9782807306202
9782807306202
9782807306202
Jean-Pierre BOUCHEZ
L’entreprise
à l’ère du digital
Les nouvelles pratiques collaboratives
Avec des
témoignages
d’experts et
de praticiens
L’entreprise
à l’ère du digital
Les nouvelles pratiques
collaboratives
L’entreprise
à l’ère du digital
Les nouvelles pratiques
collaboratives
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de spécialisation, consultez notre site web : http://www.deboecksuperieur.com
Dépôt légal :
Bibliothèque nationale, Paris : octobre 2016 ISSN 1781-4944
Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles : 2016/13647/166 ISBN 978-2-8073-0620-2
Sommaire
Remerciements................................................................................................. 7
Introduction générale
Une approche pluridisciplinaire fondée
sur un double regard combiné : académique et opérationnel......... 9
Plan de l’ouvrage..................................................................... 10
Partie 1
La gestion du savoir : concepts, enjeux et pratiques
Chapitre 1
Le savoir, ses concepts, ses enjeux et sa dynamique................................. 15
Chapitre 2
La capitalisation et ses usages, comme forme structurante
de la gestion des savoirs.............................................................................. 49
Chapitre 3
La collaboration et ses usages, comme forme interactive
de la gestion des savoirs.............................................................................. 87
Partie 2
Le nouvel écosystème collaboratif de gestion du savoir
Chapitre 4
L’environnement numérique et ses vagues. ................................................. 155
6 L’entreprise à l’ére du digital
Chapitre 5
Le nouvel écosysteme collaboratif de gestion du savoir :
une typologie des pratiques fondée sur les usages..................................... 185
Chapitre 6
Gérer les contenus et évaluer les bénéfices attendus
du nouvel écosystème. ................................................................ 249
Index................................................................................................................ 319
Table des matières........................................................................................... 321
Remerciements
Plan de l’ouvrage
L’ouvrage sera structuré en deux parties.
La première partie sera consacrée au déploiement de la « gestion du savoir » de
manière à planter en quelque sorte le décor. Elle comportera à cet effet trois cha-
pitres.
Le premier chapitre, intitulé « Le savoir, ses concepts, ses enjeux et sa dynamique »,
nous permettra d’éclairer ce terme particulièrement flou et polysémique en précisant
ses formes et ses caractéristiques. Il pourra alors être mis en perspective au regard
de l’économie fondée sur le savoir de manière à en saisir les enjeux, la dynamique
et les pratiques.
Le deuxième chapitre, intitulé « La capitalisation et ses usages, comme forme struc-
turante de la gestion du savoir », de nature plutôt formelle, proposera un survol his-
torique des pratiques de capitalisation, puis abordera et développera les démarches
associées au versant du knowledge management.
De manière complémentaire, le troisième chapitre, intitulé « La collaboration et ses
usages, comme forme interactive de la gestion du savoir », présentera l’autre ver-
sant, celui de la « collaboration » fondée sur la « socialisation », notamment à travers
l’échange de pratiques. Partant d’un point de vue historique mais aussi sociologique
sur les approches de nature collaborative, il se focalisera ensuite plus spécifiquement
sur les réseaux sociaux et les communautés de pratique qui se déploient dans les
entreprises. La rencontre de ces deux versants (la « capitalisation » autour de savoirs
de type « formel » et la « collaboration » plus proche de « pratiques »), pourra alors
s’opérer dans le cadre « d’un nouvel écosystème collaboratif de gestion du savoir ».
La seconde partie de l’ouvrage mettra donc précisément en musique la dynamique
de ce « nouvel écosystème collaboratif fondé sur la gestion du savoir ». Trois nou-
veaux chapitres y seront également consacrés.
Le quatrième chapitre intitulé « L'environnement numérique et ses vagues » décrira
son cadre général et ses évolutions.
Le cinquième chapitre, intitulé « Le nouvel écosystème collaboratif de gestion du
savoir », présentera et illustrera concrètement ce nouvel écosystème tendant à com-
biner, d’une part, les logiques de « capitalisation » fondées sur le knowledge mana-
gement et les savoirs « formels » et d’autre part, les logiques de « collaboration »
reposant notamment sur les réseaux sociaux d’entreprise (RSE) et les communautés
de pratique (CoPs).
Quatre modèles types dominants de gestion du savoir fondés sur les usages mobili-
sés par les entreprises seront alors proposés, décrits et illustrés. Ils seront issus du
Introduction générale 11
La gestion du savoir :
concepts, enjeux et pratiques
SOMMAIRE
Comme indiqué, cette première partie qui plantera en quelque sorte le décor
est illustrée par le schéma qui suit. Elle comportera trois chapitres.
–– Le premier chapitre clarifiera ce terme et le mettra en perspective au regard
de l’économie fondée sur le savoir.
–– Le deuxième chapitre figure sur la partie bas/gauche du schéma.
–– Le troisième chapitre figure sur la partie bas/droit du schéma.
La rencontre de ces deux versants, fondés sur la « capitalisation » et la « collabora-
tion », pourra alors s’opérer dans le cadre d’un « nouvel écosystème collaboratif de
gestion du savoir » qui apparaît encadré dans l’ovale au sommet du schéma.
Nouvel écosystème
collaboratif de gestion
du savoir :
convergence et
réconciliation
Sommaire
3. L’économie du savoir 32
16 La gestion du savoir : concepts, enjeux et pratiques
1 Les Espagnols et les Allemands distinguent également les deux termes de savoir et connais-
sance (« Kenntnis » et « conoter »)
Le savoir, ses concepts, ses enjeux et sa dynamique 17
Encadré 1 : Les fellows et les experts au sein des grandes firmes technologiques
Le savoir, dans cette perspective, constitue ainsi une référence formellement légiti-
mée par des pairs et socialement reconnue. Nous préférons ainsi mobiliser le terme
de savoir plutôt que de connaissance, pour des raisons qui vont être développées
dans la deuxième acception.
Le savoir, ses concepts, ses enjeux et sa dynamique 19
Description
Éléments factuels, bruts, neutres et objectifs (associés à un instrument de
mesure standard), unitaires et autonomes, servant de base à un raisonnement
ou à la réalisation des traitements. De nos jours, les données numériques sont
devenues particulièrement volumineuses et susceptibles de faire l’objet d’une
Données
Description
Ensemble de collection de données structurées et organisées pour donner
Informations
Description
Nouvelles informations acquises par un processus intelligent, générant
une capacité à raisonner.
Formes
Les connaissances peuvent être explicites (savoir-faire repérables, formalisables
Connaissances
Description
Elles prennent appui sur la capacité à mobiliser des connaissances combinées
avec de l’expérience en se centrant plus délibérément vers la réalisation d’actions
Compétences
Description
Elles constituent un degré approfondi ou d’une compétence, généralement
Expertises
1.2.2 Le domaine
Il se déploie le long d’un espace public composé d’une quantité considérable
de données et d’informations, largement accessibles, de plus en plus numérisées, vers
un espace de plus en plus privatif car attaché à des personnes (c’est le cas de l’ex-
pertise, mais aussi de compétences dites tacites). Leur accessibilité pour des tiers,
dans ce dernier cas, est donc moins aisée et plus complexe.
Le savoir, ses concepts, ses enjeux et sa dynamique 21
1.2.4 La valeur
Cette valeur d’usage du savoir (notamment en termes marchands) suit parallèle-
ment et logiquement une progression croissante, en liaison avec le déplacement vers la
sphère privée, c’est-à-dire vers les expertises. Plus précisément, la valeur économique du
savoir peut s’appréhender en mobilisant trois facteurs : son utilité (c’est-à-dire sa pro-
pension à être exploitée et à être commercialisée), sa rareté et sa complexité. On peut
donc de manière simplifiée et raccourcie établir la formule qui suit :
Valeur économique du savoir = F (utilité × rareté × complexité)
Dans sa forme la plus aboutie, cette valeur est donc associée à des enjeux souvent
cruciaux pour l’entreprise qui la mobilise pour son propre usage pour la commer-
cialiser sur le marché à travers son incorporation dans des biens ou des services.
Cette valeur renvoie à la notion du rapport au savoir qui sera abordée au chapitre v.
Il faut cependant affiner valeur globale du savoir, en considérant que certaines de ses
composantes peuvent comporter en elles-mêmes une valeur spécifique. Ainsi, le traite-
ment des mégadonnées (big data) permet, par exemple, de transformer les données et
informations (tels les profils des clients sur la toile ou les commentaires sur les réseaux
sociaux) en indicateurs pertinents. Ceux-ci offrent aux entreprises la possibilité de déve-
lopper leur activité en décelant ainsi les attentes des consommateurs. De même, s’agis-
sant de l’information, on considérera que sa valeur est d’autant plus forte qu’elle est
précise, spécifique, utile, interprétable, finalisée, voire confidentielle. Cela est d’autant
plus vrai que l’infobésité tend à rendre l’information pertinente moins aisée à repérer.
Connaissances/
Composantes Données Informations Expertise
Compétences
Si l’on peut trouver les références implicites chez l’économiste Marshall (1962
[1890]), lequel mobilisait le terme « d’emploi idiosyncrasique », ce type de connais-
sances a été surtout mis en évidence par Polanyi (1966) qui utilise une formule
lapidaire et illustrative devenue célèbre : we know more than we can tell, pour illus-
trer les tacit knowledge. En d’autres termes, les connaissances tacites (proches des
compétences tacites, mais moins orientées vers l’action), sont attachées à des per-
sonnes qui en sont en quelque sorte « propriétaires ». Elles se réfèrent à des savoirs
et savoir-faire forgés dans la durée à travers l’accumulation d’expériences, tout en
reposant souvent au moins sur un minimum de substrat théorique.
sur les faits, les règles et les principes (connaissances déclaratives), le comment
faire (connaissances procédurales), et le quand ? et le pourquoi ? (connaissances
conditionnelles).
Plus récemment, Weil-Barais (2007) souligne et confirme que cette distinction déve-
loppée par la psychologie du traitement de l’information reprend en fait la distinction
ancienne entre savoirs et savoir-faire. Ainsi, si l’on suit Vink (1997), les caractéris-
tiques distinctives des connaissances déclaratives portent sur le savoir « quoi ? », et
sont indépendantes des actions susceptibles de les mettre en jeu. Elles sont donc
décontextualisées et statiques, comme les connaissances scientifiques. Par contre,
les connaissances procédurales qui relèvent du savoir « comment » sont à ce titre
inscrites dans l’action et dépendantes de leur contexte. Elles constituent donc un
savoir opérationnel (exemple : savoir conduire).
En résumé et de manière ramassée, on retiendra que le terme de déclaratif se réfère
principalement à des connaissances permettant de répondre à la question « savoir
quoi faire » alors que le terme de procédural renvoie plus spécifiquement à la ques-
tion « savoir comment faire ».
Plusieurs typologies ont été proposées par des auteurs. Elles se distinguent
des formes présentes ci-dessus en ce qu’elles ne sont pas présentées a priori sous
une configuration binaire. Il n’empêche que beaucoup de ces intitulés recouvrent au
moins pour partie nombre de formes déjà évoquées. Nous présenterons successive-
ment dans les encadrés qui suivent la typologie classique de Blackler (1995), puis
celle proposées par l’OCDE.
26 La gestion du savoir : concepts, enjeux et pratiques
Ce que Blackler tente d’illustrer avec cette typologie, c’est que certains types de
connaissances dominent au sein de différentes formes d’organisations. Ainsi, il
suggère que les organisations fortement bureaucratisées mobiliseront principale-
ment sur les connaissances intégrées dans des routines et des règles, qualifiées
à ce titre d’encoded knowledge. A contrario, les connaissances des firmes plus
dynamiques et innovantes seront associées soit aux encultured knowledge si elles
sont fortement centrées sur la communication, ou bien aux embrained knowledge
si elles sont principalement dépendantes des compétences et des expertises des
personnes. On retrouve ainsi, sur un autre registre, des analogies avec la célèbre
distinction proposée par Burns et Stalker (1961) entre organisation de type méca-
niste ou organique.
Cette typologie comporte des analogies avec la distinction entre savoir explicite et
savoir tacite. Comme le souligne l’OCDE, les deux premiers types de savoir se réfèrent
plus spécifiquement à la notion d’information et peuvent s’acquérir par la lecture de
manuels, la participation à des conférences ou l’accès à des bases de données. On
se situe donc plutôt sur le registre de savoirs explicites.
Par contre, le « savoir-comment » et le « savoir-qui » relèvent d’un savoir plus tacite
et de l’expérience pratique. Ils sont plus difficilement quantifiables et codifiables.
Le savoir-comment, s’acquiert principalement à partir de situations où un apprenti
28 La gestion du savoir : concepts, enjeux et pratiques
suit un maître et s’en remet à lui comme autorité. Quant au « savoir-qui », toujours
selon l’OCDE, il s’apprend par la pratique sociale et parfois dans des environnements
éducatifs spécialisés ou encore au gré des contacts quotidiens que l’on peut entre-
tenir avec des clients, des fournisseurs ou des établissements indépendants. On relè-
vera ainsi implicitement que la distinction structurante entre le champ du tacite et
celui de l’explicite est toujours présent.
action collective, à guider ou diriger une séquence d’actions déployées. Les routines
garantissent la régularité et la prévisibilité du comportement individuel nécessaire
à l’action collective ».
En d’autres termes, la routine stocke et emmagasine des pratiques incorporées, inté-
grées, mobilisables et exécutables dès lors que l’organisation doit résoudre un pro-
blème déjà rencontré et résolu. Mais ces mêmes auteurs soulignent avec justesse que
les routines sont aussi essentiellement dépendantes du contexte donné, fournissant
pour son exécution un lieu d’attention pour une action collective. Elles contribuent
à la génération de connaissances collectives « car la création d’un langage commun
et de perceptions partagées proviennent de l’interaction des membres de l’organisa-
tion ». Leur insertion dans un processus d’apprentissage permanent fait que les rou-
tines évoluent, s’améliorent et s’adaptent dans le temps, bien que des résistances
au changement puissent se manifester.
Il existe un fort consensus parmi les chercheurs (Foray 2000, 2009) pour souligner un certain
nombre de propriétés attachées au savoir, qui diffèrent singulièrement des biens matériels.
UN BIEN CUMULATIF
Cette caractéristique, déjà mise en évidence par Marshall (1961), entend souligner
que la connaissance constitue le moteur et le levier principal de la fabrication de nou-
velles connaissances, de nouvelles idées et de nouveaux concepts. En d’autres termes,
la production de nouveaux savoirs repose sur des savoirs existants et constitue une
source potentielle d’innovation (voir point 3.6.). Cette propriété est liée au point suivant.
Encadré 1. Les fellows et les experts au sein des grandes firmes technologiques.
Encadré 2. Le savoir en ses différentes propriétés.
Encadré 3. Le courant de « l’économie fondée sur les connaissances » (EFC).
Encadré 4. Le courant du « capitalisme cognitif ».
Encadré 5. Un nouveau business model hypercapitaliste fondé sur « l’économie colla-
borative » marchande.
Encadré 6. La bibliothèque d’Alexandrie, espace de capitalisation et de création de
savoir.
Encadré 7. De nouveaux espaces et de nouveaux acteurs : autour du renouveau de la
vie intellectuelle au Moyen Âge.
Encadré 8. Une découverte située au carrefour d’éléments contextuels, culturels et
techniques.
Encadré 9. L’organisation du système des connaissances de l’Encyclopédie.
Encadré 10. Les éléments constitutifs de la dynamique de création et de diffusion du
savoir associés à cette période.
Encadré 11. Construction de la médiatisation du Knowledge management : confé-
rences, colloques, clubs, nominations en entreprise…
Encadré 12. Peut-on définir le Knowledge Management ?
Encadré 13. La méthode MASK.
Encadré 14. Les éléments constitutifs de la dynamique de création et de diffusion du
savoir associés à cette période et leurs liens avec le Knowledge Management.
Encadré 15. Le concept, les composantes et l’évaluation du capital intellectuel.
Encadré 16. Communautés et sociétés selon Ferdinand Tönnies.
Encadré 17. Un « petit monde » sans clôture…
312 L’entreprise à l’ére du digital
A Confiance 187
dans le cadre des communautés 188
Apprentissage
dans la transmission des savoirs 188
organisationnel 147
Connaissances
situé 115
déclaratives 24
B explicites 22
procédurales 24
BA 150 tacites 22
Crowdsourcing 211
C
Culture de la collaboration 189
Capital
Curation de contenu 245
intellectuel 83
social 99, 264 D
sociocognitif 216
Capitalisme cognitif 35 Digital Workplace 181
Charte 143 E
Cloud computing 254
Échelle de prestige 174
Codification 71
Économie
des connaissances 34
collaborative 38
Collaboration interorganisationnelle 42
d’agglomération 40
Communauté fondée sur les connaissances 34
de connaissance 114 Encastrement 104
de pratique 114
Entreprise 2.0 164, 166
autonome ou autogérée 110, 118
« pilotée » 123 Experts 17
épistémique 146 Externalités géographiques de connaissances 42
« pilotée » 129
Community managers 141 F
Compétences 28 Fellows 17
* Les principaux termes retenus dans cet index renvoient aux passages significatifs de l’ouvrage
qui les concernent.
320 L’entreprise à l’ére du digital
Remerciements................................................................................................. 7
Introduction générale
Une approche pluridisciplinaire fondée
sur un double regard combiné : académique et opérationnel......... 9
Plan de l’ouvrage..................................................................... 10
Partie 1
La gestion du savoir : concepts, enjeux et pratiques
Chapitre 1
Le savoir, ses concepts, ses enjeux et sa dynamique................................. 15
1. Savoir, connaissances et compétences… question de sémantique.... 16
Ouverture : savoir or knowledge ?................................................................ 16
1.1. Une conception « objectivée » et « légitimée » par extériorité............ 16
1.1.1 Le savoir comme composante cognitive formelle
et « objectivée »......................................................................... 17
1.1.2 Le référentiel et ses formes......................................................... 17
1.2. Une conception extensive de composantes combinées, articulées,
hiérarchisées et récursives................................................................... 19
1.2.1 Les composantes......................................................................... 19
1.2.2 Le domaine................................................................................ 20
1.2.3 La nature et la forme................................................................. 21
1.2.4 La valeur.................................................................................... 21
2. Les formes et les typologies de savoirs................................................. 22
2.1. Les formes de savoir............................................................................ 22
322 L’entreprise à l’ére du digital
Chapitre 2
La capitalisation et ses usages, comme forme structurante
de la gestion des savoirs.............................................................................. 49
1. Un survol historique des pratiques de capitalisation........................... 50
Ouverture : cadrage d’une dynamique.......................................................... 50
Les « Technologies De l’Intellect » (TDI) et leurs supports.................... 50
Les lieux.............................................................................................. 51
Les acteurs........................................................................................... 51
Le contexte et « l’atmosphère »............................................................ 51
1.1. L’écriture manuscrite............................................................................ 53
1.1.1 Illustration majeure d’une « technologie de l’intellect » (TDI)..... 53
1.1.2 Les supports et espaces associés à cette technologie :
tablettes, volumen et bibliothèques............................................ 54
Des supports de stockage : les tablettes d’argiles
et les rouleaux de papyrus............................................................. 54
Des espaces appropriés : les bibliothèques....................................... 55
Des acteurs : scribes, savants et lettrés........................................... 56
1.2. L’alphabet comme technologie permettant la codification
et la rationalisation de l’écriture......................................................... 56
1.2.1 Une économie du caractère…..................................................... 56
1.2.2 …autorisant une préservation et un développement quasi infini
des savoirs et des idées.............................................................. 56
1.2.3 Le support du codex, métamorphose du volumen,
comme innovation durable.......................................................... 56
Une innovation capitale et durable…............................................. 56
…génératrice d’optimisation, de rationalisation et de confort............ 57
En forme de transition : le renouveau de la vie intellectuelle
au Moyen Âge : ses espaces et ses acteurs.......................................... 57
324 L’entreprise à l’ére du digital
Chapitre 3
La collaboration et ses usages, comme forme interactive
de la gestion des savoirs.............................................................................. 87
1. Un survol historique et sociologique
sur les pratiques de collaboration.......................................................... 88
1.1. Regards sur l’histoire ancienne............................................................ 88
1.1.1 La préhistoire et l’Antiquité........................................................ 89
Du côté des réseaux sociaux.......................................................... 89
Du côté des communautaire........................................................... 89
1.1.2 Compagnonnages et corporations et la centration sur le métier.... 90
1.2. Une Approche fondée sur les origines et les sources sociologiques :
Tönnies, Weber, Durkheim et Simmel................................................... 90
1.2.1 Communautés et sociétés selon Tönnies (1855‑1936)................. 91
1.2.2 Communalisation et sociation selon Weber (1864‑1920)............. 92
1.2.3 Solidarité mécanique et organique selon Émile Durkheim
(1858‑1917).............................................................................. 93
1.2.4 Microsociologie et macrosociologie autour de Georg Simmel
(1858‑1918).............................................................................. 93
La construction du social : « sociabilité » et « cercles sociaux »......... 93
Métropole et mentalité.................................................................. 94
1.2.5 Une typologie structurante.......................................................... 94
1.3. L’analyse sociologique contemporaine des réseaux et communautés :
nature et densité des liens sociaux..................................................... 94
1.3.1 Charles Cooley (1864‑1924) :
le groupe primaire et le groupe secondaire.................................. 95
1.3.2 John A. Barnes (1918‑2010) en son île norvégienne................... 95
1.3.3 Jacob Moreno (1889‑1974) et la sociométrie.............................. 95
Le test sociométrique.................................................................... 96
Le sociogramme........................................................................... 96
1.3.4 Stanley Milgram (1933‑1984) et son « petit monde »................. 96
326 L’entreprise à l’ére du digital
Partie 2
Le nouvel écosystème collaboratif de gestion du savoir
Chapitre 4
L’environnement numérique et ses vagues. ................................................. 155
1. Du Web 1.0 au Web 2.0........................................................................... 156
1.1 De Tim Berners-Lee à Tim O’Reilly....................................................... 156
1.1.1 Aux origines du Web : une base de données documentaire
pour les chercheurs du CERN....................................................... 156
1.1.2 À l’origine du concept de « Web 2.0 »........................................ 157
1.2 De nouvelles perspectives et de nouveaux usages associés
au Web 2.0.......................................................................................... 159
1.2.1 Wikipédia, pionnier du 2.0........................................................ 159
1.2.2 Du one-to-many au many-to-many........................................... 160
1.2.3 Le Web 2.0 en ses différents visages......................................... 160
1.2.4 La nature et l’ampleur du changement induit par le Web 2.0.... 162
2. L’entreprise 2.0 et le management 2.0.................................................. 163
2.1 L’entreprise 2.0.................................................................................... 164
2.1.1 Une organisation mobilisant les technologies de type 2.0
en vue de leur usage.................................................................. 164
2.1.2 L’entreprise 2.0 : « augmentée », amplifiée et étendue............... 166
L’étude du cabinet McKinsey :
les bénéfices associés au modèle de l’entreprise 2.0......................... 166
La synthèse des cabinets Voiron et Atelya....................................... 166
Vers un référentiel idéal de l’entreprise 2.0..................................... 167
2.1.3 Le niveau de maturité d’une organisation
évoluant vers la forme 2.0.......................................................... 167
Une approche fondée sur la maturité collaborative
et les dispositifs mobilisés............................................................. 168
Une approche fondée sur la maturité organisationnelle
et les dispositifs mobilisés............................................................. 168
Une approche fondée sur les « piliers de la transformation numérique »... 169
2.2 Le management 2.0 : acteurs et fonctions.......................................... 170
2.2.1 Des acteurs multi-connectés dans le cadre d’une gouvernance
managériale hybride et collaborative........................................... 170
Des acteurs multi-connectés........................................................... 170
De nouveaux enjeux et challenges managériaux............................... 171
2.2.2 Les usages du management 2.0 au regard de l’organisation........ 171
2.2.3 La question de la réputation numérique...................................... 173
Le cas des rising stars................................................................... 173
Une « échelle de prestige » attachée à la réputation et à la visibilité... 174
Une échelle déployée des professionnels « repérés »
aux professionnels « consacrés »..................................................... 174
Les tensions entre l’organisation et les professionnels
réputés et consacrés..................................................................... 175
Table des matières 329
Chapitre 5
Le nouvel écosysteme collaboratif de gestion du savoir :
une typologie des pratiques fondée sur les usages..................................... 185
1. Les principales variables clés à prendre en compte
dans le cadre du déploiement de la gestion du savoir........................ 186
1.1 Le rapport au savoir............................................................................. 186
1.2 La question de confiance..................................................................... 187
1.2.1 Alter et ego................................................................................ 187
1.2.2 La confiance dans la transmission des savoirs............................. 188
1.2.3 La confiance dans le cadre des communautés............................. 188
1.3 La culture de la collaboration.............................................................. 189
1.4 La structure organisationnelle du travail et le style de management...... 189
1.5 La maturité numérique......................................................................... 190
1.6 Autres variables................................................................................... 190
2. Deux perspectives dominantes en matière de gestion du savoir :
structuration et socialisation.................................................................. 190
2.1 Autour de la logique de la capitalisation :
une perspective coopérative fondée sur la structuration du savoir
en vue de leur partage et de leur transmission................................... 191
2.1.1 Qu’est-ce qu’une démarche de capitalisation ?............................. 191
2.1.2 Les enjeux de nature économique............................................... 192
330 L’entreprise à l’ére du digital
3. Les quatre modèles types d’entreprises, fondés sur les usages.......... 218
3.1 Présentation du schéma 4 bis et structuration des modèles
du nouvel écosystème collaboratif de gestion et de circulation
des savoirs (GCS)................................................................................. 218
3.1.1 L’axe horizontal structuration – socialisation............................... 218
3.1.2 L’axe vertical flux – stocks.......................................................... 218
La logique de « stock » : autour des contenus.................................. 219
La logique de « flux », autour de la circulation :
plus horizontale et plus interactive................................................. 219
3.1.3 Quatre modèles types d’usages dominants,
mobiles et dynamiques, de gestion du savoir.............................. 219
Des modèles types évolutifs........................................................... 219
Une dynamique vertueuse.............................................................. 219
Le cas de Michelin et du CEA......................................................... 220
3.2 Le Modèle type 1 et usages dominants : People centric....................... 221
3.2.1 Description de l’esprit et des pratiques dominantes
du modèle.................................................................................. 221
Un état d’esprit : People before process........................................... 221
Des dérives potentielles et des limites............................................ 222
La question de la capitalisation et de la gestion des contenus :
comment sauvegarder les contenus pertinents ?............................... 222
Le calcul du retour sur investissement............................................ 223
3.2.2 Illustrations : les cas Danone et Michelin.................................... 224
3.3 Le modèle type 2 et usages dominants mais dépassés :
Heavy content centric........................................................................... 229
3.3.1 Un modèle en voie de désuétude................................................ 229
3.3.2 Une culture verticalisée............................................................... 229
3.4 Le modèle type 3 et usages dominants :
Knowledgeable people centric................................................................ 230
3.4.1 Description de l’esprit et des pratiques dominantes
du modèle.................................................................................. 230
Situation 1 : revitaliser le modèle type 2
(Heavy/hard content centric).......................................................... 230
Situation 2 : démarrer en amont, d’emblée et durablement,
le modèle de type 2..................................................................... 231
3.4.2 Illustrations : les cas d’Accenture, du CEA et d’EDF..................... 231
La firme Accenture....................................................................... 231
Le cas du CEA.............................................................................. 233
La division Ingénierie Nucléaire d’EDF............................................. 237
3.5 Le modèle type 4 et ses usages dominants : Soft content centric........ 240
3.5.1 Description de l’esprit et des pratiques dominantes
du modèle 4............................................................................... 240
Son positionnement...................................................................... 240
3.5.2 Illustration : le cas de l’entreprise Brain Services........................ 241
Présentation de l’entreprise et de son fondateur.............................. 241
Un positionnement stratégique : une offre personnalisée
et singulière fondée sur la « réflexivité »......................................... 242
332 L’entreprise à l’ére du digital
Chapitre 6
Gérer les contenus et évaluer les bénéfices attendus
du nouvel écosystème. ................................................................ 249
1. La question de la gestion des contenus................................................ 250
1.1 Une croissance volumétrique exponentielle des contenus.................... 250
1.1.1 Court survol historique................................................................ 250
1.1.2 Des organisations et des employés surchargés............................. 251
1.2 Organiser les contenus......................................................................... 251
1.2.1 Définir et positionner les contenus.............................................. 251
Un positionnement dans la partie basse du schéma
sur la gestion du savoir dans le nouvel écosystème
collaboratif de gestion du savoir.................................................... 252
Des types de contenus attachés à la socialisation
et à la structuration....................................................................... 252
1.2.2 Gérer des espaces de contenus.................................................... 253
1.2.3 Gérer des métadonnées............................................................... 253
1.2.4 Naviguer..................................................................................... 254
1.2.5 Trouver : les moteurs de recherche traditionnels.......................... 254
1.3 La perspective sémantique de la recherche.......................................... 255
1.3.1 Vers des moteurs de recherche sémantique.................................. 255
1.3.2 Des dispositifs associés au Web sémantique................................ 256
L’agent intelligent........................................................................ 257
Le text mining.............................................................................. 257
1.4 L’illustration du CEA............................................................................. 257
2. La question de l’évaluation des bénéfices attachés à la gestion
des savoirs................................................................................................. 259
2.1 Le cadre du problème : faut-il s’engager dans cette démarche ?......... 259
2.1.1 Arguments et contre-arguments................................................... 259
Du côté des réserves au regard de cette démarche........................... 259
Des contre-arguments à entendre pour cette démarche .................... 260
2.1.2 Deux grandes familles de métriques mobilisables :
l’une fondée sur l’« usage » et l’autre fondée sur la « valeur »
créée par le système de gestion du savoir (S.G.S.)...................... 261
Table des matières 333
Index................................................................................................................ 319
L’entreprise à l’ère du digital
Les nouvelles pratiques collaboratives
Nous entrons durablement dans l’ère de la grande transformation digitale des
entreprises conduisant à revisiter profondément les pratiques collaboratives
ainsi que la gestion du savoir, variables clés de cette transformation et
génératrices de performances durables.
De manière à éclairer cette métamorphose, l’auteur propose une approche
diversifiée, à la fois historique, sociologique, managériale et économique,
enrichie par de nombreux témoignages d’experts et de praticiens.
Cette perspective pluridisciplinaire et pragmatique, renouvelée et novatrice,
offrira ainsi à un large public composé de dirigeants, de managers, de
professionnels, de consultants et de chercheurs, la possibilité de mieux saisir
les enjeux de cette transformation digitale et d’assurer son déploiement ou
son évolution, dans les meilleures conditions.
« Le livre de Jean-Pierre Bouchez est une articulation remarquable entre les
références académiques et les pratiques de terrain, révélées par une investigation
approfondie auprès des acteurs concernés. Les pistes qu’il ouvre dans ses
recommandations sont prometteuses pour l’avenir de ce domaine en pleine
expansion. » Jean-Louis Ermine, Expert en knowledge management, Fondateur
du club Gestion des connaissances.
« Jean-Pierre Bouchez a réussi à interpénétrer dans son ouvrage les modèles
théoriques du knowledge management avec les retours d’expérience des praticiens
de terrain. Son modèle de nouvel écosystème collaboratif est très pertinent. »
Louis-Pierre Guillaume, Knowledge Manager Officer du groupe Schneider Electric.
« Un livre intelligent et pragmatique sur la capitalisation des savoirs et le knowledge
management. Avec un message fort : l’approche systémique dans l’écosystème
collaboratif. » Joël de Rosnay, Président exécutif de Biotics International.
« Dans cet ouvrage remarquablement documenté, Jean-Pierre Bouchez s’attache
à combiner théorie et pratique. Il démontre par l’exemple en quoi les économies
de collaboration créent une nouvelle frontière de compétitivité.» Martin Roulleaux-
Dugage, VP Expertise et KM d’AREVA (Direction de la R&D).
« Le capital humain devient la pierre angulaire du changement. C’est ce que démontre
par une approche à la fois concrète, pratique et documentée académiquement,
l’ouvrage de Jean-Pierre Bouchez, particulièrement bienvenu et très riche. »
Dominique-Turck, Président de Boostzone Institute, ancien Partner de McKinsey.
BOUCHEZ
ISBN : 978-2-8073-0620-2
ISSN : 1781-4944
www.deboecksuperieur.com