MAKELE Renaud Dimitri
MAKELE Renaud Dimitri
MAKELE Renaud Dimitri
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Présenté par
Promotion [2015/2016]
DEDICACE
Notre épouse Jurelle Favely MAKELE, pour sa patience, sa compréhension et pour tous les
sacrifices qu’elle a consentis durant ma formation.
Notre frère Frederick BAKALA et à notre oncle Modeste BOUDIMBOU, qui nous ont
soutenu moralement et financièrement.
REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont de prime abord au Seigneur Jésus Christ qui ne cesse de nous
accompagner par ses nombreuses grâces.
RESUME
L'objet de ce travail, basé sur un questionnaire destiné aux responsables de la société PCS
SARL, est d'étudier la contribution du contrôle de gestion à l'amélioration de la performance.
Plus spécifiquement, nous avons axé l'objet de notre recherche sur la conception et la mise en
place d’un service de contrôle de gestion qui constitue un nouveau système au sein de cette
entreprise.
Notre objectif est de faire ressortir les points forts et les points faibles du système de gestion
de PCS SARL et formuler des recommandations pour l’amélioration de la performance de
l’entreprise. Les résultats se sont montrés révélateurs en confirmant la mise en place d’un
service de contrôle de gestion.
Mots Clés :
• Contrôle de gestion
• Tableau de bord
• Performance
• Reporting
• Coût
ABSTRACT
The purpose of this work based on a survey to the PCS’ managers is to study the contribution
of management control to the improvement of the performance. Specifically, we emphasized
the subject of our project on the design and implementation of the management control
department which is a new system within this company.
The impact of management control on the strategic or the operational performance will enable
leaders to better understand the situation and the economic stakes of the company for good
decisions making in the future.
Our goal is to highlight strengths and weaknesses of the management system of PCS SARL
and to formulate recommendations for improving the business performance. The results have
shown revealing by confirming the implementation of a management control department.
Key words:
• Management control
• Dashboard
• Performance
• Reporting
• Cost
Renaud Dimitri MAKELE, Promotion 2015-2016 / M2 MSO - Cohorte d’Avril 2015 iii
Conception et mise en place d'un système de contrôle de gestion au sein d’une entreprise de Construction
Bâtiment et Logistique Industrielle : cas de Praise Consulting and Services SARL.
SOMMAIRE
I. Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
V. Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
VI. Annexe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
Tableau n° 4 : Comparaison entre les nouvelles tâches et les tâches en recul. . . . . . . . . . . . ..31
Tableau n° 5 : Evolution du chiffre d’affaires et du résultat de PCS SARL (En FCFA) . . . . .61
Figure n° 2 : Intervention du contrôle de gestion dans les différentes phases de la stratégie. .15
INTRODUCTION
Le monde de l’entreprise est caractérisé actuellement par sa complexité et son instabilité. Ceci
a engendré une crise d’incertitude qui semble affecter la généralité des entreprises. Au Congo,
les entreprises à capitaux congolais ne sont pas épargnées, très souvent ce sont les filiales des
grands groupes étrangers qui sont les mieux informées sur les perspectives économiques du
pays. Pour preuve, les dirigeants de ces firmes étrangères sont les plus sollicités aux grands
forums économiques, tel que « Build Africa » qui a rassemblé, le 6 et 7 février 2014, des
décideurs des institutions et des grands groupes. Ainsi, cette réalité présente une menace
éminente sur la vie des entreprises locales. Ce sont donc leurs dirigeants qui supportent la
lourde obligation d’assurer la pérennité et la croissance de ces organisations en s’adaptant aux
réalités de l’environnement.
Mais le fait de s’adapter à son environnement n’est pas suffisant. Il s’agit en fait d’agir sur cet
environnement et d’être toujours en veille pour saisir toute opportunité qui peut s’offrir. En
effet, plusieurs « modèles » ou « systèmes » sont ainsi nés pour répondre à ce besoin, parmi
lesquels nous pouvons citer :
• la veille stratégique qui est à la traque de toute information potentielle pouvant
influencer de près ou de loin la stratégie de l’entreprise ;
• la planification stratégique qui, sur la base d’une analyse SWOT, d’une étude de
positionnement et d’une vision stratégique peut définir les objectifs à atteindre sur une
période à moyen terme ;
• le contrôle de gestion pour l’animation du processus de suivi de la performance des
entreprises, à travers l’analyse des écarts entre les prévisions et les réalisations, des
actions de correction sur les plans d’actions prédéfinis.
Les activités de gestion et de contrôle à PCS sont sous la coupole du Directeur Général et avec
le développement constant des réalités économiques du marché cette organisation ne nous
semble plus adaptée. Nous notons ainsi les insuffisances suivantes :
• manque d’une fonction autonome de « contrôle de gestion » ;
• une absence de suivi budgétaire, ce qui ne permet pas de ressortir les écarts, leur
origine, de les décomposer et de procéder à des actions correctives à temps ;
• une absence de gestion prévisionnelle du résultat ;
• une absence de tableaux de bord fiables, ce qui ne permet pas d’assurer un pilotage de
la performance des services opérationnels et même des collaborateurs ;
• un système d’évaluation de la performance individuelle basé sur des critères peu
objectifs ;
• une absence de système de management des risques.
La vision actuelle de PCS est de faire partie, dans les trois (3) prochaines années, des «top 3»
des entreprises à capitaux congolais de construction et de logistique. De ce fait, PCS doit faire
face à son environnement incertain, hostile et changeant. Il doit intégrer fortement les objectifs
poursuivis, les facteurs clés de succès, les stratégies et les systèmes de mesure des
performances. C’est pourquoi, il devient nécessaire de disposer d’un véritable système
permettant de vérifier la gestion et d’aider les responsables à maitriser les éléments de leur
gestion.
Dans ce contexte, une bonne organisation du contrôle de gestion apparait comme le garant
d’une démarche cohérente permettant à PCS d’atteindre ses objectifs et de réaliser son
ambition sur les trois (3) années à venir. Cette organisation doit contribuer aux performances
L'hypothèse qui fonde notre recherche est que le manque ou la faible efficacité du contrôle de
gestion constitue un obstacle et un facteur de blocage du développement des différentes
fonctions opérationnelles de l'entreprise et par conséquent un frein de performance.
De ces différents problèmes sus identifiés et formulés et de par la spécificité de leur nature, il
se dégage un problème général à savoir : « La sous-opérationnalisation de la fonction de
contrôle de gestion à PCS ». C'est l'étude de ce problème général qui a amené la formulation
de notre sujet sous le thème : conception et mise en place d'un système de contrôle de gestion
L’objectif général poursuivi à travers l’étude de ce thème est de concevoir, pour PCS, un
système de contrôle de gestion adapté à son contexte et à ses activités. Aussi, nous passerons
par les objectifs spécifiques suivants pour atteindre notre objectif principal :
• procéder au diagnostic de l’existant en matière de contrôle de gestion à PCS ;
• faire l’inventaire des points forts et des points faibles de la pratique du contrôle de
gestion à PCS ;
• identifier les risques liés à ces points faibles ;
• concevoir le model de contrôle de gestion et la positionner dans l’organisation de PCS;
• décrire les missions et les attributions de cette fonction ;
• formuler des recommandations pour pallier les points faibles.
En effet, cette étude permettra à PCS de mieux répondre à ces attentes en se focalisant sur une
bonne maitrise des outils de reporting, à aider la direction générale à prendre des décisions et
les responsables opérationnels à contrôler leurs actions.
Ainsi, nous nous attacherons, dans une première partie, à bâtir notre démarche sur une partie
théorique fondée sur une revue de littérature dans laquelle nous exposerons les concepts de
contrôle de gestion.
Dans une seconde partie nous ferons d’abord une présentation de l’entreprise suivie de la
description de l’existant en matière de contrôle de gestion et la présentation du résultat de nos
recherches ainsi que des recommandations découlant de l’analyse des forces et des faiblesses
du système existant.
PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE
Les outils et les techniques de gestion traditionnellement utilisés ne répondent plus aux
nouvelles données de la concurrence actuelle. Ces derniers exigent la conception d’un
véritable système de contrôle de gestion orienté vers le diagnostic et le pilotage de la gestion.
Aussi, la maîtrise des nouvelles techniques du contrôle de gestion apparaît comme une
réponse pour relever les défis de la compétitivité, de l’anticipation et de la réactivité
nécessaires à maîtriser le devenir des organisations.
C’est ainsi que dans cette première partie déclinée en trois (3) chapitres, notre démarche sera
articulée autour des axes suivants :
• les différentes facettes du contrôle de gestion ;
• les facteurs de contingence du contrôle de gestion dans les organisations ;
• la méthodologie de la recherche appliquée à la conception d’un modèle de contrôle de
gestion.
Avant d'aborder notre sujet, il est primordial de cerner cette discipline de gestion.
Pour cerner la notion de contrôle de gestion, il faut d'abord mettre l'accent sur son évolution
au fil des années.
Dans sa forme initiale, le contrôle de gestion a un caractère quantitatif basé sur le contrôle
budgétaire, la comptabilité analytique et le reporting. Ce modèle a été adopté par les
entreprises américaines (Dupont de Nemours, General Motors), européennes et
internationales. Ses principales caractéristiques peuvent être résumées comme suit :
• une mesure financière de la performance : l'utilisation des ratios ROI (return on
investment) en contrôle de gestion trouve son origine chez Dupont de Nemours et
General Motors. Le ROI rapproche le résultat d'exploitation de la valeur des actifs
utilisés et constitue en fait une expression de la rentabilité des capitaux engagés. Ce
ratio est décomposé en plusieurs ratios pour démontrer que la performance dépend à la
fois du niveau de résultat et de la rotation des capitaux. Dans l'esprit des modèles
classiques de contrôle de gestion, toute décision doit être prise sur la base de ce ratio.
• Existence de centres de responsabilité : pour que les objectifs de l'organisation soient
atteints à travers l'action des unités décentralisées, il convient non pas d'exercer un
contrôle tatillon de leurs tâches quotidiennes mais de leur déléguer l'autorité de gestion
nécessaire sous la forme d'objectifs précis. Cette délégation d'autorité nécessite
d'organiser l'entreprise en centres de responsabilité.
Au milieu de la décennie 80, une nouvelle approche cybernétique du contrôle de gestion (avec
l'association des sciences informatiques et de télécommunication) vient d'apparaître et est
qualifié de « contrôle de gestion renouvelé » (BOISVERT, 1991 : 278). Elle tente de dépasser
les limites de l'approche traditionnelle. Elle propose de passer du contrôle de gestion par
l'amont au contrôle de gestion par l'aval et du coût de revient classique au coût de revient par
activité. Les objectifs et les outils d'analyse sont à la fois quantitatifs et qualitatifs. Aussi, le
contrôle de gestion implique une complémentarité permanente entre gestion stratégique et
gestion opérationnelle. Le tableau ci-dessous nous donne une comparaison entre les deux
modèles de contrôle de gestion :
Pour construire une définition riche et précise du contrôle de gestion, nous nous sommes basés
sur deux approches. Il s’agit de l’approche « processus d’apprentissage » développée par
ANTHONY et l’approche « processus d’aide » développée par BOUQUIN.
Tout d’abord en 1965, il le définit comme étant le « processus par lequel les managers
obtiennent l’assurance que les ressources sont obtenues et utilisées de manière efficace et
efficiente pour réaliser les objectifs de l’organisation ». Dans cette définition, il considère
comme managers les personnes qui doivent obtenir des résultats grâce au travail d’autres
personnes.
Ensuite, en 1988, il substitut à cette première définition une seconde dans laquelle il présente
le contrôle de gestion comme étant « le processus par lequel les managers influencent d’autres
membres de l’organisation pour mettre en œuvre les stratégies de cette organisation ». L’idée
prédominante dans cette définition rénovée, est celle de stratégie. Cela conduit à décrire la
fonction du contrôle de gestion comme vecteur de régulation des comportements dans les
organisations.
Pour Robert TELLER (in DAYAN & al, 2004 : 819), le contrôle de gestion se définit comme:
un processus d’aide à la décision permettant une intervention avant, pendant et après l’action.
C’est un système global d’information interne à l’entreprise qui permet la centralisation, la
synthèse et l’interprétation de l’ensemble des données sur les performances de chacune des
activités ou fonctions de l’entreprise. Outre le fait qu’il doit contribuer à la « reconfiguration »
de l’entreprise, le contrôle de gestion remplit sa fonction d’interface, notamment en donnant
des éléments d’arbitrage entre le référentiel et le marché.
Les deux approches précédentes nous ont permis d’éclairer quatre facettes du contrôle de
gestion à savoir :
• aider à la gestion de l’entreprise ;
• piloter les activités et les processus de l’entreprise, en fonction de ses objectifs ;
• mobiliser et motiver les acteurs du processus ;
• aider à la maitrise des régulations de l’entreprise.
Ces différentes approches nous permettent de proposer une définition du contrôle de gestion à
travers le schéma suivant :
Figure n° 1 : Schéma du contrôle de gestion Source : ALAZARD & al. (2007 : 31)
Ce schéma résume le contrôle de gestion dans une approche par les processus et les
compétences. Cette synthèse nous permet d’aborder les objectifs du contrôle de gestion dans
une entreprise.
Comme nous l’avons vu, le contrôle de gestion est au service de la politique générale de
l’entreprise définie comme une alchimie de stratégie et culture d’entreprise.
Afin d’identifier les niveaux d’intervention du contrôle de gestion dans la stratégie, il est
nécessaire de rappeler les différentes séquences d’un processus stratégique (schéma ci-après).
Décisions stratégiques
Diversification,
Recentrage
Développement, Repli
Les différents types d’intervention du contrôle de gestion durant les différentes phases de la
stratégie amènent plusieurs remarques :
• l’intervention du contrôle de gestion se fait de manière continue à toutes les phases ;
certes, l’intensité du travail n’est pas la même. Cette remarque est de taille puisque
certaines définitions du contrôle de gestion ne concernent que le rôle joué durant les
phases « mise en œuvre et évaluation » de la stratégie.
• Cette vision restrictive amène certains auteurs à distinguer trois phases dans le
contrôle: contrôle stratégique, contrôle de gestion, contrôle opérationnel.
A l’heure actuelle, deux grands principaux types d’organisation sont possibles : la structure
par fonction et la structure par division, types d’organisation qui sont découpées en centres de
responsabilité.
- le profil est conçu comme une résultante d’une bonne organisation interne et de la
cohérence de l’allocation des ressources entre les différentes fonctions.
- la direction générale est confrontée, presque au quotidien, à la gestion des arbitrages
entre les fonctions. Ainsi, elle devient plus une direction opérationnelle qu’une
direction stratégique (HUTIN, 2007: 633).
Néanmoins, elle peut présenter les risques suivants : les fonctions se retrouvant toutes à
l’intérieur des divisions, des pertes de synergie peuvent exister concernant la trésorerie et
gestion publicitaire (HUTIN, 2007: 633).
• Centralisation et décentralisation
Un style de commandement sera considéré plus ou moins centralisé ou décentralisé en
fonction de la répartition des différents types de décisions suivant la pyramide hiérarchique de
l’entreprise. Cet élément sur les styles de commandement amène plusieurs remarques :
- dans la pratique, la distinction entre les différents types de décision n’est pas aussi
simple : (exemple : l’achat d’une entreprise peut être considéré comme stratégique ou
tactique suivant les cas).
- Dans une même organisation, il peut cohabiter des sites plutôt centralisés et plutôt
décentralisés.
- Il existe une bonne corrélation entre : augmentation de la décentralisation,
augmentation de la responsabilité, augmentation de la motivation.
De manière simplifiée, il est possible de dire que l’analyse financière a pour but de porter un
diagnostic sur la santé de l’entreprise et son évolution et par la même de proposer des mesures
correctives.
détaillant de manière très fine l’ensemble des éléments permettant d’apprécier les résultats et
les équilibres financiers.
Il est donc logique de considérer que la stratégie financière ayant des objectifs, des résultats
attendus et des moyens, elle doit être accompagnée dans sa mise en œuvre par le contrôle de
gestion (HUTIN, 2007: 636).
• Un besoin fondé
Sur le plan stratégique, de plus en plus se développe l’existence d’une rente d’information
dans le domaine décisionnel : ceci est valable tant sur le plan des décisions d’entreprises,
qu’en ce qui concerne les décisions individuelles.
Un besoin d’informations est donc sans cesse croissant et constitue l’un des pôles de la
compétitivité d’individus, d’entreprises, de secteurs ou même de pays.
• Classification de l’information
On peut tenter de classer l’information que manie le contrôle de gestion en différentes
catégories :
- on peut dire qu’il y a une information stratégique et une information
opérationnelle.
- on pourrait également faire une scission entre les informations montantes et
descendantes.
Il faut donc le rappeler, toute information de gestion est une information de décision. C’est
donc son utilité pour les décideurs qui doit prévaloir dans sa répartition, soit une utilité
comme information d’action, soit une information de mise en contexte.
CONTROLE DE GESTION
COURROIE DE LIAISON
INFORMATION
Pour mener à bien ses activités, la structure du contrôle de gestion doit disposer d’une certaine
organisation et suivre une procédure déterminée dans son fonctionnement. Ainsi,
l’organisation du contrôle de gestion doit éviter avant tout la lourdeur, l’incohérence et
l’arbitraire.
BOUIN & AL, (2004 : 56) pense que la plupart du temps, il se retrouve rattaché au Directeur
Général, au directeur Financier ou à un autre positionnement :
Ce positionnement peut être comparé à celui que BOLLECKER (2003 : 164) appelle le
rattachement du contrôleur de gestion au contrôleur central. Pour lui, ce rattachement présente
certains inconvénients parmi lesquels nous retenons :
- le risque de privilégier les besoins d’information et d’analyse de la direction générale
au détriment des opérationnels et d’être moins proche du « terrain » ;
- le risque majeur que des conflits entre le contrôleur de gestion et les opérationnels se
développent.
Pour nous, ce rattachement a pour avantage de donner une grande indépendance de jugement
et d’analyse des activités des autres directions et un certain confort au contrôleur de gestion
dans son rôle mais, son inconvénient réside dans le fait que les opérationnels peuvent le
prendre pour un « inspecteur » ou un « gendarme ».
Direction Générale
Contrôle de gestion
Direction Générale
Direction
Financière
Direction du réseau Direction X
et Administrative
Contrôle de Comptabilité
Gestion Générale
Direction Générale
En résumé, nous dirons que le meilleur mode à notre avis, est le rattachement à la Direction
Générale. Ceci confère au contrôle de gestion une autorité et une autonomie nécessaires pour
l’exercice de ses activités. Mais pour favoriser la communication, la coopération et surtout les
activités relationnelles telles que le conseil, la formation et la médiation entre le contrôleur de
gestion et les responsables opérationnels, c’est le rattachement aux opérationnels qui est le
plus propice.
Nous avons défini le contrôle de gestion comme étant un outil, un processus permettant de
s’assurer de la qualité des décisions prises dans une organisation. Ce processus comporte
toutes les étapes qui préparent, coordonnent et vérifient les décisions et les actions d’une
organisation. Il commence avant la décision, se poursuit pendant l’action et continue
jusqu’après l’action.
Pour apprécier les résultats après l’action, on parle d’évaluation. Les questions à se poser sont:
quelles mesures des résultats adoptées ? Quelle efficience et quelle efficacité considérées ?
L’évaluation permet d’améliorer la prise de décision, d’identifier les actions correctrices
nécessaires au pilotage.
Pour ALAZARD & al. (2007 : 9), « si on intègre les trois étapes du processus de contrôle, on
obtient le tableau suivant en sachant que les frontières entre chaque case ne sont pas étanches»
Niveaux de décision
Stratégique Tactique Exécution
Processus de contrôle
• Finalisation
Contrôle Contrôle de Contrôle
• Pilotage stratégique gestion d’exécution
• Evaluation
• Le contrôle stratégique : il vise donc à piloter les choix stratégiques et les post
évaluer par la planification. Le contrôle stratégique évalue la pertinence de la stratégie
et les objectifs à long terme. Selon BOUQUIN (2008 : 100) « le contrôle stratégique
est formé des processus et systèmes qui permettent à la direction d’arrêter et d’ajuster
les choix des missions, métiers, domaines d’activités et facteurs clés de succès ».
Ainsi, nous pouvons dire que selon l’horizon temporel du contrôle, on trouve le contrôle
stratégique pour le long terme, le contrôle de gestion pour le moyen terme et le contrôle
d’exécution qui s’effectue au quotidien.
D’une façon synthétique, nous pouvons dire que les missions du contrôle de gestion se
déclinent dans les attributions suivantes :
Les objectifs du contrôle de gestion sont identiques pour toutes les entreprises, quel que soit
leur secteur et leur taille : aider, coordonner, suivre et contrôler les décisions et les actions de
l'organisation pour qu'elle soit la plus efficace et la plus efficiente possible. Mais la mise en
place des outils et des procédures de contrôle de gestion varie selon les entreprises.
Le contrôle de gestion est un processus qui passe par des phases qui simplifient ses tâches.
générale, les responsables opérationnels décident, agissent et interprètent les résultats partiels,
décident à nouveau, agissent encore.
Le contrôle de gestion les aide à prévoir les effets de leurs décisions, à mesurer et à interpréter
leurs résultats, à anticiper les résultats futurs.
On peut établir une description des activités récurrentes du contrôleur de gestion. Toutefois, sa
place dans la structure et l’organisation du service contrôle de gestion déterminent le poids de
chacune de ces activités dans le travail quotidien des contrôleurs (adapté de BERLAND et
Yves de Rongé 2010).
La description de la fonction du contrôleur de gestion nous montre qu’il doit posséder des
qualités techniques et professionnelles ainsi que des qualités humaines. Selon BOUIN & al.
(2004 : 322), les compétences requises pour être contrôleur de gestion sont les suivantes :
• une maitrise des outils pointus et des techniques de base de gestion ;
• une capacité à expliquer avec rigueur et méthode, à dialoguer, former et animer ;
• une compréhension des principes de planification, d’organisation et de contrôle ;
• une compréhension générale du secteur d’activité de l’entreprise ainsi que des forces
sociales, économiques et politiques qui y interviennent ;
• une connaissance approfondie de l’entreprise, y compris de sa technologie, ses produits,
ses politiques, ses objectifs, son historique, son organisation et son environnement ;
• une faculté d’analyse et d’imagination (GERVAIS, 2000 : 677) ;
• une faculté de communiquer avec clarté ;
• une compréhension des problèmes fonctionnels de l’ingénierie, de la production, des
approvisionnements, des relations individuelles et du marketing ;
• l’aptitude à exprimer clairement ses idées par écrit et à travers les présentations ;
• la capacité de mobiliser les autres pour entreprendre des actions positives et atteindre les
résultats escomptés.
Il doit également posséder des qualités humaines nécessaires : aptitude aux contacts humains,
honnêteté, humilité, autorité et discrétion. Le contrôleur de gestion doit inspirer l’estime et la
confiance car c’est à ces conditions qu’il pourra utiliser pleinement sa force de conviction.
Le chapitre que nous venons de développer nous a permis de cerner le concept contrôle de
gestion à travers sa définition, ses missions et objectifs, sa fonction et son organisation
interne. Nous pouvons dire ainsi que la pratique du contrôle de la gestion de l'entreprise est la
maîtrise de sa conduite en s'efforçant de prévoir les événements pour s'y préparer avec son
équipe et s'adapter à une structure évolutive. Le contrôleur de gestion effectue un ensemble
des tâches qui aident les responsables à la prise de décisions. Il s'agit donc d'un travail de
conseil et d'assistance du contrôleur de gestion pour concevoir, développer et faire fonctionner
certains dispositifs d'information que d'autres personnes utiliseront pour effectuer le contrôle
économique des activités placées sous leur responsabilité.
Renaud Dimitri MAKELE, Promotion 2015-2016 / M2 MSO - Cohorte d’Avril 2015 32
Conception et mise en place d'un système de contrôle de gestion au sein d’une entreprise de Construction
Bâtiment et Logistique Industrielle : cas de Praise Consulting and Services SARL.
2.1.2. La technologie
Le vingtième siècle est le siècle des grandes innovations en matière de technologies. Les
changements technologiques posent des défis importants à l’organisation qui doit être capable
de les relever. Les systèmes de production de l’information de gestion sont des facteurs
déterminants de la réussite ou l’échec des entreprises.
De nos jours, les managers ont deux préoccupations majeures: comprendre l’avenir et
maîtriser les actions des autres.
C’est pour les aider dans ces deux domaines que les dispositifs du contrôle de gestion sont
installés dans de nombreuses entreprises (BESCOS & al, 1997 : 52).
Ainsi, la stratégie de l’entreprise constitue un facteur de contingence dans la mise en place des
outils du contrôle de gestion. Par exemple, une entreprise qui ne cherche pas à se diversifier
aura comme stratégie la défense de son produit sur son marché. Le contrôle de gestion de cette
entreprise va construire des plans d’action très détaillés et des indicateurs focalisés sur
l’efficience des opérations (BESCOS & al, 1997: 53). Par contre, si cette entreprise cherche à
se diversifier, elle va prospecter de nouveaux marchés et des opportunités à saisir. Dans ce
cas, le contrôle de gestion privilégiera la mise en place des indicateurs d’efficacité. Il s’agira
de mesurer la capacité de l’entreprise à exploiter les opportunités.
2.2.1. La planification
La planification consiste à explorer les futurs possibles de l'entreprise puis à choisir les
moyens nécessaires au changement. C'est une démarche qui consiste à :
• Elaborer et à mettre en forme des objectifs, des orientations et des actions stratégiques au
sein d’une entreprise.
• Déterminer les moyens pour les atteindre.
Pour ALAZARD & al. (2007 : 340), le plan stratégique intègre les notions de « souhaitable »
et de « possible » dans un ensemble cohérent et réaliste. Il reprend les points clés de la
stratégie, à savoir : les marchés et les produits de l’entreprise, les objectifs et les moyens pour
les atteindre. Selon BESCOS & al (1997 : 102), les étapes de la planification stratégique sont
les suivantes :
• le repérage des menaces et opportunités potentielles de l’environnement ;
Pour BESCOS & al. (1997 : 132), l’établissement des plans opérationnels comporte
généralement les étapes suivantes :
• l’envoi aux responsables concernés du rappel des choix stratégiques, les hypothèses
économiques communes pour assurer l’homogénéité des approches, le calendrier à
respecter, les documents à utiliser et les procédures à suivre ;
• le retour des projets de plans qui donne lieu à l’élimination des incohérences et à des
arbitrages. On aboutit à des accords sur la répartition des objectifs, des moyens et des
résultats. C’est la contractualisation des objectifs ;
• l’agrégation des différents plans chiffrés pour disposer d’une vue globale. En réalité, il
s’agit d’aboutir à l’élaboration des documents de synthèse prévisionnels à l’horizon du
plan : le compte de résultat prévisionnel, le plan de financement et le bilan
prévisionnel.
Ces documents doivent être actualisés régulièrement par rapport aux prévisions budgétaires et
aux réalisations. Dans les différentes étapes, le service de contrôle de gestion joue un rôle
important. Il doit piloter les étapes, conseiller les différentes directions opérationnelles,
organiser les arbitrages et gérer le calendrier. Il doit également effectuer une étude de la
rentabilité des investissements proposés (ROI, TIR, VAN). Il effectue la valorisation et la
présentation du plan global au niveau supérieur. La planification opérationnelle est souvent
confondue avec l’élaboration du budget.
2.2.2. Le budget
D’après BOUQUIN (1997 : 294), le budget est l’expression comptable et financière des plans
d’actions retenus pour que les objectifs visés et les moyens disponibles sur le court terme
convergent vers la réalisation de plans opérationnels.
Un budget est donc une prévision financière chiffrée relative à un plan d'actions,
correspondant aux objectifs définis et comprenant les moyens arrêtés pour atteindre ces
objectifs.
Dans une entreprise, un budget est une affectation prévisionnelle quantifiée, aux différents
centres de responsabilité, d’objectifs et/ou de moyens pour une période déterminée limitée au
court terme. Il est exprimé principalement en termes financiers (prévisions), mais il incorpore
souvent beaucoup de mesures quantitatives non financières.
D’une part nous avons les budgets fonctionnels ou opérationnels qui traduisent les actions
prévues dans les programmes d’activités et relatifs aux différents services :
- budget des ventes ;
- budget de production ;
- budget d’approvisionnement ;
- budget d’investissement.
D’autre part, les budgets financiers ou de synthèse qui traduisent les effets de la mise en
œuvre des budgets opérationnels. Par exemple le budget de trésorerie.
• Le budget de production
Connaissant le volume des ventes prévu, il est nécessaire d’en déduire les quantités à produire
en fonction des capacités disponibles et des stocks de produits finis souhaités. Pour une
Renaud Dimitri MAKELE, Promotion 2015-2016 / M2 MSO - Cohorte d’Avril 2015 38
Conception et mise en place d'un système de contrôle de gestion au sein d’une entreprise de Construction
Bâtiment et Logistique Industrielle : cas de Praise Consulting and Services SARL.
- Le budget de trésorerie
Il traduit les engagements en échéances d’encaissements et de décaissements. Donne le solde
prévisionnel de trésorerie à la fin de l’année budgétaire. Ce document permet d’étudier les
échéances mensuelles, d’anticiper les difficultés ponctuelles de trésorerie et de trouver des
aménagements nécessaires : reports d’échéances, négociations de crédits bancaires à court
terme adaptés aux besoins.
- Le bilan prévisionnel
Il constitue l’image à un an de ce que pourrait être la situation de l’entreprise si les prévisions
se réalisaient. Il permet de s’assurer que la structure financière ne risque pas d’évoluer vers
des déséquilibres graves.
un accord sur les objectifs d’activité, les recettes et surtout les charges des différents
centres.
• Amendement des budgets : suite aux négociations des différents centres de
responsabilité avec la direction générale, les pré- budgets sont ajustés ou amendés.
• Deuxième consolidation et élaboration des documents de synthèse : la
consolidation du budget est effectué par le contrôle de gestion ou le service habilité.
Cette étape débouche sur l’obtention du projet de budget qui sera envoyé au Conseil
d’Administration (CA) pour être approuvé.
• Adoption du budget par le CA : le CA se réunit en session pour adopter le budget
mandate la direction générale pour effectuer d’éventuelles corrections s’il y a des
observations à son niveau.
• Correction du budget : c’est la phase où la direction corrige le budget et établit le
budget définitif qui sera exécuté.
• Exécution du budget : c’est la mise en œuvre du budget par les différents centres de
responsabilités.
• Le contrôle budgétaire : le contrôle budgétaire recouvre en réalité l’ensemble des
systèmes et procédures qui vont de l’établissement des budgets à la collecte et au
contrôle des réalisations par confrontation avec les prévisions. il constitue un
instrument essentiel du contrôle de gestion, tant par son aptitude à fournir des
informations clés pour l’application et le suivi de la stratégie, que par sa capacité à
intégrer les problèmes de délégation de responsabilités, de contrôle et d’incitation des
individus. Le contrôle budgétaire consiste à se poser deux questions que sont : les
objectifs ont-ils été atteints ? Les moyens mis en œuvre correspondent-ils aux moyens
prévus ?
Pour beaucoup d’autres auteurs et particulièrement DAYAN & al (2004: 832) la procédure
budgétaire se résume en trois phrases essentielles :
• Animation de la procédure
Le contrôleur de gestion stimule le fonctionnement du système d’information et de décision,
que constitue toute gestion budgétaire au sein d’une organisation.
Lors de l’élaboration des budgets, il fournit les données de base aux chefs de service
(hypothèse à prendre en compte, niveau de prix, niveau de salaire…), veille à la comptabilité
des différents budgets proposés, procède aux consolidations nécessaires, répercute aux
départements concernés les modifications apportées par la direction générale, coordonne la
procédure de façon à ce que les documents soient établis aux dates prévues,…
Lors du suivi budgétaire, il s’assure que les données indispensables au contrôle sont fournies
aux responsables dans la forme et les délais fixés, vérifie la vraisemblance des valeurs
réalisées, s’assure que les intéressés utilisent à des fins de contrôle l’information fournie,
veille à ce que les rapports de contrôle soient établis en temps voulu, suscite les actions
correctives.
En effet, restée pendant longtemps comme une science des calculs des coûts, elle s’est
progressivement tournée vers d’autres objectifs qui au-delà de la simple détermination des
coûts de production et autres prévisions, cherche de plus en plus à concilier satisfaction des
besoins des clients et performance. L’on est donc passé d’une approche traditionnelle à une
approche moderne de calcul des coûts que nous exposons ci-dessous.
De nos jours, le système traditionnel ne s’adapte plus à la gestion moderne qui vise à diriger et
à orienter les activités en fonction des stratégies. C’est ainsi que, pour évaluer la rentabilité
des activités futures et mesurer le rendement des gestionnaires, cette méthode ne se base que
sur des indicateurs financiers qui ne rendent compte qu’en partie de la rentabilité et du
rendement.
Pour remédier à ces faiblesses et limiter les distorsions entre d’une part les ressources et les
activités, et d’autre part, les coûts des activités et les produits, il a fallu une deuxième
génération de techniques de représentation de l’entreprise : c’est l’approche par les activités.
C’est alors qu’un groupe d’étude international, le CAM-I, publie un ouvrage intitulé « Cost
Management for Today’s Advanced Manufacturing : The CAM-I conceptual Design », lequel
ouvrage a entraîné l’ouverture réel des discussions sur les systèmes de coûts. Dès lors, de
nombreuses publications et articles se sont succédé pour jeter les bases d’une approche de
plus en plus adoptée par les entreprises.
La notion d’activité est le cœur du nouveau modèle. Elle est ainsi un refus de l’état actuel des
systèmes classiques de calcul des coûts où la prédominance des centres de responsabilités sur
la notion de centres d’analyse comme un concept de regroupement des charges a ôté toute
homogénéité de comportement à ces dernières.
La comptabilité par activités cherche à proposer une réponse plus adéquate à ces problèmes.
(ALAZARD & al.2005 :260).
Concernant les étapes de la comptabilité par activités, BOUIN & al. (2004 : 148) proposent :
• identifier les objets de coûts à valoriser ;
• réaliser la cartographie des activités des fonctions ou des services ;
• identifier les inducteurs de coût pour chaque activité (inducteurs de ressources) ;
• allouer les ressources aux activités ;
• identifier les inducteurs d’activités ;
• calculer le coût unitaire des inducteurs d’activité ;
• valoriser les objets de coût en fonction des inducteurs d’activité qu’ils consomment ;
• valider.
Avant de conclure sur ce point, il convient de retenir que pour MALO & al (2000 :209), « la
comptabilité par activité est une technique permettant d’identifier, sur la base d’un inventaire
des activités et d’une analyse, les liens de causalité entre les ressources consommées et des
ressources nécessaires pour mener une série d’activités, facteurs de coûts réels et les
économies potentielles ».
2.2.4. Le reporting
Le dirigeant a besoin d’une information parfaite sur les mécanismes de performance qu’il
dirige. Lorsqu’il délègue une partie de son pouvoir à ses collaborateurs, il souhaite être
périodiquement informé des résultats obtenus. Les collaborateurs communiquent par des
rapports périodiques sur les activités menées. Le reporting est un outil de suivi et d’évaluation
des performances développé surtout dans les grandes entreprises. Il est défini par SELMER
(2004 : 48) comme étant plutôt un outil de contrôle à postériori des responsabilités déléguées,
qu’un support de l’action. Le reporting est principalement destiné à la hiérarchie, se limite à
rendre compte des résultats passés.
Il sert donc à rendre compte du degré de réalisation des objectifs. Il est utilisé pour faire
remonter les opérations des unités élémentaires jusqu’au sommet de la hiérarchie.
Le principe de contrôlabilité permet de déterminer des rubriques mesurables sur la base d’un
indicateur.
Dans cette section nous commencerons par décrire ce qu'est un tableau de bord, puis nous
aborderons quelques indicateurs de ce tableau permettant de mesurer la performance de
l'entreprise.
Nous pouvons ainsi conclure que le tableau de bord est un outil qui répond mieux aux besoins
d'un pilotage rapide, permanent sur un ensemble de variables tant financières, quantitatives
que qualitatives.
La connaissance des points faibles doit être obligatoirement complétée par une analyse des
causes de ces phénomènes et par la mise en œuvre d’actions correctives suivies et menées à
leur terme. Ce n’est que sous ces conditions que le tableau de bord peut être considéré comme
une aide à la décision et prendre sa véritable place dans l’ensemble des moyens de suivi
budgétaire (ALAZARD & al, 2005 : 609).
C’est la définition même du tableau de bord qui impose ces principes de conception :
- une cohérence avec l’organigramme,
- un contenu synoptique et agrégé,
- une rapidité d’élaboration et de transmission.
Nous aborderons ci-dessous chacune des exigences posées par ALAZARD & al. (2005 :599)
La cartographie des tableaux de bord doit se calquer sur celle de la structure d’autorité. Cette
dernière s’apparente à une pyramide où chaque responsable appartient de fait à deux équipes.
En effet, il reçoit une délégation de pouvoir du niveau hiérarchique supérieur et doit,
périodiquement, rendre compte ; et, il délègue au niveau inférieur une partie de son pouvoir
(ALAZARD & al, 2005 : 599).
Le choix consiste à déterminer les indicateurs pertinents par rapport au champ d’action et à la
nature de la délégation du destinataire du tableau de bord.
Cette recherche doit, par ailleurs, permettre l’addition d’informations cohérentes entre elles
afin d’obtenir des indicateurs agrégés de plus en plus synthétiques.
Le rôle principal du tableau de bord reste d’alerter le responsable sur sa gestion. Il doit mettre
en œuvre des actions correctives rapides et efficaces.
La précision des résultats est de toute façon obtenue dans les rapports d’activité à périodicité
mensuelle de la comptabilité analytique.
Cette rapidité et la fréquence de publicité expliquent que les Anglo-saxons nomment souvent
les informations collectées dans les tableaux de bord « Flashs » (ALAZARD & al, 2005 :
602).
Outils d’alerte et d’anticipation, les tableaux de bord permettent d’appréhender dans les
meilleurs délais, une information plus opérationnelle que l’information complète qui elle, est
souvent transmise après un certain délai à partir du suivi budgétaire.
Pour finir, LORINO (1997 : 158) trouve que « le tableau de bord apparaît plus comme un
déclencheur, un outil de recherche et un support de travail collectif qu’un modèle à examiner
en chambre en examinant le temps des réunions et des concertations ». Il devient alors un
cadre référentiel au dispositif de pilotage.
Dans le langage courant, la performance est souvent perçue comme le fait d'obtenir un
résultat, ce qui sous-entend que ce résultat doit être « bon ». Cependant la notion de
performance est diversement appréhendée par les auteurs.
Le chapitre que nous venons de développer nous a permis de cerner les variables contingentes
ainsi que les outils du contrôle de gestion. Ces outils ne sont plus perçus comme des réponses
uniques, universelles, plaqués de la même manière sur toutes les entreprises, mais comme des
propositions satisfaisantes, à un moment donné, dans un contexte donné et spécifiques à
chaque organisation. Ainsi, plusieurs facteurs de contingence peuvent influencer les
techniques de contrôle de gestion. De ce fait, tant pour l’environnement économique,
technologique que pour l’entreprise, il faut tenir compte des facteurs de contingence propres à
chaque organisation.
Apres avoir fait une présentation du contrôle de gestion, définit ses objectifs, son organisation
et ses différents outils, nous pouvons aborder la phase de conception à travers notre modèle
d’analyse.
Notre modèle d’analyse est présenté par la figure n° 7. Ainsi à chaque étape de la démarche de
conception correspond à un ou des outils appropriés.
Les données collectées dans le cadre de cette démarche seront analysées pour ressortir les
forces et les faiblesses du système en place. Les outils de collecte de données suivants seront
utilisés : l’analyse documentaire, l’observation et l’enquête.
Prise de connaissance
CONNAISSANCE des pratiques du • Analyse
DE LA STRUCTURE contrôle de gestion documentaire
ORGANISATIONNELLE
• Observation
Missions
• Enquête
Organisation
Positionnement
CONCEPTION DU
CONTROLE DE
GESTION
Analyse
Organigramme
documentaire
Fiches de poste
Recommandations
ACTIONS
Proposition de plan
d’action
Notre modèle d’analyse comporte trois phases et cinq étapes. La première phase constitue la
phase de connaissance de la structure organisationnelle de PCS. Elle nous permettra de faire
l’état des lieux en matière de contrôle de gestion et le diagnostic de l’existant. La deuxième
phase est celle de la conception d’un contrôle de gestion qui comportera les missions du
service, l’organisation et le positionnement. La troisième et dernière phase comportera les
recommandations que nous formulerons et la proposition de plan d’actions.
3.2.2. L’observation
L’observation nous permettra de voir concrètement comment se déroulent les processus, les
tâches et les activités dans l’entreprise. Cela nous permettra de confirmer ou d’infirmer les
informations recueillies lors des entretiens. Elle nous permettra également de vérifier que les
contrôles prévus à chaque étape du processus sont effectivement mis en œuvre.
Nous en tirerons notre opinion sur la qualité des informations collectées dans le cadre du
diagnostic de l’existant.
3.2.3. L’enquête
Ces entretiens nous permettront de mieux comprendre l’organisation, les politiques et les
procédures en matière de contrôle de gestion et d’identifier les tâches assignées aux différents
acteurs.
Les enquêtes ont été faites par le biais du questionnaire. Le questionnaire est un outil qui nous
permettra de connaitre les pratiques en matière de contrôle de gestion au sein de la structure. Il
consiste à lister des questions précises ayant des liens avec le contrôle de gestion auxquelles
on doit chercher des réponses.
Notre questionnaire comportera des questions ouvertes et des questions fermées. Il sera
destiné aux responsables de PCS.
Les données serviront également à concevoir une fonction de contrôle de gestion. L’analyse
des données permettra de confronter les résultats auxquels nous aurons aboutis aux
conclusions de l’analyse théorique du contrôle de gestion.
Notre modèle d’analyse tiré de cette première partie nous permettra d'apprécier l’existant en
matière de contrôle de gestion suivi d’une analyse des forces et faiblesses ainsi que la
présentation des résultats de notre conception qui sera traité dans la deuxième partie de notre
étude.
DEUXIEME PARTIE :
CADRE PRATIQUE DE L’ETUDE
Le contrôle de gestion connaît, depuis quelques années, des mutations importantes. Ces
évolutions ont permis au contrôle de gestion de s’enrichir et de devenir une fonction
stratégique.
Dans cette partie, notre démarche s’articulera autour des trois chapitres suivants :
Créée en 2008 par Radel MAVOUNGOU, l’entreprise PCS est une entreprise générale de
prestation de services située à Pointe-Noire au Congo et en France dans l’Eure en Normandie.
Au Congo, elle emploie trois (3) collaborateurs permanents, assistés par des intérimaires et
des consultants.
Société à responsabilité limitée SARL, elle a participé aux plus grands chantiers
d’infrastructures au Congo et acquis une renommée pour ses activités dans la conception, la
promotion et la réalisation de projets tout en proposant des solutions adaptées aux contraintes
techniques et budgétaires.
Cependant, en 2015 une hausse timide de 1,21% suivi d’une baisse significative de son
résultat de - 40,94%. Nous avons noté ainsi les causes suivantes :
• Non maîtrise des coûts
• Lourds investissements réalisés
Par conséquence, la structure organisationnelle doit être bien définie et ancrée dans un cadre
réaliste, en tenant compte des paramètres de l'entreprise. La bonne structure organisationnelle
est donc un pré requis à la performance.
• Management
- Définition de la stratégie, des objectifs importants et gestion de sa mise en œuvre ;
- Management des responsables opérationnels ;
- Assurer le suivi des tâches déléguées et contrôle des opérations ;
- Garantir l’avancement des projets en cours.
• Administration et Gestion
- Diriger, contrôler et coordonner les affaires administratives, humaines, financières et
matérielles de la société ;
- Diriger et animer les hommes pour atteindre les objectifs fixés ;
- Préparer le budget annuel et en assurer le suivi ;
- Assurer les relations internes et externes ;
- Tenir la comptabilité de la société ;
• Commercial
- Veiller au développement de l’image de l’entreprise ;
- Conquérir les marchés et fidéliser la clientèle ;
- Développer, appliquer et maintenir les plans stratégiques, d’actions, de partenariats, de
communications et de financement.
Ce service est sous la responsabilité d’un cadre congolais. Au sein du même service nous
citons aussi les activités de location de bureau et salle de réunion. PCS entend contribuer à
aider les porteurs de projets, les businessmen avérés en mettant à leur disposition un service
sur-mesure : location de bureaux et location de salle de réunion. Avec plusieurs formules
(d’une semaine à un mois de bureaux ; 2h à 4h de réunions ;…) sur les bureaux et salles de
réunion équipés en mobilier modernes, avec wifi disponible.
Direction
Générale
Figure n° 8 : Organigramme
Dans ce chapitre, nous allons dans un premier temps passer en revue les outils existants en
matière de contrôle de gestion au niveau de PCS. Dans un second temps, nous ferons une
analyse de l’environnement de contrôle de gestion à PCS afin de faire ressortir les forces et
faiblesses. Enfin, nous identifierons les risques liés aux faiblesses.
• Les tâches
- Enregistrement des opérations comptables
- Etablissement des factures
- Traitement des opérations bancaires
- Etablissement des déclarations sociales et fiscales
- Etablissement des comptes annuels (bilan, compte de résultats…)
- Collecte et gestion de toutes informations financières liées aux chantiers
- Suivi administratif des chantiers
- Gestion des contrats avec les différents partenaires (sous-traitants, personnels
intérimaires, consultants…)
• Les processus
Les processus sont très simplifiés. Nous avons comme processus : achats-fournisseurs,
ventes-clients et trésorerie.
- Achats-Fournisseurs :
Les achats de PCS sont constitués par les achats locaux. Il s’agit essentiellement d’achats de
fournitures de bureau et de magasin, d’imprimés et achats d’entretien, de travaux
Renaud Dimitri MAKELE, Promotion 2015-2016 / M2 MSO - Cohorte d’Avril 2015 65
Conception et mise en place d'un système de contrôle de gestion au sein d’une entreprise de Construction
Bâtiment et Logistique Industrielle : cas de Praise Consulting and Services SARL.
- Vente-Clients :
L’entreprise PCS tire ses revenus sur les activités de Logistique, de Bâtiment et Travaux
Publics et de Formation. Elle distingue trois types de ventes :
des projets de moyenne et grande taille,
de contrat de maintenance,
des activités récurrentes de petite taille, à la demande des clients particuliers
et divers (aux bons de commande).
Les procédures de ventes sont :
le traitement et l’exécution des commandes ;
les procédures de facturation et de contrôle ;
les procédures d’enregistrement ;
les procédures d’encaissement et de suivi.
- Trésorerie :
Caisse
PCS dispose d’une caisse tenue par le secrétariat sous la responsabilité du Directeur Général.
La caisse est approvisionnée à partir des comptes bancaires.
Banques
PCS dispose de 2 comptes bancaires dont les procédures de décaissement se font comme suit :
décaissements par chèque, décaissements par espèces et décaissements par virements
bancaires. Pour les encaissements, nous avons : les encaissements par chèque, les
encaissements par espèces, les encaissements par effet à recevoir, les encaissements par
virement bancaires.
Les achats, les ventes et la trésorerie sont gérés à partir des fichiers « Excel ». Les procédures
de traitement de PCS, ne sont pas formalisées, toutefois la direction générale intervient pour
organiser les différentes étapes des procédures et le rôle de chaque intervenant.
Nous pouvons dire ainsi que le contexte actuel de PCS est favorable à une conception d’un
modèle de contrôle de gestion.
Ainsi nous pouvons dire que l’environnement externe de PCS est source d’incertitude et cette
incertitude s’observe non seulement au niveau des marchés de l’entreprise mais encore au
niveau économique, politique et social.
une vision stratégique et de s’assurer que les objectifs sont atteints avec efficacité et
efficience, d’appréhender les risques pouvant remettre en cause la pérennité de l’activité de
l’entreprise.
Sa performance HSE est déterminante pour le succès de ses activités ; l’amélioration durable
de ses résultats implique l’action permanente et conjointe de chaque salarié travaillant au sein
de l’entreprise.
PCS vise le partage, par l’ensemble de ses salariés, d’une culture dont les points clefs sont la
gestion des compétences, la pratique du retour d’expérience, l’information et la concertation.
Cette démarche s’appuie sur l’implication et l’exemplarité de l’encadrement.
PCS s’engage à identifier, évaluer, supprimer ou minimiser les risques industriels, sanitaires et
environnementaux, en s’inscrivant dans une démarche d’amélioration continue et de
prévention des risques. Des objectifs en matière d’hygiène, de sécurité et d’environnement
sont définis dans le cadre de tous les projets, en y associant les futurs utilisateurs.
L’entreprise s’engage aussi à maîtriser et à réduire son empreinte environnementale dans une
perspective de développement durable et à adopter, en matière d’hygiène, de sécurité et
d’environnement, une attitude constructive de transparence et de dialogue vis-à-vis des parties
prenantes.
fonction contrôle de gestion, une absence des mesures de performance des services
opérationnels, une absence de manuel de procédures, une procédure budgétaire limitée et
enfin une absence d’un système de management des risques qui constitue un dispositif
important des bonnes pratiques en matière de gouvernement d’entreprise.
L’OHADA (article 69 :628), affirme que l’entreprise détermine, sous sa responsabilité, les
procédures nécessaires à la mise en place d’une organisation comptable permettant aussi bien
un contrôle interne fiable que le contrôle externe, par l’intermédiaire, le cas échéant, de
commissaire aux comptes, de la réalité des opérations et de la qualité des comptes, tout en
favorisant la collecte des informations.
PCS devrait se doter d’un manuel des procédures, lui permettant de disposer d’un élément
appréciable de gestion et de contrôle interne, et de conformer aux stipulations de l’article 16
du droit comptable OHADA.
Une absence de manuel de procédures peut entrainer des erreurs de réponses sur les questions
suivantes :
- Quelle est l’organisation générale de l’entreprise ?
- Comment les informations de base sont-elles saisies ?
- Comment sont-elles traitées ?
- Comment passe-t-on des informations comptables de base aux documents de
synthèse et réciproquement ?
- Comment conserve-t-on la trace des informations de base ?
La société se prive ainsi d’un outil de gestion important dans la sauvegarde de ses intérêts, et
de nature à lui permettre de maintenir et accroître son efficacité.
Ici, il n’y a ni propositions de plans d’action par les opérationnels, ni budgets par service.
C’est juste un budget global qui est décliné par la direction générale.
En ce qui concerne le contrôle budgétaire, ceci n’a pas lieu. A PCS, il n’y a pas de
comparaison entre prévisions et réalisations donc pas de calculs des écarts. Les dépenses ne
sont pas budgétisées et avec cela il est très difficile de mesurer le coût de chaque service pour
ainsi déterminer sa valeur ajoutée dans la performance de l’entreprise.
La gestion des risques est un outil de pilotage opérationnel et d'aide à la décision stratégique.
Sa mise en œuvre augmente la confiance des différents partenaires de l’entreprise,
principalement des investisseurs, le personnel, les clients et les fournisseurs. Considérant la
taille, l’importance et la vision affichée dans le plan stratégique, l’absence d’un système de
management des risques à PCS constitue une faiblesse à combler dans les meilleurs délais.
Faiblesses Risques
• Risque de dépendance vis-à-vis des activités comptables et
administratives.
• Manque d’efficacité, d’efficience et d’économie.
• Manque de production de l’information pertinente et nécessaire à la prise
Absence et manque de décision.
d’autonomie de la fonction • Confusion entre le rôle de la direction générale, les activités
contrôle de gestion administratives, comptables et les activités de contrôle de gestion.
• Mauvaise orientation de la gestion globale de l’entreprise, de
l’amélioration continue et de la mise en place des nouvelles stratégies.
• Non maîtriser des structures de coûts et améliorer de la performance.
• Absence ou insuffisance dans la mise en place d'actions correctrices due
à l’absence d’un dispositif efficace de contrôle de gestion.
• Absence de possibilité d’apprécier objectivement la performance des
services opérationnels.
• Gaspillage des ressources pour exécuter les objectifs déclinés.
Absence de tableau
• Mesure insuffisante du progrès et de l’amélioration continue.
de bord
• Allocation des ressources basée sur des critères peu évidents.
• Démobilisation du personnel de chaque service.
• Démotivation et laxisme dans les comportements.
Renaud Dimitri MAKELE, Promotion 2015-2016 / M2 MSO - Cohorte d’Avril 2015 73
Conception et mise en place d'un système de contrôle de gestion au sein d’une entreprise de Construction
Bâtiment et Logistique Industrielle : cas de Praise Consulting and Services SARL.
Source : Nous-mêmes
Notre recherche consiste à concevoir un système de contrôle de gestion autonome à PCS car
nous y avons noté une faible efficacité de contrôle. Cette faible efficacité constitue un obstacle
et un facteur de blocage du développement de la gestion des différentes fonctions au sein de
l'entreprise et par conséquent un frein de performance.
Dans ce chapitre, il s’agira pour nous de concevoir un système de contrôle de gestion à PCS.
Par définition, nous pouvons dire qu’un système est un ensemble d'éléments interagissant
entre eux selon certains principes ou règles.
En second lieu, nous allons présenter le « modèle blanc » de contrôle de gestion en passant par
son « schéma technique » assorti de commentaires.
Enfin, il s’agira pour nous de présenter le plan d’action de mise en œuvre comportant un
chronogramme de mise en place.
Compte tenu de l’étendu des missions qui sont attribuées au nouveau service, le rattachement
idéal pour remplir avec efficacité ces dernières est celui qui relie le contrôle de gestion au
niveau le plus élevé de l’entreprise. Ce rattachement confère au contrôle de gestion une
autorité nécessaire pour exercer ses missions en toute indépendance.
Direction
Générale
Service
Contrôle de Gestion
Service
Service Bâtiment et Travaux Service
Logistique Publics Formation
Mais il n’a pas d’autorité hiérarchique, et il ne doit en avoir que pour le personnel qui se
trouvera sous sa responsabilité; sinon, aucune liberté d’esprit et aucune objectivité ne
seront possibles.
Ainsi, il sera très efficace en occupant une position de « Staff » auprès de la direction
générale. L’avantage essentiel est l’indépendance. D’autres peuvent avoir lieu. En effet :
• Rattaché à la direction dénérale, le contrôleur de gestion bénéficie du soutien direct de
cette dernière ; et puis il peut transmettre plus facilement les différents rapports qu’il
est amené à élaborer. Il est en outre perçu comme un personnel très influent dans
l’entreprise.
• Cette position le décharge de toute responsabilité directement hiérarchique et met en
évidence son rôle de conseiller de gestion.
• Sa tâche d’animation et de coordination sera facilitée.
Pour son fonctionnement, le service aura besoin pour les deux premières années de moyens
matériels, financiers et humains.
Une information présente dans un tableau de bord, pour être significative, doit être comparée
soit avec un objectif prévisionnel, soit avec un chiffre antérieur, soit avec une donnée de la
concurrence.
La comptabilité analytique représente alors un atout pour PCS dans l’analyse des écarts. Ainsi,
un système de comptabilité analytique basé sur la gestion par les activités est indispensable à
PCS.
IDENTIFICATION DU POSTE
Titre du poste Contrôleur de gestion
Nature du poste Contrôle de gestion
IDENTITE DE L’AGENT
Nom, Prénoms
Direction
Générale
Service
Service Bâtiment et Travaux Service
Logistique Publics Formation
ACTIVITES DU POSTE
I. Reporting mensuel
Suivi des indicateurs de gestion et analyse de
l’activité :
• Collecte des informations opérationnelles
et financières nécessaires à la production
du reporting.
• Mesure et analyse des écarts entre réel et
prévisionnel.
• Assure le reporting mensuel des résultats et
réalise la lettre de gestion.
V. Procédures
Mise en place de procédures de gestion
administrative, financière et comptable
• Recueil et analyse des procédures de
l’entreprse.
• Analyse de l’existant et structuration via la
rédaction de procédures.
• Mise à jour des procédures.
COMPETENCES REQUISES SUR LE POSTE
Les « savoirs » :
• Maitriser le contrôle de gestion.
• Maitriser les outils bureautiques et des
Profil du poste logiciels informatiques et comptables en
qualité d’utilisateur.
• Transmettre, échanger des informations
opérationnelles.
Renaud Dimitri MAKELE, Promotion 2015-2016 / M2 MSO - Cohorte d’Avril 2015 81
Conception et mise en place d'un système de contrôle de gestion au sein d’une entreprise de Construction
Bâtiment et Logistique Industrielle : cas de Praise Consulting and Services SARL.
Source : nous-mêmes
TOTAL 5.830.000
Source : nous-mêmes
Source : nous-mêmes
Source : nous-mêmes
6.3. Recommandations
L’état des lieux en matière de gestion à PCS a fait ressortir des faiblesses qu’il convenait de
soulever. Ainsi, pour pallier à ces faiblesses, nous formulons les recommandations suivantes.
Ces recommandations destinées à la Direction Générale de PCS entrent dans le cadre de la
mise en place d’un système efficace de contrôle de gestion.
De ce fait, le contrôleur de gestion jouera le rôle non seulement de technicien mais aussi de
conseiller et d’animateur.
Avec l’adoption du système que nous proposons, la mise en place et le suivi des tableaux de
bord pour chaque service opérationnel sera assuré par le service contrôle de gestion. Un
système d’évaluation de la performance individuelle sera ainsi mis en place et permettra
d’augmenter la motivation des responsables opérationnels.
Pour toute entreprise qui se veut performante, concevoir un manuel de procédures répond à un
objectif de bonne organisation débouchant sur une minimisation et maîtrise de ses risques.
En premier lieu, la procédure budgétaire servira à décliner la stratégie et, par conséquent, elle
sera articulée avec les plans stratégiques et opérationnels. Cette déclinaison s’accompagnera
de documents et de réunions qui ont pour but d’encadrer la procédure. Enfin, les différents
budgets devront s’articuler correctement les uns par rapport aux autres dans un ordre bien
défini. Tous les services doivent alors établir leur budget sur la base de leur programme
d’activités, qui lui-même découle du plan opérationnel. Nous recommandons également que la
déclinaison des objectifs de la lettre d’engagement du Directeur Général, soit effectuée dans la
première quinzaine de l’année budgétaire.
En second lieu, les étapes de la procédure budgétaire que nous proposons sont les suivantes :
• La diffusion de la stratégie et du plan opérationnel sera réalisée via une lettre de
cadrage envoyée aux différents services de l’entreprise. Cette lettre est adaptée à
chacun et indique les objectifs et les grandes lignes que s’est fixés la direction.
• Ensuite viendra l’élaboration de plans d’actions et de budgets par les différents
services. Dans cette étape, les services ne sont pas tout le temps sur la même longueur
d’onde car les aspirations des uns ne seront pas forcément les mêmes que ceux des
autres.
• Occasionnellement, les navettes peuvent conduire à une remise en cause de la stratégie
choisie. En effet, il peut arriver que l’élaboration des plans d’action et leur chiffrage
économique révèlent les incohérences de la stratégie.
• En cours d’année, des écarts mensuels pour le pilotage et le reporting seront mis en
évidence. Ces écarts sont la différence pour chacun des postes entre les données
prévues (le budget) et les données réelles. Seuls les écarts les plus importants ou ceux
les plus significatifs seront analysés. Ils doivent permettre de comprendre comment se
comportent l’entreprise et ses membres. Leur analyse peut donner lieu à une
décomposition analytique plus ou moins poussée sous forme d’écart sur volume, écart
sur prix…
• Chaque année, des écarts annuels sont calculés. Ils servent à faire le bilan des
performances du responsable de centre de responsabilité et de son équipe. C’est à
partir de cette évaluation que sont octroyées un certain nombre de primes et que se
décide la suite des carrières.
En fin de procédure budgétaire, un découpage du budget est réalisé sur les différents mois ou
de trimestres. Ce découpage permettra ultérieurement de suivre en cours d’année la marche de
l’entreprise par rapport aux prévisions. Ce suivi est l’occasion de corrections et d’ajustements
en fonction des circonstances.
Avec l’élaboration d’une cartographie des risques, les retombées pour l’entreprise seront
multiples car elle aura :
• des informations détaillées sur les menaces qui pèsent sur elle et qu'elle ne cernait pas
distinctement.
• un inventaire des risques formalisé et partagé permettant de lancer des actions ou des
projets ciblés pour les maîtriser.
• une appréciation de la sensibilité et de la responsabilité des principaux services face
aux risques de l'entreprise.
Nous recommandons fortement que PCS procède à l’élaboration de la cartographie des risques
de l’entreprise en suivant les étapes nécessaires requises à cet effet.
Il est important de prendre en compte les recommandations que nous avons formulées, pour la
mise en place du système de contrôle de gestion, compte tenu de la vision et des ambitions
actuelles de PCS. Il faut également mettre en œuvre les moyens (humain, financier et
technique) nécessaires à la formalisation d’un véritable système de contrôle de gestion à PCS.
Pour pallier aux faiblesses constatées nous avons formulé un certain nombre de
recommandations qui nous espérons seront pris en compte par la Direction Générale.
CONCLUSION GENERALE
Concevoir un système efficace de contrôle de gestion fut notre but dans cette étude qui a pour
thème « conception et mise en place d'un système de contrôle de gestion au sein d’une
entreprise de Construction Bâtiment et Logistique Industrielle : cas de PRAISE
CONSULTING AND SERVICES SARL ».
Par cette étude, il s’agissait pour nous de mettre en évidence la nécessité d’un système de
contrôle de gestion dans une entreprise.
L’intérêt principal de cette recherche réside dans l’étude en profondeur du concept contrôle de
gestion à travers ses différentes facettes. Nous avons également fait une description des outils
de contrôle de gestion et c’est dans cet ordre d’idées que nous avons montré l’importance de
ces outils et leur rôle dans le pilotage de l’entreprise. Nous avons terminé la partie théorique
par la conception d’une méthodologie à même de nous permettre d’aboutir à la conception
d’un système de contrôle de gestion destinée à PCS.
Dans un deuxième temps, nous avons fait un état des lieux en matière de gestion à PCS. Notre
objectif était double : ressortir les points forts et les points faibles du contrôle de gestion à
PCS et formuler des recommandations quant aux points faibles présentés comme freins à la
performance de la société.
Ces insuffisances ont pour corollaire le gaspillage des ressources, les collusions, les difficultés
dans le pilotage de l’organisation qui risquent de compromettre ainsi son équilibre financier.
Pour réguler les risques potentiels et ceux encourus, nous avons préconisé la mise en place
d’outils comme la planification et la gestion budgétaire. Ces outils ont été choisis sur la base
de leur importance dans le fonctionnement efficace de l’entreprise.
Actuellement, PCS a besoin d’avoir une idée claire des prévisions de ventes et de coûts et de
disposer d’un outil synthétique faisant ressortir les produits et les charges prévisionnels vu
l’instabilité grandissante de son marché. D’où la nécessité de mettre en place un système
performant de contrôle de gestion.
Au terme de notre travail, nous aboutissons à la conclusion qui est la mise en œuvre du
service de contrôle de gestion que nous avons proposé à PCS.
En ce qui nous concerne, nous pensons approfondir davantage nos connaissances en matière
de contrôle de gestion. Cependant, nous ne prétendons pas dans le cadre de ce travail, traiter
tous les domaines de contrôle de gestion, encore moins traiter tous les thèmes liés au contrôle
de gestion.
Cette étude présente des limites que nous relions à la diversité des théories, la profondeur et
l’étendue du domaine du contrôle de gestion. Dans sa pratique, les limites de notre étude sont
inhérentes à tout travail de conception intellectuelle. Le champ reste donc ouvert à la réflexion
pour l’implantation d’un système efficace de contrôle de gestion à PCS.
BIBLIOGRAPHIE
11. BURLAUD Alain, SIMONE Claude (2006), Le contrôle de gestion, Nouvelle édition,
121 pages.
12. DAYAN Armand (2004), manuel de gestion volume 2, Ellipses, Paris, 975 pages.
13. GERVAIS Michel (1994), Le contrôle de gestion par le système budgétaire, Vuibert,
Paris, 221 pages.
14. GERVAIS Michel (2000), le contrôle de gestion, 7ème édition, ECONOMICA, Paris,
719 pages.
17. HAFFEN François (1999), Le contrôle des filiales dans la stratégie de Groupe,
Editions d’organisation, Paris, 213 pages.
18. HORNGREN Charles, BHIMANI Alnoor, DATAR Srikant, FOSTER George (2007)
Comptabilité de gestion, 3éme Edition, Nouveaux Horisons, 466 pages.
19. HUTIN Hervé (2007), Toute la finance, Editions d’Organisations, 951 pages.
20. LOCHARD Jean (1998), Gestion budgétaire : outil et pilotage des managers, Editions
d’organisation, Paris, 160 pages.
23. MALO Jean Louis & MATHE Jean Charles (2000), L’essentiel du contrôle de gestion,
2ème édition, Editions d’Organisation, Paris, 309 pages.
24. PAPIN Robert (1995), L’Art de Diriger, Tome 2 - 2ème édition, Dunod, Paris, 426
pages.
26. SELMER Caroline (2003), Construire et défendre son budget : outils, méthodes et
comportements, Dunod, Paris, 325 pages.
ANNEXE
N° Libellé
ORGANISATION GENERALE
Un contrôle a-t-il été défini à partir d’une définition précise des objectifs de PCS ?
1
Oui Non
Avez-vous notamment essayé de convaincre la direction de PCS que le contrôle est une aide et
pas seulement une contrainte ?
2
Oui Non
4 • Conseil
• Surveillance
• Les deux
LES OUTILS UTILISES
Que représente la planification stratégique pour vous ?
LE SUIVI
Pensez-vous que vous êtes évalués sur la base des résultats à votre poste ?
10
Oui Non
Appréciez-vous vos agents sur la base des résultats atteints à leurs postes de travail ?
11
Oui Non
Source : nous-mêmes
DEDICACE………………………………………………………………………………. i
REMERCIEMENTS……………………………………………………………………... i
RESUME…………………………………………………………………………………. ii
LISTE DES ABREVIATIONS…………………………………………………………... iv
SOMMAIRE……………………………………………………………………………… 1
LISTE DES TABLEAUX………………………………………………………………... 2
LISTE DES FIGURES…………………………………………………………………….3
INTRODUCTION………………………………………………………………….…….4
Renaud Dimitri MAKELE, Promotion 2015-2016 / M2 MSO - Cohorte d’Avril 2015 100
Conception et mise en place d'un système de contrôle de gestion au sein d’une entreprise de Construction
Bâtiment et Logistique Industrielle : cas de Praise Consulting and Services SARL.
Renaud Dimitri MAKELE, Promotion 2015-2016 / M2 MSO - Cohorte d’Avril 2015 101
Conception et mise en place d'un système de contrôle de gestion au sein d’une entreprise de Construction
Bâtiment et Logistique Industrielle : cas de Praise Consulting and Services SARL.
6.3. Recommandations………………………………………………………………….. 85
6.3.1. Autonomie du service de contrôle de gestion……………………………………… 86
6.3.2. Mise en place de tableau de bord…………………………………………………...86
6.3.3. Adoption d’un manuel de procédures……………………………………………… 86
6.3.4. Processus budgétaire de la structure……………………………………………….. 87
6.3.5. Le système de management des risques…………………………………………… 88
CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………. 91
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………... 94
ANNEXE…………………………………………………………………………………. 96
Renaud Dimitri MAKELE, Promotion 2015-2016 / M2 MSO - Cohorte d’Avril 2015 102