Transposition Didactique
Transposition Didactique
Transposition Didactique
La transposition didactique
(d’après Michel Develay, De l’apprentissage à l’enseignement, Paris, ESF, 1992, pp. 15-29, et Robert Martineau, «Le
programme : un enjeu pédagogique», dans Vie pédagogique n°110, 1999, p. 26)
«Didactisation» «Axiologisation»
Savoirs à enseigner
«Axiologisation» «Didactisation»
«Re-contextualisation»
«Re-personnalisation» Transposition didactique interne
«Re-problématisation» Travail de l’enseignant
«Programmation en réseau»
Savoirs enseignés
Travail de l’élève
• Chevallard déduit de ces questions l’existence d’un lien entre le savoir enseigné et le savoir qui
lui sert de caution épistémologique au regard de la société (i.e. pour s’imposer, les savoirs
candidats à une intégration dans le système d’enseignement doivent, aux yeux de la société,
ressembler suffisamment aux savoirs qu’elle considère légitimes à un moment donné).
(La transposition didactique : le travail d’adaptation, de transformation du savoir savant en
objet d’enseignement)
(La noosphère : espace où l’on construit les savoirs à enseigner en rédigeant programmes et
manuels)
• Toute la question est de trouver un équilibre où les savoirs enseignés sont, pour rester légitimes
d’une part, suffisamment proches des savoirs savants qui évoluent sans cesse, tout en demeurant
compréhensibles pour les usagers de l’école ; pour rester nécessaires d’autre part, les savoirs
enseignés doivent être suffisamment éloignés des savoirs communs, tout en gardant une
signification claire auprès des parents.
• J.-L. Martinand complète la théorie de Chevallard en insistant sur le fait que les savoirs savants
ne sont pas les seuls à servir de base pour l’élaboration des savoirs à enseigner, il faut également
prendre en compte les pratiques sociales de références.
Les écarts entre le savoir savant et le savoir scolaire dont il faut avoir conscience :
a. Des finalités différentes (recherche de la vérité historique / dispenser une culture – PEV et
autres finalités de l’enseignement de l’histoire)
b. Des conditions d’élaboration et d’énonciation différentes (le « je » de l’historien qui pose
ses questions / le « il » du savoir enseigné réifié qui présente les résultats de la recherche
historique)
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Didactique de l’histoire
Jean-Benoît Clerc &
www.tacite.ch Guillaume Roduit
Il n’y a pas de hiérarchie entre le savoir scolaire et le savoir savant. Le premier n’est pas une
simplification du second, mais une véritable reconstruction à d’autres fins.
Le professeur d’histoire est à la charnière des deux savoirs. Il doit tenir les deux bouts de la chaîne.
Deux dérives sont pourtant toujours possibles :
- méconnaître totalement le savoir savant,
- le transfert sans recomposition de l’histoire de l’Université au collège et au gymnase.
Bibliographie
• Allieu Nicole, « De l’histoire des chercheurs à l’histoire scolaire », dans Develay Michel (sous
la dir.), Savoirs scolaires et didactiques des disciplines : une encyclopédie pour aujourd’hui,
Paris, ESF, 1995, pp. 123-161.
• Astolfi Jean-Pierre (et al.), Mots-clés de la didactique des sciences. Repères, définitions,
bibliographies, Paris - Bruxelles, De Boeck Université, 1997, pp. 131-136 ; 177-187.
• Astolfi Jean-Pierre, Develay Michel, La didactique des sciences, Paris, PUF, coll. Que sais-je,
n° 2448, 1989 (1ère éd.), 2002 (6ème éd.), pp. 41-55.
• Audigier François, «Savoirs enseignés - savoirs savants. Autour de la problématique du
colloque», dans Troisième rencontre nationale sur la didactique de l’histoire, de la géographie
et des sciences économiques et sociales. Actes du colloque. Savoirs enseignés - savoirs savants,
Paris, INRP, 1988, pp. 13-15 ; 55-69.
• Bordet David, «Transposition didactique : une tentative d’éclaircissement», dans DEES n°110,
décembre 1997, pp. 45-52.
• Chevallard Yves, La transposition didactique. Du savoir savant au savoir enseigné, Grenoble,
La pensée sauvage, 1985.
• Develay Michel, De l'apprentissage à l'enseignement, Paris, ESF, 1992.
• Le Pellec Jacqueline, Marcos Alvarez Violette, Enseigner l’histoire : un métier qui s’apprend,
Paris, Hachette éducation, 1991, pp. 39-62.
• Tardy Michel, «La transposition didactique», dans Houssaye Jean (sous la dir. de), La
pédagogie : une encyclopédie pour aujourd’hui, Paris, ESF éditeur, 1993 (1ère éd.), 2002 (5ème
éd.), pp. 51-60.