Cours Sciences Vie Impacts Socioéconomiques S2 2020

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Module : Sciences de la vie et impacts socio-économiques, 1ère année LMD (TCSNV)

Chapitre 1 : La production animale et végétale

1. La productivité :
La productivité est la quantité du travail produite au cours d'une période donnée. Elle
est liée à la capacité de cette personne de produire une quantité standard de produits, de
services ou de résultats telle qu'elle est décrite dans la description de tâches....
On a deux types de production (ou productivité) : production animale et production
végétale.

2. La production animale :
La production animale est l’ensemble des techniques relatives à l'élevage des animaux
et dont ils produisent divers produits propres à la consommation.

L’élevage :
L’élevage est l'ensemble des activités qui assurent la multiplication des animaux souvent
domestiques, parfois sauvages, pour l'usage des humains.
Aussi c’est l’ensemble des opérations agricoles ayant pour objet d'assurer la reproduction
des animaux et leur entretien en vue de leur utilisation (travail, loisirs) ou de leur produits
(viande, lait, cuir, etc…).

Les produits de l'élevage sont :


 Les animaux eux-mêmes (jeunes pour l'accroissement des troupeaux, animaux de
repeuplement de territoire de chasse ou de pêche, animaux de compagnie).
 Les produits animaux pour l'alimentation humaine (ou animale) : viande, poisson,
coquillages, lait, œufs, miel.
 Des produits non alimentaires : poils, laine, cuir, plumes, duvet, fourrure, corne, soie,
…etc.
 Des sous produits : fumier, lisier...
 Et pour le travail : animaux du labour, chiens policiers, et de chasse... .

L'élevage s'applique le plus souvent aux espèces d'animaux domestiques. Mais pas
exclusivement. On élève aussi des animaux sauvages, par exemple les visons.

Types d'élevage :
Il existe plusieurs types d’élevage :
 Élevage bovin : concerne le fait d'élever les vaches.
 Élevage ovin : concerne le fait d'élever les moutons.

1
 Élevage caprin : concerne le fait d'élever les chèvres.
 Élevage équin : concerne le fait d'élever les chevaux.
 Élevage avicole : concerne le fait d'élever les oiseaux.
 Élevage canin : concerne le fait d'élever les chiens.
 Élevage félin : concerne le fait d'élever les chats.
 Élevage des animaux à fourrure comme les visons, les renards, les lapins….
 L'apiculture : concerne le fait d'élever les abeilles.
 La pisciculture : concerne le fait d'élever les poissons.
 Élevage porcin : concerne le fait d'élever les porcs « Ce type n’existe pas en
Algérie ».

3. La production végétale :
La production végétale est l’ensemble des techniques relatives à la culture des végétaux
(plantes, légumes, fruits…) et dont ils produisent divers produits de consommation.

Les différents produits issus de la production végétale :


Le secteur des productions végétales regroupe une multitude de productions, notamment :

 Les céréales :
Les céréales sont irriguées dans le Sud Algérien. Le blé dur est la céréale la plus
représentée devant l’orge et le blé tendre.
La production varie fortement en fonction de la pluviométrie.

 Cultures maraichères :
Le maraîchage, ou horticulture maraîchère ou agriculture maraîchère est la culture de
légumes, de certains fruits.
Elles ont connu un développement important au cours des dernières années.
La production totale est passée de 6 millions de tonnes en 2007/2008 à 9,5 millions en
2010/2011, soit une augmentation de 58 %.
La pomme de terre, produit de grande consommation, est l’espèce la plus représentée avec
une production de 3,8 millions de tonnes. L’Algérie est d’ailleurs devenue récemment
exportatrice de pomme de terre.

 Oléiculture :
Usine d'huile d'olive.
L’augmentation des surfaces plantées en oliviers est l’un des objectifs des projets de
développement agricole du pays.
L’ambition des autorités algériennes est d’atteindre à moyen terme 1 million d’ha alors que la
superficie actuelle n’est que de 370 000 ha.

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En 2010/2011, la production d’olives a été de 610 800 tonnes, ce qui place l’Algérie au
neuvième rang dans le monde. Mais les exportations d’olive et d’huile d’olive demeurent
encore très faibles.

 Viticulture :
La viticulture est l'activité agricole consistant à cultiver une certaine variété de vigne
produisant un fruit pour la consommation humaine : le raisin.
La viticulture en Algérie est également un secteur exportateur. L’Algérie reste aujourd'hui
e
le 2 plus gros producteur de vin en Afrique derrière l'Afrique du Sud .

 Agrumes :
Le verger agrumicole Algérien couvre 63 000 ha.
La production (oranges principalement, mandarines, clémentines, citrons) a été de 1,1 million
de tonnes en 2010/20112. Elle est pour son quasi totalité destinée au marché algérien.
On trouve des agrumes dans la plupart des régions du pays.

 Rosacées fruitières :
La production de fruits à noyau et à pépins s’est élevée à 1,3 million de tonnes en
2010/2011. Principalement des pommes, poires, coings, nèfles et grenades.

 Fruits à noyau :
L’Algérie produit des fruits à noyaux tel que: les abricots, les cerises, les pèches, les
prunes. On trouve ces derniers dans la plupart des régions du pays sauf la mangue qui se
trouve essentiellement dans le sud de l’Algérie.

 Fruits rustiques :
Le plus fréquent en Algérie est la figue de barbarie.
La production des figues de barbarie est assez abondante dans la wilaya de M’Sila (Algérie)
où le climat de type aride (sec).

 Phœniciculture :
La phœniciculture est la culture du palmier dattier.
Les palmiers dattiers occupent une superficie de 160 000 ha. Ils sont localisés dans le sud
Algérien, principalement dans les wilayas de Biskra, El Oued et Ouargla.
La production de dattes est en constante augmentation : de 550 000 tonnes en 2007/2008 elle
est passée à 720 000 tonnes environ en 2010/2011, ce qui place le pays au sixième rang
mondial des pays producteurs.

Influence des facteurs du milieu sur la production végétale :


L’efficacité de la production agricole d’un végétal, qu’elle soit mesurée en termes de
productivité (accroissement total de la biomasse végétale par superficie et unité de temps) ou

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de rendement (biomasse récoltée par hectare pour une culture donnée) est conditionnée par le
programme génétique du végétal cultivé, mais aussi par certains facteurs du milieu dans
lequel il se trouve.

Ces facteurs sont multiples :

 Les facteurs qui entrent en jeu dans la photosynthèse :


Éclairement, teneur en CO2 et de l’air, approvisionnement en eau et en sels
minéraux…

 Les conditions climatiques :


Température, pluviométrie…

 Les facteurs qui déterminent la qualité du sol :


Présence de la matière organique, circulation d’eau, la présence de sels minéraux
oxygénation des racines…

 Les facteurs biotiques (c'est à dire liés à la présence d'autres êtres vivants) :
Présence de parasites, d'insectes, de plantes entrant en compétition avec le végétal
concerné, mais aussi champignons des mycorhizes (= associations racine-
champignons), bactéries fixant l'azote atmosphérique et développant des nodosités sur
les racines…

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Module : Sciences de la vie et impacts socio-économiques, 1ère année LMD (TCSNV)

Chapitre 2 : Toxicologie et santé environnementale

I. Introduction :
De nombreuses activités humaines, qu’elles soient industrielles, chimiques, agricoles,
voire domestiques, sont responsables de dégradations de l’environnement :
(Réchauffement de la planète, changements climatiques et perturbations des écosystèmes,
diminution de la couche d’ozone, pollution des sols et des eaux mais également de l’air,
etc…).
Ces « menaces environnementales » constituent un risque majeur pour les végétaux,
les animaux et la santé de l’homme.
Dans ce chapitre on va citez les effets néfastes des polluants sur les végétaux, les
animaux et sur la santé humaine.

 Qu’est-ce que la couche d’ozone ?


La couche d’ozone est une couche d’air, situé entre 25 et 30 km au dessus de la terre, qui filtre
les rayons du soleil.
La couche d’ozone se dégrade lorsque des trous apparaissent. Ces trous laissent passer
certains rayons du soleil sans les filtrer. Ces rayons sont mauvais pour la santé.

 Quelles sont les conséquences de la dégradation de la couche d’ozone ?


La dégradation de la couche d’ozone provoque :
 Une diminution de la qualité des cultures.
 Une mauvaise croissance des plantes.
 La mort des animaux et végétaux aquatiques.
 Le cancer de la peau.
 Des maladies des yeux (cataractes).

1. Impact des polluants sur les végétaux :


La pollution atmosphérique cause beaucoup de dégâts sur les végétaux comme :
 L'augmentation des gaz polluants perturbe les arbres, qui se mettent à fabriquer des
branches déformées.
Parmi les premières victimes, les sapins et les épicéas qui se mettent à jaunir.

 Aussi les particules grasses de Diesel (des véhicules) bouchent aussi les pores des
feuilles (les stomates). La plante respire mal et sa photosynthèse est perturbée.

1
 De plus, des études ont montré que l'ozone faisait chuter le rendement de certaines
cultures agricoles. Mais c'est sans compter avec les pluies, les neiges et
les brouillards acides qui, eux aussi, causent de nombreux dommages.

 Les pluies acides sont le fruit d'une rencontre entre un nuage de pluie et un nuage de
pollution.
Le dioxyde de soufre (SO2) et les oxydes d'azote (NOx) vont se dissoudre dans l'eau.
Une fois dissous se changent en acides. Acide sulfurique(H2SO4) pour le soufre (S) et
acide nitrique (HNO3) pour l'azote (N). Ces acides sont particulièrement corrosifs : les
feuilles sont brûlées et le sol perd de sa fertilité.

2
Métabolisme Foliaire et physiologie:
Figure 1. Effets de l’ozone sur la végétation
 Stimulation du métabolisme anti oxydatif.
 Réduction de la photosynthèse.
 Perturbation de la conductance des stomates.

Feuille :
 Apparition des bleuissures foliaires
 Altération de la renaissance des feuilles.
 Altération de la composition chimique des feuilles.
 Altération dans le fonctionnement des feuilles

Croissance de la plante :
 Réduction de l’accumulation de biomasse.
 Perturbation de la reproduction.
 Altération de l’allocation du carbone.
 Altération de la qualité de cultures.

Processus souterrains :
 Altération de la production et la décomposition de la
litière.
 Altération du recerclage du carbone et des nutriments
du sol.
 Altération des communautés microbiennes animales
du sol.
Les Conséquences
 Baisse de la productivité végétale et animale.
 Réduction de séquestration du carbone.
 Altération du cycle de l’eau.
 Altération de la nature des communautés vivantes
(flore et faune (insectes, champignons…).

Figure 1. Effets de l’ozone sur la végétation

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2. Impact des polluants sur les animaux :
La pollution atmosphérique et agricole et chimique engendre des effets nuisibles sur les
animaux comme :
 Développer certaines pathologies comme des cancers.
 Avoir un fonctionnement anormal de la thyroïde.
 Avoir une fertilité diminuée.
 Avoir une féminisation des organes reproducteurs pour les mâles.
 Rencontrer une perturbation du système immunitaire.
 Avoir des irritations de la gorge et des yeux.
 Avoir des gênes respiratoires et crise d’asthme
 Aussi plusieurs d’autres maladies qui mènent à la mort des animaux.

3. Impact des polluants sur la santé humaine :


Dans ce plan, les experts décrivent les différentes pathologies et l’influence des polluants
en fonction de l’ordre d’importance.
Nous vous en proposons la synthèse suivante :

 La maladie cardio-vasculaire telle que l’HTA :


Il semble que les facteurs environnementaux ne jouent pas un rôle prépondérant dans
l’apparition de maladies cardiovasculaires, à l’exception de l’exposition au monoxyde de
carbone (CO) qui pourrait favoriser des arythmies cardiaques et l’aggravation de
symptômes angineux.
Une exposition excessive et prolongée au bruit auprès de personnes sensibles peut
engendrer de l’HTA, des ischémies cardiaques.

 Les cancers :
L’inhalation des gaz toxiques (surtout des usines) provoquent à long termes des
cancers. Aussi la consommation des aliments (fruits et légumes) issus d’un sol et des eaux
d’irrigations polluées peuvent provoquer des cancers.

 Les maladies respiratoires :


Les affections respiratoires constituent un groupe important de pathologies liées aux
conditions atmosphériques de température et d’humidité tel que : des allergies, bronchite,
emphysème, asthme... La pollution surtout atmosphérique joue un rôle prépondérant dans
le développement de ces maladies. « Le système respiratoire est l’organe cible par
excellence des polluants ».
Des recherches ont permis d’établir que le niveau de pollution atmosphérique
influence la fréquence des crises d’asthme.

 Les maladies neurologiques et effets mentaux :


L’exposition au plomb reste un problème dans plusieurs pays du monde. En effet, elle
peut entraîner des retards de développement mental chez l’enfant.

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L’exposition à des niveaux élevés de plomb peut être due par la présence de plomb
dans l’air (sources industrielles), la présence de plomb dans l’eau de distribution
(canalisation en plomb), par d’anciennes peintures plombées, par les poussières et les sols
contaminés.
Aussi des effets neurologiques peuvent également être observés lorsque l’on est
exposé à différents pesticides et engrais.

 Les autres maladies et syndrome :


Elles concernent l’affaiblissement du système immunitaire, les anomalies congénitales
et les effets sur la reproduction, les maladies rénales, les affections de la peau, le
syndrome de stress post-traumatique, le syndrome de la sensibilité multiple, le syndrome
de fatigue chronique, la dégradation du bien-être et de la qualité de vie, les nuisances
sonores, les nuisances dues à la proximité des déchets, les nuisances lumineuses…

Aspect Caractéristiques

Agents dangereux -Agents microbiologiques : virus, bactérie


-Agents chimiques : métaux lourds et produits
chimiques organiques.

Facteurs environnementaux -Changements dans la qualité de l’eau, des aliments, de


l’air, du terrain, du sol ou dans la capacité d’en
disposer.
-Pratiques de gestion des déchets.
-Sécurité physique.
-Vecteurs de maladies.

Conditions d’exposition -Voie d’exposition humaine : aliments, air, eau, etc…

Effets sur la santé - Répercussions sur l’état psychologique, par exemple,


le stress, l’anxiété, la nuisance, l’inconfort …
-Plusieurs maladies et même mortalité.

Effet socio-économique - Répercussions sur le revenu, la situation socio-


économique et l’emploi.
- Répercussions sociales et collectives, notamment la
culture et le mode de vie.
- Déplacement des populations (émigrations).
- Augmentation des besoins de services de santé.
- Déplacement des services de santé traditionnels
- Diminution de la qualité de vie et du bien-être, etc…

Figure 1 : les différents aspects de la santé intégrés à l’évaluation environnementale.

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Module : Sciences de la vie et impacts socio-économiques, 1ère année LMD (TCSNV)

Chapitre 3 : Biotechnologie et santé

1. Définition de la biotechnologie :
La biotechnologie peut se définir comme l’utilisation d’être vivants dans le but de
développer, modifier ou fabriquer des produits.
La biotechnologie regroupe toutes les applications de la science et de la technologie à
des organismes vivants ou à leurs composantes, produits ou modélisations, dans le but de
modifier des matériaux, vivants ou non, à des fins de production de connaissances, de biens
ou de services.

2. Importance de la biotechnologie dans le secteur de la santé et de la pharmacie :


Les biotechnologies permettent au secteur de la santé de faire encore plus de progrès :
organe artificiel, thérapie cellulaire, développement de bio-médicaments, de vaccins…

 Développement de bio-médicaments, de vaccins, de thérapies innovantes, et


cellulaires :
Les médicaments issus des biotechnologies comprennent des médicaments dont la
production est issue d’organismes vivants ou de leurs composants cellulaires (par exemple,
l’insuline humaine, l’hormone de croissance, les facteurs anti-hémophiliques ou les
anticorps), ou des médicaments relevant de la chimie de synthèse, mais dont la conception a
fait appel aux biotechnologies, à travers par exemple l’identification d’une cible cellulaire
nouvelle.

 Organe artificiel :
Dans certaines pathologies, il est parfois nécessaire de remplacer l’organe malade mais les
donneurs sont rares. Des recherches sont faites pour développer par exemple des reins de
synthèse.

 Thérapie cellulaire :
Ce mode de thérapie permet de soigner un patient en lui injectant des cellules sur l'organe
malade (cellules souches la plupart du temps). La thérapie cellulaire est utilisée par exemple
pour la maladie d’Alzheimer, diabète, leucémie…

3. Importance de la biotechnologie dans le secteur de l'agroalimentaire :


Les biotechnologies permettent au secteur de l'agroalimentaire d'être innovant, de
s'inscrire dans une logique de développement durable : alicaments, amélioration des
rendements de cultures...

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 Alicaments :
Les alicaments peuvent avoir un impact positif sur la santé et les performances physiques
d’un individu. Ils sont utilisés pour prévenir les maladies cardio-vasculaires, les troubles
digestifs, et améliorer les fonctions immunitaires…

 Amélioration des rendements de culture :


Il est possible de créer des plantes possédant des caractères spécifiques tels que
la tolérance aux herbicides, la résistance aux parasites et aux maladies, la résistance à la
sècheresse, le rendement potentiel et de nombreuses autres caractéristiques…

4. Importance de la biotechnologie dans le secteur de la cosmétique :


Les biotechnologies permettent au secteur de la cosmétique de faire des progrès dans
le domaine du bien-être : lutte contre le vieillissement, peaux artificielles, produits plus
naturels…
Exemples : Luttes contre le vieillissement :
Il est possible de lutter contre le vieillissement prématuré grâce à des défenses antioxydantes.
Il existe deux types d'antioxydants :
 Les antioxydants naturellement présents dans notre organisme.
 Les antioxydants apportés par notre alimentation, qui comprennent les vitamines C et
E, les caroténoïdes, le sélénium et les polyphénols …

 Peaux artificielles :
L’ingénierie cutanée a fait de grands progrès, son premier enjeu de santé publique
concerne les grands brûlés dont les lésions exigent un remplacement partiel ou quasi total de
la peau.

La culture de cellules permet d’obtenir en quelques semaines, à partir d’un prélèvement de


tissu sain (épiderme ou derme) et de réaliser des autogreffes chez le patient.
Enfin l'utilisation des cellules souches est une alternative à l’obtention de peaux
artificielles.

 Produits cosmétiques plus naturels :


Les concepts des macroalgues et les microalgues constituent des ressources plus
naturelles pour développer des produits cosmétiques.

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5. Importance de la biotechnologie dans le secteur de l'environnement :
a) Produire de l'énergie ou revaloriser les matériaux par recyclage :
 Les agroressources :
Sont des matières premières renouvelables dont la transformation par les industriels
permet de concevoir des produits performants pour substituer les produits d’origine
pétrolière.

 Maïs, blé, pomme de terre... :


Par exemple en fractionnant la paille, nous pouvons obtenir de la cellulose, de
la lignine ou encore des pentoses qui permettront la fabrication de pâte à papier, de
colles, de détergents et d’émulsionnants.

 Tournesol, colza... :
Par exemple le raffinage des graines oléagineuses amène à la production d’huiles
destinées à l’élaboration de biodiesel ou de biolubrifiants et de farines riches en
protéines utilisées dans l’alimentation humaine et animale.

 Betterave... :
Par exemple la production de saccharose (sucre issu de la betterave sucrière ou de la
canne à sucre) aide de nombreuses applications industrielles tel
que: bioéthanol (biocarburant), alimentation humaine et animale, additifs pour colles
et substrat de fermentation….

 Algues :
Les macroalgues et les microalgues sont des matières valorisables encore peu
exploitées. A moyen terme, les microalgues seront aussi sources de biocarburants.

b) Traitement (dépollution) des sols contaminés :


La dépollution des sols consiste principalement à rendre le sol et le sous-sol d'une zone
apte à un nouvel usage industriel ou un usage résidentiel, voire dans les cas extrêmes apte à
un retour à la nature ou à un usage agricole, après qu'il eut été pollué par une activité ou un
accident industriel.
Les méthodes de dépollution peuvent se classer en trois catégories :
 Hors-site.
 Sur-site.
 Et in-situ.

Les deux premières nécessitent en général l'excavation de la terre à traiter, la dernière se


fait sur place en installant sur le site le procédé de dépollution.

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 Dépollution par remplacement :
On décape le sol contaminé sur toute l'épaisseur polluée. On remplace la terre enlevée par
de la terre saine prélevée ailleurs.

 Dépollution biologique :
La bioremédiation consiste à la décontamination des milieux pollués au moyen de
techniques issues de la dégradation chimique ou d'autres activités d'organismes vivants.

 Dépollution physico-chimique :
L'injection dans le terrain d'un liquide ou d'un gaz sous pression susceptible de dissoudre
le ou les polluants existants dans la terre polluée.

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Module : Sciences de la vie et impacts socio-économiques, 1ère année LMD (TCSNV)

Chapitre 4 : La biologie criminalistique (pour résoudre des enquêtes)

1. La criminologie :
La criminologie ("criminology") est une science multidisciplinaire qui fait appel aux
expertises de l’anthropologie criminelle « l’étude des empreintes digitales », de la biologie
criminelle, de la psychiatrie criminelle, de la psychologie criminelle et de la sociologie
criminelle.
La criminalistique est exercée par la police scientifique, elle est une science distincte
de la criminologie. Elle se pratique surtout dans des cabinets d’étude, et en laboratoires.
La criminalistique regroupe plusieurs disciplines scientifiques (médecine légale, toxicologie
(biologie), police scientifique, police technique, anthropométrie « mesure de différentes
parties du corps de l’homme » et dactyloscopie); elle étudie par des voies scientifiques les
indices et les traces des infractions et des crimes. Aussi son objet est-il essentiellement la
recherche des infractions, la constatation matérielle des infractions et des crimes, dans les
laboratoires de police scientifique et de médecine légale et l’identification des infracteurs et
des criminels.

2. La police scientifique :
La police scientifique regroupe les services et les activités de la police et de
la gendarmerie liés à la recherche et l'identification des auteurs (victimes et parfois témoins)
d'infractions, par des moyens techniques et scientifiques.
Pour résoudre leurs enquêtes, la police scientifique a souvent recours à l’ADN d’un individu
afin de confondre les malfaiteurs.
En effet, les criminels peuvent laisser par inadvertance leur ADN sous différentes
formes possibles telles que : un cheveu ou de la salive, sang….Ces indices prélevés par les
techniciens seront amenés au laboratoire et analysés par les généticiens et les biologistes.

L’ADN sur le lieu d’un crime :


L’ADN est une molécule de choix pour identifier un individu. Toute trace de matériel
biologique peut faire aujourd’hui l’objet d’une étude détaillée permettant l’exclusion ou
l’identification d’un individu.
La nature des traces (sang, sperme, salive, éléments pileux, …) est d’abord déterminée
par des techniques simples et rapides.
Ces traces sont obtenues à partir de différentes sources (prélèvements biologiques sur
individus, mégot (bout de cigarette), timbre, enveloppe, goulot de bouteille, chewing-gum,
cagoule (Capuchon percé à l’endroit des yeux), masque, vêtements divers…).
Les traces biologiques contiennent des cellules à partir desquelles sont extraites l’acide
désoxyribonucléique (ADN), support de l’information génétique.

1
Des séquences particulières de l’ADN extrait sont ensuite amplifiées et leur étude
permet de différencier les individus entre eux avec une grande précision, à l’exception des
vrais jumeaux.

Ces techniques « d’empreintes génétiques » sont maintenant couramment employées dans


les cas de viols et d’analyses de traces biologiques provenant de lieux de vols et de meurtres.
Elles sont également utilisées pour l’identification de cadavres par comparaison avec celles de
parents présumés ainsi que pour des études de filiation (parenté).
Le test de paternité est une analyse génétique permettant de confirmer les liens de filiation
biologique entre un homme et son enfant. Il est appelé aussi « test d’ADN ».

 Les chevaux et les poils :


Nous perdons tous les jours une soixantaine de chevaux, de plus, les chevaux sont très
résistants et donc souvent retrouvés sur les lieux d’un crime ils constituent ainsi des indices
(preuves) intéressants pour la police scientifique sur tout s’ils sont composés du bulbe du
cheveu a partir de là, il est facile de retrouver l’ADN qui s’y cache et d’identifier son
propriétaire.

 La salive :
La salive est un liquide biologique sécrété par les glandes salivaires, à l'intérieur de la
bouche. Elle humidifie les muqueuses et prépare les aliments pour leur digestion. Elle possède
également un rôle antiseptique et protège l'œsophage. La salive est composée d'eau à 99%,
ainsi que de protéines, d'électrolytes et de sels minéraux.
La recherche des traces de salive s'effectue par des tests chimiques. En effet, elle ne
peut pas être détectée à l'aide d'une lampe UV car elle n'est pas fluorescente.
On cherche à détecter la présence de la substance la plus spécifique de la salive dont
on dispose actuellement : l'amylase. Le test le plus utilisé est le test Phadebas, qui permet de
détecter la présence de salive quel que soit le type de tissu ou de matériel sur lequel elle se
trouve.
La méthode n'est pas nouvelle, elle a été mise en œuvre dans plus de 100 laboratoires
de médecine légale dans le monde entier.

 Le sang :
Le sang se compose de globules rouges dépourvus d'ADN, mais aussi de nombreuses
autres cellules dont les globules blancs et les plaquettes. Or, ces cellules ont tout l'ADN qu'il
faut dans leur noyau. Voilà pourquoi on peut extraire des empreintes génétiques d'une trace de
sang.
Si le sang du criminel se retrouvait malencontreusement sur une scène de crime, les
scientifiques pourraient donc établir un lien entre leur éventuel suspect et le coupable.

 Le sperme :
L’ADN du spermatozoïde, support du génome d’un individu est une longue molécule
fragile et fortement compactée. Malheureusement, le rayonnement du téléphone portable

2
induit des dommages d’ADN dans le sperme humain ce qui peut nuir aux résultats de
l'enquête.

Techniques d’analyse d’ADN:


Il existe deux principales techniques utilisées en criminalistique pour analyser l’ADN.

a) Technique du polymorphisme de longueur des fragments de restriction « RFLP »


(Restriction Fragment Length Polymorphism) :
Cette technique est utilisée comme une technique de laboratoire pour différencier ou
comparer des molécules d'ADN.
Aussi cette technique est utilisée pour la réalisation d'empreintes génétiques et dans
les tests de paternité.

b) La technique de la réaction de polymérisation en chaîne (Polymérase Chain


Réaction) « PCR » :
C'est une technique d'amplification enzymatique (Taq polymérase) qui permet à partir
d'un fragment d'ADN, d'obtenir un grand nombre (plusieurs millions) de copies identiques de
ce même fragment. Cette réaction est réalisée in vitro (au laboratoire).
Elle est très précieuse et basé sur la concentration et amplification génique (des gènes)
par réaction de polymérisation en chaîne (dont le but est l’extraction des empreinte génétiques
dans les tests de paternité).

4. Conclusion :
L’acide désoxyribose (ADN) joue un rôle important est majeur pour résoudre les
enquête et dans la détermination des crimes.
Dans un futur proche, d’autres méthodes seront découvertes et peuvent baisser le
pourcentage des crimes dans le monde.
Il existe des démarches autres que l’ADN qui permettent aussi de faire avancer une
affaire criminelle telles que les empreintes digitales ou la balistique (étude des armes, des
munitions et des trajectoires des balles).
Une empreinte digitale ou dactylogramme est le résultat de l'apposition sur un support d'un
doigt préalablement encré. Le dessin formé sur le support est constitué de dermatoglyphes
(dessin formé par la peau aux extrémités de certains membres, notamment par la pulpe des
doigts). Les empreintes digitales sont uniques et caractéristiques de chaque individu.

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Une empreinte digitale

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Module : Sciences de la vie et impacts socio-économiques, 1ère année LMD
(TCSNV)

Chapitre 5 : Ecosystèmes terrestres et marins 1-

Introduction :

En dehors de l’aspect éthique, la diversité biologique représente une valeur économique


essentielle pour les sociétés, en tant qu’élément indispensable au fonctionnement des
écosystèmes, qu’ils soient naturels, perturbés ou exploités.

Les sociétés dépendent de la diversité biologique en tant qu’élément de ressources


multiples (alimentation, approvisionnement en matériaux fibreux, fourniture de
molécules à usage thérapeutique ou entrant dans les usages les plus divers), en tant
qu’élément de protection (air, eau, sols), enfin en tant qu’élément culturel, esthétique et
récréatif.

La société doit donc s’interroger sur les méthodes à mettre en œuvre pour gérer la
biodiversité, les ressources génétiques et les écosystèmes.

2- Qu’est ce qu’un écosystème ?


Un système écologique ou écosystème fut défini par la botaniste anglais Arthur George
TANSLEY en 1935 par contraction de l'expression anglaise ecological system («
système écologique »).

C’est un système écologique comprenant l’ensemble des organismes vivants


(biocénose) et l’ensemble des facteurs physico-chimiques du milieu (biotope), ainsi que
toutes les interactions entre eux.

L’écosystème, dans son ensemble ; a tendance à rester stable, sans être, toutefois,
statique. Une fois son équilibre est atteint, il peut durer des siècles sans se modifier
(sauf en cas d’accidents naturels majeurs ou d’intervention violentes de l’Homme).

Écosystème = Biotope ⊗ Biocénose


Le recours à la notation « ⊗ » (produit tensoriel) a été proposé par Frontier & Pichod-Viale (1995) pour
remplacer le traditionnel «+». Cette notation mathématique implique l’existence d’interactions entre les
éléments ainsi liés.

1
Le biotope :
Le biotope est caractérisé par un certain nombre de facteurs qui sont
essentiellement des facteurs abiotiques (qui ne dépendent pas des êtres vivants),
parmi lesquels on distingue des facteurs physiques et d’autres chimiques :

a- Facteurs physiques :
 Facteurs climatiques :
o Précipitations ;
o Température ;
o Luminosité ;
o Vents ;
o Humidité relative ;
o Etc…
 Facteurs géographiques :
o L’altitude ;
o Latitude ;
o La végétation ;
o L’étendue d’eau ;
o L’urbanisation.
 Facteurs édaphiques :
o Structure ;
o Texture ;
o Porosité

b- Facteurs chimique.s :
 Teneur en oxygène ;

 Teneur en sels minéraux ;

 PH, …

N.B : Certains de ces facteurs sont périodiques : (comme la luminosité, la


température, la pluviosité), d’autres ne le sont pas (comme les orages, les
cyclones, les incendies, etc.).

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c- Facteurs abiotiques non climatiques :
En milieu aquatique : l'eau va intervenir par plusieurs caractères :
o Par sa tension superficielle qui va permettre le déplacement de certains
animaux ;

o Par son pH près de la neutralité, mais on trouve des endroits où le pH varie de


5à9;

o Par ses gaz dissous : CO2, O2, H2S qui peut empoisonner certaines espèces
animales ;

o Par les sels minéraux : dans l’eau de mer, la moyenne des sels minéraux est de
34,48 g/kg d’eau, mais cette moyenne est très variable : de 33 pour mille à 37
pour mille. La Mer Rouge en contient 41 pour mille, la Mer Baltique 12 pour
mille ;

La salinité est due essentiellement à NaCl pour 72% et au MgCl2 pour 12%, les
autres sels sont beaucoup moins importants.

Dans le sol: les facteurs abiotiques importants sont :


o L’eau : indispensable pour la faune et la flore ;
o La texture et la structure du sol : la nature du substrat et la taille des particules
interviennent dans la nutrition et l’aération des plantes ;

o La salinité ou quantité de sels est très variable et est importante dans la


détermination d’une flore caractéristique (halophytes, nitrophytes,
psammophytes, etc.) ;

o Le pH dépend de la nature du sol mais aussi de l’humus (acide humique).

La Biocénose (communauté) :
Est l’ensemble des organismes qui vivent ensemble (zoocénose, phytocénose,
microbiocénose, mycocénose…).
Elle est composée de trois catégories d’êtres vivants :
Les producteurs, qui sont généralement des espèces végétales (phytocénose).
Les consommateurs qui sont des espèces animales (Zoocénose).
Les décomposeurs.des microorganismes fongiques et bactériens.

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3- Les écosystèmes sont souvent classés par référence aux
biotopes concernés.
 Ecosystèmes continentaux (ou terrestres) tels que : les écosystèmes
forestiers (forêts), les écosystèmes prairiaux (prairies), les agro-
écosystèmes (systèmes agricoles) ;

 Ecosystèmes des eaux continentales, pour les écosystèmes lentiques des


eaux calmes à renouvellement lent (lacs, marécages, étangs) écosystèmes
lotiques des eaux courantes (rivières, fleuves) ;

 Ecosystèmes océaniques (les mers, les océans).

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