Bio-Régénération Du Charbon Actif PDF
Bio-Régénération Du Charbon Actif PDF
Bio-Régénération Du Charbon Actif PDF
Mémoire de master
Présenté par :
Thème :
BIO-B
BIO-RÉGÉNÉRATION DU CHARBON ACTIF
PROMOTION 2018
Remerciements
Avant tout, nous remercions Dieu qui nous a donné la force et la patience pour accomplir
ce travail.
En second lieu, nous adressons nos respectueux remerciements à tous les membres du
jury qui nous ont fait l’honneur de participer à l’évaluation de notre travail. Nous
sommes certaines de pouvoir compter sur leurs vastes connaissances et leurs critiques
constructives pour nous aider, par leurs commentaires et leurs discussions, à mieux
comprendre certains problèmes rencontrés au cours de ce travail de recherche. Qu’il
nous soit plus particulièrement permis de dire toute notre reconnaissance à ceux qui se
sont déplacés, parfois de loin, pour participer à ce jury.
Comme nous tenons aussi à remercier aussi toute l’équipe du laboratoire des réacteurs
du département de génie des procédés de la faculté de Technologie de l’université A.
Mira de Bejaia pour l’intérêt qu’ils ont manifesté à notre encontre.
Nous n’oublions pas non plus de remercier vivement toutes les personnes ayant contribué
à la réalisation de ce mémoire. Ce travail n’aurait jamais pu se réaliser sans le soutien
continu de nos familles.
Aldjia et Xylia
Dédicaces
J’ai le plaisir de dédier ce travail :
Aux deux êtres les plus chers au monde, ma mère et mon père, pour tout votre amour, votre
Les mots sont faibles pour exprimer la force de mes sentiments et la reconnaissance que je
vous porte.
A Mes belles sœurs et beaux frères Hakima , Dahvia , Hakim, Hafid, Abderhman, Tahar.
A tous mes chers amis : sahra ,hamida, fifi, khadija, Alfredo, Bahja, werida )
A ma chère Hayette .
Merci également à tous ceux qui ont, un jour ou l’autre, m’ont offert leur amitié et des
moments inoubliables.
Kassouri Aldjia
Dédicaces
Je dédie ce mémoire à la personne qui m’a mise au monde : Ma très chère mère ;
Car c’est grâce à toi que j’ai pu vivre ces agréables moments
A mon très cher père, à mon exemple éternel, mon soutien moral et source de joie et de
bonheur, celui qui s’est toujours sacrifié
Pour me voir réussir mes projets et mes études,
A la lumière de mes jours, la source de mes efforts, la flamme de mon cœur,
Ma vie et mon bonheur ; maman que j’adore.
A l’homme de ma vie Fayçal et toute sa famille (tonton Tahar, tata Nassira, khalti Zahra,et
toutes ces tantes)
Khelifi Cylia
SOMMAIRE
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes
Liste des abréviations
Figure II.4 : Structure des charbons actifs vus sous un microscope électronique……... 22
Figure II.5: Structure des pores du charbon actif ………………………………............23
Figure II.6: Représentation de la surface interne et externe d'un matériau poreux
……………………………………………………………………………………………24
Introduction
Traditionnellement le traitement des eaux usées industrielles se fait par des
méthodes physico-chimiques coûteuses, incluant la chloration, l’ozonation, l’extraction
par solvant, la coagulation, la filtration, la floculation et l’adsorption. Cette dernière
présente le moins d’inconvénients comparativement aux autres [1]. Les composés
phénoliques et leurs dérivés sont présents dans les eaux usées de nombreuses industries
telles que la chimie des polymères, des produits pharmaceutiques ; les raffineries de
pétrole; les procédés pétrochimiques [2].
Par ailleurs, des méthodes biologiques de traitement des eaux usées industrielles
se sont révélées êtres comme une alternative favorable et prometteuse en offrant des
coûts d'exploitation réduits [5]. Le traitement biologique des eaux usées ayant été choisi,
une préférence est donnée à des bactéries immobilisées plutôt que libres en solution,
parce que le temps de contact entre les micro-organismes et les contaminants est
nettement meilleur et les bactéries sont capables de dégrader de bien plus importantes
concentrations. D’où l’idée de combiner les deux techniques, adsorption/biodégradation
afin de régénérer l’adsorbant en métabolisant le polluant adsorbé par des bactéries
immobilisées sur ce dernier. La technique peut se faire in situ et en continue. Cette bio-
régénération permet donc le renouvellement de la capacité d'adsorption de l’adsorbant par
des microorganismes pour plus d'adsorption. De plus de par sa grande surface spécifique,
1
INTRODUCTION
2
CHAPITRE I
GENERALITE SUR
L’ADSORPTION
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
I-1-Définition :
L'adsorption est le processus au cours duquel des molécules d'un fluide (gaz ou
liquide), appelé un adsorbat, viennent se fixer sur la surface d'un solide, appelé un
adsorbant. Par la surface du solide, on sous-entend les surfaces externes et internes
engendrées par le réseau de pores et cavités à l'intérieur de l'adsorbant. Les sites où se
fixent les molécules d’adsorbât sont appelés sites actifs. L’adsorption est dite physique
(physisorption) ou chimique (chimisorption) selon la nature des interactions qui lient
l’adsorbât à la surface de l’adsorbant [9].
I-2-Types d’adsorption :
La nature des liaisons formées ainsi que la quantité d’énergie dégagée lors de la
rétention d’une molécule à la surface d’un solide permettent de distinguer deux types
d’adsorption: adsorption physique et chimique [10, 11].
3
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
4
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
I-3-Mécanisme d’adsorption :
Le mécanisme d’adsorption est d’un intérêt évident compte tenu de l’utilisation de
ce procédé dans le traitement des eaux à potabilité et des eaux usées.
Au cours de l’adsorption d’une espèce sur un solide, le transfert de masse des
molécules se fait de la phase fluide vers le centre de l’adsorbant. Ce processus est décrit
par quatre étapes (figure I.2)[13].
5
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
Première étape (1) : transfert de matière par diffusion du soluté de la phase liquide
externe vers la phase liquide située au voisinage de la surface de l’adsorbant.
Deuxième étape (2) : transfert du soluté à travers le film liquide lié à la particule solide
vers la surface externe des grains.
Troisième étape (3) : transfert de la matière dans la structure poreuse de la surface
extérieure des grains vers les sites actifs.
Quatrième étape (4) : Réaction d'adsorption au contact des sites actifs, une fois
adsorbée, la molécule est considérée comme immobile.
Surface spécifique ;
La densité et la nature et des groupes fonctionnels superficiels ;
La distribution de la taille des pores ;
Le taux de cendre [14].
6
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
Les chaines ramifiées sont plus facilement adsorbées que les non ramifiées.
Les formes ioniques sont plus difficilement adsorbées, par contre, les molécules
non dissociées seront mieux adsorbées.
Les molécules contenant des liaisons insaturées sont plus facilement adsorbées
que les molécules à liaisons saturées (échange électroniques).
Plus une substance est polaire, plus grande est son adsorption sur une surface
polaire. De même, moins une substance est polaire, plus grande est son adsorption
sur une surface non polaire.
La nature des groupes fonctionnels influe sur l’adsorption [16,17].
Les isothermes d'adsorption sont des courbes expérimentales qui représentent les
variations (masse ou volume) du substrat adsorbé (gaz ou liquide) par poids d'adsorbant
en fonction de la concentration (en phase liquide) ou de la pression (en phase gazeuse).
Elles sont exprimées généralement sous formes d'équations mathématiques, non
7
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
9
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
Dans ces conditions, les isothermes peuvent être modélisées par l’équation :
(I-1)
Avec :
qe : quantité à l’équilibre de soluté utile pour couvrir la surface d’une couche mono
moléculaire (mg/g) ;
10
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
(I-2)
La constante de Langmuir KL, qui dépend de la température, donne une indication sur
l’affinité de l’adsorbât par rapport à l’adsorbant : plus elle est élevée, plus l’affinité est
forte.
(I-3)
Si :
11
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
(I-4)
L’équation du modèle de Freundlich est souvent utilisée sous la forme linéaire suivante :
(I-5)
d’adsorption et pourra donner des informations capitales quand aux mécanismes régissant
12
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
(I-6)
qe=BTlnKT+BTlnCe (I-7)
BT= ( I-8)
Où :
R : la constante des gaz parfaits (8.31J mol-1K-1).
T : la température absolue (K).
KT : constante d’équilibre correspondant à l’énergie de liaison maximale (L.mg-1).
BT : constante liée à la chaleur d’adsorption.
Ces constantes sont obtenues en traçant la droite.
(I-9)
Avec,
13
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
(I-10)
Avec
(I-11)
Avec ;
14
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
(I-12)
(I-13)
(I-14)
(I-15)
Fixation de l’adsorbât sur les sites actifs de l’adsorbant. Cette étape est très rapide [30].
Les modèles cinétiques d’adsorption peuvent être divisés principalement en deux étapes :
(I-16)
(I-17)
- (I-18)
16
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
(I-19)
(I-20)
(I-21)
Avec :
17
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
’ (I-22)
(I-23)
18
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
Avec :
qe : Quantité de l’adsorbât adsorbée par unité de masse de solide à l’équilibre (mg/g) elle
est donnée par la relation suivante :
(I-24)
Donc :
(I-25)
Avec :
-RTln (I-27)
-RTln (I-28)
19
CHAPITRE I GENERALITE SUR L’ADSORPTION
D’autre part:
(I-29)
ln ( I-30)
20
CHAPITRE II
CHARBON ACTIF
CHAPITRE II CHARBON ACTIF
II-1-Historique :
Le principal adsorbant utilisé en pratique est le charbon actif, sa première
utilisation a été décrite bien avant 1550 ans avant J.C. par les égyptiens et bien plus tard
vers 400 ans avant J.C. par Hippocrate, principalement pour un usage médicinal. Un
siècle plus tard, les phéniciens furent les précurseurs de son utilisation pour rendre l'eau
potable. La première utilisation industrielle du charbon n’est apparue qu’au XVIIIème
siècle pour la décoloration des sirops de sucre.
Aujourd’hui, l’adsorption sur charbon actif est une opération utilisée dans des
domaines très variés comme la pétrochimie, l’agroalimentaire, mais aussi dans des
applications liées à l’environnement comme le traitement d’effluents. Dans ce domaine,
les utilisations les plus courantes du charbon en tant qu’adsorbant sont le traitement de
l’eau de stations d’épuration industrielles et le traitement des gaz en général. Dans le cas
particulier du traitement d’eaux résiduaires, l’adsorption sur charbon actif est mise en
œuvre lorsque l’effluent n’est pas biodégradable ou lorsqu’il contient des éléments
toxiques organiques susceptibles de perturber l’épuration biologique.
II-2- Définition :
21
CHAPITRE II CHARBON ACTIF
Pour une application large, les CA sont généralement classés en fonction de leur
apparence physique en :
22
CHAPITRE II CHARBON ACTIF
Surface spécifique
La surface spécifique d'un adsorbant est une surface par unité de masse. Elle est
généralement exprimée en m2.g-1. Son estimation est conventionnellement fondée sur des
mesures de la capacité d'adsorption de l'adsorbant en question, correspondant à un
adsorbat donné [40].
23
CHAPITRE II CHARBON ACTIF
Pour les charbons actifs, cette surface varie entre 100 et 2000 m2.g-1.Il est nécessaire de
distinguer la surface interne de la surface externe d'un adsorbant. La première est la
surface microporeuse représentée par les parois des micropores ; elle peut atteindre
plusieurs mètres carrés par gramme.
La deuxième est la surface non microporeuse qui comprend les parois des
mésopores et des macropores Comme représenté sur (la figure II.6) [40].
Elle conditionne la vitesse d'adsorption, plus le grain est petit, plus le transfert
vers le centre est rapide [39].
Le charbon actif peut être préparé à partir de plusieurs types de matières premières telles
l'anthracite, les schistes bitumineux, le bois, la lignine, la coque de noix de coco, la coque
d'amande, le grignon et les noyaux d'olives, la pulpe de pomme, les pépins d'oranges, les
noyaux de dattes, les grains de café, les noyaux d'abricots, les polymères et les déchets
carbonés [41].
24
CHAPITRE II CHARBON ACTIF
Selon leur origine et les traitements qu’ils subissent; chimique ou physique, ces
déchets végétaux permettent d’obtenir des charbons actifs de caractéristiques variables
ence qui concerne la nature des groupements fonctionnels, la distribution et la taille des
pores [42].
Trois étapes sont nécessaires lors de leur fabrication :
1. la carbonisation ou la pyrolyse
2. l’activation
3. l’oxydation
II-5-1- Carbonisation :
La carbonisation ou la pyrolyse est une opération pendant laquelle un précurseur
végétal est soumis à des températures élevées sous atmosphère inerte. Cette étape permet
l’élimination d’une partie des hétéro- éléments (oxygène, hydrogène, azote,...) sous forme
de gaz, ainsi que la formation préliminaire d’une structure poreuse, et le matériau devient
plus riche en carbone [43].
Elena Fernandez Ibanez [44], a montré que le processus de carbonisation est
influencé par une série de facteurs internes propres au matériau (conductivité thermique,
taille des particules, les composants chimiques) et externes (vitesse de chauffe,
température finale de carbonisation et le temps de séjour).
Le pyrolysat obtenu présente un taux de carbone élevé, avec une microporosité
rudimentaire qui pourra ensuite être développée dans le processus d’activation.
II-5-2- Activation du charbon actif :
Les charbons actifs sont produits à partir de deux méthodes d'élaboration
différentes :
L'activation physique (deux traitements thermiques successifs : la carbonisation et
l'activation) et l'activation chimique (un seul traitement thermique suivi de la mise en
contact avec un agent activant).
25
CHAPITRE II CHARBON ACTIF
26
CHAPITRE II CHARBON ACTIF
II-7-Régénération :
Une fois tous les sites d’adsorption remplis, le charbon actif est dit saturé ou
sursaturé. Si le contact avec le fluide à traiter est maintenu, le charbon actif ne pourra
plus jouer son rôle. La régénération appelée aussi réactivation consiste à désorber et/ou à
détruire les molécules captées par le charbon actif. Elle est de plus en plus courante grâce
à la responsabilité environnementale. Plusieurs procédés existent permis lesquelles on
cite [13] :
27
CHAPITRE II CHARBON ACTIF
28
CHAPITRE II CHARBON ACTIF
Les réactifs acides et alcalins, lorsqu'ils sont utilisés, dissolvent les substances adsorbées
en fonction de leur affinité pour les réactifs. L'efficacité de ce type de régénération
dépend donc de la solubilité et de la réactivité des adsorbants avec les réactifs chimiques.
L'efficacité de la régénération chimique dépend également du type de contaminant dans
le courant alternatif épuisé. Une fois les contaminants éliminés chimiquement, les réactifs
eux-mêmes doivent être retirés pour récupérer le CA régénéré [56].
29
CHAPITRE II CHARBON ACTIF
II-7-7-Régénération électrochimique :
Les mécanismes de régénération électrochimique des CA impliquent des
processus, tels que l'électro-oxydation [66].l'électro-réduction [67] et l'électro-
sorption[68]Le champ électrique imposé dans le processus élimine les ions polaires ou les
molécules de l'électrolyte qui sont ensuite adsorbés sur la surface des électrodes. Les
contaminants sont ensuite oxydés ou réduits sur les électrodes en fonction de la charge et
de la polarité de l'espèce [69,70].La régénération électrochimique s’effectue après
l'adsorption et la sédimentation par gravité des contaminants dans l'eau. Dans ce
processus, l'oxydation électrochimique à l'anode convertit les contaminants en dioxyde de
carbone et en eau.
La régénération électrochimique de CA contenant du phénol a été étudiée. Le
procédé a régénéré le charbon actif avec une efficacité supérieure à 95%. Ils n'ont pas non
plus observé de perte de charbon lors de la régénération électrochimique [71].De même,
Zhang a observé une efficacité de plus de 80% lors de la régénération par voie
électrochimique du charbon actif contenant du phénol 68].
II-7-8- Régénération biologique :
Elle consiste à utiliser des bactéries. Ces micro-organismes sont uniquement aptes
à réaliser les fonctions pour lesquelles elles ont été génétiquement programmées. Elles ne
peuvent donc dégrader qu’un seul type de polluants. De plus, les conditions
environnementales doivent être satisfaisantes pour que les réactions de catalyse
enzymatique aient lieu à une vitesse significative. En outre, la dégradation d’un mélange
d’hydrocarbures peut faire apparaître des phénomènes de compétition ou de co-
métabolisme entre les différents composés. Cette méthode de régénération n’a pas encore
été appliquée à l’échelle industrielle mais elle a été initiée en laboratoire.
30
CHAPITRE III
LA BI0-REGENERATION DU CHARBON
ACTIF
CHAPITR III BIO-REGENERATION
III-1- Bio-régénération :
La bio-régénération des CA saturé implique l'utilisation de colonies microbiennes
pour régénérer les capacités et les surfaces du charbon actif. Plusieurs études disponibles
dans la littérature rapportent l'élimination microbienne de contaminants pertinents pour
l'environnement, tels que les composés organiques phénoliques provenant des CA usée
[72,73]. La bio-régénération se produit lorsque les contaminants organiques peuvent être
facilement désorbés. Le gradient de concentration des contaminants organiques entre les
adsorbants et le liquide contribue à la bio-régénération. C’est un processus se déroulant
en deux étapes qui sont la désorption et l’élimination biologique.
En raison de la complexité de la bio-régénération du charbon actif (CA) dans les
systèmes de traitement des eaux usées, de nombreuses études quantifient les
performances de la régénération biologique en utilisant des systèmes hors ligne.
Le système hors ligne consiste en une colonne contenant les CA usées à partir
desquelles les contaminants sont désorbés, puis dans un système discontinu fermé, les
contaminants sont biodégradés avec un mélange de colonies microbiennes suspendues ou
immobilisées, d'oxygène et de nutriments [74]. L'efficacité de la bio-régénération dépend
de plusieurs facteurs tels que la biodégradabilité des contaminants, la force de
l'interaction contaminant-charbon et les caractéristiques physico-chimiques de CA et la
configuration du procédé [75].
La régénération peut également être réalisée par traitement CA en poudre (CAP)
ou CA biologique (CAB) ou en utilisant des bactéries avec CA saturé. Des études ont
montré qu'il existe deux mécanismes TCAP différents; le premier mécanisme est l'impact
interdépendant des cellules bactériennes et du CAP. Puisque les surfaces liquide-solide
augmentent en raison de l'existence de CAP, le métabolisme microbien est soutenu par
l'adsorption des cellules microbiennes, des enzymes, des matériaux organiques et
oxygène. Kalinske a montré que la réaction physico-chimique de surface des CA joue un
rôle dans la bio-régénération [76].
Le deuxième mécanisme est le processus d'adsorption répétée en utilisant des
micro-organismes. Ce mécanisme crée une baisse constante du processus de purge des
substances organiques [77-78] En outre, il existe trois principaux processus de traitement
CAB qui ont été développés [79]. La première phase est caractérisée par le taux élevé
32
CHAPITR III BIO-REGENERATION
d'adsorption sur le taux de dégradation. La seconde est caractérisée par la similitude des
deux taux, dans la dernière phase, le taux de biodégradation dépasse le taux d'adsorption
[75].
33
CHAPITR III BIO-REGENERATION
suggère que l'adsorption diminue de façon continue après que le produit de réaction avec
les exoenzymes se désorbe du charbon [78].Si la théorie de la bio-régénération et des
exoenzymes est Valable dans tous les cas, tout le phénol rempli dans CA sera biodégradé
lors des réactions de bio-régénération. Les exoenzymes sont probablement trop grandes
pour s'approcher des micropores minces, cependant, ils sont capables de réagir avec le
phénol adsorbé sur les mésopores et les macropores [83].
III-2-3- Biodégradation après désorption :
La réversibilité du processus d'adsorption est l'élément déterminant de la bio-
génération de CA. [84] Lorsque l'équilibre est atteint, le matériau adsorbable est dispersé
dans la solution et la surface de CA en poudre (CAP). Cet équilibre est influencé lorsque
les microorganismes dégradent le matériau adsorbable, entraînant finalement la
désorption. Un tel mécanisme peut continuer jusqu'à dégrader tout le matériau adsorbé et
non adsorbé.
Le chargement de CA avec des substances non-désorbables pourrait empêcher le
processus de bio-régénération. Ce concept d'irréversibilité est généralement connu sous le
nom d'hystérésis ou de non-singularité [75].
Il a été proposé que la quantité d'énergie libre de Gibbs varie entre les
molécules dans la solution libre et celles des particules adsorbées dans la structure
poreuse et la différence d'énergie est une des principales raisons de la bio-régénération
[85].Aux étapes initiales du processus, une énorme quantité de la substance organique est
adsorbée. Par la suite, cela conduit à la diffusion et à la biodégradation des contaminants
organiques. Un facteur crucial pour que l'adsorption se produise efficacement et pour
dégrader le matériel biologique est la capacité de reproduire de façon répétée la
caractéristique d'adsorption de l'adsorbant et de maintenir les sites d'adsorption [6].
L'hypothèse d'une bio-régénération dépendant de la désorption a été confirmée
par Jonge et coll.à partir de vastes expériences de lixiviation dans des environnements
corrélés à la bio-régénération [86]. En 1984, DiGiano et Speitel ont utilisé de petites
quantités de phénol radiomarqué, pour démontrer le processus de bio-régénération en
analysant le CO2 dans le flux d'effluent. Ceci illustre que les particules d'origine ont été
initialement désorbées puis biodégradées dans le biofilm [87].
34
CHAPITR III BIO-REGENERATION
35
CHAPITR III BIO-REGENERATION
36
CHAPITR III BIO-REGENERATION
37
CHAPITR III BIO-REGENERATION
39
CHAPITR III BIO-REGENERATION
Où qdes et / qads sont les quantités de contaminants lors des processus de désorption et
d'adsorption
Où,
qe= quantité adsorbée à l’équilibre par unité de poids de CA (mg / g),
C0 = concentration initiale (mg / L),
40
CHAPITR III BIO-REGENERATION
(III-32)
Où,
41
CHAPITR III BIO-REGENERATION
42
CHAPITR III BIO-REGENERATION
(III-35)
C(t) est la concentration résiduelle dans le liquide (mg /L) à l'instant t. Pour
établir l'adsorption à l'équilibre requise par le modèle de Freundlich, les conditions
43
CHAPITR III BIO-REGENERATION
expérimentales devraient tenir compte du temps de contact court pour atteindre l'équilibre
et du délai de biodégradation découlant de la toxicité du contaminant Ceci est
particulièrement vrai pour les CA qui ne sont pas en poudre [73].L'efficacité de la
régénération CA dépend de la sélectivité des contaminants en CA ainsi que de la facilité
avec laquelle les microbes décomposent les contaminants [94].
44
CHAPITRE IV
MATERIELS ET METHODES
CHAPITRE IV MATERIELS ET METHODES
IV-1-Introduction :
Dans ce chapitre, on se propose d’aborder les différents aspects pratiques de notre étude,
à savoir la méthodologie employée pour la réalisation de nos expériences, le mode de
préparation de nos solutions ainsi que les techniques de mesures employées.
4. Balance : Toutes les pesées ont été réalisées sur une balance analytique de marque
Scaltec de précision ±0,0001.
Produits chimiques :
Acide chlorhydrique (HCl), pureté 37%, densité 1,19 et de masse molaire égale à
36,5g/mol, de marque (Sigma-Aldrich).
Soude (NaOH), pureté 97%, et de masse molaire égale à 40 g/mol, de marque
(Biochem Chemopharma).
Phénol liquide, pureté 90%, et de masse molaire égale à94,8g/mol, de marque
(Sigma-Aldrich).
NaCl de masse molaire égale à 58,44g/mol, de marque (Biochem Chemopharma).
Charbon actif (COGB)
45
CHAPITRE IV MATERIELS ET METHODES
A = Ɛ Cl = log ( ) (IV-37)
46
CHAPITRE IV MATERIELS ET METHODES
La diffraction des rayons X (DRX) sur des poudres de nanocristaux est de plus en
plus utilisée depuis une dizaine d’années. Elle permet de déterminer la structure
cristallographique d’un composé dans le cas d’échantillons purs [14]. Elle peut aussi
donner des informations sur la taille, la forme les défauts des petits domaines au sein
même des nanocristaux [72].
FigureIV.8:Appareil DRX
47
CHAPITRE IV MATERIELS ET METHODES
où :
Comme les plans cristallographiques peuvent être repérés par les indices de Miller
« hkl »,on peut indexer les pics de diffraction selon ces indices.
Les méthodes diffractométriques exploitent les informations fournies par la
diffusion cohérente du rayonnement incident dans les matériaux cristallisés ; les
renseignements obtenus sont d’ordre géométrique :
Structure de la matière, c’est-à-dire paramètre du réseau cristallin et distribution
des atomes dans la maille.
Propriétés morphologiques invisibles à l’œil et au microscope optique. c’est
l’aspect ondulatoire des rayonnements qui prévaut dans ces méthodes [73]
La méthode de diffraction des rayons X peut nous donner une idée sur la taille des
Particules. La taille des particules est évaluée à partir de la formule de Scherrer :
IV-39
Avec:
L : taille moyenne des cristallites (monocristaux) dans la direction perpendiculaire aux
plans (hkl) ;
f : facteur de forme (empiriquement estimé à 0.9) ;
λ : longueur d’onde de la radiation émise par l’anticathode du diffractomètre ;
2θ: la position du pic de diffraction (ou angle de Bragg au sommet de raies) ;
48
CHAPITRE IV MATERIELS ET METHODES
Δ(2*θ) : la largeur à mi-hauteur du pic de diffraction FWHM (Full Wid that Half
Maximum) en radians [rad].
La notion de taille de cristallite est distincte de celle granulométrie : un grain de
poudre peut être composé de plusieurs cristallites. Il peut exister des particules
polycristallines.
Pour ne pas sur-interpréter les résultats obtenus, il faut garder à l’esprit que la
méthode de Scherrer suppose que :
Les imperfections du réseau (déformations, contraintes, dislocations, défauts) sont
en quantité négligeable pour ne pas contribuer à l’élargissement ce qui n’est pas
toujours le cas ;
La distribution des tailles n’est pas trop large ou trop hétérogène (la formule de
Scherrer donne alors un poids prépondérant aux grandes tailles [74].
Figure IV.9:SpectromètreInfrarouge
49
CHAPITRE IV MATERIELS ET METHODES
Principe :
IV-40
Avec :
I = intensité absorbée,
I0=intensité initiale,
τ: nombre d'onde = 1/λ exprimé en cm-1
50
CHAPITRE IV MATERIELS ET METHODES
Co(mg/L). Les prélèvements sont effectués toutes les 5 minutes au début puis toutes les
10 minutes, et vers la fin toutes les 20 minutes. L’absorbance de la solution est mesurée
par spectrophotométrie uv- visible à la longueur d’onde qui correspond à l’absorbance
maximale de l’échantillon (λmax =270nm).
1. Couvercle
2. Ballon
3. Solution du phénol
4. Barreau magnétique
8. Alimentation électrique
9. Thermomètre
IV-5-Analyses physico-chimiques :
IV-5-1-Densité réelle :
51
CHAPITRE IV MATERIELS ET METHODES
de masse connue (mcc) que l’on met dans un pycnomètre taré rempli ensuite de
méthanol(Vm).La connaissance de la tare, de la masse de l’échantillon et du volume du
méthanol utilisé permet de calculer la masse volumique réelle (ρréelle) :
é = IV-41
Avec :
mcc : masse de charbon connu en g ;
Vmc : volume réel de charbon en mL, Vrc= Vt-Vm ;
Vm : volume réel du méthanol en mL ;
Vt : volume total en mL (volume du charbon actif +volume méthanol).
= IV-42
Avec :
ρapp : Masse volumique apparente en g/mL ;
Vapp : Volume apparent du charbon actif en mL ;
mcc : Masse du charbon actif en g.
VPT= IV-43
é
52
CHAPITRE IV MATERIELS ET METHODES
IV-5-4-Taux d’humidité :
Le taux d’humidité des charbons est déterminé en faisant séjourner pendant 24
heures les échantillons de charbon de masse connue dans une étuve réglée à 110°C. Au
bout de 24 heures, les échantillons sont pesés et le taux d’humidité est calculé par la
relation suivante :
Où ;
m1: masse de charbon avant étuvage.
m2: masse du charbon séché à 110°C pendant 24 heures.
IV-5-5-Porosite :
La porosité du charbon actif peut se calculer par la relation suivante :
Ɛ=1- IV-45
é
53
CHAPITRE IV MATERIELS ET METHODES
54
CHAPITRE IV MATERIELS ET METHODES
55
CHAPITRE V
DISCUSSIONS DES
RESULTATS
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, nous nous proposons d’étudier les paramètres influents sur la
cinétique d’adsorption du phénol sur le charbon actif et d’appliquer les modèles cinétiques et
d’équilibre cités dans la partie théorique dans un premier temps et d’étudier la bio-
régénération en second lieu.
L’ETUDE DE L’ADSORTION :
V-1-2-Caractéristiques physiques :
Les différentes caractéristiques ont été déterminées en utilisant les techniques citées
auparavant dans le chapitre IV.
V-1-3-Spectrométrie Infrarouge :
Le spectre infra rouge de la figure (V.11) a été obtenu pour le charbon actif neuf avant
l’opération d’adsorption. Son analyse a permis d’obtenir les résultats rassemblés dans le
tableau V.4 avec les bandes d’absorption les plus significatives.
56
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
57
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
Avec :
Co et C : concentration initiale et à l’instant t du phénol,
m : la masse de charbon dans le réacteur,
V : le volume de la solution.
25
20
q(mg/g)
15
10 m=2 g
masse m=2,5 g
5
de CA m=1,5 g
0
0 50 100 150 200 250 300 350
temps(min)
Comme on peut le constater sur la figure (V.12), la quantité adsorbée diminue avec
l’augmentation de la masse de CA. En effet, lorsque la masse de l’adsorbant augmente le
nombre de cites actifs disponibles augmente. Par conséquent, la masse optimale du CA est de
1,5 g ; elle correspond à la quantité maximale de phénol adsorbée. On remarque que lorsqu’on
augmente la masse du charbon, le taux d’adsorption augmente de 73,22% pour 1,5 g à
85,55% pour 2,5g. Ce qui implique une plus grande surface du charbon et un plus grand
nombre de sites actifs disponibles pour la rétention des molécules de phénol.
58
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
35 88
30 86
84
25
Ye (%)
82
20 qe(mg/g)
80
15
78
10
76
5 74
0 72
1,5 1,7 1,9 2,1 2,3 2,5 2,7
masse de CA (g)
Figure V.13: Evolution de la quantité adsorbée (qe) et du taux d’adsorption (Ye%) à l’équilibre en
fonction de la masse du charbon en suspension (C0=50mg/L, pH=5 et w=200tr/min).
25 T
20
q(mg/g)
T=30°C
15 T=20°C
T=40°C
10
0
0 100 200 300 400
Temps(min)
Figure V.14: Influence de la température de la solution sur l’opération d'adsorption du phénol sur le
Charbon Actif (C0=50mg/L, pH=3 et w=200tr/min, m=1,5g).
59
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
30 82
qe(mg/g)
78
Ye(%)
25
74
20 70
20 25 30 35 40 45
température(°C)
Figure V.15: Evolution de la quantité de phénol adsorbée (qe) et du taux d’adsorption (Ye %)
Comme on peut le voir sur cette figure, la quantité adsorbée à l’équilibre augmente de 23,14
mg/g à 26,41mg/g quand la température de la solution phénolique passe de 20 °C à 40°C.
Cette faible variation nous laisse penser qu’il s’agit plutôt d’une physisorption où seules les
forces d’interactions moléculaires de type de Van Der-Walls interviennent. Le calcul des
paramètres thermodynamiques le confirmera par la suite. L’augmentation de la température
accélère la vitesse de la diffusion et donc le déplacement des molécules du phénol vers la
surface des particules.
a- Calcul du pH zéro :
La figure V.16 représente la variation du pH initial (pHi) en fonction de la différence entre les
pH initial et final (pHi-pHf), la valeur du pH zéro est donc approximativement de 5. Les
résultats obtenus par la suite permettront de confirmer que la quantité adsorbée est plus élevée
à des pH acides et notamment <5.
60
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
2
1,5
1
0,5
pHi
0
-0,5 0 2 4 6 8 10 12 14
-1
-1,5
-2
pHi-pHf
25
20
q(mg/g)
ph=3
15
PH=4
10 PH=2
ph=7
5
ph=10
0
0 100 200 300 400
Temps(min)
61
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
80 30
Ye(%) qe(mg/g)
25
75
20
70 15
10
65
5
60 0
1 3 5 7 9 11
pH de la solution
Sur la figure V.17, nous pouvons voir clairement que la quantité de phénol adsorbée
est maximale en milieu acide pour des pHs <7, elle diminue quand le pH augmente. Et pour le
milieu basique pour des pHs > 7 la quantité de phénol adsorbée.
La quantité de phénol adsorbée diminue de 25mg/g à 23mg/g quand le pH passe de 2 à
10, alors que les taux d’adsorption atteints sont respectivement de 75% et de 69%. Le procédé
d’adsorption est fortement lié à la nature anionique du phénol et à la charge superficielle de
charbon actif. Ainsi, en milieu aqueux, les équilibres acido-basiques interviennent selon le pH
du milieu : les groupements en surface peuvent être neutres en milieu acide et ionisé en milieu
basique. Pour le système charbon-phénol, nous déduisons donc que la disponibilité des sites
destinés à fixer les molécules de phénol dépend du pH. Aux pH acides, les sites actifs de
nature anionique se trouvent protonés, favorisant ainsi la réaction d’échange ionique.
Cependant, en milieu basique, l’adsorption est moins favorable.
62
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
40
Co=100mg/L
Co
35
75
30
60
25
q(mg/g)
50
20
40
15
30
10 20
0
0 50 100 150 200 250 300
temps(min)
La cinétique d’adsorption rapide enregistrée pendant les premières minutes peut être
expliquée par la disponibilité d’un nombre important de sites actifs à la surface de CA ainsi
qu’a un gradient de concentration élevé au début du processus d’adsorption. Avec le temps,
la vitesse d’adsorption diminue suite à l’occupation des sites actifs et à la limitation
diffusionnelle.
Cependant, la quantité réelle du phénol adsorbée par unité de masse d’adsorbant
augmente avec la concentration initiale Co. En effet, cette variation s’explique par
l’augmentation du gradient de concentration de l’adsorbât en solution et à la surface de
l’adsorbant.
Sur cette (figure V.20) on remarque que le taux d’adsorption diminue de 80% à 57%
quand la concentration initiale du phénol augmente de 20mg/L à 100mg/L alors que les
quantités adsorbées par gramme de CA passent de 10 mg/g à 40mg/g. Ces résultats indiquent
que la concentration initiale en phénol a une grande influence sur la capacité d'adsorption de
charbon actif.
63
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
45 90
qe(mg/g) Ye (%)
40 80
35 70
30 60
25 50
20 40
15 30
10 20
5 10
0 0
10 30 50 70 90 110
Co(mg/L)
Figure V-20 : Evolution de la quantité adsorbée et du taux d’adsorption à l’équilibre en fonction de la
concentration initiale du phénol. Mêmes conditions que la figure V-19
∆q=
64
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
On constate que les valeurs des coefficients de corrélation R² varient entre 87% à 97%
sont légèrement faible indiquant que les traces de ln (qe-q)=f(t) ne sont pas linéaires, aussi les
Ecarts entre les valeurs (qe, exp) et (qe, cal), sont élevé ; ce qui signifie que l’adsorption du
phénol sur charbon actif n’obéit pas à la cinétique du premier ordre.
4
C=20
3 C=30
2 C=40
C=50
ln(qe-q)
1
C=60
0 C=75
C=100
-1
-2
-3
0 100 200 300 400
temps(min)
Figure V.21 : Application de la forme linéaire du modèle de la cinétique de pseudo 1er ordre pour les
résultats expérimentaux obtenus pour différentes concentrations initiales du phénol.
65
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
30 C=20
25 C=30
20 C=40
C=50
t/q(min.g/mg)
15
10 C=60
C=75
5
C=100
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
temps(min)
Tableau V.6: Les valeurs des paramètres du modèle cinétique de pseudo-second ordre
(Annexe), la valeur de Ea=6,4198 kJ. mol-1. Cette valeur indique que le processus
d’adsorption est physique [113].
66
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
Tableau V.7: Valeurs des constantes du modèle de diffusion intra-particulaire et les erreurs relatives
correspondantes
Co (qe, exp) (qe,cal) Kd1 b1 R² Kd2 b2 R² Kd3 b3 R² Δq
(mg/L) (mg/g) (mg/g) (%)
20 9,62 9,86 0,51 -0,13 0,99 1,31 -4,81 1,00 0,49 2,22 0,96 2,49
30 15,11 15,41 1,02 0,49 0,99 0,64 4,38 0,97 - - - 1,88
40 18,33 18,58 1,32 -0,48 0,98 1,20 1,51 0,98 0,57 8,72 0,93 1,36
50 22,34 22,16 1,65 -0,26 0,99 0,80 8,34 0,97 - - - 0,8
60 28,65 28,49 2,43 0,05 1,00 0,66 15,97 0,98 - - - 0,56
75 39,17 40,50 2,43 -1,74 0,99 1,36 11,56 0,93 - - - 3,39
100 45,29 43,70 3,09 -2,59 0,98 3,59 -9,03 0,97 1,09 19,61 0,99 3,51
Dans le tableau (V.7) sont reportées les valeurs des paramètres du modèle de diffusion
interne obtenues pour chaque tranche linéaire de la courbe expérimentale. On remarque que
les coefficients de corrélation sont proches de 1 et les erreurs sont faibles. Il faut rappeler que
lorsque le tracé de q= f ( ) est une droite qui passe par l’origine, la diffusion intra-
particulaire est l’étape limitante du processus d’adsorption [36].
Il parait évident, d’après les courbes obtenues pour différentes concentrations initiales,
que l’adsorption du Phénol se déroule en trois étapes. La première étape est attribuée au
transfert de matière du Phénol au sein de la solution vers la surface du Charbon Actif à travers
le film liquide entourant les particules. La deuxième correspond à la diffusion de l’adsorbât
dans les macrospores qui forment le grain de charbon actif. Pour la troisième étape, elle
correspond à la diffusion du Phénol dans les méso et micropores du Charbon Actif. Cette
dernière étape est l’étape limitante pour des temps suffisamment longs et c’est l’étape la plus
lente du processus.
Néanmoins, la forme linéaire de ce modèle suggère comme c’est indiqué sur la figure
(V.23), qu’approximativement, comme les points expérimentaux semblent alignés et les
droites q en fonction de ; passant par l’origine, que la résistance interne est prédominante.
67
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
40
35
Co
30
25
q(mg/g)
20
15
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14
racine(t)
Figure V.23 : Application du modèle de diffusion intra-particules pour les différentes
concentrations.
68
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
45
40
35
30
qe(mg/g) 25
20
15
10
5
0
0 10 20 30 40 50
Ce(mg/L)
Figure V.24: Isotherme d’adsorption du phénol sur CA. (T=40mg/L; pH=3, m=1,5g, w=200tr/min).
69
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
Tableau V.8: valeurs des paramètres et erreurs sur les modèles d’isotherme étudiés.
Modèle Paramètres Valeurs
Langmuir Q max (mg/g) 54,0540
KL (L/g) 0,0681
RL (L/mg) 0,2448-0,8034
Δq(٪) 13,26
R² 0,851
Freundlich KF (L/mg) 5,0466
Δq(٪) 1,24
nF 1,7633
R² 0,8334
Tempkin KT 0,5998
BT (J/mol) 12,256
Δq(٪) 2,262
R² 0,769
Dubinin- BD-R 3.10-6
Radushkevich qs (mg/g) 30,3076
E (kJ. mol-1) 0,4082
R² 0,7598
Δq(٪) 2,264
Les erreurs Δq(%) obtenues sont très faibles; elles varient de 1,24% pour le modèle de
Freundlish à 13,26% pour le modèle de Langmuir. On note aussi que les coefficients de
corrélation obtenus varient de 0,7598 pour Langmuir à 0,851pour le modèle de Freundlich.
Ainsi, les quatre modèles décrivent bien le procédé d’adsorption du phénol sur le charbon
actif étudié. Cependant, le meilleur modèle est celui qui assure un coefficient de corrélation
élevé et une erreur q la plus faible, ainsi le modèle de Langmuir et de Freundlich sont ceux
qui simulent le mieux ce procédé.
70
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
Tableau V.9: Comparaison des quatre modèles d’isotherme d’adsorption avec l’expérience
Co Ce (qe,exp)(mg/g) qL qF qT qD
20 3,59 9,60 10,83 11,37 10,70 8,60
30 5,54 15,11 14,39 14,07 14,51 15,44
40 10,84 18,33 20,46 19,60 20,40 21,99
50 17,43 22,34 24,55 24,77 24,56 23,90
60 17,22 28,65 24,46 24,63 24,46 23,87
75 16,35 39,17 24,03 24,00 24,00 23,72
100 45,29 39,71 30,78 39,68 32,95 25,05
50
45
40
35
qe(mg/g)
30
25
Langmuir
20 Freundlish
15 tempkin
10 Dubnin-Radushkevich
5 Exerimental
0
0 10 20 30 40 50
Ce(mg/L)
Figure V.25: Isothermes d’adsorption du phénol sur le charbon actif, comparaison des modèles avec
l’expérience
71
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
Etude de la bio-régénération :
Pour étudier la bio-régénération, nous avons procédé en premier lieu à saturer notre
charbon actif. Dans ce but, on a pris 10 g du charbon actif en suspension dans une solution
contenant 1g/L de phénol. Les résultats obtenus sont représentés sur la figure suivante et
correspondent à la courbe du 1er cycle. Dans ce premier cycle, la quantité maximale adsorbée
de 7,8mg/g est atteinte au bout d’un temps de séjours de 200 min environs.
Dans le 2ème cycle, le CA déjà utilisé est remis en contact avec une nouvelle solution
de phénol de concentration de 1g/L. la capacité d’adsorption diminue alors jusqu’à 3,6 mg/g.
Le charbon n’est saturé qu’au bout du 3eme cycle car après avoir atteint un maximum
d’adsorption, la concentration résiduelle en solution commence à augmenter. Cette source
supplémentaire est sans aucun doute liée à la désorption des molécules préalablement fixées
sur la surface des particules et qui viennent concentrer la solution.
72
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
9
8
7
1er cycle
6
2éme cycle
q(mg/g)
5
3éme cycle
4
3
2
1
0
0 50 100 150 200 250 300
temps(min)
Figure V.26 : Evolution de la quantité adsorbée sur le CA en fonction du temps lors des opérations de
saturation. Conditions opératoires (T=40°C; pH=3, Co=1g/L, m=10g, w=200tr/min).
V-6-2 –Régénération :
L’opération de régénération consiste à mettre en contact les suspensions de CA saturé
(1,5g/L) avec une solution bactérienne issue de la souche précédemment isolée au CRAPC.
Ainsi, quatre essais sont réalisés au cours desquels des échantillons de la solution sont
analysés simultanément par UV visible aux longueurs d’onde de 270nm et 600nm. La
première longueur d’onde correspond à l’absorption du phénol et la seconde à la population
microbienne. La durée de ces expériences s’est étalée durant un mois pour pouvoir suivre
l’évolution de la croissance des bactéries consommatrices de phénol et la variation de la
concentration du phénol en solution. Une expérience témoin a consisté à suivre l’absorbance
de la solution contenant le CA saturé en absence de microorganismes.
a- Analyse de surface du CA :
Afin de pouvoir caractériser les fonctions existant sur le CA avant et après régénération, nous
avons analysé un échantillon de CA issu de l’opération d’adsorption de saturation précédente.
La figure (V.27): représentent les résultats de l’analyse de l’IR réalisée sur le CA régénéré.
73
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
La Figure (V.27): Représente les résultats de l’analyse de l’IR réalisée sur le CA régénéré.
b- Essais de régénération
La figure V-28 représente les résultats des mesures de l’absorbance à la longueur
d’onde de 270nm, des échantillons de la solution bactérienne, mises en contact avec le CA
saturé. Il est facile de constater que la concentration du phénol en solution augmente
rapidement jusqu’au 20ème jour, puis semble un peu décroitre au bout d’un mois. La
comparaison avec les données témoins obtenues lors de la mise en contact du CA saturé dans
de l’eau, permet de mettre en évidence l’effet que jouent les microorganismes pour accélérer
le relargage du phénol adsorbé. On peut donc supposer que la diminution de la teneur en
74
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
phénol à partir du 20ème jour est liée à sa dégradation par les bactéries et cette opération
semble se faire préférentiellement en solution. Un examen MEB de la surface de CA est
nécessaire pour confirmer cette hypothèse.
50
25
0
0 10 20 30 40 50
temps, jours
75
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
0,8
A à 600nm phase III
0,6 phase II
phase I
0,4
0,2
0
0 10 20 30 40
temps, jours
c- Essais d’adsorption
Le CA qui a été mis en contact avec les bactéries est séché puis remis en solution contenant
50mg/L de phénol et sous les mêmes conditions que les essais effectués dans la première
partie de ce chapitre, à savoir : une température de 40°C, un pH de 3, une agitation de
200trs/min et une masse de CA de 1,5g/L. Un essai témoin est réalisé sous les mêmes
conditions mais avec le CA mis en autoclave dans le but de le stériliser. Des analyses de
l’absorbance à 270 nm sont aussi effectuées pour une eau contenant le CA saturé. Les
résultats de ces quatre essais sont représentés sur la figure suivante.
76
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
90
[phénol], mg/L
80 CA saturé
70
CA
60 autoclavé
(stérilisé)
50 CA non
autoclavé
40
CA frais
30
20
10
0
0 50 100 150 200 250 300 350
temps (min)
77
CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
La figure V.31 représente les spectres de DRX pour chacun des CA : neuf, saturé,
régénéré avec et sans autoclavage.
Figure V.31 : Diffractogrammes (DRX) des quatre types de CA : Neuf (en rouge), bio-régénéré
autoclavé (bleu), bio-régénéré non autoclavé (brun) et saturé (vert).
Ces spectres indiquent une forme de carbone amorphe typique et montrent de larges
pics asymétriques à des valeurs de 2θ comprise entre 20 et 30 et entre 40 et 50 qui peuvent
correspondre à un plan graphitique désordonné. On remarque aussi que les pics représentés
dans la figure V.31 sont similaires ce qui indique que le charbon actif bio-régénère n’a pas
changé de structure cristallographique (amorphe) après la bio-régénération.
78
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
Conclusion
Ce travail a porté à la fois sur l’adsorption du phénol sur charbon actif, l’étude de la
cinétique et de l’équilibre de l’adsorption, de la thermodynamique ainsi que la faisabilité de la
bio-régénération d’un charbon actif saturé avec du phénol.
Les expériences de l’adsorption du phénol sont réalisées en réacteur batch sur du
charbon actif en suspension. L’étude de l’influence des différents paramètres physico-
chimique sur ce procédé, nous a permis de déterminer les valeurs optimales suivantes :
Concentration initiale du phénol =50 mg/L
pH de la solution =3
masse de l’adsorbant =1,5g
Température de la solution =40°C
La modélisation des résultats expérimentaux, par les équations de la cinétique, a
montré que le modèle du deuxième ordre semble le plus représentatif (R²=0,998), suivi de
celui de la diffusion interne (R²=0,996). Pour les différents modèles cinétiques utilisés, les
valeurs des capacités d’adsorption maximales calculées qe augmentent toutes avec
l’augmentation de la concentration en phénol.
Le meilleur modèle décrivant l’équilibre de cette adsorption est celui de Langmuir et
Freundlich avec un R2 de 85% et 83% une erreur de 13,26% et 1,24%. Les valeurs des
paramètres d’équilibre RL sont comprises entre 0 et 1 indiquant que cette adsorption est
favorable. La valeur de l’énergie dans le modèle de D-R inférieur à 20 kJ, ce qui caractérise la
physisorption.
non autoclavé et de 17,93% pour le charbon autoclavé. D’un autre côté, pendant un mois, elle
est presque invariable.
REFERENCE
BIBLIOGRAPHIQUE
REFERENCES BIBLIOGRPHIQUES
Référence
[2] : Nemerow, L.N. Industrial Water Pollution - Origin, Characteristics and Treatment.
Addison-Wesley, London. (1978).
[3 ]: Vinitnantharat, S., Baral, A., Ishibashi, Y., Ha, S.R. Quantitative bioregeneration of
granular activated carbon loaded with phenol and 2,4-dichlorophenol. Environmental
Technology 22, (2001) 339–344.
[6 ]: Abu-Salah K., Shelef G., Levanon D., Armon R., Dosoretz, C.G. Microbial
degradation of aromatic and polyaromatic compounds adsorbed on powdered activated
carbon. Journal of Biotechnology. 51, (1996) 265-272.
[7 ]: Kim H.W., Nishijima W., Shoto F., Okada M. Competitive removal of dissolved
organic carbon by adsorption and biodegradation on biological activated carbon. Water
Science and Technology.35, (1997) 147– 153.
[13]: W.J. Weber, B.M. Vanvliet; In « Activated carbon adsorption of organic from the
aqueous.
[14] : E. Ferrage ; « Etude expérimentale de l’hydratation par simulation des raies 00l de
diffraction des rayons X. implications pour l’étude d’une perturbation thermique sur la
minéralogie de l’argilite du site Meuse-Haute Marne » ; Thèse doctorat ; Université
Joseph Fourier- Grenoble I ; France (2004).
[16]: sylvain. Letarte ; « Etude de l’adsorption du furane sur deux types de substrats et
des effets produits par un bombardement électronique de faible énergie » ; Thèse de
Doctorat ; université de Laval ; Faculté des Sciences et de Ginie université Laval ;
(1999).
[18]: M. Babane ; « Elimination d’un colorant des effluents de l’industrie textile par
adsorption » ; Edition Elsevier Paris ;(2000).
[26]: W. Fritz, E.U. Schlunder; Chem. Eng. Sci; 29; (1974); 1279–1282.
[27]: C.J. Radke, J.M. Prausnitz; Ind. Eng. Chem. Fund; 11; (1972); 445–45.
[29]: C. W. Cheung; J.F. porler; G. Mckay; « Elovich equation and modified second-
order equation for sorption of cadmium ions onto bone char »; J. chem technol.
Biotechnol; 75; (2000); 963-970.
[33]: Y. S. Al- Degs et al; « Sorption of Zn (II), Pb (II) and Co (II) using naturel sorbents:
equilibrium and kinetics studies » Water Research 40; (2006); 2645-2658.
[34]: V. C. Srivastava et al; « adsorptive removel of phenol by bagasse fly ash and
activated carbon: equiliblrum, kinetics and thermodynamics »; Colloids and surfaces A
phsicochem. Eng. Aspect 272; (2006); 89-104.
[37]: Carvalho, M.F., et al., Adsorption of fluorobenzene onto granular activated carbon:
Isotherm and bioavailability studies. Bioresourcetechnology, 2007. 98(18): p. 3424-3430.
[38]: Manocha, S.M., Porouscarbons. Sadhana, 2003. 28(1): p. 335-348.
[39]: J. Omlin, L. Chesaux, 2010, Evaluation de charbons actifs en poudre (CAP) pour
l'élimination des micropolluants dans les eaux résiduairesurbaines, Ecole Polytechnique
Fédérale de Lausanne.
[40]: M .A. SLASLI, 2002, Modélisation de l'adsorption par les charbons microporeux:
Approches théorique et expérimentale, Thèse de Doctorat, Université de Neuchâtel
[43] : G. Couderc, Contribution à l’étude de l’adsorption binaire par les carbones poreux
et non poreux. Thèse de doctorat, université de Neuchâtel, 2002.
[50]: Küntzel, J., R. Ham, and T. Melin, Regeneration of hydrophobic zeolites with
steam. Chemical engineering & technology, 1999. 22(12): p. 991-994.
[51]: Scamehorn, J.F., Removal of vinyl chloride from gaseous streams by adsorption on
activated carbon. Industrial & Engineering Chemistry Process Design and Development,
1979. 18(2): p. 210-217.
[52]: Urano, k., E. Yamamoto, and H. Takeda, Regeneration rates of granular activated
carbons containing adsorbed organic matter. industrial and engineering chemistry process
design and development., 1982. 21(1): p. 180-185.
[53]: Li, Q., Y. Qi, and C. Gao, Chemical regeneration of spent powdered activated
carbon used in decolorization of sodium salicylate for the pharmaceutical industry.
Journal of Cleaner Production, 2015. 86: p. 424-431.
[54]: Cazetta, A.L., et al., NaOH-activated carbon of high surface area produced from
coconut shell: Kinetics and equilibrium studies from the methylene blue adsorption.
Chemical Engineering Journal, 2011. 174(1): p. 117-125.
REFERENCES BIBLIOGRPHIQUES
[55]: Lu, P.-J., et al., Chemical regeneration of activated carbon used for dye adsorption.
Journal of the Taiwan Institute of Chemical Engineers, 2011. 42(2): p. 305-311.
[58]: Menéndez, J.A., et al., Microwave heating processes involving carbon materials.
Fuel Processing Technology, 2010. 91(1): p. 1-8.
[60]: Quan, X., et al., Regeneration of acid orange 7-exhausted granular activated
carbons with microwave irradiation. Water Research, 2004. 38(20): p. 4484-4490.
[62]: Ania, C.O., et al., Effect of microwave and conventional regeneration on the
microporous and mesoporous network and on the adsorptive capacity of activated
carbons. Microporous and Mesoporous Materials, 2005. 85(1): p. 7-15.
[63]: Naito, K., et al., New system for electric power generation by wet oxidation of
biomass ethanol. Journal of Chemical Engineering of Japan, 2001. 34(12): p. 1545-1548.,
[64]: Jin, F., et al., Effect of lignin on acetic acid production in wet oxidation of
lignocelulosic waste. Chemistry Letters, 2004. 33: p. 910-911.
[65]: Joglekar, H.S., S.D. Samant, and J.B. Joshi, Kinetics of wet air oxidation of phenol
and substituted phenols. Water Research, 1991. 25(2): p. 135-145.
REFERENCES BIBLIOGRPHIQUES
[66]: Chiang, L.-C., J.-E. Chang, and T.-C. Wen, Indirect oxidation effect in
electrochemical oxidation treatment of landfill leachate.Water Research, 1995. 29(2): p.
671-678.
[68]: Kim, J.-S., et al., Electrosorption and Separation of $ Co^{2+} $ and $ Sr^{2+} $
Ions from Decontaminated Liquid Wastes. Carbon letters, 2002. 3(1): p. 6-12.
[70]: Huang, L., et al., Study on mechanism and influential factors of the adsorption
properties and regeneration of activated carbon fiber felt (ACFF) for Cr(VI) under
electrochemical environment. Journal of the Taiwan Institute of Chemical Engineers,
2014. 45(6): p. 29862994.
[71]: Narbaitz, R.M. and J. Cen, Alternative methods for determining the percentage
regeneration of activated carbon. Water research, 1997. 31(10): p. 2532-2542.
[72]: Ha, S.R. and S. Vinitnantharat, Competitive Removal of Phenol and 2,4-
Dichlorophenol in Biological Activated Carbon System. Environmental Technology,
2000. 21(4): p. 387-396.
[73]: Ng, S.L., C.E. Seng, and P.E. Lim, Quantification of bioregeneration of activated
carbon and activated rice husk loaded with phenolic compounds. Chemosphere, 2009.
75(10): p. 13921400.
[74]: Goeddertz, J.G., M.R. Matsumoto, and A. Scott Weber, Offline bioregeneration of
granular activated carbon. Journal of Environmental Engineering, 1988. 114(5): p. 1063-
1076.
REFERENCES BIBLIOGRPHIQUES
[77]: Ehrhardt, H.M. and H.J. Rehm, Phenol degradation by microorganisms adsorbed on
activated carbon. Applied Microbiology and Biotechnology, 1985. 21(1-2): p. 32-36.
[79]: Sirotkin, A.S., L.Y. Koshkina, and K.G. Ippolitov, The BAC-process for treatment
of waste water containing non-ionogenic synthetic surfactants. Water Research, 2001.
35(13): p. 3265-3271.
[80]: de sa, F.A.C. and J.F. Malina, bioregeneration of ganular activated carbon. . water
science and technology., 1992. 26: p. 2293-2295.
[81]: Kim, D.-J., T. Miyahara, and T. Noike, Effect of C/N ratio on the bioregeneration
of biological activated carbon. Water science and technology, 1997. 36(12): p. 239-249.
[82]: Li, A.Y.L. and F.A. DiGiano, Availability of sorbed substrate for microbial
degradation on granular activated carbon. Journal (Water Pollution Control Federation),
1983: p. 392-399.
[85]: Klimenko, N., et al., Role of the physico-chemical factors in the purification
process of water from surface-active matter by biosorption. Water research, 2002. 36(20):
p. 5132-5140.
[86]: de Jonge, R.J., A.M. Breure, and J.G. van Andel, Bioregeneration of powdered
activated carbon (PAC) loaded with aromatic compounds. Water Research, 1996. 30(4):
p. 875-882.
[87]: DiGiano, F.A., K. Dovantzis, and G.E. Speitel. Influence of Adsorbtion on Biofilm
Development.ASCE
[88]: de Jonge, R.J., A.M. Breure, and J.G. van Andel, Reversibility of adsorption of
aromatic compounds onto powdered activated carbon (PAC). Water research, 1996.
30(4): p. 883892.
[90]: Ustinova, V.F., E.L. Podliashuk, and S.S. Rodionova, [Combined treatment of the
diffuse form of pigmented villonodularsynovitis]. Meditsinskaiaradiologiia, 1986. 31(3):
p. 27-31.
[91]: Nath, K., M.S. Bhakhar, and S. Panchani, Bioregeneration of spent activated
carbon: effect of physico-chemical parameters. 2011.
[92]: Martin, M.J., et al., Carbonaceous adsorbents from sewage sludge and their
application in a combined activated sludge-powdered activated carbon (AS-PAC)
treatment. Carbon, 2004. 42(7): p. 1389-1394.
[93]: Putz, A., D. Losh, and G. Speitel, Removal of Nonbiodegradable Chemicals from
Mixtures during Granular Activated Carbon Bioregeneration. Journal of Environmental
Engineering, 2005. 131(2): p. 196-205.
[95]: DeWalle, F.B. and E.S.K. Chian, Biological regeneration of powdered activated
carbon added to activated sludge units. Water Research, 1977. 11(5): p. 439-446.
[96]: Chudyk, W.A. and V.L. Snoeyink, Bioregeneration of activated carbon saturated
with phenol. Environmental science & technology, 1984. 18(1): p. 1-5.
[97]: Speitel Jr, G.E., et al., Biodegradation of trace concentrations of substituted phenols
in granular activated carbon columns. Environmental science & technology, 1989. 23(1):
p. 6874.
[98]: Morley, M.C., G.E. Speitel, and M. Fatemi, Enhanced desorption of RDX from
granular activated carbon. Water environment research, 2006. 78(3): p. 312-320.
[99]: SpeitelJr, G.E. and F.A. DiGiano, The bioregeneration of GAC used to treat
micropollutants. Journal (American Water Works Association), 1987: p. 64-73.
[101]: Hijosa-Valsero, M., et al., Assessment of full-scale natural systems for the
removal of PPCPs from wastewater in small communities. Water Research, 2010. 44(5):
p. 1429-1439.
[104]: Johansen, C., P. Falholt, and L. Gram, Enzymatic removal and disinfection of
bacterial biofilms. Applied and environmental microbiology, 1997. 63(9): p. 3724-3728.
[105]: Martin, R.J. and W.J. Ng, The repeated exhaustion and chemical regeneration of
activated carbon. Water research, 1987. 21(8): p. 961-965.
REFERENCES BIBLIOGRPHIQUES
[106]: Walker, G.M. and L.R. Weatherley, Biological activated carbon treatment of
industrial wastewater in stirred tank reactors. Chemical Engineering Journal, 1999. 75(3):
p. 201-206.
120
[PHENOL]=F(DO270)
y = 67,151x
100 R² = 0,9984
80
60
40
20
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6
Figure 1: Courbe d'étalonnage du phénol à une longueur d'onde égale à 270 nm.
1,2
y = -1667,4x + 6,2273
1
R² = 0,7805
0,8
lnKd
0,6
0,4
0,2
0
0,00315 0,0032 0,00325 0,0033 0,00335 0,0034 0,00345
1/T
-7,4
0,00315 0,00325 0,00335 0,00345
-7,42
-7,44
-7,46
-7,48
-7,5
lnK2
y = -770,4x - 4,9701
-7,52 R² = 0,9982
-7,54
-7,56
-7,58
-7,6
-7,62
1/T
Les recherches sur la régénération microbiologique ont attiré beaucoup d'attention ces
dernières années, mais il faut encore plus de contribution d'autres disciplines, y compris
l'ingénierie des procédés, la biochimie et les sciences des matériaux pour optimiser les
performances du processus.
Ce présent travail, est une tentative d’investigation sur la régénération d’un charbon actif
–saturé après un procédé d’adsorption- au moyen de bactéries préalablement
sélectionnées. La première partie de ce mémoire traite tout d’abord du procédé
d’adsorption du phénol sur un charbon actif maintenu en suspension dans un réacteur
agité fermé. Ce procédé d’élimination du phénol en solutions aqueuses diluées, a été
étudié du point de vue de la cinétique et de l’équilibre d’adsorption. Une étude
systématique de ce procédé a été effectuée afin de déterminer les conditions opératoires
les plus appropriées pour maximiser la quantité adsorbée ou le rendement final. Ainsi, il
en ressort qu’un pH de 3, une température de 40°C, une concentration de phénol de
50mg/L et une suspension à 1,5g/L.
La modélisation de la cinétique a été réalisée par le biais des modèles de pseudo premier
ordre, second ordre et de diffusion intra particulaire. La confrontation des résultats
théoriques et expérimentaux a montré que ce dernier représente le mieux notre système,
précédé de celui du second ordre. Les isothermes d’adsorption qui décrivent le mieux
l’équilibre sont ceux de Freundlich et de Langmuir. La valeur calculée de l’enthalpie a
montré qu’il s’agit d’une physisorption.
La bio-régénération utilise le métabolisme microbien dans lequel les microbes
consomment les substrats organiques disponibles (contaminants) pour générer de
l'énergie. Ainsi, nous avons mis en évidence le mécanisme de bio-régénération et la
relation entre réversibilité de l'adsorption et l’efficacité de la bio-régénération. Le
mécanisme de ce dernier qui semble le plus adéquat à notre expérience est celui de
désorption suivie de la biodégradation. L’efficacité de l’opération de la bio-régénération
du CA est approximativement de 18,2% pour le charbon non autoclavé et de 17,9% pour
le charbon autoclavé.
Abstract
Among the know physical , chemical and biological methods for the treatments of
phenolic wastewater, adsorption seems the most appropriate. In this work, the
effectiveness of activated carbon to remove phenol in dilute solutions has been studied in
a batch reactor. Adsorption kinetics were studied using different models namely first-
order, second –order and intra-particle scattering .the one that better represents the
phenomenon is that diffusion followed by that second order .The adsorption isotherms
appear to be better described by the freundlich and Langmuir model. The calculated value
of enthalpy shows us that is a physisorption. After we spent using bacteria to regenerate
the saturated carbon which called bio-regeneration that use microbial metabolism in
which microbes use available organic substrates (contaminants) to generate energy. In
this review we emphasize the mechanism of bio-regeneration ,the relationship between
reversibility of adsorption and efficiency of bio-regeneration, the general aspects
affecting bio-regeneration the principles and target compounds ,the different methods
established for quantify bio-regeneration and its effectiveness .research on
microbiological regeneration has attracted a lot of attention in recent years ,but more
impute is needed from other disciplines, including process engineering, biochemistry and
materials science to optimize performance