CHIBAHAREZKI
CHIBAHAREZKI
CHIBAHAREZKI
DEPARTEMENT D’ELECTROTECHNIQUE
THEME
Promotion 2008
Remerciements
Je remercie également les membres du jury qui ont bien voulu juger ce travail.
Enfin, je remercie tous ceux qui ont contribué ,de prés ou de loin,à l’élaboration de ce
mémoire; qu’ils trouvent ici ma profonde reconnaissance.
SOMMAIRE
Introduction……………………………………………………….................................... 1
Chapitre1 : Topologie des réseaux électriques
Introduction……………………………………………………………………………… 2
1- Définition et rôle des réseaux électriques…………………………………………… 2
2- Hiérarchisation des réseaux électriques par niveau de tension…………………… 2
a) Réseau de transport……………………………………………………………….. 2
b) Réseau de répartition………………………………………………....................... 2
c) Réseau de distribution…………………………………………………………….. 2
3- Les différentes structures des réseaux électriques…………………………………. 4
a) Réseau radial ou en antenne……………………………………………………… 4
b) Réseau bouclé…………………………………………………………………….. 5
c) Réseau maillé…………………………………………………............................... 5
4- Réseau de distribution moyenne tension……………………………......................... 6
4-1-Différentes structures des réseaux MT………………………................................ 6
4-1-1-Réseau en simple dérivation……………………………………………….. 6
4-1-2-Réseau en coupure d’artère………………………………………………… 7
4-1-3-Réseau en double dérivation……………………………………………….. 8
4-2-Différents types d’exploitation des réseaux moyenne tension……........................ 8
4-2-1-Réseaux aériens…………………………………………………………… 8
4-2-2-Réseaux souterrains…………………………………………....................... 9
Conclusion générale……………………………………………………………………... 69
Annexe1
Annexe2
Annexe3
Introduction générale
INTRODUCTION
Ces réseaux, malgré tous les efforts déployés, sont souvent touchés
par des perturbations qui peuvent mettre en danger le matériel, le personnel
et affectent la qualité de service. D’où, la nécessité d’utiliser des dispositifs
destinés à limiter les dommages et à isoler rapidement la partie avariée du
réseau afin d’éviter la propagation du défaut qui privera d’énergie d’autres
utilisateurs ; c’est l’objet des protections.
Quelles sont ces perturbations qui affectent les réseaux électriques ?
Quelles sont les différentes protections utilisées pour y faire face ?
Quelle est la place de ces protections au niveau de l’ENEL ?
1
CHAPITRE I TOPOLOGIE DES RESEAUX ELECTRIQUES
Introduction :
L’énergie électrique est l’un des éléments les plus vitaux dans notre vie. Cette énergie
produite dans les différents sites de production (centrale thermique, centrale hydroélectrique,
centrale nucléaire…………etc) est acheminée aux différents consommateurs par
l’intermédiaire de réseaux électriques.
a)-Réseaux de transport : utilisant des lignes à très haute tension (225/400kV), leur rôle est
d’assurer le mouvement d’énergie au niveau national (entre les principales centrales de
production et les grands centres consommateurs) et international (interconnexion avec les
pays voisins).
b)-Réseaux de répartition : à haute tension (60/90/137kV), ils ont pour but d’assurer à
l’échelle régionale la fourniture d’électricité.
c)-Réseaux de distribution : Ils ont pour rôle l’acheminement de l’énergie à l’ensemble des
consommateurs et ils sont à :
-Moyenne tension : entre3-33kV.
-Basse tension : 220/380V.
-2-
CHAPITRE I TOPOLOGIE DES RESEAUX ELECTRIQUES
-3-
CHAPITRE I TOPOLOGIE DES RESEAUX ELECTRIQUES
avantages
Les avantages d’un réseau radial sont :
-Facilité de construction et d’exploitation.
-Les dépenses pour la réalisation et la protection d’un tel réseau sont minimes.
inconvénient
Ce réseau possède un inconvénient majeur qui est le déclenchement du disjoncteur
principal qui entraîne une interruption du service pour tous les usagers en aval, en cas
d’avarie sur une ligne
-4-
CHAPITRE I TOPOLOGIE DES RESEAUX ELECTRIQUES
avantages
Ce type de réseau possède l’avantage:
- D’avoir une meilleure continuité de service.
- D’être facile à construire et à étudier.
inconvénient
La construction d’un tel réseau est plus coûteuse que celle d’un réseau radial et il
est plus difficile à exploiter.
avantages
Le réseau maillé est caractérisé par :
- Une grande sécurité d’exploitation.
- Une chute de tension réduite.
-5-
CHAPITRE I TOPOLOGIE DES RESEAUX ELECTRIQUES
inconvénients
Les dépenses pour la réalisation d’un tel réseau sont énormes et nécessitent des
protections sophistiquées.
-6-
CHAPITRE I TOPOLOGIE DES RESEAUX ELECTRIQUES
-7-
CHAPITRE I TOPOLOGIE DES RESEAUX ELECTRIQUES
-8-
CHAPITRE I TOPOLOGIE DES RESEAUX ELECTRIQUES
Les réseaux ou les lignes aériennes, malgré leur vulnérabilité aux intempéries,
sont économiques et accessibles ; ce qui limite, en cas de défaillance (panne), le temps
de réparation (brèves interruption de service).
Dans les câbles moyenne tension, les conducteurs peuvent être en cuivre ou en
aluminium avec différentes sections justifiées par leurs aptitudes à alimenter les charges
de ce réseau en vue des différentes contraintes (chute de tension, tenue en court-circuit
et tenue mécanique).
En moyenne tension, l’isolation des câbles est faite, soit en papier imprégné
(PI), soit en matière synthétique tels que ; le polyéthylène (PE), le polyéthylène réticulé
(PER), le polyvinyle (PVC) et la gomme synthétique (EPR). L’utilisation de ces isolants
dépend de chaque pays, par exemple en Allemagne, l’isolation en PER est dominante
comme le montre la figure I-8.
Les câbles sont plus chers que les lignes mais ils ont moins de défaillances
causées par les intempéries car étant enterrés à environs 1 mètre de profondeur [4].
-9-
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Introduction
Les réseaux électriques peuvent être le siége de nombreux incidents dus à l’apparition
de différentes perturbations liées soit au réseau lui-même, soit à des phénomènes extérieurs.
1-1-Les court-circuits
Le court-circuit se traduit par une réduction de l’impédance entre les phases ou entre
la phase et la terre à zéro ou à une petite valeur, ce qui engendre, ainsi, une augmentation
importante de l’intensité du courant.
Ces courts-circuits sont causés par des agents de nature externe tels que les coups de foudres,
les orages, les animaux, la croissance des plantes, ou de nature interne : fausses manœuvres,
défauts dans les machines.
b- D’origine interne
Ils caractérisent les différentes avaries liées aux matériels du réseau telles que la
dégradation de l’isolement liée à la chaleur, à l’humidité ou à une ambiance corrosive, ainsi
que les fausses manœuvres dans le réseau…etc.
10
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
a) Court-circuits monophasés
Les défauts monophasés sont les défauts les plus fréquents, ils résultent de la mise en
contact d’un conducteur à la terre (comme le montre la figure ci-dessous)
b) Court-circuits biphasés
C’est la mise en contact de deux conducteurs se trouvant à différents potentiels,
comme le montre la figure ci-après :
11
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
d) Court-circuits triphasés
C’est la mise en contact de trois phases se trouvant à différents potentiels.
1-2-Les surtensions
1-2-1-Définition
On appelle surtension toute tension fonction du temps qui dépasse la tension de crête
de régime permanent.
Causes internes
-Déclenchement ou extinction des courants inductifs ou capacitifs ;
-arrachage d’un arc électrique.
-commutation de l’électronique de puissance.
-apparition ou disparition d’un défaut.
-perte de charge.
Causes externes
Une foudre touchant directement ou indirectement une ligne électrique.
Surtension permanente
D’une durée de plusieurs heures.
12
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Surtension temporaire
D’une durée d’une ou plusieurs secondes. Par exemple, le court-circuit d’une des
phases d’un réseau à la terre peut introduire une surtension temporaire dans les autres phases.
Surtension de manœuvre
Elle est liée à une manœuvre dans le réseau considéré. Sa durée est de quelques
dizaines de microsecondes ou millisecondes.
Surtension de foudre
Elle est due à la décharge d’une foudre sur une ligne électrique.
1-3-2-Conséquences
L’augmentation de la puissance appelée est traduite par un appel de courant plus
important qui engendre l’augmentation de la température de l’installation au delà de ses
limites normales de fonctionnement. Cette augmentation de température provoque l’usure des
isolants qui entraîne à la longue leurs claquages ainsi que l’apparition d’autres défauts.
Remarque :
La surcharge est d’autant plus grande ou importante que le courant appelé dépasse
fortement les limites définies pour l’installation.
13
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
-Une perte de synchronisme des moteurs synchrones et une instabilité des moteurs
asynchrones.
-Une perturbation de l’éclairage par la baisse de son intensité.
Figure-III-5-Creux de tension-[6]
1-6-Les harmoniques [6]
1-6-1-Définition
Les courants et tensions harmoniques sont des courants ou tensions parasites du réseau
électrique. Ils déforment l’onde de courant ou de tension. Ils sont caractérisés par leurs
fréquences qui sont des multiples de la fréquence du réseau (50Hz).
Les courants harmoniques sont dus aux transformateurs d’intensité, aux arc électriques
(four à arc) et surtout aux redresseurs et convertisseurs statiques (électronique de puissance).
Les tensions harmoniques sont dues à la circulation des courants harmoniques dans les
impédances du réseau.
1-6-2- Conséquences
Les conséquences engendrées par les harmoniques sont :
-L’augmentation de la valeur efficace du courant.
-La circulation d’un courant dans le neutre pouvant être supérieur au courant de phase.
-La saturation des transformateurs.
-Le déclenchement intempestif des appareils de protection.
-Des mesures fausses.
14
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
2-1-Introduction
Les ouvrages ou les installations électriques, comme annoncé auparavant, font l’objet
de toutes sortes de perturbations qui engendrent une multitude de courts-circuits dangereux
pour l’homme comme pour le matériel. La connaissance de l’intensité de ces courts-circuits
est indispensable pour un fonctionnement correct de ces ouvrages d’une part, et pour le
dimensionnement des éléments le constituant, d’autre part.
Parmi ces méthodes, nous citerons la méthode des impédances et la méthode des composantes
symétriques que nous développerons ci-dessous.
15
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
U (KV) 6 20 150
Ra / Za 0.3 0.2 0.1
Tableau II-1-[7]
ZT
U cc 0 0 * U 02
(II-2-4)
100 * S n
La résistance est déterminée d’après la puissance de court-circuit (Pcc), la tension à
vide et la puissance apparente du transformateur.
16
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
RT
P
cc *U 2 (II-2-5)
2
Sn
Alors, la réactance du transformateur est déterminée comme suit :
XT Z T
2
RT
2
(II-2-6)
RL * l (II-2-7)
S
Avec :
ρ: Résistivité
S : Section du conducteur
l: Longueur
Remarques :
1) La résistivité n’est pas la même, elle diffère selon le courant de court-circuit à calculer ;
maximum ou minimum [comme le montre le tableau ci- dessous (normes CEI)] :
Règle Résistivité Valeur de la résistivité (Ωmm2/m)
Cuivre Aluminium
Courant de court-circuit maximal ρ0 0.01851 0.02941
Courant de court-circuit minimal :
-avec fusible ρ1=1.5 ρ0 0.028 0.044
-avec disjoncteur ρ1=1.25 ρ0 0.023 0.037
Tableau- II-2-[7]
2) Dans le calcul des courants de court-circuit maximum, on tient compte du facteur de
tension c=1.1 correspondant à la tension maximum autorisée par le réseau. Pour les courants
de court-circuit minimum, on applique le facteur de tension c=1 correspondant à la tension
minimum autorisée par le réseau.
3) Dans le calcul des courants de court-circuit maximum, on prend dans les câbles la
résistance à 20°c. Par contre, dans les courants de court-circuit minimum, on prend la
résistance à la température la plus élevée [7] :
RL 1 * d 20c * R L 20 (II-2-8)
Avec :
RL20: Résistance spécifique à20°c.
θd: Température admissible par le conducteur à la fin du court-circuit en °c.
0.004
α : Coefficient de température pris égal à .
c
17
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Dans les câbles, la réactance dépend du mode de pose. Le tableau ci-dessous récapitule les
différentes valeurs de réactance d’après leurs modes de pose.
18
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Figure II-8-
19
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Figure II-9-
Dans le calcul du schéma équilibré, il suffit de considérer ce qui se passe dans une
seule phase et de considérer que la f.e.m E constitue un système direct. Ceci nous donne les
trois schémas équivalents direct, inverse, homopolaire respectivement :
Avec : Z d Z ad Z ld
Tel que : Z ad : C’est l’impédance direct du transformateur
Z ld : C’est l’impédance directe de la ligne.
20
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Avec : Z i Z ai Z li
Tel que : Z ai : C’est l’impédance inverse du transformateur
Z li : C’est l’impédance inverse de la ligne.
Avec : Z O Z aO Z lO
Tel que : Z aO : C’est l’impédance homopolaire du transformateur
Z aO : C’est l’impédance homopolaire de la ligne
21
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Figure-II-13-
L’impédance homopolaire est définie comme étant le rapport entre la tension appliquée et le
courant passant dans le circuit du transformateur :
3V 3V
ZO (II-2-12-).
3I O I
Avec :
V : tension simple.
IO: courant dans chaque phase
I : courant qui circule dans le transformateur.
22
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Avec :
r: Rayon du conducteur
D : Distance moyenne entre les conducteurs des différentes phases.
: Pulsation.
: Perméabilité de la matière du conducteur.
R : Résistance de la ligne.
d ''
Z O R 3[ j 4.6 log 10 ].10 4 / km (II-2-15-).
2 3 2'
r.D
Tel que :
0.522
d '' cm et D 3 d12 .d 23 .d13
Avec :
r' : Rayon géométrique équivalent du conducteur.
: Conductibilité du sol.
d’’ :Il correspond à la profondeur dans le sol d’un conducteur fictif assurant le retour du
courant.
Pour une conductibilité moyenne du sol voisine de 10-3 CGS, on a une valeur de d’’ égale à
925m. Alors, la formule de Carson se simplifie comme suit :
Z O ( R 0.15) 3 jL (II-2-16-).
D’après cette formule, on peut dire que l’impédance homopolaire est égale à trois fois
l’impédance directe ( Z O 3Z d ).
23
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Z d RC f 1 (II-2-18-).
r
CO F / km (II-2-19-).
Rip
41.4 log 10
r
Avec :
r : La constante diélectrique de l’isolant.
Rip : Rayon de la gaine de plomb ou de l’écran.
r: Rayon du conducteur.
r
CO F / km (II-2-20-).
R 6 ip a 6
41.4 log 10 2 3
3a R ip r
Avec :
a : Distance entre l’axe du conducteur à l’axe du câble.
r : La constante diélectrique de l’isolant.
Rip : Rayon de la gaine de plomb ou de l’écran.
r : Rayon du conducteur.
24
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Court-circuit triphasé
Dans le défaut triphasé, le réseau n’est pas déséquilibré. Donc, pour le calcul des
paramètres de défaut, il suffit d’utiliser les lois de KIRSCHOOF et les valeurs des
courants de défaut dans les trois phases sont égales mais déphasées les unes des autres
de 120°.
Le courant de court-circuit triphasé est :
E V
I 3CC d n (II-2-21).
Zd Zd
Court-circuit biphasé
Les équations caractéristiques de ce défaut sont:
I1 0
U2 U3
En utilisant la méthode des composantes symétriques, on a :
I 1 0 I d I i I O 0 , Puisque nous n’avons pas de contact avec la terre,
alors : I O 0
Donc, nous aurons : I d I i
On a aussi :
U 2 U 3 a 2U d aU i U O aU d a 2U i U O U d U i
Comme nous travaillons dans des circuits passifs (lignes, transformateurs), l’impédance
directe et l’impédance inverse sont égales. Ce qui nous donne une valeur de court-circuit
égale à :
25
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
3E d E
I 2CC I 3 I2 0.86 d 086 I 3CC
2Z d Zd
Court-circuit monophasé
Les équations caractéristiques de ce défaut sont:
I2 0
I3 0
U1 0
En utilisant la méthode des composantes symétriques, on a :
1 I
I d I 1 aI 2 a 2 I 3 1
3 3
1 I
I i I1 a 2 I 2 aI 3 1
3 3
1 I
I O I 1 I 2 I 3 1
3 3
On a aussi:
U1 U d U i U O 0
En remplaçant dans cette équation les formules des tensions directes, inverses et
homopolaires données par l’équation (II-2-11), on trouve :
U 1 E d Z d I d Z i I i Z O I O 0
E d Z d I d Z i I i Z O I O 0
3E d
I 1 I1CC (II-2-23)
Zd Zi ZO
D’après la formule (II-2-23) donnant la valeur du courant de court-circuit monophasé,
on remarque que ce courant dépend de l’impédance homopolaire et cette dernière
dépend du mode de liaison à la terre.
26
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
3-1-Introduction
Le neutre est le point commun de trois enroulements montés en étoile. Il peut être sorti
ou non, distribué ou non.
La connexion du neutre peut être réalisée directement ou par l’intermédiaire d’une
impédance. Dans le 1er cas, on dit que l’on a un neutre directe à la terre et dans le second, que
le neutre est impédant. Lorsqu’il n’existe aucune liaison intentionnelle entre le point neutre et
la terre, on dit que le neutre est isolé.
Dans les réseaux électriques, le régime du neutre joue un rôle très important. En cas de
défaut d’isolement ou de mise accidentelle d’une phase à la terre, la continuité de service, les
valeurs prises par les courants de défaut et les surtensions sont étroitement liées au mode de
raccordement du neutre à la terre.
Les différents modes de raccordement du point neutre à la terre sont donnés comme
suit :
- le neutre isolé,
- le neutre directement mis à la terre,
- le neutre mis à la terre par l'intermédiaire d'une impédance.
(Figure II-14-)
Pour un réseau ayant un tel mode de raccordement, les surtensions prennent des
valeurs très importantes. Par contre, les courants de court-circuit sont limités à des valeurs
faibles ; ce qui permet la continuité de service pourvu que les isolements sont prévus pour des
tensions composées et non pour des tensions simples.
27
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Figure- II-15-
3Vn 3Vn
I cc1 ph (II-2-24)
Zd Zi ZO 1
Z d Z i Z Ol Z OT 3R
jC
Avec :
Z d Z dT Z dl : Impédance directe globale.
Z i Z iT Z il : Impédance inverse globale.
Z O Z 0T Z Ol Z Oc : Impédance homopolaire globale.
R : Résistance du câble en défaut.
1
Si Z d , Z i et Z OlT sont négligeables devant et le défaut est franc (R=0), l’expression du
jC
courant de défaut prend la forme suivante :
3Vn
I cc1 ph j3CVn (II-2-25)
1
jC
28
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Figure- II-16-
Figure- II-17-
29
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Figure- II-18-
Pour un neutre mis à la terre à travers une impédance ( Z N ) et pour des résistances de
fuite négligeables, le courant de court-circuit circule à travers deux chemins :
-Premier chemin : Il comprend l’impédance du neutre qui est équivalente à trois impédances
identiques placées chacune sur une phase du réseau et ayant pour valeur unitaire ( 3Z N ),
l’impédance homopolaire du transformateur ( Z OT ) et l’impédance du tronçon compris entre le
transformateur et le point de défaut ( Z Ol ).
L’impédance globale ou résultante de ce premier chemin a pour valeur :
3Z N Z OlT
Tel que : Z OlT Z OT Z Ol .
- Deuxième chemin : Il comprend les capacités de fuite des phases saines d’impédance
1
globale égale à et l’impédance homopolaire du transformateur et du câble
jC
( Z OlT Z OT Z Ol ).
On constate que l’impédance globale des capacités de fuite est prépondérante par rapport à
l’impédance homopolaire du transformateur et de la liaison. Par conséquent, on peut les
1
négliger devant ( ).
jC
Alors, l’impédance résultante de ce deuxième chemin a pour valeur :
1
.
jC
30
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
D’où :
j
3Z
Z OlT
N
3Z N Z OlT
C
ZO
j 1 j (3Z N Z OlT )C
3Z N Z OlT
C
Vn
I cc1 ph j 3CVn (II-2-27-).
RN
31
Chapitre2 Défauts et calculs des courts-circuits
Figure- II-19-
32
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
Introduction
1-Plan de protection
33
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
b-2-2-Relais thermique
Il est composé d’un bilame métallique à coefficient de température différent
(figure III-2-). Le courant parcourant ce relais, s’il est supérieur à la valeur de réglage du
relais, engendre l’échauffement et la déformation du bilame qui entraîne à l’aide d’un
contact électrique associé à ce bilame le déclenchement du circuit de commande.
Le relais thermique protège le système contre les courants de surcharge.
b-2-3-Relais statique
Les relais statiques remplacent de plus en plus les relais électromagnétiques pour les
avantages suivants : Plus précis, plus sensibles, plus rapides, plus sélectifs, rapidité de
dépannage, durée de vie plus longue, faible consommation, moins encombrants.
b-3-Types de relais
Il existe différents types de relais :
b-3-1- Relais de tension
Ce sont des relais sensibles à toutes variations de la tension de l’installation, soit par
accroissement soit par diminution.
Dans ce type, on distingue :
- Les relais instantanés : Ils fonctionnent dés qu’on atteint la tension de réglage.
- Les relais temporisés : Ils réagissent si et seulement si la tension dépasse le seuil de
réglage pendant un temps égal à la temporisation prédéterminée.
34
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
35
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
Avec :
I diffe I r1 I r 2
TC : transformateur de courant
c- Circuit de déclenchement
Il sert à transmettre à l’organe de coupure l’ordre issu du relais.
b- Organe d’intervention
Il est constitué de l’organe de signalisation et de déclenchement.
36
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
37
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
sélectivité ampèremétrique
Elle résulte de l’écart entre les seuils des déclencheurs des appareils de protection en
série dans le circuit. La sélectivité est assurée si le seuil de déclenchement du dispositif de
protection aval B est inférieur au seuil de déclenchement du dispositif de protection amont
A (Figure III-6-). Le réglage du courant de déclenchement est décroissant vers l’aval du
réseau ; plus on est prés du consommateur, plus le courant réglé sera faible.
Figure-III-6-
sélectivité chronométrique
Elle repose sur la temporisation du déclenchement des appareils de protection, ainsi on
attend à chaque niveau que les protections en aval aient le temps de couper le défaut avant
de couper une plus grande partie du réseau.
sélectivité logique
Cette sélectivité requiert un transfert ou échange d’informations entre les différents
organes de protection. En effet, la première protection détectant un défaut envoie un ordre
de blocage aux autres protections empêchant, ainsi, leurs déclenchements.
En général, on utilise, au moins, deux à trois types de sélectivité sur les réseaux de
distribution afin d’avoir un système de protection sûr, efficace et fiable.
38
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
2-1- Sectionneur
2-1-1) Définition
Le sectionneur est un appareil mécanique de connexion capable d'ouvrir et de mettre
hors tension l'installation en aval pour d’éventuels travaux. Il est pourvu en général d’une
condamnation. La coupure doit être visible soit directement par observation de la séparation
des contacts, soit par un indicateur de position si les contacts ne sont pas visibles.
2-1-2) Symbole
2-2- Fusible
2-2-1) Définition
Le fusible est un organe de sécurité dont le rôle est d’ouvrir, par fusion, le circuit dans
lequel il est inséré et d’interrompre le courant lorsque celui-ci dépasse pendant un temps
déterminé une valeur donnée. Son nom découle du fait qu’il fonctionne par fusion d’un
filament.
2-2-2) Symbole
39
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
2-2-4) Fonctionnement
Le courant circulant dans le circuit traverse entièrement le fusible. Lorsque le courant
dépasse le calibre (valeur spécifiée pendant un temps précis), la partie conductrice du fusible
fond et ouvre le circuit.
Fusible à usage général (fusible gG) offrant une protection contre les surcharges et les
courts-circuits.
Fusible accompagnement moteur (aM) : il est utilisé pour la protection contre les
courts-circuits uniquement.
Fusible à fusion ultra rapide : utilisé pour la protection des semi conducteurs.
40
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
41
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
b- Magnétique
Le court-circuit provoque une brusque augmentation du courant. Cette forte variation
en passant à travers la bobine engendre un fort champ magnétique. Le champ ainsi créé
déclenche le déplacement d’un noyau de fer doux qui va faire ouvrir le circuit.
Les disjoncteurs magnétiques ont un temps de réaction rapide (instantané).La
protection contre les courts-circuits est assurée par le magnétisme des disjoncteurs.
c- Magnétothermique
Ce type de disjoncteur rassemble les deux techniques décrites précédemment et cela
est considéré comme un avantage car il permet de surveiller plusieurs paramètres à la fois :
-Surcharge ; effet thermique.
-Court-circuit ; effet magnétique
42
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
43
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
Tableau-III-1-
*Les courbes :
44
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
électrique s’établit entre les deux contacts et l’huile sous l’effet de la température se
décompose créant des gaz qui montent en pression et augmentent la résistance.
Disjoncteur pneumatique
Dans ce type de disjoncteur, l’extinction de l’arc s’effectue par un très puissant jet d’air
comprimé. L’écoulement de ce dernier provoque le refroidissement de l’arc ainsi que son
extinction.
Disjoncteur à l’héxaflorure de soufre SF6
Ces disjoncteurs ont le même principe que les disjoncteurs à air comprimé à la seule
différence que pour ces disjoncteurs, on utilise l’héxaflorure de soufre pour l’extinction de
l’arc.
45
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
Les transformateurs sont les équipements les plus importants dans un réseau
électrique. Ils peuvent être affectés par plusieurs défauts : mal refroidis, surchargés ou
affectés par des courts-circuits. Il faut, donc, les protéger à l’aide de différentes protections.
46
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
3-5-Protection de masse-cuve
Cette protection est utilisée dans la détection des défauts d’isolement ou de courts-
circuits à la masse. Pour cela, on utilise un relais à maximum de courant instantané alimenté
par un transformateur de courant dont le primaire est monté en série avec la connexion de la
mise à la terre de la cuve. Ce relais permet de détecter la circulation du courant entre la cuve
et la terre. Quand le courant circulant dépasse la valeur de consigne, le relais bascule et
ordonne l’ouverture du disjoncteur.
Cette protection est utilisée seulement pour les transformateurs dont le neutre est relié
à la terre.
47
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
3-6-Protection différentielle
Son principe est basé sur le fait que tout courant entrant dans un organe électrique est
égal à celui qui en sort et toute inégalité indique un défaut. Toutefois, cette inégalité
n’entraîne pas essentiellement un déséquilibre, elle peut être due à l’incertitude des
transformateurs de mesure ou encore au courant magnétisant du transformateur protégé. Ces
sources de déséquilibre sont inévitables et c’est pour cette raison que le relais différentiel est à
pourcentage et ne fonctionne que si le déséquilibre dépasse un certain pourcentage de courant
de charge (20 à 40٪).
Les jeux de barres sont rarement le siége de défauts du fait de leurs petites longueurs
et petits diamètres, mais, il est nécessaire de prévoir leurs éliminations le plus rapidement
possible car ils peuvent engendrer des dégâts importants, comme ils peuvent déstabiliser une
partie ou tout le réseau.
La protection des jeux de barres peut être effectuée par une protection différentielle,
comme elle peut être effectuée par une protection de masse.
Comme vu précédemment, les réseaux moyenne tension s’étendent des postes sources,
constitués de transformateurs HT/MT, jusqu’aux abonnés MT ou BT en passant par des lignes
aériennes ou souterraines. La protection du réseau consiste à la protection des différents
équipements le constituant.
48
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
49
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
La grande majorité des défauts sont fugitives. Afin d’éviter les longues coupures et
l’intervention humaine, on utilise le réenclenchement automatique. Les différents modes de
réenclenchement se distinguent par :
a- Le nombre de phase déclenchées et réenclenchées
a-1- Réenclenchement triphasé
Dans ce cas, les trois phases sont déclenchées et réenclenchés quelle que soit la forme
du défaut. Ce mode a l’avantage d’être simple. Mais, il présente l’inconvénient de mettre hors
tension tous les interconnectés de la ligne en défaut.
a-2- Réenclenchement monophasé
Seule la phase en défaut est déclenchée et réenclenché. Ce mode possède l’avantage
d’assurer quelque peu la stabilité du réseau par une certaine capacité de transit des phases
saines. Cependant, il possède l’inconvénient qu’après le déclenchement monophasé,
l’extinction de l’arc engendré par ce déclenchement est difficile en raison du couplage
inductif et capacitif qui existe entre la phase en défaut et les phases saines. Il arrive,
notamment sur les lignes longues, que le défaut soit retrouvé au réenclenchement.
50
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
51
CHAPITRE3 PROTECTION ET APPAREILLAGE
52
CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
Introduction
Dans ce chapitre, nous allons nous étaler sur l’étude du réseau de distribution moyenne
tension au niveau de l’Entreprise Nationale d’Electro-Industrie et cette application consiste à
étudier les protections et leurs réglages.
L’étude de la protection d’un réseau électrique est liée à la connaissance de l’intensité
du courant de court-circuit dans tout point de l’installation. Notre premier travail doit, donc,
porter sur le calcul des différents courants de court-circuit dans l’installation. Pour ce faire,
nous déterminerons les différentes valeurs des impédances constituant le réseau, puis nous
nous intéresserons au dimensionnement des différents appareils de protection.
Le réseau de l’ENEL est composé d’un poste de distribution 30kV à dix travées. La
disposition de ces travées est comme suit (figure IV-1) :
-Les travées 2et 3 sont des travées d’alimentation et elles sont alimentées par le pylône
d’extrémité de la ligne aérienne venant du poste d’interconnexion de FREHA.
-La travée 4 est une travée utilisée pour la mesure.
-Les travées 5 et 6 sont des travées de couplage longitudinal de barres omnibus.
-Les travées 7 et 8 sont destinées à l’alimentation des transformateurs ; ce sont des départs
d’alimentation.
-Les travées 1,9 et 10 sont des travées de réserve.
Le deuxième jeu de barres (K2 –5) est constitué de 10 cellules dont cinq laissées en
réserve et cinq alimentent des ateliers par l’intermédiaire de transformateurs de 800kVA et de
câbles de section S=35mm2.
-53-
CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
Tableau IV-1-
-54-
CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
R
X a 1 ( a ) 2 * Z a 0.988 * Z a 0.197737
Za
ZT
U cc 0 0 * U 2
0.08 * (10) 2 *10 6
0.59259
100 * S n 13.5 * 10 6
La résistance du transformateur est :
RT
Pcc * U 2
66 *10 3 *10 2 * 10 6
0.036213
2
Sn (13.5) 2 *1012
Z T 800
U cc 0 0 * U 2
0.06 * (10) 2 *10 6
7.5
100 * S n 800 * 10 3
La réactance du transformateur est prise égale à son impédance : [7]
XT800 =ZT800 =7.5Ω
La résistance du transformateur est prise égale à :
RT 800 0.2 * Z T 800 1.5
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CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
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CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
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CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
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CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
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CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
Typ
e de
Calcul de l’impédance
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CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
Calcul du courant de
D N
éf
O
1.1 * U 1.1 * U
I cc3 max I cc3 max
3 (Z da Z dl Z3dt()Z da Z dl Z dt R)
Calcul du courant de
U
I cc 2 min
2 * (Z da Z dl min Z dt )
Calcul du courant
Ty
pe
Directem
D O D O
éf éf
N I cc1 j 3CVN
j 3CV 3V
I cc1
1 j 3RCV I cc 5Z 3Z R
dl dt
-61-
CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
-62-
CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
Après le calcul des courants de court-circuit dans les différentes parties du réseau, on
procédera au calcul des réglages des protections de ce réseau.
3-1- Réglage des protections des travées 7 et 8, travées d’alimentation
3-1-1- Dimensionnement du disjoncteur principal
Calcul du courant de court-circuit triphasé maximum juste après le disjoncteur
principal
Le courant de court-circuit maximum est égal à :
S cc 500 *10 6
I cc max 9.6225kA.
3 *U n 3 * 30 *10 3
Donc, le disjoncteur à choisir doit avoir un pouvoir de coupure supérieur ou égal à ce
courant (Pdc≥ Icc max Pdc≥9.6225 kA).
-Calcul de KILT
D’après le tableau N°1(annexe 1), le courant limite thermique d’un câble de
150mm2 est de 395A.
Donc : KILT=1.2*395=474A, avec : K=1.2 ; coefficient de surcharge admissible
sur les conducteurs.
On a ainsi :
0.8Icc2min > KILT
Alors, le réglage à adopter pour ce seuil est :IR1≤ KILT=474A.
Au secondaire du TI, on trouve, donc, un courant de 474*5/250=9.48A
-63-
CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
Le courant qui circule dans les capacités de fuite de la liaison considérée lors
du fonctionnement normal est de :
Ic=3IO= 3 C0ωU= 3 *9.144*314*10=0.0497A.
Le calibre du transformateur de courant est de 250A. Donc, 6٪ du calibre du
transformateur de courant est égal à : 15A
Comme 3IO<6٪ In, alors, le réglage à considérer est :
IRo≥15*5/250=0.3A côté secondaire du transformateur de courant.
Au niveau de l’ENEL, le réglage adopté est de 1A.
-64-
CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
Calcul de KILT
D’après le tableau N°1(annexe 1), le courant limite thermique d’un câble
de120mm2 est de 126A.
Donc : KILT=1.2*126=151.2A, avec : K=1.2 ; coefficient de surcharge admissible
sur les conducteurs.
.
On a alors :
0.8Icc2min > KILT
Ainsi, le réglage à adopter pour ce seuil est :IR1≤ KILT=151.2A.
C'est-à-dire un courant de 151.2*5/50=15.12A côté secondaire du
transformateur de courant.
Au niveau de l’ENEL, le réglage adopté est de 5.5A.
3-4- Réglage des protections des travées 17et 18 du jeu de barres K1-C
3-4-1- Dimensionnement du disjoncteur
D’après le tableau (IV-6), on a : Icc3 max=7.9380KA.
De ce fait, le disjoncteur à choisir doit avoir un pouvoir de coupure supérieur ou égal à ce
courant (Pdc≥ Icc3 max Pdc≥7.9380A)
Le temps de coupure du disjoncteur est :
115 * 35
t t 0.5070546 s
7.9380 *10 3
3-4-2-Réglage du relais temporisé à maximum de courant 3SJ7703-1KB00
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CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
Calcul de KILT
D’après le tableau N°1(annexe 1), le courant limite thermique d’un câble de
185mm2 est de 392A.
Donc : KILT=1.2*392=470.4A. avec : K=1.2 ; coefficient de surcharge admissible
sur les conducteurs.
On a alors :
0.8Icc2min > KILT
Ainsi, le réglage à adopter pour ce seuil est :IR1≤ KILT=470.4A.
C'est-à-dire un courant de 470.4*5/500=4.704A côté secondaire du transformateur
de courant.
Au niveau de l’ENEL, le réglage adopté est de 4.5A.
3-4-3-Réglage de la protection différentielle demi onde
Le courant de fonctionnement du relais A de déclenchement de la protection
différentielle demi onde est de 250mA ; c'est-à-dire deux fois le courant nominal. Ceci
correspond, d’après le rapport de transformation du transformateur mélangeur, à un courant
nominal de 5A au secondaire du transformateur de mesure. Ce courant In=5A est le réglage de
la protection.
-66-
CHAPITRE 4 APPLICATION AU RESEAU MT DE L’ENEL
Les valeurs de réglage adoptées correspondent aux valeurs calculées pour les relais de
phases et les protections différentielles , sauf pour le relais temporisé (3SJ7703-
1KB00) dans les travées 15 et 16 où le réglage est inférieur au réglage calculé ; ceci
pourrait provoquer des déclenchements intempestifs de cette protection.
Le relais homopolaire, prévu pour des réseaux à neutre mis à la terre (il est raccordé
dans la connexion du neutre), utilisé pour la détection des défauts d’isolement, n’est
pas adapté du fait que le réseau fonctionne à neutre isolé.
La protection directionnelle 7SP93 utilisée n’est pas adéquate car le réseau fonctionne
à neutre isolé, alors que le cahier technique SIEMENS (fonctionnement des appareils
de protection de l’ENEL) indique qu’on a besoin, uniquement, de deux
transformateurs de courant et si un troisième existe, il ne faut pas le brancher. Ceci
n’est, donc, pas le cas sur le réseau actuel où la protection est branchée comme si le
réseau est mis directement à la terre. Dans ce contexte, il est souhaitable de remplacer
cette protection par la protection directionnelle 7SP92 qui est destinée au réseau à
point neutre isolé.
Les fusibles utilisés sont surcalibrés. Cela est justifié par le souci d’éviter les
déclenchements intempestifs dus au courant élevé induit par la mise en service des
transformateurs.
-67-
Conclusion générale
CONCLUSION
69
Annexe1
1
Annexe 2
b- Fonctionnement :
Cette protection a pour principe la comparaison des courants entre les deux
extrémités de la ligne à protéger et cela, en utilisant des fils pilotes.
Le transformateur mélangeur est alimenté par l’intermédiaire de trois
transformateurs de courant insérés dans les deux extrémités de la ligne à protéger
(figure V-1). A partir des courants de phases, on forme un courant monophasé qui
circule dans les fils pilotes.
En service normal, dans les fils pilotes 1 et 2 circulent des courants
proportionnels au courant de la ligne protégée et sont en opposition de phases dans les
deux fils (conformément au rapport de transformation du transformateur mélangeur, ce
courant est de 170mA). Dans le fil pilote 3 circule un courant nul qui correspond à la
différence des courants des deux extrémité protégées. Par contre, en cas de court-circuit
interne à la section protégée, les courants circulant dans les fils pilotes 1 et 2 sont en
phases et de ce fait, dans le fil pilote 3 circule la somme des courants des deux fils
pilotes 1et2 qui est égale à 250mA correspondant au double du courant nominal ( en
raison du montage adopté le fil pilote 3 intervient pour les deux transformateurs de
courant avec sa double résistance ohmique ; ce qui explique, en cas de défaut, que le
courant dans ce fil soit de 250mA au lieu de 2*170=340mA). Ce courant de 250mA est
le courant de fonctionnement du relais de déclenchement A.
Cette protection est dite à demi onde spécifiquement à son temps de
déclenchement car, en cas de courts-circuits triphasés, biphasés ou encore monophasés,
le disjoncteur associé à cette protection se déclenche en l’espace d’une demi période
(10ms).
1
Annexe 2
2
Annexe 2
3
Annexe 2
Remarque :
Ces relais peuvent être temporisés au moyen d’un relais temporisé de type
7PN17 (réglable de façon continue).
1-3- Relais de protection temporisé contre les surcharges (SJ77, SJ80): [figure V-4
et figure V-5-]
1-3-1-Déscription :
Ces appareils sont utilisés pour la protection des installations simples alimentées
d’un seul côté ou comme protection de réserve dans le cas des systèmes de protection
par comparaison.
Ces protections peuvent être à déclenchement rapide I>> ou sans déclenchement
rapide de surintensité, comme elles peuvent être temporisées ou non.
La constitution et le montage de ces protections dépendent de leurs rôles :
Relais d’intensité sans déclenchement rapide :
Il est constitué de deux relais à maximum de courant alimentés par les
transformateurs de mesure insérés dans les phases du câble protégé. Si le courant
secondaire du transformateur de mesure dépasse la valeur de déclenchement
réglée, le relais se déclenche et donne l’ordre au disjoncteur associé de s’ouvrir.
Relais d’intensité sans déclenchement rapide temporisé:
On se retrouve dans le même cas que précédemment sauf que cette fois-ci, si
le courant de réglage est atteint, on a une temporisation qui est réalisée par un
relais temporisé. Après cette temporisation, si le courant dépasse toujours la
valeur de réglage, ce relais ordonne le déclenchement du disjoncteur associé.
4
Annexe 2
5
Annexe 2
6
Annexe 2
7
Annexe 2
8
Annexe3
Introduction :
Les CPI sont des appareils destinés à la surveillance des défauts d’isolement des
réseaux électriques. Ils sont constitués d’un générateur de tension continue, d’un cadran
de mesure (ohmmètre) et d’un dispositif à seuil.
2-Fonctionnemnet :
Le CPI, grâce à son générateur, applique une tension continue entre le neutre et
la terre ou entre la phase et la terre si le neutre n’est pas accessible. En cas de défaut
d’isolement, un courant continue de fuite s’établit et une alarme est générée ou se
déclenche.
Le contrôleur est connecté au réseau par l’intermédiaire de transformateur de
tension. Dans le cas d’un neutre accessible, il est branché au primaire du transformateur
de tension entre le point neutre et la terre (figure VI-1). Par contre, dans le cas d’un
neutre non accessible, il est branché au primaire sur le point neutre des trois
transformateurs de tension. (figure VI-2).
Une platine standard est branchée en parallèle du CPI, elle comprend :
-Un condensateur permettant de fixer à la terre le potentiel du neutre des
transformateurs de tension.
-Un limiteur de surtension permettant d’écouler à la terre les surtensions.
-Une résistance permettant d’abaisser la tension supportée par le contrôleur.
1
Annexe3
Figure -VI-1-
Figure -VI-2-
2
BIBLIOGRAPHIE
[1] VALENTIN CRASTAN «Les réseaux d’énergie électrique2»
Edition LAVOISIER. Année2006.