Mémoire Complet 2
Mémoire Complet 2
Mémoire Complet 2
Mémoire
En vue d’obtention du diplôme
THEME
Les moyens de paiement à l’international
Cas : remise documentaire au niveau de la BEA
Tizi Ouzou
Présenté par :
M: AIT KACI ARAB Messaoud
Melle : AIT MOHAND Soria
Membres du jury :
2016/2017
Remerciements :
Au terme de ce travail, c’est avec émotion que nous tenons à remercier tous
ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.
On tient tout d’abord à adresser nos remerciements les plus sincères à notre
encadreur : M.NAITSLIMANI Mohand pour nous avoir encadré et dirigé ce
mémoire et nous avoir permis de le réaliser dans les meilleures conditions.
Nous tenons aussi à remercier les membres du jury d’avoir accepté d’évaluer ce
travail et de participer à la soutenance.
En ce moment précis, toutes nos pensées vont vers nos honorables parents en
reconnaissance à leur esprit de sacrifice et de dévouement ainsi qu’à leur soutien
moral et matériel, qui nous a permis pour nous avoir permis de construire un
avenir certain et en même temps réaliser nos rêves.
Nos remerciements vont aussi, à nos familles, nos amis et sans oublié
M.MIMOUN Rabah, qui ont fait de notre réussite leur principale
préoccupation.
1
Dédicace
Ma sœur, ma grand-mère,
Messaoud
2
Dédicace
Soria
3
Sommaire :
4
Introduction
générale
5
Introduction générale :
A partir du 19e siècle, les marchés mondiaux ont été ouverts à un nombre croissant
d’entreprises et de producteurs. Devant cette nécessité des échanges internationaux et
l’intégration croissante des économies mondiales, aucun pays ne pouvait se permettre de vivre
en autarcie, c’est pourquoi les autorités de chaque pays ont tracé comme stratégie le
développement des relations commerciales avec l’étranger, car les échanges économiques
extérieurs d’un pays reflète sa situation économique, ses forces et ses faiblesses de même que
sa place et son poids au sein de la communauté internationale.
Le commerce extérieur est né du besoin, ressenti par les hommes, de faire des
échanges au-delà des frontières géographiques, linguistiques, raciales ou religieuses, en raison
de la diversité et des inégalités dans la répartition des richesses.
Le commerce extérieur est l’un des impératifs vitaux pour la santé économique d’un
pays, mais les acteurs de la scène internationale (exportateurs, importateurs et banques) se
trouvent quotidiennement confrontés à des problèmes que les frontières créent.
De nos jours, l’activité des entreprises et des banques est de plus en plus orientée vers
les échanges internationaux, vu le nouvel ordre économique mondial (la mondialisation).
Le rôle des banques, se trouve au carrefour des routes qui suit la monnaie, afin que
celle-ci accomplisse au mieux dans l’espace et le temps voulu, sa double fonction
d’instruments d’échanges, d’accumulation et de stabilisation économique.
6
à leur clients, tant sur la qualité des produits, le niveau des prix, les délais de livraison, ainsi
que sur les délais de paiement et d’autre avantages commerciaux.
Le commerce extérieur présent plein d’avantages mais aussi plusieurs risques. Afin de
minimiser ces risques et s’adapter à l’évolution des échanges, les banques n’ont pas cessé
d’imaginer des techniques de paiement et de financement, de plus en plus sophistiquées visant
à sécuriser les opérateurs du commerce extérieur et de proposer des techniques de couverture
adaptées à chaque risque.
L’économie nationale s’intègre, de plus en plus, dans le tissu économique mondial par
la mise en œuvre de plusieurs réformes économiques et financières visant la libéralisation du
commerce extérieur. Ces réformes ont défini, au milieu des années 1990, le cadre
réglementaire du commerce extérieur avec l’introduction d’un certain assouplissement dans la
réglementation des changes tout en préservant les attributions et mission de l’Etat qui a
conservé son rôle de régulateur économique.
Les banques, en particulier, ont dû faire face très rapidement à ce nouveau contexte,
afin de prendre en charge le traitement, pour leurs clients, des opérations d’import ou export
sur la base d’une nouvelle réglementation nationale.
Les échanges commerciaux d’un pays avec le reste du monde se réalisent sous le
couvert de divers crédits dont les plus usités sont : la remise documentaire, dès lors que celle-
ci comporte un différé de paiement, assortie ou non d’un effet de commerce.
En Algérie la remise documentaire est autorisée depuis le 1er janvier 2014 pour des
produits finis.
7
l’insolvabilité de l’importateur. L’exportateur est tenu d’obtenir avant la conclusion du contrat
commercial des garanties de règlement.
Pour mieux comprendre l’objectif de cette remise documentaire nous avons opté pour
un cas pratique au niveau de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) de Tizi-Ouzou.
Problématique de recherche
Il existe toute une gamme de techniques et de mécanismes de paiement et de
financement qui s’offrent aux opérateurs du commerce international.
Mais la question qui se pose est de savoir : est-ce que la remise documentaire est la
plus adapté et plus avantageuse pour les opérateurs du commerce extérieur ?
Questions secondaires :
- Quels sont les instruments de paiement du commerce extérieur ?
- Quelles sont les techniques de paiement à court, moyen et long terme ?
- C’est quoi une garantie bancaire et quelles sont ces différents types ?
Hypothèses de recherche
Afin de répondre aux questions suscitées par notre sujet, nous avons émis les
hypothèses suivantes:
Les banques offrent à leurs clients des moyens de paiement, pour effectuer
leurs échanges internationaux, simple et peu couteux comme la remise documentaire.
Afin d’éviter tous les risques d’une transaction internationale les banques
proposent des garanties de couvertures des risques.
Méthodologie
Afin de répondre à la problématique posée et vérifier la validité des hypothèses, nous
nous sommes basés sur la méthodologie suivante.
Notre travail s’est basé sur la technique documentaire qui nous a permis de consulter
des ouvrages, revues et autres articles relatifs au sujet sous étude, et sur la démarche
empirique en suivant un stage pratique de deux mois au sein de la BEA à Tizi-Ouzou, ce qui
nous a permis de discuter avec les responsables et collecter les informations nécessaires pour
accomplir notre mémoire de fin d’étude.
8
Plan de recherche
Pour aborder ce sujet nous avons jugé favorable de subdiviser notre étude en trois
chapitres :
9
Chapitre 1 : Les différents
instruments et techniques de
paiement du commerce
international
10
Chapitre 1 : Les différents instruments et techniques du paiement du commerce
international
Introduction :
I. Le chèque :
1. Définition :
C’est un document par lequel le tireur (acheteur) donne l’ordre au tiré (la banque de
l’acheteur en général) de payer une certaine somme au bénéficiaire (le vendeur). Le chèque
doit comporter les mentions obligatoires suivantes 1:
Le nom de tireur ;
Le montant ;
La signature de tireur.
1
V.MEYER, C. ROLIN, « technique de commerce international »Editions Nathan,1997, p.90.
11
2. Les différentes formes de chèque :
Le chèque ordinaire
Le chèque postal
Le chèque certifié
Le chèque de voyage
Le chèque barré
Le chèque bancaire
Il peut être présenté au tiré pour encaissement par le bénéficiaire dont le nom figure
sur le titre. Si le chèque est au porteur, n’importe qui peut se présenter à la banque et réclamer
le montant. Le banquier doit vérifier le porteur légitime.
C’est celui qui est tiré sur un bureau de poste par le titulaire d’un compte courant
postal.
C’est un chèque certifiant, par le visa de la banque où les fonds sont déposés qu’il est
provisionné et que son montant est bloqué au profit du bénéficiaire durant toute la durée légal
de la présentation du chèque.
De ce fait, le bénéficiaire dispose d’une sécurité, car son risque est à répercuter sur la
banque et sur l’acheteur.
Il est tout de même à noter que la certification ne couvre aucun risque politique.
2
KIFOUCH Arbiha, LACEB Sihem, LAMARI Lila, « les technique et instruments de paiement à l’international cas
de crédit documentaire dans le cadre de la loi de finance complementaire2009 et ses prolongements », 2011-
2012, p.23.
12
2.4.Le chèque de voyage :
Ce type de chèque est à l’usage des touristes, émis par une banque et payable par l’un
ses correspondant à l’étranger.
Délivré ordinairement gratuitement par la banque et il ne peut pas être encaissé par
quelqu’un qui n’a ni compte bancaire ni compte postale (ccp) puisqu’il n’est ni payable à vus
ni endossable.
3.1.Les inconvénients :
Le temps d’encaissement est plus ou moins long. Le chèque, une fois émis, est
adressé à l’exportateur, qui le remet à sa banque pour que celle-ci le présente à la banque de
l’importateur pour paiement ;
3
KABRI Khelifa, mémoire fin d’étude, « moyens et techniques du paiement internationaux », 2001-2002.
13
Le règlement des changes peut limiter l’usage des chèques dans le commerce
international ;
3.2.Les avantages :
1. Définition :
Le virement international est le transfert d’un compte à un autre, opéré par une banque
à ordre de l’importateur (débiteur), au profit de l’exportateur(le créancier). L’ordre peut être
émis en monnaie nationale ou en devises étrangères 4.
2.1.Les avantages :
La sécurité des transferts est assurée grâce à des procédures de contrôle très
sophistiquée;
2.2.Les inconvénients :
4 e
J.PAVEAU, « EXPORTER », 24 édition, juillet 2013, p.342.
14
L’initiative de l’ordre de virement est laissée à l’importateur ;
Il est facile de virer des fonds à l’étranger, il suffit de passer un ordre d’exécution à sa
banque. Pour cela un minimum de renseignements est nécessaire.
Les banques ont généralement des imprimés réservés à cet usage, ils comportent les
mentions suivantes :
15
Figure n°1 : Schéma représentatif le déroulement d’un virement SWIFT d’un acheteur
algérien a un vendeur français
Acheteur Vendeur
16
III. Le billet à ordre :
1. Définition :
C’est un écrit par lequel une personne appelé « souscripteur » s’engage à payer à une
date déterminée une somme déterminée à une autre personne « le bénéficiaire »5.
Pour être valide, le billet à ordre doit comporter un certain nombre de mention :
1. Définition :
Écrit par lequel un tireur c'est-à-dire l’exportateur donne ordre à un tiré (importateur)
de payer à vue ou à une date déterminée, une certaine somme 6.
L’indication de l’échéance.
5 ANNICK BUSSEAU, « stratégie et technique du commerce international »,Edition Masson 1994, p.200.
6
V.MEYER, C.ROLIN, op.cit, p.91.
17
Date du lieu où le paiement doit s’effectuer.
2.1.Traite protestable :
En cas de non-paiement à l’échéance, un constat officiel peut être établi par un agent
économique de loi.
En cas de non-paiement à l’échéance, aucun constat officiel n’est établi mais les partie
concernées s’entendent sur un accord à l’amiable.
3.1.Les avantages :
La lettre de change est une pièce juridique qui facilite le recours contre le tiré à
condition qu’elle soit acceptée.
3.2.Les inconvénients :
Risque politique
18
Section 2 : Les techniques de paiement à court, moyen et à long terme
1. Le crédit de préfinancement :
1.1.Définition :
1.2.Caractéristiques 8 :
C’est un crédit qui est généralement appliqué aux grands marchés des besoins
d’équipement au matériel fabriqué sur la base de devise. Il concerne des équipements
spécifiques à la demande de l’importateur.
7
https://www.memoireonline.com/02/10/3191/m_Le-rle-des-banques-dans-le-financement-des-contrats-
internationaux-cas-de-la-BEA2.html,consulté le 05/10/2017
8
Amel DOUKH, « le rôle des banques dans le financement des contrats international cas la BEA », 2005, p.6.
19
1.3.2. Les inconvénients :
2.1.Définition :
Les avances en devise est un crédit qui permet aux exportateurs de disposer des
montants de leurs créance libellée en devise, dans le but d’éliminer le risque de change. Cette
avance peut être consentie dans une devise autre que celle du contrat commercial.
2.2.Caractéristiques :
Une avance peut être consentie dans toute monnaie convertible et peut porter
sur 100% de la créance.
20
Si la devise de l’emprunt diffère de la monnaie de facturation, l’exportateur
encourt toujours le risque de change.
3.1.Définition :
La mobilisation des créances nées à étranger est une technique offerte aux vendeurs
qui accordent des délais de paiement afin d’obtenir le financement du montant total de leur
créances, à condition qu’elles existent juridiquement et soient matérialisée par une traite tirée
par l’exportateur sur la banque. Le crédit est remboursé à l’échéance par les fonds versés par
le client étranger 9.
Le crédit peut être accordé pour une durée limitée de 18 mois à compter de la
naissance de la créance ;
Le taux d’intérêt accordé à ce type de crédit est lié au taux de base bancaire
auquel s’ajoutent les commissions bancaires
9
HELLAL Karim, Le financement et le risque du commerce extérieur : étude comparative entre le crédit documentaire et la
remise documentaire au niveau de la BNA », BEJAIA, 2013, p 61.
10
DOUKH Amel, « le rôle des banques dans le financement des contrats international cas la BEA », 2005, p.7.
21
3.3.Les avantages et les inconvénients de la mobilisation des créances nées
à l’étranger :
Elle permet aux exportateurs ayant des créances payables à terme, de disposer
immédiatement de fonds nécessaires à leur exploitation ;
Le risque de non-paiement.
Le risque de change.
4. L’affacturage :
4.1.Définition :
L’affacturage est une opération par laquelle un exportateur cède ses créances, détenues
sur des acheteurs étrangers, à une société d’affacturage « factor », contre le paiement d’une
commission. Le factor règle l’exportateur du montant des créances diminuées des frais et
commission puis se charge du recouvrement de ces créances en assumant le risque de non-
paiement 11.
4.2.Les caractéristiques :
Le fournisseur cède ses créances pour obtenir une avance sous déduction des
intérêts et commissions.
11
ANNOUN Kahina, « le rôle des banques dans le financement du commerce international (instruments, techniques, risques et
garanties liés) », 2011-2012, p.46.
22
Le factor se charge de l’encaissement des créances : à partir du moment où le
fournisseur a cédé ses créance, il n’en est plus responsable.
Organisme d’assurance
(2’)
Factor
(6)
Factor
(Export)
(8) (Import)
23
Légende :
(5) Paiement anticipé de l’exportateur par le factor export contre présentation d’effets ;
(8) Le factor import recouvre les effets t et les fait parvenir au factor export.
1. Le crédit fournisseur:
1.1.Définition :
Pour que l’escompte puisse se réaliser, la créance doit être une créance
commerciale, certaine et exigible et résulter d’un contrat d’exportation.
12
KARIM Hellal, op.cit, 2013, p.56.
24
Le risque de non-paiement reste chez l’exportateur.
La négociation avec la banque s’opère via un seul contrat qui englobe les
aspects commerciaux, techniques et financiers à l’opération.
25
Figure n°3 :Schéma représentatif du déroulement d’un crédit fournisseur
(3)
Organisme
(1) (5) (10) (7) (8)
D’assurance
Légende :
(7) Remise des documents commerciaux et des effets pour acceptation à l’acheteur ;
(9) Aval des effets par la banque de l’importateur et leur transmission à la banque de
l’exportateur ;
26
2. Le crédit acheteur :
2.1.Définition :
Le crédit acheteur est un financement directes consenti à l’acheteur étranger par une
banque ou un pool bancaire, afin, de permettre à l’importateur de payer au comptant le
fournisseur 13.
Un procédé utilisé pour les créances à l’exportation à moyen et long terme (12
mois), il s’applique essentiellement aux contrats de fournitures de biens d’équipement et de
prestations de service liés au montage des biens achetés (usine clefs sur portes, etc.…)
13
KARIM Hellal, op.cit, 59.
27
2.3.2. Les inconvénients :
Pour l’exportateur :
Pour l’acheteur :
Le coût de crédit, qui est souvent élevé à cause des commissions et des primes
d’assurance qui s’ajoutent aux intérêts liés au crédit.
Le risque de change, puisqu’il s’endette dans une monnaie autre que la sienne.
Vendeur Acheteur
(1)
(Exportateur) (Importateur)
(2)
Organisme
(5) (4) (3) (4) (6)
D’assurance
(3)
Banque de Banque de
l’exportateur (4) l’importateur
(6)
Organisme
Stabilisation
28
Légende :
(3) Le contrat financier (convention de crédit) est signé entre l’emprunteur (l’acheteur ou
sa banque) et le prêteur (la banque du vendeur) ;
(4) L’exportateur présente les documents exigés par l’acheteur à sa banque, et cela après
avoir exécuté ses obligations contractuelles(les livraisons) ;
(5) La banque prêteuse règle l’exportateur suivant les conditions et modalités prévues
dans le contrat de crédit d’une part, d’une autre part elle notifie l’emprunteur par un avis
d’utilisation pour la tranche débloquée ;
3. Le crédit- bail :
3.1.Définition :
Le crédit-bail, couramment appelé « leasing », est un contrat par lequel une personne,
le crédit bailleur (société de financement, banque) achète un bien et le met à la disposition
d’une autre personne, le preneur (locataire), moyennant le paiement d’un loyer. Le locataire
n’est donc pas juridiquement propriétaire du bien mis à sa disposition. Cependant dans une
logique de comptes consolidés, les biens acquis en crédit-bail sont assimilés à des
immobilisations. Ce contrat est assorti d’une promesse unilatérale de vente, selon laquelle le
preneur a la possibilité, au terme de la période convenu d’acheter le bien 14.
14
www.mémoireonlin.com/09/11/4822/m-crédit-bail-et-financement-des-entreprise.html , consulté le
06/10/2017
29
3.2.Les caractéristiques du crédit-bail 15 :
Le crédit –bail concerne généralement des contrats assez importante tels que les :
Matériel de transport.
Equipement pétroliers.
Machine, outils…
D’obtenir le financement des actifs dont il a besoin sans avoir à puiser dans ses
capitaux propres.
15
www.mémoireonlin.com/02/10/3191/m-le-rle-des-banques-dans-le-financemet-des-contrat-exterieur-cas-
de-la-BEA7.html, consulté le 06/10/2017
30
D’être réglé au comptant sans être exposé au risque d’impayé et de change.
Il s’agit d’une technique de financement d’un coût élevé surtout pour les petits
investissements.
Fournisseur Preneur
(1)
(Exportateur) (Importateur)
(4)
(2) (5)
(3) (6)
Bailleur
(Société de leasing)
Légende :
- Le prix de vente ;
31
(2) Le contrat de fourniture : le fournisseur établit la demande du crédit-bail au bailleur et
procède à la vente des équipements à ce dernier suivant les clauses et conditions convenues
entre le fournisseur et le preneur. Le contrat de fourniture doit prévoir la conclusion du contrat
de crédit-bail comme condition suspensive ;
(3) Le contrat de crédit-bail est conclu entre le bailleur et le preneur. Dans ce contrat sont
fixées les modalités de la location (du leasing), la durée irrévocable du leasing, le loyer, les
modalités de paiement et le montant de l’option d’achat ;
(5) Le bailleur règle le prix des équipements au fournisseur sur la base des documents
attestan1t la bonne exécution de l’opération d’expédition ;
(6) Le preneur paye régulièrement les loyers dus. Au terme de la période de location il a la
faculté d’opter pour l’achat en réglant le montant résiduel correspondant.
1. Le forfaitage :
1.1.Définition :
Il consiste pour un exportateur, ayant accordé des délais de paiement à son client, de
céder les créances détenues sur ce dernier à un organisme qui peut être sa banque ou une
société de forfaiting en contrepartie du paiement immédiat des valeurs nominales de ces
créance diminuée des commissions d’escompte.
Cette cession est un escompte « a forfait » car elle représente une opération de vente
définitive sans recours contre le cédant en cas de défaillance du débiteur (acheteur) 16.
16
ANNOUN Kahina, op.cit, 2011-2012, p.67.
32
1.2.Les caractéristiques du forfaitage :
Reconstitution de la trésorerie.
Allège le bilan.
33
Figure N°6 : Schéma représentatif du déroulement du forfaitage
1
Vendeur Acheteur
(Exportateur 3 (Importateur)
2 5 8 10
11
Société de forfaitage et la Banque de garantie
banque de 6
l’exportateur
7
Légende
(7) Aval
34
2. La confirmation de commande :
2.1.Définition :
Le coût est parfois très élevé du fait qu’il prend en compte le risque pays.
17
ANNOUN Kahina, op.cit, 2011-2012, p.73.
35
Figuré N°7 :Schéma représentatif le déroulement de la confirmation de commande
1 1
Fournisseur Acheteur
(Exportateur) (Importateur)
5’
5 6 6’
Société confirmation de
commande 2
Organisme d’assurance
Légende :
36
Section 3 : Les techniques documentaire et non documentaire de paiement international
Dans les opérations internationales, la prise en charge des marchandises nécessite des
opérations douanières et logistiques. Très souvent, elles ne peuvent se réaliser si l’acheteur ne
dispose pas d’un minimum de documents indispensables.
1. La remise documentaire :
1.1.Définition :
La banque informe l’acheteur de la réception des documents et ne les lui remet que
contre paiement immédiat, généralement par le virement électronique.L’exportateur est payé
et bénéficie de la fiabilité du virement.
La banque informe l’acheteur de la réception des documents et ne les remet que contre
la mise en place d’un instrument de paiement aux échéances fixées dans le contrat de vente.
18
J.PAVEAU, op.cit, p.353.
37
1.2.La procédure de la remise documentaire :
Les droits et obligations des intervenants sont codifiés dans des règles et usances
uniforme relatives aux encaissements publiés par la chambre de commerce internationale,
publication n°522, révision 1996. L’application de ces règles n’est ni générale ni obligatoire,
elles sont cependant très largement reconnues au niveau international.
19
J.PAVEAU, op.cit, p.354.
20
J.PAVEAU, idem, p.353.
38
dispose pas de la provision. Dans le cadre de la dématérialisation des instruments de paiement
il n’est plus nécessaire d’assurer le retour d’un effet accepté.
21
OUARDI Dyhia, SEHAD Sonia, mémoire fin d’étude « les instruments et les techniques de paiement
international », 2009-2010.
39
Figure n° 8 : Schéma représentatif du déroulement d’une remise documentaire
(1)
Exportateur le Acheteur le
remettant tiré
(3)
Banque Banque
remettante étrangèr
b d (5)
la procédure est plus souple que le crédit documentaire sur le plan des
documents et des dates.
Pour l’importateur, elle offre pratiquement les mêmes garanties que le crédit
documentaire
40
Par l’utilisation de la traite, l’importateur peut entrer en possession de la
marchandise avant que le paiement ait eu effectivement lieu. Il peut réaliser un bénéfice à la
vente et acquérir les fonds suffisants pour payer sa lettre de change. La remise documentaire
peut donc constituer un mode de financement.
2. Le crédit documentaire :
2.1.Définition :
Le crédit documentaire est l’engagement d’une banque (la banque émettrice) de payer
un montant déterminé au fournisseur d’une marchandise ou d’une prestation (le bénéficiaire),
contre remise, dans un délai fixé, des documents conformes aux instructions de l’acheteur (le
donneur d’ordre) prouvant que la marchandise a été expédiée ou la prestation effectuée.
Le bénéficiaire est averti de l’ouverture du crédit documentaire par une banque de son
pays (banque notificatrice) 22.
22
J.PAVEAU, op.cit, p.354.
41
2.2.Les différentes formes du crédit documentaire 23 :
C’est le crédit qui ne peut être annulé ou même modifié par la banque émettrice sans
l’accord conjoint de l’importateur et l’exportateur tant que la validité n’a jamais expiré, il crée
pour la banque émettrice un engagement personnel de payer.
Le paiement lors de la remise des documents peut se faire selon plusieurs modalités.
Le crédit documentaire est réalisable :
Par négociation : la banque, contre les documents, escompte une traite tirée
sur elle-même.
23 eme
CORINNE PASCO, Express commerce international 6 édition, 2006, p.118.
42
En revanche, le non-respect des dates butoirs fixées par l’ouverture de crédit
documentaire rend le paiement impossible.
Revolving :
Un revolving est un crédit documentaire dont le montant est renouvelé ou rétabli sans
qu’il soit nécessaire de l’amender expressément :
Si le crédit documentaire a été déclaré « cumulatif », toute somme non employée peut
être utilisée au cours des périodes suivantes dans la limite de la validité du crédit.
Si le crédit documentaire est dit « non cumulatif », toute somme non utilisée sur une
période cesse d’être disponible, c’est-à-dire qu’elle ne peut être reportée sur une période
postérieure.
Dans le cas d’un crédit renouvelable quant à sa valeur, le montant du crédit est rétabli
après chaque utilisation pour son montant partielle, alors qu’un crédit est accordé pour la
valeur intégrale, ce n’est pas un crédit revolving mais un crédit disponible par fraction.
Red–clause :
Ainsi appelé parce qu’à l’origine la clause était écrit à l’encre rouge pour attirer
l’attention. C’est un crédit dans lequel une clause spécial est mentionnée autorisant la banque
notificatrice ou confirmatrice à effectuer des avances au bénéficiaire avant la présentation des
24
ANNICK BASSEAU, stratégies et techniques du commerce international, 1994, p.203/204.
43
documents. Cette clause est insérée à la demande expresse du donneur d’ordre. Le crédit red-
clause est utilisé comme moyen de financement en faveur du vendeur avant l’expédition.
Transférable :
Ce type de crédit documentaire ne peut être transféré qu’une seul fois. Ce n’est que sur
instruction du donneur d’ordre qu’un crédit est lis sous forme transférable. Seul un crédit
irrévocable peut être mis sous cette forme.
Pour le crédit documentaire adossé, le vendeur en tant que bénéficiaire d’un premier
crédit le donne à la banque notificatrice « en garantie »de l’émission d’un second crédit. Il
reste responsable, pour ce second crédit, vis-à-vis de la banque, du remboursement des
paiements, qu’il ait été réglé ou non du premier crédit donné en garantie.
Dans le premier cas, lorsqu’une entreprise importatrice sollicite une demande de crédit
documentaire (Credoc) au profit de son fournisseur étranger selon les conditions mises dans le
contrat commercial. Dans le second cas le Credoc à l’exportation résulte de l’ouverture, qui
est faite par une banque à l’étranger qui envoie un fax à une banque dans le pays de
l’exportateur chargé de le notifier et éventuellement de la confirmer à l’exportateur en
question.
25
Annick Busseau, « stratégies et technique du commerce international », 1994.
44
Les crédits documentaires diffèrent selon leurs mondialités de réalisation, en effet les
règlements peuvent se faire par paiement, par acceptation ou par négociation, de façon
générale le mécanisme est le suivant.
Acheteur Vendeur
(6)
Banque émettrice Banque notificatrice
(8)
(2)
Le schéma précédent nous présente comment se déroule une opération de crédit documentaire
45
(5) Présentation des documents
(8) Paiement
2.4.Avantages et inconvénients :
Le vendeur supporte les coûts de la banque qui lui a notifié le crédit ou qui l’a
confirmé.
1. L’encaissement simple :
1.1.Définition :
26
J.PAVEAU, op.cit, p.352.
46
1.2.Le choix de l’encaissement simple :
1.4.L’acompte à la commande :
47
absolument recevoir les produits peut accepter cette solution de dernier recours. La nature du
produit-fongible, faiblement identifiable et rapidement consommable, peut conduire
l’exportateur à imposer ce mode de paiement très peu attractif.
Simplicité de la procédure.
Rapidité.
Souplesse.
Elle apporte peu d’assurance à l’exportateur qui est exposé au risque de non-
paiement puisque l’acheteur prend possession des biens avant de payer.
De plus, en étant basé sur des documents, elle ne prévoit aucune garantie pour
se couvrir contre le non-paiement, la mauvaise livraison, la livraison hors délai, le non
transfert des fonds.
2. Le contre remboursement :
2.1.Définition :
48
Le transporteur se chargera donc de l’encaissement du prix et de son rapatriement pour le
compte du vendeur, moyennant rémunération.
Cette technique s’utilise pour des opérations de faibles montants. Le règlement peut
s’effectuer au comptant, par chèque ou par acceptation de lettre de change 27.
(1) (2)
Exportateur Transporteur ou Client étranger
transitaires
(4) (3)
Simple
Rapide
Sûr
27
ANNOUN Kahina, op.cit,
28
ANNOUNE kahina, op.cit.
49
Pratiqué dans des opérations de vente par correspondance.
Coût élevé ;
Domaine restreint ;
Refus de paiement.
Conclusion :
Dans ce premier chapitre, nous avants présenté les différents instruments et moyens de
paiement du commerce international, que le vendeur (exportateur) et l’acheteur (importateur)
doivent connaitre et maitriser afin de choisir la meilleure technique à utiliser dans les
différentes opérations d’import/export, quel que soit ses avantages, ses inconvénient et son
déroulement.
50
Chapitre 2 : La gestion des
risques bancaires liés aux
financements du commerce
extérieur par les techniques
documentaires.
51
Chapitre 2 : La gestion des risques bancaires liés aux financements du commerce
extérieur par les techniques documentaires.
Introduction :
Le commerce international est soumis à des conditions très différentes de celles qui
existent dans les échanges intérieurs car les relations internationales portent sur des échanges
bâtis sur des modalités particulières de financement, de paiement et de garantie, ce qui
implique l’utilisation de techniques et procédures répondant aux intérêts et besoins des
importateurs et des exportateurs 29.
Posant des problèmes souvent délicats, parfois complexes, les opérations du commerce
extérieur requièrent l’intervention des banques qui apportent leurs savoir-faire technique et
leurs appuis financier dans un domaine aux multiples facettes.
Il souhaite aussi recevoir la marchandise dans un délai court. Il espère enfin une
marchandise conforme et peut éventuellement envisager de la revendre avant même de payer
le vendeur.
Quant à l’exportateur son objectif primaire est d’être payé le plus tôt possible dès
l’expédition de la marchandise. Il souhaite parfois être régler à l’avance.
Ainsi, les échanges internationaux sont liés à des modalités de garantie, de paiement
ou de financement qui en compliquent l’exécution et qui ont donnée naissance à de
29
HOUCHI Fatima, les opérations de commerce extérieur : environnement international et financement :
pratique du crédit documentaire par la BDL, UMMTO, p.01
30
HELLAL Karim, op.cit, p 08
52
nombreuses techniques ou procédures en vue de concilier les préoccupations des acheteurs et
des vendeurs.
1. Le risque de fabrication :
Dans les premiers temps, le risque auquel est exposé l’exportateur est celui d’une
interruption de marché laissant à sa charge les frais qu’il a déjà engager pour l’exécution de
son contrat.
2. Le risque de crédit :
C’est le risque naît après livraison des fournitures dans le cas de non règlement de la
créance.
3. Le risque technique :
1. Risque politique :
Le risque politique résulte, soit d’un fait politique proprement dit (guerre civile ou
étrangère, émeutes, révolution, changement brutal de régime politique), soit d’une catastrophe
naturelle survenue dans le pays de l’acheteur.
2. Risque commercial :
31
DOUKH Amel, op.cit, 2005, p.15.
53
3. Risque de l’acheteur :
Les risques supportés sur les acheteurs publics y compris leurs défauts de paiement
sont couverts par les risques politiques.
4. Risque économique :
Cette hausse des prix est supportée par le vendeur dans le cas où le contrat aurait été
conclu selon la formule de prix fermes et non révisables.
5. Risque de change :
C’est le risque qui résulte des fluctuations des cours de change entre les monnaies du
contrat et celle des pays de résidence des contractants. Il désigne les pertes éventuelles
encourues par l’entreprise du fait des variations des parités de change entre la monnaie
nationale et les devises étrangères (généralement monnaie de facturation).
Dès que la transaction commerciale concerne des partenaires qui n’utilisent pas la
même devise, il existe un risque que les taux de change évoluent de manière défavorable entre
la transaction et son déroulement, ce qui désavantagerait l’une des deux parties 32.
Le risque documentaire provient d’une différence entre les mentions portées sur les
documents et la marchandise réellement expédiée. En cas de doute au moment de la
32
www.attijariwafabank.com/documents/AWB-guide-commerce-exterieur, consulté le 15/10/2017.
54
vérification des documents le banquier du bénéficiaire ou son correspondant doit interroger
l’acheteur afin d’obtenir son accord malgré d’éventuelles irrégularités constatées dans les
documents. Toutefois si le banquier est responsable de la vérification des documents, il ne
répond pas de la conformité de la marchandise reçue avec celle qui est annoncée dans les
documents 33.
Dans une opération du commerce extérieur comme dans n’importe quelle autre
opération financière ou commerciale, il existe des risques auxquels doit faire face le
fournisseur, surtout s’il accorde un délai de paiement. Tous ces risques sont amplifiés
lorsqu’il s’agit d’opérations de commerce extérieur. En effet, en raison de l’éloignement, la
durée des transactions est allongée et les rapports personnels entre les parties sont souvent
moins étroits qu’entre contractant d’un même pays.
33
GONDA ZADA Ibrahim, « gestion des risques bancaires liés au financement du commerce extérieur par les
établissements bancaires, Bamako, maitrise en science et technique du commerce international », 2010, p.36.
34
ATMANI Hassiba, ICHALLAL Bahia, gestion du risque de change dans une opération du crédit documentaire ;
cas BNA « EL KSSEUR 585 », 2015/2016, p.30.
55
cause, de ne pas être remboursé par son client sauf s’il a pris la précaution de bloquer les
fonds correspondants 35.
Concrètement, le risque pays survient lorsque les autorités d’un pays donné prennent
des mesures d’ordre public dans l’exercice de la souveraineté nationale ou découlant d’une
situation d’incapacité de l’Etat à faire face à ses obligations.
Sachant que dans le commerce extérieur l’instrument le plus utilisé c’est bien le crédit
documentaire, alors définir ses risques est très important pour le banquier. Ces risques
peuvent toucher aussi le client de la banque.
Dans ces deux cas de figures, les risques sont transmis aux banques, les deux parties
(importateur et exportateur) sont protégés par les garanties présentées dans le crédit
documentaire par les deux banques donc c’est les banques qui sont exposées à ces risques 37.
35
GONDA ZADA Ibrahim, op.cit, p.14.
36
www.attijariwafabank.com/documents/AWB-guide-commerce-exterieur, consulté le 16/10/2017.
37
HELLAL Karim, op.cit, p.22.
56
2. Le risque pour la banque:
Ce risque est subit par la banque différemment est cela selon qu’elle soit donneuse
d’ordre ou correspondante.
V. Le risque de crédit :
38
GONDA ZADA Ibrahim, op.cit, p.16.
57
Selon les travaux sur les risques bancaires, menées notamment sous l’égide du comité
de Bale, une typologie de risques de crédit a pu être dressée faisant apparaitre les
composantes ci-après :
2. Le risque interbancaire :
3. Le risque de concentration :
Section 2 : Les outils de gestion des risques liés aux techniques documentaires.
Comme nous l’avions dit les techniques de paiement documentaires présentent des
risques tant pour la banque émettrice que pour la banque confirmatrice. Pour gérer au mieux
ces risques, les banques disposent des moyens plus en moins adéquats qui leurs permettent
d’éviter au maximum les risques qui en découlent.
Comme dit plus haut, le risque de non-paiement ou risque d’insolvabilité est le risque
que la banque ne se fasse pas rembourser par son débiteur. Pour se prémunir contre ce risque,
les banques disposent d’un certains nombres de techniques.
39
GONDA ZADA Ibrahim, op.cit, p.12.
58
1. La couverture interne :
Le risque crédit a une relation étroite avec les techniques de paiement choisies.
En effet, plus la technique est sécurisante plus le coût est élevé et plus la procédure est
complexe.
L’entreprise n’a pas toujours la possibilité d’utiliser les instruments de son choix. Il en
résulte que parfois elle est amenée à assumer un risque résiduel par une dotation aux
provisions pour clients douteux ou par une affectation des résultats en réserves pour auto-
assurance.
2. La couverture externe :
Il s’agit de moyens et techniques qui sont externe à l’entreprise, on fait appel à ces
techniques pour mieux se protégées contre le risque de non-paiement.
59
L’exportateur a donc la possibilité de couvrir son risque de non-paiement par la
souscription d’assurance au près des assureurs crédit, qui présentent des garanties de police
d’assurance-crédit, contre paiement d’une prime d’assurance 40.
Les garanties mises en place dans le commerce international sont dans leur majorité,
émises en faveur des acheteurs. Toutefois, les exportateurs peuvent parfois exiger de leurs
acheteurs des garanties, afin de s’assurer de la couverture du paiement.
Les lettres de crédit stand-by sont nées de l’interdiction faite aux banques américaines
de se porter garante, c’est une activité réservé uniquement aux compagnies d’assurance et aux
sociétés de cautionnement. La lettre de crédit stand-by donne lieu à un règlement à titre
d’indemnité, dans l’éventualité de la défaillance du donneur d’ordre vis-à-vis du bénéficiaire.
40
CHARIGUI Chahrazad, « le financement du commerce extérieur par les banques algériennes », Oran,
2013/2014, p.30.
41
KENDI Lyes, « étude de la conduite d’une remise documentaire à l’importation au sein de la TRUST BANK
ALGERIA », 2014/2015, p.46.
60
II. Technique de couverture du risque de change :
La gestion interne du risque de change a pour objet soit d’éliminer de façon préventive
le risque de change, soit de permettre au niveau global la gestion du risque de change.
Les banques disposent de trois techniques : l’avance en devise, les opérations à option
et les opérations à terme 42.
1. L’avance en devise :
Moyennant le paiement d’une prime, l’option donne le droit, mais non l’obligation,
d’acheter ou de vendre une devise à une date et un cours déterminés. L’option (utilisée à des
fins de couverture et non de spéculation) fonctionne comme une police d’assurance. Si les
taux évoluent de façon défavorable, l’acheteur de l’option est protégé ; dans le cas contraire, il
n’exerce pas l’option et peut réaliser un profit. Les opérations à option sont généralement de
deux formes : les options d’achat (call) et les options de vente (put). Il en existe d’autre
formes mais nous nous intéresserons aux deux formes suscitées car étant les plus fréquentes 43.
42
ATMANI Hassiba , ICHALLAL Bahia, « gestion du risque de change dans une opération du crédit
documentaire ; cas BNA « EL KSSEUR » », 2015/2016, p.43.
43
GONDA Zada Ibrahim, op.cit, p17.
61
2.2.Option de vente (put) :
Avec une option de vente, il y a également deux scénarios qui peuvent se réaliser à
l’échéance.
Il consiste en une entente portant sur la conversion d’une monnaie en une autre. Le
montant de la transaction, le taux de change utilisé pour la conversion et la date future à
laquelle s’effectuera l’échange sont fixés au moment de la prise du contrat.
Certains contrats permettent des livraisons partielles effectuées durant une période
optionnelle qui peut atteindre trente jours (30).
3.2.Le swap :
62
III. Techniques de couverture du risque politique et du risque catastrophique :
Pour ces deux types de risques le recours aux assurances constitue le moyen le plus
efficace et le plus sûr pour se couvrir. En effet plusieurs établissements proposent des
assurances pour la gestion de ce genre de risque. A titre d’exemple on peut citer la COFACE
qui offre tout une panoplie d’assurances pour les risques catastrophiques et politiques 44.
La garantie bancaire peut être émise sous différentes formes ; le cautionnement et les
garanties à la première demande. Les garanties à l’international sont des engagements par
lesquels une banque, dans le cadre de marchés sur l’étranger conclu ou à conclure, s’engage
pour le compte d’un exportateur, à verser, sous des conditions définies au départ et entre les
mains d’un bénéficiaire, société ou administration étrangère, une somme donnée. L’objectif
des garanties est de couvrir les risques encourus par les contractants. La garantie est
indispensable du contrat. En revanche, la caution est accessoire à un contrat 45.
Le terme caution est souvent utilisé à tort en matière des garanties internationales,
donc tout d’abord, il y a lieu de différencier entre une garantie et un cautionnement à travers
leurs définitions.
I. Le cautionnement :
Le cautionnement est un contrat par lequel une personne garantit l’exécution d’une
obligation, en s’engageant envers le créancier à satisfaire cette obligation si le débiteur ne la
satisfait pas lui-même.
Le cautionnement est une sureté personnelle accessoire qui met la caution dans
l’obligation de se substituer au débiteur, dans le règlement de sa dette envers le créancier.
Dans le commerce international, le cautionnement est souvent solidaire. C'est-à-dire que la
caution renonce au bénéfice de discussion et de division 46.
44
GONDA ZADA Ibrahim, op.cit, p19.
45
GONDA ZADA Ibrahim, idem, p19.
46
GARSUAULT Philippe, PRIAMI Stéphane, « les opérations bancaires à l’international », éd : D’organisation,
PARIS, p.155.
63
1. Le cautionnement simple :
A cet effet, la caution simple dispose de deux moyens de défense à savoir, le bénéfice
de discussion et le bénéfice de division.
Dans le cas où les cautions auraient été constituées par actes successifs, la caution
poursuivie par le créancier perd le droit au bénéfice de division, à moins qu’elle se soit
réservé ce droit dans l’acte de cautionnement.
Ce genre de caution ne présente aucun intérêt pour la banque qui doit, dans ce cas,
poursuivre d’abord le débiteur et établir son insolvabilité.
2. Le cautionnement solidaire :
Contrairement au cautionnement simple qui peut se concevoir avec une seule caution,
le cautionnement solidaire nécessite obligatoirement l’existence d’au moins deux cautions.
64
Par conséquent, la caution solidaire est étroitement liée par son patrimoine au débiteur.
Elle est tenue d’honorer l’engagement cautionné en cas de défaillance du débiteur.
La caution peut être actionnée en paiement au même temps que le débiteur principal,
le créancier choisissant dans ce cas celui qui lui parait le plus solvable ou les deux ensembles.
Lorsque plusieurs personnes sont cautions solidaires, elles garantissent ensemble le créancier
et chacune est engagée pour le tout.
En effet, la garantie est un engagement par lequel une banque (le garant) s’oblige à
payer pour le compte de son client fournisseur (donneur d’ordre) une somme déterminée,
permettant à l’acheteur (bénéficiaire) d’être indemnisé en cas de défaillance du fournisseur.
Ainsi, la garantie se distingue tant par son caractère principal et irrévocable que par son
caractère d’engagement autonome et indépendant de l’obligation principale.
Par ailleurs, la garantie peut être à première demande (inconditionnelle) payable dès
son appel en jeu par le bénéficiaire sans fourniture d’aucun motif et sans tenir compte de
l’opposition éventuelle du donneur d’ordre. Elle peut être aussi documentaire (conditionnelle)
payable sur présentation de documents cités dans l’acte de garantie.
Acceptation promesse de
Signature (3)
Garante
65
(1) Lors de la négociation du contrat commercial, l’acheteur étranger peut exiger un
engagement de garantie bancaire en sa faveur.
(2) Pour s’assurer de remplir les obligations souscrites, l’exportateur donne ordre à sa
banque de verser une somme déterminée à l’acheteur étranger par débit de son compte en cas
de mise en jeu de la garantie.
(3) Le banquier s’engage donc vis-à-vis de l’acheteur étranger bénéficiaire de lui verser
l’indemnité conformément aux conditions de l’engagement.
Il existe un grand nombre de garanties offertes par les banques pour leur client dans
les opérations du commerce international :
Elle est mise en place par la banque du vendeur (contre garant), dans le cadre d’un
appel d’offre ou adjudication.
Cette garantie entre en vigueur à l’ouverture des plis pour une durée de validité de 6
mois. Son montant varie entre 1à5% du montant de l’offre soumissionnée.
Elle est destinée à assurer à l’acheteur les restitutions de tous ou partie des acomptes
que ce dernier a versé avant la livraison ou antérieurement à l’exécution des travaux si
66
l’exportateur n’est pas en mesure d’exécuter son contrat commercial le montant des acomptes
et de l’ordre de 5 à 25% du montant du contrat et le montant de garantie et de 100% du
montant de l’acompte.
Appelée également «garantie de bonne fin», est l’engagement pris par la banque
contre-garantie sur requête du vendeur, à payer au bénéficiaire le montant garanti, au cas où le
vendeur ne s’acquitterait pas de ses obligations contractuelles quant à la qualité ou la quantité
des biens fournis ou prestations réalisées.
En général, cette garantie ne dépasse pas 10% de la valeur du contrat. Elle entre en
vigueur dès son émission en faisant suite à la garantie de soumission qui est libérée à la
signature du contrat.
67
2. Les garanties en faveur de l’exportateur :
La lettre de crédit est une garantie émise en faveur de l’exportateur par la banque de
l’importateur. C’est l’acheteur (importateur) donneur d’ordre qui demande à sa banque
d’émettre une lettre de crédit en faveur du vendeur (exportateur). Par cette garantie, la banque
s’engage à payer le vendeur à première demande si l’acheteur est défaillant. La lettre de crédit
autorise également l’exportateur à tirer un traitre documentaire sur la banque ou sur un autre
établissement de crédit désigné à cet effet.
Si la garantie est montée par une banque locale dans le pays de l’acheteur avec la
contre-garantie de la banque du vendeur, on parle de garantie indirecte.
68
3.3.L’assurance-crédit :
C’est une garantie importante du fait qu’elle permet de réduire non seulement les
risques d’interruption du marché mais aussi le risque de crédit, le risque politique et de
fabrication.
Conclusion :
Les opérateurs qui effectuent des transactions au-delà de leurs frontières sont exposés
à une série de risques qui différent selon leur position d’importateur ou d’exportateur.
Dans le présent chapitre nous avons essayé de passer en revue les principaux risques
rencontrés et les méthodes de couvertures les plus couramment utilisées et les garanties.
Le vendeur, quant à lui, risque de subir des contretemps liés au paiement. On dit alors
qu’il est confronté au risque de non-paiement.
Toutes les garanties que l’on peut recueillir ne remplaceront jamais la vigilance du
banquier ni de son appréciation du risque.
Cependant, ce dernier doit employer tous les moyens de gestion des risques de crédit,
y compris une analyse minutieuse de l’entreprise pour aboutir à sa connaissance parfaite et
69
s’assurer de sa capacité de réaliser des objectifs visés. Cette étude constitue en elle-même une
garantie.
70
Chapitre 3 : Le financement
des opérations du commerce
extérieur : cas remise
documentaire au niveau de la
BEA de Tizi-Ouzou.
71
Chapitre 3 : Le financement des opérations du commerce extérieur : cas remise
documentaire à la BEA de Tizi-Ouzou.
Introduction :
Dans les chapitres précédents nous avons présenté les différents moyens et techniques
de paiements et de financement ainsi que les risques auxquels sont confrontés les opérateurs
et les garanties internationales.
Afin de mieux comprendre les notions théoriques utilisé ci-dessus nous allons
illustrées notre travail de recherche avec un cas pratique que nous avons étudié lors de notre
stage au sein de la BEA de Tizi Ouzou.
Cet exemple traite un cas d’importation ayant bénéficié d’un règlement par remise
documentaire à échéance dans le but de savoir le degré d’implication de la BEA dans les
opérations du commerce extérieur.
La BEA est une entreprise nationale qui a adossé les charges et les fonctions de cinq
(5) banques étrangères activant en Algérie et qui sont :
Barclays (28-04-1968)
BIEM (26-05-1968)
72
Malgré l’appartenance de la BEA au secteur public, cette dernière est soumise aux lois
du commerce donc de la concurrence, s’ajoute à cela son principe fondamental qui est celui
de financer le commerce extérieur et de participer à toutes les opérations monétaires qu’exige
l’économie.
Depuis 1970, la BEA était digne de confiance de toutes les opérations bancaires des
grandes entreprises industrielles étrangères ainsi que pour la gestion des comptes de
l’entreprise nationale SONATRACH.
Le capital global de la BEA ne cesse de croitre, en 1993, il était d’un milliard six cent
millions de dinars pour atteindre en 1995 cinq milliards six cent millions de dinars et douze
milliards deux cents millions de dinars en 2001 et à ce jour le capital augmente de plus en
plus.
La BEA, qui compte 78 agences réparties à travers le territoire national, en plus de ses
financements privés, a pour but de faciliter et développer les relations de l’Algérie avec les
autres pays dans le cadre de la planification nationale.
En plus de ses financements propres, elle intervient par sa garantie, son aval,
ou encore par des accords avec les correspondances étrangères pour promouvoir les
transactions commerciales avec d’autre pays ;
47
Source : données de la BNA.
73
Elle participe à tout système ou instruction d’assurance-crédit pour les
opérations avec l’étranger et peut être chargée d’en assurer la gestion et le contrôle.
Pour favoriser la réalisation de son objectif elle peut avec l’accord du ministre
des finances crée des succursales, agences ou filiales à l’étranger ou prendre des
participations dans les sociétés existantes, elle peut également être autorisée par décision
conjointe du ministère des finances et du ministère du commerce.
Elle peut mobiliser tout crédit notamment du commerce extérieur relevant des
autres institutions bancaires publiques ;
74
Figure n°12 :L’organigramme de l’agence BEA N°34 Tizi-Ouzou
Le directeur
Le directeur
Adjoint
Section
transfer
t lib
75
Figure N° 14 : Graphique des modes de règlement de rem doc au sein de la BEA durant
01/01/2017à 31/07/2017
mode de réglement
20%
A VUS
a différé
80%
Selon les données du graphe la BEA a traité 89 dossiers de rem doc dont 20% à vue
(document contre paiement), et 80% à différé (document contre acceptation).
76
III. Présentation du service étranger :
Au sein de l’agence, le service étranger occupe une place très importante, en effet le
commerce extérieur ne cesse de prendre de l’ampleur surtout avec la libéralisation du
commerce extérieur en Algérie entrainent ainsi les banques commerciale dans un processus de
développement et ce afin de répondre aux besoins de leurs clients qui sont de plus en plus
important.
2.1.Back office :
2.2.Section domiciliation :
Cette section est chargée des transactions et rapatriements libre et directes au profit de
la clientèle.
77
Le contrôle et suivi des échéances.
2.6.Front office :
Retrait et versements
Achats et ventes
Gestion de devises
78
Figure n° 13 : Organigramme d’opérations du service étranger
Service étranger
Opération guichet
Domiciliation
• Versement
Remise documentaire (à vue par
• Achat
acceptation)
• Vente
Crédit documentaire
(à vue, différé)
Gestion des comptes
devise
79
3. Les relations internes et externes du service étranger :
3.1.Relations internes :
Le service étranger est sous la direction du chef de service qui est lui-même soumis à
la supervision du directeur de l’agence, donc le chef du service agit sous l’autorité du
directeur de l’agence et par sa délégation.
Le service entretien aussi des relations fonctionnelles, avec les autres. Le service du
commerce extérieur collabore avec le service engagement dans le cadre des opérations liées
aux crédits par signature.
Il apparait ainsi que le service étranger ne peut se détacher des autres services même
s’il détient sa propre autonomie.
3.2.Relations externes :
L’exécution des opérations avec l’étranger est entièrement liée aux règles en matière
de règlement des changes.
80
3.2.3. La direction des opérations avec l’étranger (la DRE) :
La remise documentaire est une opération par laquelle un exportateur, après avoir
expédié les marchandises, confie à une banque, un ou plusieurs documents convenus avec
l’importateur accompagnés ou non d’un effet de commerce destinés à être remis à
l’importateur contre paiement ou acceptation de l’effet de commerce 48.
La banque présentatrice ne remet les documents au tiré que contre paiement immédiat,
à moins que les lois ou ordonnances nationales ne l’interdisent. Cette formule présente une
bonne sécurité pour l’exportateur qui reste néanmoins soumis au risque du refus des
documents et de la marchandise par l’acheteur.
La banque présentatrice remet les documents contre acceptation d’un effet de change
qui échoit par exemple dans180 jours après présentation (traite à tant de jours de vus) ou à une
date déterminée (traite à terme). Dans ce cas ; le tiré entre en possession de la marchandise
avant la date effective de paiement, il peut aussi la revendre immédiatement et se procurer les
81
fonds nécessaires au paiement de l’effet de change. Le vendeur accorde donc à l’acheteur un
délai de paiement et ne reçoit en contre partie à titre de garantie, que l’acceptation du tiré qu’il
fera valoir à l’échéance.
Dans ce cas, la banque présentatrice remet les documents à l’acheteur contre une lettre
d’engagement dont l’énoncé est fixé par la banque remettante ou le donneur d’ordre. Le tiré
s’oblige à payer le montant de l’encaissement à une date précise
Cette étape est très importante pour la réussite de toute l’opération. C’est dans le
contrat que les deux parties vont convenir des modalités de la transaction : la marchandise, le
transport et l’expédition, les délais de livraison, les documents à fournir par l’acheteur, la
technique de paiement(en l’occurrence la remise documentaire), l’instrument de paiement, ce
qu’il faut faire en cas de litige (non-paiement, problème sur la marchandise, etc.).
L’exportateur expédie les marchandises selon les modalités convenues dans le contrat.
Il reçoit du transporteur des documents attestant la prise en charge et l’expédition.
82
Les marchandises sont de plusieurs types, on peut citer :
Les marchandises incorporables dans une autre qui seront utilisées pour la
fabrication d’un autre produit.
Tous les documents qui figurent dans la lettre d’instruction doivent être remis à la
banque. Sinon, elle pourrait refuser de poursuivre l’opération.
83
4. Envois des documents :
Si les documents sont complets, la banque les envoie à son correspondant dans le pays
de l’acheteur par courrier simple, rapide ou ultrarapide (UPS, DHL) selon les instructions
données par le client. Pour simplifier, nous avons supposé que le correspondant de la banque
remettante est la banque de l’importateur. Il faut noter que ce n’est pas toujours le cas.
La banque de l’importateur avise son client dès la réception des documents. Elle ne lui
donne pas les documents, mais lui indique ce qu’il doit faire pour les récupérer : paiement
immédiat ou acceptation d’une lettre de change.
Soit accepter l’effet de commerce transmis avec les documents. Dans ce cas,
l’exportateur sera réglé à une échéance ultérieure. Il est assez rare de tirer des effets de
commerce à vue.
7. Paiements :
84
8. Avis de crédit :
La banque de l’exportateur reçoit les fonds et crédite le fond de son client. Puis elle
transmet un avis de crédit pour l’informer de la mise à disposition des fonds sur son compte.
1. Les avantages :
La procédure est plus souple que le crédit documentaire sur le plan des
documents et des dates
2. Les inconvénients :
85
Section 3 : étude de cas du déroulement de la remise documentaire à la BEA de Tizi
Ouzou.
Il s’agit d’un contrat d’achat d’isolation triple entre une société étrangère autrichienne
et un client algérien. (Annexe 1)
Le contrat est signé du 28/10/2016 au 16/03/2017 entre les deux parties, il stipule que :
86
II. L’ouverture du dossier de domiciliation au niveau de la BEA de Tizi
Ouzou :
L’agent classe les documents fournis par l’exportateur dans une fiche de contrôle qui
est conservé au niveau de l’agence pour le suivi et le contrôle. Cette fiche comporte un
ensemble d’information identifiant le type, la nature et la réalisation de l’exportation à savoir :
87
Numéro guichet intermédiaire : B898
Désignation Montant
Commission de domiciliation 2200,00
Taxe (19%) 418,00
Total commission de domiciliation (ttc) 2, 618,00
Facture commercial
Connaissement
Certificat d’origine
Certificat de conformité
88
Report de domiciliation
Le prix de cette marchandise est fixé à un montant de 15878,27 EUR contre une valeur
en dinars au cours de 116,5747 DA/EUR soit 1851004,56 DA
89
Figure n°13 : Schéma de la procédure de la remise documentaire du client algérien
Contrat commercial Fournisseur
Client
(1) Société étrangère
Entreprise Algérienne
(6) (2)
(6)
(4)
Banque extérieur Banque
D’Algérie Autrichienn
(7)
Interprétations du schéma :
90
2 L’exportateur (société autrichienne) expédie la marchandise vers l’Algérie au port
d’Alger suivant l’incoterm FOB en récupérant le document de transport adéquat établit à
l’ordre de l’acheteur (société algérienne).
8 La banque Autrichienne reçoit les fonds et crédite le compte de son client (société
étrangère). Puis, elle lui transmet un avis de crédit pour l’informer de la mise à disposition des
fonds sur son compte.
Conclusion :
La remise documentaire est un moyen de paiement efficace et plus simple, dans le cas
où il existe une certaine confiance entre les parties contractantes. Dans le cas contraire elle
devient un moyen incertain et expose l’exportateur à de grands risques. Le banquier devra
alors se prémunir au maximum en engageant sa responsabilité.
Notre stage, nous a permis de mieux analyser cette technique de paiement et nous
sommes arrivés aux conclusions suivantes :
91
bénéfice à la vente et acquérir les fonds suffisants pour payer sa lettre de
change. La remise documentaire peut donc constituer un mode de financement.
L’exportateur a une relative sécurisation de son paiement avec l’assurance que
les documents ne seront remis à l’acheteur que contre paiement ou acceptation
d’un effet de commerce.
L’acheteur peut différer le paiement jusqu’à l’arrivée des marchandises voire
après, si les parties sont convenues d’un paiement tardif.
92
Conclusion générale
93
Conclusion générale :
Le commerce international est un domaine qui fait intervenir des acteurs située dans
des pays différents voir même des continents distincts. Donc la caractéristique première du
commerce international est la distance qui sépare les acteurs.
Le but assigné par cette étude était la mise en évidence des différences que présentent
les techniques de financement et les instruments de paiement du commerce international,
suivant le niveau de sécurité dans le recouvrement des fonds.
Les plus sûre sont les plus difficiles à mettre en place et les plus couteuses, ce qui
induit que la préférence d’une technique ou d’une autre ne peut être fondé, car chacune
d’entre elle s’applique à une situation bien précise, le choix d’une technique ou d’une autre
repose sur :
Par ailleurs, d’autres méthodes sont utilisés pour encouragé les exportations tel que le
crédit acheteur et le crédit fournisseur.
Pour finir, cette sécurité totale ne peut être retrouvée pour les zones à forts risques
politiques et commerciaux, par de simples techniques financières de couverture qui se
révèlent parfois insuffisante. D’où le, nécessaire, recours à l’assurance pour garantir ses
opérations.
94
A partir de cet instant, on peut parler de sécurité des transactions internationales,
même si on persiste à penser que cela relève d’un mythe ; car on ne peut que minimiser les
risques y compris dans les zones d’instabilité politique, économique, commerciale et
juridique.
L’objectif de notre stage qui s’est déroulé au niveau de la BEA de Tizi-Ouzou, était le
traitement pratique des opérations au niveau du service étranger, qui est appelé à être à la
hauteur des attentes de la clientèle, à savoir la qualité de l’intervention, la bonne gestion des
opérations traitées et la contribution effective dans les relations économiques du pays.
Cette dernière figure parmi les techniques de paiement les plus utilisées au niveau
international en raison des avantages et de la couverture de risque qu’elle offre aux opérateurs
du commerce international.
95
Liste des abréviations
BA : Banque d’Algérie
96
Liste des schémas
97
Annexes :
98
99
100
101
102
103
104
Annexe n°2 : Demande de domiciliation.
105
Annexe n°3 : Facture d’achat.
106
107
108
109
110
111
112
113
114
Annexe n°4 : Domiciliation.
115
Annexe n°5 : Fiche de contrôle.
116
117
118
119
Annexe n°6 : Commission de domiciliation.
120
Annexe n°7 : Attestation d’engagement.
121
Annexe n°8 : Comptabilisation de la commission de transfert.
122
La bibliographie
Ouvrages :
Mémoires utilisés :
AMEL Doukh, « le rôle des banques dans le financement des contrats international cas
de la BEA », 2005
123
CHERIGUI Chahrazad, le financement du commerce extérieur par les banques
algériennes, Oran, 2013/2014
Site web :
www.memoironlin.com
www.Attijariwafabank.com/documents/awb-guide-commerce-extérieur
www.memoireonline.com/03/13/0784/m_les-risques-et-les-garanties bancaires.html
https://www.memoireonline.com/02/10/3191/m_Le-rle-des-banques-dans-le-
financement-des-contrats-internationaux-cas-de-la-BEA2.html
www.mémoireonlin.com/09/11/4822/m-crédit-bail-et-financement-des-entreprise.html
www.mémoireonlin.com/02/10/3191/m-le-rle-des-banques-dans-le-financemet-des-
contrat-exterieur-cas-de-la-BEA7.html
Document:
124
Table des matières
Sommaire : .............................................................................................................................................. 4
Introduction générale :............................................................................................................................. 6
Chapitre 1 : Les différents instruments et techniques du paiement du commerce international ........... 11
Introduction : ......................................................................................................................................... 11
Section 1 : Les instruments de paiement du commerce extérieur. ........................................................ 11
I. Le chèque : .................................................................................................................................. 11
1. Définition : ................................................................................................................................ 11
2. Les différentes formes de chèque : ............................................................................................ 12
2.1. Le chèque ordinaire : ..................................................................................................... 12
125
2.2. Traite « sans frais » : ..................................................................................................... 18
3.3. Les avantages et les inconvénients de la mobilisation des créances nées à l’étranger : 22
126
II. Les techniques de financement à moyen et à long terme : .......................................................... 24
1. Le crédit fournisseur:................................................................................................................. 24
1.1. Définition : .................................................................................................................... 24
127
2.3.1. Les avantages : .......................................................................................................... 35
2.3.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 35
Section 3 : Les techniques documentaire et non documentaire de paiement international ................... 37
I. Les techniques documentaires : .................................................................................................. 37
1. La remise documentaire : .......................................................................................................... 37
1.1. Définition : .................................................................................................................... 37
128
1.6. Les intervenants d’un encaissement simple : ................................................................ 48
129
1. Les risques pour le client : ......................................................................................................... 56
2. Le risque pour la banque: .......................................................................................................... 57
2.1. Le risque pour la banque donneuse d’ordre : ................................................................ 57
130
I. Le cautionnement : ...................................................................................................................... 63
1. Le cautionnement simple :......................................................................................................... 64
2. Le cautionnement solidaire : ..................................................................................................... 64
II. La garantie internationale :.......................................................................................................... 65
1. Les garanties en faveurs de l’importateur : ............................................................................... 66
1.1. La garantie de soumission (BIP- BOND ou tender bond) : ........................................... 66
Conclusion :........................................................................................................................................... 69
Chapitre 3 : Le financement des opérations du commerce extérieur : cas remise documentaire à la
BEA de Tizi-Ouzou. .............................................................................................................................. 72
Introduction : ......................................................................................................................................... 72
Section 1 : Présentation et organisation de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA). ............................ 72
I. Historique et évolution de la BEA : ............................................................................................ 72
II. Les missions de la BEA : ............................................................................................................ 73
III. Présentation du service étranger : .............................................................................................. 77
1. Place et rôle du service des relations extérieures dans l’organisation de la banque : ................ 77
2. Organisation du service étranger : ............................................................................................. 77
2.1. Back office : .................................................................................................................. 77
131
2.6. Front office : .................................................................................................................. 78
132
Liste des abréviations ............................................................................................................................ 96
Liste des tableaux .................................................................................................................................. 96
Annexes : ............................................................................................................................................... 98
La bibliographie .................................................................................................................................. 123
Table des matières ............................................................................................................................... 125
133