Mémoire Complet 2

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI TIZI OUZOU


FACULTE DES SCIENCE ECONOMIQUES, COMMERCIALES ET DES
SCIENCES DE GESTION

Département des Sciences Commerciales

Mémoire
En vue d’obtention du diplôme

De master en Commerce Commercial

Option : Commerce et Finance Internationale

THEME
Les moyens de paiement à l’international
Cas : remise documentaire au niveau de la BEA
Tizi Ouzou

Présenté par :
M: AIT KACI ARAB Messaoud
Melle : AIT MOHAND Soria

Membres du jury :

- Président : M. MADOUCHE Yacine, maître assistant «A », UMMTO.


- Rapporteur : M. NAIT SLIMANI Mohand, maître assistant « B », UMMTO.
- Examinateur : M. FERRAT Marzouk, maître assistant « A », UMMTO ;

2016/2017
Remerciements :

Au terme de ce travail, c’est avec émotion que nous tenons à remercier tous
ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.

On tient tout d’abord à adresser nos remerciements les plus sincères à notre
encadreur : M.NAITSLIMANI Mohand pour nous avoir encadré et dirigé ce
mémoire et nous avoir permis de le réaliser dans les meilleures conditions.

Nous tenons aussi à remercier les membres du jury d’avoir accepté d’évaluer ce
travail et de participer à la soutenance.

En ce moment précis, toutes nos pensées vont vers nos honorables parents en
reconnaissance à leur esprit de sacrifice et de dévouement ainsi qu’à leur soutien
moral et matériel, qui nous a permis pour nous avoir permis de construire un
avenir certain et en même temps réaliser nos rêves.

Nos remerciements vont aussi, à nos familles, nos amis et sans oublié
M.MIMOUN Rabah, qui ont fait de notre réussite leur principale
préoccupation.

Nous exprimons aussi nos remerciements à tous le personnel de la BEA de Tizi


Ouzou, en particulier, M.ITBIREN et Mme MESSAOUDANE pour leur aide et
leur contribution pour réaliser ce modeste travail.

1
Dédicace

Je dédié ce mémoire à mes chers parents

Ma sœur, ma grand-mère,

Mes amis et toute ma famille

Messaoud

2
Dédicace

Je dédie ce mémoire à mes chers parents,

Mes frères, ma sœur et ma chère petite nièce « Aya »

Soria

3
Sommaire :

Introduction générale :.................................................................................. Erreur ! Signet non défini.


Chapitre 1 : Les différents instruments et techniques du paiement du commerce international . Erreur !
Signet non défini.
Introduction : ................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
Section 1 : Les instruments de paiement du commerce extérieur.... Erreur ! Signet non défini.
Section 2 : Les techniques de paiement à court, moyen et à long terme ..... Erreur ! Signet non
défini.
Section 3 : Les techniques documentaire et non documentaire de paiement international
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Conclusion :.................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
Chapitre 2 : La gestion des risques bancaires liés aux financements du commerce extérieur par les
techniques documentaires............................................................................. Erreur ! Signet non défini.
Introduction : ................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
Section 1 : les différents risques bancaires liés aux techniques documentaires . Erreur ! Signet
non défini.
Section 2 : Les outils de gestion des risques liés aux techniques documentaires. .......... Erreur !
Signet non défini.
Section 3 : Les garanties bancaires .................................................. Erreur ! Signet non défini.
Conclusion :.................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
Chapitre 3 : Le financement des opérations du commerce extérieur : cas remise documentaire à la
BEA de Tizi-Ouzou. ..................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Introduction : ................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
Section 1 : Présentation et organisation de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA). ..... Erreur !
Signet non défini.
Section 2 : Déroulement d’une remise documentaire ...................... Erreur ! Signet non défini.
Section 3 : étude de cas du déroulement de la remise documentaire à la BEA de Tizi Ouzou.
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Conclusion :.................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
Conclusion générale : ................................................................................... Erreur ! Signet non défini.

4
Introduction
générale
5
Introduction générale :

A partir du 19e siècle, les marchés mondiaux ont été ouverts à un nombre croissant
d’entreprises et de producteurs. Devant cette nécessité des échanges internationaux et
l’intégration croissante des économies mondiales, aucun pays ne pouvait se permettre de vivre
en autarcie, c’est pourquoi les autorités de chaque pays ont tracé comme stratégie le
développement des relations commerciales avec l’étranger, car les échanges économiques
extérieurs d’un pays reflète sa situation économique, ses forces et ses faiblesses de même que
sa place et son poids au sein de la communauté internationale.

Le système économique international a connu plusieurs changements après la seconde


guerre mondiale. En effet, la mise en place d’un nouvel ordre économique international
(NOEI) basé sur les institutions fortes, comme le (GATT), régissant les échanges
commerciaux entre les pays et les continents. Ensuite les échanges internationaux ont connu
une évolution fulgurante, engendrant une augmentation des flux de marchandises entre les
différents pays, résultant de la globalisation des marchés.

Le commerce extérieur est né du besoin, ressenti par les hommes, de faire des
échanges au-delà des frontières géographiques, linguistiques, raciales ou religieuses, en raison
de la diversité et des inégalités dans la répartition des richesses.

Le commerce extérieur est l’un des impératifs vitaux pour la santé économique d’un
pays, mais les acteurs de la scène internationale (exportateurs, importateurs et banques) se
trouvent quotidiennement confrontés à des problèmes que les frontières créent.

De nos jours, l’activité des entreprises et des banques est de plus en plus orientée vers
les échanges internationaux, vu le nouvel ordre économique mondial (la mondialisation).

Le rôle des banques, se trouve au carrefour des routes qui suit la monnaie, afin que
celle-ci accomplisse au mieux dans l’espace et le temps voulu, sa double fonction
d’instruments d’échanges, d’accumulation et de stabilisation économique.

Toutefois les banques grâce à leurs réseaux d’agence et de correspondant, sont en


mesure de fournir à leurs clients toutes les précisions nécessaires sur les entreprises
étrangères.

En raison de la concurrence qui ne cesse de s’accroitre dans le commerce international


les exportateur sont contraints, pour décrocher des marchés, d’offrir des conditions attrayantes

6
à leur clients, tant sur la qualité des produits, le niveau des prix, les délais de livraison, ainsi
que sur les délais de paiement et d’autre avantages commerciaux.

Le commerce extérieur présent plein d’avantages mais aussi plusieurs risques. Afin de
minimiser ces risques et s’adapter à l’évolution des échanges, les banques n’ont pas cessé
d’imaginer des techniques de paiement et de financement, de plus en plus sophistiquées visant
à sécuriser les opérateurs du commerce extérieur et de proposer des techniques de couverture
adaptées à chaque risque.

L’économie nationale s’intègre, de plus en plus, dans le tissu économique mondial par
la mise en œuvre de plusieurs réformes économiques et financières visant la libéralisation du
commerce extérieur. Ces réformes ont défini, au milieu des années 1990, le cadre
réglementaire du commerce extérieur avec l’introduction d’un certain assouplissement dans la
réglementation des changes tout en préservant les attributions et mission de l’Etat qui a
conservé son rôle de régulateur économique.

Les banques, en particulier, ont dû faire face très rapidement à ce nouveau contexte,
afin de prendre en charge le traitement, pour leurs clients, des opérations d’import ou export
sur la base d’une nouvelle réglementation nationale.

Les échanges commerciaux d’un pays avec le reste du monde se réalisent sous le
couvert de divers crédits dont les plus usités sont : la remise documentaire, dès lors que celle-
ci comporte un différé de paiement, assortie ou non d’un effet de commerce.

En Algérie la remise documentaire est autorisée depuis le 1er janvier 2014 pour des
produits finis.

Remise documentaire (rem doc) ou encaissement documentaire, est une technique de


paiement ou une procédure de recouvrement « sécurisée » par laquelle un vendeur (donneur
d’ordre) donne mandat (ordre d’encaissement) à sa banque (banque remettante) de présenter
sous certaines conditions et instructions à la banque de l’acheteur (banque présentatrice) les
documents contre encaissement ou règlement de la marchandise.

L’encaissement documentaire a pour objectif d’offrir plus de sécurité que le virement


bancaire international, pour se mettre à l’abri d’un éventuel refus total de paiement, d’un
paiement partiel ou tardif à la suite d’un litige sur la qualité de la marchandise ou à cause de

7
l’insolvabilité de l’importateur. L’exportateur est tenu d’obtenir avant la conclusion du contrat
commercial des garanties de règlement.

Pour mieux comprendre l’objectif de cette remise documentaire nous avons opté pour
un cas pratique au niveau de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) de Tizi-Ouzou.

 Problématique de recherche
Il existe toute une gamme de techniques et de mécanismes de paiement et de
financement qui s’offrent aux opérateurs du commerce international.

Mais la question qui se pose est de savoir : est-ce que la remise documentaire est la
plus adapté et plus avantageuse pour les opérateurs du commerce extérieur ?

 Questions secondaires :
- Quels sont les instruments de paiement du commerce extérieur ?
- Quelles sont les techniques de paiement à court, moyen et long terme ?
- C’est quoi une garantie bancaire et quelles sont ces différents types ?

 Hypothèses de recherche
Afin de répondre aux questions suscitées par notre sujet, nous avons émis les
hypothèses suivantes:

 Les banques offrent à leurs clients des moyens de paiement, pour effectuer
leurs échanges internationaux, simple et peu couteux comme la remise documentaire.
 Afin d’éviter tous les risques d’une transaction internationale les banques
proposent des garanties de couvertures des risques.
 Méthodologie
Afin de répondre à la problématique posée et vérifier la validité des hypothèses, nous
nous sommes basés sur la méthodologie suivante.

Notre travail s’est basé sur la technique documentaire qui nous a permis de consulter
des ouvrages, revues et autres articles relatifs au sujet sous étude, et sur la démarche
empirique en suivant un stage pratique de deux mois au sein de la BEA à Tizi-Ouzou, ce qui
nous a permis de discuter avec les responsables et collecter les informations nécessaires pour
accomplir notre mémoire de fin d’étude.

8
 Plan de recherche
Pour aborder ce sujet nous avons jugé favorable de subdiviser notre étude en trois
chapitres :

Le premier chapitre, traitera les différents instruments et techniques du paiement du


commerce international, il est subdivisé en trois sections qui ont était consacrées
respectivement aux :

 Instruments de paiement du commerce extérieur;


 Techniques de financement extérieur à court et à long terme ;
 Techniques documentaires et non documentaires à l’international ;
Le second chapitre, sera consacré pour la gestion des risques bancaires liés au
financement du commerce extérieur par les techniques documentaires, et sera divisé aussi en
trois sections :

 Les différents risques bancaires liés aux techniques documentaires ;


 Les outils de gestion des risques liés aux techniques documentaires;
 Les garanties bancaires ;
Le troisième chapitre traitera un cas pratique « le financement d’une opération du
commerce extérieur en Algérie » cas de la BEA de Tizi Ouzou et sera scindé en trois
sections :

 Présentation de la Banque Extérieure d’Algérie ;


 Déroulement d’une remise documentaire ;
 Etude de cas du déroulement d’une importation par remise documentaire au
niveau de la BEA de Tizi Ouzou.

9
Chapitre 1 : Les différents
instruments et techniques de
paiement du commerce
international

10
Chapitre 1 : Les différents instruments et techniques du paiement du commerce
international

Introduction :

Suite à la concurrence qui ne cesse de s’accroitre dans le commerce international, les


exportateurs sont contraints, pour décrocher des marchés, d’offrir des conditions attrayantes à
leurs clients, tant sur la qualité des produits, le niveau des prix, les délais de livraison, ainsi
que sur le paiement et autres avantages commerciaux.

Dans ce chapitre on va présenter les différents moyens et techniques de paiement du


commerce international, choisis par l’exportateur et l’importateur pour le règlement des
différentes transactions internationales.

On va présenter les instruments de paiement du commerce international, ainsi les


différentes techniques à court, moyen et à long terme ensuite les techniques documentaires et
non documentaire ainsi que leurs caractéristiques, leurs avantages et inconvénients et leurs
déroulements.

Section 1 : Les instruments de paiement du commerce extérieur.

I. Le chèque :

1. Définition :

C’est un document par lequel le tireur (acheteur) donne l’ordre au tiré (la banque de
l’acheteur en général) de payer une certaine somme au bénéficiaire (le vendeur). Le chèque
doit comporter les mentions obligatoires suivantes 1:

 Le nom de tireur ;

 Le montant ;

 La date et l’échéance du chèque ;

 La signature de tireur.

1
V.MEYER, C. ROLIN, « technique de commerce international »Editions Nathan,1997, p.90.

11
2. Les différentes formes de chèque :

Il existe plusieurs formes de chèque dont on trouve 2 :

 Le chèque ordinaire

 Le chèque postal

 Le chèque certifié

 Le chèque de voyage

 Le chèque barré

 Le chèque bancaire

2.1.Le chèque ordinaire :

Il peut être présenté au tiré pour encaissement par le bénéficiaire dont le nom figure
sur le titre. Si le chèque est au porteur, n’importe qui peut se présenter à la banque et réclamer
le montant. Le banquier doit vérifier le porteur légitime.

2.2.Le chèque postal :

C’est celui qui est tiré sur un bureau de poste par le titulaire d’un compte courant
postal.

2.3.Le chèque certifié :

C’est un chèque certifiant, par le visa de la banque où les fonds sont déposés qu’il est
provisionné et que son montant est bloqué au profit du bénéficiaire durant toute la durée légal
de la présentation du chèque.

De ce fait, le bénéficiaire dispose d’une sécurité, car son risque est à répercuter sur la
banque et sur l’acheteur.

Il est tout de même à noter que la certification ne couvre aucun risque politique.

2
KIFOUCH Arbiha, LACEB Sihem, LAMARI Lila, « les technique et instruments de paiement à l’international cas
de crédit documentaire dans le cadre de la loi de finance complementaire2009 et ses prolongements », 2011-
2012, p.23.

12
2.4.Le chèque de voyage :

Ce type de chèque est à l’usage des touristes, émis par une banque et payable par l’un
ses correspondant à l’étranger.

2.5.Le chèque barré :

Délivré ordinairement gratuitement par la banque et il ne peut pas être encaissé par
quelqu’un qui n’a ni compte bancaire ni compte postale (ccp) puisqu’il n’est ni payable à vus
ni endossable.

2.6.Le chèque de banque :

L’opération du chèque de banque consiste à apporter au bénéficiaire la garantie de


l’existence de la provision liée au chèque jusqu’au terme de délai de présentation.

3. Avantages et inconvénients du chèque 3 :

3.1.Les inconvénients :

Le chèque est un instrument relativement peu utilisé dans les transactions


commerciales internationales. En effet, le chèque se caractérise, malgré sa simplicité
d’utilisation, par de nombreux inconvénients :

 L’émission du chèque est laissée à l’initiative de l’acheteur ;

 Le temps d’encaissement est plus ou moins long. Le chèque, une fois émis, est
adressé à l’exportateur, qui le remet à sa banque pour que celle-ci le présente à la banque de
l’importateur pour paiement ;

 Si le chèque est libellé en devises, l’exportateur est exposé au risque de


change ;

 Le statut juridique du chèque et la possibilité de faire opposition varient


fortement d’un pays à l’autre. Ainsi, un importateur peut effectuer une opposition sur le
chèque qu’il a précédemment émis ;

 Le chèque peut être volé, perdu, voire falsifié ;

3
KABRI Khelifa, mémoire fin d’étude, « moyens et techniques du paiement internationaux », 2001-2002.

13
 Le règlement des changes peut limiter l’usage des chèques dans le commerce
international ;

 Le chèque d’entreprise ne protège pas l’exportateur du risque d’impayé.

3.2.Les avantages :

Malgré ces nombreux inconvénients le chèque présente néanmoins un certain nombre


d’avantage :

 Il est très répandu et peu coûteux ;

 Le risque d’impayé peut être évité par l’exportateur en exigeant un chèque de


banque ou un chèque certifié ;

II. Le virement international :

1. Définition :

Le virement international est le transfert d’un compte à un autre, opéré par une banque
à ordre de l’importateur (débiteur), au profit de l’exportateur(le créancier). L’ordre peut être
émis en monnaie nationale ou en devises étrangères 4.

2. Avantages et inconvénients d’un virement international :

2.1.Les avantages :

 La sécurité des transferts est assurée grâce à des procédures de contrôle très
sophistiquée;

 Le virement est rapide et ne coûte pas cher ;

 Son utilisation est très facile ;

 Le système fonctionne 24h sur 24h

2.2.Les inconvénients :

 Le virement international ne constitue pas une garantie de paiement, sauf s’il


est effectué avant l’expédition de la marchandise ;

4 e
J.PAVEAU, « EXPORTER », 24 édition, juillet 2013, p.342.

14
 L’initiative de l’ordre de virement est laissée à l’importateur ;

 Il ne protège pas l’entreprise contre le risque de change dans le cas d’un


virement en devises

3. La mise en place d’un virement :

Il est facile de virer des fonds à l’étranger, il suffit de passer un ordre d’exécution à sa
banque. Pour cela un minimum de renseignements est nécessaire.

Les banques ont généralement des imprimés réservés à cet usage, ils comportent les
mentions suivantes :

 Numéro du compte qui sera débité(le compte de l’importateur) ;

 La somme(le montant de la facture)

 La monnaie (code ISO : USD, EUR…)

 La méthode de transfert (courrier, télex ou la méthode la plus rapide et


pratique par Swift) ;

 Le numéro du compte à créditer ;

 Le nom du bénéficiaire (l’exportateur) ;

 Son adresse complète ;

 La destination du virement (la banque de l’exportateur) ;

 Le motif de règlement (numéro de la facture).

15
Figure n°1 : Schéma représentatif le déroulement d’un virement SWIFT d’un acheteur
algérien a un vendeur français

Acheteur Vendeur

Banque de l’acheteur Banque de vendeur

Concentration national Concentration


national

Procédure Ordinaire 20 minutes

Procédure Urgente 5minutes

Swift Algérie Swift Paris

Source : B. GUENDOUZI « cours de finance international » option MFB.2012.

16
III. Le billet à ordre :

1. Définition :

C’est un écrit par lequel une personne appelé « souscripteur » s’engage à payer à une
date déterminée une somme déterminée à une autre personne « le bénéficiaire »5.

2. Les mentions figurant sur le billet à ordre :

Pour être valide, le billet à ordre doit comporter un certain nombre de mention :

 La dénomination du titre doit être insérée dans le texte ;

 La promesse pure et simple de payer une somme déterminée ;

 L’indication de l’échéance de paiement ;

 Le lieu où le paiement doit s’effectuer ;

 Le nom de celui auquel l’ordre de paiement doit être fait ;

 L’indication de la date et du lieu où le billet à ordre est souscrit ;

 La signature de celui qui émet le titre à savoir le souscripteur.

IV. La lettre de change :

1. Définition :

Écrit par lequel un tireur c'est-à-dire l’exportateur donne ordre à un tiré (importateur)
de payer à vue ou à une date déterminée, une certaine somme 6.

Ce document doit contenir un certain nombre de mentions :

 La dénomination de lettre de change insérée dans le texte du titre et exprimée


dans la langue employée pour la rédaction de ce titre.

 Le mandat pur et simple de payer une somme déterminée.

 Le nom de celui qui doit payer (tire).

 L’indication de l’échéance.

5 ANNICK BUSSEAU, « stratégie et technique du commerce international »,Edition Masson 1994, p.200.
6
V.MEYER, C.ROLIN, op.cit, p.91.

17
 Date du lieu où le paiement doit s’effectuer.

 Le nom de celui auquel ou à l’ordre du quel le paiement doit être fait.

 L’indication de la date et du lieu où la lettre est créée.

 La signature de celui qui émit la traite (tireur).

2. Les différents types de la lettre de change :

2.1.Traite protestable :

En cas de non-paiement à l’échéance, un constat officiel peut être établi par un agent
économique de loi.

2.2.Traite « sans frais » :

En cas de non-paiement à l’échéance, aucun constat officiel n’est établi mais les partie
concernées s’entendent sur un accord à l’amiable.

3. Les avantages et les inconvénients de la lettre de change :

3.1.Les avantages :

 La lettre de change est une pièce juridique qui facilite le recours contre le tiré à
condition qu’elle soit acceptée.

 Possibilité de mobilisation en cas de difficulté de trésorerie.

 Sécurité de paiement dans le cas de d’une traité avalisée.

3.2.Les inconvénients :

 Risque politique

 Risque de retard à l’acceptation ou de non acceptation

 Il peut en résulter des difficultés de trésorerie car l’entreprise ne peut pas


mobiliser la traite.

 Risque de non-paiement qui peut être écarté si l’exportateur réclame un aval


bancaire au banquier de l’importante.

18
Section 2 : Les techniques de paiement à court, moyen et à long terme

I. Les techniques de financement à court terme :

1. Le crédit de préfinancement :

1.1.Définition :

Le crédit de préfinancement est un crédit de trésorerie accordé par une banque à un


exportateur afin de lui permettre de financer des besoins courants ou exceptionnels résultant
de son activité exportatrice avant l’expédition des marchandises. Il est consenti en contre
partie de la mise, par le bénéficiaire, des mobilisables auprès de la banque central 7.

1.2.Caractéristiques 8 :

 C’est un crédit qui est généralement appliqué aux grands marchés des besoins
d’équipement au matériel fabriqué sur la base de devise. Il concerne des équipements
spécifiques à la demande de l’importateur.

 C’est un crédit accordé directement aux entreprises qui exporte leurs


marchandises, leurs fabrications ou leurs prestations

 Le montant du crédit préfinancement qui correspond aux besoins de trésorerie


de l’exportateur est déterminé sur la base d’un plan de financement.

 La durée du crédit est adaptée à celle de la fabrication du matériel et peut aller


jusqu’ à la naissance de la créance.

1.3.Les avantages et les inconvénients du crédit du préfinancement :

1.3.1. Les avantages :

 La disponibilité de fonds suffisants permettant l’exécution satisfaisante, par


l’exportateur des commandes confiées ;

 Une bonne exploitation de ce crédit peut favorise la conquête d’autres marchés.

7
https://www.memoireonline.com/02/10/3191/m_Le-rle-des-banques-dans-le-financement-des-contrats-
internationaux-cas-de-la-BEA2.html,consulté le 05/10/2017
8
Amel DOUKH, « le rôle des banques dans le financement des contrats international cas la BEA », 2005, p.6.

19
1.3.2. Les inconvénients :

 Le montant est souvent plafonné ;

 Il n’est pas accessible à toutes les entreprises.

2. Les avances en devises :

2.1.Définition :

Les avances en devise est un crédit qui permet aux exportateurs de disposer des
montants de leurs créance libellée en devise, dans le but d’éliminer le risque de change. Cette
avance peut être consentie dans une devise autre que celle du contrat commercial.

2.2.Caractéristiques :

 Les intérêts sont payables en devise à terme échu.

 La durée de l’avance correspond à la durée de la créance majorée du délai


d’encaissement.

 Une avance peut être consentie dans toute monnaie convertible et peut porter
sur 100% de la créance.

2.3.Les avantages et les inconvénients de l’avance en devise :

2.3.1. Les avantages :

 Couverture de risque de change, si la devise de l’avance est celle de


facturation.

 Mise à la disposition de l’exportateur des fonds à concurrence de 100% de la


créance.

 La mise en place de ce crédit est très simple et se base sur un minimum de


formalité.

2.3.2. Les inconvénients :

 Le risque commercial est à la charge de l’exportateur ;

20
 Si la devise de l’emprunt diffère de la monnaie de facturation, l’exportateur
encourt toujours le risque de change.

3. La mobilisation des créances née à l’étranger :

3.1.Définition :

La mobilisation des créances nées à étranger est une technique offerte aux vendeurs
qui accordent des délais de paiement afin d’obtenir le financement du montant total de leur
créances, à condition qu’elles existent juridiquement et soient matérialisée par une traite tirée
par l’exportateur sur la banque. Le crédit est remboursé à l’échéance par les fonds versés par
le client étranger 9.

3.2.Les caractéristiques de la mobilisation des créances nées à


l’étranger 10 :

 La mise en place du crédit intervient dès la sortie de la marchandise des


douanes ;

 La mobilisation se réalise par escompte, soit de traites tirées par l’exportateur


sur la banque et acceptées par la banque, soit par billets à ordre souscrits par l’exportateur à
l’ordre de sa banque et avalisé par celle-ci ;

 Elle peut porter sur l’intégralité des créances ;

 Le crédit peut être accordé pour une durée limitée de 18 mois à compter de la
naissance de la créance ;

 Le taux d’intérêt accordé à ce type de crédit est lié au taux de base bancaire
auquel s’ajoutent les commissions bancaires

 Afin de se prémunir contre le risque (commercial et politique), les créances à


mobiliser peuvent être garantie par un organisme d’assurance. La police d’assurance souscrite
par l’exportateur est subrogée au profit de la banque mobilisatrice.

9
HELLAL Karim, Le financement et le risque du commerce extérieur : étude comparative entre le crédit documentaire et la
remise documentaire au niveau de la BNA », BEJAIA, 2013, p 61.
10
DOUKH Amel, « le rôle des banques dans le financement des contrats international cas la BEA », 2005, p.7.

21
3.3.Les avantages et les inconvénients de la mobilisation des créances nées
à l’étranger :

3.3.1. Les avantages :

 Elle permet aux exportateurs ayant des créances payables à terme, de disposer
immédiatement de fonds nécessaires à leur exploitation ;

 Elle améliore le niveau de compétitivité des entreprises nationales par l’octroi


d’avantages financiers aux clients comparables à ceux de leurs concurrents étrangers.

3.3.2. Les inconvénients :

 Le risque de non-paiement.

 Le risque de change.

4. L’affacturage :

4.1.Définition :

L’affacturage est une méthode de financement et de recouvrement de créance pouvant


être utilisée par une entreprise et qui consiste à confier à un organisme tiers (un établissement
de crédit spécialisé) la gestion de ses créances afin d’obtenir un remboursement anticipé.

L’affacturage est une opération par laquelle un exportateur cède ses créances, détenues
sur des acheteurs étrangers, à une société d’affacturage « factor », contre le paiement d’une
commission. Le factor règle l’exportateur du montant des créances diminuées des frais et
commission puis se charge du recouvrement de ces créances en assumant le risque de non-
paiement 11.

4.2.Les caractéristiques :

 Le fournisseur cède ses créances pour obtenir une avance sous déduction des
intérêts et commissions.

 Le factor à l’exclusivité de toutes ses créances : il est impossible d’avoir affaire


à plusieurs établissements.

11
ANNOUN Kahina, « le rôle des banques dans le financement du commerce international (instruments, techniques, risques et
garanties liés) », 2011-2012, p.46.

22
 Le factor se charge de l’encaissement des créances : à partir du moment où le
fournisseur a cédé ses créance, il n’en est plus responsable.

4.3.Les avantages et les inconvénients :

4.3.1. Les avantages :

 Le financement immédiat des factures à hauteur de 100% et à des coûts


connus.

 Le recouvrement de leurs créances et la gestion de leur compte clients.

 L’allégement de leur bilan par la cession du poste clients.

 La garantie à 100% contre le risque de non-paiement et le risque de change.

4.3.2. Les inconvénients :

 Le coût de cette opération est relativement élevé.

Figure n°2 : Schéma représentatif d’une opération d’affacturage

Vendeur Adhérant Acheteur


(3)
(Exportateur) (Importateur)
(4)

Organisme d’assurance

(2) (1) (5) (7)

(2’)

Factor
(6)
Factor
(Export)
(8) (Import)

23
Légende :

(1) Demande de financement ;

(2) Acceptation du dossier et conclusion du contrat d’affacturage ;

(2’) Couverture des risque auprès d’un organisme d’assurance ;

(3) Contrat commercial ;

(4) Exportation des marchandises avec factures pour paiement du factor ;

(5) Paiement anticipé de l’exportateur par le factor export contre présentation d’effets ;

(6) Dans le cas de l’intervention d’un factor ;

(7) A échéance, l’importateur paye le factor import ;

(8) Le factor import recouvre les effets t et les fait parvenir au factor export.

Source: ANNOUN Kahina, op.cit.

II. Les techniques de financement à moyen et à long terme :

1. Le crédit fournisseur:

1.1.Définition :

Le crédit fournisseur est un crédit bancaire accordé directement au fournisseur


(exportateur) qui a lui-même consenti un délai de paiement à son partenaire étranger
(importateur). Ce crédit permet à l’exportateur d’escompter sa créance et d’encaisser, au
moment de la livraison partielle ou totale de l’exportation, le montant des sommes qui lui sont
dues par l’acheteur 12.

1.2.Les caractéristiques du crédit fournisseur :

 Procédé utilisé pour les créances à l’exportation à moyen et long terme.

 Remise à l’escompte des effets, endossés au profit des banques.

 Pour que l’escompte puisse se réaliser, la créance doit être une créance
commerciale, certaine et exigible et résulter d’un contrat d’exportation.

12
KARIM Hellal, op.cit, 2013, p.56.

24
 Le risque de non-paiement reste chez l’exportateur.

 La banque est remboursée au fur et à mesure des paiements reçus par


l’exportateur.

1.3.Les avantages et les inconvénients du crédit fournisseur :

1.3.1. Les avantages :

 Un moyen de financement rapide.

 Une amélioration de la trésorerie et du fonds de roulement.

 La négociation avec la banque s’opère via un seul contrat qui englobe les
aspects commerciaux, techniques et financiers à l’opération.

1.3.2. Les inconvénients :

 L’obligation de souscrire une assurance pour échapper au risque commercial


lié à l’importateur.

 L’entreprise supporte la quotité non garantie par cette assurance.

 Le crédit fournisseur a un coût élevé.

25
Figure n°3 :Schéma représentatif du déroulement d’un crédit fournisseur

Vendeur (2) Acheteur

(Exportateur) (4) (Importateur)

(3)

Organisme
(1) (5) (10) (7) (8)
D’assurance

Banque du (6) Banque de


Fournisseur l’importateur
(9)

Légende :

(1) Demande de financement de l’exportateur à sa banque ;

(2) Accord d’un délai de paiement par le fournisseur à son client ;

(3) Souscription par le fournisseur d’une assurance ;

(4) Etablissement du contrat commercial et l’expédition de la marchandise ;

(5) La remise des documents par l’exportateur ;

(6) Transmission par la banque de l’exportateur des documents à la banque de


l’importateur ;

(7) Remise des documents commerciaux et des effets pour acceptation à l’acheteur ;

(8) Retour des effets, acceptés par le client, à sa banque ;

(9) Aval des effets par la banque de l’importateur et leur transmission à la banque de
l’exportateur ;

(10) Escompte des effets par cette dernière.

Source: ANNOUN Kahina, op.cit.

26
2. Le crédit acheteur :

2.1.Définition :

Le crédit acheteur est un financement directes consenti à l’acheteur étranger par une
banque ou un pool bancaire, afin, de permettre à l’importateur de payer au comptant le
fournisseur 13.

2.2.Les caractéristiques du crédit acheteur :

 Un procédé utilisé pour les créances à l’exportation à moyen et long terme (12
mois), il s’applique essentiellement aux contrats de fournitures de biens d’équipement et de
prestations de service liés au montage des biens achetés (usine clefs sur portes, etc.…)

 Le financement est généralement limité à 85 % du montant de la transaction


(15% constituant souvent l’escompte)

 Le risque de non-paiement (risque commercial et /ou politique) est transféré au


banquier.

 La banque peut se couvrir contre le risque de non-paiement (risque commercial


et / ou politique) ;

 Son fonctionnement est proche de « reverse factoring » utilisé pour les


créances à court terme en marché domestique.

2.3.Les avantages et les inconvénients du crédit acheteur :

2.3.1. Les avantages :

 C’est un moyen de financement pouvant porter sur des montants importants.

 Les coûts sont compensés par l’escompte octroyé.

 Il permet l’amélioration de la trésorerie et du fonds de roulement ;

 Le risque de non-paiement est transféré aux banques.

13
KARIM Hellal, op.cit, 59.

27
2.3.2. Les inconvénients :

 Pour l’exportateur :

 Seules les grandes entreprises peuvent bénéficier de ce type de financement.

 Le coût étant connus avec précision, il se trouve limité en termes de liberté


d’action sur le prix pratiqué.

 Pour l’acheteur :

 Deux interlocuteurs au lieu d’un seul, engendrant une double négociation


(contrat commercial, convention de crédit) qui prend généralement beaucoup de temps.

 Le coût de crédit, qui est souvent élevé à cause des commissions et des primes
d’assurance qui s’ajoutent aux intérêts liés au crédit.

 Le risque de change, puisqu’il s’endette dans une monnaie autre que la sienne.

Figure N°4 : schéma représentatif du déroulement d’un crédit acheteur

Vendeur Acheteur
(1)
(Exportateur) (Importateur)

(2)

Organisme
(5) (4) (3) (4) (6)
D’assurance

(3)
Banque de Banque de
l’exportateur (4) l’importateur

(6)

Organisme

Stabilisation

28
Légende :

(1) La conclusion du contrat commercial entre l’acheteur et le vendeur, en prévoyant les


modalités de paiement : montant de l’escompte et le mode de son règlement, la partie à
financer par le crédit acheteur ;

(2) L’exportateur et sa banque sollicitent l’organisme d’assurance afin de souscrire les


polices d’assurance. Généralement, c’est cet organisme qui fixe les conditions de crédit : la
part finançable, les primes d’assurance… ;

(3) Le contrat financier (convention de crédit) est signé entre l’emprunteur (l’acheteur ou
sa banque) et le prêteur (la banque du vendeur) ;

(4) L’exportateur présente les documents exigés par l’acheteur à sa banque, et cela après
avoir exécuté ses obligations contractuelles(les livraisons) ;

(5) La banque prêteuse règle l’exportateur suivant les conditions et modalités prévues
dans le contrat de crédit d’une part, d’une autre part elle notifie l’emprunteur par un avis
d’utilisation pour la tranche débloquée ;

(6) L’acheteur procède au remboursement du principal et au paiement des intérêts et des


commissions suivant l’échéancier de remboursement.

Source: ANNOUN Kahina, op.cit.

3. Le crédit- bail :

3.1.Définition :

Le crédit-bail, couramment appelé « leasing », est un contrat par lequel une personne,
le crédit bailleur (société de financement, banque) achète un bien et le met à la disposition
d’une autre personne, le preneur (locataire), moyennant le paiement d’un loyer. Le locataire
n’est donc pas juridiquement propriétaire du bien mis à sa disposition. Cependant dans une
logique de comptes consolidés, les biens acquis en crédit-bail sont assimilés à des
immobilisations. Ce contrat est assorti d’une promesse unilatérale de vente, selon laquelle le
preneur a la possibilité, au terme de la période convenu d’acheter le bien 14.

14
www.mémoireonlin.com/09/11/4822/m-crédit-bail-et-financement-des-entreprise.html , consulté le
06/10/2017

29
3.2.Les caractéristiques du crédit-bail 15 :

Le crédit –bail concerne généralement des contrats assez importante tels que les :

 Matériel de transport.

 Equipement pétroliers.

 Machine de chantier utilisé par des entreprises des travaux publics.

 Machine, outils…

L’opération du crédit-bail se caractérise par la conclusion de trois contrats :

 Contrat technique : entre le preneur et le fournisseur.

 Contrat fourniture : entre le fournisseur et le bailleur.

 Contrat de crédit-bail : entre le bailleur et le preneur.

3.3.Les avantages et les inconvénients :

3.3.1. Les avantages :

Pour le preneur : le crédit-bail permet :

 D’obtenir le financement des actifs dont il a besoin sans avoir à puiser dans ses
capitaux propres.

 D’obtenir à moindre coût, ce financement par rapport à l’option d’achat.

 De libeller les loyers dans la devise qu’il souhaite.

 De ne pas affecter le niveau des immobilisations dans son bilan.

 De bénéficier d’avantages fiscaux par rapport à un crédit de financement


classique.

Pour le fournisseur : en lui permettant :

 De bénéficier d’un financement souple.

15
www.mémoireonlin.com/02/10/3191/m-le-rle-des-banques-dans-le-financemet-des-contrat-exterieur-cas-
de-la-BEA7.html, consulté le 06/10/2017

30
 D’être réglé au comptant sans être exposé au risque d’impayé et de change.

3.3.2. Les inconvénients :

 Il s’agit d’une technique de financement d’un coût élevé surtout pour les petits
investissements.

 Ce type de financement est réservé aux biens standards.

 Les biens financiers ne peuvent être donnés en garantie.

 Le crédit-bail ne remplace par un réel fond de roulement dont les entreprises


ont besoin pour mettre en marche la production. Il ne représente qu’un moyen de soulager
l’entrepreneur.

Figure N°5 : Schéma représentatifs du déroulement du crédit-bail :

Fournisseur Preneur
(1)
(Exportateur) (Importateur)
(4)

(2) (5)

(3) (6)
Bailleur

(Société de leasing)

Légende :

(1) Conclusion du contrat technique entre le preneur et le fournisseur précisant

- Les caractéristiques des équipements en question ;

- Le prix de vente ;

- Les délais de livraison ;

- La formule convenue de crédit-bail.

31
(2) Le contrat de fourniture : le fournisseur établit la demande du crédit-bail au bailleur et
procède à la vente des équipements à ce dernier suivant les clauses et conditions convenues
entre le fournisseur et le preneur. Le contrat de fourniture doit prévoir la conclusion du contrat
de crédit-bail comme condition suspensive ;

(3) Le contrat de crédit-bail est conclu entre le bailleur et le preneur. Dans ce contrat sont
fixées les modalités de la location (du leasing), la durée irrévocable du leasing, le loyer, les
modalités de paiement et le montant de l’option d’achat ;

(4) Le fournisseur expédie l’équipement, l’outillage ou le matériel au preneur ;

(5) Le bailleur règle le prix des équipements au fournisseur sur la base des documents
attestan1t la bonne exécution de l’opération d’expédition ;

(6) Le preneur paye régulièrement les loyers dus. Au terme de la période de location il a la
faculté d’opter pour l’achat en réglant le montant résiduel correspondant.

Source: ANNOUN Kahina, op.cit.

III. Autres techniques de financement

1. Le forfaitage :

1.1.Définition :

Le forfaitage appelé également rachat forfaitaire de créance ou escompte à forfait, est


une technique de financement ayant quelques caractéristiques relevant du crédit acheteurs et
d’autre du crédit fournisseur.

Il consiste pour un exportateur, ayant accordé des délais de paiement à son client, de
céder les créances détenues sur ce dernier à un organisme qui peut être sa banque ou une
société de forfaiting en contrepartie du paiement immédiat des valeurs nominales de ces
créance diminuée des commissions d’escompte.

Cette cession est un escompte « a forfait » car elle représente une opération de vente
définitive sans recours contre le cédant en cas de défaillance du débiteur (acheteur) 16.

16
ANNOUN Kahina, op.cit, 2011-2012, p.67.

32
1.2.Les caractéristiques du forfaitage :

 Le forfaitage s’applique aux créances commerciales détenues à l’étranges dont


les délais de paiement de la vente est de 1 mois à 10 ans ;

 Le financement est assorti d’une garantie bancaire irrévocable émise par la


banque de l’importateur ;

 Le forfaitage est applicable à tout type de créance (traite, lettre de change,


crédit documentaire etc. …)

1.3.Les avantages et les inconvénients du forfaitage :

1.3.1. Les avantages :

 Reconstitution de la trésorerie.

 Evite le risque de non-paiement.

 Evite le risque de non transfert.

 Evite le risque de change.

 Allège le bilan.

1.3.2. Les inconvénients :

 L’opération peut être retardée ou ralentie du fait que l’accord préalable du


forfaiteur est indispensable.

 C’est une technique couteuse.

33
Figure N°6 : Schéma représentatif du déroulement du forfaitage

1
Vendeur Acheteur

(Exportateur 3 (Importateur)

2 5 8 10

11
Société de forfaitage et la Banque de garantie
banque de 6
l’exportateur
7

Légende

(1) Contrat commercial

(2) Contrat de forfaitage

(3) Livraison et facturation

(4) Support de paiement

(5) Transmission du support de paiement à l’escompte

(6) Demande d’aval

(7) Aval

(8) Paiement au comptant du net escompte

(9) Présentation du support de paiement à l’échéance

(10) Paiement à l’échéance

(11) Virement à l’échéance

Source: ANNOUN Kahina, op.cit.

34
2. La confirmation de commande :

2.1.Définition :

La confirmation de la commande est une technique de financement d’origine anglo-


saxonne. Il s’agit d’un escompte sans recours d’un crédit fournisseur par une société de
confirmation de commande, suite à une demande de la confirmation de commande par le
client importateur 17.

2.2.Les caractéristiques de la confirmation de commande :

 Technique destinée à financer des opérations importantes d’exportation de


biens d’équipement.

 La société de confirmation de la commande s’engage à payer l’exportateur sans


recours en cas de défaillance de l’acheteur.

 Le coût d’une confirmation de commande est composé de la commission de


confirmation de commande, de la prime d’assurance et du coût de financement, qui est le coût
de mobilisation de créance augmenté d’un pourcentage afin de couvrir les risques.

2.3.Les avantages et les inconvénients :

2.3.1. Les avantages :

 La couverture de l’exportateur contre le risque de fabrication.

 La couverture contre le risque de crédit.

 La couverture contre le non transfert.

2.3.2. Les inconvénients :

 Le coût est parfois très élevé du fait qu’il prend en compte le risque pays.

 Ce coût est parfois impossible a identifié au préalable comme pour le crédit


fournisseur.

17
ANNOUN Kahina, op.cit, 2011-2012, p.73.

35
Figuré N°7 :Schéma représentatif le déroulement de la confirmation de commande

1 1
Fournisseur Acheteur

(Exportateur) (Importateur)

5’

5 6 6’
Société confirmation de
commande 2

Organisme d’assurance

Légende :

(1) Contrat commercial

(2) Demande de confirmation de commande auprès de la société de confirmation de


commande

(3) Couverture des risques auprès d’un organisme d’assurance

(4) Livraison de la marchandise

(5) (5) présentation des documents d’expédition et des traites

(6) (5’) paiement

(7) (6) présentation des traites à échéance

(8) (6’) paiement à l’échéance

Source: ANNOUN Kahina, op.cit.

36
Section 3 : Les techniques documentaire et non documentaire de paiement international

I. Les techniques documentaires :

Dans les opérations internationales, la prise en charge des marchandises nécessite des
opérations douanières et logistiques. Très souvent, elles ne peuvent se réaliser si l’acheteur ne
dispose pas d’un minimum de documents indispensables.

1. La remise documentaire :

1.1.Définition :

La remise documentaire est une technique de paiement par laquelle l’exportateur


mandate sa banque pour qu’elle ne remette les documents nécessaires à l’acheteur que contre
le paiement ou la remise de l’instrument de paiement( ordre de virement, chèque , lettre de
change ou billet à ordre) qui servira de support de paiement 18.

Selon la nature de l’instrument de paiement, la remise documentaire prend deux


formes.

 Document contre paiement :

La banque informe l’acheteur de la réception des documents et ne les lui remet que
contre paiement immédiat, généralement par le virement électronique.L’exportateur est payé
et bénéficie de la fiabilité du virement.

 Document contre acceptation :

La banque informe l’acheteur de la réception des documents et ne les remet que contre
la mise en place d’un instrument de paiement aux échéances fixées dans le contrat de vente.

La mise en place de l’instrument de paiement ne garantit pas la solvabilité du débiteur


à l’échéance. Elle ne supprime pas le risque d’impayé.

18
J.PAVEAU, op.cit, p.353.

37
1.2.La procédure de la remise documentaire :

En raison de l’éloignement géographique, la banque de l’exportateur ne peut exercer


directement son mandat et présenter les documents à l’importateur. Elle doit avoir recours à
des intermédiaires 19.

1.3.La remise documentaire une procédure internationale codifiée :

Les droits et obligations des intervenants sont codifiés dans des règles et usances
uniforme relatives aux encaissements publiés par la chambre de commerce internationale,
publication n°522, révision 1996. L’application de ces règles n’est ni générale ni obligatoire,
elles sont cependant très largement reconnues au niveau international.

1.4.Les intervenants dans la procédure de la remise documentaire :

La procédure de la remise documentaire fait intervenir quatre parties 20 :

 L’exportateur donneur d’ordre qui mandate la banque. Il lui remet les


documents dont elle ne devra se dessaisir que contre le paiement ou la mise en place par
l’acheteur d’un instrument de paiement à échéance : lettre de change ou ordre de virement à
l’échéance.

 La banque remettante, généralement la banque de l’exportateur, prend en


charge les documents. Elle met en forme les instructions d’encaissement du donneur d’ordre.
Elle transmet documents et instruction à la banque chargée de la présentation des documents.
Les responsabilités de la banque remettante sont strictement limitées à ces tâches. elle n’est
pas responsable des incidents de transmission de documents (retard ou perte) ni de la
négligence ou des erreurs de la banque présentatrice ;

 La banque présentatrice, dans le pays de l’importateur, reçoit les documents,


prévient l’acheteur et lui présente les documents contre paiement ou acceptation du règlement
différé selon les instructions d’encaissement données. Les responsabilités de la banque
présentatrice sont strictement limitées au respect des instructions de paiement. Elle ne saurait
être rendue responsable du fait de la négligence de l’importateur qui ne demanderait pas les
documents ou qui les demanderait avec un retard préjudiciable à l’exportateur vendeur. Dans
le cas d’un règlement différé elle n’est pas tenue de régler à l’échéance si le débiteur ne

19
J.PAVEAU, op.cit, p.354.
20
J.PAVEAU, idem, p.353.

38
dispose pas de la provision. Dans le cadre de la dématérialisation des instruments de paiement
il n’est plus nécessaire d’assurer le retour d’un effet accepté.

 L’acheteur débiteur lève les documents contre paiement ou acceptation d’une


traite.

1.5.Le déroulement de la remise documentaire 21 :

 L’exportateur expédie, comme convenu, les marchandises, il reçoit du


transporteur un document attestant la prise en charge et l’expédition (CMR, connaissement,
etc…).

 Il remet les documents à sa banque accompagnée d’une lettre d’instruction.

 La banque vérifie la présence des documents mentionnés sur la lettre


d’instruction. Elle expédie les documents à sa banque correspondante dans le pays de
l’acheteur (celle-ci peut être la banque de l’acheteur si elle a convenance à travailler avec
elle).

 La banque correspondante prévient l’acheteur suivant la lettre d’instruction.


Elle demande en échange des documents, le paiement de la facture ou l’acceptation de l’effet
de commerce joint.

 La banque correspondante envoi les fonds ou l’effet accepté à la banque de


l’exportateur.

 La banque de l’acheteur crédite le compte de son client ou lui remet l’effet de


commerce accepté. Elle peut se charger de l’escompter à la demande de son client.

21
OUARDI Dyhia, SEHAD Sonia, mémoire fin d’étude « les instruments et les techniques de paiement
international », 2009-2010.

39
Figure n° 8 : Schéma représentatif du déroulement d’une remise documentaire

(1)
Exportateur le Acheteur le
remettant tiré

(2) (6) (4)

(3)
Banque Banque
remettante étrangèr
b d (5)

Source : MONOD Didier-Pierre, « moyens et technique de paiement internationaux »,


Ed : ESKA 1993, Paris.

1.6.Les avantages et les inconvénients de la remise documentaire :

1.6.1. Les avantages :

 L’acheteur ne pourra pas retirer la marchandise si des documents nécessaires


au dédouanement ou à la remise de la marchandise par le transporteur sont inclus dans la
remise documentaire sans avoir préalablement réglé à sa banque le montant de la remise
documentaire.

 la procédure est plus souple que le crédit documentaire sur le plan des
documents et des dates.

 le coût est faible

 Pour l’importateur, elle offre pratiquement les mêmes garanties que le crédit
documentaire

 L’importateur peut dans certains cas inspecter la marchandise avant de payer


ou d’accepter la traite

40
 Par l’utilisation de la traite, l’importateur peut entrer en possession de la
marchandise avant que le paiement ait eu effectivement lieu. Il peut réaliser un bénéfice à la
vente et acquérir les fonds suffisants pour payer sa lettre de change. La remise documentaire
peut donc constituer un mode de financement.

1.6.2. Les inconvénients :

 Cette technique ne protège pas l’exportateur du risque de change

 Si le client ne se manifeste pas, la marchandise est immobilisée. Il faudra la


vendre sur place à bas prix ou la rapatrier et donc payer à nouveau des frais de transport. Dans
ce contexte, il est important que le vendeur donne à la banque présentatrice dans la lettre
d’instructions les modalités à prendre pour préserver la marchandise dans l’hypothèse où le
client ne lèverait pas les documents.

 L’acheteur peut invoquer de nombreux motifs pour ne pas payer. C’est la


raison pour laquelle un acompte à la commande est fortement recommandé pour éviter cette
situation

 Le mécanisme est déséquilibré entre l’importateur et l’exportateur. Ce dernier


risque beaucoup plus dans l’opération.

 Cette technique est fortement soumise au risque politique.

2. Le crédit documentaire :

2.1.Définition :

Le crédit documentaire est l’engagement d’une banque (la banque émettrice) de payer
un montant déterminé au fournisseur d’une marchandise ou d’une prestation (le bénéficiaire),
contre remise, dans un délai fixé, des documents conformes aux instructions de l’acheteur (le
donneur d’ordre) prouvant que la marchandise a été expédiée ou la prestation effectuée.

Le bénéficiaire est averti de l’ouverture du crédit documentaire par une banque de son
pays (banque notificatrice) 22.

22
J.PAVEAU, op.cit, p.354.

41
2.2.Les différentes formes du crédit documentaire 23 :

2.2.1. Crédit documentaire irrévocable :

Il ne peut être annulé ou amendé sans l’accord du bénéficiaire. Le vendeur reste


tributaire de l’engagement d’une banque à l’étranger et supporte le risque d’insolvabilité du
pays acheteur et le risque de non-transfert ;

2.2.2. Crédit documentaire irrévocable non confirmé :

C’est le crédit qui ne peut être annulé ou même modifié par la banque émettrice sans
l’accord conjoint de l’importateur et l’exportateur tant que la validité n’a jamais expiré, il crée
pour la banque émettrice un engagement personnel de payer.

2.2.3. Crédit documentaire irrévocable et confirmé :

Il comporte un double engagement bancaire ; celui de la banque émettrice et celui


d’une banque du pays du vendeur (banque confirmatrice). Ceci supprime les risques de non-
transfert et réduit les délais de paiement.

Le paiement lors de la remise des documents peut se faire selon plusieurs modalités.
Le crédit documentaire est réalisable :

 Par paiement à vue : paiement immédiat par la banque contre documents.

 Par paiement différé : au vu des documents la banque paiera au terme du


délai fixé dans le crédit.

 Par acceptation : la banque, contre les documents, accepte une traite.

 Par négociation : la banque, contre les documents, escompte une traite tirée
sur elle-même.

Le crédit documentaire repose sur l’engagement de la banque de payer contre


présentation de documents conformes à ceux demandés lors de l’ouverture du crédit. Cet
engagement est totalement indépendant du contrat commercial entre vendeur et acheteur.

Une contestation commerciale ne peut empêcher le paiement.

23 eme
CORINNE PASCO, Express commerce international 6 édition, 2006, p.118.

42
En revanche, le non-respect des dates butoirs fixées par l’ouverture de crédit
documentaire rend le paiement impossible.

La présentation de documents non confirmes aux termes du crédit amène la banque


notificatrice (ou confirmatrice) à émettre des réserves. S’il s’agit de réserves « mineures », la
banque paiera « sous réserves », c’est-à-dire qu’elle se fera rembourser les sommes versées si
la banque émettrice refuse de payer à son tour. S’il s’agit de réserves « graves », la banque
enverra les documents « à l’encaissement » et le vendeur perdra les garanties attachées au
crédit documentaire.

2.2.4. Crédits documentaires spéciaux 24 :

 Revolving :

Un revolving est un crédit documentaire dont le montant est renouvelé ou rétabli sans
qu’il soit nécessaire de l’amender expressément :

 Il peut être révocable, irrévocable ou irrévocable fermé.

 Il peut être renouvelable quant à sa durée ou quant à sa valeur.

Si le crédit documentaire a été déclaré « cumulatif », toute somme non employée peut
être utilisée au cours des périodes suivantes dans la limite de la validité du crédit.

Si le crédit documentaire est dit « non cumulatif », toute somme non utilisée sur une
période cesse d’être disponible, c’est-à-dire qu’elle ne peut être reportée sur une période
postérieure.

Dans le cas d’un crédit renouvelable quant à sa valeur, le montant du crédit est rétabli
après chaque utilisation pour son montant partielle, alors qu’un crédit est accordé pour la
valeur intégrale, ce n’est pas un crédit revolving mais un crédit disponible par fraction.

 Red–clause :

Ainsi appelé parce qu’à l’origine la clause était écrit à l’encre rouge pour attirer
l’attention. C’est un crédit dans lequel une clause spécial est mentionnée autorisant la banque
notificatrice ou confirmatrice à effectuer des avances au bénéficiaire avant la présentation des

24
ANNICK BASSEAU, stratégies et techniques du commerce international, 1994, p.203/204.

43
documents. Cette clause est insérée à la demande expresse du donneur d’ordre. Le crédit red-
clause est utilisé comme moyen de financement en faveur du vendeur avant l’expédition.

 Transférable :

C’est un crédit documentaire qui permet au bénéficiaire d’origine de désigner un ou


plusieurs seconds bénéficiaires. Il est utilisé lorsque le bénéficiaire d’origine ne fournit pas la
marchandise lui-même et qu’il doit transférer ses droits et obligations à un ou plusieurs
autre(s) fournisseur(s) en tant que second(s) bénéficiaire(s)s.

Ce type de crédit documentaire ne peut être transféré qu’une seul fois. Ce n’est que sur
instruction du donneur d’ordre qu’un crédit est lis sous forme transférable. Seul un crédit
irrévocable peut être mis sous cette forme.

 Adossé « back to back » et contre crédit :

Pour le crédit documentaire adossé, le vendeur en tant que bénéficiaire d’un premier
crédit le donne à la banque notificatrice « en garantie »de l’émission d’un second crédit. Il
reste responsable, pour ce second crédit, vis-à-vis de la banque, du remboursement des
paiements, qu’il ait été réglé ou non du premier crédit donné en garantie.

Pour le contre-crédit, la procédure est la même, mais le vendeur s’adresse à sa propre


banque pour lui demander l’ouverture du contre-crédit plutôt qu’à la banque notificatrice ou
confirmatrice 25.

2.3.Le déroulement du crédit documentaire :

L’entreprise qu’elle soit exportatrice ou importatrice est susceptible de rencontrer soit


des crédits documentaires à l’importation soit des crédits documentaires à l’exportation.

Dans le premier cas, lorsqu’une entreprise importatrice sollicite une demande de crédit
documentaire (Credoc) au profit de son fournisseur étranger selon les conditions mises dans le
contrat commercial. Dans le second cas le Credoc à l’exportation résulte de l’ouverture, qui
est faite par une banque à l’étranger qui envoie un fax à une banque dans le pays de
l’exportateur chargé de le notifier et éventuellement de la confirmer à l’exportateur en
question.

25
Annick Busseau, « stratégies et technique du commerce international », 1994.

44
Les crédits documentaires diffèrent selon leurs mondialités de réalisation, en effet les
règlements peuvent se faire par paiement, par acceptation ou par négociation, de façon
générale le mécanisme est le suivant.

Figure N° 9 : Schéma représentatif du fonctionnement du Credoc cas de règlement par


paiement :

Acheteur Vendeur

(4) (Donneur d’ordre) (4) (Bénéficiaire)

(1) (7) (5) (3)

(6)
Banque émettrice Banque notificatrice
(8)

(2)

Source : MONOD Didier, op.cit.

Le schéma précédent nous présente comment se déroule une opération de crédit documentaire

Le crédit documentaire ce base sur 7 étapes qui sont :

(1) Demande d’ouverture du crédit

(2) Ouverture du crédit

(3) Notification ou confirmation du Credoc

(4) Expédition des marchandises

45
(5) Présentation des documents

(6) Transmission des documents

(7) Remise des documents.

(8) Paiement

2.4.Avantages et inconvénients :

2.4.1. Les avantages :

 Le crédit documentaire sécurise les transactions du commerce international.

 Le crédit documentaire formalise la transaction en rédigeant le contrat sous


une forme standardisée. Il encourage, ainsi, le commerce international des marchandises.

 Les documents permettent de définir le lien entre le crédit documentaire et le


contrat commercial, s’ils ont été intelligemment sélectionnés entre le client et son fournisseur.
A partir du moment où les documents sont réunis, il n’est plus tenu compte de contrat
commercial.

2.4.2. Les inconvénients :

 L’acheteur supporte les frais de la banque émettrice

 Il faut souvent procéder à des modifications

 Le vendeur supporte les coûts de la banque qui lui a notifié le crédit ou qui l’a
confirmé.

II. Les techniques non documentaires de paiement international :

1. L’encaissement simple :

1.1.Définition :

Lorsqu’un exportateur demande à son client de réglé sa créance au vu de la facture, le


terme d’ « encaissement simple » ou plus souvent de « paiement sur facteur » est employé. La
sécurité de ce mode de paiement est évidemment très faible. L’exportateur exécute la
prestation, livre les produits et laisse à l’acheteur la maitrise du processus de paiement 26.

26
J.PAVEAU, op.cit, p.352.

46
1.2.Le choix de l’encaissement simple :

En l’absence de sécurisation, l’exportateur peut prendre le risque d’utiliser ce mode de


paiement dans deux situations.

 Ancienneté et proximité relationnelles entre les partenaires :

L’ancienneté de la relation commerciale ne suffit pas, la situation de l’acheteur


importateur peut se dégrader. L’exportateur doit disposer en permanence d’information sur le
client.

Exemple : la société accès industrie commercialise des nacelles élévatrices. Elle a


deux filiales commerciales, en Espagne et au Portugal. Les ventes aux filiales font l’objet
d’un encaissement simple.

 La mise en place d’une solution alternative pour la gestion du risque :

La gestion du risque ne passe pas nécessairement par le processus du paiement. La


souscription d’une assurance-crédit apporte une sécurisation de la créance et permet
d’accepter une prise de risque au niveau du processus de paiement.

1.3.Encaissement simple et moment du paiement :

En jouant sur la variable temps, l’encaissement simple devient une technique de


sécurisation au moins d’une partie du paiement.

1.4.L’acompte à la commande :

Il marque l’engagement de l’acheteur, il est souvent une condition de l’entrée en


vigueur du contrat. Il équivaut à une prise de risque de l’acheteur qui verse un montant limité
du contrat alors que le vendeur n’a exécuté aucune prestation. Commercialement, il est bien
accepté dans les ventes de produits fabriqués sur commande spécifiquement pour l’acheteur.
Le montant de l’acompte, varie de 5 à 10% du contrat, limite la portée de la garantie apportée
au vendeur.

1.5.Le paiement avant expédition :

Il est commercialement difficile à faire accepter à l’acheteur importateur. Lorsque


celui-ci, ou son pays, présente des risques très importants, l’importateur qui souhaite

47
absolument recevoir les produits peut accepter cette solution de dernier recours. La nature du
produit-fongible, faiblement identifiable et rapidement consommable, peut conduire
l’exportateur à imposer ce mode de paiement très peu attractif.

1.6.Les intervenants d’un encaissement simple :

L’exportateur :- il expédie la marchandise comme convenue ;

-Il envoie la facturée du montant convenu.

L’importateur :- il réceptionne la marchandise ;

-Il paie à la réception de la facture ou à l’échéance fixée.

1.7.Les avantages et les inconvénients d’un encaissement simple :

1.7.1. Les avantages :

 Simplicité de la procédure.

 Modération des coûts.

 Rapidité.

 Souplesse.

1.7.2. Les inconvénients :

 Elle apporte peu d’assurance à l’exportateur qui est exposé au risque de non-
paiement puisque l’acheteur prend possession des biens avant de payer.

 De plus, en étant basé sur des documents, elle ne prévoit aucune garantie pour
se couvrir contre le non-paiement, la mauvaise livraison, la livraison hors délai, le non
transfert des fonds.

2. Le contre remboursement :

2.1.Définition :

Cette technique donne au transporteur final de la marchandise un mandat


d’intermédiaire financier. Le transporteur ne livrera la marchandise que contre son paiement.

48
Le transporteur se chargera donc de l’encaissement du prix et de son rapatriement pour le
compte du vendeur, moyennant rémunération.

Cette technique s’utilise pour des opérations de faibles montants. Le règlement peut
s’effectuer au comptant, par chèque ou par acceptation de lettre de change 27.

2.2.Le déroulement du contre remboursement :

L’opération s’effectue en quatre étapes, et peut être schématisé comme suit :

Figure N° 10 : Schéma de déroulement du contre remboursement

(1) (2)
Exportateur Transporteur ou Client étranger
transitaires

(4) (3)

Source : B.GUENDOUZI. « Relations économiques internationales », 2000, p.15.

 Etape 01 : le vendeur (exportateur) expédie la marchandise par l’intermédiaire, jusqu’à


l’acheteur (importateur) avec l’instruction irrévocable à ce transitaire de ne livrer la
marchandise que contre paiement reçu ;

 Etape 02 : le transitaire, au moment où il présente la marchandise au destinataire


(l’acheteur), il demande le paiement de celle-ci ;

 Etape 03 : dès que le paiement est effectué, le transitaire remet la marchandise à


l’acheteur ‘importateur) : c’est la livraison ;

 Etape 04 : le transitaire transmet le paiement à son donneur d’ordre qu’est le vendeur


(exportateur).

2.3.Avantages et inconvénients du contre remboursement 28 :

2.3.1. Les Avantages :

 Simple

 Rapide

 Sûr

27
ANNOUN Kahina, op.cit,
28
ANNOUNE kahina, op.cit.

49
 Pratiqué dans des opérations de vente par correspondance.

2.3.2. Les inconvénients :

 Coût élevé ;

 Domaine restreint ;

 Refus de paiement.

Conclusion :

Dans ce premier chapitre, nous avants présenté les différents instruments et moyens de
paiement du commerce international, que le vendeur (exportateur) et l’acheteur (importateur)
doivent connaitre et maitriser afin de choisir la meilleure technique à utiliser dans les
différentes opérations d’import/export, quel que soit ses avantages, ses inconvénient et son
déroulement.

Le choix de la meilleure techniques à utilise dépends de plusieurs facteurs dont les


plus importants sont : les coûts, la rapidité et la minimisation des risques.

50
Chapitre 2 : La gestion des
risques bancaires liés aux
financements du commerce
extérieur par les techniques
documentaires.

51
Chapitre 2 : La gestion des risques bancaires liés aux financements du commerce
extérieur par les techniques documentaires.

Introduction :

Le commerce international est soumis à des conditions très différentes de celles qui
existent dans les échanges intérieurs car les relations internationales portent sur des échanges
bâtis sur des modalités particulières de financement, de paiement et de garantie, ce qui
implique l’utilisation de techniques et procédures répondant aux intérêts et besoins des
importateurs et des exportateurs 29.

Les opérations du commerce international, au sens large du terme, comportent de


façon inéluctable un ensemble de risques. La distance géographique et culturelle ne constitue
qu’une des causes explicatives. L’importateur et l’exportateur sont confrontés à de nombreux
risques dans la gestion de leurs opérations du commerce international. Ces risques peuvent
être liés aux modes de financement du commerce international, aux opérations de changes ou
encore aux risques de non-paiement 30.

Posant des problèmes souvent délicats, parfois complexes, les opérations du commerce
extérieur requièrent l’intervention des banques qui apportent leurs savoir-faire technique et
leurs appuis financier dans un domaine aux multiples facettes.

Pour l’importateur, sa principale préoccupation est d’avoir l’assurance que sa


commande a bien été expédiée avant de payer.

Il souhaite aussi recevoir la marchandise dans un délai court. Il espère enfin une
marchandise conforme et peut éventuellement envisager de la revendre avant même de payer
le vendeur.

Quant à l’exportateur son objectif primaire est d’être payé le plus tôt possible dès
l’expédition de la marchandise. Il souhaite parfois être régler à l’avance.

Ainsi, les échanges internationaux sont liés à des modalités de garantie, de paiement
ou de financement qui en compliquent l’exécution et qui ont donnée naissance à de

29
HOUCHI Fatima, les opérations de commerce extérieur : environnement international et financement :
pratique du crédit documentaire par la BDL, UMMTO, p.01
30
HELLAL Karim, op.cit, p 08

52
nombreuses techniques ou procédures en vue de concilier les préoccupations des acheteurs et
des vendeurs.

Section 1 : les différents risques bancaires liés aux techniques documentaires

I. L’apparition des risques 31 :

On distingue (03) trois risques qui apparaissent à différent niveau :

1. Le risque de fabrication :

Dans les premiers temps, le risque auquel est exposé l’exportateur est celui d’une
interruption de marché laissant à sa charge les frais qu’il a déjà engager pour l’exécution de
son contrat.

2. Le risque de crédit :

C’est le risque naît après livraison des fournitures dans le cas de non règlement de la
créance.

3. Le risque technique :

Lié au type de crédit accordé ou à la méthode utilisée pour le montage du financement


particulier, il est en effet évident que tous les types de crédits ne présentent pas le même
niveau de risque.

II. La nature des risques :

On distingue (05) risques :

1. Risque politique :

Le risque politique résulte, soit d’un fait politique proprement dit (guerre civile ou
étrangère, émeutes, révolution, changement brutal de régime politique), soit d’une catastrophe
naturelle survenue dans le pays de l’acheteur.

2. Risque commercial :

Il résulte de la détérioration de l’acheteur privé et l’insolvabilité du débiteur qui ne


peut plus faire face à ces engagements.

31
DOUKH Amel, op.cit, 2005, p.15.

53
3. Risque de l’acheteur :

La distinction entre le risque politique et le risque commercial à toute sa valeur


lorsqu’on se trouve en face d’un acheteur privé qu’il peut être poursuivi devant une juridiction
de droit commun contre lequel une procédure de faillite peut être engagée, toutefois, lorsque
les contrats d’exportation sont conclus avec des acheteurs publics, la garantie des risques
commerciaux ne peut être accordée puisque ces acheteurs échappent au recours de droit
commun , ils ne peuvent être judiciairement mis en faillite.

Les risques supportés sur les acheteurs publics y compris leurs défauts de paiement
sont couverts par les risques politiques.

4. Risque économique :

Ce risque se situe pendant la période de fabrication, c’est en effet le risque de hausse


des prix interne dans le pays du fournisseur.

Cette hausse des prix est supportée par le vendeur dans le cas où le contrat aurait été
conclu selon la formule de prix fermes et non révisables.

5. Risque de change :

C’est le risque qui résulte des fluctuations des cours de change entre les monnaies du
contrat et celle des pays de résidence des contractants. Il désigne les pertes éventuelles
encourues par l’entreprise du fait des variations des parités de change entre la monnaie
nationale et les devises étrangères (généralement monnaie de facturation).

Dès que la transaction commerciale concerne des partenaires qui n’utilisent pas la
même devise, il existe un risque que les taux de change évoluent de manière défavorable entre
la transaction et son déroulement, ce qui désavantagerait l’une des deux parties 32.

III. Les risques particuliers :

1. Risques spécifiques à l’importateur :

1.1.Le risque documentaire :

Le risque documentaire provient d’une différence entre les mentions portées sur les
documents et la marchandise réellement expédiée. En cas de doute au moment de la

32
www.attijariwafabank.com/documents/AWB-guide-commerce-exterieur, consulté le 15/10/2017.

54
vérification des documents le banquier du bénéficiaire ou son correspondant doit interroger
l’acheteur afin d’obtenir son accord malgré d’éventuelles irrégularités constatées dans les
documents. Toutefois si le banquier est responsable de la vérification des documents, il ne
répond pas de la conformité de la marchandise reçue avec celle qui est annoncée dans les
documents 33.

1.2.Les risques de non-expéditions :

Quoique le contrat commercial soit généralement établit entre opérateurs qui se


connaissent, donc confiance réciproque, il arrive parfois que le fournisseur ne soit pas en
mesure d’honorer ses engagements de livrer à échéance les marchandises demandées par
l’acheteur. Alors, dans ce cas, l’importateur qui aura engagé des frais préliminaires, devra tout
seul gérer le défaut d’expédition de l’exportateur qui est dû à une augmentation des prix avant
l’échéance de la livraison 34.

2. Risques spécifiques à l’exportateur :

Dans une opération du commerce extérieur comme dans n’importe quelle autre
opération financière ou commerciale, il existe des risques auxquels doit faire face le
fournisseur, surtout s’il accorde un délai de paiement. Tous ces risques sont amplifiés
lorsqu’il s’agit d’opérations de commerce extérieur. En effet, en raison de l’éloignement, la
durée des transactions est allongée et les rapports personnels entre les parties sont souvent
moins étroits qu’entre contractant d’un même pays.

En pratique, l’exportateur doit faire face à de nombreux risques.

2.1.Le risque de non-paiement ou risque d’insolvabilité :

Le risque de non-paiement, appelé aussi risque d’insolvabilité, est généralement une


exposition à une créance impayée quand elle n’a pas été réglée à la date initialement
convenue. Le banquier correspondant, en payant le vendeur, court le risque de ne pas être
remboursé par son donneur d’ordre (le banquier de l’importateur). Il peut en effet, par
exemple, y avoir des difficultés de transfert du pays du vendeur vers le pays de l’acheteur ou
un risque d’insolvabilité de l’importateur. Le banquier de l’importateur risque, en tout état de

33
GONDA ZADA Ibrahim, « gestion des risques bancaires liés au financement du commerce extérieur par les
établissements bancaires, Bamako, maitrise en science et technique du commerce international », 2010, p.36.
34
ATMANI Hassiba, ICHALLAL Bahia, gestion du risque de change dans une opération du crédit documentaire ;
cas BNA « EL KSSEUR 585 », 2015/2016, p.30.

55
cause, de ne pas être remboursé par son client sauf s’il a pris la précaution de bloquer les
fonds correspondants 35.

2.2.Le risque pays :

Ce risque est dû à un défaut de paiement suite à l’incapacité ou au refus d’une


économie ou un gouvernement d’honorer ses obligations financières.

Par risque-pays on entend généralement l’éventualité d’un sinistre résultant du


contexte politique et économique d’un Etat étranger, dans lequel une entreprise effectue
l’essentiel de son activité. Le risque pays comprend donc deux composante : « le risque
politique » et « le risque économique ou financier ». Ces deux risques sont indépendants 36.

Concrètement, le risque pays survient lorsque les autorités d’un pays donné prennent
des mesures d’ordre public dans l’exercice de la souveraineté nationale ou découlant d’une
situation d’incapacité de l’Etat à faire face à ses obligations.

IV. Les risques liés aux techniques de paiements :

Sachant que dans le commerce extérieur l’instrument le plus utilisé c’est bien le crédit
documentaire, alors définir ses risques est très important pour le banquier. Ces risques
peuvent toucher aussi le client de la banque.

1. Les risques pour le client :

Ce risque touche le client de la banque qu’il soit l’importateur ou l’exportateur. Pour


l’importateur les marchandises peuvent ne pas être conformes à la commande, pour cela il
peut faire jouer en sa faveur une garantie de bonne exécution ou de bonne fin.

Quant à l’exportateur, il n’a de sécurité maximale que si le crédit documentaire


comporte l’engagement des banques, c’est à leur niveau que l’étude des risques doit être plus
attentive.

Dans ces deux cas de figures, les risques sont transmis aux banques, les deux parties
(importateur et exportateur) sont protégés par les garanties présentées dans le crédit
documentaire par les deux banques donc c’est les banques qui sont exposées à ces risques 37.

35
GONDA ZADA Ibrahim, op.cit, p.14.
36
www.attijariwafabank.com/documents/AWB-guide-commerce-exterieur, consulté le 16/10/2017.
37
HELLAL Karim, op.cit, p.22.

56
2. Le risque pour la banque:

Ce risque est subit par la banque différemment est cela selon qu’elle soit donneuse
d’ordre ou correspondante.

2.1.Le risque pour la banque donneuse d’ordre :

Ce risque n’apparait que si le crédit est irrévocable, c’est-à-dire que le banquier


donneur d’ordre a pris un engagement de payer le vendeur en tout état de cause lorsque les
documents sont conformes. Le risque encouru dans ce cas est celui relatif à l’importateur car
le banquier n’est pas sûr que ce dernier le rembourse au moment venu.

2.2.Le risque pour la banque correspondante :

Le banquier confirmatif ayant déjà versé le montant au bénéficiaire sur présentation


des documents, et en cas de non remboursement par le banquier émetteur assure son
engagement et conserve le risque.

La banque doit aussi examiner minutieusement les documents présentés, à son


encontre, cela stipule une bonne expérience de la part du banquier, cet examen est plus délicat
pour la banque donneuse d’ordre que la banque correspondante.

3. Risques de la remise documentaire :

Contrairement au crédit documentaire, la remise documentaire présente moins de


risques pour les banques. Dans les remises documentaires les banques ne sont engagées
financièrement que dans le cas d’une remise documentaire avec traite avalisée. En effet, dès
qu’une banque accepte d’avaliser une traite tous les risques sont à ses comptes. En cas de non
solvabilité de son client elle se trouve dans l’obligation de payer le fournisseur 38.

V. Le risque de crédit :

Le risque de signature ou de contrepartie qui est inhérent à l’activité bancaire, se


définit généralement comme étant le pourcentage de chance pour qu’un débiteur ou un
émetteur d’un moyen de paiement, soit dans l’impossibilité de payer l’intérêt dû ou de
rembourser le capital selon les termes spécifiés dans la convention de crédit. Il se définit aussi
comme le risque de crédit impliquant la possibilité de retard voire l’absence de versement, ce
qui peut avoir des conséquences sur les flux de trésorerie et la liquidité de l’établissement.

38
GONDA ZADA Ibrahim, op.cit, p.16.

57
Selon les travaux sur les risques bancaires, menées notamment sous l’égide du comité
de Bale, une typologie de risques de crédit a pu être dressée faisant apparaitre les
composantes ci-après :

1. Le risque de crédit clientèle non financière :

C’est le risque qu’une contrepartie, société non financière ou un particulier en


mauvaise situation financière, n’honorent pas ses engagements à la date d’échéance convenue
ou l’exécution d’un contrat pour lequel la banque apporte sa garantie.

2. Le risque interbancaire :

C’est le risque découlant de créances ou d’engagements de hors bilan ou d’ordre


d’établissements de crédit et dont l’importance ou la concentration expose l’établissement
préteur, en cas de défaillance des contreparties, à des conséquences défavorables et
significatives sur sa situation financière.

3. Le risque de concentration :

C’est le risque direct ou indirect, résultant de l’octroi de crédits à une même


contrepartie, à des contrepartie considérées comme un même bénéficiaire au sens de la
réglementation sur la division des risques, à des contreparties opérant dans le même secteur
économique ou la même zone géographique, ou de l’octroi de crédits portant sur la même
activité, ou de l’application de techniques de réduction du risque de crédit, notamment de
suretés émise par un même vendeur de protection 39.

Section 2 : Les outils de gestion des risques liés aux techniques documentaires.

Comme nous l’avions dit les techniques de paiement documentaires présentent des
risques tant pour la banque émettrice que pour la banque confirmatrice. Pour gérer au mieux
ces risques, les banques disposent des moyens plus en moins adéquats qui leurs permettent
d’éviter au maximum les risques qui en découlent.

I. Techniques de couverture de risque de non-paiement :

Comme dit plus haut, le risque de non-paiement ou risque d’insolvabilité est le risque
que la banque ne se fasse pas rembourser par son débiteur. Pour se prémunir contre ce risque,
les banques disposent d’un certains nombres de techniques.

39
GONDA ZADA Ibrahim, op.cit, p.12.

58
1. La couverture interne :

Il existe trois types de couverture interne :

1.1.Le choix des instruments et techniques de paiement :

Le risque crédit a une relation étroite avec les techniques de paiement choisies.

En effet, plus la technique est sécurisante plus le coût est élevé et plus la procédure est
complexe.

1.2.La clause de réserve de propriété :

Elle prévoit la suspension du transfert de propriété de la marchandise jusqu’au


paiement intégral du prix convenu. Cette clause permet à l’exportateur de revendiquer la
marchandise dans le cas où le débiteur ne pourrait pas honorer son engagement pour une
raison ou une autre.

1.3.Les mesures comptables :

L’entreprise n’a pas toujours la possibilité d’utiliser les instruments de son choix. Il en
résulte que parfois elle est amenée à assumer un risque résiduel par une dotation aux
provisions pour clients douteux ou par une affectation des résultats en réserves pour auto-
assurance.

Le but de cette technique réside essentiellement dans l’amortissement des chocs


provoqués par le non-paiement des créances sur la trésorerie.

2. La couverture externe :

Il s’agit de moyens et techniques qui sont externe à l’entreprise, on fait appel à ces
techniques pour mieux se protégées contre le risque de non-paiement.

2.1.Le recours aux assurances :

Le risque de non-paiement peut être transféré aux compagnies d’assurances.

59
L’exportateur a donc la possibilité de couvrir son risque de non-paiement par la
souscription d’assurance au près des assureurs crédit, qui présentent des garanties de police
d’assurance-crédit, contre paiement d’une prime d’assurance 40.

2.2.Le recours aux sociétés d’affacturage :

L’entreprise exportatrice peut transférer son risque de crédit à un organisme financier


pour le court terme, la technique qui permet ce transfert est l’affacturage.

Elle permet à l’exportateur d’alléger à la fois sa trésorerie et sa gestion des comptes


clients. L’opération consiste à confier le recouvrement des factures à l’organisme financier,
qui en garantie la bonne fin, tout en se chargeant de la gestion des comptes-clients 41.

2.3.Le recours aux banques :

Les garanties mises en place dans le commerce international sont dans leur majorité,
émises en faveur des acheteurs. Toutefois, les exportateurs peuvent parfois exiger de leurs
acheteurs des garanties, afin de s’assurer de la couverture du paiement.

2.4.La garantie de paiement :

C’est l’engagement pris par la banque garante (banque de l’importateur) à rembourser


ou à garantir le paiement du montant du contrat dans le cas où l’acheteur serait défaillant à
échéance. Son montant correspond à tout ou à une partie du montant du contrat. Cette garantie
entre en vigueur à la date de son émission et reste valable jusqu'à la date prévue pour le
paiement, augmentée d’un délai afin de pouvoir constater l’impayé par l’importateur.

2.5.La lettre de crédit « stand-by » :

Les lettres de crédit stand-by sont nées de l’interdiction faite aux banques américaines
de se porter garante, c’est une activité réservé uniquement aux compagnies d’assurance et aux
sociétés de cautionnement. La lettre de crédit stand-by donne lieu à un règlement à titre
d’indemnité, dans l’éventualité de la défaillance du donneur d’ordre vis-à-vis du bénéficiaire.

40
CHARIGUI Chahrazad, « le financement du commerce extérieur par les banques algériennes », Oran,
2013/2014, p.30.
41
KENDI Lyes, « étude de la conduite d’une remise documentaire à l’importation au sein de la TRUST BANK
ALGERIA », 2014/2015, p.46.

60
II. Technique de couverture du risque de change :

La gestion interne du risque de change a pour objet soit d’éliminer de façon préventive
le risque de change, soit de permettre au niveau global la gestion du risque de change.

Les banques disposent de trois techniques : l’avance en devise, les opérations à option
et les opérations à terme 42.

1. L’avance en devise :

Les avances en devises consistent à mettre à la disposition des entreprises des


capitaux leur permettant de transférer le jour de leur mise en place les devises empruntées ou
leur contre-valeur si l’emprunt n’est pas contracté dans la monnaie de facturation.

2. Les opérations à option :

Moyennant le paiement d’une prime, l’option donne le droit, mais non l’obligation,
d’acheter ou de vendre une devise à une date et un cours déterminés. L’option (utilisée à des
fins de couverture et non de spéculation) fonctionne comme une police d’assurance. Si les
taux évoluent de façon défavorable, l’acheteur de l’option est protégé ; dans le cas contraire, il
n’exerce pas l’option et peut réaliser un profit. Les opérations à option sont généralement de
deux formes : les options d’achat (call) et les options de vente (put). Il en existe d’autre
formes mais nous nous intéresserons aux deux formes suscitées car étant les plus fréquentes 43.

2.1.Option d’achat (call) :

Avec une option d’achat, deux scénarios peuvent se réaliser à l’échéance.

Dans le premier, le taux de change à l’échéance de l’option est au-dessus du prix


d’exercice, alors le détenteur de l’option peut alors exercer son droit et acheter la devise au
taux prédéterminé avantageux.

Dans le second, le taux de change à l’échéance de l’option est en dessous du prix


d’exercice alors le détenteur de l’option n’a pas avantage à exercer son droit car il peut
acheter la devise moins chère sur le marché. Il se trouve donc à perdre uniquement la prime
payée pour se procurer l’option initialement.

42
ATMANI Hassiba , ICHALLAL Bahia, « gestion du risque de change dans une opération du crédit
documentaire ; cas BNA « EL KSSEUR » », 2015/2016, p.43.
43
GONDA Zada Ibrahim, op.cit, p17.

61
2.2.Option de vente (put) :

Avec une option de vente, il y a également deux scénarios qui peuvent se réaliser à
l’échéance.

Dans le premier, le taux de change à l’échéance de l’option est au-dessus du prix


d’exercice alors le détenteur n’a pas avantage à vendre au prix d’exercice car il peut vendre à
un meilleur prix sur le marché. La prime payée initialement est donc perdu.

Dans le second, le taux de change à l’échéance de l’option est en dessous du prix


d’exercice alors le détenteur à avantage à exercer son option car il peut vendre la devise au
prix d’exercice qui est alors avantageux.

3. Les opérations à termes :

Le change à terme est un des instruments de prédilection pour la couverture du risque


de change. En effet, cet instrument offre souplesse et liquidité dans les devises courantes. Les
montants et les dates peuvent être accordés à la transaction commerciale, ce qui permet de ne
laisser aucun risque résiduel. En contrepartie, l’utilisation du change à terme ne permet pas de
profiter d’une évolution favorable des cours d’une devise. Le contrat à terme et le swap sont
les deux composants des opérations à terme.

3.1.Le contrat à terme :

Il consiste en une entente portant sur la conversion d’une monnaie en une autre. Le
montant de la transaction, le taux de change utilisé pour la conversion et la date future à
laquelle s’effectuera l’échange sont fixés au moment de la prise du contrat.

Certains contrats permettent des livraisons partielles effectuées durant une période
optionnelle qui peut atteindre trente jours (30).

3.2.Le swap :

Cette technique consiste en l’exécution simultanée d’une opération à terme, en sens


inverse, pour le même montant en devise. Ce type d’opération de change est fréquemment
utilisé par les entreprises ayant des comptes-fournisseurs et des comptes-clients dans une
même devise, mais dont les dates d’échéance ne sont pas appariées.

62
III. Techniques de couverture du risque politique et du risque catastrophique :

Pour ces deux types de risques le recours aux assurances constitue le moyen le plus
efficace et le plus sûr pour se couvrir. En effet plusieurs établissements proposent des
assurances pour la gestion de ce genre de risque. A titre d’exemple on peut citer la COFACE
qui offre tout une panoplie d’assurances pour les risques catastrophiques et politiques 44.

Section 3 : Les garanties bancaires

La garantie bancaire peut être émise sous différentes formes ; le cautionnement et les
garanties à la première demande. Les garanties à l’international sont des engagements par
lesquels une banque, dans le cadre de marchés sur l’étranger conclu ou à conclure, s’engage
pour le compte d’un exportateur, à verser, sous des conditions définies au départ et entre les
mains d’un bénéficiaire, société ou administration étrangère, une somme donnée. L’objectif
des garanties est de couvrir les risques encourus par les contractants. La garantie est
indispensable du contrat. En revanche, la caution est accessoire à un contrat 45.

Le terme caution est souvent utilisé à tort en matière des garanties internationales,
donc tout d’abord, il y a lieu de différencier entre une garantie et un cautionnement à travers
leurs définitions.

I. Le cautionnement :

Le cautionnement est un contrat par lequel une personne garantit l’exécution d’une
obligation, en s’engageant envers le créancier à satisfaire cette obligation si le débiteur ne la
satisfait pas lui-même.

Le cautionnement est une sureté personnelle accessoire qui met la caution dans
l’obligation de se substituer au débiteur, dans le règlement de sa dette envers le créancier.
Dans le commerce international, le cautionnement est souvent solidaire. C'est-à-dire que la
caution renonce au bénéfice de discussion et de division 46.

Il existe deux types de cautionnement, le cautionnement simple et le cautionnement


solidaire.

44
GONDA ZADA Ibrahim, op.cit, p19.
45
GONDA ZADA Ibrahim, idem, p19.
46
GARSUAULT Philippe, PRIAMI Stéphane, « les opérations bancaires à l’international », éd : D’organisation,
PARIS, p.155.

63
1. Le cautionnement simple :

Le cautionnement simple est la forme type du cautionnement, la caution n’interviendra


que si le débiteur ne s’exécute pas car en définitive, c’est lui qui doit payer. La caution
contractée est un engagement accessoire, elle garantit une dette qui est celle d’autrui.

A cet effet, la caution simple dispose de deux moyens de défense à savoir, le bénéfice
de discussion et le bénéfice de division.

 Le bénéfice de discussion : ce bénéfice permet à la caution (du fait qu’elle n’est


pas solidaire avec le débiteur principal), de stopper les poursuites entamées par le créancier à
son encontre et de les diriger vers le principal obligé. Le créancier se verra donc obligé de
poursuivre en premier lieu le débiteur principal, et en cas d’insolvabilité de ce dernier, il
pourra se retourner contre la caution.

 Le bénéfice de division : dans le cas de pluralité des cautions simples, la


caution poursuivie peut exiger du créancier que la dette soit divisée entre l’ensemble des
cautions et qu’elle ne sera engagée que sur sa part de cautionnement, à condition que les
cautions soient constituées par le même acte.

Dans le cas où les cautions auraient été constituées par actes successifs, la caution
poursuivie par le créancier perd le droit au bénéfice de division, à moins qu’elle se soit
réservé ce droit dans l’acte de cautionnement.

Ce genre de caution ne présente aucun intérêt pour la banque qui doit, dans ce cas,
poursuivre d’abord le débiteur et établir son insolvabilité.

2. Le cautionnement solidaire :

Contrairement au cautionnement simple qui peut se concevoir avec une seule caution,
le cautionnement solidaire nécessite obligatoirement l’existence d’au moins deux cautions.

Lorsque la caution s’engage solidairement avec le débiteur principal, son engagement


est égal à celui de la personne cautionnée.

Le cautionnement est dit solidaire lorsque le créancier peut en cas de défaillance du


débiteur principal se retourner sur chacune des cautions pour le paiement de la totalité de la
dette d’où l’absence de bénéfice de discussion et de division des cautions.

64
Par conséquent, la caution solidaire est étroitement liée par son patrimoine au débiteur.
Elle est tenue d’honorer l’engagement cautionné en cas de défaillance du débiteur.

La caution peut être actionnée en paiement au même temps que le débiteur principal,
le créancier choisissant dans ce cas celui qui lui parait le plus solvable ou les deux ensembles.
Lorsque plusieurs personnes sont cautions solidaires, elles garantissent ensemble le créancier
et chacune est engagée pour le tout.

II. La garantie internationale :

Afin de remédier à l’inconvénient du cautionnement et être payé immédiatement, on


peut faire appel aux « garanties bancaires ».

En effet, la garantie est un engagement par lequel une banque (le garant) s’oblige à
payer pour le compte de son client fournisseur (donneur d’ordre) une somme déterminée,
permettant à l’acheteur (bénéficiaire) d’être indemnisé en cas de défaillance du fournisseur.
Ainsi, la garantie se distingue tant par son caractère principal et irrévocable que par son
caractère d’engagement autonome et indépendant de l’obligation principale.

Par ailleurs, la garantie peut être à première demande (inconditionnelle) payable dès
son appel en jeu par le bénéficiaire sans fourniture d’aucun motif et sans tenir compte de
l’opposition éventuelle du donneur d’ordre. Elle peut être aussi documentaire (conditionnelle)
payable sur présentation de documents cités dans l’acte de garantie.

Figure n°11 : Déroulement d’une garantie à l’international

Contrat commercial (1)


Acheteur étranger
Exportateur
Bénéficiaire

Acceptation promesse de

Signature (3)

Demande de (2) envoi de l’engagement

Garantie bancaire au bénéficiaire


Banque

Garante

65
(1) Lors de la négociation du contrat commercial, l’acheteur étranger peut exiger un
engagement de garantie bancaire en sa faveur.

(2) Pour s’assurer de remplir les obligations souscrites, l’exportateur donne ordre à sa
banque de verser une somme déterminée à l’acheteur étranger par débit de son compte en cas
de mise en jeu de la garantie.

(3) Le banquier s’engage donc vis-à-vis de l’acheteur étranger bénéficiaire de lui verser
l’indemnité conformément aux conditions de l’engagement.

Source : «management des opérations de commerce international », p166.

Il existe un grand nombre de garanties offertes par les banques pour leur client dans
les opérations du commerce international :

1. Les garanties en faveurs de l’importateur :

Ses garanties permettent aux importateurs de s’assurer du bon déroulement de


l’opération commerciale, on distingue quatre types :

1.1.La garantie de soumission (BIP- BOND ou tender bond) :

Elle est mise en place par la banque du vendeur (contre garant), dans le cadre d’un
appel d’offre ou adjudication.

Elle est destinée à permettre à l’émetteur de l’appel d’offre (acheteur et le bénéficiaire


de la garantie) de s’assurer du sérieux de l’offre présentée par le soumissionnaire, du maintien
de son offre sans risque de retrait pendant la période de l’examen, de son aptitude à conclure
et à signer le contrat.

Cette garantie entre en vigueur à l’ouverture des plis pour une durée de validité de 6
mois. Son montant varie entre 1à5% du montant de l’offre soumissionnée.

Dans le cas où le soumissionnaire serait retenu, la garantie se libère à la signature du


contrat et la mise en place d’autres contrats, mais dans le cas contraire, la garantie est libérée à
la fin de la période d’examen des offres.

1.2.La garantie de remboursement ou restitution d’acompte (Advance


payement garantie ou down payement garantie) :

Elle est destinée à assurer à l’acheteur les restitutions de tous ou partie des acomptes
que ce dernier a versé avant la livraison ou antérieurement à l’exécution des travaux si

66
l’exportateur n’est pas en mesure d’exécuter son contrat commercial le montant des acomptes
et de l’ordre de 5 à 25% du montant du contrat et le montant de garantie et de 100% du
montant de l’acompte.

1.3.La garantie de bonne exécution :

Appelée également «garantie de bonne fin», est l’engagement pris par la banque
contre-garantie sur requête du vendeur, à payer au bénéficiaire le montant garanti, au cas où le
vendeur ne s’acquitterait pas de ses obligations contractuelles quant à la qualité ou la quantité
des biens fournis ou prestations réalisées.

En général, cette garantie ne dépasse pas 10% de la valeur du contrat. Elle entre en
vigueur dès son émission en faisant suite à la garantie de soumission qui est libérée à la
signature du contrat.

Cette garantie cesse lors de la réception définitive (accomplissement des obligations


contractuelles par le vendeur). Néanmoins, elle peut être amortie à hauteur de 50% à la
réception provisoire. Appelée aussi « caution de bonne fin », elle engage la banque à payer
une somme déterminée en cas de manquement du vendeur à ses obligations contractuelles
quant à la qualité des biens fournis ou prestation réalisée.

L’effet de cette garantie cesse lors de la réception provisoire (parfois définitive)


dument constatée par un procès-verbal signé par les deux parties contractantes.

1.4.La garantie de retenue de garantie :

Appelée aussi « garantie de dispense de retenue de garantie », elle permet à


l’exportateur de recevoir le paiement de la partie du prix contractuel que l’acheteur aurait dû
retenir à titre de garantie afin de s’assurer de toute éventuelle mauvaise exécution. Cette
mauvaise exécution peut être constatée par la livraison de matériel ou de prestations fournies
non conformes aux stipulations contractuelles.

Le montant de cette garantie représente généralement 10% du montant du contrat. Elle


prend le relais de la garantie de bonne exécution, elle intervient donc pendant la période
d’essai qui se situe entre la réception provisoire et la réception définitive, c'est-à-dire à la fin
de l’exécution parfaite des obligations du donneur d’ordre. Elle prend le relais de la caution
de bonne exécution, en couvrant les vices de construction ou d’entretient pendant la période
d’essai se situant avant la réception définitive des travaux (généralement 6à12mois).

67
2. Les garanties en faveur de l’exportateur :

2.1.Lettre de crédit STAND-BAY :

La lettre de crédit est une garantie émise en faveur de l’exportateur par la banque de
l’importateur. C’est l’acheteur (importateur) donneur d’ordre qui demande à sa banque
d’émettre une lettre de crédit en faveur du vendeur (exportateur). Par cette garantie, la banque
s’engage à payer le vendeur à première demande si l’acheteur est défaillant. La lettre de crédit
autorise également l’exportateur à tirer un traitre documentaire sur la banque ou sur un autre
établissement de crédit désigné à cet effet.

2.2.Le crédit documentaire :

Le crédit documentaire s’est développé en raison du besoin de sécurité qu’éprouvent


simultanément l’exportateur et l’importateur.

A cet effet, la technique du crédit documentaire s’est dégagée progressivement de la


pratique bancaire en vue de satisfaire les besoins de sécurité qu’implique le commerce
international. Le crédit documentaire est une garantie de paiement émise par une banque en
faveur d’un exportateur. Les termes de cette garantie sont définis par l’importateur et sont
exprimés dans une « ouverture de crédit documentaire ». Le principe de base du crédit
documentaire est le troc : l’échange de documents contre un paiement.

3. Les autres garanties :

Il existe de nombreuses garanties qui peuvent entrer en vigueur pour assurer le


financement du commerce international telles que les garanties directes, indirectes et
l’assurance-crédit.

3.1.Les garanties directes :

Si la garantie est établit par la banque du vendeur directement au profit de l’acheteur


étranger, il s’agit d’une garantie directe.

3.2.Les garanties indirectes :

Si la garantie est montée par une banque locale dans le pays de l’acheteur avec la
contre-garantie de la banque du vendeur, on parle de garantie indirecte.

68
3.3.L’assurance-crédit :

L’assurance-crédit permet de garantir les entreprises exportatrices contre le risque de


non-paiement de l’acheteur étranger auquel elle a consentie un crédit.

Cette assurance s’applique aux risques d’interruption de marché pendant la période de


fabrication et elle permet l’indemnisation de l’assuré en cas de perte à la revente de produits
spécifiques.

C’est une garantie importante du fait qu’elle permet de réduire non seulement les
risques d’interruption du marché mais aussi le risque de crédit, le risque politique et de
fabrication.

Conclusion :

Les opérateurs qui effectuent des transactions au-delà de leurs frontières sont exposés
à une série de risques qui différent selon leur position d’importateur ou d’exportateur.

Dans le présent chapitre nous avons essayé de passer en revue les principaux risques
rencontrés et les méthodes de couvertures les plus couramment utilisées et les garanties.

S’agissant de l’importateur il doit veiller à la conformité de la marchandise


commandée par rapport aux stipulations convenues dans le contrat de vente.

Le vendeur, quant à lui, risque de subir des contretemps liés au paiement. On dit alors
qu’il est confronté au risque de non-paiement.

Par ailleurs, la volatilité des cours de change oblige acheteurs et vendeurs à se


préoccuper davantage de la couverture du risque de change grâce aux techniques internes ou
externes précitées.

Pour se couvrir du risque du non remboursement le banquier s’entoure de garanties. Il


est évident que plus l’échéance du crédit est lointaine, plus les possibilités d’événement
imprévisibles augmentent, et plus les garanties exigées seront importantes.

Toutes les garanties que l’on peut recueillir ne remplaceront jamais la vigilance du
banquier ni de son appréciation du risque.

Cependant, ce dernier doit employer tous les moyens de gestion des risques de crédit,
y compris une analyse minutieuse de l’entreprise pour aboutir à sa connaissance parfaite et

69
s’assurer de sa capacité de réaliser des objectifs visés. Cette étude constitue en elle-même une
garantie.

70
Chapitre 3 : Le financement
des opérations du commerce
extérieur : cas remise
documentaire au niveau de la
BEA de Tizi-Ouzou.

71
Chapitre 3 : Le financement des opérations du commerce extérieur : cas remise
documentaire à la BEA de Tizi-Ouzou.

Introduction :

Dans les chapitres précédents nous avons présenté les différents moyens et techniques
de paiements et de financement ainsi que les risques auxquels sont confrontés les opérateurs
et les garanties internationales.

Afin de mieux comprendre les notions théoriques utilisé ci-dessus nous allons
illustrées notre travail de recherche avec un cas pratique que nous avons étudié lors de notre
stage au sein de la BEA de Tizi Ouzou.

Cet exemple traite un cas d’importation ayant bénéficié d’un règlement par remise
documentaire à échéance dans le but de savoir le degré d’implication de la BEA dans les
opérations du commerce extérieur.

Section 1 : Présentation et organisation de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA).

I. Historique et évolution de la BEA :

L’idée de la création de la BEA a été le résultat de l’établissement du secteur bancaire


au lendemain de l’indépendance (1966-1967) car il paraissait indispensable d’avoir un
système monétaire national capable de répondre aux besoins de financement croissant du
secteur public.

La création de la BEA s’est faite conformément à l’arrêté N° 67-204 du 01-10-1967,


ceci a représenté la dernière phase de la procédure de création des banques.

La BEA est une entreprise nationale qui a adossé les charges et les fonctions de cinq
(5) banques étrangères activant en Algérie et qui sont :

 Le crédit lyonnais (12-09-1967)

 La société générale (16-01-1968)

 Barclays (28-04-1968)

 Le crédit du nord (13-05-1968)

 BIEM (26-05-1968)

72
Malgré l’appartenance de la BEA au secteur public, cette dernière est soumise aux lois
du commerce donc de la concurrence, s’ajoute à cela son principe fondamental qui est celui
de financer le commerce extérieur et de participer à toutes les opérations monétaires qu’exige
l’économie.

Depuis 1970, la BEA était digne de confiance de toutes les opérations bancaires des
grandes entreprises industrielles étrangères ainsi que pour la gestion des comptes de
l’entreprise nationale SONATRACH.

Après l’adoption de la loi N° 01-88 datant du 21 janvier 1988 et concernant


l’indépendance des entreprises, la BEA est devenu à partir du 05-01-1989 selon la loi 01-89
une société par action au capital social d’un milliard de dinars après que celui-ci fut
20millions de dinars au début de son activité.

Le capital de la BEA se repartie comme suit 47 :

 Caisse de participation, construction et urbanisme à 35%

 Fonds de participation de l’électronique et télécommunication à 35%

 Caisse de participation services à 20%

 Caisse de participation chimie, pétrochimie et pharmacie à 10%

Le capital global de la BEA ne cesse de croitre, en 1993, il était d’un milliard six cent
millions de dinars pour atteindre en 1995 cinq milliards six cent millions de dinars et douze
milliards deux cents millions de dinars en 2001 et à ce jour le capital augmente de plus en
plus.

La BEA, qui compte 78 agences réparties à travers le territoire national, en plus de ses
financements privés, a pour but de faciliter et développer les relations de l’Algérie avec les
autres pays dans le cadre de la planification nationale.

II. Les missions de la BEA :

 En plus de ses financements propres, elle intervient par sa garantie, son aval,
ou encore par des accords avec les correspondances étrangères pour promouvoir les
transactions commerciales avec d’autre pays ;

47
Source : données de la BNA.

73
 Elle participe à tout système ou instruction d’assurance-crédit pour les
opérations avec l’étranger et peut être chargée d’en assurer la gestion et le contrôle.

 Elle crée et met à la disposition de toutes les entreprises intéressées un service


central de promotion des opérations commerciales avec l’étranger ;

 Pour favoriser la réalisation de son objectif elle peut avec l’accord du ministre
des finances crée des succursales, agences ou filiales à l’étranger ou prendre des
participations dans les sociétés existantes, elle peut également être autorisée par décision
conjointe du ministère des finances et du ministère du commerce.

 Elle peut mobiliser tout crédit notamment du commerce extérieur relevant des
autres institutions bancaires publiques ;

 Dans le cadre de la réglementation en vigueur, elle peut exécuter toute


opération bancaire de la réglementation en vigueur, elle peut exécuter toute opération
bancaire intérieur compatible avec ses objectifs ;

 Développer de nouvelles activités telles que le leasing (crédit-bail) et la


recherche de partenaire extérieur ;

 Cherche à trouver une dynamique de croissance en harmonie avec le


programme d’action engagé par le pays.

74
Figure n°12 :L’organigramme de l’agence BEA N°34 Tizi-Ouzou

Le directeur

Le directeur

Adjoint

Service Gestion guichet Service Service


Service
crédit et com contr
caisse
et comptes merci ôle
et
engag
porte
feuill

Cellule étude Service


com Section de
et Section de
merc contrôle
Front office gestio gestion et
fichiers fiscalité
Back office Gestion Service
domici Clients et
engag
ement liation

Section Section remise Section


créanc docume instruct
es ntaire ions
j idi
Section crédit
docume
t i

Section
transfer
t lib

Source : document interne de la BEA : « Guide des opérations du commerce


extérieur ».

75
Figure N° 14 : Graphique des modes de règlement de rem doc au sein de la BEA durant
01/01/2017à 31/07/2017

mode de réglement

20%

A VUS
a différé

80%

Source réalisé à partir des données de la BEA

 Analyses des données :

La remise documentaire contre paiement (D/P) : c’est quand la banque de


l’importateur remettra les documents contre paiement immédiat. Cette formule présente une
bonne sécurité pour l’exportateur. Reste néanmoins le risque de refus des documents et de la
marchandise par l’importateur.

La remise documentaire contre acceptation (D/A) : l’importateur accepte une ou


plusieurs traite(s) payable(s) à échéance en contrepartie de quoi, sa banque lui remet les
documents d’acceptation. Cette formule n’offre pas de garantie sûre au vendeur, puisque le
règlement de l’acheteur n’interviendra qu’à échéance de la traite. L’exportateur veillera donc
à demander un aval de la banque sur les traites afin d’éviter le risque d’insolvabilité.

Selon les données du graphe la BEA a traité 89 dossiers de rem doc dont 20% à vue
(document contre paiement), et 80% à différé (document contre acceptation).

76
III. Présentation du service étranger :

1. Place et rôle du service des relations extérieures dans l’organisation de la


banque :

Au sein de l’agence, le service étranger occupe une place très importante, en effet le
commerce extérieur ne cesse de prendre de l’ampleur surtout avec la libéralisation du
commerce extérieur en Algérie entrainent ainsi les banques commerciale dans un processus de
développement et ce afin de répondre aux besoins de leurs clients qui sont de plus en plus
important.

2. Organisation du service étranger :

Il est composé de deux compartiments :

2.1.Back office :

Il est composé des sections suivantes :

2.2.Section domiciliation :

Elle est chargée de :

 La domiciliation des exportations et des importations ;

 L’élaboration et l’exploitation des statistiques ;

 L’apurement des dossiers de domiciliation ;

 La déclaration faite à la BEA des dossiers de domiciliation selon des périodes


déterminées.

2.3.Section ordre de paiement :

Cette section est chargée des transactions et rapatriements libre et directes au profit de
la clientèle.

2.4.Section remise documentaire :

Elle est chargée de :

 La gestion des remises documentaires.

77
 Le contrôle et suivi des échéances.

 Le suivi des rapatriements dans le cadre des remises documentaires à


l’exportation.

2.5.Section crédit documentaire :

Elle est chargée de :

 La réception des demandes d’ouvertures des crédits documentaires et leurs


mises en place ;

 La gestion des crédits documentaire ;

 Le suivi des rapatriements dans le cadre des crédits documentaires à


l’exportation.

2.6.Front office :

Il est chargé des opérations de :

 Retrait et versements

 Achats et ventes

 Gestion de devises

78
Figure n° 13 : Organigramme d’opérations du service étranger

Service étranger

Chef de service commerce extérieur

Back office Front office

Opération guichet
Domiciliation

Ordre de paiement • Retrait

• Versement
Remise documentaire (à vue par
• Achat
acceptation)

• Vente
Crédit documentaire
(à vue, différé)
Gestion des comptes
devise

Source : document interne de la BEA

79
3. Les relations internes et externes du service étranger :

3.1.Relations internes :

3.1.1. Relations hiérarchiques :

Le service étranger est sous la direction du chef de service qui est lui-même soumis à
la supervision du directeur de l’agence, donc le chef du service agit sous l’autorité du
directeur de l’agence et par sa délégation.

3.1.2. Relation fonctionnelles :

Le service entretien aussi des relations fonctionnelles, avec les autres. Le service du
commerce extérieur collabore avec le service engagement dans le cadre des opérations liées
aux crédits par signature.

Ce type de liaison se manifeste lors de la soumission au service du contentieux ; toutes


les affaires litigieuses concernant le règlement des successions en devises.

Il apparait ainsi que le service étranger ne peut se détacher des autres services même
s’il détient sa propre autonomie.

3.2.Relations externes :

L’exécution des opérations avec l’étranger est entièrement liée aux règles en matière
de règlement des changes.

De ce fait ; plusieurs administrations et organismes interviennent selon les


circonstances, dans le contrôle des changes :

3.2.1. La Banque d’Algérie :

Le service rend des comptes aux services de contrôle de la (BA) et de la situation


des dossiers de domiciliation, il est à rappeler que les transferts en devise sont soumis à
l’autorisation de la (BA).

3.2.2. L’administration des douanes :

Elle travaille en collaboration avec le service étranger à l’achèvement des opérations


relatives au dédouanement des marchandises.

80
3.2.3. La direction des opérations avec l’étranger (la DRE) :

Elle joue le rôle d’intermédiation entre l’agence domiciliataire et le correspondant


étranger, ainsi entre l’agence et le (BA).

Section 2 : Déroulement d’une remise documentaire

I. Définitions de la remise documentaire :

La remise documentaire est une opération par laquelle un exportateur, après avoir
expédié les marchandises, confie à une banque, un ou plusieurs documents convenus avec
l’importateur accompagnés ou non d’un effet de commerce destinés à être remis à
l’importateur contre paiement ou acceptation de l’effet de commerce 48.

II. Les formes de la remise documentaire :

La remise documentaire peut se faire selon trois formes 49 :

 Documents contre paiement (D/P)

 Documents contre acceptation (D/A)

 Documents contre lettre d’engagement

1. La remise des documents contre paiement (documents against payment


D/P) :

La banque présentatrice ne remet les documents au tiré que contre paiement immédiat,
à moins que les lois ou ordonnances nationales ne l’interdisent. Cette formule présente une
bonne sécurité pour l’exportateur qui reste néanmoins soumis au risque du refus des
documents et de la marchandise par l’acheteur.

2. La remise des documents contre acceptation (documents against


acceptance D/A) :

La banque présentatrice remet les documents contre acceptation d’un effet de change
qui échoit par exemple dans180 jours après présentation (traite à tant de jours de vus) ou à une
date déterminée (traite à terme). Dans ce cas ; le tiré entre en possession de la marchandise
avant la date effective de paiement, il peut aussi la revendre immédiatement et se procurer les

48 Règles et usances relative aux encaissements documentaires de la C.C.I, Brochure N°522


49 TAPE Ange de Luvincent, « gestion des crédits et encaissements documentaires à l’importation ; techniques, analyses et
perspective à Amen Bank », université internationale de Tunis, 2006, p.115

81
fonds nécessaires au paiement de l’effet de change. Le vendeur accorde donc à l’acheteur un
délai de paiement et ne reçoit en contre partie à titre de garantie, que l’acceptation du tiré qu’il
fera valoir à l’échéance.

3. La remise des documents contre une lettre d’engagement :

Dans ce cas, la banque présentatrice remet les documents à l’acheteur contre une lettre
d’engagement dont l’énoncé est fixé par la banque remettante ou le donneur d’ordre. Le tiré
s’oblige à payer le montant de l’encaissement à une date précise

III. La procédure d’une remise documentaire :

Conformément à l’échange de correspondance (ou le contrat commercial) et l’accord


conclu entre l’importateur (l’acheteur) et l’exportateur (le vendeur), la remise documentaire se
présente, d’une manière générale, suivant les étapes suivantes 50 :

1. La signature du contrat entre l’exportateur et l’importateur :

Cette étape est très importante pour la réussite de toute l’opération. C’est dans le
contrat que les deux parties vont convenir des modalités de la transaction : la marchandise, le
transport et l’expédition, les délais de livraison, les documents à fournir par l’acheteur, la
technique de paiement(en l’occurrence la remise documentaire), l’instrument de paiement, ce
qu’il faut faire en cas de litige (non-paiement, problème sur la marchandise, etc.).

Il est fortement conseillé de se faire accompagner par des professionnels du commerce


international quand on a peu ou pas d’expérience du tout dans le domaine. Même si des
formulaires existent, il n’est pas toujours aisé de les remplir et l’omission d’un point
important peut remettre toute l’opération en cause.

Il est également fortement recommandé pour l’exportateur de se mettre en relation


avec sa banque pendant cette phase et pas après la signature du contrat. Les banques peuvent
leurs fournir de précieux conseils pour le bon déroulement de la transaction sur les plans
juridiques, logistiques et financiers.

2. L’expédition des marchandises :

L’exportateur expédie les marchandises selon les modalités convenues dans le contrat.
Il reçoit du transporteur des documents attestant la prise en charge et l’expédition.

50 KENDI Lyes, op.cit, p.73.

82
Les marchandises sont de plusieurs types, on peut citer :

 Les marchandises de consommation courante qui peuvent être périssable ou


non.

 Les marchandises incorporables dans une autre qui seront utilisées pour la
fabrication d’un autre produit.

 Les machines industrielles.

Ce type de marchandise influence les conditions et délais d’expédition. En outre, il est


important de clarifier les responsabilités entre les parties. C’est ce qui a poussé la chambre de
commerce international à crée les incoterms (International Commercial Terms) en 1936. Ce
sont des règles internationales qui facilitent la communication et la répartition des
responsabilités entre les parties lors d’une transaction.

3. La remise des documents :

Une fois l’expédition de la marchandise effectuée, l’exportateur rassemble tous les


documents mentionnés dans le contrat et les remet à sa banque avec une lettre d’instruction.
Les documents qui constituent la remise documentaire sont appelés documents d’expédition.
On y trouve entre autres :

 Des documents commerciaux : la facture, la liste de colisage, le certificat


d’origine, etc.

 Des documents techniques : certificats d’analyses, sanitaires ou phytosanitaires


délivrés par des autorités publiques ; certificat de contrôle et de surveillance délivré par des
sociétés spécialisées.

 Des documents de transport : connaissement maritime, lettre de transport


aérien (LTA), lettre de voiture (CMR)…

 Des documents financiers : les effets de commerce et autres instruments


utilisés pour obtenir le paiement d’une somme d’argent.

Tous les documents qui figurent dans la lettre d’instruction doivent être remis à la
banque. Sinon, elle pourrait refuser de poursuivre l’opération.

83
4. Envois des documents :

Après la réception des documents, la banque remettante vérifie qu’ils correspondent à


ceux qui ont été énumérés dans la lettre d’instruction. Elle n’a pas la responsabilité d’en
vérifier l’authenticité, même si elle peut signaler tout vice ou problème détecté. En cas de
document manquant, elle doit aviser son client, l’exportateur.

Si les documents sont complets, la banque les envoie à son correspondant dans le pays
de l’acheteur par courrier simple, rapide ou ultrarapide (UPS, DHL) selon les instructions
données par le client. Pour simplifier, nous avons supposé que le correspondant de la banque
remettante est la banque de l’importateur. Il faut noter que ce n’est pas toujours le cas.

5. Présentations des documents :

La banque de l’importateur avise son client dès la réception des documents. Elle ne lui
donne pas les documents, mais lui indique ce qu’il doit faire pour les récupérer : paiement
immédiat ou acceptation d’une lettre de change.

6. Paiement/ acceptation de payer :

Conformément à la lettre d’instruction et au contrat conclu, le client peut :

 Soit payer la facture et les éventuelles commissions de sa banque pour rentrer


en possession des documents. Il sert d’un instrument de paiement comme le virement ou le
chèque avec ses variantes (chèque certifié, chèque de banque). Une opération de change est
souvent nécessaire pour se procurer les devises étrangères comme le dollar ou l’euro.

 Soit accepter l’effet de commerce transmis avec les documents. Dans ce cas,
l’exportateur sera réglé à une échéance ultérieure. Il est assez rare de tirer des effets de
commerce à vue.

7. Paiements :

C’est le règlement de la remise documentaire. Ce règlement doit se faire avec un


instrument de paiement. La banque présentatrice envoie les fonds reçus de son client à la
banque remettante dans la très grande majorité des cas en passant par le réseau SWIFT (MT
2002 ou MT400). Un élément important doit être mentionné ici : le fait que l’importateur a
payé ne garantit pas que sa banque règle celle de l’exportateur. Parfois l’obtention des devises
nécessaires pour le règlement peut être assez compliquée et ajouter des délais supplémentaire.

84
8. Avis de crédit :

La banque de l’exportateur reçoit les fonds et crédite le fond de son client. Puis elle
transmet un avis de crédit pour l’informer de la mise à disposition des fonds sur son compte.

IV. Les avantages et les inconvénients de la remise documentaire :

1. Les avantages :

En plus d’être une technique de paiement très pratique, l’encaissement documentaire


comporte les avantages suivants 51 :

 La procédure est plus souple que le crédit documentaire sur le plan des
documents et des dates

 Le cout est faible

 Il s’agit d’un mode de paiement souple et moins onéreux qu’un crédit


documentaire

 L’importateur peut dans certains cas inspecter la marchandise avant de payer


ou d’accepté la traite

2. Les inconvénients :

Les principaux inconvénients de l’encaissement documentaire sont les suivants 52 :

 L’exportateur n’a aucune garantie de paiement, car le client peut refuser la


marchandise

 Dans le cas de non-paiement, la marchandise est immobilisée malgré les frais


de transport engagés. L’exportateur doit alors envisager de la vendre sur place à un prix
moindre ou de la rapatrier, ce qui occasionne d’autres frais

 Cette technique est fortement soumise au risque politique. Si l’entreprise la


destine vers un marché instable, il lui est conseillé de contracter une assurance-crédit.

51 BENABDALAH Rachid, « crédit et remise documentaire », 2010, p 210


52 NAJI Jammal, « commerce international ; théorie, technique et applications », éd : du renouveau pédagogique.INC. 2005,
p.419.

85
Section 3 : étude de cas du déroulement de la remise documentaire à la BEA de Tizi
Ouzou.

Afin d’éclairer le traitement et la réalisation d’une remise documentaire, nous allons


présenter et illustrer par un cas pratique le déroulement d’une opération de remise
documentaire à travers laquelle nous mettons en évidence la complexité de cette opération
ainsi que les coûts qu’elle engendre.

Il s’agira en particulier de montrer comment se réalise un contrat commercial entre un


importateur et un exportateur, l’ouverture d’un dossier de domiciliation bancaire et d’un
dossier de remise documentaire et l’apurement de dossier de domiciliation.

On va analyser comment se déroule recouvrement d’une opération d’importation par


une remise documentaire.

L’importateur dans sa demande de procédé à la domiciliation a mentionné la remise


documentaire à échéance, comme étant le mode de règlement qui sera utilisé lors de cette
opération.

I. Présentation du contrat d’achat :

Il s’agit d’un contrat d’achat d’isolation triple entre une société étrangère autrichienne
et un client algérien. (Annexe 1)

Le contrat est signé du 28/10/2016 au 16/03/2017 entre les deux parties, il stipule que :

 Condition de livraison : FOB (Free On Board) BARCELONA

 origine de la marchandise : Autriche

 Mode de paiement: remise documentaire payable à 60jours

 Type d’emballage : suivant incoterms 2010

 Incoterms offert : FOB BARCELONE

 Total : 15878,27 EUR

 Soit en lettre : quinze mille huit cent soixante-dix-huit euro et vingt-sept


centimes

86
II. L’ouverture du dossier de domiciliation au niveau de la BEA de Tizi
Ouzou :

L’ouverture d’un dossier de domiciliation s’effectue sur une présentation des


documents par l’importateur auprès de sa banque, les documents fournit sont :

 Une demande d’ouverture de dossier de domiciliation (annexe 2)

 Facture d’achat (annexe 3)

 La carte NIF (numéro d’identification fiscale), exigé afin de s’assurer que le


client est enregistré au registre de commerce.

Au niveau de l’agence, l’agent chargé de l’étude procède à la vérification de la


conformité des documents, c'est-à-dire la conformité des signatures et de l’opération avec la
réglementation des changes et du commerce extérieur.

III. L’attribution d’un numéro de domiciliation : (annexe 4)

Si la demande est acceptée, alors l’agent chargé de l’étude procède à l’ouverture du


dossier de domiciliation en attribuant un numéro d’ordre chronologique.

Tableau n° 1 : Numéro attribué à la domiciliation de l’opération

N° du guichet de Année/trimestre N° d’ordre Codification de la


domiciliation chronologique devise
150301 2017/01/10 00017 EUR
Source : construit à partir des données de la BEA

Le tableau précédant retrace la composition du numéro de domiciliation, qui est


composé de donnée relatif au guichet, l’année, l’ordre chronologique et la monnaie dont elle
est libellée, qui est ensuite repris sous forme d’un cachet qui sera apposé sur la facture à
domiciliation.

IV. L’ouverture d’une fiche de contrôle : (annexe 5)

L’agent classe les documents fournis par l’exportateur dans une fiche de contrôle qui
est conservé au niveau de l’agence pour le suivi et le contrôle. Cette fiche comporte un
ensemble d’information identifiant le type, la nature et la réalisation de l’exportation à savoir :

 Nom de la banque domiciliaire : BEA 0034

87
 Numéro guichet intermédiaire : B898

 Nom de l’exportateur : société étrangère autrichienne

 Nom et adresse de l’importateur : entreprise algérienne

Le but de cette dernière, étant le suivie et la gestion du dossier domicilié jusqu'à


l’apurement

V. La constitution de la commission de domiciliation : (annexe 6)

On procède au niveau de l’agence à la comptabilisation des commissions et taxes de la


domiciliation en effectuant les écritures suivantes :

Tableau n° 2 : comptabilisation des commissions et taxes de la domiciliation

Désignation Montant
Commission de domiciliation 2200,00
Taxe (19%) 418,00
Total commission de domiciliation (ttc) 2, 618,00

Enfin le compte client sera débité de 2, 618,00 DA lors de sa domiciliation auprès de


la BEA

Ensuite le fournisseur prépare la marchandise pour l’expédié, il récupère le


connaissement qu’il présente à sa banque accompagner des documents exigé par son client :

 Facture commercial

 Connaissement

 Certificat d’origine

 Certificat Euro 1(si le pays exportateur se situe dans la zone euro)

 Certificat de conformité

A l’arrivée des documents au niveau de la banque de l’importateur le banquier procède


de la manière suivante :

 Etablissement d’un accusé de réception

 Vérification de la conformité des documents

88
 Report de domiciliation

 Transmission des documents à l’importateur (acheteur)

Après possession des documents, l’importateur (entreprise algérienne) à dédouané la


marchandise.

A l’échéance l’importateur à donner un ordre de paiement à sa banque (annexe 7). Le


banquier a donc procédé au règlement et à la comptabilisation de la commission de transfert.

Tableau n° 3 : comptabilisation de la commission de transfert (annexe 8)

Motif Frais Montant


Règlement import 2.148.806.65
ISOVOLTA
Marchandise FOB
Montant : 16.274,03 EUR COM REM IMPORT 5.372,02
Au cours de : 132,0390000
FRAIS SWIFT REM DOC 1.500,00
COM ENCAISSEMENT 1.000,00
REMISE
RECUPERATION COMM 2.148,80
DE (BA)
TAXES 19% 1.903,96
TOTAL COMMISSIONS 2.160.731,43

Source : réalisé à partir des données de la BEA

Le prix de cette marchandise est fixé à un montant de 15878,27 EUR contre une valeur
en dinars au cours de 116,5747 DA/EUR soit 1851004,56 DA

La banque a débité le compte du client de la somme 1.851.004,56 DA en plus des


commissions cité dans le tableau ci-dessous en valeur de 2.160.731,43 DA

La valeur débitée total est de 4.011.735,99 DA

89
Figure n°13 : Schéma de la procédure de la remise documentaire du client algérien
Contrat commercial Fournisseur
Client
(1) Société étrangère
Entreprise Algérienne

(6) (2)

(6)

(5) (3) (8)

(4)
Banque extérieur Banque
D’Algérie Autrichienn
(7)

Source : schéma réalisé à partir des données de la BEA

 Interprétations du schéma :

1 Le contrat commercial étant signé entre l’exportateur (société autrichienne) et


l’importateur (entreprise algérienne) concluent un contrat commercial d’achat d’une
marchandise (isolation triple) d’une valeur de 15878,27 EUR par remise documentaire à
échéance.

90
2 L’exportateur (société autrichienne) expédie la marchandise vers l’Algérie au port
d’Alger suivant l’incoterm FOB en récupérant le document de transport adéquat établit à
l’ordre de l’acheteur (société algérienne).

3 L’exportateur (société étrangère) remet ensuite à sa banque (Banque Autrichienne)


l’ensemble des documents commerciaux et financiers afin de les transmettre au client
(entreprise algérienne) par le biais de la BEA.

4 La banque autrichienne envoi les documents à la banque du tiré (BEA).

5 La BEA accepte la remise, avise l’acheteur (entreprise algérienne) de la réception des


documents en indiquant leur nombre et leur nature, le mode de paiement et la nature de la
marchandise.

6 L’importateur prend possession de la marchandise.

7 La BEA procède au règlement de l’opération afin de débloquer la somme de 16274,03


EUR au profit du compte de la banque du tireur (banque étrangère).

8 La banque Autrichienne reçoit les fonds et crédite le compte de son client (société
étrangère). Puis, elle lui transmet un avis de crédit pour l’informer de la mise à disposition des
fonds sur son compte.

Conclusion :

La remise documentaire est un moyen de paiement efficace et plus simple, dans le cas
où il existe une certaine confiance entre les parties contractantes. Dans le cas contraire elle
devient un moyen incertain et expose l’exportateur à de grands risques. Le banquier devra
alors se prémunir au maximum en engageant sa responsabilité.

Le choix de cette technique dépend de l’acheteur, du vendeur, de leurs pays respectifs


et du contexte économique dans lequel la transaction est conclue.

Notre stage, nous a permis de mieux analyser cette technique de paiement et nous
sommes arrivés aux conclusions suivantes :

 La remise documentaire est un moyen de paiement simple et relativement peu


coûteux.
 La procédure est plus souple que le crédit documentaire sur le plan des
documents et des dates.
 L’importateur, par l'utilisation de la traite, peut entrer en possession de la
marchandise avant que le paiement ait eu effectivement lieu. Il peut réaliser un

91
bénéfice à la vente et acquérir les fonds suffisants pour payer sa lettre de
change. La remise documentaire peut donc constituer un mode de financement.
 L’exportateur a une relative sécurisation de son paiement avec l’assurance que
les documents ne seront remis à l’acheteur que contre paiement ou acceptation
d’un effet de commerce.
 L’acheteur peut différer le paiement jusqu’à l’arrivée des marchandises voire
après, si les parties sont convenues d’un paiement tardif.

92
Conclusion générale

93
Conclusion générale :

Le commerce international est un domaine qui fait intervenir des acteurs située dans
des pays différents voir même des continents distincts. Donc la caractéristique première du
commerce international est la distance qui sépare les acteurs.

En plus de la distance, la langue est aussi un obstacle dans les échanges


internationaux.

Le but assigné par cette étude était la mise en évidence des différences que présentent
les techniques de financement et les instruments de paiement du commerce international,
suivant le niveau de sécurité dans le recouvrement des fonds.

Les plus sûre sont les plus difficiles à mettre en place et les plus couteuses, ce qui
induit que la préférence d’une technique ou d’une autre ne peut être fondé, car chacune
d’entre elle s’applique à une situation bien précise, le choix d’une technique ou d’une autre
repose sur :

 Les caractéristiques de la relation entre acheteur et vendeur.

 Les renseignements sur le pays de l’acheteur.

 La situation de la trésorerie des deux parties contractantes.

Ainsi plusieurs procédures existent en matière de financement des importations. Le


crédit documentaire et la remise documentaire, demeurent les instruments les plus prisés en
raison du niveau de sécurité qu’ils procurent pour les opérateurs.

Par ailleurs, d’autres méthodes sont utilisés pour encouragé les exportations tel que le
crédit acheteur et le crédit fournisseur.

D’autre part, on ne peut parler de sécurité de ces transactions internationales que


lorsque tous les maillons de cette chaîne auront été garantis.

Pour finir, cette sécurité totale ne peut être retrouvée pour les zones à forts risques
politiques et commerciaux, par de simples techniques financières de couverture qui se
révèlent parfois insuffisante. D’où le, nécessaire, recours à l’assurance pour garantir ses
opérations.

94
A partir de cet instant, on peut parler de sécurité des transactions internationales,
même si on persiste à penser que cela relève d’un mythe ; car on ne peut que minimiser les
risques y compris dans les zones d’instabilité politique, économique, commerciale et
juridique.

L’objectif de notre stage qui s’est déroulé au niveau de la BEA de Tizi-Ouzou, était le
traitement pratique des opérations au niveau du service étranger, qui est appelé à être à la
hauteur des attentes de la clientèle, à savoir la qualité de l’intervention, la bonne gestion des
opérations traitées et la contribution effective dans les relations économiques du pays.

En effet, la BEA utilise plusieurs moyens de paiements et plusieurs techniques de


financements comme la remise documentaire qu’on a développés dans le cas pratique.

Cette dernière figure parmi les techniques de paiement les plus utilisées au niveau
international en raison des avantages et de la couverture de risque qu’elle offre aux opérateurs
du commerce international.

95
Liste des abréviations

NOEI : Nouvel Ordre Economique International

GATT: General Agreement on Tariffs and Trade

REMDOC : Remise Documentaire

BEA : Banque Extérieur d’Algérie

ISO:International Organization for Standardization

USD:United States Dollar

EURO: Official Currency of the European Union

SWIFT : Taux d’intérêt commercial de référence

CMR : Lettre de voiture

CREDOC : Crédit Documentaire

COFACE : Compagnie Française d’Assurance-Crédit à l’Exportation

BA : Banque d’Algérie

DRI : Direction des opérations avec l’étranger

INCOTERMS : International Commercial Terms

LTA : Lettre de Transport Aérien

FOB : Free On Board(incoterms du commerce international)

NIF : Numéro d’Identification Fiscale

Liste des tableaux

Tableau N°1 : numéro attribué à la domiciliation de l’opération

Tableau N°2 : comptabilisation des commissions et taxes de la domiciliation

Tableau N°3 : la comptabilisation de commission de transfert

96
Liste des schémas

Figure (1) : Le déroulement d’un virement swift

Figure (2) : La représentation d’une opération d’affacturage

Figure (3) : Le déroulement d’un crédit fournisseur

Figure (4) : Le déroulement d’un crédit acheteur

Figure (5) : Le déroulement du crédit-bail

Figure(6) : Le déroulement du forfaitage

Figure(7) : Le déroulement de la confirmation de commande

Figure(8) : Le déroulement d’une remise documentaire

Figure(9) : Le déroulement du crédit documentaire

Figure(10) : Le déroulement du contre remboursement

Figure (11) : déroulement d’une garantie a l’international

Figure (12) : l’organigramme de l’agence BEA N°34 Tizi-Ouzou

Figure (13) : organigramme d’opérations du service étranger

Figure (14) : graphique des modes de règlement de REMDOC au sein de la BEA


durant 01/01/2017 à 31/07/2017.

97
Annexes :

Annexe n°1 : Facture proformat.

98
99
100
101
102
103
104
Annexe n°2 : Demande de domiciliation.

105
Annexe n°3 : Facture d’achat.

106
107
108
109
110
111
112
113
114
Annexe n°4 : Domiciliation.

115
Annexe n°5 : Fiche de contrôle.

116
117
118
119
Annexe n°6 : Commission de domiciliation.

120
Annexe n°7 : Attestation d’engagement.

121
Annexe n°8 : Comptabilisation de la commission de transfert.

122
La bibliographie

Ouvrages :

 ANNICK Busseau, « stratégie et technique du commerce international »Edition


Masson 1994.
 BENABDALLAH Rachid, crédit et remise documentaire, 2010.
 CORINN Pasco, Express commerce international 6e édition, 2006
 GARSUAULT Philippe, PRIAMI Stéphane, les opérations bancaires à l’international,
éd. D’organisation, paris,
 J. Paveau, Exporter 24eme édition, juillet 2013.
 MONOD,Didier-Pier « moyens et technique de paiement international » édition ESKA
1993.
 V.Meyer, C.Rolin « technique de commerce international »,Editions Nathan 1997 .

Mémoires utilisés :

 KABRI Khlifa, « moyens et techniques de paiement international », 2001-2002

 AMEL Doukh, « le rôle des banques dans le financement des contrats international cas
de la BEA », 2005

 ANNOUN Kahina, « le rôle des banques dans le financement du commerce


international (instruments, techniques, risques et garanties liés), 2011-2012

 OUARDI Dyhia, SEHAD Sonia, « les instruments et les techniques de paiement


international » 2009-2010

 HOUCHI Fatima, les opérations de commerce extérieur : environnement international


et financement : pratique du crédit documentaire par la BDL, UMMTO

 HELLAL Karim, le financement et le risque du commerce extérieur ; étude


comparative entre le crédit documentaire et la remise documentaire au niveau de la BNA 365,
Bejaia, master 2013

 GONDA ZADA Ibrahim, gestion des risques bancaires liés au financement du


commerce extérieur par les établissements bancaires, Bamako, maitrise en science et
technique du commerce international, 2010

123
 CHERIGUI Chahrazad, le financement du commerce extérieur par les banques
algériennes, Oran, 2013/2014

 KENDI Lyes, étude la conduite d’une remise documentaire à l’importation au sein de


la Trust Bank Algeria 601, 2014/2015

 TAPE Ange de Luvencent, gestion des crédits et encaissements documentaires à


l’importation ; techniques, analyses et perspectives à Amen Bank, université internationale de
Tunis, 2006

 NAJI Jammal, commerce international ; théorie, technique et application, édition du


renouveau pédagogique. INC. 2005

 KARIM Hellal, « financement et risques du commerce exterieur, étude comparative


entre le crédit documentaire et la remise documentaire au niveau de la BNA 356, 2013.

 KIFOUCH Arbiha, LACEB Sihem, LAMARI Lila, « les technique et instruments de


paiement à l’international cas de crédit documentaire dans le cadre de la loi de finance
complementaire2009 et ses prolengements » 2011-2012.

Site web :

 www.memoironlin.com

 www.Attijariwafabank.com/documents/awb-guide-commerce-extérieur

 www.memoireonline.com/03/13/0784/m_les-risques-et-les-garanties bancaires.html

 https://www.memoireonline.com/02/10/3191/m_Le-rle-des-banques-dans-le-
financement-des-contrats-internationaux-cas-de-la-BEA2.html

 www.mémoireonlin.com/09/11/4822/m-crédit-bail-et-financement-des-entreprise.html

 www.mémoireonlin.com/02/10/3191/m-le-rle-des-banques-dans-le-financemet-des-
contrat-exterieur-cas-de-la-BEA7.html

Document:

 Règles et usances relative aux encaissements documentaires de la C.C.I, brochure


n°522

124
Table des matières

Sommaire : .............................................................................................................................................. 4
Introduction générale :............................................................................................................................. 6
Chapitre 1 : Les différents instruments et techniques du paiement du commerce international ........... 11
Introduction : ......................................................................................................................................... 11
Section 1 : Les instruments de paiement du commerce extérieur. ........................................................ 11
I. Le chèque : .................................................................................................................................. 11
1. Définition : ................................................................................................................................ 11
2. Les différentes formes de chèque : ............................................................................................ 12
2.1. Le chèque ordinaire : ..................................................................................................... 12

2.2. Le chèque postal : .......................................................................................................... 12

2.3. Le chèque certifié : ........................................................................................................ 12

2.4. Le chèque de voyage : ................................................................................................... 13

2.5. Le chèque barré : ........................................................................................................... 13

2.6. Le chèque de banque : ................................................................................................... 13

3. Avantages et inconvénients du chèque : .................................................................................... 13


3.1. Les inconvénients : ........................................................................................................ 13

3.2. Les avantages : .............................................................................................................. 14

II. Le virement international : .......................................................................................................... 14


1. Définition : ................................................................................................................................ 14
2. Avantages et inconvénients d’un virement international : ........................................................ 14
2.1. Les avantages : .............................................................................................................. 14

2.2. Les inconvénients : ........................................................................................................ 14

3. La mise en place d’un virement : .............................................................................................. 15


III. Le billet à ordre : ......................................................................................................................... 17
1. Définition : ................................................................................................................................ 17
2. Les mentions figurant sur le billet à ordre : ............................................................................... 17
IV. La lettre de change : .................................................................................................................... 17
1. Définition : ................................................................................................................................ 17
2. Les différents types de la lettre de change :............................................................................... 18
2.1. Traite protestable : ......................................................................................................... 18

125
2.2. Traite « sans frais » : ..................................................................................................... 18

3. Les avantages et les inconvénients de la lettre de change : ....................................................... 18


3.1. Les avantages : .............................................................................................................. 18

3.2. Les inconvénients : ........................................................................................................ 18

Section 2 : Les techniques de paiement à court, moyen et à long terme ............................................... 19


I. Les techniques de financement à court terme : ........................................................................... 19
1. Le crédit de préfinancement : .................................................................................................... 19
1.1. Définition : .................................................................................................................... 19

1.2. Caractéristiques : ........................................................................................................... 19

1.3. Les avantages et les inconvénients du crédit du préfinancement : ................................ 19

1.3.1. Les avantages : .......................................................................................................... 19


1.3.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 20
2. Les avances en devises : ............................................................................................................ 20
2.1. Définition : .................................................................................................................... 20

2.2. Caractéristiques : ........................................................................................................... 20

2.3. Les avantages et les inconvénients de l’avance en devise : ........................................... 20

2.3.1. Les avantages : .......................................................................................................... 20


2.3.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 20
3. La mobilisation des créances née à l’étranger : ......................................................................... 21
3.1. Définition : .................................................................................................................... 21

3.2. Les caractéristiques de la mobilisation des créances nées à l’étranger : ....................... 21

3.3. Les avantages et les inconvénients de la mobilisation des créances nées à l’étranger : 22

3.3.1. Les avantages : .......................................................................................................... 22


3.3.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 22
4. L’affacturage : ........................................................................................................................... 22
4.1. Définition : .................................................................................................................... 22

4.2. Les caractéristiques : ..................................................................................................... 22

4.3. Les avantages et les inconvénients : .............................................................................. 23

4.3.1. Les avantages : .......................................................................................................... 23


4.3.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 23

126
II. Les techniques de financement à moyen et à long terme : .......................................................... 24
1. Le crédit fournisseur:................................................................................................................. 24
1.1. Définition : .................................................................................................................... 24

1.2. Les caractéristiques du crédit fournisseur : ................................................................... 24

1.3. Les avantages et les inconvénients du crédit fournisseur : ............................................ 25

1.3.1. Les avantages : .......................................................................................................... 25


1.3.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 25
2. Le crédit acheteur : .................................................................................................................... 27
2.1. Définition : .................................................................................................................... 27

2.2. Les caractéristiques du crédit acheteur : ........................................................................ 27

2.3. Les avantages et les inconvénients du crédit acheteur : ................................................ 27

2.3.1. Les avantages : .......................................................................................................... 27


2.3.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 28
3. Le crédit- bail : .......................................................................................................................... 29
3.1. Définition : .................................................................................................................... 29

3.2. Les caractéristiques du crédit-bail : ............................................................................... 30

3.3. Les avantages et les inconvénients : .............................................................................. 30

3.3.1. Les avantages : .......................................................................................................... 30


3.3.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 31
III. Autres techniques de financement .............................................................................................. 32
1. Le forfaitage : ............................................................................................................................ 32
1.1. Définition : .................................................................................................................... 32

1.2. Les caractéristiques du forfaitage : ................................................................................ 33

1.3. Les avantages et les inconvénients du forfaitage : ........................................................ 33

1.3.1. Les avantages : .......................................................................................................... 33


1.3.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 33
2. La confirmation de commande : ................................................................................................ 35
2.1. Définition : .................................................................................................................... 35

2.2. Les caractéristiques de la confirmation de commande : ................................................ 35

2.3. Les avantages et les inconvénients : .............................................................................. 35

127
2.3.1. Les avantages : .......................................................................................................... 35
2.3.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 35
Section 3 : Les techniques documentaire et non documentaire de paiement international ................... 37
I. Les techniques documentaires : .................................................................................................. 37
1. La remise documentaire : .......................................................................................................... 37
1.1. Définition : .................................................................................................................... 37

1.2. La procédure de la remise documentaire : ..................................................................... 38

1.3. La remise documentaire une procédure internationale codifiée : .................................. 38

1.4. Les intervenants dans la procédure de la remise documentaire :................................... 38

1.5. Le déroulement de la remise documentaire : ................................................................. 39

1.6. Les avantages et les inconvénients de la remise documentaire : ................................... 40

1.6.1. Les avantages : .......................................................................................................... 40


1.6.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 41
2. Le crédit documentaire : ............................................................................................................ 41
2.1. Définition : .................................................................................................................... 41

2.2. Les différentes formes du crédit documentaire : ........................................................... 42

2.2.1. Crédit documentaire irrévocable : ............................................................................. 42


2.2.2. Crédit documentaire irrévocable non confirmé : ....................................................... 42
2.2.3. Crédit documentaire irrévocable et confirmé : .......................................................... 42
2.2.4. Crédits documentaires spéciaux : .............................................................................. 43
2.3. Le déroulement du crédit documentaire : ...................................................................... 44

2.4. Avantages et inconvénients : ......................................................................................... 46

2.4.1. Les avantages : .......................................................................................................... 46


2.4.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 46
II. Les techniques non documentaires de paiement international : .................................................. 46
1. L’encaissement simple : ............................................................................................................ 46
1.1. Définition : .................................................................................................................... 46

1.2. Le choix de l’encaissement simple : .............................................................................. 47

1.3. Encaissement simple et moment du paiement : ............................................................. 47

1.4. L’acompte à la commande : .......................................................................................... 47

1.5. Le paiement avant expédition :...................................................................................... 47

128
1.6. Les intervenants d’un encaissement simple : ................................................................ 48

1.7. Les avantages et les inconvénients d’un encaissement simple : .................................... 48

1.7.1. Les avantages : .......................................................................................................... 48


1.7.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 48
2. Le contre remboursement : ........................................................................................................ 48
2.1. Définition : .................................................................................................................... 48

2.2. Le déroulement du contre remboursement : .................................................................. 49

2.3. Avantages et inconvénients du contre remboursement : ............................................... 49

2.3.1. Les Avantages : ......................................................................................................... 49


2.3.2. Les inconvénients : .................................................................................................... 50
Conclusion :........................................................................................................................................... 50
Chapitre 2 : La gestion des risques bancaires liés aux financements du commerce extérieur par les
techniques documentaires...................................................................................................................... 52
Introduction : ......................................................................................................................................... 52
Section 1 : les différents risques bancaires liés aux techniques documentaires .................................... 53
I. L’apparition des risques : ............................................................................................................ 53
1. Le risque de fabrication : ........................................................................................................... 53
2. Le risque de crédit : ................................................................................................................... 53
3. Le risque technique : ................................................................................................................. 53
II. La nature des risques : ................................................................................................................. 53
1. Risque politique :....................................................................................................................... 53
2. Risque commercial : .................................................................................................................. 53
3. Risque de l’acheteur : ................................................................................................................ 54
4. Risque économique : ................................................................................................................. 54
5. Risque de change : ..................................................................................................................... 54
III. Les risques particuliers :.............................................................................................................. 54
1. Risques spécifiques à l’importateur : ........................................................................................ 54
1.1. Le risque documentaire : ............................................................................................... 54

1.2. Les risques de non-expéditions : ................................................................................... 55

2. Risques spécifiques à l’exportateur : ......................................................................................... 55


2.1. Le risque de non-paiement ou risque d’insolvabilité : .................................................. 55

2.2. Le risque pays :.............................................................................................................. 56

IV. Les risques liés aux techniques de paiements : ........................................................................... 56

129
1. Les risques pour le client : ......................................................................................................... 56
2. Le risque pour la banque: .......................................................................................................... 57
2.1. Le risque pour la banque donneuse d’ordre : ................................................................ 57

2.2. Le risque pour la banque correspondante : .................................................................... 57

3. Risques de la remise documentaire : ......................................................................................... 57


V. Le risque de crédit : ..................................................................................................................... 57
1. Le risque de crédit clientèle non financière :............................................................................. 58
2. Le risque interbancaire : ............................................................................................................ 58
3. Le risque de concentration : ...................................................................................................... 58
Section 2 : Les outils de gestion des risques liés aux techniques documentaires. ................................. 58
I. Techniques de couverture de risque de non-paiement : .............................................................. 58
1. La couverture interne :............................................................................................................... 59
1.1. Le choix des instruments et techniques de paiement :................................................... 59

1.2. La clause de réserve de propriété : ................................................................................ 59

1.3. Les mesures comptables : .............................................................................................. 59

2. La couverture externe : .............................................................................................................. 59


2.1. Le recours aux assurances : ........................................................................................... 59

2.2. Le recours aux sociétés d’affacturage : ......................................................................... 60

2.3. Le recours aux banques : ............................................................................................... 60

2.4. La garantie de paiement : .............................................................................................. 60

2.5. La lettre de crédit « stand-by » : .................................................................................... 60

II. Technique de couverture du risque de change : .......................................................................... 61


1. L’avance en devise : .................................................................................................................. 61
2. Les opérations à option :............................................................................................................ 61
2.1. Option d’achat (call) :.................................................................................................... 61

2.2. Option de vente (put) :................................................................................................... 62

3. Les opérations à termes : ........................................................................................................... 62


3.1. Le contrat à terme : ........................................................................................................ 62

3.2. Le swap : ....................................................................................................................... 62

III. Techniques de couverture du risque politique et du risque catastrophique :............................... 63


Section 3 : Les garanties bancaires........................................................................................................ 63

130
I. Le cautionnement : ...................................................................................................................... 63
1. Le cautionnement simple :......................................................................................................... 64
2. Le cautionnement solidaire : ..................................................................................................... 64
II. La garantie internationale :.......................................................................................................... 65
1. Les garanties en faveurs de l’importateur : ............................................................................... 66
1.1. La garantie de soumission (BIP- BOND ou tender bond) : ........................................... 66

1.2. La garantie de remboursement ou restitution d’acompte (Advance payement garantie ou


down payement garantie) : .......................................................................................................... 66

1.3. La garantie de bonne exécution : ................................................................................... 67

1.4. La garantie de retenue de garantie : ............................................................................... 67

2. Les garanties en faveur de l’exportateur : ................................................................................. 68


2.1. Lettre de crédit STAND-BAY : .................................................................................... 68

2.2. Le crédit documentaire : ................................................................................................ 68

3. Les autres garanties : ................................................................................................................. 68


3.1. Les garanties directes : .................................................................................................. 68

3.2. Les garanties indirectes : ............................................................................................... 68

3.3. L’assurance-crédit : ....................................................................................................... 69

Conclusion :........................................................................................................................................... 69
Chapitre 3 : Le financement des opérations du commerce extérieur : cas remise documentaire à la
BEA de Tizi-Ouzou. .............................................................................................................................. 72
Introduction : ......................................................................................................................................... 72
Section 1 : Présentation et organisation de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA). ............................ 72
I. Historique et évolution de la BEA : ............................................................................................ 72
II. Les missions de la BEA : ............................................................................................................ 73
III. Présentation du service étranger : .............................................................................................. 77
1. Place et rôle du service des relations extérieures dans l’organisation de la banque : ................ 77
2. Organisation du service étranger : ............................................................................................. 77
2.1. Back office : .................................................................................................................. 77

2.2. Section domiciliation :................................................................................................... 77

2.3. Section ordre de paiement : ........................................................................................... 77

2.4. Section remise documentaire :....................................................................................... 77

2.5. Section crédit documentaire : ........................................................................................ 78

131
2.6. Front office : .................................................................................................................. 78

3. Les relations internes et externes du service étranger : ............................................................. 80


3.1. Relations internes : ........................................................................................................ 80

3.1.1. Relations hiérarchiques : ........................................................................................... 80


3.1.2. Relation fonctionnelles : ............................................................................................ 80
3.2. Relations externes :........................................................................................................ 80

3.2.1. La Banque d’Algérie : ............................................................................................... 80


3.2.2. L’administration des douanes : .................................................................................. 80
3.2.3. La direction des opérations avec l’étranger (la DRE) : ............................................. 81
Section 2 : Déroulement d’une remise documentaire............................................................................ 81
I. Définitions de la remise documentaire :...................................................................................... 81
II. Les formes de la remise documentaire : ...................................................................................... 81
1. La remise des documents contre paiement (documents against payment D/P) : ....................... 81
2. La remise des documents contre acceptation (documents against acceptance D/A) : ............... 81
3. La remise des documents contre une lettre d’engagement : ...................................................... 82
III. La procédure d’une remise documentaire : ................................................................................. 82
1. La signature du contrat entre l’exportateur et l’importateur :.................................................... 82
2. L’expédition des marchandises : ............................................................................................... 82
3. La remise des documents : ........................................................................................................ 83
4. Envois des documents : ............................................................................................................. 84
5. Présentations des documents : ................................................................................................... 84
6. Paiement/ acceptation de payer : ............................................................................................... 84
7. Paiements : ................................................................................................................................ 84
8. Avis de crédit : .......................................................................................................................... 85
IV. Les avantages et les inconvénients de la remise documentaire :................................................. 85
1. Les avantages : .......................................................................................................................... 85
2. Les inconvénients : .................................................................................................................... 85
Section 3 : étude de cas du déroulement de la remise documentaire à la BEA de Tizi Ouzou. ............ 86
I. Présentation du contrat d’achat : ................................................................................................. 86
II. L’ouverture du dossier de domiciliation au niveau de la BEA de Tizi Ouzou : ......................... 87
III. L’attribution d’un numéro de domiciliation : (annexe 4) ............................................................ 87
IV. L’ouverture d’une fiche de contrôle : (annexe 5) ........................................................................ 87
V. La constitution de la commission de domiciliation : (annexe 6)................................................. 88
Conclusion :........................................................................................................................................... 91
Conclusion générale : ............................................................................................................................ 94

132
Liste des abréviations ............................................................................................................................ 96
Liste des tableaux .................................................................................................................................. 96
Annexes : ............................................................................................................................................... 98
La bibliographie .................................................................................................................................. 123
Table des matières ............................................................................................................................... 125

133

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