Le Document Authentique
Le Document Authentique
FLE
Veda Aslim-Yetis
Université Anadolu
Turquie
1. Introduction
Les documents authentiques[i], conçus pour les francophones par les francophones pour répondre à une
fonction de communication, sont importants en classe de langue car leur usage correspond à un
enseignement davantage axé vers la vie réelle et l’actualité, à un enseignement plus sensible aux
motivations et aux besoins de l’apprenant et à un enseignement surtout soucieux de voir l’apprenant
adopter une attitude plus active et plus créative.
Véhiculant une communication réelle (ou naturelle), les documents authentiques ont servi à concrétiser
l’un des plus grands objectifs de l’enseignement du Français Langue Etrangère (FLE) qui est justement
l’apprentissage d’une communication réelle. En effet, ces documents « expose[nt] les apprenants à des
aspects de l’usage langagier qui ne font aujourd’hui l’objet d’aucune description élaborée et dont on
estime pourtant qu’ils sont à enseigner. » (Coste, cité par Bérard, 1991 : p.51). Par exemple, nous
retrouverons davantage, dans les documents authentiques que les manuels de FLE, le langage familier oral
qui est un aspect important de la langue française.
Dans cet article, après avoir présenté le document authentique en répondant à une série de questions qui
nous aidera à le décrire, à définir ses caractéristiques et les raisons d’exploitation en classe, nous
présenterons une exploitation de document authentique préparée pour une leçon de
compréhension/expression orales FLE dont le public est turcophone.
Le document authentique est un document écrit, audio ou audiovisuel destiné au départ à des locuteurs
natifs mais que l’enseignant collecte pour l’utiliser dans des activités qu’il va proposer en classe. Ce
document est dit authentique parce qu’il n’a pas été conçu à des fins pédagogiques mais à des fins
communicatives. Il est présenté aux apprenants tel qu’il est, c’est-à-dire dans son état original (si une
quelconque modification est apportée à ce document telle que la suppression d’un ou de plusieurs
paragraphes pour diminuer le taux d’informations ou bien l’ajout de connecteurs entre les phrases pour en
faciliter par exemple la déduction, il ne s’agit plus alors de document authentique mais de document
didactisé). Ainsi, le document authentique se différencie du document pédagogique ou fabriqué « créé de
toutes pièces pour la classe par un concepteur de méthodes ou par un enseignant. » (Robert, 2002 : p.14)
selon des critères linguistiques et pédagogiques.
Un document authentique peut être un annuaire téléphonique, un calendrier, un catalogue de vente par
correspondance, un journal, un magazine, une carte, un plan, des horaires de trains, un télégramme, un
chèque, un passeport, des petites annonces, une publicité, un dépliant touristique, un programme de
télévision ou de cinéma, un imprimé administratif, un formulaire, une recette de cuisine, un billet de
banque, une bande dessinée, une photo de famille ou de monuments, de rues, un bulletin de météo, une
chanson, un film ou documentaire, un emploi du temps, des résultats sportifs, une critique littéraire, des
extraits vidéo d’émissions télévisées, de livres, etc.
Depuis l’émergence d’Internet trouver tout type de document authentique est plus facile mais voici
comment on faisait avant ou comment on peut faire lorsqu’on n’a pas accès à Internet :
Un article de journal, une petite annonce, une publicité : chercher dans la presse écrite (quotidien,
magazines féminins, masculins…)
Un dépliant : aller à la gare SNCF, à la banque, chez France Télécom, une administration, un bureau
de tourisme…
Un prospectus, un tract : regarder dans la boite aux lettres, aller dans les magasins.
Des bulletins d’informations ou de météo, une publicité, une chanson : écouter la radio et
enregistrer les programmes souhaités, utiliser des cassettes ou des cédéroms.
Un film, une publicité, un documentaire, un clip vidéo : regarder la télévision qui témoigne
directement de la réalité sociale et culturelle et enregistrer ces émissions, utiliser des cédéroms, des
dévédéroms.
Cependant, en cas d’accès à Internet, n’oublions pas que cet outil « est une source intarissable de
documents authentiques variés, accessibles dans le monde entier… » (Cord, 2000 : p. 240) : il offre aussi
bien des documents authentiques sonores qu’écrits. Voici quelques exemples de site (adresses Web
fournies à la suite de la bibliographie) présentant ce type de document :
Revue2presse, Courrier International, Rue 89, les quotidiens Le Monde, Le Figaro, L’Equipe,
Libération, etc.
Pour la radio :
Pour la télévision :
TV 5 Monde, ARTE reportage, La Télé Libre, les journaux télévisés de France 3, la télévision de
découverte francophone qui présente différentes émissions francophones et où l’on peut envoyer
des vidéos, etc.
Pour les publicités, les clips vidéos :
YouTube ou Dailymotion qui sont des sites d’hébergement de vidéos présentent toutes sortes de
vidéos telles des extraits de films, des vidéos amateurs, de la musique…
Nous pouvons encore trouver sur Internet différents tracts, différentes affiches, des paroles de chansons…
à l’aide des moteurs de recherches comme Google ou Yahoo.
Voici plusieurs raisons qui incitent à faire usage de documents authentiques en classe de langue :
l’obligation de remédier aux problèmes posés par le manuel jusqu’alors utilisé (on citera
l’inadéquation du niveau de langue, le désintérêt des apprenants pour les sujets traités,
l’ethnocentrisme, l’inappropriation des activités, la désuétude des contenus et, évidemment, le
coût,...) (Lemeunier-Quéré, 2006).
offrir du français véritable : la langue française, comme toutes les langues, possède des règles
linguistiques, syntaxiques…et les manuels de FLE les présentent de façon la plus conforme que
possible au français standard. Les apprenants sont ainsi confrontés à une langue normée, à un
français correct voire même parfois à un niveau de langue soutenu. Or, le français est aussi utilisé
de façon spontanée, non officiel ; les Francophones peuvent aussi parler en hésitant, en faisant des
pauses, en abrégeant, en ayant recours à des répétitions inutiles, à des paraphrases, en faisant usage
de différents registres langagiers. Ainsi et comme dans toutes les langues le français est une langue
non pas homogène mais variable que les documents authentiques exposent très bien lorsqu’il est
question de document oral et/ou visuel. Cette variabilité que nous appelons « français véritable »
permet à l’apprenant de langue de comprendre que le natif peut comme lui se tromper, chercher un
mot, hésiter et ceci non seulement le rassure pour la suite de son apprentissage mais aussi lui permet
d’accéder au langage non formel pas toujours disponible dans les manuels mais pourtant utilisé par
le natif ;
compléter la leçon avec un document présentant une situation de communication réelle tout en
répondant aux objectifs de la leçon ;
offrir une image authentique et riche du monde extérieur et contribuer ainsi à développer chez
l’apprenant une attitude favorable à l’égard de la langue et de la culture étrangères ;
motiver l’apprenant : « un apprenant de niveau débutant peut être motivé positivement s’il peut
comprendre des échanges réels » (Bérard, 1991 : p. 50) ;
« pour ne pas limiter les apprenants seulement aux productions en français de leur [enseignant] »
(Delhaye, 2003) ;
2.5. Quels critères prendre en compte lors du choix d’un document authentique ?
Pour le choix d’un document authentique à exploiter en classe, il est recommandé que le document (cf.
Bérard, 1991 ; Barrière, 2003 ; Cuq & Gruca, 2003 ; Lemeunier-Quéré, 2006) :
montre la richesse et la pluralité des voix francophones dans des contextes d’usage quotidien ;
puisse faire travailler la culture de la langue cible sans pour autant choquer l’apprenant car parfois
ce qui peut paraître banal ou normal pour une culture ne peut l’être pour une autre. Il revient à
l’enseignant de savoir choisir le document approprié : son contenu, ses images, le message véhiculé,
etc. ;
(Les trois derniers points sont très importants car ces critères permettront aux apprenants de découvrir et
d’apprendre à connaître et à reconnaître les situations, les coutumes, les comportements des personnes de
la langue cible, les caractéristiques du pays cible).
soit long si le niveau est avancé ; moins long pour un niveau intermédiaire et beaucoup plus court
pour un niveau débutant. Plus il sera long, plus il comportera des éléments lexicaux plus complexes
voire inconnus ;
soit varié : c’est-à-dire choisir en alternance des poèmes enregistrés, des chansons, des interviews,
des dialogues… ; choisir des documents présentant divers registres de langue (familier-courant-
soutenu) ;
soit en rapport avec les aptitudes qu’on cherche à développer : ce qui est en relation avec l’analyse
des besoins ;
ait recourt à des situations de communications variées où l’on questionne pour s’informer, où l’on
donne des ordres, des conseils, où l’on argumente, on exprime son point de vue. Donc, le critère de
sélection peut être les actes de paroles, les enchaînements d’actes ;
ait un auteur : si ce dernier est connu, le document sera plus facile à comprendre car le nom de
l’auteur peut donner des indications sur le contenu ;
Par ailleurs, s’il s’agit d’un document oral, l’enseignant doit également faire attention :
au débit : selon les niveaux le débit sera plus rapide ou plus lent ;
au registre de la langue : les apprenants de niveau débutants auront des difficultés à comprendre par
exemple un discours oral familier ;
à ce que le document comporte des caractéristiques propres à l’oral telles « heu ; Ben ; Bon ;
… » car celles-ci sont des particularités incontournables du français spontané utilisées très souvent
par les natifs. Travailler sur leur sens, en déduire/deviner leur sens serait un travail intéressant et
davantage réalisable via les documents authentiques ;
à ce que le document oral ait une transcription qui respecte les pauses.
Nous proposons ici d’exploiter un document authentique sonore avec des apprenants de FLE turcophones
de niveau B1 (niveau intermédiaire ou, selon le Cadre européen commun de référence pour les langues
(CECRL) utilisateurs dits indépendants de niveau seuil) dans le cadre d’une leçon d’expression/
compréhension orales.
Le document authentique choisi est un document authentique audio tiré de l’émission radio intitulée
« C’est juste mon avis ! » et présentée par Janine Perrimond en octobre 2002 sur RTL. Le texte oral a été
téléchargé via Internet et sa transcription est donnée en annexe 1. Ce texte a été divisé en trois parties afin
de faciliter son exploitation et donc sa compréhension vu qu’il s’agit d’un monologue : Janine Perrimond
parle du passage en France du franc à l’euro.
C’est un document déclencheur permettant de travailler aussi bien la compréhension orale que
l’expression orale. Ainsi, avant de passer à la phase de production, nous aurons d’abord l’occasion
de travailler la compréhension orale. De plus, il vaut mieux se baser sur un document déclencheur
pour favoriser l’expression orale plutôt que d’entrer directement dans le sujet : les apprenants
auront eu l’occasion de travailler le sujet qu’ils discuteront et donc se sentiront plus impliqués,
pourront au moins apporter quelques commentaires ;
C’est un document monologue : les apprenants sont confrontés à une seule voix, à un discours à
débit rapide tel un locuteur natif qui écoute, au quotidien, une émission radiophonique ;
Il aborde un problème de la vie quotidienne des Français : les Français ont du mal à s’habituer à
l’euro ;
Il aborde les désavantages de l’euro et l’avis des Français face à cette nouvelle monnaie.
Les apprenants turcs ont été confrontés en 2005 à une situation semblable : le passage de la livre
turque à la nouvelle livre turque. Ainsi la situation des Français peut leur paraître intéressante.
Par ailleurs, lors de la phase de production orale, nous pensons que les apprenants auront plus de choses à
dire avec un tel thème car devant un thème connu, les apprenants se sentent plus motivés à s’engager dans
la tâche, se sentent plus impliqués alors qu’un thème non familier les décourage et les incite à faire appel à
« des jugements très stéréotypés et souvent très impersonnels empruntés au nombreux discours diffusés
par les médias. » (Golder & Favart, 2003 : p. 202).
Exploiter un document oral qu’il soit authentique, didactisé ou fabriqué passe surtout par trois phases : la
pré-écoute, l’écoute et la post-écoute. L’objectif de cette division en trois temps est de faciliter l’accès au
sens (Pendanx, 1998 : p. 91), de faciliter la reconstruction du sens (Ministères de l’Education de la
Saskatchewan, 1999) du discours entendu. Ceci est d’autant plus important lorsqu’il est question de
document authentique puisque étant construit pour des natifs, accéder à son sens devient un peu plus
difficile en comparaison aux documents pédagogiques ou aux documents authentiques remaniés.
L’écoute consiste en l’application de la leçon à partir du texte oral. L’apprenant répond à des
questions concernant la compréhension globale du texte (qui est l’auteur-e ?, que raconte-t-
il/elle ?…) puis à des questions détaillant davantage le contenu.
La post-écoute consiste à argumenter ce qui vient d’être écouté, à discuter à propos de l’écoute ou à
discuter sur des propos liés au contenu du texte écouté.
Niveau : B1
Nous utilisons ici deux activités orales de remue-méninges afin de préparer les apprenants à une écoute et
à une meilleure compréhension du document sonore. Il s’agit principalement de rafraîchir leur mémoire
en ce qui concerne l’euro, de faire en quelque sorte « une fiche d’identité » de cette monnaie (sa date de
parution, les raisons de sa parution…), de les préparer à des termes tels « double affichage, ancien franc-
nouveau franc » qui apparaitront dans le texte et de les plonger un peu dans l’histoire monétaire de la
France.
Remue-méninge 1 :
L’enseignant pose à la classe (communication + interaction) les questions suivantes afin de connaître
l’euro.
3. Pourquoi ?
4. Est-ce que tous les pays de l’Union Européenne ont adopté l’euro ?
Si non : quel(s) pays ? Pourquoi ?
10. A votre avis, au début, les Français ont-ils eu des difficultés à faire leurs courses, leurs achats
en euro ? (aborder le terme de « double affichage »)
Remue-méninge 2 :
Demander de lire le texte ci-dessous (autre document authentique) et reposer la question 12 du remue-
méninge 1.
Le nouveau franc
Le 1er janvier 1960, sous l'impulsion de De Gaulle, le ministre des Finances Antoine Pinay et
l'économiste Jacques Rueff remplacent " l'ancien franc " par le " nouveau franc ".
Renseignements extraits de J. Marseille, " Du franc à l'euro ", L'Histoire n° 228, janvier 1999, pp. 56-
66
http://www.de-gaulle-edu.net/approfondir/notions_imp/08_1958-1962.htm
II. L’écoute
a. Compréhension globale
____________________________________________________________________________
Ecouter le premier paragraphe (voir annexe 1) du texte et répondre aux questions suivantes (l’écoute se
fera 2 fois) :
1. Quelle est la première phrase de la journaliste ?
Le franc : ________________________
L’euro : _________________________
Ecouter le deuxième paragraphe (voir annexe 1) du texte et répondre aux questions suivantes (l’écoute se
fera 2 fois) :
1. D’après la journaliste, l’euro va-t-il continuer à ne pas parler aux gens ? Expliciter la réponse.
____________________________________________________________________________
3. D’après la journaliste comment les gens vont-ils s’habituer à utiliser l’euro sans avoir besoin de
reconvertir ?
4. Selon vous et selon le texte, quelle est la raison essentielle du double affichage ?
___________________________________________________________________________
Ecouter le troisième paragraphe (voir annexe 1) du texte et répondre aux questions suivantes (l’écoute se
fera 2 fois) :
III. La post-écoute
C’est ici que se déroule le travail d’expression orale. Il sera question de rappeler tout d’abord les points
importants du texte, de demander ce qu’on a appris du texte, d’en faire en quelque sorte un petit résumé
oral. Puis, vu qu’ils ont vécu une situation semblable (passage à une nouvelle monnaie), leur demander
d’en parler. Pour les inciter à parler, ce genre de questions peut leur être posé au départ :
Enfin, nous leur demanderons de lire le texte ci-dessous qui est aussi un document authentique mais plus
actuel par rapport aux autres documents exploités. Publié le 15 juin 2010 par l’agence de presse Reuters, il
s’agit d’un article qui traite lui aussi des opinions des Français sur l’euro et plus exactement de leur
opinion concernant l’effet négatif de l’euro sur la crise économique 2007-2008. Cette crise a touché le
monde, et donc forcément notre public turcophone. Ce public possède donc déjà des connaissances
référentielles à ce propos. Une fois la lecture réalisée nous leur poserons par ordre les deux questions ci-
dessous et leur demanderons d’y répondre oralement :
Les documents authentiques qui s’intègrent davantage dans un enseignement communicatif des langues
constituent pour l’enseignement du FLE un matériel privilégié car ils présentent aux apprenants un pays
francophone, son actualité, le quotidien de ce pays et surtout le « vrai français » : celui au lexique varié
utilisé par les natifs et non celui enseigné dans ses formes normatives à l’école, celui présenté dans les
manuels où les documents fabriqués priment. Certes, l’usage des documents authentiques en classe n’est
pas toujours facile surtout avec les apprenants anxieux pour qui accéder au contenu peut paraître difficile,
voire « traumatisant ». Néanmoins des travaux d’analyse (ou d’exploitation), comme ceux que nous avons
présentés dans cette étude, réalisés régulièrement en classe, permettront de faire gagner de la pratique,
d’initier les apprenants à ce type de documents, de réduire leur peur de ne pas comprendre et entraineront
à la maîtrise des différents aspects de la langue et particulièrement ici, à la maîtrise du français oral.
Cependant, il est vrai qu’on ne peut pas faire en classe le tour de toutes les variétés de la langue.
Toutefois, dans la mesure où il s’agit d’alerter les apprenants à propos de cette diversité, quelques
illustrations permettront au moins de montrer à l’apprenant, qu’outre le français formel présenté dans les
manuels de FLE, il existe aussi un français « non formel » mais quand même utilisé tout comme il existe
une langue turque formelle et non formelle.
En ce qui concerne l’exploitation réalisée dans cette étude à l’aide d’un document authentique oral, nous
pouvons dire qu’outre le savoir langagier et les savoir-faire, elle a également permis de mettre en valeur
une caractéristique sociale de la France, de montrer aux apprenants turcs que les Français pouvaient aussi
être confrontés à des problèmes et des difficultés similaires aux leurs. Par ailleurs, s’agissant d’un thème
centré sur des références proches de leur vie et donc étant porteur de sens pour eux, cette exploitation
permet un accroissement de leur motivation à parler car il est question alors d’un désir d’exploiter les
connaissances antérieures, d’une volonté à prendre position, à vouloir raconter ce qu’ils savent.
Annexe 1
L’euro ? Tu parles !
Partie 1 :
On a envie de dire : "Ah bon ... On est passé à l'euro ?" Parce qu'autour de vous : on ne parle qu'en francs.
Plus sérieusement, il y a maintenant deux monnaies : l'une qui n'existe plus - sauf, dans nos têtes, ce qui
n'est pas rien. Et puis, l'autre, la monnaie réelle, qui ne nous parle pas encore.
Partie 2 :
Alors, est-ce que ça va durer ? Ah oui, sûrement. Des générations vont vieillir comme ça, en ayant besoin
de tout convertir parce que l'euro progresse, c'est vrai, mais si doucement ! On connaît le prix de la
baguette, du paquet de cigarettes. Petit à petit, on va apprendre les prix plus gros. Mais maintenant on sait
que ça prendra des années et des années, exactement comme pour le passage de l'ancien au nouveau franc.
D'où la nécessité, évidente, du double affichage. Alors, est-ce une raison pour être nostalgique ? Certains
en en sont enchantés : ceux qui voyagent beaucoup. Tous les autres, c'est vrai qu'ils ont un peu de mal à
percevoir les avantages de l'euro.
Partie 3 :
Les inconvénients, on les voit bien. D'abord, le calcul mental dans les magasins : tout multiplier par 6 ou
7, ou par 10 en retirant un tiers, c'est assez laborieux. On constate aussi que les dépenses courantes ont
augmenté, quoi qu'en disent nos gouvernants.
Bibliographie
CUQ, J-P. (2003). (dir.) Dictionnaire de didactique du français. Paris : CLE International.
CUQ, J-P., Gruca, I. (2003). Cours de didactique du français langue étrangère et seconde. France : PUG.
GOLDER, C., Favart, M. (2003). « Argumenter c’est difficile…Oui, mais pourquoi ? ». Etudes de
Linguistique Appliquée, vol. 130, pp.187-209.
PENDANX, M. (1998). Les activités d’apprentissage en classe de langue. Paris : Hachette FLE.
L’Equipe : http://www.lequipe.fr/
Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/
Le Monde : http://www.lemonde.fr/
Libération : http://www.liberation.fr/
Revue2presse : http://www.revue2presse.fr/home.php?cat=1
Rue 89 : http://www.rue89.com/
TV 5 Monde : http://www.tv5.org
http://www.tv5.org/TV5Site/info/mediafiches_accueil.php
[i] Nous rappelons que « L’entrée dans la classe de langue des documents authentiques, appelés également
documents bruts ou sociaux, date des années 70 avec la réflexion engendrée pour définir le niveau 2 de la
méthodologie SGAV. » (Cuq (dir.), 2003 : p.29). Leur utilisation dans l’enseignement/apprentissage des
langues étrangères s’est ensuite développée et généralisée à travers l’Approche Communicative. Les
documents authentiques se sont intégrés dès le début de l’apprentissage avec cette approche et la notion de
« document authentique » a pris sa place parmi les mots clés renvoyant à cette approche.