Droit Bancaire PDF
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BANCAIRE
THIERRY BONNEAU
Agrégé des facultés de droit
Professeur à l’Université Panthéon-Assas (Paris II)
12 édition
e
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
1995.
CAUSSE (H.), Droit bancaire et financier, préf. D. Tricot, Marc & Martin, 2015.
DECOCQ (G.), GÉRARD (Y.) et MOREL-MAROGER (J.) ▪ Droit bancaire, RB Édition,
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e
PELTIER (F.) ▪ Introduction au droit du crédit, Revue Banque éditeur, 2 éd. 1990.
e
« Vous savez mieux que moi, quels que soient nos efforts,
Que l’argent est la clef de tous les grands ressorts,
Et que ce doux métal qui frappe tant de têtes,
En amour, comme en guerre, avance les conquêtes. »
MOLIÈRE, L’école des femmes, acte I, scène 4.
« Que diable, toujours de l’argent ! Il semble qu’ils n’aient
autre chose à dire : “De l’argent, de l’argent, de l’argent.”
Ah ! ils n’ont que ce mot à la bouche : “de l’argent.”
Toujours parler d’argent ».
MOLIÈRE, L’avare, acte III, scène 1.
A. LES SOURCES
8 Diversité des sources 14. Le droit bancaire ne diffère pas des autres
branches du droit en ce qui concerne ses sources : il faut tenir compte des textes
législatifs, réglementaires et professionnels ainsi que de la jurisprudence et des
usages sans oublier le droit de l’Union européenne et les sources internationales.
La force obligatoire de ces diverses sources varie selon l’autorité dont elles
émanent et certaines d’entre elles ne constituent pas au sens strict du terme des
sources du droit. Elles doivent néanmoins être toutes envisagées en raison de
leur importance pratique et de leur incidence sur le droit positif.
B. LES TECHNIQUES
16 Qualité des parties. La qualité des parties n’est pas sans incidence sur la
relation qui les unit. Cette proposition se vérifie aussi bien au regard de
l’établissement de crédit qu’à celui du client. Cette relation est fondée sur la
confiance et est dominée par l’intuitu personae 100.
L’établissement de crédit doit, lors de la réalisation de certaines opérations,
avoir confiance en son client. Cette affirmation est particulièrement vraie en
matière de crédit parce que le premier a pris un risque en prêtant de l’argent au
second : le risque d’insolvabilité du client et donc du non-remboursement du
crédit. Certes, il a évalué le risque en vérifiant les qualités personnelles du client
ainsi que sa situation économique et financière. Mais le risque subsiste 101.
D’ailleurs, il varie selon la personnalité du client. Aussi est-il certain que des
données de fait variées conduisent l’établissement de crédit à faire des
différences entre ses clients, en refusant ou en accordant les prêts. Elles se
traduisent sur le plan juridique par l’intuitu personae. Cet élément a notamment
pour conséquence la faculté de ne pas contracter et l’incessibilité des crédits sauf
accord de l’établissement de crédit.
Le client doit avoir également confiance en son banquier. Cette confiance est
nécessaire aussi bien lorsque le client effectue des dépôts sur son compte
bancaire que lorsqu’il confie la gestion de son patrimoine à son banquier. Elle se
traduit par les obligations imposées à ce dernier, même dans le silence du
contrat, notamment l’obligation d’information ou encore l’obligation au secret
dont la méconnaissance met en cause le caractère intuitu personae de la relation
bancaire et entraîne la responsabilité du banquier.
1. La déréglementation
2. La construction européenne
23 Signification du marché unique. La construction européenne 125 n’est
pas sans incidence sur le secteur bancaire. Elle a pour objectif l’établissement
d’un marché sans frontière entre les différents États membres de l’Union
européenne. Cet objectif postule trois libertés pour les banques, à savoir la libre
circulation des capitaux, la liberté d’établissement et la libre prestation de
services.
La libre circulation des capitaux signifie que tout résident de la Communauté
a la possibilité de placer son épargne ou d’emprunter auprès de toute banque
d’un État membre, que ce soit dans la monnaie de cet État ou dans d’autres
devises européennes.
La liberté d’établissement réside dans la possibilité pour tout établissement
agréé par un État membre d’implanter des filiales ou des succursales dans les
autres États membres sans formalité ni autorisation du pays d’accueil.
La libre prestation de services postule qu’un établissement de crédit établi
dans un État membre peut, qu’il soit ou non établi dans les autres États membres,
accomplir sur le territoire de ces derniers toute prestation de services dans les
mêmes conditions que les ressortissants desdits États 126.
L’effectivité de ces trois libertés est la condition de réalisation du marché
unique bancaire. Ces trois libertés sont d’ailleurs interdépendantes en ce sens
que, sans l’une d’elles, le marché unique ne peut être réalisé. En effet, la liberté
d’établissement ne concerne que le traitement national et ne permet pas le
décloisonnement des marchés 127. Celui-ci est assuré par la libre circulation des
capitaux 128 et est renforcé par la libre prestation de services. Ces libertés n’ont
cependant pas pu être décidées sans une harmonisation des législations des États
membres afin de ne pas perturber les courants d’échanges financiers.
La réalisation du marché commun, en particulier le marché bancaire, aurait
dû être achevée à la fin de la période transitoire prévue au traité de Rome, soit le
1 juillet 1970. Cette date n’a pas pu être respectée en raison des difficultés
er
par l’acte unique européen des 17 et 28 février 1986 134 qui a prévu l’espace
financier européen unique dans lequel s’insère le marché unique bancaire. Celui-
ci a d’ailleurs trouvé son prolongement naturel 135 dans l’Union économique et
monétaire (UEM) instituée par le Traité de Maastricht du 7 février 1992 sur
l’Union européenne qui a notamment modifié le Traité de Rome du 25 mars
1957 136. Cette Union, qui a été instaurée selon une méthode progressive, en trois
phases 137, n’a pas été sans incidence sur le secteur bancaire puisque le Traité a
conduit à l’adoption de la monnaie unique – l’Euro – ainsi qu’à la création du
système européen de banques centrales et à la création de la Banque centrale
européenne. L’introduction de l’euro 138 est d’une grande importance pour
l’établissement du marché unique. Celui-ci suppose par définition la levée de
tous les obstacles qui distinguent une exportation d’une vente domestique : « il
n’y a donc pas de véritable marché unique tant qu’il subsiste un risque de
change » 139. De cette situation il découle un inconvénient pour les banques :
celui de faire disparaître les opérations de change commerciales et financières
intra-européennes. Cet inconvénient doit être toutefois compensé par une
augmentation du courant d’affaires intra-européen et une présence accrue des
investisseurs internationaux 140.
36 Fintech 174, blockchain 175 et big data. L’usage des automates et le recours
à des volumes d’informations importants 176 ainsi qu’aux technologies de
l’information et des communications sont au cœur de la Fintech. Les automates,
également appelés robots, peuvent remplacer les humains pour donner des
conseils 177. Par ailleurs, des prêts peuvent être proposés sur des plateformes de
financement participatif 178. Et des paiements peuvent être réalisés à de
téléphones mobiles 179. La Fintech, qui désigne donc la fourniture d’opérations et
de services bancaires et financiers à l’aide des technologies de l’information et
des communications 180, couvre également les blockchains qui sont utilisés dans
le domaine des virtuelles, telles que le bitcoin 181, ainsi que pour certains titres de
financement tels que les bons de caisse 182.
B. LES CONSÉQUENCES
1. Les acteurs
1991. Le ratio Mac Donough l’a été par la directive du 14 juin 2006 206 qui a été
prise en compte par une ordonnance du 19 avril 2007 207 et par un arrêté du
20 février 2007 208. Quant à Bâle III, il a été repris par la directive et le règlement
du 26 juin 2013 209.
Ces règles prudentielles, qui pourraient évoluer dans un futur plus ou moins
proche 210, ne constituent qu’un exemple de ce qu’est une réglementation
prudentielle qui tend à se développer et qui prend en compte l’existence des
conglomérats financiers internationaux, notamment en matière d’agrément, ces
conglomérats pouvant, comme les centres financiers extraterritoriaux ou
offshore 211, menacer la stabilité du système financier mondial. Elles doivent
également prendre en compte les risques que les professionnels encourent en
raison de leurs activités via Internet, qui se déclinent en risques de contrepartie,
en risques juridiques et techniques : des Recommandations ont d’ailleurs été
émises en ce sens par les autorités bancaires 212.
2. L’activité bancaire
50 Plan. Toutes ces activités ne peuvent pas être mises sur le même plan en
raison du monopole bancaire qui concerne les seules opérations de banque, ce
qui conduit à opposer les activités constitutives d’opérations de banque
(section I) à celles qui ne le sont pas (section II).
SECTION I
LES ACTIVITÉS CONSTITUTIVES D’OPÉRATIONS DE
BANQUE
54 Tiers. Le public est défini à travers la notion de tiers pour indiquer que
proviennent du public tous les fonds recueillis de personnes dotées d’une
personnalité juridique distincte de celle de la personne qui reçoit les fonds 258 : à
partir du moment où « le banquier reçoit des fonds d’une personne autre que lui-
même, il reçoit des fonds du public » 259.
Cette définition est mauvaise parce qu’elle peut s’appliquer à toutes les
personnes recevant des fonds du public. La preuve de cette affirmation réside
dans la méthode utilisée par l’article L. 312-2 260 pour restreindre le domaine de
l’activité des établissements de crédit. Cette méthode peut être qualifiée de
méthode par disqualification. En effet, pour autoriser d’autres personnes que les
établissements de crédit à recevoir des fonds du public, ce texte décide que ces
fonds ne peuvent être considérés comme des fonds reçus du public. Ainsi par
exemple, les fonds que reçoit une société de certains associés et de ses dirigeants
ne sont pas qualifiés de fonds reçus du public. Cette disqualification, qui
concerne en particulier les comptes courants d’associés 261, se fonde sur les liens
étroits que ces personnes entretiennent entre elles. Autrement dit, parce que les
associés et les dirigeants ne font pas partie du public, il n’y a pas réception de
fonds du public et la société peut recevoir de tels fonds alors même qu’elle n’est
pas un établissement de crédit. À cette exception s’en ajoutent deux autres, à
savoir d’une part, les fonds provenant des prêts participatifs parce que ces
derniers constituent des quasi-fonds propres et d’autre part, certains fonds
qu’une entreprise reçoit de ses salariés, en raison notamment de leur intérêt à
participer à son financement.
Ces trois exceptions reposent sur une mauvaise méthode. En effet, il est
difficile de considérer que les salariés d’une entreprise ne font pas partie du
public. Il en est de même des associés, des dirigeants et des prêteurs créanciers
au titre des prêts participatifs. Certes, ces exclusions sont justifiées par les liens
que ceux-ci entretiennent avec le récepteur des fonds. Mais il nous paraît
difficile de les exclure du public lorsque l’on définit le public comme des tiers
par rapport à la personne du récepteur. Mieux aurait-il valu procéder à des
exclusions directes, c’est-à-dire à des exclusions ne passant pas par la
disqualification des fonds ainsi reçus.
C’est peut-être le recours à la notion de tiers qui est inadéquate parce qu’elle
manque de précision et qu’elle est utilisée dans un sens différent de celui du
droit des obligations : on parle de tiers alors même que le déposant a une relation
contractuelle avec son dépositaire.
55 Droit de disposer des fonds pour son propre compte 262. Les textes ne
précisent pas les emplois que les établissements de crédit peuvent faire avec les
fonds reçus. Ils se bornent à préciser que ceux-ci doivent être utilisés pour leur
propre compte. Les établissements de crédit sont donc libres de disposer des
fonds reçus du public comme ils l’entendent, ce qui conduit souvent à dire qu’ils
« travaillent avec l’argent des autres ». Cette liberté étant un élément constitutif
de la notion, il en découle que les fonds ne sont pas considérés comme reçus du
public au sens de l’article L. 312-2 s’ils ne peuvent pas être librement utilisés.
Aussi ne peuvent recevoir une telle qualification les fonds dotés d’une
affectation particulière dès lors que cette dernière implique une interdiction de
disposer librement des fonds 263 : à cette condition, ont pu être ainsi exclus des
fonds reçus du public les fonds déposés à titre de séquestre ou de garantie ainsi
que les fonds reçus à l’appui d’un achat déterminé 264. En revanche, si
l’affectation particulière n’emporte pas l’interdiction de disposer librement des
fonds, comme c’est généralement le cas lorsque les fonds sont reçus par les
établissements de crédit 265, la réception de fonds assortis d’une telle affectation
est constitutive d’une opération de banque.
A. L’UNITÉ DU CONCEPT
62 Location financière 284. Les locations sans option d’achat ne sont pas
considérées par l’article L. 313-1 comme des opérations assimilées aux
opérations de crédit. Il s’agit pourtant, en certaines circonstances, d’opérations
de financement qui reposent sur un schéma similaire au crédit-bail – un
organisme de financement achète les biens en vue de leur location – la location
financière présentant toutefois la spécificité d’être accompagnée d’un contrat de
prestation de service : le contrat de location lie l’organisme de financement
(bailleur) et l’utilisateur du bien (locataire) ; le contrat de prestation lie ce même
utilisateur au fournisseur du bien (prestataire). À cette première caractéristique
s’ajoute l’absence d’option d’achat. Mais si ces opérations, appelées locations
financières, ne sont pas assorties d’option d’achat, c’est en raison de
l’obsolescence rapide des biens. Étant observé que, malgré cette spécificité, la
location financière peut être considérée comme une opération de crédit car le
locataire obtient un avantage dont il n’aurait pas pu bénéficier sans une telle
opération. Elle n’en est toutefois pas une au regard de l’article L. 313-1, la
location sans option d’achat n’étant pas visée par l’alinéa 2 de ce texte qui
mentionne, de façon limitative, les seules locations avec option d’achat parmi les
opérations assimilées aux opérations de crédit 285.
C. LE COÛT DU CRÉDIT
74 Taux de base bancaire. Le taux d’intérêt est fixé par rapport au taux de
base bancaire, qui est un taux de référence librement déterminé par chaque
établissement de crédit et auquel s’ajoutent certaines majorations dues à divers
facteurs, notamment la durée du crédit, les risques engendrés par celui-ci et la
surface financière du client 296.
76 Taux fixe, indexé, variable. Le taux peut être fixe, indexé ou variable. Le
taux fixe est un taux qui ne peut subir aucune évolution, ni en hausse, ni en
baisse. Au contraire, le taux indexé et le taux variable peuvent évoluer en
fonction d’un paramètre. Si l’évolution du taux est proportionnelle à la variation
affectant le paramètre, il s’agit d’un taux indexé. Si en revanche, la variation de
ce paramètre se répercute mathématiquement et non pas proportionnellement sur
le taux, celui-ci est un taux variable 298.
79 Liberté des parties. Si les parties sont libres de choisir les composantes
du taux de l’intérêt conventionnel (a), ce dernier ainsi que le taux effectif
global (b) doivent être déterminés avec précision par la convention afin que le
paiement des intérêts stipulés puisse être exigé du débiteur : certaines règles
doivent donc être respectées. Le Code civil prévoit les règles relatives au taux de
l’intérêt conventionnel tandis que le Code de la consommation prévoit le TEG et
le TAEG ainsi que les règles relatives à l’usure (c). À ces dernières fait écho le
Code monétaire et financier, étant précisé que la tendance est, en matière
d’usure, à la réduction de son domaine, et donc à une certaine libéralisation 303.
a) Le taux de l’intérêt conventionnel
81 Intérêts négatifs 308. Cette indétermination est liée au jeu des clauses de
variation, étant observé que celles-ci peuvent également conduire à des intérêts
dits négatifs, et donc à une rémunération inférieure à zéro. Ce résultat est
paradoxal, car un crédit doit être rémunérateur pour le banquier ; les crédits étant
consentis à titre onéreux et cette rémunération participant de la notion même
d’opération de crédit 309, c’est l’emprunteur qui est normalement redevable
d’intérêts à l’égard du prêteur et non l’inverse ; le Code civil ne prévoit
d’ailleurs, en ce qui concerne le prêt, que la rémunération du prêteur ; il ne
prévoit pas la rémunération de l’emprunteur. Aussi, lorsque l’application d’une
clause de variation conduit à établir un intérêt négatif, il nous semble que l’on
doit admettre que ladite clause comporte implicitement un plancher qui fait
obstacle à ce que le banquier soit redevable d’intérêts au profit de
l’emprunteur 310.
Il est vrai qu’une telle solution revient à faire fi de la clause contractuelle. Le
résultat obtenu par le jeu de la clause ne traduit toutefois pas l’intention des
parties, celle-ci étant de mettre en place un crédit rémunérateur pour le banquier.
Il est par ailleurs contraire à la notion d’intérêt 311 ainsi qu’à l’essence même et à
la nature du crédit bancaire qui est d’être rémunérateur pour le banquier.
Ces arguments ne sont pas toujours pris en considération par les juges qui
condamnent les banques à payer une somme d’argent aux emprunteurs sur la
base de taux négatifs 312. Une telle solution est vivement critiquée dès lors
qu’elle affecte non seulement la rémunération du banquier mais également sa
marge, « la marge permettant à une banque d’assumer ses coûts de
fonctionnement ainsi que la charge du risque constitué par le prêt » 313 ; la marge
ne devrait pas pouvoir être affectée par la variation de l’index qui conduit à
l’établissement du taux d’intérêt négatif. Les clauses de variation ne distinguent
toutefois pas toujours la marge de la rémunération du banquier de sorte que la
logique contractuelle retenue par les juges ne peut qu’affecter globalement
l’intérêt obtenu par application de la clause de variation.
Cette logique contractuelle semble devoir inciter les banques à « stipuler un
plancher à zéro pour la variation de l’indice choisi comportant la partie variable
du taux d’intérêt » 314. La validité d’une telle stipulation est toutefois incertaine
en raison de la jurisprudence relative aux clauses d’indexation 315.
b) Le taux effectif global
82 Généralités 316. Le TEG 317 est le taux réellement pratiqué pour une
opération de crédit déterminée. Il ne comprend pas seulement les intérêts ; il
couvre d’autres éléments. La formule générale de l’article L. 313-1 du Code de
la consommation, qui les énonçait, était à l’origine de difficultés concernant la
détermination de ceux à inclure dans l’assiette du TEG 318. Elle a été modifiée en
2016. Désormais, selon l’article L. 314-1, « dans tous les cas, pour la
détermination du taux effectif global du prêt, comme pour celle du taux effectif
pris comme référence, sont ajoutés aux intérêts les frais, les taxes, les
commissions ou rémunérations de toute nature, directs ou indirects, supportés
par l’emprunteur et connus du prêteur à la date d’émission de l’offre de crédit ou
de l’avenant au contrat de crédit, ou dont le montant peut être déterminé à ces
mêmes dates, et qui constituent une condition pour obtenir le crédit ou pour
l’obtenir aux conditions annoncées » ; cette nouvelle version devrait lever un
certain nombre de difficultés.
84 Mention écrite et sanctions 335. Le TEG 336, qui est calculé selon la
méthode proportionnelle 337, doit être mentionné par écrit 338 : cette mention est
« une condition de validité de la stipulation d’intérêts » 339. À défaut 340, et outre
une sanction pénale 341, la stipulation du taux d’intérêt est nulle 342 sans que cette
nullité frappe la stipulation de l’intérêt : le taux légal doit être substitué au taux
convenu 343. On retient le taux d’intérêt légal en vigueur à la date du prêt si c’est
la mention énoncée dans cet acte qui est erronée : la solution résulte notamment
d’un arrêt de la Cour de cassation en date du 21 janvier 1992 344. On retient le
taux d’intérêt légal en vigueur à la date de l’avenant si c’est la mention énoncée
dans cet acte qui est erroné comme l’a admis la Cour de cassation dans un arrêt
du 27 février 2007 345 : Aussi n’est-il pas étonnant que, dans l’un de ses arrêts du
15 octobre 2014 346, la Cour de cassation ait approuvé les juges du fond d’avoir
déduit de la double erreur entachant les prêts et l’avenant que « la sanction de
cette erreur appelait la substitution du taux légal au taux conventionnel dans
chacun de ces actes, à compter de leur souscription et selon le taux légal en
vigueur à leurs dates respectives, peu important l’absence de novation du prêt ».
Il s’agit d’une nullité relative 347, la mention du TEG étant exigée uniquement
dans l’intérêt de l’emprunteur 348. En conséquence, l’action en nullité se prescrit
par cinq ans 349 ; seul l’emprunteur peut se prévaloir de la nullité 350 ; il peut
également la confirmer à la condition d’avoir connaissance du vice et l’intention
de le réparer 351. En revanche, il ne peut pas y renoncer dans l’acte de prêt 352.
La nullité de la stipulation d’intérêt et la substitution du taux légal au taux
conventionnel 353, qui sont fondées « sur l’absence de consentement de
l’emprunteur au coût global du prêt » 354, sont écartées si l’erreur qui affecte le
TEG est minime 355 : cette solution 356 ne s’impose toutefois pas avec évidence
car aucun texte ne paraît la fonder 357. Cette solution est également écartée
lorsque le TEG mentionné par écrit est supérieur au TEG effectivement
appliqué 358. Cette dernière solution nous paraît justifiée car l’erreur ne peut pas
être considérée comme ayant affecté le consentement de l’emprunteur ; elle ne
s’est pas produite à son détriment 359.
À la nullité s’ajoute la responsabilité civile 360 : la banque commet « une faute
en poursuivant le recouvrement forcé de sommes fixées en considération d’un
taux effectif global erroné et donc pour partie indues » 361. En revanche, la nullité
ne peut pas, « en elle-même, priver la banque de la faculté de se prévaloir de la
déchéance du terme » 362.
TEG dans l’acte de prêt était sanctionnée par la substitution du taux d’intérêt
légal au taux d’intérêt contractuel depuis la signature du contrat » 379 ; « l’action
en nullité de la stipulation d’intérêts conventionnels fondée sur l’application de
l’article 1304 du Code civil, dans sa rédaction antérieure à celle issue de
l’ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016, et de l’article 1907 du même code
sanctionne la mention d’un taux effectif global erroné dans le contrat de
prêt » 380.
c) L’usure
88 Domaine. Ce dispositif, qui concerne l’ensemble des crédits 388, n’est pas
applicable, selon le Code de la consommation 389, « aux prêts accordés à une
personne physique agissant pour ses besoins professionnels ou à une personne
morale se livrant à une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou
professionnelle non commerciale » 390. Cette exclusion des crédits aux
entreprises du domaine de la législation sur l’usure 391 n’est cependant pas sans
limite : le Code monétaire et financier soumet en effet les découverts en compte
consentis aux entreprises au même plafonnement que celui prévu par le Code de
la consommation : selon l’article L. 313-5-1 du Code monétaire et financier, qui
fait à écho à l’article L. 314-6 du Code de la consommation, « Pour les
découverts en compte, constitue un prêt usuraire à une personne physique
agissant pour ses besoins professionnels ou à une personne morale se livrant à
une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou professionnelle non
commerciale tout prêt conventionnel consenti à un taux effectif global qui
excède, au moment où il est accordé, de plus du tiers, le taux effectif moyen
pratiqué au cours du trimestre précédant par les établissements de crédit pour les
opérations de même nature comportant des risques analogues telles que définies
par l’autorité administrative après avis du Conseil national du crédit et du titre »
(remplacé par le Comité consultatif du secteur financier). Mais à la différence du
Code de la consommation qui sanctionne civilement et pénalement la
méconnaissance du dispositif relatif à l’usure, le Code monétaire et financier 392
sanctionne uniquement civilement – par la restitution des intérêts trop perçus –
les manquements au dispositif qu’il prévoit à propos des découverts en compte.
96 Exclusions. Le contenu est d’autant plus limité que les services bancaires
de paiement sont concernés par les exclusions posées par l’article L. 311-4 du
Code monétaire et financier : selon ce texte, ne sont pas considérées comme
mise à disposition ou gestion de moyens de paiement « les opérations de
paiement entre une entreprise mère et sa filiale, ou entre filiales d’une même
entreprise mère, ou au sein d’un groupe, sans qu’aucun autre prestataire de
services de paiement qu’une entreprise du même groupe ne fasse office
d’intermédiaire. »
SECTION II
LES ACTIVITÉS NON CONSTITUTIVES D’OPÉRATIONS DE
BANQUE
1986 relatif aux activités non bancaires que « ces activités ne doivent, toutefois,
pas être incompatibles avec les exigences de la profession bancaire, notamment à
la réputation de l’établissement et la protection des intérêts des déposants ». À
cette raison s’en ajoute une autre : les dépôts permettraient de financer dans des
conditions avantageuses lesdites activités, ce qui fausserait la concurrence 440.
Cette préoccupation a conduit le législateur à indiquer expressément dans
l’article L. 511-3, alinéa 2, que ces activités devront « ne pas empêcher,
restreindre ou fausser le jeu de la concurrence sur le marché considéré ».
Le caractère accessoire des activités non bancaires s’est traduit dans
l’article 3 du règlement n 86-21 précité aux termes duquel « le montant annuel
o
de l’ensemble des produits provenant des activités dont l’exercice est autorisé en
application de l’article précédent ne doit pas excéder 10 % du produit net
bancaire ». Cette limite quantitative s’impose pour les activités non bancaires
que le règlement précité a autorisées et définies.
105 Listes des activités non bancaires. Les activités non bancaires ne sont
ni définies, ni énumérées par l’article L. 511-3. Ce texte se contente d’opérer une
distinction entre les activités occasionnelles et les activités habituelles. En effet,
aux termes de son alinéa 1 , « les établissements de crédit ne peuvent exercer à
er
titre habituel une activité autre que celles mentionnées aux articles L. 311-1,
L. 311-2 et L. 511-2 que dans des conditions définies par le ministre chargé de
l’économie ». De ce texte, il ressort que si ces activités sont occasionnelles,
c’est-à-dire accomplies sans constance et sans régularité, elles ne sont soumises
à aucune exigence. En revanche, si elles sont habituelles, elles ne peuvent être
exercées que dans les conditions définies par arrêté ministériel.
Toutefois, les autorités ne donnent aucune définition des activités non
bancaires et se contentent de les énumérer. Selon l’article 2 du règlement n 86-
o
106 Difficultés. Toutes ces activités non bancaires sont source de difficultés
si on les compare aux activités connexes. Celle qui en suscite le moins est l’offre
de prestation de services qui constitue l’utilisation accessoire de moyens
principalement affectés à l’exploitation bancaire. Elle autorise l’établissement de
crédit à mettre à la disposition de sa clientèle des appareils, tels que les
ordinateurs, qui lui servent dans le cadre de son exploitation bancaire. En
revanche, les autres activités engendrent des difficultés plus grandes.
Par exemple, parce que l’établissement de crédit peut être intermédiaire, le
placement des contrats d’assurance semble constituer une activité non bancaire.
Mais cette appréciation est-elle toujours exacte lorsqu’il s’agit d’une assurance
pour perte d’emploi contractée concomitamment à une opération de crédit ? Ne
s’agit-il pas ici d’une opération connexe ? La réponse nous semble positive 454.
De même, un établissement de crédit peut gérer un patrimoine immobilier
non affecté à son exploitation et dont il est propriétaire. Il s’agit d’une activité
non bancaire. Il peut donc louer les biens lui appartenant. Ces opérations de
location simple sont pourtant qualifiées pour les établissements habilités à
effectuer des opérations de crédit-bail d’opérations connexes par l’article L. 311-
2, 6°, du Code. En dehors de cette hypothèse, dans quels cas s’agira-t-il
d’opérations connexes et dans quels cas s’agira-t-il opérations non bancaires ?
La question se pose notamment lorsque l’établissement de crédit, qui loue le
bien, en est devenu propriétaire à la suite d’un crédit non remboursé. Il semble
qu’il s’agisse ici d’une opération connexe.
La difficulté n’est pas moins grande avec l’offre de service à la clientèle, qui
sans être connexe, constitue le prolongement d’opérations de banque. Une
activité connexe n’est-elle pas justement le prolongement d’une opération de
banque ? Or le règlement n 86-21 précité oppose ces deux notions.
o
111 Règles substantielles. Par règles substantielles, on entend des règles qui
régissent directement le fond du droit. Ces règles sont hétérogènes et se
répartissent en trois catégories.
La première est composée de normes qui s’appliquent aussi bien aux
opérations internes qu’aux opérations internationales. Il en est ainsi par exemple
des conventions de Genève des 7 juin 1930 et 19 mars 1931 concernant les effets
de commerce et les chèques. Les normes édictées par ces conventions ont été
introduites en droit français, pour les effets de commerce, aux articles 110
et suivants du Code commerce de 1807, devenus en 2000, les articles L. 511-1
et suivants du Code, et, pour les chèques, dans le décret-loi du 30 octobre 1935
dont les dispositions ont été reprises par le Code monétaire et financier.
De cette première catégorie de normes se rapproche la deuxième : celles-ci
font l’objet de traités. Mais à la différence de la précédente, ces traités ne
concernent que les opérations internationales et constituent, même s’ils sont
soumis à ratification ou à approbation en vertu de l’article 53 de la Constitution
du 5 octobre 1958, des dispositions autonomes qui laissent subsister le
particularisme des législations nationales concernant les opérations internes. Il
en est ainsi, par exemple, de la convention d’Ottawa du 28 mai 1988 sur le
crédit-bail international qui a été approuvée par une loi n 91-636 du 10 juillet
o
112 Règles de conflit de lois. À côté des règles substantielles existent des
règles de conflit, c’est-à-dire des règles qui se bornent à déterminer la loi
applicable sans énoncer de dispositions concernant le fond du droit. Faute de
texte de portée générale, cette détermination a pendant longtemps obéi à des
règles d’origine jurisprudentielle. Ce droit commun jurisprudentiel n’était écarté
que dans les domaines où il existait des conventions internationales. C’est à ce
droit commun que s’est substituée, sauf exception, la convention de Rome du
19 juin 1980, ratifiée par la France le 10 novembre 1983 et entrée en vigueur le
1 avril 1991 485. Cette convention 486 a été elle-même remplacée 487 par le
er
SECTION I
LA COMPÉTENCE DE LA LOI DE LA BANQUE
117 Loi choisie par les parties. En disposant que « le contrat est régi par la
loi choisie par les parties », l’article 3 du Règlement Rome I consacre
l’autonomie de la volonté : les parties ont le choix de la loi applicable. Celle-ci
peut être la loi de la banque comme une autre loi ne présentant aucun lien avec le
contrat. On fait toutefois observer qu’en raison de la situation dominante de la
banque par rapport à son client, la loi choisie sera en général la loi de la
banque 491.
La compétence de la loi de la banque peut être admise par les parties dès la
conclusion du contrat ou postérieurement. En effet, l’article 3, 2° du règlement
précise que « les parties peuvent convenir, à tout moment, de faire régir le
contrat par une loi autre que celle qui le régissait auparavant, soit en vertu d’un
choix antérieur selon le présent article, soit en vertu d’autres dispositions de la
présente convention ». Cette modification intervenue dans le choix de la loi
applicable a un effet rétroactif en ce sens que la loi nouvellement choisie est
censée régir le contrat dès la date de sa conclusion 492. L’incidence de cette loi
connaît cependant une double limite énoncée par l’article 3 : d’une part, elle
n’affecte pas la validité formelle du contrat 493 ; d’autre part, elle ne porte pas
atteinte aux droits des tiers. Ainsi, par exemple, une loi nouvellement applicable
aggravant l’obligation du débiteur est sans incidence sur l’étendue de
l’obligation de la caution 494.
Ce choix peut être, selon l’article 3, exprès ou résulter de façon certaine des
dispositions du contrat ou des circonstances de la cause 495. On admet donc, à
côté de la volonté exprimée par écrit ou oralement 496, la volonté tacite à
condition que celle-ci soit certaine. Cette dernière peut résulter par exemple de
l’acceptation d’un contrat-type régi par un système juridique particulier
(dispositions du contrat) ou encore de son appartenance à un groupe de contrats,
la loi n’ayant été choisie que pour le contrat de base (circonstances de la
cause) 497.
La loi de la banque peut avoir vocation à régir l’ensemble du contrat ou une
partie seulement de celui-ci. L’article 3, 1° in fine du Règlement admet en effet
le dépeçage du contrat 498, c’est-à-dire la possibilité de soumettre les divers
éléments du contrat à des lois différentes : la seule condition est de respecter la
cohérence de ces éléments. On peut ainsi penser que si, à propos d’un contrat de
prêt, l’obligation de remboursement est soumise à une loi différente de celle
régissant l’obligation d’avancer les fonds, le dépeçage est incohérent 499.
118 Règle de conflit supplétive. À défaut de choix certain 500, le contrat est
régi par la loi du pays où le prestataire de services a sa résidence habituelle 501,
c’est-à-dire son administration centrale 502. Si cette règle ne peut pas s’appliquer,
le contrat est alors régi par la loi du pays dans lequel la partie qui doit fournir la
prestation caractéristique a sa résidence habituelle. Mais comme le banquier est
un prestataire de services, cette règle est, sauf exception, sans application en
matière bancaire.
SECTION II
L’EXCLUSION DE LA LOI DE LA BANQUE
125 Idée générale. Les consommateurs sont considérés comme des parties
faibles à un contrat 507. Cette faiblesse a conduit les législateurs nationaux à
prévoir leur protection. Or celle-ci pourrait être écartée si la loi applicable est la
loi d’une banque étrangère, que celle-ci ait été expressément choisie par les
parties ou que sa désignation résulte des règles de conflit supplétives. C’est
pourquoi le règlement Rome I prévoit un système dérogatoire qui repose sur un
rattachement différent du lieu de résidence du prestataire de services : il prend en
considération la résidence habituelle du consommateur.
128 Priorité des lois de police. La loi de la banque peut être écartée en
raison de l’existence d’une loi de police. Le Règlement Rome I en précise le
contenu et le régime 513.
131 Problématique. Lorsque la loi n’aura pas été choisie par les parties,
l’intervention de plusieurs banques dans une même opération sera source de
difficultés pratiques non directement résolues par le Règlement Rome I : dans
cette hypothèse, quelle est la loi qui va être retenue ? Doit-on retenir la loi de
l’une des banques ou bien est-il préférable de retenir une autre loi ? L’examen de
cette hypothèse conduit à distinguer les rapports des banques avec la clientèle de
leurs rapports personnels entre elles.
132 Opérations de clientèle. Dans les rapports des banques avec la clientèle,
on estime parfois qu’il convient de se référer au rôle des intervenants en faisant
prévaloir la loi de la banque qui a, comme au théâtre, un premier rôle. Ainsi,
dans l’hypothèse des crédits consortiaux, c’est-à-dire de crédits accordés par un
groupe de banques qui sont en relation directe avec le client, on retient
habituellement la loi de la banque chef de file. Cette solution ne constitue
cependant qu’une simple « indication ne valant pas même présomption » 522.
Aussi convient-il d’apprécier au cas par cas les différentes opérations en retenant
des éléments de rattachement qui peuvent être autres que la prestation
caractéristique de l’opération bancaire, comme le lieu de conclusion de
l’opération ou encore le lieu de son exécution. Cette approche est conforme au
Règlement qui décide que lorsqu’il n’est pas possible de déterminer la loi
applicable en se référant aux dispositions consacrant la loi du pays du prestataire
ou la loi du pays de la partie qui doit fournir la prestation caractéristique, le
contrat doit être régi par la loi du pays avec lequel il présente les liens les plus
étroits 523.
136 Unification du statut bancaire. Le statut bancaire issu des lois de 1941
et 1945 n’était ni unitaire ni de portée générale 530. On était en présence d’une
« mosaïque bancaire », d’un « système éclaté » 531. Ce constat provenait du fait
que la distinction des banques et des établissements financiers, consacrée par ces
lois, ne couvrait pas l’ensemble des établissements à vocation bancaire, que
ceux-ci étaient assujettis à des statuts variés et que certains d’entre eux n’étaient
pas soumis au contrôle des autorités bancaires.
La loi du 24 janvier 1984 a profondément rénové le statut bancaire en
essayant de l’unifier. Cette unification s’est traduite par la suppression de la
catégorie des établissements financiers et par l’introduction d’une nouvelle
terminologie, à savoir l’établissement de crédit. Sous ce vocable, d’origine
européenne 532, on a rassemblé les divers établissements bancaires pour les
soumettre à un statut de droit commun. Ce dernier a permis d’inclure dans le
domaine du contrôle exercé par les autorités bancaires des organismes qui n’y
étaient pas antérieurement soumis.
141 Objectif législatif. Le statut bancaire repose sur une idée essentielle : la
profession bancaire est une profession étroitement contrôlée ; c’est une activité
sous haute surveillance. Il en est ainsi afin de protéger les épargnants et de
mettre sous contrôle public une activité liée à la création et à la circulation de la
monnaie. L’examen du statut bancaire de droit commun impose une double
étude, à savoir celle de ses fondements (section I) et celle de son contenu
(section II).
SECTION I
LES FONDEMENTS DU STATUT BANCAIRE
Sous-section 1
La notion générique d’établissement de crédit
§ 1. LES BANQUES
aux nationalisations prévoit, dans son article 14, l’application aux banques
qu’elle nationalise de la législation commerciale, notamment des dispositions du
Code de commerce relatives aux sociétés commerciales. Cette application de
principe n’est cependant possible que dans la mesure où ces dispositions sont
compatibles avec les textes régissant les sociétés nationales, tels que la loi n 83-
o
lesquelles on peut citer, sans que cette énumération soit exhaustive, le Crédit
lyonnais, la BNP, la Société générale ou encore le Crédit du Nord 569. Ces
banques constituent, dit-on, en raison de leur compétence générale, des banques
universelles. Toutefois, si le statut des banques repose sur l’universalité, la
spécialisation des établissements reste très marquée. Plus généralement, la
catégorie des banques comprend des établissements très divers, non seulement
en raison de leur compétence, mais également en raison de leur importance, de
leur taille.
158 Abrégé historique. En 1984, avaient été créées les sociétés financières
et les institutions financières spécialisées (ISF) qui présentaient une double
caractéristique commune : elles ne pouvaient pas, sauf exception, recevoir du
public des fonds à vue ou à moins de deux ans de terme ; et leur activité était
généralement spécialisée. Ces deux catégories d’établissement de crédit se
distinguaient, au moins en théorie, par la mission permanente de service public
dont les institutions financières spécialisées étaient seules investies ; les sociétés
financières ne l’étaient pas.
La catégorie des sociétés financières était, en raison du nombre de ces
sociétés, importante. En revanche, les ISF étaient devenues, au fil du temps, une
catégorie en voie d’extinction 610.
Ces entreprises, en raison de leurs activités, ne répondaient pas à la définition
européenne des établissements de crédit qui lie la réception de fonds à la
distribution du crédit. C’est la raison pour laquelle la modification de la
définition française des établissements de crédit, opérée en 2013, a emporté la
disparition de ces sous-catégories et leur remplacement par deux nouvelles sortes
d’entreprises : les établissements de crédit spécialisés et les sociétés de
financement. Étant observé que seules les premières constituent une catégorie
d’établissement de crédit, les sociétés de financement n’en constituant pas une.
159 Activités. Les établissements de crédit spécialisés peuvent avoir des
activités très variées : financement de ventes à crédit et autres formes de prêts à
court et moyen terme aux particuliers, financement du logement sous forme de
crédits acquéreurs ou de crédits promoteurs, crédit-bail immobilier, crédit-bail
mobilier et location avec option d’achat, crédit à long ou moyen terme aux
entreprises, affacturage, cautions de crédits aux particuliers ou aux entreprises et
garanties diverses, crédits ou garanties complémentaires à la prestation de
services d’investissement.
Ces activités, qui étaient traditionnellement celles des sociétés financières,
sont des activités commerciales lucratives et ne relèvent pas d’une mission de
service public ou d’intérêt public. Une telle mission ne caractérise ainsi plus
aucune catégorie particulière d’établissement de crédit. Il est toutefois prévu que
« l’État peut confier une mission permanente d’intérêt public à un établissement
de crédit ou une société de financement qui peut effectuer des opérations de
banque afférentes à cette mission dans les conditions définies par un décret en
Conseil d’État » 611. Cette disposition ne revient cependant pas à la situation
antérieure puisque tous les établissements de crédit, quelle que soit leur
catégorie, peuvent être investis d’une mission d’intérêt public.
Les activités des établissements de crédit spécialisés ne se limitent pas aux
activités de crédit ; elles concernent également la réception de fonds
remboursables. Tout au moins en théorie puisque ce sont des établissements de
crédit. On doit toutefois rappeler que nombre des anciennes sociétés financières
n’accomplissaient pas cette activité. Mais si l’on excepte celles-ci en raison du
régime transitoire prévu par l’ordonnance de 2013 612 pour ne considérer que les
entreprises nouvelles, il semble logique de considérer que si celles-ci ne sont pas
destinées à recevoir de fonds remboursables du public, elles ne pourront pas
prétendre à être agréées en qualité d’établissement de crédit spécialisé. De
même, si les activités concernent les seuls services de paiement, l’entreprise
devra être agréée en qualité d’établissement de paiement et non en qualité
d’établissement de crédit spécialisé. Étant observé en ce qui concerne la
réception de fonds du public que celle-ci peut résulter, à certaines conditions, de
l’émission de titres de créance 613 de sorte qu’une entreprise peut être un
établissement de crédit même si elle ne reçoit pas des dépôts de sa clientèle 614.
Sous-section 2
La tutelle des établissements de crédit
A. LA SUPERVISION NATIONALE
172 Abrégé historique. En 1984, plusieurs autorités 646 avaient été mises en
place : le Comité de la réglementation bancaire (CRB), le Comité des
établissements de crédit (CEC), la Commission bancaire et le Conseil national
du crédit (CNC). Les deux premiers comités, respectivement investis du pouvoir
de réglementation et du pouvoir d’agrément, avaient vu leur dénomination
modifiée en 1996 parce que leur compétence avait été étendue aux entreprises
d’investissement : le CRB était devenu le Comité de la réglementation bancaire
et financière tandis que le CEC devenait le Comité des établissements de crédit
et d’investissement ; à la même époque, pour la même raison, le CNT est devenu
le Conseil national du crédit et du titre (CNCT). En 2003 ont été supprimés le
CRBF et le CNCT, le CRBF étant remplacé par le Comité consultatif de la
législation et de la réglementation financières (CCLRF) et le CNCT l’étant par le
Comité consultatif du secteur financier (CCSF). La mise en place du CCLRF a
traduit un transfert de compétence, le CCLRF étant un simple organe consultatif,
le pouvoir de réglementation étant désormais exercé par le ministre de
l’Économie. Par ailleurs, le CCLRF et le CCSF ayant une compétence élargie
aux établissements de crédit et aux entreprises d’assurance, un premier pas vers
une supervision intégrée avait été fait. Ce mouvement d’intégration a été
poursuivi puisque, en janvier 2010, a été créée l’Autorité de contrôle prudentiel
– l’ACP – à laquelle ont été transférées les attributions, pour le secteur bancaire,
du CECEI et de la Commission bancaire, et pour le secteur des assurances, de
l’Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (ACAM) et du Comité des
entreprises d’assurance 647. L’ACP réalise une supervision intégrée – elle a
compétence sur le secteur de l’assurance et sur le secteur bancaire et intervient
tant sur le plan prudentiel que dans le domaine de la « conduite des affaires »
(« conduct of business ») – même si elle est partielle puisque le secteur des
marchés financiers ne relève pas de sa compétence mais de celle de l’Autorité
des marchés financiers. Cette exclusion n’est cependant pas totale puisque l’ACP
intervient en matière d’agrément financier des entreprises d’investissement
(autres que les sociétés de gestion de portefeuille) et contrôle le respect des
normes prudentielles par ces entreprises.
À ces autorités s’est ajouté, en octobre 2010, le Conseil de stabilité financière
et du risque systémique qui s’est transformé, en 2013, en Haut Conseil de
stabilité financière (HCSF). La même année, l’ACP a vu ses missions élargies à
la résolution des crises bancaires et est devenue, pour cette raison, l’Autorité de
contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Étant observé qu’en 2014, l’ACPR
a perdu son pouvoir décisionnel en matière de surveillance prudentielle des
établissements de crédit, celui-ci ayant été confié à la BCE dans le cadre du
mécanisme de surveillance unique.
174 Origine. L’ACP a été instituée par une ordonnance du 21 janvier 2010 et
est devenue, depuis la loi du 26 juillet 2013, l’ACPR. Autorité du secteur
bancaire et de l’assurance, elle est régie par un dispositif intégré dans le Code
monétaire et financier 648. Le chapitre, intitulé « L’autorité de contrôle prudentiel
et de résolution », est composé de neuf sections : « missions et champ
d’application » (section 1), « composition et fonctionnement » (section 2),
« moyens de fonctionnement » (section 3), « agréments et modifications de
participations » (section 4), « exercice du contrôle » (section 5), « mesures de
police administrative » (section 6), « pouvoir disciplinaire » (section 7),
« relations avec les commissaires aux comptes » (section 8), « coopération »
(section 9). L’ensemble de ce dispositif comprend une cinquantaine d’articles
pour déterminer le statut de la nouvelle autorité.
178 Plan. Pour mener à bien ces missions, le législateur a doté l’ACPR d’une
organisation détaillée (a) ainsi que d’attributions et de pouvoirs importants (b). Il
a également organisé la coopération de l’ACPR avec les autres autorités (c).
a) Organisation
179 Généralités. L’organisation de l’ACPR est dominée par les trois organes
qui la composent : le collège de supervision, le collège de résolution et la
Commission des sanctions. Ces organes ne résument toutefois pas à eux seuls
cette organisation. Celle-ci se caractérise également par les sous-collèges
sectoriels – le sous-collège de l’assurance et le sous-collège de la banque –
dominant le collège de supervision et l’importance tant du gouverneur de la
Banque de France que du secrétaire général.
191 Répartition des pouvoirs entre les organes de l’ACPR. Selon le Code
monétaire et financier 713, « Sauf dans les sections 4 et 5 du chapitre III du
présent titre et sous réserve de dispositions législatives ou réglementaires
contraires, les attributions confiées à l’Autorité de contrôle prudentiel et de
résolution sont exercées par le collège de supervision ». C’est donc celui-ci qui
est l’organe le plus important, étant toutefois observé que l’importance de la
Commission des sanctions ne doit pas être négligée puisque c’est elle qui exerce
le pouvoir de sanction. Il convient également de ne négliger, ni le secrétaire
général qui est investi du pouvoir de contrôle et d’enquête 714, ni le collège de
résolution qui est chargé des missions ayant trait à la résolution des crises
bancaires : c’est ce qui explique que la compétence de principe du collège de
supervision soit écartée en ce qui concerne les dispositions énoncées par les
sections 4 et 5 susmentionnées, respectivement intitulées « mesures de
prévention et de gestion des crises bancaires » et « mise en œuvre du fonds de
garantie des dépôts et de résolution ». On ne doit toutefois pas en déduire que le
collège de supervision est sans pouvoir dans le cadre de ces sections : il en a
notamment en ce qui concerne les plans de rétablissement élaborés par les
entreprises bancaires 715.
194 Exercice des contrôles 722. L’exercice des contrôles repose sur les
contrôles sur place et sur pièces et sur les documents à communiquer à l’ACPR.
1) C’est le secrétaire général qui organise les contrôles sur pièces et sur
place 723, les seconds pouvant être étendus notamment aux filiales 724 : pour ces
contrôles, il peut recourir à des corps de contrôle extérieur, des commissaires aux
comptes ou des experts 725. En cas de contrôle sur place, un rapport est établi et
est porté à la connaissance des dirigeants de l’établissement contrôlé. Il en est de
même des suites données au contrôle 726.
2) Le collège de supervision est chargé de déterminer les documents et
informations qui doivent lui être remis périodiquement. Le secrétaire général
peut « demander aux personnes soumises à son contrôle tous renseignements,
documents, quel que soit le support, et en obtenir la copie, ainsi que tous
éclaircissements ou justifications nécessaires à l’exercice de sa mission » 727. En
cas de méconnaissance de cette obligation de déclaration et de transmission,
l’ACPR peut prononcer une injonction assortie d’une astreinte 728.
196 Sanctions 737. À ces pouvoirs est lié le pouvoir de sanction disciplinaire
puisque la Commission des sanctions peut l’exercer lorsqu’une personne
soumise au contrôle de l’ACPR « a enfreint une disposition européenne,
législative ou réglementaire au respect de laquelle l’Autorité a pour mission de
veiller ou des codes de conduite homologués applicables à sa profession, n’a pas
remis à l’Autorité le programme de rétablissement demandé ou le programme de
formation mentionné au V de l'article L. 612-23-1, n’a pas tenu compte d’une
mise en garde, n’a pas déféré à une mise en demeure ou n’a pas respecté les
conditions particulières posées ou les engagements pris à l’occasion d’une
demande d’agrément, d’autorisation ou de dérogation prévue par les dispositions
législatives ou réglementaires applicables » 738. La Commission des sanctions
peut également exercer son pouvoir de sanction « si un établissement de crédit,
une entreprise d’investissement ou une société de financement a enfreint une
disposition du règlement (UE) n 575/2013 du Parlement européen et du Conseil
o
198 Voies de recours 757. Les décisions des collèges peuvent faire, dans les
conditions du Code de justice administrative 758, l’objet d’un recours en
annulation devant le Conseil d’État. Ces recours sont toutefois d’un intérêt limité
en raison des dispositions de l’article L. 613-31-18 qui décide que « l’annulation
d’une décision du collège de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution
n’affecte pas la validité des actes pris pour son application lorsque leur remise en
cause est de nature à porter atteinte aux intérêts des tiers, sauf en cas de fraude
de ceux-ci ».
Le Conseil d’État est également compétent pour les recours formés contre les
décisions de la Commission des sanctions : le délai est de deux mois à compter
de la notification. Si un tel recours est exercé par la personne poursuivie, le
président de l’ACPR peut former un recours dans un délai de deux mois à
compter de la notification à l’ACPR du recours de la personne poursuivie 759.
26 juin 2013 ;
— de fixer, sur proposition du gouverneur de la Banque de France et en vue
de prévenir l’apparition de mouvements de hausses excessives sur le prix des
actifs de toute nature ou d’un endettement excessif des agents économiques,
« des conditions d’octroi de crédit par les entités soumises au contrôle de
l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution ou de l’Autorité des marchés
financiers et ayant reçu l’autorisation d’exercer cette activité, lorsque ces entités
consentent des prêts à des agents économiques situés sur le territoire français ou
destinés au financement d’actifs localisés sur le territoire français » ;
— de moduler, sur proposition du gouverneur de la Banque de France,
président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, « les règles de
constitution et de reprise de la provision pour participation aux bénéfices pour
l’ensemble ou un sous-ensemble des personnes mentionnées aux 1°, 3° et 5° du
B du I de l’article L. 612-2 » ;
— de prendre, « sur proposition du gouverneur de la Banque de France,
président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, après avis du
collège de supervision de cette autorité, à l’égard de l’ensemble ou d’un sous-
ensemble des personnes mentionnées aux 1° à 5° du B du I du même article
L. 612-2, afin de prévenir des risques représentant une menace grave et
caractérisée pour la situation financière de l’ensemble ou d’un sous-ensemble
significatif de ces personnes ou pour la stabilité du système financier », les
mesures conservatoires suivantes :
— « a) Limiter temporairement l’exercice de certaines opérations ou
activités, y compris l’acceptation de primes ou versements ;
— b) Restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des
actifs ;
— c) Limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, le paiement
des valeurs de rachat ;
— d) Retarder ou limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille,
la faculté d’arbitrages ou le versement d’avances sur contrat ;
— e) Limiter temporairement la distribution d’un dividende aux actionnaires,
d’une rémunération des certificats mutualistes ou paritaires ou d’une
rémunération des parts sociales aux sociétaires » ;
— d’adresser « aux institutions européennes compétentes tout avis visant à
recommander l’adoption des mesures nécessaires à la prévention de tout risque
systémique menaçant la stabilité financière de la France » ;
— et de faciliter « la coopération des institutions représentées par ses
membres pour l’élaboration des normes internationales et européennes
applicable au secteur financier ».
Le Haut Conseil de stabilité financière est l’autorité chargée de la politique
macro-prudentielle. À ce titre, il est investi d’un pouvoir de recommandation et
formulation de règles générales. Il n’est toutefois pas uniquement un organisme
consultatif. C’est également une autorité dotée d’un pouvoir de décision : il peut
notamment prendre des décisions en matière de fonds propres et de conditions
d’octroi de crédit. Ces décisions prennent la forme de décisions individuelles, ce
qui explique les règles de prévention des conflits posées par le Code monétaire
et financier et fait d’elle une autorité de supervision : en droit européen, on parle
d’autorité désignée par opposition aux autorités dites compétentes auxquelles
participent la plupart des autorités de supervision 792. Son pouvoir de décision est
toutefois un pouvoir lié car les décisions que le HCRF peut adopter supposent
une initiative du gouverneur de la Banque de France qui est en outre le seul à
pouvoir décider si les décisions peuvent ou non être publiées 793. Et comme ces
décisions peuvent faire grief, elles peuvent faire l’objet d’un recours en
annulation devant le Conseil d’État 794.
B. LA SUPERVISION EUROPÉENNE
§ 3. L’ÉTAT
A. LES ACTEURS
226 Généralités 880. Si la Banque de France (A) n’est pas citée officiellement
parmi les organes de contrôle 881 – c’est un organisme de l’article L. 518-1 du
Code, non soumis au statut bancaire alors même qu’elle accomplit des
opérations de banque – elle n’en est pas moins un, encore que son rôle se soit
amoindri, en raison du Traité de l’Union européenne du 7 février 1992, au profit
des institutions européennes (B).
A. LA BANQUE DE FRANCE
231 Statut des membres des organes. Le statut des membres participant à
ces divers organes se caractérise – mise à part leur obligation au secret
professionnel 899 – par les dispositions qui organisent leur indépendance aussi
bien à l’égard des pouvoirs publics qu’à l’égard de tous les acteurs de la vie
économique : celle-ci est notamment assurée par les interdictions pesant sur eux.
Le Code monétaire et financier ne se borne toutefois pas à l’énoncé de ces
dispositions : il pose également des règles gouvernant le choix des membres et
leur mandat.
1) Si l’on met de côté le vice-président de l’ACPR et le représentant élu des
salariés de la Banque 900 – tout en constatant que la loi est silencieuse sur
l’origine du gouverneur, qui est généralement issu de l’inspection des finances
ou du Trésor, ainsi que sur celle des sous-gouverneurs, le premier sous-
gouverneur étant souvent un inspecteur des finances tandis que le second sous-
gouverneur est issu du personnel de direction de la Banque de France 901 – on
peut constater que le Code 902 précise que les personnalités extérieures, qui
participent au Conseil général, doivent être choisies en raison de leur
compétence et de leur expérience professionnelle dans les domaines financier ou
économique.
2) Sauf le représentant élu des salariés de la Banque, les autres membres, que
ce soient le gouverneur et les sous-gouverneurs ou les personnalités extérieures,
sont des membres nommés : le gouverneur et les sous-gouverneurs sont nommés
par décret en Conseil des ministres 903 ; les six personnalités extérieures le sont, à
hauteur de deux chacun, par le Conseil des ministres, par le président du Sénat et
le président de l’Assemblée nationale 904. Chacun d’eux est investi d’un mandat
de six ans 905. Mais si le mandat du gouverneur et des sous-gouverneurs est
renouvelable une fois 906, ceux des personnalités extérieures semblent ne pas
l’être, encore que les textes n’énoncent aucune règle concernant le
renouvellement de leur mandat.
Quant au vice-président de l’ACPR, il est désigné ès qualités. Aussi son
statut est régi par le dispositif concernant l’autorité dont il est membre. Il est
désigné pour une durée de cinq ans par arrêté ministériel 907.
3) Les fonctions du gouverneur et des sous-gouverneurs sont exclusives de
tout mandat électif et de toute autre activité professionnelle publique ou privée,
rémunérée ou non, à l’exception, le cas échéant, après accord du Conseil général,
d’activités d’enseignement ou de fonctions exercées au sein d’organismes
internationaux 908. Cette interdiction se prolonge après la cessation de leurs
fonctions pendant un délai de trois ans au cours duquel ils continuent, sauf
exception, à percevoir leur traitement d’activité. L’interdiction est toutefois
moins étendue après la cessation des fonctions que pendant l’exercice de celles-
ci puisqu’il est prévu que le gouverneur et les sous-gouverneurs ne peuvent, sauf
accord du Conseil général, exercer d’activités professionnelles, à l’exception de
fonctions publiques électives ou de fonctions de membres du gouvernement 909.
Les fonctions du vice-président de l’ACPR et des personnalités extérieures
du Conseil général ne sont pas exclusives d’une activité professionnelle, après
accord du Conseil général : celui-ci examine notamment, pour prendre sa
décision, l’absence de conflit d’intérêts et le respect du principe de
l’indépendance de la Banque de France. En revanche, il leur interdit d’exercer un
mandat parlementaire 910.
241 Comité européen du risque systémique. Le CERS 994, qui n’est pas un
organisme doté de la personnalité morale, est adossé sur la banque centrale
européenne comme le montre son organisation (1). Son rôle est essentiel
puisqu’il est chargé de la surveillance macroprudentielle (2).
1) Le CERS, qui est présidé au moins temporairement par le président de la
Banque centrale européenne, lequel est assisté de deux vice-présidents, le
premier vice-président étant élu par les membres du conseil général de la
BCE 995, dispose d’un conseil général, d’un comité directeur, d’un secrétariat,
d’un comité scientifique consultatif et d’un comité technique consultatif 996. Le
président représente le CERS auprès des tiers et assure la présidence des
réunions du conseil général et du comité directeur 997. Le conseil général prend
les décisions relevant de la compétence du CERS tandis que le comité directeur
prépare les réunions dudit conseil, les comités consultatifs assistant et conseillant
le CERS. Quant au secrétariat, il est chargé du fonctionnement quotidien du
CERS 998.
Le conseil général 999 est composé de membres avec droit de vote et de
membres sans droit de vote. Parmi les premiers, figurent le président et le vice-
président de la banque centrale européenne, les gouverneurs des banques
centrales nationales, un membre de la Commission, et les présidents des
autorités européennes de surveillance ; les représentants des États membres font
partie des seconds. Quant au comité directeur, il comprend notamment le
président du CERS, le premier vice président du CERS, le vice-président de la
BCE, quatre autres membres du conseil général du CERS qui sont aussi
membres du conseil général de la BCE et les présidents des autorités
européennes de surveillance.
2) Le CERS 1000, qui participe au SESF 1001, « est responsable de la
surveillance macroprudentielle du système financier dans l’Union » 1002, lequel
vise « l’ensemble des établissements financiers, des marchés, des produits et des
infrastructures de marchés » 1003, « dans le but de contribuer à la prévention ou à
l’atténuation des risques systémiques 1004 pour la stabilité financière de l’Union,
qui résultent des évolutions du système financier, et compte tenu des évolutions
macroéconomiques, de façon à éviter des périodes de difficultés financières
généralisées. Il contribue au fonctionnement harmonieux du marché intérieur et
assure ainsi une contribution durable du secteur financier à la croissance
économique » 1005. À cette fin, il est chargé de diverses missions, notamment de
rassembler des informations, d’identifier les risques et de les classer par degré de
priorité, d’émettre des alertes, de formuler des recommandations 1006 concernant
les mesures correctives à prendre pour faire face aux risques identifiés, d’émettre
une alerte confidentielle à l’adresse du Conseil en cas de circonstances
défavorables risquant de compromettre gravement le bon fonctionnement et
l’intégrité des marchés financiers ou la stabilité globale ou partie du système
financier, et de coopérer avec les autres parties au SEFS 1007.
On remarquera que les recommandations peuvent être générales ou
spécifiques et être adressées à l’ensemble de l’Union, à un ou plusieurs États
membres, à une ou plusieurs autorités européennes de surveillance ou à une ou
plusieurs autorités nationales de surveillance 1008. On remarquera encore que les
destinataires de la recommandation communiquent au CERS les mesures qu’ils
ont prises en réaction à celle-ci ou expliquent pourquoi ils n’ont pas agi : « si le
CERS considère que sa recommandation n’a pas été suivie ou que les
destinataires n’ont pas justifié leur inaction de manière appropriée, il en informe,
sous réserve de règles de stricte confidentialité, les destinataires, le Conseil et, le
cas échéant, l’autorité européenne de surveillance concernée » 1009. Une
procédure de suivi des recommandations du CERS est ainsi prévue alors même
que celui-ci ne formule en principe que des avis sans portée obligatoire pour ses
destinataires. Aussi son importance ne doit-elle pas être sous-estimée car on peut
penser qu’en fait, ses recommandations vont s’imposer et bénéficieront du
soutien des autorités européennes.
Sous-section 3
La séparation des métiers et des régulations
Sous-section 1
L’accès à la profession bancaire
252 Règle de spécialité. L’agrément est spécial 1037 : en effet, une personne
morale n’est pas agréée en tant qu’établissement de crédit, mais au titre de l’une
des quatre catégories prévues par l’article L. 511-9, à savoir en qualité de
banque, de banque mutualiste ou coopérative, de caisse de crédit municipal ou
d’établissement de crédit spécialisé. L’objet 1038 de l’agrément demandé n’est pas
sans incidence sur les conditions requises pour son obtention. En effet, il doit
avoir un contenu effectif et donc correspondre aux activités qui vont être
réellement effectuées par l’établissement de crédit. Cet agrément n’est cependant
pas immuable : un établissement de crédit agréé au titre d’une catégorie peut, le
cas échéant, demander de changer de catégorie. Ce changement de catégorie
obéit aux mêmes conditions que celles requises pour l’agrément d’un nouvel
établissement de crédit.
§ 2. LA DÉLIVRANCE DE L’AGRÉMENT
264 AMF 1096. Avant de proposer une décision d’agrément, l’ACPR doit,
dans un certain nombre de circonstances, consulter l’AMF. Il en est ainsi si
l’établissement de crédit est la filiale d’une société de gestion de portefeuille 1097.
§ 3. LA PORTÉE DE L’AGRÉMENT
Sous-section 2
L’exercice de la profession bancaire
§ 1. LES MONOPOLES
A. LE MONOPOLE BANCAIRE
273 Textes. Le monopole bancaire 1115 est principalement réglementé par les
articles L. 511-5, L. 511-6, L. 511-7 et L. 571-3 du Code monétaire et financier.
Ce monopole, dont on doit préciser l’objet le domaine et le fondement (1),
comporte des exceptions (2) et est assorti de sanctions (3).
282 Qualité des parties prise en considération. La qualité des parties est
prise en considération par l’article L. 511-6 alinéa 2 du Code. Ce texte indique
en effet que l’interdiction relative aux opérations de crédit ne s’applique pas :
— « aux organismes sans but lucratif qui, dans le cadre de leur mission et
pour des motifs d’ordre social, accordent, sur leurs ressources propres, des prêts
à des conditions préférentielles à certains de leurs ressortissants » ; cette
exception appelle trois remarques : d’une part, on ne distingue pas selon la
nature de la mission, ce qui permet d’englober aussi bien des organismes investis
d’une mission d’intérêt public que ceux qui ne le sont pas ; d’autre part, les prêts
accordés peuvent être à titre onéreux ; enfin, par « ressortissants », on entend les
personnes en faveur desquelles s’exerce l’activité de l’organisme ;
— « aux organismes qui, pour des opérations définies à l’article L. 411-1 du
Code de la construction et de l’habitation, et exclusivement à titre accessoire à
leur activité de constructeur ou de prestataire de services, consentent aux
personnes physiques accédant à la propriété le paiement différé du prix des
logements acquis ou souscrits par elles » : cette exception vise les organismes
d’habitation à loyer modéré ;
— « aux entreprises qui consentent des avances sur salaires ou des prêts de
caractère exceptionnel consentis pour des motifs d’ordre social à leurs
salariés » ;
— « aux sociétés par actions ou aux sociétés à responsabilité limitée dont les
comptes font l’objet d’une certification par un commissaire aux comptes qui
consentent, à titre accessoire à leur activité principale, des prêts de moins de
deux ans à des microentreprises, des petites et moyennes entreprises ou à des
entreprises de taille intermédiaire avec lesquelles elles entretiennent des liens
économiques le justifiant » ;
— « aux associations sans but lucratif et aux fondations reconnues d’utilité
publique accordant sur ressources propres et sur ressources empruntées des prêts
pour la création, le développement et la reprise d’entreprises dont l’effectif
salarié ne dépasse pas un seuil fixé par décret ou pour la réalisation de projets
d’insertion par des personnes physiques » 1125 ;
— « aux personnes morales pour les prêts participatifs qu’elles consentent en
vertu des articles L. 313-13 à L. 313-17 et aux personnes morales mentionnées à
l’article L. 313-21-1 pour la délivrance des garanties prévues par cet
article » 1126 ;
— « aux personnes physiques qui, agissant à des fins non professionnelles ou
commerciales, consentent des prêts dans le cadre du financement participatif de
projets déterminés »
— « Aux sociétés de tiers-financement définies à l’article L. 381-2 du Code
de la construction et de l’habitation 1127 dont l’actionnariat est majoritairement
formé par des collectivités territoriales ou qui sont rattachées à une collectivité
territoriale de tutelle » 1128.
283 Qualité des parties indifférente. La qualité des parties est en revanche
indifférente dans le cadre de l’article L. 511-7 puisque les exceptions prévues par
ce texte profitent à toute entreprise, quelle que soit sa nature. Mais elles sont
spéciales quant aux opérations autorisées : elles peuvent concerner la réception
des fonds (a), les opérations de crédit (b) ainsi que les services bancaires de
paiement (c).
a) La remise d’espèces en garantie d’une opération sur instruments financiers
ou d’une opération de prêt de titres déroge au monopole de la réception de fonds
du public : cette exception est nécessaire puisque ces opérations peuvent, en
vertu du Code 1129, être garanties par la remise d’espèces ou de titres. L’émission
des obligations et titres de créances négociables déroge également à ce
monopole dans la mesure où les émetteurs recueillent, en contrepartie des titres
émis, des fonds provenant du public.
b) Sont exclues du monopole bancaire les opérations de crédit suivantes :
— les délais et avances de paiement consentis par une entreprise à ses
contractants dans l’exercice de son activité professionnelle ; il s’agit du crédit
interentreprises ;
— la conclusion des contrats de location de logements assortis d’une option
d’achat ;
— les opérations de trésorerie effectuées par une entreprise avec des sociétés
ayant avec elle, directement ou indirectement des liens de capital conférant à
l’une des entreprises liées, un pouvoir de contrôle effectif sur les autres ; cette
exception permet au sein d’un groupe de sociétés les avances et les prêts que
l’une des sociétés peut consentir à l’autre ;
— l’émission de titres financiers 1130 ;
— la prise ou la mise en pension des valeurs mobilières, des titres de
créances négociables, des parts ou actions d’organismes de placement collectif et
des effets publics.
c) En ce qui concerne les services bancaires de paiement, est exclue du
monopole bancaire l’émission par une entreprise des instruments de paiement
délivrés pour l’achat auprès d’elle ou auprès d’entreprises liées avec elle par un
accord de franchise commerciale, d’un bien ou d’un service déterminé. Cette
exception autorise, par exemple, l’émission d’un instrument par un grand
magasin ou par un loueur de véhicules pour l’achat de biens commercialisés
aussi bien directement par lui-même que par des commerçants « franchisés » par
lui 1131.
Ces exceptions prévues par le I de l’article L. 511-7 jouent de plein droit :
elles ne sont subordonnées à aucune autorisation de l’ACPR. Il en va en
revanche différemment pour l’exception édictée par le II de ce texte selon lequel
« l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution peut exempter d’agrément
une entreprise fournissant des services bancaires de paiement, pour l’acquisition
de biens ou de services dans les locaux de cette entreprise ou dans le cadre d’un
accord commercial avec elle, s’appliquant à un réseau limité de personnes
acceptant ces services bancaires de paiement ou pour un éventail limité de biens
ou de services ». L’ACPR n’est pas totalement libre de son appréciation ; elle
doit respecter les critères fournis par le texte précité selon lequel « pour accorder
l’exception, l’ACPR doit notamment prendre en compte la sécurité des moyens
de paiement, les modalités retenues pour assurer la protection des utilisateurs, le
montant unitaire et les modalités de chaque transaction » 1132.
291 Sanctions civiles. Les sanctions civiles ne sont pas prévues par le Code
monétaire et financier. Sont-elles pour autant exclues ? La réponse est négative
et le droit commun doit s’appliquer. La jurisprudence était pourtant
classiquement réticente à assortir de sanctions civiles 1166 le délit d’exercice
illégal de la profession bancaire au motif que la violation du monopole bancaire
ne porte atteinte qu’à l’intérêt général et à celui de la profession de banquier que
la loi a voulu protéger : cette motivation était adoptée aussi bien pour justifier
l’irrecevabilité des constitutions de parties civiles 1167 que pour écarter la nullité
des opérations conclues en violation dudit monopole 1168. Cette réticence tendait
toutefois à disparaître : les constitutions de parties civiles étaient déclarées
recevables 1169 et avait été admise la nullité des opérations conclues en violation
du monopole bancaire ; la Chambre commerciale de la Cour de cassation 1170
avait en effet admis la recevabilité des actions en nullité au motif que
« l’interdiction pesant sur toute personne autre qu’un établissement de crédit
d’effectuer à titre habituel des opérations de crédit-bail protège, non seulement
l’intérêt général et celui des établissements de crédit, mais aussi celui des crédit-
preneurs, et que sont, dès lors, recevables les actions engagées par eux et tendant
à l’annulation des conventions conclues en infraction de la règle précitée ». On
devait toutefois noter que le bien-fondé des constitutions de parties civiles était
encore loin d’être admis 1171 ; on devait aussi constater le maintien de la solution
classique par la première Chambre civile 1172.
C’est à cette dernière solution que l’Assemblée plénière s’est ralliée, dans son
arrêt du 4 mars 2005 1173, en décidant « que la seule méconnaissance par un
établissement de crédit de l’exigence d’agrément, au respect de laquelle
l’article 15 de la loi n 84-46 du 24 janvier 1984, devenu les articles L. 511-10,
o
§ 2. LA LIBRE CONCURRENCE
298 Dualité des règles applicables. En matière bancaire, comme dans les
autres secteurs de l’activité économique, il existe deux séries de règles, à savoir
les règles de droit interne et les règles de droit européen. L’examen comparé de
ces règles conduit à observer que si en droit interne, l’application des règles de
concurrence est parfois partielle, en revanche, en droit européen, les
établissements de crédit sont soumis intégralement aux règles de droit commun.
299 Droit interne 1185. Le droit de la concurrence, tel qu’il résulte des Codes
de commerce et de la consommation 1186, est a priori applicable aux
établissements de crédit, quelle que soit l’activité en cause, qu’elle soit bancaire,
connexe ou non bancaire. Cette règle de principe ne s’impose toutefois que sous
réserve des dispositions de l’article L. 511-4 du Code monétaire et financier qui
doivent être elles-mêmes combinées avec celles des articles L. 312-1-2 et
L. 612-22 du même Code.
L’article L. 612-22 1187 prévoit l’application des dispositions du Code de
commerce aux concentrations bancaires : ces dernières sont donc soumises au
contrôle de l’Autorité de la concurrence. La compétence de cette autorité
n’évince toutefois pas totalement la compétence de l’Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution qui doit être saisie pour avis : selon le texte précité,
« lorsqu’une opération de concentration concernant, directement ou
indirectement, une personne soumise au contrôle de l’Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution fait l’objet d’un examen approfondi en application du
dernier alinéa du III de l’article L. 430-5 du Code de commerce, l’Autorité de la
concurrence recueille, avant de se prononcer en application de l’article L. 430-7
du même code, l’avis de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution.
L’Autorité de la concurrence communique à cet effet à l’Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution toute saisine relative à de telles opérations. L’Autorité
de contrôle prudentiel et de résolution transmet son avis à l’Autorité de la
concurrence dans un délai d’un mois suivant la réception de cette
communication. L’avis de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution est
rendu public dans les conditions fixées à l’article L. 430-10 du Code de
commerce » 1188.
Les dispositions du Code de commerce relatives aux concentrations
s’appliquent ainsi aux concentrations bancaires sans que l’on opère de
distinction parmi les activités des établissements de crédit. Il en va autrement
pour les autres règles du droit de la concurrence comme le montrent les
dispositions de l’article L. 511-4.
Ce texte vise en effet les seules opérations de banque et opérations connexes
pour les soumettre aux dispositions des articles L. 420-1 à L. 420-4 du Code de
commerce, textes relatifs aux pratiques anticoncurrentielles que sont les
ententes 1189, les abus de position dominante et de dépendance économique. On
doit a priori en déduire que les autres dispositions du droit de la concurrence,
notamment relatives à la libération des prix et aux pratiques individuelles (ventes
avec primes, refus de vente, etc.) 1190, ne sont pas applicables aux établissements
de crédit en ce qui concerne les opérations de banques et les opérations
connexes 1191. Cette déduction quant à l’application partielle du droit de la
concurrence, tel qu’il est prévu par le Code de commerce, doit cependant être
relativisée en raison des dispositions de l’article L. 312-1-2 du Code monétaire
et financier 1192 qui interdit, sauf exception, la vente groupée et la vente avec
prime 1193.
On doit encore déduire de l’article L. 511-4 que l’ensemble des dispositions
du droit de la concurrence s’applique aux établissements de crédit en ce qui
concerne les activités non bancaires qu’ils peuvent effectuer conformément à
l’article L. 511-3. Cette déduction s’impose en raison du silence de
l’article L. 511-4 : les activités n’étant pas visées par ce texte et aucun autre texte
spécial ne les couvrant, elles sont nécessairement soumises aux règles de droit
commun.
§ 3. LE PASSEPORT EUROPÉEN
A. LE DISPOSITIF BANCAIRE
1. La liberté d’établissement
312 Notions de base. La libre prestation de services est définie par le Code à
partir de deux expressions.
La première est celle de service bancaire : cette expression désigne une
opération de banque au sens de l’article L. 311-1 ou l’une des activités connexes
au sens de l’article L. 311-2.
Quant à la seconde, c’est celle d’opération réalisée en libre prestation de
services. Cette expression désigne « l’opération par laquelle un établissement de
crédit fournit, dans un État autre que celui où se trouve son siège social, un
service bancaire autrement que par une présence permanente dans cet État
membre » 1235.
313 Régime. Ainsi définie, cette liberté est soumise à déclaration. Selon
l’article L. 511-27, les établissements de crédit ayant leur siège social en France
qui désirent exercer pour la première fois leurs activités sur le territoire d’un
autre État membre en libre prestation de services sont tenus d’en faire la
déclaration à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. Cette déclaration
doit être communiquée à l’autorité compétente du pays d’accueil. À cette fin, les
autorités ont indiqué, comme à propos de la liberté d’établissement, les
informations et documents qui devront être produits à l’appui de cette
déclaration ainsi que les conditions dans lesquelles ceux-ci seront communiqués
à l’autorité compétente du pays d’accueil 1236. Cette déclaration doit être
également communiquée à la BCE 1237
La surveillance de l’établissement de crédit effectuant des opérations en libre
prestation de services est effectuée de la même façon que celle de
l’établissement de crédit installant une succursale : la surveillance est donc
assurée, selon les cas, soit par la BCE, soit par les autorités des États membres,
principalement par les autorités du pays d’origine et subsidiairement par les
autorités du pays d’accueil 1238.
B. LE DISPOSITIF « SERVICES D’INVESTISSEMENT »
319 Volume global des crédits. Par volume global des crédits, on entend le
montant total des crédits octroyés par les établissements de crédit. La politique
quantitative du crédit a pour but d’agir sur ce volume en raison de la
conséquence monétaire du crédit bancaire. En effet, en octroyant des crédits, les
établissements de crédit créent de la monnaie – la monnaie scripturale –, et sont
donc à l’origine de l’augmentation de la masse monétaire, elle-même génératrice
d’inflation. La lutte contre l’inflation impose d’agir sur la masse monétaire et,
par voie de conséquence, sur la distribution du crédit. Autrement dit, il existe un
lien étroit entre la masse monétaire et les crédits bancaires. Selon que l’on insiste
sur la monnaie ou sur les crédits, on parlera de politique monétaire 1243 ou de
politique du crédit 1244. Cette dualité de terminologie ne doit pas induire en
erreur. Leur objet est identique : limiter la masse monétaire par la limitation du
volume global des crédits 1245.
323 Politique d’open market. Les opérations d’open market 1261, qui sont
effectuées aux conditions du marché, permettent d’agir sur les taux d’intérêt
dans la mesure où leur niveau dépend de l’offre et de la demande : elles
permettent également d’indiquer l’orientation de la politique monétaire – « on
appelle forward guidance la politique de communication de la banque centrale
sur l’orientation des taux directeurs futurs » 1262 – ainsi que la fourniture de
liquidités, et donc le refinancement des établissements de crédit. On doit
toutefois noter que certaines d’entre elles visent à créer ou à accroître les besoins
de refinancement vis-à-vis du SEBC sans forcément influer sur le niveau des
taux d’intérêt : il en est ainsi des émissions de certificats de dette qui
représentent une dette de la BCE vis-à-vis leurs détenteurs et qui permettent des
retraits de liquidité 1263.
Les émissions de certificats de dette ne sont que l’une des cinq catégories
d’opérations d’open market : à celles-ci s’ajoutent les opérations de prêts
garantis, les opérations fermes, les opérations d’échange de devises et les
reprises de liquidités en blanc. Les opérations de prêts garantis participent, avec
les pensions, des opérations de cession temporaire qui constituent, selon la BCE,
l’instrument de politique monétaire le plus important 1264. Il s’avère toutefois que
la Banque de France met principalement en œuvre des opérations de prêt garanti.
1) Les opérations de prêt garanti « sont des opérations par lesquelles la
Banque de France octroie des prêts garantis par des actifs éligibles » 1265. Elles
sont subdivisées en quatre catégories :
— les opérations principales de refinancement, à échéance d’une semaine,
qui sont des opérations d’apport de liquidité et « qui jouent un rôle clef dans le
pilotage des taux d’intérêt et la gestion de la liquidité bancaire, pour signaler
l’orientation de la politique monétaire » 1266 ;
— les opérations de refinancement à plus long terme, à échéance de trois
mois, qui sont des opérations d’apport de liquidité et « qui visent à fournir un
complément de refinancement à plus long terme du secteur financier » 1267 ;
— les opérations de réglage fin, qui sont des opérations d’apport ou de retrait
de liquidité et « qui visent à gérer la situation de liquidité sur le marché et à
piloter les taux d’intérêt, notamment pour atténuer l’incidence de fluctuations
imprévues de la liquidité bancaire sur ces derniers » 1268 ;
— et les opérations structurelles, dont la durée n’est pas normalisée, qui sont
des opérations d’apport de liquidité et « qui visent à ajuster la position
structurelle de l’Eurosystème vis-à-vis du secteur financier » 1269.
2) Les opérations fermes 1270 sont « les opérations par lesquelles la Banque
de France achète ou vend ferme sur le marché des actifs éligibles ». Elles ne sont
exécutées qu’à des fins structurelles et prennent la forme d’apports de liquidité
(achats fermes) ou de retraits de liquidité (ventes fermes).
3) Les opérations d’échange de devises 1271 sont « des opérations d’échange
de paiements en euro contre des paiements en monnaie étrangère à une date
déterminée, avec l’engagement simultané d’inverser le sens de l’opération à
l’échéance ». Ces opérations sont des opérations de réglage fin et permettent les
apports comme les retraits de liquidité en euros.
4) Les reprises de liquidité en blanc 1272 sont également des opérations de
réglage fin. Elles constituent des opérations de reprise de liquidité : « les
contreparties de réglage fin peuvent être invitées à placer des liquidités auprès de
la Banque de France sous forme de dépôts à terme rémunérés ». Aucune garantie
n’est donnée en échange des fonds déposés.
330 Textes. La lutte contre le blanchiment de l’argent de la drogue 1294 est une
préoccupation internationale 1295 comme le prouvent notamment les textes
suivants : la déclaration de principes du comité de Bâle de décembre 1988, la
convention de Vienne du 19 décembre 1988 1296 ou encore les conventions
de Strasbourg (8 novembre 1990) et de Varsovie (16 mai 2005) adoptées sous
l’égide du Conseil de l’Europe 1297. Le prouvent également les recommandations
du Groupe d’action financière internationale (GAFI), qui est le principal
organisme international de lutte contre le blanchiment de capitaux et contre le
financement du terrorisme.
La Communauté européenne est intervenue dès 1991 1298. Afin de tenir
compte des recommandations 2003 du GAFI, la directive du 10 juin 1991 a été
abrogée et remplacée par la directive n 2005/60/CE du 26 octobre 2005 1299.
o
334 Approche par les risques. La recherche du bénéficiaire effectif est dans
la logique de l’approche par les risques qui doit conduire les banquiers à
identifier et évaluer les risques auxquels ils sont exposés en raison de leurs
activités, ce qui inclut les risques liés aux clients, ainsi qu’à mettre en place des
politiques adaptées auxdits risques. À cette fin, les banquiers doivent élaborer
« une classification des risques [...] en fonction de la nature des produits ou
services offerts, des conditions de transaction proposées, des canaux de
distribution utilisés, des caractéristiques des clients, ainsi que du pays ou du
territoire d’origine ou de destination des fonds » 1321. L’identification et
l’évaluation qu’ils opèrent doivent tenir compte des recommandations de la
Commission européenne et de l’analyse des risques effectuées au plan
national 1322.
343 Idée générale. La protection des déposants et des emprunteurs est une
préoccupation des autorités nationales et européennes. Le public doit avoir
confiance dans les établissements de crédit et plus généralement dans le système
financier. Cette confiance ne peut être obtenue que si les déposants ont la
certitude que leurs dépôts seront effectivement remboursés à leur demande ;
l’observation vaut également pour les investisseurs, relativement aux opérations
résultant des services d’investissement réalisés par les établissements de crédit.
C’est pourquoi il faut assurer la stabilité et la fiabilité desdits établissements.
Ces objectifs se traduisent pour ces derniers par un certain nombre
d’obligations résultant d’une réglementation prudentielle et comptable qui,
depuis le début des années 1980, a profondément évolué et s’est enrichie « pour
tenir compte à la fois de l’évolution du système bancaire, du contexte financier
dans lequel il s’insère et de la mise en place, par étapes, d’une réglementation
européenne » 1364. Cette réglementation, si elle tend à accroître ainsi la sécurité
du public et du système financier, n’a cependant pas pour ambition d’éliminer
toute défaillance 1365. Une réglementation ne peut en effet à elle seule faire
disparaître les erreurs de gestion ou les prises de risques inconsidérés par les
établissements de crédit 1366.
Ainsi comprise, cette préoccupation justifie aussi bien les règles relatives à
l’agrément que celles concernant l’exercice de la profession bancaire. Ces
dernières comportent un dispositif préventif destiné à éviter qu’un établissement
de crédit ne connaisse des difficultés financières 1367 (A) et un dispositif curatif
mis en œuvre en cas de défaillance d’un établissement de crédit (B).
A. LE DISPOSITIF PRÉVENTIF
sauf exception à de tels concepts, tant du point de vue des comptes sociaux que
des comptes consolidés. D’autre part, les informations financières résultant des
documents comptables permettent d’adapter, si besoin est, les normes
prudentielles qui doivent évoluer au rythme de l’évolution du secteur bancaire.
En conclusion, l’adoption des normes comptables IFRS applicables aux
comptes consolidés affectent les normes prudentielles. Ces normes ont, en effet
été modifiées « très significativement, les bases de référence comptables
utilisées pour l’élaboration des ratios de gestion devant être respectées sur une
base consolidée, dans le cadre de la réglementation prudentielle ». C’est la raison
pour laquelle elles font l’objet d’un retraitement prudentiel 1491.
352 Contrôle interne 1500. Outre les contrôles particuliers prévus pour la
surveillance de certaines opérations, le Code monétaire et financier 1501 impose
aux établissements de crédit de mettre « en place des dispositifs, stratégies et
procédures faisant l’objet d’un contrôle interne régulier [...] leur permettant de
détecter, de mesurer et de gérer les risques auxquels ils sont ou pourraient être
exposés du fait de leurs activités » 1502, en particulier « le risque de crédit et de
contrepartie, y compris le risque résiduel, le risque de concentration lié aux
expositions sur des contreparties, le risque généré par les opérations de
titrisation, les risques de marché, les risques de variation des taux d’intérêt, le
risque opérationnel, le risque de liquidité et le risque de levier excessif » 1503 ; le
dispositif de contrôle interne doit inclure « les fonctions ou autres tâches
opérationnelles ou importantes confiées à des tiers » 1504. Ce dispositif, qui doit
être mis en œuvre par un personnel indépendant des unités opérationnelles qu’il
contrôle et devant disposer des moyens nécessaires à l’exercice de ses
missions 1505, est explicité par un arrêté du 3 novembre 2014 1506 selon lequel le
contrôle interne comprend notamment les systèmes suivants : « a) un système de
contrôle des opérations et des procédures internes ; b) une organisation
comptable et du traitement de l’information ; c) des systèmes de mesure des
risques et des résultats ; d) des systèmes de surveillance et de maîtrise des
risques ; e) un système de documentation et d’information ; f) un dispositif de
surveillance des flux d’espèces et de titres » 1507. Chacun de ces systèmes fait
l’objet d’une réglementation précise et génère de multiples obligations à la
charge des établissements de crédit afin que ceux-ci soient dotés de procédures
de contrôle de l’ensemble des risques encourus en raison de leurs activités, y
compris du risque juridique défini comme « le risque de tout litige avec une
contrepartie, résultant de toute imprécision, lacune ou insuffisance susceptible
d’être imputable à l’entreprise assujettie au titre de ses opérations » 1508. Cette
réglementation peut être illustrée par les principes posés à propos du système de
contrôle des opérations et des procédures internes qui « a notamment pour objet,
dans des conditions optimales de sécurité, de fiabilité et d’exhaustivité, de :
a) Vérifier que les opérations réalisées par l’entreprise, ainsi que
l’organisation et les procédures internes, sont conformes aux dispositions
propres aux activités bancaires et financières, qu’elles soient de nature
législative ou réglementaire, nationales ou européennes directement applicables,
ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d’instructions
des dirigeants effectifs prises notamment en application des stratégies et
politiques régissant la prise, la gestion, le suivi et la réduction des risques ainsi
que des orientations et de la politique de surveillance de l’organe de
surveillance ;
b) Vérifier que les procédures de décisions, de prises de risques, quelle que
soit leur nature, et les normes de gestion fixées par les dirigeants effectifs, dans
le cadre des politiques et orientations de l’organe de surveillance, notamment
sous forme de limites, sont strictement respectées ;
c) Vérifier la qualité de l’information comptable et financière, qu’elle soit
destinée aux dirigeants effectifs ou à l’organe de surveillance, transmise aux
autorités de tutelle et de contrôle ou qu’elle figure dans les documents destinés à
être publiés ;
d) Vérifier les conditions d’évaluation, d’enregistrement, de conservation et
de disponibilité de cette information, notamment en garantissant l’existence de la
piste d’audit au sens de l’article 85 1509 ;
e) Vérifier la qualité des systèmes d’information et de communication ;
f) Vérifier l’exécution dans des délais raisonnables des mesures correctrices
décidées au sein des entreprises assujetties ;
g) Vérifier le respect des dispositions relatives aux politiques et pratiques de
rémunération, qu’elles soient de nature législative ou réglementaire, y compris
les dispositions européennes qui sont directement applicables, et des principes
généraux de rémunération définis par l’organe de surveillance ou, le cas échéant,
les assemblées générales compétentes » 1510.
B. LE DISPOSITIF CURATIF
358 Plan. Ces pouvoirs ne sont pas négligeables, mais ont été considérés
comme insuffisants en cas de crise bancaire. D’où la mise en place, en 2013 et
2015, du régime de résolution bancaire qui est un régime administratif qui
repose sur l’ACPR (a) et dont l’application évince le juge judiciaire et les
procédures collectives qui se déroulent sous son contrôle (b).
a) Le traitement administratif
368 FGDR. Les mesures de résolution peuvent être financées par le fonds de
garantie des dépôts et de résolution (FGDR). Son intervention, qui est régie par
l’article L. 312-5, par les articles L. 613-64 et suivants du Code monétaire et
financier et par un arrêté du 11 septembre 2015 1596, peut bénéficier tant à la
personne défaillante qu’à celle qui a été agréée pour reprendre ou poursuivre les
activités cédées ou transférées. À ce titre, le fonds de garantie des dépôts et de
résolution peut participer à la mise en œuvre d’une mesure de renflouement
interne de la personne défaillante. Il peut également :
« 1° Souscrire à une augmentation de capital, acquérir tout ou partie des
actions, titres de capital, parts sociales ou autres titres de propriété de la
personne concernée ;
2° Souscrire au capital ou à une augmentation de capital de l’établissement-
relais ou de la structure de gestion des actifs mentionnés respectivement aux
articles L. 613-13-53 ou L. 613-54, acquérir tout ou partie des actions, titres de
capital, parts sociales ou autres titres de propriété de ces personnes ou leur
fournir toute autre contribution ;
3° Garantir tout ou partie de l’actif ou du passif de la personne concernée, de
ses filiales, de l’établissement-relais ou de la structure de gestion des actifs ;
4° Consentir des financements à la personne concernée, à ses filiales, à
l’établissement-relais ou à la structure de gestion des actifs, sous quelque forme
que ce soit, y compris sous la forme d’une garantie ;
5° Acquérir des éléments d’actif de l’établissement de crédit, de l’entreprise
d’investissement ou de la société de financement concernés ;
6° Participer, sur demande d’un organe central mentionné à l’article L. 511-
30, à l’action de ce dernier en prenant en charge une partie du coût des mesures
destinées à garantir la solvabilité d’un établissement de crédit affilié à cet organe
central ou, en cas de nécessité constatée par l’Autorité de contrôle prudentiel et
de résolution, intervenir sur demande de cette dernière » 1597.
Parce que le FGDR peut consentir des concours financiers, la question de sa
responsabilité peut être posée. La question est toutefois plus théorique que
pratique, puisqu’il est décidé que le FGDR « ne peut pas être tenu pour
responsable des préjudices subis du fait des concours qu’il a consentis, sauf dans
les cas limitativement énumérés à l’article L. 650-1 » du Code de commerce 1598,
lequel est, on le sait, l’objet d’une jurisprudence protectrice des créanciers 1599.
369 Droit harmonisé et droit uniforme 1600. Ce dispositif, qui repose sur la
directive du 15 mai 2014 1601, constitue un droit harmonisé au niveau européen ;
il n’est pas un droit uniforme. Celui-ci résulte en revanche des textes
complémentaires à la directive du 15 mai 2014 1602 ainsi que du règlement du
15 juillet 2014 1603 qui a mis en place le mécanisme de résolution unique (MRU),
lequel est opérationnel depuis le 1 janvier 2016 1604.
er
b) Le traitement judiciaire
373 Incidence de la loi du 26 juillet 2005. Ces dérogations n’ont pas été
remises en cause par la loi du 26 juillet 2005 de sauvegarde des entreprises qui,
notamment, a remplacé le règlement amiable par la procédure de conciliation et
créé une procédure de sauvegarde venant s’ajouter aux procédures de
redressement et de liquidation judiciaires : ces nouvelles procédures sont
applicables aux établissements de crédit. Mais leur portée doit être déterminée en
tenant compte des dispositions spécifiques édictées par le Code monétaire et
financier : il en est ainsi du critère d’ouverture de la procédure de sauvegarde qui
se réfère à l’état de cessation des paiements 1637 qui doit être défini, non par
référence au Code de commerce, mais par référence au Code monétaire et
financier.
374 Instruments financiers. À ce dispositif fait écho celui bénéficiant aux
investisseurs 1638. En principe, leurs droits sur les titres financiers ne sont pas
menacés s’ils sont clairement établis 1639. C’est pourquoi il est prévu que les
établissements teneurs de compte doivent protéger les droits des investisseurs sur
les titres financiers dont ils assurent la tenue de compte 1640 et qu’en cas de
redressement ou de liquidation judiciaire d’un teneur de compte, les
investisseurs peuvent faire virer leurs titres financiers à un compte tenu par un
autre intermédiaire ou par la personne morale émettrice 1641. Mais ce virement
n’est pas possible si l’établissement défaillant ne dispose pas de l’ensemble des
instruments inscrits dans les comptes qu’il tenait. C’est pourquoi non seulement
il est prévu qu’un inventaire des instruments doit être effectué par les organes de
la procédure conjointement avec l’administrateur ou le liquidateur nommé par
l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution 1642, mais également que « pour
la créance correspondant aux titres financiers qui, faute d’une encaisse suffisante
chez le dépositaire central ou chez un autre intermédiaire, n’auront pu être
restitués aux titulaires de compte, ceux-ci sont dispensés de la déclaration prévue
à l’article L. 622-24 du Code de commerce » 1643.
382 Généralités. Les marchés d’instruments financiers 1709 sont des marchés
sur lesquels se négocient tant les valeurs mobilières que les produits dérivés
(contrats à terme ferme et contrats optionnels). Ils sont divers. Certains peuvent
être dépourvus de toute reconnaissance officielle et de structure réglementaire ou
quasi réglementaire, de toute organisation et de tout organisme de régulation, de
contrôle ou de compensation : il en est ainsi des marchés de gré à gré. D’autres
font l’objet d’une organisation sans bénéficier d’une reconnaissance officielle de
l’État : c’est le cas des systèmes multilatéraux de négociation 1710 ; Alternext 1711
en est une illustration. En revanche, les marchés réglementés 1712 bénéficient
d’une telle reconnaissance : la qualité de marché réglementé est en effet
reconnue par arrêté ministériel 1713 ; il en est ainsi d’Eurolist d’Euronext.
Sous-section 3
La sortie de la profession bancaire
SECTION I
LES SITUATIONS NE COMPORTANT PAS D’ÉLÉMENT
D’EXTRANÉITÉ
1. La Poste
402 Abrégé historique. Créée par une loi du 28 avril 1816, la Caisse des
dépôts et consignations 1766 est un établissement public autonome qui a connu
une profonde évolution depuis sa création. Instituée pour recevoir et gérer des
dépôts privilégiés et participer au soutien des cours de la rente de l’État, elle a vu
ses missions se diversifier et son activité bancaire s’accroître considérablement.
Cette évolution est liée au développement de l’intervention de l’État dans le
domaine économique et social 1767.
419 Internet. Des professionnels peuvent, sur des sites internet marchands,
orienter des clients vers des offres de crédit. En pratique, ils se contentent de
mentionner, sur leur site, un lien hypertexte, permettant d’accéder au site d’un
établissement de crédit. On en conclut que ces professionnels n’accomplissent
pas d’activité d’intermédiaire en opérations de banque et services de paiement en
raison des dispositions de l’article R. 519-2, 2°, du Code monétaire et financier
qui exclut, de ce statut, les personnes dont le rôle se limite « à indiquer » le nom
d’un professionnel à des personnes intéressées à la conclusion d’une opération
de banque ou d’un service de paiement « sans remise de documents autres que
publicitaires » 1832.
427 Exercice des libertés européennes. Celles-ci peuvent être exercées par
les établissements financiers de la même façon que par les établissements de
crédit. S’agissant de la liberté d’établissement, les établissements doivent
notifier 1864 leur projet à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution qui
peut refuser de transmettre les informations aux autorités du pays d’accueil s’il a
« des raisons de douter, compte tenu de ce projet, de l’adéquation des structures
administratives ou de la situation financière de l’établissement financier » 1865.
Quant à la libre prestation de services, il est indiqué que « les établissements
financiers désirant exercer pour la première fois leurs activités sur le territoire
d’un autre État membre, en libre prestation de services, sont tenus d’en faire la
déclaration à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution » 1866.
432 Régime des fonds collectés. Dans leurs activités, les établissements de
paiement sont conduits à recevoir des fonds de leurs clients. Ce qui explique que
le Code monétaire et financier ait pris position sur leur situation au regard de la
réception de fonds qui est une opération de banque réservée aux établissements
de crédit : « les fonds d’utilisateurs de services de paiement collectés par des
établissements de paiement en vue de la prestation de services de paiement ne
constituent pas des fonds reçus du public au sens de l’article L. 312-2, ni des
fonds représentatifs de la monnaie électronique. En conséquence, l’établissement
de paiement ne peut disposer de ces fonds pour son propre compte » 1890.
L’établissement de paiement ne peut donc pas placer à son profit les sommes
reçues de ses clients. Et inversement, il est exclu que ces fonds puissent être
placés au nom des clients, même temporairement, dans un produit d’épargne ou
d’investissement 1891.
438 Régime 1911. Les établissements de monnaie électronique, qui sont définis
comme des personnes morales émettant de la monnaie électronique à titre de
profession habituelle 1912, peuvent avoir d’autres activités ; ils peuvent fournir
des services de paiement 1913 et exercer d’autres activités commerciales à la
condition que ces activités ne soient pas « incompatibles avec les exigences de la
profession, notamment le maintien de la réputation de l’établissement de
monnaie électronique, la primauté des intérêts des clients et le jeu de la
concurrence sur le marché considéré » 1914. Ils peuvent donc avoir des activités
diverses 1915, étant observé que ce sont, comme les établissements de crédit et les
établissements de paiement, des entreprises réglementées ; elles sont soumises
au contrôle et à la surveillance de l’Autorité de contrôle prudentiel et de
résolution.
Ce contrôle se traduit par l’agrément auquel est subordonné l’exercice des
activités concernant la monnaie électronique 1916 : cet agrément est lié à certaines
conditions 1917 qui doivent être respectées par l’établissement « à tout
moment » 1918 : cet agrément peut être retiré à la demande de l’établissement 1919
ou d’office par l’ACPR 1920. Cette autorité est également compétente pour
vérifier le respect, par l’établissement de monnaie électronique, des normes
prudentielles auxquelles il est soumis 1921. En contrepartie de ces contraintes, il
bénéficie du monopole d’émission et de gestion de la monnaie électronique 1922
ainsi que du passeport européen 1923.
SECTION II
LES SITUATIONS COMPORTANT UN ÉLÉMENT
D’EXTRANÉITÉ
441 Cercles d’extranéité. Jusqu’au 31 décembre 1992, les entreprises
bancaires étrangères 1948 étaient globalement soumises à la même réglementation
que les entreprises bancaires françaises : le statut bancaire de droit commun les
concernait intégralement. L’instauration du marché unique a conduit à modifier
cette situation. Désormais, on doit distinguer deux cercles d’extranéité, le
premier regroupant les professionnels relevant d’un État membre de l’Union
européenne auxquels doivent être assimilés les professionnels relevant d’États
non membres de l’Union, mais parties à l’accord sur l’Espace économique
européen (§ 1) et le second, les professionnels relevant d’un État tiers à l’Union
européenne et aux États assimilés (§ 2).
447 Généralités. Dans quelle mesure les entreprises des pays tiers ont-elles
accès au marché européen 1961 ? Est-il suffisant qu’elles se prévalent de la
législation à laquelle elles sont soumises pour obtenir un tel accès ou sont-elles
soumises à des règles particulières ? En particulier, doivent-elles obtenir un
agrément et bénéficient-elles des mêmes avantages que les entreprises
européennes, notamment du passeport européen ?
La situation de ces entreprises peut a priori être soumise à deux principes : le
principe d’assimilation et le principe de réciprocité. Le principe d’assimilation
signifie que les entreprises bancaires contrôlées par des personnes relevant
d’États tiers à l’Union européenne ne sont pas traitées différemment des
entreprises bancaires françaises et d’origine européenne. Quant au principe de
réciprocité 1962, il signifie que les entreprises des pays tiers ne peuvent bénéficier
de l’égalité de traitement qu’à la condition que les entreprises bancaires
d’origine européenne bénéficient d’un traitement équivalent sur le territoire des
États tiers dont ils relèvent.
Le principe d’assimilation concerne toutefois plus l’exercice des libertés
européennes que l’établissement des entreprises des pays tiers sur le territoire
européen. Par ailleurs, le principe de réciprocité tend à être remis en cause sous
l’influence des engagements contractés sous l’égide de l’Organisation mondiale
du commerce (OMC).
449 Droit interne 1969. Les dispositions internes prévoient plusieurs moyens
pour les entreprises bancaires étrangères de s’installer en France : celles-ci
peuvent s’établir au moyen d’une filiale, d’une succursale, d’un bureau ou par le
biais d’une prise de participation.
La constitution d’une filiale et la prise de participation ne présentent aucune
particularité : la filiale est constituée conformément aux règles présidant à
l’accès à la profession bancaire ; la participation permettant d’acquérir le
contrôle d’un établissement de crédit français est soumise, comme n’importe
quelle autre prise de participation, à l’absence d’opposition de la BCE.
En revanche, on peut relever certaines particularités concernant les
succursales (1) et les bureaux (2).
1) La création d’une succursale 1970 d’un établissement dont le siège social est
situé sur le territoire d’un État tiers à l’Union européenne (et des pays assimilés)
est traitée, conformément au droit européen, comme la création d’une filiale : la
succursale doit être agréée, étant observé que cet agrément est délivré par
l’ACPR et non par la BCE 1971.
La législation française leur est normalement applicable.
Toutefois, d’une part, certaines dispositions ont été adaptées afin de tenir
compte du fait que la succursale n’a pas la personnalité morale et relève de
l’établissement de crédit soumis à l’autorisation et à la surveillance d’une
autorité d’un État tiers : l’application de la législation française s’en trouve
facilitée : les règles concernant la gouvernance, la rémunération et le comité des
risques l’illustrent. Ainsi, par exemple, la règle de dissociation des fonctions de
président du conseil d’administration et de directeur général est explicitée en cas
de succursales d’une entreprise non européenne 1972. De même, les règles
concernant l’adoption de la politique des rémunérations tiennent compte du fait
que cette politique dépend des organes de direction de l’établissement de crédit
dont dépend la succursale 1973. Doivent être encore mentionnées les dispositions
concernant le siège social 1974, le retrait d’agrément et la liquidation de la
succursale 1975, les commissaires 1976 et le comité des risques 1977.
D’autre part, d’autres dispositions ne se contentent pas d’aménager ; elles
contiennent des règles originales. Ainsi, l’agrément de la succursale ne peut être
accordé qu’en qualité de banque ou d’établissement de crédit spécialisé (autre
qu’une société de crédit foncier ou d’une société de financement de l’habitat) 1978
et seulement « si l’établissement de crédit dont dépend la succursale s’engage à
exercer, à l’égard de cette succursale, des missions équivalentes à celles
confiées, par la section 8 du présent chapitre, au conseil d’administration, au
conseil de surveillance ou à tout autre organe exerçant des fonctions de
surveillance équivalentes, ainsi qu’à l’assemblée générale » 1979. Par ailleurs, les
succursales des établissements de crédit dont le siège est établi dans un pays tiers
à l’Union européenne sont exclues du bénéfice du passeport européen 1980. Enfin,
l’ACPR peut exempter ces succursales de certaines dispositions prudentielles si
certaines conditions sont remplies, l’une d’elles résidant dans l’équivalence de la
législation dont les établissements de crédit relèvent avec la législation française
en vigueur 1981. Ce faisant, les textes internes utilisent une technique utilisée par
l’Union européenne afin d’ouvrir le marché européen aux entreprises des États
tiers 1982.
2) Lorsque des établissements de crédit ayant leur siège social à l’étranger
ouvrent des bureaux ayant une activité d’information, de liaison ou de
représentation, l’ouverture de ces bureaux doit être préalablement notifiée à
l’ACPR. Ces bureaux peuvent faire état de la dénomination ou de la raison
sociale de l’établissement de crédit qu’ils représentent 1983.
452 Comité consultatif du secteur financier. Les clients sont, comme les
professionnels, des acteurs du droit bancaire. La reconnaissance de la clientèle
en tant qu’acteur nous semblait résulter des dispositions légales qui avaient
institué, en 1984, un Comité consultatif des usagers 1989 et dont le rôle n’était pas
négligeable comme le prouve la charte des services bancaires de base qui a été
élaborée à son initiative 1990. Elle a été confirmée par la mise en place, en 2003,
du Comité consultatif du secteur financier qui s’est substitué notamment au
Comité consultatif des usagers.
SECTION I
UNITÉ OU DUALITÉ DU COMPTE COURANT ET DU
COMPTE DE DÉPÔT ?
464 Quid des critères ? On distingue souvent les deux comptes en fonction
de la qualité du client : si celui-ci est un commerçant, c’est un compte courant ;
dans le cas contraire, c’est un compte de dépôt. Les auteurs 2022 s’accordent
cependant à reconnaître que ce critère est insuffisant 2023 et qu’un non-
commerçant peut être titulaire d’un compte courant et qu’inversement un
commerçant peut ouvrir un compte de dépôt. L’insuffisance de ce critère conduit
la doctrine à reconnaître à la volonté des parties un rôle primordial : puisque le
compte en banque s’analyse en une convention, tout dépend de la volonté des
parties. La mise en œuvre de ce critère est cependant elle-même délicate parce
que la volonté commune des parties sera appréciée par rapport aux éléments et
aux mécanismes de ces comptes. Aussi, si ceux-ci sont identiques ou similaires,
cela montre l’inutilité, au moins relative, de la distinction. Or nous allons
constater que si quelques différences existent, celles-ci ne sont pas
fondamentales, ce qui explique, soit dit en passant, l’unité très grande de leur
régime juridique.
465 Démarche suivie. Ces comptes ne faisant pour ainsi dire pas l’objet de
dispositions légales, il est revenu à la jurisprudence et à la doctrine de préciser
les règles applicables à ceux-ci. L’examen de ces sources conduit au constat
suivant : si le compte courant fait l’objet de règles relativement bien établies, il
n’en est pas de même du compte de dépôt qui donne lieu à certaines divergences
doctrinales. La démarche de la doctrine doit d’ailleurs être rappelée : le régime
du compte de dépôt est souvent décrit à partir d’affirmations négatives résultant
de la comparaison de ce compte avec le compte courant : celui-ci constitue donc
une référence communément utilisée. Cette démarche nous invite à examiner
d’abord le compte courant (§ 1), puis le compte de dépôt (§ 2).
§ 1. LE COMPTE COURANT
466 Définition. Le compte courant est un contrat par lequel les parties
décident de faire entrer en compte toutes leurs créances et dettes réciproques de
manière à ce que celles-ci soient réglées immédiatement par leur fusion dans un
solde disponible soumis à un régime unitaire. La partie qui inscrit une créance à
son crédit se nomme l’envoyeur ou le remettant ; la partie qui procède à la même
inscription au débit est le récepteur.
467 Utilité pratique. Le compte courant joue un rôle très important dans la
vie du commerce. C’est un compte fréquemment utilisé par des personnes qui
sont en relations continues d’affaires et qui décident que les différentes
opérations effectuées entre elles feront l’objet d’un règlement d’ensemble 2024.
Par ce compte, les correspondants désirent simplifier et faciliter leurs relations.
Au lieu que chaque opération soit réglée séparément conformément à leurs
caractéristiques et régimes propres, toutes les opérations sont inscrites à un
compte afin de faire l’objet d’un règlement global et unique à la clôture du
compte. C’est pourquoi le compte courant est un moyen simplifié de
recouvrement des créances.
§ 2. LE COMPTE DE DÉPÔT
478 Doctrine. Pour les auteurs, le compte de dépôt présente avec le compte
courant des différences qui concernent la distinction du disponible et du différé,
le principe d’affectation générale et la réciprocité des remises.
486 Bilan. Cet examen montre que le compte de dépôt obéit au même
mécanisme que le compte courant. Cette identité de mécanisme vient s’ajouter
au constat précédent : les éléments des comptes présentent des caractéristiques
similaires même si l’identité n’est pas totale. On peut donc dire, selon l’aspect
que l’on veut faire ressortir, qu’il y a une unité relative ou une dualité relative du
compte de dépôt et du compte courant. Cette analyse pourrait être contestée
parce que notre présentation du compte courant ne comporte pas pour l’instant
l’exposé des problèmes qui se posent en cas de redressement judiciaire du
titulaire du compte. Mais ces problèmes sont particuliers et tiennent à la qualité
de commerçant du titulaire du compte 2092 et non pas à des différences de
techniques ou de nature existant entre le compte de dépôt et le compte courant.
488 Incidence du concept de compte de paiement 2095. Étude qui doit tenir
compte des règles applicables aux comptes de paiement dont la catégorie a été
introduite par la législation sur les services de paiement et qui ont pour finalité
l’exécution des opérations de paiement tels que les virements et les opérations
effectuées par carte de paiement 2096. De ce point de vue, les comptes de
paiement se rapprochent des comptes de dépôts et des comptes courants. On peut
aller plus loin en soulignant que, du point de vue des services de paiement, les
comptes de dépôt et les comptes courant peuvent être qualifiés de comptes de
paiement s’ils permettent l’exécution des opérations de paiement. Toutefois,
d’une part, les comptes de paiement peuvent n’être ni des comptes de dépôt ni
des comptes courants. D’autre part, la logique des comptes de paiement est
différente de la logique classique des comptes de dépôt et des comptes
courants 2097. Les comptes de paiement ont été créés pour permettre l’émergence
d’une nouvelle catégorie de professionnels et pour régir assurer la protection de
la clientèle lors des opérations de paiement. Les comptes de dépôts et les
comptes courant sont des comptes bancaires dont la finalité est d’établir une
relation entre le banquier et son client et de régler leurs rapports financiers par
voie d’extinction de leurs créances réciproques.
SECTION II
LE RÉGIME JURIDIQUE DE DROIT COMMUN DES
COMPTES BANCAIRES
489 Droit commun des contrats et règles spéciales. La convention de
compte est régie par le droit commun des contrats et par un certain nombre de
règles spéciales qui doivent lui être combinées.
Sa conclusion est marquée par l’ouverture du compte et nécessite la rédaction
d’un acte écrit lorsqu’il s’agit d’un compte de dépôt ouvert au nom de personnes
physiques : l’article L. 312-1-1 2098 pose l’exigence d’une convention écrite au
profit des personnes physiques n’agissant pas pour des besoins professionnels ;
l’article L. 312-1-6 pose la même exigence au profit des personnes physiques
agissant pour des besoins professionnels. Ces conventions doivent contenir un
certain nombre de stipulations précisées par arrêté ministériel 2099, « notamment
les conditions générales et tarifaires d’ouverture, de fonctionnement et de
clôture » 2100. Cette obligation, qui conduit les banquiers à proposer à leurs
clients des contrats résidant dans des imprimés dont les clauses ont été
unilatéralement rédigées par l’établissement de crédit 2101, ce qui fait que la
convention de compte s’analyse comme un contrat d’adhésion 2102, ne concerne
en revanche, ni les comptes de dépôt ouverts à des personnes morales, ni les
comptes courants 2103 : ces comptes peuvent donc reposer sur des accords aussi
bien écrits que verbaux ou tacites. La preuve de ces conventions, qui obéit aux
règles de preuve de droit commun, correspond généralement avec celle de la
première opération inscrite en compte, comme par exemple un dépôt. Cette
solution doit toutefois être écartée si le compte est un compte de paiement :
l’absence de convention de compte de dépôt régie par les articles L. 312-1-1 et
L. 312-1-6 du Code monétaire et financier implique en effet la conclusion d’un
contrat-cadre de services de paiement régi par l’article L. 314-12 du même Code.
L’entrée en compte des opérations effectuées par les parties fait
« fonctionner » 2104 le compte. En effet, à son ouverture, le compte n’est qu’un
cadre vide qui sera ultérieurement alimenté par lesdites opérations. Cette
alimentation du compte n’est que l’exécution de la convention qui doit avoir lieu
de bonne foi conformément à l’article 1104 du Code civil 2105.
Cette exécution cesse lorsque le compte est clôturé. La clôture du compte
peut résulter aussi bien de l’échéance du terme prévue par la convention que de
l’exercice du droit de résiliation unilatérale reconnu à chaque partie lorsque la
convention est à durée indéterminée.
Cette analyse générale n’est pas en elle-même suffisante. Elle appelle des
précisions concernant la situation des parties (§ 1), le régime du solde (§ 2) et les
modalités particulières dont les comptes peuvent être affectés (C).
A. LE CLIENT
501 Mobilité bancaire 2174. Les clients ont la possibilité de fermer les
comptes ouverts auprès d’un banquier pour en ouvrir d’autres auprès d’un
autre 2175. Ces changements ne sont toutefois pas faciles à réaliser car les
comptes sont le support d’ordres permanents (versement des salaires,
prélèvements au profit de diverses entreprises comme celles de téléphone ou
d’électricité). Par ailleurs, ces changements peuvent générer des frais,
notamment liés à la fermeture des comptes et à la modification de la
domiciliation des ordres permanents. C’est la raison pour laquelle l’industrie
bancaire européenne a adopté des principes communs destinés à faciliter ces
changements 2176 : ces principes mettent en avant l’information du client, la
nécessité de clore le compte sans frais et le rôle du nouveau banquier pour
assister – et même s’y substituer – son nouveau client dans les démarches lui
permettant de transférer les soldes de ses comptes et de modifier la domiciliation
des ordres permanents. Un dispositif similaire a été adopté par la législation
française : c’est l’objet de l’article L. 312-1-7 du Code monétaire et financier 2177
qui prévoit la gratuité de la clôture des comptes de dépôts et des comptes sur
livret, invite le nouveau banquier à proposer un service d’aide à la mobilité
bancaire, oblige l’ancien banquier à fournir un récapitulatif des opérations
automatiques et récurrentes ayant transité sur le compte au cours des treize
derniers mois et impose un délai aux émetteurs de prélèvement pour prendre en
compte le changement de compte.
B. L’ÉTABLISSEMENT DE CRÉDIT
1. L’ouverture du compte
celle-ci précisant qu’il incombe aux banques de prouver que leur refus d’ouvrir
un compte ne se fonde pas sur un motif discriminatoire.
vise les seuls clients de nationalité étrangère, est une exigence discriminatoire
quant à la preuve de l’identité 2204.
Quant à la réalité du domicile 2205, elle est généralement établie par l’envoi
d’une lettre d’accueil 2206 : en effet, si cette lettre n’est pas retournée à
l’établissement de crédit, on présume que l’adresse est exacte. L’adresse peut
être également établie par la présentation d’une facture EDF-GDF ou des
télécommunications 2207 ; la production d’un contrat de location 2208 ou d’une
quittance de loyer 2209 est en revanche insuffisante pour établir la réalité du
domicile 2210.
Le défaut ou l’insuffisance de ces contrôles engage la responsabilité de
l’établissement de crédit lorsque notamment le compte a permis ou facilité les
agissements dommageables du titulaire du compte (comme par exemple
l’encaissement de chèques volés ou l’émission de chèques sans provision).
Ainsi, il y a insuffisance du contrôle lorsque, le compte étant ouvert au nom de
plusieurs personnes, l’établissement de crédit se borne à vérifier l’identité d’un
seul des titulaires du compte. En conséquence, dans l’hypothèse de l’ouverture
d’un compte au nom d’une société en formation, celui-ci doit vérifier l’identité
de tous les fondateurs titulaires du compte 2211. De même, l’omission de vérifier
un domicile déclaré par le postulant engage la responsabilité de l’établissement
de crédit 2212.
b) L’étendue du contrôle ne se limite pas aux vérifications relatives au
domicile et à l’identité du postulant. Il faut également que l’établissement de
crédit vérifie sa capacité et ses pouvoirs. Le contrôle de la capacité a pour but
d’éviter que les actes passés par le titulaire du compte ne soient entachés de
nullité. Quant à la vérification des pouvoirs, elle s’impose chaque fois que le
postulant prétend agir pour le compte d’autrui afin qu’il ne puisse pas créer une
fausse apparence de pouvoir dont il se servirait pour tromper les tiers 2213.
Lorsque le représenté est une personne morale, le banquier doit vérifier
l’existence et la conformité des pouvoirs des représentants à la loi et aux
statuts 2214. Il n’en va pas différemment lorsqu’il s’agit d’une société en
formation : il doit vérifier si le fondateur est investi des pouvoirs nécessaires
pour agir pour le compte de la société en formation. Cette dernière hypothèse est
d’ailleurs particulièrement intéressante parce qu’elle montre l’étendue des
vérifications que l’établissement de crédit doit effectuer : l’identité, le domicile,
les pouvoirs de ceux qui agissent pour le compte de la société en formation, ainsi
que la réalité du projet de constitution de la société 2215.
En revanche, l’établissement de crédit n’a à vérifier ni la moralité, ni la
profession 2216, ni la solvabilité du postulant. Cette règle n’est cependant pas
absolue. On estime parfois en doctrine que lorsque le postulant, se prétendant
commerçant, désire ouvrir un compte pour des raisons commerciales,
l’établissement de crédit doit vérifier la profession effectivement exercée par
celui-ci 2217. Il doit également, selon la jurisprudence 2218, vérifier, dès lors que les
activités relèvent de professions réglementées, que le postulant exerce son
activité conformément à son agrément. Cette dernière solution ne paraît toutefois
s’imposer que si existent des circonstances de nature à imposer une vigilance
particulière à la charge du banquier.
Finalement pèse sur l’établissement de crédit un devoir général de prudence
lors de l’ouverture d’un compte qui va au-delà des textes 2219. Mais ces
vérifications imposées lors de l’ouverture d’un compte ne doivent pas être
confondues avec celles exigées lors de la délivrance de formules de chèques. Ces
dernières, prévues par l’article R. 131-44 du Code monétaire et financier,
concernent non pas la convention de compte, mais la convention de délivrance
des formules de chèques.
2. Le fonctionnement du compte
Sauf dans les cas où l’utilisateur est une personne physique agissant pour des
besoins non professionnels, les parties peuvent convenu d’un délai distinct de
celui prévu au présent article ».
Ces règles divergent de celles admises par la jurisprudence parce que n’est
prévue aucune présomption en faveur du banquier. Elles divergent encore parce
qu’un seul délai s’impose et qu’il s’agit d’un délai de forclusion à l’expiration
duquel aucune contestation n’est plus admise. Les règles de l’article L. 133-24
peuvent toutefois être écartées pour les clients autres que les personnes
physiques agissant pour des besoins non professionnels.
3. La clôture du compte
516 Règles de droit commun 2277. Dans les hypothèses non visées par les
textes susmentionnés, notamment lorsqu’il s’agit d’un compte courant ou
lorsque le compte de dépôt a été ouvert à une personne morale et que le droit au
compte n’est pas en jeu, il convient d’appliquer les règles de droit commun telles
qu’elles résultent des textes et de la jurisprudence.
Si la convention est à durée déterminée, le terme doit être respecté 2278. En
revanche, si elle est à durée indéterminée, le banquier dispose d’une faculté de
résiliation unilatérale 2279. Toutefois, l’exercice de cette faculté est subordonné au
respect d’un préavis suffisant par le banquier 2280. Le délai proposé par la charte
des services bancaires de base est de 30 à 45 jours minimum : il s’agit d’un délai
normal, celui-ci pouvant être abrégé en cas d’anomalies graves de
fonctionnement du compte. Ce délai doit permettre au banquier d’avoir un
entretien avec le client et de lui rappeler le droit au compte prévu à
l’article L. 312-1 du Code monétaire et financier 2281.
En revanche, le banquier n’a pas à motiver sa décision sauf à engager sa
responsabilité en cas d’abus : il y a abus si le motif de la rupture est illégitime ou
si la rupture traduit une volonté de nuire 2282.
§ 2. LE SOLDE DU COMPTE
A. LA PRESCRIPTION
518 Régime. Dans la mesure où les créances entrées en compte sont réputées
payées, elles ne sont plus sujettes à prescription. Seul le solde est soumis à
prescription. Celle-ci obéit à trois règles essentielles :
— Le délai est de cinq ans conformément à l’article L. 110-4 du Code de
commerce.
— La prescription du solde provisoire du compte est interrompue par chaque
nouvelle entrée d’une créance en compte.
— Si la prescription d’un solde débiteur joue au profit d’un client débiteur, la
prescription d’un solde créditeur ne profite pas à l’établissement de crédit mais à
l’État 2284.
B. LA SAISIE
519 Généralités 2285. Parce que le solde créditeur d’un compte bancaire
constitue une créance certaine, liquide et disponible du client sur l’établissement
de crédit, elle peut être saisie par les créanciers du client. Cette saisie obéissait,
mis à part quelques dispositions particulières 2286, aux règles de droit commun
jusqu’à l’adoption de la loi n 91-650 du 9 juillet 1991 portant réforme des
o
1992 2287. Les nouveaux textes 2288 – les dispositions de la loi de 1991 ont été
codifiées en 2011 2289 et celles du décret en 2012 2290– innovent, non pas en
organisant des saisies spécifiques aux comptes bancaires, mais en prévoyant des
règles particulières qui viennent compléter les règles générales des saisies
portant sur des sommes d’argent pour tenir compte de leur spécificité 2291. Le
créancier peut donc effectuer, soit une saisie-attribution, soit une saisie
conservatoire. Mais ces saisies voient leur régime aménagé afin de ne pas spolier
les créanciers du titulaire du compte dont les créances sont nées antérieurement à
l’acte de saisie 2292.
520 Régime. Les saisies bancaires peuvent affecter tous les comptes
bancaires. On pourrait en douter parce que l’article L. 162-1 du Code des
procédures civiles d’exécution – texte relatif aux comptes bancaires – vise les
seuls comptes de dépôt. Mais s’il les vise, c’est uniquement pour définir une
catégorie particulière de tiers saisis, à savoir les établissements de crédit 2293,
sans se prononcer sur les catégories de comptes dont le solde peut être saisi 2294.
Toutefois, puisque le domaine général de la saisie-attribution réside dans les
créances du débiteur portant sur des sommes d’argent 2295 et que les saisies
conservatoires peuvent également porter sur de telles créances 2296, on peut en
déduire que tous les comptes exprimant une créance de sommes d’argent
peuvent faire l’objet de ces saisies 2297. Peuvent être ainsi affectés par une saisie
les comptes de dépôt, les comptes courants et les comptes à terme, ce que la
Cour de cassation semble avoir admis sous l’empire des textes antérieurs 2298.
Ces saisies ne sont pas sans effets. Elles sont d’abord source d’obligations
pour le banquier : celui-ci a en particulier l’obligation d’informer le créancier
saisissant de la nature des comptes du débiteur et du montant de leur solde au
jour de la saisie 2299 ; il a également l’obligation de l’informer des opérations qui
diminuent le montant des sommes indisponibles du fait de la saisie 2300. Surtout,
les effets essentiels de ces saisies concernent le solde. Ces saisies, que ce soit la
saisie conservatoire 2301 ou la saisie-attribution 2302, bloquent au profit du
créancier saisissant le solde des comptes : elles rendent ce dernier indisponible.
À cet effet s’ajoute, pour la saisie-attribution, le transfert immédiat 2303 audit
créancier de la propriété de la créance 2304 ; quant à la saisie conservatoire, elle
confère à celui-ci le privilège du gagiste 2305.
Les difficultés principales 2306 concernent l’indisponibilité affectant les soldes
des comptes. Deux questions 2307 se posent : d’une part, l’indisponibilité 2308 est-
elle totale ou partielle (1) ? D’autre part, comment établit-on le montant du solde
indisponible (2) ?
1) Si l’on s’en tient aux articles L. 141-2 2309 et L. 523-1 2310 du Code,
l’indisponibilité est seulement partielle, l’acte de saisie ne pouvant en principe
rendre indisponible qu’une somme égale à celle pour laquelle la saisie a été
pratiquée. On doit donc en déduire que si le solde est, au jour de la saisie,
supérieur aux causes de la saisie, la somme qui excède celles-ci est disponible,
c’est-à-dire à la libre disposition du débiteur saisi.
Cette solution n’étant pas sans inconvénient pour le créancier, certains
auteurs 2311 ont prôné l’indisponibilité totale, soit en se fondant sur l’esprit de la
loi 2312, soit en invoquant l’article 47 de la loi devenu L. 162-1 2313. Ces
fondements doivent être écartés parce que, d’une part, l’esprit de la loi ne peut
aller aussi directement à l’encontre de dispositions claires et d’autre part,
l’article L. 162-1 n’a pas pour objet de déterminer l’étendue de l’indisponibilité,
mais seulement de prévoir les obligations du banquier et les règles relatives à la
liquidation des opérations en cours 2314. La règle de l’indisponibilité totale a
toutefois été a priori reprise par l’article R. 211-19 qui décide à propos de la
saisie-attribution des comptes bancaires 2315 que « l’acte de saisie rend
indisponible l’ensemble des comptes du débiteur qui représentent des créances
de sommes d’argent ». On peut d’autant plus le penser que l’article R. 211-21,
alinéa 1 2316 prévoit que le créancier, informé par l’établissement de crédit de la
nature des comptes du débiteur et de leur solde au jour de la saisie, peut limiter
l’effet de la saisie à certains comptes : une telle faculté serait inutile si
l’indisponibilité n’était que partielle.
Pour la saisie-attribution, il existe donc un décalage, pour ne pas dire une
contradiction 2317, entre le texte légal qui édicte la règle de l’indisponibilité
partielle et le texte réglementaire qui prévoit la règle de l’indisponibilité de
l’ensemble des comptes. La loi ayant une valeur supérieure au règlement, ce
dernier doit être écarté dans ses dispositions incompatibles avec la première, à
moins que l’on puisse concilier les règles édictées. Or on doit constater que si
l’article R. 211-19 vise l’indisponibilité de l’ensemble des comptes, il ne vise pas
expressément le solde des comptes. Aussi pourrait-on considérer qu’il résulte de
la combinaison des textes litigieux que la saisie atteint l’ensemble des comptes, à
concurrence du montant des causes de la saisie 2318. Cette solution, qui n’est pas
sans intérêt pour le débiteur qui n’a pas la possibilité d’obtenir le
cantonnement 2319, conduit cependant à rendre sans portée la liberté de choix du
créancier et à imposer la règle selon laquelle les comptes à vue sont affectés par
priorité par la saisie 2320. Elle n’est pas non plus sans inconvénient 2321 pour le
créancier qui pourra ainsi recevoir une somme moindre que celle qui a été la
cause de la saisie alors même qu’à la date de la saisie, le solde des comptes était
suffisant pour désintéresser le créancier, en raison des opérations qui peuvent
affecter ledit solde tel qu’il apparaît au jour de la saisie. Cette solution nous
paraît cependant préférable à celle qui méconnaît les dispositions claires d’une
loi.
2) La détermination du montant du solde indisponible conduit à distinguer les
opérations en cours des opérations nouvelles. Ces dernières sont conclues après
la date de la saisie et ne peuvent en aucune manière modifier le solde des
comptes tel qu’il apparaît au jour de la saisie. En revanche, les opérations en
cours sont celles dont la date est antérieure à la saisie. Elles peuvent affecter le
solde des comptes à l’avantage ou au préjudice du saisissant. On doit examiner
lesdites opérations (a), le délai pendant lequel on peut les prendre en
considération (b) et leur imputation sur le solde saisi (c).
a) L’article L. 162-1 du Code distingue les opérations de crédit des opérations
de débit. Peuvent être ainsi portées au crédit des comptes saisis les remises faites
antérieurement, en vue de leur encaissement, de chèques ou d’effets de
commerce, non encore portés en compte à la date de la saisie. Peuvent être
portés au débit des comptes les chèques remis à l’encaissement 2322 ou portés au
crédit du compte antérieurement à la saisie 2323 et revenus impayés, les retraits
par billetterie effectués antérieurement à la saisie et les paiements par carte, dès
lors que leurs bénéficiaires ont été effectivement crédités antérieurement à la
saisie ainsi que les effets de commerce remis à l’escompte et non payés à leur
présentation ou à leur échéance lorsqu’elle est postérieure à la saisie.
L’énumération de ces opérations montre que l’établissement de crédit s’est vu
reconnaître le droit de contre-passation comme le souhaitait la profession
bancaire 2324. Il est vrai que cette contre-passation est une condition du crédit
bancaire : les établissements de crédit auraient très certainement hésité à
accorder des crédits d’escompte s’ils ne pouvaient plus opérer la contre-
passation des effets revenus impayés.
b) Toutes ces opérations doivent être prises en considération dans un délai de
quinze jours ouvrables à compter de la saisie 2325. Ce délai est porté à un mois
lorsqu’il s’agit des effets de commerce remis à l’escompte et non payés 2326.
c) L’imputation de ces opérations sur le solde saisi fait l’objet d’une
disposition complexe. Selon l’article L. 162-1 alinéa dernier « le solde saisi
attribué n’est diminué par ces éventuelles opérations de débit et de crédit que
dans la mesure où leur résultat cumulé est négatif et supérieur aux sommes non
frappées par la saisie au jour de leur règlement ». De ce texte, écrit pour la
saisie-attribution et applicable à la saisie conservatoire, il résulte trois règles.
D’une part, le solde saisi attribué ou saisi conservé est affecté, non pas par les
opérations en cours considérées isolément, mais par le total algébrique de celles-
ci qui représente le résultat cumulé desdites opérations 2327. D’autre part, ce solde
ne peut être affecté par ce résultat que s’il est négatif. Il faut en déduire que si le
résultat est positif, il ne vient pas accroître les sommes saisies attribuées ou
saisies conservées même si celles-ci étaient insuffisantes au jour de la
signification de l’acte de saisie : « le saisissant n’a aucun droit sur l’argent frais,
qui sert de gage aux autres créanciers » 2328. Enfin, le résultat cumulé négatif ne
peut être imputé sur les sommes saisies attribuées ou saisies conservées que si
les sommes non saisies sont insuffisantes pour absorber ce débit.
En conclusion, l’étendue de l’indisponibilité est une question délicate que
l’on peut résumer en formulant la proposition suivante : l’indisponibilité
concerne en principe tous les comptes dans la limite du solde au jour de la saisie
et à concurrence du montant des causes de celle-ci, sous réserve que ledit solde
ne soit pas diminué par le résultat négatif des opérations en cours au jour de la
saisie. Aussi peut-on penser que si la loi nouvelle a voulu améliorer la situation
du créancier saisissant 2329, cette amélioration ne signifie pas une protection
absolue. Il ne pouvait d’ailleurs pas en être autrement en raison des autres
intérêts en jeu, à savoir ceux du débiteur saisi et ceux des établissements de
crédit.
523 Principe. Est-ce qu’un solde provisoire produit de plein droit des
intérêts ? En principe, selon l’article 1905 du Code civil, les intérêts ne sont dus
que s’ils ont été stipulés. La Cour de cassation l’a rappelé dans un arrêt du
4 décembre 1990 2331 à propos du compte de dépôt : « un compte ordinaire de
dépôts n’est productif d’intérêts sur son solde débiteur soit pendant le
fonctionnement soit après sa clôture que si la convention passée par la banque
et son client le prévoit ». L’importance de cette solution mérite d’être soulignée
en raison de la sanction attachée au défaut de stipulation expresse : c’est
l’absence de tout intérêt et non pas la substitution du taux légal au taux appliqué
par la banque 2332. La rigueur de cette solution est toutefois atténuée par le fait
que la forme de la stipulation importe peu : on admet en pratique que le client a
accepté de rémunérer l’établissement de crédit en rendant son compte débiteur,
ce que rappellent les conditions générales de banque qui sont portées à la
connaissance du client au moment de l’ouverture du compte.
525 Généralités. Le taux des intérêts débiteurs est librement fixé par les
parties sous réserve que le taux effectif global (TEG) ne soit pas usuraire, ce que
prohibe le Code de la consommation 2334. La détermination de ces taux – taux de
l’intérêt conventionnel et TEG – suscite des difficultés diverses dont les plus
importantes concernent leur mention écrite (a), le caractère déterminable du taux
de l’intérêt conventionnel (b) et le taux applicable en cas de clôture du
compte (c).
a) La mention écrite
526 Règle de principe. La fixation écrite du taux d’intérêt 2335, exigée dans le
seul intérêt de l’emprunteur 2336, résulte aussi bien de l’article1907 alinéa 2 du
Code civil selon lequel, « le taux de l’intérêt conventionnel doit être fixé par
écrit » que de l’article L. 314-5 du Code de la consommation aux termes duquel
le taux effectif global « doit être mentionné par tout écrit constatant un contrat de
prêt régi par la présente section ». Malgré ces textes, et en particulier le premier
qui date de 1804 et auquel fait écho, depuis 2016, l’article 1343-1, alinéa 2 du
Code civil, on considérait que ces dispositions ne concernaient pas le découvert
en compte courant : le taux n’avait pas besoin d’être fixé par écrit. Cette solution
a été remise en cause par la Cour de cassation en 1988 2337. Selon cette
dernière 2338, « le taux de l’intérêt conventionnel doit être fixé par écrit ; que cette
règle, prescrite pour la validité même de la stipulation d’intérêts, est
d’application générale et qu’il ne peut y être dérogé même en matière d’intérêts
afférents au solde débiteur d’un compte courant » 2339.
527 Forme de la mention. Mais si le taux de l’intérêt conventionnel doit être
fixé dans un écrit, quelle est la forme de cet écrit ? On admettait qu’il suffisait
que ce taux fût mentionné sur le relevé de compte et que celui-ci fut accepté par
le titulaire du compte, l’acceptation pouvant être tacite : elle résultait de la
réception sans protestation ni réserve du relevé de compte mentionnant le
taux 2340. Cette solution semblait suffisante au regard de l’article 1907, alinéa 2,
du Code civil qui n’exige ni la fixation préalable du taux, c’est-à-dire une
fixation intervenant avant la mise à disposition des fonds prêtés, ni une
acceptation écrite du taux : comme un auteur 2341 a pu l’écrire, « il suffit à
l’information protectrice de l’emprunteur que le taux de l’intérêt conventionnel
lui soit communiqué par écrit ; à quoi se limite, strictement, l’injonction légale ».
Mais cette solution dite de l’approuvé implicite avait été remise en cause par la
Cour de cassation 2342 qui avait considéré que la réception sans protestation ni
réserve, par le titulaire du compte, des relevés de compte, ne pouvait suppléer
l’absence de fixation préalable, par écrit, du taux de l’intérêt conventionnel 2343.
La portée de cette jurisprudence était toutefois discutée. Selon certains
auteurs 2344, cette jurisprudence impliquait que le taux de l’intérêt conventionnel
fût fixé préalablement à la mise à disposition des fonds prêtés, la seule mention a
posteriori du taux pratiqué sur les relevés de compte étant insuffisante. D’autres
auteurs 2345 adoptaient une interprétation plus favorable aux banques : la
convention de compte, ou tout autre écrit, pouvait se limiter à prévoir que le taux
d’intérêt pratiqué en cas de compte débiteur serait mentionné sur le relevé de
compte, la réception de ce dernier sans protestation ni réserve valant accord du
titulaire du compte sur le taux. Cette interprétation n’était pas sans avantage :
elle évitait qu’à chaque modification du taux par la banque, celle-ci soit dans
l’obligation d’obtenir l’accord préalable des clients. Cette discussion n’a
désormais plus d’intérêt puisque l’arrêt du 18 février 2004 2346 opère un
revirement de jurisprudence en admettant implicitement que le taux de l’intérêt
conventionnel peut être mentionné sur le relevé de compte et en indiquant
expressément que l’acceptation du client peut résulter de son silence, faute de
protestation et de réserve après la réception du relevé de compte. Ce revirement
nous paraît d’autant plus certain qu’en visant « la reconnaissance de l’obligation
de payer des intérêts conventionnels », l’arrêt indique que le consentement du
client relativement au taux de l’intérêt conventionnel peut être donné
postérieurement à la mise à disposition des fonds. La nouvelle solution,
confirmée par la jurisprudence postérieure 2347, n’est cependant pas absolue
puisqu’est réservée, dans l’arrêt du 18 février 2004, la possibilité d’insérer, dans
la convention d’ouverture de compte, une clause stipulant la solution contraire :
cette réserve nous paraît toutefois plus formelle, plus théorique, que réaliste !
Ce revirement n’a pas eu d’incidence sur les exigences posées en matière
de TEG. En ce qui le concerne, la Cour de cassation impose « la mention, à titre
indicatif, dans la convention d’ouverture de crédit ou dans tout autre document,
d’un taux effectif global correspondant à des exemples chiffrés » 2348 ainsi que la
mention du TEG effectivement appliqué dans « les relevés périodiques du
compte » 2349 ou dans les relevés d’intérêts, appelés tickets d’agios 2350. Ainsi est
assurée l’information préalable du débiteur sans qu’il soit fait obstacle à la
pratique de l’établissement trimestriel des tickets d’agios, une fois que le
découvert a été utilisé, pratique qui s’explique par le fait que le TEG prend en
considération la commission du plus fort découvert et qu’ainsi il ne peut être
calculé qu’après l’utilisation de celui-ci 2351.
532 Droit positif. Cette solution n’est cependant pas retenue par la Cour de
cassation qui considère que le taux conventionnel prend en principe fin avec le
contrat de compte et qu’il convient d’appliquer le taux légal sauf si un accord est
intervenu entre les parties pour maintenir, après la clôture du compte, les intérêts
au taux conventionnel 2371. Cette exception doit conduire les juges du fond à
rechercher la commune intention des parties. Cette recherche étant toujours
délicate, il est préférable que les établissements de crédit insèrent une telle clause
dans les contrats qu’ils proposent et dans les conditions générales de banque 2372.
533 Généralités 2373. Le solde provisoire étant modifié par chaque nouvelle
créance entrée en compte, il paraîtrait normal que l’on tienne compte de la date
de l’entrée en compte pour le calcul des intérêts éventuellement dus par le client.
C’est pourtant une date différente qui peut être prise en considération, que l’on
dénomme date de valeur ou jour de valeur. Cette date est généralement
antérieure à la date réelle de l’entrée en compte pour les opérations de débit et
postérieure pour les opérations de crédit : par exemple, un chèque affectant le
débit d’un compte, entré en compte le 10, aura une date de valeur au 8 et un
chèque affectant le crédit du compte, entré en compte à la même date, aura une
date de valeur au 12. Cette pratique n’est pas sans conséquence puisque des
intérêts pourront être perçus par le banquier lorsque le compte s’avérera débiteur
en valeur même s’il ne l’est pas en position : il en sera ainsi par exemple si le
même jour un client dépose un chèque émis à son profit et opère un retrait dont
le montant, supérieur à l’ancien solde, tient compte de celui du chèque déposé.
4. L’année bancaire
539 Diviseur 360 2395. Le plus souvent, le taux d’intérêt est exprimé sur une
base annuelle. Aussi, pour calculer le montant des intérêts dus pour une période
inférieure à un an, convient-il de multiplier la somme prêtée par le taux d’intérêt
et le nombre de jours productifs d’intérêts, et de diviser l’ensemble par le
nombre de jours de l’année. Selon un usage bancaire, dit du « diviseur 360 »,
l’année de référence est de 360 jours. Aussi, pour une somme de 10 000 euros
prêtée au taux de 10 % pendant trois jours, le montant de l’intérêt est de
8,33 euros (10 000 euros × 10 % × 3 : 360 2396. Le montant de l’intérêt est moins
élevé si c’est l’année civile qui est prise en considération : pour une année de
365 jours, son montant est de 8,22 euros. L’usage bancaire dit du « diviseur
360 » accroît donc la rémunération du banquier.
540 Jurisprudence. Cet usage a été condamné par la Cour de cassation 2397
qui a retenu, dans un arrêt du 10 janvier 1995, l’année civile, laquelle comporte
365 ou 366 jours, encore que sa portée ait pu être discutée. Car si certains
auteurs 2398 semblent considérer que la condamnation concerne tant le calcul du
taux de l’intérêt conventionnel que celui du taux effectif global, d’autres 2399 ont
limité la portée de l’arrêt au seul calcul du TEG au motif que celui-ci visait le
seul article 1 du décret du 4 septembre 1985 relatif au calcul du TEG 2400. Une
er
telle limitation n’est cependant plus possible depuis l’arrêt rendu le 17 janvier
2006 par la Cour de cassation 2401 : l’usage bancaire dit du « diviseur 360 » est
condamné tant pour le calcul du taux de l’intérêt conventionnel que pour le
calcul du taux effectif global, comme le montre le visa de l’article 1907 du Code
civil, qui est relatif à la mention écrite du taux de l’intérêt conventionnel,
complété par le visa des articles L. 313-1, L. 313-2 et R. 313-1 du Code de la
consommation, qui sont relatifs au TEG 2402.
Ce visa a été retenu à propos d’une décision qui avait ordonné uniquement la
restitution des intérêts trop perçus au motif « que la banque a seulement commis
une erreur dans l’application du taux d’intérêt en calculant les intérêts sur la base
de 360 jours au lieu de l’année civile » : la restitution imposée à la banque avait
donc été limitée à la différence d’intérêts existant entre le calcul sur la base de
360 jours et celui effectué sur la base de 365 jours. Cette limitation est
condamnée par la Cour de cassation, qui considère qu’il fallait substituer le taux
légal au taux conventionnel, cette substitution étant la sanction de l’absence de
mention écrite régulière. Or une telle irrégularité est manifeste lorsque l’intérêt
perçu correspond à un taux supérieur à celui mentionné par écrit.
La sanction consacrée par l’arrêt du 17 janvier 2006 2403 doit inciter les
banques à abandonner le diviseur 360. Celles-ci peuvent toutefois être tentées de
prévoir contractuellement le recours à ce diviseur : la chambre commerciale de
la Cour de cassation l’a en effet admis dans un arrêt du 24 mars 2009 2404. Il nous
semble cependant qu’une stipulation se référant au diviseur 360 n’est admissible
que si le client est parfaitement informé de cette méthode de calcul 2405 et donc
du fait qu’elle conduit à accroître la rémunération du banquier.
La position de la chambre commerciale n’est pas partagée par la première
chambre civile qui a, dans un arrêt du 19 juin 2013 2406, condamné les clauses se
référant au diviseur 360 dans les actes de prêt consentis aux consommateurs ou
aux non-professionnels. Cette condamnation a ainsi un domaine limité et conduit
à admettre, a contrario, ces clauses dans les actes de prêt consentis aux
professionnels. Cette distinction est toutefois, pour l’instant, propre à la première
chambre civile, la chambre commerciale ayant admis, dans son arrêt du 24 mars
2009, toutes les clauses se référant au diviseur 360. Aussi ne peut-on que
constater, à la suite de l’arrêt du 19 juin 2013 2407, une divergence de
jurisprudence au sein même de la Cour de cassation 2408.
D. LES SÛRETÉS
545 Généralités. Le solde d’un compte peut être assorti de sûretés réelles (1)
ou personnelles (2), ce qui est le cas lorsque le compte devient débiteur. Les
difficultés ont principalement concerné le compte courant. Il nous semble
cependant que si les autres comptes fonctionnent comme celui-ci, les difficultés
sont les mêmes.
question n’est pas nouvelle pour le compte courant 2427 : elle se posait déjà sous
l’empire de la loi du 13 juillet 1967 et les solutions dégagées par la jurisprudence
dans le cadre de celle-ci sont transposables aux dispositions du Code de
commerce. Elle a donné lieu à une évolution jurisprudentielle qui est liée à la
conception de l’indivisibilité du compte courant.
Tant que l’on considérait que pendant le fonctionnement du compte, il n’y
avait ni dette, ni créance, la sûreté ne pouvait pas être remise en cause
puisqu’elle garantissait en réalité une créance née postérieurement à sa
constitution et résultant du solde définitif du compte. Mais la règle de
l’indivisibilité a vu sa portée atténuée lorsque l’on a reconnu que le solde
provisoire pouvait être pris en considération et constituait une créance
disponible. Cette atténuation n’a pas été sans conséquence puisqu’elle a conduit
à considérer que la sûreté constituée pendant le fonctionnement du compte vient
garantir une dette née antérieurement. Le problème est cependant plus complexe
parce que postérieurement à la constitution de la sûreté, il peut arriver que de
nouvelles avances aient été consenties : dès lors, on peut également considérer
que la sûreté est constituée pour une dette née postérieurement à sa constitution.
La valeur de cette sûreté est actuellement fixée par un arrêt de la Cour de
cassation en date du 11 février 1970 2428 : la sûreté est valable à condition que de
nouvelles avances aient été consenties au client postérieurement à sa
constitution. La mise en œuvre de ce principe conduit à faire des recherches
précises qui nécessitent de recourir à une expertise. En effet, il ne suffit pas de
comparer le solde provisoire tel qu’il existait à la date de la constitution de la
sûreté et le solde définitif pour pouvoir affirmer l’existence de nouvelles
avances. Certes, l’augmentation du solde débiteur peut conduire à penser que de
nouvelles avances ont été consenties. Mais ce n’est pas toujours vrai : de
nouvelles entrées en compte peuvent n’être que le reflet du dénouement
d’opérations antérieures et ne peuvent être considérées comme des avances
nouvelles 2429. Surtout, le solde définitif peut être moindre que le solde provisoire
alors que de nouvelles avances ont été effectivement consenties : il suffit que le
client en ait remboursé une partie. C’est pourquoi la jurisprudence s’est orientée
vers cette approche très pragmatique de la détermination des avances nouvelles.
549 Généralités 2430. Le paiement du solde débiteur d’un compte peut être
garanti par un cautionnement. L’hypothèse la plus habituelle concerne encore le
compte courant. Mais une telle garantie peut se rencontrer aussi à propos du
compte de dépôt. En raison de la similitude des mécanismes, les règles admises
pour le compte courant sont, sous une réserve, transposables au compte de dépôt.
E. LA CONTRE-PASSATION
555 Notion. La notion de compte inactif 2453, qui a été consacrée par la loi du
13 juin 2014 2454, est un compte qui ne fonctionne pas pendant une période de
douze mois. Ce délai est un délai de principe. Pour certains comptes, il est plus
long. Le délai est ainsi de 5 ans pour les comptes à terme 2455.
L’article L. 312-19 du Code monétaire et financier, qui définit la notion de
compte inactif, distingue deux situations.
Soit le titulaire du compte est toujours en vie. Le compte est réputé inactif si,
à l’issue du délai de 12 mois, deux conditions sont réunies :
— « Le compte n’a fait l’objet d’aucune opération, hors inscription d’intérêts
et débit par l’établissement tenant le compte de frais et commissions de toutes
natures ou versement de produits ou remboursement de titres de capital ou de
créance » ;
— « Le titulaire du compte, son représentant légal ou la personne habilitée
par lui ne s’est pas manifesté, sous quelque forme que ce soit, auprès de cet
établissement ni n’a effectué aucune opération sur un autre compte ouvert à son
nom dans les livres de l’établissement ».
Soit le titulaire du compte est décédé. Le compte est réputé inactif si « à
l’issue d’une période de douze mois suivant le décès au cours de laquelle aucun
de ses ayants droit n’a informé l’établissement tenant le compte de sa volonté de
faire valoir ses droits sur les avoirs et dépôts qui y sont inscrits ».
567 Saisies. Si les créanciers personnels des cotitulaires d’un compte indivis
ne peuvent que provoquer le partage de l’indivision sans pouvoir saisir le solde
créditeur du compte 2520, en revanche, une telle saisie est possible s’il s’agit d’un
compte joint. Une telle saisie peut cependant se heurter à la difficulté que les
fonds saisis n’appartiennent pas en totalité au débiteur saisi. Il en est ainsi
lorsque l’étendue de l’indisponibilité résultant de l’acte de saisie dépasse la part
du solde qui revient au débiteur saisi. Cette difficulté n’est pas résolue par les
dispositions de l’article R. 211-22 du Code des procédures civiles d’exécution
qui prévoient seulement la dénonciation de la saisie à tous les titulaires du
compte 2521. Si ceux qui ne sont pas saisis discutent l’étendue de l’indisponibilité,
ils devront élever une contestation, ce qui les conduira à établir que les fonds
qu’ils entendent distraire de la saisie sont leur propriété personnelle 2522.
CHAPITRE II
LE CADRE DES OPÉRATIONS DE CLIENTÈLE
568 Médiation bancaire 2523. En cas de litige, les clients peuvent saisir le
médiateur que l’établissement de crédit a désigné ou tout autre médiateur
compétent en matière bancaire et financière 2524. La compétence du médiateur est
assez étendue depuis la réforme opérée en 2008 2525, maintenue telle quelle lors
de la réforme de 2015 2526, puisqu’elle concerne tant les opérations de banque
que les services de paiement, les activités liées à la monnaie électronique et les
services d’investissement, les instruments financiers et les produits
d’épargne 2527. Elle n’est toutefois affirmée que pour les litiges existant entre des
consommateurs et des professionnels 2528. Et le pouvoir dont il est investi est
limité : c’est seulement un pouvoir de recommandation, de sorte que les parties
peuvent ne pas adhérer à la mesure recommandée et saisir a posteriori la justice.
Cette médiation n’est cependant pas sans avantage : pour le banquier, parce
qu’elle doit lui permettre d’avoir une vision d’ensemble des difficultés de ses
clients ; pour le client, parce qu’elle est gratuite et doit conduire à des solutions
plus rapides que celles issues de la voie judiciaire.
SECTION I
LES OBLIGATIONS GOUVERNANT L’ACTION DES
ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT DANS
L’ACCOMPLISSEMENT DES OPÉRATIONS DE CLIENTÈLE
§ 1. LE PRINCIPE DE NON-INGÉRENCE
§ 2. LE DEVOIR DE VIGILANCE
§ 3. LE DEVOIR DE SECRET
§ 4. LE DEVOIR D’INFORMATION
590 Obligation générale. Si l’on peut considérer que l’information est une
obligation générale qui pèse sur le banquier, cette affirmation procède de la
systématisation de la jurisprudence et des textes épars. En d’autres termes, c’est
l’examen de l’ensemble des cas particuliers qui permet d’aller vers la généralité.
Cette dernière n’implique donc pas que cette obligation soit imposée dans tous
les cas 2644 et qu’elle ait toujours la même étendue. Il faudra examiner la nature
de l’opération, celle de l’information et voir si le client n’aurait pas dû savoir ou
se renseigner lui-même. Il convient également de tenir compte de sa qualité car
l’étendue de l’obligation d’information du banquier peut varier selon que le
client est averti ou profane. Cette distinction est expressément faite par la Cour
de cassation en matière de crédit 2645. Mais qu’il soit profane ou averti, le client
doit prouver la faute du banquier 2646, l’obligation d’information étant une
obligation de moyens.
SECTION II
LES SANCTIONS ENCOURUES PAR LES PARTICIPANTS
AUX OPÉRATIONS DE CLIENTÈLE
599 Deux volets des transferts de fonds. L’étude des transferts de fonds
comporte deux volets concernant d’un côté la clientèle et d’un autre côté les
banques. En effet, lorsque les clients remettent des chèques à l’encaissement, se
pose nécessairement la question de savoir comment les banques se sont
organisées pour traiter les instruments de paiement dont se servent leurs clients.
Cette question intéresse les relations interbancaires et sera traitée dans le cadre
du titre 2 de cette partie. L’objet de ce chapitre est uniquement d’étudier les
transferts de fonds au regard de la clientèle.
SECTION I
LES INSTRUMENTS
609 Chèque. Le chèque, qui est régi par les articles L. 131-1 et suivants du
Code monétaire et financier 2731, est un document écrit comportant des mentions
obligatoires 2732 et « par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre à un
établissement de crédit, appelé tiré, de payer à vue une certaine somme à une
troisième personne, appelée bénéficiaire, ou à son ordre » 2733. Cet instrument,
qui transite par l’intermédiaire du bénéficiaire qui le remet à l’encaissement
auprès de son banquier, exprime un ordre de paiement en principe irrévocable
dès lors qu’il est remis à celui-ci 2734 : il n’est admis d’opposition au paiement
par chèque qu’en cas de perte, de vol ou d’utilisation frauduleuse du chèque, de
redressement ou de liquidation judiciaire du porteur 2735. Ce dernier acquiert la
propriété de la provision qu’est la créance de somme d’argent du tireur sur le tiré
dès le jour de l’émission du chèque 2736, et non pas seulement à la date de la
présentation de celui-ci à l’encaissement ou à la date du débit du compte du
tireur. Aussi la provision doit-elle exister dès la date de l’émission afin que le
chèque ne soit pas rejeté pour défaut de provision. Cette règle s’applique même
en cas de chèque de garantie : validé par la jurisprudence 2737, celui-ci demeure
un instrument de paiement que son bénéficiaire peut faire encaisser 2738, le tireur
pouvant seulement exercer une action en répétition de l’indu 2739 si la créance
garantie par le chèque, par hypothèse encaissé à tort, et le plus souvent en
violation de la convention des parties, n’existe pas ou n’existe plus.
612 TIP SEPA 2755. Le titre interbancaire de paiement (TIP) SEPA est un
ordre de paiement écrit préétabli par un créancier et adressé au débiteur qui le
renvoie signé et daté au centre de traitement des TIP, lequel procède à son
recouvrement. Il n’est pas sans rappeler le prélèvement puisqu’il est initié par le
créancier. Toutefois, comme il implique l’accord du débiteur à chaque opération,
il n’est pas non plus sans évoquer le virement 2756. Étant observé que la parenté
du TIP SEPA avec le prélèvement paraît plus intense puisque le TIP SEPA repose
sur la mise en place préalable d’un mandat de prélèvement SEPA, lequel est à
l’initiative du créancier.
613 Fonctions. Un même instrument peut avoir trois fonctions : une fonction
de paiement, une fonction de crédit et une fonction de retrait 2757. Si les effets de
commerce assurent en principe les deux premières fonctions, on doit constater
qu’ils constituent surtout des instruments de crédit 2758. Pour cette raison, nous
n’insisterons que sur les cartes de paiement qui remplissent les trois fonctions
énoncées.
618 M-paiements 2774. « Les m-paiements sont des paiements pour lesquels
les données et l’ordre de paiement sont émis, transmis ou confirmés par le biais
d’un téléphone mobile ou d’un appareil mobile. Ils peuvent être utilisés pour des
achats, en ligne ou non, de services, de produits numériques ou de biens
matériels » 2775.
621 Conclusion. Cette analyse sera sans doute remise en cause par le
développement du porte-monnaie virtuel dans le cadre du commerce
électronique sur l’Internet, qui peut être rattaché au porte-monnaie électronique
dont le support est une carte. Dans les deux cas, le recours au mandat peut
paraître en effet inutile si l’on considère que la monnaie électronique est un titre
anonyme, et donc sans indication du créancier, et que celui-ci confère un droit
contre l’émetteur, peu important la personne du porteur initial de ladite
monnaie 2779.
SECTION II
LES POINTS D’APPUI
§ 1. L’INFORMATION DE LA CLIENTÈLE
§ 2. LA POLICE BANCAIRE
627 Généralités. L’usage des moyens de paiement est contrôlé par les
établissements de crédit. Il faut principalement éviter que cet usage ne soit à
l’origine de préjudices pour les tiers, notamment parce que les comptes ne
disposent pas d’un solde suffisant pour permettre le paiement.
Lorsque l’ordre de paiement est d’abord transmis au banquier avant de l’être
au bénéficiaire du transfert de fonds, les impayés sont évités parce que le
banquier refusera de procéder audit transfert. Il en est ainsi en matière de
virement puisque le débiteur remet l’ordre de virement à son propre banquier. Ce
contrôle est moins facile, voire même impossible, lorsque l’ordre de paiement
transite initialement par le bénéficiaire. C’est pourquoi le législateur est
intervenu en matière de chèques pour lutter contre les chèques sans provision.
De cette intervention résulte un système de police bancaire qui n’a pas son
équivalent pour les autres moyens de paiements sauf en matière de carte de
paiement où c’est la profession bancaire qui a pris des dispositions comparables.
A. LES CHÈQUES
1. La responsabilité du banquier
2. La responsabilité de la victime
SECTION I
LA SURVEILLANCE DES TRANSFERTS DE FONDS
655 Information par les agents non bancaires. Les agents non bancaires
sont visés par l’article R. 152-1, II et III, du Code qui met, à leur charge, une
obligation d’information :
— selon le II, de l’article précité, les entreprises ou groupes d’entreprises,
dont le montant des opérations avec l’étranger au titre des biens et services
excède au cours d’une année civile un montant fixé par arrêté 2915, doivent
déclarer chaque mois directement à la Banque de France l’ensemble de leurs
opérations réalisées avec l’étranger ou en France avec des non-résidents ;
— le III du même texte décide que « les résidents qui réalisent directement
des opérations à l’étranger, notamment à partir de comptes ouverts à l’étranger,
ou par compensation de créances et de dettes, doivent déclarer chaque mois
directement à la Banque de France les opérations de cette nature lorsque leur
montant total dépassé un seuil fixé par arrêté du ministre chargé de
l’Économie » 2916.
SECTION II
LA RÉALISATION DES TRANSFERTS DE FONDS
658 Généralités. Les transferts de fonds sont plus ou moins faciles à réaliser
selon le type de monnaie. Le transfert de la monnaie métallique et de la monnaie
fiduciaire ne suscite aucune difficulté particulière. Qu’il s’agisse d’importation
ou d’exportation, il suffit de les détenir physiquement lors d’un passage de
frontière ou de les envoyer par voie postale pour réaliser lesdits transferts. Ces
derniers sont cependant peu pratiques lorsque les montants sont élevés, ce qui
conduit naturellement à transférer de la monnaie scripturale.
659 Transferts de monnaie scripturale. Pour opérer des transferts de fonds
transfrontaliers, il est possible de recourir aux moyens de paiement, tels que le
chèque, les effets de commerce, les cartes bancaires ou les virements 2919. Leur
usage est susceptible toutefois de susciter certaines difficultés.
Des difficultés juridiques d’abord. Car, en l’absence de dispositions
substantielles applicables aux moyens de paiement, il faut déterminer la loi
applicable, au besoin en tenant compte des conventions relatives aux conflits de
lois, comme celle de Genève du 19 mars 1931 qui est « destinée à régler certains
conflits de lois en matière de chèques » 2920. Il convient par ailleurs de s’assurer
de la connaissance, par les utilisateurs, des conditions de l’exécution des ordres
de paiement qui doit être assurée en pleine transparence, avec suffisamment de
rapidité et de fiabilité et à un moindre coût.
Des difficultés techniques ensuite. Car les moyens de paiement, en raison de
leurs caractéristiques techniques différentes, peuvent être utilisables auprès des
commerçants et des établissements affiliés d’un réseau et ne pas l’être auprès des
adhérents d’un autre réseau : les cartes informatiques ou électroniques (pistes
magnétiques et microprocesseurs) en sont un exemple connu. Ce qui a conduit
les autorités européennes 2921 à réfléchir sur les conditions d’une compatibilité
des cartes bancaires et sur l’interconnexion des réseaux afin de faciliter les
paiements transfrontaliers à l’intérieur de l’Union européenne. À cette fin, il
faut, selon la commission, ouvrir les systèmes de cartes pour que des cartes
relevant de différents systèmes et de différents pays puissent être utilisées à
l’extérieur comme à l’intérieur du système dont elle relève ou du pays où elle a
été émise. Cette ouverture des systèmes, désignée sous le terme
« interopérabilité » 2922, est toutefois subordonnée à l’accord des émetteurs, et
vivement encouragée par les autorités européennes. Cet accord doit résoudre les
difficultés techniques que pose une telle interopérabilité, en particulier en ce qui
concerne la normalisation des caractéristiques des cartes et la sécurité des
systèmes.
Au soutien de l’action des professionnels, l’Union européenne a adopté un
certain nombre d’actes : la recommandation 97/489 du 30 juillet 1997
concernant les opérations effectuées au moyen d’instruments de paiement
électronique, en particulier la relation entre émetteur et titulaire 2923 ; la directive
97/5/CE du 27 janvier 1997 concernant les virements transfrontaliers 2924 ; le
règlement 2560/2001 du 19 décembre 2001 concernant les paiements
transfrontaliers en euros 2925. Malgré ces avancées, il a été constaté que « les
infrastructures de paiement de la Communauté restent nationales et ne sont pas
adoptées au marché unique ». Aussi ne permettent-elles pas « de gérer les
paiements transfrontaliers de façon aussi efficaces que les paiements
nationaux », et leurs coûts restent élevés 2926. Ce qui explique la volonté
d’adapter le cadre réglementaire afin de créer un marché unique des paiements :
c’est l’objectif de la directive du 13 novembre 2007 2927 – remplacée par la
directive du 25 novembre 2015 2928 – et des Règlements des 16 septembre
2009 2929 et 14 mars 2012 2930.
La directive, qui ne concerne notamment pas les opérations de paiement
effectuées en espèces ou au moyen de chèques papier 2931, régit en particulier les
conditions relatives aux services de paiement 2932 ainsi que les droits et
obligations liés à la prestation et à l’utilisation des services de paiement 2933
parmi lesquels figurent le virement ou les paiements par carte. D’harmonisation
maximale, ce texte a laissé peu de marge de manœuvre pour sa transposition
dans les droits nationaux, laquelle est intervenue en France avec l’ordonnance du
15 juillet 2009. Il sert de support aux initiatives du secteur financier en faveur de
l’espace unique de paiement en euros (Single Euro Payments Aera : SEPA) 2934
qui vise à intégrer tant les infrastructures 2935 que les instruments 2936.
L’interopérabilité technique des systèmes de cartes – on parle du SEPA Cards
Framewok ou SCF 2937 – repose sur l’utilisation de cartes à puce conformes aux
normes EMV, définies par EMVCo, organisme créé par Europay, Mastercard et
Visa 2938. « En France, où les cartes bancaires “CB” sont déjà très
majoritairement co-brandées avec un des deux systèmes internationaux Visa ou
Mastercard, le SCF ne devrait entraîner que peu de changements pour les
utilisateurs. À terme, les cartes bancaires purement nationales devraient
disparaître. Ceci ne veut pas nécessairement dire que toutes les cartes
deviendront internationales, puisque les émetteurs pourront choisir d’émettre des
cartes “domestiques” utilisables en Europe » 2939.
Par ailleurs, ont été créés, dit-on, de nouveaux instruments : les virements
SCT (SEPA Credit transfer) et le prélèvement SDD (SEPA direct debit) 2940. Mais
ces instruments ne sont pas réellement nouveaux : il s’agit d’une adaptation des
moyens de paiement « traditionnels » 2941.
§ 2. LE SERVICE DU CHANGE
672 Risques du crédit. Les risques encourus par les clients et les banques en
raison des opérations de crédit conclues peuvent être regroupés en quatre
catégories : le risque de taux, le risque de non-mobilisation des crédits accordés,
le risque d’insolvabilité et le risque des créances nées sur l’étranger.
Le risque de taux est lié à la variation des taux d’intérêt. Il se réalise pour les
clients lorsque par exemple ces derniers ont emprunté à une époque où les taux
d’intérêt étaient élevés, lesdits taux ayant subi une variation à la baisse
postérieurement à l’octroi du crédit. Ce risque est également encouru par les
banques : il résulte de l’octroi de crédits à taux fixes financés à l’aide de
ressources ou dépôts à taux variables.
Les banques encourent également un risque de non-mobilisation des crédits
octroyés. Ce risque se réalise lorsque la banque, qui a accordé un crédit, ne peut
pas se refinancer en mobilisant la créance résultant du crédit auprès d’un tiers, en
particulier de la Banque de France.
Quant au risque d’insolvabilité, il est lié à la situation du débiteur : la
restitution des fonds prêtés est menacée lorsque celui-ci connaît des difficultés
financières. Ce risque se réalise en cas de défaut de paiement du capital prêté ou
des intérêts dus 2976.
Ce risque d’insolvabilité, encore appelé risque de crédit, peut concerner aussi
bien les créances internes que les créances nées sur l’étranger. Ces dernières sont
toutefois à l’origine de risques supplémentaires. Si ces créances sont libellées en
devises, il y a un risque de change 2977. Ce risque est inhérent au commerce
international 2978 comme le sont également le risque politique (guerre, révolution)
ou le risque naturel (cataclysme).
673 Couverture des risques. Ces divers risques, qui sont évalués lors de
l’octroi du crédit, ce que permet le système dit « de scoring » 2979, font l’objet de
couverture. On essaie ainsi de se prémunir contre la réalisation de ces risques ou,
si le risque est réalisé, on tente d’éviter d’en supporter la charge financière qui en
résulte. La couverture des risques peut être réalisée par divers moyens, le choix
du moyen dépendant du risque que l’on veut couvrir ou éliminer. Ces moyens se
ramènent cependant à une seule idée : la conclusion de contrats qui peut
intervenir concomitamment ou postérieurement à l’opération de crédit. La
couverture concomitante peut être illustrée par les techniques de l’assurance et
des garanties ; la couverture a posteriori peut l’être par la pratique des prêts
substitutifs.
La technique de l’assurance est utilisée aussi bien pour les crédits internes
que pour les crédits internationaux. S’agissant des premiers, on peut prendre
l’exemple des particuliers qui souhaitent faire face à leur défaillance résultant du
décès ou du licenciement de l’un des coemprunteurs. Pour couvrir ces risques,
les codébiteurs contracteront une assurance 2980. La technique de l’assurance est
également utilisée dans le commerce international. C’est ainsi que BPIFrance
Assurance Export, qui a repris, à compter du 1 janvier 2017, l’activité assumée
er
679 Plan. Ces affirmations se vérifieront par l’étude successive des crédits
internes (section I) des crédits internationaux (section II).
SECTION I
LES CRÉDITS INTERNES
680 Généralités. La portée du crédit bancaire varie selon le caractère que
revêt la mise à disposition des fonds, élément inhérent à toute opération de
crédit 2998. Aussi distinguerons-nous selon que cette mise à disposition est future
(sous-section 1), immédiate (sous-section 2) ou éventuelle (sous-section 3).
Sous-section 1
La mise à disposition future des fonds
§ 1. L’OUVERTURE DE CRÉDIT
682 Notion 2999. L’ouverture de crédit constitue, comme l’a admis la Cour de
cassation dans son arrêt du 21 janvier 2004 3000, une promesse de crédit 3001 : par
celle-ci, le banquier s’engage à consentir une opération de crédit déterminée,
reconnaissant ainsi à son client une option dont la levée lui permettra d’obtenir
le crédit promis. Avant la levée de cette option, le client ne bénéficie pas des
fonds promis. Mais parce que l’engagement du banquier est définitif, la
promesse de crédit peut être analysée en une mise à disposition future de fonds.
C’est la levée de l’option qui entraînera une mise à disposition immédiate des
fonds. Les fonds étant à la disposition du client, il y aura désormais, crédit, et
non plus promesse d’opération de crédit ; la Cour de cassation l’a souligné dans
son arrêt du 21 janvier 2004 en énonçant que « l’ouverture de crédit, qui
constitue une promesse de prêt, donne naissance à un prêt à concurrence des
fonds utilisés par le client ».
683 Crédit promis. Le crédit promis peut résider dans n’importe quelle
opération de crédit. Ce peut être par exemple une autorisation de découvert qui
résulte du solde débiteur d’un compte 3002 ou un crédit d’escompte que l’on peut
définir comme l’engagement du banquier d’escompter les effets de commerce
remis par son client 3003. Parfois même, l’ouverture de crédit a plusieurs objets. Il
en est ainsi en cas d’ouvertures de crédit à options multiples, également
dénommées MOF (d’après les initiales de multioption financing facility), qui
offrent au client une pluralité de services : crédit confirmé multi-devises,
acceptations et escomptes d’effets, etc. 3004.
687 Saisie 3030. L’ouverture de crédit, dans sa fraction inutilisée, n’est pas
saisissable : c’est ce qu’a décidé, non sans raison, la Cour de cassation dans son
arrêt du 18 novembre 2004 3031.
Il est vrai que le bénéficiaire de l’ouverture de crédit est titulaire d’un droit de
tirage, d’un droit d’utilisation s’imposant au banquier. Il est également vrai que
l’insaisissabilité de l’ouverture de crédit peut conduire à la faire échapper à toute
mesure d’exécution 3032 alors qu’elle peut être utilisée par son bénéficiaire : il en
est ainsi lorsque l’ouverture de crédit consiste dans une autorisation de découvert
et que son utilisation se traduit par le débit du compte, lors du paiement des
chèques tirés sur le compte 3033. Mais l’insaisissabilité de l’ouverture de crédit
non utilisée repose sur de solides arguments.
Car tant qu’il n’est pas exercé par le bénéficiaire, le droit de tirage n’est
qu’une option, un germe de créance, une créance éventuelle, qui ne peut pas être
appréhendée par les créanciers, qui ne peut pas être saisie. Cette analyse, dont la
conséquence peut être certes discutée au regard des principes habituellement
retenus en matière de voie d’exécution 3034, nous semble toutefois s’imposer.
L’option est en effet une faculté qui repose sur la seule volonté du bénéficiaire
qui ne saurait être forcée. Or si l’on avait admis la saisie de la fraction inutilisée
de l’ouverture de crédit, cela aurait conduit à admettre que le bénéficiaire d’une
promesse de crédit peut être contraint de lever l’option et donc de s’endetter 3035.
Cette solution aurait été pour le moins paradoxale : pas plus qu’il n’y a de droit
au crédit 3036, il n’y a d’obligation au crédit, ni au surendettement 3037 !
§ 2. L’ÉPARGNE-LOGEMENT
688 Dualité des régimes. L’épargne-logement 3038 est doté d’un régime
spécial prévu par le Code de la construction et de l’habitation afin de faciliter
l’accession à la propriété : plus précisément, celui-ci doit permettre aux
personnes physiques de financer, entre autres, les dépenses de construction,
d’acquisition, d’extension, de réparation ou d’amélioration des logements
destinés à leur habitation principale 3039. L’épargne-logement dont le régime est
mis en œuvre par les caisses d’épargne et les organismes de crédit qui s’engagent
par convention avec l’État à appliquer les règles fixées pour son
fonctionnement 3040, recouvre deux formules distinctes, le compte d’épargne-
logement (CEL) et le plan d’épargne-logement (PEL), qui reposent néanmoins
sur le même mécanisme.
689 Promesse de crédit. Le compte comme le plan sont des contrats qui
permettent au souscripteur d’obtenir un prêt à l’issue d’une période pendant
laquelle celui-ci a épargné. Ces contrats constituent pour le banquier des
promesses de crédit, promesses qui seront suivies par la conclusion d’un contrat
de prêt. Celles-ci sont irrévocables, le banquier étant obligé d’accorder le crédit
si les conditions légales et réglementaires sont réunies, sauf si l’épargnant est en
situation de surendettement 3041 : autrement dit, et sous cette réserve, l’octroi du
prêt est un droit pour l’épargnant 3042. Mais, si le banquier s’engage ainsi à
consentir un crédit, c’est parce que le titulaire du compte ou du plan a fait un
effort d’épargne, ce qui confère aux promesses un caractère synallagmatique.
690 L’effort d’épargne. Cette épargne, qui est rémunérée par le versement
d’un intérêt 3043, donne lieu à des modalités différentes selon qu’il s’agit d’un
compte ou d’un plan.
S’agissant du CEL dont la durée minimale est de 18 mois au moins pour
l’obtention d’un prêt 3044, son ouverture est peu formaliste, une demande
d’ouverture étant seulement exigée, et son fonctionnement est très souple, les
versements postérieurs au dépôt minimal étant libres dans la limite d’un
plafond 3045 qui est de 15 300 euros 3046 et remboursables à vue sous réserve de
respecter celui-ci 3047. En revanche, le PEL est une formule plus rigide : il donne
lieu à la conclusion d’un contrat écrit 3048 ; sa durée est au moins de quatre
ans 3049 ; les versements 3050, qui comprennent un dépôt initial minimal, doivent
être réguliers 3051, dans la limite d’un plafond 3052 de 61 200 euros 3053 et sont
frappés d’indisponibilité pendant cette durée 3054.
Ces différences expliquent que les avantages attachés au PEL soient
supérieurs à ceux des CEL, aussi bien en ce qui concerne le taux de
rémunération des dépôts que le montant du prêt et de celui de la prime d’épargne
versée par l’État lors de l’octroi de celui-ci.
Mais, quelles que soient les modalités de cette épargne, il s’agit d’une
épargne individuelle dont l’importance détermine l’étendue du prêt qui pourra
être ultérieurement consenti à l’épargnant par l’établissement de crédit, le contrat
de prêt faisant, comme les promesses, l’objet d’une réglementation qui déroge au
moins partiellement au droit commun 3055.
§ 3. LE CRÉDIT DIFFÉRÉ
692 Analyse. Le crédit différé est une opération qui repose sur deux
contrats : un contrat de crédit différé, qui s’analyse en une promesse de crédit et
un contrat de prêt. Ce dernier est subordonné à certains versements préalables et
à l’expiration d’un délai d’attente à l’issue duquel seulement le prêt est
consenti 3060. Ces éléments, qui sont les conditions d’obtention de ce prêt, sont au
cœur du mécanisme qui est à la base du crédit différé.
Ce crédit repose sur la constitution d’un fonds commun alimenté par les
versements des clients et à l’aide duquel l’entreprise de crédit différé peut
consentir un prêt à chacun d’entre eux à l’issue d’un délai d’attente. Ce dernier
est d’ailleurs moins long que si les clients n’avaient pas participé à ce fonds. En
effet, si une personne souhaite réaliser un investissement de 1 525 euros alors
qu’elle ne peut épargner que 153 euros par an, le délai d’attente pour effectuer
celui-ci est de dix ans. Ce délai est en moyenne réduit de moitié si cette personne
participe au fonds commun parce qu’elle va ainsi bénéficier des versements des
autres clients. Il le sera d’autant plus que le groupe de personnes participant à ce
fonds est, non pas fermé, mais ouvert : l’arrivée de nouveaux clients se
traduisant par de nouveaux versements, ces derniers permettront à l’entreprise de
crédit différé de consentir, dans un délai encore plus court, le crédit sollicité par
ceux antérieurement engagés dans ce fonds.
Sous-section 2
La mise à disposition immédiate des fonds
696 Plan. Mais, bien sûr, toutes les opérations de crédit permettant une mise
à disposition immédiate de fonds ne résultent pas de la mobilisation de créances.
C’est pourquoi nous distinguerons, à l’intérieur de cette catégorie, deux groupes
d’opérations, selon que le crédit se réalise sans (§ 1) ou avec (§ 2) mobilisation
de créances.
A. LE PRÊT
699 Contrat de prêt. Par le contrat de prêt 3071, le prêteur s’engage à livrer
une certaine somme d’argent à charge pour celui qui la reçoit de lui la
restituer 3072. Ce contrat met donc à la charge du prêteur une obligation de mise à
disposition des fonds qui est immédiate, d’autant plus que la remise de la somme
prêtée participe de la formation du contrat de prêt, ce dernier étant
traditionnellement un contrat réel 3073. Cette remise transfère la propriété 3074 des
fonds prêtés, l’emprunteur devant restituer seulement l’équivalent 3075.
Le contrat de prêt conclu entre le banquier et son client n’est pas toujours
soumis aux mêmes règles. Leur examen conduit à distinguer le droit commun (1)
des statuts particuliers (2).
701 Formation et preuve. Le prêt peut être ou non précédé d’une ouverture
de crédit, être écrit ou verbal, permanent ou occasionnel. Dans cette dernière
hypothèse, le contrat est souvent verbal, ce qui n’est pas sans susciter certaines
difficultés au regard des règles relatives à la détermination du taux de l’intérêt
conventionnel, ce taux devant être fixé par écrit 3078 : la même exigence est, on le
sait 3079, posée pour le TEG 3080. En revanche, l’existence du prêt peut être
prouvée par tous moyens, le banquier étant généralement commerçant. Les
solutions énoncées à propos de l’ouverture de crédit peuvent être retenues
lorsqu’il s’agit d’un prêt 3081.
La conclusion du prêt est souvent précédée de discussions au cours de
laquelle certains éléments du prêt, tel que le montant, la durée, le taux d’intérêt
et les frais de dossier sont indiqués ou convenus avec le client. Il peut en résulter
un accord de principe qui est souvent consenti par la banque « sous les réserves
d’usage » 3082. Selon la jurisprudence, un tel accord « implique nécessairement
que les conditions définitives de l’octroi du concours restent à définir » et oblige
seulement la banque « à poursuivre, de bonne foi, les négociations en
cours » 3083. La banque peut donc refuser de consentir le crédit sans engager sa
responsabilité sauf si une faute, dans la rupture des pourparlers, peut être
prouvée à son encontre.
702 Remise des fonds prêtés. Le montant des fonds prêtés peut faire l’objet
d’une inscription au compte de l’emprunteur, soit au crédit 3084, soit même au
débit si le banquier laisse le compte devenir débiteur. Il peut être également
versé directement au bénéficiaire du paiement que doit effectuer l’emprunteur.
La remise des fonds constitue une obligation à la charge du banquier : en
effet, selon la Cour de cassation 3085, « le prêt consenti par un professionnel du
crédit n’est pas un contrat réel » 3086. Aussi, cette remise ne participant pas de la
formation, mais de l’exécution du contrat, le banquier est-il, par le seul effet de
l’accord de volonté, obligé au paiement de la somme convenue 3087.
704 Prêt amortissable et prêt in fine. Selon les éléments pris en compte
dans le montant des mensualités, le prêt est dit amortissable ou in fine. Il est
amortissable lorsque les mensualités comportent, outre les intérêts, une quote-
part du capital emprunté de sorte que le montant du capital pris en compte pour
calculer les intérêts dus décroît au fur et à mesure des remboursements. Le prêt
est, en revanche, dit « in fine » lorsque le capital est remboursé intégralement à
la fin du crédit, les mensualités ne comprenant que les intérêts calculés sur la
totalité du capital emprunté pendant toute la durée du prêt. Aussi le coût des
prêts « in fine » est-il plus élevé que celui des prêts amortissables. Les prêts « in
fine » ne sont toutefois pas sans avantage, d’ordre fiscal, lorsqu’ils sont associés
à un investissement locatif.
707 Pluralité d’emprunteurs. Dès lors que les fonds sont remis par le
banquier, chaque co-emprunteur devient débiteur d’une véritable obligation de
remboursement, peu important qu’il ait reçu les fonds ou que ceux-ci aient été
remis à un autre co-emprunteur, qu’il ait profité ou non des fonds remis à ce
dernier. Cette solution, qui reposait sur l’analyse selon laquelle l’obligation de
rembourser les fonds prêtés trouvait sa cause uniquement dans la remise des
fonds, avait toutefois été écartée par la Cour de cassation qui, dans un arrêt du
5 juillet 2006 3121, avait permis aux co-emprunteurs de prouver que leur
obligation de remboursement était sans justification parce qu’ils n’avaient pas
tiré profit des fonds prêtés. La Cour était cependant revenue sur cette solution
dans son arrêt du 19 juin 2008 3122 au motif que « le prêt consenti par un
professionnel du crédit n’étant pas un contrat réel, c’est dans l’obligation
souscrite par le prêteur que l’obligation de l’emprunteur trouve sa cause, dont
l’existence, comme l’exactitude, doit être appréciée au moment de la conclusion
du contrat » 3123.
En raison du lien établi entre les obligations des parties, il avait été souligné
que la conception subjective de la cause, qui inclut les mobiles de l’emprunteur,
était écartée et qu’était consacrée la conception objective de la cause qui réside
uniquement dans la remise des fonds 3124. Cette opinion n’était toutefois pas
partagée par tous les auteurs 3125. Certains faisaient en effet observer qu’en raison
de la référence faite par l’arrêt du 19 juin 2008 à l’existence et à l’exactitude de
la cause, l’obligation souscrite par le prêteur ne devait pas être réduite à la seule
remise des fonds et que la cause du prêt, analysée comme la contrepartie
convenue 3126, comprenait également les motifs déterminants des parties « dès
lors que ceux-ci ont été intégrés dans le champ contractuel par un accord exprès
ou tacite des parties ». Cette analyse, qui donnait lieu à quelques nuances, des
auteurs 3127 réduisant la contrepartie convenue à l’objet de l’obligation souscrite
par le prêteur, et donc à la remise des fonds, rejoignait toutefois la conception
objective de la cause en interdisant la mise en cause de la responsabilité du
banquier au prétexte que les fonds prêtés n’ont pas profité à l’un des
emprunteurs.
Cette discussion est devenue caduque du faite de la suppression du concept
de cause lors de la réforme 2016 du droit des contrats. Les mobiles et la
destination des fonds n’ont pas à être pris en considération pour apprécier
l’existence et la portée des obligations des parties. À moins bien sûr que des
dispositions contractuelles du prêt y fassent expressément référence. Sous cette
réserve, il est désormais certain que le co-débiteur est tenu d’une véritable
obligation de remboursement, qu’il ait profité ou non des fonds remis à son co-
emprunteur.
708 Prescription 3128. Les prêts consentis par les banquiers à leurs clients non
commerçants sont des actes mixtes. Aussi relèvent-ils du domaine de
l’article L. 110-4 du Code de commerce qui décide que « les obligations nées à
l’occasion de leur commerce entre commerçants et entre commerçants et non
commerçants se prescrivent par cinq ans si elles ne sont pas soumises à des
prescriptions spéciales plus courtes ». Cette disposition n’est pas sans susciter
quelques difficultés, notamment en raison de la référence faite aux « obligations
nées » : cette formule vise-t-elle tant les obligations valables que les obligations
nulles ou bien doit-on considérer que cette formule rend impossible l’application
de l’article L. 110-4 aux obligations nulles et que « les actions en nullité d’un
contrat échappent [...] à la prescription quinquennale » ? Les deux opinions ont
été soutenues en doctrine 3129 : la Cour de cassation a consacré, dans son arrêt du
27 juin 2006, la première à propos d’une action en nullité absolue au motif « que
les actions en nullité des actes mixtes relèvent de la prescription décennale
(aujourd’hui quinquennale) prévue par l’article L. 110-4 du Code de commerce
si elles ne sont pas soumises à des prescriptions plus courtes » 3130.
713 Prêts crédit différé. Les prêts accordés dans le cadre du crédit
différé 3155 sont largement soumis au droit commun. La loi du 24 mars 1952
prévoit seulement, dans son article 1 alinéa 3, que les prêts, dont l’objet doit
rentrer dans son domaine, sont obligatoirement garantis par une inscription
hypothécaire.
714 Prêts participatifs. Les prêts participatifs 3156, créés par la loi du
13 juillet 1978 3157 et actuellement régis par le Code monétaire et financier 3158,
présentent une double originalité.
D’une part, ils participent à la fois aux circuits bancaire et extra-bancaire du
crédit : ils peuvent en effet être consentis non seulement par les établissements
de crédit, mais également par l’État, les sociétés commerciales, certains
établissements publics, les sociétés et mutuelles d’assurances ainsi que par
certaines institutions relevant du Code de la sécurité sociale et certaines
associations 3159.
D’autre part, ces prêts sont destinés à renforcer les fonds propres des
entreprises 3160 artisanales, commerciales ou industrielles qui en sont les seules
bénéficiaires 3161. Cette préoccupation, qui a eu d’autres traductions, notamment
dans le domaine des valeurs mobilières 3162, a conduit le législateur à indiquer
que ces prêts « sont, au regard de l’appréciation de la situation financière des
entreprises qui en bénéficient, assimilés à des fonds propres » 3163. Cette
assimilation 3164 ne doit pas induire en erreur : les prêts participatifs ne
participent pas au capital social. Toutefois, les premiers présentent des
caractéristiques qui les rapprochent incontestablement du second. Celles-ci
concernent la rémunération des fonds prêtés et leur remboursement 3165.
— La rémunération des fonds prêtés consiste dans un intérêt fixe qui peut
être majoré, dans les conditions qui sont déterminées par le contrat, notamment
« par le jeu d’une clause de participation au bénéfice net de l’emprunteur ou au
bénéfice réalisé par l’emprunteur lors de l’utilisation des biens dont l’acquisition
a été financée totalement ou partiellement par ce prêt ou à la plus-value réalisée
lors de leur cession ou sous forme de rétrocession de la marge réalisée » 3166.
Lorsqu’une clause de participation au bénéfice net de l’entreprise est prévue,
« elle s’exerce sous la forme d’un prélèvement prioritaire, pour les personnes
physiques, sur le bénéfice comptable et, pour les sociétés, sur le bénéfice
distribuable avant toute autre affectation » 3167.
— En cas de liquidation amiable, de liquidation judiciaire ou de redressement
judiciaire par cession de l’entreprise débitrice, les prêts participatifs ne sont
remboursés qu’après désintéressement de tous les autres créanciers privilégiés
ou chirographaires 3168. Ce sont donc des créances de dernier rang ou, plus
exactement des créances d’avant dernier rang, les prêts participatifs étant
remboursés avant les titres participatifs 3169 et les titres de capital.
Ce régime original explique que les prêteurs hésitent à s’engager, sauf
lorsque des garanties leur sont accordées. Ils peuvent être garantis par le fonds
spécial géré par la société française d’assurance du capital-risque des PME
(Sofaris) 3170. S’il en est ainsi, ils ne peuvent, sauf dans des cas très limités,
obtenir d’autres garanties 3171. Si la garantie Sofaris n’a pas été demandée ou
obtenue, les prêteurs peuvent recourir au cautionnement, notamment à celui des
dirigeants sociaux. Mais en raison de l’originalité du régime des prêts
participatifs, l’acte de cautionnement doit être spécial, un cautionnement même
stipulé sans limitation quant à la nature et au montant des engagements du
débiteur n’étant pas de nature à couvrir la garantie de ces prêts 3172.
B. LE CRÉDIT-BAIL
716 Notion. L’opération de crédit-bail est une technique de crédit par laquelle
un client demande à une société de crédit-bail d’acheter à un tiers un bien en vue
de le lui louer, cette location étant assortie d’une promesse unilatérale de vente à
son profit. L’opération de crédit-bail, qui ne doit pas être confondue avec le
contrat de crédit-bail proprement dit, est donc une opération triangulaire qui
repose sur deux contrats : un contrat de vente conclu entre une société de crédit-
bail et un fournisseur, contrat destiné à l’acquisition du bien loué ; un contrat de
crédit-bail par lequel la société de crédit-bail, dénommée crédit-bailleur, va louer
le bien acheté à un locataire, encore appelé crédit-preneur, et auquel il consent
une promesse unilatérale de vente qui confère à celui-ci l’option d’acquérir le
bien loué à l’issue de la période de location. Cette promesse est un élément
indispensable pour retenir la qualification de contrat de crédit-bail : si elle n’est
pas consentie, il s’agit seulement d’une location simple 3179.
719 Domaine. Ainsi défini, y compris dans ses variantes, le crédit-bail peut a
priori porter sur toutes sortes de biens. Pourtant, le Code monétaire et financier,
qui reprend les dispositions d’une loi du 2 juillet 1966 3187, ne réglemente, sous
ce vocable, que le crédit-bail de biens à usage professionnel. Dès lors, les
opérations portant sur des biens à usage non professionnel, et qui sont appelées
uniquement opérations de location assorties d’une option d’achat, ne relèvent
pas de ce Code, mais de la liberté contractuelle 3188.
Cette exclusion a résisté à l’extension progressive 3189 du domaine du crédit-
bail. À l’origine, était seul réglementé le crédit-bail de biens d’équipement et de
matériel d’outillage. C’est l’évolution législative postérieure qui a conduit à
élargir le domaine de la réglementation pour y inclure le crédit-bail de biens
immobiliers, le crédit-bail de fonds de commerce, d’établissement artisanal ou
de l’un de leurs éléments incorporels ainsi que le crédit-bail de parts sociales ou
d’actions. Cette extension a conduit le législateur à donner quatre définitions du
crédit-bail selon la nature du bien : le Code définit ainsi successivement, dans
son article L. 313-7, le crédit-bail mobilier corporel, le crédit-bail immobilier, le
crédit-bail mobilier de fonds de commerce (et des éléments assimilés) et le
crédit-bail de parts sociales ou d’actions. Pourtant, on ne peut que constater
l’identité de toutes ces opérations, mêmes si certaines de leurs modalités et leur
complexité varient selon la nature du bien : ces opérations reposent sur un
contrat de vente (sauf exception) et un contrat de crédit-bail.
720 Groupe de contrats 3190. Ces contrats, qui sont de nature différente –
l’un opérant un transfert de propriété, l’autre un transfert de jouissance – forment
un groupe de contrats parce qu’en portant sur le même bien, ils participent à une
même opération économique. Doit-on dès lors considérer que ces deux contrats
sont dépendants l’un de l’autre ?
Ces contrats sont pourtant conclus par des personnes partiellement distinctes :
si la société de crédit-bail est partie aux deux contrats, le fournisseur n’est partie
qu’au contrat de vente et le client qu’au contrat de crédit-bail : d’ailleurs, aucun
contrat ne lie le client au fournisseur.
Mais, le client n’est pas sans relation avec le fournisseur : d’une part, c’est lui
qui effectue toutes les démarches relatives à la vente du bien qui sera loué ;
d’autre part, par le jeu des clauses contractuelles, c’est lui qui exercera les
recours contre le vendeur en cas de défectuosité affectant le bien vendu et loué.
Ces données montrent que l’opération de crédit-bail est unitaire bien qu’elle
se compose d’éléments distincts : le contrat de vente ne s’explique que par
l’existence du contrat de crédit-bail. Aussi est-il logique que le second subisse
certaines interférences en provenance du premier.
724 Contrat de vente. Les biens envisagés par l’article L. 313-7, 1°, doivent
être achetés en vue leur location : l’achat constitue donc un préalable à la
conclusion du contrat de crédit-bail. Si cet achat n’a pas été effectué, le contrat
de crédit-bail doit être précédé d’une promesse synallagmatique de location et
d’un engagement d’achat à la charge de la société de crédit-bail. En tout cas, le
bien doit être acheté : on en déduit que si le bien est fabriqué par l’entreprise, le
Code n’est pas applicable 3192.
Cette vente, qui est soumise au droit commun tel qu’il est prévu par le Code
civil, ne lie que la société de crédit-bail et le fournisseur. Ce schéma est
cependant altéré en raison du rôle du locataire dans la conclusion et l’exécution
de la vente (1) et par le jeu de clauses contractuelles (2).
1) Le rôle du locataire dans la conclusion et l’exécution de la vente n’est pas
négligeable : c’est lui qui choisit le bien acheté et le fournisseur ; c’est également
lui qui va retirer le matériel acheté et établir avec le vendeur un procès-verbal de
livraison ou de prise en charge. En raison de ce rôle, doit-on considérer que le
crédit-preneur agit pour le compte de la société de crédit-bail en vertu d’un
mandat que celle-ci lui a donné ? On discute l’existence de ce mandat parce que
le locataire agit en fait pour son compte et non pas pour celui de la société de
crédit-bail 3193. Cette observation est exacte, mais, en droit, le crédit-preneur
n’est pas partie à la vente : seul le crédit-bailleur l’est. Dès lors on doit
nécessairement conclure en l’existence d’un mandat, ce qui n’est pas sans intérêt
sur le terrain de la responsabilité du crédit-preneur à l’égard du crédit-
bailleur 3194.
2) Si, au moins en théorie, en raison de l’effet relatif des contrats, c’est la
société de crédit-bail qui est la bénéficiaire des garanties d’éviction et des vices
cachés dont le fournisseur est redevable, il est généralement prévu dans le
contrat de vente que la société de crédit-bail transfère au crédit-preneur la
garantie due par le fournisseur. Cette stipulation trouve un écho dans le contrat
de crédit-bail qui contient une clause par laquelle le crédit-preneur renonce à ses
recours contre la société de crédit-bail. Ces clauses ne sont pas sans intérêt
comme va le montrer l’étude du contrat de crédit-bail.
726 Généralités. La situation des parties n’est que partiellement précisée par
le Code monétaire et financier. Aussi le contrat de crédit-bail est-il soumis, outre
à ce Code 3195, au droit commun du louage tel qu’il est prévu par le Code civil 3196
auquel il est possible de déroger par des clauses contractuelles. Le crédit-bail est
cependant une location particulière parce qu’elle est précédée d’une vente et
qu’elle est assortie d’une option d’achat. Les liens avec la vente se manifestent
sur le terrain des obligations de délivrance et de garantie incombant à la société
de crédit-bail ; les liens avec l’option d’achat se traduisent dans le prix à payer
lors de l’exercice de l’option.
732 Inopposabilité. Un contrat de crédit-bail non publié 3270 est valable entre
les parties, mais est inopposable aux tiers sauf si ces derniers ont eu
connaissance de l’existence des droits du crédit-bailleur 3271.
Cette inopposabilité n’est pas sans conséquence si le crédit-preneur est sous
le coup d’une procédure collective 3272. En cas de défaut de publicité 3273, le
crédit-bailleur doit revendiquer 3274 et établir que tous les créanciers du crédit-
preneur ont eu connaissance de ses droits antérieurement à l’ouverture de la
procédure collective 3275, preuve difficile, voir impossible. À défaut de l’établir,
le crédit-bailleur ne peut pas se prévaloir de la propriété vis-à-vis des tiers : le
bien devient le gage des créanciers du crédit-preneur qui peuvent ainsi bénéficier
des fonds provenant de la vente dudit bien 3276. En revanche, l’inopposabilité
n’affecte pas les droits du crédit-bailleur sur les mensualités perçues
antérieurement à l’ouverture de la procédure collective. C’est ce que la Cour de
cassation a considéré dans un arrêt du 29 avril 2014 3277. La solution est justifiée
car l’article R. 313-10 du Code monétaire et financier limite l’inopposabilité à la
propriété sur la chose louée.
L’inopposabilité constitue la seule sanction du défaut de publicité. En
conséquence, si par exemple, le contrat de crédit-bail concerne un véhicule, le
défaut de publicité ne peut avoir pour effet de mettre à la charge de la société de
crédit-bail les redevances pour stationnement de la chose louée abandonnée par
le crédit-preneur sur un aérodrome 3278.
733 Définition. Le Code monétaire et financier, dans son article L. 313-7, 3°,
vise « les opérations de location de fonds de commerce, d’établissement artisanal
ou de l’un de leurs éléments incorporels, assorties d’une promesse unilatérale de
vente moyennant un prix convenu tenant compte, au moins en partie, des
versements effectués à titre de loyers, à l’exclusion de toute opération de
location à l’ancien propriétaire du fonds de commerce ou de l’établissement
artisanal ».
De cette définition, il résulte que l’opération de crédit-bail n’implique pas un
achat préalable en vue de la location. On peut penser toutefois que cet achat sera
souvent nécessaire car, le crédit-bailleur étant un financier, il ne possédera pas le
bien donné en location. En revanche, la location doit être assortie d’une option
d’achat : c’est pourquoi le régime du crédit-bail mobilier de fonds de commerce
(et des éléments assimilés) ne diffère guère du régime du crédit-bail mobilier
corporel. On peut néanmoins relever quelques particularités, certaines
concernant les opérations de lease-back et d’autres tenant à la nature des biens
loués.
737 Parts sociales ou actions 3285. Des opérations portant sur un fonds ou
l’un de ses éléments doivent être rapprochées les opérations portant sur les parts
sociales ou actions : ces opérations ont été autorisées afin d’étendre « la gamme
des instruments de crédit disponibles pour ceux qui souhaitent reprendre une
entreprise ou y investir pour une période donnée, mais également pour le chef
d’entreprise qui souhaite développer une activité préexistante » 3286. Cette mesure
a conduit le législateur à insérer une nouvelle définition à l’article L. 313-7 du
Code monétaire et financier : « 4°. Les opérations de location de parts sociales
ou d’actions prévues aux articles L. 239-10-1 à L. 239-5 du Code de commerce,
assortie d’une promesse unilatérale de vente moyennant un prix convenu tenant
compte, au moins pour partie, des versements effectués à titre de loyers ». Mais
le législateur n’a donné aucun élément qui en gouvernerait le régime juridique.
3. Le crédit-bail immobilier
740 Rôle du locataire. Mais quelle que soit l’hypothèse, le rôle du locataire,
même par société interposée, est important. C’est lui qui choisit le terrain sur
lequel la construction est édifiée ; c’est également lui qui s’occupe de toutes les
démarches : l’obtention des autorisations administratives (permis de construire),
le choix des entreprises réalisant la construction, la souscription des assurances
de dommage-ouvrage, etc.
746 Cadre. Le CMCC non garanti suppose, pour pouvoir être consenti, une
déclaration d’option et une ouverture de crédit.
En accord avec son banquier, le client doit opter pour le CMCC, ce qui
emporte renonciation à l’escompte : il en est ainsi parce que ces opérations de
crédit peuvent porter sur les mêmes créances. Cette déclaration d’option, qui
peut être révoquée par le client, est transmise à la Banque de France, ce qui
permet de vérifier que l’option n’est pas contournée par le recours à plusieurs
banques. La Banque de France peut s’opposer à l’octroi de ce type de crédit.
Mais son accord vaudra accord de réescompte 3307 pour le banquier.
Ce dernier, s’il autorise le recours au CMCC, s’engage à accorder ainsi des
crédits. Son accord repose sur la confiance qu’il a dans son client, d’autant plus
qu’il ne demande pas à celui-ci de justifier de l’existence de ses créances et de
les lui transmettre à titre de garantie. Il s’analyse en une ouverture de crédit qui
est soumise aux règles applicables à toutes les ouvertures de crédit 3308 : si le
banquier souhaite révoquer celle-ci, il devra respecter les dispositions de
l’article L. 313-12 du Code monétaire et financier.
1. L’escompte
754 Appréciation. Cette opération n’est pas sans attrait. Elle permet aux
entreprises de se procurer des liquidités en mobilisant les créances dont elles
sont titulaires sur leurs clients. Cette mobilisation présente un avantage
incontesté pour celles-ci : elles obtiennent un paiement anticipé de leurs
créances. Elle n’est pas non plus sans avantage pour le banquier qui, en raison du
transfert à titre de propriété des effets escomptés, bénéficie des garanties du droit
cambiaire et de la possibilité de se refinancer. Cette opération est encore plus
attrayante lorsqu’elle s’effectue en compte courant, en raison des garanties
inhérentes à ces comptes 3314.
Cette opération présente cependant un inconvénient important : son coût qui
est élevé en raison de la manipulation du papier qu’elle implique. En effet,
l’escompte impose une mobilisation des créances au coup par coup 3315 sans qu’il
soit possible de les incorporer dans un même titre. L’escompte entraîne ainsi un
coût de traitement important pour les banques, coût qui est reporté sur les crédits
s’appuyant sur l’opération d’escompte.
Bien que cet inconvénient soit à l’origine de son déclin et de l’essor d’autres
techniques de mobilisation 3316, cette opération reste encore très usuelle.
755 Description. L’escompte des effets de commerce 3317 résulte d’un accord
entre le banquier et son client. Ce contrat peut être ponctuel. Il peut également
s’inscrire dans le cadre d’un crédit d’escompte 3318 qui s’analyse en une
promesse du banquier d’escompter les effets présentés par son client.
Ce dernier est généralement le tireur des effets. Il se peut toutefois que les
effets soient présentés par le tiré pour le compte du tireur. Dans cette hypothèse,
connue en pratique sous le nom « d’escompte fournisseur », le fournisseur tire
une traite sur son client et la lui adresse. Le tiré l’accepte et la présente à son
propre banquier qui verse ensuite les fonds au tireur. L’intervention du tiré ne
modifie pas les règles applicables : le tiré n’agit que comme mandataire du
tireur, le contrat d’escompte liant le banquier et le tireur 3319. Cette forme
d’escompte est utile dans le cas où le tiré peut obtenir du banquier escompteur de
meilleures conditions de crédit que le tireur.
Le banquier n’est d’ailleurs jamais tenu d’accepter l’escompte des effets
présentés par son client : il apprécie généralement la qualité de la signature du
tireur et de celle des tirés 3320. Il n’en est autrement qu’en cas de crédit
d’escompte. On doit toutefois souligner que cette promesse n’est pas
obligatoirement générale et peut limiter le crédit à un certain montant : certains
effets pourront donc, selon les termes de la promesse, être refusés à l’escompte
par le banquier 3321. Cette faculté explique les modalités de la réalisation de
l’opération.
Celle-ci implique la remise au banquier des effets qui intervient par voie
d’endossement translatif 3322. Le banquier est généralement le bénéficiaire de
l’endossement. Il se peut toutefois que cette remise se fasse sans indication du
nom du bénéficiaire, le client ne sachant pas si son banquier acceptera
d’escompter lesdits effets. Ce dernier régularisera alors ceux-ci en y inscrivant
son nom s’il donne son accord 3323.
Cet endossement fait acquérir au banquier la propriété des effets remis à
charge pour lui de mettre à la disposition du client le montant desdits effets,
déduction faite de sa rémunération qui comprend des commissions et des
intérêts 3324. À l’échéance des effets, le banquier pourra en demander le
paiement, ce qui réalise, en quelque sorte, la restitution de l’avance consentie au
remettant.
En principe, c’est au tiré de régler le montant des effets escomptés.
Ce paiement est le dénouement normal de l’opération d’escompte. Il arrive
cependant que le tiré ne paie pas. Dans cette hypothèse, et sous réserve de
l’incidence des règles relatives au compte courant 3325, le banquier peut exercer
deux catégories de recours :
— des recours fondés sur les titres escomptés, à savoir, en cas d’escompte
d’effets de commerce, les recours cambiaires contre tous les signataires desdits
effets, y compris le tireur 3326 et le tiré accepteur, et le recours fondé sur la
provision contre le tiré ;
— un recours fondé sur le contrat d’escompte, qualifié d’action de droit
commun, qui permet au banquier de demander au remettant le remboursement de
l’avance consentie, ce qui n’est pas sans intérêt lorsque les recours cambiaires ne
peuvent plus être exercés en raison de la prescription ou de la déchéance du
porteur.
L’admission de cette action de droit commun 3327 est dans l’étroite
dépendance de l’analyse juridique concernant la nature de l’escompte.
2. L’affacturage
3. Le bordereau Dailly
a) Le mécanisme de base
775 Créances concernées. Ces créances 3419 sont définies par la loi. Il peut
s’agir de toute créance que le bénéficiaire du crédit « peut détenir sur un
tiers » 3420, ce qui permet d’inclure dans le domaine de la cession Dailly toute
créance contractuelle, délictuelle, quasi délictuelle ou d’origine légale. Toutefois
la qualité du débiteur est partiellement prise en considération pour limiter le
cercle des créances concernées. S’il est possible de céder toute créance sur une
personne morale de droit public ou de droit privé 3421, il n’en est pas ainsi des
créances sur les personnes physiques : seules les créances nées dans le cadre de
l’exercice de leur activité professionnelle peuvent l’être 3422. Sont donc exclues
du domaine de la cession Dailly les créances nées sur les consommateurs.
Sous cette réserve, le cercle des créances pouvant faire l’objet d’une cession
par bordereau est large : les créances 3423 peuvent être nées ou résulter « d’un
acte... à intervenir », c’est-à-dire futures, voire en germe, être liquides ou non,
exigibles ou à terme 3424. La seule condition est que ces créances soient
identifiables, en raison des exigences posées par la loi à propos du bordereau.
778 Recouvrement des créances. Parce que les débiteurs cédés peuvent
rester, faute d’en avoir été informés, dans l’ignorance de cette cession, il est
généralement prévu que le cédant, agissant en qualité de mandataire de
l’établissement de crédit, recouvrera lui-même les créances cédées. À défaut de
mandat stipulé dans la convention-cadre, on admet que le cédant agit pour le
compte du cessionnaire en vertu d’un mandat tacite. Cette solution est déduite de
l’interprétation a contrario de l’article L. 313-28 du Code selon laquelle, en
l’absence de notification faite au débiteur cédé, ce dernier se libère valablement
auprès du cédant.
C’est donc le cédant qui recevra le paiement et qui devra le reverser au
cessionnaire. Cette solution n’est pas sans risque pour le banquier lorsque le
cédant est mis en redressement judiciaire. Certes, la cession a fait sortir la
créance du patrimoine du cédant. Mais le sort des sommes encaissées dépend du
moment où le paiement est intervenu. Ces sommes échappent au gage des
créanciers si le paiement a lieu après l’ouverture du redressement judiciaire, le
cédant et l’administrateur n’agissant qu’en qualité de mandataires du
cessionnaire : les sommes encaissées devront être restituées au banquier
cessionnaire. En revanche, si le paiement a eu lieu avant l’ouverture du
redressement judiciaire, les sommes encaissées se fondent dans le patrimoine du
cédant sans que le banquier puisse les revendiquer car il s’agit de choses
fongibles.
Lorsque le mandat du cédant cesse, le recouvrement est assuré par le
banquier cessionnaire qui conserve les sommes encaissées, tout au moins s’il
s’agit d’une cession escompte. Car en cas de cession à titre de garantie, s’il peut
réclamer l’intégralité de la créance cédée, y compris dans sa partie excédant le
montant de la créance garantie 3491 et conserver les sommes encaissées tant que
l’objet de la garantie n’est pas épuisé 3492, il doit les restituer au cédant dès lors
que la garantie n’a pas eu à jouer 3493.
b) La protection du banquier
780 Généralités. Dès lors que le banquier perd confiance dans son client, il a
intérêt à mettre fin au mandat de recouvrement dont ce dernier est investi pour
faire en sorte que le débiteur cédé se libère directement auprès de lui. La
cessation de ce mandat renforce sa position sans que cette amélioration ait
toujours la même portée : tout dépend si la cession a seulement été notifiée ou si
elle a été acceptée par le débiteur cédé 3500.
781 Notification. La notification 3501 est prévue par les articles L. 313-28 et
R. 313-15 et suivants du Code monétaire et financier. Par celle-ci,
l’établissement de crédit interdit au débiteur de la créance cédée de payer entre
les mains du signataire du bordereau. La notification n’est donc pas une
formalité d’opposabilité de la cession Dailly ; elle constitue seulement une
interdiction de payer, d’ailleurs facultative 3502, dont on doit envisager les
conditions (a) et les effets (b).
a) La notification, qui peut intervenir à tout moment, peut être faite par tous
moyens 3503 : aucune forme particulière n’est donc imposée. Cette facilité ne doit
cependant pas faire oublier d’une part, que la notification doit comporter les
mentions obligatoires prévues par le Code – mentions qui varient selon que le
bordereau Dailly est utilisé dans le cadre d’un marché privé 3504 ou public 3505,
dans le cadre de l’affacturage 3506 ou des contrats de partenariat et de bail
emphytéotique conclus avec un établissement public de santé 3507 – à défaut
desquelles l’acte ne peut pas valoir notification 3508 et d’autre part, que la preuve
de cette notification incombe à l’établissement de crédit, l’article R. 313-18
disposant qu’« en cas de litige, l’établissement qui a notifié doit apporter la
preuve de la connaissance par le débiteur de la notification. Cette preuve est
établie selon les règles de preuve applicables au débiteur de la créance cédée ou
nantie ». Aussi, en pratique, la notification donne-t-elle lieu à l’envoi d’une lettre
recommandée avec demande d’avis de réception.
b) Tirant les conséquences de l’objet de la notification, l’article L. 313-28
précise qu’à compter de celle-ci, le débiteur ne se libère valablement qu’auprès
de l’établissement de crédit. En conséquence, d’une part, le mandat donné au
cédant de recouvrer les créances cédées cesse à compter de la notification et
d’autre part, le débiteur ne peut plus payer la créance cédée entre les mains du
cédant : il ne le peut qu’entre les mains du cessionnaire 3509. Cette obligation est
la seule qui pèse sur le débiteur cédé : la notification n’entraîne donc pas à la
charge du débiteur cédé une obligation d’information au profit du cessionnaire
sur l’existence et la valeur des créances cédées, le comportement frauduleux du
débiteur cédé étant cependant réservé 3510. Mais si le débiteur cédé doit se libérer
auprès du cessionnaire, il peut néanmoins se prévaloir 3511 des exceptions –
principalement l’inexécution 3512 et la compensation 3513 – qu’il aurait pu
invoquer à l’encontre du cédant : la situation est la même que s’il n’y avait pas
eu notification 3514.
Il reste à préciser la date qui doit être prise en considération pour savoir si le
paiement n’est libératoire qu’entre les mains du cessionnaire. Cette date est, non
pas celle de l’envoi, mais celle de la réception de la notification. Aussi doit-on
considérer que si le débiteur paie le cédant peu de temps avant cette dernière
date, il s’est valablement libéré entre les mains du cédant. Doit-on en conclure a
contrario que tout paiement intervenant postérieurement à la notification est non
libératoire s’il est fait en d’autres mains que celles du cessionnaire ?
Le problème se pose parce que le paiement de la créance par le débiteur cédé
au cédant est souvent préparé par un engagement cambiaire : avant la
notification, le débiteur cédé a accepté une lettre de change qui sera présentée au
paiement postérieurement à ladite notification 3515. Cette acceptation déclenchant
un processus irréversible de paiement, le tiré accepteur doit en principe payer le
montant de la lettre de change à tout porteur de bonne foi car, en raison du
principe de l’inopposabilité des exceptions, il ne peut pas lui opposé l’exception
tirée de la transmission de la créance. Ce principe ne joue cependant pas dans les
rapports du tireur et du tiré accepteur 3516. Aussi, si le porteur est le cédant lui-
même, ce dernier n’ayant plus qualité pour recouvrer la créance à cause de la
révocation du mandat, le débiteur doit lui opposer l’exception résultant du défaut
de qualité, sous peine d’être contraint à payer une seconde fois.
782 Acceptation. L’acceptation 3517, qui est prévue par l’article L. 313-29 du
Code, permet, comme la notification, au banquier de recevoir
paiement directement du débiteur cédé. Elle présente cependant une triple
différence concernant son objet (a), ses formes (b) et ses effets (c).
a) Si la notification émane du bénéficiaire du bordereau, l’interdiction qui en
résulte ne suppose aucun engagement de la part du débiteur. Au contraire,
l’acceptation est un engagement de payer souscrit par le débiteur à la demande
dudit bénéficiaire ; l’acceptation anticipée d’une cession qui n’a pas encore pris
effet est sans portée et ne peut être confirmée que par un acte conforme aux
dispositions de l’article L. 313-29 du Code monétaire et financier et signé
postérieurement à la date mentionnée sur le bordereau de cession 3518.
b) L’acte d’acceptation est, à la différence de la notification, un acte formel
dans la mesure où l’engagement du débiteur doit être, à peine de nullité, un écrit
intitulé « acte d’acceptation de la cession de créances professionnelles » 3519. Ce
formalisme est exigé ad validitatem, et non ad probationem, et concerne tant
l’intitulé de l’acte 3520 que l’écrit lui-même.
Cet écrit a été initialement entendu comme « un document original signé et
rédigé sur papier » 3521, de sorte qu’une photocopie ou une télécopie ne pouvait
pas constituer l’écrit au sens de l’article L. 313-29. La Cour de cassation, dans
son arrêt du 2 décembre 1997 3522, avait toutefois décidé le contraire en
soulignant que « l’écrit constituant, aux termes de l’article 6 de la loi du
2 janvier 1981 (devenu art. L. 313-29), l’acte d’acceptation de la cession ou de
nantissement d’une créance professionnelle, peut être établi et conservé sur tout
support, y compris par télécopies, dès lors que son intégrité et l’imputabilité de
son contenu à l’auteur désigné ou ont été vérifiées, ou ne sont pas
contestées » 3523. La Cour avait ainsi consacré un formalisme ad probationem
tout en prenant certaines précautions en raison des risques de falsifications liés
au support : sauf si elles ne sont pas contestées, l’intégrité de la télécopie et
l’imputabilité de son contenu à son auteur doivent être vérifiées 3524.
Cette jurisprudence demeure pertinente et se trouve même renforcée par la
législation qui a admis l’équivalence des supports 3525. L’acte d’acceptation peut
donc être un écrit papier comme un acte électronique. Et, quel que soit le
support, il doit comporter les mentions exigées par le Code, mais uniquement ad
probationem conformément à l’arrêt du 2 décembre 1997.
c) L’acceptation du débiteur est plus efficace que la notification puisque
l’article L. 313-29, alinéa 2, du Code précise que « dans ce cas, le débiteur ne
peut opposer à l’établissement de crédit les exceptions fondées sur ses rapports
personnels avec le signataire du bordereau, à moins que l’établissement de
crédit, en acquérant ou en recevant la créance, n’ait agi sciemment au détriment
du débiteur ». Ce texte pose donc le principe de l’inopposabilité des exceptions
dans des termes proches de ceux de l’article 121, devenu L. 511-12, du Code de
commerce relatif à cette inopposabilité en matière de lettre de change 3526.
L’acceptation est donc un engagement similaire à l’engagement cambiaire
résultant de l’acceptation d’une lettre de change : c’est un engagement autonome
purgé des vices qui peuvent affecter la créance 3527.
Mais si le débiteur cédé qui a accepté la cession d’une créance d’un montant
déterminé doit payer à l’échéance sans pouvoir opposer à l’établissement de
crédit cessionnaire des exceptions fondées sur ses rapports personnels avec le
signataire du bordereau 3528, rien ne lui interdit de subordonner son acceptation à
l’existence de la créance cédée ou à toute autre condition 3529. Il faut donc
examiner le contenu de l’engagement pour déterminer la portée de
l’inopposabilité des exceptions.
Cette solution ne vaut cependant que si l’acte d’acceptation est valable, sa
nullité permettant alors au débiteur de se prévaloir à nouveau des exceptions 3530.
788 Généralités. Les vrais conflits opposent des personnes qui prétendent
être titulaires de droits concurrents sur la créance transmise au banquier. Si
certains opposent les banquiers mobilisateurs de créances entre eux (α), d’autres
font intervenir des agents non bancaires (β).
α) Les conflits entre les banquiers mobilisateurs de créances
792 Recours du débiteur cédé. Lorsque le débiteur paie deux fois, il dispose
d’une action en répétition de l’indu à l’encontre du banquier qui a bénéficié à
tort d’un paiement 3564. Il s’agit d’ailleurs là d’un indu objectif car aucune
créance n’existe entre eux de sorte que l’action en répétition peut être admise
sans qu’il soit nécessaire que le débiteur prouve son erreur 3565. Encore faut-il
toutefois que le banquier ayant réceptionné les fonds ait été investi de la
propriété de la créance. Car si celui-ci ne l’a pas été, il a en réalité reçu les fonds
en qualité de mandataire. Or, comme l’a jugé la Cour de cassation dans un arrêt
du 2 octobre 2007 3566, cette réception fait obstacle à une quelconque répétition
de l’indu 3567, seul le mandant bénéficiaire du règlement étant tenu à
remboursement.
793 Recours du banquier lésé. Lorsque le banquier qui doit primer est lésé
en raison du caractère libératoire du paiement fait par le débiteur, la question est
de savoir s’il a un recours contre le bénéficiaire du paiement. Cette question est
controversée. On doit toutefois relever qu’elle est identique à celle concernant le
conflit opposant le banquier cessionnaire et le banquier réceptionnaire 3568 : il n’y
a donc aucune raison d’admettre cette revendication : la créance est éteinte et la
revendication des choses fongibles n’est pas possible 3569.
Pourtant la jurisprudence semble admettre un tel recours. C’est ainsi que
certains juges du fond 3570 l’ont admis en cas de conflit opposant deux banquiers
cessionnaires Dailly et que la Cour de cassation 3571 a décidé en se fondant sur
l’opposabilité de la cession Dailly que le banquier cessionnaire Dailly peut
réclamer au factor, à qui les mêmes créances avaient été transmises, le montant
des sommes que celui-ci avait reçues du débiteur.
Un tel recours est cependant écarté contre le banquier escompteur qui a reçu
paiement en raison d’un droit propre résultant de l’engagement cambiaire 3572.
β) Les autres conflits 3573
796 Saisie. Un conflit peut surgir entre un banquier mobilisateur, tel que le
cessionnaire Dailly, et un créancier saisissant qui prétend avoir un droit
concurrent sur la créance cédée en raison de la saisie-attribution qu’il a pratiqué :
il est réglé par application de la règle de l’ordre des dates. Si la saisie-attribution
est postérieure à la date du bordereau de cession, le cessionnaire Dailly doit
primer 3603 ; en revanche, si la saisie-attribution est antérieure à cette date, c’est
le créancier saisissant qui doit primer. Ces solutions se justifient aisément : la
saisie-attribution suppose que la créance que l’on souhaite saisir soit dans le
patrimoine du débiteur. Or si celle-ci est cédée, le cédant n’a plus de droit sur la
créance de sorte que ses propres créanciers ne peuvent pas en avoir.
Sous-section 3
La mise à disposition éventuelle des fonds
799 Domaine. Ces crédits peuvent intervenir dans tous les domaines. Sans
être exhaustif, on peut citer ceux qui sont liés à l’exercice de certaines
professions ou à l’accomplissement de certaines opérations ou encore exigés par
l’administration.
Un certain nombre de textes subordonne l’exercice de certaines professions à
l’obtention d’une garantie financière 3605. C’est ainsi par exemple que
l’article L. 530-1 du Code des assurances exige des courtiers ou des sociétés de
courtage d’assurance qui reçoivent des fonds une garantie financière
spécialement affectée au remboursement de ces fonds aux assurés et résultant
d’un engagement de caution pris par un établissement de crédit habilité à cet
effet ou une entreprise d’assurance régie par le Code des assurances. Une
garantie similaire est imposée aux avocats 3606 ou encore aux agents
immobiliers 3607.
D’autres garanties, sans être liées à l’exercice de certaines professions, sont
imposées par les textes à l’occasion de certaines opérations. C’est ainsi que
l’entrepreneur principal qui souhaite mobiliser l’intégralité de sa créance sur le
maître de l’ouvrage doit avoir obtenu un cautionnement préalable s’il a sous-
traité une partie des travaux 3608. De même, une personne qui souhaite lancer une
offre publique d’acquisition doit présenter son projet d’OPA avec la garantie
irrévocable d’un établissement présentateur 3609. Enfin, certaines garanties sont
imposées dans les relations des agents économiques avec l’administration : on
peut citer aussi bien les garanties que l’État ou les collectivités peuvent exigées à
l’occasion des marchés publics 3610 que les cautions fiscales pour le paiement de
la TVA 3611 ou les cautions en douane pour le paiement des droits de douane 3612.
SECTION II
LES CRÉDITS INTERNATIONAUX
802 Aides internes. Les aides de l’État aux exportations peuvent être
diverses – information, conseil, concours financiers ainsi que prise en charge des
risques à l’exportation – et sont assurées par des organismes étatiques ou
collaborant au service public parmi lesquels 3625 se trouve BPIFrance assurance
export – celle-ci s’est substituée à la Compagnie française d’assurance pour le
commerce extérieur (COFACE) 3626 – qui est chargée de gérer les garanties de
l’État destinées à couvrir les risques, notamment commerciaux et monétaires,
liés aux échanges internationaux 3627.
803 Consensus de l’OCDE. Ces aides publiques ne sont pas sans incidence
sur la concurrence, un crédit moins cher étant de nature à fausser la concurrence.
Aussi est-il intervenu, dans le cadre de l’OCDE 3628, un arrangement relatif à des
lignes directrices dans le domaine des crédits à l’exportation bénéficiant d’un
soutien public, dit consensus de l’OCDE 3629, dont la principale raison d’être
« est d’offrir un cadre institutionnel permettant d’instaurer un marché ordonné
des crédits à l’exportation » 3630.
Cet arrangement, plusieurs fois modifié, qui organise une procédure de
notification préalable de ces crédits, classe les partenaires commerciaux en deux
catégories, en fonction de leur niveau de développement et de leur richesse, pour
déterminer les conditions relatives au taux d’intérêt et aux durées maximales de
remboursement. En particulier, s’agissant du taux de l’intérêt applicable aux
crédits à l’exportation bénéficiant d’un soutien public, il fixe un double système
connu sous le nom de matrice et de CIRR (commercial interest reference rate ou
en français, TICR, taux d’intérêt commercial de référence) permettant
l’application de taux d’intérêt minimaux.
Sous-section 1
Les crédits par caisse
808 Généralités. Les crédits par caisse sont ceux qui impliquent une mise à
disposition future ou immédiate de fonds de la part du banquier. Ils sont
généralement accordés à des exportateurs dans le but de favoriser les transferts
de biens ou services de la France vers l’étranger et se caractérisent, de ce fait, par
l’intervention éventuelle des pouvoirs publics par l’intermédiaire de la
COFACE.
Dans la mesure où ces crédits interviennent à l’occasion d’une opération de
commerce internationale, peut se poser le problème de la loi applicable.
Généralement, en raison de l’intervention d’un banquier français, c’est le droit
français qui s’impose conformément au règlement Rome I 3637 : il en est ainsi en
cas de crédit fournisseur 3638 (§ 1) et de crédit acheteur (§ 2). Cette solution peut
être écartée par les parties qui souhaitent se référer à des conventions
internationales qui existent en matière de crédit-bail (§ 3) et d’affacturage (§ 4).
§ 1. LE CRÉDIT FOURNISSEUR
§ 2. LE CRÉDIT ACHETEUR
812 Généralités 3644. Dans le crédit acheteur 3645, ce n’est pas l’exportateur
qui supporte le risque de non-paiement des créances, mais le banquier,
généralement le banquier de l’exportateur, qui consent directement le crédit à
l’acheteur. Ce crédit repose sur trois éléments : une ouverture de crédit consentie
par le banquier à l’acheteur, la notification de celle-ci au fournisseur et la lettre
d’engagement souscrite par ce dernier.
815 Analyse. Une fois ces fonds versés, l’ouverture de crédit cède la place
d’un point de vue juridique à un véritable contrat de prêt. On doit toutefois
remarquer qu’en pratique ce prêt n’est pas formalisé, les parties étant régies
toujours par la convention d’ouverture de crédit. En tout cas, ce prêt devra être
remboursé par l’acheteur au banquier.
§ 3. LE CRÉDIT-BAIL INTERNATIONAL
§ 4. L’AFFACTURAGE INTERNATIONAL
Sous-section 2
Les crédits par signature
824 Généralités. Les crédits par signature peuvent être définis comme des
engagements contractés par une banque au profit de tiers à la demande d’un
client : l’essentiel réside dans le prêt de signature. Ces crédits n’impliquent
aucune mise à disposition future ou immédiate de fonds, ce qui les oppose aux
crédits par caisse, mais seulement une mise à disposition éventuelle de fonds :
cette affirmation, qui peut étonner à propos du crédit documentaire (§ 1) parce
que celui-ci n’est pas une garantie, s’impose à l’évidence pour les garanties
autonomes (§ 2).
§ 1. LE CRÉDIT DOCUMENTAIRE
827 Documents. Les documents présentent ainsi une grande importance 3683
dans le fonctionnement du crédit documentaire puisque c’est leur remise qui
permettra la réalisation du crédit qui opère dans le même temps le règlement de
la vente. Parce qu’ils informent le banquier de la bonne exécution de celle-ci, ils
constituent le lien entre le contrat de base et le crédit documentaire 3684. Ce lien
est toutefois plus formel que substantiel dans la mesure où si les documents sont
conformes aux conditions fixées dans le crédit, il importe peu que le contrat ait
été réellement correctement exécuté : de ce point de vue, le crédit documentaire
est autonome par rapport au contrat de base, ce qui implique que le banquier
règle le vendeur qui remet des documents réguliers même si un litige oppose ce
dernier à l’acheteur 3685.
829 RUU et loi applicable. Ainsi décrit dans ses lignes directrices, le crédit
documentaire, qui ne fait, sauf exception 3686, l’objet d’aucune règle étatique tant
en France que dans nombre de pays étrangers 3687, est né de la pratique bancaire
internationale. Les règles qui lui sont applicables ont fait l’objet d’une
codification sous l’égide de la chambre de commerce internationale 3688,
codification qui a donné lieu à l’établissement d’un document intitulé « Règles et
usances uniformes de la CCI relatives aux crédits documentaires » (RUU) 3689.
Le texte des RUU a été plusieurs fois modifié afin de tenir compte de l’évolution
des pratiques internationales 3690.
1) Dans la mesure où cette source est extra-étatique, se pose la question de sa
force obligatoire. Il est certain que lorsque les parties se sont référées aux RUU,
ces dernières constituent la loi du contrat : cette règle n’est qu’une application de
l’article 1103 (ancien article 1134) du Code civil ! Il semble pourtant que ces
règles aient acquis au fil des ans une portée plus importante, proche de l’usage,
non seulement parce que les RUU sont l’expression des pratiques antérieures à
leur rédaction, mais également en raison de l’opinio necessitatis 3691. C’est
pourquoi nombre d’auteurs 3692, avec plus ou moins de nuances, considèrent que
les RUU sont applicables même en l’absence de toute stipulation en ce sens.
Cette évolution semble avoir été entérinée par la Cour de cassation 3693 qui
n’hésite pas, dans ses décisions, à viser les articles des RUU en même temps que
des articles du Code civil. On doit toutefois souligner que, selon certains
auteurs 3694, ces visas peuvent s’expliquer autrement : si la Cour de cassation
place sur le même plan des règles d’origine conventionnelle et des textes légaux,
c’est seulement parce que ces règles ont été adoptées par les parties.
La position de la CCI nous paraît aller dans ce sens : les RUU ne sont
applicables qu’en raison de la volonté des parties, ce qui exclut toute application
d’office des RUU. Mais la référence auxdites règles n’a pas besoin d’être
expresse : leur application peut reposer sur la volonté implicite des parties. C’est
ce que semble admettre l’article 1 des RUU qui précise in fine que les règles
« lient toutes les parties intéressées, sauf dispositions contraires stipulées
expressément dans le crédit » 3695.
2) L’application des RUU élimine le problème de la détermination de la loi
applicable au crédit documentaire. Cette élimination est cependant partielle
puisque le problème peut se poser lorsque les RUU ne règlent pas la difficulté
soulevée 3696. On doit alors rechercher, conformément au règlement Rome I du
17 juin 2008, la loi applicable. La loi de la banque émettrice semble devoir être
retenue, encore que ce choix peut ne pas s’imposer en raison de la complexité du
crédit documentaire dont le schéma de base doit être décrit.
A. LES FONDEMENTS
832 Généralités 3697. S’il trouve son origine dans la convention conclue entre
l’acheteur et le vendeur, le crédit documentaire repose sur deux fondements, à
savoir la convention conclue entre l’acheteur et la banque émettrice et la lettre de
crédit émise par cette dernière, ce qui rend l’analyse théorique délicate.
B. LE DÉROULEMENT
841 Recours des banques. Une fois le crédit documentaire réalisé, des
règlements entre les divers intervenants vont s’opérer à partir du moment où la
banque qui en a effectué la réalisation a procédé à une avance. On peut
distinguer le recours de la banque intermédiaire (a) du recours de la banque
émettrice (b).
a) La banque intermédiaire, confirmatrice, désignée ou domiciliataire, a agi
en qualité de mandataire de la banque émettrice et a droit au remboursement, par
cette dernière, des avances qu’elle a effectuées 3791. Si ce remboursement est
conditionné au respect des diligences que toute banque doit avoir lorsqu’elle est
chargée de réaliser un crédit documentaire, il peut intervenir même en cas de
fraude à condition toutefois que la découverte de la fraude soit postérieure à la
réalisation dudit crédit 3792.
b) La banque émettrice a un recours contre le donneur d’ordre dans la mesure
où elle a effectué à son profit à une avance de fonds. En revanche, elle n’a pas en
principe de recours contre le bénéficiaire, qu’il s’agisse d’un crédit révocable ou
irrévocable. Il n’en est autrement que si le paiement a eu lieu avec réserves 3793
ou s’il y a eu fraude.
844 Crédit documentaire adossé. Le crédit adossé 3802, encore appelé crédit
subsidiaire ou crédit back-to-back 3803, est un second crédit documentaire ouvert,
à la demande du bénéficiaire du crédit principal, au profit de l’un de ses
fournisseurs, par la banque chargée de la réalisation du crédit principal. Une telle
opération est réalisée afin que la bonne fin du crédit adossé soit assurée par le
crédit principal. Aussi, si les deux crédits sont en principe juridiquement
distincts, notamment par leurs conditions, il s’avère qu’un lien 3804 est établi
entre ceux-ci de sorte que « les fonds du crédit principal sont affectés au
remboursement des avances de la banque pour la réalisation du crédit
adossé » 3805.
847 Finalités. Cette garantie a des finalités différentes selon qu’il s’agit
d’une garantie émise au profit de l’exportateur (vendeur, entrepreneur,
prestataire de services) ou d’une garantie émise au profit de l’importateur
(acheteur, maître de l’ouvrage).
Si la garantie est souscrite au profit de l’exportateur, il s’agit de garantir les
obligations de l’importateur. La garantie a pour finalité la couverture du
paiement d’une créance, prix de vente, prix des travaux ou prix des services
réalisés par le fournisseur. Mais, parce que le crédit documentaire procure à
l’exportateur une sécurité suffisante, la garantie à première demande souscrite au
profit de ce dernier est beaucoup moins courante que celle souscrite au profit de
l’importateur.
Dans cette hypothèse où il s’agit de garantir les obligations du fournisseur, la
finalité de la garantie varie selon le stade de déroulement du contrat de base. On
distingue ainsi plusieurs types de garanties :
— la garantie de soumission par laquelle la banque s’engage à indemniser le
bénéficiaire si le fournisseur qui répond à l’appel d’offres n’accepte pas de
conclure le contrat pour lequel il a soumissionné et qui est conforme aux
propositions faites dans sa soumission ;
— la garantie de remboursement d’acomptes par laquelle la banque s’engage
à rembourser le montant des acomptes versés par le bénéficiaire au fournisseur ;
— la garantie d’exécution ou de bonne fin qui couvre une inexécution
partielle du contrat de base et par laquelle la banque paie une certaine somme
afin de permettre au bénéficiaire de recourir à un tiers pour achever le marché ;
— la garantie de retenue ou de maintenance par laquelle la banque s’engage à
payer au bénéficiaire la fraction du prix destinée à remédier aux éventuelles
malfaçons et que ce dernier a accepté de ne pas conserver pendant la période de
garantie qui suit l’acceptation des travaux ou pendant la période de maintenance.
848 Formes. Ces garanties peuvent être émises sous forme de lettre de crédit
standby et de lettre de garantie. S’agissant de cette dernière, la terminologie est
fluctuante : on parle en effet à propos de la lettre de garantie, de garantie à
première demande, de garantie indépendante ou de garantie autonome. On doit
toutefois observer que cette terminologie pourrait également s’appliquer au
crédit standby qui constitue, au même titre que la garantie à première demande,
une garantie autonome. On peut dès lors s’interroger sur l’intérêt de la
distinction, ce qui nécessite d’étudier la garantie à première demande (A) avant
d’aborder le crédit standby (B).
B. LE CRÉDIT STANDBY
869 Origine. Les lettres de crédit standby sont apparues aux États-Unis où il
était interdit aux banques de garantir les obligations d’autrui 3908. C’est pour
tourner cette interdiction que les banques ont eu recours à la technique du crédit
documentaire pour émettre sous cette forme des garanties. Les lettres de crédit
standby, parfois utilisées en France, restent peu courantes.
870 Nature juridique. Si l’on s’en tient aux RUU, les lettres de crédit
standby sont une forme de crédit documentaire puisque ces règles sont
applicables à celles-ci 3909 comme elles le sont aux lettres de crédit classiques,
déjà examinées 3910. Pourtant une différence existe entre ces deux sortes de
lettres : la lettre de crédit classique est un moyen de paiement garanti alors que la
lettre de crédit standby constitue une garantie 3911.
872 Application des RUU. Il est dès lors bien évident que les RUU ne
peuvent pas être intégralement appliquées aux lettres de crédit standby : les
règles relatives aux documents sont ainsi écartées 3916. La difficulté est cependant
que si les RUU visent lesdites lettres, elles ne précisent pas les dispositions qui
leur sont applicables 3917. Aussi les auteurs s’efforcent-ils de déterminer les
dispositions des RUU qui sont applicables aux lettres de crédit standby tout en
soulignant, avec plus ou moins de nuances, que celles-ci sont peu aptes à les
régir 3918.
Mais même lorsque l’applicabilité de la règle ne fait pas difficulté, la
question est de savoir comment l’interpréter. La question se pose en cas de
fraude qui permet de faire obstacle à l’exécution de l’engagement du banquier :
en cas de crédit standby régi par les RUU, doit-on considérer que l’engagement
du banquier ne peut être écarté qu’en cas de fraude au sens du crédit
documentaire qui est lié au formalisme des documents 3919 ou bien également en
cas d’abus ou de fraude manifestes au sens de la garantie à première demande,
notions qui ne font pas intervenir la référence aux documents et qui impliquent
l’absence de droit du bénéficiaire 3920 ? Cette dernière solution a été admise en
jurisprudence 3921. Elle est cependant controversée en doctrine. Si certains
auteurs 3922 considèrent que la fraude doit être entendue de la même façon en cas
de crédit documentaire et de garantie à première demande, ce qui les conduit,
semble-t-il, à retenir en matière de crédit standby une notion cumulée de fraude
pour y inclure la fraude dans les documents et la fraude dans l’opération,
d’autres 3923 considèrent qu’il faut s’en tenir dans le crédit standby à la fraude au
sens du crédit documentaire, en raison de l’application des RUU.
874 Règles ISP 98. Ces règles, qui doivent prévaloir si une même lettre de
crédit standby se réfère à la fois aux ISP 98 et aux RUU ou aux RUGD 3926,
indiquent que le standby est un engagement irrévocable et indépendant 3927 pris
par un émetteur à la demande d’un donneur d’ordre au profit d’un bénéficiaire :
il s’agit d’un engagement de paiement exécutable sur présentation d’un
document qui a l’apparence de se conformer aux termes et conditions de la
standby 3928. Les documents ne sont pas ainsi sans importance. Aussi n’est-il pas
étonnant que les ISP 98 aient « de nombreux points communs avec les RUU
pour les crédits documentaires dont elles s’inspirent très largement dans les
concepts les plus importants » 3929.
CHAPITRE II
LE CADRE DU CRÉDIT BANCAIRE
SECTION I
LA PROTECTION DE LA CLIENTÈLE
Sous-section 1
Le crédit aux entreprises
880 Principe. L’article L. 313-12, alinéa 1 prévoit à titre de principe que les
concours ne peuvent être réduits ou interrompus que sur notification écrite 3949 et
à l’expiration d’un délai de préavis 3950 fixé lors de l’octroi du concours, ce délai
ne pouvant pas être inférieur à soixante jours 3951. L’exigence du respect d’un
délai de préavis se comprend aisément : le client doit disposer du temps
nécessaire pour contacter d’autres banquiers. Toutefois, à partir du moment où le
délai est d’au moins 60 jours, il importe peu que la durée convenue par les
parties se révèle adéquate à la situation du client 3952. Par ailleurs, la nature des
relations et l’absence d’incidents pendant une longue période n’imposent pas au
banquier d’accorder un délai plus long que celui prévu par la loi ou par la
convention 3953.
Cette double obligation vise la réduction ou la rupture unilatérale des
concours : elle n’a pas vocation à s’appliquer si l’un de ces événements résulte
de l’accord des parties. C’est ce qu’a décidé la Cour de cassation à propos de la
réduction d’un découvert qui ne nécessitait pas, selon elle, de préavis en raison
de l’accord de volonté des parties 3954.
Cette double obligation n’impose pas la motivation de la décision prise par la
banque 3955. Toutefois, d’une part, celle-ci doit indiquer les raisons de la
réduction ou de l’interruption si l’entreprise le demande 3956. D’autre part, la
motivation est obligatoire si la banque souhaite réduire ou interrompre le
concours immédiatement, et donc sans préavis, cette dispense n’affectant pas
l’exigence de la notification écrite 3957.
884 Droit positif. Cette lecture de l’article L. 313-12 n’est pas celle faite par
la Cour de cassation qui, dans son arrêt du 24 mars 2015 3979, a fixé le régime
applicable aux ouvertures de crédit à durée déterminée.
L’alinéa 1 du texte n’est pas applicable à ces crédits. Il convient donc
d’appliquer le droit commun qui impose le respect du terme. Cette règle de
principe aurait d’ailleurs dû prévaloir si on avait admis l’interférence de cette
disposition car celle-ci ne déroge pas, en ce qui concerne les concours à durée
déterminée, au droit commun, lequel est articulé, en ce qui concerne les ruptures
anticipées, avec les règles de l’alinéa 2 du texte précité.
Cet alinéa vise expressément les ouvertures de crédit à durée déterminée.
Elles peuvent donc être interrompues ou réduites sans préavis en cas de
comportement gravement répréhensible ou de situation irrémédiablement
compromise du client. Ce sont les seules hypothèses couvertes par l’alinéa 2. Les
parties ont toutefois la possibilité de prévoir des clauses résolutoires définissant
d’autres cas de défaut. La Cour de cassation l’admet en effet expressément
puisqu’elle réserve le jeu des stipulations contractuelles dans son arrêt du
24 mars 2015.
888 Objet de l’information. Cette information, qui doit être donnée au plus
tard avant le 31 mars de chaque année et ne pas être facturée à la personne qui en
bénéficie, a un contenu très précis :
— s’agissant de l’engagement garanti, son montant en principal, intérêts,
commissions, frais et accessoires restant à courir au 31 décembre de l’année
précédente ainsi que son terme ;
— s’agissant du cautionnement, la faculté de révocation à tout moment 4004 et
les conditions dans lesquelles celle-ci est exercée si l’engagement est à durée
indéterminée.
Ces éléments d’information sont les seuls exigés par l’article L. 313-22 4005, à
l’exclusion de tout autre élément, sauf si le contrat de cautionnement étend
l’objet de cette obligation à d’autres 4006. Mais même ainsi limité, celui-ci suscite
certaines difficultés, notamment en matière d’intérêts, ce qui a conduit la Cour
de cassation 4007 à considérer que les dispositions de l’article L. 313-22
concernent les intérêts dus par la caution en cette dernière qualité, et non ceux
dus par la caution en application de l’article 1231-6, alinéa 3 (ancien
article 1153, alinéa 3) du Code civil, après qu’elle eut été mise en demeure
d’exécuter son engagement.
L’article L. 313-12 n’opère pas de distinction parmi les concours financiers
qu’il vise. Il paraît toutefois inadapté en matière de découvert en compte courant
car les intérêts à échoir sont connus seulement après qu’ils aient été calculés lors
des arrêtés de compte, leur montant dépendant du montant du crédit
effectivement utilisé. C’est la raison pour laquelle la Cour de cassation a, dans
un arrêt du 10 janvier 2012 4008, adapté les éléments d’information à
communiquer à la caution en jugeant que « s’agissant d’un découvert en compte
courant, l’information annuelle relative au principal et aux intérêts, due à la
caution par l’établissement de crédit, doit comprendre, le cas échéant, le montant
de l’autorisation de découvert, le solde du compte arrêté au 31 décembre de
l’année précédente et le taux de l’intérêt applicable à cette date ».
889 Modalités de l’information. Les éléments d’information prévus par
l’article L. 313-22 doivent être tous communiqués à la caution, sans que l’on
prenne en considération la qualité de celle-ci, notamment sa qualité de
dirigeant 4009 : autrement dit, l’information doit être dans tous les cas
complète 4010.
Il revient au banquier d’apporter cette preuve qui n’est soumise à aucune
forme particulière. Puisque l’information constitue un fait, elle peut être prouvée
par tous moyens, notamment par témoignage ou présomption. Toutefois, le plus
souvent, cette preuve sera rapportée à l’aide d’un document écrit : il peut s’agir
d’un document établi à l’usage spécifique de la caution – une lettre ou des
conclusions 4011 – ou, sous réserve de ne pas violer le secret bancaire, d’un
document établi à l’usage du débiteur comme le sont les relevés de compte 4012.
Le banquier doit également prouver 4013 que cette information a été
personnellement 4014 notifiée à la caution 4015. Aussi, si une lettre simple 4016 suffit
en principe 4017, il paraît préférable de faire parvenir à la caution une lettre
recommandée, bien que cette solution soit coûteuse 4018.
Sous-section 2
Le crédit aux consommateurs
§ 1. LA PROTECTION DU DÉBITEUR
893 Généralités. Le Code de la consommation oppose le crédit à la
consommation au crédit immobilier. Cette opposition est liée à la finalité du bien
ou du service financé : le crédit à la consommation n’est pas destiné à financer
des biens immobiliers. Aussi, par opposition au crédit immobilier (B), peut-on
qualifier le crédit à la consommation de crédit mobilier (A).
Cette distinction est effectuée pour soumettre ces crédits à des régimes
différents. Ceux-ci se rejoignent toutefois dans les règles de conduite 4042
auxquelles sont assujettis les banquiers quel que soit le type de crédit consenti :
le Code de la consommation décide ainsi que « dans le cadre de l’élaboration, de
l’octroi et de l’exécution d’un contrat de crédit, de service de conseil ou de
services accessoires, les prêteurs agissent d’une manière honnête, équitable,
transparente et professionnelle, au mieux des droits et des intérêts des
emprunteurs » 4043. Les crédits mobiliers et immobiliers se rejoignent encore
dans les techniques utilisées pour protéger l’emprunteur 4044. En sont des
illustrations tant l’information à donner à l’emprunteur que le lien établi entre le
contrat de crédit et le contrat principal. Cet objectif de protection a généré, dans
le crédit mobilier, l’émergence d’un nouveau concept : le « prêt responsable »,
qui a été défini comme « une démarche visant à promouvoir dans le crédit à la
consommation des pratiques responsables dans toutes les phases de la relation du
prêt entre prêteur et emprunteur : l’opération de crédit doit se dérouler dans le
respect d’un certain nombre de règles destinées à encadrer les facultés de
remboursement de l’emprunteur » 4045.
A. LE CRÉDIT MOBILIER
902 Sanctions pénales et civiles 4111. L’ensemble des dispositions légales, qui
sont d’ordre public 4112 et auxquelles on ne peut pas renoncer 4113, sont assorties
de sanctions pénales et civiles. Mis à part les amendes qui viennent sanctionner
notamment les paiements effectués en violation du Code 4114, on doit noter la
déchéance des intérêts qu’encourt le prêteur qui accorde un crédit sans satisfaire
à son obligation d’évaluer la solvabilité de l’emprunteur 4115 ou sans remettre un
contrat de crédit satisfaisant aux conditions légales 4116. Dans cette hypothèse,
l’emprunteur n’est tenu qu’au seul remboursement du capital suivant
l’échéancier prévu et les sommes perçues au titre des intérêts, qui sont
productives d’intérêts au taux légal à compter du jour de leur versement, sont
restituées par le prêteur ou imputées sur le capital restant dû 4117.
B. LE CRÉDIT IMMOBILIER
903 Domaine d’application. Le domaine des dispositions du Code de la
consommation relatives au crédit immobilier apparaît, en ce qui concerne les
prêteurs, aussi général que celui des dispositions concernant le crédit mobilier.
Dans les deux cas sont concernés les établissements de crédit et les personnes
qui consentent de manière habituelle des crédits.
La même observation vaut pour le domaine quant aux crédits concernés par
la législation. Les crédits mobiliers 4118 comme les crédits immobiliers 4119
relèvent de la définition donnée par l’article L. 311-1 pour les opérations de
crédit. On doit toutefois relever que l’article L. 312-1 ne précise pas
positivement le domaine de la législation concernant le crédit mobilier alors que
l’article L. 313-1 4120 énumère les opérations qui relèvent de la législation
relative au crédit immobilier. Ce sont un certain nombre de contrats de crédits,
notamment ceux destinés à financer l’acquisition de biens immobiliers, et les
contrats de crédit consentis à un consommateur garantis par une hypothèque. Le
domaine de cette législation est d’autant plus large que loin de ne bénéficier
qu’aux personnes physiques agissant dans un but étranger à leur activité
professionnelle 4121, elle bénéfice également à des personnes morales de droit
privé dès lors que le crédit accordé n’est pas destiné à financer une activité
professionnelle 4122. Cette impression est renforcée par le fait que les dispositions
de l’article L. 313-38 visent les contrats de location-vente et de location assorties
d’une promesse de vente pour les soumettre à un régime particulier 4123.
Ce domaine n’est toutefois pas sans limite. Comme en matière de crédit
mobilier 4124, le Code procède, à propos du crédit immobilier, à un certain
nombre d’exclusions 4125. Sont ainsi hors du domaine dudit Code les prêts
destinés au financement des immeubles à usage exclusivement professionnel 4126
ainsi que ceux consentis à des personnes morales de droit public et ceux
destinés, sous quelque forme que ce soit, à financer une activité
professionnelle 4127. De même, les crédits finançant des dépenses de réparation,
d’amélioration et d’entretien d’immeubles à usage d’habitation sont exclus du
domaine de la législation des crédits immobiliers, et relèvent ainsi de celle des
crédits mobiliers, sauf s’ils sont garantis par une hypothèque ou une garantie
assimilée 4128. Le Code de la consommation présente donc dans le domaine du
crédit immobilier, comme dans celui du crédit mobilier, un caractère relatif et
vise principalement à la protection du consommateur, à l’exclusion des
professionnels 4129.
910 Conclusion. Les crédits mobiliers et immobiliers ne sont pas les seuls
crédits régis par le Code de la consommation. Celui-ci régit également le prêt
viager hypothécaire 4183 dont le régime 4184 n’est pas sans rappeler celui de crédit
immobilier, ces prêts devant être conclus dans les termes d’une offre
préalable 4185 et étant assortis d’un délai de réflexion 4186. Mais le prêt viager
hypothécaire se distingue de ces crédits mobiliers et immobiliers car le
remboursement du premier intervient au décès de l’emprunteur 4187 alors que le
remboursement des seconds n’est pas dans la dépendance de la vie de
l’emprunteur.
§ 2. LA PROTECTION DE LA CAUTION
SECTION II
LES INCIDENTS
914 Généralités. Les opérations de crédit suscitent de multiples incidents qui
sont liés, soit au comportement de la clientèle, soit au comportement des
établissements de crédit. C’est pourquoi il convient d’envisager à la fois la
défaillance de débiteur (sous-section 1) et la responsabilité bancaire (sous-
section 2).
Sous-section 1
La défaillance du débiteur
B. LE RÉTABLISSEMENT PERSONNEL
926 Généralités. Comme les particuliers, les entreprises qui connaissent des
difficultés peuvent faire l’objet de procédures de conciliation et de procédures
collectives régies par le Code de commerce 4252 : la situation du banquier s’en
trouve plus ou moins altérée 4253.
Sous-section 2
La responsabilité bancaire
931 Dirigeant de fait 4282. La responsabilité du banquier peut être fondée sur
l’article L. 651-2 du Code de commerce relatif à l’action en comblement du
passif lorsqu’il est possible de qualifier le banquier de dirigeant de fait. Mais le
simple fait pour celui-ci d’apporter des concours ne permet pas à lui seul de
retenir une telle qualification : encore faut-il qu’il exerce en toute souveraineté et
toute indépendance une activité positive de gestion et de direction 4283 ; sont
insuffisants des actes de surveillance ou de contrôle 4284 ; l’est également le fait
d’exiger des informations de son client ou de prendre des mesures tendant à
sauvegarder la créance 4285.
933 Généralités. Les fautes que peuvent commettre les banques sont
diverses. Parmi celles qui paraissent les plus courantes, on peut retenir celles qui
concernent l’octroi ou le refus de crédit ainsi que le défaut de surveillance des
fonds prêtés 4289.
934 Généralités 4290. Le banquier commet une faute 4291 en ne mettant pas en
garde 4292 un emprunteur non averti 4293. Il en commet également une en
consentant des crédits ruineux, c’est-à-dire des crédits dont le coût est
« insupportable pour l’équilibre de la trésorerie de la société et incompatible
pour elle avec toute rentabilité » ; une telle faute peut être retenue à l’encontre du
banquier même si l’entreprise emprunteuse n’est pas dans une situation
irrémédiablement compromise 4294.
935 Crédit excessif. Sans être ruineux, le crédit peut être excessif : il l’est
dès lors que le montant du crédit n’est pas proportionné aux facultés réelles de
remboursement de l’entreprise emprunteuse 4295. Il en est généralement ainsi
lorsque le crédit ne fait que permettre la prolongation de l’activité d’une
entreprise dont la situation est désespérée : on parle de soutien abusif ou
de maintien artificiel de l’activité du débiteur. La jurisprudence 4296 retenait, en
une telle hypothèse, la responsabilité du banquier s’il avait accordé le crédit en
connaissance de la situation irrémédiablement compromise de ladite entreprise.
Mais le législateur l’a écartée lors de la réforme 2005 des procédures
collectives 4297 : selon l’article L. 650-1, alinéa 1, du Code de commerce, « les
créanciers ne peuvent être tenus pour responsables des préjudices subis du fait
des concours consentis, sauf les cas de fraude, d’immixtion caractérisée dans la
gestion du débiteur ou si les garanties prises en contrepartie de ces concours sont
disproportionnées à ceux-ci ».
C. LE REFUS DE CRÉDIT
941 Principe et limites. Si l’octroi de crédit peut être fautif, le refus peut
l’être également.
Il est vrai que le banquier est libre de consentir ou non le crédit et qu’il peut
donc refuser sans qu’il ait à justifier sa décision qui est discrétionnaire 4363. Il est
également vrai qu’il est libre de rompre à tout moment les pourparlers. Mais ces
libertés ne sont pas sans limite. Car s’il a émis une offre, il est tenu par celle-
ci 4364. Et s’il n’est pas obligé d’émettre une offre à l’issue des pourparlers qu’il a
avec son client, il doit être prudent et ne pas laisser croire que le crédit peut être
consenti. Car en ce cas, il commet une faute engageant sa responsabilité : il a en
effet déjà été jugé que commet une faute la banque qui, après avoir laissé croire
à l’octroi d’un crédit, a finalement refusé de le consentir 4365.
F. LES GARANTIES
A. LE CRÉDITÉ
947 Généralités. Lorsqu’il s’agit du crédité, son droit à réparation est plus ou
moins contestable selon les hypothèses. Il est incontestable lorsque la banque
affecte les fonds prêtés à l’apurement du solde débiteur d’un compte courant
contrairement aux prévisions contractuelles 4386. En revanche, on peut se
demander si le crédité peut se plaindre de l’octroi du crédit.
948 Crédit excessif. Le client n’est-il pas en effet seul juge de l’opportunité
du crédit et ne commet-il pas une faute en sollicitant un crédit excessif ?
Inversement, si le banquier doit être vigilant, ne lui est-il pas interdit de
s’immiscer dans les affaires de son client et donc de se faire juge de
l’opportunité du crédit 4387 ? La Cour de cassation avait pu admettre, dans un
arrêt du 4 novembre 1977 4388, la responsabilité de banques vis-à-vis de crédités,
de sorte que l’on pouvait considérer qu’à titre de principe, une telle
responsabilité pouvait être retenue, encore que la portée de cet arrêt ait pu être
discutée 4389 et que nombre de décisions postérieures aient écarté la
responsabilité des banques si celles-ci avaient été suffisamment vigilantes 4390.
Cette sévérité s’est encore accrue puisque, selon un arrêt du 11 mai 1999 4391, la
responsabilité des banques ne peut être retenue qu’en cas de circonstances
exceptionnelles. Aussi, à défaut de démontrer l’existence de telles circonstances,
le banquier ne commet aucune faute en accordant le crédit même s’il sait que
celui-ci est ruineux. Cette solution, fondée sur le principe de non-ingérence, est
protectrice des banques et limite considérablement les chances de succès des
actions en responsabilité exercées par les clients. Le même constat peut être fait
lorsque les dispositions de l’article L. 650-1 du Code de commerce sont en jeu
puisque le banquier ne peut, en application de ce texte, voir sa responsabilité
engagée qu’en cas de fraude, d’immixtion caractérisée dans la gestion du
débiteur ou de disproportion des garanties consenties par rapport aux concours
consentis.
Cette sévérité n’est pas limitée aux professionnels 4392 : elle concerne
également les consommateurs. Ainsi, s’ils sont des emprunteurs avertis, ils ne
peuvent pas se plaindre d’un crédit excessif. Cette impossibilité ne concerne
toutefois pas, selon la Cour de cassation, les emprunteurs profanes 4393.
949 Opinion. Cette sévérité n’est pas, dans une certaine mesure, illogique,
puisque le crédité est le demandeur au crédit, ce que ne manquent pas de
souligner certaines décisions 4394. Aussi est-il lui-même à l’origine de sa propre
ruine, ce qui conduit à considérer que sa responsabilité doit être, au moins en
partie, retenue, et que par voie de conséquence, celle de la banque ne peut être
que partielle.
B. LES CRÉANCIERS
C. LA CAUTION
SECTION I
LES PRODUITS
960 Diversité des produits. Les produits 4438 composant un patrimoine sont
fort nombreux : biens immobiliers comme des appartements à louer ou biens
mobiliers, que ce soit de l’or, de métaux précieux ou des valeurs mobilières, sans
oublier les produits d’assurance.
Parmi ces produits, les établissements de crédit proposent principalement des
comptes rémunérés (§ 2) ainsi que l’acquisition de produits financiers (§ 1) et de
produits d’assurance (§ 3).
965 Bons de caisse. Les bons de caisse 4487 sont des titres nominatifs émis en
contrepartie d’un prêt 4488. Leur échéance est au plus de cinq ans 4489 et doit être
déterminée. Les bons ne sont pas fongibles – même lorsqu’ils font l’objet d’une
même émission, les bons ne confèrent pas de droits de créance identiques 4490, ce
qui les distinguent des valeurs mobilières 4491 – et ne sont pas négociables ; ils
sont seulement cessibles conformément aux articles 1321 et suivants du Code
civil 4492. Ils sont directement souscrits auprès des personnes autorisées à en
émettre, en particulier les établissements de crédit, et sont inscrits au nom de leur
propriétaire dans un registre tenu par l’émetteur 4493. Celui-ci peut recevoir un
certificat d’inscription 4494 dont les mentions sont prévues par l’article D. 223-1
du Code monétaire et financier.
Les bons de caisse comportent une catégorie particulière dénommée les
« minibons » 4495. À la différence des bons de caisse, les minibons peuvent
conférer un droit de créance identique pour une même valeur nominale 4496
et sont intermédiés : ils sont proposés par l’intermédiaire d’un prestataire de
services d’investissement ou d’un conseiller en investissements participatifs 4497.
L’émission, qui est réservée à certains des émetteurs autorisés à émettre des bons
de caisse, et la cession des minibons peuvent être inscrites dans un « dispositif
d’enregistrement électronique partagé permettant l’authentification de ces
opérations » 4498, couramment appelé « blockchain » 4499. Le transfert de propriété
des minibons résulte en principe de l’inscription dans ce dispositif.
SECTION II
LES MODES DE GESTION
§ 1. LA GESTION INDIVIDUELLE
976 Généralités. Lorsque la gestion est assurée par le client, le banquier peut
avoir la charge de tenir les comptes 4544 ; il peut également transmettre des ordres
ou participer aux négociations, en particulier de valeurs mobilières et de titres de
créances négociables. Ces interventions sont effectuées en vertu d’une
convention conclue entre le banquier et son client.
979 Information et mise en garde 4562. La protection des clients 4563 repose
sur leur information : tous doivent recevoir une information complète, exacte et
non trompeuse. Elle repose également sur leur mise en garde contre les risques
liés aux opérations boursières.
Pour la jurisprudence 4564, tous les clients ne bénéficient pas du devoir de
mise en garde : tout dépend de leur connaissance et de leur compétence en
matière boursière. S’ils sont profanes, ils doivent, quelles que soient leurs
relations avec la banque, être informés des risques encourus dans les opérations
spéculatives sur les marchés à terme 4565 : ce devoir de mise en garde, dont le
domaine ne concerne donc pas l’ensemble des opérations boursières mais les
seules opérations spéculatives, est écarté si les clients sont avertis 4566.
Cette jurisprudence devrait s’effacer 4567 face aux dispositions qui, sous
l’influence du droit européen 4568, prévoient également la mise en garde des
clients. C’est ainsi que l’article L. 533-13, II, du Code monétaire et financier
prévoit, dans son alinéa 2, à propos des services d’investissement tel que la
réception d’ordres et la négociation 4569, une mise en garde dans deux
hypothèses : soit lorsque les clients ne fournissent pas les informations
demandées (leurs connaissances et expériences en matière d’investissement, leur
situation financière et leurs objectifs d’investissement) par le professionnel, soit
lorsque le service ou l’instrument dont la fourniture est envisagée ne sont pas
adaptés à leur situation. À ce dispositif font écho les dispositions du Règlement
général AMF : son article 314-11, alinéa 2, décide en effet que l’information
« est exacte et s’abstient en particulier de mettre l’accent sur les avantages
potentiels d’un service d’investissement ou d’un instrument financier sans
indiquer aussi correctement et de façon apparente, les risques éventuels
correspondants » ; de même, son article 314-33 indique que « le prestataire de
services d’investissement fournit au client une description générale de la nature
et des risques des instruments financiers en tenant compte de sa catégorisation en
tant que client non professionnel ou client professionnel » et que « cette
description expose les caractéristiques propres au type particulier d’instrument
concerné, ainsi que les risques qui lui sont propres de matière suffisamment
détaillée pour que le client puisse prendre les décisions d’investissement en
connaissance de cause ».
Ce dispositif assure l’information des clients et postule que l’attention des
clients soit attirée sur les risques liés aux services et aux instruments. Aussi nous
semble-t-il équivalent à l’obligation prétorienne de mise garde qui devrait donc
disparaître. À condition toutefois que la jurisprudence considère elle-même que
ces dispositions suffisent à assurer la mise en garde dont elle fait bénéficier le
client profane 4570. Étant observé qu’il n’est pas certain, même si elle considérait
que les nouveaux textes ne permettaient pas aux clients de comprendre les
risques, que la jurisprudence puisse imposer des prescriptions supplémentaires
qui pourraient être considérées comme contraires au droit européen.
§ 2. LA GESTION COLLECTIVE
985 Rôle des banques. Comme on a pu le faire observer 4614, « les OPCVM
sont des entités distinctes des établissements de crédit [...] mais la réalité est
perçue de manière différente du cadre juridique ». S’il en est ainsi, c’est parce
que ceux-ci vendent à leur clientèle les OPCVM dont ils sont à l’origine,
participant aussi bien à la constitution qu’au fonctionnement des OPCVM. Les
établissements de crédit peuvent en effet exercer les fonctions de dépositaire 4615
et être actionnaires de la société de gestion ou de la SICAV.
988 Surveillance. Les OPCVM sont sous haute surveillance aussi bien lors
de leur constitution que pendant leur fonctionnement. Interviennent l’autorité des
marchés financiers (1) et des commissaires aux comptes (2).
1) Le rôle de l’AMF est fort important puisque la constitution, la
transformation, la fusion, la scission ou la liquidation d’un OPCVM sont
soumises à son agrément 4634. Cet agrément, qui n’est délivré lors de la
constitution de l’OPCVM qu’après examen d’un dossier comportant notamment
une fiche d’agrément, les statuts de la SICAV ou le règlement du fonds commun
de placement ainsi qu’une notice d’information, intervient dans les conditions
fixées par cette autorité 4635 qui peut également le retirer 4636.
L’AMF définit aussi les conditions dans lesquelles les OPCVM doivent
informer leurs souscripteurs 4637. Par ailleurs, elle peut exiger communication de
tous les documents établis ou diffusés par un OPCVM et en faire modifier à tout
moment la présentation et la teneur 4638.
2) Le contrôle des comptes d’un OPCVM est assuré par un commissaire aux
comptes désigné par la SICAV ou la société de gestion 4639. Si cette désignation
n’est pas subordonnée à l’accord de l’AMF, le commissaire aux comptes est en
revanche débiteur d’une obligation d’information à son profit : il doit en effet lui
signaler tout fait ou décision concernant le fonds dont il a eu connaissance dans
l’exercice de sa mission, de nature notamment « à constituer une violation des
dispositions législatives ou réglementaires applicables à cet organisme
et susceptible d’avoir des effets significatifs sur la situation financière, le résultat
ou le patrimoine » ou encore « à porter atteinte aux conditions ou à la continuité
de son exploitation » 4640.
989 Responsabilité et sanctions disciplinaires. La SICAV, la société de
gestion et les dépositaires peuvent être disciplinairement sanctionnés par l’AMF,
en particulier lorsqu’ils n’agissent pas de façon indépendante ou ne disposent
pas des moyens techniques et financiers suffisants 4641. Ils peuvent également
engager leur responsabilité civile envers les actionnaires et les porteurs de parts,
étant toutefois observé que le Code monétaire et financier se borne à régir la
responsabilité du dépositaire.
À une époque ou les textes ne paraissaient pas faire peser sur le dépositaire,
en ce qui concerne la restitution des actifs conservés, une obligation de résultat,
la jurisprudence 4642 avait néanmoins décidé que celui-ci était débiteur d’une telle
obligation. Une telle solution est désormais inscrite à l’article L. 214-11. Selon
ce texte, le dépositaire est en effet tenu responsable de la perte des actifs tant à
l’égard de l’OPCVM que des porteurs de parts ou actionnaires et doit, en cas de
perte des instruments financiers conservés, restituer à l’OPCVM des instruments
financiers de type identique ou leur équivalent en valeur monétaire. Cette
responsabilité n’est toutefois pas engagée « si la perte résulte d’un événement
extérieur échappant à son contrôle raisonnable et dont les conséquences auraient
été inévitables malgré tous les efforts raisonnables déployés pour les éviter » 4643.
Notons que la délégation à un tiers de la garde des actifs de l’OPCVM
n’exonère pas le dépositaire de sa responsabilité 4644. Notons encore que la
responsabilité du dépositaire ne peut être exclue ou limitée contractuellement et
que « tout accord contraire est nul » 4645.
997 Opérations boursières. Si, comme nous l’avons déjà indiqué 4676, les
établissements de crédit interviennent dans le cadre d’une opération de portage
pour faciliter l’introduction en Bourse de titres de sociétés, leur intervention est
également nécessaire lors de la mise en œuvre de la procédure d’introduction
elle-même : sur Eurolist, ils agissent en tant que responsables des opérations
d’introduction 4677. Et le Règlement général AMF prévoit, dans son article 231-
13, alinéa 2, que le dépôt du projet d’offre publique « est effectué par lettre
adressée à l’AMF garantissant, sous la signature d’au moins un des
établissements présentateurs, la teneur et le caractère irrévocable des
engagements pris par l’initiateur ».
998 Conclusion. En conclusion, les établissements de crédit ont des rôles très
divers auprès des entreprises. Certes, le conseil peut être leur unique tâche. Mais
il peut également s’accompagner d’une assistance qui peut prendre les formes
les plus variées : les établissements de crédit peuvent ainsi être mandataires
(domiciliation), propriétaires (portage), gestionnaires (defeasance) ou encore
dispensateurs d’engagements par signature (offres publiques).
CHAPITRE III
LA LOCATION DE COFFRE-FORT
1013 Généralités. Les circuits d’information, qui sont gérés par la Banque
de France 4731, ont une utilité indéniable parce qu’ils permettent aux
établissements de crédit d’obtenir des renseignements qu’ils n’auraient pas pu
obtenir sans eux. Ces circuits d’information, qui supposent la collaboration des
établissements de crédit ainsi qu’éventuellement celle des autres agents
économiques ou institutions, donnent lieu à la mise en place de fichiers placés
sous le contrôle de la Commission nationale informatique et liberté 4732. Ces
fichiers peuvent généralement être consultés 4733 par les seuls établissements de
crédit. On doit cependant constater que l’évolution tend à donner l’accès à ces
fichiers à d’autres personnes : il en est ainsi du fichier national des chèques
irréguliers.
1014 Plan. Les circuits d’information sont des circuits orientés : ils
répondent à une vocation spécifique déterminée préalablement à sa mise en
place, même si celle-ci peut évoluer avec le temps. Il semble d’ailleurs que l’on
puisse classer les fichiers en plusieurs catégories selon le ou les critères
principaux qui président à leur organisation. C’est ainsi que l’on peut distinguer
les circuits organisés en fonction du sujet (section I) ou de l’objet de
l’information (section II) de ceux qui le sont en combinant les deux critères
précédemment indiqués (section III).
SECTION I
LES CIRCUITS ORGANISÉS EN FONCTION DU SUJET
DE L’INFORMATION
1015 Généralités. Les circuits organisés en fonction du sujet de
l’information concernent les entreprises et leurs dirigeants. Ils sont au nombre de
trois : le FIBEN, la centrale des bilans et le FIDEC.
1017 Centrale de bilans. La centrale de bilans 4740, qui constitue une source
d’information pour les établissements de crédit et les entreprises, est un fichier
qui recense des informations statistiques sur les bilans des entreprises
(immobilisations, titres de participations, capitaux propres, dettes, etc.). Gérée
par la Banque de France, elle repose sur le volontariat : les entreprises qui y
adhèrent transmettent à la Banque de France des informations économiques,
financières et comptables les concernant, informations que celle-ci traite afin de
déterminer les caractéristiques de ces entreprises, en particulier leurs fonctions,
la dynamique de leurs flux financiers et leur éventuel degré de vulnérabilité. En
échange, ces entreprises reçoivent des chiffres concernant le secteur auquel elles
appartiennent, ce qui leur permet de se positionner par rapport aux autres
entreprises de ce secteur.
SECTION II
LES CIRCUITS ORGANISÉS EN FONCTION DE L’OBJET
DE L’INFORMATION
1020 Fichier central des chèques. Le fichier central des chèques (FCC) 4747
centralise les incidents de paiement de chèques, les interdictions bancaires
d’émettre des chèques qui en découlent automatiquement et les interdictions
judiciaires. Il est géré par la Banque de France et est alimenté par les
déclarations des établissements de crédit qui, lorsqu’ils refusent le paiement d’un
chèque, doivent en aviser celle-ci 4748. Ces informations, qui peuvent être
consultées par vidéotex 4749 ou via internet, sont réservées à l’autorité
judiciaire 4750 et aux banquiers 4751.
SECTION III
LES CIRCUITS ORGANISÉS
EN FONCTION DE L’OBJET
ET DU SUJET DE L’INFORMATION
1027 Service central des risques. Le service central des risques 4780 doit
permettre aux banquiers de connaître et de suivre mois par mois, le volume
global d’endettement de chacun de leurs clients 4781. À cet effet, il recense, à
partir des déclarations des établissements de crédit, les concours dépassant un
certain plafond que ces derniers ont octroyé à la clientèle de personnes morales
et de personnes physiques exerçant une activité professionnelle non salariée 4782.
En contrepartie, lesdits établissements reçoivent périodiquement communication
du montant global des concours octroyés au nom de chacun des débiteurs qui ont
fait l’objet d’une déclaration de leur part 4783. Ces récapitulatifs indiquent
également 4784 le montant des arriérés de cotisations signalées par les unions de
recouvrement de sécurité sociale et d’allocations familiales (URSSAF) 4785.
1028 Registre national des crédits aux particuliers. Le RNCP est une
centrale positive qui doit regrouper les principales données (montant des crédits,
TAEG, échéancier de remboursement) permettant de connaître le niveau
d’endettement des particuliers indépendamment de toute défaillance dans le
remboursement des crédits. La constitution de ce fichier a été autorisée 4786 par
l’article 49 de la loi du 1 juillet 2010 4787. Un tel fichier, placé sous la
er
que sa création fasse l’objet d’un rapport élaboré par un comité chargé de la
préfigurer. Ce comité, dit « comité Constans » 4789, du nom du président du
CCSF, a rendu ses conclusions en juillet 2011 et un rapport d’information
parlementaire 4790 a été publié en janvier 2013. Bien que les avis demeurent
divergents quant à l’opportunité de créer ce fichier 4791, le projet de loi relatif la
consommation voté en première à l’Assemblée nationale le 3 juillet 2013 4792 en
prévoyait néanmoins la création. Les dispositions de ce projet, devenues les
articles 67 à 72 de la loi n 2014-344 du 17 mars 2014 4793, ont toutefois été
o
SECTION I
LES CIRCUITS CONCERNANT LES TRANSFERTS DE
FONDS HEXAGONAUX
1032 Sources. Si les circuits d’échange et de règlement interbancaires
prennent appui sur un corpus de textes législatifs et réglementaires, tels que
l’article L. 330-1 du Code monétaire et financier ou le Règlement CRBF
n 2001-04 relatif à la compensation des chèques, les règles qui les gouvernent
o
sont précisées par voie conventionnelle 4809 au sein d’un certain nombre
d’organismes interbancaires de concertation et de normalisation tels que le
Comité français d’organisation et de normalisation bancaires (CFONB),
l’association française des établissements de crédit et des entreprises
d’investissement (AFEECEI) 4810 ou encore le groupement pour un système
interbancaire de télécompensation (G. SIT) 4811.
1035 Évolution. Les règlements entre les banques reposent sur des circuits
d’échange qui peuvent être de trois types : échanges sur supports « papier »,
échanges sur supports informatiques et échanges basés sur l’utilisation des
télétransmissions. Si ces circuits ont pu coexister pendant un certain temps parce
que la dématérialisation des échanges, recherchée pour accélérer les règlements
et abaisser les coûts des échanges, a été progressive, seuls les circuits basés sur
l’utilisation des télétransmissions demeurent actuellement et sont dominés par la
distinction opérée entre les paiements de masse, d’un montant peu élevé, et les
paiements de gros montant.
SECTION II
LES CIRCUITS CONCERNANT LES TRANSFERTS DE
FONDS INTERNATIONAUX
1039 SWIFT. C’est en 1973 que la société SWIFT (Society for Wordwide
Interbank Financial Telecommunication s. c.) 4841 a été fondée par les banques de
plusieurs pays afin de mettre en place un réseau de télétransmission
interbancaire international. Celui-ci fonctionne 4842 24h sur 24h, sept jours sur
sept, et permet l’acheminement des messages établis selon des normes uniques.
Il a évolué avec le temps afin d’améliorer la sécurité des transmissions et de
permettre l’élargissement des services offerts à ses membres : en effet, si le
principal service offert par SWIFT consiste dans la mise à disposition de son
réseau pour l’échange de messages financiers, se sont ajoutés d’autres services
tels que le transfert interbancaire de fichiers qui portent sur des volumes
importants d’informations, comme par exemple des lots d’ordres de paiement de
faible montant 4843.
SECTION I
LA MOBILISATION SANS TRANSFERT DE RISQUES
1048 Définition. La mobilisation des emplois qui n’emporte pas transfert de
risques implique que le banquier qui mobilise continue d’assumer lesdits risques
sans en transférer le poids au banquier mobilisateur. Cette absence de transfert
de risques résulte des modalités de la mobilisation. Certes, celle-ci s’analyse
généralement comme une cession. Mais cette dernière est alors assortie, soit
d’une clause de garantie, soit d’une clause de rachat ou d’une clause de reprise.
On doit toutefois observer que parfois il est inutile de prévoir de telles clauses, la
garantie étant inhérente au procédé de mobilisation utilisé 4864.
§ 1. LA PENSION
1061 Crédits à court terme. Le Code monétaire et financier 4898, qui régit la
cession et le nantissement des créances professionnelles 4899, prévoit que le
bordereau peut être stipulé à ordre 4900. Celui-ci peut donc être transféré par
simple remise à un mobilisateur 4901 qui disposera alors des droits du cédant
contre les débiteurs des créances mobilisées. Cette circulation du bordereau peut
cependant être évitée si l’établissement de crédit émet un titre de mobilisation
qui permet une mobilisation globale des crédits.
Ce dernier peut être émis dans deux hypothèses :
— si l’établissement de crédit est le bénéficiaire d’une cession ou d’un
nantissement de créances professionnelles par bordereau conformément au
Code 4902 ;
— si l’établissement de crédit, qui a accordé des crédits à court terme n’ayant
pas entraîné une cession ou un nantissement de créances professionnelles, crée
un bordereau dénommé « acte de cession de créances financières » 4903.
Ces deux bordereaux, dont la coexistence montre que le domaine de la
mobilisation des crédits 4904 est plus large que le domaine des cessions ou
nantissements visés par le Code 4905, présentent une différence : si le bordereau
de cession ou de nantissement de créances professionnelles représente des
créances qu’un client a transmis à l’établissement de crédit qui mobilise, l’acte
de cession de créances financières matérialise seulement une créance de ce
dernier sur son client. Cette différence n’affecte cependant pas le mécanisme de
la mobilisation qui repose sur la mise à disposition des bordereaux (1) et la
circulation du seul titre de mobilisation (2) qui est, en pratique, un billet à
ordre 4906 : seul ce billet circule, les bordereaux étant en réalité conservés par le
bénéficiaire de la mobilisation.
1) Les bordereaux doivent être mis à la disposition de l’organisme
mobilisateur par le banquier qui mobilise les crédits 4907. Cette mise à disposition
s’effectue conformément aux conventions intervenues entre les parties 4908, ce
qui permet la conservation desdits bordereaux par le banquier bénéficiaire de la
mobilisation au nom de l’organisme mobilisateur.
Elle ne devrait pas, faute d’endossement, emporter cession ou nantissement
des créances opposables au tiers. Toutefois, la mise à disposition a les effets d’un
endossement, les droits attachés au titre de mobilisation portant « sur l’intégralité
des créances désignées sur les bordereaux », « sur tous intérêts et frais
accessoires ainsi que sur les garanties assortissant ces créances » 4909. La mise à
disposition est donc assimilée à l’endossement et peut donc, selon que le
bordereau est un acte de cession ou un acte de nantissement, permettre le
transfert de la propriété des créances ou la constitution du nantissement.
L’absence de circulation des bordereaux nuit cependant à la sécurité du
mobilisateur. Aussi est-il prévu qu’« à compter de la mise à disposition de
l’organisme de financement des bordereaux et pendant la durée de celle-ci,
l’établissement de crédit ne peut, sauf stipulation contraire, transmettre les
créances représentées par les bordereaux, sous quelque forme que ce soit » 4910.
2) Les titres de mobilisation, qui confèrent à leurs porteurs, non seulement un
droit contre l’établissement bénéficiaire de la mobilisation, mais également
contre les débiteurs des créances mobilisées, circulent par voie d’endossement et
leurs porteurs successifs « bénéficient des droits prévus en matière
d’endossement par les articles L. 511-8 à L. 511-14 du Code de commerce » 4911.
Ce renvoi n’est pas sans susciter certaines difficultés. En particulier, on peut se
demander si le porteur des titres de mobilisation peut se prévaloir de la règle de
l’inopposabilité des exceptions prévue à l’article L. 511-12 dudit Code. La
réponse est certainement positive à l’égard des signataires des titres de
mobilisation. Elle est en revanche négative à l’égard des débiteurs des créances
représentées par les bordereaux qui n’ont pris aucun engagement envers les
porteurs successifs et qui peuvent donc invoquer les exceptions dont ils auraient
pu se prévaloir à l’égard de leurs créanciers et de l’établissement de crédit
cessionnaire ou nanti. Une solution contraire n’est acceptable, selon nombre
d’auteurs 4912, que si une acceptation a été donnée dans les termes de
l’article L. 313-29 du Code monétaire et financier.
En conclusion, ces dispositions sont mises en œuvre lors des opérations de
prêt garanti par des créances privées, opérations d’open market que la Banque
de France conclut avec les établissements de crédit dans le cadre de la politique
monétaire. Les opérations de prêt permettent la fourniture de liquidités aux
établissements de crédit et donnent lieu à la souscription de billets globaux de
mobilisation par les établissements de crédit au profit de la Banque de France.
Mais ces billets ne confèrent aucun droit de propriété sur les créances
représentatives des opérations de crédit dont les établissements de crédit sont
titulaires et qu’ils entendent refinancer. C’est pourquoi les émissions des billets
globaux de mobilisation sont complétées par des actes de cession de créances
financières, établis à titre de garantie, et donc sans stipulation de prix, et portant
sur les créances dont les établissements de crédit sont titulaires au titre des
crédits consentis à leur clientèle.
1063 Crédits à long terme. Le refinancement des crédits à long terme était
dans la dépendance du Crédit Foncier de France, autorité de tutelle du marché
hypothécaire 4922, défini comme le lieu de rencontre entre les établissements de
crédit, demandeurs de refinancement en raison de prêts immobiliers, et des
offreurs de capitaux ayant la qualité d’établissements admis sur le marché
interbancaire, et l’un des rares émetteurs d’obligations foncières. Les difficultés
de cet établissement et la volonté de redynamiser le marché des obligations
foncières, dans l’objectif de permettre une meilleure concurrence avec les
Pfandbriefe allemandes, ont conduit le législateur, non seulement à ouvrir le
cercle des émetteurs des obligations foncières – tout établissement de crédit peut
être une société de crédit foncier agréée en qualité d’établissement de crédit
spécialisé 4923 – mais également à réformer le régime de ces obligations (1) et à
adapter les règles du marché hypothécaire pour tenir compte de la réforme du
statut des sociétés de crédit foncier (2).
1) Les articles L. 513-2 et suivants du Code monétaire et financier 4924
permettent en particulier la mobilisation des prêts garantis par une hypothèque
de premier rang 4925 : celle-ci repose sur une cession des prêts aux sociétés de
crédit foncier 4926 qui financent cette acquisition par l’émission d’obligations
foncières 4927. La cession se réalise selon un mode simplifié : elle est opérée par
la seule remise d’un bordereau au cessionnaire et il est précisé que « nonobstant
l’ouverture éventuelle de toute procédure de sauvegarde, de redressement ou de
liquidation judiciaires à l’encontre du cédant postérieurement à la cession, la
cession prend effet entre les parties et devient opposable aux tiers à la date
apposée sur le bordereau lors de sa remise, quelle que soit la date de naissance,
d’échéance ou d’exigibilité des créances, sans qu’il soit besoin d’autre formalité
et ce, quelle que soit la loi applicable aux créances et la loi du pays de résidence
des débiteurs. La remise du bordereau entraîne de plein droit le transfert des
sûretés, des garanties et des accessoires attachés à chaque prêt, y compris les
sûretés hypothécaires, ainsi que son opposabilité aux tiers, sans qu’il soit besoin
d’autre formalité » 4928. Quant aux obligations foncières, elles bénéficient d’une
grande sécurité en raison du privilège que leur reconnaît l’article L. 513-11 du
Code qui dispose en particulier que « Nonobstant toutes dispositions législatives
contraires, et notamment celles du livre VI du Code de commerce » (relatives
tant à la prévention des difficultés des entreprises qu’à la sauvegarde, au
redressement et à la liquidation judiciaire des entreprises) :
« 1° Les sommes provenant des prêts [...] sont affectées par priorité au
service du paiement des obligations foncières... ;
2° Lorsqu’une société de crédit foncier fait l’objet d’une procédure de
redressement ou de liquidation judiciaires, ou d’une procédure de conciliation,
les créances nées régulièrement des opérations mentionnées au 2 du I de
l’article L. 513-2 (les obligations foncières) sont payées à leur échéance
contractuelle et par priorité à toutes les autres créances, assorties ou non de
privilèges ou de sûretés, y compris les intérêts résultant de contrats, quelle qu’en
soit la durée. Jusqu’à l’entier désintéressement des titulaires des créances
privilégiées au sens du présent article, nul autre créancier de la société de crédit
foncier ne peut se prévaloir d’un droit quelconque sur les biens et droits de cette
société ; ».
Si le 2° de ce texte reconnaît un droit de priorité qui évoque le privilège de
l’article L. 622-17 du Code de commerce, il est particulièrement fort puisqu’il
assure la primauté absolue des obligataires, même à l’égard de l’État, et renforce
l’affectation prioritaire instituée par le 1° du même texte. Les obligataires sont
ainsi investis d’un véritable privilège que l’article 2324 du Code civil définit
comme « un droit que la qualité de la créance donne à un créancier d’être préféré
aux autres créances, mêmes hypothécaires ». Les dispositions de l’article L. 513-
11 ne sont toutefois qu’un exemple du dispositif dérogatoire au droit des
procédures collectives prévu par le Code de commerce 4929.
2) Les articles L. 313-42 et suivants du Code monétaire 4930 permettent
également la mobilisation des prêts garantis par une hypothèque de premier
rang : celle-ci est notamment 4931 effectuée auprès de la Caisse de refinancement
de l’habitat, qui la finance par des émissions obligataires, non mentionnées, il est
vrai, par les dispositions précitées.
Mais elles le sont par la loi du 11 juillet 1985 4932, non codifiées 4933, dont les
dispositions 4934 reconnaissent un privilège aux porteurs des obligations émises
par la CRH, ce qui rapproche celles-ci des obligations foncières. Les
mécanismes ne peuvent toutefois pas être identifiés car la mobilisation des
créances ne s’opère pas, dans le cadre des articles L. 313-42 et suivants, par voie
de leur cession, mais par l’émission d’un billet à ordre, qui est un titre de
mobilisation globale, dont le prêteur initial est le souscripteur et la CRH, le
bénéficiaire et porteur.
Le dispositif de mobilisation des articles L. 313-42 et suivants n’est pas
seulement sécurisé par le privilège des obligataires. Il l’est également par la
sûreté dont bénéficie le porteur. En effet, les billets à ordre sont garantis par la
mise à disposition des prêts garantis : celle-ci se réalise par la mise sous dossier
au nom du porteur du billet à ordre d’une liste nominative de chacune des
créances correspondant aux prêts garantis dont l’établissement bénéficiant de la
mobilisation « assume la garde », avec indication, tenue à jour, de leur
montant 4935. On peut donc constater que les contrats de prêt ne sont pas mis à la
disposition du porteur dudit billet : ils ne le sont que si celui-ci le demande 4936.
Mais cette mise à disposition emporte « constitution de gage au profit des
porteurs successifs » 4937, « sans autre formalité », c’est-à-dire sans
accomplissement d’une quelconque formalité destinée à en assurer l’opposabilité
aux tiers 4938. Ce droit de gage 4939 se transforme en droit de propriété en cas de
défaillance de l’établissement bénéficiaire de la mobilisation 4940 : il est en effet
prévu qu’« à défaut de paiement à l’échéance soit du montant du billet ordre, soit
du montant des intérêts attachés à ce billet, et indépendamment des recours qu’il
peut exercer contre l’organisme prêteur, le porteur du billet à ordre obtient, sur
sa demande et contre restitution de ce billet, la remise » de la liste nominative
des créances « et, le cas échéant, des effets mis à sa disposition en exécution du
présent article. Cette remise lui transfère, sans autre formalité, la propriété des
créances avec les intérêts, les avantages et les garanties qui y sont attachés dans
la limite des droits qu’il tient du billet à ordre qu’il a détenu » 4941.
Ce transfert de propriété ne profite pas seulement aux porteurs des billets : il
bénéficie également aux obligataires. Car en devenant la propriété du premier,
elles participent à l’assiette du privilège les seconds. Leur sécurité est d’ailleurs
d’autant plus grande :
— que les dispositions du livre VI du Code de commerce, relatif aux
difficultés des entreprises, ne font pas obstacle aux droits des obligataires (en cas
de procédure collective du porteur des billets à ordre) 4942 et du porteur des billets
à ordre (en cas de procédure collective des établissements souscripteurs des
billets à ordre) 4943 ;
— et qu’elle est renforcée par la connexité économique que les émissions
obligataires établissent entre les obligations et les billets à ordre ainsi que par les
conditions gouvernant les créances mobilisées au moyen desdits billets : celles-ci
ne peuvent pas en effet excéder une quotité, déterminée par décret, de la valeur
du bien sur lequel porte la garantie 4944.
1067 Prêt de titres contre espèces. Le prêt de titres n’a donc pas pour
objectif de permettre la mobilisation des emplois bancaires. On constate
cependant que cet objectif est parfois poursuivi en pratique 4956.
La mobilisation des emplois bancaires au moyen du prêt de titres conduit à
adjoindre à ce prêt de titres une avance de fonds, ce qui modifie la logique du
prêt de titres : le service n’est plus rendu à l’emprunteur, mais au prêteur qui
transfère la propriété des titres contre une avance de fonds que lui accorde
l’emprunteur. Il en découle d’une part, que ce n’est plus le prêteur qui est
rémunéré, mais l’emprunteur pour le service qu’il rend au prêteur et d’autre part,
que l’avance de fonds est garantie par le prêt de titres.
On fait ainsi jouer au prêt de titres un rôle qui n’est pas le sien : un rôle de
garantie 4957, ce qui conduit à s’interroger sur les conséquences d’une défaillance
du prêteur. Si ce dernier ne peut pas rembourser le montant de l’avance de fonds,
l’emprunteur peut-il conserver les titres prêtés ? En principe, en vertu du prêt de
titres, l’emprunteur doit restituer ces derniers. Peut-on alors aménager les
contrats pour décider que ceux-ci sont interdépendants et qu’en cas de
défaillance du prêteur, l’emprunteur peut conserver définitivement les titres
prêtés ? Le risque est une disqualification du prêt de titres en gage,
disqualification qui n’était sans inconvénient du temps de l’interdiction du pacte
commissoire qui est le pacte par lequel le créancier se fait consentir le droit de
s’approprier de lui-même la chose remise en gage, faute de paiement à
l’échéance 4958. Cependant, selon certains auteurs 4959, cette difficulté a été levée
par une loi du 26 juillet 1991 4960 qui a modifié la loi du 17 juin 1987 afin de
permettre de garantir le prêt de titres par une remise d’espèces ou de titres en
propriété 4961.
Il est vrai qu’a été ainsi consacré l’adossement d’une remise d’espèces à un
prêt de titres. Cette remise peut s’analyser en un gage-espèces 4962 dont la
particularité est de transférer la propriété des fonds remis en raison de leur
fongibilité. L’efficacité de cette garantie est assurée par la règle posée en cas de
défaillance de l’une des parties : l’autre partie devient définitivement propriétaire
des espèces ou des titres remis ; s’opère donc une compensation entre la dette de
restitution de la somme d’argent et la créance de restitution des titres 4963.
Doit-on néanmoins admettre l’application de cette règle lorsque c’est
l’avance de fonds qui est garantie par le prêt de titres ? Rien n’est moins sûr.
Certes, la règle relative à l’attribution de la propriété joue dans les deux sens,
aussi bien en faveur du prêteur qu’en faveur de l’emprunteur. Toutefois, cette
règle est prévue seulement lorsque c’est la remise d’espèces qui joue le rôle de
garantie, et non lorsque c’est le prêt de titres qui joue ce rôle. Il nous semble dès
lors que s’il s’avérait que le prétendu prêt de titres garanti par remise d’espèces
était en réalité une avance de fonds garantie par des titres, l’opération devrait
être requalifiée afin de la faire sortir du domaine des dispositions du Code
monétaire et financier 4964.
SECTION II
LA MOBILISATION AVEC TRANSFERT DE RISQUES
financière afin de permettre une gestion active des fonds communs de créances
et d’améliorer la sécurité de leurs opérations 4983, sont toutefois demeurées sans
incidence sur le schéma de base de ces fonds qui empruntent leur nature et leur
régime à ceux des fonds communs de placement 4984.
Leur schéma n’a pas non plus été affecté par l’ordonnance du 13 juin
2008 4985. Mais celle-ci a changé leur dénomination – on parle désormais de
fonds communs de titrisation – et les a inclus dans une catégorie plus vaste – les
organismes de titrisation 4986 – qui comprend également les sociétés de
titrisation ; l’objectif de la réforme est de faciliter l’utilisation internationale des
« véhicules de droit français » et de « définir un cadre applicable aux opérations
de titrisation de risques d’assurance conformément à la directive relative à la
réassurance » 4987. La réalisation de cet objectif a conduit à réécrire les
dispositions du Code monétaire et financier 4988 qui édicte à la fois des
dispositions communes à l’ensemble des organismes de titrisation et des
dispositions particulières tant en ce qui concerne les sociétés de titrisation et les
fonds communs de titrisation qu’en ce qui concerne les organismes de titrisation
supportant les risques d’assurance. Ces dispositions ont été renumérotées par
l’ordonnance du 25 juillet 2013 4989.
1073 Nature juridique. Étant soit une SA soit une SAS, la société de
titrisation ne pose pas de difficulté quant à sa nature. Il en va en revanche
différemment des fonds communs de titrisation dont la personnalité morale est
niée et qui revêtent la forme d’une copropriété.
La négation de la personnalité morale est concevable. On doit toutefois
constater qu’elle n’empêche pas le législateur de décider que « pour toutes les
opérations faites pour le compte des copropriétaires, la désignation du fonds ou,
le cas échéant d’un compartiment du fonds peut être valablement substituée à
celle des copropriétaires » 4997.
Quant à la référence faite à la copropriété, elle conduit à considérer que les
souscripteurs des parts exercent en commun leurs droits de propriété sur les
créances composant le fonds. Or, même si l’on peut admettre que ce droit puisse
avoir pour objet des créances 4998, toutes les difficultés ne sont pas résolues.
D’une part, si les copropriétaires exercent les prérogatives du droit de propriété
sur leurs parts, ils n’ont aucun pouvoir sur les actifs qui sont gérés et conservés
par autrui 4999. D’autre part, alors que les copropriétaires sont titulaires d’un droit
de propriété sur les actifs en raison de l’acquisition des parts, ces dernières sont
qualifiées de titres de créance 5000.
Les concepts juridiques sont donc malmenés par le législateur qui consacre
d’ailleurs implicitement, comme pour les fonds communs de placement,
l’existence de véritables patrimoines d’affectation, distincts des patrimoines des
souscripteurs, de la société de gestion et du dépositaire 5001.
1075 Créances. Les créances 5006 possédées par les organismes de titrisation
ont une double origine : « des créances résultant soit d’un acte déjà intervenu,
soit d’un acte à intervenir, que le montant et la date d’exigibilité de ces créances
soient ou non encore déterminés et que les débiteurs de ces créances soient ou
non identifiés, y compris des créances immobilisées, douteuses ou
litigieuses » 5007 ; et « des titres de créance, représentant chacun un droit sur
l’entité qui les émet, transmissibles par inscription en compte ou tradition » 5008.
Les textes sont ainsi peu exigeants sur les qualités que lesdites créances doivent
revêtir : les créances peuvent être futures 5009, voire en germe ; elles peuvent
même être immobilisées, douteuses 5010 ou litigieuses 5011. Peu importe également
la qualité de leur détenteur ; peu importe encore l’origine des créances, qui peut
notamment résulter d’opérations de crédit, de titres de créance négociables ou
représenter les primes dues en vertu d’un contrat d’assurance. Leur durée est tout
aussi indifférente : les créances peuvent être à court, moyen ou long terme.
1077 Autres actifs. Outre les créances cédées, l’actif des organismes de
titrisation comprend des contrats constituant des instruments financiers à terme
ou transférant des risques d’assurance. Le transfert de ces risques soumet les
organismes de titrisation à un dispositif particulier 5024 caractérisé par l’agrément
de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution 5025.
1078 Exposition aux risques. Les organismes de titrisation sont exposés aux
risques inhérents à ses actifs, notamment aux risques liés aux créances cédées, ce
dont prennent acte les règles comptables : les éléments d’actifs titrisés cessent de
figurer à l’actif du bilan de l’établissement cédant pour figurer à l’actif du bilan
des organismes 5026. Mais afin de protéger les souscripteurs des actions ou des
parts, les porteurs de parts des fonds communs de titrisation étant, comme les
actionnaires des sociétés de titrisation, tenus des dettes du fonds à concurrence
de la valeur d’émission des parts 5027, les textes 5028 permettent la mise en place
d’un dispositif de couverture. Celle-ci, qui n’est pas obligatoire, peut être
obtenue par plusieurs moyens :
— l’émission de parts spécifiques ou de titres de créances spécifiques
supportant les risques encourus par le fonds ;
— la cession au fonds d’un montant de créances excédant le montant des
parts et titres de créances émis 5029 ;
— l’existence de sûretés, garanties et accessoires attachés aux créances
cédées ;
— la conclusion de contrats constituant des instruments financiers à terme.
A. ORDONNANCES
Ordonnance n 2001-766 du 29 août 2001 portant transposition de directives
o
financier.
Ordonnance n 2005-861 du 28 juillet 2005 relative à l’établissement des
o
financiers.
Ordonnance n 2007-571 du 19 avril 2007 relative aux établissements de
o
gestion d’actifs.
Ordonnance n 2014-158 du 20 février 2014 portant diverses dispositions
o
le territoire français des établissements de crédit ayant leur siège social dans un
État qui n’est pas membre de l’Union européenne ni partie à l’accord sur
l’Espace économique européen.
Ordonnance n° 2015-948 du 31 juillet 2015 relative à l’égal accès des
femmes et des hommes au sein des autorités administratives indépendantes et
des autorités publiques indépendantes.
Ordonnance n° 2015-1024 du 20 août 2015 portant diverses dispositions
d’adaptation de la législation au droit de l’Union européenne en matière
financière.
Ordonnance n° 2015-1033 du 20 août 2015 relative au règlement
extrajudiciaire des litiges à la consommation.
Ordonnance n° 2015-1686 du 17 décembre 2015 relative aux systèmes de
règlement et de livraison d’instruments financiers et aux dépositaires centraux de
titres.
Ordonnance n° 2016-312 du 17 mars 2016 modifiant le cadre juridique de la
gestion d’actifs.
Ordonnance n° 2016-520 du 28 avril 2016 relative aux bons de caisse.
Ordonnance n° 2016-827 du 23 juin 2016 relative aux marchés d’instruments
financiers.
Ordonnance n° 2016-1635 du 1 décembre 2016 renforçant le dispositif
er
B. LOIS
Loi n 2001-420 du 15 mai 2001 relative aux nouvelles régulations
o
économiques.
Loi n 2001-602 du 9 juillet 2001 d’orientation sur la forêt.
o
l’économie.
Loi n 2006-1770 du 30 décembre 2006 pour le développement de la
o
bancaires.
Loi 2014-617 du 13 juin 2014 relative aux comptes bancaires inactifs et aux
o
A. TEXTES DE NIVEAU 1
Règlement (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin
2013 concernant les exigences prudentielles aux établissements de crédit et aux
entreprises d’investissement et modifiant le Règl. (UE) n° 648/2012.
Directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013
concernant l’accès à l’activité des établissements de crédit et la surveillance
prudentielle des établissements de crédit et des entreprises d’investissement,
modifiant la Dir. 2002/87/CE et abrogeant les Dir. 2006/48/CE et 2006/49/CE
(modif. par Dir. 2014/59 du 15 mai 2014 établissant un cadre pour le
redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises
d’investissement).
B. TEXTES DE NIVEAU 2
Règlement d’exécution (UE) n° 1423/2013 de la Commission du
20 décembre 2013 définissant des normes techniques d’exécution relatives aux
obligations d’information sur les fonds propres applicables aux établissements,
conformément au Règl. (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil.
Règlement délégué (UE) n° 241/2014 de la Commission du 7 janvier 2014
complétant le Règl. (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil par
des normes techniques de réglementation concernant les exigences de fonds
propres applicables aux établissements (modifié par Règl. délégué (UE) n
° 015/850 de la commission du 30 janvier 2015).
Règlement Délégué (UE) n° 604/2014 de la Commission du 4 mars 2014
complétant la Dir. 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil par des
normes techniques de réglementation en ce qui concerne les critères qualitatifs
appropriés permettant de recenser les catégories de personnel dont les activités
professionnelles ont une incidence sur le profil de risque de l’établissement
(rectifié par le Règl. délégué (UE) 2016/861 de la Commission du 18 février
2016).
Règlement délégué (UE) n° 523/2014 de la Commission du 12 mars 2014
complétant le Règl. (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil par
des normes techniques de réglementation visant à déterminer ce qui constitue
une corrélation étroite entre la valeur des obligations garanties d’un
établissement et la valeur de ses actifs.
Règlement délégué (UE) n° 524/2014 de la Commission du 12 mars 2014
complétant la Dir. 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil en ce qui
concerne les normes techniques de réglementation précisant les informations que
les autorités compétentes des États membres d’origine et d’accueil se fournissent
mutuellement.
Règlement délégué (UE) n° 525/2014 de la Commission du 12 mars 2014
complétant le Règl. (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil en
ce qui concerne les normes techniques de réglementation portant définition du
terme « marché ».
Règlement délégué (UE) n° 526/2014 de la Commission du 12 mars 2014
complétant le Règl. (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil 2013
par des normes techniques de réglementation visant à déterminer
l’approximation d’écart et les portefeuilles limités de petite taille aux fins du
risque d’ajustement de l’évaluation de crédit.
Règlement délégué (UE) n° 527/2014 de la Commission du 12 mars 2014
complétant la Dir. 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil en ce qui
concerne les normes techniques de réglementation relatives à la détermination
des catégories d’instruments qui reflètent de manière appropriée la qualité de
crédit de l’établissement en continuité d’exploitation et qui sont destinés à être
utilisés aux fins de la rémunération variable.
Règlement délégué (UE) n° 528/2014 de la Commission du 12 mars 2014
complétant le Règl. (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil en
ce qui concerne les normes techniques de réglementation pour le risque non-
delta lié aux options dans la méthode standard pour le risque de marché.
Règlement délégué (UE) n° 529/2014 de la Commission du 12 mars 2014
complétant le Règl. (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil par
des normes techniques de réglementation pour l’évaluation du caractère
significatif des extensions et des modifications de l’approche fondée sur les
notations internes et de l’approche par mesure avancée (modifiée par Règl.
délégué (UE) n° 2015/942 de la Commission du 4 mars 2015).
Règlement délégué (UE) n° 530/2014 de la Commission du 12 mars 2014
complétant la Dir. 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil par des
normes techniques de réglementation pour préciser ce qui constitue une
exposition significative et les seuils aux fins des approches internes relatives au
risque spécifique lié au portefeuille de négociation.
Règlement délégué (UE) n° 625/2014 de la Commission du 13 mars 2014
complétant le Règl. (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil par
des normes techniques de réglementation précisant les exigences pour les
investisseurs, sponsors, prêteurs initiaux et établissements initiaux eu égard à
l’exposition au risque de crédit transféré (rectifié par Règl. délégué (UE) n
° 2015/1798 du 2 juillet 2015).
Règlement d’exécution (UE) n° 680/2014 de la Commission du 16 avril 2014
définissant des normes techniques d’exécution en ce qui concerne l’information
prudentielle à fournir par les établissements, conformément au Règl. (UE) n
° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil (modifié par Règlement
d’exécution (UE) n° 2015/79 du 18 décembre 2014 en ce qui concerne les
charges grevant des actifs, le modèle de points de données unique et les règles de
validation, par Règlement d’exécution (UE) 2015/227 du 9 janvier 2015, par
Règlement d’exécution (UE) n° 2015/1278 du 9 juillet 2015, pour ce qui est des
instructions, modèles et définitions à utiliser, par Règlement d’exécution (UE) n
° 2016/313 de la Commission du 1 mars 2016, en ce qui concerne les éléments
er
Accord de place, 10
Accord de principe,
- sous les réserves d’usage, 701
Acte unique européen, 26
Activités,
- connexes, 103
- non bancaires, 101, 105
Affacturage (v. Redressement judiciaire), 757 et s., 821 et s.
- affacturage international, 821 et s.
- clause de globalité, 762
- compensation, 767
- conflits, 784 et s.
- exceptions, 767
- subrogation, 760, 764
- Agents, 435
- Agents liés, 429
Agrément, 146, 251 et s.
- agrément unique, 269
- conditions, 254 et s.
- procédure, 261 et s.
- radiation, 388
- retrait, 387
- services d’investissement, 268
- spécialité, 252
Aléa moral, 169
Année bancaire, 539 et s.
Association bancaire pour l’euro, 1042
Association européenne de libre-échange (AELE), 31, 441
Association française des banques, 163
Association française des établissements de crédit et des entreprises
d’investissement, 163
Association des sociétés financières, 163
Assurance
- assurance-crédit, 673
- couverture des risques de crédit, 673, 709, 908
- obligation d’information et de conseil, 591, 709
- responsabilité du banquier, 944
Assurance-vie, 972
- crédit finançant la prime, 973
Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (v. Régulation, supervision), 174
et s.
- accords internationaux, 206
- autorité administrative indépendante, 175
- autorisations et dérogations individuelles, 193
- collège de résolution, 181
- collège de supervision, 180
- commission des sanctions, 182
- contrôles, 194
- coopération, 206
- coordinateur d’un conglomérat financier, 201
- directeur général du Trésor, 183
- gouverneur de la Banque de France, 185
- injonctions, 194, 195
- mesures conservatoires, 195
- mise en garde, 195
- missions, 177
- personnalité morale, 176
- pôle commun, 199
- procédure disciplinaire, 196
- recommandation, 10
- sanctions, 196
- secret professionnel, 197
- secrétaires généraux, 187
- sous-collèges sectoriels, 181
- vice-président, 186
- voies de recours, 197
Autorité bancaire européenne (v. Comité mixte des autorités européennes de
surveillance, Système européen de surveillance financière), 208 et s.
- application harmonisée du droit européen, 214
- commission de recours, 216
- conseil des autorités de surveillance, 216
- directeur exécutif, 216
- missions, 209
- normes techniques de réglementation et d’exécution, 208
- organisation, 216
- orientations, 213
- protection des consommateurs, 215
- recommandations, 213
- risque systémique, 215
- tâches et compétences, 210 et s.
Autorités européennes de surveillance, 207 et s.
Autorité des marchés financiers, 244, 245
Autorité de résolution (autorité de contrôle prudentiel et de résolution, conseil de
résolution unique, résolution des crises bancaires), 179
Avis aux cédants (ou avis aux banques), 10
Avis de prélèvement, 611
Bancassurance, 971
Banque (v. Établissement de crédit)
- à domicile, 35
- libre-service, 35
- non commerçantes, 6, 156
- téléphonique, 35
Banque centrale européenne (v. Comité européen du risque systémique,
Mécanisme de surveillance unique, Union bancaire), 13, 239
- agrément, 261
- politique monétaire, 239
- surveillance prudentielle, 308, 443
Banque de France (v. Autorité de contrôle prudentiel, Pension), 227 et s.
- circuits interbancaires d’échange et de règlement, 1031
- Conseil de la politique monétaire,
- Conseil général, 230, 231, 232
- Gouverneur, 230, 231, 232
- missions, 233
- nature juridique, 228
- opérations et services, 234
- organes, 230 et s.
Banque universelle, 171
Base des agents financiers (BAFI), 349
Big data, 36
Billet de trésorerie, 964
Bitcoin, 89
Blanchiment de capitaux, 329 et s.
- approche par les risques, 334
- bénéficiaire effectif, 333
- déclaration, 323
- échange d’informations, 329
- responsabilité civile, 327
- Tracfin, 322
- usage des informations, 329
- vérification, 324
Blockchain, 36, 965
Bon à moyen terme négociable, 964
Bon de caisse, 965
Bon de capitalisation, 972
Bordereau Dailly (v. Redressement judiciaire), 768 et s., 1061
- acceptation, 782
- acte de cession de créances financières, 1061
- cession en propriété à titre de garantie, 770
- cession escompte, 769
- compensation, 777
- conflits, 784 et s.
- créances concernées, 775
- exceptions, 777
- engagement cambiaire, 781
- garantie du cédant, 779, 783
- mentions du bordereau, 776
- notification, 781
- transfert de propriété, 777
- BPIFrance assurance export, 673, 802
Bureau de représentation, 449
C
Caisse de crédit municipal, v. Établissement de crédit
Caisse de refinancement de l’habitat, 1063
Caisse d’épargne et de prévoyance, v. Établissement de crédit
Caisse des dépôts et consignations, v. Organismes de l’article L. 518-1 du Code
monétaire et financier
Carte de paiement (v. Centrale des retraits de cartes bancaires, police bancaire,
responsabilité du banquier), 614
Cautionnement,
- art. L. 313-22, Code monétaire et financier, 885 et s.
- art. 47, II, loi du 11 février 1994, 891
- art. 2016, Code civil, 924
- art. L. 341-1, Code de la consommation, 924
- crédits aux consommateurs, 911 et s.
- compte bancaire, 549
- engagement des banques, 800
- information de la caution, 885 et s., 891, 912, 922
- responsabilité bancaire dans le domaine des crédits, 953
Centrale de bilans, 1017
Centrale des incidents de paiement, 1023
Centrale des retraits de cartes bancaires, 1022
Centres financiers extraterritoriaux ou offshore, 41
Centres régionaux d’images-chèques (CREIC), 1036
Certificat de dépôt, 964
Chambres de compensation, 1036
Change, 347, 662 et s.
- risque de change, 665
Charte des services bancaires, 460
- résiliation de compte, 515 et s.
Charte d’inclusion bancaire et de prévention de surendettement, 498
Chèque (v. Fichier central des chèques, répétition de l’indu, responsabilité du
banquier),
- faux et falsifiés, 640
- délivrance des formules, 615
- garantie légale, 631
- interdiction bancaire, 628
- sans provision, 615
- transfert de la provision, 609
Clause abusive, 569
Clause limitative de responsabilité,
- coffre-fort, 1001
- gestion de portefeuille, 981
Client averti ou profane,
- en matière de crédit, 590, 938
- en matière boursière, 979
Coffre-fort, 999 et s.
Collège des autorités de contrôle, 248
Comité bancaire européen, 13, 208
Comité consultatif de la législation et de la réglementation financière, 178, 221
Comité de Bâle, 14, 41
Comité de la médiation bancaire, 179
Comité des établissements de crédit et des entreprises d’investissement, 172
Comités des nominations, 344
Comité des rémunérations, 344
Comités des risques, 344
Comité européen des contrôleurs bancaires, 13, 209
Comité européen du risque systémique, 241
Comité mixte des autorités européennes de surveillance, 217
Comitologie, 13
Commerce électronique (v. Internet), 43, 570, 639, 992
Commission bancaire, 172
Commissaires aux comptes, 353
Compagnie financière holding, 411 et s.
Compagnie financière holding mixte, 413
Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (COFACE), 673,
802
Compliance, 385
Compte bancaire (v. Blanchiment de capitaux, cautionnement, discriminations,
effets de commerce, information, interdiction bancaire, intérêts débiteurs,
redressement judiciaire, répétition de l’indu, saisie bancaire, sûretés réelles,
sûretés personnelles), 455 et s.
- accord de compensation, 563
- accord de fusion, 563
- avis d’exécution, 511
- à vue, 967
- capacité, 498
- compte adossé, 968
- compte à rubrique, 563
- compte associé, 969
- compte définitivement arrêté, 559
- compte de titres, 976
- compte du défunt, 503
- compte inactif, 555 et s.
- compte indivis, 564
- compte joint, 565
- convention, 459 et s.
- commission, 513
- droit au compte, 460, 493, 505, 513, 515
- droit commun des contrats, 489
- écrit, 489
- époux, 498
- intérêts créditeurs, 513, 521, 967
- intuitu personae, 499, 500
- mineur, 484
- mobilité bancaire, 501
- nantissement, 546
- obligation de contrôle (domicile, identité, etc.), 507
- ordre du client, 512
- ouverture obligatoire, 492
- prescription, 518
- preuve, 511
- relevé de compte, 511
- rémunération, 967
- représentation, 498
- résiliation unilatérale, 515
- signature électronique, 512
- société en formation, 491, 507
- société en participation, 491
Compte courant (v. Compte bancaire)
- affectation générale des créances, 475
- disponible et différé, 475
- distinction avec le compte de dépôt, 463 et s.
- indivisibilité, 472
- mécanisme, 470 et s.
- remise, 475
Compte de dépôt (v. Compte bancaire)
- disponible et différé, 479
- distinction avec le compte courant, 463 et s.
- droit au compte, 460, 493, 505, 513, 515
- écrit, 489
- mécanisme, 483 et s.
- Compte de paiement, 458, 488
Compte à terme, 810 et s.
- commercialisation, 970
- compte adossé, 968
- compte associé, 969
- rémunération, 967
Concentrations bancaires, 38
Concurrence, 297 et s.
- droit européen, 300
- droit interne, 299
- organismes de l’article L. 518-1 du Code monétaire et financier, 397
Conditions générales de banque, v. Information
Conduct of business, 271
Conflit d’intérêts, 271
Conformité, 385
Conseil de régulation financière et du risque systémique, V. Haut conseil de
stabilité financière
Conseil de résolution unique, 369
Consommateur, v. Cautionnement, clause abusive, crédit immobilier, crédit
mobilier, intérêts débiteurs
Contrat à distance, 570
Contrat d’adhésion, 17
Contrat réel, 699
- crédit régi par le Code de la consommation, 892
- prêt consenti par un professionnel du crédit, 702
Contre-passation, v. Effets de commerce
Consensus de l’organisation de coopération et de développement économique
(OCDE), 803
Convention
- de compte, v. Compte bancaire
- de services, 977
- d’ouverture de compte (titres), 977
Correspondant, 456
Crédit acheteur, 812 et s.
Crédit aux consommateurs, v. Cautionnement, crédit immobilier, crédit mobilier
Crédit aux entreprises (v. Cautionnement), 877 et s.
- interruption des concours, 878 et s.
Crédit-bail (v. Redressement judiciaire), 715 et s., 817 et s.
- cession-bail (lease-back), 718, 734
- cession de contrat, 729
- clause de non-recours, 727
- clause pénale, 732
- crédit-bail adossé, 718
- crédit-bail immobilier, 738 et s.
- crédit-bail international, 817 et s.
- crédit-bail mobilier corporel, 722 et s.
- crédit-bail mobilier incorporel, 733 et s.
- droit au bail, 736
- domaine, 719
- fonds de commerce et établissements artisanaux, 738
- groupe de contrats, 720
- notion, 716
- opposabilité, 731 et s.
- option d’achat, 728
- résolution de la vente, 727
- résiliation du contrat de crédit-bail, 727, 728
- transfert des actions, 727
Crédit d’acceptation, 800
Crédit de mobilisation de créances commerciales (CMCC), 743 et s.
Crédit différé, 691 et s., 713
Crédit documentaire, 825 et s.
- analyse théorique, 836
- banque désignée, 839
- banque domiciliataire, 839
- banque notificatrice, 839
- contrat de base, 833
- compensation, 840
- crédit documentaire adossé, 844
- crédit documentaire transférable, 843
- crédit documentaire réalisable en deux temps, 845
- crédit révocable et crédit irrévocable, 828
- documents, 827, 840
- émission, 834
- fraude, 840
- lettre de crédit, 835
- notification de la lettre de crédit, 839
- paiement à vue, 840
- paiement différé, 840
- paiement par acceptation, 840
- paiement par négociation, 840
- recours des banques, 841
- règles et usances uniformes, 829
- saisie, 840
Crédit fournisseur,
- crédit international, 809 et s.
- crédit interne, 284
Crédit immobilier, 903 et s.
- conseil, 906
- délai de réflexion, 907
- domaine, 903
- FISE, 905
- information, 904
- interdépendance des contrats, 908
- mise en garde, 906
- remboursement, 909
- solvabilité, 906
Crédit in fine, 704
Crédit par aval, 800
Crédit par caisse, 808
Crédit par signature,
- notion, 60, 797, 824 et s.
Crédit interentreprises, 284
Crédit mobilier, 894 et s.
- contrôle de la solvabilité, 896
- crédits affectés, 898
- crédits revolving, 899
- déchéance des intérêts, 902
- découverts en compte, 900
- droit de repentir, 897
- domaine, 894
- information, 895
- interdépendance des contrats, 898
- mise en garde, 896
- protection du débiteur lors du remboursement, 901
Crédit revolving, 685
Crédit standby, 869 et s.
Crowdfunding, v. Financement participatif
Incident de paiement,
- chèque, 615
Information (v. Assurance, cautionnement, client averti ou profane, crédit
immobilier, crédit mobilier, renseignements commerciaux), 587 et s.
- à la charge du client, 499
- circuits interbancaires, 1013 et s.
- compte de titres, 979
- conditions générales de banque, 303
- et conseil, 591
- ouverture d’un compte bancaire, 508
Informatique, 33
Ingénierie financière, 995
Interdiction bancaire
- chèque, 628
- compte collectif, 564
Intérêts débiteurs, 521 et s.
- année bancaire, 539 et s.
- dates de valeur, 533 et s.
- capitalisation, 541 et s.
- clôture du compte, 531 et s.
- indétermination du taux, 530
- mention du taux, 526 et s.
- stipulation, 523 et s.
- taux effectif global, 78, 526 et s.
Intérêts négatifs, 59, 81
Intermédiaire en financement participatif (v. financement participatif), 439 et s.
Intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement, 415 et s.
- assurance, 421
- conseil, 417
- immatriculation, 420
- intermédiation, 416
- internet, 419
- mandat, 421
- passeport européen, 422
- règles de bonne conduite, 421
Intermédiation,
- bancaire, 3
- financière, 21
Internet (v. Commerce électronique, contrats à distance), 35, 43, 570, 600, 591,
895, 992
- paiement, 591, 625
- plateforme et IOBSP, 419
- publicité pour des crédits, 895
- bourse en ligne, 992
Inter-opérabilité des systèmes de paiement, 659
Intuitu personae, 16, 684
Institution financière, v. Établissement de crédit
Institution financière spécialisée, 158
Instruments financiers (v. Produits financiers), 108
Investisseur averti, 974, 979
Investisseur qualifié, 974
Invitation aux actionnaires, art. L. 511-42 du Code monétaire et financier, 356
Lamfalussy, 13
Libertés européennes, 23, 40
- établissements ayant leur siège social en France, 305 et s.
- organismes de l’article L. 518-1 du Code monétaire et financier, 395
- professionnels n’accomplissant pas des opérations de banque, 410 et s.
- professionnels relevant d’un État membre de la communauté européenne,
442 et s.
- professionnels relevant d’un État tiers à l’Union européenne, 447 et s.
Ligne de crédit, 685
Liikanen, 148
Living wills, 358
Livret de développement durable (LDD), 318
Location financière, 62
Loi applicable aux obligations contractuelles, 14, 43, 110 et s.
- contrats conclus avec les consommateurs, 125 et s.
- Lois de police, 128 et s.
- notion de loi de la banque, 119 et s.
- prestation caractéristique, 118
M
Maastricht, 26
Mandat, v. Moyen de paiement
Marché financier, 327, 382
Marché hypothécaire, 1063
Marché interbancaire, 327
Marché monétaire, 21, 327
Mécanisme de surveillance unique (v. Banque centrale européenne, Union
bancaire),
- comité de surveillance, 240
Mécanisme de résolution unique, 369
Médiation bancaire, 568
Méthode du plus fort découvert, 525
Minibons, 965
Ministre chargé de l’Économie,
- Réglementation bancaire et financière, 220 et s.
Mobilisation (v. Refinancement des établissements de crédit),
- des emplois bancaires, 1043 et s.
- notion, 695, 742, 1044
Mobilité bancaire, 501
Monétique, 600
Monnaie (v. Établissements de monnaie électronique), 600
- de paiement et de compte, 662
- électronique, 49, 92
- virtuelle, 49, 92
Monopole bancaire, 4, 273 et s.
- bénéficiaires, 276
- droit interne et droit européen, 293
- domaine, 275
- exceptions, 280 et s.
- fondement, 278
- objet, 274
- portée territoriale, 277
- sanctions, 289 et s.
Monopole d’émission et de gestion de la monnaie électronique, 295
Monopole des services de paiement, 294
Moyen de paiement (v. avis de prélèvement, carte de paiement, chèque, effet de
commerce, internet, monnaie, responsabilité du banquier, télépaiement, titre
interbancaire de paiement, virement)
- contrat-cadre de services de paiement, 624
- dématérialisation, 615 et s.
- mandat, 606
- notion, 90 et s., 601
- M-paiement, 296, 591
P
Paiement électronique, v. Commerce électronique, établissements de monnaie
électronique, internet, monnaie, télépaiement
Participations, 100, 344
Passeport européen, v. Libertés européennes
Pension, 1054 et s.
- Banque de France, 323, 1058
- convention de place, 1054
- nature juridique, 1055
- pension livrée, 1057
- situation du cessionnaire, 1056
Place, 10
Police bancaire, 627 et s.
- cartes de paiement, 628
- chèques, 629
- Politique des rémunérations, 344
Politique du crédit,
- encadrement du crédit, 318
Politique monétaire, 319 et s.
- appel d’offres, 325
- facilités permanentes, 324
- mobilisation transfrontière d’actif éligible, 326
- open market, 323
- opération de cession temporaire, 323
- opération prêt garanti par ces créances privées, 323
- réserves obligatoires, 322
- taux d’intérêt, 323
Pool bancaire, 1010
Portage d’actions ou de parts sociales, 995
Porte-monnaie électronique ou virtuel, 600, 641, 643, 644
Poste, v. Organismes de l’article 8
Prélèvement SDD, 659
Prestataires de services d’investissement (v. Établissement de crédit, Entreprise
d’investissement), 242
Prestations de services forcées, 569
Prêt (v. Redressement judiciaire, sûretés réelles)
- amortissable, 704
- clause d’inaliénabilité, 709
- clause interdisant de contracter de nouveaux emprunts, 709
- droit commun, 700 et s.
- exception de jeu, 706
- in fine, 704
- interdépendance des contrats, 703
- prêt participatif, 714
- prêt-relais, 705
- prêt responsable, 893
- prêt substitutif, 673
- prêt viager hypothécaire, 910
Prêt de titres, 1066 et s.
- contre espèces, 1067
Principe de non-ingérence, 573 et s.
Produits financiers (v. Instruments financiers, OPCVM), 961 et s.
- assurance, 971 et s.
- bons de caisse, 947
- compte adossé, 968
- destination des fonds, 703
- titres de créances négociables, 964
- valeurs mobilières, 962
S
Sagittaire, 1040
Saisie bancaire,
- coffre-fort, 1003
- compte en banque, 519 et s.
- compte indivis ou joint, 567
Sauvegarde, v. Redressement judiciaire
Scoring bancaire, 673
Secret professionnel (v. Signalement), 581 et s.
- ayants droit, 584
- débiteurs, 583
- dérogations, 585
- objet, 582
- motif ou empêchement légitime, 586
SEPA, 659
Séparation des activités bancaires (v. Liikanen, Vicker, Volcker), 348
Service central des risques, 1027
Service bancaire de base, 460, 515
Services de paiement, 602
- acquisition d’ordres de paiement, 104
Services d’investissement, 108
Services financiers, 32
Shadow banking, 14
Signalement, 190, 588
Société de crédit-bail, 715
Société de crédit foncier, 1062
Société de titrisation, v. Titrisation
Société d’investissement à capital variable (SICAV), v. OPCVM
Société financière, v. Établissement de crédit
Société française d’assurance du capital-risque des PME (SOFARIS), 714
Sous-traitance,
- conflits avec les banquiers, 794
STAR, 1024
Stress testing, 361
Supervision (v. Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, Autorité
européenne bancaire, Autorité des marchés financiers), 165 et s.
- macro-prudentiel et micro-prudentiel, 168
- notion, 167
- sectorielle et intégrée, 168
- twin peaks, 168
Système européen de surveillance financière, 218
Surendettement des particuliers, 918 et s.
Sûretés réelles,
- compte bancaire, 546 et s.
- entreprise individuelle, 877
- prêts, 709
Sûretés personnelles (v. Cautionnement, crédit standby, garantie à première
demande), 797 et s.
- compte bancaire, 549 et s.
- entreprise individuelle, 877
- prêt participatif, 714
Swap,
- de devises, 667
- de taux d’intérêt, 671
Swift, 1038
Syndicat bancaire, 1011
Système de règlements interbancaires, 1029 et s.
- irrévocabilité des paiements, 1031
Système européen des banques centrales (SEBC), 238
Système interbancaire de télécompensation (SIT), 1036
Système net protégé (SNP), 1037
Système Paris Net Settlement (PNS), 1037
Système TARGET, 1041
Système TBF, 1037, 1040
Systèmes technologiques d’échange et de traitement (STET), 1036
T
Taux de base bancaire, 74
- découvert en compte, 530
Taux débiteur, 78
Taux d’intérêt (v. Intérêts débiteurs, politique du crédit), 73 et s.
Taux effectif global (v. Intérêts débiteurs),
- assiette, 83
- notion, 78
- mention écrite, 84, 527
- sanction, 84, 528
Taux annuel effectif global, 81
Télématique, 33
Télépaiement, 615 et s.
Téléphonie mobile, 296, 591
Titre de créance négociable, 964
Titre financier (v. produits financiers), 108, 374, 961 et s.
Titre interbancaire de paiement (TIP) SEPA, 585
Titrisation, 1069 et s.
- actions et parts, 1079
- organismes de titrisation, 1072
- cession, 1076
- créances, 1075
- exposition aux risques, 1078
- information, 1080
- recouvrement, 1076
- surveillance, 1081
Transferts de fonds transfrontaliers,
- circuits interbancaires d’échange et de règlement, 1038 et s.
- inter-opérabilité, 659
- moyens de paiement, 658 et s.
- surveillance des pouvoirs publics, 652 et s.
- Union européenne, 659
Trésor public, 223
U
DROIT PRIVÉ
Jean-Bernard AUBY,
DROIT DE L'URBANISME
Hugues PÉRINET-MARQUET
ET DE LA CONSTRUCTION ■ (11e éd.).
et Rozen NOGUELLOU
Mathias AUDIT
DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DES
Sylvain BOLLÉE et Pierre
INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS ■ (2e éd.).
CALLÉ
HISTOIRE DU DROIT PRIVÉ
Jean BART De la chute de l'Empire romain au XIXe siècle.
■ (2e éd.).
Bernard BEIGNIER DROIT DES ASSURANCES ■ (2e éd.).
Florence BELLIVIER DROIT DES PERSONNES
Alain BÉNABENT DROIT DES OBLIGATIONS ■ (15e éd.).
DROIT CIVIL DES CONTRATS SPECIAUX
Alain BÉNABENT
CIVILS ET COMMERCIAUX ■ (12e éd.).
Alain BÉNABENT DROIT DE LA FAMILLE ■ (3e éd.).
Thierry BONNEAU DROIT BANCAIRE ■ (12e éd.).
DROIT DES RÉGIMES
Rémy CABRILLAC
MATRIMONIAUX ■ (10e éd.).
Nicolas CAYROL DROIT DE L’EXÉCUTION ■ (2e éd.).
DROIT CIVIL
Gérard CORNU
Introduction au droit ■ (13e éd.).
DROIT CIVIL
Gérard CORNU
Les biens ■ (13e éd.).
DROIT CIVIL
Gérard CORNU Les personnes ■ (13e éd.).
DROIT CIVIL
Gérard CORNU
La famille ■ (9e éd.).
Gérard CORNU LINGUISTIQUE JURIDIQUE ■ (3e éd.).
Françoise DEKEUWER- DROIT COMMERCIAL
DÉFOSSEZ Actes de commerce ■ Fonds de commerce
et Édith BLARY-CLÉMENT ■ Commerçants ■ Concurrence ■ (11e éd.).
Jean DEVÈZE et Philippe DROIT COMMERCIAL
PÉTEL Instruments de paiement et de crédit.
William DROSS DROIT DES BIENS ■ (3e éd.).
DROIT ALLEMAND DES AFFAIRES
Michel FROMONT Droit des obligations et des biens
■ Droit commercial et du travail.
Jean GAUDEMET
DROIT PRIVÉ ROMAIN ■ (3e éd.).
et Emmanuelle CHEVREAU
Daniel GUTMANN DROIT FISCAL DES AFFAIRES ■ (7e éd.)
Jacques HÉRON et Thierry LE
DROIT JUDICIAIRE PRIVÉ ■ (6e éd.).
BARS
Emmanuel JEULAND DROIT PROCESSUEL GÉNÉRAL ■ (3e éd.)
DROIT CIVIL
Christian JUBAULT
Les successions ■ Les libéralités ■ (2e éd.).
Jérôme JULIEN DROIT DE LA CONSOMMATION
Paul LE CANNU
DROIT DES SOCIÉTÉS ■ (6e éd.).
et Bruno DONDERO
Pierre MAYER et Vincent
DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ ■ (11e éd.).
HEUZÉ
Antoine MAZEAUD DROIT DU TRAVAIL ■ (10e éd.).
DROIT INTERNATIONAL ET EUROPÉEN
Michel MENJUCQ
DES SOCIÉTÉS ■ (4e éd.).
Roger PERROT INSTITUTIONS JUDICIAIRES ■ (15e éd.).
Nicolas PETIT DROIT EUROPÉEN DE LA CONCURRENCE
DROIT DE LA PROPRIÉTÉ
Frédéric POLLAUD-DULIAN
INDUSTRIELLE ■ (2e éd.).
DROIT DES ENTREPRISES
Corinne SAINT-ALARY-HOUIN
EN DIFFICULTÉ ■ (10e éd.).
Romuald SZRAMKIEWICZ et
HISTOIRE DU DROIT DES AFFAIRES ■ (2e éd.).
Olivier DESCAMPS
DROIT PUBLIC
Pierre AVRIL, Jean GICQUEL
et Jean-Éric GICQUEL DROIT PARLEMENTAIRE ■ (5e éd.).
POLITIQUE
Francis BALLE MÉDIAS ET SOCIÉTÉS ■ (17e éd.).
Philippe BRAUD HISTOIRE DES IDÉES POLITIQUES
et François BURDEAU DEPUIS LA RÉVOLUTION ■ (2e éd.).
POLITIQUE COMPARÉE
Yves MÉNY
Les démocraties (Allemagne, États-Unis, France, Grande-Bretagne,
et Yves SUREL
Italie) ■ (8e éd.).
Roger-Gérard
SOCIOLOGIE POLITIQUE ■ (5e éd.).
SCHWARTZENBERG
Serge SUR RELATIONS INTERNATIONALES ■ (6e éd.).
GESTION
Jérôme CABY, Alain INITIATION À LA GESTION
COURET Connaissance de l'entreprise à partir de ses principaux documents obligatoires
et Gérard HIRIGOYEN ■ (3e éd.).
Les notes de bas de page
(1) J.-J. BURGARD, C. CORNUT et O. ROBERT DE MASSY, La banque en France, Presses de la fondation
nationale des sciences politiques et Dalloz, 4e éd., 1995, p. 18.
(3) V. C. GAVALDA et J. STOUFFLET, Droit du crédit, t. 1 : les institutions, Litec, 1990 ; t. 2 : effets de
commerce, chèques, cartes de paiement et de crédit, Litec, 3e éd. 1998.
(6) En ce sens, F. PELTIER, Introduction au droit du crédit, Revue Banque éditeur, 2e éd. 1990, p. 8.
(8) G. MARTY et P. RAYNAUD, Droit civil, t. 1 : introduction générale à l’étude du droit, Sirey, 2e éd., 1972,
no 44.
(10) F.-Ch. JEANTET, « Aspects du droit économique », Mél. Hamel, 1961, p. 33.
(12) Sur la nécessité d’adapter la règle juridique à l’économie, v. M. MATHIEU, « La règle juridique peut-elle
contraindre la réalité économique ? », Banque et droit, juill.-août 1993. 8. no 30. Adde, M.-A. FRISON
ROCHE (dir.), Les banques entre droit et économie, LGDJ, 2006.
(13) Sur les principes fondamentaux en droit bancaire, v. le colloque « Le nouvellement des principes
fondamentaux du droit bancaire » publié par la Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2013, Dossier 42
et s.
(14) V. S. PIEDELIÈVRE, « Remarques sur l’évolution actuelle des sources du droit bancaire », Mél. Philippe
Jestaz. Libres propos sur les sources du droit, Dalloz, 2006, p. 441 et s. ; F. BOUCARD, « Le renouvellement
des sources du droit bancaire », Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2013, Dossier 43.
(15) Le Code monétaire et financier a été prévu par la loi no 99-1071 du 16 décembre 1999, portant
habilitation du gouvernement à procéder, par ordonnance, à l’adoption de la partie législative de certains
codes.
(16) Ordonnance no 2000-1223 du 14 décembre 2000 relative à la partie législative du Code monétaire et
financier.
(17) Loi no 84-46 du 24 janvier 1984 relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit. V. le
dossier « La loi bancaire a 20 ans », in Banquemagazine, oct. 2004. 14, no 662 ; A. PEZARD, « Un code de
droit national, mais de source largement européenne », Banquestratégie, oct. 2004. 2, no 219.
(19) Cf. art. 4, I, 73o et 93o, ordonnance préc. ; art. 10, ordonnance no 2005-429 du 6 mai 2005.
(20) Cf. Rapport au président de la République relatif à l’ordonnance no 2000-1223 du 14 décembre 2000
relative à la partie législative du Code monétaire et financier, JO no 291, 16 déc. 2000, p. 2003.
(23) Art. L. 611-1 et s., Code monétaire et financier.(24) Art. L. 512-1 et s., Code monétaire et financier.
(26) Art. L. 515-13 et s., Code monétaire et financier. V. not. Th. BONNEAU, « De quelques apports de la loi
no 99-532 du 25 juin 1999 relative à l’épargne et à la sécurité financière au droit régissant le secteur
financier », JCP 1999, éd. E, p. 1378 ; S. PIAM, « La loi sur l’épargne et la sécurité financière : un toilettage
juridique au service de l’intérêt général ? », D. 2000, Cahier de droit des affaires, chr. p. 71.
(27) Art. L. 313-23 et s., Code monétaire et financier.(28) Art. L. 313-7 et s., Code monétaire et financier.
(30) Décret no 2005-1006 du 2 août 2005 relatif aux dispositions de la partie réglementaire du Code
monétaire et financier relevant d’un décret délibéré en Conseil des ministres ; décret no 2005-1007 du 2 août
2005 relatif à la partie réglementaire du Code monétaire et financier.
(31) Ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016 portant réforme du droit des contrats, du régime général et
de la preuve des obligations.
(32) Ordonnance no 2000-912 du 18 septembre 2000 relative à la partie législative du Code de commerce.
(33) Voir la liste des principaux textes modificatifs en annexe de cet ouvrage.
(34) Adde, K. MAGNIER-MERRAN, « Quelle utilité aux codes de déontologie en matière bancaire ? », in
Finance et éthique, Lamy, 2013, p. 67.
(38) Cass. com., 22 avril 1980, D. 1981. J. 48 ; à propos de cet arrêt, v. M. VASSEUR, « Le pouvoir de la
Banque de France de prendre des règlements et d’édicter des normes professionnelles », D. 1981 chr. III
p. 25 ; adde, TRIANTAFYLLOU, art. préc., p. 49 ; ouvrage préc. p. 63.
(39) Sur la notion de place et les conventions-cadres de place, v. Th. BONNEAU, « De la notion de place dans
les textes législatifs contemporains », in Mél. AEDBF-France, II, 1999, Banque éditeur, p. 83 et s.
(40) Cf. art. L. 612-29-1, al. 2, Code monétaire et financier : « l’Autorité peut constater l’existence de
bonnes pratiques professionnelles ou formuler des recommandations définissant des règles de bonne
pratique professionnelle en matière de commercialisation et de protection de la clientèle ». En 2012, l’ACP
(Rapport annuel 2012, p. 112) a adopté trois recommandations : recommandation sur la commercialisation
auprès des particuliers de prêts comportant un risque de change ; recommandation sur la commercialisation
des comptes à terme ; recommandation sur le recueil des informations relatives à la connaissance du client
dans le cadre du devoir de conseil en assurance-vie. V. également, Recommandation 2015-R-03 du
26 février 2015 sur le traitement des réclamations. Adde, C. CORCAS-BERNARD, « Les règles de bonnes
pratiques », in N. MARTIAL-BRAZ, J.-F. RIFFARD et M. BEHAR-TOUCHAIS (dir.), Les mutations de la norme, Le
renouvellement des sources du droit, Economica, 2011, spéc. p. 73 ; Th. BONNEAU, « L’ACP, un législateur
occulte ? », Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2013, Repère 1. V. également le communiqué de presse
du 9 juillet 2013 « l’ACP a approuvé pour la première fois des codes de bonne conduite en matière de
commercialisation et de protection de la clientèle ».
(41) V. par exemple, Position 2014-P-02 de l’ACPR relative à la dissociation des fonctions de président du
conseil d’administration et de directeur général (29 janv. 2014) ; Position 2014-P-06 de l’ACPR concernant
la mise en œuvre des orientations de l’ABE relatives aux dépôts de la clientèle de détail soumis à des taux
de sorties de trésorerie différents (28 avril 2014) ; Position 2014-P-07 relative à la désignation des
« dirigeants effectifs » au sens de l’article L. 511-13 et du 4 de l’article L. 532-2 du Code monétaire et
financier (20 juin 2014).
(42) V. E. JOUFFRIN, « Les outils de création d’un droit “semi-dur” détenus par l’ACPRR », Journal des
sociétés, juin 2014, no 120, p. 53. Sur le contrôle de la légalité des positions et recommandations de
l’ACPR, v. J.-Ph. KOVAR et J. LASSERRE-CAPDEVILLE, « Reconnaissance du contrôle de la légalité d’une
recommandation et d’une position de l’ACPR », Revue Banque, sept. 2016. 92, n° 799 ; F. BOUCARD, « Le
nouveau recours contre les actes de droit souple : mode d’emploi », Banque et droit, sept.-oct. 2016. 4, n
° 169 ; F. J. Crédot et Th. Samin, obs. sous CE, 20 juin 2016, n° 394297, Rev. dr. bancaire et financier,
sept.-oct. 2016, com. n° 186 ; F. Boucard, obs. sous CE, 20 juin 2016, n° 394297, Rev. dr. bancaire et
financier sept.-oct. 2016, com. n° 194 ; H. Causse, obs. sous CE, 20 juin 2016, JCP 2016, éd. E, 1587, n
° 4 ; H. Synvet, obs. sous CE, 20 juin 2016, n° 394297, D. 2016, p. 2305.
(43) V. J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Codes de conduite et bonnes pratiques professionnelles : substitut à une
morale individuelle et source du droit bancaire aux mains des banques », Rev. dr. bancaire et financier mai-
juin 2014, Dossier no 21.
(47) V. G. CANIVET, « Les effets économiques de la jurisprudence bancaire », in Les banques entre Droit et
Économie, LGDJ, 2006, p. 7.
(48) Art. 6, ordonnance no 2006-346 du 23 mars 2006 relative aux sûretés.(49) Art. 2321, Code civil.
(51) CE, 4 févr. 2005, 6e et 1re ss-sect. no 269001, Sté GSD Gestions, Dr. soc., nov. 2005, no 197, note
Bonneau ; Revue AMF, mai 2005. 77, no 14 ; Banque et droit mai-juin 2005. 44, no 101, obs. de Vauplane et
Daigre ; Les Petites Affiches, 26 avril 2005. 5, no 82, concl. Guyomar ; Bull. Joly bourse mai-juin 2005,
§ 76, p. 227, note N. Decoopman ; Rev. trim. dr. com. 2005. 384, obs. Rontchevsky ; CE, 27 oct. 2006, 6e ss-
sect. no 276069, 277198, 277460, Dr. soc., mars 2007, no 55, note Bonneau ; JCP 2007, 1218, no 30, obs.
Dondero ; AMF, Commission des sanctions, 21 sept. 2009, à l’égard de MM. A, B, C, D, E.
(52) V. J.-L. GUILLOT, « Pratiques bancaires, source du droit des affaires », Les Petites Affiches, 27 nov.
2003. 14, no 237.
(53) V. également en matière d’effets de commerce : J.-P. ARRIGHI, « La protection du banquier escompteur
par l’usage (à propos de l’arrêt de la Chambre commerciale de la Cour de cassation du 23 mai 1989) »,
JCP 1990, éd. E, II, 15861.
(55) Sur l’absence d’adhésion du client à un usage bancaire dont un établissement de crédit se prévalait,
v. Cass. com., 4 mai 1999, Bull. civ. IV no 90, p. 75 ; Dalloz Affaires 1999. 939, obs. X. D. ; RJDA 7/99
no 821, p. 659 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 74, juill./août 1999. 121, obs. Crédot et Gérard ; Defrénois
1999, art. 37041, no 73, p. 997, obs. Delebecque ; Rev. trim. dr. com. 1999. 731, obs. Cabrillac ; D. 2000,
cahier droit des affaires, p. 191, obs. Djoudi.
(56) V. à propos des usages boursiers, Cass. com., 6 juill. 1964, JCP 1965, éd. G, II. 14024, note Gavalda.
(57) V. B. SOUSI-ROUBI, Droit bancaire européen, Dalloz, 1995 ; Ph.-E. PARTSCH, Droit bancaire et financier
européen, Larcier, 2009 ; Th. BONNEAU, « Législation “financière” et droit communautaire », in Livre du
bicentenaire du Code de commerce, Dalloz, 2007, p. 707 et s. ; Régulation bancaire et financière
européenne et internationale, Bruylant, 3e éd. 2016.
(59) Première directive no 77/780/CEE du Conseil du 12 décembre 1977 visant à la coordination des
dispositions législatives, réglementaires et administratives concernant l’accès à l’activité des établissements
de crédit et son exercice, JOCE no L 322 du 17 décembre 1977.
(60) Deuxième directive no 89/646/CEE du Conseil du 15 décembre 1989 visant à la coordination des
dispositions législatives, réglementaires et administratives concernant l’accès à l’activité des établissements
de crédit et son exercice, et modifiant la directive 77/780/CEE, JOCE no L 389 du 30 décembre 1989.
(61) V. B. SOUSI, « La codification des directives relatives aux établissements de crédit », Mél. Michel
Vasseur, Banque éditeur, 2000, p. 121 et s.
(62) Directive 2000/12/CE du Parlement européen et du Conseil du 20 mars 2000 concernant l’accès à
l’activité des établissements de crédit et son exercice, JOCE no 126/1 du 26 mai 2000.
(63) Directive 2006/48/CE du Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2006 concernant l’accès à
l’activité des établissements de crédit et son exercice (refonte), JOUE no 177/1 du 30 juin 2006 (modifiée
par : Directive 2008/24/CE du 11 mars 2008, JOUE no 81/38 du 20 mars 2008 ; Directive 2009/111/CE du
16 septembre 2009, JOUE no 302/97 du 17 novembre 2009).
(64) Directive no 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant l’accès à
l’activité des établissements de crédit et la surveillance prudentielle des établissements de crédit et des
entreprises d’investissement, modifiant la directive 2002/87/CE et abrogeant les directives 2006/48/CE et
2006/49/CE.
(65) Règlement (UE) du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant les exigences
prudentielles applicables aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement et modifiant le
règlement (UE) no 648/2012.
(67) Sur cette inflation textuelle, v. Th. BONNEAU, « Remède ou cancer », Rev. dr. bancaire et financier mai-
juin 2013, Repère 3.
(68) Règlement (UE) no 1024/2013 du Conseil du 15 octobre 2013 confiant à la Banque centrale
européenne des missions spécifiques ayant trait aux politiques en matière de surveillance prudentielle des
établissements de crédit ; Règlement (UE) no 468/2014 (BCE/2014/17) de la BCE du 16 avril 2014
établissant le cadre de la coopération au sein du mécanisme de surveillance unique entre la BCE, les
autorités nationales et les autorités désignées nationales (le « règlement-cadre MSU ») ; Règlement (UE)
no 1163/2014 (BCE/2014/41) de la BCE du 22 octobre 2014 sur les redevances de surveillance
prudentielle ; Décision (UE) 2015/530 de la BCE du 11 février 2015 relative à la méthodologie et aux
procédures applicables pour la détermination et la collecte des données relatives aux facteurs de redevance
pour calculer les redevances annuelles de surveillance prudentielle ; BCE, Guide de la surveillance
bancaire, sept. 2014 ; Décision (UE) 2015/2218 (BCE/2015/38) du 20 novembre 2015 sur la procédure
visant à exclure des membres du personnel de la présomption selon laquelle ils ont une incidence
significative sur le profit de risque d’un établissement de crédit soumis à la surveillance prudentielle ;
Décision (UE) 2016/188 (BCE/2015/47) du 11 décembre 2015 concernant l’accès aux applications,
systèmes, plates-formes et services électroniques du mécanisme de surveillance unique (MSU) et
l’utilisation de ceux-ci par la banque centrale européenne et les autorités compétentes nationales du MSU.
(69) France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Espagne, Portugal, Grèce, Luxembourg,
Irlande, Autriche, Finlande, Suède, Chypre, Malte, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Slovénie,
Slovaquie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Croatie et Bulgarie. La Grande-Bretagne, qui était
membre de l’UE, a décidé, en mars 2017, de quitter l’Union.
(70) Sur le pouvoir de contrôle du Parlement européen, v. E. MEISSE, « Modalités du processus de
comitologie », Europe, oct. 2006, no 267.
(71) Rapport final du comité des sages sur la régulation des marchés européens des valeurs mobilières, dit
Rapport Lamfalussy, Bruxelles, le 15 décembre 2001. V. N. BERGER et M. ALTEMIR MERGELINA, « Un
nouveau système de régulation communautaire des marchés de valeurs mobilières dans l’Union
européenne », Rev. du marché commun et de l’Union européenne, sept. 2001. 529, no 451 ; R. VABRES,
Comitologie et services financiers, Réflexions sur les sources européennes du droit bancaire et financier,
préf. Th. BONNEAU, Dalloz, 2009 ; H. DAOUD-RUMEAU MAILLOT, Les autorités de régulation dans le domaine
bancaire et financier. Vers la mise en œuvre d’un cadre institutionnel européen, Thèse dact. 2008, Lyon 3,
dir. B. SOUSI ; « La corégulation – Le processus Lamfalussy et une généralisation de celui-ci ? », in
C. KESSEDJIAN (dir.), Autonomie en droit européen. Stratégie des citoyens, des entreprises et des États,
Éditions Panthéon-Assas, 2013, spéc. p. 105.
(72) V. Th. BONNEAU, Législation « financière » et droit communautaire, Le Code de commerce, 1807-2007,
Livre du Bicentenaire, Dalloz, 2007, p. 707 et s. ; VABRES, op. cit.
(73) Décision 2004/10/CE de la Commission du 5 novembre 2003 instituant le Comité bancaire européen,
JOCE no L 3/36 du 7 janvier 2004 : le Comité bancaire européen, qui s’est substitué au Comité consultatif
bancaire, est composé de représentants des États membres (Art. 3, Décision préc.) : il « conseille la
Commission, à la demande celle-ci, sur les questions de politique relative aux activités bancaires ainsi que
sur ses propositions dans ce domaine » (art. 2, Décision préc.).
(74) Décision 2009/78/CE du 23 janvier 2009 instituant le comité européen des contrôleurs bancaires,
JOUE no 25/23 du 29 janvier 2009. Sur les travaux de convergence effectués par ce comité, v. Commission
bancaire, Rapport pour 2004, p. 119, pour 2005, p. 135 et pour 2008, p. 112.
(75) PARTSCH, Droit bancaire et financier européen, op. cit., no 289, p. 198.
(76) Décision 1999/468/CE du Conseil du 28 juin 1999 fixant les modalités de l’exercice des compétences
d’exécution conférées à la Commission.
(77) Décision 2006/512/CE du Conseil du 17 juin 2006 modifiant la décision 1999/468/CE fixant les
modalités de l’exercice des compétences d’exécution conférées à la Commission.
(78) Règlement (UE) no 1093/20110 du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 instituant
une autorité européenne de surveillance (Autorité bancaire européenne), modifiant la décision
no 716/20009/CE et abrogeant la décision 2009/78/CE de la Commission ; Règlement (UE) no 1022/2013 du
Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2013 modifiant le règlement (UE) no 1093 instituant une
Autorité européenne de surveillance (Autorité bancaire européenne) en ce qui concerne des missions
spécifiques confiées à la Banque centrale européenne en application du règlement (UE) no 1024/2013.
(79) Contra, R. VEIL (éd.), European capital markets law, Hart Publishing, 2013, spéc. no 27 p. 33 et s.,
selon lequel « the four levels of legislation in the Lamfalussy Process continue to exist », ce qui le conduit à
viser « the Lamfalussy II process ».
(80) Règlement (UE) no 182/2011 du Parlement européen et du Conseil du 16 février 2011 établissant les
règles et principes généraux relatifs aux modalités de contrôle par les États membres de l’exercice des
compétences d’exécution par la Commission.
(83) Art. 105 du Traité de Rome, dans sa rédaction du Traité de Maastricht. V. S. KERJEAN, « L’impact de
l’obligation de consultation de la Banque centrale européenne sur les projets de réglementation nationale :
l’exemple français », Banque et droit no 99, janv.-févr. 2005. 3.
(84) Ibid.
(85) V. « Comment Bruxelles fait les lois en France », in L’Europe déraisonnable, O. E. I. L. et Valmonde,
1992, p. 163 et s., spéc. p. 174.
(86) Ce Comité est également parfois dénommé Comité Cooke, du nom de l’un de ses présidents.
(87) Allemagne, Belgique, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Pays-Bas,
Suède. En outre, le Luxembourg et la Suisse sont associés aux travaux du comité (rapport Comité de la
réglementation bancaire pour 1993, p. 14).
(88) Espagne.
(89) Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Corée du Sud, Hong Kong, Inde,
Indonésie, Mexique, Singapour, Russie et Turquie.
(90) Sur les travaux de ce Comité, v. not. Commission bancaire, Rapport pour 1997, p. 122 et 238 ; rapport
pour 1998, p. 120 ; Adde, Les 25 principes fondamentaux d’un contrôle bancaire efficace – Comité de Bâle,
Bull. de la Commission bancaire, nov. 1997, p. 50, no 17 et Rapport CRBF, Rapport annuel, 2002-2004,
p. 105 et s. ; D. NOUY, « Renforcer la couverture des risques de marché », Banque, avril 1996. 18, no 569.
Adde. H. KOUYATE, L’encadrement juridique international du secteur bancaire. Entre recherche du réalisme
et confrontation à la réalité, Thèse dact. Paris I, 2010, dir. J.-M. SOREL ; R. BISMUTH, La coopération
internationale des autorités de régulation du secteur financier et le droit international public, préf. J.-
M. Sorel, Bruylant, 2011.
(92) V. Th. BONNEAU, Régulation bancaire et financière européenne et internationale, op. cit., no 60.
(93) FSB, Shadow banking : strenghening oversight and regulation. Recommandations of the Financial
Stability Board, 27 oct. 2011.
(94) P.-H. CASSOU, « Quelles initiatives en matière de shadow banking ? », in Rapport moral de l’argent
dans le monde 2011-2011, p. 359, spéc. 360. V. également, BONNEAU, Régulation bancaire et financière
européenne et internationale, op. cit. no 223 et s.
(95) Loi no 91-636 du 10 juillet 1991 autorisant l’approbation d’une convention sur le crédit-bail
international ; loi no 91-641 du 10 juillet 1991 autorisant l’approbation d’une convention sur l’affacturage
international.
(98) V. J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Conséquences de la réforme du droit des obligations sur le droit bancaire.
Étude prospective », JCP 2016, 1434.
(99) V. H. CABRILLAC, « Les difficultés d’interprétation des opérations bancaires », Mél. Secretan, 1964,
p. 1.
(100) Sur l’intuitu personae, infra, no 500 et 684. V. également, N. MATHEY, « Par le contrat mais au-delà du
contrat. Le particularisme de la relation bancaire au fondement d’un nouveau droit commun », in Les
concepts émergents en droit des affaires, LGDJ, 2010, p. 336, spéc. no 13 et s.
(101) V. P. CAREIL, « Des commerçants presque comme les autres », Banque, janv. 1992. 31, no 523.
(102) V. A. MAYMONT, La liberté contractuelle du banquier. Réflexion sur la sécurité du système financier,
avant-propos J. Stoufflet, préf. D. Legeais, Centre Michel de l’Hospital, LGDJ, 2014.
(103) Ibid.
(104) Art. 1110, al. 2, Code civil : « Le contrat d’adhésion est celui dont les conditions générales,
soustraites à la négociation, sont déterminées à l’avance par l’une des parties ». V. Th. REVET, « Les critères
du contrat d’adhésion. Article 1110 nouveau du Code civil », D. 2016, p. 1771. Sur les conséquences de la
qualification en contrat d’adhésion, cf. art. 1171 (déséquilibre significatif) et 1190 (interprétation), Code
civil.
(108) R. THOMAS, « La banque des années 1990 : perspectives et enjeux », Banque, nov. 1991, no 521,
p. 1012, spéc. p. 1014.
(109) Un auteur (J. STOUFFLET, « L’organisation française du secteur bancaire », Mél. Roblot, 1985, p. 381,
spéc. no 2, p. 382) a pu souligner que la relative stabilité du statut bancaire ne s’est pas accompagnée de la
stabilité du secteur bancaire.
(112) P.-H. CASSOU, « Les évolutions de la réglementation bancaire », Banque, mars 1991. 228, no 514, spéc.
p. 229.
(113) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 15, p. 14 ; CASSOU, art. préc. p. 229.
(114) V. D. SÉNÉCHAL et Ph. GOUTAY, « Financements. Désintermédiation et réintermédiation : quels
enjeux ? », Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2016, Meilleure pratique 1.
(118) V. BURGARD, CORNUT et ROBERT DE MASSY, La banque en France, op. cit., p. 18 ; T. APOTEKER,
« L’explosion des activités d’intermédiation financière », Banque, juin 1995. 42, no 560.
(119) Cette expression est également utilisée pour désigner la distribution de crédit par les établissements de
crédit (v. CNC, Rapport pour 1995, p. 139) alors qu’il est préférable, pour éviter toute ambiguïté, de parler
d’intermédiation bancaire.
(120) Projet de loi de modernisation des activités financières, Sénat, session ordinaire 1995-1996, no 157,
spéc. p. 3.
(122) V. P. FOUCHARD, Exposé de synthèse, in Colloque « Les opérations internationales de banque », Rev.
jurisp. com., no spécial 1985, p. 115, spéc. p. 122 et s.
(124) Commission bancaire, Rapport pour 1991, p. 181-183, « La prise en considération du risque
systémique dans la surveillance prudentielle des établissements de crédit » ; adde, B. YONCOURT, « Avoir
une politique de risques », Banque, juill. 1993. 28, no 539 ; D. NOUY, « Relations interbancaires et risques
systémiques », Banque, févr. 1993. 26, no 535 ; L. KOCH, « La prévention des risques inhérents aux
paiements interbancaires », Banque, oct. 1995. 60, no 563.
(126) Sur ces définitions, v. J. PARDON, « Liberté d’établissement et libre prestation de services dans le
domaine bancaire », Rev. dr. bancaire et bourse, nov./déc. 1991. 219, no 28 ; D. LEBÈGUE, « L’Europe
bancaire et financière », Banque, févr. 1991. 134, no 513.
(127) D. CARREAU, « Le droit communautaire positif », Juris. cl. Europe, 1989, fasc. 1020, no 8.
(128) V. V. LELAKIS, « La libre circulation des capitaux au sein de la Communauté », Rev. marché unique
européen 1-1991, p. 47.
(130) CARREAU, op. cit., no 12.(131) Livre blanc, Document C. O. M. (85) 310.(132) CARREAU, op. cit., no 17.
(133) M. VASSEUR, « Des aspects juridiques de l’Europe financière et, plus particulièrement, bancaire », Rev.
dr. aff. int. no 2-1991, p. 171, spéc. p. 174.
(134) Acte unique, JOCE, no L 169/4 du 29 juin 1987 ; v. B. MAROIS, « Les conséquences de l’acte unique
sur la stratégie des banques françaises », Banque, avril 1990. 371, no 504.
(135) D. SIMON et Y. GAUTIER, « Maastricht : progrès quantitatifs ou saut qualitatif ? », Europe janv. 1992. 1,
spéc. p. 4.
(136) Le Traité de Maastricht, qui institue l’Union européenne, modifie les trois Traités instituant les
Communautés européennes (Communauté européenne, Communauté européenne du charbon et de l’acier,
Communauté européenne de l’énergie atomique) et comporte des dispositions non intégrées dans ces
derniers.
(137) Si la première phase a commencé le 1er juillet 1990, les deuxième et troisième phases ont
respectivement débuté le 1er janvier 1994 (art. 109 E du Traité de Rome) et le 1er janvier 1999 (art. 109 J,
4° du Traité préc.).
(138) Cf. art. L. 111-1 et s., Code monétaire et financier ; art. 16 et s. de la loi no 98-546 du 2 juillet 1998
portant diverses dispositions d’ordre économique et financier ; ordonnance no 2000-916 du 19 septembre
2000 portant adaptation de la valeur en euros de certains montants exprimés en francs dans les textes
législatifs.
(139) P. LAGAYETTE, « La construction financière et monétaire européenne. Conséquences sur les activités de
marché », Banque, nov. 1991. 1019, no 521, spéc. p. 1020.
(140) R. GROS, « Conséquences de l’union monétaire sur les activités de marché », Banque, nov. 1991.
1023, no 521, spéc. p. 1023 et 1025 ; LAGAYETTE, art. préc. p. 1021.
(141) V. A. GOURIO, « La pleine harmonisation est-elle un mode actuel d’intégration communautaire des
services bancaires aux particuliers ? », Mél. J. Béguin, Litec, 2005, p. 327 et s.
(142) Cf. Rapport au président de la République relatif à l’ordonnance no 2005-648 du 6 juin 2005 relative à
la commercialisation à distance de services financiers auprès des consommateurs, JO du 7 juin 2005.
(143) B. SOUSI, « Transposition d’une directive d’harmonisation maximale : quelle est la marge de
manœuvre des États membres ? », Mél. AEDBF-France VI, RB Édition, 2013, p. 653 et s.
(145) Proposition de directive du Parlement européen et du conseil concernant les marchés d’instruments
financiers, abrogeant la directive 2004/39/CE du Parlement européen et du Conseil (refonte), COM (2011)
656 final, 20 oct. 2011 ; Proposition de règlement du Parlement européen et du conseil concernant les
marchés d’instruments financiers et modifiant le Règlement (EMIR sur les produits dérivés négociés de gré
à gré, les contreparties centrales et les référentiels centraux), Bruxelles le 20 octobre 2011, COM (2011) 652
Final.
(146) Règlement 1024/2013 du 15 octobre 2013, préc. ; Règlement (UE) no 1022/2013 du Parlement
européen et du Conseil du 22 octobre 2013 modifiant le règlement (UE) no 1093/2010 instituant une
Autorité européenne de surveillance (Autorité bancaire européenne) en ce qui concerne des missions
spécifiques confiées à la Banque centrale européenne en application du règlement (UE) no 1024/2013 ;
Règlement (UE) no 468/2014 (BCE/2014/17) de la BCE du 16 avril 2014. V. Th. BONNEAU, « Mécanisme de
surveillance unique et Union bancaire », JCP 2012, éd. E, 1645 ; A. GOURIO et L. THÉBAULT, « Union
bancaire européenne, Propositions pour un cadre financier intégré », Rev. dr. bancaire et financier sept.-
oct. 2012, com. no 164 ; J.-Ph. KOVAR et J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Union bancaire. Vers un bouleversement
de la supervision bancaire », Revue Banque no 752 oct. 2012. 50 ; A. CARR, « Banking union : story of the
emperor’s new clothes ? », (2013) 2 JIBFL 67 ; D. MASCIANDARO, « Back to the future ? Central Banks as
Prudential Supervisors in the Aftermath of the crisis », ECFR 2/2012, p. 112 et s. J. STOUFFLET et S. DUROX,
« Vers une union bancaire européenne », Mél. AEDBF-France, VI, RB Édition, 2013, p. 667 ; J.-
C. CABOTTE, « La nouvelle organisation de la supervision bancaire au sein de la Banque centrale
européenne », Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2014, Dossier 26 ; B. SOUSI, « Le champ
d’application du mécanisme de surveillance unique (MSU) », Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2014,
Dossier 27 ; A. PRÜM, « L’Union bancaire européenne et les autorités de surveillance nationales », Rev. dr.
bancaire et financier juill.-août 2014, Dossier 28 ; B. KEITA, « Mécanisme de surveillance unique. Une
première étape vers la réalisation de l’Union bancaire européenne », Banque et droit, juill.-août 2015. 4, n
° 162 ; F. MARTUCCI (dir.), L’Union bancaire, Bruylant, 2016. Adde le dossier « Supervision européenne.
Intégration ou complexification ? » publié par Revue Banque no 757, févr. 2013. 20.
(148) J.-C. ZARKA, « Conseil européen des 13 et 14 décembre : accord sur la supervision bancaire »,
D. 2012, p. 2966.
(149) B. SOUSI, « La reconnaissance mutuelle, victime collatérale de l’Union bancaire », D. 2012, p. 2531.
(150) V. G.-J. FRISCH et C.-A. MEYER, « Le traité sur l’espace économique européen : cadre juridique d’une
“Europe du deuxième cercle” », Rev. marché commun, juill.-août 1992. 596, no 360.
(151) Cet accord a été ratifié par la France par la loi no 93-1274 du 2 décembre 1993 autorisant la
ratification de l’accord sur l’Espace économique européen et du protocole portant adaptation dudit accord.
(153) Suite à sa non-ratification de l’accord EEE, la Suisse n’est pas partie contractante audit accord, ce qui
a rendu nécessaire l’adoption, à Bruxelles le 17 mars 1993, d’un protocole portant adaptation de l’accord
sur l’Espace économique européen (v. les considérants et l’article 2 de ce protocole). La ratification de ce
protocole a été autorisée par la loi du 2 décembre 1993 précitée.
(154) Les textes européens applicables aux établissements de crédit des États membres à l’accord sont
énumérés à l’annexe IX dudit accord.
(155) Commission bancaire, Rapport pour 1991, p. 113 ; v. art. L. 511-12 et L. 511-21, 5, Code monétaire et
financier.
(156) Voir également, Commission européenne, Livre Blanc, Politique des services financiers, 2005-2010.
(157) SOUSI-ROUBI, op. cit., no 5, p. 3. V. également les textes qui définissent le secteur financier en visant
principalement les établissements de crédit, les entreprises d’investissement et les entreprises d’assurance :
art. 2, 8), Directive 2002/87/CE du 16 décembre 2002 relative à la surveillance complémentaire des
établissements de crédit, des entreprises d’assurance et des entreprises d’investissement appartenant à un
conglomérat financier, et modifiant les directives 73/239/CEE, 92/49/CEE, 92/96/CEE, 93/6/CEE et
93/22/CEE du Conseil et les directives 98/78/CE et 2000/12/CE du Parlement européen et du Conseil,
JOUE no 35/1 du 11 février 2003 (modifiée par Directive 2008/25/CE du 11 mars 2008, JOUE no L 81/40
du 20 mars 2008) ; art. L. 517-2, I, 3°, Code monétaire et financier.
(158) V. Règlement (UE) no 600/2014 du Parlement européen et du Conseil du 15 mai 2014 concernant les
marchés d’instruments financiers et modifiant le règlement (UE) no 64/2012, JOUE no L 173/349 du 12 juin
2014 (modifié par Règlement (UE) n° 2016/1033 du 23 juin 2016, JOUE n° L. 175/1 du 30 juin 2016) ;
Directive 2014/65/UE du Parlement européen et du Conseil du 15 mai 2014 concernant les marchés
d’instruments financiers et modifiant la directive 2002/92/CE et la directive 91/61/UE, JOUE no L 173/84
du 12 juin 2014 (modifiée par Directive (UE) 2016/1034 du 23 juin 2016, JOUE n° L. 175/8 du 30 juin
2016).
(160) V. R. THOMAS, « La banque des années 1990 : perspectives et enjeux », Banque, nov. 1991. 1012,
no 521, spéc. p. 1013 ; J. DE CORBIÈRE et M. VAUTIER, « Les débuts de l’informatique bancaire », Banque,
déc. 1992, suppl. au no 533, p. 75.
(162) V. J. HARASSE, « Quel horizon pour la télématique ? », Banque, oct. 1993. 48, no 541.
(164) V. « Les paiements dans le marché intérieur européen », annexe 5, « L’échange de données
informatisées », Com., (90), 447 finals ; adde, J. HUET, « Aspects juridiques de l’EDI, Échange de données
informatisées (Electronic Data interchange) », D. 1991, chr. XXXVII, p. 181 ; J.-C. GUYOT, « Edi et
banque », Bancatique, avril 1992. 206, no 81 ; A. BRESSAND, « Banques et financiers à l’ère du réseau de
réseaux électroniques », Bancatique, janv. 1992. 24, no 78.
(165) Sur la spirale technologique, v. D. HUBMANN, « La banque et l’Europe », Banque, mai 1990. 464,
no 505.
(166) Comité consultatif, Aspects juridiques de la banque à domicile et du télépaiement, nov. 1991 ; CNCT,
Banque électronique, août 1997.
(167) Sur le customer self-service (CSS) ou libre accès-client, v. S. NAYLOR, « Le libre accès-client : des
transactions 100 % automatiques », Banquemagazine, janv. 2002. 66, no 632.
(169) BURGARD, CORNUT et ROBERT DE MASSY, La banque en France, op. cit., p. 72.
(170) V. D. LAURENT, « L’action commerciale électronique », Bancatique, oct. 1991. 515, no 75 ;
G. GASPERMENT, « Banque à domicile : la dimension utilisateur », Banque, oct. 1993. 44, no 541.
(172) V. M. LAFITTE, « Internet et la Banque », Banque, mars 1996. 73, no 568 : cet auteur (art. préc. p. 73)
précise que le concept d’« intranet » « consiste en l’adoption des technologies Internet à un périmètre limité
à celui de l’organisme bancaire ». Quant à la cyberbanque, elle qualifie, selon M. E. PFLIMLIN (« Banque à
distance et stratégie bancaire », Banque, mars 1996. 23, no 568, spéc. p. 24) « tout établissement présent sur
le réseau Internet ». Adde, D. GIEN, « Internet et la banque », Banque, juin 1996. 38, no 571 ; Les entretiens
de la COB, 19 nov. 1998, « Les marchés financiers à l’heure d’Internet », Bull. mens. COB, nov. 1998. 59,
no 329 ; le dossier « La banque et Internet », in Banquemagazine, mai 1999. 21, no 603 ; P. MICHELIN et
F. RIOU, « Les perspectives de la cyberbanque », Banquemagazine, sept. 1999. 29, suppl. au no 606 ;
Commission bancaire, Les nouvelles technologies de la banque à distance : quelles conséquences pour les
établissements financiers et leurs autorités de contrôle ?, Rapport pour 1999, p. 205 et s. ; Le dossier « Le
virage Internet », Banquemagazine, sept. 2000, suppl. au no 617 ; H. BOUILHOL, « Les aspects juridiques de
l’e-banking », Banque et droit, nov.-déc. 2000. 3, no 74 ; Le dossier « Internet et la relation client » in
Banquemagazine, juin 2001, no 626 ; le dossier « Quel droit pour le développement de la banque en ligne »,
Banque et droit, hors-série, juin 2013.
(173) V. G. POIRIER et B. LONJON, « L’e-crédit va se développer », Banquemagazine, sept. 1999. 32, suppl.
no 606.
(174) V. not. Th. BONNEAU et Th. VERBIEST, Fintech et droit. Quelle régulation pour les nouveaux entrants
du secteur bancaire et financier ?, RB Édition, Les essentiels de la banque et de la finance, 2017 ;
D. LEGEAIS (dir.), « L’apport des Fintechs au droit bancaire », Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2017,
Dossier 1 et s. et mars-avril 2017, Dossier 11 et s. ; IOSCO, Research report on Financial Technologies
(Fintech), févr. 2017.
(175) V. not. J. LUU et M. C. W. WALKER, « La blockchain et la nature de la monnaie », Revue Banque, nov.
2016. 62 ; S. DRILLON, « La révolution Blockchain, La redéfinition des tiers de confiance », Rev. trim. dr.
com. 2017. 893 ; I. RENARD, « Fonctionnement de la blockchain – Comptabilité avec un environnement
réglementé : que peut-on faire et que doit-on réglementer dans une blockchain ? », Rev. dr. bancaire et
financier, 2017, Dossier 3 ; D. LEGEAIS, « L’apport de la blockchain au droit bancaire », Rev. dr. bancaire et
financier, 2017, Dossier 5 ; Committee on Payments and market infrastructures (CPMI), Distributed ledger
technology in paiement, clearing and settlement, An analytical framework, févr. 2017.
(176) ESMA EBA et EIOPA, « Joint Committee Discussion paper on the Use of Big data by Financial
institutions », JC 2016 86.
(177) ESMA, EBA et EIOPA, « Joint Committee of the European supervisory Authorities, Discussion paper
on automation in Financial advice », JC 2015 080, 4 déc. 2015 ; Report on automation in financial advice,
déc. 2016.
(180) Sur la notion de fintech, v. égal. infra, n° 38.(181) Infra, n° 89.(182) Sur les minibons, infra, n° 965.
(183) V. I. POTTIER, « La preuve dans les transactions financières à distance », Banque, mars 1996. 70,
no 568.
(184) V. S. NERBONNE, « Utilisation des fichiers clients : position de la CNIL », Bancatique, janv. 1991. 47,
no 67 ; A. MOLE, « La loi informatique et libertés et son application aux organismes bancaires et de crédit »,
OCBF, 560 juill.-août 1995.
(185) R. DE LABARRE et R. LEGRAND, « Banque téléphonique et banques à réseau », Banque, mars 1995. 51,
no 557 ; C. NIBOUREL et P. ALARD, « Du minitel aux call-centers », Banque, mars 1996. 26, no 568 ;
D. CHABANEIX, « La banque directe en Europe », Banque, nov. 1997. 22, no 586. Sur l’évolution de la
banque par téléphone à la banque virtuelle définie comme un réseau de distribution par liaison d’ordinateur
à ordinateur, v. B. AUBERGER, « La banque virtuelle », Les Petites Affiches, 20 janv. 1999. 6, no 14.
(186) M. PFLIMLIN (art. préc. p. 24) souligne que la banque directe, qui « est une organisation sans agence, ni
intermédiaire », est l’une des formes de banque à distance qui « recouvre toute pratique de contact à
distance, avec ou sans intervenant physique, avec ou sans réseau d’agences ». Adde, P. VILLEROIL, « La
télétransmission confrontée au droit de la preuve, un aspect de la banque à distance », Banque et droit,
janv.-févr. 1999. 22, no 63.
(187) R. GROS, « Conséquences de l’union monétaire sur les activités de marché », Banque, nov. 1991.
1023, no 521, spéc. p. 1025.
(188) O. WYMAN, The Fintech 2.0 paper: rebooting financial services, Santander InnoVentures/Anthemis
group, p. 4 ; A. R. DOMBRET, « Au-delà de la technologie : une réglementation et une supervision adéquates
à l’ère des fintechs », Revue de la stabilité financière, avril 2016, n° 20, p. 87, spéc. p. 89.
(189) Ibid.
(190) BURGARD, CORNUT et ROBERT DE MASSY, La banque en France, op. cit., p. 64 ; G. ADJIMAN, « Les
fusions-acquisitions dans les banques européennes s’accélèrent », Banque, févr. 1998. 26, no 589 ;
S. KERJEAN, « Le secteur bancaire européen à l’épreuve du contrôle des concentrations », Banque et droit,
janv.-févr. 2000. 14, no 69 ; C. GAVALDA, « Les regroupements bancaires internes, européens et
internationaux », Mél. Stoufflet, LGDJ, 2001, p. 115 ; CNCT, Rapport 2001, Fiche thématique « La
concentration du système bancaire français », p. 133 et s. Les concentrations sont également motivées par
l’objectif des actionnaires de valoriser le capital investi – cette approche a été formalisée par le concept de
création de valeur actionnariale, « à savoir la capacité d’une entreprise à obtenir un rendement de son
capital supérieur au coût moyen dudit capital » (Commission bancaire, Les restructurations bancaires,
Rapport pour 1999, p. 165 et s., spéc. p. 172 ; v. également, COB, Création de valeur actionnariale et
communication financière, Bull., mai 2000. 43, no 346) – ainsi que par des raisons de survie et de sauvetage
après la crise financière de 2008 (v. D. SAIDANE, « Concurrence et concentration des activités bancaires », in
L. GRARD et P. KAUFFMANN (dir.), L’Europe des banques, Éd. A. Pédone, 2010, p. 13 et s.).
(192) V. GAVALDA et STOUFFLET, t. 1, op. cit., no 56, p. 47 ; M. VASSEUR, Droit et économie bancaires, fasc. I-
A, Les cours du droit 1985-1986, p. 46 et s.
(194) Art. 1 et 3, 2° de la directive du 12 décembre 1977 dont les dispositions ont été reprises par les
articles 4 et 11. 1 de la directive du 14 juin 2006.
(195) V. J.-P. DESCHANEL et J. STOUFFLET, « Vers un statut bancaire européen », Banque et droit, mai-juin
1991. 83.
(196) Loi no 92-665 du 16 juillet 1992 portant adaptation au marché unique européen de la législation
applicable en matière d’assurance et de crédit.
(197) Sur le prêteur en dernier ressort international qui viendrait soutenir des « banques illiquides » afin
d’assurer la pérennité du système international, v. J.-M. FIGUET, « Le prêteur en dernier ressort
international », Revue d’économie financière no 56, p. 57.
(198) S. GRUNDMANN, « Le système du droit bancaire européen : quelle sera désormais la compétence de la
législation nationale ? » Rev. dr. bancaire et bourse, juill./août 1991. 115, no 26. V. également, J. COUPPEY,
« Vers un nouveau schéma de réglementation prudentielle : une contribution au débat », Revue d’économie
financière, p. 37, no 56 ; Th. BONNEAU, « La norme prudentielle », colloque AEDBF Monaco 2014,
Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2015, dossier 36.
(199) C. DUFLOUX et M. KARLIN, « La réglementation prudentielle des banques : les travaux récents du
Comité Cooke », Banque, déc. 1988, no 489, p. 1246 et janv. 1989, no 490, p. 77 ; B. LHOMME, « Ratio
Cooke », Banque, sept. 1988. 941, no 486 ; G. DUMAS et D. LE MOULLAC, « Développement et ratio Cooke,
une problématique pour les banques », Banque, févr. 1993. 16, no 535 ; S. MATHERAT, « La détermination des
pondérations dans le ratio Cooke », Banque, févr. 1993. 39, no 535.
(200) Commission bancaire, Rapport pour 1998, p. 121 et s. ; CRBF, Rapport pour 1999, p. 23 ; adde, le
dossier « La réforme du ratio Cooke », Banquemagazine, oct. 1999. 19, no 607 ; J. TRICOU, « La profession
bancaire fait des propositions à Bâle », Banquemagazine, mai 2000. 40, no 614 ; A. PUJAL, « Un nouveau
ratio de solvabilité en 2004 », Banquemagazine, févr. 2001, no 622, p. 36 ; N. CAILLARD, P. LAURENT et
V. SELTZ, « Les enjeux de la réforme du ratio Cooke », Revue d’économie financière, 2000, no 60, p. 33 ; Le
dossier « Le nouveau ratio de solvabilité », Banquemagazine, janv. 2001. 19, no 632 ; CNCT, Rapport pour
2001, fiche thématique « Le nouvel accord de Bâle sur les fonds propres », p. 67 et s. ; Le dossier « Bâle II
en question », Banquemagazine, déc. 2002. 20, no 642 ; Le dossier « Ratio de Solvabilité »,
Banquestratégie, déc. 2002.
(201) BCE, « Nouvel accord de Bâle sur les fonds propres : principales caractéristiques et implications »,
Bull. mens. janv. 2005. 49 ; R. AYADI et K. LANNOO, « Les enjeux de la transposition de l’accord de
Bâle II », Banquemagazine, sept. 2004. 54, no 661 ; BCE, « La discipline de marché pour le secteur
bancaire », Bull. mens. févr. 2005. 55 ; Commission bancaire, Rapport pour 2004, p. 117 ; Commission
bancaire, Le rôle des superviseurs dans l’appréciation des systèmes de notation interne du risque de crédit,
op. cit. p. 137 ; La directive 2006/48/CE sur l’adéquation des fonds propres des établissements de crédit et
des entreprises d’investissement, Rapport pour 2006, p. 121.
(202) R. J. HERRING, « La position non officielle d’un américain. Corriger Bâle II était indispensable »,
Revue Banque, déc. 2010. 36, no 730-731.
(203) Basel III : international Framework for liquidity risk measurement, standards and monitoring, déc.
2010. V. le dossier publié par Banque stratégie, déc. 2010, no 287 ; Th. BONNEAU, « Prudence et finance :
introduction à la réglementation Bâle III », Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2012, Dossier 14,
p. 85 ; « CRD 4 : enfin un compromis ! », JCP 2013, éd. E, 266 ; G. BOURDEAUX, « Bâle III et la résilience
du secteur bancaire », Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2012, Dossier 15, p. 87.
(204) O. KARAS, « Transposition européenne. La CRD 4 doit garantir un cadre concurrentiel équitable »,
Revue Banque, déc. 2010. 42, no 730-731.
(205) Directive 89/647/CEE du 18 décembre 1989 (actuellement abrogée) relative à un ratio de solvabilité
des établissements de crédit, JOCE no L 386/14 du 30 décembre 1989.
(206) Considérant no 37 de la directive 2006/48/CE du 14 juin 2006 : « À cet égard, le Comité de Bâle sur le
contrôle bancaire a adopté le 26 juin 2004 un accord-cadre sur la convergence internationale de la mesure et
des normes de fonds propres. Les dispositions de la présente directive relatives aux exigences minimales de
fonds propres des établissements de crédit et celles relatives aux exigences de fonds propres figurant dans la
Directive 2006/49/CE du Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2006 sur l’adéquation des fonds
propres des entreprises d’investissement et des établissements de crédit constituent le pendant des
dispositions de l’accord-cadre de Bâle ».
(208) Arrêté du 20 février 2007 relatif aux exigences de fonds propres applicables aux établissements de
crédit et aux entreprises d’investissement.
(210) Voir le dossier « Vers Bâle IV ? Les banques dans l’incertitude », Revue Banque, avril 2016, n° 795,
p. 22 et s.
(211) Sur les centres financiers offshore qui peuvent être définis « comme des places dont le secteur
financier est, en large partie, contrôlé par des non résidents » et dont certains ont un rôle « dans la
fragilisation du système financier mondial », v. J.-S. MÉSONNIER, « Les centres financiers extraterritoriaux :
caractérisation et enjeux du suivi statistique », Bull. Banque de France, oct. 2000, no 82, p. 63 et s., spéc.
p. 63 et 65.
(212) Commission bancaire et Banque de France, Internet, quelles conséquences prudentielles ?, Livre
blanc, déc. 2000.
(213) Sur la réaction du législateur français par la loi du 16 octobre 2008 et les décisions prises au
Luxembourg, notamment en ce qui concerne Lehman Brothers, v. Th. BONNEAU, « France : face à la crise, le
législateur intervient en faveur des banques » ; « Luxembourg : la réponse des tribunaux aux difficultés des
établissements financiers », Revue des Procédures collectives, janv.-févr. 2009, commentaire no 18 et 19 ;
P.-E. DUPONT, « Le refinancement des institutions financières dans le cadre de la loi no 2008-1601 du
16 octobre 2008 », Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2009, no 2 ; Commission bancaire, Le défaut
de Lehman Brothers et ses implications « systémiques », Rapport 2008, p. 16 ; Liquidité bancaire : Révision
du régime prudentiel français à l’aune de la crise financière, Rapport préc., p. 151 ; J.-P. MARKUS, « Aides
aux entreprises affectées par la crise financière », JCP 2010, éd. E, 1730.
(214) Sur l’impact des crises sur la régulation financière, v. Th. BONNNEAU, « Les objectifs de la régulation
bancaire et financière à l’épreuve de la crise. Le point de vue du juriste », in J. MOREL-MAROGER, Th. KIRAT
et C. BOITEAU (dir.), Droit et crise financière. Régulation et règlement des conflits en matière bancaire et
financière, Bruylant, 2015, p. 23 et s.
(215) Cf. Directive 2009/111/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 septembre 2009 modifiant les
directives 2006/48/CE, 2006/49/CE et 2007/64 en ce qui concerne les banques affiliées à des institutions
centrales, certains éléments des fonds propres, les grands risques, les dispositions en matière de surveillance
et la gestion des risques, JOUE no 302/97 du 17 novembre 2009 ; directive 2010/76/UE du Parlement
européen et du Conseil du 24 novembre 2010 modifiant les directives 2006/48/CE et 2006/49/CE en ce qui
concerne les exigences de fonds propres pour le portefeuille de négociation et pour les retitrisations, et la
surveillance prudentielle des politiques de rémunération, JOUE no L 329/3.
(216) V. B. SOUSI, « L’adaptation du droit bancaire et financier européen aux nouvelles technologies », Rev.
juris. com., janv. 2001, no spécial « Le droit des affaires du XXIe siècle », p. 75 et s.
(220) Loi no 2000-230 du 13 mars 2000 portant adaptation du droit de la preuve aux technologies de
l’information et relative à la signature électronique ; décret no 2001-272 du 30 mars 2001, pris pour
l’application de l’article 1316-4 du Code civil et relatif à la signature électronique. V. not. F. G. TRÉBULLE,
« L’incidence de la réforme de la preuve sur le droit bancaire », Rev. dr. bancaire et financier no 2,
mars/avril 2000. 114.
(221) Loi no 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique ; v. not. PH. STOFFEL-
MUNCK, « La réforme des contrats du commerce électronique », JCP 2004, éd. E, 1341.
(223) V. G. DALADIER ABI-RITZ, L’internet au service des opérations bancaires et financières, Thèse dact.
Paris II, 2006.
(225) V. M. VASSEUR, « Les problèmes juridiques de l’Europe financière », Banque et droit, 1988. 50 ;
« Des aspects juridiques de l’Europe financière et, plus particulièrement, bancaire », Rev. dr. aff. int. no 2-
1991, p. 171, spéc. p. 182-183.
(229) Directive 2014/92/UE du Parlement européen et du Conseil du 23 juillet 2014 sur la comparabilité
des frais liés aux comptes de paiement, le changement de compte de paiement et l’accès à un compte de
paiement assorti de prestations de base.V. C. HOUIN-BRESSAND, Comptes – Adoption de la directive relative
aux frais de gestion des comptes de paiement et à l’accès à un compte de paiement, RISF 2014/4 p. 78.
(230) Règlement (UE) no 910/2014 du Parlement européen et du Conseil du 23 juillet 2014 sur
l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques au sein du
marché intérieur et abrogeant la directive 1999/93/CE, JOUE no L 257/73 du 28 août 2014.
(231) Directive 2000/31/CE du Parlement européen et du Conseil du 8 juin 2000 relative à certains aspects
juridiques des services de la société de l’information, et notamment du commerce électronique, dans le
marché intérieur (« directive sur le commerce électronique »), JOCE no L 178/1 du 17 juillet 2000.
V. A. PRÜM, « Adoption de la directive sur le commerce électronique », Rev. dr. bancaire et financier, no 5,
sept./oct. 2000, no 189, p. 293 ; J. HUET, « La problématique juridique du commerce électronique », Rev.
juris. com. janv. 2001, no spécial « Le droit des affaires du XXIe siècle », p. 17 et s. ; L. GRYNBAUM, « La
directive “Commerce électronique” ou l’inquiétant retour de l’individualisme juridique », JCP 2001, éd. G,
I, 307 ; F. DE BROUWER et C. MARTY, « La communication de la Commission européenne en matière de
commerce électronique et de services financiers. Vers un véritable marché intérieur des services
financiers ? », Banque et droit, mars-avril 2001. 8, no 76.
(233) Règlement (CE) no 593/2008 du Parlement européen et du Conseil du 17 juin 2008 sur la loi
applicable aux obligations contractuelles (Rome I), JOUE no L 177/6 du 4 juillet 2008.
(234) V. A. GOURIO, « La pleine harmonisation est-elle un mode actuel d’intégration communautaire des
services bancaires aux particuliers ? », Mél. J. Béguin, Litec, 2005, p. 327 et s.
(235) Sur la structuration d’instruments et de contrats fondées sur des préceptes édictés par la religion,
v. I. RIASSETTO, « Le “Faith-based”, un concept en droit bancaire et des marchés financiers », in Les
concepts émergents en droit des affaires, LGDJ, 2010, p. 163 et s.
(236) On pourrait également citer l’influence des croyances religieuses telle que l’Islam : cf. not. J.-
P. LARAMÉE (dir.), « La finance islamique française », Secure Finance 2008 ; J. LASSERRE CAPDEVILLE et
S. HAZOUG, « Le compte de dépôt et la finance islamique », Rev. dr. bancaire et financier nov.-déc. 2011,
Études 33 ; N. MATHEY, « La prise en compte des déterminants religieux dans la relation bancaire », Rev. dr.
bancaire et financier mars-avril 2012, Dossier 13 p. 81 ; H. MARTIN-SISTERON, Finance islamique et
financement de projets en France, préf. A. Couret, IRJS Éditions, 2012 ; I. Z. CEKICI, Le cadre juridique
français des opérations de crédit islamique, thèse dact. Strasbourg, dir. I. RIASSETTO, 2012 ; M. BITAR et
Ph. MADIÈS, « Les spécificités des banques islamiques et la réglementation de Bâle III », Revue d’économie
financière, sept. 2013. 293, no 111 ; adde, le dossier « Finance islamique » publié par Revue banque,
mars 2013, no 758, p. 67 et s.
(237) V. Th. BONNEAU, Banques et développement durable, Cahiers de droit de l’entreprise, mai-juin 2010.
26, no 3 ; S. SABATHIER, « Banques et développement durable », Journal des sociétés, juill. 2012. 30, no 100 ;
F. G. TRÉBULLE, « La prise en compte de la RSE par les banques », Rev. dr. bancaire et financier sept.-
oct. 2013, Dossier 46.
(238) Ch. STOFFAËS, « Développement durable : l’idéologie du siècle », Rec. éco. fin. 2002, p. 283.
(239) Cf. WWF, in association with BankTrack, Shaping the future of sustainable finance : moving the
banking sector from promises to performance.
(240) Sur la déclaration UNEP FI, les principes de Londres et les principes d’Équateur, v. BONNEAU,
art. préc.
(241) Infra, no 318.
(242) Annexe I de la directive précitée du 26 juin 2013 relative à la « liste des activités qui bénéficient de la
reconnaissance mutuelle ».
(244) Sur les concepts concernant les activités bancaires tels qu’ils résultaient de la loi bancaire du
24 janvier 1984 et leur évolution, v. D. R. MARTIN, Que sont les notions devenues ?, D. 2014. 164.
(245) V. également, Th. SAMIN, « Monopole bancaire. La redéfinition de la notion de réception de fonds du
public », Banque et droit, juill.-août 2014. 3, no 156.
(246) V. C. LASSALAS, L’inscription en compte des valeurs : la notion de propriété scripturale, LGDJ, 1997,
préf. J. Stoufflet, nos 487 et s. 169.
(247) Rapprocher l’article 3 de la directive 89/646/CEE du 15 décembre 1989 (dont les dispositions sont
reprises par l’article 9 de la directive du 26 juin 2013) qui vise « l’activité de réception de dépôts ou
d’autres fonds remboursables du public » : selon la CJCE (11 févr. 1999, arrêt C-366/97, Dalloz Affaires
1999. 595, obs. X. D. ; D. 2000, cahier droit des affaires, som. com. 454, obs. Synvet), « l’expression
“d’autres fonds remboursables” figurant à l’article 3 de la directive vise non seulement les instruments
financiers dont la caractéristique intrinsèque est d’être remboursable, mais également ceux qui, bien que ne
possédant pas cette caractéristique, font l’objet d’un accord contractuel prévoyant le remboursement des
fonds versés ».
(248) Ce texte est issu du décret no 2013-1149 du 12 décembre 2013 relatif à l’émission de titres de créance
assimilables au recueil de fonds remboursables du public.
(250) J. STOUFFLET, « Le monopole des banques quant à la réception de fonds en dépôt », Mél. H. Cabrillac,
p. 437, spéc. p. 441.
(251) Sur la nature juridique de cette opération (la réception des fonds s’analyse-t-elle en un dépôt
irrégulier, un prêt de consommation ou en contrat innomé ?), v. F. GRUA, Contrats bancaires, op. cit., no 94,
p. 91. V. également, F. GRUA, « Le dépôt de monnaie en banque », D. 1998, chr. p. 259.
(253) Selon le considérant no 14 de la directive du 26 juin 2013 (préc.), « Il convient dès lors que le champ
d’application de ces mesures soit le plus large possible et vise tous les établissements dont l’activité consiste
à recueillir du public des fonds remboursables, aussi bien sous la forme de dépôts que sous d’autres formes,
telles que l’émission continue d’obligations et d’autres titres comparables, et à octroyer des crédits pour leur
propre compte. Des exceptions devraient être prévues concernant certains établissements de crédit auxquels
la présente directive ne s’applique pas. La présente directive ne devrait pas porter atteinte à l’application des
législations nationales qui prévoient des autorisations spéciales complémentaires permettant aux
établissements de crédit d’exercer des activités spécifiques ou d’entreprendre des types d’opérations
spécifiques ».
(254) Art. R. 312-18, Code monétaire et financier : « Pour l’application de l’article L. 312-2, les émissions
de titres de créance sont assimilables au recueil de fonds remboursables du public lorsqu’elles respectent les
conditions et limites suivantes :
1° Ces émissions portent sur des titres de créance mentionnés au 2 du II de l’article L. 211-1, à l’exception :
a) Des titres subordonnés de dernier rang émis en application de l’article L. 228-97 du Code de commerce ;
c) Des autres instruments de dernier rang, mentionnés au b du 9° de l’article L. 613-31-16, dont le contrat
d’émission prévoit qu’ils absorbent les pertes en continuité d’exploitation ;
d) Des titres dont le contrat d’émission prévoit qu’en cas de liquidation de l’émetteur ils ne sont remboursés
qu’après désintéressement des créanciers privilégiés et chirographaires ;
2° Ces émissions ne sont réservées ni aux personnes fournissant le service de gestion de portefeuille pour le
compte de tiers mentionné au 4 de l’article L. 321-1, ni à des investisseurs qualifiés au sens du 2 du II de
l’article L. 411-2 ;
3° Pour les titres autres que les titres de créances négociables, la valeur nominale de chacun des titres est
inférieure à 100 000 euros.
(255) V. Th. BONNEAU, « Déformation, non-conformité et contre productivité dans l’ordonnance du 27 juin
2013 relative aux établissements de crédit et aux sociétés de financement », Mél. Didier. R. Martin, LGDJ,
2015, p. 69.
(257) Cf. art. R. 312-7, Code préc. Adde, Th. SAMIN, « La réforme de statut d’établissement de crédit en vue
de l’entrée en vigueur du règlement européen CRRI (capital requirement regulation) : des sociétés
financières aux sociétés de financement », Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2013, Dossier 44.
(260) Art. L. 312-2 : « Toutefois, ne sont pas considérés comme fonds reçus du public : 1° Les fonds reçus
ou laissés en compte par les associés en nom ou les commanditaires d’une société de personnes, les associés
ou actionnaires détenant au moins 5 % du capital social, les administrateurs, les membres du directoire et du
conseil de surveillance ou les gérants ainsi que les fonds provenant de prêts participatifs ; 2° Les fonds
qu’une entreprise reçoit de ses salariés sous réserve que leur montant n’excède pas 10 % de ses capitaux
propres. Pour l’appréciation de ce seuil, il n’est pas tenu compte des fonds reçus des salariés en vertu de
dispositions législatives particulières ».
(261) V. A. SCHRICKE, « À propos des fonds reçus en comptes courants d’associé », Mél. AEDBF III,
Banque Éditeur, 2001, p. 279 ; H. HOVASSE, « Comptes courants d’associés et monopole des banques », JCP
2010, éd. E, 1284.
(262) V. C. HOUIN-BRESSAND, « Les limites à la libre disposition des fonds reçus du public », Mél. AEDBF-
France VI, RB Édition, 2013, p. 257 et s.
(263) Cette interdiction est d’ailleurs essentielle, bien plus que l’affectation spéciale. C’est pourquoi la
Chambre criminelle de la Cour de cassation, dans son arrêt du 21 mars 1996 (Bull. crim., no 126) a pu
affirmer que « la réception habituelle de fonds auprès du public, sous forme de dépôts, constitue, quelle que
soit leur destination, une opération de banque au sens des articles 1er et 2 de la loi du 24 janvier 1984 » (art.
L. 311-1 et 312-2, Code monétaire et financier), dans une espèce où les juges du fond ont retenu la
complicité d’exercice illicite de la profession de banquier résultant de la collecte de dépôts en vue de leur
placement dans des fonds productifs d’intérêts parce que ces fonds avaient été utilisés par le dépositaire
pour son propre compte. Rapprocher, Paris, 25 févr. 1999, D. 2000, Cahier droit des affaires, som. com.
455, obs. Synvet.
(264) CECEI, Rapport pour 2007, p. 27.(265) GRUA, Contrats bancaires, op. cit., no 95, p. 93.
(266) H. CAUSSE, « L’obligation de restitution du banquier dépositaire peut-elle être payante ? », Rev. dr.
bancaire et financier, sept.-oct. 2003. 315, no 5.
(269) Art. 6, 3, Directive du 16 septembre 2009 ; art. L. 526-5, Code monétaire et financier. Rappr.
J. STOUFFLET, « Établissements de monnaie électronique », Rev. dr. bancaire et financier, juill./août 2000,
no 4, p. 247, qui fait observer que la « remboursabilité » n’est pas un élément de définition de la monnaie
électronique, mais « seulement une mesure protectrice du porteur ».
(271) Comparer, G. ANSALONI, « Le risque de crédit, critère de la notion d’opération de crédit en droit
français », Revue Banque, avril 2013, no 759, p. 58 et Banque et droit, mars-avril 2013. 18, no 148.
(272) G. RAYMOND, « Crédit à la consommation », Fasc. 940, in Juris. cl. Concurrence-consommation no 81.
V. également, Y. GÉRARD, Th. BONNEAU, Ph. GUILLERMIN et A. GOURIO, « Crédits gratuit et promotionnel :
vraies et fausses rémunérations », Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril 2007. 89, no 2 ; D. LEGEAIS,
« Crédit gratuit », in N. MARTIAL-BRAZ et C. ZOLYNSKI (dir.), La gratuité, Un concept aux frontières de
l’économie et du droit, LGDJ, 2013, spéc. p. 175 et s.
(273) Art. L. 312-41 du Code de la consommation qui prévoit également que la publicité « indique le
montant de l’escompte sur le prix d’achat éventuellement consenti en cas de paiement au comptant ».
(274) Infra, n° 81.(275) C. GAVALDA, note sous CE 13 mars 1970, JCP 1970, éd. G, II, 16417.
(276) B. SOUSI-ROUBI, Lexique de la banque et des marchés financiers, Dalloz, 5e éd. 2001, vo Avance.
(278) Sur les facteurs temps et risque, v. RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., p. 387-388.
(279) Sur ces définitions, v. SOUSI-ROUBI, op. cit., vo Crédit de campagne et crédit de courrier.
(280) L’autorité bancaire souligne (Rapport CECEI pour 2007, p. 25) que si l’achat de créances non échues
ou non encore exigibles est une opération de crédit, en revanche, « l’achat de créances échues, qui ne
s’apparente pas à une opération de banque, peut être réalisé par des entreprises qui ne sont pas dotées du
statut d’établissement de crédit ».
(281) F. PELTIER, Introduction au droit du crédit, op. cit., p. 21.
(282) V. C. HOUIN-BRESSAND, « Le crédit par signature », Mél. AEDBF-France, V, 2008, Revue Banque
édition, p. 249.
(283) Comp. E. M. BEY, « La location financière dans la réforme bancaire », JCP 1985, éd. E, I, 14630,
spéc. no 6.
(284) V. notamment, B. RUY, « La location de matériel sans option d’achat à l’épreuve du droit des
contrats : une opération attractive au régime risqué », Contrats, conc. consom., déc. 2009, Étude 13 ;
E. GICQUIAUD, « L’interdépendance contractuelle des opérations de location de financement locatif », Rev.
dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2014, Études 4.
(285) Rapprocher Cass. com., 2 nov. 2016, arrêt n° 902 F-D, pourvoi n° C 15-10274, Société Electis c.
Société Econocom France et a. :
– « Mais attendu qu’ayant relevé que les contrats avaient pour objet la location de matériel informatique et
des prestations de services informatiques choisis par le locataire, dans une limite budgétaire fixée par le
montant global déterminé, et que pesait sur le locataire la double obligation de payer les loyers et de
restituer les matériels loués à l’échéance du contrat, la cour d’appel en a exactement déduit que la société
Econocom n’avait pas, agissant à titre onéreux, mis des fonds à la disposition de la société Electis, de sorte
que les contrats conclus ne constituaient pas des opérations de crédit » ;
– « Mais attendu qu’ayant relevé que le contrat litigieux ne stipulait aucune option d’achat en faveur de la
société Econocom, qui était tenue de restituer les matériels loués en fin de période de location, faisant ainsi
ressortir que le locataire n’avait pas la possibilité d’acquérir tout ou partie des biens loués, moyennant un
prix convenu tenant compte, au moins pour partie, des versements effectués à titre de loyers, la cour d’appel
a exactement décidé que la location financière litigieuse ne constituait pas une opération de crédit-bail ni,
plus généralement, une opération de location assortie d’une option d’achat, seules susceptibles d’être
assimilées à des opérations de crédit par l’article L. 313-1 du Code monétaire et financier ».
(286) Ph. DOMINATI, Rapport no 4447 (2008-2009), Sénat, 2 juin 2009, p. 174.(287) Supra, no 59.
(290) V. A. BRUNET, « Le TEG, un taux d’embrouille généralisée ? », Mél. E. Alfandari, Dalloz, 2000,
p. 231 ; Ch. J. SERHAL et I. Z. CEKICI, « L’application du taux effectif global aux contrats de financement
islamique », Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2001. 11.
(291) V. Directive 2008/48/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2008 concernant les
contrats de crédit aux consommateurs et abrogeant la directive 87/102/CEE du Conseil, JOUE no L. 133/66
du 22 mai 2008. V. P. LUTZ, « Taux débiteur et TAEG dans la directive européenne sur le crédit aux
consommateurs », D. 2009, p. 2955. V. également, Directive 2014/17/UE du Parlement européen et du
Conseil du 4 février 2014 sur les contrats de crédit aux consommateurs relatifs aux biens immobiliers à
usage résidentiel et modifiant les directives 2008/48/CE et 2013/36/UE et le règlement (UE) no 1093/2010,
JOUE, no L 60/34 du 28 février 2014.
(292) Décret no 2008-449 du 7 mai 2008 relatif au calcul du taux effectif global pour les avances réalisées
dans le cadre d’un contrat d’affacturage.
(293) Loi no 2010-737 du 1er juillet 2010 portant réforme du crédit à la consommation.
(294) Ordonnance n° 2016/351 du 25 mars 2016 sur les contrats de crédit aux consommateurs relatifs aux
biens immobiliers à usage d’habitation.
(295) Directive 2014/17/UE du Parlement européen et du Conseil du 4 février 2014 sur les contrats de
crédit aux consommateurs relatifs aux biens immobiliers à usage résidentiel et modifiant les directives
2008/48/CE et 2013/36/UE.
(298) V. F. RIBAY, « Aspects juridiques des clauses de variation du taux des prêts », Banque et droit,
juill./août 1989. 128, no 5.
(301) LUTZ, « Taux débiteur et TAEG dans la directive européenne sur le crédit aux consommateurs »,
art. préc. p. 2955.
(303) V. aussi, J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Intérêt et usure : des concepts confrontés à des objectifs
contradictoires », Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2013, Dossier 45.
(304) Art. 1905, Code civil.(305) Art. 1343-1 et 1907, Code civil.
(307) Sur l’abandon de l’application de l’ancien article 1129 du Code civil (comparer nouvel art. 1163) au
profit des anciens articles 1134 et 1135 du même Code (comparer nouveaux art. 1103, 1104 et 1193) ainsi
que sur le nouvel article 1164, infra, no 530.
(308) V. M. MOREAU, J. MOREAU et O. POINDRON, « Contrat de prêt : un taux variable peut-il devenir
négatif ? », Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2016, Études 24 ; F. AUCKENTHALER, « Taux d’intérêt
négatif : le monde à l’envers ? », Rev. dr. bancaire et financier nov.-déc. 2016, Études 33 ; D. R. MARTIN,
« De l’intérêt », hors-série Banque et droit, nov.-déc. 2016, p. 26 ; L. QUIGNON, « Les taux d’intérêt
négatifs », hors-série Banque et droit, nov.-déc. 2016, p. 28.
(311) MARTIN, « De l’intérêt », art. préc. : la notion d’intérêt d’un capital monétaire désigne « le loyer de
l’argent qu’on prête : revenu que, de toujours et à jamais, le droit civil qualifie de fruit civil : or un fruit,
même civil, ne peut être négatif ! ». V. également A. Ghozi, note sous CA Colmar, 8 mars 2017, D. 2017,
p. 965, spéc. p. 966, qui souligne que le contrat de prêt ne peut pas produire des intérêts négatifs en raison
de la nature juridique de l’intérêt qui « ne constitue pas une rémunération mais une indemnité ».
(312) TGI Strasbourg, 5 janv. 2016, Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril 2016, com. n° 54, note Crédot
et Samin ; Gaz. Pal., 7 juin 2016. 64, n° 21, note Roussille ; Rev. trim. dr. com. 2016. 825, obs. Legeais ; TI
Montpellier, 9 juin 2016, Gaz. Pal., 27 sept. 2016, n° 33, note Roussille, Droit & Patrimoine, sept. 2016.
106, n° 261, obs. Mattout et Prüm ; Rev. trim. dr. com. 2016. 825, obs. Legeais. Contra, TGI de Thonon-
Les-Bains, 30 nov. 2016, trois jugements, RG : 16/01055, 16/01056, 16/01057, Rev. dr. bancaire et
financier, mars-avril 2017, com. n° 45, obs. Samin et Torck : « S’agissant d’un contrat de prêt, l’emprunteur
doit rendre la chose prêtée en même quantité et qualité, au terme convenu, en application de l’article 1902
du Code civil, ce dont il résulte que le capital prêté doit être rendu à la banque et que le taux d’intérêt
conventionnel ne peut être inférieur à 0 %, à défaut le contrat changerait de nature puisque Monsieur et
Madame Biollay n’auraient plus à rembourser le capital emprunté » (jugement RG 16/01056, p. 8). Sur le
rejet de l’appel contre ce jugement, v. CA Colmar, 1re ch. civ., sect. A, 8 mars 2017, n° 16/00310, D. 2017.
701, obs. Lasserre Capdeville ; JCP 2017, éd. E, 1246, n° 9, obs. Mathey ; D. 2017, p. 965, note Ghozi.
(313) Crédot et Samin, note sous TGI Strasbourg, ord. Réf. 5 janv. 2016, Rev. dr. bancaire et financier,
mars-avril 2016, com. n° 54, spéc. p. 34.
(314) Mattout et Prüm, obs. sous TI Montpellier, 9 juin 2016, Droit & Patrimoine, sept. 2016. 106, n° 262,
spéc. p. 107.
(315) Mattout et Prüm, note préc. V. Cass. 3e civ., 14 janv. 2016, pourvoi n° 14-24681 : « Mais attendu,
d’une part, qu’est nulle une clause d’indexation qui exclut la réciprocité de la variation et stipule que le
loyer ne peut être révisé qu’à la hausse ; qu’ayant relevé, par motifs adoptés, que la clause excluait, en cas
de baisse de l’indice, l’ajustement du loyer prévu pour chaque période annuelle en fonction de la variation
de l’indice publié dans le même temps, la cour d’appel, qui a exactement retenu que le propre d’une clause
d’échelle mobile était de faire varier à la hausse et à la baisse et que la clause figurant au bail, écartant toute
réciprocité de variation, faussait le jeu normal de l’indexation, a, par ces seuls motifs, légalement justifié sa
décision ».
(316) Sur le taux annuel effectif de l’assurance liée à un crédit, cf. art. L. 312-7, L. 312-12 et R. 313-5-1
et s., Code de la consommation. V. G. BIARDEAUD, « Taux effectif de l’assurance : une occasion
manquée ? », D. 2014, p. 2188.
(317) V. not. P. LUTZ et O. BERG, « Taux effectif global : de plus en plus d’incertitudes », D. 2005, chr.
p. 841 ; J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Les évolutions jurisprudentielles du droit applicable au taux effectif
global », Petites affiches, 9 nov. 2012, 10, no 225 ; « La protection du consommateur emprunteur par
l’encadrement légal du taux d’intérêt », Banque et droit, juill.-août 2013. 8, no 150 ; P. BOUTEILLER, « Le
taux effectif global ou l’illusion d’un instrument d’information et de comparaison », Mél. AEDBF-France
VI, RB Édition, 2013, p. 161 et s. ; H. LEFEBVRE et N. MURADOVA, « Le taux effectif global (TEG) dans les
crédits à finalité professionnelle », JCP 2014, éd. E, 1353 ; P. LUTZ, « TEG : réflexions d’un praticien »,
Rev. dr. bancaire et financier, nov.-déc. 2014, Études 23 ; M. DE MAROLLES, « La banque confrontée aux
problématiques kafkaïennes du mode de calcul du taux effectif global (TEG) dans les contrats de crédit
consentis à des professionnels », Banque et droit, mai juin 2015. 17, no 161 ; A. DUVAL-STALLA et C. MONOD,
« Un an de jurisprudence du TEG en matière de crédit immobilier », JCP 2016, éd. E, 1094 ; A. PERIN-
DUREAU, « Mention du taux effectif global – Étude d’une mesure à l’efficacité et à la cohérence
discutables », Rev. dr. bancaire et financier, sept.-oct. 2016, Études 28 (1re partie) et nov.-déc. 2016,
Études 29 (2e partie) ; A. DUVAL-STALLA et C. MONOD, « Un an de jurisprudence du TEG en matière de crédit
immobilier », JCP 2017, éd. E, 1229.
(318) Sur la commission d’encaissement d’effets de commerce, v. F. J. Crédot et Y. Gérard, obs. sous
Cass. crim., 10 sept. 2003, Rev. dr. bancaire et financier, nov./déc. 2003. 360, no 6.
(319) V. Cass. 1re civ., 13 juill. 2016, Banque et droit, nov.-déc. 2016. 24, n° 170, note Bonneau ; D. 2016,
p. 2312, obs. Martin. On y inclut également les frais facturés à l’occasion du réaménagement des prêts :
Cass. 1re civ., 6 avril 2016, Banque et droit, juill.-août 2016. 16, n° 168, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et
financier, juill.-août 2016, com. n° 151, note Crédot et Samin ; JCP 2016, éd. E, 1587, n° 8, obs. Mathey.
(320) Cass. 1re civ., 16 avril 2015, Banque et droit, juill.-août 2015. 23, n° 162, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier, juill.-août 2015, com. n° 118, note Crédot et Samin ; Cass. 1re civ., 14 déc. 2016,
Banque et droit, mars-avril 2017. 34, n° 172, obs. Bonneau ; D. 2017, p. 443, note Lasserre Capdeville ;
Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2017, com. n° 8, note Mathey ; JCP 2017, éd. E, 1171, note Perin-
Dureau.
(321) La prime qui est la contrepartie de l’octroi par le prêteur à l’emprunteur d’une réduction du taux
d’intérêt prévu au contrat de prêt originel doit être prise en considération pour la détermination du TEG
défini par l’avenant à ce contrat (Cass. 1re civ., 27 févr. 2007, Banque et droit, juill.-août 2007. 17, no 114,
obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier, juill.-août 2007. 11, no 4, obs. Crédot et Samin ; Rev. trim. dr.
com. 2007. 427, obs. Legeais ; JCP 2007, éd. E, 2377, no 28, obs. Mathey).
(322) Cass. 1re civ., 23 nov. 2004, Bull. civ. I, no 289, p. 243 ; Banque et droit, mars-avril 2005. 46, no 100,
obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2005. 14, obs. Crédot et Gérard ; Cass. 1re civ.,
8 nov. 2007, Banque et droit, janv.-févr. 2008. 23, no 117, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2008. 159, obs.
Legeais ; v. également, Cass. crim., 12 oct. 1976, Rev. trim. dr. com. 1977. 144, obs. Cabrillac et Rives-
Lange ; Cass. 1re civ., 26 mai 2011, Banque et droit, juill.-août 2011. 14, no 138, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier sept.-oct. 2011, com. no 157, note Lagarde ; Rev. trim. dr. com. 2011. 620, obs.
Legeais ; Cass. 1re civ., 12 juill. 2012 (arrêts no 863, 957 et 958), Banque et droit, nov.-déc. 2012. 27, no 146,
obs. Bonneau ; JCP 2012, éd. E, 1576, note Djoudi ; Rev. dr. bancaire et financier, sept.-oct. 2012, com.
no 146, obs. Mathey ; Cass. 1re civ., 15 oct. 2014 (arrêt no 1205), Banque et droit, janv.-févr. 2015. 39,
no 159, obs. Bonneau ; Revue Banque, janv. 2015. 148, no 779-780, obs. Boccara et Varnav ; Rev. dr.
bancaire et financier janv.-févr. 2015, com. no 4, obs. Samin et Crédot ; Cass. 1re civ., 28 sept. 2016, arrêt n
° 1045 F-D, pourvoi n° K 15-17687, Chasseloup c. Ciasse de Crédit-Mutuel des Sables-d’Olonne). Dans
son arrêt du 6 février 2013 (Banque et droit mars-avril 2013. 31, obs. Bonneau ; JCP 2013, éd. E, 1159,
note Crédot et Bouteillier ; JCP 2013, éd. G, 435, note Maetz et éd. E, 1282, no 12, obs. Mathey ; Rev. dr.
bancaire et financier mai-juin 2013, com. 80, note Crédot et Samin ; D. 2013, pan. p. 2428, obs. Martin), la
Cour de cassation a souligné que « les frais relatifs à l’assurance-incendie ne sont intégrés dans la
détermination du TEG que lorsque la souscription d’une telle assurance est imposée à l’emprunteur comme
une condition de l’octroi du prêt, et non à titre d’obligation dont l’inexécution est sanctionnée par la
déchéance du terme » (dans le même sens, Cass. 1re civ., 11 déc. 2013, arrêt no 1454 F-D, pourvoi no V 12-
23802, W 12-23803 et X 12-23804, Société Les jardins Lachapelle et a. c. Banque Crédit lyonnais ;
Cass. com. 28 janv. 2014, arrêt no 120 F-D, pourvoi no G 12-29058, Crédit agricole mutuel de Franche-
Comté c. Époux Dupire ; Cass. com. 16 déc. 2014, arrêt no 1130 F-D, pourvoi no V 13-13272, CAM
de Franche-Comté c. Dupire ; Cass. 1re civ., 30 sept. 2015, arrêt n° 1031 F-D, pourvoi n° S 14-19046,
Banque Courtois c. Aranda ; Cass. 1re civ., 6 avril 2016, pourvoi n° V 15-12774, arrêt préc.). Adde,
Cass. com. 30 avril 2014, arrêt no 486 F-D, pourvoi no T 13-13385 et R 13-14464, Société 2 B c. Caisse
de Crédit mutuel de Niort Atlantique et a., Revue Banque, sept. 2014. 80, no 775, obs. Boccara : « Mais
attendu que la cour d’appel a relevé que si la clause litigieuse imposait à l’emprunteur de souscrire une
assurance garantissant le bien acquis contre le risque d’incendie, une telle exigence ne conditionnait
toutefois pas l’octroi du prêt dès lors que l’emprunteur n’était pas tenu de justifier de la souscription de la
police avant la conclusion du prêt et qu’une éventuelle abstention de sa part était uniquement sanctionnée
par la faculté reconnue au prêteur de se substituer à l’emprunteur pour pallier cette abstention, ce dont elle a
exactement déduit que le coût de l’assurance-incendie n’avait pas à être inclus dans le calcul du taux effectif
global ».
(323) Cass. 1re civ., 28 sept. 2016, arrêt n° 1035 F-D, pourvoi n° H 15-20145, Vézinhet et a. c. Banque
Chaix.
(324) Doit-on exclure, de l’assiette du TEG, des frais parce que leur montant définitif ne peut pas être
connu à la date du crédit ?
La question se pose lorsque la garantie du crédit réside dans l’engagement donné par une société de caution
mutuelle. En effet, dans cette hypothèse, d’une part, le client paie, à la date du crédit, des frais de garantie
pour alimenter le fonds de garantie créé par la société de caution mutuelle. Et, d’autre part, les frais payés
sont en partie restitués à l’issue du crédit si celui-ci a été normalement remboursé. Le montant de cette
restitution est cependant impossible à déterminer à la date du crédit car le taux de restitution dépend de la
situation de l’ensemble des cotisants et donc de l’utilisation contentieuse du fonds. Cette restitution ne doit
pas faire oublier qu’une partie des frais de garantie demeure à la charge du client et que ces frais sont bien
visés par l’article L. 313-1 du Code de la consommation si le crédit a été subordonné à cette garantie. Aussi
doit-on approuver la Cour de cassation qui décide, dans son arrêt du 9 décembre 2010 (Cass. 1re civ., 9 déc.
2010, Banque et droit, mars-avril 2011. 24, no 136, obs. Bonneau ; JCP 2011, éd. E, 1009, note Legeais et
1369, no 14, obs. Causse ; Contrats, conc. consom., mars 2011, com. no 79, note Raymond ; D. 2011 p. 720,
note Lasserre Capdeville ; Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril 2011, com no 41, p. 55, note Crédot et
Samin ; D. 2011, pan. p. 1650, obs. Martin ; Rev. trim. dr. com. 2011. 618, obs. Legeais), que de tels frais
doivent être intégrés dans l’assiette du TEG.
En matière de crédit immobilier, l’ancien article L. 313-1, alinéa 2, du Code de la consommation (devenu
art. L. 314-2 mais réécrit par l’ordonnance du 25 mars 2016) décidait que « les charges liées aux garanties
dont les crédits sont éventuellement assortis ainsi que les honoraires d’officiers ministériels ne sont pas
compris dans le taux effectif global défini ci-dessus, lorsque leur montant ne peut être indiqué avec
précision antérieurement à la conclusion définitive du contrat » : il revenait à la banque de démontrer que le
montant de ces frais ne pouvait pas être connu antérieurement à la conclusion des crédits (Cass. 1re civ.,
14 oct. 2015, Banque et droit, janv.-févr. 2016. 43, n° 165, obs. Bonneau). V. également, Cass. 1re civ.,
16 nov. 2016, Banque et droit, mars-avril 2017. 34, n° 172, obs. Bonneau : « Attendu, en troisième lieu,
qu’ayant retenu que les frais d’intervention du prêteur à l’acte ne pouvaient être déterminés qu’au moment
de la conclusion de l’acte par le notaire, c’est à bon droit que la cour d’appel a énoncé qu’ils n’avaient pas à
figurer dans le TEG ».
(325) Dans l’espèce à l’origine de l’arrêt du 23 novembre 2004 (arrêt préc.), la souscription de parts
sociales auprès de l’organisme qui a subventionné le contrat avait été imposée comme condition d’octroi du
crédit de sorte que la première chambre civile de la Cour de cassation a considéré que les frais ainsi rendus
obligatoires afférents à cette adhésion avaient un lien direct avec le prêt souscrit et devaient, pour cette
raison, être pris en compte dans la détermination du TEG. Cette solution a été critiquée par certains auteurs
(Crédot et Gérard, obs. préc. ; v. égal., F.-J. CRÉDOT et Th. SAMIN, obs. sous Orléans, 6 avril 2006, Rev. dr.
bancaire et financier, juill.-août 2006.10, no 4) au motif que les parts sociales ont vocation à être
remboursées. Cette critique n’a manifestement pas été entendue par la première chambre qui a considéré,
dans un arrêt du 6 décembre 2007 (Banque et droit, mars-avril 2008. 15, no 118, obs. Bonneau ; Rev. trim.
dr. com. 2008. 159, obs. Legeais ; JCP 2008, éd. E, 1768, no 16, obs. Lassalas-Langeais), que la
souscription de parts sociales de l’établissement prêteur relève de l’assiette du TEG dès lors qu’elle est
imposée à l’emprunteur. Dans le même sens, Cass. 1re civ., 9 déc. 2010, Banque et droit, mars-avril 2011.
24, no 136, obs. Bonneau ; JCP 2011, éd. E, 1009, note Legeais et 1369, no 12, obs. Causse ; Contrats, conc.
consom., mars 2011, com. no 55, note Leveneur et com. no 79, note Raymond ; Rev. dr. bancaire et
financier janv.-févr. 2011, com no 4, note Mathey et mars-avril 2011, com no 41, p. 55, note Crédot et
Samin ; D. 2011, pan. p. 1650, obs. Martin ; Rev. trim. dr. com. 2011. 617, obs. Legeais ; Cass. 1re civ.,
12 juill. 2012 (arrêt no 862), Banque et droit, nov.-déc. 2012, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et
financier sept.-oct. 2012, com. no 146, obs. Mathey ; Cass. 1re civ., 24 avril 2013, Banque et droit, juill.-
août 2013. 17, no 150, obs. Bonneau ; JCP 2013, éd. G, 739 et éd. E, 1408, obs. Lasserre Capdeville ; Rev.
trim. dr. com. 2013. 564, obs. Legeais ; Cass. 1re civ., 16 oct. 2013, arrêt no 1136 F-D, pourvoi no V 12-
18 190, El Hasnaoui c. CRCAM Alpes Provence. Cass. com., 12 janv. 2016, Banque et droit, mars-avril
2016. 35, obs. Bonneau ; Gaz. Pal., 8 mars 2016. 71, n° 10, note Moreil ; JCP 2016, éd. E, 1194, note
Périn-Dureau ; Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2016, com. n° 103, note Crédot et Samin. Adde,
H. CAUSSE, « La coopération bancaire ravalée à une fraction de TEG », JCP 2010, éd. E, 1576. Rapprocher,
Cass. 1re civ., 1er oct. 2014, pourvoi no 13-22778, D. 2014, p. 2395, note Lasserre Capdeville ; Banque et
droit, mars-avril 2015. 29, no 160, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2015. 137, obs. Legeais : « Mais
attendu que c’est sans inverser la charge de la preuve et en faisant l’exacte application de l’article R. 313-1
paragraphe d) du Code de la consommation que la cour d’appel a, dans son appréciation souveraine des
éléments de preuve soumis au débat, retenu que la SCI et Mme X ne démontraient pas que la prise en compte
des frais de souscription des parts sociales de l’établissement prêteur, condition d’octroi du crédit, aurait
conduit à modifier le résultat du calcul du taux effectif global stipulé à l’acte de prêt au-delà du seuil légal »
(dans le même sens, Cass. 1re civ., 26 nov. 2014, JCP 2014, éd. G, 1306, obs. Lasserre Capdeville ; Banque
et droit, mars-avril 2015. 29, no 160, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril 2015, com.
no 36, note Mathey).
(326) Dans le même sens, Cabrillac et Rives-Lange, obs. préc. Ces auteurs soulignent qu’« il importe peu
que la prime d’assurance ne soit pas perçue par le prêteur ou qu’elle confère un avantage particulier à
l’emprunteur ou à ses héritiers ».
(327) L’indemnité de remboursement anticipé dont la mise en œuvre est éventuelle est étrangère aux frais
intervenus dans l’octroi du prêt et n’a pas à être prise en compte dans la détermination du TEG :
Cass. 1re civ., 27 sept. 2005, Banque et droit, janv.-févr. 2006. 59, no 105, obs. Bonneau.
(328) Une autre difficulté peut survenir : le banquier ne connaît pas le montant de ces frais car ce n’est pas
lui qui en a fixé le montant. Mais dans ce cas, il doit s’informer auprès de son client comme l’a jugé la Cour
de cassation dans un arrêt du 13 novembre 2008 (Banque et droit, janv.-févr. 2009. 22, no 123, obs.
Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2009. 188, obs. Legeais) : « qu’en statuant ainsi, alors qu’il incombait à la
banque, qui avait subordonné l’octroi du crédit à la souscription d’une assurance, de s’informer auprès du
souscripteur du coût de celle-ci avant de procéder à la détermination du taux effectif global dans le champ
duquel un tel coût entrait impérativement, la cour d’appel a violé, par fausse application », l’article L. 313-1
du Code de la consommation.
(329) À propos des frais notariés, v. Cass. 1re civ., 1er oct. 2014, Banque et droit, nov.-déc. 2014. 18, no 158,
obs. Helleringer : « qu’en se déterminant ainsi, sans vérifier la nature des frais notariés dont il était prétendu
qu’ils étaient liés exclusivement à l’acquisition du bien immobilier constatée par le même acte notarié, et
qu’ils ne conditionnaient pas l’octroi du prêt, la cour d’appel a privé sa décision de base légale au regard »
des articles L 313-1 et L 313-2 (devenus L. 314-1 et s.) du Code de la consommation, ensemble
l’article 1907 du Code civil.
À propos de sommes prélevées sur un compte courant et portées au crédit d’un compte bloqué, non
productifs d’intérêts, dénommé « compte de retenue de garantie », v. Cass. com., 17 mai 2017, arrêt n° 705
F-D, pourvoi n° G 15-27690, Société SP3 c. HSBC : « Le prélèvement de sommes sur le compte courant du
bénéficiaire d’un crédit par cession de créances professionnelles par bordereau et leur versement sur un
compte bloqué non productif d’intérêt ouvert à son nom dans les livres de la banque, destiné à couvrir le
risque, pour celle-ci, de non-paiement des créances cédées par leurs débiteurs, dont le montant a été
déterminé lors de la conclusion de la convention des parties et qui a donc été stipulé comme une condition
de l’octroi du crédit, doit être pris en compte pour le calcul du taux effectif global des intérêts appliqués à ce
crédit ».
(330) Les frais de relance après des échéances impayées ou de régularisation tardive d’échéances impayées
à bonne date, qui correspondent à la rémunération de prestations de services assurées pour le
fonctionnement du compte courant en cas de prélèvement impayé faute de provision, indépendamment du
contrat de prêt remboursé au moyen de ces prélèvements, sont liés au fonctionnement du compte et n’ont
pas à être pris en compte pour le calcul du TEG (Cass. com., 3 déc. 2013, arrêt no 1172 F-D, pourvoi
no H 12-22755, société Garage Gilbert Benoît et a. c. CRCAM du Languedoc, Contrats, conc. consom.,
mars 2014, note Raymond).
(331) Cass. com., 14 déc. 2004, Banque et droit, mars-avril 2005. 47, no 100, obs. Bonneau ; JCP 2005,
éd. E, 317, note Raby. Il a été également jugé que la cour d’appel, qui ne recherche pas si les impôts, taxes
et droit mis à la charge de l’emprunteur ne constituent pas un accroissement des charges de l’emprunt
faisant en conséquence partie du taux effectif global, ne donne pas de base légale à sa décision en donnant
efficacité à une telle stipulation : Cass. 1re civ., 21 janv. 1992 (arrêts no 2 et 3), Bull. civ. I, no 22, p. 15-16 ;
Rev. dr. bancaire et bourse, sept.-oct. 1992. 206, no 33, obs. Crédot et Gérard.
(332) Est-ce que la commission d’intervention, également appelée commission de dépassement ou frais de
forçage, doit être intégrée au TEG ? La question est délicate car on peut hésiter sur l’objet de cette
commission. Certes, il a pu être souligné que c’est « une somme perçue par la banque en raison d’une
opération entraînant une irrégularité de fonctionnement d’un compte nécessitant un traitement particulier
(présentation d’un ordre de paiement irrégulier, coordonnées bancaires inexactes, absence ou insuffisance
de provision... ) » ; elle rémunère le banquier teneur de compte et non le banquier prêteur (Crédot et Samin,
note sous Cass. 1re civ., 22 mars 2012, Rev. dr. bancaire et financier, sept.-oct. 2012, com. no 142 ;
v. également, Angers, 7 janv. 2014, Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2014, com. no 91, note Crédot et
Samin). Toutefois, lorsque l’incident est lié à un dépassement d’une autorisation de découvert et que
l’opération est effectuée nonobstant ce dépassement, la commission d’intervention n’est pas sans lien avec
le crédit résultant de l’exécution de ladite opération (sur la distinction des commissions d’intervention et des
frais de forçage, v. également, P. Bouteiller, note sous TI Rennes, 18 nov. 2013, JCP 2014, éd. E, 1034).
Malgré ces difficultés, la Cour de cassation a pu prendre des positions assez tranchées. Ainsi, dans un arrêt
du 22 mars 2012 (Cass. 1re civ., 22 mars 2012, Revue Banque, juin 2012, no 749, obs. Guillot et Boccara ;
Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2012, com. no 142, obs. Crédot et Samin ; Rev. trim. dr. com. 2012.
831, obs. Legeais), la première chambre civile a suivi une juridiction de proximité qui avait considéré que
« les commissions d’intervention qui rémunèrent un service facturé conformément aux conditions indiquées
à la convention tarifaire applicable aux parties, ne sont pas liées à une opération de crédit et n’entrent pas
dans le calcul du TEG ». Mais cette décision remarquée (dans le même sens, Cass. 1re civ., 17 juin 2015,
arrêt no 720 F-D, pourvoi no D 14-13767, CRCAM de l’Anjou et du Maine c. Voisin) tranche avec la position
prise par la chambre commerciale dans un arrêt du 5 février 2008 (Cass. com., 5 févr. 2008, Banque et droit,
mai-juin 2008. 21, no 119, obs. Bonneau ; Revue Banque 2008, no 703, p. 79, obs. Guillot et Boccara ;
JCP 2008, éd. E, 1768, no 17, obs. Routier ; Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2008, no 66, obs. Crédot
et Samin ; Rev. trim. dr. com. 2008. 399, obs. Legeais ; D. 2009, pan. p. 1051, obs. D. R. Martin) : cette
chambre avait en effet considéré que les « frais de forçage » prélevés sur le compte à l’occasion de chaque
opération effectuée au-delà du découvert autorisé, au moyen de la carte bancaire dont le client est titulaire,
ne sont pas indépendants « de l’opération de crédit complémentaire résultant de l’enregistrement
comptable » des transactions excédant le découvert autorisé et doivent être inclus dans le calcul du taux
effectif global.
Cette solution est reprise dans un arrêt du 8 janvier 2013 (Banque et droit, mars-avril 2013. 30, no 148, obs.
Bonneau ; D. 2013, pan. p. 2428, obs. Martin), mais de façon plus nuancée : la chambre commerciale
décide en effet que la commission d’intervention ne peut être exclue du calcul du TEG que si elle constitue
« le prix d’un service lié à la tenue de compte des clients ou un service de caisse, distinct d’un crédit ». La
chambre commerciale a, dans un arrêt du 8 juillet 2014 (Banque et droit, nov.-déc. 2014. 18, no 158, obs.
Bonneau ; Revue de droit bancaire et financier, sept.-oct. 2014, com. no 164, obs. Crédot et Samin),
confirmé l’évolution de sa position vers celle de la première chambre civile en approuvant des juges du
fond d’avoir, après avoir souligné que la commission était indépendante du crédit consenti, exclu une
commission d’intervention du calcul du TEG.
V. également, Cass. 1re civ., 14 déc. 2016, Banque et droit, mars-avril 2017. 34, n° 172, obs. Bonneau :
qu’en se déterminant ainsi, par des motifs impropres à établir que les commissions d’intervention
« n’avaient pas été prélevées au titre du découvert du compte, alors que le prêteur, qui n’a pas présenté au
titulaire d’un compte bancaire ayant fonctionné à découvert depuis plus de trois mois une offre préalable de
crédit, ne peut réclamer à l’emprunteur les sommes correspondant aux intérêts et frais de toute nature
applicables au titre du dépassement, la cour d’appel a privé sa décision de base légale » au regard de
l’article L. 311-33 du Code de la consommation, dans sa rédaction antérieure à celle issue de la loi n° 2010-
737 du 1er juillet 2010 ; Cass. com., 20 avril 2017, pourvoi n° Z 15-24278, CIC c. Société Brouard et
associé : « Qu’en se déterminant ainsi, alors que le calcul du taux effectif global n’intègre que les frais et
commissions rémunérant une prestation qui constitue une condition de l’octroi d’un crédit et non le prix
d’un service lié à la tenue du compte ou un service de caisse distinct du crédit consenti, la cour d’appel, qui
n’a pas analysé, comme elle y était invitée, les conditions tarifaires produites par la banque, qui stipulaient,
à la rubrique intitulée “un suivi particulier”, qu’une commission d’intervention serait due quand serait
effectué “un examen du compte en anomalie empêchant un traitement automatique des opérations
journalières”, n’a pas donné de base légale à sa décision ».
Adde, J. LASSERRE CAPDEVILLE, « L’encadrement juridique des commissions d’intervention », JCP 2015,
éd. E, 1514.
(333) Cass. 1re civ., 15 oct. 2014 (arrêt no 1205), Banque et droit, janv.-févr. 2015. 39, no 159, obs. Bonneau ;
Revue Banque, janv. 2015. 148, no 779-780, obs. Boccara et Varnav ; Rev. dr. bancaire et financier janv.-
févr. 2015, com. no 3, obs. Samin et Crédot.
– les frais notariés de l’acquisition immobilière financée par le prêt (Cass. 1re civ., 22 sept. 2016, Banque et
droit, janv.-févr. 2017. 11, n° 171, obs. Bonneau) ;
– les frais d’ingéniérie bancaire (Cass. 1re civ., 16 nov. 2016, pourvoi n° D 15-23178, Banque et droit, mars-
avril 2017, obs. Bonneau).
(335) V. H. SEFIANE, « La sanction critiquable du TEG absent ou erroné », JCP 2016, éd. E, 1141.
(336) Sur le taux de période qui sert au calcul du TEG, v. Cass. 1re civ., 19 févr. 2013, Banque et droit, mai-
juin 2013. 25, no 149, obs. Bonneau ; Cass. 1re civ., 27 nov. 2013, arrêt no 1373 F-D, pourvoi no H 12-22456
et K 12-24115, Crédit foncier de France c. Hayat et a., Revue Banque, févr. 2014. 86, no 769, obs. Boccara ;
Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2014, com. no 36, obs. Crédot et Samin ; D. 2014, pan. p. 2142,
obs. Martin ; Cass. com. 3 déc. 2013, arrêt no 1172 F-D, pourvoi no H 12-22755, société Garage Gilbert
Benoît et a. c. CRCAM du Languedoc ; Cass. 1re civ., 1er juin 2016, Banque et droit, sept.-oct. 2016. 12, n
° 169, obs. Bonneau ; Gaz. Pal., 27 sept. 2016, n° 33, p. 56, note Roussille. Adde, J. LASSERRE CAPDEVILLE,
« Droit du crédit : le régime juridique du taux de période », JCP 2017, éd. E, 1044.
(337) Selon la méthode proportionnelle, « le taux effectif global est un taux annuel, proportionnel au taux
de période, à terme échu et exprimé pour cent unités monétaires » : cette méthode est retenue pour « les
opérations de crédit destinées à financier les besoins d’une activité professionnelle ou destinées à des
personnes morales de droit public ainsi pour celles mentionnées à l’article L. 312-2 » (art. R. 313-1, II,
Code de la consommation).
(338) Art. L. 314-5 (ancien art. L. 313-2 al. 1) du Code de la consommation : l’ancien article L. 313-2,
devenu L. 314-5, est applicable aux actes notariés constatant un prêt à finalité professionnelle (Cass. 1re civ.,
22 janv. 2002, Bull. civ. I no 23, p. 18 ; Banque et droit, mars-avril 2002. 54, no 82, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier, mars-avril 2002. 65, no 2, obs. Crédot et Gérard ; D. 2002, J, 884, obs. Lienhard et J
2670, note Debet ; RJDA 4/02 no 421, p. 356 ; Contrats, conc. consom., mai 2002, no 72, note Leveneur ;
JCP 2002, éd. E, 1205, note Morin ; Cass. com., 5 oct. 2004, Banque et droit, janv.-févr. 2005. 68, no 99,
obs. Bonneau ; JCP 2005, éd. E, 133, note Piedelièvre ; Contrats, conc. consom., janv. 2005, no 2, note
Leveneur). On doit par ailleurs noter :
que l’exigence d’un écrit mentionnant le TEG s’applique à l’acte de prorogation du prêt dès lors que le taux
de l’intérêt est augmenté (Cass. com., 15 oct. 1996, Bull. civ. IV no 232, p. 202 ; Dalloz Affaires no 41/1996.
1321 ; Quotidien juridique, 31 oct. 1996. 4, no 88 ; D. 1997 som. com. 171, obs. Aynès) ; elle est en
revanche écartée dès lors que le coût du crédit ne varie pas (Cass. com., 9 juill. 2002, Bull. civ. IV no 118,
p. 127 ; Banque et droit, nov.-déc. 2002. 52, no 86, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2002. 713, obs.
Cabrillac ; Les Petites Affiches, 12 sept. 2002. 9, no 183, note E. C. ; RJDA, 1/03, no 54, p. 43 ; dans le
même sens, à propos d’un avenant ne modifiant pas les conditions initiales du crédit, Cass. com., 31 mai
2011, Banque et droit, juill.-août 2011. 14, no 138, obs. Bonneau ; JCP 2011, éd. E, 1882, no 12, obs.
Mathey ; Rev. dr. bancaire et financier nov.-déc. 2011, com. no 191, note Crédot et Samin).
et que l’ancien article L. 313-2, devenu L. 314-5, du Code de la consommation, « s’il impose la mention du
taux effectif global dans tout écrit constatant un prêt, ne fait pas obligation au prêteur, en cas de stipulation
de révision du taux d’intérêt original selon l’évolution d’un indice objectif, d’informer l’emprunteur de la
modification du taux effectif global résultant d’une telle révision » (Cass. 1re civ., 20 déc. 2007, Banque et
droit, mars-avril 2008. 14, no 118, obs. Bonneau ; JCP 2008, éd. E, 1226, note Gourio ; D. 2008, act. jurisp.
p. 286, NDLR V. Avena-Robardet ; Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2007. 32, no 1, obs. Crédot et
Samin ; Revue Banque, mars 2008. 73, no 700, obs. Guillot et Boccara ; Rev. trim. dr. com. 2008. 159, obs.
Legeais ; pour la solution contraire, v. Cass. 1re civ., 19 oct. 2004, Bull. civ. I, no 229, p. 191 ; Banque et
droit, janv.-févr. 2005. 67, no 99, obs. Bonneau ; JCP 2004, éd. E, 1862, avis Cavarroc et éd. G, II, 10194,
note Raby ; Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2005. 14, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com.
2005. 152, obs. Cabrillac ; Revue Banque, juin 2005. 83, obs. Guillot et Boccara-Segal). Une telle
information s’impose si le taux d’intérêt varie en fonction du taux de base bancaire car celui-ci ne constitue
pas un indice objectif (Cass. 1re civ., 1er juillet 2015, Banque et droit, nov.-déc. 2015. 21, n° 164, obs.
Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier, sept.-oct. 2015, com. n° 144, note Mathey et nov.-déc. 2015, com.
n° 181, note Crédot et Samin ; D. 2015, p. 2110, note Lasserre Capdeville ; JCP 2016, éd. E, 1010, n° 2,
obs. Stoufflet).
Sur l’office du juge en matière de TEG, v. Cass. 1re civ., 29 juin 2004, Banque et droit, nov.-déc. 2004. 54,
no 9, obs. Bonneau.
(339) Cass. 1re civ., 21 janv. 1992 (arrêts nos 2 et 3), Bull. civ. I, no 22, p. 14 ; Cass. 1re civ., 22 janv. 2002,
Bull. civ. I, no 22, p. 17 ; Banque et droit, mai-juin 2002. 50, no 89, obs. Bonneau.
(340) Sur la preuve de l’erreur affectant le TEG, v. Cass. 1re civ., 13 mai 2014, arrêt no 571 F-D, pourvoi
no N 13-15151, Époux Boudry c. Le Crédit lyonnais : « Qu’en se déterminant de la sorte, par des motifs
disqualifiant l’offre de preuve faite par les emprunteurs pour la seule raison qu’elle n’émanait pas d’un
professionnel du chiffre, sans s’assurer que le calcul du taux effectif global ainsi proposé n’établissait pas
l’erreur alléguée, la cour d’appel a privé sa décision de base légale ».
(343) Cass. 1re civ., 21 janv. 1992, arrêts préc. : la substitution de taux entraîne la restitution des sommes
trop versées en remboursement du prêt en principal et intérêt à l’exclusion de tous les frais et accessoires
liés au prêt tels que les primes d’assurance (Cass. 1re civ., 13 mars 2007, Bull. civ. I no 116, p. 100 ; Banque
et droit, sept.-oct. 2007. 28, no 115, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier, juill.-août 2007. 15, no 4,
obs. Crédot et Samin ; Rev. trim. dr. com. 2007. 427, obs. Legeais ; Cass. 1re civ., 19 sept. 2007, Banque et
droit, nov.-déc. 2007. 29, no 116, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2008. 160, obs. Legeais). Sur
l’exclusion de la déchéance du droit aux intérêts v. Cass. 1re civ., 16 janv. 2013, Banque et droit, mars-
avril 2013. 31, no 148, obs. Bonneau. Toutefois, la déchéance du droit aux intérêts prévue à l’article L. 312-
33 du Code de la consommation est encourue lorsque la mention du TEG figure dans l’offre de prêt : infra,
n° 82.
(344) Cass. 1re civ., 21 janv. 1992, arrêt no 2 et 3, préc. : « L’arrêt énonce justement que le taux légal est
celui fixé par la loi en vigueur au moment où il est acquis et qu’il doit en conséquence subir les
modifications successives que la loi lui apporte » (arrêt n° 3).
(345) Cass. civ. 1, 27 févr. 2007, Bull. civ. I no 84, p. 72 ; Banque et droit, juill.-août 2007. 17, no 114, obs.
Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier, juill.-août 2007. 11, no 4, obs. Crédot et Samin ; Rev. trim. dr. com.
2007. 427, obs. Legeais ; JCP 2007, éd. E, 2377 no 28, obs. Mathey.
(346) Cass. 1re civ., 15 oct. 2014 (arrêt no 1203), Banque et droit, janv. 2015. 39, no 159, obs. Bonneau ; Rev.
dr. bancaire et financier mars-avril 2015, com. no 31, note Crédot et Samin ; D. 2015, pan. p. 2150, obs.
Martin.
(348) Cass. 1re civ., 21 janv. 1992 (arrêt no 1), Bull. civ. I, no 22, p. 14 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 34,
nov./déc. 1992. 247, obs. Crédot et Gérard ; JCP 1992, éd. G, I, 3591, no 5, obs. Fabre-Magnan ; JCP 1993,
éd. E, I, 240, no 18, obs. Gavalda et Stoufflet ; Cass. 1re civ., 21 févr. 1995, Bull. civ. I no 97, p. 70 ;
Cass. com., 3 mai 1995, Bull. civ. IV, no 128, p. 115 ; Rev. trim. dr. com. 1995. 630, obs. Cabrillac ;
Cass. com., 29 mars 1994, Bull. civ. IV no 134, p. 104.
(349) En cas de prêt, la prescription court à compter de la date de la convention. Cette solution ne vaut
toutefois que si la nullité est due à l’absence de TEG : en cas de mention erronée du TEG, le délai de
prescription commence à courir à compter de la révélation à l’emprunteur « d’une telle erreur »
(Cass. 1re civ. 7 mars 2006, Banque et droit no 108, juill.-août 2006.61, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et
financier, no 3, mai-juin 2006. 16, obs. Crédot et Samin. V. égal., Cass. 1re civ., 9 juill. 2015, pourvoi n
° D 14-12939, Banque et droit, nov.-déc. 2015. 22, n° 164, obs. Bonneau : « La date à laquelle la SCI avait
ou aurait dû avoir connaissance de l’erreur affectant le taux effectif global » ; Cass. 1re civ., 9 déc. 2015,
arrêt n° D 1409 F-D, pourvoi n° E 14-29615, Bidal c. Société Lyonnaise de banque : « Le point de départ de
l’action en nullité du TEG se situe au jour où l’emprunteur a connu ou aurait dû connaître l’erreur affectant
celui-ci » ; Cass. 1re civ., 29 mars 2017, arrêt n° 431 F-D, pourvoi n° E 13-18042, Espiand c. Société
Madinina créances), étant précisé que cette solution postule que l’irrégularité ne soit pas décelable à la
lecture de l’acte (cf. not. Cass. com., 7 févr. 2012 et Cass. 1re civ., 23 févr. 2012, Banque et droit, no 143,
mai-juin 2012. 19, obs. Bonneau ; JCP 2012, 489, note Lasserre Capdeville ; Cass. 1re civ., 26 nov. 2014,
arrêt no 1414 F-D, pourvoi no P 13-24168, Grandgirard c. banque CIC Est ; Cass. 1re civ., 16 avril 2015,
Banque et droit n° 162, juill.-août 2015. 23, obs. Bonneau ; Cass. 1re civ., 25 févr. 2016, Rev. dr. bancaire et
financier, juill.-août 2016, com. n° 149, note Crédot et Samin ; Cass. 1re civ., 6 avril 2016, arrêt n° 386 F-D,
pourvoi n° S 15-12495, Cauvin et a. c. Société générale ; Cass. 2e civ., 12 mai 2016, arrêt n° 740 F-D,
pourvoi n° T 15-15969, Société Océane c. CRCAM de Normandie ; Cass. 1re civ., 8 févr. 2017, pourvoi n
° S 16-11625, Banque et droit, mai-juin 2017, n° 173, obs. Bonneau ; Cass. 1re civ., 1er mars 2017, pourvoi n
° S 15-16819 et U 16.10.270, Société CIC EST c. Fuenzalida).
Le report du point de départ de la prescription en cas de TEG erroné ne profite qu’au consommateur
(Cass. 1re civ., 11 juin 2009, Banque et droit, no 127, sept.-oct. 2009. 23, obs. Bonneau ; JCP 2009, éd. E,
1839, note Gourio ; Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2009, no 150, obs. Crédot et Samin ; Rev. trim.
dr. com. 2009. 600, obs. Legeais ; D. 2009, p. 2728, note Grimonprez ; Cass. 1re civ., 16 oct. 2013, arrêt
no 1136 F-D, pourvoi no V 12-18 190, El Hasnaoui c. CRCAM Alpes Provence) : à l’égard du professionnel,
la prescription court à compter de la date de la convention, y compris dans l’hypothèse où la mention du
TEG est erronée, car le professionnel est censé connaître le vice affectant le TEG (Pour l'action en nullité de
la stipulation relative aux intérêts, v. Cass. com., 10 juin 2008, arrêts no 694 et 696, Banque et droit no 121,
sept.-oct. 2008. 28, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2008. 48, obs. Crédot et
Samin ; Revue Banque no 705, sept. 2008. 87, obs. Guillot et Bocarra ; D. 2008, p. 2200, notes Gérard et
Pinot, p. 2202, note Martin ; JCP 2008, éd. E, 2221, note Gourio et Aynès ; Rev. trim. dr. com. 2008. 2008.
604, obs. Legeais ; JCP 2008, éd. E, 2461, no 23 et s., obs. Stoufflet ; Cass. com., 16 mars 2010, no 132,
Banque et droit juill.-août 2010. 20, note Bonneau ; JCP 2010, éd. G, 537 et éd. E, 1524, note Martin ; Rev.
dr. bancaire et financier juill.-août 2010, no 126, obs. Crédot et Samin ; Contrats, conc. consom., juin 2010,
no 150, note Leveneur ; Cass. com. 3 déc. 2013, arrêt no J 12-23976, arrêt no 1173 F-P+B, Banque populaire
du sud c. Brabet et a., Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2014, com. no 35, obs. Crédot et Samin ;
D. 2014, pan. p. 2143, obs. Martin. Pour l’action en nullité du contrat pour erreur ou dol, v. Cass. com.,
17 mai 2011, Banque et droit, no 138, juill.-août 2011. 13, obs. Bonneau ; JCP 2011, éd. G, 826, note
Lasserre Capdeville ; JCP 2011, éd. E, 1882, no 12, obs. Mathey. Cette solution a été remise en cause par la
Cour de cassation dans un arrêt du 31 janvier 2017 (Banque et droit, no 173, mai-juin 2017, p. 26, obs.
Bonneau ; JCP 2017, éd. E, 142, note Lasserre Capdeville et éd. E, 1246, 14, obs. Salgueiro ; voir
également N. Mathey – obs. sous Cass 1re civ., 8 févr. 2017, Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril 2017,
com. n° 61 – qui souligne l’équivoque de l’arrêt du 31 janvier 2017). Elle ne l’a toujours été que
temporairement, car la chambre commerciale, dans un arrêt du 4 mai 2017 (pourvoi n° R 15-19141, arrêt n
° 630 F-P+B+I, Société DH Invest et a. c. CRCAM de Paris et d’Île-de-France), a clairement indiqué que la
prescription court, en cas de TEG erroné, à l’encontre des professionnels, à compter de la date de la
convention et non à compter de la révélation de l’irrégularité.
De même, l’exception de nullité ne peut être invoquée par un professionnel que dans le délai de la
prescription parce qu’il est censé connaître le vice affectant le TEG (Cass 1re civ., 11 déc. 2013, arrêt
no 1455 F-D, pourvoi no J 12-15512 et B 13-13393, Société Valérian c. Société Lyonnaise de banque et a.).
Étant précisé que l’exception est, selon la Cour de cassation (Cass. com., 3 déc. 2013, arrêt no 1173 F-P+B,
préc.), perpétuelle si l’action en exécution de l’obligation litigieuse est introduite après l’expiration du délai
de prescription de l’action en nullité) alors qu’elle est perpétuelle au profit des consommateurs (Cass. com.,
10 juin 2008, arrêt no 695, Banque et droit, sept.-oct. 2008. 28, no 121, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et
financier, juill.-août 2008. 48, no 4, obs. Crédot et Samin ; Revue Banque, sept. 2008. 87, no 705, obs.
Guillot et Boccara ; D. 2008, p. 2200, note Gérard et Pinot, p. 2202, note Martin ; JCP 2008, éd. E, 2221,
note Gourio et Aynès) sauf lorsque le crédit a reçu un commencement d’exécution (Cass. 1re civ., 11 juin
2009, arrêt préc.).
On doit également noter que la Cour de cassation a jugé qu’en cas de reconnaissance de l’obligation de
payer des intérêts conventionnels (venant ainsi suppléer le défaut de mention écrite du TEG), « l’action en
nullité s’éteint si elle n’a pas été exercée pendant cinq ans à compter de cette reconnaissance » (Cass. com.,
29 mars 1994, arrêt préc.). Sur le point de départ du délai de prescription en cas d’ouverture de crédit en
compte courant, cf. Cass. com., 10 juin 2008, arrêt préc.
(350) Le prêteur ne peut pas s’en prévaloir : v. Cass. com., 21 févr. 1995, arrêt préc.
(351) Le silence ne vaut pas confirmation d’un acte nul qui exige à la fois la connaissance du vice
l’affectant et l’intention de le réparer (Cass. com., 29 mars 1994, arrêt préc.).
(352) Cass. 1re civ., 15 oct. 2014 (arrêt no 1204), Banque et droit no 159 janv.-févr. 2015. 39, obs. Bonneau.
(353) Sur la critique de cette sanction qui peut paraître inadaptée et disproportionnée, v. Bonneau, obs. sous
Cass. com., 12 janv. 2016, Banque et droit, mars-avril 2016, n° 166, p. 35.
(354) Cass. com., 12 janv. 2016, Banque et droit, mars-avril 2016, n° 166, p. 35, obs. Bonneau ; D. 2016,
p. 2313, obs. Martin ; Cass. 1re civ., 14 déc. 2016, pourvoi n° D 15-26306, Banque et droit, mars-avril 2016,
obs. Bonneau.
(355) Sur un différentiel de 0, 958, v. Cass. 1re civ., 9 juill. 2015, pourvoi n° N 14-18559, Banque et droit,
nov.-déc. 2015. 22, n° 164, obs. Bonneau ; sur un différentiel de 0,071, v. Cass. com., 18 mai 2017, arrêt n
° 811 F-P+I, pourvoi n° X 16-11147, Société Jesylac c. Banque populaire de l’Ouest, Banque et droit, sept.-
oct. 2017, obs. Bonneau. Adde, P. LUTZ, « Un TEG exact », Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2017,
Études 13.
(356) Cass. 1re civ., 1er oct. 2014, D. 2014, p. 2395, note Lasserre Capdeville ; Banque et droit no 160 mars-
avril 2015. 29, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2015, com. no 32, note Crédot et
Samin ; Cass. 1re civ., 26 nov. 2014, JCP 2014, éd. G, act. 1306, obs. Capdeville ; Banque et droit mars-
avril 2015, obs. Bonneau ; Contrats, conc. consom., févr. 2015, com. no 45, note Raymond ; Rev. dr.
bancaire et financier mars-avril 2015, com. no 32, note Crédot et Samin ; Cass. 1re civ., 9 avr. 2015, D. 2015,
p. 1150, obs. Lasserre Capdeville ; Cass. 1re civ., 11 janv. 2017, pourvoi n° R 15-24914, arrêt n° 59 F-D,
Crédit agricole mutuel Nord-de-France c. Grain ; Cass. 1re civ., 25 janv. 2017, pourvoi n° H 15-24607, arrêt
n° 104 FS-P+B, Crédit agricole Grenoble Rivet c. Savary, JCP 2017, éd. E, 1158, note Lasserre Capdeville
et éd. E, 1246, n° 11, obs. Salgueiro ; Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril 2017, com. n° 60, obs.
Mathey ; Rev. trim. dr. com. 2017. 152, obs. Legeais. Adde, G. BIARDEAUD, « Le TEG, ses décimales et la
Cour de cassation », D. 2015 p. 215 ; D. MAINGUY, « L’arrondi de la décimale. De l’influence des
mathématiques sur la rigueur de l’information due au consommateur de crédit », JCP 2015, éd. E, 1250.
(357) Cette solution est à l’origine d’une question préjudicielle à la CJUE posée par le tribunal d’instance
de Limoges dans une décision du 1er févr. 2017 (n° 16-000784, D. 2017, p. 502, obs. Poissonnier).
(358) Cass. 1re civ., 12 oct. 2016, Banque et droit, janv.-févr. 2017. 11, n° 171, obs. Bonneau ; JCP 2017,
éd. E, 1013, note Perin-Dureau ; Gaz. Pal., 21 févr. 2017, p. 59, note Roussille ; Rev. dr. bancaire et
financier, janv.-févr. 2017, com. n° 1, note Samin et Torck et com. n° 5, note Mathey ; JCP 2017, éd. E,
1246, n° 12, obs. Salgueiro.
(359) V. également, à propos de frais de garantie non intégrés dans le TEG mais qui n’ont pas été réglés par
le débiteur :
– Cass. 1re civ., 30 nov. 2016, Banque et droit, mars-avril 2017. 34, n° 172, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire
et financier, janv.-févr. 2017, com. n° 6, note Mathey : « Qu’en statuant ainsi, après avoir constaté que cette
insuffisance d’information n’avait causé aucun préjudice aux emprunteurs dès lors qu’ils n’avaient pas payé
de frais garantis, la cour d’appel, qui n’a pas tiré les conséquences légales de ses constatations, a violé » les
articles L. 312-8 et L. 312-33, alinéa 5, du Code de la consommation, devenus L. 313-25 et L. 341-34 du
même code en vertu de l’ordonnance n° 2016-301 du 14 mars 2016 ;
- Cass. 1re civ., 15 mars 2017, arrêt n° 359 F-D, pourvoi n° W 16-11422, Société Caisse de crédit mutuel de
Bourges les marronniers c. Chesne et a. : « Qu’en statuant ainsi, alors qu’elle avait constaté que les
emprunteurs n’avaient pas finalement supporté de frais d’inscription de garantie, ce dont il résultait que le
taux effectif global n’était pas erroné, la cour d’appel, qui n’a pas tiré les conséquences légales de ses
constatations, a violé les textes susvisés ».
(360) La sanction du TEG erroné est la substitution du taux d’intérêt légal au taux conventionnel et ne peut
être celle d’une faute civile (Cass. com., 30 oct. 2012, Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2013, com.
no 43, note Crédot et Samin ; Rev. trim. dr. com. 2013. 119, obs. Legeais).
(361) Cass. 1re civ., 20 mars 2013, arrêt no 292 F-D, pourvoi no F 12-15578, Époux Gallineau c. CRCAM
Centre Loire.
(362) Cass. 1re civ., 12 mai 2016, Rev. dr. bancaire et financier, juill.-août 2016, com. n° 152, note Crédot et
Samin.
(364) Art. R. 313-1, II, Code de la consommation : « Pour toutes les opérations de crédit autres que celles
mentionnées au II, le taux effectif global est dénommé taux annuel effectif global et calculé à terme échu,
exprimé pour cent unités monétaires, selon la méthode d’équivalence définie par la formule figurant en
annexe au présent article ».
(367) Art. L. 341-2, Code de la consommation : « Le prêteur qui n’a pas respecté les obligations fixées aux
articles L. 312-14 et L. 312-16 est déchu du droit aux intérêts, en totalité ou dans la proportion fixée par le
juge » ; art. L. 341-25, code préc. : « Le prêteur qui accorde un crédit sans respecter les conditions,
applicables en matière d’information pré-contractuelle, fixées par les dispositions de l’article L. 313-7, du
second alinéa de l’article L. 313-24 ou du deuxième alinéa de l’article L. 313-64, peut être déchu du droit
aux intérêts, dans la proposition fixée par le juge, jusqu’à un montant ne pouvant excéder 30 % des intérêts,
plafonné à 30 000 euros ».
(368) V. Roussille, note sous Cass. 1re civ., 9 avril 2015, Gaz. Pal., 4 août 2015, p. 11
(369) Anciens art. L. 312-8 et L. 312-33, Code de la consommation ; Cass. 1re civ., 29 mai 2013, arrêt
no 548 FS-P+B, pourvoi no S 11-24278, Époux Morvan c. Société Crédit Logement ; Cass. 1re civ., 22 sept.
2016, arrêt n° 952 F-D, pourvoi n° F 15-21524, Lavalley c. Caisse d’épargne et de provoyance Normandie.
Sur le point de départ de l’action en déchéance du droit aux intérêts conventionnels, v. Cass. 1re civ., 1er mars
2017, Banque et droit, no 173, mai-juin 2017, p. 26, note Bonneau : « Attendu que le point de départ du
délai de prescription de l’action en déchéance du droit aux intérêts conventionnels se situe au jour où
l’emprunteur a connu ou aurait dû connaître l’erreur affectant le TEG [...] ; Attendu qu’il résulte des
constatations de l’arrêt que les mentions de l’offre préalable relatives au TEG étaient identiques à celles
contenues dans l’acte de prêt conclu postérieurement, le 28 décembre 1998, et que l’erreur affectant ce taux
était apparente, de sorte qu’au jour de la demande formée le 3 juin 2015, la prescription était acquise ; qu’il
y a lieu, dès lors, de déclarer prescrite la demande en déchéance du droit aux intérêts conventionnels ».
(373) Cf. art. L. 312-28 (contrat de crédit) et L. 341-4 (déchéance des intérêts), Code de la consommation.
(374) Cass. 1re civ., 25 févr. 2015, Gaz. Pal., 7 juin 2006, p. 62, note Bury et 13 sept. 2016, p. 25, note
Piedelièvre.
(375) Paris, 18 nov. 2016, 2, 9 et 16 déc. 2016, 6 et 13 janvier 2017, Gaz. Pal., 21 févr. 2017, p. 48, note
Roussille.
(376) Roussille, note préc. V. égal., Ph. MÉTAIS et E. VALETTE, « TEG erroné, de la nullité vers une sanction
seulement éventuelle et proportionnée ? », JCP 2017, éd. G, 356.
(378) Cass. 1re civ., 1er mars 2017, arrêt n° 262 F-D, pourvoi n° S. 15-16819 et U. 16-10270, Société CIC Est
c. Fuensalida.
(379) Cass. 1re civ., 14 déc. 2016, arrêt préc.(380) Cass. 1re civ., 1er mars 2017, arrêt préc.
(381) V. N. FERRIER, « Les incertitudes du régime de l’usure liées à sa codification. Contribution à l’analyse
critique de la “codification-compilation” », Rev. trim. dr. com. 2005. 219.
(382) Selon la Cour de cassation (Cass. 1re civ., 22 avril 1997, Bull. civ. I no 124, p. 83 ; Dalloz Affaires
1997. 698), il appartient aux juges du fond « de rechercher le taux effectif global du prêt puis de le
comparer avec le taux de référence publié en application de la loi no 66-1010 du 28 décembre 1966 »
(cf. art. L. 313-1 et s. Code de la consommation).
(383) Cf. Arrêté du 24 août 2006 fixant les catégories de prêts servant de base à l’application de
l’article L. 313-3 du Code monétaire et financier et de l’article L. 313-5-1 du Code monétaire et financier
(modifié par l’arrêté du 22 mars 2011 fixant les montants qui définissent les catégories de prêts servant de
base à l’application du régime de l’usure) ; arrêté du 22 mars 2011 portant mesures transitoires pour la
détermination des taux de l’usure pour les prêts n’entrant pas dans le champ d’application des
articles L. 312-1 à L. 312-3 du Code de la consommation.
(384) V. Cass. crim., 14 janv. 1997, Contrats, conc. consom., juin 1997, no 108, note Raymond.
(385) Art. L. 314-6, al. 1, Code de la consommation (dispositions rappelées à l’article L. 313-5, Code
monétaire et financier).
(386) Pour les sanctions pénales, v. l’article L. 341-50 du Code de la consommation dont l’alinéa 1 dispose
que « le fait de consentir à autrui un prêt usuraire ou d’apporter à quelque titre et de quelque manière que ce
soit, directement ou indirectement, son concours à l’obtention ou à l’octroi du prêt usuraire ou d’un prêt qui
deviendrait usuraire au sens de l’article L. 314-6 du fait de son concours est puni d’un emprisonnement de
deux ans et d’une amende de 300 000 euros ». Adde, J. LE CALVEZ, « Les dates de valeur et l’usure : touche
pas à mon taux ! (ou) des incertitudes de la légalité criminelle », D. 2002, chr. p. 1891. Sur la prescription
du délit d’usure, v. Cass. crim., 2 oct. 2002, RJDA 3/03 no 297, p. 264 ; JCP 2002, éd. E, pan. 1772 ; Rev.
trim. dr. com. 2003. 147, obs. Legeais.
(387) Art. L. 314-35, Code de la consommation. Sur l’exclusion de la nullité de la stipulation d’intérêts
comme sanction de l’usure, v. Cass. com., 11 oct. 2011, Banque et droit, no 141, janv.-févr. 2012. 33, obs.
Bonneau ; JCP 2012, éd. E, 1349, no 13, et 1373, no 17, obs. Routier.
(388) Les auteurs (v. RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 435, p. 428) considèrent que
l’article 1er de la loi du 28 décembre 1966, devenu l’article L. 313-3 alinéa 1 du Code de la consommation,
est d’application générale alors même que ce texte vise uniquement le prêt d’argent auquel sont assimilés
les crédits accordés à l’occasion de ventes à tempérament.
(390) Sur l’exclusion des groupements fonciers agricoles (GFA) du domaine de l’usure, v. Cass. 1re civ.,
25 nov. 2015, JCP 2015, éd. G, 1386, obs. Lasserre Capdeville ; Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril
2016, com. n° 53, obs. Crédot et Samin ; JCP 2016, éd. E, 1292, n° 9, obs. Salgueiro.
(391) Depuis que les dispositions sur l’usure avaient été intégrées dans le Code de la consommation,
certains auteurs (F.-J. CRÉDOT et Y. GÉRARD, obs. in Rev. dr. bancaire et bourse no 39, sept./oct. 1993. 222 ;
T. DAVO, « Plafond de l’intérêt par l’État », Rev. jurisp. com. 1994. 278, spéc. p. 281 ; A. GHOZI, « Le
domaine d’application de la réglementation de l’usure en droit positif », in Rapport Comité Consultatif,
Exercice 1999-2000, annexe no 2. 2. p. 393) s’interrogeaient sur l’applicabilité de ces dispositions aux
crédits ne relevant pas de ce Code. Il nous semblait toutefois que lesdites dispositions devaient conserver
une portée générale puisque le Code reprenait sans ajout ni retrait les dispositions antérieures (Cass. 1re civ.,
27 févr. 2001, Bull. civ. I no 50, p. 30 ; D. 2001. 1025, obs. Lienhard : « L’abrogation d’une loi à la suite de
sa codification à droit constant ne modifie ni la teneur des dispositions transférées ni leur portée » ;
également, dans le même sens, Paris, 26 févr. 1999, Dalloz Affaires 1999. 631, obs. X. D. ; Paris, 9 nov.
2001, D. 2002. 211, obs. Lienhard). Aussi devait-on considérer que le dispositif relatif à l’usure était
applicable aussi bien aux crédits relevant du Code de la consommation qu’aux crédits consentis aux
entreprises (en ce sens, J. PETIT, « Applicabilité en faveur des entreprises de la réglementation sur l’usure »,
Rapport Comité Consultatif, Exercice 1999-2000, annexe no 2. 3. p. 403, spéc. p. 406 ; contra, J.-H. ROBERT,
« Consultation », in Rapport Comité Consultatif préc., Annexe no 2. 4, p. 431, spéc. p. 439). Cette opinion
nous paraît implicitement confirmée par la loi no 2003-721 du 1er août 2003 pour l’initiative économique
(art. 32) qui a exclu les crédits aux entreprises du domaine des dispositions du Code de la consommation
relatives à l’usure : v. Th. BONNEAU, « Crédits aux entreprises. Usure. Projet de loi pour l’initiative
économique », art. 17, Banque et droit no 90, juill.-août 2003. 65 ; B. BOULOC, « La réforme de l’usure
(L. no 2003-721, 1er août 2003, art. 32) », Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov./décembre 2003. 387 ;
« Champ d’application du délit d’usure. Première application jurisprudentielle », Rev. dr. bancaire et
financier no 2, mars/avril 2004. 136.
(392) Art. L. 313-5-2, Code monétaire et financier.(393) VASSEUR, op. cit., p. 83.
(394) Art. L. 522-6, Code monétaire et financier.(395) Art. L. 522-2, Code préc.
(396) V. M. RUIMY, « Les monnaies virtuelles, nouveaux acteurs du secteur financier », Banque & stratégie
no 320 déc. 2013. 16 ; H. DE VAUPLANE, « Bitcoin : monnaie de singe ou monnaie légale ? », Revue Banque
no 762 juill.-août 2013. 79 ; « L’analyse juridique du bitcoin », in « Rapport moral sur l’argent » dans le
Monde 2014, Association d’économie financière 2014, spéc. p. 351 et s. ; J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Le
Bitcoin », JCP 2014, éd. E, 25 ; F. DRUMMOND, « Bitcoin : du service de paiement au service
d’investissement », Bull. Joly bourse mai 2014, Éditorial, p. 249 ; L. CORBION-CONDÉ, « De la défiance à
l’égard des monnaies nationales au miroir du bitcoin », Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2014,
Dossier 13 ; J. DUBOIS, « La régulation des crypto-monnaies et de leurs plates-formes de conversion »,
RISF 2014/2 p. 77 ; P. PAILLER, « Le succès des monnaies alternatives », RISF 2014/4 p. 3 ; « Quelles règles
pour l’encadrement de la monnaie virtuelle en France », RISF 2014/4 p. 39. V. égal. le dossier « Bitcoin »
publié par Banque et droit no 159 janv.-févr. 2015 p. 8 et s. ; M. QUÉMÉNER, « Monnaies virtuelles et flux
illicites », Banque & stratégie, févr. 2016. 20, n° 344 ; Th. BONNEAU, « Analyse critique de la contribution
de la CJUE à l’ascension du bitcoin », in Liber amicorum Blanche Sousi, RB Édition, 2016, p. 294 ;
N. MATHEY, « La nature juridique des monnaies alternatives à l’épreuve du paiement », Rev. dr. bancaire et
financier, nov. 2016, Dossier 41.
(397) Banque de France, « Les dangers liés au développement des monnaies virtuelles : l’exemple du
bitcoin », Focus no 10, 5 déc. 2013.
(398) Directive (UE) 2015/2366 du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2015 concernant les
services de paiement dans le marché intérieur, modifiant les directives 2002/65/CE, 2009/110/CE et
2013/36/UE et le règlement (UE) n° 1093/2010, et abrogeant la directive 2007/64/CE.
(399) En revanche, selon l’ACPR (Position 2014-P-01 du 29 janvier 2014 relative aux opérations sur
Bitcoins en France) « dans le cadre d’une opération d’achat/vente de Bitcoins contre une monnaie ayant
cours légal, l’activité d’intermédiation consistant à recevoir des fonds de l’acheteur de Bitcoins pour les
transférer au vendeur de Bitcoins relève de la fourniture de services de paiement » : cette position rejoint
celle prise par la Cour de Paris dans un arrêt du 26 septembre 2013 (JCP 2014, éd. E, 1091, note critique
Bonneau). Adde, P. STORRER, « L’encaissement de fonds pour le compte de tiers vaut-il fourniture de
services de paiement ? », Revue Banque, nov. 2014. 86, no 777. V. égal., CJUE, 22 oct. 2015, affaire C-
264/14, Skatteverket c. David Hedqvist, Banque et droit, nov.-déc. 2015. 55, n° 164, obs. Storrer (cf. les
conclusions de l’avocat général Juliane Kokott) : selon la Cour, les opérations consistant en l’échange de
devises traditionnelles contre des bitcoins bénéficient de l’exonération de TVA prévue par le droit de
l’Union européenne au bénéfice des opérations portant sur « les devises, les billets de banque et les
monnaies qui sont des moyens de paiement légaux ».
(400) La valeur du bitcoin n’est pas garantie et, en raison de sa conception – unité de compte créée, en
nombre limité, selon un algorithme, et stocké au sein d’un « coffre-fort » électronique sur l’ordinateur – il
présente des risques tant pour la stabilité financière que pour les acteurs qui la détiennent. La spéculation et
le blanchiment, en raison de l’anonymat, font partie des risques dénoncés (v. Banque de France, « Les
dangers liés au développement des monnaies virtuelles : l’exemple du Bitcoin », op. cit.) : la monnaie
virtuelle peut perdre toute valeur rapidement et les utilisateurs, qui encourent des risques fiscaux, ne sont
pas protégés lorsqu’ils recourent au Bitcoin comme un moyen de paiement (EBA, Warning to consumers on
virtual currencies, EBA/WRG/2013/01, 12 déc. 2013).
(401) Cette définition transpose l’article 4, point 23 de la directive qui définit l’instrument de paiement
comme « tout dispositif personnalisé et/ou ensemble de procédures convenu entre l’utilisateur de services
de paiement et le prestataire de services de paiement et auquel l’utilisateur de services de paiement a
recours pour initier un ordre de paiement ». Dans sa décision du 9 avril 2014 (affaire C-616/11, T-Mobile
Austria Gmbh c. Verein für Konsumenteninformation, Banque et droit no 156 juill.-août 2014. 22, obs.
Bonneau), la CJUE a explicité cette notion en raison de divergences entre les différentes versions
linguistiques (décision point 31). Certes, dans toutes les versions, l’épithète « personnalisé » caractérise le
syntagme « tout dispositif ». Toutefois, selon les versions, l’épithète caractérise ou non le syntagme
« ensemble de procédures ». Ainsi, dans la version française, on vise « tout dispositif personnalisé et/ou
ensemble de procédures » alors que, dans la version anglaise, on vise « any personalised device (s) and/or
set of procedures ». Ces divergences ont conduit la Cour à rechercher la portée de la notion en prenant en
compte « la finalité de l’économie générale » et « la finalité de la réglementation » (décision point 32) :
cette analyse l’a conduit à souligner que, « pour être qualifié de personnalisé, un instrument de paiement
doit permettre au prestataire de services de paiement de vérifier que l’ordre de paiement a été initié par un
utilisateur habilité à le faire » (décision point 33) et que la directive (cf. art. 53, § 1, b) reconnaît que
certains instruments de paiement soient utilisés de manière anonyme (décision point 34). Aussi la Cour en
conclut-elle que la notion d’instrument de paiement, au sens de la directive du 13 nov. 2007, « est
susceptible de couvrir un ensemble de procédure non personnalisé, convenu entre l’utilisateur et le
prestataire de services de paiement, et auquel l’utilisateur a recours pour initier un ordre de paiement »
(décision point 35).
C’est au regard de cette définition que la Cour a répondu à la question de savoir si peuvent être considérés
comme des instruments de paiement tant l’émission d’un ordre de virement par un bulletin de virement
revêtu de la signature manuscrite du payeur que la procédure d’émission d’un ordre de virement en ligne.
La Cour donne, dans les deux cas, une réponse positive : ce sont des ensembles de procédures caractérisés,
selon les cas :
– par le dépôt d’un spécimen de signature manuscrite lors de l’ouverture du compte de paiement,
l’utilisation de bulletins de virement déterminés, l’apposition de la signature sur ces bulletins et
l’authentification de l’ordre de paiement par l’établissement de crédit (décision point 39) ;
ou par l’introduction de codes personnalisés, tels qu’un identifiant de connexion, un code secret et un code
de transaction, et par l’authentification de l’ordre de paiement par l’établissement de crédit (décision
point 42).
Cette conclusion, qui rend inutile, comme le souligne la Cour (décision point 43), de savoir si les
instruments litigieux sont des « dispositifs personnalisés », n’est pas contestable : la notion de procédure est
suffisamment large pour englober tous les processus convenus entre un prestataire de services de paiement
et un utilisateur de services de paiement.
(402) Art. 4, 13), Directive 2015/2366 du 25 novembre 2015 (ancien art. 4, 16), Directive 2007/64/CE du
13 novembre 2007), préc.
(403) Art. 4, 5), Directive du 25 novembre 2015 (ancien art. 4, 5, Directive du 13 novembre 2007), préc.
(404) Art. 4, 12), Directive du 25 novembre 2015 (ancien art. 4, 14, Directive du 13 novembre 2007), préc.
(408) Sur la nécessité de distinguer le moyen de l’instrument, v. D-R. MARTIN, « Du chèque-cadeau : nature
et fonction », D. 2002, p. 65 ; obs. sous Paris, 13 sept. 1999, D. 2000, cahier droit des affaires, som. com.
455.
(409) M. VASSEUR, Droit et économie bancaire, Fasc. I-A, Les cours du droit, 1985-1986, p. 83 ; J.-
L. RIVES-LANGE et M. CONTAMINE-RAYNAUD, Droit bancaire, 6e éd. 1995, Dalloz, no 32 ; Ch. GAVALDA et
J. STOUFFLET, Droit bancaire, Institutions – Comptes – Opérations – Services, 6e éd. 2005, Litec no 36 ;
S. PIEDELIÈVRE et E. PUTMAN, Droit bancaire, Economica, 2011, no 47.
(411) En ce sens, M. Cabrillac, obs. sous Versailles, 10 juin 1999, Rev. trim. dr. com. 1999. 937, spéc. 938.
(412) Art. 4, 15, Directive précité qui doit être lu en application de l’article 21, al. 2, de la directive
2009/110/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 septembre 2009 (préc.).
(413) M. Cabrillac, obs. sous Cass. com., 6 juin 2001, Rev. trim. dr. com. 2001. 741, spéc. p. 742.
(414) La Cour de cassation l’a d’ailleurs bien compris dans son arrêt du 6 juin 2001 (Cass. com., 6 juin
2001, Bull. civ. IV no 111, p. 101 ; D. 2001. 2124, obs. Delpech ; D. 2002, som. com. 635, obs. Martin ;
RJDA 12/01 no 1252, p. 1042 ; Les Petites Affiches no 151, 31 juill. 2001. 11, note E. C. ; Rev. trim. dr. com.
2001. 741, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill./août 2001. 223, obs. Crédot et Gérard)
puisqu’elle a exclu les chèques cadeaux des instruments de paiement. On pourrait, il est vrai, revenir sur les
critiques qui ont pu être formulées à l’encontre de sa motivation car celle-ci paraît confondre, en raison de
sa référence aux notions de liquidité et de fongibilité, la monnaie et la notion de moyen de paiement (Sur la
confusion faite par les juges du fond, v. J. STOUFFLET, « La notion de moyen de paiement dans la loi bancaire
de 1984. L’arrêt de la Cour de Versailles du 10 juin 1999 sur les chèques-cadeaux », Rev. dr. bancaire et
financier mars-avril 2000, p. 111, spéc. p. 112.). On peut également ne pas être totalement convaincu
lorsque la Cour indique que les chèques sont « des moyens de transférer des créances sur des débiteurs
prédéterminés » (V. Crédot et Gérard, obs. préc). La solution consacrée par la Cour de cassation n’est
toutefois pas aux antipodes des positions doctrinales concernant les chèques-cadeaux, qui sont d’ailleurs
assez diverses, et qui concernent également les titres restaurants : si pour certains auteurs (V. Crédot et
Gérard, ibid.), aucune réponse générale ne peut être donnée, en revanche, pour d’autres, soit la qualification
des chèques-cadeaux et des titres restaurants en moyens de paiement doit être exclue (v. M. VASSEUR, op.
cit., p. 93-94), soit même si la qualification est tentante, son exclusion est probable en raison même de
l’arrêt du 6 juin 2001 (v. M. CABRILLAc, « Chèque », Rép. Droit commercial, Dalloz, spéc. no 524 et 525).
Étant observé que, dans l’espèce à l’origine de l’arrêt du 6 juin 2001, l’exclusion a pu être approuvée parce
que les chèques-cadeaux, décrits comme « des bons au porteur, d’une durée limitée, qui permettent, pour
leur valeur faciale, d’acquérir l’une quelconque des marchandises disponibles soit dans les magasins d’une
société, soit dans deux de plusieurs sociétés du groupe », constituaient uniquement « un document
constatant un paiement anticipé » (Stoufflet, art. préc.).
(415) Comparer D-R. Martin, art. préc., spéc. p. 635, qui retient une définition large des moyens de
paiement : « ce vocable désigne toute chose employée à la consommation parfaite et immédiate d’un
paiement, c’est-à-dire dont la remise ou le transfert en propriété, par le débiteur au créancier, opère à due
concurrence libération simultanée du premier envers le second ».
(416) Sur l’irrévocabilité, v. Ph. EMY, « Le droit communautaire et le concept d’irrévocabilité dans les
paiements bancaires », in L. GRARD et P. KAUFFMANN (dir.), L’Europe des banques, Éd. A. Pédone, 2010,
p. 163.
(417) V. not. S. LANSKOY, « La nature juridique de la monnaie électronique », Bull. Banque de France no 70,
oct. 1999. 45 ; G. BLANLUET, « La monnaie électronique », Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril
2001. 128 ; F. SCHWERER, « De la circulation électronique des monnaies scripturales à la monnaie
électronique universelle », Rev. jurisp. com., janv. 2001, no spécial « Le droit des affaires du XXIe siècle »,
p. 55 et s. ; L. GRYNBAUM, « Le porte-monnaie électronique, un instrument de paiement indiscret », Rev. dr.
bancaire et financier no 3, mai-juin 2003. 183 ; K. MEDJAOUI, « Quelques remarques concernant la monnaie
électronique à l’épreuve des notions de compte et de monnaie scripturale », Banque et droit no 149 mai-
juin 2013. 3. Selon la Banque de France, les cartes prépayées doivent être analysées comme de la monnaie
électronique (v. L. DE PELLEGARDS, « Qualifications des cartes prépayées à la lumière des évolutions du droit
du paiement en Europe », Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2012, p. 83) ; P. STORRER, Droit de la
monnaie électronique, préf. M. Roussille et avant-propos J.-J. Daigre, RB Édition, 2014. Également, infra,
no 601.
(418) Art. L. 315-1, Code monétaire et financier.(419) Art. L. 133-39 et s., Code préc.
(420) En ce sens, H. DE VAUPLANE, « Bitcoin : monnaie de singe ou monnaie légale ? », Revue Banque
no 762 juill.-août 2013. 79, spéc. p. 81 ; contra, S. MOREIL, « La directive DM2 enfin transposée », D. 2013,
p. 1151, spéc. p. 1152. Adde, D-M. MARTIN, « Aspects de la monnaie électronique », D. 2013. 2117, spéc.
no 10, qui souligne que « la monnaie électronique n’a pas cours légal » et qu’« elle n’est qu’une monnaie
conventionnelle, contrairement à la monnaie scripturale qui est une modalité – désormais principale – de la
monnaie étatique ». Comparer, STORRER, Droit de la monnaie électronique, op. cit. no 9 et s.
(421) Art. L. 315-1, Code préc.(422) Art. L. 315-2, Code préc.(423) Art. L. 133-36, Code préc.
(424) Art. L. 315-1, II, Code préc. : « les unités de monnaie électronique sont dites “unités de valeur”,
chacune constituant une créance incorporée dans un titre ».
(426) Comparer, Paris, 13 sept. 1999, D. 1999, Cahier droit des affaires p. 60 ; D. 2000, Cahier droit des
affaires, som. Cass. com., 455, obs. crit. Martin : « la gestion de moyens de paiement doit s’entendre de
tous actes matériels et juridiques d’administration destinés à la conservation des effets, à la sauvegarde et à
l’exercice des droits y attachés, de l’émission au paiement ».
(427) Dans l’espèce à l’origine d’un arrêt du 21 septembre 1994 (Bull. crim., no 301, p. 732), des forains
recevaient de leurs clients des chèques sans indication de bénéficiaire et remettaient ces chèques à un
négociant en produits d’ameublement qui leur versait le montant en espèces, ce négociant encaissant ensuite
les chèques qui lui avaient été remis. Le négociant a été poursuivi et condamné pour exercice illégal de la
profession de banquier : la décision des juges du fond a été approuvée par la Cour de cassation parce que
« la pratique du versement d’espèces contre la remise de chèques au porteur caractérise la gestion de
moyens de paiement, opération de banque visée à l’article 1er de la loi du 24 janvier 1984 » (art. L. 311-1,
Code monétaire et financier). En revanche, la Cour de cassation a écarté, dans un arrêt du 26 févr. 1998
(Bull. crim., no 77, p. 204 ; Rev. dr. bancaire et de la bourse no 72, mars-avril 1999. 67, obs. crit. Crédot et
Gérard ; Dalloz Affaires no 121, 18 juin 1998. 1045, obs. V. A.-R.), l’exercice illégal de la profession de
banquier dans une espèce où des marchandises étaient remises à des forains contre remise de chèques
établis par les clients de ces forains sans indication de bénéficiaire, et cela contrairement aux juges du fond
dont la décision a été censurée au motif que ceux-ci n’avaient pas justifié leur décision en omettant de
« caractériser l’existence d’opérations passées au débit ou au crédit de comptes ouverts à des tiers
permettant le transfert de fonds au sens des articles 1er et 4 de la loi du 24 janvier 1984 » (art. L. 311-1
et L. 311-3, Code monétaire et financier).
(428) V. J.-J. DAIGRE, « Quelques observations sur la notion de services de paiement », Mél. Didier
R. Martin, LGDJ, 2015, p. 201.
(429) Art. 4, 22), Directive du 25 novembre 2015 (ancien art. 4, 13), Directive du 13 novembre 2007), préc.
Le service de transmission de fonds est explicité par le neuvième considérant de la directive de 2015
(septième considérant de la directive de 2007) : « La transmission de fonds est un service de paiement
simple généralement basé sur des espèces fournies par un payeur à un prestataire de services de paiement,
qui transmet le montant correspondant, par exemple par le biais d’un réseau de communication, à un
bénéficiaire ou à un autre prestataire de services de paiement agissant pour le compte du bénéficiaire. Dans
certains États membres, les supermarchés, les commerçants et autres détaillants fournissent au public un
service équivalent permettant de régler des factures de services d’utilité publique et d’autres factures
régulières du ménage. Ces services de règlement des factures devraient être traités comme des transmissions
de fonds, à moins que les autorités compétentes n’estiment que cette activité correspond à un autre service
de paiement ».
(430) V. E. GRUNER, « La transposition française de la directive Services de paiement », Revue Lamy Droit
des affaires 2009, 44, spéc. II, A : « les transferts d’espèces à espèces ou la remise d’espèces aux fins de
transférer les fonds sur le compte d’un bénéficiaire ».
(431) On peut penser que les services exclus des services de paiement (cf. art. L. 314-1, III, Code préc.) ne
sont pas non plus des services bancaires.
(432) Rapport au président de la République relatif à l’ordonnance no 2009-866 du 15 juillet 2009 relative
aux conditions régissant la fourniture de services de paiement, JO du 16 juillet 2009, p. 11863, spéc.
p. 11866.
(434) Y. CHAPUT et M.-D. SCHÖDERMEIER, Effets de commerce, chèques et instruments de paiement, PUF,
3e éd. 1998, no 194, p. 127.
(435) Mais certaines de ces activités peuvent bénéficier d’un autre monopole : il en est ainsi des activités
mentionnées à l’article L. 311-2, 3°, du Code monétaire et financier qui relèvent du monopole financier :
v. Th. BONNEAU, « Monopole bancaire et monopole des prestataires de services d’investissement », Mél.
AEDBF-France, 1997, Banque éditeur, p. 37 et s., spéc. no 15.
(436) V. T. SAMIN, « La réglementation applicable aux établissements de crédit lors des prises de
participation dans des entreprises non financières », Banque et droit no 75, janv.-févr. 2001. 3 ;
G. THEOCHAROPOULOU, Les établissements bancaires et les prises de participations en droit français et en
droit hellénique, préf. Ph. Merle, LGDJ, 2004 ; V. DEBRUT, Le banquier actionnaire, préf. H. Causse,
Presses universitaires juridiques de Poitiers, 2013.
(437) Cette réglementation trouve son origine dans l’article 12 de la directive no 89/646/CEE du
15 décembre 1989.
(439) F. J. CRÉDOT et Y. GÉRARD, « L’exercice par les établissements de crédit d’activités extra-bancaires »,
Rev. dr. bancaire et bourse no 2, mai/juin 1987. 40.
(441) Cf. art. L. 511-20, II, Code monétaire et financier : « Constitue une participation le fait de détenir,
directement ou indirectement, au moins 20 % des droits de vote ou de capital d’une entreprise, ou un
ensemble de droits dans le capital d’une entreprise qui, en créant un lien durable avec celle-ci, est destiné à
contribuer à l’activité de la société ».
(444) V. J.-J. Daigre, « Quelques observations sur la notion de services de paiement », op. cit. ;
M. ROUSILLE, « Variations sur l’opération de paiement », Mél. Didier R. Martin, op. cit., p. 549.
(445) Les opérations de paiement sont des opérations de dépôts, de transfert et de retraits de fonds comme
le montre la définition donnée par l’article L. 133-3, I, Code monétaire et financier selon lequel « une
opération de paiement est une action consistant à verser, transférer ou retirer des fonds, indépendamment de
toute obligation sous-jacente entre le payeur, le bénéficiaire, ordonnée par le payeur ou le bénéficiaire ».
(446) Art. L. 314-1, Code préc. : « est un compte de paiement, un compte détenu au nom d’une ou de
plusieurs personnes, utilisé aux fins de l’exécution d’opérations de paiement ».
(448) Art. L. 341-1, II, 5°, Code préc. Le Code monétaire et financier ne définit pas la notion d’ordre de
paiement alors que l’article 4, 13) de la directive du 25 novembre 2015 (ancien art. 4, 13), de la directive
SEPA du 13 novembre 2007) en donne une définition : « ordre de paiement, une instruction d’un payeur ou
d’un bénéficiaire à son prestataire de services de paiement demandant l’exécution d’une opération de
paiement ».
(450) Il convient de noter que l’article L. 314-1, II, 5° mentionne « l’émission d’instruments de paiement
et/ou l’acquisition d’ordres de paiement » alors que l’annexe de la directive du 13 novembre 2007 visait
« l’émission et/ou l’acquisition d’instruments de paiement » et que l’annexe de la directive du 25 novembre
2015 vise « l’émission d’instruments de paiement et/ou l’acquisition d’opérations de paiement ».
(451) L’article 2 du règlement no 86-21 décide, dans son dernier alinéa, que l’établissement de crédit « doit,
en outre, se conformer tant aux dispositions législatives, règlementaires ou statutaires qui sont lui sont
propres et aux conditions de son agrément que, le cas échéant, aux réglementations particulières applicables
aux biens ou services offerts ».
(452) Les établissements de crédit peuvent ainsi procéder à du recouvrement de créances pour compte de
tiers car cette activité relève du mandat. Les dispositions de l’article 2, alinéa dernier, du règlement no 86-21
pourraient conduire à penser que les établissements de crédit ne peuvent fournir ce service qu’en respectant
les dispositions des articles L 124-1 et R. 124-1 et suivants du Code des procédures civiles d’exécution qui
régissent « les personnes chargées du recouvrement amiable des créances ». Ce statut n’est toutefois pas
applicable aux établissements de crédit : en effet, le statut prévu par ce code ne s’applique, selon
l’article L 124-1, qu’aux personnes « non soumises à un statut professionnel », l’article R. 124-1 se faisant
l’écho de ce texte en excluant du domaine de statut les personnes qui procèdent à du recouvrement de
créance « au titre de leur statut professionnel ou dans le cadre de la réglementation de leur profession ». Or
les établissements de crédit sont soumis à un statut au sens de ces textes.
(454) Sur cette question, v. égal., S. GOSSOU, La distribution de l’assurance par les banques, Thèse dact.
Poitiers, 2005, dir. Pr. C. OPHELE, no 59 et s.
(455) VASSEUR, Institutions bancaires, Fasc. 1 C, Les cours du droit 1985-1986, p. 811.
(456) Ibid., p. 825. On peut néanmoins se demander s’il en est toujours ainsi, notamment lorsque le voyage
est financé par un crédit !
(459) Art. L. 211-1, Code monétaire et financier.(460) Art. L. 321-1, Code préc.
(461) « Constitue le service de réception et transmission d’ordres pour le compte de tiers le fait de recevoir
et de transmettre à un prestataire de services d’investissement ou à une entité relevant d’un État non
membre de la Communauté européenne et non partie à l’accord sur l’Espace économique européen et ayant
un statut équivalent, pour le compte d’un tiers, des ordres portant sur des instruments financiers »
(art. D 321-1, 1°, du Code).
(462) « Constitue le service d’exécution d’ordres pour le compte de tiers le fait de conclure des accords
d’achats ou de vente portant sur un ou plusieurs instruments financiers, pour le compte de tiers »
(art. D 321-1, 2, du Code).
(463) « Constitue le service de négociation pour compte propre le fait de conclure des transactions portant
sur un ou plusieurs instruments financiers en engageant ses propres capitaux » (art. D 321-1, 3). V. X.
TESSIER, « Délimitation de la notion de services d’investissement » (7), Revue CMF no 9, juin 1998, p. 22.
(464) « Constitue le service de gestion de portefeuille pour le compte de tiers le fait de gérer, de façon
discrétionnaire et individuelle, des portefeuilles incluant un ou plusieurs instruments financiers dans le
cadre d’un mandat donné par le client » (art. D 321-1, 4). La gestion individuelle de portefeuille doit être
distinguée de la gestion collective qui n'est pas constitutive d'un service d'investissement.
(466) « Constitue le service de prise ferme le fait de souscrire ou d’acquérir directement auprès de
l’émetteur ou du cédant des instruments financiers, en vue de procéder à leur vente » (art. D 321-1, 6-1).
(468) « Constitue le service de placement garanti le fait de rechercher des souscripteurs ou des acquéreurs
pour le compte d’un émetteur ou d’un cédant d’instruments financiers et de lui garantir un montant minimal
de souscriptions ou d’achats en s’engageant à souscrire ou acquérir les instruments financiers non placés »
(art. D 321-1, 6-2).
(469) « Constitue le service de placement non garanti le fait de rechercher des souscripteurs ou des
acquéreurs pour le compte d’un émetteur ou d’un cédant d’instruments financiers sans lui garantir un
montant de souscription ou d’acquisition » (art. D 321-1, 7).
(470) « Constitue le service d’exploitation d’un système multilatéral de négociation le fait de gérer un ou
plusieurs systèmes mentionnés à l’article L. 424-1 » (art. D 321-1, 8).
(472) Cf. arrêté du 2 juillet 2007 relatif au cantonnement des fonds de la clientèle des entreprises
d’investissement.
(474) Sur cette activité, v. X. TESSIER, « Délimitation de la notion de services d’investissement », Revue
CMF no 2, oct. 1997, p. 22, spéc. p. 23.
(476) F. J. CRÉDOT, « La diversification des activités des établissements de crédit », Les Petites Affiches,
24 avril 1985, p. 10.
(478) V. COLLOQUE « Les opérations internationales de banque », Rev. jurisp. com., no spécial, févr. 1985.
(479) J.-P. MATTOUT, Droit bancaire international, Revue Banque Édition, 4e éd. 2009, no 8, p. 23.
(481) Pour un examen approfondi de la notion de contrat international, v. A. KASSIS, Le nouveau droit
européen des contrats internationaux, LGDJ, 1993, nos 11 et s., p. 15.
(482) P. FOUCHARD, « La loi française et les opérations bancaires liées à l’activité internationale », in
Colloque « La loi française et l’activité internationale des entreprises », Rev. jurisp. com., no spécial,
févr. 1984, p. 68, spéc. p. 70-71.
(483) Sur la consécration de cette définition par la convention de Rome sur la loi applicable aux obligations
contractuelles, v. KASSIS, op. cit., nos 224 et s., p. 251.
(484) V. M. GIULIANO et P. LAGARDE, « Rapport concernant la convention sur la loi applicable aux
obligations contractuelles », JOCE no C 282/1, du 31 octobre 1980, p. 10.
(485) V. H. GAUDEMET-TALLON, « Entrée en vigueur de la Convention de Rome du 19 juin 1980 sur la loi
applicable aux obligations contractuelles », Rev. trim. dr. eur. 1991. 635 ; P. LAGARDE, « Le nouveau droit
international privé des contrats après l’entrée en vigueur de la convention de Rome du 19 juin 1980 », Rev.
crit. dr. int. privé 1991. 287 ; J. FOYER, « Entrée en vigueur de la convention de Rome du 19 juin 1980 sur la
loi applicable », Journ. dr. intern. 1991. 601 ; H. LESGUILLON, « Loi applicable aux obligations
contractuelles : entrée en vigueur de la convention de Rome du 19 juin 1980 », Rev. dr. aff. int. no 2-1991,
p. 267 ; J. PARDON, La distribution des « produits » bancaires (crédit, dépôt) : la loi applicable, in « Les
données juridiques du marché européen », Banque & Banque et droit 1988, p. 33 ; B. SOUSI-ROUBI, « La
convention de Rome et la loi applicable aux contrats bancaires », D. 1993, chr. LI p. 183 ; F. BONELLI, « La
convention de Rome du 19 juin 1980 et la loi applicable aux opérations bancaires », Rev. dr. aff. int. 1985.
389 ; J.-C. POMMIER, Principe d’autonomie et loi du contrat en droit international privé conventionnel,
Economica, 1992, série : Études et recherches, préf. Y. Loussouarn ; J. BIANCARELLI, « L’intérêt général et le
droit applicable aux contrats financiers », Banque no 533, déc. 1992. 1090 ; adde, le Colloque international
AEDBF, 5-6 déc. 1991, « La convention de Rome, un nouveau droit international privé européen des
contrats. Application aux opérations bancaires », Banque et droit, hors-série, juin 1993 ; P. LAGARDE, « Vers
une révision de la convention de Rome sur la loi applicable aux obligations contractuelles ? », Mél.
Y. Guyon, Dalloz, 2003, p. 571.
(486) Pour une étude de cette convention dans son application aux contrats bancaires, v. la 7e éd. 2007 de
cet ouvrage, no 87 et s.
(487) Art. 24, Règlement Rome I du 17 juin 2008 : « le présent règlement remplace, entre les États
membres, la convention de Rome... ». Sur les États non concernés par le règlement, v. les considérants 45 et
46.
(488) Règlement préc. V. F. MÉLIN, « Le règlement “Rome I” du 17 juin 2008 sur la loi applicable aux
obligations contractuelles », JCP 2008, éd. E, 368 ; S. FRANCQ, « Le règlement “Rome I” sur la loi
applicable aux obligations contractuelles. Dernier né de l’espace “Liberté Sécurité Justice” », Europe,
oct. 2008, Étude 8 ; G. AFFAKI et J. STOUFFLET, « Règlement (CE) no 593/2008 du Parlement européen et du
conseil du 17 juin 2008 sur la loi applicable aux obligations contractuelles », Banque et droit no 121, sept.-
oct. 2008. 46 ; S. CORNELOUP, « La loi applicable aux obligations contractuelle. Transformation de la
Convention de Rome en règlement communautaire “Rome I” », JCP 2008, éd. G, I, 205 ; B. AUDIT
et L. D’AVOUT, Droit international privé, Economica, 7e éd. 2013, no 898 et s. p. 804 ; adde, le dossier « Le
règlement no 593/2008 du 17 juin 2008 sur la loi applicable aux obligations contractuelles, dit “Rome I” »,
D. 2008, p. 2155.
(490) Le Règlement Rome I ne comporte pas de règles spécifiques aux contrats bancaires alors qu’il en
comporte pour d’autres contrats, notamment les contrats d’assurance : cf. art. 7, Règlement préc.
(491) V. NANCY, 25 nov. 1992, Les Petites Affiches, no 117, 29 sept. 1993, note Crédot.
(492) En ce sens, LAGARDE, art. préc., no 24, p. 305.(493) Au sens de l’article 11 du Règlement Rome I.
(494) Ibid.(495) V. Cass. 1re civ., 25 janv. 2000, Bull. civ. I no 21, p. 13.
(499) Sur le dépeçage du contrat, v. CJCE, 6 oct. 2009, aff. C-133/08, ICF/Balkenende et MIC, D. 2010,
p. 236, note Jault-Seseke. Selon cette décision qui a statué sur le fondement de la convention de Rome du
19 juin 1980, une partie du contrat peut être régie par une loi différente de celle appliquée au reste du
contrat uniquement lorsque son objet se présente comme autonome.
(500) V. T. AZZI, « La loi applicable à défaut de choix selon les articles 4 et 5 du règlement Rome I »,
D. 2008, p. 2169.
(501) Art. 4, 1, b), Règlement Rome I.(502) Art. 19, 1, Règlement préc.(503) Art. 19, 1, Règlement préc.
(506) Sur les règles en matières de consentement et de capacité, v. art. 10 et 13, Règlement préc.
(507) V. O. BOSKOVIC, « La protection de la partie faible dans le règlement Rome I », D. 2008, p. 2175.
(508) Art. 6, 1, Règlement préc.(509) Art. 6, 4, a), Règlement préc.(510) Art. 6, 2, Règlement préc.
(513) V. L. D’AVOUT, « Le sort des règles impératives dans le règlement Rome I », D. 2008, p. 2165.
(515) Sur la qualification de loi de police de l’article L. 313-22 du Code monétaire et financier (information
annuelle de la caution), v. Crédot et Samin, obs. sous Cass. com., 22 mai 2013, Rev. dr. bancaire et
financier, sept.-oct. 2013, com. n° 149.
(516) MATTOUT, op. cit., p. 43 ; adde, Y. BACHELOT, F.-J. CRÉDOT, P. LECLERC, D. MARTIN et H. SYNVET,
« L’application internationale de la législation sur l’usure », Rev. dr. bancaire et bourse no 19, mai-juin
1990. 100 ; SYNVET, « Les lois de police applicables aux opérations bancaires », Banque et droit, hors-série,
juin 1993, spéc. no 20, p. 18. En jurisprudence, v. Pau, 1er mars 2001, RJDA 10/01, no 939, p. 812 ; D. 2002
som. com. 639, obs. Synvet et som. com. 2939, obs. Franck.
(517) Chr. mixte, 30 nov. 2007, JCP 2008, éd. G, 10000, note d’Avout et éd. E, 1201, note Berlioz ; D.
2008, act. jurisp. p. 5, obs. Delpech et p. 753, note Boyault et Lemaire ; Cass. com., 27 avril 2011, Banque
et droit, no 138, juill.-août 2011. 16, obs. Bonneau ; D. 2011, p. 1654, note Le Bos. Sur les conflits entre les
sous-traitants et les banquiers, infra, no 794.
(518) Art. 68, Directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil du 15 mai 2014 établissant un
cadre pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement
et modifiant la Directive 82/891/CEE du Conseil ainsi que les Directives du Parlement européen et du
Conseil 2001/24/CE, 2002/47/CE, 2004/25/CE, 2005/56/CE, 2007/36/CE, 2011/35/UE, 2012/30/UE
et 2013/36/UE et les Règlements du Parlements européen et du Conseil (UE) no 1093/2010 et (UE)
no 648/2012.
(521) V. également, CJUE, 18 oct. 2016, aff. C-135/15, JCP 2017, éd. G, 62, note Lemaire et Perreau-
Saussine : « En revanche, l’article 9 dudit règlement ne s’oppose pas à la prise en compte, en tant
qu’élément de fait, des lois de police d’un État autre que l’État du for ou que l’État dans lequel les
obligations découlant du contrat doivent être ou ont été exécutées, dans la mesure où une règle matérielle du
droit applicable au contrat, en vertu des dispositions du même règlement, la prévoit ».
(524) V. L. G. RADICATI DI BROZOLO, « La loi applicable aux contrats interbancaires selon la convention
de Rome du 19 juin 1980 », Banque et droit, hors-série, juin 1993, p. 32.
(525) Encore que ces législations puissent être plus ou moins proches, voire identiques en cas
d’harmonisation pleine, de sorte que l’enjeu lié au choix de la loi applicable est plus ou moins grand.
(526) B. SOUSI-ROUBI, « La loi applicable aux contrats bancaires transfrontaliers après la 2e directive de
coordination bancaire », Rev. dr. bancaire et bourse no 20, juill.-août 1990. 155, spéc. p. 158.
(527) V. les considérants 21 et 22 ainsi que les articles 36, 44 et 46 de la directive du 26 juin 2013.
(528) Cf. art. R. 511-5, al. dernier et R. 532-18 du Code monétaire et financier qui font référence aux
dispositions d’intérêt général qui doivent être respectées par les établissements étrangers. Sur l’intérêt
général, v. W. SANBAR et H. BOUCHETEMBLE, Droit des opérations bancaires et financières transfrontalières,
RB Édition, 2013, spéc. no 227 p. 153.
(529) V. notamment, SOUSI-ROUBI, « La convention de Rome et la loi applicable aux contrats bancaires »,
art. préc., spéc. p. 189 ; Communication interprétative de la Commission « Liberté de prestation de services
et intérêt général dans la deuxième directive bancaire », JOCE no C 209/6 du 10 juillet 1997.
(530) J. STOUFFLET, « L’organisation française du secteur bancaire », Mél. Roblot, 1984, p. 381, spéc., no 3,
p. 382.
(531) C. GAVALDA et J. STOUFFLET, « La loi bancaire du 24 janvier 1984 », JCP 1985, éd. G, I, 3176, no 5.
(532) V. art. 1 de la directive du 12 décembre 1977 dont les dispositions ont été reprises par l’article 4 de la
directive du 14 juin 2006.
(536) V. Th. BONNEAU, « La mosaïque bancaire est-elle de retour ? », Rev. dr. bancaire et financier nov.-
déc. 2012, Repère 6.
(538) V. N. MATHEY, « La notion d’établissement de crédit », Banque et droit hors-série, mars 2014. 8.
(539) Rapprocher, Cass. com., 22 mars 2016, arrêt n° 267 F-D, pourvoi n° N 14-21480, Merea c. société
MCS et associés : « Mais attendu que c’est par une interprétation souveraine, exclusive de dénaturation,
rendue nécessaire par l’ambiguïté des termes employés pour désigner l’objet social, que la cour d’appel a
retenu que, compte tenu de la nature de son activité commerciale telle qu’elle était détaillée dans ce
document, la société MCS avait la qualité d’établissement de crédit au sens des articles 11 de la loi du
15 juin 1976 et 94 II de la loi du 24 janvier 1984, ce dont elle a déduit, à bon droit, que la transmission par
endossement de la copie exécutoire à ordre détenu par la Caisse n’était pas soumise aux formalités exigées
par l’article 6, alinéa 1 et 2, à peine de nullité de l’endossement ».
(541) On doit observer que l’article 4 de la directive du 14 juin 2006 vise les entreprises sans préciser si elle
doit être sociale ou individuelle et que si le législateur a préféré le support que sont les personnes morales,
c’est en raison des conditions financières nécessaires à la réalisation de l’activité bancaire.
(542) La distinction entre l’établissement de crédit et la personne morale a été jugée artificielle et théorique
par certains auteurs (M. CABRILLAC et B. TEYSSIÉ, Rev. trim. dr. com. 1990. 234, no 8), qui ont fait observer
que « comme l’objet social ne peut plus être poursuivi après le retrait d’agrément, la coïncidence entre la
dissolution de l’entreprise bancaire et la société paraît constituer la solution la plus adéquate ». Cette
opinion est cependant critiquée par d’autres auteurs. V. F. PELTIER, « Faillite bancaire. Les pouvoirs des
mandataires de la Commission bancaire », Rev. dr. bancaire et bourse, no 24, mars-avril 1991. 38, spéc.
p. 39.
(543) Cass. com., 26 avril 1994, D. 1994. J. 542, note Derrida ; Quotidien juridique no 45, 7 juin 1994. 7,
note J. P. D. ; JCP 1995, éd. E, I, 463, no 1, obs. Gavalda et Stoufflet ; Cass. com., 19 nov. 1996,
Bull. civ. IV, no 274, p. 235 ; Dalloz Affaires no 4/1997. 132 ; Quotidien juridique no 98, 5 déc. 1996. 2 ;
v. M. VASSEUR, « L’affaire de la banque Majorel (l’arrêt de la Cour de cassation du 26 avril 1994 : les
nouveaux articles 44, 46, 48 de la loi bancaire) », D. 1994, chr. 317 ; C. CORNUT, « Les tribulations de la
personne morale d’une banque, ou comment une petite banque de l’Aveyron se rendit célèbre, malgré elle,
au Parlement », Mél. Michel Vasseur, Banque éditeur, 2000, p. 51 et s.
(544) Si certains auteurs (J. DJOUDI, « Le traitement des établissements de crédit en difficulté », JCP 1996,
éd. E, I, 3936, spéc. no 13) ont pu considérer que la thèse de l’identification a été consacrée par le législateur
en 1994, il semble que ce soit la thèse de la distinction qui le soit depuis la modification de l’article 19 de la
loi bancaire (art. L. 511-15 et L. 511-16, Code monétaire et financier) et l’insertion des articles 19-1 (art.
L. 511-17) et 19-2 (art. L. 511-18) par la loi du 2 juillet 1996 ; sur le retrait d’agrément et la radiation, infra,
nos 386 et s.
(545) Art. 4, I, 1, Règlement no 575/2013 du 26 juin 2013 auquel renvoie l’article 3, I, 1, de la Directive
no 2013/36/UE du 26 juin 2013.
(546) La définition européenne est issue de la directive de 1977. Elle a été modifiée pour tenir compte de
l’inclusion des établissements de monnaie électronique parmi les établissements de crédit. Elle l’a été à
nouveau en 2009, pour un retour pur et simple à la définition de 1977, lorsque les établissements de
monnaie électronique ont été érigés en catégorie autonome (infra, no 437).
(547) Cf. not. Art. 4, 1, Directive préc. du 14 juin 2006.(548) Règlement préc.
(549) C. GAVALDA et J. STOUFFLET, « La loi bancaire du 24 janvier 1984 », JCP 1985, éd. G, 3176, spéc. no 5.
(550) Sur la suppression des caisses d’épargne et de prévoyance en tant que catégorie d’établissement de
crédit, v. art. 19, de la loi du 25 juin 1999 relative à l’épargne et à la sécurité financière.
(551) Ainsi est supprimée l’ancienne distinction des banques de dépôt, des banques d’affaires et des
banques de crédit à long et moyen terme. Cette distinction résultait de l’article 5 la loi du 2 décembre 1945 :
– « les banques de dépôts sont celles dont l’activité principale consiste à effectuer des opérations de crédit et
à recevoir du public des fonds à vue et à terme » ; – « les banques d’affaires sont celles dont l’activité
principale est, outre l’octroi de crédits, la prise et la gestion de participations dans des affaires existantes ou
en formation. Elles ne peuvent investir dans celles-ci des fonds reçus à vue ou à terme inférieur à deux
ans » ; – « les banques de crédit à long et moyen terme sont celles dont l’activité principale consiste à ouvrir
des crédits dont le terme est au moins égal à deux ans. Elles ne peuvent recevoir de dépôts, sauf autorisation
de la Commission de contrôle des banques, pour un terme inférieur à cette même durée ».
(552) Infra, no 157.(553) Art. L. 511-10, al. 4, Code monétaire et financier.(554) Supra, no 100.
(555) J.-P. ZIMMERMANN, « La loi du 2 juillet 1996, l’établissement de crédit et le concept de banque
universelle », Mél. Christian Gavalda, Dalloz, 2001, p. 299, spéc. p. 308.
(556) V. not. H. RÉGENT et I. DIOP, « De la théorie à la pratique », Revue Banque no 770, mars 2014. 95.
(557) V. BONNEAU, Régulation bancaire et financière européenne et internationale, op. cit., no 126 et s.
(558) Rapport Liikkanen : High-level expert group on reforming the structure of the EU banking sector,
présidé par Erkki Liikanen, rapport final, Bruxelles, 2 oct. 2012. Sur le groupe Liikanen, v. A. GOURIO
et L. THÉBAULT, « Structure des établissements bancaires », Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2012,
com. no 100 ; H. DE VAUPLANE, « Rapport Liikanen, Une occasion manquée », Revue Banque
no 753 nov. 2012. 82.
(561) Proposition de règlement du Parlement européen et du conseil relatif à des mesures structurelles
améliorant la résilience des établissements de crédit de l’UE, Bruxelles, le 29 janvier 2014, COM(2014) 43
final. V. J.-P. KOVAR et J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Réforme structurelle des banques dans l’Union
européenne », Revue Banque no 770, mars 2014. 84.
(562) « La proposition de Michel Barnier mécontente les banques françaises », Revue Banque no 770,
mars 2014. 6 ;
(564) Proposal for a regulation of the European Parliament and of the Council on structural measures
improving the resilieance of EU credit institutions, Bruxelles, 19 juin 2015, 10150/15.
(565) Art. 5 a, Prop. de Règl. de 2015.
(566) L’État peut être actionnaire de banque directement ou indirectement selon que sa participation lui est
personnelle ou est détenue par une autre personne morale qu’il contrôle. Sur la distinction des banques
nationalisées et des autres banques du secteur public, v. VASSEUR, Institutions bancaires, fasc. I-A, op. cit.,
p. 172 et s.
(568) Ventilation chiffrée de la liste des établissements de crédit au 1er janvier 2015 (source ACPR : éditée
le 25 février 2015).
(569) Sur toutes ces banques, v. les développements de MM. GAVALDA et STOUFFLET, t. 1, op. cit., nos 223
et s., p. 153.
(570) GAVALDA et STOUFFLET, « La loi bancaire du 24 janvier 1984 », art. préc., spéc. no 11, selon lesquels
« le particularisme naturel ou historique de certains établissements est reconnu par la création de ces
catégories... ».
(571) Sur l’économie sociale et solidaire, cf. loi no 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale
et solidaire. V. J.-M. MOULIN, « Banque alternative, finance solidaire, économie sociale et solidaire », Rev.
dr. bancaire et financier janv.-févr. 2015, Dossier 13.
(572) V. M.-H. MONSÈRIÉ-BON, « Coopérative de crédit », Rép. Sociétés Dalloz ; J.-M. MOULIN, « Banque
alternative, finance solidaire, économie sociale et solidaire », Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2013,
Dossier 30 ; E. LAMARQUE, « Le modèle coopératif est-il plus moral ? Le cas des banques coopératives »,
Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2014, Dossier no 20 ; E. PFLIMLIN, « Les banques coopératives : un
acteur original, un modèle d’avenir », in Liber amicorum Blanche Sousi, op. cit., p. 250.
(573) Art. L. 514-1, I, al. 1, Code monétaire et financier.(574) Art. L. 512-85, Code préc.
(575) Voir les textes cités dans la 3e éd. 1999 de cet ouvrage, no 132, p. 74.
(576) Sur les pouvoirs du directeur général d’une banque populaire (déclaration de créance), v. Cass. com.,
12 juill. 2011, Bull. Joly sociétés déc. 2011, § 503, p. 1006, note Routier.
(577) V. C. GAVALDA, « Une nouvelle catégorie de banques inscrites : les sociétés coopératives de banques »,
Rev. soc., 1982. 473.
(578) Cf. art. 3 et 5, loi no 2006-1615 du 18 décembre 2006 ratifiant l’ordonnance no 2006-1048 du 25 août
2006 relative aux sociétés anonymes coopératives d’intérêt collectif pour l’accession à la propriété.
(580) Loi no 92-518 du 15 juin 1992 relative aux caisses de crédit municipal ; décret no 92-1044 du
28 septembre 1992 pris pour l’application du V de l’article 3 de la loi no 92-518 du 15 juin 1992 et fixant les
conditions de liquidation de l’Union centrale des caisses de crédit municipal, v. Caisses de crédit municipal,
réforme, loi, OCBC, 525, 31 août 1992 ; CABRILLAC et TEYSSIÉ, obs. in Rev. trim. dr. com. 1992. 649 ;
F. LINDITCH, « La réforme du crédit municipal, nouveaux pouvoirs ou nouvelle responsabilité des
communes ? (loi no 92-518 du 15 juin 1992) », ALD 1993. 76.
(581) Les caisses de crédit municipal adhèrent néanmoins à un organisme professionnel, la Conférence
permanente des caisses de crédit municipal (Comité des établissements de crédit et des entreprises
d’investissement, Rapport pour 1997, p. 98).
(582) V. art. 5, loi du 18 décembre 2006, préc.(583) Art. L. 512-22, Code monétaire et financier.
(584) Art. L. 512-33, Code préc.(585) Art. L. 512-34, Code préc.(586) Art. L. 512-106.
(587) Art. L. 512-11. Ce texte vise toujours la société de participations du réseau des banques populaires
alors que celle-ci a été absorbée par BPCE en 2010.
(588) Art. L. 512-86. Ce texte vise toujours la société de participations du réseau des caisses d’épargne alors
que celle-ci a été absorbée par BPCE en 2010.
(589) Art. L. 512-89.(590) G. CARREZ, Rapport no 1643, AN, 5 mai 2009, p. 22.(591) Art. L. 512-99.
(592) Bien que les textes ne le précisent pas. V. GAVALDA et STOUFFLET, t. 1, op. cit., no 324, p. 228 ; rappr.
art. L. 512-3, II du Code monétaire et financier qui se borne à viser l’article 14 du 10 septembre 1947
portant statut de la coopération.
(593) Art. L. 512-55.(594) Art. L. 512-87.(595) Art. L. 512-47.(596) Art. L. 512-106(597) Art. L. 512-99.
(599) Cette mission justifie les pouvoirs reconnus aux organes centraux en matière de retrait d’agrément de
directeur d’une caisse régionale : v. CE, 6e et 1re sous-sect. réunies, 30 juin 2010, no 314841, Banque et droit
no 134 nov.-déc. 2010. 20, obs. Bonneau ; JCP 2010, éd. E, no 4 et s., obs. Stoufflet ; Rev. dr. bancaire et
financier, nov.-déc. 2010, no 201, obs. Crédot et Samin.
(600) E. PRIEUR, « Les banques non commerçantes », Banque et droit no 10, mars-avril 1990. 83, spéc. p. 89-
90.
(603) Si la troisième chambre civile de la Cour de cassation (Cass. 3e civ., 26 janv. 1982, Bull. civ. III, no 21,
p. 14, Rev. trim. dr. com. 1982. 593, obs. Cabrillac et Teyssié ; JCP 1983, éd. E, 13939, no 1, obs. Gavalda et
Stoufflet) a pu considérer que les actes accomplis par les caisses régionales de Crédit agricole ne sont pas
des actes de commerce, sa chambre commerciale (Cass. com., 17 juill. 2001, Bull. civ. IV, no 142, p. 136 ;
Banque et droit no 81, janv.-févr. 2002. 46, obs. Bonneau ; D. 2001. 2409), a pris une position inverse :
« Une personne morale, même si elle est de statut civil, peut être tenue pour commerçante dans l’exercice
d’une activité habituelle consistant en la pratique répétée d’actes de commerce ; que tel est le cas pour les
Caisses de Crédit agricole, dans leur pratique des opérations de banque, même si elles sont autorisées
légalement à accomplir par ailleurs des actes relevant du droit civil ». Rapprocher, Cass. com., 20 nov.
2007, Banque et droit no 118 mars-avril 2008. 12, obs. Bonneau ; D. 2008, pan. p. 872, obs. Synvet.
(605) À propos de la compétence des tribunaux de commerce pour connaître d’une action en responsabilité
dirigée contre une caisse de Crédit agricole, v. Cass. com., 10 mars 1998, Dalloz Affaires 1998. 621 ;
Quotidien juridique no 40, 19 mai 1998. 8. Sur l’application de l’article L. 110-4, I du Code de commerce
relatif à la prescription décennale, v. Cass. com., 17 juill. 2001, arrêt préc.
(606) Sur les limites de cette application, v. PRIEUR, op. cit., p. 94.
(607) V. GAVALDA et STOUFFLET, t. 1, op. cit., nos 299 et s., p. 215.(608) Ibid., no 330, p. 231.
(609) Cette absence de limitation est le résultat d’une évolution progressive : si l’article 1er de la loi du
1er juillet 1983 autorisait les opérations de banque « au profit des personnes physiques, ainsi que des
organismes n’exerçant pas à titre principal une activité industrielle ou commerciale », sa modification par
l’article 50 de la loi no 87-416 du 17 juin 1987 sur l’épargne comportait encore une exclusion : les caisses
d’épargne et de prévoyance étaient en effet « habilitées à faire des opérations de banque au profit des
personnes physiques et des personnes morales, de droit public ou privé, à l’exception des sociétés faisant
appel public à l’épargne ». Cette exclusion a été supprimée par l’article 3 de la loi du 25 juin 1999, son
alinéa 2 prévoyant que les caisses peuvent « exercer toutes les opérations de banque dans le cadre prévu par
la loi no 84-46 du 24 janvier 1984 relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit ». Cette
généralisation est prise en compte par l’article L. 512-88 du Code monétaire et financier.
(610) CECEI, Rapport pour 2009, p. 34.(611) Art. L. 511-104, Code monétaire et financier.
(614) Sur la non-conformité du droit français au droit de l’Union européenne, v. Th. BONNEAU,
« Déformation, non-conformité et contre productivité dans l’ordonnance du 27 juin 2013 relative aux
établissements de crédit et aux sociétés de financement », Mél. Didier. R. Martin, op. cit., p. 69.
(617) Ventilation chiffrée de la liste des établissements de crédit au 1er janvier 2015 (source ACPR : éditée
le 25 févr. 2015).
(620) Art. L. 531-1, Code monétaire et financier : relèvent également, de la catégorie PSI, les sociétés de
gestion de portefeuille.
(622) Art. 1, Directive 2007/64 du 13 novembre 2007 et art. 1, Directive 2015/2366 du 25 novembre 2015.
(623) Régie par la loi du 1er juillet 1901 et dont les statuts sont soumis à l’approbation ministérielle (art.
L. 511-29, al. 5, Code monétaire et financier).
(623a) Art. L. 531-8, Code monétaire et financier.(624) Art. L. 522-5, Code monétaire et financier.
(625) Art. L. 526-6, Code préc.(626) Art. L. 511-29, Code préc.(626a) Art. 532-9, VIII, Code préc.
(627) V. J.-J. BURGARD, « Réflexions sur l’AFB », Banque, suppl. au no 533, déc. 1992. 89.
(628) Art. L. 511-29, al. 3, Code monétaire et financier. « Sur le dialogue social », v. l’alinéa 4 de
l’article préc.
(629) Cf. « The High-Level group on Financial supervision in the EU », présidé par Jacques de Larosière,
rapport, Bruxelles, 25 févr. 2009 ; B. DELETRÉ, Rapport de la mission de réflexion et de propositions sur
l’organisation et le fonctionnement de la supervision des activités financières en France (Rapport Deletré
I), janv. 2009.
(630) Les divergences d’approche de la notion de régulation conduisent certains auteurs (Cl. CHAMPAUD,
« Recherches et observations sur la mise en œuvre des institutions régulatoires en France », in N. THIRION
(dir.), Libéralisations, privatisations, régulations, Larcier, 2007, p. 247 et s., spéc. p. 249 ; X. TATON, Les
recours juridictionnels en matière de régulations, préf. P.-A. FORIERS et A. PUTTERMANS, Larcier, 2010, spéc.
p. 19 et s.) à parler d’« anarchie notionnelle ».
(631) M.-A. FRISON-ROCHE, « Le droit de la régulation », D. 2001, chr. p. 610 ; « Définition du droit de la
régulation économique », D. 2004, chr. p. 126. V. égal. et not., L. BOY, « Réflexions sur “le droit de la
régulation” (à propos du texte de M.-A. Frison-Roche) », D. 2001, chr. p. 3031 ; C. JAMIN, « Théorie
générale du contrat et droit des secteurs régulés », D. 2005, chr. p. 2342 ; A. BERNARD, « Le marché
autorégulé, « une idée folle » ? », D. 2009, p. 2289 ; D. DE ROY et R. QUECK, « De la téléphonie vocale aux
offres publiques d’acquisition – Vers un “droit de la régulation” ? », JT no 6104, 26/2003, Doctr. p. 553.
(632) Th. BONNEAU, « Efficacité et avenir de la régulation financière », Rev. dr. bancaire et financier nov.-
déc. 2010, Études 35, spéc. no 5. Dans le même sens, « The High-Level group on Financial supervision in
the EU », présidé par Jacques de Larosière, rapport, Bruxelles, 25 févr. 2009, spéc. no 153 à 166 ;
G. PAUGET, « Régulation-supervision : quelles perspectives pour l’après-crise ? », Revue de la stabilité
financière, no 13, sept. 2009, p. 125 et s., spéc. p. 126.
(636) D. MASCIANDARO, « Back to the future ? Central Banks as Prudential Supervisors in the Aftermath of
the crisis », ECFR 2/2012, p. 112 et s, spéc. p. 116.
(637) « L’aléa moral provient du fait qu’un individu ou une institution, qui ne supporte pas pleinement les
conséquences de ses propres actions, adapte son comportement et prend plus de risques qu’il ou elle ne le
ferait autrement » (M. PETITJEAN, « Biais comportementaux, aléa moral et juste réparation », RBF 1/2009,
p. 63, note 2). V. également, A. SILEM et J.-M. ALBERTINI (dir.), Lexique d’économie, Dalloz, 2010, vo Aléa
moral : « l’aléa moral est un concept économique qui désigne un comportement opportuniste probable
d’une partie à l’égard d’une autre dans le cadre d’un contrat (travail, assurance, etc.) qui résulte de
l’asymétrie informationnelle post-contractuelle... L’aléa moral est le comportement de celui qui n’assume
pas intégralement le coût de ses initiatives et qui par conséquent multiplie ces actions dont les coûts sont
supportés par d’autres ». Pour une étude d’ensemble, v. Th. BONNEAU, « Aléa moral et régulation »,
Bull. Joly bourse déc. 2012, § 220, p. 526.
(638) « The High-Level group on Financial supervision in the EU », présidé par Jacques de Larosière,
rapport, Bruxelles, 25 févr. 2009, spéc. no 171.
(639) V. Ch. DE BOISSIEU, « La refonte de la régulation bancaire et financière : une vue perspective »,
Bull. Joly bourse, oct. 2012 § 197, p. 456, spéc. p. 458 ; MASCIANDARO, art. préc. spéc. p. 117 ;
H. M. VLETTER-VAN DORT, « Some challenges facing European centrals banks as supervising authority »,
ECFR 2/2012, p. 131 et s, spéc. p. 132.
(640) Selon certains auteurs (J. CARUANA et B. H. COHEN, « Cinq questions et six réponses sur la politique
macroprudentielle », Revue de la stabilité financière no 18, avril 2014. 15, spéc. p. 19), « il importe de ne
pas exagérer le potentiel de conflit entre ces objectifs ». Adde, P. ANTIPA et J. MATHERON, « Interactions entre
politiques monétaire et macroprudentielle », Revue de la stabilité financière no 18, avril 2014. 243.
(642) Sur les rapports existants entre la régulation bancaire et la régulation financière et la question de
savoir s’il convient de fusionner les autorités ? V. M.-A. FRISON-ROCHE, « Régulation bancaire, régulation
financière », Mél. P. Didier, Economica, 2008, p. 173.
(643) Art. L. 141-5-1, Code monétaire et financier.(644) Art. L. 141-4, Code préc.(645) Infra, no 181.
(646) Sur les commissaires du gouvernement que le ministre chargé de l’Économie nomme auprès de tout
organe central ou établissement de crédit qui s’est vu confier des prérogatives de puissance publique ou une
mission d’intérêt public, v. art. L. 511-32, II du Code monétaire et financier.
(649) Loi n° 2017-55 du 20 janvier 2017 portant statut général des autorités administratives indépendantes
et des autorités publiques indépendantes.
(650) Art. L. 612-1, I, al. 1, dans sa version antérieure à celle résultant de l’article 24 de la loi du 20 janvier
2017.
(652) V. N. MATHEY, « Régulateur : statut de l’ACPR », Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril 2017, com.
n° 46.
(656) Sur la nécessité de démontrer une faute lourde, CE, 30 nov. 2001, Kechichian, Banque et droit no 82,
mars-avril 2002. 56, obs. Bonneau ; RJDA 6/02 no 677, p. 570 ; Les Petites Affiches, no 28, 7 févr. 2002. 7,
concl. Seban ; Rev. trim. dr. com. 2002. 353, obs. Cabrillac ; D. 2003 som. com. 338, obs. Synvet ;
JCP 2003, 396, no 1, obs. Stoufflet. Adde, A. PRÜM, « La CJCE admet l’irresponsabilité des autorités de
contrôle des banques vis-à-vis des déposants », Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2005. 3.
(659) Rapport au président de la République relatif à l’ordonnance no 2010-76 du 21 janvier 2010 portant
fusion des autorités d’agrément et de contrôle de la banque et de l’assurance.
(660) Art. L. 612-1, II, 1°.(661) Art. L. 612-1, II, 2°.(662) Art. L. 612-1, II, 2°.(663) Art. L. 612-1, II, 3°.
(664) Art. L. 621-1, II, 5°.(665) Art. L. 621-1, III.
(666) V. Th. BONNEAU, « Le projet de réforme de la supervision financière européenne », RTDF 4-2009, p. 4
et s., spéc. no 4. V. infra, no 214.
(668) Sur l’égalité d’accès des femmes et des hommes, cf. art. L. 612-5, 12° et 13° alinéas.
(669) Art. L. 612-4, al. 2.(670) Art. L. 612-6.(671) Art. L. 612-7.(672) Art. L. 612-8.(673) Art. R. 612-2, I.
(674) V. J.-Ph. KOVAR et J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Résolution des crises bancaires : le fonctionnement du
collège de résolution précisé », Revue banque juill.-août 2014. 77.
(678) Art. L. 612-9. V. A. CURTET et R. DUPEYRÉ, « L’ACPR et sa commission des sanctions. Analyse à
l’aune de cinq années d’exercice », JCP 2015, éd. E, 1379.
(679) Sur l’égalité d’accès des femmes et des hommes, cf. art. L. 612-9, 5° et 6° alinéas.
(680) CEDH, 5e sect., 11 juin 2009, requête no 5242/04, affaire Dubus SA c. France, Banque et droit,
no 126 juill.-août 2009. 16, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2009, no 111, obs. Crédot
et Samin ; D. 2009, p. 2247, note Couret ; JCP 2009, éd. E, 2018, note Paillier ; adde, M. GUYOMAR,
« Article 6 § 1 de la convention européenne des droits de l’homme. La procédure disciplinaire de la
Commission bancaire remise en cause », Banque et droit no 127, sept.-oct. 2009. 3.
(681) Sur la question de savoir si la commission des sanctions est une juridiction au sens de l’article 267 du
Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, v. J.-Ph. KOVAR et J. LASSERE CAPDEVILLE, « La nature
de la Commission des sanctions et les garanties reconnues au contrôle à l’occasion d’un contrôle sur
place », Revue Banque no 767-768, janv. 2014. 151 ; B. KEITA, « La commission des sanctions de l’ACPR ;
une juridiction pouvant saisir la CJUE d’une question préjudicielle », Bul. Joly bourse mars 2014 p. 130.
(682) Th. BONNEAU, « 13 mai 2011 : un nouveau 2 décembre 1804 ? », JCP 2011, éd. G, 949 ; J.-Ph. KOVAR,
« La commission des sanctions de l’ACP : juridiction ou administration ? », Petites affiches, 9 nov. 2012,
no 225, p. 29 et s. ; contra : A. COURET et B. DONDERO, « La Commission des sanctions de l’Autorité de
contrôle prudentiel est une juridiction dont il n’est pas sérieux de contester l’indépendance », JCP 2011,
éd. E, 1544.
(683) ACP, Comm. sanctions, procédure no 2010-06 bis, déc. 13 mai 2011.
(684) Comparer B. MARTIN LAPRADE, « Réflexions sur la nature juridique de la commission des sanctions de
l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP) », Mél. Philippe Bissara, ANSA, 2013, p. 241 ; « La commission
des sanctions de l’ACP : une juridiction qui ne dit pas (plus) son nom ! », Bull. Joly bourse juin 2013 § 105
p. 319. Observons que le débat n’est pas seulement technique. Au-delà des arguments avancés, la question
est de savoir si une commission administrative peut s’attribuer, par le biais d’une qualification qu’elle
retient elle-même à son profit, des pouvoirs que le législateur ne lui a pas expressément reconnus. La
réponse nous semble négative dans un état de droit qui s’impose à tous.
(685) ACP, Comm. sanctions, procédures no 2012-04 et 2012-04 bis, déc. 10 janv. 2013, Banque et droit
no 148 mars-avril 2013. 26, obs. Bonneau ; D. 2013, pan. p. 2422, obs. Synvet ; Bull. Joly bourse avril 2013,
§ 74 p. 168, note Morel-Maroger. Adde, J.-Ph. KOVAR et J. LASSERRE CAPDEVILLE, « La sanction de la Caisse
de crédit municipal de Toulon confirmée », Revue Banque avril 2013, no 759, p. 89 ; Th. SAMIN, « Caisse de
crédit municipal de Toulon : le Conseil d’État confirme la première décision de la commission des sanctions
de l’ACP », Bull. Joly bourse sept. 2013. 402.
(686) Art. L. 612-10.(687) Art. L. 612-9, al. 2.(688) Art. L. 612-5 et L. 612-9.(689) Art. préc.
(691) Art. L. 612-11 qui prévoit aussi la participation du directeur de la sécurité sociale.
(694) Art. L. 612-14, II, 1°. V. Décision n° 2010-10 du 12 avril 2010 modifiée portant délégation de
compétences du collège de l’ACPR à son président.
(695) Art. L. 612-14, III, al. 2 et art. L. 612-8-1, al. 4.(696) Art. L. 612-16, I.(697) Art. L. 612-28.
(698) Art. L. 612-14, II, 3°.(699) Art. L. 612-16, IV.(700) Art. L. 612-12, III, al. 1.
(703) Art. L. 612-15, al. dernier. V. Décision n° 2010-11 du 12 avril 2010 modifiée portant délégation de
compétences du collège de l’ACPR au secrétaire général.
(704) Art. L. 612-15, al. 2.(705) Art. L. 612-15, al. 2.(706) Art. L. 612-15.(707) Art. L. 612-19, I.
(710) Sur les documents (notamment les notices, les lignes directrices, les positions ou les instructions)
produits par l’ACPR : v. ACP, Politique de transparence de l’Autorité de contrôle prudentiel, juill. 2011. Sur
ces documents, v. P.-G. MARLY, « L’arsenal normatif de l’Autorité de contrôle prudentiel », Bull. Joly
bourse oct. 2011 § 271 p. 528. Sur le contrôle de la légalité des positions et recommandations de l’ACPR,
v. J.-Ph. KOVAR et J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Reconnaissance du contrôle de la légalité d’une
recommandation et d’une position de l’ACPR », Revue Banque, sept. 2016. 92, n° 799.
(711) Art. L. 612-1, V.(712) Art. L. 634-1.(713) Art. L. 612-4, al. 2.(714) Art. L. 612-23.
(715) Cf. art. L. 613-36.(716) Art. L. 612-12.(717) Art. 4, § 1, a et c, Règlement du 15 octobre 2013.
(718) Art. 14, Règlement préc.(719) Art. 6, § 4, Règlement préc.(720) Art. L. 612-22.
(722) J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Le délit d’obstacle au contrôle de l’ACP », Rev. dr. bancaire et
financier mai-juin 2011, Études 19.
(725) Art. L. 612-23, al. 3.(726) Art. L. 612-17.(727) Art. L. 612-24.(728) Art. L. 612-25.
(729) Voir également les pouvoirs attribués à l’ACPR dans le cadre de la réglementation prudentielle : infra,
no 347.
(730) À propos d’une mise en garde adressée par l’ancienne commission bancaire (concernant l’information
des emprunteurs et l’appréciation de leur capacité d’endettement), v. CE, 28 juill. 2011, no 328653, Société
crédit immobilier de France Ouest, Rev. trim. dr. com. 2012. 97, obs. Orsoni ; Rev. dr. bancaire et
financier mai-juin 2012, com. no 73, note Samin ; D. 2012, pan. 1910, obs. Synvet.
(731) L’article L. 612-30 vise les règles de bonne pratique alors que l’ancien article L. 613-15 visait, à
propos de la Commission bancaire, les règles de bonne conduite de la profession. Il semble toutefois que ce
changement terminologique soit sans incidence, étant observé qu’aucun de ces textes ne précise ce que sont
ces règles. Sur ce point on doit rappeler que si la Commission bancaire avait pris position à l’occasion de
cas particuliers, elle avait également pris position sur des règles de portée générale. C’est ainsi qu’elle avait
admis que des règles de bonne conduite pouvaient résulter d’une convention de place ou de
recommandations de l’Association française des établissements de crédit. Le caractère de règle de bonne
conduite avait été aussi conféré aux normes déontologiques des marchés interbancaires de gré à gré,
élaborées par les associations professionnelles concernées. V. Commission bancaire, Rapport pour 1992,
p. 86 ; CRBF, Rapport pour 1998, p. 106 ; Recueil des normes déontologiques des marchés interbancaires
de gré à gré, Banque et marchés no 2, juill.-août 1992. 31. Sur les règles de bonne conduite relatives aux
services d’investissement, infra, no 384.
(733) La décision de mettre en demeure une entreprise d’avoir à remplacer un dirigeant ne répondant plus à
la condition d’honorabilité exigée par les textes ne constitue pas une sanction (CE, 9° ss-sect. 10 oct. 2014,
no 351769, société Euroland finance, Bull. Joly bourse déc. 2014 p. 584, note Keita).
(734) V. M. GUYOMAR, « Intérêt à contester la nomination d’un administrateur provisoire », Banque et droit
no 113, mai-juin 2007. 19.
(741) Selon le Conseil d’État (CE, 17 mai 2002, Beodradska banka ad Beograd, Banque et droit, no 85,
sept.-oct. 2002. 44, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2002. 712, obs. Cabrillac ; D. 2003, som. com. 339,
obs. Synvet), la Commission bancaire n’avait pas à consulter les actionnaires majoritaires avant de nommer
l’administrateur provisoire en qualité de liquidateur (voir également, dans la même affaire, CE, 14 mai
2003, Beodradska banka ad Beograd, JCP 2003, éd. E, pan. 915). Par ailleurs, « si la décision par laquelle
la Commission bancaire prononce la radiation, à titre disciplinaire, d’un établissement de crédit présente un
caractère juridictionnel, celle par laquelle la Commission [...] tire les conséquences de cette radiation en
fixant la date d’entrée en liquidation de l’établissement de crédit et en nommant un liquidateur a, en
revanche, un caractère administratif : qu’à ce titre, elle peut faire l’objet d’un recours pour excès de
pouvoir » (CE, 21 mars 2001, 8e et 4e sous-sect. no 2078877, Sté Verveine et a, JCP 2001, éd. E, pan.
p. 636 ; RJDA 10/01 no 1011, p. 873).
(742) Un liquidateur peut être également nommé en cas de violation du monopole bancaire : art. L. 613-22
du Code.
(744) Art. L. 612-39 : « Pour les manquements relatifs à la commercialisation des dépôts structurés par les
établissements de crédit, les sanctions sont prononcées dans les conditions mentionnées aux X et XII de
l'article L. 612-40. La commission des sanctions peut prononcer une sanction pécuniaire au plus égale à
cent millions d'euros ou au décuple du montant de l'avantage retiré du manquement, si cet avantage peut
être déterminé ». Sur la nature pénale des sanctions, v. CEDH, 11 juin 2009, préc.
(745) Art. L. 612-39, al. 7 et L. 612-40, VI.(746) Art. L. 612-39, alinéa 5 et L. 612-40, VII et VIII.
Adde, sur les principes du contradictoire, d’impartialité et de légalité, v. ACP, 15 juill. 2011, Groupement
français de caution, Bull. Joly bourse nov. 2011, § 310 p. 585, note Pons-Henry et Delaunay.
(751) CEDH, 5e sect., 11 juin 2009, préc. Pour la prise en compte de cette décision par le Conseil d’État
statuant à propos de l’ancienne Commission bancaire, v. CE, 8 nov. 2010, no 329384 et 330042, Caisse
nationale des caisses d’épargne et de prévoyance, Bull. Joly Bourse févr. 2011 § 52 p. 76, rapport Collin et
note Crédot et Samin ; Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2011, com. no 1 p. 62 ; D. 2011, pan. p. 1643
et s., obs. Synvet. Adde, M. PUJOS, « Impartialité ou partialité de la procédure disciplinaire. Le Conseil
d’État change de camp ! », Banque et droit no 136, mars-avril 2011. 3.
(752) Cons. const., 2 déc. 2011, no 2011-200 QPC, D. 2011, act. p. 2988 ; JCP 2012, éd. E, 1034, note
Paclot ; Bull. Joly bourse févr. 2012 § 31 p. 55, note Lasserre Capdeville ; D. 2012, pan. 1098, obs. Synvet ;
Th. SAMIN, « La Commission bancaire sanctionnée par le Conseil constitutionnel », Rev. dr. bancaire et
financier janv.-févr. 2012, Focus 1 p. 3. Sur la possibilité pour l’ACPR d’engager, à l’encontre de la même
personne, une nouvelle procédure de sanction suite à l’annulation, consécutive à une déclaration
d’inconstitutionnalité, de la décision de sanction dont elle faisait l’objet, v. Y. PACLOT, « La régulation des
activités bancaires et le respect du droit », JCP 2012, éd. G, 1091.
(757) Pour les mesures de police administrative, v. CE, 9 oct. 2013, SELAFA MJA, requête no 359161,
Banque et droit no 154 mars-avril 2014. 23, obs. Bonneau ; Revue banque no 766 déc. 2013. 85, obs. Kovar
et Lasserre Capdeville ; D. 2014, pan. p. 2137, obs. Synvet ; Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2015,
com. no 1, obs. Samin : « Considérant qu’il appartient à une autorité administrative indépendante investie
d’une mission de régulation, qui dispose en vertu de la loi de pouvoirs de contrôle et de police, qu’elle
exerce de sa propre initiative et dont l’objet consiste à assurer la sécurité d’un marché, de procéder,
lorsqu’elle est saisie d’une demande tendant à la mise en œuvre de ces pouvoirs, à l’examen des faits qui en
sont à l’origine et de décider des suites à leur donner ; qu’elle dispose, à cet effet, d’un large pouvoir
d’appréciation et peut tenir compte de l’ensemble des intérêts généraux dont elle a la charge ; que la
décision qu’elle prend, lorsqu’elle refuse de donner suite à la demande, peut être déférée au juge de l’excès
de pouvoir ».
(758) L’article L. 612-7, III, qui décidait que « les décisions relevant de la compétence du collège peuvent
faire l’objet d’un recours en annulation devant le Conseil d’État dans un délai de 2 mois à compter de leur
notification ou de leur publication » a été abrogé par la loi 26 juillet 2013.
(761) B. DELETRÉ, « Rapport de la mission de conseil sur le contrôle du respect des obligations
professionnelles à l’égard de la clientèle dans le secteur financier » (Rapport Deletré II), juill. 2009.
(762) Art. L. 612-47. Sur les activités du pôle commun ACPR/AMF, v. ACP, Rapport annuel 2011, p. 144 et
Rapport annuel 2012, p. 114 ; ACPR et AMF, Pôle Assurance, Banque, Épargne, Rapport d’activité 2014.
(763) Rapport au président de la République relatif à l’ordonnance no 2010-76 du 21 janvier 2010 portant
fusion des autorités d’agrément et de contrôle de la banque et de l’assurance, préc.
(766) Art. L. 612-49 ; Convention entre l’Autorité des marchés financiers et l’Autorité de contrôle
prudentiel, 30 avril 2010.
(767) Art. L. 633-1 et s., R. 633-1 et s., Code monétaire et financier ; Arrêté du 3 novembre 2014 relatif à la
surveillance complémentaire des conglomérats financiers. Sur la surveillance complémentaire, V. not.
F. LADOUCE et G. DAMY, « La surveillance complémentaire des établissements de crédit et des entreprises
d’investissement appartenant à un conglomérat financier », JCP 2006, éd. E, 1446. V. égal. infra, no 350.
(768) Sur la définition des conglomérats financiers, infra, no 350.(769) Art. L. 633-1, al. 1.
(771) Art. L. 633-5. V. égal., art. L. 633-15 : « aux fins de la surveillance complémentaire prévue par le
présent chapitre, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution peut conclure les accords prévus à
l’article L. 633-5 avec les autorités compétentes d’un État non partie à l’accord sur l’Espace économique
européen en vue du contrôle de toute entité, réglementée ou non, appartenant à un conglomérat financier ».
(772) Art. L. 633-3, Code monétaire et financier.(773) Art. L. 633-3, b), Code préc.
(774) Art. L. 633-3, e) Code préc.(775) Art. L. 633-8 et s., Code préc.(776) Art. L. 633-12, II, Code préc.
(779) V. not. art. L. 632-1, L. 632-2 et L. 632-5, Code préc. V. égal., les échanges d’informations liées au
passeport européen : art. L. 613-32.
(780) Art. L. 632-7, Code préc. : v. not. « Convention relative à la coopération en matière de contrôle et
d’échange d’informations entre la Commission bancaire française et la Bank of Mauritius », Bull. officiel de
la Banque de France no 12, déc. 1999. 13 et Bull. officiel de la Banque de France no 60, déc. 2003. 45 ;
Accord avec la Banque nationale tchèque concernant la coopération réciproque et l’échange d’information
pour le contrôle bancaire et prudentiel, Bull. officiel de la Banque de France no 43, juill. 2002. 39 ; Accord
entre la Commission bancaire et le Bureau du surintendant des institutions financières concernant la
coopération réciproque et l’échange d’informations pour le contrôle bancaire et prudentiel, Bull. officiel de
la Banque de France no 44, août 2002. 77 ; Accord entre la Commission bancaire et le département bancaire
de l’État de New York concernant la coopération réciproque et l’échange d’informations pour le contrôle
bancaire et prudentiel, Bull. officiel de la Banque de France no 44, août 2002. 85 ; Accord entre la
Commission bancaire et la Banque de Slovénie concernant la coopération réciproque et l’échange
d’informations pour le contrôle bancaire et prudentiel, Bull. officiel de la Banque de France no 47,
nov. 2002. 249 ; Accord entre la Commission bancaire et la Banque nationale de Slovaquie concernant la
coopération réciproque et l’échange d’information pour le contrôle bancaire et prudentiel, Bull. officiel de la
Banque de France no 48, déc. 2002. 83 ; Déclaration commune d’intention entre la Commission bancaire et
la Commission fédérale des banques (Suisse) concernant la coopération réciproque et l’échange
d’informations pour le contrôle bancaire et prudentiel, Bull. officiel de la Banque de France no 50,
févr. 2003. 25 ; Accord de coopération réciproque dans le domaine du contrôle bancaire entre la Financial
Supervisory Commission de la République de Corée et la Commission bancaire, Bull. officiel de la Banque
de France no 59, nov. 2003. 41 ; Convention relative à la coopération en matière de contrôle bancaire,
d’échange d’informations et de coopération générale entre la Banque centrale de la République de Guinée et
la Commission bancaire, Bull. officiel de la Banque de France no 60, déc. 2003. 39 ; Convention du
21 septembre 1999 relative à la coopération en matière de contrôle et d’échange d’informations entre la
Commission bancaire française et la Commission bancaire de l’Afrique centrale, Bull. officiel de la Banque
de France no 60, déc. 2003. 43 ; Convention du 19 septembre 2000 relative à la coopération en matière de
contrôle bancaire, d’échange d’informations, de documentation et d’expériences entre la Commission
bancaire de l’UMOA et la Commission bancaire de la République française, Bull. officiel de la Banque
de France no 60, déc. 2003. 47 ; Accord de coopération du 8 octobre 2003 en vue d’organiser la coopération
entre la Commission bancaire de la République française et le Service d’information et de contrôle sur les
circuits financiers de la Principauté de Monaco, Bull. officiel de la Banque de France no 61, janv. 2004. 23 ;
Déclaration commune du 19 mai 2004 entre la Commission bancaire et le Board of Governors of the
Federal Reserve System, l’Office of the Comptroller of the Currency, et la Federal Deposit Insurance
Corporation concernant la coopération réciproque et l’échange d’informations pour le contrôle bancaire et
prudentiel, Bull. officiel de la Banque de France no 66, juin 2004. 21 ; Accord du 24 mars 2005 entre la
Commission bancaire et la China Banking Regulatory Commission concernant la coopération réciproque et
l’échange d’informations pour le contrôle bancaire et prudentiel, Bull. officiel de la Banque de France
no 78, juin 2005. 23 ; Déclaration commune du 11 avril 2005 entre la Commission bancaire et l’Office of
Thrift supervision concernant la coopération réciproque et l’échange d’informations pour le contrôle
bancaire et prudentiel, Bull. officiel de la Banque de France no 78, juin 2005. 31 ; Accord entre la
Commission bancaire et la Banque nationale de Roumanie concernant la coopération réciproque et
l’échange d’informations pour le contrôle bancaire et prudentiel, Bull. officiel de la Banque de France
no 82, oct. 2005.17 ; Accord entre la Commission bancaire et la Commission de contrôle financier
no 82, oct. 2005.17 ; Accord entre la Commission bancaire et la Commission de contrôle financier
de Taïwan, ROC, concernant la coopération réciproque et l’échange d’informations pour le contrôle
bancaire et prudentiel, Bull. officiel de la Banque de France no 90, juin 2006.31 ; Mémorandum d’accord
relatif à la coopération en matière de supervision bancaire entre la Commission pour la supervision bancaire
de la République polonaise, la Commission bancaire et le CECEI, Bull. officiel de la Banque de France
no 94, oct. 2006.15 ; Accord de coopération entre Bank Al-Maghrib et la Commission bancaire, Bull. officiel
de la Banque de France no 98, févr. 2007. 78 ; Accord de coopération entre la Commission bancaire et la
Banque Nationale de Croatie en matière de supervision bancaire, Bull. officiel du CECEI et de la
Commission bancaire no 10, déc. 2008. 6 ; Accord de coopération entre la Commission bancaire et
l’Autorité de régulation financière du Quatar, Bull. officiel du CECEI et de la Commission bancaire no 17,
juill. 2009. 10.
(782) Art. L. 633-5, Code préc. qui vise « les autorités compétentes concernées », ce qui renvoie à
l’article L. 517-2, 4° et 5° : – art. L. 517-2, 4° : « “Autorité compétente” : toute autorité nationale d’un État
membre ou d’un autre État partie à l’accord sur l’Espace économique européen dotée, par une disposition
législative ou réglementaire, du pouvoir de surveiller, individuellement ou à l’échelle d’un groupe, l’une ou
plusieurs des catégories d’entités réglementées suivantes : a) les établissements de crédit ; b) les entreprises
d’assurance ; c) les mutuelles ; d) les institutions de prévoyances ; e) les entreprises d’investissement » ; –
art. L. 517-3, 5° : « “Autorité compétente concernée” : a) toute autorité compétente responsable de la
surveillance sectorielle consolidée des entités réglementées appartenant à un conglomérat financier ; b) le
coordonnateur désigné conformément à l’article L. 633-2 du présent code, s’il est différent des autorités
mentionnées au a) ; c) les autres autorités compétentes, lorsque les autorités visées aux a et b le jugent
opportun ».V. également, art. R. 631-1 et s., Code monétaire et financier.
(785) Loi no 2010-1249 du 22 octobre 2010 de régulation bancaire et financière. V. Th. BONNEAU,
« Commentaire de la loi no 2010-1249 du 22 octobre 2010 de régulation bancaire et financière », JCP 2010,
éd. E, 1966.
(786) V. not. T. DE RAVEL D’ESCLAPON, « Le Haut conseil de stabilité financière : un nouvel acteur de
surveillance macroprudentielle », Les Petites Affiches no 194, 27 sept. 2013, p. 44.
(787) Cf. « Politiques macroprudentielles. Mise en œuvre et interaction », in Revue de la stabilité financière
no 18, avril 2014. 7.
(788) Art. L. 631-2, Code monétaire et financier, « Sur l’équilibre entre les hommes et les femmes »,
v. art. R. 631-1 et s., Code préc.
(789) Art. L. 631-2-3, I, 1°, Code préc.(790) Art. L. 631-2-1, Code préc.
(791) Arrêté du 3 novembre 2014 relatif aux coussins de fonds propres des prestataires de services
bancaires et des entreprises d’investissement autres que les sociétés de gestion de portefeuille ; Décision n
° HCSF/2015/1 du 30 déc. 2015 du Haut Conseil de stabilité financière relative au taux du coussin de fonds
propres contracyclique ; Décision n° D-HCSF-2016-2 du 1er avril 2016 du Haut Conseil de stabilité
financière relative au taux du coussin de fonds propres contracyclique ; Décision n° D-HCSF-2017-1 du
31 mars 2017 du Haut Conseil de stabilité financière relative au taux du coussin de fonds propres
contracyclique. V. également, art. 5, Règlement 1042/2013 du 15 octobre 2013.
(793) Art. L. 631-2-1, al. 3, Code monétaire et financier.(794) Art. L. 631-2-1, al. 4, Code préc.
(797) V. Th. BONNEAU, « La réforme de la supervision financière européenne », Revue Lamy droit des
affaires, no 56, janv. 2011 p. 31 ; P.-H. CONAC et V. CAILLAT, « De CESR à l’ESMA : le Rubicon est
franchi », Bull. Joly Bourse nov.-déc. 2010 § 64 p. 500 ; J.-L. GUILLOT et P.-Y. BÉRARD, « La nouvelle
architecture européenne », Revue Banque ; no 730-731, déc. 2010. 127 ; A.-C. MULLER, « La réforme du
système européen de surveillance financière : organisation et fonctionnement des autorités européennes de
surveillance », Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2011, Études 11 p. 17 ; R. VABRES, « La réforme du
système européen de surveillance financière : les pouvoirs des autorités européennes de surveillance », Rev.
dr. bancaire et financier mars-avril 2011, Études 12 p. 19 ; F. MARTUCCI, J. LASSERRE CAPDEVILLE et J.-
Ph. KOVAR, « Le système européen de surveillance financière », Europe juin 2011, Études 6 ; H. RUMEAU-
MAILLOT, « L’Europe et la régulation des services financiers : entre principes et réalité », Rev. dr. bancaire et
financier juill.-août 2011, p. 62 ; F. MARTUCCI, « Régulation financière dans l’Union européenne : les
instruments de convergence », Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2011, p. 66 ; J.-P. KOVAR, « Les
autorités européennes de surveillance : organes des régulateurs nationaux, agences européennes de
régulation ou autorités européennes de régulation ? », Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2011, p. 71.
(798) Règlement (UE) no 1093/2010 du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 instituant
une autorité européenne de surveillance (Autorité bancaire européenne), modifiant la décision
no 716/20009/CE et abrogeant la décision 2009/78/CE de la Commission.
(801) Règlement (UE) no 1095/20110 du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 instituant
une autorité européenne de surveillance (Autorité européenne des marchés financiers), modifiant la décision
no 716/20009/CE et abrogeant la décision 2009/77/CE de la Commission.
(802) Règlement (UE) no 1094/2010 du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 instituant
une autorité européenne de surveillance (Autorité européenne des assurances et des pensions
professionnelles), modifiant la décision no 716/20009/CE et abrogeant la décision 2009/79/CE de la
Commission.
(803) Sur les projets de règlements, v. R. VABRES, « Le système européen de supervision : état des lieux et
perspectives », Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2010 ; A.-M. MULLER, « Présentation des nouvelles
autorités européennes de surveillance », Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2010, comm. no 33 ;
A. PRÜM, « En voie vers une supervision des marchés et des acteurs financiers à l’échelle européenne », Rev.
dr. bancaire et financier sept.-oct. 2009, Repère 5 ; H. DE VAUPLANE, J.-J. DAIGRE, B. DE SAINT-MARS et J.-
P. BORNET, « Supervision européenne – Système européen de surveillance financière – Autorité européenne
des marchés financiers », Banque et droit no 128, nov.-déc. 2009. 52 ; Th. BONNEAU, « Le projet de réforme
de la supervision européenne », RTDF no 4/2009. 4 ; Ph. MARINI, Rapport d’information sur la crise
financière et la régulation des marchés, Sénat no 59, oct. 2009, spéc. p. 63 et s.
(804) Règlement (UE) no 1022/2013 du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2013 modifiant le
règlement (UE) no 1093 instituant une Autorité européenne de surveillance (Autorité bancaire européenne)
en ce qui concerne des missions spécifiques confiées à la Banque centrale européenne en application du
règlement (UE) no 1024/2013.
(805) Art. 1, § 5, Règlement no 1093 du 24 novembre 2010, préc., modifié par art. 1, 1), Règlement no 1022
du 22 octobre 2013, préc.
(807) Art. 1, § 5, al. 2, Règlement no 1093, préc. du 24 novembre 2010 (modifié par art. 1, 1), b), Règlement
no 1022 du 22 octobre 2013, préc.)
(808) VABRES, « Le système européen de supervision : état des lieux et perspectives », art. préc. no 7 ; PRÜM,
« En voie vers une supervision des marchés et des acteurs financiers à l’échelle européenne », art. préc.,
spéc. p. 2.
(810) Art. 10, § 1, al. 2, et art. 15, § 1, al. 1, Règlement no 1093, préc.
(812) Art. 10, § 1, al. 2, Règlement no 1093, préc.(813) Art. 291, Traité préc.
(814) Art. 15, Règlement no 1093, préc.(815) Cf. art. 10, et s.(816) Art. 13.
(818) Art. 8, § 1, a bis), Règlement 1093 du 24 novembre 2010 dans sa rédaction de l’article 1, 5), a), du
Règlement du 22 octobre 2013.
(819) Art. 16.(820) Art. 16, § 3 et 4.(821) Art. 8, § 1, b.(822) Art. 17.
(825) Art. 29, Règlement 1093 du 24 novembre 2010 modifié par art. 1, 14), Règlement du 22 octobre
2013.
(826) Art. 1, § 5, f), art. 8, § 1, h), et art. 9, Règlement 1093 du 24 novembre 2010, modifié par art. 1, 6), b),
Règlement du 22 octobre 2013.
(827) Art. 9, § 1, 5), Règlement 1093 du 24 novembre 2010 dans sa rédaction de l’article 1, 6), b), du
Règlement du 22 octobre 2013.
(828) Art. 18, Règlement 1093 du 24 novembre 2010 dans sa rédaction de l’article 1, 7), du Règlement du
22 octobre 2013.
(829) Voir Règlement délégué (UE) no 1222/2014 de la Commission du 8 octobre 2014 complétant la
directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil par des normes techniques de réglementation
précisant la méthodologie selon laquelle les établissements d’importante systémique mondiale sont recensés
ainsi que la méthodologie applicable à la définition des sous-catégories d’établissements d’importance
systémique mondiale.
(830) Art. 22, Règlement 1093 du 24 novembre 2010, modifié par art. 1, 11), Règlement du 22 octobre
2013.
(832) Art. 36, Règlement 1093 du 24 novembre 2010, modifié par art. 1, 19), Règlement du 22 octobre
2013.
(833) Art. 25 et 27, Règlement 1093 du 24 novembre 2010, modifié par art. 1, 12) et 13), Règlement du
22 octobre 2013.
(835) Art. 19, Règlement 1093 du 24 novembre 2010, modifié par art. 1, 8), Règlement du 22 octobre 2013.
(837) Art. 31, Règlement 1093 du 24 novembre 2010, modifié par art. 1, 16), Règlement du 22 octobre
2013.
(839) Art. 1, § 5, dernier alinéa, Règlement 1093 du 24 novembre 2010 modifié par art. 1, 1), c), Règlement
du 22 octobre 2013.
(840) Cf. art. 42 (conseil des autorités de surveillance), 46 (conseil d’administration), 49 (président), 52
(directeur exécutif), Règlement 1093 du 24 novembre 2010, modifié par art. 1, 23), Règlement du
22 octobre 2013.
(841) Art. 6.(842) Art. 43.
(843) Art. 44, Règlement 1093 du 24 novembre 2010, modifié par art. 1, 24), Règlement du 22 octobre
2013.
(844) Art. 45, Règlement 1093 du 24 novembre 2010, modifié par art. 1, 25), Règlement du 22 octobre
2013.
(846) Art. 47, Règlement 1093 du 24 novembre 2010, modifié par art. 1, 26), Règlement du 22 octobre
2013.
(851) V. R. VABRES, « La commission de recours des autorités européennes de surveillance », Bull. Joly
bourse janv. 2012 § 4 p. 4.
(854) Art. 61. V. M. VAAN HUFFEL, « Les voies de recours contre les décisions des autorités européennes de
surveillance (AES). De nouvelles compétences pour le tribunal et la Cour de justice qui suscitent quelques
interrogations », Euredia 2011/3, p. 387.
(855) Art. 55.(856) Art. 57.(857) Cf. art. préc. (personnel propre et ressources financières suffisantes).
(860) Art. 2, Règlement 1093 du 24 novembre 2010 modifié par art. 1, 2, Règlement du 22 octobre 2013.
(863) Ces arrêtés sont susceptibles de recours devant la juridiction administrative : art. 32, al. 1 de la loi du
24 janvier 1984 maintenu en vigueur jusqu’à la date d’entrée en vigueur de la partie réglementaire du Code
monétaire et financier (art. 4, II, 4°, de l’ordonnance du 14 décembre 2000).
(864) V. également les articles L. 611-3 et L. 611-4 du Code qui définissent les compétences du CCLRF vis-
à-vis des prestataires de services d’investissement (autres que les sociétés de gestion de portefeuille) et des
entreprises d’investissement.
(865) V. « L’ACCT (Agence comptable centrale du trésor), partenaire financier des Communautés
européennes », Notes Bleues, fiche technique, 590, 27 avril-3 mai 1992.
(866) V. F. ECK, Le Trésor, PUF, 1982.(867) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 85, p. 70.
(868) GAVALDA et STOUFFLET, t. 1, op. cit., nos 421 et 422, p. 290.(869) Supra, no 178.
(870) V. C. A. COLLIARD et G. TIMSIT (dir.), « Les autorités administratives indépendantes », in Les voies du
droit, PUF, 1988 ; M. GENTOT, Les autorités administratives indépendantes, coll. « Clefs », Montchrestien,
1991.
(871) V. E. CONSTANT, « Concertation et régulation : l’action du Comité consultatif du secteur finanicer, une
première en Europe », Liber amicorum Blanche Sousi, op. cit., p. 57.
(872) Art. L. 614-1, al. 3 ; art. D. 614-1, I.(873) Art. L. 614-1, al. 1.(874) Art. L. 614-1, al. dernier.
(875) Art. D. 614-1, II.(876) Art. D. 614-2, I.(877) Art. L. 614-2, al. 1.
(878) Art. L. 614-2, al. 2. Ce texte prévoit également que le comité donne son avis sur les demandes
d’homologation des codes de bonne conduite.
(879) Pour les avis et thèmes abordés par le CCLRF, v. ses rapports annuels.
(880) M. NSOULI, Recherche sur les critères d’une banque centrale moderne. Étude comparative entre la
Banque du Liban, la Banque de France et la Banque centrale européenne, préf. D. Legeais, LGDJ, 2003.
(881) Remarque faite à propos de la Banque de France par L. M. MARTIN, 3e éd. du Traité de droit
commercial (DE JUGLART et IPPOLITO), t. 7, Banque et bourse, 1991, no 30, p. 21.
(882) V. M. REDON et D. BESNARD, La Banque de France, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2e éd. 1991.
(883) Cette loi était complétée par le décret no 73-102 du 30 janvier 1973.
(884) REDON et BESNARD, op. cit., p. 71. Adde, M. GOUSSEAU, « Banque de France : les conditions de
l’autonomie », Banque no 538, juin 1993. 60.
(885) Loi no 93-980 du 4 août 1993 relative au statut de la Banque de France et à l’activité et au contrôle
des établissements de crédit : cette loi a été complétée par le décret no 93-1278 du 3 décembre 1993 sur la
Banque de France. V. NGUYEN VAN TUONG, « Le nouveau statut de la Banque de France (loi no 93-980 du
4 août 1993) », ALD 1994. 61 ; G. IACONO, « Le nouveau statut de la Banque de France, une étape vers
l’union économique et monétaire », D. 1994 chr. p. 89 ; M. LOMBARD, « Le nouveau statut de la Banque
de France », AJDA 1994. 491.
(886) L’indépendance des banques centrales est prévue par deux dispositions du Traité de Rome, dans sa
rédaction de 1992 : d’une part, l’article 104 interdit aux banques centrales d’accorder « des découverts ou
tout autre type de crédits aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux
autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics
des États membres » ; d’autre part, l’article 107 décide que les banques centrales nationales ne peuvent
solliciter ni accepter des instructions des institutions ou organes européens, des Gouvernements des États
membres ou de tout organisme.
(887) Cons. const., décision no 93-324 DC du 3 août 1993, JO du 5 août 1993, p. 11014 ; JCP 1994, éd. G,
II, 22193, note Nguyen Van Tuong.
(888) Loi no 93-1444 du 31 décembre 1993 portant diverses dispositions relatives à la Banque de France, à
l’assurance, au crédit et aux marchés financiers (art. 1).
(889) Loi no 98-357 du 12 mai 1998 modifiant le statut de la Banque de France en vue de sa participation au
Système européen de banques centrales.
(892) Loi no 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie.(893) Loi no 2010-1249, préc.
(895) Trib. des Conflits, 16 juin 1997, Bull. civ. no 10, p. 13.
(896) Sur la question de savoir si la Banque de France est un établissement public, comme la Cour de
cassation l’a affirmé dans un arrêt du 5 février 2002, ou une personne publique « sui generis », v. Touboul,
note sous Cass. 1re civ., 5 févr. 2002, JCP 2002, éd. G, II 10 088. Adde, CE, 2 octobre 2002, Banque
de France et a., Cass. req. no 240818, Rev. trim. dr. com. 2003. 282, obs. Orsoni ; CE, 21 févr. 2003,
Fédération CFDT des syndicats de banques et sociétés financières, Cass. req. no 237772, Rev. trim. dr. com.
2003. 489, obs. Orsini.
(897) Art. L. 142-3, I, Code monétaire et financier.(898) Art. L. 142-3, II, 3 et 4 du Code.
(899) Art. L. 142-3, I, al. dernier du Code. Les agents de la Banque de France sont également tenus au
secret professionnel (art. L. 142-9, al. 1 du Code).
(900) Les règles concernant l’élection et la rémunération du conseiller représentant le personnel sont
précisées par les articles R. 142-8 et s. du Code monétaire et financier.
(901) L’article L. 142-8, al. 7 du Code impose seulement une limite d’âge fixée à 65 ans au gouverneur et
aux sous-gouverneurs.
(902) Art. L. 142-3, 2° et 3° du code complété par l’article R. 142-1.(903) Art. L. 142-8, al. 7 du Code.
(906) Art. L. 142-8, al. 7 du Code.(907) Art. L. 612-5 du Code.(908) Art. L. 142-8, al. 9 du Code.
(909) Art. L. 142-8, al. 10 du Code.(910) Art. L. 142-3, I, al. dernier du Code.
(911) Art. L. 142-8, al. 1 du Code.(912) Art. L. 142-8, al. 4 du Code.(913) Art. L. 142-8, al. 5 du Code.
(915) En cas d’absence ou d’empêchement du gouverneur, le Conseil général et le Comité monétaire sont
présidés par l’un des sous-gouverneurs, désigné spécialement à cet effet par le gouverneur (art. L. 142-8,
al. 6 du Code).
(916) Art. L. 142-8, al. 2 et 3 du Code.(917) Art. L. 142-3, II, al. 3 et L. 142-4, al. 3 du Code.
(918) Art. L. 142-3, II, al. 2 et L. 142-6, al. 3 du Code.(919) Art. L. 142-8, al. 6 du Code.
(922) Art. L. 142-2, al. 1 du Code.(923) Art. L. 142-2, al. 2 du Code.(924) Art. L. 142-2, al. 3 du Code.
(925) Art. L. 142-2, al. 4 du Code. Le Conseil général désigne deux commissaires aux comptes chargés de
vérifier les comptes de la Banque de France (sur ces commissaires aux comptes, v. les articles R. 144-8
et R. 144-9 du Code). Ils sont convoqués à la réunion du Conseil général qui arrête les comptes de
l’exercice écoulé (art. L. 142-2, al. 5 du Code).
(926) Art. L. 141-1, al. 1 du Code.(927) Art. L. 141-1, al. 2 du Code.(928) Art. L. 141-1, al. 3 du Code.
(931) Art. L. 141-5 du Code. Sur le devoir d’alerte de la Banque de France en cas de situation d’urgence,
notamment en cas de menace concernant la stabilité du système financier, v. art. L. 141-6-1, Code préc.
(932) Art. L. 141-5, al. 1 du Code.(933) Art. L. 141-6, II du Code.(934) Art. L. 141-7 du Code.
(937) L’article L. 141-8, 7° du Code prévoit toutefois la possibilité pour la Banque de France d’ouvrir un
compte à tout autre organisme ou personne expressément autorisés par décision du Conseil général.
(938) Art. L. 141-8 du Code.(939) Art. L. 141-9, al. 1 du Code.(940) Art. L. 141-9, al. 2 du Code.
(944) GAVALDA et STOUFFLET, t. 1, op. cit., p. 268-269, qui affirment que « la Banque de France n’est pas à
proprement parler un organe de contrôle » (no 391, p. 269) ; comp. RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op.
cit., nos 86 et 107 et s.
(945) V. également, D. FLOUZAT OSMONT D’AURILLY, « Le concept de banque centrale », Bull. Banque
de France, no 70, oct. 1999. 73 ; J.-C. TRICHET, « Le métier de banque centrale, ses évolutions et ses
contraintes », Bull. Banque de France, no 79, juill. 2000. 51. Adde, « Indépendance et responsabilité :
évolution du métier de banquier central », Bull. Banque de France, no 82, oct. 2000. 95.
(946) Comp. VASSEUR (Institutions bancaires, op. cit., p. 125) qui inclut seulement parmi les composantes
du système bancaire, la Banque de France, les établissements de crédit et les professionnels n’accomplissant
pas d’opérations de banque tout en relevant de la loi du 24 janvier 1984. V. également TRIANTAFYLLOU (op.
cit., p. 61) qui affirme que l’« on pourrait considérer le système bancaire ou plus généralement le système
du crédit, englobant tous les établissements de crédit, comme une institution, animée par l’idée
d’approvisionnement de l’économie en monnaie ».
(947) Sur l’institut monétaire européen (IME), dont l’existence a été temporaire (cf. art. 109 L, 2°, du Traité
de Rome), v. NGUYEN VAN TUONG, « L’Institut monétaire européen », D. 1994 chr. p. 259.
(948) E. DOUAT, « Le système européen de banques centrales », D. 1998, chr. p. 267.
(949) Prévus par l’article 4 A du Traité de Rome. V. « Les relations de la BCE avec les institutions et les
organes de la Communauté européenne », Bull. de la BCE, oct. 2000, p. 49 et s. ; « Les relations de la BCE
avec les organisations et instances internationales », Bull. de la BCE, janv. 2001, p. 57.
(951) Les dispositions concernant le SEBC et la BCE sont applicables depuis le 1er janvier 1999 (art. 109 J,
4° du Traité).
(952) Règlement (UE) n° 1024/2013 du Conseil du 15 octobre 2013 confiant à la Banque centrale
européenne des missions spécifiques ayant trait aux politiques en matière de surveillance prudentielle des
établissements de crédit (dit règlement MSU).
(954) Banque de France, Rapport Exercice 2001, p. 123 : « le terme Eurosystème désigne l’ensemble formé
par la BCE et les BCN des pays ayant adopté l’euro ».
(955) FLOUZAT OSMONT D’AURILLY, « Le concept de banque centrale », art. préc. p. 86.
(958) Cf. Banque de France, Note d’information no 111 : « Le Système européen de banques centrales et la
Banque centrale européenne », déc. 1998, spéc. p. 2.
(959) FLOUZAT OSMONT D’AURILLY, art. préc. p. 87. V. également, C. BARONTINI et P. BONZOM, « Une banque
centrale nationale au sein d’un système fédéral », Bull. Banque de France, no 152, août 2006. 35 ;
Ch. NOYER, « Réflexions sur la nature fédérale de l’Eurosystème », Liber amicorum Blanche Sousi, op. cit.,
p. 211.
(962) V. D. CARREAU, « Une monnaie et une banque centrale européennes », Banque et droit no 4,
mai/juin 1989. 97 ; NGUYEN VAN TUONG, « La Banque centrale européenne », ALD 1994. 161 ; R. VABRES
(dir.), La Banque centrale européenne. Regards croisés, droit et économie, Bruylant, 2016.
(963) Art. 106, 3° du Traité.(964) Art. 109 A, 1°.(965) Art. 109 A, 2°, a).
(966) Sur la portée du principe d’indépendance de la BCE, v. CJCE, 10 juill. 2003, JCP 2003, éd. G, II,
10 172, note Douat.
(967) Art. 105, 4°.(968) Art. 105 A, 1°.(969) Art. 105, 2°.
(970) Art. 108 A, 3°, du Traité ; Règlement (CE) no 2532/98 du Conseil du 23 novembre 1998 concernant
les pouvoirs de la Banque centrale européenne en matière de sanctions, JOCE L 318/4, du 27 novembre
1998 ; Règlement (CE) no 2157/1999 de la Banque centrale européenne du 23 septembre 1999 concernant
les pouvoirs de la Banque centrale européenne en matière de sanctions, JOCE L 264/21 du 12 octobre
1999 ; Règlement (UE) no 469/2014 de la Banque centrale européenne du 16 avril 2014 modifiant le
règlement (CE) no 2157/1999 concernant les pouvoirs de la Banque centrale européenne en matière de
sanction, JOUE no L 141/51 du 14 mai 2014 ; Règlement (UE) 2015/159 du Conseil du 27 janvier 2015
modifiant le règlement (CE) no 2532/98 concernant les pouvoirs de la Banque centrale européenne en
matière de sanction, JOUE no L 27/1 du 3 février 2015. V. Th. Bonneau, « Surveillance prudentielle : les
règles encadrant le pouvoir de sanction de la BCE », Revue Banque no 781 févr. 2015. 50 ; « Le pouvoir de
sanction de la BCE en matière de surveillance prudentielle », Banque et droit no 160 mars-avril 2015. 6.
(971) Voir également, BCE, Guide relatif à la surveillance bancaire, sept. 2014.
(972) Art. 4, § 1, (a), Règlement du 15 octobre 2013, préc.(973) Art. 4, § 1, (c), Règlement préc.
(978) Art. 4, § 1, (g), Règlement préc.(979) Art. 10 et 11, Règlement préc.(980) Art. 12, Règlement préc.
(984) Art. 6, § 4, Règlement du 15 octobre 2013, préc. Sur la proposition, v. J.-C. ZARKA, « Conseil
européen des 13 et 14 décembre : accord sur la supervision bancaire », D. 2012, p. 2966.
(985) Art. 4, § 1, Règlement préc.(986) Art. 6, § 3, Règlement préc.(987) Art. 19, § 1, Règlement préc.
(991) Art. 26, § 10, Règlement préc.(992) Art. 26, § 11, Règlement préc.
(993) V. Th. BONNEAU, « Aléa moral et régulation financière », Bull. Joly bourse déc. 2012 § 220 p. 526,
spéc. no 7.
(994) Règlement (UE) no 1092/2010 Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 relatif à la
surveillance macroprudentielle du système financier dans l’Union européenne et instituant un Comité
européen du risque systémique ; Règlement (UE) no 1096/2010 du Conseil du 17 novembre 2010 confiant à
la Banque centrale européenne des missions spécifiques relatives au fonctionnement du Comité européen du
risque systémique, JOUE no 331/162 du 15 décembre 2010 ; Décision CERS/2011/1 du 20 janvier 2011
portant adoption du règlement intérieur du Comité européen du risque systémique, JOUE C 58/4 du
24 février 2011 (modifié par décision CERS/2017/2 du 31 mars 2017, JOUE C 124/3 du 21 avril 2017) ;
Décision CERS/2015/2 du 21 juillet 2015 relative à la fourniture et à la collecte d’informations pour la
surveillance macroprudentielle du système financier dans l’Union, JOUE C 394/4 du 27 novembre 2015 ;
Décision CERS/2015/3 du 11 décembre 2015 sur l’évaluation de l’importance des pays tiers pour le
système bancaire de l’Union dans le contexte de la reconnaissance et de la fixation des taux de coussin
contracyclique, JOUE C 97/23 du 12 mars 2016 ; Décision CERS/2015/4 du 16 décembre 2015 sur un
dispositif de coordination aux fins de la notification des mesures nationales de politique macroprudentielle
par les autorités concernées, de l’émission d’avis et de recommandation par le CERS, et abrogeant la
décision CERS/2014/2, JOUE C 97/28 du 12 mars 2016. V. S. KERJEAN, « The European systemic risk
board (ESRB) », Euredia 2011/3, p. 303.
(995) Cf. art. 5 et 20, Règlement 1092, préc.(996) Art. 4, Règlement préc.(997) Art. 5.(998) Art. 4.
(999) Art. 6.
(1000) V. S. KERJEAN, « The European systemic risk board (ESRB) », Euredia 2011/3 p. 303 ; J.-V. LOUIS,
« Le Comité européen du risque systémique (CERS) », CDE 5-6/2011, p. 645.
(1004) Art. 2, c : « risque systémique : un risque de perturbation dans le système financier susceptible
d’avoir de graves répercussions sur le marché intérieur et l’économie réelle. Tous les types d’intermédiaires,
de marchés ou d’infrastructures financiers peuvent être susceptibles de présenter une certaine importance
systémique ».
(1005) Art. 3, 1.
(1006) Cf. Recommandation CERS/2011/1 du 21 septembre 2011 concernant les prêts en devises, JOUE C
342/1 du 22 novembre 2011 ; Recommandation CERS/2012/2 du 20 décembre 2012 sur le financement des
établissements de crédit, JOUE no C 119/1 du 25 avril 2013 (modifiée par Décision CERS/2014/4 du
16 septembre 2014, JOUE C 22/8 du 23 janvier 2015 et Décision CERS/2016/2 du 21 mars 2016, JOUE n
° C 140/1 du 21 avril 2016) ; Recommandation CERS/2012/1 du 20 décembre 2012 concernant les
organismes de placement collectif monétaires, JOUE no C 146/1 du 25 mai 2013 ; Recommandation
CERS/2013/1 du 4 avril 2013 sur les objectifs intermédiaires et les instruments de la politique
macroprudentielle, JOUE no C 170/1 du 15 juin 2013 ; Recommandation CERS/2015/1 du 11 décembre
2015 sur la reconnaissance et la fixation des taux de coussin contracyclique applicables aux expositions à
des pays tiers, JOUE C 97/1 du 12 mars 2016 ; Recommandation CERS/2015/2 du 15 décembre 2015 sur
l’évaluation des effets transfrontaliers et la réciprocité volontaire des mesures de politique
macroprudentielle, JOUE C 97/9 du 12 mars 2016 (modifiée par Recommandation CERS/2016/3 du
24 mars 2016, JOUE C 153/1 du 29 avril 2016) ; Recommandation CERS/2016/14 du 31 octobre 2016
visant à combler les lacunes de données immobilières (JOUE C 31/1 du 31 janvier 2017).
(1007) Art. 3, 2, Règlement préc. V. égal. les articles 15 et s. qui détaillent l’ensemble des tâches du CERS.
(1008) Art. 16, 2.(1009) Art. 17, 2.(1010) Art. L. 531-1, al. 1, Code monétaire et financier.
(1011) V. Rapport La Martinière dont les principales dispositions ont été reprises dans le Bulletin
d’Information OCBF no 575, déc. 1996.
(1012) Cf. art. L. 532-1 ; infra, no 268.(1013) Art. L. 621-1 et s., R. 621-1 et s., Code monétaire et financier.
(1014) Art. L. 621-1 du Code monétaire et financier et art. 2 de la loi n° 2017-55 du 20 janvier 2017 portant
statut général des autorités administratives indépendantes et des autorités publiques indépendantes.
(1017) Art. L. 621-2, IV. Sur l’impartialité de la commission des sanctions de l’AMF, v. CEDH, 5° sect.,
affaire X et Y. France, requête n° 48158/1, 1er sept. 2016, Les Petites Affiches, 29 sept. 2016, n° 195, p. 4,
obs. Pons-Henry ; Bull. Joly bourse, nov. 2016. 461, note Rogey.
(1018) Art. L. 621-2, IV, al. 5.(1019) Art. L. 621-2, II et IV.(1020) Art. L. 621-4, II.
(1021) Art. 8, 9 et 10, loi du 20 janvier 2017.(1022) Art. L. 621-5-1.(1023) Art. L. 621-5-2 et s.
(1024) Est visée l’épargne investie dans les instruments financiers donnant lieu à une offre au public ou à
une admission aux négociations sur un marché réglementé et dans tous autres placements offerts au public.
(1027a) Art. 532-9, Code monétaire et financier. On doit souligner que les sociétés de gestion de
portefeuille sont définies par référence à leur activité de gestion collective, laquelle n'est pas constitutive de
service d'investissement ; seule la gestion individuelle de portefeuille est constitutive d'un tel service.
(1028) Art. L. 621-9 et s.(1029) Art. L. 621-14.(1030) Art. L. 621-15.(1031) Art. L. 621-14-1.
(1034) Sur les rapports existants entre la régulation bancaire et la régulation financière et la question de
savoir s’il convient de fusionner les autorités ? V. M.-A. FRISON-ROCHE, « Régulation bancaire, régulation
financière », Mél. P. Didier, Economica, 2008, p. 173.
(1035) C. KLEINER, « L’agrément bancaire », Banque et droit hors-série, mars 2014. 18.
(1036) Cette préoccupation est encore plus importante en ce qui concerne l’exercice de la profession
bancaire. Infra, nos 343 et s.
(1037) Sur la possibilité d’un agrément collectif, v. art. R. 511-3 et R. 515-1, Code monétaire et financier.
(1038) L’ancien Comité des établissements de crédit et des entreprises d’investissement visait la nature de
l’agrément demandé (Rapport pour 2007, p. 73). Il semble cependant plus exact de parler d’objet dans la
mesure où la catégorie à laquelle l’établissement de crédit va être rattaché concerne le contenu de la
demande et de la décision d’agrément.
(1039) CECEI, Rapport pour 1999, p. 277-278 ; pour 2003, p. 97 et s.(1040) Art. L. 511-13, al. 1 du Code.
(1042) V. J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Quelle utilité aux délits prévus par l’article L. 511-8 du Code monétaire
et financier ? », Banque et droit no 139, sept.-oct. 2011. 9.
(1045) Parce que les établissements de crédit sont nécessairement des personnes morales, supra, no 144.
(1046) Sur la possibilité d’adopter la forme de société par actions simplifiée, v. Th. SAMIN, « À propos de la
forme juridique des établissements de crédit : variations sur l’article L. 511-1 du Code monétaire et
financier », Études en hommages à E. Schaeffer, Bruylant, 2002, p. 333.
(1048) Rapport CECEI pour 2007, p. 97. Adde, Y. FAURE, « La société en commandite simple et les
établissements de crédit », Banque et droit no 46, mars-avril 1996. 16.
(1049) Position 2014-P-04 de l’ACPR en date du 29 janvier 2014 relative à l’utilisation de la forme
juridique de société par actions simplifiée par des établissements de crédit ou des entreprises
d’investissement dans le contexte de la directive CRD 4.
(1050) Art. L. 511-55, al. 1 du Code.(1051) Art. L. 511-55, al. 3.(1052) Art. L. 511-64.
(1053) Art. L. 511-10, al. 2 du Code.(1054) Art. L. 511-71 du Code.(1055) Art. L. 511-11 du Code.
(1056) Le règlement no 92-14 du 23 décembre 1992 tient compte de la directive du 15 décembre 1989 dont
les dispositions ont été codifiées dans la directive du 20 mars 2000 qui a été elle-même refondue dans la
directive du 26 juin 2013.
(1058) V. T. SAMIN, « Les dirigeants responsables au sens de l’article 17 de la loi du 24 janvier 1984 »,
Banque et droit no 70, mars-avril 2000. 22 ; J.-F. DE CAFFARELLI, « Dissociation des fonctions de président du
conseil d’administration de celles de directeur général dans les sociétés anonymes, et notion de dirigeant
responsable au sens du Code monétaire et financier », Bull. officiel de la Banque de France no 35,
nov. 2001. 11 ; « Éléments d’analyse relatifs à la désignation et aux pouvoirs des dirigeants responsables au
sens du Code monétaire et financier », Bull. officiel de la Banque de France no 47, nov. 2002. 229 ;
F. PALLE-GUILLABERT, « Président du Conseil d’administration et dirigeant responsable », Bull. Banque
de France no 97, janvier 2002. 1. Adde, EBA, « Guidelines on the assessment of the suitability of members
of the management body and key function holders », EBA/2012/06, 22 nov. 2012.
(1059) Art. L. 511-13, al. 2, du Code.(1060) CECEI, Rapport pour 2007, p. 87.
(1061) Position 2014-P-07 en date du 20 juin 2014 relative à la désignation des « dirigeants effectifs » au
sens de l’article L 511-13 et du 4 de l’article L 532-2 du Code monétaire et financier. V. M. Storck, obs.
sous CE, 30 juin 2016, Rev. trim. dr. com. 2016. 517 ; N. MATHEY, « Recours : droit souple et notion de
dirigeant effectif », Rev. dr. bancaire et financier, nov.-déc. 2016, com. n° 235.
(1062) Position 2014-P-02 de l’ACPR en date du 29 janvier 2014 relative à la dissociation des fonctions de
président du conseil d’administration et de directeur général. Pour bénéficier d’une dérogation au principe
de dissociation, l’ACPR base son analyse sur les éléments suivants :
« − la nature et la variété des activités exercées ; plus celles-ci sont complexes et/ou diversifiées moins une
dérogation au principe de dissociation paraît appropriée ;
− la taille de son bilan, de son hors-bilan, non seulement à la date de la demande mais également dans une
perspective d’évolution à moyen terme ;
− la présence à l’international, via des filiales, des succursales ou par libre prestation de service est
également prise en compte ;
− le nombre, la qualité et la nature de l’actionnariat sont pris en compte. Par exemple, un actionnariat
diversifié ou la cotation en bourse d’une partie du capital impose en principe une dissociation. À l’inverse,
un établissement filiale à un niveau proche de 100 % d’un autre établissement assujetti, qui lui-même
applique la dissociation et exerce un contrôle effectif de sa filiale en particulier sur les aspects relatifs au
contrôle interne, peut bénéficier d’une dérogation à la dissociation, sous réserve que l’examen de sa
situation ne l’impose pas pour d’autres motifs ».
(1064) V. J. LASSERRE CAPDEVILLE, « L’article L. 500-1 du Code monétaire et financier : une peine accessoire
sujette à interrogations », Mél. Didier R. Martin, op. cit., p. 407.
(1067) Art. L. 511-51, al. 1, du Code. Pour une application de l’ancien article L 511-10, al. 8, v. CE, 9 nov.
1990, Rev. dr. bancaire et bourse, no 24, mars-avril 1991. 63, obs. Crédot et Gérard ; CE, 7 juill. 2004, 9e et
10e sous-sect., no 225937, Legris, JCP 2004, éd. E, pan. 1260.
(1068) CECEI, Rapport pour 2007, p. 89.(1069) Art. L. 511-52, I.(1070) Art. L. 511-52, II, R. 511-7.
(1071) Cf. art. L. 511-51, al. 1, 3°, du Code.(1072) Art. L. 511-51, al. dernier.(1073) Art. L. 511-58.
(1074) Art. L. 511-10, al. 2, du Code ; Arrêté du 3 novembre 2014 relatif à l’agrément des établissements de
crédit, des sociétés de financement, des établissements de paiement et des établissements de monnaie
électronique.
(1075) CECEI, Rapport pour 2007, p. 80. Sur la portée de ces engagements, infra, no 357.
(1077) Art. 14, Règlement 1024/2013 du 15 octobre 2013 ; art. 73 et s., Règlement 468/2014 du 16 avril
2014.
(1078) V. J.-Ph. KOVAR et J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Adaptation du Code monétaire et financier au nouveau
mécanisme de surveillance unique », Revue Banque no 779-780 janv. 2015. 155.
(1079) Infra, no 449.(1080) Art. 14, § 1, Règlement du 15 octobre 2013.(1081) Art. 14, § 2, Règlement préc.
(1082) Art. 73, § 2, Règlement du 16 avril 2014.(1083) Art. R. 511-2-1, Code monétaire et financier.
(1085) Sur la consultation de la banque de données centrale concernant les sanctions administratives
détenues par l’Autorité bancaire européenne, v. art. R. 511-2-2, Code préc.
(1086) Sur le FIDEC, infra, no 1018.(1087) Art. L. 511-10, al. 4, Code monétaire et financier.
(1090) CECEI, Rapport pour 2005, p. 91.(1091) Art. 75, Règlement BCE du 16 avril 2014.
(1093) Art. L. 511-10, al. 7, du Code. Sur les groupes bancaires et financiers, supra, no 248 et infra, no 350.
(1096) Charte entre la Commission de contrôle des assurances, des mutuelles et des institutions de
prévoyance, la Commission bancaire, le Comité des entreprises d’assurance, le Comité des établissements
de crédit et des entreprises d’investissement et l’Autorité des marchés financiers relative à la coopération en
matière d’agrément, de modification de l’actionnariat et de changement de dirigeants de groupes financiers
transsectoriels.
(1097) Art. 4, charte préc.(1098) Art. 76, Règlement BCE du 16 avril 2014.
(1099) Art. 14, § 3, Règlement du 15 octobre 2013.(1100) Art. L. 511-10, al. 5, du Code.
(1102) Art. 76, § 3, Règlement BCE du 16 avril 2014.(1103) Cf. CECEI, Rapport pour 1994, p. 49.
(1104) Cf. Règlement no 96-15 du 20 décembre 1996 relatif au capital initial des prestataires de services
d’investissement.
(1105) Art. L. 532-1, Code monétaire et financier ; art. 311-8, RG AMF. Le programme d’activité portant
sur les autres services fait l’objet d’un avis de l’AMF, préalable à l’agrément du CECEI : cf. art. 311-12, RG
AMF.
(1106) Cf. art. L. 532-1, al. 2 et 3, et L. 532-4, du Code : selon le Conseil d’État (CE, 28 juill. 2000, 6e et
4e sous-sect., no 21798, Jessua, JCP 2000, pan. p. 1449 ; Bull. Joly Bourse, janv.-févr. 2001 § 6, p. 52, note
Delville ; RJDA 3/01, no 330, p. 298), le CECEI « est tenu de refuser l’agrément à une entreprise dont le
programme d’activité n’a pas été approuvé par le CMF » : cette solution est transposable à l’AMF.
(1107) Cf. Avis relatif au dossier type d’agrément des prestataires de services d’investissement, JO du
4 août 2004, p. 13898.
(1108) V. J. PARDON, « Les quiproquos des reconnaissances mutuelles », Rev. dr. bancaire et bourse no 34,
nov./déc. 1992. 237.
(1109) B. DELETRÉ, Rapport de la mission de conseil sur le contrôle du respect des obligations
professionnelles à l’égard de la clientèle dans le secteur financier (Rapport Deletré II), juill. 2009, spéc.
p. 3.
(1110) Voir également le numéro hors-série de Banque et droit déc. 2011, « La loyauté dans la
commercialisation des produits financiers ».
(1111) V. S. BAHBOUHI, Le conflit d’intérêts du banquier, thèse dact. 2015, Université Paris-Dauphine, dir.
Pr. F. Pasqualini ; J.-B. GALVIN, Les conflits d’intérêts en droit financier, préf. A. Couret, IRJS éditions,
2016.
(1113) V. M. ROUSSILLE, « Que reste-t-il du monopole bancaire ? », Mél. AEDBF-France, VI, 2013,
RB Édition, p. 607.
(1114) Ne sera pas étudié le monopole financier qui bénéficie aux prestataires de services d’investissement,
et donc aux établissements de crédit : v. Th. BONNEAU, « Monopole bancaire et monopole des prestataires de
services d’investissement », Mél. AEDBF-France, 1997, Banque éditeur, p. 37 et s. ; Th. BONNEAU et
F. DRUMMOND, Droit des marchés financiers, Economica, 3e éd. 2010, no 339 et s.
(1115) Th. SAMIN, « Brèves réflexions sur le monopole bancaire (1984-2014) », Banque et droit hors-série,
mars 2014. 14 ; I. M. BARSAN, « Les nouveaux acteurs et contours du monopole bancaire », RTDF no 2-
2014. 97. Sur la territorialité du monopole bancaire, v. W. SANBAR et H. BOUCHETEMBLE, Droit des
opérations bancaires et financières transfrontières. Aspects juridiques et pratiques de l’accès au marché
français, préf. J. Abisset et P. de Lauzun, avant-propos J.-P. Mattout, RB Édition, 2014, spéc. no 146 p. 92 ;
W. SANBAR, « Le monople bancaire et financier à l’épreuve de la réforme du droit des contrats et du
nouveau dispositif MIFID 2 et MIFIR », Banque et droit, nov.-déc. 2016. 11, n° 170.
(1116) V. J.-F. ADELLE, « Le monopole bancaire constitue-t-il une restriction excessive aux crédits syndiqués
en France ? », Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2005. 53 ; E. CHVIKA, « L’acquisition de
créances bancaires à l’épreuve du monopole bancaire », Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2013,
Études 23 ; W. SANBAR, « Réflexions sur la portée du monopole bancaire. À propos de l’arrêt de la chambre
criminelle de la Cour de cassation du 8 juillet 2015 (n° 13-88. 557) », Banque et droit, janv.-févr. 2016. 34 ;
Haut Comité juridique de la Place financière de Paris, rapport sur le monopole bancaire, 14 mars 2016 ;
J. DELMAS-MARSALET, « Les propositions du Haut comité juridique de la Place financière de Paris », Revue
Banque, juill.-août 2016. 56, n° 798.
(1117) Sur l’habitude, v. F. POLLAUD-DULIAN, « L’habitude en droit des affaires », Mél. Sayag, Litec, 1997,
p. 349 ; J.-B. BLAISE, Droit des affaires, 2e éd. 2000, LGDJ, no 176, p. 88.
(1118) Sur la question de savoir si l’habitude implique la pluralité de clients, v. Cass. crim., 21 sept. 1994,
Bull. crim., no 158, p. 361 ; JCP 1995, éd. E, I, 463, no 4, obs. Gavalda et Stoufflet ; Paris, 26 juin 1995, Rev.
dr. bancaire et de la bourse no 58, nov.-déc. 1996. 233, obs. Crédot et Gérard ; Cass. com., 3 déc. 2002,
Bull. civ. IV, no 182, p. 209 ; Banque et droit no 89, mai-juin 2003. 55, obs. Bonneau ; D. 2003, Act.
Jurisp. 202 ; RJDA 5/03 no 532, p. 469 ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars/avril 2003. 91, obs. Crédot
et Gérard ; JCP 2003, éd. E, 853, note Dondero ; Rev. trim. dr. com. 2003. 344, obs. Legeais.
(1119) V. J. STOUFFLET, « Le monopole des banques quant à la réception de fonds en dépôts », Mél.
H. Cabrillac, 1968, p. 437.
(1120) SANBAR et BOUCHETEMBLE, Droit des opérations bancaires et financières transfrontières. Aspects
juridiques et pratiques de l’accès au marché français, op. cit., n° 154.
(1121) Sur la localisation des activités bancaires à partir de l’article 1121 du Code civil selon lequel « le
contrat est conclu dès que l’acceptation parvient à l’offrant. Il est réputé l’être au lieu où l’acceptation est
parvenue », v. W. SANBAR, « Le monople bancaire et financier à l’épreuve de la réforme du droit des
contrats et du nouveau dispositif MIFID 2 et MIFIR », op. cit., spéc. p. 12 et s.
(1122) Sur la dérogation prévue à l’alinéa 2 de l’article L. 225-216 du Code de commerce, v. Th. BONNEAU,
« Monopole bancaire et prêt consenti par la société à ses salariés en vue de l’acquisition de ses titres », Rev.
dr. bancaire et financier no 3, mai-juin 2001. 143.
(1123) Peut-on admettre des exceptions autres que celles prévues par les articles L 511-6 et L 511-7 ? La
question se pose à propos de l’article L. 225-216 du Code de commerce qui autorise, dans son alinéa 2, les
prêts et avances de fonds effectués en vue de l’acquisition par les salariés des actions de la société qui les
emploie. Est-ce que cette disposition déroge au monopole bancaire qui couvre les crédits à titre onéreux ou
doit-elle être combinée avec ledit monopole de sorte que les crédits doivent être consentis à titre gratuit ?
V. Th. BONNEAU, « Monopole bancaire et prêt consenti par la société à ses salariés en vue de l’acquisition de
ses titres », Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2001, p. 143.
(1124) Sur ces organismes visés par ce texte, infra, nos 392 et s.
(1125) L’article L. 511-6 du Code monétaire et financier précise que « ces associations ou fondations ne
sont pas autorisées à procéder à l’offre au public d’instruments financiers. Elles peuvent financer leur
activité par des ressources empruntées auprès des établissements de crédit et des institutions ou services
mentionnés à l’article L. 518-1. Elles peuvent également financer leur activité par des ressources
empruntées, à titre gratuit et pour une durée qui ne peut être inférieure à deux ans, après de personnes
morales autres que celles mentionnées au présent alinéa ou auprès de personnes physiques, dûment avisées
des risques encourus ».
(1127) L’article L. 381-2 du Code de la construction et de l’habitation renvoie à l’article L. 381-1 selon
lequel « le tiers-financement, dans le champ d’opérations de rénovation de bâtiments, est caractérisé par
l’intégration d’une offre technique, portant notamment sur la réalisation des travaux dont la finalité
principale est la diminution des consommations énergétiques, à un service comprenant le financement
partiel ou total de ladite offre, en contrepartie de paiements échelonnés, réguliers et limités dans le temps.
Est exclue du service de tiers-financement au sens du présent article la vente ou la revente d’énergies. Un
décret précise le périmètre des prestations que peut couvrir le service de tiers-financement ».
(1128) L’article L. 511-6 précise que « ces sociétés de tiers-financement ne sont autorisées ni à procéder à
l’offre au public de titres financiers, ni à collecter des fonds remboursables du public. Elles peuvent se
financer par des ressources empruntées aux établissements de crédit ou aux sociétés de financement ou par
tout autre moyen. Un décret précise les conditions dans lesquelles elles sont autorisées par l’Autorité de
contrôle prudentiel et de résolution à exercer des activités de crédit, ainsi que les règles de contrôle interne
qui leur sont applicables à ce titre ».
(1129) Pour les opérations sur instruments financiers, cf. art. L. 431-7 ; pour les opérations de prêts de
titres, cf. art. L. 432-8 qui renvoie à l’article L. 431-7.
(1130) Art. L. 511-7, 4°, Code monétaire et financier : « Émettre des titres financiers si elle (l’entreprise
émettrice) n’effectue pas d’opérations de crédit mentionnées à l’article L. 131-1 ». Sur cette disposition,
v. Th. BONNEAU, « Déformation, non-conformité et contre productivité dans l’ordonnance du 27 juin 2013
relative aux établissements de crédit et aux sociétés de financement », Mél. Didier. R. Martin, op. cit., p. 69.
(1131) Rapport du Comité de la réglementation bancaire pour 1987 dont le chapitre 4 a été publié au
Bull. Joly, no 12, déc. 1988, p. 907, spéc. p. 912 ; Rapport CECEI pour 2001, p. 74.
(1134) R. TRÉGOUËT, Rapport sur le projet de loi relatif aux délais de paiement entre les entreprises, Sénat,
no 275, 3e session extraordinaire de 1991-1992, spéc. p. 7-8.
(1135) Les délais de paiement ont également attiré l’attention des autorités européennes :
v. Directive 2011/7/UE du Parlement européen et du conseil du 16 février 2011 concernant la lutte contre le
retard de paiement dans les transactions commerciales, JOUE no L 48/1 du 23 février 2011 ; G. LARDEUX,
« La lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales (Position commune du Conseil
no 36/1999 du 29 juillet 1999 en vue de l’adoption d’une directive concernant la lutte contre le retard de
paiement dans les transactions commerciales) », JCP 2000, éd. E, p. 1318.
(1136) Certains délais maximaux sont imposés par l’article L. 443-1 du Code de commerce (ancien art. 35
de l’ordonnance no 86-1243 du 1er décembre 1986 relative à la liberté des prix et de la concurrence).
V. A. GASTALDY, « Les nouveaux délais de paiement », JCP 1993, no suppl. 3/93, p. 14. V. égal., art. L. 441-
6 du Code de commerce.
(1137) Banque de France, « Délais de paiement et solde du crédit interentreprises de 1990 à 2005 », Bull. de
la Banque de France no 156, déc. 2006. 19.
(1138) F. SERVANT, « Les délais de paiement en 2012 : le mouvement de réduction du crédit interentreprises
s’interrompt », Bull. de la Banque de France no 194, 4e trimestre 2013, p. 63.
(1140) Loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques,
art. 167. V. D. LEGEAIS, « La loi Macron valide le prêt interentreprises », Rev. trim. dr. com. 2015. 565.
(1141) D. LEGEAIS, « La fin annoncée du monopole bancaire », Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril
2015, Repère 2.
(1142) Sur les modalités que peuvent revêtir les liens économiques et les conditions imposées aux prêteurs,
cf. art. R. 511-2-1-1 et R. 511-2-1-2, Code monétaire et financier. V. Th. BONNEAU, « Le régime du prêt
interentreprises issu du décret du 22 avril 2016 », Bull. Joly sociétés, juin 2016, p. 311 ; B. DONDERO et
C. TABOUROT-HYEST, « Le crédit interentreprises est désormais opérationnel », JCP 2016, éd. E, 443 ; H. LE
NABASQUE, « Prêt inter-entreprises : le décret est paru ! », Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2016,
Repère 3 ; B. BRIGON, « Acutalité du droit du financement : le printemps des prêts entre entreprises »,
RTDF, n° 2-2016. 57 ; G. LEGRAND et A. MANTEROLA, « Le crédit inter-entreprises. Une nouvelle atteinte au
monopole bancaire », Revue Banque, nov. 2016, n° 801. 56.
(1143) Est-ce que les prêts envisagés par les contrats-cadre d’approvionnement exclusif, entre sociétés
n’appartenant pas au même groupe, relèvent du prêt inter-entreprise ? Selon un auteur (J. LASSERRE
CAPDEVILLE, « Retour sur une jurisprudence attentatoire au monopole bancaire », Rev. dr. bancaire et
financier, janv.-févr. 2017, Focus 1), la réponse est négative.
(1145) G. Leclair, « “Crowdfunding” : peut-on raisonnablement être associé avec... la foule ? », JCP 2013,
1709, spéc. no 2.
(1146) AMF et ACPR, Guide du financement participatif (crowdfunding) à destination des plates-formes et
des porteurs de projet, 2013.
(1147) Cf. Th. BONNEAU, « La régulation du crowdfunding dans le monde », RISF 2014. 2 ; E. KIRBY et
S. WORNER, Crowdfunding : an infant industry growing fast. Staff working paper of the IOSCO Reseach
Departement (SWP3/2014).
(1148) Ordonnance no 2014-559 du 30 mai 2014 relative au financement participatif ; Décret no 2014-1053
du 16 septembre 2014 relatif au financement participatif ; Décret n° 2016-1272 du 29 septembre 2016
relatif aux investissements participatifs dans les projets de production d’énergie renouvelable ; Arrêté relatif
à la capacité professionnelle des intermédiaires en financement participatif ; Arrêté du 22 septembre 2014
portant homologation du règlement général de l’Autorité des marchés financiers ; Instruction AMF relative
au processus d’examen par l’AMF de la demande d’immatriculation des conseilleurs en investissements
participatifs et transmission des informations annuelles par ces derniers ; Instruction AMF relative aux
informations aux investisseurs à fournir par l’émetteur et le conseiller en investissements participatifs ou le
prestataire de services d’investissement dans le cadre d’une offre de financement participatif ; AMF/ACPR,
guide d’information sur le cade applicable au financement participatif, 26 août 2016. V. Th. BONNEAU, « Le
financement participatif. Ord. 30 mai 2014 », D., 16 sept. 2014 et AA. 22 et 30 sept. 2014, JCP 2014, éd. E,
1523 ; V. PERRUCHOT-TRIBOULET, L’encadrement juridique du prêt opéré par le biais d’une plateforme de
financement participatif, Bull. Joly sociétés déc. 2014 p. 756 ; J.-M. MOULIN, « Régulation du
crowdfunding : de l’ombre à la lumière », Bull. Joly Bourse juill.-août 2014. 356 ; « Guider l’investisseur
dans le paysage (parfois nébuleux) du financement participatif », Bull. Joly, oct. 2016, p. 434 ; A-V. LE FÜR,
« Enfin un cadre juridique pour le crowdfunding, une première étape dans la réglementation », D. 2014
p. 1831 et s. ; « Les nouveaux services de crédit alternatif : la pratique du peer to peer lending ou
l’uberisation du crédit », Rev. dr. bancaire et financier, Dossier 7 ; B. KEITA, « Un cadre juridique pour le
financement participatif », Les Petites Affiches, 5 sept. 2014, no 178 p. 7 ; J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Les
incidences sur le monopole bancaire et le monopole des prestataires de services de paiement de
l’ordonnance sur le financement participatif », Gaz. Pal. 18 sept. 2014, no 261 p. 5 ; P. STORRER, « Le droit
nouveau du crowdfunding par prêts ou par dons », Revue Banque no 774 juill.-août 2014. 74 ;
V. PERRUCHOT-TRIBOULET, « Le bonheur est dans le prêt ! Le financement participatif sous forme de prêt et la
finance durable », Rev. dr. bancaire et financier, juill.-août 2015, Dossier 45 ; E. NETTER, « Le financement
participatif », Mél. Didier R. Martin, op. cit., p. 479 ; Ph. DIDIER et N. MARTIAL-BRAZ, « Certitudes et
incertitudes en matière de crowdfunding », D. 2015, p. 267 ; A. Quiquerez, « Les contrats du financement
participatif : quelles qualifications juridiques ? », RTDF, n° 1-2016. 7. Adde, ACPR et AMF, « S’informer
sur le nouveau cadre applicable au financement participatif (crowdfunding) », sept. 2014.
(1149) Art. L. 511-6, 7°, Code monétaire et financier.(1150) Art. D 548-1, Code préc.
(1151) La dérogation instituée au profit des opérations de trésorerie permet le cash pooling ou centralisation
de trésorerie dans un groupe de sociétés : v. M. QUÉRÉ et R. CHRISTOPHILOPOULOS, « Les problèmes juridiques
soulevés par les conventions de centralisation de trésorerie dans les groupes de sociétés », Banquestratégie
no 231, nov. 2005. 5.
(1152) Est-ce qu’un établissement de crédit à agrément limité bénéficie des dispositions de l’article L. 511-
7, I, 3° ? V. CECEI, Rapport pour 2005, p. 74-75 ; Rev. dr. bancaire et financier no 5, sept.-oct. 2006. 9, obs.
Crédot et Samin.
(1153) Rapprocher les notions de filiale et de participation définies aux I et II de l’article L. 511-20 du Code
monétaire et financier.
(1154) Le contrôle assuré par une personne physique sur deux sociétés sœurs répond à la condition de
contrôle effectif posée par l’article L. 511-7, 3°, du Code monétaire et financier : Cass. com., 10 déc. 2003,
Bull. Joly 2004, § 96, p. 503, note Moulin.
(1155) Cf. ANSA, Opérations de trésorerie dans les groupes de sociétés : dérogation au monopole bancaire
– notion de « contrôle », no 411, CJ du 5 mars 1997. Dans son rapport pour 2007 (p. 29), le CECEI a
souligné que « dans un arrêt en date du 19 décembre 2003, la Cour de cassation a décidé, pour la première
fois, que les groupes constitués de participations directement détenues par une personne physique pouvaient
également bénéficier de la dérogation fixée par l’article L. 511-7-1, 3 du Code monétaire et financier : une
convention de gestion de trésorerie entre filiales au sein d’un groupe peut désormais être conclue quand ce
groupe est contrôlé par une personne physique même quand il n’y a pas de lien en capital direct entre les
sociétés liées ».
(1157) V. D. OHL, Les « opérations de trésorerie » de l’article 12-3 de la loi du 24 janvier 1984, in
Colloque préc. p. 33, spéc. no 13.
(1159) CECEI, Rapport pour 2001, p. 75. Rapprocher C. GAVALDA, « Les crédits dits intragroupes », Rev. dr.
bancaire et bourse no 27, sept.-oct. 1991. 171, no 18, qui paraît considérer implicitement que la notion de
trésorerie exclut les dépôts de fonds pour ne comprendre que les opérations de crédit.
(1160) V. A. VIANDIER, « Les opérations financières au sein des groupes de sociétés (étude de deux
confirmations récentes) », JCP 1985, éd. G, I, 3188, spéc. no 7.
(1161) CECEI, Rapport pour 2001, p. 77 et pour 2007, p. 29 ; v. les obs. critiques de C. MOULY, Contrats
bancaires et groupes de sociétés, in Groupes de sociétés : contrats et responsabilités, LGDJ, 1994, p. 16,
spéc. no 24, p. 22.
(1162) D. LEGEAIS, « La fin annoncée du monopole bancaire », Rev. dr. bancaire et financier mars-
avril 2015, Repère 2.
(1163) Sur le Shadow banking, v. not. Th. BONNEAU, Régulation bancaire et financière européenne et
internationale, 3e éd. 2016, Bruylant, no 223 et s.
(1164) Dans quelle mesure un banquier étranger peut-il participer, en France, à une opération de
financement sans violer le monopole bancaire ? V. J. STOUFFLET et S. DUROX, « Participation d’un organisme
financier étranger à un crédit ouvert en France. Technique contractuelle et réglementation professionnelle »,
Mél. AEDBF-France IV, Revue Banque Édition, 2004, p. 365 et s.
(1165) D’où la nécessité pour les juges du fond de caractériser la violation du monopole bancaire :
v. Cass. crim., 2 mai 1994, Bull. crim., no 158, p. 361 ; JCP 1995, éd. E, I, 463, no 5, obs. Gavalda et
Stoufflet ; Cass. crim., 21 sept. 1994, Bull. crim., no 301, p. 732 ; JCP 1995, éd. E, I, 463, no 4, obs. Gavalda
et Stoufflet ; Rev. trim. dr. com. 1995. 500, obs. Bouzat ; Cass. crim., 5 févr. 1995, Rev. dr. bancaire et
bourse no 48, 1995. 77, obs. Crédot et Gérard ; Cass. crim., 26 févr. 1998, Dalloz Affaires 1998, p. 1045,
obs. V. A.-R. Sur la complicité d’exercice illégal de la profession de banquier, v. Cass. crim., 19 mars 2008,
D. 2008 p. 1665, note Lasserre Capdeville.
(1168) Cass. 1re civ., 13 oct. 1982, Bull. civ. I, no 286, p. 246 ; Rev. trim. dr. com. 1983. 261, obs. Cabrillac et
Teyssié.
(1169) Cass. crim., 3 juin 2004, Banque et droit no 97, sept.-oct. 2004. 81, obs. Bonneau ; D. 2004. J. 2782,
note Dondero ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov./déc. 2004. 397, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr.
com. 2004. 795, obs. Legeais.
(1170) Cass. com., 19 nov. 1991, RJDA 12/91 no 1053, p. 885 ; Bull. civ. IV, no 347, p. 241 ; Banque no 526,
avril 1992. 426, obs. Rives-Lange ; JCP 1992, éd. E, I, 154, no 5, p. 276, obs. Gavalda et Stoufflet ; Rev.
trim. dr. com. 1992. 426, obs. Cabrillac et Teyssié ; Rev. trim. dr. com. 1992. 666, obs. Bouloc ; D. 1993
som. com. 53, obs. Vasseur ; Rev. dr. bancaire et bourse no 31, mai/juin 1992. 111, obs. Crédot et Gérard ;
Rev. trim. dr. civ. 1992. 381, obs. Mestre ; Cass. com., 27 févr. 1996, Dalloz Affaires no 18/1996. 552 ;
Cass. com., 27 févr. 2001, D. 2001. 1097, obs. Lienhard ; D. 2002 som. com. 636, obs. Synvet ; RJDA 6/01
no 717, p. 631 ; Contrats, conc. consom., juin 2001, no 84, note Leveneur ; Les Petites Affiches no 93, 10 mai
2001. 5, note EC ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2001. 73, obs. Crédot et Gérard. Adde,
Mestre, obs. in Rev. trim. dr. civ., 1995. 100, no 6.
(1172) Cass. 1re civ., 24 févr. 1993, Rev. dr. bancaire et bourse no 37, mai-juin 1993. 126, obs. Crédot et
Gérard ; JCP 1993, éd. E, I, 302, no 2, obs. Gavalda et Stoufflet.
(1173) Cass. Ass. plén., 4 mars 2005, Bull. civ. no 2, p. 3 ; JCP 2005, éd. E, 690, note Bonneau et éd. G,
10062, concl. de Gouttes ; D. 2005, act. jurisp. 836, obs. Delpech ; Rev. trim. dr. com. 2005. 400, obs.
Legeais ; Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2005. 118, obs. Crédot et Gérard ; D. 2006, pan. 155
et 158, obs. Synvet. V. J. STOUFFLET, « Le défaut d’agrément bancaire n’entraîne pas la nullité des contrats
conclus », Rev. dr. bancaire et financier no 3, mai-juin 2005. 48. Rapprocher, Cass. Ass. plén. 21 déc. 2006,
Bull. civ. (arrêt no 2), no 14, p. 49 ; JCP 2007, éd. G, II, 10016, note Guyader.
(1174) Cette solution a été reprise par la Chambre commerciale dans un arrêt du 7 juin 2005, Bull. civ. IV,
no 125, p. 135 ; Banque et droit no 103, sept.-oct. 2005. 68, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier
no 4, juill.-août 2005. 118, obs. Crédot et Gérard ; D. 2005, act. jurisp. 1694 ; Rev. trim. dr. com. 2005. 574,
obs. Legeais ; Cass. com., 28 nov. 2006, Banque et droit no 112, mars-avril 2007. 30, obs. Bonneau ;
Cass. com., 24 avril 2007, Bull. civ. IV no 110 p. 124 ; Banque et droit no 114, juill.-août 2007. 16, obs.
Bonneau ; Cass. com., 3 juill. 2007, Bull. civ. IV no 182 p. 209 ; D. 2007, act. jurisp. p. 2029, NDLR Avena-
Robardet ; Rev. trim. dr. com. 2007. 814, obs. Legeais ; JCP 2007, éd. E, 2332, no 3, obs. Stoufflet ; Banque
et droit no 119 mai-juin 2008, 17, obs. Bonneau ; D. 2008, pan. p. 873, obs. Synvet ; Cass. com.,
19 févr. 2013, arrêt no 173 F-D, pourvois no K 11-27124, T 12-10184, N 12-14365, 12-14515 et T 12-15428,
société Record Bank c. Société Da Vinci et a. Si la Chambre commerciale écarte la sanction civile en toutes
hypothèses, que l’établissement ayant conclu l’opération litigieuse soit un établissement étranger non agréé
ou un établissement français agissant au titre d’une activité non couverte par son agrément, la première
chambre civile (Cass. 1re civ., 31 janv. 2008, Banque et droit no 119, mai-juin 2008. 17, obs. Bonneau)
semble écarter la nullité uniquement lorsque l’opération litigieuse a été conclue par un établissement
étranger.
(1175) Art. L. 612-39 du Code.(1176) Art. L. 613-24 du Code.(1177) Art. L. 572-5, Code préc.
(1178) Dans son arrêt du 24 avril 2013 (CE, 9e et 10e sous-sections réunies, no 354957, Société Printemps,
Banque et droit no 150 juill.-août 2013. 15, obs. Bonneau ; D. 2013, pan. p. 2423, obs. Synvet ; Revue
Banque no 762 juill.-août 2913. 87, obs. Kovar et Laserre Capdeville ; Rev. dr. bancaire et financier sept.-
oct. 2013, com. no 147, note Crédot et Samin ; JCP 2013, 1662, no 5, obs. Stoufflet), le Conseil d’État a
considéré que la dispense d’agrément prévue par l’article L. 521-3 du Code monétaire et financier peut être
assortie de conditions posées par l’autorité de supervision et « qu’en dehors de l’hypothèse des franchises
commerciales et de celle des chaînes de magasin placées sous une enseigne commune, un réseau peut
également être considéré comme conforme aux exigences de l’article L. 521-3 du Code monétaire et
financier s’il satisfait à des critères objectifs, tels que, notamment, un périmètre géographique circonscrit,
l’importance des liens capitalistes entre ses membres, ou l’étroitesse de leurs relations commerciales et que
son caractère limité se trouve ainsi garanti ».
(1179) Supra, no 283.(1180) 250 euros (art. D 525-1, Code préc.).(1181) Art. L. 525-5, Code préc.
(1182) Loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 pour une République numérique (art. 94). V. N. MARTIAL-BRAZ,
« République numérique », Rev. dr. bancaire et financier, sept.-oct. 2016, com. n° 204, spéc. p. 60-61 ;
J. LASSERRE CAPDEVILLE, « La République numérique : évolutions intéressant les services de paiement et la
monnaie électronique », JCP 2016, éd. E, 1676.
(1183) Art. L. 521-3-1 (Services de paiement) et L. 525-6-1 (Monnaie électronique), Code monétaire et
financier.
(1185) V. O. BILLARD et K.-A. JOUVENSAL, « L’analyse de la concurrence au plan local dans le cadre du
contrôle des concentrations bancaires », Banque et droit no 128, nov.-déc. 2009. 9.
(1186) Si les dispositions des articles 28 à 30 (relatifs à l’information du consommateur, aux ventes avec
primes et au refus de vente à un consommateur) de l’ordonnance no 86-1243 du 1er décembre 1986 relative à
la liberté des prix et de la concurrence ont été insérées aux articles L. 113-3, L. 121-35 et L. 122-1 du Code
de la consommation, les autres textes, à l’exception de l’alinéa 3 de l’article 58 et de l’article 61, l’ont été
dans le livre IV du Code de commerce (art. L. 410-1 et s.).
(1187) L’article L 612-22 reprend les dispositions de l’alinéa 1 de l’article L. 511-4 qui était issu de la loi du
1er août 2003 de sécurité financière et qui avait été modifié par la loi du 4 août 2008 de modernisation de
l’économie : sous l’empire du droit antérieur (v. E. DIDIER et F. NINANE, « Le contrôle des concentrations
applicable au secteur bancaire », Banquemagazine no 647, mai 2003. 42 ; E. BAUDRY et Th. SAMIN, « À
propos de la non-soumission des établissements de crédit au contrôle interne des concentrations »,
Bull. d’information ANJB no 23, 4e trim. 2001. 5), le Conseil d’État (CE, 16 mai 2003, Crédit
agricole/Crédit lyonnais, Banque et droit no 91, sept.-oct. 2003. 72, obs. Bonneau ; JCP 2003. 72, éd. G,
10 126, note Touboul ; Contrats, conc. consom., août-sept. 2003, no 125, note Malaurie-Vignal ; D. 2003,
act. jurisp. 1433 ; adde, C. VILMART, « Le mariage des banques sans contrôle ou comment l’application
d’une règle de droit floue conduit au vide juridique », JCP 2003, éd. E, act. p. 1017 ; L. et J. VOGEL, « Quel
est l’organe de contrôle compétent pour apprécier les concentrations interbancaires en France ? »,
JCP 2003, éd. E, 1069 ; G. DAMY, « Concentrations bancaires : la compétence controversée des autorités »,
D. 2003, chr. p. 1828 ; G. PARLEANI, « L’affaire Crédit agricole-Crédit lyonnais : vers la fin de l’“exception
bancaire” française », Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2003. 239 ; I. KRIMMER, « Brèves
remarques sur une réforme inévitable : la soumission des concentrations bancaires au droit commun », Les
Petites Affiches no 223, 7 nov. 2003. 3) avait considéré, pour avaliser la prise de contrôle du Crédit lyonnais
par le Crédit agricole, que les opérations de concentration sur les activités bancaires n’étaient pas soumises
aux dispositions du Code de commerce, ce qui excluait la compétence du ministre de l’économie ; il avait
également souligné que l’habilitation « donnée par le législateur au CECEI pour préserver le bon
fonctionnement du système bancaire, en l’absence de règles de fond et de procédure édictées par le
législateur et qui se substitueraient à celles écartées par l’article L. 511-4 du Code monétaire et financier, ne
lui donne pas compétence pour procéder à un contrôle d’une opération de concentration en assortissant sa
décision d’agrément de conditions particulières tenant au respect de la concurrence ».
(1188) De cet avis doit être distinguée la décision que l’ACPR doit prendre conformément au Règlement
CRBF no 96-16 du 20 décembre 1996 relatif aux modifications de situation des établissements de crédit et
des entreprises d’investissement autres que les sociétés de gestion de portefeuille : infra, no 344.
(1189) À propos des commissions interbancaires instaurées lors de la mise en place du système de
l’Échange Image-chèque et leur condamnation sur le terrain des ententes, v. Autorité de la concurrence,
Décision no 10-D-28 du 20 septembre 2010 relative aux tarifs et aux conditions liées appliquées par les
banques et les établissements financiers pour le traitement des chèques remis aux fins d’encaissement,
Banque et droit no 134, nov.-déc. 2010. 21, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2011. 614, obs. Legeais. La
décision de l’Autorité de la concurrence a été censurée, le 23 février 2012, par la cour d’appel de Paris
(Contrats, conc. consom., avril 2012, com. no 104, note Bosco ; Rev. trim. dr. com. 2012. 379, obs. Legeais).
Adde, J. LUCAS et Th. SCHREPEL, « Les banques françaises et l’Autorité de la concurrence : l’histoire d’un
chèque en blanc ? », Rev. dr. bancaire et financier, juill.-août 2012, Études 18, p. 12. V. également,
J. LUCAS, « Prélèvement, TIP, télérèglements et virements : les commissions interbancaires, c’est (bientôt)
fini », Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2012, Études 23 p. 10 ; N. ERÉSÉO, « Banque et concurrence :
deux années particulièrement mouvementées », Petites affiches no 225, 9 nov. 2012. 25 ; P-Y. BÉRARD, « Les
moyens de paiement à l’épreuve du droit de la concurrence », Mél. AEDBF-France VI, RB Édition, 2013,
p. 111 et s. Adde, Règlement (UE) 2015/751 du Parlement européen et du conseil du 29 avril 2015 relatif
aux commissions d’interchange pour les opérations de paiement liées à une carte ; art. L. 361-1, Code
monétaire et financier. V. M. ROUSSILLE, « Le règlement sur les commissions d’interchange révolutionne le
modèle économique de la carte de paiement », Banque et droit, juill.-août 2015. 60, n° 162.
(1192) Arrêté du 11 août 2003 portant application du I de l’article L. 312-1-2 du Code monétaire et
financier fixant le seuil de la valeur des primes visées au I de l’article L. 312-1-2 du Code monétaire et
financier.
(1193) Sur ces règles, v. Th. BONNEAU, « Des nouveautés bancaires et financières issues de la loi no 2001-
1168 du 11 décembre 2001 portant mesures urgentes de réformes à caractère économique et financier »,
JCP 2002, éd. E, 120, spéc. no 7 ; B. SAINT-ALARY, « Le nouveau dispositif sur les ventes groupées et les
ventes à prime doit-il inquiéter les banques ? », Banque et droit no 82, mars-avril 2002. 12 ; R. GIRARDIN et
C. GRISON, « Les techniques de vente et de promotion des produits et services bancaires », Contrats, conc.
consom., déc. 2004, Étude 18.
(1195) CJCE, 14 juill. 1981, aff. 172/80, Züchner et Bayerische Vereins-bank, Rec., p. 2021, concl. Slynn.
(1197) Règlement (CE) no 139/2004 du Conseil du 20 janvier 2004 relatif au contrôle des concentrations
entre entreprises (« le règlement CE sur les concentrations »), JOUE no 24/1 du 29 janvier 2004. V. G.
PARLEANI, « Le règlement 139/2004 et les concentrations bancaires », Rev. dr. bancaire et financier no 2,
mars-avril 2004. 129. V. également Règlement (CE) no 802/2004 de la Commission du 7 avril 2004
concernant la mise en œuvre du règlement (CE) no 139/2004 du Conseil relatif au contrôle des
concentrations entre entreprises, JOUE no L 133/1 du 3 avril 2004.
(1198) V. notamment, J.-B. BLAISE, « Contrôle des opérations de concentration », Rev. trim. dr. eur. 1990.
743. Adde, J. POYER et J.-P. GUNTHER, « Les appréciations des opérations de concentration dans le secteur
bancaire et financier à travers l’affaire Crédit lyonnais/B. F. G. Bank », Actualités communautaires no 285,
avril 1993. 7 ; M. MEDDEB, « Contrôle communautaire des concentrations bancaires : aperçu des dernières
évolutions et des réformes actuelles », Contrats, conc. consom., mars 2002, no 6 ; SOUSI-ROUBI, op. cit.,
nos 766 et s., p. 377.
(1202) GAVALDA et STOUFFLET, t. 1, op. cit., no 136, p. 102.(1203) Art. 2 du règlement préc.
(1204) Art. 3 du règlement préc.
(1205) Notons que sur le fondement des articles 1147 (devenu 1231-1) du Code civil et R. 312-1 du Code
monétaire et financier, la Cour de cassation (Cass. com., 4 mars 2008, Banque et droit no 119, mai-juin
2008. 21, obs. Bonneau) a considéré que la banque doit informer les clients de ce que, au cas où le solde du
compte en espèces associé au PEA ne permet pas le financement de l’ordre d’acquisition, celui-ci sera
exécuté par prélèvement des sommes nécessaires sur le compte de dépôt.
(1206) Arrêté du 29 juillet 2009 portant application des articles L. 312-1-1 et L. 314-13 du Code monétaire
et financier fixant les modalités d’information de la clientèle et du public sur les conditions générales et
tarifaires applicables aux opérations relatives à la gestion d’un compte de dépôt ou d’un compte de
paiement tenu par un établissement de paiement, art. 1 : « L’information de la clientèle et du public sur les
prix des produits et services liés à la gestion d’un compte de paiement tenu par un établissement de
paiement ou d’un compte de dépôt doit se faire par voie d’affichage, de manière visible et lisible, et de
dépliants tarifaires en libre-service, dans les locaux de réception du public. Les conditions générales
applicables aux produits et services liés à la gestion d’un compte de paiement tenu par un établissement de
paiement ou d’un compte de dépôt doivent être mises gratuitement à la disposition de la clientèle et du
public par tout moyen approprié. ».
(1210) Sur la situation des établissements européens avant l’entrée en vigueur de la directive du
15 décembre 1989, v. Cass. Ass. plén., 4 mars 2005, JCP 2005, éd. E, 690, note Bonneau et éd. G, 10062,
concl. de Gouttes ; D. 2005, act. jurisp. 836, obs. Delpech. Adde, B. SOUSI, « La libre prestation de services,
l’agrément bancaire et l’octroi de crédits hypothécaires. Épilogue », D. 2005, p. 785.
(1211) V. L. ROEGES, « L’exercice de l’activité bancaire par la voie d’une succursale après la deuxième
directive bancaire », Rev. dr. bancaire et bourse no 41, janv.-févr. 1994. 17 et no 43, mai/juin 1994. 113.
(1213) V. aussi, Règlement d’exécution (UE) no 926/2014 de la Commission du 27 août 2014 définissant
des normes techniques d’exécution en ce qui concerne les formulaires, modèles et procédures normalisés
pour les notifications relatives à l’exercice du droit d’établissement et de la libre prestation de services
conformément à la directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil ; Règlement délégué (UE)
no 1151/2014 de la Commission complétant la directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil
par des normes techniques de réglementation concernant les informations à notifier lors de l’exercice du
droit d’établissement et de la libre prestation de services.
(1214) Seules les activités couvertes par l’agrément délivré par les autorités du pays d’origine sont
couvertes par le passeport européen, de sorte que l’exercice d’une activité non couverte nécessite
l’obtention d’un agrément des autorités du pays d’accueil (Cass. com., 28 nov. 2006, Banque et droit,
no 112 mars-avril 2007. 30, obs. Bonneau).
(1215) Directive 93/22/CEE du Conseil du 10 mai 1993 concernant les services d’investissement dans le
domaine des valeurs mobilières, JOCE no 141/27 du 11 juin 1993. V. H. SYNVET, « La directive “services
d’investissement” : première lecture », Bull. Joly Bourse et produits financiers, sept.-oct. 1993, § 106,
p. 545.
(1218) Directive 2004/39/CE du Parlement européen et du Conseil du 21 avril 2004 concernant les marchés
d’instruments financiers, modifiant les directives 85/611/CEE et 93/6/CEE du Conseil et la directive
2000/12/CE du Parlement européen et du Conseil et abrogeant la directive 93/22/CEE du Conseil, JOUE
no L 145/1 du 30 avril 2004.
(1223) V. art. L. 511-21 et s., R. 532-17 et s., Code monétaire et financier ; Règlement no 92-12 du
23 décembre 1992 relatif à la fourniture de services bancaires à l’étranger par des établissements de crédit et
des établissements financiers ayant leur siège social en France ; Règlement no 92-13 du 23 décembre 1992
relatif à la fourniture de services bancaires en France par des établissements ayant leur siège social dans les
autres États membres des communautés européennes.
(1224) V. l’étude « La surveillance bancaire dans le cadre du marché unique », in rapport de la Commission
bancaire pour 1992, p. 135 ; A. PERROT, « Agrément unique et contrôle des établissements de crédit dans
l’espace communautaire », Rev. dr. bancaire et bourse no 51, sept.-oct. 1995. 164.
(1225) Cf. art. 6, § 4, Règlement no 1024/2013 du 15 octobre 2013 confiant à la Banque centrale
européenne des missions spécifiques ayant trait aux politiques en matière de surveillance prudentielle des
établissements de crédit.
(1226) Art. 6, § 6, Règlement préc. V. égal. le considérant no 28 du règlement : « Les missions de
surveillance qui ne sont pas confiées à la BCE devraient rester du ressort des autorités nationales. Ces
missions devraient inclure le pouvoir de recevoir les notifications soumises par les établissements de crédit
dans le cadre de l’exercice du droit d’établissement et de la libre prestation de services, de surveiller les
entités qui ne relèvent pas de la définition des établissements de crédit dans le droit de l’Union, mais qui
sont surveillées en tant que tels en vertu du droit national, de surveiller les établissements de crédit de pays
tiers qui établissent une succursale ou fournissent des services en prestation transfrontalière dans l’Union,
de surveiller les services de paiement, de réaliser des contrôles quotidiens concernant les établissements de
crédit et d’exercer la fonction d’autorités compétentes pour les établissements de crédit en ce qui concerne
les marchés d’instruments financiers, la prévention de l’utilisation du système financier aux fins du
blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, ainsi que la protection des consommateurs ».
(1228) Art. 4, 1, 17, Règlement du 26 juin 2013 ; art. L. 511-21, 4 bis, Code monétaire et financier.
(1230) Art. 36, 1. de la directive du 26 juin 2013. Selon la Commission (Projet de communication de la
Commission, Liberté de prestation de services et intérêt général dans la deuxième directive bancaire, JOCE
no C 291/7 du 4 nov. 1995, spéc. p. 14), « il ne serait pas souhaitable de faire peser sur l’État membre
d’accueil un devoir d’information de l’établissement. Les services de la Commission considèrent au
contraire que la charge de l’information incombe à l’établissement de crédit lui-même qui, selon l’adage,
n’est pas censé ignorer la loi du pays où il opère ».
(1237) Art. 12, Règlement BCE du 16 avril 2014.(1238) Art. 44 de la directive préc.
(1239) V. art. L. 532-16 et s. du Code monétaire et financier, et en particulier ses articles L. 532-23
à L. 532-26.
(1240) V. P. MARINI, rapport Sénat no 254, session ordinaire 1995-1996, spéc. p. 231.
(1242) Art. L. 221-27 et s., art. D. 221-103 et s., Code monétaire et financier ; Arrêté du 26 janvier 1990
fixant les règles d’emploi des sommes déposées sur les livrets de développement durable ; Arrêté du
15 juillet 1998 relatif à l’information des titulaires de livrets de développement durable.
(1247) Entre 1972 et 1984. C’est une instruction no 2-84 de la Banque de France du 5 décembre 1984 qui a
supprimé l’encadrement du crédit.
(1250) Sur les mesures non conventionnelles de politique monétaire, v. CJUE, 16 juin 2015, affaire C-
62/14, Gauweiler et a. c. Deutscher Bundestag, JCP 2015, éd. G, 874, note Bonneau ; Banque et droit,
juill.-août 2015. 55, n° 162, obs. Morel-Maroger ; D. 2015, pan. p. 2146, obs. Synvet. Adde, D. SIMON, « La
réponse du berger à la bergère : suite du dialogue Luxembourg/Karlsrule », Europe, juillet 2015, Repère ;
« L’Europe monétaire et financière devant ses juges : la réponse de la Cour de justice à la Cour
constitutionnelle allemande », Europe, août-sept. 2015, Étude 7.
(1252) Selon l’article 19. 1 du protocole sur les statuts du SEBC et de la BCE, la Banque centrale
européenne « est habilitée à imposer aux établissements de crédit établis dans les États membres la
constitution de réserves obligatoires auprès de la BCE et des banques centrales nationales, conformément
aux objectifs en matière de politique monétaire. Les modalités de calcul et la détermination du montant
exigé peuvent être fixées par le Conseil des gouverneurs. Tout manquement constaté à cet égard met la BCE
en droit de percevoir des intérêts à titre de pénalité et d’infliger d’autres sanctions ayant un effet analogue ».
(1253) L’intervention de la BCE et des banques centrales nationales sur les marchés est prévue par les
articles 18. 1 et 18. 2 du protocole précité. Selon l’article 18. 1, « afin d’atteindre les objectifs du SEBC et
d’accomplir ses missions, la BCE et les banques centrales nationales peuvent : – intervenir sur les marchés,
soit en achetant et en vendant ferme (au comptant et à terme), soit en prenant et en mettant en pension, soit
en prêtant ou en empruntant des créances et des titres négociables, libellés en monnaies communautaires,
ainsi que des métaux précieux ; – effectuer des opérations de crédit avec des établissements de crédit et
d’autres intervenants du marché sur la base d’une sûreté appropriée pour les prêts ». Quant à l’article 18. 2,
il prévoit que « la BCE définit les principes généraux des opérations d’open market et de crédit effectuées
par elle-même ou par les banques centrales nationales, y compris de l’annonce des conditions dans
lesquelles celles-ci sont disposées à pratiquer ces opérations ».
(1255) Règlement (CE) no 2531/98 du Conseil du 23 novembre 1998 concernant l’application de réserves
obligatoires par la Banque centrale européenne, JOCE no L 318/1 du 27 novembre 1998 ; Règlement (CE)
no 1745/2003 de la Banque centrale européenne du 12 sept. 2003 concernant l’application de réserves
obligatoires, JOCE no L 250/10 du 2 octobre 2003 ; Règlement (CE) no 1052/2008 de la Banque centrale
européenne modifiant le règlement (CE) no 1745/2003, préc., JOUE no L 282/14 du 25 octobre 2008 ;
Règlement (UE) no 2016/1705 de la Banque centrale européenne du 9 sept. 2016 modifiant le règlement
(CE) no 1745/2003 préc., JOUE no L 257/10 du 23 septembre 2016. Notons qu’à plusieurs reprises, le
Règlement de la BCE sur les réserves obligatoires fait référence au dispositif de collecte d’informations
statistiques par la BCE, régi par les textes suivants : Règlement (CE) no 2533/98 du Conseil du 23 novembre
1998 concernant la collecte d’informations statistiques par la Banque centrale européenne, JOCE no L 318/8
du 27 novembre 1998 ; Règlement (CE) no 2423/2001 de la Banque centrale européenne du 22 novembre
2001 concernant le bilan consolidé du secteur des institutions financières monétaires, JOCE no 333/1 du
17 décembre 2001.
(1256) Cf. art. 6, Règlement préc. no 1745/2003.(1257) Cf. art. 3, Règlement préc.
(1258) Cf. art. 8, Règlement préc. Rappelons que traditionnellement, les réserves obligatoires n’étaient pas
rémunérées en France.
(1260) R. DE LA GENIÈRE, « Défense des réserves obligatoires des banques », Banque no 513, févr. 1991,
p. 156, spéc. no 7, p. 157.
(1261) Cf. art. 2. 1 et s., Décision no 2010-04 du 31 décembre 2010 relative aux instruments et procédures
de politique monétaire et de crédit intrajournalier de la Banque de France, modifiée par Décisions no 2011-
01 du 2 févr. 2011 et du 15 décembre 2011.
(1262) Banque de France, Rapport annuel 2013 p. 29.(1263) Art. 2. 3, Décision no 2010-04, préc.
(1265) Art. 2.1, Décision no 2010-04, préc.(1266) Art. 2. 1 et 2. 1. 1, Décision no 2010-04, préc.
(1267) Art. 2. 1 et 2. 1. 2, Décision no 2010-04, préc. : il y a également les TLTRO – targeted longer-terme
refinancing operation (opérations de refinancement à plus long terme ciblées) – qui sont des opérations de
cession temporaires destinées à fournir de la liquidité : art. 2, Décision BCE/2014/34, préc.
(1268) Art. 2. 1 et 2. 1. 3, Décision no 2010-04, préc.(1269) Art. 2. 1 et 2. 1. 4, Décision no 2010-04, préc.
(1276) Sur l’instauration d’un taux d’intérêt négatif sur les facilités de dépôts, v. BCE, Communiqué de
presse, 5 juin 2014.
(1279) Art. 4.1.3.3, Décision no 2010-04, préc.(1280) Art. préc.(1281) Art. préc.
(1282) Art. 4. 2, Décision no 2010-04, préc.(1283) V. art. 6. 1 et s. 2. 1. 1. et s., Décision no 2010-04, préc.
(1284) V. J. TRUQUET, « Le nouveau marché monétaire », Banque no 458, févr. 1986, p. 176.
(1285) Sur le marché hypothécaire et le marché à terme d’instruments financiers, v. GAVALDA et STOUFFLET,
t. 1, op. cit., no 474, p. 320 et no 480, p. 324.
(1289) Art. 1 du règlement no 85-17, préc. Sur les modifications apportées à ce règlement par le Règlement
no 97-05, v. B. LHOMME, « Marché interbancaire – Règlement no 97-05 du CRBF », Banque no 585,
oct. 1997. 88.
(1290) Loi no 91-716 portant diverses dispositions d’ordre économique et social (art. 19).
(1296) Décret no 91-271 du 8 mars 1991 portant publication de la convention des Nations Unies contre le
trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes (ensemble une annexe) adoptée à Vienne le
19 décembre 1988 et signée par la France le 13 février 1989.
(1297) Sur les textes de 1988 et 1990, v. J.-P. DESCHANEL et D. GAILLARDOT, « Où en est-on du blanchiment
des capitaux, de sa prévention et de sa répression », Mél. AEDBF-France, II, 1999, Banque éditeur, p. 159
et s.
(1298) Directive 91/308/CEE du Conseil des Communautés européennes du 10 juin 1991 relative à la
prévention de l’utilisation du système financier aux fins de blanchiment de capitaux : JOCE no L 166 du
28 juin 1991.
(1299) Directive 2005/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 26 octobre 2005 relative à la
prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux et du financement du
terrorisme, JOUE no L 309/15 du 25 novembre 2005 (modifiée par Directive 2008/20/CE du Parlement et
du Conseil du 11 mars 2008 « en ce qui concerne les compétences d’exécution conférées à la
Commission », JOUE no 76/46 du 19 mars 2008). V. égal. : Directive 2006/70/CE de la Commission du
1er août 2006 portant mesures de mise en œuvre de la directive 2005/60/CE du Parlement européen et du
Conseil pour ce qui concerne la définition des « personnes politiquement exposées » et les conditions
techniques de l’application d’obligations simplifiées de vigilance à l’égard de la clientèle ainsi que de
l’exemption au motif d’une activité financière exercée à titre occasionnel ou à une échelle très limitée,
JOUE no L 214/29 du 4 août 2006 ; Règlement (CE) no 1781/2006 du Parlement européen et du Conseil du
15 novembre 2006 relatif aux informations concernant le donneur d’ordre accompagnant les virements de
fonds, JOUE no L 345/1 du 8 décembre 2006.V. E. GASTEBLED, « État du dispositif juridique préventif de
lutte contre le blanchiment au lendemain de l’adoption de la 3e directive européenne », Banque et droit
no 105, janv.-févr. 2006.3 ; L. CHATAIN, « Blanchiment de capitaux : à la recherche du bénéficiaire effectif »,
JCP 2006, éd. E, 1328 ; C. MASCALA, « Lutte contre le blanchiment de capitaux : une nouvelle directive en
attente de transposition », Europe, mai 2006, Étude 5, p. 5 ; H. MATSOPOULOU, « Les nouvelles règles
européennes sur le contrôle de l’argent liquide et la lutte contre le blanchiment des capitaux », Rev. dr.
bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2006. 47 ; G. BÉGUE, « Les conséquences en droit interne de la mise en
œuvre de la directive 2005/60/CE relative à la prévention du blanchiment de capitaux et du financement du
terrorisme », RTDF no 1-2007, 47 ; Transferts de fonds et prévention du blanchiment de capitaux et du
financement du terrorisme, Banque et droit no 117, janv.-févr. 2008. 8 ; G. HUCHET, « À l’épreuve de la
IIIe directive : du doute au soupçon dans le cadre de l’activité de Correspondent banking », JCP 2008, éd. E,
2320.
(1300) Directive (UE) 2015/849 du Parlement européen et du Conseil du 20 mai 2015 relative à la
prévention de l’utilisation du système financier aux fins de blanchiment de capitaux ou du financement du
terrorisme, modifiant le règlement (UE) no 648/2012 du Parlement européen et du Conseil et abrogeant la
directive 2005/60/CE du Parlement européen et du Conseil et la directive 2006/70/CE de la Commission.
V. égal., Règlement (UE) 2015/847 du Parlement et du Conseil du 20 mai 2015 sur les informations
accompagnant les transferts de fonds et abrogeant le règlement (CE) no 1781/2006 ; ESAs, « Orientations
communes concernant les caractéristiques d’une approche fondée sur les risques pour la surveillance en
matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et la marche à suivre
dans le cadre de la surveillance sur les risques (Les orientations relatives à la surveillance fondée sur les
risques) », ESAs 2016 72, 7 avril 2017. Sur la directive du 20 mai 2015, v. C. CUTAJAR, Publication de la
4e directive antiblanchiment, JCP 2015, éd. G, 784 ; M. ROUSSILLE, « Quatrième directive antiblanchiment :
consécration d’une nouvelle approche fondée sur les risques », Banque et droit, juill.-août 2015. 42, n° 162 ;
A.-C. MULLER, « Lutte contre le blanchiment d’argent », Rev. dr. bancaire et financier, sept.-oct. 2015, com.
n° 177 ; A. GOURIO et M. GILLOUARD, « Le paquet anti-blanchiment et financement du terrorisme du 20 mai
2015 », Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2016, com. n° 38. Sur la proposition, V. Th. BONNEAU,
« Proposition de directive », Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2013, com. no 118 ; J.-M. STRA et
J. MIRA, « Projet de 4e directive LCB-FT : une lutte davantage fondée sur la gestion du risque », Revue
Banque no 761, juin 2013, 98 ; V. HAUSER et L. RENAUDOT, « Projet de 4e directive : évolution ou
révolution ? », Revue Banque no 762 juill.-août 2012, 48 ; A. BANCK, « 4e directive antiblanchiment et
protection des données : quels impacts possibles ? », Revue Banque no 762 juill.-août 2013, 53 ; J.-
B. POULLE et S. AUBERT, « Lutte contre le blanchiment : l’esprit de l’approche par les risques est-il
menacé ? », Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2014, études 5.
(1301) GAFI, Normes internationales sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du
terrorisme et de la prolifération, Les recommandations du GAFI, févr. 2012. V. A-D. MERVILLE, « Les
nouvelles recommandations du GAFI : leur impact en droit français », Rev. dr. bancaire et financier sept.-
oct. 2012, Études 25 p. 18.
(1302) Sur les anciens textes, v. la 7e éd. 2007 de cet ouvrage, no 249 et s.
(1304) V. également, R. 562-1 et s., Code monétaire et financier ; ; Règlement CRBF no 2002-01 du 18 avril
2002 relatif aux obligations de vigilance en matière de chèques aux fins de lutte contre le blanchiment des
capitaux et le financement du terrorisme. V. C. CUTAJAR, « Déclaration de soupçon du blanchiment de fraude
fiscale. À propos du décret no 2009-874 du 16 juillet 2009 », JCP 2009, éd. G, 189 ; « La transposition de la
3° directive blanchiment enfin achevée ! À propos du décret du 16 juin 2010 », JCP 2010, éd. G, 718 ;
V. SOISTIER, « Le nouveau dispositif relatif à la prévention de l’utilisation du système financier », Banque et
droit no 129, janv.-févr. 2009. 12 ; H. ROBERT, « Les établissements de crédit et le nouveau cadre de la lutte
contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme », Rev. dr. bancaire et financier no 2,
mars-avril 2010, Études 6 ; D. PÈRE, « Les lignes directrices de Tracfin et de la Commission bancaire »,
Banque et droit no 131, mai-juin 2010. 12.
(1305) Lignes directrices de la Commission bancaire relatives aux personnes politiquement exposées et aux
notions de pays tiers équivalent et de gestion de fortune en matière de lutte contre le blanchiment des
capitaux et le financement du terrorisme (janv. 2010) ; Lignes directrices conjointes de l’ACPR et
de Tracfin sur les obligations de déclaration et d’information à Tracfin (nov. 2015) ; Lignes directrices ACP
relatives aux échanges d’informations au sein d’un groupe et hors groupe (mars 2011) ; Lignes directrices
ACP relatives à la tierce introduction (mars 2011) ; Lignes directrices ACP sur les bénéficiaires effectifs
(sept. 2011) ; Lignes directrices ACP relatives à la relation d’affaires et au client occasionnel (avril 2012) ;
Lignes directrices ACPR relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme dans le domaine de la gestion de fortune, (mars 2014). V. égal., Instruction ACPR no 2013-10 du
3 octobre 2013 relative aux informations sur le dispositif de prévention du blanchiment de capitaux et du
financement des activités terroristes des changeurs manuels.
(1306) Loi no 2013-100 du 28 janvier 2013 portant diverses dispositions d’adaptation de la législation au
droit de l’Union européenne en matière économique et financière.
(1307) Loi no 2013-672 du 26 juillet 2013 de séparation et de régulation des activités bancaires.
(1308) Ordonnance n° 2016-1635 du 1er décembre 2016 renforçant le dispositif français de lutte contre le
blanchiment et le financement du terrorisme.
(1309) Art. 139, loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la
corruption et à la modernisation de la vie économique. V. M.-E. BOURSIER, « Ordonnance du 1er décembre
2016 : impacts opérationnels sur l'organisation et perspectives d'évolution », JCP 2017, éd. E, 1314.
(1310) N. MOLFESSIS, « Les banques et la lutte contre le blanchiment des capitaux », Banque et droit no 88,
mars-avril 2003. 3, spéc. no 3. Sur les organismes astreints aux obligations posées par le Code monétaire et
financier, v. art. L. 562-1.
(1312) REBUT, art. préc. no 7, p. 13.(1313) Art. L. 311-1, Code monétaire et financier.
(1315) Tracfin : traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins : art. L 561-
23 et s., R. 562-3 et s., Code préc. ; le service Tracfin (art. R. 562-4) participe, avec le « Conseil
d’orientation » (art. R. 562-5), au « pôle ministériel consacré à la lutte contre les circuits financiers
clandestins » (art. R. 562-3). V. C. CUTAJAR, « La cellule Tracfin devient un service à compétence
nationale », JCP 2007, éd. G, 50 ; H. ROBERT, « TRACFIN, “clé de voûte” de la lutte anti-blanchiment en
France », Rev. dr. bancaire et financier, nov.-déc. 2007. 17, no 6. « Tracfin après l’ordonnance no 2009-104
du 30 janvier 2009 », Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2009. 86 ; M.-E. BOURSIER, « Les 25 ans de
TRACFIN, enjeux et défis », JCP 2016, éd. G, 3. Sur le rôle préventif de la Commission bancaire,
v. Commission bancaire, « L’action de la Commission bancaire au sein du dispositif de lutte contre le
blanchiment des capitaux », rapport pour 2001, p. 155.
(1316) Art. L. 561-23, I, Code préc.(1317) Art. L. 561-23, III, Code préc.(1318) Art. L. 561-2-1, Code préc.
(1319) V. X. TREHEL et F. BONNARD, « Les notions de bénéficiaire effectif et les comptes de “fonds de
tiers” », Banque et droit, mars-avril 2010. 3, no 130 ; D. DEDIEU, « Le “bénéficiaire effectif” et la “tierce
introduction” du dispositif de la lutte contre le blanchiment des capitaux à la lumière des nouvelles lignes
directrices de l’AMF », Bull. Joly bourse, mai 2013, § 86, p. 255.
(1320) Les informations concernant les bénéficiaires effectifs doivent être obtenues et conservées par les
sociétés et un certain nombre d’entités. Elles sont déposées au greffe du tribunal de commerce et
répertoriées dans un registre annexé au registre du commerce et des sociétés (art. L. 561-46 et 561-47).
V. J. QUIROGA-GALDO, « Entrée en vigueur du registre des bénéficiaires effectifs : un “sac d’embrouilles” »,
JCP 2017, éd. E, 262.
(1321) Art. L. 561-4-1, al. 2, Code préc.(1322) Art. L. 561-4-1, al. 4, Code préc.
(1323) Art. L. 561-5, Code préc.(1324) Art. L. 561-5-1, Code préc.(1325) Art. L. 561-6, Code préc.
(1326) E. FERNANDEZ BOLLO et A.-M. MOULIN, « L’approche fondée sur le risque : le point de vue du
contrôleur bancaire », Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2009. 86.
(1327) Art. L. 561-9, Code préc.(1328) Art. L. 561-10-1, Code préc.(1329) Art. L. 561-10-2, Code préc.
(1332) Art. L. 561-15, I, Code préc. Sur la déclaration des tentatives d’opérations, v. le V de
l’article L. 561-15.
(1333) Art. L. 561-15, II, Code préc. ; Décret no 2009-874 du 16 juillet 2009 pris pour l’application de
l’article L. 561-15 II du Code monétaire et financier. V. C. CUTAJAR, « Les banques et la lutte contre le
blanchiment de la fraude fiscale à l’aune de la troisième directive », Mél. AEDBF-France V, 2008, Revue
Banque édition, p. 125 ; « L’extension du champ de la déclaration de soupçon et ses conséquences », Rev.
dr. bancaire et financier, mai-juin 2009. 86 ; P. MICHAUD, « Tracfin, blanchiment et fraude fiscale : les
déclarations de soupçon. De nouvelles obligations pour les juristes fiscalistes », JCP 2009, éd. E, 1967.
(1334) Les opérations de prêt sur gage relèvent du domaine de la déclaration de soupçon : cf. Commission
bancaire, Décision du 12 juillet 2006, Crédit municipal de Paris, Bull. officiel de la Banque de France,
nov. 2006. 25, no 95 ; Banque et droit no 111, janv.-févr. 2007. 23, obs. Bonneau.
(1335) Ou auraient dû naître : v. Commission bancaire, Décision du 16 mai 2006, Caixa Geral
de Depositos, Bull. officiel de la Banque de France, juill. 2006. 145, no 91 ; Banque et droit, janv.-févr.
2007. 24, no 111, obs. Bonneau.
(1336) Art. L. 561-15, IV, Code préc.(1337) Art. L. 561-15, VI, Code préc.
(1338) Art. L. 561-18, Code préc.(1339) Art. L. 561-19, Code préc.(1340) Art. L. 561-15, VI, Code préc.
(1342) Sur le dispositif de gel des avoirs dans le cadre de la lutte contre le financement des activités
terroristes, v. art. L. 564-1 et s.
(1344) Si Tracfin peut s’opposer à l’exécution de l’opération, l’établissement bancaire ne le peut pas de sa
propre initiative : en l’absence d’opposition de Tracfin, le refus du banquier d’exécuter l’opération en raison
de la déclaration de soupçon est constitutif d’une faute engageant sa responsabilité : c’est ce que juge la
Cour de Paris dans son arrêt du 9 avril 2004 (Paris, 9 avril 2004, Vaglietti c. Société Barclays Bank PLC,
juris-data, no 241369 ; Rev. dr. bancaire et financier, sept.-oct. 2004. 318, no 5, obs. Crédot et Gérard) dans
une hypothèse où le banquier qui tenait le compte du bénéficiaire de deux ordres de virement bancaire
« Swift » a refusé les fonds en se fondant sur la législation anti-blanchiment.
(1345) Sur les limites de la déclaration de soupçon comme cause d’exonération de la responsabilité pénale
pour blanchiment, v. Cass. crim., 3 déc. 2003, JCP 2004, éd. G, II, 10066, note Cutajar.
(1347) CE, 6e et 4e sous-sect. réunies, 12 janv. 2004, no 245750, Banque de gestion privée Indosuez, Juris-
Data no 066374.
(1348) CE, 6e et 1re sous-sect. réunies, 31 mars 2004, Etna Finance Securites, Rev. dr. bancaire et financier,
sept./oct. 2004. 319, no 5, obs. Crédot et Gérard ; Bull. Joly Bourse, sept.-oct. 2004, § 121, p. 627, note
C. Cutajar.
(1349) Comparer Crédot et Gérard, obs. préc. qui soulignent, à propos de l’arrêt du 31 mars 2004, qu’« en
jugeant ainsi, le Conseil d’État n’a pas étendu le champ de l’obligation de déclaration de soupçon à celui
des opérations complexes, l’un étant exclusif de l’autre et réciproquement, lors de l’examen d’une opération
complexe par le banquier ».
(1350) V. BONNEAU, « La responsabilité du banquier encourue pour non-respect de la législation relative au
blanchiment des capitaux », art. préc. ; E. DEZEUZE, « La responsabilité pénale », Rev. dr. bancaire et
financier no 6, nov.-déc. 2007. 20 ; Y. GÉRARD, « La responsabilité civile », Rev. dr. bancaire et financier
no 6, nov.-déc. 2007. 29 ; F. BONNARD, « Lutte contre le blanchiment : à propos de deux décisions de
sanction de la Commission bancaire », JCP 2010, éd. E, 1628.
(1351) Le manquement à l’obligation déclarative peut être déduit d’un défaut de diligence : v. ACP,
Décision de sanction du 10 janvier 2013, Banque populaire Côte d’Azur, Banque et droit no 148, mars-
avril 2013, obs. Bonneau. V. également, not. ACP, Décision de sanction du 29 juin 2012, Banque Populaire
des Alpes, Bull. Joly bourse, nov. 2012 § 200, p. 477, note Merville ; ACPR, 2 déc. 2013, Banque Chaâbi
du Maroc, Bull. Joly bourse févr. 2014 p. 104, note Cutajar.
(1352) Sur la sanction de démission d’office de fonctions de directeur général, v. CE, 6e et 4e sous-sect.
réunies, 2 avril 2003, Mashkoor, Juris-Data no 065508.
(1353) Sur le pouvoir de sanction de l’ACPR en matière de blanchiment, v. art. L. 561-36-1, Code préc.
(1354) Cass. com., 28 avril 2004, Bull. civ. IV, no 72, p. 74 ; Banque et droit no 96, juill.-août 2004. 56 obs.
Bonneau ; D. 2004, act. jurisp. 1380, obs. Avena-Robardet et 2006, pan. 159, obs. Synvet ; JCP 2004, éd. E,
830, note Stoufflet et éd. G, II, 10105, note Cutajar ; Les Petites Affiches no 107, 28 mai 2004. 5, Rapport
M. Cohen-Branche ; Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2004. 243, obs. Crédot et Gérard ; Rev.
trim. dr. com. 2004. 577, obs. Cabrillac ; F. BOUCARD, « La violation d’une norme professionnelle constitue-
t-elle une faute civile ». Exemple en matière de blanchiment de capitaux (note sous Cass. com., 28 avril
2004), Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2004. 273.
(1355) CA Paris, 5 mars 2002, D. 2003, som. com. 337, obs. Synvet ; Bull. Joly Bourse, juill.-août 2002,
§ 66, p. 333, note Cutajar ; Rev. dr. bancaire et financier no 5, sept.-oct. 2002. 250, obs. Crédot et Gérard ;
Rev. trim. dr. com. 2002. 713, obs. Cabrillac.
(1356) Art. 324-1, Code pénal : « Le blanchiment est le fait de faciliter, par tout moyen, la justification
mensongère de l’origine des biens ou des revenus de l’auteur d’un crime ou d’un délit ayant procuré à celui-
ci un profit direct ou indirect. Constitue également un blanchiment le fait d’apporter un concours à une
opération de placement, de dissimulation ou de conversion du produit direct ou indirect d’un crime ou d’un
délit ». V. not. Cass. crim., 24 févr. 2010, JCP 2010, éd. G, 629, note Cutajar.
(1360) Cf. art. 43 et s., Arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne des entreprises du secteur de
la banque, des services de paiement et des services d’investissement soumis au contrôle de l’Autorité de
contrôle prudentiel et de résolution.
(1361) Art. L. 561-30, Code préc.(1362) Art. L. 561-29 et L. 561-29-1, Code préc.
(1367) V. not. M. EECKHOUDT, « La prévention de la faillite bancaire », Les Petites Affiches, no 10, 14 janv.
2010. 3.
(1368) V. Commission bancaire, rapport pour 1993, L’évolution récente des principaux facteurs de risques
bancaires, p. 203.
(1369) Art. L. 511-39 du Code monétaire et financier. V. Th. SAMIN, « Régime juridique et traitement
prudentiel des conventions intervenant entre un établissement de crédit et ses dirigeants ou actionnaires
principaux », Banque et droit no 103, sept.-oct. 2005. 3.
(1370) Art. L. 511-41, I, al. 4 et L. 533-1-1, Code préc. Selon la directive préc. 2002/87/CE du 16 décembre
2002 (art. 2, 18), les transactions intragroupes sont « toutes les transactions dans lesquelles une entité
réglementée appartenant à un conglomérat financier recourt directement ou indirectement à d’autres
entreprises du même groupe, ou à toute personne physique ou morale liée aux entreprises de ce groupe par
des liens étroits pour l’exécution d’une obligation, contractuelle ou non, et à titre onéreux ou non ».
(1372) Règlement no 96-16 du 20 décembre 1991 relatif aux modifications des établissements de crédit, des
sociétés de financement et des entreprises d’investissement autres que les sociétés de gestion de
portefeuille. V. T. SAMIN et A. SCHRICKE, « La réglementation relative aux modifications de situation des
établissements bancaires et financiers », Banque et droit no 85, sept.-oct. 2002. 3.
(1373) Art. 1 du règlement no 96-16 du 20 décembre 1996 relatif aux modifications de situation des
établissements de crédit et des entreprises d’investissement autres que les sociétés de gestion de
portefeuille.
(1375) Art. L. 511-12-1, al. 2, Code monétaire et financier ; art. 4, § 1, c) et 15, Règlement no 1024/2013 du
15 octobre 2013 ; art. 86 et 88, § 1, Règlement 468/2014 du 16 avril 2014. Sur le droit antérieur,
V. M. VASSEUR, « Le pouvoir du Comité de la réglementation bancaire de régir les prises de participation
indirecte dans un établissement de crédit et la sanction du non-respect de ses règlements », D. 1989, chr.
XXXI p. 209.
(1379) Art. L. 511-71 et s., R. 511-18 et s.(1380) Art. L. 511-71.(1381) Art. L. 511-72 et L 711-74.
(1382) Art. L. 511-62, II.(1383) Art. L. 511-102.(1384) Art. L. 511-92 et s.(1385) Art. L. 511-98 et s.
(1386) V. M. REDON et D. BESNARD, La Banque de France, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2e éd. 1991, p. 76.
(1387) Art. L. 511-35 et L. 511-36 du Code, l’article L. 511-35 renvoyant aux articles L. 232-1 et L. 232-6
du Code de commerce.
(1390) Ordonnance no 2009-79 du 22 janvier 2009 créant l’Autorité des normes comptables ; décret
no 2010-56 du 15 janvier 2010 relatif à l’Autorité des normes comptables.
(1393) Cette exigence est expressément posée par l’article L. 511-37 à propos de la publication des
comptes.
(1394) V. Directive no 86/635/CEE du 8 décembre 1986 concernant les comptes annuels et les comptes
consolidés des banques et autres établissements financiers (JOCE no L 372 du 31 décembre 1986) ;
directive no 89/117/CEE du 13 février 1989 concernant les obligations en matière de publicité des
documents comptables des succursales établies dans un État membre d’établissements de crédit et
d’établissements financiers ayant leur siège social hors de cet État membre (JOCE no L 44 du 16 février
1989) ; directive 2001/65/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 septembre 2001 modifiant les
directives 78/660/CEE, 83/349/CEE et 86/635/CEE en ce qui concerne les règles d’évaluation applicables
aux comptes annuels et aux comptes consolidés de certaines formes de sociétés ainsi qu’à ceux des banques
et autres établissements financiers (JOCE no L 283/28 du 27 octobre 2001) ; directive 2003/51/CE du
Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2003 modifiant les directives 78/660/CEE, 83/349/CEE,
86/635/CEE et 91/674/CEE du Conseil sur les comptes annuels et les comptes consolidés de certaines
formes de sociétés, des banques et autres établissements financiers et des entreprises d’assurance (JOCE
no L 178/16 du 17 juillet 2003) ; directive 2006/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2006
modifiant les directives 78/660/CEE, concernant les comptes annuels de certaines formes de sociétés,
83/349/CEE concernant les comptes consolidés, 86/635/CEE concernant les comptes annuels et les comptes
consolidés des banques et autres établissements financiers, et 91/674/CEE concernant les comptes annuels
et les comptes consolidés des entreprises d’assurance (JOUE no 224/1 du 16 août 2006).
(1395) Les normes comptables internationales comprennent les International Accouting Standards (IAS),
les International Financial Reporting Standards (IFRS), ainsi que les interprétations du SIC et de l’IFRC,
ensemble dénommé IFRS, élaborées par l’International Accounting Standards Board (IASB), qui est une
association privée, et adoptées par la Commission européenne (Commission bancaire, « Quel traitement
prudentiel pour les nouvelles normes comptables internationales », Rapport pour 2004, p. 157 ; v. égal.,
pour la signification des sigles, notes 1 à 4, p. 108 ; C. NOYER, « Les normes financières et comptables et la
gouvernance d’entreprise », Bull. de la Banque de France no 125, mai 2004. 27 ; M. TELLER, « Les normes
comptables internationales : la transparence en question », Rev. trim. dr. com. 2010. 671 ; Ch. HOARAU, « La
régulation comptable internationale », in Les concepts émergents, LGDJ, 2010, p. 103).
(1397) V. J.-P. ARRIGHI, « Les règles de prévention des risques bancaires », in Contrôle des activités
bancaires et risques financiers, Études coordonnées par J. SPINDLER, préf. J.-L. Gaffard, Economica, 1998,
p. 245 et s. ; A. GOURIO et M. GILLOUARD, « Les options ou discrétions nationales en matière prudentielle »,
in Liber amicorum Blanche Sousi, op. cit., p. 77.
(1398) Voir également Règlement d’exécution (UE) no 1423/2013 de la Commission du 20 décembre 2013
définissant des normes techniques d’exécution relatives aux obligations d’information sur les fonds propres
applicables aux établissements, conformément au règlement (UE) no 575/2013 du Parlement européen et du
Conseil ; Règlement délégué (UE) no 183/2014 de la Commission du 20 décembre 2013 complétant le
règlement (UE) no 575/2013 du Parlement européen et du Conseil concernant les exigences prudentielles
règlement (UE) no 575/2013 du Parlement européen et du Conseil concernant les exigences prudentielles
applicables aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement en ce qui concerne les normes
techniques de règlementation précisant le mode de calcul des ajustements pour risque de crédit général
et spécifique ; Règlement délégué (UE) no 523/2014 de la Commission du 12 mars 2014 complétant le
règlement (UE) no 575/2013 du Parlement européen et du Conseil par des normes techniques de
réglementation visant à déterminer ce qui constitue une corrélation étroite entre la valeur des obligations
garanties d’un établissement et la valeur de ses actifs ; Règlement délégué (UE) no 524/2014 de la
Commission du 12 mars 2014 complétant la directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil en
ce qui concerne les normes techniques de réglementation précisant les informations que les autorités
compétentes des États membres d’origine et d’accueil se fournissent mutuellement : Règlement délégué
(UE) no 525/2014 de la Commission du 12 mars 2014 complétant le règlement (UE) n_ 575/2013 du
Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les normes techniques de réglementation portant
définition du terme « marché » ; Règlement délégué(UE) no 526/2014 de la Commission du 12 mars 2014
complétant le règlement (UE) no 575/2013 du Parlement européen et du Conseil par des normes techniques
de réglementation visant à déterminer l’approximation d’écart et les portefeuilles limités de petite taille aux
fins du risque d’ajustement de l’évaluation de crédit ; Règlement délégué (UE) no 527/2014 de la
Commission du 12 mars 2014 complétant la directive (UE) n° 2013/36/UE du Parlement européen et du
Conseil en ce qui concerne les normes techniques de réglementation relatives à la détermination des
catégories d’instruments qui reflètent de manière appropriée la qualité de crédit de l’établissement en
continuité d’exploitation et qui sont destinés à être utilisés aux fins de la rémunération variable ; Règlement
délégué (UE) no 528/2014 de la Commission du 12 mars 2014 complétant le règlement (UE) no 575/2013 du
Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les normes techniques de réglementation pour le
risque non-delta lié aux options dans la méthode standard pour le risque de marché ; Règlement délégué
(UE) no 529/2014 de la Commission du 12 mars 2014 complétant le règlement (UE) no 575/2013 du
Parlement européen et du Conseil par des normes techniques de réglementation pour l’évaluation du
caractère significatif des extensions et des modifications de l’approche fondée sur les notations internes et
de l’approche par mesure avancée ; Règlement délégué (UE) no 530/2014 de la Commission du 12 mars
2014 complétant la directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil par des normes techniques
de réglementation pour préciser ce qui constitue une exposition significative et les seuils aux fins des
approches internes relatives au risque spécifique lié au portefeuille de négociation ; Règlement délégué
(UE) no 625/2014 de la commission du 13 mars 2014 complétant le règlement (UE) no 575/2013 du
Parlement européen et du Conseil par des normes techniques de réglementation précisant les exigences pour
les investisseurs, sponsors, prêteurs initiaux et établissements initiaux eu égard à l’exposition au risque de
crédit transféré ; Règlement d’exécution (UE) no 680/2014 de la Commission du 16 avril 2014 définissant
des normes techniques d’exécution en ce qui concerne l’information prudentielle à fournir par les
établissements, conformément au règlement (UE) no 575/2013 du Parlement européen et du
Conseil (modifié par Règlements d’exécution (UE) n° 2015/79 du 18 décembre 2014, n° 2015/227 du
9 janvier 2015, n° 2015/1278 du 9 juillet 2015, n° 2016/313 du 1er mars 2016, n° 2016/322 du 10 février
2016 et n° 2016/1702 du 18 août 2016) ; Règlement d’exécution (UE) no 602/2014 de la Commission du
4 juin 2014 définissant des normes techniques d’exécution pour faciliter la convergence des pratiques de
surveillance en ce qui concerne la mise en œuvre des pondérations de risque supplémentaires conformément
au règlement (UE) no 575/2013 du Parlement européen et du Conseil ; Règlement (UE) no 650/2014 de la
Commission du 4 juin 2014 définissant des normes techniques d’exécution relatives au format, à la
structure, au contenu et à la date de publication annuelle des informations à publier par les autorités
compétentes conformément à la directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil ; Règlement
d’exécution (UE) no 710/2014 de la Commission du 23 juin 2014 établissant des normes techniques
d’exécution relatives aux conditions d’application du processus de décision commune pour les exigences
prudentielles à appliquer spécifiquement à un établissement conformément à la directive 2013/36/UE du
Parlement européen et du Conseil ; Règlement délégué (UE) no 1152/2014 de la Commission du 4 juin 2014
complétant la directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil par des normes techniques de
réglementation précisant la méthode à utiliser pour déterminer la localisation géographique des expositions
réglementation précisant la méthode à utiliser pour déterminer la localisation géographique des expositions
de crédit pertinentes aux fins du calcul du taux de coussin de fonds propres contracyclique spécifique à
l’établissement ; Règlement délégué (UE) no 1187/2014 de la Commission du 2 octobre 2014 complétant le
règlement (UE) no 575/2013 du Parlement européen et du Conseil par des normes techniques de
règlementation pour la détermination de l’exposition globale sur un client ou un groupe de clients liés dans
le cas d’opérations comportant des actifs sous-jacents ; Règlement d’exécution (UE) 2016/200 de la
Commission du 15 février 2016 définissant des normes techniques d’exécution relatives aux obligations
d’information sur le ratio de levier applicables aux établissements, en vertu du règlement (UE) n° 575/2013
du Parlement et du Conseil ; Règlement (UE) 2016/445 de la BCE (BCE/2016/4) du 14 mars 2016 relatif à
l’exercice des options et pouvoirs discrétionnaires prévus par le droit de l’Union ; Règlement d’exécution
(UE) 2016/1646 de la Commission du 13 septembre 2016 définissant des normes techniques d’exécution
concernant les indices importants et les marchés reconnus, conformément au règl. (UE) n° 575/2013 du
Parlement européen et du Conseil concernant les exigences prudentielles applicables aux établissements de
crédit aux entreprises d’investissement ; Règlement d’exécution (UE) n° 2016/1799 de la Commission du
7 octobre définissant des normes techniques d’exécution relatives à la mise en correspondance des
évaluations de crédit établies par les organismes externes d’évaluation du crédit pour le risque de crédit en
vertu de l’article 136, paragraphe 1 et de l’article 136, paragraphe 3, du règlement (UE) no 575/2013 du
Parlement européen et du Conseil ; Règlement d’exécution (UE) 2016/1801 de la Commission du
11 octobre 2016 définissant des normes techniques d’exécution pour la mise en correspondance des
évaluations de crédit effectuées par les organismes externes d’évaluation du crédit en ce qui concerne la
titrisation conformément au règlement (UE) no 575/2013 du Parlement européen et du Conseil.
(1399) V. Th. BONNEAU, « La norme prudentielle, Colloque AEDBF Monaco 2014 », Rev. dr. bancaire et
financier mai-juin 2015, dossiers 36.
(1400) Voir également, Arrêté du 5 mai 2009 relatif à l’identification, la mesure, la gestion et le contrôle de
liquidité tel que modifié par un arrêté du 3 novembre 2014 ; Arrêté du 23 décembre 2013 relatif à
l’application de l’article 493 (3) du Règlement (UE) no 575/2013 du Parlement européen et du Conseil du
26 juin 2013 concernant les exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et aux
entreprises d’investissement ; Arrêté du 3 novembre 2014 relatif aux coussins de fonds propres des
prestataires de services bancaires et des entreprises d’investissement autres que les sociétés de gestion de
portefeuille ; Arrêté du 3 novembre 2014 relatif au processus de surveillance prudentielle et d’évaluation
des risques des prestataires de services bancaires et des entreprises d’investissement autres que les sociétés
de gestion de portefeuille.
(1401) Infra, no 352.(1402) Art. L. 511-41-1 B, Code préc.(1403) Infra, no 348.(1404) Infra, no 356.
(1405) Arrêté préc.(1406) Art. 129, Directive préc.(1407) Art. 133, Directive préc.
(1408) Art. 133, § 14, spéc. al. 2 (principe « se conformer ou expliquer ») et § 15, al. 2 (acte d’exécution de
la Commission autorisant la mesure proposée) V. Council of the European Union, Bank capital rules :
Council confirms agreement with EP, Bruxelles, communiqué préc.
(1409) Art. L. 511-41-1 A, IV, Code monétaire et financier.(1410) Art. L. 511-41-1 A, II, Code préc.
(1414) Art. L. 511-41-5, II, 1°, Code préc.(1415) Art. L. 511-41-5, II, 3°, Code préc.
(1416) Art. L. 511-41-5, II, 5°, Code préc.(1417) Art. L. 511-41-5, II, 6°, Code préc.
(1418) Sur Bâle III, v. not. Th. BONNEAU, « Régulation bancaire et financière européenne et internationale »,
op. cit. no 124 ; « Prudence et finance : introduction à la réglementation Bâle III », Rev. dr. bancaire et
financier mars-avril 2012, Dossier 14 p. 85 ; G. BOURDEAUX, « Bâle III et la résilience du secteur bancaire »,
Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2012, Dossier 15, p. 87.
(1419) Ces textes sont complétés par plusieurs autres textes : voir la liste des principaux textes européens
spécifiques aux établissements de crédit mentionnés en annexe du présent ouvrage. Voy. égal. les lignes
directrices de l’EBA : « Guidelines on disclosure of encumbered and unencumbered assets », 27 juin 2014,
EBA/GL/2014/03.
(1420) Art. 25 et s., Règlement du 26 juin 2013.(1421) Art. 62 et s., Règlement préc.
(1422) Art. 63, Règlement préc.(1423) Art. 26 et s., Règlement préc.(1424) Art. 51 et s., Règlement préc.
(1427) Art. 52, § 1, g), Règlement préc.(1428) Art. 51, § 1, d), Règlement préc.
(1430) V. Th. BONNEAU, « CRD 4 : enfin un compromis ! », JCP 2013, éd. E, 266.
(1433) Cf. Harrap’s shorter, Dictionnaire anglais/français, français/anglais, édition 2006 : vo Exposure.
(1435) Sur les risques de marché, cf. art. 325 et s., Règlement du 26 juin 2013.
(1437) Art. 4, § 1, 86 : « portefeuille de négociation : toutes les positions sur instruments financiers et
matières premières détenues par un établissement à des fins de négociation ou dans le but de couvrir
d’autres éléments du portefeuille de négociation ».
(1438) Art. 111 et s., 142 et s, Règlement du 26 juin 2014. L’approche standard « consiste à utiliser des
systèmes de notation fournis par des organismes externes d’évaluation du crédit (OEEC) » ; l’approche
« notation interne », dite « NI », implique que l’établissement de crédit « aille lui-même attribuer une
notation à son client en fonction de différents paramètres » (P.-G. WOGUE, « La réforme de Bâle II : les
implications sur le rapprochement des banques », Banquestratégie, no 246, mars 2007. 14). V. également,
CB, Premier bilan du processus d’autorisation des approches internes dans le cadre du nouveau ratio de
solvabilité, Rapport pour 2007, p. 139.
(1439) Cf. not. art. 315 et s., 317 et s., 321 et s., Règlement du 26 juin 2013.
(1440) Art. 387 et s., Règlement du 26 juin 2013.(1441) Art. 411 et s., Règlement du 26 juin 2013.
(1444) Art. 461, règlement préc. V. Council of the European Union, Bank capital rules : Council confirms
agreement with EP, Bruxelles, communiqué préc.
(1445) Art. 431 et s., Règlement du 26 juin 2013.
(1446) Art. L. 511-47 et s., R. 511-16, Code monétaire et financier ; arrêté du 9 septembre 2014 portant
application du titre 1er de la loi no 2013-672 du 26 juillet 2013 de séparation et de régulation des activités
bancaires. V. égal. supra, no 148. Adde, le dossier « Séparation des activités bancaires. L’Europe influencée
par la loi française ? », Revue Banque no 761, juin 2013. 22 ; A. MAYMONT, « La séparation des activités
bancaires », Les Petites Affiches no 194, 27 sept. 2013, p. 7 ; L. ABADIE, « La loi no 2013-672 du 26 juillet
2013 : paradigme français d’un modèle de séparation bancaire ? », Les Petites Affiches no 194,
27 sept. 2013, p. 14 ; A. GOURIO, « La séparation de certaines activités (titre 1 de la loi no 2013-672 du
26 juillet 2013) », Rev. dr. bancaire et financier nov.-déc. 2013, Dossier 53.
(1448) Projet de loi de séparation et de régulation des activités bancaires, Étude d’impact, Ministère de
l’Économie et des Finances, déc. 2012, spéc. p. 15.
(1453) Art. L. 511-47, I, 1°, a) et IIII, Code monétaire et financier.(1454) Rapport Berger, p. 62.(1455) Ibid.
(1456) Art. L. 511-47, I, 1°, b), Code monétaire et financier.(1457) Rapport Berger, p. 62-63.
(1458) Art. L. 511-47, I, 1°, c) et IV, Code monétaire et financier.(1459) Rapport Berger, p. 63.(1460) Ibid.
(1461) Art. L. 511-47, I, 1°, d) et V, Code monétaire et financier.(1462) Étude d’impact, op. cit. p. 14.
(1463) Berger, Rapport préc., spéc. p. 65.(1464) Art. L. 511-47, V, Code monétaire et financier.
(1466) Art. L. 511-47, I, 1°, f) et VI, Code monétaire et financier.(1467) Art. L. 511-47, I, 2°.
(1470) Art. L. 511-48, I, al. 1, Code monétaire et financier.(1471) Art. L. 511-48, I, al. 2.
(1472) Étude d’impact, op. cit., p. 15.(1473) Art. L. 511-48, I, al. 3 qui renvoie à l’article L. 511-41.
(1474) Art. L. 511-48, II.(1475) Berger, Rapport préc. p. 68.(1476) Art. L. 511-49.
(1477) Art. L. 511-49, I, al. 5.(1478) Art. L. 511-49, I, al. 6.(1479) Art. L. 511-49, I, al. 7.
(1481) V. notre article, Aperçu rapide sur le projet de loi de séparation et de régulation des activités
bancaires, Bull. Joly bourse mars 2013, § 49 p. 112.
(1484) Sur les difficultés de mise en œuvre et les inconvénients économiques de la séparation des activités,
v. B. DE SAINT FLORENT, A. WECKS et E. FARAH, VOLCKER, VICKERS, LIIKANEN, « Loi française... Séparation
bancaire : désillusion ou illusion ? », Revue Banque no 760, mai 2013. 56.
(1485) V. notre article, Aperçu rapide sur le projet de loi de séparation et de régulation des activités
bancaires, Bull. Joly bourse mars 2013, § 49 p. 112.
(1487) V. Commission bancaire, « Quelles sont les influences prudentielles des nouvelles normes
comptables internationales ? », Rapport 2002, p. 155 et s.
(1488) V. « L’élaboration des normes comptables bancaires en France durant les années 1980 », in Rapport
de la Commission bancaire pour 1990, p. 333 et s.
(1489) V. « L'élaboration des normes comptables bancaires en France durant les années 1980 », op. cit.,
p. 339. La réforme BAFI a pris effet le 1er janvier 1993 (V. OCBF, 521, 30 avril 1992) ; v. G. TALEUX et
D. PLOUX, « Positionnement du système d’information de gestion à partir de l’implantation de la BAFI »,
Banque no 530, sept. 1991. 790.
(1491) Commission bancaire, Quel traitement prudentiel pour les nouvelles normes comptables
internationales ?, Rapport pour 2004, p. 157.
(1493) L’article L. 511-20, III, IV et V, du Code définit les groupes, les groupes financiers et les groupes
mixtes :
« III. – Est un groupe l’ensemble d’entreprises composé d’une entreprise mère, de ses filiales et des entités
dans lesquelles l’entreprise mère ou ses filiales détiennent des participations, ainsi que des entités liées de
telle sorte que leurs organes d’administration, de direction ou de surveillance sont composés en majorité des
mêmes personnes ou qu’elles sont placées sous une direction unique en vertu d’un contrat ou de clauses
statutaires. Les établissements affiliés à un réseau et l’organe central au sens de l’article L. 511-31 sont
considérés comme faisant partie d’un même groupe pour l’application du présent code. Il en est de même
pour les entités appartenant à des groupes coopératifs régis par les dispositions similaires dans la législation
qui leur est applicable.
IV. – L’expression : “groupe financier” désigne l’ensemble ne constituant pas un conglomérat financier
formé par les filiales, directes ou indirectes, d’un établissement de crédit, d’une entreprise d’investissement,
ou d’une compagnie financière holding, et par les entreprises à caractère financier sur lesquelles l’entreprise
mère exerce un contrôle conjoint au sens de l’article L. 233-16 du Code de commerce. Les entreprises à
caractère financier mentionnées à l’alinéa précédent sont définies par voie réglementaire.
V. – L’expression : “groupe mixte” désigne l’ensemble formé par les filiales, directes ou indirectes, d’une
compagnie holding mixte ».
(1495) C’est ainsi que les groupes sont pris en considération par la directive et le règlement 26 juin 2013
ainsi que par le Règlement CRBF no 93-05 du 21 décembre 1993 relatif au contrôle des grands risques et
l’Arrêté du 3 novembre 2014 relatif à la surveillance prudentielle sur base consolidée.
(1496) Cf. Directive 2002/87/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2002 relative à la
surveillance complémentaire des établissements de crédit, des entreprises d’assurance et des entreprises
d’investissement appartenant à un conglomérat financier, et modifiant les directives 73/239/CEE,
79/267/CEE, 92/49/CEE, 93/6/CEE et 93/22/CEE du Conseil et les directives 98/78/CE et 2000/12/CE du
Parlement européen et du Conseil, JOCE no L 35/1 du 11 février 2003 ; Directive 2011/89/UE du Parlement
européen et du Conseil du 16 novembre 2011 modifiant les directives 98/78/CE, 2006/48/CE et
2009/138/CE en ce qui concerne la surveillance complémentaire des entités financières des conglomérats
financiers, JOUE no L 326/13 du 8 décembre 2011 ; Directive no 2013/36/UE du Parlement européen et du
Conseil du 26 juin 2013 concernant l’accès à l’activité des établissements de crédit et la surveillance
prudentielle des établissements de crédit et des entreprises d’investissement, modifiant la directive
2002/87/CE et abrogeant les directives 2006/48/CE et 2006/49/CE, JOUE no L 176/338 du 27 juin 2013.
(1497) Le Code monétaire et financier distingue deux types de conglomérat financier selon que la holding
est une entreprise bancaire, financière ou d’assurance ou n’est pas une telle entreprise. Mais tous les
conglomérats financiers ont pour point commun d’intervenir cumulativement dans deux secteurs : d’une
part, les assurances ; d’autre part, les opérations de banque ou les services d’investissement. Plus
précisément, selon l’article L. 517-3 :
I – Pour l’application de la surveillance complémentaire prévue au chapitre III du titre III du livre VI, on
entend par « groupe » : un groupe mentionné au III de l’article L. 511-20 ou un groupe d’assurance
mentionné au 6 de l’article L. 334-2 du Code des assurances ou un groupe financier mentionné au 7° de
l’article L. 212-7-1 du Code de la mutualité ou un groupe financier mentionné au 6 de l’article L. 933-2 du
Code de la sécurité sociale ou tout sous-groupe de ces groupes ;
II. – Un groupe constitue un conglomérat financier lorsque les conditions suivantes sont remplies : 1° Une
entité réglementée est à la tête du groupe ou l’une des filiales du groupe au moins est une entité réglementée
et : a) Dans le cas où une entité réglementée est à la tête du groupe, il s’agit soit de l’entreprise mère d’une
entité du secteur financier, soit d’une entité qui détient une participation dans une entité du secteur financier,
soit d’une entité liée à une entité du secteur financier ; b) Dans le cas où il n’y a pas d’entité réglementée à
la tête du groupe, les activités de ce dernier s’exercent principalement dans le secteur financier ; 2° L’une au
moins des entités du groupe appartient au secteur de l’assurance et l’une au moins appartient au secteur
bancaire ou à celui des services d’investissement ; 3° Les activités consolidées ou agrégées des entités du
groupe dans le secteur de l’assurance, les activités consolidées ou agrégées des entités dans le secteur
bancaire et les activités consolidées ou agrégées des entités des services d’investissement sont importantes ;
III. – Sont fixés par arrêté des ministres chargés de l’économie, de la sécurité sociale et de la mutualité :
1° Les seuils à partir desquels les activités d’un groupe sont considérées comme s’exerçant principalement
dans le secteur financier ; 2° Les seuils à partir desquels l’activité dans chaque secteur est considérée
comme importante ; 3° Les seuils, critères ou conditions en fonction desquels les autorités compétentes
concernées peuvent décider d’un commun accord de ne pas considérer le groupe comme un conglomérat
financier ou de ne pas lui appliquer les dispositions relatives à la surveillance complémentaire.
IV. – Tout sous-groupe d’un groupe qui remplit les critères figurant au II est exempté du régime de la
surveillance complémentaire lorsqu’il appartient à un groupe identifié comme conglomérat financier
soumis, à ce titre, à une surveillance complémentaire. Néanmoins, le coordonnateur du conglomérat ou le
coordonnateur susceptible d’être désigné conformément à l’article L. 633-2 pour la surveillance
complémentaire du sous-groupe peut, par une décision motivée, soumettre le sous-groupe à la surveillance
complémentaire dans des conditions fixées par voie réglementaire ».
(1498) Cf. art. L. 517-6 et s., L. 633-1 et s., Code monétaire et financier ; Arrêté du 3 novembre 2014 relatif
à la surveillance complémentaire des conglomérats financiers.
(1499) Art. L. 517-8, Code préc. On doit noter que, selon la directive préc. du 16 décembre 2002, la
« concentration de risque » désigne « toute exposition comportant un potentiel de perte assumée par des
entités appartenant à un conglomérat financier, dès lors que cette exposition est suffisamment importante
pour compromettre la solvabilité ou la situation financière générale des entités réglementées appartenant
audit conglomérat : cette exposition peut résulter de risques de contrepartie/de crédit, d’investissement,
d’assurance ou de marché ou d’autres risques, ou d’une combinaison ou d’une interaction de ces risques ».
(1500) V. Commission bancaire, 15 juill. 2009, Bull. Joly Bourse déc. 2009, § 75 p. 507, note Samin et
Crédot ; ACP, Commission des sanctions, 10 janv. 2011, Caisse de crédit municipal de Toulon ; ACP,
Commission des sanctions, 16 déc. 2011 (décision anonymisée : communiqué de presse du 2 janvier 2012) ;
ACP, commission des sanctions, 26 févr. 2013, Banque et droit no 148, mars-avril 2013. 36, obs.
de Vauplane, Daigre et Bornet.
(1502) Art. L. 511-41-1 B, al. 1.(1503) Art. L. 511-41-1 B, al. 2.(1504) Art. L. 511-56.
(1506) Arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne des entreprises du secteur de la banque, des
services de paiement et des services d’investissement soumises au contrôle de l’Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution. V. A. Jacquemet, « Le contrôle interne dans les banques françaises : une
nouvelle exception culturelle ? », Revue internationale de la compliance et de l’éthique des affaires, suppl.
au JCP éd. E, no 14 du jeudi 2 avril 2015, p. 29. Sur le dispositif antérieur résultant du Règlement CRBF
no 97-02 du 21 février 1997 relatif au contrôle interne des établissements de crédit et des entreprises
d’investissement. V. G. SUANT, « Le règlement 97-02 renforce le contrôle interne », Banque no 581,
mai 1997. 60 ; D. PERRIER, « Les banques adoptent le 97-02 et renforcent leur contrôle interne », Banque
no 594, juill.-août 1998. 42. V. égal., Commission bancaire, « Le risque opérationnel, pratiques et
perspectives réglementaires », Rapport 2003, p. 145 ; La fonction de conformité au sein des établissements
de crédit et des entreprises d’investissement, Rapport 2003, p. 163 ; V. égal., Commission bancaire, « Le
risque opérationnel, pratiques et perspectives réglementaires », Rapport 2003, p. 145 ; « La fonction de
conformité au sein des établissements de crédit et des entreprises d’investissement », Rapport 2003, p. 163 ;
T. SAMIN, « Les nouvelles obligations pesant sur les établissements de crédit et les entreprises
d’investissement en cas d’externalisation d’activités », Banque et droit no 101, mai-juin 2005. 3 ;
E. A. CAPRIOLI, « Commentaire de l’arrêté du 31 mars 2005 modifiant le Règlement du Comité de la
réglementation bancaire et financière no 97-02 du 21 février 1997 relatif au contrôle interne des
établissements de crédit et des entreprises d’investissement », Communication, commerce
électronique oct. 2005, no 167.
(1510) Sur le droit antérieur, v. ACP, 1er mars 2013, procédure no 2012-06, Tunisian foreign Bank :
« Considérant qu’aux termes de l’article 5 du règlement no 97-02, « le système de contrôle des opérations et
des procédures internes a notamment pour objet, dans des conditions optimales de sécurité, de fiabilité et
d’exhaustivité, de :.../f) vérifier l’exécution dans des délais raisonnables des mesures correctrices décidées
au sein des entreprises assujetties » et qu’aux termes de l’article 9-1 du même règlement, « les entreprises
assujetties définissent des procédures qui permettent : /a) de vérifier l’exécution dans des délais
raisonnables des mesures correctrices qui ont été décidées par les personnes compétentes dans le cadre du
dispositif de contrôle interne ; /b) au responsable du contrôle périodique d’informer directement et de sa
propre initiative le comité d’audit de l’absence d’exécution des mesures correctrices décidées » ; que ces
dispositions imposent aux établissements une obligation de résultat portant sur l’exécution effective, dans
un délai raisonnable et clairement défini, de la totalité des recommandations faites par l’autorité de tutelle à
la suite d’un contrôle sur place ou de celles faites à la suite d’un audit interne, dès lors que l’organe exécutif
n’a pas explicitement et de manière dûment motivée décidé de les écarter ».
(1511) Cf. art. L. 511-38, al. 1 et 3 du Code.(1512) Art. L. 612-43, al. 1 du Code.(1513) Infra, no 356.
(1516) Sur le traitement des difficultés des établissements de crédit, infra, nos 355 et s.
(1517) Voir également et notamment, art. 33 et s., art. 89 et s., art. 96 et s., Règlement 468/2014 du 16 avril
2014.
(1519) Art. 6, § 4, Règlement préc. sur la détermination du caractère important ou moins important d’une
entité soumise à la surveillance prudentielle, v. art. 39 et s., Règlement 468/2014 du 16 avril 2014.
(1522) Sur les pouvoirs de l’ACPR, supra, no 190 et s. et infra, no 357. Sur une sanction infligée à un
établissement de paiement par l’ACPR pour manquement à ses obligations prudentielles et confirmée par le
Conseil d’État, v. CE, 21 sept. 2016, Société Mutualize Corporation, n° 389792, Revue Banque, déc. 2016.
87, n° 802.
(1523) Art. L. 612-34 du Code.(1524) Art. L. 613-24 du Code.(1525) Art. L. 613-20-1 du Code.
(1526) Art. 18, § 1, Règlement du 15 octobre 2013.(1527) Art. 18, § 5, Règlement préc.
(1528) V. notamment, M. VASSEUR, « Assurance et garantie des dépôts bancaires en France », Mél. Flattet,
1985, p. 169 ; J. STOUFFLET, « La garantie des dépôts bancaires en France. Réflexions à la suite de l’arrêt de
la Cour de Paris du 13 décembre 1993 dans l’affaire BCCI », Rev. dr. bancaire et bourse no 41,
janv./févr. 1994. 4 ; E. ALFANDARI, « Les droits des créanciers et des déposants d’un établissement de crédit
en difficulté », D. 1996 chr. p. 277 ; C. CORNUT, « Les conséquences de la défaillance d’une banque : la
protection des déposants, in La défaillance d’une banque », Rev. jurispr. com., no spécial, nov. 1996, p. 70.
(1529) V. les observations de M. VASSEUR (D. 1995 som. com. 393) dans l’affaire de la banque Pallas-Stern.
(1530) Cette solidarité de place se retrouve dans le mécanisme de la garantie des dépôts : infra, no 377.
(1533) Lorsque les établissements de crédit relèvent de la surveillance directe de la BCE, le gouverneur de
la Banque de France doit avoir préalablement saisi pour avis la BCE : art. L. 511-42, al. 2, Code monétaire
et financier.
(1534) Paris, 13 janv. 1998, JCP 1998, éd. E, p. 559, note Bonneau et Billot ; JCP 1998, éd. E, p. 508, no 1,
obs. Viandier et Caussain ; Bull. Joly 1998 § 110, p. 321, note Daigre ; Les Petites Affiches, no 83, 13 juill.
1998. 20, note Crédot ; Rev. trim. dr. com. 1998. 390, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et bourse no 68,
juill.-août 1998. 145, obs. Germain et Frison-Roche ; JCP 1999, éd. E, p. 758, no 4, obs. Gavalda et
Stoufflet. Adde, sur la responsabilité de l’État en cas d’inaction du gouverneur de la Banque de France, pris
en sa qualité de président de la Commission bancaire, CAA, Paris, 30 mars 1999, Dalloz Affaires 1999.
1211, obs. X. D.
(1535) Supra, no 260.(1536) Art. L. 612-33, 6, Code monétaire et financier.(1537) Art. L. 613-25 du Code.
(1542) V. également, J.-P. KOVAR, « Le nouveau régime de résolution des crises bancaires », Les Petites
Affiches no 194, 27 sept. 2013, p. 39 ; A. MAFFEI et A. PINCE, « Traitement et résolution des crises
bancaires », Mél. AEDBF-France VI, RB Édition, 2013, p. 363 et s. ; A.-C. MULLER, « La nouvelle
procédure de résolution, articles 26 et 27 de la loi du 26 juillet 2013 », Rev. dr. bancaire et financier nov.-
déc. 2013, Dossier 54.
(1544) Loi no 2013-672 du 26 juillet 2013 de séparation et de régulation des activités bancaires.
V. Th. BONNEAU, « Séparation et régulation des activités bancaires. Commentaire des titres 1, 4, 5 et 8 de la
loi du 26 juillet 2013 », JCP 2013, éd. E, 1483.
(1547) Décret n° 2015-1160 du 17 septembre 2015 portant diverses dispositions d’adaptation au droit de
l’Union européenne en matière financière.
(1552) V. F. DEMARIGNY et P.-Y. THOROVAL, « Les testaments bancaires ou living wills », Revue Banque
no 719, déc. 2009. 45.
(1554) V. M. VENUS, « Les plans de résolution bancaire », Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2013,
Dossier 37.
(1555) Art. L. 613-35, VI, al. 3.(1556) Art. L. 613-35, VI, al. 2.
(1557) Voir Arrêté du 11 septembre 2015 relatif aux plans préventifs de rétablissement.
(1558) Cf. DG Internal Market and Services Working document. Technical details of a possible Framework
for bank recovery, janv. 2011, Part 2, A 2 et 1 3 ; v. le dossier « L’utilité des stress tests », Banque stratégie,
juin 2010, no 282 ; le dossier « Les stress-tests sur le devant de la scène », Banque stratégie, févr. 2012,
no 300.
(1563) Art. L. 613-38, II, al. dernier.(1564) Art. L. 613-49, I.(1565) Art. L. 613-31-15, I.
(1566) Art. 613-34-1, 5°.(1567) Art. L. 613-50, I, al. 1.(1568) Art. L. 613-31-16.
(1569) Art. L. 613-50, II, 1°.(1570) Art. L. 613-52.(1571) Art. L. 613-53.(1572) Art. L. 613-54.
(1577) Cf. J. ZHOU, V. RUTLEDGE, W. BOSSU, M. DOBLER, N. JASSAUD et M. MOORE, From bail-out to bail-in :
Mandatory debt restructuring of systemic financial institutions, International Monetary Fund, 24 avril 2012.
(1578) Est-ce que ce texte, qui reprend les dispositions de l’article 85 de la direction résolution du 15 mai
2014, est compatible avec les dispositions de l’article 6, § 1, de la CEDH ? V. H. Synvet, obs. sous CEDH,
21 juill. 2015, n° 31833/06, Cingilli Holding AS et Cingilliglu c. Turquie, D. 2016, p. 2307, spéc. p. 2308.
(1579) Rapport au président de la République relatif à l’ordonnance n°°2015-1024 du 20 août 2015 portant
diverses dispositions d’adaptation de la législation au droit de l’Union européenne en matière financière.
(1580) Art. L. 613-47 et s.(1581) Art. L. 613-47, V, 1°.(1582) Art. L. 613-47, V, 3°.
(1583) Art. L. 613-41 et s. ; Arrêté du 11 septembre 2015 relatif aux critères de la résolvabilité.
(1584) Rapport au président de la République, op. cit. Cf. art. L. 613-42, III.
(1585) Art. L. 613-44 et s., Code monétaire et financier.(1586) Considérant n° 79, Directive Résolution.
(1587) Art. L. 613-44, II, Code monétaire et financier.(1588) Art. L. 613-44, I, al. 1.
(1589) Art. 2, § 1, n), Directive 2002/47/CE du Parlement européen et du Conseil du 6 juin 2002 concernant
les contrats de garantie financière, modifiée par la Directive 2014/59 du 15 mai 2014 établissant un cadre
pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement.
(1596) Arrêté du 11 septembre 2015 précisant les modalités d’intervention du fonds de garantie des dépôts
et de résolution dans le cadre de la résolution.
(1597) Art. L. 312-5, IV.(1598) Art. L. 312-5, IV, al. dernier.(1599) Infra, no 936.
(1600) V. Th. BONNEAU, Régulation bancaire et financière européenne et internationale, Bruylant, 3e éd.,
2016, no 145 et s.
(1601) Directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil du 15 mai 2014 établissant un cadre
pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement et
modifiant la directive 82/891/CEE du Conseil ainsi que les directives du Parlement européen et du Conseil
2001/24/CE, 2002/47/CE, 2004/25/CE, 2005/56/CE, 2007/36/CE, 2011/35/UE, 2012/30/UE et 2013/36/UE
et les règlements du Parlements européen et du Conseil (UE) no 1093/2010 et (UE) no 648/2012.
V. A. Gourio, « Le mécanisme de résolution unique : les nouveaux instruments et pouvoirs des autorités de
résolution bancaires », Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2014, Dossier 30 ; M. Lehmann, « La
résolution et le droit international privé », Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2014, Dossier 31. Adde,
Règlement délégué (UE) 2015/63 de la Commission du 21 octobre 2014 complétant la
directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les contributions ex ante aux
dispositions de financement pour la résolution.
(1602) Règlement délégué (UE) n° 2015/63 de la Commission du 21 octobre 2014 complétant la directive
2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les contributions ex ante aux
dispositions de financement pour la résolution (JOUE n° L. 11/44 du 17 janvier 2015) ; Règlement
d’exécution (UE) n° 2015/81 du Conseil du 19 décembre 2014 définissant des conditions uniformes
d’application du Règl. (UE) n° 806/2014 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les
contributions ex ante au Fonds de résolution unique (JOUE n° L. 15/1 du 21 janvier 2015) ; Règlement
Délégué (UE) 2016/860 de la Commission du 4 février 2016 précisant les circonstances dans lesquelles
l’exclusion de l’application des pouvoirs de dépréciation ou de conversion est nécessaire en vertu de
l’article 44, § 3, de la Dir. 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil établissant un cadre pour le
redresement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (JOUE n
° L. 144/11 du 1re juin 2015) ; Règlement délégué (UE) 2016/1075 de la Commission du 23 mars 2016
complétant la directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil par des normes techniques de
réglementation précisant le contenu des plans de redressement, des plans de résolution et des plans de
résolution de groupe, les critères minimaux que l’autorité compétente doit prendre en compte pour évaluer
les plans de redressement et les plans de redressement de groupe, les conditions préalables à un soutien
financier de groupe, les exigences relatives à l’indépendance des évaluateurs, les conditions de la
reconnaissance contractuelle des pouvoirs de dépréciation et de conversion, les exigences de procédure et
de contenu concernant les notifications et l’avis de suspension ainsi que le fonctionnement des collèges
d’autorités de résolution (JOUE n° L. 184/1 du 8 juillet 2016) ; Règlement délégué (UE) 2016/1400 de la
Commission du 10 mai 2016 complétant la directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil par
des normes techniques de réglementation précisant les éléments minimum à inclure dans un plan de
réorganisation des activités et le contenu minimum des rapports sur les progrès accomplis dans sa mise en
œuvre (JOUE n° L 228/1 du 23 août 2016) ; Règlement délégué (UE) 2016/1401 de la Commission du
23 mai 2016 complétant la directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil établissant un cadre
pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement par des
normes techniques de réglementation relatives aux méthodes et aux principes de valorisation des
engagements résultant de produits dérivés (JOUE n° 228/7 du 23 août 2016) ; Règlement d’exécution (UE)
n° 2016/911 de la Commission du 9 juin 2016 définissant des normes techniques d’exécution en ce qui
concerne la forme et le contenu de la description des accords de soutien financier de groupe, conformément
à la directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil établissant un cadre pour le redressement et
la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (JOUE n° 153/25 du 10 juin
2016) ; Règlement d’exécution (UE) 2016/962 de la Commission du 16 juin 2016 définissant des normes
techniques d’exécution en ce qui concerne les formats, modèles et définitions uniformes pour
l’identification et la transmission d’informations à l’Autorité bancaire européenne par les autorités
compétentes et les autorités de résolution, conformément à la directive 2014/59/UE du Parlement européen
et du Conseil (JOUE n° L. 160/35 du 17 juin 2016) ; Règlement d’exécution (UE) 2016/1712 de la
Commission du 7 juin 2016 complétant la directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil
établissant un cadre pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises
d’investissement par des normes techniques de réglementation dressant une liste minimale des informations
sur les contrats financiers qui devraient figurer dans des registres détaillés et précisant les circonstances
dans lesquelles cette exigence est imposée (JOUE n° L 258/1 du 24 septembre 2016) ; Règlement
d’exécution (UE) 2016/1066 de la Commission du 17 juin 2016 définissant des normes techniques
d’exécution concernant les procédures, les formulaires types et les modèles à utiliser pour la fourniture
d’information aux fins de l’établissement de plans de résolution pour les établissements de crédit et les
entreprises d’investissement, conformément à la directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil
(JOUE n° 181/1 du 6 juillet 2016) ; Règlement délégué (UE) 2017/867 de la Commission du 7 février 2017
relatif aux catégories de dispositifs devant être protégées en cas de transfert partiel de propriété en vertu de
l'article 76 de la directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil (JOUE no 131/15 du 20 mai
2017).
(1603) Règlement (UE) no 806/2014 du Parlement européen et du conseil du 15 juillet 2014 établissant des
règles et une procédure uniformes pour la résolution des établissements de crédit et de certaines entreprises
d’investissement dans le cadre d’un mécanisme de résolution unique et d’un fonds de résolution bancaire
unique, et modifiant le règlement (UE) no 1093/2010 ; Règlement d’exécution (UE) 2015/81 du Conseil du
19 décembre 2014 définissant des conditions uniformes d’application du règlement (UE) no 806/2014 du
Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les contributions ex ante au fonds de résolution
unique ; Règlement délégué (UE) 2017/747 de la Commission du 17 décembre 2015 complétant le
règlement (UE) n° 806/2014 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les critères à retenir
pour le calcul des contributions ex ante, ainsi que les circonstances et les conditions dans lesquelles le
paiement des contributions ex post extraordinaires peut être partiellement ou totalement reporté.
(1604) Europan Commission, Single Resolution Mecanism to come into effect for the Banking union,
communiqué de presse, IP/15/6397, Bruxelles, 31 déc. 2015.
(1605) Art. 4, Règlement du 15 juillet 2014, préc.(1606) Considérant no 18, Règlement préc.
(1607) Considérant no 15, Règlement préc.(1608) Exposé des motifs, Proposition de règlement, p. 6.
(1609) Art. 42, Règlement.(1610) Art. 42 et s., Règlement.(1611) Art. 42, Règlement.
(1612) Art. 18, § 6, Règlement.(1613) Art. 18, § 1, Règlement.(1614) Art. 18, § 7, Règlement.
(1615) Art. 19, § 1, Règlement.(1616) Art. 67 et s., Règlement.(1617) Art. 67, § 3, Règlement.
(1619) Art. 70 et s., Règlement. Sur le financement du fonds de résolution : Council of the European Union,
Agreement on the transfert and mutualisation of contributions to the single resolution fund, Bruxelles,
14 mai 2014, 8457/14 ; loi no 2015-533 du 15 mai 2015 autorisant la ratification de l’accord concernant le
transfert et la mutualisation des contributions au fonds de résolution unique ; Décret n° 2016-286 du
10 mars 2016 portant publication de l’accord concernant le transfert et la mutualisation des contributions au
Fonds de résolution unique (ensemble de deux déclarations), Bruxelles, 21 mai 2014.
(1620) V. Th. BONNEAU, « Le droit des faillites bancaires et financières : état des lieux », Rev. dr. bancaire et
bourse no 59, janv.-févr. 1997. 2 ; « Redressement et liquidation judiciaires : établissements de crédit et
entreprises d’investissement », fasc. 3220, Juris-classeur procédures collectives ; C. LÉGUEVAQUES, Droit des
défaillances bancaires, Economica, 2002 ; F. DERRIDA, « À propos de la “faillite” d’une banque : nouveau
dévoiement », D. 1996, chr. p. 7 ; A. PÉRICARD, « La faillite de la BCCI », Banque et droit, no hors-série,
avril 1996 ; B. GRELON, « Les banques en difficulté », D. 1997, chr. 197 ; C. DE BOISSIEU, « Fragilité et
défaillances bancaires », Mél. A. Sayag, CREDA-Litec 1997, p. 169 ; J.-P. ARRIGHI, « Le traitement de la
défaillance bancaire », in Contrôle des activités bancaires et risques financiers, Études coordonnées par
J. Spindler, préf. J.-L. Gaffard, Economica, 1998, 357. Adde, « Le dossier “les établissements de crédit en
difficulté” », in Rev. dr. bancaire et bourse no 55, mai-juin 1996. 76 ; le no spéc. de la revue de jurisprudence
commerciale, nov. 1996 « La défaillance d’une banque » ; M. BOUREGHDA, La défaillance des conglomérats
financiers internationaux, Éd. A. Pédone, 2002, préf. J. Béguin, av. prop. Th. Bonneau ; E. CHVIKA, Droit
privé et procédures collectives, préf. Th. Bonneau, Defrénois, 2003, nos 118 et s ; C. BOILLOT, « Droit
bancaire et financier et droit des procédures collectives : exception ou contradiction ? », D. 2003, chr. 2741.
(1621) On doit noter que le Règlement (UE) no 2015/848 du Parlement européen et du Conseil du 20 mai
2015 relatif aux procédures d’insolvabilité (JOUE no 141/19 du 5 juin 2015) ne s’applique pas aux
procédures concernant les établissements de crédit « qui fournissent des services impliquant la détention de
fonds ou de valeurs mobilières de tiers » (art. 1, 2) : ces procédures relèvent en revanche de la Directive
2001/24/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 avril 2001 concernant l’assainissement et la
liquidation des établissements de crédit (JOCE no L 125/15 du 5 mai 2001).
(1622) V. M. NUSSENBAUM, « La cessation des paiements des banques », Rev. dr. bancaire et bourse no 55,
mai-juin 1996. 79 ; « Définir la date de la cessation des paiements d’une banque », Banque no 574,
oct. 1996. 60 ; M. ROUGER, « Les critères de défaillance d’une banque », in La défaillance d’une banque,
Rev. jurisp. com. no spéc. nov. 1996. 15. Adde, C. DE BOISSIEU, « Les causes des défaillances bancaires »,
Rev. dr. bancaire et bourse no 57, sept.-oct. 1996. 182.
(1624) R. GROUMAN, « Les conséquences de l’échec : plan de redressement ou solution liquidation », Rev.
dr. bancaire et bourse no 55, mai/juin 1996. 95, spéc. p. 97 ; M. VASSEUR, « L’affaire de la banque Majorel
(l’arrêt de la Cour de cassation du 26 avril 1994 ; les nouveaux articles 44, 46, 48 de la loi bancaire) », D.
1994, chr. p. 317, spéc. no 19 : « Aussi se convainc-t-on encore plus, après réflexion, de la nécessité et de
l’urgence d’une législation spécifique applicable à la liquidation des établissements de crédit, se substituant,
le cas échéant, partiellement ou totalement, à la législation sur la faillite... ».
(1625) B. GRELON, « Les établissements de crédit en difficulté. Rapport de synthèse », Rev. dr. bancaire et
bourse no 55, mai-juin 1996. 108, spéc. p. 116 ; J.-L. RIVES-LANGE, « Rapport de synthèse », in La
défaillance d’une banque, Rev. jurisp. com., no spéc., nov. 1996. 156, spéc. p. 167-168.
(1626) V. Th. BONNEAU, « De quelques apports de la loi no 99-532 du 25 juin 1999 relative à l’épargne et à
la sécurité financière au droit régissant le secteur financier », JCP 1999, éd. E, p. 1378, spéc. nos 9 et s. ;
H. LE NABASQUE, « L’adaptation du droit des procédures collectives à la situation des établissements
financiers », Rev. dr. bancaire et bourse no 75, sept.-oct. 1999. 148 ; C. LÉGUEVAQUES, « L’égalité des
créanciers et le traitement des “faillites” bancaires et financières : un principe “peau de chagrin” », Droit et
patrimoine no 81, avril 2000. 25. V. également, G. A. LIKILLIMBA, « La Commission bancaire et les
procédures collectives des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (D. no 2000-1307,
26 déc. 2000) », Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2001. 246 ; M. BOUREGHDA, « La consécration
du particularisme des faillites financières. Décret no 2000-1307 du 26 décembre 2000 », JCP 2001, éd. G,
Actualité, p. 525.
(1627) V. également, art. R. 613-10 et s., Code monétaire et financier.(1628) Art. L. 613-26, al. 1, du Code.
(1629) D. BAERT, Rapport no 1420, AN, 3 mars 1999, T II, p. 129.(1630) Supra, no 362.
(1631) Art. L. 613-27, al. 1 du Code : cette disposition concerne également les entreprises d’investissement.
Et l’alinéa 2 du même texte édicte la même règle pour l’ouverture du règlement amiable régi par le Code de
commerce.
(1634) Art. L. 613-30, al. 1, du Code monétaire et financier. Sur la déclaration des créances ne relevant pas
de la garantie, v. les alinéas 2 et 3 de l’article préc.
(1636) Rapport au président de la République relatif à l’ordonnance n° 2015-1024 du 20 août 2015 portant
diverses dispositions d’adaptation de la législation au droit de l’Union européenne en matière financière.
(1639) V. l’exposé des motifs de la proposition directive du conseil sur les systèmes d’indemnisation des
investisseurs, Com (93) 381 final – SYN 471, spéc. p. 9.
(1640) Art. L. 211-9, Code monétaire et financier ; v. également art. L. 533-10, 6, du Code qui vise les
instruments financiers dont relèvent les titres financiers (art. L. 211-1, Code préc.).
(1641) Art. L. 211-10, al. 2, du Code.(1642) Art. L. 211-10, al. 1.(1643) Art. L. 211-10, al. 3.
(1644) Cf. D. ROBINE, « L’effet international de la faillite : la solution des directives relatives à
l’insolvabilité des établissements de crédit et des entreprises d’assurance », in L’effet international de la
faillite : une réalité ?, Dalloz, 2004, p. 37 et s. ; Transposition de la directive « assainissement et liquidation
des établissements de crédit », Ordonnance du 21 octobre 2004, D. 2004, p. 3202.
(1645) Cf. Directive 2001/24/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 avril 2001 concernant
l’assainissement et la liquidation des établissements de crédit, JOCE no 125/15 du 5 mai 2001. V. F. MÉLIN,
« L’ordonnance du 21 octobre 2004 portant transposition de la directive du 4 avril 2001 concernant
l’assainissement et la liquidation des établissements de crédit », JCP 2004, éd. E, Act. 251.
(1646) Cf. art. L. 613-31-2, Code monétaire et financier. V. égal., art. R. 613-24 et s., Code préc.
(1647) Sur les mesures de répartition de charges entre actionnaires et créanciers pouvant être considérées
comme des mesures d’assainissement au sens de la directive du 4 avril 2001, v. CJUE, 19 juill. 2016, affaire
C-526/14, Tadej Kotnik e.a. et a. c. Drzavni zbord Republike Slovenije.
(1648) Cf. art. 3 et 9 de la directive préc. Sur les mesures d’assainissement et de liquidation prises en
Islande et qui ont eu des effets sur le territoire des États membres de l’Union europénne, v. CJUE,
24 oct. 2013, affaire C-85/12, LBI hf c. Kepler Capital Markets SA et a., JCP 2013, éd. E, 1694, note
Bonneau et 2014, éd. E, 1340, no 4, note Stoufflet ; D. 2014 p. 249, note Kleiner et pan. p. 2139, obs.
Synvet ; Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2014, com. no 1, obs. Crédot et Samin ; RTDF 4-2013
p. 181, note Bouloc : dans cette décision, la CJUE considère que les décisions judiciaires accordant un
moratoire à un établissement islandais en difficulté et mettant ultérieurement celui-ci en liquidation sont
opposables au créancier français qui avait pratiqué des saisies conservatoires antérieurement auxdites
décisions, peu important que ces décisions aient des effets attribués rétroactivement par le législateur
islandais : elle décide également que les saisies conservatoires ne s’analysent pas en des instances en cours
au sens de l’article 32 de la directive de sorte qu’elles relèvent de la lex fori concursus (en l’occurrence, la
loi islandaise) et non de la loi de l’État membre dans lequel l’instance est en cours (en l’occurrence, la loi
française). Pour la prise en considération de cette décision par la Cour de cassation, v. Cass. com. 24 juin
2014, arrêt no 634 FS-P+B, Revue des procédures collectives sept.-oct. 2014, com. no 140, note Bonneau ;
D. 2014 p. 2202, note Lecaroz ; Cass. com. 24 juin 2014, arrêt no 635 FS-D, pourvoi no K 10-27649, Société
LBI HF c. société Kepler capital Markets et a.
(1649) Art. L. 613-31-3, Code préc.(1650) Art. L. 613-31-5, Code préc.(1651) Art. L. 613-31-6, Code préc.
(1652) V. directive 94/19/CE du 30 mai 1994 relative aux systèmes de garantie des dépôts (JOCE
no L 135/5 du 31 mai 1994) ; directive 2009/14/CE du Parlement européen et du conseil du 11 mars 2009
modifiant la directive 94/19, JOUE no 68/3 du 13 mars 2009. Les systèmes de garantie couvrent non
seulement les établissements de crédit agréés en France, mais également leurs succursales établies sur le
territoire des autres États membres de la Communauté ; c’est le principe de la couverture par le système de
garantie du pays d’origine : cf. art. 3, 1 et 4, 1 de la directive du 30 mai 1994 ; SOUSI-ROUBI, Droit bancaire
européen, op. cit., no 438, p. 229. Sur l’interprétation de la directive par la Cour AELE : cf. Cour AELE,
22 nov. 2012, affaire E-17/11, Aresbank SA c. Landsbankinn hf., Fjarmalaeftierlitio (autorité islandaise de
surveillance financière) et l’État islandais, JOUE, no C 75/13 du 14 mars 2013 ; Banque et
droit no 150 juill.-août 2013. 16, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2014, com. no 2,
obs. Crédot et Samin ; Cour AELE, 28 janv. 2013, affaire E-16/11, EFTA Surveillance Authority c. l’État
islandais, Banque et droit no 151 sept.-oct. 2013. 22, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier janv.-
févr. 2014, com. no 2, obs. Crédot et Samin. Adde, M. ROUSSILLE, « Protection des dépôts bancaires à
l’étranger », RISF 2014/1 p. 67.
(1653) Directive 97/9/CE du Parlement européen et du Conseil du 3 mars 1997 relative aux systèmes
d’indemnisation des investisseurs, JOCE no L 84/22 du 26 mars 1997.
(1654) Directive 2014/49/UE du Parlement européen et du Conseil du 16 avril 2014 relative à la garantie
des dépôts.
(1655) Loi no 94-679 du 8 août 1994 portant diverses dispositions d’ordre économique et financier, art. 10
qui a introduit l’art. 52-1 dans la loi de 1984. Sur le système de garantie des dépôts que l’association
française des banques avait organisé avant la réforme de 1994 : v. F. PELTIER, « Le sort des déposants en cas
de faillite de la banque dépositaire », Rev. dr. bancaire et bourse no 27, sept./oct. 1991. 175, spéc. p. 177 ;
M. FREYCHE, « Le mécanisme de solidarité de l’AFB : une formule qui a fait ses preuves », Banque no 549,
juin 1994. 14 ; ce système ne créait aucune obligation d’indemnisation à la charge de celle-ci (v. Cass. com.,
16 janv. 1996, Bull. civ. IV, no 15, p. 11 ; Rev. trim. dr. com. 1996. 305, obs. Cabrillac ; Quotidien juridique
no 11, 6 févr. 1996. 5, note J. P. D.).
(1656) V. F. J. CRÉDOT, « Les conséquences de la défaillance d’une banque : la protection des déposants
dans les réseaux dotés d’un organe central et plus particulièrement dans les groupes bancaires mutualistes
ou coopératifs », in La défaillance d’une banque, Rev. jurispr. com. no spécial, nov. 1996, p. 80.
(1657) La Décision du CRBF du 21 février 1997 relative aux systèmes de garantie et aux systèmes reconnus
équivalents avait admis les systèmes gérés par l’Association française des banques, l’Association française
des sociétés financières et par le Groupement des institutions financières spécialisées. Elle avait par ailleurs
reconnu comme équivalents les systèmes mis en place notamment par la Caisse nationale de Crédit agricole
et le Centre national des causses d’épargne et de prévoyance.
(1658) Règlement du Comité de la réglementation bancaire et financière no 95-01 du 21 juillet 1995 relatif à
la garantie des dépôts.
(1659) Cf. art. 32, 7° et 61 al. 2 et 3 de la loi du 2 juillet 1996, abrogés par l’article 71 de la loi du 25 juin
1999.
(1660) V. BONNEAU, « De quelques apports de la loi no 99-532 du 25 juin 1999 relative à l’épargne et à la
sécurité financière au droit régissant le secteur financier », art. préc. nos 22 et s. ; J. STOUFFLET, « Les
systèmes de garantie des épargnants », Rev. dr. bancaire et bourse no 75, sept./oct. 1999. 144 ;
C. LÉGUEVAQUES, « La création d’un fonds de garantie des dépôts : la fin d’une exception française »,
Banque et droit no 68, nov.-déc. 1999. 9.
(1662) Art. L. 322-5 et s., Code monétaire et financier.(1663) Art. L. 322-6, Code préc.
(1665) Cf. Art. L. 312-4 et s, L. 511-43, L. 613-64 et s, du Code ; Règlement CRBF no 99-05 du 9 juillet
1999 relatif à la garantie des dépôts ou autres fonds remboursables reçus par les établissements de crédit
ayant leur siège social en France ainsi que dans la principauté de Monaco ; Règlement CRBF no 99-06 du
9 juillet 1999 relatif aux ressources et au fonctionnement du fonds de garantie des dépôts ; Règlement
CRBF no 99-07 du 9 juillet 1999 relatif à la garantie des dépôts ou autres fonds remboursables reçus par les
succursales d’établissements de crédit ; Règlement CRBF no 99-08 du 9 juillet 1999 relatif au montant
global des cotisations au fonds de garantie des dépôts. Les Règlements no 99-05, 99-06 et 99-07 ont été
modifiés par un arrêté du 29 septembre 2010 relatif au niveau de garantie et au délai de remboursement du
Fonds de garantie des dépôts ; le règlement no 99-05 l’a encore été par un arrêté du 13 mars 2014.
(1667) Selon un auteur (S. CABRILLAC, Les garanties financières professionnelles, préf. P. Pétel, Litec, 2000,
no 347, p. 258), il faut reconnaître au fonds de garantie des dépôts, pourtant légalement qualifié de personne
morale de droit privé, la nature d’établissement d’utilité publique. Par ailleurs, selon l’alinéa 2 de l’article
L. 312-9, « dans l’exercice de ses missions, le fonds de garantie des dépôts et de résolution n’est pas
considéré comme une compagnie financière holding ou une entreprise mère de société de financement ».
(1671) Cf. Th. BONNEAU, Régulation bancaire et financière européenne et internationale, op. cit., n° 401.
(1672) Article L. 312-8-1, II. Adde, ACPR, Décision n° 2016-C-33 du 24 juin 2016 arrêtant les modalités
de calcul des contributions au mécanisme de garantie des dépôts à compter de 2016.
(1673) Règlement délégué (UE) 2015/63 de la Commission du 21 octobre 2014 complétant la directive
2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les contributions ex ante aux
dispositions de financement pour la résolution.
(1674) Règlement d’exécution (UE) 2015/81 du Conseil du 19 décembre 2014 définissant des conditions
uniformes d’application du règlement (UE) no 806/2014 du Parlement européen et du Conseil en ce qui
concerne les contributions ex ante au Fonds de résolution unique.
(1676) Cf. Rapport au président de la République relatif à l’ordonnance n° 2015-1024 du 20 août 2015
portant diverses dispositions d’adaptation de la législation au droit de l’Union européenne en matière
financière.
(1677) V. L. SIGUOIRT, « La garantie des dépôts », Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2009, no 8 ;
Ch. CORNUT, « Garantie des dépôts, crise et tabous », Euredia 2010/2, p. 157.
(1679) On entend par dépôts et autres fonds remboursables « tout solde débiteur résultant de fonds laissés
en compte ou de situations transitoires provenant d’opérations bancaires normales, que l’établissement de
crédit doit restituer conformément aux conditions légales et contractuelles applicables, notamment en
matière de compensation » (art. 2, Règlement no 99-05 du 9 juillet 1999). Sur les certificats de dépôts qui
peuvent ne pas être couverts par la garantie des dépôts, v. CJUE, 25 juin 2015, aff. C-671/73, « Indèliu ir
investiciju draudimas VI, Virgilijus Vidutis Nemaniunas », Rev. dr. bancaire et financier, nov.-déc. 2015,
com. Bonneau. Rapprocher cette décision des articles 2, § 1, 3), point a, et 5, § 1, point k), de la directive du
16 avril 2014.
(1680) Art. L. 312-5, I.(1681) Art. L. 312-5, II, du Code.(1682) Art. préc.
(1684) Art. L. 312-4, III, 6°, du Code. Sur l’exclusion des titres de créance négociables et autres titres émis
par les établissements de crédit, v. CJUE, 25 juin 2015, aff. C-671/13, Indéliu ir investiciju draudimas VI,
Virgilijus Vidutis Nemaniumas.
(1688) Art. L. 312-6, al. 2, du Code. V. les décisions rendues dans l’affaire du Crédit Martiniquais :
Cass. com., 6 déc. 2005, Bull. civ. IV, no 239, p. 262 ; Bull. Joly Bourse janv.-févr. 2006, § 3, p. 31, note
Bonneau ; D. 2006, act. jurisp. 136, obs. Avena-Robardet ; Rev. trim. dr. com. 2006. 177, obs. Legeais ; Rev.
dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2006. 8, obs. Crédot et Samin ;
Versailles, 29 mai 2008, Banque et droit no 121, sept.-oct. 2008. 27, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et
financier sept.-oct. 2008, no 128, obs. Crédot et Samin. – Cass. com., 30 mars 2010, Revue des procédures
collectives mai-juin 2010, no 136, note Bonneau ; Banque et droit no 131, mai-juin 2010. 45, obs. Storck ;
JCP 2011, éd. E, 1369, no 7, obs. Salgueiro ; D. 2011, pan. p. 1645, obs. Synvet.
Adde, D. ROBINE, « Faillite de banque : recours du Fonds de garantie des dépôts », Actualité des procédures
collectives no 5, 20 mars 2006 ; Ch. C. VER HULST, « L’action du fonds de garantie des dépôts contre les
dirigeants des établissements bancaires : une exégèse », Les Petites Affiches no 153, 2 août 2001. 4.
Sur le refus de la Cour de cassation de déférer au Conseil constitutionnel une question de constitutionnalité
concernant l’action en responsabilité du Fonds de garantie des dépôts contre les dirigeants, v. Cass. com.,
13 avril 2012, D. 2012, p. 1116 ; Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2012, com. no 140, obs. Crédot et
Samin.
(1689) Sur les ressources du Fonds de garantie des dépôts et sur sa faculté d’emprunt, v. art. 312-7, Code
monétaire et financier ; Art. 1 et s., Règlement no 99-06 du 9 juillet 1999.
(1690) Sur l’absence d’obligation des États à se substituer aux fonds de garantie des dépôts,
v. 24o considérant de la directive du 30 mai 1994 (préc.) ; Cour AELE, 28 janv. 2013, affaire E-16/11, EFTA
Surveillance Authority c. l’État islandais (préc.). Cette décision a été rendue sur le fondement de la version
initiale de l’article 7 de la directive du 30 mai 1994 dont le § 1 décidait que « les systèmes de garantie des
dépôts prévoient que l’ensemble des dépôts d’un même déposant est couvert jusqu’à concurrence d’un
montant de 20 000 écus en cas d’indisponibilité ». Depuis la modification apportée par la directive 11 mars
2009, le même texte indique que « les États membres veillent à ce que la garantie de l’ensemble des dépôts
d’un même déposant soit au moins de 50 000 en cas d’indisponibilité des dépôts ». Le verbe « veiller »
exprime à la fois l’exercice d’une surveillance vigilante et une obligation de diligence sans que l’on puisse
en déduire une obligation de résultat. La même conclusion s’imposera en application de l’article 5 de la
proposition de réforme (préc.), d’autant que la proposition prévoit le financement des fonds (art. 9) et leur
faculté d’emprunt auprès des autres systèmes de garantie de dépôts (art. 10) de sorte que seul un défaut de
surveillance ou de mise en œuvre de ce dispositif pourrait être reproché aux États.
(1691) Art. L. 322-1 et s. du Code ; Règlement no 99-14 du 23 septembre 1999 relatif à la garantie des titres
détenus, pour le compte d’investisseurs, par les établissements de crédit et les entreprises d’investissement,
les intermédiaires habilités par le Conseil des marchés financiers et les adhérents des chambres de
compensation, ayant leur siège social sur le territoire de la République française ; Règlement no 99-15 du
23 septembre 1999 relatif aux ressources et au fonctionnement du mécanisme de garantie des titres ;
Règlement no 99-16 du 23 septembre 1999 relatif à la garantie des titres détenus, pour le compte
d’investisseurs, par une succursale établie sur le territoire de la république française d’un établissement de
crédit ou d’une entreprise d’investissement, ayant son siège social à l’étranger.
(1692) Art. L. 532-3 du Code.(1693) Art. L. 322-1 du Code.(1694) Art. L. 322-2, al. 1, du Code.
(1695) Art. préc.(1696) Art. L. 322-2, al. 2, du Code.(1697) Art. 2, Règlement no 99-14, préc.
(1700) Art. 7 et s., Règlement no 99-14. Pour un refus d’indemnisation, v. TA Paris, 25 mars 2014, Revue de
droit bancaire et financier, sept.-oct. 2014, com. no 162, obs. Crédot et Samin.
(1701) Art. L. 313-50 et s., art. D. 313-26 et s., du Code ; Règlement CRBF no 99-12 du 9 juillet 1999
relatif aux modalités et aux délais d’indemnisation par le mécanisme de garantie des cautions ; Règlement
CRBF no 2000-06 du 6 septembre 2000 relatif aux adhérents et aux ressources du mécanisme de garantie
des cautions.
(1705) Sur l’accord Home/Host Cooperation (H2C) conclu sous l’égide de l’EFDI (European Forum of
Deposit Insurers – Association des fonds de garantie des dépôts européens) qui vise à l’indemnisation
transfrontière en cas de défaillance d’un établissement de crédit ayant une succursale dans un autre pays
européen en conformité avec la directive du 16 avril 2014, v. Th. DISSAUX et F. DE LACOSTE LARYMONDIE,
« Du FGDR français à l’EFDI européen », Revue Banque, nov. 2016, n° 801, p. 53.
(1707) V. Th. BONNEAU, Régulation bancaire et financière européenne et internationale, op. cit., no 401
et 408 et s.
(1708) Th. BONNEAU, « Mécanisme de surveillance unique et union bancaire », JCP 2012, éd. E, 1645, spéc.
no 10.
(1709) Pour plus de développements, v. Th. BONNEAU et F. DRUMMOND, Droit des marchés financiers,
Economica, 2e éd. 2005.
(1714) V. art. 8 et 8-1 de la loi du 28 mars 1885 sur les marchés à terme, abrogés.
(1715) V. art. 1 de la loi no 88-70 du 22 janvier 1988, abrogée.(1716) V. Rapport COB pour 1995, p. 92.
(1717) Nous négligeons ici l’incidence de la loi no 96-109 du 14 février 1996 dont les dispositions modifiant
la loi du 22 janvier 1988 n’ont eu qu’une existence temporaire.
(1718) Art. L. 421-17, Code monétaire et financier.(1719) Art. L. 424-1.(1720) Art. L. 440-2.
(1721) Car la chambre de compensation est nécessairement un établissement de crédit : art. L. 440-1.
(1722) Art. 15, 3, Directive préc. du 10 mai 1993, abrogé, mais remplacé par les articles 33 et 34 de la
Directive préc. du 21 avril 2004.
(1723) Art. 19, Directive du 21 avril 2004, préc.(1724) Art. L. 533-11, du Code.
(1727) V. not. Ph. ARESTANT, « L’obligation de meilleure exécution, principale innovation », Revue Banque
no 682, juill.-août 2006. 26. L’obligation de meilleure exécution est une obligation de moyen (A.-
C. MULLER, « Projet d’ordonnance transposant la directive no 2004/39/CE relative aux marchés
d’instruments financiers du 21 avril 2004 », Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2007, no 85, p. 38 et s.,
spéc. p. 42) et s’apprécie dans le cadre de la politique d’exécution contractuellement définie par le
professionnel et acceptée par les clients (art. L. 533-18, III, du Code).
(1729) A.-D. MERVILLE, « La conformité dans les établissements bancaires et financiers », in Les concepts
émergents en droit des affaires, LGDJ, 2010, p. 277 et s. ; Ch. PERCIE DU SERT, « Banque et conformité »,
JCP 2012, éd. E, 1473.
(1730) Cf. Ancien art. L. 511-15, L. 511-16 et L. 511-17 du Code ; Règlement no 96-13 du CRBF du
20 décembre 1996 relatif au retrait d’agrément et à la radiation des établissements de crédit.
(1732) L’ACPR demeure compétente pour retirer l’agrément des succursales des entreprises relevant
d’États tiers : infra, no 449.
(1733) Art. 4, § 1, a) et art. 14, § 5, Règlement no 1024/2013 du 15 octobre 2013 ; art. 80 et s., Règlement
468/2014 du 16 avril 2014.
(1734) V. F. LADOUCE, « Du non-usage par le CECEI du retrait d’office de l’agrément bancaire », Rev. dr.
bancaire et financier no 3, mai-juin 2003. 186.
(1736) Art. L. 511-15, al. 1, du Code. Aux causes prévues par ce texte, il faut ajouter celle prévue par
l’article L. 511-31, al. 5, du Code aux termes duquel « la perte de la qualité d’établissement affilié doit être
notifiée par l’organe central au Comité des établissements de crédit et des entreprises d’investissement, qui
se prononce sur l’agrément de l’établissement en cause ». Cette perte entraîne donc indirectement mais
sûrement le retrait de l’agrément. Sur la responsabilité de l’État en raison d’une prétendue carence du
CECEI en matière de retrait d’agrément, v. CAA, Paris, 30 mars 1999, Dalloz Affaires 1999. 1211, obs.
X. D.
(1737) Cette hypothèse est envisagée par le V de l’article L. 511-16, al. 2, du Code monétaire et financier.
(1738) V. CECEI, Les bonnes pratiques de l’entrée en vigueur du retrait d’agrément : la perte effective du
statut, Rapport pour 2004, p. 67.
(1740) Sur le remboursement anticipé des titres de créances négociables en cas de retrait d’agrément, v. la
« Réponse de la Commission bancaire » du 17 octobre 1997, OCBF no 585, nov. 1997.
(1742) V. F. PELTIER, « L’étendue des pouvoirs des administrateurs provisoires ou liquidateurs nommés par
la Commission bancaire », Rev. dr. bancaire et bourse no 14, nov.-déc. 1990, p. 251.
(1744) Art. L. 613-24 du Code. Ce texte précise que le liquidateur est investi de tous les pouvoirs
d’administration, de direction et de représentation de la personne morale : il a donc les mêmes les pouvoirs
que l’administrateur provisoire désigné par l’ACPR en vertu de l’article L. 612-34. V. Cass. com., 19 nov.
1996, Dalloz Affaires no 4/1997. 132 ; Quotidien juridique no 98, 5 déc. 1996. 2.
(1745) V. F. PELTIER, « Faillite bancaire. Les pouvoirs des mandataires de la Commission bancaire », Rev. dr.
bancaire et bourse no 24, mars-avril 1991. 38, spéc. p. 39.
(1746) Sur l’exclusion d’un plan de continuation ou de cession en cas de retrait d’agrément et de
nomination d’un liquidateur, v. Cass. com., 19 nov. 1996, Bull. civ. IV, no 274, p. 235.
(1748) J.-L. BUTSCH, « Le rôle des autorités de tutelle », in La défaillance d’une banque, Rev. jurisp. com.,
no spéc., nov. 1996. 22, spéc. p. 31.
(1749) Ils sont également exclus des libertés européennes par l’article L. 531-2 du Code.
(1750) Art. L. 562-1, du Code.(1751) Art. R. 312-3 du Code.(1752) V. art. R. 611-1 et s., du Code.
(1753) Si l’ancien article 89 de la loi bancaire du 24 janvier 1984 visait l’article 8, l’article L. 511-4 ne fait
pas référence à l’article L. 518-1. Sur l’ambiguïté résultant des dispositions de l’ancien art. 89, v. la 3e éd. de
cet ouvrage, no 290, p. 162.
(1754) Il en est ainsi de l’article L. 144-2 du Code monétaire et financier qui énonce que les opérations de la
Banque de France sont soumises à la législation civile et commerciale, ce qui inclut les règles du droit de la
concurrence.
(1755) Supra, no 299.(1756) Art. L. 518-25, Code monétaire et financier.(1757) Supra, nos 222 et s., 227 et s.
(1758) À laquelle on doit assimiler, dans une certaine mesure, l’institut d’émission des départements
d’outre-mer et l’institut d’émission d’outre-mer, V. VASSEUR, « Institutions bancaires », Fasc. I-A, op. cit.,
p. 142.
(1759) Art. 1 de la loi no 90-568 du 2 juillet 1990 relative à l’organisation du service public de la poste et
des télécommunications.
(1760) Loi no 2005-516 du 20 mai 2005 relative à la régulation des activités postales.
(1761) Loi no 2010-123 du 9 février 2010 relative à l’entreprise publique La Poste et aux activités postales.
(1762) Ce constat mérite d’être souligné puisque les activités pour compte propre en matière bancaire par
La Poste ne paraissent pas exclues par l’article L. 518-25, alinéa 2, du Code monétaire qui réserve « le cas
échéant des activités qu’elle exerce directement en application des textes qui la régissent ».
(1763) Art. L. 518-25, al. 2, Code monétaire et financier.(1764) Art. 16, IV, 8, a), de la loi du 20 mai 2005.
(1766) Art. L. 518-2 et s., R. 518-1 et s., Code monétaire et financier ; Décret n° 2016-1983 du
30 décembre 2016 relatif au contrôle externe de la Caisse des dépôts et consignations.
(1768) Art. L. 518-2, al. 1, du Code monétaire et financier. Sur la qualité de commerçant reconnue à la
Caisse des dépôts et consignations dans le cadre de ses activités bancaires concurrentielles, v. Cass. com.,
22 janv. 2013, Banque et droit mars-avril 2013. 28, obs. Bonneau ; JCP 2013, éd. E, 1282, no 5, obs.
Stoufflet : « Mais attendu, d’une part, que, même si elle est définie par l’article L. 518-2 du Code monétaire
et financier comme un groupe public au service de l’intérêt général et du développement économique du
pays et n’est pas légalement un établissement de crédit placé sous la surveillance de la commission
bancaire, la CDC peut être tenue pour commerçante dans sa pratique des opérations de banque qu’elle est
autorisée légalement à accomplir ; qu’ayant constaté que dans l’exercice habituel de ces opérations de
banque, la CDC accomplissait, nonobstant son statut particulier, des actes de commerce, la cour d’appel a
légalement justifié sa décision ».
(1769) Art. L. 518-2, al. 2, Code préc.(1770) Décret préc.(1771) Art. 1, al. 1, Décret préc.
(1772) Cf. art. 14, al. 3 et 5, art. 16, Décret préc.(1773) Art. L. 518-2, al. 1, Code préc.
(1774) Art. L. 515-1 et s., R. 515-1 et s., Code préc.(1775) Art. L. 311-2, II, Code préc.
(1776) P. STORRER, « Retour sur un statut juridique atypique : la société de financement à double
agrément », Revue Banque no 779-780 janv. 2015. 152.
(1778) Art. L. 511-3, Code préc. ; Règlement no 86-21 du 24 novembre 1986 relatif aux activités non
bancaires.
(1779) Art. L. 511-10, Code préc. Sur le retrait d’agrément décidé par l’ACPR, cf. art. L. 511-15-1, Code
préc.
(1780) Art. L. 612-2, 9°, Code préc. Sur les modifications affectant la situation des sociétés de financement,
v. Règlement no 96-16 du 20 décembre 1996 relatif aux modifications de situation des établissements de
crédit, des sociétés de financement et des entreprises d’investissement autres que les sociétés de gestion de
portefeuille.
(1781) Art. L. 511-3, Code préc.(1782) Art. L. 511-33, Code préc.(1783) Art. L. 511-35, Code préc.
(1784) Art. L. 511-40, Code préc. ; Arrêté du 23 décembre 2013 relatif au régime prudentiel des sociétés de
financement. Sur le capital initial des sociétés de financement, v. Règlement no 92-14 du 23 décembre 1992
relatif au capital initial des établissements de crédit et des sociétés de financement.
(1785) Art. L. 511-43, Code préc. qui ne vise pas les sociétés de financement.
(1786) Cf. art. L. 511-21 et s., Code préc. qui ne sont pas les sociétés de financement.
(1788) Le statut des agents des marchés interbancaires, régis par l’article 69 de la loi du 24 janvier 1984, a
été supprimé, l’article 69 ayant été abrogé par l’article 95, IX, de la loi du 2 juillet 1996 : selon le projet de
loi (projet Sénat no 157, préc., spéc. p. 4), « ce statut n’est plus nécessaire, ces opérateurs devenant des
entreprises d’investissement à l’instar des sociétés de bourse, mais leur mode spécifique d’intervention est
pérennisé ».
(1789) M. STORCK, « Les compagnies financières », Banque et droit hors-série, mars 2014. 46.
(1790) Loi no 93-1444 du 31 décembre 1993 portant diverses dispositions relatives à la Banque de France, à
l’assurance, au crédit et aux marchés financiers (art. 2).
(1791) V. Projet de loi portant diverses dispositions relatives à la Banque de France, à l’assurance, au crédit
et aux marchés financiers, Sénat, no 81, première session ordinaire de 1993-1994, p. 2-3.
(1797) Selon l’article L. 511-20, I, du Code monétaire et financier, « est une filiale d’un établissement de
crédit, d’une entreprise d’investissement, d’une entreprise mère de société de financement d’une compagnie
financière holding, d’une compagnie financière holding mixte, d’une compagnie holding mixte ou d’une
entreprise mère mixte de société de financement l’entreprise sur laquelle est exercé un contrôle exclusif au
sens de l’article L. 233-16 du Code de commerce, ou une influence dominante en raison de l’existence de
liens de solidarité importants et durables résultant d’engagements financiers, de dirigeants ou de services
communs. La filiale d’une filiale est considérée comme filiale de l’entreprise mère qui est à la tête de ces
entreprises ».
(1798) Pour une définition du groupe financier et du groupe mixte, v. art. L. 511-20, IV et V, Code
monétaire et financier.
b) Une entreprise mentionnée à l’article L. 310-1 du Code des assurances, une mutuelle ou une union régie
par le livre II du Code de la mutualité ou une institution de prévoyance ou une union régie par le titre III du
livre IX du Code de la sécurité sociale, ou une entreprise ayant son siège social dans un autre État membre
de l’Union européenne, dans un autre État partie à l’accord sur l’Espace économique européen ou en dehors
de l’Espace économique européen et qui, si son siège social était situé en France, serait tenue d’obtenir un
agrément conformément à l’article L. 321-1 du Code des assurances, à l’article L. 931-4 du Code de la
sécurité sociale ou à l’article L. 211-7 du Code de la mutualité ;
c) Une entreprise mentionnée au 1° du III de l’article L. 310-1-1 du Code des assurances, une mutuelle ou
une union mentionnée au II de l’article L. 111-1-1 du Code de la mutualité ou une institution de prévoyance
ou une union mentionnée au II de l’article L. 931-1-1 du Code de la sécurité sociale, un véhicule de
titrisation mentionné à l’article L. 310-1-2 du Code des assurances, ou une entreprise ayant son siège social
dans un autre État membre de l’Union européenne, dans un autre État partie à l’accord sur l’Espace
économique européen ou en dehors de l’Espace économique européen et qui, si son siège social était situé
en France, serait tenue d’obtenir un agrément conformément à l’article L. 321-1-1 du Code des assurances,
à l’article L. 931-4-1 du Code de la sécurité sociale ou à l’article L. 211-7-2 du Code de la mutualité ;
d) Une entreprise d’investissement mentionnée à l’article L. 531-4 ou à l’article L. 532-9 ou une entreprise
ayant son siège social dans un autre État membre de l’Union européenne, dans un autre État partie à
l’accord sur l’Espace économique européen ou en dehors de l’Espace économique européen et qui, si son
siège social était situé en France, serait tenue d’obtenir un agrément conformément à l’article L. 532-1 ou à
l’article L. 532-9 ».
(1802) Art. L. 517-6 : « les entités réglementées mentionnées au 1° de l’article L 517-2 appartenant à un
conglomérat financier sont soumises à la surveillance complémentaire prévue par la présente sous-section et
par les articles L 633-1 à L 633-14, sans préjudice des règles sectorielles qui leur sont applicables ».
(1803) La composante assurance du groupe à la tête duquel est la compagnie financière devant être
mineure, on peut penser qu’elle n’atteint pas les seuils (visés à l’article L. 517-3, III et IVII, Code préc.)
dont le dépassement déclenche la qualification de conglomérat financier et la surveillance complémentaire
(art. L. 517-3, II, 3° : « les activités consolidées ou agrégées des entités du groupe dans le secteur de
l’assurance, et les activités consolidées ou agrégées des entités dans le secteur bancaire et les activités
consolidées ou agrégées des entités dans le secteur des services d’investissement sont importantes » ; art.
L. 517, III : « sont fixés par arrêté des ministres chargés de l’Économie, de la Sécurité sociale et de la
Mutualité [...] ; 2° Les seuils à partir desquels l’activité dans chaque secteur est considérée comme
importante »).
(1804) Art. L. 517-9, I, Code monétaire et financier : « Les compagnies financières holding mixtes dont le
coordinateur est l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution sont soumises aux dispositions du
deuxième alinéa de l’article L. 511-13 et aux dispositions des articles L. 511-33 à L. 511-38 et L. 511-41.
Elles veillent également à la bonne application par leurs filiales des dispositions en matière de gouvernance
prévues par le présent livre et prennent les mesures nécessaires pour assurer l’adéquation de la gouvernance
aux différentes activités de leurs filiales et aux règles qui sont applicables à ces dernières, y compris les
dispositions du titre VI du présent livre.
Les compagnies financières holding mixtes sont également soumises aux articles L. 571-4, L. 612-20
à L. 612-21, L. 612-23-1, L. 612-24 à L. 612-27, L. 612-31 à L. 612-35, L. 612-39, L. 612-40, L. 613-24
ainsi qu’à la surveillance complémentaire prévue à l’article L. 517-8. Au sein des compagnies financières
holding mixtes, les personnes mentionnées à l’article L. 511-13 ainsi que les membres du conseil
d’administration, du conseil de surveillance, du directoire ou de tout autre organe exerçant des fonctions
équivalentes disposent à tout moment de l’honorabilité, de l’expérience, des connaissances et des
compétences nécessaires à l’exercice de leurs fonctions.
Les compagnies financières holding mixtes sont en outre soumises aux obligations énoncées aux
articles L. 511-41-1 A, L. 511-41-1 B, L. 511-41-1 C, L. 511-41-1, L. 511-41-2, L. 511-41-3, L. 533-2,
L. 533-2-1 à L. 533-2-3, L. 533-4, L. 533-4-1 ainsi qu’au deuxième alinéa de l’article L. 511-41-4 ».
(1806) Sur le recensement et le suivi des compagnies financières holding par les autorités bancaires,
v. CECEI, Rapport pour 1996, p. 210 et s.
(1807) Art. L. 517-5, al. 1 et 2 : « Les compagnies financières holding et les entreprises mères de société de
financement sont soumises aux dispositions prévues au deuxième alinéa de l’article L. 511-13, à
l’article L. 511-21, aux articles L. 511-33 à L. 511-38.
Les compagnies financières holding et les entreprises mères de société de financement sont en outre
soumises aux dispositions prévues au deuxième alinéa de l’article L. 511-41-4 et aux articles L. 511-41,
L. 511-41-1 A, L. 511-41-1 B, L. 511-41-1 C, L. 511-41-2, L. 511-41-3, L. 533-2, L. 533-2-1 à L. 533-2-3,
L. 533-4-1, L. 571-4, L. 612-20 à L. 612-21, L. 612-23-1, L. 612-24 à L. 612-27, L. 612-31 à L. 612-35,
L. 612-39, L. 612-40, L. 612-44 et L. 613-24 dans des conditions précisées par arrêté du ministre chargé de
l’Économie ».
(1808) Art. L. 511-13, al. 2, du Code.(1809) Art. L. 511-41.(1810) Art. L. 511-35 à L. 511-37.
(1812) Art. L. 613-32 du Code ; adde, art. 1 du règlement no 94-03 du 8 décembre 1994 relatif aux
compagnies financières et portant modification de divers règlements concernant la surveillance des
établissements de crédit sur une base consolidée.
(1815) Ordonnance n° 2016-351 du 25 mars 2016 sur les contrats de crédit aux consommateurs relatifs aux
biens immobiliers à usage d’habitation. V. P. STORRER, « Quand le statut de l’IOBSP se dédouble, à
l’occasion de la réforme du crédit immobilier », Revue Banque, avril 2016. 80, n° 795 ; D. LEGEAIS,
« Commentaire de l’ordonnance n° 2016-351 du 25 mars 2016 sur les contrats de crédit aux consommateurs
relatifs aux biens immobiliers à usage d’habitation », Rev. trim. dr. com. 2016. 305 ; H. BOUCHETEMBLE,
« Réforme du régime des intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement. Des difficultés
de légiférer », Banque et droit, janv.-févr. 2017. 4, n° 171.
(1816) Directive 2014/17/UE du Parlement européen et du Conseil du 4 février 2014 sur les contrats de
crédit aux consommateurs relatifs aux biens immobiliers à usage résidentiel et modifiant les directives
2008/48/CE et 2013/36/UE et le règlement (UE) n° 1093/2010.
(1820) Art. L. 519-1-1, al. 1.(1821) Ibid.(1822) Art. L. 519-1-1, al. 2.(1823) Art. L. 519-1-1, al. 3.
(1827) Sur le rôle d’un franchiseur dans l’implantation d’enseignes qui impliquait la recherche d’une
solution de financement sans que l’on puisse considérer que celui-ci agissait comme un intermédiaire en
opérations de banque, v. Cass. com., 22 févr. 2005, arrêt no 278 FS-P+B, Boulanger c. BNP Paribas Lease.
(1828) Voir également art. R. 519-2, Code préc. ; Arrêté du 24 septembre 2014 portant homologation des
statuts de l’organisme en charge de la tenue du registre unique des intermédiaires en assurance, banque et
finance.
(1829) Art. L. 519-1, II, Code préc.(1830) Art. L. 519-3, Code préc.
(1832) V. P. SAFFAR, « La promotion du crédit sur internet », JCP 2017, éd. E, 128.
(1833) Art. L. 519-3-1 et L. 546-1, R. 546-1 et s., Code préc. ; arrêté du 24 septembre 2014 portant
homologation des statuts de l’organisme en charge de la tenue du registre unique des intermédiaire en
assurance, banque et finance. Sur l’annulation de l’article 8 des statuts homologués par arrêt du
20 décembre 2012, v. CE, 9° et 10° sous-sect. réunies, 5 nov. 2014, Cass. req. n° 366290, ANACOFI,
ANACOFI-CIF et ANACOFI-IOBSP.
(1834) Art. L. 546-2, Code préc.(1835) Art. L. 546-2, II, Code préc.
(1836) À propos du contrôle interne, cf. Position de l’ACPR (2013-P-01) du 13 novembre 2013 relative à
l’application du règlement no 97-02 à l’intermédiation en opérations de banque et en service de paiement.
(1837) V. également, Arrêté du 9 juin 2016 portant approbation des programmes de formation des
intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement ; Arrêté du 9 juin 2016 relatif aux
conditions de capacité professionnelle des intermédiaires en opérations de banque et en services de
paiement et des personnels des prêteurs concernés par l’obligation de compétence professionnelle
mentionnée à l’article L. 314-24 du Code de la consommation.
(1839) Selon certains auteurs, l’intermédiaire en opérations de banque n’est pas un mandataire mais un
courtier : v. N. Mathey, note sous Cass. com., 9 juill. 2013, JCP 2013, éd. E, 1597.
(1840) Sur le rejet de la qualification de mandat d’intérêt commun, v. Paris, 12 avril 2012, Banque et droit
no 144, juill.-août 2012. 15, obs. Bonneau ; JCP 2012, 1646, no 6, obs. Routier.
(1842) Art. L. 519-3-4 et R. 519-16, Code préc. ; arrêté du 26 juin 2012 fixant le montant des garanties des
contrats d’assurance de responsabilité civile et le montant minimal du cautionnement des intermédiaires en
opérations de banque et en services de paiement.
(1843) Art. L. 519-4 et L. 571-16, R. 519-17, Code préc. ; v. Cass. crim., 30 mars 1992, JCP 1992, éd. G,
IV, 2563, p. 280.
(1844) Art. L. 519-4-1, Code préc.(1845) Art. L. 519-4-1, R. 519-19 et s., Code préc.
(1846) Art. L. 519-4-2, Code préc.(1847) Art. L. 519-5, Code préc.(1848) Art. L. 341-8, du Code.
(1852) J. STOUFFLET, « L’organisation française du secteur bancaire », Mél. Roblot, 1984, p. 381, spéc.
p. 384.
(1853) Sur les définitions française et européenne de l’établissement de crédit, supra, no 145.
(1854) Les établissements financiers ont d’abord été définis par la réglementation prudentielle (v. art. 1 de
la directive 83/350/CEE du 13 juin 1983 relative à la surveillance des établissements de crédit sur une base
consolidée [JOCE no 193/18 du 18 juillet 1983], actuellement abrogée) avant de l’être par la réglementation
relative aux libertés communautaires (ancien art. 4, 4, directive du 14 juin 2006). Actuellement, la
définition est donnée par l’article 4, 1, 26, du Règlement du 26 juin 2013 auquel renvoie l’article 3, 1, 23,
de la directive du 26 juin 2013.
(1855) La directive du 13 novembre 2007 a été remplacée par une directive du 25 novembre 2015.
(1856) Art. 212, § 1, f), Directive du 25 novembre 2009 ; « société holding d’assurance : une entreprise
mère qui n’est pas une compagnie financière holding mixte au sens de la directive 2002/87/CE et dont
l’activité principale consiste à acquérir et à détenir des participations dans des entreprises filiales lorsque
ces entreprises filiales sont exclusivement ou principalement des entreprises d’assurance ou de réassurance,
ou des entreprises d’assurance ou de réassurance de pays tiers, l’une au moins de ces entreprises filiales
étant une entreprise d’assurance ou de réassurance ».
(1857) Art. 212, § 1, g), Directive du 25 novembre 2009 : « société holding mixte d’assurance : une
entreprise mère, autre qu’une entreprise d’assurance, qu’une entreprise d’assurance d’un pays tiers, qu’une
entreprise de réassurance, qu’une entreprise de réassurance d’un pays tiers, qu’une société holding
d’assurance ou qu’une compagnie financière holding mixte au sens de la directive 2002/87/CE, qui compte
parmi ses filiales au moins une entreprise d’assurance ou de réassurance ».
(1858) Art. 4, § 1, 3), Règlement du 26 juin 2013.(1859) Cf. Art. L. 522-1, Code monétaire et financier.
(1860) J.-P. DESCHANEL et E. FERNANDEZ-BOLLO, « L’adaptation du droit bancaire français au marché unique
européen », D. 1993, chr. XXVII, p. 125, spéc. no 7.
(1862) Art. 8 du règlement CRBF no 92-12 du 23 décembre 1992 relatif à la fourniture de services bancaires
à l’étranger par des établissements de crédit et des établissements financiers ayant leur siège social en
France.
(1863) Art. R. 511-4, du Code et art. 8 al. dernier du règlement préc.(1864) Art. L. 511-28, al. 1, du Code.
(1868) L’article 11 du règlement no 92-12 précité énumère les règlements qui sont applicables aux
établissements financiers ayant exercé les libertés européennes.
(1873) Art. L. 533-30 qui renvoie aux articles L. 511-71 à L. 511-87.(1874) Supra, nos 314 et s.
(1876) Art. L. 532-1 du Code. Sur les conditions de cet agrément, v. art. L. 532-2 du Code. Adde,
Règlement CRBF no 96-14 du 20 décembre 1996 relatif au retrait d’agrément et à la radiation des
entreprises d’investissement autres que les sociétés de gestion de portefeuille.
(1877) Art. L. 531-5 du Code ; Règlement CRBF no 98-04 du 7 décembre 1998 relatif aux prises de
participation des entreprises d’investissement autres que les sociétés de gestion de portefeuille dans des
entreprises existantes ou en création.
(1878) Sur l’étendue de la compétence du ministre chargé de l’Économie au regard des entreprises
d’investissement, v. art. L. 611-3 et L. 532-8, du Code.
(1880) Cf. en particulier les articles L. 612-2 et 612-39 du Code.(1881) Cf. Art. L. 545-1 et s.
(1882) L’article L. 545-1 vise la réception et la transmission d’ordres pour le compte de tiers, le placement
garanti ou non garanti ainsi que le conseil en investissement.
(1883) V. M. ROUSSILLE, « Les établissements de paiement, Premiers regards sur les derniers-nés dans la
famille bancaire », Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2011, Dossier 5, p. 105.
(1884) À savoir, notamment, la Banque de France, le Trésor public et la Caisse des dépôts et consignations.
(1885) Art. L. 522-1, Code monétaire et financier. Notons que le texte n’exclut pas les établissements
financiers de sorte que les établissements de paiement pourraient en être.
(1886) Cf. art. L. 612-2, I, A, 3°.(1887) Art. L. 522-2, I, Code monétaire et financier.
(1888) Art. L. 522-2, II, Code préc.(1889) Art. L. 522-3.(1890) Art. L. 522-4, II.
(1892) V. également, Arrêté du 29 octobre 2009 portant sur la réglementation prudentielle des
établissements de paiement, tel que modifié par l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif à l’agrément des
établissements de crédit, des sociétés de financement, des établissements de paiement et des établissements
de monnaie électronique.
(1893) Art. L. 522-6, I. V. Dossier d’agrément d’un établissement de paiement, Bull. officiel CECI et CB,
novembre 2009.
(1894) Art. L. 522-6, II.(1895) Art. L. 522-7.(1896) Art. L. 522-8.(1897) Art. L. 522-10.
(1898) Art. L. 522-11.(1899) Supra, no 294.(1900) Art. L. 522-12 et s.(1901) Art. L. 522-19.
(1902) Art. L. 522-14 et s.(1903) Art. L. 522-20.(1904) Art. L. 523-1 et s.(1905) Art. L. 523-1, I, al. 1.
(1907) V. MARGERIT, « La directive sur les services de paiement », Bull. de la Banque de France no 164,
août 2007, p. 67 et s., spéc. p. 70.
(1908) Cf. ancienne Directive 2000/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 septembre 2000
concernant l’accès à l’activité des établissements de monnaie électronique et son exercice ainsi que la
surveillance prudentielle de ces établissements, JOCE no L 275/39 du 27 octobre 2000. V. également le
Règlement CRBF no 2002-13 du 21 novembre 2002 relatif à la monnaie électronique et aux établissements
de monnaie électronique.
(1912) Art. L. 526-1, Code préc.(1913) Art. L. 526-2, Code préc.(1914) Art. L. 526-3, al. 1 et 2, Code préc.
(1915) Les modalités d’exercice des activités autres que celles concernant la monnaie électronique et les
services de paiement sont définis par arrêté ministériel (art. L. 526-3, al. 3).
(1916) Art. L. 526-7, Code préc.(1917) Art. L. 526-9.(1918) Art. L. 526-12.(1919) Art. L. 526-14.
(1921) Art. L. 526-27 et s. ; Arrêté du 2 mai 2013 portant sur la réglementation prudentielle des
établissements de monnaie électronique, tel que modifié par l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif à
l’agrément des établissements de crédit, des sociétés de financement, des établissements de paiement et des
établissements de monnaie électronique.
(1924) Ordonnance no 2014-559 du 30 mai 2014 relative au financement participatif. V. Th. BONNEAU, « Le
financement participatif. Ord. 30 mai 2014 », D., 16 sept. 2014 et AA. 22 et 30 sept. 2014, JCP 2014, éd. E,
1523 ; V. PERRUCHOT-TRIBOULET, « L’encadrement juridique du prêt opéré par le biais d’une plateforme de
financement participatif », Bull. Joly sociétés déc. 2014 p. 756 ; J.-M. MOULIN, « Régulation du
Crowdfunding : de l’ombre à la lumière », Bull. Joly Bourse juill.-août 2014. 356 ; A-V. LE FÜR, « Enfin un
cadre juridique pour le crowdfunding, une première étape dans la réglementation », D. 2014 p. 1831 et s. ;
B. KEITA, « Un cadre juridique pour le financement participatif », Les Petites Affiches, 5 sept. 2014, no 178
p. 7 ; J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Les incidences sur le monopole bancaire et le monopole des prestataires de
services de paiement de l’ordonnance sur le financement participatif », Gaz. Pal. 18 sept. 2014, no 261 p. 5 ;
P. STORRER, « Le droit nouveau du crowdfunding par prêts ou par dons », Revue Banque no 774 juill.-
août 2014. 74. Adde, ACPR et AMF, « S’informer sur le nouveau cadre applicable au financement
participatif (crowdfunding) », sept. 2014.
(1927) Rapprocher, art. L. 111-7, I, Code de la consommation : « Est qualifiée d’opérateur de plateforme en
ligne toute personne physique ou morale proposant, à titre professionnel, de manière rémunérée ou non, un
service de communication au public en ligne reposant sur :
2° Ou la mise en relation de plusieurs parties en vue de la vente d’un bien, de la fourniture d’un service ou
de l’échange ou du partage d’un contenu, d’un bien ou d’un service ».
(1928) Art. L. 548-1, Code monétaire et financier : « au sens du présent chapitre, un projet consiste en un
achat ou un ensemble d’achats de biens ou de prestations de service concourant à la réalisation d’une
opération prédéfinie en termes d’objet, de montant et de calendrier ».
(1929) L. 548-1, al. 1 et L. 548-2, I, Code monétaire et financier. Le financement sous forme de dons ne
participe ainsi pas de la définition des intermédiaires en financement participatif : les personnes qui ne
proposent que des financements sous forme de dons ne sont donc pas soumises au statut prévu par les textes
précités. Elles peuvent toutefois s’y soumettre volontairement (ACPF et AMF, « S’informer sur le nouveau
cadre applicable au financement participatif (crowdfunding) », sept. 2014, p. 2). Il est en effet précisé que
« les personnes qui ne proposent que des opérations de dons peuvent être intermédiaires en financement
participatif. Dans ce cas, elles se soumettent aux dispositions du présent chapitre » (art. L. 548-2, II, Code
préc.).
(1930) Cf. art. L. 547-1 et s., Code préc.(1931) Art. L. 548-2, Code préc.(1932) Art. L. 548-3, Code préc.
(1933) Art. L. 548-4, R. 548-1, R. 548-2 et R. 548-3, Code préc.(1934) Art. L. 548-5, Code préc.
(1935) L’article L. 522-11-1 du Code prévoit un agrément limité qui cesse dès lors que les conditions posées
par le texte cessent d’être remplies. Sur le régime prudentiel allégé applicable à ces établissements, cf. art.
L. 522-11-1, al. 2, D 522-1-1 et s., Code préc.
(1936) Lorsque les intermédiaires en financement participatif ne présentent sur leur site internet que des
appels à dons, le dispositif est allégé : v. art. R. 548-10, Code préc.
(1937) Art. L. 548-6, 1°, 2° et 3°, Code préc.(1938) Art. L. 548-6, 4°, Code préc.
(1939) Art. L. 548-6, 2° et art. R. 548-5, 3°, Code préc. : « l’intermédiaire en financement participatif :
3° Publie sur son site internet, de manière facilement accessible depuis la première page :
a) Les conditions d’éligibilité et les critères d’analyse et de sélection des projets et des porteurs de projets
ainsi que les informations qu’il recueille à cet effet ;
b) Les taux de défaillance enregistrés au cours des trente-six derniers mois ou, s’il remonte à moins de trois
ans, depuis le démarrage de son activité, ainsi calculés et mis à jour trimestriellement :
– la somme du capital restant dû des crédits et prêts sans intérêt présentant une échéance impayée depuis
plus de deux mois et le nombre de projets correspondant sur la somme du capital restant dû de l’ensemble
des prêts et le nombre de projets correspondant ;
– la somme des projets pour lesquels des échéances de remboursement de crédits ou de prêts sans intérêt
restent impayées chaque mois sur le nombre total de projets pour lesquels des remboursements sont en
cours ».
(1940) Art. L. 548-6, 7°, Code préc.(1941) Art. R. 548-7, Code préc.
(1943) Art. L. 548-6, 5° et art. R. 548-7, 5°, Code préc.(1944) Art. R. 548-7, Code préc.
(1945) Dans le même sens, A-V. LE FÜR, « Enfin un cadre juridique pour le crowdfunding, une première
étape dans la réglementation », D. 2014 p. 1831 et s., spéc. no 14.
(1946) Art. R. 548-5, 2°, Code préc.(1947) Art. R. 548-6, 2°, c), e) et g), Code préc.
(1948) Sur la situation des entreprises étrangères autorisées à délivrer des services d’investissement au
regard des libertés européennes, v. art. L. 532-18 à L. 532-22 du Code.
(1950) Art. 4, § 2, Règlement no 1024/2013 du 15 octobre 2013 confiant à la Banque centrale européenne
des missions spécifiques ayant trait aux politiques en matière de contrôle prudentiel des établissements de
crédit.
(1952) À propos d’une société britannique qui prétendait exercer des activités en France par voie de
prestation de service en se fondant sur le statut d’établissement financier sans avoir rempli les formalités
requises, v. CE, 6 et 1°, ss-sect. réunies, 14 juin 2010, Cash Worldwide LTD, Rev. dr. bancaire et
financier janv.-févr. 2011, com no 2, obs. Crédot et Samin.
(1955) Cf. art. L. 511-24, du Code. Sur l’applicabilité de la réglementation française relative au blanchiment
d’argent aux établissements européens, v. Th. BONNEAU, « Un établissement de crédit en libre prestation de
services doit-il faire une déclaration de soupçon à Tracfin ? », Mél. Paul Lecannu, Lextenso, Dalloz, Irjs,
Transactive, 2014 p. 469.
(1959) Art. L. 613-31-3, du Code. Sur les mesures d’assainissement et de liquidation prises en Islande et qui
ont eu des effets en France, v. CJUE, 24 oct. 2013, affaire C-85/12, LBI hf c. Kepler Capital Markets SA et
a., JCP 2013, éd. E, 1694, note Bonneau : dans cette décision, la CJUE considère que les décisions
judiciaires accordant un moratoire à un établissement islandais en difficulté et mettant ultérieurement celui-
ci en liquidation sont opposables au créancier français qui avait pratiqué des saisies conservatoires
antérieurement auxdites décisions, peu important que ces décisions aient des effets attribués rétroactivement
par le législateur islandais : elle décide également que les saisies conservatoires ne s’analysent pas en des
instances en cours au sens de l’article 32 de la directive de sorte qu’elles relèvent de la lex fori concursus
(en l’occurrence, la loi islandaise) et non de la loi de l’État membre dans lequel l’instance est en cours (en
l’occurrence, la loi française).
(1961) V. Th. BONNEAU, « Les entreprises des États tiers et le marché européen bancaire et financier », Rev.
dr. bancaire et financier mai-juin 2013, Études 11, p. 23 ; L. THÉBAULT, « L’extension du régime français
des établissements de crédit aux succursales de banques étrangères », Revue Banque no 786, juill.-août
2015. 69.
(1963) Art. 47, Directive du 26 juin 2013, préc.(1964) Art. 48, Directive préc.
(1965) Art. 47, § 1, Directive préc.(1966) Art. 47, § 2, Directive préc.(1967) Art. 47, § 3, Directive préc.
(1968) Voir aussi, considérant no 23, Directive préc. : « Le régime appliqué aux succursales
d’établissements de crédit ayant leur administration centrale dans un pays tiers devrait être analogue dans
tous les États membres. Il importe de prévoir que ce régime ne peut pas être plus favorable que celui qui est
appliqué aux succursales d’établissements de crédit provenant d’un autre État membre. L’Union devrait
pouvoir conclure avec les pays tiers des accords prévoyant l’application de règles qui accordent à ces
succursales le même traitement sur l’ensemble de son territoire. Les succursales d’établissements de crédit
agréés dans des pays tiers ne devraient pas bénéficier de la liberté d’établissement ou de la libre prestation
de services dans d’autres États membres que ceux où elles sont établies ».
(1969) V. Th. BONNEAU, « La réforme de 2015 du régime applicable aux succursales d’établissements de
crédit non européens », JCP 2015, éd. E, 1284 ; D. ROBINE, « Succursales en France d’établissements de
crédit ayant leur siège dans un État tiers », Rev. dr. bancaire et financier, sept.-oct. 2015, com. n° 169.
(1970) Sur les succursales, v. C. GAVALDA, « Les succursales bancaires en droit international et spécialement
en doit communautaire », Dr. prat. com. int. 1985, no 3, p. 425 ; P. VERKHOVSKOY, « France : condition
internationale des succursales bancaires », Rev. dr. aff. int. no 1-1992, p. 89 ; Th. BONNEAU, « La réforme de
2015 du régime applicable aux succursales d’établissements de crédit non européens, JCP 2015, éd. E,
1284.
(1972) Art. L. 511-58, Code monétaire et financier et art. 1, 14°, Ordonnance du 21 mai 2015. Sur la
gouvernance, v. égal. art. L. 511-59, L. 511-60, L. 511-62 dans les rédactions de l’article 1, 15°, 16° et 17°,
Ordonnance préc.
(1973) Art. L. 511-72, Code monétaire et financier et art. 1, 19o, Ordonnance du 21 mai 2015. Sur la
rémunération, v. égal. art. L. 511-67, L. 511-74 et L. 511-102, dans leur rédaction de l’article 1, 18o, 20o et
25o, Ordonnance préc.
(1977) Art. L. 511-89, L. 511-90, L. 511-93 et L. 511-94, Code préc. et art. 1, 21, 22, 23 et 24, Ordonnance
préc.
(1978) Art. L. 511-10, I, al. 3, Code préc. et art. 1, 1, 3°, Ordonnance préc.
(1979) Art. L. 511-10, III, al. 7, Code préc. et art. 1, 3°, Ordonnance préc.
(1980) Art. L. 511-21 tel que modifié par l’article 1, 9°, Ordonnance du 21 mai 2015. Cette disposition est
d’autant plus indispensable que selon l’article L. 511-10, I, al. dernier (art. 1, 3°, ordonnance préc.), « sauf
disposition contraire, lorsque le mot personne désigne dans le présent code un établissement de crédit, ce
mot désigne également une succursale mentionnée au premier alinéa ».
(1981) Art. L. 511-41, II, Code préc. dans sa rédaction de l’art. 1, 13°, ordonnance préc.
(1982) V. Th. BONNEAU, « Extraterritorialité, ouverture des marchés et démocratie », Revue de droit
bancaire et financier, janv.-févr. 2015, Repère 1.
(1983) Art. L. 511-19 du Code. Sur les bureaux de représentation, v. CECEI, Rapport pour 2004, p. 41 ;
J. STOUFFLET et A. GAUVIN, « Le bureau de représentation, bras séculier des banques étrangères en France »,
Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2005. 32 ; SANBAR et BOUCHETEMBLE, « Droit des opérations
bancaires et financières transfrontalières », op. cit., spéc. no 114 p. 76.
(1986) C. CREPET DAIGREMONT, La clause de la nation la plus favorisée, préf. Ch. Leben, Éditions
A. Pedone, 2015, spéc. p. 39.
(1989) P. BÉRÉGOVOY, Discours prononcé lors de l’installation du Comité des usagers le 3 mars 1992.
Communiqué du ministère de l’Économie, des Finances et du Budget. Sur le comité consultatif des usagers,
v. la 4e éd. 2001 de cet ouvrage, no 319.
(1990) V. B. LHOMME, « Pour une meilleure compréhension banques-clients », Banque no 530, sept. 1992.
768 ; Rapport du Comité consultatif au Conseil national du crédit 1991-1992, p. 107 et 1995-1996, p. 167.
(1992) Y. LE VERGER, « La rentabilité, une question de survie », OCBF no 521, 30 avril 1992 ; E. F.
DE LENCQUESAING, « Comment mesurer la rentabilité des dépôts à vue et des moyens de paiement ? »,
Banque no 532, nov. 1992. 1024 ; sur la nécessité pour les banques de faire du profit, B. MOSCHETTO et
J. ROUSSILLON, La banque et ses fonctions, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2e éd. 1992, p. 111.
(1993) Sur la notion de compte, v. A. CHAVANNE, Essai sur la notion de compte en droit civil, Thèse 1947,
LGDJ ; D. R. MARTIN, « De l’idée de compte », in Mél. AEDBF-France II, 1999, Banque éditeur, p. 285
et s. ; F. GRUA, « Qu’est-ce qu’un compte en banque ? », D. 1999, chr. p. 255 ; D-R. Martin, « Du compte
juridique », hors-série Banque et droit, nov.-déc. 2016, p. 4.
(1994) V. Th. BONNEAU, « La notion de compte bancaire », hors-série Banque et droit, nov.-déc. 2016, p. 8.
(1995) M. VASSEUR, Droit et économie bancaires, Les opérations de banque, fasc. 1, Les cours du droit,
1987-1988, spéc. p. 86.
(1997) Cass. com., 10 mai 1989, Bull. civ. IV, no 145, p. 97 ; Banque no 499, nov. 1989. 1085, obs. Rives-
Lange ; Cass. com., 22 oct. 1996, Banque no 577, janv. 1997. 89, obs. Guillot ; Dalloz Affaires no 1/1997.
22 ; Quotidien juridique no 15, 20 févr. 1997. 5 ; Rev. trim. dr. com. 1997. 126, obs. Cabrillac ; Rev. dr.
bancaire et bourse no 60, mars-avril 1997. 65, obs. Crédot et Gérard ; JCP 1997, éd. E, I, 635, no 5, obs.
Gavalda et Stoufflet ; RJDA 2/97 no 234, p. 156. Échappe toutefois à ce principe la contre-passation
puisque, selon la Cour de cassation (Cass. com., 21 juin 1994, Bull. civ. IV, no 226, p. 177 ; RJDA 12/94,
no 1340 ; Rev. trim. dr. com. 1995. 168, no 4, obs. Cabrillac), « serait-elle définitivement décidée, la contre-
passation du montant d’une lettre de change prise à l’escompte ne prend effet qu’à compter de son
inscription en compte ».
(2001) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 182, p. 172 ; C. GAVALDA et J. STOUFFLET, Droit
bancaire, institutions, comptes, opérations, services, Litec, 4e éd. 1999, no 200 ; comp. VASSEUR, op. cit.,
p. 88 et 97, qui paraît plus réservé.
(2002) V. M. VASSEUR et X. MARIN, Banques et opérations de banque, t. 1, Les comptes en banque, Sirey,
1966, no 219, p. 365.
(2003) V. P. DIDIER, « Monnaie de compte et compte bancaire », Mél. Flour, 1979, p. 139, spéc. p. 142-143.
(2005) En faveur de la survie des créances entrées en compte et l’analyse selon laquelle le compte est bien
constitutif d’une universalité de fait, v. N.-H. AYMERIC, Essai sur une théorie générale du compte en droit
privé, préf. A. GHOZI, Édition Panthéon-Assas, 2008.
(2006) VASSEUR, op. cit., p. 87 ; RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 182, p. 172 ; GAVALDA et
STOUFFLET, op. cit., no 200.
(2007) F. GRUA, Contrats bancaires, t. 1, contrats de services, Economica, 1990, no 51, p. 53-54.
(2009) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., p. 173 ; GAVALDA et STOUFFLET, op. cit., no 201. Rappr.
J. GATSI, Le contrat-cadre, préf. M. Behar-Touchais, LGDJ, 1996, no 16, p. 18 : selon cet auteur, le contrat
de compte courant est l’une des applications du contrat-cadre de services bancaires. V. également les
travaux du CREDA, Le contrat-cadre, 1 – Exploration comparative, Litec, 1994, spéc. nos 48 et s., p. 39.
(2010) GRUA, op. cit., no 55, p. 58.(2011) Cf. nouvel art. 1162, Code civil.(2012) Ibid., p. 59.
(2016) Sur l’absence d’effet de règlement lorsque le compte est un compte interne, v. Cass. com., 16 nov.
2004, pourvoi n° 02-10087, inédit.
(2017) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 180, p. 169 ; GAVALDA et STOUFFLET, op. cit., no 201.
(2018) C’est ainsi par exemple que certains comptes spéciaux ne peuvent pas être des comptes joints. V. J.-
P. DESCHANEL, « La convention de compte joint », Banque no 421, oct. 1982. 1229 et no 422, nov. 1982.
1344, spéc. p. 1237. Sur un compte spécial qui ne peut engendrer les effets du compte courant,
v. Cass. com., 17 déc. 1991, Bull. civ. IV, no 389, p. 269 ; Banque no 527, mai 1992. 529, obs. Rives-Lange ;
Rev. dr. bancaire et bourse no 30, mars/avril 1992. 57, obs. Crédot et Gérard ; v. également, M.-N. LEGRAND,
« Les comptes bancaires dits spéciaux et les principes du compte courant », JCP 1991, éd. G, I, 3517.
(2020) Crédot et Gérard, obs. sous Cass. com., 22 mai 1991, Rev. dr. bancaire et bourse no 26, juill.-août
1991. 141, spéc. p. 142.
(2021) V. J. BELOT, « Compte de dépôt et compte courant en matière bancaire (de la dualité à l’unité) », Rev.
jurisp. com., 1985. 41 ; I. TROUCHE-DOERFLINGER, « La distinction entre compte de dépôt et compte
courant », Les Petites Affiches no 70, 12 juin 1998. 4 ; R. ROUTIER, « La distinction entre compte courant et
compte de dépôt », Banque et droit hors-série, mars 2014. 72.
(2023) L’est tout autant le critère résidant dans la qualité de « personne physique » ou/et de « non
professionnel ». On doit pourtant constater que selon la Charge relative aux conventions de compte de
dépôt, adoptée par la Fédération bancaire française en janvier 2003, la notion de compte de dépôt doit être
comprise comme les comptes « ouverts par des personnes physiques n’agissant pas pour des besoins
professionnels » v. A. PRÜM, « De la distinction entre compte de dépôt et compte courant », Rev. dr.
bancaire et financier no 3, mai-juin 2003. 153.
(2024) V. Cass. com., 5 déc. 1995, Bull. civ. IV, no 284, p. 263 ; Quotidien juridique no 9, 30 janv. 1996. 9,
note P. M.
(2025) V. J.-P. CORIAT, « La reconnaissance d’un contrat bancaire : le compte courant », Rev. trim. dr. com.
1989. 597 ; M. Th. RIVES-LANGE, Le compte courant en droit français, préf. M. Cabrillac, Bibl. de dr. com.,
t. 19, Sirey, 1969 ; R. DESGORCES, « Relecture de la théorie du compte courant », Rev. trim. dr. com. 1997.
383 ; A.-V. LE FUR, « Le compte courant, l’oublié du Code de commerce », in Le Code de commerce 1807-
2007, Livre du bicentenaire, Dalloz, 2007, p. 307.
(2026) Cass. com., 17 déc. 1991, Bull. civ. IV, no 389, p. 269 ; Rev. trim. dr. com. 1992. 651, obs. Cabrillac
et Teyssié ; Banque no 527, mai 1992. 529, obs. Rives-Lange ; Rev. dr. bancaire et bourse no 30, mars-avril
1992. 57, obs. Crédot et Gérard ; Rev. dr. immob. 1992. 357, obs. Stoufflet et Schaufelberger ; Cass. com.,
9 oct. 2001, Bull. civ. IV, no 159, p. 151 ; RJDA 2/02 no 188, p. 153 ; D. 2001. 3191, obs. Delpech ; Les
Petites Affiches no 227, 14 nov. 2001. 7, note EC ; Banque et droit no 81, janv.-févr. 2002. 46, obs. Bonneau
V. P. LECLERQ, « Notion de compte courant », RJDA 1/92, p. 7. V. également, Cass. com., 9 janv. 2001,
Bull. civ. IV, no 1, p. 1 ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2001. 77, obs. Crédot et Gérard.
(2027) Contra, AYMERIC, Essai sur une théorie générale du compte en droit privé, op. cit., no 120 et s. :
selon cet auteur, les créances entrées en compte ne disparaissent pas ; tout au contraire, elles survivent à leur
entrée en compte.
(2032) Ainsi par exemple, la revendication de la fraction du solde correspondant à une escroquerie est
possible. V. Cass. com., 8 déc. 1970, Bull. civ. IV, no 338, p. 300 ; Rev. trim. dr. com. 1971. 75, obs.
Cabrillac et Rives-Lange.
(2033) Une créance entrée en compte courant avant l’ouverture du redressement judiciaire n’a pas, en
raison de son extinction, à être déclarée au passif du débiteur (Cass. com., 5 déc. 1995, Quotidien juridique
no 9, 30 janv. 1996. 6, note P. M. ; Dalloz Affaires no 7/1996. 211).
(2034) Cass. com., 19 mars 1980, Bull. civ. IV, no 135, p. 105. Rapprocher, art. 1334, Code civil :
« L’extinction de l’obligation ancienne s’étend à tous ses accessoires. Par exception, les sûretés d’origine
peuvent être réservées pour la garantie de la nouvelle obligation avec le consentement des titres garants ».
(2035) Les créanciers peuvent pratiquer des mesures conservatoires sans autorisation judiciaire s’ils
justifient d’un titre exécutoire (art. L. 511-1 et L. 511-2, Code des procédures civiles d’exécution). Cette
dispense ne peut toutefois pas bénéficier au prêteur qui inscrit la créance de prêt en compte courant car du
fait de l’effet novatoire de l’entrée en compte, le titre disparaît comme l’a admis la Cour de cassation dans
un arrêt du 13 novembre 2014 (Cass. 2e civ., 13 nov. 2014, Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2015,
com. no 29, note Crédot et Samin) : « Qu’en statuant ainsi, alors qu’après avoir rappelé que la banque
déclarait avoir inscrit le montant du remboursement partiel et le solde du prêt au compte courant de M. X et
fait ainsi apparaître un solde débiteur de ce compte, elle relevait également que les opérations portées en
compte courant avaient perdu leur autonomie en devenant des articles de crédit et de débit attachés au
compte et que la banque ne pouvait se prévaloir du caractère immobilier du prêt pour échapper à
l’application de l’article L. 311-3 ancien du Code de la consommation, de sorte qu’il en résultait que
l’inscription avait été prise pour garantir le paiement du solde débiteur du compte courant, qui subsistait
seul et pour lequel il n’existait pas de titre exécutoire, la cour d’appel, qui n’a pas tiré les conséquences
légales de ses propres constatations, a violé » les articles L. 511-2 et R. 531-1 du Code des procédures
civiles d’exécution.
(2036) Cass. com., 13 sept. 2016, Banque et droit, janv.-févr. 2017. 10, n° 171, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier, nov.-déc. 2016, com. n° 223, obs. Crédot et Samin ; Gaz. Pal., 21 févr. 2017, p. 53,
note Houin-Bressand : « Qu’en statuant ainsi, alors qu’elle avait relevé que l’acte notarié de prêt stipulait
que la réalisation de l’ouverture de crédit interviendrait sous forme d’autorisation de débit de compte et
retenu que la remise des fonds s’était concrétisée par le chèque de banque du 21 juillet 2006, utilisé le 24,
de sorte que l’inscription de la créance de la caisse au débit du compte courant de la société, qui équivalait à
un paiement, lui avait fait perdre son individualité et l’avait transformée en simple article du compte, dont
seul le solde pouvait constituer une créance exigible entre les parties, la cour d’appel n’a pas tiré les
conséquences légales de ses constatations et a violé » l’article 1134 du Code civil.
(2038) V. les critiques formulées par Martin, note sous Cass. com., 5 nov. 1991, D. 1992. J. 322.
(2039) Ancien art. 1254 à 1256 du Code civil, nouveaux art. 1342-10 et 1343-1, Code civil.
(2040) V. M.-T. CALAIS-AULOY, « L’idée d’indivisibilité et le compte courant », Les Petites Affiches no 75,
14 avril 2000. 13.
(2041) VASSEUR, op. cit., p. 137.(2042) Infra, no 552.
(2043) Dans son arrêt du 21 octobre 1997 (JCP 1998, éd. E, p. 321, no 9, obs. Gavalda et Stoufflet), la Cour
de cassation a rappelé cette solution tout en admettant que l’assignation en paiement vaut avis de clôture du
compte.
(2045) Cass. com., 25 nov. 1974, Bull. civ. IV, no 298, p. 247 ; Rev. trim. com., 1975. 572, obs. Cabrillac et
Rives-Lange ; Cass. 1re civ., 27 juin 1984, Bull. civ. I, no 214, p. 179. Ces décisions admettent cependant que
l’exercice d’une action en paiement du solde provisoire contre le titulaire du compte est possible lorsque
son exercice a été prévu par la convention. V. également, dans le droit fil de cette jurisprudence,
Cass. 1re civ., 13 févr. 1996, Banque no 570, mai 1996. 96, obs. Guillot.
(2046) Cass., 24 juin 1903, D. 1903. 1. 472 : « tant que le compte reste ouvert, il n’y a ni créance ni dette,
mais seulement des articles de crédit et de débit, et c’est par la balance finale seule que se détermine le
solde à la charge de l’un et de l’autre des contractants, et par conséquent les qualités de créancier et de
débiteur jusque-là en suspens ».
(2047) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 261, p. 245 ; GAVALDA et STOUFFLET, op. cit., no 314.
(2048) La saisissabilité du compte courant n’a été admise qu’en 1973 (Cass. com., 13 nov. 1973,
Bull. civ. IV, no 325, p. 290 ; Banque, 1974. 311, obs. Martin).
(2050) V. not. Cass. com., 5 oct. 2004, Bull. civ. IV, no 180, p. 207 ; Banque et droit no 99, janv.-févr. 2005.
68, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2005. 153, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-
avril 2005. 14, obs. Crédot et Gérard.
(2051) V. Cass. com., 13 janv. 1970, Bull. civ. IV, no 16, p. 16.
(2052) Les comptes de valeurs mobilières peuvent-ils être qualifiés de comptes courants ? V. Th. BONNEAU,
« À propos de prétendus comptes courants : les comptes de valeurs mobilières », Mél. Y. Guyon, Dalloz,
2003, p. 133.
(2053) V. CRÉDOT et GÉRARD, obs. in Rev. dr. bancaire et bourse no 31, mai-juin 1992, p. 114, no 5.
(2054) V. VASSEUR, op. cit., p. 123 ; RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 196, p. 189 ;
M. Th. RIVES-LANGE, « Le différé du compte courant, partie distincte du disponible », JCP 1969, éd. G, I,
2289 ; R. BONHOMME, « Reconnaissance ou négation du différé du compte courant », Mél. Mouly, Litec,
1998, t. 2, p. 275.
(2055) Cass. com., 20 avril 1948, D. 1948. J. 375 ; Cass. com., 17 nov. 1981, D. 1982. J. 257, note Vasseur ;
JCP 1982, éd. G, II, 19766, note Stoufflet et Chaput ; JCP 1983, éd. CI, II, 13939, no 25, obs. Gavalda et
Stoufflet. V. pour la prise en considération d’une créance non certaine au différé d’un compte courant,
v. Bordeaux, 7 nov. 1991, Banque no 525, mars 1992, p. 318, obs. Rives-Lange ; Rev. dr. bancaire et bourse
no 31, mai-juin 1992, p. 114, no 5, obs. Crédot et Gérard.
(2056) Par exemple, la créance qui est liée à l’exécution, par la banque, de son engagement de caution
contracté pour couvrir une dette de son client : cette créance est éventuelle car elle dépend de la défaillance
du client. Sur cette hypothèse, v. Cass. com., 6 févr. 1996, Bull. civ. IV, no 34 (arrêt no 1) p. 25 ; Rev. trim. dr.
com. 1996. 306, obs. Cabrillac ; Dalloz Affaires no 11/1996. 324 ; JCP 1997, éd. E, I, 635, no 8, obs.
Gavalda et Stoufflet. Conformément à cette solution, la Cour de cassation (Cass. com., 7 avril 1998,
Bull. civ. IV, no 123, p. 99 ; RJDA 8-9/98 no 1028, p. 750. v. J. STOUFFLET, « Incidence du redressement
judiciaire d’une société sur le solde créditeur du compte courant », Rev. dr. bancaire et bourse, no 70, nov.-
déc. 1998. 190 ; A. BAC, « L’effet de garantie du compte courant est-il un leurre en cas de procédure
collective », JCP 1999, éd. E, p. 308) a approuvé des juges du fond d’avoir retenu, pour condamner une
banque à restituer le solde créditeur d’un compte ouvert au nom d’une société mise en redressement
judiciaire, « que les contre-passations des effets escomptés par la banque n’étaient qu’éventuelles et que la
banque ne pouvait pour garantir le paiement des créances incertaines pouvant en résulter ultérieurement
retenir le solde créditeur du compte courant ».
(2057) Cass. com., 6 févr. 1996, Bull. civ. IV, no 34 (arrêt no 2) p. 25 ; Rev. trim. dr. com. 1996. 306, obs.
Cabrillac ; Banque no 570, mai 1996. 94, obs. Guillot ; Dalloz Affaires no 14/1996. 424 ; Rev. dr. bancaire et
bourse, no 54, mars/avril 1996. 63, obs. Campana et Calendini ; JCP 1997, éd. E, I, 635, no 8, obs. Gavalda
et Stoufflet.
(2060) HAMEL, op. cit., no 352. Dans le même sens, M. VASSEUR et MARIN, Les comptes en banque, Sirey,
1966, no 231 : « ce qui sera porté en article du compte parmi les débits et les crédits, ce sera donc la créance
chiffrée en argent que la transmission de ces choses a fait naître au profit du remettant contre le récepteur ;
qu’il s’agisse d’une créance en remboursement de la valeur de la chose si la créance est née à la suite d’un
dépôt de fonds, qu’il s’agisse d’une créance de prix représentant cette valeur si la créance est née à la suite
d’une vente de titres en dépôt ».
(2061) V. J. DU BOUETIEZ DE KERORGUEN, « La généralité du compte courant », Banque, 1955. 276. Pour une
application du principe de généralité, v. Cass. com., 8 juill. 1997, JCP 1998, éd. E, p. 321, no 8, obs.
Gavalda et Stoufflet.
(2062) La demande d’affectation spéciale doit être formulée avant l’entrée en compte de la créance
(Cass. com., 3 juill. 2012, Banque et droit no 145, sept.-oct. 2012. 17, obs. Bonneau ; JCP 2012, 1646, no 9,
obs. Stoufflet).
(2063) Lorsque l’affectation spéciale est décidée dans l’intérêt du client, l’établissement de crédit, qui ne la
respecte pas, engage sa responsabilité contractuelle à l’égard de son client et sa responsabilité délictuelle à
l’égard du tiers qui devait bénéficier de cette affectation (Cass. com., 19 et 23 avril 1985, Banque no 453,
sept. 1985, obs. Rives-Lange ; Paris, 19 mars 1990, Rev. dr. bancaire et bourse no 21, sept.-oct. 1990. 203,
obs. Crédot et Gérard).
(2064) V. Cass. com., 9 juill. 1985, Banque no 457, janv. 1986. 86, obs. Rives-Lange ; Cass. com., 12 mai
1987, Banque no 475, sept. 1987. 852, obs. Rives-Lange.
(2067) Cass. com., 3 déc. 1968, Bull. civ. IV, no 340, p. 307 ; Paris, 30 avril 1990, Banque no 517, juin 1991.
655, obs. Rives-Lange.
(2068) Cass. com., 23 oct. 1973, JCP 1974, éd. G, II, 17761, note Stoufflet ; Cass. com., 9 avril 2002,
Banque et droit no 84, juill.-août 2002. 46, obs. Bonneau ; RJDA 8-9/02 no 922, p. 783 ; Rev. dr. bancaire et
financier no 4, juill.-août 2002, obs. Crédot et Gérard.
(2070) V. Cass. com., 29 févr. 1984, Bull. civ. IV, no 84, p. 68 ; Cass. com., 17 déc. 1991 et 26 mai 1999,
arrêts préc. ; Cass. com., 28 mai 1999, JCP 2000, éd. E, p. 1042, obs. Gavalda et Stoufflet. Rapprocher,
Cass. com., 6 déc. 2011, arrêt préc.
(2071) En ce sens, Rives-Lange, obs. préc. sous Cass. com., 17 déc. 1991.(2072) Arrêt préc.
(2074) BELOT, « Compte de dépôt et compte courant en matière bancaire », art. préc., p. 41 et note 2.
(2081) Cf. Cass. com., 5 oct. 2004, Bull. civ. IV, no 180, p. 207 ; Banque et droit no 99, janv.-févr. 2005. 68,
obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2005. 153, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril
2005. 14, obs. Crédot et Gérard.
(2083) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, Droit bancaire, 5e éd. 1990, op. cit., p. 340-343. Dans la
6e éd. de leur ouvrage (no 277, p. 262-263), ces auteurs affirment au contraire la nécessité de la
compensation en raison de la jurisprudence liant l’extinction de la créance à la compensation.
(2085) Sur la question de l’effet de règlement de l’entrée en compte de dépôt, v. également, R. BONHOMME,
« Proposition d’analyse de l’effet de règlement des comptes bancaires (pour une réconciliation du droit
commun et des usages bancaires) », Les Petites Affiches no 123, 21 juin 2001. 4.
(2086) Infra, no 522.(2087) BELOT, art. préc., no 10, p. 43.(2088) GAVALDA et STOUFFLET, op. cit., no 338.
(2089) Cass. avis, 9 oct. 1992, Bull. civ. no 1, p. 1 ; JCP 1993, éd. E, I, 302, no 9, obs. Gavalda et Stoufflet.
(2090) V. également, Cass. 1re civ., 8 janv. 2009. 30, Banque et droit no 124, mars-avril 2009, obs. Bonneau.
Dans cette décision, la Cour souligne que l’assimilation du compte de dépôt au compte courant ne
correspond pas à la réalité du fonctionnement du compte de dépôt, celui-ci étant « normalement
mouvementé uniquement par des versements ou des retraits dans la limite du disponible ».
(2091) Il nous semble également que, comme en matière de compte courant, le fait que le solde puisse être
débiteur ou créditeur est indifférent à la qualification du compte de dépôt.
(2092) En ce sens, BELOT, art. préc., no 22, p. 49.(2093) V. Cass. com., 17 déc. 1991, arrêt préc.
(2095) M. ROUSSILLE, « La notion de compte de paiement », hors-série Banque et droit, nov.-déc. 2016,
p. 11 ; D. STUCKI et N. KANHONOU, « Le compte de paiement : une notion juridique stable pour une
utilisation évolutive », hors-série Banque et droit, nov.-déc. 2016, p. 18.
(2098) Art. L. 312-1-1, I, al. 2, Code monétaire et financier. Cette disposition est déclarée d’ordre public par
l’article L. 312-1-4 et sa violation est sanctionnée par une amende fiscale (art. L. 351-1). En revanche,
aucune sanction civile n’est prévue : on peut penser que l’exigence de l’écrit n’est pas une condition de
forme et que le défaut d’écrit ne peut pas être sanctionné par la nullité. Sur les vicissitudes ayant affecté
cette obligation, v. Th. BONNEAU, « Des nouveautés bancaires et financières issues de la loi no 2003-706 du
1er août 2003 de sécurité financière », JCP 2003, éd. E, 1325, spéc. no 31 ; sur la contractualisation et la
transparence tarifaire, v. P. BOUTEILLER, « La mise en œuvre des nouvelles relations entre les banques et
leurs clients », JCP 2003, éd. E, 312 ; J. STOUFFLET, « La Charte relative aux conventions de compte de
dépôt. L’engagement de la Fédération bancaire française », Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril
2003. 122 ; I. TCHOTOURIAN, « Une avancée considérable dans les relations banques-clients : la charte sur les
conventions de compte de dépôt », Banque et droit no 89, mai-juin 2003. 6 ; S. PIEDELIÈVRE, « Remarques
sur la charte relative aux conventions de compte dépôt », Rev. trim. dr. com. 2003. 467.
(2099) Arrêté du 29 juillet 2009 relatif aux relations entre les prestataires de services de paiement et leurs
clients en matière d’obligation d’information des utilisateurs de services de paiement et précisant les
principales stipulations devant figurer dans les conventions de compte de dépôt et les contrats-cadres de
services de paiement ; Arrêté du 1er septembre 2014 relatif à la convention de compte de dépôt pour les
personnes physiques agissant pour des besoins professionnels. Sur l’ancien arrêté du 8 mars 2005,
v. N. MATHEY, « Les relations des banques avec leur clientèle : les conventions de compte », Contrats, conc.
consom., mai 2005, Étude 5, p. 7.
(2100) Art. L. 312-1-1, I, al. 5, et art. L. 312-1-6, al. 2, Code monétaire et financier.
(2101) Sur les clauses abusives dans les conventions de compte, v. Recommandation de la Commission des
clauses abusives no 2005-02 du 14 avril 2005 relative aux conventions de compte de dépôt ; TGI Paris,
9 nov. 2005, D. 2006, act. jurisp. 295, NDLR Avena-Robardet ; Cass. 1re civ., 8 janv. 2009, Banque et droit
no 124, mars-avril 2009. 30, obs. Bonneau ; G. RAYMOND, « Les clauses abusives dans les conventions de
compte de dépôt », Rev. dr. bancaire et financier no 3, mai-juin 2006. 41 ; A. LECOURT, « Compte de dépôt et
clauses abusives », Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2016, Dossier 18, p. 84.
(2102) Art. 1110, al. 2, Code civil : « Le contrat d’adhésion est celui dont les conditions générales,
soustraites à la négociation, sont déterminée à l’avance par l’une des parties ».
(2103) Notons que l’article 1 de l’arrêté du 29 juillet 2009 vise en particulier les comptes de dépôts à vue et
les comptes de paiement et décide que « ne sont pas concernés par le présent arrêté les comptes soumis à
une réglementation particulière, notamment les comptes sur livret, les comptes à terme, les comptes
d’instruments financiers et les comptes espèces qui leur sont spécifiquement associés ».
(2106) À propos d’un groupe de sociétés qui, étant dépourvu de la personnalité morale et de la capacité de
contracter, ne peut pas être titulaire d’un compte, v. Cass. com., 2 avril 1996, Dr. soc., mai 1996, no 102 note
Chaput et juin 1996, no 118, note Bonneau ; JCP 1997, éd. G, II, 22803, note Chazal.
(2108) V. E. GARAUD, « L’ouverture d’un compte-chèques au nom d’une société en formation », Bull. Joly,
juill. 1992, § 236, p. 728.
(2109) P. BOUTELLIER et F. RIBAY, Droit bancaire pratique, Les éditions de l’épargne, 1991, p. 144.
(2111) Art. L. 112-6 : « I. – Ne peut être effectué en espèces le paiement d’une dette supérieure à un
montant fixé par décret, tenant compte du lieu du domicile fiscal du débiteur et de la finalité professionnelle
ou non de l’opération. Au-delà d’un montant mensuel fixé par décret, le paiement des traitements et salaires
est soumis à l’interdiction mentionnée à l’alinéa précédent et doit être effectué par chèque barré ou par
virement à un compte bancaire ou postal ou à un compte tenu par un établissement de paiement.
II. – Nonobstant les dispositions du I, les dépenses des services concédés qui excèdent la somme de
450 euros doivent être payées par virement.
III. – Les dispositions qui précèdent ne sont pas applicables : a) Aux paiements réalisés par des personnes
qui sont incapables de s’obliger par chèque ou par un autre moyen de paiement, ainsi que par celles qui
n’ont pas de compte de dépôt ; b) Aux paiements effectués entre personnes physiques n’agissant pas pour
des besoins professionnels ; c) Au paiement des dépenses de l’État et des autres personnes publiques ».
Voir également, art. D. 112-3, Code monétaire et financier. Sur l’inapplication de l’article L. 112-6 aux
paiements effectués à l’étranger, v. CE, 9e et 10e ss-sect. Réun. 10 mai 2012, no 337573, D. 2012, p. 1476.
(2112) De même, l’article L. 526-13 du Code de commerce décide que « l’entrepreneur individuel à
responsabilité limité est tenu de faire ouvrir dans un établissement de crédit un ou plusieurs comptes
bancaires exclusivement dédiés à l’activité à laquelle le patrimoine a été affecté ».
(2113) V. C. HUGON, « Le droit au compte », in Mél. Cabrillac, Dalloz-Litec, 1999, p. 483 ; Th. SAMIN,
« Origine et portée du droit au compte », Banquemagazine no 665, janv. 2005. 45 ; Th. DE RAVEL
D’ESCLAPON, « La vocation sociale du banquier : l’exemple du droit au compte et aux services bancaires de
base », in Finanee et éthique, Lamy 2013, p. 33 ; ACP, Commission des sanctions, 3 juill. 2013, procédure
no 2012-09, Le Crédit lyonnais ; N. MATHEY, « Le droit au compte : de la lutte contre les exclusions à la
promotion de l’inclusion bancaire », Banque et droit hors-série, mars 2014. 65.
(2115) Cf. Arrêté du 18 déc. 2008 portant homologation de la charte d’accessibilité pour renforcer
l’effectivité du droit au compte.
(2116) À propos d’une procédure disciplinaire pour ne pas avoir respecté le dispositif du droit au compte,
v. CE, 9° et 1° sous-sections réunies, n° 381173, 14 oct. 2015, Société générale, Banque et droit, janv.-févr.
2016, obs. Bonneau ; ACPR, Décision de sanction, 19 mai 2016, Société générale, n° 2013-04, Revue
Banque, juill.-août 2016. 90, n° 798, obs. Kovar et Lasserre Capdeville.
(2117) Le refus à une demande écrite d’ouverture de compte doit être formulé par écrit : l’avis de refus doit
être remis à l’intéressé ou lui être adressé par lettre recommandée avec demande d’avis de réception
(art. R. 312-2, Code monétaire et financier).
(2118) Sur le refus d’ouverture de compte sous l’empire du droit antérieur à l’ordonnance du 22 décembre
2016, v. la 11e édition de cet ouvrage, n° 467 ; J. STOUFFLET, « Un élargissement du droit aux services
bancaires. La refonte de l’article 58 de la loi bancaire par l’article 137 de la loi du 29 juillet 1998 », Rev. dr.
bancaire et bourse, sept.-oct. 1998. 153, no 69. Rapprocher, T. SAMIN, « Article 137 de la loi contre les
exclusions. Droit au compte, droit du chèque, difficultés d’application », Banque et droit, janv.-févr. 1999.
3, no 63, spéc. p. 5.
(2119) Art. L. 312-1, II, al. dernier et III, al. II, Code monétaire et financier.
(2120) Cf. Arrêté du 31 juillet 2015 fixant la liste des pièces justificatives pour l’exercice du droit au
compte auprès de la Banque de France, modifié par arrêté du 10 janvier 2017. Notons que le postulant doit
joindre, à sa demande à la Banque de France, une déclaration sur l’honneur attestant qu’il ne dispose
d’aucun compte de dépôt : cette règle, qui était formulée par l’ancien article L. 312-1, l’est actuellement par
un simple arrêté ministériel (art. 1, A, 4°, art. 1, B, 1°, d), et 2°, f), arrêté préc.). Sur la prise en
considération de cette attestation dans l’analyse des motifs qui pouvaient fonder le refus d’une banque
d’ouvrir un compte, v. la 11e édition de cet ouvrage, n° 467.
(2121) Art. L. 312-1, III, al. 1 du Code monétaire et financier.(2122) Art. L. 312-1, III, al. 4.
(2123) Art. 1367 (ancien art. 1316-4), Code civil.(2124) Art. 1365 (ancien art. 1316), Code préc.
(2125) V. Le dossier « services bancaires de base », publié par la Revue Banque dans son no 530
de septembre 1992, p. 765 et s.
(2127) Art. L. 312-1-1, I, Code préc. Sur les conditions d’utilisation du service de paiement, cf. art. 2, 2,
Arrêté du 29 juillet 2009.
(2128) Art. L. 312-1, II, al. 2, Code préc.(2129) Art. L. 312-1-3, al. 2, Code préc.
(2130) Art. L. 312-1-1 A, al. 2, Code préc. ; Arrêté du 5 novembre 2014 portant homologation de la charte
d’inclusion bancaire et de prévention du surendettement.
(2131) V. G. BOUCRIS-MAITRAL, « L’autonomie bancaire : entre protection et collusion des époux », D. 2006,
chr. p. 820.
(2132) Cass. 1re civ., 29 juin 2011, Rev. dr. bancaire et financier nov.-déc. 2011, com. 186, note Crédot et
Samin : sous le visa des articles 221, 1540, 1937 et 1985 du Code civil, la Cour a considéré que « les règles
relatives à la représentation mutuelle des époux dans leurs rapports avec les tiers sont sans application à
l’égard du banquier dépositaire, lequel est tenu, en sa qualité de professionnel, de ne restituer les fonds
déposés qu’à celui au nom duquel le dépôt a été fait ou à celui qui a été indiqué pour les recevoir ».
(2134) Ou du Président du TGI si le mineur émancipé formule cette demande après avoir été émancipé :
art. 413-8 du Code précité.
(2136) V. D. GUÉRIN, « Les procurations bancaires données par les personnes agées », Rev. dr. bancaire et
financier, juill.-août 2016, Études 22.
(2137) Sur les vérifications en matière de procuration : v. Cass. com., 1er oct. 1996, Rev. Responsabilité
civile et assurances, déc. 1996, no 389 ; Cass. com., 28 avril 2004, Banque et droit no 96, juill.-août 2004.
58, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2004. 244, obs. Crédot et Gérard ; Rev.
trim. dr. com. 2004. 579, obs. Cabrillac.
(2138) Sur la preuve de la procuration, v. Cass. 1re civ., 3 juin 2015, Banque et droit, sept.-oct. 2015. 24, n
° 163, note Bonneau ; D. 2015, p. 1588, note Tehrani ; Rev. dr. bancaire et financier, nov.-déc. 2015, com. n
° 180, note Crédot et Samin. Sur la responsabilité en l’absence de mandat, v. Cass. com., 17 nov. 2015, Rev.
dr. bancaire et financier, juill.-août 2016, com. n° 148, note Crédot et Samin : « Mais attendu que la
responsabilité de la banque teneur de compte sur lequel sont effectuées des opérations, sans procuration par
le conjoint de celui-ci ou un tiers, n’est pas engagée si le titulaire du compte les ratifie conformément aux
règles du mandat, cette ratification pouvant être tacite ».
(2139) L’article 2, 2° (g) de l’arrêté du 29 juillet 2009 indique que la convention de compte de dépôt précise
« les modalités de procuration, la portée d’une procuration, les conditions et conséquences de sa
révocation ».
(2140) V. J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Le compte en banque du mineur », Rev. dr. bancaire et financier, mars-
avril 2008 § 6 p. 11 : selon cet auteur, le mineur peut seul demander l’ouverture d’un compte, déposer de
l’argent, opérer des retraits et effectuer des paiements d’un montant « raisonnable », notamment par
l’utilisation de cartes bancaires à montant limité (op. cit. no 33).
(2141) À la majorité de l’enfant, le banquier commet une faute en exécutant un ordre de paiement émis par
l’ancien administrateur légal qui n’a plus qualité pour représenter le titulaire du compte (Cass. 1re civ.,
9 janv. 2008, Banque et droit no 118, mars-avril 2008. 13, obs. Bonneau ; JCP 2008, éd. G, 10048, éd. E,
1422, note Lasserre Capdeville, éd. E, 1768 no 12, obs. Dumoulin).
(2142) J. STOUFFLET, « L’activité juridique du mineur non émancipé », Mél. Voirin, p. 782, spéc. p. 794 ;
J. DELGADO, « Réflexion sur la pratique bancaire et les mineurs non émancipés », JCP 1994, éd. N, doct.
283.
(2144) V. J. HUET (dir.), « Détournement (bancaire) de mineurs ? (rappel des règles de capacité dans les
contrats) », D. 1987, chr. XXXIX, p. 215, spéc. p. 219-220 ; G. KENGNE, « La banque et le mineur », Les
Petites Affiches no 16, 5 févr. 1997. 19.
(2145) Sur la nullité de la convention de compte conclue par un établissement de crédit avec un mineur qui
a agi sans l’autorisation ni l’assistance de son représentant légal, v. Versailles, 26 oct. 1990, D. 1993. IR
125, obs. Lucet ; Cahiers Gestion de patrimoine, nov. 1993, no 5, p. 10, obs. Lucet ; Cass. 1re civ., 12 nov.
1998, JCP 1999, éd. G, II, 10053, note Garé ; JCP 1999, éd. E, p. 760, no 10, obs. Gavalda et Stoufflet ;
Rev. dr. bancaire et bourse no 72, mars-avril 1999. 69, obs. Crédot et Gérard ; D. 2000, cahier droit des
affaires, p. 39, note Farge : les juges du fond, qui avaient implicitement admis la validité de la convention
de compte, voient leur décision cassée parce qu’ils ont omis de rechercher « si l’ouverture d’un compte
bancaire avec remise de carnets de chèques ou d’une « carte bleue » sans autorisation de son représentant
était un acte de la vie courante ».
(2146) STOUFFLET, « Comptes ordinaires de dépôts », op. cit., nos 55 et 56.(2147) Ibid., no 56.
(2149) Art. 435 du Code civil : sous réserve des dispositions du mandataire spécial désigné en application
de l’article 437 du Code civil.
(2150) Art. 473 du Code civil dont l’alinéa 2 décide que « toutefois, le juge peut, dans le jugement
d’ouverture ou ultérieurement, énumérer certains actes que la personne en tutelle aura la capacité de faire
seule ou avec l’assistance du tuteur ».
(2152) Ancien art. 510, al. 1, du Code civil : « Le majeur en curatelle ne peut, sans l’assistance de son
curateur, faire aucun acte qui, sous le régime de la tutelle des majeurs, requerrait une autorisation du conseil
de famille. Il ne peut non plus, sans cette assistance, recevoir des capitaux ni en faire emploi ».
(2153) Loi no 2007-308 du 5 mars 2007 portant réforme de la protection juridique des majeurs ; décret
no 2008-1484 du 22 décembre 2008 relatif aux actes de gestion du patrimoine des personnes placées en
curatelle ou en tutelle, et pris en application des articles 452, 496 et 502 du Code civil.
(2154) Art. 467, al. 1, du Code civil : « la personne en curatelle ne peut, sans l’assistance du curateur, faire
aucun acte qui, en cas de tutelle, requerrait une autorisation du juge ou du conseil de famille ».
(2155) Art. 468, al. 1, du Code civil.(2156) Art. 468, al. 2, du Code civil.(2157) Art. 498 du Code civil.
(2158) Sur la clôture des comptes par une curatrice et l’intérêt de la personne protégée, V. Cass. 1re civ.,
28 janv. 2015, JCP 2015, éd. E, 1168, note Raoul-Cormeil.
(2159) Art. 427, al. 1 du Code civil.(2160) Art. 427, al. 2 du Code civil.(2161) Art. 427, al. 4 du Code civil.
(2162) Art. 427, al. 5 du Code civil.(2163) Art. 427, al. 7 du Code civil.
(2164) La convention de compte de dépôt doit préciser, selon l’article 2, 2° (h), de l’arrêté du 29 juillet
2009, « le sort du compte de paiement au décès du ou de l’un des titulaires du compte de paiement ».
(2165) Cass. com., 15 nov. 1994, Rev. trim. dr. com. 1995. 449, obs Cabrillac ; RJDA 3/95, no 307 ;
v. Th. BONNEAU, « Compte courant et dissolution de société », Dr. soc., févr. 1995, chr. 2.
(2166) Comp. Dekeuwer-Défossez, obs. sous Cass. com., 8 déc. 1987, Rev. dr. bancaire et bourse no 6,
mars/avril 1988, p. 69 ; Rives-Lange, obs. sous Cass. com., 8 déc. 1987, Banque no 479, janv. 1988. 96, qui
considèrent que si la convention de compte peut être continuée par l’administrateur, en revanche, le compte
est clos. Adde, O. ANSELME-MARTIN, « Pour un retour à la clôture du compte courant bancaire en cas de
redressement judiciaire du client », Rev. dr. bancaire et bourse no 60, mars-avril 1997. 55.
(2167) Cass. com., 8 déc. 1987, JCP 1988, éd. G, II, 20927, note Jeantin ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 6,
mars/avril 1988, p. 60, obs. Crédot et Gérard ; p. 69, obs. Dekeuwer-Défossez ; D. 1988. J. 52, note
Derrida ; Banque no 479, janv. 1988. 96, obs. Rives-Lange ; Rev. jurisp. com. 1989. 394, note Calendini.
(2168) L’article L. 622-1, V, du Code de commerce dispose que « l’administrateur peut faire fonctionner
sous sa signature les comptes bancaires ou postaux dont le débiteur est titulaire si ce dernier a fait l’objet
des interdictions prévues aux articles 65-2 et 68, troisième alinéa, du décret du 30 octobre 1935, unifiant le
droit en matière de chèques » (art. L. 131-72 et L. 163-6, al. 3, Code monétaire et financier).
(2169) L’article L. 622-13, édicté à propos de la procédure de sauvegarde, est applicable à la procédure de
redressement judiciaire en application de l’article L. 631-14, I, du Code de commerce. La règle de la
continuation des contrats en cours est régie, en matière de liquidation judiciaire, par l’article L. 641-11-1.
(2170) En ce sens, GAVALDA et STOUFFLET, Droit bancaire, institutions, comptes, opérations, services, op.
cit., no 282.
(2171) Sur l’annulation des remises en compte courant opérées de façon anormale pendant la période
suspecte, v. Cass. com., 24 oct. 1995, Bull. civ. IV, no 250, p. 229 ; D. 1996. J. 86, note Derrida ; Rev. trim.
dr. com. 1996. 97, obs. Cabrillac ; Rev. jurisp. com. 1996. 204, note Martin ; Cass. com., 9 juill. 1996,
Dalloz Affaires no 36/1996. 1170.
(2173) Cass. com., 20 janv. 1998, Rev. trim. dr. com. 1998. 393, obs. Cabrillac ; JCP 1999, éd. E, p. 760,
no 14, obs. Gavalda et Stoufflet ; Cass. com., 14 mai 2002, Bull. civ. IV, no 83, p. 89 ; Banque et droit no 85,
sept.-oct. 2002. 45, obs. Bonneau ; RJDA 10/02 no 1069, p. 902 ; Cass. com., 5 nov. 2003, Banque et droit
no 94, mars-avril 2004. 59, obs. Bonneau ; Cass. com., 13 déc. 2016, Banque et droit, mars-avril 2016. 33, n
° 172, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. civil 2017. 196, obs. Crocq.
(2174) Voir également, Directive 2014/92/UE du Parlement européen et du Conseil du 23 juillet 2014 sur la
comparabilité des frais liés aux comptes de paiement, le changement de compte de paiement et l’accès à un
compte de paiement assorti de prestation de base, JOUE no L 257/214 du 28 août 2014.
(2175) Sur la mobilité bancaire, v. ACP, Rapport annuel 2011, p. 133 ; P. Storrer, « Sur la mobilité du
compte de dépôt et du compte de paiement », Revue Banque, avril 2016. 80, n° 795 ; F. GONDOUIN, « Le
nouveau service d’aide à la mobilité bancaire », Banque et droit, sept.-oct. 2016. 7, n° 169 (1/2) et nov.-déc.
2016, n° 170, p. 4 (2/2) ; norme FBF, 3 août 2016, dispositif de mobilité bancaire, norme FBF, 6 avril 2016,
mandat de mobilité bancaire, Rev. dr. bancaire et financier, sept.-oct. 2016, com. n° 189, note Mathey.
(2176) EBIC, « Commun Principles on Bank Account Switching », déc. 2008 (D. 2008, p. 2996 et
JCP 2008, éd. E, no 553), Banque et droit no 123, janv.-févr. 2009. 21, obs. Bonneau ; v. également,
Commission, CE, comm IP/08/1841, 1er déc. 2008.
(2177) V. J. LASSERRE CAPDEVILLE, « L’encadrement de la mobilité bancaire par la loi du 17 mars 2014
relative à la consommation », JCP 2014, éd. E, 500 ; « L’encadrement juridique de la mobilité bancaire »,
Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2015, études 9.
(2182) Cf. également, art. L. 312-1-1, I, al. 7, Code monétaire et financier : « Aucun frais ne peut être prévu
par la convention de compte de dépôt ni mise à la charge du client au titre de la clôture ou du transfert d’un
compte opéré à la demande d’un client qui conteste une proposition de modification substantielle des
conditions et tarifs applicables à son compte de dépôt ».
(2183) Art. 1939, al. 1, Code civil : « en cas de mort de la personne qui a fait un dépôt, la chose déposée ne
peut être rendue qu’à son héritier ».
(2184) Projet de loi de séparation et de régulation des activités bancaires, Étude d’impact, AN 19 déc. 2012,
p. 66.
(2186) V. S. MOREIL, « L’ouverture du compte en banque en ligne », Banque et droit hors-série juin 2013.
21.
(2188) Adde, D. LEGEAIS, « Existence et conséquence d’une mission de service publique », Rev. dr. bancaire
et financier mai-juin 2014, Dossier no 16.
(2190) V. J. VEZIAN, La responsabilité du banquier en droit privé français, Litec, 1983, 3e éd., nos 33 et s.,
p. 29 ; F. GRUA, « Responsabilité civile du banquier en matière de compte », Juris. cl. Banque et crédit,
Fasc. 150, 1989, no 7. Et comme l’a souligné M. STOUFFLET (« Un élargissement du droit aux services
bancaires », art. préc. p. 154), « l’établissement de crédit désigné par la Banque de France qui refuse
d’ouvrir un compte encourt des sanctions disciplinaires ».
(2191) STOUFFLET, art. préc., p. 155.(2192) Art. L. 321-1, III, al. 2, Code monétaire et financier.
(2195) V. H. DE VAUPLANE, « Les banques et la discrimination », Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr.
2023, Dossier 12.
(2197) La HALDE a été remplacée par le Défenseur des droits (cf. loi organique no 2011-333 du 29 mars
2011 relative au Défenseur des droits).
(2198) HALDE, Délibération no 2010-27 du 1er février 2010, Bandeira Da Silva/BNP PARIBAS, Banque et
droit, no 136, mars-avril 2011. 22, obs. Bonneau.
(2199) S’agissant d’une personne physique, il doit s’agir d’un document officiel portant la photographie de
celle-ci. Pour les personnes morales, il s’agit de « l’original ou l’expédition ou la copie certifiée conforme
de tout acte ou extrait de registre officiel constatant la dénomination, la forme juridique et le siège social,
ainsi que les pouvoirs des personnes agissant au nom de la personne morale » (art. R. 563-1, Code
monétaire et financier).
(2200) TGI Paris, 24 janv. 1980, Banque no 397, juill.-août 1980. 908, obs. Martin ; conf. par Paris, 9 juin
1981, D. 1981. IR 495, obs. Vasseur ; JCP 1983, éd. CI, II, 13939, no 18, obs. Gavalda et Stoufflet. Mais le
permis de conduire ne mentionnant pas l’adresse de son titulaire, il ne permet pas de contrôler le domicile
du postulant (v. Cass. com., 21 janv. 1997, Rev. trim. dr. com. 1997. 296, obs. Cabrillac).
(2201) À partir du moment où il a ouvert un compte au vu du récépissé constatant le dépôt d’une demande
de statut de réfugié, le banquier ne peut pas par la suite considérer que celui-ci est devenu insuffisant, en
raison de la péremption de ce document, et interdire, pour ce motif, au client d’accéder à son compte
(Cass. com., 18 déc. 2007, Banque et droit no 118, mars-avril 2008. 13, obs. Bonneau).
(2202) Cass. com., 19 juin 1990, Bull. civ. IV, no 177, p. 121 ; Rev. trim. dr. com. 1991. 74, obs. Cabrillac et
Teyssié. Rapprocher, Cass. com., 20 nov. 2001, Banque et droit no 81, janv.-févr. 2002. 46, obs. Bonneau.
(2205) Sur la carte d’identité périmée mentionnant une adresse différente de celle déclarée, v. Cass. 2e civ.,
2 nov. 2005, Banque et droit no 106, mars-avril 2006. 66, obs. Bonneau ; JCP 2006, 1850, no 14 et s., obs.
A. S.
(2206) Cass. com., 12 mars 1996, Dalloz Affaires no 20/1996. 615 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 56, juill.-
août 1996. 172, obs. Crédot et Gérard ; adde, Rives-Lange, obs. sous Cass. com., 9 oct. 1985, Banque
no 458, févr. 1986, p. 189. Une lettre simple suffit en général, sauf circonstances particulières justifiant
l’envoi d’une lettre recommandée avec demande d’avis de réception (v. Cass. com., 6 avril 1993, RJDA
6/93, no 533, p. 455 ; Rev. trim. dr. com. 1993. 548, obs. Cabrillac et Teyssié).
(2207) Selon l’alinéa 2 de l’article R. 312-2, « l’adresse de l’organisme d’accueil figurant sur la carte
nationale d’identité en application des dispositions du cinquième alinéa de l’article 2 du décret no 55-1397
du 22 octobre 1955 instituant la carte nationale d’identité vaut justification du domicile ».
(2210) V. également, Cass. com., 12 mars 1996, arrêt préc. : « que, par motifs adoptés, l’arrêt retient que le
CIC ne justifie pas avoir vérifié l’adresse du postulant ; qu’en effet, un bulletin de paie, sans mention d’une
adresse et relative à une période de deux jours d’emploi, auprès d’une entreprise de travail temporaire, ainsi
qu’une attestation d’EGF-GDF ne constituent pas un contrôle de l’exactitude de l’adresse déclarée par
l’intéressé ; que le CIC devait, à tout le moins, adresser au postulant une lettre dite d’accueil ; qu’il
n’allègue même pas y avoir procédé ; qu’il s’ensuit que le CIC n’a pas satisfait à l’obligation prescrite par
l’article 30 du décret du 3 octobre 1975 ».
(2211) Cass. com., 24 mars 1992, Bull. civ. IV, no 124, p. 89 ; Dr. soc., juin 1992, no 128, p. 7, obs.
Bonneau ; Rev. dr. bancaire et bourse no 32, juin/juill. 1992. 150, obs. Crédot et Gérard ; Banque no 528,
juin 1992. 646, obs. Rives-Lange.
(2212) Cass. com., 9 oct. 1985, Banque no 458, févr. 1986. 189, obs. Rives-Langes ; Rev. trim. dr. com.
1991. 74, obs. Cabrillac et Teyssié.
(2213) VEZIAN, op. cit., nos 55 et s., p. 41. V. toutefois, Toulouse, 6 mai 1992, D. 1993. J. 555, note le
Tourneau, qui prend en considération l’apparence pour estimer que celle-ci dispensait une banque de
vérifier la qualité du demandeur lors de l’ouverture d’un compte professionnel.
(2214) Cass. com., 27 mai 2008, Banque et droit no 120 juill.-août 2008. 14, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier sept.-oct. 2008, no 130, obs. Crédot et Samin ; Cass. com., 14 juin 2016, Banque et
droit, sept.-oct. 2016. 12, n° 169, obs. Bonneau ; Gaz. Pal., 27 sept. 2016, n° 33, p. 54, note Houin-
Bressan ; Revue des sociétés, janv. 2017, p. 23, note Barbiéri.
(2215) V. Cass. com., 8 oct. 1985, Bull. civ. IV, no 229, p. 191 ; Paris, 29 janv. 1992, D. 1992. IR 121.
(2216) L’établissement de crédit n’a pas à vérifier si le postulant avait une activité antérieure. V. Nîmes,
12 oct. 1988, Banque no 490, janv. 1989. 98, obs. Rives-Lange.
(2217) V. GRUA, op. cit., no 18, qui souligne que la jurisprudence n’a pas pris nettement position ;
comp. VEZIAN, op. cit., p. 46.
(2218) Cass. com., 22 nov. 2011, Banque et droit no 142, mars-avril 2012. 19, obs. Bonneau ; Revue Banque
no 744, janv. 2012. 73, obs. Guillot et Bérard ; JCP 2012, éd. G, 105, note Lasserre Capdeville et éd. E,
1349, no 5, obs. Stoufflet ; Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2012, com. no 37, note Crédot et Samin.
(2219) La preuve de l’accomplissement des contrôles liés à l’ouverture d’un compte incombe au banquier :
Cass. com., 11 janv. 2000, Bull. civ. IV, no 7, p. 5 ; Dr. soc., avril 2000, no 53, note Bonneau ; RJDA 5/00
no 581, p. 459 ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2000. 75, obs. Crédot et Gérard ; JCP 2000,
éd. E, p. 1041, obs. Gavalda et Stoufflet ; Rev. trim. dr. com. 2000. 421, obs. Cabrillac.
(2220) Cass. com., 13 mars 2001, Bull. civ. IV, no 55, p. 52 ; Rev. dr. bancaire et financier no 3, mai-juin
2001. 151, obs. Crédot et Gérard ; D. 2001. 1239, obs. Avena-Robardet ; Rev. trim. dr. com. 2001. 743, obs.
Cabrillac ; RJDA 7/01 no 795, p. 701.
(2221) Cf. art. 2 et 3, arrêté du 29 juillet 2009.(2222) Art. 2, 2°, i) et 8°, arrêté préc.
(2223) V. le dossier « services bancaires de base », publié par la Revue Banque dans son no 530
de septembre 1992, p. 765 et s.
(2224) VÉZIAN, op. cit., no 76, p. 50 ; v. notamment, à propos de perturbations dans la tenue du compte d’un
client, Trib. com. Marseille, 6 juin 1988, Rev. jurisp. com. 1989. 135, note Gallet.
(2225) Le banquier peut-il agir en répétition de l’indu contre le banquier, mandataire du bénéficiaire ? Cette
question s’est posée dans une hypothèse où une banque avait, par erreur, adressé deux fois le montant par
voie de virement et où le bénéficiaire du double virement avait été mis en redressement puis en liquidation
judiciaire. La Cour de cassation, dans un arrêt du 10 janvier 1995 (Bull. civ. IV, no 10, p. 9 ; Quotidien
juridique no 20, 9 mars 1995. 4 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 48, 1995. 78, obs. Crédot et Gérard), a écarté
l’action en répétition de l’indu au motif que le banquier du bénéficiaire, n’ayant agi que comme mandataire
de celui-ci en inscrivant à son compte le montant du virement, n’était pas « celui qui avait reçu ce qui ne lui
était pas dû ».
(2226) V. VÉZIAN, op. cit., no 79, p. 52 ; adde, D. R. MARTIN, « De la répétition de l’indu », D. 1993, chr.
XXXVIII, p. 167. Rapprocher cette hypothèse de celle où le banquier qui a effectué à tort des paiements
invoque les règles de l’enrichissement sans cause ou les règles de la responsabilité contractuelle :
Cass. com., 4 juin 1991 et Cass. com., 2 juin 1992, D. 1993 som. com. 58, obs. Vasseur.
(2227) Cette hypothèse est visée à l’article 1302-1 (ancien art. 1376) du Code civil.
(2228) Cass. 1re civ., 16 mai 2006, Banque et droit no 109, sept.-oct. 2006. 47, obs. Bonneau ; Cass. 1re civ.,
30 avril 2014, arrêt no 461 F-D, pourvoi no J 13-11261, Caisse d’épargne et de prévoyance Normandie c.
Époux Lecocq.
(2229) Cette hypothèse est visée à l’article 1302-2 (ancien art. 1377) du Code civil.
(2230) Cass. com., 12 janv. 1988, Bull. civ. IV, no 22, p. 15 ; Cass. com. 30 avril 2014, pourvoi no J 13-
11261, préc.
(2231) Cass. 1re civ., 16 mai 2006, arrêt préc. : cet arrêt opère un revirement de jurisprudence ; pour la
solution contraire, v. Cass. 1re civ., 18 mai 1994, Bull. civ. I, no 179, p. 132 ; Rev. trim. dr. civ., 1995. 370,
no 12, obs. Mestre, spéc. p. 372 ; Quotidien juridique no 97, 6 déc. 1994. 7 ; Resp. civ. et assur. août-sept.
1994, no 293 ; Rev. trim. dr. com. 1994. 531, obs. Cabrillac et Teyssié.
(2232) Art. 1302-3, al. 2, Code civil.(2233) Art. L. 133-22, Code monétaire et financier.
(2234) Selon l’article L. 312-1-5, alinéa 1, du Code monétaire et financier, « Le client, personne physique
n’agissant pas pour des besoins professionnels, est informé gratuitement, par le biais de son relevé de
compte mensuel, du montant et de la dénomination des frais bancaires liés à des irrégularités et incidents
que l’établissement entend débiter sur son compte de dépôt. Ce débit a lieu au minimum quatorze jours
après la date d’arrêté du relevé de compte ». Ce texte est complété par l’article R. 312-1-2 qui énumère les
types de frais couverts par cette information.
(2236) Art. L. 314-12, VII, Code monétaire et financier. Sur l’information après l’exécution de l’opération
de paiement, v. art. L. 314-14, Code préc.
(2237) En ce qui concerne l’envoi et la réception des relevés de compte, il résulte de la
jurisprudence (Cass. com., 3 juill. 2012, Banque et droit, no 146, nov.-déc. 2012. 25, obs. Bonneau ; Rev.
trim. dr. com. 2013. 119, obs. Legeais ; Cass. com., 13 nov. 2012, Banque et droit no 148 mars-avril 2013.
29, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2013, com. no 41, obs. Crédot et Samin ;
JCP 2013, éd. E, 1282, no 8, obs. Salgueiro) :
– que l’envoi et la réception sont des faits qui peuvent être prouvés par tous moyens ;
– que la production de copies par la banque fait présumer tant l’envoi que la réception desdits relevés ;
– et que la présomption d’envoi et de réception, qui est simple, peut être renversée par le client, ce qui
suppose que celui-ci ait élevé une protection ou une réserve ; il doit avoir avisé la banque de l’absence de
réception des relevés périodiques ou de leur réception tardive. À défaut, comme le décide la Cour de
cassation dans ses arrêts des 3 juillet et 13 nov. 2012, le client est mal fondé à soutenir qu’il n’a pas reçu les
relevés de compte.
(2238) Art. 1120, Code civil : « Le silence ne vaut pas acceptation à moins qu’il n’en résulte autrement de
la loi, des usages, des relations d’affaires ou de circonstances particulières ».
(2240) Cass. com., 10 mai 1994, Bull. civ. IV, no 170, p. 137 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 46, nov.-déc.
1994. 262, no 9, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1994. 533, no 3, obs. Cabrillac et Teyssié ;
Quotidien juridique no 87, 1er nov. 1994. 6, note J. P. D. ; RJDA 10/94, no 1947.
(2242) GAVALDA et STOUFFLET, op. cit., no 260 ; adde, M. STORCK, « Le silence du client après réception d’un
avis d’opéré portant sur des opérations de Bourse », Rev. dr. bancaire et bourse no 29, janv.-févr. 1992. 12.
(2243) V. notamment, Cass. com., 17 mars 1981, Bull. civ. IV, no 144, p. 112 ; Cass. com., 28 avril 1981,
Bull. civ. IV, no 190, p. 151 ; Cass. com., 9 déc. 1986, JCP 1988, éd. G, II, 20918, note Croze ; Rev. trim. dr.
com. 1987. 235, obs. Cabrillac et Teyssié.
(2244) Cass. com., 13 mai 1997, Bull. civ. IV, no 128, p. 112 ; Quotidien juridique no 46, 10 juin 1997. 2 ;
Rev. dr. bancaire et bourse, no 62, août-sept. 1997. 165, obs. Crédot et Gérard ; Cass. 1re civ., 1er juill. 1997,
Bull. civ. I, no 218, p. 146 ; Dalloz Affaires no 30/1997. 964 ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 62, août-sept.
1997. 165, obs. Crédot et Gérard ; Quotidien juridique no 91, 13 nov. 1997. 2 ; Cass. com., 10 févr. 1998,
Dalloz Affaires 1998. 424, obs. V. A.-R. ; Quotidien juridique no 27, 2 avril 1998. 3 ; Banque no 591,
avril 1998. 80, obs. Guillot ; Rev. dr. bancaire et bourse no 67, mai/juin 1998. 103, obs. Crédot et Gérard ;
Rev. trim. dr. com. 1998. 394, obs. Cabrillac ; JCP 1999, éd. E, p. 760, no 13, obs. Gavalda et Stoufflet.
(2245) Cass. com., 13 mai 1997, arrêt préc.(2246) Cass. com., 10 févr. 1998, arrêt préc.
(2248) Crédot et Gérard, obs. préc. in Rev. dr. bancaire et bourse no 67, mai-juin 1998, spéc. p. 104.
(2249) La clause qui stipule uniquement un délai au terme duquel l’approbation est présumée ne prive pas
le client de sa faculté de contester, pendant la durée de la prescription légale, les opérations mentionnées sur
les relevés de compte : Cass. com., 3 nov. 2004, Bull. civ. IV no 187, p. 215 ; Banque et droit no 100, mars-
avril 2005. 49, obs. Bonneau ; Revue Banque no 669, mai 2005. 85, obs. Guillot et Fayner ; D. 2005, J. 579,
note Naudin ; Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2005. 12, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com.
2005. 150, obs. Cabrillac ; JCP 2005, éd. E, 782, no 12, obs. J. S. ; D. 2006, pan. 163, obs. Martin.
(2250) Art. 2254, al. 1, du Code civil : selon son alinéa 3, l’alinéa 1 n’est pas applicable aux actions en
paiement des intérêts des sommes prêtées et, plus généralement, aux « actions en paiement de tout ce qui est
payable par années ou à des termes périodiques plus courts ». Il ne semble pas que la contestation des
opérations accomplies sans mandat puisse relever de cette disposition.
(2251) V. à propos des avis d’opéré portant sur des opérations boursières, L. Ruet, note sous Cass. com.,
26 mars 1996, Bull. Joly Bourse et produits financiers, sept.-oct. 1996, § 80, p. 514, spéc. no 15, p. 519
et 21, p. 521.
(2253) « Il appartient à la banque, tant lors de l’ouverture du compte bancaire d’une personne morale que,
le cas échéant, en cours de fonctionnement à l’occasion du changement de mandataire, de vérifier la
conformité des pouvoirs de ses représentants à la loi et aux statuts de cette personne morale » (Cass. com.,
27 mai 2008, arrêt préc.).
(2254) Cass. com., 30 oct. 1984, Bull. civ. IV, no 285, p. 231 ; Banque, 1985. 644, obs. Rives-Lange.
(2255) Cass. com., 10 juin 1980, Bull. civ. IV, no 252, p. 204 ; Rev. trim. dr. com. 1981. 110, obs. Cabrillac et
Teyssié.
(2256) Cass. com., 8 nov. 1989, Bull. civ. IV, no 342, p. 230 ; JCP 1990, éd. G, II, 21576, note Virassamy ;
D. 1990. J. 369, note Gavalda ; Rev. trim. dr. civ., 1990. 80, obs. Mestre ; Rev. trim. dr. com. 1990. 78, obs
Cabrillac et Teyssié ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 17, janv.-févr. 1990. 43, obs. Crédot et Gérard ; D. 1990
som. com. 327, obs. Huet ; D. 1991 som. com. 39, obs. Vasseur.
(2257) Sur la comparabilité des frais liés aux comptes de paiement, v. Directive 2014/92/UE du Parlement
européen et du Conseil du 23 juillet 2014 sur la comparabilité des frais liés aux comptes de paiement, le
changement de compte de paiement et l’accès à un compte de paiement assorti de prestation de base, JOUE
no L 257/214 du 28 août 2014.
(2258) V. F. J. CRÉDOT, « À propos des aspects juridiques de la tarification bancaire », Banque et droit no 2,
janv.-févr. 1989. 2 ; D. CARREL-BILLIARD et D. NÉGIAR, « Tarification des services bancaires : panorama
international », Banque no 572, juill.-août 1996. 47 ; T. SAMIN, « Les aspects juridiques de la tarification des
services bancaires », Banque et droit no 67, sept.-oct. 1999. 26 ; L. LEVENEUR, « Non à l’unilatéralisme, vive
l’accord de volontés », Contrats, conc. consom., nov. 2004, Repère 10.
(2259) STOUFFLET, « Un élargissement du droit aux services bancaires », art. préc., p. 154.
(2260) Est-ce que l’extension du service bancaire de base gratuit à des personnes autres que celles ayant
obtenu l’ouverture d’un compte en vertu de l’article L. 312-1 est compatible avec le droit de la
concurrence ? Cf. Conseil de la concurrence, avis no 05-A-08, JCP 2005, éd. E, 1676, no 11 et s., obs. N. M.
À propos d’infractions aux règles concernant la tarification, v. ; ACP, Commission des sanctions, 3 juill.
2013, procédure no 2012-09, Le Crédit lyonnais.
(2261) Sur la commission de tenue de compte perçue pour la tenue de certains comptes, V. RIVES-LANGE,
obs. in Banque no 512, janv. 1991. 96, spéc. p. 97 ; Cabrillac et Teyssié, obs. in Rev. trim. dr. com. 1991.
419.
(2262) V. Tarification des moyens de paiement et prix des services bancaires, in Rapport annuel (1995-
1996) du Comité consultatif, p. 213 et s.
(2263) Sur l’absence de lien juridique entre la gratuité des chèques et le défaut de rémunération des comptes
à vue, v. F. LAMY, « Conclusions à propos de CE, 6 nov. 2002 », Les Petites Affiches no 244, 6 déc. 2002. 6,
spéc., p. 7 et 14.
(2265) L. ARÉ et D. RIBADEAU DUMAS, « Le paiement des chèques en question », Banque no 596, oct. 1998.
61.
(2266) V. Bonneau, obs. sous CJCE, 5 oct. 2004, Banque et droit no 99, janv.-févr. 2005. 66, spéc. p. 67.
(2268) Art. L. 312-1-3, Code préc. V. not. N. Mathey, La protection du consommateur, Rev. dr. bancaire et
financier nov.-déc. 2013, Dossier 57, spéc. no 22 et s. Sur l’offre spécifique, cf. Arrêté du 5 novembre 2014
portant homologation de la charte d’inclusion bancaire et de prévention du surendettement.
(2269) V. TGI Niort, 9 janv. 2006, Contrats, conc. consom., avril 2006, no 75, note Raymond. Adde,
R. ROUTIER, « Multiplication des frais et commissions de banque : vers la reconnaissance de l’abus et d’un
“barattage passif” ? », D. 2006, chr. p. 985.
(2270) Sur la dénomination des principaux frais et services bancaires, v. art. D 312-1-1, Code monétaire et
financier.
(2272) Art. L. 3312-1-5, al. 1, Code monétaire et financier selon l’alinéa 2 du même texte, « Les conditions
d’application du présent article sont fixées par décret en Conseil d’État. Le dispositif mis en place par le
présent article entre en vigueur 18 mois après la publication du décret mentionné à la première phrase. »
(2273) Art. 8, al. 3, arrêté préc. Notons que certains modifications peuvent être appliquées immédiatement
et sans préavis : cf. al. 2 et 4 de l’article 8, préc.
(2275) Sur l’adaptation de la convention de compte lorsque le client bénéficie d’une procédure de
surendettement, v. art. L. 312-1-1, III, al. 4 et 5, Code monétaire et financier.
(2276) La procédure de modification tarifaire prévue par l’article L. 312-1-1 du Code monétaire et financier
et l’ancien arrêté du 8 mars 205 pris pour son application (remplacé par l’arrêté du 29 juillet 2009)
s’applique aux seuls comptes de dépôt et ne concerne pas les comptes d’instruments financiers (Cass. com.,
6 juill. 2010, arrêt no 742 F-P+B, pourvoi no Q 09-70544, Bezouh c. Société Crédit coopératif).
(2277) La décision de la banque de clôturer le compte de son client peut résulter d’une assignation en
paiement d’un solde débiteur (Cass. com., 12 mars 2013, arrêt no 257 F-D, pourvoi no U 11-13539,
Kerenfort c. CRCAM Sud Rhône-Alpes).
(2280) Art. 1211, préc. ; Cass. com., 20 mai 1980, D. 1981. IR 185, obs. Vasseur.
(2281) V. le dossier « services bancaires de base », publié par la Revue Banque dans son no 530
de septembre 1992, p. 765 et s.
(2282) Cass. com., 26 janv. 2010, Banque et droit no 131, mai-juin 2010. 18, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier juill.-août 2010, no 121, note Crédot et Samin ; Rev. trim. dr. com. 2010. 762, obs.
Legeais ; Cass. com. 2 déc. 2014, Banque et droit no 160 mars-avril 2015. 28, obs. Bonneau.
(2283) V. Cass. com., 17 déc. 1991, Bull. civ. IV, no 389, p. 269 ; Banque no 527, mai 1992. 529, obs. Rives-
Lange ; Rev. dr. bancaire et bourse no 30, mars-avril 1992. 57, obs. Crédot et Gérard.
(2285) V. également, Règlement (UE) no 655/2014 du Parlement européen et du Conseil du 15 mai 2014
portant création d’une procédure d’ordonnance européenne de saisie conservatoire des comptes bancaires,
destinée à faciliter le recouvrement transfrontière de créances en matière civile et commerciale (sur ce texte,
F.-J. CRÉDOT et Th. SAMIN, « Droit européen et saisie de comptes bancaires », Revue de droit bancaire et
financier, sept.-oct. 2014, com. no 175) ; Règlement d’exécution (UE) 2016/1823 de la Commission
établissant le formulaire mentionnés dans le règlement (UE) n° 655/2014 (préc.).
(2286) V. art. 1 de la loi no 73-5 du 2 janvier 1973 relative au paiement direct de la pension alimentaire.
(2287) Décret no 92-755 du 31 juillet 1992 instituant de nouvelles règles relatives aux procédures civiles
d’exécution pour l’application de la loi no 91-650 du 9 juillet 1991 portant réforme des procédures civiles
d’exécution.
(2288) Art. 47 et 75 alinéa 3 de la loi, devenu art. L. 162-1 et L. 523-1, Code des procédures civiles
d’exécution ; art. 73 à 79 du décret, devenus art. R. 211-18 à R. 211-23, Code des procédures civiles
d’exécution.
(2289) Ordonnance no 2011-1885 du 19 décembre 2011 relative à la partie législative du Code des
procédures civiles d’exécution.
(2290) Décret no 2012-783 du 30 mai 2012 relatif à la partie réglementaire du Code des procédures civiles
d’exécution.
(2291) V. F. J. CRÉDOT, « Les aspects bancaires de la loi du 9 juillet 1991 portant réforme des procédures
civiles d’exécution », Les Petites Affiches no 50, 24 avril 1992. 8 ; F. J. CRÉDOT et Y. GÉRARD, « Aspects
bancaires de la réforme des procédures civiles d’exécution », Rev. dr. bancaire et bourse no 35, janv.-févr.
1993. 2 ; C. MOULY, « Les saisies des comptes bancaires », Les Petites Affiches no 63, 26 mai 1993. 7 ;
« Procédures civiles d’exécution et droit bancaire », Rev. trim. dr. civ., no spécial hors-série, « la réforme des
procédures civiles d’exécution », p. 65 ; H. CROZE, « Saisie-attribution bancaire : les mystères de l’article 47
de la loi du 9 juillet 1991 », Les Petites Affiches no 3, 6 janv. 1993. 70 ; H. FRANÇOIS-MARSAL, « La saisie-
attribution et le tiers-saisi », Les Petites Affiches no 3, 6 janv. 1993. 74 ; J.-M. CALENDINI, « De quelques
problèmes liés à la saisie des comptes bancaires », Les Petites Affiches, 26 févr. 1992, no 25, p. 12 ; « La
saisie-attribution de compte bancaire », Les Petites Affiches no 17, 9 févr. 1994. 13 ; J.-M. DELLECI, « La
saisie-attribution des comptes bancaires : portée de l’article 47 de la loi du 9 juillet 1991 », Banque et droit
no 25 sept.-oct. 1992. 160 ; J. GRILLOT et M. SAINT-CÈNE, « Saisies et rédaction des conventions d’ouverture
de comptes », Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars/avril 2001. 119 ; O. SALVAT, « La saisie-attribution
d’une créance de sommes d’argent indisponible », Les Petites Affiches no 78, 19 avril 2001. 4 ;
D. BOUCHERY, « Recouvrement des créances bancaires : quel bilan ? », Banque et droit no 77, mai-juin 2001.
15 ; C. JACOMIN, « La saisie-attribution des comptes bancaires », Banque et droit no 77, mai-juin 2001. 20 ;
I. CORPART, « Le renforcement de la protection des comptes bancaires contre les saisies et la mise en place
du solde bancaire insaisissable », Les Petites Affiches no 95, 1er mai 2003. 4.
(2292) Pour le droit européen, v. E. JEULAND, « La saisie européenne de créances bancaires », D. 2001.
2106.
(2293) L’article L. 162-1 du Code des procédures civiles d’exécution (ancien 47 de la loi du 9 juillet 1991)
vise les établissements habilités « à tenir des comptes de dépôt », ce qui exclut les sociétés d’affacturage
(Cass. 2e civ., 5 avril 2007, Banque et droit no 114, juill.-août 2007. 16, obs. Bonneau).
(2295) Art. L. 211-1, Code des procédures civiles d’exécution (ancien 42 de la loi du 9 juillet 1991).
(2297) V. CALENDINI, La saisie-attribution de compte bancaire, art. préc., spéc. nos 4 et s., p. 14. Sur
l’impossibilité de saisir la fraction non utilisée d’une ouverture de crédit, v. Crédot et Gérard, obs. in Rev.
dr. bancaire et bourse no 49, mai-juin 1995. 105, no 9.
(2298) Récemment, la Cour de cassation (Cass. 2e civ., 29 mai 1991, Bull. civ. II, no 170, p. 91 ; Rev. dr.
bancaire et bourse, sept./oct. 1991, no 27, p. 195, no 2, obs. Crédot et Gérard ; Rev. dr. immob., 1992. 358,
obs. Stoufflet et Schaufelberger ; D. 1993 som. com. 57, obs. Vasseur) a admis la saisissabilité des plans
d’épargne logement.
(2299) Art. L. 162-1, al. 1 (ancien 47 al. 1 de la loi), et art. R. 211-20 (ancien 75 du décret), Code des
procédures civiles d’exécution. Ces textes confirment la solution selon laquelle le tiers saisi ne peut se
contenter d’indiquer que le solde est débiteur sans préciser le montant du solde débiteur (Cass. com., 6 mai
1981, D. 1982. J. 33, note Gavalda ; JCP 1982, éd. G, II, 19708, note Vasseur) : il est « tenu de satisfaire
spontanément à son obligation de renseignement » (Cass. 2e civ., 28 oct. 1999, Bull. civ. II, no 162, p. 112).
Il a cependant été précisé « qu’une banque n’est tenue d’indiquer au créancier saisissant de l’un de ses
clients que le solde unique résultant de l’application d’une stipulation d’unicité ou de fusion des divers
comptes ouverts au nom de ce client » (Cass. 2e civ., 5 juill. 2000, Bull. civ. II, no 113, p. 78). Sur l’étendue
de l’obligation d’information et la fourniture des relevés de compte, v. Cass. 2e civ., 1er juill. 1999, Dalloz
Affaires 1999. 1362, obs. J. F. ; Banquemagazine no 610, janv. 2000. 90, obs. Guillot ; Rev. dr. bancaire et
financier no 1, janv.-févr. 2000. 26, obs. J.-M. D. ; rapprocher, Cass. 2e civ., 11 mars 1999, Bull. civ. II, no 49,
p. 35. Le banquier tiers saisi qui méconnaît son obligation d’information encourt les sanctions prévues par
les articles 60 et 238 du décret du 31 juillet 1992 (devenus art. R. 211-5 et R. 523-5, Code des procédures
civiles d’exécution), respectivement relatifs à la saisie-attribution et à la saisie conservatoire : selon
l’alinéa 1 de l’article 60, devenu l’alinéa 1 de l’article R. 211-5, « le tiers saisi qui, sans motif légitime, ne
fournit pas les renseignements prévus est condamné, à la demande du créancier, à payer les sommes dues à
ce dernier, sans préjudice de son recours contre le débiteur » ; à ce texte fait écho l’alinéa 1 de l’article 238,
devenu l’alinéa 1 de l’article R. 523-5, qui décide que « le tiers saisi qui, sans motif légitime, ne fournit pas
les renseignements prévus, s’expose à devoir payer les sommes pour lesquelles la saisie a été pratiquée si le
débiteur est condamné et sauf son recours contre ce dernier » ; et selon l’alinéa 2 des deux textes, « il peut
aussi être condamné à des dommages et intérêts en cas de négligence fautive ou de déclaration inexacte ou
mensongère ». La Cour de cassation, dans ses arrêts du 5 juillet 2000 (Cass. 2e civ., 5 juill. 2000,
Bull. civ. II, no 115, p. 80 et no 116, p. 81 ; Banquemagazine no 618, oct. 2000. 74, obs. Guillot. V. égal.,
R. PERROT et P. THÉRY, « Saisie-attribution : la situation du tiers saisi (les arrêts du 5 juillet 2000) », D. 2001,
chr. 714 ; J.-M. DELLECI, « Responsabilité du tiers saisi : quels risques pour la banque ? », Banque et droit
no 77, mai-juin 2001. 26.), a précisé le jeu des sanctions prévues par l’article 60 : seul un défaut de
renseignement autorise le juge à condamner le banquier tiers saisi au paiement des causes de la saisie ; une
déclaration inexacte ou mensongère ne peut donner lieu qu’à la condamnation à des dommages-intérêts
(dans le même sens, Cass. 2e civ., 3 juill. 2005, Procédure no 10, oct. 2005, com. no 230, note Perrot ;
Cass. 2e civ., 14 oct. 2010, Banque et droit no 135, janv.-févr. 2011. 29, obs. Bonneau) : cette distinction vaut
également dans le cadre de l’article 238 relatif à la saisie conservatoire puisque ce texte prévoit les mêmes
sanctions dans les mêmes hypothèses (dans le même sens, PERROT et THÉRY, art. préc. no 7, p. 716). Adde,
F. BOUCARD, « L’obligation de renseignement du tiers saisi : les limites apportées par la Cour de cassation »,
Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2007. 54.
(2300) Art. R. 162-1, Code des procédures civiles d’exécution : la méconnaissance de cette obligation
d’information est sanctionnée par le paiement de dommages-intérêts (Cass. 2e civ., 7 avril 2016, Banque et
droit, juill.-août 2016. 15, n° 168, obs. Bonneau ; Gaz. Pal., 7 juin 2016, p. 76, note Salati).
(2301) Art. L. 523-1, Code des procédures civiles d’exécution (ancien art. 75 al. 1 de la loi).
(2302) Art. L. 141-2, Code préc. (ancien art. 29 de la loi). Comme un auteur (CALENDINI, « La saisie-
attribution de compte bancaire », art. préc., spéc. no 14, p. 16) a pu le souligner, l’effet d’attribution
« s’accompagne nécessairement d’un blocage du compte, qui le précède, et va permettre la régularisation
des opérations en cours ».
(2303) C’est-à-dire au début de la saisie et non à sa fin (MOULY, « Procédures civiles d’exécution et droit
bancaire », art. préc. no 27). Toutefois, en cas de saisie-attribution d’un compte à terme, on doit considérer,
en raison des dispositions de l’article L. 112-1, alinéa 2, du Code des procédures civiles d’exécution (ancien
art. 13 alinéa 2 de la loi de 1991) selon lequel les saisies « peuvent également porter sur les créances
conditionnelles, à terme ou à exécution successive. Les modalités propres à ces obligations s’imposent au
créancier saisissant », que l’effet attributif JOUE seulement à l’arrivé du terme alors que le blocage du
compte s’opère pleinement et immédiatement (CALENDINI, art. préc., no 5). Cette solution « renverse la
jurisprudence affirmant que la résiliation du plan d’épargne logement était la conséquence de plein droit du
retrait des sommes par la saisie » (v. MOULY, « Procédures civiles d’exécution et droit bancaire », art. préc.
p. 70).
(2304) Art. L. 211-2, al. 1, Code des procédures civiles d’exécution (ancien 43 al. 1 de la loi de 1991). Sur
la responsabilité du banquier tiers saisi qui, malgré l’effet attributif de la saisie, n’a pas maintenu
l’indisponibilité de la somme saisie, v. Cass. com., 8 janv. 2013, arrêt no 9 F-D, pourvoi no F 11-22221,
Banque et droit mars-avril 2013, obs. Bonneau.
(2306) Sur les difficultés résultant du fait que les fonds sont localisés dans une succursale située à
l’étranger, v. Cass. 2e civ., 14 févr. 2008, Banque et droit no 118, mars-avril 2008. 33, obs. Stoufflet et
no 119, mai-juin 2008. 19, obs. Bonneau ; Revue Banque no 702, mai 2008. 74, obs. Guillot et Bérard ; D.
2008, act. jurisp. p. 686, obs. Avena-Robardet et p. 2383, obs. Sommer et Nicoletis ; Rev. dr. bancaire et
financier, mai-juin 2008, no 63, obs. Crédot et Samin et no 78, obs Piedelièvre ; Rev. trim. dr. com. 2008.
601, obs. Legeais ; D. 2009, pan. p. 1049, obs. Synvet.
(2307) Sur la durée de l’indisponibilité, v. MOULY, art. préc., nos 37 et 38, p. 75.
(2308) Sur l’articulation de l’indisponibilité résultant de la saisie conservatoire et du blocage des comptes
ordonné par un juge d’instruction, v. Cass. 3e civ., 23 nov. 2006, Banque et droit no 112, mars-avril 2007. 32,
obs. Bonneau. Sur la responsabilité du banquier qui n’a pas maintenu l’indisponibilité, v. Cass. com., 8 janv.
2013, Banque et droit no 148 mars-avril 2013. 30, obs. Bonneau.
(2309) Ancien art. 29 de la loi du 9 juillet 1991.(2310) Ancien art. 75 de la loi préc.
(2311) CRÉDOT et GÉRARD, « Aspects bancaires de la réforme des procédures civiles d’exécution », art. préc.,
spéc. p. 3.
(2312) DELLECI, « La saisie-attribution des comptes bancaires : portée de l’article 47 de la loi du 9 juillet
1991 », art. préc., spéc. p. 161.
(2315) Le décret n’énonce aucune disposition spécifique pour les saisies conservatoires de comptes
bancaires.
(2317) V. MOULY, art. préc. no 34, p. 74 ; CROZE, « Saisie-attribution bancaire : les mystères de l’article 47 de
la loi du 9 juillet 1991 », op. cit., no 7, p. 71 ; Le décret du 31 juillet 1992 instituant de nouvelles règles
relatives aux procédures civiles d’exécution, JCP 1992, éd. G, I, 3635, no 27.
(2319) Ibid. Pour éviter cette indisponibilité, il peut être constitué une sûreté conformément à l’article 76
al. 2 du décret.
(2320) Art. R. 211-23, Code des procédures civiles d’exécution (ancien 78 du décret) : « si le débiteur est
titulaire de comptes différents, le paiement est effectué en prélevant, en priorité, les fonds disponibles à vue,
à moins que le débiteur ne prescrive le paiement d’une autre manière ».
(2321) V. CALENDINI, « De quelques problèmes liés à la saisie des comptes bancaires », art. préc. p. 24-25.
(2322) Les chèques remis à l’encaissement avant la saisie doivent être payés par le banquier dans la limite
du solde créditeur sans que celui-ci puisse percevoir des agios, ce solde restant disponible, « malgré le
blocage total du compte » par l’effet de la saisie, pour la liquidation des opérations en cours : Cass. com.,
1er juin 1999, Bull. civ. IV, no 113, p. 93 ; Rev. trim. dr. com. 1999. 730, obs. Cabrillac. Sur la possibilité
d’imputer sur le solde existant au jour de la saisie un chèque qui avait été présenté à l’encaissement
antérieurement à celle-ci et qui n’avait pu être payé faute de provision disponible, v. Cass. 2e civ., 7 avril
2016, pourvoi n° R 15-11436, préc.
(2323) La remise des chèques à l’encaissement vise, non pas la remise du chèque par le bénéficiaire à sa
propre banque, mais la remise à la Banque de France aux fins de compensation (Cass. 2e civ., 13 févr. 2003,
Bull. civ. II, no 40, p. 35 ; Banque et droit no 90, juill.-août 2003, 64, obs. Bonneau).
(2326) Art. L. 162-1, al. 3, Code préc. (ancien art. 47 al. 3 de la loi de 1991).
(2327) En ce sens, CROZE, « La loi no 91-650 du 9 juillet 1991 portant réforme des procédures civiles
d’exécution : les règles spécifiques aux différentes mesures d’exécution forcée et mesures conservatoires »,
JCP 1992, éd. G, I, 3585. no 24 ; contra CRÉDOT, art. préc. p. 10-11.
(2328) MOULY, art. préc. no 53, p. 81.(2329) CALENDINI, art. préc. spéc. p. 14.
(2331) Cass. com., 4 déc. 1990, Banque no 514, mars 1991. 325, obs. Rives-Lange.
(2333) Cass. 1re civ., 23 juill. 1974, D. 1975. J. 586, note Stoufflet ; Cass. com., 11 janv. 1984, Bull. civ. IV,
no 15, p. 12.
(2335) V. H. CROZE, « La stipulation de l’intérêt et de son taux », Rev. jurisp. com., 1994. 285 ;
S. DELATOLLAS et F. MARTY, « La stipulation d’intérêt conventionnel et du taux effectif global », RJDA 8-
9/97, p. 684.
(2336) V. Cass. com., 29 mars 1994, Bull. civ. IV, no 134, p. 104 ; Cass. com., 3 mai 1995, Quotidien
juridique no 47, 13 juin 1995. 11, note J.-P. D.
(2337) V. M. VASSEUR, « La fixation du taux d’intérêt et du taux effectif global en matière de découvert en
compte », D. 1988, chr. XXIV, p. 157 ; P. DIMECH, « Substitution judiciaire des intérêts légaux aux intérêts
conventionnels en matière de compte courant : comment appliquer la jurisprudence Néri à l’espèce Néri
ou : la justice dans un miroir », Banque et droit no 6, sept.-oct. 1989. 165 ; R. D’ORNANO, « De l’application
dans le temps de l’article 1907 du Code civil et de la loi no 66-1010 du 28 décembre 1966 selon la Chambre
commerciale de la Cour de cassation », Gaz. Pal., 28-29 nov. 1990, doct. p. 10 ; D. SCHMIDT et P. LUTZ,
« Réflexion sur les articles 1907 alinéa 2 du Code civil et 4 de la loi du 28 décembre 1966 », Rev. dr.
bancaire et bourse no 9, sept.-oct. 1988. 143.
(2338) Cass. 1re civ., 9 févr. 1988 et Cass. com., 12 avril 1988, JCP 1988, éd. E, II, 15204, note Gavalda et
Stoufflet ; Banque no 483, mai 1988. 590, obs. Rives-Lange ; Rev. dr. bancaire et bourse no 8, juill.-août
1988. 125, obs. Crédot et Gérard ; D. 1988. J. 309, concl. Jéol ; Rev. jurisp. com., 1988. 246, note
Delebecque. Dans le même sens, mais avec une formulation plus précise, Cass. 1re civ., 14 févr. 1995,
JCP 1995, éd. G, II, 22402, note Chartier, qui précise que la règle posée par l’article 1907 alinéa 2 du Code
civil « est prescrite pour la validité de la stipulation du taux d’intérêt ».
(2339) Rappr. Cass. com., 29 mars 1994, Bull. civ. IV, no 134, p. 104 et v. le commentaire de M. Grua, in
Rev. jurisp. com., 1994. 234.
(2340) Rives-Lange, obs. sous Toulouse, 9 oct. 1990 et Trib. com., Paris, 8 nov. 1990, Banque no 512,
janv. 1991. 92, spéc. p. 94.
(2341) Martin, note sous Cass. 1re civ., 17 janv. 1995, D. 1995. J. 213, spéc. p. 214.
(2342) Cass. com., 10 mai 1994, Bull. civ. IV, no 174, p. 140 ; D. 1994. J. 550, note Martin ; RJDA 10/94,
no 1049, p. 822 ; Cass. 1re civ., 17 janv. 1995, Bull. civ. I, no 36, p. 25 ; D. 1995 J. 213, note Martin ;
Defrénois 1995, art. 36100, no 63, p. 743, obs. Mazeaud ; Rev. dr. bancaire et bourse no 48, 1995. 79, obs.
Crédot et Gérard ; Banque no 558, avril 1995. 92, obs. Guillot ; Quotidien juridique no 28, 6 avril 1995. 2 ;
Rev. trim. dr. com. 1995. 630, obs. Cabrillac. Rapprocher, Cass. com., 18 févr. 1997, Bull. civ. IV, no 52,
p. 46 ; Dalloz Affaires 1997. 474 ; Quotidien juridique no 22, 18 mars 1997. 2.
(2343) Sur la différence de rédaction des arrêts du 10 mai 1994 et 17 janvier 1995, v. Martin, note préc. au
D. 1995. J. 213.
(2345) Crédot et Gérard, obs. préc. ; Guillot, obs. préc. ; Cabrillac, obs. préc. ; dans le même sens, A. BAC,
« Pour les découverts en compte, faudra-t-il désormais un accord écrit sur le taux », JCP 1995 (no 29),
éd. E, Les conseils de Fidal, p. 268.
(2346) Cass. com., 18 févr. 2004, Banque et droit no 95, mai-juin 2004. 48, obs Bonneau ; Rev. dr. bancaire
et financier no 3, mai-juin 2004. 180, obs. Crédot et Gérard.
(2347) Cass. com., 14 déc. 2004, Banque et droit no 100, mars-avril 2005. 47, obs. Bonneau ; Cass. com.,
13 nov. 2012, Banque et droit janv.-févr. 2013, obs. Bonneau.
(2348) Cass. com., 9 juill. 1996, Bull. civ. IV, no 205, p. 176 ; Banque no 576, déc. 1996. 91, obs. Guillot ;
Rev. dr. bancaire et bourse no 57, sept.-oct. 1996. 194, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1996. 699,
obs. Cabrillac ; Contrat, Concurrence, Consommation, nov. 1996 no 182, note Leveneur ; Dalloz Affaires
no 32/1996. 1029 ; Quotidien juridique no 80, 3 oct. 1995. 5 ; JCP 1996, éd. E, I, 861 et éd. G, II, 22721,
note Stoufflet ; Defrénois 1996 art. 36434, no 145, p. 1363, obs. Delebecque ; JCP 1997, éd. E, I, 635, no 10,
obs. Gavalda et Stoufflet ; Cass. com., 15 oct. 1996, Rev. trim. dr. com. 1997. 126, obs. Cabrillac ;
Cass. com., 24 juin 1997, Dalloz Affaires no 30/1997. 959 ; Cass. com., 5 mai 1998, Bull. civ. IV, no 148,
p. 119 ; RJDA 10/98 no 1146, p. 851 ; Rev. trim. dr. com. 1998. 904, obs. Cabrillac ; Cass. com., 5 oct. 2004,
Bull. civ. IV, no 180, p. 207 ; Banque et droit no 99, janv.-févr. 2005. 68, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com.
2005. 153, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2005. 14, obs. Crédot et Gérard ;
Cass. com., 14 déc. 2004, arrêt préc. ; Cass. com., 20 févr. 2007, Bull. civ. IV no 47, p. 49 ; Banque et droit
no 114, juill.-août 2007. 17, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2007. 14, obs.
Crédot et Samin ; Rev. trim. dr. com. 2007. 426, obs. Legeais ; D. 2008, pan. p. 878, obs. Martin ;
Cass. com., 10 juin 2008, Banque et droit no 120, juill.-août 2008. 15, obs. Bonneau ; Cass. com., 8 nov.
2011, Banque et droit no 141 janv.-févr. 2012. 32, obs. Bonneau.
– qu’à défaut d’information préalable, « les agios ne sont dus qu’à compter de l’information régulièrement
reçue, valant seulement pour l’avenir, et qu’à défaut de la seconde exigence, la seule mention indicative de
ce taux ne vaut pas, s’agissant d’un compte courant, reconnaissance d’une stipulation d’agios
conventionnels » (Cass. com., 20 févr. 2007, arrêt préc. ; Cass. com., 10 juin 2008, arrêt préc.).
(2350) Cass. com., 9 mars 1999, Bull. civ. IV, no 54, p. 44 ; Dalloz Affaires, 1999. 757, obs. X. D. ; Les
Petites Affiches no 73, 13 avril 1999. 6 ; Banquemagazine no 604, juin 1999. 74, obs. Guillot ; Rev. dr.
bancaire et bourse no 73, mai-juin 1999. 97, obs. Crédot et Gérard : « qu’en se déterminant par de tels
motifs, sans préciser si les tickets d’agios ainsi reçus sans protestation ni réserve comportaient indication
d’un taux effectif incluant globalement l’incidence de tous frais et commissions, et s’ils comportaient des
indications suffisamment exemplaires pour informer exactement et préalablement les titulaires sur le taux
effectif global des opérations postérieures, la cour d’appel n’a pas donné de base légale à sa décision ».
(2351) Cette jurisprudence ne nous paraît pas remise en cause par les dispositions de l’article L. 312-1-1,
alinéa 3, du Code monétaire et financier (issues de la loi no 2010-1, juillet 2010) selon lesquelles
« lorsqu’un relevé de compte est diffusé en application des dispositions de la convention visées à l’alinéa
précédent et que celui-ci indique, à titre d’information, qu’un montant de découvert est autorisé, il
mentionne immédiatement après, dans les mêmes caractères, le taux annuel effectif global au sens de
l’article L. 313-1 du Code de la consommation, quelque que soit la durée de découvert autorisé considéré ».
(2352) Il s’agit d’une nullité relative qui ne peut pas être soulevée d’office par le juge : v. Cass. com., 3 mai
1995, arrêt préc. Le délai de prescription de l’action en nullité court, en cas de défaut de mention du TEG,
non à compter du jour de la convention d’ouverture de crédit mentionnant les exemples chiffrés de TEG,
mais à compter du jour de la réception des relevés périodiques mentionnant le TEG appliqué (Cass. com.,
22 mai 2007, Banque et droit no 115, sept.-oct. 2007. 27, obs. Bonneau ; D. 2007, act. jurisp. 1654, obs.
Avena-Robardet ; JCP 2007, éd. E, 2006, note Berlioz ; Revue Banque no 696, nov. 2007. 80, Guillot et
Boccara ; Rev. trim. dr. com. 2007. 574, obs. Legeais ; JCP 2007, éd. E, 2332, no 15, obs. Lasselas-
Langeais ; Cass. com., 15 avril 2008, Banque et droit no 121, sept.-oct. 2008. 28, obs. Bonneau ; Cass. com.
8 oct. 2013, arrêt no 950 F-D, pourvoi no R 11-26600, Bernard c. Caisse d’épargne et de prévoyance
Aquitaine Poitou-Charentes), et en cas de mention erronée du TEG, à compter de la révélation de
l’irrégularité (sur le contrôle de la connaissance de l’irrégularité, v. Cass. 1re civ., 19 mars 2015, arrêt no 320
F-D, pourvoi no C 14-11121, Lopez c. société Crédit Foncier de France : « qu’en se déterminant ainsi, par
des motifs impropres à établir que les époux Lopez pouvaient se convaincre par eux-mêmes, à la lecture de
l’acte de prêt, d’une erreur affectant le taux effectif global »). Cette dernière solution ne concerne toutefois
que le consommateur (Cass. 1re civ., 11 juin 2009, Banque et droit, sept.-oct. 2009, obs. Bonneau) ; à l’égard
du professionnel, le délai court à compter de la réception des relevés de compte indiquant ou devant
indiquer le TEG car il est censé connaître le vice affectant le TEG (Cass. com., 10 juin 2008, 3 arrêts,
Banque et droit no 121, sept.-oct. 2008. 29, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août
2008. 48, obs. Crédot et Samin ; Revue Banque no 705, sept. 2008. 87, obs. Guillot et Bocarra ; D. 2008,
p. 2200 note Gérard et Pinot, p. 2202, note Martin ; JCP 2008, éd. E, 2221, note Gourio et Aynès ; D. 2009,
pan. p. 1051, obs. Martin ; Cass. com., 16 mars 2010, Banque et droit juill.-août 2010., obs. Bonneau).
(2353) Cass. 1re civ., 9 févr. 1988, arrêt préc. ; Cass. com., 4 mai 1993 (M. PRAT), Bull. civ. IV, no 162,
p. 112 ; RJDA 11/93 no 925, p. 791 ; Cass. com., 24 mai 2017, arrêt n° 792 F-D, pourvoi n° S 15-27376,
Davoust et a. c. société Distribution Casino France.
(2354) Cass. com., 23 oct. 1990, D. 1991 J. 73, note Gavalda ; Rev. jurisp. com. 1991. 32, note Lutz ;
JCP 1991, éd. E, II, 106, note Stoufflet.
(2356) V. not. Cass. com., 9 avril 1991, JCP 1991, éd. E, II, 179, obs. Stoufflet ; Banque no 520, oct. 1991.
982, obs. Rives-Lange ; Rev. trim. dr. com. 1991. 622, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. com., 13 déc. 1994,
RJDA 4/95, no 460, p. 368 ; Cass. com., 18 juin 1996, Bull. civ. IV, no 183, p. 158 ; Dalloz Affaires
no 32/1996. 1030 ; RJDA 12/96 no 1494.
(2357) La répétition des intérêts conventionnels perçus indûment sur un compte courant, qui est la
conséquence de l’action en nullité de la clause relative à la stipulation d’intérêts conventionnels, est
soumise à la prescription quinquennale dont relève l’action en nullité : Cass. 1re civ., 24 sept. 2002, Banque
et droit no 87, janv.-févr. 2003. 59, obs. Bonneau ; D. 2003. J. 369, note Aubert.
(2358) V. également, Cass. com., 3 juill. 2012, Banque et droit nov.-déc. 2012, obs. Bonneau ; JCP 2012,
1646, no 8, obs. Stoufflet : « Mais attendu que le moyen ne tend, sous le couvert du grief non fondé de
manque de base légale, qu’à remettre en discussion devant la Cour de cassation l’appréciation souveraine
des éléments de preuve par laquelle la cour d’appel a estimé que les copies informatiques des décomptes
relatifs au compte faisaient, à défaut pour M. Fluckiger d’apporter des éléments contraires, présumer leur
envoi ainsi que leur réception par ce dernier et que ces copies faisaient ressortir l’indication régulière du
taux effectif global à compter du 1er juin 2003, de sorte qu’à défaut de protestation ou de réserve,
M. Fluckiger devait être considéré comme ayant régulièrement reçu l’information requise à compter de
cette date ».
(2359) Art. 3, b), Arrêté du 29 juillet 2009 : la convention de compte de dépôt précise « les conséquences
d’une position débitrice non autorisée, les conditions dans lesquelles le titulaire du compte de dépôt en est
informé ainsi que le tarif applicable. Si l’établissement décide d’accorder à sa clientèle une position
débitrice autorisée de moins de trois mois, la convention le mentionne et renvoie, le cas échéant, à une
convention spécifique, dont elle précise l’objet et qui lui est annexée. Cette convention fixe les conditions
de ce découvert autorisé, notamment les conditions tarifaires ».
(2360) Art. L. 312-1-1, I, al. 3, Code monétaire et financier : « lorsqu’un relevé de compte est diffusé en
application des stipulations de la convention visée à l’alinéa précédent et que celui-ci indique, à titre
d’information, qu’un montant de découvert est autorisé, il mentionne immédiatement après, dans les mêmes
caractères, le taux annuel effectif global au sens de l’article L. 313-1 du Code de la consommation, quelle
que soit la durée du découvert autorisé considéré ».
(2361) Cass. 1re civ., 2 mai 1990, Banque no 510, nov. 1990. 1097, obs. Rives-langes ; Rev. trim. dr. com.
1991. 76, obs. Cabrillac et Teyssié.
(2362) V. not. Cass. com., 9 juin 1992, Bull. civ. IV, no 228, p. 160 ; D. SCHMIDT, « À propos de la clause de
variation de taux (Cass. com. 9 juin 1992) », Rev. dr. bancaire et bourse no 32, juin-juill. 1992. 136.
(2363) Cass. 1re civ., 29 nov. 1994, Bull. civ. I, no 348, p. 251 ; JCP 1995, éd. G, II, 22371, note Ghestin ;
Defrénois 1995, art. 36024, no 13, p. 335, obs. Delebecque ; D. 1995. J. 122, note Aynès ; Rev. trim. dr. civ.,
1995. 358, obs. Mestre ; Contrats, conc. consom., févr. 1995, no 24, note Leveneur.
(2364) Cass. Ass. plén., 1er déc. 1995 (4 arrêts), Bull. civ. nos 7, 8 et 9, p. 13 et s. ; Gaz. Pal., 8-9 déc. 1995.
8, concl. Jeol, note de Fontbressin ; Quotidien juridique no 99, 12 déc. 1995. 3, note P. M. ; D. 1996. J. 13,
concl. Jeol, note Aynès ; JCP 1996, éd. G, II, 22565, concl. Jeol, note Ghestin ; JCP 1996, éd. E, II, 776,
note Leveneur ; Les Petites Affiches, no 155, 27 déc. 1995. 11, note Bureau et Molfessis ; Banque no 566,
janv. 1996. 82, obs. Guillot ; Rev. trim. dr. civ., 1996. 153, obs. Mestre ; Rev. dr. bancaire et bourse no 54,
mars-avril 1996. 46, obs. Crédot et Gérard.
(2365) Cass. com., 9 juill. 1996, Bull. civ. IV, no 205, p. 176 ; Banque no 576, déc. 1996. 91, obs. Guillot ;
Rev. dr. bancaire et bourse no 57, sept.-oct. 1996. 194, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1996. 699,
obs. Cabrillac ; Contrat, conc. consom. no 182, nov. 1996, note Leveneur ; Dalloz Affaires no 32/1996.
1029 ; Quotidien juridique no 80, 3 oct. 1995. 5 ; JCP 1996, éd. E, I, 861 et éd. G, II, 22721, note Stoufflet ;
Defrénois 1996 art. 36434, no 145, p. 1363, obs. Delebecque. Dans le même sens, Cass. 1re civ., 2 juill.
2014, Banque et droit no 158, nov.-déc. 2014. 20, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier nov.-
déc. 2014, com. no 189, obs. Crédot et Samin.
(2366) Sur l’application de la solution issue des arrêts du 1er déc. 1995 dans le domaine bancaire, v. Guillot,
obs. préc., spéc. p. 84. Adde, J. STOUFFLET, « La fixation du taux des crédits bancaires après les arrêts de
l’assemblée plénière de la Cour de cassation du 1er déc. 1995 », Rev. dr. bancaire et bourse no 53, janv.-févr.
1996. 2.
(2367) V. J. MAURY, « La détermination du prix dans le “nouveau” droit commun des contrats », D. 2016,
p. 1013.
(2368) V. notamment TGI Lyon, 20 mars 1989, Rev. jurisp. com. 1990. 182, note Gallet.
(2369) Vasseur, obs. sous Cass. 1re civ., 21 janv. 1981, D. 1981. IR 496 ; Cabrillac et Rives-Lange, Rev.
trim. dr. com. 1977. 763.
(2370) Paris, 29 avril 1981, arrêt cité par Vasseur, obs. préc.
(2371) Cass. com., 17 mars 1981, Bull. civ. IV, no 142, p. 111 ; Cass. 1re civ., 11 juill. 1984, Bull. civ. I,
no 229, p. 193 ; Cass. com., 29 janv. 1985, Bull. civ. IV, no 38, p. 30 ; Cass. com., 11 juin 1991, Bull. civ. IV,
no 216, p. 152. Il est possible de prévoir une majoration du taux conventionnel pour les intérêts dus après la
clôture du compte. Mais si le taux conventionnel n’est pas fixé par écrit, la majoration prévue par écrit porte
alors sur le taux légal (Cass. com., 9 nov. 1993, RJDA 1/94, no 62, p. 58).
(2372) C’est ainsi que par arrêt du 10 janvier 1989 (Banque no 492, mars 1989. 340, obs. Rives-Lange), la
Chambre commerciale de la Cour de cassation a considéré qu’ayant relevé qu’une clause insérée dans les
conditions générales de la banque, elles-mêmes annexées à la convention de compte courant, prévoyait
qu’après la clôture du compte, les intérêts continueraient à être décomptés au taux conventionnel, les juges
du fond ne sont pas tenus de rechercher si le client avait exprimé de façon certaine et non équivoque son
intention d’accepter postérieurement à la clôture du compte courant l’application d’un taux conventionnel et
non du taux légal.
(2373) V. X. TRÉHEL et E. GASTEBLED, « Les dates de valeur. Itinéraire d’une pratique bancaire sous
surveillance », Banque et droit no 142, mars-avril 2012, 8.
(2374) Rapport du Comité des usagers, rapport CNC pour 1985, p. 437, cité par CRÉDOT et GÉRARD, Rev. dr.
bancaire et bourse no 4, nov.-déc. 1987. 126. Adde, Aix-en-Provence, 25 sept. 1990 et 12 oct. 1990 Rev. dr.
bancaire et bourse no 27, sept.-oct. 1991. 197, obs. Crédot et Gérard ; Paris, 20 sept. 1991, Rev. dr. bancaire
et bourse no 29, janv.-févr. 1992. 29, obs. Crédot et Gérard.
(2375) Sur le droit de disposer des fonds inscrits en compte à la suite d’un virement nonobstant la date de
valeur dont l’inscription en compte est affectée, v. Cass. com., 27 juin 1995, Bull. civ. IV, no 192, p. 177 ;
Dalloz affaires no 1/1995. 24 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 51, sept.-oct. 1995. 186, obs. Crédot et Gérard ;
Banque no 566, janv. 1996. 80, obs. Guillot ; RJDA 12/95 no 1398 ; Rev. trim. dr. com. 1995. 820, obs.
Cabrillac ; D. 1996 som. com. 114, Libchaber ; D. 1996. J. 383, note Romani.
(2376) Crédot et Gérard, obs. in Rev. dr. bancaire et bourse no 37, mai-juin 1993. 126 ; Guillot, obs. à
propos de Cass. com., 29 mars 1994 et 7 juin 1994, Banque no 550, juill.-août 1994. 91.
(2378) Cass. com., 6 avril 1993, Bull. civ. IV, no 138, p. 94 ; JCP 1993, éd. G, II, 22062 et éd. E, II, 444,
note Stoufflet ; D. 1993. J. 310, note Gavalda ; Rev. trim. dr. com. 1993. 549, obs. Cabrillac et Teyssié ; Les
Petites Affiches no 45, 14 avril 1993. 12, note J.-P. D. ; Rev. jurisp. com., 1993. 262, note Grua ; Les Petites
Affiches no 87, 21 juill. 1993. 13, note Courtier ; Rev. dr. bancaire et bourse no 37, mai/juin 1993. 126, obs.
Crédot et Gérard ; JCP 1993, éd. E, I, 302, no 6, obs. Gavalda et Stoufflet ; sur cet arrêt, v. C. MOULY,
« Bilan provisoire d’une critique des dates de valeur », RJDA 7/93. 503 ; Les Petites Affiches no 109,
10 sept. 1993. 9 et no 111, 15 sept. 1993. 5 ; B. VIGNERON, « Dates de valeur bancaires : censure de la Cour
de cassation », Droit et patrimoine, mai 1993. 10 ; C. FERRY, « La remise en cause des dates de valeur : la
parade », Rev. dr. bancaire et bourse no 37, mai-juin 1993. 106 ; M. CABRILLAC, « L’assiette des intérêts »,
Rev. jurisp. com., 1994. 318, spéc. p. 322.
(2379) Ancien art. 1131 du Code civil : « l’obligation sans cause ou sur une fausse cause, ou sur une cause
illicite, ne peut avoir aucun effet ». Sur l’argumentaire tiré des dispositions du Code de la consommation
relatives aux clauses abusives, TGI Paris, 18 mai 2004 (4 jugements), Banque et droit no 98, sept.-oct. 2004.
84, obs. Bonneau.
(2380) Cass. com., 29 mars 1994, Bull. civ. IV, no 134, p. 104 ; Rev. jurisp. com., 1994. 234, note Grua ;
Quotidien juridique no 45, 7 juin 1994. 3 ; JCP 1994, éd. E, I, 376, no 10, obs. Gavalda et Stoufflet ; Banque
no 550, juill.-août 1994. 91, obs. Guillot ; Rev. trim. dr. com. 1994. 532, obs. Cabrillac et Teyssié ; D. 1994.
J. 611, note Gavalda ; Cass. com., 7 juin 1994, Bull. civ. IV, no 201, p. 161 ; Rev. trim. dr. com. 1994. 758,
obs. Cabrillac ; Banque no 550, juill.-août 1994. 91, obs. Guillot ; Cass. com., 10 janv. 1995, Bull. civ. IV,
no 8, p. 7 ; JCP 1995, éd. E, I, 465, no 13, obs. Gavalda et Stoufflet ; JCP 1995, éd. G, II, 22475, note
Auckenthaler ; D. 1995. J. 229, note Gavalda ; Rev. trim. dr. com. 1995. 454, obs. Cabrillac ; Quotidien
juridique, no 9, 31 janv. 1995. 4, note J.-P. D. ; D. 1996 som. com. 114, Libchaber ; Cass. com., 21 mai
1996, Rev. trim. dr. com. 1996. 507, obs. Cabrillac.
(2381) Cass. com., 17 oct. 1995, Rev. trim. dr. com. 1996. 96, obs. Cabrillac, qui souligne que « l’arrêt sous-
entend qu’il n’en va pas de même pour les remises à l’escompte ».
(2382) Sur le maintien d’un délai de traitement malgré les progrès technologiques, v. TGI Paris, 18 mai
2004, décisions préc.
(2383) V. Dates de valeur ; arrêt de la Cour de cassation du 6 avril 1993, travaux de la Commission
juridique, OCBF no 535, 30 juin 1993 ; J.-P. D., note préc. no 3, p. 14 ; FERRY, art. préc., no 6, p. 107.
(2384) Sur le contrôle du nombre de jours de valeurs appliqué par les banques, v. Cass. com., 22 juin 2010,
Banque et droit, no 133, sept.-oct. 2010. 34, obs. Bonneau.
(2385) Pour une critique du recours à la cause, v. MOULY, art. préc., nos 10 et s.
(2386) Cass. com., 16 mars 2010, Banque et droit no 132 juill.-août 2010. 20, obs. Bonneau : « L’action en
restitution des intérêts perçus indûment par application de dates de valeurs dépourvues de cause peut être
engagée dans un délai de cinq ans à partir de leur perception, peu important l’absence de demande en nullité
de la stipulation d’intérêts conventionnels ».
(2387) Directive 2007/64/CE, préc. : art. 73, § 2.(2388) Directive 2015/2366, préc. : art. 87, § 3.
(2389) Le jour ouvrable « est le jour au cours duquel le prestataire de services de paiement du payeur ou
celui du bénéficiaire exerce une activité permettant d’exécuter des opérations de paiement » (art. L. 133-4,
c), Code monétaire et financier).
(2390) Cass. com., 6 avril 1993, arrêt préc. ; Cass. com., 29 mars 1994, Bull. civ. IV no 134, p. 104.
(2393) V. CRÉDOT et GÉRARD, obs préc. in Rev. dr. bancaire et bourse no 4, nov.-déc. 1987. 126, spéc. p. 127.
(2394) V. M. DUSSEAUX, « Vers une harmonisation européenne des conditions de banque ? (À propos d’un
arrêt allemand sur les dates de valeur) », Rev. dr. bancaire et bourse no 18, mars-avril 1990. 77. Adde,
B. SOUSI-ROUBI, « Dates de valeurs et règles du jeu communautaires », Rev. dr. bancaire et bourse no 45,
sept.-oct. 1994. 215 ; C. MOULY, « Dates de valeur : blocage actuel et possibilités de déblocage », Rev. dr.
bancaire et bourse no 45, sept.-oct. 1994. 227 ; B. VIGNERON, « Du nouveau sur la prohibition des dates de
valeur », Droit et patrimoine, mars 1995. 14.
(2395) Voir aussi P. LUTZ, « TEG des prêts immobiliers et année civile », Rev. dr. bancaire et financier,
nov.-déc. 2015, Meilleure pratique 6.
(2396) Cet exemple, donné initialement en francs, est emprunté à T. SAMIN, « Réflexions juridiques sur la
durée de l’année bancaire (à propos d’un arrêt de la chambre commerciale de la Cour de cassation du
10 janvier 1995) », Banque et droit no 39, janv.-févr. 1995. 3.
(2397) Cass. com., 10 janv. 1995, Bull. civ. IV, no 8, p. 7 ; JCP 1995, éd. E, I, 465, no 13, obs. Gavalda et
Stoufflet ; JCP 1995, éd. G, II, 22475, note Auckenthaler ; D. 1995. J. 229, note Gavalda ; Rev. trim. dr.
com. 1995. 454, obs. Cabrillac ; Quotidien juridique no 9, 31 janv. 1995. 4, note J.-P. D ; Rev. dr. bancaire et
financier no 48, obs. Crédot et Gérard.
(2399) Auckenthaler, note préc., spéc. no 13-15 ; SAMIN, art. préc., spéc. nos 18-19, Crédot et Gérard, obs.
préc.
(2400) L’arrêt de la chambre commerciale de la Cour de cassation en date du 18 mars 1997 (Dalloz Affaires
no 16/1997. 506) comporte le même visa.
(2401) Cass. com., 17 janv. 2006, Bull. civ. IV no 11, p. 10 ; Banque et droit no 107, mai-juin 2006, 82, obs.
Bonneau ; JCP 2006, éd. E, 2658, note Mathey ; D. 2006, act. jurisp. 439, obs. Avena-Robardet ; Rev. dr.
bancaire et financier no 2, mars-avril 2006. 14, obs. Crédot et Samin ; JCP 2006, éd. E, 1850, no 19, obs.
J. S. ; Revue Banque no 681, juin 2006. 95, obs. Guillot et Boccara ; Rev. trim. dr. com. 2006. 460, obs.
Legeais.
(2402) Dans le même sens, Cass. com., 8 juill. 2008, Banque et droit no 121, sept.-oct. 2008. 28, obs.
Bonneau ; Cass. com., 6 avril 2016, arrêt n° 353 F-D, pourvoi n° C 15-15932, Société Drôme hôtellerie c.
Caisse d’épargne Loire-Drôme-Ardêche.
(2403) Sur la critique de cette sanction qui peut paraître inadaptée et disproportionnée, v. Bonneau, obs.
sous Cass. com., 12 janv. 2016, Banque et droit, mars-avril 2016, n° 166, p. 35.
(2404) Cass. com., 24 mars 2009, Banque et droit no 125, mai-juin 2009. 22, obs. Bonneau ; D. 2009, act.
jurisp. p. 1016, NDLR V. AVENA-ROBARDET ; JCP 2009, éd. E, 1645, note Bouteiller ; Rev. dr. bancaire et
financier juill.-août 2009, no 116, obs. Crédot et Samin.
(2406) Cass. 1re civ., 19 juin 2013, Banque et droit no 151 sept.-oct. 2013. 23, obs. Bonneau ; D. 2013. 2084,
note Lasserre Capdeville ; Revue Banque no 764, oct. 2013. 76, obs. Guillot et Boccara ; D. 2013, pan.
p. 2428, obs. Martin ; Rev. dr. bancaire et financier nov.-déc. 2013, com. no 185, obs. Crédot et Samin,
no 187, obs. Mathey ; Rev. trim. dr. com. 2013. 787, obs. Legeais.
(2407) Dans le même sens, Cass. 1re civ., 17 juin 2015, Banque et droit, sept.-oct. 2015. 26, n° 163,
obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier, nov.-déc. 2015, com. n° 182, note Crédot et Samin.
(2409) V. S. HOVASSE-BANGET, « La capitalisation des intérêts et les comptes bancaires », Rev. dr. bancaire et
bourse no 35, janv.-févr. 1993. 24 ; P. EMY, « Les deux visages de la capitalisation des intérêts », Rev. trim.
dr. com. 2006. 549, spéc. p. 559 et s ; C. BRAGANTINI-BONNET, « L’anatocisme conventionnel », JCP 2008,
éd. E, 1579.
(2410) V. RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 206, p. 200.
(2411) D. SCHMIDT, « Sur la prétendue capitalisation des intérêts d’un découvert en compte », Rev. dr.
bancaire et bourse no 14, juill.-août 1989. 120.
(2412) Rives-Lange, obs. in Banque no 518, juill.-août 1991. 758 ; M. CABRILLAC, « L’assiette des intérêts »,
Rev. jurisp. com., 1994. 318, spéc. p. 321.
(2413) Cass. com., 22 mai 1991, D. 1991. J. 428, note Gavalda ; Banque no 518, juill.-août 1991. 758, obs.
Rives Lange ; Rev. dr. bancaire et bourse no 26, juill.-août 1991. 141, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr.
com. 1991. 418, obs. Cabrillac et Teyssié.
(2414) Cass. 1re civ., 4 déc. 1990, JCP 1992, éd. E, II, 288, note Belloir-Caux ; Banque no 515, avril 1991.
428, obs. Rives-Lange ; Rev. dr. bancaire et bourse no 26, juill.-août 1991. 141, obs. Crédot et Gérard ; Rev.
trim. dr. com. 1991. 276, obs. Cabrillac et Teyssié.
(2415) V. également, Cass. com., 6 avril 1993, Rev. trim. dr. com. 1993. 552, obs. Cabrillac et Teyssié.
(2416) Cass. 1re civ., 4 déc. 1990, arrêt préc. ; Cass. com., 5 oct. 2004, arrêt préc.
(2417) Si M. Rives-Lange (obs. préc.) la trouve sans fondement, Mme Belloir-Caux (note préc.) en trouve un
dans la nécessaire protection du débiteur qui n’est pas commerçant.
(2419) La demande de capitalisation des intérêts, présentée pour la première fois devant la Cour d’appel, est
recevable (Cass. com., 9 nov. 1993, Quotidien juridique no 100, 16 déc. 1993. 3).
(2421) H. SYNVET, « Le nantissement de compte », Dr. et patrimoine 2007, no 161, p. 62 et s, spéc. II.
V. égal. Ph. DUPICHOT (« Le nantissement, un an après », Les Petites Affiches, 27 mars 2008, no 63 p. 27,
spéc. no 13) qui indiquent que « réalisation de la sûreté, ouverture d’une procédure collective “cristallisent”
en effet l’assiette du nantissement ».
(2422) Sur la condition que le solde du compte soit exigible pour pouvoir agir contre la caution, supra,
no 550.
(2423) Le montant du solde ne peut donc pas être utilisé par le débiteur et l’administrateur pour continuer
l’activité de l’entreprise et ne peut pas être attribué même à des créanciers privilégiés dont le rang serait
préférable à celui du créancier bénéficiant d’un nantissement de compte : en ce sens, SYNVET, art. préc.
(2424) L’application de l’article 2360, alinéa 2, du Code civil pourrait être discutée en raison des
dispositions de l’article 2287 du Code civil selon lequel « les dispositions du présent livre ne font pas
obstacle à l’application des règles en cas d’ouverture de procédure de sauvegarde, de redressement
judiciaire ou de liquidation judiciaire ou encore en cas d’ouverture d’une procédure de traitement des
situations de surendettement des particuliers ». On peut toutefois penser que l’article 2287 ne peut faire
obstacle à l’application de l’article 2360, alinéa 2, puisque la particularité de ce texte est de prévoir une
règle spécifique expressément applicable en cas de procédure collective.
(2425) Art. L. 632-1, I, 6, Code de commerce : sont nuls, lorsqu’ils sont intervenus par le débiteur depuis la
date de cessation des paiements... « 6 Toute hypothèque conventionnelle, toute hypothèque judiciaire ainsi
que l’hypothèque légale des époux et tout droit de nantissement constitués sur les biens du débiteur pour
dettes antérieurement contractées ».
(2426) Art. L. 632-2, Code de commerce : « Les paiements pour dettes échues effectuées à compter de la
date de cessation des paiements et les actes à titre onéreux accomplis après cette même date peuvent être
annulés si ceux qui ont traité avec le débiteur ont eu connaissance de la cessation des paiements ».
(2427) V. M. Th. RIVES-LANGE, « Le sort des sûretés constituées en période suspecte pour garantir le solde
d’un compte courant en cours de fonctionnement », Mél. Cabrillac, 1968, p. 428 ; J. DJOUDI, « La garantie
du solde du compte courant en période suspecte », Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2010,
Dossier 14.
(2428) Cass. com., 11 févr. 1970, Bull. civ. IV, no 55, p. 53 ; Rev. trim. dr. com. 1971. 153, obs. Cabrillac et
Rives-Lange ; D. 1971. J. 450, note Rives-Lange. ; dans le même sens, Cass. com., 2 mai 1990, Rev. proc.
coll., 1991. 475, obs. Guyon.
(2429) Cass. com., 10 janv. 1983, Bull. civ. IV, no 7, p. 5 ; D. 1983. IR 264, obs. Honorat ; D. 1984. IR 79,
obs. Vasseur.
(2430) V. A. LE GARS, « Obligation de la caution et compte courant : propos sur une certaine rigueur. Arrêt
de la Chambre commerciale de la Cour de cassation du 8 octobre 2003 », Rev. dr. bancaire et financier no 2,
mars-avril 2004. 137 ; J. DJOUDI, « L’interruption du cautionnement d’un compte courant », Rev. dr.
bancaire et financier, janv.-févr. 2009, no 7.
(2431) Cass. com., 3 janv. 1995, Bull. civ. IV, no 1, p. 1 ; Rev. trim. dr. com. 1995. 631, obs. Cabrillac ;
Quotidien juridique no 20, 9 mars 1995. 3 ; en sens contraire, Cass. com., 9 juin 1992, Banque no 531,
oct. 1992. 950, obs. Rives-Lange.
(2432) V. Cass. com., 9 juin 1992, JCP 1992, éd. G, IV, 2289 ; Cass. com., 1er juill. 2003, Bull. civ. IV,
no 113, p. 125 ; Banque et droit no 92, nov.-déc. 2003. 54, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2003. 799, obs.
Cabrillac ; D. 2004. J. 48, note Djoudi.
(2433) Cass. 1re civ., 26 janv. 1977, Bull. civ. I, no 47, p. 36 ; Rev. trim. dr. com. 1977. 340, obs. Cabrillac et
Rives-Lange.
(2434) Ou encore par l’annulation d’une inscription en compte, v. Cass. com., 14 avril 1992, RJDA 10/92,
no 945, p. 763 ; Cass. com., 4 juin 1996, Quotidien juridique no 53, 2 juill. 1996. 8.
(2435) Cass. com., 1er juill. 2003, arrêt préc. ; Cass. com., 22 févr. 2017, pourvoi n° 14-28302, Banque et
droit, juill.-août 2017, obs. Bonneau.
(2436) Cass. com., 15 mars 1977, Bull. civ. IV, no 84, p. 72 ; Rev. trim. dr. com. 1977. 561, obs. Cabrillac et
Rives-Lange ; Cass. com., 28 oct. 1997, D. 1998. J. 552, note Boccara ; Cass. com., 12 mai 1998,
Bull. civ. IV, no 151, p. 122 ; adde, Cass. com., 30 mars 1993, Bull. civ. IV, no 125, p. 85, qui décide que les
juges du fond doivent rechercher non seulement si le montant du solde débiteur des comptes ouverts en
compte courant n’a pas été réduit par des remises subséquentes de la société, mais également si le solde
débiteur ne résulte pas d’avances effectuées par la banque postérieurement à la date arrêtée pour la fin de
l’engagement de cautionnement ; Cass. com., 16 mars 1999, Bull. civ. IV, no 59, p. 48.
(2437) Supra, no 472. V. également CABRILLAC et RIVES-LANGE, obs. préc.
(2438) Cass. com., 6 juill. 1983, Bull. civ. IV, no 204, p. 179.(2439) Supra, no 480.
(2440) La contre-passation n’est caractérisée que si elle est effectuée sur le compte du client : elle ne l’est
pas si elle l’est sur un « compte spécial impayé » qui est un compte interne de la banque ; en conséquence,
la banque peut agir en paiement contre le tiré accepteur de la lettre de change (Cass. com., 12 janv. 1999,
Bull. civ. IV, no 11, p. 11 ; Dalloz affaires, 1999. 338, obs. X. D. ; Les Petites Affiches no 45, 4 mars 1999. 7).
(2444) Cass. com., 20 mars 1979, Bull. civ. IV, no 108, p. 84 ; à propos de chèques, v. Cass. com., 5 juill.
1994, Bull. civ. IV, no 252, p. 199 ; RJDA 1/95, no 45 ; Rev. trim. dr. com. 1994. 755, obs. Cabrillac.
(2445) Montpellier, 11 févr. 1964, JCP 1964, éd. G, II, 13649, note Rives-Lange. Cette solution a été
aménagée par la jurisprudence afin de prendre en considération les incidences de la gestion informatisée des
comptes bancaires. En effet, en cas d’effets impayés, la contre-passation est opérée automatiquement par
l’ordinateur de la banque. Parce qu’elle doit exprimer la volonté certaine de celle-ci, on admet que la
banque peut revenir sur cette contre-passation (Cass. com., 17 mars 1982, Bull. civ. IV, no 111, p. 99 ;
Cass. com., 6 nov. 1984, Bull. civ. IV, no 296, p. 239 ; Banque no 452, juill. 1985. 752, obs. Rives-Lange ;
Cass. com., 18 sept. 2012, Banque et droit, no 146, nov.-déc. 2012. 24, obs. Bonneau) si l’annulation de
l’écriture automatique de débit par une écriture de crédit est faite dans un bref délai (Cass. com., 10 janv.
1983, Bull. civ. IV, no 5, p. 4). Si le délai est un élément de preuve de l’absence de volonté de contre-passer,
encore faut-il que cette preuve ne soit pas infirmée par certaines données de fait. Il a été ainsi jugé (Paris,
27 mars 1992, Banque no 530, sept. 1992. 841, obs. Rives-Lange) que « la circonstance qu’elle (la banque)
a débité le compte du montant de l’effet augmenté des agios qui avaient couru entre la date d’échéance et la
date de l’écriture, ce qu’elle ne conteste pas, et qu’elle n’a recrédité ce compte que du montant de l’effet
litigieux établit que cette seconde opération ne tendait pas à la régularisation d’une prétendue erreur et
qu’elle avait entendu, par l’opération de débit, procéder à la contre-passation de l’effet ».
(2446) La banque ne commet pas de faute en effectuant tardivement la contre-passation si, au moment où
elle restitue les effets impayés à son client, celui-ci peut encore exercer les recours cambiaires utiles
(Cass. com., 14 janv. 1997, RJDA 5/97 no 671, p. 455).
(2447) Cass. com., 9 mai 1990, Banque no 511, déc. 1990. 1212, obs. Rives-Lange.
(2448) Cass. com., 9 mai 1990, arrêt préc. ; Cass. com. 11 juin 2014, arrêt no 583 F-P+B, pourvoi no D 13-
18064, Boréo c. Caisse d’épargne et de prévoyance Côte d’Azur, Banque et droit sept.-oct. 2014, obs.
Bonneau ; dans le même sens, à propos du chèque, v. Cass. com., 17 mars 1998, Bull. civ. IV, no 103, p. 83 ;
JCP 1998, éd. E, p. 1642, note Lecène-Marénaud ; Dalloz Affaires, 1998. 671 ; Quotidien juridique no 35,
30 avril 1998. 5 ; Rev. trim. dr. com. 1998. 648, obs. Cabrillac.
(2450) J. STOUFFLET, Compte courant, Répertoire de droit commercial, Dalloz, spéc. no 132.
(2451) Cass. com., 7 avril 1998, JCP 1998, éd. E, p. 1143, note Stoufflet ; Dalloz Affaires, 1998. 959, obs.
X. D. ; Quotidien juridique no 40, 19 mai 1998. 9.
(2452) Cass. com., 13 mai 1982, D. 1982. IR 241, obs. Vasseur ; Cass. com., 5 nov. 1991, Bull. civ. IV,
no 331, p. 230 ; D. 1992. J. 322, note Martin ; Rev. trim. dr. com. 1992. 656, obs. Cabrillac et Teyssié ;
JCP 1993, éd. E, I, 240, no 23, obs. Gavalda et Stoufflet ; Cass. com. 29 avril 2014, Banque et droit no 157,
sept.-oct. 2014. 17, obs. Bonneau.
(2454) Loi no 2014-617 du 13 juin 2014 relative aux comptes bancaires inactifs et aux contrats d’assurance
vie en déshérence. V. J. LASSERRE CAPDEVILLE, « L’encadrement légal des comptes bancaires et des coffres-
forts inactifs : étude d’une évolution », Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2014, Études 17.
(2457) CEDH, 29 janv. 2013, JCP 2013, éd. G, 181, obs. Gonzalez ; Rev. dr. bancaire et financier mai-
juin 2013, com. 79, note Crédot et Samin.
(2458) Art. L. 312-19, I, al. dernier, Code monétaire et financier.(2459) Art. L. 312-20, I, Code préc.
(2460) Art. L. 312-20, II, Code préc.(2461) Art. L. 312-20, III, Code préc.
(2462) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., note 1, p. 214. Sur la clôture tacite, v. Cass. com.,
23 mars 1993, Bull. civ. IV, no 113, p. 77 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 38, juill./août 1993. 156, obs Crédot
et Gérard ; JCP 1993, éd. E, I, 302, obs. Gavalda et Stoufflet ; Rev. trim. dr. com. 1994. 80, obs. Cabrillac et
Teyssié.
(2464) V. C. GAVALDA, « La révision et le redressement des comptes bancaires », Mél. H. Cabrillac, 1968,
p. 181 ; J. DUBRUL-VANREYSSELBERGE, « L’exception de compte arrêté », Rev. trim. dr. civ. 1976. 30.
(2466) Cass. 1re civ., 17 juill. 1984, Bull. civ. I, no 236, p. 199 ; v. également, Cass. 2e civ., 25 janv. 1954,
Bull. civ. II, no 81, p. 53 ; Rev. trim. dr. com. 1955. 851, obs. Becqué et Cabrillac.
(2467) V. GAVALDA, art. préc. p. 189.(2468) Arrêt préc.(2469) V. Cass. civ., 25 févr. 1954, arrêt préc.
(2470) V. Cass. com., 14 avril 1975, D. 1975. J. 596 ; Rev. trim. dr. com. 1975. 881, no 6, obs. Cabrillac et
Rives-Lange ; Cass. com., 19 mai 1992, Bull. civ. IV, no 191, p. 134 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 34, nov.-
déc. 1992. 233, obs. Crédot et Gérard ; V. Stoufflet, note sous Cass. 1re civ., 23 juill. 1974, D. 1975. J. 586.
(2472) En ce sens, CRÉDOT et GÉRARD, obs. sous Cass. com., 19 mars 1992, Rev. dr. bancaire et bourse
no 34, nov.-déc. 1992. 233.
(2473) V. Cass. 1re civ., 25 juin 1985, Bull. civ. I, no 203, p. 182 ; Rev. trim. dr. com. 1986. 276, obs.
Cabrillac et Teyssié. Pour une erreur commise par une banque dans l’application d’un contrat, v. Cass. com.,
15 mars 1994, Bull. civ. IV, no 115, p. 89 ; Quotidien juridique no 37, 10 mai 1994. 5, note J.-P. D. ; Rev.
trim. dr. com. 1994. 759, obs. Cabrillac et Teyssié.
(2474) Cass. com., 24 mars 1954, Bull. civ. III, no 124, p. 91.
(2475) La jurisprudence assouplit ce régime lorsqu’elle décide que la demande en répétition d’agios payés
volontairement ne peut pas se heurter à l’approbation de l’arrêté de compte si celle-ci exclut des droits dont
le client ne connaît manifestement pas l’étendue (Cass. com., 13 déc. 1994, Quotidien juridique no 14,
16 févr. 1995. 2 ; RJDA 4/95, no 460, p. 369).
(2477) V. P. PINSOLLE et C. DUGUÉ, « Affectation en garantie par une banque des actifs de sa clientèle. Les
avantages d’une approche globale de la relation banque-client », Banque et droit no 27, janv.-févr. 1993. 6 ;
« Approche globale du risque client : quelle technique juridique ? », Banque no 536, mars-avril 1993. 64.
(2478) C’est ainsi par exemple que l’article 240 du décret no 91-1197 du 27 novembre 1991 organisant la
profession d’avocat prévoit que les fonds reçus par un avocat de son client « sont déposés à un compte
ouvert au nom de la caisse des règlements pécuniaires des avocats dans les écritures d’une banque ou de la
caisse des dépôts et consignations. Les écritures afférentes à l’activité de chaque avocat sont retracées dans
un sous-compte individuel ».
(2479) Cass. com., 14 avril 1975, Bull. civ. IV, no 98, p. 82.
(2480) D. MARTIN, « Des techniques d’affectation en garantie des soldes de comptes bancaires », D. 1987,
chr. XLI, p. 230, spéc. no 4.
(2481) Sur les difficultés suscitées par les clauses qui ne permettent pas la fusion à tout moment, v. Crédot
et Gérard, obs. sous Trib. com. Paris, 10 déc. 1987, Rev. dr. bancaire et bourse no 9, sept./oct. 1988. 150.
(2483) Rives-Lange et Contamine-Raynaud, op. cit., note 7, p. 183.(2484) MARTIN, op. cit., no 11.
(2487) L’article L. 622-7 (ex. art. L. 621-24), alinéa 1, du Code de commerce (édicté pour la procédure de
sauvegarde et applicable au redressement judiciaire en vertu de l’article L. 631-14, I) autorise la
compensation pour dettes connexes sans définir la notion de connexité.
(2488) On distingue la connexité naturelle « qui naît de la commune origine des obligations en présence »
de la connexité conventionnelle « qui résulte de leur commune affectation par la volonté des parties »
(v. PÉDAMON, « La compensation des dettes connexes », Rev. jurisp. com., no spécial, nov. 1992 « Le sort des
contrats en cours dans le redressement judiciaire », p. 72, spéc. p. 73).
(2489) V. not. Cass. com., 9 mai 1995, Bull. civ. IV, no 130, p. 117 ; JCP 1995, éd. E, II, 702, rapport
Rémery ; Quotidien juridique no 53, 4 juill. 1995. 2 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 52, nov.-déc. 1995. 221,
obs. Campana et Calendini : « qu’à défaut d’obligations réciproques dérivant d’un même contrat, le lien de
connexité peut exister entre des créances et dettes nées de ventes et achats conclus en exécution d’une
convention ayant défini, entre les parties, le cadre du développement de leurs relations d’affaires, ou de
plusieurs conventions constituant les éléments d’un ensemble contractuel unique servant de cadre général à
ces relations ». Rapprocher la jurisprudence relative à la clause du contrat de prêt prévoyant la
compensation entre le solde d’un compte et les sommes dues au titre du prêt : Cass. com., 9 déc. 1997 (deux
arrêts), Dalloz Affaires, 1998. 111, obs. A. L. V. R. BONHOMME, « Variations sur la compensation en
compte », Mél. Cabrillac, Dalloz-Litec, 1999, p. 425.
(2492) Cass. com., 28 sept. 2004, Banque et droit no 99, janv.-févr. 2005. 69, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier, janv.-févr. 2005. 11, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 2005. 153, obs.
Cabrillac, D. 2006, pan. 162, obs. Martin.
(2493) Paris, 13 nov. 1990, Rev. dr. bancaire et bourse no 24, mars-avril 1991. 62, obs. Crédot et Gérard.
Adde, à propos d’une clause d’unité de comptes conclue entre un entrepreneur et un sous-traitant mis en
règlement judiciaire, v. Cass. com., 14 déc. 1981, Bull. civ. IV, no 440, p. 352.
(2494) Cass. com., 7 juill. 1969, Bull. civ. IV, no 263, p. 249 ; Rev. trim. dr. com. 1970. 174, obs. Cabrillac et
Rives-Lange.
(2495) Cass. com., 28 sept. 2004, arrêt préc.(2496) V. MARTIN, op. cit., no 7, p. 230.
(2497) La Cour de Paris, dans un arrêt du 17 déc. 1992 (JCP 1993, éd. E, pan. 349, p. 111), a admis la
compensation opérée par une banque entre le solde débiteur d’un compte de dépôt et les soldes créditeurs
des comptes Codévi, épargne-logement et sur livret, reconnaissant ainsi la compatibilité des comptes en
cause.
(2498) PINSOLLE et DUGUÉ, « Affectation en garantie par une banque des actifs de sa clientèle. Les avantages
d’une approche globale de la relation banque-client », art. préc., spéc. no 32, p. 13.
(2500) Cass. com. 16 déc. 2014, Banque et droit no 160 mars-avril 2015. 29, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier mars-avril 2015, com. no 28, note Crédot et Samin. Adde, D. LEGEAIS, « Impossibilité
d’unité de compte entre un compte courant et un compte-titres », JCP 2015, éd. E, 1060.
(2501) CRÉDOT et GÉRARD, obs. sous Paris, 9 mai 1986, Rev. dr. bancaire et dr. crédit no 1, mars-avril 1987.
8.
(2502) Cass. com., 14 mai 1991, Banque no 519, sept. 1991. 869, obs. Rives-Lange ; D. 1992. J. 13, note
Martin ; Rev. trim. dr. com. 1991. 621, obs. Cabrillac et Teyssié ; sur cette décision, v. D. R. MARTIN, « Des
comptes bancaires à affectation spéciale ouverts à des professionnels », Rev. dr. bancaire et bourse no 29,
janv./févr. 1992. 2. Dans le même sens, Cass. com., 7 mars 2000, Bull. civ. IV, no 46, p. 41 ; JCP 2000,
éd. G, p. 1328, note Auckenthaler ; Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2000. 221, obs. Crédot et
Gérard ; Les Petites Affiches no 114, 8 juin 2000. 5 ; RJDA 6/00 no 709, p. 566 ; Rev. trim. dr. com. 2000.
990, obs. Cabrillac ; Actualité des procédures collectives no 8, 15 mai 2000, no 87 : v. R. BONHOMME,
« Conditions d’efficacité d’une convention de fusion ou d’unité de comptes », Actualité des procédures
collectives no 8, 15 mai 2000.
(2503) Pour un comportement incompatible avec une lettre d’unité de compte, v. Cass. com., 8 mars 2005,
Bull. civ. IV, no 44, p. 49 ; Banque et droit no 102, juill.-août 2005. 67, obs. Bonneau ; D. 2005, act.
jurisp. 888, obs. Delpech ; Rev. dr. bancaire et financier no 3, mai-juin 2005. 9, obs. Crédot et Gérard ; Rev.
trim. dr. com. 2005. 397, obs. Legeais ; JCP 2005, éd. E, 1676, no 21, obs. N. M. ; D. 2006, pan. 163, obs.
Martin. V. également, Cass. com., 2 mars 2010, no 132, Banque et droit juill.-août 2010. 19, obs. Bonneau ;
JCP 2010, éd. E, 1496, no 8, obs. Mathey ; Cass. com., 22 juin 2010, Banque et droit no 133 sept.-oct. 2010.
35, obs. Bonneau ; JCP 2010, éd. E, no 14, obs. Salguero.
(2504) Sur les clauses devant être insérées dans une convention de compte joint, v. art. 2, 7°, arrêté du
29 juillet 2009.
(2505) Dans cette hypothèse, doit-on adresser à chacun des cotitulaires des relevés de compte ? Selon la
Cour de cassation (Cass. com., 9 nov. 1993, Quotidien juridique no 100, 16 déc. 1993, note L. C. ; Rev. dr.
bancaire et bourse no 41, janv.-févr. 1994. 33, obs. Crédot et Gérard ; Bull. civ. IV, no 383, p. 278 ;
JCP 1994, éd. E, I, 376, no 14, obs. Gavalda et Stoufflet), si la banque n’est tenue d’envoyer des relevés
d’opérations à chacun des cotitulaires qu’autant que cela lui a été demandé, elle doit, néanmoins, aviser
chacun des titulaires des comptes de la clôture de ceux-ci ou de l’impossibilité de fonctionner dans laquelle
ils ont été mis.
(2506) V. M. LECÈNE, « Le compte joint de titres », Bulletin Joly Bourse et produits financiers no 3,
juill. 1992. 5 ; ANSA, C. J. du 1er avril 1992, no 198, Proposition pour une clarification du régime des
comptes-joints de titres, mai-juin 1992, no 2599.
(2507) Sur les comptes soumis au régime de l’usufruit, v. GAVALDA et STOUFFLET, op. cit., no 343 ; VASSEUR,
op. cit., p. 109.
(2509) V. J.-P. DESCHANEL, « La convention de compte joint », Banque no 421, oct. 1982. 1229 et no 422,
nov. 1982. 1344 ; D. MARTIN, « Aspects juridiques du compte-joint », Rev. dr. bancaire et bourse no 5, janv.-
févr. 1988. 4 ; M. DUPUIS, « Une institution dérogeant aux règles des régimes matrimoniaux : le compte
bancaire joint », D. 1988, chr. VII p. 39 ; « Les incidences de la loi du 23 décembre 1985 sur la pratique
bancaire du compte joint », Rev. dr. bancaire et bourse no 7, mai-juin 1988. 79 ; F. TERRÉ, « Le compte joint
entre époux », Mél. Cabrillac, Dalloz-Litec, 1999, p. 529 et s.
(2510) La convention de compte joint, qui emporte solidarité active des cotitulaires du compte, pour toute
opération effectuée sur celui-ci, ne se présume pas (Cass. 1re civ., 16 juin 1992, Bull. civ. I, no 179, p. 122 ;
v. égal., Cass. com., 9 juin 2004, Banque et droit no 97, sept.-oct. 2004. 83, obs. Bonneau).
(2511) On pouvait penser, à la lecture d’un arrêt de la première Chambre civile de la Cour de cassation, en
date du 6 mars 1996 (Cass. 1re civ., 6 mars 1996, Bull. civ. I, no 116, p. 82 ; RJDA 8-9/96 no 1075, p. 778),
que l’on devait exclure les dettes contractées dans l’intérêt exclusif de l’un des cotitulaires du compte joint.
Mais cette solution est expressément écartée par sa chambre commerciale dans son arrêt du 8 février 2005
(Bull. civ. IV, no 20, p. 23 ; Banque et droit no 101, mai-juin 2005, 73, obs. Bonneau ; D. 2005, act.
jurisp. 771, obs. Avena-Robardet ; Rev. trim. dr. com. 2005. 396, obs. Legeais ; D. 2006, pan. 161, obs.
Martin) : « la circonstance que l’un des codébiteurs ait seul profité d’une opération à l’origine du solde
débiteur d’un compte joint ne saurait exonérer l’autre codébiteur, tenu solidairement envers le créancier, de
son obligation de le rembourser ».
(2512) Art. 1310, Code civil : « La solidarité est légale ou conventionnelle : elle ne se présume pas ».
Rappelons que l’ancien article 1202 exigeait une stipulation expresse ; le nouvel article 1310 n’a pas repris
cette exigence, de sorte que la solidarité « peut résulter implicitement de la convention. L’intention doit
néanmoins exister » (O. DESHAYES, Th. GENICON et Y.-M. LAITHIER, Réforme du droit des contrats, du régime
général et de la preuve des obligations, LexisNexis, 2016, p. 611). On doit par ailleurs relever que les
sommes déposées sur un compte joint ouvert au nom d'époux mariés sous le régime de la communauté
légale sont présumées communes et qu'il appartient au créancier de démontrer qu'elles proviennent des
revenus et biens propres de l'époux débiteur (Cass. 1re civ., 15 juin 2017, arrêt no 785 F-D, pourvoi no Y 16-
20.739, Mazzola c. Société Sapa building system Puget).
(2513) Cass. com., 8 mars 1988, Bull. civ. IV, no 102, p. 71 ; Banque no 485, juill.-août 1988. 821, obs.
Rives-Lange ; D. 1989. som. com. 321, obs. Vasseur.
(2514) V. DOUAI, 16 mars 1992, Rev. dr. bancaire et bourse no 33, sept. 1992. 206, obs. Crédot et Gérard.
(2515) Sur l’information à délivrer par les banques en cas de dénonciation de la convention de compte joint,
v. Cass. com., 4 mai 1999, Bull. civ. IV, no 90, p. 75 ; Dalloz Affaires 1999. 939, obs. X. D. ; RJDA 7/99
no 821, p. 659 ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 74, juill.-août 1999. 121, obs. Crédot et Gérard ; Defrénois
1999, art. 37041, no 73, p. 997, obs. Delebecque ; Rev. trim. dr. com. 1999. 731, obs. Cabrillac ; D. 2000,
Cahier droit des affaires, p. 191, obs. Djoudi ; JCP 2000, éd. E, p. 895, note Neau-Leduc ; JCP 2000, éd. E,
p. 1042, obs. Gavalda et Stoufflet.
(2516) Cass. com., 8 mars 2017, arrêt n° 292 F-D, pourvoi n° V 15-15350, Pascaline c. Société générale et
a., Banque et droit, juill.-août 2017, obs. Bonneau.
(2517) Cass. 1re civ., 16 juill. 1988, Bull. civ. IV, no 246, p. 171 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 12, mars-avril
1989. 64, obs. Crédot et Gérard ; Cass. com., 30 janv. 1990, D. 1990. IR 50 ; Rev. dr. bancaire et bourse
no 19, mai-juin 1990. 127, obs. Crédot et Gérard.
(2518) En l’absence de stipulation attribuant aux cotitulaires d’un compte joint des parts inégales sur le
solde indivis entre eux, la liquidation doit se faire par moitié (Cass. 1re civ., 9 janv. 1996, Bull. civ. I, no 17,
p. 11 ; RJDA 8-9/96 no 1076, p. 779).
(2519) Si un chèque sans provision a été émis postérieurement à la dénonciation d’un compte joint,
l’interdiction bancaire ne peut frapper que celui qui a émis le chèque à l’exclusion des autres titulaires du
compte (Paris, 19 oct. 1989, Rev. dr. bancaire et bourse no 17, janv.-févr. 1990. 40, obs. Crédot et Gérard).
(2520) V. art. 815-17 du Code civil qui dispose dans son alinéa 2 que « les créanciers personnels d’un
indivisaire ne peuvent saisir sa part dans les biens indivis, meubles ou immeubles ».
(2521) « Le défaut de dénonciation de la saisie-attribution au cotitulaire d’un compte joint sur lequel porte
la mesure d’exécution n’est pas susceptible d’entraîner la caducité de celle-ci » (Cass. 2e civ., 7 juill. 2011,
Banque et droit no 140, nov.-déc. 2011. 17, obs. Bonneau ; D. 2011 p. 2453, note Lauvergnat ; Rev. dr.
bancaire et financier nov.-déc. 2011, com. no 206, note Piedelièvre).
(2522) Cass. 2e civ., 24 avril 1985, Bull. civ. II, no 87, p. 59 ; Rev. trim. dr. com. 1986. 129, obs. Cabrillac et
Teyssié ; D. 1986. IR 315, obs. Vasseur.
(2523) V. notamment, Th. BONNEAU, « Des nouveautés bancaires et financières issues de la loi no 2001-1168
du 11 décembre 2001 portant mesures urgentes de réformes à caractère économique et financier »,
JCP 2002, éd. E, 120 ; S. PEYRET, « Le premier bilan de la médiation bancaire », Bull. off. Banque
de France, janv. 2005. 49, no 133 ; A. MANSILLON, « La médiation bancaire », Rev. dr. bancaire et financier,
mars-avril 2010, no 2, Études 5 ; F. OSMAN, « Les modes alternatifs de règlement des différends : l’exemple
de la médiation bancaire. Lecture de droit communautaire et comparé », Euredia 2010/1, p. 19 ; J. LASSERRE
CAPDEVILLE, « Médiateurs bancaires : évolutions et craintes », Rev. dr. bancaire et financier, juill.-août 2015,
Focus 30. Adde, Y. GÉRARD (dir.), « La médiation bancaire. Enjeux et conséquences de l’ordonnance du
20 août 2015 relative au règlement extrajudiciaire des litiges à la consommation », Banque et droit, déc.
2015.
(2524) Art. L. 316-1, Code monétaire et financier et art. L. 612-1, Code de la consommation.
(2525) Loi n° 2008-3 du 3 janvier 2008 pour le développement de la concurrence au service des
consommateurs, art. 23.
(2526) Ordonnance n° 2015-1033 du 20 août 2015 relative au règlement extrajudiciaire des litiges à la
consommation, art. 2 ; Décret n° 2015-1382 du 30 octobre 2015 relatif à la médiation des litiges de la
consommation.
(2528) Sur les litiges et réclamations exclues du domaine de la médiation des litiges de la consommation,
cf. art. L. 611-3, Code de la consommation.
(2529) Pour l’émergence d’un droit bancaire de la consommation, v. R. GIRARDIN et C. GRISON, « Les
techniques de vente et de promotion des produits et services bancaires », Contrats, conc. consom.,
déc. 2004, Étude 18, spéc. no 2. V. égal., S. PIEDELIÈVRE, « Les nouvelles relations contractuelles entre les
banquiers et les consommateurs », JCP 2005, éd. E, 1134.
(2530) Cf. art. L. 212-1 du Code de la consommation, la liste des clauses annexée audit Code, qui peuvent
être déclarées abusives, ainsi que la directive 93/13/CEE du Conseil du 5 avril 1993 concernant les clauses
abusives dans les contrats conclus avec les consommateurs (JOCE no L. 95/29 du 21 avril 1993).
(2531) Sur les clauses considérées comme abusives en matière de compte, v. Recommandation de la
Commission des clauses abusives n° 05-02 relative aux conventions de compte de dépôt (BOCCRF du
20 septembre 2005).
(2532) F. J. CRÉDOT et Y. GÉRARD, « La loi no 92-80 du 18 janvier 1992 renforçant la protection des
consommateurs », Rev. dr. bancaire et bourse no 30, mars-avril 1992. 55, spéc. p. 56.
(2536) L’alinéa 2 de l’article L. 121-13 du Code de la consommation ajoute qu’« il en est de même dans le
cas où une modification des conditions initiales résulte de la mise en œuvre d’une clause de révision dont
les modalités ont été expressément définies et ont recueilli l’accord des parties au moment de la signature
du contrat ».
(2537) V. le dossier « commerce électronique et opérations bancaires », in Rev. dr. bancaire et financier
no 4, juill.-août 2004. 282 ; M. ROUSILLE, « Démarchage et services financiers à distance : quelle protection
pour le consommateur ? », JCP 2010, éd. E, 1078 ; L. ABADIE, « Clause abusive et banque en ligne », Rev.
dr. bancaire et financier, mai-juin 2016, Dossier 20, p. 95.
(2539) Les services financiers ont été exclus de la Directive 97/7/CE du Parlement européen et du Conseil
du 20 mai 1997 concernant la protection des consommateurs en matière de contrats à distance : JOCE
no L. 144/19 du 4 juin 1997 ; cf. art. L. 221-2, 4°, Code de la consommation. Sur les frais qui peuvent être
laissés à la charge du consommateur qui se rétracte, v. CJUE, 15 avril 2010, aff. C-511/08, JCP 2010, éd. G,
773, note Paisant.
(2543) Art. L. 222-1 et s., R. 121-1 et s., Code de la consommation : les dispositions légales ont été
recodifiées, sans guère de changement, aux articles L. 121-26 et s. du Code de la consommation (art. 9, II,
2°, loi no 2014-344 du 17 mars 2014 relatif à la consommation).
(2544) Sur la police bancaire en matière de transfert de fonds, infra, nos 627 et s.
(2548) Cf. art. L. 761-2, al. 2, Code de la consommation.(2549) GAVALDA et STOUFFLET, op. cit., no 184.
(2550) Voir également, à propos d’une erreur commise par un expert-comptable ayant eu une incidence sur
l’appréciation de la rentabilité de l’opération, Cass. com., 3 mai 2016, arrêt n° 389 F-D, pourvoi n° K 14-
11358, Banque et droit, juill.-août 2016. 19, n° 168, obs. Bonneau.
(2552) Pour retenir la responsabilité d’une banque dans l’octroi d’un prêt de restructuration, des juges du
fond avaient retenu que « ce prêt a été consenti sans établissement d’un plan de financement sérieux qui
aurait démontré à la banque « l’inopportunité » de celui-ci ». La Cour casse leur décision dans son arrêt du
11 mai 1999 (Bull. civ. IV, no 95, p. 78 ; JCP 1999, éd. E, p. 1730, 2° espèce, note Legeais ; Rev. dr.
bancaire et bourse no 75, sept./oct. 1999. 184, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1999. 733, obs.
Cabrillac ; Les Petites Affiches no 118, 15 juin 1999. 12 ; Dalloz Affaires, 1999. 990, obs. J. F. ; RJDA 6/99
no 710, p. 556 ; JCP 1999, éd. E, pan. p. 1218, note Bouteiller) aux motifs que les juges du fond avaient
relevé que le prêt avait été demandé par le débiteur et que « le banquier n’a pas à s’immiscer dans la gestion
des affaires de son client ». V. égal., Cass. com. 17 sept. 2013, Banque et droit no 152 sept.-oct. 2013. 20,
obs. Helleringer.
(2553) Cass. com., 14 oct. 2008, Banque et droit no 123, janv.-févr. 2009. 20, obs. Bonneau.
(2554) Cass. com., 19 nov. 2002, Bull. civ. IV, no 167, p. 191 ; Banque et droit no 88, mars-avril 2003, 61,
obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2003. 150, obs. Legeais.
(2555) Cass. com., 30 janv. 1990, Banque no 505, mai 1990. 535, obs. Rives-Lange. V. également
Cass. com., 15 juin 1993 (Bull. civ. IV, no 239, p. 170 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 40, nov./déc. 1993.
249, obs. Crédot et Gérard ; RJDA 1/94, no 73, p. 67) qui décide qu’ayant relevé que les chèques présentés à
l’encaissement par le titulaire d’un compte avaient une apparence de régularité parfaite et que rien ne
permettait de déceler la fraude, la banque n’ayant pas à procéder à des investigations sur l’origine et
l’importance des fonds versés par ledit titulaire sur son compte, la Cour d’appel a pu retenir que celle-ci n’a
commis aucune faute. Dans la mouvance de cette jurisprudence, v. Cass. com., 5 nov. 2002 (1re espèce),
Bull. civ. IV, no 157, p. 181 ; JCP 2003, éd. E, 37, note Bonneau.
(2556) V. également Trib. com. Paris, 23 janv. 1991, Banque no 520, oct. 1991. 983, obs. Rives-Lange ;
Paris, 21 juin 1991, Rev. dr. bancaire et bourse no 29, janv.-févr. 1992. 32, obs. Crédot et Gérard ;
Cass. com., 11 mai 2010, Banque et droit no 132, juill.-août 2010. 22, note Bonneau ; Cass. com., 12 janv.
2016, arrêt n° 34 F-D, pourvoi n° S 14-23186, Société Alpes isolation c. société BTP Banque ; Cass. com.,
18 mai 2016, arrêt n° 437 F-d, pourvoi n° T 14-15988, Ponvienne c. Cabinet de conseil Herios finance et
a. ; Cass. com., 15 nov. 2016, arrêt n° 959 F-D, pourvois n° X 15-14133 et D 15-14783, Banque et droit,
mai-juin 2017, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2017, com. n° 1, note Samin et
Torck ; adde la jurisprudence citée par VÉZIAN, La responsabilité du banquier en droit privé français, op.
cit., nos 82 et s., p. 54.
(2557) CRÉDOT, op. cit., p. 19 ; comp. GRUA, Les contrats bancaires, op. cit., no 44, p. 47.
(2558) Cass. 1re civ., 8 févr. 1983, Bull. civ. I, no 51, p. 44 ; v. également CRÉDOT, art. préc. p. 18-19.
(2559) VÉZIAN, op. cit., no 82, p. 54.(2560) GRUA, op. cit., no 43, p. 45.
(2561) Comme un auteur a pu le faire observer (CRÉDOT, op. cit., p. 19), le principe de non-ingérence
s’autorise de l’article 9 du Code civil selon lequel « chacun a droit au respect de sa vie privée » auquel fait
écho l’article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés
fondamentales.
(2562) V. not. N. Mathey, « La portée du devoir de vigilance », Rev. dr. bancaire et financier sept.-
oct. 2013, Dossier 48.
(2564) Sur l’indisponibilité des fonds représentant le capital social et sur l’obligation du banquier à faire
respecter tant cette indisponibilité que l’affectation conventionnelle, v. Cass. com., 19 mai 1998, Dr. soc.,
août-sept. 1998, no 114, note Bonneau ; Quotidien juridique no 54, juill. 1998. 7 ; JCP 1998, éd. E, p. 1696,
note Bonneau ; Bull. Joly 1998 § 292, note Serlooten ; Banque et droit no 62, nov.-déc. 1998. 30, obs.
Storck ; Rev. soc. 1998. 763, note Stoufflet.
(2565) Cass. com., 30 oct. 1984, Bull. civ. IV, no 285, p. 231 ; Banque no 451, juin 1985. 644, obs. Rives-
Lange ; Cass. com., 10 déc. 2003, Banque et droit no 95, mai-juin 2004. 50, obs. Bonneau ; Cass. com.,
3 mai 2016, pourvoi n° B 14-24598, Villierme c. CRCAM Alpes-Provence (« qui a fait ressortir l’absence
d’anomalie apparente dans le fonctionnement du compte »).
(2566) Cass. com., 11 janv. 1983, Bull. civ. IV, no 11, p. 8 ; D. 1984. IR 79, obs. Vasseur ; Rev. trim. dr. com.
1983. 592, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. com., 10 déc. 2003, arrêt préc.
(2567) GRUA, op. cit., no 46, p. 48 ; GAVALDA et STOUFFLET, op. cit., no 186.
(2568) À propos d’un endossement soi-disant consenti par l’URSAFF à un particulier alors qu’il est de
notoriété publique que cet organisme n’endosse jamais qu’à des banques, v. Paris, 7 févr. 1966, Rev. trim.
dr. com. 1966. 972, obs. Becqué et Cabrillac.
(2569) Cass. 2e civ., 5 mai 1975, Bull. civ. II, no 130, p. 107 ; Cass. com., 11 janv. 1983, arrêt préc.
(2570) À propos de mouvements très nombreux sans justification apparente, de virements sur des comptes
ouverts en Suisse et aux Bahamas, et de dépôts de chèques dont le bénéficiaire est la banque présentatrice et
non le titulaire du compte crédité, v. Cass. com., 22 nov. 2011, Banque et droit, mars-avril 2012. 19, obs.
Bonneau ; Revue Banque, janv. 2012. 73, no 744, obs. Guillot et Bérard ; JCP 2012, éd. G, 105, note
Lasserre Capdeville et éd. E, 1349, no 5, obs. Stoufflet ; Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril 2012, com.
no 37, note Crédot et Samin.
(2571) Cass. com., 7 juill. 2009, Banque et droit, no 128, sept.-oct. 2009. 21, obs. Bonneau : « la banque,
tenue de relever les anomalies apparentes d’un chèque qui lui est présenté, doit assumer les conséquences
du risque qu’elle prend en s’en abstenant ».
(2575) Cass. com., 15 nov. 2016, arrêt n° 959 F-D, pourvois n° X 15-14133 et D 15-14783, Banque et droit,
mars-avril 2017, obs. Bonneau : « Qu’en statuant ainsi, alors que, si les établissements de crédit doivent, en
application des articles L. 561-1 et suivants du Code monétaire et financier, dans leur rédaction applicable
en la cause, déclarer les opérations susceptibles de relever de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le
financement des activités terroristes, ils ne sont pas tenus d’une obligation générale d’informer le procureur
de la République des faits délictueux dont ils peuvent soupçonner la commission par leurs clients, dans les
affaires desquels, à défaut d’anomalie apparente, ils n’ont pas à s’immiscer, la cour d’appel a violé »
l’article 1382, devenu 1240, du Code civil.
(2576) V. C. GAVALDA, « Le secret bancaire français », Dr. prat. com. int. 1990. 57, spéc. no 5, p. 59 ; J.-
P. BERTREL, « Obligation au secret professionnel du banquier », BRDA no 14, 31 juill. 1991, p. 2 ; F.-
J. CRÉDOT, « Le secret bancaire, son étendue et ses limites, la fourniture de renseignements commerciaux
par les banques », Les Petites Affiches no 21, 17 févr. 1993. 8 ; LAGELÉE-CHARETTE, « L’adaptation de la
notion de secret bancaire à la législation récente », OCBF no 536, 31 juill. 1993 ; M. CONTAMINE-RAYNAUD,
« Le secret bancaire et le contrôle de l’État sur les opérations de change et sur leurs effets délictuels », Rev.
int. dr. comp. 1994. 487 ; A. TEISSIER, « Le secret professionnel du banquier », préf. G. Di Marino, PU
d’Aix-Marseille, 1999 ; J. LASSERRE CAPDEVILLE, Le secret bancaire : étude de droit comparé (France,
Suisse, Luxembourg), Thèse dact. 2004, Pau, dir. Pr. Ph. Conte ; « Le secret bancaire », Banque et droit
hors-série, mars 2014. 77 ; D. CHEMLA et E. BOURETZ, « Référé probatoire et secret bancaire : un secret bien
gardé. État de la jurisprudence récente », Rev. dr. bancaire et financier no 3, mai-juin 2004. 205 ; C. GHICA-
LEMARCHAND, « Une certaine idée du secret bancaire », Mél. Decocq, Litec, 2004, p. 279 et s. ; E. COLLOMP,
« Le secret bancaire », in Rapport annuel Cour de cassation pour 2004 ; G. LEGRAND, « Le secret bancaire
ou la théorie de la relativité. État des lieux à l’usage des banques et de leurs clients », JCP 2005, éd. E,
999 ; M. R. TCHEUMALIEU, « Le secret bancaire : l’entrée d’un principe au purgatoire », Banque et droit
no 160 mars-avril 2015. 15 ; G. PARLÉANI, « Le secret bancaire face aux injonctions civiles anglo-
américaines », Banque et droit, janv.-févr. 2016. 20, n° 165 (1/2) et mars-avril 2016. 4, n° 166 (2/2) ;
v. égal., le dossier « Le secret bancaire » in Banquestratégie, sept. 2002.
(2577) Ancien art. 57 de la loi du 24 janvier 1984 qui renvoyait aux peines prévues par les articles 226-13 et
226-14 du Code pénal.
(2578) Art. L. 511-33 et L. 571-4, al. 2, Code monétaire et financier, le second texte renvoyant aux peines
de l’article 226-13 du Code pénal.
(2581) BERTREL, art. préc. p. 3 ; adde, Rennes, 13 janv. 1992 (JCP 1993, éd. E, II, 432, note Gavalda ; Rev.
dr. bancaire et bourse no 46, nov.-déc. 1994. 258, obs. Crédot et Gérard) qui considère qu’un directeur d’un
établissement de crédit viole le secret professionnel en communiquant à des commerçants – lesquels avaient
reçu une délégation leur permettant d’octroyer des prêts jusqu’à un certain montant – une liste informatique
nominative de plusieurs centaines de personnes supposées présenter un risque quant à l’octroi d’un éventuel
crédit ; Versailles, 23 mars 1994 (D. 1994. som. com. 328, obs. Vasseur ; Banque no 556, févr. 1995. 89,
obs. Guillot ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 46, nov.-déc. 1994. 259, obs. Crédot et Gérard) qui estime que
si le secret bancaire couvre tous les renseignements d’ordre privé, notamment la situation médicale des
clients, dans le cadre d’une demande de prêt, il ne s’étend pas aux éléments purement factuels relatifs à la
demande de prêt, ses modalités précises et la réponse motivée donnée par la banque ; sur la possibilité pour
une banque, saisie d’une demande de renseignement commerciaux, d’engager sa responsabilité si elle fait
état de difficultés qu’elle rencontre avec son client, v. Paris, 24 sept. 1996, Rev. dr. bancaire et bourse no 58,
nov.-déc. 1996. 235, obs. Crédot et Gérard.
(2582) « L’obligation au secret professionnel à laquelle sont tenus les établissements de crédit leur interdit
de fournir à un client qui en formule la demande des renseignements autres que simplement commerciaux
d’ordre général et économique sur la solvabilité d’un autre de leurs clients » (Cass. com., 18 sept. 2007,
Bull. civ. IV, no 195 p. 226 ; Banque et droit no 117, janv.-févr. 2008. 27, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et
financier no 6, nov.-déc. 2007. 46, obs. Crédot et Samin).
(2583) La fourniture de renseignements est d’ailleurs un service bancaire qui engage la responsabilité des
établissements de crédit s’ils fournissent aux tiers des renseignements erronés, infra, nos 1005 et s.
(2585) Selon la Cour de cassation (Cass. com., 10 déc. 2003, D. 2004, act. jurisp. p. 209, obs. Delpech ;
Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2004. 90, obs. Crédot et Gérard ; JCP 2004, éd. E, 736, no 5,
obs. Stoufflet), « le banquier n’a pas à révéler à son client une information parvenue à sa connaissance dans
l’exercice de sa profession à laquelle la loi a conféré un caractère confidentiel ; qu’il en est ainsi des
informations couvertes par le secret de l’instruction ».
(2586) Cass. com., 25 févr. 2003, Bull. civ. IV, no 26, p. 30 ; Banque et droit no 89, mai-juin 2003. 56, obs.
Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2003. 92, obs. Crédot et Gérard ; D. 2003, act.
jurisp. 1162, obs. Avena-Robardet ; Rev. trim. dr. com. 2003. 343, obs. Legeais ; JCP 2003, éd. G, 10195,
note Ayissi Manga.
(2587) Cf. TGI Nanterre, 6e ch., 25 mai 2010, Banque et droit no 133, sept.-oct. 2010. 37, obs. Bonneau.
(2590) Cass. com., 11 avril 1995, Bull. civ. IV, no 121, p. 197 ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 50,
juill./août 1995. 145, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1995. 635, obs. Cabrillac ; Quotidien
juridique no 51, 27 juin 1995. 4 ; JCP 1996, éd. E, I, 525, no 6 obs. Gavalda et Stoufflet ; D. 1996. J. 573,
note Matsopoulou ; v. Th. BONNEAU, « Communication de pièces et secret bancaire (à propos de l’arrêt de la
chambre commerciale de la Cour de cassation du 11 avril 1995) », Rev. dr. bancaire et bourse no 49, mai-
juin 1995. 94.
(2592) Art. L. 511-33, I, al. 4, Code monétaire et financier : « Outre les cas exposés ci-dessus, les
établissements de crédit peuvent communiquer des informations couvertes par le secret bancaire au cas par
cas et uniquement lorsque les personnes concernées leur ont expressément permis de le faire ». On doit
noter que l’ancien gérant d’une société dont la liquidation a été clôturée n’a pas le pouvoir de délier le
banquier de son obligation au secret professionnel (Cass. com., 23 oct. 2001, Dr. soc., févr. 2002, no 22, note
Bonneau).
(2593) Est-ce que le secret bancaire s’oppose à la communication, aux copropriétés des informations
concernant leurs sous-comptes ? Une réponse négative doit être donnée. V. Cass. com. 24 mars 2015,
Banque et droit, juill.-août 2015. 25, n° 162, obs. Bonneau ; art. 18 de la loi no 65-557 du 10 juillet 1965
fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis dans sa rédaction de la loi no 2014-366 du 24 mars
2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové.
(2594) V. Reims, 25 févr. 1993, Rev. dr. bancaire et bourse no 39, sept.-oct. 1993. 226 et note critique
Crédot et Gérard.
(2595) V. Rives-Lange, obs. sous TGI Paris, 10 juill. 1991, Banque no 521, nov. 1991. 1088 ; BERTREL, op.
cit., no 7, p. 4.
(2596) Sur le secret bancaire entourant la souscription de bons anonymes par un de cujus et l’étendue des
informations qui peuvent être transmises aux héritiers, v. Pau, 15 mai 2006, JCP 2006, éd. G, 10156, note
Lasserre Capdeville ; Cass. com., 30 mai 2007, Bull. civ. IV, no 144 p. 161 ; Banque et droit no 115, sept.-
oct. 2007. 29, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2007. 11, obs. Crédot et Samin.
(2597) Sur l’opposabilité du secret bancaire à la caution qui a garanti les dettes d’une société, v. Colmar,
7 juin 2007, JCP 2007, éd. G, II, 10178, note Simler.
(2598) Sur l’opposabilité du secret à l’ancienne gérante d’une société liquidée, v. Cass. com., 16 janv. 2001,
Bull. civ. IV, no 12, p. 9 ; D. 2001, p. 545, obs. Lienhard. ; Dr. soc., avril 2001, no 55, note Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier no 2, mars-avril 2001. 74, obs. Crédot et Gérard ; RJDA 4/01 no 453, p. 411 ;
Bull. Joly, 2001, § 121, p. 491, note Saintourens ; D. 2003, som. com. 340, obs. Synvet ; JCP 2003, 396,
no 2, obs. Stoufflet.
(2599) Le président dissocié peut-il obtenir communication des informations couvertes par le secret
bancaire ? La réponse est, à notre avis (v. « Président dissocié et secret bancaire. Des implications possibles
de la NRE », Dr. soc., janv. 2002, no 1), positive.
(2600) Si M. RIVES-LANGE et Mme CONTAMINE-RAYNAUD (op. cit., p. 162) estiment que le secret bancaire ne
peut être opposé aux membres des conseils d’administration et de surveillance, en revanche, M. VASSEUR
(op. cit., p. 48) est favorable à l’application du secret bancaire lorsque la demande d’information est formée
à titre individuel.
(2601) Art. L. 225-35 du Code de commerce : « Le conseil d’administration détermine les orientations de
l’activité de la société et veille à sa mise en œuvre. Sous réserve des pouvoirs expressément attribués aux
assemblées d’actionnaires et dans la limite de l’objet social, il se saisit de toute question intéressant la
bonne marche de la société et règle par ses délibérations les affaires qui la concernent ».
(2602) Art. L. 225-68 du Code de commerce : « Le conseil de surveillance exerce le contrôle permanent de
la gestion de la société par le directoire ».
(2604) Paris, 20 mars 1990, Rev. dr. bancaire et bourse no 21, sept.-oct. 1990. 202, obs. Crédot et Gérard.
(2605) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., p. 162 ; BERTREL, op. cit., no 10, p. 5.
(2606) V. à propos d’un associé d’une société civile professionnelle, TGI La Rochelle, 15 juin 1993,
JCP 1994, éd. E, pan. 928.
(2607) Sur l’ensemble de ces exceptions, v. GRUA, op. cit., nos 22 et s., p. 25 ; GAVALDA, art. préc. ; BERTREL,
art. préc. ; B. BOULOC, « Les limites du secret bancaire », Mél. AEDBF-France, 1997, Banque éditeur, p. 71.
(2608) V. J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Le secret bancaire face au juge pénal en droit français », Revue Lamy
droit des affaires mai 2010. 64.
(2609) À propos des officiers de police judiciaire, v. l’article 132-22 du Code pénal ainsi que Cass. crim.,
27 avril 1994, D. 1994. J. 402, note Gavalda ; Quotidien juridique no 72, 8 sept. 1994. 3 ; JCP 1994, éd. E,
I, 376, no 3, obs. Gavalda et Stoufflet ; Bull. Joly Bourse et produits financiers, 1994, § 87, p. 469, note
Bonneau ; Rev. dr. bancaire et bourse no 46, nov.-déc. 1994. 258, obs. Crédot et Gérard.
(2610) Le secret bancaire est-il un motif légitime opposable au juge civil ? Infra, no 586.
(2611) Sur la dérogation prévue par l’article 259-3, al. 2, du Code civil, v. Cass. com., 18 févr. 2004,
Bull. civ. IV, no 33, p. 31 ; Banque et droit no 95, mai-juin 2004. 49, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et
financier no 4, juill.-août 2004. 242, obs. Crédot et Gérard.
(2612) Notons que si l’administrateur judiciaire d’une société en redressement judiciaire, qui a été investi
des pleins pouvoirs de gestion, bénéficie du secret bancaire (cf. Cass. com., 11 avril 1995, arrêt préc.), il
n’en va pas de même du commissaire à l’exécution du plan auquel le secret est opposable, faute pour lui de
représenter la société ayant bénéficié d’un plan de redressement (Cass. com., 10 déc. 2002, arrêt préc.).
(2613) Sur la levée du secret bancaire pour faciliter la surveillance des groupes bancaires et financiers dont
les membres sont établis dans plusieurs États de l’Espace économique européen, v. art. L. 511-34.
(2614) Art. L. 612-17, II, 1°, Code monétaire et financier. L’alinéa 2 de ce texte ajoute que ce secret n’est
pas opposable aux juridictions administratives saisies d’un contentieux relatif à l’activité de l’ACPR.
(2617) Supra, no 585.(2618) Art. 10, Code civil.(2619) Art. 11, CPC.
(2620) On peut penser que la formulation de l’article 11, alinéa 2 du Code de procédure civile, qui permet
de considérer le secret bancaire comme un empêchement légitime, est trop imprécise lorsqu’est en cause un
droit fondamental et qu’elle n’est pas en harmonie avec la jurisprudence européenne : v. Th. BONNEAU, « Le
secret bancaire à l’aune de l’arrêt Coty Germany, CJUE, 16 juill. 2015 (affaire C-580/13) », Revue des
affaires européennes 2015 ; « Le secret bancaire à l’épreuve de la CJUE », Rev. dr. bancaire et financier,
juill.-août 2016, Repère 4. V. aussi, CJUE, 16 juill. 2015, D. 2015, p. 2168, note Kleiner.
(2621) Sur l’impossibilité d’enjoindre au banquier de communiquer une information qui n’est pas en sa
possession, v. Cass. com., 26 févr. 2002, Banque et droit no 85, sept.-oct. 2002. 45, obs. Bonneau ;
Bull. civ. IV, no 40, p. 40 ; Rev. dr. bancaire et financier no 3, mai-juin 2002. 120, obs. Crédot et Gérard.
(2622) Cass. com., 25 févr. 2003, Bull. civ. IV, no 26, p. 30 ; Banque et droit no 89, mai-juin 2003. 56, obs.
Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2003. 92, obs. Crédot et Gérard ; D. 2003, act.
jurisp. 1162, obs. Avena-Robardet ; Rev. trim. dr. com. 2003. 343, obs. Legeais ; JCP 2003, éd. G, 10195,
note Ayissi Manga.
(2623) Cass. com., 13 juin 1995, Bull. civ. IV, no 172, p. 159 ; Quotidien juridique no 57, 18 juill. 1995. 8,
note J. P. D. ; Rev. dr. bancaire et bourse no 50, juill.-août 1995. 145, obs. Crédot et Gérard ; Banque no 563,
oct. 1995. 93, obs. Guillot ; JCP 1996 éd. E, I, 525, no 7, obs. Gavalda et Stoufflet ; Rev. trim. dr. com. 1995.
818, obs. Cabrillac ; Cass. com., 8 juill. 2003, Bull. civ. IV, no 119, p. 138 ; Banque et droit no 93, janv.-févr.
2004. 54, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2003. 783, obs. Cabrillac ; JCP 2004, éd. G, II, 10068, et E,
1020, note Gibirila ; D. 2003, act. jurisp. p. 2170, obs. Avena-Robardet ; Les Petites Affiches no 11, 15 févr.
2004. 9, note E. C. ; Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2004. 15, obs. Crédot et Gérard ;
Cass. com., 9 juin 2004, Banque et droit no 97, sept.-oct. 2004. 82, obs. Bonneau ; Cass. com., 21 sept.
2010, Banque et droit no, nov.-déc. 2010., obs. Bonneau.
(2624) Cass. com., 21 févr. 2012, Banque et droit mai-juin 2012. 20, obs. Bonneau.
(2625) Cass. com., 8 juill. 2003 et 9 juin 2004, arrêts préc. ; Cass. 3e civ., 17 déc. 2013, Banque et droit
no 154, mars-avril 2014. 27, obs. Bonneau.
(2627) Cass. com., 11 oct. 2011, Banque et droit no 141, janv.-févr. 2012. 34, obs. Bonneau ; JCP 2011,
éd. G, 1388, note Lasserre Capdeville.
(2628) La question du secret bancaire ne se pose pas uniquement lorsqu’on souhaite obtenir la
communication de documents pour engager la responsabilité du banquier. Elle se pose également lorsque le
banquier, pour se dégager de sa responsabilité, souhaite produire des documents couverts par le secret
bancaire. En ce cas, le client ne peut pas opposer au banquier le secret bancaire pour s’opposer à cette
production (G. LEGRAND, « Le secret bancaire ou la théorie de la relativité – État des lieux à l’usage des
banques et de leurs clients », JCP 2005, éd. E, 999, spéc. no 27). Cette production doit toutefois uniquement
révéler ce qui est indispensable à la défense de ses intérêts et ne pas mettre en cause des personnes
extérieures au procès (R. ROUTIER, « Le secret bancaire face au juge civil et commercial », Revue Lamy droit
des affaires 2010, no 49, Lamyline. fr, spéc. no 6).
(2629) Sur le principe selon lequel la banque, partie à un procès, peut utiliser les renseignements qu’elle
détient dans la mesure nécessaire à la défense de ses intérêts, v. Paris, 23 févr. 1996, Rev. dr. bancaire et
bourse no 58, nov./déc. 1996. 235, obs. Crédot et Gérard.
(2630) V. Cass. com., 19 juin 1990, Bull. civ. IV, no 179, p. 123 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 27, sept.-oct.
1991. 197, obs. Crédot et Gérard : sur la portée ambiguë de cet arrêt, v. BONNEAU, art. préc. spéc. no 15 ;
mais solution très nette à propos des commissaires aux comptes : v. Cass. com., 14 nov. 1995 (2 arrêts),
Quotidien juridique no 96, 30 nov. 1995. 2, note P. M. ; v. également, à propos des banquiers, Bonneau, obs.
sous Cass. com., 10 déc. 2002, Banque et droit no 88, mars-avril 2003, 58, obs. Bonneau.
(2631) M.-A. LAFORTUNE, « Le secret professionnel du banquier » (Cass. com., 10 déc. 2002), Avis écrit, Les
Petites Affiches no 251, 17 déc. 2002. 10.
(2632) Cass. com., 13 nov. 2003, Banque et droit no 94, mars-avril 2004. 57, obs. Bonneau ; JCP 2004,
éd. E, 736, no 6, obs. Stoufflet ; Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2004. 242, obs. Crédot et
Gérard.
(2633) Cass. com., 25 janv. 2005, Bull. civ. IV, no 13, p. 12 ; Banque et droit no 101, mai-juin 2005. 70, obs.
Bonneau ; D. 2005, act. jurisp. 485, obs. Avena-Robardet ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril
2005, 12, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 2005. 395, obs. Legeais ; JCP 2005, éd. E, 1676, no 6,
obs. A. S. Dans le même sens, Cass. com., 23 janv. 2007, Banque et droit no 113, mai-juin 2007. 38, obs.
Bonneau.
(2635) Cass. com., 5 févr. 2013, Banque et droit no 149 mai-juin 2013. 28, obs. Bonneau ; JCP 2013, éd. G,
502, obs. Lasserre Capdeville ; Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2013, com. no 119, note Crédot et
Gérard.
(2636) Cass. com. 10 févr. 2015, pourvoi no G 13-14779, Banque et droit no 161 mai-juin 2015. 31, obs.
Bonneau ; D. 2015 p. 959, note Lasserre Capdeville.
(2637) Cass. com., 16 déc. 2008, JCP 2009, éd. E, 1037 note Bonneau et 1538, no 9, obs. Routier ; D. 2009,
p. 784, note Lasserre Capdeville ; Rev. trim. dr. civ. 2009. 147, obs. Crocq.
(2638) Dans le même sens, Cass. com., 15 févr. 2011, no 137, Banque et droit mai-juin 2011. 29, note
Bonneau ; RTDF 2-2012. 112, obs. Granier.
(2639) Cass. com., 31 janv. 2012, Banque et droit no 143 mai-juin 2012. 21, obs. Bonneau ; RTDF 2-2012.
112, obs. Granier ; Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2012, com. no 113, note Crédot et Samin.
(2640) Art. L. 511-33, I, al. 5, Code monétaire et financier : « Les personnes recevant des informations
couvertes par le secret professionnel, qui leur ont été fournies pour les besoins de l’une des opérations ci-
dessus énoncées, doivent les conserver confidentielles, que l’opération susvisée aboutisse ou non. Toutefois,
dans l’hypothèse où l’opération susvisée aboutit, ces personnes peuvent à leur tour communiquer les
informations couvertes par le secret professionnel dans les mêmes conditions que celles visées au présent
article aux personnes avec lesquelles elles négocient, concluent ou exécutent les opérations énoncées ci-
dessus ».
(2643) Art. 1105, al. 3, Code civil : « Les règles générales s’appliquent sous réserve de ces règles
particulières ».
(2644) « L’aval, en ce qu’il garantit le paiement d’un titre dont la régularité n’est pas discutée, constitue un
engagement cambiaire gouverné par les règles propres du droit du change, de sorte que l’avaliste n’est pas
fondé à rechercher la responsabilité de la banque, bénéficiaire du billet à ordre, pour manquement à un
devoir d’information » (Cass. com., 20 avril 2017, arrêt n° 506 F-P+B, pourvoi n° K 15-14812, Ciret c.
HSBC).
(2646) S’il revient au client de démontrer que l’information est inexacte ou incomplète, en revanche,
l’absence d’information est présumée : selon la Cour de cassation (Cass. 1re civ., 25 févr. 1997, Bull. civ. I,
no 75, p. 49 ; Rev. trim. dr. civ., 1997. 434, obs. Jourdain), « celui qui est légalement ou contractuellement
tenu d’une obligation particulière d’information doit rapporter la preuve de l’exécution de cette
obligation ».
(2649) V. GRUA, op. cit., nos 34 et s., p. 35 ; également, v. Cabrillac et Teyssié, obs. sous Paris, 26 nov. 1991,
Rev. trim. dr. com. 1992. 435 ; Crédot et Gérard, obs. in Rev. dr. bancaire et bourse no 25, mai-juin 1991.
98 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 32, juin-juill. 1992. 150, III.
(2650) Cass. com. 13 janv. 2015, Banque et droit no 160 mars-avril 2015. 34, obs. Bonneau ; Revue Banque
no 784, mai 2015. 84, obs. Boccara et Varnav ; Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2015, com. no 71,
Crédot et Samin ; D. 2015, pan. p. 2151, obs. Martin. Dans le même sens, Cass. com., 31 janv. 2017,
Bull. Joly société, avril 2017, note Barbiéri. Adde, Cass. com., 18 mai 2016, arrêt n° 437 F-d, pourvoi n° T
14-15988, Ponvienne c. Cabinet de conseil Herios finance et a. : « Mais attendu que la banque dispensatrice
de crédit, qui n’a pas à s’immiscer dans les affaires de son client pour apprécier l’opportunité des opérations
auxquelles il procède, n’est tenue, en cette seule qualité, non d’une obligation de conseil envers les
emprunteurs, sauf si elle en a pris l’engagement, mais seulement d’une obligation d’information sur les
caractéristiques du prêt qu’elle leur propose de souscrire afin de leur permettre de s’engager en toute
connaissance de cause et, sous certaines conditions, non invoquées en l’espèce, d’une obligation de mise en
garde ».
(2651) De même, l’établissement de crédit qui consent un prêt n’est pas tenu à l’égard de l’emprunteur d’un
devoir de conseil sur l’opportunité de souscrire une assurance facultative (Cass. com., 9 févr. 2016, Banque
et droit, mai-juin 2016. 23, n° 167, obs. Bonneau). Il n’est pas plus tenu à l’égard du dirigeant de la
personne morale emprunteuse « d’un devoir de conseil sur l’opportunité de souscrire une assurance
facultative couvrant les risques d’incapacité de travail et d’inaptitude » (Cass. com., 5 avril 2016, pourvoi n
° P 14-12143, Gervais c. Société générale).
(2652) Cass. 1re civ., 27 juin 1995, D. 1995. J. 621, note Piedelièvre ; Rev. dr. bancaire et bourse no 51,
sept.-oct. 1995. 185, obs. Crédot et Gérard ; Quotidien juridique no 91, 14 nov. 1995. 6 ; RJDA 12/95
no 1400 ; Defrénois 1995, art. 36210, no 149, p. 1416, obs. Mazeaud ; Contrats, conc. consom., déc. 1995,
no 211, note Raymond.
(2653) V. Mazeaud, obs. préc., qui souligne que « la Cour semble assimiler l’obligation de conseil et
l’obligation de mise en garde ». V. le dossier « Le devoir de mise en garde du banquier », in Rev. dr.
bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2007. 73.
(2654) M. FABRE-MAGNAN, De l’obligation d’information dans les contrats. Essai d’une théorie, préf.
J. Ghestin, LGDJ, 1992, no 477.
(2655) Pour la reconnaissance d’une telle obligation, mais dans des circonstances particulières (obligation
pour une banque d’inviter un assuré à adresser une déclaration de sinistre parce que celle-ci devait passer
par son intermédiaire), v. Cass. 1re civ., 7 janv. 1997, Resp. civile et assurances, mars 1997, no 110.
(2656) Pour la reconnaissance d’une obligation permanente d’information et de conseil, v. J.-F. CLÉMENT,
« Le banquier, vecteur d’information », Rev. trim. dr. com. 1997. 203. Adde, D. LEGEAIS, « L’obligation de
conseil de l’établissement de crédit à l’égard de l’emprunteur et de sa caution », in Mél. AEDBF-France II,
1999, Banque éditeur, p. 257 et s.
(2657) Cass. com., 24 sept. 2003 (aff. Hélias), Bull. civ. IV, no 137, p. 157 ; Banque et droit no 93, janv.-févr.
2004. 57, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2004. 142, obs. Legeais.
(2658) Cass. 1re civ., 8 juin 2004, Bull. civ. I, no 166, p. 138 ; Banque et droit no 98, nov.-déc. 2004. 56, obs.
Bonneau ; D. 2004, act. jurisp. p. 1897 ; Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2004. 245, obs.
Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 2004. 581, obs. Legeais ; JCP 2004, éd. E, 1442, note Legeais.
(2659) Cass. 1re civ., 12 juill. 2005, Bull. civ. I, no 324, 325, 326 et 327, p. 268 et s. ; Banque et droit no 104,
nov.-déc. 2005. 80, obs. Bonneau ; D. 2005, act. jurisp. 2276, obs. Delpech ; JCP 2005, éd. E, 1359, note
Legeais et éd. G, II, 10140, note Gourio ; Revue Banque no 673, oct. 2005. 94, obs. Guillot et Boccara ; D.
2005, J. 3094, note Parance ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2005 no 203, note Crédot et
Gérard ; Rev. trim. dr. com. 2005 820, obs. Legeais ; D. 2006, pan. 167, obs. Martin ; Cass. 1re civ., 2 nov.
2005, Banque et droit, mai-juin 2006, obs. Bonneau ; D. 2005, act. jurisp. 3084, ndrl, Avena-Robardet.
(2660) Infra, no 709.(2661) Cf. Cass. Ass. plén., 2 mars 2007, cité infra, no 944.
(2662) En ce sens, Piedelièvre, note sous Cass. Ass. plén., 2 mars 2007, D. 2007, p. 985, spéc. p. 986. Mais
selon D. Legeais (note sous Cass. Ass. plén., 2 mars 2007, JCP 2007, éd. E, 1375, spéc. p. 11), l’obligation
d’éclairer mis à la charge du banquier est distincte de l’obligation de conseil.
(2663) V. S. GOSSOU, La distribution de l’assurance par les banques, Thèse Poitiers, dact. 2005, dir. Pr.
C. OPHELE, nos 286 et s.
(2664) Infra, no 896.(2665) Art. L. 313-11, Code de la consommation.(2666) Art. L. 313-13, Code préc.
(2669) V. F. DESPORTES et F. Le GUNEHEC, « Présentation des dispositions du nouveau Code pénal (lois no 92-
683 à 92-686 du 22 juillet 1992) », JCP 1992, éd. G, I, 3615 ; OCBF, note d’information no 526 du
30 septembre 1992.
(2670) Paris, 26 nov. 1991, Rev. trim. dr. com. 1992. 435, obs. Cabrillac et Teyssié ; Rev. trim. dr. civ., 1992.
605, obs. Bandrac.
(2671) Cass. 1re civ., 10 mai 1989, Bull. civ. I, no 187, p. 124 ; Defrénois 1989, art. 34633 no 131, obs.
Aynès ; Rev. dr. bancaire et bourse no 19, mai-juin 1990. 137, obs. Contamine-Raynaud ; Cass. 1re civ.,
26 nov. 1991, Bull. civ. I, no 331, p. 215 ; Rev. trim. dr. civ., 1992. 605, obs. Bandrac.
(2674) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 168, p. 152.(2675) GRUA, op. cit., no 91, p. 87.
(2676) Ibid.(2677) Dans le même sens, RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., p. 153.
(2678) Le préposé qui agit dans les limites de sa mission n’engage pas sa responsabilité à l’égard des tiers ;
seule celle du commentant l’est : Cass. Ass. plén., 25 févr. 2000, Bull. civ. no 2, p. 3 ; JCP 2000, éd. G, II,
10295, concl. Kessous, note Billau. V. J.-P. DORLY, « La responsabilité du préposé à l’occasion des actes
accomplis dans l’exercice de ses fonctions », RJDA 5/00, p. 395. Cette solution n’est toutefois sans limite :
selon la Cour de cassation (Cass. Ass. plén., 14 déc. 2001, Bull. civ. no 17, p. 35 ; JCP 2002, éd. E, 275, note
Brière et éd. G, II, 10 026, note Billiau ; D. 2002. 1230, note Julien), « le préposé condamné pénalement
pour avoir intentionnellement commis, fût-ce sur l’ordre du commettant, une infraction ayant porté
préjudice à un tiers, engage sa responsabilité civile à l’égard de celui-ci ».
(2680) V. notamment, Cass. 2e civ., 12 juill. 1989, Bull. civ. II, no 150, p. 76 ; Cass. 2e civ., 23 juin 1993,
Bull. civ. II, no 232, p. 125 ; Rev. trim. dr. com. 1993. 700, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. 2e civ., 19 janv.
1994, Bull. civ. II, no 34, p. 18 ; Cass. 2e civ., 29 mai 1996, Bull. civ. II, no 118, p. 73 ; Rev. dr. bancaire et
bourse no 58, juill.-août 1996. 173, obs. Crédot et Gérard ; Cass. 2e civ., 21 mai 1997, Bull. civ. II, no 154,
p. 89 ; Cass. 2e civ., 29 avril 1998, Bull. civ. II, no 143, p. 84 ; Cass. 2e civ., 24 juin 1998, Bull. civ. II, no 225,
p. 133 ; Cass. 2e civ., 19 nov. 1998, Bull. civ. II, no 279, p. 168 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 70, nov.-déc.
1998. 225, obs. Crédot et Gérard ; Cass. com., 14 déc. 1999, Bull. civ. IV, no 233, p. 195 ; Rev. trim. dr. civ.,
2000. 336, obs. Jourdain ; D. 2000, Cahier droit des affaires, p. 81, obs. Faddoul ; Rev. dr. bancaire et
financier no 1, janv.-févr. 2000. 9, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 2000. 422, obs. Cabrillac.
(2681) V. Y. GÉRARD, « La responsabilité du banquier », Banques et droit, no spécial « Évolutions
jurisprudentielles 1990 », p. 10 et s., spéc. p. 16. Dans l’espèce à l’origine d’un arrêt de la deuxième
chambre civile de la Cour de cassation en date du 20 nov. 2014 (arrêt no 1744 F-D, pourvoi no S 13-24102 et
K 13-24257, Block de Friberg c. Banque Palatine et a.), une conseillère en patrimoine a utilisé des
informations confidentielles qu’elle avait recueillies dans le cadre de son activité professionnelle pour
devancer les clients de la banque dans une acquisition immobilière. Celle-ci a été reconnue responsable du
fait de son préposé dans les termes suivants : « Mais attendu que, sous le couvert des griefs non fondés de
violation de l’article 1384, alinéa 5, du Code civil (devenu art. 1242, al. 5) et de défaut de base légale au
regard de ce texte, le moyen ne tend qu’à remettre en discussion devant la Cour de cassation l’appréciation
souveraine de la valeur et de la portée des éléments de preuve soumis à la cour d’appel, qui, sans être tenue
de suivre les parties dans le détail de leur argumentation, a relevé que Mme Block de Friberg avait commis le
fait qui lui est reproché alors qu’elle exerçait les fonctions de conseillère patrimoniale de la banque, dans les
locaux de cette dernière, et en utilisant les moyens mis à sa disposition par son employeur et en a
exactement déduit que la préposée n’avait pas agi en dehors de ses fonctions et que la banque devait réparer
le préjudice ainsi causé à MM. Haddad et Lenoir ».
(2682) Cass. 2e civ., 22 mai 2003, Banque et droit no 91, sept.-oct. 2003. 76, obs. Bonneau : la cour d’appel
a exactement décidé qu’en obtenant du gérant de la société émettrice des lettres de change le paiement
volontaire et en connaissance de cause d’une commission occulte, le directeur de l’agence bancaire avait agi
hors de ses fonctions, sans autorisation de son employeur et à des fins étrangères à ses attributions et que le
gérant de société n’avait pas pu légitiment croire que le directeur d’agence agissait pour le compte de la
banque, justifiant ainsi légalement sa décision.
(2683) Les clauses limitatives de responsabilité sont toutefois privées d’efficacité en cas de dol ou de faute
lourde du débiteur (Cass. 1re civ., 24 févr. 1993, Bull. civ. I, no 88, p. 58), ou encore, si elles affectent une
obligation essentielle engendrée par le contrat (Cass. com., 22 oct. 1996, Contrats, conc. consom.,
févr. 1997, no 24, note Leveneur ; sur cet arrêt, v. C. LARROUMET, « Obligation essentielle et clause limitative
de responsabilité », D. 1997, chr. p. 145).
(2684) V. en matière de crédit, infra, nos 929 et s.(2685) Art. L. 521-1, Code monétaire et financier.
(2689) V. MARGERIT, « La directive sur les services de paiement », Bull. de la Banque de France no 164,
août 2007. 67, spéc. p. 69. Sur la transposition de la directive effectuée par l’ordonnance du 15 juillet 2009,
v. E. JOUFFIN, O. LAPLANE et C. L’HOSTIS, « DSP, Transposition de la directive 2007/64/CE sur les services
de paiement, Les nouvelles règles régissant la relation banque-client », Banque et droit, hors-série 2009.
V. également le dossier SEPA « Enfin des dates pour forcer la mise en service », réalisé par S. Chaptal et
publié par Revue Banque no 732 janv. 2011. 22. Adde, le dossier « Le droit des services de paiement :
tentative de clarification », M. STORCK et J. LASSERRE CAPDEVILLE (dir.), Rev. dr. bancaire et financier janv.-
févr. 2011, p. 93 et s ; le dossier « L’Europe des paiements : vers SEPA et au-delà », Banque stratégie
no 313, avril 2013.
(2690) Sur la critique de cette terminologie, v. B. SOUSI-ROUBI, « Paiements transfrontaliers », Rev. dr.
bancaire et bourse no 43, mai-juin 1994. 120.
(2691) V. F. GRUA, « Sur les ordres de paiement en général », D. 1996, chr. 172.
(2692) V. R. LIBCHABER, Recherches sur la monnaie en droit privé, préf. P. Mayer, LGDJ, 1992 ; J.-
M. BRUGUIÈRE, « Qu’est-ce que la monnaie ? », JCP 2001, éd. E, p. 1905. Sur la distinction de la monnaie
métallique, la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale, ibid., nos 86 et s., p. 74. Adde, D. R. MARTIN,
« De la monnaie », Mél. H. Blaise, Economica, 1995, p. 333.
(2693) V. LIBCHABER, op. cit., no 90, p. 78 ; LASSALAS, L’inscription en compte des valeurs : la notion de
propriété scripturale, op. cit., nos 73 et s., p. 33, 266 et s., p. 94 ; « La monnaie scripturale », in Mél.
AEDBF-France II, 1999, Banque éditeur, p. 235 et s.
(2694) J.-L. RIVES-LANGE, « La monnaie scripturale », Mél. Cabrillac, 1968, p. 405, spéc. p. 407.
(2695) V. A. HILLARD, « Dix ans d’évolution des moyens de paiement », Banque no 508, sept. 1990. 778.
(2696) G. NICOLAS, « Les aspects juridiques du télépaiement », Bancatique no 73, juill.-août 1991. 380.
(2697) J. HUET, « Aspects juridiques du télépaiement », JCP 1991, éd. G, I, 3524 et 1992, éd. N, I, 72, spéc.
nos 2 et 5.
(2698) Certains auteurs (X. THUNIS, « Tendances récentes de la responsabilité des banques dans les
opérations de transferts électroniques de fonds », Rev. dr. aff. int., 1991, no 7-1991, p. 945, spéc. no 4,
p. 947) confèrent un domaine plus large à la dématérialisation lorsqu’ils définissent celle-ci comme la
« disparition totale ou partielle de l’écrit signé lors de l’émission, de la transmission ou de l’exécution
d’ordres de paiement ».
(2702) V. CNCT, Banque électronique, août 1997, p. 45. Adde, CNCT, Problèmes juridiques liés à la
dématérialisation des moyens de paiement et des titres, mai 1997 ; M. CABRILLAC, « Monétique et droit du
paiement », Mél. De Juglart, 1986, p. 83 ; V. DE SENNEVILLE, « Où va la monnaie électronique », La vie
judiciaire no 2374, du 7-13 oct. 1991, p. 1-6 ; adde, D. BRUNEEL, « Banques centrales et porte-monnaie
électronique », Banque no 550, juill.-août 1994. 71 ; M. MOREAU, « Porte-monnaie électronique : la
relance ? », Banque no 556, févr. 1995. 72 ; P. SIMON, « Du billet de banque à la monnaie électronique »,
Banque no 577, janv. 1997. 62 ; J.-P. TOERNIG, Les systèmes électroniques de paiement, éd. Eyrolles, 1991,
spéc. p. 16 ; Commission bancaire, Les questions prudentielles liées à l’émission de la monnaie
électronique, Rapport pour 1996, p. 135 et s.
(2703) À propos de la réalisation opérationnelle due à la société Kleline, cf. CNCT, Banque électronique,
rapport préc., spéc. p. 50 et 218. V. également les expériences mentionnées par M. ANDRIES,
« Développements récents en matière de monnaie électronique », Bull. Banque de France no 72, déc. 1999,
p. 87, spéc. p. 88.
(2708) S. LANSKOY, « La nature juridique de la monnaie électronique », Bull. Banque de France no 70,
oct. 1999. 45, spéc. p. 54.
(2709) Sur le remboursement des unités de monnaie électronique, v. art. L. 133-29, Code monétaire et
financier.
(2710) Cette opinion, exposée par M. LANSKOY (art. préc.), a été reprise par la Banque de France dans son
rapport Exercice 1999, p. 165 et par le CNCT, Rapport pour 1999, p. 429 et 439. V. également,
G. BLANLUET, « La monnaie électronique », Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2001. 128 ;
F. SCHWERER, « De la circulation électronique des monnaies scripturales à la monnaie électronique
universelle », Rev. jurisp. com., janv. 2001, no spécial « Le droit des affaires du XXIe siècle », p. 55 et s.
(2712) Directive 2009/110/CE préc. V. « Les questions liées à l’émergence de la monnaie électronique »,
Bull. mens. de la BCE, nov. 2000. 49.
(2714) LANSKOY, art. préc., p. 55 : « Dans le cas du porte-monnaie électronique, le paiement en monnaie
électronique ne se traduit pas par un transfert de fonds. Les fonds ont déjà été versés à l’émetteur par une
opération de débit sur le compte du débiteur, ou le versement de monnaie fiduciaire, en contrepartie du
chargement de la carte du débiteur. L’émetteur restitue les fonds par une opération de crédit sur le compte
du créancier, ou par un versement d’espèces, après que ce dernier a demandé la conversion des unités
électroniques qu’il aura reçues en paiement ».
(2715) Sur la distribution de la monnaie électronique, cf. art. L. 525-7 et s., Code monétaire et financier
(2716) Art. L. 311-1, Code monétaire et financier.(2717) Art. L. 314-1, II, Code préc.
(2718) Selon le III de l’article L. 314-1 du Code préc. « N’est pas considérée comme un service de
paiement : 1° La réalisation d’opérations fondées sur l’un des documents suivants, tiré sur le prestataire de
services de paiement en vue de mettre des fonds à la disposition du bénéficiaire : a) Un titre de service sur
support papier ; b) Un chèque de voyage sur support papier ; c) Un mandat postal sur support papier tel que
défini par l’Union postale universelle ; « 2° La réalisation des opérations de paiement liées au service
d’actifs et de titres, notamment celles réalisées sur un compte sur livret, sur un compte mentionné au titre II
du livre II, sur un compte à terme ou sur un compte-titre mentionné au chapitre Ier du titre Ier du livre II ainsi
que sur un compte espèces qui lui est spécifiquement associé ».
(2719) Supra, no 89 et s.
(2720) Cf. not. art. L. 133-17, II, Code monétaire et financier qui vise les cartes de paiement.
(2721) V. MARGERIT, « La directive sur les services de paiement », art. préc., spéc. p. 68.
(2722) L’étude des instruments de paiement relevant d’un autre ouvrage de cette collection (J. DEVÈZE et
P. PÉTEL, Droit commercial, instruments de paiement et de crédit, Montchrestien, 1992), nous nous
bornerons à dresser un tableau général desdits instruments.
(2724) H. BOUILHOL, « La loi du 30 déc. 1991 relative à la sécurité des chèques et des cartes de paiement »,
Banque no 529, juill.-août 1992. 668, spéc. p. 680.
(2725) Y. CHAPUT, La loi no 91-1382 du 30 déc. 1991 relative à la sécurité des chèques et des cartes de
paiement, D. 1992, chr. XX, p. 101, spéc. p. 102.
(2727) Le schéma peut être encore plus complexe lorsqu’un troisième banquier intervient, s’interposant
ainsi entre le banquier du bénéficiaire et le banquier du donneur d’ordre : selon les hypothèses, ce banquier
intermédiaire peut être le mandataire substitué de l’un ou de l’autre.
(2730) V. M. CABRILLAC, « Du décret-loi du 30 octobre 1935 au chèque instrument de crédit », Mél. Roblot,
p. 401. Il faut également relever que le chèque peut être un instrument de garantie, ce qui est le cas lorsque,
dans l’intention des parties, le chèque ne doit pas être en principe encaissé : la validité du chèque de
garantie a été admise par un arrêt de principe de la Chambre commerciale de la Cour de cassation en date
du 12 janvier 1993 (Bull. civ. IV, no 3, p. 2 ; JCP 1993, éd. E, II, 425, note Cabrillac).
(2734) « La remise d’un chèque ne vaut paiement que sous la condition de son encaissement »
(Cass. 1re civ., 4 avril 2001, Bull. civ. I, no 102, p. 65).
(2735) Art. L. 131-35, al. 2, Code monétaire et financier. V. Cass. com., 16 juin 2015, JCP 2015, éd. G,
916, note Lasserre Capdeville : « Mais attendu que l’établissement de crédit sur lequel a été tiré un chèque
frappé d’opposition n’a pas à vérifier la réalité du motif d’opposition invoqué mais seulement si ce motif est
l’un de ceux autorisés par la loi ».
(2736) Cass. com., 18 déc. 1990, Bull. civ. IV, no 326, p. 225 ; D. 1991. somm. 216, obs. Cabrillac ;
Cass. com., 16 juin 1992, D. 1992. IR 223.
(2737) Cass. com., 12 janv. 1993, JCP 1993, éd. E, II, 425, note Cabrillac.
(2738) Cass. com., 17 nov. 1998, Bull. civ. IV, no 269, p. 225 ; Rev. trim. dr. civ., 1999. 156, obs. Crocq ;
Rev. trim. dr. com. 1999. 165, obs. Cabrillac ; D. 1999. som. com. 148, obs. Cabrillac ; Dalloz Affaires
1999. 78, obs. X. D. ; JCP 1999, éd. E, pan. p. 2046, note Bouteiller ; Les Petites Affiches no 5, 7 janv. 1999.
8 ; JCP 1999, éd. G, II, 10226, note Gibirila ; Cass. com., 24 oct. 2000, D. 2000, Cahier droit des affaires,
p. 417, obs. Lienhard ; JCP 2001, éd. E, p. 1096, note D. Cholet : ce dernier arrêt exclut expressément la
faculté de faire opposition au paiement d’un chèque de garantie. V. D. CHOLET, « La définition de
l’utilisation frauduleuse du chèque après les arrêts récents de la Cour de cassation », Rev. dr. bancaire et
financier no 3, mai-juin 2001. 178.
(2739) Cass. com., 22 juin 1993, D. 1993. som. com. 315, obs. Cabrillac ; Quotidien juridique, no 81,
12 oct. 1993. 3 ; Cass. com., 17 nov. 1998, arrêt préc. ; Cass. com., 24 oct. 2000, arrêt préc.
(2740) V. D. MARTIN, « Aspects juridiques du virement », Rev. dr. bancaire et bourse no 15, sept./oct. 1989.
149. Adde, art. 4, point 24, Directive du 25 novembre 2015 : « Virement, un service de paiement fourni par
le prestataire de services de paiement qui détient le compte de paiement du payeur et consistant à créditer,
sur la base d’une instruction du payeur, le compte de paiement d’une bénéficiaire pour une opération ou une
série d’opérations de paiement réalisées à partir du compte de paiement du payeur ».
(2742) Cass. com. 16 sept. 2014, arrêt no 703 F-D, pourvoi no M 13-19474, Dauchez c. Caisse d’épargne et
de prévoyance de Midi-Pyrénées : « aucune disposition légale ne soumet la validité d’un ordre de virement
à l’exigence d’un écrit ».
(2743) Cass. com., 19 déc. 2000, Bull. civ. IV, no 193, p. 169 : « un établissement de crédit n’est tenu
d’exécuter un ordre de virement, ne serait-ce qu’en vue de la restitution des fonds indûment perçus par son
client, que si à la date de cet ordre, il existait sur le compte des fonds disponibles, soit en raison de l’état
créditeur du compte, soit en raison de l’existence d’un découvert autorisé ».
(2744) Art. L. 133-7, al. 3, Code monétaire et financier.(2745) Art. L. 133-8, I, Code préc.
(2746) Art. L. 133-8, IV, Code préc. Sous l’empire du droit antérieur à l’ordonnance du 15 juillet 2009, les
droits du bénéficiaire devenaient irrévocables à compter du débit du compte du donneur d’ordre
(Cass. com., 26 janv. 1983, D. 1983. IR 469, obs. Vasseur ; Rev. trim. dr. com. 1984. 129, obs. Cabrillac et
Teyssié). Cette solution avait été remise en cause (à tort selon nous : v. notre note ci-dessous mentionnée)
par la Cour de cassation qui, dans un arrêt du 18 septembre 2007 (Bull. civ. IV no 194 p. 225 ; Banque et
droit no 116, nov.-déc. 2007. 26, obs. Bonneau ; JCP 2007, éd. G, 424, obs. Roussille et éd. E, 2499, note
Mathey ; Rev. trim. dr. com. 2007. 812, obs. Legeais ; D. 2008, pan. p. 878, obs. Martin. V. également, D. R.
MARTIN, « De la télécompensation d’un virement », Rev. dr. bancaire et financier, no 6, nov.-déc. 2007, p. 7
et s.), avait lié l’irrévocabilité de l’ordre, non à l’inscription au débit du compte, mais à une date fixée par
les règles du système interbancaire de règlement. V. également, J.-M. DESPAQUIS, « Un arrêt de référence
pour le droit du virement, de la compensation légale et du compte courant », Banque et droit no 120, juill.-
août 2008.
(2747) Art. L. 133-13, I, Code monétaire et financier.(2748) Cass. com., 18 sept. 2007, arrêt préc.
(2749) Cass. com., 3 févr. 2009, Banque et droit no 125, mai-juin 2009. 21, obs. Bonneau ; JCP 2009, éd. G,
II, 10045, note Barbiéri ; Rev. dr. bancaire et financier no 43, mars-avril 2009, obs. Crédot et Samin.
(2750) Art. 4, point 23, Directive du 25 novembre 2015 : « Prélèvement, un service de paiement visant à
débiter le compte de paiement d’un payeur, lorsqu’une opération de paiement est initiée par le bénéficiaire
sur la base du consentement donné par le payeur au bénéficiaire, au prestataire de services de paiement ou
au propre prestataire de services de paiement du payeur ».
(2751) Art. L. 133-3, II, c), Code monétaire et financier : opération de paiement ordonné « par le
bénéficiaire, qui donne un ordre de paiement au prestataire de services de paiement du payeur, fondé sur le
consentement donné par le payeur au bénéficiaire et, le cas échéant, par l’intermédiaire de son propre
prestataire de services de paiement ».
(2752) G. RIPERT et R. ROBLOT, Traité élémentaire de droit commercial, t. 2, LGDJ, 16e éd., 2000, par
P. DELEBECQUE et M. GERMAIN, no 2448, p. 499 ; contra, RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit.,
p. 320, qui considèrent que la qualification de mandat est inexacte en ce qui concerne la convention liant le
débiteur à son créancier.
(2754) Cf. art. L. 133-8, II, al. 2, Code monétaire et financier : « Toutefois, en cas de prélèvement et sans
préjudice du droit au remboursement mentionné à l’article L. 133-25, le payeur peut révoquer l’ordre de
paiement au plus tard à la fin du jour ouvrable précédant le jour convenu pour le débit des fonds ». Sur le
droit antérieur à l’ordonnance du 15 juillet 2009, v. Cass. com., 21 nov. 1978, Bull. civ. IV, no 271, p. 223 ;
D. 1979. IR 356, obs. Vasseur.
(2755) D. LEGEAIS, « TIPSEPA. Mise en œuvre de la directive SEPA et suppression du TIP », Rev. trim. dr.
com. 2016. 169.
(2756) Le TIP a été analysé comme un ordre de virement à l’échéance : v. RIVES-LANGE et CONTAMINE-
RAYNAUD, op. cit., no 329, p. 326.
(2757) Sur l’utilisation de la lettre de change comme instrument de garantie, v. Cass. com., 15 févr. 1994,
D. 1994 som. com. 183, obs. Vasseur.
(2762) Des contrats types sont proposés par le groupement des cartes bancaires et reproduits in Lamy droit
du financement, Formulaires.
(2763) À propos de l’application de la législation relative aux clauses abusives au contrat fournisseur,
v. TC. FRÉJUS, 1er mars 1993, JCP 1994, éd. G, II, 22194, note Coutant et Alexandre.
(2764) V. F. J. CRÉDOT et P. BOUTEILLER, « Le cadre juridique des paiements par carte bancaire », Droit et
patrimoine, avril 1995. 32, spéc. p. 36 et s.
(2765) Cf. art. L. 133-15 et s., Code monétaire et financier.
(2766) Cette obligation perdure tant que le porteur reste détenteur de la carte, même après l’avoir déclarée
défectueuse (Cass. com., 10 janv. 1995, Bull. civ. IV, no 7, p. 6 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 48, 1995. 78,
obs. Crédot et Gérard ; Quotidien juridique no 14, 16 févr. 1995. 3 ; JCP 1995, éd. E, I, 465, no 21, obs.
Gavalda et Stoufflet).
(2768) Cette solution a été admise par la Cour de cassation qui a considéré qu’est licite la clause
déterminant la preuve de l’ordre de paiement, les parties étant libres de conclure des conventions relatives à
la preuve pour les droits dont elles ont la libre disposition (Cass. 1re civ., 8 nov. 1989, JCP 1990, éd. G, II,
21576, note Virassamy ; Rev. trim. dr. com. 1990. 78, obs. Cabrillac et Teyssié ; Rev. trim. dr. civ., 1990. 80,
obs. Mestre ; Rev. dr. bancaire et bourse no 17, janv.-févr. 1990. 43, obs. Crédot et Gérard ; D. 1990. som.
com. 327, obs. Huet ; D. 1991. som. com. 39, obs. Vasseur ; D. 1990. J. 369, note Gavalda). Cette solution
est consacrée, depuis la loi no 2000-230 du 13 mars 2000 portant adaptation du droit de la preuve aux
technologies de l’information et relative à la signature électronique, par l’ancien article 1316-2 du Code
civil, devenu l’article 1368, l’ancien article 1316-4, alinéa 2, devenu l’article 1367, alinéa 2, donnant un
fondement légal à la signature électronique.
(2770) V. G. NICOLAS, « Les aspects juridiques du télépaiement », juill.-août 1991. 380, Bancatique no 73,
spéc. p. 383 ; Comité consultatif, Aspects juridiques de la banque à domicile et du télépaiement, nov. 1991,
spéc. p. 27 et s. ; J. DELABALLE, « Le télépaiement », Bancatique, sept. 1992. 449, no 85 ; M. CABRILLAC,
« Monétique et droit du paiement », in Mél. de Juglart, 1986, p. 83 ; F. RUBLÉ, « Le télévirement référencé :
un nouveau moyen de règlement à distance », Bancatique, sept. 1992. 459, no 85.
(2771) V. ESPAGNON, « Le paiement d’une somme d’argent sur internet : Évolution ou révolution du droit
des moyens de paiement ? », JCP 1999, éd. E, I, 131, spéc. no 7 et nos 11 et s. ; v. également, du même
auteur, « L’ordre de paiement émis sur internet », Rev. dr. bancaire et bourse, no 71, janv.-févr. 1999. 7 ;
C. LUCAS DE LEYSSAC et X. LACAZE, « Le paiement en ligne », JCP 2001, éd. G, I, 302.
(2772) Commission européenne, Livre vert. Vers un marché européen intégré des paiements par carte, par
internet et par téléphone mobile, Bruxelles, le 11 janvier 2012, COM(2012) 941 final, p. 5.
(2773) V. D. BEAU et C. MARTIN, « La sécurité des moyens de paiement sur internet », Bull. Banque
de France, févr. 2002. 37, no 98.
(2774) V. Th. VERBIEST et E. WERY, « Commerce électronique par téléphone mobile (m-commerce) : un
cadre juridique mal défini », D. 2004, chr. p. 2981 et s.
(2775) Ibid.
(2776) D. BEAU et C. MARTIN, « La sécurité des moyens de paiement sur internet », Bull. Banque de France,
no 98, févr. 2002. 37.
(2777) Art. L. 315-6 et s., Code monétaire et financier.(2778) Art. L. 315-1, Code préc.
(2779) LANSKOY, « La nature juridique de la monnaie électronique », art. préc., spéc. p. 58.
(2780) Art. L. 133-6, Code monétaire et financier. Selon l’article 4, 8), de la directive du 25 novembre 2015
(ancien 4, 7), de la directive du 13 novembre 2007), le payeur est « une personne physique ou morale qui
est titulaire d’un compte de paiement et autorise un ordre de paiement à partir de ce compte de paiement ou,
en l’absence de compte de paiement, une personne physique ou morale qui donne un ordre de paiement ».
(2781) Art. 4, 9), Directive du 25 novembre 2015 (ancien 4, 8), Directive du 13 novembre 2007) :
« bénéficiaire : une personne physique ou morale qui est le destinataire prévu de fonds ayant fait l’objet
d’une opération de paiement ».
(2782) V. F. BOUCARD, « Les nouvelles obligations d’information du banquier », Rev. dr. bancaire et
financier janv.-févr. 2011, Dossier 4, p. 101.
(2784) Rapprocher les articles L. 312-1-1 et s. (convention de compte de dépôt) et L. 314-12 et s. (contrat-
cadre de paiement) du Code préc.
(2785) Art. L. 314-3, Code préc. : « les stipulations des conventions de compte de dépôt mentionnées au I
de l’article L. 312-1-1 qui régissent les opérations de paiement sont soumises aux dispositions du présent
chapitre ».
(2786) Art. L. 314-12, II, Code préc. V. arrêté du 29 juillet 2009 relatif aux relations entre les prestataires de
services de paiement et leurs clients en matière d’obligation d’information des utilisateurs de services de
paiement et précisant les principales stipulations devant figurer dans les conditions de compte de dépôt et
les contrats-cadres de services de paiement.
(2787) Art. L. 314-13, I, al. 1, Code préc.(2788) Art. L. 314-13, I, al. 2, Code préc.
(2789) Art. L. 314-1, IV, Code préc.(2790) Art. L. 314-13, V, Code préc.(2791) Art. L. 314-14, Code préc.
(2792) Pour un rappel de l’évolution, v. GAVALDA et STOUFFLET, « Le nouveau droit du chèque et des cartes
de paiement », art. préc. no 20, p. 87 ; adde, « Le dossier “les chèques sans provision” », in Banque no 534,
janv. 1993. 14.
(2793) V. B. THULLIER, « L’interdiction bancaire, Déchéance et mesure de sûreté », Mél. M. Jeantin, Dalloz,
1999, p. 353 et s.
(2794) La répression participait des objectifs de l’interdiction bancaire puisque l’émission des chèques sans
provision était sanctionnée par l’obligation de payer d’une pénalité libératoire. Cet objectif tend avoir
disparu depuis la loi no 2010-737 du 1er juillet 2010 (art. 36, I, 2°) puisque celle-ci a supprimé la sanction
consistant dans le paiement d’une pénalité libératoire.
(2796) Ce refus est subordonné, aux termes de l’article L. 131-73 du Code monétaire et financier, à
l’information préalable du titulaire du compte quant aux conséquences du défaut de provision :
v. Cass. com. 19 nov. 2013, arrêt no 1098 F-P+B, pourvoi no J 12-26253, Société générale de banque aux
Antilles c. société Juriscarib. Sur l’enregistrement par le banquier de l’incident de paiement, v. art. R. 131-
11 et s., Code préc. Sur le plafonnement des frais applicables aux chèques sans provision d’un montant
inférieur à 50 euros, v. art. D. 131-25, Code monétaire et financier.
(2797) Art. L. 131-73, Code monétaire et financier. Sur la suspension des effets de l’interdiction bancaire en
cas de redressement judiciaire du débiteur, v. art. L. 621-71 du Code de commerce.
(2798) Sur la lettre d’injonction, v. art. R. 131-15 et s., Code monétaire et financier.
(2799) Si le tireur constitue une provision affectée au paiement des chèques à l’origine de l’interdiction
bancaire, le banquier ne peut pas refuser de prendre en considération cette régularisation au prétexte que le
solde du compte reste débiteur (Versailles, 17 juin 1994, D. 1994. IR 207 ; Rev. trim. dr. com. 1994. 756,
obs. Cabrillac).
(2800) V. GAVALDA et STOUFFLET, art. préc. no 21, p. 87 ; CHAPUT, « La loi no 91-1382 du 30 décembre 1991
relative à la sécurité des chèques et des cartes de paiement », art. préc. p. 103.
(2801) Art. L. 131-78, Code monétaire et financier.(2802) Art. L. 163-2, Code préc.
(2803) Selon la Cour de cassation (Cass. com., 15 juin 1993, Bull. civ. IV, no 248, p. 176 ; Rev. trim. dr. com.
1994. 85, obs. Cabrillac et Teyssié), l’interdiction bancaire ne privant pas celui qui en est frappé de la
possibilité d’obtenir un prêt d’un organisme financier (dans le même sens, Cass. com., 3 juill. 2012, pourvoi
no V 11-18945, Banque et droit sept.-oct. 2012, obs. Bonneau ; JCP 2012, éd. E, 1519, note Legeais ; Rev.
trim. dr. com. 2012. 398, obs. Legeais ; Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2012, com. no 141, obs.
Crédot et Samin : JCP 2012, 1646, no 12, obs. Routier), une cour d’appel retient à juste titre qu’un tel
organisme n’a pas l’obligation de se renseigner sur une éventuelle interdiction bancaire et qu’en s’abstenant
de le faire, il ne commet pas de négligence.
(2804) Art. L. 131-72, Code monétaire et financier.(2805) Sur ce fichier, infra, no 1020.
(2808) Sur ce fichier FICOBA, v. Rapport du Comité consultatif pour 1991-1992, p. 29.
(2809) Le monopole de la centralisation reconnue à la Banque de France ne concerne que les informations
relatives aux incidents de paiements de chèques, les interdictions bancaires et judiciaires et les levées de ces
mesures, et non pas celles relatives à la clôture des comptes et aux oppositions pour perte ou vol de
chèques. Ce monopole a pour conséquence d’interdire les centralisations privées qui porteraient sur les
mêmes informations (Rapport du comité consultatif pour 1991-1992, p. 28). Sa méconnaissance est assortie
de sanctions pénales par l’article L. 163-11, 1, Code monétaire et financier.
(2810) Art. L. 131-85, al. 1, art. R. 131-42 et s., Code monétaire et financier.
(2811) Art. L. 131-85, al. 1 et 4, art. R. 131-38 et s., Code monétaire et financier.
(2812) Art. L. 131-86, Code monétaire et financier.(2813) Art. L. 163-11, 1, Code monétaire et financier.
(2816) Sur les obligations de l’émetteur, v. M. JEANTIN et P. LE CANNU, Droit commercial : instruments de
paiement et de crédit, entreprises en difficultés, Dalloz, 5e éd. 1999, no 198, p. 126.
(2819) Art. L. 131-71, Code monétaire et financier.(2820) C’est une clause habituelle du contrat porteur.
(2821) V. J. DIOUDI, « Le règlement des risques de transfert de fonds », Rev. dr. bancaire et financier no 4,
juill.-août 2005. 51 ; R. ROUTIER, « Les opérations de paiement en ligne », Banque et droit hors-
série juin 2013, p. 16 et s.
(2823) Art. R. 163-1, Code monétaire et financier.(2824) Art. L. 131-83, Code monétaire et financier.
(2826) Art. L. 163-2, al. 1, Code monétaire et financier.(2827) Art. L. 163-10, 1°, Code préc.
(2828) Art. L. 163-3, 3°, Code préc.(2829) Art. L. 163-3, 1°, Code préc.
(2832) Sur l’absence de lien de causalité entre la notification sans préavis du rejet d’un chèque assorti d’une
interdiction bancaire et le suicide du client, v. Cass. com., 4 déc. 2001, Bull. civ. IV, no 194, p. 190 ; Banque
et droit no 82, mars-avril 2002. 56, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv./févr. 2002. 12,
obs. Crédot et Gérard ; RJDA 4/02 no 422, p. 357 ; Rev. trim. dr. com. 2002. 140, obs. Cabrillac.
(2833) Cass. com., 9 juill. 2002, Bull. civ. IV, no 114, p. 123 ; Banque et droit no 86, nov.-déc. 2002. 51, obs.
Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 5, sept./oct. 2002. 250, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com.
2002. 710, obs. Cabrillac ; Les Petites Affiches no 183, 12 sept. 2002. 10, note E. C. : viole l’article 1382 du
Code civil (devenu l’article 1240) la Cour d’appel qui retient que « la banque tirée procédant au traitement
des chèques de manière informatique, la banque présentatrice était seule à même d’exercer un contrôle
efficace [...] alors que la banque tirée est tenue de vérifier la régularité formelle du titre et qu’en s’en
abstenant elle prend un risque dont elle doit assumer les conséquences ».
(2834) Cass. com., 28 févr. 1989, Bull. civ. IV, no 70, p. 46 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 15, sept.-oct.
1989. 172, obs. Crédot et Gérard.
(2835) Il en est ainsi parce que la banque sur laquelle est tiré un chèque n’a pas à se faire juge de la validité
de l’opposition du tireur à son paiement (Cass. com., 27 oct. 1992, Bull. civ. IV, no 321, p. 229). Pour la
même raison, et en sens inverse, une banque ne peut pas voir sa responsabilité engagée si elle a refusé de
payer les chèques frappés d’opposition (Cass. com., 16 juin 1992, Bull. civ. IV, no 235, p. 165). V. VÉZIAN,
La responsabilité du banquier en droit privé français, op. cit., nos 167 et s., p. 108 ; M. VASSEUR, « Le
banquier est-il en droit de payer un chèque frappé d’opposition par le tireur pour un motif autre que ceux
prévus par la loi ? », JCP 1992, éd. G, I, 3598.
(2836) Cass. com., 4 nov. 1976, JCP 1977 éd. G, I, 18750, note Stoufflet ; Cass. com., 10 juin 1980,
Bull. civ. IV, no 252, p. 204 ; Rev. trim. dr. com. 1981. 110, obs. Cabrillac et Rives-Lange.
(2837) Cass. com., 5 déc. 2000, Bull. civ. IV, no 191, p. 167.
(2838) Paris, 28 juin 1988, D. 1988. IR 201 ; Rev. trim. dr. com. 1988. 657, obs. Cabrillac et Teyssié.
(2839) Cass. com., 10 déc. 2003, Bull. civ. IV, no 200, p. 222 ; Banque et droit no 95, mai-juin 2004. 50, obs.
Bonneau.
(2840) Cass. com., 17 sept. 2013, Banque et droit, no 152, nov.-déc. 2013. 17, obs. Bonneau : « Mais
attendu que la banque présentatrice est tenue de détecter les anomalies apparentes d’un chèque qu’elle est
chargée d’encaisser pour le compte de son client et qu’en s’en abstenant elle prend un risque dont elle doit
assumer les conséquences ; qu’ayant relevé que le chèque litigieux avait été encaissé sur un compte autre
que celui du bénéficiaire et qu’il ne portait pas la signature de ce dernier, la cour d’appel a légalement
justifié sa décision ».
(2841) V. Cass. com., 30 janv. 1990, Banque no 505, mai 1990. 535, obs. Rives-Lange ; Cass. com., 15 juin
1993, Quotidien juridique no 62, 5 août 1993. 9, note J.-P. D. ; Cass. com., 15 juin 1993, Bull. civ. IV,
no 239, p. 170 ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 40, nov./déc. 1993. 249, obs. Crédot et Gérard ; RJDA 1/94
no 73, p. 67.
(2842) V. T. com. Paris, 23 janv. 1991, Banque, no 520, oct. 1991. 983, obs. Rives-Lange.
(2843) Cass. com., 4 juin 1991, D. 1992. J. 399, note Martin.(2844) Supra, no 507.
(2845) Limoges, 12 févr. 1990, Rev. dr. bancaire et bourse no 22, nov.-déc. 1990. 230, obs. Crédot et
Gérard.
(2846) Cass. com., 15 nov. 1994, Bull. civ. IV, no 333, p. 273 ; Quotidien juridique no 9, 31 janv. 1995. 2 ;
Rev. trim. dr. com. 1995. 450, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et bourse no 47, janv.-févr. 1995. 13, obs.
Crédot et Gérard. Le banquier tiré ne peut en revanche pas prendre prétexte d’une éventuelle faute du
banquier présentateur pour être déchargé à l’égard de la victime (Cass. com., 3 déc. 2002, Bull. civ. IV,
no 183, p. 209 ; Banque et droit no 89, mai-juin 2003. 57, obs. Bonneau ; Les Petites Affiches no 54, 17 mars
2003. 5, note E. C.).
(2847) Cass. com., 23 janv. 2007, Banque et droit no 113, mai-juin 2007. 37, obs. Bonneau ; D. 2007,
p. 437, NDLR Delpech ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2007. 11, obs. Crédot et Samin.
(2848) Cass. com., 28 oct. 2008, Banque et droit no 123, janv.-févr. 2009. 20, obs. Bonneau.
(2849) Cass. com., 13 avril 2010, Banque et droit no 132, juill.-août 2010. 17, obs. Bonneau.
(2850) Cass. com. 23 sept. 2014, pourvoi no N 13-21338, Banque et droit janv.-févr. 2015, obs. Bonneau.
(2851) Cass. com., 3 janv. 1996, Bull. civ. IV, no 1, p. 1 ; JCP 1996, éd. G, II, 22617, note Bonneau ; RJDA
4/96 no 533, p. 381 ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 54, mars/avril 1996. 52, obs. Crédot et Gérard ; Rev.
trim. dr. com. 1996. 301, obs. Cabrillac. V. égal., Cass. com., 7 oct. 1997, Bull. civ. IV, no 244, p. 212 ;
Dalloz Affaires, 1997. 1287 ; JCP 1997, éd. E, pan 1205, note Bouteiller ; Quotidien juridique no 91,
13 nov. 1997. 3.
(2852) L’alinéa 2 de l’article 221 du Code civil précise qu’à l’égard du dépositaire le déposant est toujours
réputé, même après la dissolution du mariage, avoir la libre disposition des fonds et des titres en dépôt.
(2853) Cass. com., 21 nov. 2000, Bull. civ. IV, no 177, p. 155.
(2854) La responsabilité du banquier est également de plein droit en cas de non-restitution d’une lettre de
change impayée : v. Cass. com., 7 mars 2000, Bull. civ. IV, no 50, p. 45 ; Les Petites Affiches no 114, 8 juin
2000. 6 ; Rev. dr. bancaire et financier no 3, mai-juin 2000. 160, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com.
2000. 416, obs. Cabrillac.
(2856) Lorsque le titre présente toutes les apparences de la régularité, le banquier tiré peut néanmoins
engager sa responsabilité si le paiement a fait naître ou a accru un découvert dont l’importance aurait dû
l’alerter et le conduire à se mettre en relation avec son client avant de débiter le compte (Cass. com.,
30 mars 2010, Banque et droit no 132, juill.-août 2010. 18, obs. Bonneau).
(2857) Cass. com., 3 janv. 1978, Bull. civ. IV, no 3, p. 3 ; Rev. trim. dr. com. 1978. 141, obs. Cabrillac et
Rives-Lange ; D. 1978. IR 306, obs. Vasseur ; Banque no 375, juill.-août 1978. 895, obs. L. M. Martin ;
Cass. com., 24 févr. 1987, Bull. civ. IV, no 48, p. 35 ; Rev. trim. dr. com. 1987. 545, obs. Cabrillac et
Teyssié ; Banque no 473, juin 1987. 624, obs. Rives-Lange ; Paris, 5 nov. 1992, D. 1992. IR 21 ; Cass. com.,
28 janv. 1992, Bull. civ. IV, no 37, p. 30 ; Cass. com., 9 févr. 1993, Bull. civ. IV, no 52, p. 34 ; D. 1993 som.
com. 316, obs. Cabrillac ; JCP 1993, éd. E, II, 439, note Stoufflet ; JCP 1993, éd. E, I, 302, no 7, obs.
Gavalda et Stoufflet ; Banque no 536, mars-avril 1993. 88, obs. Guillot ; Rev. dr. bancaire et bourse no 37,
mai/juin 1993. 127, obs. Crédot et Gérard ; Cass. com., 18 juin 2013, arrêt no 632 F-D, pourvoi no T 12-
15612, société Les Flamands roses et a. c. CRCAM de la Guadeloupe ; comp. Cass. com., 5 déc. 1989,
Banque no 503, mars 1990. 310, obs. Rives-Lange, arrêt dont la solution s’explique par le fait que le titulaire
du compte n’avait pas invoqué l’obligation de restitution du dépositaire.
(2858) V. Cass. com., 13 févr. 1996, Bull. civ. IV, no 45, p. 34, ainsi que la jurisprudence citée supra, no 638
et 639 ; adde, CABRILLAC et RIVES-LANGE, obs. in Rev. trim. dr. com. 1978. 141 ; VÉZIAN, op. cit., no 166,
p. 107. Sur la falsification des bordereaux de remises de chèques et la responsabilité du banquier,
v. Cass. com., 7 déc. 1993, Bull. civ. IV, no 449, p. 326 ; D. 1994 som. com. 182, obs. Cabrillac.
(2859) Cass. com., 9 juill. 1996, Bull. civ. IV, no 202, p. 173 ; Banque no 577, janv. 1997. 88, obs. Guillot ;
Dalloz Affaires no 34/1996. 1100 ; RJDA 12/96 no 1492, p. 1046 ; Quotidien juridique no 80, 3 oct. 1996. 4 :
« Attendu qu’en l’absence de faute de la part du déposant, ou d’un préposé de celui-ci, et même s’il n’a lui-
même commis aucune faute, le banquier n’est pas libéré envers le client qui lui a confié des fonds quand il
se défait de ces deniers sur présentation d’un faux ordre de paiement revêtu dès l’origine d’une fausse
signature et n’ayant eu à aucun moment la qualité légale de chèque ; qu’en revanche, si l’établissement de
ce faux ordre de paiement a été rendu possible à la suite d’une faute du titulaire du compte, ou de l’un de
ses préposés, le banquier n’est tenu envers lui que s’il a lui-même commis une négligence, en ne décelant
pas une signature apparemment différente de celle du titulaire du compte, et ce seulement pour la part de
responsabilité en découlant... Attendu que se déterminant par de tels motifs, sans rechercher, comme l’y
invitaient les conclusions de la banque, si la contrefaçon de signature était, ou non, décelable par un
employé de la banque normalement diligent, la cour d’appel n’a pas donné de base légale à sa décision ».
Dans le même sens, v. Cass. com., 26 nov. 1996, Quotidien juridique no 8, 28 janv. 1997. 9 ; Cass. com.,
10 oct. 2000, Banque magazine no 622, févr. 2001, p. 75, obs. Guillot ; Cass. com., 31 mai 2005,
Bull. civ. IV, no 120, p. 126 ; Banque et droit no 103, sept.-oct. 2005. 70, obs. Bonneau ; Cass. com. 18 juin
2013, Banque et droit no 151, sept.-oct. 2013. 19, obs. Helleringer ; Cass. com., 2 nov. 2016, arrêt n° 895 F-
D, pourvoi n° F 15-12324, Sueur et a. c. BNP Paribas.
(2862) Ce qui constitue une dérogation à l’article L. 131-38, al. 1, du Code monétaire et financier qui
dispose que « celui qui paie un chèque sans opposition est présumé valablement libéré ».
(2863) Art. 1342-2, al. 1, Code civil : « Le paiement doit être fait au créancier ou à la personne désignée
pour le recevoir ».
(2864) Ancien art. 1239 alinéa 1 du Code civil : « Le paiement doit être fait au créancier, ou à quelqu’un
ayant pouvoir de lui, ou qui soit autorisé par justice ou par la loi à recevoir pour lui ».
(2865) Art. 1937 du Code civil : « Le dépositaire ne doit restituer la chose déposée, qu’à celui qui la lui a
confiée, ou à celui au nom duquel le dépôt a été fait, ou à celui qui a été indiqué pour le recevoir ».
(2866) Cass. com., 16 mars 2010, Banque et droit no 132, juill.-août 2010. 17, obs. Bonneau : il résulte des
articles 1147 et 1937 du Code civil que « constitue un paiement libératoire le paiement effectué par le
banquier tiré sur présentation d’un chèque émis par son client, ne présentant aucune anomalie apparente ».
(2867) Sur la possibilité pour le dépositaire de prouver son absence de faute, v. M.-L. MORANÇAIS-
DEMEESTER, « La responsabilité des personnes obligées à restitution », Rev. trim. dr. civ., 1993. 757, spéc.
no 24-26, p. 770-771.
(2868) P. MALAURIE et L. AYNÈS, Droit civil, Les obligations, 5e éd. 1994-1995, Cujas, no 963, p. 545.
(2869) En ce sens, MARTIN, note sous Paris, 7 janv. 1992, D. 1992. J. 395.
(2870) Cass. com., 10 oct. 1956, D. 1957. J. 19 ; Cass. com., 4 nov. 1976, JCP 1977, éd. G, II, 18750, note
Stoufflet ; Cass. com., 10 juin 1980, Bull. civ. IV, no 252, p. 204 ; Rev. trim. dr. com. 1981. 110, obs.
Cabrillac et Rives-Lange ; Cass. com., 23 juin 1981, Bull. civ. IV, no 290, p. 230 ; D. 1982. IR 174, obs.
Vasseur ; Cass. com., 15 févr. 2011, Banque et droit no 137, mai-juin 2011. 25, obs. Bonneau ; Cass. com.
22 mai 2013, Banque et droit no 151 sept. 2013. 20, obs. Helleringer.
(2871) Paris, 7 janv. 1992, D. 1992. J. 395, note Martin ; v. également, Cass. com., 27 avril 1982,
Bull. civ. IV, no 138, p. 122 ; Rev. trim. dr. com. 1982. 589, obs. Cabrillac et Rives-Lange.
(2872) Cass. com., 31 janv. 2017, arrêt n° 139 F-D, pourvoi n° E 15-17498, Société SCE de la Rivière c.
Société générale.
(2873) Cass. com., 23 oct. 2001 (aff. Clerc), Bull. civ. IV, no 170, p. 162 ; Banque et droit no 81, janv.-févr.
2002. 45, obs. Bonneau ; Les Petites Affiches no 241, 4 déc. 2001. 17, noter E. C. ; D. 2001, p. 3431 ;
JCP 2001, p. 1886, note Bouteiller ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov./déc. 2001. 343, obs. Crédot et
Gérard ; RJDA 3/02, no 302, p. 251 ; Rev. trim. dr. com. 2002. 136, obs. Cabrillac.
(2874) Cass. com., 23 oct. 2001 (aff. Naib), Bull. civ. IV, no 171, p. 162 ; Banque et droit no 81, janv.-févr.
2002. 45, obs. Bonneau ; Les Petites Affiches no 241, 4 déc. 2001. 17, noter E. C. ; D. 2001, p. 3432 ;
JCP 2001, p. 1886, note Bouteiller ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2001. 343, obs. Crédot et
Gérard ; RJDA 3/02 no 303, p. 252 ; Rev. trim. dr. com. 2002. 136, obs. Cabrillac.
(2875) Cass. com., 3 nov. 2011, Banque et droit, no 135, janv.-févr. 2011. 28, obs. Bonneau.
(2876) Cass. com., 10 déc. 2003, Banque et droit no 95, mai-juin 2004. 50, obs. Bonneau.
(2877) V. également Cass. com., 28 nov. 1995, Bull. civ. IV, no 272, p. 250 ; Dalloz Affaires no 4/1996. 122 ;
Quotidien juridique no 6, 18 janv. 1996. 4 : en donnant accès à ses chéquiers à une personne à l’égard de
laquelle il devait être nécessairement vigilant, sachant qu’elle sortait de prison, le titulaire du compte a
facilité le vol des chéquiers et la réalisation de la fraude, laquelle a pu se poursuivre, faute de réaction de
part après avoir eu connaissance des agissements du voleur.
(2878) Cass. com., 28 janv. 1992, Bull. civ. IV, no 37, p. 30 : « seule une faute commise par le déposant des
fonds et ayant trompé le dépositaire sur l’authenticité d’un ordre de paiement qu’il a exécuté peut dégager
celui-ci de son obligation de restitution ».
(2879) Cass. com., 7 juin 1994, Rev. dr. bancaire et bourse, no 47, janv./févr. 1995. 13, obs. Crédot et
Gérard ; Quotidien juridique no 97, 6 déc. 1994. 9, note J. D. P. ; Defrénois 1995 art. 36024, no 18, p. 343,
obs. Delebecque ; Rev. trim. dr. civ. 1995. 127, obs. Jourdain ; Rev. trim. dr. com. 1995. 166, obs. Cabrillac.
(2880) Sur l’abus de fonctions, supra, no 592.(2881) Arrêts préc., supra, no 640.
(2882) TI Paris, 2 févr. 1984, Rev. trim. dr. com. 1984. 699, obs. Cabrillac et Teyssié. Sur la faute du
bénéficiaire d’un chèque sans provision qui n’a pas vérifié l’identité et la solvabilité du tireur, v. Cass. com.
9 juill. 2013, Banque et droit no 152, nov.-déc. 2013. 16, obs. Bonneau.
(2883) La banque qui a commis une négligence en considérant comme authentiques des chèques falsifiés ne
peut être exonérée de sa responsabilité que si la faute du titulaire du compte est la cause exclusive du
dommage (Cass. com. 28 janv. 2014, arrêt no 104 F-P+B, pourvoi no A 12-27901, Lenglet c. Société
générale). V. égal., Cass. com., 3 mai 2016, pourvoi n° F 14-24901, arrêt n° 393 F-D, Société générale c.
Époux Hugeaud : « Mais attendu qu’après avoir énoncé que le banquier, dépositaire de fonds, est tenu d’une
obligation de vigilance et engage sa responsabilité lorsqu’il paie un chèque falsifié comportant des
anomalies apparentes, telle une signature dont la non-conformité pouvait être décelée par un examen
superficiel, et relevé qu’un simple regard sur les chèques litigieux démontre l’absence totale de similitudes
des signatures avec celle de la dépositaire et une absence totale de similitude des signatures contrefaites
entre elles, l’arrêt retient que la négligence de M. et Mme Hugeaud dans le suivi de leurs comptes n’a pas la
gravité de celle de la banque, restée inactive face à des faux grossiers, de sorte que la responsabilité de cette
dernière dans le préjudice subi, et qu’elle ne conteste pas en sollicitant la confirmation du jugement en ce
qu’il avait opéré un partage de responsabilité, sera fixée aux trois quarts du montant des chèques
frauduleusement émis ; que par ces motifs, qui caractérisent le lien de causalité entre la faute de la banque
et le préjudice subi par M. et Mme Hugeaud et opèrent souverainement entre eux un partage de
responsabilité, la cour d’appel a légalement justifié sa décision ».
(2884) V. not. N. Kilgus, « Virement en ligne et responsabilité », Rev. dr. bancaire et financier mars-
avril 2014, Études 8.
(2885) MARGERIT, « La directive sur les services de paiement », art. préc., spéc. p. 75.
(2886) V. J. LASSERRE CAPDEVILLE, « La contestation des opérations de paiement non autorisées », Rev. dr.
bancaire et financier janv.-févr. 2011, Dossier 6, p. 109 ; L. SIGUOIRT, « La preuve de l’opération de
paiement », Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2011, Dossier 17, p. 95.
(2888) Cf. art. L. 133-17, I, Code préc. : le II de ce texte prévoit que le porteur d’une carte de paiement peut
faire opposition en cas de procédure de redressement ou de liquidation judiciaire du bénéficiaire.
(2889) Art. L. 133-19, Code préc.(2890) Art. L. 133-19, I, al. 1.(2891) Art. L. 133-19, I, al. 2.
(2892) Art. L. 133-19, II, al. 1.(2893) Art. L. 133-19, II, al. 2.
(2894) Il revient au banquier de rapporter la preuve que le client n’a pas satisfait, de façon grave, à ses
obligations, cette preuve ne pouvant pas se déduire, comme l’a jugé la Cour de cassation dans cinq arrêts du
18 janvier 2017 (pourvois n° M 15-18102, U 15-18224, J 15-26058, Z 15-22783 et H 15-18466, Banque et
droit, mars-avril 2017. 32, n° 172, obs. Bonneau ; JCP 2017, éd. E, 1122, note Rodriguez et éd. G, 241,
note Lasserre Capdeville ; Revue Banque, mars 2017. 72, n° 806, note Storrer ; Rev. dr. bancaire et
financier, mars-avril 2017, com. n° 44, obs. Samin et Torck ; adde, v. Ch. GAMLEU KAMENI, « La
responsabilité de la banque pour utilisation frauduleuse d’un instrument de paiement par un tiers », Banque
et droit, mars-avril 2017. 22, n° 172), « du seul fait que l’instrument de paiement ou les données
personnelles qui sont liées ont été effectivement utilisés ». Cette solution rejoint la jurisprudence antérieure
aux textes issus de la directive SEPA de 2007 selon laquelle « la circonstance que la carte ait été utilisée par
un tiers avec composition du code confidentiel est, à elle seule, insusceptible de constituer la preuve » d’une
faute lourde (Cass. com., 2 oct. 2007, Bull. civ. IV, no 208, p. 241 ; Banque et droit, janv.-févr. 2008. 22,
no 117, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier, nov.-déc. 2007. 60, no 6, obs. Caprioli ; D. 2008,
p. 454, note Boujeka ; Rev. trim. dr. com. 2007. 813, obs. Legeais ; JCP 2008, éd. E, 1768, no 29, obs.
Salgueiro ; Cass. 1re civ., 28 mars 2008, Banque et droit, mai-juin 2008. 18, no 119, obs. Bonneau ; Rev.
trim. dr. com. 2008. 607, obs. Legeais ; Cass. com., 21 sept. 2010, Banque et droit, nov.-déc. 2010. 20,
no 134, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril 201,1 com no 40, p. 53, note Crédot et
Samin). Étant toutefois rappelé que cette solution avait été remise en cause dans un arrêt du 16 octobre 2012
(Banque et droit, janv.-févr. 2012. 21, no 147, obs. Bonneau ; JCP 2012, éd. E, 1680, note Piedelièvre ; D.
2013, p. 407, note Lasserre Capdeville ; Rev. trim. dr. com. 2012. 825, obs. Legeais) selon lequel un client
qui laisse sa carte de paiement et son code confidentiel dans la boîte à gant de son véhicule commet une
imprudence constitutive d’une faute lourde.
– selon l’ancien article L. 132-3 du Code monétaire et financier, « le titulaire d’une carte mentionnée à
l’article L. 132-1 supporte la perte subie, en cas de perte ou de vol, avant la mise en opposition prévue à
l’article L. 132-2, dans la limite d’un plafond qui ne peut dépasser 400 euros. Toutefois, s’il a agi avec une
négligence constituant une faute lourde ou si, après la perte ou le vol de ladite carte, il n’a pas effectué la
mise en opposition dans les meilleurs délais, compte tenu de ses habitudes d’utilisation de la carte, le
plafond prévu à la phrase précédente n’est pas applicable. Le contrat entre le titulaire de la carte et
l’émetteur peut cependant prévoir le délai de mise en opposition au-delà duquel le titulaire de la carte est
privé du bénéfice du plafond prévu au présent alinéa. Ce délai ne peut être inférieur à deux jours francs
après la perte ou le vol de la carte » ;
– et qu’il résulte, selon la Cour de cassation, de la combinaison des anciens articles L. 132-2 et L. 132-6 du
Code monétaire et financier dans leur rédaction antérieure à l’ordonnance du 15 juillet 2009, « que le
porteur d’une carte ne peut contester, dans le délai prévu par le second, la régularité d’une opération
effectuée au moyen de cet instrument au profit d’un bénéficiaire mis en procédure collective que s’il a
notifié une opposition pour ce motif à l’émetteur de sa carte, avant que ce dernier ne procède au règlement
des sommes dues entre les mains du banquier du bénéficiaire » (Cass. com., 11 oct. 2011, Banque et droit
no 141, janv.-févr. 2012. 31, obs. Bonneau).
(2895) Cass. com., 17 mai 2017, arrêt n° 706 F-D, pourvoi n° X 15-28209, Pecastaing c. Banque CIC Sud-
Ouest, Banque et droit, sept.-oct. 2017, obs. Bonneau.
(2896) Sur un retard d’exécution, v. Cass. com., 18 sept. 2012, Banque et droit no 146, nov.-déc. 2012. 25,
obs. Bonneau.
(2897) Art. L. 133-22, Code monétaire et financier.(2898) Art. L. 133-21, Code préc.
(2899) V. K. RODRIGUEZ, « La contestation des opérations de paiement autorisées », Rev. dr. bancaire et
financier janv.-févr. 2011, Dossier 7, p. 114.
(2902) En ce sens, R. BONHOMME, Instruments de crédit et de paiement, 9e éd. 2011, LGDJ, no 392.
(2903) Art. L. 133-29 et s., Code préc.(2904) Art. L. 133-30 et L. 133-31, Code préc.
(2906) V. J.-P. ECK, « À propos de l’incidence de la réglementation des changes sur la validité du contrat »,
D. 1983, chr. XVI, p. 91, spéc. p. 91, qui considère que « le contrôle des changes n’est pas autre chose
qu’une mesure d’urgence pour sauvegarder l’ordre public monétaire ».
(2907) Art. L. 151-1 et s., art. R. 151-1 et s., Code monétaire et financier ; art. 7, 8 et 9, Décret no 2003-196
du 7 mars 2003 réglementant les relations financières avec l’étranger (non abrogés : art. 5, 140°, décret
no 2005-1007 du 2 août 2005 relatif à la partie réglementaire du Code monétaire et financier) ; arrêté du
7 mars 2003 portant fixation de certaines modalités d’application du décret no 2003-196 du 7 mars 2003
réglementant les relations financières avec l’étranger. V. D. BOULANGER, « Le régime des investissements
étrangers après la réforme du 7 mars 2003 », JCP 2003, éd. E, 663 ; A. ACHARD, « Le nouveau régime des
relations financières avec l’étranger : vers une libéralisation accrue », Banquemagazine no 648, juin 2003.
47 ; N. LEROUX, « En finir avec le contrôle des changes, Retour sur vingt ans d’hésitation législative »,
Banque et droit no 92, nov.-déc. 2003. 23 ; R. MONTFORT, « Nouvelle réglementation sur les investissements
étrangers », JCP 2004, éd. E, 286 ; E. CHVIKA, « Aménagement du contrôle des investissements étrangers
dans les secteurs stratégiques en France », D. 2006. 218 ; E. A. CAPRIOLI, « Le décret du 30 décembre 2005
réglementant les relations financières avec l’étranger, Vers l’émergence de l’intelligence juridique », Rev. dr.
bancaire et financier no 2, mars-avril 2006. 38 ; G. DE VRIES, « Investissements étrangers en France : le
nouveau régime issu du décret du 30 décembre 2005 », JCP 2006, éd. E, 1849.
(2908) Art. L. 151-1, al. 1, Code monétaire et financier.(2909) Art. L. 151-2, Code préc.
(2910) On doit noter, d’une part, que sont soumis à autorisation préalable les investissements étrangers dans
une activité qui participe à l’exercice de l’autorité publique dans les domaines énumérés par les textes
(« activités de nature à porter atteinte à l’ordre public, à la sécurité publique ou aux intérêts de la défense
nationale » et « activités de recherche, de production ou de commercialisation d’armes, de munitions, de
poudres et substances explosives » : art. L. 151-3, I, Code monétaire et financier ; v. également, art. R. 153-
1 et s. du même Code) et d’autre part, que pour assurer la défense des intérêts nationaux, le gouvernement
peut soumettre, par décret, à déclaration, autorisation préalable ou contrôle, notamment les mouvements de
capitaux et les règlements de toute nature entre la France et l’étranger (art. L. 151-2, 1°, a), Code monétaire
et financier). Sur la déclaration administrative de certains investissements étrangers, v. art. R. 152-5, Code
préc.
(2911) On doit seulement noter que l’article 1649 A du Code général des impôts impose d’une part, aux
établissements de crédit de déclarer à l’administration fiscale toute ouverture et clôture de compte et d’autre
part, aux personnes physiques, aux associations et aux sociétés n’ayant pas la forme commerciale,
domiciliées ouétablies en France de déclarer, en même temps que leurs déclarations de revenus ou de
résultats, les références des comptes, ouverts, utilisés ou clos à l’étranger.
(2912) V. J. PANNIER, « Du contrôle des changes au contrôle des capitaux », Rev. dr. bancaire et bourse
no 28, nov.-déc. 1991. 204.
(2913) Art. R. 151-1, 2°, Code monétaire et financier.(2914) Art. R. 151-1, 3°, Code préc.
(2915) Ce montant est fixé à 30 millions d’euros par l’article 1 de l’arrêté du 7 mars 2003.
(2916) Art. R. 152-1, III, préc. : le montant visé par ce texte a été fixé à un million d’euros par l’article 2 de
l’arrêté du 7 mars 2003.
(2917) Cette solution s’impose d’autant plus que la jurisprudence admet la validité, sauf fraude, des
transferts de fonds non autorisés alors que ceux-ci auraient dû l’être (Cass. com., 20 mars 1990, JCP 1991,
éd. G, I, 21634, note Amlon ; rappr. Cass. com., 22 nov. 1983, Bull. civ. IV, nos 315 et 316, p. 272 et 273 ; D.
1984. J. 204, note Gaillard ; JCP 1983, éd. G, II, 20045, note Eck ; D. 1984. IR 310, obs. Vasseur ;
Cass. com., 17 oct. 1995, Bull. civ. IV, no 237, p. 221 ; Rev. trim. dr. com. 1996. 92, obs. Cabrillac). On peut
toutefois penser que la validité des transferts de fonds peut être remise en cause, par voie de conséquence,
lorsque les opérations d’investissement, faute d’autorisation préalable (cf. art. L. 151-3, Code monétaire et
financier, art. 7, Décret du 7 mars 2003) sont elles-mêmes nulles (art. L. 151-4, Code monétaire et
financier). Sur la responsabilité d’une banque envers son client pour avoir enfreint la réglementation sur les
transferts transfrontaliers, v. Cass. com., 4 janv. 1994, Quotidien juridique no 8, 27 janv. 1994. 4.
(2918) Lorsque les transferts de fonds sont soumis au régime de l’article L. 151-2 du Code monétaire et
financier (régime de l’autorisation préalable), le non-respect de ce régime est pénalement sanctionné (V. art.
L. 165-1, Code préc.). V. égal. les art. 8 et 9 du décret du 7 mars 2003.
(2919) V. M. VASSEUR, « Aspects juridiques des transferts internationaux de fonds par d’autres moyens que
les cartes », Banque et droit no 3, mars-avril 1989 ; M. DELIERNEUX, « Les instruments du paiement
international », Rev. dr. aff. int. no 8-1993, p. 987.
(2920) Promulguée par le décret du 21 octobre 1936 ; v. GAVALDA et STOUFFLET, Droit du crédit, 2, Effets de
commerce, chèques, cartes de paiement et de crédit, Litec, 3e éd. 1998, nos 303 et s., p. 352.
(2921) Communication de la Commission au conseil « Tout atout pour l’Europe : les nouvelles cartes de
paiement », Com (86) 754 final ; v. également, « Les paiements dans le marché intérieur européen », Com
(90), 447 final ; « Faciliter les paiements transfrontaliers : éliminer les barrières », SEC (92), 621 final ;
J. ALLIX, « Consommateurs et paiements électroniques transfrontières », Banque no 536, mars-avril 1993.
58.
(2922) V. H. SITRUK, « Monnaie unique et interopérabilité », Banque no 567, févr. 1996. 70.
(2927) Directive 2007/64/CE du Parlement européen et du Conseil du 13 novembre 2007 concernant les
services de paiement dans le marché intérieur, modifiant les directives 97/7/CE, 2002/65/CE, 2005/60/CE
ainsi que 2006/48/CE et abrogeant la directive 97/5/CE, JOUE no L 319/1 du 5 décembre 2007.
V. H. BOUTHINON-DUMAS, « La directive sur les services de paiement et la concurrence entre les
établissements de paiement et les banques », Rev. trim. dr. com. 2009. 59.
(2928) Directive (UE) 2015/2366 du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2015 concernant
les services de paiement dans le marché intérieur, modifiant les directives 2002/65/CE, 2009/110/CE et
2013/36/UE et le règlement (UE) n° 1093/2010, et abrogeant la directive 2007/64/CE.
(2929) Règlement (CE) no 924/2009 du Parlement européen et du Conseil du 16 septembre 2009 concernant
les paiements transfrontaliers dans la Communauté et abrogeant le règlement (CE) no 2560/2001, JOUE
no L 266/11 du 9 octobre 2009.
(2930) Règlement (UE) no 260/2012 du Parlement européen et du Conseil du 14 mars 2012 établissant des
exigences techniques et commerciales pour les virements et les prélèvements en euros et modifiant le
règlement (CE) no 924/2009. V. L. ABADIE, « Un nouveau jalon dans la création d’un espace unique
européen des paiements : le règlement (UE) no 206/2012 du 14 mars 2012 », Petites affiches no 225, 9 nov.
2012. 6.
(2931) Considérant no 19 et art. 3, a) et g), Directive du 13 novembre 2007 préc. ; art. 3, g), Directive du
25 novembre 2015.
(2932) Art. 30 et s., Directive du 13 novembre 2007 préc. ; art. 38 et s., Directive du 25 novembre 2015.
(2935) Sur STET, v. infra, no 1036.(2936) Exposé des motifs de la proposition de directive préc., p. 2.
(2937) BEAU, CHABASSOL et COLLES, art. préc. p. 26.(2938) Ibid. p. 30.(2939) Ibid.(2940) Ibid,. p. 26.
(2944) Cette distinction est actuellement critiquée en raison de la libération des transferts de fonds
(V. Crédot et Gérard, obs. Sous Cass. com., 7 avril 1992, Rev. dr. bancaire et bourse no 34, nov.-déc. 1992.
245 ; L. NURIT-PONTIER, « Le statut juridique de la monnaie étrangère », préf. J. Stoufflet, Revue Banque
éditeur, 1994, not. spéc. p. 27, p. 234-235).
(2945) Crédot et Gérard, obs. Sous Cass. com., 7 avril 1992, Rev. dr. bancaire et bourse no 34,
nov./déc. 1992. 245 ; J.-P. ECK, « Payement », in Répertoire de droit international, Dalloz, t. 2, 1969, nos 52
et s. ; J.-P. ECK, « Validité des clauses en écus au regard du droit français », Banque et droit no 16, mars-avril
1991. 47 ; rappr. LIBCHABER, Recherches sur la monnaie en droit privé, op. cit., no 167, p. 133.
(2946) Les opérations de change sont visées par l’article 3 de la loi du 28 décembre 1966 sans que les textes
participant à la réglementation des relations financières avec l’étranger ne soumettent lesdites opérations à
autorisation préalable.
(2947) Le terme de devise est synonyme de monnaie étrangère (v. SOUSI-ROUBI, Lexique de banque et de
bourse, vo Devise).
(2948) Sur le système CLS (Continuous Linked Settlement) qui est un mécanisme de règlement et de
compensation des opérations de change, v. BCE, Le système CLS : objectifs, concept et implications,
Bull. mensuel de la BCE, janv. 2003. 53).
(2949) Sur les définitions du change manuel, tiré et scriptural, V. SOUSI-ROUBI, op. cit.
(2950) Sur la suppression du fixing, v. Rapport du Comité consultatif au Conseil national du crédit pour
1991-1992 ; H. DE VAUPLANE, « Fixing : la fin d’un mythe ? », Rev. dr. bancaire et bourse no 34, nov.-déc.
1992. 226.
(2952) Sur les changeurs manuels, v. art. L. 520-1 et s., Code monétaire et financier ; règlement no 91-11 du
1er juillet 1991 relatif aux conditions d’activité des changeurs manuels (arrêté du 26 juillet 1991) ; arrêté du
30 décembre 1998 relatif à l’information du consommateur sur les prix des opérations de change manuel et
d’échange manuel.
(2954) Sur les contrats d’assurance proposés par la Compagnie française d’assurances pour le commerce
extérieur (Coface), v. Rép. quest. écrite no 18710 : JO Sénat (Q) 16 janv. 1992, p. 130.
(2955) V. S. DESARBRES, « Les produits hybrides de couverture des risques de change », Banque no 502,
févr. 1990. 169.
(2956) V. notamment, P.-A. BOULAT et P.-Y. CHABERT, Les swaps, Technique contractuelle et régime
juridique, Masson, 1992 ; J.-P. MATTOUT, « Opérations d’échange de taux d’intérêt et de devises,
Qualification et régime juridiques en droit français, Défaillance de l’une des parties », Banque no 468,
janv. 1987. 24 et no 469, févr. 1987. 128 ; P.-Y. CHABERT, « Heurts et malheurs de la qualification juridique
des opérations de swaps », Rev. dr. aff. int. no 1-1989, p. 19.
(2957) Ces conditions générales sont publiées in Lamy droit du financement, Formulaires.
(2958) V. BOULAT et CHABERT, op. cit., p. 12.(2959) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., p. 366.
(2960) V. BOULAT et CHABERT, op. cit., p. 33 et s. ; GAVALDA et STOUFFLET, Droit bancaire, op. cit., no 787 ;
v. également MATTOUT, art. préc., spéc. p. 34, qui considère que les swaps sont des contrats d’échange,
ajoutant que « le swap de devises est néanmoins le cumul de plusieurs échanges, réunis dans un accord de
volonté global et unique ».
(2962) Trib. com., Paris, 28 oct. 1992, Bull. Joly Bourse et produits financiers, janv.-févr. 1993, § 7, p. 51,
note Bonneau ; Rev. dr. bancaire et bourse no 42, mars-avril 1994. 91, obs. Bloch.
(2964) Cass. Ass. plén., 9 oct. 2006, Bull. civ. no 11, p. 27 ; JCP 2006, éd. G, II, 10175, note Bonneau et
éd. E, 2618, note Viandier, 1679, no 19, obs. Mathey ; Banque et droit no 111, janv.-févr. 2007. ; 25, obs.
Bonneau ; D. 2006, act. jurisp. 2525, obs. Delpech ; D. 2006, J, 2933, note Houtcieff ; D. 2007, pan. p. 758,
obs. Martin ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2006. 13, obs. Crédot et Samin ; Rev. trim. dr.
com. 2007. 207, obs. Legeais.
(2965) A. PRÜM, P. LECLERC et R. MOURIER, Relations Entreprises Banques, Éditions Francis Lefebvre, 2003,
no 5510 ; R. ROUTIER, Obligations et responsabilités du banquier, Dalloz, 2005, no 111. 11.
(2966) À propos des conséquences de la crise de 2008 sur le droit au crédit, v. D. LEGEAIS, « Droit au
crédit », Rev. trim. dr. com. 2009. 187.
(2967) HALDE, Délibérations no 2010-193, 2010-206 et 2010-207, 27 sept. 2010, Banque et droit no 137,
mai-juin 2011. 26, obs. Bonneau. Pour la HALDE, aujourd’hui remplacée par le Défenseur des droits, est
discriminatoire le fait de proposer des crédits à la consommation et des cartes de paiement avec réserve de
crédit uniquement à des personnes âgées de moins de 75 ans ou de moins de 80. De même, selon la même
autorité (Délibération no 2010-53 du 1er mars 2010, Banque et droit no 136 mars-avril 2011. 27, obs.
Bonneau), le refus opposé à un emprunteur de garantir le risque chômage après 55 ans est une
discrimination au sens des articles 225-1 et 225-2 du Code pénal. Adde, J. LASSERRE CAPDEVILLE
et L. MOUREY, « Le banquier dispensateur de crédit face au risque de discrimination », in J. LASSERRE
CAPDEVILLE et M. STORCK (dir.), Le crédit. Aspects juridiques et économiques, Dalloz, 2012, p. 57 ;
H. DE VAUPLANE, « Les banques et la discrimination », Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2023,
Dossier 12.
(2970) V. Y. Le CORNEC, « Panorama des crédits bancaires », Banque no 540, août-sept. 1993. 28.
(2971) Sur les règles élémentaires relatives au coût du crédit, supra, nos 73 et s.
(2972) Sur la politique monétaire, également dénommée politique du crédit, supra, nos 319 et s.
(2973) Existe-il un droit au crédit comme il existe un droit au compte ? V. Th. BONNEAU, « Du droit au
crédit », Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2002. 3.
(2974) Sur le devoir de mise en garde en cas de contrat De swap de taux d’intérêt, v. Cass. com., 19 juin
2007, Banque et droit no 114, juill.-août 2007. 28, obs. de Vauplane, Daigre, de Saint-Mars et Bornet ;
JCP 2007, éd. E, 2259, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 5, sept.-oct. 2007. 42, obs. Crédot et
Samin.
(2975) V. BOULAT et CHABERT, « Les swaps, technique contractuelle et régime juridique », op. cit., p. 14 et s.,
p. 70.
(2976) Ce risque peut faire l’objet d’une appréciation selon la technique du crédit-scoring qui « consiste à
attribuer à un particulier une note mesurant le risque d’impayé qu’il représente » (v. N. SIREYJOL, « Les
apports du crédit-scoring », Banque no 475, sept. 1987. 788 ; adde, M.-J. MAILLOT, « Systèmes
d’information et risques entreprises », Banque no 539, juill. 1993. 57).
(2978) V. B. GAUMONT et J.-R. MAILLARD, « Réforme du financement des exportations, conséquences pour
les banques », Banque no 470, mars 1987. 261 ; A. CHEVALIER, « Le préfinancement export : principes et
montages », Les Petites Affiches no 92, 2 août 1992. 12.
(2979) Le système de scoring est un traitement automatisé qui permet, à partir d’un certain nombre de
critères tirés de la situation familiale, professionnelle et bancaire des demandeurs de prêt, d’évaluer le
risque encouru par le prêteur : le critère de la nationalité n’est pas, selon le Conseil d’État (CE, 30 oct.
2001, Les Petites Affiches no 218, 1er nov. 2001. 3 ; Communication-Commerce électronique mai 2002,
no 79, note Lepage ; D. 2002. J. 1869, note Audit ; JCP 2002, éd. G, II, 10140 note Sombetzki-Lengagne),
une discrimination et constitue une donnée pertinente d’évaluation. V. égal., L. CARON, « Informatique et
libertés » et le crédit scoring, Banque et droit no 83, mai-juin 2002. 19 ; M.-C. BARRET-BARNAY, « Les
différents systèmes d’enregistrement des crédits dans les États membres de l’Union européenne », D. 2003,
doct. 1082 ; A. SALGUEIRO, Les modes d’évaluation de la dignité de crédit d’un emprunteur, préf.
J. Stoufflet, avant-propos de P. Leclercq.
(2982) V. SOUSI-ROUBI, Lexique de banque et de bourse, op. cit. vo Assurance-crédit : « opération par
laquelle un créancier souscrit une assurance contre les risques découlant de l’octroi du crédit ».
(2984) N. THIBIERGE, « Les prêts substitutifs », Rev. dr. bancaire et bourse no 7, mai-juin 1988. 76.
(2985) J. H. RIGGS, « Innovations des financements de projet : les acteurs sur le marché international et en
France, et les modifications de l’environnement juridique », Banque et droit no 19, sept.-oct. 1991. 177 : J.-
P. ECK, « Le financement de projet », Rev. jurisprudence commerciale, no spéc., févr. 1985, coll.
« Opérations internationales de banque », p. 57 ; S. NAESSANY, « Financement de projets : le vent en
poupe », Banque no 559, mai 1995. 64 ; V. HAUBERT-MCGETRICK et G. ANSALONI, Financement de projet,
enjeux juridiques et bancabilité d’une opération, RB Édition, 2011.
(2986) V. E. MÜLLER, « Les financements “mezzanine” », Banque et droit no 18, juill.-août 1991. 152 ; sur
les différents concepts de « mezzanine », v. T. MASSERT, « Réflexions sur les financements mezzanines »,
Les Petites Affiches no 155, 25 déc. 1992, p. 10.
(2987) Supra, nos 345 et s.(2988) Art. L. 313-1 et s., Code monétaire et financier.(2989) Infra, nos 1060 et s.
(2991) V. RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, Droit bancaire, op. cit. ; GAVALDA et STOUFFLET, Droit
bancaire, op. cit.
(2993) Loi no 91-641 du 10 juillet 1991 autorisant l’approbation d’une convention sur l’affacturage
international.
(2994) Loi no 91-636 du 10 juillet 1991 autorisant l’approbation d’une convention sur le crédit-bail
international.
(2995) Infra, no 802.(2996) Et non les importations qui sont financées par le circuit bancaire classique.
(2997) C’est un phénomène mondial : v. J. TOUSCOZ, « Le marché unique et l’assurance crédit export », Rev.
des affaires européennes, no 1/1993. 5.
(2999) V. M.-T. PAIN-MASBRENIER, « Réflexions sur la notion de contrat de prêt et son incidence sur la
qualification de l’ouverture de crédit », Contrats, conc. consom., févr. 2006, Études 3, p. 11.
(3000) Cass. com., 21 janv. 2004, Bull. civ. IV, no 13, p. 14 ; Banque et droit, no 95, mai-juin 2004. 50, obs.
Bonneau ; Les Petites Affiches no 28, 9 févr. 2004. 5, rapport Cohen-Branche ; JCP 2004, éd. G, II, 10062,
note Piedelièvre et éd. E, 649, note Salati ; JCP 2004, éd. E, 736, no 16, obs. Stoufflet ; Rev. trim. dr. com.
2004. 352, obs. Legeais ; D. 2004, J. 1149, note Jamin ; Rev. dr. bancaire et financier no 3, mai/juin 2004.
178, obs. Crédot et Gérard ; RJDA 6/04 no 744. V. également, D. R. MARTIN, « De l’ouverture de crédit »,
Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars/avril 2004. 134 ; Y. TCHOTOURIAN, « L’engagement pris par
l’emprunteur d’utiliser le crédit que la banque met à sa disposition constitue-t-il le nouveau critère de la
distinction du prêt et de l’ouverture de crédit ? », RJDA 7/04, p. 731. Dans le même sens, Cass. 2e civ.,
18 nov. 2004, Banque et droit no 101, mai-juin 2005.70, obs. Bonneau ; D. 2005, act. jurisp. p. 213, obs.
Avena-Robardet ; Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2005. 13, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr.
com. 2005. 154, obs. Cabrillac ; JCP 2005, éd. E, 782, obs. A.S.
(3001) Sur les analyses assimilant l’ouverture de crédit au prêt, v. COHEN-BRANCHE, Rapport préc., spéc. p. 6
et s.
(3002) Une difficulté peut surgir lorsque les clients parties à la convention d’ouverture de crédit et à la
convention de compte ne sont pas exactement les mêmes. Par exemple, l’ouverture de crédit a été consentie
au nom de deux époux alors que le crédit consenti en exécution de celle-ci l’a été sur un compte ouvert au
nom de l’un d’eux : la banque ne peut demander le paiement du crédit consenti à l’époux qui n’est pas
titulaire du compte, le contrat d’ouverture de crédit et le contrat de compte étant distincts (Cass. com.,
25 févr. 1992, Bull. civ. IV, no 87, p. 62 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 31, mai-juin 1992. 113, obs. Crédot
et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1992. 841, obs. Cabrillac et Teyssié).
(3003) SOUSI-ROUBI, Lexique de banque et de bourse, vo Crédit d’escompte.
(3004) V. J.-F. VERNY, « Les ouvertures de crédit à options multiples », Rev. jurisp. com. no spéc., 1989, « La
trésorerie et le financement des entreprises », p. 122 ; J.-B. DEVADE, « Les contrats d’ouverture de crédit
multi-devises à options multiples », Banque no 488, nov. 1988. 1125 et no 489, déc. 1988. 1255.
(3006) La Cour de cassation (Cass. com., 15 mars 2011, Banque et droit no 137, mai-juin 2011. 27, obs.
Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2011. 395, obs. Legeais ; JCP 2011, éd. E, 1882, no 11, obs. Mathey) déduit de
l’intuitu personae que la convention de crédit, en cas d’apport partiel d’actif placé sous le régime des
scissions, ne peut être transmise sans l’accord de la banque créancière. Rapprocher, à propos de la
continuation des contrats courts à la date d’ouverture de la procédure collective du débiteur, supra, no 500.
(3007) V. G. ANSALONI, « Crédit revolving et spécialité quant à la créance garantie par des sûretés réelles »,
JCP 2008, éd. E, 2124.
(3009) On peut également tenir compte de la durée des découverts et du montant exceptionnel de certains
d’entre eux : v. Cass. com., 15 avril 2008, Banque et droit no 120, juill.-août 2008. 17, obs. Bonneau.
V. égal., Paris, 31 janv. 1991, D. 1992 p. 298, note Tridi : « La permanence des débits démontre l’existence
d’un découvert autorisé ». En revanche, l’absence d’un solde débiteur permanent est impropre à exclure
l’existence d’un crédit stable et durable (Cass. com., 22 sept. 2015, Banque et droit, janv.-févr. 2016. 42,
obs. Bonneau).
(3010) V. Cass. com., 2 juin 1992, Bull. civ. IV, no 212, p. 149.
(3011) Cass. com., 30 juin 1992, Bull. civ. IV, no 251, p. 174 ; RJDA 12/92, no 1159, p. 929.
(3013) Cass. com., 30 juin 1992, arrêt préc. V. égal., à propos d’une tolérance qui n’a pas pu faire naître
chez un débiteur la croyance légitime qu’il bénéficiait d’une ouverture tacite de crédit, Cass. com. 27 janv.
2015, Banque et droit no 161 mai-juin 2015. 27, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2015,
com. no 70, Crédot et Samin.
(3014) Voir également, infra, no 899.(3015) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 461, p. 446.
(3016) Comp. CABRILLAC et TEYSSIÉ (Rev. trim. dr. com. 1990. 440) qui considèrent qu’« il faut admettre que
la détermination du crédit consenti doit être faite non d’après une méthode, quelle qu’elle soit, mais par une
recherche empirique de l’intention des parties ».
(3017) Cass. com., 16 janv. 1990, Bull. civ. IV, no 12, p. 8 ; Banque no 505, mai 1990. 538, obs. Rives-
Lange ; Rev. dr. bancaire et bourse no 22, nov./déc. 1990. 238, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com.
1990. 440, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. com., 14 janv. 1992, Bull. civ. IV, no 11, p. 8 ; Cass. com., 4 mars
1997, Bull. civ. IV, no 61, p. 55 ; Dalloz Affaires no 15/1997. 473 ; Quotidien juridique no 37, 8 mai 1997. 3 :
RJDA 6/97. 537 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 61, mai/juin 1997. 116, obs. Crédot et Gérard.
(3018) Amiens, 28 oct. 1988, Banque no 491, févr. 1989. 213, obs. Rives-Lange.
(3019) Paris, 10 mars 1989, Banque no 494, mai 1989. 556, note Rives-Lange.
(3020) Lyon, 29 nov. 1991, JCP 1992, éd. E, pan. no 82, p. 25.
(3022) Sur l’article L. 313-12, Code monétaire et financier, infra, nos 878 et s.
(3024) V. Cass. com., 3 déc. 1991, Bull. civ. IV, no 368, p. 255 ; Banque no 530, sept. 1992. 842, obs. Rives-
Lange.
(3025) Sur l’obligation d’informer le consommateur de la possibilité de ne pas reconduire le contrat conclu
avec une clause de reconduction tacite, cf. art. L. 215-1, Code de la consommation ; v. not. Ph. STOFFEL-
MUNCK, « L’encadrement de la tacite reconduction dans les contrats de consommation depuis la loi Chatel,
L. no 2005-67, 28 janv. 2005 », JCP 2005, éd. G, I, 129.
(3026) Comp. Rives-Lange (obs. préc.) qui fait remarquer qu’« entre les crédits à durée déterminée et les
crédits à durée indéterminée, se glisse la catégorie hybride des crédits à durée déterminée renouvelée » et
que ces observations valent pour L’ouverture de crédit (note 7).
(3027) V. Cass. com., 19 nov. 1985, Bull. civ. IV, no 275, p. 232. Dans un arrêt du 9 mars 1999 (RJDA 5/99
no 591, p. 460), la Chambre commerciale de la Cour de cassation a rejeté le pourvoi dirigé contre une
décision qui avait considéré comme raisonnables les délais de préavis de 2 mois pour les entreprises
commerciales et de 8 jours pour une société civile et une personne physique.
(3028) V. Trib. com. Paris, 24 janv. 1985 et Chambéry, 18 déc. 1984, Banque no 450, mai 1985. 525, obs.
Rives-Lange.
(3029) Cass. com., 30 mai 2000, Bull. civ. IV, no 110, p. 98 : « si la banque, sur laquelle un chèque a été
émis, n’est pas tenue d’en payer le montant, lorsque le solde du compte tiré, supérieur à la provision du
chèque lors de son émission, est devenu ensuite insuffisant à la suite de retraits ordonnés par le client
titulaire du compte, il en est autrement lorsque la provision était constituée lors de l’émission grâce à une
autorisation de découvert alors consentie au tireur, la révocation ultérieure de ce découvert ne pouvant
préjudicier au bénéficiaire du chèque ».
(3030) V. également, O. CUPERLIER, « Réflexions critiques sur l’insaisissabilité d’une ouverture de crédit »,
Rev. trim. dr. civ. 2007. 485.
(3032) R. PERROT et Ph. THÉRY, Procédures civiles d’exécution, Dalloz, 2000, no 404 p. 417 et s.
(3033) En cette hypothèse, les fonds mis à disposition du client ne peuvent pas être appréhendés par les
créanciers, sauf concomitance bien théorique de l’acte de saisie et du paiement, avec au surplus une
question de priorité à résoudre !
(3034) Sur la saisie des créances éventuelles et conditionnelles, v. not. PERROT et THÉRY, op. cit.
no 347 p. 364 ; comparer, S. GUINCHARD et T. MOUSSA, Droit et pratique des voies d’exécution, Dalloz
Action, 2004/2005, no 812.10 et s, 921.00 et s.
(3035) À moins de considérer que l’efficacité de la saisie est tributaire de la levée d’option. Mais celle-ci est
bien théorique et peu réaliste !
(3037) PERROT et THÉRY, op. cit., p. 420 : « Or, contracter une dette reste un acte exclusivement personnel.
En ce cas, un créancier ne peut pas plus contraindre son débiteur à utiliser une ouverture de crédit qu’il ne
pourrait le contraindre à emprunter ».
(3038) Art. L. 315-1 et s., R. 315-1 et s. du Code de la construction et de l’habitation ; les textes légaux sont
reproduits à l’article L. 221-29 du Code monétaire et financier. Adde, arrêté du 25 février 2011 portant
application de l’article R. 315-40 du Code de la construction et de l’habitation et relatif à la prime
d’épargne-logement afférente au plan d’épargne-logement et à sa majoration ; arrêté du 25 février 2011
relatif au taux d’intérêt des dépôts des plans d’épargne-logement et au montant de la prime propre au
régime des plans d’épargne logement.
(3041) Cass. 1re civ., 3 juin 1997, Banque no 584, sept. 1997. 88, obs. Guillot ; Rev. dr. bancaire et bourse
no 62, août-sept. 1997. 164, obs. Crédot et Gérard ; Defrénois 1997, art. 36690, no 148, p. 1349, obs.
Delebecque et 1998, art. 36719, note Piedelièvre.
(3042) Cass. 1re civ., 27 mai 1986, Bull. civ. I, no 139, p. 139 ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 1, mars-avril
1987. 9, obs. Crédot et Gérard ; Banque no 471, avril 1987. 411, obs. Rives-Lange ; Cass. civ., 3 juin 1997,
arrêt préc. Les PEL peuvent-ils être clôturés d’office pour faire face au solde débiteur d’un compte de
dépôt ? La réponse semble plutôt négative car cette clôture prive leurs titulaires des avantages financiers
attachés aux PEL : v. Cass. com., 21 nov. 2000, Bull. civ. IV, no 178, p. 156 ; Rev. dr. bancaire et financier
no 2 mars-avril 2001. 77, obs. Crédot et Gérard.
(3043) Art. R. 315-2 et R. 315-29 du Code préc.(3044) Art. R. 315-7.(3045) Art. R. 314-4.
(3046) Arrêté du 15 mai 1976.(3047) Art. R. 315-3.(3048) Art. R. 315-25.(3049) Art. R. 315-28.
(3050) Sur un don manuel réalisé par des versements sur un PEL, V. Cass. 1re civ., 6 janv. 2010, arrêt no 3 F-
D, pourvoi no C 08-12684, Mercier c. Banque Postale et a., Banque et droit no 130, mars-avril 2010. obs.
Bonneau.
(3051) Art. R. 315-27.(3052) Art. R. 315-4 applicable au PEL en vertu de l’article R. 315-41.
(3056) Loi no 52-332 du 24 mars 1952 relative aux entreprises de crédit différé.
(3057) Décret no 52-1327 du 15 décembre 1952 portant règlement d’administration publique pour
l’application de la loi du 24 mars 1952 et relatif au montant minimum du capital social des entreprises de
crédit différé ; décret no 53-1023 du 16 octobre 1953 portant règlement d’administration publique relatif à la
constitution, au fonctionnement et au contrôle des entreprises de crédit différé ; loi no 54-417 du 15 avril
1954 autorisant le gouvernement à prendre diverses dispositions financières et réglementaires relatives [...]
à certaines entreprises de crédit différé.
(3058) P. ESMEIN, « Les entreprises de crédit différé », JCP 1952, éd. G, I, 1004, nos 3 et 4.
(3059) Art. 8 de la loi du 24 mars 1952 et art. 2 et s. du décret du 16 octobre 1953.
(3060) Ce délai d’attente explique que si l’on souhaite néanmoins une mise à disposition immédiate des
fonds, il faut conclure un prêt que l’on dénomme crédit d’anticipation dont le remboursement s’effectuera à
l’aide des fonds provenant du prêt crédit différé (infra, no 713).
(3062) Dijon, 13 oct. 1954, Rev. trim. dr. com. 1955. 127, note Hémard ; D. 1955. J. 10, note P. S.
(3063) Cass. com., 2 nov. 1994, Bull. civ. IV, no 321, p. 262 ; D. 1995. J. 182, note Bonneau ; Bull. Joly,
1995, § 19, p. 74, note Couret ; Quotidien juridique no 7, 24 janv. 1995. 3 ; JCP 1995, éd. E, I, 463, no 6,
obs. Gavalda et Stoufflet : Rev. dr. bancaire et bourse no 46, nov.-déc. 1994. 260, obs. Crédot et Gérard : cet
arrêt précise que les crédits différés conclus pour d’autres fins que celles définies par la loi de 1952 sont
frappés d’une nullité absolue et que la même sanction atteint le crédit d’anticipation, ce dernier étant le prêt
consenti dans l’attente de la réalisation du crédit différé et qui est remboursé à l’aide des fonds provenant de
celui-ci. Mais les contrats conclus régulièrement au regard de la loi de 1952 ne peuvent pas être annulés au
motif que les fonds ont été détournés de leur affectation : il en est ainsi parce que, selon la Cour de cassation
(Cass. 1re civ., 12 déc. 1995, Bull. civ. I, no 460, p. 320), « la loi du 24 mars 1952 ne fait pas obligation aux
établissements de crédit qu’elle régit de contrôler l’emploi des fonds prêtés dans le cadre d’un contrat de
crédit différé, fût-il Associé à un crédit d’anticipation ».
(3064) Cass. com., 2 nov. 1994, arrêt préc. : cette nullité s’étend au crédit d’anticipation qui est
« indissociable du prêt différé ».
(3069) V. J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Le droit de la facilité de caisse », Banque et droit no 135, janv.-
févr. 2011, p. 21 et no 136, mars-avril 2011 p. 16 : la facilité de caisse est une tolérance résultant d’une
position débitrice d’un compte ; relativement brève (remboursée en quelques jours), elle ne traduit pas
l’existence d’une intention du banquier de consentir un crédit et ne confère aucun droit aux clients (Lasserre
Capdeville, art. préc., Banque et droit no 135, spéc. p. 22-23). Sur la facilité de caisse que la banque accorde
au tireur lorsque celle-ci paie un chèque en l’absence de provision suffisante, v. Cass. com., 30 mars 2010,
Banque et droit no 132 juill.-août 2010. 18, obs. Bonneau ; sur la facilité de caisse accordée en cas
d’exécution d’ordres De virement par le débit du compte, v. Cass. com., 22 mai 2012, Banque et droit
no 144, juill.-août 2012. 16, obs. Bonneau.
(3071) V. J. ATTARD, Le prêt d’argent, contrat unilatéral ou contrat synallagmatique, Thèse dact. 1998,
Aix-Marseille ; A.-L. PRIM-THOMAS, Le prêt d’argent au regard de la théorie générale du contrat, Thèse
dact. 2004, Toulouse.
(3073) Art. 1109, al. 3, Code civil : « Le contrat est réel lorsque sa formation est subordonnée à la remise
d’une chose ». Sur l’abandon de cette qualification classique, infra, no 702.
(3074) Art. 1893.(3075) Art. 1902.(3076) Art. 1892 et s.
(3077) Il convient de relever que, selon l’article 113 de la loi no 98-657 du 29 juillet 1998 d’orientation
relative à la lutte contre les exclusions, « l’établissement financier qui offre ou consent un prêt ou un crédit
personnalisé à un mineur sans l’autorisation du juge des tutelles ou, s’agissant des actes de la vie courante,
du représentant légal est redevable d’une amende fiscale d’un montant également au quintuple du montant
de la créance figurant au contrat ».
(3078) Sur les règles générales applicables aux taux d’intérêt, supra, nos 79 et s. ; à propos des découverts en
compte, supra, nos 521 et s. Adde, L. FINEL, « Les règles relatives à la détermination du prix et le contrat de
prêt bancaire », JCP 1996, éd. G, II, 3957.
(3080) La jurisprudence concernant la façon dont le TEG doit être mentionné en cas de découvert en
compte (supra, no 527) est transposable au prêt comme le montre l’arrêt rendu le 9 mai 2001 par la
Chambre commerciale de la Cour de cassation (Bull. civ. IV, no 86, p. 82 ; RJDA 10/01, no 1021, p. 881) :
« Mais attendu qu’une clause de variabilité du taux d’intérêt n’est pas incompatible avec le respect des
dispositions légales exigeant la mention d’un taux effectif global dans les contrats de prêt, lesquelles
peuvent être satisfaites par l’indication d’un ou plusieurs exemples significatifs ».
(3082) Sur l’absence d’accord de principe, v. Cass. com., 31 janv. 2017, arrêt n° 146 F-D, pourvoi n° K 15-
18975, Damy et a. c. Banque populaire Bourgogne Franch Comté : « Mais attendu que l’arrêt constate que
si la banque a fait allusion, dans une lettre non datée, à la possibilité d’un accord, celui-ci était subordonné à
l’examen, par ses services, d’informations relatives en particulier à la fourniture d’une garantie réelle,
condition qu’elle a ensuite rappelée, et relève qu’il n’est pas justifié que lui aient été transmis des éléments
utiles lui permettant d’accorder le crédit ; qu’ayant ainsi fait ressortir que la banque n’avait, en définitive,
pas été mise à même de donner un accord, fût-il de principe, la cour d’appel, qui n’avait pas à procéder à
une recherche que ses constatations rendaient inopérante, a légalement justifié sa décision ».
(3083) Cass. com., 10 janv. 2012, Banque et droit no 142, mars-avril 2012. 22, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr.
com. 2012. 174, obs. Legeais ; Rev. trim. dr. civ. 2012. 311, obs. Fages ; Rev. dr. bancaire et financier juill.-
août 2012, com. no 111, note Crédot et Samin ; Cass. com., 2 juin 2012, Banque et droit n° 162, juill.-août
2015. 25, obs. Bonneau.
(3084) Selon la Cour de cassation (Cass. com., 4 mai 1993, Bull. civ. IV, no 162, p. 112 ; RJDA 11/93,
no 925, p. 791), n’entrent pas dans un compte courant, mais au contraire conservent leur autonomie, des
prêts bancaires dont une cour d’appel relève que leurs montants avaient été inscrits au crédit des comptes,
ce dont il résulte qu’une telle inscription ne peut éteindre l’engagement initial par paiement et que dans le
contrat liant les parties aucune stipulation ne prévoyait la fusion de ces prêts dans les découverts du compte
courant.
(3085) Cass. 1re civ., 28 mars 2000, Bull. civ. I, no 105, p. 70 ; JCP 2000, éd. G, II, 10296, et éd. E, p. 898,
concl. Sainte-Rose ; Rev. trim. dr. com. 2000. 991, obs. Cabrillac ; D. 2000, Cahier droit des affaires, p. 240,
obs. Faddoul et jurisp. p. 482, note Piedelièvre ; RJDA 5/00, no 583, p. 460 ; Rev. dr. bancaire et financier,
no 3, mai/juin 2000. 161, obs. Crédot et Gérard ; JCP 2000, éd. E, p. 1086, obs. Gavalda et Stoufflet ;
Contrats, conc. consom., juill. 2000, no 106, note Leveneur ; D. 2002 som. com. 640, obs. D. R. Martin.
V. également, L. LEVENEUR, « Classification des contrats : le rétrécissement de la catégorie des contrats réels
est engagé », JCP 2000, éd. G, p. 1531 ; F. GRUA, « Le prêt d’argent consensuel », D. 2003, chr. p. 1492.
Dans le même sens, Cass. 1re civ., 27 nov. 2001, D. 2002, J, 119, note Chartier ; JCP 2002, éd. G, II, 10 050,
note Piedelièvre ; RJDA 4/02 no 419, p. 355 ; Cass. 1re civ., 5 juill. 2006, Bull. civ. I, no 358, p. 307 ; Banque
et droit no 110, nov.-déc. 2006. 22, obs. Bonneau ; D. 2007, p. 50, note Ghestin et pan. p. 759, obs. Martin ;
Rev. trim. dr. com. 2006. 887, obs. Legeais ; Cass. 1re civ., 19 juin 2008, Banque et droit no 121, sept.-oct.
2008. 28, obs. Bonneau ; JCP 2008 éd. E, 1964, note Legeais et éd. G, 10150, note Constantin ; D. 2008,
p. 2369, obs. Chauvin et Creton ; Contrats, conc. consom., nov. 2008, no 255, note Leveneur ; Rev. trim. dr.
com. 2008. 602, obs. Legeais ; JCP 2009, éd. E, 2461, no 18, obs. Lassalas ; Cass. com., 7 avril 2009,
Banque et droit, no 126, juill.-août 2009. 18, note Bonneau ; JCP 2009, éd. G, 77, note Lasserre Capdeville ;
D. 2009, p. 2080, note Ghestin ; Cass. 1re civ., 14 janv. 2010, Banque et droit, no 131, mai-juin 2010. 19,
obs. Bonneau ; D. 2010, p. 620, note François ; Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril 2010. 53, obs.
Lagarde ; Revue Banque no 724, mai 2010. 74, obs. Guillot et Boccara ; JCP 2010, éd. E, 1465, note
Dissaux ; Rev. trim. dr. com. 2010. 763, obs. Legeais ; D. 2011, pan. p. 1649, obs. Martin ; Cass. com.,
22 mai 2012, Banque et droit no 144, juill.-août 2012. 17, obs. Bonneau ; JCP 2012, 1646, no 10, obs.
Langlais-Lassalas ; Cass. com., 1er oct. 2013, Banque et droit no 153, janv.-févr. 2013.18, obs. Bonneau ;
Cass. 1re civ., 18 juin 2014, arrêt no 742 F-D, pourvois no W 12-29116 et P 13-13312, CRCAM Sud-
Méditerranée c. Époux Egéa et a.
(3086) Mais, comme l’a souligné la première chambre civile de la Cour de cassation dans un arrêt du
7 mars 2006 (JCP 2006, éd. E, 2195, note Piedelièvre), « le prêt qui n’est pas consenti par un établissement
de crédit est un contrat réel qui suppose la remise d’une chose ».
(3087) Sur la remise des fonds d’un prêt entre les mains d’un notaire, v. Cass. 1re civ., 22 juin 2004,
Bull. civ. I, no 175, p. 145 ; JCP 2004, éd. E, 1820, note Piedelièvre ; Contrats, conc. consom., nov. 2004,
no 153, note Leveneur : « la tradition de la somme prêtée est réputée faite lorsque le prêteur a remis les
fonds à un tiers à la demande de l’emprunteur ».
(3088) V. F. GRUA et A. VIRATELLE, « L’affectation d’un crédit ou d’un dépôt en banque », JCP 1995, éd. G,
I, 3826.
(3089) Sur la responsabilité en matière de non-respect de Destination des fonds, infra, no 943.
(3090) Cass. com., 4 févr. 1992, Rev. dr. bancaire et bourse, mai-juin 1992. 116, no 31, obs. Crédot et
Gérard ; Cass. com., 5 mars 1996, Bull. civ. IV, no 75, p. 61 ; D. 1996, som. com. 327, obs. Libchaber ;
Contrats, conc. consom., août-sept. 1996, no 135, note Leveneur ; Dalloz Affaires no 17/1996. 518 ;
Quotidien juridique, 4 juin 1996. 2, no 45.
(3091) La jurisprudence avait également admis l’interdépendance des contrats lorsque les contrats de prêt et
de vente avaient été conclus par l’intermédiaire d’une même personne (Cass. com., 19 janv. 1993, Rev. trim.
dr. com. 1993. 707, obs. Bouloc) et lorsque le prêt avait permis le financement d’une opération illicite,
comme par exemple le rachat d’une clientèle (Cass. 1re civ., 1er oct. 1996, Bull. civ. I, no 335, p. 235 ; Dalloz
Affaires no 39/1996. 1255 ; Contrats, conc. consom., janv. 1997, no 3, note Leveneur ; D. 1997 som. com.
171, obs. Libchaber ; Rev. trim. dr. com. 1997. 298, obs. Cabrillac).
(3092) « C’est dans l’exercice de son pouvoir souverain que la cour d’appel a constaté que les deux actes de
vente et de prêt, qui avaient été passés le même jour par-devant le même notaire, étaient intimement liés, et
en a déduit que les parties avaient entendu subordonner l’existence du prêt à la réalisation de la vente en vue
de laquelle il avait été conclu, de sorte que les deux contrats répondaient à une cause unique ; qu’elle a donc
retenu à bon droit, non que l’obligation de l’emprunteur était dépourvue de cause, mais que l’annulation du
contrat de vente avait entraîné la caducité du prêt » (Cass. 1re civ., 1er juill. 1997, Bull. civ. I, no 224, p. 150 ;
D. 1998. J. 32, note Aynès).
(3093) Cass. com., 18 mai 1993, Contrats, conc. consom., oct. 1993, no 182, note Raymond ; Cass. com.,
5 mars 1996, arrêt préc.
(3095) Cass. 1re civ., 10 sept. 2015, arrêt n° 917 FS-P+B+1, pourvoi n° K 14-13658, Société Groupe Sofemo
c. Neveu, JCP 2015, éd. G, 1138, note Lasserre Capdeville et éd. E, 1548, note Le Gac-Pech, JCP 2016,
éd. E, 1010, n° 11, obs. Salgueiro ; Rev. trim. dr. com. 2014. 723, obs. Legeais ; Cass. 1re civ., 10 sept. 2015,
arrêt n° 922 FS-P+B+I, pourvoi n° H 14-17772, Siciak c. Société Financo et a. : D. 2015. 1837, obs. Avena
Robardet ; JCP 2016, éd. E, 1010, n° 11, obs. Salgueiro ; Rev. trim. dr. com. 2014. 723, obs. Legeais.
(3096) Cass. 1re civ., 10 sept. 2015, arrêt n° 922, préc.(3097) Cass. 1re civ., 10 sept. 2015, arrêt n° 917, préc.
(3098) Cass. 1re civ., 1er juill. 1997, arrêt préc.(3099) Cass. 1re civ., 10 sept. 2015, arrêts préc.
(3100) Pour les exceptions dans le cadre des crédits aux consommateurs, infra, n° 898 et s.
(3101) V. S. BROS, « Les contrats interdépendants dans l’ordonnance du 10 février 2016 », JCP 2016, éd. G,
975.
(3102) Art. 1186, al. 2, Code civil : « Lorsque l’exécution de plusieurs contrats est nécessaire à la
réalisation d’une même opération et que l’un d’eux disparaît, sont caducs les contrats dont l’exécution est
rendue impossible par cette disparition et ceux pour lesquels l’exécution du contrat disparu était une
condition déterminante du consentement d’une partie ».
(3103) Art. 1186, al. 3, Code civil : « La caducité n’intervient toutefois que si le contractant contre lequel
elle est invoquée connaissait l’existence de l’opération d’ensemble lorsqu’il a donné son consentement ».
(3104) B. SOUSI-ROUBI, Lexique de la banque et des marchés financiers, Dunod, 6e éd., 2009, v. Prêt relais.
(3105) Cass. com., 18 janv. 2017, Banque et droit, no 173 mai-juin 2017, p. 27, obs. Bonneau. Dans le
même sens, v. Cass. 1re civ., 20 janv. 1971, Bull. civ. I, n° 26, p. 21.
(3106) Sur les clauses de défaut croisé qui entraînent une déchéance du terme du prêt, v. R. MARTY, « Les
clauses d’événements défavorables et de déchéance du terme dans les contrats de financement. Material
adverse change and Cross default clauses », JCP 2011, éd. E, 1250. Sur les clauses résolutoires,
v. Cass. 1re civ., 3 juin 2015, Banque et droit, Sept.-oct. 2015. 25, n° 163, note Bonneau ; Rev. dr. bancaire
et financier, nov.-déc. 2015, com. n° 183, note Crédot et Samin ; JCP 2016, éd. E, 1010, n° 4, obs.
Stoufflet : « Attendu que, si le contrat de prêt d’une somme d’argent peut prévoir que la défaillance de
l’emprunteur non commerçant entraînera la déchéance du terme, celle-ci ne peut, sauf disposition expresse
et non équivoque, être déclarée acquise au créancier sans la délivrance d’une mise en demeure restée sans
effet, précisant le délai dont dispose le débiteur pour y faire obstacle » (dans le même sens, Cass. 1re civ., 22
juin 2017, arrêt no 816 F-P+B, pourvoi no A 16-18418, Alvino c. CRCAM du Languedoc).
(3107) Cass. com. 14 janv. 2010, arrêt préc. ; Cass. com., 1er oct. 2013, arrêt préc.
(3108) Cass. 1re civ., 26 nov. 2014, Banque et droit no 160 mars-avril 2015. 30, obs. Bonneau.
(3109) Si aucun terme n’a été stipulé, il appartient au juge, saisi d’une demande de remboursement, de
fixer, eu égard aux circonstances et, notamment, à la commune intention des parties, la date du terme de
l’engagement, qui doit se situer à une date postérieure à celle de la demande en justice (Cass. com., 26 janv.
2010, Banque et droit no 131, mai-juin 2020. 19, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier mai-juin
2010, no 83 p. 39, obs. Crédot et Samin).
(3111) V. J.-R. MIRBEAU-GAUVIN, « Le remboursement anticipé du prêt en droit français », D. 1995, chr.
p. 46 ; L. HABIRE-VERGNIÈRES, « Les clauses de remboursement anticipé », Rev. dr. bancaire et bourse no 57,
sept.-oct. 1996. 184. Sur le droit aux intérêts conventionnels non échus en cas de remboursement anticipé,
v. Cass. 1re civ., 7 févr. 1995, JCP 1995, éd. E, pan. 388.
(3112) V. COLMAR, 7 déc. 1990, Rev. dr. bancaire et bourse no 29, janv.-févr. 1992. 31, obs. Crédot et
Gérard.
(3113) Sur le remboursement anticipé sans indemnité auquel le créancier ne pourrait pas s’opposer, v. les
opinions divergentes de M. J. HUET (« Un bienfait de l’histoire : la subrogation opérée par le débiteur pour
le remboursement anticipé d’un prêt d’argent en cas de baisse des taux d’intérêt [art. 1250, 2°, Code
civil] », D. 1999, chr. p. 303) et de M. R. GENIN (« Quelques réflexions d’ordre juridique, financier et
économique. À propos d’un article du professeur Jérôme Huet sur l’application de l’article 1250-2o du Code
civil au remboursement anticipé d’un prêt d’argent » [Recueil Dalloz 1999, 29e cahier chron.], Banque et
droit no 73, sept.-oct. 2000. 22).
(3114) L’ancien article 1129 du Code civil n’était pas applicable à la clause prévoyant le paiement d’une
indemnité en cas de remboursement anticipé : Cass. 1re civ., 6 mars 2001, Bull. civ. I, no 54, p. 35 ; Contrats,
conc. consom., juill. 2001, no 103, note Leveneur ; D. 2001. 1172, obs. Avena-Robardet. Rapprocher,
Cass. 1re civ., 14 juin 2000, Bull. civ. I, no 184, p. 119 ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2000.
350, obs. Crédot et Gérard.
(3115) La Cour de cassation a précisé que l’appréciation du caractère excessif de la peine doit se fonder sur
la disproportion manifeste entre l’importance du préjudice subi et le montant conventionnellement fixé
(Cass. com. 11 févr. 1997, Bull. civ. IV, no 47, p. 42 ; Cass. 1re civ., 3 juin 2015, Banque et droit, sept.-oct.
2015. 27, n° 163, obs. Bonneau).
(3116) V. Cass. 1re civ., 24 nov. 1993, RJDA 1994, no 140, p. 134 ; Rev. trim. dr. civ., 1994. 857, obs.
Mestre ; Cass. 1re civ., 29 juin 2016, Banque et droit, nov.-déc. 2016. 25, n° 170, obs. Bonneau ; Paris,
16 mai 1989, Banque no 500, déc. 1989. 1201, obs. Rives-Lange ; Paris, 3 juill. 1990, Banque no 511,
déc. 1990. 1214, obs. Rives-Lange ; Paris, 31 janv. 1991, Rev. dr. bancaire et bourse, no 25, mai-juin 1991.
97, obs. Crédot et Gérard ; adde, à propos des crédits immobiliers régis par le Code de la consommation,
infra, nos 903 et s.
(3117) Crédot et Gérard, obs. sous Paris, 31 janv. 1991, Rev. dr. bancaire et bourse no 25, mai-juin 1991.
97 ; Rives-Lange, obs. sous TGI de Tours, 4 juin 1987, Banque no 474, juill.-août 1987. 725.
(3118) V. Paris, 4 avril 1990, Rev. dr. bancaire et bourse no 23, janv.-févr. 1991. 21, obs. Crédot et Gérard ;
Paris, 19 déc. 1991, Rev. dr. bancaire et bourse no 31, mai-juin 1992. 117, obs. Crédot et Gérard.
(3119) Infra, nos 878 et s.
(3120) Cass. 1re civ., 11 janv. 2017, Banque et droit, mars-avril 2017. 35, n° 172, note Bonneau.
(3121) Cass. 1re civ., 5 juill. 2006, Bull. civ. I, n° 358, p. 307 ; Banque et droit, nov.-déc. 2006. 22, n° 110,
obs. Bonneau ; D. 2007, p. 50, note Ghestin et pan. p. 759, obs. Martin ; Rev. trim. dr. com. 2006. 8876, obs.
Legeais.
(3122) Cass. 1re civ., 19 juin 2008, Banque et droit no 121, sept.-oct. 2008. 31, obs. Bonneau ; JCP 2008,
éd. E, 1964, note Legeais et éd. G, 10150, note Constantin ; D. 2008, p. 2369, obs. Chauvin et Creton ;
Contrats, conc. Consom., nov. 2008, no 255, note Leveneur ; Rev. trim. dr. com. 2008. 602, obs. Legeais.
(3123) Dans le même sens, Cass. com., 7 avril 2009, Banque et droit, no 127, juill.-août 2009. 18, obs.
Bonneau.
(3124) Legeais, note préc.(3125) Constantin, note préc. ; Bonneau, note préc.
(3126) Constantin, note préc. ; Chauvin et Creton, note préc.(3127) Chauvin et Creton, note préc.
(3128) Sur la possibilité de faire constater, à titre préventif, l’acquisition de la prescription, v. Cass. 1re civ.,
9 juin 2011, Banque et droit, no 138, juill.-août 2011. 15, obs. Bonneau ; D. 2011. 2311, note Grayot-Dirx.
(3129) V. Bonneau, note sous Cass. 1re civ., 27 juin 2006, Banque et droit no 110, nov.-déc. 2006. 23.
(3130) Sur la prescription des créances d’intérêt qui était prévue par l’ancien article 2277 du Code civil,
v. Cass. 1re civ., 23 avril 2003, Banque et droit no 90, juill.-août 2003. 67, obs. Bonneau ; Cass. com.,
24 sept. 2003, Banque et droit no 93, janv.-févr. 2004. 57, obs. Bonneau ; Cass. 1re civ., 22 mai 2008, arrêt
no 588 FP+B, Barbe c. Société Banque populaire du Sud.
(3130a) Sur les clauses de recouvrement qui imposent le paiement d'une indemnité dans le cas où le prêteur
est obligé de recouvrer sa créance par les voies judiciaires ou extrajudiciaires ou de la produire à un ordre
de distribution, v. Cass. com., 22 févr. 2017 (vérification et admission des créances), Banque et droit,
no 173, mai-juin 2017. 34, obs. Bonneau ; Cass. com., 4 mai 2017, pourvoi no 15-19.141 (clause pénale),
Banque et droit, nov.-déc. 2017, obs. Bonneau.
(3132) Est abusive, selon la Commission des clauses abusives (avis n° 15-01, 24 sept. 2015, JCP 2015,
éd. E, 837), la clause stipulant que « l’(es) emprunteur(s) s’engage(nt) à ne pas souscrire de nouveaux
crédits et à ne pas accepter de nouvelles charges financières susceptibles d’aggraver leur endettement, sauf
accord exprès de la société Créancière », car elle « a pour effet de créer, au détriment du non professionnel
ou du consommateur, un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat, en ce
que :
– en soumettant à l’accord exprès de la banque toute nouvelle charge financière, elle concerne tous les actes
susceptibles d’être conclus par les emprunteurs, y compris les actes conservatoires et d’administration ;
– telle qu’elle est rédigée, elle octroie à la banque un pouvoir discrétionnaire de refus de la souscription de
tout nouveau crédit ».
(3133) Sur la mise en œuvre, de mauvaise foi, d’un engagement de constituer, à première demande, une
hypothèque sur le bien financé, v. Cass. 1re civ., 1er juin 2016, Banque et droit, n° 169, sept.-oct. 2016. 13,
obs. Bonneau.
(3134) V. SOUSI-ROUBI, Lexique de banque et de bourse, op. cit., V. avances sur marchandises, avances sur
titres et avances sur créances.
(3137) V. P. VAILLIER, « Le sort du contrat d’assurance “emprunteur” en cas de déchéance du terme du prêt
garanti », Responsabilité civile et assurances, avril 2000, chr. 8, p. 6. Sur le même thème, v. égal.,
Cass. 2e civ., 10 déc. 2009, Banque et droit no 129, janv.-févr. 2010. 17, obs. Bonneau.
(3139) Sur la mise à l’écart de la règle de l’arrêt du cours des intérêts des prêts conclus pour une dure égale
ou supérieure à un an, infra, no 928.
(3140) L’article L. 622-13 du Code de commerce, édicté pour la procédure de sauvegarde est applicable au
redressement judiciaire (art. L. 631-14, I).
(3141) Cass. com., 2 mars 1993, Bull. civ. IV, no 89, p. 61 ; D. 1993. J. 572, note Devésa ; JCP 1993 éd. E,
I, 277, no 16, obs. Cabrillac et Pétel ; Cass. com., 14 déc. 1993, Quotidien juridique no 4, 13 janv. 1994. 2.
(3142) Un contrat de prêt, qui n’est pas un contrat en cours au sens de l’article 37 de la loi du 25 janvier
1985 (art. L. 622-13 (ex. art. L. 621-28), Code de commerce), ne peut être cédé au titre des contrats visés à
l’article 86 de la même loi (art. L. 642-7 (ex. art. L. 621-88), Code préc.) (Cass. com., 13 avril 1999,
Bull. civ. IV, no 87, p. 71 ; D. 2000, cahier droit des affaires, p. 257, note Lipinski ; Les Petites Affiches
no 103, 25 mai 1999. 11, note P. M).
(3144) Cass. com., 14 déc. 1993, arrêt préc.(3145) Supra, nos 688 et s.
(3146) Art. L. 315-2 du Code de la Construction et de l’habitation.(3147) Art. R. 315-9 al. 1 et R. 315-36.
(3150) Arrêté du 1er avril 1992.(3151) Art. R. 315-11 et R. 315-38 du Code préc.
(3152) Art. R. 315-10 relatif au CEL et applicable au PEL en vertu de l’article R. 315-41.
(3153) Art. R. 315-16 et R. 315-40 ; arrêté du 25 février 2011 portant application de l’article R. 315-40 du
Code de la construction et de l’habitation et relatif à la prime d’épargne-logement afférente au plan
d’épargne-logement et à sa majoration ; arrêté du 25 février 2011 relatif au taux d’intérêt des dépôts des
plans d’épargne-logement et au montant de la prime propre au régime des plans d’épargne logement.
(3154) Art. R. 315-14 relatif au CEL et applicable au PEL en vertu de l’article R. 315-41.
(3156) Sur leur déclin, v. A. COURET, « Le déclin des prêts participatifs », Bull. Joly 1986, p. 659.
(3157) Loi no 78-741 relative à l’orientation de l’épargne vers le financement des entreprises, art. 24 et s.
V. Y. BACHELOT, « Problèmes posés par la pratique des prêts participatifs », Dr. soc., mai 1995, chr. 6.
(3158) Art. L. 313-13 et s., Code monétaire et financier.(3159) Art. L. 313-13, Code monétaire et financier.
(3160) L’alinéa 2 de l’article L. 313-13 décide que « l’attribution d’un prêt participatif à une entreprise
individuelle n’emporte pas, par elle-même, constitution d’une société entre les parties au contrat ».
(3161) Art. préc. Les personnes physiques non commerçantes, seraient-elles les dirigeants sociaux de ces
entreprises, ne peuvent contracter de tels prêts (Cass. com., 7 mars 1995, Bull. civ. IV, no 72, p. 67 ; Dr. soc.,
juill.-août 1995, no 130, note Bonneau ; Bull. Joly, 1995, § 182, p. 519, note Couret ; Quotidien juridique
no 39, 16 mai 1995. 2 ; Rev. soc., 1995. 703, note Barbiéri ; Cass. com., 18 juin 2002, Banque et droit, nov.-
déc. 2002. 54, obs. Bonneau).
(3162) V. Th. BONNEAU, « La diversification des valeurs mobilières : ses Implications en droit des sociétés »,
Rev. trim. dr. com. 1988. 535.
(3164) V. D. CRÉMIEUX-ISRAËL, « L’assimilation des prêts participatifs à des fonds propres », Rev. soc. 751 ;
H. BLAISE, « Les fonds propres de l’entreprise », Mél. Derruppé, 1991, p. 215, spéc. no 26, p. 225.
(3165) Sur la qualification de prêt participatif retenue en raison de la longue durée du prêt, le faible intérêt
servi et la fonction du prêt qui était de permettre la création d’une entreprise et De suppléer l’absence de
fonds propres, v. Cass. com., 7 avril 2009, Banque et droit, no 126, juill.-août 2009. 19, obs. Bonneau ; JCP
2009, éd. G, 77, note Lasserre Capdeville ; JCP 2009, éd. E, 2020, no 14, obs. Stoufflet ; Rev. trim. dr. com.
2009. 598, obs. Legeais.
(3167) Art. L. 313-17, al. 2, du Code. L’alinéa 3 du même texte ajoute que « dans les cas où l’approbation
des assemblées spéciales ou des assemblées générales des masses constituées en application de
l’article L. 228-103 du même Code mentionnées aux articles L. 225-99 et L. 228-35-6 du Code de
commerce est nécessaire, cette clause est approuvée par l’assemblée générale extraordinaire. Dans les autres
cas, elle est approuvée par les associés statuant selon les conditions requises pour l’approbation des
comptes ».
(3168) Art. L. 313-15 du Code.(3169) Art. L. 228-36, al. dernier, du Code de commerce.
(3172) Cass. com., 9 juin 1992, Dr. soc., oct. 1992, no 197, p. 5, note Bonneau ; Banque No 533, déc. 1992.
1167, obs. Rives-Lange ; Rev. trim. dr. com. 1992. 844, obs. Cabrillac et Teyssié ; Rev. soc., 1993. 93, note
Delebecque ; Cass. com., 23 mars 1993, Bull. Joly, 1993, § 213, p. 734, note Couret ; Quotidien juridique
no 44, 3 juin 1993. 2 ; Cass. com., 31 mai 1994, Dr. soc., sept. 1994 no show [insecable]?>150, note
Bonneau ; Cass. com., 20 mai 1997, JCP 1997, éd. E, pan. 668, note Bouteiller ; Dr. soc. sept. 1997, no 140,
note Bonneau ; Quotidien juridique, no 57, 17 juill. 1997. 3 ; Bull. Joly, 1997, § 296, p. 808, note Barbiéri ;
Rev. trim. dr. com. 1997. 492, obs. Cabrillac ; JCP 1998, éd. G, I, 103, no 5, obs. Simler.
(3173) Le Code monétaire et financier, dans ses articles L. 313-7 et s., L. 515-2 et s., reprend les
dispositions de la loi no 66-455 du 2 juillet 1966 relative aux entreprises pratiquant le crédit-bail.
(3175) Antérieurement à la réforme de 2013, les entreprises de crédit-bail relevaient de la catégorie des
sociétés financières (E. M. BEY, « La location financière dans la réforme bancaire », JCP 1985, éd. E, I,
14630, spéc. no 23). Si désormais elles relèvent de la catégorie des établissements de crédit spécialisés, elles
peuvent être agréées en qualité de sociétés de financement si elles ne collectent pas de fonds remboursables
du public (art. L. 515-2, al. 2, Code préc.).
(3176) Ordonnance no 67-837 du 28 sept. 1967 relative aux opérations de crédit-bail et aux sociétés
immobilières pour le commerce et l’industrie.
(3178) V. « La réforme du régime fiscal du crédit-bail immobilier », Dr. fiscal 1995, no 3, p. 120 ; A. COHEN,
« Le régime du crédit-bail immobilier en vigueur depuis le 1er janvier 1996 est-il toujours attractif
fiscalement ? », Defrénois 1997, art. 36568, p. 561.
(3179) De même, un contrat de location assorti d’un engagement d’achat du locataire qui est subordonné à
l’acceptation du bailleur n’est pas un contrat de crédit-bail (Cass. com., 30 mai 1989, Bull. civ. IV, no 167,
p. 110 ; Rev. trim. dr. com. 1990. 93, obs. Bouloc).
(3181) Si le professeur MOULY (« Procédures collectives : assainir le régime des sûretés », Mél. Roblot,
p. 529, spéc. no 37) considérait que la propriété du crédit-bailleur est une véritable sûreté, telle n’est pas
l’opinion de M. CABRILLAC (in MOULY et CABRILLAC, Droit des sûretés, 3e éd. 1995, Litec, no 535, p. 451), ni
celle de M. CROCQ (Propriété et garantie, préf. M. Gobert, LGDJ, 1995, nos 292 et s., p. 243).
(3184) V. EL-MOKHTAR BEY, « Le crédit-bail avec convention de trésorerie », RJDA 2/97. 103.
(3185) Pour un contrat de cession-bail conclu en matière immobilière, Cass. 3e civ., 19 mai 1999,
Bull. civ. III, no 117, p. 78.
(3186) V. SOUSI-ROUBI, Lexique de banque et de bourse, op. cit., Vo Cession-bail et Crédit-bail adossé.
(3188) Sous réserve de l’application des textes relatifs aux crédits aux consommateurs, infra, nos 892 et s.
(3189) Ordonnance précitée du 28 sept. 1967 ; loi no 86-12 du 6 janvier 1986 relative au renouvellement des
baux commerciaux et au crédit-bail sur fonds de commerce et établissements artisanaux ; loi no 89-1008 du
31 déc. 1989 relative au développement des entreprises commerciales et artisanales et à l’amélioration de
leur environnement économique, juridique et social.
(3190) Du contrat de crédit-bail doit être rapprochée la location financière qui est à l’origine des arrêts
rendus le 17 mai 2013 par la chambre Mixte de la Cour de cassation (Cour de cass. ch. mixte, 17 mai 2013,
Revue des contrats, 1er juill. 2013, no 3, p. 849, note Le Mesle ; RTD civ. 2013 p. 597, obs. Barbier. V. aussi,
F. BUY, « L’interdépendance contractuelle à l’honneur », JCP 2013, éd. G, 673 ; J.-B. SEUBE, « Haro sur les
clauses de divisibilité », JCP 2013, éd. G, 674 ; D. MAZEAUD, « L’important, c’est la clause, l’important... »,
D. 2013 p. 1658 ; E. Gicquiaud, « L’interdépendance contractuelle dans les opérations de financement
locatif », Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2014, Études 4) : « attendu que les contrats concomitants
ou successifs qui s’inscrivent dans une opération incluant une location financière, sont interdépendants ; que
sont réputées non écrites les clauses des contrats inconciliables avec cette interdépendance » (qui est le cas
des clauses de divisibilité). Cette jurisprudence doit être rapprochée de celle rendue en matière de crédit-
bail : infra, no 727.
(3191) Cass. com., 15 déc. 1975, D. 1976. J. 407, note Lucas de Leyssac.
(3192) Cass. com., 13 avril 1976, D. 1976. J. 694, note Lucas de Leyssac ; Cass. com., 21 mai 1979, D.
1980. J. 611, note Lucas de Leyssac.
(3193) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 627, p. 576 et note 9.(3194) Infra, no 727.
(3195) Sur le devoir de mise en garde en cas de crédit-bail, v. Cass. com., 2 juin 2015, arrêt no 536 F-D,
pourvoi no D 14-11904, Bonneau c. société Natixis Lease ; Cass. com., 22 mars 2016, Banque et droit, sept.-
oct. 2016. 15, n° 169, obs. Helleringer.
(3196) Art. 1713 et s. du Code civil.(3197) Art. 1719, 1720 et 1721 du Code civil.
(3198) La Cour de cassation (Cass. 1re civ., 24 févr. 1998, Bull. civ. I, no 74, p. 50) a admis que le contrat
mette l’obligation de délivrance à la charge exclusive du fournisseur et limite les obligations du crédit-
bailleur au paiement du prix au seul vu du bon de livraison signé par le crédit-preneur.
(3199) V. Cass. com., 30 oct. 1973, Bull. civ. IV, no 303, p. 271 ; Cass. com., 7 mai 1974, Bull. civ. Iv,
no 147, p. 118 ; Cass. com., 15 mars 1983, Bull. civ. IV, no 103, p. 87 ; D. 1984. IR 79, obs. Vasseur ;
JCP 1983, éd. G, I, 20115, note E. M. Bey. La Cour de cassation a été conduite à préciser la portée de ces
clauses de transfert des droits et actions en garantie. D’une part, de ces clauses peut être déduite la
renonciation du locataire à la garantie légale du bailleur (Cass. com., 24 mai 1994, Contrats, conc. consom.,
oct. 1994, no 192, note Leveneur). D’autre part, le vendeur ne peut pas se prévaloir du transfert des droits et
actions en garantie au crédit-preneur pour prétendre être dégagé de celle-ci envers le crédit-bailleur qui peut
en conséquence se prévaloir de l’inexécution de l’obligation du Vendeur dans un litige l’opposant à celui-ci
(Cass. com., 7 juin 1994, Contrats, conc. consom., déc. 1994, no 244, note Leveneur). Adde, F. ARBELLOT,
« L’exercice de l’action en garantie des vices cachés par le crédit-preneur », Les Petites Affiches no 95,
10 août 1998. 4.
(3200) Lorsque le crédit-preneur a levé l’option, l’exercice de l’action en résolution de la vente est Justifié
par sa qualité de sous-acquéreur (v. Cass. com., 4 juin 1991, Bull. civ. I, no 206, p. 146 ; Rev. trim. dr. com.
1992. 226, obs. Bouloc).
(3202) Voir la jurisprudence citée dans la 11e édition (2015) de cet ouvrage, n° 698.
(3203) Ch. mixte, 23 nov. 1990, Bull. civ. ch. mixte, nos 2 et 3, p. 3 et 4 ; D. 1991. J. 121, note Larroumet ;
JCP 1991, éd. E, II, 111, note Legeais ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 23, janv./févr. 1991. 21, obs. Crédot
et Gérard ; Rev. trim. dr. civ., 1991. 360, obs. Rémy ; Rev. trim. dr. com. 1991. 440, obs. Bouloc ;
D. CARBONNIER, « Le crédit-bail : du bail au crédit (à propos des arrêts de la chambre mixte du 23 novembre
1990) », Defrénois 1991, art. 35102, p. 1025 ; M. VASSEUR, « Les conséquences sur le contrat de crédit-bail
de la résolution du contrat de vente de matériel », Banque et droit, juill.-août 1991. 139, no 18 ; E.-M. BEY,
« Des conséquences de la jurisprudence de la chambre mixte de la Cour de cassation du 23 novembre 1990
sur la symbiotique du crédit-bail », Gaz. Pal., 29-30 juill. 1992, doct. p. 2.
(3204) V. S. BROS, Les contrats interdépendants dans l’ordonnance du 10 février 2016, JCP 2016, éd. G,
975.
(3206) Art. 1186, al. 2, Code civil : « Lorsque l’exécution de plusieurs contrats est nécessaire à la
réalisation d’une même opération et que l’un d’eux disparaît, sont caducs les contrats dont l’exécution est
rendue impossible par cette disparition et ceux pour lesquels l’exécution du contrat disparu était une
condition déterminante du consentement d’une partie ».
(3209) Cf. art. 1229, al. 2, Code civil (issu de l’ordonnance du 10 février 2016) : « La résolution prend
effet, selon les cas, soit dans les conditions prévues par la clause résolutoire, soit à la date de la réception
par le débiteur de la notification faite par le créancier, soit à la date fixée par le juge ou, À défaut, au jour de
l’assignation en justice ».
(3210) Cass. com., 22 mai 1991, Bull. civ. IV, no 169, p. 122 ; Rev. trim. dr. com. 1992. 225, obs. Bouloc ;
Cass. com., 6 avril 1993, RJDA 11/93 no 928, p. 794 ; Cass. 1re civ., 11 avril 1995, arrêt préc. ; Cass. 1re civ.,
oct. 1996, Bull. civ. I, no 332, p. 233.
(3211) Sur la nécessité d’avoir obtenu la résiliation du contrat de vente pour que le locataire soit dispensé
du paiement des loyers, v. Cass. 1re civ., 28 janv. 1997, Bull. civ. I, no 32, p. 20 ; RJDA 4/97, no 534, p. 342.
(3213) Cass. com., 12 oct. 1993, Quotidien juridique, 23 novembre 1993. 3, no 93 ; JCP 1994, éd. E, II, 548
(arrêt no 1), note Legeais.
(3214) Cass. com., 21 mars 1995, Bull. civ. IV, no 94, p. 85 ; Quotidien juridique, 16 mai 1995. 5, no 39 ;
v. également, Cass. com., 26 oct. 1993 (arrêt no 3), JCP 1994, éd. E, II, 548, note Legeais ; JCP 1994, éd. G,
I, 3744, no 13, Obs. Jamin ; Bull. civ. IV, no 360, p. 261 ; Rev. trim. dr. com. 1994. 349, obs. Bouloc.
(3215) V. Cass. com., 12 oct. 1993, arrêt préc. ; Cass. com., 26 oct. 1993 (arrêt no 2), JCP 1994, éd. E, II,
548, note Legeais ; Bull. civ. IV, no 359, p. 261 ; Cass. com., 4 janv. 1994, Quotidien juridique no 8, 27 janv.
1994. 2 ; Rev. dr. bancaire et bourse, mars/avril 1994. 79, no 42, obs. Crédot et Gérard ; Bull. civ. IV, no 5,
p. 4.
(3216) Cass. com., 12 oct. 1993, arrêt préc.(3217) Cass. com., 26 oct. 1993 et 4 janv. 1994, arrêts préc.
(3218) Cass. com., 12 oct. 1993 et 21 mars 1995, arrêts préc. ; Cass. 3e civ., 21 mai 2008, Banque et droit,
juill.-août 2008. 15, no 120, obs. Bonneau ; Cass. com., 30 nov. 2010, Banque et droit, janv.-févr. 2011. 30,
no 135, obs. Bonneau.
(3220) Solution affirmée par analogie avec les dispositions de l’article 1229, alinéa 3 du Code civil qui sont
relatives à la résolution : « Lorsque les prestations échangées ne pouvaient trouver leur utilité que par
l’exécution complète du contrat résolu, les parties doivent restituer l’intégralité de ce qu’elles se sont
procuré l’une à l’autre. Lorsque les prestations échangées ont trouvé leur utilité au fur et à mesure de
l’exécution réciproque du contrat, il n’y a pas lieu à restitution pour la période antérieure à la dernière
prestation n’ayant pas reçu sa contrepartie ; dans ce cas, la résolution est qualifiée de résiliation ».
(3221) Cass. com., 22 mai 1991, arrêt préc ; v. également, Cass. com., 11 mai 1981, Bull. civ. IV, no 214,
p. 169 ; D. 1982. IR 195, obs. Vasseur ; Rev. trim. dr. com. 1982. 614, obs. Hemard et Bouloc.
(3222) La faute du crédit-preneur peut également justifier la résiliation du contrat de crédit-bail à ses torts
exclusifs : v. Cass. 1re civ., 2 nov. 1994, Bull. civ. I, no 312, p. 226 (le locataire avait signé le bon attestant de
la livraison du matériel loué, bien que celui-ci ne lui avait pas été livré, et alors même que ce document
valait contractuellement bon à payer pour le bailleur, qui avait en conséquence réglé le prix au fournisseur).
(3223) Cass. com., 1er juin 1993, Bull. civ. IV, no 215, p. 154 ; Quotidien juridique, 16 déc. 1993. 2, no 100 ;
Rev. trim. dr. com. 1994. 349, obs. Bouloc.
(3224) Cass. 1re civ., 23 juin 1992, Bull. civ. I, no 196, p. 132 ; Rev. trim. dr. com. 1993. 360, obs. Bouloc ;
Gaz. Pal., 20-21 janv. 1993. 25, note Cousin ; Cass. 1re civ., 8 oct. 2009, Banque et Droit, nov.-déc. 2009.
37, no 128, obs. Bonneau ; Cass. com., 11 juill. 2006, Bull. civ. IV, no 173, p. 192 ; Contrats, conc. consom.,
déc. 2006, no 247, note Leveneur ; D. 2007, p. 413, note Mislawski.
(3225) L’article 2277 du Code civil est applicable à une action en paiement de loyers de crédit-bail,
créances payables à termes périodiques (Cass. com., 24 nov. 1992, Bull. civ. IV, no 369, p. 261 ; Contrats,
conc. consom., mars 1993, no 46, note Leveneur ; D. 1993. som. com. 216, obs. Delebecque).
(3226) Pour la réduction de l’indemnité de résiliation, constituée par le montant des mensualités à échoir,
v. Cass. com., 5 juill. 1994, Bull. civ. IV, no 253, p. 199 ; Quotidien juridique no 87, 1er nov. 1994. 3.
(3227) V. également, F. BARAT, « La levée d’option d’achat du crédit-bail par le preneur soumis à une
procédure collective après l’ordonnance du 18 décembre 2008 », Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-
avril 2010, Dossier, 13.
(3228) V. E. M. BEY, « Cession des contrats de crédit-bail », RJDA 8-9/92, p. 651, spéc. p. 652.
(3229) Sur les conséquences de la faillite du crédit-preneur sur le contrat de crédit-bail, v. RAPHAËL-LEYGUES
DE YTURBE et VERNEREY, art. préc., spéc. p. 1237 et s ; Y. CHAPUT, « L’influence du droit des entreprises en
difficulté sur le crédit-bail », Rev. dr. bancaire et bourse no 60, mars-avril 1997. 46.
(3230) Art. L. 622-13, I du Code de commerce : « nonobstant toute disposition légale ou tout clause
contractuelle, aucune indivisibilité, résiliation ou résolution du contrat ne peut résulter du seul fait de
l’ouverture d’une procédure de sauvegarde » (texte applicable au redressement judiciaire (art. L. 631-14, I) ;
v. Cass. com., 16 oct. 1990 et 9 avril 1991, JCP 1992, éd. E, II, 300, note Le Corre ; Cass. com., 9 mai
1995, Quotidien juridique no 55, 11 juill. 1995. 2). La même règle est formulée, en matière de liquidation
judiciaire, par l’article L. 641-11-1, I, du Code préc.
(3231) Art. L. 622-13, II, du Code de commerce. En cas de liquidation judiciaire, c’est le liquidateur qui
demande la poursuite des contrats en cours (art. L. 641-11-1, II, Code préc.).
(3233) Cass. com., 21 janv. 1992, Bull. civ. IV, no 25, p. 21 ; Rev. trim. dr. com. 1992. 682, obs. Chaput ;
Rev. trim. dr. com. 1992. 858, obs. Bouloc ; D. 1992 som. com. 259, obs. Derrida.
(3234) Une décision passée en force de chose jugée est une décision qui ne peut plus faire l’objet de recours
suspensif (appel ou opposition : v. art. 500 du CPC).
(3235) V. Cass. com., 12 juin 1990, Bull. civ. IV, no 172, p. 119 ; Cass. com., 14 mai 1991, Bull. civ. IV,
no 166, p. 119 ; Cass. 3e civ., 26 juin 1991, Bull. civ. III, no 193, p. 113 ; Cass. 3e civ., 13 mai 1992,
Bull. civ. III, no 146, p. 90 ; Cass. com., 16 mars 1993, Bull. civ. IV, no 107, p. 73.
(3236) On doit souligner que l’article L. 622-21 (texte régissant la procédure de sauvegarde et applicable au
redressement judiciaire : art. L. 631-14, I) interrompt ou interdit les actions des créanciers dont la créance
est née antérieurement au jugement d’ouverture et qui tendent notamment à la résolution d’un contrat pour
défaut de paiement d’une somme d’argent : une telle solution impose également l’arrêt de l’action tendant à
la constatation de la résiliation du contrat de bail résultant du jeu d’une clause résolutoire.
(3237) En ce sens, J.-P. SÉNÉCHAL, obs. sous Cass. com., 16 mars 1993, Defrénois 1993, art. 35631, no 7,
p. 1217, spéc. p. 1219.
(3239) Texte régissant la procédure de sauvegarde et applicable au redressement judiciaire : art. L. 631-14,
I, Code de commerce.
(3241) Cass. com., 15 oct. 1991 (2 arrêts), Banque no 525, mars 1992. 319, obs. Rives-Lange ; JCP 1992
éd. E, II, 250, note E. M. Bey ; D. 1991. J. 632, note Derrida ; D. 1993. som. com. 285, obs. Pérochon ;
JCP 1992 éd. G, II, 21805, note Larroumet ; Rev. soc. 1992. 105, note Leveneur et Paclot ; Rev. dr. bancaire
et bourse, no 29, janv./févr. 1992. 25, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1992. 241, obs. Chaput ;
JCP 1993 éd. E, I, 243, no 34, obs. Gavalda et Stoufflet ; JCP 1993 éd. E, I, 238, no 15, obs. Cabrillac ; sur
ces arrêts, v. P.-M. LE CORRE, « La propriété de l’établissement de crédit face à l’article 115 de la loi du
25 janvier 1985 », Les Petites Affiches no 28, 4 mars 1992. 9 ; « Les locations financières à l’épreuve de
l’article 115 de la loi du 25 janvier 1985 », Rev. proc. coll. 1992. 1.
(3242) Pour un état de la doctrine, v. LEVENEUR et PACLOT, note préc., spéc. p. 108. Sur la discussion et les
divers arguments, v. J.-C. AMIOT, « Le délai de revendication de l’article 115 de la loi du 25/01/85
s’applique-t-il au crédit-bailleur mobilier ? », Rev. dr. bancaire et bourse no 10, nov.-déc. 1988. 182.
(3245) En ce sens, F. PÉROCHON, « La revendication favorisée (loi no 94-475 du 10 juin 1994) », D. 1994,
chr. 251, spéc. no 3 ; Y. CHAPUT, « La réforme de la prévention et du traitement des difficultés des
entreprises », JCP 1994 éd. E, I, 381, spéc. no 87 ; F. DERRIDA et J.-P. SORTAIS, « La réforme du droit des
entreprises en difficulté (premier aperçu) », D. 1994 chr. 267, spéc. no 86 ; F.-J. CRÉDOT, « Les grandes
lignes de la réforme du droit des entreprises en difficulté », Les Petites Affiches no 110, 14 sept. 1994. 12,
spéc. p. 16.
(3246) Art. L. 624-9, Code de commerce : les articles L. 624-9 et suivants, qui régissent la procédure de
sauvegarde, sont applicables au redressement judiciaire : art. L. 631-18.
(3247) Art. L. 624-10, Code de commerce. Sur les modalités de cette restitution, v. F. PÉROCHON,
« Revendications et restitutions selon le décret du 21 octobre 1994 », Les Petites Affiches no 71, 14 juin
1995. 32.
(3248) Certains auteurs (EL. MOKHTAR BEY, « Le crédit-bail dans la réforme des procédures collectives
opérée par la loi du 10 juin 1994 », RJDA 8-9/94, p. 707, spéc. no 56, p. 713 ; v. également l’étude du BRDA
94-15/16, p. 13 et s., spéc. no 61, p. 21) limitent la portée de cette dispense de revendication en considérant
que le délai de 3 mois s’impose au crédit-bailleur, la réforme opérée le dispensant seulement d’apporter la
preuve de son droit de propriété.
(3249) Texte régissant la procédure de sauvegarde et applicable au redressement judiciaire : art. L. 631-18.
(3250) Texte régissant la procédure de sauvegarde et applicable au redressement judiciaire : art. L. 631-18.
Pour la liquidation judiciaire, v. art. 641-13.
(3251) En ce sens, à propos d’un crédit-bail immobilier, Cass. com., 12 janv. 2010, Banque et droit no 130,
mars-avril 2010.35, obs. Bonneau.
(3252) Cass. com., 16 oct. 1990, 9 avril 1991 et 9 mai 1995, arrêts préc. ; Cass. com., 16 mai 1995,
JCP 1995, éd. E, pan. 709.
(3253) La clause qui prévoit, en cas de résiliation du contrat de crédit-bail, le paiement d’une indemnité
constituée du montant des mensualités à échoir s’analyse en une clause pénale (Cass. com., 5 juill. 1994,
BRDa 94-15/16, p. 7).
(3254) Martin-Serf, obs. à propos de Cass. com., 10 déc. 1991, Rev. trim. dr. com. 1992. 686. Selon la cour
de cassation (Cass. com., 11 Mai 1993, Bull. civ. IV, no 181, p. 128 ; D. 1993. som. com. 368, obs. Honorat ;
JCP 1993, éd. E, I, 298, obs. Cabrillac), le principe d’égalité des créanciers ne s’oppose à la validité au
regard de la procédure collective d’une clause pénale convenue entre un créancier et le débiteur
antérieurement à l’ouverture de la procédure collective que lorsqu’il résulte de cette clause une majoration
des obligations du débiteur envers le créancier en cas de prononcé de son redressement judiciaire. Dans le
même sens, Cass. com., 9 mai 1995, Quotidien juridique no 53, 4 juill. 1995. 5.
(3255) Cass. com., 10 déc. 1991, Bull. civ. IV, no 379, p. 261 ; Rev. trim. dr. com. 1992. 667, obs. Bouloc et
686, obs. Martin-Serf.
(3256) La clause qui prévoit le paiement d’une indemnité correspondant aux loyers non échus et à une
année de loyer supplémentaire est une clause pénale (Cass. 3e civ., 21 mai 2008, Banque et droit no 120,
juill.-août 2008. 15, obs. Bonneau et 48, obs. Rontchevsky. Adde, F. JULIEN, « Opération de crédit-bail et
indemnité de résiliation », Banque et droit no 122, nov.-déc. 2008. 7).
(3257) V. Cass. com., 3 mai 1994, Bull. civ. IV, no 163, p. 132 ; Rev. trim. dr. civ., 1995. 112, obs. Mestre.
(3259) Il n’appartient pas en effet au juge De faire renaître un rapport contractuel disparu (Cass. com.,
11 déc. 1990, RJDA 3/91 no 241, p. 216) ; Comp. Cass. com., 21 janv. 1992, Bull. civ. IV, no 27, p. 22 ; Rev.
trim. dr. com. 1992. 858, obs. Bouloc.
(3260) BEY, op. cit., p. 654. La clause contractuelle stipulant que la cession du contrat est subordonnée à
l’accord écrit du bailleur se trouve privée d’effet (Cass. com., 6 déc. 1994, Quotidien juridique no 12, 9 févr.
1995. 6).
(3261) Lorsque le contrat de crédit-bail, dont l’exécution est garantie par une caution, est cédé par
application de l’article L. 621-8 du Code de commerce, la caution reste seulement garante des loyers échus
antérieurement à la cession : elle ne garantit pas, en revanche, les loyers postérieurs dus par le cessionnaire,
« à moins que, par un nouvel engagement, elle ait donné sa garantie Au cessionnaire pour le paiement de
ces loyers » (Cass. com., 21 nov. 1995, JCP 1996 éd. G, II, 22635, note Jamin et Billiau ; Quotidien
juridique no 2, 4 janv. 1996. 8 ; Dalloz Affaires no 2/1996. 45).
(3262) Le nouveau crédit-preneur n’est toutefois pas tenu de prendre en charge les échéances antérieures à
la cession (ibid.).
(3264) Sur la publicité comptable que le Code monétaire et financier impose, v. art. R. 313-14.
(3265) Art. R. 313-3. La publicité régulière du contrat de crédit-bail permet au crédit-bailleur d’opposer ses
droits aux créanciers et aux ayants cause du crédit-preneur, ce qui exclut que ceux-ci puissent se prévaloir
des dispositions de l’article 2276 du Code civil. Si cette solution vaut pour l’acquéreur, « il n’en est pas de
même pour le sous-acquéreur, possesseur de bonne foi du bien mobilier, dont le droit de propriété demeure
opposable au crédit-bailleur en dépit de l’accomplissement des formalités de publicité » (Cass. com., 14 oct.
1997, Bull. civ. IV, no 257, p. 224 ; Contrats, conc. consom., janv. 1998, no 1, note Leveneur ; JCP 1998,
éd. E, p. 327, note Leveneur ; Quotidien juridique no 88, 4 nov. 1997. 6 ; Dalloz Affaires 1997. 1322 ; RJDA
2/98 no 206, p. 145. V. également, D. R. MARTIN, « Location et possession : du bien loué et revendu »,
JCP 1998, éd. G, I, 121).
(3266) La production du bordereau établissant que le crédit-bailleur a requis en temps utile du greffe du
tribunal de commerce compétent la publication prévue par les textes, ne justifie pas, à elle seule, que la
publicité requise pour rendre opposable aux tiers le droit de propriété du crédit-bailleur sur les biens objets
des opérations de crédit-bail a été effectuée (Cass. com., 27 févr. 1990, Bull. civ. IV, no 55, p. 37 ;
rapprocher, Cass. com., 13 janv. 1998, Bull. civ. no 15, p. 10).
(3268) Sur la publication du jugement arrêtant le plan de cession qui supplée le défaut de publication
conforme aux dispositions du Code monétaire et financier, v. Cass. com., 28 oct. 2008, Banque et droit
no 123, janv.-févr. 2009. 22, obs. Bonneau. Adde, F. PÉROCHON, « Cession d’entreprise, crédit-bail et
publicité : surprenante embellie pour les crédit-bailleurs », Actualité des procédures collectives no 20,
15 déc. 2008.
(3270) Une publication irrégulière équivaut à une absence de publication, étant précisé que seules les
irrégularités faisant obstacle à l’identification des parties et des biens entraînent l’inopposabilité du contrat
de crédit-bail. Sur des irrégularités affectant le prénom et le nom du crédit-preneur ainsi que son adresse,
v. Cass. com., 11 mai 2010, Banque et droit no 133, sept.-oct. 2010. 36, obs. Bonneau ; D. 2010, act.
p. 1276, obs. Lienhard ; JCP 2010, éd. G, 791, note Lasserre Capdeville.
(3271) Art. L. 313-10 et R. 313-10 du Code. Le crédit-preneur n’a pas qualité pour se prévaloir de
l’éventuelle inobservation des mesures de publicité mises en place par les textes en vue de la protection des
tiers au contrat (Cass. com., 16 mai 1995, Bull. civ. IV, no 143, p. 128 ; RJDA 11/95 no 1255).
(3274) La revendication est écartée seulement si le contrat a été publié : supra, no 730.
(3275) Cass. com., 12 avril 1988, Bull. civ. IV, no 126, p. 89 ; Rev. trim. dr. com. 1989. 113, obs. Bouloc ;
Cass. com., 16 mars 1993, D. 1993. J. 583, note Derrida ; Cass. com., 29 avril 1997, Bull. civ. IV, no 112,
p. 98.
(3276) Cass. com., 12 avril 1988, arrêt préc. Cass. com., 17 mai 1988, JCP 1988, éd. G, II, 21117, obs.
E. M. Bey ; Cass. com., 16 mars 1993, arrêt préc.
(3277) Cass. com. 29 avril 2014, Banque et droit no 157, sept.-oct. 2014. 18, obs. Bonneau.
(3278) Cass. 2e civ., 15 mars 1989, Bull. civ. IV, no 75, p. 36.
(3279) Art. L. 144-1 et s. du Code de commerce qui reprennent les dispositions de la loi no 56-277 du
20 mars 1956 relative à la location-gérance des fonds de commerce et des établissements artisanaux.
(3280) Les formalités de publicité prévues par le Code de commerce s’ajoutent à celles prévues par les
textes du Code monétaire et financier relatifs au crédit-bail.
(3281) Pédamon, obs. in Rev. trim. dr. com. 1990. 187, spéc. p. 188.
(3283) L’article L. 313-7, 2°, du Code monétaire et financier vise le décret no 53-960 du 30 sept. 1953
relatif aux baux commerciaux alors que celui-ci a été abrogé par l’article 4 de l’ordonnance no 2000-912 du
18 septembre 2000 pour être intégré dans le nouveau Code de commerce (art. L. 145-1 et s.).
(3284) V. PÉDAMON, ibid., p. 189, qui observe que l’opération de crédit-bail portant sur le droit au bail
« risque de placer les praticiens devant une tâche de rédaction assez redoutable ».
(3285) Art. 27 de la loi no 2005-882 du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises.
V. C. FERRY, « La mise en place d’un crédit-bail de titres de société », JCP 2007, éd. E, 1709 ;
A. REYGROBELLET, « Le crédit-bail portant sur les Parts sociales d’une société civile immobilière », Rev.
sociétés oct. 2010, p. 419.
(3286) Exposé des motifs du Projet de loi en faveur des petites et moyennes entreprises, 2005, Sénat no 297,
www.senat.fr, p. 5.
(3287) V. O. PADÉ, Le crédit-bail immobilier, Thèse dact. Paris I, dir. Pr. P. DELEBECQUE ; N. BAUM ET
PH. DELEBECQUE, « Gestion et redimensionnement du contrat de crédit-bail immobilier : évolutions
juridiques », Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2014, Études 15.
(3288) V. A. COHEN, « Crédit-bail immobilier : levée d’option d’achat anticipée », Banque no 469,
févr. 1987. 160.
(3289) L’article L. 313-9, alinéa 1 du Code monétaire et financier se borne à décider que « les dispositions
des deuxième et troisième alinéas de l’article 3-1 du décret no 53-960 du 30 septembre 1953, modifié et
complété par la loi no 65-356 du 12 mai 1965, ne sont pas applicables aux contrats de crédit-bail
immobilier ». En raison de l’abrogation de ce décret par l’ordonnance du 18 septembre 2000, il faut
comprendre que l’article L. 313-9, alinéa 1, du Code monétaire et financier renvoie aux dispositions des
deuxième et troisième alinéas de l’article L. 145-4 du Code de commerce (relatifs à la faculté de donner
congé).
(3290) Cass. 3e civ., 10 juin 1980, Bull. civ. III, no 114, p. 85 ; Rev. trim. dr. com. 1982. 249, Obs. Pédamon ;
adde, Cass. 3e civ., 10 juin 1980, Bull. civ. III, no 113, p. 84 ; D. 1980. J. 566, note Guyon ; D. 1981. IR 20,
obs. Vasseur ; Cass. 3e civ., 7 mai 1997, Bull. civ. III, no 99, p. 66 ; Contrats, conc. consom., oct. 1997,
no 144, note Leveneur ; Dalloz Affaires no 23/1997. 723.
(3291) Pour l’application de l’article 1732 du Code civil, v. Cass. 3e civ., 2 mars 2005, JCP 2006, éd. G, II,
10037, note Hardouin-Le Goff.
(3292) V. Paris, 17 janv. 1985, JCP 1985, éd. E, II, 14255, note E. M. Bey.
(3293) La nullité édictée par l’article L. 313-9, al. 2, du Code monétaire et financier, destinée à protéger les
droits du crédit-preneur, est relative et est soumise à la prescription quinquennale prévue par l’ancien
article 1304 (voir également, art. 2224) du Code civil (Cass. 3e civ., 15 mai 1996, Contrats, conc. consom.,
août-sept. 1996 no 138, note Leveneur ; RJDA 8-9/96 no 1077, p. 779 ; Dalloz Affaires no 24/1996. 747 ;
Cass. 3e civ., 4 oct. 2000, Bull. civ. III, no 157, p. 110 ; JCP 2000, éd. G, IV 2723 ; RJDA 1/01 no 75
(2e espèce) p. 72. Sur l’impossibilité, pour un associé, de demander la nullité du contrat de crédit-bail conclu
par la société, v. Cass. 3e civ., 28 mars 2001, Bull. civ. III, no 39, p. 31). Elle peut être prononcée en raison
de l’illicéité d’une clause de résiliation même au cas où aucun des contractants n’en a demandé
l’application (Cass. 3e civ., 13 juill. 1999, RJDA 10/99, no 1119, p. 892 ; Banque et droit no 68, nov.-déc.
1999. 53, obs. Rontchevsky ; D. 2000, Cahier droit des affaires, p. 18, obs. J. F.). Sur l’exception de nullité
dont la survie est paralysée en cas d’exécution partielle du contrat de crédit-bail, v. Cass. 3e civ., 30 janv.
2002, Bull. civ. III, no 24, p. 19 ; Banque et droit no 82, mars-avril 2002. 51, obs. Rontchevsky ; JCP 2002,
éd. E, 890, note Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars/avril 2002. 74, obs. Legeais ; Contrats,
conc. consom., juin 2002, no 89, note Leveneur ; D. 2002, p. 802, obs. Avena-Robardet et som. com.
p. 2837, obs. Aynès ; contra Cass. 3e civ., 4 oct. 2000, Bull. civ. III, no 156, p. 109 ; RJDA 1/01 no 75
(1re espèce) p. 72.
(3294) La faculté de résiliation au profit du crédit preneur doit être effective, ce qui suppose que l’indemnité
de résiliation anticipée ne soit pas équivalente au coût de l’exécution normale du contrat (Cass. 3e civ.,
5 mai 1999, Bull. civ. IV, no 107, p. 72 ; Cass. 3e civ., 13 juill. 1999, arrêt préc.) : le coût de la résiliation
anticipée doit être comparé au coût de l’exécution du contrat jusqu’à son terme ; c’est seulement si le
premier est inférieur au second que le contrat est valable (A. GARIAZZO, avis sous Cass. 3e civ., 30 juin 2004,
JCP 2004, éd. G, II, 10 148 et éd. E, 1549). On doit noter que selon la Cour de cassation (Cass. 3e civ.,
27 juin 2001, Bull. civ. III no 85 p. 65 ; RJDA 11/01 no 1143 p. 963), « l’indemnité de résiliation anticipée
prévue par l’article 1-2, alinéa 2, de la loi du 2 juillet 1966 » ne constitue pas « une clause pénale » et que
l’actualisation de la base d’évaluation de l’indemnité de résiliation n’est possible que si elle est
contractuellement stipulée (v. Cass. 3e civ., 30 juin 2004, Bull. civ. III no 141 p. 125 ; Banque et droit no 97,
sept.-oct. 2004. 79, obs. Rontchevsky et no 98, nov.-déc. 2004. 54, obs. Bonneau. JCP 2004, éd. G, II,
10 148, avis Gariazzo ; D. 2004, act. jurisp. p. 2226, obs. Avena-Robardet ; Rev. trim. dr. com. 2004. 798,
obs. Legeais). En revanche, lorsque le crédit-bail est résilié à l’initiative du bailleur, l’indemnité de
résiliation constitue une clause pénale (Cass. 3e civ., 4 janv. 2006, Bull. civ. III, no 6, p. 5).
(3295) Cass. 3e civ., 19 oct. 2011, Banque et droit no 141, janv.-févr. 2012. 33, obs. Bonneau.
(3296) Cass. com., 15 mai 2001, RJDA 10/01 no 1025, p. 883 ; Rev. trim. dr. civ., 2001. 634, obs. Crocq ;
D. 2001. 1873, obs. Lienhard : « Mais attendu qu’après avoir énoncé que, selon l’article 30, alinéa 1, du
décret du 4 janvier 1955, auquel renvoie l’article 11 du décret du 4 juillet 1972 (devenu art. R. 131-13,
Code monétaire et financier) applicable aux contrats de crédit-bail immobilier, les actes et décisions
judiciaires soumis à publicité par application du 1° de l’article 28 sont, s’ils n’ont pas été publiés,
inopposables aux tiers qui, sur le même immeuble, ont acquis, du même auteur, des droits concurrents en
vertu d’actes ou de décisions soumis à la même obligation de publicité et publiés, ou ont fait inscrire des
privilèges ou des hypothèques, l’arrêt en déduit exactement que les créanciers représentés par le liquidateur
ne sont pas, en tant que tels, des tiers au sens de ce texte » ; en conséquence, un contrat de crédit-bail
immobilier non publié est opposable aux créanciers de la procédure collective.
(3299) Art. 37, 1° du décret préc.(3300) Art. 28, 1° du décret.(3301) Infra, no 754.
(3302) V. Le rapport de la Commission Gilet, La Documentation française, notes et études, doc. no 3354,
janv. 1967.
(3303) Sur les définitions de ces termes, v. SOUSI-ROUBI, Lexique de banque et de bourse, vo Crédit de
mobilisation de créances commerciales.
(3304) Ordonnance no 67-838 du 28 septembre 1967 dont les dispositions concernant le CMCC garanti ont
été abrogées par une loi no 81-1 du 2 janvier 1981.
(3305) Avis aux cédants des 9 février, 7 septembre, 26 octobre 1967, 2 août 1974, 12 octobre 1976.
(3306) J.-P. DESCHANEL, « Crédits à court terme aux entreprises », 1992, Juris. cl. Banque et crédit, fasc.
535, no 33. D’autres auteurs (RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 524, p. 501) analysent le
CMCC non garanti comme un découvert mobilisé.
(3309) Cette compensation est-elle toujours possible après l’ouverture d’une procédure collective ? Le
tribunal de commerce de Paris, dans un jugement du 23 avril 1986 (JCP 1987 éd. G, II, 20741, note
Stoufflet ; Banque no 465, oct. 1986. 923, obs. Rives-Lange) l’a admise en raison de la connexité entre le
contrat de prêt et le mandat de recouvrement. Cette solution est cependant controversée en doctrine (v. les
critiques de M. Stoufflet, note précitée et l’approbation de M. RIVES-LANGE, obs. préc.). Quant à la Cour de
cassation, elle ne semble pas avoir pris nettement position (v. Cass. com., 17 nov. 1981, D. 1982. J. 257,
note Vasseur, qui considère qu’il s’agit d’un arrêt d’espèce).
(3310) V. VASSEUR, Droit et économie bancaires, Les opérations de banque, t. 1, op. cit., p. 323.
(3311) Selon M. CROCQ (Propriété et garantie, op. cit., no 277, p. 227), « En conséquence de son caractère
accessoire [...], la sûreté doit s’ajouter au rapport contractuel ou au droit qu’elle garantit sans s’y
incorporer ».
(3315) LEGEAIS, Les garanties conventionnelles sur créances, avant-propos J. Stoufflet, préf. Ph. Remy,
Economica, 1986, no 382, p. 221.
(3316) À propos du CMCC, supra, nos 743 et s. et de la cession de créances professionnelles, infra, nos 768
et s.
(3317) Sur les effets de commerce, v. dans cette collection, v. J. DEVÈSE et P. PÉTEL, Droit commercial,
instruments de paiement et de crédit, 1992.
(3319) Sur l’escompte au tiré, encore appelé escompte indirect, v. D. MARTIN, « L’escompte indirect »,
Gaz. Pal. 1972, 2, doct. p. 422.
(3320) Dès lors que la banque n’a pris aucun engagement spécifique quant à l’escompte des effets de
commerce, elle est « en droit d’effectuer un tri entre les effets certains et les effets incertains pour les
escompter » (Cass. com., 22 avril 1980, Bull. civ. IV, no 162, p. 127).
(3321) Sur un refus justifié et non abusif au motif que le bénéficiaire du crédit d’escompte n’a pas fourni les
renseignements sollicités par le banquier, v. Cass. com., 30 nov. 1999, Bull. civ. IV, no 212, p. 179 ; Rev. dr.
bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2000. 13, obs. Crédot et Gérard ; D. 2000, Cahier droit des affaires,
p. 42, obs. V. A.-R.
(3322) Lorsque l’escompte porte sur d’autres titres que les effets de commerce, la transmission de ces titres
se réalise conformément aux règles qu’implique la nature de ceux-ci.
(3323) En principe, le nom du bénéficiaire doit être indiqué sur la lettre de change à peine de nullité de
celle-ci (art. L. 511-1). La régularisation est cependant possible à certaines conditions (v. DEVESE et PÉTEL,
op. cit., no 158, p. 102).
(3324) Cass. com., 6 nov. 1984 (Bull. civ. IV, no 298 p. 241) : « sauf convention contraire, dès la conclusion
du contrat d’escompte, le banquier est tenu de mettre à la disposition du remettant le montant de la valeur
escomptée, sous déduction de sa rémunération ».
(3326) Lorsque le banquier escompteur renonce à tout recours contre le remettant en cas de défaillance du
tiers débiteur de l’effet, on parle d’escompte à forfait ou de forfaitage (SOUSI-ROUBI, Lexique préc.
vo Escompte à forfait).
(3327) Ce recours, qui a été admis par un arrêt de la Cour de Paris en date Du 24 Février 1982 (D. 1982.
J. 467, note Stoufflet ; Rev. trim. dr. com. 1982. 587, obs. Cabrillac et Teyssié), a été consacré par la Cour de
cassation dans un arrêt du 30 janvier 1996 (Bull. civ. IV, no 27, p. 20 ; D. 1996. J. 320, note Rives-Lange ;
Quotidien juridique no 24, 21 mars 1996. 5, note J.-P. D. ; Dalloz Affaires no 11/1996. 323 ; Rev. dr. bancaire
et bourse no 54, mars-avril 1996. 52, obs. Crédot et Gérard ; Les Petites Affiches no 58, 13 mai 1996. 10,
note Martin ; Rev. trim. dr. com. 1996. 302, obs. Cabrillac) : « indépendamment de tout recours fondé sur le
droit du chèque, la banque a le droit de se faire rembourser par le bénéficiaire de chèques, qui se sont
révélés ensuite sans provision, le montant des avances qu’elle lui avait accordées lors de leur remise par lui
en vue de leur encaissement ». Cette solution est reprise par la Cour de cassation dans un arrêt du 23 janvier
2007 (Banque et droit no 113, mai-juin 2007. 37, obs. Bonneau ; D. 2007, p. 437, NDLR Delpech), étant
observé que cet arrêt apporte d’utiles précisions : la Cour subordonne en effet le droit au remboursement à
l’absence de faute de la banque et souligne que ce droit doit être reconnu quelle que soit la nature de
l’endossement ayant bénéficié à celle-ci (v. également, Cass. com., 3 nov. 2010, Banque Et droit no 135,
janv.-févr. 2011. 19, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2010. 772, obs. Legeais ; Cass. com., 25 oct. 2011,
Banque et droit no 141 janv.-févr. 2012. 30, obs. Bonneau ; JCP 2012, éd. E, 1349, no 7, obs. Routier ;
Cass. com., 13 nov. 2012, Banque et droit no 147, janv.-févr. 2013. 19, obs. Bonneau). Sur la facilité de
caisse que la banque accorde au tireur lorsque celle-ci paie un chèque en l’absence de provision suffisante,
v. Cass. com., 30 mars 2010, Banque et droit no 132, juill.-août 2010. 18, obs. Bonneau.
(3328) V. M. VASSEUR, « Le contrat d’escompte, nature et portée. À propos de l’arrêt de la Cour de Paris du
24 févr. 1982 », Banque no 423, déc. 1982. 1458 ; P. LESCOT et R. ROBLOT, Les effets de commerce,
éd. Rousseau 1953, no 32, p. 33. Sur le mode de rémunération et la nature de l’escompte, v. Th. BONNEAU,
note sous Cass. com., 1er oct. 1996, JCP 1996, éd. E, II, 892.
(3329) V. not. Cass. crim. 6 mai 1964, D. 1965. J. 468, note Gavalda.
(3331) V. D. LEGEAIS, Les garanties conventionnelles sur créances, op. cit., note 20, p. 192.
(3333) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 481, p. 470. On doit observer que ces auteurs
rattachent leur analyse à la clause « sauf encaissement », bien que cette clause n’ait pas, semble-t-il, la
portée que ces auteurs lui donnent : cette clause ne fonde pas le recours de droit commun ; sa portée est
limitée au compte courant et autorise seulement la contre-passation des effets impayés (VASSEUR, art. préc.
p. 1463).
(3334) En ce sens, LEGEAIS, op. cit., no 331, p. 192.(3335) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit.
(3336) En ce sens VASSEUR, art. préc. p. 1462, selon lequel « la cession de créance n’est pas spéculative par
nature : elle ne l’est pas de manière viscérale et inéluctable ».
(3337) V. C. GAVALDA et J. STOUFFLET, « Le contrat dit de factoring », JCP 1966, éd. G, I, 2044 ;
P. BERTHELIER, « L’affacturage », RFC 252, janv. 1994. 32 ; Commission bancaire, L’affacturage en France,
in Rapport pour 1994, p. 171 et s.
(3338) A. STOULLIG, « 25 ans d’affacturage en France », Banque no 506, juin 1990. 593.
(3339) C’est parce que l’affacturage s’appuie sur un contrat d’adhésion que la plupart des sociétés
d’affacturage nomment leurs clients des « adhérents » (v. B. SALIO, « L’affacturage : l’intérêt pour les
PME », L’actualité fiduciaire no 749, févr. 1992. 51).
(3340) V. G. DE SUSANNE, « Maîtriser les risques de l’affacturage », Banque no 539, juill. 1993. 34.
(3341) V. STOULLIG, art. préc. p. 594. Sur les différences formes d’affacturage, v. égal. les formules définies
par l’ACPR in Analyses et synthèses, Enquêtes affacturage 2013, no 35, sept. 2014, Lexique p. 39.
(3342) ACPR, Enquêtes affacturage 2013, op. cit., Lexique p. 39 : voAffacturage en gestion déléguée et
affacturage non géré et non notifié.
(3343) Ibid. : vo Affacturage inversé.(3344) Sur l’affacturage international, infra, nos 821 et s.
(3346) Sur le profil de l’adhérent (la taille de l’entreprise, sa clientèle, sa situation financière et ses
motivations), v. STOULLIG, art. préc. p. 595.
(3347) En ce sens, Cabrillac et Teyssié, obs. à propos de Cass. com., 19 mai 1992, Rev. trim. dr. com. 1992.
655.
(3348) La cession de créances du Code civil était généralement exclue en raison de la nécessité d’accomplir
les formalités de l’article 1690 dudit Code (dans sa rédaction antérieure à l’ordonnance du 10 février 2016).
On doit souligner que si, désormais, la cession de créance est opposable au tiers sans formalité
(cf. art. 1323, Code civil), il en va différemment à l’égard du débiteur à qui elle doit être en principe notifiée
(art. 1324, Code civil).
(3349) Art. 1346-1, al. 3, Code civil : « Elle doit être consentie en même temps que le paiement, à moins
que, dans un acte antérieur, le subrogeant n’ait manifesté la volonté que son cocontractant lui soit subrogé
lors du paiement. La concomitance de la subrogation et du paiement peut être prouvée par tous moyens ».
(3351) Sur les assouplissements apportés à la règle de la concomitance entre le paiement et la subrogation
Consentie, v. Mestre, obs. à propos de Cass. com., 29 janv. 1991, Rev. trim. dr. civ. 1991. 530 ; L. LEVENEUR,
note sous Cass. com., 14 juin 1994, Contrats, conc. consom., déc. 1994, no 242. Pour une appréciation plus
sévère de cette règle, v. Cass. 1re civ., 23 mars 1999, Bull. civ. I, no 105, p. 68 ; Rev. trim. dr. civ. 2000. 330,
obs. Mestre et Fages.
(3352) Paris, 3 mai 1985, D. 1986. IR 317, obs. Vasseur ; Rev. trim. dr. com. 1986. 537, obs. Cabrillac et
Teyssié.
(3353) Le compte qui unit la société d’affacturage et son client est un compte courant comme un autre.
Aussi convient-il de lui appliquer toutes les règles qui concernent cette catégorie de comptes. V. Cass. com.,
5 nov. 1991, Banque no 531, oct. 1992. 952, obs. Rives-Lange ; Rev. trim. dr. com. 1992. 656, obs. Cabrillac
et Teyssié ; D. 1992. 322, note Martin : cet arrêt rappelle qu’après clôture du compte courant, l’inscription
d’une créance en compte ne vaut pas paiement et qu’en conséquence, la société d’affacturage qui, après
clôture du compte courant l’unissant à son client adhérent, a reporté au débit de ce compte le montant d’une
créance précédemment acquise, conserve le droit de poursuivre le tiers débiteur de ladite créance. Sur
l’absence d’effet d’une clause contractuelle prévoyant le maintien de la subrogation après contre-passation,
v. Cass. com., 7 juin 1994, Bull. civ. IV, no 200, p. 161 ; Quotidien juridique no 72, 8 sept. 1994. 4, note J. P.
D. ; Rev. dr. bancaire et bourse no 45, sept.-oct. 1994. 233, no 1, obs. Crédot et Gérard.
(3354) Cass. com. 23 sept. 2014, Banque et droit no 158, nov.-déc. 2014. 21, obs. Bonneau : « Mais attendu
qu’ayant énoncé que l’accord pour opérer subrogation peut résulter de l’accord-cadre préalable inclus dans
le contrat d’affacturage et que l’inscription des factures cédées au compte courant vaut paiement, l’arrêt
constate que le contrat d’affacturage conclu entre les parties prévoyait que la cession des créances de la
société Budelpack Liepvre à la société Eurofactor se ferait par voie de subrogation conventionnelle,
conformément à l’article 1250 (devenu art. 1346-1) du Code civil, puis relève que le montant des factures
cédées avait été inscrit au crédit du compte courant ouvert au nom de cette dernière dans les livres de la
société Eurofactor ; que, de ces constatations et appréciations, la cour d’appel a exactement déduit que,
même s’il n’y a pas de corrélation directe entre les versements globalisés faits par la société Eurofactor à la
société Budelpack Liepvre et le montant de chacune des factures que celle-ci lui a cédées, la société
Eurofactor a été subrogée dans le bénéfice de ses créances sur la société Schwarzkopf ».
(3355) Cass. com., 3 avril 1990, D. 199I. J. 180, note Dagorne-Labbé ; Rev. trim. dr. com. 1990. 444, obs.
Cabrillac et Teyssié ; Paris, 4 févr. 1992, JCP 1992 éd. E, pan. 298, p. 97 ; D. 1992. IR 121. La subrogation
n’est pas non plus soumise aux formalités de l’article 1328 du Code civil (devenu art. 1377) relative à la
date certaine puisque l’on est en matière commerciale (Paris, 14 avril 1975, Rev. trim. dr. com. 1975. 342,
obs. Cabrillac et Rives-Lange).
(3356) Si le débiteur peut être informé de la subrogation, il n’est, en revanche, tenu d’aucune obligation
d’information au bénéfice du factor (Cass. com., 18 mars 1997, JCP 1997, éd. E, pan. 489, note Bouteiller ;
Rev. trim. dr. com. 1997. 492, obs. Cabrillac ; JCP 1998, éd. E, p. 324, no 17, obs. Gavalda et Stoufflet ;
Quotidien juridique, no 37, 8 mai 1997. 2 ; Dalloz Affaires no 17/1997. 534 : « le débiteur n’est pas tenu
d’informer le créancier subrogé du paiement qu’il a effectué au profit du créancier subrogeant avant d’avoir
eu connaissance de la subrogation »). Sur l’absence d’obligation du dirigeant de la société débitrice
d’informer Le factor du prononcé du redressement judiciaire de celle-ci, v. Cass. com., 20 janv. 1998,
Dalloz Affaires 1998. 336, obs. X. D. ; JCP 1998, éd. G, II, 10121, et éd. E, p. 1360, note Dagorgne-Labbe.
(3357) Sur la validité de la clause fixant une commission forfaitaire annuelle au bénéfice du factor, v. Paris,
13 oct. 1994, D. 1995. J. 264, note Dagorne-Labbe.
(3358) V. SALIO, art. préc. p. 53 ; STOULLIG, art. préc. p. 594 ; Crédot et Gérard, obs. sous Cass. com., 15 juin
1993, Rev. dr. bancaire et bourse no 39, sept./oct. 1993. 224.
(3359) Cf. art. R. 313-1-1, Code de la consommation. Pour l’application des dispositions de l’article L. 313-
2 du Code de la consommation au contrat d’affacturage, v. Cass. 1re civ., 30 mai 2006, Bull. civ. I, no 277,
p. 243 ; Banque et droit no 109, sept.-oct. 2006. 48, obs. Bonneau ; JCP 2006, éd. E, 2698, note Ansaloni ;
Banque no 688, févr. 2007. 82, obs. Guillot et Fayner ; Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2007,
no 4, obs. Crédot et Samin ; Cass. 1re civ., 17 févr. 2016, Rev. dr. bancaire et financier, juill.-août 2016, com.
n° 150, note Crédot et Samin.
(3360) À propos de la commission d’affacturage et l’absence de nécessité de fixer son taux par écrit,
v. Versailles, 16 nov. 1990, RJDA 1/91, no 43, p. 54.
(3363) V. Cass. com., 22 oct. 1991, Bull. civ. IV, no 299, p. 207 ; D. 1992. som. com. 408, obs. Aynès ; Rev.
dr. bancaire et bourse no 31, mai-juin 1992. 115, obs. Crédot et Gérard. Selon cet arrêt, le débiteur peut être
poursuivi par la société d’affacturage en paiement de la créance même si, postérieurement à la subrogation,
l’adhérent a émis une note de crédit s’analysant en une renonciation de sa part à la créance. V. également,
Cass. com., 9 nov. 1993, Bull. civ. IV, no 381, p. 277, qui décide qu’est sans effet à l’égard du tiers subrogé
dans les droits du vendeur, en application d’un contrat d’affacturage, la convention de révocation amiable
de la vente conclue entre le cédant et l’acquéreur, qui n’est pas une compensation et qui est postérieure au
transfert, par subrogation conventionnelle, de la créance du prix au factor.
(3364) Lorsque l’exécution des prestations à l’origine des créances transmises est intervenue
postérieurement à l’ouverture de la procédure collective de l’adhérent, la Cour de cassation (Cass. com.,
21 nov. 1972, D. 1974. J. 213, note Rodière ; Banque no 323, nov. 1973. 1053, obs. Martin ; Cass. com.,
16 juill. 1979, D. 1981. J. 224, note Mestre) considère que le factor ne peut invoquer la subrogation pour
appréhender le montant des créances. Sur les critiques que l’on peut faire à cette solution, v. Martin, obs.
préc. ; sur la solution contraire retenue en matière de cession Dailly, infra, no 777.
(3365) Le débiteur est également libéré s’il a accepté une lettre de change avant d’avoir eu connaissance de
l’affacturage : Cass. com., 26 avril 2000, Bull. civ. IV, no 88, p. 77 ; RJDA 7-8/00, no 798, p. 635 ; D. 2000,
Cahier droit des affaires, p. 290, obs. Faddoul.
(3366) Si le débiteur avait connaissance de l’existence du contrat d’affacturage, les paiements effectués
postérieurement à la subrogation ne sont pas libératoires à son égard (Cass. com., 15 oct. 1996, Bull. civ. IV,
no 230, p. 201 ; Dalloz Affaires no 43/1996. 1388 ; Quotidien juridique no 88, 31 oct. 1996. 2 ; Contrats,
conc. consom., janv. 1997, no 2, note Leveneur).
(3367) Comment éviter cette situation ? Le moyen est l’émission d’une lettre de change acceptée dont le
factor n’est pas le tireur, mais le bénéficiaire ou le porteur de bonne foi. Dans ces hypothèses, le factor peut
« utiliser sa créance cambiaire contre le tiré-accepteur sans que ce dernier puisse lui opposer ses exceptions
en invoquant la subrogation qui l’a placé dans la même situation que le fournisseur » (Cabrillac et Teyssié,
obs. à propos de Cass. com., 6 avril 1993, Rev. trim. dr. com. 1993. 545, qui envisagent également
l’émission par procuration ; cet arrêt est publié au Bull. civ. IV, no 139, p. 94 ; JCP 1993 éd. E, I, 302, no 13,
obs. Gavalda et Stoufflet).
(3369) Cass. com., 29 mai 1979, Bull. civ. IV, no 177, p. 143.
(3370) Cass. com., 23 juin 1992, Bull. civ. IV, no 246, p. 171.
(3371) C’est pourquoi l’adhérent ne peut pas conclure postérieurement à la date du paiement subrogatoire
un accord avec le débiteur ayant pour objet d’éteindre par voie De compensation la créance transmise à la
société d’affacturage (Cass. com., 23 juin 1992, arrêt préc.).
(3372) Cass. com., 3 avril 1990, arrêt préc.
(3373) Soc., 7 mai 1987, Bull. civ. V no 294, p. 188 ; Rev. trim. dr. com. 1988. 103, obs. Cabrillac et
Teyssié ; Banque no 485, juill.-août 1988. 820, obs. Rives-Lange.
(3374) Cass. com. 23 sept. 2014, pourvoi no 13-14815, Banque et droit nov.-déc. 2014. 21, obs. Bonneau :
« Attendu qu’en se déterminant ainsi, sans rechercher, comme elle y était invitée, si la clause conditionnant
la conclusion du contrat de cession d’actions à celle du contrat d’approvisionnement, la simultanéité de la
signature des deux contrats et les différentes clauses contractuelles les liant sur le plan économique,
particulièrement celle prévoyant l’incorporation, dans le prix des produits fournis par la société Budelpack
Liepvre, des frais financiers relatifs au paiement échelonné du prix des actions cédées, n’étaient pas de
nature à caractériser l’intention des trois parties de faire de leurs différentes conventions un ensemble
contractuel indivisible et leur volonté de voir leurs créances et dettes réciproques respectives pouvoir faire
l’objet d’une compensation conventionnelle globale, la cour d’appel n’a pas donné de base légale à sa
décision ».
(3377) Loi no 81-1 facilitant le crédit aux entreprises. V. J.-P. DUMAS, « La jurisprudence met-elle en péril la
“loi Dailly” ? », Dalloz Affaires no 9/1996. 251.
(3378) Décret no 81-862 pris pour l’application de la loi no 81-1 du 2 janvier 1981 facilitant le crédit aux
entreprises et modifiant un article du (nouveau) Code de procédure civile.
(3379) Art. L. 313-23 et s., art. R. 313-15 et s., Code monétaire et financier.
(3380) Comme le nantissement par bordereau Dailly, le nantissement de créances n’est soumis, en droit
commun, à aucune formalité pour en assurer l’opposabilité aux tiers, puisque l’article 2361 du Code civil
décide que « le nantissement d’une créance, présente ou future, prend effet entre les parties et devient
opposable aux tiers à la date de l’acte ». Soulignons toutefois que l’opposabilité au débiteur est subordonnée
aux formalités de l’article 2362 du Code civil (notification ou intervention à l’acte).
(3381) Notons que l’article 1690 du Code civil est toujours en vigueur, malgré la réforme du droit des
contrats, mais qu’il n’est pas applicable aux cessions de créance régies par les articles 1321 à 1326 du
même code (art. 1701-1, Code civil).
(3382) Vis-à-vis des tiers, cf. art. 1323, Code civil : « Entre les parties, le transfert de la créance s’opère à la
date de l’acte.
(3383) Art. 1324, Code civil : « La cession n’est opposable au débiteur, s’il n’y a déjà consenti, que si elle
lui a été notifiée ou s’il en a pris acte ».
(3385) V. DEVÈSE et PÉTEL, Instruments de paiement et de crédit, op. cit., no 354, p. 210-211.
(3386) V. not, P. BLOCH, « Vers un renforcement de la cession de créances à titre de garantie ? », Mél. Tricot,
Litec/Dalloz, 2011, p. 3.
(3387) Loi du 2 janvier 1981 facilitant le crédit aux entreprises (loi Dailly), « Dix ans de jurisprudence de la
loi Dailly », coll. Techn. de banques, AFb janv. 1992, p. 22.
(3388) Rappelons que, selon la Cour de cassation (Cass. com., 19 déc. 2006, Bull. civ. IV, no 250, p. 275 ;
Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2007. 12, obs. Crédot et Samin ; D. 2007, act. jurisp. 76, obs.
Delpech ; JCP 2007, éd. E, 1131, rapport Cohen Branche et note Legeais ; D. 2007, p. 344, note
Larroumet ; Rev. trim. dr. com. 2007. 217, obs. Legeais ; V. également R. DAMMANN et G. PODEUR, « Cession
de créances à titre de garantie : la révolution n’a pas eu lieu », D. 2007, p. 319), « en dehors des cas prévus
par la loi, l’acte par lequel un débiteur cède et transporte à son créancier, à titre de garantie, tous ses droits
sur des créances, constitue un nantissement de créance ». Sur la fiducie-sûreté, cf. art. 2372-1 et s., 2011
et s., Code civil.
(3389) V. VASSEUR, Droit et économie bancaires, Les opérations de banque, fasc. 1, op. cit., p. 284-285 ;
L’application de la loi Dailly. « Escompte ? Cession de créance en propriété à titre de garantie ? ou bien l’un
ou l’autre suivant les cas ? », D. 1982, chr. XL p. 273.
(3392) Mais si la cession à titre de garantie est une sûreté, elle ne peut pas être considérée, sur le terrain des
procédures collectives, comme une créance privilégiée, comme l’a jugé la Cour de cassation dans un arrêt
du 20 févr. 2007 (Banque et droit no 113, mai-juin 2007. 40, obs. Bonneau ; D. 2007, act. jurisp. 793, ndlr
Delpech ; JCP 2007, éd. E, 1679, no 44, obs. Stoufflet ; Rev. trim. dr. com. 2007. 422, obs. Legeais) : « Si la
cession de créance professionnelle à titre de garantie attribue au cessionnaire un droit exclusif sur cette
créance afin de garantir le recouvrement du concours consenti, elle ne saurait conférer au concours déclaré
au passif du cédant un privilège dont il serait assorti lui donnant le droit d’être préféré aux autres créanciers
sur un élément du patrimoine de son débiteur ».
(3393) Le cédant qui a cédé, même à titre de garantie, sa créance, ne peut plus pratiquer, au détriment du
débiteur cédé, une saisie conservatoire sur le fondement de cette créance (Cass. com., 16 oct. 2012, Banque
et droit, no 146, nov.-déc. 2012. 29, obs. Bonneau).
(3394) V. Cass. com., 24 avril 1990, Bull. civ. IV, no 118, p. 78 ; Rev. trim. dr. com. 1990. 442, obs. Cabrillac
et Teyssié.
(3395) LEGEAIS, Les garanties conventionnelles sur créances, op. cit., nos 441-442, p. 249-250.
(3396) C’est ce qu’a admis implicitement la Cour de cassation (Cass. com., 8 janv. 1991, Bull. civ. IV, no 8,
p. 5 ; RJDA 4/91, no 325, p. 288 ; Rev. dr. bancaire et bourse, mai-juin 1991, no 25, p. 96, obs. Crédot et
Gérard ; Rev. trim. dr. civ. 1991. 368, obs. Bandrac ; Rev. trim. dr. com. 1991. 271, obs. Cabrillac et Teyssié ;
Rev. jurisp. com., 1993. 190, note Fenouillet) lorsqu’elle a considéré que le cessionnaire pouvait engager sa
responsabilité envers le cédant s’il laissait disparaître « des chances sérieuses de recouvrement à son
profit ».
(3397) Le caractère temporaire du transfert de propriété explique que la cession à titre de garantie
intervenue pendant la période suspecte ne peut pas être analysée comme le paiement d’une dette non échue :
v. Cass. com., 22 mars 2017, pourvoi n° H 15-15361, Banque et droit, juill.-août 2017, obs. Bonneau, JCP
2017, éd. E, 1301, note Zinty.
(3398) Cass. com., 22 nov. 2005, Banque et droit no 106, mars-avril 2006, 67, obs. Bonneau ; D. 2005, act.
jurisp. 3081, note X. Delpech ; Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2006. 18, note Cerles ; Rev.
trim. dr. com. 2006. 169, obs. Legeais ; D. 2007, p. 760, obs. Martin : « si la cession de créance faite à titre
de garantie, qui implique la restitution du droit cédé au cas où la créance garantie viendrait à être payée,
n’opère qu’un transfert provisoire de la titularité de ce droit, l’éventualité de la restitution de la créance au
cédant reste subordonnée à l’épuisement de l’objet de la garantie consentie ». Adde, R. BONHOMME, « Effet
d’une cession Dailly en garantie en cas de redressement judiciaire du cédant », Actualités des procédures
collectives no 2, 10 févr. 2006 ; I. TCHOTOURIAN, « La cession à titre de garantie, entre cession et garantie
fiduciaire : le “transfert de propriété” des créances n’est que “provisoire” », RJDA 4/06, p. 331.
(3399) D’où la nécessité de savoir comment distinguer les deux sortes de cession : le critère réside dans la
volonté des parties. Mais la recherche de celle-ci n’est pas aisée lorsque la convention cadre de cession
indique que les cessions peuvent intervenir à l’un ou à l’autre titre (v. Fenouillet, note préc., spéc. note 6,
p. 193).
(3400) Le recouvrement des créances cédées à titre de garantie (voir également, infra, no 778) suscite une
double difficulté. D’une part, est-ce que ce recouvrement équivaut à la réalisation du gage lorsque la
créance garantie n’est pas encore exigible ? La réponse semble négative car le paiement ne permet pas au
banquier d’en disposer librement, cette somme devant être restituée si la créance garantie est normalement
remboursée par le cédant (v. CROCQ, thèse préc., spéc. p. 388 ; comp. Fenouillet, note préc., spéc. note 63,
p. 206). D’autre part, comment analyser la réalisation de la garantie qui implique que c’est le paiement des
créances cédées qui viendra désintéresser le banquier en raison du non-paiement de la créance garantie ? Si
certains auteurs ont fait valoir qu’il y avait ici dation en paiement à effet différé, d’autres préfèrent retenir la
compensation entre les créances cédées et la dette garantie (v. FENOUILLET, note préc., spéc. no 43, p. 211).
(3401) Cass. com., 8 janv. 1991, arrêt préc.(3402) V. Fenouillet, note préc., spéc. no 20, p. 200-201.
(3403) Cette solution a été retenue par la Cour de cassation dans son arrêt du 8 janvier 1991 : elle implique
que les intérêts des créances cédées soient imputés sur le montant de la dette garantie : si la date de cette
imputation est, selon la Cour de cassation, celle de leur perception effective par la banque, Mme Fenouillet
(note préc., spéc. no 36, p. 206) considère que c’est à l’échéance de la dette principale, « et à ce moment-là
seulement, que l’imputation devrait se produire ».
(3404) Même s’il est exact que « les textes relatifs à la cession de créance – droit commun et bordereau
Dailly – ne prévoient aucune règle spécifique relative au sort des intérêts produits par la créance cédée »
(Fenouillet, note préc., spéc. no 35, p. 205).
(3405) On doit observer que dans le cadre de la cession à titre de garantie comme dans le cadre de la
cession escompte, les intérêts perçus s’ajoutent au montant nominal de la créance cédée : accessorium
sequitur principale. Mais cette identité ne peut pas autoriser le banquier, en cas de cession à titre de
garantie, à consommer les fruits produits par les créances cédées, en raison de l’obligation de restitution qui
pèse sur lui (rappr. en matière de gage, art. 2081 du Code civil). Cette obligation ne pesant pas sur lui en cas
de cession escompte, il est logique de lui reconnaître le droit de consommer lesdits fruits (rappr. en matière
de vente, art. 1614 et 1615 du Code civil).
(3406) Cass. 1re civ., 19 sept. 2007, Banque et droit no 116, nov.-déc. 2007. 30, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier No 6, nov.-déc. 2007. 44, obs. Crédot et Samin ; D. 2007, act. jurisp. p. 2532, NDLR
Delpech ; Revue Banque no 698, janv. 2008. 81, obs. Guillot et Boccara ; Rev. trim. dr. com. 2008. 162, obs.
Legeais ; Cass. com. 18 nov. 2014, Banque et droit no 159 janv.-févr. 2015. 41, note Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier mars-avril 2015, com. no 33, note Crédot et Samin ; Rev. trim. dr. civ. 2015. 185, obs.
Crocq ; Revue Banque no 786, juill.-août 2015. 45, obs. Allix ; Rev. trim. dr. com. 2015. 343, obs. Legeais.
(3407) Si le cessionnaire a renoncé à une partie de la créance cédée, le cédant retrouve sa propriété sans
formalité et peut demander le paiement de celle-ci au débiteur cédé (Cass. com., 3 nov. 2010, Banque et
droit no 135, janv.-févr. 2011. 31, obs. Bonneau ; Revue Banque no 732, janv. 2011. 84, obs. Guillot et
Boccara ; JCP 2011, éd. G, 112, note Aynès ; Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2011, com. no 18, note
Cerles, et mars-avril 2011, com. no 42, note Crédot et Samin ; Rev. trim. dr. civ. 2011. 156, obs. Crocq ; D.
2011, pan. p. 1653, obs. Martin ; Rev. trim. dr. com. 2011. 393, obs. Legeais). En revanche, en l’absence de
renonciation ou à défaut d’épuisement des droits du cessionnaire, le cédant ne peut pas réclamer le paiement
de la créance cédée, y compris la partie qui excéderait le montant de la créance garantie. : seul le
cessionnaire le peut (Cass. com. 18 nov. 2014, arrêt préc.). Ledit cessionnaire ne pourra toutefois pas
conserver l’excédent. Il devra le restituer au cédant lorsqu’il aura été totalement désintéressé.
(3408) Sur l’utilité, selon la jurisprudence, de la garantie du cédant en cas de cession à titre de garantie,
v. Cass. com., 4 déc. 2001, Bull. civ. IV, no 192, p. 185 ; D. 2002. 210, obs. Lienhard ; Banque et droit no 82,
mars-avril 2002. 56, obs. Bonneau ; RJDA 4/02 no 426, p. 358 ; Rev. trim. dr. com. 2002. 142, obs.
Cabrillac. De cet arrêt doit être rapproché un arrêt de la chambre commerciale en date du 30 juin 2015
(Banque et droit, nov.-déc. 2015. 25, n° 164, obs. Bonneau ; JCP 2015, éd. G, 1095, note Coupet ; Rev.
trim. dr. civ. 2015. 666, obs. Crocq ; Rev. dr. bancaire Et financier, nov.-déc. 2015, com. n° 184, note
Crédot et Samin ; Rev. trim. dr. com. 2014. 731, obs. Legeais) qui concerne l’hypothèse de la procédure
collective du cédant : « Attendu qu’en statuant ainsi, alors que, lorsque la cession de créances
professionnelles par bordereau est consentie à titre de garantie, les règlements effectués avant l’ouverture de
la procédure collective du cédant par le débiteur cédé entre les mains du cessionnaire restent acquis à ce
dernier tant que les créances garanties par cette cession ne sont pas payées, l’excédent éventuel n’étant
restitué qu’après ce paiement, la cour d’appel a violé » l’article 313-24 du Code monétaire et financier.
(3409) Le cédant, qui est un débiteur principal, doit payer le banquier cessionnaire même si, en cas de
procédure collective touchant le débiteur cédé, le cessionnaire n’a pas déclaré la créance (Cass. com.,
20 oct. 2009, Banque et droit no 129, janv.-févr. 2010. 18, obs. Bonneau ; JCP 2009 éd. G, 422, obs.
Dumoulin, note Piedelièvre et éd. E, 2053, note Legeais ; Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2010. 38,
obs. Legeais et mars-avril 2010. 47, obs. Crédot et Samin ; D. 2009, p. 2607, obs. Delpech). Le défaut de
déclaration est toutefois une faute génératrice de responsabilité pour le banquier cessionnaire (v. notre note
préc.).
(3410) En cas de cession à titre de garantie et de « faillite » du cédant, est-ce que le banquier cessionnaire
doit déclarer sa créance de garantie ? La réponse est négative : « Mais attendu que lorsque la cession de
créance professionnelle par bordereau est effectuée à titre de garantie d’un crédit, le cédant, garant du
paiement de la créance cédée, reste tenu à l’égard de l’établissement cessionnaire lui ayant accordé le crédit,
en sa qualité de débiteur principal ; qu’ayant relevé que les cessions de créances ont été faites à titre de
garantie de toutes sommes que les deux sociétés pourraient devoir à la banque et retenu que, si le cédant est
garant solidaire du paiement de ces créances ainsi cédées, il n’y a pas une créance au titre de la créance
garantie et une autre au titre de la garantie, c’est exactement que la cour d’appel en a déduit qu’il ne peut y
avoir une déclaration au titre des créances objet de ces garanties et une autre au titre des créances cédées »
(Cass. com., 30 juin 2015, Banque et droit, nov.-déc. 2015. 25, n° 164, obs. Bonneau. Rapprocher,
Cass. com., 1er mars 2016, arrêt n° 189 F-D, pourvoi n° C 14-20275, EDIM et a. c. Société générale).
(3412) Si le nantissement par bordereau obéit en principe au même régime que la cession par bordereau, il
appelle une double observation. D’une part, la cession en propriété à titre de garantie concurrence le
nantissement par bordereau de manière telle que ce dernier est peu usité. Il l’est d’autant moins en raison
des avantages que présente la première par rapport au second, en particulier en cas de redressement
judiciaire du cédant : le bénéficiaire du bordereau opérant cession en propriété à titre de garantie peut
encaisser le montant des créances cédées sans craindre le concours des autres créanciers. D’autre part, on
peut s’interroger sur l’utilité de certaines dispositions de la loi Dailly, notamment lorsque celle-ci prévoit
que le signataire de l’acte de nantissement est garant solidaire du paiement des créances données en
nantissement (art. L. 313-24, al. 2, du Code monétaire et financier). En effet le nantissement ne vient pas
libérer ledit signataire : il vient seulement garantir le banquier. Or il est bien évident que la réalisation du
nantissement, qui se concrétise par le recouvrement des créances nanties, ne permet d’éteindre la dette du
signataire que si lesdites créances sont payées : à défaut, la dette du signataire demeure. Dès lors la garantie
du signataire ne vient en rien améliorer la situation du banquier. Sur le nantissement de créances par
bordereau qui peut être temporaire, de sorte qu’à son échéance, le débiteur peut obtenir la restitution du titre
de créance, v. Cass. com., 16 mai 2000, Bull. civ. IV, no 106, p. 95 ; Rev. trim. dr. com. 2000. 993, obs.
Cabrillac ; RJDA 9-10/00 no 906, p. 717 ; D. 2000, Cahier droit des affaires, p. 296, obs. Faddoul ; Les
Petites Affiches no 167, 22 août 2000. 5 ; JCP 2001, éd. G, II, 10 517 et éd. E, p. 901, note Favier.
(3413) V. « Loi du 2 janvier 1981 facilitant le crédit aux entreprises (Loi Dailly) : dix ans de jurisprudence
de la loi Dailly », Coll. tech. de la banque, AFB, janv. 1992, p. 14.
(3414) V. Cass. com., 8 déc. 1987, Bull. civ. IV, no 264, p. 198 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 7,
mai/juin 1988. 90, obs. Crédot et Gérard.
(3416) J.-F. ADELLE, « La cession Dailly est-elle réservée aux banques communautaires ? », Banque et droit
no 89, mai-juin 2003. 3.
(3419) L’engagement d’une caution à garantir le montant d’effets impayés ne peut pas être étendu aux
créances résultant de la loi du 2 janvier 1981 (Cass. com., 15 déc. 1992, Bull. civ. IV, no 408, p. 288 ; Les
Petites Affiches no 57, 12 mai 1993. 20, note Vidal).
(3423) Sur les clauses de substitution de débiteur et leur opposabilité au cessionnaire Dailly, v. Paris,
26 janv. 1996, Rev. jurisp. com., 1996. 188, note Grua.
(3424) Art. L. 313-23, al. 2 ; sur la cession de créances échues, v. Cass. com., 8 janv. 1991, arrêt préc. ; sur
la cession d’une créance résultant d’une décision judiciaire encore soumise à voie de recours, v. Cass. com.,
1er févr. 2011, Banque et droit no 137, mai-juin 2011. 28, obs. Bonneau ; JCP 2011, éd. E, 1394, no 24, obs.
Stoufflet ; Rev. trim. dr. com. 2011. 394, obs. Legeais D. 2012, pan. 1913, obs. Martin.
(3426) Sur la nécessité de communiquer l’original du bordereau pour apprécier le caractère régulier des
actes de cession de créances, v. Cass. com., 20 mars 2007, no 114, Banque et droit, juill.-août 2007. 19, obs.
Bonneau.
(3427) Une mention est facultative : la clause à ordre (art. L. 313-25, al. 1, du Code). Mais dans cette
hypothèse, le bordereau n’est transmissible qu’à un autre établissement de crédit (art. L. 313-26, du Code).
(3428) Art. L. 313-23, al. 3, 1° et 2°. Sur l’irrégularité du bordereau qui ne mentionne pas qu’il est soumis
aux dispositions des articles L. 313-23 à L. 313-34, v. Cass. com., 16 oct. 2007, Bull. civ. IV, no 217 p. 251 ;
Banque et droit no 117, janv.-févr. 2008, 25, obs. Bonneau ; Rev. dr bancaire et financier no 1, janv.-févr.
2008. 40, obs. Cerles ; D. 2007, act. jurisp. p. 2728, NDLR Delpech.
(3429) Art. L. 313-23, al. 3, 3°. Est irrégulier le bordereau qui mentionne que l’établissement De crédit
bénéficiaire est l’agence République du groupe Hervet (Cass. com., 23 oct. 2001, Bull. civ. IV, no 172,
p. 164 ; D. 2001. 3430, obs. Lienhard ; Les Petites Affiches no 241, 4 déc. 2001. 8, note E. C. ; Banque et
droit, no 81 janv.-févr. 2002. 47, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars/avril 2002. 75, obs.
Cerles ; RJDA 3/02 no 299, p. 250 ; Rev. trim. dr. com. 2002. 141, obs. Cabrillac).
(3430) Comme l’a jugé la Cour de cassation dans un arrêt du 1er février 2011 (Banque et droit, no 137, mai-
juin 2011. 28, obs. Bonneau ; JCP 2011, éd. E, 1394, no 23, obs. Stoufflet ; Rev. trim. dr. com. 2011. 394,
obs. Legeais ; Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2011, com. no 124, obs. Crédot et Samin), « la
désignation du débiteur cédé n’est pas une mention obligatoire du bordereau, mais seulement l’un des
moyens alternatifs susceptibles de permettre aux parties d’effectuer l’identification des créances cédées ».
(3431) Art. L. 313-23, al. 3, 4°. Sur l’absence des éléments permettant l’individualisation des créances
cédées, v. Cass. com., 13 oct. 1992, Bull. civ. IV, no 301, p. 217 ; JCP 1993 éd. E, II, 395, note Stoufflet ;
RJDA 2/93, no 145 ; Cass. com., 23 mars 1993, Quotidien juridique no 36, 6 mai 1993. 5 ; Cass. com.,
21 juin 1994, Bull. civ. IV, no 223, p. 175.
(3432) Art. L. 313-23, al. 4, du Code. V. Cass. com., 21 mars 1995, Quotidien juridique, no 47, 13 juin
1995. 7. En cas de contestation portant sur l’existence ou sur la transmission des créances cédées, la charge
de la preuve pèse sur le banquier, l’article L. 313-23, al. 5 du Code (ancien art. 1 al. 5 de la loi du 2 janvier
1981) décidant que « le cessionnaire pourra prouver, par tous moyens, que la créance objet de la
contestation est comprise dans le montant global porté sur le bordereau ».
(3433) Qui est une transposition de l’article L. 511-1 du Code de commerce, transposition peu judicieuse
selon certains auteurs (v. STOUFFLET, « Cession et nantissement de créances par remise d’un bordereau »,
Juris. cl. Banque et crédit, fasc. 570, 1985, No 27).
(3434) Cass. com., 9 avril 1991, Bull. civ. IV, no 121, p. 87 ; Rev. trim. dr. com. 1991. 421, obs. Cabrillac et
Teyssié ; Banque no 521, nov. 1991. 1086, obs. Rives-Lange ; Cass. com., 8 nov. 1994, Quotidien juridique
no 7, 24 janv. 1995. 5 ; Rev. trim. dr. com. 1995. 455, obs. Cabrillac ; Cass. com., 11 juill. 2000, Bull. civ. IV,
no 141, p. 127 ; Les Petites Affiches no 167, 22 août 2000. 9 ; D. 2000, Cahier dr. affaires, p. 339 ; RJDA
12/00 no 1156, p. 920.
(3435) Comp. DEVÈSE et PÉTEL (op. cit., no 362) qui affirment la nullité du bordereau tout en admettant la
dégénérescence de la cession Dailly en une cession de droit commun. La nullité nous semble incompatible
avec cette dégénérescence en raison de la portée de la nullité qui est l’anéantissement de l’acte et donc de
toute cession, qu’il s’agisse d’une cession Dailly ou d’une cession ordinaire. Aussi cette dégénérescence ne
peut-elle être Analysée qu’en une inopposabilité, ce qu’admet la jurisprudence (Cass. com., 3 oct. 2006,
Bull. civ. IV, no 193, p. 211 ; Banque et droit no 111, janv.-févr. 2007, 25, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et
financier no 6, nov.-déc. 2006. 18, obs. Cerles ; Rouen, 11 oct. 2006, Banque et droit no 105, janv.-févr.
2006. 59, obs. Bonneau).
(3436) Des assouplissements à l’exigence posée par l’article 1690 du Code civil existaient. Ainsi, selon la
Cour de cassation (Cass. com., 28 sept. 2004, Banque et droit no 100, mars-avril 2005. 50, obs. Bonneau),
« Si la signification de la cession de créance ou l’acceptation authentique de la cession par le débiteur cédé
est en principe nécessaire pour que le cessionnaire puisse opposer au tiers le droit acquis par celui-ci, le
défaut d’accomplissement de ces formalités ne rend pas le cessionnaire irrecevable à réclamer au débiteur
cédé l’exécution de son obligation quand cette exécution n’est susceptible de faire grief à aucun droit
advenu depuis la naissance de la créance soit audit débiteur cédé, soit à une autre personne étrangère à la
cession ». Sur une acceptation irrégulière au regard du Code monétaire et financier mais qui rend le
transfert de propriété opposable au débiteur conformément à la jurisprudence rendue en application de
l’article 1690 du Code civil (dans sa version antérieure à l’ordonnance du 10 février 2016), v. Cass. com.,
16 oct. 2007, arrêt préc.
(3439) Le cédant peut déléguer ses pouvoirs pour signer le bordereau Dailly. L’absence de pouvoir du
signataire est sanctionnée par l’inopposabilité qui ne peut être invoquée que par le cédant lui-même ;
L’inopposabilité ne peut pas être invoquée par le débiteur cédé (Cass. com., 21 sept. 2010, Banque et droit
no 134 nov.-déc. 2010. 24, obs. Bonneau ; JCP 2010, éd. E, 2008, no 25 et s., obs. Mathey et 2099, note
Rodriguez ; Rev. trim. dr. com. 2010. 759, obs. Legeais).
(3440) C’est semble-t-il la solution retenue par Rouen, 6 mars 1986, D. 1988. som. com. 279, obs. Vasseur.
(3441) TGI Colmar, 13 mars 1987, D. 1988. som. com. 279, obs. Vasseur.
(3444) Le Code ne pose pas non plus d’exigence quant à l’emplacement de la date de sorte que « le fait que
la date ne figure pas à l’emplacement désigné Sur le bordereau est sans incidence sur la validité de l’acte »
(Cass. com., 3 juill. 2012, Banque et droit no 145, sept.-oct. 2012. 18, obs. Bonneau ; JCP 2012, 1646,
no 17, obs. Mathey).
(3446) Lorsque le bordereau porte plusieurs dates, il y a lieu de donner effet à celle dont l’établissement de
crédit démontre qu’elle correspond au jour où il a accepté la cession : si cette preuve est rapportée, le
bordereau vaut acte de cession de créances professionnelles (Cass. com., 7 déc. 1993, Bull. civ. IV, no 448,
p. 326 ; Rev. trim. dr. com. 1994. 535, obs. Cabrillac et Teyssié ; Rev. dr. bancaire et bourse no 45,
sept./oct. 1994. 234, obs. Crédot et Gérard. V. égal., Cass. com., 3 juill. 2012, arrêt préc.).
(3447) Cass. com., 7 mars 1995, Bull. civ. IV, no 66, p. 62 ; Rev. trim. dr. com. 1995. 632, obs. Cabrillac ;
Quotidien juridique no 39, 16 mai 1995. 2 ; Cass. com., 14 juin 2000, Bull. civ. IV, no 121, p. 110 ; Rev. trim.
dr. com. 2000. 992, obs. Cabrillac ; Les Petites Affiches no 167, 22 août 2000. 8 ; Rev. dr. bancaire et
financier no 5, sept.-oct. 2000. 291, obs. Crédot et Gérard ; JCP 2001, éd. E, 518, note Virassamy.
(3448) En ce sens, Crédot et Gérard, obs. à propos de Nîmes, 23 mai 1991, Rev. dr. bancaire et bourse
no 30, mars/avril 1992. 57 ; contra, Cabrillac et Teyssié, obs. à propos de Trib. com. Lyon, 19 juin 1991 et
Nîmes, 23 mai 1991, Rev. trim. dr. com. 1992. 430.
(3449) Art. L. 313-27, al. 1, Code monétaire et financier. De ce texte, la Cour de cassation (Cass. com.,
8 févr. 2000, Bull. civ. IV, no 27, p. 22 ; Rev. trim. dr. com. 2000. 425, obs. Cabrillac ; D. 2000, Cahier droit
des affaires, p. 131, note Faddoul ; RJDA 4/00, no 469, p. 368 ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril
2000. 75, obs. Crédot et Gérard ; D. 2000, Cahier droit des affaires, p. 567, note Chazal) déduit que le
banquier ne peut opposer sa qualité de cessionnaire au tiers qu’à compter de la date portée par lui sur le
bordereau de cession et qu’en conséquence il ne peut pas, avant la date du bordereau, notifier la cession et
utilement inviter, en cette qualité, le débiteur à l’accepter. Il a été par ailleurs jugé (Cass. com., 25 févr.
2003, Bull. civ. IV, no 27, p. 31 ; Les Petites Affiches no 134, 7 juill. 2003, p. 7, note E. C. ; Banque et droit
no 92, nov.-déc. 2003. 55, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2003. 555, obs. Cabrillac) qu’à défaut de
production des bordereaux de cession de créances, fût-elle justifiée par une impossibilité matérielle, de
telles cessions, à les supposer établies, ne sont pas opposables aux tiers, de sorte que le cessionnaire ne peut
pas en demander le paiement au débiteur cédé.
(3450) V. également, J.-J. ANSAULT, « La cession Dailly dans la tourmente des procédures collectives »,
Journal des sociétés no 96, mars 2012. 12.
(3452) Dans cette hypothèse, le banquier peut bénéficier des dispositions de l’article L. 621-32 du Code de
commerce.
(3453) Si l’article L. 632-1, I, 4° du Code de commerce considère la cession Dailly comme un mode de
paiement communément admis dans les relations d’affaires (V. Cass. com., 30 mars 1993, Bull. civ. IV,
no 130, p. 88 ; Rev. trim. dr. civ., 1993. 582, obs. Mestre ; JCP 1993, éd. E, II, 453, note Guyon ; Quotidien
juridique, no 41, 25 mai 1993. 4, note P. M.), celle-ci peut a priori être remise en cause sur d’autres
fondements (v. note D. SCHMIDT, « La cession de créances professionnelles Au regard des articles 107 et 108
de la loi du 25 janvier 1985 », Rev. dr. bancaire et bourse no 3, juill./oct. 1987. 83), tels que les
articles L. 632-1, I, 6° (nullité de plein droit de la sûreté constituée pour une dette antérieure) et L. 632-2
(nullité facultative) du Code de commerce. Mais la Cour de cassation a écarté l’application des textes de la
loi du 25 janvier 1985 repris par le Code de commerce : selon un arrêt du 20 février 1996 (Bull. civ. IV,
no 56, p. 44 ; Rev. trim. dr. com. 1996. 309, obs. Cabrillac ; Banque no 570, mai 1996. 97, obs. Guillot ;
Quotidien juridique no 29, 9 avril 1996. 2 ; JCP 1997, éd. E, I, 635, nos 16 et s., obs. Gavalda et Stoufflet),
n’encourent pas la nullité de l’article 108 (devenu art. L. 632-2 – ex. art. L. 621-108 – du Code de
commerce) les cessions de créances professionnelles intervenues, pendant la période suspecte, en exécution
d’une convention établie avant la date de cessation des paiements (dans le même sens, Cass. com.,
20 janvier 1998, Banque no 590, mars 1998. 89, obs. Guillot) ; et dans un arrêt du 28 mai 1996 (JCP 1996,
éd. E, pan. 746, note Bouteiller ; Dalloz Affaires No 27/1996. 842 ; Rev. trim. dr. com. 1996. 508, obs.
Cabrillac ; Rev. trim. dr. civ., 1996. 671, obs. Crocq ; Rev. dr. bancaire et bourse no 57, sept./oct. 1996. 207,
obs. Campana et Calendini ; JCP 1997, éd. E, I, 635, nos 16 et s., obs. Gavalda et Stoufflet), rendu à propos
de cessions à titre de garantie d’un solde de compte courant, elle a approuvé les juges du fond d’avoir
considéré que « les opérations de crédit résultant des cessions de créances faites au cours du fonctionnement
du compte courant ne pouvaient s’analyser comme des paiements soumis aux dispositions de l’article 108
de la loi du 25 janvier 1985 » et a décidé, en visant l’article 107, 6° de celle-ci (devenu l’article L. 632-1, I,
6°, du Code de commerce), que « la cession de créance consentie dans les formes de la loi du 2 janvier 1981
transfère au cessionnaire la propriété de la créance cédée, même lorsqu’elle est effectuée en vue de garantir
le paiement du solde d’un compte courant et sans stipulation d’un prix, de sorte qu’une telle cession n’est
pas une constitution d’un droit de nantissement sur un bien du débiteur » (Adde, M. CONTAMINE-RAYNAUD,
« Cession de créance et période suspecte », Mél. M. Jeantin, Dalloz, 1999, p. 443 et s. ; J.-L. COURTIER,
« Droit de cession des créances professionnelles et loi du 25 janvier 1985 sur les entreprises en difficulté »,
Dr. soc. juin 2001, chr. 13).
(3455) Cass. com., 26 avril 2000, Bull. civ. IV, no 84, p. 74 ; Rev. dr. bancaire et financier no 4,
juill./août 2000. 229, obs. Legeais ; D. 2000, Cahier droit des affaires, p. 717, note Larroumet ;
Banquemagazine no 617, juill.-août 2000. 66, obs. Guillot ; Rev. trim. dr. com. 2000. 994, obs. Cabrillac ;
JCP 2000, éd. E, p. 1134, note Legeais ; Actualités des procédures collectives no 12, 17 juill. 2000, no 146 ;
JCP 2001, éd. E, p. 1328 et s., no 15, obs. Stoufflet. V. également, G. A. LIKILLIMBA, « Le banquier
cessionnaire d’une créance par bordereau “Dailly” est-il protégé en cas de procédure collective du
cédant ? », RJDA 7/01 p. 663 et s. ; D. LEGEAIS, « L’avenir du “Dailly” », Mél. AEDBF III, 2001, Banque
éditeur, p. 219 et s. ; J. STOUFFLET, « Les financements par cession de créances futures. Étude en droit
français », Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv./févr. 2003. 67 ; C. MALECKI, « Le bordereau Dailly à
l’épreuve du droit des procédures collectives », Mél. Y. Guyon, Dalloz, 2003, p. 767.
(3457) Art. L. 313-27, Code monétaire et financier.(3458) Legeais, note préc., spéc. no 13.
(3459) Cass. ch. mixte, 22 nov. 2002, Bull. civ. no 7 p. 17 ; Banquemagazine, no 645, mars 2003. 70, obs.
Guillot ; Rev. trim. dr. com. 2003. 148, obs. Legeais. Adde, C. GARREAU, « La saisie-attribution, la procédure
Collective et la date de naissance des créances contractuelles », Rev. trim. dr. com. 2004. 413.
(3460) Cass. com., 5 nov. 2003, Bull. civ. IV, no 165, p. 182.
(3461) Cass. com., 8 juill. 2003, Bull. civ. IV, no 132, p. 151.
(3462) Cass. com., 7 déc. 2004, Bull. civ. IV, no 213, p. 239 ; Banque et droit no 100, mars-avril 2005. 50,
obs. Bonneau ; D. 2005, act. jurisp. p. 77, obs. Lienhard et jurisp. p. 230, note Larroumet ; Actualités des
procédures collectives, no 2, 30 janv. 2005, no 17, note Regnaut-Moutier ; Revue Banque no 668, avril 2005.
84, obs. Guillot et Boccara-Segal ; Rev. trim. dr. com. 2005. 155, obs. Cabrillac ; JCP 2005, éd. E, 782,
no 42, obs. N. M. ; Rev. dr. bancaire et financier no 3, mai-juin 2005.10, obs. Crédot et Gérard.
(3463) Cf. Bonneau, obs. préc. ; Regnaut-Moutier, note préc. ; Lucas, note préc. ; Lienhard, note préc.
V. égal., Larroumet, note préc. Notons aussi la prudence de M. Cabrillac qui s’interroge tout en opinant
pour le changement de position de la chambre commerciale.
(3464) Cf. Guillot et Boccara-Segal, obs. préc. ; Crédot et Gérard, obs. préc.
(3465) Cass. com., 22 nov. 2005, Bull. civ. IV, no 230, p. 249 ; Banque et droit no 106, mars-avril 2006. 67,
obs. Bonneau ; D. 2005, act. jurisp. 3081, note X. Delpech ; Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv.-févr.
2006. 18, note Cerles ; Rev. trim. dr. com. 2006. 169, obs. Legeais. Adde, R. BONHOMME, « Effet d’une
cession Dailly en garantie en cas de redressement judiciaire du cédant », Actualités des procédures
collectives no 2, 10 févr. 2006 ; I. TCHOTOURIAN, « La cession à titre de garantie, entre cession et garantie
fiduciaire : le “transfert de propriété” des créances n’est que “provisoire” », RJDA 4/06, p. 331.
(3466) Cass. com., 21 nov. 2000, Bull. civ. IV, no 180, p. 158 ; D. 2001, p. 123, obs. Avena-Robardet ; Rev.
dr. bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2001. 10, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 2001. 203, obs.
Cabrillac ; D. 2003, som. com. 343, obs. Martin.
(3467) Cass. com., 22 oct. 2002, Rev. trim. dr. civ., 2003. 129, obs. Crocq.(3468) Crocq, obs. préc. p. 130.
(3469) Sur la transmissibilité de la clause compromissoire par voie de cession Dailly, v. Cass. 1re civ.,
5 janv. 1999, Dalloz Affaires 1999. 291, obs. X. D.
(3471) Cass. com., 17 déc. 1991, Rev. trim. dr. com. 1992. 431, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. com.,
30 juin 1992, Bull. civ. IV, no 252, p. 175. Adde, A.-S. HOCQUET-DE LAJARTRE, « La protection des droits du
débiteur cédé dans la cession Dailly », Rev. trim. dr. com. 1996. 211. « Sur l’opposabilité d’une exception
tirée de l’organisation des créanciers initiaux », v. Cass. com., 20 nov. 2001, Bull. civ. IV, no 180, p. 171 ;
Les Petites Affiches no 256-257, 25-26 déc. 2001. 5, obs. EC ; Banque et droit no 82, mars-avril 2002. 54,
obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2002. 11, obs. Crédot et Gérard.
(3476) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 564, p. 520 ; DEVÈSE et PÉTEL, op. cit., p. 225 ;
D. LEGEAIS, « Les rapports de l’établissement de crédit cessionnaire de créances professionnelles et des
débiteurs cédés », Rev. dr. bancaire et bourse no 20, juill.-août 1990. 148, spéc. p. 149.
(3477) V. not. Paris, 28 sept. 1990, Rev. trim. dr. com. 1991. 80, obs. Cabrillac et Teyssié, qui admet la
compensation jusqu’à la notification.
(3479) En ce sens, CROCQ, Propriété et garantie, op. cit., p. 383 ; Larroumet, note sous Paris, 17 nov. 1992,
JCP 1993, éd. E, II, 428, spéc. no 4.
(3480) Cass. com., 21 nov. 1989, Rev. trim. dr. com. 1990. 236, obs. Cabrillac et Teyssié ; Rev. dr. bancaire
Et bourse no 18, mars-avril 1990. 73, obs. Crédot et Gérard ; D. 1990. som. com. 231, obs. Vasseur.
(3481) Cass. com., 14 déc. 1993, Quotidien juridique no 8, 27 janv. 1994. 2 ; D. 1994. J. 269, note
Larroumet ; Rev. dr. bancaire et bourse no 42, mars-avril 1994. 80, obs. Crédot et Gérard ; Bull. civ. IV,
no 469, p. 342 ; JCP 1994 éd. E, I, 378, no 18, obs. Gavalda et Stoufflet ; Rev. trim. dr. com. 1994. 332, obs.
Cabrillac et Teyssié ; Cass. com., 26 avril 1994, Quotidien juridique no 57, 19 juill. 1994. 2 ; Cass. com.,
6 oct. 1998, Bull. civ. IV, no 225, p. 188 ; Dalloz Affaires 1998. 1903 ; JCP 1998, pan. p. 1806, note
Morvan ; Cass. com., 29 oct. 2003, Banque et droit no 94, mars-avril 2004. 60, obs. Bonneau.
(3482) Si la créance cédée n’est pas exigible, la compensation ne peut intervenir que si le débiteur cédé a
renoncé à se prévaloir du terme affectant ladite créance avant la notification de la cession (Cass. com.,
13 déc. 1994, Bull. civ. IV, no 373, p. 308 ; Quotidien juridique no 20, 9 mars 1995. 6, note J.-P. D. ; dans le
même sens, Cass. com., 6 oct. 1998, arrêt préc.).
(3484) Cass. com., 27 juin 1995, Rev. trim. dr. com. 1995. 824, obs. Cabrillac ; Cass. com., 12 déc. 1995,
Bull. civ. Iv, no 293, p. 270 ; Quotidien juridique no 11, 6 févr. 1996. 2 ; Cass. com., 1er avril 1997, Dalloz
Affaires no 21/1997. 663. V. égal., Cass. com., 6 mai 1997, Rev. trim. dr. com. 1997. 490, obs. Cabrillac ;
JCP 1998, éd. E, p. 323, no 16, obs. Gavalda et Stoufflet.
(3485) Cette conception n’est pas sans rappeler celle adoptée dans le domaine des procédures collectives
(v. Cabrillac, obs.).
(3486) Cass. com., 14 déc. 1993, arrêt préc. ; comp. Cass. 3e civ., 30 mars 1989, Banque, no 501, janv. 1990.
92, obs. Rives-Lange ; Rev. trim. dr. com. 1990. 77, obs. Cabrillac et Teyssié.
(3487) Pour une critique de cette solution, v. D. AMMAR, « Cession Dailly et compensation », Banque et
droit no 45, janv.-févr. 1996. 3.
(3488) Larroumet, note sous Cass. com., 15 juin 1993, D. 1993. J. 495, spéc. p. 496.
(3491) Le cédant ne retrouve ses droits à agir qu’après le remboursement intégral de la dette garantie ou la
renonciation du cessionnaire à tout ou partie de la créance cédée (Cass. com. 18 nov. 2014, Banque et droit
janv.-févr. 2015. 41, note Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2015, com. no 33, note Crédot
et Samin ; Rev. trim. dr. civ. 2015. 185, obs. Crocq ; Cass. com. 3 nov. 2010, Banque et droit no 135, janv.-
févr. 2011. 31, obs. Bonneau ; Revue Banque no 732, janv. 2011. 84, obs. Guillot et Boccara ; JCP 2011,
éd. G, 112, note Aynès ; Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2011, com. no 18, note Cerles, et mars-
avril 2011, com. no 42, note Crédot et Samin ; Rev. trim. dr. civ. 2011. 156, obs. Crocq ; D. 2011, pan.
p. 1653, obs. Martin ; Rev. trim. dr. com. 2011. 393, obs. Legeais ; comparer : Cass. com., 9 févr. 2010,
Banque et droit no 131, mai-juin 2010. 20, obs. Bonneau ; D. 2010, act. jurisp. p. 578, NDLR Delpech ; JCP
2010, éd. E, 1523, no 21, obs. Stoufflet ; Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2010, no 84 p. 41, obs.
Crédot et Samin et no 95 p. 49 obs. Cerles ; JCP 2011, éd. G, 112, note Aynès ; Rev. trim. dr. com. 2010.
770, obs. Legeais ; D. 2011, pan. p. 1654, obs. Martin).
(3492) Encore faut-il que les sommes encaissées aient été inscrites dans un compte spécial ouvert au nom
du banquier cessionnaire. Car si elles le sont au crédit du compte courant du cédant, elles deviennent, en
raison de l’effet novatoire de l’entrée en compte, de simples articles de compte participant à la formation du
solde du compte courant dont le montant total, par hypothèse créditeur et exigible, peut être réclamé par le
cédant (Cass. com., 4 juill. 2006, Bull. civ. IV, no 158, p. 172 ; Banque et droit no 110, nov.-déc. 2006. 23.,
obs. Bonneau ; D. 2006, act. jurisp. 2028, obs. Delpech ; JCP 2006, éd. E, 2455, note Ansaloni et 2697
no 25, obs. Stoufflet ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2006. 11, obs. Crédot et Samin ; Rev.
trim. dr. com. 2006. 894, obs. Legeais).
(3494) En cas de clause de non-recours et en l’absence de mandat de recouvrement, le cédant n’a pas à agir
contre le débiteur cédé même s’il s’est engagé « à apporter son concours et à faire ses meilleurs efforts en
vue de la préservation des intérêts » du cessionnaire (Cass. com. 27 mai 2014, Banque et droit no 157, sept.-
oct. 2014. 18, note Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier nov.-déc. 2014, com. no 193, obs. Crédot et
Samin ; JCP 2015, éd. E, 1254, no 22, obs. Causse).
(3495) Art. L. 313-24, al. 2, du Code. Sur le droit d’agir contre la caution garantissant le cédant,
v. Cass. com., 17 déc. 1996, Quotidien juridique no 7, 23 janv. 1997. 6, note P. M. On doit noter qu’en
l’absence de collusion frauduleuse entre le cessionnaire et le cédant, la caution est tenue, au profit du
banquier cessionnaire, à se substituer au cédant défaillant même si les créances cédées ont été payées au
Cédant ou cédées précédemment à un autre établissement bancaire (Cass. com., 22 janv. 2002, Banque et
droit, no 89, mai-juin 2002. 50, obs. Bonneau ; D. 2002, p. 954, obs. Avena-Robardet ; JCP 2002, éd. E,
1426, note Djoudi).
(3496) Cass. com., 1er févr. 2011, Banque et droit, no 137, mai-juin 2011. 28, obs. Bonneau ; JCP 2011,
éd. E, 1394, no 24, obs. Stoufflet ; Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2011, com. no 125, obs. Crédot et
Samin.
(3497) Cass. com., 11 déc. 2001, Banque et droit no 82, mars-avril 2002. 55, obs. Bonneau ; D. 2003, som.
com. 342, obs. Martin : en l’absence de notification des cessions de créances professionnelles, la banque
cessionnaire peut exercer son recours contre les cautions de la société cédante sans à faire valoir auparavant
ses droits contre les débiteurs cédés. Dans le même sens, Cass. com., 22 mars 2016, Banque et droit, mai-
juin 2016. 21, n° 167, obs. Bonneau ; Gaz. Pal., 7 juin 2016, p. 67, note Moreil : « Le cessionnaire d’une
créance professionnelle, dispensé d’engager une poursuite judiciaire contre le débiteur cédé, ou même de le
mettre en demeure, avant d’exercer un recours en garantie contre le cédant, garant solidaire, et, le cas
échéant, sa caution, n’est pas non plus tenu de justifier d’une demande amiable adressée à ce débiteur ou de
la survenance d’un événement rendant impossible le paiement s’il ne lui a pas notifié la cession ».
(3498) En ce sens, D. Legeais, note sous Paris, 17 avril 1992, JCP 1992, éd. E, II, 362, spéc. no 9 ; contra,
J. Mestre, obs. in Rev. trim. dr. civ., 1993. 127.
(3499) Cass. com., 26 avril 1994, Rev. dr. bancaire et bourse no 45, sept.-oct. 1994. 234, obs. Crédot et
Gérard ; Banque no 554, déc. 1994. 91, obs. Guillot. La Cour de cassation déduit du maintien de garantie
pesant sur le cédant le maintien du cautionnement garantissant les obligations de ce dernier.
(3500) La protection du banquier a été renforcée lorsque celui-ci est victime de comportements délictueux
(v. R. KOERING-JOULIN, « La “cession Dailly” de créances fictives est-elle pénalement répréhensible ? », Mél.
Vitu, p. 277). Selon la Chambre criminelle de la Cour de cassation (Cass. crim., 30 mars 1992, Banque
no 531, oct. 1992. 951, note Rives-Lange ; Rev. trim. dr. com. 1992. 843, obs. Cabrillac et Teyssié), commet
un faux en écriture de commerce le cédant qui remet à la banque de fausses factures à l’appui d’un
bordereau Dailly. La même chambre a par ailleurs admis la constitution du délit d’escroquerie en cas de
bordereau faisant état de créances sorties du patrimoine du cédant (créances déjà réglées ou déjà
transférées) (Cass. crim., 22 févr. 1993 (2 arrêts), RJDA 6/93, no 542 ; JCP 1994, éd. E, II, 530, note Véron ;
Rev. trim. dr., com., 1993. 695, obs. Cabrillac et Teyssié) ou de factures fictives (Cass. crim., 6 avril 1994,
JCP 1994, éd. E, pan. 641). Adde, A. DEKEUWER, « Les mobilisations de créances fictives à l’épreuve des
qualifications pénales de faux et d’escroquerie », JCP 1995, éd. E, I, 451 et 459 bis. Sur la faute personnelle
du gérant à l’origine d’une double mobilisation de créance, v. Paris, 13 nov. 1996, Dr. soc., mars 1997,
no 39, note Bonneau.
(3501) V. F. K. DECKON, « La notification de la cession de créances professionnelles », Rev. trim. dr. com.
2005. 649.
(3502) C’est ce que souligne la Cour de cassation dans un arrêt du 18 novembre 1997 (Bull. civ. IV, no 293,
p. 253 ; D. 1998 som. com. 140, obs. Bénabent ; JCP 1998 pan. p. 97, note Bouteiller ; RJDA 3/98 no 332,
p. 234 ; Quotidien juridique, no 99, 11 déc. 1997. 4 ; Dalloz Affaires 1998. 78, obs. X. D.) pour en déduire
que le cessionnaire ne commet aucune faute à l’égard des cautions du cédant en s’abstenant de notifier la
cession au débiteur cédé (dans le même sens, Cass. com., 11 déc. 2001, Banque et droit, no 82, mars-avril
2002. 55, obs. Bonneau ; Cass. com., 27 sept. 2016, Banque et droit, n° 171, janv.-févr. 2017. 12, obs.
Bonneau ; Rev. trim. dr. civ. 2016. 904, obs. Crocq). Dans son arrêt du 26 septembre 2016 (préc.), la Cour
de cassation précise :
– que l’absence de notification ne constitue pas une faute même lorsque le crédit en remboursement duquel
la cession a été consentie est garanti par un cautionnement (Cass. com., 27 sept. 2016, arrêt préc.) ;
– et que la caution qui se plaint de l’absence de notification ne peut pas se prévaloir des dispositions de
l’article 2314 du Code civil relatif au bénéfice de cession d’action ou de subrogation.
Cette seconde solution est réaffirmée dans un arrêt du 2 novembre 2016 (Banque et droit, nov.-déc. 2016.
73, n° 170, obs. Jacob et janv.-févr. 2017. 12, n° 171, obs. Bonneau ; JCP 2016, éd. E, 1653, note Legeais ;
D. 2017, p. 147, note Dumont-Lefrand ; Gaz. Pal., 21 févr. 2017, p. 62, note Moreil ; Rev. dr. bancaire et
financier, janv.-févr. 2017, com. n° 17, note Legeais ; Rev. trim. dr. civ. 2017. 195, obs. Crocq).
(3504) Art. R. 313-15, Code préc. V. Cass. com., 21 sept. 2010, arrêt préc.(3505) Art. R. 313-17.
(3508) Une demande d’acceptation des cessions de créances, restée sans réponse et ne comportant pas les
mentions prévues réglementairement, ne vaut pas notification de ces cessions et défense de payer
(Cass. com., 7 janv. 1997, Bull. civ. IV, no 2, p. 2 ; Dalloz affaires no 6/1997. 183 ; Quotidien juridique,
no 15, 20 févr. 1997. 2 ; Rev. trim. dr. com. 1997. 300, obs. Cabrillac ; Rev. trim. dr. civ., 1997. 474, obs.
Crocq). A contrario, la demande d’acceptation qui comporte lesdites mentions vaut notification et défense
de payer (Cass. com. 17 déc. 2013, Banque et droit no 154 mars-avril 2014. 26, obs. Bonneau).
(3509) Sur la faute de l’administrateur judiciaire du cédant qui obtient paiement auprès du cédé nonobstant
la notification, v. Cass. com. 11 juin 2014, Banque et droit no 158, nov.-déc. 2014. 21, obs. Bonneau.
(3510) Cass. com., 24 mars 1992, Bull. civ. IV, no 128, p. 92 ; JCP 1992, éd. E, II, 336 et JCP 1992, éd. G,
II, 21938, note Legeais ; Rev. trim. dr. com. 1992. 654, obs. Cabrillac et Teyssié ; Rev. dr. bancaire et bourse
no 32, juin/juill. 1992. 149, obs. Crédot et Gérard ; Banque no 534, janv. 1993. 87, obs. Rives-Lange ; Rev.
trim. dr. civ., 1993. 115, obs. Mestre ; JCP 1993, éd. E, I, 243, no 30, obs. Gavalda et Stoufflet ; Cass. com.,
24 mai 1994, Rev. dr. bancaire et bourse no 45, sept./oct. 1994. 234, obs. Crédot et Gérard ; Banque no 552,
oct. 1994. 94, obs. Guillot ; Cass. com., 29 nov. 1994, Bull. civ. IV, no 352, p. 289 ; Banque no 556,
févr. 1995. 91, obs. Guillot ; Cass. com., 29 mai 2001, RJDA 11/01 no 1134, p. 959. Sur la responsabilité
d’un débiteur cédé qui, avant la notification de la cession, fait part de l’existence de la dette au cessionnaire
Dailly et qui s’abstient ensuite d’informer celui-ci de faits nouveaux de nature à justifier la dénégation de la
dette, v. Cass. com., 13 févr. 1996, Banque no 569, avril 1996. 92, obs. Guillot ; JCP 1996, éd. G, II, 22725,
note Routier ; JCP 1997, éd. E, I, 635, no 21., obs. Gavalda et Stoufflet. Dans la mouvance de ce dernier
arrêt, v. Cass. com., 2 déc. 1997, Dalloz Affaires 1998. 472, obs. X. D. : « si en principe, la notification
d’une cession de créance ne fait pas naître, en elle-même, à la charge du débiteur désigné une obligation
d’information sur l’existence de sa dette, sa responsabilité peut être retenue s’il prend l’initiative de faire
connaître à l’établissement cessionnaire qu’il se considère comme débiteur du cédant, et ce, sans formuler
de réserves quant aux possibilités d’évolution de leurs relations ».
(3511) Selon la Cour de cassation (Cass. com., 3 nov. 1992, Bull. civ. IV, no 337, p. 240 ; RJDA 2/93,
no 146), le fait par un professionnel de ne pas émettre de réserves à la suite de la notification du bordereau
ne peut avoir pour effet de le priver du droit d’opposer à la demande en paiement de l’établissement de
crédit les exceptions fondées sur ses rapports personnels avec le signataire du bordereau. Rappr. Cass. com.,
15 juin 1993, Bull. civ. IV, no 243, p. 173 ; RJDA 1/94 no 70, p. 64.
(3512) Si l’exception d’inexécution est opposable au cessionnaire même si elle est apparue postérieurement
à la notification (Cass. com., 9 févr. 1993, Bull. civ. IV, no 51, p. 33 ; RJDA 6/93, no 544 ; Rev. trim. dr. com.
1993. 347, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. com., 18 mai 1993, Quotidien juridique no 82, 14 oct. 1993. 5,
note L. C. ; Cass. com., 9 nov. 1993, Bull. civ. Iv, no 385, p. 280 ; Quotidien juridique no 100, 16 déc. 1993.
5 ; Rev. trim. dr. com. 1994. 83, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. com., 8 févr. 1994, Bull. civ. IV, no 55,
p. 42 ; JCP 1995, éd. E, II, 707, note Ammar ; Quotidien juridique no 28, 7 avril 1994. 2. Rev. dr. bancaire
et bourse, no 45, sept./oct. 1994. 234, obs. Crédot et Gérard ; Cass. com., 7 févr. 1995, Quotidien juridique
no 28, 6 avril 1995. 3 ; Rev. trim. dr. com. 1995. 633, obs. Cabrillac ; Cass. com., 30 mai 1995, Bull. civ. IV,
no 157, p. 146 ; RJDA 11/95, no 1259), c’est sous réserve Qu’aucune fraude du cédant et du cédé ne puisse
être établie (v. Cass. com., 7 févr. 1995 et 30 mai 1995, arrêt préc.).
(3513) Sur l’exception de compensation pour dettes connexes en présence d’une notification, v. Cass. com.,
15 juin 1993, Bull. civ. IV, no 242, p. 172 ; D. 1993. J. 495, note Larroumet ; D. 1994 som. com. 18, obs.
Aynès ; RJDA 1/94 no 70, p. 64 ; Quotidien juridique no 82, 14 oct. 1993. 4, note L. C. ; Rev. dr. bancaire et
Bourse, no 40, nov.-déc. 1993. 248, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1993. 696, obs. Cabrillac et
Teyssié ; Cass. com., 14 déc. 1993, 8 févr. 1994, 29 nov. 1994, 27 juin 1995 et 12 déc. 1995, arrêts préc. ;
Cass. com., 12 nov. 1996, JCP 1997, éd. E, pan. 3.
(3515) Sur la situation du banquier cessionnaire qui, en dépit de la notification, fait émettre une lettre de
change par le cédant, v. Cass. com., 29 nov. 1994, Bull. civ. IV, no 353, p. 290 ; Rev. trim. dr. com. 1995.
173, obs. Cabrillac.
(3516) L’exception tirée de la cession de créance est opposable au tireur lui-même, resté porteur, et
inopposable aux tiers bénéficiaires d’endossements (Cass. com., 21 mars 1995, Bull. civ. Iv, no 96, p. 86 ;
Rev. trim. dr. com. 1995. 626, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et bourse no 49, mai-juin 1995. 102, obs.
Crédot et Gérard ; Quotidien juridique no 39, 16 mai 1995. 3. Dans la même affaire, v. également,
Cass. com., 3 mai 2000, D. 2000, Cahier droit des affaires, p. 324, obs. Faddoul ; RJDA 9-10/00 no 905,
p. 716). Cette solution, consacrée pour la lettre de change, a été transposée au billet à ordre : le débiteur-
souscripteur du billet à ordre, qui a reçu notification, doit opposer au bénéficiaire demeuré porteur dudit
billet « l’exception tenant à cette notification » (Cass. com., 10 mars 1998, Rev. trim. dr. com. 1998. 648,
obs. Cabrillac).
(3517) La demande d’acceptation n’entraîne pas, à la charge du débiteur cédé, une obligation d’information
au profit du cessionnaire, sur l’existence et la valeur des créances cédées (Cass. com., 23 mars 1993,
Bull. civ. IV, no 112, p. 77 ; Quotidien juridique, no 36, 6 mai 1993. 7, note J.-P. D.).
(3518) Cass. com., 3 nov. 2015, Banque et droit, mars-avril 2016. 37, n° 166, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier, janv.-févr. 2016, com. n° 24, note Cerles ; Gaz. Pal., 8 mars 2016. 68, n° 10, note
Moreil ; Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril 2016, com. n° 55, obs. Crédot et Samin ; D. 2016,
p. 2311, obs. critiques Martin.
(3519) En revanche, il n’est pas exigé que l’acte d’acceptation indique les conséquences pour le débiteur de
son acceptation (Paris, 13 nov. 1990, D. 1991. J. 594, note Martin). Sur l’application critiquable de
l’article 1326 du Code civil (devenu 1376), v. Paris, 13 févr. 1991, Rev. trim. dr. com. 1991. 272, obs.
Cabrillac et Teyssié.
(3520) La Cour de cassation a ainsi considéré que l’absence de l’adjectif « professionnelle » doit entraîner
la nullité de l’acte d’acceptation (Cass. com., 5 nov. 1991, Bull. civ. IV, no 329, p. 229 ; Rev. drr. bancaire et
bourse no 30, mars/avril 1992. 58, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1992. 431, obs. Cabrillac et
Teyssié) et que le courrier recommandé, qui accuse réception de la notification effectuée au cessionnaire
Dailly et qui n’est pas rédigé exactement dans les termes exigés par l’article L. 313-29 du Code monétaire
et financier, ne vaut pas, en dépit de l’engagement de payer qu’il comporte, acceptation de la cession par le
débiteur cédé (Cass. com., 29 oct. 2003, Bull. civ. IV, no 157, p. 176 ; Banque et droit no 94, mars-avril 2004.
60, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv./févr. 2004. 15, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim.
dr. com. 2004. 137, obs. Cabrillac ; JCP 2004, éd. E, 784, note Malecki). Elle a en revanche considéré que
la mention « acte d’acceptation de la cession d’une créance professionnelle » est conforme aux prescriptions
de l’article 6 de la loi de 1981 (devenu art. L. 313-29) dès lors qu’elle correspond à la nature de l’opération
en cause qui avait pour objet la cession, et non le nantissement, d’une créance professionnelle (Cass. com.,
22 févr. 1994, Bull. civ. IV, no 69, p. 52 ; Rev. trim. dr. com. 1994. 537, obs. Cabrillac et Teyssié).
(3521) CNCT, Problèmes juridiques liés à la dématérialisation des moyens de paiement et des titres,
mai 1997, p. 60.
(3522) Cass. com., 2 déc. 1997, JCP 1998, éd. E, p. 178, note Bonneau ; Bull. civ. IV, no 315, p. 271 ;
JCP 1998, II, 10097, note Grynbaum ; « Droit de l’informatique et des télécoms », 1998, no 1, p. 56, note
Leclercq ; D. 1998. J. 192, note Martin ; JCP 1998, pan. p. 55, note Bouteiller ; JCP 1999, éd. E, p. 763,
no 23, obs. Gavalda et Stoufflet ; Banque no 590, mars 1998. 88, obs. Guillot ; Dalloz Affaires 1998. 149
obs. X. D. ; Quotidien juridique no 10, 3 févr. 1998. 7, note L. C. ; Rev. dr. bancaire et bourse no 65,
janv./févr. 1998. 9, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1998. 187, obs. Cabrillac ; RJDA 2/98, no 207,
p. 146.
(3524) L’acte d’acceptation ne vaut pas non plus acte d’acceptation au sens de l’article L. 313-29 s’il porte
sur une cession de créance réalisée au moyen d’un bordereau irrégulier (Cass. com., 16 oct. 2007, arrêt
préc.).
(3526) Aussi l’article L. 313-29 du Code monétaire et financier doit-il être interprété de la même manière
que l’article L. 511-12 du Code de commerce, ce que la Cour de cassation a confirmé à propos de la
mauvaise foi du cessionnaire : v. Cass. com., 2 déc. 1997, arrêt préc. La bonne ou la mauvaise foi de
l’établissement de crédit cessionnaire doit s’apprécier au moment de la cession de créance (Cass. com.,
1er déc. 1998, Dalloz Affaires 1999. 376, obs. J. F.).
(3527) Sur l’obligation du preneur, qui a accepté la cession Dailly, de payer les sommes dues au
cessionnaire indépendamment de Tout litige pouvant exister entre lui et le créancier cédant, v. Cass. com.,
14 déc. 1999, RJDA 2/00 no 203, p. 178.
(3528) Cass. com., 3 déc. 1991, Bull. civ. IV, no 370, p. 256 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 30,
mars/avril 1992. 71, obs. Crédot et Gérard. Il a été également jugé que l’acceptation d’une cession de
créance professionnelle ne fait pas obstacle à ce que le débiteur cédé invoque les exceptions tirées de ses
rapports personnels avec le cessionnaire de la Créance (Cass. com., 22 févr. 1994, arrêt préc.).
(3529) Arrêt préc. ; Cass. com., 2 juin 1992, Bull. civ. IV, no 215, p. 151 ; Rev. trim. dr. com. 1992. 841, obs.
Cabrillac et Teyssié ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 34, nov.-déc. 1992. 234, obs. Crédot et Gérard.
(3530) Sur l’opposabilité des exceptions en cas d’acte d’acceptation irrégulier en raison de l’irrégularité du
bordereau de cession, v. Cass. com., 16 oct. 2007, arrêt préc.
(3532) Une notification formellement irrégulière est sans incidence sur La garantie due par le cédant et sur
l’engagement de sa caution (Cass. com., 17 déc. 1997, Bull. civ. IV, no 312, p. 271 ; Rev. trim. dr. com. 1997.
301, obs. Cabrillac ; Quotidien juridique no 37, 8 mai 1997. 2).
(3533) La mise en œuvre de la garantie du cédant n’est pas liée à la justification préalable, par le banquier
cessionnaire, des exceptions qui auraient pu lui être opposées par le débiteur cédé (Cass. com., 7 avril 2009,
Banque et droit, no 127, sept.-oct. 2009. 23, obs. Bonneau).
(3534) Cass. com., 14 mars 2000, Bull. civ. IV, no 55, p. 48 ; Les Petites Affiches no 114, 8 juin 2000. 7 ;
D. 2000, Cahier droit des affaires, p. 236, obs. Faddoul ; RJDA 6/00 no 710, p. 566 ; Rev. dr. bancaire et
financier no 3, mai-juin 2000. 173, obs. Legeais ; Rev. trim. dr. com. 2000. 996, obs. Cabrillac ; Cass. com.,
18 sept. 2007, Bull. civ. IV no 197 p. 228 ; Banque et droit no 117, janv.-févr. 2008. 23, obs. Bonneau ; Rev.
dr. bancaire et financier, no 6, nov.-déc. 2007. 44, obs. Crédot et Samin et 52, obs. Cerles ; D. 2007, act.
jurisp. p. 2532, NDLR Delpech ; JCP 2007, éd. E, 2377 no 40, obs. Stoufflet ; Revue Banque no 698,
janv. 2008. 81, obs. Guillot et Boccara ; Rev. trim. dr. com. 2007. 821, obs. Legeais ; Cass. com., 18 janv.
2017, Banque et droit, n° 172, mars-avril 2017. 36, note Bonneau ; JCP 2017, éd. E, 1159, note Legeais et
1246, n° 18, obs. Mathey.
(3535) Cass. com., 5 juin 2012, Banque et droit no 145, sept.-oct. 2012. 17, obs. Bonneau ; D. 2012,
p. 1860, note Landais ; JCP 2012, éd. E, 1560, note Marty ; Rev. trim. dr. com. 2012. 600, obs. Legeais ;
Revue banque janv. 2013, no 755-756, p. 143, note Guillot et Boccara ; Rev. dr. bancaire et financier mars-
avril 2013, com. no 57, note Cerles.
(3536) V. F. J. CRÉDOT, « Les conflits auxquels donne lieu l’application de la loi Dailly », Banque et droit,
no spécial « Évolutions jurisprudentielles 1990 », p. 22 ; P. LE MAIGAT, « La protection du Débiteur cédé
face au caractère occulte de la “cession Dailly” », Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2002. 92.
Adde, en cas de conflit entre un banquier et des créanciers mettant en œuvre des mesures d’exécution,
v. J. GRILLOT et M. SAINT-CÈNE, « La loi Dailly et la réforme des procédures civiles d’exécution », Banque et
droit no 29, mai-juin 1993. 3 ; E.-M. BEY, « Les tiers dans la complexion de l’affacturage », RJDA 3/94,
p. 207.
(3537) Pour la position des juges du fond, v. Trib. com. Paris, 22 mai 1990, Banque no 509, oct. 1990. 990,
obs. Rives-Lange ; Trib. com. Paris, 6 sept. 1990, Banque no 509, oct. 1990. 990, obs. Rives-Lange ; Rev.
jurisp. com., 1991. 274, note Goetz et Adde ; Trib. com. Paris, 21 sept. 1990, Banque no 511, déc. 1990.
1210, obs. Rives-Lange ; Paris, 17 janv. 1992, JCP 1992, éd. G, IV, 1751, p. 192.
(3538) Cass. com., 26 oct. 1986, JCP 1987, éd. G, II, 20735, note Stoufflet ; D. 1986. J. 592, note Vasseur ;
Rev. trim. dr. com. 1987. 89, obs. Cabrillac et Teyssié ; Rev. dr. bancaire et bourse no 1, mars/avril 1987. 8,
obs. Crédot et Gérard ; Cass. com., 12 oct. 1993, Bull. civ. IV, no 328, p. 236 ; Quotidien juridique no 93,
23 nov. 1993. 2 ; Banque No 543, déc. 1993. 92, obs. Guillot ; RJDA 11/93 no 936, p. 798 ; Rev. dr. bancaire
et bourse no 40, nov.-déc. 1993. 247, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1994. 81, obs. Cabrillac et
Teyssié.
(3541) D. SCHMIDT, « Loi Dailly : les droits du cessionnaire à l’encontre du banquier du mandataire chargé
de l’encaissement de la créance », JCP 1986, éd. E, I, 15465, spéc. no 18.
(3542) CRÉDOT et GÉRARD, obs. préc. in Rev. dr. bancaire et bourse no 40, nov.-déc. 1993. 247. Ces auteurs
ajoutent que ce sont les seuls « conflits de droits concurrents que permet de résoudre l’article 4 à partir de la
date d’opposabilité aux tiers de la cession ».
(3544) Stoufflet, note préc ; Cabrillac et Teyssié, obs. préc. Sur la question de savoir si l’on peut ou non
revendiquer une chose fongible, v. C. Larroumet, note sous Paris, 14 oct. 1997, D. 1998. J. 91. Sur
l’impossibilité de revendiquer une somme d’argent, v. Cass. com., 22 mai 2013, pourvoi No 11-23961, arrêt
no 520 Fs-PB, Sté Air France c. Jeanne ès qualité.
(3545) Cass. com., 4 juill. 1995, Bull. civ. IV, no 203, p. 189 ; D. 1995. J. 488, note Martin et Synvet ;
Dalloz Affaires no 1/1995. 18 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 50, juill.-août 1995. 143, obs. Crédot et
Gérard ; Banque no 562, sept. 1995. 91, obs. Guillot ; Quotidien juridique no 78, 28 sept. 1995. 5, note J.-
P. D. ; JCP 1995, éd. E, II, 738, note Stoufflet ; JCP 1995, éd. G, II, 22553, note Legeais ; Rev. trim. dr. civ.,
1995. 934, obs. Crocq ; Rev. trim. dr. civ., 1996. 192, obs. Gautier ; Rev. trim. dr., com. 1995. 822, obs.
Cabrillac ; adde, Bonneau, « La négation de l’obligation de restitution pesant sur le banquier réceptionnaire
de fonds ou un revirement inattendu ! (à propos de l’arrêt de la Chambre commerciale de la Cour de
cassation du 4 juillet 1995) », Dalloz Affaires no 4/1995. 79 ; J.-M. CALENDINI, « Le cessionnaire, le cédant
et le réceptionnaire : à propos de l’application de la loi Dailly par l’arrêt de la Chambre commerciale de la
Cour de cassation du 4 juillet 1995 », Rev. dr. bancaire et bourse no 58, nov.-déc. 1996. 218.
(3546) Cass. com., 19 déc. 2000, RJDA 3/01 no 361, p. 323 ; Rev. dr. bancaire et financier no 2,
mars/avril 2001. 76, obs. Crédot et Gérard ; JCP 2002, éd. G, II, 10 013, note Verges ; Cass. com., 30 janv.
2001, RJDA 5/01 no 627, p. 554 ; Bull. civ. IV, no 26, p. 23 ; D. 2001. 1238, obs. Delpech.
(3547) Cass. com., 23 avril 2003, Bull. civ. IV, no 56, p. 66 ; Banque et droit no 90, juill.-août 2003. 67, obs.
Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2003. 556, obs. Cabrillac.
(3548) Cette solution est également celle retenue par l’article 1325 du Code civil : « Le concours entre
cessionnaires successifs se résout en faveur du premier en date ».
(3549) Paris, 4 janv. 1990, D. 1990. som. com. 233, obs. Vasseur ; Banque no 504, avril 1990. 425, obs.
Rives-Lange.
(3550) Paris, 25 sept. 1989, D. 1990. som. com. 234, obs. Vasseur ; Paris, 1er juill. 1993, JCP 1993, éd. E,
pan. 1254, p. 397.
(3551) Cass. com., 19 mai 1992, Bull. civ. IV, no 190, p. 133 ; Rev. trim. dr. com. 1992 655, obs Cabrillac et
Teyssié ; Rev. dr. bancaire et bourse no 34, nov.-déc. 1992. 236, obs. Crédot et Gérard ; Cass. com., 3 janv.
1996, Bull. civ. IV, no 2, p. 1 ; Quotidien juridique no 24, 21 mars 1996. 2 ; Dalloz Affaires no 9/1996. 265 ;
RJDa 4/96 no 529, p. 378 ; Rev. trim. dr. com. 1996. 311, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et bourse no 55,
mai-juin 1996. 118, obs. Crédot et Gérard ; JCP 1996, éd. G, II, 22682, et éd. E, II, 848, note Stoufflet ;
Rev. trim. dr. civ., 1997. 475, obs. Crocq.
(3552) Les règles de la responsabilité délictuelle ne sont d’aucun secours pour le factor qui Est primé par le
cessionnaire Dailly. Car, selon la Cour de cassation (Cass. com., 3 janv. 1996, arrêt préc.), en l’absence de
fraude, il ne peut être reproché au cessionnaire Dailly « de ne pas avoir refusé d’acquérir les créances
litigieuses » au motif qu’il connaît « l’existence d’une convention générale d’affacturage, comportant une
clause d’exclusivité, conclue entre le cédant et un tiers ».
(3554) Paris, 2 juin 1995, Rev. dr. bancaire et bourse no 53, janv./févr. 1996. 9, obs. Crédot et Gérard.
(3555) M. CABRILLAC, « La cohabitation de la traite et du bordereau Dailly », Rev. dr. bancaire et bourse
no 3, juill.-oct. 1987. 75, spéc nos 4 et s.
(3556) V. la jurisprudence citée par J.-L. Guillot, obs. sous Cass. com., 7 mars 1995, Banque no 561, juill.-
août 1995. 94, spéc. p. 95, note 6.
(3557) Cass. com., 7 mars 1995, Bull. civ. IV, no 67, p. 63 ; Banque no 561, juill.-août 1995. 94, obs.
Guillot ; Rev. dr. bancaire et bourse no 49, mai-juin 1995. 102, obs. Crédot et Gérard ; Quotidien juridique
no 39, 16 mai 1995. 3 ; Rev. trim. dr. com. 1995. 626, obs. Cabrillac ; JCP 1996, éd. E, I, 525, no 16, obs.
Gavalda et Stoufflet ; Cass. com., 6 oct. 1998, Dalloz Affaires 1998. 1903 ; JCP 1998, pan. p. 1806, note
Morvan.
(3558) Sur la situation du cédant demeuré porteur de l’effet de commerce, supra, no 781.
(3559) Il appartient au débiteur cédé de prouver qu’il s’est libéré de payer les créances cédées (Cass. com.,
3 nov. 2009, Banque et droit no 129, janv.-févr. 2010. 19, obs. Bonneau).
(3560) Cass. com., 12 janv. 1999, Bull. civ. IV, no 8, p. 8 ; Dalloz Affaires 1999. 336, obs. X. D. ; Les Petites
Affiches no 45, 4 mars 1999. 5 ; Rev. trim. dr. com. 1999. 479, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et bourse
no 73, mai-juin 1999. 95, obs. Crédot et Gérard.
(3563) Trib. com. Bordeaux, 19 janv. et 9 févr. 1987, D. 1988. som. com. 280, obs. Vasseur ; Rev. trim. dr.
com. 1988. 268, obs. Cabrillac et Teyssié.
(3564) Cass. com., 5 juill. 1994, Bull. civ. IV, no 251, p. 198 ; Quotidien juridique no 87, 1er nov. 1994. 5 ;
JCP 1995, éd. G, I, 3828, no 16, obs. Billau ; Rev. trim. dr. com. 1995. 172, obs. Cabrillac ; dans le même
sens, Cass. com., 3 juin 1998, Dalloz Affaires 1998. 1212, obs. J. F.
(3566) Cass. com., 2 oct. 2007, Bull. civ. IV no 209 p. 242 ; Banque et droit no 117, janv.-févr. 2008. 24, obs.
Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2007. 45, obs. Crédot et Samin ; JCP 2008, éd. E,
1267, note Huchet.
(3567) Le débiteur cédé est également irrecevable à agir en enrichissement sans cause à l’encontre du
banquier qui ne fait que réceptionner les fonds versés au cédant (Cass. com., 3 nov. 2009, arrêt préc.).
(3569) En ce sens, M. CABRILLAC, « Les conflits entre les cessionnaires d’une même créance transmise par
bordereau », D. 1990, chr. XXIII, p. 127, no 14 -15 ; contra, C. LARROUMET, « Le conflit entre cessionnaires
successifs d’une créance transmise par bordereau », JCP 1990, éd. E, I, 15877, nos 7 et s. M. LARROUMET
reconnaît que le recours ne peut pas être une action en revendication, laquelle est impossible, mais admet
néanmoins un recours dont l’objet est « de sanctionner un paiement que le second cessionnaire n’avait ni le
droit ni le pouvoir de recevoir. L’obligation de restitution mise à la charge de celui-ci n’est pas la
conséquence d’une quelconque revendication d’une somme d’argent. Il s’agit simplement d’assurer
l’exécution d’une créance du premier cessionnaire envers le second » (op. cit., no 9).
(3571) Cass. com., 19 mai 1992, Bull. civ. IV, no 190, p. 133 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 34, nov.-déc.
1992. 236, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1992 655, obs Cabrillac et Teyssié.
(3572) Cass. com., 19 déc. 2000, D. 2001. 1022, obs. Delpech ; Rev. trim. dr. civ., 2001. 393, obs. Crocq ;
RJDA 3/01 no 364, p. 325 ; Banquemagazine no 626, juin 2001. 74 ; Rev. dr. bancaire et financier no 3, mai-
juin 2001. 153, obs. Crédot et Gérard ; dans le même sens, CROCQ, Propriété et garantie, op. cit., no 441,
p. 389.
(3573) Sur le conflit entre les fournisseurs d’un entrepreneur de travaux publics se prévalant du Privilège dit
de Pluviose An II et le banquier cessionnaire Dailly, v. Cass. com., 5 avril 2005, Bull. civ. IV, no 78, p. 80 ;
Banque et droit no 102, juill.-août 2005. 69, obs. Bonneau ; D. 2005, act. jurisp. 1079, ndrl Lienhard et
J. 2090, note Barthez ; Rev. trim. dr. com. 2005. 570, obs. Cabrillac ; JCP 2005, éd. E, 1676, no 36, obs.
N. M. ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2005. 18, note Cerles.
(3574) V. H. SYNVET, « Nouvelles variations sur le conflit opposant banquiers et sous-traitants », JCP 1990,
éd. G, I, 3425.
(3575) Les avis sont divergents quant au sort de la cession Dailly intervenue avant la conclusion du contrat
de sous-traitance : v. J.-M. HAUPTMANN, « La cession “Dailly” en disgrâce auprès des juges suprêmes », Rev.
jurisp. com. 1992. 45 et 106, spéc. p. 108. Quant à la Cour de cassation (Cass. com., 26 avril 1994,
Bull. civ. IV, no 152, p. 120 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 45, sept./oct. 1994. 235, obs. Crédot et Gérard ;
Rev. trim. dr. com. 1994. 761, obs. Cabrillac ; Banque no 554, déc. 1994. 92, obs. Guillot), elle considère que
la date du contrat de sous-traitance est indifférente : le sous-traitant doit primer, que ledit contrat soit
antérieur ou postérieur à la cession Dailly.
(3576) Cass. com., 22 nov. 1988, Bull. civ. IV, no 319, p. 214 ; D. 1989. J. 212, note Bénabent ; Rev. trim. dr.
com. 1989. 281, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. com., 5 févr. 1991, Bull. civ. IV, no 53, p. 35 ; Rev. dr.
bancaire et bourse no 25, mai/juin 1991. 100, obs. Crédot et Gérard.
(3577) Cass. com., 22 nov. 1988, Bull. civ. IV, no 317, p. 213 ; Rev. jurisp. com., 1989. 252, note Gavalda ;
D. 1989. J. 212, note Bénabent ; D. 1989. som. com. 189, Obs. Vasseur ; Banque no 491, févr. 1989. 211,
note Rives-Lange ; Rev. trim. dr. com. 1989. 481, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. 3e civ., 18 mars 1992,
Bull. civ. III, no 97, p. 57. Rapprocher Cass. 3e civ., 12 mai 1993, JCP 1993, éd. G, I, 3709, no 8, obs. Jamin.
(3578) Sans que les banquiers puissent faire obstacle à l’exercice de l’action directe en se prévalant du
défaut d’agrément du sous-traitant (Cass. 3e civ., 25 févr. 1998, Contrats, conc. consom., mai 1998, no 71,
note Leveneur ; Cass. 3e civ., 9 juin 1999, Dalloz Affaires 1999. 1396, obs. J. F. ; rapprocher Cass. com.,
22 mai 2001, Bull. civ. IV, no 95, p. 88).
(3580) La cession n’est pas nulle, mais est limitée au montant des travaux qui n’ont pas été sous-traités
(v. Cass. com., 1er déc. 1992, Bull. civ. IV, no 380, p. 268 ; Rev. trim. dr. com. 1993. 347, obs. Cabrillac et
Teyssié ; Cass. com., 26 avril 1994, arrêt préc.).
(3581) En l’absence du cautionnement prévu par l’article 14, la cession par l’entrepreneur principal de
créances correspondant à des travaux qu’il a sous-traité est inopposable au sous-traitant, peu important
qu’une telle cession et le paiement effectué pour en assurer l’exécution soient intervenus antérieurement à
l’exercice de l’action directe du sous-traitant contre le maître de l’ouvrage (Cass. com., 16 mai 1995,
Bull. civ. IV, no 141, p. 126 ; Rev. trim. dr. civ. 1995. 937, obs. Crocq ; Rev. trim. dr. com. 1995. 823, obs.
Cabrillac ; Les Petites Affiches no 22, 19 févr. 1997. 32, note Courtier).
(3582) Dans la mesure où la cession Dailly est inopposable au sous-traitant et que le banquier cessionnaire
ne peut opposer à celui-ci aucun droit sur les sommes payées par le maître de l’ouvrage au titre des
prestations sous-traitées, cette cession ne peut, par elle-même, avoir été source d’aucun préjudice pour le
sous-traitant, ce dont il résulte que les conditions de mise en œuvre de la responsabilité délictuelle du
banquier cessionnaire ne se trouvent pas réunies (Cass. com., 26 mai 2004, Bull. civ. IV no 102, p. 105 ;
Banque et droit no 98, nov.-déc. 2004. 55, obs. Bonneau ; D. 2004, act. jurisp. 2040, obs. Chevrier).
(3583) Cass. com., 13 nov. 2007, Banque et droit no 118, mars-avril 2008. 16, obs. Bonneau ; D. 2007, act.
jurisp. p. 3004, NDLR Delpech : selon cet arrêt, le maître d’ouvrage, qui a payé la société d’affacturage
avant de régler le sous-traitant, n’a pas de recours contre la société d’affacturage. Il a été également jugé,
toujours parce que les dispositions de l’article 13-1 profitent au seul sous-traitant, que le maître d’ouvrage
actionné par le banquier ne peut pas opposer à celui-ci le paiement qu’il a effectué au sous-traitant
(Cass. com., 18 juin 2002, Rev. dr. banc. et fin. no 5, nov.-déc. 2002, comm. no 174, obs. Crédot et Gérard).
(3584) Cass. com., 4 juill. 1989, Banque no 498, oct. 1989. 976, obs. Rives-Lange ; Rev. trim. dr. com. 1989.
741, obs. Martin-Serf ; JCP 1990, éd. E, II, 15561, note Dubois ; D. 1990. som. com. 121, obs. Cabrillac ;
D. 1991. J. 369, note Bloch ; Cass. com., 29 mars 1994, Quotidien juridique, no 45, 7 juin 1994. 5. De ce
dernier arrêt, il résulte que l’action directe est considérée comme exercée à compter de la réception, par le
maître de l’ouvrage, de la copie de la mise en demeure adressée à L’entrepreneur principal (cf. art. 12 de la
loi du 31 décembre 1975).
(3585) Cass. com., 18 nov. 1997, Rev. dr. bancaire et bourse no 65, janv.-févr. 1998. 8, obs. Crédot et
Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1998. 180, obs. Cabrillac ; JCP 1998, éd. E, pan. p. 9, note Bouteiller.
(3586) V. Th. BONNEAU, « Plaidoyer en faveur du sous-traitant s’opposant au banquier escompteur d’une
lettre de change », Mél. Michel Vasseur, Banque éditeur, 2000, p. 27 et s. Contra, J.-M. TALAU, « Le porteur
d’une lettre de change, le sous-traitant et la provision », JCP 1999, éd. E, p. 996, spéc. no 44, p. 1003, selon
lequel l’inapplicabilité de l’article 13-1 à l’endossement d’une lettre de change acceptée est
« incontestablement fondée ».
(3590) L’article L. 624-18, édicté dans le cadre de la procédure de sauvegarde, est applicable au
redressement judiciaire (art. L. 631-18, Code de commerce).
(3592) L’article L. 624-18 décide aussi que « peut être revendiquée dans les mêmes conditions l’indemnité
d’assurance subrogée au bien ».
(3593) V. D. MARTIN, « Du conflit relatif à la créance du prix de revente d’une marchandise acquise sous
réserve de propriété », D. 1986, chr. LIII, p. 323 ; M. CABRILLAC, « Réserve de propriété, bordereau Dailly et
créance du prix de revente », D. 1988, chr. XXXVI, p. 225.
(3594) À propos de la reconnaissance du jeu de la subrogation réelle dans l’article 122 de la loi Du
25 janvier 1985, devenu l’article L. 624-18 du Code de commerce, v. Cass. com., 8 mars 1988, Bull. civ. IV,
no 99, p. 69 ; Rev. trim. dr. com. 1989. 113, Obs. Bouloc.
(3596) Cass. com., 20 juin 1989, Bull. civ. IV, no 196, p. 130 ; D. 1989. J. 431, note Pérochon ; Banque
no 496, juill.-août 1989. 760, obs. Rives-Lange ; Rev. trim. dr., com. 1989. 702, obs. Cabrillac et Teyssié ;
Rev. Trim. dr. com. 1989. 745, obs. Martin-Serf.
(3597) Cass. com., 27 juin 1989, Bull. civ. IV, no 205, p. 136 ; Rev. jurisp. com., 1990. 55, Note Gallet ;
JCP 1990, éd. E, II, 15668, no 15, obs. Cabrillac ; Rev. trim. dr. com. 1990. 92, obs. Bouloc ; Rev. trim. dr.
com. 1990. 269, obs. Martin-Serf ; Cass. com., 26 avril 2000, Bull. civ. IV, no 89, p. 78 ; RJDA 7-8/00
no 799, p. 636 ; D. 2000, Cahier droit des affaires, p. 278, obs. Pisoni. Sur l’arrêt du 26 avril 2000, v. J.-
P. DOM, « Affacturage et procédures collectives », Actualité des procédures collectives no 10, 16 juin 2000.
(3598) Sur la préférence à donner au cessionnaire Dailly sur le vendeur sous réserve de propriété en cas de
cession de créances futures antérieure à la Revente, v. CROCQ, op. cit., note 5, p. 467.
(3600) Cass. com., 11 déc. 1990, Bull. civ. IV, no 322, p. 222 ; Rev. trim. dr. com. 1991. 436, obs. Bouloc.
Dans le même sens : Cass. com., 10 juill. 2001, Bull. civ. IV, no 134, p. 126 : « Mais attendu que le vendeur
qui a réservé son droit de propriété ne peut bénéficier des dispositions de l’article 122 de la loi du 25 janvier
1985, dans sa rédaction antérieure à la loi du 10 juin 1994, applicable en la cause, dès lors qu’au jour de
l’exercice de la revendication, le prix de revente des marchandises a été payé par le sous-acquéreur entre
les mains du tiers subrogé dans les droits de l’acheteur initial » ; sur cet arrêt, v. D. MAINGUY, « Conflit entre
le vendeur sous réserve de propriété et l’affactureur : avantage à l’affactureur », Actualité des procédures
collectives no 14, 21 sept. 2001.
(3601) Cass. com., 9 janv. 1990, Banque no 504, avril 1990. 428, obs. Rives-Lange ; D. 1990 som. com.
121, obs. Cabrillac ; Rev. trim. dr. com. 1990. 436, obs. Cabrillac et Teyssié ; D. 1991. som. com. 48, obs.
Pérochon ; Cass. com., 2 nov. 1993, D. 1994. IR 7. La solution contraire est logiquement retenue – le
vendeur sous réserve de propriété prime – lorsque la lettre de change n’a pas été acceptée : v. Cass. com.,
6 mai 1997, Bull. civ. IV, no 123, p. 108 ; JCP 1998, II, 22910, Rapport Rémery ; Quotidien juridique no 50,
24 juin 1997. 2.
(3603) Cass. com., 26 nov. 2003, Bull. civ. IV no 176, p. 193 ; Banque et droit no 94, mars-avril 2004. 59,
obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2004. 138, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril
2004. 107, obs. Piedelièvre : cet arrêt décide également que le paiement effectué par le débiteur cédé
informé de la cession au créancier ayant pratiqué la saisie-attribution n’est pas libératoire : supra, no 791.
(3604) V. R. SAINT-ALARY, « Regards sur le cautionnement mutuel », Mél. de Juglart, 1986, p. 171 ;
A. KLUKKER, « Quel avenir pour le cautionnement mutuel », Banque no 441, juill.-août 1984. 805.
(3605) V. S. CABRILLAC, Les garanties financières professionnelles, préf. P. Pétel, Litec, 2000.
(3606) Art. 27 de la loi no 71-1130 du 31 décembre 1971 portant réforme des professions judiciaires et
juridiques ; art. 211 du décret no 91-1197 du 27 novembre 1991 organisant la profession d’avocat.
(3607) Art. 3, 2° de la loi no 70-9 du 2 janvier 1970 relative aux conditions d’exercice des activités relatives
à certaines opérations portant sur les immeubles et les fonds de commerce ; art. 17 du décret no 72-678 du
20 juillet 1972 relatif aux conditions d’application de la loi no 70-9 du 2 janvier 1970.
(3609) Art. 231-13, al. 2, RG AMF.(3610) Art. 125 et 322 du Code des marchés publics.
(3611) Art. 276 du Code général des impôts.(3612) Art. 112, 1 du Code des douanes.
(3613) La nature des garanties financières imposées pour l’exercice d’une profession est controversée :
s’agit-il d’un cautionnement, d’une stipulation pour autrui ou d’une assurance pour compte ? V. CABRILLAC,
Les garanties financières professionnelles, op. cit., spéc. nos 221 et s., p. 151, nos 259 et s., p. 182 et nos 411
et s., p. 306.
(3614) V. J.-M. CALENDINI, « Le point de vue du banquier sur le cautionnement », JCP éd. E, suppl.
no 2/1992, p. 1.
(3616) V. C. MOULY, « L’avenir de la garantie indépendante en droit interne français », Mél. Breton-Derrida,
Dalloz, 1991, p. 277 ; J.-J. DAIGRE, « Les substituts du cautionnement : de la lettre à la garantie. La revanche
de la liberté », rapport aux entretiens de Nanterre (3-4 avril 1992) 0187, JCP, éd. E, suppl. 6/1992, p. 4 ;
P. DELEBECQUE, « Les garanties autonomes en droit interne (brèves remarques) », Bull. Joly, 1992, § 123,
p. 374 et § 197, p. 606. Pour une étude détaillée de la garantie à première demande, infra, nos 849 et s.
(3617) Art. 2321, Code civil dont l’alinéa 1 décide que « la garantie autonome est l’engagement par lequel
le garant s’oblige, en considération d’une obligation souscrite par un tiers, à verser une somme soit à
première demande, soit suivant des modalités convenues ».
(3618) Art. 2321, al. 3 : « le garant ne peut opposer aucune exception tenant à l’obligation garantie ».
(3619) Sur ses recours, v. G. MÉGRET, Les recours du garant. Contribution à l’étude du cautionnement et de
la garantie autonome en droit interne, préf. Ph. Stoffel-Munck, PUAM, 2011.
(3621) V. DAIGRE, art. préc. p. 8 ; adde, N. MONACHON DUCHENE, « La garantie à première demande en
matière de crédit à la consommation », Gaz. Pal., 23-24 déc. 1994, doct. p. 2 : cet auteur propose d’exclure
la garantie à première demande du domaine du crédit à la consommation ; E. RAWACH, « La licéité des
garanties à première demande à la lumière du droit de la consommation », Rev. dr. bancaire et financier
no 1, janv.-févr. 2000. 57 ; N. RONTCHEVSKY, « Les dispositions relatives au droit des sûretés personnelles »,
D. 2006. 1303, spéc. no 8.
(3623) V. G. POURRET, « Les cautions de marchés réglementés en droit français : cautions ou garanties à
première demande ? », Les Petites Affiches no 74, 19 juin 1992. 10 ; « L’apparition des garanties à première
demande dans le décret du 15 décembre 1992 portant simplification du Code des marchés publics », Les
Petites Affiches no 69, 9 juin 1993. 11.
(3625) La Banque française du commerce extérieur (BFCE), depuis sa privatisation (décret no 95-1280 du
12 décembre 1995 autorisant le transfert au secteur privé de la Banque française du commerce extérieur) et
l’abrogation de son statut réglementaire (décret no 95-1279 du 12 décembre 1995 portant abrogation des
dispositions du décret no 86-153 du 30 janvier 1986 relatif à la Banque française du commerce extérieur), ne
peut plus être considérée comme un instrument de la politique de l’État en faveur des exportations. Sur les
missions confiées à la société Natixis et la garantie donnée par l’État à certaines des opérations accomplies
par celle-ci, v. art. 41 de la loi no 97-1239 du 29 décembre 1997 de finances rectificative pour 1997 ; arrêté
du 18 juin 1998 accordant la garantie de l’État à des opérations d’échange de conditions d’intérêt
contractées par la Natixis Banque.
(3626) Art. L. 432-1 et s., R. 442-1 et s. et A. 432-1 et s. du Code des assurances ; Arrêté du 29 décembre
2015 acccordant la garantie de l’État à des opérations à terme, fermes ou optionnelles, sur les marchés des
changes et des taux d’intérêt, contractées par la COFACE pour le compte de l’État. Sur la privatisation de la
COFACE, v. Communiqué min. Économie 18 mai 1994 (JCP, éd. E, Bloc-notes du 2 juin 1994). Adde, La
COFACE, Les notes bleues de Bercy du 1er au 15 juillet 1993 ; G. BARRAL, « Les garanties accordées par la
COFACE », Banque no 468, janv. 1987. 16 ; S. GRAUMANN, Guide pratique du commerce international,
exportation/importation, Litec, 3e éd. 1992, spéc. p. 201 et s.
(3629) V. « Les systèmes de financement des crédits à l’exportation dans les pays membres de l’OCDE »,
publication de l’OCDE, 1990 (4e éd.).
(3630) « C’est-à-dire d’éviter que les pays exportateurs ne se livrent à une surenchère sans frein, où chacun
cherche avant tout à être celui qui offre les conditions de financement les plus favorables possible et non pas
nécessairement celui qui offre la plus haute qualité de biens ou de services au meilleur prix » (publication
précitée, p. 7).
(3631) Décision 2001/76/CE du 22 décembre 2000 remplaçant la décision du 4 avril 1978 sur l’application
de certaines lignes directrices dans le domaine des crédits à l’exportation bénéficiant d’un soutien public,
JOCE no L 32/1 du 2 février 2001.
(3632) Décision du 27 septembre 1960 portant institution d’un groupe de coordination des politiques
d’assurance-crédit des garanties et des crédits financiers, JOCE no 66 du 27 oct. 1960, p. 1339/60.
(3634) Communication de la Commission aux États membres concernant l’application des articles 107
et 108 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne à l’assurance-crédit à l’exportation à court
terme, JOUE no C 392/1 du 19 décembre 2012.
(3635) V. P. ANTONI, « Les techniques du crédit à l’exportation », Rev. jurisp. com., févr. 1985, no spéc.
« Les opérations internationales de Banque », p. 8, spéc. p. 13.
(3636) V. Cass. com., 15 décembre 1986, D. 1990. som. com. 198, obs. Vasseur ; Cass. com., 16 juin 1992,
D. 1993 som. com. 97, obs. Vasseur.
(3638) Cette solution s’impose d’autant plus dans le cas du crédit fournisseur qui est accordé à un
exportateur français.
(3639) V. A. CHEVALIER, « Le préfinancement export : principes et montages », Les Petites Affiches no 92,
2 août 1991. 12.
(3640) V. F. MOLY, « Risque bancaire sur le crédit prospection, une méthode algorithmique », Banque
no 534, janv. 1993. 55.
(3641) V. M. VASSEUR, « La protection du banquier En cas de mobilisation de créances nées à court terme
sur l’étranger », Rev. trim. dr. com. 1977. 1.
(3643) P. CHAREYRE, « Le forfaitage, une alternative compétitive pour le financement des exportations »,
Banque no 476, oct. 1987. 911.
(3644) V. B. TESTON, « Le crédit acheteur, une technique de financement d’actifs à l’exportation », Rev. dr.
bancaire et financier nov.-déc. 2010, Dossier, 29 p. 124.
(3645) Sur la référence, dans le crédit acheteur, aux Règles et Usances uniformes aux crédits
documentaires, v. Cass. com., 1er déc. 1998, RJDA 2/99 no 210, p. 164 ; Banque magazine no 601,
mars 1999. 74, obs. Guillot.
(3646) Comp. C. GAVALDA et J. STOUFFLET, obs. à propos de Bordeaux, 12 nov. 1992, JCP, 1993 éd. E, I,
243, no 35, qui relèvent que les formules de contrats en usage écartent tout engagement personnel du
banquier envers le fournisseur. Sur l’analyse du mécanisme du paiement direct, v. G. BOURDEAUX et
T. SAMIN, « Le crédit acheteur face à la jurisprudence (à propos d’un arrêt de la Cour de Bordeaux du
12 novembre 1992) », JCP 1994, éd. E, I, 332, spéc. nos 8 et s. ; G. BOURDEAUX, Le crédit acheteur
international, approche française et comparative, préface E. Schaeffer, Economica, 1995, spéc. no 3, p. 2,
nos 315 et s., p. 191 et s. Adde, D. R. MARTIN, note sous Cass. com., 13 févr. 1996 (cassation de Bordeaux,
12 nov. 1992), D. 1996. J. 381.
(3647) Clause « Isabel » : « Les prêteurs étant absolument étrangers au contrat passé avec le fournisseur,
l’emprunteur ne pourra se soustraire aux obligations qu’il a souscrites aux termes de la présente ouverture
de crédit en opposant aux prêteurs des réclamations ou exceptions, quelles qu’elles soient, tirées dudit
contrat, notamment de son exécution, ou de quelque autre rapport qui le lierait au fournisseur ».
(3648) On parle également de location financière internationale, terminologie parfois préférée à celle de
crédit-bail qui correspond à un concept étroit en Droit français (v. G. MAZET, « La location financière
internationale », Rev. jurisp. com. no spécial, févr. 1985. 42).
(3649) Et donc, intervention éventuelle de la COFACE ; v. VASSEUR, « Droit et économie bancaires », Les
opérations de banque, fasc. II, op. cit., p. 714.
(3650) Sur les rapports entre la convention de Rome et la convention d’Ottawa sur le crédit-bail
international, v. J.-P. BÉRAUDO, « Droit uniforme et règles de conflit de lois dans les conventions
internationales récentes », JCP 1992, éd. G, I, 3626, no 14.
(3651) Loi no 91-636 du 10 juillet 1991 autorisant l’approbation d’une convention sur le crédit-bail
international. V. J.-P. BÉRAUDO, « Le nouveau droit du crédit-bail international et de l’affacturage
international (1er mai 1995) », JCP 1995, éd. E, I, 458 ; R.-M. SCHÜTZ, « La convention d’Ottawa sur le
crédit-bail international », Contrats, conc. consom., mars 1996, chr. 3 ; E. BOST, La location financière en
droit international. Étude comparative de la convention d’Ottawa du 28 mai 1988 sur le crédit-bail
mobilier international (droit français et droit américain), Thèse dact. Paris I, 2003, dir. J. BÉGUIN.
(3652) L’article 1, 4° exclut les biens meubles qui doivent être utilisés par le crédit-preneur à titre principal
pour son usage personnel, familial ou domestique.
(3655) V. Exposé des motifs du projet de loi, doc. Sénat no 208, 1re session ordinaire 1990-1991, p. 4.
(3660) V. BIANCA CASSANDRO SULPASSO, « Affacturage à l’exportation : une réglementation uniforme est-elle
possible ? », Rev. trim. dr. com. 1984. 639.
(3661) Loi no 91-641 du 10 juillet 1991 autorisant l’approbation d’une convention sur l’affacturage
international. V. J.-M. DAUNIZEAU, « Convention d’Ottawa du 28 mai 1988 sur l’affacturage international »,
Banque et droit no 19, sept.-oct. 1991. 184 ; J.-P. BÉRAUDO, « Le nouveau droit du crédit-bail international et
de l’affacturage international (1er mai 1995) », JCP 1995, éd. E, I, 458 ; E.-M. BEY, « L’affacturage
international », RJDA 4/96, p. 326 ; J. BÉGUIN, « La convention d’Ottawa du 28 mai 1988 sur l’affacturage
international », Mél. Y. Guyon, Dalloz, 2003, p. 59.
(3662) Auxquels sont assimilés les services et leurs prestations : art 1, 3° de la convention.
(3668) Sont exclues les créances nées de contrat de vente de marchandises achetées à titre principal pour
l’usage personnel, familial ou domestique des clients : art. 1, 2°, a) de la convention. Le critère du caractère
professionnel des créances est ainsi introduit dans la convention sous une formulation différente de celle de
la loi Dailly.
(3682) V. J. PUECH, « Les différentes fonctions du crédit documentaire selon les nouvelles règles et usances
1983 », Rev. jurisp. com. no spécial, févr. 1985 « les opérations internationales de banque », p. 18 ;
M. DELIERNEUX, « Les instruments du paiement international », Rev. dr. aff. int. no 8-1993, p. 987, spéc.
p. 1014 ; D. DOISE, « La révision 2007 des règles et usances uniformes relatives aux crédits documentaires
(RUU 600) », RDAI no 1/2007. 106, spéc. p. 107 ; J. BACCAR, « La suffisance des documents subsidiaires
dans le crédit documentaire », Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2012, p. 31.
(3683) Les documents sont traditionnellement des documents papier. Mais ils peuvent également être des
documents informatisés : cf. « Supplement for Electronic Presentation version 1. 1 (eUCP) », in ICC
Uniforms Customs and Practice for Documentary Crédits 2007 révision, publication no 600, spéc. p. 53 et s.
(3684) E. A. CAPRIOLI, Le crédit documentaire : évolution et perspectives, préf. R. de Bottini, Litec, 1992,
no 6, p. 4.
(3687) Pour une étude comparative, v. LIGIA MAURA COSTA, Le crédit documentaire. Étude comparative,
préf. H. Lesguillon, LGDJ, 1998.
(3688) V. J. STOUFFLET, « L’œuvre normative de la Chambre de commerce internationale dans le domaine
bancaire », Mél. Goldman, Litec, 1982, p. 361.
(3689) Publication no 600 (2007) de la CCI « Uniforms Customs and Practice for Documentary Crédits
2007 revision », en vigueur au 1er juillet 2007 : cette version remplace la publication no 500 de 1993. Sur la
publication no 500, v. E. A. CAPRIOLI, « Les nouvelles règles et usances uniformes relatives aux crédits
documentaires de la CCI (révision 1993 – RUU 500) », Cahiers juridiques et fiscaux de l’exportation,
1993/no 5, p. 1097 ; J. F. DOLAN, « L’affaiblissement de la lettre de crédit : les nouvelles règles et usances de
la CCI relatives aux crédits documentaires », Rev. dr. aff. int. no 2-1994, p. 149 ; J.-P. MATTOUT, « Les
apports des règles et usances uniformes 500 au droit des crédits documentaires », Banque et droit no 35,
mai-juin 1994. 3. Sur la publication no 600, v. D. DOISE, « La révision 2007 des règles et usances uniformes
relatives aux crédits documentaires (RUU 600) », RDAI no 1/2007. 106 ; G. AFFAKI, « Le nouveau droit des
crédits documentaires : les règles et usances 600 », Banque et droit no 112, mars-avril 2007. 3 ; J.-
P. MATTOUT, « Les nouvelles règles et usances 600 de la CCI relatives aux crédits documentaires », Banque
et droit no 112, mars-avril 2007. 22 ; M. DELIERNEUX, « Les règles et Usances Uniformes de la CCI relatives
aux crédits documentaires irrévocables, version 2007 – (RUU 600) », RDC janv. 2008. 3 ; Le dossier « Le
crédit documentaire en 2008 » in Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2008. 57.
(3690) Les règles et usances uniformes sont apparues pour la première fois en 1933.
(3691) C’est-à-dire l’opinion que les règles s’imposent à l’ensemble des acteurs économiques, non
seulement aux banques, mais également aux donneurs d’ordre et aux bénéficiaires.
(3692) MATTOUT, op. cit., nos 250, p. 198 et s. ; RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, Droit bancaire,
5e éd. 1990, op. cit., p. 956 (rappr. 6e éd. 1995, p. 705) ; CAPRIOLI, op. cit., nos 232 et s., p. 172 et s. ; GRUA,
Contrats bancaires, t. 1, contrats de services, op. cit., p. 282.
(3693) Sur l’affirmation du Caractère normatif des RUU en jurisprudence, v. à propos d’une saisie,
Cass. com., 14 oct. 1981, D. 1982. J. 301, note Vasseur ; JCP 1982 éd. G, II, 19815, obs. Gavalda et
Stoufflet ; Rev. jurisp. com. 1982. 253, note Sortais ; Cass. com., 7 oct. 1987, Bull. civ. IV, no 213, p. 159 ;
JCP 1988 éd. G, II, 20928, obs. Stoufflet ; à propos des obligations du banquier, Cass. com., 5 nov. 1991,
Bull. civ. IV, no 328, p. 228 ; D. 1992. som. com. 303, obs. Vasseur ; Rev. jurisp. com. 1992. 260, note Saint-
Cène : les deux premiers arrêts de cassation font figurer un article des RUU dans le visa préalable, en même
temps que l’article 1134 du Code civil (devenu art. 1103) ; quant au troisième, il vise des articles des RUU
en même temps que l’article 1383 du Code civil (devenu art. 1241). Sur la force obligatoire des RUU,
v. DELIERNEUX, art.préc., spéc. p. 1019 et s.
(3695) Art. 1 : « They are binding on all parties thereto unless expressly modified or excluded by the
credit ».
(3696) E. A. CAPRIOLI, « La loi applicable aux contrats de crédit documentaire, approche de droit comparé »,
Rev. dr. aff. int. no 7-1991, p. 905, spéc. p. 909.
(3697) V. également, J. BACCAR, « La révision des instructions dans le crédit documentaire », Études 1, Rev.
dr. bancaire et financier janv.-févr. 2011, p. 10.
(3698) V. J. BACCAR, « La clause d’ouverture du crédit documentaire : une clause sensible », Rev. dr.
bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2008. 24.
(3699) Cass. com., 16 avril 1991, Bull. civ. no 148, p. 106 ; D. 1992. som. com. 303, obs. Vasseur ;
JCP 1992, éd. G, II, 21871, note Gain ; Rev. trim. dr. com. 1992. 844, obs. Cabrillac et Teyssié.
(3700) Paris, 9 avril 1991, D. 1992. som. com. 303, obs. Vasseur ; rappr. Paris, 12 nov. 1992, D. 1994 som.
com. 22, obs. Vasseur.
(3701) Sur l’impossibilité pour le juge de modifier, à la place des parties, la date extrême de validité du
crédit documentaire, v. Grenoble, 21 oct. 1992, D. 1994 som. com. 21, obs. Vasseur.
(3702) Sur le devoir de mise en garde de la banque émettrice, v. Cass. com., 4 juill. 2006, Bull. civ. IV,
no 157, p. 171 ; Cass. com., 22 mai 2012, arrêt o 559 F-D, pourvoi no X 11-17935, société Metal c. caisse
régionale de Crédit agricole de la Touraine et du Poitou : « qu’une banque n’a pas de devoir de mise en
garde envers un client qui a la connaissance nécessaire des mécanismes de crédit documentaire et ne peut
ignorer la portée juridique de la modification, qu’il a lui-même sollicitée, d’une lettre de crédit ; [...]
qu’ayant par ces constatations fait ressortir que la société était avertie ce dont il résultait que la caisse n’était
pas tenue à une obligation de mise en garde, et que la caisse avait respecté son obligation d’information sur
l’opération mise en œuvre, la cour d’appel a [...] légalement justifié sa décision ».
(3704) Sur la garantie consentie par le donneur d’ordre sur le bien acquis grâce au crédit documentaire,
v. P. VILLEROIL, « La garantie intrinsèque pour sûreté de l’accréditif documentaire ou de la lettre de crédit
commerciale », Banque et droit, no 55, sept.-oct. 1997. 3.
(3706) Dans sa version de 1983 (publication no 400), l’article 7 précisait qu’à défaut d’indication, le crédit
était considéré comme révocable. Au contraire, dans sa version de 1993 (publication no 500), l’article 6 c)
décidait qu’à défaut d’indication, le crédit était irrévocable.
(3707) Cf. art. 2, RUU 600, qui ne définit que le crédit irrévocable.
(3708) C’est ce que décide l’article 8, a) des RUU 500.(3709) Art. 10, a) des RUU 600.
(3711) V. M. VAN DER HAEGEN, « Le principe de l’opposabilité des exceptions dans le crédit documentaire
irrévocable », Rev. dr. aff. int. no 7-1986, p. 703, spéc. p. 704.
(3712) Inversement, le bénéficiaire ne peut pas se prévaloir dans sa relation avec la banque émettrice des
rapports contractuels existant entre les banques ou entre le donneur d’ordre et la banque émettrice (art. 4, a),
§ 2, des RUU 600).
(3714) Rapprocher P. SIMLER, Cautionnement et garanties autonomes, Litec, 2e éd. 1991, no 869, p. 694, qui
considère que « le crédit documentaire est au premier chef un véritable crédit et non pas seulement un crédit
par signature ».
(3715) V. CAPRIOLI, op. cit., no 11, p. 7 qui fait observer que « la banque s’engage à la place du donneur
d’ordre auquel elle accorde un crédit ».
(3716) GAVALDA et STOUFFLET, op. cit., no 32. C’est sans doute pour cette raison que ces auteurs (ibid.,
no 621) affirment que la convention conclue entre l’acheteur et la banque présentent seulement les
caractéristiques d’une ouverture de crédit.
(3717) Contra, RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 763, p. 707.(3718) Infra, no 847.
(3719) Sur les différentes analyses proposées en doctrine, v. VAN DER HAEGEN, art. préc.
(3721) Les RUU 600 (art. 10, a) se bornent à envisager l’acceptation, par le bénéficiaire, des modifications
apportées au crédit initial.
(3723) Voir également, J. BACCAR, « Crédits documentaires : le traitement des instructions manifestement
ambiguës par le banquier », Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2009, no 29, p. 24 ; « Crédits
documentaires : la précision des instructions de l’importateur, solution à la menace d’insécurité », Rev. dr.
bancaire et financier mai-juin 2010, no 13, p. 28.
(3724) V. Cass. com., 24 mars 1980, Bull. civ. IV, no 140, p. 108 ; Bourges, 1er mars 1988, D. 1989. 195, obs.
Vasseur.
(3728) VASSEUR, op. cit., p. 805-806. Adde, J. BACCAR, « La responsabilité du banquier lors de la
transmission d’un accréditif », Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2010, no 24.
(3729) Sur la possibilité de considérer une banque Intermédiaire, en raison de son comportement, comme
une banque émettrice, v. Cass. com., 15 juill. 1992, D. 1994. J. 28, note Vasseur.
(3730) Art. 9, b) des RuU 600. Sur l’étendue des obligations pesant sur la banque notificatrice,
v. Cass. com., 12 mars 2002, Bull. civ. IV, no 51, p. 52 ; RJDA 7/02 no 802, p. 671 ; Les Petites Affiches
no 81, 23 avril 2002. 5, note E. C. ; JCP 2002, éd. E, 1601, note Djoudi.
(3732) La banque chargée de la réalisation du crédit documentaire n’est pas le mandataire du bénéficiaire
(Cass. com., 28 janv. 1992, D. 1992. som. com. 304, obs. Vasseur).
(3733) Art. 9, b) des RUU 500. La confirmation prévue par cette disposition intervient sur autorisation ou à
la demande de la banque émettrice, ce qui n’est généralement pas le cas de la confirmation dite
« silencieuse », qui est une pratique bancaire hors RUU : v. P. BOURIN et P.-Y. BÉRARD, « La confirmation
“silencieuse” des crédits documentaires », Banque et droit no 40, mars-avril 1995. 3.
(3737) Art. 6, e) des RUU 600. Il appartient au seul donneur d’ordre d’autoriser la banque à payer un crédit
documentaire lorsque les documents n’ont pas été fournis dans le délai imparti (Cass. com., 20 nov. 1990,
Bull. civ. IV, no 282, p. 196 ; D. 1991. som. com. 222, obs. Vasseur ; Rev. trim. dr. com. 1991. 274, obs.
Cabrillac et Teyssié).
(3741) Art. 2 et 14, des RUU 600. Selon l’article 2, « Complying présentation means a presentation that is
in accordance with the terms and conditions of the credit, the applicable provisions of the rules and
international standard banking practice ». Et selon l’article 14, a), « A nominated bank acting on its
nomination, a confirming bank, if any, and the issuing bank must examine a presentation to determine, on
the basis of the documents alone, whether or not the documents appear on their face to constitue a
complying presentation ».
(3742) La banque chargée de réaliser le crédit, tenue seulement de vérifier avant de payer la conformité des
documents présentés à ceux énumérés par l’accréditif, ne supporte aucune Autre diligence (Cass. com.,
5 nov. 1991, Bull. civ. IV, no 328, p. 228 ; D. 1992. som. com. 303, obs. Vasseur ; Rev. jurisp. com. 1992.
260, note Saint-Cène ; Rev. trim. dr. com. 1992. 433 et 845, obs. Cabrillac et Teyssié).
(3744) Le concept de « levée » des documents, qui était retenu dans la publication no 500 (art. 13 b) et 14), a
disparu de la publication no 600 qui lui a substitué les concepts de détermination de présentation conforme
(« complying presentation ») et de réalisation (« honour ») : v. DOISE, « La révision 2007 des règles et
usages uniformes relatives aux crédits documentaires (RUU 600) », art. préc. spéc. p. 117.
(3745) Art. 15, a), des RUU 600.(3746) Art. 16 des RUU 600.
(3747) La banque émettrice ne peut pas rejeter les documents en posant des exigences non prévues par le
crédit. Il a été ainsi jugé que la banque émettrice ne peut rejeter le document d’assurance présenté au motif
qu’il n’était pas endossable, et n’était donc pas susceptible de lui bénéficier, dès Lors que le crédit ne
prévoyait pas l’endossement du certificat d’assurance (Cass. com., 24 juin 1997, JCP 1998, éd. E, p. 324,
no 18, obs. Gavalda et Stoufflet).
(3751) Art. 16, c) des RUU 600. À défaut d’opérer cette notification, la banque est dans l’impossibilité de
faire valoir que les documents ne sont pas conformes aux conditions du crédit (art. 16, f) des RUU 600) et
devra donc tenir ses engagements. Cette sanction ne peut toutefois être appliquée que dans l’hypothèse d’un
refus de documents pour inadéquation à l’accréditif, non notifié : elle ne peut pas l’être si, en réalité, le
crédit documentaire, dans le nouveau montant demandé, n’a pas été consenti par la banque émettrice
(Cass. com., 18 nov. 1997, Bull. civ. IV, no 292, p. 252 ; RJDA 3/98, no 331, p. 233 ; Quotidien juridique
no 10, 3 févr. 1998. 2).
(3752) « Lorsque les documents ne sont pas conformes avec les termes du crédit documentaire irrévocables,
il appartient au seul donneur d’ordres d’autoriser la banque à payer sans réserves » ; si la banque paie sans
cette autorisation, elle engage sa responsabilité vis-à-vis du donneur d’ordres (Cass. com., 7 janv. 2004,
Bull. civ. IV, no 1, p. 1 ; D. 2004, act. jurisp. p. 345 ; Banquemagazine no 656, mars 2004. 75, obs. Guillot ;
Rev. trim. dr. com. 2004. 359, obs. Legeais).
(3754) V. les réserves formulées par M. Jalinski (art. préc. p. 1174) quant à La distinction des irrégularités
majeures et des irrégularités mineures.
(3755) V. Cass. com., 23 févr. 1976, Bull. civ. IV, no 60, p. 52 ; Banque no 355, oct. 1976. 1037, obs. Martin ;
Rev. trim. dr. com. 1976. 771, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. com., 20 nov. 1990, Bull. civ. IV, no 282,
p. 196.
(3756) V. Cass. com., 20 juin 2006, Bull. civ. IV, no 144, p. 153 ; JCP 2006, éd. E, 2580, note Stoufflet ; Rev.
trim. dr. com. 2006. 899, obs. Legeais ; D. 2006, act. jurisp. 2238, obs. Delpech : « La banque émettrice
peut, quelle qu’ait été sa pratique antérieure, refuser de lever les réserves et notifier son refus d’exécution
du crédit documentaire, même si elle avait usé de la faculté laissée à sa discrétion, de solliciter l’avis du
donneur d’ordre, et si celui-ci lui avait notifié sa décision de renoncer aux irrégularités ou non-conformité ».
(3757) Art. 6, b) des RUU 600 ; v. M. PUECH, « Les différents modes de réalisation du crédit documentaire
selon les Règles et usances 1983 », Banque, 1984. 581.
(3758) V. Cass. com., 7 avril 1987, Banque no 473, juin 1987. 625, obs. Rives-Lange ; D. 1987. J. 399, note
Vasseur ; JCP 1987, éd. E, II, 14973, obs. Stoufflet.
(3760) Paris, 3 févr. 1992, D. 1992. som. com. 305 et D. 1994 som. com. 23, obs. Vasseur ; Rev. trim. dr.
com. 1992. 432, obs. Cabrillac et Teyssié.
(3761) V. Aix-en-Provence, 28 janv. 1988, D. 1989. som. com. 197, obs. Vasseur.
(3762) Cass. com., 23 oct. 1990, JCP 1991, éd. E, II, 186 et éd. G, II, 21687, note Vasseur.
(3765) Cass. com., 18 mars 1986, D. 1986. J. 374, note Vasseur ; JCP 1986, éd. G, II, 20624, obs.
Stoufflet ; Cass. com., 18 oct. 1988, D. 1989. som. com. 195, obs. Vasseur ; Rev. trim. dr. com. 1989. 283,
obs. Cabrillac et Teyssié.
(3766) Cass. com., 16 déc. 2008, D. 2009, act. jurisp. p. 161, obs. Delpech ; JCP 2009, éd. E, 1106, note
Stoufflet : « attendu qu’en raison de l’autonomie du crédit documentaire par rapport au contrat de base, le
donneur d’ordre ne peut en paralyser la réalisation, lorsqu’il est stipulé irrévocable, qu’en établissant une
fraude portant sur la mise en place ou l’exécution de ce crédit documentaire ; que, dans ce cas, il peut faire
obstacle à l’exécution par la banque de ses engagements en recourant à une saisie conservatoire, sous
réserve de justifier d’une créance sur le bénéficiaire du crédit documentaire, paraissant fondée en son
principe et des circonstances susceptibles d’en menacer le recouvrement ».
(3767) La saisie opérée par le donneur d’ordre avec autorisation judiciaire ne peut « empêcher la banque de
remplir l’engagement direct et irrévocable qu’elle avait contracté à l’égard du bénéficiaire » (Cass. com.,
7 oct. 1987, Bull. civ. IV, no 213, p. 159 ; JCP 1988, éd. G, II, 20928, obs. Stoufflet).
(3768) Cass. com., 5 juill. 1983, Bull. civ. IV, no 202, p. 177 ; D. 1984. IR 267, obs. Vasseur ; Banque
no 436, févr. 1984. 245, obs. Rives-Lange ; Rev. trim. dr. com. 1984. 320, obs. Cabrillac et Teyssié.
(3769) V. K. KAWAN, « La fraude dans le crédit documentaire, confusion ou cohésion ? » Rev. dr. aff. int.
no 6-1991, p. 797 ; J. SOUFFLET, « Les exceptions opposables au bénéficiaire d’une garantie bancaire
autonome ou d’un crédit documentaire », Mél. Tricot, op. cit., p. 48.
(3770) V. Cass. com., 6 mai 1969, JCP 1970, éd. G, II, 16216, obs. Stoufflet.
(3771) La fraude dans l’exécution du contrat de base est sans incidence sur le crédit documentaire : aussi la
résolution du premier pour fraude ne peut-elle pas entraîner celle du second (Cass. com., 29 avril 1997,
Bull. civ. IV, no 107, p. 92 ; JCP 1997 éd. E, II, 976, note Stoufflet ; Rev. trim. dr. com. 1997. 493, obs.
Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 63, oct. 1997. 215, obs. Crédot et Gérard ; Les Petites Affiches
no 614, janv. 1998. 20, Note J. Hesbert ; Quotidien juridique no 37, 8 mai 1997. 5, note J.-P. D.).
(3773) Agen, 27 juin 1988, D. 1990. som. com. 179, obs. Vasseur.
(3774) Sur des documents non conformes et/ou non sincères et le caractère intentionnel de l’altération des
documents, v. Cass. com. 19 nov. 2013, arrêt no 1113 F-D, pourvoi no U. 11-25131 et W. 12-26954, Société
Angang group Hong Kong c. Société Frovia et a.
(3775) « Le droit pour le donneur d’ordre de se prévaloir d’une fraude affectant les documents d’un crédit
documentaire avant son exécution pour en paralyser le paiement n’est pas subordonné à la condition que
cette fraude Soit décelable par la banque émettrice au terme d’un simple examen formel » (Cass. com.,
25 avril 2006, D. 2006, act. jurisp. 1366, obs. Delpech).
(3776) Pour un crédit réalisable par acceptation, v. Cass. com., 11 oct. 2005, Bull. civ. IV, no 205, p. 220 ;
JCP 2005, éd. E, 1677, note Stoufflet ; Banque et droit no 105, janv.-févr. 2006. 71, obs. Affaki ; D. 2005,
act. jurisp. 2802, obs. Delpech ; Rev. trim. dr. com. 2006. 172, obs. Legeais : « Mais attendu qu’un crédit
documentaire réalisable par acceptation étant seulement exécuté par le paiement de l’effet accepté, la
fraude, découverte antérieurement à ce règlement, fait échec à l’obligation de paiement de la banque
acceptante au titre du crédit documentaire, hors la circonstance où cet effet serait présenté par un tiers
porteur de bonne foi, non partie au crédit ». Adde, M. COHEN-BRANCHE, « Crédit documentaire réalisable par
acceptation : date d’exécution et conséquences en cas de fraude », RJDA 12/05 p. 1139.
(3777) À propos de la fraude faisant obstacle à un crédit réalisable par paiement différé, v. Paris, 30 avril
1985, et 28 mai 1985, D. 1986. J. 195, note Stoufflet ; adde, M. VASSEUR, « Réflexions sur le crédit
documentaire à paiement différé, à la suite des arrêts de la Cour de Paris des 30 avril et 28 mai 1985,
comparés à la jurisprudence suisse, allemande et italienne », D. 1987, chr. XII, p. 59. Le pourvoi formé
contre l’arrêt du 30 avril 1985 a été rejeté par un arrêt de la Chambre commerciale de la Cour de cassation
en date du 7 avril 1987 (arrêt préc.).
(3779) CA Bruxelles, 13 juin 1991, JCP 1991, éd. E, 93, n° 39, obs. Ch. Gavalda et J. Stoufflet.
(3780) Trib. 1re instance Genève, 3 déc. 1987, D. 1988, Som. com. 184, obs. M. Vasseur ; Cour justice
Genève, 27 avril 1989, D. 1990, som. com. 183, obs. M. Vasseur.
(3781) Gavalda et Stoufflet, obs. préc. ; J. STOUFFLET, « Crédit documentaire », Juris-classeur Banque et
crédit, spéc. n° 165.
(3782) Vasseur, obs. préc.(3783) J. STOUFFLET, art. préc.(3784) Gavalda et Stoufflet, obs. préc.
(3786) J. Hesbert, « Le labyrinthe des conditions non documentaires dans les opérations de crédit
documentaire », LPA, 1er oct. 2001, p. 4.
(3787) Hesbert, art. préc. ; J. Morel-Maroger, obs. sous Cass. civ., 15 mai 2015, Banque et droit, juill.-août
2015, n° 162, p. 53 et s., spéc. p. 54.
(3788) Gavalda et Stoufflet, Droit bancaire, op. cit., n° 996.(3789) Art. 2, RUU 600, v° Banque désignée.
(3791) À propos D’un conflit opposant la banque confirmatrice à la banque domiciliataire, v. Cass. com.,
18 juin 1991, Bull. civ. IV, no 220, p. 155 ; D. 1992. som. com. 307, obs. Vasseur.
(3795) Sur la pratique des crédits documentaires transférables, v. Cass. com., 15 juill. 1992, D. 1994. J. 28,
note Vasseur.
(3796) Art. 48, a) des RUU 500 ; rapprocher art. 38, b) des RUU 600.
(3797) V. MATTOUT, op. cit., p. 251 et note 5.(3798) En ce sens, MATTOUT, op. cit.
(3799) Art. 38, a) des RUU 600.(3800) Art. 38, g) des RUU 600.(3801) MATTOUT, op. cit., p. 252.
(3802) Sur la Pratique des crédits documentaires adossés, v. TC Paris, 2 déc. 1991, D. 1994 som. com. 21,
obs. Vasseur.
(3803) V. D. DOISE, « Crédits documentaires adossés et comptes provision : deux exemples de déplacement
de risques », Banque et droit no 2, janv.-févr. 1989. 11.
(3804) Sur les conséquences de ce lien, v. Cass. com., 20 mars 1990, D. 1990. som. com. 179, obs. Vasseur.
(3805) MATTOUT, op. cit., no 309, p. 253-254.(3806) V. Paris, 1er déc. 1986, D. 1988. J. 111, note Vasseur.
(3807) J.-L. RIVES-LANGE, « Les garanties indépendantes et le rôle des banques », Banque no 468,
janv. 1987. 11.
(3808) Cass. com., 20 déc. 1982, D. 1983. J. 365, note Vasseur ; Clunet 1983. 811, note Jacquemont ; Rev.
trim. dr. com. 1983. 446, obs. Cabrillac Et Teyssié.
(3809) Cass. com., 2 févr. 1988, Bull. civ. IV, no 55, p. 39 ; D. 1988. som. com. 274, obs. Aynès ; D. 1988.
som. com. 239, obs. Vasseur.
(3811) V. CABRILLAC et MOULY, Droit des sûretés, op. cit., no 431, p. 355 ; adde, F. MEURET, « Les garanties
bancaires à première demande : un autre scénario », Rev. dr. aff. int. no 7-1990, p. 879, spéc. p. 884, qui
souligne que « cette garantie à première demande qui, pour son bénéficiaire, vient en lieu et place d’un
dépôt en numéraire, n’est pas un cautionnement ».
(3812) V. not. Aynès, obs. sous Paris, 21 févr. 1992, Defrénois 1992, art. 35303, no 68, p. 818.
(3813) V. C. BONTOUX, « Les garanties bancaires dans le commerce international », Banque no 414,
févr. 1982. 171.
(3814) Sur les travaux de la CNUDCI, v. S. PIEDELIÈVRE, « Le projet de convention de la Commission des
Nations unies pour le commerce international sur les garanties indépendantes et les lettres de crédit
standby », Rev. trim. dr. com. 1996. 633 ; J. STOUFFLET, « La convention des Nations unies sur les garanties
indépendantes et les lettres de crédit Stand-by », Rev. dr. bancaire et bourse no 50, juill.-août 1995. 132.
« La version française du projet de cette convention est publiée » in Rev. dr. bancaire et bourse no 52, nov.-
déc. 1995. 198.
(3817) V. M. VASSEUR, « Dix ans de jurisprudence française relative aux garanties Indépendantes,
présentation des projets de la CCI et de la CNUDCI », Rev. dr. aff. int. no 3-1990, p. 357 ; « Les nouvelles
règles de la chambre de commerce internationale pour les “garanties sur demande” », Rev. dr. aff. int. no 3-
1992, p. 239 ; P. SIMLER, « Règles uniformes de la CCI relatives aux garanties sur demande », Les Petites
Affiches no 58, 13 mai 1992. 25 ; J.-P. MATTOUT et A. PRÜM, « Les règles uniformes de la CCI pour les
garanties sur demande », Banque et droit no 30, juill.-août 1993. 3 ; T. DE GALARD, « Les nouvelles règles
uniformes de la chambre de commerce internationale relatives aux garanties sur demande (1992) », Rev. dr.
aff. int. no 6-1993, p. 759 ; comp. S. PIEDELIÈVRE, « Remarques sur les règles uniformes de la Chambre de
commerce internationale relatives aux garanties sur demande », Rev. trim. dr. com. 1993. 615.
(3818) G. AFFAKI et J. STOUFFLET, « Les nouvelles règles uniformes relatives aux garanties sur demande
(RUGD 758) », Banque et droit no 130, avril 2010. 37, spéc. no 3.
(3820) AFFAKI et STOUFFLET, art. préc. no 5. V. égal., J.-P. MATTOUT, « La révision des Règles uniformes de la
Chambre de commerce internationale relatives aux garanties sur demande (no 758) », D. 2010, p. 1296 ;
S. PIEDELIÈVRE, « Les nouvelles règles de la CCI relatives aux garanties à première demande », Rev. trim. dr.
com. 2010. 513.
(3821) Art. 1 des RUGD.(3822) V. la jurisprudence citée par VASSEUR, art. préc. p. 264.
(3825) Sur le recours du donneur d’ordre vis-à-vis du bénéficiaire, v. Cass. com., 31 mai 2016, JCP 2016,
éd. G, 857, note Ansault ; Banque et droit, juill.-août 2016. 66, n° 168, obs. Rontchevsky, Gaz. Pal.,
27 sept. 2016, n° 33, p. 67, note Bourassin : « Mais attendu que si, après la mise en œuvre d’une garantie à
première demande, le donneur d’ordre réclame au bénéficiaire de celle-ci le montant versé par le garant
qu’il estime ne pas être dû, ce litige, eu égard à l’autonomie de la garantie à première demande, ne porte que
sur l’exécution ou l’inexécution des obligations nées du contrat de base, de sorte qu’il incombe à chaque
partie de ce contrat de prouver cette exécution ou inexécution conformément aux règles de preuve de droit
commun ».
(3826) Selon la Cour de cassation (Cass. com., 7 juin 1994, Bull. civ. IV, no 202, p. 162 ; Contrats, conc.
consom., oct. 1994, no 193, note Leveneur ; JCP 1995, éd. E, I, 465, no 19, obs. Gavalda et Stoufflet ; Rev.
dr. bancaire et bourse no 44, juill.-août 1994. 181, obs. Contamine-Raynaud ; D. 1995 som. com. 19, obs.
Vasseur), « le donneur d’ordre d’une garantie à première demande est recevable à demander la restitution de
son montant au bénéficiaire, à charge pour lui d’établir que le bénéficiaire en a reçu indûment le paiement,
par la preuve de l’exécution de ses propres obligations contractuelles, ou par celle de l’imputabilité de
l’inexécution du contrat à la faute du cocontractant bénéficiaire de la garantie ou par la nullité du contrat de
base, et ce sans avoir à justifier d’une fraude ou d’un abus manifeste, comme en cas d’opposition préventive
à l’exécution de la garantie par le garant ».
(3827) Selon l’article 8 des RUGD, toutes les instructions visant l’émission d’une garantie doivent être
claires et précises, sans détail excessif.
(3828) Le banquier doit-il informer son client sur les Conséquences de sa demande de garantie autonome ?
V. Cass. com., 3 mai 2000, Bull. civ. IV, no 90, p. 81 ; Rev. trim. dr. com. 2000. 996, obs. Cabrillac ; Rev. dr.
bancaire et financier no 4, juill.-août 2000. 231, obs. Mattout ; RJDA 7-8/00 no 802, p. 638 ; D. 2000, Cahier
droit des affaires, p. 286, obs. Faddoul ; Banque et droit, no 72, juill.-août 2000. 55, obs. Rontchevsky et
Prüm ; Aix-en-Provence, 2 sept. 1999, Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2000. 85, obs. Mattout.
(3829) Selon la Cour de cassation (Cass. com., 19 avril 2005, D. 2005, act. jurisp. 1285 ; JCP 2005, éd. G,
II, 10075, note Piedelièvre et éd. E, 916, note Stoufflet), « l’engagement d’un garant à première demande
est causé, dès lors que le donneur d’ordre a un intérêt économique à la conclusion du contrat de base, peu
important qu’il n’y soit pas partie ».
(3831) Sur les recours personnel et subrogatoire du garant contre le donneur d’ordre, v. C. CHAIGNE,
V. D. DO et M. CHANG, « Les garanties à première demande en droit français : les recours du Garant après le
paiement », Les Petites Affiches no 142, 17 Juill. 2002. 4.
(3832) Cass. com., 19 févr. 1991, Bull. civ. IV, no 76, p. 52 ; D. 1991. som. com. 199, obs. Vasseur.
(3833) La créance de recours du garant contre le donneur d’ordre prend naissance à la date à laquelle
l’engagement à première demande autonome a été souscrit (Cass. com., 19 déc. 2006, Bull. civ. IV, no 249,
p. 274 ; Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2007. 13, obs. Crédot et Samin).
(3834) Cass. com., 19 févr. 1991, arrêt préc. Adde, v. Cass. com., 7 juin 1994, JCP 1994, éd. E, II, 602, note
Stoufflet ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 45, sept./oct. 1994. 239, obs. Contamine-Raynaud ; Rev. trim. dr.
com. 1994. 763, obs. Cabrillac ; D. 1995 som. com. 21, obs. Vasseur.
(3835) Cass. com., 6 févr. 1990, D. 1990. J. 467, note Martin ; Rev. dr. bancaire et bourse no 20, juill.-août
1990. 170, obs. Contamine-Raynaud.
(3836) Est-ce que l’autonomie de la garantie implique que celle-ci ne puisse pas être transmise en cas de
scission de la société bénéficiaire de la garantie ? V., sur le fondement des dispositions des articles 2321 du
Code civil et L. 236-3 du Code de commerce, Cass. com., 31 janv. 2017, JCP 2017, éd. G, 310, note
Simler et éd. E, 1246, n° 27, obs. Mathey ; Rev. dr. bancaire et financier, mars-avril 2017, com. n° 75, note
Legeais ; Banque et droit, n° 172, mars-avril 2017. 81, obs. Rontchevski.
(3839) V. CABRILLAC et MOULY, op. cit., no 426, p. 350 ; MATTOUT, op. cit., no 202, p. 154 ; CONTAMINE-
RAYNAUD, art. préc. nos 20 et s., p. 424 ; C. GAVALDA et J. STOUFFLET, « La lettre de garantie internationale »,
Rev. trim. dr. com. 1980. 1, spéc. no 8, p. 7.
(3840) On doit noter que, selon la Cour de cassation (Cass. com., 19 déc. 2006, arrêt préc.), « le caractère
autonome d’une garantie exclut la connexité entre la créance du garant à l’encontre du débiteur et toute
créance de celui-ci à l’encontre du Garant ».
(3841) Cass. com., 18 mai 1999, Bull. civ. IV, no 102, p. 83 ; Contrats, conc. consom., nov. 1999, no 155,
note Leveneur ; JCP 1999, éd. E, p. 1927 et éd. G, II, 10199, note Stoufflet ; Banque magazine no 608,
nov. 1999. 74, obs. Guillot ; Rev. dr. bancaire et bourse no 74, juill.-août 1999. 127, obs. Contamine-
Raynaud ; Rev. trim. dr. com. 1999. 735, obs. Cabrillac ; Les Petites Affiches no 120, 17 juin 1999. 7 : « alors
que les garanties stipulées irrévocables et inconditionnelles « nonobstant toute contestation du (donneur
d’ordre) ou d’un tiers », et que leur étendue, fixée au moment de leurs conclusions, était indépendante, dans
son exécution, d’éventuelles défaillances du débiteur, alors que de telles garanties ne sont pas privées
d’autonomie par de simples références au contrat de base, n’impliquant pas appréciation des modalités
d’exécution de celui-ci pour l’évaluation des montants garantis, ou pour la détermination des durées de
validités... ». V. également, Cass. com., 2 oct. 2012, Rev. dr. bancaire et financier nov.-déc. 2012, com.
no 185, note Legeais : « La référence au contrat de base ne modifie pas le caractère autonome de la garantie
et qu’il résultait de ses propres constatations que la banque s’engageait à verser à la société bénéficiaire une
somme à sa première demande écrite sans pouvoir différer le paiement ou soulever de contestation pour
quelque motif que ce soit ».
(3842) Cass. com., 26 janv. 1993, Bull. civ. IV, no 28, p. 17 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 37, mai-juin
1993. 136, obs. Contamine-Raynaud ; RJDA 5/93 no 433 ; JCP 1993, éd. E, I, 302, no 15, obs. Gavalda et
Stoufflet ; D. 1995 som. com. 13, obs. Vasseur. Sur l’application des dispositions de l’article 1326 du Code
civil (devenu art. 1376) à la garantie à première demande, v. Cass. com., 10 janv. 1995, Dr. soc., mars 1995,
no 50, note Bonneau ; JCP 1995, éd. G, I, 3851, no 12, obs. Simler et Delebecque ; D. 1995. J. 201, Note
Aynès ; JCP 1995, éd. G, II, 22397, note Billau ; Cass. com., 22 nov. 1996, Rev. trim. dr. civ., 1997. 183,
obs. Mestre ; JCP 1997, éd. G, I, 4033, no 10, obs. Simler.
(3843) Cass. com., 2 févr. 1988, arrêt préc. ; Cass. com., 9 janv. 1990, D. 1991 som. com. 191, obs. Vasseur.
L’absence de mention « à première demande » ne semble pas déterminante si le mécanisme choisi conduit à
devoir payer sans pouvoir soulever d’exception (Cass. com., 20 févr. 1985, Bull. civ. IV, no 74, p. 64 ; D.
1986. som. com. 153, obs. Vasseur). Mais si le mécanisme ne conduit pas à ce résultat, il s’agit d’un
cautionnement (Cass. com., 28 janv. 1992, Bull. civ. IV, no 35, p. 28 ; D. 1992 som. com. 234, obs. Vasseur).
En revanche, il importe peu que le terme caution soit employé : il s’agit d’une garantie à première demande
si le garant s’est engagé à payer « à première Demande sans tenir compte des éventuels différends entre
vendeur et acheteur » (Cass. com., 22 mai 1991, Quotidien juridique, no 92, 1er août 1991. 2 ; Cass. com.,
3 nov. 1992, Bull. civ. IV, no 335, p. 239 ; D. 1993 som. com. 96, obs. Vasseur ; JCP 1993, éd. E, II, 454,
note Jacob ; JCP 1993, éd. G, II, 22082, note Delebecque ; JCP 1993 éd. E, I, 302, no 14, obs. Gavalda et
Stoufflet ; rappr. Cass. com., 10 mai 1994, Quotidien juridique no 57, 19 juill. 1994. 6, note J.-P. D.). De
même, « l’exigence d’une demande “justifiée”, qui ne confère pas au garant une quelconque faculté d’en
discuter Le bien-fondé, ne suffit pas à exclure la qualification de garantie autonome » (Cass. com., 12 juill.
2005, D. 2005, act. jurisp. 2214, obs. Delpech ; Revue Banque, no 676, janv. 2006. 98, note Guillot et
Fayner ; Rev. trim. dr. com. 2005. 823, obs. Legeais ; JCP 2006, éd. E, 1850, no 50 et s., obs. J. S.). Adde,
Cass. com., 27 juin 2000, Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov./déc. 2000. 355, obs. Mattout : « Un
engagement ne peut être qualifié de garantie autonome que s’il n’implique pas une appréciation des
modalités d’exécution du contrat de base pour l’évaluation des montants garantis ou pour la détermination
des durées de validité et s’il comporte une stipulation de l’inopposabilité des exceptions ».
(3844) Cass. com., 13 déc. 1994, Bull. civ. IV, no 375, p. 309 ; Quotidien juridique no 7, 24 janv. 1995.6 ;
Defrénois 1995, art. 36040, no 36, p. 421, obs. Aynès ; Contrats, conc. consom., mars 1995, no 51, note
Leveneur ; D. 1995 J. 209, rapport Le Dauphin, note Aynès ; Rev. dr. bancaire et bourse no 50, juill.-août
1995. 150, obs. Contamine-Raynaud ; Cass. com., 11 mars 1997, Bull. civ. IV, no 67, p. 60 ; Rev. trim. dr.
com. 1997. 302, obs. Cabrillac ; Dalloz Affaires no 15/1997. 472 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 61, mai-juin
1997. 123, obs. Contamine-Raynaud ; Cass. com., 9 déc. 1997, Dalloz Affaires 1998. 199, obs. S. P. ; Rev.
dr. bancaire et bourse no 66, mars-avril 1998. 66, obs. Contamine-Raynaud ; Cass. 1re civ., 23 févr. 1999,
Bull. civ. IV, no 64, p. 41 ; Dalloz Affaires 1999. 593, obs. J. F. ; RJDA 4/99 No 475, p. 370 ; Contrats, conc.
consom., Mai 1999, no 69, note Leveneur ; Rev. trim. dr. com. 1999. 480, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et
bourse no 73, mai-juin 1999. 102, obs. Contamine-Raynaud ; JCP 1999, éd. E, p. 1831, note Ginestet ;
Cass. com., 14 juin 2000, Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2000. 355, obs. Mattout ;
Cass. 1re civ., 6 juill. 2004, D. 2004, act. jurisp. 2373. Sur les arrêts rendus les 11 mars et 9 déc. 1997,
v. A. CERLES, « Garanties bancaires : contre le mélange des genres », Dalloz Affaires 1998. 746. V. égal.,
Cass. com., 27 juin 2000, arrêt préc. ; Cass. com., 30 janv. 2001, Bull. civ. IV, no 25, p. 22 ; RJDA 5/01
no 642, p. 562 ; Bull. Joly, 2001, § 119, note Le Nabasque JCP 2001, éd. E, p. 568, note Legeais ; Banque et
droit no 77, mai-juin 2001. 50, obs. Prüm : « Des garanties ne sont pas privées d’autonomie par de simples
références au contrat de base, n’impliquant pas appréciation des modalités d’exécution de celui-ci pour
l’évaluation des montants garanties, ou pour la détermination des durées de validité ». V. également,
A. RACLET, « La garantie à première demande, une garantie autonome... mais pas trop ! », Rev. dr. bancaire
et financier no 4, juill.-août 2001. 254.
(3845) V. art. 8 des RUGD.(3846) Sur le transfert de la garantie, v. art. 33, RUGD.
(3847) Sur la monnaie de paiement, v. Cass. com., 4 juill. 1995, Dalloz Affaires, no 2/1995. 42 ; Quotidien
juridique no 78, 28 sept. 1995. 3. V. égal., art. 21, RUGD qui prévoit une substitution de la monnaie de
paiement lorsqu’il devient impossible de payer dans la devise indiquée dans la Garantie.
(3848) Sur ces garanties glissantes, v. Paris, 19 mai 1988 et 16 mars 1988, D. 1989. som. com. 146-147,
obs. Vasseur ; Cass. com., 5 déc. 1989, Rev. dr. bancaire et bourse no 19, mai/juin 1990. 139, obs.
Contamine-Raynaud ; Cass. com., 27 févr. 1990, D. 1991 som. com. 197, obs. Vasseur.
(3849) Art. 4, b) 5 des RUGD : « a guarantee is irrevocable on issue even if it does not state this ».
(3850) Art. 4, c) 6 des RUGD : « the beneficiary may present a demand from the time of issue of the
guarantiee or such later time or event as the guarantee provides ».
(3852) Cette opinion a également été soutenue à propos de la lettre de crédit : supra, no 836 ; v. également
Vasseur (obs. sous Rouen, 19 févr. 1992, D. 1993. J. 108) qui relève que les RUGD paraissent consacrer
l’analyse de la garantie en un engagement unilatéral en raison de la date de prise d’effet prévue à l’article 6
des RUGD.
(3853) Cass. com., 3 nov. 1992, arrêt préc. ; adde, v. Cass. com., 19 févr. 1991, Banque no 515, avril 1991.
429, obs. Rives-Lange ; Rev. trim. dr. com. 1991. 627, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. com., 19 mai 1992,
Bull. civ. IV, no 187, p. 131 ; D. 1993. som. com. 104, obs. Vasseur ; Quotidien juridique no 53, 2 juill. 1992.
53, note J.-P. D ; Rev. dr. bancaire et bourse no 33, sept.-oct. 1992. 214, obs. Contamine-Raynaud.
(3854) V. Cass. com., 16 mai 1995, Contrats, conc. consom., août-sept. 1995, no 144, note Leveneur ; Rev.
trim. dr. com. 1996. 101, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et bourse no 53, janv.-févr. 1996. 32, obs.
Contamine-Raynaud.
(3855) À plusieurs reprises, la Cour de cassation a affirmé qu’une garantie autonome est régie par les seules
dispositions de la lettre de garantie (V. notamment, Cass. com., 3 juin 1986, D. 1987. som. com. 174, obs.
Vasseur ; Cass. com., 21 févr. 1995, Banque no 559, mai 1995. 91, obs. Guillot).
(3856) Sur la difficulté De savoir s’il y a appel de la garantie ou demande de prolongation de celle-ci,
v. Cass. com., 24 janv. 1989, JCP 1989, éd. E, II, 15635 et 1990 éd. G, II, 21425, note Mattout et Prüm ;
Rev. trim. dr. com. 1990. 79, obs. Cabrillac et Teyssié ; v. également l’article 26 des RUGD qui régit la
prorogation de la validité de la garantie sollicitée aux lieu et place d’une demande en paiement.
(3858) Sur le rejet de la demande, v. art. 24 des RUGD. À propos d’un appel en garantie rejeté Au motif
que l’avocat, qui l’avait effectué, était dépourvu de pouvoir spécial, v. Cass. com. 10 févr. 2015, Banque et
droit no 160 mars-avril 2015. 70, obs. Rontchevsky ; « Mais attendu qu’après avoir énoncé que le strict
respect des conditions de forme et de rédaction de l’appel de la garantie, telles que prévues par la lettre de
garantie et les Règles Uniformes de garanties sur demande, publication CCI no 458, est la contrepartie de
l’autonomie de la garantie, que le bénéficiaire doit les respecter pour mettre en jeu celle-ci et que le garant
doit vérifier l’apparente régularité de la demande qui lui est adressée avant de payer, l’arrêt retient que la
demande de paiement de la garantie à première demande a été faite par l’avocat de la société Kruth, lequel
devait justifier d’un pouvoir spécial à cette fin, dont il n’est pas démontré qu’il ait été joint aux télécopies
des 25 septembre et 25 novembre 2008 ou aux lettres les confirmant ; que par ces constatations et
appréciations, rendant inopérante la recherche invoquée, la cour d’appel a légalement justifié sa décision ».
(3860) Cass. com., 20 déc. 1982, 1re espèce, D. 1983. J. 365, note Vasseur.
(3861) Cass. com., 20 déc. 1982, 2e espèce, D. 1983. J. 365, note Vasseur ; Cass. com., 13 déc. 1983, D.
1984. J. 420, note Vasseur.
(3862) Paris, 19 mai 1988, D. 1989. som. com. 146, obs. Vasseur.
(3863) Paris, 1er oct. 1986, D. 1987. som. com. 171, obs. Vasseur.
(3864) Cass. com., 21 mai 1985, Bull. civ. IV, no 160, p. 136 ; Banque no 457, janv. 1986. 87, obs. Rives-
Lange ; D. 1986. J. 213, 1re espèce, note Vasseur ; rapprocher avec la solution retenue en cas d’abus
manifeste, infra, no 863.
(3865) Paris, 19 mai 1988, D. 1989. som. com. 146, obs. Vasseur ; trib. com. Paris, 12 avril 1991, D. 1992
som. com. 240, obs. Vasseur.
(3866) Cass. com., 20 déc. 1982, 2e espèce, préc. ; v. B. LAURENT, « Garanties bancaires et arbitrage », Rev.
dr. aff. int. no 3-1990, p. 401, spéc. p. 405 et s.
(3867) Cass. com., 17 oct. 1984, Bull. civ. IV, no 265, p. 217 ; JCP 1985 éd. G, II, 20436, 1re espèce, note
Stoufflet ; D. 1985. J. 269, note Vasseur ; v. dans la même affaire, Cass. com., 26 janv. 1993, Quotidien
juridique no 19, 9 mars 1993. 4.
(3869) V. J. DOHM, « Mesures provisionnelles et séquestre pour empêcher l’appel abusif d’une garantie
bancaire sur demande, synthèse de la jurisprudence et de la doctrine de quelques pays européens », Rev. dr.
aff. int. no 8-1992, p. 887.
(3871) V. Paris, 3 déc. 1984, Banque no 466, janv. 1985. 92, Obs. Rives-Lange.
(3872) Cass. com., 7 juin 1994, Bull. civ. IV, no 203, p. 163 ; D. 1995 som. com. 20, obs. Vasseur. Mais si à
cette condition, le juge peut suspendre le versement de la garantie, il ne peut pas ordonner le paiement de la
garantie au bénéficiaire contre Fourniture par ce dernier d’un cautionnement bancaire garantissant la
restitution (Cass. com., 6 nov. 1990, D. 199I. J. 109, concl. Jéol ; JCP 1991, éd. G, II, 21630, concl. Jéol ;
D. 1991 som. com. 201, obs. Vasseur ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 24 mars/avril 1991. 71, obs.
Contamine-Raynaud ; Rev. trim. dr. com. 1991. 82, obs. Cabrillac et Teyssié). Adde, Cass. com., 15 juin
1999, Bull. civ. IV, no 126, p. 103 ; D. 2000, Cahier droit des affaires p. 122, note Picod ; JCP 1999, éd. E,
pan. p. 1462, note Bouteiller ; Dalloz Affaires 1999. 1328, obs. J. F. ; Rev. trim. dr. com. 1999. 941, obs.
Cabrillac : « si, après paiement d’une garantie ou contre-garantie autonome, le donneur d’ordre dispose
d’un recours contre le bénéficiaire pour faire juger qu’il a perçu indûment son montant, ou d’une action en
responsabilité pour faute, il ne peut, pour autant, par une saisie conservatoire, en faisant valoir que son
recours sur le fond paraît fondé, obtenir, a priori, le blocage de l’exécution de la garantie, lors de sa mise en
jeu, que si celle-ci est frauduleuse ou manifestement abusive ».
(3873) C. HANNOUN, « Réflexions sur la distinction de la fraude et de l’abus dans les garanties à première
demande », Rev. dr. bancaire et bourse no 10, nov.-déc. 1988. 187. Adde, J. SOUFFLET, « Les exceptions
opposables au bénéficiaire d’une garantie bancaire autonome ou d’un crédit Documentaire », Mél. Tricot,
op. cit., p. 48.
(3876) V. A. PRÜM, Les garanties à première demande, préf. B. Teyssié, Litec, 1994, no 440, p. 245.
(3877) A. PRÜM, « Application de l’adage “fraus omnia corrumpit” à propos des garanties à première
demande, réflexions sur l’arrêt de la Cour de cassation française du 10 juin 1986 », Dr. prat. com. int. no 1,
1987. 121, spéc. p. 126 ; RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 803, p. 734.
(3878) V. à propos d’une motivation insuffisante de l’abus manifeste, Cass. com., 12 janv. 1992, D. 1993.
som. com. 103, obs. Vasseur.
(3880) Un simple risque de fraude ou d’abus est insuffisant (Cass. com., 5 févr. 1991, Bull. civ. IV, no 49,
p. 33 ; D. 1991 som. com. 199, obs. Vasseur ; Banque no 515, avril 1991. 430, obs. Vasseur ; Rev. dr.
bancaire et bourse no 27, sept.-oct. 1991. 200, obs. Contamine-Raynaud ; Rev. trim. dr. com. 1991. 426, obs.
Cabrillac et Teyssié).
(3881) V. Cass. com., 10 juin 1986, Bull. civ. IV, no 117, p. 99 ; D. 1986, D. 1987. J. 17, note Vasseur ;
Banque no 463, juill. 1986. 711, obs. Rives-Lange.
(3882) Sur ces exemples, v. DOHM, « Mesures provisionnelles et séquestre pour empêcher l’appel abusif
d’une garantie bancaire sur demande, synthèse de la jurisprudence et de la doctrine de quelques pays
européens », art. préc. spéc. p. 891.
(3883) En revanche, l’appel de la garantie n’est ni abusif ni frauduleux lorsque le donneur d’ordre reconnaît
lui-même qu’il a été dans l’impossibilité d’exécuter le contrat de base et que l’inexécution de ce dernier
n’est pas imputable au bénéficiaire de la garantie (Cass. com., 19 févr. 1991, JCP 1991, éd. G, II, 21670 et
éd. E, 163, obs. Vasseur). Sur l’absence d’abus manifeste de l’appel de la garantie par un bénéficiaire ayant
encaissé des chèques falsifiés, v. Cass. com., 28 nov. 1995, Bull. civ. IV, no 270, p. 249 ; Dalloz Affaires
no 4/1996. 120 ; Quotidien juridique no 6, 18 janv. 1996. 2 ; RJDA 2/96 no 258, p. 188 ; Rev. dr. bancaire et
bourse no 54, mars-avril 1996. 58, obs. Contamine-Raynaud ; JCP 1997, éd. E, I, 635, no 22, obs. Gavalda
et Stoufflet.
(3884) Cass. com., 12 janv. 1993, Bull. civ. IV, no 1, p. 1 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 37, mai-juin 1993.
136, obs. Contamine-Raynaud ; Quotidien juridique no 13, 16 févr. 1993. 5 ; JCP 1993, éd. E, I, 302, no 16,
obs. Gavalda et Stoufflet ; D. 1995. J. 24, note Vasseur.
(3885) Par ailleurs, selon la jurisprudence, l’appel de la garantie est abusif Si le bénéficiaire ne respecte pas
les conditions prévues dans l’acte de garantie (Cass. com., 22 mars 2011, Rev. dr. bancaire et
financier juill.-août 2011, com. no 135, obs. Cerles ; JCP 2011, éd. G, 1064, no 6, obs. Beguin).
(3886) À propos d’une contre-garantie, v. Cass. com., 7 juin 1994, JCP 1994, éd. E, II, 602, note Stoufflet ;
Rev. dr. bancaire et bourse no 45, sept.-oct. 1994. 239, obs. Contamine-Raynaud ; Rev. trim. dr. com. 1994.
763, obs. Cabrillac ; D. 1995 som. com. 21, obs. Vasseur ; Cass. com., 10 juin 1997, RJDA 11/97, no 1384,
p. 949 ; Banque no 586, nov. 1997. 90, obs. Guillot. Adde, Cass. com., 12 mars 2013, arrêt no 256 F-D,
pourvoi no T 11-22048, société Sofregaz c. société Bank of industrie and mine et a. : « Attendu, en second
lieu, qu’une garantie autonome à première demande est indépendante du contrat de base, ce dont il résulte
que les conditions d’exécution de ce contrat et l’existence ou non des manquements allégués du bénéficiaire
de la garantie sont dépourvus d’incidence pour l’appréciation des droits de ce dernier, auquel aucune
exception tirée de celles-ci n’est opposable ; qu’ayant relevé que le moyen, dont l’avait saisie Sofregaz,
impliquait une interprétation des clauses du contrat et de son avenant, de la lettre de crédit, des garanties et
des contre-garanties, ainsi qu’une appréciation du respect de ses obligations contractuelles par le maître de
l’ouvrage, faisant ainsi ressortir que les griefs du donneur d’ordre n’étaient pas de nature à démontrer le
caractère manifeste de l’abus ou de la fraude allégués, la cour d’appel a, par ce seul motif, rendant
inopérante la recherche visée à la troisième branche, légalement justifié sa décision ».
(3888) Sur la recevabilité de la tierce opposition faite par le garant à une décision qui interdisait au contre-
garant de payer le bénéficiaire, v. Cass. com., 9 oct. 2001, Bull. civ. IV, no 158, p. 149 ; Les Petites Affiches
no 227, 14 nov. 2001. 11, note E. C. ; Rev. trim. dr. com. 2002. 144, obs. Cabrillac.
(3889) V. La jurisprudence citée supra, nos 849, 859 et 861. L’autonomie de la contre-garantie implique en
particulier que le contre-garant ne peut pas recourir contre le garant en se prévalant de l’inexécution par le
bénéficiaire du contrat de base : c’est ce que juge la Cour de cassation dans un arrêt du 4 juill. 2006
(Bull. civ. IV, no 164, p. 178 ; D. 2006, act. jurisp. 2097, ndrl Delpech ; Banque et droit no 110, nov.-déc.
2006. 44, obs. Affaki et Stoufflet ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2006. 19, obs. Cerles) au
motif que « l’appel, sans fraude ni abus manifeste, de la garantie ou contre-garantie, fait obstacle à ce que le
garant, ou contre-garant, demande, sur le fondement de l’inexécution par le bénéficiaire du contrat de base,
la restitution de ce qu’il a versé en exécution de son obligation autonome ».
(3891) Cass. com., 19 nov. 1985, Bull. civ. IV, no 274, p. 231 ; Cass. com., 19 mai 1992, Bull. civ. IV, no 187,
p. 131 ; D. 1993. som. com. 104, obs. Vasseur ; Quotidien juridique no 53, 2 juill. 1992. 53, note J.-P. D ;
Rev. dr. bancaire et bourse no 33, sept.-oct. 1992. 214, obs. Contamine-Raynaud. ; dans le même sens,
Cass. com., 27 nov. 1984, 12 déc. 1984 et 5 févr. 1985, D. 1985. J. 269, note Vasseur ; Cass. com., 29 avril
1986, D. 1987. J. 17, note Vasseur ; Cass. com., 8 nov. 1994, Bull. civ. IV, no 322, p. 263 ; Quotidien
juridique no 7, 24 janv. 1995. 4 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 49, mai-juin 1995. 106, obs. Contamine-
Raynaud ; Rev. trim. dr. com. 1995. 459, obs. Cabrillac.
(3893) Cass. com., 19 nov. 1985, arrêt préc. ; Cass. com., 20 nov. 1985, D. 1986. J. 213, note Vasseur.
(3894) V. Cass. com., 8 nov. 1994, arrêt préc. Il est toutefois possible que les contre-garanties aient les
mêmes termes extinctifs que les garanties lorsque toutes les conditions exprimées dans les garanties
Peuvent être réputées également constituer les conditions des contre-garanties (v. Cass. com., 3 avril 1990,
Bull. civ. IV, no 104, p. 69 ; D. 1991 som. com. 195, obs. Vasseur ; Rev. dr. bancaire et bourse no 20, juill.-
août 1990. 169, obs. Contamine-Raynaud ; Rev. Trim. dr. com. 1991. 628, obs. Cabrillac et Teyssié).
(3895) Cass. com., 19 mai 1992, D. 1993. som. com. 103, obs. Vasseur ; Rev. dr. bancaire et bourse no 33,
sept.-oct. 1992. 214, obs. Contamine-Raynaud.
(3896) Les conclusions prises par un avocat ne peuvent valoir appel De la contre-garantie (Cass. com.,
24 mars 1992, Bull. civ. IV, no 123, p. 89 ; D. 1993. som. com. 99, obs. Vasseur).
(3898) Cette attestation est cependant nécessaire selon l’article 15, b) des RUGD.
(3899) VASSEUR, « Les nouvelles règles de la chambre de commerce internationale pour les “garanties sur
demande” », art. préc. no 46, p. 279-280. Adde, Cass. com., 15 juin 1999, Bull. civ. IV, no 126, p. 103 ;
D. 2000, Cahier droit des affaires p. 122, note Picod ; JCP 1999, éd. E, pan. p. 1462, note Boutieller ;
Dalloz Affaires 1999. 1328, obs. J. F. ; Rev. trim. dr. com. 1999. 941, obs. Cabrillac : « si l’appel de contre-
garanties autonomes sans versement préalable de leurs montants aux bénéficiaires des garanties de premier
rang n’est pas fautif en soi, la conservation de ces sommes par le bénéficiaire de ces contre-garanties le
devient dès lors qu’il n’a pas à les verser au créancier de premier rang ».
(3900) Cass. com., 20 janv. 1987, JCP 1987, éd. E, II, 14882 et éd. G, II, 20764, obs. Stoufflet.
(3902) Cass. com., 18 déc. 1990, RJDA 3/91, no 239, p. 214 ; D. 1991 som. com. 198, obs. Vasseur.
(3903) Grenoble 12 nov. 1987, D. 1988 som. com. 247, obs. Vasseur ; Cass. com., 12 déc. 1995,
Bull. civ. IV, no 289, p. 266 ; Dalloz Affaires no 7/96. 202.
(3904) Cass. com., 11 déc. 1985, D. 1986. J. 213, note Vasseur ; JCP 1986, éd. G, II, 20593, obs. Stoufflet ;
Cass. com., 10 janv. 1989, Bull. civ. IV, no 9, p. 5 ; Rev. trim. dr. com. 1989. 284, obs. Cabrillac et Teyssié ;
Cass. com., 25 mars 1991, D. 1991 som. com. 202, obs. Vasseur ; Rev. trim. dr. com. 1991. 426, obs.
Cabrillac et Teyssié ; Cass. com., 29 mars 1994, Quotidien juridique, no 37, 10 mai 1994. 4 ; JCP 1994,
éd. E, I, 378, no 22, obs. Gavalda et Stoufflet ; Cass. com., 4 juill. 1995, JCP 1996, éd. E, I, 525, no 17, obs.
Gavalda et Stoufflet ; Cass. com., 12 déc. 1995, Quotidien juridique, no 11, 6 févr. 1996. 2 ; Cass. com.,
9 oct. 2001, arrêt préc. (« en raison de l’autonomie de la garantie par rapport à la contre-garantie, la preuve
du caractère abusif de l’appel de la contre-garantie, supposait d’établir l’existence, au moment où il est
intervenu, d’une collusion frauduleuse entre la société Semadco (bénéficiaire) et la société Mibank (garant
de premier rang) ou d’une fraude propre à cette dernière ») ; Cass. com., 3 mai 2016, JCP 2016, éd. G, 721,
note Simler et éd. E, 1587, n° 17, obs. Mathey ; Banque et droit, juill.-août 2016. 65, n° 168, obs. Jacob et
janv.-févr. 2017. 40, n° 171, obs. Affaki ; D. 2016, p. 1748, note Netter (« Attendu que le caractère
manifestement abusif de l’appel de la contre-garantie ne peut résulter du seul caractère manifestement
abusif de l’appel de la garantie de premier rang, mais suppose de démontrer l’existence, au moment de
l’appel de la contre-garantie, d’une collusion entre le garant de premier rang, bénéficiaire de la contre-
garantie, et le bénéficiaire de la garantie de premier rang »).
(3905) VASSEUR, obs. sous Cass. com., 25 mars 1991, arrêt préc.
(3906) Cass. com., 26 nov. 2003, Banque et droit no 93, janv.-févr. 2004, p. 51, obs. Jacob et p. 66, obs.
Affaki et Stoufflet ; Rev. trim. dr. com. 2004. 146, obs. Legeais ; D. 2004, act. jurisp. 133 : « en se
déterminant ainsi, sans rechercher si l’appel de garantie formulée par le maître de l’ouvrage était
manifestement abusif ou frauduleux et, à supposer qu’il le fût, si à la date où il avait appelé la
contregarantie, le garant ne pouvait avoir lui-même aucun doute sur la réalité de ce caractère manifestement
abusif ou frauduleux, la cour d’appel a privé sa décision de base légale ».
(3907) Cass. com., 30 mars 2010, D. 2010, p. 957, note Delpech et p. 2274, note Houin-Bressand ; JCP
2010, éd. G, 567, note Gout et éd. E, 1523, no 28, obs. Stoufflet ; Banque et droit no 131, mai-juin 2010. 42,
obs. Rontchevky ; Rev. dr. bancaire et financier 2010, no 139, note Cerles ; Rev. trim. dr. com. 2010. 593,
obs. Legeais.
(3908) V. J. H. RIGGS, « La Lettre de crédit “standby” en tant que garantie bancaire aux États-Unis », Rev.
dr. aff. int. no 3-1990, p. 393, spéc. p. 398 ; D. MARTEL, « L’interprétation de la lettre de crédit stand-by à la
lumière du contrat sous-jacent », Banque et droit, sept.-oct. 2015. 19, n° 163.
(3911) En ce sens, CABRILLAC et MOULY, op. cit., no 397, p. 333, qui soulignent l’identité de but et
l’équivalence de fonction de ces garanties, lettre de crédit standby ou lettre de garantie à première
demande ; Comp. CAPRIOLI, Le crédit documentaire, op. cit., nos 398 et S., p. 278.
(3912) Sur des documents non conformes, v. Cass. com., 28 mars 2006, D. 2006, act. jurisp. 1284, NDLR
X. Depelch ; Rev. trim. dr. com. 2006. 464, obs. Legeais.
(3914) V. Les modèles publiés in Lamy droit du financement, formulaires. À propos d’un crédit standby
dont la mise en œuvre a été discutée en raison de documents prétendument non conformes à la lettre de
crédit, v. Cass. com., 5 déc. 2000, Bull. civ. IV, no 190, p. 167 ; RJDA 3/01 no 363, p. 324 ; JCP 2001, éd. E,
p. 1530, note Djoudi ; D. 2001, p. 374, obs. Avena-Robardet. V. également, Cass. com., 3 mars 2004,
Bull. civ. IV, no 43, p. 42.
(3915) Comp. CAPRIOLI, op. cit., nos 417-418, p. 289.(3916) CABRILLAC et MOULY, op. cit., no 454, p. 342.
(3917) L’article 1 des RUU 600 se borne à préciser que les RUU « are rules that apply to any documentary
credit (“credit”) (including, to the extent to which they may be applicable, any standby letter of credit) [...]
s’appliquent à tous les crédits documentaires (y compris dans la mesure où elles seraient applicables aux
lettres de crédit standby)... ».
(3918) V. CAPRIOLI, Le crédit documentaire, op. cit., nos 434 et s., p. 298 ; Les nouvelles règles et usances
uniformes relatives aux crédits documentaires de la CCI (révision 1993 – RUU 500), Cahiers juridiques et
fiscaux de l’exportation, 1993/no 5, p. 1097, spéc. p. 1102 ; CABRILLAC et MOULY, op. cit., nos 448 et s.,
p. 339.
(3921) V. Versailles, 24 mai 1991, JCP 1992, éd. G, II, 21932, note de Bottini et Caprioli ; Rev. jurisp. com.
1991. 400 et 1992. 79, note Grua ; D. 1992. som. com. 309, obs. Vasseur.
(3922) VASSEUR, obs. préc.(3923) Grua, note préc. ; de Bottini et Caprioli, note préc.
(3924) VASSEUR, « Les nouvelles règles de la chambre de commerce internationale pour les “garanties sur
demande” », art. préc. no 58, p. 291 et s.
(3925) V. J.-P. MATTOUT, « De nouvelles règles de la CCI pour les lettres de crédit standby », Mél. Michel
Vasseur, Banque éditeur, 2000, p. 99 et s.
(3926) ISP 98, art. 1. 02.(3927) ISP 98, art. 1. 06.(3928) ISP 98, art. 2. 01.(3929) MATTOUT, art. préc.
(3930) Sur le crédit en ligne, v. not. J. LASSERRE CAPDVILLE, « Les opérations de crédit en ligne : présentation
générale », Banque et droit hors-série juin 2013. 27 ; N. ERESEO, « Les opérations de crédit en ligne : le cas
du crédit à la consommation », Banque et droit hors-série juin 2013. 32 ; N. MATHEY, « Le crédit immobilier
en ligne », Banque et droit hors-série juin 2013. 37.
(3933) V. J.-J. ROBERT, Rapport sur le projet de loi relatif à l’initiative et à l’entreprise individuelle, doc.
Sénat no 252, deuxième session extraordinaire de 1993-1994, p. 120.
(3934) Cass. com., 3 juin 2009, Banque et droit, no 127, sept.-oct. 2009. 24, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr.
com. 2009. 797, obs. Legeais.
(3935) M. CABRILLAC et B. TEYSSIÉ, obs. in Rev. trim. dr. com. 1994. 329.(3936) Art. 2313, Code civil.
(3937) M. CABRILLAC, Ch. MOULY, S. CABRILLAC et Ph. PÉTEL, Droit des sûretés, Litec, 8e éd. 2007, no 67.
(3938) Art. 2314, Code civil : « la caution est déchargée, lorsque la subrogation aux droits, hypothèques et
privilèges du créancier, ne peut plus, par le fait de ce créancier, s’opérer en faveur de la caution. Toute
clause contraire est réputée non écrite ».
(3939) Ph. SIMLER, Cautionnement, garanties autonomes, garanties indemnitaires, Litec, 4e éd. 2008,
no 437.
(3940) RUFIN, Avis sur le projet de la loi relatif à l’initiative et à l’entreprise individuelle, Sénat no 250,
deuxième session extraordinaire de 1993-1994, p. 27.
(3941) V. F.-J. CRÉDOT, « Risque juridique et crédit bancaire aux entreprises », Banque no 539, juill. 1993.
30 ; Les Petites Affiches no 81, 7 juill. 1993. 10 ; F.-J. POITRINAL, « La rupture brutale d’une ouverture de
crédit », Droit et patrimoine, sept. 1994. 41 ; J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Le droit de rompre un crédit octroyé
à une entreprise. Analyse contemporaine de l’article L. 313-12 du Code monétaire et financier », Mél.
AEDBF-France VI, RB Édition, 2013, p. 313 ; D. LEGEAIS, « La loi bancaire et l’évolution du crédit aux
entreprises », Banque et droit hors-série, mars 2014. 82.
(3942) Sur le défaut de cohérence de l’article 60 de la loi du 24 janv. 1984, devenu l’article L. 313-12 du
Code monétaire et financier, v. J.-D. BRETZNER, « L’article 60, al. 2 de la loi bancaire est-il applicable au
contrat de crédit-bail ? », Les Petites Affiches no 82, 9 juill. 1993. 18.
(3943) Lorsque le montant du découvert tacitement autorisé est admis par les parties, il s’en déduit
nécessairement que les dépassements tolérés au cours du fonctionnement du compte ne peuvent jamais
constituer que des concours occasionnels (Cass. com., 11 juill. 2006, Banque et droit no 110, nov.-déc. 2006.
25, obs. Bonneau).
(3944) Doit-on considérer que l’exclusion des concours occasionnels vise à exclure les concours à durée
déterminée ? Il ne le semble pas parce qu’une ouverture de crédit à durée déterminée présente un caractère
permanent même si, par hypothèse, Sa durée est limitée dans le temps. Sur les concours à durée déterminée,
infra, nos 883 et s.
(3945) Cass. com., 22 sept. 2015, Banque et droit, janv.-févr. 2016. 42, obs. Bonneau.
(3946) Sur l’application de l’article L. 313-12 à un découvert, v. Paris, 31 janv. 1991, D. 1992. J. 298, note
Tridi.
(3947) V. Loi du 2 janv. 1981 facilitant le crédit aux entreprises (Loi Dailly), Dix ans de jurisprudence de
La loi Dailly, coll. « Techniques de la banque », AFB, janv. 1992, p. 14.
(3948) V. CRÉDOT et GÉRARD, Rev. dr. bancaire et bourse no 25, mai-juin 1991. 100.
(3949) Des échanges de lettres de mise en garde sont impropres à établir que la banque avait notifié en des
termes non équivoques à la société cliente sa décision de ne plus accorder de crédit (Cass. com., 18 mai
1993, Banque no 539, juill. 1993. 100, obs. Guillot ; Quotidien juridique no 62, 5 août 1993. 8). Sur
l’irrégularité d’une notification verbale dans une hypothèse où la convention d’autorisation de découvert
avait prévu une possibilité de résiliation à tout moment par lettre simple, v. Cass. com., 10 juin 1997,
Bull. civ. IV, no 175, p. 155 ; JCP 1998, éd. E, p. 322, no 11, obs. Gavalda et Stoufflet ; Rev. dr. bancaire et
bourse no 63, oct. 1997. 218, obs. Crédot et Gérard ; Quotidien juridique no 62, 5 août 1997. 12 ; Dalloz
Affaires no 28/1997. 896.
(3950) Tant que le délai de préavis n’est pas expiré, le banquier doit tenir son engagement et donc consentir
le crédit promis, mais seulement dans la limite de son engagement. Aussi peut-il, pendant la période de
préavis, et sans que l’on puisse alors lui reprocher une rupture brutale de crédit, refuser de régler des
chèques dès lors que leur paiement conduit à dépasser le montant du découvert autorisé (Cass. com., 31 oct.
2006, Banque et droit, no 111, janv.-févr. 2007. 27, obs. Bonneau). En revanche, il ne peut pas refuser les
paiements initiés dans la limite de son engagement. Étant précisé qu’il doit tenir compte, dans la
notification, du droit de tirage du client, de sorte qu’il ne peut pas se contenter d’accorder le délai de
soixante jours pour le remboursement du solde débiteur du compte tel qu’il existe à la date de la notification
(Cass. com., 14 juin 2016, Banque et droit, janv.-févr. 2017. 13, n° 171, obs. Bonneau).
(3951) V. S. PIEDELIÈVRE, « Le préavis en cas de rupture de crédit à durée indéterminée », D. 2006 p. 434.
Adde, Cass. com., 11 janv. 2005, Dr. soc., mai 2005, no 85, note Trébulle ; Rev. dr. bancaire et financier no 2,
mars-avril 2005. 15, obs. Crédot et Gérard.
(3952) Cass. com., 14 janv. 2014, Banque et droit no 155, mai-juin 2014, 34, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier mars-avril 2014, com. no 39, obs. Crédot et Samin : ajoute une condition que
l’article L. 313-12 du Code monétaire et financier ne prévoit pas la Cour d’appel qui relève, pour dire que la
dénonciation est fautive, « que la banque, après avoir laissé les découverts s’accroître de façon importante
sur leurs comptes, a rompu ses concours de manière aussi brutale qu’inattendue, plaçant ces sociétés dans
une situation telle qu’elles ne pouvaient, dans le délai légal de soixante jours, trouver un autre établissement
bancaire susceptible de les aider à faire face à ces passifs, et retient que ce délai minimum doit, sous peine
d’être considéré comme trop court ou abusif, être adapté à la situation du débiteur ».
(3953) Cass. com., 23 sept. 2014, Banque et droit no 158 nov.-déc. 2014. 22, obs. Bonneau.
(3954) Cass. com., 14 janv. 1992, Bull. civ. IV, no 11, p. 8 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 30, mars-avril
1992. 72, obs. Crédot et Gérard.
(3955) Cass. com., 23 sept. 2014, arrêt préc. ; RIVES-LANGE, obs. sous Paris, 5 déc. 1990, Banque no 517,
juin 1987. 657.
(3956) V. N. MATHEY, « Vers une remise en cause de la liberté du banquier en matière de crédit ? », JCP
2010, éd. E, 1550.
(3957) Cass. com., 19 févr. 1991, Banque no 515, avril 1991. 431, obs. Rives-Lange ; Cass. com., 22 mai
2002, Banque et droit no 86, nov.-déc. 2002. 54, obs. Bonneau ; Cass. com., 18 mars 2014, Banque et droit
no 155 mai-juin 2014. 35, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2014 com. no 127, obs
Crédot et Samin.
(3958) Sur la responsabilité de la banque qui rompt les concours en se fondant sur une cause autre que
celles limitativement énoncées par le contrat, v. Cass. com., 13 mars 2007, Banque et droit no 114, juill.-
août 2007. 21, obs. Bonneau.
(3959) CRÉDOT et GÉRARD, obs. in Rev. dr. bancaire et bourse no 34, nov.déc. 1992. 247.
(3960) J.-L. RIVES-LANGES, « La rupture immédiate d’un concours bancaire », Mél. AEDBF-France, Banque
éditeur, 1997, p. 275 et s., spéc. p. 277.
(3961) Aix-en-Provence, 14 déc. 1990, Banque no 517, juin 1991. 657, obs. Rives-Lange.
(3962) Cass. com., 28 juin 2011, Banque et droit, no 139, sept.-oct. 2011. 20, obs. Bonneau.
(3963) Poitiers, 5 déc. 1990, Dr. soc., mai 1992, no 112, p. 9, note Chaput.
(3964) Cass. com., 2 nov. 1994, Quotidien juridique no 99, 13 déc. 1994. 4.
(3965) Cass. com., 20 juin 2006, Banque et droit no 110, nov.-déc. 2006. 24, obs. Bonneau.
(3966) Cass. com., 2 juin 1992, Bull. civ. IV, no 213, p. 149 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 34,
nov./déc. 1992. 247, obs. Crédot et Gérard ; Les Petites Affiches no 20, 15 févr. 1993. 8, note Gibirila.
(3967) Cass. com., 8 déc. 1987, Rev. trim. dr. com. 1988. 97, obs. Cabrillac et Teyssié ; D. 1988. J. 52, note
Derrida ; Rev. jurisp. com., 1989. 394, note Calendini.
(3968) Cass. com., 14 févr. 1989, D. 1991, som. com. 11, obs. Derrida ; Rev. Jurisp. com., 1990. 356, note
Calendini ; Rev. trim. dr. com. 1989. 506, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. com., 1er oct. 1991, Rev. trim. dr.
com. 1992. 239, obs. Chaput ; JCP 1992, éd. E, I, 138, no 18, obs. Cabrillac ; JCP 1991, éd. E, II, 236 et
1992 éd. G, II, 21854, note Jeantin. La Cour de cassation est toutefois venue limiter le jeu de
l’article L. 313-12 : si une banque veut interrompre un concours qui a été continué, elle ne le peut que pour
des causes postérieures au jugement d’ouverture et non pour des causes antérieures ; et le maintien du
concours peut être ordonné si la notification d’interruption a été expédiée le jour du jugement d’ouverture et
reçu postérieurement (Cass. com., 28 juin 1994, Bull. civ. IV, no 242, p. 190 ; Les Petites Affiches no 49,
24 avril 1995. 8, note Bussière ; Rev. trim. dr. com. 1995. 171, obs. Cabrillac. Sur la nécessité, pour les
juges du fond, de caractériser les causes postérieures au jugement d’ouverture, v. Cass. com., 1er juill. 1997,
Bull. civ. IV, no 214, p. 187 ; Rev. trim. dr. com. 1997. 660, obs. Cabrillac ; Quotidien juridique no 70, 2 sept.
1997. 3). En revanche, la notification d’interruption Est efficace si elle est expédiée avant le jugement
d’ouverture et reçu le jour même dudit jugement (Cass. com., 2 mars 1993, Bull. civ. IV, no 88, p. 60 ;
Quotidien juridique no 32, 22 avril 1993. 3 ; Rev. trim. dr. com. 1993. 553, obs. Cabrillac et Teyssié ;
v. C. GAVALDA, « Une utile précision sur le régime de la résiliation des contrats de crédit en cas de
redressement judiciaire du client bénéficiaire », Rev. dr. bancaire et bourse no 40, nov.-déc. 1993. 228).
(3969) Contra, RIVES-LANGE, obs. sous Douai 17 janv.1991, Banque no 517, juin 1991. 657-658 ; « La
rupture immédiate d’un concours bancaire », Mél. AEDBF-France, 1997, Banque éditeur, p. 275 et s., spéc.
p. 281 ; C. LABORDE, « De la responsabilité des banques en matière de crédit aux entreprises en difficultés »,
Les Petites Affiches no 5, 12 janv. 1994. 34, spéc. p. 37, qui considère que « la notion de situation
irrémédiablement compromise ne peut être considérée que comme s’identifiant à celle de redressement
judiciaire inéluctable ».
(3970) Cass. com., 25 févr. 1992, Rev. dr. bancaire et bourse no 32, juill.-août 1992. 163, obs. Crédot et
Gérard ; Dr. soc. mai 1992, no 112, p. 9, note Chaput ; Les Petites Affiches no 20, 15 févr. 1993. 8, note
Gibirila. V. également Cass. com., 17 nov. 1998, Dr. soc., févr. 1999, no 23, note Bonneau : selon cet arrêt,
une situation simplement précaire n’est pas une situation irrémédiablement compromise ; Cass. com.,
31 mars 2004, Bull. civ. IV no 64, p. 65 ; Banque et droit no 96, juill.-août 2004. 59, obs. Bonneau.
(3972) Une décision judiciaire organisant un plan de continuation d’une entreprise, assorti d’un report de
l’exigibilité des créances et de diverses mesures de restructuration, n’exclut pas que l’entreprise ait été en
situation irrémédiablement compromise avant l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire, Lors
de la rupture de ses crédits par la banque : Cass. com., 19 oct. 1999, Bull. civ. IV, no 167, p. 140 ; Rev. trim.
dr. com. 2000. 155, obs. Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2000. 13, obs. Crédot et
Gérard ; D. 2000, Cahier droit des affaires, p. 74, obs. J. F.
(3974) Les chèques émis par le bénéficiaire du concours doivent donc être payés par la banque (Cass. com.,
3 déc. 1991, Banque, no 529, juill.-août 1992. 734, obs. Rives-Lange ; Cass. com., 15 juill. 1992, RJDA
12/92, no 1160, p. 930).
(3975) Cass. com., 31 mars 1992, JCP 1992, éd. G, IV, 1615, p. 177 ; Cass. com., 18 mai 1993, JCP 1993,
éd. E, pan. 894, p. 285 ; Les Petites Affiches no 149, 13 déc. 1993. 16, note Courtier ; Cass. com., 14 déc.
1999, BNP C. Bouffard, ès qualités et a., arrêt no 2034, P.
(3976) Art. L. 313, al. 1, Code monétaire et financier : « L’établissement de crédit ne peut être tenu pour
responsable des préjudices financiers éventuellement subis par d’autres créanciers du fait du maintien de
son engagement durant » le délai de préavis.
(3977) Paris, 24 juin 1992, Banque no 532, nov. 1992. 1057, obs. Rives-Lange.
(3978) En ce sens, BRETZNER, « L’article 60, al. 2 de la loi bancaire est-il applicable au contrat de crédit-
bail ? », art. préc., p. 19, qui considère que l’article 60 al. 2 (L. 313-12, al. 2) a vocation à gouverner la
rupture d’un contrat de crédit-bail.
(3979) Cass. com. 24 mars 2015, Banque et droit, juill.-août 2015. 24, n° 162, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier, juill.-août 2015, com. n° 115, note Crédot et Samin.
(3980) Cass. com., 14 déc. 1993, BRDA no 1, du 15-1-94, p. 9 ; Cass. 1re civ., 22 janv. 2009, Banque et droit
no 125, mai-juin 2009. 24, obs. Bonneau.
(3981) F. J. CRÉDOT et J. HEMMELÉ, « L’obligation d’information annuelle des cautions par les établissements
de crédit (l’article 48 de la loi du 1er mars 1984 relative à la prévention et au règlement amiable des
difficultés des entreprises) », Banque no 443, oct. 1984. 1023, spéc. nos 9-10.
(3982) Dès lors qu’un établissement étranger, habilité dans son pays à effectuer des opérations de crédit à
titre habituel, accorde en France un concours financier à une entreprise sous la condition du cautionnement
d’une personne physique ou morale, il est tenu de se soumettre aux obligations imposées par l’article
L. 313-22 du Code monétaire et financier sans qu’il y ait lieu de rechercher s’il dispose de la qualité
d’établissement de crédit au Sens de la législation française (Cass. com., 22 mai 2013, Rev. dr. bancaire et
financier, sept.-oct. 2013, com. n° 149, obs. Crédot et Samin).
(3983) L’article L. 313-22 n’édicte aucune obligation d’information à la charge des compagnies
d’assurances (Cass. com., 26 oct. 1999, Bull. civ. IV, no 183, p. 157 ; Dr. soc., févr. 2000, no 20, note
Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2000. 158, obs. Cabrillac ; D. 2000, Cahier droit des affaires p. 88, obs. V. A. -
R.). Sur les dispositions de l’article 47-II alinéa 2 de la loi no 94-126 du 11 février 1994 qui étend le cercle
des débiteurs de l’obligation d’information prévue par l’article L. 313-22, infra, no 891.
(3984) L’article L. 313-22 est applicable aux crédits consentis pour l’exploitation d’un fonds de commerce à
titre individuel (Cass. com., 18 févr. 1997, Bull. civ. IV, no 53, p. 47 ; Quotidien juridique no 33, 24 Avril
1997. 3 ; Bull. Joly, 1997, § 175, p. 414, note Delebecque ; v. égal., Cass. 1re civ., 4 févr. 2003, Bull. civ. I,
no 34, p. 27 ; D. 2003. act. jurisp. 689) ; il est également applicable au cautionnement d’un crédit consenti à
des personnes physiques, non pour leurs besoins personnels, mais dans l’intention de l’affecter à une
entreprise dès lors que cette affectation est expressément entrée dans le champ contractuel du crédit
(Cass. 1re civ., 29 juin 2004, Bull. civ. I no 186, p. 154 ; Banque et droit no 98, nov.-déc. 2004. 57, obs.
Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 5, sept.-oct. 2004. 325, obs. Legeais ; Rev. trim. dr. com. 2004.
801, obs. Legeais). Il n’est en revanche pas applicable au cautionnement d’une ouverture de crédit en
compte courant octroyé à une personne physique à titre individuel (v. Cass. 1re civ., 1er mai 1996, Bull. civ. I
no 192, p. 135).
(3985) La notion d’entreprise a été précisée par la Cour de cassation dans ses arrêts du 12 mars 2002
(Bull. civ. I, no 86, p. 66 ; Dr soc., juill. 2002, no 126, note Bonneau ; Banque et droit no 84, juill.-août 2002.
40, obs. Rontchevsky ; Rev. trim. dr. com. 2002. 524, obs. Cabrillac ; Bull. Joly 2002, § 224, p. 1033, note
Saintourens ; D. 2002. 1199, obs. Lienhard ; S. SCHILLER, « La définition de l’entreprise au secours de la
caution (à propos des arrêts de la première Chambre civile de la Cour de cassation du 12 mars 2002) », Rev.
dr. bancaire et financier no 3, mai-juin 2002. 154) : la Cour a retenu le critère de l’activité économique et a
admis que l’information prévue par l’article L. 313-22 du Code monétaire et financier puisse bénéficier aux
cautions garantissant les concours finançant une activité libérale (Cass. 1re civ., 12 mars 2002 (aff. Pellet) ;
dans le même sens, Cass. 1re civ., 23 mars 2004, Bull. civ. I, no 94, p. 76) ou consentis à des associations
(Cass civ., 12 mars 2002, aff. Benard ; Dans le même sens, Cass. 2e civ., 26 sept. 2013, Banque et droit
no 153 janv.-févr. 2014.21, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier nov.-déc. 2013, com. no 191, obs.
Cerles) et à des sociétés civiles immobilières (aff. Sulli ; dans le même sens, Cass. 1re civ., 15 mars 2005,
Bull. civ. I, no 130, p. 112 ; D. 2005, act. jurisp. 1080, ndrl Chevrier).
(3986) Les dispositions de l’article L. 313-22 bénéficient également aux héritiers de la caution (Cass. com.,
9 déc. 1997, Bull. civ. IV, no 323, p. 280 ; RJDA 4/98, no 515, p. 360 ; Dalloz Affaires 1998, p. 245 ;
Quotidien juridique no 3, 8 janv. 1998. 4 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 67, mai-juin 1998. 102, obs. Crédot
et Gérard). En revanche, elles ne s’appliquent pas aux associés des sociétés civiles (Cass. com., 9 déc. 2008,
Banque et droit no 123, janv.-févr. 2009. 24, obs. Bonneau).
(3987) V. not. E. ROCHARD, « L’obligation d’information annuelle de la caution dirigeante », Rev. dr.
bancaire et financier mai-juin 2011, Études 20.
(3988) Cette solution a été retenue par un certain nombre de décisions jurisprudentielles (Toulouse, 9 oct.
1990 et Montpellier, 3 mai 1990, Banque no 512, janv. 1991. 92, obs. Rives-Lange ; Poitiers, 13 déc. 1989,
Rev. dr. bancaire et bourse no 23, janv.-févr. 1991. 28, obs. Contamine-Raynaud ; Rennes, 10 avril 1991,
Rev. dr. bancaire et bourse no 30, mars-avril 1992. 80, obs. Contamine-Raynaud ; Paris, 12 juin 1992,
JCP 1993, éd. G, II, 21988, note Croze).
(3990) En ce sens, Paris, 19 et 20 juin 1991, Banque, no 519, sept. 1991. 867, obs. Rives-Lange ; Paris,
21 janv. 1992, Dr. soc. mai 1992, no 105, note Bonneau.
(3991) Cass. com., 25 mai 1993, Bull. civ. IV, no 203, p. 144 ; Dr. soc., août-sept. 1993, no 155, note
Bonneau ; Bull. Joly, 1993, § 220, p. 759 ; Les Petites Affiches no 87, 21 juill. 1993. 7, note Gavalda ;
Quotidien juridique no 53, 6 juill. 1993. 5, note J.-P. D ; JCP 1993, éd. E, II, 484, note Croze ; JCP 1993,
éd. G, I, 3717, no 5, et éd. E, I, 300, no 5, obs. Simler ; JCP 1993, éd. E, I, 302, no 19, obs. Gavalda et
Stoufflet ; Banque no 543, déc. 1993. 94, obs. Guillot ; Rev. dr. bancaire et bourse no 40, nov.-déc. 1993.
255, obs. Contamine-Raynaud ; Rev. trim. dr. com. 1993. 697, obs. Cabrillac et Teyssié ; D. 1994. J. 177,
note Ngafaounain ; dans le même sens, Cass. com., 5 oct. 1993, Dr. soc. janv., 1994, no 3, note Bonneau ;
Rev. dr. bancaire et bourse no 41, janv.-févr. 1994. 42, obs. Contamine-Raynaud ; Cass. com., 14 déc. 1993,
Bull. Joly, 1994, § 36, p. 159, note Delebecque ; Cass. 1re civ., 27 févr. 1996, Bull. civ. I, no 109, p. 76 ;
Dr. soc., juill.-août. 1996, no 143, note Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 1997. 278, obs. Champaud et Danet ;
Cass. com., 19 mars 1996, Dalloz Affaires no 20/1996. 611 ; Cass. 1re civ., 30 oct. 2008 Et Cass. com.,
25 nov. 2008 (arrêt P), Banque et droit no 123, janv.-févr. 2009. 23, obs. Bonneau. Contra, Cass. com.,
25 nov. 2008 (arrêt D), JCP 2008, éd. E, 2525, note Bonneau.
(3992) Cass. com., 24 mars 2009, Banque et droit no 125 mai-juin 2009. 24, obs. Bonneau ; JCP 2009,
éd. G, 122, note Dumoulin et E, 1399, note Legeais ; D. 2009, act. jurisp. p. 625, NDLR Avena-Robardet.
(3993) Les avalistes ne bénéficient pas des dispositions de l’article L. 313-22 du Code monétaire et
financier (Cass. com., 16 juin 2009, Banque et droit, no 127, sept.-oct. 2009. 25, obs. Bonneau ; JCP 2010,
éd. E, 1035, note Dumont-Lefrand).
(3994) Cass. 1re civ., 1er févr. 2000, Bull. civ. I, no 33, p. 21 ; Dr. soc., mai 2000, no 68, note Bonneau ;
D. 2000, Cahier droit des affaires, p. 143, obs. J. Faddoul ; Banque et droit no 71, mai-juin 2000. 40, obs.
Jacob ; Les Petites Affiches no 111, 5 juin 2000. 10, note Keita ; RJDA 4/00, no 476, p. 374 ; Rev. dr.
bancaire et financier no 2, mars-avril 2000. 81, obs. Legeais ; Rev. trim. dr. civ., 2000. 366, obs. Crocq ; Rev.
trim. dr. com. 2000. 426, obs. Cabrillac ; Cass. 1re civ., 7 févr. 2006, D. 2006, act. jurisp. 574, NDLR Avena-
Robardet ; Cass. com., 13 sept. 2011, Banque et droit no 140, nov.-déc. 2011. 20, obs. Bonneau.
(3995) V. notre note préc. ; Simler, note préc. au JCP 2005, II, 10183, spéc. p. 2429.
(3996) Sur l’obligation d’informer la caution qui a non seulement contracté un engagement personnel mais
également consenti une hyptohèque sur un bien lui appartenant, v. Cass. com., 18 mai 2017, arrêt n° 816 F-
D, pourvoi n° H 15-24906, Couderc-Lannes et a. c. CRCAM Nord Midi-Pyrénées.
(3997) Cf. Ch. Mixte, 2 déc. 2005, Bull. civ. no 7, p. 17 ; JCP 2005, éd. G, II, 10183, note Simler ; D. 2006,
J, 729, concl. Sainte-Rose et note Aynès.
(3998) Les cautionnements liés aux opérations d’affacturage Relèvent ainsi de l’article L. 313-22
(Versailles, 24 nov. 1989, JCP 1990, éd. G, II, 21498, note Estoup ; Cass. com., 30 nov. 1993, Rev. dr.
bancaire Et bourse no 43, mai-juin 1994. 131, obs. Contamine-Raynaud).
(3999) Selon la Cour de cassation (Cass. com., 30 nov. 1993, Bull. civ. IV no 435, p. 316 ; Banque no 549,
juin 1994. 91, obs. Guillot ; Les Petites Affiches no 57, 12 mai 1995. 9, note Courtier ; Rev. dr. bancaire et
bourse no 43, mai-juin 1994. 130, obs. Contamine-Raynaud ; Defrénois 1994, art. 35897, no 135, p. 1173,
obs. Aynès ; Cass. 1re civ., 12 déc. 1995, Bull. civ. I no 457, p. 318 ; Dr. soc. mars 1996, no 52, note
Bonneau ; Dalloz Affaires no 6/1996. 176 ; Cass. com., 29 mai 2001, Dr. soc., oct. 2001, no 136, note
Bonneau ; D. 2001. 2122, obs. Avena-Robardet ; Cass. 3e civ., 23 juin 2004, Banque et droit no 97, sept.-oct.
2004. 86, obs. Bonneau ; Cass. com., 8 nov. 2011, Banque et droit no 141 janv.-févr. 2012. 35, obs.
Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2012, com. no 9, obs. Cerles), l’article L. 313-22 ne
bénéficie pas à la caution du crédit-preneur : sur les justifications avancées en faveur de cette solution,
v. AYNÈS et GUILLOT, obs. préc. ; rapprocher cette solution avec l’article 47, II alinéa 2 de la loi du 11 février
1994.
(4000) Cass. com. 28 janv. 2014, Banque et droit no 155 mai-juin 2014. 35, obs. Bonneau ; JCP 2014,
éd. G, 301, note Lasserre Capdeville ; Contrats, conc. consom., avril 2014, com. 85, note Leveneur ; Rev.
dr. bancaire et financier mai-juin 2014, com. no 96, note Cerles.
(4001) Le cautionnement accordé par un établissement de crédit en vue de garantir le paiement échelonné
du prix d’une cession d’actions a été exclu du domaine de l’article L. 313-22 du Code monétaire et financier
de sorte que l’information prévue par ce texte ne peut pas bénéficier à la sous-caution qui garantit la caution
bancaire (Cass. com., 3 déc. 2003, Bull. civ. IV no 188, p. 216 ; Banque et droit no 94, mars-avril 2004. 61,
obs. Bonneau ; D. 2004, act. jurisp. 206, obs. Avena-Robardet ; Dans le même sens, Cass. com., 13 févr.
2007, Banque et droit no 112, mars-avril 2007. 32, obs. Bonneau).
(4002) Cass. com., 11 avril 1995, Bull. civ. IV, no 119, p. 106 ; Dr. soc., août-sept. 1995, no 159, note
Bonneau ; Quotidien juridique no 45, 6 juin 1995. 6, note P. M. ; Contrats, conc. consom., juill. 1995, note
Leveneur ; D. 1995. J. 588, note Picod ; Banque no 564, nov. 1995. 89, obs. Guillot.
(4003) V. J.-L. PIOTRAUT, « Le domaine d’application de l’obligation d’information annuelle des cautions
(article 48 de la loi du 1er mars 1984) », JCP 1992, éd. N, I, 243, spéc. no 8. Sur un cautionnement antérieur
à l’octroi du concours financiers, v. Cass. com., 1er déc. 1998, Bull. civ. I, no 337, p. 233 ; Dr. soc.,
mars 1999, no 33, note Bonneau.
(4005) À propos une information non conforme à ce texte, cf. Cass. com., 14 déc. 2010, Banque et droit,
no 136 mars-avril 2011. 26, obs. Bonneau.
(4006) L’article L. 313-22 n’impose pas à la banque de renseigner la caution sur l’évolution de la solvabilité
du débiteur (Cass. com., 7 avril 1992, Bull. civ. IV, no 148, p. 104 ; Banque no 533, déc. 1992. 1168, obs.
Rives-Lange ; JCP 1993, éd. G, II, 22009, note Picod ; Bull. Joly 1992, § 221, p. 679, note Delebecque ;
Rev. soc., 1992. 722, note Legeais).
(4007) Cass. com., 25 juin 1991, Bull. civ. IV, no 233, p. 163.
(4008) Cass. com., 10 janv. 2012, Banque et droit no 142, mars-avril 2012. 21, obs. Bonneau ; JCP 2012,
éd. G, 74, obs. Mégret et 327, note Simler, éd. E, 1373, no 24, obs. Mathey ; Revue Banque, no 747,
avril 2012. 85, obs. Guillot et Boccara ; Rev. trim. dr. com. 2012. 178, obs. Legeais.
(4009) Cass. com., 14 déc. 2010, Arrêt préc. V. toutefois, Paris, 21 janv. 1992, arrêt préc.
(4010) Sur l’exigence d’une information complète, v. Cass. com., 22 juin 1993, Bull. civ. IV, no 257, p. 181 ;
Dr. soc. nov. 1993, no 197, note Bonneau ; Cass. com., 5 oct. 1993, arrêt préc.
(4011) Cass. com., 11 juin 2014, Banque et droit no 157, sept.-oct. 2014. 22, obs. Bonneau.
(4012) V. BONNEAU, note sous Cass. com., 5 oct. 1993, préc. ; adde, Rouen, 9 nov. 1994, JCP 1995, éd. E,
pan. 223.
(4013) Cass. com., 16 juin 2015, arrêt no 579 F-D, pourvoi no A 14-15282, Ventura c. Société gestion et
titrisation internationales (GTI) : « attendu qu’en se déterminant ainsi, sans rechercher, comme elle y était
invitée, si cette information avait été donnée au titre des années 2010 et 2011, la Cour d’appel n’a pas donné
de base légale à sa décision ».
(4014) V. à propos d’un listing informatique dont il n’est pas établi qu’il ait été adressé à la caution, v. Paris,
28 juin 1988, Rev. trim. dr. com. 1988. 661, obs. Cabrillac et Teyssié.
(4015) Cette notification peut paraître inutile lorsque la caution est en même temps dirigeant de la société
cautionnée : les relevés de compte adressés à la société n’informent-ils pas en même temps le dirigeant ?
Mais cette notification est exigée par l’article L. 313-22.
(4016) Une lettre simple ne peut être écartée que si elle ne comporte pas toutes les mentions (supra, no 888)
exigées par la loi (Cass. com., 17 oct. 2000, Bull. civ. IV, no 154, p. 138 ; Dr. soc., janv. 2001, no 2, note
Bonneau ; JCP 2000, éd. E, pan. p. 1834, note Bouteiller ; Rev. dr. bancaire et financier no 6,
nov./déc. 2000. 352, obs. Legeais).
(4017) C’est d’ailleurs ce qu’a considéré la Chambre commerciale de la Cour de cassation dans un arrêt du
17 juin 1997 (Dr. soc. oct. 1997, no 152, note Bonneau ; Quotidien juridique no 64, 12 août 1997. 9 ; RJDA
11/97, no 1382, p. 947 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 63, oct. 1997. 217, obs. Crédot et Gérard et 221, obs.
Contamine-Raynaud ; JCP 1997, éd. E, II, 1007, note Legeais ; Bull. Joly 1997, § 313, p. 866, note Le
Cannu ; Bull. civ. IV, no 188, p. 165 ; D. 1998. J. 208, note Casey ; Rev. trim. dr. civ. 1998. 157, obs. Crocq).
Mais si la preuve de l’information annuelle peut être faite par lettre simple, le banquier doit en prouver
l’envoi (Cass. 1re civ., 2 oct. 2002, Bull. civ. I no 225 p. 173 ; D. 2002, act. jurisp. 3011 ; Contrats, conc.
consom., févr. 2003, no 21, note Leveneur ; Cass. com., 28 oct. 2008, Banque et droit no 123, janv.-févr.
2009. 23, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. civ. 2009. 146, obs. Crocq) – la seule production de la copie de la
lettre ne suffit pas à justifier de son envoi (Cass. com., 5 avril 2016, arrêt n° 343 F-D, pourvoi n° R 14-
20908, Coulon c. Caisse de Crédit mutuel d’Aumetz Landres ; rapprocher Cass. com., 4 mai 2017, pourvoi
n° H 15-20352, arrêt n° 637 F-D, Wurger c. CRCAM de Provence Côte d’Azur : « Mais attendu, d’une part,
que c’est dans l’exercice de son pouvoir souverain d’appréciation que la cour d’appel a estimé que la Caisse
rapportait la preuve de l’envoi des lettres d’information annuelle à M. Wurger en produisant les copies de
ces lettres ainsi que les procès-verbaux d’huissier de justice attestant globalement des envois annuels ») –
alors qu’il ne lui incombe pas de démontrer que la caution a effectivement reçu l’information (Cass. 1re civ.,
25 nov. 1997, Bull. civ. I, no 326, p. 221 ; Banque no 589, févr. 1998. 92, obs. Guillot ; Rev. trim. dr. civ.
1998. 154, obs. Crocq ; RJDA 2/98, no 219, p. 153 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 65, janv.-févr. 1998. 9,
obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 1998. 185, obs. Cabrillac ; Cass. com., 26 avril 2000, Dr. soc.
août-sept. 2000, no 115, note Bonneau ; Cass. com., 17 oct. 2000, arrêt préc. ; Cass. com., 26 juin 2001,
JCP 2002, éd. G, II, 10 043, note Licari ; Cass. 1re civ., 2 oct. 2002, arrêt préc. ; Cass. com., 3 févr. 2009,
Banque et droit no 125, mai-juin 2009. 24, obs. Bonneau ; Cass. com., 2 juill. 2013, D. 2013 p. 2255, note
Bougereol-Prud’homme ; Contrats, conc. consom., nov. 2013, com. no 232, note Leveneur).
(4018) V. Croze, note sous Cass. com., 25 mai 1993, JCP 1993, éd. E, II, 484, spéc. no 3.
(4019) Voir notamment, Y. GUYON, « La rupture abusive de crédit », Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-
déc. 2002. 369 ; J. DJOUDI, « La sanction de l’obligation d’information annuelle de la caution », Rev. dr.
bancaire et financier, mai-juin 2007. 60.
(4020) Le banquier doit-il accomplir les formalités prescrites par l’article L. 313-22 pendant le déroulement
de l’instance qu’il a introduite contre les cautions de son débiteur ? Doit-il les accomplir même après le
jugement condamnant lesdites cautions, et ce jusqu’à extinction de la dette ? Si la Chambre commerciale de
la Cour de cassation (Cass. com., 30 nov. 1993, Banque no 546, mars 1994. 98, obs. Guillot ; Rev. dr.
bancaire et bourse no 43, mai-juin 1994. 131, obs. Contamine-Raynaud ; Cass. com., 17 mai 1994,
Bull. civ. IV, no 176, p. 140 ; Dr. soc. oct. 1994, no 164, note Bonneau ; Quotidien juridique no 73, 13 sept.
1994. 2 ; Cass. com., 25 avril 2001 (aff. Malique), Bull. civ. IV, no 76, p. 73 ; Dr. soc. août-sept. 2001,
no 125, note Bonneau ; JCP 2001, éd. E, p. 1276, note Legeais) a toujours considéré que la caution devait
être informée jusqu’à l’extinction de la dette garantie par le cautionnement, la première chambre civile
(Cass. 1re civ., 17 nov. 1993, Banque, no 546, mars 1994. 98, obs. Guillot) avait pu considérer que les
formalités incombant au banquier en application de l’article 48 de la loi de la loi du 1er mars 1984, devenu
l’article L. 313-22, n’avaient plus lieu d’être accomplies pendant le déroulement de l’instance engagée par
celui-ci contre la caution. Elle n’avait toutefois pas maintenu cette solution pour se rallier, dans son arrêt du
30 mars 1994 (Cass. 1re civ., 30 mars 1994, Bull. civ. I, no 123, p. 90 ; Defrénois 1994, art. 35897, no 134,
p. 1172, obs. Aynès ; Rev. dr. bancaire et bourse no 45, sept.-oct. 1994. 238, obs. Contamine-Raynaud.), à
celle de la Chambre commerciale de la Cour de cassation. Cette solution, rappelée par la première chambre
civile dans un arrêt du 27 juin 1995 (Cass. 1re civ., 27 juin 1995, Bull. civ. I, no 282, p. 195 ; Dr. soc.
oct. 1995, no 180, note Bonneau ; Contrats, conc. consom., févr. 1996, no 22, note Leveneur), ne s’impose
cependant pas puisque, comme l’a observé M. Guillot (obs. préc.), « dès la sommation de paiement ou dès
l’assignation en paiement, la caution a (une) parfaite connaissance du montant des sommes réclamées par
l’établissement de crédit ». Aussi la première chambre civile de la Cour de cassation a-t-elle opportunément
décidé, dans son arrêt du 13 décembre 2005 (Cass. 1re civ., 13 déc. 2005, Bull. civ. I, no 488, p. 410 ;
JCP 2006, éd. E, 1753, no 6, obs. Simler et Delebecque ; Rev. trim. dr. com. 2006. 466, obs. Legeais), que
les dispositions de l’article L. 313-22 du Code monétaire et financier cessent d’être applicables à compter
de la décision de justice condamnant définitivement la caution au paiement de la dette garantie. Mais cette
solution n’a sans doute pas convaincu l’ensemble des magistrats de la Cour de cassation puisque sa
Chambre mixte considère au contraire, dans son arrêt du 17 novembre 2006 (Bull. civ. no 9, p. 29 ; Banque
et droit no 112, mars-avril 2007. 32, obs. Bonneau), que l’information est due jusqu’à extinction de la dette
(dans le même sens, Cass. 2e civ., 4 juill. 2007, Banque et droit no 116, nov.-déc. 2007. 31, obs. Bonneau ;
Cass. com., 25 nov. 2008, Banque et droit no 123, janv.-févr. 2009. 23, obs. Bonneau ; Cass. com., 16 nov.
2010, Banque et droit no 135, janv.-févr. 2010. 32, obs. Bonneau), condamnant ainsi la position de la
première Chambre civile.
(4021) Cette déchéance ne fait pas obstacle au paiement des intérêts au taux légal (ancien art. 1153 al. 3 du
Code civil, devenu art. 1231-6, al. 3) parce que la caution y est tenue à titre personnel (Cass. com., 2 nov.
1993, RJDA no 12/93, no 1073, p. 894 ; Cass. com., 17 mai 1994, arrêt préc. ; Cass. 1re civ., 9 déc. 1997,
Dalloz Affaires 1998, p. 148 ; Cass. 2e civ., 26 sept. 2013, Banque et droit janv.-févr. 2014. 21, obs.
Bonneau).
(4022) Sur le point de départ de la déchéance des intérêts, v. Cass. com., 17 oct. 2000, arrêt préc.
(4023) L’exception tirée de l’inobservation par la banque de l’obligation d’information prescrite par
l’article L. 313-22 est personnelle à la caution qui l’invoque et ne profite pas aux autres cautions, fussent-
elles solidaires, de sorte que la déchéance du droit aux intérêts ne peut profiter qu’à la caution qui
l’invoque, et non à l’ensemble des cautions, et donc à celles qui ne l’auraient pas invoquée (Cass. 1re civ.,
9 nov. 2004, Bull. civ. I no 252, p. 210 ; D. 2004, act. jurisp. 3135).
(4024) Elle l’est d’autant plus que, selon l’article L. 313-22, alinéa 2, « les paiements effectués par le
débiteur principal sont réputés, dans les rapports entre la caution et l’établissement, affectés prioritairement
au règlement du principal de la dette » : cette disposition, issue de la loi du 25 juin 1999 (pour son
application dans le temps, v. Cass. 1re civ., 2 juin 2004, Bull. civ. I, no 156, p. 131 ; Cass. com., 20 et 27 févr.
2007, Banque et droit, juill.-août 2007. 17, obs. Bonneau ; Cass. com., 10 mai 2012, Banque et droit no 144,
juill.-août 2012. 18, obs. Bonneau), prend le contre-pied de la jurisprudence de la Cour de cassation (sur
l’obligation de la caution de payer la dette principale restant due sans que son montant puisse être diminuée
des intérêts payés par le débiteur alors même que le banquier en est déchu, v. Cass. com., 11 juin 1996,
Bull. civ. IV, no 164, p. 142 ; JCP 1997, éd. G, I, 3991, no 4, obs. Simler et Delebecque ; Cass. 1re civ.,
31 mars 1998, Bull. civ. I, no 134, p. 89 ; RJDA 7/98, no 911, p. 661 ; Dalloz Affaires 1998, p. 799 ; Rev. dr.
bancaire et bourse, no 67, mai/juin 1998. 102, obs. Crédot et Gérard ; Cass. 1re civ., 17 nov. 1998,
Bull. civ. I, no 321, p. 222 ; Dr. soc. mars 1999, no 33, note Bonneau ; Dalloz Affaires 1999. 30, obs. J. F. ;
Cass. com., 30 mars 1999, Dalloz Affaires 1999. 763, obs. A. L. Adde, Th. BONNEAU, « La Cour de cassation
et la déchéance des intérêts de l’article 48 de la loi du 1er mars 1984 », Dr. soc. juill. 1998, chr. 8.
(4025) Cass. com., 16 oct. 2011, pourvoi no 98-12838 (non publié au Bulletin), banque Courtois c. Michel
X : « La déchéance des intérêts encourue en cas de manquement à l’obligation légale d’information de la
caution s’applique même lorsque ceux-ci ont été inscrits en compte courant ».
(4026) Cass. com., 28 janv. 2004, pourvoi no 00-11559 (non publié au Bulletin), M. X et Mme Y. c. Caisse
régionale de Crédit agricole mutuel de Toulouse et du Midi Toulousain : « la déchéance des intérêts
encourue par la banque en cas de manquement à l’obligation légale d’information de la caution s’applique
même lorsque ceux-ci ont été inscrits en compte courant, peu important la position du compte courant
pendant la période au cours de laquelle l’obligation n’a pas été respectée ».
(4027) Contamine-Raynaud, obs. sous Paris, 10 mai 1990, Rev. dr. bancaire et bourse no 22, nov.-déc. 1990.
243.
(4028) Rives-Lange, note sous Paris, 28 févr. 1991, Banque no 519, sept. 1991. 867, spéc. p. 868.
(4029) Cass. com., 20 oct. 1992, Bull. civ. IV, no 311, p. 222 ; Dr. soc. janv. 1993, no 1, note Bonneau ;
Banque, no 535, févr. 1993. 98, obs. Guillot ; JCP 1993 éd. E, II, 390, note Legeais ; Rev. trim. dr. civ. 1993.
115, obs. Mestre, spéc. p. 117 ; Rev. soc. 1993. 415, note Delebecque ; RJDA 2/93, no 154 ; Rev. trim. dr.
com. 1993. 146, obs. Cabrillac et Teyssié ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 38, juill./août 1993. 168, obs.
Crédot et Gérard ; D. 1994. J. 177, note Ngafaounain.
(4030) Sur la nécessité de justifier d’un préjudice spécifique qui ne peut être caractérisé que pour le défaut
de rappel de la faculté de révocation d’un cautionnement à durée indéterminée, v. Cass. 1re civ., 16 janv.
2001, Bull. civ. I, no 3, p. 2 ; Dr. soc. avril 2001, no 57, note Bonneau.
(4031) Cass. com., 25 avril 2001 (aff. Basset), Bull. civ. IV, no 75, p. 72 ; Dr. soc. août-sept. 2001, no 125,
note Bonneau ; Banquemagazine no 629, oct. 2001. 74, obs. Guillot ; Rev. dr. bancaire et financier no 3, mai-
juin 2001. 160, obs. Legeais ; JCP 2001, éd. E, p. 1276, note Legeais ; D. 2001. 1793, obs. Avena-
Robardet ; D. 2003, som. com. 342, obs. Martin ; adde, D. LEGEAIS, « Obligation annuelle d’information de
la caution : le revirement de la Cour de cassation » (Cass. com., 25 avril 2001, BRO c. Basset, Rev. dr.
bancaire et financier no 4, juill.-août 2001. 251). Dans le même sens, Cass. com. 15 oct. 2013, Banque et
droit no 153 janv.-févr. 2014. 21, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2014, com. no 11,
obs. Cerles.
(4032) Sur l’absence de dol ou de faute lourde, v. Cass. com., 16 nov. 2010, Banque et droit no 135, janv.-
févr. 2011. 32, obs. Bonneau.
(4033) Cass. 1re civ., 10 déc. 2002, Banque populaire de Bretagne Atlantique c. Genion, JCP 2003, éd. G,
IV, 1 209. Dans le même sens, Cass. 1re civ., 4 févr. 2003, Bull. civ. I, no 35, p. 28 ; Contrats, conc. consom.,
juin 2003, no 83, note Leveneur : « Que l’omission des informations prévues par l’article L. 313-22 du Code
monétaire et financier ne peut, sauf dol ou faute distincte, être sanctionnée que par la déchéance des
intérêts ». Rapprocher, Cass. 1re civ., 6 nov. 2001 (aff. Luneau), Bull. civ. I, no 264, p. 168 ; Dr. soc.
févr. 2002, no 20, note Bonneau ; JCP 2002, éd. E, 679, note Legeais ; RJDA 3/02, no 311, p. 257 ; Rev. trim.
dr. com. 2002. 143, obs. Cabrillac ; D. 2003, som. com. 342, obs. Martin.
(4035) Voir également, en cas de cautionnement indéfini, l’information annuelle de la caution, personne
physique, prévue par l’article 2293, al. 2, du Code civil.
(4036) Cf. art. 47, II, alinéa 3, loi préc. du 11 févr. 1994 et art. L. 333-1, Code de la consommation. Les
dispositions de l’article 47, II, alinéa 3, bénéficient aux cautions qui sont également dirigeants de
l’entreprise débitrice : Cass. com., 27 nov. 2007, Banque et droit no 118 mars-avril 2008. 17, obs. Bonneau ;
Rev. trim. dr. com. 2008. 169, obs. Legeais ; Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2008 no 40 p. 30, obs.
Cerles.
(4037) V. Directive 2008/48/CE du Parlement européen et du conseil du 23 avril 2008 concernant les
contrats de crédit aux consommateurs et abrogeant la directive 87/102/CEE du Conseil, JOUE no L 133/66
du 22 mai 2008 et L. 199/40 du 31 juillet 2010 (rectificatif) ; Directive 2011/90/UE de la Commission du
14 nov. 2011 modifiant l’annexe 1, partie II, de la directive 2008/48/CE du Parlement européen et du
Conseil énonçant les hypothèses supplémentaires nécessaires au calcul du taux annuel effectif global, JOUE
no L 296/35 du 15 novembre 2001. V. A. GOURIO, « La directive européenne du 23 avril 2008 concernant les
contrats de crédit aux consommateurs », JCP 2008, éd. E, 2047 ; S. PIEDELIÈVRE, « La directive du 23 avril
2008 sur le crédit aux consommateurs », D. 2008, p. 2614 ; P. GATIGNON, « La nouvelle directive de crédit
aux consommateurs », Revue Banque janv. 2009, no 709, p. 57 ; F. JULIENNE et D. LAHET, « La directive
européenne sur les contrats de crédit aux consommateurs : quelles opportunités pour les consommateurs
européens et les opérations transfrontières ? », Rev. tnter. dr. économique 2010. 185.
Sur la possibilité pour le juge national d’appliquer d’office les dispositions transposant en droit interne les
dispositions de l’article 11, § 2, de la directive du 22 décembre 2006, v. CJCE, 4 oct. 2007, Aff. C-429/05,
JCP 2008, éd. E, 1114, note Ho-Dac. et éd. G, 10031, note Paisant ; D. 2008, p. 458, note Claret ;
Cass. 1re civ., 22 janv. 2009, D. 2009, act. jurisp. p. 365, obs. Avena-Robardet et p. 908 note Piedelièvre ;
JCP 2009, éd. G, II, 10037, note Lagarde ; Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2009, no 45, obs. Crédot
et Samin ; v. également, art. L. 141-4, Code de la consommation qui permet au juge de soulever d’office
l’ensemble des dispositions du Code de la consommation. V. G. POISONNIER, « Office du juge en droit de la
consommation : une clarification bienvenue », D. 2008, chr. p. 1285.
Sur l’obligation pour le juge national d’examiner d’office si les mentions du contrat de crédit sont
conformes à la directive du 23 avril 2008, v. CJUE, 21 avril 2016, aff. C-377/14, D. 2016, p. 1744, note
Aubry.
Sur les obligations précontractuelles du prêteur (information et évaluation de la solvabilité de l’emprunteur,
charge de la preuve), v. CJUE, 18 déc. 2014, affaire C-449/13, CA Consumer Finance SA c. Bakkaus et a.,
Banque et droit no 161 mai-juin 2015. 30, obs. Bonneau ; Revue Banque févr. 2015, no 781, p. 83, obs.
Bérard ; D. 2015 p. 715, note Poissonnier ; JCP 2015, éd. E, 1137, note Moracchini-Zeidenberg et 1254
no 18, obs. Salgueiro ; Rev. trim. dr. com. 2015. 138, obs. Legeais.
(4038) Directive 2014/17/UE du Parlement européen et du Conseil du 4 févr. 2014 sur les contrats de crédit
aux consommateurs relatifs aux biens immobiliers à usage résidentiel et modifiant les directives
2008/48/CE et 2013/36/UE et le règlement (UE) no 1093/2010. V. ; Th. BONNEAU, « La directive “crédit
hypothécaire”, sa genèse, ses objectifs, son périmètre (biens visés, aux divers intervenants et aux types de
prêts), comparaison par rapport au crédit mobilier », Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2015,
Dossier 21 ; V. VALETTE-ERCOLE, « La protection précontractuelle du consommateur dans la nouvelle
directive sur le crédit hypothécaire », Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2015, Dossier 23 ; J.-
M. MOULIN, La financiarisation du crédit hypothécaire par la directive 2014/17/UE, Rev. dr. bancaire et
financier mars-avril 2015, Dossier 2 ; A. GOURIO et L. THÉBAULT, « Adoption de la directive sur le crédit
immobilier », Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2014, com. no 70. Sur la proposition, v. A. GOURIO
et L. THÉBAULT, « Crédit immobilier, Proposition de directive sur le crédit immobilier », Rev. dr. bancaire et
financier ?, mai-juin 2011, com. no 111 ; A. GOURIO, « La proposition de directive européenne sur le crédit
immobilier », JCP 2011, éd. E, 1639 ; « La proposition de directive sur le crédit immobilier »,
Euredia 2011/3 p. 332 ; La directive européenne sur le crédit immobilier aux consommateurs, JCP 2015,
éd. E, 1114 ; S. LYNCH, « The European commission’s proposal for a directive on residential mortgages. A
knee-jerk reaction to the financial crisis or a genuine attempt to enhance the single market ? »,
Euredia 2011/4 p. 435 ; N. RZEPECKI, « Premiers regards sur la proposition de directive sur le crédit
immobilier », in J. LASSERRE CAPDEVILLE et M. STORCK (dir.), Le crédit. Aspects juridiques et éconmiques,
Dalloz, 2012, p. 125.
(4039) Il faut également tenir compte de la réglementation des clauses abusives. On peut relever qu’à
propos d’une clause contractuelle qui avait imposé à l’emprunteur un dépôt destiné à alimenter un fond
mutuel et stipulé remboursable après retenue de la part du risque constitué par les défaillances de certains
débiteurs dans leurs remboursements, la Cour de cassation (Cass. 1re civ., 26 mai 1993, Bull. civ. I, no 192,
p. 132 ; D. 1993. J. 568, note Paisant ; JCP 1993 éd. G, II, 22158, note Bazin ; Contrats, conc. consom.,
oct. 1993, no 181, note Raymond ; Les Petites Affiches no 29, 9 mars 1994. 20, note Beigner ; Defrénois
1994 art. 35746, no 22, obs. Mazeaud ; Rev. trim. dr. civ. 1994. 97, obs. Mestre) a considéré que « le
CRESERFI avait retenu la somme litigieuse en vertu d’un contrat fondé sur le principe de la mutualisation
des risques constitués par les prêts non remboursés par les emprunteurs et que ce contrat n’était pas imposé
par un abus de puissance économique et ne conférait pas à cet organisme un avantage excessif ».
(4040) En particulier, la loi no 78-22 du 10 janv. 1978 relative à l’information et à la protection des
consommateurs dans le domaine de certaines opérations de crédit et la loi no 79-596 du 13 juillet 1979
relative à la protection des emprunteurs dans le domaine immobilier, actuellement abrogées, mais dont les
dispositions ont été reprises par le Code de la consommation, lui-même modifié par la loi no 2010-737 du
1er juillet 2010 portant réforme du crédit à la consommation (v. V. VALETTE-ERCOLE, « Vers un crédit
responsable ? À propos de la loi du 1er juillet 2010 », JCP 2010, éd. G, 779 ; A. GOURIO, « La réforme du
crédit à la consommation », JCP 2010, éd. E, 1675 ; S. PIEDELIÈVRE, « La réforme du crédit à la
consommation », D. 2010, p. 1952 ; P. BOUTEILLER, « La réforme du crédit à la consommation instituée par
la loi du 1er juillet 2010 », Rev. Lamy Droit des affaires juill.-août 2010. 32 ; G. RAYMOND, « Loi no 2010-737
du 1er juillet 2010 portant réforme du crédit à la consommation », Contrats, conc. consom., oct. 2010,
Étude 11 ; X. LAGARDE et N. MATHEY, « La réforme du crédit à la consommation », Rev. dr. bancaire et
financier sept.-oct. 2010, Dossier p. 82 ; F. LE MASNE, « Les réponses du juge aux failles de la transposition
de la directive Crédit », Contrats, conc. consom., nov. 2011, Études 15. V. égal. le dossier « Vers un
nouveau droit de la consommation (1re partie). La réforme du droit de la consommation » publié par la
Revue de droit bancaire sept.-oct. 2011, p. 61 et s.) et par l’ordonnance n° 2016-351 du 25 mars 2016 sur
les contrats de crédit aux consommateurs relatifs aux biens immobiliers à usage d’habitation (v. A. GOURIO,
« Ordonnance n° 2016-351 du 25 mars 2016 transposant la directive 2014/17/UE sur le crédit immobilier »,
JCP 2016, éd. E, 290 ; « La réforme du crédit immobilier aux particuliers », JCP 2016, éd. E, 1362 ;
J. LASSERRE CAPDEVILLE, « La réforme du crédit immobilier : une évolution juridique de bon sens », JCP
2016, éd. G, 517 ; M. GILLOUARD et C. LE ROUVILLOIS, « Réforme du crédit immobilier aux particuliers par
l’ordonnance du 25 mars 2016 », Gaz. Pal., 7 juin 2016, p. 47 ; M. BOCCARA et E. JOUFFRIN, « La réforme du
crédit immobilier aux consommateurs », Banque et droit, mai-juin 2016. 34, n° 167 ; D. LEGEAIS,
A. GOURIO, D. HOUTCIEFF, F. BOUCARD, S. HO THONG, S. TANDEAU DE MARSAC et N. MATHEY, « La réforme du
crédit immobilier à la consommation », Rev. dr. bancaire et financier, sept.-oct. 2016, Dossier 30 et s.).
(4041) Cass. 1re civ., 27 mai 1998, Bull. civ. I, no 186, p. 125 ; Defrénois 1998 art. 36860, no 114, p. 1054,
note Delebecque ; D. 1999. 194, note Bruschi ; Dalloz Affaires 1998, p. 1121 : « les prêts régis par les
articles L. 312-7 et suivants du Code de la consommation (prêts immobiliers) n’ont pas la nature de contrat
réel ».
(4042) Voir également les règles de rémunération concernant le personnel des prêteurs : cf. art. L. 314-23,
Code de la consommation.
(4043) Art. L. 314-22, al. 1, Code de la consommation : selon l’alinéa 2, « L’octroi de crédit, de services
accessoires ou de services de conseil s’appuie sur les informations relatives à la situation de l’emprunteur
et sur toute demande spécifique formulée par celui-ci, ainsi que sur les hypothèses raisonnables quant aux
risques que la durée du contrat de crédit fait courir à l’emprunteur ».
(4044) Sur le regroupement des crédits qui emporte, selon les cas, application des dispositions relatives au
crédit à la consommation ou au crédit immobilier, cf. art. L. 314-10 et s., Code de la consommation.
(4049) Sur l’exclusion des crédits finançant une activité professionnelle, v. Cass. 1re civ., 6 janv. 2011,
Banque et droit no 136, mars-avril 2011. 24, note Bonneau ; D. 2011, p. 486, note Routier ; JCP 2011, éd. E,
1140, note Legeais et 1394, no 25, obs. Salgueiro ; Contrats, conc. consom., mars 2011, com. no 80, note
Raymond ; Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2011, com. no 44 p. 57, note Mathey ; Cass. 1re civ.,
3 juin 2015, arrêt no 640 F-D, pourvoi no J 14-11518, Humbert c. Société Crédit lyonnais. Adde, D. LEGEAIS,
« Vers la fin de la distinction du compte de dépôt et du compte courant ? », Rev. dr. bancaire et
financier mars-avril 2011, Repère 2.
(4053) À propos des publicités effectuées via internet, v. Rennes, 31 mars 2000, Comm. com. électr.
juin 2000, no 66, note Galloux ; Rev. dr. bancaire et financier no 3, mai-juin 2000. 164, obs. Caprioli ;
Legipresse no 172, juin 2000. 97, note Hazan ; D. 2000, cahier droit des affaires, p. 358, obs. Manara ;
RJDA 3/01, no 359, p. 321 ; TI Saint-Malo, 18 déc. 2001, Contrats, conc. consom., août-sept. 2002, no 131,
note Raymond ; Comm. com. électr., nov. 2002, no 142, note Grynbaum.
(4054) Art. L. 312-6, al. 1, Code de la consommation.(4055) Art. L. 312-5, al. dernier, Code préc.
(4057) La charge de la preuve de l’exécution des obligations d’information pèse sur le banquier : v. CJUE,
18 déc. 2014, affaire C-449/13, CA consumer Finance SA, Banque et droit mai-juin 2015, obs. Bonneau ;
Revue Banque févr. 2015, no 781, p. 83, obs. Bérard.
(4060) Les éléments d’information contenus dans cette fiche doivent faire l’objet d’un décret en Conseil
d’État (art. L. 312-12) : cf. art. R. 311-3, Code de la consommation dans sa rédaction du décret no 2011-136
du 1er février 2011 relatif à l’information précontractuelle et aux conditions contractuelles en matière de
crédit à la consommation.
(4064) V. H. CLARET, « Les obligations d’information du prêteur professionnel après la réforme du crédit à
la consommation », Contrats, conc. consom., nov. 2011, Études 14.
(4065) Selon la cour d’appel de Nancy (2e ch., 18 juin 2015, n° 1374/15, Rev. trim. dr. com. 2015. 573, obs.
Legeais), le devoir légal d’explication exclut le devoir jurisprudentiel de mise en garde.
(4066) Art. L. 312-14.
(4067) Art. L. 312-16. Selon la CJUE (18 déc. 2014, affaire C-449/13, préc.), l’évaluation de la solvabilité
peut être effectuée à partir des seules informations fournies par l’emprunteur si celles-ci sont en nombre
suffisant et si des pièces justificatives corroborent les déclarations dudit emprunteur. La Cour considère
également que le prêteur n’a pas à procéder à des contrôles systématiques des informations fournies par
l’emprunteur.
(4068) Ibid. Le défaut de consultation du fichier est sanctionné par la déchéance du droit aux intérêts
contractuels (art. L. 341-2, Code de la consommation). Sur la conformité de cette sanction au regard de la
directive du 23 avril 2008, v. CJUE, 27 mars 2014, affaire C-565/12, LCL Le Crédit lyonnais SA c. Fesih
Kalhan, Banque et droit no 155, mai-juin 2014. 33, obs. Bonneau ; Europe mai 2014, com. no 233, note
Gazin ; D. 2014 p. 1307, note Poisonnier ; Rev. trim. dr. com. 2015. 139, obs. Legeais. Adde,
G. POISSONNIER, « Crédit à la consommation : la déchéance du droit aux intérêts doit être une sanction
dissuasive », Contrats, conc. consom., oct. 2014, Études 9.
(4071) « La reconnaissance écrite, par l’emprunteur, dans le corps de l’offre préalable, de la remise du
bordereau de rétractation détachable joint à cette offre laisse présumer la remise effective de celui-ci »
(Cass. 1re civ., 16 janv. 2013, pourvoi no Y 12-14122, JCP 2013, éd. G, 106, obs. Lasserre Capdeville).
(4074) Art. L. 311-1, 9° qui précise qu’« une opération commerciale unique est réputée exister lorsque le
vendeur ou le prestataire de services finance lui-même le crédit ou, en cas de financement par un tiers,
lorsque le prêteur recourt aux services du vendeur ou du prestataire pour la conclusion ou la préparation du
contrat de crédit ou encore lorsque le contrat de crédit mentionne spécifiquement les biens ou les services
concernés ».
(4077) C’est un délai de 7 jours qui est mentionné alors que le délai de rétractation est de 14 jours : supra,
no 897.
(4079) Art. L. 312-50 du Code. La simple remise d’un chèque constitue un paiement sous quelque que
forme que ce soit au sens de l’article 15 de la loi du 10 janvier 1978 (Cass. crim., 12 déc. 1991, Rev. trim.
dr. com. 1992. 879, obs. Bouzat).
(4081) Art. L. 312-48 du Code ; v. Cass. 1re civ., 6 mars 1990, Bull. civ. I, no 63, p. 46. Il s’agit d’une
livraison ou d’une fourniture effective. L’organisme prêteur commet une faute en versant au vendeur ou au
prestataire de services le montant du crédit au vu d’un document établi le jour de l’acceptation de l’offre de
crédit attestant que les travaux ont été exécutés alors que ceux-ci ne l’étaient pas. Cette faute n’est pas sans
conséquence puisque le contrat de crédit est résolu aux torts du prêteur qui ne peut pas ainsi obtenir le
remboursement du crédit (Cass. 1re civ., 28 janv. 1992, Bull. civ. I, no 34, p. 25 ; Rev. trim. dr. com. 1992.
853, obs. Bouloc).
Par ailleurs, l’exécution de la prestation de services doit être complète hors le cas d’une prestation à
exécution successive. Aussi commet une faute le prêteur qui délivre les fonds au vendeur sans s’assurer que
celui-ci a exécuté intégralement son obligation (Cass. 1re civ., 16 janv. 2013, pourvoi no C 12-13022).
(4082) Cass. 1re civ., 16 avril 1991, Bull. civ. I, no 140, p. 93.
(4083) Cass. 1re civ., 7 févr. 1995, Bull. civ. I, no 70, p. 50, Contrats, conc. consom., août-sept. 1995, no 156,
note Raymond ; rappr. Cass. 1re civ., 7 juill. 1992, Bull. civ. I, no 224, p. 149 ; JCP 1992 éd. G, I, 3632, no 1,
obs. Fabre-Magnan ; Contrats, conc. consom., oct. 1992, no 188, note Raymond ; Rev. trim. dr. com. 1993.
354, obs. Bouloc. Mais « l’emprunteur, qui détermine l’établissement de crédit à verser les fonds au
vendeur au vu de la signature par lui du certificat de livraison du bien, n’est pas recevable à soutenir
ensuite, au détriment du prêteur, que le bien ne lui avait pas été livré » (Cass. 1re civ., 14 nov. 2001,
Bull. civ. I, no 280, p. 178 ; JCP 2002, éd. G, II, 10 078, concl. Saint-Rose).
(4084) Art. L. 312-55 du Code. Ce n’est que lorsque la résolution du contrat principal, en vue duquel un
crédit à la consommation a été consenti, a été judiciairement prononcée et si le prêteur est intervenu à
l’instance ou a été mis en cause, que le contrat de crédit est résolu de plein droit (Cass. 1re civ., 31 janv.
1995, Bull. civ. I, no 65, p. 46 ; Rev. trim. dr. com. 1995. 639, obs. Bouloc ; rappr. Cass. 1re civ., 10 mai 1995,
Bull. civ. I, no 204, p. 146).
(4085) Cette faute prive le banquier de la possibilité de se prévaloir à l’égard de l’emprunteur des effets de
la résolution ou de l’annulation du contrat de prêt, conséquence de la résolution ou de l’annulation du
contrat principal (Cass. 1re civ., 8 juill. 1994, Contrats, conc. consom., oct. 1994, no 213, note Raymond). En
d’autres termes, cette faute, qui consiste souvent dans le versement des fonds par le banquier au vendeur
sans s’assurer de l’exécution du contrat principal, ne lui permet pas de réclamer le remboursement du crédit
(v. Cass. 1re civ., 16 janv. 1996, Contrats, conc. consom., mars 1996, no 47, note Raymond). Sur l’absence de
faute du prêteur qui a versé les fonds au vu d’un bon de livraison postérieur à cette délivrance ou signé du
seul vendeur, v. Cass. 1re civ., 9 juin 1993 (2 espèces), RJDA 11/93, no 932 ; Bull. civ. I, no 212, p. 147.
Rappr. Cass. 1re civ., 10 juill. 1995, Bull. civ. I, no 316, p. 221 ; RJDA 12/95, no 1411.
(4086) Cass. 1re civ., 8 nov. 1994, Bull. civ. I, no 324, p. 235.(4087) Art. L. 312-56 du Code.
(4088) V. A. DEBET, « Faut-il interdire le crédit revolving ? », D. 2009 p. 1004 ; D. BAZIN-BEUST, « Le crédit
renouvelable : critique d’une réforme annoncée », Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2009, no 23 ;
V. LEGRAND, « Le crédit renouvelable va-t-il devenir responsable ? », D. 2011, p. 1990.
(4089) Art. L. 312-57 et s.(4090) Art. L. 312-57.(4091) Supra, no 685.(4092) Art. L. 312-64.
(4093) Art. L. 312-66.(4094) Art. L. 312-65, al. 2.(4095) Art. L. 312-75.(4096) Art. L. 312-76.
(4097) Art. L. 312-71.(4098) Art. L. 312-42.(4099) Art. L. 311-3, 3°.(4100) Art. L. 312-85 et R. 311-11.
(4101) Art. L. 312-88.(4102) Art. L. 311-1, 11o.(4103) Art. L. 321-93.(4104) Art. L. 314-20 du Code.
(4105) Cf. art. L. 312-38, al. 1, du Code : « Aucune indemnité ni aucun frais autres que ceux mentionnés
aux articles L. 312-39 et L. 312-40 ne peuvent être mis à la charge de l’emprunteur dans les cas de
défaillance prévus par ces articles ».
(4108) Il en découle que le prêteur a droit au paiement des intérêts au taux conventionnel du prêt, auxquels
ne peuvent être substitués des intérêts au taux légal (Cass. 1re civ., 10 janv. 1995, Bull. civ. I, no 28, p. 20).
(4109) Art. L. 312-39, D. 311-11 et D. 311-12 du Code. Aux termes des deux derniers textes, l’indemnité
est égale : – à 8 % du capital restant dû à la date de la défaillance si le prêteur exige le remboursement
immédiat du capital restant dû ; – à 8 % des échéances échues impayées dans l’hypothèse inverse.
Cependant, dans le cas où le prêteur accepte des reports d’échéances à venir, le montant de l’indemnité est
ramené à 4 % des échéances reportées.
(4111) V. M.-S. RICHARD, « Les sanctions civiles de nature à assurer la protection des consommateurs en
matière de crédit », in Rapport annuel Cour de cassation pour 2004.
(4112) Art. L. 314-24 du Code. Rapprocher Cass. 1re civ., 15 févr. 2000, Bull. civ. I, no 49, p. 34 ; RJDA
5/00, no 587, p. 463 ; D. 2000, cahier droit des affaires, p. 275, obs. Rondey ; Rev. dr. bancaire et financier
no 2, mars/avril 2000. 76, obs. Crédot et Gérard ; Contrats, conc. consom., juill. 2000, no 116, note
Raymond : selon la Cour, la méconnaissance des exigences des dispositions du Code de la consommation,
« même d’ordre public, ne peut être opposée qu’à la demande de la personne que ces dispositions ont pour
objet de protéger », de sorte que le juge ne peut pas la soulever d’office (dans le même sens, Cass. 1re civ.,
10 juill. 2002, Bull. civ. I, no 195, p. 149).
(4113) Cass. 1re civ., 3 mars 1993, Bull. civ. I, no 95, p. 64 ; Contrats, conc. consom., mai 1993, no 98, note
Raymond ; Rev. dr. bancaire et bourse, no 38, juill./août 1993. 158, obs. Crédot et Gérard ; Cass. 1re civ.,
17 mars 1993, Bull. civ. I, no 116, p. 78 ; BRDA 11/93, no 930, p. 795 ; Cass. 1re civ., 19 janv. 1994, Contrats,
conc. consom., avril 1994, no 85, note Raymond ; Cass. 1re civ., 10 avril 1996, D. 1996. J. 527, note Hassler.
Cette solution peut étonner parce que l’ordre public concerné est l’ordre public de protection. Elle semble
néanmoins justifiée parce qu’admettre la solution contraire reviendrait à vider de toute substance des
dispositions visant à protéger la collectivité des consommateurs (Crédot et Gérard, obs. préc.).
(4114) Art. L. 341-12 du Code.(4115) Art. L. 341-2.(4116) Art. L. 341-5.(4117) Art. L. 341-8 du Code.
(4120) Art. L. 313-1, Code préc. : « Les dispositions du présent chapitre s’appliquent :
1° Aux contrats de crédit, définis au 6° de l’article L. 311-1, destinés à financer les opérations suivantes :
– leur acquisition en propriété ou la souscription ou l’achat de parts ou actions de sociétés donnant vocation
à leur attribution en propriété, y compris lorsque ces opérations visent également à permettre la réalisation
de travaux de réparation, d’amélioration ou d’entretien de l’immeuble ainsi acquis ;
– leur acquisition en jouissance ou la souscription ou l’achat de parts ou actions de sociétés donnant
vocation à leur attribution en jouissance, y compris lorsque ces opérations visent également à permettre la
réalisation de travaux de réparation, d’amélioration ou d’entretien de l’immeuble ainsi acquis ;
2° Aux contrats de crédit accordés à un emprunteur défini au 2° de l’article L. 311-1, qui sont garantis par
une hypothèque, par une autre sûreté comparable sur les biens immobiliers à usage d’habitation, ou par un
droit lié à un bien immobilier à usage d’habitation. Ces contrats ainsi garantis sont notamment ceux destinés
à financer, pour les immeubles à usage d’habitation ou à usage professionnel et d’habitation, les dépenses
relatives à leur réparation, leur amélioration ou leur entretien ;
3° Aux contrats de crédit mentionnés au 1°, qui sont souscrits par les personnes morales de droit privé,
lorsque le crédit accordé n’est pas destiné à financer une activité professionnelle, notamment celle des
personnes morales qui, à titre habituel, même accessoire à une autre activité, ou en vertu de leur
objet social, procurent, sous quelque forme que ce soit, des immeubles ou fractions d’immeubles, bâtis ou
non, achevés ou non, collectifs ou individuels, en propriété ou en jouissance ».
(4121) Cf. la définition de l’emprunteur ou consommateur donnée par l’article L. 311-2°, Code préc.
(4123) V. art. L. 313-53 et s. du Code. Ce régime n’est pas applicable aux contrats de location accession
régis par la loi no 84-595 du 12 juillet 1984 définissant la location-accession à la propriété immobilière.
(4124) Supra, n° 894.(4125) Art. L. 313-2 : « Sont exclus du champ d’application du présent chapitre :
2° Ceux destinés, sous quelque forme que ce soit, à financer une activité professionnelle, notamment celle
des personnes physiques ou morales qui, à titre habituel, même accessoire à une autre activité, ou en vertu
de leur objet social, procurent, sous quelque forme que ce soit, des immeubles ou fractions d’immeubles,
bâtis ou non, achevés ou non, collectifs ou individuels, en propriété ou en jouissance ;
3° Les opérations de crédit différé, régies par la loi n° 52-332 du 24 mars 1952 relative aux entreprises de
crédit différé lorsqu’elles ne sont pas associées à un crédit d’anticipation ;
5° Les opérations de crédit qui ne sont assorties d’aucun intérêt ni d’aucuns frais autres que les frais
couvrant les coûts liés à la garantie du crédit ;
6°. Les opérations consenties sous la forme d’une autorisation de découvert remboursable dans un délai
d’un mois ;
7° Les contrats qui sont l’expression d’un accord intervenu devant une juridiction ;
8° Les contrats résultant d’un plan conventionnel de redressement mentionné à l’article L. 732-1 conclu
devant la commission de surendettement des particuliers ;
9° Les contrats de crédit conclus à l’occasion d’un délai de paiement accordé, sans frais, pour le règlement
d’une dette existante qui ne sont pas garantis par une hypothèque ou une sûreté réelle comparable ;
10° Le prêt viager hypothécaire régi par les articles L. 315-1 et suivants ».
(4127) Art. L. 313-2, 2° du Code. À propos de sociétés civiles immobilières qui prétendent, en vain,
bénéficier des dispositions du Code de la consommation, v. Cass. 1re civ., 10 févr. 1993 (SCI dont
l’objet social est la mise en location meublée ou non meublée d’un appartement), Bull. civ. I, no 71, p. 47 ;
Contrats-concurrence-distribution, avril 1993, no 81, note Raymond ; RJDA 6/93, no 541 ; JCP 1993, éd. N,
II, p. 233, note Gourio ; Cass. 1re civ., 11 oct. 1994 (SCI dont l’objet social est de procurer des immeubles en
propriété ou en jouissance), Bull. civ. I, no 285, p. 208. Adde, à propos de l’exclusion d’un prêt permettant
l’acquisition d’une propriété agricole comprenant des bâtiments d’habitation accessoires à celle-ci,
v. Cass. 1re civ., 7 oct. 1992, Bull. civ. I, no 244, p. 161 ; Contrats, conc. consom., janv. 1993, no 14, note
Raymond.
(4128) Art. L. 313-1 a contrario, Code préc. : en sens, A. GOURIO, « Ordonnance n° 2016-351 du 25 mars
2016 transposant la directive 2014/17/UE sur le Crédit immobilier », JCP 2016, éd. E, 290.
(4129) Les parties ont la faculté de soumettre leurs opérations aux dispositions du Code de la
consommation (Cass. 1re civ., 23 mars 1999, Dalloz Affaires 1999. 754, obs. C. R. ; RJDA 5/99, no 597,
p. 463 ; Cass. 1re civ., 1er juin 1999, Bull. civ. I, no 188, p. 124 ; RJDA 8-9/99, no 991, p. 785 ; Contrats, conc.
consom., nov. 1999, no 168, note Raymond ; Cass. 1re civ., 26 avril 2000, Dr. soc., août-sept. 2000, no 118,
note Bonneau ; RJDA 12/00, no 1153, p. 918 ; Cass. 1re civ., 2 oct. 2002, Bull. civ. I, no 230, p. 178 ; RJDA
1/03, no 56, p. 44 ; Rev. dr. bancaire et financier, nov.-déc. 2002. 316, no 6, obs. Crédot et Gérard).
Toutefois, « la volonté des parties de soumettre un acte de prêt immobilier aux dispositions du code de la
consommation est sans effet sur l’application de la prescription biennale » (Cass. 1re civ., 3 nov. 2016, arrêt
n° 1190 F-D, pourvoi n° A 15-23405, Banque CIC Sud-Ouest c. Société Erendo et a.).
(4130) Sur la protection des emprunteurs qui recourent à des prêts en devises étrangères, v. art. L. 313-64,
Code de la consommation. Sur les litiges concernant des contrats conclus antérieurement à la loi n° 2013-
672 du 26 juillet 2013 dont l’article 54 a introduit l’article L. 312-3-1, devenu L. 313-49, dans le Code de
consommation, v. Paris, 31 décembre 2015, Gaz. Pal., 8 mars 2016. 66, n° 10, note Roussille ; Cass. 1re civ.,
29 mars 2017, JCP 2017, éd. G, 532, note Bonneau, éd. E, 1246, n° 8, obs. Salgueiro, éd. E, 1267, note
Lasserre Capdeville.
(4133) Si la Cour de cassation (Cass. 1re civ., 6 janv. 1998, Bull. civ. I, no 5, p. 3 ; JCP 1998, éd. G, II,
10100, note Attard ; Defrénois 1998, art. 36764, note Piedelièvre ; Dalloz Affaires 1998. 193, obs. C. R. ;
Rev. dr. bancaire et bourse no 66, mars-avril 1998. 58, obs. Crédot et Gérard. V. A. GOURIO, « L’obligation
de remettre une nouvelle offre préalable en cas de renégociation d’un prêt immobilier », JCP 1998, éd. E,
p. 1392) avait jugé le contraire, la loi du 25 juin 1999 a inséré, dans le Code de la consommation, un
(ancien) article L. 312-14-1 (devenu art. L. 313-39) qui décide, dans sa version de l’ordonnance du 25 mars
2016, qu’« en cas de renégociation de prêt, les modifications au contrat de crédit initial sont apportées sous
la seule forme d’un avenant établi sur papier ou sur tout autre support durable. Cet avenant comprend, d’une
part, un échéancier des amortissements détaillant pour chaque échéance le capital restant dû en cas de
remboursement anticipé et, d’autre part, le taux annuel effectif global ainsi que le coût du crédit calculés sur
la base des seules échéances et frais à venir. Pour les prêts à taux variable ou révisable, l’avenant comprend
le taux annuel effectif global ainsi que le coût du crédit calculés sur la base des seules échéances et frais à
venir jusqu’à la date de la révision du taux, ainsi que les conditions et modalités de variation du taux.
L’emprunteur dispose d’un délai de réflexion de dix jours à compter de la réception des informations
mentionnées ci-dessus. L’acceptation doit être donnée par lettre, le cachet de l’opérateur postal faisant foi,
ou selon tout autre moyen convenu entre les parties de nature à rendre certaine la date de l’acceptation par
l’emprunteur ». V. D. R. MARTIN, « De la renégociation de prêt ou le syndrome d’Édouard », Rev. dr.
bancaire et bourse no 74, juill.-août 1999. 108 ; A. GOURIO, « Le nouveau régime des renégociations des
prêts au logement », JCP 1999, éd. E, p. 1524.
(4134) Supra, n° 897.(4135) Art. L. 313-7, Code préc.(4136) Art. L. 313-4 et L 313-24, Code préc.
(4137) Art. L. 312-12, Code préc.(4138) Art. L. 313-11, Code préc.(4139) Art. L. 313-12, Code préc.
(4140) Art. L. 313-13, Code préc. V. J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Le service de conseil en matière de crédit
immobilier », Contrats, conc., consom., mai 2017, Étude 6.
(4141) Ibid.(4142) Ibid.(4143) Art. L. 313-12, Code préc.(4144) Art. L. 313-16, al. 1, Code préc.
(4146) Art. L. 313-16, al. 3 et s., Code préc. : « Le prêteur s’appuie dans ce cadre sur les informations
nécessaires, suffisantes et proportionnées relatives aux revenus et dépenses de l’emprunteur ainsi que sur
d’autres critères économiques et financiers.
Ces informations sont recueillies par le prêteur auprès de sources internes ou externes pertinentes, y
compris de l’emprunteur et comprennent notamment les informations fournies, le cas échéant, par
l’intermédiaire de crédit au cours de la procédure de demande de crédit.
L’emprunteur est informé par le prêteur, au stade précontractuel, de manière claire et simple, des
informations nécessaires à la conduite de l’évaluation de solvabilité et les délais dans lesquels celles-ci
doivent lui être fournies.
Les informations sont contrôlées de façon appropriée, en se référant notamment à des documents
vérifiables.
Le prêteur consulte également le fichier prévu à l’article L. 751-1, dans les conditions prévues par l’arrêté
mentionné à l’article L. 751-6.
À l’issue de la vérification de la solvabilité, le prêteur informe, dans les meilleurs délais, l’emprunteur du
rejet, le cas échéant, de sa demande de crédit.
Lorsque cette décision est fondée sur le résultat de la consultation du fichier mentionné ci-dessus, le prêteur
en informe l’emprunteur. Il lui communique ce résultat ainsi que les renseignements issus de cette
consultation ».
(4147) Art. L. 313-19, al. 2 du Code. Le non-respect de ce délai est sanctionné par la nullité de
l’engagement de l’emprunteur : « Cette règle, protectrice d’un intérêt privé, ne peut être invoquée que par la
personne qu’elle a vocation de protéger et que sa violation est sanctionnée par la nullité relative du contrat ;
qu’il énonce exactement que l’action en nullité fondée sur ce texte se prescrit par 5 ans » (Cass. 1re civ.,
27 févr. 2001, Bull. civ. I, no 48, p. 29 ; RJDA 5/01, no 626, p. 553 ; JCP 2001, éd. E, p. 1580, note
Piedelièvre ; D. 2001. 1388, obs. Avena-Robardet). Sur l’impossibilité de renoncer aux dispositions
relatives au délai de réflexion, qui sont d’ordre public, v. Cass. 1re civ., 9 déc. 1997, Bull. civ. I, no 368,
p. 249 ; Contrats, conc. consom., mars 1998, no 53, note Raymond ; JCP 1998, éd. G, II, 10 148, et éd. E,
p. 1731, note Piedelièvre. Sur la possibilité de réitérer l’acceptation postérieurement à l’expiration du délai
de 10 jours, v. Cass. 1re civ., 18 janv. 2000, JCP 2000, éd. E, p. 438, note Bouteiller ; contra : Cass. 1re civ.,
30 mars 1994, Bull. civ. I, no 130, p. 96 ; Contrats, conc. consom., juin 1994, no 129, note Raymond ;
Banque, sept. 1994. 94, no 551, obs. Guillot ; Rev. dr. bancaire et bourse, juill.-août 1994. 171, no 44, obs.
Crédot et Gérard ; Defrénois 1994, art. 35945, no 166, p. 1476, obs. Mazeaud.
(4148) Sur la nécessité d’une telle lettre dont le défaut est sanctionné par la déchéance des intérêts,
v. Cass. 1re civ., 29 oct. 2002, Bull. civ. I, no 255, p. 196 ; D. 2002, act. Jurisp. p. 3076, obs. Rondey ; Rev. dr.
bancaire et financier, nov.-déc. 2002. 316, no 6, obs. Crédot et Gérard ; RJDA 2/03, no 180, p. 153.
(4149) Art. L. 313-34, al. 2, du Code.(4150) Art. L. 313-34, al. 1, du Code.(4151) Art. L. 313-35 du Code.
(4154) Art. L. 313-36, al. 1 (ancien art. 312-12 al. 1) du Code : v. Cass. 1re civ., 7 juill. 1998, Bull. civ. I,
no 242, p. 169. L’alinéa 2 de l’ancien article 312-12 (devenu L. 313-36) ajoute que les parties peuvent
convenir d’un délai plus long. La portée de cette disposition, à laquelle il n’est pas possible de renoncer
(Cass. 1re civ., 27 juin 1995, arrêt préc.), doit être bien comprise : la condition résolutoire ne fait pas
obstacle à l’exécution immédiate du contrat de crédit. Mais si le contrat principal n’est pas conclu, le contrat
de crédit sera rétroactivement anéanti.
(4155) Art. L. 313-41, al. 1, du Code. Sur la possibilité de renoncer à se prévaloir du jeu de la condition
suspensive au motif que « s’il est interdit de renoncer par avance aux règles de protection établies par la loi
sous le sceau de l’ordre public, il est en revanche permis de renoncer aux effets acquis de telles règles »,
v. Cass. 1re civ., 17 mars 1998, Bull. civ. I, no 120, p. 79 ; Dalloz Affaires 1998. 756, obs. S. P. ; Contrats,
conc. consom. no 86, note Leveneur ; Rev. dr. bancaire et bourse no 68, juill.-août 1998. 141, obs. Crédot et
Gérard ; JCP 1998, éd. G, II, 10 148, et éd. E, p. 1731, note Piedelièvre.
(4158) Sur la renonciation au financement par un prêt, v. Cass. 1re civ., 16 févr. 1994, Bull. civ. I, no 68,
p. 53 ; Contrats, conc. consom., avril 1994, no 87, note Raymond ; Defrénois 1994, art. 35945, no 165,
p. 1474, obs. Mazeaud ; Cass. 1re civ., 16 mai 1995, Bull. civ. I, no 213, p. 151 ; Defrénois 1995 art. 36145,
no 111, p. 1058, obs. Mazeaud.
(4161) Nous écartons les hypothèses où l’acquéreur s’abstient de déposer un dossier de demande de prêt
auprès d’un établissement de crédit (Cass. 1re civ., 11 déc. 1989, BRDA 1989/7, p. 6) ou ne le dépose pas en
temps utile (Cass. 1re civ., 19 juin 1990, Bull. civ. I, no 175, p. 123) : dans celles-ci, la condition suspensive
est réputée réalisée en application de l’article 1304-3 (ancien art. 1178) du Code civil selon lequel « La
condition suspensive est réputée accomplie si celui qui y avait intérêt en a empêché l’accomplissement ».
Sur la nécessité pour l’emprunteur de démontrer qu’il a bien sollicité un prêt conforme aux caractéristiques
définies dans la promesse de vente, v. Cass. 1re civ., 13 nov. 1997, Bull. civ. I, no 310, p. 211 ; Cass. 1re civ.,
9 févr. 1999, Dalloz Affaires 1999. 587, obs. V. A.-R. ; Bull. civ. I, no 50, p. 33 ; Cass. 1re civ., 13 févr. 2001,
Bull. civ. I, no 33, p. 21 ; Cass. 1re civ., 7 mai 2002, Bull. civ. I, no 124, p. 96.
(4162) Sur cette controverse, v. L. LEVENEUR, note sous Cass. 1re civ., 9 déc. 1992, Contrats, conc. consom.,
mars 1993, no 43 ; A. GOURIO, note sous Cass. 1re civ., 9 déc. 1992 et 20 janv. 1993, JCP 1993, éd. N, II, 121
et éd. E, II, 493 ; D. MAZEAUD, « La condition suspensive d’obtention d’un prêt immobilier à l’épreuve de la
jurisprudence : vers un juste équilibre », JCP 1993 éd. N, I, p. 345, spéc. no 5, p. 346. Adde, F. STEINMETZ,
« L’acquéreur, le vendeur, le prêteur et la condition suspensive de l’obtention du prêt (loi du 13 juillet
1979) », Rev. dr. imm. 1993. 305.
(4163) V. not. Cass. 1re civ., 7 avril 1992, Bull. civ. I, no 116, p. 79 ; Defrénois 1992, art. 35335, no 104,
p. 1078, obs. Aubert.
(4164) Cass. 1re civ., 9 déc. 1992, Bull. civ. I, no 310, p. 202 ; Contrats, conc. consom., mars 1993, no 43,
note Leveneur et avril 1993, no 80, note Raymond ; JCP 1993 éd. N, II, 121, et éd. G, II, 22106, note
Gourio ; D. 1993 som. com. 210, obs. Penneau ; Defrénois 1993, art. 35484, no 18, p. 317, obs. Aubert ;
Cass. 1re civ., 20 janv. 1993, Bull. civ. I, no 30, p. 20 ; JCP 1993 éd. N, II, 121 et éd. G., II, 22016, note
Gourio ; Defrénois 1993, art. 35663, p. 1382, no 134, obs. Aubert ; Cass. 1re civ., 2 juin 1993, Bull. civ. I,
no 198, p. 137 ; JCP 1993 éd. G, I, 3725, nos 1 et s., obs. Virassamy ; Cass. 1re civ., 16 févr. 1994, Contrats,
conc. consom., avril 1994, no 88, note Raymond ; Cass. 3e civ., 27 avril 1994, Contrats, conc. consom.,
juill. 1994, no 148, note Raymond. On doit toutefois noter que la Cour de cassation (Cass. 3e civ., 30 avril
1997, Defrénois 1997, art. 36634, no 115, p. 1014, note Mazeaud ; Dalloz Affaires no 22/1997. 696 ; RJDA
7/1997, no 922, p. 629) a admis la validité des clauses contractuelles qui soumettent la réalisation de la
condition à l’acceptation de l’offre de prêt par l’acquéreur : si celle-ci n’intervient pas dans les délais, la
condition doit être considérée comme défaillie, ce qui provoque la caducité de la promesse de vente (sur la
faculté, pour l’acquéreur, de refuser, en présence d’une telle clause, une offre correspondant aux
caractéristiques du prêt souhaité, v. Mazeaud, note préc. spéc. p. 1017). Les stipulations contractuelles ne
peuvent cependant pas accroître les exigences résultant de l’ancien article L. 312-16 du Code (devenu art.
L. 313-41) : est contraire à ce texte la clause selon laquelle, à défaut de réponse de l’organisme prêteur dans
le délai convenu, l’indemnité d’immobilisation serait acquise à la promettante (Cass. 1re civ., 7 juill. 1993,
Bull. civ. I, no 252, p. 174 ; Defrénois 1994 art. 35746, no 25, obs. Mazeaud ; rapprocher Cass. 1re civ., 9 mai
1996, Bull. civ. I, no 196, p. 137 ; D. 1996. J. 539, note Bénac-Schmidt). À propos de la validité et de
l’opposabilité d’une clause de déchéance pour défaut de justification de la demande de prêt et dont la durée,
inférieure à la durée contractuelle de la condition suspensive, est égale à la durée minimum légale de ladite
condition, v. Cass. 1re civ., 4 juin 1996, Bull. civ. I, no 239, p. 168 ; Dalloz Affaires no 31/1996. 1001. Sur la
réalisation de la condition dès lors que la banque a informé les emprunteurs de l’octroi du crédit dans le
délai de la condition suspensive, peu important que l’offre ait été formalisée postérieurement à la date
d’expiration de ladite condition, v. Cass. 3e civ., 24 sept. 2003, JCP 2004, éd. E, 204, note Piedelièvre.
(4167) Art. L. 313-38 (ancien art. L. 312-14) et R. 312-1 du Code. V. Cass. 1re civ., 7 avril 1999, Bull. civ. I,
no 125, p. 82.
(4168) Art. L. 313-41, al. 2, du Code. Ce remboursement est, semble-t-il, écarté lorsque l’emprunteur fait
obstacle à l’accomplissement de la condition suspensive d’obtention du prêt en fournissant au banquier des
renseignements incomplets et inexacts sur sa situation financière (v. Cass. 1re civ., 25 oct. 1994, Contrats,
conc. consom., janv. 1995, no 22, note Raymond).
(4169) Tout au plus le Code de la consommation décide, lorsque le contrat de crédit sert à financer des
ouvrages ou des travaux immobiliers au moyen d’un contrat de promotion, de construction, de maîtrise
d’œuvre ou d’entreprise, que « le tribunal peut, en cas de contestation ou d’accident affectant l’exécution
des contrats et jusqu’à la solution du litige, suspendre l’exécution du contrat de prêt sans préjudice du droit
éventuel du prêteur à l’indemnisation » (ancien art. L. 312-19 du Code, devenu art. L. 313-34). Sur
l’interprétation de cette disposition, v. Cass. 1re civ., 26 mai 1994, Bull. civ. I, no 189, p. 138 ; Contrats,
conc. consom., août-sept. 1994, no 184, note Raymond.
(4170) V. les auteurs cités par D. MAZEAUD, obs. à propos de Cass. 1re civ., 1er déc. 1993, Defrénois 1994,
art. 35845, no 76, p. 823, spéc. p. 824.
(4171) Cass. 1re civ., 1er déc. 1993, arrêt préc., également publié au Bull. civ. I, no 355, p. 248 ; JCP 1994
éd. G, II, 22325, note Jamin ; Cass. 1re civ., 13 févr. 1996, Bull. civ. I, no 82, p. 53 ; Defrénois 1996
art. 36434, no 148, p. 1367, obs. Mazeaud ; Dalloz Affaires no 12/1996. 349. De même, le contrat de prêt se
trouve résolu ou annulé par l’effet de l’annulation rétroactive de la vente en vue de laquelle il a été accordé,
vente qui est censée n’avoir jamais été conclue (Cass. 1re civ., 16 déc. 1992, Bull. civ. I, no 316, p. 207 ;
Cass. 1re civ., 18 juin 1996, Bull. civ. I, no 262, p. 184 ; RJDA 11/96, no 1365, p. 969 ; Cass. 1re civ., 7 juill.
1998, Dalloz Affaires 1998. 1771).
(4172) La Cour de cassation (Cass. 1re civ., 6 janv. 1998, Bull. civ. I, no 6, p. 4) a toutefois admis le maintien
du contrat de prêt dans l’hypothèse où les emprunteurs, qui ont obtenu la résolution judiciaire de la vente,
ont manifesté leur volonté de ne pas se prévaloir de l’interdépendance des contrats.
(4174) Sur la date de prise d’effet de l’assurance décès-invalidité, v. Cass. 1re civ., 27 mai 1998, Bull. civ. I,
no 186, p. 125 ; Defrénois 1998 art. 36860, no 114, p. 1054, note Delebecque ; D. 1999. 194, note Bruschi ;
Dalloz Affaires 1998, p. 1121.
(4175) Art. L. 313-29 et s. du Code. Sur l’obligation d’information et de conseil qui pèse sur le banquier au
profit du client qui sollicite son adhésion à une assurance de groupe, v. Cass. 1re civ., 8 juin 1994,
Bull. civ. I, no 207, p. 151.
(4176) V. les articles L. 313-50, L. 313-51 et L. 314-20 du Code.(4177) Art. L. 313-47 du Code.
(4178) Selon l’article L. 313-48 du Code, « aucune indemnité n’est due par l’emprunteur en cas de
remboursement par anticipation lorsque le remboursement est motivé par la vente du bien immobilier
faisant suite à un changement du lieu d’activité professionnelle de l’emprunteur ou de son conjoint, par le
décès ou par la cessation forcée de l’activité professionnelle de ces derniers ». V. A. GOURIO, « L’indemnité
de remboursement anticipé des prêts au logement : une demi-réforme », Rev. dr. bancaire et bourse no 75,
sept.-oct. 1999. 160.
(4179) Art. L. 313-47, al. 2, et R. 312-2 du Code : selon le dernier texte, l’indemnité ne peut excéder la
valeur d’un semestre d’intérêt sur le capital remboursé au taux moyen du prêt, sans pouvoir dépasser 3 % du
capital restant dû avant le remboursement. Dans le cas où un contrat de prêt est assorti de taux d’intérêt
différents selon les périodes de remboursement, l’indemnité peut être majorée de la somme permettant
d’assurer au prêteur, sur la durée courue depuis l’origine, le taux moyen prévu lors de l’octroi du prêt. Cette
majoration, dont les modalités de calcul doivent être indiquées dans l’offre préalable afin de permettre à
l’emprunteur d’avoir connaissance du maximum de ce qu’il pourrait devoir en cas de remboursement
anticipé (Cass. 1re civ., 21 févr. 1995, Bull. civ. I, no 99, p. 71), ne peut pas être réduite par le juge, la clause
stipulant une indemnité destinée à porter la rémunération du prêteur à un montant conforme au taux
d’intérêt convenu ne constituant pas une clause pénale (Cass. 1re civ., 7 oct. 1992, Bull. civ. I, no 245,
p. 162 ; Rev. trim. dr. com. 1993. 142, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. 1re civ., 11 oct. 1994, Bull. civ. I,
no 289, p. 219). V. M. LE SON, « L’indemnité de remboursement anticipé d’un prêt immobilier de
consommation (art. 12 de la loi no 79-596 du 13 juillet 1979) », Rev. dr. bancaire et bourse no 28, nov.-déc.
1991. 213.
(4182) Cass. 1re civ., 30 mars 1994, Bull. civ. I, no 129, p. 95.
(4183) V. M. GRIMALDI, « L’hypothèque rechargeable et le prêt viager hypothécaire », D. 2006. 1294, spéc.
no 9 et s. et JCP 2006, éd. N, 1195, spéc. no 9 et s.
(4184) Art. L. 315-1 et s., Code préc.(4185) Art. L. 315-9.(4186) Art. L. 315-11.
(4187) Art. L. 315-1 : le remboursement « ne peut être exigé qu’au décès de l’emprunteur ou de l’aliénation
de la propriété de l’immeuble hypothéqué s’ils surviennent avant le décès ».
(4188) Les dispositions de la loi du 10 janvier 1978 (Code de la consommation) sont ainsi inapplicables au
cautionnement d’un prêt destiné à financer les besoins de l’activité d’une société, qui ne peut être que
professionnelle au sens de l’article 3 de la loi précitée (Cass. com., 4 févr. 1992, Bull. civ. IV, no 61, p. 47).
(4189) Art. L. 312-18 du Code de la consommation. Selon la Cour de cassation (Cass. 1re civ., 20 déc. 1994,
Bull. civ. I, no 381, p. 274), il résulte de la combinaison des articles 2015 du Code civil et 5 de la loi du
10 janvier 1978 que le cautionnement de dettes que devrait ou pourrait devoir le débiteur principal à une
banque ne peut s’étendre à une dette résultant d’un prêt consenti à ce dernier par la banque en application de
la loi précitée, dès lors que la caution n’a pas été informée de ce prêt.
(4190) Art. L. 313-9 du Code. L’article L. 313-19, alinéa 2, ajoute que l’offre préalable ne peut être
acceptée par la caution que dix jours après que celle-ci l’a reçue.
(4191) « En me portant caution de X dans la limite de la somme de... couvrant le paiement du principal, des
intérêts et, le cas échéant, des pénalités ou intérêts de retard et pour une durée de..., je m’engage à
rembourser au prêteur les sommes dues sur mes revenus et mes biens si X n’y satisfait pas lui-même » (art.
L. 314-15 du Code).
(4192) « En renonçant au bénéfice de discussion défini à l’article 2021 du Code civil et en m’obligeant
solidairement avec X, je m’engage à rembourser le créancier sans pouvoir exiger qu’il poursuive
préalablement X » (art. L. 314-16 du Code).
(4194) La notion d’incident de paiement caractérisé, non définie par les textes légaux, a été cernée par
l’article 3 du règlement no 90-05 du 11 avril 1990 du Comité de la réglementation bancaire et financière
relatif au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP).
(4195) Art. L. 314-18 et L. 332-1 du Code. Sur l’impossibilité pour un dirigeant social de se prévaloir de
ces dispositions, Paris, 4 juin 1993, D. 1993. IR 243. V. également, à propos de ce texte, la jurisprudence
citée par P. SIMLER et P. DELEBECQUE, JCP 1994 éd. G, I, 3807, no 8.
(4196) L’avaliste, qui est une caution, ne peut se prévaloir de la violation des dispositions de
l’article L. 341-4 du Code de la consommation (Cass. com., 30 oct. 2012, Banque et droit janv.-févr. 2013,
obs. Bonneau).
(4197) Sur la nature de la sanction et particulier sur la qualification de déchéance, v. P. Crocq, obs. in Rev.
trim. dr. civ. 1997. 189.
– le caractère disproportionné de l’engagement de cautions solidaires doit être apprécié au regard des
revenus de chacune d’elles, le créancier ne pouvant pas prétendre que le cumul des revenus des cautions
suffit pour échapper à l’application de l’ancien article L. 313-10, devenu L. 314-18 (Cass. 1re civ., 22 oct.
1996, Bull. civ. I, no 362, p. 254 ; JCP 1997 éd. E, II, 960, note Piedelièvre ; JCP 1997 éd. E, I, 631, p. 95,
obs. Simler et Delebecque ; Contrats, conc. consom., janv. 1997, no 11, note Raymond ; D. 1997. J. 515,
note Wacongne) ;
– la disproportion des engagements de cautions par rapport aux biens et revenus des cautions s’apprécie à la
date de conclusion desdits engagements ; en cas d’engagements successifs, les engagements antérieurement
contractés, même s’ils ont été déclarés disproportionnés, doivent être pris en compte pour apprécier la
disproportion des engagements qui leur ont été postérieurs (Cass. com., 29 sept. 2015, arrêt n° 848 FS-P+B,
pourvoi n° Y 13-24568, Belin et a. c. Caisse d’épargne et de prévoyance Île-de-France) ;
– l’appréciation de l’existence d’une disproportion entre les ressources de la caution et l’engagement que
celle-ci a souscrit relève de la souveraineté des juges du fond (Cass. 1re civ., 9 nov. 2004, Bull. civ. I, no 254,
p. 212) ;
– la sanction de l’ancien article L. 341-4, devenu L. 332-1, qui n’a pas pour objet la réparation d’un
préjudice, ne s’apprécie pas à la mesure de la disproportion (Cass. com., 22 juin 2010, JCP 2010, éd. E,
1678, note Legeais ; D. 2010, act. p. 1620, obs. Avena-Robardet.
(4199) Il faut toutefois noter que l’article L. 621-48 du Code de commerce (ancien art. 55 alinéa 3 de la loi
du 25 janv. 1985) suspend jusqu’au jugement arrêtant le plan de redressement ou prononçant la liquidation
les actions contre les cautions-personnes physiques. V. J.-F. DE VALBRAY, « Le cautionnement des dirigeants
et la faillite de l’entreprise », Les Petites Affiches no 110, 14 sept. 1994. 73.
(4201) Ce qui constitue une dérogation aux dispositions de l’article 1343-1, alinéa 1 du Code civil selon
lequel « lorsque l’obligation de somme d’argent porte intérêt, le débiteur se libère en versant le principal et
les intérêts. Le paiement partiel s’impute d’abord sur les intérêts » (cf. ancien art. 1254 du Code civil).
(4202) Art. L. 711-1 et s., R. 331-1 et s., Code de la consommation. V. not. S. GJIDARA-DECAIX, « Le
nouveau visage des procédures de surendettement des particuliers. Présentation de la loi du 1er juillet 2010
portant réforme du crédit à la consommation », Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2010, Études 14 ;
S. PIEDELIÈVRE, « Les nouvelles règles relatives au surendettement des particuliers », JCP 2010, éd. E,
1676 ; « Droit du surendettement dans la loi de modernisation de la justice du XXIe siècke. Loi n° 2016-1547
du 18 novembre 2016 », JCP 2016, éd. G, 1329. V. égal. le dossier « Vers un nouveau droit de la
consommation (2e partie). La réforme du droit du surendettement » publié par la Revue dr. bancaire et
financier nov.-déc. 2011, p. 47 et s et le dossier « Le surendettement des particuliers : un régime juridique
en quête d’équilibre », Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2012, p. 82.
(4203) Art. L. 711-1, Code préc.(4204) Art. L. 724-1, al. 1, Code préc.
(4205) Art. L. 724-1, al. 2, Code préc.(4206) Art. L. 732-1.(4207) Art. L. 732-2, al. 1.
(4211) Sur les dettes exclues des mesures de remise, rééchelonnement et effacement, v. art. L. 711-4.
(4212) Art. L. 733-1, 1°.(4213) Art. L. 733-1, 2°.(4214) Art. L. 733-1, 3°.
(4215) La vente peut être également une vente amiable lorsque son principe et ses modalités ont été arrêtés
d’un commun accord entre le débiteur et l’établissement de crédit ou la société de financement (art. L. 733-
4, 1°, al. 2).
(4216) L’inscription prise sur le logement principal peut être aussi bien conventionnelle (hypothèque) que
légale (privilège immobilier).
(4217) Art. L. 733-4, 1°, al. 1.(4218) Art. L. 733-4, 2° et L. 733-6.(4219) Art. L. 733-5.(4220) Art. préc.
selon l’art. L. 721-2, du Code de la consommation, si dans un certain délai à compter du dépôt du dossier de
surendettement (fixé réglementairement), la Commission de surendettement des particuliers n’a pas décidé
de l’orientation du dossier, « le taux d’intérêt applicable à tous les emprunts en cours contractés par le
débiteur est, au cours des trois mois suivants, le taux de l’intérêt légal, sauf décision contraire de la
Commission ou du juge intervenant au cours de cette période » ;
et l’article L. 711-6 décide que « dans les procédures ouvertes en application du présent livre, les créances
des bailleurs sont réglées prioritairement aux créances des établissements de crédit et des sociétés de
financement et aux crédits mentionnés au chapitre II du titre 1er du livre III ».
(4222) Art. L. 722-2 et s.(4223) Art. L. 721-4(4224) Art. L. 722-3.(4225) Art. L. 733-16.
(4226) Cf. art. L. 722-6.(4227) Art. L. 722-5.(4228) Art. L. 732-2, al. 2 et L. 733-7.(4229) Art. L. 761-1, 3°.
(4230) Art. L. 761-2 qui visent notamment les articles L. 732-2 (suspension et interdiction des procédures
d’exécution ; interdiction des actes qui aggravent l’insolvabilité) et L. 733-1 (mesures de redressement
imposées par la Commission).
(4233) Voir également les mentions manuscrites exigées par les articles L. 331-1 et L. 331-2 du Code de la
consommation, cela à peine de nullité (art. L. 343-1 et L. 434-2, Code préc.) ; v. aussi les règles relatives
aux stipulations de solidarité et de renonciation au bénéfice de discussion : art. L. 331-3 et 343-3, Code de
la consommation ; art. 47, II, al. 1, loi no 94-126 du 11 février 1994.
(4234) Art. 2301, Code civil.(4235) Cf. art. L. 343-4, Code de la consommation.
(4236) Art. 2293, Code civil ; art. L. 313-22, Code monétaire et financier ; art. L. 333-2 et 343-2, Code de
la consommation ; art. 47, II, al. 2, loi no 94-126 du 11 février 1994. V. G. BIARDEAUD et Ph. FLORES,
« Information annuelle de la caution et article 2293 du Code civil : mais où reste donc le contentieux ? »,
D. 2007, chr. p. 174.
(4237) Art. L. 331-1 et 343-5, Code de la consommation ; art. 47, II, al. 3, loi no 94-126 du 11 février 1994.
(4238) Art. L. 741-1.(4239) Art. L. 724-1, al. 2, 1°.(4240) Art. L. 741-4.(4241) Cf. art. L. 711-4.
(4242) Art. L. 741-2, al. 1.(4243) Art. L. 741-2, al. 2.(4244) Art. L. 742-1.(4245) Art. L. 742-2
(4246) Art. L. 742-1 et L. 742-2.(4247) Art. L. 742-1, al. dernier.(4248) Art. L. 742-7.
(4249) Art. L. 742-10 ; cf. art. R. 332-16 et s., Code de la consommation.(4250) Cf. art. L. 742-14 et s.
(4253) V. V. BOUTHINON-DUMAS, Le banquier face à l’entreprise en difficulté, préf. A. Ghozi, Revue Banque
édition, 2008.
(4254) Art. L. 611-4 et s., Code de commerce.(4255) Art. L. 611-8, II, 3°, Code de commerce.
(4257) Sur la responsabilité encourue par le banquier dans cette hypothèse, infra, no 936.
(4259) Sur la procédure de sauvegarde accélérée, v. art. L. 628-1 et s., Code de commerce.
(4260) Sur la procédure de rétablissement professionnel, v. art. L. 645-1 et s., Code préc.
(4261) Les articles L. 622-7 (interdiction du paiement des créances antérieures), L. 622-13 (continuation
des contrats en cours), L. 622-17 (droit de priorité des créances postérieures), L. 622-21 (poursuites
individuelles), L. 622-24 (déclaration des créances antérieures) et L. 622-28 (arrêt du cours des intérêts),
édictés à propos de la procédure de sauvegarde, sont applicables à la procédure de redressement judiciaire
(art. L. 631-14, al. 1). Et selon l’article L. 641-3, « le jugement qui ouvre la liquidation judiciaire a les
mêmes effets que ceux prévus en cas de sauvegarde ou de redressement judiciaire par les premier et
troisième alinéa du I par le III de l’article L. 622-7, par les articles L. 622-21 et L. 622-22, par la première
phrase de l’article L. 622-28 et par l’article L. 622-30 ». Sur la continuation des contrats en cours, v. art.
L. 641-11-1 ; sur le droit de priorité des créances postérieures, v. art. L. 641-13.
(4262) V. J.-C. AMIOT et D. CHEMILLIER-GENDREAU, « Les banques face à la loi du 25 janvier 1985 », Banque
no 539, juill. 1993. 50.
(4264) V. M. VASSEUR, « Maintien des ouvertures de crédit bancaire en dépit du jugement de redressement
judiciaire. Réflexion sur la conception du rôle du banquier », Banque no 463, juill. 1986. 630 ; B. SOUSI-
ROUBI, « L’article 37 de la loi du 25 janvier 1985 s’applique aux concours bancaires », Rev. jurisp. com.
1989. 1 ; F. J. CRÉDOT et Y. GÉRARD, « L’ouverture de crédit, le compte courant et l’article 37 de la loi du
25 janvier 1985 », Rev. dr. bancaire et bourse no 1, mars-avril 1987. 14.
(4267) Toutefois, si les créances postérieures ne remplissent pas les conditions de l’article L. 622-17 du
Code de commerce, elles sont soumises au régime des créances antérieures et doivent être déclarées en
application de l’article L. 622-24, alinéa 4, du même Code.
(4271) Art. L. 622-28 du Code préc. : pour l’application de ce texte, l’ouverture de crédit est, selon la Cour
de cassation (Cass. com., 9 janv. 2001, D. 2001. 923, obs. Avera-Robardet), assimilable à un prêt.
(4272) Art. L. 626-18, Code de commerce : ce texte, édicté pour la procédure de sauvegarde, est applicable
à la procédure de redressement judiciaire (art. L. 631-19).
(4273) Il faut rappeler que l’article L. 643-11, I du Code de commerce décide que, sauf exception, « le
jugement de clôture de liquidation judiciaire pour insuffisance d’actif ne fait pas recouvrer aux créanciers
l’exercice individuel de leurs actions contre le débiteur ».
(4274) Art. L. 626-30 : ce texte, qui régit la procédure de sauvegarde, est applicable à la procédure de
redressement judiciaire (art. L. 631-19).
(4275) Art. L. 626-31 : ce texte, qui régit la procédure de sauvegarde, est applicable à la procédure de
redressement judiciaire (art. L. 631-19).
(4277) Sur l’incidence des droits de l’homme, v. Ph. NÉAU-LEDUC, « Responsabilité du banquier et droits de
l’homme », Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2006. 77.
(4280) Art. L. 654-2, 1°, du Code de commerce : sont coupables de banqueroute les personnes qui ont,
« dans l’intention d’éviter ou de retarder l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire ou de
liquidation judiciaire, soit fait des achats en vue d’une revente au-dessous du cours, soit employé des
moyens ruineux pour se procurer des fonds ».
(4281) V. Y. LETARTRE, « Le banquier complice », Rev. dr. bancaire et bourse no 10, nov.-déc. 1988. 192 ; F.-
D. POITRINAL, « Responsabilité des banques pour soutien abusif », Droit et patrimoine avril 1994. 37, spéc.
p. 41 et s. ; en jurisprudence, v. Cass. com., 9 oct. 1989, Rev. soc. 1990. 279, note Bouloc ; D. 1990, som.
com. 120, obs. Cabrillac.
(4282) V. Cass. com., 27 juin 2006, JCP 2006, éd. E, 2408, note Reinhard ; D. 2006, J., 2534, note
Dammann et Paszkudzki ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2006. 14, obs. Crédot et Samin ; Rev.
trim. dr. com. 2006. 892, obs. Legeais ; Versailles, 29 avril 2004, JCP 2005, éd. E, 32, note Campana ;
v. également, F.-X. LUCAS, « Responsabilité du banquier : le banquier, administrateur de fait par personne
interposée », Dr. soc., oct. 2004, études 14 ; Ph. DELEBECQUE, « L’administrateur de fait par personne
interposée » : une notion à définir, JCP 2005, éd. E, 234 ; B. AMIGUES, « Le banquier peut-il être
“administrateur de fait par personne interposée” ? » À propos de l’arrêt de la Cour d’appel de Versailles du
29 avril 2004, Banque et droit no 100, mars-avril 2005. 7.
(4283) V. J.-L. RIVES-LANGES, « La notion de dirigeant de fait », D. 1975, chr. VII, p. 41.
(4284) Cass. com., 30 oct. 2007, Banque et droit no 117, janv.-févr. 2008. 26, obs. Bonneau ; Rev. dr.
bancaire et financier mars-avril 2008 no 35 p. 26, obs. Crédot et Samin.
(4285) Cass. com., 3 juill. 2007, JCP 2007, éd. E, 2377, no 35, obs. Stoufflet.(4286) Supra, nos 576 et s.
(4287) V. D. R. MARTIN, « De la causalité dans la responsabilité civile du prêteur », Banque et droit no 68,
nov.-déc. 1999. 3.
(4288) V. F. GRUA, « Responsabilité civile du banquier en matière de crédit », 1989, Juris. cl. Banque et
crédit, fasc. 151 ; VÉZIAN, La responsabilité du banquier en droit privé français, op. cit., nos 202 et s., p. 133.
(4289) Une banque commet-elle une faute en finançant une entreprise polluante ? V. Th. BONNEAU et F.-
G. TRÉBULLE, « Banquiers et crédits “polluants” », Mél. AEDBF-France, IV, Revue Banque Édition, 2004,
p. 47 et s. ; J. STOUFFLET, « Les financements bancaires et les activités industrielles polluantes », Mél. Van
Ommeslaghe, Bruylant, 2000, p. 689 et s. ; A. DIRCKS-DILLY, P. KROMAREK et E. DELAHOUSSE, « Les risques
bancaires liés à l’environnement », Banque et droit no 81, janv.-févr. 2002. 3 ; F. LABROUSSE,
« Responsabilité des banques et environnement », Rev. dr. bancaire et financier no 5, sept.-oct. 2002. 303 ;
J.-P. BUYLE, « La responsabilité du banquier dispensateur de crédit et le respect de l’environnement », Rev.
dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2006. 77.
(4291) En matière d’information, v. Cass. com., 3 déc. 2013, arrêt no J 12-23976, arrêt no 1173 F-P+B,
Banque populaire du sud c. Brabet et a. : « Mais attendu que c’est par une interprétation souveraine de la
note de la banque du 13 décembre 2005, rendue nécessaire par l’ambiguïté de ses termes et, partant,
exclusive de dénaturation, que la cour d’appel a considéré qu’il résulte de ce document que la banque a
substitué au projet initial de prêt à la société Aduno, assorti d’un engagement de caution d’Oseo Sofaris
pour 70 % et de M. Brabet pour 30 %, un prêt personnel à M. Brabet ; qu’elle a relevé, ensuite, que cette
modification du projet initial s’est effectuée dans la précipitation et la confusion, notamment de la part de la
banque, qui s’est égarée dans le montage du projet et n’a pu transmettre à M. Brabet des informations
qu’elle-même ne semblait pas maîtriser, en particulier sur la garantie d’Oseo Sofaris ; qu’ayant ainsi fait
ressortir que M. Brabet, peu important sa qualité, n’avait pas été mis en mesure d’apprécier les
conséquences, sur son engagement personnel, de la modification du projet initial intervenue dans de telles
conditions, la cour d’appel a pu en déduire que la banque avait commis une faute à son égard ; que le
moyen n’est pas fondé ».
(4293) « Le caractère non averti de l’emprunteur, personne morale, s’apprécie en la personne de son
représentant légal » (Cass. com. 4 mars 2014, Banque et droit no 158, nov.-déc. 2014. 23, obs. Helleringer).
(4294) Cass. com., 24 sept. 2003 (aff. Consorts Joly), Bull. civ. IV no 136, p. 155 ; Banque et droit no 93,
janv.-févr. 2004. 56, obs. Bonneau ; Cass. com., 22 mars 2005, Bull. civ. IV, no 67, p. 70 ; Banque et droit
no 102, juill.-août 2005. 71, obs. Bonneau ; D. 2005, act. jurisp. 1020, NDLR Lienhard ; Rev. trim. dr. com.
2005. 578, obs. Legeais.
(4295) Lorsque l’emprunteur est une société nouvellement créée, le banquier doit apprécier l’adaptation du
crédit à la situation financière de la société sur la base des éléments comptables prévisionnels (Cass. com.,
11 avril 2012, Banque et droit no 144, juill.-août 2012. 19, obs. Bonneau ; Bull. Joly 2012 § 303, p. 548,
note Routier ; Rev. trim. dr. com. 2012. 382, obs. Legeais ; Rev. soc. 2012. 562, note Legeais ; JCP 2012,
1646, no 14, obs. Dumoulin.
(4296) Voir la jurisprudence citée dans la 6e éd. 2005 de cet ouvrage, no 737.
(4297) Art. 126, loi du 26 juillet 2005 de sauvegarde des entreprises. V. R. ROUTIER, « De l’irresponsabilité
du prêteur dans le projet de sauvegarde des entreprises », D. 2005, chr. p. 1478 ; « L’article 650-1 du Code
de commerce : un article “détonnant” pour le débiteur et “détonant” pour le contribuable ? », D. 2006, chr.
p. 2916 ; D. ROBINE, « L’article L. 650-1 du Code de commerce : un “cadeau” empoisonné ? », D. 2006, chr.
p. 69 ; D. LEGEAIS, « Loi du 26 juillet 2005 relative à la sauvegarde des entreprises », Rev. trim. dr. com.
2005. 818 ; P.-M. LE CORRE, « Premiers regards sur la loi de sauvegarde des entreprises (loi no 2005-845 du
26 juillet 2005) », D. 2005, cahier spécial, supplément au no 33/7218, p. 2297 et s., spéc. no 63 ; Ph. ROUSSEL
GALLE, Réforme du droit des entreprises en difficulté par la loi de sauvegarde des entreprises du 26 juillet
2005, préf. D. Tricot, Litec, 2005, no 455 et s. ; J. STOUFFLET et N. MATHEY, « Loi sur la sauvegarde des
entreprises du 26 juillet 2005. Commentaire des dispositions applicables aux concours financiers », Rev. dr.
bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2006. 54, spéc. no 27 et s. ; J. MOURY, « La responsabilité du
fournisseur de “concours” dans le marc de l’article L. 650-1 du Code de commerce », D. 2006, chr.
p. 1743 ; P. HOANG, « La responsabilité des créanciers dispensateurs de crédit », in La loi de sauvegarde des
entreprises ; quelles procédures ? quelles responsabilités, Coll. Colloques & débats, Litec, 2006, p. 75 ;
« L’octroi abusif de crédit s’invite à la table de l’exclusion de responsabilité de l’article L. 650-1 du Code
de commerce », D. 2012, p. 2034 ; R. DAMMANN, « Banque et banquier responsables », in Responsabilité et
régulation économique, Dalloz, 2007, p. 73 ; V. FORRAY, Commentaire complémentaire de l’article L. 650-1
du Code de commerce, Rev. trim. dr. com. 2008. 661 ; H. KENSICHER, « Six ans déjà, et toujours rien de bien
rassurant à propos de l’article L. 650-1 du Code de commerce », Journal des sociétés no 96, mars 2012. 29 ;
F. BOUCARD, « La responsabilité civile du banquier dispensateur de crédit. L’article L. 650-1 du Code de
commerce constitue-t-il une aubaine pour les garants ? », in J. LASSERRE CAPDEVILLE et M. STORCK (dir.), Le
crédit. Aspects juridiques et économiques, Dalloz, 2012, p. 17 ; D. ROBINE, « L’article L. 650-1 du Code de
commerce : un janus à deux visages », Mél. P. Le Cannu, Dalloz Lextenso éditions, IRJS et Transactive,
2014, p. 621.
(4298) Cass. com., 16 oct. 2012, Banque et droit, no 147, janv.-févr. 2013. 22, obs. Bonneau ; JCP 2012,
éd. E, 1735, note Legeais et 2013, éd. E, 1282, no 17, obs. Mathey.
(4299) De la situation des banques doit être rapprochée celle des organismes qui consentent des délais de
paiements : v. G.-A. LIKILLIMBA, « La responsabilité civile d’un organisme de sécurité sociale pour soutien
abusif », Banque et droit no 98, nov.-déc. 2004. 19.
(4300) LE CORRÉ, art. préc., p. 2321. ; ROUSSEL GALLE, op. cit. no 456.
(4301) Cass. com., 3 nov. 2015, Gaz. Pal., 8 mars 2016. 70, n° 10, note Moreil.
(4302) Ces exceptions sont-elles des fautes génératrices de responsabilité ou des causes de déchéance de la
protection accordée par le texte et dont la survenance permettrait de retenir n’importe quelle faute dans
l’octroi du crédit ? V. ROBINE, art. préc., spéc. nos 35 et s.
(4304) Rapprocher, D. LEGEAIS (note sous Cass. com., 16 oct. 2012 et Cass. com., 2 oct. 2012, JCP 2012,
éd. E, 1735, spéc. p. 20) qui considère, en s’appuyant sur la jurisprudence de la Cour de cassation, que « la
fraude ne sera retenue qu’en présence d’effet de complaisance, de cavalerie, de faux en matière Dailly ».
(4305) F. J. CRÉDOT et Y. GÉRARD, « Encadrement de la responsabilité des créanciers pour soutien abusif »,
Rev. dr. bancaire et financier no 6, sept.-oct. 2005, no 154.
(4306) C. SAINT-ALARY, Droit des entreprises en difficulté, Montchrestien, 7e éd. 2011, no 771.
(4307) Cass. com., 27 mars 2012, arrêt no 373, Banque et droit no 143 mai-juin 2012. 22, obs. Bonneau ; D.
2012, p. 870, obs. Lienhard ; JCP 2012, éd. E, 1274, note Legeais et éd. G, 636, note Boucard ; Rev. dr.
bancaire et financier mai-juin 2012, com. no 81, note Cerles ; Rev. trim. dr. com. 2012. 384, obs. Legeais ;
Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2012, com. no 114, note Crédot et Samin.
(4308) Sur l’octroi d’un concours dans le but d’obtenir une sûreté, v. Versailles, 26 janv. 2011, Rev. dr.
bancaire et financier juill.-août 2011, com. no 130, obs. critiques Crédot et Samin. Sur la non-clôture du
compte malgré la lettre de dénonciation et la négociation de conventions d’amortissement du solde débiteur,
v. Cass. com., 2 oct. 2012, Banque et droit, no 146, nov.-déc. 2012. 29, obs. Bonneau. Sur l’absence de
fraude, faute de manœuvres, de tromperie ou de contravention à la loi ou aux règlements, en cas de
comportement visant à préserver ses intérêts (octroi d’un crédit en contrepartie d’une sûreté), v. Cass. com.,
8 mars 2017, arrêt n° 313 F-D, pourvoi n° 15-20288, de Carrière, es qualité de mandataire liquidateur, c.
Société générale.
(4310) À propos d’une décision censurée pour ne pas avoir correctement caractérisé l’immixtion reprochée
au banquier, v. Cass. com., 22 mars 2017, arrêt n° 426 F-D, pourvoi n° F 15-13290, CRCCAM de Lorraine
c. Orfila et a.
(4312) Cass. com. 13 janv. 2015, arrêt no 40 FS-D, pourvoi no J 13-25360, société Banque populaire
Lorraine-Champagne c. Époux Gay. Voir également, Cass. com., 18 mai 2017, arrêt no 814 F-D, pourvoi
no W 15-12.338, Banque populaire Méditerranée c. Société Conseil isolation service et a. : « Qu'en statuant
ainsi, alors que la banque n'avait pris, en contrepartie des concours consentis à la société, qu'une garantie
constituée par le cautionnement de M. X..., ce qui excluait, en raison du caractère accessoire d'une telle
sûreté, quelle que soit sa limite, toute disproportion à ses concours, la cour d'appel a violé le texte susvisé ».
(4313) En ce sens, CRÉDOT et GÉRARD, « Encadrement de la responsabilité des créanciers pour soutien
abusif », art. préc.
(4314) V. P. CROCQ, « Sûretés et proportionnalité », Mél. Simler, Litec-Dalloz 2006, p. 291, no 26 : « le fait
de se faire consentir une sûreté disproportionnée n’est donc pas une faute susceptible en elle-même
d’engager la responsabilité d’un créancier mais un simple cas d’ouverture d’une action en responsabilité
pour octroi d’un crédit abusif, laquelle n’a donc pas totalement disparu ».
(4315) V. Lienhard, note sous Cass. com., 27 mars 2012, D. 2012. 870 ; Legeais, note sous Cass. com.,
27 mars 2012, JCP 2012, éd. E, 1274.
(4316) Cass. com., 27 mars 2012, arrêt no 371, Banque et droit no 143 mai-juin 2012. 22, obs. Bonneau ; D.
2012, p. 870, obs. Lienhard et p. 1455, note Dammann et Rapp ; JCP 2012, éd. E, 1274, note Legeais,
éd. E, 1373, no 14, obs. Stoufflet, et éd. G, 635, note Piedelièvre ; Rev. trim. dr. com. 2012. 384, obs.
Legeais ; Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2012, com. no 114, note Crédot et Samin ; Revue des
sociétés févr. 2013, p. 91, note Riassetto. Dans le même sens, Cass. com., 19 juin 2012, Banque et droit
no 145, sept.-oct. 2012. 18, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2012. 829, obs. Legeais ; Cass. com., 16 déc.
2014, arrêt no 1113 F-D, pourvoi no H 13-23748, Sanchez c. Banque populaire du Sud ; Cass. com., 22 mars
2017, arrêt n° 426 F-D, pourvoi n° F 15-13290, CRCCAM de Lorraine c. Orfila et a. V. également,
G. ANSALONI, « La responsabilité du banquier et les sûretés disproportionnés », Revue Banque no 748,
mai 2012. 52 ; R. ROUTIER, « La responsabilité pour soutien abusif prévue à l’article L. 650-1 du Code de
commerce présuppose un concours fautif », Actualité des procédures collectives, no 9, 28 mai 2012. 1 ;
D. DEMEYÈRE, « Précisions sur les conditions de mise en œuvre de la responsabilité du créancier dans le
cadre de l’article L. 650-1 du Code de commerce », Rev. proc. coll. juill.-août 20112, Études 25, p. 23.
(4317) Sur le tribunal compétent pour statuer sur l’action en responsabilité, v. Cass. com., 12 juill. 2016,
Banque et droit, nov.-déc. 2016. 25, n° 170, note Bonneau ; Actualité des procédures collectives, 17 oct.
2016, n° 16, com. 212, obs. Fricero ; JCP 2016, éd. E, 1587, n° 11, obs. Dumoulin ; D. 2016 p. 2554, note
Robine.
(4318) En ce sens, Legeais, note préc.(4319) CRÉDOT et GÉRARD, art. préc.(4320) Legeais, note préc.
(4322) Comparer D. LEGEAIS, Sûretés et garanties du crédit, LGDJ, 8e éd. 2011, no 295 p. 270 : à propos de
l’article L. 650-1, l’auteur souligne que « les cautions vont bénéficier de cette disposition. En présence
d’une sûreté excessive, le juge peut réduire ou annuler la sûreté consentie [...] C’est une nouvelle
consécration du principe de proportionnalité qui est ainsi énoncée. Il est prévisible que cette exception ruine
le principe énoncé et que contrairement au souhait des promoteurs du texte, les actions en responsabilité se
multiplient ».
(4323) V. F. BOUCARD, « Le devoir de mise en garde du banquier à l’égard de l’emprunteur et sa caution :
présentation didactique », Rev. dr. bancaire et financier no 5, sept.-oct. 2007. 24 ; « Les obligations
d’information et de mise en garde relative aux opérations de banque en ligne », Banque et droit hors-
série juin 2013. 55 ; J. DJOUDI et F. BOUCARD, « La protection de l’emprunteur profane », D. 2008. 500 ;
C. BOISMAIN, « L’obligation de mise en garde du banquier dispensateur de crédit », JCP 2010, éd. G, 301 ;
D. LEGEAIS, « Responsabilité du banquier en matière de crédit », art. préc. ; E. BAZIN, « Retour sur le devoir
de mise en garde du banquier », Banque et droit no 130, mars-avril 2010. 23 ; Th. FAVARIO, « Les contours
jurisprudentiels du devoir de mise en garde du banquier à l’égard de l’emprunteur non averti », Rev. dr.
bancaire et financier mai-juin 2010, Études 12 ; V. LAMANDA, « La responsabilité du banquier dans la
délivrance du crédit », Mél. Tricot, op. cit., p. 21 ; J. ATTARD, « L’exécution de son devoir de conseil par le
banquier », Rev. trim. dr. com. 2013. 639 ; J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Les arrêts Jauleski, Seydoux et
Guigan : l’avènement du devoir de mise en garde », Rev. dr. bancaire et financier, sept.-oct. 2015,
Dossier 47 ; A. PERIN DUREAU, « Variation sur l’obligation de mise en garde au terme de deux ans de
décisions », JCP 2016 éd. E, 1304. Sur le « crédit responsable » qui est défini comme « l’obligation faite au
prêteur de mesurer l’opportunité d’octroi du crédit à l’aune de la capacité vérifiée du consommateur à
rembourser », v. A. BOUJÉKA, « Le crédit responsable en droit communautaire », Rev. dr. bancaire et
financier no 5, sept.-oct. 2007. 76. V. égal., dans la même revue, E.-C. COHEN, « Les principes d’un crédit
responsable : la vision d’un prêteur GE Money Bank » ; C. HOUIN-BRESSAND, « Bilan de la jurisprudence sur
la responsabilité du banquier dispensateur de crédit » ; B. SOLTNER, « Les augmentations de découvert :
quelle sanction ? » ; I. PARACHKÉVOVA, « Le devoir d’alerte dans la distribution du crédit », Rev. dr. bancaire
et financier janv.-févr. 2023, Dossier 9 ; D. LEGEAIS, « La responsabilité bancaire pour fourniture de crédit »,
Rev. dr. bancaire et financier nov.-déc. 2014, Études 24.
De la comparaison entre les revenus et le patrimoine d’un côté et le montant du ou des crédits d’un autre
côté résulte un taux d’endettement global qui permet d’apprécier utilement le caractère excessif ou
disproportionné du crédit sollicité. Aussi n’est-il pas étonnant qu’il soit fait référence à ce taux pour
apporter la preuve que l’endettement résultant du crédit était disproportionné.
Cette solution n’est pas sans conséquence. Le juge du fond doit rechercher si le taux d’endettement induit
de la souscription du ou des crédits pour lesquels on prétend que la banque aurait du émettre une mise en
garde était de nature à justifier celle-ci. C’est ce que la Cour de cassation a clairement indiqué dans un arrêt
du 11 mars 2014 (Cass. 1re civ., 11 mars 2014, arrêt no 273 F-D, pourvoi no J 12-29910 : « Qu’en se
déterminant ainsi, sans rechercher, comme l’y invitait Mme Kosan dans ses conclusions, si le taux
d’endettement induit par la souscription des prêts litigieux n’était pas de nature à justifier la mise en garde
des emprunteurs, la cour d’appel a privé sa décision de base légale au regard » de l’ancien article 1147 du
Code civil, devenu l’article 1231-1). Elle reprend la même solution dans son arrêt du 17 décembre 2015
(Cass. 1re civ., 17 déc. 2015, Banque et droit, mars-avril 2016. 38, n° 166, obs. Bonneau : « Qu’en se
déterminant ainsi, sans rechercher, comme il le lui était demandé, si le taux d’intérêt induit par la
souscription de ce prêt n’était pas de nature à justifier la mise en garde de l’emprunteur, la cour d’appel a
privé sa décision de base légale au regard » de l’ancien article 1147 du Code civil, devenu l’article 1231-1).
Sur l’obligation de prendre en considération, pour apprécier les capacités de remboursement de
l’emprunteur, son patrimoine immobilier, v. Cass. 1re civ., 24 mai 2017, arrêt n° 651 F-D, pourvoi n° U 16-
14962, Caisse de Crédit Mutuel de Rosporden-Elliant c. Lescouet.
Sur le devoir de mise en garde qui doit être mis en œuvre en cas de prêt libellé en franc suisse et
remboursable en euro, nonobstant le fait que le montant des mensualités reste inchangé en cas d’évolution
défavorable de la parité de change, v. Cass. 1re civ., 29 mars 2017, JCP 2017, éd. G, 532, note Bonneau,
éd. E, 1246, n° 8, obs. Salgueiro, éd. E, 1267, note Lasserre Capdeville ; Gaz. Pal. no 22, 13 juin 2017,
p. 49, note Roussille ; Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2017, com. no 107, note Mathey. Adde,
F. DANOS, « La validité de la clause valeur-monnaie étrangère dans un contrat de prêt interne conclu par un
banquier », Rev. dr. bancaire et financier, Études 15.
(4325) V. A. GOURIO, « La responsabilité civile du prêteur au titre de l’octroi d’un crédit à un particulier ;
Qu’est-ce qu’un crédit excessif ? », Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2001, p. 50 et s., p. 55
et s. ; N. BOURDALLE et J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Le développement jurisprudentiel de l’obligation de mise
en garde du banquier », Banque et droit no 107, mai-juin 2006. 17.
(4326) V. Riom, 6 mars 1991, JCP 1992 éd. E, pan. no 83, p. 25 ; sur pourvoi, Cass. com., 4 mai 1993,
Bull. civ. IV, no 162, p. 112.
(4327) Cass. 1re civ., 27 juin 1995, D. 1995. J. 621, note Piedelièvre ; Rev. trim. dr. com. 1996. 100, obs.
Cabrillac ; Rev. dr. bancaire et bourse no 51, sept.-oct. 1995. 185, obs. Crédot et Gérard ; Quotidien
juridique no 91, 14 nov. 1995. 6 ; RJDA 12/95, no 1400 ; Defrénois 1995, art. 36210, no 149, p. 1416, obs.
Mazeaud ; Contrats, conc. consom., déc. 1995, no 211, note Raymond ; JCP 1996 éd. E, II, 772, note
Legeais ; Les Petites Affiches no 144, 29 nov. 1996. 26, note Arlie. Adde, E. SCHOLASTIQUE, « Les devoirs du
banquier dispensateur de crédit au consommateur », Defrénois 1996, art. 36352, p. 689 ; A. GOURIO, « Le
prêteur est-il réellement tenu d’une obligation de conseil envers le particulier emprunteur ? », Rev. dr.
bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2001. 51.
(4329) Dans le même sens, Cass. 1re civ., 8 juin 2004, Bull. civ. I no 166 p. 138 ; Banque et droit, no 98, nov.-
déc. 2004. 56, obs. Bonneau ; D. 2004, act. jurisp. p. 1897 ; Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août
2004. 245, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 2004. 581, obs. Legeais ; JCP 2004, éd. E, 1442, note
Legeais.
(4330) Si l’arrêt du 27 juin 1995 mentionne le devoir de conseil, celui-ci n’est plus visé par les arrêts
postérieurs qui se bornent à parler de mise en garde ou d’alerte.
(4331) Cass. com., 9 févr. 2016, Banque et droit, mai-juin 2016. 23, n° 167, obs. Bonneau ; Revue des
sociétés, juin 2016, p. 359, note Juillet ; D. 2016, p. 1415, note Molière : « Mais attendu qu’après avoir
énoncé que le consentement de Mme Pavillon au cautionnement donné par son époux en garantie des dettes
de la société, en application de l’article 1415 du Code civil, n’a pas eu pour effet de lui conférer la qualité
de partie à l’acte et qu’aucune disposition législative ou réglementaire n’impose au créancier bénéficiaire du
cautionnement de fournir des informations ou une mise en garde au conjoint de son cocontractant,
préalablement à son consentement exprès, l’arrêt retient à bon droit que Mme Pavillon n’était créancière
d’aucune obligation d’information ou de mise en garde à l’égard de la banque bénéficiaire du
cautionnement » (dans le même sens, Cass. com., 31 janv. 2017, arrêt n° 169 F-D, pourvoi n° M 14-22928,
Volet et a. c. Banque populaire Bourgogne-Franche-Comté).
(4332) Le devoir de mise en garde ne porte pas sur l’opportunité ou les risques de l’opération finanicée
(Cass. com., 1er mars 2016, Banque et droit, mai-juin 2016. 23, n° 167, obs. Bonneau).
(4333) Il s’agit d’une obligation de se renseigner préalable à l’alerte : Cass. 1re civ., 2 nov. 2005, Bull. civ. I,
no 397, p. 331 ; Banque et droit no 107, mai-juin 2006. 83, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2006. 171, obs.
Legeais. V. égal., Cass. 1re civ., 9 juill. 2015, Banque et droit, nov.-déc. 2015. 22, n° 164 (et note 3), obs.
Bonneau : « La banque qui consent un prêt à un emprunteur non averti doit apprécier sa situation au
moment de la conclusion du contrat afin d’être en mesure de le mettre en garde ».
(4334) Cass. com., 18 nov. 2014, arrêt no 1001 F-D, pourvoi no S 13-23182, Texeira c. CRCAM de Paris et
d’Île-de-France ; Cass. com., 18 nov. 2014, arrêt no 1000 F-D, pourvoi no V 13-22495, Médiène c. Banque
CIC Nord-Ouest ; Cass. com., 5 avril 2016, arrêt n° 330 F-D, pourvoi n° U 14-23947, Tavano c. Banque
populaire de l’Ouest ; Cass. com., 4 mai 2017, arrêt n° 626 F-P+B+I, pourvoi n° T 16-12316, CRCAM Val-
de-France c. Boulet , JCP 2017, éd. E, 1315, note Legeais.
(4335) La charge de la preuve pèse sur le banquier : v. not. Cass. com., 11 déc. 2007, Banque et droit no 118,
mars-avril 2008. 17, obs. Bonneau ; JCP 2008, éd. E, 1192, note Legeais et éd. G, 10055, note Gourio ; Rev.
trim. dr. com. 2008. 165, obs. Legeais ; Cass. 1re civ., 19 nov. 2009, Banque et droit no 129, janv.-févr. 2010.
21, obs. Bonneau ; JCP 2009, éd. E, 2140, note Legeais et 2010, éd. E, 1496, no 15, obs. Mathey ; Rev. dr.
bancaire et financier janv.-févr. 2010. 38, obs. Legeais ; Cass. com., 17 nov. 2009, Banque et droit no 129,
janv.-févr. 2010. 22, obs. Bonneau ; JCP 2010, éd. E, 1000, note Legeais ; Rev. dr. bancaire et
financier janv.-févr. 2010. 40, obs. Legeais et mars-avril 2010. 46, obs. Crédot et Samin ; Bull. Joly
Bourse janv.-févr. 2010 § 8 p. 52, note Cohen-Branche. À propos des éléments que l’emprunteur doit mettre
à la disposition du juge, v. Cass. 1re civ., 18 févr. 2009, Banque et droit no 125, mai-juin 2009. 25, obs.
Bonneau ; JCP 2009, éd. G, 122, note Dumoulin, éd. G, II, 10091, note Gourio et éd. E, 1364, note
Piedelièvre, D. 2009, p. 625, NDLR Avena-Robardet et p. 1179, note Lasserre Capdeville ; Rev. dr. bancaire
et financier juill.-août 2009, no 117, obs. Crédot et Samin ; Cass. com., 3 juill. 2012, Banque et droit no 145,
sept.-oct. 2012. 19, obs. Bonneau. Adde, E. BAZIN, « Le devoir de mise en garde en l’absence de risque
d’endettement », Banque et droit no 127, sept.-oct. 2009. 10.
(4336) Le banquier n’est tenu à aucun devoir de mise en garde si aucun risque d’endettement excessif
n’existe (Cass. com., 7 juill. 2009, Banque et droit, no 127, sept.-oct. 2009. 26, obs. Bonneau ; JCP 2009,
éd. E, 1948, note Legeais et 2010, éd. E, 1496, no 14, obs. Mathey ; Rev. trim. dr. com. 2009. 795, obs.
Legeais ; D. 2009, p. 2318, note Lasserre Capdeville ; Cass. 1re civ., 19 nov. 2009, Banque et droit no 129,
janv.-févr. 2010. 21, obs. Bonneau ; JCP 2009, éd. E, 2140, note Legeais ; Rev. dr. bancaire et
financier janv.-févr. 2010. 38, obs. Legeais et mars-avril 2010. 46, obs. Crédot et Samin ; Cass. com.,
30 nov. 2010, Banque et droit no 135, janv.-févr. 2011. 33, obs. Bonneau ; Cass. com., 2 oct. 2012, Banque
et droit, no 146, nov.-déc. 2012. 29, obs. Bonneau ; Cass. com., 12 mars 2013, arrêt no 233 F-D, pourvoi no E
10-30335 ; Cass. com. 29 avril 2004, arrêt no 397 F-D, pourvoi no F 13-15789 ; Cass. 1re civ., 4 juin 2014,
arrêt no 668 F-P+B, pourvoi no Y 13-10975 ; Cass. com. 23 sept. 2014, arrêt no 830 F-D, pourvoi no Y 13-
22475 ; Cass. 1re civ., 13 nov. 2014, arrêt no 1345 F-D, pourvoi no A 13-26295 ; Cass. com. 13 janv. 2015,
arrêt no 20 F-D, pourvoi no H 13-24875, Société générale c. Gourgeau ; Cass. com., 2 juin 2015, arrêt no 536
F-D, pourvoi no D14-11904, Bonneau c. société Natixis Lease ; Cass. 1re civ., 10 sept. 2015, arrêt n° 957 F-
P+B, pourvoi n° E 14-18851, Coulomb c. Société Laser Cofinoga ; Cass. com., 18 janv. 2017, arrêt n° 42 F-
D, pourvoi n° Z 15-17125, Fargier c. CRCAM du Languedoc ; Cass. com., 18 janv. 2017, arrêt n° 43 F-D,
pourvoi n° A 15-17126, Toutée c. CRCAM du Languedoc, Cass. com., 18 janv. 2017, arrêt n° 50 F-D,
pourvoi n° M 14-20375, Mézard c. société Lyonnaise de banque ; Cass. 1re civ., 1er mars 2017, arrêt n° 284
F-D, pourvoi n° S 15-29009, Giraud c. société CNP caution et a.
(4337) L’interdiction bancaire, qui sanctionne les chèques sans provision, ne suffit pas à caractériser une
situation financière obérée justifiant la mise en œuvre du devoir de mise en garde (Cass. com., 3 juill. 2012,
arrêt préc.).
(4338) Cass. 1re civ., 21 févr. 2006, Bull. civ. I, no 91, p. 86 ; Banque et droit no 108, juill.-août 2006. 62, obs.
Bonneau ; JCP 2006, éd. E, 1522, note Legeais ; Rev. trim. dr. com. 2006. 462, obs. Legeais ; Rev. dr.
bancaire et financier no 4, juill.-août 2006. 12, obs. Crédot et Samin ; Cass. 1re civ., 13 févr. 2007,
Bull. civ. I, no 59, p. 53 ; Banque et droit no 113, mai-juin 2007. 41, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2007.
427, obs. Legeais. Adde, R. VABRES, « Le devoir de ne pas contracter dans le secteur bancaire et financier »,
JCP 2012, éd. G, 1052 ; J. LASSERRE CAPDEVILLE, « Le banquier prêteur responsable », in Finance et éthique,
Lamy 2013, p. 45 ; H. Barbier, Du devoir de ne pas contacter au devoir de contacter du banquier, Rev. dr.
bancaire et financier sept.-oct. 2013, Dossier 49.
(4339) Le banquier n’est pas dispensé de son devoir de mise en garde par la présence d’une personne
avertie au côté de l’emprunteur profane (Cass. 1re civ., 30 avril 2009, Banque et droit, no 126, juill.-août
2009. 20, obs. Bonneau ; JCP 2009, act. 256, obs. Dumoulin ; Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2009,
no 117, obs. Crédot et Samin).
(4340) Cass. 1re civ., 12 juill. 2005, arrêt Jauleski, Bull. civ. I, no 327, p. 271 ; Banque et droit no 104, nov.-
déc. 2005, 80, obs. Bonneau ; D. 2005, act. jurisp. 2276, obs. X. Delpech ; D. 2007, pan. p. 761, obs.
Martin ; JCP 2005, éd. E, 1359, note D. Legeais et éd. G, II, 10140, note Gourio ; Revue Banque no 673,
oct. 2005. 94, obs. Guillot et Boccara ; D. 2005, J. 3094, note Parance ; Rev. dr. bancaire et financier no 6,
nov.-déc. 2005 no 203, note Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 2005. 820, obs. Legeais ; D. 2006, pan.
167, obs. Martin ; Cass. 1re civ., 2 nov. 2005, Banque et droit, mai-juin 2006, obs. Bonneau ; D. 2005, act.
jurisp. 3084, ndrl Avena-Robardet. Dans le même sens, Cass. com., 3 mai 2006 (aff. Pouth, aff. Joffre, aff.
Mainguy), Bull. civ. IV, nos 101 à 103, p. 99 et s. ; Banque et droit no 109, sept.-oct. 2006. 49, obs. Bonneau ;
Revue Banque, juill.-août 2006. 85, obs. Guillot et Fayner ; D. 2006, act. jurisp. 1445, obs. Delpech ; D.
2007, pan. p. 761, obs. Martin ; JCP 2006, éd. E, 1890, Legeais et éd. G, II, 10122, note Gourio ; Rev. dr.
bancaire et financier no 4, juill.-août 2006. 12, obs. Crédot et Samin ; Cass. com., 20 juin 2006, Bull. civ. IV,
no 145, p. 154 ; Banque et droit, no 109, sept.-oct. 2006, 50, obs. Bonneau ; JCP 2006, éd. E, 2271, note
Legeais ; Rev. trim. dr. com. 2006. 645, obs. Legeais ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2006. 15,
obs. Crédot et Samin ; Cass. 1re civ., 27 juin 2006 ; Banque et droit no 109, sept.-oct. 2006, 50, obs.
Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 890, obs. Legeais ; Cass. com., 12 déc. 2006, Banque et droit no 112, mars-
avril 2007. 33, obs. Bonneau ; JCP 2007, éd. E, 1310, note Legeais ; Ch. mixte, 29 juin 2007, Bull. civ. no 7
et 8 p. 18 et s. ; Banque et droit, no 115, sept.-oct. 2007. 31, obs. Bonneau ; JCP 2007, éd. G, 324, obs.
Parence et II, 10146, note Gourio ; D. 2007, act. jurisp. p. 1950, obs. Avena-Robardet et p. 2081, note
Piedelièvre ; D. 2008, pan. p. 878, obs. Martin ; JCP 2007, éd. E, 2105, note Legeais et 2377, no 33, obs.
Causse ; Banque no 695, oct. 2007. 77, obs. Guillot et Fayner ; Rev. dr. bancaire et financier no 5, sept.-oct.
2007. 42, obs. Crédot et Samin ; Rev. trim. dr. com. 2007. 579, obs. Legeais ; Cass. 1re civ., 6 déc. 2007,
D. 2008, act. jurisp. p. 80, NDLR Avena-Robardet ; Cass. com., 11 déc. 2007, arrêt préc. ; Cass. 1re civ.,
20 déc. 2007, arrêt no 1457 F-P+B, Savary c. Caisse d’épargne et de prévoyance de Basse-Normandie ;
Cass. 1re civ., 18 sept. 2008, Banque et droit no 122, nov.-déc. 2008. 21, obs. Bonneau ; JCP 2008, éd. G,
act. 587, note Dumoulin et éd. E, 2321, note Legeais ; Rev. trim. dr. com. 2008. 830, obs. Legeais ;
Cass. 1re civ., 24 sept. 2009, Banque et droit no 128, nov.-déc. 2009. 38, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et
financier nov.-déc. 2009, no 191, obs. Legeais ; Cass. com. 13 mai 2014, Banque et droit no 158, nov.-
déc. 2014. 23, obs. Helleringer. Adde, S. HOCQUET-BERG, « Les fournisseurs de crédit à nouveau mis en
garde ! », Responsabilité civile et assurances, sept. 2007, Études 15.
(4341) Cass. 1re civ., 12 juill. 2005, arrêts Guigan et Seydoux, Bull. civ. I, no 325, p. 269 et no 324, p. 268 ;
Banque et droit, no 104, nov.-déc. 2005, 81 et 82, obs. Bonneau ; D. 2005, act. jurisp. 2276, obs.
X. Delpech ; D. 2007, pan. p. 761, obs. Martin ; JCP 2005, éd. E, 1359, note Legeais et éd. G, II, 10140,
note Gourio ; Revue Banque no 673, oct. 2005. 94, obs. Guillot et Boccara ; D. 2005, J. 3094, note Parance ;
Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2005, no 203, note Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 2005.
820, obs. Legeais ; D. 2006, pan. 167, obs. Martin. V. égal., Cass. com., 22 juin 2010, Banque et droit
no 133 sept.-oct. 2010. 38, obs. Bonneau ; Cass. com., 15 févr. 2011, Banque et droit no 137, mai-juin 2011.
29, obs. Bonneau ; Cass. com. 27 mai 2014, arrêt no 521 F-D, pourvoi no J 13-17287 et K 13-17288 ;
Cass. com. 16 juin 2015, arrêt no 591 F-D, pourvoi no B 14-14754.
(4342) Sur cette solution, v. égal., Cass. com., 24 sept. 2003 (aff. Hélias), Bull. civ. IV, no 137, p. 157 ;
Banque et droit no 93, janv.-févr. 2004. 57, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2004. 142, obs. Legeais. Mais
son domaine n’est plus aussi étendu depuis les arrêts rendus le 3 mai 2006 par la Chambre commerciale
(arrêt préc.).
(4343) Cass. 1re civ., 30 oct. 2007, Bull. civ. I, no 330, p. 291 ; Banque et droit no 117, janv.-févr. 2008. 27,
obs. Bonneau ; JCP 2007, éd. E, 2576, note Legeais et éd. G, 10055, note Gourio ; D. 2008, p. 256, note
Bazin ; Cass. 1re civ., 8 déc. 2009, 35, Banque et droit, mars-avril 2010. 35, no 130, obs. Bonneau.
(4344) Cass. 1re civ., 12 nov. 2015, arrêt n° 1270 F-D, pourvoi n° H 14-21705, Lesaffre c. Crédit lyonnais ;
Cass. 1re civ., 1er juin 2016, Banque et droit, n° 169, sept.-oct. 2016. 16, obs. Bonneau. V. également,
Cass. 1re civ., 22 sept. 2016, pourvoi n° 15-18403, Gaz. Pal., 21 févr. 2017, p. 57, note Bury : « Le banquier
n’a pas à vérifier l’exactitude des déclarations faites par un emprunteur en ce qui concerne ses revenus, en
l’absence d’une anomalie qui aurait justifié une attention particulière de sa part ».
(4345) V. Cass. 1re civ., 25 juin 2009, Banque et droit, sept.-oct. 2009. 25, no 127, obs. Bonneau ;
Cass. 1re civ., 26 mai 2011, Banque et droit, juill.-août 2011. 18, no 138, obs. Bonneau ; Cass. com., 23 sept.
2014, arrêt no F-P+B, pourvois no G. 13-20874, M. 13-22188, T. 13-25483 et U. 13-25484.
(4346) Un emprunteur professionnel peut être un emprunteur profane et bénéficier du devoir de mise en
garde : v. N. MATHEY, « Le devoir de mise en garde du banquier à l’égard de l’emprunteur professionnel »,
JCP 2011, éd. E, 1542.
(4347) L’obligation de mise en garde ne pèse pas seulement sur le banquier : elle pèse également sur le
courtier qui intervient dans l’octroi du financement : Cass. com., 20 juin 2006, arrêt préc.
(4348) Cass. 1re civ., 12 juill. 2005, arrêt Grimaldi, Bull. civ. I, no 326, p. 270 ; Banque et droit no 104, nov.-
déc. 2005, 83, obs. Bonneau ; D. 2005, act. jurisp. 2276, obs. Delpech ; D. 2007, pan. p. 761, obs. Martin ;
JCP 2005, éd. E, 1359, note Legeais et éd. G, II, 10140, note Gourio ; Revue Banque no 673, oct. 2005. 94,
obs. Guillot et Boccara ; D. 2005, J. 3094, note Parance ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2005
no 203, note Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 2005. 820, obs. Legeais ; D. 2006, pan. 167, obs. Martin.
(4350) V. D. LEGEAIS, « L’arrêt Grimaldi : la naissance du devoir d’éclairer », Rev. dr. bancaire et financier,
sept.-oct. 2015, Dossier 48, spéc. n° 5 et s.
(4351) « Le caractère non averti de l’emprunteur, personne morale, s’apprécie en la personnelle de son
représentant légal » (Cass. com., 31 janv. 2017, Bull. Joly société, avril 2017, note Barbiéri).
(4352) Cass. com., 11 avril 2012, arrêt no 416, Banque et droit no 144, juill.-août 2012. 19, obs. Bonneau ;
JCP 2012, 1646, no 13, obs. Dumoulin : l’emprunteur « était en mesure d’apprécier les risques
d’endettement nés de l’octroi des crédits souscrits, eu égard à sa capacité financière ».
(4353) À propos d’une caution, il a été considéré que la seule qualité de commerçant ne permet pas d’en
déduire qu’elle est avertie (Cass. com., 5 avril 2016, arrêt n° 344 F-D, pourvoi n° S 14-19621, Chanlon c.
Banque populaire de Bourgogne Franche-Comté).
(4354) Voir Cass. com., 3 mai 2016, arrêt n° 389 F-D, pourvoi n° K 14-11358, CIC Nord Ouest c. Cabinet
Bernard Timmerman et a., Banque et droit, juill.-août 2016, obs. Bonneau.
(4355) Cass. com., 31 mai 2011, arrêt no 521 F-D, pourvoi no 09-71509 : « [...] ; qu’elle (la cliente) ne peut
être considérée comme un emprunteur averti au regard de l’opération financée [...] ».
(4356) V. L. SOUSA, « Le contenu des devoirs précontractuels du prêteur », JCP 2011, éd. E, 1749.
(4358) Art. L. 311-9, Code préc. Sur les éléments de preuve à fournir par le banquier, v. TI Nogent sur
Marne, 10 sept. 2013, D. 2013 p. 2637, obs. Poisonnier.
(4359) Art. L. 311-1, 2°, Code préc.(4360) Art. L. 313-1, Code préc.(4361) Art. L. 313-12, Code préc.
(4364) La Cour de cassation a jugé, dans un arrêt du 19 septembre 2007 (Banque et droit no 117, janv.-févr.
2008, 25, obs. Bonneau), qu’« il incombe à l’emprunteur qui reproche à un établissement de crédit d’avoir
refusé d’exécuter un contrat de prêt immobilier régi par le Code de la consommation d’apporter la preuve
que celui-ci a été conclu conformément aux règles d’ordre public qui gouvernent la formation d’un tel
contrat ».
(4365) Cass. com., 31 mars 1992, Bull. civ. IV, no 145, p. 102 ; JCP 1993 éd. E, I, 302, no 11, obs. Gavalda
et Stoufflet.
(4366) Selon la Cour de cassation (Cass. com., 3 déc. 1991, Bull. civ. IV, no 368, p. 255 ; Banque no 530,
sept. 1992. 842, obs. Rives-Lange), une cour d’appel a pu considérer qu’une banque n’a pas commis de
faute en ne renouvelant pas une nouvelle fois ses crédits après avoir constaté que cette banque avait refusé
de les maintenir après l’expiration du terme pour lequel ils avaient été consentis et relevé que la situation du
débiteur était très obérée, qu’il n’était pas parvenu à trouver les concours d’autres entreprises dans l’attente
desquels le crédit avait été consenti et que la poursuite du soutien bancaire aurait pu être tenu pour abusive.
(4367) Cass. com., 18 sept. 2012, Banque et droit, no 146, nov.-déc. 2012. 27, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr.
com. 2013. 121, obs. Legeais.
(4368) Supra, nos 878 et s. ; F.-J. CRÉDOT, « La relation causale et le préjudice en cas de rupture brutale de
concours bancaires », Mél. Michel Vasseur, Banque éditeur, 2000, p. 61 et s. Sur une rupture abusive de
crédit, v. égal. Cass. com., 5 janv. 1999, Bull. civ. IV, no 3, p. 3 ; Dalloz Affaires 1999. 219, obs. A. L. ; Les
Petites Affiches no 18, 26 janv. 1999. 8.
(4369) Cass. com., 6 mai 1997, Bull. civ. IV, no 116, p. 103 ; JCP 1997, éd. E, II, 996, note Legeais.
(4370) Cass. com., 23 janv. 2007, Bull. civ. IV, no 7, p. 7 ; Banque et droit no 113, mai-juin 2007. 38, obs.
Bonneau ; JCP 2007, éd. E, 1679, no 25, obs. Stoufflet ; Cass. com., 15 févr. 2011, Banque et droit
no 137 mai-juin 2011. 29, obs. Bonneau.
(4371) La stipulation contractuelle doit édicter une obligation. Si elle ne confère qu’une faculté, la banque
ne commet aucune faute à ne pas surveiller l’affectation des fonds (Cass. 1re civ., 25 févr. 2010, Banque et
droit no 132, juill.-août 2010. 20, obs. Bonneau ; JCP 2010, éd. E, 1496, no 12, obs. Routier). Dans le même
sens, Cass. com. 10 févr. 2015, Banque et droit no 121 mai-juin 2015. 28, obs. Bonneau.
(4372) Cass. com., 17, juill. 2001, Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2001, no 220, p. 346, obs.
Legeais. V. égal., Cass. com., 12 mars 1985, Bull. civ. IV, no 92, p. 81 ; Cass. com., 12 avril 1985, Banque
no 453, sept. 1985. 854, obs. Rives-Lange ; Cass. com., 22 mars 1988, Bull. civ. IV, no 112, p. 78 ;
Cass. com., 7 avril 1992, Bull. civ. IV, no 149, p. 105 ; Dr. soc. juill. 1992, no 154, note Bonneau ; Rev. trim.
dr. com. 1993. 143, obs. Cabrillac et Teyssié ; Cass. com., 3 nov. 1992, Bull. civ. IV, no 336, p. 240 ;
JCP 1993 éd. G, II, 21993 et éd. E, II, 402, note Vidal ; Quotidien juridique, no 100, 15 déc. 1992. 2 ;
Banque no 536, mars-avril 1993. 91, obs. Guillot ; Cass. com., 8 déc. 1992, Bull. civ. IV, no 393, p. 276 ;
Cass. com. 1er oct. 2013, Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2014, com. no 38, obs. Crédot et Samin.
Sur la responsabilité d’une banque à l’égard des emprunteurs dans une hypothèse où ces derniers avaient
désigné un mandataire pour percevoir les fonds empruntés, v. Cass. com., 18 mai 1993, D. 1993. J. 609,
note Bénabent, Rev. trim. dr. com. 1994. 84, obs. Cabrillac et Teyssié, qui décide que la banque ne pouvait
favoriser, consciemment ou imprudemment, au mépris des termes des contrats de mandat et de prêt,
l’utilisation du montant de ce prêt pour d’autres fins que le financement des travaux auquel il est destiné.
(4373) Cass. com., 1er déc. 2015, arrêt n° 1026 F-P+B, pourvoi n° Y 14-22134, Société MMV c. Axa France
Vie et a. : « L’assureur de groupe n’est pas tenu d’éclairer l’assuré sur l’adéquation des risques couverts à sa
situation personnelle d’emprunteur ou à celle de celui qui cautionne ses engagements, cette obligation
incombant au seul établissement de crédit souscripteur du contrat d’assurance ».
(4374) Cass. Ass. plén., 2 mars 2007, Bull. civ. no 4 p. 9 ; Banque et droit no 114, juill.-août 2007. 20, obs.
Bonneau ; JCP 2007, éd. G, 127, obs. Parance, II, 10098, note Gourio et éd. E, 1375, note Legeais ; Rev.
trim. dr. com. 2007. 433, obs. Legeais ; D. 2007, p. 985, note Piedelièvre, Revue Banque, juin 2007, no 692,
obs. Guillot et Fayner ; Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2007. 11, obs. Crédot et Samin : dans cet
arrêt, la Cour considère que la remise de la notice d’information ne suffit pas à satisfaire cette obligation
d’éclairer l’emprunteur. Dans le même sens, Cass. 2e civ., 20 mars 2008, Banque et droit no 120 juill.-août
2008. 17, obs. Bonneau ; Cass. 2e civ., 2 oct. 2008 (2 arrêts), Banque et droit no 122, nov.-déc. 2008. 22,
obs. Bonneau ; JCP 2008, éd. E, 2425, note Legeais ; Cass. 1re civ., 22 janv. 2009, Banque et droit no 125,
mai-juin 2009. 24, obs. Bonneau ; JCP 2009, éd. G, II, 10055, note Dupont ; Cass. 2e civ., 3 sept. 2009 et
Cass. com., 22 sept. 2009, Banque et droit no 128, nov.-déc. 2009. 39, obs. Bonneau ; Cass. 2e civ., 13 janv.
2011, Banque et droit no 136 mars-avril 2011. 27, obs. Bonneau ; Cass. com., 13 sept. 2011, Banque et droit
no 140, nov.-déc. 2011. 20, obs. Bonneau ; Cass. com. 16 sept. 2014, arrêt no 702 F-D, pourvoi no V 13-
19459, Caisse de crédit mutuel d’Avranches c. Jouenne ; Cass. 1re civ., 14 oct. 2015, arrêt n° 1110 F-D,
pourvoi n° V 14-21855, Bertrand c. Banque du groupe Casino ; Cass. 1re civ., 29 mars 2017, arrêt n° 403 F-
D, pourvoi n° N 15-23324, Carnel c. société CIC Ouest. Adde, G. COURTIEU, « Assurance des emprunteurs :
la Cour suprême met les banques en demeure », Responsabilité civile et assurances, avril 2007, Étude 8 ; J.-
M. MOULIN, « Les obligations d’information et de conseil du banquier souscripteur d’une assurance groupe
(à propos de Cass. civ. 1re, 12 janv. 1999 et 23 nov. 1999) », Rev. dr. bancaire et financier no 1,
janv./févr. 2000. 50 ; I. RIVIÈRE, « L’obligation d’information et de conseil du banquier souscripteur en
assurance de groupe », Les Petites Affiches no 124, 22 juin 2001. 4 ; D. LEGEAIS, « Les obligations et la
responsabilité d’un banquier souscripteur d’une assurance de groupe », Rev. dr. bancaire et financier no 5,
sept.-oct. 2001. 316 ; S. GOSSOU, La distribution de l’assurance par les banques, Thèse Poitiers dact. 2005,
dir. Pr. C. Ophele, no 364 ; F. SAUVAGE, « Le devoir d’information et de conseil du banquier intermédiaire en
assurance emprunteurs (à propos de Cass. Ass. plén., 2 mars 2007) », Rev. dr. bancaire et financier, mai-
juin 2007. 57 ; N. DUPONT, « Retour sur le devoir de conseil du banquier en matière d’assurance de
groupe », JCP 2009, 511 ; D. LEGEAIS, « L’arrêt Grimaldi : la naissance du devoir d’éclairer », Rev. dr.
bancaire et financier, sept.-oct. 2015, Dossier 48 ; P. PAILLER, « Précisions sur les obligations d’information
du banquier souscripteur d’une assurance de groupe », D. 2016, p. 953.
(4375) Cass. 1re civ., 30 sept. 2015, Banque et droit, janv.-févr. 2015. 44, obs. Bonneau.
(4376) Cass. 2e civ., 14 juin 2007, Bull. civ. II no 163 p. 138 ; Banque et droit, no 115, sept.-oct. 2007. 30
obs. Bonneau. En revanche, « l’établissement de crédit qui consent un prêt n’est pas tenu d’éclairer la
caution de l’emprunteur sur les risques d’un défaut d’assurance » (Cass. com., 1er mars 2016, pourvoi n° E
14-19886, Banque et droit, mai-juin 2016, obs. Bonneau).
(4377) Cass. 1re civ., 17 juin 2015, arrêt no 685 FS-P+B, pourvoi no G 14-20257, Cillario c. Société GE
Money Bank.
(4380) La caution profane doit être mise en garde même si elle sait que son patrimoine et ses revenus sont
hors de proportion avec son engagement de caution (Cass. com., 30 nov. 2010, Banque et droit no 135,
janv.-févr. 2011. 33, obs. Bonneau).
(4381) Sur l’exclusion des cautions réelles, v. Th. BONNEAU, note sous Cass. com., 24 mars 2009, Banque et
droit no 125, mai-juin 2009. 26.
(4382) Si les dirigeants sont souvent considérés comme des cautions averties (v. not. Cass. com., 18 janv.
2017, JCP 2017, éd. E, 1102, note Legeais), ils ne le sont pas systématiquement. A été ainsi considéré
comme profane le gérant d’une société nouvellement créée (v. Cass. com., 11 avril 2012, arrêt no 446, arrêt
préc.). De même, les associés qui n’ont pas accès aux informations de la société débitrice et qui ne sont pas
impliquées dans la vie de la société sont considérées comme des cautions profanes et non comme des
cautions averties (arrêt préc.).
(4383) Cass. com., 24 mars 2009, Banque et droit no 125, mai-juin 2009. 26, obs. Bonneau ; JCP 2009,
éd. G, 175, obs. Dumoulin et II, 10091, note Gourio.
(4384) Cass. com., 30 oct. 2012, Banque et droit no 147 janv.-févr. 2013. 18, obs. Bonneau.
(4385) Sur l’article L. 313-10, Code de la consommation, supra, no 913 ; sur l’article L. 341-4 du
même Code, infra, no 955.
(4386) Cass. com., 3 nov. 1992, arrêt préc.(4387) À propos du devoir de non-ingérence, supra, nos 573 et s.
(4388) Cass. com., 4 nov. 1977, D. 1979. IR 1, obs. Derrida.(4389) V. Derrida, obs. préc.
(4390) V. Cass. 1re civ., 7 nov. 1979, D. 1980. IR 214, obs. Vasseur ; Cass. com., 27 avril 1982, Banque
no 423, déc. 1982. 1516, obs. Martin ; Cass. com., 16 janv. 1996, Quotidien juridique no 24, 21 mars 1996.
3.
(4391) Cass. com., 11 mai 1999, Bull. civ. IV, no 95, p. 78 ; JCP 1999, éd. E, p. 1730, 2e espèce, note
Legeais ; Rev. dr. bancaire et bourse no 75, sept./oct. 1999. 184, obs. Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com.
1999. 733, obs. Cabrillac ; Les Petites Affiches no 118, 15 juin 1999. 12 ; Dalloz Affaires 1999. 990, obs.
J. F. ; RJDA 6/99, no 710, p. 556 ; JCP 1999, éd. E, pan. p. 1218, note Bouteiller. À propos de l’arrêt du
11 mai 1999, v. M.-C. PINIOT, « Responsabilité du banquier envers l’emprunteur », RJDA 6/99, p. 495.
(4392) Dans un arrêt du 8 juin 1994 (Bull. civ. I, no 206, p. 150 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 44, juill.-août
1994. 173, obs. Crédot et Gérard ; JCP 1995 éd. E, II, 652, note Legeais), la Cour de cassation a approuvé
une cour d’appel d’avoir réduit la créance d’un établissement financier qui a agi avec une légèreté blâmable
en consentant à un emprunteur – en l’occurrence en modeste agriculteur – un prêt dont la charge annuelle
était supérieure à ses revenus alors que les renseignements que l’établissement financier avait obtenus de la
banque de l’emprunteur étaient de nature à confirmer sa situation financière précaire et les risques
d’insolvabilité.
(4394) V. Cass. com., 26 mars 2002, Banque et droit no 84, juill.-août 2002. 46, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr.
com. 2002. 523, obs. Cabrillac ; D. 2002. 1341, obs. Lienhard ; JCP 2002, éd. E, 852, note Gourio ; RJDA
8-9/02, no 925, p. 785.
(4395) Sur la responsabilité d’une banque envers un créancier du crédité pour non-respect de la destination
des fonds, v. Cass. com., 19 déc. 2000, Bull. civ. IV, no 194, p. 170.
(4396) Mais le créancier ne peut pas se prévaloir de sa propre turpitude pour engager la responsabilité du
banquier dispensateur de crédit (Cass. com., 3 juin 1997, JCP 1997 éd. E, II, 988, note Behar-Touchais ;
Dalloz Affaires no 26/1997. 834 ; D. 1997. J. 517, note Derrida ; Bull. civ. IV, no 163, p. 146 ; Les Petites
Affiches no 143, 28 nov. 1997. 29, note Derrida).
(4397) Art. L. 622-20 (ex. art. L. 621-39), al. 1 (édicté pour la procédure de sauvegarde et applicable au
redressement judiciaire en vertu de l’article L. 631-14, I) du Code de commerce. Les actions introduites par
le mandataire judiciaire sont poursuivies, en cas de liquidation, par le liquidateur (art. L. 641-5 (ex. art.
L. 622-5), al. 3, du Code préc.).
(4398) Selon la Cour de cassation (Cass. com., 16 nov. 1993, D. 1994. J. 57, concl. de Gouttes, Rapport
Pasturel et note Derrida et Sortais ; Banque no 548, mai 1994. 92, obs. Guillot ; Cass. com., 11 oct. 1994,
Bull. Joly 1994, § 380, note Le Cannu ; Rev. dr. bancaire et bourse no 47, janv./févr. 1995. 16, obs. Crédot et
Gérard), le liquidateur trouve dans les pouvoirs qui sont conférés par la loi en vue de la défense de l’intérêt
collectif des créanciers qualité pour exercer une action en paiement de dommages-intérêts contre toute
personne, fût-elle titulaire d’une créance ayant son origine antérieurement au jugement d’ouverture de la
procédure collective, coupable d’avoir contribué, par ses agissements fautifs, à la diminution de l’actif ou à
l’aggravation du passif : la Cour en déduit qu’est justement déclarée recevable l’action en responsabilité
intentée par le liquidateur contre une banque en lui reprochant d’avoir, par son comportement fautif,
contribué à l’insuffisance d’actif.
(4399) Selon l’article L. 622-20, « en cas de carence du mandataire judiciaire, tout créancier nommé
contrôleur peut agir dans cet intérêt selon les conditions fixées par décret en Conseil d’État ». Ce texte, issu
de l’article 34 de la loi de sauvegarde des entreprises, ne remet pas en cause la jurisprudence selon laquelle
l’action engagée par un associé et un créancier en réparation du préjudice collectif est irrecevable
(Cass. com., 3 juin 1997, arrêt préc.). Sur l’action ut singuli, v. PASTUREL, rapport préc. ; DERRIDA et SORTAIS,
note préc., spéc. no 7, p. 61 ; Behar-Touchais, note préc., spéc. nos 4 et s.
(4400) Sur la réparation par la banque de la totalité du préjudice collectif, v. Cass. com., 5 mars 1996,
Bull. civ. IV, no 70, p. 57 ; JCP 1996 éd. E, II, 878, note Chazal ; Rev. trim. dr. com. 1996. 507, obs.
Cabrillac.
(4403) Cf. Cass. com., 14 déc. 1999, Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2000. 14, obs. Crédot et
Gérard ; Rev. trim. dr. com. 2000. 157, obs. Cabrillac ; D. 2000, cahier droit des affaires, p. 90, obs.
Faddoul ; JCP 2000, éd. E, p. 1087, obs. Gavalda et Stoufflet. V. également, P. MARTIN, « La réparation du
préjudice individuel des créanciers dans les procédures collectives », Les Petites Affiches no 186, 18 sept.
2001. 4.
(4404) V. D. LEGEAIS, « La responsabilité des banques mise en cause par les cautions », Banque et droit
no 69, janv.-févr. 2000. 38 ; D. ARLIE, « La responsabilité civile du banquier : une voie étroite de libération
pour la caution », Les Petites Affiches no 191, 24 sept. 2002. 4 ; D. GALLOIS-COCHET, « La responsabilité
civile du banquier comme moyen de défense de la caution en cas de cession de créance », JCP 2006, éd. G,
I, 175 ; P. BOUTEILLER, « La faute du banquier et les moyens de défense de la caution poursuivie »,
JCP 2008, éd. E, 1495 ; F. CRÉDOT et P. BOUTEILLER, « De quel manquement au devoir de mise en garde la
caution peut-elle se prévaloir ? », JCP 2010, éd. E, 1785.
(4405) Manque à son obligation de renseignement la banque qui omet d’informer les cautions de l’arrêt par
le débiteur principal, du paiement des cotisations du contrat d’assurance de groupe couvrant les risques
invalidité-décès souscrit par ce dernier en même temps que l’emprunt, et les met dans l’impossibilité de se
substituer au débiteur principal dans le paiement des cotisations et donc de maintenir le contrat
(Cass. 1re civ., 27 juin 1995, Bull. civ. I, no 281, p. 194).
(4407) Cass. com., 7 avril 1992, arrêt préc. ; comp. Cass. 1re civ., 19 mai 1987, Bull. civ. I, no 154, p. 119,
qui décide que le cautionnement donné en vue d’une affectation déterminée des fonds mis à la disposition
du débiteur principal prend fin par suite de l’affectation de ces fonds à un emploi différent de celui énoncé
au contrat.
(4408) La caution peut-elle, pour se soustraire à son engagement, invoquer l’exception de compensation
entre d’une part, la dette de dommages-intérêts à laquelle le banquier, sur une action du représentant des
créanciers pour soutien abusif, a été condamné, et d’autre part, la créance du banquier sur la société
débitrice ? Une réponse négative a été donnée par la Cour de cassation (Cass. com., 6 mai 1997, Dalloz
Affaires no 27/1997. 865), les règles édictées par l’article 46 de la loi du 25 janvier 1985, devenu
l’article L. 621-39 du Code de commerce, faisant obstacle à cette compensation.
(4409) Cass. com. 14 oct. 2014, arrêt no 882 F-D, pourvoi no J 13-21036, Société Créatis c. Tenace et a. :
« Attendu que l’emprunteur qui demande à être déchargé de son obligation de remboursement en raison du
manquement du créancier à son obligation de mise en garde, sans prétendre obtenir un avantage autre que le
simple rejet, total ou partiel, de la prétention de son adversaire, soulève un moyen de défense au fond que le
juge ne peut, sans méconnaître l’objet du litige, analyser en une demande reconventionnelle de réparation
du préjudice causé par ce manquement et de compensation avec le montant de sa dette ».
(4410) Sur cette option, v. Cass. com., 26 oct. 1999, Bull. civ. IV no 182 p. 156 ; Cass. com., 26 avril 2000,
D. 2000 p. 655, note Grimaldi. Dans un arrêt du 13 mars 2012 (Banque et droit no 143, mai-juin 2012. 22,
obs. Bonneau ; D. 2012 p. 1043, note Dadoun ; JCP 2012, éd. G, 616, note Simler et éd. E, 1350, note
Tisseyre ; Rev. dr. bancaire et financier mai-juin 2012, com. no 82, note Legeais ; Rev. trim. dr. com. 2012.
389, obs. Legeais), la Cour de cassation a décidé que « la compensation opérée entre une créance de
dommages-intérêts, résultant du comportement fautif du créancier à l’égard de la caution lors de la
souscription de son engagement, et celle due par cette dernière, au titre de sa garantie envers ce même
créancier, n’éteint pas la dette principale garantie mais, à due concurrence, l’obligation de la caution ».
Adde, N. MARTIAL-BRAZ, « Compensation et cautionnement : les liaisons dangereuses ! (À propos
de Cass. com. 13 mars 2012, no 10-28635) », Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2012, Dossier 42
p. 83 ; Ph. THERY, « Compensation entre caution et créancier : à qui profite la faute du créancier »,
RJDA oct. 2012, p. 759.
(4411) V. S. GUINCHARD, « Le droit a-t-il encore un avenir à la Cour de cassation ? (qui cassera les arrêts de
la Cour de cassation ?) », Mél. en hommage à François Terré, Dalloz, PUF, Éditions du juris-classeur, 1999,
p. 761 et s., spéc. p. 764 et s. L’opinion du doyen Guinchard a été ensuite reprise par Paul Grimaldi (note
sous Cass. com., 26 avril 2000, D. 2000 p. 665).
(4412) Cass. ch. mixte, 21 févr. 2003, Bull. civ. IV no 3 p. 7 ; JCP 2003, éd. G, II, 10 103, note Boucard et
éd. E, 1073, note Legeais. Adde, R. de GOUTTES, « Défense de la caution poursuivie en paiement par le
créancier », RJDA 6/03 p. 495 et s.
(4413) Cass. 1re civ., 1er juill. 2010, Banque et droit no 133 sept.-oct. 2010. 39, obs. Bonneau ; JCP 2010,
éd. G, 1052, note Jeuland ; Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2010, no 170, note Legeais. À la
différence de la première Chambre civile, la deuxième Chambre civile a jugé, dans un arrêt du 23 sept. 2010
(Banque et droit no 134, nov.-déc. 2010. 25, obs. Bonneau ; JCP 2010, éd. G, 1052, note Jeuland ; Rev. dr.
bancaire et financier sept.-oct. 2010, no 170, note Legeais), que le débiteur, condamné par une décision
irrévocable, à payer le montant de la dette, est recevable à agir en responsabilité contre le banquer. Les deux
décisions ne sont pas compatibles. Aussi est-il probable qu’une formation solennelle de la Cour de cassation
ait prochainement à connaître de la question de la succession des actions en paiement et en responsabilité.
(4415) Cass. com., 12 nov. 1997, Bull. civ. IV, no 284, p. 247 ; JCP 1998, éd. E, p. 182, note Legeais ;
Quotidien juridique no 3, 8 janv. 1998. 5 ; Dalloz Affaires 1998. 22, obs. X. D. ; Bull. Joly 1998, § 40,
p. 105, note Delebecque. Sur les circonstances exceptionnelles, v. Cass. com., 23 juin 1998, Bull. civ. IV,
no 208, p. 171 ; Dr. soc. nov. 1998, no 136, note Bonneau ; JCP 1998, éd. E, p. 1831, note Legeais.
(4416) Dans le même sens, Cass. com. 28 janv. 2014, arrêt no 134 F-P+B, pourvoi no K 12-27703, Société
générale c. Coudevylle et a. : « attendu qu’en statuant ainsi, alors qu’elle avait considéré que M. Coudevylle
était une caution avertie, ce dont il résultait qu’il n’était pas fondé à rechercher la responsabilité de la
banque à raison de la faute commise par celle-ci lors de l’octroi du crédit, la Cour d’appel a violé » l’ancien
article 1382 du Code civil (devenu art. 1240).
(4419) Art. 11, II, loi no 2003-721 du 1er août 2003 pour l’initiative économique.
(4420) Si dans un arrêt du 17 janvier 1997 (Dr. soc., oct. 1997, no 152, note Bonneau ; Quotidien juridique
no 64, 12 août 1997. 9 ; RJDA 11/97, no 1382, p. 947 ; Rev. dr. bancaire et bourse no 63, oct. 1997. 221, obs.
Contamine-Raynaud ; JCP 1997, éd. E, II, 1007, note Legeais ; Bull. Joly 1997, § 313, p. 866, note Le
Cannu ; Bull. civ. IV, no 188, p. 165 ; D. 1998. J. 208, note Casey ; Rev. trim. dr. civ. 1998. 157, obs. Crocq.
Sur cet arrêt, v. M. SAINT-CÈNE et J. GRILLOT, « L’engagement de caution disproportionné », Rev. dr.
bancaire et financier no 3, mai-juin 2000. 190), la Chambre commerciale de la Cour de cassation avait
considéré que commet une faute la banque qui demande au dirigeant social de cautionner une dette qui est
manifestement disproportionnée à son patrimoine et à ses revenus ; elle avait abandonné cette solution dans
un arrêt du 8 oct. 2002 (Bull. civ. IV, no 136, p. 152 ; Rev. trim. dr. civ. 2003. 125, obs. Crocq ; JCP 2002,
éd. E, 1730, note Legeais et 2003, éd. G, II, 10 017, note Picod ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-
déc. 2002. 319, obs. Legeais ; Les Petites Affiches no 8, 10 janv. 2003. 10, note E. C. ; D. 2003. J. 414, note
Koering ; Contrats, conc. consom., févr. 2003, no 20, note Leveneur) : elle avait en effet jugé, dans cet arrêt,
que les cautions ne sont pas fondées à rechercher la responsabilité du banquier, dont il n’est pas démontré
que celui-ci aurait eu, « sur leurs revenus, leurs patrimoines et leurs facultés de remboursement
raisonnablement prévisibles en l’état du succès escompté de l’opération immobilière entreprise par la
société, des informations qu’eux-mêmes auraient ignorées ».
(4421) Cass. com., 3 mai 2006 (aff. Mainguy), Bull. civ. IV, no 103, p. 102 ; Banque et droit no 109, sept.-
oct. 2006. 49, obs. Bonneau ; Revue Banque, juill.-août 2006. 85, obs. Guillot et Fayner ; D. 2006, act.
jurispr. 2006. 1445, obs. Delepech ; JCP 2006, éd. E, 1890, note Legeais et éd. G, II, 10122, note Gourio ;
Cass. com., 6 févr. 2007, D. 2007, p. 575, NDLR Avena-Robardet ; Banque et droit no 113, mai-juin 2007.
42, obs. Bonneau.
(4422) Dans le cadre des règles gouvernant la responsabilité (ancien art. 1147, Code civil, devenu art. 1231-
1), la Cour de cassation a considéré que :
– « le préjudice subi par celui qui a souscrit un cautionnement manifestement disproportionné à ses facultés
contributives est à la mesure excédant les biens qui peuvent répondre de sa demande », de sorte qu’il revient
au juge « d’évaluer ceux-ci après avoir invité les parties à présenter leurs observations à cet égard »
(Cass. 1re civ., 20 déc. 2007, arrêt no 1464 F-P+B, Collet c. Caisse d’épargne et de prévoyance
de Bretagne) ;
– « Le caractère disproportionné de l’engagement de la caution solidaire s’apprécie uniquement au regard
de ses seules capacités financières, sans qu’il y ait lieu de tenir compte de l’existence d’autres garanties »
(Cass. com., 31 janv. 2012, pourvoi no G 10-28291, Banque et droit no 142, mars-avril 2012. 23, obs.
Bonneau).
(4423) Pour l’inapplication de l’article L. 341-4 du Code de la consommation aux cautionnements souscrits
antérieurement à la loi du 1er août 2003, v. Ch. Mixte, 22 sept. 2006, Bull. civ. no 7, p. 21 ; Banque et droit
no 110, p. 49, obs. Jacob ; Cass. com., 13 févr. 2007, Banque et droit no 113, mai-juin 2007. 42, obs.
Bonneau.
(4424) Cass. com., 20 oct. 2009, Banque et droit no 129, janv.-févr. 2010. 20, obs. Bonneau ; JCP 2009,
éd. G, 422, obs. Dumoulin, éd. G, 482, note Piedelièvre et éd. E, 2053, note Legeais ; Rev. dr. bancaire et
financier janv.-févr. 2010. 39, obs. Legeais D. 2009, p. 2607, obs. Delpech et p. 2971, note Houtcieff ;
Revue Banque no 721, févr. 2010, note Guillot et Bérard : « Le préjudice né du manquement par un
établissement de crédit à son obligation de mise en garde s’analyse en la perte d’une chance de ne pas
contracter ». Dans le même sens, Cass. com., 26 janv. 2010, Banque et droit no 131, mai-juin 2010. 21, obs.
Bonneau ; JCP 2010, éd. E, 1153, note Legeais, 1496, no 18, obs. Dumoulin et éd. G, 354, note Gourio ; D.
2010, act. jurisp. p. 578, NDLR Avena-Robardet et p. 934, note Capdeville. Dans un arrêt du 25 févr. 2016
(arrêt n° 198 F-D, pouvoi n° U. 14-21. 233 et R. 14-29. 234, Caisse d’épargne et de prévoyance de
Lorraine-Champagne Ardenne c. Vasseur), la Cour de cassation rappelle que « le préjudice né de la
défaillance de la banque s’analysait en une perte de chance, laquelle doit être mesurée à la chance perdue et
ne peut être égale à l’avantage qu’aurait procuré cette chance si elle s’était réalisée ».
(4426) La sanction est de même ordre dans le cadre de l’article L. 313-10 du Code de la consommation :
supra, no 913.
(4427) Rapprocher Cass. 1re civ., 11 janv. 2017, pourvoi n° W 15-21262, Banque et droit, mai-juin 2017,
note Bonneau : « Mais attendu que l’engagement de la responsabilité de la banque dans l’octroi d’un prêt,
qui serait disproportionné au regard des facultés financières de l’emprunteur, ne peut avoir pour effet
d’entraîner l’annulation du contrat de prêt ».
(4428) En ce sens, ROUSSEL GALLE, op. cit. no 459 ; v. égal., ROBINE, « L’article L. 650-1 du Code de
commerce : un “cadeau” empoisonné ? », art. préc., spéc. no 39 et s.
(4429) Cf. art. 2224 du Code civil ; art. L. 110-4, Code de commerce.
(4430) Cass. 1re civ., 9 juill. 2009, Banque et droit no 128, nov.-déc. 2009. 37, obs. Bonneau ; JCP 2009,
éd. G, 154, obs. Dumoulin ; Rev. trim. dr. com. 2009. 794, obs. Legeais ; Cass. com., 26 janv. 2010, arrêt
préc.
(4431) Cass. com., 26 janv. 2010, arrêt préc. ; Cass. com. 3 déc. 2013, arrêt no 1170 F-D, pourvoi no Z 12-
26934, société Montaigne et a. c. Société générale et a. : « Mais attendu que la prescription d’une action en
responsabilité court à compter de la réalisation du dommage ou de la date à laquelle il est révélé à la victime
si celle-ci établit qu’elle n’en avait pas eu précédemment connaissance et que le dommage résultant d’un
manquement à l’obligation de mise en garde consistant en une perte de chance de ne pas contracter se
manifeste dès l’octroi des crédits ».
(4432) V. Dumoulin, note préc.(4433) Supra, nos 305 et s.(4434) Supra, no 384.
(4435) C. AUBRY et R. RAU, Cours de droit civil français, t. 6, 4e éd. 1873, § 573, p. 229.
(4436) V. B. PAYS, La gestion de patrimoine, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1992, spéc. p. 30 et s., auquel
nous empruntons les définitions de liquidité, sécurité et rentabilité.
(4437) Pour plus de développements, v. Th. BONNEAU et F. DRUMMOND, Droit des marchés financiers,
Economica, 2e éd. 2005.
(4438) V. D. MAINGUY, « Réflexions sur la notion de produit en droit des affaires », Rev. trim. dr. com. 1999.
46.
(4440) V. art. L. 311-2, 3°, Code monétaire et financier qui vise « le placement, la souscription, l’achat, la
gestion, la garde et la vente de valeurs mobilières et de tout produit financier ». On doit par ailleurs relever
que le livre II du Code monétaire et financier est intitulé « les produits » et qu’il vise, dans son titre 1, « les
instruments financiers » et dans son titre 2, « les produits d’épargne ».
(4441) La notion de produits financiers est large et floue, ce qui conduit certains auteurs à y inclure même
les produits d’assurance sur la vie et de capitalisation (M. STORCK, « L’activité de gestion de portefeuille »,
Rev. dr. bancaire et bourse no 21, sept.-oct. 1990. 191, spéc. no 7, p. 192).
(4442) Art. 1690 du Code civil dans sa version antérieure à l’ordonnance du 10 févr. 2016 ; nouvel
article 1324 du Code civil.
(4443) Cf. art. L. 211-II, L. 212-1 A et L. 213-1 A, Code monétaire et financier. V. Th. BONNEAU, « Valeurs
mobilières et titres financiers en droit français », Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2009, p. 75 et s.
(4444) Art. L. 211-1, II, 2°, Code monétaire et financier.(4445) Art. L. 228-1 et s. du Code de commerce.
(4446) Art. L. 228, al. 2, Code de commerce : « les valeurs mobilières sont des titres financiers au sens de
l’article L. 211-1 du Code monétaire et financier, qui confèrent des droits identiques par catégorie ».
(4447) V. Th. BONNEAU, « La diversification des valeurs mobilières : ses implications en droit des sociétés »,
Rev. trim. dr. com. 1988. 535.
(4448) Art. L. 211-4 Code monétaire et financier. V. J. FOYER, « La dématérialisation des valeurs mobilières
en France », Mél. Flattet, 1985, p. 21 ; Y. GUYON, « Les aspects juridiques de la dématérialisation des
valeurs mobilières », Rev. soc. 1984. 451.
(4449) Sur l’analyse des titres d’OPCVM, v. not. Th. BONNEAU, « Les fonds communs de placement, les
fonds communs de créances, et le droit civil », Rev. trim. dr. civ. 1991. 1. V. également, I. RIASSETTO et
N. DUGUAY, « Parts traçantes et FCP », Bull. Joly Bourse janv. 2011, § 3 p. 53.
(4450) Pour de plus amples développements et l’énumération des textes régissant les OPCVM, infra,
nos 984 et s.
(4451) Sur la cotation des titres d’OPCVM, v. art. L. 214-15, al. 3 et L. 214-20, al. 2, Code monétaire et
financier ; D. BESSON, « La cotation des OPCVM », Banque no 504, avril 1990. 403.
(4452) Les porteurs de parts ne sont tenus des dettes de la copropriété qu’à concurrence de l’actif du fonds
et proportionnellement à leur quote-part (art. L. 214-23, Code monétaire et financier).
(4453) V. BONNEAU, « Valeurs mobilières et titres financiers en droit français », art. préc., spéc. no 9.
(4456) Directive 2011/61/UE du Parlement européen et du conseil du 8 juin 2011 sur les gestionnaires de
fonds alternatifs et modifiant les directives 2003/41/CE et 2009/65/CE ainsi que les règlements (CE)
no 1060/2009 et (UE) no 1095/2010.
(4457) Art. L. 214-1 et L. 214-24, Code monétaire et financier. V. S. TORCK, « La notion de fonds
d’investissement alternatif (FIA) », RTDF no spécial 2013 p. 40.
(4458) M. STORCK et I. RIASSETTO, « Transposition de la directive AIFM : présentation générale », Rev. dr.
bancaire et financier sept.-oct. 2013, com. no 173 ; M. STORCK, « Cadre juridique de la gestion alternative :
transposition en droit français de la directive AIFM par l’ordonnance du 25 juillet 2013 », Rev. trim. dr.
com. 2013. 533 ; « La nouvelle classification des fonds d’investissement alternatif dans le règlement général
de l’AMF (Livre V) », Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2014, com. no 82.
(4459) I. RIASSETTO, « Faut-il supprimer la classification “AMF” des OPC ? », Rev. dr. bancaire et financier,
juill.-août 2016, com. n° 179.
(4461) Cf. Rapport au président de la République relatif à l’ordonnance no 2013-676 du 25 juill. 2013
modifiant le cadre juridique de la gestion d’actifs.
(4462) Art. L. 214-28, Code préc.(4463) Art. L. 214-164, Code préc.(4464) Art. L. 214-30, Code préc.
(4466) Sur les classifications, cf. art. 30 et s., Instruction AMF no 2011-19 du 21 décembre 2011 relative
aux procédures d’agrément, à l’établissement d’un DICI et d’un prospectus et à l’information périodique
des OPCVM coordonnés français et des OPCVM coordonnés étrangers commercialisés en France ; art. 16
et s., Instruction AMF no 2005-04 du 25 janvier 2005 relative au prospectus complet des organismes de
placement collectif en valeurs mobilières contractuels et des FCIMT. Adde, M. Storck, « Fin des
classifications AMF pour les organismes de placement collectif ? », Bull. Joly bourse, juill.-août 2016,
p. 314.
(4467) V. Placements collectifs en valeurs mobilières : incidences du développement des OPCVM sur
l’activité des établissements de crédit, Les notes bleues de Bercy, du 16 au 31 mai 1993.
(4469) Par la loi no 85-1321 du 14 décembre 1985 modifiant diverses dispositions du droit des valeurs
mobilières, des titres de créances négociables, des sociétés et des opérations de Bourse dont les articles 32,
33, 35 et 36 ont été abrogés.
(4470) Loi no 91-716 du 26 juillet 1991 portant diverses dispositions d’ordre économique et financier ;
décret no 92-137 du 13 février 1992 relatif aux titres de créances négociables ; arrêté du 13 février 1992 pris
en application du décret no 92-137 du 13 février 1992 et définissant les mentions obligatoires du dossier de
présentation financière constitué par les émetteurs de titres de créances négociables ; arrêté du 31 décembre
1998 relatif aux conditions que doivent remplir les émetteurs de titres de créances négociables mentionnés
aux 2° à 10° de l’article L. 213-3 du Code monétaire et financier ; Arrêté du 16 février 2005 pris en
application du III de l’article 1er du décret no 92-137 modifié relatif aux conditions d’émission des titres de
créance négociables émis par les entreprises d’investissement, les établissements de crédit et la Caisse des
dépôts et consignations ; Arrêté du 20 mai 2014 relatif aux titres de créance négociables ; Règlement CRBF
no 98-08 du 7 décembre 1998 relatif aux titres de créances négociables ; art. 332-55 et s., Règlement général
de l’Autorité des marchés financiers. V. notamment, F. PELTIER, « Les innovations apportées au régime des
titres de créances négociables », Banque no 526, avril 1992. 354 ; H. CAUSSE, « Prêts de titres et titres de
créances négociables après la loi du 26 juillet 1991 », JCP 1992, éd. E, I, 125 ; « Du titre et de la
négociabilité (à propos des pseudo-titres de créances négociables) », D. 1993 chr. VI p. 20 ; A. COURET,
« L’élargissement de la catégorie des titres de créances négociables : les bons à moyen terme négociables »,
Bull. Joly 1992, § 77, p. 256 ; H. DE VAUPLANE, « Titres de créances négociables : décret no 98-1316 du
31 décembre 1998 et Règlement CRBF du 7 décembre 1998 », Banque et droit no 63, janv.-févr. 1999. 37.
(4471) Art. 56 et 96, IV de la loi du 2 juillet 1996 de modernisation des activités financières.
(4472) V. également, art. D. 213-1-A et s., Code monétaire et financier ; Arrêté du 30 mai 2016 portant
réforme des titres de créances négociables.
(4474) Sur la nature controversée des TCN, v. not. H. CAUSSE, Les titres négociables, op. cit., spéc. nos 811
et s., p. 411 ; Th. BONNEAU, « La diversification des valeurs mobilières : ses implications en droit des
sociétés », op. cit., nos 99 et s., p. 594.
(4475) Art. L. 213-2, Code monétaire et financier : les titres de créances négociables sont inscrits en
compte.
(4476) C’est l’article D. 213-1 du Code monétaire et financier qui énumère les différents types de créances
négociables auxquels on assimile habituellement les bons du Trésor en compte courant, encore dénommés
bons du Trésor négociables. Sur les TCN à durée indéterminée, v. A. REYGROBELLET, « Les titres de créances
négociables : retour sur l’ordonnance du 8 janvier 2009 », RTDF 4-2009, p. 87.
(4477) V. C. NOYER, « Les certificats de dépôts », Banque no 452, juill. 1985. 693, spéc. p. 693.
(4478) V. C. GAVALDA, « Les billets de trésorerie (art. 32, loi du 14 décembre 1985). Un instrument financier
du nouveau marché », Rev. soc. 1986. 357, spéc. no 11, p. 362.
(4480) Décret n° 2016-707 du 30 mai 2016 portant réforme des titres de créances négociables ; Décret n
° 2016-805 du 16 juin 2016 portant réforme des titres de créances négociables. V. V. PAOLI-GAGIN, « La
récente réforme des titres de créances négociables en deux mots : simplification et internationalisation »,
Bull. Joly bourse, juill.-août 2016, p. 303 ; A. Reygrobellet, « La réforme des titres de créances
négociables », RTDF, n° 2-2016, p. 31 ; R. FERRÈRE et Ch. TISSIER, « Le marché des titres de créances
négociables fait peau neuve », Bull. Joly bourse, nov. 2016. 489.
(4481) Art. D. 213-1, Code préc.(4482) Art. L. 213-3, Code préc.
(4483) Art. D. 213-1, II, al. 1, du Code : « La rémunération des titres de créance négociable est libre... ».
(4484) PAYS, op. cit., p. 68.(4485) Art. 1, Arrêté du 30 mai 2016, préc.(4486) PAYS, op. cit.
(4487) Art. L. 223-1 et s., D. 223-1, Code monétaire et financier. V. A. REYGROBELLET, « Le nouveau visage
des bons de caisse », RTDF, n° 3-2016. 109.
(4488) Art. L. 223-1, Code préc. V. égal., Cass. com., 27 mars 2012, D. 2012. 940, obs. Delpech : les bons
de caisse ne sont « pas des valeurs mobilières mais des titres exprimant une reconnaissance de dette de la
banque qui a reçu les fonds dans le cadre de son activité ».
(4491) Rapport au président de la République relatif à l’ordonnance n° 2016-520 du 28 avril 2016 relative
aux bons de caisse.
(4492) Art. L. 223-5, Code préc.(4493) Art. L. 223-4, Code préc.(4494) Art. préc.
(4495) Art. L. 223-6 et s., D. 223-2 et s., Code préc. V. E. ROGEY, « Minibons : un nouvel instrument de
financement participatif sous la supervision de l’Autorité des marchés financiers », Bull. Joly Bourse, juill.-
août 2016, p. 310 ; H. DE VAUPLANE, « Le financement des entreprises par la blockchain : le cas des
“minibons” », RTDF, n° 2-2016, p. 64.
(4496) Art. L. 223-8, Code préc.(4497) Art. L. 223-6, Code préc.(4498) Art. 223-12, Code préc.
(4499) Rapport au président de la République, préc. Sur la blockchain, v. Th. CREMERS, « La blockchain et
les titres financiers : retour vers le futur », Bull. Joly bourse, juin 2016, p. 271 ; Th. VERBIEST et J.-
F. VILOTTE, « Quelle approche légale de la blockchain ? », Banque & stratégie, sept. 2016. 16, n° 350.
(4500) Voir toutefois, NYSE EURONEXT, « Efficience et transparence pour les titres de créances
négociables : admission à la négociation sur Euronext Paris », Paris, le 14 octobre 2008.
(4501) Sur le livret A, cf. art. L. 221-1 et s., Code monétaire et financier. V. L. GRARD, « “Livret A”, “Livret
bleu” : itinéraire européen d’une réforme nécessaire », in L. GRARD et P. KAUFFMANN (dir.), L’Europe des
banques, Éd. A. Pédone, 2010, p. 183.
(4502) Sur le CEL et le livret de développement durable, supra, nos 318, 690 et s.
(4503) V. art. L. 221-35, Code monétaire et financier ; Décision de caractère général no 69-02 du 8 mai 1969
relative aux conditions de réception des fonds par les banques ; Règlement CRBF no 86-13 du 14 mai 1986
relatif à la rémunération des fonds reçus par les établissements de crédit.
(4504) Cf. ancien art. L. 312-3, Code monétaire et financier, abrogé par art. 7, loi no 2007-1774 du
17 décembre 2007 portant diverses dispositions d’adaptation au droit communautaire dans les domaines
économiques et financier. V. Cass. com., 3 juin 2003, Bull. civ. IV, no 89, p. 99 ; Banque et droit no 92, nov.-
déc. 2003. 53, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2003. 792, obs. Legeais ; JCP 2004, éd. E, 736, no 11, obs.
Stoufflet ; Rev. trim. dr. civ. 2004. 287, obs. Mestre et Fages : la clause qui prévoit la rémunération des
comptes à vue, nonobstant l’interdiction édictée par le Règlement no 86-13, n’est pas susceptible, en
l’absence de prohibition législative, d’être sanctionnée par une nullité de droit privé.
(4505) Commission bancaire, Décision du 16 avril 2002, Caixabank France, Bull. Officiel de la Banque
de France no 44, août 2002. 72 ; Banque et droit no 86, nov.-déc. 2002. 51, obs. Bonneau ; CE, 6 nov. 2002,
sect. no 247209, Caixabank France, JCP 2002, pan. 1650 ; RJDA 3/03 no 294, p. 262 ; Banque et droit
no 88, mars-avril 2003, 57, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2003. 145, obs. Legeais ; F. LAMY, conclusions
à propos de CE, 6 nov. 2002, Les Petites Affiches no 244, 6 déc. 2002. 6 ; A. PRÜM, « Mort lente de
l’interdiction de la rémunération des comptes à vue ? », Rev. dr. bancaire et financier no 1, janv.-févr. 2003.
3.
(4506) CJCE, 5 oct. 2004, grande ch. Aff. C-442/02, Caixabank France c. Min. éco. fin. et ind., Banque et
droit no 99, janv.-févr. 2005. 66, obs. Bonneau ; Rev. trim. dr. com. 2004. 792, obs. Legeais ; D. 2005,
J. 370, note Boujeka ; D. 2006, pan. 157, obs. Synvet ; J. STOUFFLET, « La fin de l’interdiction de la
rémunération des dépôts à vue ?, L’arrêt de la CJCE du 5 octobre 2004 », Rev. dr. bancaire et financier no 6,
nov.-déc. 2004. 437 ; S. PIEDELIÈVRE, « Feu vert de la CJCE pour les comptes rémunérés », D. 2004,
p. 2770 ; E. ALFANDARI, « La rémunération des comptes à vue : la fin du “ni-ni” français ? », JCP 2004,
éd. G, 567 ; J.-C. ZARKA, « La condamnation de la réglementation française qui interdit la rémunération des
dépôts à vue par la Cour de justice des Communautés européennes (À propos de l’arrêt de la CJCE du
5 octobre 2004) », Les Petites Affiches no 249, 14 déc. 2004. 3.
(4507) Conformément à la solution consacrée par la CJCE dans son arrêt du 5 octobre 2004, le Conseil
d’État a annulé la décision de la Commission bancaire en date du 16 avril 2002 (CE, 6e et 1re s. sect. réun.,
23 févr. 2005, Caixabank France, D. 2005, act. jurisp. 639 ; Y. AGUILA, « Rémunération des comptes à vue.
L’arrêt du 5 octobre 2004 de la Cour de justice des Communautés européennes », Banque et droit no 100,
mars-avril 2005. 3). Et un arrêté du 8 mars 2005 (JO du 16 mars 2005, p. 4494) a abrogé les textes
réglementaires interdisant la rémunération des comptes de dépôts à vue. V. cependant, art. L. 312-3, Code
monétaire et financier et le Communiqué de la Commission européenne en date du 4 avril 2006, D. 2006,
p. 1101.
(4508) V. O. BORNECQUE, « La rémunération des comptes courants », Revue Banque no 674, nov. 2005. 38 ;
G. ROUSSEAU, P. BASTIANELLI et J.-L. THÉROND, « L’enjeu de la rémunération des comptes courants est
réduit », Revue Banque no 674, nov. 2005. 40 ; E. FONTENY, R. KIERZENKIWSKI et J. LASCAR, « Libéralisation
de la rémunération des dépôts à vue en France : premier bilan », Bull. Banque de France no 155, nov. 2006.
31.
(4509) Le règlement CRBF no 92-09 du 15 octobre 1992 a complété l’article 2-A des décisions de caractère
no 69-02 du 8 mai 1969 et no 69-04 du 12 juin 1969 du Conseil national du crédit et du titre sur les
caractéristiques des comptes à vue, sur livret, à terme, et bons de caisse offerts par les banques et les
établissements financiers.
(4511) Voir également, Cass. crim., 13 janv. 2016, Gaz. Pal. n° 10, 8 mars 2016. 84, note Roussille : est
coupable de pratiques commerciales trompeuses la banque qui retire une offre promotionnelle portant sur la
rémunération d’un compte d’épargne, avant l’expiration du délai annoncé dans la campagne de lancement
de l’offre, tout en continuant d’accepter les souscriptions sans avoir suffisamment averti les consommateurs
du changement de taux d’intérêt applicable aux dépôts.
(4512) Recommandation de l’ACP sur la commercialisation des comptes à terme, 12 oct. 2012 (ACP,
Rapport annuel 2012, p. 112).
(4513) V. P. MICHAUD, « Les aspects juridiques de la distribution des produits d’assurance par les banques »,
Banque et droit no 8, janv.-févr. 1990. 25 ; F. PELTIER, « Réflexions sur les aspects juridiques de
l’exploitation des synergies de la banque et de l’assurance », Banque et droit no 19, sept.-oct. 1991. 171 ;
P. TARDY-JOUBERT, « Partenariat banque-assurances et service complet en gestion de patrimoine », Banque
no 533, déc. 1992. 1076 ; M. RUFFAT, « Banque et assurance, une histoire de famille », suppl. au no 533 de
Banque, déc. 1992. 52 ; G. MONIER, « L’assurance des risques financiers, une autre forme de
“bancassurance” », Banque no 539, juill. 1993. 66 ; J.-P. DANIEL, Les enjeux de la bancassurance,
éd. de Verneuil, 1994 ; W. P. WARTH et V. LE DÉROFF, « L’état de la bancassurance en Europe », Banque
no 577, janv. 1997. 42 ; L. BARRY, « Quel avenir pour le modèle français de la bancassurance », Banque
stratégie no 307, oct. 2012. 14. Adde, le dossier « La protection de l’assuré et du bancassureur » publié par
la Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2015 (dossier, articles 1 à 9).
(4514) V. Commission bancaire, rapport pour 1993, La bancassurance en France, p. 107 et s, spéc. p. 146,
qui souligne également le développement de produits ou d’activités relevant indifféremment de la banque
ou de l’assurance.
(4515) Les compagnies d’assurance bénéficient également des libertés européennes : v. J. M. DE FRUSTOS
GOMEZ, « Vers un marché intérieur des assurances », Rev. du marché unique européen 3-1991. 45 ;
P. THOUROT, « Le marché français de l’assurance et l’Europe », Rev. du marché commun, no 350, sept. 1991.
635.
(4516) V. S. GOSSOU, La distribution de l’assurance par les banques, Thèse Poitiers dact. 2005, dir. Pr.
C. OPHELE.
(4517) V. Structure et évolution de l’activité assurance-vie et capitalisation, note no 530 du 31 janvier 1993
de l’Office de coordination bancaire et financière.
(4518) Sur la distribution des produits d’assurance dommage par les banques, v. le dossier
« Bancassurance », in Banque, no 547, avril 1994. 25 ; v. également le rapport précité de la Commission
bancaire pour 1993.
(4519) V. Ch. mixte, 23 nov. 2004, JCP 2005, éd. E, 82, note Mélin ; Les Petites Affiches no 10, 14 janv.
2005. 6, note Grosjean ; Ph. PIERRE, « “Assurances-placements” : il s’agit bel et bien d’assurance ! »,
Responsabilité civile et assurances, janv. 2005, repère, p. 3 ; J. GHESTIN, « La Cour de cassation s’est
prononcée contre la requalification des contrats d’assurance-vie en contrats de capitalisation », JCP 2005,
éd. G, I, 111.
(4520) Y. LAMBERT-FAIVRE et L. LEVENEUR, Droit des assurances, Dalloz, 12e éd. 2005, no 888.
(4521) LAMBERT-FAIVRE et LEVENEUR, op. cit., no 988.(4522) V. art. L. 131-1 du Code des assurances.
(4524) V. également, F. BERTOUT, « La sanction de l’utilisation abusive du contrat d’assurance-vie », Rev. dr.
bancaire et financier no 4, juill.-août 2001. 256 ; D. CORON et F. LUCET, « Les contrats multisupports à bonus
de fidélité », Rev. dr. bancaire et financier no 4, juill.-août 2001. 261.
(4525) V. Th. BONNEAU, « Un contrat d’assurance-vie financé par emprunt risque-t-il d’être remis en
cause ? », Bulletin du patrimoine, 1, juill. 1999, p. 3.
(4526) Sur les primes d’assurance excessives, cf. art. L. 132-13, Code des assurances.
(4527) V. G. DE PONTBRIAND, « Le conseil patrimonial global. Que faut-il en penser ? », Banque no 523,
janv. 1992. 80.
(4529) V. J.-G. D’HÉROUVILLE, « La notion d’investisseur averti », Banque et droit no 57, janv.-févr. 1998.
20.
(4530) Le Code monétaire et financier retient également la notion d’investisseur qualifié dans le cadre de
l’offre au public de titres financiers : selon l’article L. 411-2, II, du Code monétaire et financier, « un
investisseur qualifié est une personne ou une entité disposant des compétences et des moyens nécessaires
pour appréhender les risques inhérents aux opérations sur instruments financiers » ; et l’article D. 411-1, II,
2°, du même code décide que les personnes physiques doivent remplir deux des trois critères suivants : –
« la détention d’un portefeuille d’instruments financiers d’une valeur supérieure à 500 000 euros ; – la
réalisation d’opérations d’un montant supérieur à 600 euros par opération sur des instruments financiers, à
raison d’au moins dix par trimestre en moyenne sur les quatre trimestres précédents ; – l’occupation
pendant au moins un an, dans le secteur financier, d’une position professionnelle exigeant une connaissance
de l’investissement en instruments financiers ».
(4531) Art. 4, 1, 10) et 11, Directive MIF du 21 avril 2004, préc. ; v. également, annexe II de la Directive.
(4534) Cette expression a été utilisée par l’AMF dans le document de travail mis en ligne sur son site
internet lors de la consultation organisée en 2007 préalablement à l’adoption des nouvelles dispositions de
son règlement général destinées à transposer la directive MIF du 21 avril 2004.
(4536) Titre de la sous-section introduisant les articles 314-6 et s. du RG AMF.(4537) Art. 314-6, RG AMF.
(4538) Art. L. 533-20, Code monétaire et financier.(4539) Art. D. 533-13, Code préc.
(4541) Par exemple, le moment de l’information (cf. art. 314-21 et 314-22) peut varier selon la qualité du
client – professionnel ou non professionnel – et des présomptions (art. 314-45, RG AMF) sont posées pour
les clients professionnels.
(4542) À propos de l’information, infra, no 979 ; à propos des OPCVM, infra, no 984 et s.
(4544) Dans ces comptes peuvent être inscrits les titres au porteur et les titres administrés à l’exclusion des
titres nominatifs purs, l’inscription étant alors prise auprès de l’émetteur ou de son mandataire substitué
(v. les articles R. 211-1, R. 211-3 et R. 211-4).
(4545) Art. L. 533-14, al. 2 : « lorsqu’ils fournissent un service d’investissement autre que le conseil en
investissement, les prestataires de services d’investissement concluent avec leurs nouveaux clients non
professionnels une convention fixant les principaux droits et obligations des parties, dans les conditions
et selon les modalités fixées par le règlement général de l’Autorité des marchés financiers ».
(4546) Art. 314-59, RG AMF.(4547) Art. 314-59, 3° et 5°, RG AMF.(4548) Art. 314-62, 2° et 3°, RG AMF.
(4551) V. Th. BONNEAU (dir.), Pratiques comparées : « Know your Customer », Rev. dr. bancaire et
financier mars-avril 2008, nos 7 et s.
(4554) Selon la Cour de cassation (Cass. com., 9 janv. 1990, JCP 1990 éd. G, II, 21459 et éd. E, II, 15732,
note Stoufflet ; Les Petites Affiches no 22, 20 févr. 1991. 15, note Dagorgne-Labbé ; D. 1990. J. 173, note
Brill ; Bull. Joly 1990, § 73, p. 267, note Jeantin ; Rev. trim. dr. com. 1990. 239, obs. Cabrillac et Teyssié ;
Banque no 502, févr. 1990. 192, note Rives-Lange ; Rev. dr. bancaire et bourse no 18, mars-avril 1990. 76,
obs. Crédot et Gérard), « la banque, simple dépositaire de titres, assume, en vertu des usages, les obligations
accessoires au contrat, inhérentes à la détention de ces titres, aux droits qui y sont attachés et à leur
restitution ». Cette solution adoptée à propos de titres non dématérialisés (dans le même sens, Cass. com.,
19 févr. 2008, Dr. soc., août-sept. 2008, no 189, note Bonneau) n’est pas affectée par la dématérialisation des
valeurs mobilières (en ce sens, Stoufflet, note préc.) et a été reprise par l’article 332-5 du Règlement général
de l’AMF selon lequel « le teneur de compte-conservateur est tenu d’informer dans les meilleurs délais
chaque titulaire de compte d’instruments financiers : 1° des opérations sur instruments financiers
nécessitant une réponse du titulaire ».
(4555) Cass. com., 9 janv. 1990, arrêt préc. ; Paris, 5 avril 1995, Dr. soc. sept. 1995, no 178, note Hovasse.
Dans son arrêt du 19 février 2008 (arrêt préc.), la Cour de cassation considère que la banque dépositaire qui
possédait des titres de la société Eurotunnel n’a pas à informer son client, qui en possède également, de la
cession de ses titres.
(4557) Cass. com., 13 sept. 2016, arrêt n° 746 F-D, pourvoi n° W 14-24363, BNP Paribas c. Hekimian :
« Mais attendu, d’une part, que la cour d’appel a exactement énoncé que c’est le banquier, professionnel de
la cession de valeurs mobilières et de la fiscalité, qui renseigne l’imprimé fiscal unique destiné à
l’administration fiscale afin de justifier des cessions opérées et des gains obtenus et qu’il incombe à ce
professionnel, rémunéré à cette fin, d’accomplir correctement cette formalité et non au déclarant de vérifier
les informations communiquées par la banque qu’il doit reporter sur sa déclaration des revenus ».
(4558) V. not. H. DE VAUPLANE, « La responsabilité civile des intermédiaires », Rev. dr. bancaire et bourse
no 76, nov.-déc. 1999. 228 ; P. BOUTEILLER, « La responsabilité du banquier dépositaire de titres », Ingénierie
patrimoniale, sept.-oct. 1999. 4 ; B. BOULOC, « La responsabilité en matière de gestion de titres », Mél.
Cabrillac, Dalloz-Litec, 1999, p. 437 ; J.-J. DAIGRE, « La responsabilité civile de l’intermédiaire financier en
matière d’ordre de bourse et de couverture », Banque et droit no 70, mars-avril 2000. 4 ; M. KARLIN,
« Responsabilité des teneurs de compte conservateurs », Rev. dr. bancaire et financier no 2, mars-avril 2010,
Études 8.
(4560) V. Cass. com., 17 oct. 1995, Dr. soc. janv. 1996, no 24, note Hovasse : selon cet arrêt, le banquier
teneur de comptes de titres ne peut pas être tenu pour responsable du choix du régime fiscal, « qui incombe
au seul titulaire du portefeuille en l’absence de mandat de gestion ».
(4561) Une banque ne peut se prévaloir de la gestion d’affaires pour justifier l’apport des titres d’un client à
une offre publique d’échange dès lors qu’elle se borne à invoquer l’utilité de l’aliénation des titres de son
client sans établir « que son client pouvait être raisonnablement considéré comme ne pouvant agir lui-
même, ni caractériser la gravité des risques que le maintien de la situation pouvait lui faire courir »
(Cass. com., 12 janv. 1999, Bull. civ. IV, no 7, p. 7 ; JCP 1999, éd. G, II, 10070, note Petit ; Dalloz Affaires
1999. 453, obs. J. F. ; Banquemagazine no 603, mai 1999. 72, obs. Guillot ; Rev. trim. dr. com. 1999. 481,
obs. Cabrillac).
(4562) V. également, Th. COTTY et D. ZADGORSKA, « L’investisseur face aux nouveaux contours des
obligations d’information et de mise en garde du banquier », RTDF 3-2009. 33 ; J.-J. DAIGRE, « L’obligation
prétorienne de mise en garde a-t-elle vocation à survivre ? », RTDF 4-2009, p. 108 ; J.-M. MOULIN,
« Responsabilité des banques en matière de commercialisation de produits financiers », Rev. dr. bancaire et
financier no 2, mars-avril 2010, Études 7.
(4564) La jurisprudence décide également que le banquier n’a pas à prévenir l’investisseur des risques liés à
l’imprévisible variabilité des marchés financiers (Cass. com., 19 sept. 2006, Dr. soc. janv. 2007, no 13, note
Bonneau ; D. 2006, act. jurisp. 2395, obs. Delpech ; JCP 2006, éd. G, II, 10201, note Gourio ; D. 2007, pan.
p. 761, obs. Synvet ; Rev. trim. dr. com. 2006. 870, obs. Storck ; Banque et droit no 685, nov. 2006, 80, obs.
Guillot et Boccara ; rapprocher, Cass. com., 31 janv. 2006, Bull. civ. IV, no 19, p. 20 ; Dr. soc., juin 2006,
no 94, note Bonneau). V. encore, Cass. com., 12 juin 2012, arrêt no 662 F-P+B, pourvoi no D 11-12513,
Dupeyrat c. Banque Neuflize Obc : « sauf convention contraire, le prestataire de services d’investissement
qui tient un compte-titre n’est pas tenu, en l’absence d’opérations spéculatives, de mettre en garde son client
contre les risques de pertes inhérents à l’évolution du cours des titres financiers objets des ordres de vente
dont ce dernier prend l’initiative ».
(4565) Cass. com., 5 nov. 1991, Quotidien juridique no 6, 21 janv. 1992. 6, note J. P. D. ; Bull. Joly Bourse
et produits financiers no 3, mai-juin 1993, § 56, p. 292 ; Banque no 538, juin 1993. 97, obs. Guillot :
« quelles que soient les relations du client et de la banque, celle-ci a le devoir particulier de l’informer des
risques encourus dans les opérations spéculatives sur les marchés à terme, hors le cas où il en a
connaissance ». V. égal., Cass. com., 8 juill. 2003 (aff. Sepeau, Bull. Joly Bourse, sept.-oct. 2003, § 76,
p. 595, note Ruet ; Dr. soc., janv. 2004, no 13, note Bonneau ; Cass. com., 12 juin 2012, arrêt no 666 F-D,
pourvoi no X 11-21661, Bayle c. Caisse d’épargne et de prévoyance d’Auvergne et du Limousin : « attendu
que le prestataire de services d’investissement est tenu, dès l’origine des relations contractuelles et quelle
que soit la nature de celles-ci, de mettre en garde son client contre les risques encourus dans les opérations
spéculatives sur les marchés à terme, hors le cas où ce dernier en a connaissance ». Adde, v. M.-C. PINIOT,
« Opérations de bourse : responsabilité des intervenants. Analyse de la jurisprudence récente de la Cour de
cassation », RJDA 1/95, p. 3.
(4566) V. Cass. com., 10 mai 1994 et 2 nov. 1994, RJDA 1/95, no 31 (1re et 3e esp.) ; Cass. com., 18 févr.
1997, Bull. civ. IV, no 51, p. 45 ; Banque, no 581, mai 1997. 91, obs. Guillot ; Quotidien juridique no 33,
24 avril 1997. 2 ; Dalloz Affaires no 12/1997. 369 ; Cass. com., 27 janv. 1998, Bull. civ. IV, no 41, p. 31 ;
Banque et droit, mars-avril 1998, no 58, p. 31, obs. de Vauplane ; Cass. com., 8 juill. 2003 (aff. Vantrou),
Dr. soc., janv. 2004, no 13, note Bonneau ; D. 2003, act. jurisp. p. 2095, obs. Avena-Robardet ; Bull. Joly
Bourse, sept.-oct. 2003, § 75, p. 591, note Ruet ; Banque et droit no 91, sept.-oct. 2003 p. 48, obs.
de Vauplane et Daigre ; JCP 2003, éd. E, 1589, note Goutay et éd. G, II, 10 174, note Gauberti.
(4567) V. également, DAIGRE, « L’obligation prétorienne de mise en garde a-t-elle vocation à survivre ? »,
art. préc. ; I. TCHOTOURIAN, « La loyauté à travers la contrainte de la transparence : retour sur les évolutions
jurisprudentielles de la responsabilité bancaire en matière d’investissements boursiers, Actes pratiques et
ingénierie sociétaire », no 116, mars-avril 2011, p. 25. Selon M. Tchotourian (art. préc. no 10), l’obligation
prétorienne de mise en garde devrait subsister dans deux hypothèses : « la délivrance d’un service autre que
celui d’investissement et l’absence de communication des informations demandées par le PSI dans les cas
autres que le service d’investissement ou celui de gestion de portefeuille pour le compte de tiers ». Sur
le maintien de la jurisprudence relative au devoir de mise en garde, v. également M. Cohen-Branche, note
sous Cass. com., 22 mars 2011, Bull. Joly bourse juill.-août 2011 § 209 p. 435, spéc. p. 436.
(4568) Art. 31. 1, Directive 2006/73/CE de la Commission portant mesures d’exécution de la directive
2004/39/CE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les exigences organisationnelles et les
conditions d’exercice applicables aux entreprises d’investissement et la définition de certains termes aux
fins de ladite directive, JOUE no L 241/26 du 2 septembre 2006.
(4569) Le II de l’article L. 533-13 vise les services d’investissement autres que le conseil en investissement
et la gestion de portefeuille : pour ces services, le I de l’article L. 533-13 (dans sa version issue de
l’ordonnance n° 2016-827 du 23 juin 2016) prévoit seulement une obligation de donner une
recommandation adaptée (comparer avec l’ancien article L. 533-13, I, issu de l’ordonnance n° 2007-544 du
12 avril 2007, qui prévoyait un devoir d’abtention).
(4570) On sait qu’en matière d’assurance, la Cour de cassation a considéré que la remise de la notice
d’information est renforcée par l’obligation d’éclairer le client « sur l’adéquation des risques couverts à la
situation personnelle de l’emprunteur » (Cass. Ass. plén., 2 mars 2007, arrêt préc. : supra, no 944).
(4571) V. J.-P. BOUÈRE et H. DE VAUPLANE, « Réflexions sur les conséquences apportées par la
dématérialisation sur la portée de l’inscription en compte et la nature juridique de la relation entre le teneur
de compte et son client », Bull. Joly 1997, § 242, p. 617.
(4572) G. RIPERT et R. ROBLOT, Traité de droit commercial, t. 2, 16e éd. 2000, par P. DELEBECQUE et
M. GERMAIN, LGDJ, no 1789, p. 29 ; v. égal., J.-P. Brill, note sous Cass. com., 9 janv. 1990, D. 1990. J. 173.
(4573) V. BONNEAU et DRUMMOND, Droit des marchés financiers, op. cit. no 232 ; CRÉDOT et BOUTEILLER,
art. préc., spéc. p. 615 qui continuent à parler de dépôt ; A. GAUVIN, « Désuétude ou renaissance du contrat
de dépôt en matière financière ? », Dalloz Affaires 1998. 1470 ; R. LIBCHABER, « Le dépôt d’instruments
financiers », Droit et patrimoine no 82, mai 2000. 89.
(4574) A. GHOZI, in Rapport CNCT « Problèmes juridiques liés à la dématérialisation des moyens de
paiement et des titres », mai 1997, p. 181 (Le dépôt de valeurs mobilières dématérialisées en droit privé),
p. 195 (Sur la nature juridique de l’inscription en compte d’un actif financier en droit positif), p. 205
(Observations complémentaires sur la nature juridique de l’inscription en compte d’un actif financier sous
l’empire de la loi du 2 juillet 1996).
(4575) La Cour de cassation a retenu la qualification de dépôt dans le cadre d’un abus de confiance :
v. Cass. crim. 30 mai 1996, Dalloz Affaires no 28/1996. 865 ; Rev. dr. bancaire et bourse 1996, p. 175, obs.
Germain et Frison-Roche ; Les Petites Affiches no 139, 18 nov. 1996. 7, note Lassalas ; Banque et droit
no 48, juill.-août 1996. 30, obs. Peltier et de Vauplane ; JCP 1997 éd. E, I, 625, no 2, obs. M.-P. Lucas
de Leyssac ; Rev. soc. 1996. 806, note Bouloc ; sur cet arrêt, v. P. LE CANNU, « Sur la nature des valeurs
mobilières dématérialisées détournées par abus de confiance, et les obligations des gérants d’OPCVM
(Cass. crim., 30 mai 1996, Tuffier et autres) », Bull. Joly Bourse et produits financiers, nov.-déc. 1996, § 94,
p. 597 ; J.-P. DINTILHAC, « Effets de la dématérialisation des titres de valeurs mobilières », RJDA 8-9/96,
p. 728.
(4576) V. LASSALAS, « L’inscription en compte des valeurs mobilières : la notion de propriété scripturale »,
op. cit., nos 446 et s., p. 154, nos 464 et s., p. 162.
(4577) En ce sens, RIPERT et ROBLOT, Traité de droit commercial, t. 2, op. cit., no 1789 ; BROWN et PAROLAI,
« L’analyse juridique de l’activité de conservation globale », art. préc., spéc. p. 30.
(4578) On admet en effet l’existence d’un mandat accessoire pour certaines opérations de gestion
« administrative » (RIPERT et ROBLOT, op. cit.), qualification écartée par certains au profit de celle de
commission puisque « le banquier réalise les opérations de tenue de compte pour le compte du titulaire,
mais en son nom propre dans la mesure où l’identité de ce dernier n’est pas révélée à la société émettrice »
(Brill, note préc.).
(4580) Selon la Cour de cassation (Cass. com., 12 nov. 1998, Dr. soc. janv. 1999, no 17, note Hovasse ;
JCP 1999, éd. G, II, 10 027, note Piedelièvre ; JCP 1999, éd. E, p. 426, note Rouxel), le portefeuille de
valeurs mobilières constitue une universalité, de sorte que l’usufruitier est autorisé à la gérer en cédant des
titres dans la mesure où ils sont remplacés, à charge pour lui de conserver la substance du portefeuille et de
le rendre. Adde, R. LIBCHABER, « Le portefeuille de valeurs mobilières : bien unique ou pluralité de
biens ? », Defrénois 1997, art. 36464, p. 65 ; S. PIÉDELIÈVRE, « Universalité et gestion d’un portefeuille de
valeurs mobilières », Droit et patrimoine no 82, mai 2000. 96.
(4581) Art. L. 533-14, Code monétaire et financier ; art. 314-59, Règlement général AMF (qui vise le
support papier ou un autre support durable, lequel est défini à l’article 314-26). Sur la gestion de
portefeuille, v. Bonneau, « Le mandat du gérant de fortune, ses obligations et sa responsabilité en droit
français », in L. THÉVENOZ (dir.), Aspects juridiques de la gestion de fortune, Actes de la conférence
internationale du 17 octobre 1997 à Genève, Bruylant et Staempfli Éditions SA Berne, 1999, p. 23 et s. ; J.-
M. BOSSIN, « Gestion individualisée sous mandat : le statut se précise », Banque, no 593, juin 1998. 56 ; « Le
mandat de gestion de portefeuille individuel et la responsabilité des intermédiaires », Banque et droit no 59,
mai-juin 1998. 3 ; M. GERMAIN, « La responsabilité en matière de gestion individuelle sous mandat »,
Banque et droit no 70, mars-avril 2000. 14 ; P.-F. CUIF, Le contrat de gestion, préf. L. Aynès, Economica,
2004.
(4583) Cass. com., 12 juill. 1971, Bull. civ. IV, no 201, p. 187 ; D. 1972. J. 153, note Gavalda ; Rev. trim. dr.
com. 1972. 144, obs. Cabrillac et Rives-Lange ; Riom, 21 juin 1989, Rev. dr. bancaire et bourse no 23,
janv./févr. 1991. 19, obs. Crédot et Gérard ; JCP 1991 éd. E, I, 93, no 47, obs. Gavalda et Stoufflet.
(4584) Paris, 12 juin 1991, D. 1991. J. 591, note Martin ; Cass. com., 7 juin 1994, RJDA 1/95, no 33
(2e espèce), p. 30 ; Paris, 18 mars 1997, Bull. Joly Bourse et produits financiers, mai-juin 1997, § 41,
p. 373, note de Vauplane ; Nîmes, 5 févr. 2008, Banque et droit no 120, juill.-août 2008. 22, obs.
de Vauplane, Daigre, de Saint-Mars et Bornet.
(4586) Cf. art. 1170, Code civil ; Cass. com., 22 oct. 1996, Contrats, conc. consom., janv. 1997, no 24, note
Leveneur ; sur cet arrêt, également, C. LARROUMET, « Obligation essentielle et clause limitative de
responsabilité », D. 1997 chr. p. 145 ; Cass. com., 29 juin 2010, D. 2010. 1832, note Mazeaud.
(4588) Art. L. 533-11. La primauté de l’intérêt du client est toutefois tempérée par le nécessaire respect de
l’intégrité du marché : cf. art. 314-3, RG AMF.
(4589) Cf. art. 314-91 et s., RG AMF.(4590) Art. L. 533-12, II, Code monétaire et financier.
(4591) Art. L. 533-13, I, Code préc. ; art. 314-44, RG AMF. À propos d’un mandat de gestion à orientation
dynamique conclu sans évaluation de la situation du client, cf. Cass. com., 12 juin 2012, arrêt no 664 F-D,
pourvoi no W 11-20303, Robin c. Crédit du Nord, qui censure une décision ayant écarté la responsabilité du
professionnel au motif « qu’il résultait de ses constatations que la banque avait commis une faute ayant fait
perdre à M. Robin une chance d’échapper, par une décision peut-être plus judicieuse, aux risques qui se sont
réalisés et qu’il avait, ainsi, subi un préjudice qu’il lui appartenait d’évaluer ».
(4593) Rapprocher, art. D. 321-1, 4 du Code monétaire et financier qui définit la gestion de portefeuille
pour compte de tiers en se réfèrant au mandat donné par le client.
(4594) Art. 2012, Code civil.(4595) Art. 2023, Code préc.(4596) Art. 2015, Code préc.
(4597) Loi no 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie, art. 18 dont le 1° abroge
l’article 2014 du Code civil.
(4598) V. PAYS, « La gestion de patrimoine », op. cit., p. 83. Adde, v. « Gestionnaires de patrimoine : des
généralistes très particuliers », Banque no 546, mars 1994. 74 ; B. PAYS, « Gestion de patrimoine et
nouvelles orientations du “private banking” », Banque no 554, déc. 1994. 52 ; J. PRIEUR, « La responsabilité
du conseil en gestion de patrimoine », Cahiers Gestion de patrimoine no 48-1995/suppl., p. 4 ; J.-
M. DELLECI, « Les risques juridiques de la gestion de patrimoine et leur prévention », Banque et droit no 46,
mars-avril 1996. 8 ; S. PAGANON, « Les évolutions du marché patrimonial », Banque no 580, avril 1997. 18 ;
A. DEPONDT, « La responsabilité des professionnels de la gestion de patrimoine et la réglementation de leurs
activités », Droit et patrimoine no 55, déc. 1997. 24.
(4599) P. VINCENT, « La gestion de patrimoine en France », Banque no 503, mars 1990. 255. Selon cet
auteur, la gestion de patrimoine privé est aussi appelée gestion de fortune. On doit cependant observer que
certains praticiens distinguent la gestion globale de patrimoine de la gestion de fortune, la première
constituant une approche totalement « macroscopique » à l’opposé de la vision étroite de la seconde.
(4601) V. I. RIASSETTO et M. STORCK, Les organismes de placement collectif, t. 1, OPCVM, Joly éditions,
2e éd. 2016.
(4603) Loi no 88-1201 du 23 décembre 1988 relative aux organismes de placement collectif en valeurs
mobilières et portant création des fonds communs de créances.
(4604) Directive no 85/611/CEE du 20 décembre 1985 portant coordination des dispositions législatives,
réglementaires et administratives concernant certains organismes de placement collectif en valeurs
mobilières (OPCVM), JOCE no L 375 du 31 décembre 1985.
(4605) Art. L. 214-2 et s., Code monétaire et financier. V. également, art. R. 214-1 et s., Code monétaire et
financier ; art. 411-1 et s., Règlement général AMF ; Instruction AMF no 2005-03 du 25 janvier 2005
relative aux procédures de déclaration des organismes de placement collectif en valeurs mobilières
contractuelles ; Instruction no 2005-04 du 25 janvier 2005 relative au prospectus complet et des organismes
de placement collectif en valeurs mobilières contractuelles et des FCIMT ; Instruction AMF no 2008-04
relative à l’application des règles de bonne conduite lors de la commercialisation de parts ou d’actions
d’OPCVM ou de FIA par les sociétés de gestion de portefeuille, les sociétés de gestionnaires et les
gestionnaires ; Instruction no 2008-06 du 9 décembre 2008 relative à l’organisation des sociétés de gestion
de portefeuille et des prestataires de services d’investissement exerçant le service de gestion de portefeuille
pour le compte de tiers en matière de valorisation des instruments financiers ; Instruction AMF no 2009-06
du 4 juin 2009 relative au prospectus complet de fonds communs de placement à risques bénéficiant d’une
procédure allégée ; Position AMF no 2010-05 relative à la commercialisation des instruments financiers
complexes ; Instruction AMF no 2011-15 du 21 décembre 2011 relative aux modalités de calcul du risque
global des OPCVM et des FIA agréés ; Instruction AMF no 2011-21 du 21 décembre 2011 relative aux
procédures d’agrément, à l’établissement d’un DICI et d’un prospectus et à l’information périodique des
OPCVM d’épargne salariale ; Instruction AMF no 2011-22 du 21 décembre 2011 relative aux procédures
d’agrément, à l’établissement d’un DICI et d’un règlement et à l’information périodique des FCPR, FCPI et
FIP agréés ; Instruction AMF no 2011-23 du 21 décembre 2011 relative aux procédures d’agrément, à
l’établissement d’un DICI et d’un prospectus et à l’information périodique des OPCI ; Instruction AMF
no 2011-20 du 21 décembre 2011 relative aux procédures d’agrément, à l’établissement d’un DICI et d’un
prospectus et à l’information périodique des OPCVM non coordonnés ; Instruction AMF no 2011-19 du
21 décembre 2011 relative aux procédures d’agrément, à l’établissement d’un DICI et d’un prospectus et à
l’information périodique des OPCVM coordonnés français et des OPCVM coordonnés étrangers
commercialisés en France : Instruction AMF no 2012-01 relative à l’Organisation de l’activité de gestion
d’OPCVM ou d’OPCI et du service d’investissement de gestion de portefeuille pour le compte de tiers en
matière de gestion des risques ; Instruction AMF no 2012-06 relative aux modalités de déclaration, de
modifications, à l’établissement d’un prospectus et à l’information périodique des OPCVM déclarés
réservés à certains investisseurs ; Position-recommandation AMF no 2012-10 « Guide relatif aux OPCVM
d’épargne salariale » ; Position-recommandation AMF no 2012-11 « guide relative aux OPCVM de capital
investissement ». Adde, AMF, Guide d’élaboration des prospectus des OPCVM ; Position AMF no 2013-12
relative à la nécessité d’offrir une garantie (de formule et/ou de capital selon les cas) pour les OPCVM et
FIA structurés, les OPCVM et FIA « garantis », et les titres de créance structurés émis par des véhicules
d’émission dédiés et commercialisés auprès du grand public.
(4606) Ordonnance no 2011-915 du 1er août 2011 relative aux organismes de placement collectif en valeurs
mobilières et à la modernisation du cadre juridique de la gestion d’actifs. Cf. I. RIASSETTO et M. STORCK,
« L’ordonnance no 2011-915 du 1er août 2011 relative aux organismes de placement collectif en valeurs
mobilières et à la modernisation du cadre juridique de la gestion d’actif. Quels impacts sur les produits ? »,
Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2011, Études 28.
(4607) Directive 2009/65/CE du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet 2009 portant coordination
des dispositions législatives, réglementaires et administratives concernant certains organismes de placement
collectif en valeurs mobilières (OPCVM), JOUE no L 302/32 du 17 nov. 2009. Cette directive, modifiée en
2013 (Directive 2013/14/UE du Parlement européen et du Conseil du 21 mai 2013 modifiant la directive
2003/41/CE concernant les activités et la surveillance des institutions de retraite professionnelle, la directive
2009/65/CE portant coordination des dispositions législatives, réglementaires et administratives concernant
certains organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) et la directive 2011/61/UE sur
les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs en ce qui concerne la dépendance excessive à l’égard
des notations de crédit, JOUE no L 145/1 du 31 mai 2013) et 2014 (Directive 2014/91/UE du Parlement
européen et du Conseil du 23 juillet 2014 modifiant la directive 2009/65/CE portant coordination des
dispositions législatives, réglementaires et administratives concernant certains organismes de placement
collectif en valeurs mobilières (OPCVM), pour ce qui concerne des fonctions de dépositaire, des politiques
de rémunération et des sanctions, JOUE no L 257/186 du 28 août 2014), a fait l’objet de six textes
d’application :
– Règlement 583/2010 de la Commission du 1er juillet 2010 mettant en œuvre la directive 2009/65/CE du
Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les informations clés pour l’investisseur et les
conditions à remplir lors de la fourniture des informations clés pour l’investisseur ou du prospectus sur un
support durable autre que le papier ou au moyen d’un site web (JOUE no L 176/1 du 10 juillet 2010) ;
– Règlement 584/2010 de la Commission du 1er juillet 2010 mettant en œuvre la directive 2009/65/CE du
Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne la forme et le contenu de la lettre de notification
normalisée et de l’attestation OPCVM, l’utilisation des communications électroniques entre autorités
compétentes aux fins de la notification, ainsi que les procédures relatives aux vérifications sur place et aux
enquêtes et à l’échange d’informations entre autorités compétentes (JOUE no L 176/16 du 10 juillet 2010) ;
– Directive 2010/42/CE de la Commission du 1er juillet 2010 portant mesures d’exécution de la directive
2009/65/CE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne certaines dispositions relatives aux
fusions de fonds, aux structures maître-nourricier et à la procédure de notification (JOUE no L 176/28 du
10 juillet 2010) ;
– Directive 2010/43/CE de la Commission du 1er juillet 2010 portant mesures d’exécution de la directive
2009/65/CE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les exigences organisationnelles, les
conflits d’intérêts, la conduite des affaires, la gestion des risques et le contenu de l’accord entre le
dépositaire et la société de gestion (JOUE no L 176/42 du 10 juillet 2010) ;
– Règlement exécution (UE) n° 2016/1212 de la Commission du 25 juillet 2016 définissant des normes
techniques d’exécution relatives aux procédures et aux formulaires types à utiliser pour communiquer des
informations conformément à la directive 2009/65/CE du Parlement européen et du Conseil (JOUE n
° L. 199/6 du 26 juillet 2016).
Adde, ESMA, Orientations destinées aux autorités compétentes et aux sociétés de gestion d’OPCVM :
orientations sur les fonds cotés et autres questions liées aux OPCVM, ESMA/2012/832FR, du 17 décembre
2012.
(4610) Art. L. 214-2, Code monétaire et financier.(4611) Art. L. 214-1, II et L 214-24, II, Code préc.
(4612) Art. L. 214-2 et s., Code préc.(4613) Art. L. 214-24 et s., Code préc. ; art. 421-A et s., RG AMF.
(4614) Placements collectifs en valeurs mobilières. Incidences du développement des OPCVM sur l’activité
des établissements de crédit, les Notes bleues de Bercy du 16 au 31 mai 1993, spéc. p. 3.
(4615) L’arrêté du 6 sept. 1989 décide que les actifs des OPCVM sont conservés par les dépositaires
suivants : la Banque de France, la caisse des dépôts et consignations, les établissements de crédit, les
sociétés de bourse ainsi que la société des bourses françaises, les entreprises d’assurance et de capitalisation
régies par le Code des assurances.
(4616) Art. L. 214-9, al. 2, Code monétaire et financier.(4617) Art. L. 214-7, Code monétaire et financier.
(4618) V. l’article L. 214-7-2 du Code préc. qui énumère les règles dérogatoires.
(4620) Cf. art. L. 214-10-5, Code préc. qui énumère les différentes missions du dépositaire.
(4621) Sur la nature des fonds communs de placement, v. nos développements concernant les fonds
communs de titrisation qui sont également des copropriétés, infra, no 1073.
(4622) Art. L. 214-8, al. 1, Code préc.(4623) Art. L. 214-8-1, Code préc.
(4624) Art. L. 214-9, al. 2, Code préc.(4625) Cf. art. L. 214-10-5, Code préc.
(4626) Sur les distinctions opérées en fonction de la composition des actifs, supra, no 963.
(4627) Selon l’article L. 214-9 du Code monétaire et financier, les OPCVM, le dépositaire et la société de
gestion, qui doivent agir « dans le seul intérêt des porteurs de parts ou actionnaires », doivent présenter
« des garanties suffisantes en ce qui concerne leur organisation, leurs moyens techniques et financiers,
l’honorabilité et l’expérience de leurs dirigeants ».
(4629) P. GUILHAUMAUD, « La responsabilité civile du dépositaire d’OPCVM », Banque et droit no 25, sept.-
oct. 1992. 155.
(4630) Art. L. 214-20, R. 214-21 et s., Code préc.(4631) Art. R. 214-21, I, Code préc.
(4632) Pour les plafonds relatifs aux obligations foncières et aux obligations de la CRH (sur ces titres, infra,
no 1063), v. art. R. 214-21, IV et V, -7, I, 2°, Code préc.
(4633) Art. L. 214-22, I, Code préc.(4634) Art. L. 214-3 et L. 214-15, Code préc.
(4635) V. art. 311-1 et s., Règlement général AMF.(4636) Art. L. 214-3, al. 2, Code préc.
(4637) Art. L. 214-23-1, Code préc. ; art. 411-45, Règlement général AMF.
(4638) Art. 411-50, Règlement général AMF.(4639) Art. L. 214-7-2, 6° et L. 214-8-6, Code préc.
(4640) Art. L. 214-14, Code préc.(4641) Cf. art. L. 214-9, Code préc.
(4642) V. Paris, 8 avril 2009, Dr. soc., oct. 2009, note Bonneau ; Bull. Joly bourse, mai-juin 2009, § 28,
p. 191, note Riassetto et Prüm ; Cass. com., 4 mai 2010, Banque et droit, juill.-août 2010. 24, no 132, obs.
de Vauplane, Daigre, de Saint-Mars et Bornet. Adde, Th. BONNEAU, « Conservation et responsabilité des
dépositaires », Dr. soc., mai 2009, Repère ; A. PRÜM, « Faillite de Lehman Brothers, les dépositaires
d’OPCVM sous pression », Rev. dr. bancaire et financier, mai-juin 2009, Repère 3 ; A. MAFFÉI,
« Controverse autour des obligations du dépositaire », Rev. dr. bancaire et financier, janv.-févr. 2011,
Études 8, p. 46.
(4643) Art. L. 214-11, al. 3, Code préc.(4644) Art. L. 214-11-1, Code préc.
(4646) Sur la notion de commercialisation de parts d’OPC, v. CE, 6° et 1° ss-sect. Réunies, 28 nov. 2014,
no 366463, Rev. dr. bancaire et financier janv.-févr. 2015, com. no 24, note Riassetto.
(4647) Art. L. 214-1-1, Code préc.(4648) Art. L. 214-1, II, al. 2, Code préc.(4649) Art. L. 214-2-2.
(4654) M. STORCK et I. RIASSETTO, « Transposition de la directive AIFM : présentation générale », Rev. dr.
bancaire et financier sept.-oct. 2013, com. no 174 ; M. STORCK, « Cadre juridique de la gestion alternative :
transposition en droit français de la directive AIFM par l’ordonnance du 25 juillet 2013 », Rev. trim. dr.
com. 2013. 533, spéc. p. 544 et s. P. PAILLER, « Passeport et commercialisation des fonds », RTDF
no spécial 2013 p. 48.
(4656) V. L. ROLIN JACQUEMUNS et T. VERBIEST, « L’offre de services et produits financiers sur internet »,
RDAI no 1, 2000, p. 3.
(4657) Voir not. art. 314-27 et 314-63, Règlement général AMF.(4658) Supra, no 570.
(4659) V. L. RUET, « La réglementation de l’utilisation d’Internet dans la passation des ordres de Bourse »,
Comm. com. électr., mars 2000.
(4660) V. l’article L. 311-2 du Code monétaire et financier qui vise à la fois « le placement, la souscription,
l’achat, la gestion, la garde et la vente de valeurs mobilières et de tout produit financier » (3°) et « le conseil
et l’assistance en matière de gestion financière, l’ingénierie financière et d’une manière générale tous les
services destinés à faciliter la création et le développement des entreprises... » (5°).
(4663) V. J.-P. BERTREL et M. JEANTIN, Droit de l’ingénierie financière, Litec, 1990, no 1 et note 1, p. 1, no 3,
p. 2.
(4664) V. M. VASSEUR, « L’ingénierie financière », Banque no 501, janv. 1990. 7 et no 502, févr. 1990. 116.
(4665) V. BERTREL et JEANTIN, op. cit., qui consacrent, dans leur ouvrage concernant le droit de l’ingénierie
financière, de longs développements aux valeurs mobilières.
(4667) V. notamment, P. PAQUET, « La defeasance en question », Banque no 499, nov. 1989. 1039 ; C. FERRY,
« Défaisance économique » et fiducie, JCP 1991 éd. E, I, 23 ; « Le fondement juridique de l’effet
comptable de la “défaisance économique” », JCP 1991 éd. E, I, 92 ; M. K. GEARY, « L’expérience
de Peugeot en matière de defeasance », Rev. dr. bancaire et bourse no 12, mars-avril 1989. 52.
(4668) Le recours à un trust est actuellement déconseillé ; v. BERTREL et JEANTIN, op. cit., nos 231-232,
p. 183-184.
(4669) V. J.-P. GIRARD, « Le point de vue du banquier sur l’opération de defeasance », Rev. dr. bancaire et
bourse no 12, mars-avril 1989. 58.
(4670) V. D. SCHMIDT, « Les opérations de portage de titres de sociétés », in Les opérations fiduciaires,
FEDUCI/LGDJ, 1985, p. 29, spéc. p. 30 ; J.-P. BERTREL et M. JEANTIN, « Le portage d’actions », RJDA
10/91, p. 683 ; adde, J.-L. MEDUS, « Conventions de portage et information comptable et financière », Rev.
soc. 1993. 509.
(4671) Ce qui ne serait pas le cas, si à la place de participer à une opération de portage, le banquier
accordait un crédit nanti par des titres.
(4672) V. J.-P. BORNET, « Spécial conventions de portage : Le point de vue du banquier », Rev. dr. bancaire
et bourse no 26, juill.-août 1991. 117 ; « Portage : le point de vue d’un banquier », Banque no 541, oct. 1993.
74.
(4673) Art. L. 225-143, al. 2, du Code de commerce. Il n’en demeure pas moins que l’établissement de
crédit devra conserver une trace matérielle de l’engagement de souscription, en particulier lorsque la
libération est partielle.
(4674) Art. L. 225-145 du Code préc.(4675) Art. L. 225-169 du Code préc.(4676) Supra, no 995.
(4679) Sur les qualifications autres que le louage de choses, v. PRÉVAULT, art. préc. nos 5 et s.
(4680) Sur ces arguments, v. P. MALAURIE et L. AYNÈS, Les contrats spéciaux, 8e éd. 1994-1995, Cujas,
no 868, p. 477.
(4681) Pour la Cour de Paris (Paris, 19 avril 1984, JCP 1985 éd. E, II, 14491, obs. Prévault), « le contrat dit
de coffre-fort, appelé couramment mais improprement contrat de location de coffre-fort, est un contrat de
nature plus complexe qu’un simple contrat de louage... ». On retrouve cette même motivation dans un arrêt
de la Cour de Paris en date du 9 octobre 1986 (Rev. jurisp. com. 1987. 145, note Gallet). Le pourvoi dirigé
contre cette décision a été rejeté par un arrêt de la première Chambre civile de la Cour de cassation en date
du 15 novembre 1988 (D. 1989. som. com. 332, obs. Vasseur ; D. 1989. J. 349, note Delebecque ; Rev.
jurisp. com. 1989. 107, note Gallet ; Rev. trim. dr. com. 1989. 285, obs. Cabrillac et Teyssié ; Rev. dr.
bancaire et bourse no 12, mars-avril 1989. 64, obs. Credot et Gérard).
(4682) Si la Cour de cassation (Cass. req., 11 févr. 1946, D. 1946. J. 365, note Tunc) a pendant longtemps
retenu la qualification de louage, elle ne tenait guère compte de celle-ci puisque le régime auquel elle
soumettait la location de coffre-fort différait sensiblement de celui du bail de droit commun (Tunc, note
préc ; Delebecque, note sous Cass. 1re civ., 15 nov. 1988, D. 1989. J. 349, spéc. p. 350). Elle a aujourd’hui
abandonné cette qualification : cet abandon, qui pouvait être illustré déjà par un arrêt de la première
Chambre civile en date du 2 juin 1993 (Bull. civ. I, no 197, p. 136), a été confirmé par un arrêt de la
Chambre commerciale en date du 11 octobre 2005 (Bull. civ. IV, no 206, p. 222 ; Banque et droit no 105,
janv.-févr. 2006. 62, obs. Bonneau ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2005 no 1897, note Crédot
et Gérard ; Contrats, conc. consom., févr. 2006 no 19, note Leveneur ; Rev. trim. dr. com. 2006. 177, obs.
Legeais). Ce dernier ne prend pas en revanche parti positivement sur la qualification alors que le premier
paraît consacrer celle de contrat de garde (v. Cass. 1re civ., 2 juin 1993, arrêt préc., qui décide que
l’obligation au secret à laquelle est tenu le banquier ne cesse pas avec la résiliation du contrat de garde
conclu avec son banquier et que c’est donc à bon droit qu’une cour d’appel retient qu’une banque n’avait
pas à divulguer aux héritiers le contenu d’un coffre loué par un client même après l’ouverture de ce coffre).
(4683) V. RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., p. 810, p. 741 et Vézian, op. cit., no 296, p. 212.
(4684) Cass. 1re civ., 30 juin 2004, Bull. civ. I, no 190, p. 157 ; Banque et droit, no 98, nov.-déc. 2004. 58,
obs. Bonneau ; Contrats, conc. consom., nov. 2004, no 151, note Leveneur ; Banquemagazine no 665,
janv. 2005. 77, obs. Guillot et Boccara Segal ; Rev. dr. bancaire et financier no 6, nov.-déc. 2004. 398, obs.
Crédot et Gérard ; Rev. trim. dr. com. 2004. 800, obs. Legeais ; JCP 2005, éd. E, 782, no 4, obs. N. M. ; D.
2005. J.1828, note Mazeaud ; D. 2006, pan. 165, obs. Martin.
(4685) V. F. MEUNIER, « Le contrôle de l’accès aux coffres-forts : une obligation de moyens » (Aix-en-
Provence, 26 juin 1989), Banque et droit no 13, sept.-oct. 1990. 218.
(4688) Cass. com., 22 oct. 1991, Rev. dr. bancaire et bourse no 30, mars-avril 1992. 56, obs. Crédot et
Gérard ; Banque no 535, janv. 1992. 101, obs. Rives-Lange ; comp. Cass. 1re civ., 15 nov. 1988, arrêt préc.,
duquel il résulte, selon certains auteurs (MALAURIE et AYNÈS, op. cit., no 868, p. 478 et note 29, p. 478), que
pèse sur le banquier une obligation de résultat.
(4690) Cass. 1re civ., 29 mars 1989, Bull. civ. I, no 142, p. 94 ; JCP 1990 éd. E, II, 15822 et éd. G, II, 21415,
note Putman et Solletty ; Rev. trim. dr. civ 1989. 560, obs. Jourdain ; Rev. trim. dr. com. 1989. 704, obs.
Cabrillac et Teyssié.
(4691) Sur le préjudice du client (perte des espèces déposées dans le coffre) analysé, non comme la perte
d’une chance, mais comme un préjudice certain, v. Cass. com., 27 janv. 2015, Rev. dr. bancaire et financier,
juill.-août 2015, com. n° 114, note Crédot et Samin ; Gaz. Pal. 8 mars 2016, n° 10, p. 61, note Houin-
Bressand ; JCP 2016, éd. E, 1292, n° 30, obs. Lassalas.
(4693) Cass. com., 15 janv. 1985, Bull. civ. IV, no 23, p. 18 ; D. 1985. IR 344, obs. Vasseur ; Rev. trim. dr.
com. 1985. 105, obs. Cabrillac et Teyssié ; Banque 1985. 641, obs. Rives-Lange.
(4694) Cass. 1re civ., 5 juill. 1988, Banque no 487, oct. 1988. 1058, obs. Rives-Lange ; Rev. trim. dr. com.
1985. 105, obs. Cabrillac et Teyssié ; D. 1989 som. com. 331, obs. Vasseur.
(4695) Cabrillac et Teyssié, obs. préc ; Crédot et Gérard, obs. à propos d’Aix-en-Provence, 3 déc. 1987,
Rev. dr. bancaire et bourse no 9, sept.-oct. 1988. 151.
(4696) VÉZIAN, op. cit., no 309, p. 218.(4697) Cass. 1re civ., 15 nov. 1988, arrêt préc.
(4698) Delebecque, note sous Cass. 1re civ., 15 nov. 1988, arrêt préc.
(4699) Rives-Lange, obs. sous Cass. com., 22 mai 1991, Banque no 518, juill.-août 1991. 759.
(4701) Cass. com., 22 mai 1991, Banque no 518, juill.-août 1991. 759, obs. Rives-Lange ; Rev. dr. bancaire
et bourse no 27, sept.-oct. 1991. 194, obs. Crédot et Gérard.
(4703) En ce sens, CRÉDOT et GÉRARD, obs. préc. qui font remarquer à juste titre que si la première Chambre
civile s’est retranchée expressément derrière l’appréciation souveraine des juges du fond, la Chambre
commerciale a eu la même attitude implicitement en se bornant à énoncer que « l’arrêt retient, non que la
clause litigieuse était limitative de la responsabilité de la banque, mais qu’elle interdisait à Mme V. de
déposer des objets d’une valeur globale excédant 100 000 francs, et déterminait ainsi l’étendue des
obligations contractuelles des parties ; que, dès lors, la cour d’appel n’avait pas à rechercher l’existence
d’une faute lourde de la banque ».
(4704) V. PRÉVAULT, op. cit., nos 44 et 46.
(4705) Loi no 91-650 du 9 juillet 1991 portant réforme des procédures civiles d’exécution.
(4706) Décret no 92-755 du 31 juillet 1992 instituant de nouvelles règles relatives aux procédures civiles
d’exécution pour l’application de la loi no 91-650 du 9 juillet 1991 portant réforme des procédures civiles
d’exécution. V. J.-P. FAGET, « La saisie des objets placés dans les coffres-forts », Les Petites Affiches no 3,
6 janv. 1993. 83.
(4707) Art. R. 224-1 et s., Code des procédures civiles d’exécution.(4708) Art. R. 224-10 et s., Code préc.
(4711) En matière de saisie-vente, le commandement de payer signifié au débiteur intervient le premier jour
ouvrable suivant l’acte de saisie (art. R. 224-1). Le même délai est prévu en matière de saisie-appréhension
pour le commandement de délivrer ou de restituer signifié à la personne tenue de la remise (art. R. 224-10)
et en matière de saisie conservatoire pour l’acte de dénonciation de la saisie au débiteur (art. R. 525-2).
(4713) Art. R. 224-9 du Code qui concerne la saisie-vente et est applicable à la saisie-appréhension en vertu
de l’article R. 224-11. En matière de saisie conservatoire, si les dispositions de l’article R. 525-5 alinéa 2
renvoient à l’article R. 224-9 dans l’hypothèse où le créancier a obtenu un titre exécutoire permettant la
conversion de la saisie en mesure d’exécution forcée à un moment où le coffre n’a pas été encore ouvert, en
revanche, rien n’est prévu si cette conversion intervient à un moment où les biens ont été déjà retirés du
coffre, l’article R. 525-5 alinéa 1 se bornant à renvoyer aux articles R. 522-7 à R. 522-14 et à
l’article R. 222-25 du Code. On peut néanmoins penser que la règle de l’article 224-9 doit être étendue
puisqu’il n’y a plus de risque pour le créancier saisissant, les biens saisis ayant été retirés.
(4714) V. J. LASSERRE CAPDEVILLE, « L’encadrement légal des comptes bancaires et des coffres-forts
inactifs : étude d’une évolution », Rev. dr. bancaire et financier juill.-août 2014, Études 17.
(4715) Art. L. 312-20, V, Code monétaire et financier.(4716) Art. préc.(4717) Supra, no 582.
(4718) M. VÉZIAN (op. cit., no 350, p. 240-241) considère que si l’obligation du banquier est contractuelle en
cas de fourniture de renseignement au client à titre gratuit, elle est délictuelle si ce service est fourni à titre
gratuit à un tiers qui n’est pas le client du banquier. Quant à M. RIVES-LANGE et à Mme CONTAMINE-RAYNAUD
(op. cit., no 814, p. 747), ils estiment d’un point de vue général que l’obligation du banquier qui fournit un
renseignement à un tiers est contractuelle. MM. GAVALDA et STOUFFLET (Droit bancaire, op. cit., no 744)
semblent considérer que la responsabilité est « contractuelle en cas de fourniture de renseignements à un
client ou quasi-contractuelle si le service est rendu à un tiers ».
(4719) Cass. com., 30 janv. 1974, Bull. civ. IV, no 41, p. 31 ; Rev. trim. dr. com. 1974. 566, obs. Cabrillac et
Rives-Lange ; Cass. com., 22 avril 1977, Banque no 367, nov. 1977. 1244, obs. Martin ; Paris, 3 déc. 1986,
Rev. trim. dr. com. 1987. 562, obs. Cabrillac et Teyssié ; D. 1987 som. com. 302, obs. Vasseur.
(4720) Cass. com., 24 nov. 1983, D. 1984 som. com. 307, obs. Vasseur.
(4723) V. Cass. com., 2 mai 1989, Rev. dr. bancaire et bourse no 16, nov.-déc. 1989. 212, obs. Crédot et
Gérard.
(4724) Sur un contrat de fourniture de renseignement qui aurait été conclu entre deux banquiers à la suite
d’une demande d’avis de sort concernant des chèques frappés d’opposition, v. Douai, 18 juin 2015, Banque
et droit, nov.-déc. 2015, obs. Bonneau.
(4725) Cass. com., 9 janv. 1978, Bull. civ. IV, no 12, p. 9 ; Paris, 6 juill. 1990, cité par Gérard, art. préc.,
spéc. p. 11.
(4726) Paris, 3 avril 1987, Rev. trim. dr. com. 1988. 272, obs. Cabrillac et Teyssié.
(4730) V. Y. ZEIN, Les pools bancaires, préf. C. Larroumet, Economica, 1998. V. le dossier « Les pools
bancaires de crédit, Crédits conjoints et transferts interbancaires de risques », Rev. dr. bancaire et financier
no 1, janv.-févr. 2004. 60 ; A. ARSAC, « Pool bancaire et chef de file : des notions à maîtriser », Gaz. Pal.,
27 sept. 2016, n° 33, p. 48.
(4731) L’article L. 131-85, alinéa 2, du Code monétaire et financier confère même à la Banque de France un
monopole pour la centralisation des informations relatives aux incidents de paiement de chèques et aux
interdictions d’émettre des chèques (interdictions bancaires et judiciaires et levée de ces mesures), ce qui
interdit les centralisations privées qui porteraient sur ces mêmes informations, sans concerner cependant les
autres informations recensées par la Banque, en particulier, celles relatives aux comptes clôturés et aux
oppositions pour perte ou vol de chèques (v. Rapport du Comité consultatif pour 1991-1992, p. 28).
(4732) Comme le sont les fichiers clients gérés par les établissements de crédit (v. S. NERBONNE,
« Utilisation des fichiers clients, position de la CNIL », Bancatique no 67, janv. 1991. 47). Pour une
sanction pécuniaire prononcée par la CNIL contre un établissement de crédit à la suite de plaintes de clients
qui contestaient leur inscription dans les fichiers centraux de la Banque de France, v. CNIL, 28 juin 2006,
Crédit lyonnais, éd. G, act. no 37, 13 sept. 2006, p. 427.
(4733) Sur la consultation de certains fichiers (FIBEN, FCC, FNCI et FICP) via le portail bancaire internet
de la Banque de France, v. Arrêté du Conseil général du 24 octobre 2003 relatif à la mise en place d’un
traitement automatisé d’informations nominatives concernant l’application « POBI – portail bancaire
internet », Bull. off. de la Banque de France no 58, oct. 2003. 5.
(4734) V. la Banque de données FIBEN, note d’information de la Banque de France no 133, août 2004.
(4735) Sur la compétence des tribunaux administratifs pour connaître de l’action en responsabilité exercée
contre la Banque de France en raison de renseignements erronés mentionnés dans le fichier bancaire des
entreprises parce que la fonction de centralisation des informations constitue une mission de service public
administratif, v. Trib. Conflits, 16 juin 1997, Bull. civ. no 10, p. 13 ; Cass. 1re civ., 21 oct. 1997, Bull. civ. I,
no 289, p. 194 ; Dalloz Affaires 1997. 1353.
(4736) Et aux administrations à vocation économique et financière : cf. art. D. 144-12, Code monétaire et
financier.
(4737) « Les banquiers, qui ne peuvent que consulter le FIBEN, n’ont pas le pouvoir de demander à la
Banque de France la radiation des incidents de paiement signalés au FIBEN » (Bordeaux, 14 sept. 2006,
JCP 2007, éd. E, 1679, no 13, obs. Salgueiro).
(4740) V. La centrale de bilans de la Banque de France, note d’information de la Banque de France, no 125,
juin 2001, actualisation mai 2002. De la centrale de bilans doit être rapprochée la base de données Bach
(Bank for the Accounts of Compagnies Harmonized) qui est gérée par la direction générale des affaires
économiques et financières de la Commission européenne et qui contient des informations sur les comptes
annuels des entreprises non financières de certains pays européens, du Japon et des États-Unis : v. Banque
de France, note d’information no 114, « La base de données Bach », mai 1999.
(4741) Décision du CECEI en date du 29 novembre 2001 relative au fichier des dirigeants et des
actionnaires des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (JO du 20 février 2002,
p. 3301).
(4744) Sur les catégories d’informations nominatives qui peuvent être enregistrées, cf. art. 2, Décision préc.
(4746) La Banque de France a accès aux informations détenues par l’Administration fiscale qui a le
monopole de la gestion du fichier des comptes bancaires (FICOBA) pour lui permettre d’identifier
l’ensemble des comptes ouverts par les personnes frappées d’une interdiction bancaire ou judiciaire
d’émettre des chèques (art. L. 131-85, al. 3, Code monétaire et financier ; art. 4 de l’arrêté du 14 juin 1982
relatif à l’extension d’un système automatisé de gestion du fichier des comptes bancaires).
(4747) Sur l’évolution de ce fichier, v. GAVALDA et STOUFFLET, Droit du crédit, t. 2, op. cit., no 287, p. 333 ;
adde, « Le régime de prévention et de répression de l’émission de chèques sans provision. Rôle du fichier
central des chèques », note d’information de la Banque de France, no 99, nov. 1994.
(4748) Art. L. 131-84, art. R. 131-26 et s., Code monétaire et financier. On doit relever que la Banque
de France peut annuler la déclaration d’incident de paiement sur la demande du tiré dans les cas suivants :
1° lorsque le refus de paiement ou l’établissement de l’avis de non-paiement résulte d’une erreur du tiré ;
2° lorsqu’il est établi par le titulaire du compte qu’un événement qui n’est pas imputable à l’une des
personnes habilitées à tirer des chèques sur le compte a entraîné la disparition de la provision (v. art. R. 131-
27 ; v. Paris, 24 avril 1998, Dalloz Affaires 1998. 1002, obs. X. D.).
(4750) Art. R. 131-40, Code monétaire et financier.(4751) Art. R. 131-43, Code préc.
(4752) Réglementé par les articles R. 131-5 et s. du Code monétaire et financier et l’arrêté du 24 juillet
1992 relatif au traitement automatisé des informations sur la régularité des chèques mis en œuvre par la
Banque de France.
(4753) Le FNCV était tenu par la Banque de France et reposait essentiellement sur des dispositions
contractuelles (Rapport du Comité consultatif pour 1991-1992, p. 30).
(4754) Art. 1, arrêté du 24 juillet 1992.(4755) Art. 2, arrêté préc.(4756) Art. 3, al. 2, arrêté préc.
(4757) Visées par l’art. R. 131-5 du Code monétaire et financier.(4758) Art. 3, al. 1, arrêté préc.
(4759) Art. préc.(4760) V. Rép. quest. écrite no 62604, JOAN (Q.), 22 févr. 1993, p. 680.
(4761) Banque de France, Rapport Exercice 1997, p. 151 ; I. MUNIER, « Les fichiers et la banque », Fiche J
194/5-98, INC no 1034, 1er mai 1998, p. 3 et s., spéc. p. 6.
(4762) Régie par le règlement CRBF no 86-08 du 27 février 1986 relatif à la centralisation des incidents de
paiement et l’instruction de la Banque de France no 3-86 du 28 août 1986 prise en application du règlement
no 86-08 du Comité de la réglementation bancaire et financière concernant la centralisation des incidents de
paiement. Selon la Cour de cassation (Cass. 1re civ., 2 avril 1996, Rev. trim. dr. civ. 1996. 505, obs.
Cabrillac), « la fonction de centralisation des incidents de paiements dévolue à la Banque de France par le
règlement no 86-08 du Comité de la réglementation bancaire du 27 février 1986, constitue une mission de
service public se rattachant à la mission générale de surveillance du crédit et de la monnaie dévolue à cette
institution, comportant l’exercice de prérogatives de puissance publique ».
(4763) Art. 1 du règlement. Sur la responsabilité d’une banque qui a omis de demander l’annulation de
l’incident de paiement dû à une erreur sur la date d’échéance de deux lettres de change-relevé et non
imputable au tiré, v. Cass. com., 17 oct. 1995, Quotidien juridique no 98, 7 déc. 1995. 3.
(4765) Arrêté du Conseil général du 19 décembre 2003 relatif à la création d’un traitement automatisé
dénommé « Surveillance des transactions à risque – STAR – », Bull. officiel de la Banque de France no 61,
janv. 2004. 15.
(4766) Réglementé par les articles L. 751-1 et s. du Code de la consommation (textes rappelés à
l’article L. 313-6 du Code monétaire et financier) et par le Règlement CRBF modifié no 90-05 du 11 avril
1990 relatif au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers.
(4768) V. Le surendettement des ménages, note d’information de la Banque de France no 93, nov. 1992.
Adde, Banque de France, Le fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers,
note d’information no 129, mars 2002, actualisation octobre 2006.
(4770) L’article L. 751-1, reconnaît à la Banque de France un monopole quant à la centralisation de ces
informations.
(4771) Art. L. 751-1 du Code de la consommation : « les frais afférents à cette déclaration ne peuvent être
facturés aux personnes physiques concernées » (art. L. 752-1 al. 2). On doit par ailleurs noter que la Cour
de Montpellier a considéré, dans une décision du 2 août 2006 (JCP 2007, éd. E, 1679, no 56, obs.
Salgueiro), que les incidents de paiement sur un crédit à destination professionnelle ne peuvent pas donner
lieu à une inscription au FICP : cette solution a été reprise par la Cour de cassation pour en déduire, dans un
arrêt du 5 novembre 2013 (Cass. com., 5 nov. 2013, Banque et droit no 154 mars-avril 2014. 27, obs.
Bonneau ; Contrats, conc. consom., févr. 2014, com. no 54, note Raymond ; JCP 2014, éd. E, 1340, no 12,
obs. Salgueiro), que la banque ne commet aucune faute en déclarant l’incident de paiement au FICP si
celui-ci concerne un crédit souscrit pour des besoins personnels.
(4773) L’inscription au FICP peut être validée nonobstant le délai de grâce accordé par le juge :
Cass. 1re civ., 23 nov. 2004, Bull. civ. I, no 290, p. 244 ; Banque et droit, no 100, mars-avril 2005. 46, obs.
Bonneau.
(4776) Art. L. 751-3 du Code préc. ; art. 11 et 12 du Règlement préc.(4777) Art. 12, al. 2 du règlement.
(4778) Art. 751-5 du code et art. 12, al. 3 du règlement.(4779) Art. L. 751-2, al. 1.
(4780) Régi par le règlement CRBF no 86-09 du 27 février 1986 relatif à la centralisation des risques et une
instruction de la Banque de France no 1-93 relative à la centralisation des risques et crédits bancaires prise
en application du règlement no 86-09 précité.
(4781) F. LASSERRE, « La centralisation des risques », Bulletin trimestriel de la Banque de France no 83,
sept. 1992. 75 ; Banque de France, note d’information no 115, La centralisation des risques bancaires,
oct. 1999, actualisation 2006.
(4782) Art. 1 du règlement préc.(4783) Art. 2 du règlement.(4784) Art. 2 ; LASSERRE, op. cit., p. 76.
(4785) Art. 1.
(4786) En ce sens, D. LEGEAIS, « Vers la fin d’un serpent de mer ? », Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct.
2010, Repère 5.
(4788) Ph. DOMINATI, Rapport Sénat no 447, 2 juin 2009, p. 325. V. égal., « Une innovation indispensable ?
Le fichier positif en débat », Revue Banque juill.-août 2010, no 726, p. 40 et s. ; J.-C. NASSE, « Le fichier
positif n’est pas souhaitable », Banquestratégie no 223, févr. 2005 ; K. HUDSON, « Fichier positif, Quels
besoins en régulation pour quels avantages ? », Revue Banque juill.-août 2010, no 726, p. 44 ; M. BATAVE et
A. FRADIN, « Le registre des crédits, un outil de prévention indispensable », Revue Banque avril 2013,
no 759, p. 31 ; M. BOCCARA, « Le fichier positif n’est pas une réponse au surendettement », Revue
Banque avril 2013, no 759, p. 34 ; Th. BONNEAU, « Doit-on mettre en œuvre le fichier positif ? », Revue
Banque avril 2013, no 759, p. 37 ; V. LEGRAND, « Registre national des crédits aux particuliers : l’occasion
(encore) manquée ? », D. 2013 p. 1419 ; « Que reste-t-il du registre nationa des crédits aux particuliers : du
mythe à la (dure) réalité », LPA no 139, 12 juill. 2013 ; H. CLARET, « Le “fichier positif” : “serpent de mer”
ou Léviathan ? », JCP 2013, éd. G, 695. Adde, L. BARROIN et Ch. PLESSIS, « Vers la naissance du registre
national des crédits aux particuliers. La fin d’une passion française ? », Revue Banque no 769 févr. 2014. 98.
(4789) Comité chargé de préfigurer la création d’un registre national des crédits aux particuliers, Rapport au
Gouvernement et au Parlement, juill. 2011.
(4790) Rapport d’information fait par le groupe de travail sur le répertoire national des crédits aux
particuliers, Sénat no 273, 22 janv. 2013.
(4791) V. Th. BONNEAU, « Doit-on mettre en œuvre le fichier positif ? », Revue Banque 2013.
(4792) AN, Projet de loi relatif à la consommation, texte adopté no 176, 3 juill. 2013, art. 22 bis (nouveau)
qui introduit les articles 333-6 et suivants dans le Code de la consommation.
(4793) V. not. V. LEGRAND, « Le volet crédit de la loi “Consommation” », Contrats, conc. consom.,
mai 2014, Dossier, 7, spéc. no 21 et s. ; D. LEGEAIS, « Histoire d’un mort-né », Rev. dr. bancaire et financier
mars-avril 2014, Repère 2 ; N. MATHEY et J. WERNER, « La loi relative à la consommation. Aspects de droit
bancaire », Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2014, Études 6, spéc. no 19 et s.
(4794) Cons. Const., Décision no 2014-690 DC du 13 mars 2014, spéc. no 57 : Rev. trim. dr. com. 2014. 163,
obs. Legeais.
(4796) V. Comité des gouverneurs des banques centrales des États membres de la communauté économique
européenne (groupe de travail ad hoc), Les systèmes de paiement des États membres de la Communauté
économique européenne, publication Banque de France, sept. 1992, p. 121 et s. ; J. DE LAROSIÈRE, « La
modernisation des moyens de paiement », Bulletin trimestriel de la Banque de France no 82, juin 1992. 45.
(4798) Ces circuits étant dématérialisés, les transactions passent par l’intermédiaire de systèmes automatisés
de règlement-livraison. Sur les systèmes de règlement-livraison, v. BONNEAU et DRUMMOND, Droit des
marchés financiers, op. cit. no 871 et s.
(4799) V. en particulier les considérants nos 1, 2, 4, 9, 14, 16 et 18, de la directive 98/26/CE du Parlement
européen et du Conseil du 19 mai 1998 concernant le caractère définitif du règlement dans les systèmes de
paiement et de règlement des opérations sur titres, JOCE no L 166/45 du 11 juin 1998 ; v. également,
directive 2009/44/CE du Parlement européen et du Conseil du 6 mai 2009 modifiant la directive 98/26/CE
préc. et la directive 2002/47/CE concernant les contrats de garantie financière, en ce qui concerne les
systèmes liés et les créances privées, JOUE no L 146/37 du 10 juin 2009.
(4800) V. P. BLOCH, La Directive 98/26/CEE concernant le caractère définitif du règlement dans les
systèmes de paiement et de règlement des opérations sur titres, in Mél. AEDBF-France, II, 1999, Banque
éditeur, p. 49 et s ; S. LO GIUDICE, « The EU Framework for settlement finality : its past, présent and
future », Euredia 2010/2 p. 181. V. égal., l’article 9 du Règlement (CE) no 1346/2000 du Conseil du 29 mai
2000 relatif aux procédures d’insolvabilité, JOCE no L 160/1 du 30 juin 2000 ; Règlement (UE) no 795/2014
de la Banque centrale européenne du 3 juillet 2014 concernant les exigences de surveillance applicables aux
systèmes de paiement d’importance systémique, JOUE o L 217/16 du 23 juillet 2014 ; Décision
BCE/2014/35 du 13 août 2014 relative à l’identification de TARGET 2 en tant que système de paiement
d’importance systémique en vertu du règlement (UE) no 795/2014 concernant les exigences de surveillance
applicables aux systèmes de paiement d’importance systémique (JOUE no L 245/5 du 20 août 2014).
(4801) Sur le régime des garanties constituées dans le cadre des systèmes de paiement et de règlement des
opérations sur titres, v. Directive 2002/47/CE du Parlement européen et du Conseil du 6 juin 2002
concernant les contrats de garantie financière, JOCE no L 168/43 du 27 juin 2002 ; v. B. SOINNE,
« L’aspiration du droit communautaire, La directive 2002-47 CE du Parlement européen et du Conseil en
date du 6 juin 2002 relative aux contrats de garantie financière », Revue des procédures
collectives déc. 2003, p. 285.
(4802) Voir également l’article L. 330-2 qui autorise la mise en place de garanties conformes aux
dispositions de l’article L. 211-38 en vue de sécuriser les opérations transitant par les systèmes de
règlements interbancaires et par les systèmes de règlements-livraisons ainsi que les articles R. 330-1 et s.
(4803) Les systèmes de règlement interbancaires participent des systèmes de paiement définis à l’art.
L. 330-3 du Code monétaire et financier.
(4805) Cf. la liste des participants, parmi lesquels figurent les établissements de crédit, énoncée par le II de
l’article L. 330-1.
(4807) L’article L. 622-7 du Code de commerce, édicté dans le cadre de la procédure de sauvegarde, est
applicable au redressement judiciaire (art. L. 631-14, I).
(4808) P. STEPHAN, « Pourquoi une nouvelle réforme de la loi du 28 mars 1885 », Bull. Joly Bourse et
produits financiers, janv.-févr. 1994, § 1, p. 5, spéc. p. 24 ; Projet de loi portant diverses dispositions
relatives à la Banque de France, à l’assurance, au crédit et aux marchés financiers, Sénat no 81, première
session ordinaire de 1993-1994, p. 5-6. Adde, F. PELTIER, « Du netting et de la compensation ou l’affirmation
d’un droit spécial », Rev. dr. bancaire et bourse no 42, mars-avril 1994. 53.
(4809) Les systèmes de paiement des États membres de la communauté économique européenne, rapport
préc., p. 145.
(4812) Ibid., p. 146. L’article 2 al. 2 de la loi du 3 janvier 1973 disposait que la Banque de France « assure,
par l’intermédiaire des comptes ouverts dans ses écritures, les règlements et mouvements de fonds entre les
établissements bancaires et financiers ». Le Code monétaire et financier n’est pas aussi explicite : il prévoit
seulement d’une part, que la Banque de France peut fournir des prestations pour le compte de tiers (art.
L. 141-6, al. 3) et d’autre part, que les établissements de crédit peuvent être titulaires de comptes à la
Banque de France (art. L. 141-8, 1).
(4816) V. « Le traitement des chèques bancaires », note d’information de la Banque de France no 56,
juill. 1983.
(4817) V. « L’ordinateur de compensation », note d’information de la Banque de France no 69, déc. 1986.
(4818) L’image-chèque peut être définie comme un enregistrement informatique comprenant les
caractéristiques du chèque, reprises dans une ligne d’écriture magnétique (v. note d’information préc. no 56).
Adde, A. DE MILLEVILLE, « L’image-chèque, une solution d’avenir », Bancatique no 71, mai 1991. 267 ;
T. PIETTE-COUDOL, « Les aspects juridiques de l’image-chèque », Bancatique no 71, mai 1991. 270 ;
C. SPOSITO, « Images-chèques : oui, mais à quel prix », Banque no 540 août-sept. 1993. 74 ; R. BOUYALA,
« Une nouvelle organisation pour la filière chèque », Banquemagazine no 613, avril 2000. 50.
(4820) L’ordinateur de compensation, note d’information no 69, préc. ; Banque de France, Rapport, Exercice
1994, p. 166.
(4821) DE LAROSIÈRE, art. préc. p. 49. V. égal., R. BOUYALA, « Préventions des risques financiers dans le
SIT », Banque no 532, nov. 1992. 974.
(4822) Sur le fonctionnement du SIT, v. Les systèmes de paiement des États membres de la communauté
économique européenne, rapport préc., p. 135-137.
(4823) Banque de France, Rapport Exercice 1997, p. 153 et Exercice 1998, p. 160.
(4824) À propos des commissions interbancaires instaurées lors de la mise en place du système de
l’Échange Image-chèque et leur condamnation sur le terrain des ententes, v. Autorité de la concurrence,
Décision no 10-D-28 du 20 septembre 2010 relative aux tarifs et aux conditions liées appliquées par les
banques et les établissements financiers pour le traitement des chèques remis aux fins d’encaissement,
Banque et droit no 134, nov.-déc. 2010. 21, obs. Bonneau.
(4825) V. M. RONCIN, « L’échange Image Chèque se met en place », Banquemagazine no 623, mars 2001.
52 ; R. BARASCHE et J.-J. REGNIER, « Traitement de chèques et EIC. Un an de vie commune »,
Banquemagazine no 642, déc. 2002. 64 : Le dossier « Échange images-chèques », Banquemagazine no 652,
nov. 2003. 18. Sur la loi américaine connue sous le nom de Check 21 qui autorise l’échange d’images
chèques, v. J. D. CARREKER, « Loi check 21 : permettre aux banques de réformer le système de paiement »,
Banquestratégie no 220, nov. 2004. 16.
(4826) Sur la remise matérielle des chèques, v. art. 4, III, Règlement CRBF no 2001-04 relatif à la
compensation des chèques ; à cette fin a été créé en 2001 un Centre d’échanges physiques de chèques
national : CNCT, Rapport pour 2001, p. 307. Ce centre est utile afin de « pouvoir mener des contrôles plus
approfondis » (RONCIN, art. préc., p. 52).
(4830) V. l’encadré 2 in D. BEAU, G. CHABASSOL et B. COLLES, « Le marché vers l’Europe des moyens de
paiement scripturaux : le projet SEPA », Bull. Banque de France no 147, mars 2006. 25, spéc. p. 37.
(4831) Banque de France, Rapport Exercice 1991, p. 91. Sur Sagittaire, infra, no 1040.
(4832) Cf. J.-C. TRICHET, « Projet TBF : adoption d’un scénario dual », Banque no 548, mai 1994. 16 ;
« L’évolution des systèmes de paiement et de règlement », Bull. Banque de France no 24, déc. 1995. 87 ; J.-
F. BUCAILLE, « Les systèmes de règlement interbancaires », Banque no 586, nov. 1997. 31 ; J. VANHAUTÈRE,
« Le système dual SNP-TBF sur les rails », Banque no 589, févr. 1998. 56 ; également, « Le système à
règlement brut en temps réel TBF », note d’information de la Banque de France no 104, nov. 1996 ; CNCT,
Rapport pur 1998, p. 535.
(4836) G. RYCKEBUSCH, J.-F. DUCHER et D. BEAU, « Les caractéristiques de fonctionnement des systèmes
français de règlement de montant élevé TBF et PNS : quelques enseignements tirés de travaux de
modélisation », Bull. Banque de France no 71, nov. 1999. 75, spéc. p. 76.
(4837) Banque de France, Rapport Exercice 1996, p. 148.(4838) RYCKEBUSCH, DUCHER et BEAU, art. préc.
(4839) N. DE SÈZE, « Target 2 : du concept à la réalité », Bull. Banque de France no 144, déc. 2005. 45, spéc.
p. 52 ; adde, le dossier « Target 2 securities : pour une intégration financière européenne », Revue Banque
no 686, déc. 2006. 34.
(4843) V. Les systèmes de paiement des États membres de la communauté économique européenne, rapport
préc., qui comportent des développements sur les systèmes de paiement internationaux en Europe (p. 293
et s.) et en particulier sur SWIFT (p. 308 et s.).
(4845) CNCT, Rapport pour 1997, p. 431.(4846) Banque de France, Rapport Exercice 1997, p. 156.
(4847) N. DE SÈZE, « Target 2 : du concept à la réalité », Bull. Banque de France no 144, déc. 2005. 45, spéc.
p. 52.
(4848) Cf. Orientation de la Banque centrale européenne 2006/21/CE (BCE/2005/16) du 30 décembre 2005
relative au système de transferts express automatisés transeuropéens à règlement brut en temps réel (Target),
JOCE no L 18/1 du 23 janvier 2006 ; Orientation de la Banque centrale européenne 2006/562/CE
(BCE/2006/11) modifiant l’orientation précitée, JOUE no L 221/17 du 12 août 2006. V. également, BCE,
« Les évolutions à venir du système TARGET », Bull. mens. BCE avril 2004. 61 ; N. DE SÈZE, « Vers Target
2 », Banquestratégie no 217, juill.-août 2004. 2.
(4849) V. J. LACHAND, « Le système Target », Bull. Banque de France no 18, juin 1995. 97, spéc. p. 100.
V. également, CNCT, Rapport Exercice 1996, p. 408 et Exercice 2000, p. 341 ; « BCE, Target et les
paiements en euro », Bull. mens. de la BCE, nov. 1999. 41.
(4850) J.-M. GODEFFROY, « Avoir une plate-forme unique permettra de baisser les prix et d’uniformiser les
services », Banquestratégie no 232, déc. 2005. 3.
(4851) Orientation BCE/2012/27 du 5 décembre 2012 relative au système de transferts express automatisés
transeuropéens à règlement brut en temps réel (TARGET 2), JOUE no L 30/1 du 30 janvier 2013 ;
Orientation BCE/2013/37 du 26 septembre 2013 modifiant l’orientation BCE/2012/27 préc., JOUE
no L 333/82 du 12 déc. 2013 ; Orientation BCE/2014/27 du 5 juin 2014 modifiant l’orientation
BCE/2012/27 préc., JOUE no L 168/120 du 7 juin 2014 ; Orientation BCE/2015/930 du 2 avril 2015
modifiant l’orientation BCE/2012/27 pré., JOUE no L 155/38 du 19 juin 2015 ; Orientation BCE/2016/6 du
16 mars 2016 modifiant l’orientation BCE/2012/27 préc., JOUE no L. 99/21 du 15 avril 2016. Décision
BCE/2007/7 du 24 juillet 2007 relative aux modalités de TARGET 2-BCE, JOUE no L 237/71 ; Décision
BCE/2009/465 du 9 juin 2009 modifiant la décision BCE/2007/7 préc., JOUE no L 151/39 du 16 juin 2009 ;
Décision BCE/2009/22 du 6 octobre 2009 modifiant la décision BCE/2007/7 préc., JOUE no L 274/38 du
20 octobre 2009 ; Décision BCE/2010/19 du 2 novembre 2010 modifiant la décision BCE/2007/7 préc.,
JOUE no L 290/53 du 6 novembre 2010 ; Décision BCE/2001/19 du 15 novembre 2011 modifiant la
décision BCE/2007/7 préc., JOUE no L 303/44 du 22 novembre 2011 ; Décision BCE/2014/27 du 16 juin
2014 modifiant la décision BCE/2007/7 préc., JOUE no L 192/68 du 1er juillet 2014 ; Décision
BCE/2015/22 du 26 mai 2015 modifiant la décision BCE/2007/7 préc., JOUE no L 155/1 du 19 juin 2015 ;
Décision BCE/2016/9 du 26 avril 2016 modifiant la décision BCE/2007/7, JOUE n° L. 136/12 du 25 mai
2016 ; Décision BCE/2010/9 du 29 juillet 2010 concernant l’accès à certaines données de TARGET 2 et
leur utilisation, JOUE no L 211/45 du 12 août 2010. V. DE SÈZE, « Target 2 : du concept à la réalité »,
art. préc. ; adde, le dossier « L’Europe des paiements de gros montants », Banquestratégie, no 232,
déc. 2005 ; Banque de France, Target 2 : un atout pour l’intégration financière européenne, Bull. Banque
de France no 169, janv. 208 ; V. BONNIER, Target 2 : le rôle d’un système d’aide à la décision pour compléter
les fonctions de règlement, Bull. Banque de France no 169, janv. 2008. 31.
(4852) V. Le document de travail présenté par la Commission le 25 mars 1992 « faciliter les paiements
transfrontaliers : éliminer les barrières », Com (92) 621 final, spéc. no 42.
(4853) CNCT, Rapport pour 1997, p. 435. V. égal., « Les systèmes de paiement des États membres de la
communauté économique européenne, » rapport préc., spéc. p. 306 et s ; G. LICHTER, « L’offre de l’ABE »,
Banquemagazine no 615, juin 2000. 30.
(4855) V. F. PELTIER, « Mobilisation des emplois bancaires, 1991 », Juris. cl. banque et crédit, fasc. 490 ;
« Les aspects juridiques de la mobilisation des emplois bancaires par la Banque de France », Rev. dr.
bancaire et bourse no 23, janv.-févr. 1991. 5 ; J. BARTHY BACHARAT, « La notion de refinancement »,
D. 2002. 1254.
(4856) Sur les opérations de trésorerie entre établissements de crédit et entreprises d’investissement, v. le
dispositif protecteur de l’article L. 311-4 du Code monétaire et financier qui doit être rapproché des
dispositions de l’article L. 431-7 du même Code : v. Th. BONNEAU, « Les aspects financiers de la NRE (Loi
no 2001-420 du 15 mai 2001 relative aux nouvelles régulations économiques) », Rev. dr. bancaire et
financier no 5, sept.-oct. 2001. 305, spéc. nos 26 et s.
(4857) C’est-à-dire au XIXe siècle et jusqu’en 1970 (GAVALDA et STOUFFLET, Droit bancaire, op. cit., no 485).
(4858) Ces plafonds ont été supprimés en 1972 (RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 705,
p. 645).
(4862) Art. préc. ; v. également, art. 2 du règlement CRBF no 85-17 du 17 décembre 1985 relatif au marché
interbancaire.
(4863) Contra, PELTIER, « Mobilisation des emplois bancaires », art. préc., no 6, qui exclut la titrisation des
crédits de la mobilisation des emplois bancaires au motif que celle-ci ne constitue pas en un transfert de
risques. Cette notion étroite de la mobilisation est cependant écartée par nombre d’auteurs (RIVES-LANGE et
CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., nos 716 et s., p. 654 ; GAVALDA et STOUFFLET, op. cit., nos 545 et s., p. 270) qui
traitent de la titrisation des crédits au titre de la mobilisation des crédits, estimant ainsi, au moins
implicitement, que l’absence de transfert de risques n’est pas liée à cette notion.
(4865) Art. L. 511-10 du Code de commerce relatif à l’endossement des lettres de change, texte applicable
aux billets à ordre en vertu de l’article L. 512-3 du même Code.
(4866) V. Banque de France, note d’information no 97, févr. 1994, « Les interventions de la Banque
de France sur le marché monétaire », spéc. p. 8.
(4868) La pension livrée est considérée par la pratique financière comme une solution de substitution à la
vente à réméré (v. A. PERROT, « La vente à réméré de valeurs mobilières », Rev. trim. dr. com. 1993. 1, spéc.
nos 95 et s., p. 49).
(4869) A. CHAILLOUX, « Les opérations de pension livrée tripartites », Bull. Banque de France no 133,
janv. 2005. 55.
(4870) F. AUCKENTHALER, « Les incertitudes juridiques de la pension livrée », JCP 1991 éd. G, I, 3509, no 1.
V. également, du même auteur, « La pension après la loi du 2 juillet 1996 de modernisation des activités
financières », Banque et droit no 60, juill.-août 1998. 11.
(4871) Sur la mise sous dossier des effets remis en pension et les inconvénients de cette pratique, v. RIVES-
LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 712, p. 649.
(4872) D. BLENCK, J. MERERE et N. DE SEZE, « Le système Saturne », Banque no 490, janv. 1989. 64, spéc.
p. 66.
(4875) Art. 12, VII al. 2 ; sur le régime comptable et fiscal de la pension, v. art. 12, II, VII, VIII, IX et X.
(4876) Voir également, art. D. 432-1, Code monétaire et financier. Aux termes de l’article 4 (91o) de
l’ordonnance du 14 décembre 2000, sont abrogés « les I et le premier alinéa et les première et deuxième
phrases du deuxième alinéa du VI de l’article 12 de la loi no 93-1444 du 31 décembre 1993 portant diverses
dispositions relatives à la Banque de France, à l’assurance, au crédit et aux marchés financiers ». Cette
disposition est étonnante car elle maintient notamment les II et IV de l’article 12 qui sont pourtant repris par
les articles L. 432-13 et L. 432-14 du Code. On doit par ailleurs observer que si les dispositions fiscales,
notamment celles du VIII, ont été intégrées à l’article L. 432-19 du Code monétaire et financier, la
rémunération du cessionnaire n’est plus traitée sur le plan fiscal comme des intérêts : la règle formulée par
le VI, al. 1, de l’article 12, selon laquelle « la rémunération du cessionnaire, quelle qu’en soit la forme,
constitue un revenu de créance et est traitée sur le plan comptable et fiscal comme des intérêts » n’est, en
effet, que partiellement reprise par l’article L. 432-17, al. 1, du Code : « la rémunération du cessionnaire,
quelle qu’en soit la forme, constitue un revenu de créance. Elle est traitée sur le plan comptable comme des
intérêts ». On doit encore remarquer que l’alinéa 2 du VI de l’article 12 ne comporte que deux phrases et
que si la première a été reprise par l’article L. 432-17, al. 2, du Code, la seconde – « ces reversements sont
soumis chez le cédant au même régime fiscal que les revenus de valeurs, titres ou effets donnés en
pension » – ne l’a pas été alors même qu’elle a été abrogée.
(4877) V. F. AUCKENTHALER, « Pension et prêt de titres : quelques incidences de la loi sur les nouvelles
régulations économiques », Banque et droit no 83, mai-juin 2002. 13.
(4878) V. Th. BONNEAU, « Des nouveautés bancaires et financières issues de la loi no 2003-706 du 1er août
2003 de sécurité financière », JCP 2003, éd. E., spéc. no 36.
(4879) Sur l’exposé de ces analyses, v. J. PRIEUR, « Opérations sur titres, 1990 », Dictionnaire Bourse et
produits financiers, spéc. nos 3 et s. ; C. WITZ, La fiducie en droit privé français, préf. D. Schmidt,
Economica, 1981, nos 187 et s., p. 173 ; J. NORMAND, « Les opérations bancaires de pension », Rev. trim. dr.
com. 1966. 791, spéc. nos 22 et s., p. 812.
(4882) PRIEUR, op. cit., no 12 ; WITZ, op. cit., no 189, p. 175, qui souligne qu’« aucun indice ne permet
d’affirmer que la volonté des parties est de recourir à la voie détournée de la vente ».
(4884) Cette proposition est écartée par MM. C. FERRY et J.-L. BIGNON, « Les opérations de pensions.
Commentaire du titre V de la loi no 93-1444 du 31 décembre 1993 portant diverses dispositions relatives à
la Banque de France, à l’assurance et aux marchés financiers », JCP 1994, éd. E, I, 389, no 3.
(4885) En ce sens, WITZ, op. cit. ; CROCQ, Propriété et garantie, op. cit., no 40, p. 31.
(4886) A. PERROT, « Pension de titres et transfert de propriété », Rev. dr. bancaire et bourse no 46,
nov./déc. 1994. 252, spéc. no 13.
(4887) En ce sens, CROCQ, ibid., p. 32 ; rappr. PERROT, art. préc. nos 8 et s. et 14-15.
(4888) Les effets publics ou privés sont assimilés, pour les opérations de pension, aux titres financiers (art.
L. 211-34, Code monétaire et financier). Ces catégories ne sont pas définies par le Code monétaire et
financier. Elles paraissent larges et comprennent notamment, pour la première, les bons du trésor et autres
titres émis sur des organismes publics, et pour la seconde, les effets de commerce et les bons de caisse.
(4889) V. art. L. 211-3, al. 2, du Code monétaire et financier qui reconnaît cette faculté au travers des règles
comptables qu’il pose.
(4890) L’art. L. 211-31, al. 2, du Code ne précise pas expressément la date à laquelle les revenus attachés
aux titres et valeurs mis en pension doivent être reversés au cédant. Il semble cependant que le texte, en
employant le présent lorsqu’il indique que « le cessionnaire les reverse au cédant », impose un paiement
immédiat : c’est la solution retenue par la convention-cadre.
(4891) O. CHÉNEAU et F. TRUSSANT-PUEL, « Guide pratique d’un contrat de pension : le TBMA ISMA GMRA
2000 », Banque et droit no 87, janv.-févr. 2003. 17.
(4892) Sur la date du transfert de propriété des titres cotés et son opposabilité aux tiers, cf. art. L. 211-17,
Code monétaire et financier.
(4894) Par opposition aux pensions dites « en blanc » qui ne donnent lieu qu’exceptionnellement à livraison
des titres (BOSSIN et LEFRANC, art. préc., p. 4). L’absence de livraison rendant le transfert de propriété
inopposable aux tiers, cette catégorie de pension n’est pas sans inconvénient en cas de saisie ou de
redressement judiciaire du banquier cédant (v. R. ALLOUCHE, « Opérations de pension livrée, impact de
l’ouverture d’une procédure collective », Banque et droit no 18, juill.-août 1991. 133).
(4895) Art. D. 432-1, Code monétaire et financier.(4896) Art. L. 211-30, Code monétaire et financier.
(4897) Supra, no 323 et 326.(4898) Art. L. 313-30 et s., Code monétaire et financier.(4899) Supra, no 768.
(4901) L’article L. 313-26 du Code précise que « le bordereau n’est transmissible qu’à un autre
établissement de crédit ».
(4904) Art. L. 313-30 et s., Code monétaire et financier.(4905) Art. L. 313-23 et s., Code préc.
(4906) GAVALDA et STOUFFLET, op. cit., no 492.(4907) Art. L. 313-30, al. 2 et L. 313-31, al. 2 du Code.
(4912) RIVES-LANGE et CONTAMINE-RAYNAUD, op. cit., no 715, p. 653 ; GAVALDA et STOUFFLET, op. cit., no 492.
(4913) Art. L. 313-36 et s., Code monétaire et financier.(4914) Art. L. 313-36, Code préc.
(4915) Puisqu’un même ensemble de contrats et d’effets peut faire l’objet de plusieurs titres de
mobilisation, les porteurs de ces titres peuvent se trouver en concours pour exercer leurs droits sur les
emplois mobilisés. Ce concours est réglé par l’article L. 313-38 alinéa 3, du Code qui, écartant l’adage
Prior tempore, potior jure (premier en date, premier en droit), décide que « ce droit est exercé par
préférence et à égalité de rang par les porteurs des titres de mobilisation créés au profit de l’organisme qui
assure le réescompte des avances consenties ».
(4916) L’article L. 313-38 du Code décide en particulier que « les porteurs de titres créés par les
établissements de crédit bénéficient des droits et actions prévus par les articles L. 511-8 et L. 511-14 du
Code de commerce en matière d’endossement » et que « leur droit porte sur l’intégralité des créances nées
au profit de la banque ou de l’établissement financier du fait des contrats passés ou des effets souscrits pour
la réalisation des avances ; il porte également sur tous intérêts et frais accessoires ainsi que sur les garanties
assortissant ces avances, même s’ils résultent d’actes distincts des contrats ou effets ».
(4918) La protection de l’organisme mobilisateur est assurée par les dispositions de l’article L. 313-40 qui
dispose qu’« à compter de la mise à disposition de l’organisme réescompteur des contrats ou effets et
pendant la durée de celle-ci, l’établissement de crédit titulaire des créances mentionnées à l’article L. 313-
38 ne peut, sauf clause contraire des conventions prévues à l’article L. 313-37, transmettre ces créances
sous quelque forme que ce soit ».
(4921) Lettre du gouverneur au président de l’association française des établissements de crédit et des
entreprises d’investissement, en date du 1er août 1989, relative au caractère mobilisable des crédits à moyen
terme à l’équipement et à l’habitat (Rapport CNC pour 1989, p. 475).
(4922) Ce marché a été créé et organisé par un avis du Crédit Foncier de France du 23 septembre 1966. Sur
ce marché, v. G. CHAUVIN, « Le marché hypothécaire », Defrénois 1986, art. 33733, p. 706 ; D. SAGLIO, « Le
nouveau marché hypothécaire », Banque, no 457, janv. 1986. 31.
(4923) Art. L. 513-2, Code monétaire et financier. V. C. LE HIR et F. BUSSIÈRE, « Projet de loi sur les sociétés
de crédit foncier : premiers commentaires », Banque et droit no 64, mars-avril 1999. 14 ; H. HOVASSE, « Les
obligations foncières », Bull. Joly Bourse et produits financiers, janv.-févr. 2000, § 1, p. 1 ; P.-E. FUZIER,
« La réforme des sociétés de crédit foncier », Rev. dr. bancaire et bourse no 75, sept.-oct. 1999. 155 ;
F. BUSSIÈRE, « Les sociétés de crédit foncier : une réforme désormais complète. Analyse des textes
d’application », Banque et droit no 67, sept.-oct. 1999. 22 ; C. LESPIAU, « La réforme des obligations
foncières opérée par la loi du 25 juin 1999 », Dalloz Affaires 1999. 1314 ; J. J. SMALLHOOVER et C. CANO,
« Les obligations foncières : un nouvel acteur dans le marché français du refinancement », JCP 1999, éd. E,
p. 1426 ; X. DE KERGOMMEAUX et Ch. VAN GALLEBAERT, « La société de crédit foncier : une structure
rassurante en période de crise », RTDF no 3, 2007. 137.
(4924) Voir également, art. R. 515-2 et s., Code monétaire et financier ; Règlement CRBF no 99-10 du
9 juillet 1999 sur les sociétés de crédit foncier.
(4926) P.-E. FUZIER, Sociétés de crédit foncier, « Nouvelles dispositions législatives », Rev. dr. bancaire et
financier no 6, nov.-déc. 2003. 396.
(4927) V. M. GALLAND, Les obligations foncières, Thèse dact. Paris I, 2004, dir. A. Couret.
(4932) Loi no 85-695 du 11 juillet 1985 portant diverses dispositions d’ordre économique et financier,
art. 13, II.
(4933) Les émissions obligatoires sont également visées par l’article R. 313-25 du Code monétaire et
financier.
(4934) Art. 13, IV, loi préc. : « Lorsque la garantie de l’État n’est pas accordée, les sommes ou valeurs
provenant des billets à ordre ci-dessus sont affectées, par priorité et en toutes circonstances, au service du
paiement en intérêts et en capital de ces emprunts. Elles sont portées dans un compte spécialement dédié
pour les recevoir ouvert par le porteur des billets à ordre et sur lequel les créances de ce dernier, autres que
les porteurs des obligations visées au II, ne peuvent poursuivre le paiement de leurs créances.
(4935) Art. L. 313-43, al. 2, Code monétaire et financier. L’arrêté du 15 décembre 1987 (fixant les
modalités d’application de l’article 16 de la loi no 69-1283 du 31 décembre 1969 et relatif au respect des
dispositions relatives au marché hypothécaire) prévoit le contrôle, par l’Autorité de contrôle prudentiel et de
résolution, de l’existence matérielle, de la qualité et de la régularité des créances ainsi mises à disposition.
(4937) Art. L. 313-45, al. 1. L’alinéa 2 du texte ajoute que « le droit du porteur du billet à ordre s’exerce sur
l’intégralité des créances nées au profit de l’organisme prêteur du fait des contrats et des effets qui ont été
mis à la disposition de ce porteur en application du présent paragraphe, sans autre formalité. Il porte
également sur tous intérêts et frais accessoires ainsi que sur les garanties hypothécaires ou autres
assortissant les prêts, même si ces garanties résultent d’actes distincts des contrats ou des effets ».
(4938) Pour le nantissement de créances régi par le Code civil, v. art. 2361 et 2362.
(4939) Il s’agit d’un gage sur chose fongible : les contrats et effets mobilisés, qui viennent à échéance, sont
remplacés, par voie de subrogation réelle, par de nouveaux contrats et effets mis à la disposition du porteur
du billet à ordre (art. L. 313-44, II).
(4940) Rapprocher les dispositions de l’article 2348 du Code civil relatif au pacte commissoire en matière
de gage.
(4946) Anciens articles L. 432-6 et s.(4947) Art. 31 et s. de la loi no 87-416 du 17 juin 1987 sur l’épargne.
(4948) V. Y. GUYON, « Le régime juridique des prêts de titres », Rev. dr. bancaire et bourse no 6,
mars/avril 1988. 36 ; M. JEANTIN, « Les prêts de titres », Rev. soc. 1992. 465 ; J.-B. HEINRICH, « Du prêt de
titres », Rev. jurisp. com. 1992. 282 ; R. ALLOUCHE et F. PELTIER, « Le nouveau régime des prêts de titres »,
Rev. dr. bancaire et bourse no 29, janv.-févr. 1992. 6.
(4949) Jusqu’à la loi du 17 juin 1987, aucune règle spécifique ne régissait le prêt de titres. On s’accordait
cependant sur l’application à celui-ci des dispositions des articles 1892 à 1904 du Code civil (Guyon, op.
cit., no 1). La loi de 1987, tout en prévoyant des dispositions particulières pour les prêts qu’elle régit, a
renvoyé aux dispositions précitées du Code civil (art. 31, c) de la loi, devenu art. L. 211-22, 3°, du Code).
(4953) V. art. 38 bis du Code général des impôts ; art. L. 211-23 du Code monétaire et financier.
(4954) Ces conditions tiennent à la qualité des intervenants à l’opération et aux titres concernés par celle-
ci : – si aucune condition particulière n’est posée pour la personne du prêteur, l’emprunteur doit être une
personne morale soumise de plein droit à un régime réel d’imposition, un organisme de placement collectif
en valeurs mobilières ou une personne, société ou institution non résidente ayant un statut comptable (art.
L. 211-22, 4) ; – les titres visés sont les titres financiers : notamment, les actions et titres assimilés, les titres
de créance (valeurs mobilières et titres de créance négociable), les parts ou actions d’organismes de
placements collectifs (art. L. 211-22, 1). Ces titres ne peuvent être prêtés que s’ils « ne sont pas susceptibles
de faire l’objet, pendant la durée du prêt, du détachement d’un droit à dividende ou du paiement d’un intérêt
soumis à la retenue à la source prévue au 1° de l’article 119 bis ou à l’article 1678 bis du Code général des
impôts ou ouvrant droit à un crédit d’impôts prévu au b du 1 de l’article 220 du même code, d’un
amortissement, d’un tirage au sort pouvant conduire au remboursement ou d’un échange ou d’une
conversion prévus par le contrat d’émission » (art. L. 211-22, 2).
(4956) V. PELTIER, « Mobilisation des emplois bancaires », op. cit., no 39 ; ALLOUCHE et PELTIER, « Le
nouveau régime des prêts de titres », op. cit., spéc. p. 9 et s.
(4957) V. A. PERROT, « La vente à réméré de valeurs mobilières », Rev. trim. dr. com. 1993. 1, spéc. nos 92
et s., p. 45.
(4958) Ancien art. 2078 du Code civil : le pacte commissoire est désormais autorisé par l’article L. 2348 du
Code civil.
(4960) Loi no 91-716 du 26 juillet 1991 portant diverses dispositions d’ordre économique et financier.
(4961) Cette règle était prévue par l’article 31, c) de la loi du 17 juin 1987, devenu l’article L. 432-6, 3°, du
Code monétaire et financier. Si elle a été abrogée par la loi du 15 mai 2001 (art. 29, III, 1°, b), la mise en
place de la garantie demeure néanmoins toujours possible en application de l’article L. 211-38.
(4962) V. JEANTIN, art. préc. p. 476 ; HEINRICH, art. préc. p. 292 ; ALLOUCHE et PELTIER, art. préc. p. 9 et s.
(4963) Sur la possibilité de compenser les opérations de prêts de titres, en prévoyant leur résiliation de plein
droit, lorsque l’une des parties fait l’objet d’une procédure collective, cf. art. L. 211-36-1 et L. 211-40 du
Code monétaire et financier.
(4964) V. les réserves de MM. ALLOUCHE et PELTIER, art. préc., spéc. p. 10.(4965) V. PELTIER, op. cit.
(4967) Sur l’origine anglo-saxonne de la titrisation, v. J.-L. BERTREL, « La titrisation », Les Petites Affiches
no 36, 24 mars 1989, p. 12, spéc. p. 13.
(4968) Loi no 88-1201 du 23 décembre 1988 relative aux organismes de placement collectif en valeurs
mobilières et portant création des fonds communs de créances.
(4969) V. Th. BONNEAU, « Les fonds communs de placement, les fonds communs de créances, et le droit
civil », Rev. trim. dr. civ. 1991. 1, spéc. no 5, p. 5 ; H. CAUSSE, Les titres négociables, préf. B. Teyssié, Litec,
1993, no 792, p. 399 ; adde, Banque de France, Rapport, Exercice 1992, spéc. p. 57 : ce rapport souligne que
deux conceptions de la titrisation coexistent : « Pour l’une, à laquelle correspond la création d’un nombre
assez réduit de fonds, la titrisation est véritablement une technique permettant aux établissements de crédit
d’alléger leur bilan d’un certain nombre de créances. Pour l’autre, la titrisation n’est qu’un instrument
supplémentaire de la collecte d’épargne et peut donc s’opérer à partir de créances interbancaires quelquefois
créées pour la circonstance ».
(4970) Sur le refinancement des opérations de titrisation, v. C. NEVEU, « Les opérations de titrisation
refinancées sur le marché français par des émissions de billets de trésorerie », Bull. Banque de France
no 106, oct. 2002. 37.
(4971) Pour une critique du terme « titrisation », v. C. GAVALDA, « Les fonds communs de créances
bancaires : un exemple du phénomène de “titrisation” financière (art. 34 à 42 L. no 88-1201 du 23 décembre
1988) », Rev. soc. 1989. 187, spéc. no 1, p. 188.
(4973) V. les exemples pratiques donnés par X. DE KERGOMMEAUX et G. SAINT MARC, « La technique de
titrisation », Droit et patrimoine, juin 1996. 22, spéc. p. 26.
(4974) Loi no 93-6 du 4 janvier 1993 relative aux sociétés civiles de placement immobilier, aux sociétés de
crédit foncier et aux fonds communs de créances.
(4976) Loi no 98-546 du 2 juillet 1998 portant diverses dispositions d’ordre économique et financier.
(4981) E. LEROY et J. PEDRIZZETTI, « Une ère nouvelle pour les FCC », Banque no 597, nov. 1998. 48. Sur les
opérations de titrisation hors du cadre légal, v. H. TOURAINE, « La titrisation de créances commerciales.
Contraintes et techniques juridiques », Banque et droit no 50, nov.-déc. 1996. 3, spéc. p. 6 ; T. GRANIER, « La
technique de titrisation hors du cadre légal », Droit et patrimoine, nov. 1996. 31. V. également, H. TOURAINE
et F. GRILLO, « Opérations de titrisation internationales : aspects juridiques », Revue d’Économie financière
no 59, 2000, p. 57 et s.
(4982) V. également, art. 26, Ordonnance no 2005-429 du 6 mai 2005 modifiant le Code monétaire et
financier.
(4989) Ordonnance no 2013-676 préc. V. égal. Décret no 2013-687 du 25 juillet 2013 pris pour l’application
de l’ordonnance préc.
(4990) Art. L. 214-24, II, 4°, Code préc.(4991) Art. L. 214-167, II, Code préc.
(4992) Art. L. 214-167, I, Code préc.(4993) Art. 2, 3, g), Directive préc.(4994) Art. L. 214-168, Code préc.
(4995) Art. L. 214-176.(4996) Art. L. 214-180, al. 1 et 2.(4997) Art. L. 214-180, al. 4.
(4998) V. BONNEAU, art. préc. nos 12 et s., p. 9.(4999) Ibid., nos 21 et s., p. 13.
(5000) Les titres de créance qui, selon l’article 213-1 A du Code monétaire et financier, « représentent
chacun un droit de créance sur la personne morale ou le fonds commun de titrisation qui les émet », sont des
titres financiers au sens de l’article L. 211-1, II, 2°, du Code préc.
(5001) Pour la démonstration de cette affirmation à partir du régime des dettes du fonds, v. BONNEAU,
art. préc. nos 45 et s., p. 25. L’existence de patrimoines d’affectation a été reconnue pour les compartiments
des fonds ; art. L. 214-169 : « Par dérogation à l’article 2285 du Code civil et sauf stipulation contraire des
documents constitutifs de l’organisme, les actifs d’un compartiment déterminé ne répondent que des dettes,
engagements et obligations et ne bénéficient que des créances qui concernent ce compartiment ».
(5006) V. N. SIMON, « Un nouveau type d’actifs titrisés : les crédits permanents », Banque no 556,
févr. 1995. 66 ; S. DEROUVROY, « Un premier pas vers la titrisation de créances cofacées », Banque no 559,
mai 1995. 44 ; R. PHILIPPOT et J. COUARD, « La titrisation des créances des collectivités publiques : à la
recherche de la pierre philosophale », JCP 2004, éd. adm. et collectivités territoriales, 1659.
(5007) Art. D. 214-219, 1°, Code monétaire et financier.(5008) Art. D. 214-219, 2°, Code préc.
(5010) V. Th. BONNEAU, « La titrisation des créances douteuses : une innovation opportune ? », Dr. soc.,
févr. 1998, p. 3.
(5011) La circonstance que la cession des créances litigieuses se réalise au profit d’un fonds commun de
créances ne fait pas obstacle à l’exercice du droit au retrait litigieux prévu par l’article 1699 du Code civil
(Cass. com., 15 avril 2008, Banque et droit no 120, juill.-août 2008. 18, obs. Bonneau ; JCP 2008, éd. E,
1702, rapport Cohen-Branche ; D. 2008, p. 1732, note Forti ; RTDF no 2, 2008, p. 78, obs. Granier ; Rev. dr.
bancaire et financier no 4, juill.-août 2008. 48, obs. Crédot et Samin ; Rev. trim. dr. com. 2008. 606, obs.
Legeais). Le retrait litigieux est possible même si la cession a porté sur un bloc de titres transmis moyennant
le paiement d’un prix global à la condition toutefois que le prix de la créance puisse être individualisé
(Cass. com., 6 déc. 2011, pourvoi no 10-17879, Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2012, com. no 67,
note Bonneau et com. no 39, note Crédot et Samin). À défaut, la demande de retrait doit être écartée comme
l’a jugé la chambre commerciale de la Cour de cassation dans un arrêt du 22 mars 2011 (pourvoi no 09-
17118) : « Mais attendu qu’après avoir relevé que l’acte de cession stipule que le prix de cession est un prix
global calculé de manière statistique qui ne représente en rien le prix alloué à chaque créance contentieuse,
sachant que certaines de celles-ci ont une valeur nulle et d’autres une valeur proche de leur valeur faciale
avec toutes situations intermédiaires, l’arrêt retient, dans l’exercice de son appréciation souveraine, qu’il
résulte de ces éléments que le prix réel de la cession de créance litigieuse n’est pas déterminable et qu’il
serait impossible à la société Mirom de justifier de son prix de cession, les stipulations de l’acte ne donnant
aucun élément permettant de savoir, en dehors d’une procédure contentieuse, si sa valeur est nulle ou
proche de sa valeur faciale ; qu’ainsi la cour d’appel a pu en déduire que la demande de retrait litigieux
devait être écartée ». Dans le même sens, Amiens, 20 nov. 2012, Rev. dr. bancaire et financier mars-
avril 2013, note Bonneau.
Sur l’absence d’obligation d’information concernant la faculté de retrait litigieux, v. Cass. 2e civ., 7 juin
2012, Rev. dr. bancaire et financier sept.-oct. 2012, com. no 167, note Bonneau.
(5013) Il est également possible d’appliquer le régime du Code civil, l’article L. 214-43 al. 9 autorisant
« tout autre mode de cession de droit français ou étranger ». Cette solution a été consacrée, sur le fondement
de l’article L. 214-43 dans sa version de 2005 (devenu art. L. 214-169), par la Cour de cassation dans un
arrêt du 6 décembre 2011 (Cass. com., 6 déc. 2011, pourvoi no 10-24353, Rev. dr. bancaire et
financier mars-avril 2012, com. no 67, note Bonneau ; RTDF 2-2012. 114, obs. Granier ; D. 2012, pan.
1912, obs. Martin).
(5014) Art. L. 214-169, IV, al. 2. Le Code semble prévoir à côté du bordereau la rédaction d’une convention
de cession puisque son article L. 214-169, IV, al. dernier décide que « la convention de cession peut prévoir,
au profit du cédant, une créance sur tout ou partie du boni de liquidation éventuel du fonds ou, le cas
échéant d’un compartiment du fonds ». Pour une critique de cette disposition, v. BERTREL et JEANTIN, Droit
de l’ingénierie financière, op. cit., no 313, p. 248.
(5016) Selon la Cour de cassation (Cass. com., 13 févr. 2007, Bull. civ. IV, no 33, p. 35 ; Droit des sociétés,
août-sept. 2007, no 163, note Bonneau ; D. 2007, act. jurisp. p. 652, NDLR Delpech ; RTDF no 2/2007. 92,
note Granier ; Rev. trim. dr. com. 2007. 424, obs. Legeais ; JCP 2008, éd. E, 1104, note Gangi), le bordereau
de cession de créances au fonds communs de créances ne peut pas être remplacé par une attestation notariée
certifiant l’existence de la cession.
(5017) Sur les conséquences de la règle en cas de cession intervenant entre la date de la déclaration de
pourvoi en cassation et la date du dépôt du mémoire ampliatif devant la Cour de cassation, v. Cass. 2e civ.,
2 févr. 2011, pourvoi no E 10-28748, Rev. dr. bancaire et financier mars-avril 2012, com. no 68, note
Bonneau.
(5018) Art. L. 214-169, IV, al. 2 du Code. Cet alinéa décide également que « nonobstant l’ouverture
éventuelle d’une procédure mentionnée au livre VI du Code de commerce ou d’une procédure équivalente
sur le fondement d’un droit étranger à l’encontre du cédant postérieurement à la cession, cette cession
conserve ses effets après le jugement d’ouverture ». V. Ph. ARESTAN, « L’opposabilité des cessions de
créances à des FCC à la procédure collective du cédant. Petite histoire d’un amendement législatif »,
Banque et droit no 105, janv.-févr. 2006. 12.
(5022) Sur le compte à affectation spéciale au crédit duquel sont portées les sommes recouvrées, v. art.
L. 214-173 et D. 214-228, Code préc.
(5023) Sur la possibilité de céder les créances non échues ou déchues de leur terme, v. art. L. 214-177,
et L. 214-183, I, al. 2. La circonstance que le créancier ait obtenu un titre exécutoire contre la caution du
débiteur cédé ne change pas la nature de la dette de la caution à son égard de sorte que le fonds commun de
titrisation, qui a acquis la créance après la condamnation judiciaire de la caution, a qualité et intérêt à agir
contre elle (Cass. com., 22 mars 2017, arrêt n° 419 F-D, pourvoi n° P 15-25142, Panhelleux c. FCT Hugo
créances).
(5026) V. art. 1.1.1, Annexe du Règlement préc. no 2003-03 du 2 octobre 2003 relatif aux règles comptables
applicables aux fonds communs de créances.
(5030) Les organismes de titrisation n’émettent pas seulement des actions ou des parts ; ils peuvent émettre
également des titres de créance (art. L. 214-169, I).
(5038) Les articles L. 214-177 et L. 214-183 visent les sociétés de gestion de portefeuille de
l’article L. 532-9.