Contrôle Interne Et Gestion Des Risques
Contrôle Interne Et Gestion Des Risques
Contrôle Interne Et Gestion Des Risques
FRÉDÉRIC BERNARD est actuellement Directeur Général au sein d’une mutuelle santé où
il est en charge de l’animation du dispositif de contrôle interne.
Frédéric Bernard a notamment été Directeur de l’Audit, du Contrôle de Gestion et des
Achats au sein de la Mutualité Fonction Publique Services (MFPS). Il a en particulier
développé un dispositif complet de maîtrise des risques. Il a été co-animateur d’un
groupe de travail avec les Mutuelles sur le sujet de la fraude.
Docteur ès sciences, ESCP (DMSE), CESA HEC, il est chargé de cours à l’ESG,
NEGOSUP et CENTRALE Marseille. Il est intervenu sur les thèmes du contrôle de
gestion et du contrôle interne à l’ENA et l’ESSEC et est coauteur de deux ouvrages sur le
contrôle interne et la maîtrise des risques. Ancien trésorier et membre de l’Association
professionnelle des achats et supply chain ACA-HEC.
infos/nouveautés/catalogue : www.maxima.fr
1 : DE L’APPROVISIONNEMENT À L’ACHAT,
DE L’ACHAT À L’ACQUISITION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.1. Comprendre les enjeux de la fonction achats
afin d’appréhender les zones de risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.2. Le niveau de maturité de la fonction achats va de pair
avec une maîtrise différenciée du risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.3. La définition générique du risque du point de vue des achats . . . . . . . 27
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AVANT-PROPOS
L
a nouvelle donne économique, et les phénomènes de changements
et d’adaptation profonds auxquels la fonction achats et supply
chain est soumise, constituent, pour celle-ci, autant de sources
d’exposition à des risques nouveaux, et peu ou insuffisamment appré-
hendés jusqu’alors (Introduction).
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L
’émergence de nouvelles incertitudes liées au contexte macro
économique a aujourd’hui un impact non négligeable sur les prati-
ques d’achats et d’approvisionnement des entreprises. La fonction
achats, de par son positionnement et la nature de ses missions, est directe-
ment engagée dans un processus transactionnel continu avec des tiers
externes à l’entreprise (principalement, les fournisseurs). De plus, repré-
sentant selon les secteurs de 20 % à 80 % du total des coûts variables
d’une entreprise, les achats exposent cette dernière à des aléas de toutes
natures qui impactent directement les marges opérationnelles.
La conjonction de phénomènes de fond sur le plan économique, apparus
durant les 20 dernières années, a profondément modifié, et continue de
modifier les relations inter entreprises, aussi bien sur les plans commer-
ciaux, technologiques, financiers ou tout simplement relationnels.
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Cela s’est d’abord appliqué aux secteurs des produits de grande consom-
mation à fort contenu de main-d’œuvre (textiles, habillement, chaussures,
jouets, composants électroniques…). Le phénomène s’est ensuite étendu
vers les secteurs technologiques plus complexes, au rythme du développe-
ment et du renforcement des capacités techniques des pays fournisseurs.
Plus récemment enfin, dans les services, notamment pour le développe-
ment informatique off shore (ex : Inde pour l’informatique) mais aussi
pour la sous-traitance d’activités non stratégiques.
Ainsi, s’ouvrir aux pays à bas coûts est une piste qui permet aux entreprises
de baisser les coûts de production de 10 à 50 % selon les cas, dans le secteur
industriel. Ces écarts de compétitivité s’expliquent par les différentiels spec-
taculaires entre le coût des facteurs de production (coût de la main-d’œuvre
15 fois moins élevé en Chine qu’en France, matières, électricité, fiscalité…)
existant entre le pays d’origine et le pays d’accueil. En y regardant d’un peu
plus près, les principaux motifs pour lesquels les entreprises se tournent vers
les pays à bas coûts sont essentiellement liés à des problématiques de main-
tien de la marge opérationnelle, de production (accéder à de nouvelles capa-
cités sans en supporter les coûts fixes) et de marché (suivre ses clients et
fabriquer où l’on vend dans une optique de développement). Le rôle de la
fonction achats est ici primordial en ce qu’elle intervient à chaque étape de
la politique d’ouverture vers les pays à bas coûts, depuis l’étude de la faisa-
bilité et donc des risques inhérents, jusqu’à la gestion du processus d’appro-
visionnement et au contrôle des coûts (bouclage).
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Dans les faits, l’externalisation présuppose une relation plus intense entre
le client et son fournisseur, et une participation stratégique de ce dernier
au développement de l’entreprise. L’évolution de l’externalisation comme
instrument stratégique et non plus simplement tactique a été sans aucun
doute renforcée par l’évolution technologique. Mais celle-ci n’explique
pas tout. Les nouvelles technologies permettent d’agir au moment
opportun et d’économiser du temps. Le recours à des compétences
externes est une économie pour toute entreprise, et en particulier pour les
PME.
Force est de constater que la véritable performance qui débouche sur une
création de valeur durable est collective. Elle n’est pas seulement collec-
tive entre plusieurs services d’une même entreprise, elle est aussi collec-
tive entre plusieurs entreprises par des jeux d’alliances, de coopérations
de toute nature, qui se caractérisent par des assemblages d’offres et de
liens entre entreprises.
Dans les deux cas, il faut souligner que l’externalisation n’élimine pas les
risques, mais en permet un meilleur partage avec le partenaire. Du point
de vue de l’entreprise, la façon de gérer les risques est alors modifiée, et le
pilotage n’en est pas moins nécessaire.
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Chapitre 1
DE L’APPROVISIONNEMENT À L’ACHAT,
DE L’ACHAT À L’ACQUISITION
Cette définition, générique, doit être adaptée selon les objectifs stratégi-
ques poursuivis par l’entreprise, la nature des produits et services achetés,
et les caractéristiques des marchés fournisseurs auxquels la fonction
achats s’adresse.
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1. Les achats de « classe A » sont les achats dits stratégiques, c’est-à-dire les achats de
matières, biens ou services indispensables à la production de l’entreprise. Du point de
vue économique, on a l’habitude de dire que les achats de classe A représentent 20 % du
volume acheté et 80 % de la valeur achetée (Pareto des achats), voir section 3.5.3 du
présent ouvrage.
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Dans le même ordre d’idée, la fonction achats porte un enjeu financier sur
le bilan à travers deux composantes du Besoin en Fonds de Roulement
d’exploitation (BFRe) que sont l’encours fournisseurs et une partie des
stocks. En effet, le BFRe se définit comme la différence entre les
ressources d’exploitation (le montant de l’encours fournisseurs, au passif
du bilan), moins les emplois d’exploitation (l’encours clients et les stocks,
qu’il faut financer, à l’actif du bilan). Le montant ainsi obtenu constitue le
montant nécessaire que l’entreprise doit financer à court terme pour
garantir la continuité de son exploitation.
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Enfin, nous soulignerons le fait que le pilotage du risque est un enjeu de taille
pour la fonction achats dès à présent et pour les années à venir. Les phéno-
mènes décrits dans le chapitre précédent ont pour conséquence directe d’ex-
poser l’entreprise à des choix complexes et des situations incertaines.
1. Il en est de même pour l’encours client : plus le délai accordé aux clients est long, plus
le BFRe est augmenté.
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L’étude menée par HEC et Unilog Management auprès des Directions Achats
de 100 grands groupes européens en 2004 et toujours d’actualité permet de
mettre en lumière le fait que 97 % des entreprises interrogées déclarent que le
rôle de la fonction Achats est de contribuer avant tout à l’amélioration de la
rentabilité de l’entreprise au travers de la réduction des coûts.
Les trois premiers objectifs les plus cités pour la fonction achats sont :
Puis viennent :
De même, l’étude menée en 2007 au niveau des pays européens par Cap
Gemini Consulting sur les préoccupations du moment des Directeurs
Achats confirme que les espérances de gains sur les coûts d’achat sont
estimées à 10-25 % avec un système efficient, selon la complexité de l’or-
ganisation de l’activité et sa maturité.
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• Comprendre l’organisation
et le positionnement de la fonction achats
Le fait de parler d’une fonction intégrée n’est pas neutre sur le contrôle du
risque, et l’expérience montre que plus l’intégration opérationnelle est
élevée, meilleur est le contrôle du risque.
Il faut noter que le contrôle exercé par les fonctions achats sur leur activité
est élevé mais semble toutefois perfectible. En effet, selon la même
enquête, les achats interviennent systématiquement dans les décisions
d’achat dans 77 % des entreprises interrogées et 88 % des services achats
contrôlent plus de 80 % des achats stratégiques de l’entreprise.
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La réalité est souvent un mix matriciel entre ces différents axes. Par
exemple, pour un groupe industriel mondial, nous trouverons :
Dans tous les cas, la grande majorité des acheteurs est spécialisée par type
de produits, et bien que plus de 85 % des entreprises disposent d’une base
de données achats (SI dédié ou ERP), celles-ci connaissent de gros
problèmes de consolidation des volumes au niveau groupe. Elles ne dispo-
sent pas toutes non plus d’un contrôle de gestion dédié, ce qui ne facilite
pas la mise en œuvre d’un contrôle des risques efficace.
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La lecture qui doit en être faite est la suivante : à chaque niveau de maturité
correspond un « positionnement de la fonction » et un niveau de maîtrise
« métier » auxquels correspond un niveau de « maîtrise des risques achats ».
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Niveau de
Pratiques
maturité de la Positionnement Approche
métier
fonction de la fonction des Risques
(Compétences)
achats
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• Maîtrise économique du
portefeuille et actions
partagées sur les plans
d’économies
• Utilisation des SI type e-
procurement, e-sourcing
et éventuellement
d’approches type
enchères inversées
• Gestion encore
• Processus achats • Portefeuille segmenté et intuitive et réactive,
généralisé et panel fournisseurs actif mais abordée dans
incontournable sur • Stratégie achat définie et le manuel achat
Fonction l’ensemble du périmètre communiquée • Peu de maîtrise
achats • Fonction achats pro • Mise en concurrence d’anticipation car
améliorée 3 active et reconnue pour systématique niveau de
son rôle actif au sein de • Pilotage des formalisation et de
Maturité l’entreprise et auprès fournisseurs via des détail encore
moyenne des prescripteurs plans de progrès, insuffisants
à basse • Le processus est intégrant les critères de • Approche non
stabilisé et proactif pour développement durable systématique
l’ensemble de • Sous traitance • Nécessité de
l’organisation développée développer la
gestion des risques
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De fait, l’on observe que les entreprises ayant un niveau de maturité achats
à partir du niveau 3 présentent un terrain favorable et un réel besoin de se
renforcer sur ce point. Dès le niveau 4, la maîtrise des risques est axée
essentiellement autour des risques industriels et contractuels : il convient
alors d’élargir le champ d’investigation aux autres classes de risques et de
développer l’animation et le déploiement d’une méthode robuste. Le
niveau 5, niveau d’excellence, rarement atteint dans la réalité, présente une
approche systématique, appuyée par un processus normatif (ISO) qui ne
peut ignorer la gestion des risques (également vrai pour le niveau 4 p. 25).
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majeure pour celle-ci, car cela peut remettre en cause sa relation avec ses
propres clients et par conséquent ses résultats, voire sa survie à terme.
Le coût associé est non nul : il s’agira dans le meilleur des cas de changer
de fournisseur, de faire face à des problèmes graves de rupture de stock,
d’appliquer des pénalités contractuelles qui ne régleront pas le problème,
ou bien de se voir appliquer des pénalités par les clients, de faire face à un
manque à gagner en terme de chiffre d’affaires, etc.
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Chapitre 2
LA « CRÉATION DE VALEUR ACHATS »
ET LES RÉPONSES AUX ENJEUX DE LA FONCTION
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du risque de marché (le « bêta ») qui dépend du risque lié au secteur dans
lequel l’entreprise évolue et par conséquent à l’impératif de rémunération
demandée par les investisseurs.
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La création de valeur achat passe par une action sur les coûts opérationnels
et le financement en contrôlant les risques.
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Une voie vise, par conséquent, à rechercher une solution d’optimisation qui
tire partie du « différentiel de contraintes » entre l’entreprise et ses fournis-
seurs, aussi bien sur le financement des opérations et les risques liés, et qui
agisse donc sur les trois variables et non pas uniquement sur le coût.
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À cet égard, les fournisseurs des pays émergents, soumis à des conditions
de financement très onéreuses lorsqu’ils souhaitent emprunter, compren-
nent vite l’avantage de cette approche. Celle-ci leur permet d’obtenir un
financement à plus long terme et à des conditions de coûts plus avanta-
geuses que celles qu’ils obtiennent dans leur pays.
Quant aux fournisseurs localisés en Europe, ils peuvent être payés plus
rapidement et améliorer ainsi leur gestion de trésorerie. L’outil proposé ne
vient pas en concurrence des outils classiquement utilisés par les fournis-
seurs, mais permet à ceux-ci d’effectuer des arbitrages, tant du point de
vue du coût financier que du risque d’exposition.
Ainsi structurée, l’opération est proche d’un coût zéro pour l’entreprise.
Les avantages économiques de l’approche permettent non seulement d’en
faire supporter le coût par les fournisseurs, mais également, dans certains
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A. Les familles stratégiques sont constituées par des achats critiques pour
la production, c’est-à-dire pour lesquels la rupture d’approvisionnement
peut entraîner une rupture de production. Les marchés sur lesquels les
achats critiques sont effectués sont généralement concentrés, de type
oligopolistique voire monopolistique. De plus, la nécessité de maîtriser
les risques techniques et la qualité étant élevée, le niveau de risque
global est élevé. Le chiffre d’affaires achats étant élevé, il est possible
d’agir sur la création de valeur, en particulier via le besoin en fonds de
roulement. Du fait des marchés concentrés, l’entreprise cherchera à
travailler en coopération avec les fournisseurs pouvant lui offrir la meil-
leure différentiation et la meilleure maîtrise technologique.
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Chapitre 3
LES CINQ CLASSES DE RISQUES INHÉRENTS
AUX ACHATS ET À LA SUPPLY CHAIN
Par nature, les fournisseurs d’une entreprise ont des profils de risque diffé-
rents de celle-ci, spécifiques à l’industrie à laquelle ils appartiennent, et
aussi fonction de leur dispersion géographique, de leur taille, des marchés
adressés (ex. : volatilité des cours des matières premières), etc.
Ces classes regroupent les risques les plus fréquemment rencontrés et ceux
qui, fruits de l’expérience, sont prioritaires pour les entreprises aujourd’hui.
Ils se traduisent par une exposition de l’entreprise à un risque global.
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Figure n° 12
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1. Source : données de cours observées sur les marchés cotés LME (London Metal
Exchange) et CME (Chicago Mercantile Exchange).
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Les marchés de matières premières sont des marchés dans lesquels les
marchandises ou matières premières sont cotées, soit sur des marchés
structurés et liquides, soit sous la forme de transactions de gré à gré dont
les prix sont rendus publics ; par nature, ces marchés sont soumis à des
variations de prix.
Les matières cotées sont : les métaux précieux (ex : or, palladium), les
métaux non précieux (ex : aluminium, cuivre, acier), les énergies (ex :
pétrole, gaz naturel), les matières agricoles (ex : blé, maïs), le cacao, le
café, le sucre.
1. Une matière première est une matière extraite de la nature (ressource naturelle), ou
produite par elle, utilisée dans la production de produits finis ou comme source d’énergie.
Pour celles destinées à l’alimentation, on parle plutôt de denrées. Exemples : pétrole, gaz
naturel, minerais, riz, maïs, sable (pour le verre ou le silicium pour circuit intégré),
potasse, caoutchouc… Les matières premières demandent généralement un premier trai-
tement ou affinage (passer du minerai au métal, ou de la betterave – ou de la canne – au
sucre, par exemple) et sont considérées comme des consommations intermédiaires dans
le processus de production.
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Sur un marché à terme, les transactions qui sont pratiquées ne portent pas
directement sur les marchandises, mais sur des contrats. Le sous-jacent est
constitué par les marchandises, c’est-à-dire que le contrat (immatériel) est
adossé à une marchandise (matériel). Les transactions sur les contrats à
terme ne sont pas toujours opérées en vue d’acquérir directement des
marchandises. Elles le sont souvent dans un but de protection (couverture)
pour l’acheteur, ou bien de spéculation pour des acteurs prêts à prendre
des risques. C’est grâce à l’existence de spéculateurs que les entreprises
vont pouvoir effectuer des opérations de couverture, les spéculateurs
représentant les contreparties des entreprises et assurant la liquidité d’un
marché (et par conséquent son existence).
Ce n’est pas le cas des transactions réglementées sur les marchés à terme
car ces transactions portent sur du papier (le contrat). Les contrats à terme
définissent la dénomination, la qualité, la quantité, la date et le lieu de
livraison ou de réception des marchandises ; seul le prix est librement
négocié. La standardisation poussée des marchandises et le nombre élevé
d’intervenants sont les deux conditions qui permettent une opération et qui
rendent les contrats totalement fongibles : c’est la condition de liquidité
du marché.
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n’est pas créateur de valeur ajoutée pour l’économie dans son ensemble et
fausse les équilibres entre offre et demande.
Dans son fonctionnement, un contrat peut se dénouer soit à son terme, soit
avant son terme. À terme, chaque partie prenante remplit les obligations
du contrat. Sur un marché suffisamment liquide, il est possible de céder ou
d’acheter un contrat ayant la même échéance, et par conséquent d’en-
caisser la différence de prix (appelé aussi le spread). Le marché à terme va
permettre à l’acheteur de transférer le risque sur des spéculateurs qui sont
prêts à le prendre en charge. L’acheteur dispose ainsi d’une couverture
contre le risque de variation de prix.
En regard, les objectifs du spéculateur varient selon qu’il détient des produits
physiques en stocks, ou qu’il vend des marchandises qu’il ne possède pas
encore. Dans le premier cas, il protège la valeur d’un stock contre une baisse
de prix. Dans le second, il protège un stock non acquis contre une hausse des
cours. C’est le cas généralement envisagé pour un industriel, qui a signé
ferme un contrat de vente, et dont les fabrications seront étalées dans le
temps et les approvisionnements réalisés au fil du temps.
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Dans cet exemple, nous supposerons que les prix au comptant et à terme ont
une évolution parallèle (dans la réalité il existe toujours un décalage minime,
mais cette hypothèse ne nuit en rien à la valeur de l’exemple). De même, nous
supposerons que les transactions à terme concernent des contrats dont les
spécifications correspondent exactement à celles des marchandises négociées
au comptant.
Nous sommes en période t. L’industriel a calculé son prix de vente sur une base
d’un prix de matière première de 100 sur la période t+3. Or, à cette époque le
prix au comptant de la matière première ressort à 130. Dans cette situation, l’in-
dustriel réalise une moins value de 30, ce qui augmente d’autant son prix de
revient (et donc diminue sa marge brute).
Pour y faire face, l’industriel peut acheter en t un contrat pour le terme t+3, au
prix de 105 (le prix à terme est en général supérieur au prix comptant à une
certaine date) qu’il revendra 135 en t+3, faisant donc à cette date une plus value
de 30. Les plus et moins values s’équilibrent ainsi pour neutraliser la hausse des
prix.
Du point de vue de la tactique achats, notre industriel peut aussi faire des stocks
en prévision, auquel cas le besoin en fonds de roulement de l’entreprise
augmente et donc le coût total de la marchandise achetée également. Du point
de vue de la tactique de vente, il peut également prévoir une clause de révision
du prix de vente pour répercuter tout ou partie de l’augmentation du prix des
matières premières. La réalité ressort souvent comme un mix au moment de la
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négociation des contrats commerciaux, sachant que chaque type d’action permet
en fait de limiter les risques.
Dans le cas de la diminution des prix, et si tant est qu’il l’ait prévue, notre indus-
triel se serait contenté de faire en t+3 un achat sur le marché au comptant et
aurait ainsi réalisé une plus value. Mais, pour limiter les risques, il aura acheté en
t un contrat à échéance t+3, qu’il aura revendu en t+3 en supportant une moins
value. Là encore l’opération se sera traduite par un résultat équilibré.
Si dans les deux exemples on prenait l’hypothèse plus réaliste d’une évolution
non strictement parallèle entre les prix à terme et au comptant, les deux situa-
tions se seraient soldées par une légère moins value nette. On peut considérer
alors que cette légère moins value nette est le prix à payer pour limiter les
risques. C’est la « prime de risque ».
Cela dit, les acheteurs ne sont pas toujours obligés d’effectuer de telles opéra-
tions sur les marchés à terme. En effet, leur souci majeur provient des fluctua-
tions de prix des matières premières qu’ils utilisent ou de semi ouvrés eux-
mêmes dérivés de matières premières spéculatives, et donc souvent à cours
fluctuants à la vente.
Comment traiter les risques de prix sur les marchés de matières premières
pour un fabricant d’engrais ?
• Les contrats moyen terme de 6 mois à 1 an (ex : avec les miniers). Pour ces
contrats, il n’y a pas de référence de marché sur le prix, chaque client paye un
prix différent. Ce contrat donne quand même une visibilité sur le prix (engage-
ment du fournisseur) et permet sur 6 à 12 mois de faire face à une campagne
de production. C’est le fournisseur qui devra donc gérer le risque encouru par
les opérations d’arbitrage : le risque est déplacé chez le fournisseur, auprès de
qui il convient de s’assurer qu’il le gère correctement… Par contre, le risque
pour l’entreprise demeure sur le volume, le taux de change (tout est payé en
dollars dans ce cas) et la négociation.
• Les contrats spot pour lesquels les prix sont connus, les matières premières
sont identifiées au niveau mondial sur la base de cahiers des charges géné-
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Dans le cadre de son activité, ce Groupe est exposé aux variations des cours
des matières premières, et notamment de certains métaux (aluminium, inox).
Afin de se prémunir contre les évolutions défavorables des prix de marché qui
peuvent affecter sensiblement ses coûts d’approvisionnement, ce Groupe a mis
en œuvre des contrats fermes auprès des fournisseurs ainsi que des opérations
de couverture financière qui permettent de lisser l’impact des fluctuations des
cours de l’aluminium dans le temps.
En 2006 et 2007, la tendance inflationniste observée depuis août 2005 s’est pour-
suivie et sensiblement accentuée ; ce Groupe a dû faire face à la hausse continue
des prix de plusieurs matières importantes dans son processus industriel : l’alumi-
nium (+ 15 % en moyenne), l’inox (+ 7 % en moyenne), le cuivre (+ 30 %), les
matières plastiques, pour citer les principales. Les hausses des prix de vente des
produits appliquées par le Groupe n’ont pas toujours pu compenser en totalité
l’augmentation des coûts de revient due à l’inflation des matières premières.
Ces matières ont un poids variable dans les achats globaux de ce Groupe : l’alu-
minium a représenté en 2006 un peu plus de 16 % des achats directs destinés à
la fabrication (en hausse par rapport aux 12 % moyens des dernières années) ;
les matières plastiques, pour leur part, ont représenté 5,9 % des achats et les
aciers 6 %. Dans ce contexte, l’augmentation des prix des matières a donc eu un
impact défavorable sur l’indice d’achat du Groupe. La détérioration de l’indice
reste limitée, ce Groupe ayant poursuivi une politique active de couverture et
ayant réussi à réaliser de nouveaux gains sur d’autres achats, comme par
exemple sur les aciers au carbone, les produits chimiques, les pièces métalli-
ques, les composants électroniques, le verre et les emballages.
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En Europe, il n’y a pas de marché structuré disponible pour les composés chimi-
ques. De fait, les positions sur contrats à terme se prennent de gré à gré entre
deux contre parties. Les contrats sont généralement portés par des banques
sous la forme de swap3 : comme dans le cas de marchés structurés, ces
contrats ne sont que financiers. Au dénouement (c’est-à-dire à terme), il s’agira
pour chacune des parties de liquider sa position par le règlement de la différence
des prix des contrats.
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inverse en contrepartie. Même s’il existe une contrepartie, il sera de plus quasi
impossible de se retourner, c’est-à-dire de sortir de sa position avant terme à
cause du manque de liquidité.
Notons au passage que ce type d’approche n’est pas possible avec les traders,
l’existence même de ceux-ci étant justifiée par le concept de prix spot.
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• négocier des conditions tarifaires à prix fixes, sur une période de 6 mois
par exemple ;
• revoir les prix de vente, à la hausse comme à baisse, en répercutant le
prix des matières premières dans le prix de vente, lorsque cela est
possible (donc prévoir des clauses contractuelles de révision de prix) ;
• avoir un processus de prévision robuste (budget), incluant des hypothèses
sur les volumes afin de sécuriser la marge contributive.
• Le risque de change
Prenons l’exemple d’un industriel qui vend en dollars et dont une partie
non négligeable des coûts est en euros. Pour corser l’affaire, considérons
que cet industriel est coté à la bourse : il doit par conséquent communiquer
par le menu sur son risque d’exposition, et expliciter les mesures mises en
place pour y faire face. Globalement, notre industriel peut combiner : a)
une action de sourcing dans les pays émergents, b) l’augmentation de ses
achats en dollars. En mire, l’idée est de désensibiliser l’excédent de dollars
issu de la différence entre les ventes en dollar et ses coûts en euro.
Pour cela, l’industriel peut tout d’abord cibler des fournisseurs de pays
développés en dollar, avec en priorité les États-Unis et le Mexique (dont les
coûts de main-d’œuvre sont par ailleurs relativement peu élevés). Sur le
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1. Bien que très aménagé et plus appliqué de nos jours dans sa version initiale, le Buy
American Act, qui illustre l’attitude de la préférence nationale, reste néanmoins très
présent dans les mentalités et les élus américains restent très attentifs au lieu de produc-
tion des biens faisant l’objet de commandes publiques.
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Dans la plupart des cas, ce sont les Directions Financières qui donnent aux
acheteurs les valeurs des cours applicables et qui mettent en place les politi-
ques et les outils de couverture active face au risque de change sur un plan
qui relève plus de la gestion de trésorerie. D’un point de vue technique, le
risque de change est géré par le Trésorier sous la responsabilité du Directeur
Financier de l’entreprise. La fonction Achats, dans ce cadre, devra demander
conseil en amont puis informer en aval des décisions prises sur les devises
utilisées dans les engagements, notamment au travers du budget.
1. IFRS : International Financial Reporting System. L’IFRS est une norme comptable
internationale en cours de diffusion et déjà largement appliquée.
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À noter que pour les pays à devises non convertibles ou à très forte volatilité,
on peut utiliser une opération de compensation internationale. Ce type
d’opération, dont le principe est basé sur un troc de marchandises et garantie
par les banques des parties, permet de s’affranchir de tout flux financier1.
Météo France et Euronext ont créé Metnext en mai 2007, une entreprise
chargée d’évaluer les risques météorologiques2. Détenue à 65 % par Météo
France et à 35 % par NYSE Euronext, Metnext fournit aux entreprises et
aux professionnels du courtage et de l’assurance deux types d’activités. La
première consiste à procurer aux entreprises des indices surmesure pour
évaluer et gérer leur « météo sensibilité »3. Partant du constat que de
nombreux secteurs voient leurs résultats influencés par les variations clima-
tiques, Metnext veut élaborer un outil de pilotage et de gestion au service
des entreprises. Par exemple, dans le secteur de l’habillement, une étude
montre que 83 % des ventes sont directement expliquées par le seul facteur
des températures. On retrouve la même corrélation dans le secteur de
1. Les opérations de compensation revêtent plusieurs modalités qui rentrent dans le cadre
des opérations liées. On citera notamment le barter, le clearing, l’offset, le buy back et le
counter trade qui correspondent chacun à un type particulier d’opérations.
2. Voir le site www.metnext.fr
3. Si la température dépasse ou passe sous le seuil de l’indice défini au préalable, un
producteur pourra toucher une compensation financière de ses pertes d’exploitation.
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• Politiques
• Stabilité des régimes en place et du pacte Il s’agit d’apprécier les éléments de continuité
politique (constitution) et de stabilité qui peuvent avoir un impact sur
la politique achat, comme, par exemple, un
• Politique économique et monétaire : régle- risque de coup d’état, une forte volatilité des
mentation sur les investissements, devises ou des taux d’intérêt.
contraintes sur les devises, niveau des taux
d’intérêt, politique de quotas.
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• Économiques
Le niveau de vie et le contexte économique
• Développement (croissance du PIB). général seront appréciés dans une optique
long terme, la célérité de développement ayant
• Niveau de vie (PIB par habitant).
une influence sur le développement et l’orien-
• Taux de chômage
tation des industries locales. Les taux d’impôts
• Existence d’une classe moyenne et taxe donnent une indication sur les politi-
ques incitatives auprès des entreprises.
• Stabilité des prix et inflation
• Impôts et taxes.
• Légaux
• Sociaux :
Il s’agit de quantifier précisément les coûts et
leur stabilité, la productivité locale et l’exposi-
• Lois sociales sur le travail : charges sociales,
tion des mineurs au travail (dans le cas de
temps de travail et coût horaire, travail des
enfants, protection des travailleurs. sous traitants de niveau 2 notamment) : ce
• Violation des droits de l’homme point est particulièrement important aujourd’hui
• Éducation : niveau de qualification et de dans le cadre du développement durable.
formation professionnelle. Le niveau de formation et de qualification
permettra d’apprécier la continuité des opéra-
• Stabilité sociale : grèves de blocage par tions avec le pays.
exemple.
• Infrastructures :
L’impact de l’efficacité des infrastructures sur
• Réseaux et organisation des transports, tran-
sitaires, tiers de confiance. le système logistique peut avoir un impact fort
• Énergie (coûts et disponibilité) sur les délais notamment. Il faut regarder de
• Sécurité. près les procédures de douane qui peuvent
présenter des difficultés (ex : corruption,
• Douanes : procédures de dédouanement et sécurité).
de transit.
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Sur la base des notations des dettes souveraines des États fournies par
Standard & Poors1, et en prenant en compte la part des achats réels et poten-
tiels réalisés, le risque pays peut-être évalué comme suit :
1. Standard and Poors est une agence de notation internationale dont la mission principale
est de produire des analyses sur l’exposition aux risques, notamment financiers.
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Par risque politique, l’on entend celui résultant soit d’actes ou de mesures
prises par les autorités publiques locales ou du pays d’origine, soit d’évé-
nements internes (émeutes) ou externes (guerre). S’agissant du risque
politique pur (risque de tension ou de guerre), il apparaît, pour l’heure,
relativement faible :
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démontre que le phénomène est encore loin d’être enrayé et fait toujours
partie de la vie quotidienne. Il ne se limite pas aux fonctionnaires, poli-
ciers, douaniers mais touche tous les niveaux du tissu industriel.
Ainsi, les racines du mal résident dans l’absence de contrôle des fonction-
naires dans une économie en développement rapide, où les règles du jeu sont
en construction souligne Lu Xiaobo, Directeur à l’Université de Columbia.
En fonction des différentes provinces, le phénomène n’a pas la même
ampleur. Par exemple, la Province du HuBei, est réputée (au sein de la
Chine) pour la corruption généralisée qui y règne. Tout acheteur en Chine
devra savoir combattre les cadeaux inconsidérés. Le responsable achats veil-
lera à l’intégrité de ses acheteurs en contact avec les fournisseurs chinois. Ce
n’est pas lors des négociations pour les réductions de prix que l’influence
sera la plus « dommageable ». En effet, c’est dans la phase de sélection ou
pire lors des validations qualité que l’effet du bakchich pourra être drama-
tique. Certes, le GuanXi se conçoit sans corruption, dans ce cas-là il s’agira
d’une chose que l’acheteur devra s’efforcer d’obtenir vis-à-vis de ses interlo-
cuteurs, ceci afin de construire une véritable relation de partenariat. On
rencontrera aussi de nouveaux fournisseurs selon le principe « les amis de
mes amis sont mes amis » en remplaçant l’amitié par le GuanXi.
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De plus, les exportations chinoises explosant depuis 2004 avec les pays
européens et américains, causent de véritables problèmes. Le quart du
déficit commercial américain est imputable aux échanges avec la Chine,
ce qui est le signe d’une sous-évaluation de la monnaie chinoise. Autre
preuve de la manipulation du change par les autorités chinoises, les
réserves faramineuses que la Banque de Chine est obligée d’accumuler
pour éviter que le yuan ne s’apprécie par rapport au dollar. D’où l’appel
répété des États-Unis, relayé depuis par le G7, pour que la Chine aban-
donne la parité fixe qui lie le yuan au dollar. Quand les autorités chinoises
cesseront d’entraver le libre jeu des marchés des changes, tout rentrera
dans l’ordre, en revanche les risques que présente l’abandon du régime de
change actuel paraissent sous-estimés. Or, ces risques sont réels, non
seulement pour la Chine elle-même, mais aussi pour la stabilité financière
mondiale.
Le système légal de la Chine est basé à la fois sur le droit civil (préséance
de l’écrit) et le droit coutumier (préséance de la parole donnée). Les
risques juridiques, sont des risques probables en Chine. En effet, la justice
n’est pas toujours respectée par les tribunaux chinois et les procédures
juridiques sont parfois très longues. Il existe aussi du favoritisme en faveur
des entreprises chinoises. Par exemple l’entreprise Lacoste a connu des
difficultés à faire appliquer correctement le droit de la propriété intellec-
tuelle. En effet, le conflit a duré trente ans autour de la propriété intellec-
tuelle du fameux reptile de Crocodile International et de celui du détaillant
français. L’entreprise de textile Lacoste vient néanmoins de marquer un
point face aux nombreux usurpateurs de son logo. Des juges de Pékin ont
reconnu que différentes représentations du crocodile portaient atteinte au
droit de propriété de Lacoste en Chine.
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Enfin, il faut également toujours avoir à l’esprit que les produits peuvent
être volés, perdus, cassés ou subir des dégâts. Ce risque est d’autant plus
probable que les marchandises parcourent une longue distance et bien
souvent l’itinéraire qu’ils empruntent n’est pas direct. L’acheteur doit donc
bien penser à assurer ses produits pour se couvrir contre ce type de risque.
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trop peu approfondi et surtout trop peu anticipé. Les récents retournements
de cycle du secteur automobile ou les incidents survenus dans le secteur
aéronautique, et leurs conséquences parfois désastreuses en sont une
parfaite illustration. De plus, certaines pratiques prêtées aux achats telles
que la pression sur les prix et sur les délais de paiement n’ont fait qu’am-
plifier le phénomène de dégradation de la trésorerie des fournisseurs.
Les points clés de l’analyse financière sont les suivants : la rentabilité des
activités, la structure financière (notamment le rapport entre capitaux
propres et endettement), le besoin en fonds de roulement et ses éventuelles
évolutions (donc les besoins en financement), et la solvabilité à court
terme du fournisseur. L’analyse financière est basée sur l’étude appro-
fondie des bilans, comptes de résultats et état des cash flows si ceux-ci
sont disponibles.
À l’issue de l’analyse financière, il est possible d’avoir un avis pertinent
sur la qualité de gestion du fournisseur, mais également sur sa capacité à
faire face à des variations de cycle d’activité, à la baisse comme à la
hausse. L’attention sera portée sur l’état de la trésorerie à l’instant t, et son
éventuelle « consommation » relative à l’augmentation du besoin en fonds
de roulement.
• L’entreprise en difficulté
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1. Concernant les retards de paiement, la France est dans la moyenne européenne. Stables
aux environs de 13 jours depuis mi-2005, les retards de paiement ont été réduits de plus de
3 jours en 2 ans. 34,5 % d’entreprises payent à échéance à fin 2005 contre 29,9 % un an
plus tôt et 27,4 % en 2004. L’amélioration des habitudes de paiement s’accélère donc depuis
3 ans. (Source : ALTARES, Étude sur « Les retards de paiement en Europe », 2005).
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La référence à utiliser est le taux d’intérêt légal (c’est aussi celui utilisé
pour le calcul des intérêts moratoires dus par un client public). Ce taux est
fixé chaque 1er trimestre de l’année en cours, et est valable pour un an. Pour
2008, il est de 3,99 %. Ainsi, non seulement la hausse constatée depuis
quelques années (2,05 % en 2005, 2,11 % en 2006, 2,95 % en 2007) se
confirme, mais elle est particulièrement forte cette fois (plus d’un point).
Le taux de l’intérêt légal sert notamment à calculer les intérêts dus par un
débiteur défaillant après mise en demeure et à déterminer le taux minimal
1. Martine Leonardy, Présidente de la société Cash Track estime qu’entre 0,1 % et 0,2 %
du montant de la valeur annuelle des achats sont ainsi perdus.
2. Les incoterms (INternational COmmercial TERMS) forment un langage codifié qui
définit précisément les droits et obligations de l’acheteur et du vendeur dans le cadre
d’échanges internationaux, et dont l’application est facultative. Selon Jimenez (1998), les
Incoterms permettent de répondre à trois questions fondamentales : À qui incombe le
coût du transport ? À quel moment le transfert de risque (perte ou détérioration) est-il
effectué ? Qui est responsable des formalités douanières import et export ?
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d’abord, du fait du poids très élevé d’un seul client dans son activité et de la
dépendance qui en découle. Pour l’entreprise ensuite, car légalement elle
peut être déclarée gestionnaire de fait à 30 % de taux de pénétration (dans la
réalité et selon la jurisprudence, dès 20 %). L’impact sur la trésorerie peut
alors se chiffrer en millions d’euros, car, en cas de liquidation judiciaire du
fournisseur, l’entreprise sera mise à contribution. Le cas est patent dans l’in-
dustrie automobile et dans l’industrie aéronautique, où l’issue incertaine des
procédures collectives entraîne le versement de sommes importantes de la
part des entreprises à leurs fournisseurs. Notons que ce taux ne peut légale-
ment être pris en compte comme un critère par les donneurs d’ordre public
(mairies, ministères, collectivités locales) afin de donner des chances équita-
bles à l’ensemble des candidats, et ce, quelle que soit leur taille.
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1. L’ISO/TS 1694:2002 est une spécification technique élaborée par l’ISO (Organisation
Internationale de Normalisation). L’IATF (International Automotive Task Force),
composé d’un groupe international de constructeurs automobiles et d’associations natio-
nales de commerce, a rédigé le référentiel ISO/TS 16949 : 2002 en collaboration avec
l’ISO. Cette spécification regroupe les normes existantes régissant les systèmes qualité
des constructeurs américains (QS-9000), allemands (VDA6.1), français (EAQF) et
italiens (AVSQ) dans un contexte mondial normalisé. Conjointement à l’ISO 9001:2000,
l’ISO/TS 16949 : 2002 spécifie les exigences des systèmes qualité appliqués aux princi-
paux processus opérationnels de l’industrie automobile (conception, développement,
production, installation et prestations associées).
2. Le QS-9000 est un référentiel de management de la qualité indispensable aux équipe-
mentiers et fournisseurs de l’industrie automobile. Élaboré par Daimler-Chrysler, Ford et
General Motors, le QS-9000 est paru pour la première fois en 1994 et a fait l’objet d’une
réédition en mars 1998. Ce référentiel, fondé sur l’ISO 9001:1994, incorpore les
exigences complémentaires imposées par ce groupement en matière de qualité. Dans le
quatrième rapport annuel de l’AIAG (Automotive Industry Action Group) en mars 1999,
l’analyse des résultats observés suite à la mise en place du QS-9000 a permis de constater
une diminution moyenne des coûts supérieure à 6 %. Ce chiffre équivaut à une économie
moyenne de 8 millions d’euros par entreprise au cours de la première année.
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Prix encore élevé, qualité en cours de Bien évaluer le timing sur l’expan-
stabilisation, encore peu de visibilité : le sion, et le point mort pour le four-
niveau de risque associé reste élevé, il y nisseur. Celui-ci est-il en mesure
2-Expansion
a encore une incertitude latente. de soutenir l’effort de diffusion ?
Normalement, les pionniers ont contribué Cela cadre-t-il avec le plan de
à l’amélioration des versions de produits. développement de l’entreprise ?
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Du point de vue des achats, il s’agit ici d’apprécier les facteurs de risques
liés à l’activité industrielle du fournisseur, et particulièrement à sa capacité
à faire face à ses engagements de production.
Le risque industriel est lié à la probabilité d’apparition d’un événement
redouté sur un site et pouvant entraîner des conséquences immédiates
graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens ou l’envi-
ronnement, de nature à altérer le schéma industriel du fournisseur, et à
mettre en cause sa production, donc ses livraisons à l’entreprise.
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Le risque sur la supply chain peut être défini comme la somme des
facteurs de risque à l’origine de la désynchronisation des flux physiques
entre le besoin exprimé par l’entreprise cliente d’une part, et la livraison
réelle par le fournisseur ou son prestataire transport logistique du besoin
appelé, d’autre part. Cette désynchronisation peut, dans certains cas
1. La directive SEVESO II 96/82/CE concerne la maîtrise des dangers liés aux accidents
majeurs impliquant des substances dangereuses. Elle s’applique au niveau européen et
introduit la notion de prévention des accidents majeurs en imposant notamment à l’ex-
ploitant la mise en œuvre d’un système de gestion et d’une organisation (ou système de
gestion de la sécurité) proportionnés aux risques inhérents aux installations (source :
Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement Durables
www.ecologie.gouv.fr)
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1. D’un point de vue formel, on peut se référer à la norme AFNOR X50-600 (et EN
12777) qui définit le processus logistique, et notamment sa maîtrise grâce au contrôle de
la performance du processus dans son ensemble (flux physiques et d’information).
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• Stock de sécurité.
• Prestataire de transport utilisé.
Risques de retard associés aux espaces d’ap-
• Intégration éventuelle de la prestation de
provisionnement.
transport.
(ex : délai de transit Asie-Europe de l’ordre de
• Contrats d’assurance en place.
40 à 50 jours)
• Cartographie des flux logistiques (niveau
pays).
Risques issus du non-respect des règles de • Règles sociales, chartes, système de traça-
base liées au développement durable. bilité, politique énergétique, etc.
Risques par rapport à la performance logis- • Flux synchrones nécessaires (Ex : dans l’au-
tique : mettre les produits finis à disposition tomobile).
des clients à date et / ou heure contractuelle. • Système de compensation sur les coûts
induits.
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Par extension, les risques industriels et sur la supply chain peuvent être
appréhendés dans le cadre de l’assurance qualité fournisseurs.
Ainsi, une politique Groupe a été arrêtée (politique de prévention, polices d’assu-
rances obligatoires et domaines d’application) et met en œuvre les polices d’as-
surances correspondantes afin de couvrir le risque inhérent et les éventuelles
conséquences financières.
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Les accords
préparatoires
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Les contrats cadres sont des Le contrat cadre est un contrat qui
conventions au sens de l’ar- fixe le cadre des relations futures
ticle 1101 qui prévoit des relations entre les parties, soit les conditions
Les contrats entres les parties pour une certaine dans lesquelles de futurs contrats
cadres durée. Les relations seront fondées entre les parties seront fixés.
sur d’autres contrats : les contrats Le contrat cadre laisse une liberté
d’application. dans quant à la fixation future du
prix.
Les promesses
de contrat
Une société s’engage envers une Il s’agit donc bien d’un contrat, car
autre qui accepte ce pacte, à ne il y a nécessairement accord de
pas conclure avec un tiers un volontés.
La promesse contrat déterminé avant de lui en Le risque est du côté du débiteur ;
unilatérale avoir proposé la conclusion aux il n’a pas la possibilité de se
(ex : le pacte mêmes conditions ; le bénéficiaire rétracter, il doit faire une offre,
de préférence) n’est pas tenu d’accepter cette sinon sa responsabilité contrac-
offre et peut donc la refuser alors tuelle est engagée et il doit verser
que l’obligation du débiteur des dommages et intérêts selon
consiste en une obligation de l’article 1382.
proposer une offre de contracter.
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Il faut noter que les pays ayant adopté le système de type « code civil » ont
des lois plus rigides que ceux soumis au système de type « common law »,
essentiellement basé sur la jurisprudence. Les différences entre les deux
systèmes et les impacts sur les relations commerciales internationales,
apparemment importants, sont atténués par le fait que les pays soumis au
« common law » ont adopté des codes commerciaux pour gouverner la
conduite des affaires.
De même, des pays appartenant au même système juridique ont des lois
internes très différentes. Le Code civil allemand, par exemple, édicte des
règles différentes des Codes civils belges ou français. Par exemple, le
Code civil allemand protège davantage les intérêts du vendeur que ceux
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Droit à dominante Chine, Inde, Japon. • Suspicion à l’égard du droit, qui n’est pas
religieuse reconnu comme modèle de régulation des
relations sociales.
• Un ensemble de règles de conduite dicte le
comportement des individus plus que des
règles strictement juridiques.
• Solution des problèmes par voie amiable et
non contentieuse, ce qui explique le faible
taux de procès.
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Droit des ex-pays Pays musulmans. • Le droit peut être régi exclusivement par le
socialistes Coran dans certains États, et être soumis à
certaines influences étrangères dans d’au-
tres (Code civil égyptien par exemple).
• Le plus souvent, les opérations internes sont
régies par le droit coranique (droit pénal,
droit de la famille…) et les transactions inter-
nationales par le droit étranger.
Pour limiter les risques nés de la rédaction des contrats, il est possible
d’utiliser des contrats types professionnels. Ceux-ci sont définis par les
organismes professionnels et par les organismes internationaux tels que la
CNUDCI, la Commission des Nations Unies pour le Droit Commercial
International1. Les contrats types professionnels proposent des modèles
directement applicables qu’il conviendra de personnaliser selon le
contexte. Les niveaux de détail et la complexité diffèrent bien évidemment
selon les secteurs et la nature des biens visés, mais ils permettent pour le
moins de définir un minimum de communalité entre les parties sur les
clauses les plus importantes. Cela dit, n’oublions pas que le principe de
territorialité s’appliquera quand même.
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En amont :
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En aval :
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Enfin, l’entreprise devra être attentive à vérifier qu’il n’existe pas une
réglementation supranationale à laquelle le pays cible adhère d’office de
par son appartenance à une communauté économique internationale.
Rappelons que l’entreprise qui agit à l’international ne bénéficie pas d’un
droit international unifié en raison de la souveraineté des États et qu’il
n’existe pas de juridiction supranationale qui lui permette d’évoluer dans
un contexte juridique unique.
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Dans le cas des marchés publics, réduire les risques juridiques & économi-
ques revients donc à sécuriser la préparation du marché en amont, sa
passation et son exécution.
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1) Sécuriser les relations avec les fournisseurs potentiels pour assurer une
pleine concurrence.
2) Assurer le bon niveau de besoin : respects des seuils, allotissement,
structure du marché pour s’assurer des seuils auxquels on sera soumis.
3) Garantir la sécurité juridique du contrat pour faire face aux défaillances
potentielles d’exécution.
4) Maîtriser la procédure de passation : respect du Code des Marchés
Publics et du droit de la concurrence.
Dans le monde des affaires, on s’aperçoit que le risque de fraude est une
menace de plus en plus présente. La dernière en date est l’affaire « Kerviel »
à la Société Générale où ce dernier a su déjouer les procédures de contrôle
interne au « nez et à la barbe » de sa hiérarchie pour faire perdre finalement
5 milliards d’euros à la banque. Même si cette affaire n’est pas une fraude
caractérisée, puisqu’il n’y a pas eu d’enrichissement personnel, il n’en
demeure pas moins que le système de contrôle a fait défaut.
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• le vol,
• le recel,
• l’escroquerie,
• l’abus de confiance,
• l’atteinte aux systèmes de traitement automatisé des données,
• le faux et l’usage de faux.
Par nature, la fraude est un acte de mauvaise foi, en général pour un profit
personnel, commis au détriment de l’entreprise.
Néanmoins, aucune règle exacte ne peut prétendre définir la fraude.
L’imagination dans ce domaine n’a pas de limites, et l’homme est capable
d’inventer des moyens de tricheries, tous plus ingénieux les uns que les autres.
Dans leur ouvrage Audit et fraude1, Noël Pons et François Vidaux expli-
quent que la fraude a des causes diverses :
Tout d’abord, les risques de fraude sont le plus souvent des fraudes
internes car les salariés sont les plus à même de contrecarrer les processus
de l’entreprise.
1. Audit et fraude, Noël Pons et François Vidaux, Éditions IFACI – février 2004.
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Son respect doit aider chacun à rester honnête à l’égard de lui-même et de son
entreprise, équitable envers tous les tiers et efficace dans la conduite des affaires
qui lui sont confiées. Suivre ces règles limite les risques de dérive inconsciente
vers des actes qui seraient condamnables moralement et légalement.
Cette charte déontologique des achats désigne donc l’ensemble des règles défi-
nies, admises et scrupuleusement suivies par les collaborateurs impliqués dans
un processus achats.
103
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8 – Agir en conformité avec les objectifs, les règles internes et les procédures
des deux entreprises.
104
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2 – L’acheteur évite toute action qui pourrait être ressentie par le fournisseur
comme une pression.
Les fournisseurs non retenus lors d’un appel d’offres seront informés par cour-
rier. Ce dernier précisera notamment les motifs de refus de leur offre en veillant à
ne pas enfreindre les règles de confidentialité.
Les risques métier sont des risques internes, propres à l’activité achats de
l’entreprise. Les facteurs générateurs des risques métier peuvent être
abordés selon deux catégories, les risques liés au pilotage et les risques
opérationnels.
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Nous insistons sur le fait que ces 2 facteurs de risque sont capitaux : la stra-
tégie d’entreprise, ou tout au moins une feuille de route sur le projet d’en-
treprise constituent des données d’entrées incontournables pour la bonne
marche de la fonction achats et le niveau de performance qu’elle délivre.
La Direction Générale a-t-elle défini les objectifs annuels de la fonction achats ? Cela est-il
formellement décliné dans les budgets ?
A-t-elle défini clairement sa stratégie à court terme pour atteindre ces objectifs ?
Ces objectifs et cette stratégie sont-ils bien différenciés des objectifs à moyen et long terme1 ?
Cette stratégie définit-elle les moyens à mettre en œuvre (notamment les budgets et les
moyens humains) ?
Ces objectifs, et ces moyens, sont-ils déclinés pour l’ensemble des activités de la fonction
achats, notamment sous la forme de stratégies par familles ?
Cette déclinaison est-elle le fruit d’une large concertation, notamment des opérationnels
chargés de mettre en œuvre ces moyens pour atteindre ces objectifs ?2
Chaque collaborateur achats (acheteurs familles, acheteurs projets, etc.) est-il capable
d’énoncer les objectifs quantitatifs attendus de lui et les marges de ses responsabilités ?
1. Notamment pour éviter toute confusion sur les moyens à mettre en œuvre.
2. Cette question tend à rechercher les sources potentielles d’incohérences entre les plans
d’actions opérationnels et les moyens accordés (notamment budgétaires) pouvant naître
en particulier du décalage entre les acteurs opérationnels et les concepteurs de ces plans.
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Chaque responsable de fonction est-il en mesure d’énoncer le rapport obtenu par sa fonction
entre les coûts engagés et les retours attendus ? Puis entre les coûts engagés et les retours
effectifs ?
La Direction achats exerce-t-elle des simulations prospectives sur les projets de stratégie de
la Direction, afin de guider celle-ci dans ses choix définitifs ?
Sous quelle forme le retour d’expérience et le pilotage des écarts sont-ils effectués ?
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Thèmes de pilotage
Facteurs de risques
de la performance achats
1. Pilotage des risques L’absence ou la prise en compte partielle des risques propres à
l’activité peut augmenter considérablement l’exposition de l’en-
treprise aux occurrences d’événements non désirés, et par
conséquent aux coûts financiers qui peuvent en découler.
2. Pilotage des Prix Le pilotage des prix est nécessaire pour augmenter la visibilité
de l’entreprise vis-à-vis des marchés sur lesquels elle s’approvi-
sionne et a également pour objet la mise en place de stratégies
de couverture sur les variations.
3. Pilotage par le Coût total Risque de variance sur les coûts, notamment sur les coûts
de détention cachés (ex : coûts liés aux stocks) et les coûts exceptionnels ;
l’approche en coût total permet de limiter les effets de variance
non désirés.
5. Pilotage du panel La stabilité autour d’un panel fournisseurs optimisé réduit les
fournisseurs optimisé risques de non qualité et technologiques ; un processus d’opti-
misation continue permet également de réduire les risques
d’augmentation de prix et d’obsolescence sur les technologies.
6. Pilotage du volet financier a) Un délai de paiement trop court accroît les risques sur l’aug-
(délai de paiement et mentation du BFR.
refinancement) b) Dans le même temps, des délais allongés mettent à risque
les fournisseurs sur le volet financier.
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Thèmes de pilotage
Facteurs de risques
de la performance achats
Wilfredo Pareto (1848-1923) a montré que dans une large majorité des
situations, un petit nombre de facteurs a une influence majeure sur les
résultats. C’est la loi des 80-20, dite de Pareto, selon laquelle 20 % des
facteurs expliquent 80 % des résultats. Cette répartition inégale se retrouve
fréquemment et permet de distinguer les problèmes importants de ceux qui
le sont moins. Cette hiérarchie des problèmes a pour but de choisir les
actions prioritaires à entreprendre et donc de concentrer son attention sur
les phénomènes importants à résoudre.
Le Diagramme de Pareto1 permet ici de représenter l’importance relative
du phénomène de concentration du portefeuille selon les fournisseurs,
lorsqu’on dispose des données quantitatives. Le graphique est construit sur
la base des valeurs cumulées des pourcentages. Ainsi est-il possible de
constater que 80 % du volume acheté l’est auprès de 20 % des fournisseurs
seulement. Ces cas ne sont pas rares dans l’industrie et les services, dûs
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Par cette approche, on affine beaucoup plus avec les collaborateurs les
risques et instructions liés à l’activité étudiée. On utilise souvent la
méthode dite de « atelier de créativité » pour identifier avec les collabora-
teurs les risques inhérents à leurs activités.
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Vous trouverez ci-après une fiche type de description d’un mode opératoire.
116
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• Définition, contexte et périmètre : Donne des informations sur le document, l’historique des
versions, les documents associés, la présentation du mode opératoire, la liste de diffusion
(acteurs concernés).
• Liste des produits (ou services) concernés : Présente les documents entrant et sortant, les
résultats attendus, les événements déclencheurs.
Cette phase apporte des précisions et/ou des observations sur les règles ou éléments clefs
nécessaires pour réaliser le mode opératoire. On y trouve également – lorsqu’il existe – le
lien avec le référentiel de contrôle interne de l’entreprise.
Cette phase doit décrire précisément toutes les opérations et tâches qui s’enchaînent pour
réaliser l’ensemble du mode opératoire.
Opérations
Critères de choix Actions Support
No Nom
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Cette dernière phase doit présenter pour chaque étape du mode opératoire les contrôles qui
permettent de maîtriser chaque risque identifié.
Méthodologie : Constituer un Comité de pilotage et de projet qui permet d’assurer le suivi et l’avan-
cement de la mise en place du dispositif de contrôle interne. Sélectionner les principaux processus
« clés » de l’entreprise : processus stratégiques, processus supports et processus métiers.
Objectif : Réaliser l’état des lieux des directives, procédures et modes opératoires existants.
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Méthodologie :
Méthodologie :
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Méthodologie :
Voici une liste non exhaustive des dysfonctionnements les plus fréquemment rencontrés :
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• Achats :
« Les négociations avec les fournisseurs matières sont assurées par le respon-
sable achats. Le responsable achats pilote l’ensemble des données d’achats.
Chaque commande d’achats stipule les données contractuelles à maîtriser
(renseignements administratifs, description claire du produit commandé, identifi-
cation du produit commandé, spécifications particulières et données techniques,
définition de la conformité, données de manipulation, données commerciales). »
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Une unité centralisée a été mise en place et s’occupe de l’achat des biens, et
services, et de la gestion des approvisionnements. Elle négocie également les
conditions d’achat et d’approvisionnement des contrats en collaboration avec la
direction des affaires juridiques et la direction du contrôle de gestion du Groupe.
Elle utilise des procédures et des méthodes de calcul établies par le groupe et
est également chargée d’effectuer le contrôle interne relatif à l’ensemble des
achats du Groupe.
Afin d’être efficace, elle gère : le processus, les fournisseurs, les contrats et les
systèmes en s’appuyant sur les normes internationales.
Le partenariat peut en fait prendre plusieurs formes, par exemple dès les
activités amont de co développement. Ce type de partenariat, très enga-
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geant pour les parties prenantes puisqu’il met en œuvre des investisse-
ments et des échanges confidentiels d’information sur la R&D, fait géné-
ralement l’objet d’une formalisation sur le partage des risques pris et des
bénéfices attendus pour les deux partis.
Cette formalisation, qui reprend les règles de partage des principaux
facteurs de risque tels que décrits dans les sections précédentes, peut s’ex-
primer dès les RFI1, comme un pré requis à la participation des fournis-
seurs aux futurs RFP2. Au passage, notons que cette approche permet aussi
de pousser les fournisseurs répondants à plus de concurrence et à un effort
d’innovation, selon leur appétence à la prise de risque, et non pas seule-
ment en fonction de la variable prix.
Les partenariats amont sont aujourd’hui très répandus dans les secteurs de
l’automobile, de l’aéronautique, et plus généralement dans les secteurs à
forte intensité technologique nécessitant une recherche permanente d’in-
novation. Cette approche est l’une des composantes de la gestion de la
performance des fournisseurs dans le temps.
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Après avoir refait une alliance de même nature sur l’Avantime, suite à des
ventes insuffisantes en 2003, l’usine de Romorantin a été fermée l’année
suivante.
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Amoco Cadiz, Exxon Valdes, Erika, Brent Spar… tout le monde garde en
mémoire ces naufrages aux conséquences écologiques désastreuses. À
chaque fois, les mêmes images de marées noires, de pétrole atteignant les
côtes, d’oiseaux mazoutés nous parviennent. Mais si l’attention des
médias se focalise sur ces grandes catastrophes, les activités quotidiennes
des groupes pétroliers, de par leur nature même (exploration et production
de pétrole et de gaz (pôle amont), raffinage et distribution de pétrole (pôle
aval), chimie), ont des impacts considérables sur notre environnement et
notre société, par ailleurs souvent irréversibles, ce qui soulève l’épineuse
question de la responsabilité sociale de l’entreprise vis-à-vis de la
Communauté, voire même des générations futures, alors que la vocation
première de celle-ci réside dans la création de valeur à court terme pour
ses actionnaires.
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Textes de références
Réglementations
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Normes
Labels
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En outre, l’un des leviers les plus forts pour que naissent, vivent et s’amé-
liorent ces pratiques « achats et DD », est qu’ils étendent leurs actions en
amont, vers l’ensemble de la chaîne fournisseurs.
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Selon une étude d’Ersnt & Young parue en février 2008 sur le déploiement
des démarches en matière de Responsabilité Sociale des Entreprises, la
plupart des grandes entreprises ont déjà pris des engagements importants
en matière de RSE. En effet, 73 % des entreprises Françaises interrogées
et 94 % des entreprises Britanniques ont mis en place un Comité dédié à
ce sujet.
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Pour 2007, plus de 80 % des entreprises ont développé une stratégie RSE
depuis plus de 3 ans. L’enjeu étant de déployer la démarche à tous les
échelons de l’entreprise, d’obtenir l’adhésion et la mobilisation du mana-
gement et de se doter d’outils d’évaluation des performances RSE afin
d’intégrer ces préoccupations en amont des processus de décision.
• Quelles sont les opportunités et les menaces liées aux mutations de ses
marchés ?
• Quelles sont les forces et les faiblesses de l’entreprise ?
Les enjeux peuvent être analysés par rapport aux attentes et intérêts des
parties prenantes de l’entreprise. En particulier, dans une fonction achat,
les fournisseurs et sous-traitants sont des partenaires contractuels qu’il
faut prendre en compte.
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Les risques les plus fréquemment rencontrés sont pour les fournisseurs et
sous-traitants :
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Dans le cadre des partenariats fournisseurs et dans le droit fil des plans de
progrès instaurés dans certains secteurs, l’entreprise, pour limiter ses
risques de perte d’image, aidera son fournisseur et ses sous-traitants à
mettre en place une charte éthique des affaires : respect des conditions de
travail, respect des rémunérations internes et externes, respect des droits de
l’homme, respect de l’environnement… Les critères de choix d’un fournis-
seur ne se feront plus uniquement sur le tryptique, Coût/Qualité/Délai, mais
également sous l’angle environnemental et sociétal. L’acheteur participera
alors à toute la chaîne de l’achat responsable avec son fournisseur : concep-
tion d’écoproduit en commun, recherche et innovation partagée, améliora-
tion des processus de fabrication.
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Enfin, pour réduire son risque de réputation, les groupes pétroliers n’hésitent
plus à communiquer très largement auprès des parties prenantes (dont ses four-
nisseurs) sur le rôle qu’ils jouent pour la protection de l’environnement et leur
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Par exemple, le rapport Shell contient des principes (our business principles), un
message du Chairman groupe qui fait le point des avancées et des reculs, des
actions marquantes, des chantiers à développer ; un affinage des objectifs ; des
mesures des performances dans le domaine économique, environnemental et
social à travers des batteries de ratios. L’ensemble du rapport est parsemé
d’exemples d’actions concrètes menées aux quatre coins de la planète par les
hommes de Shell.
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Le risque de perte d’image étant très fort pour une organisation, la fonc-
tion achats s’est très largement appropriée les démarches de RSE (39 % de
représentation dans les Comités RSE des entreprises françaises pour
2007). En effet, l’éthique dans les affaires, en particulier sous la pression
de certaines parties prenantes, est devenue un critère incontournable dans
le choix des fournisseurs.
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Les projets e-achats dans leur ensemble, qui recouvrent pour résumer la
dématérialisation des processus achats, sont en plein essor. Les dépenses
des entreprises françaises en la matière sont évaluées à 1,5 milliard
d’euros pour 2005, un marché en croissance de 16 % depuis 2003.
• il faut être présent sur les sites de production, s’assurer sur le terrain que
les nouveaux fournisseurs en place mettent en œuvre une qualité de
produits et de services au moins équivalente à la situation précédente
(dans le cas contraire, réagir rapidement) ;
• il faut également être représenté lors des différentes coordinations, parti-
ciper aux Comités achats et ne pas hésiter à communiquer sur les résul-
tats explicites, indicateurs appropriés à l’appui.
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• Le désengagement
• d’un point de vue juridique, la loi prévoit qu’une société ne peut repré-
senter plus de 30 % du chiffre d’affaires d’une autre société. Dans le cas
contraire, le désengagement peut être une source de perte de temps et de
perte financière ;
• d’un point de vue contractuel, dans le cas d’un désengagement conflic-
tuel, le fournisseur peut obliger la société à racheter l’ensemble d’un
stock, à racheter des outillages, à honorer d’anciennes factures. Il est
donc impératif de faire signer un protocole de désengagement au fournis-
seur pour éviter toute surprise désagréable.
L’utilisation des e-outils n’est pas sans risque car l’information est
échangée électroniquement. Il peut y avoir alors un risque d’espionnage
ou de piratage des données de l’entreprise.
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Prisées par les acheteurs qui y voient l’occasion de réduire leur coût par une
mise en compétition en temps réel, davantage craintes des fournisseurs qui y
voient un risque de concurrence déloyale, les enchères électroniques inversées
n’en sont encore qu’aux prémisses de leur développement.
L’objectif poursuivi est d’accéder rapidement à de meilleures conditions économi-
ques de la part des fournisseurs, qu’ils soient historiques ou bien nouveaux
entrants, en poussant les prix de leurs offres à la baisse. Mais la démarche n’est
pas exempte de risques, en voici quelques illustrations :
1. Une enchère inversée est une négociation simultanée entre un acheteur et plusieurs
fournisseurs, dans un temps limité, et au sein d’une place de marché. En temps réel,
chaque fournisseur voit la position de sa dernière offre de prix par rapport à celle de ses
concurrents.
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Pour prévenir une partie de ces risques, le législateur a introduit certaines dispo-
sitions spécifiques à ce processus dans la loi en faveur des PME du 2 août 2005
qui a intégré un article (L.442-10) dans le Code du commerce qui réglemente
spécifiquement les enchères électroniques inversées. L’objectif de ces disposi-
tions est, entre autres, de protéger l’offreur contre le comportement de certaines
centrales d’achat en imposant plus de transparence mais aussi en luttant contre
les pratiques discriminatoires.
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• l’identification,
• le recensement des dispositifs de maîtrise,
• l’évaluation,
• le reporting.
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• approprié,
• perfectible,
• inadéquat.
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• appliqué,
• partiellement appliqué,
• non appliqué.
Cette évaluation des risques peut être réalisée de différentes manières lors
d’entretiens individuels (démarche consommatrice de temps mais qui
assure une plus grande liberté de parole pour les personnes interviewées)
ou lors de revues générales.
• l’occurrence,
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• la gravité,
• la nature des conséquences (ex. : financier, humain, image),
• le niveau de maîtrise,
• la vraisemblance de l’évaluation.
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• Rouge : Forte
• Orange : Moyenne
• Vert : Faible
Le risque peut être évalué sous deux aspects : le risque brut ou le risque
net. Les entités organisationnelles doivent prioritairement évaluer le risque
net qui reflète l’exposition actuelle de l’organisation au risque.
Néanmoins, une appréciation du niveau de risque brut s’avère également
nécessaire dans la mesure où elle permet d’identifier les risques intrinsè-
quement les plus forts pour l’entité cartographiée.
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Les échelles d’évaluation par nature d’impact sont décrites dans le tableau
suivant :
• Blâme
• 1 000 < Impact < 10 000
• Injonction CNIL
0,05 % < impact d’interrompre ou clients Grand Public
Niveau 2 < 0,1 % • 100 < Impact < 1 000 0,05 % < impact
cesser un traitement
soit ≈ 1 M€/ clients Entreprises < 0,1 %
• Amende ou sanction
enseigne • Exposition médiatique
financière jusqu’à
locale ou régionale
500 K€
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• Amende ou sanction
financière supérieure
à 10 M€ • Impact > 100 000
• Sanction prononcée clients Grand Public
Niveau 4
par l’autorité de • Impact > 10 000 clients
tutelle (interdiction Entreprises
impact > 1 % d’effectuer certaines • Exposition médiatique
soit ≈ 20 M€/ opérations, répétée impact > 1 %
enseigne suspension ou • Impact fort sur le
démission d’office réseau (intervention
d’un dirigeant, retrait formelle du Président
d’agrément, transfert ou du Directeur
de portefeuille…) Général)
• Condamnation
pénale
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1. L’enquête OXEA « Gestion des risques achats » a été menée en 2007 auprès de 72 sociétés
tous secteurs confondus et de 12 collectivités locales. 150 questionnaires ont été réalisés,
250 acheteurs ont été contactés par téléphone, 84 questionnaires qualifiés ont été analysés.
154
04 ch3 Fonction achat
Tableau : Cartographie des cinq classes de risque achats par familles d’achats
20/10/08
13:36
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La zone critique représente la zone de risques sur laquelle les CTR sont
les plus élevés et qui a la plus forte probabilité d’occurrence. Il s’agit
d’une zone d’alerte, à traiter en priorité du fait des conséquences haute-
ment probables pour l’entreprise.
La matrice des risques proposée ici doit être aussi appréhendée de manière
dynamique : il s’agit d’anticiper le déplacement éventuel de chaque risque
sur le territoire des risques. Par exemple, un risque en zone d’observation
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peut voir sa probabilité ou/et son CTR augmenter et donc faire l’objet d’un
traitement spécifique.
159
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Chapitre 4
METTRE EN ACTION LE MODÈLE
DE GESTION DES RISQUES FOURNISSEURS,
LE MODÈLE MEIDAC
161
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Des démarches pour l’analyse et le traitement du risque achats ont déjà été
initiées par certaines entreprises, notamment celles appartenant à des
secteurs exposés. Cependant, quelques constats s’imposent :
• le traitement face aux classes de risques est très inégal : sont générale-
ment privilégiés les risques industriels et de non qualité, puis viennent
les risques contractuels lorsqu’ils se présentent ;
• les risques de défaillance fournisseurs ne sont que très peu traités : ce
point est généralement abordé dans les company profiles lors du choix
d’un nouveau fournisseur, mais aucune analyse approfondie n’est menée
dans la durée. Seule une information fournie par un organisme de nota-
tion externe (type Dun’s ou Coface) est intégrée : ce type d’information,
bien que nécessaire, ne fournit qu’une information compilée et pas
toujours à jour (cf. 4.6) ;
• il n’y a que peu de cas où il existe une méthode de réduction et d’anima-
tion en tant que telle si bien que le risque est considéré puis traité souvent
trop tard, c’est-à-dire lorsque son occurrence devient quasi certaine et/ou
lorsque les effets peuvent être très négatifs pour l’entreprise ;
• l’intuition joue un rôle important, ce qui conduit souvent à un manque de
formalisation et de partage ;
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Il existe donc une demande de la part des entreprises d’aller plus loin sur
ce sujet, notamment sur la mise en place d’un tableau de bord de pilotage,
partagé à tous les niveaux de l’organisation achats, et consolidable au
niveau du groupe auprès de la personne en charge du reporting des risques
groupe (le risk manager).
Le modèle comprend :
163
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Instruire et
renseigner
Imaginer les parades afin de tendre vers la réduction Scénarios de
les scénarios
maximale du risque, selon plusieurs options. plans d’action
de réduction
(I)
Décider
Décider lors d’un comité hebdomadaire achats du choix d’un
du scénario
scénario et du responsable de la mise en œuvre du plan Décision
adéquat
d’action devant le comité.
(D)
Le choix des indicateurs est bien entendu un point clé du dispositif dans la
mesure où de leur appréciation dépendra le scoring final. Concernant leur
nombre, il conviendra de trouver le juste équilibre entre le niveau de détail
requis et l’effort demandé aux collaborateurs afin de remplir les fiches
d’appréciation. Cela dit, d’expérience, il est conseillé de partir sur un
modèle relativement complet qui permettra une large couverture et pous-
sera à un effort de pédagogie voire de formation.
164
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1. et 2. Pour connaître le détail des calculs des indicateurs, le lecteur peut entrer en
contact avec les auteurs par mail.
165
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N° Nature Indicateur
2.12 Analyse Financière Return On Capital Employed (ROCE)
2.13 Analyse Financière Return On Assets (ROA)
2.14 Analyse Financière Taux de couverture des frais financiers
2.15 Analyse Financière Gearing (effet de levier financier)
2.16 Analyse Financière Indépendance financière (dettes long terme/cash flow)
2.17 Analyse Financière Cash Flow net
2.18 Analyse Financière Montant des dettes < 1 an
2.19 Analyse Financière Variation des dettes < 1 an
2.20 Analyse Financière Acid test
2.21 Analyse Financière Cash Ratio
2.22 Analyse Financière Existence d’un factor
2.23 Analyse Financière Montant des créances acheté par le factor
2.24 Analyse Financière BFR/total des actifs
2.25 Analyse Financière BFR en jours de CA
2.26 Analyse Financière DSO (délais de paiement clients)
2.27 Analyse Financière DPO (délais de réglement aux fournisseurs)
2.28 Analyse Financière Note de débit
2.29 Trésorerie Dépassement des délais de paiement de l’entreprise
2.30 Trésorerie Dépassement des délais de paiement du fournisseur
166
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 167
Cela dit, les informations fournies par des organismes externes, bien que
relativement complètes, peuvent présenter des carences de rafraîchisse-
ment, notamment si l’horizon d’étude est inférieur à un an. Elles peuvent
également être insuffisamment détaillées, ne donnant finalement qu’une
série de notes très globales ne permettant pas une réelle différentiation des
problématiques abordées.
• analyse de la liasse fiscale, des comptes édités et des comptes pro forma
selon les cas ;
• entretiens directs et analyses basées sur des informations déclaratives
fournisseurs : il est possible d’inclure dans les contrats une obligation
pour les fournisseurs de donner un certain nombre d’informations, pour-
quoi pas sous peine d’être déréférencés ;
• entretiens avec les fournisseurs de rang inférieur dans le cas de famille
d’achat stratégique : cette approche permet d’aborder la notion de risque
de la filière (ou pour le moins d’une partie) ;
• enfin il ne faut pas négliger les visites de sites chez les fournisseurs, dans
le cadre, par exemple, de procédures d’audit qualité (prévoir un entretien
avec la Direction financière).
167
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 168
N° Nature Indicateur
3.1 Technologie Évaluation R&D
3.2 Technologie Dépendance technologique
3.3 Technologie Expertise technique
3.4 Technologie Brevets
3.5 Industriel Présence dans les LCC
3.6 Industriel Appréciation de la politique LCC
3.7 Industriel Appréciation de l’organisation industrielle
3.8 Industriel Appréciation du processus de planification
3.9 Qualité Charte de qualité signée avec le fournisseur
3.10 Qualité Taux de PPM
3.11 Qualité Coût global de non qualité
3.12 Qualité Incidents (qualité) (non conformités)
3.13 Qualité Délai de traitement des non conformités
3.14 Qualité Qualité des produits ou services
Qualité de la préservation du produit
3.15 Qualité
(emballage, condition de transport, de stockage…)
3.16 Qualité Qualité de la documentation
3.17 Qualité Certification qualité
Performance Globale de la Logistique
3.18 Supply chain
et de la Supply Chain
3.19 Supply chain Incoterms choisis
3.20 Supply chain Expérience logistique à l’international
168
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 169
N° Nature Indicateur
4.1 Contractuel Existence de contrats commerciaux signés
4.2 Contractuel Conditions générales d’achats signées
4.3 Contractue Signature d’un contrat de location outillage ou autre immobilisation
4.4 Contractuel Existence d’un agrément de compensation
4.5 Juridique Couverture assurance (existence et nature)
4.6 Juridique Existence d’entités juridiques indépendantes
4.7 Juridique Existence de privilèges de l’administration et montrants
4.8 Juridique Droits de propriété industriel et intellectuels couverts par contrat
4.9 Juridique Délits
4.10 Juridique Droit applicable (à rapprocher du risque pays)
4.11 Fraude Existence de chartes éthiques et déontologiques
4.12 Fraude Appréciation du rôle du contrôle interne sur le domaine achats
N° Nature Indicateur
5.1 Stratégie Alignement stratégique
5.2 Stratégie Stratégie achats : existence et appréciation des stratégies par familles
5.3 Pilotage Existence d’un reporting achat (trimestriel ou mensuel)
5.4 Pilotage Système de mesure de performance des acheteurs
5.5 Pilotage Système de mesure de performance des fournisseurs
5.6 Processus Évaluation de la maturité globale de la fonction achat
5.7 Processus Existence d’un manuel des achats détaillé
5.8 Processus Méthodes de couverture des risques de prix en place
5.9 Portefeuille Degré de concentration du portefeuille
5.10 Portefeuille Niveau d’interchangeabilité des fournisseurs
169
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 170
Il est bien évident que le calcul des ratios est pour partie manuel et quali-
tatif, et pour partie le fruit d’un calcul algébrique. Il faudra par conséquent
veiller à la pertinence des indicateurs choisis et des calculs effectués.
170
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171
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Classes
Principalesparades types
de risques
172
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Classes
Principalesparades types
de risques
La cartographie des risques fournit une image précise des risques bruts
auxquels est exposée l’entreprise à un instant donné. Les actions de
prévention qui sont prises par l’entreprise vont permettre de circonscrire et
de limiter les effets des risques identifiés, sur la base de parades.
Cependant, rares sont les cas dans lesquels le risque sera totalement sous
contrôle. Il subsiste par conséquent un risque résiduel, pour lequel l’entre-
prise peut, par exemple, souscrire une police d’assurance afin de le trans-
férer vers la compagnie qui en assumera finalement le coût.
173
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 174
Nous l’avons vu, il n’est pas toujours possible de couvrir totalement un risque de
variation de prix sur un marché, du fait, entre autres, du manque de liquidité de
ce marché. Il subsistera un risque résiduel, et par conséquent l’existence de
probabilités de fortes variations du budget achat de l’entreprise.
Comment, alors, couvrir le risque ?
L’entreprise aura le choix entre, bien sûr, assumer elle-même le coût du risque
en provisionnant par exemple dans ses comptes un certain montant (l’entreprise
est dans ce cas son propre assureur), ou bien le transférer auprès d’une compa-
gnie d’assurance via un contrat particulier et assez novateur. Il est en effet
possible de recourir à une couverture indicielle2 pour protéger le budget d’achat
d’un panier de matières ou d’une matière.
1. Ce type de montage est notamment développé par la société Marsh, courtier en assu-
rance et conseil en gestion des risques.
2. La couverture indicielle est un montage de transfert de risques, soit auprès du marché
de l’assurance, soit auprès des marchés financiers, dont l’objet est d’indemniser l’entre-
prise en cas de variation d’un indice de référence par rapport à des seuils définis, lequel
indice ayant une corrélation forte avec l’activité de l’entreprise.
174
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 175
Comment l’indice est-il construit ? L’indice est créé sur mesure pour l’entreprise,
en fonction de divers paramètres tels que la nature des matières premières
achetées, les zones géographiques correspondantes, le montant total acheté,
les conditions de production, etc. Le concept de base repose sur la construction
d’un indice présentant une forte corrélation avec le budget achats, à partir de
plusieurs prix de référence. Les prix de référence, pour être pertinents, sont
généralement choisis car ils font l’objet de publications ou de cotations régulières
depuis des sources dignes de confiance.
175
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ment d’un ou plusieurs seuils de l’indice, sans relation avec le préjudice effectif
(subi ou non) par l’entreprise. Cette modalité d’exécution concourt à l’attrait du
contrat, car le délai de mise à disposition des fonds à l’entreprise est très rapide :
la couverture est donc quasi immédiate.
176
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Nous préconisons une mise en œuvre articulée autour de trois phases sur
une durée généralement comprise entre trois mois minimum et cinq à six
mois maximum, la durée pouvant être variable notamment selon la célérité
de la phase de déploiement.
Deux volets seront traités en parallèle. Le volet « processus », propre au
fonctionnement de l’entreprise, et le volet MEIDAC, ou modèle de risque,
les deux volets ayant vocation à être adaptés à chaque cas d’entreprise.
• Axe processus :
177
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• Axe MEIDAC :
178
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• Axe processus :
• Axe MEIDAC :
179
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180
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Pilotage et suivi des plans d’action de réduction des risques. Décision d’éva-
luation renouvelée et définition des fréquences. Retours d’expériences.
Nous pensons que la pratique des risques dans le cadre d’un cycle continu
et appuyée par un modèle robuste doit être une dimension du métier des
achats. À ce titre, il est nécessaire d’introduire la pratique des risques dans
les pratiques existantes, à savoir :
181
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Risques
182
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Risques
Ce formulaire doit être mis en place pour toute dépense au-delà d’un seuil
financier à définir et formalisé avant l’engagement.
183
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Risques
Sauf en cas d’impossibilité, les tâches suivantes doivent être réalisées par
des collaborateurs différents :
184
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Risques
Risques
Il est souhaitable :
185
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Risques
Achats dupliqués et/ou responsables achats n’ayant pas les mêmes procé-
dures opérationnelles et pratiques standardisées pour le processus
d’achats.
Tout achat devrait être géré par des collaborateurs placés sous l’autorité
du responsable des achats, partageant les mêmes pratiques communes et
approches d’achat par l’intermédiaire d’acheteurs professionnels travail-
lant au quotidien pour plusieurs départements.
186
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• la taille de la société,
• le volume des achats,
• la nature des achats (achats intragroupe).
Risques
Risques
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Risques
188
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Risques
Risques
• évolution dans le temps de l’index de prix unitaire pour des éléments clés
sélectionnés,
• évolution du ratio de couverture,
• chiffre d’affaires des fournisseurs.
189
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1. Éléments stockés
Risques
190
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 191
Risques
• une définition floue des besoins ne permet pas de faire des appels d’of-
fres fournisseurs sur une base pragmatique et comparable ;
• les utilisateurs ont tendance à éviter les acheteurs en justifiant que la spéci-
ficité des achats de leur fonction n’est pas assujettie à la négociation.
Risques
191
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 192
Risques
Des mises en concurrence doivent être effectuées pour chaque achat (au-
delà d’un certain montant à définir).
192
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Risques
193
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 194
Risques
Risques
Les acheteurs doivent présenter toutes les capacités requises pour les
négociations et donc recevoir une formation adéquate.
L’éthique des acheteurs doit être rappelée (i.e. pas d’acceptation d’un cadeau
ou de faveurs de la part du fournisseur) afin d’éviter toute collusion.
Risques
194
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 195
Risques
Les acheteurs doivent intégrer tous les paramètres lors de la sélection des
fournisseurs (conditions commerciales, délais de livraison, critères de
qualité, etc.) et pas uniquement les prix.
Risques
195
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 196
Risques
Des fournisseurs alternatifs doivent être recherchés (au moins trois pour
des catégories de biens / services stratégiques).
Risques
196
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 197
Risques
Les principaux contrats doivent être revus par le Service Juridique et une
clause d’audit prévue pour les fournisseurs majeurs.
Risques
197
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Risques
1. Demande d’achat
Risques
198
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 199
Risques
Risques
Les délégations pour engager des dépenses devraient être établies avec des
seuils financiers demandant une autorisation hiérarchique supérieure pour
la validation des dépenses selon le montant.
199
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 200
Risques
Une date de réquisition souhaitée irréaliste pour une demande d’achat (très
proche de la date d’autorisation) ne laissant pas le temps suffisant au
Service d’Achat pour réaliser des appels d’offres nécessaires et d’opti-
miser les achats.
Risques
200
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2. Bon de commande
Risques
Risques
201
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 202
Risques
Afin d’éviter les litiges avec des fournisseurs, les bons de commandes qui
leur sont transmis devraient mentionner les termes et les conditions
commerciales tels que préalablement négociés.
Risques
Risques
202
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 203
Risques
• Accepter des biens ou service qui n’ont pas été commandés ou qui ne
sont pas conformes à la commande.
• Payer des produits qui n’ont pas été reçus.
Pour les achats stockés, la réconciliation des biens reçus doit être réalisée
avec une écriture des stocks de la quantité réellement reçue par rapproche-
ment avec le bon de commande.
Pour les achats non stockés, un accusé de réception doit être obtenu des
collaborateurs dûment autorisés, généralement les utilisateurs du produit
et/ou du service, afin de valider l’accusé de réception.
203
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 204
Risques
• Accepter des biens ou services qui n’ont pas été commandés ou non
conformes à la commande.
• Payer des produits qui n’ont pas été reçus (suivi incorrect des livraisons
Partielles).
Pour les achats stockés, la réception des biens devrait être effectuée par
rapprochement avec le bon de commande lorsque l’écriture d’inventaire
est passée.
Pour les achats non stockés, l’accusé de réception doit mentionner systé-
matiquement la référence (numéro) du bon de commande d’achat et spéci-
fier la réception partielle lorsqu’elle a lieu (exemple dans le cas d’un
grand projet identifié dans la commande d’achat).
Risques
• Accepter des biens ou services qui n’ont pas été commandés ou qui ne
sont pas conformes à la commande.
• Payer des produits qui n’ont pas été reçus.
204
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Risques
Risques
205
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Risques
Risques
206
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 207
5. Comptabilisation
Risques
Risques
207
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Risques
Risques
208
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Risques
Risques
209
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Risques
210
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 211
Risques
Le règlement des factures doit être réalisé uniquement sur la base des
documents originaux.
Risques
Risques
211
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7. Provisions
Risques
Risques
212
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Risques
213
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 214
Les données financières des sociétés de rating (i.e. Dun & Bradstreet,
Moody’s…) et la composition de l’actionnariat peuvent être obtenues pour
vérifier la santé financière du fournisseur et l’absence de collusion avec
les intérêts des collaborateurs de la société (un certificat d’indépendance
peut-être aussi demandé).
Risques
214
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 215
215
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 216
Alors que « SO » signifie : je sais que c’est sans objet, donc je connais la
réponse et je la neutralise comme si elle avait un sens et avait une note
correcte (SO équivaut à 3, mais a quand même un sens différent).
Les questionnaires sont autant des outils de changement que des outils de
mesure. Pour cette raison la zone commentaire est aussi précieuse que la
216
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 217
C’est normal car les questions sont toutes conçues sur un modèle commun
qui repose sur la logique suivante :
• Je fais un constat.
• Je dois donc conduire ces actions comme tout projet (et je me pose donc
les questions de conduite de chaque projet pour chaque plan d’actions
correctrices).
217
05 ch4 Fonction achat 20/10/08 13:43 Page 218
• Précautions d’interprétation
Les cotations seront donc plutôt optimistes pour les uns et plutôt pessi-
mistes pour les autres. Le foisonnement des questions permet cependant
de lisser grossièrement les quelques excès de cotation qui pourraient avoir
lieu ici ou là. Globalement, et selon notre expérience, la cotation absolue
d’une entité reste donc assez près de la vérité.
218
06 ch5 Fonction achat 20/10/08 13:47 Page 219
Chapitre 5
LES RÉFÉRENTIELS ET INITIATIVES INTERNATIONAUX
SUR LA GESTION DES RISQUES
Suite à une série de faillites « anormales » aux U.S.A dans les années 80,
une commission, sous la responsabilité du sénateur Treadway, entreprend
une étude de réflexion pour définir un référentiel méthodologique d’ana-
lyse du contrôle interne.
L’environnement de contrôle
• Une politique :
219
06 ch5 Fonction achat 20/10/08 13:47 Page 220
• Une éthique :
• Les risques couverts sont aussi bien les risques internes que les risques
externes en apportant une attention particulière aux risques spécifiques
aux changements.
• La finalité est d’aboutir à une gestion des risques. Cette gestion présup-
pose la classification en deux grandes catégories :
220
06 ch5 Fonction achat 20/10/08 13:47 Page 221
Les référentiels et initiatives internationaux sur la gestion des risques & impact sur les achats
L’Information et la communication
• Pertinente.
• Précise.
• Exacte.
• En temps voulu.
• et diffusée au bon destinataire.
221
06 ch5 Fonction achat 20/10/08 13:47 Page 222
Dans une démarche d’analyse des risques achats, l’approche par le COSO2
permet notamment d’identifier l’ensemble des menaces (ou risques) qui
pèsent sur les opérations successives de gestion des achats : appel d’offres,
négociation, réception des commandes, paiement des fournisseurs.
Une Loi est votée en juillet 2002 par le Congrès américain, appelée le
Sarbanes-Oxley afin de sécuriser les flux financiers et protéger de facto
les investisseurs et les actionnaires des entreprises aux États-Unis (les
stakeholders ou parties prenantes).
222
06 ch5 Fonction achat 20/10/08 13:47 Page 223
Les référentiels et initiatives internationaux sur la gestion des risques & impact sur les achats
Cette loi implique que les dirigeants des entreprises cotées aux U.S.A.
certifient leurs comptes auprès de la Securities and Exchange Commission
(SEC).
Enfin, les sections 302 et 404 de la Loi contiennent divers articles sur les
nouvelles responsabilités des dirigeants en matière de contrôle interne.
Par conséquent, tous les flux financiers qui peuvent provenir de la fonction
achats ou qui ont un impact sur les résultats financiers à travers les flux de
commandes/logistiques devront être vérifiés et analysés.
223
06 ch5 Fonction achat 20/10/08 13:47 Page 224
En France, dans le droit fil de la Loi Sarbanes-Oxley, une Loi sur la sécu-
rité financière est proposée au Sénat en février 2003. Elle est adoptée défi-
nitivement le 1er août de la même année.
• Art 120 : le commissaire aux comptes doit vérifier la sincérité des infor-
mations et déclarations contenues dans le rapport du président pour ce
qui est des procédures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au
traitement de l’information comptable et financière et présenter ses
observations dans son rapport annuel.
Cette loi ressemble beaucoup à celle du SOA. Les flux financiers achats
doivent être étudiés et mis sous contrôle.
224
06 ch5 Fonction achat 20/10/08 13:47 Page 225
Les référentiels et initiatives internationaux sur la gestion des risques & impact sur les achats
Il s’agit donc pour toute entreprise cotée de s’engager dans une démarche
de fond qui consiste dans un premier temps à analyser le dispositif de
Contrôle Interne à la lumière du référentiel puis, dans un deuxième temps
de mettre en œuvre des plans d’actions.
225
06 ch5 Fonction achat 20/10/08 13:47 Page 226
226
06 ch5 Fonction achat 20/10/08 13:47 Page 227
Les référentiels et initiatives internationaux sur la gestion des risques & impact sur les achats
Sur le plan des achats, toutes les procédures de maîtrise des risques
doivent être explicitées ainsi que les dispositifs de contrôle et de pilotage
de la fonction.
227
06 ch5 Fonction achat 20/10/08 13:47 Page 228
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 229
Chapitre 6
L’ART ET LA MANIÈRE DE COMMUNIQUER
SUR LES RISQUES ACHATS
229
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 230
6.1.1 Éclaircissement
La communication sur les risques n’a pas pour seule finalité d’informer et
d’éduquer le public grâce à une meilleure compréhension des problèmes.
Elle doit également prendre en compte la diversité des niveaux de compré-
hension mais aussi la divergence évidente des intérêts.
230
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 231
La communication des risques existe donc pour s’assurer que tous les desti-
nataires du message sont capables d’en comprendre la portée et le sens.
L’objectif est de créer les conditions d’un dialogue sur les questions rela-
tives aux risques de sorte que toutes les parties concernées puissent prendre
part directement ou indirectement au processus de résolution du problème.
• La confiance
231
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 232
232
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 233
• La peur
233
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 234
• Le jugement
En effet, les attitudes des parties prenantes naissent à l’état d’opinion brute
pour se muer en jugement selon un processus complexe et ordonné. Face
aux risques, le récepteur procède mécaniquement au tri et à la conciliation
des émotions et des valeurs. Il doit également faire un bilan entre l’intérêt
général et son propre intérêt. Seulement alors l’opinion se transforme en
jugement et les capacités d’actions pour l’entreprise s’amenuisent : plus
on se rapproche du jugement, plus le récepteur devient inflexible sur sa
compréhension du risque. Le processus passe par les phases suivantes :
• la sensibilisation ;
• la réaction de « 1er niveau » : acceptation/répulsion ;
• la recherche de solutions ;
• la confrontation des solutions ;
• l’approbation ;
• la résolution des problèmes moraux, affectifs et intellectuels ;
• le jugement : l’acquittement ou la condamnation ;
234
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 235
• Les médias
235
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 236
Nombreux sont les effets d’une sur médiatisation d’un risque. L’effet dit de
vagues concentriques est l’un d’entre eux. C’est une forme d’amplifi-
cation des risques qui se produit souvent quand des reportages qui
portaient au départ sur un risque donné s’étendent à des sujets apparentés
ou transverses.
Il est possible de dresser la liste des indicateurs clés (cf. facteurs déclen-
chant l’intérêt des médias) qui peuvent expliquer pourquoi et comment un
risque est susceptible de devenir un événement médiatique. De tous les
facteurs énumérés, le blâme est le plus important de tous. Il doit son
succès au fait qu’il permet d’identifier la partie jugée responsable sur qui
rejeter la faute, donc le blâme, la réprobation.
• le blâme, la réprobation ;
• la présomption de secret ou de complot ;
• le lien avec des entreprises, des personnalités en vue ;
• la valeur d’avertissement ou de présage ;
• l’ampleur de la catastrophe et l’impact visuel.
236
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237
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239
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 240
Exemples : les salariés, les actionnaires, les fournisseurs, les clients, les
groupes de pressions, le régulateur, etc.
• Quelles sont les informations sur les risques non disponibles à l’heure
actuelle et qu’il faut collecter ?
• précis, mesurable ;
• réaliste, atteignable ;
• situé dans le temps et dans l’espace.
240
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 241
Une fois les objectifs fixés, il est possible de définir l’audience que la
communication doit toucher soit parce ce qu’elle est directement affectée
par le problème à résoudre, soit parce qu’elle joue un rôle important dans
sa résolution ou dans sa persistance.
L’audience de premier niveau se caractérise par sa capacité à adopter une
opinion, une attitude ou un comportement. Ce groupe est constitué des
personnes les plus touchées ou susceptibles d’être les plus touchées par le
risque (consommateurs, salariés, actionnaires, etc.).
L’audience de second niveau est constituée des individus pouvant repré-
senter un allié de choix dans la communication des risques (ex. : leader
syndical, politique et communautaire). Cette audience se caractérise par
son pouvoir d’influence sur l’audience de premier niveau. Elle peut
amener les individus de l’audience de premier niveau à prendre connais-
sance du message et à réagir dans le sens souhaité.
Il est important de procéder à une sélection des cibles prioritaires pour ne
pas disperser inutilement les efforts. Pour maximiser l’efficacité des acti-
vités de communication, il faut procéder à la segmentation de la popula-
tion et à l’affinement des cibles (ex. interne/externe, homme/femme,
CSP+/CSP-, etc.)
• l’approche participative ;
• l’éducation ;
• l’information ;
241
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 242
• la formation ;
• le plaidoyer ;
• le mea-culpa.
Il s’agit de formuler les thèmes des messages qui vont être adresser à telle
ou telle audience pour provoquer un effet recherché (acceptation,
choc, etc.). Les messages découlent des objectifs de communication fixés
et des changements souhaités au niveau de chaque cible.
242
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 243
243
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 244
244
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 245
Pour s’assurer que le plan élaboré est exécuté comme prévu, pour détecter
les écarts éventuels et identifier les difficultés rencontrées, pour vérifier
que les ressources et les activités permettent d’obtenir les résultats
escomptés, il est primordial d’effectuer un suivi des actions de communi-
cation entreprises.
245
07 ch6 Fonction achat 20/10/08 13:50 Page 246
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 247
Chapitre 7
DÉMARCHE ET APPLICATION D’UNE ANALYSE
DES RISQUES SUR UN PORTEFEUILLE ACHATS :
LE SAUMON
PRÉAMBULE
Face à la demande croissante des produits de la pêche qui ont une valeur
nutritive universelle, les volumes de ces matières premières échangées sur
les différents marchés mondiaux sont devenus très importants.
1. Source : OFIMER.
247
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 248
La criée est un lieu où les espèces pêchées en mer sont vendues aux
enchères, juste après avoir été débarquées. Il existe sur le territoire métro-
politain 40 criées. Les quatre premières en valeur sont : Boulogne, Le
Guilvinec, Lorient et Concarneau.
248
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 249
Démarche et application d’une analyse des risques sur un portefeuille achats : le saumon
Il s’agit d’un marché en déclin pour les produits issus de la pêche car les
ressources naturelles s’épuisent. Mais le marché de l’offre est en crois-
sance concernant les produits d’élevage.
249
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 250
• Le cadre réglementaire
250
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 251
Démarche et application d’une analyse des risques sur un portefeuille achats : le saumon
Opportunités Menaces
251
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 252
Dans cette partie, l’analyse portera sur les deux principaux segments de
produits les plus achetés comme matière première à savoir le saumon frais
et le saumon congelé (ou surgelé).
Les risques identifiés sont liés à la fois à la nature du produit (durée de vie
courte du produit), à sa forte demande et aux réglementations strictes sur
la sécurité alimentaire en Union Européenne. Plusieurs risques existent :
252
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 253
Démarche et application d’une analyse des risques sur un portefeuille achats : le saumon
253
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 254
254
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 255
Démarche et application d’une analyse des risques sur un portefeuille achats : le saumon
255
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 256
Par ailleurs, le segment saumon surgelé est situé dans le cadran 1 corres-
pondant aux achats simples traduisant des risques internes atténués (durée
de conservation supérieure à 6 mois). L’engagement financier est faible en
comparaison du saumon frais qui est beaucoup plus prisé par les clients.
256
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 257
Démarche et application d’une analyse des risques sur un portefeuille achats : le saumon
• Contraintes techniques
L’approvisionnement du marché des saumons se fait via les produits de la
pêche et ceux de l’aquaculture (élevage). Ces méthodes de production et
les technologies utilisées peuvent constituer des contraintes pour le métier.
En outre, il faut ajouter que le saumon à l’instar des autres espèces aquati-
ques, est un produit périssable, cette donne impose une organisation logis-
tique très efficace.
• Contraintes commerciales
Elles sont essentiellement liées aux offres commerciales du marché four-
nisseurs. Elles traduisent entre autres, la complexité commerciale du
marché et la faible durée de vie des produits si le conditionnement n’est
pas adéquat :
• marché souvent spéculatif,
• existence de périodes de pénurie,
• éloignement géographique des sites de production,
• présence d’un oligopole sur le marché fournisseur.
257
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 258
258
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 259
Démarche et application d’une analyse des risques sur un portefeuille achats : le saumon
Le segment de saumons frais quant à lui, est spécifié par les achats turbu-
lents situés dans le cadran 4. Sur ce marché, l’acheteur de saumon est
confronté aux difficultés conjuguées des marchés techniques et des
marchés commerciaux.
259
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 260
Le segment saumon frais est situé dans le cadran 4 de la matrice, celui des
achats difficiles. Sur ce marché, les marges de manœuvre de l’acheteur de
260
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 261
Démarche et application d’une analyse des risques sur un portefeuille achats : le saumon
saumon sont limitées par des contraintes internes élevées et des risques de
marché assez forts.
261
08 ch7 Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 262
09 Conclusion Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 263
L
’appréhension et la gestion des risques sur le terrain des achats sont
en passe de devenir un enjeu de taille pour les entreprises indus-
trielles et de services, qu’elles soient privées ou publiques. Force
est de constater que la recherche permanente de productivité, d’économies
et la maximisation de la création de valeur poussent ces mêmes entreprises
à se pencher sur les achats avec un œil neuf : quels sont, et où sont les
nouveaux gisements de performance ? Quels sont les impacts économi-
ques, techniques ou financiers pour l’entreprise et ses clients ? Quels sont
les risques réels encourus et comment les détecter pour mieux les anti-
ciper ? Jusqu’où doit-on aller en matière de contrôle ?
De prime abord, le constat qui est fait est le suivant : plus la maturité de la
fonction achats est élevée, meilleure est l’appréhension des risques. Cela
dit, même si les intentions sont souvent bonnes, le sujet n’est pas toujours
suffisamment creusé, et des pans entiers de l’analyse restent lettre morte,
d’où une maîtrise souvent insuffisante des risques. Il faut donc considérer,
dès le départ, la gestion des risques comme une composante essentielle de
la fonction achats.
263
09 Conclusion Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 264
264
09 Conclusion Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 265
Nous avons vu que, dans ce cadre, il est nécessaire de rédiger des procé-
dures et des règles éthiques, puis des directives visant à fournir une
certaine philosophie aux acheteurs en charge de les décliner dans leur
environnement de travail.
265
09 Conclusion Fonction achat 20/10/08 13:52 Page 266
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 267
GLOSSAIRE
Achats
Les achats de « classe A » sont les achats dits stratégiques, c’est-à-dire les
achats de matières, biens ou services essentiels à la production de l’entre-
prise. Du point de vue économique, on a l’habitude de dire que les achats
de classe A représentent 20 % du volume acheté et 80 % de la valeur
achetée (voir également « Pareto des achats »).
Activité
267
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 268
• à la protection de l’épargne,
• à l’information des investisseurs,
• au bon fonctionnement des marchés.
AMDEC
Elle consiste à :
On distingue :
Analyse ABC
268
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 269
Glossaire
Analyse fonctionnelle
Processus par lequel une entreprise fait appel au marché fournisseurs afin
d’obtenir des réponses techniques, fonctionnelles et économiques (cota-
tion et prix) pour répondre à un besoin exprimé sous la forme d’un cahier
des charges. On parle aussi de RFP : request for proposal ou de RFQ :
request for quotation. L’appel d’offres revêt plusieurs formes, notamment
dans les achats publics pour lesquels la procédure est formalisée dans le
code des marchés publics. Dans tous les cas, il doit encourager la concur-
rence, l’équité entre les répondants et la créativité dans les réponses.
269
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 270
Le cahier des charges est un document qui expose par le menu, auprès des
fournisseurs, l’ensemble du besoin sous la forme de spécifications fonc-
tionnelles et techniques attendus par le donneur d’ordre (le client). Dans sa
version fonctionnelle, le cahier des charges exprime un besoin en terme
de résultat ou de performance à atteindre, laissant ainsi le choix des
moyens aux fournisseurs qui y répondent.
270
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 271
Glossaire
• lancement de la démarche,
• identification des processus clés et des risques associés,
• validation et modélisation,
• hiérarchisation et analyse des risques,
• résultats des risques.
Centrale d’achats
Une centrale d’achats est une structure qui regroupe les achats de ses affi-
liés, entreprises, détaillants ou grossistes. Elle a pour mission l’étude des
produits, la recherche de fournisseurs, la négociation des achats et, dans
certains cas, les activités de répartition, d’organisation et de documenta-
tion La structure offre à la fois de meilleures conditions d’achats grâce aux
économies d’échelle (volumes) et les services de promotion pour l’en-
semble des membres (spécialisation du métier). Les services sont réservés
à l’usage exclusif des adhérents de la centrale, à laquelle ils sont liés par
un contrat d’une certaine durée.
Contract manager
271
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 272
Contrat cadre
Un contrat cadre est un type de contrat qui fixe le cadre des relations dans
lesquelles de futurs contrats entre les parties seront passés : description des
produits et prestations, conditions de prix, de livraison et de
réalisation, etc. On mesure l’efficacité d’un contrat cadre à son taux d’uti-
lisation, appelé également « taux de couverture ».
Contrôle Interne
COSO
« COSO 2 »
Étude réalisée aux USA dans la foulée de SOX. Il ne propose pas un réfé-
rentiel de Contrôle Interne (au contraire du COSO) mais un modèle de
272
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 273
Glossaire
Coût
Couverture
Création de valeur
273
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 274
Représente les étapes par lesquelles passe le produit depuis son lancement
jusqu’à sa disparition du marché.
Droit international
Ensemble constitué de droits locaux, au sens des pays, de règles issues des
traités, de la jurisprudence et de la coutume, appelée aussi Lex Mercatoria.
Enchères inversées
274
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 275
Glossaire
dans la prise en compte non seulement du résultat, mais aussi du coût des
capitaux utilisés pour arriver à ce résultat qui inclut une prime de risque.
Encours fournisseurs
E-procurement
E-sourcing
275
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 276
Fraude
• Le vol,
• Le recel,
• L’escroquerie,
• L’abus de confiance,
• L’atteinte aux systèmes de traitement automatisé des données,
• Le faux et l’usage de faux.
Incoterms
276
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 277
Glossaire
ISO
ISO 9000
ISO 14001
277
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 278
Liquidation judiciaire
La loi de Sécurité Financière, votée le 1er août 2003, est composée de 140
articles avec le plan suivant :
278
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 14:39 Page 279
Glossaire
Make or buy
Décision par laquelle l’entreprise décide (ou non) d’outsourcer une partie
de ses produits semi finis, modules ou services plutôt que de continuer à
les fabriquer elle-même.
Marchés dérivés
Les marchés dérivés ont pour fonction de permettre la gestion des risques
associés aux fluctuations de cours, de taux ou de change. Ils permettent
de prendre des positions à l’achat ou à la vente avec une mise de fonds
limitée, en créant un effet de levier. Les marchés à terme et les marchés
optionnels sont des marchés dérivés.
279
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 14:39 Page 280
Marketing achats
Panel fournisseurs
Pareto
280
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 14:39 Page 281
Glossaire
Politique achats
Processus
Référencement
Reverse factoring
281
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 14:39 Page 282
Risque
Un risque est estimé comme tel si une conséquence d’une menace sur une
activité ou un objet de l’organisation est reconnue significative. Les deux
attributs essentiels d’un risque sont sa gravité soit l’amplitude de la consé-
quence, et sa probabilité, c’est-à-dire la chance de survenue, ou plutôt la
reconnaissance qu’il ne serait pas raisonnable de le considérer comme
quasiment impossible.
Rupture de stock
Cette loi implique que les présidents des entreprises cotées aux U.S.A.
certifient leurs comptes auprès de la Securities and exchanges
Commission (SEC).
282
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 14:39 Page 283
Glossaire
Scénario
Méthode qui consiste à noter chaque classe de risque à partir de ratios afin
d’évaluer l’exposition générale au risque de l’entreprise analysée et de
prendre les mesures qui s’imposent.
Segmentation du portefeuille
SMED
283
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 14:39 Page 284
Sourcing
Stocks
Stock de consignation
Taux de pénétration
284
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 14:39 Page 285
Glossaire
à ce service tout au long de son cycle de vie. Cela permet ainsi d’avoir une
vue la plus complète possible du coût réel, incluant les coûts d’utilisation.
Vulnérabilité
285
10 Glossaire Fonction achat 20/10/08 13:53 Page 286
11 Fin Fonction achat 20/10/08 14:02 Page 287
BIBLIOGRAPHIE
287
11 Fin Fonction achat 20/10/08 14:02 Page 288
Stauffer, David : Risk : The Weak Link in Your Supply Chain, Harvard
Management, march 2003.
288
11 Fin Fonction achat 20/10/08 14:02 Page 289
Bibliographie
Revues
Webographie
Novethic : http://www.novethic.fr/novethic/site/index.jsp
Comité 21 : http://www.Comite21.org/index.php
Agora21 : http://www.agora21.org/
Standard and Poors : http://www2.standardandpoors.comSite
Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement
Durables : www.ecologie.gouv.fr
Répertoire de la législation communautaire : http://europa.eu.int/eur-
lex/lex/fr/repert/index.htm
289
11 Fin Fonction achat 20/10/08 14:02 Page 290
Conférences et études
Ernst & Young : 10e étude Internationale sur la fraude : Quelle perception
les entreprises ont-elles de la corruption, Résultats pour la France,
février 2008.
290
11 Fin Fonction achat 20/10/08 14:02 Page 291
291
11 Fin Fonction achat 20/10/08 14:02 Page 292
REMERCIEMENTS
Marc Bourdé, Directeur Supply Chain Management, Ernst & Young, pour
son support,
292
11 Fin Fonction achat 20/10/08 14:02 Page 293
Remerciements
293
11 Fin Fonction achat 20/10/08 14:02 Page 294
11 Fin Fonction achat 21/10/08 12:28 Page 295
INDEX
B
Création de valeur 5, 7, 14, 16, 20, 24,
31-35, 37, 40-42
Créer de la valeur achats 7, 40
Besoin en fonds de roulement 19, 20, 25,
Cycle de vie 81, 82, 274, 285
34, 35, 37, 42, 51, 71, 87, 270, 284
C D
Cahier des charges 73, 77, 78, 85, 109, Délai de paiement 20, 36, 109, 193, 274
131, 172, 191, 269, 270 Développement durable 6, 173
Centrale d’achats 14, 271 Différentiel de contraintes 5, 36, 40, 43
Cessation des paiements 70-73, 271 Direction financière 14, 167
Change 5, 40, 52, 56-60, 66, 69, 137, Direction générale 14, 162, 176, 187,
165, 172, 279 188, 221, 264
Chine 5, 12, 49, 56, 57, 62-68, 93 Droit international 91, 98, 274
Climat 139
E
Communication des risques 230- 235,
238, 241, 243
Concurrence 6, 7, 13, 15
Contract Manager 229, 271 Economic Value Added 31, 273, 274
Contrat à commandes ouvertes 272 Enchères inversées 26, 274
295
11 Fin Fonction achat 21/10/08 12:28 Page 296
J
Enjeux opérationnels 138
Enterprise resource planning 16
E-procurement 26, 141, 142
ERP 16, 140 Juste à temps : JAT 16, 172, 277
E-Sourcing 26, 141
L
Éthique 67, 102, 103, 113, 116, 121, 128,
131, 134, 136, 138, 140, 193, 194, 219,
220, 265
Exploitation 5, 18, 19, 20, 32-34, 37, 59, Liquidation judiciaire 70, 72, 77, 89, 278
69, 70, 76, 82, 83, 165, 219 Logistique 18, 61, 77, 84-86, 131, 168,
Externalisation 11, 12, 13, 14, 15, 25, 172 223, 252, 257, 277
Loi sur la Sécurité Financière 7, 224, 226
F
M
Familles d’achats 5, 6
Familles d’achats simples 256 Make or buy 13, 25, 279
Familles d’achats stratégiques 22, 79, Marchés à terme 49, 52, 279
111, 280 Marchés dérivés 43, 47, 279
Familles d’achats technologiques et Marchés publics 98-100, 172, 269
techniques 42, 156 Marchés structurés 48, 54
Financement 5, 16, 18, 32, 34-37, 39, 40, Marketing achats 280
43, 71, 135, 145, 150 , 263 Matières premières 36, 43, 47-49, 51-54,
Fraude 4, 100, 101, 102, 121, 169, 56, 60, 62, 68, 121, 129, 131, 175, 247,
276 279, 284
Futures 54, 55, 90, 126, 127, 276, 279 Matrice des risques 6, 144, 158, 159, 255
Maturité 5, 15, 21, 24-27, 29, 38, 69, 87,
110, 112, 165, 169, 263
H Météorologie 5, 45
Mise en œuvre du modèle de risque 6,
Hedging 276 176, 177
Modèle de gestion des risques MEIDAC
I
279
Mondialisation 11, 15
N
Incoterms 75, 168, 276
Indicateurs 6, 25, 108, 120, 134, 135,
141, 161, 163, 164, 165, 168-170, 177,
178, 180, 236, 264 Normes 58, 79, 81, 121, 122, 128-130,
Indices 59, 60 132, 134, 219, 220, 250, 257, 258, 277
Indicielle, gestion 59, 174, 175 Nouveaux risques 5, 11, 13, 15
296
11 Fin Fonction achat 21/10/08 12:28 Page 297
Index
Q
107, 164
Organisation 4, 18, 19, 21-23, 26, 29, 61,
77, 79, 80, 84, 86, 87, 95, 101, 110,
113-115, 118, 119, 135, 140, 145, 146, Qualité 5, 17, 21, 22, 24, 36-39, 42, 49,
148-153, 161, 163, 168, 178, 179, 186, 62, 64, 67, 71, 73, 74, 77-82, 85, 87,
219, 222, 224, 226, 253, 257, 259, 265, 106, 109, 114, 120-123, 136, 138, 141,
271 143, 148, 151, 156, 162, 167, 168, 172,
Outsourcing 13, 25, 124, 172, 275 180, 185-187, 192-195, 197, 205, 231,
252, 264, 269
P
Questionnaire 6, 79, 80, 131, 182, 214,
216-218
297
11 Fin Fonction achat 21/10/08 12:28 Page 298
Risques légaux 61, 264 Stratégie 6, 7, 13, 22, 25, 26, 55-57, 62,
Risques métiers 9, 11, 13, 113, 114, 118, 83, 88, 106-108, 113, 128, 133, 137,
147, 218 139, 140, 169, 175, 229, 233, 236-239,
Risques : différentiation stratégique des 257, 271, 281
risques 5, 41 Système d’information 18, 113, 121, 205
Risques, cartographie 84, 86, 87, 110,
T
116, 140, 144-150, 154-156, 173, 177,
178, 217, 265, 270
S
Taux 32, 33, 36, 52, 54, 59-61, 65, 72, 73,
75-77, 84, 85, 93, 120, 121, 137, 165,
166, 168, 173, 186, 272, 273, 279, 280,
Sarbanes Oxley Act 7, 222 284
Sauvegarde 71, 272 Taux de pénétration 72, 76, 77, 165, 284
Scoring des risques 6, 170 TCO 273, 284
Segmentation 7, 17, 26, 113, 241, 248, 283 Trésorerie 5, 39, 58, 59, 71, 74, 75, 77,
SLA : service level agreement 283 122, 166, 210, 211
SMED 172, 277, 283
W
Sourcing 25, 26, 34, 56, 57, 73, 82, 84,
107, 120, 122, 136, 141, 172, 278, 281,
284
Stocks 18, 19, 32, 50, 51, 73, 85-87, 109, WACC 285
121, 203, 270, 277, 282, 284
298