Biomasse
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Biomasse
SOMMAIRE
Définition
Fonctionnement
Enjeux
Acteurs majeurs
Unités et chiffres clés
Zone d'application
PasséAu
Futur
Le saviez-vous ?
Définition et catégories
Il existe trois formes de biomasse présentant des caractéristiques physiques très variées :
La biomasse est une réserve d'énergie considérable née de l’action du soleil grâce à la
photosynthèse. Elle existe sous forme de carbone organique. Sa valorisation se fait par des
procédés spécifiques selon le type de constituant.
La biomasse n'est considérée comme une source d'énergie renouvelable que si sa régénération
est au moins égale à sa consommation. Ainsi, par exemple, l’utilisation du bois ne doit pas
conduire à une diminution du nombre d’arbres.
de la chaleur ;
de l'électricité ;
une force motrice de déplacement.
La voie sèche
La voie sèche est principalement constituée par la filière thermochimique, qui regroupe les
technologies de la combustion, de la gazéification et de la pyrolyse :
La voie humide
La principale filière de cette voie est la méthanisation. Il s’agit d’un procédé basé sur la
dégradation par des micro-organismes de la matière organique. Elle s’opère dans un digesteur
chauffé et sans oxygène (réaction en milieu anaérobie). Ce procédé permet de produire :
La production de biocarburants
Les biocarburants sont des carburants liquides ou gazeux créés à partir d’une réaction :
Les biocarburants de 2e et 3e génération ont entre autres pour vertu de ne pas « occuper » un
territoire agricole en compétition avec la production d’aliments pour l’homme. Leur maturité
industrielle, tout particulièrement pour la 3e génération, reste à établir.
De plus, la biomasse participe à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre dans la
mesure où le CO2 dégagé par la combustion des bioénergies est compensé par le CO2 absorbé
par les végétaux lors de leur croissance. La récupération du biogaz dans les décharges permet
de capter le méthane issu de la biomasse (dont l’effet de serre est considéré comme 21 fois
plus fort que le CO2).
Une énergie renouvelable si son utilisation est maîtrisée
La concession de parcelles à l’industrie des biocarburants a réduit la taille des terres agricoles
destinées à l’alimentation. Certains experts craignent que l’essor des biocarburants déclenche
une crise alimentaire mondiale, en particulier dans le contexte d’une forte croissance
démographique terrestre (plus de 100 millions d’individus en plus par an). Après en avoir fait
l’éloge, certains médias et ONG ont opté pour des campagnes de dénigrement et de
désinformation globale à l’égard des biocarburants en omettant de souligner les différences
propres à chaque génération.
Acteurs majeurs
Ils sont les leaders de la valorisation énergétiques des ordures ménagères mais aussi de la
méthanisation car ils contrôlent les centres d’approvisionnement (centres de tri). Parmi ces
gestionnaires de déchets on peut citer : Veolia Propreté, Sita-Novergie ou encore TIRU
(filiale d'EDF).
Les producteurs comme EDF, GDF Suez ou Séchilienne-Sidec mais aussi les exploitants de
réseaux de chaleur comme Dalkia ou Cofely utilisent la biomasse solide (bois et ses sous-
produits) afin de diversifier leurs bouquets énergétiques.
Ils fournissent les acteurs de l’énergie en bois. Dans certains cas, à l’image de Tembec
(Canada) ou d’UPM (Finlande), ils souhaitent valoriser eux-mêmes leurs chutes de production
afin de réduire leur dépendance aux énergies fossiles.
Les collectivités locales
Elles décident des politiques locales de gestion des déchets mais aussi de l’installation
d’infrastructures locales de production d’énergie (chauffage urbain, cogénération, etc.). Elles
ont donc un rôle clé dans l’évolution de la biomasse, plus particulièrement en matière de
valorisation des déchets.
Pouvoir calorifique
Pour produire de l’énergie, il faut de grandes quantités de biomasse car son PCI n’est
globalement pas très élevé(2) :
Notons que le pouvoir calorifique du bois est directement lié à son taux d'humidité. Des
granulés de bois dont le taux d'humidité est très faible (5 à 10%) a un PCI bien meilleur, de
l'ordre de 18 MJ/kg. A titre de comparaison, le PCI du fioul domestique avoisine 42 MJ/kg
(26 MJ/kg pour la houille).
La biomasse couvre près de 10% des besoins mondiaux en énergie. Deux tiers de la
consommation mondiale d'énergie issue de la biomasse sont consacrés à la cuisine et au
chauffage dans les pays en voie de développement(3).
Passé
Années 1860 : le bois est encore le principal combustible utilisé dans les maisons et les
entreprises pour le chauffage et la cuisson. Le bois est également utilisé pour produire de la
vapeur destinée à des applications industrielles ainsi que pour propulser les trains et les
bateaux.
1880 : Henry Ford utilise l’éthanol pour alimenter une de ses premières automobiles, le
quadricycle.
Années 1920 - 1930 : aux États-Unis, l’éthanol est largement utilisé pour alimenter les
voitures. Plus de 2 000 stations-service du Midwest américain offrent du « gasohol » (de
l’éthanol produit à partir de maïs).
Années 1970 : les deux chocs pétroliers (1973 et 1979) incitent les majors du pétrole à
développer des biocarburants.
1975 : le Brésil lance le programme Proalcool qui a pour but de promouvoir l’éclosion des
carburants « verts ». Aujourd’hui plus de la moitié du parc automobile brésilien roule au
biocarburant.
1980 : les prix élevés de l’énergie stimulent l’intérêt envers l’énergie biomasse.
Mais les procédés de fabrication sont encore mal maîtrisés pour en extraire l'huile. La
méthode actuelle (centrifugation, séchage et solvant organique) est très gourmande en énergie.
La valorisation du miscanthus
Cette plante originaire d’Asie produit beaucoup de biomasse et est économe en intrants. La
productivité exceptionnelle du miscanthus s’explique par son métabolisme photosynthétique
particulier comme le maïs, la canne à sucre ou le sorgho. Il lui permet d’être plus efficace
dans la captation du gaz carbonique et dans la transformation de ce gaz carbonique en matière
organique. En outre, le miscanthus est une plante pérenne qui nécessite une seule phase
d’implantation pour plus d’une quinzaine d’années de culture.
Le saviez-vous ?
La fibre de canne après extraction du sucre, appelée « bagasse », est un résidu du procédé de
traitement de la canne à sucre. Au Brésil, 21% de l'énergie consommée par l'industrie provient
de cette bagasse en 2010.
Sources / Notes
(1) « L'avenir : l'éthanol d'origine lignocellulosique », Ministère en charge de l'énergie
(2) Note introductive sur les statistiques de consommation finale d'énergie par secteur
(3) « Large industrial users of energy biomass », IEA Bioenergy, septembre 2013
(4) Ibid.
Biomasse, EDF
Déchets, Ademe
Biomasse-énergie, Apere
Miscanthus, INRA