Cammande RST de MASDE
Cammande RST de MASDE
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Proposé et dirigé
d par : Présentéé par :
Mme. BEN
NALIA Leila. TERKII Antara
ABDE
ELKRIM Ammar
A
A
ANNÉE UN
NIVERSITA
AIRE: 20088-2009
REMERCIEMENTS
NOTATION
MASDE: Machine Asynchrone à Double Etoile.
s1, s2, r : Indices correspondants au stator 1, stator 2 et au rotor.
as1, bs1, cs1 : Indices correspondants au trois phases du 1 stator.
as2, bs2, cs2 : Indices correspondants au trois phases du 2 stator.
ar, br, cr : Indices correspondants au trois phases du rotor.
Rs1, Rs2, Rr(Ω) : Résistances statoriques et rotoriques.
Ls1, Ls2 (H): Inductance propre d’une phase statorique.
Lr(H) : Inductance propre d’une phase rotorique.
Lms (H): Inductance mutuelle entre phases statoriques et rotoriques.
Lsr(H) : Inductance mutuelle entre phases statoriques
Lmr (H): Inductance mutuelle entre phases rotoriques.
J (Kg.m²): Moment d’inertie.
ωm(rad/s) : Vitesse mécanique de la machine.
ωs(Hz) : Pulsation électrique statorique.
ωr (Hz) : Pulsation électrique rotorique.
ωsl (Hz) : Pulsation électrique de glissement.
Ωs(rad/s) : Vitesse de rotation du champ tournant (vitesse de synchronisme).
p: Nombre de paires de pôles de la machine.
ω (rad) : Vitesse angulaire des axes (d, q) par rapport au rotor.
d, q : Axes longitudinal et en quadrature du repère de Park.
Cr (N.m) : Couple résistant.
Cem(N.m) : Couple électromécanique.
Kf : Coefficient de frottement.
S: Opérateur de Laplace.
Φs1, Φs2, Φr (wb): Flux statorique et rotorique.
V (v): Tension.
I ,i (A): Courant.
Φm (wb): Flux magnétisant
kp, ki : Paramètres du régulateur PI.
FOC: Flux Oriented control.
MLI: Modulation de Largeur d'Impulsion
U c (V ) : Source de tension continue de l'onduleur.
VabcM (V ) Tension de demi -bras A, B ou
Vabc (V ) : Tension de sortie de l'onduleur A, B ou C.
Vréf 123 (V ) :Tension de référence 1, 2 ou 3 (sinusoïdal).
Vm (V ) :Amplitude de la tension de référence.
V p (V ) :Porteuse triangulaire.
V pm (V ) :Amplitude de la porteuse triangulaire.
ω ( rad / s ) :Pulsation électrique.
f réf (Hz ) :Fréquence de la tension de référence.
f p (Hz ) :Fréquence de la porteuse triangulaire.
m :Indice de modulation.
r :Taux de modulation.
ω c (Hz) : la Fréquence de coupure
SOMMAIRE
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTIONGÉNÉRALE………………………………………………………001
1. 1. Introduction ………………………………………………………………………003
1.2. Histoire des Machines Electriques :…….………………………………………..004
1.3. Classification des Machines Electriques:…………………………………………005
1.4 Caractéristiques des Machines Multi-phasées…………………………………….005
1.4.1 Machines multi-phasées de type 1…………………………………………006
1.4.2 Machines multi-phasées de type 2……………………………......................007
1.5. Applications des Machines Multi-phasées………………………............................008
1.6. Avantages des Machines Multi-phasées…………………………………………..008
1.6.1 Segmentation de puissance…………………………………………………008
1.6.2 La fiabilité……………………………………………………………….....008
1.6.3 Minimisation des ondulations du couple et des pertes rotoriques…………009
1.7. Inconvénients des Machines Multi-phasées………………………………………010
1.8. Conclusion…………………………………………………………………………..010
2.1. Introduction.................................................................................................................011
2.2. Description de la machine asynchrone double étoile……………….....................012
2.3.MODELISATION DE LA MASDE :..................................................................... 013
2.3.1 Hypothèse simplificatrices:………………………………………………...013
2.3.2 Équation électrique de le MASDE :………………………………………..013
2.3.3 Les équations ce forme matricielle :………………………………………..014
2.3.4 Équation magnétiques de la MASDE :……………………………………..015
2.3.5 Expression du couple électromagnétique : ………………………………...017
2.3.6 Equation mécanique :……………………………………………………...017
3.1 Introduction………………………………………………………………………...039
3.5.2 Application……………………………………………………………….....045
3.5.3 Simulation et interprétation des résultats…………………………………...047
4.1 Introduction…………………………………………………………………………062
4.2 structure du régulateur RST en temps continu…………………………………..062
4.2.1 Principe du régulateur……………………………………………………...062
4.2.2 Principe de synthèse du régulateur RST…………………………………...064
4.2.3 Résolution de l’équation de BEZOUT …………………………………….065
4.2.4 Stratégie de placement de pôles robustes………………………………….067
4.2.5 Equation de la boucle fermée avec filtrage ……………………………….069
4.2.6 choix des racines de "Pf(s)"………………………………………………...070
4.3. Régulation en temps continu……………………………………………………....070
4.4 Résultats de simulation……………………………………………………………..073
4.6 Conclusion…….……………………………………………………………………..078
CONCLUTION GENERALE……………………………………………………….....079
Annexe A…………………………………………………………………………………080
Annexe B………………………………………………………………………………....084
Annexe C…………………………………………………………………………………088
*Les figures*
Chapitre 1 : l'état de l'art
Fig. 1.1 – Couple électromagnétique d’une machine asynchrone double étoile....................09
Fig. 1.2 – Couple électromagnétique d’une machine asynchrone triphasée..........................10
Chapitre 2: modulation de MASDE
Fig. 2.1 – Représentation schématique des enroulements de la MASDE…………………….12
Fig. 2.2 – Représentation du modèle généralisé de la MASDE selon les axes (d,q)………...18
Figure.2.3 : simulation de la MASDE lié directe avec les alimentations……………………...27
Fig. 2.4 – Evolution des caractéristiques de la MASDE alimentée par deux sources
sinusoïdales, suivi de l’application des charges Cr = 14 et −14N.m respectivement entre les
intervalles de temps t = [2, 3.5] et [4.5, 6]s……………………………………………………….31
Figure.2.5 : simulation de la MASDE lié directe avec les alimentations……………………...32
Fig. 2.6 – Principe de la commande par M.L.I sinus-triangle……………………………….….35
Fig. 2.7 – Association MASDE-onduleurs de tension à commande M.L.I…………………….36
Fig. 2.8 – Evolution des caractéristiques de la MASDE alimentée par deux onduleurs, suivi
de l’application des charges Cr = 14 et −14N.m respectivement entre les intervalles de temps
t = [2, 3.5] et [4.5, 6]s…………………………………………………………………………….….38
Chapitre 3 : Commande Vectorielle de la MASDE
Fig 3.1 : Principe de pilotage vectoriel de la MCC et de la MASDE……………………….…40
Figure (3.2) : Schéma bloc simplifié de la commande à flux orienté (FOC)………………...42
Figure (3.3) : Schéma de la boucle de régulation des courants statorique…………………...45
Figure (3.4) : Bloc de découplage en tension (FOC)…………………………………………….46
Fig. 3.5 – Représentation schématique de la commande FOC sur la MASDE……………....46
Fig. 3.6 – Evolution des caractéristiques de la MASDE par la commande vectorielle indirecte
sans réglage de vitesse………………………………………………………….…………………….48
Fig. 3.7 – Schéma de défluxage……………………………………………………………………..48
Fig. 3.8 – Représentation schématique de la commande FOC avec régulation de vitesse….49
Fig. 3.9 – Boucle de régulation de vitesse…………………………………………………………49
Fig. 3.10 – Régulation de la vitesse par la méthode indirecte, suivi de l’application des
charges Cr = 14 et −14 N.m respectivement entre les intervalles de temps t = [1, 1.75] et
[2.25, 3]s……………………………………………………………………………………………….52
Fig. 3.11 – Régulation de la vitesse par la méthode indirecte, suivi de l’inversion de celle-ci
de 2500 à −2500 tr/mn à partir de t = 1.5s……………………………………………………….54
Fig. 3.12 – Régulation de la vitesse par la méthode indirecte, suivi de l’augmentation de la
résistance rotorique Rr de 100% à partir de t = 1s, avec l’application des charges Cr = 14
et −14N.m respectivement entre les intervalles de temps t = [1, 1.75] et [2.25, 3]s………..55
Fig. 3.13 – Représentation schématique de la commande MFOC sur la MASDE…………..56
Fig. 3.14 – Boucle de régulation de flux…………………………………………………………...57
Fig. 3.15 – Représentation schématique du bloc de découplage MFOC……………………..57
Fig. 3.16 – Régulation de la vitesse par la méthode directe, suivi de l’inversion de celle-ci
de 2500 à −2500 tr/mn à partir de t = 1.5s……………………………………………………….58
Fig. 3.16 – Régulation de la vitesse par la méthode directe, suivi de l’inversion de celle-ci
de 2500 à −2500 tr/mn à partir de t = 1.5s……………………………………………………….59
Fig. 3.17 – Régulation de la vitesse par la méthode directe, suivi de l’augmentation de la
résistance rotorique Rr de 100% à partir de t = 1s, avec l’application des charges Cr = 14
et −14N.m respectivement entre les intervalles de temps t = [1, 1.75] et [2.25, 3]s………..60
Chapitre 4 : Commande de la MASDE par régulateur RST
Fig (4.1) Représentation générale d’un régulation RST………………………………………..63
Fig (4.2) structure RST avec modèle de référence Pr…………………………………………..64
r
Chapitre 1 : l'état de l'art
Tab. 1.1 – Machines multi-phasées de type 1……………………………………………....06
Tab. 1.2 – Machines multi-phasées de type 2………………………………………… …...……07
Chapitre 3 : Commande Vectorielle de la MASDE
Tab 3.1 : Paramètres des régulateurs des courants.................................................................48
Tab 3.2 : paramètres des régulateurs utilisés...........................................................................50
INTRODUCTION
GENERALE
Introduction Générale
Actuellement, les machines à courant alternatif occupent une place importante dans
la production de l’énergie électrique et les entraînements électriques. Ces machines ont
remplacé les machines à courant continu, grâce à leur simplicité de construction.
Les machines asynchrones sont utilisées beaucoup plus en moteur, et les machines
synchrones en générateur. Cependant durant ces dernières années, les recherches dans
le domaine des énergies renouvelables ont conduit à l’introduction des machines
asynchrones comme générateur, pour leurs avantages, notamment en ce qui concerne
l’absence du collecteur mécanique.
La croissance de la consommation d’énergie électrique et les applications électriques
de forte puissance, ont conduit à utiliser les machines multi‐phasées (dont le nombre de
phases est supérieur à trois) pour segmenter la puissance. En plus de cet avantage, les
machines multi‐phasées présentent plusieurs autres avantages tel que la segmentation
de puissance sans augmenter les courants par phase et la minimisation des pertes fer.
A travers ces avantages, la machine multi‐phasée est utilisée dans plusieurs
applications surtout dans le domaine des fortes puissances, entre autre, dans la
production éolienne d’´energie électrique.
Cependant, la machine asynchrone présente un inconvénient majeur : la structure
dynamique est fortement non linéaire et l’existence d’un fort couplage entre le couple et
le flux, ce qui complique sa commande.
Les techniques de commandes modernes conduisent à une commande des machines
asynchrones comparable à celle de la machine à courant continu. Parmi ces techniques,
on trouve la commande directe du couple, la commande par retour d’état, la commande
vectorielle et la commande adaptative. Ces techniques utilisent des régulateurs aussi
bien classiques que modernes qui rendent les commandes citées précédemment
robustes.
Actuellement les chercheurs s’intéressent de plus en plus à l’étude, l’analyse et la
commande des machines multi‐phasées, en particulier, la machine asynchrone double
étoile qui nécessite une double alimentation triphasée statorique.
Notre objectif est d’étudier et de modéliser la machine asynchrone double étoile
afin de lui appliquer les techniques de commande, particulièrement la commande
vectorielle et la commande par régulateur RST
Dans ce contexte, ce mémoire est scindé en quatre chapitres :
On a vu la nécessité de consacrer le premier chapitre à quelques généralités concernant
les machines multi‐phasées (les caractéristiques, l’utilisation, les avantages et les
inconvénients).
La modélisation de la MASDE qui a été le premier pas pour appliquer une
commande, fait l’objet du deuxième chapitre. La modélisation de l’alimentation de la
MASDE présentée par deux onduleurs de tension à commande Mli est aussi l’objet de ce
même chapitre.
Le troisième chapitre est consacré à la commande vectorielle de la machine
asynchrone double étoile, par ces deux méthodes directe et indirecte. On utilise les
régulateurs classiques PI pour régler la vitesse indépendamment de la charge appliquée
et les courants diphasés.
Pour voir d’autres performances de la machine asynchrone double étoile, on
appliquera la commande RST utilisant le régulateur RST pour régler la vitesse de la
MASDE ; ceci est l’objectif du quatrième chapitre.
Nous terminerons avec une conclusion générale et quelques perspectives de notre
travail.
CHAPITRE 1
L’ETAT DE L’ART
1.1 Introduction
L’énergie est une grandeur caractérisant un système et exprimant sa capacité à modifier
l’état d’autres systèmes. L’énergie se manifeste sous de nombreuses formes (énergie électrique,
mécanique, cinétique, etc.).
La conservation de l’énergie de l’univers implique que celle-ci n’est ni perdue ni créée.
En revanche, si on considère un système contenu dans l’univers, si ce système perd de l’énergie,
cette énergie perdue se retrouve dans un ou plusieurs autres systèmes, sous la même forme ou
sous d’autres formes. Cette propriété fondamentale de l’énergie, permet à l’Homme de la capter,
parfois de la stocker et de la convertir en une forme plus appropriée à son utilisation. Par exemple,
l’énergie cinétique de l’eau est transformée en énergie électrique grâce aux centrales hydrauliques.
La grande source d’énergie dans le monde est le soleil qui envoie l’énergie à travers les
rayons. Aujourd’hui plusieurs capteurs sont conçus pour capter les différentes formes d’énergies du
soleil et les transformer en énergies plus appropriées à l’utilisation humaine.
Parmi elles, on peut citer l’énergie solaire (photovoltaïque et thermique), les énergies de
biomasse et l’énergie éolienne, etc. Ces énergies sont connues sous le terme, d’énergies
renouvelables.
Les énergies renouvelables présentent actuellement des solutions pour répondre à la crise
énergétique mondiale d’une part, et d’autre part pour diminuer l’émission des gaz à effet de serre
qui provient des énergies fossiles. Parmi ces énergies on trouve l’énergie éolienne (énergie de vent),
celle-ci est basée sur la conversion de l’énergie cinétique du vent en énergie électrique, les
principaux composants constituant le système éolien sont : les pales, le multiplicateur, le mât et la
machine électrique.
Nous nous intéressons dans cette étude aux machines électriques qui font la grande partie
de la conversion d’énergie cinétique du vent en énergie électrique, plus particulièrement les
machines asynchrones multi-phasées. Les machines électriques ont connu un développement
remarquables depuis la première réalisation du moteur jusqu’ à nos jours.
1.2 Histoire des Machines Electriques :
En 1821 l’Anglais Michael Faraday réalise le premier moteur électromagnétique.
L’année suivante Peter Barlow lui adjoint une roue dentée. [05]
En 1831 Faraday énonce les principes de l’induction électromagnétique. Dans la même
période, le Russe Friedriche Emil Lenz et l’Américain Joseph Henry ont de leur côté effectué
des travaux similaires contribuant ainsi à la découverte et à la compréhension de ce
phénomène.
En 1832 Ampère en collaboration avec le constructeur français Hippolyte Pixii, ont réalisé la
génératrice à courant continu.
En 1836 l’Anglais Hyde Clarke réalisait une machine dont la structure est inversée par
rapport à celle de Pixii/Ampère qui améliorait le commutateur redresseur.
En 1842 Davidson utilise un des premiers moteurs tournant à réactance variable.
En 1848 apparaissaient les moteurs de Froment dont le couple atteignait 500 N.m. Ces
moteurs furent probablement les premiers à ˆêtre utilisés pour les applications industrielles.
En 1860 la compagnie “l’Alliance” fabriquait industriellement des génératrices de structures
complexes.
En 1865 l’Italien Antonio Paccinotti construit un prototype de machine à courant continu
à induit en anneau et collecteur radial dont le fonctionnement est très amélioré.
En 1888 Nikola Tesla déposa une quantité de brevets pour tout son système polyphasé
(transformateurs, générateurs moteur synchrones et asynchrones, etc.). Dans ces années, une
lutte entre Edison et Tesla est apparue au sujet du choix du courant continu ou alternatif pour
la production, l’utilisation et donc la consommation de l’énergie électrique.
On remarque sur ce brève historique que les chercheurs ainsi que les ingénieurs n’ont
pas cessé d’améliorer, de développer et d’inventer d’autres machines, qui ont satisfait les
besoins de plusieurs applications industrielles et domestiques, ce que a donné lieu à de
nombreuses machines allant de “micro machines” aux “giga machines”.
Les possibilités de conditionnement de l’énergie électrique, qu’offre l’électronique de
puissance, ont non seulement permis de modifier considérablement les conditions de
fonctionnement des machines conventionnelles à courant continu et à courant alternatif, mais
elles ont également conduit au développement de nouvelles classes de machines comme par
exemple les machines à courant continu du type brushless (sans balais), etc.
Ces machines peuvent être classées de plusieurs manières.
1.3 Classification des Machines Electriques
La classification des machines peut se faire de plusieurs manières :
– Par la façon d’alimenter ou de délivrer le courant/tension ;
– Par la construction.
Par leur type d’alimentation
– Machines à Courant Continu ;
– Machines à courant continu soit série, parallèle ou compound.
– Machines à Courant Alternatif.
– Machines synchrones ;
– Machines asynchrones.
Par leur construction
– Machines sans collecteur ;
– Machines asynchrones ;
– Machine synchrone à aimants permanents.
– Machines avec collecteur.
– Machines à courant continu ;
– Machines synchrones.
De plus, les machines multi-phasées (dont le nombre de phases est supérieurs à trois)
sont apparues dans les années 1920 pour la segmentation de puissances des alternateurs, dont
les caractéristiques sont présentées ci-dessous [02].
1.4 Caractéristiques des Machines Multi-phasées
Suivant le nombre de phases qu’on peut avoir dans le stator (les phases statoriques), on
discerne deux types de machines multi-phasées ; celles dont le nombre de phases est multiple
de trois et l’autre type [04] [06].
On peut avoir plusieurs configurations possibles dans une machine à nombre de phases
donné suivant le décalage angulaire _ entre deux bobines adjacentes, c’est-à-dire le décalage
entre les étoiles ; par exemple une machine double étoile (6 phases) de α = 0°a des
caractéristiques différentes de celle d’une machine double étoile à α = 30°. Pour la prise en
compte de ces différences dans une machine et pouvoir différencier entre les configurations
possibles, un autre terme est introduit : le nombre de phases équivalant. Il est défini comme
suit :
°
(1.1)
1.4.1 Machines multi-phasées de type 1
Les machines multi-étoiles sont des machines dont le nombre de phases est un multiple de
trois (Tab.1.1). nph = 3η (η = 1, 2, 3,4,…….)
b
3 3 60° α
a
c
b1 a2
6 3 60° α
b2 a1
c1 c2
b1 a2
6 6 30°
b2 α
a1
c1 c2
b1
b2 a3
b3 a2
9 9 20° α
a1
c1 c2 c3
a4
b1 a3
12 6 30° b2 a2
b3 α
a1
b4 c4
c1 c3
c2
4
5
3
4 2
α
7 7 25.7° 1
5
7
6
4 3
2
9 9 20°
5 α
1
6
9
7 8
4
3
5
2
11 11 16.3° 6
α
1
7
11
8
9 10
5 4
3
6
13 13 13.8° 2
7 α
1
8
13
9
12
10 11
2.1 Introduction
La modélisation d’un système quelconque est indispensable pour l’étude et la maîtrise
de son fonctionnement d’une part, d’autre part lorsqu’on souhaite lui appliquer une
commande particulière.
La modélisation d’une machine électrique est une phase primordiale de son
développement. Les progrès de l’informatique et du génie des logiciels permettent de réaliser
des modélisations performantes et d’envisager l’optimisation des machines électriques.
Ainsi, la modélisation permet de guider les développements par une quantification des
phénomènes. En outre elle est d’un apport précieux en permettant d’une part, de restituer une
image de ce que l’on peut observer expérimentalement et d’autre part, de prévoir des
comportements de la machine plus varies que ceux de l’observation expérimentale.
L’étude de la modélisation des machines électriques présente un grand intérêt en
raison des impératifs techniques et économiques, conduit à concevoir et a exploiter le matériel
au voisinage de leurs limites technologiques.[07]
Cependant, nous n’allons pas tenir compte de ces phénomènes, car d’une part, leur
formulation mathématique est difficile , d’autre part, leur incidence sur le comportement de la
machine est considérée comme négligeable dans certaines conditions. Ceci nous permet
d’obtenir des équations simples, qui traduisent fidèlement le fonctionnement de la machine.
Le modèle de la machine asynchrone double étoile est un systeme de dix équations
différentielles dont les coefficients sont des fonctions périodiques du temps. La résolution
d’un tel système est difficile même avec l’utilisation de l’outil informatique. L’utilisation des
changements convenables des variables, permet de détourner cette difficultée et d’obtenir un
modèle facilement exploitable.
Dans ce chapitre, nous présentons la modélisation de la machine asynchrone à double
étoile (MASDE) basée sur la résolution des équations régissant son fonctionnement en régime
dynamique, ainsi que la modélisation du système d’alimentation.
2.2 Description de la machine asynchrone double étoile
la machine asynchrone double étoile comporte dans le stator deux systèmes de
bobinages triphasés décalés entre eux d’un angle électrique α (dans cette modélisation on
prend α = 30˚) et un rotor soit bobiné soit à cage d’ecureuil. Pour simplifier l’étude, nous
considérons les circuits électriques du rotor comme équivalents à un enroulement triphasé en
court-circuit. La (Fig. 2.1) donne la position des axes d’enroulement des neuf phases
constituant la machine. Six phases pour le stator et trois phases pour le rotor
b s1
b s2
rotor
a s2 Etoile(2)
ra α a s1
rb Etoile(1)
rc
c s1 c s2
suit : Ωm = (2.3)
2.3MODELISATION DE LA MASDE :
2.3.1 Hypothèse simplificatrices:
Pour simplifier l'étude de cette machine, on considère les hypothèses suivantes : [08]
9 Le circuit magnétique est non saturé, il est parfaitement feuilleté au stator et au rotor
seul les enroulements sont parcourus par des courants (on néglige les courants de
Faucoult et d’hystérésis),
9 La densité du courant et uniforme dans la section du conducteur (on néglige l’effet
de peau),
9 Distribution spatiale sinusoïdale de la fmm créée par chaque phase du stator et du
rotor (on ne considère que le fondamentale),
9 Les enroulements des stators sont identiques,
9 L’entrefer est uniforme et on néglige l’effet des encoches.
2.3.2 Équation électrique de le MASDE :
Les équations des tensions de la machine asynchrone à double étoile représentent pour
chaque enroulement la somme de la chute ohmique et la chute inductive due au flux.
Vsa1 = Rsa1 Isa1+d/dt Фsa1
Pour l’étoile 1 : Vsb1 = Rsb1 Isb1+d/dt Фsb1 (2.4)
Vsc1 = Rsc1 Isc1+d/dt Фsc1
Vsa2 = Rsa2 Isa2+d/dt Фsa2
Pour l’étoile 2 : Vsb2 = Rsb2 Isb2+d/dt Фsb2 (2.5)
Vsc2 = Rsc2 Isc2+d/dt Фsc2
0 = Rra Ira + d/dt Фra
Pour le rotor : 0 = Rrb Irb + d/dt Фrb (2.6)
0 = Rrc Irc + d/dt Фrc
Dans les conditions citées précédemment, les équations font intervenir des
inductances propres et mutuelles permettant de définir les flux en fonction des courants, elles
se présentent naturellement sous forme matricielle comme suit :
Rs1 0 0 Rs2 0 0 Rr 0 0
[ R s1 ] = 0 Rs1 0 , [ Rs2 ] = 0 Rs2 0 , [ Rr ] = 0 Rr 0
0 0 Rs1 0 0 Rs2 0 0 Rr
Vsa1 Vsa2
[ Vs1 ] = Vsb1 ; [ Vs2 ] = Vsb2
Vsc1 Vsc2
[Vs1] : Matrice de tension statorique de l’étoile 1.
[Vs2] : Matrice de tension statorqiue de l’étoile 2.
Isa1 Isa2 Ir
[Is1] = Isb1 [Is2] = Isb2 [Ir] = Irb
Isc1 Isc2 Irc
Lsr cos (θr) Lsr cos (θr +2π/3) Lsr cos (θ+4π/3)
[Ls1r] = [Lrs1]t = Lsr cos (θr +4π/3) Lsr cos (θr) Lsr cos (θ+2π/3) (2.15)
Lsr cos (θr +2π/3) Lsr cos (θr +4π/3) Lsr cos (θr)
Ls1, Ls2, Lr : Représentent respectivement les inductances propres d’une phase du stator
(1,2) et du rotor.
Lms : inductance mutuelle maximale entre deux phases de l'étoile (1,2)
Lmr : inductance mutuelle maximale entre deux phases du rotor
Lsr : inductance mutuelle maximale entre une phase de l'étoile (1,2) et une phase du rotor
Lsr = 2/3 Lm : Inductance mutuelle cyclique entre une étoile et le rotor
2.3.5 Expression du couple électromagnétique :
La résolution analytique dans ce repère est très difficile, car le système d’équations est
à coefficients variables en fonction de θ (angle de rotation électrique de la machine),
l’application d’une transformation dite de PARK nous permet de simplifier la résolution
d’untel système.
[Xdq] = P(θ).[Xabc]
d
ids2
Vds
ar
ids1 θ-α as2
Vds
θ
idr as1
α
q Iqs2 Iqs1
Vqs2 Vqs1 Iqr
Fig. 2.2 – Représentation du modèle généralisé de la MASDE selon les axes (d,q)
Pour étoile : 2
cos (θ - α) cos (θ - α +4π/3) cos (θ - α +2π/3)
Pour le rotor :
cos (θ- θr) cos (θ- θr +4π/3) cos (θ- θr +2π/3)
P (θr ) = -sin (θ- θr) -sin (θ- θr +4π/3) - sin (θ- θr +2π/3) (2.22)
On démontre que :
0 -1 0
0 0 0
Finalement en peut écrire les équations qui définir les tensions pour les deux étoile et le rotor
à court-circuit dans la MASDE comme suite :
En décompose (2.37) :
Φd,s2 = Ls2 Id,s2 + Lms Id,s2 + Lms Id,s1 + Lsr Idr (2.41)
Ф Ф Ф Ф
Ф Ф
Ф Ф
P R I R I R I R I ω Ф I Ф I Ф I
(2.47)
Φ
Iqr = - (Iqs1+Iqs2)
électrique ωr du rotor ( ωs = ωr ) .
2.5.3. Référentiel lié au champ tournant :
Dans ce référentiel, la vitesse du repère (d, q) est la vitesse du champ tournant ωs.
Dans notre travail, nous utilisions ce référentiel pour la modélisation de la MASDE
Le flux magnétisant Φm est la somme des deux flux Φmd et Φmq, d’où :
Ф Ф Ф (2.55)
Avec:
Φmd =Lm( ids1+ ids2 + idr ) (2.56)
Ф Ф
Ф Ф
Ф Ф
(2.57)
Ф Ф
Ф Ф
Ф Ф
En remplaçant (2.56) dans (2.35), on obtient :
Ф
Ф Ф Ф
Ф
Ф Ф Ф
Ф
Ф Ф Ф
(2.58)
Ф
Ф Ф Ф
Ф
Ф Ф Ф
Ф
Ф Ф Ф
Ф Ф
(2.59)
Ф Ф Ф
Ф
Avec:
1
1 1 1 1
En développant ce système d’équation (2.60) on aura :
Фds1=Vds1-( )Фds1+( )Фds2+ωsФqs1+( )Фdr
Фds2=Vds2-( )Фds2+( )Фds1+ωsФqs2+( )Фdr
Фqs1=Vqs1-( )Фqs1+( )Фqs2+ωsФds1+( )Фqr
(2.60)
Фqs2=Vqs2-( )Фqs2+( )Фqs1+ωsФds2+( )Фqr
Фdr= - ( )Фdr+( )Фds1+ ( ωs-ω )Фqr+( )Фds2
Фqr= - ( )Фqr+( )Фqs1+ ( ωs-ω )Фdr+( )Фqs2
Nous mettons le système d'équations (2.60) sous forme d'un système d'équation d'état. :
Φds1 Vds1
Φds2 Vds2
Φ q s2 V qs2
Φdr 0
Φqr 0
1 0 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0 0
0 0 1 0 0 0 0
B = 0 0 0 1 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
⎡ Rs1La Rs1 Rs1La Rs1La ⎤
⎢ − ωs 0 0 ⎥
⎢ L²s1 Ls1 Ls1Ls2 Lr Ls1 ⎥
⎢ Rs2 La Rs2 La Rs1 Rs2 La ⎥
⎢ LL − 0 ω s 0 ⎥
L²s2 Ls1 Lr Ls2
⎢ s1 s2 ⎥
⎢ −ω Rs1La Rs1 Rs1La Rs1La ⎥
⎢ 0 − 0
Lr Ls1 ⎥
s
L²s1 Ls1 Ls1Ls2
A= ⎢ ⎥
⎢ Rs2 La Rs2 La Rs1 Rs2 La ⎥
0 −ωs − 0
⎢ Ls1Ls2 L²s2 Ls1 Lr Ls2 ⎥
⎢ ⎥
⎢ Rr La Rr La
0 0
Rr La Rr
− ωgl ⎥
⎢ Lr Ls1 Lr Ls1 L²r Lr ⎥
⎢ Rr La Rr La Rr La Rr ⎥
⎢ 0 0 −ωgl − ⎥
⎢⎣ Lr Ls1 Lr Ls2 L²r Lr ⎥⎦
2.7 Simulation et interprétation des résultats : Pour la simulation, il suffit
d’implanter le modèle électromécanique de la MASDE sous l’environnement
Matlab/Simulinkr.
Vsb1 Isa2
Vsb1 Scope [Isa2]
Vsc1 Vqs1
Vqs1 Cem
Vsc1 Scope [Cem]
Wr
Vsa2 Vsa2 Scope [wr]
Vds2 φdr
Vsb2 Vsb2 Vds2 Scope [φdr]
φqr
Vsc2 Vsc2 Scope [φqr]
Vqs2 Ids1
téta Vqs2 Scope [Ids1]
Source Iqs1
triphasé Transformation de Park Scope [Iqs1]
téta θ
L'affichage
314 ωs
Couple Cr
Résista
MADE
n0 a b c
E ian ibn icn
La machine a été modélisée à partir des tensions simples que nous notons Van, Vbn et Vcn.
L’onduleur est commandé à partir des grandeurs logiques Si. On appelle T et T les
transistors (supposés être des interrupteurs idéaux), on a :
• si Si = 1, alors T est fermée et T est ouvert.
• si Si = 0, alors T est ouvert et T est fermée.
(2.63)
Les tensions simples des phases de la charge issues des tensions composées ont une
somme nulle, donc :
=1 3[ ]
=1 3[ ] (2.64)
=1 3[ ]
Elles peuvent s’écrire à partir des tensions de sorties de l’onduleur en introduisant la
tension du neutre de la charge par rapport au point de référence n .
(2.65)
=1 3[ ] (2.66)
(2.67)
2
On a donc :
0.5
0.5 (2.68)
0.5
(2.69)
En remplaçant (I.69) dans (I.68), on obtient:
2 1 1
= E 1 2 1 (2.70)
1 1 2
La commande Mli de l’onduleur est caractérisée par les deux paramètres suivants :
La technique Mli est basée sur la comparaison des signaux de références avec la porteuse,
pour déterminer les instants des impulsions des bases des transistors selon l’algorithme
suivant :
Pour l’onduleur N˚1
Si vas1ref ≥ vp(t) f11 = 1 sinon f11 = 0
Si vbs1ref ≥ vp(t) f21 = 1 sinon f21 = 0 (2.73)
Si vcs1ref ≥ vp(t) f31 = 1 sinon f31 =
Pour l’onduleur N˚2
Si vas2ref ≥ vp(t) f12 = 1 sinon f12 = 0
Si vbs2ref ≥ vp(t) f22 = 1 sinon f22 = 0 (2.74)
Si vcs2ref ≥ vp(t) f32 = 1 sinon f32 = 0
2.9 Conclusion
Ce chapitre a fait l’objet de l’établissement d’un modèle mathématique de la MASDE
base sur la théorie unifiée des machines électriques tout en adoptant certaines hypothèses
simplificatrices.
Dans ces vingt dernières années, le domaine de la conversion de l'énergie électrique a été
marqué, comme de nombreux autres domaines, par la révolution de l'électronique. Les méthodes
classiques de variation de vitesse (mécaniques et électromécaniques) ont été peu à peu dépassées par
des ensembles associant des convertisseurs statiques à des moteurs électriques. De nos jours, de
nombreux actionneurs associant des machines à courant alternatif et des convertisseurs statiques
manifestent de nouvelles perspectives dans le domaine de l’entraînement à vitesse variable.
Cependant, l'évolution rapide des processeurs numériques a permis d’implanter des techniques de
commandes sophistiquées pour ainsi atteindre des performances élevées sur le plan de la rapidité et
de la précision.
Plusieurs techniques pour commander les machines à courant alternatif ont été développées.
Parmi celles-ci, la commande scalaire, la commande par retour d'état, la commande DTC, la
commande par mode glissant et la commande adaptative.
L’objectif de ce chapitre s’inscrit dans le fait de pouvoir appliquer ces techniques de commande
à la machine asynchrone double étoile, en particulier la commande vectorielle pour régler la vitesse
de la MASDE
Les origines de la commande vectorielle, contrairement aux idées reçus, remontent à la fin du
XIXème siècle et aux travaux de A. Blondel sur la théorie de la réaction des deux axes. Toutefois,
compte tenu de la technologie utilisée à cette époque, il n'était pas question de transporter cette
théorie à la commande des machines électriques. Ce n’est que vers la fin des années cinquante grâce
à l’utilisation dans l’Europe de l’Est, de la méthode du phaseur temporel que germa l’idée de la
commande vectorielle appelée également contrôle par flux orienté [13]
3.3 Principe de la Commande Vectorielle
Le principe de la commande vectorielle (ou commande par flux orienté) consiste à orienter
une des composantes de flux statoriques, rotorique ou de l’entrefer sur un axe du référentiel
tournant à la vitesse (Fig. 3.1(a)). Ce principe de commande découplée, conditionnant le
fonctionnement stable du moteur asynchrone est la principale caractéristique de la commande
vectorielle conduisant aux hautes performances industrielles des entraînements asynchrones
(machine de papeterie, laminoirs, traction électrique etc.) supportant les perturbations de la
charge [15] [14].
ids1 Ias1
Découplage Ibs1
Ia iqs1 (d-q) Ics1
Ua
M MASDE
Machine à Courant
Continue
ids2 Ias2
If Découplage Ibs2
iqs2 (d-q)
Ics2
Uf
Figure (3.1) : Principe de pilotage vectoriel de la MCC et de la MASDE
avec :
Ф: flux impose par le courant d'excitations If ; la : courant d induit ;K, K' : constantes.
Ф = Ф ; Ф = 0.
Ф Ф (3.2)
Ф Ф (3.3)
Avec:
D’après l'équation (3.3) nous constatons que le couple électromagnétique résulte de l’interaction
d’un terme de flux et d’un terme de courant. Cette expression rappelle le couple de la machine à
courant continu à excitation séparée. On déduit donc que le fonctionnement de la machine
asynchrone double étoile, avec sa commande vectorielle est similaire à celui de la machine à
courant continu à excitation séparée.
3.4 Méthodes de la Commande Vectorielle
Tous les travaux de recherche effectués sur le sujet utilisent deux principales méthodes. La
première appelée méthode directe a été initiée par F. Blaschke et la seconde connue sous le nom
méthode indirecte a été introduite par K. Hasse.
Cette méthode nécessite une bonne connaissance du module du flux et de sa phase celle-ci doit
être vérifiée quel que soit le régime de fonctionnement [16]. Pour cela deux procédés sont utilisés :
L’estimation du flux à l’aide des méthodes mathématiques. Cette méthode est sensible aux
variations des paramètres de la machine.
3.4.2 Méthode indirecte
Le principe de cette méthode consiste à ne pas utiliser l’amplitude du flux rotorique mais
seulement sa position. Le descriptif “méthode indirecte” signifie qu’on peut éliminer un estimateur
du flux mais elle exige la présence d’un capteur de position du rotor. Cette méthode est sensible aux
variations des paramètres de la machine [17].
Les lois de commande sont obtenues à partir des équations de la MASDE liées au champ
tournant et par orientation du flux rotorique. La figure 3.3 représente le schéma
Фref vds1ref
vqs1ref
Commande à flux orienté ωsref
Cemref vds2ref
FOC vqs2ref
=0 =0 (3.5)
Ф
Ф 0 (3.6)
Ф 1 2 (3.7)
1 2 (3.8)
En introduisant (3.7) et (3.8) dans le système d’équations des flux statoriques (2.42), on aura [19] :
Ф ηФ
Ф ηФ (3.9)
Ф
Ф
.
Avec :
, ,
(3.11)
En remplaçant (3.9)–(3.11) dans le système d’équations des tensions statoriques (2.36),on obtient :
v Ф
v Ф (3.12)
v Ф
v Ф
Avec : et
(3.13)
(3.14)
Ф
Le système d’équations électriques (3.12) montre que les tensions (vds1ref, vds2ref, vqs1ref, vqs2ref)
influent aux même temps sur les composantes des courants statoriques directes et en quadratures
(ids1, ids2, iqs1, iqs2) donc sur le flux et sur le couple. Il est alors nécessaire de réaliser un découplage.
Cela, en définissant de nouvelles variables (vds1, vds2, vqs1, vqs2) n’agissant respectivement que sur
(ids1, ids2, iqs1, iqs2) tels que :
(3.15)
Afin de compenser l’erreur introduite lors de découplage, les tensions statoriques de références à
flux constant sont exprimées par :
v (3.16)
v
Ou :
v Ф
v Ф
(3.17)
v Ф
v Ф
Le but d’utilisation des régulateurs est d’assurer une meilleure robustesse vis-à-vis des
perturbations internes ou externes. La (Fig.3.3) montre le schéma fonctionnel de régulation des
courants, valable selon les deux axes d et q.
3.5.2 Calcul des paramètres du régulateur PI
, ,
, ,
(3.18)
+
‐
En imposant une paire de pôles complexes conjugués S1,2=ρi jρi , le polynôme caractéristique
désiré en boucle fermée s'écrit comme suit :
P(S) = S2+2ρiS+2ρi2 (3.19)
kp = 2ρiL-R
(3.20)
ki = 2ρi2L
3.5.2 Application
L’application de la commande vectorielle indirecte sans le réglage de vitesse sur la MASDE est
illustrée par la figure 3.4. Le schéma du bloc de découplage FOC est représente par la figure 3.5,
sachant que ids1ref = ids2ref et iqs1ref = iqs2ref
Φrref 1 ids1ref + vds1ref
+
2 -
PI -
vds1c
+
+
Cem rref iqs1 ref vqs1 + vqs1ref
2 ÷ + - PI +
vqs1c
+ +
Ls1
ids1
Ls1
iqs1
ωr P ωm
E
vds1ref vas1ref vas1 ids1
vqs1ref Park -1 vbs1ref vbs1 M
Φrref θsref vcs1ref vcs1 iqs1
F A
ids2
O ωsref
∫ θsref S
Cemref
C
E
vas2 D iqs2
vas2ref
vds2ref
Park -1 vbs2ref vbs2 E ωm
vqs2ref θsref -α vcs2ref vcs2
Les paramètres des régulateurs utilisés sont donnés par le tableau (3.1):
ρ kp ki Te
Axe d 500 18.28 1.1×104 5×10-4
ωmref ωm
+
‐
(3.22)
En imposant une paire de pôles complexe conjugues S1,2=ρω jρω le polynôme caractéristique désiré
en boucle fermée s’écrit comme suit :
P(S) = S2+2 ρωS+2 ρω2 (3.23)
La commande doit être limitée par un dispositif de saturation définie par [09],
[19] :
(3.25)
Régulateurs ρ kp ki Te
De courant (axe d) 5350,5 231,701 1,259×106 10-4
De courant (axe q) 2249,5 95,258 2,226×105 10-4
De vitesse 200 24,99 5000 5×10-4
• Second test
La figure 3.12 représente l’évolution des caractéristiques de la MASDE avec la régulation
de la vitesse par la méthode indirecte, suivi de l’augmentation de la résistance rotorique Rr de
100% à partir de l’instant t = 2s, avec l’application de la charge Cr = 14 N.m à t=1.5 s, tout en
imposant la vitesse de référence =3000tr/mn.
Ces caractéristiques montrent, que la réponse de la vitesse suit sa valeur de référence, le
couple également suit sa référence.
A l’instant de variation de la résistance on remarque que les flux ne suivent plus leurs
références, donc le découplage n’existe plus, il est affecté
N(tr/min) Cem(N.m)
3000 60
50
2500
40
2000
30
1500
20
1000
10
500
0
t(s) t(s)
0 -10
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
Phiqr(wb) Phidr(wb)
1 2
0.8
0.6 1.5
0.4
0.2 1
-0.2 0.5
-0.4
-0.6 0
-0.8
t(s)
-1 -0.5
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
t(s)
Ias2(A) Ias1(A)
20 20
15 15
10 10
5 5
0 0
-5 -5
-10 -10
-15 -15
t(s) t(s)
-20 -20
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
Le flux est régule par contre-réaction et qui est estime et reconstitue à partir des courants
statoriques et de la pulsation des courants rotoriques de la machine. Dans cette application, le bloc
de découplage FOC est modifié. La figure 3.14 schématise le principe de la commande à flux
oriente modifié (MFOC). Le schéma du bloc de découplage MFOC est donné par la figure 3.15,
sachant que ids1ref = ids2ref et iqs1ref = iqs2ref (voir annexe B).
3.7.1 Estimateur de flux
Le flux rotorique estime se détermine comme suit : A partir des équations des tensions
rotoriques ( = 0 et = 0), on tire :
Ф Ф
(3.26)
Ф Ф
E
vds1ref vas1ref id1
vas1
vqs1ref Park-1 vbs1ref vbs1
ωmref eω Cemref θsref vcs1ref vcs1 M iq1
+_
PI M A
Φrref F ωsref id2
∫ θsref S
E
ids1ref O D iq2
vas2ref vas2
P C vds2ref
vbs2ref vbs2 E ωm
vqs2ref Park-1 vcs2
θsref -α vcs2ref
Défluxage
_+
Estimateur
de flux
1 (3.27)
Ф
Ф Ф Ф
(3.28)
Ф Ф Ф
D’ou, le module du flux rotorique estimé est :
(3.29)
Ф Ф Ф
ids1ref + vds1ref
PI +
- -
Φrref vds1c
+
+
Cem rref iqs1 ref vqs1 + vqs1ref
2 ÷ + - PI +
vqs1c
+ +
Ls1
ids1
Ls1
iqs1
ωr P ωm
Fig. 3.16 – Régulation de la vitesse par la méthode directe, suivi de l’inversion de celle-ci
de 2500 à −2500 tr/mn `a partir de t = 1.5s
Tests de robustesse
Afin de tester la robustesse de la commande vectorielle directe, la même procédure que
pour la commande indirecte est adaptée.
• Premier test
Rappelons que ce test consiste à inverser la vitesse de 2500 à− 2500tr/mn à partir de
t = 1.5s. Les résultats obtenus sont illustrés par la (figure 3.16). Ceux-ci nous montrent que :
Durant le régime permanent et pendant l’inversion de la vitesse, les résultats obtenus par cette
méthode sont presque identiques avec ceux observes par la méthode indirecte. Néanmoins, avec
une l´egére différence au niveau des flux rotoriques au moment ou la vitesse atteint sa consigne
négative.
Pendant le régime transitoire, la vitesse reste presque inchangée ; le courant (Ias1(A))
observe un pic approximativement de 69.5A, puis poursuit son déroulement normal ; le couple
Cem(N.m),
Ce(N.m
Fig. 3.16 – Régulation de la vitesse par la méthode directe, suivi de l’inversion de celle-ci
de 2500 à −2500 tr/mn à partir de t = 1.5s
• Second test
Ce test consiste à une variation paramétrique, c’est-à-dire à une augmentation de la résistance
rotorique de 100% à partir de t = 1s, avec l’application des charges Cr = 14 et −14N.m
respectivement entre les intervalles de temps t = [1, 1.75] et [2.25, 3]s. Les caractéristiques obtenues
sont données par la figure 3.17.
Lors du régime transitoire, les allures montrent que la progression des diverses caractéristiques
demeure la même que celle observée par les deux cas précédents (figures 3.15et 3.16).
En régime permanent (à partir de t = 0.56s), les courbes des caractéristiques enregistrent une légère
variation qui se stabilise rapidement, au moment de la variation de la résistance et de l’application de
la charge (à t = 1s).
Avec l’avènement des calculateurs numériques, l’implantation de commandes évoluées tels que
les commandes optimales, adaptatives, prédictives est devenue une réalité. [20]
Un régulateur doit satisfaire aux objectifs généraux de performances et de robustesses et aux
contraintes liées au rejet des perturbations. Dans le cas d’un régulateur PI et à cause du manque de
degré de liberté qu’il nous impose, seule la poursuite des références pour un point de fonctionnement
donné pourra être envisagée.
En effet, un régulateur PI ne peut pas assurer, avec les seuls paramètres de correction KP et KI
, les objectifs de régulation en boucle fermée pour un système à l’origine d’ordre supérieur à un .
Par conséquent, pour résoudre les problèmes de robustesse de la commande vectorielle de la machine
asynchrone (variation paramétrique), il est souhaitable d’aborder des régulateurs plus avancés et de
degré de liberté supérieur.
Dans ce chapitre, nous chercherons en premier lieu à répondre aux contraintes de poursuite et de
régulation de la machine a induction. En deuxième lieu, Les objectifs que nous chercherons à
atteindre concerneront la robustesse en termes de stabilité et de performance face aux variations des
paramètres du système.
Dans cette partie, nous présentons la structure du régulateur RST en continu Pour lesquelles,
les objectifs de poursuite et de régulation seront examinés à travers des tests de robustesse de la
structure de commande.
+
R(s) dex
ym +
le degré de leur numérateur n’excède pas le degré de leur dénominateur. La sortie y(s) vérifie
l’équation suivante :
B
y s U s + din s (4.1)
A
A
U s y s ‐din s .
B
On suppose que A et B sont des polynômes à coefficients réels (d°(B) ≤ d°(A) = n) et «din»
une perturbation.
L’objectif du réglage consiste à annuler l’erreur de poursuite :
e s yc s ‐ y s (4.2)
U s e s
S
e s S s . U s 4.3
En réalité, la sortie y(s) est mesurée par un capteur et elle est entachée d’un bruit de mesure dex;
on a donc :
ym s y s dex s (4.4)
En réalité, dans la structure représentée par un la figure (4.2), T désignes une fonction
rationnelle (N et D ). En effet, ceci représente une deuxième configuration de la structure RST
T T
Etant donné un procédé définie par sa fonction de transfert. Pour réaliser la synthèse d’un
régulateur afin de rendre la sortie y(s) la plus proche possible d’une référence donnée pour une
certaine classe de consignes yc et de perturbation din, on adopte la procédure suivant [22] :
D’ après (4.1), (4.2), (4.3), on a:
S s U s ‐R s ym s T s yc s
‐R s y s dex s T s yc s
Donc :
. .
T s yc s S s R s y s dex s (4.4)
B s T s yc s A s S s B s R s y s R s B s dex s ‐A s S s din s
La fonction de transfert en boucle fermée est donnée alors par:
T.B A.S B.R
y s yc s din s ‐ dex s
AS B.R AS B.R AS B.R
(4.5)
A.S
Où : * Fonction de transfert en BO,
AS B.R
T.B
* Fonction de transfert en liant din a y,
AS B.R
B.R
* Fonction de transfert en liant dex a y,
AS B.R
Pour calculer les polynômes S et R on adopte le principe de placement des pôles. Cela consiste
à spécifier un polynôme de stabilité arbitraire Pc(s) et à calculer les polynômes S(s) et R(s) de sorte
que l’on ait :
Pc s A s .S s B s .R s (4.6)
Cette équation est dite équation ‘‘Diophantine’’ ou équation de ‘‘Bézout’’. Si la référence yc(s) et
les perturbations internes din(s) sont de type constant, d’après l’équation (4.1), la fonction de transfert
(y/din)(s) sera nulle en régime permanent si nous imposons S(0)=0, S(s) doit alors être représenté
comme suit :
S(s) = s.S′(s) (4.7)
Pour garantir un gain statique unitaire de la fonction de transfert en poursuite (y/yc)(s),
l’équation (4.5) montre qu’il suffit maintenant de choisir un polynôme T(s) vérifiant la contrainte
T(0)=R(0). On peut remarquer que le polynôme T(s) intervient uniquement dans le transfert
consigne-sortie permettant de spécifier le comportement du transfert en poursuite :
B T
(4.8)
P
En d'autres termes, T peut contenir une partie de la dynamique de Pc(s). Avec cette condition, il est
R
utile de remarquer aussi que le transfert doit être propre.
T
Cette matrice étant une matrice carrée possédant de façon générique une solution unique.
4.2.4 Stratégie de placement de pôles robustes
Pour réaliser un compromis entre les performances et la robustesse, le polynôme Pc(s) va
être factorisé comme suit : Pc(s) = Pd(s).Pf(s) où Pc(s) est de degré n. Cela permet de répartir
les modes en boucle fermée en pôles de filtrage (zéros de Pf(s)) et pôles de commande en
poursuite (zéros de Pd(s)). Dans l’objectif de réaliser cette factorisation, deux paramètres de
synthèse sont employés) [23]:
pd= - pôle du polynôme de commande Pd(s)
pf = - pôle double du polynôme de filtrage Pf(s)
Un horizon de commande : Tc
Un horizon de filtrage : Tf
Horizon de commande « Tc » : (a
Im
Re
-
Zone
Interdite
Le placement des pôles de l’horizon de commande est basé sur les zéros de B (s). La
stratégie de placement est illustrée par la figure (4.3) consistant à localiser tous les pôles sur le
cercle, en effectuant dans l’ordre, comme le montre la figure (4.3), les opérations suivantes :
1) Transformation des zéros instables en zéros stables par rapport à l’axe imaginaire de
symétrie;
2) Si les pôles sont à l’extérieur du cercle, ils doivent être déplacés vers le cercle. Les pôles
finaux sont situés sur le cercle et la ligne allant du centre du cercle aux pôles le plus
stable − ( ).
b) Horizon de filtrage « Tf » :
(2) Im
d
(5)
(1)
Re
-1/Tf (3)
(4)
d’
Le placement des pôles de l’horizon de filtrage utilise les pôles de A (s). La stratégie est
montrée par la figure (4.4) consistant à effectuer les opérations suivantes :
1) Les pôles instables de A(s) sont remplacés par leurs symétriques par rapport à l’axe
imaginaire,
2) Les pôles complexes peu amortis sont ramenés à l’amortissement spécifié,
3) Les pôles trop lents (à droite de la verticale d’abscisse –1/Tf sont ramenés sur cette
verticale,
4) Les pôles restants demeurent inchangés.
Nous reconstituons alors le polynôme Pd s à partir des nouveaux zéros obtenus. Les zéros du
polynôme Pf s se déduisent à partir du paramètre de synthèse spécifié Tf, selon la même
procédure que pour Pd s .
Pour un régulateur strictement propre, un pôle nul (s=0) s’ajoute aux zéros de A(s) et les n+1
zéros de Pf(s) se déduisent dans ce cas de ceux de s. A(s) suivant toujours la même procédure.
L’angle du secteur, défini par les droites d et d’ dans la figure (4.3) fixe l’amortissement des
pôles placés.
Nous pouvons associer à Tc et Tf un certain nombre de règles simples que nous allons
énumérer :
9 Si le temps de réponse en asservissement est trop grand, diminuer Tc,
9 Pour augmenter la robustesse et la marge de stabilité, augmenter Tc ou Tf ou les deux,
9 Nous avons souvent intérêt à déstabiliser les horizons Tc et Tf pour accroître la
robustesse,
9 Si la commande est trop sensible aux bruits des capteurs, augmenter Tf,
9 Si la commande est très sollicitée en mode asservissement, augmenter Tc, ou prévoir un
pré-filtrage adoucisseur de la référence.
4.2.5 Equation de la boucle fermée avec filtrage
La structure RST est une procédure qui permet de se placer parmi les méthodes de placement
des pôles. Cette structure permet la spécification des pôles de la boucle fermée pour le rejet des
perturbations et le suivi de la consigne.
Cependant, on note que le numérateur de la fonction de transfert consigne sortie n’est pas libre,
elle dépend :
• du numérateur A(s) du procédé à contrôler.
• Du polynôme T(s) (jusqu’ici considéré comme scalaire).
Par ailleurs un choix judicieux du polynôme T(s) peut affecter le transfert en poursuite, quand
au transfert sortie perturbation, il dépend du polynôme S(s) solution de l’équation de
Bézout.
Donc toute contrainte sur le rejet de perturbation constitue une partie fixée à priori dans ce
Polynôme, la partie complémentaire est déterminée par la résolution de l’équation de placement
de pôles.
Les propriétés de performance nominal et de stabilité robuste vont dépondre des
spécifications des polynômes R, S et T, il faut donc disposer d’un outil pour le choix de la
dynamique en boucle fermée permettant de répondre à ce problème, une dynamique très rapide
n’implique pas forcément une bonne robustesse. Pour cela, mettons le polynôme caractéristique
sous la forme :[20]
Pc s Pd s .Pf s (4.16)
Où:
Pd(s) et Pf(s) sont des polynômes spécifiant respectivement la dynamique de poursuite et la
dynamique de filtrage. Le polynôme T(s) est alors de la forme suivante :
T
T(s) = * Pf(s) (4.17)
P
Et l’équation donnant les transferts et en régulation devient dans ce cas :
. . .
y s y s din s ‐ dex s
P P P
.
= y(s) + din s ‐ dex s (4.18)
P P P
de filtrage" Tf 1/ωf ). Cette pulsation ω est celle à partir de laquelle on veut que le gain du
f
+ Ω
Ωref + 1/S(s)- + B(s)/A(s)
T(s)
-
Processus
R(s)
régulateur
Les polynômes de S(s) et R(s) sont calculés de manière à obtenir le polynôme caractéristique
Pc(s) voulu. Le choix des pôles de la boucle fermée doit tenir compte de la robustesse.
Il y a deux conditions à satisfaire :
• Rejet de la perturbation : D'après l'équation (4.22), la fonction de transfert Ω/Cr sera nulle en
régime permanent si nous imposons la contrainte S (0)=0,
• Suivit de la consigne : Pour garantir que le gain statique de la fonction Ω/ Ωref soit égal à 1,
l'équation (4.22) montre qu'il suffit de choisir un polynôme T(s) qui vérifie T (0)=R (0).
Nous allons présenter dans cette partie une application concrète pour le calcul du régulateur
de notre système. A(s) S(s) est le polynôme de commande et le B(s) R(s) est le polynôme de
filtrage.
Les degrés des polynômes sont donnés par :
d°(Pc(s)) = 2n + 1
d°(S(s)) = d° (A(s)) + 1 (4.24)
d°(R(s)) = d°(A(s)) = 1
On aura : d°(S(s)) = d°(R(s)) + 1 = 2 (4.25)
Le polynôme T pour notre cas est fixé à une constante
d°(S(s)) = d° (R) + 1 = 3 (4.26)
On aura :
A(s) = a0 s + a1
B = b1
R(s) = r0 s + r1 (4.27)
S(s) = s0 s2 + s1 s
Pc (s) = d0 s3 + d1 s2 + d2 s + d3
Pour déterminer les coefficients des polynômes R et S, la méthode de placement des pôles
robuste est adoptée avec Tc comme horizon de commande et le Tf horizon de filtrage. Nous
avons [23]:
Avec :
pc : est le pole de Pd(s) ;
pf : est le double pôle de Pf(s).
Le pole pc doit être choisi tel que la dynamique du processus soit plus simple ; il est
généralement choisi trois à cinq fois plus grand que le pôle de pa .
Le pole pf et généralement choisie trois fois plus petit que pc. Dans notre cas s
D’où :
T T (4.28)
P
Les perturbations sont généralement considérées comme constantes. Cr peut être modélisé
par une entrée échelon. Pour obtenir de bons rejets de perturbation, le théorème de la valeur
finale indique que
B S
lim 0 (4.29)
A S B R
Pour obtenir une bonne stabilité en régime permanent, nous devons avoir (0) Pc ≠0 et
respecter la relation (4.9) L'équation de BEZOUT mène à quatre équations avec quatre
inconnues où les coefficients de Pc sont liés aux coefficients de polynômes R et S par la matrice
de Sylvester :
p0 a0 0 0 0 s0
p1 = a1 a0 0 0 s1 (4.30)
p2 0 a1 b1 0 r0
p3 0 0 0 b1 r1
Les coefficients P c ( s )sont déterminés à partir des pôles choisis. La stratégie de placement
des pôles est détaillée dans la première partie de chapitre. Les nouveaux pôles pour le système
A(s) sont représentés sur la figure (4.6)
Fig (4.6) Construction des pôles
Nous construisons le polynôme Pc(s) à partir du nouveau pôle obtenu (s1). Les deux pôles de
F(s) sont déduits de ceux de s. A(s), à partir des paramètres de synthèse spécifiés pf (s2, s3). Une
étude paramétrique a été réalisée dans l'objectif d'obtenir les coefficients du polynôme
Pc(s):
Pc s Pd s . Pf s s Pd . s Pf 2
• Tests de robustesse
Afin de tester la robustesse de la commande par r de la MASDE, les mêmes tests que pour la
commande vectorielle sont effectués. Rappelons que le premier est celui par inversion de vitesse,
et l’autre par la variation de la résistance rotorique.
• Premier test
La figure 4.9 représente l’évolution des caractéristiques de la MASDE avec la régulation de la
vitesse et du flux rotorique par le commande RST, suivi de l’inversion de la vitesse de 2500 à
−2500tr/mn à partir de l’instant t = 1.5s.
Cette figure montre clairement que :
Durant le régime transitoire et avant l’inversion de la vitesse (de t = 0s à 1.5s), les allures
évoluent d’une manière identique à celle observée précédemment (figure 4.8).
Au delà de t = 1.5s, la vitesse s’inverse et atteint sa consigne négative au bout de t =0.4s sans
aucun dépassement. Le couple électromagnétique atteint − 37N.m au moment de l’inversion de
la vitesse, qui se stabilise dés que cette dernière rejoint sa valeur de consigne négative
(−2500tr/mn) ; Le courant en quadrature iq1(A) progresse d’une façon analogue au couple
électromagnétique ; les courbes des flux rotoriques observent une légère variation pendant
l’inversion de la vitesse.
Fig (4.8)– Régulation de la vitesse par la commande RST, suivi de l’inversion de celle-ci de
2500 à −2500 tr/mn à partir de t = 1.5s
• Second test
La figure 4.10 représente les caractéristiques de la MASDE avec la régulation en cascade de la
vitesse et du flux rotorique par mode de glissement, suivi de l’augmentation de la résistance
rotorique Rr de 100% à partir de t = 1s, avec l’application des charges Cr = 14 et −14N.m
respectivement entre les intervalles de temps t = [1, 1.75] et [2.25, 3]s.
Ces dernières montrent :
Premièrement, une légère diminution de la vitesse (0.187% par rapport à la vitesse de consigne)
au moment de l’insertion de la charge Cr = 14N.m et de l’augmentation de la résistance rotorique
t = 1s. Deuxièmement, la stabilité de l’évolution du couple Cem(N.m). Finalement, une légère
perturbation est observée par les flux rotoriques, qui est due à l’effet simultané de la variation de
la résistance rotorique et de la charge (Cr = 14N.m), car à partir de t = 1.75s ils reprennent leurs
progressions selon leurs consignes sans perturbation, malgré l’augmentation de la résistance
rotorique et de l’application de la charge Cr = −14N.m à partir de t = 2.25s.
Fig(4.9)– Régulation de la vitesse par la commande RST, suivi de l’augmentation de la
résistance rotorique Rr de 100% à partir de t = 1s, avec l’application des charges Cr=14et
−14N.m respectivement entre les intervalles de temps t = [1, 1.75] et [2.25, 3]
4.6 CONCLUSION
On a présenté dans ce chapitre l’étude et l’application d’une structure de régulation RST en
temps continu. Cette technique de régulation présente l’avantage d’une mise en oeuvre simple
reposant sur un principe formel de manipulation de polynômes permettant de déboucher sur des
fonctions de transfert faciles à traiter. La régulation RST en temps continu donne des résultats très
acceptables. Cette technique de régulation a permis de répondre aux objectifs espérés, notamment,
le rejet des perturbations, le suivi des consignes et la robustesse de la stabilité face aux variations
paramétriques.
De plus, les résultats de simulation montrent que les caractéristiques vitesses, couple et
courants atteignent le régime permanent pour un temps de réponse suffisamment court, on
constate aussi que la régulation et robustesse vis-à-vis de la variation de la charge ou la
perturbation et bien rejeté de même lors de la variation de la consigne.
A travers l’étude comparative, on peut conclure que le régulateur RST présente
beaucoup d’avantages par rapport au régulateur PI.
CONCLUSION GENERALE
Le travail présenté dans ce mémoire propose la synthèse d’une commande vectorielle à
base d’un régulateur RST de la machine asynchrone double étoile commandée en tension et
basée sur l’orientation du flux rotorique.
Le but de ce travail est de réaliser une commande vectorielle plus performante en utilisant
un régulateur RST.
• Le premier chapitre a été consacré à la présentation des généralités sur la machine asynchrone
multi-phasées, ses applications, ses avantages et ses inconvénients.
• Dans le deuxième chapitre, nous avons présenté le modèle de la machine asynchrone double
étoile qui est compliqué, et afin de réduire cette complexité nous avons utilisé la
transformation de PARK, nous avons étudié également l’association de cette machine aux
deux onduleurs de tension commandés par la technique de modulation de largeur
d’impulsion MLI.
• Dans le troisième chapitre nous nous sommes intéressés à la commande vectorielle directe et
indirecte de la MASDE utilisant un réglage classique (régulateur PI) d’où nous avons
remarqué que ce réglage classique ne contrôle pas d’une manière satisfaisante le régime
transitoire de la MASDE lors du changement de consigne et de l’application de charge.
• Dans le dernier chapitre nous avons étudié la commande vectorielle à base d’un régulateur
RST. Les résultats obtenus lors de l’application de ce régulateur montrent les objectifs de
régulation que nous cherchons à atteindre concernent la robustesse en termes de stabilité, rejet
de perturbations, rapidité et élimination des pics du couple lors la variation de consigne.
Finalement, on peut conclure que cette étude par l’utilisation du régulateur RST représente une
bonne robustesse et bonne stabilité lors de fonctionnement de système à régler.
En continuité à ce travail, on propose quelques perspectives, qui se traduisent par l’application
des techniques de réglage de l’automatique moderne tels que :
2 2 (A.4)
, sin cos
3 3
2 2
, sin cos
3 3
En additionnant les trois F.M.M des trois phases, on obtient la F.M.M résultante de
sin cos
, sin (A.6)
, sin (A.7)
, sin cos
La F.M.M résultante de la somme des trois F.M.M des trois phases de la deuxième
étoile est: , , , , (A.9)
Ce qui aboutit à:
, sin (A.10)
Puisque les deux étoiles sont logées dans le même circuit magnétique, la F.M.M
, , ,
(A.12)
, sin sin ]
(A.13)
Cependant, les exigences d’un meilleur rendement, nécessite la maximisation de la
, 3 sin (A.15)
Pour les machines multipages dont les deux étoiles sont de nombre de phases m1 et
, sin (A.16)
, sin
(A.17)
Avec 1 et 1
En additionnant les deux F.M.M résultantes, on aura la F.M.M résultante totale suivante :
1
, sin
2
sin (A.18)
, sin (A.19)
D’une façon analogue, on peut additionner les F.M.M des harmoniques supérieurs de
√ √ √
Avec:
cos
(B.2)
cos
cos
D’où:
√
0 (B.4)
0
Pour la deuxième étoile
cos cos cos
= sin sin sin . (B.5)
√ √ √
Avec:
cos
2
cos
3
(B.6)
2
cos
3
0
(B.7)
De (B.4) et (B.7), on constate que :
(B.8)
cos
(B.9)
cos
cos
Pour la deuxième étoile
cos
cos (B.10)
cos
√ √ √
√ (B.12)
sin
√ √ √
√ (B.14)
sin
(B.15)
D’après les systèmes d’équations (B.8) et (B.15), on remarque que l’angle de
décalage´électrique α = θt2 = θx2 (voir annexe A) entre les deux étoiles n’apparaît pas au
niveau des grandeurs (tensions et courants) directes et quadratiques. Toutefois, on conclu que
le décalage des deux étoiles engendre seulement le même angle de déphasage au niveau des
sources d’alimentation.
Annexe C
OPTION : ELECTROMECANIQUE
Présenté par :
TERKI Antara.
ABDELKRIM Ammar.
Thème :
Mots clés:
Machine Asynchrone Double Etoile (MASDE), Onduleur de tension, Commande
vectorielle, Régulateur PI, Régulateur RST.
******************2008/2009******************