Audit Des Salaires PDF
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Thème :
Jury :
CONCLUSION GENERALE…………………………………………………...218
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………...221
TABLE DES MATIERES…………………………………………………….....224
Introduction Générale
1
INTRODUCTION GENERALE
Il est utile pour une pratique professionnelle, quelle qu’elle soit, de prendre le
temps de s’arrêter et de jeter un regard en arrière sur ses fondements. Une réflexion quant à
ces derniers peut mener dans certains cas à leur remise en cause profonde. L’expérience
peut, en effet, démontrer que les soubassements originels n’étaient point assis sur un socle
de connaissances suffisamment stable. A l’inverse, une réflexion qui entre temps aurait
évolué, peut mener à la constatation que ces fondements ont été quelque peu ignorés ou
oubliés alors que ces derniers sont toujours valides.
Dans quel cas nous situons-nous avec l’audit des salaires ? Avons nous pervertis les
bases historiques de l’audit des salaires suite à l’apparition de nouvelles pratiques d’audit
sociaux. C’est pour apporter une contribution à ces questions que le travail proposé trouve
toute sa motivation. Il serait ambitieux de vouloir apporter une réponse à cette question
dans ce seul travail.
2
Le questionnement initial rappelle aussi implicitement que le «terreau naturel» de
l’audit social est l’entreprise.
La seconde partie du travail, intitulée «audit des salaires –une approche empirique,
cas : Unilever Algérie» est factuelle, elle est subdivisée en deux chapitres. Le premier porte
sur une présentation de l’entité en question, à savoir, SPA UNILEVER Algérie, ainsi que
son organisation et son système salarial mis en place et ce, à travers la procédure formelle
existante. Dans le deuxième chapitre, nous allons présenter une démarche d’audit adaptée à
cette entreprise en insistant sur la conformité de cette démarche relative à l’identification
des écarts entre les pratiques réelles des salaires et les procédures formelles sur les aspects
de l’exhaustivité, la fiabilité, la régularité et la sincérité des pratiques.
Grâce à cette mise en perspective, nous montrerons pourquoi il semble logique que
l’audit des salaires voit son champ d’investigation s’élargir.
3
PREMIERE PARTIE
4
INTRODUCTION
Cette partie a pour objet de mettre en relief les notions essentielles liées à l’audit
d’une manière globale et à l’audit des salaires de manière particulière.
Dans le premier chapitre, intitulé généralités sur l’audit, nous tacherons de discuter
en premier lieu le positionnement de l’audit par rapport au contrôle interne et, en second
lieu, l’audit des salaires -qui s’inscrit dans un champ plus large qui est l’audit social- par
rapport à l’audit global.
Il serait possible, par la suite, de mettre en relief dans un second chapitre, intitulé
fondements et pratiques des salaires, une approche conceptuelle liée aux salaires. Nous
examinerons ainsi l’évolution de la notion de salaire, compte tenu, du développement de la
théorie des organisations, des différents types de salaires et le cadre institutionnel et
organisationnel régissant leurs naissances, installations et leurs mises en œuvre.
5
CHAPITRE -I-
Généralités sur l’audit
6
INTRODUCTION
La fonction d’audit constitue donc l’examen critique qui permet de vérifier les
informations données par l’entreprise et en même temps un moyen de prudence et
d’austérité, alors que le contrôle interne regroupe l’ensemble des mécanismes, des
dispositions incluses dans les organisations et dans les procédures, dont l’objet est
d’assurer la qualité de l’information, la protection du patrimoine, le respect des lois comme
des plans et politiques de la direction générale ainsi que l’efficacité du fonctionnement de
l’entreprise .
7
Partant de cette position, nous aborderons dans une première partie une étude
théorique sur les différents termes, à savoir :
- Le contrôle interne.
- L’audit.
- Les natures et les professionnels de l’audit.
- L’objectif de l’audit et les notions de risques.
- L’audit social étant le cadre général où s’inscrit l’audit des salaires.
8
SECTION-1- : LE CONTROLE INTERNE
De la fiabilité des informations résumées sur les documents de synthèses qui sont
produites en application d’un système de gestion d’information appelé Système de
Contrôle Interne, l’audit s’est ensuite progressivement étendu à l’appréciation de ce
dernier, c’est-à-dire à la fiabilité de l’information de gestion et au respect des procédures
internes 1.
Cette section se propose de nous éclairer, en premier lieu, à travers une approche
conceptuelle sur ce qui est le contrôle interne –un système regroupant l’ensemble des
mécanismes de contrôle, des procédures, institués par les dirigeants pour conduire
l’activité de l’entreprise d’une manière ordonnée-, ainsi que la relation existante entre ce
dernier (contrôle interne) et l’audit, qui vient pour exprimer une opinion motivée sur la
régularité et la sincérité des informations produites en application de ce système.
En second lieu, elle se propose de mettre en relief les rôles assignés au contrôle
interne, sa mise en place au sein d’une entreprise, et son opérationnalité, et enfin un résumé
de ses objectifs.
1
LARENT .P. & PIERRET Pratique de l’audit opérationnel Auteurs. Les Editions d’Organisation.
9
I. DEFINITIONS
Définition -1- :
«Le contrôle interne d’une entreprise est l’ensemble des systèmes de contrôle,
établis par les dirigeants pour conduire l’activité de l’entreprise d’une manière ordonnée,
pour assurer le maintien et l’intégrité des actifs et fiabiliser, autant que possible, les flux
d’information.
Définition -2- :
«Le contrôle interne est l’ensemble des dispositions incluses dans les organisations
et dans les procédures, dont l’objet est d’assurer la qualité de l’information, la protection
du patrimoine, le respect des lois comme des plans et politiques de la direction générale
ainsi que l’efficacité du fonctionnement de l’entreprise». 3
2
BENOIT Pige Audit & contrôle interne.. Les essentiels de la gestion. Edition LITEC France 1997. pge12.
3
Etienne BARBIER L’audit interne. Pourquoi ? Comment ?. Collection audit. Les éditions d’organisation
France 1991. Page 8.
10
II. LES ROLES DU CONTROLE INTERNE
1- Il permet d’assurer que les décisions prises par les dirigeants sont mises en
oeuvre correctement et appliquées par l’ensemble du personnel de
l’entreprise, ceci constitue l’aspect transmission de l’information.
«Le système de contrôle interne doit être adapté à chaque organisation en fonction
de la nature des activités à remplir, il doit entraîner le respect d’un certain nombre de
principes qui sont la séparation des tâches, la supervision et la conservation des actifs.
Il doit également être adapté aux différentes tâches pour permettre une
identification et une réduction des sources d’erreurs. Il doit se traduire par une
matérialisation des contrôles effectués. » 4
4
BENOIT Pige Audit & contrôle interne.. Les essentiels de la gestion. Edition LITEC France 1997. pge14
11
1. DANS L’ORGANISATION DE L’ENTREPRISE :
La rotation du personnel :
L’entreprise doit favoriser la rotation interne de son personnel afin d’éviter qu’une
personne ne soit affectée pendant un laps de temps trop important à une même tâche.
b) La supervision :
La supervision comporte l’approbation finale des transactions et la vérification de la
réalisation des contrôles de base.
12
c) La conservation des actifs :
Deux risques principaux concernent la conservation des actifs :
5
BENOIT Pige Audit & contrôle interne.. Les essentiels de la gestion. Edition LITEC France 1997. pge16
13
a) L’identification des sources d’erreurs :
Les enregistrements comptables doivent être aussi simples que possible et doivent
être conçus pour répondre aux besoins de l’entreprise.
La simplicité :
Pour être aisément réalisée et facilement contrôlable, une tâche doit être définie et
exécutée de façon simple.
La première étape de la mise en place d’un contrôle est de définir les risques et leurs
conséquences. La seconde étape est de définir les objectifs du contrôle par rapport
aux risques d’erreur à éliminer. La troisième étape est de déterminer les moyens à
mettre en œuvre pour réaliser ce contrôle.
Aucun contrôle n’est parfait ; mais la bonne définition du contrôle interne permet de
réduire fortement les risques d’erreurs ou de fraudes.
14
c) La matérialisation des contrôles effectués :
Les personnes ayant initialisé les transactions doivent être clairement identifiées, de
même que les personnes ayant réalisé des contrôles.
6
Jacques Villeneuve. Direction du développement des entreprises et des affaires. Direction des
communications n°1345 Janvier 2003. Québec. Page 6.
15
SECTION -2- : L’AUDIT
Cette section se propose de mettre en relief une approche conceptuelle sur l’audit,
afin de cerner les différentes définitions donné à cette notion -qui se laisse difficilement
enfermée dans une seule définition pouvant intégrer l’ensemble des pratiques qu’elle met
en œuvre- ainsi que les professionnels exerçant cette pratique (qu’ils soit internes ou
externes).
En outre, cette section devra mettre en exergue l’ensemble des normes régissant
l’audit dans ces diverses typologies (financier, comptable, juridique, fiscal, social…), et
enfin elle se propose de donner une synthèse sur les risques et les objectifs qui lui sont
assignés.
I. DEFINITIONS DE L’AUDIT
Définition-1- :
«L’audit est l’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant
en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des informations. La
régularité est la conformité aux règles et procédures en vigueur. La sincérité est
l’application de bonne foi de ces règles et procédures en fonction de la connaissance que
les responsables doivent normalement avoir de la réalité et de l’importance des opérations,
événements et situations». 7
Définition -2- :
«L’audit est l’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant,
en vue d’exprimer une opinion motivée sur la fidélité avec laquelle les informations
produites par une entité traduisent sa situation réelle, en tenant compte du droit des usages
du pays où l’entreprise a son siége. » 8
7
LARENT P. & PIERRE T Pratique de l’audit opérationnel.. Editions d’organisation France 2003 pages 65.
8
Audit financier. Guide pour l’audit de l’information financière des entreprises et organisations. Association
Technique d’harmonisation de cabinet d’audit et conseil. Page 18.
16
Définition -3- :
«L’audit a été défini par l’I. F. A. (Institut Française d’Audit) comme l’examen
effectué par un professionnel indépendant, de l’information financière émanent d’une
entité à but lucratif ou non, quelle que soit sa taille ou sa forme juridique. Lorsqu’un tel
contrôle a pour objectif l’expression d’une opinion sur cette information.
L’auditeur qui exprime son opinion sur les informations communiquées par une
entreprise, le fait par référence à deux critères :
Les principes comptables généralement admis lorsqu’il vérifie l’application qui en est
faite par les organes de direction de l’entreprise.
Les normes générales sont personnelles par nature, le plus souvent elles sont sensées
retraduire des règles figurant au niveau de code d’Ethique des organisations
professionnelles et s’appliquent donc aux professionnels, tant dans leur missions d’audit
que dans leurs autres missions.
Quelles que soient les modalités de présentation, on retrouvera dans la plupart des
recommandations nationales ou internationales les quatre normes générales suivantes :
9
N.E. SADI & A. MAAZOUZ Pratique de commissariat aux comptes en algérie. édition société nationale de
comptabilité 1999. Page 24.
17
a) Indépendance :
«La loi, les règlements et la déontologie, font une obligation, à l’auditeur, d’être à la
fois indépendant et perçu comme tel par les tiers. Il doit non seulement conserver une
attitude d’esprit indépendante lui permettant d’effectuer sa mission avec intégrité et
objectivité, mais aussi être libre de lien qui pourrait être interprété comme constituant une
entrave à cette intégrité et objectivité». L’auditeur doit être et paraître tout à fait
indépendant financièrement ou à tout autre point de vue dans ses relations d’affaires avec
ses clients.
b) Compétence :
L’audit doit être effectué par une ou plusieurs personnes ayant reçu une formation
d’auditeur et jouissant, en cette qualité, de capacités professionnelles suffisantes.
d) Secret professionnel :
Il doit également s’assurer que ses collaborateurs sont conscients des règles
concernant le secret professionnel et les respectent.
18
2. LES NORMES DE TRAVAIL :
Les normes de travail en matière d’audit définissent à la fois ce que doit être le
travail de l’audit et comment il doit être organisé.
a) Présentation :
«Ces normes précisent quels sont les travaux que doit en principe réaliser l’auditeur
afin d’atteindre son objectif. L’auditeur, dans la réalisation de ses travaux, choisira et
adaptera ses techniques de contrôle en fonction des caractéristiques et particularités de
l’entreprise (taille, activité, circonstances, degré de risque, importance relative des
opérations et des comptes).
Tenir compte de ses éléments pour planifier sa mission, identifier les secteurs
qui nécessiteront une attention particulière et choisir en conséquence les
techniques de vérification les plus appropriées pour atteindre son objectif.
10
Audit financier. Guide pour l’audit de l’information financière des entreprises et organisations. Association
Technique d’harmonisation de cabinet d’audit et conseil. Page 38.
19
c) Appréciation du contrôle interne :
Tant dans la réalisation des sondages sur les opérations permettant la vérification
correcte du contrôle interne que dans le contrôle des états de synthèse, l’auditeur doit
obtenir les éléments de preuve suffisants en qualité et en quantité pour fonder la certitude
de la régularité et de la sincérité.
Parmi les diverses techniques de collecte des éléments probants on peut citer :
Sondages
Observation physique et confirmation directe
Utilisation des travaux des autres réviseurs.
Examen des documents reçus et / ou crées par l’entreprise.
Contrôle arithmétique, analyse, rapprochement et recoupement.
Comparaisons (dans le temps, dans l’espace).
Informations verbales obtenues des dirigeants et salariés de l’entreprise.
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2-2. NORMES RELATIVES A L’ORGANISATION DES TRAVAUX :
Il peut se faire assister ou représenter par des collaborateurs salariés ou des experts
indépendants, il ne peut leur déléguer tous ses pouvoirs et doit par ailleurs exercer son
contrôle approprié de ces travaux, de façon à s’assurer qu’ils ont été effectués selon le
programme prévu et que les objectifs fixés ont été atteints.
b) Planification :
L’auditeur doit organiser l’exécution de sa mission, afin d’atteindre son objectif de
façon la plus rationnelle possible et avec le maximum d’efficacité, tout en respectant les
délais prescrits par la loi et/ou des contrats le liant. A cet effet, l’organisation de la mission
doit principalement reposer sur un programme de travail.
c) Documentation :
L’auditeur doit tenir des dossiers de travail qui lui permettront de réunir les
informations nécessaires, afin de mieux organiser et contrôler sa mission, de documenter
les travaux de vérification effectués, de justifier ses conclusions et d’apporter les preuves
de sa diligence.
Dans l’ensemble que constituent les normes d’audit, la partie relative aux rapports est
par définition, celle qui sera perçue le plus directement par les utilisateurs de l’information.
11
Audit financier. Guide pour l’audit de l’information financière des entreprises et organisations. Association
Technique d’harmonisation de cabinet d’audit et conseil. Page 18.
21
III. LES DIFFERENTS TYPES D’AUDIT
Originellement, l’audit est un examen critique des informations comptables parce que
les organisations économiques produisent essentiellement des informations financières.
Cette prise de conscience s’est dégagée à travers l’intérêt porté pour le contrôle
interne de l’entreprise auditée, c'est-à-dire l’ensemble des sécurités apportées par son mode
d’organisation et ses procédures.
2. L’AUDIT OPERATIONNEL :
Celle-ci a un caractère plus général, elle est la capacité d’une organisation à définir et
à mettre en œuvre de bonnes stratégies dans le cadre des finalités qu’elle poursuit.
12
RAFFEGEAU J. DUFLIS P. & MENONVILLE D L’audit financier.. Edition Paris PUF. QSJ page 26.
22
L’objet d’ensemble de l’audit opérationnel est d’aider tous les centres de décision de
l’entreprise et de les soulager de leurs responsabilités en leur fournissant des analyses
objectives, des appréciations, des recommandations et des commentaires utiles au sujet des
activités examinées.
3. L’AUDIT STRATEGIQUE :
Il permet de mettre en place des dispositifs qui permettent aux dirigeants d’arrêter
leurs choix stratégiques et d’en maîtriser les performances et d’opérer les corrections
nécessaires.
Une conception moins formelle existe dans l’audit de stratégie qui consiste en une
appréciation critique des choix stratégiques des dirigeants.
4. L’AUDIT JURIDIQUE :
Il consiste à se prononcer sur l’ensemble des structures juridiques d’une entité et leur
fonctionnement. C’est le droit dans l’entité sous toutes ses formes qui est l’objet d’audit.
13
RAFFEGEAU J. DUBOIS F. & MENONVILLE D L’audit opérationnel. Edition Paris PUF 1984. Page 56.
23
5. L’AUDIT FISCAL :
L’audit fiscal apparaît comme l’examen du traitement que l’entreprise réserve aux
questions d’ordre fiscal. Cet examen s’opère par référence à des critères de régularité et
d’efficacité.
6. L’AUDIT SOCIAL :
De ce qui précède, nous pouvons déduire que l’audit social devra répondre aux
questions suivantes :
- Quelles sont les ressources humaines mobilisables et pour quel projet ?
- Quelles sont les menaces sociales qui pèsent sur l’entreprise et les disfonctionnements
qui en sont la source ?
- Les décisions prises dans la gestion de l’entreprise sont-elles en harmonie avec les
objectifs sociaux et économiques de l’entreprise ?
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IV. NATURES DE L’AUDIT ET LES PROFESSIONNELS DE L’AUDIT
a) L’audit interne :
L’audit interne est, à l’intérieur de l’entreprise, une fonction indépendante d’évaluation
périodique des opérations pour le compte des directions générales et elle est chargée
d’évaluer le niveau de contrôle interne de l’organisation.
La loi N° 88-01du 12.01.1988 sur les entreprises publiques économiques, stipule dans
l’article 40 que :
«Sont tenues d’organiser et de renforcer des structures d’audit d’entreprise
et d’améliorer, d’une manière constante, leurs procédés de fonctionnement
et de gestion » 14
Les missions d’audit interne peuvent être très variées, elles couvrent toutes les
fonctions de l’entreprise ; elles consistent à vérifier que les procédures mises en place
comportent des sécurité suffisantes, des informations sincères des opérations régulières,
des organisations efficaces et des structures claires et actuelles.
b) L’audit externe :
L’audit externe est l’examen auquel procède un professionnel compétent et
indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des
états financiers. Il peut être soit légal par la loi, soit contractuel.
14
Journal Officiel n°02 du 13 janvier 1988.
15
BOULAHDOUR C. Audit interne et commissariat aux comptes. Revue Algérienne de comptabilité et
d’audit n°01 du 1er TRM 1994. Page 14.
25
- La mission d’audit légal :
Est celle confiée par le législateur au mandataire des actionnaires, appelé
commissaire aux comptes. Sa mission est permanente, elle consiste principalement à
certifier la sincérité et la régularité des états financiers de fin d’exercice et à vérifier la
sincérité des informations fournies dans le rapport du conseil ou du directoire sur la
situation financière de la société.
Les constations relevées au moyen de l’audit interne et les suggestions qu’en découlent
servent à améliorer le dispositif de contrôle interne en remédiant à ses faiblesses.
L’auditeur interne accumule de cette façon une connaissance intime des particularités,
des forces et des faiblesses de l’organisation et de sa comptabilité, qui est beaucoup plus
approfondie que celle que ne pourra jamais acquérir un auditeur externe.
Les travaux de l’auditeur interne ne sont pas suffisants du fait qu’il est employé de la
firme où il exerce ses contrôles ; il peut éventuellement être influencé par des
considérations de personnes, accepter le compromis et manquer d’autorité.
26
Même si l’audit interne des états financiers était toujours impartial, il n’est pas possible
d’être juge et partie. Cependant le contrôle légal ou commissariat aux comptes, doit être
effectué par des mandataires des actionnaires, absolument indépendants de la société
auditée.
L’audit peut être pratiqué par des professionnels extérieurs à l’entreprise ou par
certains de ses salariés.
Pour les professionnels extérieurs (les auditeurs externes), leurs missions peuvent
être légales (elles correspondent à une obligation) et sont effectuées par des professionnels
indépendants qui sont les commissaires aux comptes ; Elles peuvent être aussi
contractuelles, ponctuelles ou permanentes et sont confiées, dans ces cas, à des auditeurs
internes qui sont les experts comptables.
Pour les professionnels internes (les auditeurs internes) à l’entreprise, leur mission
est permanente et elle est confiée aux salariés de l’entreprise.
L’auditeur interne est concerné par toutes les phases de l’activité de l’entreprise,
ceci implique que ses missions couvrent toutes les fonctions de l’entreprise.
27
Concernant l’indépendance de l’auditeur interne, son rattachement au plus haut
niveau de l’entreprise peut sauvegarder son indépendance ce qui ne peut être le cas, s’il est
rattaché à la direction administrative et financière ou à la direction comptable.
Les deux professions ont de nombreux points communs, le plus important est que
tous les deux ont pour vocation d’exprimer une opinion sur les comptes.
«Est expert comptable, au sens de la présente loi, toute personne qui, en son propre
nom et sous sa responsabilité, fait profession habituelle d’organiser, de vérifier, de
redresser et d’analyser les comptabilités et les comptes de toutes nature des entreprises et
sociétés commerciales et des sociétés civiles, dans les cas légalement prescrits par la loi et
qui le charge de cette mission à titre contractuel d’expertise et /ou d’audit »
«Il peut être habilité, sous réserve des dispositions continues dans la présente loi, à
exercer la fonction de commissaire aux comptes et à attester à ce titre de la sincérité et de
la régularité des comptabilités et des comptes, conformément aux dispositions prévues par
le code de commerce »
L’expert comptable doit justifier du titre d’expert comptable délivré par les
institutions d’enregistrement supérieur et de son inscription au tableau national des experts
comptables, commissaires aux comptes et comptables agréés pour exercer sa profession.
28
- Les commissaires aux comptes:
La mission du commissaire aux comptes est permanente. Celui-ci est désigné par
l’assemblée générale d’une société ou organisme parmi les professionnels inscrits au
tableau de l’ordre national. La durée du mandat n’excède pas six années (mandat de trois
années renouvelable une fois). Il ne peut être désigné de nouveau qu’au terme de trois
années.
L’article 678 du code de commerce stipule, entre autres, que le commissaire aux
comptes a pour mission « de contrôler la régularité et la sincérité des inventaires et des
bilans ainsi que l’exactitude des informations données sur les comptes de la société dans le
rapport du conseil d’administration »
Ce n’est qu’avec l’article 715 bis 4 du code de commerce (décret législatif 93-08 du
25 avril 1993) que figure, entre autres, parmi les prérogatives des commissaires aux
comptes la certification de la régularité et de la sincérité de l’inventaire des comptes
sociaux et du bilan.
29
3. PARTICULARITES DES MISSIONS DE CONTROLE
Le tableau ci-dessous nous résume les particularités de chaque type de mission de contrôle. 16
AUDIT
Caractéristiques
Légal Contractuel Interne
1- Nature de la mission Institutionnelle : d’ordre public Contractuelle Fonction permanente dans l’entreprise
2- Nomination Par les actionnaires Par la direction générale C.A Par la direction générale
Certifier la régularité, la sincérité et Amélioration des circuits administratifs.
l’image fidèle. vérifier la concordance Attester la régularité et la sincérité proposer à la direction toutes les mesures de
3- Objectif
des informations communiquées par le des comptes nature à améliorer l’organisation et le
conseil d’administration traitement de l’information.
Mission permanente et étendre pendant Mission définie dans la lettre de
4- Intervention Mission précisée par la direction générale.
la durée du mandat mission (convention)
Doit être totale vis-à-vis du C.A et des Non subordination hiérarchique et
5- Indépendance Indépendance totale en principe.
actionnaires fonctionnelle.
6- Principe de non immixtion A respecter scrupuleusement Conseils de gestion non exclus Immixtion dans la gestion
7- Destinataire des rapports C.A/ A.G.O/ A.G.E Direction générale C.A Direction générale
8- Conditions d’exercice Inscription à l’Ordre National Inscription à l’Ordre National Salariés de l’entreprise
9- Révélation de fait délictueux Oui Non Non
De moyens ou de résultats selon le
10- Obligations De moyens Obligation de résulta
type de mission
11- Responsabilité Civile, pénale, disciplinaire Civile, pénale disciplinaire Contrat de travail
Mission institutionnelle normalement
12- Révocation par les instances judiciaires sur demande Précisée dans le contrat Application des termes du contrat de travail
de l’entreprise contrôlée
13- Rémunération Barème Officiel Fixée dans le contrat Salaire
Evaluation des procédures. Appréciation Evaluation des procédures Evaluation des procédures.
du contrôle interne. Appréciation du contrôle interne. Appréciation du contrôle interne.
14- Démarche
Contrôle des comptes Contrôle des comptes Contrôle des comptes
Contrôle juridique. Contrôle juridique.
16
N.E. SADI & A. MAAZOUZ Pratique de commissariat aux comptes en algérie. édition société national de comptabilité 1999. Page 125.
30
V. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT ET LES NOTIONS DE RISQUES
En vue d’exprimer cette opinion motivée sur la régularité et la sincérité des états
financiers. L’auditeur doit s’assurer que toutes les opérations de l’entreprise sont
enregistrées en comptabilité et que ces opérations sont réelles et correctement
enregistrées.
Pour atteindre cet objectif, il doit mettre en œuvre des contrôles pour vérifier que les
états financiers répondent aux divers critères qui sont :
a) L’EXHAUSTIVITE :
Si toutes les informations réalisées par l’entreprise durant la période sont
reflétées dans les états financiers (chacune d’entre elle est saisie, dès son origine, sur un
document qui permettra ultérieurement de comptabiliser).
En résumé :
La saisie des opérations dès l’origine.
L’enregistrement de toutes les opérations.
Le respect de la séparation des exercices.
b) L’EXISTENCE :
Pour les éléments matériels (immobilisation, stocks…) une réalité physique.
Pour les autres éléments (actif, passif, charges et produits) la traduction d’opérations
réelles de l’entreprise (par opposition à des opérations fictives).
Seules des opérations de la période sont reflétées dans les états financiers.
En résumé :
L’existence physique.
La réalité des opérations.
Le respect de la séparation des exercices.
17
Audit financier. Guide pour l’audit de l’information financière des entreprises et organisations.
Association Technique d’harmonisation de cabinet d’audit et conseil. Page 57.
31
c) LA PROPRIETE :
Si les actifs qui apparaissent au bilan de l’entreprise lui appartiennent vraiment
ou correspondent à des droits réellement acquis. Ce critère s’applique aussi aux passifs
qui doivent correspondre à des obligations effectives de l’entreprise à une date donnée.
En résumé :
Actifs (droits)
- Existence d’actes, titres, contrats….
- Identification des nantissements, hypothèques.
Passifs (obligations)
- Dettes effectives de l’entreprise.
d) L’EVALUATION :
Si toutes les opérations comptabilisées sont évaluées conformément aux
principes comptables généralement admis appliqués de façon constante d’un exercice à
l’autre.
En résumé :
Plus bas du coût ou de la valeur nette réalisable.
Permanence des méthodes d’évaluation.
e) LA COMPTABILISATION
Si toutes les opérations sont correctement totalisées comptabilisées et
centralisées conformément aux règles généralement admises en la matière, appliquées
de façon constante (imputation conformes aux règles du plan comptable national).
En résumé :
Imputation
Totalisation
Centralisation
Permanence des méthodes de comptabilisation.
32
2. NOTIONS DE RISQUE : 18
a) RISQUES GENERAUX
Chaque entreprise évolue dans un environnement économique et un secteur
d’activité qui va influencer ses opérations et créer certaines zones de risques qui
peuvent avoir une influence sur l’ensemble de l’activité de l’entreprise.
18
Audit financier. Guide pour l’audit de l’information financière des entreprises et organisations.
Association Technique d’harmonisation de cabinet d’audit et conseil. Page 118.
33
la situation économique du secteur d’activité (marchés en déclin, secteur
très concurrentiel…)
La nature des produits vendus (produits à obsolescence rapide, existence
de nouveaux produits concurrents…)
Le climat social (grèves fréquentes entraînant une sous activité…)
Une modification de structure (acquisition ou cession d’activité ………)
Compte tenue, de l’attitude que la direction porte, nous pouvons examiner ce qui
suit :
L’organisation de l’entreprise (degré d’implication dans le système de
contrôle interne)
La tendance des résultats et comptes annuels par rapport au secteur
d’activité,
L’information financière et l’évolution des cours boursiers,
L’information analytique et budgétaire interne.
34
b) LES RISQUES LIES À CERTAINS COMPTES OU À CERTAINES
OPERATIONS :
35
3. DETERMINATION DU SEUIL DE SIGNIFICATION :
«Le seuil de signification (ou de matérialité) est la mesure que peut faire
l’auditeur du montant à partir une erreur, une inexactitude ou une omission peut affecter
la régularité et la sincérité des états financiers.
19
BENOIT Pige Audit & contrôle interne.. Les essentiels de la gestion. Edition LITEC France 1997. Page 68
36
4. LA FORMULATION D’UNE OPINION MOTIVEE :
Aux Etats-Unis, l’objectif de l’examen des états financiers par l’auditeur est la
formulation d’une opinion sur l’image qu’il donne de la situation financière, des
résultats des opérations, de l’évolution de la situation financière eu égard aux principes
généralement admis.
Pour atteindre son objectif (la formulation d’une opinion motivée sur la
régularité et la sincérité des comptes dans la mesure où il donne une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et des opérations de l’entreprise) l’auditeur doit
répondre aux questions suivantes :
1) Toutes les opérations de l’entreprise, devant être comptabilisées, ont-
elles fait l’objet d’un enregistrement dans les comptes ?
2) Tous les enregistrements portés dans les comptes sont-ils la traduction
correcte d’une opération réelle ?
3) Toutes les opérations enregistrées durant l’exercice concernant-elles la
période écoulée et elle seule ?
4) Tous les éléments d’actif et de passif existent-ils affectivement ?
5) Les éléments d’actif et de passif sont-ils correctement évalués (en
fonction des principes comptables) ?
6) Les comptes annuels sont-ils correctement présentés et incluent-ils les
informations complémentaires qui sont éventuellement nécessaires ?
Les réponses obtenues après vérification lui permettront son opinion motivée sur
la régularité et la sincérité du bilan et du compte de résultat. 20
20
Guide d’audit et de commissariat aux comptes. Tome 2 l’outil. Edition SNC 1996.
37
Section -3- : L’audit social et les finalités de l’entreprise
Sans prétendre pouvoir donner une définition précise de l’audit social, ce qui
reste difficile à l’heure actuelle, nous allons essayer de clarifier un peu cette notion en
nous référant aux contributions de certains auteurs, dans ce domaine.
21
CANDAU, P. (1990). Les audits d’efficacité, Cahier français Audit et Management n° 248 Octobre
Décembre 28-33.
22
FESSER. M. (1996). Transfert des méthodes de l’audit dans le pilotage de la Gestion des Ressources
Humaines, Personnel N° 371 Juillet.
38
Définition 3 : selon PERETTI (2001) :
L’audit social est défini comme étant un examen professionnel, qui se base sur
des référentiels pertinents afin d’exprimer une opinion sur les différents aspects de la
contribution des ressources humaines aux objectifs d’une organisation et d’émettre des
recommandations d’amélioration de la qualité de la gestion des ressources humaines23.
Par ailleurs, différents auteurs ont mis l’accent sur le caractère dynamique et
évolutif de l’audit social. Ainsi, selon P. Louart et C. Beaucourt (2005), il est en
construction progressive depuis une trentaine d’années. Il est confronté à une grande
quantité d’attentes et de modèles dissociés. On lui assigne des objectifs très divers :
- L’évaluation d’une GRH pour des dirigeants, pour des représentants du personnel
ou en vue d’un compromi de gouvernance (faisant intervenir les parties prenantes
actives d’une organisation) ;
Dans tous ses états, l’audit social est aujourd’hui à un carrefour d’opportunités.
Il est aussi dans une crise de croissance, avec le danger qu’il soit dévoyé ou contaminé
par des intérêts partiels. Il est donc utile d’en repenser les fondements, de manière à
mieux orienter sa construction, ses objectifs ou ses méthodes.24
23
PERETTI, J. M. (2001). Ressources humaines et gestion des personnes, 3ème édition Vuibert.
24
LOUART, P & Beaucourt, C (2005). Logiques d’audit et rationalités sous-jacentes, Actes de
l’Université d’Eté d’Audit Social, Lille.
39
II. FONDEMENTS THEORIQUES DE L’AUDIT SOCIAL
Deux écoles de pensées existent pour débattre les finalités des entreprises en
relation avec l’audit social. L’une est celle de Friedman (1962) qui privilégie une
lecture focalisée sur la dimension économique dans laquelle s’inscrivent les enjeux des
propriétaires dans leur fonction d’investisseurs. Et de l’autre côté, celle de Free Man
(1984), qui élargit le référentiel d’évaluation de la performance à toutes les dimensions
dans lesquelles peuvent s’inscrire des enjeux des propriétaires et des autres acteurs
concernés par le fonctionnement de l’entreprise.25
Une première école de pensée en matière d’audit social se situe clairement dans
la déclinaison d’une recherche de compétitivité par les prix.
26
Fig. 1. Les fondements des approches focalisées sur la recherche d’un avantage concurrentiel par le prix
Dans un tel contexte, l’audit social se focalise sur les processus qui vont
permettre de maîtriser les structures de coûts, comme par exemple l’évolution de la
masse salariale, de l’absentéisme ou du turn-over.
25
FERON, M. (2005). Comment passer à un audit social de troisième génération ? Actes de l’Université
d’Eté d’Audit Social, Lille
26
- Idem.
40
Une deuxième école de pensée peut être identifiée autour de la recherche de
compétitivité par la diversification.
Fig. 2. Les fondements des approches focalisées sur la recherche d’un avantage concurrentiel par la
27
diversification
27
- Feron, M. (2005). Comment passer à un audit social de troisième génération ? Actes de l’Université
d’Eté d’Audit Social, Lille.
41
2. L’audit social dans une logique de performance Globale (Economique,
Sociale, Environnementale, Sociétale).
Nous retrouvons ici le basculement radical que représente la prise en compte des
attentes des parties prenantes pour déterminer la stratégie de l’entreprise, même s’il
s’agit le plus souvent d’un raisonnement classique de type « gestion des risques » et non
pas de l’apparition d’un nouveau paradigme de gestion.
Dès lors que les finalités de l’entreprise s’élargissent à des champs autres
qu’économiques, l’audit social se retrouve confronté à des objectifs et des pratiques
originales par rapport à celle sur lesquelles il se focalise habituellement, avec une
extension du regard vers des acteurs «partenaires» échappant au lien salarial, et des
périmètres d’impact aux frontières floues.
28
PESQUEUX Y, (2002), L’éthique des affaires, management des affaires par les valeurs et
responsabilité sociale, Editions d’Organisation, Paris.
42
III. LES MISSIONS DE L’AUDIT SOCIAL
Les informations sociales sont très variées. L’audit portera sur des informations
historiques ou prévisionnelles, internes ou externes, quantitatives ou qualitatives,
formelles ou informelles, chiffrées ou non.
29
PERETTI J.M & VACHETTE J.L, audit social, les éditions d’organisation 1984. Page 33.
43
2. Le contrôle de l’application des procédures :
30
PERETTI J.M & VACHETTE J.L, audit social, les éditions d’organisation 1984. Page 33
44
IV. LES ACTIVITES A AUDITER
1. Emploi :
- tenue des dossiers individuels du personnel (base de donnée),
- documents statistiques à usage interne et externe
- recours au travail temporaire,
- utilisation des stagiaires,
- processus de recrutement,
- gestion prévisionnelle de l’emploi,
- suivi de la pyramide des âges,
- utilisation des contrats autres que le contrat à durée indéterminée,
- suivi des départs,
- processus de licenciement,
- suivi des démissions,
- suivi de l’accueil et de période d’essai,
- politique de promotion,
- gestion des carrières,
- politique d’égalité professionnelle entre hommes et femmes,
- suivi d’absentéisme.
2. Rémunération :
- les qualifications et les classifications,
- les salaires réels par emploi,
- les primes,
- l’individualisation des rémunérations,
- les hiérarchies des rémunérations,
- les avantages sociaux,
- les charges sociales,
31
PERETTI J.M & VACHETTE J.L, audit social, les éditions d’organisation 1984 Page 36.
45
- l’intéressement et la participation,
- les négociations salariales,
- les comparaisons externes,
- la paie,
- les documents relatifs à la paie et aux charges sociales,
- les déclarations obligatoires,
3. Hygiène et sécurité :
- l’administration de la sécurité,
- le budget sécurité,
- l’analyse des accidents du travail,
- les formations à la sécurité,
- les relations avec les organismes spécialisés,
- la politique de sécurité,
5. La formation :
- le budget formation,
- l’élaboration du plan de formation,
- les relations avec le comité d’entreprises et les délégués syndicaux,
- le suivi des actions d’apprentissage,
46
- les sections syndicales,
- les commissions spécialisées,
- les relations avec l’inspection du travail,
- les conflits.
7. L’information et la communication :
- l’information descendante,
- l’expression directe des salariés,
- les enquêtes d’opinion,
- le climat social,
- l’encadrement,
- les systèmes d’entretien individuel.
L’audit d’une manière globale a pour objectif d’un coté, d’assurer la protection,
la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre, l’application des
instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des performances. 32
32
PERETTI J.M & VACHETTE J.L, audit social, les éditions d’organisation 1984. Page 55.
47
1. Permettre la maîtrise des coûts sociaux :
Une entreprise ne peut être gérée et dirigée si elle ne possède pas un système
d’informations sociales satisfaisant. L’efficacité d’un système d’information tient au fait
que les données sont regroupées de façon rationnelle dans les bases de données et que
l’accès aux informations qu’elles contiennent s’effectue avec une grande facilité.
33
PERETTI J.M & VACHETTE J.L, audit social, les éditions d’organisation 1984. Page 56.
34
Idem Page 57.
48
3. Assurer l’application des instructions de la direction :
L’importance des frais de personnel dans la valeur ajoutée des entreprises d’une
part, les écarts considérables de productivité d’autre part, conduisent à s’interroger sur
l’efficacité et l’efficience dans la gestion de la ressource humaine au sein de
l’entreprise.
35
PERETTI J.M & VACHETTE J.L, audit social, les éditions d’organisation 1984. Page 58.
49
CONCLUSION
En guise de conclusion, nous pouvons dire que l'audit est en effet une ancienne
discipline qui a connu une évolution importante. Limité au départ à l'appréciation des
informations comptables et financières, il couvre actuellement un champ de plus en plus
vaste qui touche différents domaines de la gestion de l'entreprise, et différents secteurs
de l'économie qu'ils soient marchands ou non marchands. Il est en passe de devenir un
outil fondamental d’aide à la gestion et au pilotage des organisations.
- Au niveau des formes, une distinction peut être faite entre audit comptable et
financier, audit de management, audit de la qualité, audit social, audit global etc.
- Au niveau des intervenants, nous pouvons distinguer entre auditeurs internes et
auditeurs externes.
- Enfin, au niveau du champ d'application, nous pouvons remarquer l'extension de la
pratique d'audit du secteur privé au secteur public.
L’importance prise par le domaine social dans la vie de l’entreprise, incite ces
dernières à maîtriser les informations relatives au climat social, à l’impact des
rémunérations sur le comportement des individus et les négociations en son sein. De
fait, la pratique de l’audit social trouve une large diffusion dans les entreprises.
50
CHAPITRE -II-
Fondements et pratiques
des salaires
51
INTRODUCTION
Ainsi, nous mettrons l’accent sur trois phases essentielles caractérisant les
pratiques des salaires en Algérie : phase antérieure à la promulgation du statut général
du travailleur SGT, les pratiques issues de son application et en fin la phase postérieure
à l’autonomie des entreprises caractérisée par la nouvelle législation sociale (nouveau
code du travail).
Ce chapitre prévoit aussi une description du salaire dans son appréhension par la
réglementation mais aussi dans sa description pratique à partir d’une approche
longitudinale axée sur des travaux de recherches antérieures.
52
Section -1- : L’appréhension Des Salaires A Travers Une Grille Managériale
Dans ce qui suit, nous tenterons de présenter une synthèse sur les théories et la
typologie des salaires
53
I. LE SALAIRE une lecture en terme de théories des organisations
A. L’ECOLE CLASSIQUE
Les précurseurs de cette école ont des divergences et des convergences en leur
appréhension du concept des rémunérations. Dans ce cadre, les fondements, les apports
et les limites sont présentés.
36
1. Taylor :
36
. CF Taylor et Taylorisme p 8-9.
54
L’organisation taylorienne est conçue de façon à séparer entre la conception et
l’exécution. Les ouvriers ont des tâches spécialisées et chronométrées à effectuer, et ce,
selon des normes scientifiques. Tout accroissement des standards de production induit
une augmentation de salaire qui varie de 30 à 100%.
Dans ce sens, la rémunération des ouvriers est liée à l’effort fourni. Il s’agit donc
d’un système incitatif. L’’octroi de ces primes concerne uniquement les ouvriers
adaptés à l’organisation scientifique du travail. Ainsi, la négociation des salaires est
quasi-absente. D’autant plus que Taylor était hostile envers les syndicats. Ces derniers
ayant pour but de défendre l’intérêt collectif.
On note que les méthodes de classification des postes et les modes de rémunération
sont établis par les hommes de science. Et elle se trouve composée de deux parties :
Sur le plan social, ces éléments –là ont induit des dysfonctionnements dans le
climat de travail. Ils se sont concrétisés par un taux considérable de turnover.
37
. CF, B. Coriat, L’atelier et le chronomètre p266.
55
2. H. Ford 38 :
Dans ce sens, on constate des changements dans les rapports sociaux. En effet,
Ford a revalorisé le rôle des acteurs collectifs dans la gestion des relations de travail,
d’où l’introduction du cadre législatif et institutionnel.39. Cependant, la négociation
collective a pris sa place, et elle a induit des transformations dans les rapports salariaux.
Les revendications des syndicats portaient sur la garantie d’un salaire minimum,
sur les cadences et sur les conditions de travail. La mobilité d’un poste à autre, les
critères d’évaluation et de promotion faisaient également partie de leur préoccupation. 40
Les changements ont induit, de même, la mise en place du service gestion du personnel.
L’usine fordienne, étant basée sur une technologie avancée, était prospère
jusqu’à 1913. Ceci lui permettait d’octroyer des primes aux salariés. Sauf que Ford avait
décidé de supprimer les primes. Les salaires étaient limités au salaire de base : 2,34 $
par jour. 41 Cette situation a provoqué un turnover considérable.
Ces dysfonctionnements ont mené Ford à doubler les salaires. Ainsi, en 1914, le
salaire était de 5 $ par jour.42. Il a ciblé également l’intéressement des salariés aux
résultas de l’entreprise. Le but étant de stabiliser la main d’œuvre la plus productive, et
ce, dans un cadre collectif.43
38
CF. R.Boyer Convention fordienne P21.
39
CF L.B.Cokalp Sociologie des organisations Paris 1998 P35.
40
CF Idem P36
41
CF L.B.Cokalp Sociologie des Organisations Déc.Paris.98 P36.
42
CF C.Palloix Le fordisme Grenoble 1979 P21.
43
CF Idem P21.
56
Le système de rémunération de Ford comprend les éléments suivants :
- Une partie fixe négociée avec les partenaires sociaux.
- Une partie variable liée aux résultats de l’entreprise.
Les postes de travail sont classés en fonction des qualifications requises, et ce,
dans le cadre d’une convention collective. Les salariés avaient l’avantage d’évoluer
dans leurs carrières professionnelles par le biais des promotions44.
L’approche fordienne est efficace dans la mesure où elle améliore les conditions
de travail du salarié. Cela se concrétise par l’introduction du cadre législatif et
institutionnel.
44
CF L.B.Cokalp Sociologie des Organisations Déc.Paris.98 P39
57
3. S. Shingo 45 :
Shingo postule que les différences liées à la gestion d’entreprises japonaises des
entreprises occidentales portaient sur les motivations au travail et aux méthodes de
travail. Les différences de stimulations ont trait au système de salaire, la pérennité de
l’emploi et le rôle des syndicats. Tandis que celles liées aux méthodes de travail ont été
moins abordées.
45
CF J.C.Scheid Les grands auteurs en organisation Dunod Paris 90 P 170 171.
46
. J. C. Scheid, Les grands auteurs en organisation p13.
58
4. M. Weber47 :
47
. L.B.Coakalp Sociologie des organisations p31.
59
Apports et limites de l’approche bureaucratique :
Nonobstant, son caractère formel et précis ne laisse aucune initiative pour les
salariés. Ces derniers sont frustrés quant à leur droit de négociation des objectifs.
De surcroît, une organisation qui résiste au changement peut-elle faire face à une
conjoncture incertaine ?
60
5. H. Fayol 48 :
Le courant d’H. Fayol s’inscrit dans le même cadre que le taylorisme. Il part du
même contexte; la recherche d’une certaine rationalité économique. Sa thèse s’appuie
sur la nécessité d’enseigner la fonction administrative au sein des entreprises
industrielles. Cependant, il propose cinq fonctions pour la gestion de l’entreprise à
savoir :
La prévoyance : qui consiste à anticiper l’avenir des entreprises. Elle se concrétise par
un plan d’action qui est à la fois :
- Unique pour éviter tout conflit avec les supérieurs,
- Flexible à dessein de l’adapter à la conjoncture,
- Précis pour atteindre l’efficacité et l’efficience recherchée.
Le contrôle : il consiste à évaluer les résultats obtenus par rapport aux objectifs et à
s’assurer du respect des procédures mises en place.
48
C.F H. Fayol Administration industrielle et générale Paris P.48
61
H. Fayol met le point également sur la stabilité du personnel. Cet élément est
important dans la mesure où il permet d’adapter le salarié au poste de travail. Sachant
que l’efficacité dans le poste requiert également une certaine initiative de la part des
salariés. En revanche, une certaine harmonie doit être ressentie de la part des salariés
qui renforce la cohésion.
En outre, il considère qu’un chef étant responsable n’a pas besoin d’être stimulé
autant qu’un agent de rang inférieur. Nonobstant, il avance qu’une majoration dans le
salaire peut toujours motiver, et ce, quel que soit le rang hiérarchique. Ainsi la catégorie
62
Grand chef est la plus impliquée aux résultats de l’entreprise. Nonobstant, le salaire sera
réduit à zéro dans une mauvaise conjoncture.
Il préconise aussi une autre forme de rémunération qui se traduit par l’octroi
d’avantages en nature. Il avance que ces derniers stimulent les salariés en deuxième
position. Par contre, les salaires occupent le premier rang.
Les modes de rétribution adoptés par H. Fayol comportent des points forts et des
points faibles.
63
B. L’ECOLE NEOCLASSIQUE
O. Gélinier :
L’approche vient rompre avec une situation dérisoire. Les conditions de travail
défavorables, la monotonie, l’emploi instable et les rémunérations insatisfaisantes sont
d’autant de facteurs qui ont suscité les managers à valoriser le facteur humain.50 Le
développement d’une culture paternaliste des organisations induit un changement dans
le climat de travail. En matière de responsabilité, la centralisation du pouvoir cède sa
place à la décentralisation des décisions.
49
CF O.Gélinier, Nouvelle direction de l’entreprise, Ed Hommes et techniques, France 1976, p 206
50
CF I.D.E.M p 206.
51
CF I.D.E.M p 207.
64
Dans un environnement instable, l’entreprise doit impliquer son potentiel
humain. Désormais, les salariés ont des aspirations différentes. Ainsi, il devient
impératif de les prendre en considération. Cette prise de conscience n’est permise que
dans un style de management participatif. Ce dernier exige une communication à la
fois ascendante et descendante, du fait que les changements favorisent l’esprit
d’initiative ce qui induit une coopération entre les différents niveaux de la hiérarchie.52
L’objectif recherché est donc de renforcer la cohésion sociale de l’entreprise. 53
O. Gélinier a valorisé le facteur humain. Ce dernier est classé comme facteur clé
de compétitivité, tout comme la concurrence et l ‘innovation. L’organisation du travail
adoptée favorise l’initiative et la créativité des salariés. Cet auteur insiste également sur
le souci des managers du maintien de l’emploi des salariés.
52
CF J.C.Scheid, Les grands auteurs en organisation, Ed Dunod Paris, 1980, p 127
53
Idem Page 127
54
C.F O. Gélinier, La nouvelle direction de l’entreprise, Ed Hommes et Techniques, Paris 1979 p 206.
55
C F JC Scheid, Les grands auteurs en organisation, Ed Dunod, Paris, 1980, P 129
56
CF O.Gélinier, L’entreprise créatrice, Ed Hommes et Techniques, France 1979, p 201
65
2. P. Drucker 57 :
Le courant de P. Drucker est conçu dans un contexte qui bute l’atténuation des
limites du courant classique. L’organisation du travail préconisée par Taylor, Ford et
Fayol, étant basée sur la spécialisation, s’avère dépassée.
57
. J. C. Scheid, Les grands auteurs en organisation.p110.
66
C. LE COURANT DES RELATIONS HUMAINES
Le courant des relations humaines a émergé pour combler les lacunes de l’école
classique ; une vision déshumaniste réduisant le rôle du facteur humain à une machine.
Les dysfonctionnements perçus ont amené les managers à lier les objectifs économiques
avec les besoins sociaux des salariés. C’est dans ce cadre qu’est né le courant des
relations humaines.
1. E. Mayo 58 :
Les théoriciens du courant des relations humaines ont valorisé les facteurs extra-
pécuniaire .Ces derniers ont un impact direct sur la stimulation au travail. Ainsi, les
récompenses financières ont cédé place à des éléments d’ordre social et psychique.
58
. J. C. Scheid, Les grands auteurs en organisation p185.
67
2. E. Jaques 59 :
E. Jaques part de l’idée que tout changement personnel dans une organisation
doit passer par une analyse de sa globalité sociologique.
59
. J. C. Scheid, Les grands auteurs en organisation p218.
68
L’établissement, dans ce cas, des normes neutres était difficile pour les tâches
complexes. L’étude menée montre en effet une grande échelle des salaires. Cette
dernière s’explique par l’anxiété et le risque encourus en période d’autonomie.
3. MC. Gregor :
Dans ce contexte, une organisation dite D.P.O est mise en place. Elle procure
aux salariés une certaine autonomie. Un système d’appréciation des performances est
mis en place. En revanche, MC Gregor souligne que l’appréciation des résultats n’a pas
pour objet de déterminer les salaires. Il avance que ce n’est pas un instrument fiable. Il
ajoute que la tenue d’un poste dépend plutôt des capacités des individus en terme
d’expérience et de compétence.
69
Sur le plan juridique, le travail est la contrepartie d’une récompense
économique. Un contrat de travail est efficace dans la mesure où le système de
rémunération est : - Compétitif : Il s’agit de l’équité externe.
- Incitatif : Il est lié au rendement.
4. A. Maslow 60 :
Maslow a étudié la hiérarchie des besoins des salariés. Ainsi, il s’est intéressé
aux facteurs de motivation au travail. La thèse répond aux questions suivantes : Quels
sont les facteurs sources de motivation ?
Ainsi le besoin ne porte pas un caractère de motivation une fois satisfait. A ce stade-
là, l’individu recherche l’atteinte d’un niveau de rémunération d’un rang supérieur.
60
. P. Roussel, Rémunération, motivation et satisfaction au travail p34.
70
5. F. Herzberg 61 :
La théorie de F. Herzberg postule qu’il existe deux types de facteurs qui influent
sur le comportement de l’homme au travail.
Il stipule que les satisfactions dans le travail sont de natures différentes telles
que : la politique de la firme, la supervision, le salaire, les relations personnelles, les
conditions de travail. Ils sont considérés comme les facteurs de dissatisfaction. Il ajoute
également que ces facteurs 62 sont liés à l’environnement du travail.
Il préconise que les facteurs de motivation soient liés aux besoins sociaux de
l’individu. Ces facteurs-là, visent la conciliation entre les objectifs sociaux et
économiques.
61
. J. C. Scheid Les grands auteurs en organisationP238.
62
. J. C. Scheid, Les grands auteurs en organisationP239
71
D. LA THEORIE DU SALAIRE D’EFFICIENCE 63
Les théories du salaire d’efficience ont émergé au cours des années 80 dans un
contexte incertain. Toutes les versions postulent un lien direct entre la productivité et la
rémunération. Les objectifs recherchés consistent à attirer la meilleure main d’œuvre
possible. Le contexte est lié à une information imparfaite sur l’embauche.
Les départs volontaires sont ainsi réduits. En effet, le salarié n’est pas sûr
d’avoir ces opportunités d’emploi dans le marché concurrentiel. Dans ce cadre, le
salarié est sensibilisé vers son entreprise du moment où la rémunération versée est liée
directement à l’effort et à la qualité du travail fournis. Ainsi, l’employé devient
responsable de son parcours professionnel.
La première a été proposée par G. Akerloff. Cette version est partie d’une
observation du comportement d’un groupe de travailleurs selon une logique de don
contre don. Dans ce sens, la performance collective est valorisée. Ainsi, l’approche
consiste à valoriser la performance d’un groupe de travailleurs. Ces derniers reçoivent
le même salaire, et ce, quel que soit l’effort fourni. De fait, l’entreprise doit verser un
salaire équitable pour l’ensemble du groupe et s’engage à ne pas augmenter les normes
de production. Le but est de garantir l’emploi des salariés jugés peu performants. Il
s’agit en fait de maintenir une certaine efficacité sociale.
63
CF. D.Meurs rémunération du travail P.U.F Paris 1995 p 67-68-69.
72
La deuxième version est appréhendée par G. Akerloff et J. Yellen en 1990.
Cette théorie est fondée sur la notion psychologique de l’équité. Cette notion est perçue
par le rapport contribution/rétribution. Tout sentiment d’iniquité engendre une
diminution de l’effort de la part des salariés. Le but est de rétablir l’équilibre. Cet état
de choses nuit à l’efficacité dans le poste.
«Le point crucial de cette théorie est la détermination du seuil de référence ».64
La première version assure une efficacité sociale. Nonobstant, elle provoque une
iniquité dans le versement des rémunérations. L’effort individuel n’est pas valorisé dans
une telle approche.
64
D Meurs la rémunération du travail P.U.P Paris 95 p72
73
E. LA THEORIE DES ATTENTES 65
Cette théorie a été formulée par Porter, Lawler, deux psychologues américains
en 1963. Elle postule que le comportement du salarié est rationnel en situation de
travail. Ce dernier est amené à comparer entre l’effort consenti et les résultats obtenus.
Il s’agit de la rétribution octroyée à son égard. Cependant une récompense supérieure à
la norme doit être octroyée. Il ajoute que d’autres formes de rémunération tels que le
statut social, le sentiment de pouvoir, la réalisation de soi…accroissent la productivité
au travail.
F. LA THEORIE DE L’EQUITE 66
Après ce bref détour sur les différents regards apportés par les courants
théoriques sur la notion du salaire, il est possible à présent de déduire la typologie ainsi
que des définitions sur un ensemble de termes y afférents au salaire.
65
JM Peretti P.Roussel Les rémunérations Vuibert Paris 2000 p237
66
C.F A.Meignant Ressources Humaines Déployer la stratégie, Ed.Liaisons Paris 2000 p243
74
II. TYPOLOGIE DES SALAIRES
1. Salaire au temps :
Le système de rémunération au temps est le plus utilisé. Il est calculé sur une base
horaire, et généralement, le principe de mensualisation est retenu par l’organisme
employeur.
La mensualisation présente un double avantage, aussi bien pour le salarié que pour
l’organisation. Elle permet le contrôle de la masse salariale pour l’entreprise et favorise
la sécurité de l’emploi. Elle constitue, également, une source régulière de revenu pour
le salarié. La notion de temps est fondamentale dans la détermination de la
rémunération. Ainsi, dans la conception du salaire au temps, le salaire horaire et le
salaire mensuel ou semi - mensuel en sont quelques illustrations. 67
Le salaire mensuel : Le salaire mensuel est appliqué aux travailleurs. Une approche
consensuelle est observée par chacune des deux parties. La détermination du salaire
résulte de la capacité de négociation et s’inscrit dans le cadre de la convention ou de
l’accord collectifs. Il s’agit de tenir compte des contraintes juridiques et des dispositifs
mis en place par la législation et la réglementation du travail. 68
2. Le salaire au rendement :
67
CF. J. Lecaillon, les salaires, Cujas .1973 France p141-142
68
C.F J .Lecaillon les salaires, Cujas 1973 France p 144.
75
Le système Gantt : «C’est un exemple de salaire différentiel qui consiste à décomposer
la rémunération en deux fractions :
- Un salaire minimum égal au produit de base par le temps passé.
Une prime en pourcentage et appliquée au produit du salaire de
base par le temps alloué »69
- « L’ouvrier touchera la rémunération minimale. S’il réalise un
gain de temps, sa rémunération comportera une prime. Le
salaire effectif dépend donc du montant de la prime. Cette
dernière varie selon le temps alloué et le pourcentage
accordés »70.
L’intéressement et la participation :
69
CF. J. Lecaillon, les salaires, op. Cité, p146-149.
70
Idem p 151.
76
La participation : C’est un dispositif légal conçu pour les entreprises qui emploient
plus de cinquante salariés. Une réserve spéciale est attribuée. Il s’agit d’une récompense
en contrepartie de leur contribution aux résultats de l’entreprise. La participation ainsi
que l’intéressement sont deux outils qui jouissent de certaines exonérations sociales et
fiscales.
3. Le salaire social :
«Le salaire social est l’ensemble des prestations bénéficiant au salarié en tant que tel,
mais dont l’importance est sans rapport avec le travail effectivement fourni ou ses
résultats »71.
71
CF. J. Lecaillon les salaires Cujas .1973 Paris p158.
77
Le terme traitement désigne la rémunération versée aux travailleurs des
administrations et institutions publiques (fonctionnaire).
Le terme prime désigne toute somme d’argent payée à un salarié en plus de son salaire,
en vue de lui rembourser certaines frais (indemnité) ou de l’intéresser à la production,
au rendement (gratification).
Le terme rémunération désigne le prix d’un travail ou d’un service rendu. Par
rémunération principale il y a lieu d’entendre le traitement ou le salaire, selon le cas. Par
rémunération accessoire, il est entendu les indemnités, primes, gratification et autres qui
sont attribuées en plus de la rémunération principale, même si la personne qui les verse
est distincte de celle qui paye la rémunération principale (cas de certaines rémunérations
statutaires).
78
Revenu global : selon la fiscalité algérienne (code des impôts directs) pour la
détermination du revenu constituant l’assiette de l’impôt sur le revenu global des
salariés, il est tenu compte du montant des pensions, des rentes viagères et des
rémunérations principales, augmentées des rémunérations accessoires versées aux
bénéficiaires, ainsi que des avantages en nature qui leur sont éventuellement accordés.
79
SECTION -2- La pratique des rémunérations dans l’entreprise Algérienne
Dans cette section, il est question de cerner la pratique des rémunérations dans
l’entreprise publique algérienne et ce, à travers l’évolution des rémunérations durant les
trois (03) phases :
Nous aborderons dans ce titre les pratiques salariales avant la mise en place
d’une politique nationale uniforme des rémunérations. L’objet est de présenter les
éléments composant la rémunération, les acteurs ayant le pouvoir de fixation et les
facteurs de son évolution.
72
Cf. A.Lellou Le système de rémunération dans l’entreprise restructurée. CREAD, n°12, p 19.
73
A.Lellou Industrialisation et conditions d’usage de la force de travail dans le secteur public en Algérie, 1984 p
308.
80
1. Comparaison des pratiques de rémunération dans les différents secteurs :
Des disparités ont été constatées entre les sociétés nationales du même secteur
économique75.
Les sociétés nationales avaient des procédures de recrutement et de
rémunération variées d’une entreprise à une autre.
On note également l’absence des textes réglementaires fixant les minima de salaires 76.
74
Cf, A.Lellou IDEM. Page 309.
75
Cf. E Djerbi La politique des salaires en Algérie, ISE Alger, p11.
76
Cf, IDEM, p12.
81
De surcroît, on constate la quasi-absence de critères de la gestion prévisionnelle
de l’emploi, à savoir :
- La qualification.
- L’expérience professionnelle.
Les disparités dans les grilles de salaires de base sont liées à l’absence d’une
harmonisation dans la pratique des salaires. On note même des différences entre le
personnel administratif et le personnel de production d’une même société.
77
Op.cit, p 13.
82
a) Le personnel d’exécution :
Le personnel administratif est mieux payé dans les entreprises nationales que dans
la fonction publique. De surcroît, les entreprises publiques, ayant une pyramide de
rémunération plus considérable que celle de la fonction publique, octroient plus de
primes aux salariés. Cette situation induit une accentuation des disparités des
rémunérations.
D’autant plus que la récompense dans la fonction publique est connue d’avance,
contrairement à l’entreprise nationale.
Les sociétés nationales, ne pouvaient fidéliser leurs salariés 78, qu’en versant les
multiples primes et indemnités.
c) Cadres et ingénieurs :
Cette catégorie requière une haute qualification. Ainsi, elle engendre des
disparités drastiques entre les deux secteurs ; administratif et industriel.
On ajoute que dans les entreprises du secteur industriel, les disparités sont flagrantes.
d) Cadres supérieurs :
Cette catégorie est située dans le plus haut de la hiérarchie. Ainsi, elle bénéficie
d’une rémunération très élevée dans les sociétés nationales. En effet, les cadres
supérieurs bénéficient le plus des primes et d’indemnités ; ceci accroît les distorsions
salariales. De surcroît, l’octroi des avantages en nature accentue l’étendue de l’éventail
des salaires.
A ce stade, on assiste à une hiérarchisation des rémunérations sans rapport avec
le travail fourni. Cela s’explique par la situation désordonné en matière de gestion des
rémunérations.
78
Cf., E DJABI, « la politique des salaires en Algérie », ISE, Alger, p33-34.
83
Les sources de disparités salariales :
79
A. LELLOU, Le système de rémunération dans l’entreprise restructurée. CREAD, n°12.
84
Salaire de base : Il représente la partie fixe de la rémunération. Il résulte du
positionnement du salarié dans la grille des salaires de l’entreprise.
Etant donnée la situation ; la diversité de la nomenclature des emplois, chaque
entreprise adoptait une grille spécifique quant à la fixation des rémunérations.
Les indemnités liées aux conditions de travail : Ces indemnités sont liées aux
conditions de travail des salariés. Elles varient d’un individu à un autre.
A noter que c’est une pratique héritée de la gestion socialiste des entreprises.
Son impact était faible, du fait que sa proportion dans le salaire n’était pas considérable.
En effet, Elle ne représentait que 12% du salaire de base 80 . D’autant plus qu’elle n’était
pas octroyée en fonction des critères stimulants.
80
A. Lellou, Idem. Page 184.
81
A. Lellou, La question salariale à travers l’entreprise publique I.S.E 1993 Page 327.
85
3. La détermination et l’évolution des salaires :
A la fin des années 70, on note la conclusion d’accords de salaires dans le cadre
de convention collective. Dans ce cadre, les salaires se prêtaient à se négocier. Ainsi les
entreprises jouissaient d’une certaine marge de liberté quant à la fixation des
rémunérations. Les rémunérations évoluaient donc en fonction des négociations avec les
partenaires sociaux83. Les résultats économiques des entreprises n’étaient aucune
influence. L’Etat reste responsable de la fixation des rémunérations des
administrations84.
A partir de 1974, les entreprises publiques cèdent leur pouvoir de fixation des
rémunérations au profit des pouvoirs publics85. De ce fait, les salaires évoluaient en
fonction des décisions institutionnelles. A ce stade on note :
- Le sur classement des travailleurs donc des promotions qui ne sont pas liées aux
objectifs.
- L’octroi de primes et indemnités –sources de disparités- qui ne sont pas liées
également au travail fourni.
- La rémunération d’heures supplémentaires qui n’ont pas été effectuées86.
82
CF. A.Lellou, IDEM P 157.
83
CF. A.Lellou, IDEM, P160.
84
CF. A.Lellou, CREAD n°18, Reghaia, Algérie, 1990, P113.
85
CF. A, Lellou, la question salariale, à travers l’entreprise publique, I.S.E, P 160.
86
CF A, Lellou, IDEM, P 166.
86
II. LA PRATIQUE DES REMUNERATIONS ISSUES DU S.G.T
En effet, les premières réflexions sur une politique nationale des salaires ont été
menées en 1970. Cette période correspondait à l’émergence du secteur étatique. Le but
recherché étant d’harmoniser les salaires et de mettre fin à des distorsions injustifiées.
Donc on a songé à la mise en place d’une grille nationale des salaires dans tous les
secteurs et les branches. Désormais, c’est l’Etat qui institutionnalise les lois et les
règlements concernant la pratique des rémunérations.
La charte nationale de 1976 fixait les principes essentiels d’une politique nationale
des salaires que nous résumons comme suit :
87
Donc le S.G.T. est venu pour rémunérer les salariés selon le mérite. Effectivement,
il lie la rémunération à l’effort fourni. Cependant, si on parle de disparités, il s’agit bien
de distorsions liées à la productivité du travail tantôt individuelle tantôt collective.
Ainsi, c’est en 1980 que fut l’introduction des seuls minima par groupe socio-
professionnel.
La détermination du salaire de base est fondée sur la cotation du poste de travail qui
résulte d’une méthode nationale unique.
Donc c’est le poste de travail qui est pris en considération. Des sous critères sont
élaborés tels que responsabilité, conditions de travail, les tâches,…. De ce qui précède,
la rémunération globale est conçue comme suit :
- Le salaire de base qui est déduit de la classification professionnelle.
- Le régime indemnitaire : il est lié aux conditions de travail, à l’organisation du
travail et à l’expérience professionnelle, comme les nuisances, le service
permanent, le travail posté, la zone et l’effort et les gains de productivité (primes
de stimulation). Le système est appliqué depuis 1985.
88
Le salaire de base :
Le travailleur qui remplit les conditions requises peut être promu à un niveau
supérieur dans la hiérarchie. L’IEP peut être également perçue comme une prime de
fidélité.
L’indemnité de nuisance :
C’est une indemnité qui est liée également aux conditions de travail du salarié.
Les conditions de travail défavorables qui comportent des nuisances sont indemnisées.
Le taux d’application est fonction toujours du salaire de base. La différence avec les
éléments cités au préalable est que ce dernier est déjà intégré dans le salaire de base par
le système de cotation à un seuil précis.
89
La prime de rendement individuel (PRI) :
L’indemnité de zone :
Autre que géographique, elle désigne en outre les postes de travail isolés ainsi
que les qualifications jugées rares.
Allocations familiales :
C’est une allocation versée aux parents. Son montant est fixé à 40 DA par enfant
jusqu’à 18 ans et 25 ans pour les enfants qui poursuivent leurs études.
90
Le salaire de poste (SP) :
Ces limites constatées ont été perçues lors de la mise en place d’une nouvelle
législation du travail dans le cadre des réformes économiques des années 88.
En effet, la loi 90-11 régissant les relations de travail a été mise en place pour
alléger les rigidités constatées dans l’ère du S.G.T.
Ainsi, les différents volets traités par la dite loi sont exposées dans la section
suivante.
91
III. LA PRATIQUE DES REMUNERATIONS DANS LE CADRE
DE L’AUTONOMIE DE L’ENTREPRISE
Avant la phase des réformes économiques, les relations de l’entreprise avec son
environnement étaient régies par l’Etat. Elle était cependant contrainte par l’application
des règles institutionnelles.
Ainsi, elle n’avait aucune initiative en matière de règlement intérieur. Comme elle
n’était pas libre de gérer ses relations économiques. Ses transactions étaient
institutionnalisées par la loi du marché public.
En matière sociale, elle n’avait pas le privilège de gérer ses ressources humaines.
Elle était imposée par l’application du S.G.T et soumise à la gestion socialiste des
entreprises.
2. L’autonomie de l’entreprise :
92
3. La nouvelle législation du travail :
Un élément crucial est à signaler : l’Etat n’a plus les prorogatives d’intervention
totale dans les relations de travail. Ainsi, avec l’introduction de la négociation, les
salariés ont enfin, l’avantage d’exprimer leurs attentes.
93
a) Le désengagement de l’Etat :
L’Etat, en tant que premier employeur, n’a plus les prorogatives de prendre en
charge les affaires de l’entreprise.
En effet, la négociation rendue nécessaire par la loi 90-11 atténue son intervention.
Elle permet cependant une flexibilisation des relations de travail. Ainsi, on entend parler
de négociations de conventions collectives. Ce concept n’était pas opérationnel dans le
cadre du Statut Général du Travailleur.
Le passage d’une gestion institutionnelle à une gestion contractuelle est marqué par
le souci des entreprises de flexibiliser et donc d’ajuster ses relations de travail, selon les
spécificités de chacune d’elle.
En matière juridique, on note une variation des formes de contrats de travail. Les
entreprises, étant soucieuses de maîtriser leur coût de revient, recourent à de multiples
types de flexibilité. Le dessein est de maximiser les profits et être ainsi compétitives.
94
4. Le statut général du travailleur et l’autonomie des entreprises :
a) La législation du travail :
Etant liée à une convention collective, le système de classification des postes est à
débureaucratiser et à assouplir. Dans ce sens, il doit s’adapter aux diverses situations.
Le but étant de valoriser l’effort fourni sans aucune pression institutionnelle. Ainsi
une mobilisation des salariés est nécessaire dans un souci d’équité.
A ce stade, on note le suivi de certains ratios qui peuvent servir dans la prise de
décision. Il s’agit alors de rechercher une certaine efficience dans le cadre des moyens
financiers dont dispose l’entreprise.
95
En matière de classification, il s’agit de donner à l’entreprise un espace
d’initiative dans la cotation des postes de travail et en conséquence également aux
salaires. L’entreprise a l’avantage de pondérer des critères spécifiques à son
organisation et à sa culture. Nonobstant un critère commun est à appliquer : la
qualification.
Dans ce cadre, toutes les entreprises qui appartiennent au même secteur doivent
avoir des valeurs communes dans la qualification aux postes de travail. Les autres
postes spécifiques à l’entreprise reviennent à la décision de cette dernière, et ce, par voie
de négociation collective.
Les postes de travail sont classés par l’organisme employeur par référence aux
règles et aux critères définis par une méthode nationale de classification et aux niveaux
des postes types fixés par une échelle nationale de référence portant classification
nationale des postes types de travail. Les règles et les critères de la méthode nationale
de classification sont adaptés par la convention de branche aux spécificités de
l’entreprise.
Avant les réformes économiques, la répartition des postes ainsi que les
conditions d’accès aux postes types, étaient définies par le statut type du secteur
d’activité. Quand on parle de salaire on revient toujours à la notion de poste de travail.
Pour ces derniers, la méthode nationale de classification est une référence pour toutes
les entreprises. Les autres critères sont laissés à la portée des branches.
96
c) La constitution de la nouvelle politique des rémunérations :
- D’une partie fixe. Il s’agit du salaire de base et des indemnités liées aux conditions
de travail.
- D’une partie variable. Il s’agit des primes de productivité et de résultats
La loi 90-11 liée aux relations de travail propose une certaine flexibilité quant à la
fixation des rémunérations.
La négociation des salaires permise par la dite loi prend en considération les
critères économiques dans la fixation et l’évolution des salaires. Cependant, l’entreprise
a le privilège de sélectionner les critères de classification des postes de travail, et ce, par
voie de négociation collective.
97
CONCLUSION
98
CONCLUSION PREMIERE PARTIE
Il devenait possible par la suite de positionner l’audit des salaires par rapport à
l’ensemble des processus de l’audit social, qui constitue de par ses modalités
opératoires, une composante essentielle de l’audit globale.
En outre l’analyse de l’audit des salaires, d’un point de vue pratique, met en
évidence la complexité de son exercice. Cette complexité est due principalement à la
difficulté de transposer des outils d’évaluation des informations à caractère social qui
est fortement règlementés et contingents.
Le second volet de cette partie avait pour objet, d’un coté, l’appréhension des
salaires à travers une grille théorique managériale et, d’un autre coté, l’évolution de ce
dernier dans le contexte algérien.
99
Les changements qui se sont intervenus au niveau de la réglementation, de la
propriété et des relations institutionnelles au sein de l’entreprise ont eu des impacts
considérables les formes de négociations, la nature des relations de travail et la
composition et la formation des salaires.
Partant de l’importance accordée aux salaires, aussi bien d’un point de vue
social qu’économique, l’audit des salaires devient, pour le cas des entreprises
algériennes, un instrument essentiel destiné à la maîtrise des coûts salariaux et du climat
social et ce, afin d’atteindre une finalité primordiale qui est la performance .
100
DEUXIEME PARTIE
101
INTRODUCTION
Cette démarche qui est inscrite dans une logique d’audit devra déterminer les
écarts pouvant s’y produire et les causes de leur existence. Ainsi cette partie est scindée
en deux chapitres.
Dans le second chapitre il sera question d’adapter une démarche d’audit adéquat
aux spécificités de l’entreprise objet de notre enquête, et de décrire les bases sur
lesquelles nous avions élaboré notre questionnaire. Ce dernier a servi à recueillir les
données qui, après traitement et analyse, devront nous permettre d’émettre une
appréciation du système de contrôle interne concernant le volet de la paie et d’émettre
une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et la conformité des informations.
102
CHAPITRE -I-
Description de l’entreprise
103
Section 1 : Présentation de l’entreprise UNILEVER Algérie
1885 : l’entreprise Lever Brothers est fondée par Mr. William Hesketh Lever.
1917 : Lever se diversifie avec de l’Agro-alimentaire.
1927 : Margarine Unie est formé par la fusion entre Jurgen et Van Den Bergh
1920 : Une association est créée avec la compagnie de Thé de Mr. Thomas Lipton.
1929 : Unilever est formé par la fusion de la compagnie Hollandaise de margarine
Margarine Unie et les fabricants Anglais de savon Lever Brothers.
1930 : Les savons et huiles comestibles comptent pour 90% du business.
1940/50 : D’énormes investissements on été faits dans le domaine des nouvelles
Technologies et dans le domaine de la Recherche.
1970 : Extension aux domaines de la Chimie et de l’Emballage.
1980 : Acquisition de Faberge/Elizabeth Arden & du parfum Calvin Klein.
1980 : 60% du business est représenté par de l’Agro-alimentaire surgelé, de la Crème
glacée, Soupe, Thé et Produits d’Entretien Corporels.
1987 : Acquisition au USA de Chesebrough/Pond’s.
1990 : Les anciens business, incluant les compagnies d’emballages, les intérêts de
l’agrobusiness et les spécialités chimiques sont vendus.
1999 : Acquisition de Amora/Maille.
2000 : Acquisition de Slim fast, Ben & Jerry’s and Bestfoods.
2000 : La compagnie est restructurée pour refléter la séparation entre Unilever
Bestfoods (Alimentaire) et Home and Personal Care divisions (Entretiens Domestiques
et Corporels)
104
II. INDICATEURS FINANCIER UNILEVER
K euro
Désignation 2005 2006
Chiffre d’affaire 38 566 000 39 672 000
Résultat d’exploitation 4 239 000 5 314 000
Résultat net 2 941 000 3 975 000
Aujourd’hui, Unilever emploie 223 000 personnes dans 100 pays à travers le
monde, et soutient le travail de plusieurs distributeurs, sous-traitants et fournisseurs.
105
V. LES PRODUITS D’UNILEVER
Avec plus de 400 marques, 14 catégories en passant par les foyers, les soins
personnels et les produits alimentaires. L’entreprise augmente constamment l’effectif de
ces marques pour fournir des expériences plus intenses et plus enrichissantes en
produits
3. AUTOUR DE LA MAISON
106
VI. HISTORIQUE D’UNILEVER ALGÉRIE
U N IL E V E R N V 6 0 %
A L G E R IA N P A R T N E R S H IP 4 0 %
107
VIII. PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT D’UNILEVER
ALGERIE
108
X. LES INDICATEURS FINANCIERS
109
Unilever Algérie Problèmes Clés : Le Groupe de Protection des Marques Algérien
Le Groupe de Protection des Marques Algérien (GPMA) est une coalition entre
investisseurs étrangers luttant contre la contrefaçon et le commerce illicite. Les
membres de l’GPMA perdent plus de 7 milliards DZD par an.
Les membres, pour la plupart, sont britanniques étant donné que ce groupe a été
constitué par le biais du bureau du commerce extérieur (FCO), Unilever et BAT.
Unilever perd plus de 500 millions de Dinars par an : Une action dans le court terme
doit être prise par les autorités locales. Le GPMA sera officiellement opérationnel début
2007 : un événement important est prévu en janvier 2007 (d’après de directeur général).
Il faut rappeler que notre thème de recherche porte sur l’audit des salaires, qui
est pris en charge dans l’entreprise par un organe directement rattaché à la direction
générale appelé cellule d’audit et contrôle. Dans le processus d’audit des salaires, cette
cellule à pour principale interface la direction des ressources humaines dont la structure
est schématisée dans les organigrammes qui vont suivre :
110
UNILEVER ALGERIE
DIRECTEUR GENERAL
Cellule
Audit et Contrôle
Directeur Directeur
Financier Commercial
111
DIRECTEUR
RESSOURCES HUMAINES
Infirmier (01)
Infirmier (02)
Sociale Polyvalent Surveillances
Assistant Assistant (09)
Paie Paie Chargé
Pointage Chauffeurs
(02)
Réceptionniste
Agent Chauffeur Agent Assistant
d’Entretien ADM Polyvalent ADM
112
Section 2 : Recueil de procédures relatives à la paie
L’objet de cette section est de mettre en relief la procédure (formelle) qui régie
la paie. Nous aborderons dans un premier temps les politiques de l’entreprise en
matière de ressources humaines. Ces politiques devront nous enseigner sur les principes
et les règles qui fondent les pratiques de rémunération, d’emploi et de conditions de
travail. En second temps, il sera question de cerner les modalités opératoires qui règlent
le processus d’établissement de la paie à UNILEVER Algérie.
Il ressort ainsi que la loi 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail,
constitue la législation de base du droit de travail en Algérie. La législation du travail
«
est fondée sur un certain nombre de principes notamment ceux ci : à travail égal,
salaire égal» et «à chacun selon son travail».
113
I. PRINCIPES DE BASE DE LA PROCEDURE DE LA PAIE
Les politiques sont autant de repères, de guides permettant aux gestionnaires, qui
ont la charge de gérer la ressource humaine de l’entreprise chacun à son niveau,
d’exercer leurs missions avec un référentiel cohérent et clair.
b) Politique d’emploi :
Le niveau des effectifs en face avec le niveau de l’activité de l’entreprise doit
garantir une utilisation rationnelle de la ressource humaine, planifier les effectifs permet
à l’entreprise de s’ajuster aux différentes phases de la production.
114
c) Politique de recrutement :
Elle doit privilégier la promotion interne. Le pourvoi des postes doit être assuré,
dans la mesure du possible, par mutation ou promotion des agents pour les amener à
occuper d’autres fonctions impliquant des responsabilités plus importantes
Le dossier administratif des travailleurs ne peut être transmis que par voie
administrative il ne peut, en aucun cas, être remis en main propre à l’intéressé ni au
chef de l’unité.
Dans le cadre de la mise à jour des dossiers, tout évènement personnel, familial,
(naissance, mariage) doit obligatoirement être justifié par le travailleur qui est tenu de
fournir, dans les meilleurs délais, le document afférent à sa nouvelle situation
individuelle.
- Le suivi de l’état de santé des salariés ainsi que leurs adaptation sur le plan médical au
poste de travail qu’ils occupent ;
115
- La prévention des risques et la recherche de la sécurité maximale sur les lieux de
travail ;
Cette politique doit permettre de réduire les accidents de travail et les maladies
professionnelles et leurs conséquences préjudiciables à l’entreprise.
e) Politique sociale :
Dans l’objectif de développement de la ressource humaine, les liaisons pouvant
exister entre la fonction personnelle et la fonction sociale sont nombreuses et
complexes.
Elle doit faire l’objet d’une analyse attentive, approfondie dont l’objet est
d’assurer une réelle complémentarité dans les programmes de travail et de
développement des deux fonctions.
f) Politique de rémunération :
Elle doit avoir pour objectif de rémunérer les salariés sur la base de l’équité, à
savoir, que toute distribution de salaire est la contre partie du travail des agents.
116
II. LA REMUNERATION
1. Le pointage :
Après avoir recruté les candidats et saisi leurs fiches de recrutement, ces dernières
doivent être transmises au service du personnel afin d’établir des cartes de pointage. La
période de pointage, à UNILEVER Algérie, s’applique à compter du 16 du mois au 15
du mois suivant.
Un état hebdomadaire de pointage est établi sur la base de celui des émargements.
117
1.3 Relevé des heures supplémentaires :
Pour les nécessités du service, le personnel peut être astreint à effectuer des heures
supplémentaires. Un état de ses heures est établi afin de permettre au responsable de la
paie de les calculer.
2. Organisation de la paie :
118
b) Calcul mensuel de la paie de l’employeur :
Calcul des charges patronales 26 %,
Calcul du versement forfaitaire 01 %,
Après avoir cerner l’organisation de la paie dans cette entrepris, il importe à présent
de s’intéresser au cadre réglementaire qui régit l’établissement de la paie.
119
4. Principes généraux du salaire :
Le salaire est versé, à chaque travailleur, régulièrement tous les mois et à terme
échu, toutefois pour certaines catégories de personnel notamment les agents recrutés
temporairement pour des périodes inférieures à un mois, le salaire est payé au terme de
la relation de travail avec l’entreprise.
Le montant du salaire ainsi que tous les éléments qui le composent figurent
nommément sur la fiche de paie. Cependant, outre son salaire, le travailleur bénéficie
des œuvres sociales et de la protection sociale (sécurité sociale, retraite, indemnités
familiales, etc…).
Le salaire est par ailleurs limité par un seuil minimal appelé Salaire national
minimum garanti (S.N.M.G) .Le salaire national minimum garanti, comprend le salaire
de base, les indemnités et primes de toute nature à l’exclusion des indemnités versées au
titre de remboursement de frais engagés par le travailleur. Le SNMG correspond au
montant de la catégorie ou section la plus basse fixée par la grille nationale des salaires.
120
5. Les éléments de rémunération :
121
5.3. Les indemnités et les primes liées au poste de travail :
Généralité
L’indemnité de travail posté a pour objet de compenser les contraintes inhérentes au
régime de quart à la lumière des applications. Elle est attribuée lorsque le régime de
travail comporte les inconvénients liés au :
- Recouvrement d’horaire pour la passation de consigne,
- Travail durant le jour de repos hebdomadaire,
- Travail durant le jour férié chômé et payé.
Bénéficiaires
Tous travailleurs qui travaillent sous le régime « Quart ».
- Système continu en 3 x 8 :
C’est un système où le travail est effectué sans arrêt de jour comme de nuit
pendant toute la semaine y compris le jour de repos hebdomadaire et le jour férié.
- Système discontinu en 2 x 8 :
C’est un système où le travail est effectué pendant une partie de la journée, c'est-
à-dire où les travailleurs sont répartis en deux équipes effectuant un quart le matin et un
quart l’après midi avec arrêt chaque fin de semaine, jour de repos hebdomadaire et jour
férié.
122
Montant de l’indemnité
Le montant de l’indemnité de travail posté est lié au type d’organisation du quart
suivant le barème fixé ci-dessous :
Calcul de l’indemnité
L’indemnité de travail posté est soumise au prorata du nombre de quarts effectués
dans le mois
Modalité d’attribution
Cette indemnité est versée mensuellement sur la fiche de paie
123
b) Indemnité de panier :
Généralités
La prime de panier est une prime compensatrice de frais engagés par le personnel
astreint dans le cadre de l’application de la séance continue, à prendre ses repas au
niveau des structures de restauration de l’entreprise (cantines, réfectoires …)
Bénéficiaires
La prime de panier est attribuée à l’ensemble du personnel travaillant dans le cadre
de la séance continu en 3 x 8.
Montant de l’indemnité
Le taux de la prime de panier est fixé à cent vingt dinars par jour (120 DA / jour)
Suppression :
La prime de panier n’est pas due dans les cas suivants :
- En cas d’absence quelle que soit la nature (congé annuel, absence pour maladie
ou accident de travail, congés spéciaux, détachements pour formation, service
national, absence autorisée, absence irrégulière, …. etc.)
- Dans le cas ou le travailleur effectue moins de six heures continues de travail.
Non suppression :
L’indemnité de panier n’est pas suspendue durant le mois de ramadhan. Par
ailleurs, l’entreprise Unilever Algérie garantie les repas de « ftour et shour » à son
personnel sous régime « quart »
Non cumul :
L’indemnité de panier ne peut en aucun cas se cumuler avec les remboursements
de frais de mission ou de frais de déplacement.
124
Indemnité de panier – heures supplémentaires – jours de repos – jours férié :
Il est précisé que le principe du paiement du panier pour un travail posté,
effectué pendant 06 heures consécutives, s’applique aussi aux agents effectuant des
heures supplémentaires. En ce qui concerne les agents effectuant le même volume
horaire (06 heures continues) avec jour de repos hebdomadaire ou jour férié, il convient
de leur attribuer l’indemnité de panier.
Modalité d’attribution
Cette indemnité est versée mensuellement sur la fiche de paie.
Généralité
La loi 90-11 relative aux relations de travail prévoit que l’amplitude journalière de
travail ne peut en aucun cas être supérieure à 12 heures de travail.
Par ailleurs l’article 31 de la loi précitée stipule : «l’employeur peut requérir tout
travailleur pour effectuer des heures supplémentaires au-delà de la durée légale de
travail sans que ces heures n’excèdent 20% de ladite durée légale»
125
Bénéficiaires
Bénéficient des heures supplémentaires : Le personnel des catégories jc1 à jc5 à
l’exclusion du personnel d’administration générale
1. Les quatre (4) premières heures supplémentaires par semaine sont majorées de
50 %.
2. Les autres heures supplémentaires sont majorées de 75 %.
3. Les heures supplémentaires de nuit en semaine, un jour chômé et payé donnent
lieu à un repos compensateur d’égale durée et d’une majoration de 100 %
Il est rappelé que le recours aux heures supplémentaires ne peut excéder (64)
heures par mois. Tout paiement au-delà de cette limite est strictement interdit.
126
Régime fiscal et social
Régime fiscal :
L’indemnité des heures supplémentaires est soumise aux retenues au titre de
l’impôt
Régime social :
L’indemnité pour heures supplémentaires est soumise à cotisation au titre de la
sécurité sociale.
Modalité d’attribution
Cette indemnité est versée mensuellement sur la fiche de paie
Généralité
Les postes de travail, impliquant une disponibilité fréquente en dehors des journées
et des horaires normaux de travail et comportant une responsabilité sur une fonction ou
une activité ; Ouvre droit à une indemnité.
Bénéficiaires
Cette indemnité est attribuée pour les chauffeurs et les coursiers appartenant au
service administration générale de l’entreprise UNILEVER ALGERIE
Montant de l’indemnité
Le montant de l’indemnité de commodité est un montant forfaitaire fixé à deux
milles deux cents dinars algériens par mois (2200 DA/mois)
Suppression
L’indemnité de commodité n’est pas due en cas d’absence qu’elle que soit sa nature
(congé annuel, absence pour maladie, absence autorisée, irrégulière, congés spéciaux..).
127
Régime fiscal et social
régime fiscal :
L’indemnité de commodité est soumise à retenue au titre de l’impôt
régime social :
L’indemnité de commodité n’est pas soumise à cotisation au titre de la sécurité
sociale.
Modalité d’attribution
Cette indemnité est versée mensuellement sur la fiche de paie.
e) Indemnité kilométrique
Généralité
Le travailleur, occupant un poste de travail qui nécessite l’utilisation habituelle et
permanente d’un véhicule qui ne peut être mis à sa disposition par l’employeur,
bénéficie, lorsqu’il utilise régulièrement son véhicule personnel dans l’exercice de sa
fonction, d’une indemnité de véhicule.
Bénéficiaires
Les utilisateurs de véhicules personnels pour les courses professionnelles.
Conditions d’attribution
L’attribution de l’indemnité kilométrique est décidée par le directeur général de
l’entreprise sur la base des critères fixés et ce, conformément à la nomenclature des
postes y ouvrant droit arrêtée par la direction des ressources humaines.
Le montant de cette indemnité est décidé par le directeur général sur la base du
barème conventionnel et compte tenue des éléments suivants :
128
Barème de l’indemnité
Le barème de l’indemnité kilométrique est fixé comme suit
Dispositions Particulières
Le travailleur bénéficiaire de l’indemnité kilométrique, doit faire-part à sa hiérarchie
de toute panne survenue sur son véhicule.
Le Directeur Général est en droit de procéder à la suspension du conventionnement
lorsque les conditions ayant présidé à son attribution ne sont plus réunies.
Modalité d’attribution
Cette indemnité est versée mensuellement sur la fiche de paie
129
f) Indemnité de congé annuel
Généralités
Le congé annuel est destiné à permettre au travailleur de se reposer en vue
d’assurer la conservation et la reconstitution de sa santé et de sa capacité de travail.
Pendant le congé annuel, la relation de travail ne peut être ni rompue ni suspendue.
Durant son congé, le travailleur ne doit se livrer à aucune activité rémunérée.
Bénéficiaires
L’indemnité de congé annuel est attribuée à l’ensemble des travailleurs de
l’entreprise se trouvant en congé.
Montant de l’indemnité
L’indemnité de congé annuel est égale au douzième de la rémunération perçue au
cours de la période de référence qui s’étend du 1er juillet de l’année précédente au 30
juin de l’année de l’exercice.
130
Calcul de la rémunération perçue au cours de la période de référence
La période de référence servant de base pour le calcul de l’indemnité de congé
annuel est fixée comme suit :
Suppression du droit
L’indemnité de congé annuel n’est pas attribuée pour la période d’absence dans les
cas suivants :
- départ service national
- départ temporaire non rémunéré
- détachement pour formation
- longue maladie supérieure à 1 mois
Modalité d’attribution
Cette indemnité est versée annuellement sur la fiche de paie.
G. 1. Indemnité de nuisance :
Généralités
L’indemnité de nuisance est perçue lorsque le poste de travail comporte des tâches
et des conditions de travail présentant des inconvénients de pénibilité, de salissure,
d’insalubrité et / ou de danger.
131
Bénéficiaires
Bénéficient de l’indemnité de nuisance, les travailleurs occupants des postes
manifestement salissants, pénibles, dangereux et insalubres et ayant fait l’objet d’une
décision d’attribution de la dite indemnité.
Conditions d’attribution
Les listes des fonctions ouvrant droit aux indemnités de nuisance sont arrêtées sur
la base des principes suivants :
- n’attribuer l’indemnité que lorsque la nuisance est ressentie d’une manière
permanente.
- accorder le 2° degré de nuisance lorsque plusieurs contraintes se cumulent au
niveau du poste, veiller à l’harmonisation inter unités notamment pour les postes
communs,
- attribuer l’indemnité de salissure aux postes impliquant une affectation
permanente sur chantier
Le montant de l’indemnité
L’indemnité de nuisance est payée au prorata du nombre de jours effectivement
travaillés dans les conditions nuisibles.
Le montant de l’indemnité est fixé par la convention collective :
indemnités montant
Salissure ………………….DA/J
Pénibilité ………………….DA/J
Insalubrité ………………….DA/J
Danger ………………….DA/J
132
Régime fiscal et social
Régime fiscal :
Les indemnités de nuisance sont soumises aux retenues au titre de l’impôt.
Régime social :
Les indemnités de nuisances sont soumises à cotisation au titre de la sécurité
sociale.
Modalité d’attribution
Cette indemnité est mensuellement versée sur la fiche de paie.
Généralités
Lorsqu’un travailleur est recruté, ses droits à l’ancienneté sont réservés. En cas de
changement d’organisme employeur, les années d’ancienneté, acquises par le travailleur
dans le dernier poste de travail, sont prises en considération pour le calcul de
l’indemnité d’expérience par le nouvel organisme employeur. Ces droits s’apprécient
sur la base de la durée d’expérience professionnelle dûment justifiée du secteur
d’activité ou de la filière ou du poste de travail qu’il occupait avant son recrutement.
Bénéficiaires
Tout salarié de l’entreprise est tenu d’occuper un ou plusieurs postes de travail avant
être recruté au sein de l’entreprise.
Taux de l’IEP
Le taux maximum de l’indemnité d’expérience professionnelle est fixé à (….) % du
salaire de base, au terme d’une période de travail variant de 25 à 35 ans
133
Mode de calcul de l’IEP
Validation des périodes inférieures à l’année ou 1 mois.
Pour les périodes inférieures à une année, l’ancienneté est décomptée en mois
effectif de travail. Les périodes égales ou supérieures à 15 jours sont assimilées à des
mois entiers.
Formule de calcul
La formule à appliquer lorsque l’ancienneté est inférieure à l’année est la suivante :
Taux annuel / 12 X nombres mois.
Modalité d’attribution
Cette indemnité est versée mensuellement sur la fiche de paie.
Généralité
La prime de rendement individuel est destinée à sanctionner le rendement individuel
du travailleur. La prime de rendement individuel mesure la quantité et la qualité du
travail individuel selon les normes et / ou programme préalablement définies.
134
Bénéficiaires
La prime de rendement individuel est attribuée à chaque travailleur pour sa
participation à la réalisation des objectifs ou programme de travail qui lui sont assignés
au sein de son collectif.
Conditions d’attribution
L’évaluation du rendement individuel se fait à l’aide d’une notation, elle est
appliquée mensuellement ou trimestriellement (selon la convention collective)
135
Incidence des sanctions disciplinaires et répercussion des absences sur la P.R.I.
Sanctions disciplinaires :
Les sanctions disciplinaires prises à l’encontre d’un agent, produisent des effets sur
la P.R.I durant le trimestre qui suit la sanction. L’impact de ces sanctions est fixé
comme suit :
avertissement : suppression pour 1 mois
blâme : suppression pour 2 mois
mise à pied et plus : suppression pour 3 mois
136
G.4. Indemnité de transport (I.T) :
Généralités
L’indemnité de transport constitue un remboursement forfaitaire des faits engagés
par les travailleurs dont le lieu de résidence est situé à plus d’un (1) kilomètre du lieu
de travail habituel
Bénéficiaires
Tous les travailleurs dont le lieu de résidence est loin du lieu de travail.
Conditions d’attribution
L’indemnité forfaitaire de transport est allouée aux agents en activité de service
réunissant les conditions suivantes :
- Habiter à plus de un (01) km du lieu de travail, étant précisé que par lieu de
travail, il faut entendre par le lieu ou l’agent exerce habituellement ses fonctions.
- Ne pas bénéficier du transport de personnel pour toute la distance comprise entre
le lieu de travail et le lieu de résidence, étant souligné que lorsque le transport
n’est pas assuré pour l’ensemble de la distance, la partie comprise entre le point
de ramassage et le lieu de résidence est à prendre en compte pour l’attribution de
la prime de transport dans les conditions fixés ci-dessous
Montant de l’indemnité
Les montants de l’indemnité forfaitaire de transport sont relatifs à la distance
comprise entre le lieu de travail et le domicile, et sont fixés par la convention collective
de l’entreprise :
o agent demeurant de 1 à 3 km :………………………….. DA/J
o agent demeurant de 3 et à moins de 8 km :……………… DA/J
o agent demeurant de 8 à 12 km :…………………………. DA/J
o Agent demeurant à plus de 12 km :……………………… DA/J
137
Maintient / suppression de l’indemnité :
L’indemnité de transport est accordée au prorata des jours de la présence. Elle est
supprimée en cas d’absence (maladie de courte et de longue durée, accident de travail,
maternité, formation, mise en disponibilité, absence autorisée ou irrégulière……)
Modalité d’attribution
Cette indemnité est versée mensuellement sur la fiche de paie
Généralité
Les allocations familiales constituent une indemnité servie aux travailleurs chargés
des familles pour l’entretient de leurs enfants qui sont les bénéficiaires, en application
des textes portant sur par le régime général de la sécurité sociale. En conséquence, les
allocations familiales sont versées à la personne qui assure effectivement la charge des
enfants.
En règle générale, c’est le chef de famille qui, en raison de son activité salariée,
ouvre droit à cette indemnité. On l’appelle allocataire. Mais compte tenue de ce que les
bénéficiaires de ces indemnités ne sont pas les salariés mais les enfants qui sont à leur
charge, les allocations familiales peuvent être versées dans certains cas à une personne
distincte de l’allocataire, celle qui assume effectivement la charge (ou la garde ou les
deux à la fois) des enfants et qu’on appelle attributaire.
138
Conditions d’ouverture du droit
Pour pouvoir prétendre aux allocations familiales, il faut remplir les conditions
suivantes :
- avoir une activité salariée
- avoir des enfants à charge
- résider en Algérie,
Montant de l’indemnité
Le montant de l’indemnité est fixé à 300.00 DA par enfant. En effet, le travailleur
salarié ne peut ouvrir droit à la majoration que si le montant du revenu mensuel soumis
à la cotisation sociale de sécurité sociale n’excède pas 15000 dinars. Cette allocation
n’est pas à la charge de l’employeur, ce dernier peut recevoir ces montants et les
reverser aux salariés concernés.
139
H.2. Prime de scolarité :
Généralités
L’allocation exceptionnelle dite de « scolarité » est attribuée aux allocataires dont
les droits ouvrent droit aux allocations familiales
Conditions d’ouverture
Pour pouvoir prétendre à cette prime, il faut remplir les mêmes conditions
d’ouverture du droit aux allocations familiales à savoir :
- Avoir une activité salariée
- Résider en Algérie
- Avoir des enfants à charge ouvrant droit aux allocations familiales et âgés entre
6 et 17 ans au 1er octobre de chaque année.
Montant de la prime
Le montant de la prime est fixé à 400 DA par enfant à charge en âge d’être
scolarisé (Plus de 6 ans). La prime de scolarité est versée à partir du premier enfant à
charge, dans la limite de cinq enfants bénéficiaires.
Modalité d’attribution
Cette prime est versée mensuellement sur la fiche de paie
140
6. TRAITEMENT ET CONTROLE DE LA PAIE A UNILEVER ALGERIE
141
- Remet les bulletins de paie du personnel payé en espèces au caissier afin de
mettre la paie dans les enveloppes,
- Remet au caissier un état d’émargement afin de faire signer les bénéficiaires,
- Fait le virement bancaire,
6.4. C.N.AS :
- Remet les bulletins de paie au personnel de l’administration générale,
- Prépare mensuellement le bordereau de CNAS et le mouvement du
personnel d’UNILEVER Algérie pour le remettre à la CNAS avant la fin de
chaque mois,
6.5. COMPTABILITE :
Transmet mensuellement à la comptabilité un tableau récapitulatif des états
suivants :
– Salaires horaires,
– Salaires mensuels,
– Primes,
– Indemnités,
– Avances,
– Retenues,
142
CHAPITRE -II-
143
SECTION -1- : LA DEMARCHE D’AUDIT
a) La connaissance de l’environnement :
144
- la situation économique : la situation conditionne fréquemment la santé financière
d’une entreprise. Pour l’appréhender, il faut tenir compte du secteur d’activité, de la
concurrence et des approvisionnements.
Dans le cas des états financiers, ces options peuvent fausser l’image que les
comptes devraient donner de l’entreprise.
Les entreprises très hiérarchisées ont souvent des procédures très formelles et
une des bases de leur contrôle interne est l’approbation hiérarchique.
Dans les entreprises très décentralisées, le contrôle se fait souvent sur la base
d’un contrôle budgétaire.
L’auditeur devra s’assurer, dans le premier cas, que les décisions critiques font
l’objet d’une approbation hiérarchique systématique. Dans le second cas, il devra
s’assurer qu’il existe des procédures de contrôle interne applicables et appliquées pour
le déroulement des transactions.
145
Dans une entreprise en déclin, les procédures sont souvent bien définies mais
elles ne sont plus forcément appliquées. Le contrôle est devenu routinier et n’a pas
forcément pris en compte les nouveaux risques auxquelles confrontée la société.
- La situation sociale : l’auditeur doit se tenir au courant des problèmes sociaux liés au
secteur d’activité ou à l’entreprise.
La grève des employés peut remettre en cause non seulement les prévisions de
résultat de l’entreprise, mais également sa continuité d’exploitation.
146
- Les changements organisationnels internes : les changements organisationnels
internes revêtent de multiples formes.
147
Pour acquérir ces informations, l’auditeur dispose aussi des sources internes à la
société qui sont notamment :
- La visite des lieux d’exploitation,
- Les rapports antérieurs du conseil d’administration et du commissaire aux comptes,
- Les budgets, plans de développement, plans de financement,
- Les diverses publications internes,
- Les rapports d’autres réviseurs ou vérificateurs et des auditeurs internes.
148
Pour son observation, il s’appuie sur les entretiens avec les employés de
l’entreprise qui lui décrivent les tâches et les contrôles qu’ils effectuent et qui
expliquent le rôle des procédures spécifiques.
Cette formalisation peut se faire sous une forme narrative mais il est préférable
de l’accompagner d’organigrammes.
149
III. APPRECIATION DU CONTROLE INTERNE :
Le contrôle interne est constitué par l’ensemble des mesures de contrôle que la
direction définit, applique et surveille sous sa responsabilité afin d’assurer :
- La protection du patrimoine.
- La régularité et la sincérité des informations qui en résultent.
- Une conduite ordonnée et efficace des opérations de l’entreprise.
- La conformité des décisions avec la politique de la direction.
a) Le contrôle interne avec une incidence directe sur les informations et ayant pour
objectifs :
- la protection du patrimoine et des ressources de l’entreprise,
- la fiabilité des informations.
Cet aspect du contrôle interne se caractérise le plus souvent, dans les entreprises,
par des sécurités telles que :
- Système d’autorisation et d’approbation.
- Séparation des tâches entre les personnes chargées de l’enregistrement
des opérations et celles qui effectuent les opérations ou assurent la garde
des actifs.
- Contrôle physique.
- Service d’audit interne.
b) Le contrôle interne sans incidence directe sur les informations et ayant pour
objectifs :
- L’application des instructions de la direction.
- L’amélioration des performances.
150
Sous cette acception, le contrôle interne inclut généralement :
- Les analyses statistiques (production, ventes, etc.)
- Les analyses des temps et des opérations.
- Les rapports de gestion.
- Les programmes de formation du personnel.
- Les contrôles de qualité.
Cependant, s’il estime que le contrôle interne, sous son second aspect peut
néanmoins voir une incidence significative sur la régularité et la sincérité des
informations et des états de synthèse, l’auditeur devra également procéder à son
appréciation
Le degré d’assurance que l’auditeur peut obtenir sur le contrôle interne est
indépendant de la dimension de l’entreprise concernée.
151
Toutefois les procédures opérationnelles et les systèmes d’enregistrements des
opérations utilisés par les petites et moyennes entreprises différent de façon très
significative de celles des grandes entreprises. En effet, de nombreuses procédures,
appropriés à ces dernières entreprises ; leurs dirigeants ont moins besoin de procédures
formalisées pour la sécurité des opérations et de leurs enregistrements en raison de leurs
interventions personnelles dans les opérations de l’entreprise.
En revanche, cette implication étroite n’apporte pas les garanties objectives que
donne un bon système de contrôle interne, incluant les séparations de fonctions
adéquates et fournissant une assurance raisonnable que les enregistrements sont
complets. L’appréciation du contrôle interne sera faite pour chacun des systèmes ou
fonctions de l’entreprise. Cette appréciation comporte deux étapes.
152
IV. LES QUESTIONNAIRES DE CONTROLE INTERNE :
L’ensemble des contrôles auquel l’auditeur entend procéder, dans ce cadre, sera
détaillé de façon précise et adaptée dans le programme de contrôle des informations et
des états de synthèse qu’il établira pour chaque société.
153
Ce qui serait plus intéressant à étudier dans notre cas est une approche en terme
de cycle. Ceci dit, nous allons nous intéresser, d’une manière particulière au cycle
Paie (Le personnel, les organismes sociaux et l’administration fiscale….etc.).
154
L’auditeur devra examiner si les procédures mises en place par l’entreprise sont
fiables. Dans ce cadre, il vérifiera s’il existe des procédures écrites permettant de
s’assurer de :
155
Section -2- : Le questionnaire
Dans chacune de ces phases, des moyens et des outils sont nécessaires pour
vérifier que les procédures décrites sont celles qui sont réalisées et qu’elles le sont en
permanence. Dès lors, un questionnaire est un moyen d’utilité indispensable à chaque
mission d’audit interne.
156
Ces questionnaires ne sont pas constitués de questions que l’on pose mais de
questions que se pose l’auditeur. Celui-ci va y répondre en utilisant divers outils
(interviews, observations, documents…).
1. Définition :
La prise de connaissance du domaine où de l’activité à auditer ne doit pas se
faire dans le désordre, de ce fait l’auditeur va utiliser un questionnaire dénommé
«Questionnaire de Prise de Connaissance » récapitulant les questions importantes dont
la réponse doit être connue si on veut avoir une bonne compréhension du domaine à
auditer. C’est un moyen efficace pour organiser la réflexion et les recherches et surtout
pour :
- Bien définir le champ d’application de sa mission,
- Prévoir en conséquence l’organisation du travail et en particulier en mesurer
l’importance,
- Préparer l’élaboration des Questionnaires de Contrôle Interne.
De surcroît, chaque auditeur construit son QPC en fonction de ses acquis, de ses
expériences, de ce qu’il sait et de ce qu’il a besoin d’apprendre. Quel que soient ses
dimensions, il est indispensable à la compréhension du sujet par l’auditeur.
2. Structure :
Un QPC complet doit comprendre trois parties, allant du général au particulier,
sachant que le général ne doit pas déjà être connu et/ou inventorié.
157
Connaissance du contexte organisationnel de l’unité :
Organisation générale et structure
Organigrammes et relations de pouvoir
Environnement informatique.
C’est alors que l’attention se relâche. La situation est identique si des réformes
viennent d’être mises en place et que la période de rodage n’est pas achevée.
Dans cette quête de l’information, l’auditeur fera une place particulière aux
questionnaires Volumes et Types de Transactions (VTT) qui ne sont qu’une forme
originale des QPC.
158
3. Les questionnaires de Volumes et Types de Transactions (VTT) :
Mais ils vont surtout permettre à l’auditeur de bien connaître les ordres de
grandeur des chiffres importants. En effet, il n’est pas utile pour un auditeur, réalisant
une mission dans un secteur vente, de savoir que le chiffre d’affaires mensuel moyen de
ce secteur est de 115000 Dinars. Par contre il lui est indispensable de savoir que ce
chiffre est « de l’ordre de 100000 Dinars ». En l’absence d’une telle connaissance, on
imagine la confusion de cet auditeur annonçant au responsable du secteur que le chiffre
d’affaire est de 50000 Dinars.
La quête de tous les éléments chiffrés est donc indispensable. Elle s’ajoute aux
autres éléments d’information, l’ensemble constituant le QPC, au sens large du terme.
159
II. LE QUESTIONNAIRE DE CONTROLE INTERNE (QCI)
1. Définition :
Le Questionnaire de contrôle Interne QCI est l’outil indispensable pour
concrétiser la phase de réalisation de l’Audit. C’est une grille d’analyse dont la finalité
est de permettre à l’auditeur d’apprécier le niveau et d’apporter un diagnostic sur le
dispositif de Contrôle Interne, de l’entité ou de la fonction auditée.
Dans les services d’audit ayant une certaine ancienneté, ces questionnaires sont
dans les dossiers pour les missions récurrentes : il n’y a plus qu’à les compléter et les
mettre à jour, sinon il faut les créer.
Les contrôles internes mis en place pour se protéger contre les erreurs
potentielles,
Les objectifs d’audit pour vérifier qu’ils sont bien respectés.
160
2. Structure :
a) Questionnaire ou Check-list ?
Ces Questionnaires de contrôle Interne QCI sont souvent l’objet d’un débat :
Questionnaire ou Check-list ? C’est-à-dire documents à élaborer ou documents
préétablis ?
Il faut tout d’abord savoir que ces QCI ne peuvent être généraux, ils sont
nécessairement spécifiques. De même que le QCI est en principe spécifique à l’auditeur,
le QCI est spécifique à la mission.
Avantages :
- Elle permet d’aller vite puisque l’on part d’un document préétabli,
- Elle donne l’assurance que les points les plus importants ne sont pas omis,
- Elle facilite la transmission du savoir.
Inconvénients :
- C’est un document figé qui va devenir rapidement obsolète,
- Elle donne l’illusion du confort : les lacunes du départ sont répétées
indéfiniment,
- Elle n’attire pas l’attention sur les problèmes ou phénomènes, ou changements
de structure nouvelles,
- Elle ne stimule pas l’imagination et la recherche.
161
Pour toutes ces raisons, il est donc préférable d’utiliser le questionnaire qui est
élaboré pour chaque mission, laissant à chacun l’initiative et stimulant la découverte. Il
en va de soi, lors de missions récurrentes, chaque questionnaire de Contrôle Interne est
construit en se reposant sur les précédents.
Ces cinq (05) questions, qui regroupent tous les points de contrôle susceptibles
d’être observés, peuvent être utilisées à d’autres fins car elles constituent un moyen
mnémotechnique (de mémorisation) intéressant pour ne rien omettre.
162
Dans l’élaboration des QCI, elles constituent la trame commune avec laquelle
vont se décliner les questions spécifiques pour chaque tâche élémentaire. Il s’agit, en
fait, de formuler la meilleure question pour savoir si la tâche élémentaire est bien faite
et bien maîtrisée. Ainsi, le QCI permet de mettre en œuvre les observations qui vont
conduire à l’élaboration du diagnostic.
Les listes de points à examiner qui figurent dans ces questionnaires peuvent se
présenter sous la forme de questionnaires de type fermé ou de type ouvert.
Ils sont bâtis de sorte que les réponses négatives fassent apparaître les points
faibles du dispositif de Contrôle Interne et, inversement, que les réponses positives
fassent apparaître les points forts. L’exploitation de ces questionnaires consiste pour
l’auditeur à évaluer l’impact des NON et à vérifier celui des OUI.
163
d) Les questionnaires ouverts :
Contrairement aux questionnaires fermés, ils n’autorisent pas de réponses
succinctes du type OUI/NON. Le choix des réponses est illimité. Ils obligent ainsi
l’auditeur à faire un effort de description, de compréhension et de jugement.
3. Avantages et limites :
Les questionnaires de Contrôle Interne servent de guide lors d’un audit interne.
Leur avantage est qu’ils permettent un gain de temps surtout quand ces contrôles sont
répétitifs. Cependant, en cas d’utilisation mécanique, deux principaux inconvénients
apparaissent :
Par ailleurs, on pourrait s’attarder sur des risques théoriques ou des contrôles
peu utiles. Dans ce cadre, il est nécessaire de revoir la pertinence de ces questionnaires à
chaque nouvel audit.
164
4. Illustration
Toutes ces informations constituent des têtes de chapitre que l’auditeur doit
explorer et approfondir en fonction de ces connaissances.
Nous avons vu, dans une partie précédente, que l’observation de l’auditeur peut
être facilitée par 5 questions fondamentales. Ainsi, le Questionnaire de Contrôle Interne
sur la paie évoquera les questions suivantes :
165
Qui ?
- Qui fixe les niveaux de rémunération ?
- Qui décide de l’octroi des avances sur salaire ?
- Qui autorise les heures supplémentaires ?
- Qui réalise les calculs de paie ?
- Qui autorise les paiements ou virements ?
Quoi ?
- Quels sont les éléments constitutifs de la paie ?
- Les prêts et les avances y sont-ils intégrés ?
- Les remboursements de frais sont-ils enregistrés dans la paie ?
Où ?
- Où sont enregistrées les données de bases ?
- Où sont-elles centralisées ?
- Y a-t-il plusieurs centres de paiements ?
Quand ?
- Quel est le planning des différentes opérations ?
- Quand sont effectués les rapprochements ?
- Quand les calculs sont-ils vérifiés ?
- A quelle date sont réalisés les virements ou les remises de chèques ?
Comment ?
- Comment sont fixés les taux de rémunération ?
- Comment sont enregistrés les éléments variables ?
- Comment sont calculées les retenues sur salaires ?
- Comment sont effectués les contrôles et les rapprochements ?
- Comment est calculée la paie de chacun ?
Cette liste n’est pas exhaustive puisqu’elle doit, en fait, être adaptée à l’organisation de
l’entreprise.
166
On a ici identifié les tâches élémentaires à partir desquelles on peut déduire les
questions-clés de Contrôle Interne en introduisant les verbes “ maîtriser ” et
“contrôler”.
Par exemple, la question, Qui fixe les niveaux de rémunération ? induit les
questions suivantes :
- Les taux de rémunérations sont-ils autorisés et justifiés ?
- Les personnes autorisées ont-elles des latitudes ?
- Ces latitudes sont-elles respectées ?
167
Par ailleurs, il faut éviter d’alourdir les questionnaires avec des informations de
caractère technique pour faciliter le dépouillement.
éviter de poser des questions qui comprennent des négations ou des doubles
négations afin de faciliter la compréhension de l’audité.
éviter les questions qui incitent à répondre de manière inexacte. Il faut donc
s’assurer de la cohérence des réponses en utilisant la technique de redondance
des questions (on pose une même question, formulée de façon différente à
chaque fois, à des endroits différents).
éviter les questions qui portent sur un jugement car, là encore, l’audité pourrait y
répondre de manière détournée.
En général, les questionnaires ne doivent pas être trop longs pour garder une certaine
constance dans la précision des réponses de l’audité.
168
Section 3 : Analyse des données et résultats
Risque 1 :
Des salaires sont alloués à des employés fictifs.
Contrôle 1 :
Un triple contrôle peut être effectué pour éviter ce risque à savoir :
1. Rapprochement entre la paie du mois M et celle du mois M-1 : L’explication des
variations est revue et visée par le Responsable des Ressources Humaines.
2. Rapprochement des données des bulletins de paie aux courriers signés du
responsable des ressources humaines mentionnant les modifications survenues
(embauche, changement de salaire, départ etc.) communiquées à l’assistant paie
via la fiche d’ordonnancement.
3. Tout salarié a un matricule attribué à son entrée et mentionné dans le registre du
mouvement du personnel au niveau du responsable des Ressources Humaines, il
est unique. Tout salarié ne possédant pas de matricule peut être identifié dans le
journal de paie.
Risque 2 :
Emission d’une fiche d’ordonnancement erronée par l’assistant paie
Contrôle 2 :
Rapprochement entre la paie du mois M et celle du mois M-1 : Les variations sont
expliquées et revues par le Responsable des Ressources Humaines
169
Risque 3 :
Erreur de saisie de la fiche d’ordonnancement par l’assistant paie.
Contrôle 3 :
Il est préconisé un contrôle du bulletin de paie par le salarié lui-même. De ce qui
précède, une procédure de réclamation n’est pas définie précisément. En cas de
contestation, l’assistant paie chargé de la catégorie de personnel auquel est rattaché le
salarié, traite la réclamation et définit l’éventuelle régularisation à apporter sur la
période suivante.
Risque 4 :
Les éléments variables pris en compte dans le calcul de la paie (heures supplémentaires,
avances, promotion) sont incomplets ou fictifs.
Contrôle 4 :
Les éléments variables de la paie sont saisis par l’Assistant paie par salarié sur les fiches
d’ordonnancement. Les fiches d’ordonnancement sont des documents qui rassemblent
tous les éléments de la paie par salarié. Ces fiches d’ordonnancement sont saisies par
l’Assistant Paie sur BODET (logiciel informatique). Le Responsable de la paie détecte
les saisies faites sur Bodet par l’affichage d’un «crayon» sur l’écran, elle vérifie la
conformité de la saisie avec les fiches et vise l'imprimé en vigueur
Risque 5 :
Erreurs ou omissions dans le remboursement des avances diverses.
Contrôle 5 :
Il n’existe pas d’échéanciers individualisés par agent dans le logiciel de paie.
La retenue des remboursements des avances est faite à partir du carnet contenant les
fiches d’avances.
Cet imprimé indique le montant avancé, les échéances de règlement demandées par
l’emprunteur ainsi que les visas du responsable RH, Finance et de son supérieur
hiérarchique pour accord.
170
Risque 6 :
Manipulation des données du fichier maître
Contrôle 6 :
Rapprochement entre la paie du mois M et celle du mois M-1 : Les explications des
variations sont revues et visées par la Responsable des Ressources Humaines.
Risque 7 :
Modification non autorisée dans BODET.
Contrôle 7 :
Un triple contrôle peut être effectué pour éviter ce risque à savoir :
1. Une fiche d’ordonnancement est établie par salarié pour intégrer les éléments
variables dans la paie du mois. Cette fiche d’ordonnancement est signée par le
Responsable Ressources Humaines.
2. Le Responsable paye détecte les saisies faites sur Bodet par l’affichage d’un «
crayon » sur l’écran, il vérifie la conformité de la saisie avec les fiches et vise
l’imprimé en vigueur.
3. Toutes les corrections dans BODET sont autorisées par le responsable RH selon
un imprimé en vigueur.
Risque 8 :
Les cotisations sociales ne sont pas calculées suivant les barèmes légaux en vigueur.
Les retenues sur salaires non conformes aux exigences fiscales (exemple : calcul de
l’impôt)
Contrôle 8 :
Une table de rubriques regroupe toutes les rubriques soumises aux impôts sur salaires et
celles soumises aux cotisations sociales, si une nouvelle rubrique est créée pour un
salarié, l’assistant paie s’assure si elle est soumise aux impôts sur salaires et/ou aux
cotisations sociales et que le calcul est correct.
Risque 9 :
Variation inexpliquée de la masse salariale d’un mois sur un autre.
Contrôle 9 :
Rapprochement paie m/m-1. Les explications des variations sont revues et visées par la
Responsable des Ressources Humaines.
171
Risque 10 :
Les salaires des expatriés erronés dus à l’utilisation de taux de change non actualisés ou
à des erreurs de calculs.
Contrôle 10 :
La paie du mois est faite à partir des contrats de travail de chaque expatrié. Cette paie
est identique d’un mois sur un autre.
Les contrats étant établis quelques fois en monnaie du pays d’origine des expatriés, les
rubriques sont estimées en euros à l’aide des taux de change du jour de l’établissement
de la paie obtenus auprès des banques locales. Les taux de change non obtenus auprès
des banques locales sont obtenus à partir d’Internet sur le site «Pacific Exchange rate
Service»
Le directeur général (Bussiness Unité Director) vise le livre de paie après contrôle.
Risque 11 :
Le déversement des données du logiciel SAGE vers le logiciel comptable génère des
anomalies.
Comptabilisation des données de la paie différente de la paie calculée.
Contrôle 11 :
Le Legal & Tax Manager s’assure que le fichier Excel de la paie transmis par les RH
correspond bien au livre de paie version papier que lui a remis l’assistant de paie.
Le Legal & Tax manager à l'aide d'une Macro charge sur MFG Pro le fichier Excel reçu
de l'assistant paie. Cette macro est paramétrée pour comptabiliser correctement le livre
de paie.
Après chargement de la Macro, le Legal & Tax manager s’assure que le livre de paie a
été correctement comptabilisé (Comptes utilisés, montant,…..etc.).
Risque 12 :
Erreurs dans l’état récapitulatif des jours de congés acquis par employé.
Contrôle 12 :
Le salarié remplit une fiche de congé qu’il fait signer par son responsable hiérarchique
et le directeur RH. Une copie de cette fiche est remise au service paie.
172
Risque 13 :
Estimation erronée de certaines provisions relatives aux expatriés.
Contrôle 13 :
Le Contrôleur Financier estime lui même les provisions suivantes :
- VPA : variable paie appointement,
- OVERSEAS ou Bonus expatriés et Retraite.
Risque 14 :
Les salaires versés (tout mode de paiement confondu) ne correspondent pas aux salaires
mentionnés sur les bulletins de paie et l’état des virements (salaire fictif, oubli, doublon)
Le montant du salaire crédité par la banque en faveur du salarié ne correspond pas au
montant indiqué sur l’état des virements.
Contrôle 14 :
Pour les salariés locaux, le Legal & Tax Manager procède tous les mois au pointage du
net à payer des bulletins de paie avec les états de paiement des salaires par virement et
espèces.
Risque 15 :
Les salaires net à payer comptabilisés ne correspondent pas aux salaires réellement
payés.
Contrôle 15 :
Le Legal & Tax Manager rapproche le net à payer comptabilisé et le net à payer réglé.
Risque 16 :
Le numéro de compte bancaire du salarié est erroné (erreur au niveau des Ressources
Humaines ou du Contrôleur Financier)
Contrôle 16 :
Contrôle du virement par le trésorier en rapprochant le montant du virement au listing
de paiement des salaires par virement.
Pour les paiements en espèces, l’état des paiements des salaires en espèces est
rapproché par les signataires avec le chèque établi pour alimenter la caisse pour le
paiement des salariés.
173
Risque 17 :
Le montant du salaire versé en faveur de l’expatrié ne correspond pas au montant
figurant sur l’état des virements
Contrôle 17 :
Le Contrôleur Financier renseigne pour chaque expatrié une fiche dénommée « Fiche
de paie spéciale ». Cette fiche spéciale indique par expatrié le montant à expatrier et le
montant à payer localement. Cette fiche spéciale est visée par l’agent concerné et le
Contrôleur Financier et permettra de virer à l’étranger les salaires des expatriés.
Risque 18 :
Les charges sociales et fiscales sont payées aux organismes en retard.
Contrôle 18
Le Legal & Tax Manager est le seul responsable à préparer et déposer toutes les
déclarations fiscales et sociales mensuelles et annuelles.
Toutes les déclarations fiscales et sociales sont approuvées avant leur dépôt par le
contrôleur financier
174
Départements
Pointage Relevés manuels Eléments variables de paie :
Début automatique congés, avances sur salaires,
de pointage
sur BODET promotions, avancements, état
d’émargement de la cantine
….etc.
176
Date Etablissement :
VERIFICATION DE LA PROCEDURE DE PAIE
UNILEVER Juin 2006
Algérie Cycle De La Paie
Nombre de Pages :
(administratif, comptable, fiscale et parafiscale)
GRILLE DE DIFFUSION
177
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
178
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
Les heures supplémentaires ne sont payées que s’ils sont Fiche d’autorisation de réalisation Abus dans les heures
autorisés par le responsable hiérarchique. d’heures supplémentaires supplémentaires payées.
Les heures supplémentaires réalisées par les agents sont au
préalable autorisées par les supérieures hiérarchiques.
179
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
Les avances : tous les permanents ont le droit de prendre Salarié, responsable Fiches de demande d’avances sur Omissions ou erreurs dans la
une avance sur salaire, en remplissant l’imprimé qui sera hiérarchique ; RH et salaires régularisation des avances.
par la suite signé par son chef hiérarchique, les responsables finance Dépassement des plafonds des
RH et Finance. Cet imprimé indique le montant avancé, les avances tolérés.
échéances de règlement demandées par l’emprunteur ainsi
que les visas du responsable RH, Finance et du supérieur
hiérarchique pour accord. Il n’existe pas d’échéanciers
individualisés par agent dans le logiciel de paie.
Une copie reste au niveau de la section paie pour être
archivée et servira à faire les retenues sur salaire.
Chaque mois, l’assistante de paie fait les retenues sur
salaires à partir des fiches d’avances diverses.
Décisions de promotion, confirmation et sanction : Les Responsable RH et Lettre d’ordonnancement Les salaires ne tiennent pas
assistants paie actualisent le salaire de base avec les supérieurs compte des changements
décisions de promotion, après approbation du responsable hiérarchiques documentés au niveau des
RH. dossiers administratifs.
180
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
Les assistants paie vérifient que tous les éléments variables Assistants paie. Interface de la paie. Différence entre les éléments
de la paie existent au niveau de BODET et éditent variables de la paie au niveau
l’interface paie pour s’assurer que tout est intégré au niveau de BODET et ceux au niveau
de SAGE. de SAGE.
Les assistants paie corrigent les anomalies et refont le
tirage pour rectification.
Il n’existe pas un rapport des anomalies et erreurs
constatées sur la paie du mois.
Pour chaque correction effectuée dans BODET, un crayon Corrections dans BODET non
s’affiche à l’écran. autorisées.
Toutes les corrections dans BODET sont autorisées par le
responsable RH selon un imprimé en vigueur.
181
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
Les assistants éditent la version définitive des bulletins ainsi Assistants paie
que les états de virements et les décomptes monétaires et
corrigent les erreurs éventuelles.
Chaque mois l’assistant paie établie une réconciliation de la Responsable RH Variations anormales de paie
paie entre le mois M et le mois M-1. Assistants paie d’un mois sur un autre
Cette réconciliation est revue et contrôlée par le responsable inexpliquées.
RH puis classée à son niveau.
Les Assistants paie éditent des états comptables qui servent Assistants paie
de base à la comptabilisation de la paie. Ces états sont remis
au Legal & Tax manager par mail qui sera interfacé avec
MFG PRO.
182
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
Le legal & tax manager établit les déclarations CNAS, IRG Legal & Tax manager Déclarations fiscales et sociales L’impôt sur salaire et les
à partir des états de paie que lui a communiqués le cotisations sociales ne sont
département RH. pas conformes à la législation
fiscale et sociale en vigueur,
dues à une application de
bases non conformes à la paie.
183
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
Solde de tous comptes :
A l’occasion de chaque fin de contrat ou départ à la retraite, Assistant paie, Lettre de solde tout compte Solde de tout compte non
une lettre de solde de tout compte est préparée, portant responsable des conforme à la liste de droits à
notamment les éléments suivants : ressources humaines accorder.
et intéressé.
Le paiement des congés non consommés
Indemnités de départ (retraite, licenciement, départ
volontaire, …)
Liquidation des crédits non encore remboursés.
184
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
Paie des expatriés :
Taux de change :
Le Financial Manager va demander auprès des banques de Financial Manager Derniers relevés des taux de Salaires non conformes aux
la place le taux de change entre l’Euro et les monnaies des change contrats dus à l’application de
pays d’origine des différents expatriés. Les taux de change taux de change erronés.
utilisés pour calculer la paie des expatriés est celui du jour
de l’établissement de la paie.
Les taux de change non obtenus auprès des banques locales
sont obtenus à partir d’internet sur le site « Pacific
Exchange rate Service »
185
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
186
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
Tous les bulletins de paie sont établis sur fichier Excel par
le Financial Manager.
187
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
La ligne rappel sur différence de change indique l’écart Ecart entre le salaire réel et le
entre le bulletin de paie estimé en devises et les devises salaire décaissé dû à la
effectivement transférées par la banque au profit de variation du taux de change.
l’expatrié du mois précédent.
Congés payés :
Tous les mois, Le financial Manager ajoute un douzième du Financial Manager Bulletin de paie.
salaire local au total des rémunérations qui servira à couvrir
les congés des expatriés. Les expatriés ont droit à 5 ou 6
semaines de vacances selon les contrats de travail. La durée
des congés pris par les expatriés n’est pas suivie sur le
fichier Excel de calcul des rémunérations de ceux-ci.
188
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
Livre de paie :
Le Financial Manager renseigne le livre de paie à partir des Financial Manager Livre de paie non validé.
bulletins de paie individuels.
Il est ainsi établi sur fichier Excel un livre de paie par
expatrié et par section ou CRG.
Le Business Unit Director vise le livre de paie après BUD Livre de paie validé par le BUD. Erreurs dans le livre de paie.
contrôle.
189
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
190
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
A ces provisions, le Financial Manager ajoute les provisions Charges fiscales et sociales
pour charges fiscales et sociales afférentes. sur provisions sur paie non
estimées.
191
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
192
désagrégation de la procédure Responsable Documents Conséquents
Risques
Quoi ? Qui ? Comment ?
Avances et acomptes :
Les avances et acomptes régularisés par les expatriés ne Expatriés Demande de paiement d’avances
sont pas gérés sur le fichier Excel servant à l’élaboration de et acomptes
leur paie.
Les expatriés remboursent séparément les avances et
acomptes contractés.
193
III. Vérification du principe de séparation des taches :
L’existence d’une procédure formelle suppose que les tâches de chaque acteur
intervenant dans le cycle de la paie soient clairement définies. Afin de vérifier le respect
de ce principe (séparation des tâches), nous avions aboutis au résultat suivant :
Selon la
Signer l’ordre de virement des salaires charte de
pouvoirs
194
IV. Tests de conformités : approche quantitative
Afin de crédibiliser davantage nos vérifications, nous avons procédé à des testes
quantitatifs de performance et de conformité. Ces testes doivent attester l’efficacité de la
procédure mise en place par l’entreprise et ce au niveau de sa capacité de produire des
états de paie reflétant conformité, régularité et sincérité.
Processus Paie
Sous – processus Paie des locaux
Unité organisationnelle Unilever Maghreb – Algérie
Vérifications effectuées
Conclusion de l’actions : Teste satisfaisant du fait que tous les livres sont à jours.
195
2. Les salaires de base :
Processus Paie
Sous – processus Paie des locaux
Unité organisationnelle Unilever Maghreb – Algérie
Vérifications effectuées
196
3. Correspondance du net à payer sur fiche de paie et les états de paiement :
Processus Paie
Sous – processus Paie des locaux
Unité organisationnelle Unilever Maghreb – Algérie
Vérifications effectuées
Nous avons sélectionné 10 bulletins de paie sur le mois de Septembre 2006 afin de
nous assurer de la correspondance entre le net à payer figurant sur les bulletins de paie
avec ceux figurant sur les états de paiement des salaires par virement et espèces.
Le légal & taxation manager procède tous les mois à un pointage du net à payer
figurant sur les bulletins de salaire avec celui des états de règlement des salariés par
virement et espèces. De plus, le total du net à payer du livre de paie est comparé de
façon mensuelle avec le total à payer par virement et espèces. Tout écart constaté est
aussitôt communiqué au service paie pour explication dans le courant de la journée.
197
4. Traitement des avances sur salaires :
Processus Paie
Sous – processus Paie des locaux
Unité organisationnelle Unilever Maghreb – Algérie
Vérifications effectuées
198
5. Traitement des avances sur salaires analyse en terme d’équité :
Processus Paie
Sous – processus Paie des locaux
Unité organisationnelle Unilever Maghreb – Algérie
Vérifications effectuées
Puisque le service trésorerie établi une analyse des avances sur salaire chaque fin de
mois il est habilité à donner une estimation exacte du nombre de personne a avoir une
avance et la somme convenue ensuite l’estimation est remise au département HR pour la
validation, et non pas le contraire.
199
6. Rapprochement du net à payer (livre de paie/ états de règlement) :
Processus Paie
Sous – processus Paie des locaux
Unité organisationnelle Unilever Maghreb – Algérie
Vérifications effectuées
Nous avons, pour les mois de septembre et octobre 2006, rapproché le montant total du net
à payer figurant sur le livre de paie de la somme des états de règlement des salaires par
virement et en espèces afin de nous assurer de leur correspondance.
Octobre 2006 8 937 848,36 730 218,43 9 668 066,79 9 668 066,79 0,00
Novembre 2006 9 095 325,13 446 163,39 9 541 788,52 9 541 788,52 0,00
La procédure suivie en cas d’écart est la communication des écarts constatés pour
explication et correction dans le courant de la journée après pointage des bulletins de paie
avec les états de règlement des salaires par virement et espèces.
200
7. Rapprochement du net à payer (livre de paie/ états des virements bancaires et
espèces) :
Processus Paie
Sous – processus Paie des locaux
Unité organisationnelle Unilever Maghreb – Algérie
Vérifications effectuées
Nous avons, pour les mois de Août et Septembre 2006, rapproché le montant total du net à
payer figurant sur le livre de paie de la somme des états de règlement des salaires par virement
et en espèces afin de nous assurer de leur correspondance.
Août 2006 1 202 088,14 3 353 065,32 4 205 015,40 8 760 168,86 8 760 168.86 0,00
Septembre 2006 1 615 192,84 3 052 601,47 4 541 946,25 9 209 740,56 9 209 740.56 0,00
Les états de règlement des salaires par virement et en espèces servent de pièces justificatives à
l’émission d’ordre de virement et de chèque pour le règlement des salaires en espèces. Ces états
sont aussi vérifiés par les signataires avant visa des titres de règlement.
201
8. Rapprochement du net à payer (comptabilisé/ livre de paie/états de virements
bancaire) :
Processus Paie
Sous – processus Paie des locaux
Unité organisationnelle Unilever Maghreb – Algérie
Vérifications effectuées
Nous avons pour les deux mois Juin et Juillet 2006 le montant du salaire net à payer
comptabilisé avec le montant de la paie figurant sur les avis de la banque.
Juin 2006 13 656 584,38 9 418 984,17 4 237 600,21 13 656 584,38
La comptabilisation de la paie se fait manuellement via des tableaux Excel, le legal &
tax manager en charge de cette opération ajoute une colonne relative au numéro des
comptes comptables pour chaque ligne et pour chaque rubrique.
202
9. Vérification des déclarations fiscales et sociales :
Processus Paie
Sous – processus Paie des locaux
Unité organisationnelle Unilever Maghreb – Algérie
Vérifications effectuées
Nous avons revu pour les deux mois Juin et Juillet 2006 les deux déclarations mensuelle
CNAS accompagnée des feuilles de mouvement du personnel, ainsi que les deux copies
des déclarations fiscales mensuelles G.50 déposées par le Légal & tax manager aux
administrations de tutelles soit la CNAS et la recette des impôts.
Nous avons constatés que ces déclarations sont visées par le Contrôleur financier et
qu’elles ont été déposées dans les délais requis, à savoir avant la fin du mois n+1 pour
les déclarations sociales « CNAS » et avant le 20 du mois n+1 pour les déclarations
fiscales « G50 ».
203
10. Vérification des congés annuels :
Article 2 : Le droit à conge annuel repose sur le travail effectué au cours d’une période
de référence qui s’étend du 1er Juillet de l’année précédent le congé au 30 Juin de
l’année du congé
Article 3 : Le congé rémunéré est calculé à raison de deux jours et demi par mois de
travail sans que la durée globale ne puisse excéder trente jours calendaires par année de
travail.
Article 4 : Un employé commence à prendre son congé annuel à compter du 1er juillet.
Article 5 : Un employé peut prendre son congé annuel avant Juillet après l’approbation
de son chef hiérarchique.
Article 6 : Un employé doit informer son responsable hiérarchique sur son intention de
prendre son congé annuel au moins 02 semaines à l’avance.
Article 7 : Un employé peut prendre son congé annuel en une ou quatre (04) périodes
séparées, une période pas moins d'une (01) semaine.
Article 8 : L'employeur ne payera aucun congé annuel à ceux qui ne le prendront pas.
Article 9 : Cette procédure est appliquée pour l’ensemble du personnel local d’Unilever
Algérie.
204
Processus Paie
Sous – processus Paie des locaux
Unité organisationnelle Unilever Maghreb – Algérie
Vérifications effectuées
Le suivi des congés se fait manuellement sur Excel, un état mensuel des congés non
consommé est établi par le département RH et transmis au service financier pour
comptabilisation de la provision pour congés payés.
205
11. Vérification des soldes de tout compte :
- Objectif : La procédure décrit les mesures à prendre avant le calcul du solde de tout
compte pour un agent qui quitte définitivement Unilever Algérie.
- Domaine d’application : Cette procédure s’applique à tous les calculs pour solde
de tout compte des agents de la société.
- Responsabilités : Le Country Manager est responsable de cette procédure. Les
responsables du département Finance et Ressources Humaines, sont chargés de son
application.
- Principes généraux : L’établissement de la fiche de cessation d’activité est
obligatoire pour le départ définitif de tout agent quelque qu’en soient les raisons.
Sans fiche de cessation d’activités, aucun calcul de solde de tout compte ne doit
être effectué.
Si l’agent régularise ses dettes après l’établissement de la fiche de cessation
d’activités, le back office manager doit immédiatement informer le département des
ressources humaines.
VALIDATION
Département des
DATE Département Finance Country Manager
Ressources Humaines
D’APPLICATION
Nom: Nom: Nom:
…/… / …
Prénom: Prénom: Prénom:
Date de validation et Date de validation et
ANNULE LA Date de validation et
visa: visa:
VERSION visa:
……….
206
Le calcul du solde tout compte lors du départ définitif d’un agent de la société
s’effectue comme suit :
207
QUI ? QUOI ? COMMENT ?
Le back office manager note sur la
1
fiche de cessation d’activités la
situation d’endettement de l’agent
démissionnaire ou licencié.
Situation d’endettement de
Back office Puis la fiche de cessation d’activité
l’agent
Manager accompagnée du listing des comptes
Financial de l’agent est visée par le Financial
Controller Controller et la liasse transmise au
département des ressources humaines
avant le 20 du mois au cours duquel la
dernière rémunération de l’agent sera
calculée.
Fin du
processus
208
12. Réconciliation de la paie des mois de juillet, août et septembre de l’exercice 2006 :
N DE
Variation
Désignations Juillet 2006 Août 2006
Montant Pourcentage
Masse Salariale en Dinars Algérien 12 952 566,37 12 613 727,97 338 838,40 2,69%
209
juil-06 août-06 Variations
N° de RUB EFFECTIFS Commentaires
406 401 -5
2192 Absence conge annuel -115 564,21 -310 526,82 -194 962,61 12 en Juillet / 20 en Août
2331 Indemnité congé annuel heures 230 385,02 220 411,79 -9 973,23 32 en Juillet / 29 en Août
3011 Heures supplémentaire 50% 191 674,18 159 465,00 -32 209,18 117 en Juillet / 90 en Août
3013 Rappel heure supplémentaire 50% 20 029,19 4 431,47 -15 597,72 19 en Juillet / 2 en Août
3021 Heures supplémentaire 100% 125 421,42 185 080,13 59 658,71 47 en Juillet / 48 en Août
3023 Rappel heure supplémentaire 100% 3 642,72 1 709,28 -1 933,44 2 en Juillet / 1 en Août
5062 Retenue absence maladie -81 367,77 -164 767,41 -83 399,64 26 en Juillet / 25 en Août
9851 Régule retenu restauration 65,00 0,00 -65,00 1 Cas en Juillet
N° de RUB Rubrique de paie non imposable
2140 Indemnité de transport 82 500,00 82 500,00 0,00 18 en Juillet / 19 en Août (Suivant l'état)
N° de RUB Rubrique paie retenues
4012 Retenue avance s/salaire -314 000,00 -200 538,20 113 461,80 50 en Juillet / 39 en Août
5022 Déduction Jours Après départ 0,00 -213 364,86 -213 364,86 03 Cas en Août
6012 Retenue sécurité sociale 1 031 959,19 1 036 477,35 4 518,16 Suivant le Nombre de salariés
7012 Retenue I.R.G -1 640 131,53 -1 682 770,19 -42 638,66 Suivant le Nombre de salariés
4022 Retenue prêt -272 500,00 -53 000,00 219 500,00 18 en Juillet / 4 en Août
9652 Retenue restauration -54 690,00 -52 925,00 1 765,00 Suivant l'état de présence à la cantine
4042 Retenue frais mission 0,00 -24 235,75 -24 235,75 02 en Août
210
Variation
Désignations Août 2006 Septembre 2006
Montant Pourcentage
Masse Salariale en Dinars Algérien 12 860 045,65 12 952 566,37 - 92 520,72 - 0,71 %
211
N° de août-06 sept-06 Variations
EFFECTIFS Commentaire
RUB 401 390 -11
2192 Absence congé annuel jour -310 526,82 -205 986,48 104 540,34 20 en Août / 21 en Septembre
2331 Indemnité congé annuel heures 220 411,79 567 479,99 347 068,20 29 en Août / 152 en Septembre
3011 Heures supplémentaire 50% 159 465,00 340 877,02 181 412,02 90 en Août / 145 en Septembre
3013 Rappel heure supplémentaire 50% 4 431,47 9 048,88 4 617,41 2 en Août / 5 en Septembre
3021 Heures supplémentaire 100% 185 080,13 217 303,99 32 223,86 48 en Août / 82 en Septembre
3023 Rappel heure supplémentaire 100% 1 709,28 3 494,88 1 785,60 1 en Août / 1 en Septembre
5062 Retenu absence maladie jours -164 767,41 -68 466,05 96 301,36 25 en Août / 19 en Septembre
N° de RUB Rubrique de paie non imposable
2140 Indemnité de transport 82 500,00 64 500,00 -18 000,00 19 en Août/15 en Septembre.
N° de RUB Rubrique paie retenues
4012 Retenue avance s/salaire -200 538,20 -184 000,00 16 538,20 39 en Août / 49 en Septembre
4014 Règlement remboursement avance s/salaire 0,00 12 000,00 12 000,00 1 Cas en Septembre
5022 Déduction jours après départ -213 364,86 -34 875,50 178 489,36 03 Cas en Août / 1 en Septembre
6012 Retenue sécurité sociale 1 036 477,35 1 043 233,49 6 756,14 Suivant le Nombre de salariés
7012 Retenue IRG -1 682 770,19 -1 623 141,15 59 629,04 Suivant le Nombre de salariés
4022 Retenue prêt -53 000,00 -40 000,00 13 000,00 4 en Août / 3 en Septembre
9652 retenue restauration -52 925,00 -60 285,00 -7 360,00 Suivant l'état de présence à la cantine
4042 Retenue frais mission -24 235,75 -36 252,55 -12 016,80 2 en Août / 3 en Septembre
212
Variation
Désignations Septembre 2006 Octobre 2006
Montant Pourcentage
Masse Salariale en Dinars Algérien 11 924 835,30 12 860 045,65 - 935 210,35 - 7,27 %
213
sept-06 oct-06 Variations
N° de RUB EFFECTIFS Commentaire
390 389 -1
2332 Indemnité congé annuel heures 0,00 -7 190,37 -7 190,37 1 Cas en Octobre
3011 Heures supplémentaire 50% 340 877,02 69 046,16 -271 830,86 145 en Septembre / 37 en Octobre
3013 Rappel heure supplémentaire 50% 9 048,88 95,19 -8 953,69 5 en Septembre / 1 en Octobre
3021 Heures supplémentaire 100% 217 303,99 26 063,39 -191 240,60 82 en Septembre / 11 en Octobre
3023 Rappel heure supplémentaire 100% 3 494,88 0,00 -3 494,88 1 en Septembre
5062 Retenu absence maladie jours -68 466,05 -79 866,61 -11 400,56 19 en Septembre / 18 en Octobre
N° de RUB Rubrique de paie non imposable
2140 Indemnité de transport 64 500,00 64 500,00 0,00 15 en Septembre / 15 en Octobre
N° de RUB Rubrique paie retenues
4012 Retenue avance s/salaire -184 000,00 -255 800,00 -71 800,00 49 en Septembre / 53 en Octobre
4014 Reg remboursement avance s/salaire 12 000,00 0,00 -12 000,00 1 Cas en Septembre
5022 Déduction Jours Après départ -34 875,50 -8 715,80 26 159,70 1 en Septembre / 1 en Octobre
6012 Retenue sécurité sociale 1 043 233,49 960 953,35 -82 280,14 Suivant le Nombre de salariés
7012 Retenue I.R.G -1 623 141,15 -1 493 150,25 129 990,90 Suivant le Nombre de salariés
4022 Retenue prêt -40 000,00 -39 000,00 1 000,00 3 en Septembre / 3 en Octobre
9652 Retenue restauration -60 285,00 -51 450,00 8 835,00 Suivant l'état de présence à la cantine
4042 Retenue frais mission -36 252,55 -33 641,95 2 610,60 3 en Septembre / 1 en Octobre
214
Les tableaux ci-dessus nous font apparaître des variations significatives quant à
l’évolution de la masse salariale. A savoir entre juillet et août une variation qui s’élève à
2,69%, entre août et septembre elle diminue jusqu'à 0,71%, par contre entre septembre
et octobre, la variation de la masse salariale croît de 7,27%.
215
CONCLUSION DEUXIEME PARTIE
216
Sur la base des résultats obtenus des testes quantitatives de conformités, il est
permis de déduire que les écarts et les erreurs sont quasiment absents, même dans le cas
de leurs existence, ils s’avéraient être justifiés. Cela s’explique par l’adéquation des
moyens humains et matériels mis en place pour le traitement de la paie par rapport au
nombre des l’effectifs à traiter. Mais également au soin accordé par l’entreprise à la
mise à jours périodique des bases de données relatives aux personnels (fichier du
personnel, mouvements du personnel, plans de carrière et les livres légaux.).
Puisque notre enquête de terrain s’est appuyée sur une démarche d’audit qui
devra forcement déboucher sur l’expression d’une opinion, et vu les résultats obtenus, il
serait légitime, du point de vue d’un auditeur, de certifier les informations issues du
processus de paie ainsi que leurs report sur les états financiers (comptabilité).
217
CONCLUSION GENERALE
218
CONCLUSION GENERALE
L’audit des salaires, qui s’inscrit dans un champ plus large à savoir, l’audit
social, peut être envisagé comme un dispositif visant à maîtriser les modalités de
pilotage de la dimension humaine et sociale afin d’améliorer la compétitivité de
l’entreprise et par-là même sa performance,
Lorsque cette performance est évaluée en priorité par rapport aux attentes des
acteurs de la sphère financière (actionnaires et autres investisseurs), le «social» est
uniquement de l’ordre des ressources (les ressources humaines), dans ce cas, le «social»
est traité soit comme un coût - et l’audit social se focalise sur les processus permettant
d’optimiser l’allocation de ressources pour en améliorer l’efficience - soit comme un
investissement - et l’audit social se focalise alors sur la maximisation du retour sur
investissement dans le capital humain.
L’impératif donc de légitimité, nous paraît être une des caractéristiques majeures
de la mise en oeuvre d’un audit social. C’est par l’implication de toutes les parties
concernées dans des processus partagés d’apprentissage de nouvelles représentations
que pourra émerger cette reconnaissance de légitimité.
219
Mais, pour qu’il y est une gestion efficace des ressources humaines sur le plan
des rémunérations, à notre sens, il doit y avoir un préalable organisationnel, c’est-à-dire,
une système d’organisation permettant d’une part de produire en temps opportun des
informations pertinentes sur la situation des effectifs, et d’autre part d’assurer une
certaine équité en matière de salaire par le respect des règles et procédures en vigueur.
Cependant, notre étude comporte des limites qui sont d’ordre conceptuel et
empirique.
Sur le plan conceptuel : d’une part, l’audit des salaires est étroitement lié à
l’audit social, ce qui nécessitait la prise en compte dans la partie théorique des critères
d’évaluations du climat social et sa relation avec la politique de l’entreprise en matière
des ressources humaines. D’autre part, celle qui consiste à appréhender la déclinaison
de l’audit social dans une logique de performance économique et dans une logique de
performance Globale (Sociale, Environnementale, et Sociétale).
Sur le plan empirique : notre étude n’a concerné qu’un cas d’entreprise, ce qui
ne permet pas d’avoir une vision claire sur les pratiques de l’audit des salaires dans
l’entreprise algérienne. L’élargissement de l’échantillon de l’étude favoriserait sûrement
l’obtention de résultats plus probants et plus valides, ce qui constitue pour nous une
perspective de recherche.
220
BIBLIOGRAPHIE
221
Ouvrage :
BENOIT P., Audit & contrôle interne. Les essentiels de la gestion, Edition
LITEC, France 1997.
222
GOND J.P. & MULLLENBACH A. Les fondements théoriques de la
responsabilité sociétale de l’entreprise. Actes du 1er congrès de l’ADERSE
2003.
223
LARENT P. et PIERRE T., Pratique de l’audit opérationnel, Les Editions
d’Organisation, France. 2003.
224
MOHIB N., SONNTAG M. La légitimité au coeur de l’action et de la
compétence, site de l’Institut national de la recherche pédagogique, n°7194.
2003.
PALLOIX C., Le fordisme, Grenoble 1979
PERETTI J.M & VACHETTE J.L, audit social, Les Editions d’organisation
1984.
PESQUEUX Y. L’éthique des affaires, management par les valeurs et
responsabilité sociale, Editions d’Organisation, Paris 2002.
225
SADI N.E., et MAAZOUZ A., Pratique de commissariat aux comptes en algérie.
édition société nationale de comptabilité 1999.
Textes de loi :
La loi n° 88-01du 12 janvier 1988 portant loi d’orientation sur les entreprises
publiques économiques, JORA n° 2, pp18-24.
La loi n° 88-03 du 12 janvier 1988 relatives aux fonds de participation, JORA
n° 2, pp 27-29.
La loi n° 91-08 du 27 avril 1991.
226
TABLE DES MATIERES
227
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
I. Définitions……………………………………………………………………...10
II. Les rôles du contrôle interne…………………………………………………...11
III. Comment le contrôle interne se traduit-il au sein de l’entreprise ?.....................11
1. Dans l’organisation de l’entreprise……………………………...………..12
2. Dans le déroulement des tâches……………………………….…...……..13
IV. Objectifs du contrôle interne………………………………………….………..15
I. Définitions de l’audit…………………………………………………………...16
II. Les normes d’audit……………………………………………………………..17
1. Les normes générales……………………………………………………..17
2. Les normes de travail……………………………………………………..19
2-1. Normes relatives à la nature des travaux ……………………….…19
2-2. Normes relatives à l’organisation des travaux …………………....21
3. Les normes de rapport…………………………………………...…….…21
228
III. Les différents types d’audit…………………………………………………….22
1. L’audit financier et comptable……………………………………...…….22
2. L’audit opérationnel…………………………………………………...…22
3. L’audit stratégique………………………………………………………..23
4. L’audit juridique………………………………………………………….23
5. L’audit fiscal……………………………………………………………...24
6. L’audit social……………………………………………………………..24
IV. Natures de l’audit et les professionnels de l’audit………………………….….25
1. Les natures d’audit………………………………………………………..25
2. Les professionnels de l’audit…………………………………………......27
3. Particularités des missions de contrôle………………………………...…30
V. Les objectifs de l’audit et les notions de risques……………………………….31
1. Les objectifs de l’audit………………………………………………...…31
2. Notions de risques………………………………………………………..33
3. Détermination du seuil de signification…………………………………..36
4. La formulation d’une opinion motivée…………………………………...37
229
6. Les relations professionnelles……………………………………………46
7. L’information et la communication………………………………………47
8. Activités sociales et culturelles…………………………………………..47
V. Les objectifs de l’audit social…………………………………………………..47
1. Permettre la maîtrise des coûts sociaux………………………………….48
2. Garantir la qualité de l’information……………………………………...48
3. Assurer l’application des instructions de la direction……………………49
4. Assurer l’utilisation économique et efficace de la ressource humaine.….49
Conclusion…………………………………………………………………………..50
230
Section -2- : La pratique des rémunérations dans l’entreprise Algérienne……….80
Conclusion…………………….……………………………………………………..98
231
DEUXIEME PARTIE AUDIT DES SALAIRES UNE APPROCHE
EMPIRIQUE CAS : SPA UNILEVER ALGERIE………………………...101
INTRODUCTION………………………………………………………………..102
232
CHAPITRE -II- : ADAPTATION D’UNE DEMARCHE D’AUDIT A
L’ENTREPRISE UNILEVER………………………………………………...143
233
7. Rapprochement du net à payer (livre de paie/ états des virements bancaires
et espèces)……………………………………………………………….201
8. Rapprochement du net à payer (comptabilisé/ livre de paie/états de
virements bancaire)……………………………………………………...202
9. Vérification des déclarations fiscales et sociales………………………..203
10. Vérification des congés annuels………………………………………...204
11. Vérification des soldes de tout compte………………………………….206
12. Réconciliation de la paie des mois de juillet, août et septembre de
l’exercice 2006………………………………………………………….209
CONCLUSION GENERALE…………………………………………………218
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………….221
ANNEXES …………………………………………………………………..……..235
234
ANNEXES
235
BIBLIOGRAPHIE
221
Ouvrage :
BENOIT P., Audit & contrôle interne. Les essentiels de la gestion, Edition
LITEC, France 1997.
222
DJERBI, La politique des salaires en Algérie, ISE Alger.
223
LARENT P. et PIERRE T., Pratique de l’audit opérationnel, Les Editions
d’Organisation, France. 2003.
224
MIHOL A., le contrôle interne, Que sais-je ? 1998.
PERETTI J.M & VACHETTE J.L, audit social, Les Editions d’organisation
1984.
PESQUEUX Y. L’éthique des affaires, management par les valeurs et
responsabilité sociale, Editions d’Organisation, Paris 2002.
225
SADI N.E., et MAAZOUZ A., Pratique de commissariat aux comptes en algérie.
édition société nationale de comptabilité 1999.
Textes de loi :
La loi n° 88-01du 12 janvier 1988 portant loi d’orientation sur les entreprises
publiques économiques, JORA n° 2, pp18-24.
La loi n° 88-03 du 12 janvier 1988 relatives aux fonds de participation, JORA
n° 2, pp 27-29.
La loi n° 91-08 du 27 avril 1991.
226
ANNEXES
227