Naissance D'un Hoptal
Naissance D'un Hoptal
Naissance D'un Hoptal
Le film intitulé « Naissance d’un hôpital » est réalisé par Jean Louis Comolli en 1993,
ce film du genre documentaire constitue un rapport réel qui pourrait servir d’approuver
la relation entre la réalité et le film documentaire.
Le film nous montre l’architecte Pierre Riboulet en passant par les différentes étapes
jusqu’à la naissance de son bebe (l’hôpital Nord de paris) pendant qu’il concourt à un
appel d’offres tout en écrivant un journal qui court du 10 Mai 1980 au 19 octobre
1980, il voulait garder trace de son travail et voir clair à l’intérieur de son âme après
tos ces moments de réflexion, de fatigue, de créativité, malgré les difficultés qu’il a eu
sachant qu’il devait maitriser un vaste site dans un temps bref (5 mois à peu près).
Donc le but du journal était de relever le processus de création, la période qui succède
ces 5 mois n’est pas considéré créative sachant qu’il y aura que des modifications
mineures qui toucheront le projet ça sera la période de purification.
Il n’a jamais construit d'hôpitaux. Le programme, immense, devra comporter 500 lits
de pédiatrie, un service de chirurgie infantile, une maternité. L'ensemble sera construit
sur un terrain de 7000 m² dont les deux principales caractéristiques sont d'être en forte
pente et en bordure du périphérique bruyant.
Le 10 mai 1980, Pierre Riboulet visite le site pour la 1ere foi, 2 jours après il arrive à
l'idée principale : une grande forme curviligne qui prend assise sur le relief, le
prolongeant, en forme de conque à gradins qui tournera le dos au périphérique.
Le 13 mai, il imagine une entrée par le toit comme une promenade sur les toits de
Paris. Les enfants y entreront depuis la rue, sans inquiétude, dans un endroit qui sera
comme une autre rue avec beaucoup de chose à regarder. Il lit L'enfant et la mort de
Ginette Rimbaud et se demande s'il pourra signifier le tragique dans l'espace. Pourra-t-
il exprimer l'assurance des choses face à la mort ; un bâtiment solide refuge contre la
mort ? Cette rue intérieure, il la voit déjà. Elle sera, non pas un édifice, mais un espace
intérieur, une grande école, les enfants doivent en avoir la mémoire.
Le 3 juin, la maquette au 1000eme avec la grande structure courbe est réalisée. Mais
tourner le dos au bruit, c'est perdre une façade éclairante. Ainsi, le 6 juin décide-t-il
d'un bâtiment écran, de nouvelles fortifications, beaucoup de surfaces pleines,
massives, à combiner avec la pente du terrain.
L’entrée au plus haut, sur le boulevard Serrurier donnera accès à tout ce qui est le plus
public. Au centre-là, maternité espace courbe et calme. A l'ouest : la médecine et la
chirurgie. Les laboratoires dans le bâtiment écran, un bâtiment technique entre les
deux, plus à l'ouest, les urgences et les services généraux, plus bas encore, la morgue.
Au centre, la psychiatrie sur les jardins. Pierre Riboulet écoute de la musique en
travaillant et fait un parallèle avec l'architecture où il s'agit aussi que les formes
vibrent.
Des problèmes restent à résoudre : une seule entrée est exigée mais comment
différencier, servir les niveaux le garage, les urgences dès l'entrée.
Le 2 juillet, travail sur les trois niveaux du sous-sol dont la forme provient du garage,
aux dimensions des rayons de braquage des camions de pompier, des formes rondes
rassurantes. Ces problèmes techniques sont créateurs de défis, les formes rondes sont
un contrepoint musical à la grande courbe. Comment être compris du jury ?
Le 4 juillet, L'église au milieu du terrain est gênante. Elle est vide, pas belle, porte les
connotations négatives de l'au-delà, de la mort. Peut-on la démolir ? Le 7, l'église se
révèle intouchable. C'est l'obstacle de la loi, presque métaphysique. Il faut s'en
accommoder, lui ouvrir un espace sur le quartier, pas sur l'hôpital. Les idées se
referment puis se dénouent.
18 juillet, seconde maquette, riche dans ses détails avec les 230 mètres de la grande
allée centrale, desservie par six tours d'ascenseurs, des interruptions pour donner du
jour, quatre étages au-dessus du zéro, la galerie publique ne sera pas sur le toit.
Le 14 août, plan au 500e, tous les locaux à l'échelle leur donner une forme. C’est un
travail minutieux où plusieurs essais sont nécessaires et qui durera jusqu'à la fin du
mois.
Ne pas séparer l'architecture du travail fonctionnel. Sans quoi, on a des bâtiments mais
pas d'œuvre, des lieux où on se sent différent. La synthèse est nécessaire. Ce travail
précis et fin où l'on ne pas tricher, cette ascèse, est un artisanat, le travail lent et
méticuleux d'une tapisserie. Il procure un bonheur égoïste lorsque la planche est
bonne. Ce travail seul est nécessaire pour construire une œuvre personnelle... à ne pas
sacrifier. Merveilleux mois d'août consacré toute entier au travail, imprégné de
musique. Les dessinateurs vont pouvoir dorénavant agrandir ses plans.
A partir de septembre, en effet d'autres personnes vont travailler sur le dossier et
enrichir le projet, fonctionnel et technique, formel mais l'œuvre aura acquis la force
suffisante pour s'échapper de lui, pour résister aux forces extérieures qui pourraient la
détruire.
19 octobre, son journal lui permet de se souvenir des débuts. Il "retourne" sur le terrain
comme en mai et voit désormais l'hôpital fini, un lieu capable de lutter contre la
mort.
Le film montre seulement les 5 mois du travail par contre le rôle de l’architecte ne
s’arrête pas, le projet n’est achevé qu’à 1998 et donc l’architecte passe du calme et du
silence de la période du concours à des années des communications, des questions, des
réunions avec les autres ingénieurs et les gens qui vont utiliser cet hôpital.
Processus à retenir :
1) Visite du site à plusieurs reprises.
2) Image mentale.
3) Maquette.
4) Volume sur dessins tout en résolvant les contraintes.
5) 2eme maquette et maitrise complète du programme.
6) Plan au 500eme avec détail.