CTC Formation 1
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I. INTRODUCTION
Dans la phase d’avant projet d’une construction d’importance vitale, une étape importante
précède le calcul au séisme de ces ouvrages, c’est l’étude de site. Il s’agit de déterminer la
réponse dynamique du profil de sol en ce site, l’étape la plus importante dans cette étude est
l’évaluation des effets directs du séisme.
En effet, le mouvement sismique en un point est affecté par les facteurs liés à la source, au
trajet parcouru entre le foyer et le site et par les facteurs liés à des conditions locales propres
au site. Ces conditions (géologiques, topographiques et les interactions sol-structure)
modifient la nature du mouvement sismique. L’accélération au rocher est amplifiée ou
désamplifiée par le sol. De plus, ce dernier agit comme un filtre. Il laisse passer les fréquences
proches de sa fréquence fondamentale. Celles-là seront fortement présentes, les autres par
contre sont fortement atténuées.
Nous précisons alors, qu’une étude sismique d’un site est nécessaire pour des ouvrages
particuliers (pour lesquels il est indiqué dans le règlement qu’une étude complémentaire et
spécifique doit être menée) ou dans les cas ou les conditions de sol sont défavorables en
considérant un mouvement sismique (telles que : une couverture sédimentaire épaisse qui
susceptible de causer l’amplification de ce dernier, ou une couche de sable lâche sous une
nappe phréatique qui peut se liquéfié une fois soumise a ce mouvement).
Les résultats de l’étude sismique du site seront utilisés dans le calcul et le dimensionnement
de l’ouvrage à bâtir (à savoir : l’accélération maximale, le spectre de réponse), ainsi que pour
l’approbation du type de fondations choisi lors de calcul de l’ouvrage (car si le potentiel de
liquéfaction est confirmé par les calculs il ne sera plus possible d’adopter des fondations
superficielles, il faudra alors passer a un radier général ou a des fondations profondes selon la
conception de la superstructure et l’étendu de la zone liquéfiable).
Les contrastes liés à certaines conditions géologiques et topographiques locales agissent sur le
mouvement sismique incident, en modifiant les caractéristiques qui le définissent, à savoir : sa
durée, sa bande de fréquence et son amplitude, et ce d’une manière parfois très importante et
sur une courte distance. Ce phénomène, communément nommé effet de site.
Les récents tremblements de terre de grande envergure (Northridge 1994, Kobe 1995, Izmit
1999 ou Alger 2003) ont confirmé que les conditions géotechniques du sol ont une très grande
importance dans la répartition géographique des dégâts. L’influence décisive de la nature
locale du sol de fondation sur l’intensité et le contenu fréquentiel dominant de l’excitation
sismique est ainsi devenue de plus en plus évidente.
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Réponse dynamique d’un profil de sol : Les fondations des ouvrages, CGS 26 et 27oct 2008
Nous revenons alors à la problématique qui est comme suit : lors d’un tremblement de terre
(séisme), la colonne de sol est soumise à une accélération sismique, évaluée au rocher. La
question posée, est :
Connaissant l’accélération au rocher à partir des enregistrements, quelle sera la réponse du sol
à la surface, ou à n’importe quelle interface de celui-ci ?
Pour répondre à cette question, nous allons passer en revue les différentes étapes à suivre pour
le calcul de l’accélération en surface dans les paragraphes suivants.
L’étape la plus importante dans la détermination de la réponse sismique d’une colonne de sol,
consiste à l’évaluation de sa fonction de transfert. Cette fonction nous permet d’avoir le taux
d’amplification du mouvement sismique due au sol, ainsi que les fréquences de vibration de la
colonne de sol et plus principalement la fréquence fondamentale, pour les comparer aux
fréquences de vibration de l’ouvrage afin d’éviter ou de réduire les phénomènes de
résonances.
La fonction d’amplification, entre deux couches i et j d’un profil de sol, est définie comme
étant le rapport des amplitudes de Fourier des déplacements (vitesses, accélérations) dans les
deux couches. Cette fonction est une caractéristique intrinsèque du profil de sol. Sa
détermination permet de calculer le mouvement sismique en tout point du profil à partir d’une
excitation générée au niveau de l’assise rocheuse.
Ce rapport ne dépend que des propriétés des couches traversées. C’est une caractéristique
intrinsèque du milieu.
Le calcul de la réponse sismique d’un profil de sol peut se résumer aux points suivants :
1. Détermination de la fonction d’amplification du système, notée Ti , j .
2. Simulation du signal d’entrée au rocher, noté X(t).
3. Calcul de sa transformé de Fourier, notée TF(X(t)).
4. Faire le produit du spectre de Fourier obtenu par la fonction de transfert pour calculer le
spectre de Fourier du mouvement en surface libre (ou à une couche donnée), noté TF(Y(t))
5. Calcul de l’accélérogramme à la surface libre (ou à une couche donnée) par la transformée
de Fourier inverse.
Ces étapes peuvent être résumées par le schéma suivant :
INPUT OUTPUT
TF ( X(t) ) TF ( Y(t) )
SOL
Ti,j(
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Réponse dynamique d’un profil de sol : Les fondations des ouvrages, CGS 26 et 27oct 2008
Le programme universel SHAKE est un logiciel de calcul de la réponse sismique d’un profil
de sol, à stratification horizontale, développé par B. Schnabel et H. Bolton Seed (1972) à
l’université de Berkeley, Californie.
Les hypothèses fondamentales de ce programme sont :
Le profil de sol étant infini dans la direction horizontale.
Chaque couche est entièrement définie par son module de cisaillement G, son
coefficient de Poisson , sa masse volumique , son coefficient d’amortissement , et
son épaisseur h.
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Réponse dynamique d’un profil de sol : Les fondations des ouvrages, CGS 26 et 27oct 2008
La réponse sismique du profil est due à la propagation verticale d’ondes de
cisaillement.
L’onde de cisaillement excitatrice est introduite sous forme d’accélérogramme.
La non-linéarité du comportement est prise en compte par un schéma itératif en
considérant un comportement linéaire équivalent.
Le programme SHAKE a été modifié (d’où la version SHAKE91), Cette dernière est
composé de 11 parties indépendantes appelées « options ». Selon le type d’analyse désiré, un
certain nombre d’entre elles doivent être exécutées dans un ordre logique. Aussi elle possède
une bibliothèque de données sur les courbes G et en fonction de la déformation appelées :
lois de comportement du sol (nous pouvons retrouver 13 lois de comportement), ces dernières
seront utilisées pour l'option linéaire équivalente (approche de Seed et Idriss).
Nous exposons ci-dessous es différentes options incluses dans ce programme de calcul :
Option 1 : Relative à la définition des lois de comportement du module de cisaillement et de
l’amortissement des couches de sol.
Option 2 : Relative à l’introduction des propriétés des couches constituants le profil de sol.
Option 3 : Relative à la définition des paramètres de l’excitation sismique.
Option 4 : Relative à l’affectation de l’excitation définie en option 3 à une couche donnée du
profil de sol.
Option 5 : Relative à l’introduction du nombre maximum d’itérations nécessaire au calcul
non linéaire.
Option 6 : Relative au calcul des réponses sismique au sommet des couches de sol désirées.
Option 7:
7: Cette option permet de spécifier les couches où les contraintes de cisaillement et
les déformations doivent être calculées. Si l’on désire avoir ces résultats pour d’autres
couches de sol, cette option peut être répétée autant de fois que nécessaire.
Option 8:
8 Idem que l’option 6.
Option 9 : Relative au calcul des spectres de réponse en accélération, vitesse ou déplacement
au niveau des couches de sol choisies.
Option 10 : Relative au calcul des fonctions d’amplification entre deux couches de sols.
Option 11:
11: Comporte les données relatives au calcul du spectre de Fourier tels que le numéro
de la couche de sol, le nombre de fois où le spectre va être lissé et le nombre total de ses
valeurs.
Nous allons vous présenter dans un fichier annexe : un fichier de données type avec les
différentes options (annexe01), ainsi que l’accélération utilisée à la base (annexe 02)
Cette méthode utilisée dans le logicien SHAKE pour prendre en compte les non-linéarités
dans le sol, elle est basée sur la procédure itérative suivante :
1. Estimation pour chaque couche du profil de sol, des valeurs initiales du module de
cisaillement G et du coefficient d’amortissement et formation du module complexe G
.
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Réponse dynamique d’un profil de sol : Les fondations des ouvrages, CGS 26 et 27oct 2008
2. Résolution du problème de propagation d’ondes dans un milieu élastique et évaluation de
la déformation maximale de cisaillement max au cours du chargement puis la distorsion
moyenne, où moy max ( =50 à 70%) dans chaque couche.
IV.1. Introduction :
Une étude de microzonage a été effectuée par le CGS ayant pour objet la réalisation d’une
étude sismique d’un site, destiné a recevoir une centrale turbine à gaz 3x400 MW, selon les
étapes suivantes :
- Synthèse de l’étude d’aléa sismique englobant la sismicité, l’étude photogéologique
et l’accélération maximale au sol (PGA) de site à étudier
- Géologie de la région englobant le site
- Analyse des données hydrogéologiques
- Etude géotechnique et géophysique
- Etude des effets de site à travers l’évaluation de la fonction d’amplification du sol
- Etude des effets de site induits
Potentiel de liquéfaction
Potentiel de rupture du sol en surface
Potentiel de glissement de terrain
Potentiel d’inondation liée aux séismes
- Dérivation du spectre de réponse du site
- Synthèse de l’étude de microzonnage
IV.2 Généralités
Nous commençons par donnée des informations sur le site, telles que : la localisation
géographique, la superficie, l’intensité du vent, etc.… et définir l’activité sismique de la
région, qui est dans ce cas d’étude relativement modérée et est classée zone IIa par le
Règlement Parasismique Algérien (RPA1999, version 2003).
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Réponse dynamique d’un profil de sol : Les fondations des ouvrages, CGS 26 et 27oct 2008
V. Etude hydrogéologique
L’étude hydrologique et hydrogéologique est une étape très importante avant d’aborder
n’importe quel projet d’aménagement. Les problèmes d’instabilités majeurs vis-à-vis de
l’aménagement, gonflement, tassement, liquéfaction et glissement des terrains, sont souvent
en relation avec l’action de l’eau souterraine ou de ruissellements. L’étude des eaux
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Réponse dynamique d’un profil de sol : Les fondations des ouvrages, CGS 26 et 27oct 2008
superficielles et souterraines devient donc très utile dans la recherche des causes des différents
phénomènes gravitaires.
L’approche de cette étude est basée sur la nature géologique du site, les sondages carottés
ainsi que les forages existants autour du site.
L’hydrogéologie de ce site se caractérise par une topographie plane et une nature des terrains
perméables (sables fin), ce qui favorise la présence d’un aquifère de faible importance en
nappe perchée dans les sables fins et les grès consolidé à fragmenté.
La nature sableuse des sols mais saturés à des profondeurs supérieures à 40m, écarte
toute susceptibilité au risque d’instabilité liée à la liquéfaction.
La topographie du site ne favorise pas beaucoup le ruissellement des eaux
superficielles en temps de pluie. Ces eaux risque de provoquer des inondations qu’il
faut écarter en effectuant des travaux de drainage importants et d’évacuation.
Des inondations liées à la présence de failles actives sur le site sont à écarter car sur le
site, il n y a aucune faille active pouvant provoquer une déformation tectonique
entraînant un soulèvement ou glissement de terrain.