Trois Formes de Révélation
Trois Formes de Révélation
Trois Formes de Révélation
1. Le livre de la nature
La conscience
Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que
prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-
mêmes ; ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leur cœur, leur
conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se
défendant tour à tour. (Rom 2.14-15)
Paul nous apprend dans ce passage que tout homme a une conscience qui lui permet de
distinguer entre ce qui est bien et ce qui est mal. Le païen qui ne connaît pas Dieu a une
perception morale. Il sait implicitement qu’il y a des principes éthiques dans la vie. Or si
l’homme est capable de discerner le bien du mal, il est en droit de se poser la question s’il
existe un législateur. Dans l’absolu, s’il n’existe pas de législateur, il peut donc faire le mal en
toute impunité car il ne craint pas le jugement de ses actes. Un courant de pensée populaire
balaie très simplement le problème en prétendant que la perception du bien et du mal relève
d’une invention de l’esprit humain, mais cette objection n’est qu’une réponse insatisfaisante
pour esquiver la problématique : le païen, comprenant que le mal et le bien existent, se sent
inéluctablement accusé par son comportement. Sa conscience le lui révélant, il préfère botter
en touche en refusant d’examiner honnêtement la possibilité de l’existence de ce législateur.
Comme dans le cas du livre de la nature, cette approche ne permet pas à l’homme de
connaître vraiment Dieu ; elle ne lui permet que de révéler son existence et d’entrevoir
certains de ses attributs (puissance, sagesse, bonté, justice…).