Incendie
Incendie
Incendie
SOMMAIRE
1 - 2 Le phénomène de l’incendie
1 - 3 Caractéristiques de l’acier
2 - ASPECT REGLEMENTAIRE
2 - 1 Principes de la réglementation incendie française
2 - 2 Comportement au feu
La réaction au feu
La résistance au feu
2 - 3 Exigences réglementaires
2 - 4 Moyens de justification
3 STRUCTURES TRADITIONNELLES
3 - 1 Le D.T.U. « Feu-Acier »
3 - 1 - 1 La notion de température critique
3 - 1 - 2 L’échauffement des aciers nus
3 - 1 - 3 Les protections
3 - 1 - 4 Exemple d’application :
3 - 2 Procédés de protection
4 - STRUCTURES PARTICULIERES
4 - 1 Structures irriguées
5 - BIBLIOGRAPHIE
S.T.S. C.M. Lycée Faÿs Technologie Générale Environnante Page 2
Thème 3 : Protection des structures contre l’incendie incendie
1 - 1 Introduction
Les exigences réglementaires de protection contre l’incendie sont fonction des types et
tailles des bâtiments concernés, mais concernent de la même manière tous les
matériaux et techniques de construction.
L’acier souffre d’une image de matériau difficilement compatible, lorsqu’il est utilisé
en structure, avec la sécurité incendie. En effet, les propriétés mécaniques de l’acier
diminuent au-delà de certaines températures, ce qui peut poser des problèmes de
stabilité de bâtiments.
D’autres approches plus récentes , fondées sur une analyse scientifique de l’incendie
probable réel, et non théorique (selon la réglementation), ouvrent de nouvelles
directions pour les bâtiments sortant du cadre courant.
1 - 2 Le phénomène de l’incendie
Les mesures de sécurité ont deux objectifs : réduire les risques de déclenchement d’un
incendie et, en cas d’incendie déclaré, en minimiser les effets. Ceux-ci sont de deux
ordres :
- Sur les biens mobiliers et immobiliers : les biens mobiliers (matières premières ou
produits finis) seront soit carbonisés en alimentant l’incendie, soit altérés par les
températures atteintes lorsqu’ils ne sont pas combustibles. Lorsqu’ils n’ont pas une
fonction de résistance au feu, les biens immobiliers sont assimilables aux biens
mobiliers.
Notons que les décès dus aux incendies sont essentiellement dus à des asphyxies ou
des brûlures. Le manque de compartimentage ou d’issues de secours, ou encore
l’utilisation de matériaux dangereux (revêtements inflammables, toxiques...) sont alors
à incriminer, mais presque jamais l’effondrement total ou partiel du bâtiment.
D’après les statistiques des assurances, sur 100 entreprises touchées par le feu :
1 - 3 Caractéristiques de l’acier
• Conductivité thermique
• Températures de ruine
Reste bien sûr que, comme on l’a dit plus haut, le béton possède une durée
d’échauffement plus importante.
Avantage de l’acier : celui-ci jouit d’une grande plasticité, pouvant subir des
déformations sans rupture, et retrouver ses propriétés mécaniques après
refroidissement. On a vu des bâtiments soumis à de très violents incendies garder
presque intacte leur structure (métallique), alors que solives, planchers et cloisons
de bois étaient partis en fumée.
Pour atteindre des températures élevées, le feu doit être alimenté. De ce point de
vue, l’acier possède l’avantage d’être incombustible. Il n’alimentera donc pas
l’incendie et ne dégagera pas de gaz nocifs. Les incendies les plus spectaculaires
(par exemple le C.E.S. Pailleron) ont pris un caractère de gravité exceptionnelle
surtout à cause du choix des matériaux de second œuvre (cloisons, faux-
plafonds...) et des problèmes d’évacuation.
On l’a vu, une structure en acier doit atteindre des températures supérieures à 500 °C
pour qu’un risque d’effondrement apparaisse. Elle ne peut donc présenter dans le local
incendié de risque supplémentaire pour les personnes et les biens, qui auront
immanquablement été soumis à des gaz chauds, toxiques ou corrosifs dommageables
pour leur survie.
En revanche, il est nécessaire que les structures aient été conçues pour qu’une
déformation dans la zone d’incendie n’engendre pas d’effondrement indirect dans une
zone non touchée. Ceci peut être obtenu en introduisant des redondances dans la
structure, par exemple en doublant les palées de stabilité.
Il faut également prendre garde aux désordres que peut engendrer la dilatation de
certains éléments (une poutre de 1m. de long soumise à une température de 100 °C
S.T.S. C.M. Lycée Faÿs Technologie Générale Environnante Page 4
Thème 3 : Protection des structures contre l’incendie incendie
s’allonge de 1,4 mm si elle n’est pas bridée). Ceci est d’autant plus important lorsque
l’acier est associé à d’autres matériaux. Par exemple, des poutres en acier scellées dans
des murs en béton peuvent, dans une première phase de l’incendie créer des désordres
dans ces parois et, dans une deuxième phase (refroidissement brutal dû à l’intervention
des pompiers), échapper à leurs appuis. Pour faire face à ces problèmes, il est
nécessaire d’étudier certains assemblages pour permettre la libre dilatation des
différents éléments de la structure.
2 - ASPECT REGLEMENTAIRE
Les qualités de résistance au feu sont exprimées en durée d’incendie, celle-ci variant,
selon les cas, entre ¼ h et 2 h, voir 4 h dans certains cas particuliers.
Pour démontrer qu’une structure métallique offre la durée de résistance au feu requise,
deux possibilités sont à la disposition des constructeurs :
- une approche par le calcul réalisée à l’aide des règles de calcul officielles
françaises.
2 - 2 Comportement au feu
• La réaction au feu
• La résistance au feu
Les classements attribués sont exprimés en degrés directement liés aux durées
d’incendie (1/4h, 1/2h, 3/4h, 1h, 1h1/2...6h) pendant lesquelles les éléments répondent
aux critères.
Il faut toutefois savoir que l’incendie de référence pour établir ces classements est un
incendie conventionnel :
2 - 3 Exigences réglementaires
- Plancher : CF 1 h
- Habitations
- Installations classées
2 - 4 Moyens de justification
Seuls les laboratoires agréés par le ministère de l’intérieur (CSTB et CTICM) peuvent
fournir les justifications conformément aux cas a) et b). Par contre, les calculs selon
les D.T.U. sont praticables par tout ingénieur ou projeteur.
3 STRUCTURES TRADITIONNELLES
3 - 1 Le D.T.U. « Feu-Acier »
3 - 1 - 1 Incendie réglementaire
Géométrie du compartiment
La stabilité au feu d’un élément de structure cesse d’être assurée lorsque, sous
l’effet de l’élévation de température, la résistance mécanique de cet élément devient
inférieure aux sollicitations auxquelles il est soumis. La température atteinte à cet
instant par l’élément de structure est appelée température critique.
Entre un poteau échauffé sur ses 4 côtés et une poutre supportant un plancher,
exposée sur 3 côtés seulement, le facteur de massivité sera donc différent (cf.
tableau ci-dessous).
3 - 1 - 3 Les protections
Il est difficile d’obtenir des durées de stabilité au feu supérieures à ½ h avec des
profils métalliques non protégés et utilisés à des niveaux de contraintes habituels. Il
faut alors réduire l’échauffement des profils.
Ceci peut se faire soit en éloignant l’élément de structure du foyer d’incendie, soit
en interposant entre l’acier et le feu une protection thermique.
Pour chaque produit reconnu officiellement, des abaques établis par les laboratoires
agréés permettent de connaître les relations entre température d’acier, facteur de
massivité et épaisseur de protection pour différentes durées d’exposition à
l’incendie.
3 - 2 Procédés de protection
Il existe également des produits à usage « extérieur » plus durs et plus durables
grâce à leur teneur plus élevée en ciment. Notons que le terme « extérieur » signifie
dans ce cas qu’ils peuvent être exposés aux intempéries, mais seulement sur une
courte période (avant que le clos et couvert soit achevé).
Les plaques forment un caisson autour du profil métallique. Elles sont fixées soit
mécaniquement (vis, agrafes...), soit par collage. Dans les deux cas, afin d’éviter
tout passage de gaz chauds, une mise en œuvre soignée des joints est nécessaire.
Cette technique est particulièrement employée pour des profils de section constante,
lorsque la propreté du chantier est recherchée, ou encore à des fins décoratives
(habillage des colonnes ou moulures utilisées à des fins architecturales).
c) Laine de roche
En général, cette méthode ne peut pas être employée si cela reste apparent, et les
coûts ne sont alors pas aussi bas que l’on pourrait le croire. De plus, il faut
conserver en mémoire les restrictions liées au contenu en microfibres.
Pour des usages extérieurs, des résines intumescentes plus épaisses sont disponibles
qui procurent à la fois de très longues durées de résistance au feu ainsi qu’une
protection totale aux conditions atmosphériques.
4 - STRUCTURES PARTICULIERES
4 - 1 Structures irriguées
Ce procédé est employé avec les profils creux. Les profils sont remplis en permanence
d’eau qui pourra ou non circuler entre les différents éléments.
Ce procédé est employé, entre autres protections, dans les poteaux du Centre Georges
Pompidou, à Paris.
Les éléments situés à l’intérieur d’un bâtiment sont entourés par des flammes et par
des surfaces échauffées (murs, plafonds...). Les éléments à l’extérieur des bâtiments ne
sont exposés, pour leur part, qu’au rayonnement et à la convection des flammes sortant
par les baies, et au rayonnement de ces baies. Par ailleurs, ils sont soumis à des
échanges de chaleur avec l’air ambiant, qui tend à les refroidir.
L’échauffement de tels éléments dépend donc de leur emplacement vis à vis des
ouvertures ; ainsi, un poteau suffisamment éloigné d’une baie vitrée pourra se passer
de protection.
Un méthode a été mise au point pour déterminer la température maximale atteinte par
les éléments de structure extérieure en cas d’incendie.
Outre sa résistance intrinsèque au feu, un des avantages du poteau mixte est que sa
section transversale peut être adaptée aux variations de la charge sans modification
de ses dimensions extérieures, en faisant varier l’épaisseur du profilé en acier, la
nuance d’acier, les qualités du béton et le pourcentage d’armatures. A charges
égales et résistance au feu égales, les poteaux mixtes présentent des sections très
sensiblement réduites par rapports aux poteaux en béton armé. De plus le poteau
mixte est une technique bien adaptée à la préfabrication.
Il existe trois types différents de poteaux mixtes, qui font l’objet du D.T.U. « Feu-
Poteaux mixtes » (règles FPM 88) :
S.T.S. C.M. Lycée Faÿs Technologie Générale Environnante Page 14
Thème 3 : Protection des structures contre l’incendie incendie
C’est le plus ancien type de poteau mixte. Le béton et ses armatures n’y ont pas
une charge prépondérante dans la reprise de la charge ; celle-ci est assurée par le
profilé, qui bénéficie d’une bonne protection thermique, donc d’une capacité
portante durable en raison d’un échauffement lent.
Ce type de poteau peut être dimensionné pour toute durée de stabilité au feu
depuis ½ h jusqu’à 2 h.
Les profils creux en acier, par une utilisation judicieuse du volume intérieur qu’ils
délimitent, offrent une solution aisée pour la réalisation de poteaux mixtes.
• Le D. T. U. « Feu-Poteaux Mixtes »
- les profilés creux à sections circulaires ou carrées remplis de béton avec ou sans
armature.
S.T.S. C.M. Lycée Faÿs Technologie Générale Environnante Page 15
Thème 3 : Protection des structures contre l’incendie incendie
Le dimensionnement à chaud des poteaux peut se faire soit par un calcul précis
prenant en compte la température de l’acier et du béton et la réduction de leurs
propriétés mécaniques, soit au moyen d’un des abaques donnés en annexe 1 du
DTU FPM.
Exemple d’application :
S.T.S. C.M. Lycée Faÿs Technologie Générale Environnante Page 16
Thème 3 : Protection des structures contre l’incendie incendie
- Les profilés en H bétonnés entre les ailes, selon le même principe que pour les
poteaux. Ces poutres pourront être indépendantes ou connectées à la dalle, ce qui
permet de réduire leur dimension.
- Les profilés en H noyés dans l’épaisseur d’une dalle béton, pour les planchers
épais, de grande portée ou devant supporter une charge importante.
5 - BIBLIOGRAPHIE