Comportement Mécanique Des matériaux-TD
Comportement Mécanique Des matériaux-TD
Comportement Mécanique Des matériaux-TD
Ciblac 1
Un corps soumis à des actions mécaniques (forces, contraintes) subit des déformations.
Contrainte : Force par unité de surface
Déformation : Allongement par rapport à la la longueur initiale
Si l’on veut modéliser le comportement mécanique d’un matériau, il convient de connaître
sa structure et voir dans quelle mesure elle se modifie sous certaines sollicitations. Pour
une première approche, il est pratique d’utiliser des hypothèses simplificatrices tant sur la
structure que sur le type de sollicitation.
Au niveau de la structure nous allons considérer un matériau homogène et que l’on
considérera comme continu bien qu’il soit constitué d’atomes, de molécules, de cristaux,
voire de granulats (béton). La notion de continuité est donc relative au rapport entre la
taille de l’échantillon ou de la structure étudiée et celle des éléments constitutifs du
matériau.
Au niveau du type de sollicitation on peut distinguer :
- d’une part les sollicitations ne modifiant pas la structure du matériau et conduisant à des
déformations réversibles ce sont des déformations élastiques.
- d’autre part les sollicitations entraînant une modification irréversible de la structure du
matériau. On est alors dans le domaine des déformations plastiques du matériau.
- L’extension uniaxiale
Lorsqu’on soumet une éprouvette prismatique à l’une extension uni-axiale, elle subit un
allongement ∆x qui est proportionnel à sa longueur initiale x0.
Le rapport entre l’allongement et la longueur initiale définit la déformation relative :
Comportement mécanique des matériaux – T. Ciblac 2
Cet allongement entraîne l’apparition d’une force de rétraction Fr qui est égale en valeur
absolue et de sens opposé à la force appliquée F : F + Fr = .
Si on se limite aux petites déformations, il existe une relation simple qui relie la contrainte
εx, qui est la force de rétraction par unité de section , et la déformation relative εx :
Dans cette expression qui définit la loi de Hooke, S0 représente la section initiale de
l’éprouvette et E le module d’élasticité ou module d’Young. Celui-ci est un paramètre qui
caractérise la résistance du solide à la déformation uniaxiale.
Pour un matériau isotrope (c’est-à-dire possédant les mêmes caractéristiques dans toutes
les directions), les déformations relatives εy et εz sont égales.
L’effet de la contraction latérale est généralement mesuré par rapport à la déformation dans
la direction de la traction. On définit ainsi le coefficient de Poisson ν :
avec V0=x0y0z0.et
En se limitant aux petites déformations, on peut négliger les termes contenant des
infiniment petits d’ordre 2 et supérieurs à 2. Ceci permet d’écrire :
0,27. On voit que plus la liaison interatomique est forte (diamant ν=0,05), plus
l’augmentation du volume en traction est élevée.
- Le cisaillement simple
Les forces de cisaillement jouent un rôle très important dans le comportement des
matériaux. Ce sont des forces de cisaillement qui interviennent quand on applique les
patins de frein sur la jante d’une roue de vélo ou entre les mâchoires d’un frein à disque de
voiture.
Une barre prismatique est fixée par une face de surface S0 sur un support rigide , tandis que
sur la face opposée , on applique une force transversale parallèle au plan xy. Cette force
induit une déformation qui est mesurée par l’angle de cisaillement γ. Pour cette
déformation qui s’effectue à volume constant, il existe une relation entre la contrainte par
unité de surface, la cission τ=F/S0 et l’angle de cisaillement γ :
τ =G tan γ = ∆y/z0.
Le module correspondant à cette déformation est le module de cisaillement G.
Dans cette expression, K est le module de compressibilité volumique. Le signe négatif qui
intervient dans cette expression résulte de ce que la variation de volume est négative
lorsque la pression est positive.
Exercice d’application
Eléments de correction
1: ε1 = 5,95 . 10 –4