La Preuve Électronique PDF
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Groupe2 :
Mohuilane Issaili
Jeanne C.Coly
Assane Seck
Glen Ledoux
PLAN
INTRODUCTION
INTRODUCTION
L'émergence et l'utilisation des nouvelles technologies, spécifiquement de l'outil électronique
dans les rapports humains, engendrent nécessairement des litiges. En telle circonstance, la
logique voudrait que, pour le triomphe de leurs prétentions, les parties aient recours à des
preuves produites par l'électronique. La preuve électronique s'entend alors de toute preuve
produite au moyen des procédés électroniques (fax, télécopie, informatique, télématique,
internet...). Or, ce type de preuve suscite la défiance.
Définition
La question de la preuve des actes juridiques revêt une importance particulière en procédure
civile. En effet, le succès d’une action dépend de la manifestation de la légitimité de ses
prétentions. Pour mettre en place un cadre juridique sûr, il a fallu s’assurer de la prise en
compte de la preuve électronique par les juges, et plus largement, de son opposabilité à
l’égard de tout contractant.
L’article 1366 du Code civil dispose « l'écrit sur support électronique a la même force
probante que l'écrit sur support papier » : les preuves informatiques ne souffrent pas de leur
caractère immatériel en termes de force probante. Toutefois, la force probante peut être mise à
mal par les doutes relatifs à l’intégrité de la preuve informatique. Transmission ». La
définition, extrêmement large, vise surtout n’importe quel mode de transmission.
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Dans ces cas, la preuve électronique, telle qu’elle est encadrée, ne pose pas de problème. Le
souci concerne la possibilité d’utiliser comme preuve tout écrit électronique.
Un simple mail peut-il ainsi faire office de preuve pour établir la réalité d’un fait, d’une
discussion, d’un accord ? La réponse est non.
En effet, l’équivalence de la preuve électronique par rapport à une preuve écrite classique
réside dans la certitude de son auteur et dans l’impossibilité de modifier le document. Or, un
simple mail ne répond pas à ces conditions, son contenu pouvant être facilement modifié et
toute personne pouvant usurper, ne serait-ce que temporairement, l’ordinateur d’autrui. Cela
ne signifie pas pour autant que ce document est sans valeur. Il peut constituer ce que l’on
nomme un commencement de preuve de sorte que si le fait est confirmé par d’autres moyens
(témoignages, par exemple), le juge disposera de suffisamment d’éléments pour apprécier ou
non la validité de la demande.
Cinq alinéas relatifs aux écrits électroniques sont ajoutés à l’article 279 du Code de procédure
civile traitant de la vérification d’écritures des actes sous seing privé. La force probante de
l’écrit électronique est diminuée lorsqu’il ne respecte pas toutes les conditions des articles
1163-1 et 1163-3 du Code civil. Le défaut de signature électronique aura pour conséquence
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d’exclure des preuves littérales parfaites tout écrit électronique, mais il pourra éventuellement
être retenu comme commencement de preuve par écrit. Ce formalisme rigoureux apparaît
comme justifié compte tenu de la nature du support, facilement altérable, mais surtout parce
que le nouvel article 963-1 du Code civil, réitérant ces exigences formelles, affirme que
« lorsqu’un écrit est exigé pour la validité d’un acte juridique, il peut être établi et conservé
sous forme électronique ».
L’article 1163-1 du Code civil précise les conditions auxquelles l’écrit électronique doit
répondre afin d’être « admis en preuve au même titre et avec la même force probante que
l’écrit sur support papier ». La personne dont l’écrit émane doit pouvoir être dûment identifiée
et il doit avoir été établi et conservé dans des conditions qui en garantissent l’intégrité.
Le législateur n’ayant pas créé de hiérarchie entre l’écrit électronique et l’écrit papier, il
précise comment résoudre un éventuel conflit de preuves. Selon l’article 1163-2 du Code
civil, en présence d’un tel conflit, le juge devra déterminer quel est le titre le plus
vraisemblable. En pratique, ces conflits seront rares, dans la mesure où les exigences
formelles requises pour qu’un écrit électronique soit considéré comme une preuve littérale
sont telles qu’elles seront, il semble, rarement remplies. La prédominance de l’écrit papier
devrait subsister encore quelque temps
C’est le cas des huissiers de justice qui doivent se conformer à une série de mesures
techniques lors d’un constat électronique. Ainsi, une capture d’écran nécessite par exemple
que l’huissier mentionne l’adresse IP, vide les mémoires caches, vérifie l’absence de
connexion à un serveur proxy, décrive le matériel utilisé… Des normes AFNOR encadrent la
collecte des preuves électroniques. En matière de preuve électronique, droit et technique
s’associent afin de garantir une efficience procédurale.
Dans les relations commerciales, en propriété intellectuelle ou pour défendre son e-réputation,
le recours à la preuve électronique est devenu à la fois commun et indispensable. Pour faire
valoir ses droits, la preuve électronique n’est pas à négliger, bien que son constat soit soumis
au respect de mesures veillant à garantir son authenticité.
Conclusion
Si la preuve électronique est effectivement admise en droit français, ce n’est que dans des
conditions bien précises et strictes afin que l’identité des personnes concernées et le contenu
du document soient garantis. En revanche, le simple échange de mails est insuffisant en soi et
doit être complété par d’autres éléments afin d’établir la réalité d’un fait ou d’un acte.
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