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d) Le syndic
Le syndic propose soit un plan de redressement assurant la continuité de l’entreprise ou
sa cession à un tiers, soit la liquidation judiciaire.
Le rôle du syndic dans la phase du redressement judiciaire :
b) La cession
Elle est décidée par le tribunal lorsque celui-ci estime qu’elle constitue la meilleure
solution pour Sauvegarder les intérêts de l’entreprise et de ses emplois et pour apurer le
passif.
1 / Modalités de cession :
L’objet de la cession:
Le tribunal peut ordonner une cession totale ou partielle. Dans ce dernier cas, elle doit
porter sur Une branche complète et autonome d’activité. » (article 635 du code de
Commerce).
Le tribunal détermine les contrats de crédit-bail, de location ou de fournitures de biens ou
Services qui sont nécessaires au maintien de l’activité de l’entreprise et qui doivent être
inclus Dans la cession. Le tribunal ne décide toutefois du transfert d’un contrat qu’après
avoir pris connaissance des Observations du cocontractant transmises par le syndic
d’une part, et qu’après avoir convoqué Le cocontractant concerné à l’audience d’autre
part. » (article 638 du code de Commerce).
• L’offre des repreneurs:
Les offres d’acquisition de l’entreprise peuvent se faire dès le jugement qui ouvre la
procédure de Redressement judiciaire. Elles sont communiquées au syndic dans le délai
qu’il a fixé et qu’il a Porté à la connaissance des contrôleurs. Un délai de 15 jours
minimum doit s’étendre entre la réception d’une offre et l’audience au cours De laquelle
le tribunal examine cette offre. L’art 604 indique les informations que doit comporter
l’offre. Il s’agit des informations suivantes:
1- Les prévisions d’activité et de financement.
2- Le prix de cession et les modalités de règlement.
3- La date de réalisation de la cession.
4- Le niveau et les perspectives d’emploi.
5- Les garanties souscrites en vue d’assurer l’exécution de l’offre.
6- Les prévisions de cession d’actifs au cours des deux années suivant la cession.
Des explications complémentaires peuvent être demandées par le juge
commissaire. » (article 636 du code de Commerce).
• Le choix du tribunal:
Le tribunal choisit parmi les acquéreurs potentiels celui qui peut vraisemblablement
assurer le Plus durablement l’emploi et l’apurement du passif. Pour apprécier le
caractère plus au moins sérieux de l’offre, le juge peut se fonder sur différents
critères tels que: (la solidité financière des repreneurs, les garanties offertes, la
situation du marché…). Mais le tribunal n’a pas toujours cette opportunité de choisir.
Lorsqu’il n’y a qu’une offre unique de reprise, il peut s’avérer préférable de l’accepter
plutôt que de liquider l’entreprise.
2 / Les effets de la cession :
• A l’égard du cessionnaire:
- L’art 642 interdit au cessionnaire d’aliéner, donner en garantie ou donner en location
gérance Les biens de l’entreprise, sauf autorisation du tribunal. Cette interdiction vise à
protéger les biens de l’entreprise en évitant qu’ils ne soient immédiatement vendus pour
payer le prix de la reprise. Le cessionnaire peut se voir imposer par le tribunal une
clause d’inaliénabilité de tout ou partie Des biens cédés pour une durée qu’il fixe.
Tout acte passé en violation des interdictions d’aliéner est passible d’annulation à la
demande de tout intéressé présentée dans le délai de trois ans à compter de la
conclusion de l’acte ou de sa publication lorsque celle-ci est requise par la loi. (article
644 du code de Commerce).
-Le cessionnaire est tenu d’exécuter les engagements souscrits dans le cadre du plan.
Dans le cas contraire, le tribunal peut, d’office, à la demande du syndic ou d’un créancier
prononcer la résolution du plan (article 645 du code de Commerce).
• A l’égard des créanciers:
Alors que la cession partielle effectuée dans le cadre du plan de continuation de
l’entreprise n’emporte pas exigibilité immédiate des créances, la cession totale, elle, rend
exigibles les dettes non échues. Le prix de cession est réparti par les soins du syndic
entre les créanciers suivant leur rang. Lorsque des biens grevés d’un privilège, d’un
nantissement ou d’une hypothèque sont compris Dans la cession, l’exercice de ces
droits par les titulaires est réglementé comme suit par l’article 648 du code de
commerce: le tribunal affecte une quote-part du prix à chacun de ces biens pour la
répartition du prix et l’exercice du droit de préférence des créanciers