Memoire Principal Dorchelle
Memoire Principal Dorchelle
B.P. 294 Yaoundé, (Rép. du Cameroun) B.P. 1864 Douala, (Rép. du Cameroun)
Tel. (237) 222 22 01 34, Fax. (237) 222 22 95 21 Tel. (237) 233 42 75 37, Fax. (237) 233 42 75 30
Site Web : www. issea-cemac. org Site Web : www. orange. cm
Mémoire professionnel
Mémoire professionnel de fin d’études présenté en vue de l’obtention
du diplôme d’Ingénieur Statisticien Économiste (ISE)
Programme de Fidélité :
Impact sur le Comportement de
Consommation et Churn
Stage effectué à Orange Cameroun du 07 Août au 06 Novembre 2019
Rédigé par :
ATONZONG-GUEDIA-Dorchelle
Élève Ingénieur Statisticien Économiste, 3ème année
ATONZONG-GUEDIA-Dorchelle
4 janvier 2020
L’ISSEA et Orange Cameroun
n’entendent donner aucune approbation
ni improbation aux opinions émises dans
ce mémoire. Ces opinions doivent être
considérées comme propres à l’auteur.
1
Dédicace
ma famille.
i
Remerciements
Un proverbe Mossi burkinabé affirme : « une seule main ne ramasse pas la farine ». Ceci est
d’autant plus pertinent voire perspicace que le document que vous tenez actuellement entre vos
mains, fruit de plusieurs mois de recherche, peut être considéré comme la dite farine ramassée.
Je voudrais plus particulièrement remercier :
♥ M. Francial Giscard Baudin LIBENGUE DOBELE-KPOKA, Directeur Général de l’IS-
SEA, et à travers lui tout le corps administratif et professoral, qui ne ménage aucun effort
pour que notre formation soit de qualité et adaptée aux réalités du monde professionnel ;
♥ M. Yves Huster KOM, Sénior Manager-Value Management à Orange Cameroun pour
toutes les orientations et les multiples conseils apportés tout au long de notre stage ;
♥ Mon encadreur M. Christol TSANGA, Campaign Management Specialist au CBM qui,
malgré ses multiples responsabilités, de par ses compétences exceptionnelles, son encadre-
ment bienveillant et méthodique, de par son aiguillage adéquat, a accepté de nous tenir
pour cette initiation dans le monde professionnel ;
♥ M. Dieudonné KINKIELELE, notre professeur correspondant pour son encadrement
durant ce stage et son professionnalisme toujours au rendez-vous ;
♥ Le personnel de Orange Cameroun plus précisément ceux du service Customer Base
Management(CBM). Hormis la profondeur rare et très fertile en pensée scientifique, nous
avons pu découvrir pendant cette période de stage, dans un cadre idéal des hommes
intègres, dotés de qualités humaines professionnelles éminemment rares et précieuses. En
plus de mon encadreur, je cite en particulier Mesdames et Messieurs : Tatiana NKENG,
Herman TEGUEM, Jules FOKOU, Astrid EKANI ; qu’ils trouvent ici l’expression de ma
plus profonde reconnaissance ;
♥ Mes camarades de l’ISSEA, mes promotionnaires et amis, pour leurs soutiens, encoura-
gements, conseils et l’esprit d’entraide qui règne au cours de cette formation ;
♥ Ma famille pour le soutien permanent et sans relâche, les moyens matériels et financiers
qu’ils n’ont jamais cessé de mettre à notre disposition pour notre éducation et particuliè-
rement pour la rédaction de ce mémoire ;
Je ne saurais citer tous ceux qui ont contribué à la rédaction de ce travail : que chacun
trouve ici l’expression de ma franche et profonde reconnaissance.
ii
Sommaire
Dédicace i
Remerciements ii
Sommaire iv
Avant-propos viii
Résumé ix
Abstract x
Introduction générale 4
iii
SOMMAIRE iv
Conclusion générale 59
Limites et recommandations 59
Bibliographie 62
Annexes 63
v
Liste des tableaux
2.1 Caractéristique par groupe et par période des échantillons en 2018 sur chaque
période . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
vi
Table des figures
3.1 La part des abonnés ayant amélioré leur comportement de consommation par
période, selon le statut d’adhésion ou non au programme (en %) . . . . . . . . . 36
3.2 Part des abonnés actifs selon l’adhésion ou non au programme (en %) . . . . . . 37
3.3 Représentation par période de la part des abonnés ayant bonifié leurs habitudes
de consommation, selon le statut d’évolution du nombre de jours en intra-réseau
(%) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.4 Représentation de la part des abonnés qui ont consommé plus de services (par
rapport à 2018) par période, selon le statut de trafic en inter-réseau (%) . . . . . 39
3.5 Représentation de la part des abonnés qui ont consommé plus de services (par
rapport à 2018) par période, selon le statut de trafic en international (%) . . . . 40
3.6 Représentation de la part des abonnés qui ont consommé plus de services (par
rapport à 2018) par période, selon le statut de trafic sur le réseau (%) . . . . . . 40
3.7 Représentation par période des abonnés ayant amélioré leur comportement de
consommation, selon le statut d’utilisation d’internet (%) . . . . . . . . . . . . . 41
3.8 Représentation par période des abonnés ayant amélioré leur comportement de
consommation, selon le statut de la technologie (%) . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.9 Représentation par période des abonnés ayant amélioré leur comportement de
consommation, selon le statut « MultiSIM » (%) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
vii
Avant-propos
Le présent document est le résultat d’un tel stage effectué à la Direction Marketing et Com-
munication (DMC) de Orange Cameroun, plus précisément au service de Customer Base Ma-
nagement (CBM) du 07 Août au 06 Novembre 2019 dont la thématique retenue pour ce travail
est : « L’impact du programme de fidélité sur le comportement de consommation
des abonnés et sur le phénomène de churn chez Orange Cameroun : Mars- Août
2019 ».
Aucune oeuvre humaine n’étant parfaite, nous n’avons aucune prétention d’avoir cerné tous
les contours du sujet. Ainsi, toutes les critiques, remarques et suggestions en vue d’améliorer
ce travail sont les bienvenues.
viii
Résumé
ix
Abstract
x
Introduction générale
1. Contexte et justification
L’accroissement de la concurrence oblige les entreprises à chercher constamment les moyens
d’être plus attractives et donc compétitives. Le coût d’acquisition de client est de plus en plus
lourd et la prospection dans le but de recruter de nouveaux clients bute sur une concurrence
accrue et sur un marché souvent saturé. Les domaines bancaires et de télécommunications
sont ceux qui sont les plus touchés par ce phénomène. Selon l’annuaire statistique de l’Agence
de Régulation des Télécommuncations (2018)[8], les chiffres clés sur la Téléphonie Mobile et
Internet au Cameroun concernant le nombre d’abonnés révèlent qu’en Janvier 2018, Orange
détient la plus grande part du marché soit 38.1% d’abonnés ; suivi de MTN (Mobile Telephone
Networks) Cameroon avec 37.3% d’abonnés. Ensuite viennent Nexttel Cameroun et Camtel
avec respectivement 23.6% et 1% d’abonnés.
Dans cet environnement fortement concurrentiel, satisfaire les clients est l’une des préoccupa-
tions majeures des entreprises en général et de Orange Cameroun en particulier. La fidélisation
du client passe par la concrétisation d’une relation client-opérateur et la mise en oeuvre d’ac-
tions de fidélisation et la bonification des clients en récompense des efforts accomplis, de leur
attachement aux produits et services de l’entreprise. Il apparait donc que mieux satisfaire les
clients les amène à s’attacher à la marque et évite à l’entreprise de les perdre. Ce phénomène
de perte de clients dont le terme consacré est churn conduit à une baisse de revenus pour
l’entreprise et l’oblige à engager des coûts supplémentaires pour en acquérir de nouveaux afin
de maintenir le cap et atteindre ses objectifs de croissance.
Consciente de cette réalité préoccupante et dans le but de trouver des stratégies permettant
de fidéliser, d’attirer plus de clients, de leur donner de la valeur et d’améliorer sa rentabilité,
Orange Cameroun a lancé en fin Février 2019 le Programme de Fidélité qui consiste à
accumuler les points et gagner des Smartphones. Ce programme est une action marketing visant
à récompenser les attitudes fidèles des clients (Sharp et Sharp, 1997 [28]). Cette stratégie peut
stimuler les habitudes de consommation des abonnés et réduire les pertes pour l’entreprise.
1
Introduction générale 2
Le comportement de consommation d’un abonné est capté par le revenu qu’il génère. les
abonnés étant optimisateurs, un abonné qui adhère au programme cherchera à bénéficier des
avantages qu’offre ce dernier. Dans le but d’atteindre cet objectif et compte tenu du fonction-
nement du programme, il devrait accumuler les points dans un temps imparti afin de bénéficier
des avantages. Cette accumulation de points passe par la consommation des services notamment
les appels téléphoniques qui est équivalent à un revenu généré.
2.Problématique
Il ressort de ce qui précède que les programmes de fidélisation constituent une stratégie
bénéfique pour l’entreprise. Cette méthode peut être considérée comme une stratégie commer-
ciale qui permet de lutter contre la perte de clients, d’en acquérir de nouveaux et encourager
ceux qui consomment déjà, d’en consommer davantage les services offerts par l’entreprise ou la
marque.
3.Intérêt de l’étude
L’implémentation d’un programme de fidélité implique des coûts importants. L’étude a pour
intérêt de justifier le choix porté sur le programme de fidélité plutôt qu’une autre action de
fidélisation qui pouvait s’avérer moins couteuse.
5. Objectifs de l’étude
L’objectif principal de cette étude est d’évaluer le programme de fidélité. Spécifiquement, il
s’agit de :
• Déterminer l’impact du programme de fidélité sur les habitudes d’usage des services
offerts par Orange Cameroun ;
• Vérifier si le programme modifie de plus en plus les habitudes de consommation des
abonnés avec le temps ;
• Savoir si le programme réduit le taux de perte des clients (taux d’attrition) sur la période
d’étude.
Compte tenu de la problématique et des hypothèses de recherche, l’étude est faite sur trois
périodes toutes portant sur l’année 2019 notamment :
• Mars à Mai 2019 qui constitue le premier trimestre après le début du programme ;
• Juin à Août 2019 qui constitue le deuxième trimestre après le début du programme ;
• Mars à Août 2019 qui regroupe les deux périodes précédentes et constitue le premier
semestre après le lancement du programme .
La méthodologie utilisée dans ce travail est constituée de plusieurs étapes :
(i) La construction des échantillons de travail. Il s’agit ici de construire un échantillon sur :
• Chaqu’une des trois période et constitué des individus qui se sont inscrits au pro-
gramme et de ceux qui ne se sont pas inscrits mais qui avaient le même profil (revenus
qu’ils génèrent à l’entreprise) pendant les mêmes périodes mais en 2018 pour éviter les
effets saisonniers ;
• La troisième période (semestre) constitué des individus qui se sont inscrits ou non au
programme.
(ii) L’analyse descriptive uni-variée sur les habitudes de consommation, sur le statut d’un
abonné (actif ou non) et sur les principaux facteurs pouvant influencer ou justifier ce
comportement permettra de découvrir les différentes caractéristiques de ces facteurs ;
(iii) L’analyse descriptive bi-variée permettra de ressortir les différentes liaisons entre ces
facteurs et le comportement des abonnés (consommation et résiliation) ;
(iv) La régression logistique sur chaque période d’étude permettra de visualiser l’effet du
programme de fidélité sur la tendance de consommation des abonnés ;
(v) La régression logistique permettra également de visualiser l’influence du programme
de fidélité sur le phénomène de perte de clients sur la période d’étude.
7. Plan de travail
Le travail est subdivisé en deux parties comportant chacune deux chapitres.
1. data mining ou fouille de données est un ensemble d’approches statistiques permettant d’extraire de
l’information de grands jeux de données dans une perspective d’aide à la décision.
5
Chapitre Premier
Ce chapitre présente tout d’abord les principales notions relatives au marketing, à la fidéli-
sation de la clientèle et au comportement de consommation ; ensuite à la téléphonie mobile ; et
enfin au data mining.
6
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS SUR LE MARKETING ET LA FIDÉLISATION, LA TÉLÉPHONIE MOBILE ET LE DATA MINING 7
nouveaux clients est plus coûteuse, notamment dans un environnement fortement concurrentiel,
que la sédentarisation 1 de ceux qui figurent déjà dans le portefeuille clients (base de données)
de l’entreprise ou de la marque.
Un client fidèle est un client qui s’attache à la marque, au magasin, ou autres entités basées
sur les attitudes favorables et des réponses comportementales telles que les achats répétés
(Baran ; Galka ; et Strunk, 2008 [2]). La fidélisation des clients est essentielle à une entreprise
comme le précise Reichheld et Frederick. [24] : il coûte cinq (5) fois plus cher d’acquérir un
nouveau client que de fidéliser un ancien client. Ceci s’explique par le fait que les anciens
clients sont moins sensibles au prix car ils sont prêts à payer une prime pour continuer à acheter
plutôt que de supporter des coûts liés aux recherches supplémentaires. Ils apportent beaucoup
de bénéfices à l’entreprise en augmentant leurs achats et en réduisant les coûts d’opération,
réduisent les dépenses du marketing pour attirer de nouveaux clients et améliorent la rentabilité
de l’entreprise (Rowley, 2005 [26]). La fidélité permet aux entreprises de développer la rétention
client (réduire le taux d’attrition), de générer le bouche-à-oreille positif (Reichheld, 2003 [24] ;
N’Goala, 2010 [21]). L’entreprise doit donc chercher les moyens à utiliser pour fidéliser ses
clients.
moyens pour fidéliser ses clients sur le long terme et assurer la pérennité de la marque (Y.
Odin, N. Odin, et Valette-Florence, 2001 [22]).
Les réseaux sociaux peuvent être efficaces dans une démarche de fidélisation. Ils permettent
de communiquer avec des consommateurs, d’interagir avec eux, d’écouter leurs remarques et de
proposer les services d’actualité. Ils permettent également de faire ressentir aux clients qu’ils
sont écoutés en obtenant des réponses à leurs commentaires et à leurs questions. Ces réseaux
conduisent également à une confiance et par conséquent une fidélisation plus grande des clients.
C’est une méthode de fidélisation qui s’adresse aux clients récurrents. Son objectif est de
récompenser la fidélité par des offres spécifiques. C’est une excellente façon d’inciter les clients
à faire de nouveaux achats afin de pouvoir bénéficier des avantages du programme.
Offrir des cadeaux d’affaires reste une pratique utilisée par de nombreuses entreprises dont
l’objectif est de remercier les clients pour leur engagement. Les cadeaux d’affaires constituent
un moyen d’inciter les clients à rester fidèles aux produits ou aux services proposés. Ils sont
appréciés par les clients et ils permettent de les fidéliser. Faire un cadeau à son client peut être
un moyen d’entretenir la relation, et par conséquent le fidéliser. Il est nécessaire de privilégier
la qualité de l’objet offert qui doit être discret et utile à son destinataire. Il est possible de
personnaliser le cadeau afin d’amplifier son impact sur le client.
L’emailing qui est le publipostage électronique ou en ligne peut également être une tech-
nique de fidélisation efficace. Il permet d’informer régulièrement ses clients sur les nouveautés
et les promotions de l’entreprise. Pour garantir son efficacité, il est nécessaire que la communi-
cation soit extrêmement personnalisée. Il faudrait envoyer les emails qui peuvent véritablement
intéresser les clients à travers l’étude de leurs habitudes d’achat. Il faut également leur proposer
des produits complémentaires ou similaires au bon moment.
Les mails doivent aussi permettre de valoriser les avis des clients avec des questionnaires sur
la qualité des produits ou des services. En effet, plus un client se sent écouté et concerné, plus
il est fidèle (Isaac et Volle, 2014 [12] ). L’utilité de ces différents moyens dépend de l’objectif
d’étude et du marché (Jorna et Leenders, et al., 2003 [14]).
Les programmes de fidélité représentent une part de communication marketing, et l’un des
outils classiques des promotions de vente. Grâce à cet outil, le marketing peut affecter le client
afin de le fidéliser. Le principe basique d’un programme de fidélité est de motiver les clients à
consommer davantage les services. L’essentiel de cet outil est de récompenser les clients pour
leur comportement. Seuls les clients inscrits ont la possibilité d’acquérir des récompenses.
NB : Les points sont mis à jour dans un délai de 48 h après les transactions.
comportement ;
• Les facteurs sociaux : l’entourage (il regroupe la famille, les amis ou encore les connexions
sur les réseaux sociaux), mais également la classe sociale et les revenus.
ajoutée vocaux (service client, radio, jeux, messagerie vocale, conférence téléphonique,
etc.), SMS, MMS et USSD (jeux, loterie, horoscope, mobile money, mobile banking, etc.)
ou internet (vidéo conférence, mails, gestion à distance, e-Learning, e-Business, cloud
Computing, sondages, Skype, Médias, etc.). La plupart de ces services sont fournis aux
abonnés du réseau.
d’un client suite à une non réaction pendant une longue période. Le « churn » volontaire étant
uniquement celui sur lequel on peut agir, seul celui-ci sera pris en compte dans ce travail.
La rétention clients désigne la capacité de l’entreprise à garder ses clients, à les « retenir
», à faire en sorte qu’ils continuent d’utiliser ses services. La rétention clients est un objectif
stratégique, mais aussi un indicateur : le taux de rétention client exprime la proportion de
clients qui restent d’une période à une autre. Donc il évolue en sens inverse du taux d’attrition.
Plus le taux de rétention est élevé, plus le taux d’attrition est bas.
Le taux d’attrition permet de mesurer la satisfaction des clients. Une entreprise qui ne sou-
haite pas perdre ses clients cherche à les fidéliser. Une augmentation de 5% de la rétention client
permet de générer entre 25% à 95% de profit supplémentaire selon une étude menée par Bain
et Campany 6 . Un taux d’attrition élevé révèle une discordance entre les attentes des clients
et les attributs du service. Une entreprise qui garde ses clients sécurise son revenu sur le long
terme.
Malgré que cette méthode soit la plus répandue, elle ne permet aucun renseignement sur la
résiliation à la marque par des clients. De nombreux facteurs peuvent influencer le « churn rate
». Pour l’analyser, il faut suivre l’évolution selon les stratégies mises en place par l’entreprise.
La première étape de toute investigation est un examen des statistiques uni-variées. Il s’agit
ici de détecter et traiter les erreurs, des données manquantes, valeurs atypiques (outliers) pour
6. Bain et Campany est un cabinet international de conseil en stratégie et management, dont le siège est
situé à Boston, aux Etats-Unis.
éviter le déséquilibre des analyses (Stéphane Tufféry , 2005, p59 [29]). L’apurement de la base
dépend de l’objectif de l’étude.
Selon le but de l’étude, certaines variables peuvent être « normalisées », linéarisées, décou-
pées en classes, compressées. Cette transformation se fait une fois que l’on a éliminé les liaisons
fortes entre les variables pour éviter de transformer toutes les variables au lieu de se concentrer
uniquement sur les variables nécessaires (Stéphane Tufféry, 2005, P 76 [29]). Stéphane Tufféry
souligne que l’on n’a pas toujours recours à une méthode purement statistique, parfois aux
critères statistiques s’ajoutent les critères du « métier ».
Une stratégie d’analyse est adaptée selon l’objectif de l’étude. Dans le cadre de cette étude, il
s’agit d’étudier l’influence du programme de fidélité sur les habitudes de consommation et sur la
perte des clients. Pour résoudre cette problématique et ne pas surestimer l’effet du programme,
il est prudent d’intégrer tout autre facteur pouvant pousser un individu à changer ses habitudes
de consommation ou à résilier.
On distingue le data mining supervisé qui sert essentiellement à la classification des données
et le data mining non supervisé qui est utilisé dans la recherche d’associations ou de groupes
d’individus.
L’apprentissage est dit supervisé lorsque les données qui entrent dans le processus sont
déjà catégorisées et que les algorithmes doivent s’en servir pour prédire un résultat en vue de
pouvoir le faire plus tard lorsque les données ne sont plus catégorisées. Parmi les méthodes
d’apprentissage, on peut citer entre autres la régression logistique, les arbres de décision et les
réseaux de neurones artificiels.
• La régression logistique : C’est une technique prédictive. Elle vise à construire un modèle
permettant de prédire ou expliquer les valeurs prises par une variable cible qualitative (le plus
souvent binaire, on parle alors de régression logistique binaire ; si elle possède plus de deux
modalités, on parle de régression logistique polytomique) à partir d’un ensemble de variables
explicatives qualitatives. Dans cette régression, on peut introduire des variables quantitatives.
• Les arbres de décision : C’est un outil d’aide à la décision qui permet de répartir une
population d’individus en groupes homogènes selon des attributs discriminants en fonction d’un
objectif fixé et connu. Ils permettent d’émettre des prédictions à partir des données connues
sur le problème par réduction, niveau par niveau, du domaine des solutions.
Chaque noeud interne d’un arbre de décision porte sur un attribut discriminant des éléments
à classifier qui permet de répartir ces éléments de façon homogène entre les fils de ce noeud.
Les branches liant un noeud à ses fils représentent les valeurs discriminantes de l’attribut du
noeud. Et enfin, les feuilles d’un arbre de décision sont ses prédictions concernant les données
à classifier.
Cette méthode a l’avantage d’être lisible pour les analystes et permet de déterminer des couples
« attribut, valeur » discriminants à partir d’un grand nombre d’attribut et de valeurs.
• Les réseaux de neurones : Un réseau de neurones est un modèle de calcul dont le fonction-
nement schématique est inspiré du fonctionnement des neurones biologiques. Chaque neurone
fait une somme pondérée de ses entrées (ou synapses) et retourne une valeur en fonction de
sa fonction d’activation (permet de déterminer l’état d’activation d’un neurone formel). Cette
valeur peut être utilisée soit comme une des entrées d’une nouvelle couche de neurones, soit
comme un résultat qu’il appartient à l’utilisateur d’interpréter (classe, résultat d’un calcul,
etc.).
La phase d’apprentissage d’un réseau de neurones permet de régler le poids associé à chaque
synapse d’entrée (on parle également de coefficient synaptique). C’est un processus long qui
doit être réitéré à chaque modification structurelle de la base de données traitées.
C’est lorsque l’on cherche à extraire des informations nouvelles et originales d’un ensemble
de données dont aucun attribut n’est plus important qu’un autre.
Les résultats d’une telle investigation doivent être analysés afin d’être retenus pour un usage
ou tout simplement rejetés.
• Clustering : C’est une méthode statistique d’analyse de données qui a pour but de regrou-
per un ensemble de données en différents groupes homogènes. Chaque sous-ensemble regroupe
des éléments ayant des caractéristiques communes qui correspondent à des critères de proxi-
mité.
Le but des algorithmes de clustering est donc de minimiser la distance intra-classe (grappes
d’éléments homogènes) et de maximiser la distance inter-classe afin d’obtenir des sous-ensembles
les plus distincts possible. La mesure des distances est un élément prépondérant pour la qualité
de l’algorithme.
• Les règles associatives : Ce sont des règles qui sont extraites d’une base de données
transactionnelles et qui décrivent des associations entre certains éléments. Cette technique
permet de faire ressortir les associations entre les produits de base (les produits essentiels, ceux
pour lesquels le client se déplace) et les produits complémentaires, ce qui permet de mettre en
place des stratégies commerciales visant à accroître les profils en favorisant, par exemple, les
ventes complémentaires. Elle est utilisée en téléphonie pour déceler les associations d’options
retenues. La grande difficulté de cette méthode réside dans sa mise en oeuvre résidant dans le
grand nombre de règles d’associations inintéressantes qui submergent les règles pertinentes.
• Sequence mining : Cette méthode concerne la détection de motifs dans un flux de données
dont les valeurs sont délivrées par séquences. Cette technique est particulièrement utilisée en
biologie pour l’analyse de gènes et des protéines.
Elle permet à une machine d’apprendre par ajout successif d’informations. Pour être consi-
déré comme tel, un système d’apprentissage doit :
• Être capable d’apprendre de nouvelles informations à partir de nouvelles données ;
• Être capable de se passer des données d’origine pour entrainer le nouveau classifieur ;
• Préserver le savoir précédemment acquis ;
• Être capable de reconnaître de nouvelles classes introduites dans les nouvelles données.
Bref l’adoption d’une méthode dépend de l’objectif de l’étude et le modèle retenu devrait être
celui qui apporte le maximum d’informations.
1.3.2.1 Exploitation
Une fois que le modèle retenu a des « bonnes » qualités, il doit être exploité pour des fins
utiles. Par exemple dans le cadre de ce travail, la phase d’exploitation consistera à confirmer
ou infirmer les hypothèses de recherche qui ont été fixées.
Conclusion partielle
Il était question dans ce chapitre de présenter quelques notions nécessaires à la compréhension
de la suite du travail. Le marketing est l’analyse des besoins des consommateurs, l’ensemble des
moyens d’actions utilisés par la marque pour influencer leur comportement. Il a pour mission
de bâtir une clientèle et de s’assurer de sa fidélité à long terme. Un client fidèle étant un client
satisfait, capable de recommander et de faire régulièrement les achats. Le marketing orienté
client repose sur le fait que l’acquisition d’un nouveau client coute plus chère que la
perte d’un ancien client. Il existe plusieurs moyens de fidéliser les clients parmi lesquels les
programmes de fidélité qui permettent d’entretenir, stimuler les clients et encourager ceux qui
sont fidèles à travers les récompenses. Le comportement de consommation étudie comment les
particuliers choisissent des produits et services. Il existe plusieurs facteurs qui peuvent influen-
cer ce comportement notamment les programmes de fidélité.
Littérature empirique et
méthodologie d’étude
Les programmes de fidélité sont généralement utilisés dans plusieurs secteurs : les insti-
tutions financières, les grandes surfaces, les compagnies aériennes, les restaurants et hôtels.
L’efficacité de ces programmes a été et reste largement débattue dans les recherches en marke-
ting. Au début des années 90, l’intérêt s’est directement orienté sur les performances réalisées
par ces programmes notamment sur la fidélité comportementale, la part de l’entreprise dans
le marché, les profits financiers générés, l’attrition des clients, etc. Ces études ont tenté de ré-
pondre à la question de savoir si ces programmes de fidélité étaient efficaces ? À la lumière de
nos lectures, aucune recherche n’a été faite sur l’effet de ces programmes dans le secteur des té-
lécommunications. Il s’agit donc de présenter une revue empirique de littérature sur l’efficacité
des programmes de fidélité dans différents secteurs et d’exposer la méthodologie retenue pour
les analyses.
Dans leur article intitulé « Implications of Loyalty Program Membership and Service Ex-
periences for Customer Retention and Value », les auteurs cherchent à évaluer l’impact du
programme de fidélité sur l’expérience en termes de service et de rétention clients dans le
secteur financier dans trois pays européens. Un modèle de régression logistique binaire sur un
18
CHAPITRE 2. LITTÉRATURE EMPIRIQUE ET MÉTHODOLOGIE D’ÉTUDE 19
échantillon de 405 clients a permis d’évaluer l’impact du programme sur la rétention client alors
qu’un modèle de Tobit 1 était utilisé pour évaluer l’impact du programme sur la valeur de l’ex-
périence en terme de services (nombre de transactions durant la période d’étude). Il ressort de
leur analyse que le programme a un effet négligeable sur la rétention clients. Autrement dit, la
participation au programme ne permet pas de conclure directement sur la rétention des clients.
L’étude permet de conclure que les clients qui adhèrent au programme sont moins sensibles à la
différence de prix et la qualité par rapport à la concurrence. La principale limite de ce travail se
trouve au niveau de l’adhésion au programme. En effet, il existe un effet d’auto-sélection : les
adhérents au programme sont les plus grands acheteurs. En plus, l’étude ne permet pas d’avoir
un renseignement de l’effet du programme sur tout type de client des institutions financières.
Dans l’article intitulé « The impact of frequent shopper Programs In grocery Retailing »,
les auteurs étudient l’efficacité du programme de fidélité sur le revenu provenant des achats des
clients dans le secteur de la distribution particulièrement une épicerie en Angleterre. L’objectif
du programme était d’accroître les achats des clients et par conséquent la rentabilité des ma-
gasins de la chaîne. Pour ce fait, un échantillon est constitué de clients qui ont fait les achats
pendant la période d’étude. Cet échantillon est segmenté en « meilleur », « moyen » et « pauvre
» clients selon le revenu qu’un client a généré à la chaîne pendant une période que les auteurs
ont considéré avant le début du programme (1998). Ils utilisent la méthode des doubles dif-
férences pour évaluer l’impact du programme sur chaque segment et sur tout l’échantillon. Il
ressort de leur analyse que le programme a un effet positif sur le comportement des clients en
général. Mais cet impact est plus fort chez les pauvres que sur chez les meilleurs (un effet non
significatif). La principale limite de ce travail se situe au niveau de la segmentation de l’échan-
tillon. Les auteurs considèrent qu’un client qui est pauvre avant le lancement du programme
restera pauvre après le lancement. Autrement dit, aucun client ne peut migrer d’un segment à
un autre après le lancement du programme.
de fidélité ont un effet positif sur le comportement fidèle des clients. Cependant, seulement
quatre (04) programmes sur sept (07) sont efficaces, les caractéristiques de conception peuvent
expliquer les différences d’efficacité. Cette étude ne permet pas d’avoir un renseignement sur
les non-membres. Autrement dit, cette efficacité est évaluée sans toutefois tenir compte la part
du portefeuille des non-membres.
Dans l’article intitulé : « The relationship between Loyalty Program, customer satisfaction
and customer loyalty in retail Industry », il est question d’analyser la relation qui existe entre
programmes de fidélité et comportement fidèle. Les auteurs étudient les corrélations entre les
différents programmes d’une part avec la satisfaction des clients et d’autre part avec fidélité des
clients dans le secteur industriel. Il ressort de cette étude qu’il existe une relation positive et
significative entre ces programmes et la satisfaction des clients ainsi que leur fidélité. Ce résultat
ne peut être généralisé puisque la méthode permet juste de décrire (étude des corrélations).
Dans son article intitulé : « The relationship between the Loyalty Program Quality and
the Consumer Loyalty Behavior », Kaykel examine la relation entre le programme de fidélité
et le comportement fidèle des consommateurs, les plaintes et les intentions de rachat dans un
grand supermarché en Tunisie. L’échantillon est constitué de 250 clients dont les informations
sur les variables nécessaires sont obtenues par une enquête. Les modèles utilisés sont la régres-
sion binaire et polytomique (modèle logistique non binaire). Il ressort de son analyse que les
programmes de fidélité influent positivement sur l’engagement des clients. La principale limite
de ce travail se trouve dans la constitution de l’échantillon constitué des habitants d’une seule
zone du pays ; lequel n’est pas représentatif de la population du pays. L’étude ne permet pas
de généraliser l’effet du programme au niveau du pays.
2.1.1.6 L’étude de Sima Ghaleb Magatef et Elham Fakhri Tomalieh (2015) [1]
Dans leur article intitulé : « The Impact of Customer Programs on Customer Retention », les
auteurs étudient l’influence des programmes de fidélité sur la rétention de clients. L’échantillon
est constitué de 350 clients jordaniens. Ils utilisent la méthode de régression multiple pour
évaluer l’impact. Il ressort de leur étude qu’il existe des preuves significatives de l’effet de
tous les programmes de fidélité sur la rétention client. Autrement dit, peu importe le type de
programme, il impacte positivement la rétention clients.
Dans leur article intitulé « Loyalty programs and their impact on repeat-purchase loyalty
patterns », les auteurs cherchent à évaluer l’impact des programmes de fidélité sur les achats
répétés des clients dans le secteur aérien et dans les stations services. L’échantillon est constitué
de 754 clients et l’observation est faite sur plusieurs périodes (données de panel). Les auteurs ont
utilisé le modèle de Dirichlet pour prédire le comportement fidèle des clients ; le comportement
d’achat répété. Il ressort de leur modélisation que deux (02) programmes sur six (06) ont un
effet sur le comportement d’achat répété des clients. Les changements ont été observés sur
les membres et les non-membres. Ceci apparait probablement à cause des autres efforts de
fidélisation. Les auteurs concluent que les programmes de fidélité n’ont en général pas d’impact
sur les achats répétés des clients. Ce résultat dépend de la conception du programme. La limite
de ce travail comme le souligne les auteurs est le nombre de variables qui est trop petit pour
étudier le comportement fidèle des clients (achat répété, part de marché, fréquence d’achat).
2.2.3 Échantillonnage
Trois échantillons sont construits, dont un par période d’étude pour décrire et généraliser
l’impact du programme de fidélité sur le comportement de consommation. Un échantillon sur
le semestre pour également décrire et généraliser l’effet du programme sur la rétention clients.
Nous avons utilisé la méthode des essais randomisés (DISEKER et al., 2004)[11]dont les étapes
sont présentées en Annexe 0 de cette méthode sont présentées en Annexe 0. Cette méthode
permet de retenir uniquement des individus qui se sont inscrits au programme et ceux qui ne se
sont pas inscrits mais qui avaient le même profil (revenu qu’ils génèrent à l’entreprise) pendant
la même période (T1, T2, T3) de l’année précédente (2018) pour éviter les effets saisonniers.
Principe de la méthode
• Population éligible : On retient les individus qui ont les renseignements sur le revenu
de chaque mois de la période en 2018 et en 2019 ;
• Groupe des Inscrits : Ce sont les individus parmi la population éligible qui étaient
abonnés à la marque avant le début de la période en 2018 et qui sont devenus membres
du programme de fidélité avant la fin de la même période en 2019 ;
• Groupe des Non-Inscrits : Ce sont les individus qui étaient abonnés à la marque sur
la période en 2018 et ne se sont pas inscrits au programme avant la fin de la période
d’étude. Il est construit de telle sorte que le revenu total sur la période en 2018 ne soit
pas statistiquement différent de celui du groupe des Inscrits.
Les échantillons par groupe (Inscrits et les non-inscrits) sont présentés dans le tableau ci-dessous
2.1.
Tableau 2.1 – Caractéristique par groupe et par période des échantillons en 2018 sur chaque
période
Les échantillons permettent d’examiner l’effet du programme de fidélité sur les habitudes de
consommation.
NB : C’est à travers cette méthode que la taille de l’échantillon est déterminée. T 1 + T 2 6= T 3
car il peut exister des individus qui ont renseigné leur revenu sur une période (T 1, T 2) sans
toute fois renseigné sur tous les mois de l’autre période.
Cet échantillon est construit sur le premier semestre après le début du programme. La
construction de cet échantillon est simple car on retient juste les individus de la base depuis
le début du programme (Mars 2019). Cet échantillon permet d’examiner l’effet du programme
sur le « churn ». Il est constitué des abonnés qui se sont inscrits ou non au programme depuis
son lancement jusqu’à la fin du mois Août 2019.
Pour ce qui est du « churn », il est étudié sur le premier semestre après le début du programme.
On s’intéresse à l’état des abonnés sur tout le semestre.
Étant donné qu’en télécommunication, la prise de décision de l’état de résiliation d’un abonné
3. la tendance de consommation est calculée tout en tenant compte de la valeur moyenne et l’écart entre ces
valeurs. Cet algorithme est inspiré de celui utilisé à Orange Cameroun pour qualifier un client en décroissance
ou en croissance.
se fait après 90 jours, la résiliation est modélisée par la variable actif_groupe en fin de la période
qui vaut 1 si l’abonné a été actif durant les trois derniers mois (Juin, Juillet et Août) et 0 sinon.
L’inscription au programme de fidélité ne peut pas contenir toute l’information qui permet
de modéliser le comportement de consommation d’un abonné ou bien son choix de résilier ou
non le service. Par le principe de parcimonie (utiliser le minimum de cause élémentaire pour
expliquer un phénomène tout en conservant le modèle qui apporte le maximum d’information),
seules les variables susceptibles d’expliquer l’amélioration ou non du comportement d’un abonné
ou bien d’expliquer son statut son prises en compte. Ainsi on a les variables suivantes :
• Région : Orange Cameroun utilise les stratégies de fidélisation par région ;
• Mutli-Sim : comme le précise DEUYAP en 2017 [10] dans son travail, les clients Multi
SIM ont un comportement optimisateur en matière de prix et de services offerts par la
SIM ;
• Handset : la technologie mobile utilisée par un client peut l’encourager à utiliser plus
ou moins de la « data » et donc modifier ses habitudes d’usage ;
• Data user : avec l’avènement de nouvelles technologies, les abonnés ont tendance à
utiliser internet sur leur smartphone ;
• Paygo data revenu généré par la « data » hors forfait ;
• Combo data : revenu « data » généré par les forfaits data et autres (SMS, voies) ;
• Volume data : volume total de la « data » utilisé ;
• Ott user : abonné qui utilise les réseaux sociaux pour communiquer ;
• MOU ONNET : nombre de minutes d’appels intra-réseau (onnet) sur la période
d’étude ;
• MOU OFFNET : nombre de minutes d’appels inter-réseau (offnet) sur la période
d’étude ;
• Nb j onnet : nombre de jours où l’abonné a une durée d’appels intra-réseau non nul ;
• Nb j offnet : nombre de jours où l’abonné a une durée d’appels inter-réseau non nul ;
• Nb-j-inter : nombre de jours où l’abonné a une durée d’appels à l’international non
nul ;
• Nb-j-activité : nombre de jours où l’abonné pratique une activité sur la période d’étude ;
• Bdles-onnet : montant des souscriptions intra-réseau ;
• Bdles-offnet : montant des souscriptions inter-réseau ;
• Bdles-inter : ontant des souscriptions internationales ;
• Combo-voix : revenu de la part du service d’appel dans les forfaits (voix, data, SMS)
qui offrent la voix.
Ces variables sont explicitement présentées avec leurs modalités éventuelles en annexe 1 dans
le tableau 5.1.
p
logit(p) = ln = β0 + β1 xi1 + ... + βk xik
1−p
Où,
4. L’utilisation de la fonction logit permet de travailler sur les valeurs continues.
Les odds-ratios
L’odds-ratio (OR) d’une variable explicative mesure l’évolution du rapport des probabilités
d’apparition de l’événement Y = 1 contre Y = 0 (odd = « cote » des parieurs) lorsque Xi
passe de x à x + 1. Dans ce cas, logit(pi (x)) augmente du coefficient βi de Xi et donc la cote
pi (x)(1 − pi (x)) est multiplié par exp(βi ).
pi (x + 1)(1 − pi (x + 1))
OR = = expβi
pi (x)(1 − pi (x))
Si la variable est binaire, la formule devient :
L(β = β0 , ..., βk )
et vaut
n
Y
prob(Y = yi /X = xi )
i=1
Il s’agit ici de trouver les coefficients βi , i = 0..., k qui maximisent cette vraisemblance. Ce
problème n’a généralement pas de solution analytique. Cette méthode est implémentée dans la
plupart des logiciels et en particulier SAS.
Conclusion partielle
Les travaux de recherche sur l’impact du programme de fidélité sur le comportement de consom-
mation et sur la rétention des clients présentent des résultats mitigés. Certains confirment un
impact positif (Bolton, Kannan et Bramlett, 2000 ; Yi et Jeon, 2003 ; Magi, 2003 ; Taylor et
Neslin, 2004 ; Leenheer et Bijmolt, 2008 ; Zhang et Breugelmans, 2012). D’autres ne confirment
aucun impact des programmes sur le comportement des clients (Sharp et Sharp, 1997 ; Benavent,
Crie, et Meyer-Waarden, 2000 ; Meyer-Waarden 2004 et 2007 ; Lewis, 2004). Il est difficile de
comparer les résultats obtenus à l’issue de ces études car le contexte de chacune ces études est
complètement différent soit par rapport au secteur, soit par rapport aux types de programme.
La méthodologie retenue pour l’étude du programme de fidélité lancé par Orange Cameroun
permettra de se prononcer sur son impact sur les habitudes de consommation et sur la rétention
clients dans le secteur des télécommunications.
28
Chapitre Trois
Parmi les étapes d’une étude de data mining qui ont été présentées au chapitre 1, plusieurs
sont déroulées dans ce chapitre notamment l’apurement de la base de données, la transfor-
mation des variables retenues, l’analyse descriptive et l’étude des corrélations entre variables
explicatives entre elles d’une part et d’autre part avec la variable expliquée.
er
1. Winsorisation : les valeurs au delà du 99 ème centile sont ramenées à ce centile et celles en déça du 1
sont également ramenées à ce centile.
29
CHAPITRE 3. ANALYSE DESCRIPTIVE DU COMPORTEMENT DES ABONNÉS 30
Source : Auteur
Soient X et Y deux variables issues d’un échantillon de taille n. Il est question de vérifier
s’il existe une liaison linéaire ou non entre X et Y .
Le coefficient de corrélation dit de « Bravais-pearson » ou tout simplement Pearson (noté r )
mesure le caractère plus ou moins linéaire du nuage de points (X, Y ). Il est défini ainsi qu’il
suit :
n
1
P
n
(xi − x̄)(yi − ȳ)
i=1
r=
sx sy
Où, sx et sy sont respectivement les écarts-types de X et Y , x̄ et ȳ les moyennes respectives de
X et Y .
Test de significativité
Il s’agit de tester si le coefficient de corrélation (r) est significativement non nul. Le test
s’écrit :
H0 : r = 0
(3.1)
H1 : r 6= 0
r̃
t= q ∼ T (n − 2)
1−r̃2
n−2
)
Région critique
La région critique (RC) est la zone de rejet de l’hypothèse nulle du test au risque α et défini
par :
RC : |t| > t1− α2 (n − 2)
α
où t1− α2 (n − 2) est le quantile d’ordre 1 − de la loi de Student à (n − 2) degrés de liberté.
2
Pour cette étude, le V de Cramer est retenu. Plus il est proche de 1, plus la relation est forte.
Il est à noter que dans le cas où s = r = 2, le V de Cramer est donné par la formule V 2 = φ2 .
Où
Soient X une variable continue et Y une variable qualitative à k modalités issues d’une
population de taille N . On se propose d’étudier la liaison entre les deux variables. Pour tester la
liaison, on range d’abord les observations de X par ordre croissant. Ensuite on construit k sous-
populations pour chaque modalité k de la variable Y . Pour chacune de ces sous-populations,
on calcule la somme des rangs des individus qui la compose notée Ri , i = 1, .., k. On se propose
de tester les hypothèses :
H0 : Les sous-populations proviennent de la même population et leurs rangs ne diffèrent pas
H1 : Les rangs d’au moins deux groupes diffèrent
(3.2)
Ici, on utilise le test non-paramétrique de Kruskal-Wallis. Soit ni l’effectif du groupe i; i =
1, .., k. La statistique du test est :
X R2 k
12 i
H= − 3(N + 1)
N (N + 1) i=1 ni
Lorsque les effectifs des classes sont grands ou bien lorsque k > 6 alors H tend sous l’hypothèse
nulle vers un X2 à k − 1 degrés de liberté.
Rappelons que le comportement est étudié sur trois périodes (présentées dans la métho-
dologie). Sur chaque période est construite une base. Le tableau 3.2 montre que la première
période (qui représente le premier trimestre après le début du programme) est constituée de
336 916 abonnés dont 55, 61% (un peu plus d’un abonné sur 2) ont amélioré leur tendance de
consommation en 2019 par rapport à 2018. La deuxième période (qui représente le deuxième
trimestre après le lancement du programme) quant à elle est constituée de 13 407 abonnés dont
56, 66% (un peu plus d’un abonné sur 2) ont amélioré leur comportement de consommation. En
ce qui concerne la troisième période (qui constitue le premier semestre après le lancement du
programme), elle est constituée de 130 152 abonnés avec 49, 77% (presqu’un abonné sur deux)
qui ont amélioré leur tendance de consommation. Il ressort de cette analyse que la plupart des
abonnés ont amélioré leur comportement sur les deux premiers trimestres après le lancement
du programme. Cette amélioration pourrait être due à l’instauration du programme de fidélité.
Tableau 3.2 – Répartition par période, des abonnés selon leur comportement de consommation.
Le tableau 3.3 ci-après renseigne sur le statut des abonnés sur le réseau. Sur une base de
4 263 919 abonnés ; 93, 97% (un peu plus de 9 abonnés sur 10) sont actifs c’est-à-dire ont émis
au moins un service de communication entre Mars et Août 2019. Cette « bonne » réaction
des abonnés pourrait être due à leur inscription au programme ou bien à tout autre facteur
susceptible de changer leur décision.
Tableau 3.4 – Répartition des abonnés par période selon le statut : adhésion au programme
Dans cette partie, on s’intéresse à la part des abonnés qui ont bonifié (par rapport à 2018)
leur comportement de consommation par période. Le graphique 3.1 ci-dessous montre qu’il
n’existe pas de différence significative entre les adhérents et les non-adhérents au programme
sur le premier trimestre malgré qu’elle soit plus importante chez les non-adhérents (56, 02%
contre 55, 2% chez les adhérents). À partir du deuxième trimestre, cette tendance s’inverse
avec 58, 55% pour les adhérents contre 56, 41% pour les non-adhérents ; soit une différence de
presque 2 points. Cette différence est plus importante sur le semestre tout entier soit une part
de 52, 02% pour les adhérents qui ont amélioré leurs habitudes de consommation contre 48, 02%
pour les non-adhérents. Ces résultats laissent penser que le programme n’avaient pas d’effet sur
les habitudes de consommation au premier trimestre, un effet positif au deuxième trimestre et
sur le semestre tout entier. Le V de Cramer entre le programme de fidélité et le comportement
est de 0, 01 ; 0, 02 et 0, 03 respectivement sur la première, deuxième et troisième période (V
Cramer << 1).
Graphique 3.1 – La part des abonnés ayant amélioré leur comportement de consommation par
période, selon le statut d’adhésion ou non au programme (en %)
Entre Mars et Août 2019, la part des abonnés actifs participant au programme de fidélité
est plus importante que pour les observateurs soit 98, 25% contre 95, 26% (graphique 3.2 ) avec
un écart de 3 points. Il ressort de cette analyse que les abonnés qui ont souscrit au programme
de fidélité ont été plus actifs que ceux qui n’ont pas souscrit. Ce résultat laisse penser qu’il
existe une influence positive du programme de fidélité sur la rétention clients (V de Cramer =
0, 07 << 1).
Graphique 3.2 – Part des abonnés actifs selon l’adhésion ou non au programme (en %)
Ici, on s’intéresse à la part des abonnés ayant consommé plus de services en 2019 par rapport
à 2018 sur chacune des périodes. Le graphique 3.3 ci-dessous illustre qu’elle est moindre chez
les abonnés qui ont passé plus de jours d’appels en intra-réseau (par rapport à 2018) quelle
que soit la période par rapport aux abonnés qui ont passé moins de jours. Mais cette différence
n’est pas aussi observée au second trimestre comme au premier. En effet, cette différence est
de 26,12 points au premier trimestre contre 4,72 points au second trimestre ce qui traduit de
manière descriptive un progrès de la consommation des services de ceux qui ont passé plus de
jours en appelant en intra-réseau. Ceci se traduit également sur le semestre regroupant les deux
périodes par une inversion de cette part de progression en comportement de consommation de
ceux qui ont passé plus de jours en intra-réseau que ceux qui ont passé moins de jours, tout
ceci par rapport à 2018. On soupçonne donc que plus le temps passe, les abonnés qui passent
plus de jours par rapport à 2018 à trafiquer sur le réseau améliorent également en habitudes
d’usage des services que ceux qui ont passé moins de jours.
Graphique 3.3 – Représentation par période de la part des abonnés ayant bonifié leurs habitudes
de consommation, selon le statut d’évolution du nombre de jours en intra-réseau (%)
Le changement positif du comportement est moins observé chez les abonnés ayant passés
plus de jours (par rapport à 2018) à utiliser les services en inter-réseaux que chez ceux qui
ont passé moins de jours quel que soit le trimestre. Mais l’écart de ce changement positif des
habitudes d’usage de services est plus observé au premier trimestre qu’au deuxième trimestre
soit 16,5 points au premier contre 3,21 au deuxième. Le graphique 3.4 illustre également que ce
changement positif est meilleur chez ceux qui ont moins passé de jours à utiliser les services en
inter-réseau. Pour ce qui est de cette relation sur le semestre, le même graphique nous indique
que le changement positif du comportement de consommation des abonnés ayant augmenté leurs
nombres de jours en inter-réseau est meilleur que pour ceux qui ont pas amélioré soit de 50, 75%
contre 49, 75%. Ce qui pourrait traduire un effet « second trimestre » de cette amélioration.
Graphique 3.4 – Représentation de la part des abonnés qui ont consommé plus de services (par
rapport à 2018) par période, selon le statut de trafic en inter-réseau (%)
Car la tendance s’inverse sur tout le semestre. L’on remarque que cette analyse est presque
identique à celle précédente. Autrement dit, l’influence du nombre de jours en intra-réseau sur
les habitudes de consommation n’est pas différente de l’influence du trafic en inter-réseau.
Comme l’illustre le graphique ci-après, le changement positif du comportement des abonnés est
mieux quel que soit l’usage du service international et le trimestre, soit un peu plus d’un abonné
sur 2 . Toutefois, Cette bonification de comportement des abonnés est moindre chez les abonnés
qui ont plus passé de jours ( par rapport à 2018) à utiliser les services à l’international sur chaque
période. Mais l’écart du changement en comportement est presque identique dans les deux
trimestres soit un écart de presque 2 points sur chaque période. Mais cette tendance s’inverse
sur le semestre malgré que l’écart ne soit pas important (1 point). Ceci traduit également un
effet « second trimestre » de manière descriptive car cette inversion sur le semestre amène
à soupçonner le fait que ceux qui améliorent leur nombre de jours d’appels en international
améliorent de plus en plus leurs habitudes de consommations.
Pour ce qui est du nombre de jours passés en activité, si l’on s’intéresse aux abonnés qui ont
passé plus de jours en 2019 par rapport à 2018, alors le changement positif en consommation
est mieux au second trimestre qu’au premier soit 39, 97% contre 54, 24%. Cependant, leur
changement positif en habitudes est moindre que pour ceux qui ont restreint leur nombre de
jours en activité soit un écart de 29, 86 points au premier trimestre contre 6, 3 points au second
trimestre. De plus, on note que ceux qui passent plus de jours en activité améliorent avec le
temps leurs habitudes de consommation que ceux qui passent moins de jours. Si l’on s’intéresse
au semestre tout entier, la part des abonnés qui ont passé plus de temps en activité en 2019
Graphique 3.5 – Représentation de la part des abonnés qui ont consommé plus de services (par
rapport à 2018) par période, selon le statut de trafic en international (%)
(par rapport à 2018) est « meilleure » que celle des abonnés qui ont passé moins de jours en
activité. Ceci peut traduire un effet « second trimestre » de cette amélioration.
Graphique 3.6 – Représentation de la part des abonnés qui ont consommé plus de services (par
rapport à 2018) par période, selon le statut de trafic sur le réseau (%)
Au premier trimestre c’est-à-dire entre Mars et Mai 2019, les utilisateurs d’internet ont plus
amélioré (54, 54% comme illustré dans le graphique ci-dessous) leur consommation en services
que détérioré. Cependant, ils ont moins amélioré leur comportement que les non-utilisateurs
de la « data » soit un écart de 2,42 points. Ce phénomène est également observé au second
trimestre. Ceci peut être dû à une consommation forfaitaire des utilisateurs de internet par
Graphique 3.7 – Représentation par période des abonnés ayant amélioré leur comportement de
consommation, selon le statut d’utilisation d’internet (%)
période. Le graphique 3.8 illustre également que les utilisateurs de la « data » sur le premier
semestre après le début du programme c’est-à-dire de Mars à Août 2019 ont plus amélioré leurs
habitudes que détérioré (52, 7% contre 47, 21%). Le phénomène contraire est observé chez les
non-utilisateurs de services. Autrement dit, les non-utilisateurs de la « data » ont plus détérioré
qu’améliorer leur comportement (55, 11% contre 44, 89%).
Entre Mars et Mai 2019, la part des abonnés ayant changé positivement en comportement de
consommation est meilleur que celle des abonnés qui ont détérioré leur comportement quelle que
soit la technologie du téléphone de l’utilisateur. Mais l’écart de cette part entre les technologies
est négligeable. Le même phénomène est observé entre Juin et Août 2019. Si l’on s’intéresse
aux deux périodes simultanément, cette part est aussi intéressante à la deuxième période qu’à
la première. Contrairement aux observations qui ont été faites sur les trimestres, la part des
abonnés ayant changé positivement leurs habitudes de consommation sur le semestre varie
entre les technologies. En effet, elle est meilleure sur la troisième et la quatrième générations,
soit respectivement 52, 28% et 50, 57% (voir graphique 3.8). Pour ce qui des technologies non
identifiées et la deuxième génération, la part des abonnés qui n’ont pas changé positivement en
comportement est plus importante que celle des autres abonnés.
Entre Mars et Mai 2019, la portion des abonnés ayant modifié positivement leurs habitudes
d’usage est meilleure quel que soit le nombre de carte SIM qu’ils utilisent pour trafiquer sur
tous les réseaux. Mais cette part est plus importante pour les abonnés qui ont une seule carte
SIM(Figure 3.8 ). Pour ce qui est du deuxième trimestre, malgré que la part des abonnés ayant
Graphique 3.8 – Représentation par période des abonnés ayant amélioré leur comportement de
consommation, selon le statut de la technologie (%)
amélioré les habitudes d’usage soit meilleure quel que soit le statut « MultiSIM », les abonnés
multi SIM sont leaders. Il ressort de cette analyse que les abonnés ayant au moins une carte SIM
de la concurrence sont leaders en terme de part d’amélioration, soit un écart de presque 5 points
entre les trimestres contre un écart d’environ 3 points pour les utilisateurs ayant plusieurs SIM
de l’opérateur. On déduit de cette analyse que les abonnés mono SIM n’ont pas trop changé
de comportement de consommation entre le premier et le second trimestre après le début du
programme contrairement aux abonnés ayant au moins une carte SIM de la concurrence. Ceci
peut s’expliquer par le fait qu’il peut exister des motifs (les forfaits par exemple) qui poussent
les abonnés ayant une SIM de la concurrence à améliorer leur comportement afin de les ramener
pour éviter qu’ils ne « churnent » car ils sont optimisateurs en terme de prix.
Graphique 3.9 – Représentation par période des abonnés ayant amélioré leur comportement de
consommation, selon le statut « MultiSIM » (%)
Quelle que soit la période, la région de Douala et de Yaoundé sont les plus représentées ; presque
1 abonné sur 2 est de l’une de ces régions. Cependant, les régions du Nord-Ouest et du Sud-
Ouest sont les moins représentées. Ceci peut s’expliquer par la disponibilité ou non du réseau
dans les zones. Les statistiques sont présentées en Annexe 1 (voir tableau 5.1)
Sur 90 jours, les clients appellent en moyenne 23 jours en intra-réseau, 6 jours en inter-
réseaux et presque pas à l’international (moins d’un jour). Il est possible qu’un client n’émet
aucun appel quel que soit le type de cet appel (inter-réseaux, intra-réseaux et international).
Toutefois, il peut émettre des appels au plus, de 62 jours en intra-réseau (un peu plus de 2
jours sur 3), 58 jours en inter-réseaux (un peu plus d’un jour sur 2) et 62 jours à l’international
(presque 2 jours sur 3). Mais la variation de ces jours entre abonnés est très forte pour ce qui
est des appels effectués en intra contrairement aux autres appels. Il ressort de cette analyse
que les clients trafiquent plus en intra-réseau qu’en inter-reseaux ou bien à l’international. Ceci
peut s’expliquer par le fait qu’il existe plus d’avantages (les forfaits intra-réseau semblent être
moins chère que les autres types de forfaits) à trafiquer en intra-réseau qu’en inter-réseaux ou
bien à l’international.
En s’intéressant plutôt au nombre de jours dont les abonnés étaient en activité, ils sont en
moyenne 28 jours sur 90 en activité (un peu moins d’un jour sur 3). Il est possible pour un
abonné de ne pas trafiquer sur le réseau pendant ces 90 jours ou au plus 62 jours (un peu plus
d’un jour sur 3). Mais ce nombre varie beaucoup entre abonnés.
Les statistiques sur ces variables sont présentées dans le tableau 7 en Annexe 1.
trafic inter-réseau, de manière générale, les abonnés trafiquent très peu sur 3 mois. Cependant,
les abonnés actifs trafiquent plus que les abonnés non-actifs soit 5 jours contre 2. De plus, la
variation du nombre de jours entre abonnés non-actifs est plus importante qu’entre abonnés
actifs. Pour ce qui est du trafic à l’international, les abonnés ne trafiquent presque pas en général
sur 3 mois ( moins d’un jour sur 90). Mais il varie plus entre les non-actifs qu’entre les actifs.
Si l’on s’intéresse plutôt au nombre de jours en activité, l’interprétation est presque identique
à celle du nombre de jours en intra-réseau.
Ce statut d’activité peut s’expliquer par le fait que les abonnés qui sont entrain de « churner
», sont par exemple ceux qui ont contracté l’abonnement pour un objectif spécifique ou ceux
qui ne sont pas satisfaits de la qualité du service et sont très sensibles au prix.
3.4.4.2 Le statut
Il est regardé sur plusieurs aspects notamment utilisateur ou non d’Internet, la technologie
du téléphone, le statut « MULTISIM ».
Pour ce qui est du statut d’usage de la « data » ou internet, presqu’un abonné sur deux est
utilisateur de la « data » (48, 06% d’abonnés). Si on s’intéresse plutôt à la technologie utilisée
par les abonnés, la plupart ( 86%) des technologies sont connues. Celles connues sont presque
égalitairement réparties entre abonnés. Plus de la moitié (57, 44%) des abonnés utilisent une
seule carte SIM pour trafiquer sur tous les réseaux, mais ceux qui utilisent au moins une SIM
de la concurrence sont les moins représentés. Les statistiques sur ces variables sont représentées
dans le tableau 5.1 en Annexe 1.
Le statut et « churn »
Les utilisateurs de la « data » ont été entièrement actifs entre Mars et Août 2019 (tableau
ci-dessous). Par conséquent, tous les abonnés en résiliation sont ceux qui n’utilisent pas de la
« data ». Ceci peut s’expliquer par le fait qu’avec l’avènement de nouvelles technologies, les
utilisateurs d’Internet sont de plus en plus les « smartphones users » donc accèdent facilement
à ce service.
Tableau 3.6 – Répartition des abonnés par statut l’utilisation ou non d’Internet et statut rési-
liation ( %)
Conclusion partielle
Il était question dans ce chapitre de préparer les bases de données pour la modélisation et
présenter également les statistiques descriptives sur les facteurs susceptibles d’influencer la
résiliation à un contrat et le comportement de consommation des abonnés. Une analyse des-
criptive sur chaque période montre que, parmi les abonnés qui ont bonifié en comportement
de consommation, les adhérents au programme ont mieux amélioré ce comportement que les
non-adhérents au second trimestre et sur le semestre tout entier. Ce qui laisse croire à un effet «
second trimestre » du programme de fidélité sur les habitudes de consommation. De plus, pour
ce qui est de la résiliation à la marque, la part des abonnés n’ayant pas souscrit au programme
entre Mars et Août 2019 est plus importante que pour ceux qui ont souscrit ; soit 4, 74% contre
1, 75% respectivement. Cependant, la part des abonnés actifs est plus importante chez les adhé-
rents au programme que les non-adhérents. Ce qui laisse penser que le programme de fidélité
contribue à la fidélisation des clients.
L’objectif de cette étude étant d’évaluer l’impact du programme de fidélité sur le comporte-
ment de consommation et le « churn », le modèle logistique est utilisé pour mesurer le lien entre
l’amélioration du comportement ou bien le fait pour un abonné d’être inactif et les facteurs
susceptibles de l’influencer ou justifier le comportement. Dans la mesure où l’étude ne chercher
pas à discriminer les groupes des individus, nous allons nous focaliser sur la mesure de la qualité
du modèle. Une fois le modèle validé, les résultats sont présentés et interprétés. Un essai de
confrontation avec les résultats d’autres travaux est également fait.
Le but de la régression logistique est de maximiser la vraisemblance L(βk ) ou bien son loga-
rithme, ce qui équivaut à minimiser la déviance.
46
CHAPITRE 4. FACTEURS EXPLICATIFS DU COMPORTEMENT DE CONSOMMATION ET LA PERTE DE CLIENT CHEZ ORANGE
CAMEROUN 47
M2 : p paramètres (p > m)
On aimerait savoir lequel des deux modèles est meilleur.
H0 : On choisit M 1 (meilleure qualité prédictive que M2 mais moins de paramètres)
H1 : On choisit M 2 (meilleure qualité prédictive)
(4.1)
la statistique du test est
Interprétation : Plus la différence est grande, meilleur est le modèle. Autrement dit, on veut
que la déviance du modèle soit la plus petite possible. On retrouve cette exigence sous forme
équivalente dans ces deux autres critères classiques :
AIC = −2 log(L(βk )) + 2(k + 1) ;
SC = −2 log(L(βk )) + (k + 1) log(n) souvent noté BIC
Hormis ces critères fondés sur la vraisemblance, il existe un autre critère couramment utilisé,
même s’il vaut mieux l’éviter quand le nombre d’observations est faible ou les coefficients estimés
grands : le critère de Wald. C’est un critère défini pour chaque variable explicative Xi en divisant
le carré du coefficient βi par sa variance. Il permet de tester la significativité du coefficient βi
et l’apport de la variable. Cet apport n’est réel que si l’indicateur de W ald > 4 (Tufféry, 2005,
P236). En effet, dire que cet indicateur est > 4 équivaut à dire que βi se trouve à plus de deux
écart-type de 0.
IC = exp(β̂j ± µα s(β̂j ))
Interprétation :
Où,
Nj représente le nombre d’observations du j-ème groupe.
Oj représente le nombre de réponses du j-ème groupe et π̄j représente la moyenne des proba-
bilités prévues dans le j-ème groupe.
H0 : Bon ajustement du modèle aux données
(4.2)
H1 : Qualité d’ajustement du modèle insuffisante
Ce test se substitue au test basé sur le résidu déviance lorsque nous sommes dans une situation
de données individuelles, par exemple lorsque nous avons des variables explicatives continues
(quantitatives)
Focus sur l’indice de Gini : L’indice de Gini est un indicateur synthétique d’inégalités
entre deux groupes, il varie entre 0 et 1 ; plus il est proche de 1, plus il existe des inégalités
entre les deux groupes. Ici, il est égal à 37, 7% ; ce qui signifie qu’il n’existe pas une grande
différence entre le groupe de ceux qui ont amélioré leur comportement et celui de ceux qui
1. Un trafic en payGo est un trafic dont la consommation est coupée directement sur le crédit principal.
Insuffisance du modèle : Les probabilités prévues diffèrent des probabilités observées car
la p − valeur du test d’adéquation de Hosmer-Lemeshow est très petite (< 0, 0001).
1, 135 fois plus important chez les adhérents que les non-adhérents. Ce qui signifie que le
programme a pris son ampleur au deuxième trimestre ;
Leçon 6 : * Les habitants de la zone du Nord-Ouest ont amélioré positivement leurs
habitudes de consommation. Parallèlement au programme de fidélité, il a été lancé dans
cette zone des offres très généreuses comme la concurrence y est leader (Orange Came-
roun). Aussi, la guerre est entrain de baisser en intensité dans cette zone ce qui peut
expliquer la relève de cette zone.
Comme au deuxième trimestre, le modèle s’ajuste bien aux données car la p − valeur du test de
Hosmer-Lemeshow est de 70, 95%. L’impact du programme sur les habitudes de consommation
obéit aux deux premières phases de développement d’un produit nouvellement mis sur le marché
(lancement et croissance) qui correspondent ici à la phase d’imprégnation et implémentation.
importante chez un abonné qui passe un jour de moins à trafiquer sur le réseau.
Leçon 4 : * Les abonnés qui trafiquent sur tous les réseaux ont de forte chance de passer
à la concurrence. En effet, le rapport des abonnés qui résilient à ceux qui ne résilient pas
est de 7, 22 fois chez les abonnés qui trafiquent avec une carte SIM sur tous les réseaux
que ceux qui possèdent une carte SIM de la concurrence. Ceci rejoint le fait que ceux qui
trafiquent en intra-réseaux ont de forte chance de résilier à la marque.
L’indice de Gini est de 88, 7%. Autrement dit, les abonnés qui résilient ont des caractéristiques
très différentes de ceux qui ne résilient pas à la marque.
4.4 Discussion
Il était question dans cette étude d’évaluer l’impact du programme de fidélité sur les ha-
bitudes d’usage des services et la rétention clients. Il s’agissait également de se prononcer sur
l’efficacité du programme sur deux périodes : le premier trimestre et le deuxième trimestre après
son lancement. Il ressort de la modélisation que le programme contribue à la réduction de la
perte de clients donc à la rétention clients. Ce résultat n’est pas en accord avec celui de Bolton
et Matthew D.Bramlett (2000) développé dans le secteur financier dans un contexte européen.
Comme souligné dans la littérature, le programme est auto-sélectif (seuls les grands acheteurs
adhèrent au programme) contrairement à celui-ci où tout abonné peut adhérer au programme.
De plus, le programme influence positivement les habitudes de consommation. Ce résultat re-
joint ceux de plusieurs auteurs présentés dans la revue de la littérature notamment : Ragiv
LAL et David (2003), Ibhrahim et al. (2013), Haykel BEN KHELIL (2015), etc. En dépit du
fait que ces études soient faites dans des contextes différents.
Cependant, aucun auteur à la lumière des lectures qui ont été faites ne s’est penché à étudier
l’impact du programme sur les habitudes de consommation sur deux périodes. En effet, l’effi-
cacité du programme n’a pas été prononcée sur le premier trimestre après son lancement mais
plutôt dès le deuxième trimestre.
Ces résultats peuvent être utilisés dans toute autre entreprise de télécommunications qui s’ins-
crit dans le même contexte qu’Orange Cameroun. Ils peuvent être améliorés si l’on a une
connaissance de la catégorie socioprofessionnelle des abonnés, ou bien de l’âge qui sont des
facteurs qui peuvent influencer leur comportement.
Sur la base des résultats obtenus, les recommandations qui peuvent être faites à l’endroit
d’Orange Cameroun sont les suivantes :
X L’entreprise devrait au cas où elle voudrait lancer un autre programme similaire faire
des communications au moins trois mois avant son lancement pour espérer voir un impact
directement après le début du programme ;
X Le but du programme est de fidéliser les clients et il contribue pour le moment à cette
fidélisation, l’entreprise devrait prendre des précautions avant l’arrêt pour éviter qu’il ne
contribue à la fin à la résiliation au contrat. Par exemple, si l’entreprise veut arrêter le
programme, il est important de signaler avant aux abonnés qui ont déjà plus de 75% de
points de la date d’arrêt pour éviter toute résiliation due à ce programme ;
X Dans le domaine de télécommunication, la concurrence est très rude, il est pertinent
pour Orange Cameroun, pour plus fidéliser ses clients, de diversifier l’offre du programme,
communiquer le fonctionnement du programme à nouveau pour mieux inciter les clients.
.
Malgré que cette étude présente des résultats satisfaisants, elle présente des limites impor-
tantes à souligner. Il n’a pas été pris en compte dans cette étude le changement de statut
socioprofessionnel des abonnés ou bien leur âge qui sont des facteurs qui peuvent beaucoup
modifier les habitudes de consommation des abonnés.
56
Conclusion
Il était question dans cette étude d’évaluer le programme de fidélité lancé par Orange Came-
roun en fin Février 2019. Cette évaluation est faite sur le comportement de consommation des
abonnés et la résiliation à la marque entre Mars et Août 2019. Trois périodes ont été constituées
dans cette étude dont la troisième va de Mars à Août 2019 (premier semestre après son lance-
ment). L’étude permet également de se prononcer sur la différence d’efficacité du programme
entre le premier et le second trimestre après son lancement. Ces périodes constituent respecti-
vement la première et la deuxième période d’étude.
Afin d’atteindre ces objectifs, il était nécessaire de définir quelques concepts relatifs au mar-
keting et à la fidélisation, à la téléphonie mobile et au churn. Une revue de littérature a été
présentée afin d’avoir une vue claire sur le problème à résoudre et l’approche méthodologique
appropriée. Il a été opté pour cette étude le modèle logistique dans sa version logit pour la
résolution de la problématique et l’atteinte des objectifs spécifiques présentés plus haut.
La mise en oeuvre de ce modèle passe par plusieurs étapes à savoir :
• la construction des échantillons : d’une part, la méthode des essais randomisés est uti-
lisée pour construire trois échantillons sur chaque période. Ces échantillons permettent
d’étudier l’impact du programme sur les habitudes de consommation. D’autre part la
construction d’un échantillon sur la troisième période permet d’étudier son impact sur la
résiliation à la marque ;
• Les statistiques descriptives consistent à l’étude des corrélations entre variables (à travers
différents tests notamment le V de Cramer pour les variables qualitatives, le test de
Kruskall-Wallis pour les variables qualitatives et quantitatives, l’étude des corrélations
notamment celles de Pearson et celles de Sperman pour les variables quantitatives), la
discrétisation des variables, les statistiques uni-variées et bi-variées entre les facteurs et
variable expliquée.
À la fin de cette étape, certains facteurs semblent influencer le comportement de consommation
ou bien la résiliation à la marque parmi lesquels le programme de fidélité.
Sur chaque échantillon, une régression logistique est faite. Les variables retenues pour l’éla-
boration de ces modèles sont : le nombre de jours passés en intra-réseau, en inter-réseau, à
l’international et en activité, le statut SIM, utilisateur d’internet, la technologie du téléphone,
la région et l’ancienneté. Pour un seuil de signification fixé à 5%, les modèles sont globalement
significatifs. Il ressort de l’analyse de ces modèles que le programme de fidélité a un impact
57
Conclusion générale 58
positif sur les habitudes de consommation des services et la rétention client. Cette étude a
permis de souligner que le programme n’avait pas d’impact sur la manière de consommer des
abonnés au premier trimestre (p − value = 87, 55%) après son lancement mais son impact a été
observé dès le second trimestre (p − value = 1, 5%) : le rapport de ceux qui ont amélioré leurs
habitudes de consommation à ceux qui n’ont pas amélioré est de 1, 13 fois plus important chez
les adhérents que les non-adhérents au deuxième trimestre.
On peut donc conclure au travers de cette étude que les objectifs escomptés par le programme de
fidélité sont atteints. Toutefois, comme l’étude est faite lorsqu’il est encore en fonctionnement,
il serait pertinent de regarder le comportement de ces clients après le programme.
Statistique et un peu de
mathématiques
X ∼ N(m, σ 2 )
1 (x − m)2
1
f (x) = √ exp − ∀x ∈ R
σ 2π 2 σ2
Zx
F (x) = P (X ≤ x) = f (t)dt
−∞
59
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63
64
Tableau 3 – Liens entre variables explicatives continues sur le deuxième trimestre (linéaire).
Tableau 4 – Liens entre variables explicatives continues sur le deuxième trimestre (non-linéaire).
Tableau 5 – Liens entre variables explicatives qualitatives sur le premier et le deuxième tri-
mestre.
Dédicace i
Remerciements ii
Sommaire iv
Avant-propos viii
Résumé ix
Abstract x
Introduction générale 4
72
73
Conclusion générale 59
Limites et recommandations 59
Bibliographie 62
Annexes 63