Article 26
Article 26
Article 26
:ﻣﻠﺨﺺ
ﻋﻠﻲ ﻏﺮار ﻣﺎ ﺣﺪث, إن ﻣﻌﻈﻢ ﺑﻠﺪان ﻣﻨﻈﻤﺔ اﻟﺘﻌﺎون واﻟﺘﻨﻤﻴﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ ﰲ ﻋﻬﺪ اﻟﺜﻤﺎﻧﻴﻨﺎت واﻟﺘﺴﻌﻴﻨﺎت ﻗﺎﻣﺖ ﺑﻮﺿﻊ إدارة اﻷداء ﻟﻠﻤﺎل اﻟﻌﺎم
و اﳌﺘﻌﻠﻘﺔ أﺳﺎﺳﺎ ﺑﺘﺤﺪﻳﺚ اﻹدارة وﺧﺎﺻﺔ اﻹدارة, اﻟﺘﺰﻣﺖ اﳊﻜﻮﻣﺔ اﳌﻐﺮﺑﻴﺔ ﺑﻘﻴﺎم ﺑﺴﻠﺴﻠﺔ ﻣﻦ اﻹﺻﻼﺣﺎت اﻟﱵ ﲤﺜﻠﺖ ﰲ إﺻﻼح اﻟﺪوﻟﺔ،ﰲ ﻫﺪﻩ اﻟﺒﻠﺪان
.اﻟﻌﺎﻣﺔ و إﺻﻼح ﻧﻈﺎم اﳌﻴﺰاﻧﻴﺔ
.ﻫﺬﻩ اﳊﺮﻛﺔ اﻹﺻﻼﺣﻴﺔ ﺗﻌﲏ اﻻﻧﺘﻘﺎل ﻣﻦ اﻟﺘﺴﻴﲑ اﻟﻘﺎﺋﻢ وﻓﻖ اﻟﻮﺳﺎﺋﻞ إﱃ اﻟﺘﺴﻴﲑ اﻟﻘﺎﺋﻢ وﻓﻖ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ ﻳﻀﻤﻦ اﺳﺘﺨﺪاﻣﺎ أﻓﻀﻞ ﻟﻠﻤﻮارد اﻟﻌﻤﻮﻣﻴﺔ
إﻗﺮار اﻟﺸﻤﻮﻟﻴﺔ ﰲ اﻋﺘﻤﺎد اﳌﻮازﻧﺔ وﺗﻘﻴﻴﻢ، ﲢﺴﲔ ﻋﺪم اﻟﺘﻤﺮﻛﺰ ﰲ اﳌﻴﺰاﻧﻴﺔ، اﻟﱪﳎﺔ اﳌﺘﻌﺪدة اﻟﺴﻨﻮات:ﺗﺮﺗﻜﺰ ﻋﻨﺎﺻﺮ إﺻﻼح اﳌﻮازﻧﺔ اﻟﻌﺎﻣﺔ ﻋﻠﻰ
. وﺿﻊ ﻧﻈﺎم اﳌﻌﻠﻮﻣﺎت اﳌﺘﻜﺎﻣﻞ ﻹدارة اﳌﻴﺰاﻧﻴﺔ واﻟﺘﺤﻜﻢ اﻟﺪﻗﻴﻖ ﰲ اﻟﻨﻔﻘﺎت اﻟﻌﻤﻮﻣﻴﺔ،اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ
اﳍﺪف ﻣﻦ ﻫﺪا اﳌﻘﺎل ﻫﻮ ﳏﺎوﻟﺔ إﻇﻬﺎر ﺿﺮورة إﺻﻼح إدارة اﳌﺎﻟﻴﺔ اﻟﻌﺎﻣﺔ ﻟﻠﺪوﻟﺔ اﳌﻐﺮﺑﻴﺔ اﻟﱵ ﺑﺪأت ﺑﺈﺟﺮاﺋﻪ ﺧﻼل ﻫﺪﻩ اﻟﺴﻨﻮات اﻷﺧﲑة و ﺗﻘﺪﱘ
.ﻋﻨﺎﺻﺮ اﻹﺻﻼح اﻷﺳﺎﺳﻴﺔ ﻣﻦ اﺟﻞ ﲢﺪﻳﺚ إدارة اﳌﺎل اﻟﻌﺎم و ﺟﻌﻠﻬﺎ أﻛﺜﺮ ﻓﻌﺎﻟﻴﺔ
اﻟﺸﻔﺎﻓﻴﺔ- ﲢﺪﻳﺚ ﻧﻈﺎم اﳌﻴﺰاﻧﻴﺔ- ﻧﻈﺎم اﳌﻌﻠﻮﻣﺎت إدارة اﳌﻴﺰاﻧﻴﺔ- ﻛﻔﺎءة اﻹﻧﻔﺎق اﻟﻌﺎم- إدارة اﻷداء:اﻟﻜﻠﻤﺔ اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﻴﺔ
Introduction:
Au cours des dernières années, le gouvernement du Royaume du Maroc a lancé une
vaste réforme de l’administration publique tendant à moderniser et à améliorer la
gouvernance de la gestion publique.
La banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et le
gouvernement marocain, joignent leurs efforts en vue d’améliorer l’administration publique
de façon à la rendre efficace dans prestation des services sociaux, en passant d’un système ou
primait le respect strict et bureaucratique des dispositions légales à une culture axée sur la
recherche de performances et un souci d’efficacité du service public.
Comme de nombreux pays, le Maroc a engagé à partir de 2001, un processus
de modernisation et d’amélioration de la gouvernance des finances publiques à travers la
mise en place d'une réforme budgétaire axée sur les résultats, la recherche de la performance
et la reddition des comptes qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie de réforme de
l’Administration publique et constitue l’une des priorités du Gouvernement.
Ces réformes, visent à adapter l'environnement économique, institutionnel, juridique et
administratif du pays aux mutations en cours et à satisfaire les besoins de plus en
plus pressants du développement économique et social.
Nous présentons dans cet article l’expérience marocaine en matière de réforme
budgétaire en mettant l’accent sur ses principaux axes et sur les défis qui doivent être
relevés pour réussir une gestion budgétaire performante et efficace, ainsi sur les perspectives
d’avenirs.
Cette réforme budgétaire s’articule autour de cinq principaux axes : le premier consiste
en la mise en place d'une programmation budgétaire pluriannuelle à travers l'institution d'un
Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) pour renforcer l'efficacité et l'efficience de la
dépense publique. Le deuxième vise à substituer une logique de résultats à la logique de
moyens dans la conception et la mise en œuvre des choix budgétaires à travers notamment la
mise en place de la globalisation des crédits, le troisième porte sur la consolidation de la
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- La ligne retrace la nature économique d'une dépense rattachée à une mission, une action
ou un projet.
Le décret du 31 décembre 2001 instituant la globalisation permet en réalité aux ordonnateurs
d’être dispensés du visa préalable du Ministère des Finances à deux stades distincts de la
gestion des crédits15 :
- A un premier stade, antérieur à la dépense, un ordonnateur peut modifier, au sein du
paragraphe budgétaire, la répartition des crédits votés par lignes au moment où il effectue la
délégation de ces crédits aux sous-ordonnateurs (reprogrammation en début d’année),
- A un second stade, en cours de gestion, l’ordonnateur peut effectuer une re-ventilation par
ligne des crédits non consommés par les sous-ordonnateurs et remontés à son niveau
(reprogrammations en cours d’année) afin de permettre d’utiliser ces crédits non utilisés
pour d’autres dépenses au sein du même paragraphe.
Dans les deux cas, le Ministère des Finances et le Contrôle des engagements de
dépenses ne sont plus informés de la nouvelle répartition des crédits qu’a posteriori. Ceci
constitue une avancée notable dans le système marocain, notamment en termes de délais de
mise en œuvre des crédits. Dans le système préalable, ces re-ventilations de crédits, qui sont
le lot commun de toute gestion budgétaire dynamique, retardaient parfois de façon très
importante (plusieurs mois) la mise en place des crédits en vue de la dépense.
C. Réforme de la déconcentration budgétaire
Le système budgétaire marocain a connu des faiblesses au niveau déconcentré, la
gestion des crédits budgétaires était centralisée, ce qui ralentissait considérablement la
délégation des crédits et leurs utilisation après leur délégation.
A cet effet le royaume du Maroc a mis en œuvre des projets de réforme de globalisation
et de contractualisation de la gestion des crédits, qui visent en grande partie la
responsabilisation des gestionnaires a tous les niveaux ; ces projets ont été complétés par
des réformes visant à accélérer les délégations des crédits sur la base de critères normatifs
notamment16 :
- Améliorer le dispositif de délégation automatique des crédits à travers notamment la
définition dans les textes réglementaires de la répartition des missions et des opérations entre
l’administration centrale et les administrations déconcentrées.
- Renforcer et favoriser la concertation et la coordination interministérielle au niveau
déconcentré pour assurer la réalisation des projets intégrés.
- Intégrer l’effort de déconcentration dans la réflexion menée sur la mise en place d’un
futur cadre de dépenses budgétaires à moyen terme afin d’améliorer la visibilité de la
programmation.
La contractualisation, qui concerne un nombre croissant d’ordonnateurs, constitue
un corollaire indissociable de la globalisation des crédits en tant qu’outil de modernisation de
la programmation et de l’exécution de la dépense publique, et ce en introduisant un mode de
gestion nouveau entre l’administration centrale et ses services extérieurs, basé sur
l’amélioration, performances et le renforcement de l’autonomie et de la
déconcentration budgétaire ; il ne s’agit plus de confiner les services déconcentrés dans un
rôle d’exécutant mais d’adapter les modes de gestion budgétaires aux nouvelles exigences de
rendement, d’efficacité et de transparence ;
Cette démarche de contractualisation a été engagée, à des degrés toutefois divers, dans
tous les ministères, Son dispositif vise notamment17 :
- La redistribution des responsabilités vers les échelons déconcentrés de l’Administration;
- Le renforcement de la cohérence et la coordination de l’action des administrations
centrale et déconcentrée ;
- La diffusion de la culture de rendre compte et du Reporting;
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- L’introduction d’un nouvel outil de gestion reposant sur des engagements réciproques
entre administrations centrales et déconcentrées ;
- La mise en place d’un système de contrôle de gestion permettant d’évaluer de manière
plus efficace et efficiente la réalisation des objectifs fixés.
Sa mise en œuvre se fait en six étapes et selon un schéma précis :
- L’établissement par l’administration centrale d’une lettre de cadrage stratégique notifiée
aux services déconcentrés ;
- La détermination par chaque service déconcentré de ses objectifs et plan d’action ;
- La discussion et finalisation du budget-programme et plans d’actions en concertation
entre l’administration centrale et ses services déconcentrés ;
- L’élaboration du budget du ministère par consolidation des budgets-programmes des
différents services déconcentrés ;
- La conclusion de contrats objectifs-moyens entre les administrations centrales et leurs
services déconcentrés fixant les moyens humains, matériels et budgétaires mis à la
disposition des services déconcentrés et les engagements de ces derniers en terme d’objectifs
à atteindre et mesurés par des indicateurs chiffrés préalablement définis ;
- L’évaluation et suivi des réalisations, notamment à travers l’établissement par les services
déconcentrés de rapports périodiques d’activité et de tableaux de bord.
La déconcentration d’un système budgétaire se mesure à la part des crédits gérés de
façon déconcentrée par rapport à celle gérée de façon centralisée. Les crédits centralisés sont
des crédits qui sont gérés par des ordonnateurs, soit pour des opérations à caractère général
(ex. : crédits relatifs à la dette) ou central (ex: crédits relatifs à une administration
centrale), soit pour des opérations à caractère local (ex : construction d’une route nationale
dans une région).
Les crédits déconcentrés sont des crédits qui sont gérés par des ordonnateurs
secondaires au plan local, pour des opérations locales de leur ressort territorial. Les
ordonnateurs secondaires sont généralement les directeurs régionaux ou provinciaux des
ministères, dans ce contexte il est recommandé d’enrichir la réflexion sur le rôle du Wali en
matière de gestion et de coordination de la dépense au niveau local.
· Permettre à chacun des trois acteurs d’accéder à ces informations grâce à la coordination
de la messagerie ;
· Localiser immédiatement les points de difficultés dans l’état d’avancement de
l’exécution ;
· Résoudre les difficultés de rapprochement des écritures des trois acteurs ;
· Suivre en temps réel l’état de consommation des crédits (tableau de bord) ;
· Produire automatiquement les données nécessaires à la production de la loi de règlement;
· Permettre des traitements comptables par addition de logiciels spécifiques en bout de
chaîne.
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stratégie fixée doit être cohérente avec les orientations du gouvernement et compatible avec
les ressources financières mobilisables.
A chaque objectif doivent être associés un ou plusieurs indicateurs, permettant
d’apprécier les résultats de l’action ou du programme considéré ; ces indicateurs doivent
alors retracer la performance qualitative24 (par exemple : délai de traitement d’une demande,
meilleur accès des femmes aux services) et ne doivent pas être nombreux (il ne devrait pas y
avoir plus de 5 à 6 indicateurs par objectif).
B. Le suivi de la performance
Le suivi de la performance est un instrument d’information et de décision budgétaire.
Le Projet Annuel de Performance (PAP) et le Rapport Annuel de Performance (RAP)
constituent les documents clés du suivi de la performance au niveau de l’ensemble d’un
ministère.
Ces documents ont une valeur essentielle dans la démarche de performance, ils
permettent de proposer, de négocier puis de fixer et de faire connaître les engagements pris
par les responsables des services publics concernés, pour l’année à venir, ainsi que leurs
prévisions pour les deux années suivantes. Le suivi de la performance mis en place au Maroc
est un dispositif de prévision triennale glissante ; ceci signifie que, chaque année, les trois
années à venir sont projetées, la première année à venir qui fera l’objet de décisions
fermes d’attribution des dotations budgétaires à chaque programme, les deux années
suivantes qui montrent ce qui est dans le pouvoir des responsables d’anticiper de
l’évolution du programme25.
La finalité ultime du dispositif de suivi de la performance dans les services de l’Etat
Marocain est d’optimiser la dépense consentie « pour satisfaire les besoins de la collectivité
par des prestations de meilleures qualité et au moindre coût »26.
Le suivi de la performance vise à réorienter l’action publique vers la recherche de
L’optimum, mais comment peut-on rapproché un processus administratif au maximum de
performance ?
Trois types de démarche peuvent être envisagés pour répondre à cette question27
: le benchmarking, le « tour de vis » et l’audit de performance.
§ Le benchmarking : Le benchmarking est une méthode qui évalue un certain nombre
d’indicateurs de performance et s’en sert pour établir une comparaison entre l’entreprise et
les sociétés les plus performantes , elle identifie les causes des disparités et des faiblesses
établies à partir de toutes les comparaisons utiles, et enfin, elle élabore un plan d’action
approprié pour combler les lacunes Des réflexions de ce type ont eu lieu récemment au
Maroc, par exemple concernant les perspectives de développement du réseau Internet.
§ Le « tour de vis » ou la technique « de la hache ». C’est une technique forte ancienne qui
consiste, schématiquement, à imposer à un processus administratif, à un service, une
compression de ses moyens, tout en maintenant à son égard un niveau exigeant d’objectif.
§ L’audit de performance: L’audit de performance, ou de programme cherche a
vérifier que les programmes évoqués dans les documents de la performance sont de vrais
programmes, correspondant à la réalité ; que leurs éléments constitutifs sont bien associés
dans leur fonctionnement, qu’ils visent bien les objectifs retenus pour le programme et que
les responsabilités y sont clairement distribuées afin de découvrir les éventuelles
insuffisances et de proposer des mesures d’amélioration.
3. Résultats
Le ministre de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar, a affirmé, que «
Les réformes engagées par le Maroc en matière de renforcement de la gouvernance des
finances de l'Etat ont permis aux finances publiques de bénéficier d'un "niveau élevé de
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croissant de contrats de performance ont été signés entre certains ministères et leurs services
déconcertés avec pour effets majeurs, un taux d’engagement des dépenses d’investissement
d’environ 97% en 2008 contre 93,85% en 2003, Elles sont passées à 5,6% du PIB en
moyenne sur la période 2008-2016 contre 3,9% sur la période 2000-2007, et une réduction
progressive de la part de la masse salariale dans le PIB de 10,7% en 2007 à 10,3% en 200930.
En effet, elle a connu une hausse de 13% en 2011, suite à l’impact du dialogue social, le taux
de croissance de la masse salariale est passé à 1,3% en 2016 après un taux de 1,4% en 2015,
2,5% en 2014 et en 2013 et 8,7% en 2012.
M. Mezouar a indiqué que la mise en place de ces réformes a permis de réaliser des
"avancées importantes en matière de maîtrise des processus de préparation, d'exécution et de
contrôle du budget de l'Etat, de visibilité financière et d'accessibilité à l'information
financière et comptable, permettant d'améliorer significativement la transparence et la bonne
gouvernance des finances publiques marocaines".
En outre, la gestion intégrée de la dépense, opérationnelle depuis janvier 2009 a permis
selon le ministère des Finances d'opérer des avancées considérables en matière d'intégration,
de mutualisation et de partage des données.
D’après le directeur du Budget au ministère de l’Economie et des finances
Abdellatif Bennani : « le Maroc est ainsi passé de deux départements ministériels, à 8
puis à 37 départements au jour d’aujourd’hui, pratiquement tous les ministères présentent
leurs budgets avec une logique de résultats et des indicateurs de performance. Tous les
programmes sectoriels de l’État ont leurs propres indicateurs budgétés. Ce n’est plus donc un
engagement interne à l’administration. C’est un engagement de chaque ministre
finalement avec le Parlement et l’opinion publique31».
4. Perspectives d’avenirs
L'argentier du Royaume affiche sa satisfaction des résultats des réformes mise en place
en matière de modernisation de la gestion publique et de renforcement de la transparence
financière même s'il estime qu'il reste encore beaucoup d'efforts à déployer pour que les
Finances publiques soient intégrées dans des conditions optimales de la bonne gouvernance32.
Le ministre des finances n'a pas manqué de citer quelques nouveaux chantiers de
réformes qui contribueront au renforcement de la bonne gouvernance des finances publiques,
notamment la refonte de la loi organique relative à la loi de finances et la réforme de la
comptabilité de l'Etat, qui marquera le dépassement de la simple logique d'enracinement et
de décaissement pour privilégier l'optique d'une véritable comptabilité d'exercice à forte
valeur ajoutée en ce qui concerne la dimension patrimoniale et l'appréhension des opérations
financières selon une logique de droits constatés33.
de trois (3) contrats de performance entre chacun des Ministères de l’Education et de la Santé
et leurs services déconcentrés respectifs.
S’agissant du contrôle de la dépense, la mesure du programme consiste en (i)
l’adoption d’un décret sur le contrôle des dépenses de l’Etat qui institue le système de
contrôle modulé de la dépense.
S’agissant de l’audit de performance, la réponse apportée est celle de
l’institutionnalisation des audits de performance et confier cette mission à l’Inspection
Générale des Finances (IGF). Il a été convenu de (ii) signer au moins 4 protocoles de
partenariat entre l’IGF et l’IGM pour améliorer les capacités de ces dernières en matière
d’audit de performance. Ainsi, sur la base de ces capacités et afin d’évaluer la performance
des départements ministériels.
Par ailleurs le programme prévoit (iv) la mise en application d’un nouveau Plan
comptable et l’opérationnalisation du système de gestion intégrée de la dépense (GID), ce
nouveau système offrira une plateforme de suivi rapide du traitement des dépenses aussi
bien entre les ministères sectoriels et le ministère de l’économie et des finances qu’entre les
administrations centrales et leurs services déconcentrés.
Et enfin le programme prévoit la réforme de la loi organique des finances (LOLF), car les
différentes réformes mises en œuvre en matière budgétaire (CDMT, globalisation,
déconcentration, évaluation et audits de performance,…) commandent la mise en place d’un
cadre juridique des finances publiques qui intègre les différents changements opérés.
4.2. Amélioration de l’efficacité de l’Etat dans la gestion des Ressources Humaines
Dans le cadre de ce programme, la stratégie de formation continue est adoptée par le
Conseil supérieur de la fonction publique et ; tous les départements ministériels ont mis en
place un plan de formation en conformité avec la stratégie, dont la mise en œuvre va
renforcer les compétences des fonctionnaires.
A. Consolidation et maîtrise de la masse salariale publique
Le Gouvernement s’est engagé à élaborer et diffuser des rapports mensuels de
suivi de l’évolution de la masse salariale et ses facteurs déterminants par département
ministériel qui permettent de renforcer le suivi et le contrôle de l’évolution de la
masse salariale, et l’adoption par le ministère de l’économie et des finances d’une
circulaire généralisant l’application des meilleures pratiques de gestion des postes
budgétaires à tous les départements ministériels éligibles.
B. Simplification des procédures et administration électronique
La mise en œuvre de l’administration électronique, proposant des services
simplifiés et dématérialisés, implique toutes les entités de l’administration publique
marocaine, dans ce contexte le PARAP IV, vise à améliorer la gouvernance et le leadership
en matière d’administration électronique par la mise en place d’un cadre institutionnel
permettant de soutenir et de guider le développement de la société d’information et
l’administration électronique. Ceci à travers l’adoption d’un décret instituant un Conseil
national des technologies de l’information et de l’économie numérique.
Dans ce contexte des mesures doivent être envisagées par le gouvernement sont de deux
natures, juridique et de gestion, et se déclinent en quatre objectifs :
amélioration de la qualité des services, renforcement des compétences des ressources
humaines, réhabilitation des services publics et promotion de la politique de
décentralisation, et renforcement de la coordination et de la convergence.
Conclusion
Le changement dans les finances publiques s’inscrit dans un vaste chantier de réforme
dans lequel le gouvernement marocain s’est engagé afin de moderniser les missions et les
objectifs des administrations publiques.
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Cette réforme s’intéresse essentiellement à la réforme des règles, des procédures et des
outils de présentation et d’exécution du budget ; et du contrôle interne de la dépense
publique, ainsi qu’à l’application d’un système informatisé de gestion budgétaire.
La nouvelle approche budgétaire visant essentiellement à l'amélioration de la
gouvernance des finances publiques basée sur la consolidation des fondamentaux de
l'économie et le renforcement de l'efficacité de la dépense publique ; repose sur cinq
principaux axes à savoir : une nouvelle programmation budgétaire pluriannuelle par la mise
en œuvre d'un Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT), la globalisation des crédits, la
contractualisation des relations entre l’administration centrale et les services déconcentrés, le
système de gestion intégrée des dépenses (GID) et enfin la réforme du contrôle de la dépense
publique.
Cette nouvelle gouvernance des finances publiques attend encore au Maroc l'institution
d'une LOLF (Loi organique relative aux lois de finances) qui a pour objectif, d'améliorer
l'efficacité des services publics et des finances publiques, de mettre en place la transparence,
la reddition des comptes et de retracer de manière fidèle et exhaustive l'intégralité des
opérations (La réforme de la comptabilité de l'Etat est un autre chantier en cours de
réalisation).
Le projet de réforme de la Loi organique, constitue l’un des maillons importants de la
réforme des finances publiques, Les experts marocains ont mis l'accent sur l'importance de la
refonte de la loi organique relative à la Loi de finances dans le but de donner une nouvelle
impulsion à la modernisation de l'Etat et au renforcement de la performance dans la gestion
publique et de permettre plus d'efficacité et une plus grande responsabilisation des
gestionnaires. Cette loi entamé en 2016, marquée par des apports considérables en matière de
gestion, de rigueur, de suivi, de transparence et de redevabilité, prescrit un nouveau
management budgétaire appréhendant les différents leviers d’action qui permettent une
meilleure maîtrise de la situation des finances publiques, en termes de ressources, de charges
et de moyens de financement des politiques publiques.
Afin de poursuivre les réformes et approfondir leur contenu, le gouvernement marocain a
mis en place un quatrième PARAP Couvrant la période 2010-2011, s’inscrit dans la
continuité de la série des trois programmes d’appui à la réforme de l’administration publique
(PARAP I , II, III) soutenus par la Banque et d’autres bailleurs de fonds multilatéraux que
sont la Banque Mondiale et l’Union européenne. Le PARAP IV devrait permettre, d’une part,
de consolider les résultats acquis et, d’autre part, d’approfondir le processus des réformes
engagées pour moderniser et renforcer l’efficacité de l’administration publique.
Le PARAP IV a pour but de favoriser une croissance économique forte et un
développement durable renforçant la compétitivité de l’économie tout en assurant à moyen
terme la viabilité macroéconomique. Ses objectifs spécifiques sont d’améliorer l’efficacité de
l’Etat dans la gestion des ressources budgétaires et des ressources humaines, de consolider et
maîtriser la masse salariale publique et de simplifier les procédures administratives à travers
le développement de l’administration électronique.
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4
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5
Royaume du Maroc. (2007) : étude d’évaluation de la gestion des systèmes de finances publiques. Rapport de
la banque mondiale mars. P 36
6
Le Tableau des Opérations Financières du Trésor (TOFT) comprend les projections sur 3 ans des principaux
agrégats des ressources et charges du Trésor afférents aux différentes composantes du budget de l’Etat (y
compris les SEGMA et les CST ?) est établi.
7
Brahim ARJDAL. (2010). L’expérience marocaine en matière de réforme budgétaire, Direction du Budget,
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Dr. Kissi Farida
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Royaume du Maroc : circulaire du premier ministre Circulaire n° 12-01 (25 décembre 2001) relative à
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Quelles perspectives ? Op.cit. P 15.
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