Classification Des Sols Et Massifs Rocheux
Classification Des Sols Et Massifs Rocheux
Classification Des Sols Et Massifs Rocheux
ET
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Paramètres d’élasticité
− Le module de Young, E
− Le coefficient de Poisson, ν.
Certains paramètres d’élasticité sont reliés à ceux de consolidation E’ et mv
Paramètres de résistance
− L’angle de frottement résiduel, ϕr et l’angle de frottement consolidé non drainé, ϕcu
− L’indice des vides critique, ec (final, ef)
− La résistance au cisaillement à l’état remanié, cr
− La résistance au cisaillement remaniée, τr
Paramètres dépendants de l’état initial
Paramètres de consolidation
− Le coefficient de consolidation, Cv
− Le coefficient de perméabilité, k
− Le module oedométrique en dessous de la pression de préconsolidation Eoed
− coefficient des terres au repos, K0
− la pression de préconsolidation, σ’p
− l’indice des vides initial, e0
Paramètres d’élasticité
− Module de Young non drainé, Eu ; drainé, E’
− Coefficient de Poisson non drainé, υu ; drainé, υ’
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Les sols fins sont caractérisés par le couple (wL, IP) sur le diagramme de la figure 1.
Tableau 1.3 : Classification des sols grenus
SOLS GRENUS
(plus de 50 % des éléments > 0.080 mm)
Définitions Symboles Conditions Appellations
Gb Cu > 4 et et 1 < Cc < 3 Grave propre bien
moins de 5 %
plus de 50 % des éléments > 0.080
graduée
<0.080 mm
d’éléments
(GW)
Gm Une des conditions de Gb non satisfaite Grave propre mal
graduée
(GP)
GRAVES
mm
A
(GM)
<0.080 mm
d’éléments
(figure 1)
GA Limites d’Atterberg au dessus de A Grave argileuse
(GC) (Figure 1)
Sb Cu > 6 et et 1 < Cc < 3 Sable propre bien
moins de 5%
plus de 50 % des éléments > 0.080
gradué
<0.080 mm
d’éléments
(SW)
Sm Une des conditions de Sb non satisfaite Sable propre mal
gradué
(SP)
SABLES
mm
A
(SM)
<0.080 mm
d’éléments
(figure 1)
SA Limites d’Atterberg au dessus de A Sable argileux
(SC) (Figure 1)
Lorsque 5 % < % des éléments à 0.080 mm < 12%, on utilise un double symbole
60
C B A
wL = 50 %
wL = 30 %
Indice de plasticité Ip (%)
E D
10 Limons Lp
et sols faiblement organiques
peu plastiques fO-Lp
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
zones Limite de liquidité w (%)
A Argile : grande compressibilité
B Argile : moyenne compressibilité
C Argile : faible compressibilité
D Limon : forte plasticité
E Limon : moyenne plasticité
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Tableau 1.4 : Classification LCPC des sols organiques (MO > 10%)
Sols organiques
teneur en matière organique
MO > 10%
sol très organique sol très organique sol très organique sol moyennement organique sol moyennement organique sol moyennement organique
à matière organique à matière organique matière organique à matière organique à matière organique à matière organique
amorphe (tO-a) semi fibreuse (tO-sf) fibreuse (tO-f) amorphe (mO-a) semi fibreuse (mO-sf) fibreuse (mO-f)
(H10 à H7) (H6 à H4) (H3 à H1) (H10 à H7) (H6 à H4) (H3 à H1)
En France deux autres classifications existent et sont très utilisées. La classification GTR
établie pour la construction des ouvrages en terre (routes, autoroutes, remblais, etc.) et la
classification AFTES élaborée pour la construction des ouvrages souterrains (tunnels,
laboratoires souterrains, cavités souterraines de stockage etc.). Cette dernière est en cours de
réactualisation.
A titre indicatif, l’ordre de grandeur du coefficient de perméabilité des sols est indiqué dans
le tableau ci-dessous.
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La classification des sols en géotechnique routière est basée sur des paramètres physiques ou
de nature et des paramètres liés au comportement mécanique. Les différents essais de
laboratoire utilisés sont résumés dans le tableau 1.5. Nombreux de ces essais sont normalisés.
Les principes de certains essais du tableau 1.5 sont rappelés ci dessous.
100M
LA = [1.1]
5000
ou M est la masse de la fraction sèche de matériau passant après l’essai au tamis de 1.6 mm.
Micro Deval en présence d’eau (MDE) mesure la résistance à l’usure d’un échantillon de
granulats dont la granularité est choisie parmi les classes suivantes : 4-6.3 mm, 6.3-10 mm,
10-14 mm et 25-50 mm produite par frottements réciproques dans un cylindre en rotation
dans des conditions bien définies.
Le coefficient à l’usure en présence d’eau (MDE) est défini par l’équation 1.2.
100m
MDE = [1.2]
M
ou m est la masse des éléments inférieurs à 1.4 mm et M la masse de l’échantillon soumis à
l’essai.
Friabilité des sables (FS) mesure la résistance à la fragmentation des sables en mesurant
l’évolution de la granulométrique des sables écrêtés à 2 ou 4 mm, produite par fragmentation
dans un cylindre en rotation avec une charge et en présence d’eau. L’évolution
granulométrique est caractérisée par la quantité d'éléments inférieurs à 0.1 mm produite
pendant l’essai.
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Fragmentabilité (FR) permet de juger les possibilités d’emploi en remblai des matériaux
évolutifs et en couche de forme de certains matériaux plus ou moins friables pour lesquels les
coefficients (LA) et (MDE) manquent de sensibilité. L’essai consiste à soumettre un
échantillon de granularité donné d/D à un pilonnage conventionnel avec la dame proctor
normal et déterminer la réduction du D10.
Le coefficient de fragmentabilité (FR) est défini par
Dégradabilité (DG) permet principalement de juger les possibilités d’emploi en remblai des
matériaux issus de roches à tendance argileuse telles que les marnes. On détermine la
réduction du D10 d’un échantillon de granularité d/D donnée après quatre cycles
d’imbibition-séchage conventionnel.
Le coefficient de dégradabilité (DG) est défini par
Les paramètres retenus dans le GTR pour la classification des sols sont de trois types comme
indiqué dans le tableau 1.6.
Tableau 1.6 : paramètres retenus dans le GTR pour la classification des sols
couche de forme
Le GTR définit six classes de matériaux (A, B, C, D, R, et F). Chaque classe est subdivisée en
sous classes.
Un sol est désigné par X ikh ou Z iD Y j . L’indice k est réservé uniquement au réemploi en
couche de forme. Les indices i, j, h sont suffisant pour les terrassements.
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2.1.1.1 Granularité
Les classes granulaires et les valeurs seuils retenues sont les suivantes
Diamètre des grains D = 50 mm
− Sépare les sols fins, sableux et graveleux (A, B, D1 et D2) et des sols blocailleux (C et
D)
− La sous classe C1 qui réuni les matériaux anguleux ayant 60 à 80 % de la fraction 0/50
mm et les matériaux roulés. Le comportement est gouverné par la fraction 0/50 Yj et
ils sont désignés par C1Yj.
− La sous classe C2 rassemble les matériaux à éléments anguleux possédant une fraction
0/50 inférieure à 60-80%.
La limite de classes granulaires retenue est la dimension de 50 mm. Ce seuil correspond d’une
part à la limite de représentativité du comportement réel par des essais de laboratoire et
d’autre part à la limite actuelle pour un bon malaxage des sols traités en couche de forme.
Tamisat à 2 mm et seuil à 70% pour différencier les sols à tendance sableuse des sols à
tendance granuleuse
Tamisat à 80µm avec les seuils suivants :
− 35 % : le comportement est régi par la fraction fine au-delà de ce seuil
− 12 % : sols pauvres et riches en fines
2.1.1.2 Argilosité
Les deux paramètres utilisés sont l’indice de plasticité et la valeur au bleu du sol.
L’indice de plasticité (IP) : l’interprétation de l’IP est simple lorsque la proportion de la
fraction 0/400µm est > à 50% et l’IP = 12. Il est pratiquement impossible lorsque cette
proportion est < à 35% et IP<7.
Les seuils retenus sont :
− 12 : limite supérieure des sols faiblement argileux,
− 25 : limite supérieure des sols moyennement argileux,
− 40 : limite entre sols argileux et sols très argileux.
Valeur au bleu de méthylène, VBS : les seuils retenus sont les suivants :
− : seuil en dessous duquel le sol est considéré insensible à l’eau. Ce critère est complété
par la vérification du tamisat à 80µm < 12%
− 0.2 : seuil au-dessus duquel apparaît la sensibilité à l’eau
− 1.5 : seuil séparant les sols sablo-limoneux des sols sablo-argileux
− 2.5 : seuil distinguant les sols limoneux peu plastiques des sols limoneux
moyennement plastiques
− 6 : seuil entre les sols limoneux et les sols argileux
− 8 : seuil entre les sols argileux et les sols très argileux.
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Ces paramètres concernent la fraction 0/50 uniquement. Les paramètres de comportement pris
en compte dans la classification sont : les coefficients Los Angeles (LA) et micro Deval en
présence d’eau (MDE) mesurés sur la fraction 0/14 et le coefficient de friabilité des sables
(FS) mesuré sur la fraction 0/1 ou 0/2 mm.
Ils sont pris en compte pour juger de l’utilisation possible des sols en couche de forme. Ils
distinguent les matériaux dont la fraction granulaire est susceptible de résister au trafic de
ceux qui risquent de se fragmenter pour se transformer en un sol constitué en majorité par des
éléments fins.
La classification distingue cinq états hydriques : état très humide (th), humide (h), moyen (m),
sec (s) et très sec (ts). Pour la caractérisation de l’état hydrique d’un sol, est retenu un des
trois paramètres suivants :
− la position de sa teneur en eau naturelle (n) par rapport à l’optimum Proctor (wOPT)
exprimée par le wn/wOPT
− la position de sa teneur en eau naturelle (n) par rapport à ses limites d’Atterberg (wL et
wP) exprimée par l’indice de consistance
− l’Indice Portant Immédiat (IPI) du sol à sa teneur en eau naturelle (n) qui exprime la
valeur du poinçonnement CBR mesuré sans surcharges ni immersion sur une
éprouvette de sol compacté à l’énergie Proctor Normal.
Le choix entre ces trois paramètres doit tenir compte des considérations suivantes :
− l’IPI est le paramètre à considérer pour caractériser les états (h) et (th), parce qu’il
traduit la difficulté des engins à circuler, il perd sa signification dans les états (s) et
(ts).
− L’IC caractérise de manière fiable les cinq états mais uniquement dans le cas des sols
fins moyennement et très argileux (sous classes A2, A3, A4 et B6)
− Le rapport wn/wOPT est le paramètre le plus fiable pour caractériser les états (s) et (ts).
Les paramètres retenus dans le GTR pour la classification des matériaux rocheux sont
résumés dans le tableau 1.7
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Paramètres
Nature Pétrographique de la roche Deux classes de roche sont définies (voir tableau 1.8)
Paramètres mécaniques Coefficients (LA) et (MDE) ⇛ pour emploi en couche de forme
Coefficient (FS), (DG) et masse volumique déshydratée sur blocs
(γd) ⇛ pour emploi en remblai.
Paramètres influençant l’indice k des classes Rik (voir tableau 1.9)
Paramètres d’état hydrique Paramètres retenus sont wn, wOPT, et IPI (voir tableau 1.10)
Tableau 1.8 : classification GTR des roches en fonction de leur nature pétrographiques
Tableau 1.9 : classification GTR des matériaux rocheux en fonction de leur comportement
Paramètre Roche concernée Seuil Sous classe de matériaux rocheux
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ET
≤ 45 R41 : roche siliceuse dure
Roche siliceuse
> 45 R42 : roche siliceuse tendre
MICRO DEVAL
Roche magmatique ≤ 45 R61 : roche métamorphique dure
HUMIDE, MDE
et métamorphique > 45 R41 : roche métamorphique tendre
Tableau 1.10 : classification GTR des matériaux rocheux en fonction de leur état hydrique
Paramètres Roche concernée Seuil Sous classe de matériaux rocheux
≥ 32 R13h : craie peu dense très humide
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Les différentes classes de sol définies dans le GTR sont résumées d’une manière synthétique
dans le tableau 1.12.
Tableau 1.12 : les principales classes GTR
classe Définition Caractéristiques Sous classe
A Sols fins D max ≤ 50 mm et passant à 80 µm > 35 % A1 à A4 selon VBS ou IP
C Sols comportant des D max > 50 mm et passant à 80 µm > 12 % ou 30 sous classes selon VBS,
fines et des gros IP et tamisat à 50 mm
éléments passant à 80 µm ≤ 12 % + VBS > 0.1
D Sols insensibles à VBS ≤ 0.1 et passant à 80 µm ≤ 12 % D1 à D3
l’eau avec fines
Dmax = diamètre pour lequel 95 % des grains ont une dimension inférieure (soit D95 si la courbe granulométrique
est disponible, sinon appréciation visuelle de la dimension des plus gros éléments)
Le GTR aborde des aspects techniques de la construction des ouvrages en terre. Il propose des
solutions qui permettent de viser le juste niveau de qualité technique nécessaire en tenant
compte des possibilités des pratiques habituelles, des matériels d’exécution actuels et des
coûts moyens des différentes techniques et méthodes utilisées actuellement dans les pays
industrialisés. Cependant, les dispositions telles que le drainage, la stabilité des talus, les
tassements, etc. ne sont pas abordées.
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3 CLASSIFICATION DE L’AFTES
La microfissuration et la porosité d’une roche peuvent être estimées à partir de la vitesse des
ondes ultrasonores. La vitesse des ondes longitudinales dans la roche sèche est très sensible à
la présence de discontinuités dans la matrice rocheuse (pores, fissures, etc). Une indication de
leur existence et de leur ampleur peut être obtenue en comparant la vitesse des ondes
longitudinales mesurées sur la roche réelle (Vlm) à sa valeur théorique (Vlc) calculée à partir
de la composition minéralogique.
Vlm
IC = 100 × [1.5]
Vlc
Cet indice sera proche de 100% pour une roche saine et compacte. La description des classes
de continuité de la roche est présentée dans le tableau 1.13
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de fournir l’histogramme des mesures et de calculer l’écart type ainsi que le coefficient de
variation.
Dans le cas de roches anisotropes, il est recommandé d’utiliser pour la valeur de σc la plus
faible en précisant le rapport d’anisotropie σc(max) / σc(min).
La classification du tableau 1.14 a été modifiée par le groupe de travail n° 7 de l’AFTES, pour
y inclure les roches tendres, les sols pulvérulents et les sols cohérents. La modification
consiste en une subdivision d’une part de certaines classes de roche (R2, R3 et R5), et d’autre
part en l’ajout d’une classe R6, elle-même subdivisée en deux classes R6a et R6b (tableau
1.15).
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L’altérabilité de la roche est sa capacité à évoluer dans le temps, en relation avec son
environnement. Cette évolution se traduit souvent par une diminution de ses caractéristiques
mécaniques, suite à des modifications du milieu environnant, provoquées par les travaux. Il
peut s’agir :
En l’absence de norme pour quantifier l’altérabilité, les méthodes d’essais mises en œuvre,
qui auront été choisies en fonction des conditions du projet doivent être décrites.
La classification AFTES prend en compte les discontinuités des massifs rocheux par les
paramètres suivants :
L’indice retenu par l’AFTES est l’intervalle entre les discontinuités (ID). Cet indice se mesure
le long d’une ligne tracée sur des affleurements naturels ou sur les parois d’une galerie, à
partir d’un sondage carotté ou par endoscopie d’un sondage destructif.
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Les longueurs (i) des intervalles découpés par les discontinuités adjacentes successives sont
mesurées selon une direction quelconque. La valeur de (ID) est la valeur moyenne des
longueurs (i).
L’autre indice de densité globale de discontinuités souvent employé est le Rock Quality
Designation (RQD) proposé par Deere en 1964. Cet indice est établi à partir d’un sondage
carotté convenablement exécuté, présentant un taux de récupération d’environ 100%. Le RQD
est défini par l’expression ci-dessous.
RQD = 100 ×
∑ longueurs de carottes de long. > 10 cm [1.6]
longueur de la passe de sondage
Tableau 1.17 : Classes de fracturation du massif rocheux à partir du RQD (Deere, 1964)
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Les critères considérés sont le nombre des familles de discontinuité et leur espacement.
L’organisation des familles de discontinuité est présentée dans le tableau 1.18.
Classes Description
N1 Peu de discontinuités ou quelques discontinuités diffuses
N2 a Une famille principale
b Une famille principale et des discontinuités diffuses
N3 a Deux familles principales
b Deux familles principales et des discontinuités diffuses
N4 a Trois (et plus) familles principales
b Trois (et plus) familles principales et des discontinuités diffuses
N5 Nombreuses discontinuités sans hiérarchisation ni constance dans la répartition
L’espacement, S, des discontinuités de chaque famille est défini par la moyenne des distances
mesurées entre les discontinuités successives d’une même famille selon la normale au plan de
cette famille. Il est recommandé d’établir l’histogramme et de calculer l’écart type de la
distribution des valeurs des distances pour chaque famille principale. Dans le cas des massifs
stratifiés, on détermine l’épaisseur, E, des bancs. La classification est présentée dans le
tableau 1.19.
Classes Description
Espacement Epaisseur S ou E [cm] Espacement des discontinuités d’une Epaisseur des bancs
famille
S1 E1 200 Discontinuités très espacées Bancs très épais
S2 E2 60 à 200 Discontinuités espacées Bancs épais
S3 E3 20 à 60 Discontinuités moyennement espacées Bancs moyennement
épais
S4 E4 6 à 20 Discontinuités rapprochées Bancs minces
S5 E5 6 Discontinuités très rapprochées Bancs très minces
L’orientation des discontinuités doit être considérée, particulièrement pour les familles
principales par rapport à la direction de l’avancement de l’excavation comme présenté dans le
tableau 1.20. Le pendage β et l’angle δ entre les azimuts du pendage et de l’avancement,
déterminent les conditions de creusement. La figure 1.2 illustre quelques classes d’orientation
du tableau 1.20.
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Figure 1.2 : Schéma des principales orientation (AFTES, groupe de travail n° 1, 1993)
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L’un des problèmes majeurs dans les travaux souterrains est la présence d’eau. Les
écoulements vers l’ouvrage sont défavorables pour la stabilité globale car ils génèrent des
forces de percolation et modifient ainsi l’état de contraintes. Les conditions hydrogéologiques
sont définies par la charge hydraulique, H, et la perméabilité du massif, k.
Les débits sont gouvernés par le couple (H, k). Les contraintes provoquées par l’écoulement
sont fonction du gradient hydraulique.
La charge hydraulique dans le massif, avant le creusement de l’ouvrage est définie, en prenant
comme référence le niveau du radier de l’ouvrage projeté. Elle est décrite dans le tableau
1.21.
− Les classifications précédentes ne sont pas valables dans le cas de régime karstique qui
demande une étude spécifique.
− Dans les massifs rocheux, les perméabilités sont le plus souvent anisotropes. La
perméabilité équivalente est donnée par un tenseur. Pour la classification, on utilise le
coefficient de perméabilité le plus élevé en précisant sa direction. Le coefficient
d’anisotropie, kmax/kmin, doit être également mentionné.
L’analyse des conditions de stabilité d’un ouvrage souterrain profond suppose la connaissance
des contraintes naturelles initiales. L’estimation des contraintes initiales est délicate en raison
des difficultés de mise en œuvre des méthodes de mesures, liée au caractère discontinu et
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anisotrope des massifs rocheux. Cependant, il faut s’efforcer d’apprécier l’état des contraintes
naturelles à partir des mesures réalisées en tenant compte des données topographiques et
tectoniques du massif.
Les classes de l’état des contraintes naturelles, proposées par le groupe de travail de l’AFTES
n° 1 sont présentées dans le tableau 1.23.
− Classe CN1 : la résistance de la roche est suffisante pour assurer la stabilité, cependant
la présence de discontinuités peut rendre nécessaire un soutènement.
− Classe CN2 : des ruptures peuvent se produire sur les parois.
− Classe CN3 : la résistance de la roche est nettement insuffisante.
La classification de l’AFTES permet de définir tous les types de roches. Chaque paramètre
descriptif du massif rocheux est analysé indépendamment des autres et elle lui associe une
classe de roche.
4 SOURCES
AFTES, groupe de travail n° 1, Recommandations pour une description des massifs rocheux
utile à l’étude de la stabilité des ouvrages souterrains, Tunnels et Ouvrages Souterrains,
supplément au n° 177, mai/juin 1993, pp.12-21
AFTES, groupe de travail n° 7, Recommandations relatives au choix d’un type de
soutènement en galerie, Tunnels et Ouvrages Souterrains, supplément au n° 117, mai/juin
1993, pp.60-71
SETRA – LCPC, Réalisation des remblais et des couches de forme – guide technique en
deux fascicules. Fascicule 1 : principes généraux. Réf. D9233.1 ; Fascicule 2 : Annexes
techniques. Réf. D9233.2, 1992
AFNOR Norme NF P 11-300, Exécution des terrassements. Classification des matériaux
utilisables dans la construction des remblais et des couches de forme d’infrastructures
routières.
Pilot G., Chaput D., Queroi D., Remblais routiers sur sols compressibles, Ministère de la
coopération et du développement, 1988, 215 p.
Magnan J.P. et al., Remblais et fondations sur sols compressibles. Presses de l’Ecole
Nationale des Ponts et Chaussées. 1984, 253 p.
Costet J., Sanglerat G., Cours de mécanique des sols, tome 1, 257 p.
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