Modes Et Temps en Français

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Mais pourquoi y a-t-il autant de façons de conjuguer un verbe ?

À quoi servent les


temps et les modes ? Et d'abord c'est quoi un mode ?

Le plus important est de bien lire le cours jusqu'à la fin, après vous verrez, tout
vous paraîtra beaucoup plus clair.

Sommaire de la section :

I. Les trois groupes

1. Le premier groupe

2. Le second groupe

3. Le troisième groupe

II. Les temps et les modes

1. Le mode indicatif

2. Le mode subjonctif

3. Le mode conditionnel

4. Le mode impératif

Exercices de conjugaison - Conjugaison pour tous - Conjugaison sans


fautes

I. Les trois groupes :

Non, non, il ne s'agit pas des derniers groupes rocks à la mode, mais
croyez-moi, ils vous seront quand même d'une grande utilité.

Nous parlons tout simplement des trois groupes de verbes qui servent à
classer tous les verbes de la langue française. On trouve donc :
1. Le 1er groupe :

Il contient tous les verbes dont l'infinitif se termine par -er :


jouer, parler, chanter, manger...

Il regroupe environ 90% des verbes français. Exemples :

Je joue à la console.

Il mangeait son gâteau devant la télévision.

Nous avons parlé pendant toute la durée du cours.

II. Le 2ème groupe :

Il contient tous les verbes dont l'infinitif se termine par -ir et le


participe présent par -issant : finir (finissant), rougir (rougissant),
frémir (frémissant)...

Il regroupe environ 300 verbes. Exemples :

Tu as fini ton exercice de français ?

Les spectateurs frémirent en regardant le film.

1. Le 3ème groupe :

Il contient tous les verbes dont l'infinitif se termine par -ir, -


oir et -re : mentir, savoir, rendre...

Il regroupe environ 350 verbes. Exemples :

Nous savons que tu as menti. Il va falloir rendre ce que tu as


pris.

L'origine de ce classement a une raison pratique au départ. En


effet, si on observe bien les verbes du premier groupe, on
remarque qu'ils sont plus adaptés à un emploi pour l'oral. Alors
que ceux du deuxième et du troisième groupe sont plus adaptés
pour l'écrit.
Mais pourquoi faire deux groupes pour les verbes du langage
écrit, me direz-vous ? He bien, l'intérêt réel de ce classement
intéresse certainement plus les linguistes que nous en réalité.
Imaginez un linguiste comme un zoologiste, qui classerait ses
verbes comme un zoologiste classerait ses animaux. Comme les
animaux, certains verbes, qui ont les mêmes racines historiques
et phonétiques, se sont mis à évoluer différemment au fil du
temps et de leur emploi. Et le résultat, parfois surprenant, a
donné naissance à une série de verbes irréguliers. Beaucoup se
retrouvent donc dans le troisième groupe, et les autres dans le
second avec la particularité d'avoir un participe présent
finissant en -issant.

Mais si vous avez l'âme d'un linguiste, se pencher un peu plus


sur l'histoire des verbes, peut vite se révéler passionnant et
d'une grande richesse.

III. Les temps et les modes :

Bon, il est temps de parler de mode ! Hein ? heu...oui mais non,


nous n'allons pas parler chiffons, ne nous embrouillons pas.

Qu'est-ce qu'un mode ?

Il s'agit tout simplement d'un état qui va servir à exprimer comment


est l'action du verbe qu'on emploie.

Ha ? déjà perdu ? Ne vous inquiétez pas, vous allez vite comprendre


de quoi il s'agit.

Pour bien comprendre, il faut associer le mode au temps, et là tout


devient clair. Je m'explique : ils sont au nombre de quatre.

1. L'indicatif avec comme temps possible : le présent, le passé-


simple, l'imparfait, le passé-composé, le plus-que-parfait, le
futur simple et le futur antérieur :
2. Le subjonctif avec le présent, l'imparfait, le passé et le plus-
que-parfait.
3. Le conditionnel avec le présent, le passé (2 formes).
4. L'impératif avec le présent et le passé.

Voyons maintenant quand utiliser tel ou tel mode et comment ?

5. Le mode indicatif

Il sert à exprimer la certitude ou la probabilité d'une action, et


on va situer cette action dans le présent, le passé ou le futur :

 Le présent :

Voyons maintenant dans quels cas on peut se servir de


l'indicatif au présent (On retrouve à peu près les mêmes
actions pour les autres temps) :

 Pour exprimer une action qui se passe au moment où


l'on parle :

- Je joue à la console.

- Il est chez le coiffeur.

 Pour exprimer une action habituelle :

- Chaque mois, je dépense un quart de mon salaire


dans l'essence.

- Tous les dimanches à huit heures du matin,


il sort faire son jogging.

 Pour expliquer un fait scientifique :

- L'eau douce gèle à zéro degrés.

 Pour faire un compte-rendu ou un commentaire :

- Le jour où les soldats américains débarquent sur


les plages de Normandie, on est le six juin mille neuf
cent quarante-quatre.

 Pour exprimer une action qui se poursuit dans le


futur où dans le passé :
- nous attendons le bus.

- Il roule depuis une heure.

 Pour exprimer un fait qui est vrai tout le temps :

- On peut tous faire une faute de français.

- elle a les cheveux blonds.

 Pour exprimer un futur proche :

- La tempête arrive ce soir.

 Pour faire ressortir une action dans une histoire


passée. On appelle ça le présent narratif :

- "La voiture roulait à vive allure sur l'autoroute,


lorsque tout à coup, un témoin rouge s'allume sur le
tableau de bord."

 Pour formuler un proverbe :

- L'habit ne fait pas le moine.

 Pour parler d'un passé récent :

- Elle sort de chez la coiffeuse.

 Pour annoncer une action future mais qui dépend


directement d'une autre action :

- Attention, fais un pas de plus, et tu marches dans


la flaque d'eau.

 Quand on utilise la conjonction si, pour exprimer une


action future, mais pour laquelle on ne connait pas
l'issue :

- Si tu vas t'acheter une paire de chaussures, je


m'en prendrai une aussi.
 Le passé simple :

L'indicatif associé au passé simple est principalement


utilisé pour le temps du récit, donc surtout employé à
l'écrit.

"- Il écarta les quelques pierres qui bouchaient encore


l'entrée de la grotte, pénétra dans la cavité, alluma sa
lanterne et découvrit les fresques rupestres peintes sur
les parois."

 Le passé antérieur :

L'indicatif est associé au passé antérieur pour parler d'une


action passée qui s'est déroulée immédiatement avant une
autre, et exprimée au passé simple. On trouve ce temps
essentiellement dans la langue écrite.

- Dès que vous eûtes fini de chanter, la salle applaudit à


tout rompre.

 L'imparfait :

L'indicatif est associé à l'imparfait pour parler d'une action


en cours d'accomplissement.

- Au guichet de la salle de spectacle, les gens


se bousculaient pour acheter les billets du concert de
leur idole. Ils criaient son nom, c'était la cohue !

 Le passé composé :

L'indicatif est associé au passé composé pour parler d'une


action réalisée dans le passé. Ce temps est souvent utilisé
pour l'oral, dans la correspondance, pour présenter une
succession d'actions, pour formuler les titres des journaux
ou pour dire une vérité générale.

- Ce matin, je suis allé faire du lèche-vitrine.


 Le plus-que-parfait :

L'indicatif est associé au plus-que-parfait pour parler d'une


action qui s'est passée avant une autre, mais avec un
intervalle de temps entre les deux, pour exprimer une idée
d'habitude ou pour émettre une hypothèse faite dans le
passé ou un regret.

- Ha ! Si on t'avait écouté, nous ne serions jamais partis.

 Le futur simple :

L'indicatif est associé au futur simple pour parler d'une action


à venir, proche ou lointaine, par rapport au présent.
- Nous irons nous promener quand il fera beau.

 Le futur antérieur :

L'indicatif est associé au futur antérieur pour parler d'une


action à venir mais antérieure à une autre action à venir,
exprimée, elle, au futur simple, ou pour exprimer une action
probable mais non certaine, à la place du passé composé.

- Il sera acteur quand il sera grand.

- Il aura mangé. (il a sans doute mangé...)

6. Le mode subjonctif

Il sert à exprimer l'incertitude ou la possibilité d'une action,


et on va situer cette action dans le présent, le passé, l'imparfait
ou le plus-que-parfait :

 Le présent :

On peut se servir du subjonctif présent quand :

 On veut exprimer une action qui se passe au même


moment que l'action principale de la phrase
(simultanéité). Les temps possibles pour l'action
principale sont le présent, le futur simple, l'imparfait
de l'indicatif ou le présent du conditionnel :
- Je veux que tu lui dises bonjour.

"Je veux" est l'action principale (aussi appelée


subordonnée), et le subjonctif est toujours précédé
de "que" (aussi appelé subordonnant et appartenant
aux conjonctions de subordination).

 On veut exprimer une action à venir par rapport à


l'action principale de la phrase (postériorité) :

- Je t'aiderai à réviser afin que tu puisses réussir


ton examen de français.

 Le passé :

On peut se servir du subjonctif passé quand (Les temps


possibles pour l'action principale sont le présent, le passé
sous toutes ses formes, le futur simple de l'indicatif ou le
présent du conditionnel) :

 On veut exprimer une action qui se déroule avant


celle de l'action principale (antériorité) :

- Je n'ai pas aimé qu'il soit parti si loin.

 On veut exprimer une action qui se déroule à un


moment précis :

- Vous réviserez vos leçons jusqu'à ce que vous


les ayez assimilées.

 L'imparfait et le plus-que-parfait :

Le subjonctif imparfait et plus-que-parfait sont utilisés


quand l'action principale est au passé de l'indicatif ou au
conditionnel. Mais on utilise ces formes surtout dans le
français dit "littéraire" ou "soutenue" et à la place du
présent et du passé :

- Il a voulu qu'elle aille le voir. (forme courante)


- Il voulût qu'elle allât le voir. (forme soutenue)

7. Le mode conditionnel

Il sert à exprimer une action qui dépend


d'une condition directe ou indirecte, et on peut situer cette
action dans le présent ou le passé :

 Le présent :

On peut se servir du conditionnel présent quand :

 On veut exprimer une action soumise à une


condition, exprimer un souhait, un regret, faire une
demande de politesse, exprimer une possibilité ou
encore le défi :

- Si vous veniez avec nous, nous serions contents.


(forme directe)

- Nous serions contents de vous avoir avec nous.


(forme indirecte sans l'emploi du "si".)

- Il dit qu'il peut courir plus vite que moi,


j'aimerais bien voir ça !

 Le passé (forme courante) :

On peut se servir du conditionnel passé quand :

 On veut exprimer une action qui aurait eu lieu dans


le passé si une condition avait été remplie :

- Si tu avais bien écouté le moniteur, tu aurais


réussi ton permis de conduire.

 On veut exprimer une action qui a besoin d'être


vérifiée :
- J'ai entendu dire que Pierre aurait voulu être le
délégué de classe. Il faut qu'il me dise si c'est vrai.

 Le passé (forme littéraire) :

- Si j'avais voulu, il n'eût pas franchi le pas de ma porte.


(Si j'avais voulu, il n'aurait pas franchi le pas de ma
porte.)

- Nous fussions allés te voir si le temps l'avait permis.


(Nous serions allés te voir si le temps l'avait permis.)

8. Le mode impératif

Il sert à exprimer surtout l'ordre, le conseil et la défense, au


présent ou au passé :

 Le présent :

- Viens avec nous.

- Ne passe pas par là.

 Le passé :

- Sois arrivé à temps pour le dîner.

- Ayez fini avant que je revienne.

Ouf ! On a fini ! En tout cas pour l'essentiel. Vous en savez maintenant


assez pour savoir quel mode et quel temps choisir afin de vous
exprimer correctement selon la situation dans laquelle vous vous
trouvez.

Bien sûr, il y a encore beaucoup à dire sur la conjugaison, mais chaque


chose en son temps. Si vous savez déjà vous servir de tout ce que
vous venez de lire, vous êtes déjà bien équipé ! Mais si vous avez
encore des difficultés, n'hésitez pas à faire vous-même des exemples
et à vérifier ce que vous faites à l'aide des tableaux de conjugaisons.

(Source : http://www.bienecrire.org)

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