Annexe Projet Ecole Dev Durable
Annexe Projet Ecole Dev Durable
Annexe Projet Ecole Dev Durable
↗1 ha ont brûlé dans l'Aire Protégée de l'Allée des Baobabs et 9 ha à l'extérieur. L'Aire protégée en création, Allée des baobabs, a une superficie de 320 ha et contenait lors
de sa création en 2007, 313 pieds de baobabs. 3 espèces de Baobabs sur les 6 existent dans l'AP : A. grandidieri, A. rubrostipa et A. za Depuis, sa création, environ 220 plants
de baobabs ont été plantés dans l'AP avec les 3 espèces de l'Aire Protégée. Les feux ont ravagé 99 plants sur les 220 mais n'ont détruit aucun baobab géant. Les enquêtes,
menées par la Gendarmerie et la DREF du Menabe, suivent son cours pour élucider l'origine et éventuellement l'auteur du feu. Avec la centaine de plants existants
actuellement au niveau de la pépinière de l'Aire Protégée, les communautés locales, encadrées par les agents de la DREF et Fanamby effectueront le remplacement des
plants incessamment sous peu. PS. D'après le Directeur Exécutif de Alliance Voahary Gasy, une plateforme des sociétés civiles qui oeuvrent pour l'environnement, il y a 90
jeunes plants parmi les 220 qui ont été brûlé
3
Source : http://www.facebook.com/Alamanga.Reforestation#!/media/set/?set=a.544494895578486.136323.184988124862500&type=1
1) Rappel nécessaire sur les buts de l’école du
développement durable (suite)
Carte de l'extension de la foret pluviale de l'Est de Madagascar au fin du temps.
Source : Deforestation history of the eastern rain forest of Madagascar from
satellite images. Glen M. Green & Robert W. Sussman, Science, Apr. 13, 1990. →
On sait qu’on n’arrivera pas à conscientiser les populations pauvres, qui sont dans
l’urgence de la survie, à protéger leur environnement.
⇒ Pour cela, il faut leur assurer la sécurité alimentaire, leur assurer un plus haut niveau de
revenus, pour avoir des chances que ces populations se préoccupent plus de leur
environnement.
⇒ C’est le but de cette école du développement durable, destinées à créer des agronomes
et acteurs du développement durables, qui seront en même temps acteur de la protection
de leur environnement.
5
2) Plan proposé pour l’aménagement et la disposition des locaux de l’école
Salles de
dortoirs
ADMINISTRATION cours
HEBERGEMENT
DES APPRENANTS
←N BIBLIOTHEQUE (élèves)
@ Chambre Banque de
INTERNET froide graine
TELECENTRE 2nd RESTAURANT
cybercafé
CENTRE
D’AGRO INDUSTRIE
• BOUTIQUE (épicerie etc.) ATELIER DE
TRANSFORMATION PROVENDERIE
riziculture,
aquaculture
11
4) Travaux qui pourraient être réalisés dans les jardins de l’école (suite et fin)
Jardin
Chemins de circulation
Jardin
Sans toucher à sa biodiversité, on y « intensifie » la culture des espèces utiles et/ou comestibles.
Comment récolter les fruits (sur des arbres pouvant dépasser des tailles considérables) ?
• Il faudrait faire en sort que les populations locales puissent en vivre, non plus nécessairement en chasseur-
cueilleur, mais en « jardinier », de cette forêt, qui favoriseraient certaines plantes ou arbres aux fruits ou
légumes comestibles, mais sans détruire le reste de la biodiversité du lieu (dans une optique de
développement durable). C’est une question d’éducation, de développement de la conscience écologique et
de limitation de la pression démographique sur le milieu.
• Ces « jardiniers » jardineraient et cueilleraient avec l’aide d’échelles, de dispositifs d’accro-
branches, de ponts de corde, de longues perches ou de gaules munies de cisailles ou de
lassos ou de pinces de préhensions pour le ramassage des objets à distance, actionnables par
une poignée situées en bas de la perche … ou de dispositif de vibration qui font tomber les
fruits dans des filets (mais les insectes aussi d’ailleurs) ou le fruit tombe, lui-même.
• Contre les ravageurs, ils n’utiliseraient que la lutte biologique naturelle et les compagnonnages
végétaux préexistants déjà dans cette forêt et en l’utilisant à son profit.
Echelles 15
7) Solution de la « forêt primaire fruitière, nourricière, cultivée et jardinée » (suite)
L’idée : Dans cette forêt primaire, il faut empêcher la canopée de se refermer totalement, en taillant les
arbres de haute tige, tous les 2 ans. Ou bien l’on pourrait ouvrir des micro-clairières pour y faire pénétrer le
soleil (solutions dans le cadre de la forêt jardinée nourricière en permaculture _ voir la bibliographie sur les
solutions de forêts nourricières jardinées en fin de ce document). Voir aussi doc FAO ci-dessous :
LES FORETS AU SERVICE DE LA NUTRITION ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE - FAO,
http://www.fao.org/forestry/27977-0989f40604f632c8938c1f7b47fbc7e5a.pdf
Les insectes comestibles issus de la forêt (texte et vidéo), http://www.fao.org/forestry/edibleinsects/fr
Solution pont de corde Solution Solution singe récolteur (mais peut-on faire réaliser
longue cette opération par un maki (lémurien)?)
échelle en
bambou
Solution griffe d’escalade (grimpette) Solution grimpette (suite) Solution gaule (en bambou …), en poussant au
niveau de l’attache du fruit
16
7) Solution de la « forêt primaire fruitière, nourricière, cultivée et jardinée » (suite) 17
L’idée : échafaudages en bambous pour aller recueillir les fruits en hauteur (Voir manuels pour la
constructions et la sécurité des échafaudages en bambous, ci-dessous (°)).
Note : Les tiges de bambou peuvent aussi servir de tuteurs aux jeunes arbres et pour la construction de maisons.
Le choix des tiges de bambous est important. Parmi les espèces les
plus grandes et les plus intéressantes espèces de bambous de
Madagascar sont le Volobe mavo (Dendrocalamus giganteus), déjà
cultivé extensivement par des villageoises sur le cote Est, et le
Vologasy (Valiha diffusa), natif à Madagascar dont les tiges sont
employées dans la fabrication d'instruments de musique
traditionnels (les valiha), de tuyaux et de réservoirs d’eau.
Combavas (Citrus hystrix) Corossol fruit du corossolier Graviola, corossol, sapotille Tomates
(Annona muricata) (Annona muricata) arbustes
(Cyphomendra
betacea)
Fleur et Fruit de la Passion Fruits du caféier (Coffea arabica) Cabosse de Amour en cage (Physalis
(Passiflora edulis) Cacaoyer peruviana)
(Theobroma
cacao)
Fruit de Jacquier (Artocarpus Raisinnier des Bords de Mer Jamelonier, Rotra (Syzygium ↓Framboisier d'Asie (Rubus
heterophyllus) (Coccoloba uvifera) cumini) rosifolius)↓
Exemples des arbres à fruits qui pourraient être présents dans la forêt primaire malgache ou en Afrique ↑ 18
Source : MADATRANO, http://www.madatrano.com/PBSCCatalog.asp?CatID=752749 & http://www.baobabs.com/Fruitiers.htm
7bis) Fruits de la « forêt primaire fruitière, nourricière, cultivée et jardinée » (suite)
Igname (genre Dioscorea) ↓Manioc (Manihot esculenta)↓ Patate douce (Ipomoea batatas) Sagoutier (Metroxylon sagu)
(utiliser les mûres de la vigne Palmier à huile (Elaeis guineensi) Cocotier (Cocos nucifera) (à voir) Prunier ou pomme de Cythère
marronne (Rubus alceifolius) , (Spondias dulcis)
si l’espèce a déjà envahit la
forêt).
Manguier (Mangifera indica) Avocatier (Persea americana) Durian (Durio zibethinus) Duku (Lansium domesticum)
Petai (Parkia speciosa) Graines et sève du palmier rônier Biriba (Rollinia deliciosa) prunier mombin (Spondias
ou de Palmyre (Borassus flabellifer) mombin)
Exemples des arbres à fruits qui pourraient être présents dans la forêt primaire malgache ou en Afrique ↑ 19
Source : MADATRANO, http://www.madatrano.com/PBSCCatalog.asp?CatID=752749 & http://www.baobabs.com/Fruitiers.htm
7bis) Fruits de la « forêt primaire fruitière, nourricière, cultivée et jardinée » (suite)
Acerola (Malpighia emarginata) ↓ araçá (Eugenia stipitata) ↓ Bacuri (Platonia insignis) ↓ Bacuri (suite)
Baies d’açai (Euterpe oleracea) Caju, noix de cajou (Anacardium Camu-camu (Myrciaria dubia) Camu-camu (suite)
occidentale)
Capuacu - cacaoyer (Theobroma Cuatrec (Endopleura uchi) Endopleura Gousse d’Inga (Inga edulis)
grandiflorum) uchi (suite) pois doux,
Pacaye, sucrin
Goyaves (Psidium guajava) Murici (Byrsonima crassifolia) Palmier pêche (Bactris gasipaes) ↓Palmier-pêche ou tapereba↓
Pitaya jaune à chair blanche noix-pain (Brosimum alicastrum) Cajá, prunier mombin (Spondias noyers du Brésil ou d'Amazonie
(Selenicereus megalanthus) mombin) (Bertholletia excelsa)
Aguaje, palmier bâche (Mauritia Bilimbi (Averrhoa bilimbi) Carambolier (Averrhoa Guaraná
flexuosa) Biri-biri carambola) (Paullinia cupana)
23
8) Solution de la « forêt primaire, nourricière, jardinée » : forêt greffée (suite)
Vidéos :
24
9) Solution de la « forêt primaire, nourricière, jardinée » : bibliographie
Sites Internet :
• The Historical Ecology of a Complex Landscape in Bolivia. in Time and Complexity in Historical Ecology: Studies in the
Neotropical Lowlands. Edited by William Balée and Clark Erickson, Columbia University Press, NY, 2006, pp. 187-234.
• Source : http://www.sas.upenn.edu/~cerickso/articles/articles.html
• Chap.9. Comment les sociétés assurent leur pénénité ?, in Effondrement. Comment les sociétés décident de leur
disparition ou de leur survie. Jared Diamond, Gallimard, 2006.
• Chap.9. L’Amazonie, in 1491, Charles C. Mann, Albin Michel, 2007.
• Food, coffee and casuarina: an agroforestry system from the Papua New Guinea highlands, R. Michael Bourke, revue
Agroforestry Systems, Vol.2, Number 4 / dec. 1985.
• D. A. Posey and W. Balée, Resource management in Amazonia: Indigenous and Folk Strategies, New York Botanical
Garden, 1-21, 1989 (inclus “The culture of Amazonian Forest”, W. Balée).
• Hecht S., 2004, “Indigenous Soil Management and the Creation of Amazonian Dark Earths: Implications of Kayako
Practises”, in Lehmann et al. 2004, 355-71. in Lehmann et al. 2004, Amazonuia Dark Earths: Origin, Properties,
Management. The Netherlands: Kluwer Academic.
• Les fruits de l'Amazonie : une biodiversité à explorer pour de nouvelles valorisations, Pallet Dominique. 2004. In :
Réunion annuelle Flhor, Montpellier, 5-9 juillet 2004. [Cd-Rom]. Montpellier : CIRAD.
• Fruits, Inedible, Incredible. Stuppy Wolfgang, Rob Kessele, Firefly Books, 2008.
• Society of Nature: A Native Ecology in Amazonia, Philippe Descola & al., Cambridge University Press, 1996.
• La forêt en jeu: l'extractivisme en Amazonie centrale, Laure Emperaire, Editions de l'ORSTOM, Paris, 1996.
• L'aménagement de la forêt dense humide, George N. Baur, FAO, http://www.fao.org/docrep/03500f/03500f04.htm
• Agroforestry in the Pacific islands: systems for sustainability, http://archive.unu.edu/unupress/unupbooks/80824e/80824E07.htm
Solution de la forêt nourricière, en permaculture :
• Closed canopy gardening - the path to a food forest (video), http://www.permies.com/t/6723/permaculture/closed-canopy-gardening-
path-food
• Permaculture foret comestible: "Jardin des Fraternités Ouvrières" en Belgique à Moucron. Sur 1800 m2, 2500 variété d'arbres, 5000
variétés de plantes comestibles, 3 kg de lombrics au m2, 12% d’humus, sans intrant, http://www.youtube.com/watch?v=P831hBMJB_w 26
10) Solution des agroforêts « forêts artificielles jardinées » : Exemple de l’agroforêt à damar
Dans ces agroforêts (°), on trouve : l’arbre Damar (Shorea javanica) pour sa résine odoriférante et
précieuse et pour son bois _ servant de construction ou comme combustible …, encens (Styrax benjoin),
bois de santal, acajou (Swietenia macrophylla), palmiers à sucre ou Palmier de Palmyre (Borassus
flabellifer), des arbres fruitiers (durian, duku (Lansium domesticum), petai (Parkia speciosa), un arbre
produisant des haricots fèves comestibles, bambous, lianes, épiphytes, caféiers, cacaoyers, poivriers,
vanille, divers gingembres, manioc, taros, ignames, Jelutong (Dyera costulata ou Dyera spp.) produisant
un chewing gum, caoutchouc (Hevea brasiliensis), Nyatoh (Palaquium gutta ou Palaquium spp., Payena
spp.) produisant la gomme Gutta-percha, noix de cajou, noix de muscade, cannelle, clous de girofle,
Kluwek ou kepayang (Pangium edule), utilisé comme épice, bancoulier (Aleurites moluccana),
produisant une huile (utilisée pour l'éclairage, la peintures, le vernis), sagou (palmier alimentaire), rotin
(plusieurs types), des plantes médicinales … et, dans les clairières ou bas-fonds, des rizières pluviales.
(°) de la région de Krui (également appelée Pesisir) sur la côte ouest de la province de Lampung (Sud de Sumatra, Indonésie).
Manioc →
(Manihot esculenta)
Kluwek (Pangium edule). Les fruits Nyatoh (Palaquium gutta) source de gutta-percha
frais et les graines sont un poison
mortel. Pour être consommables, Le but est de créer une « agroforêt nourricière et ornementale
les graines doivent être bouillies multi-strate », qui s’auto-entretienne toute seule, sans
puis enterrés dans les cendres et de intervention de l’homme, ne nécessitant peu ou pas de travail, un
la terre pendant quarante jours. écosystème autonome, nourricier, riche en biodiversité, pouvant
être un modèle alternatif, à l’agriculture traditionnelle, cette
↑ Payena acuminata. Son bois est utilisé dans le commerce dernière nécessitant souvent de défricher. Ce modèle n’oppose
et l'arbre est également une source de gutta-percha. Source : plus agriculture (ager) et sylviculture (sylver).
http://vstbol.leidenuniv.nl/NHN/Image/L0006328_HERB.jpg 31
10) Solution des agroforêts « forêts artificielles jardinées » : Exemple de l’agroforêt à damar
Précaution dans la création d’une agroforêt : (Indonésie)
Par exemple, les gingembres, surtout les sauvages (qui peuvent être délicieux et qui sont
d’ailleurs souvent très appréciés des populations locales), peuvent être envahissants. Il faut
savoir les contrôler, par exemple, en prélevant régulièrement ses racines/rhizomes (pour
peut-être être revendus sur les marchés).
La plante aromatique, la Perilla (menthe vietnamienne), peut être aussi envahissante.
Normalement, il vaut mieux utiliser des espèces [des arbres clés] qui poussent déjà à sur
place et qui favorisent et attirent la biodiversité (c’est à dire les oiseaux, les insectes, les
roussettes …, et tous les animaux susceptibles de disperser, transporter les graines d’autres
plantes).
La variété igname ailée ou grande igname (Dioscorea alata) peut être aussi invasive.
Source : http://www.invasive.org/weedcd/species/5535.htm
Si la forêt « fonctionne » bien, elle s’étendra naturellement … Donc il faut envisager … s’il
n’y a pas lieu, ultérieurement, de limiter son extension.
Note : Une agroforêt est riche en biodiversité mais, malgré tout, moins qu’une vraie forêt primaire
(moitié moins de biodiversité que dans une forêt primaire). 32
10) Solution des agroforêts « forêts artificielles jardinées » : Exemple de l’agroforêt à damar
Bibliographie sur les agroforêts à damar : (Indonésie)
A l’origine, une terre 1ère année : L'agroforestrie à Tomé- 5-10 ans plus tard : Le poivrier meurt 20 ans plus tard : Un
stérilisée : le sol en Amazonie açu commence avec la plantation des et les arbres fruitiers commencent à écosystème naturel, dans
est mince, et une fois la terre poivriers noirs. En prévision du fait que porter leurs fruits. C'est alors que la laquelle de grands arbres et des
est ôtée, les éléments nutritifs les plants de poivriers mourront dans plus grande variété et le plus grand broussailles [des arbustes]
lavés laissent un sol impropre les 6 ans, ils sont intercalées avec des volume de cultures sont produites, et coexistent, est terminée.
à la plantation. Ce sont ce plantes annuelles, arbres fruitiers et aussi quand les plantes absorbent le Comme cette «forêt» mûrit, la
genre de terres flétries trouvés d’autres arbres. Au départ, les plus grand volume de CO2. production des arbres fruitiers
dans la zone autour de la ville agriculteurs utilisent, comme plante tombe, et les arbres sont
de Tomé-Açu (Etat du Para, couvre-sol, des plantes de la familles nourries jusqu'à leur valeur
Brésil). de la passiflores (plantes fruitières) _ pour leur bois puisse être
grenadille (appelé maracuja au Brésil. assurée.
Les forêts sont défrichées pour l'agriculture et Les terrains restent Une gamme variée de plantes, convenant à Les terres agricoles se
l'élevage. dégradés. l'écosystème forestier, sont cultivés. développent en une forêt. 34
Source : https://www.frutafruta.com/global/agroforestry/index.html
11) Solution des agroforêts multi-strates : Exemple de l’agroforêt de la C.A.M.T.A. (suite)
(Brésil) Confiserie, aliments, boissons.
Huile
a) Et le corossol ou corossol épineux ou sapotille ou cachiment ou encore anone (fruit du corossolier), appelé graviola
au Brésil (Annona muricata).
b) des noyers du Brésil ou noyer d'Amazonie (Bertholletia excelsa), productif au bout de 10 ans.
c) Puis les acajous (Swietenia sp.), pour la reforestation.
Ces grands arbres fournissent le rendement à long terme, le « fond d’épargne ». Grâce à cette variété de plantations
(de plantes), il y a de la production durant toute l’année et durant toutes ces années.
Leurs forêts fournit surtout : a) du poivre noir, b) de la pulpe de fruits (pour le jus, les confitures …), c) du bois.
Les femmes fabriquent la confiture, des objets d’arts (des objets en bois, des colliers avec les graines, des vêtements
avec les fibres …).
En plus, ces agriculteurs japonais conservent des parcelles de forêts vierges, pour en préserver la biodiversité.
Source : Vidéo : VOYAGE AUX AMÉRIQUES, Brésil - Un isolat japonais en Amazonie, Documentaire de David Yetman et
Daniel Ducan, 26 mn, 2012 (USA), http://www.arte.tv/guide/fr/049877-003/voyage-aux-ameriques
36
12) Solution des agroforêts « forêts artificielles jardinées » : agroforestrie à Tikopia et à Anuta
(île Salomon – Pacifique) :
Tikopia, une île isolée avec 4 km2de terre arabe et 1200 habitants (une densité de population de 300 habitants au km2
de terre cultivable), dans les îles Salomon, est présentée comme un micro-modèle pour l'éco-conservation, utilisant la
durabilité agricole, la croissance nulle de la population et les systèmes de parenté politiques visant à préserver
l'environnement de l'île et aussi la vulnérabilité des îles du Pacifique face au réchauffement planétaire. Sur les îles
« voisines » de Anuta et de Tikopia, sont produites une grande diversité d’excédents saisonniers d'aliments stockés à
l'aide de la conservation en fosse ou l'ensilage par fermentation semi-anaérobie. Voici les plantes qui y sont cultivées :
Agriculture dans des jardins à parois de pierres ou sur des terrasses : Fruits du Burckella (Burckella obovata), Ananas,
bananes plantains, Sagoutier (Metroxylon salomonense), manioc, igname, maïs (Zea mays), poivre (Piper sp.), pia (Tacca
leontopetaloides), taro géant (Alocasia de macrorrhiza), taro géant des marais (Cyrtosperma chamissonis ou Cyrtosperma
merkusii), canne à sucre (Saccharum officinarum), Épinard hawaïen (Cordyline fruticosa) cultivé pour ses rhizomes
féculents, Ming Aralia (Polyscias fruticosa) comme épice et plante médicinale, Aibika (Abelmoschus manihot) un ibiscus
cultivé comme légume, etc. ….
Agroforesterie et composants arboricoles : Toutes les zones agricoles ont d'importantes composantes arboricoles, au
sein de cultures intercalaires. Arbres intercalaires utilisés : cocotier (le plus courante), un large éventail de cultivars de
bananiers et de plantains (cultivars de Musa), arbre à pain (Artocarpus altilis), sagou (Metroxylon salomonense), arbres à
noix comestibles (Canarium spp., Vutu Kana (Barringtonia edulis) pour ses fruits et noix, Châtaignier tahitien (Inocarpus
fagifer) et Badamier comestible (Terminalia catappa), Burkella obovata, pandanus comestibles (Pandanus
dubius), Jambosier rouge (Syzygium malaccense), Pometier ou Kava de Tahiti (Pometia pinnata), prunier de
Cythère (Spondias dulcis), melinjo ou belinjo ou sukau (Gnetum gnemon), figues comestibles (Ficus spp.), palmier à bétel
ou aréquier (Areca catechu), manguier (Mangifera indica), agrumes (Citrus spp.), papaye (Carica papaya), Pūrau ou Fau
(Hibiscus tiliaceus) pour les cordages, le bois et comme légume … Parmi les espèces non-alimentaires, le kapokier (Ceiba
pentandra), utilisé pour ses fibres, est très commun.
Source : Agroforestry in the Pacific islands: systems for sustainability, United Nations University,
37
http://archive.unu.edu/unupress/unupbooks/80824e/80824E07.htm
12) Solution des agroforêts « forêts artificielles jardinées » : agroforestrie à Tikopia et à Anuta
(île Salomon – Pacifique) :
1) Arbres de la canopée : l'amandier de Nouvelle-Guinée ou Nangaille (Canarium harveyi), le Burckella obovata,
qui produit des noix, le noisetier de Tahiti ou mãpĕ (Inocarpus fagiferus), le vellier ou cut nut (Barringtonia
procera) et l'amandier tropical ou de Gambie ou badamier comestible ou myrobalanier (Terminalia catappa), aux
feuilles antiseptiques et fongicides.
2) Petits arbres utiles de l'étage médian : le bétel (Piper betle), qui produit des noix contenant un narcotique, le
Prunier ou Pommier de Cythère [ou manguier de Tahiti] (Spondias dulcis), dont les fruits ressemblent à des
pommes, l'ako ou Upas ou Ipoh (Antiaris toxicaria), de taille moyenne, qui s'adapte bien aux vergers, cultivé pour
son bois d’œuvre et comme poison à flèche (son latex, en grandes quantités, est un poison myocardique) et dont
on utilisait l'écorce pour fabriquer de la toile _ en lieu et place du mûrier à papier ou de Chine (Broussonetia
papyrifera), utilisé sur les autres îles polynésiennes.
3) L'étage inférieur : c'est un jardin dans lequel on cultive l'igname, la banane et le taro des marais géant
(Cyrtosperma chamissonis), dont la plupart des variétés requièrent un environnement marécageux, mais dont les
Tikopiens cultivent un clone génétique spécialement adapté à la sécheresse de leurs vergers plantés à flanc de
colline et soigneusement irrigués.
Sources : a) Effondrement, Jared Diamond, Gallimard, 2006, pages 468 à 482. b) Utilisation des aliments tropicaux: arbres, FAO, 1990.
c) Jardins d'Océanie, Annie Walter, Vincent Lebot, Editions Quae, 2003. d) Cultures pérennes tropicales: enjeux économiques et écologiques de
la diversification, François Ruf,Goetz Schroth, Editions Quae, 2013. d) Traditional Trees of Pacific Islands: Their Culture, Environment and Use,
Craig R. Elevitch, PAR, 2006. f) Fruits d'Océanie, Annie Walter, Chanel Sam, IRD Editions, 1999. g) Edible Nut Trees in Solomon Islands: A
Variety Collection of Canarium, Terminalia and Barringtonia, Barry R. Evans, ACIAR, 1999,
http://ageconsearch.umn.edu/bitstream/113815/2/TR44.pdf
h) We, the Tikopian, Raymond Firth, George Allen and Unwin, London,
1936. i) Primitive polynesian economy, Raymond Firth, George Pometier (Pometia pinnata) → 38
Routledge and Sons, 1939, London.
12) Solution des agroforêts « forêts artificielles jardinées » : agroforestrie à Tikopia et à Anuta
(île Salomon – Pacifique) : 39
Arbres de la Nangaille (Canarium harveyi) Burckella obovata mãpĕ ou noisetier de Tahiti cut nut (Barringtonia
canopée (Inocarpus fagiferus) procera)
Arbres de la Badamier ou myrobalanier Sagoutier (Metroxylon belinjo ou sukau (Gnetum Vutu Kana (Barringtonia
canopée (Terminalia catappa) salomonense) gnemon) edulis)
(suite)
Petits arbres Bétel (Piper betle) Pommier de Cythère Ipoh (Antiaris toxicaria) mûrier à papier ou de Chine
utiles de (Spondias dulcis) (Broussonetia papyrifera)
l'étage
médian
Source : a) Vanuatu fruits and nuts, Revue Tam Tam (du Vanuatu), n°28, 12 septembre 1992, http://horizon.documentation.ird.fr/exl-
doc/pleins_textes/pleins_textes_6/b_fdi_49-50/010017225.pdf, b) http://www.vanuatu-agriculture.com/, c) A variety collection of nut trees
& fruit trees in Vanuatu, Annie Walter, Chanel Sam, ORSTOM, note technique n°15, 1993, http://horizon.documentation.ird.fr/exl-
doc/pleins_textes/griseli/39110.pdf
40
13) Solution des agroforêts « forêts artificielles jardinées » : jardins de plantes médicinales
↑ Idée de jardins pédagogiques avec visites ↑ Jardin de « simples » (plantes médicinales), de tisanes …
guidées pour écoliers, professeurs, agriculteurs http://www.abritel.fr/location-vacances/p867941
→
Liberty City maintient un arboretum spécialisé pour
les plantes médicinales du monde entier. Source :
http://forum.nationstates.net/viewtopic.php?f=4&t=
111289&start=25
Gros thym (Plectranthus amboinicus) Vernonie commune (Vernonia amygdalina) Sisho (Perilla frutescens) 43
13) Solution des agroforêts « forêts artificielles jardinées » : jardins de plantes médicinales
(suite et fin)
Le chan ou
Guarijio Conivari
(Hyptis suaveolens),
pour traiter les
Agastache fenouil, anis hysope
diarrhées
(Agastache foeniculum)
Coriandre vietnamienne (Persicaria odorata) Monarda citriodora 44
14) Solutions proposées pour le gîte / hôtel / hébergement
Mise en place d’écolodge destinées à fournir des revenus touristiques aux villageois (habitant la forêt) et, par
conséquences indirectes, à protéger la forêt.
→ Par(e à développer.
45
15) Propositions pour la boutique coopérative (?)
Produits qui pourraient être vendus par / dans la boutique : a) Réchauds améliorés (à
charbon de bois), b) sirops et jus de fruits (orange, tamarin, gingembre, bissap (Hibiscus
sabdariffa), mangue, tomate, carotte, « gentiane » [Gentianelle pourprée (Schultesia
stenophylla)], baobab, ananas, citron, papaye, ananas, ail, fraise, ail ( !) etc. …), c) confitures
de fraise, mangue, ananas, papaye ... d) huiles (de palme, de soja …), e) gâteaux et des
biscuits de soja, f) laits et laitages (fromages, yogourts …), g) lait de soja et café ou pate de
soja, h) œufs (de poules et de cailles), i) poulets, viandes diverses et poissons fumés, j)
soupes, k) miels, l) eaux minérales Songhaï, m) poudre de moringa, n) noix de cajou, o)
baguettes, p) gari (poudre de manioc), q) savons (savon de carotte, savon au beurre de
karité, …), r) épices (quatre saisons …), s) légumes : tomates, maïs doux, courgettes, choux,
salades, carottes, pommes de terre, piments doux, piments forts, sorgho, riz, t)
champignons type pleurotes, u) fruits : pastèques, melons, papayes, fraises, agrumes,
ananas, avocats, v) poudre de feuilles de moringa séchées (complément alimentaire) … w)
Alimentation animale : Poulets de chair, cailles, pintades, dindons, aulacodes, lapins, oies,
cochons, poissons (poissons chats, pangas, tilapias ...), vaches … x) Lait, yaourts et fromages.
y) Des préparations médicinales (poudres sèches …). z) huiles essentielles.
Source : cette liste d’articles est inspirée de la liste d’articles vendues par la boutique de l’ONG SONGHAI à Porto Novo au Bénin.
46
A1. Annexe : Les bonnes idées et l’approche de l’ONG Songhaï
•Son approche est d’aider les africains à créer des entreprises et à développer, chez eux, l’esprit entrepreneurial (dans
une optique « capitaliste »). Elle accompagne les créateurs d’entreprises, dans la création de leurs entreprises.
•L’ONG traite de plus de 9 filières intégrées : production animale, production végétale, production piscicole,
agroalimentaire, technologies appropriées, énergies renouvelables, formation, services, etc.
•Elle a un concept « production totale zéro déchet » (tout est recyclable et rien n’est perdu). Par ex., les sous produits
végétaux et animaux (déjections animales, déchets de végétaux) serviront à produire du biogaz …
•L'ONG tente d'intéresser les "apprenants" à valoriser les énergies renouvelables.
•Elle effectue une recherche appliquée en lien directe avec la production - résultats accessibles à tous les fermiers. Elle
fait l’expérimentation, la promotion des technologies agricoles et la capitalisation des bonnes pratiques agricoles.
• Production agricole : L’ONG produit, en bio, maïs, manioc, soja, riz, sorgho, igname, laitues, carotte, piments, gombo,
maïs sucré, oranges, goyaves, papayes, bananes etc. qu’elle commercialise. Elle fait aussi la promotion de ces cultures.
•L’élevage est pratiqué dans toute sa diversité sur tous les sites Songhaï : a) volailles (poulets de chair, pondeuses,
dindons, canards, cailles, oies, pintades), b) mammifères (aulacodes (rongeur), bovins, escargots, lapins, caprins et
porcins). Les espèces animales élevées à Songhai sont surtout nourries à base de fourrage et de provende. La
production des asticots et daphnies renforce l’alimentation des larves et même des poissons adultes.
•Pisciculture : sur les sites, élevage dans des bassins, dans des cages flottantes et/ou dans les étangs, de tilapias
(nilotica et auria) et de poissons chats (hétérobronchus et clarias). Des recherches sont en cours pour l’élevage d’autres
espèces.
•Sujets traités en agro-industrie par l’ONG : 1) transformation des viandes et poissons, 2) celle des produits végétaux
et laitiers; 3) la conservation par le froid, la chaleur, le séchage et le fumage, 4) la transformation des produits
tropicaux, 5) l’artisanat (teinture, savon, pommade…) et constitue un cadre de formation des entrepreneurs agricoles.
•Ses domaines de compétence : abattoir – charcuterie – laiterie - pâtisserie – chambres froides – mini industrie de jus
– mini industrie d’huile de soja – décortiqueuse de riz – mini industrie d’huile de palme – Séchoir solaire – séchoir
thermique – fours. 47
A1. Annexe : Les bonnes idées et l’approche de l’ONG Songhaï (suite)
Elle possède une cellule de conception/adaptation de machines mais aussi une cellule de production de
machines à travers :
Grâce à la recherche – développement et l’appui des partenaires, elle possède la maîtrise confirmée de
plus de huit (08) filières de fabrication complète à savoir : filière riz, filière huile de palme, filière jus de
fruits, filière huile palmiste, filière gari (manioc), filière alimentation animale, séchoirs et bien d’autres.
Marketing et commercialisation : Les clients de Songhaï peuvent directement s’approvisionner sur les sites
ou lancer leur commande en fonction de leur besoin et de leur goût. Une gamme variée de produits frais
issus de la production animale et végétale est toujours disponible dans les magasins ainsi que des produits
transformés par l’agro-industrie. Les produits label Songhaï peuvent être achetés à Cotonou au Super
marché Aliments sains, Tornade, etc., à Télide à Calavi, à Sékidata à Natitingou. La clientèle locale dispose
de postes de vente ouverts de lundi au samedi de 8h à 19h sur les sites de Porto-Novo, Parakou, Savalou
et Lokossa et les dimanches de 9h à 13h. Il existe également un service de livraison (tous les mardis et
vendredis à partir de 8h) à domicile où les commandes peuvent être passées la veille au 20 24 66 81. 48
A1. Annexe : Les bonnes idées et l’approche de l’ONG Songhaï (suite)
L'entité accueil, à Songhai, qui ambitionne d’offrir un espace de vie agréable et attirant, dispose de :
49
A1. Annexe : Les bonnes idées et l’approche de l’ONG Songhaï (suite)
Production primaire
• Agriculture, élevage
•Formation,
•communication,
•technologie
Production animale
Bioénergie
(biogaz …)
Tous les déchets
Manioc sont recyclés,
Production végétale Pisciculture transformés _ y
compris les métaux
Eau huiles, moteurs en
panne etc. Rien
Système intégré Songhaï
n’est perdu.
Echanges importants
Echanges limités 51
A1bis. Annexe : Charte de l’ONG Songhaï
SONGHAI a pour ambition de favoriser l’émergence d’une nouvelle société africaine en développement :
En d’autres mots SONGHAI est une organisation qui cherche à créer des viviers socio-économiques durables en soulignant l'importance des facteurs suivants :
• le développement des aptitudes et talents à tous les niveaux (culturel, social, spirituel, technique, organisationnel, économique) en vue d’une autonomisation des
individus et des communautés. Comme membre à part entière de la communauté.
le développement de programmes intégrés, résilient et multisectoriels qui créée une interrelation entre agriculture, industries et les services.
• le développement de villes rurales vertes susceptibles de freiner voire de stopper l’exode rural et d’accorder une viabilité économique à long terme aux
aménagements ruraux.
SONGHAI est une organisation privée de volontaires (PVO Private Voluntary Organization).
Les membres de l'organisation Songhaï ne se contentent pas de travailler pour le projet : ils sont charges d'une mission et s engagent à promouvoir l’excellence, dans le
cadre de programmes et d'activités destinés à apporter des développements positifs dans la vie des peuples africains. SONGHAI développe un esprit d'entreprise en
utilisant les méthodes suivantes:
• concevoir des programmes de formation permettant aux jeunes de développer leurs capacité autan t du point de vue humain que technique.
• mener en donnent l’exemple. Songhaï est lui-même un « espace entrepreneurial », qui partage risques et difficultés propres aux entrepreneurs. Dans une large
mesure, nous vivons de ce que nous produisons.
• Chercher à promouvoir un sens de la créativité et de I’innovation, de même qu'un esprit de leadership adapté à un environnement compétitif.
SONGHAI optimise toutes ses ressources en :
• puisant dans l’héritage culturel de l’Afrique,
• empruntant au reste du monde certaines ressources sélectionnées,
• combinant deux pour inventer de nouvelles potentialités adaptées à l’Afrique,
• développant des programmes et des projets de développement aptes à générer des richesses économiques, sociales et morales qui puissent être partagées avec le
reste du monde. Ce faisant nous pouvons représenter une force positive dans un monde en plein processus de globalisation.
SONGHAI offre un cadre dynamique propice à l’émergence du développement humain durable. Ses objectifs:
• servir de modèle à la jeune génération.
• développer une culture de succès. Etant donné que le succès de tout programme socio-économique est créateur de confiance, Songhaï élabore sa culture s'entreprise
en s efforçant de concevoir et d’implémenter des programmes réalistes qui impliquent les principaux acteurs, tout en ayant un impact positif sur les communautés
concernées.
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Source : http://www.songhai.org/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=42&Itemid=65
A2. Annexe : Les bonnes idées et l’approche de l’ONG Barefoot college (Inde)
Axes du « Barefoot college » :
•Concentration géographique sur les pays les moins avancés.
•Autonomisation des femmes en tant qu'agents du changement durable.
•L'objectif à long terme du « Barefoot College » a été de travailler avec marginalisés, exploités et appauvris, ruraux
pauvres, vivant avec moins de 1 dollar par jour, de les soulever par-dessus du seuil de pauvreté avec dignité et le
respect de soi. Le rêve était de créer un collège rural de l'Inde, construit par et exclusivement pour les pauvres.
•Pour toute activité de développement rural et pour qu’elle soit efficace et durable, elle doit être basée dans le village
ainsi que la gestion et la propriété de ceux qu'elle sert.
• Partout dans le monde, la marche pieds nus est le symbole des ruraux pauvres. Donc, toutes les initiatives Barefoot
qu'elles soient sociales, politiques ou économiques, sont planifiés et mis en œuvre par un réseau d'hommes et de
femmes rurales qui sont connus comme «professionnels aux pieds nus».
• « Barefoot college » accorde beaucoup d'importance à «l'alphabétisation» _ ce que l'on acquiert à l'école _ et à
«l'éducation» _ ce que l'on gagne de la famille, les traditions, la culture, l'environnement et les expériences
personnelles. Au collège, tout le monde est considéré comme une ressource éducative, l'enseignant ainsi que les
élèves et les lettrés ainsi que analphabètes. C’est un centre d'apprentissage et de désapprentissage où l'enseignant est
l'apprenant et l'apprenant un enseignant.
•L'accent est mis sur la dignité du travail, du partage et de celle de ceux qui sont prêts à travailler avec leurs mains.
Égalité
Chaque membre de l'équipe est tout aussi important et doit être respecté. L'éducation d'un individu, le sexe, la caste ou
la classe ne lui fait pas faire ou lui toute plus ou moins précieux. Tous sont éligibles à occuper n’importe quel poste de
l’équipe; nous mangeons tous ensemble dans une salle à manger commune, assis sur le sol et nous lavons la vaisselle
ensemble. Ce fut une nouvelle expérience dans une société traditionnelle où la hiérarchie des castes était encore très
répandu. Après quelques hésitations, il s'est avéré que ce mouvement révolutionnaire fait maintenant partie d'une
routine intériorisé et valorisé. Personne au Collège gagne plus de 150 $ par mois et la différence entre le salarié maximale
et minimale est d'au plus 1:2. Tout le monde dans l'ONG reçoit un salaire de subsistance, pas un salaire du marché.
Décentralisation
Barefoot College est basée sur la décentralisation de la planification et de la mise en œuvre aux niveaux « Grassroot »,
l'activation et l'autonomisation des individus à exprimer leurs besoins. L'ONG travaille à soutenir les flux d'informations
entre elle-même, les communautés rurales, les centres de terrain, les organisations partenaires et le gouvernement. Le
Barefoot College encourage ses fonctionnaires à un haut degré de liberté et d'autonomie, à tous les niveaux. 54
A2. Annexe : Les bonnes idées et l’approche de l’ONG Barefoot college (Inde) (suite)
Cinq valeurs non négociables (suite)
Austérité
Le Barefoot College croit dans la simplicité et la modération pour une vie équilibrée. Comme la plupart des membres
du Collège sont issus de milieux ruraux, les conditions de vie ont été simplifiée afin qu'ils se sentent à l'aise. Tout le
monde travaille pour les aspirations collectives de communautés rurales plutôt que de rechercher des objectifs
matériels individuels. L'austérité dans ses pensées et actions, ainsi que l'absence d'obstacles et les niveaux qui
empêchent une interaction directe, a donné lieu à un sentiment d'appartenance au Collège.
[Les idées du Barefoot College sont celles de Gandhi].
Source : http://www.barefootcollege.org/barefoot-approach/campus-life/our-non-negociable-values/
Campus :
• Sur son Campus, « Barefoot College » forme des ingénieurs en énergie solaire, des artisans (fabrications artisanales,
de matériel maritime, forgeage ...).
•Les 45 kW de modules solaires avec 5 groupes de batteries (installés les ingénieurs aux pieds nus) fournissent une
puissance pour plus de 500 ordinateurs, 30 et imprimantes, un centre de soins de santé, une bibliothèque, une
boutique d'artisanat local, la formation des ingénieurs indiens en solaire, des médias et des installations
audiovisuelles, une cabine téléphonique et d'une cabine de distribution de lait.
Success story :
Depuis 1972, plus de 6.525 femmes au foyer, sans prétention mères et grands-mères, les sages-femmes, les
agriculteurs, les ouvriers salaires journaliers et de petits commerçants, qui représentent le profil des femmes rurales de
communautés agricoles pauvres, ont été formés comme les sages-femmes pieds nus, les mécaniciens de pompes
manuelles, les ingénieurs solaires, les artisans , tisserands, balsevika (enseignants crèches), les ingénieurs four solaire
parabolique, les opérateurs et les fabricants de radio FM, dentiste, maçons, et le jour et la nuit enseignants de l'école.
Les femmes qui sont mères célibataires d'âge moyen, divorcés, une déficience physique ou analphabètes sont
prioritaires pour la formation par rapport aux autres, car ils doivent avoir la possibilité d'un emploi et un revenu.
Sources : http://www.barefootcollege.org/barefoot-approach/ 56
& http://www.barefootcollege.org/barefoot-approach/innovation/
A3. Annexe : suggestions pour la restauration et l’utilisation des forêts primaires
Les forêts naturelles (dites primaires) sont le conservatoire, le coffre fois des futures molécules qui seront utilisées par
la recherche et le corps médical, pour soigner encore plus efficacement les maladies des hommes et des animaux. Et
beaucoup de savoirs traditionnels sont tirés de ces forêts vierges qui déjà soignent et guérissent les populations locales
qui vivent de ces forêts.
Par ailleurs plusieurs exemples, dans le monde, montrent que des populations locales peuvent parfaitement vivre _
sans jamais mourir de faim _ avec les ressources de ces forêts, voire arrivent à les faire « fructifier » et à y augmenter la
densité des plantes et arbres fructifères dans ces forêts, ce qui permet d’augmenter la densité de ces populations
vivant dans ces forêts.
Or il existe déjà une méthode permettant de recréer les forêts primaires disparues ou de les reconstituer à partir de
forêts dégradées ou « secondaires » (y compris à Madagascar), la méthode « Miyawaki », du nom de son Inventeur, un
botaniste Japonais, Mr Akira Miyawaki.
Quand ces forêts « natives » seront implantés et productives en ressources naturelles (et que leur adoption soit un
succès auprès des populations locales, suite à un long accompagnement _ voir l’exemple de l’ONG « l’homme et
l’environnement » à Madagascar et d’autres ONG sur l’île, l’idée serait que ces populations gèrent ces forêts comme un
jardin, en particulier des plantes alimentaires ombrophiles sous le couvert forestier ou sous la canopée existante (idée
de « jardinage » de la forêt naturelle), pour y favoriser les arbres et plantes indigènes productrices [dans cette forêt]:
· de fruits,
· de noix alimentaires,
· d’aliments divers,
· de fourrages, pour les bovins et ovins (voire lapins, nano-élevages, alaucodes ….).
· des plantes médicinales,
· de plantes à huiles essentielles.
· De miel (par l’apiculture).
· De bois de feu,
· De bois d’œuvre (construction, menuiserie …).
A3. Annexe : suggestions pour la restauration et l’utilisation des forêts primaires (suite)
Les arbres sont prélevés selon, un plan de coupe annuel ou programmé à l’avance. A chaque arbre coupé, trois bébés
arbres doivent être replantés à sa place (et un plan de gestion forestière doit être mis en place).
Auparavant, il faudrait mener des expérimentations, dans la forêt, afin d’obtenir le niveau le plus élevé de production
de fruits et de noix [pour les humains] et de fourrage [pour les animaux], en utilisant les effets « allélopathiques »
entre plantes, afin de lutter contre les maladies des plantes et les ravageurs et pestes végétales. Et trouver des
solutions pratiques pour obtenir un équilibre entre prélèvements naturels sur ces fruits (par les lémuriens, rongeurs,
oiseaux etc.) et les prélèvements des humains (une suggestion, serait, par exemple, de pouvoir repousser les lémuriens
et autres mangeurs de fruits de la forêt, avec des chiffons attachés aux arbres, à protéger de leur « voracité » et
imbibés de piments rouges écrasés, utilisés comme répulsifs pour tous les animaux à l’odorat fin …).
Note : Source sur un exemple de l’utilisation du piment rouge comme répulsif à animaux :
http://annagaloreleblog.blogs-de-voyage.fr/archive/2009/12/02/le-piment-repulsif-a-elephants.html
Toute cette mise en œuvre pour le bénéfice entier des populations locales ...et dans le respect des interactions
écologiques de la forêt indigène / i.e. primaire.
Sinon, pour recueillir les fruits / noix dans la Canopée (ou dans la cime ou la houppe des arbres), les villageois
installerait des "ponts de singe" _ en fibres locales et des cordes locales, sur le modèle de fabrication des ponts
suspendus Inca en fibres _, reliant ensemble les arbres fruitiers, les arbres producteurs de noix alimentaires etc. (Voir
différentes solutions de grimpes aux arbres dans ce document). Les cueilleurs disposeraient d’un harnais-baudrier et
d’un mousqueton (d’escalade) pour leur sécurité et éviter leur chute de grands arbres …
On pourrait peut-être faire vivre jusqu’à 20 pers par 100 ha, dans ces forêts …
Ensuite, pour pouvoir développer l’économie locale et développer de nouvelles sources de revenus, l’on pourrait
développer l’écotourisme coopératif, solidaire ou associatif etc. et des écolodges gérés localement _ comme sur le
modèle de l’hôtellerie SONGHAI (au Bénin) (voir informations sur cette ONG dans ce document).
A3. Annexe : suggestions pour la restauration et l’utilisation des forêts primaires (suite)
A3.1. Méthode Miyawaki de reconstitution « de forêts indigènes par des arbres indigènes »
En zone tropicale :
Plants en pots d'espèces d'arbres indigènes, juste plantés, 7 ans plus tard, et 9 ans plus tard ↑
← ↑ © Dr. Akira Miyawaki, www.japanfs.org/en/mailmagazine/newsletter/pages/030816.html 59
A3. Annexe : suggestions pour la restauration et l’utilisation des forêts primaires (suite)
A3.1. Méthode Miyawaki de reconstitution « de forêts indigènes par des arbres indigènes » :
• Étude initiale du site et de la végétation naturelle potentielle lui correspondant ;
• Repérage et collecte localement ou à proximité d’un grand nombre de graines d’essences natives
diversifiées et adaptées au contexte édaphique (sol/climat) ;
• Germination en pépinière (pour certaines essences, nécessité d’être passées dans le tractus digestif d’un
certain animal, d’avoir tel champignon symbiote, ou d’une phase de dormance au froid, etc.) ;
• Préparation du substrat, s'il est très dégradé (apport de matière organique/paillage (avec par exemple 3 à
4 kg de de paille de riz par m2 pour remplacer la protection offerte par l'humus et le tapis de feuilles
mortes) et (dans les régions où il pleut beaucoup et fort) plantation sur des buttes pour les espèces à
racines pivot qui nécessitent un sol de surface bien drainé, les flancs de la butte et les creux pouvant être
plantés avec des espèces à racines superficielles ou appréciant les sols engorgés ;
• Plantation respectant une biodiversité initiale inspirée de celle du modèle de la forêt naturelle. Plantations
inhabituellement denses, de plants très jeunes mais dont le système racinaire est déjà mature (avec
bactéries et champignons symbiotes présents) ; La densité vise à favoriser la compétition entre espèces et
l'établissement de relations phytosociologiques proches de ce qu'elles seraient dans la Nature (30 à 50
plants par m2 en zone tempérée, jusqu'à 500 voire 1000 plantules par m2 à Bornéo) ;
• Plantations réparties dans l’espace en cherchant à copier la manière dont les plants seraient répartis dans
une clairière ou en lisière de forêt naturelle (surtout pas en alignements ni en quinconce). Note: méthodes
de celles de type Prosilva en Europe.
Source : A. Miyawaki & E. O. Box, 1996. The Healing Power of Forests -The Philosophy behind Restoring Earth's Balance with
Native Trees. 286 p. Kosei Publishing Co. Tokyo.
Note : La méthode a été testée avec succès dans presque tout le Japon, sur des substrats parfois difficiles (plantations
destinées à atténuer les effets de tsunamis sur le littoral, ou de cyclones sur le port de Yokohama, fixation de remblais et
décharges sur le littoral[6], d’ îles artificielles, fixation de pentes éboulées suite à la construction de routes (le Japon est situé sur
60
une zone sismique active), création d’une forêt escaladant une falaise fraîchement taillée à la dynamite etc.
A3. Annexe : suggestions pour la restauration et l’utilisation des forêts primaires (suite)
(Méthode dite des « espèces cadres » ou « espèces clées » - « Framework species method »).
La méthode des « Espèces Cadres » a été élaborée en Australie et a été utilisée dans le nord de la Thaïlande depuis
1994. Environ 30 espèces d'arbres sont choisis comme «espèces cadres». Le but ultime est cependant d’avoir encore
plus d'espèces sur le site qui seront apportés par les oiseaux, les insectes et les animaux, ayant été attirés par les
« espèces cadres ».
• doivent bien survivre quand ils sont plantés dans des zones déboisées.
• doivent avoir couronnes denses faisant de l'ombre à la propagation des mauvaises herbes.
• devraient attirer les animaux qui dispersent les semences en produisant des fruits, du nectar, des sites de nidification,
et des perchoirs.
• si possible, doivent être résistants au feu.
« Success story » pour les espèces cadres : Sur un site de démonstration dans le Nord de la Thaïlande, l'équipe du Dr
Elliott a planté 30 espèces d'arbres cadres ayant favorisé le recrutement 72 espèces d'arbres additionnelles (non plantés)
dans les 8-9 ans. En outre, dans les trois ans, les mammifères ont commencé à rentrer (porcs, les cerfs) et la diversité des
oiseaux est passé de 30 espèces avant la plantation à 87 espèces, six ans plus tard, représentant 63% de la communauté
d'oiseaux de la forêt naturelle la plus proche.
Source : Neidel, J.D., Consunji, H., Labozetta, J., Calle, A. and J. Mateo-Vega, eds. 2012. Mainstreaming Native Species-Based Forest
Restoration: ELTI Conference Proceedings [La restauration des forêts basée sur des espèces forestières natives intégrées: Actes de la
conférence Elti]. New Haven, CT: Yale University; Panama City: Smithsonian Tropical Research Institute.
Source: Module 1.0 : Formation des pépiniéristes, Formad environnement, juillet 2010,
http://www.formad-environnement.org/pepiniere_reforestation_agroforesterie.pdf
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A4bis. Devis approximatif pépinière (si terrain gratuit)
Pépinière 15 m x 15 m 32 planches de 2mx1m, 1 an, 1/3 fumier, 1/3 sable
NombrePu Prix total euros
Activités / produits
x20cm 25 kg=50 000 pots (1200000 Ar) 10000 24 240000 83
-
I e'iriplissage 10000 pots (300 pots/jour) 10 personnes x 3jours 3000 90000 31
clôture de gaulette 30 x 1 m pour 50 m 1500 100 150000 52
Installation clôture 4 3000 12000 4
puits 1 30000 30000 10
fût pour le puits 2 10000 20000 7
arrosoir plastique 15 I 2 9000 18000 6
pelle 3 5000 15000 5
Bêche (Angady) 3 6 000 18 000 6
Corde plastique (diamètre 3 mm) rouleau 1 3 500 3 500 1
support ombrage 12 gaulettes par planches 100 32000 11
ombrage typha (joncs) ou phragmite forfait 50000 17
fumier 10 charrettes 5000 50000 17
argile 10 charrettes 5000 50000 17
ramassage graines (50 à 30000 Ar/kapok) 20 espèces (500 par espèce) 200000 69
salaires pépiniéristes x 7 mois 2 60000 840000 290
sous total 1818500 627
Supervision association Projecteur (30%) 545550 188
Total 2364050 815
Source: Module 1.0 : Formation des pépiniéristes, Formad environnement, juillet 2010,
http://www.formad-environnement.org/pepiniere_reforestation_agroforesterie.pdf
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