Lecons Agreg
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Hélène Hivert
2011 − 2012
Avertissement
Le document proposé ici regroupe toutes les leçons que j’ai préparées
pour l’agrégation. Je ne prétends pas être à l’origine de toutes les idées
de plans qui y sont présentées car je me suis largement inspirée de ce
qui a été fait dans la prépa agrèg de Rennes mon année, les quelques
années précédentes, ainsi que -je tiens à le préciser à cause du nombre
considérable d’emprunts que je lui fais- des leçons préparées l’année
d’avant moi par Victor. Il y a beaucoup d’erreurs de frappe et des pa-
renthèses non fermées tout au long du document, et probablement des
erreurs plus graves, des erreurs de maths que je n’ai pas vues ou pas pris
le temps de corriger une fois qu’on me les aura signalées. Je pense ce-
pendant que ce document peut être intéressant pour des gens décidant
de préparer les leçons d’agrégation : ils y trouveront des références, des
idées de plans (qui sont tout à fait discutables et auquels il convient
d’avoir réfléchi) ainsi que des questions posées sur les leçons en classe
et lors des oraux blancs. Certaines sont très classiques et méritent de
tenter d’y répondre.
Vous pouvez bien évidemment me communiquer vos remarques concer-
nant ce document.
2
Table des matières
16 117-Polynômes à n indéterminées 69
3
4 TABLE DES MATIÈRES
19 123- Déterminant 80
8
9
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg). Des exemples de nature différentes doivent
être présentés : actions sur un ensemble fini, sur un espace vectoriel, sur un en-
semble de matrices, sur des polynômes. Les exemples issus de la géométrie ne
manquent pas. Par ailleurs, il ne faut pas confondre exemples et remarques gé-
nérales. Les actions naturelles de P GL(2, Fq ) sur les droites du plan donnent des
injections intéressantes pour q = 2, 3.
Développements
Développements proposés :
– A\ est simple pour n ≥ 5, dans Perrin
– Décomposition de Frobenius, Gourdon
Autres développements possibles :
– Théorème de Brauer, dans Objectif Agrégation
– Théorème de Molien, Leichtmann, Exercices corrigés de mathématiques Po-
lytechnique et ENS et Laurent Dietrich
– Action du groupe modulaire sur le demi plan de Poincaré, Alessandri, thèmes
de géométrie
– Isomorphie de P GL(2, Fq ) pour q = 2, 3, 4 et 5, Perrin ( ?)
– Théorèmes de Sylow, Perrin
Références
– François Combes, Algèbre et géométrie
– Perrin, Cours d’algèbre
– Josette Calais, Éléments de théorie des groupes
– Alessandri, Thèmes de géométrie, groupes en situation géométrique
– Tauvel, Algèbre
– Gourdon, Algèbre
– Ramis-Deschamps-Odoux, Algèbre 1
– Leichtmann pour le théorème de Molien
– Objectif Agrèg
Peuvent aussi probablement être utiles pour cette leçon : Mneimé Testard, Tauvel,
géométrie
Chapitre 2
11
12CHAPITRE 2. 103-SOUS-GROUPES DISTINGUÉS, GROUPES QUOTIENTS
Remarques et questions
Remarque (Remarque du jury d’agrèg). Les candidats parlent de groupe simple et
de sous-groupe dérivé ou de groupe quotient sans savoir utiliser ces notions. La
notion de produit semi-direct n’est plus au programme, mais lorsqu’elle est utilisée
il faut savoir la définir proprement et savoir reconnaître des situations simples où
de tels produits apparaissent (le groupe diédral Dn par exemple).
Question. Qu’est-ce que c’est que la preuve du théorème de Cauchy ?
Réponse. Il faut l’existence d’un p-Sylow, centre non trivial puis on démontre
Cauchy pour les groupes abéliens. (Ceci dit, ça serait mieux de savoir vraiment le
faire).
Question. Déterminer tous les morphismes φ : Sn → Sn−1 pour n ≥ 5.
Réponse. On considère le noyau de φ. Il ne peut pas être injectif, donc ker φ 6= 1,
c’est donc un sous groupe distingué non trivial de Sn et donc c’est An ou Sn . Si
ker φ = Sn , il s’agit du morphisme nul et sinon on a alors |Imφ| = 2 et donc
Imφ = {e, τ } où τ est un élément d’ordre 2 et donc on a
φ : Sn → Sn−1
σ 7→ τ si (σ) = −1
σ 7→ e sinon
Pour compter les morphismes, il faut alors compter les éléments d’ordre 2.
Question. Qu’est-ce qu’un groupe abélien simple ?
Réponse. Il s’agit des Z/pZ avec p premier. (Utiliser le théorème de structure
des groupes abéliens finis pour le prouver : Z/nZ avec n non premier n’est pas
simple. Et ensuite, cette forme constitue un sous groupe distingué dans un produit
cartésien fini.)
Question. Que dire d’un groupe dont tous les sous-groupes sont distingués ?
Réponse. Je n’ai pas la réponse, mais on peut déjà donner A3 et H8 comme
exemples de tels groupes. Pour H8 , si un sous groupe est d’ordre 4, il est d’in-
dice 2 et donc distingué et il n’y a qu’un seul sous-groupe d’ordre 2 : Z/2Z qui est
cyclique. Donc tous les sous-groupes de H8 sont distingués.
Question. Donner les sous-groupes distingués de S4 avec une interprétation géo-
métrique.
Réponse. Il s’agit de S4 , A4 et V4 = (Z/2Z)2 . S4 correspond aux isométries po-
sitives du cube. A4 aux isométries positives du tétraèdre et V4 aux isométries
positives du rectangle.
13
xy ∈ EE ∈ C
EB ⊂ E
BE ⊂ B
e · x ⇒ EB ⊂ B
−1
x · x = e ⇒ BC ⊂ E
x · e = x ⇒ BE ⊂ B
BEC ⊂ BC ⊂ E.
Développements
Développements proposés :
– An est simple pour n ≥ 5, Perrin, Cours d’algèbre
– Classification des groupes d’ordre 8, Gros pavé
Autres développements possibles :
– Classification des groupes d’ordre 12, Gros pavé
Références
– Josette Calais, Éléments de théorie des groupes
– Perrin, Cours d’Algèbre
– Tauvel, Algèbre
– Antoine Chambert-Loir, Groupes de matrices côte 512.3
– Ramis-Warusfel, (Gros pavé). Pour le développement Classification des groupes
d’ordre 8
Chapitre 3
15
16 CHAPITRE 3. 104- GROUPES FINIS
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg). Les exemples doivent figurer en bonne
place dans cette leçon. On peut par exemple étudier les groupes de symétries
A4 , S4 et A5 et reler sur ces exemples géométrie et algèbre. La structure des groupes
abéliens finis doit être connue.
Question. Déterminer à isomorphisme près tous les groupes de cardinal 10.
Réponse. On a 10 = 2 · 5. Si G est un groupe abélien, alors G ∼
= Z/10Z. Supposons
maintenant que G n’est pas un groupe abélien. On note n5 le nombre de sous-
groupes d’ordre 5 de G (qui sont alors des 5-Sylows). On a :
n5 ≡ 1[5] et n5 | 2,
n2 ≡ 1[2] et n2 | 5,
Et ainsi : n2 = 1 ou n2 = 5.
Si n2 = 1 alors G ∼= Z/10Z et G est abélien.
Si n2 = 5 alors on note K1 , K2 , K3 , K4 et K5 les 2-sylows de G et on a : K1 ∩H = {e}
car K1 ne possède qu’un élément d’ordre 2 en plus de l’identité et ça n’est pas un
élément de Z/5Z. D’après le théorème de caractérisation du produit semi-direct,
on a donc : G ∼ = H o K1 .
Question. Soit G un groupe fini et p le plus petit facteur premier tel que p | |G|
et soit H un sous-groupe d’incide p de G. Montrer que H C G.
Réponse. On note G/H l’ensemble des classes à gauche modulo H. On a alors
|G/H| = p. G opère sur G/H par translation à gauche :
φ : G × G/H → G/H
(g, aH) 7→ (ga).H
Cette opération est transitive : ∀a, b ∈ G, (ba− 1)aH = bH, il n’y a donc qu’une
seule orbite. Et le stabilisateur de aH est {g ∈ G|g.aH = aH} qui est aHa−1 . Et
ainsi, la formule des classes permet de conclure.
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Burnside, dans oraux X-ENS algèbre 2.
17
Références
– Combes, algèbre et géométrie
– Josette Calais, Éléments de théorie des groupes
– Perrin, Cours d’algèbre
– Ramis-Warusfel (Si on veut parler en détails des groupes d’ordre 8 ou 12) ou
pour les représentations de groupes.
– Tauvel, Algèbre
– Alessandri, Thèmes de géométrie. Groupes en situation géométrique
Chapitre 4
19
20CHAPITRE 4. 105- GROUPES DES PERMUTATIONS D’UN ENSEMBLE FINI
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg). Le groupe symétrique n’est pas forcément
plus facile à comprendre que les autres groupes. Il faut relier rigoureusement les
notions d’orbites et d’action de groupe et savoir décomposer une permutation en
cycles disjoints. Des dessins ou des graphes illustrent de manière commode ce que
sont les permutations. Par ailleurs, un candidat qui se propose de montrer que
tout groupe simple d’ordre 60 est isomorphe à A5 devrait aussi montrer que A5
est simple.
L’existence du morphisme signature est un résultat non trivial mais ne peut pas
constituer, à elle seule, l’objet d’un développement.
Comme pour toute structure algébrique, il est souhaitable de s’intéresser aux au-
tomorphismes du groupe symétrique. Les applications du groupe symétrique ne
concernent pas seulement les polyèdres réguliers.
Question. On sait que Sn est fini. Donner d’autres groupes finis ?
Réponse. Par exemple Z/nZ. Pour n = 1, 2, on a : Sn ∼ = Z/n!Z mais pas pour
n > 3 car alors Sn n’est pas commutatif.
Question. Est-ce que dans S4 il y a un élément d’ordre 5 ?
Réponse. S4 est d’ordre 2 · 3 · 4 = 24 et 5 ne divise pas 24. Donc non.
Question. Soit G un groupe fini et g ∈ G. On fait agir g sur G par translation à
gauche
φg : G −→ G
x 7−→ g · x
φ : G −→ {−1, 1}
g 7−→ (φg ).
Développements
Développements proposés :
– An est simple pour n ≥ 5 dans Perrin
– Théorème de structure des polynômes symétriques, dans Ramis-Deschamps-
Odoux
Autres développements possibles :
– Théorème de Brauer dans Objectif Agrégation
– Groupe des isométries du tétraèdre et du cube dans Alessandri
– Nombre de façons de colorier les faces d’un cube avec k couleurs différentes.
– Théorème de Frobenius Zolotarev dans Objectif Agrégation et Perrin
– Théorèmes de Sylow, Perrin (Car on utilise le théorème de Cayley pour le
démontrer)
Références
– Tauvel, algèbre
– Perrin, Cours d’algèbre
– Combes, algèbre et géométrie
– Josette Calais, Éléments de théorie des groupes
– Alessandri, Thèmes de géométrie. Groupes en situation géométrique (pour
les groupes d’isométrie des polyèdres).
– Gourdon, algèbre (pour les polynômes symétriques et les formes multi-linéaires
alternées, mais y’en a aussi dans Tauvel)
– Objectif Agrégation (pour le théorème de Brauer)
– Ramis-Deschamps-Odoux, Algèbre 1
Chapitre 5
23
24 CHAPITRE 5. 106- GL(E), SOUS GROUPES DE GL(E)
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg). Il faut savoir réaliser Sn dans GL et faire
le lien entre signature et déterminant.
Cette leçon est souvent présentée comme un catalogue de résultats épars et zoo-
logiques sur GL(E). Il faudrait que les candidats sachent faire correspondre sous-
groupes et noyaux ou stabilisateurs de certaines actions naturelles (sur des formes
quadratiques, sur des drapeaux, sur une décomposition en somme directe, etc). Á
quoi peuvent servir des générateurs du groupe GL(E) ? Qu’apporte la topologie
dans cette leçon ? Il est préférable de se poser ces questions avant de les découvrir
le jour de l’oral.
Réponse. La topologie est utile dans cette leçon car pas mal de propriétés (notam-
ment l’exponentielle de matrices) sont montrées facilement sur des sous-ensembles
denses de GL(E) et sont obtenues pour tout GL(E) par densité.
Les générateurs de GL(E) sont utilisés pour démontrer certaines propriétés sur les
générateurs qui sont ensuite étendues à tout le groupe linéaire.
Question. Un isomorphisme entre GLn+ et GLn− ?
Réponse. C’est un piège ! C’est impossible car GLn− n’est pas un sous-groupe de
GLn. Par contre, on peut trouver une bijection en multipliant tout simplement
−1 (0)
1
par la matrice et ça fait une bijection bicontinue.
..
.
(0) 1
Question. Gln+ isomorphe à R∗+ × SLn (R). Comment ça se démontre ?
Et pour l’isomorphisme Gln(C) ∼ = C∗ × SLn (C) ?
Réponse. Il faut exhiber les deux sous groupes :
R∗ ∼
+ = {λIn |λ ∈ R∗ }
+
Sln (R)
Pour le cas complexe, le groupe des matrices scalaires n’est pas en produit direct
avec SLn (C) car ωn In ∈ SLn (C). Ce qui est vrai, c’est que
GLn (C)/{λIn |λn = 1} ∼= C∗ × SLn (C).
Question. Est-ce que l’enveloppe convexe d’un fermé est fermée ?
Et est-ce que l’enveloppe convexe d’un ouvert est ouverte ?
Réponse. Non, l’enveloppe convexe d’un point et d’une droite est un ouvert par
exemple. Par contre, l’enveloppe convexe d’un convexe est ouverte.
Remarque. Si on prend deux produits scalaires f1 et f2 , alors O(f1 ) et O(f2 ) sont
conjugués.
L’action de Gln sur les produits scalaires est transitive.
25
Développements
Développements proposés :
– Le théorème de Burnside, dans oraux X-ENS, algèbre 2
– Générateurs de O(E) et SO(E), dans Audin et Perrin
Autres développements possibles :
– Les générateurs de SL(E) et de GL(E) dans Perrin
– Des propriétés de l’exponentielle de matrice, dans Objectif Agrégation
– Le théorème sur les sous-groupes compacts de GLn(R) en utilisant les résul-
tats sur l’ellipsoïde de John Loewner, dans Oraux X-ENS, algèbre 3
– Théorème de Frobenius-Zolotarev
– le groupe orthogonal Dans Perrin, les définitions des groupes unitaires, or-
thogonaux et symplectique, la proposition qui dit que f est une isométrie ssi
il conserve la forme quadratique, mais c’est mieux de l’énoncer dans le cas
d’une forme quadratique et en écrivant O(q). Dans Oraux X-ENS, algèbre 2
on introduit la notation O(q) et on donne le théorème sur les sous-groupes
compacts de GLn et dans Audin et Perrin le théorème sur les générateurs
de O(E) et SO(E) (développement). Puis dans Tauvel, on prend K = R
et E = Rn et on s’intéresse au groupe orthogonal euclidien. Définition du
groupe orthogonal euclidien, c’est un groupe compact et réduction des endo-
morphismes (en produit de réflexions).
– Des groupes finis de GL(E) Dans Objectif Agrégation la définition des ma-
trices de permutation, les propriétés de base : morphisme de groupes de Sn
dans GLn (K), le lien entre la signature et le déterminant, le théorème de
Brauer. On peut parler de la représentation régulière qui dit alors que tout
groupe fini G est isomorphe à un sous groupe de GL(E) où dim E = |G| mais
ce n’est pas référencé. Et enfin, dans les oraux X-ENS, algèbre 2 le théorème
de Burnside.
Actions de GL(E)
– GL(E) agit sur E Dans Gourdon, algèbre Gln(E) opère à gauche sur E par
f · x = c(x) (mais ce n’est pas dit comme ça) et action simplement transitive
sur les bases (pareil, pas dit comme ça : c’est juste l’existence d’une unique
matrice de passage).
– GL(E) agit sur L(E) Dans Gourdon, algèbre GLn(E) opère à gauche sur
L(E) par conjugaison et par congruence (mais, encore une fois, c’est pas dit
comme ça) en application : la décomposition de Frobenius, on peut trouver
d’autres décompositions aussi, mais faut voir si y’a la place.
– Gl(E) agit sur K[X1 , · · · , Xn ] Dans quoi ? On peut parler du théorème de
Molien
Aspects topologiques de GL(E)
– Des résultats et la décomposition polaire Dans Mneimé-Testard GLn(C) est
un ouvert dense de M n(C), application : χAB = χBA , les propositions sur la
connexité de GLn(C) et la décomposition polaire.
– L’exponentielle de matrices Dans Mneimé-Testard Y’a plein de propriétés,
mais on peut dire que l’exponentielle de M n(K) −→ GLn(K) est une ap-
plication de classe C 1 est sa différentielle en O et l’application qui dit que
GLn(K) n’a pas de sous-groupes arbitrairement petits.
Références
– Perrin, Cours d’algèbre
27
– Tauvel, algèbre
– Objectif agrégation
– Ramis Deschamps Odoux, Cours de mathématiques. 1 algèbre
– Gourdon, Algèbre
– Mneimé-Testard, Groupes de Lie classiques
– Audin, Géométrie
Chapitre 6
28
29
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg). Le jury souhaite maintenir ces leçons à un
niveau très raisonnable. Toute théorie globale est exclue et serait contre-productive
au niveau de l’agrégation (induction, produit tensoriel, etc) et nous encourageons
les candidats à traiter des exemples en petite dimension pour illustrer les aspects
élémentaires de la théorie.
Question. Comment démontrer le théorème de Maschke sans utiliser le produit
scalaire ?
Réponse. On peut mettre Maschke juste avant le lemme de Schur pour utiliser le
produit scalaire. Et sinon, on fait une moyenne des projections sur le sous-espace.
Question. Donner les classes de conjugaison de S3 .
Réponse. Les classes de conjugaison regroupent les éléments ayant même profil.
Pour S3 il s’agit donc des transpositions, des trois cycles et de la classe de l’identité.
Question. Donner le caractère de la représentation associée au triangle équilatéral.
2π
Réponse. C’est la rotation d’angle 3
.
Remarque. Le théorème de Lie-Kolchin est un peu hors sujet dans la leçon (ne pas
le mettre en développement donc).
Question. Dans le cas des groupes abéliens, comment montre-t-on qu’un groupe
abélien et son dual sont isomorphes ?
Réponse. On commence par les groupes cycliques : si g est un élément de G d’ordre
divisant n, on pose :
Z/nZ −→ G
n 7−→ g n ,
et
Z/nZ −→ C∗
2iπk
k 7−→ e n
Dnas le cas de Z/nZ le dual est le groupe des racines n-ièmes de l’unité. Puis le
dual d’un produit est le produit des duaux et on applique le théorème de structure
des groupes abéliens finis (qu’il faut savoir énoncer à la perfection).
L’isomorphisme entre un groupe abélien et son bidual doit pouvoir être expliqué.
Pour conclure, l’isomorphisme d’un groupe cyclique sur son dual revient à choisir
une racine n-ième de l’unité sur laquelle on envoie un générateur. Et ça implique
aussi de faire le choix d’un générateur de Z/nZ. Le choix d’un isomorphisme revient
donc au problème du choix d’une base.
30CHAPITRE 6. 107- REPRÉSENTATION ET CARACTÈRES D’UN GROUPE FINI
Développements
Développements proposés :
– Table de caractère de S4 , dans Peyré et Ramis-Warusfel ou Alessandri pour
la géométrie
– Théorème de Frobenius et lemmes, dans Colmez
Autres développements possibles :
– Table de caractères de A5 , dans Ramis-Warusfel
– Théorème de Molien, dans Leichtmann [D’après Victor]
Références
– Colmez, Élements d’analyse et d’algèbre
– Peyré, L’algèbre discrète de la transformée de Fourier
– Ramis-Warusfel, Cours de mathématiques pures et appliquées
Chapitre 7
33
34 CHAPITRE 7. 108- PARTIES GÉNÉRATRICES D’UN GROUPE
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Peu de candidats voient l’utilité des
parties génératrices dans l’analyse des morphismes de groupes.
Question. En parlant de sous-groupes engendrés par une partie de G. Que se passe-
t-il si la partie est vide ?
Réponse. Le sous-groupe engendré par la partie vide est {e}.
Question. À propos du P GCD. On peut donner une définition du P GCD qui
fait appel à la notion d’anneau principal. Mais peut-on donner une définition du
P GCD pour les anneaux non principaux ?
Réponse. Dans le cas d’un anneau non principal, le P GCD est le plus grand di-
viseur commun des éléments que l’on considère. On peut faire la relation entre
les deux définitions en considérant que le P GCD est le générateur du plus petit
sous-groupe qui contient tous les ai Z.
Question. À propos des générateurs de GLn , est-ce que c’est vrai pour tous les
corps ? Et dire pourquoi seules les dilatations peuvent engendrer Gln .
Réponse. Non, ce n’est pas vrai sur tous les corps, on doit avoir au moins deux
éléments. Pour la deuxième question, voire Perrin où c’est bien expliqué.
Question. À propos de la propriété universelle des groupes libres. Pour le produit
libre, trouver un morphisme du produit libre dans H.
Réponse. On a :
φ : G1 −→ H
ψ : G2 −→ H
et on pose
Φ : G1 × G2 −→ H
tel que Φ|G1 ×{e} = φ et Φ|{e}×G2 = ψ.
Question. On peut parler des générateurs de O(q) (dans le théorème de Cartan-
Dieudonné notamment), mais que dire des générateurs de SO(n) .
1 (0)
..
.
Réponse. On peut les mettre, dans une bonne base, sous la forme
1
(0) −1
−1
Il s’agit de symétries orthogonales par rapport à des sous-espaces de dimension 2.
On peut aussi l’écrire comme produit de deux retournements (mais comment ?)
35
Développements
Développements proposés :
– An est simple, dans Perrin
36 CHAPITRE 7. 108- PARTIES GÉNÉRATRICES D’UN GROUPE
Références
– Perrin, Cours d’algèbre
– Tauvel, Algèbre
– Calais, Éléments de théorie des groupes
– Combes, Algèbre et géométrie
– Audin, Géométrie
Chapitre 8
38
39
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Cette leçon classique demande une
préparation minutieuse. Tout d’abord n n’est pas forcément un nombre premier.
Il serait bon de connaître les sous-groupes de Z/nZ et les morphismes de groupes
de Z/nZ dans Z/mZ.
Bien maîtriser le théorème chinois et sa réciproque. Distinguer clairement les pro-
priétés de groupes additifs et d’anneaux. Connaître les automorphismes, les nil-
potents, les idempotents. Enfin, les candidats sont invités à rendre hommage à
Gauss en présentant quelques application arithmétiques des anneaux Z/nZ telles
que l’étude de quelques équations diophantiennes bien choisies.
Question. Énoncer le théorème des deux carrés.
Réponse. Soit
Σ = n ∈ N|∃a, b ∈ N2 , n = a2 + b2
p ∈ Σ ⇔ p ≡ 2 ou 1[4]
Développements
Développements proposés :
– Forme faible du théorème de progression arithmétique de Dirichlet, dans
Oraux X-ENS algèbre 1
– Théorème de Sophie Germain, dans Oraux X-ENS, algèbre 1
Autres développements possibles :
– Irréductibilité des polynômes cyclotomiques dans Z[X], dans Gourdon
– Détermination des groupes d’ordre pq avec p < q premiers, dans Perrin
– Structure de (Z/pα Z)∗ , p premier, dans Perrin et Demazure
– Théorème des deux carrés, dans Gourdon
Références
– Perrin, Cours d’algèbre
41
– Gourdon, Algèbre
– Combes, Algèbre et géométrie
– Demazure, Cours d’algèbre, primalité, divisibilité, codes
– Tauvel, Algèbre
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 1
Chapitre 9
42
43
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Il faut savoir si 113 est un nombre
premier ! Attention au choix des développements, ils doivent être pertinents (l’ap-
parition d’un nombre premier n’est pas suffisant !). La réduction modulo p n’est
pas hors-sujet et constitue un outil puissant pour résoudre des problèmes arith-
métiques simples. La répartition des nombres premiers est un résultat historique
important, qu’il faudrait citer. Sa démonstration n’est, bien sûr, pas exigible au
niveau de l’agrégation.
Question. Comment montrer que tout groupe abélien d’ordre pq avec p et q pre-
miers distints est cyclique ?
Réponse. Si x est d’ordre p et y d’ordre q alors xy est d’ordre pq. Si le groupe n’est
pas abélien le résultat est faux : les groupes diédraux sont d’ordre 2n et ne sont
pas forcément cycliques.
Question (A propos des nombres de Mersen). Les nombres de Mersen sont les
nombres de la forme 2p − 1 avec p premier. Si on considère les 2n − 1 avec n ∈ N,
est-ce qu’on trouve d’autres nombres premiers ?
Réponse. Non. En effet si n n’est pas premier, on peut écrite n = pq où au moins
p est premier. Ensuite on a
an − 1 = (ap )q − 1
q−1
!
X
= (ap − 1) (ap )k
k=0
n
on a donc factorisé a − 1 de manière non triviale : il ne peut pas être premier.
Question. Expliquer la notion de premier dans Z à partir de la notion d’idéal
premier. Est-ce que tout idéal premier est engendré par un premier ?
Réponse. On a
Z/I intègre ⇔ I premier
et
Z/I corps ⇔ I maximal
Question. Quel temps ça prend de montrer qu’un nombre est premier avec le crible
d’Erathostène ?
√
Réponse. C’est en n et c’est polynômial en le nombre de chiffres de n. Il est
possible de montrer qu’un nombre est premier en ln n.
Question (En utilisant le test de Proth). L’objet de la question est de proposer un
test de primalité pour les nombres de Fermat. Il faut montrer
n 2n −1
Fn = 22 + 1 premier ⇔ 52 ≡ −1[Fn ]
44 CHAPITRE 9. 110- NOMBRES PREMIERS
p−1
Réponse. On pose p = 2n et on note Fn = 2p + 1. On cherche a tel que a2 ≡
−1[Fn ] et d’après le test de Proth en prenant a = 5 ça marche. Mais on veut
démontrer le théorème de Proth dans ce cas particulier. On veut donc montrer que
p−1
si ∃a tel que a2 ≡ −1[Fn ] alors Fn est premier. On commence par considérer un
premier q tel que q divise Fn . On cherche l’ordre de 5 dans F∗q =.
n
Dans Z/qZ, Fn = 0 et donc 22 + 1 ≡ 0[q]. On commence par montrer que l’ordre
n
de 5 divise 22 . On a :
2n −1
52 ≡ −1[Fn ]
2n −1
2
⇒ 52 ≡ 1[Fn ]
2n
⇒ 52 ≡ 1[Fn ]
n
On montre maintenant que l’ordre de 5 est exactement égal à 22 . Si on avait
n n
l’ordre de 5 strictement inférieur à 22 , alors l’ordre de 5 diviserait 22 −1 et ainsi
2n −1
52 ≡ 1[q]
et donc
2n −1
q|52 +1
n
22 −1
q|5 −1
ce qui répond à la question (il manque probablement une ou deux étapes de calcul).
45
Développements
Développements proposés :
– Version faible du théorème de progression arithmétique de Dirichlet, dans
Oraux X-ENS, algèbre 1
– Théorème de Sophie Germain, dans Oraux X-ENS, algèbre 1
Autres développements possibles :
– Théorème des deux carrés, dans Gourdon
– Probabilité que deux entiers soient premier entre eux, dans Oraux X-ENS,
algèbre 1
– Loi de réciprocité quadratique, dans Gourdon
Références
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 1
– Gourdon, Algèbre
– Perrin, Cours d’algèbre
– Demazure, Cours d’algèbre, primalité, divisibilité, codes
– Ramis-Warusfel, Cours de mathématiques pures et appliquées. Volume 1
Chapitre 10
47
48 CHAPITRE 10. 111- ANNEAUX PRINCIPAUX
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). On peut aussi donner des exemples
d’anneaux non principaux. Les plans sont trop théoriques. Il est possible de pré-
senter des exemples d’anneaux principaux classiques autres que Z et K[X], accom-
pagnés d’une description de leurs irréductibles. Les applications en algèbre linéaire
ne manquent pas, il serait bon que les candidats les illustrent.
Question. Pourquoi est-ce que les inversibles de A sont de norme ±1 ?
Réponse. Soit u ∈ A∗ . On a :
uu− 1 = 1
N (u)N (u− 1) = 1
Développements
Développements proposés :
– Réduction de Frobenius, dans Gourdon
– C[X, Y ]/(Y − X 2 ) et C[X, Y ]/(XY − 1) sont principaux, dans Francinou-
Gianella
Autres développements possibles :
– Théorème
h √ i des bases adaptées, dans Goblot
– Z 1+i2 19 est non euclidien et principal, dans Hauchecorne
– Le théorème des deux carrés, dans Perrin ou Gourdon
49
Références
– Francinou-Gianella, Exercices de mathématiques pour l’agrégation, 1
– Goblot, Algèbre commutative
– Demazure, Cours d’algèbre, primalité, divisibilité, codes
– Objectif Agrégation
– Hauchecorne, Les contre-exemples en mathématiques
– Gourdon, Analyse
– Combes, Algèbre et géométrie
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 1
Chapitre 11
51
52 CHAPITRE 11. 112- CORPS FINIS
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Un candidat qui étudie les carrés
dans un corps fini doit aussi savoir résoudre les équations de degré 2. Les construc-
tions de corps de petit cardinal doivent avoir été pratiquées. Les injections des
divers Fq . Le théorème de Wedderburn ne doit pas constituer le seul développe-
ment de cette leçon. En revanche, les applications des corps finis ne doivent pas
être négligées. Le théorème de l’élément primitif, s’il est cité, doit pouvoir être
utilisé.
Question. Á propos de l’algorithme de Berlekamp. Que se pase-t-il si on applique
l’algorithme à un polynôme irréductible ? En terme de complexité, est-ce un bon
algorithme ?
Réponse. On arrive au critère d’arrêt. Et si on veut continuer, c’est impossible car
ça ne marche pas dans l’algorithme. En termes de complexité, on doit tester tous
les α ∈ Fq , ça croit vite avec le degré du polynôme. Mais c’est linéaire en le nombre
d’éléments du corps. Selon le corps sur lequel on se place, c’est plus ou moins long.
Question. Écrire la table de multiplication de F4 .
Réponse. Soit P = X 2 + X + 1 ∈ F2 qui est irréductible. On a alors :
F4 ∼
= F2 [X]/(X 2 + X + 1).
0 1 α 1+α
0 0 0 0 0
On obtient alors le tableau suivant 1 0 1 α 1+α
α 0 α 1+α 1
1+α 0 1+α 1 α
Question. Quels sont les sous-corps de F64 = F26 ?
Réponse. On sait que Fpm ⊂ Fpn ⇔ m|n. Ainsi, on a F2 , F4 , F8 ⊂ F64 .
Question. Quels sont les n tels que (Z/nZ)∗ soit cyclique ?
Réponse. Si n est premier, c’est bon. Sinon on a
(Z/pα Z)× ∼
= Z/φ(pα )Z
Développements
Développements proposés :
53
Références
– Serre, Cours d’arithmétique
– Perrin, Cours d’algèbre
– Objectif agrégation
– Gozard, Théorie de Galois
– Gourdon, Cours d’algèbre
Chapitre 12
55
56 CHAPITRE 12. 113- COMPLEXES DE MODULE 1
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Les propriétés des polynômes cyclo-
tomiques doivent être énoncées. Leur irréductibilité sur Z doit être maîtrisée. Il est
tout à fait possible de parler d’exponentielle complexe, de théorème du relèvement
ou de séries de Fourier tout en veillant à rester dans le contexte de la leçon.
Question. L’isomorphisme d’un groupe abélien avec son dual est-il canonique ?
Réponse. Non, car il dépend du choix d’un générateur du groupe. Par contre,
l’isomorphisme avec le bidual est canonique.
Développements
Développements proposés :
– Irréductibilité des polynômes cyclotomiques, dans Gozard
– Lemme de Kronecker, dans Szpirglas
Autres développements possibles :
– Théorème de Dirichlet faible, dans Oraux-X-ENS algèbre 1
Références
– Gozard, Théorie de Galois
– Szpirglas, Mathématiques, algèbre L3
– Arnaudiès-Fraysse, Cours de mathématiques 1- Algèbre
– Audin, Géométrie
– Tauvel, Géométrie
– Combes, Algèbre et géométrie
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 1
– Peyré, L’algèbre discrète de la transformée de Fourier
Chapitre 13
58
59
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). C’est une leçon qui doit être illustrée
par de nombreux exemples et applications ; combinatoire, calcul des sommes de
Newton, relations de récurrence, etc. . .
Question. Quel est le corps des fractions de K[[X]] ?
Réponse. On a l’injection des fractions rationnelles dans le corps des fractions de
K[[X]], mais a-t-on mieux ? On a
( +∞ )
X
n
F rac (K[[X]]) = an X , an ∈ K, n0 ∈ N .
n=n0
+∞ +∞
!
X X 1
an X n = an+n0 X n ,
n=n0 k=0
X −n0
Développements
Développements proposés :
– Nombre de partitions de [[1, n]] (Nombres de Bell) dans Oraux X-ENS algèbre
1
– Partitions d’un entier en parts fixées, dans Oraux X-ENS analyse 2.
Autres développements possibles :
– Nombres de Catalan, dans Saux-Picart
60 CHAPITRE 13. 114- SÉRIES FORMELLES
Références
– Francinou-Gianella-Nicolas, oraux X-ENS algèbre 1
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS analyse 2
– Francinou-Gianella, Exercices de mathématiques pour l’agrégation, algèbre 1
– Saux-Picart, Cours de calcul formel, algorithmes fondamentaux
– Arnaudiès-Fraysse, Cours de mathématiques 1- Algèbre
Chapitre 14
61
62 CHAPITRE 14. 115- FRACTIONS RATIONNELLES
Remarques et questions
Question. Soit P ∈ K[X] et α1 , · · · , αn ∈ K deux à deux disjoints. Donner la
décomposition en éléments simples de
P (x)
.
(X − α1 ) · · · (X − αn )
Réponse. On note Q(X) = (X − α1 ) · · · (X − αn ). On suppose P ∧ Q = 1 sinon on
simplifie. On écrit la division euclidienne de P par Q :
P = BQ + R
x2 + 2 [ax + 1 − 2a]2 = 6
(1 + 2a2 )x2 + 4ax(1 − 2a) + (1 − 2a) = 6
63
x = − 4a(1−2a)
1+2a2
−2 a∈Q
y = ax + (1 − 2a)
auxquels il faut rajouter le seul point qui n’est pas atteint par ces droites : le
symétrique de (2, 1) par rapport à l’axe des abscisses (il faudrait une droite de
pense infinie) qui est donc (2, −1).
On aurait aussi pu utiliser la paramétrisation rationnelle des ellipses, mais ça aurait
été dur d’être sûrs de tomber sur des points à coordonnées rationnelles.
Développements
Développements proposés :
– Partitions d’un entier en parts fixées, dans Oraux X-ENS analyse 2
– Les automorphismes de K(X), dans Oraux X-ENS algèbre 1
Références
– Lelong-Ferrand-Arnaudiès, Algèbre 1
– Tauvel, Algèbre
– Francinou-Gianella-Nicolas, oraux X-ENS algèbre 1
– Amar-Matheron, Analyse complexe
– Combes, Algèbre et géométrie
Chapitre 15
65
66CHAPITRE 15. 116- POLYNÔMES IRRÉDUCTIBLES. CORPS DE RUPTURE
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Les applications ne concernent pas
que les corps finis. Il existe des corps algébriquement clos de caractéristique nulle
autre que C. Un polynôme réductible n’admet pas forcément de racines. Il est
instructif de chercher des polynômes irréductibles de degré 2, 3, 4 sur F2 .
Question. Est-ce que le polynôme X 4 + 1 ∈ R[X] est irréductible ?
Réponse. On a
√ √
X 4 + 1 = (X 2 − 2X + 1)(X 2 + 2X + 1)
donc, non.
Question. À propos de l’algorithme de Berlekamp, est-ce que l’algorithme est iden-
tique pour un polynôme à coefficients dans Q ?
Réponse. Oui : on passe dans Z puis dans Q.
Question. Soit P ∈ Z[X] de degré d ≥ 1. On suppose que ∃x1 , · · · , x2d+1 ∈ Z tels
que P (xi ) est premier. Montrer que P est irréductible.
Réponse. Si on a P = QR alors pour tout i on a P (xi ) = Q(xi )R(xi ). Donc
Développements
Développements proposés :
– Théorème d’existence et d’unicité des corps finis, caractérisation des sous-
corps, dans Perrin et Gozard
– Irréductibilité des polynômes cyclotomiques, dans Gozard
Autres développements possibles
– Algorithme de Berlekamp, dans Objectif Agrégation
– Comptage des polynômes irréductibles de Fq , dans Francinou-Gianella ou
Gozard
67
Références
– Perrin, Cours d’algèbre
– Gozard, Théorie de Galois
– Objectif Agrégation
Chapitre 16
69
70 CHAPITRE 16. 117-POLYNÔMES À N INDÉTERMINÉES
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). La leçon ne doit pas se concentrer
exclusivement sur les aspects formels ni sur les polynômes symétriques. Les aspects
arithmétiques ne doivent pas être négligés.
Le théorème fondamental sur la structure de l’algèbre des polynômes symétriques
est vrai sur Z, l’algorithme peut être présenté sur un exemple.
Les applications aux quadriques, aux relations coefficients-racines ne doivent pas
être négligées. On peut faire agir le groupe GLn (R) sur les polynômes de degré
inférieur ou égal à 2.
Question. Qu’est-ce que ça veut dire Noethérien ?
Réponse. Ca implique que tout idéal est de type fini. Toute suite d’idéaux stricte-
ment croissante est stationnaire à partir d’un certain rang.
Question (À propos des polynômes symétriques). Symétriser le monôme X12 X22 X3 .
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Chevalley-Warning, dans Serre
– Théorème de structure des polynômes symétriques, dans Ramis-Deschamps-
Odoux, algèbre 1
Autres développements possibles :
– Théorème de Molien, dans Leichtmann
– Comptage de racines de formes quadratiques, dans Gantmacher
Références
– Rudin-Deschamps-Odoux, Cours de mathématiques, algèbre 1
– Serre, Cours d’arithmétique
– Gantmacher, Matrix theory, tome II
– Tauvel, Algèbre
– Madère, Leçons d’agrégation. Algèbre
– Goblot, Algèbre commutative
– Gourdon, Algèbre
– Szpirglas, Mathématiques Algèbre L3
Chapitre 17
72
73
Remarques et questions
Remarque (Remarque du jury d’agrèg 2010). Cette leçon n’a pas souvent été prise,
elle demande un certain recul.
Question. Matrice de passage de B à B 0 ou de B 0 à B ? Comment retrouver si c’est
P −1 AP ou P AP −1 ?
Réponse. Si P est la matrice de passage de B 0 à B, c’est la matrice de l’identité
de B dans la base B 0 :
P = M at(I, B, B 0 )
Si A = M atB 0 (f ) est la matrice de l’endomorphisme f dans la base B 0 et à =
M atB (f ) alors
Question. Soit n ≥ 2 et A une matrice non nulle de taille n telle que T r(A) = 0.
Montrer que ∃e tel que (Ae, e) soit une famille libre.
Réponse. Si tous les vecteurs étaient liés à leur image, A serait une homothétie.
La condition sur la trace impliquerait la nullité du rapport de l’homothétie, ce qui
est impossible.
Remarque. Doit-on mettre toutes les décompositions ? Non pas forcément, c’est un
sujet très vaste et il faut faire des choix (Jordan. . .)
On peut parler de théorie des matrices sur des corps finis mais c’est dangereux et
il y a beaucoup de choses à mettre. Donc ce n’est pas idiot de se cantonner au cas
R ou C. On peut quand même parler de l’action par multiplication sur un corps
quelconque. La décomposition de Frobenius est valable sur n’importe quel corps
alors que la réduction de Jordan n’est pas valable sur un corps non algébriquement
clos.
Développements
Développements proposés :
– Décomposition de Frobenius, dans Gourdon
– Réduction des endomorphismes normaux, dans Gourdon
Autres développements possibles :
– Théorème de Brauer, dans Objectif Agrégation
– Crochets de Lie, dans Oraux X-ENS, algèbre
– Décomposition de Bruhat, dans Oraux X-ENS algèbre 1
– Sous-groupes compacts de GLn (R), dans Oraux X-ENS algèbre
74CHAPITRE 17. 119- ACTIONS DE GROUPE SUR LES ESPACES DE MATRICES
Références
– Objectif Agrégation
– Voedts, Cours de mathématiques
– Perrin, Cours d’algèbre
– Denis Serre, Les matrices
– Gourdon, Algèbre
– Grifone, Algèbre linéaire
– Mneimé-Testard, Groupes de Lie classiques
Chapitre 18
76
77
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). C’est une leçon qui contrairement
aux apparences est devenue difficile pour les candidats. Il faut absolument la pré-
parer avec méthode. Nombre d’entre eux n’ont pas été capables de donner des
réponses satisfaisantes à des questions élémentaires comme : un sous-espace vec-
toriel d’un espace vectoriel de dimension finie est-il aussi de dimension finie ?
Remarque. Dans la définition d’espace vectoriel normé, il faut prendre un K espace
vectoriel avec K = R ou C.
Question. Comment montre-t-on que GLn (C) est connexe ?
Réponse. On a GLn C) = det−1 ({0}), ce qui répond à la question. On peut aussi
trouver un chemin pour prouver la continuité par arcs.
Question. Avec le rang, peut-on caractériser les classes de similitude ?
Réponse. Non. Deux matrices de même rang sont équivalentes mais pas forcément
semblables. Les matrices suivantes sont de même rang mais non semblables :
1 0 1 1
et
0 1 0 1
Développements
Développements proposés :
– Théorème des extrêma liés, dans Gourdon, Analyse
78 CHAPITRE 18. 120- DIMENSION ET RANG
Références
– Gourdon, Analyse
– Gourdon, Algèbre
– Grifone, Algèbre linéaire
– Gozard, Théorie de Galois
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS algèbre 1
– Objectif Agrégation
Chapitre 19
80
81
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Il faut que le plan soit cohérent : si
le déterminant n’est défini que sur R ou C il est délicat de définir det(A − XIn )
avec A une matrice carrée. L’interprétation du déterminant en terme de volume
est essentielle.
Le jury ne peut se contenter d’un Vandermonde ou d’un déterminant circulant ! Le
résultant et les applications simples à l’intersection ensembliste de deux courbes
algébriques planes peuvent trouver leur place dans cette leçon. D’une manière
générale on attend pendant le développement l’illustration d’un calcul ou la ma-
nipulation de déterminants non triviaux.
Développements
Développements proposés :
– Résultant et application, dans Gourdon
– Ellipsoïde de John-Loewner, dans Oraux X-ENS algèbre 3
Autres développements possibles :
– Théorème de Müntz, dans Gourdon, analyse
– Inégalité d’Hadamard, dans Gourdon
– Dimension d’espaces de matrices de rang ≥ p, dans Oraux X-ENS
Références
– Gourdon, Algèbre
– Gourdon, Analyse
– Objectif Agrégation
– Francinou-Gianella-Nicolax, Oraux X-ENS algèbre 3
– Grifone, Algèbre linéaire
– Mneimé-Testard, Groupes de Lie classiques
Chapitre 20
83
84 CHAPITRE 20. 124- POLYNÔMES D’ENDOMORPHISMES. RÉDUCTION
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Le titre officiel précise que la dimen-
sion est finie. Les polynômes d’un endomorphisme ne sont pas tous nuls ! Il faut
consacrer une courte partie de la leçon à l’algèbre K[u], connaître sa dimension
sans hésiter. Les propriétés globales pourront être étudiées par les meilleurs. Le
jury souhaiterait voir certains liens entre réduction et structure de cette algèbre
K[u]. Le candidat peut s’interroger sur les idempotents et le lien avec la décompo-
sition en somme de sous-espaces caractéristiques.
Le jury ne souhaite pas voir un catalogue de résultats autour de la réduction, mais
seulement ce qui a trait aux polynômes d’endomorphismes. Il faut bien préciser
que dans la réduction de Dunford, les composantes sont des polynômes en l’endo-
morphisme.
L’aspect applications est trop souvent négligé.
Remarque. On peut parler d’endomorphismes semi-simples (dont le polynôme mi-
nimal est sans facteurs carrés : K[u] est alors un produit de corps.
Question. Quel est le lien entre l’expression des projecteurs dans la décomposition
des noyaux en tant que polynôme d’endomorphisme et l’expression des idempo-
tents ?
Réponse. On note Π(u) = P1 · · · Pm alors
et, par exemple, (1, 0, · · · , 0) est un idempotent de K[u]. On se place dans le cas où
m = 2 et on veut remonter l’élément (1, 0). On peut écrire une relation de Bezout
entre P1 et P2 :
U1 P1 + U2 P2 = 1
et on a alors que U2 P2 est le projecteur sur Ker(P1 (u)) parallèlement à Ker(P2 (u))
et pareil pour U1 P1 .
Remarque. On peut aussi parler de semi-simplicité, puisque les endomorphismes
semi-simples sont ceux qui admettent un polynôme annulateur sans facteur carré.
Question. Dans un espace complet, la convergence normale implique la convergence
simple, ce qui permet de définir l’exponentielle. Donner un exemple de corps dans
lequel l’exponentielle n’est pas définie.
Réponse. Une matrice sur Q aura une exponentielle qui n’est pas dans Q. Sinon,
si on se place sur Fp , on ne peut pas diviser par p ce qui empêche de diviser par
des factorielles.
Question. Pourquoi est-ce que exp(A) est un polynôme en A ?
85
Réponse. Parce que la suite des sommes partielles qui définit l’exponentielle est
une suite de K[A] qui est un espace de dimension finie (de dimension le degré
du polynôme minimal de A) et que cette suite converge donc vers un polynôme
puisque l’espace est fermé.
Question. Soit M ∈ Mn (C) tel que hM i soit un sous-groupe fini. Montrer que M
est diagonalisable.
Réponse. On a l’existence d’un entier n tel que M n = In et donc X n − 1 est annu-
lateur pour M et il est scindé à racines simples dans C donc M est diagonalisable.
Question. On suppose que le polynôme (X −a)(X −b) annule M . Exprimer exp(M )
comme polynôme en M .
Réponse. Si M n’a qu’une valeur propre c, alors M − cIn est nilpotente et ainsi
n
X (M − cIn )k
exp(M − cIn ) = = Rc (M )
k=0
k!
Question. Comment démontrer que les valeurs propres sont exactement les racines
du polynôme caractéristique ?
Réponse. C’est par définition des valeurs propres. Ce n’est pas une conséquence
de Cayley-Hamilton.
Question. Comment montrer que les racines du polynôme minimal sont exactement
les valeurs propres de la matrice ?
Question. Les racines du polynôme minimal sont comprises dans les racines du
polynôme caractéristique. Il faut montrer que si a est valeur propre, alors a annule
πf .
Pour un vecteur propre x associé à la valeur propre a et P (X) un polynôme, on a
P (f )(x) = P (a)x
car f n (x) = an (x). Et donc si P annule f , P (a) est nul. C’est en particulier vrai
pour le polynôme minimal.
Question. Que dire d’un endomorphisme semi-simple dont le polynôme caractéris-
tique est scindé ?
Réponse. Il est diagonalisable, en effet le polynôme minimal divise le polynôme
caractéristique donc son polynôme minimal est scindé. Et il ne peut pas avoir de
facteurs carrés par un théorème du plan, donc son polynôme minimal est scindé
sans facteurs carrés. Donc le polynôme minimal est scindé à racines simples.
Question. Donner la définition de l’exponentielle de matrice. Á quelle condition ça
converge ? (Et donc, à quelle condition c’est bien défini ?)
Réponse. Il faut l’espace complet. On revient à une question déjà posée. On peut
rajouter que l’exponentielle est un polynôme en la matrice.
Question. Donner la décomposition de Dunford d’une matrice explicite symétrique
réelle.
Réponse. Elle est diagonalisable. Sa décomposition de Dunford est d = elle-même
et n = 0.
Développements
Développements proposés :
– Décomposition de Frobenius, dans Gourdon Algèbre
– Décomposition de Dunford, dans Gourdon
Autres développements possibles :
– Codiagonalisation et conséquences
– Le théorème de Burnside, dans Oraux X-ENS algèbre 2
– Réduction des endomorphismes normaux, dans Gourdon Algèbre
87
Références
– Objectif Agrégation
– Gourdon, Algèbre
– Gourdon, Analyse
– Mneimé-Testard, Groupes de Lie classiques
Chapitre 21
89
90 CHAPITRE 21. 125- SOUS-ESPACES STABLES
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Les candidats doivent s’être interro-
gés sur les propriétés de l’ensemble des sous-espaces stables par un endomorphisme.
Des études de cas détaillées sont les bienvenues.
Question. Donner le schéma de la preuve du théorème de diagonalisation simulta-
née.
Question. Décrire les invariants de similitude d’un endomorphisme diagonalisable.
On suppose que le polynôme caractéristique de l’endomorphisme est P (x) = (X −
1)(X − 2)2 (X − 3)
Réponse. Les invariants de similitude sont P0 = 1, P1 = X −2 et P2 = (X −1)(X −
2)(X −3). Le polynôme minimal de l’endomorphisme est alors P2 . Pour calculer les
invariants de similitude d’une matrice quelconque de manière algorithmique, il faut
trigonaliser la matrice A − XIn par l’algorithme du pivot de Gauss et ça permet
de calculer le polynôme minimal en même temps que les invariants de similitude.
Remarque. On peut aussi parler de géométrie dans cette leçon en parlant des
isométries affines qui stabilisent le plan euclidien en dimension 3.
Développements
Développements proposés :
– Décomposition de Frobenius, dans Gourdon
– Décomposition des endomorphismes normaux, dans Gourdon
Autres développements possibles :
– Décomposition de Dunford, dans Gourdon et de manière effective sur internet
– Équation de Hill-Mathieu, dans Zuily-Queffélec
– Théorème de Burnside, dans Oraux X-ENS Algèbre 2
Références
– Objectif Agrégation
– Gourdon, Algèbre
– Colmez, Éléments d’analyse et d’algèbre
Chapitre 22
126- Endomorphismes
diagonalisables en dimension finie
92
93
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Il faut pouvoir donner des exemples
naturels d’endomorphismes diagonalisables et des critères. Le calcul de l’exponen-
tielle d’un endomorphisme diagonalisable est immédiat une fois que l’on connaît
les valeurs propres et ceci sans diagonaliser la matrice.
Question. Donner des conséquences de l’écriture matricielle d’une équation diffé-
rentielle sur la stabilité des solutions ?
Réponse. Il faut étudier le signe de la partie réelle des valeurs propres de la matrice.
Question. Quelles sont les seules rotations diagonalisables ?
Réponse. Ce sont seulement plus ou moins l’indentité.
Question. Soit K un corps de caractéristique 6= 2. Que dire des sous-groupes de
GLn (K) qui vérifient ∀g ∈ G, g 2 = id ?
Réponse. X 2 − 1 = (X − 1)(X + 1). Tous les éléments sont diagonalisables. Et en
plus, c’est un groupe abélien (exercice typique sur les groupes).
Question. Soit H hermitienne. Montrer que Id − iH est inversible.
Réponse. Si H est diagonalisable, ses valeurs propres sont réelles. Or si det(Id −
iH) = 0, ça signifie que −i est valeur propre de H.
Développements
Développements proposés :
– Réduction des endomorphismes normaux, dans Gourdon
– Décomposition de Dunford, dans Gourdon
Autres développements possibles :
– Diagonalisation des autoadjoints
– Codiagonalisation et conséquences, dans Gourdon et Oraux X-ENS algèbre
2
Références
– Gourdon, Analyse
– Grifone, Algèbre linéaire
– Objectif Agrégation
Chapitre 23
95
96 CHAPITRE 23. 127- EXPONENTIELLE DE MATRICES
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). C’est une leçon difficile et ce n’est
pas une leçon d’analyse. Il faut toutefois pouvoir justifier clairement la convergence
de la série exponentielle. Les questions de surjectivité ou d’injectivité doivent être
abordées. Par exemple, la matrice
−1 1
A=
0 −1
χM (X) = (X − 1)2 X.
P ≡ 1[X]
P ≡ eX[X 2 − 1]
Il ne nous reste plus qu’à montrer le résultat suivant : A ∈ Mn (R) est une ex-
ponentielle si et seulement si A est un carré. Le sens
direct est facile : il suffit
M 2
de remarquer que si A = exp(M ) alors A = exp 2 . Dans l’autre sens, on
suppose que A = N 2 , avec A et N inversibles, alors
A = NN
= N N̄
Développements
Développements proposés :
– exp(A) diagonalisable ⇔ A diagonalisable, dans Objectif Agrégation ou Gour-
don et Oraux X-ENS algèbre 2
– Surjectivité de l’exponentielle complexe Mn (C) 7→ GLn (C), dans Tauvel
Autres développements possibles :
– Codiagonalisation et conséquence, dans Gourdon et Oraux X-ENS algèbre 2
– Théorème de Liapunov, dans Rouvière
– Théorème de Cartan Von Neumann, dans Mneimé-Testard
Références
– Gourdon, Algèbre
– Mneimé-Testard, Groupes de Lie classiques
– Tauvel, Algèbre
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Objectif Agrégation
– Demailly, Analyse numérique et équations différentielles
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS algèbre 2
Chapitre 24
128- Endomorphismes
trigonalisables. Endomorphismes
nilpotents
100
101
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Il est possible de mener une leçon
de bon niveau, même sans la décomposition de Jordan avec les noyaux itérés.
Question. On dit qu’une matrice A est unipotente si A = In +N avec N nilpotente.
Comment caractériser cette propriété avec le spectre ?
Réponse. Si A est unipotente, A−In est nilpotente. On va utiliser la caractérisation
des matrices nilpotentes.
Question. À propos de Dunford, quand f varie, est-ce que d varie continûment en
f?
Réponse. Les valeurs propres varient continûment en fonction de f . Mais on peut
changer de base de diagonalisation. Donc d ne varie pas continûment en fonction
de f . Un autre argument consiste à dire que si n = 0 alors f est diagonalisable.
Or les matrices diagonalisables sont denses dans Mn (C) donc si d était continue,
on aurait tout le temps n = 0.
Question. Est-ce que l’existence de racine carrée est vraie pour toute matrice de
Mn (C) ? Et dans GLn (R) ?
Réponse. Si une matrice nilpotente avait une racine carrée, elle serait nilpotente
aussi. Si on écrit
0 1
N=
0 0
et N = B 2 on aurait (grâce à la dimension de l’espace) forcément B 2 = 0 ce qui
n’est manifestement pas le cas.
Dans le cas de A ∈ GLn (R), on montre que A n’a pas forcément de racine carrée
(en dimension impaire −In convient et en dimension paire le bloc
−1 1
0 −1
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Burnside, dans Oraux X-ENS algèbre 2
– Décomposition de Dunford, dans Gourdon
Autres développements possibles :
– Surjectivité de l’exponentielle matricielle (en application de Dunford) mais
c’est peut-être un peu hors sujet
Références
– Gourdon, Algèbre
– Grifone, Algèbre linéaire
– Objectif Agrégation
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 2
Chapitre 25
104
105
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). C’est une leçon transversale. La
notion de signature doit figurer dans la leçon. On doit faire le lien avec les formes
quadratiques et les formes hermitiennes. La partie réelle et la partie imaginaire
d’un produit hermitien définissent des structures sur l’espace vectoriel réel sous-
jacent.
Question. Soit L un opérateur linéaire tel que
L : f 7−→ Lf
n
X ∂ 2f
f −→ Lf (x) = ai,j (x) (x)
i,j=1
∂xi ∂xj
où les ai,j forment une matrice A(x). Montrer qu’on peut se ramener à une matrice
symétrique définie positive.
!
n 2
P ai,j (x)+aj,i (x) ∂ u
Réponse. On pose L̃ : u 7−→ Lu : x 7→ 2 ∂xi ∂xj
(x) . Alors Lu(x)−
i,j=1
2
L̃u(x) = 0 si on suppose u de classe C . Comme L = L̃ on peut bien se ramener à
A matrice symétrique.
(T r(A))2
Question. Soit A ∈ Hn non nulle. Montrer que rg(A) ≤ T r(A2 )
.
n n
λi et T r(A2 ) = λ2i .
P P
Réponse. On a T r(A) =
i=1 i=1
Développements
Développements proposés :
– Réduction des endomorphismes normaux, dans Gourdon
– La méthode de relaxation pour les hermitiens, dans Ciarlet
Autres développements possibles :
– Ellipsoïde de John-Loewner, dans Oraux X-ENS, algèbre 3
– Lemme de Morse, dans Rouvière
– Surjectivité de l’exponentielle matricielle, dans Oraux X-ENS, algèbre 2
– Inégalité de Kantorovitch
Références
– Gourdon, Algèbre
– Gourdon, Analyse
– Ciarlet, Introduction à l’analyse matricielle et à l’optimisation
– Grifone, Algèbre linéaire
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 3
– Mneimé-Testard, Groupes de Lie classiques
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Gantmacher, Théorie des matrices. Éventuellement.
Chapitre 26
108
109
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Le candidat ne doit pas se contenter
de travailler sur R et ne doit pas négliger l’interprétation géométrique des notions
introduites (liens entre coniques, formes quadratiques, cônes isotropes) ou les as-
pects élémentaires (par exemple le discriminant de l’équation ax2 + bx + c = 0 et
la signature de la forme quadratique ax2 + bxy + cy 2 ). On ne peut se limiter à des
considérations élémentaires d’algèbre linéaire. Les formes quadratiques ne sont pas
toutes non-dégénérées (la notion de quotient est utile pour s’y ramener).
L’algorithme de Gauss doit être énoncé et pouvoir être pratiqué sur une forme
quadratique de R3 . Le lien avec la signature doit être clairement énoncé. Malheu-
reusement la notion d’isotropie est mal maîtrisée par les candidats, y compris les
meilleurs d’entre eux. Le cône isotrope est un aspect important de cette leçon,
qu’il faut rattacher à la géométrie différentielle. Il est important d’illustrer cette
leçon d’exemples naturels.
Question. Donner une idée de la preuve du théorème de Sylvester.
Question. Décomposer en somme de carrés :
q(x, y, z) = xy + yz + zx
Développements
Développements proposés :
– Lemme de Morse, dans Rouvière
– Ellipsoïde de John-Loewner, dans Oraux X-ENS algèbre 3
Autres développements possibles :
– Théorème de comptage des racines d’un polynôme à l’aide de formes qua-
dratiques, dans Gantmacher
– Méthode de Gauss, dans Grifone (mais c’est plus intéressant de faire un
exemple même si ce n’est pas assez long pour faire un développement)
Références
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 3
– Gourdon, Algèbre
– Gourdon, Analyse
– Grifone, Algèbre linéaire
– Perrin, Cours d’algèbre
Chapitre 27
112
113
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Il est important de replacer la thé-
matique de la dualité dans cette leçon. Les liens entre base duale et fonctions
coordonnées doivent être parfaitement connus. Savoir calculer la dimension d’une
intersection d’hyperplans est au coeur de la leçon. L’utilisation des opérations élé-
mentaires sur les lignes et les colonnes permet facilement d’obtenir les équations
d’un sous-espace vectoriel ou d’exhiber une base d’une itersection d’hyperplans.
Cette leçon peut être traitée sous différents aspects : géométrie, algèbre, topologie,
analyse, etc. Il faut que les développements proposés soient en lien direct, comme
toujours, avec la leçon ; proposer la trigonalisation simultanée est un peu osé ! En-
fin, rappeler que la différentielle d’une fonction réelle est une forme linéaire semble
incontournable.
Question. Et en dimension infinie, est-ce qu’un espace est toujours réflexif ?
Réponse. Non, penser par exemple à L1 (0, 1).
Question. Trouver un contre exemple avec deux fermés convexes qu’on ne peut
pas séparer strictement.
Réponse. On prend A le convexe contenu au dessus du graphe de la fonction inverse
pour les positifs et pour B la droite réelle :
B = (x, y) ∈ R2 |y = 0
Question. Soit E un espace vectoriel de dimension finie sur R ou C. Quels sont les
endomorphismes de E qui conservent les hyperplans vectoriels ?
Réponse. En utilisant la transposée, de tels endomorphismes doivent conserver
toute droite, ainsi la transposée doit être diagonalisable et donc l’endomorphisme
doit être diagonalisable.
Question. Dans R3 on note H1 et H2 les hyperplans engendrés par
2 1
H1 = V ect 1 , 2
−1 −1
1 1
H2 = V ect 1 , 0 .
0 1
Réponse. On note
2 1 1
h1 = 1 ∧ 2 = 1
−1 −1 3
et
1 1 1
h2 = 1 ∧ 0 = −1
0 1 −1
et alors
(x, y, z) ∈ H1 ⇔ x + y + 3z = 0
(x, y, z) ∈ H2 ⇔ x − y − z = 0
ainsi
x + y + 3z = 0
(x, y, z) ∈ H1 ∩ H2 ⇔
x−y−z =0
y = −2z
⇔
x=y+z
et donc
−1
H1 ∩ H2 = V ect −2 .
1
Développements
Développements proposés :
– Générateurs de O(E) et SO(E), dans Audin et Perrin
– Théorème de Hahn-Banach géométrique, dans Tauvel
Autres développements possibles :
– Générateurs de GL(E) et SL(E), dans Perrin
– Un exemple d’isomorphisme entre Mn (K) et son dual des applications
– Preuve du théorème des invariants de similitude, dans Gourdon
Références
– Audin, Géométrie
– Perrin, Cours d’algèbre
– Tauvel, Géométrie
– Gourdon, Algèbre
– Grifone, Algèbre linéaire
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 1
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 3
Chapitre 28
133-Endomorphismes remarquables
d’un espace vectoriel euclidien (de
dimension finie)
117
118 CHAPITRE 28. 133-ENDOMORPHISMES REMARQUABLES
Remarques et questions
Question. Quand-est-ce qu’une matrice normale réelle admet un logarithme ?
Réponse. Pour répondre à la question, on utilise la réduction des matrices normales.
Remarque. A propos de la décomposition des endomorphismes normaux, il y a
unicité à permutation des blocs près (on peut le montrer en liant les blocs aux
valeurs propres complexes).
Développements
Développements proposés :
– Générateurs de O(E) et SO(E), dans Audin et Perrin
– Réduction des endomorphismes normaux, dans Gourdon
Autres développements possibles :
– Détermination de l’enveloppe convexe de O(E)
– Réduction des endomorphismes symétriques, dans Gourdon
– l’exponentielle réalise un homéomorphisme de Sn (R) dans Sn++ (R), dans
Mneimé-Testard
– SO3 est un groupe simple, dans Oraux X-ENS algèbre 3
– Premières propriétés et réduction dans Gourdon le fait que Mn (K) est somme
directe des matrices symétriques et antisymétriques, la définition d’une ma-
trice positive et définie positive (pareil pour les endomorphismes). Dans
Gourdon le théorème de réduction des endomorphismes symétriques (et on
précise bien que les valeurs propres sont toutes réelles). En application, le
fait qu’un endomorphisme est positif si et seulement si ses valeurs propres
sont positives.
– Applications de la réduction le théorème de pseudo-réduction simultanée
et en application la log-convexité du déterminant et l’ellipsoïde de John-
Loewner, dans Oraux X-ENS algèbre 3, dans Grifone l’obtention de la signa-
ture d’une forme bilinéaire symétrique. Dans Oraux X-ENS, algèbre 2 l’ex-
ponentielle induit un homéomorphisme de Sn (R) sur Sn++ (R). Dans Oraux
X-ENS algèbre 3 le théorème du minmax de Courant-Fischer et le théorème
qui donne la racine carrée d’un automorphisme auto-adjoint positif. Si on
veut, on peut parler de la réduction des matrices antisymétriques, mais c’est
pas obligé.
– Décomposition dans Oraux X-ENS algèbre 3 la décomposition polaire puis
dans Mneimé-Testard des applications à la topologie des groupes de matrices.
Endomorphismes orthogonaux
– Premières propriétés dans Gourdon la définition du groupe orthogonal, c’est
un groupe, la caractérisation matricielle, le groupe spécial orthogonal, c’est
un sous-groupe distingué du groupe orthogonal. dans Tauvel la définition des
réflexions et retournements et dans Audin et Perrin les générateurs de 0(E)
et SO(E) (développement).
– Propriétés topologiques dans Mneimé-Testard le fait que On (R) est compact,
le groupe SOn est connexe par arcs et On a deux composantes connexes ho-
méomorphes. La décomposition polaire est un homéomorphisme. Dans Oraux
X-ENS algèbre 3 la simplicité de SO3 .
– Réduction dans Gourdon le théorème de réduction des isométries d’un espace
euclidien. L’application aux cas du plan et de l’espace.
Références
– Audin, Géométrie
– Perrin, Cours d’algèbre
– Gourdon, Algèbre
– Grifone, Algèbre linéaire
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 2
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 3
– Mneimé-Testard, Groupes de Lie classiques
120 CHAPITRE 28. 133-ENDOMORPHISMES REMARQUABLES
– Tauvel, Géométrie
Chapitre 29
121
122 CHAPITRE 29. 135- ISOMÉTRIES
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). La classification des isométries en
dimension 2 ou 3 est exigible ainsi que le théorème de décomposition commutative.
En dimension 3 : déplacements (translation, rotations, vissage) ; antidéplacements
(symétries planes, symétries glissées, et isométries négatives à point fixe unique).
Remarque. Si on parle de polygones réguliers, en donner une définition qui est
vraie.
Question. Les isométries du plan affine euclidien s’écrivent
z−
7 → az + b
z−7 → az̄ + b
Développements
Développements proposés :
– SO3 est un groupe simple, dans Oraux X-ENS, algèbre 3
– Générateurs de O(E) et SO(E), dans Audin et Perrin
Autres développements possibles :
– Isométries préservant le cube et le tétraèdre, dans Alessandri
– Sous-groupes finis de SO3 dans Oraux X-ENS algèbre
Références
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 3
– Audin, Géométrie
– Perrin, Cours d’algèbre
– Mercier, Cours de géométrie
– Combes, Algèbre et géométrie
Chapitre 30
125
126 CHAPITRE 30. 137- BARYCENTRES ; CONVEXITÉ
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). On attend des candidats qu’ils
parlent de coordonnées barycentriques et les utilisent par exemple dans le triangle
(coordonnées barycentriques de certains points remarquables).
Question. Comment voit-on sur le sous-espace affine engendré que les n + 1 points
sont affinement libres ?
Réponse. L’espace affine engendré sera de dimension n.
Question. Soit un repère affine (A, B, C) on considère les coordonnées cartésiennes
(x, y) dans le repère (A, AB, ~ AC).
~ On a aussi des coordonnées barycentriques
(p, q, r) dans le repère affine. On impose p + q + r = 1. Quel est le rapport entre
(x, y) et (p, q, r) ?
Réponse. Soit un point M de coordonnées (p, q, r) dans le repère barycentrique et
(x, y) dans le repère affine. On a alors
donc
~ = xAM
AM ~ + xM~B + y AM
~ + y M~C
donc
~ − xM~B − y M~C = ~0
(x + y − 1)AM
et en identifiant, on obtient finalement :
x + y − 1 = p
−x = q
−y = r
Pour qu’une équation cartésienne définisse une droite, on doit avoir : (a, b) = (0, 0)
ici la condition w = v = u ne donne pas une droite.
Question. Démontrer que les aires algébriques de M BC, M CA et M AB forment
un système de coordonnées barycentriques de M .
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Carathéodory, dans Tauvel, géométrie
– Théorème de Hahn-Banach géométrique, dans Tauvel, géométrie
Autres développements possibles :
– Inégalité de Kantorovitch
– Systèmes affinement libres dans Mercier Dans Mercier les équivalences qui
définissent une famille affinement libre puis la définition d’une telle famille.
– Repérage dans Mercier la définition d’un repère affine, du système de coor-
données barycentriques, le fait que deux systèmes de coordonnées barycen-
triques d’un même point sont proportionnels. La remarque qui suit (qui est
dans le cas où on n’a pas un repère affine de E pour les points de départ).
– Interprétation en termes d’aires dans Truffault on pose un triangle et un
point M qui n’est sur aucune des droites qui constituent les côtés. Ensuite
on définit l’aire algébrique d’un triangle et on dit que les aires aglébriques
des triangles M BC, M CA et M AB forment un système de coordonnées
barycentriques de M . Des applications dans le triangle.
– Applications dans Mercier une application est affine si et seulement si elle
conserve le barycentre et dans Truffault les théorèmes de Menelaüs et Céva.
Convexité
– Convexité dans Tauvel la définition d’une combinaison convexe, d’une partie
étoilée, des exemples.
– Enveloppe convexe dans Tauvel la définition de l’enveloppe convexe d’une
partie, en application le théorème de Lucas, la proposition pour la caractéri-
sation de Conv(A), l’enveloppe convexe d’un fermé n’est pas nécessairement
fermée et le théorème de Carathéodory et son application (développement).
– Points extremaux dans Tauvel la définition des points extremaux, l’exemple
des points extremaux de la boule unité d’un espace affine qui est la sphère
unité de l’espace affine. Les conditions équivalentes pour qu’un point soit un
point extremal et le théorème de Krein-Milman.
– Résultats de séparation dans Tauvel le théorème de Hahn-Banach géomé-
trique (développement) et le contre-exemple dans le cas où le convexe n’est
pas ouvert. La définition d’un hyperplan qui sépare deux parties et le théo-
rème qui suit qui est une conséquence du théorème de Hahn-Banach géomé-
trique.
– Théorème de Helly dans Tauvel le lemme qui précède le théorème de Helly
puis le théorème de Helly.
Références
– Gourdon, Analyse
– Tauvel, Géométrie
– Mercier, Cours de géométrie
– Truffault, Géométrie élémentaire
Chapitre 31
129
130 CHAPITRE 31. 140- SYSTÈMES LINÉAIRES
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Le jury n’attend pas une version
à l’ancienne articulée autour du théorème de Rouché-Fontené qui n’est pas d’un
grand intérêt dans sa version traditionnellement exposée.
La leçon doit impérativement présenter la notion de système échelonné, avec une
définition précise et correcte et situer l’ensemble dans le contexte de l’algèbre
linéaire (sans oublier la dualité !).
Par exemple, les relations de dépendances linéaires sur les colonnes d’une matrice
échelonnée sont claires et permettent de décrire simplement les orbites de l’action à
gauche de GLn (K) sur Mn (K) donnée par (P, A) 7→ P A. Le candidat doit pouvoir
écrire un système d’équations de l’espace vectoriel engendré par les colonnes.
Un point de vue opératoire doit accompagner l’étude théorique et l’intérêt pratique
(algorithmique) des méthodes présentées doit être expliqué.
Question. Quel est le lien entre la méthode de gradient et le système
J : Rn −→ R
1
y 7−→ hy, Ayi − hb, yi
2
Question. Savoir donner les complexités des algorithmes cités.
Remarque. Dans le plan, on peut parler de conditionnement, de la méthode QR
et des moindres carrés. On peut aussi parler des systèmes sur Z.
Remarque. Il y a beaucoup d’applications théoriques : la classification des groupes
abéliens de type fini, l’existence de bases, les entiers algébriques et l’algorithme du
simplexe.
Développements
Développements proposés :
– Méthode de gradient à pas optimal, dans Ramis-Warusfel
– Méthode de relaxation pour les hermitiens, dans Ciarlet
Autres développements possibles :
– Décomposition de Bruhat, dans Oraux X-ENS algèbre 1
Références
– Ciarlet, Introduction à l’analyse numérique matricielle et àl’optimisation
– Ramis-Warusfel, Cours de mathématiques pures et appliquées. Volume 1
– Grifone, Algèbre linéaire
– Voedts, Cours de mathématiques
Chapitre 32
133
134CHAPITRE 32. 145- MÉTHODES COMBINATOIRES, DÉNOMBREMENT
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Il faut dans un premier temps dé-
gager clairement les méthodes et les illustrer d’exemples significatifs. L’utilisation
de séries génératrices est un outil puissant pour le calcul de certains cardinaux. Le
jury s’attend à ce que les candidats sachent calculer des cardinaux classiques et
certaines probabilités !
Question. On sait que Sn agit sur C[X1 , ·, Xn ]d (monômes de degré d), quelle est
cette action ?
Réponse. il s’agit de : σ : Xi 7→ Xσ(i) c’est à dire la permutation des variables.
Question. Est-ce que les isomorphismes des groupes linéaires sont des conséquences
du dénombrement ?
Réponse. En fait, ça aide : on a des injections qui deviennent des bijections grace
à l’égalité des cardinaux.
Remarque. Ne pas confondre les nombres de Bell avec le nombre de partitions de
n, c’est un problème différent.
Question. Soient des n-uplets (x1 , · · · , xn ), xi ∈ N. On considère
( n
)
X
A = Card (x1 , · · · , xn ) ∈ Nn | xi = S
i=1
f : [1, n] −→ [0, S]
i 7−→ f (i) = x1 + · · · + xi
Réponse. On doit faire 2n pas au total : n vers la droite,n vers le haut. On doit
choisir l’ordre dans lequel on les fait. Ce qui revient à 2n
n
possibilités.
Question. Et si on ne veut pas descendre en dessous de la diagonale ?
Réponse. Ca revient aux nombres de Catalan. Pourquoi ? Par symétrie (on consi-
dère le symétrique lorsqu’on arrive à la diagonale) le nombre de chemins qui tra-
versent la diagonale est égal au nombre de2nchemins qui arrivent au point (N +
2n
et alors 2n 1 2n
1, N − 1) c’est donc n+1 n
− n+1
= n+1 n
.
Question. Donner la preuve de la formule de Burnside.
Réponse. Il faut calculer de deux façons un cardinal.
Développements
Développements proposés :
– Partitions d’un entier en parts fixées, dans Oraux X-ENS, analyse 2
– Nombres de Bell (nombre de partitions de [1, n]), dans Oraux X-ENS, algèbre
1
Autres développements possibles :
– Nombres de Catalan
– Nombres de polynômes irréductibes unitaires sur Fq dans Gantmacher
– Coloriage du cube
– Sous-groupes finis de SO3
– Probabilité que deux nombres soient premiers entre eux
Références
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS analyse 2
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS algèbre 1
– De Biasi, Mathématiques pour le capes et l’agrégation interne, 3ème édition
– Saux-Picart, Algorithmes fondamentaux
– Combes, Algèbre et géométrie
– Perrin, Cours d’algèbre
Chapitre 33
137
138 CHAPITRE 33. 146- RÉSULTANT
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Il faut soigner la présentation et ne
pas perdre de vue l’application linéaire sous-jacente (U, V ) 7→ AU + BV qui lie le
résultant et le PGCD de A et B.
Question. Est-ce que l’intégrité intervient, et où ?
Réponse. On peut se passer de l’intégrité pour définir le résultant mais pour les
applications qui sont toutes sur des corps, ça parait plus raisonnable.
Remarque. Ne pas parler du déterminant d’une application linéaire mais du déter-
minant d’une matrice.
Question. Si on part d’un polynôme unitaire, est-ce qu’on peut donner le résultant
en fonction des coefficients ?
Réponse. On a l’expression en fonction des racines. On utilise ensuite les relations
coefficients-racines pour trouver l’expression du résultant en fonction des coeffi-
cients.
Question. Comment définit-on le résultant de deux polynômes constants ?
Réponse. La seule manière de le faire est de le poser égal à 1.
Développements
Développements proposés :
– Résultant de deux polynômes et applications, dans Gourdon
– Lemme de Kronecker, dans Szpirglas
Autres développements possibles :
– Théorème de Bezout
Références
– Saux-Picart, Algorithmes fondamentaux
– Gourdon, Algèbre
– Szpirglas, Algèbre pour la licence 3
– Goblot, Algèbre commutative
Chapitre 34
140
141
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). La preuve de la loi d’inertie de Syl-
vester doit être connue et le candidat doit avoir compris la signification géométrique
de ces deux entiers composant la signature d’une forme quadratique réelle. La dif-
férentielle seconde d’une fonction de plusieurs variables est une forme quadratique
importante.
t
X ((1 − t)A + tB) X = (1 − t)t XAX + tt XBX > 0.
Question. Si q est une forme quadratique définie positive, détailler pourquoi N (q) =
sup q(x) est une norme.
kxk=1
Question. Si φ est une forme bilinéaire symétrique, est-ce que ∀x, φ(x, x) = 0 ⇒
φ = 0?
Question. Écrire les formes quadratiques suivantes sous forme de carrés linéaire-
ment indépendants :
Réponse.
p(x, y, z) = xy + yz + zx
∂p
(x, y, z) = y + z
∂x
∂p
(x, y, z) = x + z
∂y
(x + z)(y + z) = xy + xz + yz + z 2
p(x, y, z) = (x + z)(y + z) − z 2
1
p(x, y, z) = ((x + y + 2z)2 − (y − x)2 ) − z 2
4
p est donc de signature (1, 2).
Question. Soient λ et µ deux formes linéaires sur Rn . On pose u(x) = λ(x)µ(x).
Est-ce que u est une forme quadratique ? Montrer que si dimE ≥ 3, u est dégénérée.
Écrire u comme carré de formes linéaires.
Réponse. u(αx) = α2 u(x) donc il s’agit bien d’une forme quadratique. u(x) = 0 ⇒
x ∈ Kerλ ∪ Kerµ la réunion de deux espaces de dimension supérieure ou égale à
2 ne peut pas être réduite à 0. Donc u est dégénérée.
1
(λ(x) + µ(x))2 − (λ(x) − µ(x))2
q(x) =
4
qui est de signature
(1, 1) si {λ, µ} libre
(1, 0) si λ = kµ, k > 0
(0, 1) si λ = kµ, k < 0
(0, 0) si λ = 0 ou µ = 0
et donc
n
X
φ(y1 , · · · , yn , x1 , · · · , xn ) = a2i xi yi
i=1
143
Si la famille (x1 , · · · , xk ) est liée, on peut (quitte à changer les variables) écrire
xk = λ1 x1 + · · · + λk−1 xk−1
et alors
k
X
φ(xi , xk ) = λj φ(xi , xj )
j=1
et donc
g(x1 , · · · , xk ) = det(P )g(x̃1 , · · · , x̃k )
avec det(P ) > 0 et si q est définie positive g(x̃1 , · · · , x̃k ) > 0. Ce qui nous donne
le résultat.
Dans le cas k = 2 on a
q(x1 ) φ(x 1 , x2 )
g(x1 , x2 ) =
φ(x1 , x2 ) q(x2 )
Développements
Développements proposés :
– Lemme de Morse, dans Rouvière
– Ellipsoïde de John-Loewner, dans Oraux X-ENS algèbre 3
Autres développements possibles :
144 CHAPITRE 34. 148- FORMES QUADRATIQUES
Références
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS algèbre 3
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Gourdon, Algèbre
– Gourdon, Analyse
– Grifone, Algèbre linéaire
– Perrin, Cours d’algèbre
– Audin, Géométrie
Chapitre 35
146
147
Remarques et questions
Remarque. Pas de remarques du jury d’agrèg.
Développements
Développements proposés :
– Table de caractère de S4 avec applications géométriques, dans Peyré
– Théorème de Frobenius et lemmes préliminaires, dans Colmez
Autres développements possibles :
– Table de caractère de A5
– Théorème de Molien
Références
– Colmez, Éléments d’analyse et d’algèbre
– Ramis-Warusfel-Moulin, Cours de mathématiques pures et appliquées, vo-
lume 1
– Peyré, L’algèbre discrète de la transformée de Fourier
– Alessandri, Thèmes de géométrie, groupes en situation géométrique
Chapitre 36
149
150CHAPITRE 36. 150-RACINES DE POLYNÔMES, FONCTIONS SYMÉTRIQUES ÉLÉMEN
Remarques et questions
Question. À propos des suites de Sturm, est-ce qu’il en existe et comment on en
fabrique pour des polynômes ?
Réponse. On utilise la dérivée du polynôme. Si P ∈ R[X], on veut que PK ne
s’annule pas sur [a, b]. On commence par supposer que P n’a pas de racine multiple,
alors P ∧ P 0 = 1. On pose P0 = P , P1 = P 0 et Pn+1 = −le reste de le division
euclidienne de Pn−1 par Pn . On s’arrête au dernier polynôme non nul. On vérifie
que c’est une suite de Sturm.
Développements
Développements proposés :
– Théorème de structure des polynômes symétriques, dans Ramis-Deschamps-
Odoux, algèbre 1
– Théorème de Kronecker, dans Szpirglas
Autres développements possibles :
– Ellipse de Steiner, dans Tissier
– Comptage de racines de polynômes et formes quadratiques, dans Gantma-
cher
Références
– Ramis-Deschamps-Odoux, algèbre 1
– Szpirglas, Mathématiques, algèbre L3
– Gourdon, Algèbre
152CHAPITRE 36. 150-RACINES DE POLYNÔMES, FONCTIONS SYMÉTRIQUES ÉLÉMEN
– Perrin, Algèbre
– Mignotte, Mathématiques pour le calcul formel
– Gozard, Théorie de Galois
– Objectif Agrégation
– Francinou-Gianella, Exercices de mathématiques pour l’agrégation, algèbre 1
– Rudin, Analyse réelle et complexe
Chapitre 37
153
154 CHAPITRE 37. 151- EXTENSIONS DE CORPS
Remarques et questions
Question. Donner un exemple d’extension non normale.
Réponse. L’extension Q ,→ C n’est pas une extension algébrique. Ca ne peut donc
pas être une extension normale. On peut √aussi donner un exemple √ d’extension
3 3
algébrique
√ non normale en considérant Q 2 : les conjuguées de 2 ∈ R sont
2iπ
3
2e± 3 ∈ C. On a trois corps différents, donc on n’a pas une extension normale.
Question. Quels sont les sous-corps de F64 = F26 ?
Réponse. Ce sont les F2d avec d|6.
Question. Soit K un corps. Peut-on avoir des extensions finies de K de n’importe
quel degré ?
Réponse. Dans le cas d’un corps fini Fp les extensions sont de la forme Fpn et sont
alors de degré n. Dans les cas des corps finis, il y a donc des extensions de tous
degrés.
Si car(K) = 0 on note P un polynôme irréductible de degré n et L un corps de
rupture de P (c’est une extension de degré n). La question revient donc à savoir
si il existe des polynômes irréductibles de tout degré sur un tel corps. En général,
ce sera faux puisque par exemple sur R les polynômes irréductibles sont de degré
au plus 2.
Si on condidère maintenant un corps de caractéristique p (mais pas fini) on veut
savoir si il existe des extensions de tout degré. Par théorème si le corps est algé-
briquement clos, ce sera faux : considérer la clôture algébrique de Fp par exemple.
Question. Pour Q, est-ce qu’il y a des extensions de degré arbitraire ?
Réponse. On sait que les corps cyclotomiques sont de degré φ(n). Sinon, on re-
marque que pour tout n le polynôme X n − 2 est irréductible sur Q (par le critère
d’Eisenstein).
Question. Donner une extension de corps dans laquelle le théorème de l’élément
primitif est faux.
Remarque. Le corps ne sera ni un corps fini, ni un corps de caractéristique 0.
Réponse. On considère Fp (T ). Le polynôme X p − T est irréductible et T est racine
1 1
multiple, de mutiplicité p. On considère maintenant l’extension Fp (T p , U p ) de
Fp (T, U ). On montre qu’elle est de degré p2 . On commence par admettre les deux
égalités suivantes :
h 1 1 1
i
Fp (T , U ) : Fp (T , U ) = p
p p p
h 1
i
Fp (T p , U ) : Fp (T, U ) = p
155
on aura alors h i
1 1
Fp (T , U ) : Fp (T, U ) = p2
p p
1 Q(T, U )
Tp =
P (T, U )
Qp (T, U )
T = p
P (T, U )
Q(T p , U p )
=
P (T p , U p )
T P (T p , U p ) = Q(T p , U p )
Développements
Développements proposés :
– Théorème de l’élément primitif dans le cas des corps finis et dans le cas des
corps de caractéristique nulle, dans Francinou-Gianella et Perrin.
– Existence et unicité d’un corps fini et caractérisation des sous-corps, dans
Gozard et Perrin.
156 CHAPITRE 37. 151- EXTENSIONS DE CORPS
Références
– Perrin, Cours d’algèbre
– Gozard, Théorie de Galois
– Francinou-Gianella, Exercices de mathématiques pour l’agrégation, algèbre 1
Chapitre 38
158
159
Remarques et questions
Remarque. A propos du théorème d’échantillonnage de Shannon : on peut réécrire
la dernière inégalité comme une convolée discrète. Les éléments de BL2 ont leur
représentant continu qui tend vers 0 à l’infini. Et les fonctions de BL2 sont analy-
tiques (le montrer avec le théorème d’holomorphie sous l’intégrale).
Question. Comment on démontre le théorème de Montel ?
Question. Quelle est la définition d’un opérateur compact ?
Question. Comment on calcule la transformée de Fourier de la Gaussienne ?
Question. Faire le calcul pour le tout dernier exemple (le problème aux limites
qu’on propose).
Question. Savoir faire la preuve de l’inversion de Fourier avec les distributions
tempérées.
Développements
Développements proposés :
– Lp est un espace de Banach pour 1 ≤ p ≤ ∞ dans Brezis
– densité des fonctions continues nulle part dérivable dans C 0 ([0, 1]), dans
Zuily-Queffelec
Autres développements possibles :
– Théorème d’échantillonnage de Shannon, dans M. Willem Analyse harmo-
nique réelle
– Théorème de Weierstrass par les polynômes de Bernstein, dans Zuily-Queffelec,
Analyse pour l’agrégation
– Polynômes orthogonaux, dans Objectif agrégation
– Théorème de Montel, dans Rudin ou dans Zuily-Queffelec
Références
– Rudin, Analyse réelle et complexe
– Brezis, analyse fonctionnelle
– Objectif Agrégation
– Pommelet, Analyse
– Zuily, éléments de distributions et d’équations aux dérivées partielles
– Hirsh Lacombe, Éléments d’analyse fonctionnelle.
Chapitre 39
162
163
Remarques et questions
Pas de remarques du jury d’agrèg en 2010.
Développements
Développements proposés :
– Densité dans C 0 ([0, 1]) des fonctions continues nulle part dérivables, dans
Zuily-Queffelec
– Densité des polynômes orthogonaux, dans Objectif Agrégation
Autres développements possibles
– Critère de Weyl pour les suites équiréparties, dans Oraux X-ENS analyse
– Théorème de Stone Weierstrass dans le cas réel, dans Hirsh-Lacombe
– Théorème de Weierstrass par les polynômes de Bernstein, dans Zuily-Queffelec
– théorème de Müntz, dans oraux X-ENS
– Banach-Steinhaus et application : existence d’une fonction continue dont la
sérue de Fourier diverge en 0, dans Gourdon, Analyse.
Références
– Objectif Agrégation
– Gourdon, Analyse
– Gourdon, Algèbre
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel
– Rudin, Analyse réelle et complexe
– Zuily-Queffelec, Analyse pour l’agrégation
– Brezis, Analyse fonctionnelle
Chapitre 40
203-Utilisation de la notion de
compacité
165
166 CHAPITRE 40. 203-UTILISATION DE LA NOTION DE COMPACITÉ
Remarques et questions
Question. Donner un exemple de compact en dimension infinie.
Réponse. On peut bien sûr penser à l’image d’un compact par une injection cano-
nique continue. (la fonction nulle est un compact de n’importe quel espace fonc-
tionnel).
Mais un truc non trivial ?
Penser à chercher un ensemble qui vérifie les hypothèses du théorème d’Ascoli (X
un compact, et A ⊂ C(X, Y ) équicontinue et ∀x ∈ X, {f (x)|f ∈ A} est bornée.
Un ensemble de fonctions r-lipschitziennes est équicontinu.
Question. Soit H un Hilbert et T : H 7→ H linéaire. On dit que T est compacte
¯ 1)) est compacte). Soit T
si T (B(O, 1)) est relativement compacte (i.e. T (B(0,
compacte et S continue.
Montrer que S ◦ T et T ◦ S sont compacts.
Réponse. Soit xn une suite de B(0, 1), comme H est un Hilbert (qu’on suppose ap-
paremment de dimension finie, sinon c’est impossible), il existe une suite extraite
xφn qui converge vers x (kxk ≤ 1) et comme S est continue Sxφ(n) → Sx.
Comme T est compacte, T B(O, kSk) est relativement compacte. Or Sx ∈ B(O, kSk)
car
kSxk ≤ kSkkxk ≤ kSk.
Donc T SB(0, 1) est relativement compacte.
Montrons maintenant que ST B(0, 1) est relativement compacte.
T B(0, 1) est relativement compacte.
Soit (xn ) ⊂ B(0, 1) Montrons que ST xn admet une sous-suite qui converge.
T compact, donc T xφ(n) → y et comme S est continue ST xφ(n) → Sy.
Remarque. Remarques du jury d’agrèg :
– Il est important de ne pas concentrer la leçon sur la compacité générale sans
proposer des exemples significatifs d’utilisation.
– Des exemples d’utilisation :
– Stone Weierstrass
– Point fixe
– Etude qualitative d’équations différentielles
Développements
Prévus
– Ellipsoïde de John Loewner, dans Oraux X-ENS Algèbre 3
– Théorème de Sélection de Helly, dans Oraux X-ENS Analyse 2
Autres développements possibles :
167
Références
– Pommelet, Cours d’analyse
– Hirsch Lacombe, Éléments d’analyse fonctionnelle
– Gourdon, Analyse
– Brezis, Analyse fonctionnelle
– Zuily-Queffelec, Analyse pour l’agrégation
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel
Chapitre 41
169
170 CHAPITRE 41. 204- CONNEXITÉ
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Il est important de présenter des ré-
sultats naturels dont la démonstration utilise la connexité. Bien distinguer connexité
et connexité par arcs.
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Brouwer en dimension 2, dans Rouvière
– SO(3) est un groupe simple, dans Oraux X-ENS, algèbre
Autres développements possibles :
– Le théorème sur la connexité des valeurs d’adhérences de certaines suites,
dans Gourdon
– Surjectivité de l’exponentielle, non référencé
arcs entraîne connexe puis exemple d’un connexe non connexe par arcs dans
l’exercice 5 page 44 de Gourdon ou dans Hauchecorne
– Applications aux groupes matriciels dans Mneimé-Testard, la propriété qui
dit que les connexes ouverts de Mn (K) sont connexes par arcs et en consé-
quence la connexité de GLn (C), les projecteurs de rang p dans Mn (C) et
S0(n).
Applications à l’analyse
– Analyse réelle
1. À propos de R le théorème des valeurs intermédiaires, dans Hauche-
corne la remarque comme quoi la réciproque d’un intervalle n’est pas
forcément un intervalle, et dans Gourdon le théorème de Darboux.
2. À propos des homéomorphismes dans Gourdon la définition d’un homéo-
morphisme et la propriété comme quoi les homéomorphismes échangent
les composantes connexes via l’exercice 8 p 47. Dire que montrer que
deux parties n’ont pas les mêmes propriétés de connexité permet de
montrer qu’elles ne sont pas homéomorphes. En exemple, R et R2 ne
sont pas homéomorphes.
3. Dans Rn dans Gourdon le théorème qui dit que si U est connexe et df
est nulle sur U alors f est constante et dans Rouvière le théorème de
Brouwer en dimension 2 (développement) et les lemmes préliminaires
nécessaires.
– Analyse complexe dans Objectif Agrégation la formule de Cauchy, le théorème
de prolongement analytique et principe du maximum et la formule des résidus
(on définit proprement l’indice des points).
– Théorie des groupes dans Mneimé-Testard on parle de la décomposition po-
laire, on donne le théorème qui dit que si un sous-groupe est connexe et G/H
est aussi connexe, alors G est connexe. Ensuite, on donne les théorèmes sur
les ensembles connexes de matrices : Gln+ (R) est connexe et Gln (R) a deux
composantes connexes homéomorphes, SLn (R) est connexe et l’ensemple des
matrices de rang p est connexe. Enfin, dans Oraux X-ENS le groupe SO3 est
simple (développement).
Références
– Gourdon, Analyse
– Hauchecorne, Les contre-exemples en mathématiques
– Mneimé-Testard, Introduction à la théorie des groupes de Lie classiques
– Gonnord-Tosel, Topologie et analyse fonctionnelle
172 CHAPITRE 41. 204- CONNEXITÉ
173
174 CHAPITRE 42. 205-ESPACES COMPLETS
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Le théorème de Baire trouvera évi-
demment sa place, mais il fait l’illustrer par des applications.
Question. C 1 ([a, b]) muni de la norme kf k = kf k∞ + kf 0 k∞ est-il complet ?
Réponse. Soit (fn ) une suite de Cauchy pour la norme k · k. Alors :
∃g ∈ C([a, b]), fn −→ g
k·k∞
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Fischer-Riesz - Lp est un espace de Banach, dans Brezis
– Densité dans C 0 ([0, 1]) des fonctions continues partout dérivables nulle part,
dans Zuily-Queffelec
Autres développements possibles :
– Théorème de Cauchy-Lipschitz, dans Demailly
– Théorème de Baire et une application, dans Gourdon
– Théorème de Banach-Steinhaus et application : existence d’une fonction
continue dont la série de Fourier diverge en un point, dans Gourdon
– Théorème d’échantillonnage de Shannon, dans Willem, analyse harmonique
réelle
175
Références
– Albert, Topologie
– Gourdon, Analyse
– Hirsh-Lacombe, Éléments d’analyse fonctionnelle
– Rudin, Analyse réelle et complexe
– Brezis, Analyse fonctionnelle
– Objectif agrégation
– Zuily-Queffelec, Analyse pour l’agrégation
Chapitre 43
177
178 CHAPITRE 43. 206- THÉORÈMES DE POINT FIXE
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Les applications aux équations dif-
férentielles sont importantes. Il faut préparer des contre-exemples pour illustrer la
necessité des hypothèses.
Question. Si f est strictement convexe, est-ce que son minimum est unique ?
Réponse. Oui, en effet si f a deux points x et y qui réalisent son minimum, on a
pour t ∈]0, 1[,
f (tx + (1 − t)y) < tf (x) + (1 − t)f (y)
et donc on a une contradiction avec le fait que x et y réalisent le minimum de f .
Remarque. Il serait bon de connaître une application du théorème de Brouwer.
Question. A-t-on des résultats de continuité d’un point fixe par rapport à un
paramètre ?
Réponse. Soit
φ : E × R −→ E
(u, t) 7−→ φ(u, t)
on suppose φ continue par rapport à la seconde variable, contractante par rapport
à la première variable. On note, pour chaque paramètre t, x0 (t) le point fixe. Alors,
en écrivant xn+1
t = φ(xnt , t) on a
kφ(xnt1 , t1 ) − φ(xnt2 , t2 )k ≤ |t1 − t2 |
et il fait refaire la même preuve que pour le théorème de point fixe de Picard.
Question. Pourquoi est-ce que la solution de l’équation du pendule est définie sur
R?
Réponse. On a u00 = − sin(u) on peut utiliser le théorème des majorations à priori
(f est C 1 bornée) ou bien une méthode d’énergie.
Question. Soit E l’espace des fonctions continues sur [0, 1] à valeurs dans R muni
de k · k∞ . On considère
X = {f ∈ E|∀x ∈ [0, 1], f (x) ∈ [−2, 0]}
et
T : X −→ E
x
y−x
Z
1
x 7−→ Tf : x 7→ f (y) sin dy − x
2 0 2
Montrer que X est fermé dans E puis que T admet un unique point fixe.
179
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Stampacchia, dans Brezis
– Théorème de Brouwer en dimensions 2, dans Gonnord-Tosel
Autres développements possibles :
– Théorème de Cauchy-Lipschitz, dans Demailly
– Théorème ergodique de von Neumann, dans Objectif Agrégation
– Convergence de la méthode de relaxation pour les matrices hermitiennes
définies positives, dans Ciarlet
– Sous-groupes compacts de GLn (R) dans Alessandri
mais il n’est pas énoncé dans le cadre d’un espace métrique compact mais
seulement dans le cas d’un espace normé compact) un contre-exemple dans
le cas où l’espace de départ est seulement supposé complet. Dans Rombaldi
le théorème qui dit que sur une partie convexe compacte, une application 1-
lipschitzienne admet au moins un point fixe (faire une remarque comme quoi
on n’a pas unicité en fait, par exemple prendre l’identité qui a une infinité
de points fixes).
– Applications continues dans Gonnord-Tosel le lemme préliminaire au théo-
rème de Brouwer en dimension 2 puis le théorème (développement). Ca serait
bien de trouver une application.
Résolution approchée de F (x) = 0
– Introduction on explique comment on se ramène à résoudre f (x) = x en
posant f (x) = λF (x) + x et en adaptant λ pour obtenir les propriétés qu’on
veut sur f pour pouvoir appliquer les théorèmes.
– Points fixes attractifs et répulsifs dans Demailly la classification des points
fixes et en exemple du cas douteux, l’étude de la suite xn+1 = 1 − λx2n dans
Oraux X-ENS 1.
– Exemple de la méthode de Newton dans Demailly l’exemple de la méthode
de Newton (dire qu’il s’agit d’un point fixe superattractif). Il y a plus de
détails sur la vitesse de convergence dans Rouvière. Il faut faire un schéma
en annexe. Dans l’idéal, il faut trouver des contre-exemples pour les cas où
on enlève des hypothèses à Newton.
– Résolution de systèmes linéaires par des méthodes itératives dans Ciarlet
on expose la résolution d’un système linéaire, et le théorème qui donne la
convergence de la méthode dans le cas où la norme de la matrice B est
strictement inférieure à 1. On pose les matrices D, E et F . Ensuite on donne
les matrices M et N dans les cas des méthodes de Jacobi, Gauss-Seidel et
relaxation puis enfin le théorème de convergence de la méthode de relaxation
dans le cas des matrices hermitiennes définies positives.
Références
– Brezis, Analyse fonctionnelle
– Gonnord-Tosel, Topologie et analyse fonctionnelle
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Demailly, Analyse numérique et équations différentielles
– Ciarlet, Introduction à l’analyse numérique matricielle
– Gourdon, Analyse
– Rombaldi, Éléments d’analyse réelle
181
207-Prolongement de fonctions.
Exemples et applications
182
183
Remarques et questions
Remarque. Remarques du jury d’agrèg
– Les questions liées au prolongement analytique font partie de la leçon
Question. Dans le Hirsh-Lacombe, page 55
Soit (X, d) un espace métrique, A ⊂ X, A 6= et g : A → R, C-Lipschitzienne. On
pose ∀x ∈ X, f (x) = inf {g(u) + Cd(u, x)}.
u∈A
Montrer que f est un prolongement de g encore C-Lipschitzien (avec même
constante de Lipschitz).
Réponse. On commence par montrer que f est bien définie. On fixe u0 ∈ A. Alors,
∀u ∈ A
Question. Calcul de Γ( 12 ).
1
√ Γ( 2 ) au carré et
Réponse. Le calcul s’effectue de la manière classique en mettant
en faisant un changement de variables en polaires. On trouve π.
184 CHAPITRE 44. 207-PROLONGEMENT DE FONCTIONS
Question. Calculer Z
1
I= 2 2
dx.
R (1 + x )
Question préliminaire : Calculer la transformée de Fourier de
Développements
Développements présentés :
– Prolongement de la fonction Γ, dans Zuily-Queffélec
– Théorème d’Abel angulaire et théorème Taubérien faible, dans Gourdon
Autres développements possibles :
– Lemme de Borel, dans Zuily-Queffélec ou Rouvière
– Théorème de Plancherel, dans Rudin
– Théorème de Tiezte, dans Zuily-Queffélec
185
Références
– Pommelet, Cours d’analyse
– Gourdon, Analyse
– Rudin, Analyse réelle et complexe
– Zuily-Queffelec, Analyse pour l’agrégation
– Objectif agrégation
– Brézis, Analyse fonctionnelle
Chapitre 45
187
188 CHAPITRE 45. 208-EVN. APPLICATIONS LINÉAIRES CONTINUES
Remarques et questions
Remarque. Remarques du jury d’agrèg
– La justification de la compacité de la boule unité en dimension finie doit être
donnée.
Question. On sait que C([a, b], R, kk̇∞ ) est complet. Un autre exemple de norme
qui rende cet espace complet ?
Réponse. Il n’y a pas de choses évidentes en fait. Comme piste, on peut voir à
considérer les fonctions continues comme des opérateurs.
Question. Faire un dessin qui montre qu’en dimension finie toutes les normes sont
équivalentes.
Réponse. Comme les boules sont des voisinages de 0 ont peut inclure n’importe
quel objet avec un homothétique du premier.
Question. Donner un exemple d’espace avec deux normes pas équivalentes.
Réponse. Il faut, évidemment, se placer en dimension infinie. On peut donner
comme exemple :
R[X]. La norme 1 et la norme ∞ ne sont pas équivalentes. En effet : en notant
Pn = 1 + · · · + xn on a :
kPn k∞ = sup ai
0≤i≤n
=1
Xn
kPn k1 = |ai |
i=0
=n
Question (A propos des opérateurs compacts). Est-ce qu’on peut parler d’opéra-
teurs compacts sur d’autres espaces que les Hilbert ? Donner un exemple d’opéra-
teur compact.
Réponse. Oui, mais le théorème spectral est faux. Donc c’est moins intéressant
dans le cadre de la leçon.
Les opérateurs à noyau sont des opérateurs compacts. Si K ∈ L2 ([0, 1]2 , µ ⊗ µ) et
pour f ∈ L2 ([0, 1]),
Z 1
K : f 7→ f (y)K(x, y)dy = Kf (x).
0
Par le théorème de Fubini, on a K(x, )˙ ∈ L2 ([0, 1]). Ce qui nous assure que K est
bien définie.
Si, de plus, on considère K ∈ C([0, 1]2 ) on obtient un opérateur de C([0, 1]) dans
lui-même. On va montrer que la boule unité est envoyée dans un compact pour
montrer qu’il s’agit alors d’un opérateur compact. Pour caractériser les compacts
des fonctions continues, on utilise le théorème d’Ascoli. D’où vient l’équicontinuité
des Kf pour kf k ≤ 1 ?
Z 1
|Kf (x) − Kf (y)| ≤ |K(x, t) − K(y, t)||f (t)|dt
0
Et K est uniformément continue sur [0, 1]2
Z 1
≤ |K(x, t) − K(y, t)|dt
0
Développements
Développements proposés :
– Lp est un Banach, dans Brézis
– Banach Steinhaus et existence d’une fonction continue dont la série de Fourier
diverge en un point, dans Gourdon, analyse
Autres développements possibles :
– Théorème d’échantillonnage de Shannon (Willem) c’est des probas
Références
– Gourdon, Analyse
– Pommelet, Cours d’analyse
– Objectif Agrégation
– Mneimé-Testard, Groupes de Lie classiques
– Brézis, Analyse fonctionnelle
– Rudin, Analyse réelle et complexe
Chapitre 46
192
193
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Il est important de faire la diffé-
rence entre base algébrique et base hilbertienne. Il faut connaître quelques critères
simples pour qu’une famille orthogonale forme une base hilbertienne. Le théo-
rème de projection sur les convexes fermés (ou sur un sous-espace vectoriel fermé)
d’un espace de Hilbert H est régulièrement mentionné. En revanche, la possibi-
lité de construire le-dit projeté dans le cas particulier d’un sous-espace vectoriel
de dimension finie semble inconnue de∞nombreux candidats. ∞ Les candidats doivent
2
(x|en )2 en précisant
P P
s’intéresser au sens des formules x = (x|en )en et kxk =
n=0 n=0
les hypothèses sur la famille (en )n∈N et en justifiant la convergence.
Question. Quelles sont les hypothèses du prolongement analytique ?
Réponse. Si deux fonctions analytiques définies sur un ouvert connexe Ω sont égales
sur un ensemble qui admet un point d’accumulation, alors elles sont égales sur Ω.
k·k
Question. Si un * u est-ce qu’on a une inégalité ? Et comment on la démontre ?
Réponse. On a
kuk ≤ lim inf kun k.
n
On écrit :
Question. Soit
B 1 (R) = {Ψ ∈ H 1 |xΨ ∈ 2 },
muni de la norme
kΨk2B 1 = kΨk2H 1 + kxΨk2L2 ,
Est-ce que, muni de cette norme, B 1 est un Hilbert ?
Réponse. B 1 est un espace vectoriel normé. On introduit le produit scalaire :
D L2 D L2
On a ψp −→ ψ car ψp −→ ψ et donc xψp −→ xψ. De même, comme xψp −→ ψ̃
p→∞ p→∞
D D
on a xψp −→ ψ̃ donc xψp = ψ̃. Et on a la convergence dans L2 ?
p→∞
Comme ψ̃ ∈ L2 , c’est une forme linéaire continue sur L2 et par théorème de Riesz,
L2
∃§u ∈ L2 (R) tel que ψ̃ = hu|·i et u = xψ convient donc ψ̃ = xψ.
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Stampacchia, dans Brézis
– Densité des polynômes orthogonaux, dans Objectif Agrégation
Autres développements possibles :
– Décomposition spectrale des opérateurs autoadjoints compacts dans un Hil-
bert, dans Brézis (chaud)
– Théorème d’échantillonnage de Shannon, dans Willem
– Théorème ergodique de Von Neumann, dans Objectif Agrégation
Références
– Objectif agrégation
– Hirsch-Lacombe, Éléments d’analyse fonctionnelle
– Brézis, Analyse fonctionnelle
Chapitre 47
196
197
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). On attend des applications en géo-
métrie différentielle (notamment dans la formulation des multiplicateurs de La-
grange). Rappelons que les sous-variétés sont au programme.
Question. Est-ce qu’il y a des fonctions R → R, C 1 , bijectives sans que leur inverse
soit C 1 ?
Réponse. Oui, il suffit que la différentielle s’annule en un point. Par exemple x 7→
x3 .
Question. Avec le théorème d’inversion locale (pas global) pourquoi est-ce que
f : Rn → Rn qui est localement un difféomorphisme en tout point n’est pas
globalement un difféomorphisme en général ?
Réponse. On n’est pas forcément injectif : il peut y avoir des points doubles. On
peut aussi considérer :
C −→ C
x 7−→ ex ,
qui est C ∞ , sa dérivée ne s’annule jamais, mais elle n’est pas bijective : e0 = e2iπ .
Question. On considère
f :R −→ R
π
x + x2 sin si x 6= 0
x 7−→ x
0 si x = 0
Développements
Développements proposés :
– Lemme de Morse, dans Rouvière
– Théorème des extrêmas liés, dans Gourdon
Autres développements possibles :
– Théorème de Hadamard Lévy, dans Rouvière
Références
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Gourdon, Analyse
– Objectif Agrégation
– Mneimé-Testard, Introduction à la théorie des groupes de Lie classiques
Chapitre 48
200
201
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Il faudrait que les candidats à l’Agré-
gation sachent que les différentielles d’ordre supérieur dk f (a) définissent des ap-
plications k-linéaires (sur quel espace ?). Il faut savoir calculer, sur des exemples
simples, la différentielle d’une fonction ou effectuer un développement limité à
l’ordre 1 d’une fonction.
Question. Dans le cas de la recherche d’extremum sur un ouvert en dimension 2,
faire les schémas de ce qu’on peut obtenir.
Réponse. Il faut en fait considérer la matrice hessienne de la fonction, la diagona-
liser et répondre en fonction des valeurs propres qu’on trouve.
Question. En quoi l’inversion est-elle intéressante ?
Réponse. L’inversion est conforme.
Question. Sur la différentielle, comment montre-t-on qu’une application φ conserve
les angles ?
Réponse. Si φ est conforme, sa différentielle en chaque point est une similitude.
Question. Une question posée sur les cercles-ou-droites.
Question. Montrer la différentielle du déterminant.
Réponse. On la calcule pour une matrice inversible puis on raisonne par densité.
Ou sinon, on peut le faire avec les applications dérivées partielles.
Question. Qu’est-ce que c’est qu’une sous-variété ?
Développements
Développements proposés :
– Théorème des extrêmas liés, dans Gourdon
– Lemme de Morse, dans Rouvière
Autres développements possibles :
– Théorème des fonctions implicites, dans Gourdon
– Théorème de Hadamard-Lévy, dans Zuily-Queffélec
Références
– Rouvière, Petit guide du calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Gourdon, Analyse
– Objectif Agrégation
– Cartan, Calcul différentiel
Chapitre 49
204
205
Remarques et questions
Remarque. Aucune remarque du Jury en 2011.
D’après F. Dal’Bo, il est important de ne pas oublier l’aspect géométrique du
problème (ne pas se lancer tête baissée dans des calculs).
Il est impératif de prévoir une feuille d’annexe avec des schémas.
Question. Soient C1 et C2 deux courbes avec même courbure γ1 = γ2 et torsion
τ1 = τ2 . Montrer qu’il existe un déplacement de R3 qui envoie C1 sur C2 .
Question. Démontrer que lorsqu’on paramètre par l’abscisse curviligne, on est dans
un paramétrage normal.
Réponse. Soit f le paramétrage de la courbe et s l’abscisse curviligne.
(f ◦ s−1 )0 = (s−1 )0 × f 0 (s−1 )
k(f ◦ s−1 )0 k = k(s−1 )0 k.kf 0 ((s−1 )0 )k
Question. Donner le vecteur vitesse d’une courbe paramétrée. Justifier.
Réponse. A priori, la réponse sera f 0 (t) sauf en les points singuliers. Il faut le
vérifier. Soit
f : I → R2 C ∞
t 7→ (x(t), y(t))
et soit t0 tel que (x0 (t0 ), y 0 (t0 )) = (0, 0). Quelle est la tangente en t0 ? On fait un
développement limité au voisinage de t0 :
h2 00 hn
f (t0 + h) = f (t0 ) + hf 0 (t0 ) + f (t0 ) + · · · + f (n) (t0 ) + o(hn )
2 n!
Et soit k0 le numéro du premier terme non nul du développement limité.
réponse non donnée
Question. Quel est le rapport entre la longueur et la distance ?
Réponse. On a l(AB) ≥ d(A, B) mais il faut le prouver clairement.
Question. Est-ce que les points où f 0 = 0 posent un problème lors de la définition
de l’abscisse curviligne ?
Question. On prend une courbe paramétrée par le graphe d’une fonction (x, f (x))
telle que f (0) = 0 et telle que la tangente en 0 soit une droite horizontale. Quel
est le rayon de courbure en 0 ?
Réponse. On utilise la formule :
3
(x0 (t)2 + y 0 (t)2 ) 2
ρ= 0
x (t)y 00 (t) − x00 (t)y 0 (t)
206 CHAPITRE 49. 216-ETUDE MÉTRIQUE DES COURBES
Question. Est-ce que l’inégalité isopérimétrique est vérifiée avec une ellipse ? Aire
d’une ellipse ? Périmètre d’une ellipse ?
Réponse. On prend comme paramétrage pour l’ellipse :
x(t) = a cos t
y(t) = b sin t
Il faut aussi justifier qu’il s’agit d’une ellipse et qu’une ellipse peut toujours être
mise sous cette forme. A finir
Question. Donner une interprétation du cercle osculateur.
Développements
Développements proposés :
– L’inégalité isopérimétrique, dans Zuily-Queffelec
– L’étude de l’Astroïde, dans Monier, Géométrie MP PSI PC PT
Autres développements possibles :
– Le théorème fondamental dans R3 , dans Berger-Gostiaux
– Le théorème des quatre sommets, dans Berger-Gostiaux
– Position de la courbe par rapport à sa tangente avec des schémas dans Audin
– Développées, développantes dans Monier les définitions et application à l’As-
troïde (développement).
Courbes gauches (n = 3)
– Courbure On garde la définition, mais un cercle et une hélice ont même
courbure.
– trièdre de Frénet-Serré dans Berger-Gostiaux la définition du trièdre de
Frénêt-Serré et de la torsion. Les formules qui les lient. Dans Monier des
exemples (notamment les hélices).
– Second théorème fondamental et application dans Berger-Gostiaux le second
théorème fondamental etl’application : une courbe gauche qui a une torsion
et une courbure constante (non nulles) est une portion d’hélice.
Références
– Monier, Géométrie MP PSI PC PT
– Berger-Gostiaux, Géométrie différentielle
– Audin, Geométrie
Chapitre 50
208
209
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Cette leçon n’a pas eu beaucoup
de succès, c’est bien dommage. Elle ne saurait être réduite à un cours de géo-
métrie différentielle abstraite ; ce serait un contresens. Le jury attend une leçon
concrète, montrant une compréhension géométrique locale. Aucune notion globale
n’est exigible, ni de notion de variété abstraite. Le candidat doit pouvoir être ca-
pable de donner plusieurs représentations locales (paramétriques, équations, etc) et
d’illustrer la notion d’espace tangent sur des exemples classiques. Le jury invite les
candidats à réfléchir à la pertinence de l’introduction de la notion de sous-variétés.
En ce qui concerne les surfaces de R3 , les candidats sont invités à réfléchir aux no-
tions de formes quadratiques fondamentales et à leurs interprétations géométrique.
Le théorème des extrema liés peut être évoqué dans cette leçon. Les groupes clas-
siques donnent des exemples utiles de sous-variétés.
Question. Pourquoi est-ce que la valeur absolue n’est pas une variété de classe 0 ?
Réponse. Parce qu’une variété de classe 0 n’existe pas. Il faut être au moins de
classe C 1 .
Développements
Développements proposés :
– Le théorème des extrema liés, dans Gourdon
2
– Deux exemples de sous-variétés de Rn , dans Rouvière
Autres développements possibles :
– Théorème de Cartan von Neuman, dans Gonnord-Tosel, Calcul différentiel
– Inégalité d’Hadamard par les extrema liés, dans Gonnord-Tosel, Calcul dif-
férentiel
– Théorème de d’Alembert, dans Lafontaine, introduction aux variétés diffé-
rentielles
Références
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Lafontaine, Introduction aux variétés différentielles
– Gourdon, Analyse
– Mneimé-Testard, Groupes de Lie classiques
Chapitre 51
211
212 CHAPITRE 51. 218- FORMULES DE TAYLOR
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Il faut connaître les formules de
Taylor des polynômes et certains développements très classiques. Il y a de très
nombreuses applications en géométrie et probabilités (le théorème central limite).
On peut aussi penser à la méthode de Laplace, du col, de la phase stationnaire ou
aux inégalités kf k(k) ≤ 2k(n−k)/2 kf k1−k/n kf (n) kk/n (lorsque f et sa dérivée n-ième
sont bornées). On soignera particulièrement le choix des développements.
Question. Comment on démontre Taylor avec reste intégral ?
Réponse. Par récurrence et en utilisant les formules d’intégration par parties.
Question. Quelques questions sur les polynômes de Bernoulli.
Question. Écrire la formule de Taylor à l’ordre 3 en 0 pour une fonction de trois
variables (et le tout bien explicitement en fonction des dérivées partielles).
Question. Soient a, b, c ∈ Z tels que a · e2 + b · e + c = 0. Montrer que a = b = c = 0.
Réponse. On remarque que alors −b = a · e + c · e−1 . On pose f : x 7→ aex + b · ex
et on fait des développements avec la formule de Taylor entre 0 et 1 pour avoir le
résultat.
Développements
Développpements proposés :
– Lemme de Morse, dans Rouvière
– Méthode de Newton, dans Rouvière
Autres développements possibles :
– Théorème central limite, dans Zuily-Queffélec
– Inégalitésde Kolmogorov, dans Gourdon
– Théorème de Bernstein, dans Gourdon
– Lemme de Borel, dans Zuily-Queffélec
– Décomposition effective de Dunford, dans Risler-Boyer, Algèbre pour la li-
cence 3
– Formule d’Euler Mac Laurin, dans Gourdon
Références
– Gourdon, Analyse
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Cartan, Calcul différentiel
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, analyse 1
– Demailly, Analyse numérique et équations différentielles
– Crouzeix-Mignot,
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Ouvrard, Probabilités, 2
Chapitre 52
215
216 CHAPITRE 52. 219- PROBLÈMES D’EXTREMUMS
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Bien faire la différence entre pro-
priétés locales (caractérisations d’un extrêmum) et globales (existence).
Remarque. Á propos des extrêma liés, donner un exemple pratique d’utilisation
(en fait, c’est compliqué et en vrai, en pratique ça ne s’utilise pas trop). Il y en
a une dans Gourdon où on explique que les éléments de SOn sont les éléments
de SLn qui minimisent la trace. Mais l’exercice n’est pas totalement évident, il
faut être sûr de savoir le faire pour en parler (ceci dit, ça peut se réutiliser à plein
d’endroits).
Remarque. Dire en quel sens il y a unicité dans John-Loewner.
Remarque. Par le théorème d’Ascoli, on peut construire des compacts non triviaux
en dimension infinie. Les résultats d’existence d’extremum sur les compacts sont
donc aussi vrais en dimension infinie.
Développements
Développements proposés :
– Ellipsoïde de John-Loewner, dans Oraux X-ENS algèbre 3
– Théorème des extrema liés, dans Gourdon
Autres développements possibles :
– Méthode du gradient à pas optimal, dans Ramis-Warusfel
Références
– Gourdon, Analyse
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS algèbre 3
– Objectif Agrégation
– Brezis, Analyse fonctionnelle
– Ciarlet, Introduction à l’analyse matricielle et à l’optimisation
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Demailly, Analyse numérique et équations différentielles
Chapitre 53
218
219
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg). Le lemme de Gronwall semble trouver
toute sa place dans cette leçon mais est rarement énoncé. L’utilisation du théorème
de Cauchy-Lipschitz doit pouvoir être mise en oeuvre sur des exemples concrets.
Les études qualitatives doivent être préparées et soignées.
Développements
Développements proposés :
– Liapunov, dans Rouvière
– Étude de l’équation de Hill-Mathieu, dans Gourdon - Analyse
Autres développements possibles
– Lokta Volterra dans Madère, développements d’analyse
– Théorème de Hadamard, dans Zuily-Queffelec (la preuve utilise des équadiffs)
Références
– Demailly, Analyse numérique des équations différentielles
– Crouzeix Mignot, Analyse numérique des équations différentielles
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation. Pour Liapunov.
– Madère, Développements d’analyse Pour Lotka-Volterra
Chapitre 54
221-Equations différentielles
linéaires. Systèmes différentiels
linéaires. Exemples et applications
221
222CHAPITRE 54. 221-EQUADIFFS LINÉAIRES. SYSTÈMES DIFFS LINÉAIRES
Remarques et questions
Remarque. Remarques du jury d’agrèg :
– Le cas des systèmes à coefficients constants fait appel à la réduction des
matrices qui doit être connue et pratiquée.
– L’utilisation des exponentielles de matrices doit pouvoir s’expliquer.
– Dans le cas général, on peut évoquer les généralisations de l’exponentielle
(résolvante) via les intégrales itérées.
Question (À propos de la structure de l’espace des solutions). Est-il vrai que l’es-
pace des solutions est un sous-espace vectoriel de C 0 ? Pourquoi a-t-on
φt0 : S → Kn
Y 7→ Y (t0 )
Mn (R) → Mn (R)
A 7→ exp(A)
est surjective ?
Réponse. Pour la dernière question : non, car exp(A) est toujours inversible.
La question AB = BA ⇒ eA+B = eA .eB peut se faire avec des produits de Cauchy
ou bien en utilisant le fait que : lim (1 + An )n = eA .
n→∞
t 7→ etA est un morphisme de groupes.
det eA = exp(T r(A)) se fait avec les matrices diagonales, diagonalisables puis par
densité (exp est continue, par convergence normale de la série entière).
223
Développements
Développements proposés :
– Étude de l’équation différentielle y” + q(t)y = 0. (Dans Gourdon Analyse)
– Théorème de stabilité de Liapounov (dans Rouvière)
Autres développements possibles :
– Théorème de Cauchy-Lipschitz (et application au cas linéaire) Demailly
– Un exemple de résolution d’une équadiff en utilisant le développement en
série entière.
– Etude d’un système physique Demailly
Références
– Gourdon, Analyse
– Demailly, Analyse numérique et équations différentielles
– Pommelet, Cours d’analyse
Chapitre 55
225
226 CHAPITRE 55. 223-CONVERGENCE DES SUITES NUMÉRIQUES
Remarques et questions
Remarque. Pas de remarques du jury pour cette leçon en 2010.
Question. Parler un peu du cas douteux des points fixes d’une suite récurrente.
Pour quelles valeurs de θ la suite un = cos(nθ) converge ?
Question. Que dire d’une suite réelle qui possède une seule valeur d’adhérence ?
Réponse. Elle converge vers cette valeur d’adhérence si elle est bornée. Si la suite
n’est pas bornée, on ne peut rien dire :
u2n = 0
u2n+1 = n
Question. Montrer que si une suite (un ) est bornée et n’a qu’une seule valeur
d’adhérence, elle converge.
Et donc on crée une sous-suite extraite uφ(n) qui n’a pas a comme valeur d’adhé-
rence. Or c’est encore une suite bornée de R donc elle admet b 6= a une valeur
d’adhérence qui est donc encore une valeur d’adhérence de un . Ce qui est impos-
sible. Donc un converge.
un
Question. Soit un+1 = 1+u2n
, u0 > 0. Étudier la convergence. Donner un équivalent
de cette suite.
On prend a = −2 alors
vn+1 − vn = 2 + o(1)
n
1
wk −→ 2 par Cesaro et donc n1 (vn+1 − v0 ) −→ 2
P
on pose wn = vn+1 − vn alors n
k=0
vn
et ainsi n
−→ 2 et on peut conclure pour l’équivalent de un .
Développements
Développements proposés :
– Critère de Weyl, dans Oraux X-ENS, analyse 2
– Méthode de Newton, Rouvière
Autres développements possibles :
– Théorème taubérien fort
– Critère de Weyl
– Formule d’Euler-Mac Laurin et application au développement asymptotique
de la série harmonique.
– Théorème taubérien faible et abel angulaire, Gourdon, Analyse
Références
– Gourdon, Analyse
– Pommelet, Cours d’analyse
– Zuily-Queffelec, Éléments d’analyse pour l’agrégation
– Ramis-Warusfel, Cours de mathématiques pures et appliquées
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, Analyse 2
Chapitre 56
229
230 CHAPITRE 56. 224-CPT ASYMPTOTIQUE. RAPIDITÉ DE CV
Remarques et questions
Remarque. Pas de remarques du jury d’agrèg en 2010.
Question. Comment on démontre la formule de Stirling ?
n
1
P
Question. Montrer que k
− ln n converge. Estimer la vitesse de convergence.
k=1
Développements
Développements proposés :
– Méthode de Newton, dans Rouvière
– Critère de Weyl, dans Oraux X-ENS, analyse 2
Autres développements possibles :
– Théorème de Raab-Duhamel
Références
– Gourdon, Analyse
– Hauchecorne, Les contre-exemples en mathématiques
– Demailly, Analyse numérique et équations différentielles
– Rombaldi, Éléments d’analyse réelle
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, analyse 2
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, analyse 1
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Lesigne, Pile ou face
Chapitre 57
232
233
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Le jury attend d’autres exemples
que la traditionnelle suite récurrente un+1 = sin(un ). L’étude des suites homogra-
phiques pose des problèmes si on se restreint à R ou C. Il ne faut pas négliger la
recherche préalable de sous-ensembles (intervalles) stables par f .
Développements
Développements proposés :
– Méthode de Newton, dans Rouvière
– Étude de la suite xn+1 = 1 − λx2n , dans Oraux X-ENS, analyse 1
Autres développements possibles :
– Théorème de Sarkowski, dans Oraux X-ENS
– Processus de Galton-Watson
– Méthode du gradient à pas optimal, dans Ramis-Warusfel
– Le cas réel dans Demailly les définitions de point fixe attractif, superattractif,
répulsif. Des exemples, le cas douteux et les dessins. On peut faire l’étude de
la résolution d’équation donnée après.
– Le cas vectoriel dans Demailly le lemme et le théorème du paragraphe critères
d’attractivité, éventuellement la méthode de Newton-Raphson. En exemple,
l’étude de la suite xn+1 = 1 − λx2n (développement) dans Oraux X-ENS,
analyse 1.
– Orbites périodiques dans Oraux X-ENS, analyse 1 la définition des orbites
périodiques et le théorème de Sarkowski. est expliqué.
Méthodes numériques
– Méthode de Newton et de la sécante dans Rouvière la méthode de Newton
dans R (développement) et dans Demailly, la méthode de la sécante et la
méthode de Newton à plusieurs variables. Avec les dessins.
– Méthode du gradient à pas optimal dans Ramis-Warusfel ou dans Ciarlet
l’explication de la méthode du gradient à pas optimal. Le résultat de conver-
gence. Et le dessin qui va avec la méthode.
– Résolution de systèmes linéaires dans Ciarlet les méthodes itératives de ré-
solution des systèmes linéaires : Jacobi et Gauss-Seidel.
Références
– Gourdon, Analyse
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, analyse 1
– Rombaldi, Éléments d’analyse réelle et complexe
– Demailly, Analyse numérique et équations différentielles
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
Chapitre 58
228-Continuité et dérivabilité de
fonctions réelles d’une variable
réelle. Exemples et contre-exemples
235
236CHAPITRE 58. 228-CONTINUITÉ ET DÉRIVABILITÉ DE FONCTIONS R D’UNE VARIA
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Un plan découpé en deux parties
(I- Continuité II- Dérivabilité) n’est pas le mieux adapté. Enfin, les applications
du théorème d’Ascoli (par exemple les opérateurs intégraux à noyau continu), le
théorème de Peano, etc sont les bienvenus.
Développements
Développements proposés :
– Densité dans C 0 ([0, 1]) des fonctions continues dérivables nulle part, dans
Zuily-Queffélec
– Théorème de majoration des dérivées, dans Rombaldi
Autres développements possibles :
– Construction de la fonction de Lebesgue, dans Briane-Pagès
– Le théorème de Weierstrass, dans Zuily-Queffélec
– Un exemples de fonction continue nulle par dérivable, dans Gourdon
– L’ensemble des points de continuité d’une fonction est une intersection dé-
nombrable d’ouverts
Références
– Gourdon, Analyse
– Pommelet, Cours d’anayse
– Rombaldi, Éléments d’analyse réelle
– Briane-Pagès, Théorie de l’intégration
– Hauchecorne, Les contre-exemples en mathématiques
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
Chapitre 59
238
239
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Les candidats sont invités à réfléchir
à l’influence de ces notions en théorie des probabilités. La dérivabilité presque
partout des fonctions monotones est un résultat important. Le jury souhaiterait
que les candidats illustrent leurs propos et raisonnements sur les fonctions convexes
par des dessins clairs. Il n’est pas déraisonnable de parler de fonctions à variations
bornées.
Question. Prouver le théorème de diagonalisation simultanée des formes quadra-
tiques.
Réponse. On admet que si A est symétrique, elle est diagonalisable en base ortho-
normée. On prend le produit scalaire associé à A, A−1 B est diagonalisable (car
symétrique) pour le produit sclalaire associé à A. Montrons que M = A−1 B est
diagonalisable pour le produit scalaire donné par A, c’est à dire montrer que
ce qui est bien le cas. On peut donc diagonaliser A−1 B par rapport au produit
sclaire donné par A, ce qui nous donne une diagonalisation de B.
Question. Des questions sur l’optimisation sous contrôle.
Question. Il est important de parler de fonctions convexes à plusieurs variables.
Développements
Développements proposés :
– Théorème de sélection de Helly, dans Oraux X-ENS, analyse 2
– Ellipsoïde de John-Loewner, dans Oraux X-ENS, algèbre 3
Autres développements possibles :
– Inégalité de Kantorovitch
– Le théorème des trois droites d’Hadamard, dans Zuily-Queffélec
– Méthode du gradient à pas optimal, dans Ramis-Warusfel
Références
– Pommelet, Cours d’analyse
– Gourdon, Analyse
– Rombaldi, Éléments d’analyse réelle
241
242
243
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). L’étude de la convergence d’une
série élémentaire par une hiérarchisation des méthodes et par la vérification des
hypothèses correspondantes est appréciée du jury. Il faut soigner la présentation
du plan et ne pas oublier les valeurs absolues lorsqu’on veut énoncer un théorème
de convergence absolue (même remarque pour l’intégration). Le jury demande que
les candidats ne confondent pas équivalents et développements asymptotiques. Les
meilleurs pourront invoquer les méthodes classiques de renormalisation des séries
divergentes.
Développements
Développements proposés :
– Théorème d’Abel angulaire et théorème taubérien faible, dans Gourdon
– Formule sommatoire de Poisson, dans Zuily-Queffélec
Autres développements possibles :
– Formule d’Euler Mac Laurin, dans Gourdon
– Un théorème de Gauss, dans Oraux X-ENS 2
– Règle de Raab Duhamel et des exemples, dans Moisan-Verotte, Topologie et
séries
Références
– Gourdon, Analyse
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Hauchecorne, Les contre-exemples en mathématiques
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS analyse 1
Chapitre 61
245
246CHAPITRE 61. 232-MÉTHODES D’APPROXIMATION DES SOLUTIONS DE F (X) = 0
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Le jury attire l’attention sur le fait
que X peut désigner un vecteur.
Remarque. On peut aussi parler de la méthode des moindres carrés (mais il faut
faire des choix parce que sinon c’est un peu long et il parait difficile d’enlever ce
qui n’a pas trait aux systèmes linéaires).
Remarque. On peut aussi parler des méthodes de localisation des zéros de poly-
nômes.
Développements
Développements proposés :
– Méthode de Newton, dans Rouvière
– Méthode du gradient à pas optimal, dans Ramis-Warusfel
Autres développements possibles :
– Méthode ∆2 d’Aitken, dans Pommelet ou Quarteroni
– Méhtode de la sécante, dans Demailly
– Méthode de Newton pour les polynômes, dans Chambert-Loir
– Classification des points fixes, dans Demailly
Références
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Ramis-Warusfel, Cours de mathématiques pures et appliquées, tome 1
– Demailly, Analyse numérique des équations différentielles
– Ciarlet, Introduction à l’analyse numérique matricielle et à l’optimisation
– Pommelet, Cours d’analyse
– Objectif Agrégation
Chapitre 62
248
249
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Le jury a apprécié les candidats
sachant montrer qu’avec une mesure finie L2 ⊂ L1 (ou même Lp ⊂ Lq si p ≥ q). Il
est important de pouvoir justifier l’existence de produits de convolution (exemple
L1 ? L1 ).
Question. Comment montrer que kf k∞ ≤ lim inf kf kp ? (Réponse dans Briane-
p→∞
Pagès).
Question. Sur un espace de probas, p ≥ q, Lp ⊂ Lq et kf kp ≤ kf kq .
Réponse. On a
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Riesz-Fischer, dans Brézis
– Polynômes orthogonaux, dans Objectif Agrégation
Autres développements possibles :
– Dual de Lp , dans Brezis
– Théorème d’échatillonnage de Shannon, dans Zuily-Queffélec
Références
– Brézis, Analyse fonctionnelle
– Briane-Pagès, Théorie de l’intégration
– Objectif Agrégation
Chapitre 63
251
252CHAPITRE 63. 235-SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS INTÉGRABLES
Remarques et questions
Remarque. Pas de remarques du jury d’agrèg en 2010.
Question. Est-ce qu’il y a une différence entre suites et séries de fonctions ?
Réponse. Non, dans le cas des séries, on s’intéresse à la convergence de la suite des
sommes partielles.
Question. Les fonctions Cc∞ sont-elles denses dans Lp ?
Réponse. Oui.
Question. Quelle est la différence entre le noyau de Fejer et le noyau donné par la
série de Fourier habituelle ?
Réponse. Le noyau de Fejer est positif et c’est une approximation de l’unité. Le
noyau donné par la série de Fourier n’est pas forcément positif.
Question. Redémontrer le lemme de Riemann-Lebesgue.
Question. Soit f ∈ 1 (R). Montrer que
Z x
x 7−→ f (t)dt
0
est continue
R
Réponse.R On pose g(x) = R f (t)1[0,x] dt et on utilise le théorème de continuité sous
le signe car |f (t)1[0,x] ≤ |f (t)| ∈ L1 (R).
Question. Donner l’idée de la preuve du théorème central limite.
Remarque. On peut aussi parler de semi-intégrabilité. Et il faut être capable de
faire la preuve pour sinx x .
Développements
Développements proposés :
– Prolongement de la fonction Γ dans Zuily-Queffélec
– Théorème de Riesz-Fischer (Lp est un Banach) dans Brezis
Autres développements possibles :
– Théorème de Fejer, dans Zuily-Queffélec
– Théorème de Riesz-Fréchet-Kolmogorov
– Théorème sur la convergence de la convolution avec une identité approchée
253
Références
– Briane-Pagès, Théorie de l’intégration
– Zuily-Queffélec, Ananlyse pour l’agrégation
– Brezis, Analyse fonctionnelle
– Objectif Agrégation
Chapitre 64
254
255
Remarques et questions
Remarque. On peut défendre le développement sur la méthode de Gauss en disant
que c’est exact pour les polynômes. Mais de toute manière, si on fait une partie
sur le calcul approché d’intégrales, ça a sa place.
Remarque. Il faut mettre explicitement la formule de changement de variables en
plusieurs variables dans le plan.
Question. Soit q : Rn −→ R une forme quadratique définie positive. Calculer
Z
A= e−q(x) dx
Rn
Réponse. On peut tout d’abord se rappeler que q est diagonalisable en base or-
thornormée : il existe une base orthornormée telle que
Réponse. On note ĝ(y) = e−αy 1y>0 , on peut alors réécrire I et utiliser le théorème
de Plancherel :
Z +∞
I= ĝ(y)fˆ(y)dy
−∞
Z +∞
= g(y)f (y)dy.
−∞
Développements
Développements proposés :
– Méthode de Gauss, dans Demailly
– Formule des compléments, dans Amar-Matheron
Autres développement possible
– Calcul de l’intégrale de Fresnel, dans Oraux X-ENS analyse 3
– Un beau calcul d’intégrale avec le théorème des résidus, dans ?
Références
– Crouzeix-Mignot, Analyse numérique des équations différentielles
– Demailly, Analyse numérique et équations différentielles
– Gourdon, Analyse
– Objectif Agrégation
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Zuily, Éléments de distributions et d’équations aux dérivées partielles
– Amar-Matheron, Analyse complexe
Chapitre 65
259
R
260 CHAPITRE 65. 238-CALCUL APPROCHÉ D’ ET D’ÉQUADIFFS
Remarques et questions
Remarque. Quand cette leçon traitait uniquement du calcul approché d’intégrales,
il était important de parler des méthodes de Monte-Carlo. Maintenant ce n’est
peut-être plus la peine mais il faut être prêt à répondre à des questions sur le
sujet. Si on l’énonce, le mettre en dimension quelconque car c’est vraiment dans
les cas de la dimension supérieure ou égale à 3 que cette méthode est bien plus
efficace que les autres.
Question. Qu’est-ce qui nous donne l’existence de la base de polynômes orthogo-
naux ?
Réponse. C’est le procédé de Gram-Schmidt. Il suffit d’orthonormaliser les poly-
nômes de la base canonique pour le nouveau produit scalaire. On a même l’unicité
avec ce procédé si on impose que la base soit échelonnée en degré.
Question. Que faut-il préférer entre Euler implicite et Euler explicite ?
Réponse. Euler implicite et Euler explicite sont tous deux d’ordre 1. Lorsqu’une
méthode converge, la deuxième aussi. Ceci dit, Euler implicite est plus stable bien
qu’il faille résoudre une équation non linéaire pour le mettre en oeuvre. Si on n’est
pas dans le cas d’un problème raide, il vaut mieux utiliser Euler explicite et Euler
implicite sinon.
Remarque. Il faut mentionner la méthode de Simpson dans les méthodes de qua-
drature.
Remarque. Pour les calculs d’intégrales, on peut rajouter la méthode de Newton-
Gauss qui est basée sur la formule d’Euler Mac Laurin.
Remarque. On peut utiliser l’extrapolation de Richardson pour accélérer la conver-
gence : c’est la méthode de Romberg qui est une méthode d’ordre infini pour les
fonctions périodiques.
Remarque. Dans la partie résolutions d’équations différentielles, on peut aussi par-
ler de problèmes aux limites qui se résolvent en utilisant une méthode de tir ou
des approximations aux différences finies.
Développements
Développements proposés :
– Méthode de Gauss, dans Demailly
– Théorème de Cauchy-Arzela-Peano par la méthode d’Euler explicite, dans
Demailly
Autres développements possibles :
– Méthode de Runge-Kutta, dans Demailly
– Méthode d’intégration de Romberg, dans Demailly
261
Références
– Demailly, Analyse numérique et équations différentielles
– Crouzeix-Mignot, Analyse numérique des équations différentielles
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Ouvrard, Probabilités, 2
Chapitre 66
262
263
Remarques et questions
Question (À propos de la régularisation et de la convolution). Comment montre-
t-on que L1 ? Lp → Lp ?
Réponse. Il faut écrire l’inégalité de Hölder par rapport à la mesure f dµ pour g · 1.
Pour pouvoir appliquer l’inégalité de Hölder, la mesure de l’espace pour f dµ doit
être finie, ici c’est le cas car f ∈ L1 . On a :
Z
f ? g(x) = f (y)g(x − y)dy
Ω
Z p1 1
p
≤ g (x − y)dy kf kLq 1
Ω
et donc
Z
kf ? gkpp ≤ |f ? g(x)|p dx
ZΩ p
Z b
f˜(x) = f (t)dt
x
Z b
g̃(x) = g(t)dt.
x
Développements
Développements proposés :
– Prolongement de la fonction Γ, dans Zuily-Queffélec et Objectif Agrégation
– Formule d’inversion de Fourier et application, dans Zuily
Autres développements possibles :
– Formule des compléments, dans Amar-Matheron
– Prolongement de la fonction ζ de Riemann, dans Zuily-Queffélec
– Résolution d’un problème de Dirichlet sur un cercle, dans Rudin
– Méthode de la phase stationnaire, dans Zuily-Queffélec
– Méthode de Laplace, dans Zuily-Queffélec
Références
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Objectif Agrégation
– Gourdon, Analyse
– Zuily, Éléments de distributions et d’équations aux dérivées partielles
– Hauchecorne, Les contre exemples en mathématiques
– Brezis, Analyse fonctionnelle
– Barbe-Ledoux, Probabilité
Chapitre 67
267
268 CHAPITRE 67. 240- TRANSFORMATION DE FOURIER
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Cette leçon ne peut se résumer à
une collection de relations algébriques (analyse algébrique de la transformée de
Fourier). Elle nécessite, pour s’inscrire dans le contexte de l’analyse, une étude mi-
nutieuse et une réflexion sur les hypothèses et les définitions des objets manipulés.
L’extension de la transformée de Fourier aux distributions tempérées trouvera sa
place ici.
Remarque. Pour la transformée de Fourier, c’est mieux de tout énoncer en dimen-
sion n. On peut aussi parler de transformée de Fourier discrète et du théorème
d’échantillonnage de Shannon.
Question. Calculer la transformée de Fourier de la Gaussienne.
Question. Quelle est la transformée de Fourier de la loi de Cauchy avec une densité
de paramètre a ?
Développements
Développements proposés :
– Formule sommatoire de Poisson, dans Zuily-Queffélec
– Inversion de Fourier dans S, dans Zuily
Autres développements possibles :
– Théorème d’échantillonnage de Shannon, Willem
Références
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Zuily, Éléments de distributions et d’équations aux dérivées partielles
– Briane-Pagès, Théorie de l’intégration
– Di Menza, Analyse numérique des équations aux dérivées partielles
– Barbe-Ledoux, Probabilité
Chapitre 68
270
271
Remarques et questions
Remarque. Pas de remarques du jury d’agrèg en 2010.
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Banach-Steinhaus et application : existence d’une fonction
continue dont la série de Fourier diverge en un point, dans Gourdon
– Théorème de sélection de Helly, dans Oraux X-ENS, analyse 2
Autres développements possibles :
– Formule sommatoire de Poisson, dans Zuily-Queffélec
– Théorème de Fejer, dans Zuily-Queffélec
Références
– Gourdon, Analyse
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Hauchecorne, Les contre-exemples en mathématiques
– Objectif agrégation
– Briane-Pagès, Théorie de l’intégration
Chapitre 69
273
274 CHAPITRE 69. 242- FOURIER ET LAPLACE
Remarques et questions
Remarque. Dans le plan, il est important de préciser qu’on admet le théorème de
Levy-Khintchine.
Remarque. Si on n’est pas à l’aise, on n’est pas obligés de parler de lois infiniment
divisibles.
Remarque. Dans les exemples de fonctions caractéristiques, en choisir un et faire
le calcul.
Question. Qu’est-ce qu’une loi de probabilités arithmétique ?
Réponse. Une variable aléatoire réelle est arithmétique si elle prend ses valeurs
dans un réseau. C’est à dire si X ∈ a + bZ avec a ≤ 0 et b > 0. Cette propriété
peut être caractérisée sur les fonctions caractéristiques, montrons que ∃c 6= 0 tel
que |φX (c)| = 1. On a
X
φX (t) = eit(a+bk) P(X = a + bk)
k∈Z
soit encore
2π X
φX ( ) = E e2iπ b
b
a
= e2iπ b
a+bk
X
= ekiπ b P(X = a + bk)
k∈Z
a
X
= e2iπ b e2iπk P(X = a + bk)
k∈Z
2iπ ab
X
=e P(X = a + bk)
k∈Z
a
= e2iπ b
Et la réciproque est vraie en utilisant l’inégalité de Jensen qui devient une égalité
dans ce cas.
Si il existe c tel que |φX (c)| = 1 alors |E eicX | ≤ 1 or |φX (c)| = 1 il y a donc égalité
dans Jensen. Et donc arg(eick ) = cste. Donc X est arithmérique : cX = cste+2kπ.
Développements
Développements proposés :
– Théorème des évènements rares de Poisson, dans Ouvrard 2
275
Références
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Barbe-Ledoux, Probabilité
– Ouvrard, Probabilités 2
– Rudin, Analyse réelle et complexe
Chapitre 70
277
278 CHAPITRE 70. 243- CONVERGENCE DES SÉRIES ENTIÈRES
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Il est dommage de ne parler que de
dérivabilité par rapport à une variable réelle quand on énonce (ou utilise) ensuite
ces résultats sur les fonctions holomorphes.
Remarque. À propos des fonctions holomorphes : si une fonction holomorphe est
sur un domaine qui contient 0, elle est développable en série entière autour de 0.
Remarque. On peut aussi parler des nombres de Bernoulli, des processus de Galton-
Watson, de fonctions génératrices.
Développements
Développements proposés :
– Théorème d’Abel angulaire et théorème taubérien faible, dans Gourdon
– Partitions d’un entier en parts fixées, dans Oraux X-ENS analyse 2
Autres développements possibles :
– Théorème taubérien fort, dans Gourdon
– Nombre de partitions de [1, n] (nombres de Bell), dans Oraux X-ENS algèbre,
1
– Analycité dans Pommelet le fait qu’une série entière définit une fonction ana-
lytique sur le disque de convergence, l’expression de la somme en fonction des
dérivéees k-ièmes en tout point du disque de convergence. Puis dans Objectif
agrégation les théorèmes des zéros isolés et du prolongement analytique. Des
exemples (par exemple le prolongement de la fonction Γ) et dans Pommelet
l’application qui dit que toute série entière admet au moins un point singulier
au bord du disque de convergence. (Ce qui motive la partie suivante) dans
Gourdon la formule de Cauchy puis l’égalité de Parseval.
Étude du comportement de la somme sur la frontière du disque de convergence
– Dans Hauchecorne plein d’exemples de comportements au bord du disque de
convergence puis dans Gourdon le théorème d’Abel angulaire puis le théo-
rème taubérien faible (développement). On peut aussi mettre le théorème
taubérien fort.
Développement de fonctions en séries entières
– Développement en série entière des fractions rationnelles dans Gourdon le
paragraphe qui explique comment développer en série entière les fractions
rationnelles. Un exemple. En application, dans Oraux X-ENS analyse 2 le
nombre de partitions d’un entier en parts fixées (développement).
– Séries entières et équations différentielles dans MéthodiX la méthodologie
pour résoudre une équation différentielle à l’aide de développements en série
entière (dire que ça peut aussi permettre de trouver le développement en série
entière de certaines fonctions usuelles en trouvant une équation différentielles
qu’elles vérifient), dans Oraux X-ENS analyse 4 des exemples d’équations
avec leurs solutions puis dans Oraux X-ENS algèbre 1 les nombres de Bell
(développement possible).
Références
– Gourdon, Analyse
– Hauchecorne, Les contre-exemples en mathématiques
– MethodiX, Analyse
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS algèbre 1
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS analyse 2
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS analyse 4
– Pommelet, Cours d’analyse
– Objectif Agrégation
Chapitre 71
280
281
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Les conditions de Cauchy-Riemann
doivent être parfaitement connues et l’interprétation de la différentielle
R en tant que
similitude directe doit être parfaitement comprise. La notation γ f (z)dz a un sens
précis, qu’il faut savoir expliquer. Par ailleurs, il faut connaître la définition d’une
fonction méromorphe (l’ensemble des pôles doit être une partie fermée discrète ) !
Question. Donner une transformation D −→ D holomorphe non biholomorphe.
Réponse. On peut considérer une homothétie contractante, et c’est une application
du lemme de Schwartz.
Question. Pourquoi est-ce que toute fonction holomorphe est analytique ?
Réponse. On peut la dériver car il y a convergence normale sur l’intérieur du disque
de convergence.
Remarque. Quand on dit que la différentielle d’une fonction holomorphe est une
similitude directe, il faut se rappeler de la définition d’une similitude. C’est soit
z 7→ az +b soit z 7→ az̄ +b. Et le fait que la différentielle doit être C-linéaire impose
qu’il s’agit d’une similitude directe (la différentielle d’une fonction holomorphe est
une application linéaire de C dans C. Elle ne peut prendre que la forme d’une
similitude directe ou indirecte avec b = 0 car ∀z ∈ C, φ(z) = zφ(1). Et comme elle
est C-linéaire, elle ne peut pas être une similitude indirecte).
Développements
Développements proposés :
– Prolongement de la fonction Γ dans Zuily-Queffélec et Objectif Agrégation
– Formule des compléments, dans Amar Matheron
Autres développements possibles :
– Automorphismes du disque
Références
– Objectif Agrégation
– Pommelet, Cours d’analyse
– Amar-Matheron, Analyse complexe
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Rudin, Analyse réelle et complexe
– Cartan, Théorie élémentaire des fonctions analytiques d’une ou plusieurs
variables complexes
Chapitre 72
284
285
Remarques et questions
Remarque (Remarques du jury d’agrèg 2010). Les différents modes de convergence
(L2 , Fejer, Dirichlet. . .) doivent être connus. Il faut avoir les idées claires sur les
notions de fonctions de classe C 1 par morceaux (elles ne sont pas forcément conti-
nues). Dans le cas d’une fonction continue et C 1 par morceaux on peut conclure sur
la convergence normale de la série de Fourier sans utiliser le théorème de Dirichlet.
Cette leçon ne doit pas se réduire à un cours abstrait sur les coefficients de Fourier.
Remarque. Dans L1 les coefficients de Fourier définissent une fonction de manière
unique.
Remarque. Si cn (f ) = o( n12 ), on a la convergence normale des sommes partielles.
Avec le théorème de régularité, on a la convergence uniforme de la série de Fourier
si f est C 2 .
Question. Un exemple de calcul. Soit
f : [−π, π] −→ R
t 7−→ 1[−,] (t)
qu’on considère étendue par 2π-périodicité sur R. Calculer ses coefficients de Fou-
rier.
Réponse. Comme la fonction est paire, on aura juste les coefficients de Fourier en
cosinus qui interviendront. Pour n 6= 0 on a :
1
Z
an (f ) = cos(nt)f (t)dt
π −
1
Z
= cos(nt)dt
π −
11
= [sin(nt)]−
πn
2
= sin(n)
nπZ
1
a0 (f ) = f (t)dt
π −
2
=
π
et donc, si il y avait convergence de la série de Fourier vers la fonction, on aurait :
+∞
2 X 2 sin(n)
f (t) = + cos(nt)
π n=1
nπ
286 CHAPITRE 72. 246- SÉRIES DE FOURIER
on pose
N
2 X 2 sin(n)
SN (f )(t) = + cos(nt)
π n=1
nπ
N
2 X 2 sin(n)
SN (f )(t) = + cos(n)
π n=1
nπ
N
2 X sin(2n)
= +
π n=1
nπ
1 x
Par théorème de Dirichlet, on a alors : SN (f )() −→ 2
et en prenant = 2
on a
N →∞
l’identité
∞
X sin(nx) π−x
=
n=1
n 2
Z π
1
cn (f ) = f (t)e−int dt
2π −π
Z π
1
= ei(a−n)t dt, a − n 6= 0
2π −π
1 1 i(a−n)t π
= e −π
2π i(a − n)
sin ((a − n)π)
=
π(a − n)
(−1)n
= sin(aπ).
π(a − n)
287
On pose alors :
k=N
X (−1)k
SN (f )(x) = sin(aπ)eikx
k=−N
π(a − k)
k=N
sin(aπ) X (−1)k ikx
= e
π k=−N
a − k
k=N
X (−1)k (−1)−k −ikx
sin(aπ) ikx
= + e + e
π k=−N
a−k a+k
∞
sin(aπ) a sin(aπ) X 1
S∞ (f )(x) = +2
π π N =1
a − n2
2
on applique Dirichlet :
SN (f )(π) −→ cos(aπ)
N →∞
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Banach-Steinhaus et application : existence d’une fonction dont
la série de Fourier diverge en un point, dans Gourdon
– Formule sommatoire de Poisson, dans Gourdon et Briane-Pagès
Autres développements possibles :
– Théorème de Fejer, dans Zuily-Queffélec
Références
– Gourdon, Analyse
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Briane-Pagès, Théorie de l’intégration
289
– Objectif Agrégation
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS analyse 2
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS analyse 4
Chapitre 73
290
291
Remarques et questions
Question. Redémontrer que Γ(n + 1) = n!.
Question. Calculer Γ(1/2).
Question. Calculer la transformée de Fourier de la gaussienne.
Développements
Développements proposés :
– Nombres de Bell (nombre de partitions de [1, n]), dans Oraux X-ENS algèbre
1
– Théorème d’Abel angulaire et théorème taubérien faible, dans Gourdon
Autres développements possibles :
– Prolongement de la fonction Γ, dans Zuily-Queffélec et Objectif Agrégation
– Problème de la ruine du joueur
Références
– Hauchecorne, Les contre-exemples en mathématiques
– Gourdon, Analyse
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, algèbre 1
– Pommelet, Cours d’analyse
– Briane-Pagès, Théorie de l’intégration
– Objectif Agrégation
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
Chapitre 74
293
294CHAPITRE 74. 249-SUITES DE VARIABLES DE BERNOULLI INDÉPENDANTES
Remarques et questions
1
Question. Comment construire une variable aléatoire de loi B(1, p) avec p 6= 2
à
partir de B(1, 21 ?
Question. Comment construire E(λ) à partir d’une loi uniforme ?
Réponse. La fonction de répartition d’une loi exponentielle de paramètre λ est :
Fλ (t) = 1 − e−λt
Quelle est la loi de cette variable aléatoire ? Montrer que Yn converge presque
sûrement et dans L2 vers une certaine variable aléatoire.
Réponse. On a :
1 1
Y1 = δ1 + δ−1
2 2
X1
=
2
1
Y2 = Y1 + X2
4
1
= (δ −3 + δ −1 + δ 1 + δ 3 )
4 4 4 4 4
295
et
n
1X
Q({ω| Xi (ω) −→ p}) = 1
n i=1 n→∞
donc
n
1X 1
Q({ω| Xi (ω) −→ }) = 1
n i=1 n→∞ 2
Développements
Développements proposés :
– Théorème central limite, dans Zuily-Queffélec
– Théorème des évènements rares de Poisson, dans Ouvrard 2
Autres développements possibles :
– Estimation des grands écarts, dans Lesigne
– Ruine du joueur, dans Ouvrard 2
– Théorème de Polya, dans Promenade aléatoire, Benaïm- El Karoui
– Loi du log itéré
296CHAPITRE 74. 249-SUITES DE VARIABLES DE BERNOULLI INDÉPENDANTES
Références
– Ouvrard, Probabilité 1
– Ouvrard, Probabilités 2
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Barbe-Ledoux, Probabilité
– Lesigne, Pile ou face
Chapitre 75
298
299
Remarques et questions
Question. Quelle est la fonction caractéristique de N (n, σ 2 ) ?
t
Réponse. On sait que φN (0,∞) = e− 2 . On a, X ∼ N (m, σ 2 ), X−m
σ
∼ N (0, 1). On
peut écrire :
φX = φσN + m
= E eitX
= R eit(σN +m)
= eitm R eitσN
= eitm φN (tσ)
1 2 2
= eitm e− 2 t σ
.
Remarque. On peut énoncer la loi faible dans le cas où les variables aléatoires sont
seulement indépendantes deux à deux.
Remarque. Il n’est pas utile de remettre dans la leçon les propriétés des différentes
convergences. Mais il faut les connaître.
Remarque. Il faut aussi citer la loi forte des grands nombres.
Remarque. Il peut être intéressant de parler de statistiques et d’intervalles de
confiance.
Remarque. On peut aussi parler d’approximation de lois (c’est à la fin de Ouvrard
1).
Remarque. Dans un cadre non identiquement distribué, le théorème central limite
est le théorème de Lindeberg-Levy.
Remarque. On peut aussi parler du test du χ-deux.
Développements
Développements proposés :
– Théorème central limite, dans Zuily-Queffélec
– Théorème de Bernstein (polynômes), dans Zuily-Queffélec
Autres développements possibles :
– Estimation des grands écarts, dans Lesigne
– Equidistribution dans un compact, dans Zuily-Queffélec
300 CHAPITRE 75. 250- LOI DES GRANDS NOMBRES. TCL
Références
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Ouvrard 2, Probabilités
– Barbe-Ledoux, Statistiques en action
– Rivoirard, Statistiques en action
Chapitre 76
301
302 CHAPITRE 76. 251- INDÉPENDANCE
Remarques et questions
Question. Quel lien y-a-t-il entre la notion d’indépendance de deux tribus et la
notion d’indépendance d’une famille de variables aléatoires réelles ?
Réponse. Il y a un lien ! Pour chaque variable aléatoire, on prend la tribu engen-
drée, les variables aléatoires sont indépendantes si et seulement si les tribus sont
indépendantes.
Question. Soit (X, Y ) un vecteur gaussien tel que Y a une variance non nulle.
Calculer E(X|Y ) et la loi conditionnelle de (X|Y ) (loi conditionnelle de X sachant
Y ).
Réponse. On suppose que E(X|Y ) = (m1 , m2 ). Comme (X, Y ) est gaussien, il a
(X,Y )
une densité qu’on connait. Donc (X|Y ) est à densité donnée par marginale de X
. Ici on
peut faire mieux. Si des variables aléatoires gaussiennes sont indépendantes, elles
ont une covariance nulle. On va écrire X sous la forme d’une somme de variables
aléatoires :
X = Z + βY
cov(Z, Y ) = E ((X − βY )Y )
= E(Y X) − βE(Y 2 )
E(XY )
β=
V ar(Y )
Ainsi, on a montré que (X|Y ) est une gaussienne de variance de qu’on a montré.
(Z est bien une variable gaussienne).
303
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Bernstein pour les polynômes, dans Zuily-Queffélec
– Théorème central limite, dans Zuily-Queffélec
Autres développements possibles :
– L’indépendance d’évènements n’est pas toujours intuitive, dans Ouvrard 2,
exercice 9.6
– Théorème des évènements rares de Poisson, dans Ouvrard 2, page 311
– Nombres normaux, dans Zuily-Queffélec
– Loi de Poisson et indépendance, dans un exercice appelé indépendance de
Cotrell
gaussiennes.
Suites de variables aléatoires, comportements asymptotiques
– Théorème de Poisson dans Zuily-Queffélec on donne le théorème de Levy
puis dans Ouvrard 2 le théorème de Poisson et la généralisation au théorème
des évènements rares de Poisson.
– Loi des grands nombres dans Barbe-Ledoux l’inégalité de Markov et l’inéga-
lité de Tchebitchev, la loi faible des grands nombres et dans Zuily-Queffélec
l’application au théorème de Bernstein (développement).
– Loi du {0, 1} de Kolmogorov et lemme de Borel Cantelli dans Barbe-Ledoux
la définition de la tribu asymptotique, la loi du 0 − 1, des exemples puis le
lemme de Borel-Cantelli et des exemples. Dans Barbe-Ledoux la loi forte des
grands nombres.
– théorème central limite dans Barbe-Ledoux le théorème central limite (déve-
loppement) puis des exemples. Dans Rivoirard on peut parler d’applications
aux intervalles de confiance.
Références
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Ouvrard, Probabilités 1
– Ouvrard, Probabilités 2
– Barbe-Ledoux, Probabilité
– Rivoirard, Statistiques en action
Chapitre 77
305
306 CHAPITRE 77. 252- LOIS BINOMIALES ET DE POISSON
Remarques et questions
Question. À propos de la caractérisation d’un processus de Poisson, est-ce que ce
théorème sert en pratique ? Comment fait-on si on a f 6= O telle que f (t + h) =
f (t)f (h) pour montrer que f = exp ?
Réponse. On a f (0) = f 2 (0) donc f (0) = 0 ou 1. Si f (0) = 0 alors f est identi-
quement nulle. On suppose donc f (0) = 1. Comme on a f (t) = f ( 2t )2 alors f est
positive. puis on passe au logarithme.
Question. Rappeler la loi du {0, 1} de Kolmogorov.
Réponse. Soit Xn une suite de variables aléatoires indépendantes. On pose An =
σ(Xp |p ≥ n) et A∞ la tribu asymptotique associée. On a alors :
∀A ∈ A∞ , P (A) = 0 ou 1.
= µ2 ? µ1 (A).
k k k
Si pk = e−λ λk! et qk = e−µ µk! alors rk = e−(λ+µ) (λ+µ)
k!
.
Question. Comment montrer que la loi binomiale négative est une somme de lois
géométriques indépendantes ?
307
Réponse. On peut le faire par récurrence, mais le plus simple est de calculer sa
fonction caractéristique. On a :
1 X k!
r+1
= xk−r
(1 − x) k≥r
(k − r)!r!
X k
= xk−r+1
k≥r−1
r − 1
Xl − 1
= xl−r
l≥r
n−1
k−1
n
p (1 − p)k−n = 1. On peut calculer sa
P
ce qui définit bien une proba car n−1
k≥n
fonction caractéristique :
X k − 1
φX (t) = pn (1 − p)k−n eitk
k≥n
n−1
X k − 1
k−n itn
= pn (1 − p) eit e
k≥n
n − 1
X k−1
it n
k−n
= e p (1 − p) eit
k≥n
n−1
it n
1
= e p ,
1 − (eit (1 − p))n
Développements
Développements proposés :
– Théorème de Bernstein par les polynômes, dans Zuily-Queffélec
– Théorème des évènements rares de Poisson, dans Ouvrard 2
Autres développements possibles :
– Grandes déviations
– Caractérisation d’un processus de Poisson
Références
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Ouvrard, Probabilités 1
– Ouvrard, Probabilités 2
309
– Barbe-Ledoux, Probabilité
– Cotrell, Exercices de probabilités
Chapitre 78
310
311
Remarques et questions
Question. Montrer que la fonction Γ est log-convexe.
Réponse. On a Z ∞
Γ(x) = e−t tx−1 dt, x > 0
0
donc Z ∞
−t x−1
log(Γ(x)) = log e t dt
0
On admet que c’est deux fois dérivable sous l’intégrale, comme on sait montrer
que Γ est holomorphe, ce n’est pas très grave. On peut dériver deux fois sous
l’intégrale :
Γ0 (x)
log (Γ(x))0 =
Γ(x)
00 −Γ0 (x)2 + Γ(x)Γ00 (x)
log (Γ(x)) =
(Γ(x))2
Z ∞
0
Γ (x) = e−t log(t)e(x−1) log(t) dt
0
Z ∞
00
Γ (x) = e−t (log(t))2 e(x−1) log(t) dt
0
donc :
Z ∞ Z ∞
00 0
Γ(x)Γ (x) − Γ (x) = 2
e t −t x−1
dt e−t (log(t))2 tx−1 dt
0 0
−t x−1
2
− e log(t)t dt
Développements
Développements proposés :
– Ellipsoïde de John-Loewner, dans oraux X-ENS algèbre 3
312 CHAPITRE 78. 253- UTILISATION DE LA NOTION DE CONVEXITÉ
Brouwer en dimension 2.
– Étude qualitative de solutions d’équations différentielles dans Gourdon le cas
convexe de l’équation de Hill-Matthieu.
Références
– Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS algèbre 3
– Tauvel, Géométrie
– Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agré-
gation
– Objectif Agrégation
– Rombaldi, Éléments d’analyse réelle
– Gourdon, Analyse
– Ramis-Warusfel, Cours de mathématiques pures et appliquées, volume 1
– Brezis, Analyse fonctionnelle
– Briane-Pagès, Théorie de l’intégration
Chapitre 79
314
315
Remarques et questions
Remarque. Le cadre de l’espace de Schwartz est très approprié pour l’étude de la
transformée de Fourier. Sur L1 , la transformée de fourier n’est pas sujective dans
l’ensemble des fonctions qui tendent vers 0 à l’infini.
S(Rn ) est dense dans tous les Lp . L’injection est continue.
Les distributions sont là pour élargir le cadre des fonctions. On peut dériver,
d’où l’utilité pour les équations différentielles. On trouve d’abord des solutions au
sens des distributions puis on démontre que les objets trouvés sont des fonctions
classiques.
L’inconvénient des distributions tempérées est qu’elles ne peuvent être définies sur
un ouvert Ω. Elles sont toujours définies sur Rn .
Faire attention à la convolution : on ne peut pas convoler toutes les distributions
entre elles.
Il faut parler de l’ordre d’une distribution et de la formule des sauts.
X
Tn = δn ∈ S 0 (Rd )
|n|≤N
X
hTn , φi = φ(n)
|n|≤N
X
−→ φ(n)
N →∞
n∈Z
et comme φ ∈ S, cette série existe (n2 φ(n) est une suite bornée par exemple).
Donc :
X
hT, φi = φ(n).
n∈Z
Pour montrer que T est une distribution, on a besoin de montrer que c’est une
forme linéaire continue. On a facimement la linéarité, il reste à envisager la conti-
316 CHAPITRE 79. 254- ESPACE DE SCHWARTZ
nuité :
X
|hT, φi| = φ(n)
n∈Z
X φ(n)
= n2 2
n∈Z
n
X 1
≤ kφk2,0
n∈Z
n2
≤ Ckφk2,0
P
donc T est bien continue. On note T = δn . On cherche alors T̂ .
n∈Z
donc 10[a,b] = δa − δb .
Plus généralement, on a la formule des sauts : si f est C 1 par morceaux, avec des
sauts a1 , · · · , an on a
N
X
0 0
f (an )− − f (an )+ δan
f = {f } +
i=1
1
Question. Soit > 0. On considère T = x+i
. On cherche la limite de T quand
−→ 0.
317
Réponse. Pour tout > 0, T est C ∞ et à croissance lente, donc T est bien dans
S 0.
1 x − i
T = +
x + i x − i
x − i
= 2
x + 2
x
= 2 2
−i 2
x + x + 2
1 1
R
Soit g(x) = π x2 +1
, alors R
g(x) = 1 et on pose :
1 x
g (x) = g( )
qui est une approximation de l’unité. Alors lim g = δ0 donc dans S 0 on a
x2 +2
−→
→0
πδ0 .
Pour φ ∈ S on a
Z
x x
h 2 2
, φi = 2 2
φ(x)dx
x + R x +
Z ∞ Z 0
x x
= 2 2
φ(x)dx + 2 2
φ(x)dx
0 x + −∞ x +
Z ∞ Z ∞
x −x
= 2 2
φ(x)dx + φ(−x)dx
0 x + 0 x + 2
2
Z ∞
x
= [φ(x) − φ(−x)]dx
0 x + 2
2
et on a aussi
Z
1 φ(x)
hvp , φi = lim dx
x η→0 |x|>η x
Z ∞
φ(x) − φ(−x)
= dx
0 x
donc
Z ∞ 2
x 1 − (φ(x) − φ(−x))
h 2 − vp , φi = dx
x + 2 x 0 x(x2 + 2
Z ∞
2 φ(x) − φ(−x)
= − 2 dx
0 x + 2 x
on coupe la dernière intégrale jusqu’à un δ petit et on trouve que tout tend vers 0
quand tend vers 0. Donc T −→ vp x1 − iπδ0 .
318 CHAPITRE 79. 254- ESPACE DE SCHWARTZ
Développements
Développements proposés :
– Inversion de Fourier dans S et S 0 , dans Zuily
– Formule sommatoire de Poisson, dans Zuily-Queffélec
Autres développements possibles :
– Solution fondamentale du Laplacien dans R3 dans Choquet-Bruhat
Références
– Zuily, Éléments de distributions et d’équations aux dérivées partielles
– Bony, Cours d’analyse
– Choquet-Bruhat, Distributions, théorie et problèmes
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Briane-Pagès, Théorie de l’intégration
Chapitre 80
320
321
Remarques et questions
Question. On cherche à résoudre dans R3
∆f = φ, φ ∈ Cc∞
∆(g ? φ) = (∆g) ? φ
= δ0 ? φ
= φ.
Pour trouver les autres solutions, on n’a plus qu’à rajouter les fonctions harmo-
niques.
Question. Une distribution T est positive si ∀φ ∈ Cc∞ , φ ≥ 0 ⇒ hT, φi ≥ 0. Montrer
qu’une distribution positive est d’ordre 0.
Réponse. Comme T est linéaire, T est croissante. Soit φ ∈ Cc∞ et on suppose
supp(φ) ⊂ K. Alors ∃χ ∈ Cc∞ , χ = 1 sur K et χ ≥ 0. Alors
−kφk∞ χ ≤ φ ≤ kφk∞ χ
soit encore
−kφk∞ hT, χi ≤ hT, φi ≤ kφk∞ hT, χi
donc T est d’ordre 0. C’est une mesure de radon.
Rπ
Question. Posons T (φ) = 0 φ0 (x) cos(x)dx. Est-ce qu’il s’agit d’une distribution
sur R et si oui, lui donner une expression sur R.
Réponse. Soit g : x 7−→ 1[0,π] cos(x) ∈ L1loc . Montrons que T (φ) = −T 0 (g).
Soit Π(x) = −g 0 (x), alors Π(x) = sin(x) − δ0 (x) + δπ (x). On montre que c’est une
distribution sur R. Elle sera d’ordre 0. Soit K un compact inclus dans R tel que
supp(φ) ⊂ K, alors Z π
0 ≤ kφ0 k∞ π
φ (x) cos(x)dx
0
ce qui prouve que c’est une distribution d’ordre inférieur ou égal à 1. Et en fait,
elle est d’ordre 0.
m
Question. Montrer que H m muni de hf, gi = hf (k) , g (k) iL2 est un Hilbert sépa-
P
k=0
rable.
322 CHAPITRE 80. 255- DÉRIVATION AU SENS DES DISTRIBUTIONS
Réponse. Il s’agit bien d’un produit scalaire. Montrons que cet espace est complet.
(k)
Soit (fn ) une suite de Cauchy dans H m , ainsi (fn est de Cauchy pour k ≤ m.
Comme L2 est complet on a
L2
∀k ≤ m, fn(k) −→ gk
donc
D0
∀k ≤ m, fn(k) −→ gk .
Or, dans D0 on peut dériver les convergences, donc
D0 (k)
∀k ≤ m, fn(k) −→ g0 .
Ainsi,
Hm
fn −→ g0 .
Question. Soit une équation différentielle d’ordre n donc l’inconnue est une distri-
bution sur R
Est-ce que les distributions solution de l’équation différentielle sont les solutions
usuelles données par Cauchy-Lipschitz de cette équation différentielle ?
Réponse. Les solutions classiques sont un espace de dimension n. Soit n ≥ 1. On
commence par n = 1. Alors
T 0 + a0 T = 0
T 0 = −a0 T
φ ∈ Cc∞ , hT 0 , φi = −hT, φ0 i
h−a0 T, φi = −a0 hT, φi
hT, φ0 i = a0 hT, φi
hT, φ0 − a0 φh = 0
Développements
Développements proposés :
1
– Des choses sur vp x , dans Zuily
– Solutions élémentaires du laplacien, dans Choquet-Bruhat
Autres développements possibles :
– Formule d’inversion de Fourier dans S 0 , dans Zuily
323
Références
– Zuily, Éléments de distributions et d’équations aux dérivées partielles
– Bony, Cours d’analyse
– Choquet-Bruhat, Distributions, théorie et problèmes
Chapitre 81
324
325
Remarques et questions
Question. Quel est le lien entre les transformées de Fourier sur L1 , L2 , S et S 0 ?
Réponse. On a L1 ⊂ S 0 , les deux notions de transformée de Fourier coïncident
donc. Montrons que c’est le même objet. Soit φ ∈ S
Z
hFf, φi = Ff (x)φ(x)dx
ZR
= f (x)Fφ(x)dx
R
ˆ
∀φ ∈ S, Ff − f φ = 0
Développements
Développements proposés :
– Inversion de Fourier dans S et S 0 , dans Zuily
– Formule sommatoire de Poisson, dans Zuily-Queffélec
Autres développements possibles :
– Solution fondamentale du Laplacien dans R3 dans Choquet-Bruhat
Références
– Zuily, Éléments de distributions et d’équations aux dérivées partielles
– Bony, Cours d’analyse
– Choquet-Bruhat, Distributions, théorie et problèmes
– Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
– Briane-Pagès, Théorie de l’intégration
Chapitre 82
327
328 CHAPITRE 82. LISTE DES DÉVELOPPEMENTS
– A caser :
1. 119 (Exemples d’actions de groupe sur les espaces de matrices)
2. 120 (Dimension d’un espace vectoriel (on se limitera au cas de la di-
mension finie. Rang. Exemples et applications)
3. 125 (Sous-espaces stables d’un endomorphisme ou d’une famille d’en-
domorphismes en dimension finie. Applications)
4. 126 (Endomorphismes diagonalisables en dimension finie)
5. 130 (Matrices symétriques réelles. Matrices hermitiennes)
6. 133 (Endomorphismes remarquables d’un espace vectoriel euclidien (de
dimension finie))
– Référence : Gourdon, Algèbre
Surjectivité de l’exponentielle Mn (C) 7→ GLn (C)
– A caser :
1. 127 (Exponentielle de matrices. Applications)
– Référence : Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS Algèbre 2
exp(A) diagonalisable ⇔ A diagonalisable
– A caser :
1. 127 (Exponentielle de matrices. Applications)
– Référence : Objectif Agrégation
Décomposition de Dunford
– A caser :
1. 124 (Polynômes d’endomorphismes en dimension finie. Applications à
la réduction d’un endomorphisme en dimension finie)
2. 126 (Endomorphismes diagonalisables en dimension finie)
3. 128 (Endomorphismes trigonalisables. Endomorphismes nilpotents)
– Référence : Gourdon, Algèbre
Méthode de relaxation pour les matrices hermitiennes définies positives
– A caser :
1. 130 (Matrices symétriques réelles. Matrices hermitiennes)
2. 140 (Systèmes linéaires : opérations, aspects algorithmiques et consé-
quences théoriques)
– Référence : Ciarlet, Introduction à l’analyse numérique matricielle et à l’op-
timisation
Ellipsoïde de John-Loewner
– A caser :
1. 123 (Déterminant. Exemples et applications)
332 CHAPITRE 82. LISTE DES DÉVELOPPEMENTS
– A caser :
1. 206 (Théorèmes de point fixe. Exemples et applications)
2. 213 (Espaces de Hilbert. Bases hilbertiennes. Exemples et applications)
– Référence : Brézis, Analyse fonctionnelle
Lemme de Morse
– A caser :
1. 131 (Formes quadratiques sur un espace vectoriel de dimension finie.
Orthogonalité, isotropie. Applications)
2. 214 (Théorème d’inversion locale, théorème des fonctions implicites.
Exemples et applications)
3. 215 (Applications différentiables définies sur un ouvert de Rn . Exemples
et applications)
4. 218 (Applications des formules de Taylor)
– Référence : Rouvière, Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence
et de l’agrégation
Théorème des extremas liés
– A caser :
1. (120 (Dimension d’un espace vectoriel. Rang. Exemples et applications)
2. 214 (Théorème d’inversion locale, théorème des fonctions implicites.
Exemples et applications)
3. 215 (Applications différentiables définies sur un ouvert de Rn . Exemples
et applications)
4. 217 (Sous-variétés de Rn . Exemples)
5. 219 (Problèmes d’extremums)
– Référence : Gourdon, Analyse
Inégalité isopérimétrique
– A caser :
1. 216 (Étude métrique des courbes. Exemples)
– Référence : Zuily-Queffélec, Éléments d’analyse pour l’agrégation
Étude de l’Astroïde
– A caser :
1. 216 (Étude métrique des courbes. Exemples)
– Référence : Monier, Géométrie MP PSI PC PT
2
Deux exemples de sous variétés de Rn
– A caser :
1. 217 (Sous variétés de Rn . Exemples)
82.2. DÉVELOPPEMENTS D’ANALYSE 337
– A caser :
1. 223 (Convergence des suites numériques. Exemples et applications)
2. 224 (Comportement asymptotique de suites numériques. Rapidité de
convergence. Exemples)
– Référence : Francinou - Gianella - Nicolas, Oraux X-ENS, analyse 2
Étude de la suite xn+1 = 1 − λx2n
– A caser :
1. 226 (Comportement d’une suite réelle ou vectorielle définie par une
itération un+1 = f (un ). Exemples)
– Référence : Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS, analyse 1
Théorème de majoration des dérivées
– À caser :
1. 228 (Continuité et dérivabilité des fonctions réelles d’une variable réelle.
Exemples et contre-exemples)
– Référence : Rombaldi, Éléments d’analyse réelle
Formule sommatoire de Poisson
– A caser :
1. 230 (Séries de nombres réels ou complexes. Comportement des restes
ou des sommes partielles des séries numériques. Exemples)
2. 240 (Transformation de Fourier. Applications)
3. 246 (Séries de Fourier. Exemples et applications)
4. 254 (Espaces de Schwartz et distributions tempérées)
5. 256 (Transformation de Fourier dans S(Rd ) et S 0 (Rd ))
– Référence : Zuily-Queffélec, Analyse pour l’agrégation
Méthode du gradient à pas optimal
– À caser :
1. 140 (Systèmes linéaires ; opérations, aspects algorithmiques et consé-
quences théoriques)
2. 232 (Méthodes d’approximation des solutions d’une équation F (X) = 0.
Exemples)
– Référence : Ramis-Warusfel, Cours de mathématiques pures et appliquées,
tome 1 page 414
Méthode de Gauss pour l’intégration numérique
– À caser :
1. 236 (Illustrer par des exemples quelques méthodes de calcul d’intégrales
de fonctions d’une ou plusieurs variables)
82.2. DÉVELOPPEMENTS D’ANALYSE 339
– À caser :
1. 255 (Dérivation au sens des distributions. Exemples et applications)
– Référence : Zuily, Éléments de distributions et d’équations aux dérivées par-
tielles
Solution fondamentale du laplacien dans R3
– À caser :
1. 255 (Dérivation au sens des distributions. Exemples et applications)
– Référence : Choquet-Bruhat, Distributions, théorie et problèmes
Nombre de partitions de [1, n] (Nombres de Bell)
– A caser :
1. 114 (Anneau des séries formelles. Applications)
340 CHAPITRE 82. LISTE DES DÉVELOPPEMENTS
341
342 CHAPITRE 83. LISTE DES RÉFÉRENCES
345
346 CHAPITRE 84. QUESTIONS SUR L’OPTION CALCUL SCIENTIFIQUE
z 0 (t) = 0 = Df (0)z
Au voisinage de O
Exemple 84.7. On cherche maintenant un exemple ou le point d’équilibre serait
stable avec un système linéarisé à valeurs propres nulles. On considère
y 0 (t) = −y 3 (t)
(qui va marcher)
On peut alors écrire
y 0 (t)
= −1
y 3 (t)
et on peut refaire le calcul. Ou sinon, on peut utiliser le cas de la dimension 1 : si
y > 0 alors f < 0 et donc la solution tend vers 0, si y < 0 alors f > 0 et donc la
solution tend vers 0. Le point d’équilibre est donc asymptotiquement stable alors
que le système linéarisé est nul.
Il existe des caractérisations de l’asymptotique stabilité qui consistent à mon-
trer que si une solution d’un système légèrement perturbé ne s’éloigne pas trop
d’une solution du système ou que si on part d’une condition initiale légèrement
perturbée et qu’on ne s’éloigne pas trop de la solution avec la vraie condition ini-
tiale, alors la solution est asymptotiquement stable (voir par exemple Demailly
pour ce théorème écrit dans le cas linéaire).
D’un point de vue numérique, pour vérifier qu’on a une solution asymptotiquement
84.1. POINTS D’ÉQUILIBRE 349
stable, on calcule la solution du même problème de Cauchy avec une condition ini-
tiale légèrement modifiée et on vérifie que quand t → ∞ on se rapproche bien de
la solution de départ. Pour vérifier que la solution de départ est stable, on vérifie
que la différence entre les deux solutions reste bornée.
Remarque. On aurait aussi pu parler de fonctions de Liapunov et de champ ren-
trant, mais ça n’est pas au programme. En général dans les systèmes physiques,
les formules d’énergie donnent une fonction de Liapunov. Par exemple pour le pen-
dule mécanique : la conservation de l’énergie passe par une fonction de Liapunov
donnée par la conservation de l’énergie.
Exemple 84.8. Étude complère de la stabilité pour le pendule mathématique (qui
est un truc à savoir faire). l’équation du pendule est donnée par :
−y 00 (t) + sin(y(t)) = 0,
Alors, on peut écrire :
−y 00 (t)y 0 (t) + sin(y(t))y 0 (t) = 0
1 02
(y (t) − y 02 (0)) − cos(y(t)) + cos(y(0)) = 0.
2
0
aussi réécrire le système comme un système d’ordre 1 en posant z = y et
On peut
y
Y = alors
z
0 z
Y =
− sin(y)
soit encore
y 0 (t) = z(t)
z 0 (t) = − sin(y(t))
Par le théorème de Cauchy Lipschitz, on a existence et unicité globale de la so-
lution. On commence par trouver les points d’équilibre du système, ce sont les
{(kπ, k ∈ Z}. On commence par étudier le cas k = 1. On étudie le système li-
néarisé au voisinage
du point d’équilibre (y = π, z = 0). Le système linéarisé est
0 1
Y0 = Y Le polynôme caractéristique de cette matrice est X 2 − 1 les va-
1 0
leurs propres sont donc 1 et −1. D’après le théorème de Liapunov,
l’équilibre
est
0 1
instable. Dans le cas où k = 0, le système linéarisé est Y 0 = Y le poly-
−1 0
nôme caractéristique est X 2 +1, la matrice a donc deux valeurs propres imaginaires
pures i et −i. On ne peut pas utiliser le théorème de Liapunov pour conclure. On
va donc chercher une autre méthode. On reprend l’équation qu’on avait trouvée :
1 2
(z (t) − z 2 (0)) − cos(y(t)) + cos(y(0)) = 0,
2
350 CHAPITRE 84. QUESTIONS SUR L’OPTION CALCUL SCIENTIFIQUE
y 00 (t) = −V 0 (y(t))
V (y) = y 2 (1 − y 2 )
Nous allons d’abord passer en revue les principales méthodes à un pas et ensuite
parler de convergence de la méthode numérique. Nous n’aborderons pas le cas des
méthodes à r pas qui sont plus rarement utilisiés dans le cadre de l’agrèg
84.2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 351
Méthodes à un pas
Définition 84.11. Les méthodes numériques à un pas sont les méthodes de réso-
lution numérique qui peuvent s’écrire sous la forme :
yn+1 = yn + hn Φ(tn , yn , hn ), 0 ≤ n < N,
où Φ : [t0 , t0 + T ] × R × R −→ R est une fonction que l’on supposera continue.
On peut définir les principales méthodes à un pas que nous utilisons et nous
donnons à chaque fois leur ordre, nous définirons après ce que c’est (OUBLI !) :
Définition 84.12. 1. la méthode d’Euler explicite qui est donnée par
yn+1 = yn + hn f (tn , yn ),
Elle est d’ordre 1.
2. La méthode d’Euler point milieu donnée par
hn hn
yn+1 = yn + hn f (tn + , yn + f (tn , yn )),
2 2
Elle est d’ordre 2.
3. La méthode d’Euler implicite (qui est une méthode implicite, mais à un pas)
donnée par :
yn+1 = yn + hn f (tn + 1, yn + 1)
Elle est d’ordre 1.
4. La méthode de Runge-Kutta d’ordre 4 est donnée par :
pn,1 = f (tn , yn )
1
tn,2 = tn + hn
2
1
yn,2 = yn + hn pn,1
2
pn,2 = f (tn,2 , yn,2 )
1
yn3 = yn + hn pn,2
2
pn,3 = f (tn,2 , yn,3 )
tn+1 = tn + hn
yn,4 = yn + hn pn,3
pn,4 = f (tn+1 , yn,4 )
1 2 2 1
yn+1 = yn + hn pn,1 + pn,2 + pn,3 + pn,4
6 6 6 6
Elle est d’ordre 4.
352 CHAPITRE 84. QUESTIONS SUR L’OPTION CALCUL SCIENTIFIQUE
Définition 84.14. On dit qu’un problème de Cauchy est numériquement bien posé
si la continuité de la solution par rapport à la donnée initiale est suffisemment
bonne pour que la solution ne soit pas perturbée par une erreur initiale ou des
erreurs d’arrondi faibles.
Définition 84.15. On dit qu’un problème est bien conditionné si les méthodes
numériques usuelles peuvent en donner une solution en un temps raisonnable.
La solution exacte est donnée par y(t) = 51 et si on choisit une donnée initiale
ỹ(0) = 15 + on a la solution ỹ(t) = 51 + e−150t . Comme 0 ≤ e−150t ≤ 1 sur [0, 1],
le problème est numériquement bien posé. La méthode d’Euler explicite avec pas
84.2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 353
constant h donne :
sur h pour que ça ne diverge pas. Dans ce cas, la méthode d’Euler implicite est
préférable à la méthode d’Euler explicite, bien qu’elles soient de même ordre.
Exemple 84.17. Un autre exemple de problème raide, plus général :
y 0 = −λy
yn+1 = yn − hλyn
= (1 − hλ)yn
= (1 − hλ)n y0
Et on doit avoir |λh| < 2 pour avoir la convergence. et avec Euler implicite
yn+1 = yn − hλyn+1
1
= yn
(1 + hλ)
1
= y0
(1 − hλ)n
354 CHAPITRE 84. QUESTIONS SUR L’OPTION CALCUL SCIENTIFIQUE
tisation soient très petits. C’est donc bien plus coûteux que Euler implicite (où on
peut prendre moins de pas).
On définit alors la notion de stabilité : c’est cette notion qui fera que pour
une faible perturbation de la condition initiale, on restera proches de la solution
cherchée du problème de Cauchy (on ne va dont pas vers n’importe quoi à chaque
fois qu’on rajoute une perturbation).
yn+1 = yn + hn Φ(tn , yn , hn )
zn+1 = zn + hn Φ(tn , zn , hn ) + n
on ait !
X
max |yn − zn | ≤ M |y0 − z0 | + |n | .
0≤n≤N
n<N
On peut voir la stabilité comme une continuité par rapport à l’erreur à chaque
étape.
On peut maintenant définir la convergence d’un schéma numérique à un pas pour
les équations différentielles.
max |y(tn ) − yn | → 0,
0≤n≤N
On a
Dans toute la suite, on se donne un fonction de poids w(x) > 0 sur un intervalle
(a, b) borné ou non et une fonction continue f ∈ C 0 (]a, b[) telle que f w ∈ L1 (a, b).
On veut calculer une valeur approchée de
Z b
f (x)w(x)dx.
a
et par suite
Z b k−1
f (x)dx ∼
X
= (ai+1 − ai )f (ξi ).
a i=0
En fonction des choix des ξi on retrouve des méthodes très classiques (et
simples à implémenter) d’intégration numérique :
1. La formule des rectanges à gauche où on considère ξi = ai et ainsi
Z b k−1
f (x)dx ∼
X
= (ai+1 − ai )f (ai ).
a i=0
ai+1 ai+1
ai+1 − ai
Z Z
f (x)dx ∼
= p1 (x)dx = (f (ai ) + f (ai+1 ))
ai ai 2
d’où
b k−1
ai+1 − ai
Z
f (x)dx ∼
X
= (f (ai ) + f (ai+1 )).
a i=0
2
ai+1 − ai
ξi,j = ai + j ,
l
358 CHAPITRE 84. QUESTIONS SUR L’OPTION CALCUL SCIENTIFIQUE
on note, pour j = 0, 1, · · · , l,
Z 1
ωj = Lj (x)dx.
−1
Définition 84.23. Nous dirons qu’une méthode d’intégration numérique, telle que
définie au début de l’énoncé, est d’ordre N si elle est exacte pour tout polynôme
de degré ≤ N .
Pour les polynômes de degré 0 (ce sont les méthodes qu’on implémente le plus
souvent à l’oral de modé de l’agrèg) la convergence numérique de la méthode
(c’est à dire le fait que la différence entre l’intégrale de f et la somme définie par
la méthode numérique tende vers 0 quand le pas de subdivision tend vers 0) est
assurée par les théorèmes sur les sommes de Riemann.
Pour les autres méthodes, l’erreur peut être calculée en utilisant le noyau de Peano,
mais ça n’a pas sa place dans ce petit résumé.
Z b l
f (x)w(x)dx ∼
X
= λj f (xj )
a j=0
u∈U
J(u) = inf J(v).
v∈U
Aspects théoriques
Pour obtenir l’existence et l’unicité d’une solution à un problème d’optimisa-
tion, on peut penser aux théorèmes du type de toute fonction continue sur un
compact admet un maximum et un minimum.
Dans le cas où la fonction coût est deux fois différentiable, on peut observer les
valeurs propres de sa matrice Hessienne en un point pour déterminer si ce point
est, ou pas, un extrêmum local de la fonction coût.
Théorème 84.27. Soit x0 un point critique de J : Ω ∈ Rn −→ R. Si la forme
quadratique associée à la matrice hessienne de J en x0 est définie négative, alors
x0 est un maximum local de J. Si elle est définie positive alors x0 est un minimum
local de J. Si elle est définie mais ni positive ni négative, alors x0 est un point
selle.
Dans le cas où J est une fonction convexe, on sait alors que tout minimum
local est un minimum global et que si J est strictement convexe, il y a au plus un
minimum.
En dimension infinie, la notion de convexité est remplacée par la notion de α-
ellipticité.
Quand on est sur des Hilbert (c’est généralement le cas puisqu’on a tendance à
tout faire sur des espaces vectoriels réels de dimension finie) on peut aussi utiliser
les conséquences du théorème de représentation de Riesz et de projection qu’on
rappelle ici :
84.4. OPTIMISATION 361
x0 ∈ Rn
xj+1 = xj − (DF (xj ))−1 f (xj ).
telle que
∂u ∂u
∀x ∈ R, ∀t > 0, (x, t) + c(x, t) (x, t) = f (x, t)
∂t ∂x
avec la condition initiale
∀x ∈ R, u(x, 0) = u0 (x)
La solution sera cherchée dans C 1 (R × R). Dans ce cas, il est possible de trouver la
solution exacte en utilisant la méthode des caractéristiques qui consiste à trouver
364 CHAPITRE 84. QUESTIONS SUR L’OPTION CALCUL SCIENTIFIQUE
des trajectoires x(t) telles que f (t) = u(x(t), t) reste constante. On écrit :
∂u ∂u
f 0 (t) = (x(t), t) + x0 (t) (x(t), t)
∂t ∂x
∂u ∂u
= (x(t), t) + c (x(t), t)
∂t ∂x
= 0,
ce qui nous amène à poser x0 (t) = c et x(0) = ξ fixé dans R. Ainsi x(t) = ξ + ct
est une trajectoire telle que u(ξ + ct, t) = u0 (ξ) pour tout t ∈ R. On en déduit la
proposition suivante :
Proposition 84.34. La solution problème 84.1 est donnée par
∂u ∂u
+ X 0 (t) = f (t, X(t))
∂t ∂x
et on avait
∂u ∂u
+a = f (t, X(t))
∂t ∂x
On soustrait les deux, et on obtient quoi ?
un+1
j − unj un − unj−1
n + j
un − unj
n − j+1
+ (cj ) + (cj ) = f (xj , tn )
τ h h
où
c(xj , tn ) si c(xj , tn ) > 0
(cnj )+ =
0 sinon
c(xj , tn ) si c(xj , tn ) < 0
(cnj )− =
0 sinon
On peut écrire ce schéma comme un schéma décentré ou un schéma centré en
fonction du signe de c(xj , tn ). Il s’agit d’un schéma explicite et on trouve une
condition CFL pour assurer sa convergence.
Ce schéma est consistant d’ordre 1. Savoir ce que ça signifie.
La condition CFL apparait sur la matrice (pour le schéma explicite avec une
vitesse c > 0 constante) :
1 + λa −λa
.. ..
. .
A=
. ..
−λa
1 + λa
84.6. ÉQUATIONS DE LAPLACE ET DE LA CHALEUR 367
et on a
U n = AU n−1 = An U 0
et la condition |λa| < 1 apparait pour avoir stabilité des valeurs propres de la
∆t
matrice (λ = ∆x .
Il existe d’autres schéma pour résoudre l’équation de transport : Lax, Lax-
Wendroff, saute-mouton. . .
Équation de Laplace
L’équation de Laplace s’écrit, de manière très générale sous la forme
∆u = 0 x ∈ Ω
(84.3)
u = f x ∈ ∂Ω
avec f continue sur ∂Ω et où u est une fonction de classe C 2 définie sur un ouvert
Ω ∈ Rn . u est alors dite harmonique sur Ω.
Dans le cas n = 1, on obtient une équation différentielle ordinaire du second
ordre, le théorème de Cauchy-Lipschits nous assure, pour une condition initiale
donnée l’existence d’une solution unique. On peut l’écrire explicitement en inté-
grant deux fois l’équation (même si l’intégrale n’est pas forcément calculable dans
le cas où il y a un second membre).
Dans le cas n = 2 on peut passer par les fonctions holomorphes pour résoudre
le problème. En effet, la partie réelle d’une fonction holomorphe est harmonique.
Dans un cas très général, on a le résultat d’unicité suivant pour les solutions :
Proposition 84.36. Il existe au plus une solution du problème 84.3 dans C 2 (Ω) ∩
C 0 (Ω̄).
Le cas général est très compliqué. On va donner quelques outils d’étude dans
les cas où Ω est un rectangle et un disque.
368 CHAPITRE 84. QUESTIONS SUR L’OPTION CALCUL SCIENTIFIQUE
φ00 (x) 00
Formellement, φ(x)
= − ψψ(y
(y)
= K constante et donc :
00
φ (x) = Kφ(x)
00
ψ (y) = −Kψ(y)
φ(0) = 0, φ(1) = 0
ψ(0) = 0, ψ(1) = 0
Équation de la chaleur
Résolution théorique
Le problème de la chaleur a la forme suivante
∂x
∂t
− α∆u = 0 x ∈ Rn t ∈ R+
u(x, 0) = u0 (x) x ∈ Rn
an (t) sin(2πnx)
on a alors
il y a convergence normale sur tout compact de R∗+ ×[0, 1] donc u ∈ C ∞ (Rj+ ×[0, 1]).
Pour t → 0 on tend vers le peigne de Dirac. La distribution associée en 0 est
une somme de Dirac avant de se régulariser. On peut aussi montrer que c’est
régularisant en utilisant le noyau de Green et des convolées.
Dans le cas où on a un terme f 6= 0 dans le membre de droite, on le développe
en série de Fourier pour conclure. La forme de la solution nous dit qu’en temps
long la solution existe.
Le problème de poser le problème de la chaleur sur Rn , c’est que ce n’est pas
physique.
Résolution numérique
Pour résoudre l’équation de la chaleur numériquement, on peut utiliser des
schémas aux différences finies ou des méthodes d’éléments finis. Nous ne parlerons
ici que des schémas aux différences finies. On considère k une constante positive,
l’équation de la chaleur que nous allons résoudre est :
∂u 2
∂t
(x, t) − k ∂∂xu2 (x, t) = f (x, t) ∀x ∈]0, 1[, ∀t > 0
u(0, t) = u(1, t) = 0 ∀t > 0
u(x, 0) = w(x) ∀x ∈]0, 1[
un+1 − un
= −Aun + f (tn ) n = 0, 1, · · ·
τ
u0 = w.
un+1 − un
= −Aun+1 + f (tn+1 ) n = 0, 1, · · ·
τ
u0 = w.
la résolution est cette fois implicite mais le schéma est inconditionnellement stable.
Pour ce qui est de la résolution numérique, scilab inverse la matrice A en O(n).
1 x+ct
Z
1
u(x, t) = u0 (x + ct) + u0 (x − ct) + u1 (τ dτ
2 c x−ct
En EDP, la première méthode qui vient à l’idée est de séparer les variables. On
écrit u(t, x) = φ(t)ψ(x) et alors
∂ 2u
= φ00 (t)ψ(x)
∂t2
∂ 2u
= φ(t)ψ 00 (x)
∂x2
φ00 (t)ψ(x) = c2 φ(t)ψ 00 (x)
φ00 (t) ψ 00 (x)
= c2 = λ constante
φ(t) ψ(x)
et donc
φ00 (t)λφ(t)
c est homogène à une vitesse et λ à des s−2 . On pose les conditions initiales
u(t, 0) = 0
u(t, L) = 0
Théorème 84.43. Soit A une matrice carrée, inversible ou non. Il existe (au
moins) une matrice inversible M telle que la matrice M A soit triangulaire supé-
rieure.
n3
additions
3
n3
multiplications
3
n3
divisions
2
84.9. SYSTÈMES LINÉAIRES 379
Théorème 84.44. Soit A = (ai,j ) une matrice carrée d’ordre n telle que les n
sous-matrices diagonales
a1,1 · · · a1,k
.. .. , 1 ≤ k ≤ n
∆k = . .
ak,1 · · · ak,k
soient inversibles. Alors il existe une matrice triangulaire inférieure L = (li,j ) avec
li,i = 1, 1 ≤ i ≤ n, et une matrice triangulaire supérieure U telles que
A = LU.
y = f (t, y) = Ay
yn+1 = yn + hf (tn+1 , yn+1 )
yn+1 = yn + hAyn+1
(In − hA)yn+1 = yn
Si h est petit, alors pivots vont être directement sur la diagonale, on n’a donc pas
de recherche de pivot à faire. C’est aussi le cas pour A la matrice de discrétisation
des méthodes des différences finies.
Dans certains cas, il est utile de stocker les matrices L et U de la décomposition
de la matrice A (par exemple quand on a beaucoup de systèmes à résoudre avec
la même matrice). La décomposition LU préserve le profil de la matrice.
Une autre factorisation possible est la méthode de Choleski qui s’applique aux
matrices symétriques définies positives :
380 CHAPITRE 84. QUESTIONS SUR L’OPTION CALCUL SCIENTIFIQUE
Théorème 84.45. Si A est une matrice symétrique définie positive, il existe (au
moins) une matrice réelle triangulaire inférieure B telle que
A = BtB
De plus, on peut imposer que les éléments diagonaux de la matrice B soient tous
> 0 et la factorisation correspondante est alors unique.
Pour obtenir la factorisation de Choleski, on part de la factorisation LU de la
matrice A. Si on ne suppose pas la positivité des coefficients, on a 2n pour les choix
de B (on a deux choix pour chaque coefficient diagonal : positif ou négatif.
On peut aussi parler de matrices de Householder.
Définition 84.46. H est une matrice de Householder si H = In ou ∃v ∈ C∗ tel
∗
que H = In − 2 vv
v∗ v
.
n
Proposition 84.47. Soit a = (ai ) ∈ CN tels que
P
|ai | > 0. Alors il existe deux
i=2
matrices de Householder telles que
∗
0
Ha = ..
.
0
donc H est une symétrie axiale (car H est une involution) par rapport à l’hyper-
plan orthogonal à v. À partir des matrices de Householder, on peut construire la
factorisation QR.
Théorème 84.48. Étant donné une matrice A d’ordre n, il existe une matrice
unitaire Q et une matrice triangulaire supérieure R telles que
A = QR.
De plus, on peut s’arranger pour que les éléments diagonaux de la matrice R soient
tous ≤ 0. Si la matrice A est inversible, la factorisation correspondante est alors
unique.
84.9. SYSTÈMES LINÉAIRES 381
Au = b
⇔ Nu = Nu + b
⇔ u = M −1 N u + M −1 b,
uk+1 = M −1 N uk + M −1 b.
382 CHAPITRE 84. QUESTIONS SUR L’OPTION CALCUL SCIENTIFIQUE
u = Bu + c = B̃u + c̃.
avec
ρ(B) < ρ(B̃), u0 = ũ0 .
Alors, ∀ > 0, ∃l() ∈ N tel que
k1
kũk − uk ρ(B̃)
k ≥ l() ⇒ sup ≥ .
ku0 −uk=1 kuk − uk ρ(B) +
Pour les méthodes que nous venons d’exposer, il y a des théorèmes plus spéci-
fiques :
Dans quels cas on utilise les méthodes itératives à la place des méthodes di-
rectes ? Quand on a des matrices de grande taille, les méthodes itératives peuvent
être beaucoup plus rapides que les méthodes directes. On peut donner la formule
de la vitesse de convergence pour les méthodes itératives (on la calcule en fait).
On a :
xn+1 = Bxn + c
x = Bx + c
xk+1 − x = B(xk − x)
kxk+1 − xk ≤ kBkk kx0 − xk
Bx = ρ(B)x
kBxk
= kρ(B) ≤ kBk.
kxk
On peut sinon démontrer que, ∀ > 0 il existe une norme matricielle k · k telle que
kBk ≤ ρ(B) + . On a aussi ρ(B) = lim inf kB k k1/k . Du coup, l’erreur vérifie
k
P −1 AP = diag(λi )
où
Di = {z ∈ C; |z − λi | ≤ cond(P )kδAk}.
Axn
xn+1 =
kAxn k
Dans le cas où on a deux valeurs propres distinctes de plus grand module, c’est
d’ailleurs cette méthode qui nous permet de résoudre le problème.
Si l’on souhaite obtenir toutes les valeurs propres de la matrice A et pas seule-
ment les quelques plus grandes ou plus petites, on peut utiliser la méthode QR qui
consiste à construire la suite de matrices An par récurrence
A0 = A
∀n ≥ 0, An = Qn Rn ( décomposition QR de An )
An+1 = Rn Qn
P = a0 + a1 X + · · · + an−1 X n−1 + X n
on a alors
0 ··· −a0
0
... ..
1 .
Cp = . . .. ..
.. . . . .
0 ··· 1 −an−1
On peut trouver les zéros de P en calculant les valeurs propres de Cp car ΞCp = P .