Makoko
Makoko
Makoko
DPDC
Ministère de la Culture
et des Arts
Le Domaine du Makoko ∕ 2
Mbé,
Cœur de la culture Tio
Mbé est un village de quelques milliers d’habitants, Mais ce parcours difficile est aussi riche en enseignements.
perché sur une colline des plateaux du Congo Brazzaville. En effet, le paysage de savane ponctuée de quelques bosquets
Dans ce village modeste, l’eau est puisée au ruisseau et évoque dans un murmure les longs voyages des explorateurs
l’électricité disponible que pour quelques rares personnes et l’histoire d’un royaume singulier : le Royaume du Makoko,
munies de générateurs. On y accède de la nationale N° 2 dont Mbé fut la capitale.
qui relie Brazzaville à Mbuambe Léfini, en prenant C’est à Mbé, que les Tio se sont distingués des autres Teke,
la bifurcation en terre battue située dans le village d’Inoni, en fondant au XVIIIe siècle le Royaume du Makoko,
à 200 km de la capitale. Cette route d’une quarantaine reconnu par les grands explorateurs comme une société
de kilomètres est particulièrement détériorée, il faudra trois remarquablement structurée. Le Royaume avait et a toujours
heures pour parcourir ce dernier tronçon en saison de pluie. une administration complexe, mise en place dans l’objectif
de sauvegarder et de gérer les lieux de mémoire et
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La fondation du
Royaume des Ntio
Les origines
Migrations Bantu dès 1000 avant J.-C. Les ancêtres des Teke faisaient partie de la vague Bantu
qui émigre entre le Xe et le IIe siècle avant J.-C. de la région
du Cameroun vers le bassin du Congo au Sud. Organisés en
chefferies, les Teke vont développer un système commercial
florissant dès le XIIIe siècle et se distingueront dans l’industrie
du fer, du cuivre, du raphia et de la poterie.
Au XVIII ème siècle, les Tio installés au bord du Pool (lac sur
le fleuve Congo) pendant plus de trois siècles, vont migrer
plus au nord-est, sur les plateaux. C’est sur ces territoires
qu’ils vont fonder le Royaume du Makoko. Mbé, qui signifie
« rassemblement des grands chefs » sera le cœur de ce nouveau
système économique et politique.
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En haut et ci-dessus :
photographies d’archive du Makoko et
de ses conseillers. Collier des conseillers du Makoko.
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Aires Teke
Royaume Tio
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1880 de Brazza
obligatoire pour le commerce d’ivoire
avec
Ce territoire florissant intéresse la France. Cet accord, lourd de conséquence, fut
En 1879, Pierre Savorgnan de Brazza, et est toujours très controversé.
un explorateur italien naturalisé français Certains racontent qu’il aurait été bâti sur
sera chargé à travers l’action de la Mission des défauts d’interprétation ; d’autres sur
de l’Ouest africain de « jeter les bases une trop grande confiance du Makoko face
de l’établissement de la France » en Afrique au charme et à l’amabilité de de Brazza ;
équatoriale. Une course aux territoires va d’autres encore, comme le Prince Ntsalou, fils
se jouer entre de Brazza et son concurrent du Makoko Ntsalou (1948-1964), évoquent
Henry Morton Stanley, envoyé par le Roi une rencontre heureuse entre deux peuples
Léopold II de Belgique sur l’autre lointains, augurée par les astres. Finalement,
rive du fleuve Congo. Finalement cet événement changea l’Afrique, mais peut
de Brazza va devancer Stanley en signant être pas ses habitants.
le 10 septembre 1880, à Ndoua, un traité Ci-contre à gauche : photographie de Pierre
d’alliance avec le Makoko Iloo 1er, par lequel Savorgnan de Brazza.
ce dernier abandonne à la France « ses Fond de page : itinéraire du voyage de Pierre
droits héréditaires de suprématie ». Savorgnan de Brazza en Afrique centrale.
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le Makoko
lien entre matériel et spirituel
Pour le peuple téké du Congo, le Makoko reste qui l’initiera à diriger dans le partage du pouvoir
irremplaçable et continuera avec sa cour à assurer et le respect du Nkwembali.
son rôle traditionnel. En effet, au-delà du rôle
politique qu’il jouait dans le passé, le Makoko La structure administrative d’apparence
symbolisait et symbolise encore aujourd’hui hiérarchique prônait en fait le partage de
le lien entre les mondes matériel et spirituel. pouvoir et des richesses. C’est ainsi que l’ingkura
Le mot Makoko ou Onko qui veut dire Roi en langue (tribut essentiellement basé sur des dons en
Teke, serait d’ailleurs une dérivation de Ounko, nom nature) était collecté par les grands propriétaires
donné au tronc d’arbre que les villageois utilisent (aussi « ministres ») auprès des chefs de terre
en guise de pont pour joindre deux rives. et à l’intention du Makoko. Par cette action,
le Makoko polarisait les ressources dispersées
Loin d’être un despote, le Makoko est humble, sur son territoire pour en assurer ensuite la
droit et moral. À sa désignation, il est dépouillé répartition harmonieuse, dotant ainsi son peuple
de tous ses biens et est contraint à un rituel strict d’une plus grande diversité de biens.
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L’intronisation du Makoko
Le rôle essentiel des douze grands conseillers
« Ndjali ka bagi énkoro ma kama l’andwoyi. »
« Si la rivière coule avec de nombreux méandres c’est parce
qu’elle manque de conseillers. »
Nzo a Nsuele
Ngouayoulou Gaston en
2004.
Dès l’annonce de la mort du Makoko, un deuil est décrété sur toute l’étendue du
Royaume. Tous les travaux champêtres sont arrêtés durant la période de deuil, à
l’exception des activités urgentes, d’intérêt vital.
Avant la mise en terre, le catafalque funéraire du Makoko est porté par la foule et fait
le tour du village entre les danses et les chants des griots : le Makoko fait ses adieux à
la population. Il est ensuite inhumé à l’endroit qu’il a choisi de son vivant en accord
avec la famille, dans un caveau de forme circulaire, en présence uniquement des plus
proches parents.
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Aujourd’hui, les douze conseillers du Makoko, bien que n’ayant La localisation de ces grands propriétaires terriens était
plus les rôles administratifs d’autrefois, maintiennent leur tactique. C’est ainsi que Mwidzu chargé des relations extérieures
rôle traditionnel, lié à la protection du territoire. Même si tous œuvrait de Nsa et que Ngeipan, juge d’instruction était installé
contribuent à la gestion du territoire, neuf d’entre eux sont à Abili. Placés au-delà de la rivière Léfini, en cas de conflit,
particulièrement responsables de la sauvegarde des lieux ils assuraient mieux le soutien au Makoko, résidant au sud.
sacrés, ce sont les « grands propriétaires terriens ». Mwangaw, chargé de la justice et de la gestion financière et
matérielle, est installé encore aujourd’hui des deux côtés
Le territoire sous l’influence du Makoko est décomposé en du port de Mbuambe Léfini. Ce village était le lieu de passage
deux grandes parties que sépare la rivière Léfini. Au sud sur obligatoire pour tous ceux qui souhaitaient se rendre au cœur
le territoire sous la responsabilité de Ngeilino, Mwangaw, du domaine royal en venant du nord, c’est de cet endroit
Ngandzion, Ngampo, Ngalion et Mampiele gèrent de plus petits stratégique, qu’ils pouvaient mieux contrôler toutes les entrées
terroirs. Au nord, Ngeimpan et Nganko rendent compte et sorties de biens matériels.
à Mwidzu, de leurs portions de terre.
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Les Nkira, forces invisibles de la nature, logent en des endroits précis qui
correspondent souvent à des sites importants dans l’histoire du Royaume.
Il s’agit dans la grande majorité d’exceptions de la nature telles que des rapides,
des tourbillons, ou des sites d’anciennes occupations humaines auxquels
des croyances et des légendes Tio sont associées. Ces lieux sacrés représentent
pour les descendants des Tio la puissance du Nkwembali.
Les Nkira que gardent ces Ngantsii seraient la source de la force des dix Nkobi
majeurs sur le territoire du Makoko. Ainsi les Ngantsii pourtant en bas de l’échelle
administrative coutumière sont des acteurs clés de son bon fonctionnement.
Mont Ngankouolo
Le mont Ngankouolo est
surmonté d’une « cheminée
de fée », roche sculptée par
l’érosion à la forme étonnante.
Les Tio, croient que ce lieu est
habité par un Nkira. Mwangaw
y effectue régulièrement
des rituels.
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Ci-contre
Sites sacrés à valeurs historiques,
culturels et d’usage à proximité
Le paysage sacré
de Mbé.
du Domaine du Makoko
Le territoire associé au Makoko a préservé son authenticité.
Ses principales composantes physiques sont encore manifestes
et ont gardé leurs caractères sacrés. Bien que protégées et
gérées par un système administratif où tous contribuent à
la préservation du territoire, elles sont néanmoins vulnérables.
Idzwa,
Les forêts sacrées témoignages
Lithographie de Makoko Iloo 1er. de l’histoire du Royaume
La Cité royale dite Mbé, capitale du Royaume et résidence Le territoire est ainsi ponctué de sites ayant abrité la cité
du Makoko, a connu des déplacements incessants tout au long capitale qui, par la suite, et dans le but de perpétuer la mémoire
de l’histoire. La tradition culturelle Tio exigeait en effet du Royaume, sont devenus des forêts sacrées. Le paysage que
le déplacement de la capitale chaque fois qu’un Makoko venait dessinent ces forêts permet de lire la chronologie des Makoko.
à mourir.
La colonisation a induit de nombreux changements dans le
Les anciennes cités royales sont facilement identifiables fonctionnement du royaume. L’un d’eux est que la Cité Royale a
dans le paysage. Elles se matérialisent par des forêts émergeant été fixée en un seul et unique lieu, l’actuel village de Mbé.
naturellement au milieu de la savane herbeuse.
En effet, après son passage, l’homme laisse un sol enrichi
sur lequel les arbres, fruits des consommations diverses,
poussent aisément. Pour démarquer ces bosquets anthropiques C’est ainsi que la forêt de Mpié aurait été la capitale du
des bosquets naturels, les Tio les nomment Idzwa. Makoko Nzaon Mbaon (avant 1874), celle de Nko, capitale
du Makoko Iloo 1er (1874-1892), ou encore, la forêt d’Impoh,
le lieu où le Makoko Ngambouala (1915-1925) aurait régné.
vers MBWAMBE Léfini
et le mont sacré Ngankouolo M b é , C o n g o B r a z z av i ll e ∕ 25
Réserve alimentaire et lieu de la signature
1 du traité entre Makoko Iloo 1er et Savorgan
de Brazza, en 1880
vers BRAZZAVILLE
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La forêt d’Itiéré
La forêt d’Itiéré est un couvent sous la gestion de la Ngantsibi
(grande prêtresse), où sont initiées les Wafintièré, femmes
chargées d’animer les séances cultuelles et de préparer la
cuisine du Makoko. À son intronisation, l’une d’elles, sous le
contrôle de la Ngantsibi, accompagne le Makoko et sa femme
(Ngassa) pendant toute la phase d’initiation.
La Ngantsibi, grande prêtresse
du Makoko et responsable de la
forêt d’Itiéré et de l’initiation des
Wafintiéré.
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Anza ou Adza
L’eau, ressource essentielle
au bon fonctionnement du Royaume
La topographie escarpée des hauts plateaux pose un important Le Fleuve Congo et La rivière Léfini
problème d’approvisionnement en eau sur les plateaux de Mbé. Le domaine du Makoko est délimité au Nord par la rivière Léfini,
Dans ce contexte, elle devient particulièrement précieuse. à l’Est par le fleuve Congo et au Sud-Ouest par la rivière Djoué.
Chaque point d’eau est nommé. Les rivières et les fleuves sont Ces limites naturelles ne pourraient se franchir sans raison
désignés par le terme de Nzali, les ruisseaux et les torrents sont comme l’entend le dicton Tio « Ngula okéri ka yiè ma djâ »
Unkiele, les lacs sont des Bana et les autres points d’eau comme qui signifie « On ne va de l’autre côté de la rivière qu’avec
les marigots sont dits Miele ou Yo. une raison valable ».
Dans la culture Tio, l’eau, particulièrement lorsqu’elle prend des Ces eaux et les ports d’embarcation, sont stratégiques dans
formes remarquables, est considérée comme une manifestation l’administration du territoire. Elles sont sous la gestion
du Nkwembali. On dit d’ailleurs de la rivière Léfini, Nkoué- du propriétaire terrien Mampiele qui, assisté de neuf Ngantsii
Mbali ouloura-ou-loura (le grand génie protecteur est en train installés au niveau des neuf boucles de la Léfini dites ikouri,
de passer). assure la protection de cette rivière, et contrôle l’accès au cœur
du domaine du Makoko.
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Ruisseau de Ngatiéré.
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Cette quête de l’eau royale est fortement symbolique. En allant Ngobila, le tourbillon du Fleuve Congo
chercher l’eau du pouvoir, les envoyés de Mampiele remontent À la hauteur du village de Ngabé, le fleuve Congo dessine deux
la Léfini jusqu’à ses sources et retracent ainsi le parcours virages successifs. C’est à cet endroit que deux tourbillons se
emprunté par les ancêtres. Cet acte simule le retour aux origines font face. Ce passage est particulièrement dangereux et selon
ancestrales. Durant le chemin du retour vers Mbé, l’eau collectée la légende, c’est dans ces remous que chaque pirogue devait
aux chutes de Mban est enrichie par l’eau de toutes les rivières s’acquitter d’une offrande pour passer sans encombre. Cette
croisées lors du trajet. Ces eaux mélées symbolisent l’étendue du exception de la nature est sacrée et fortement crainte. Elle est
Royaume. placée sous la responsabilité de Mampiele.
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Un patrimoine menacé ?
Les populations locales portées par leur croyance au Par ailleurs, de nombreux propriétaires fonciers revendent
Nkwembali et soutenues par le système administratif leurs terres et spolient les ressources naturelles, suscitant des
coutumier exploitaient les écosystèmes naturels avec prudence tensions et des mécontentements de la part des propriétaires
et diligence. Mais avec la croissance démographique, les plus conservateurs.
périodes de guerre et la demande brazzavilloise, on assiste
progressivement à un affaiblissement des maîtrises foncières On observe aussi de plus en plus de prélèvements incontrôlés
coutumières et des exploitations traditionnelles. et abusifs de bois et de plantes médicinales, notamment dans
la forêt d’Ebala. Des braconniers pratiquent aussi la chasse
Si aujourd’hui, les sites sacrés sont encore authentiques, toute l’année en dépit de la législation traditionnelle. Ces
ils sont menacés par la paupérisation de la population comportements représentent une réelle menace
essentiellement agricole et le manque de sensibilisation des pour la faune et la flore des plateaux de Mbé,
communautés environnantes a leurs importances. et de manière générale du Congo-Brazzaville,
où des espèces telles que l’éléphant, le léopard,
De nos jours et conformément à ses traditions, la population l’oryctérope sont en voie d’extinction, et le
des plateaux de Mbé pratique la culture sur brûlis. Mais les lion, le serval, la hyène et le cob des roseaux
sols étant pauvres, ils recherchent d’autres voies pour assurer désormais disparus.
des rendements agricoles supérieurs. En dépit des importants
efforts mis en œuvre par les divers organismes agissant dans Des efforts collectifs alliant les pouvoirs
le domaine agricole pour proposer d’autres alternatives, et étatiques et traditionnels doivent être
les multiples alertes du Makoko auprès des populations et des développés rapidement afin de pouvoir
autorités centrales, les cultivateurs insouciants choisissent de s’assurer de la préservation de ce patrimoine unique. La
cultiver dans la forêt où les sols sont plus riches. Pour ce faire, reconnaissance, la protection et la valorisation de cet héritage,
ils doivent défricher la forêt et brûler les sols, en causant la offrira aux Congolais, et en particulier aux communautés
perte irrémédiable d’un patrimoine unique, tel que celui de la rurales, une vision plus complète de leur histoire. Ceci leur
forêt de Nko, où sont enterrés les Makoko Iloo 1er (1874 - 1892) et donnera sans doute des moyens de saisir dans cette culture et
Mbaindele (1892 - 1894). ce patrimoine, des opportunités de développement.
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Kola et manioc,
denrées essentielles
dans les hauts
plateaux.
Auteurs et contributions
Cet ouvrage a été réalisé dans le cadre Remerciements pour leurs contributions à Coordination
des « projets situés » Africa 2009 par : Makoko NgempiO et sa cour Bakonirina Rakotomamonjy
Prince Ntsalou
Direction du patrimoine et du Alexandre Pinanzi Photographies
développement culturel Colonel Nganguo Bakonirina Rakotomamonjy
Jean Omer Ntady, Directeur du Patrimoine Samuel Kidiba, Directeur du Musée Thierry Joffroy
et du développement culturel National Samuel Kidiba
Philippe Diaboussafou, Chef de service Louis-Marie Pandzou, Assistant au musée
des contrôles, de la réglementation et des Mâ Loango Conception Graphique
interventions Jan Vansina Arnaud Misse
Eugénie Mouayini Opou
Direction Générale du Développement Ebiatsa Hopiel-Opiele
Urbain, de l’Habitat et de l’architecture Theophile Obenga
Gaspard Ngoma, Directeur de Idanna Pucci
l’Architecture Le Bureau régional de l’UNESCO CRAterre éDITIONs
Les associations de promotion et de 60 avenue de Constantine
CRAterre-ENSAG sauvegarde de la culture Teke, telle que BP 2636 , 38 036 GRENOBLE CEDEX 2
FRANCE
Bakonirina Rakotomamonjy l’association Pierre Savorgnan de Brazza www.craterre.archi.fr
et la Cité
CRAterre-ENSAG : Titane GALER, Sebastien ISBN 2-906901-57-1
© CRAterre — ENSAG, 2009
MORISET, Thierry JOFFROY, David GANDREAU Imprimé en France par l’Imprimerie du Pont-de-Claix
Dépôt légal décembre 2009
Africa 2009 est un programme de :
african
cultural
heritage
organisations