Jean-Pierre Petit - Le Mystère Des Ummites
Jean-Pierre Petit - Le Mystère Des Ummites
Jean-Pierre Petit - Le Mystère Des Ummites
, 1 995
EAN13 : 9782226078452
À m a fille, Déborah
Prologue
Un chercheur non standard
1 - Les auteur s de c es tex tes éc r i ts en espagnol s’i nti tul ai ent eux -mêmes « Los U mmi tas »,
tr aduc ti on f r anç ai se : « Les U mmi tes ».
2- J.P. Peti t, « Conv er ti sseur s MHD d’un genr e nouv eau », CRAS , 1 97 5.
3- J.P. Peti t, « U ni v er s énanti omor phes à temps pr opr es opposés », CRAS , 23 mai 1 97 7 , tome
284, sér i e A , p. 1 31 5-1 31 8, et « U ni v er s en i nter ac ti on av ec l eur i mage dans l e mi r oi r du temps »,
CRAS , 6 jui n 1 97 7 , tome 284, sér i e A , p. 1 41 3-1 41 6.
4- Magnétohy dr ody nami que. V oi r note tec hni que en f i n d’ouv r age (annex e 3).
6- L’év ol uti on des étoi l es dépend de l eur masse. Cel l es qui sont r el ati v ement l égèr es,
c omme l e sol ei l , v i v ent une peti te c r i se séni l e sans gr av i té, av ant de se tr ansf or mer en b r ai ses.
Les étoi l es massi v es ex pl osent (super nov æ). En l eur l i eu et pl ac e ne sub si ste qu’un ob jet
mi nusc ul e de 1 5 à 20 k i l omètr es de di amètr e, hy per dense, qui est en f ai t un énor me noy au d’atome
appel é étoi l e à neutr ons, qui n’év ol ue pl us par l ui -même. Les neutr ons sont tassés l es uns c ontr e
l es autr es, sous l ’ef f et d’une f or c e de gr av i tati on gi gantesque. Il s sont au c ontac t et suf f i samment
sol i des pour r ési ster à l ’éc r asement, tant que l a masse de l ’ob jet ne dépasse pas 2,5 f oi s l a masse du
sol ei l . Mai s l a moi ti é des étoi l es du c i el v i v ent par c oupl es. Il doi t donc ex i ster un nomb r e tr ès
i mpor tant d’étoi l es à neutr ons qui v oi si nent av ec une autr e étoi l e, l aquel l e ex hal e du gaz, du
« v ent stel l ai r e », qui pour r a êtr e c apté par sa mi nusc ul e v oi si ne, dont l a masse s’ac c r oî tr a
i r r émédi ab l ement. Si c el l e-c i dépasse l a v al eur f ati di que, l es neutr ons qui l a c omposent,
c ompar ab l es à des ampoul es él ec tr i ques entassées dans un pui ts de mi ne, ne pour r ont pl us
r ési ster à l ’éc r asement. Il dev r a donc se passer « quel que c hose ». La questi on est de sav oi r quoi . La
r éponse ac tuel l e des sc i enti f i ques se c onc r éti se par un ob jet hy pothéti que appel é « tr ou noi r ».
7 - Le sec ond memb r e de l ’équati on de c hamp d’Ei nstei n est c ensé déc r i r e l e c ontenu en
« éner gi e-mati èr e » de l ’uni v er s.
Introduction
L’affaire Ummo
caractéristique d’Ummo :
Ces photos étaient des faux, mais il fallut attendre dix ans
avant qu’on s’en aperçoive. Il s’agissait de deux assiettes en
plastique, suspendues à un fil très fin, dont l’image n’était pas
détectable à l’œil nu. Il fallut utiliser un appareil appelé
microphotomètre digitaliseur : un ordinateur, couplé à un
digitaliseur, récupère toute l’information présente sur la
pellicule photographique, grain par grain. Un programme
permet d’accentuer le moindre contraste et c’est ainsi que la
« ficelle » put être découverte par l’ingénieur Claude Poher,
qui dirigeait alors le GEPAN7 , au CNES8 de Toulouse. Celui-ci,
d’une formation scientifique assez sommaire, se fonda sur
cette découverte pour conclure que « toute l’affaire Ummo
était un faux », ce qui était aller un peu vite en besogne.
Lorsqu’il entendit parler à la radio de cet atterrissage de
San José de Valdeiras, Rafael Farriols, un riche industriel de
Barcelone, se rendit sur les lieux. Il se passionna aussitôt pour
l’affaire, mena une enquête avec Antonio Ribera, devenu son
ami, et racheta à Sesma la quasi-totalité des documents que
celui-ci avait reçus. L’homme ne demanda en échange qu’une
somme dérisoire, destinée disait-il à couvrir les frais de la
publication d’une plaquette de poèmes ésotériques. Et Rafael
Farriols d’ajouter : « J’aurais été prêt à lui donner dix fois ce
montant. »
Ayant manifesté son intérêt pour cette affaire, Farriols ne
tarda pas à recevoir lui-même des documents et depuis 1967
les Ummites auraient toujours gardé le contact avec lui de
manière plus ou moins régulière.
Sa secrétaire, Hiltrud Franz, surnommée familièrement
Lou, reçut également des lettres. Comptons encore, sur
Barcelone, un nommé Barranechea. Les autres contactés :
Villagrasa et Dominguez, ingénieurs, Aguire, médecin, Peña,
psychologue, constituèrent ce qu’on appela plus tard le groupe
de Madrid.
On peut distinguer dans l’affaire Ummo plusieurs phases :
– Il y eut d’abord celle du contact initial, correspondant à
l’afflux massif de rapports chez Sesma. Ce sont les plus riches.
Ils contiennent des masses d’informations scientifiques et
techniques, ainsi que sur l’histoire et la structure sociale de la
planète Ummo.
– Puis, au milieu des années 70, le contact sembla rompu,
pendant deux années.
– Il reprit à la fin des années 70 sur un mode
sensiblement différent. Les Ummites s’expliquèrent par la
suite sur ce long silence en disant qu’entre-temps ils avaient
tout simplement quitté la Terre.
Les lettres de cette époque insistaient alors sur la folie de
la course aux armements et sur l’irresponsabilité de nos
dirigeants (comme si cet état de fait était pour les Ummites
une découverte récente). C’est en prenant connaissance de
l’une d’elles, en 1976, que j’orientai l’un de mes voyages aux
États-Unis vers les centres de Livermore et de Sandia9, ce qui
me permit d’y découvrir les embryons de ce qui allait devenir
plus tard les « armes à énergie dirigée ». Mais, comme dirait
Kipling, ceci est une autre histoire1 0.
Les Ummites donnaient également dans ces textes
quelques précisions sur de mystérieuses « armes au plasma »,
non nucléaires, mettant en jeu des processus de physique
différents, dix mille fois plus « performantes » que nos bombes
thermonucléaires.
– Vers la fin des années 80 le réseau Ummite sembla
soudain parasité et la préoccupation majeure des Espagnols
consista à déterminer si les documents qu’ils recevaient
étaient ou non authentiques. Tout le monde soupçonna tout le
monde. Au passage, le contenu des lettres avait changé
totalement. Les informations traitaient alors de…
métaphysique. Les Espagnols apprirent à travers ces textes
que chaque planète vivrait en symbiose avec son « âme
collective », ou structure psychique planétaire. Chaque
individu y aurait sa « place », constituant ce que les Ummites
comparaient à une « âme individuelle ». L’information
circulerait alors dans les deux sens. Les êtres humains
fourniraient en continu des informations à cette structure
psychique, laquelle leur distribuerait en retour,
périodiquement, des sortes de directives générales.
Le choix des contactés s’expliquait alors. Tout être
humain posséderait, dans son cerveau, plus précisément dans
son hypothalamus, une structure qui lui permettrait d’être
connecté avec cette structure psychique planétaire (la
destruction de ce mode de contact avec l’« âme collective
planétaire » représenterait la « mort psychique » de
l’individu). Mais certains Terriens se seraient révélés plus
doués que d’autres sur ce plan-là, dont précisément les
contactés espagnols, qui auraient été alors investis d’une
mission : informer du mieux qu’ils pouvaient cette structure
psychique planétaire, ce qu’ils pouvaient faire, aux dires des
Ummites, en lisant ces textes à voix haute et en les
commentant.
Les Ummites auraient alors mis en œuvre une nouvelle
opération de désinformation, à Madrid en 1985, à laquelle nous
assistâmes1 1 . Les quatre contactés principaux : Farriols,
Dominguez, Aguire et Barranechea, lurent, à la demande des
Ummites, lors d’une réunion publique à laquelle assistèrent
une centaine de personnes, une déclaration où ils affirmèrent
n’avoir jamais vraiment cru que l’affaire Ummo ait été
d’origine extraterrestre.
Peña, un des plus anciens dans le réseau, n’assista pas à
cette séance, pour raisons de santé : il venait d’être durement
touché par une attaque cardiaque qui l’avait laissé à moitié
paralysé et lui créait des difficultés à s’exprimer.
Cette déclaration suscita dans la salle un tollé
d’indignation : celle-ci se vida presque totalement, les gens se
déclarant indignés d’avoir été ainsi trompés pendant de si
nombreuses années.
Selon Farriols, les Ummites auraient alors cherché à
restreindre le groupe de leurs « fidèles » pour mener une
opération d’une essence différente, axée sur « l’information de
l’âme collective terrestre par voie télépathique ».
À cette époque les Ummites se seraient mis à téléphoner
à différents contactés, parfois pendant des heures. Il ne
s’agissait plus d’un monologue, mais cette fois d’un dialogue et
c’est de cette époque que date l’échange téléphonique avec
l’ingénieur Dominguez cité plus haut. Les mystérieux
correspondants ne se contentaient plus de dispenser un
enseignement : ils répondaient carrément, quoique toujours
laconiquement, aux questions qui leur étaient posées.
Mais l’expérience se révéla être globalement un échec.
Les gens de Madrid vécurent tout cela très mal. Assez
rapidement l’ingénieur Dominguez, un des contactés de la
première heure, décrocha. Puis ce fut le tour du médecin
Aguire. Tout cela ressemblait à une fuite éperdue de gens
soudain confrontés à quelque chose qui les dépassait et qu’ils
ne s’estimaient plus capables d’assumer, de gérer. Chacun
construisit sa propre interprétation quant à l’origine des
documents. L’un pensait qu’ils avaient été écrits par un
« scientifique anglais », l’autre qu’ils émanaient d’une « secte
indienne ». Il était visible que tous les prétextes, même les
plus inconsistants, leur semblaient soudain bons pour prendre
congé d’une histoire qui leur était devenue insupportable.
À Barcelone, Rafael Farriols avait regroupé autour de lui
un petit groupe d’initiés : les membres de sa famille, son vieux
compagnon Barranechea, Lou, la secrétaire de son entreprise
de fabrication de plexiglas, la société Critesa, son intendant et
enfin deux recrues récentes, deux scientifiques de
l’université : un biologiste et un physicien théoricien. Mais en
1991 Barranechea se ferma à son tour et « brûla ce qu’il avait
adoré ». Farriols fut consterné.
La dernière phase couvre la période 1991-1994 et sera
décrite plus en détail dans la suite du livre.
La désinformation
Elle est constamment présente dans l’affaire Ummo1 2.
Citons une phrase extraite d’une lettre reçue en 1967 par
Antonio Ribera et qui situe bien la règle du jeu : « La
propagation de certains faits jusqu’aux organismes officiels
pourrait être la cause d’un certain préjudice pour nous. Si cela
se produisait, il ne nous serait pas difficile de simuler la nature
frauduleuse des témoignages qui parviendraient à ces
organismes en les discréditant efficacement. »
Je pense y être personnellement moins sensible que les
Espagnols étant donné que je ne m’attache qu’à la
fonctionnalité des textes. Lorsqu’un nouveau document
apparaît, je le considère comme une nouvelle pièce d’une sorte
de puzzle et je cherche l’information scientifique que ce texte
pourrait éventuellement receler. Quand celle-ci est absente,
les données invérifiables, ou inexploitables au temps t, je me
contente de les archiver ou de les considérer comme
anecdotiques.
Je vais maintenant raconter une histoire assez
savoureuse, qui est l’exemple type des manœuvres de
désinformation qui émaillent, de loin en loin, l’affaire Ummo.
Dans les années 80 Rafael Farriols reçut une lettre des
Ummites et Lou m’appela au téléphone.
– Jean-Pierre, Rafael vient de recevoir une nouvelle lettre
des Ummites. Ils ont cette fois décidé de révéler leur présence
aux Terriens.
– Ah, et comment ?
– Ils disent qu’ils vont envoyer dans cinq jours un
message radio, dans la bande des 21 cm, qui sera répété
pendant deux heures. Ce message sera en code, mais nous
recevrons ultérieurement une cassette qui, mêlée à ce
message, permettra d’avoir sa signification en clair.
– Tout cela me paraît bien compliqué. Un tel message ne
peut être reçu qu’à l’aide d’un radiotélescope. Pourquoi ne pas
avoir utilisé une bande radio ordinaire ?
– Les Ummites disent que le message sera émis par une
station qui se trouve dans une partie du ciel bien précise.
– Si ce sont des extraterrestres, avec leurs moyens ils
n’auraient aucun mal à accéder aux programmes
d’observation des radiotélescopes terrestres. Il leur suffirait
alors de situer leur émetteur dans l’axe et le tour serait joué.
– Ils disent que pour des raisons techniques ils ne
peuvent déplacer cette sonde et que celle-ci ne pourra émettre
que dimanche prochain, de telle heure à telle heure.
– Des extraterrestres qui sont incapables de déplacer un
émetteur radio, voilà qui semble bien bizarre, ne crois-tu pas ?
– Oui, mais étant donné l’importance de la nouvelle,
Farriols ne voudrait négliger aucune chance. Comme on dit en
Espagne, nous voulons « acheter tous les billets de la loterie »
et Rafael part demain pour Jodrell Bank pour essayer de
convaincre les radio-astronomes anglais de braquer leur
radiotélescope dans cette direction à ce moment-là.
– Ces gens vont le prendre pour un fou !
– Et toi, est-ce que tu ne pourrais pas faire quelque chose
de ce côté-là ?
Je ne crus pas une seconde à toute cette affaire, mais pour
faire plaisir à Rafael et à Lou je réussis à faire braquer le
radiotélescope de Nançay pendant huit minutes dans la
direction indiquée. Le lecteur peut se demander comment j’y
réussis. Mais un chercheur a plus d’un tour dans son sac. Je
téléphonai à un collègue astronome nommé Biraud, qui
s’occupait de la machine, la veille du jour dit, en lui disant :
– Je viens d’avoir un appel d’un de mes amis, un
astronome amateur américain, qui prétend que l’on vient
d’identifier une supernova dans la région de (j’ai oublié les
coordonnées fournies par Lou). Je ne sais pas si la nouvelle est
exacte, mais cela ne coûte rien de vérifier.
– D’accord, mais si je fais cela, envoie-moi une de tes
bandes dessinées dédicacée en échange.
– Promis.
Ainsi fut fait. Au jour et heure dit l’énorme radiotélescope
de Nançay s’orienta dans la direction indiquée et Biraud scruta
le ciel pendant huit minutes, en vain. Il n’y eut pas plus de
message ummite que de beurre en broche, mais il m’envoya
quand même un rapport sur cette écoute infructueuse. Biraud
ne sut jamais rien de mes véritables motivations et j’espère
qu’il ne me m’en voudra pas de révéler cette supercherie dans
ce livre, si d’aventure celui-ci lui tombe entre les mains.
Farriols prit contact avec les radioastronomes de Jodrell
Bank et évidemment ceux-ci lui demandèrent la raison de sa
requête. Lorsqu’il leur dit ce qu’il en était, ils lui rirent au
nez1 3.
Quel était le véritable auteur de cette lettre ? Nous ne
saurons jamais. Mais à vrai dire cela n’a pas beaucoup
d’importance : cette lettre n’était pas « fonctionnelle ».
1 - Enq uête s ur des extraterres tres q ui s ont déjà parm i nous , A l b i n Mi c hel , 1 991 ; r ééd.
poc he, édi ti ons « J’ai Lu ».
2- Les c hi f f r es f our ni s dans l es doc uments, en mati èr e de stati sti que, l ai ssent toujour s
r êv eur . Pour êtr e pr éc i s l a l ettr e di sai t que l a pr ob ab i l i té étai t de 2,9.1 0 –6 ! C’est à c r oi r e que
l eur s auteur s i gnor ent total ement l e c onc ept « d’ar r ondi ».
4- V oi r Enq uête s ur des extraterres tres , op. c it. : c eux qui s’i nti tul ai ent l es U mmi tes
engagèr ent ef f ec ti v ement de l ongs di al ogues tél éphoni ques à par ti r de 1 987 , mai s on ne peut pas
di r e que c eux -c i déb ouc hèr ent sur gr and-c hose de posi ti f . La pl upar t des c ontac tés, dont
l ’essenti el du gr oupe de Madr i d, pr i r ent l i ttér al ement l a f ui te, dont Domi nguez, A gui r e et b i en
d’autr es. À Bar c el one Bar r anec hea l âc ha son v i eux c ompagnon Far r i ol s.
5- Les auteur s, amér i c ai ns, se f ondant sur des quanti tés de mati èr e pul v ér ul ente moi ns
i mpor tantes, ex pédi ées dans l a str atosphèr e par l es b omb es H, c onc l uai ent à un si mpl e « automne
nuc l éai r e ». Je l eur éc r i v i s à l ’époque en joi gnant des ar ti c l es éc r i ts par Stenc hi k ov , c o-w or k er
d’A l ek sandr ov , qui c onf i r mai ent pl ei nement l es tr av aux de c e der ni er , mai s i l s pr étendi r ent ne
pas en av oi r eu c onnai ssanc e.
6- Que l es U mmi tes si tuèr ent dans des tex tes ul tér i eur s dans l a si er r a de Gr edos.
7 - Gr oupe d’étude des phénomènes aér ospati aux non i denti f i és. Ser v i c e c r éé en son sei n
par l e CN ES pour l ’étude du phénomène OV N I.
9- Hauts l i eux de l a c onc epti on d’ar mements nuc l éai r es aux États-U ni s. La pr emi èr e
b omb e à hy dr ogène f ut c onç ue à Li v er mor e.
1 3- Quel ques années pl us tar d l e r adi otél esc ope de Jodr el l Bank s’ef f ondr a sous son pr opr e
poi ds, nouv el l e que Raf ael ac c uei l l i t av ec sati sf ac ti on.
Chapitre 1
L’affaire Ummo
est unique en son genre
Jacques Vallée
Jacques Vallée, un Français fixé de longue date aux États-
Unis, a publié un nombre important d’ouvrages consacrés au
sujet ovni qui ont été traduits dans de nombreux pays, y
compris en France. Connu dans le monde entier, il est présenté
parfois par la presse comme astrophysicien. Il se trouve que
j’ai eu en main son curriculum vitae complet, il y a deux ans.
Les travaux qu’il a publiés se réfèrent exclusivement à
l’informatique et plus précisément aux bases de données. Il a
effectivement fait des études d’astrophysique (diplôme
d’études approfondies, équivalent d’un master américain) il y
a plus de vingt ans, mais là se limitent ses connaissances en la
matière, qui sont donc fort anciennes.
À partir des années 70, il tenta de développer l’idée selon
laquelle les ovnis correspondraient à un phénomène
paranormal, en se fondant sur différents aspects
déconcertants du dossier. Il est arrivé que des témoins
prennent des photographies de ces objets, de loin ou de près.
Alors qu’ils avaient une vision tout à fait nette de leur sujet, la
pellicule n’avait pas été impressionnée. Inversement des
photographes amateurs ont fréquemment trouvé des taches
lumineuses sur leurs clichés, alors qu’ils n’avaient rien vu.
Sur ce dernier point, le mystère est simple à élucider. Les
pellicules ne sont pas exemptes de défauts de fabrication. Une
de mes amies avait pris une photo à l’aide d’un appareil
Polaroïd, en 1975, alors que je décollais avec mon deltaplane,
sur une piste d’une station de ski. La photo révéla la présence
d’un objet lenticulaire juste devant moi. Ni mon amie Marie-
Dominique ni moi-même n’avions vu quoi que ce soit, mais
nous n’en conclûmes pas pour autant qu’il s’agissait d’un
phénomène paranormal.
Le premier point est plus intéressant, mais on a trouvé il
y a quelques années un commencement d’explication, sans
faire recours à un soi-disant phénomène paranormal. Lors de
la vague de 1991, en Belgique, trois membres d’une association
ufologique, la SOBEPS8, avaient vu une machine passer au-
dessus d’eux, à une altitude qu’ils avaient évaluée
subjectivement à quelques centaines de mètres. L’objet était
triangulaire et portait sur l’avant des sources de lumière très
vives, de forme circulaire, que les témoins avaient comparées
à des phares de camion. Parmi ceux-ci se trouvait un
photographe professionnel, qui prit posément plusieurs clichés.
L’ovni, qui défrayait à l’époque la chronique en Belgique, se
déplaçait assez lentement : aux dires de la majorité des
témoins, à moins de cent kilomètres à l’heure.
En bon professionnel, notre homme se rendit cette même
nuit aux abords d’un aérodrome voisin où il prit avec le même
appareil, la même pellicule et les mêmes réglages, des
photographies d’avions en approche. Or quelle ne fut pas sa
surprise en constatant au développement que l’ovni avait
disparu, alors que les phares des avions, beaucoup moins
puissants, étaient parfaitement visibles sur les clichés.
L’explication du mystère fut trouvée quelques mois plus
tard par le professeur Auguste Meessen, physicien travaillant
à l’université de Louvain. En effectuant des recherches
bibliographiques il s’aperçut qu’une image photographique
pouvait très bien être effacée sur une pellicule, avant le
développement, à condition de superposer à la lumière visible
une certaine quantité de rayonnement infrarouge, cela
constituant ce qu’on appelle l’effet Herschel, bien connu des
physiciens. L’infrarouge a alors pour effet de détruire les
modifications chimiques induites sur le film par la lumière
visible. Pour plus de certitude Meessen refit dans son
laboratoire cette expérience, laquelle est d’ailleurs sans
mystère.
En effectuant d’autres tirages, avec un plus long temps
d’exposition, notre photographe put mettre en évidence de
très faibles lumières présentes sur la pellicule, qui étaient tout
ce qui restait des images des puissants phares qu’il avait
observés visuellement.
Si l’ovni avait émis de l’infrarouge, soit
intentionnellement, soit parce que cela correspondait à son
fonctionnement normal, la prise de photographies devenait
alors problématique9.
Dans un autre de ses livres, Vallée évoquait le caractère
très déconcertant des discours tenus par de prétendus
passagers de soucoupes volantes, s’adressant à des Terriens. Il
rapportait ainsi le dialogue suivant :
Le Terrien : – Comment fonctionnent vos machines ?
Le pilote de la soucoupe volante : – Par
électromagnétisme inverse.
Cette réponse semblait être pour Jacques Vallée le type
même de l’absurdité scientifique. Mais en y regardant de plus
près cette réponse est finalement loin d’être aussi absurde
qu’elle ne paraît de prime abord. Si les ovnis empruntent pour
leurs déplacements un univers jumeau du nôtre, dont les
atomes présentent des caractéristiques semblables à celles de
notre antimatière, les choses deviennent soudain plus
cohérentes. En effet tous les physiciens savent que
l’antimatière obéit à ce que l’on pourrait appeler des « lois de
l’électromagnétisme inverse ».
Vallée s’étonnait ensuite du nombre extraordinaire
d’observations réalisées depuis quarante ans. Ce nombre ne
correspondait pas, selon lui, à une étude systématique de la
Terre, qui aurait pu se faire, ajoutait-il, avec des moyens
beaucoup plus économiques. Cette conclusion trahit un
anthropocentrisme certain. Comme nous le verrons à l’aide de
documents ummites récents, ces apparitions auraient deux
fonctions : l’étude du biotope terrestre, plus une certaine
ostentation. L’ovni, en se montrant (et cette stratégie semblait
très nette lors de la vague belge), crée un phénomène
psychosociologique, qui est en soi un objet d’étude.
Ainsi, un manque de connaissances scientifiques peut
amener quelqu’un à émettre des conclusions hasardeuses.
N’ayant pas une solide formation de physicien, Vallée opta
pour une théorie sans consistance, en qualifiant l’ovni de
phénomène paranormal, ce qui était, à mon sens, tourner le
dos à toute réflexion scientifique réelle.
Le fourre-tout du paranormal permet tous les
amalgames. Dans les livres de Vallée voisinent les observations
d’ovnis, les apparitions de la Vierge, celles de lutins et de
farfadets. Sur le plan littéraire et sur le plan du rêve, c’est
peut-être intéressant, mais scientifiquement, cela ne vaut pas
grand-chose.
J’ai eu l’occasion il y a une dizaine d’années de participer à
une émission de télévision (l’émission de Michel Polac : « Droit
de réponse ») où il était présent. Chacun y exposait son point
de vue, comme d’habitude dans la plus grande confusion.
Lorsqu’il fut questionné sur la possibilité d’incursions
d’extraterrestres, Vallée fit cette réponse très significative :
– Eh bien personnellement je serais très déçu si les ovnis
ne correspondaient qu’à de simples visites d’extraterrestres !
Il semble que notre informaticien participe, à son insu, à
un phénomène de cargo cuit.
Pendant la dernière guerre mondiale les Américains
occupèrent pendant un temps limité des îles situées entre la
Nouvelle Guinée et le Japon, en y implantant des aérodromes
sommaires. Les indigènes de ces îles, complètement coupés de
la « civilisation », virent un jour débarquer des êtres étranges,
à la peau blanche, casqués, qui pilotaient des jeeps, des
bulldozers et vivaient dans d’étranges habitations. À
intervalles réguliers un cargo jetait l’ancre non loin du rivage
et des bateaux de plus faible tonnage assuraient le
débarquement des vivres, du carburant, des munitions et des
pièces de rechange. Les indigènes profitèrent de cette manne
inespérée et découvrirent les bonbons, le Coca-Cola, le
chewing-gum et le chocolat.
Au bout de quelques mois, ayant conquis des postes plus
avancés en direction du Japon, les Américains levèrent le
camp en ne laissant que quelques tôles perforées, vestiges
d’une piste d’atterrissage, que les herbes ne tardèrent pas à
envahir. Pour les indigènes : plus de chocolat et de sucreries.
Ils se grattèrent latête, établirent un lien de cause à effet entre
l’arrivée périodique du cargo et les distributions de friandises,
inventèrent alors un culte destiné à faire revenir le cargo et
pour ce faire imitèrent les tenues et les gestes des occupants.
Lorsque des ethnologues voulurent étudier ces
populations ils tombèrent sur des scènes que personne
n’aurait pu imaginer. Les indigènes marchaient au pas,
défilaient, montaient en haut d’un mât dressé par les Yankees
un bout de chiffon, portaient des morceaux de bois sculptés de
manière à imiter au mieux les fusils, dont ils ignoraient l’usage.
Ils pensaient que ce rituel, qu’ils avaient inventé, pourrait
inciter le cargo, ainsi déifié, à revenir.
Jacques Vallée semble à sa manière avoir déifié, ou du
moins mythifié l’ovni, de manière naïve. Il n’est pas étonnant,
dans ces conditions, qu’il se soit montré très hostile au dossier
Ummo, dès le départ. Mais le commentaire qu’il en fait dans
son dernier ouvrage tient plus de la profession de foi que de
l’analyse scientifique.
Com parais on entre l’entraînem ent de l’eau par une bac térie c illée, à l’aide de s es c ils v ibratiles , et
l’entraînem ent de l’air par « aérody ne MHD »
1 - Di r ec teur de l ’Ob ser v atoi r e de Ly on et auteur d’un l i v r e par u c hez Lar ousse, i nti tul é La
Vie extraterres tre.
2- Il étai t à l ’époque pr ési dent du CN RS et oc c upe ac tuel l ement l es f onc ti ons de di r ec teur
du CN ES. Pel l at f i t par ti e, dès sa c r éati on en 1 97 7 , du c onsei l sc i enti f i que du GEPA N , déjà c i té.
4- A uteur de pl usi eur s l i v r es à suc c ès sur l es ov ni s, dont l e b est-sel l er Enq uête s ur les
ov nis , par u en 1 97 6 aux Edi ti ons Fr anc e-Empi r e.
5- Ri b es et Monnet, deux astr onomes par f ai tement r espec tab l es (Monnet a di r i gé si x ans
l ’Ob ser v atoi r e de Haw ai i , Ri b es di r i ge l ’Ob ser v atoi r e de Ly on) ont r epr i s l a thèse émi se en 1 97 5
par l e phy si c i en amér i c ai n Gér ar d O’N ei l l , qui pense que l e v oy age i nter stel l ai r e ser ai t possi b l e
par des moy ens c onv enti onnel s (sour c e d’éner gi e : l a f usi on c ontr ôl ée). Sel on l ui l es nef s
i nter si dér al es dev r ai ent êtr e des c y l i ndr es gr oupés par pai r es, de pl usi eur s k i l omètr es de
di amètr e et de pl usi eur s di zai nes de k i l omètr es de l ong, ab r i tant c hac un des mi l l i ons ou des
di zai nes de mi l l i ons d’hab i tants.
6- Dans une émi ssi on « Dr oi t de r éponse » d’i l y a di x ans, Pol ac l ’av ai t pr ésenté en
l ’appel ant « l e pèr e des ov ni s f r anç ai s ».
7 - A nc i en haut f onc ti onnai r e à l a Météor ol ogi e nati onal e f r anç ai se. Égal ement memb r e,
c omme Monnet et Pel l at, du c onsei l sc i enti f i que de sept memb r es mi s en pl ac e en 1 97 7 pour
c hapeauter l es tr av aux du GEPA N .
9- A l or s que l es c amér as v i déo, n’étant pas sensi b l es à l ’ef f et Her sc hel , f our ni r ent par l a
sui te de nomb r eux f i l ms de c et ob jet my stér i eux .
1 0- Op. c it. Si un jour l es Ter r i ens env i sagent de donner sui te à un tel pr ojet, je suggèr e
d’appel er l e pr emi er v ai sseau de c e genr e « l a Bal ei ne Joy euse ».
1 3- V oi r l a note aux Comptes r endus de l ’A c adémi e des Sc i enc es de Par i s, i nti tul ée
« Magnétohy dr ody nami que : c onv er ti sseur s d’un genr e nouv eau », 1 97 5, r epr odui te dans Enq uête
s ur des extraterres tres …, op. c it.
1 5- U n mi l l i on d’her tz.
1 6- U ne des i nter pr étati ons l es pl us ex tr aor di nai r es qu’ai t f our ni es Kl ass à des témoi ns est
l a sui v ante : un pi l ote d’av i on c i v i l ay ant ob ser v é pendant des heur es des l ueur s dev ant son
appar ei l , qui sui v ai ent des tr ajec toi r es i nc ompr éhensi b l es, Kl ass l ui ex pl i qua qu’i l s’agi ssai t de
l uc i ol es qui étai ent r estées c oi nc ées dans l e doub l e v i tr age de son c oc k pi t.
1 8- En ter mes sc i enti f i ques nous di r i ons que l or squ’on ob ser v e l e mouv ement d’une onde et
qu’on mesur e sa v i tesse, i l s’agi t d’une v i tesse de gr oupe et non d’une v i tesse de phase (l i ée au
dépl ac ement des mol éc ul es).
Chapitre 2
Expériences sur la MHD
Un visiteur importun
Cette histoire avait été pour nous un avertissement
sérieux et nous incitait à rester à couvert. Quelques semaines
avant nous étions montés, Maurice et moi, à l’Observatoire de
Meudon où j’avais fait une conférence devant un certain
nombre de chercheurs qui, ayant pris connaissance de
l’interview publiée dans le National Enquirer, avaient voulu en
savoir plus. J’avais donc présenté ma théorie au tableau noir
en décrivant les calculs et en répondant de mon mieux aux
questions de l’auditoire. Après mon exposé nous avions
emmené toutes ces personnes dans la salle de projection et
nous leur avions passé le film en 16 mm qui montrait la façon
dont la maquette cylindrique entraînait l’eau acidulée. Ce
document était très bien fait et illustrait à merveille ce qu’on
pouvait attendre d’un tel système : succion sur l’avant et
absence de sillage turbulent sur l’arrière.
À un moment un des chercheurs avait demandé quelle
fonction jouait une espèce de disque rond qu’on voyait sur
l’arrière-plan. Je parvins à éluder sa question. En effet, c’était
tout simplement la bonde d’écoulement de l’évier de la cuisine
de Maurice1 . En règle générale nous évitions soigneusement de
dire où nous faisions nos expériences.
Depuis des mois nous nous retrouvions tous les dimanches
dans le laboratoire de Maurice et descendions dans une pièce
d u sous-sol dont lui seul possédait la clef, ce qui nous
garantissait une relative tranquillité. Mais un jour, il se
produisit un incident imprévu. Nous étions très absorbés par
nos expériences. Comme nous manipulions des tensions assez
élevées dans des conditions de sécurité assez sommaires, notre
principal souci était de ne pas nous électrocuter, ce qui n’était
pas toujours facile vu que nous faisions en général nos
expériences dans l’obscurité pour observer la forme de la
décharge électrique qui se créait autour des maquettes qui
nous servaient pour nos expériences. Cela avait bien failli se
faire plusieurs fois. Un jour la décharge électrique s’était logée
sur mon pouce droit, en y laissant un petit trou noir et fumant.
Une autre fois Maurice avait été jeté par terre après avoir
malencontreusement saisi un câble chargé sous trois mille
volts.
Ce souci bien légitime de rester en vie nous absorbait au
point que nous n’entendîmes pas la porte s’ouvrir. Nous avions
éteint la lumière et dans notre cloche à vide on pouvait voir un
disque environné d’une lueur bleuâtre du plus bel effet.
Soudain nous réalisâmes que quelqu’un était entré. Il s’agissait
d’un technicien qui était venu ce dimanche-là réparer son
automobile dans la cour du laboratoire. Nous nous
retournâmes et nous aperçûmes l’homme qui regardait la
scène avec des yeux ronds. Maurice coupa le courant et
ralluma la lumière aussitôt. Il connaissait l’employé et lui fit
promettre de garder le secret. Évidemment l’autre n’en fit
rien et le personnel du laboratoire sut qu’il se passait dans le
sous-sol des choses pour le moins curieuses. Mais comme cela
ne provoqua pas de trouble, le directeur, Courtes, décida de
fermer les yeux.
Deux hommes dans un bateau
Déjà cité plus haut, Claude Poher s’intéressait de longue
date aux ovnis et n’en faisait pas mystère. Il dirigeait, au
Centre national d’études spatiales, le département des fusées-
sondes. La France préparait son entrée sur la scène de la
conquête spatiale et le CNES, en envoyant en haute altitude
des fusées de taille relativement modeste, effectuait des
mesures sur les conditions régnant dans la stratosphère.
J’avais vu plusieurs fois Poher à la télévision, dans les
années précédentes. Il se débrouillait fort bien devant les
caméras et ses émissions intéressaient les gens. À un
journaliste qui lui demandait un jour pourquoi les pilotes des
soucoupes volantes semblaient s’adresser un peu à n’importe
qui, et non au président des États-Unis, Poher avait un jour
fait cette réponse :
– Si vous débarquiez sur une planète peuplée de singes,
iriez-vous vous adresser « au président des singes » ?
J’avais trouvé la répartie amusante.
Je reçus un jour une lettre de lui qui disait :
– Je me propose de lancer un vaste programme d’étude
du phénomène ovni où vos travaux ont une place toute
désignée. Vous trouverez ci-joint un projet, auquel je voudrais
vous associer. Si vous êtes d’accord avec son contenu, veuillez
y apposer votre signature.
Poher avait fait des études de technicien puis, au fil des
années, avait complété son modeste bagage en suivant les
cours du soir du Conservatoire des Arts et Métiers, ce qui lui
avait permis d’accéder au grade d’ingénieur. C’était un homme
qui était fait pour diriger et il était donc devenu directeur.
Quand il avait vu la percée que nous avions effectuée,
Maurice et moi, en bâtissant la première théorie de la
propulsion des soucoupes volantes, il avait pensé aussitôt que
c’était quelque chose qu’il devrait diriger. La
magnétohydrodynamique avait dû le déconcerter
profondément et il avait visiblement éprouvé des difficultés à
en saisir l’essence. On a vu plus haut que ce mode de
sustentation impliquait que l’objet brasse l’air vers le bas à
l’aide de forces de nature électromagnétique. Poher ne
semblait pas avoir compris cela et s’était imaginé que ces
forces devaient plaquer l’air sous l’appareil, formant ainsi un
coussin sustentateur.
Dans son rapport il expliquait que l’aérodyne MHD créait
une masse d’air comprimé sur le dessous et une zone de
dépression sur le dessus2. En multipliant la différence de
pression par la surface de l’objet il avait calculé la portance,
mais là se limitait son bagage théorique.
Un peu plus loin il notait que l’air comprimé, situé au-
dessous, aurait naturellement tendance à gagner la région de
basse pression située sur le dessus. Et c’était pour cela,
concluait-il, que les ovnis avaient la forme de disques.
Son rapport disait en substance :
– Pour éviter que l’air comprimé ne gagne le dessus de la
machine, on lui donnera la forme d’un disque de diamètre
D. M. Petit a calculé le diamètre nécessaire :
D=
Représ entation s c h ém atiq ue du s y s tèm e des v agues d’étrav e et de poupe autour d’un nav ire
« fendant les flots »
Ces m êm es v agues , élim inées grâc e à la MHD
2- En quel que sor te de l ’ai r « sur pr i mé » et de l ’ai r « dépr i mé » c omme dans l a mac hi ne du
f i l m Le Voy age en ballon de Lamor i sse.
Le congrès de Moscou
À l’époque les recherches sur la MHD étaient, en France,
officiellement abandonnées. Le seul pays qui s’y intéressait
encore activement était l’URSS. Cette année-là se tenait à
Moscou un congrès international et je décidai de m’y rendre
pour présenter ces travaux. Ma communication fut acceptée
sans difficulté. Restait à trouver l’argent, éternel cauchemar
de tout chercheur. Le problème était particulièrement aigu
s’agissant de ce pays. Le voyage aller et retour n’était pas
donné. Mais, fait aggravant, lorsqu’un chercheur venait en
URSS pour y assister à un congrès, il ne pouvait pas choisir son
hôtel et on le logeait d’office dans ces palaces qu’on trouve à
Moscou ou ailleurs. Le prix de la pension complète était
vertigineux. En faisant le compte du peu d’argent dont je
disposais, je pouvais payer le voyage, mais non le séjour plus
les frais d’inscription, qui étaient élevés. Il restait une
solution : on pouvait se contenter de prendre la chambre avec
le petit déjeuner, sans les repas. C’est ce que je fis. Je garde un
souvenir assez cauchemardesque de ce colloque1 . Le matin, le
petit déjeuner se prenait dans une sorte de libre-service, très
bien achalandé. Puis un car nous emmenait vers le lieu où se
tenait le congrès, autour duquel il n’existait aucun restaurant.
Pendant ces journées, la seule solution que je dus employer fut
de bourrer mon sac de croissants, au petit déjeuner, et de me
nourrir tant bien que mal avec cela pendant le reste de la
journée, jusqu’au matin suivant.
Au moment des repas mes collègues me demandaient si
j’allais me joindre à leur table, mais comme je n’avais
évidemment pas de tickets, je donnais un prétexte quelconque
pour aller manger mes croissants à l’écart, ce qui était
profondément humiliant.
Mon désir de participer à ce colloque avait d’autres buts.
C’était pour moi l’occasion de rencontrer mon collègue et ami
Vladimir Aleksandrov, que j’avais connu en France des années
auparavant. Comme je l’ai dit un peu plus haut, les textes
ummites avaient attiré mon attention sur un développement
insoupçonné des armements (qui devait, à terme, déboucher
sur ce qu’on allait appeler la guerre des étoiles). Mais il y avait
autre chose. Les Ummites racontaient que les Terriens étaient
sur le point de faire une découverte terriblement dangereuse,
celle des « armes au plasma ». Ils précisaient que ces armes
nouvelles n’avaient plus rien à voir avec celles que nous
avions, basées sur la fission et la fusion, mais faisaient
intervenir des processus physiques entièrement nouveaux,
liés aux états hyperdenses de la matière et à l’antimatière.
Au printemps 1976 j’avais déjà pu faire un début
d’enquête aux États-Unis, en profitant d’un voyage effectué
pour la revue française Science et Vie, pour laquelle je
travaillais encore à l’époque. Le journal m’avait envoyé là-bas,
à l’occasion du bicentenaire de la révolution américaine, et
j’étais censé faire un rapport sur les recherches de pointe qui
se déroulaient dans ce pays. En jouant les espions amateurs,
protégé par ma couverture de journaliste, j’en avais profité
pour passer à Sandia et à Livermore, qui sont les hauts lieux
de la recherche américaine en matière d’armements
thermonucléaires et j’avais fait là-bas de singulières
découvertes. Mais cela nous emmènerait beaucoup trop loin et
a fait l’objet d’un autre ouvrage2.
Mon voyage à Moscou complétait cette enquête menée
outre-Atlantique. J’y retrouvai mon ami Aleksandrov qui me
confirma que son pays s’était bien lancé dans l’étude d’armes à
antimatière et des « plasmas hyperdenses ». Sa spécialité
n’était pas les armements, puisqu’il travaillait, avec son
collègue Stenchikov, dans un institut de météorologie. C’est lui
qui avait, quelques mois plus tôt, publié un article qui allait
avoir un certain retentissement, en évoquant le thème de
l’hiver nucléaire, conséquence d’une guerre nucléaire massive.
Quand nous nous rencontrâmes, il était terriblement
nerveux et évoquait sans cesse des informations qu’il détenait
et qui semblaient lui brûler les mains.
– Je sais, disait-il, des choses qui te feraient frémir.
– Mais comment les as-tu apprises ?
– Lorsque j’ai publié mon article sur les conséquences
terribles d’une guerre thermonucléaire, jusqu’ici
insoupçonnées, j’ai reçu des envois anonymes qui émanaient
de chercheurs qui paraissaient avoir une conscience lourde et
semblaient me demander par ce biais d’avertir la communauté
internationale sur ce qui se préparait en secret dans les
laboratoires militaires.
Il ne voulut pas m’en dire plus. Vladimir emporta ses
secrets dans la tombe, puisqu’il fut assassiné deux ans plus
tard, en 1985, à Madrid, ville où il était venu prononcer une
conférence. En fait il se volatilisa purement et simplement. On
perdit sa trace à la sortie de son hôtel et son corps doit
aujourd’hui reposer dans un bloc de béton, quelque part dans
la ville.
Quoi qu’il en soit cette histoire m’apprit que certaines
démarches pouvaient se révéler dangereuses et coûter la vie à
des gens trop curieux. Un scientifique intègre et compétent
avait voulu attirer l’attention du public sur la folie des
hommes. Alors, quelque part, un autre homme avait décroché
un téléphone et commandité son élimination, qui s’était opérée
dans l’indifférence générale. Vous ne trouverez nulle part de
place Aleksandrov ou de rue Aleksandrov. Il ne reste plus,
dans les archives de la télévision japonaise, que des images
d’un homme chaleureux et honnête et, à Moscou, une petite
fille dont le père a brusquement disparu.
Le colloque d’Evanston
Poher avait de nombreux contacts dans la « communauté
ufologique ». Parmi les gens qui s’étaient intéressés aux ovnis
on trouvait l’astronome Allen Hynek, aujourd’hui décédé. Son
nom est indissociable de l’histoire du phénomène ovni aux
États-Unis. Paradoxalement, en tant que scientifique, il avait
longtemps nié la réalité physique du phénomène. Confronté à
des témoins, il avait été de ceux qui expliquaient que la
plupart des témoignages pouvaient se résumer à l’observation
d’une planète ou de quelque phénomène météorologique. En
1966, il avait proposé une nouvelle interprétation, dite « du
gaz des marais ». Klass pensait que les témoins pouvaient
avoir observé des « plasmoïdes baladeurs ». Hynek suggérait
que certaines manifestations pouvaient se réduire à
l’observation de la combustion spontanée du gaz issu de la
décomposition de végétaux.
Dans les années 60 les journalistes américains
partageaient et amplifiaient l’inquiétude présente dans le
grand public. Ainsi, lorsque Klass et Hynek avaient avancé ces
soi-disant explications, la presse s’en était emparée et certains
journaux n’avaient pas hésité à titrer : « Le mystère est
élucidé. Les partisans des soucoupes volantes sont le vivant
exemple de la faiblesse humaine qui durera tant que l’homme
vivra » (New York Times, 1966).
Le sénateur Gerald Ford demanda cependant un
complément d’enquête. Une réunion eut lieu où étaient
présents le secrétaire de l’Armée de l’air américaine, Harold
Brown, devenu entre-temps directeur du projet Blue Book, le
commandant Hector Quintanilla et Allen Hynek, conseiller
scientifique. Brown annonça avec conviction que les dix-huit
années d’étude du phénomène n’avaient rien révélé qui mérite
de poursuivre un tel travail et ce pour deux raisons. La
première était que ce phénomène ne semblait nullement
représenter une menace quelconque pour la sécurité des
États-Unis et la seconde que rien n’indiquait qu’il puisse s’agir
de véhicules extraterrestres, ou terrestres, mettant en jeu des
concepts scientifiques nouveaux et inconnus.
En 1966 le gouvernement américain demanda à
l’université du Colorado et plus précisément au professeur
Condon d’effectuer une étude complète du dossier Ovni, qui
déboucha sur son célèbre rapport de 1 450 pages, déjà évoqué.
Au moment où la commission Condon devait commencer ses
travaux, le doyen de l’université, Robert Low, adressa à ses
membres une note extrêmement maladroite, où il tentait de
situer l’optique dans laquelle les études devraient être menées
selon lui ; il écrivait en substance :
« L’idée serait, je pense, de présenter le projet de manière
qu’il apparaisse d’une totale objectivité aux yeux du grand
public mais qu’aux yeux de la communauté scientifique il
offre l’image d’un groupe de sceptiques faisant de son mieux
pour être objectif, tout en ne laissant guère d’espoir de
trouver quoi que ce soit de concret dans ce dossier, sous la
forme d’une soucoupe volante. »
Une telle maladresse, qui ruinait d’entrée de jeu la
crédibilité du projet, ne pouvait provenir que d’un homme de
bonne foi. À l’époque l’immense majorité des scientifiques,
agacés par le tapage fait autour de ces histoires d’apparitions,
ne croyaient pas un instant à leur matérialité. Low incitait
donc simplement les membres du groupe à en finir au plus vite
avec toutes ces âneries, le temps des scientifiques et l’argent
des contribuables devant être consacrés à des tâches plus
importantes. Mais des membres de la commission Condon
réagirent avec vigueur. Le document sortit du cercle restreint
et fut connu. Les auteurs de la fuite furent alors
immédiatement sanctionnés et exclus. Parmi les protestataires
on trouva un Allen Hynek de plus en plus troublé, opérant un
virage à 180° par rapport à l’attitude qu’il avait tenue pendant
vingt ans, suggérant même que l’étude du phénomène ovni
pouvait à terme déboucher sur une percée scientifique
capitale, quelle que fût sa nature.
J’avais lu ses différents livres et lorsque Poher me
proposa de l’accompagner aux États-Unis pour assister à un
colloque qu’il organisait près des Grands Lacs, à Evanston,
j’acceptai avec joie. En 1972, celui-ci avait fondé le CUFOS
(Center For UFOS Studies). J’imaginais que cet organisme
devait être doté de moyens qui pourraient peut-être
permettre d’entamer des recherches fructueuses outre-
Atlantique. Ma déception fut grande : ce fameux CUFOS
n’était qu’un deux-pièces minuscule et son personnel se
limitait à une secrétaire.
Pourtant certains des congressistes se montrèrent
intéressés par ma communication. J’avais fait un exposé,
présenté le fameux film réalisé dans la cuisine de Maurice et
d’autres résultats concernant nos expériences. Le temps de
parole de vingt minutes qui m’avait été imparti était écoulé.
Hynek s’apprêtait à donner la parole au conférencier suivant,
lorsque ce dernier s’écria :
– Ce que raconte ce Français est trop intéressant. Je lui
cède mon temps de parole, qu’il continue !
Hynek se montra visiblement agacé. Je me sentais dans
cette assemblée, en dehors de l’intérêt que mon exposé avait
suscité chez certains, comme un chien dans un jeu de quilles et
je ne comprenais pas pourquoi. En vérité, depuis des années
une profonde transformation s’était opérée chez ces
« ufologues » américains. Le même phénomène avait gagné de
nombreux pays. À l’origine, il y avait les thèses de Jacques
Vallée, cité plus haut.
En apportant soudain une interprétation du phénomène
ovni fondée sur des bases physiques, totalement inattendue, je
me situais complètement à contre-courant. Hynek, qui devait
déclarer en 1979 : « Tout le problème vient de ce qu’on a
établi un lien direct : ovni égale extraterrestre », avait déjà
adhéré à ces thèses et donnait à fond dans cette interprétation
fondée sur le « paranormal ».
Ma surprise fut encore plus grande lorsque je constatai
que Poher, finalement, penchait également dans cette
direction.
Je ne comprenais rien à ce que les conférenciers
exposaient et je me souviens d’une phrase de Poher, qui
commentait ainsi un des exposés : « La première chose à faire,
lorsqu’un cas d’ovni est signalé, est de voir s’il n’y a pas des
adolescents prépubères à proximité et si ceux-ci n’ont pas fait
montre, dans leur passé, de pouvoirs paranormaux. »
En effet, prétendait-il, c’étaient des adolescents
prépubères qui produisaient le plus de phénomènes
paranormaux. Au milieu de toute cette foule je me sentais
complètement étranger, avec mes électrodes, mes champs
magnétiques et mes forces de Laplace. Ce voyage se révéla
donc totalement inutile.
La bévue de Poher
En dépit de son singulier point de vue sur le sujet, Poher
avait obtenu que le CNES crée un nouveau département, le
GEPAN, qui devait se consacrer entièrement à l’étude des
ovnis. C’était une première mondiale. Il répondait aux
questions des journalistes et les ufologues avaient l’œil fixé sur
cette entreprise. Pendant ce temps, Maurice et moi cherchions
ici et là des condensateurs, des alimentations et des
instruments de mesure, dont les laboratoires acceptaient de se
défaire, tandis que son directeur, Georges Courtès, continuait
de fermer les yeux sur nos activités dominicales.
Peu de temps après la création du GEPAN, Poher adressa
une belle lettre au directeur du laboratoire de Maurice en lui
disant :
– Le nouveau département dont je m’occupe s’apprête à
lancer toute une série d’études concernant le phénomène ovni.
Jean-Pierre Petit, grâce à un de vos collaborateurs, mène dans
votre laboratoire des recherches qui nous intéressent
vivement et nous souhaiterions que vous lui apportiez votre
appui et que puissent être définies les modalités d’une
collaboration.
Le directeur de Maurice appela aussitôt la direction
générale du CNRS pour demander des instructions. La
réponse fut tranchante comme un coup de sabre : « Pas de ça
chez vous ! » Maurice fut convoqué et sermonné. Son
directeur évoqua les graves conséquences que cet exercice
illégal de la physique pourraient avoir sur sa carrière et nous
interdit désormais toute expérimentation dans ses locaux.
J’appelai Poher en lui disant qu’il aurait pu nous consulter
avant de prendre une telle initiative et que nous nous
retrouvions désormais privés de tout moyen de faire des
expériences.
Maurice, qui m’avait bien aidé, préféra abandonner.
Poher m’avait envoyé un nommé Gilbert Payan, un
polytechnicien. Il prit contact avec moi fin 1976, dans la
chambre d’hôpital où je gisais, grabataire, après un accident de
travail3. Je ne compris que bien des années plus tard que cet
homme servait d’intermédiaire entre le milieu scientifique et
les militaires. J’ai déjà parlé de ce personnage trouble dans un
autre ouvrage4, sous le pseudonyme de Maillan (j’avoue que
sur ce plan je ne m’étais pas beaucoup cassé la tête). La chose
qui me frappait le plus, chez lui, c’était sa capacité à engloutir
des déjeuners d’affaire. Il m’invitait régulièrement dans des
restaurants luxueux, quand il m’arrivait de monter à Paris.
Les notes, qu’un maître d’hôtel stylé déposait sur la nappe
blanche, me laissaient rêveur. Je me disais, pensif : « Ah, si je
pouvais disposer pour mes recherches de ce que cet homme
dépense chaque jour en déjeuners, je pourrais en faire, des
choses. »
Il parasita mon existence professionnelle pendant
quelques années, puis disparut comme il était venu, dans
l’ombre qu’il affectionnait. Je ne sais pas ce qu’il est devenu,
mais s’il a continué à pratiquer à ce rythme une gastronomie
aussi hard, j’espère pour lui qu’il ne s’est pas encrassé les
artères. À ce rythme, moi je n’aurais jamais tenu le coup.
1 - A v ec mon thésar d Ber tr and Leb r un, nous pr ésentâmes une nouv el l e c ommuni c ati on au
9e c ol l oque i nter nati onal de Tsuk ub a, en 1 986, mai s f aute de c r édi ts nous ne pûmes nous r endr e
sur pl ac e.
5- U ne par oi supr ac onduc tr i c e est « i mper méab l e » v i s-à-v i s des v ar i ati ons de c hamp
magnéti que.
6- Ce sy stème est d’ai l l eur s tr ès i mpar f ai t. Il ex i ste un test tr ès si mpl e qu’on f ai t sub i r aux
astr onautes. On l es assi ed sur un si ège qui peut si mpl ement pi v oter sel on un ax e v er ti c al passant
par l ’ax e du c or ps et on l eur b ande l es y eux . Le f auteui l sub i t al or s une sér i e d’ac c él ér ati ons
angul ai r es al éatoi r es. Il se met en mouv ement, s’ar r ête, r epar t dans n’i mpor te quel sens, etc . A u
b out de quel ques sec ondes on ne sai t ab sol ument pl us où on en est. N on seul ement on n’a pl us l a
moi ndr e i dée de l a di r ec ti on où on se tr ouv e, mai s l ’hor i zon l ui -même semb l e b asc ul er , c omme si
c es mouv ements anar c hi ques av ai ent c r éé un sér i eux désor dr e dans l es peti ts c r i staux qui
b ai gnent dans l e l i qui de c ontenu dans l es c anaux semi -c i r c ul ai r es et i nf or ment l e c er v eau des
ac c él ér ati ons en ef f l eur ant des poi l s mi nusc ul es. L’ef f et est ex tr aor di nai r e. Je l e sai s : j’ai sub i un
tel test dans un c entr e spati al .
7 - Ensemb l e du sy stème des « c apteur s » humai ns, ex ter nes et i nter nes, qui r ensei gnent
l ’i ndi v i du sur l a posi ti on des par ti es de son c or ps et de son atti tude dans l ’espac e.
9- La peau des U mmi tes ser ai t i nf i ni ment pl us sensi b l e aux i nf r ar ouges que l a nôtr e.
1 0- Cor r ob or é par l ’anal y se d’un enr egi str ement de l eur s v oi x , ef f ec tué l or s d’une
c ommuni c ati on tél éphoni que, à l a f i n des années 60 (v oi r Enq uête s ur des extraterres tres …, op. c it.)
1 1 - Les êtr es humai ns ont eux aussi des or ganes qui se sc l ér osent assez r api dement. À l ’âge
adul te un pour c entage i mpor tant de Japonai s doi t por ter des l unettes. Comme l a v i si on
i nter v i ent dans l a sél ec ti on natur el l e et que l a tec hnol ogi e pal l i e ar ti f i c i el l ement c ette c ar enc e,
l e phénomène pour r a al l er en s’ac c entuant, de génér ati on en génér ati on. Dans quel ques mi l l i er s
d’années l es Ter r i ens ser ont peut-êtr e tous dotés de l unettes, c e qui ne l es empêc her a nul l ement
de v i v r e et de se r epr odui r e.
Oyagaa
Je reçus la première lettre en français signée Ummo
quelques jours à peine après la parution d’Enquête sur des
extraterrestres…, mais comme elle ne contenait pas
d’information scientifique, je n’ai pas jugé bon de la reproduire.
Elle fut suivie par plusieurs autres, qui s’échelonnèrent avec
une relative régularité au cours des années qui suivirent. La
lettre suivante, qui arriva chez moi début 1992, était aussi en
français. La première avait été postée de Paris. La seconde
arrivait du Canada. Elle était abondamment illustrée de
schémas composés avec un logiciel de dessin. Il y était
question du phénomène de transfert hyperspatial à travers
une fenêtre « qui en aucun cas ne pouvait être un trou noir car
dans ce modèle cosmologique les trous noirs n’existent pas ».
La phrase était soulignée.
Un des passages de la lettre attira mon attention :
« Il existe un lien étroit, que les scientifiques de Oyagaa1
n’ont pas encore perçu, entre la logique tétravalente et la
structure du cosmos. Ainsi nous pouvons dire que la masse
du cosmos gémellaire est nulle et non nulle. En utilisant cette
description primitive que vous nommez équation de champ
– une description plus correcte ferait appel à des concepts
angulaires et non métriques –, le second membre de cette
équation devrait comporter la différence de deux termes.
Alors les solutions que vous engendrerez seraient plus
conformes aux observations en particulier en ce qui concerne
la structure à grande échelle du cosmos et la morphologie de
certaines galaxies de même qu’un certain nombre de
phénomènes que vous avez pu observer et qui déconcertent
encore vos spécialistes. »
Ces quelques lignes allaient chez moi servir de
déclencheur pour tout un ensemble de travaux tout à fait
passionnants. Comment, me disais-je, la masse de l’univers
peut-elle être à la fois « nulle et non nulle » ? Pendant des
mois je retournai cette phrase dans ma tête. J’avais le
sentiment que le modèle cosmologique devait être
profondément remanié et que l’idée d’un cosmos gémellaire
était intéressante. J’avais d’ailleurs publié deux notes aux
Comptes rendus de l’Académie des Sciences de Paris, en 1977,
qui allaient dans ce sens, mais où j’avais utilisé un outillage
mathématique (non relativiste) et un mode de représentation
géométrique que je trouvais trop primitifs. Le véritable moule
de la cosmologie est ce qu’on appelle une « équation de
champ ». Toute la cosmologie classique est fondée sur la
célèbre équation de champ proposée par Einstein en 1915 :
S=χ T
S = χ (T – T*)
S = χ (T – T*)
Prem ière fragm entation de l’univ ers , à l’éc h elle du m illiard d’années -lum ière
Dans l’univ ers jum eau la m atière s e ras s em ble en d’im m ens es c onglom érats , dis tants en
m oy enne d’une c entaine de m illions d’années -lum ière
– Je crois que vous avez gagné le jackpot.
– Comment cela ?
– Cette dernière image, c’est ce qu’on observe. C’est la
structure à grande échelle de l’univers. Elle est lacunaire, en
éponge.
– Vous voulez dire que c’est ce bazar qui est en dessous
qui lui donne cette forme ?
– Je le pense.
Ces c onglom érats repous s ent puis s am m ent notre propre m atière dans l’es pac e inters titiel
Chaque poi nt r epr ésente un gr oupe ou amas de gal ax i es
La s ituation dans notre univ ers
Les str uc tur es de l ’uni v er s jumeau sont i nob ser v ab l es opti quement
Système D
Les lettres ummites continuaient d’arriver avec
régularité, mais je n’y jetais qu’un coup d’œil distrait, tant ces
recherches me passionnaient. Je me contentais de les archiver
au fur et à mesure. Mais il était clair que tout tournait
maintenant autour de la cosmologie. Mes « patrons » avaient
l’air contents et envoyaient de nouveaux tuyaux, pour la suite.
Il fallait zoomer de nouveau, à l’échelle d’un petit paquet
de galaxies. L’hiver 1993-1994 a filé comme le vent. Frédéric
bataillait chaque nuit, réglant en fonction des résultats obtenus
les paramètres initiaux.
– C’est coton, c’est très non linéaire.
– Je sais.
Un jour il m’appela, ennuyé.
– Le travail se ralentit. C’est normal, c’est la belle saison.
– Quel rapport entre le temps qu’il fait et ces calculs ?
– Ici, il y a un rapport direct de cause à effet, lié à la
température.
– Vous n’allez pas me dire que quand la température se
réchauffe les ordinateurs travaillent plus lentement !
– Non, mais ils sont plus occupés.
– Que voulez-vous dire ?
– C’est simple. Un accélérateur de particules consomme
une quantité absolument indécente de courant électrique.
Pour qu’on puisse bosser convenablement, ici, il faut
carrément détourner une partie de la puissance consommée
par la ville voisine. Dans mon centre on travaille donc plus l’été
que l’hiver.
– Je vois. Maintenant, l’hiver est fini. En ville, les gens
coupent leurs petits radiateurs électriques et, dans votre
centre, vous récupérez toute cette puissance devenue
disponible.
– Vous avez tout compris. Si l’accélérateur travaille à
plein rendement, les mesures sont nombreuses. Il faut les
traiter. Ça occupe l’ordinateur. Avant j’avais douze heures
chaque nuit. Maintenant c’est tout juste si je peux récupérer
une heure de temps en temps. Je ne peux pas faire passer ce
job comme prioritaire : les gens poseraient immédiatement
des questions et on se ferait repérer.
– Ennuyeux.
– Je vais voir ce que je peux faire.
Frédéric était ficelle comme pas un et me rappela une
semaine plus tard.
– On ne va pas se laisser emmerder par un truc pareil.
J’ai fini par trouver la solution. L’ordinateur du centre ne
travaille pas avec une seule unité centrale, mais dix. On en
garde cinq en secours, au cas où l’une de ces unités se mettrait
à flancher. Ces trucs coûtent la peau des fesses, mais je suis
très copain avec le gars de la maintenance. Il m’a prêté une de
ces unités de calcul et j’ai été l’implanter ailleurs.
– Comment ça, ailleurs ?
– Grâce à la complicité d’un autre ami, j’ai implanté cette
unité centrale chez lui.
– Chez lui !?
– Chez lui, je m’entends. C’est dans son centre, dans un
autre centre.
– Un centre voisin ?
– Non, c’est dans un autre pays. Les calculs, ça peut se
faire partout. Comme ça j’ai un bazar qui tourne en
permanence pour nous. De temps en temps je rapatrie les
calculs, par une ligne spéciale, et ni vu, ni connu.
– Mais que se passera-t-il si on s’aperçoit qu’il manque
une de ces unités centrales de secours ?
– Mon copain me fait confiance. Je lui ai dit qu’au moindre
problème j’irai la récupérer d’un aller et retour avion.
La structure spirale
Les textes ummites de 1967, qui avaient été en partie
publiés par Sesma, disaient clairement que les formes des
galaxies, souvent tourmentées, étaient dues à leur interaction
avec l’univers gémellaire.
Nous détenions déjà des résultats étonnants. Mais nous
voulions aller plus loin. Je demandai à Frédéric de mettre en
rotation une galaxie dans son cocon de matière gémellaire. Il le
fit. Bien sûr, tout cela prit encore de nombreux mois. Il fallait
procéder pas à pas. Je fis aussi beaucoup de nouveaux calculs
théoriques pour piloter ces manips sur ordinateur et cela nous
fit gagner un temps précieux. Finalement le résultat tomba.
– Allô, c’est Frédéric. C’est superbe.
– Vous avez réussi ?
– Oui, j’ai devant moi une superbe spirale barrée. On
dirait une vraie. Elle a déjà fait trois tours et demi, et elle a l’air
bien sage et bien stable. Je vous envoie des images, mais c’est
dommage que vous ne puissiez pas voir le film. En les voyant,
j’ai envie de dire : « Appelez-moi Dieu. »
Je l’enviais. Là-bas, à des milliers de kilomètres de
distance, Frédéric contemplait ce que nul œil humain n’avait
jamais vu : il voyait l’univers se former. Il était témoin de
l’évolution des galaxies. Pour la première fois la structure
spirale était obtenue sans artifice, sans perturbation due à une
galaxie compagne, « naturellement ». Ce qui était étonnant,
c’était que cette évolution naturelle conduise à des formes
aussi voisines de celles qu’on observait.
Trois tours : la s truc ture en s pirale barrée perdure
On a r epr ésenté l a str uc tur e de l ’anti -gal ax i e, adjac ente et i nv i si b l e
1 - Oy agaa, l e nom de c ode de l a Ter r e en l angage ummi te, est c ensé si gni f i er « astr e f r oi d du
c ar r é » (v oi r Enq uête s ur des extraterres tres …, op. c it.).
5- Pour c eux que l ’av entur e tenter ai t, un des mei l l eur s ouv r ages, à mon av i s, est c el ui
d’A dl er , Sc hi f f er et Bazi n, I ntroduc tion to General Relativ ity , Mac Gr aw Hi l l Book Ci e, 1 97 5
(épui sé, di sponi b l e seul ement dans l es b i b l i othèques).
Chapitre 5
La micro-technologie des Ummites
La nef, prés ente dans notre feuillet d’univ ers , s ubit l’attrac tion terres tre
Son poi ds est Mg
1 - N otons au passage que l es U mmi tes aur ai ent été sur pr i s en déc ouv r ant, sur Ter r e, l es
tr ansi stor s, qu’i l s ne c onnai ssai ent pas. Il s aur ai ent, b i en sûr , dév el oppé des tec hni ques
i nf or mati ques depui s l ongtemps, mai s sur d’autr es b ases.
2- ROM : read only m em ory , « mémoi r e que l ’on ne peut que l i r e ». Ce sont l es él éments de
l ’or di nateur où sont i nsc r i ts tous l es sous-pr ogr ammes de b ase.
4- U ne r emar que en passant : pour que l e pôl e nor d géogr aphi que ter r estr e pui sse or i enter
l es b oussol es c onv enab l ement, c ’est-à-di r e qu’el l es tour nent l eur pr opr e « pôl e nor d » dans c ette
di r ec ti on, i l f aut que c el a soi t un « pôl e sud ».
5- Les mi l i tai r es amér i c ai ns ont suggér é de b omb ar der une gr osse météor i te à l ’ai de de
f usées ther monuc l éai r es, b i en qu’une tel l e r enc ontr e, f r équente i l y a des c entai nes de mi l l i ons
d’années, soi t dev enue de nos jour s ex tr êmement i mpr ob ab l e. Gageons qu’i l s’agi ssai t pl utôt de
tr ouv er un r éempl oi pour l ’ar senal ex i stant.
6- Les U mmi tes par l èr ent al or s d’i nv er si on de l a masse de l eur engi n, i nf or mati on qui se
r év él a pr éc i euse pour c onstr ui r e un modèl e théor i que d’uni v er s gémel l ai r e.
Chapitre 6
Comment effectuer le voyage
Passez muscade
Le transfert hyperspatial de la nef et de ses passagers
représenterait la version artificielle du processus, ce qui ne
signifie pas que le capitaine de la soucoupe ouvrirait au centre
de sa machine une « bonde », à travers laquelle lui et son engin
seraient aspirés. L’affaire serait plus subtile. Dans des textes
de 1993, les Ummites évoquent la technologie qui serait mise
en œuvre. La paroi externe de la nef serait tapissée de mini-
lasers pariétaux, en forme de pièges à loup. La nef
commencerait par transpirer un bon coup. Qu’elle soit dans
l’atmosphère terrestre ou dans le vide intersidéral, elle
s’entourerait d’un léger cocon gazeux. Ses lasers pariétaux
injecteraient alors une fabuleuse énergie dans cette pellicule de
gaz, qui serait absorbée par les neutrons des atomes,
provoquant chez chacun d’eux un mini-collapse gravitationnel.
Le papier wc se rompt selon le pointillé. C’est parce que la
feuille est ponctuée d’un grand nombre de trous, très près les
uns des autres, que la feuille se déchire correctement. Essayez
maintenant d’imaginer un papier wc à trois dimensions. La
découpe s’effectuerait alors selon une surface et non selon une
ligne. Des mini-collapses gravitationnels de neutrons seraient
autant de « trous » dans cette surface. La déchirure se
propagerait alors à l’ensemble et l’espace se retrouverait
découpé à l’emporte-pièce.
Il serait possible de décrire cela plus en détail à l’aide de
nombreux schémas, en faisant appel à un concept
mathématique qu’on appelle une « chirurgie », mais cela nous
emmènerait trop loin. En deux mots, selon ce concept, si une
nef opérait un tel transfert hyperspastial, elle semblerait se
dématérialiser aux yeux d’un témoin. À sa place : le vide. Un
vide qui serait comblé par les molécules d’air en une fraction
de seconde.
Pour être tout à fait précis, ce qui emplit le volume occupé
par la nef ne serait pas le vide absolu, mais un « morceau
d’espace » emprunté à l’univers jumeau qui aurait commuté
avec celui-ci. Quant à la nef, elle apparaîtrait dans le même
temps dans l’univers jumeau, d’un coup, comme « surgie du
néant » (pour reprendre l’expression des textes ummites).
Le retour s’effectuerait en procédant à l’opération
inverse. La nef se « matérialiserait » dans notre univers. Les
molécules d’air qui se trouvaient dans le volume qu’elle
occupait seraient envoyées dans l’univers gémellaire, où elles
se disperseraient, tout simplement.
La navigation
Lorsque la nef plongerait dans l’univers jumeau, elle ne
pourrait plus se guider à l’aide des repères habituels. L’univers
gémellaire serait, aux dires des Ummites, très flou et
apparemment exempt de sources ponctuelles proches pouvant
faire office de balises. Par ailleurs, il resterait sans cesse
mouvant. Sa cartographie resterait incertaine. La solution
consisterait donc à « faire surface » de temps en temps pour
faire le point. Les Ummites disent qu’ils utilisent pour ce faire
un petit nombre de sources radioélectriques, à la fois stables et
bien localisées, situées dans notre univers, qui leur servent
ainsi de radio-balises. L’opération s’effectuerait
automatiquement et la nef opérerait alors des corrections de
trajectoire.
Aujourd’hui la navigation des liners s’apparente à celles
des nefs ummites. Les premiers avions étaient très tributaires
des conditions météorologiques. Si le plafond était bas, ils
pouvaient passer au-dessus de la couche nuageuse, mais dans
ce cas perdaient tout repère visuel. Le pilote ne pouvait guère,
en survolant cette mer de nuages, estimer sa dérive et il lui
fallait effectuer de temps à autre une percée pour savoir où il
était, avec tous les risques que cela pouvait comporter s’il
survolait une région accidentée.
De nos jours un vol transocéanique ou transpolaire
s’effectue de la manière suivante. On laisse le pilote décoller
lui-même sa machine, pour lui occuper un peu les mains (mais
l’ordinateur de bord pourrait très bien assurer lui-même cette
opération). L’avion décolle quel que soit le temps, ou presque,
de jour comme de nuit. Quand celui-ci est en pleine couche
nuageuse, le pilote sait exactement où il se trouve grâce au
repérage des radio-balises qui se trouvent à proximité de
l’aéroport. Il n’a même plus à faire le moindre calcul : sa
trajectoire s’inscrit automatiquement sur un écran, en face de
lui. Le radar détecte tous les avions en vol et lui signale
automatiquement toute anomalie.
Le terme du voyage
Quand la nef croiserait dans l’univers jumeau, sa vitesse
serait très élevée, relativiste. Une microseconde de retard
pourrait se traduire par une collision avec l’astre, ou, pis
encore, la matérialisation de la nef au beau milieu du magma
terrestre ! La machine se donnerait donc une marge suffisante
pour éviter de tels inconvénients, en « refaisant surface » à
proximité du système solaire.
Lorsqu’elle serait en vue de la planète qui constituerait sa
destination, elle continuerait sa route en trajectoire inertielle,
ou opérerait de nouvelles et brèves plongées. Dans
l’atmosphère de la planète, le vol pourrait alors se poursuivre
soit par la MHD, soit en utilisant un système de déplacement
mixte, déjà évoqué.
4- Les U mmi tes ajoutent qu’i l s av ai ent v i si té aupar av ant des pl anètes où l es hommes
v i v ai ent dans de gr andes c ol oni es souter r ai nes.
6- Les U mmi tes di sent que c et homme, r épondant au nom d’A DA A 66, mour ut en 1 957 en
Yougosl av i e dans un ac c i dent et que son c or ps ne f ut jamai s r etr ouv é.
7 - A i l l eur s l es tex tes i ndi quent que l a dur ée du pr emi er v oy age f ut de si x moi s.
1 0- Dans tous l eur s tex tes l es U mmi tes i nsi stent sur l a b r utal i té du phénomène.
1 1 - Sel on l es tex tes ummi tes c ette dématér i al i sati on s’ac c ompagner ai t d’un pui ssant
r ay onnement. Lor sque de tel l es dématér i al i sati ons d’ov ni s ont été ob ser v ées par des témoi ns, l es
mac hi nes s’étai ent toujour s él oi gnées d’eux à une di stanc e suf f i sante pour que c el a n’ai t pas
d’ef f et noc i f sur l eur s or gani smes.
1 2- Cette i nter v enti on sy stémati que de l ’or di nateur dans l es ac ti v i tés ummi tes ser a
anal y sée dans l a sui te du l i v r e.
1 5- À pr opos d’i mpr i mer i e, i l s pr éc i sent qu’i l s n’ont jamai s uti l i sé des matr i c es pour
déposer de l ’enc r e sur des f eui l l es. Il s aur ai ent c ommenc é par b r ûl er l a sur f ac e des suppor ts, pui s
aur ai ent uti l i sé des sy stèmes à jet d’enc r e. A c tuel l ement i l s aur ai ent des sy stèmes qui
ef f ec tuer ai ent des tr ansf or mati ons mol éc ul ai r es dans l e suppor t en donnant toutes l es nuanc es de
c oul eur souhai tées.
1 6- Il s pr éc i sent qu’i l s n’ont jamai s uti l i sé de doc uments i mpr i més pour se nettoy er , apr ès
l a déf éc ati on, mai s des sub stanc es spongi euses (c omme l es Romai ns) et ajoutent qu’aujour d’hui
tous sont équi pés dès l ’enf anc e d’une c anul e r ec tal e qui tr ansf or me automati quement l es f èc es en
r ési dus gazeux neutr es (hél i um), par tr ansmutati on. Ce f ameux doc ument hi stor i que étai t en f ai t
un numér o du samedi -di manc he du Figaro, daté du 25-26 mar s 1 950.
1 7 - Il s di sent que par l a sui te i l s r enc ontr èr ent de nouv eau l ’enf ant (qui l es aur ai t al or s
pr i s pour des étr anger s) c e qui l eur aur ai t per mi s d’ac c él ér er l eur c onnai ssanc e de l a l angue
l oc al e. Il s f ur ent stupéf ai ts que l ’enf ant ne l es pr enne pas de sui te pour des ex tr ater r estr es, mai s
ajoutent qu’à l ’époque i l s c r oy ai ent enc or e que l es Ter r i ens uti l i sai ent et c ompr enai ent tous l es
phonèmes qu’i l s av ai ent c aptés en ar r i v ant, l ’ensemb l e c onsti tuant à l eur s y eux une l angue
uni que. Lor s de l a pr emi èr e r enc ontr e, 1 1 9 mots aur ai ent pu êtr e i denti f i és par eux av ec
pr éc i si on.
20- Lampe à hui l e por tant l e nom de son f ab r i quant et où l e r éser v oi r est pl us haut que l a
mèc he.
21 - Ce qui étai t pour l ’époque une somme c onsi dér ab l e. Mai s l es pay sans, souc i eux de
c ac her l eur s r ev enus et peu f ami l i ar i sés av ec l e sy stème b anc ai r e, c onser v ai ent f r équemment
des espèc es dans l eur domi c i l e.
22- Cet enf ant, di sent l es U mmi tes, av ai t r enc ontr é dans l a r égi on des i ngéni eur s f r anç ai s
et sui sses qui s’oc c upai ent à l ’époque d’une i nstal l ati on hy dr o-él ec tr i que.
Chapitre 7
La planète Ummo
Hypothèses
Tout ce qui va suivre est évidemment totalement
invérifiable et ne trouve sa source que dans les descriptions
contenues dans les textes, liés à cette hypothétique planète
Ummo.
Si elle existe, où serait celle-ci ? Les textes indiquent la
position approximative de l’étoile autour de laquelle elle
graviterait, et qui serait située dans la constellation de la
Vierge (indiquée par une croix).
Bien sûr, nous n’avons aucun moyen de vérifier ces
informations étant donné que nous sommes incapables de
détecter une planète à une telle distance.
L’étoile ummite est-elle située avec précision dans les
textes ? Pas vraiment. Les auteurs se contentent d’indiquer
plusieurs astres candidats en évoquant leur difficulté à se
situer dans un référentiel qui n’est pas le leur, vis-à-vis
d’étoiles dont les distances mesurées à partir de la Terre
seraient entachées d’erreur. Mais peut-être s’agit-il d’une
prudence bien compréhensible.
Pos ition de Um m o dans le c iel, v ue de la Terre
A sc ensi on dr oi te 1 2 h 31 mi nutes, déc l i nai son + 9°1 8’7 ”
S c h ém a év olutif trouv é dans les textes , des prem iers ac ides am inés à l’h om m e
La vie sexuelle
Les organes génitaux des Ummites seraient identiques
aux nôtres. La femme n’aurait pas d’hymen, élément, paraît-il,
typique des Terrestres. L’accouplement avec des Terriens
serait chose possible, mais les textes précisent que cette union
donnerait des monstres, non viables, en particulier à cause des
très grandes différences affectant l’architecture
26
encéphalique . De toute façon, une telle union serait
considérée comme interdite, « contre nature », sur la base des
normes éthiques en vigueur.
Apparemment la nudité ferait l’objet d’un tabou très
strict. Être exhibé nu constituerait pour les Ummites une
punition très durement ressentie.
Les enfants recevraient une éducation sexuelle très
détaillée, avant d’être en âge de passer à l’acte. Lors de
travaux pratiques d’anatomie ils pourraient manipuler à leur
gré des individus matures, qui auraient perdu leur statut de
citoyen à la suite d’une faute quelconque.
Nous avons dit plus haut que, sur cette hypothétique
planète, les jeunes étaient incités à l’accouplement dès qu’ils
avaient atteint leur maturité sexuelle et que la copulation et la
procréation étaient obligatoires, s’y soustraire étant considéré
comme antinaturel. Mais cet acte, qui donnerait naissance à un
couple de parents nourriciers, serait précédé par une série
d’examens prénuptiaux très complets, sur le plan
psychologique et génétique. On notera au passage que cela
remplace totalement la sélection naturelle. Les mâles n’ont
plus à entrer en compétition pour conquérir une femelle. On
n’épouse pas le plus riche et le plus puissant, puisque ces
concepts n’ont plus cours. Mais le feu vert n’est donné que si
l’analyse complète des deux individus a préalablement révélé
que le produit de leur accouplement irait bien dans le sens
d’une amélioration de l’espèce. On comprend au passage
pourquoi toutes les maladies à caractère plus ou moins
héréditaire auraient pu être éliminées, ce qui s’effectue
naturellement sur terre dans les populations dites
« sauvages ». À l’inverse, en développant la pharmacothérapie
et la thérapie génétique, nous affaiblissons sans cesse le capital
génétique de l’espèce humaine terrestre en perpétuant
l’existence de mutants qui nécessitent une assistance coûteuse
(exemple : les hémophiles).
Une telle position, axée sur l’éradication, peut choquer.
Mais les ressources économiques de notre planète ne sont pas
infinies. L’argent que nous consacrons à cette recherche
médicale de pointe nous fait laisser d’immenses populations
dans un état de dénuement total sur le plan nutrition et
santé27 .
Nous sommes sur le point, sur Terre, d’avoir accès à
quelques éléments de la génétique humaine, mais comme nous
ignorons quels sont les desseins et les lois de la Nature, il y a
de grandes chances que nos interventions dans ce domaine se
révèlent plus catastrophiques que constructives (comme
lorsque nous tentons maladroitement d’implanter des
éléments d’une culture dans une autre).
De toute manière, dans l’espèce humaine, le phénomène
de sélection naturelle s’est beaucoup transformé. Lorsqu’un
employeur a besoin de recruter des ingénieurs et doit faire un
choix, il ne les laisse pas dans une pièce armés de bâtons et
préfère leur faire passer des tests psychotechniques.
Cet examen de la situation prénuptiale, sur Ummo,
manque singulièrement de romantisme. Mais n’oublions pas
que si ces gens existent, ils se perçoivent principalement
comme une espèce et accessoirement comme des individus
(alors que chez nous c’est exactement l’inverse). Quand des
candidats se présenteraient, après s’être découvert des
affinités plus olfactives et intellectuelles que visuelles, si une
réponse négative leur était donnée, elle signifierait : trouvez
d’autres partenaires, vos génotypes ne donneraient pas un
« produit performant ».
Toujours est-il que lorsqu’un couple se formerait, après
que cette union aurait été autorisée, la première copulation et
la défloration des deux impétrants tiendraient lieu de
cérémonie. L’imprégnation olfactive serait jugée essentielle et,
pour ce faire, les deux conjoints devraient s’abstenir de se
laver pendant les trente heures qui précéderaient leur union
(un jour et une nuit sur cette planète, dont la période de
rotation serait de 31 heures). Les facultés de perception
infrarouge joueraient un rôle important lors des ébats sexuels.
Les textes disent que la fellation serait considérée sur
Ummo comme une pratique courante. Ils indiquent aussi que
la femme ummite aurait des tendances masochistes,
considérées comme naturelles.
L’art
Ce chapitre sera extrêmement bref. Dans leurs écrits, les
Ummites avouent humblement « qu’en matière d’organisation
des sons, des formes et des couleurs, les Terriens sont nos
maîtres ». Vis-à-vis des paysages, sur Ummo, le mot d’ordre
consisterait essentiellement à laisser la nature créer le décor,
en lui facilitant la tâche. L’Ummite semblerait faire peu de cas
de l’architecture, laquelle serait sur sa planète essentiellement
fonctionnelle. Si ces gens existent vraiment, ils paraissent ne
pas très bien comprendre ce qu’est l’art, lorsqu’ils écrivent :
« Les arts plastiques ne se sont pas développés sur notre
planète, peut-être parce que les techniques photographiques
sont apparues très tôt chez nous28. »
Les arts plastiques n’ont rien à voir avec la technique.
Bien avant l’invention de la photographie, les hommes
préhistoriques étaient des dessinateurs remarquables. Si ce
genre d’activité ne s’est pas développé sur cette planète, c’est
que ses habitants n’en ressentaient pas le besoin. Cela n’aurait
présenté aucun caractère fonctionnel pour eux. Sur Terre, la
fonctionnalité de l’art est d’essence mythique. Le lecteur
attentif ne trouvera nulle trace d’un mythe quelconque dans
les textes ummites.
Et le rapport ajoute :
« S’est développée sur notre planète une forme d’art
fondée sur la manipulation des parfums. Nous possédons un
sens olfactif beaucoup plus développé que le vôtre, qui nous
permet d’identifier des milliers d’essences différentes. Nous
apprécions non seulement le spectre olfactif engendré par
nos “orgues à odeurs”, mais aussi l’évolution de ce spectre
dans le temps. »
En transposant, les mélanges d’odeurs seraient
assimilables à des « accords » et l’évolution dans le temps du
signal olfactif comparable à une mélodie. Sur Ummo les
« concerts d’odeurs » constitueraient la manifestation
culturelle par excellence. Il n’est fait mention dans les textes
d’aucune autre. La musique et la littérature sembleraient pour
ces gens lettre morte.
2- Il y a pr ès de 500 phonèmes dans l es tex tes ummi tes, r ec ensés dans son l i v r e par A ntoni o
Ri b er a (Um m o, le langage extraterres tre, édi ti ons du Roc her , 1 991 ).
3- C’est un métal tr ès i ntér essant, à l a f oi s r ési stant et l éger . Sur Ter r e, sa r ar eté l e f ai t
c onsi dér er c omme un matér i au str atégi que et i l est r éser v é à l a c onstr uc ti on des av i ons de c hasse
et des c oques des sous-mar i ns nuc l éai r es.
5- Toutes l es données astr onomi ques af f ér entes sont pr éc i sées, mai s el l es ne c onsti tuent
pas en el l es-mêmes une pr euv e de l ’authenti c i té de c es tex tes. El l es sont si mpl ement
« astr onomi quement c ohér entes ».
6- Les U mmi tes pr éc i sent qu’i l s peuv ent tr ès b i en dor mi r en pl ei n ai r par une
tempér atur e si b asse qu’el l e ser ai t i nsuppor tab l e pour un Ter r i en. Cependant, sur Ter r e, dans l e
passé, c er tai nes ethni es, c omme l es Fuégi ens (hab i tants de l a Ter r e de Feu, r ac e aujour d’hui
étei nte) pouv ai ent dor mi r sur un sol gel é.
7 - La pr ésenc e de méthane sub c r ustal , d’or i gi ne non b i ol ogi que, n’est pas à ex c l ur e dans
notr e pr opr e pl anète. Cer tai ns spéc i al i stes pensent que c e ty pe de gaz, r el ati v ement ab ondant
dans l es v astes néb ul euses qui donnent nai ssanc e aux étoi l es, pour r ai t av oi r été c aptur é par l a
Ter r e l or s de sa f or mati on et êtr e pr ésent à des pr of ondeur s de quel ques di zai nes de k i l omètr es. Il
pour r ai t se tr ouv er l i b ér é l or s des tr emb l ements de ter r e. Ef f ec ti v ement i l ex i ste de nomb r eux
témoi gnages où son odeur c ar ac tér i sti que aur ai t été per ç ue par des témoi ns, l or s de séi smes.
8- Mai s l es tex tes ummi tes pr éc i sent que c e b omb ar dement n’est pas l a sour c e pr i nc i pal e
des mutati ons et qu’i l a en f ai t en génér al un ef f et tér atogénéti que : l es mutati ons dues à c e ty pe
d’agent sont l e pl us souv ent des monstr es, à toutes l es éc hel l es.
1 1 - Mai s l eur s spéc i al i stes aur ai ent c al c ul é que l e nomb r e d’espèc es v i ab l es, à toutes l es
éc hel l es, c ompati b l es av ec l es di f f ér entes données géophy si ques dans tout l ’uni v er s attei ndr ai t l e
c hi f f r e astr onomi que de 1 0 520 .
1 2- Mai s un v i r us n’est pas une b ac tér i e pr i mi ti v e. C’est un par asi te qui est appar u apr ès
l es pr emi er s êtr es v i v ants autonomes. Le v i r us de l a mosaï que du tab ac , b i en anal y sé par l es
b i ol ogi stes, a l a f or me d’un tub e c onsti tué par un assemb l age de pr otéi nes, en spi r al e, c ette gai ne
ab r i tant l a seul e r ai son d’êtr e du v i r us : son matér i el généti que.
1 3- Les f ossi l es ter r estr es montr e que l a natur e a c onnu des c hoi x v ar i és pour f or mer l es
ai l es. Quel quef oi s c ’est un doi gt qui s’al l onge démesur ément pour c onsti tuer l e r enf or t du b or d
d’attaque de l a v oi l ur e, ai l l eur s c ’est l ’av ant-b r as qui joue c e r ôl e.
1 4- L’i nv enti on n’est pas r éc ente : c er tai ns di nosaur es f ai sai ent de même.
1 6- Dans l es pay s ar ab es, même l or squ’on est f or tuné, i l est de c outume de manger av ec l es
mai ns.
1 7 - Lor sque l e méc anogr aphe espagnol et sa f emme aur ai ent r eç u l es U mmi tes à l eur
domi c i l e, c eux -c i aur ai ent r ef usé d’uti l i ser l es l i ts. Il s se ser ai ent étendus à même l e sol apr ès
av oi r pul v ér i sé une mousse jaunâtr e qui aur ai t di spar u au mati n sans l ai sser de tr ac e. Les
U mmi tes pr éc i sent qu’i l s dor ment tr adi ti onnel l ement à pl at v entr e, c ompl ètement nus. Leur s
« l i ts » ser ai ent des masses de mousse séc r étée par un di sposi ti f en f or me de tor e qui f l otter ai t à
quel que di stanc e du sol , par l év i tati on él ec tr omagnéti que.
1 9- Cer tai nes c i v i l i sati ons de l ’anti qui té ter r estr e, c omme c el l e des Inc as, attei gni r ent un
ni v eau tec hni que assez i mpor tant (ar c hi tec tur e, opér ati ons c hi r ur gi c al es av ec sutur es) sans
pour c el a av oi r songé à uti l i ser sy stémati quement l a r oue.
20- Dans l a Gr èc e anti que l a b eauté étai t un él ément de séduc ti on en mati èr e de pol i ti que.
Mai s l e c onc ept de b eauté semb l e c hez l ’U mmi te dénué de toute si gni f i c ati on.
22- Sel on l es doc uments, l ’U mmi te l e pl us âgé, l or s de l a pr emi èr e ex pédi ti on sur Ter r e,
n’aur ai t pas été pas l e c hef du gr oupe.
23- Les c apac i tés des i ndi v i dus, dans tous l es domai nes, ay ant été év al uées av ec pr éc i si on,
l a soc i été ne l ui demander ai t pas pl us que c e qu’i l ser ai t c apab l e de f ai r e. Mai s en r ev anc he i l ne
pour r ai t pas f ai r e moi ns. Le sur doué et l e moi ns doué, dont l es c ontr i b uti ons ser ai ent
néc essai r ement tr ès di ssemb l ab l es, aur ai ent dr oi t au même tr ai tement (dans tous l es sens du
ter me).
26- C’est à c e ni v eau que l es di f f ér enc es av ec l ’homme ter r estr e ser ai ent l es pl us ac c usées.
27 - Mai s c omme nous sommes i nc apab l es de c ontr ôl er notr e démogr aphi e pl anétai r e, nous,
i ndi v i dus pr i v i l égi és à tr ès f ai b l e taux de f éc ondi té, c onsi dér ons pl us ou moi ns i nc onsc i emment
que c ette mi sèr e du ti er s monde nous pr otège c ontr e sa démogr aphi e potenti el l ement gal opante.
28- La tec hni que de f i x ati on des i mages aur ai t été f ondée, dès l e dépar t, sur un pr oc édé
él ec tr ostati que assez v oi si n de c el ui qui est uti l i sé dans nos photoc opi euses, et où l e pi gment
aur ai t été c onsti tué par des pol l ens. A ujour d’hui l eur s « photogr aphi es » ser ai ent stér éosc opi ques
et l eur f i x ati on sur un suppor t pl an se f onder ai t sur des tr ansmutati ons et des mani pul ati ons des
mol éc ul es, qui pr odui r ai ent un ef f et de r el i ef « di r ec t », av ec une r ésol uti on c hr omati que et un
pouv oi r sépar ateur angul ai r e ex c édant c el ui de l ’œi l .
29- Dans un de l eur s tex tes l es U mmi tes par l ent d’une ethni e ex tr ater r estr e dont l a
denti ti on ser ai t dépour v ue de mol ai r es (donc c ar nassi èr e ou f r ugi v or e, v oi r e… v ampi r i que).
Chapitre 8
Du lard ou du cochon ?
Identité = stabilité
1 - N e haussez pas l es épaul es : l a peau éc ai l l euse f ai t par ti e des mutati ons c l assi ques des
« monstr es » ter r estr es.
3- Pour c ompr endr e c ec i pr éc i sément, l i r e ma BD Mille Milliards de s oleils , Édi ti ons Bel i n.
4- Qui v oi t l a nui t.
5- Le l oup mar supi al , ou thy l ac i ne, de N ouv el l e-Zél ande, s’est étei nt au déb ut du si èc l e.
6- Le pl ac enta est une i nv enti on de l a natur e qui ser t d’« i nter f ac e » entr e l a mèr e et son
f œtus.
7 - Dans l e monde i magi né par Hux l ey , l ’humani té ser ai t c onsti tuée d’« al pha pl us » (l es
« i ntel l os ») et de « b éta moi ns » (l es OS).
9- Les U mmi tes pr éc i sent que c e saut c onc eptuel i mpl i que l e passage d’une l ogi que
di v al ente à une l ogi que tétr av al ente (que nous nous ef f or ç ons de dév el opper en c e moment).
1 0- La l ogi que tétr av al ente, dont l es quatr e pr oposi ti ons sont « v r ai -v r ai », « f aux -v r ai »,
« f aux -f aux » et « v r ai -f aux », est, en soi , un « si mul ateur d’i nc onsc i ent ».
Chapitre 9
Sur le fichier
La réunion de Barcelone
La réunion se tint donc à Barcelone, pendant la période de
Pâques 1993, dans la vaste demeure de Rafael. Le jour dit, les
différentes personnes convoquées arrivèrent et les palabres
commencèrent. Mais, très vite, Rafael apporta une nouvelle
information. Il avait insisté auprès de Jordàn Peña pour qu’il
vienne, lui offrant même de lui payer son voyage. Mais José-
Luis, malade, avait décliné l’invitation ; par contre il avait
répondu à Rafael en lui envoyant une longue lettre, dont celui-
ci nous donna lecture (Lou me la traduisit au fur et à mesure).
Peña y déclarait tout simplement que c’était lui, le
véritable et seul auteur de la manipulation Ummo. Il ajoutait
qu’il avait lancé cette opération en 1965, dans le but de voir
comment pourrait se créer et s’entretenir un mythe et
précisait qu’il avait, pendant toutes les phases de cette
opération, agi seul, et à l’insu de ses proches. Pour la partie
scientifique, disait-il, « il s’était servi d’ouvrages de science-
fiction ».
Il disait qu’il avait ainsi régulièrement alimenté les
différents réseaux et contacté jusqu’à la fin des années 80, où
l’affaire lui avait échappé, d’autres personnes s’étant mises à
envoyer à leur tour des rapports, dont, selon lui, « une secte
indienne ».
Rafael soupira et nous dit :
– Caraï ! Je m’étais toujours demandé si Peña était fou.
Maintenant, j’en suis sûr !
L’affaire Ummo est bien déconcertante. On a déjà dit que
Ummo, c’était un tiers Einstein, un tiers Spielberg, un tiers
Marx Brothers. Là, nous nagions dans la soupe au canard.
Tout cela paraissait effectivement totalement
abracadabrant. Comment un homme seul aurait-il pu, ne
serait-ce que faire envoyer des rapports de très nombreux
pays différents : Zimbabwe, Mongolie, Australie, etc. Se faire
envoyer des documents par une personne résidant à l’étranger
est une chose facile, mais cela demande une complicité qui, à
terme, peut se révéler dangereuse. Or Peña prétendait avoir
agi totalement seul.
Passons sur cet aspect technique de cette
« manipulation ». Pour le scientifique que j’étais, il
m’apparaissait impossible et insoutenable qu’un psychologue
espagnol ait pu construire, à partir de bribes glanées dans des
ouvrages de science-fiction, un ensemble d’informations liées
les unes aux autres qui auraient pu produire un édifice
scientifique cohérent.
Rafael, en dépit de cette boutade à l’égard d’un homme
qui avait été son compagnon de marche pendant un quart de
siècle, était quand même profondément touché par cette
lettre. Peña avait beau multiplier les excuses, Rafael avait
l’impression d’avoir été pris par lui pour un imbécile. Il appela
José-Luis pour lui demander des explications, de vive voix,
devant nous. C’est alors que Peña lui fit cette réponse :
– Ne te fâche pas comme ça ! Ce sont les Ummites qui
m’ont demandé d’agir ainsi…
Depuis le début, les auteurs des documents nous avaient
habitués à des opérations de désinformation, par ailleurs
annoncées en clair dans leurs rapports et « jugées parfois
nécessaires pour contrôler le niveau de crédibilité des Terriens
face à leur existence ». Il y eut les fausses photos apportées à
la presse au moment de l’affaire de l’atterrissage de San José
de Valdeiras, puis le message radio que nous devions capter en
braquant nos radiotélescopes, etc. Je passe sur de nombreuses
affaires de ce style, qu’il serait lassant de raconter. Mais là,
cela dépassait les bornes. Les « révélations » d’un Peña
mettaient tous les contactés espagnols fort mal à l’aise, en
suggérant qu’il ait pu ainsi se jouer d’eux pendant vingt-huit
années.
Peña, par la suite, multiplia les déclarations, qui furent
reçues avec enthousiasme par ceux que l’affaire Ummo
dérangeait le plus : les « ufologues ». Parmi eux un nommé
Renaud Marhic, qui se rendit aussitôt en Espagne pour mener
une enquête. Il publia par la suite un livre : Ummo, les
extraterrestres qui venaient du froid, reprenant la thèse de la
manipulation par le KGB, puis un article dans une petite revue,
Phenomena, éditée par un groupuscule « ufologique » français.
Le texte, dithyrambique, commençait par : « Ça y est, il a
avoué ! L’affaire Ummo n’appartient plus à l’ufologie, elle
appartient à l’histoire ! »
Les « ufologues » se sont constitués en communauté
internationale, communiquent fréquemment entre eux, se
rencontrent, s’écrivent. Le livre de Marhic, qui était ennuyeux
à périr, n’eut aucun succès, mais sema un doute profond chez
tous ces gens. Les aveux de Peña, on peut le dire, eurent un
effet radical dans cette « communauté ufologique » : pour tous,
l’affaire Ummo était désormais « classée ».
Mais revenons à cette époque de la réunion chez Farriols.
L’ordinateur espion
En prenant la route de Barcelone, une chose me
tracassait. Comment diable les auteurs des documents
avaient-ils pu suivre mes travaux, puisque je n’en avais parlé
à personne ? Le seul suspect était mon ordinateur. En effet, si
quelqu’un voulait espionner efficacement mon activité
scientifique, le plus simple aurait été de doter ma machine
d’un système renvoyant à distance, par exemple, les frappes-
clavier.
Je tenais dans ma machine une sorte de journal
scientifique où je notais au fur et à mesure mes réflexions et
mes idées. Je décidai, avant mon départ, de poser à tout
hasard des questions précises, simplement en les consignant
dans ce journal. Devais-je, par exemple, interrompre mes
travaux de cosmologie, qui me semblaient à l’époque
susceptibles de déboucher assez rapidement et me lancer tête
baissée dans des travaux de logique, beaucoup plus
aléatoires ?
Pendant que la réunion battait son plein, le fax de Farriols
crépita : un message des Ummites. La feuille ne portait pas
d’en-tête téléphonique, mais je suppose qu’il n’est pas
nécessaire d’être extraterrestre pour pouvoir faxer un
message « anonymement ». Les Ummites y exprimaient leur
satisfaction de voir que le dossier Ummo était désormais cité
dans les « congrès ufologiques » et dans les livres écrits par les
« ufologues » (comme Jacques Vallée, déjà cité) comme
l’exemple d’une affaire inintéressante, qui devait être rangée
au niveau d’un canular de scientifiques ou d’une manipulation
émanant de services secrets. Puis il y avait un message à mon
attention : « Dites à Jean-Pierre Petit qu’il faut absolument
qu’il concentre ses efforts sur la logique tétravalente… nous
savons que nous l’avons placé dans une situation
“tantalisante”. »
La première phrase apportait la réponse à la question que
j’avais posée dans mon ordinateur. La seconde trahissait une
erreur de jugement monumentale.
Tantalisado (nouveau néoligisme) vient de « Tantale ».
Les dieux avaient condamné le roi de Lydie, Tantale, à souffrir
d’une soif et d’une faim dévorantes, qu’il ne pouvait assouvir.
En transposant, les auteurs des documents s’étaient-ils
imaginé, en me faisant miroiter la démonstration du théorème
de Fermat, qu’ils me mettraient dans les affres ? Si c’était le
cas, c’était bien mal me connaître. La science m’intéresse, mais
pas au point d’en perdre le sommeil. De plus, j’ai toujours eu
horreur de l’arithmétique.
Je restai plusieurs jours chez Rafael. Comme il fallait s’y
attendre, rien n’émergea de cette « réunion de travail ». Les
Espagnols décidèrent simplement que je devais m’atteler à
construire la logique tétravalente, pendant qu’ils compteraient
les points4. Rafael eut beaucoup de mal à comprendre ce que
j’essayais de lui expliquer au fil des jours : c’est-à-dire qu’il
avait peut-être fait une bêtise de taille. Le jour de mon départ,
je lui dis :
– Rafael, tu es un de mes meilleurs amis et j’ai beaucoup
d’estime et d’affection pour toi. Mais vois : j’ai essayé de
t’initier à la manipulation d’un programme de codage, que ton
fils est en train de rentrer… sur l’ordinateur du salon. Donc, ce
programme est grillé. Il faudra que j’en fasse un autre. Je t’ai
donné l’adresse d’une personne qui, à Aix, pourrait servir de
boîte aux lettres. Or cela fait trois jours que son nom et son
adresse sont étalés, bien à plat, sur ton bureau : une
couverture fichue. Par ailleurs la CIA et le KGB doivent
connaître, depuis au bas mot vingt ans, le numéro de ton
coffre, lequel, je le parierais à dix contre un, doit être la date de
naissance de ta fille, ou quelque chose du même genre.
Franchement, le secret et vous, ici, ça fait deux. Ton gendre
vient de m’expliquer pendant des heures que plus on cachait
les choses et plus les services secrets s’y intéressaient et que
donc la meilleure façon de cacher un document était de le
laisser traîner, bien en vue.
Petit à petit, Rafael réalisait. À la fin, il finit par me dire,
en plein désarroi :
– Mais nous avons traité, ici, cette lettre comme toutes les
autres lettres…
– Oui, mais elle contenait quelque chose de différent. Pour
la première fois un projet de contact direct était évoqué. Cela
n’a pas attiré ton attention ?
J’avais l’impression d’être un pêcheur qui aurait attendu
patiemment au bord d’un lac, pendant quinze ans, que le
poisson monte du fond. Et, quel que fût ce « poisson », lorsque
celui-ci aurait lentement commencé à monter de l’abysse, un
ami se serait mis à trépigner sur la berge en criant : « Le
voilà ! le voilà ! » Et j’ajoutai :
– Nous sommes amis pour la vie, mais je suis venu te dire
une chose : si jamais je recevais encore une lettre du même
genre, même si ton nom y était mentionné, je ne t’en parlerais
pas. Je n’en parlerais à personne. Je ne sais pas si ces gens
sont extraterrestres ou pas. Mais si tel était le cas, cette affaire
serait trop importante, conviens-en, pour prendre un risque
quelconque de la voir échouer bêtement.
Je rentrai à Aix. Que fallait-il penser de cette histoire ? Je
n’en avais pas la moindre idée. Je vivais les choses de manière
complètement différente des Espagnols. Ces documents me
faisaient travailler. Me concentrant sur la fonctionnalité
scientifique des textes, j’avais toujours quelque chose à faire.
La moindre phrase de ces documents me donnait de l’ouvrage
pour des années. Eux, entre deux lettres, tournaient en rond
comme des ours dans une fosse.
Je suis chercheur au CNRS. Payé par le contribuable
français, j’ai toujours eu à cœur de produire avec régularité des
résultats scientifiques concrets, publiables. En 1988-1989
j’avais sorti trois publications en cosmologie théorique, dans
une revue de haut niveau, Modern Physics Letters A5. Je
disposais à l’époque de travaux personnels assez avancés pour
pouvoir être soumis aux referees de journaux scientifiques.
J’estimai plus rentable de concentrer mes efforts dans cette
direction.
De nouvelles lettres se mirent néanmoins à arriver à mon
domicile, avec régularité, comme si ces gens s’étaient dit :
« Bon, il préfère retourner à la cosmologie, envoyons-lui des
tuyaux dans ce domaine. »
Un cobaye de plus
Les Espagnols s’étaient toujours comportés comme des
disciples passifs. On ne trouvait chez aucun d’eux la moindre
trace d’une initiative quelconque, ni même d’une réflexion. Ils
attendaient les consignes, les ordres, espérant je ne sais quoi,
peut-être une assistance médicale en cas de maladie grave1 3…
À moins que toute cette histoire n’ait jamais été pour eux
qu’une façon de tuer le temps ?
Je me demandais ce que je représentais pour ces gens qui
nous envoyaient des courriers. Ceux-ci continuaient d’arriver
à mon domicile, en provenance de différentes parties du globe,
des États-Unis, du Canada, entre autres. Dans une de leurs
lettres on me demanda de détruire les enveloppes. Décidé à
continuer de jouer le jeu, je le fis. Le fait de tenir secrètes les
villes d’origine me paraissait par ailleurs de peu d’importance.
À quoi cela rimait-il, maintenant ? Maintes fois je repris la
lettre de Ryad, de 1992. En supposant que ce qui était inscrit
soit vrai, ce qui restait à démontrer, quel était le sens de cette
missive ?
En en prenant connaissance, Lou avait dit :
– À mon avis, les Ummites ont voulu te permettre de
faire une grande découverte scientifique, pour te dédommager
des inconvénients que ton intérêt pour le dossier t’a valus dans
ta vie professionnelle.
C’était mal me connaître et, si cela avait été simplement
cela, c’était très décevant. Mais cela cadrait avec ce néologisme
employé dans un précédent courrier1 4, lorsqu’ils évoquaient,
me concernant, une situation « tantalisante ». Comme si le fait
de sentir à ma portée un théorème brillant ou une découverte
essentielle aurait pu faire de moi un moderne Tantale.
Franchement, j’ai d’autres soucis et d’autres aspirations dans
la vie.
Si les auteurs de ces lettres sont réellement des
extraterrestres, nous comprennent-ils vraiment ?
Comment analyseraient-ils notre psychologie ? Si on se
fonde sur leurs écrits : en se concentrant sur notre
architecture encéphalique, en faisant analyser par leurs
appareils, une à une, nos connexions neuronales. La machine
procéderait alors par reconnaissance de forme. Telle
architecture encéphalique, tel mode de câblage : telle
personnalité. Mais ce système serait-il fiable ?
Notre cerveau possède une zone correspondant à
l’inconscient, qui n’aurait pas d’équivalent chez des êtres qui
en seraient dépourvus. Dans ces conditions, comment
pourraient-ils la localiser, l’identifier, en apprécier la
fonctionnalité, faute de disposer de patrons de référence ?
Il existe un texte assez savoureux où les auteurs
prétendent qu’au début de leur séjour sur notre planète ils ont
été intrigués par la présence de plis sur les pantalons des
hommes. Ils auraient alors cherché à cet aspect vestimentaire
une explication rationnelle. La seule qui leur serait venue à
l’esprit aurait été que ceci « permettait de réduire la traînée
aérodynamique, pendant la marche ».
À travers cette anecdote, qui prête à sourire, on découvre
l’abîme qui pourrait séparer deux ethnies issues de planètes
différentes, pourtant biologiquement et morphologiquement
très semblables. Nous sommes à la fois rationnels et
irrationnels, donc nous pouvons imaginer comment se
comporterait quelqu’un qui fonctionnerait de manière
exclusivement rationnelle. Mais des êtres purement rationnels
pourraient-ils comprendre notre irrationalité ?
Si des extraterrestres nous visitent et s’ils correspondent
à ce qui semble se dégager de ces documents, en contemplant
l’infinie diversité de nos cultures, toutes ces choses « non
fonctionnelles » devraient leur sembler « bien inutiles ».
4- Si mpl e r emar que : auc un Espagnol n’a jamai s l ai ssé son nom dans l ’hi stoi r e des sc i enc es.
C’est l a nati on tec hnol ogi quement dév el oppée l a moi ns sc i enti f i que du monde.
7 - L’uni v er s b ai gne dans un « r ay onnement pr i mi ti f » qui est en quel que sor te l a « c endr e »
de l ’ex pl osi on i ni ti al e et dont l a tempér atur e est de – 27 0 °C, c ’est-à-di r e 3 degr és ab sol us.
8- Si je me souv i ens b i en, i l ne pouv ai t v i ser que des ob jets de l a tai l l e de l a Lune.
1 0- Le tex te pr éc i se que l a néb ul euse pol ar i ser ai t l a r ai e D du sodi um de 0,8 r adi an.
1 1 - Pour l e spéc i al i ste, i l s’agi r ai t de « f l uc tuati ons de jauge » c onjoi ntes, af f ec tant l es deux
uni v er s jumeaux .
1 2- On ne peut év al uer , par l a méthode de l a par al l ax e, que des di stanc es d’ob jets ponc tuel s,
c omme l es étoi l es.
1 3- Lou m’av ai t c onf i é qu’el l e aur ai t b énéf i c i é de l ’ai de médi c al e des U mmi tes, qui
l ’aur ai ent guér i e d’un l upus par ti c ul i èr ement gr av e. Toujour s sel on el l e, Peña aur ai t l ui aussi
b énéf i c i é d’une assi stanc e médi c al e de l a par t des U mmi tes, i mmédi atement apr ès son ac c i dent
c ar di ov asc ul ai r e.
1 4- Quel ques moi s apr ès l a r éc epti on de l a l ettr e de Ry ad, dans un nouv eau message éc r i t
r eç u par Far r i ol s.
1 5- Co-auteur , av ec l ’astr onome G. Monnet, de l ’ouv r age La Vie extraterres tre, op. c it.
Trois hypothèses
Soyons clairs. Le dossier ovni ne se prête qu’à trois
interprétations possibles.
1. Il s’agit de farces, d’hallucinations, d’interprétations
erronées de phénomènes naturels, éventuellement mal connus
ou, pour rendre la chose plus actuelle, d’incursions d’avions
furtifs, capables de véritables prodiges. On prête à ces
machines toutes les vertus. Elles devraient, pour coller avec
les récits de témoins, pouvoir faire du sur-place ou évoluer à
très faible vitesse sans le moindre bruit, puis s’envoler à des
vitesses fantastiques, en silence.
Vous ne tarderez pas à voir, sur vos écrans, un des
derniers-nés de la technologie américaine : une plate-forme
d’observation de forme torique, mue par un moteur
conventionnel (bruyant), capable de se faufiler entre les
branches des arbres. Les progrès du pilotage automatique
permettent de nos jours de contrôler un engin aussi instable.
Cette première thèse correspond à la vérité officielle, celle
des scientifiques, des militaires et des politiques. Libre à vous
d’y adhérer. Deux ans après la création du GEPAN, c’est-à-
dire en 1979, le gouvernement français fit voter une loi
imposant un black-out de soixante années sur les rapports de
gendarmerie ayant trait aux ovnis.
Sans commentaire…
2. Le phénomène ovni est de nature « transcendante ».
C’est la thèse à laquelle adhèrent la majorité des « ufologues »,
Jacques Vallée en tête. Essayer d’en percer les mystères serait
une démarche vaine. Ce phénomène « nous dépasserait
irrémédiablement ». Tout ce qui nous serait donné à voir ne
serait que leurre. Les motivations des « entités » qui seraient
à la base des ovnis seraient « au-delà de notre
compréhension ».
3. Le phénomène ovni correspond à des incursions
d’ethnies extraterrestres, utilisant des engins capables de se
déplacer d’une étoile à l’autre, et dont les passagers seraient
des créatures humanoïdes, conformément aux récits des
témoins.
Le dossier Ummo s’inscrit dans cette troisième
hypothèse.
Les deux premières thèses soulèvent un problème de
nature astronomique. Rares sont les scientifiques qui, de nos
jours, persistent à penser que nous serions les seules créatures
vivantes et intelligentes dans l’univers, et dans notre simple
galaxie, la Voie lactée, peuplée de quelque 200 milliards
d’étoiles. La majorité d’entre eux, au contraire, a tenté
d’évaluer le nombre de systèmes susceptibles d’abriter une
vie intelligente.
Si on s’inspire de ce que nous croyons savoir de l’histoire
de la vie sur Terre, il faut une étoile ayant une longévité assez
importante, au minimum cinq milliards d’années, ce qui exclut
les étoiles massives, dotées d’une existence trop brève. Il faut
ensuite que l’étoile « solaire » possède un cortège de planètes,
bien situées, et que l’une d’entre elles, au moins, soit à bonne
distance pour que l’eau puisse s’y trouver à l’état liquide.
Il convient enfin que ces orbites planétaires soient stables
sur de longues périodes de temps, ce qui exclut les systèmes
stellaires binaires où les étoiles sont trop proches.
Un certain nombre de scientifiques ont conclu que, dans
notre galaxie, la Voie lactée pourrait abriter un million de
planètes susceptibles d’accueillir une vie intelligente. C’est-à-
dire une sur deux cent mille. Ceci permet de conclure que,
dans notre « proche banlieue », il ne serait pas déraisonnable
d’en trouver quelques-unes.
À ce stade, il n’y a que deux options possibles, qui
débouchent précisément sur les thèses 2 et 3.
– Soit la vie apparaît au hasard, au petit bonheur la
planète. Dans ces conditions, des écarts évolutifs se chiffrant
en dizaines de millions d’années (durée brève par rapport à
l’âge des planètes) seraient monnaie courante. Il serait donc
improbable, comme l’a suggéré Jean-Marie Souriau, que deux
planètes proches soient dans des états évolutifs comparables.
Alors, de deux choses l’une : ou bien une planète porteuse de
vie, notre voisine, aurait dix millions d’années de retard sur
nous et, dans ces conditions, les créatures qui l’habitent
seraient incapables de nous rendre visite, faute de disposer
d’une technologie ad hoc, ou bien elle aurait dix millions
d’années d’avance.
– Soit un mécanisme, ignoré de nous, imposerait un
synchronisme dans les évolutions planétaires.
Le dossier Ummo, si on le prend à la lettre, suggère un tel
synchronisme. En effet, les auteurs des rapports prétendent
que leur science et leur technologie ne seraient en avance sur
les nôtres que de quatre siècles, ce qui est extrêmement bref,
vis-à-vis de l’âge des deux planètes.
Il pourrait alors s’agir, si ces textes émanent réellement
d’extraterrestres, d’un hasard absolument providentiel, pour
que deux planètes, distantes de seulement quinze années-
lumière, soient aussi synchrones.
Sortez de chez vous. Abordez la première personne que
vous trouverez et demandez-lui sa date, son jour et son heure
de naissance. La probabilité pour que celle-ci soit née la même
année, le même jour et à la même heure que vous est du
même ordre. C’est effectivement très improbable, mais non
impossible a priori.
Les documents Ummo font mention de plusieurs ethnies,
tout aussi voisines, qui seraient situées, selon ces textes, dans
des états évolutifs comparables. S’il en était ainsi, la
probabilité serait tout aussi faible que de trouver, dans une file
d’autobus, des personnes qui soient toutes nées la même
année, le même jour et à la même heure !
D’où cette seconde thèse, celle de la transcendance. Ceux
qui y adhèrent pensent que la Terre est effectivement l’objet
de visites, ou d’une sorte de manipulation, mais que celle-ci
émane d’« entités » n’ayant plus rien à voir avec des êtres
humains. Selon eux, les ovnis, leurs « passagers », les
phénomènes dont certains prétendent avoir été les témoins,
ne seraient que des illusions. Certains ufologues se fondent sur
le caractère hautement déconcertant du phénomène. L’un
d’eux note qu’un témoin, qui aurait pénétré au sein d’un ovni,
aurait constaté « que son intérieur était plus vaste que son
extérieur ». Preuve irréfutable, selon lui, que ce phénomène
ne peut être appréhendé par notre science contemporaine.
Hélas les ufologues n’ont qu’un maigre bagage
scientifique. Que d’illusions ne saurions-nous pas créer, pour
des Terriens des époques antérieures, avec notre technologie
contemporaine ! Dans le cas pré-cité, il suffirait de présenter,
sur la paroi interne de la machine, une image de synthèse
stéréoscopique.
On sait qu’on peut solliciter le nerf auditif humain avec un
pinceau de micro-ondes, modulé dans une fréquence audible.
Alors le sujet « entend » un son, ou une voix, qui ne
correspond ni à un ébranlement gazeux, ni à une vibration de
son tympan.
Au plan visuel, nous avons aussi les hologrammes. Nous
saurions afficher, en tapissant une machine de cristaux
liquides, des images qui la feraient changer de forme et de
couleur à volonté. Un livre entier ne suffirait pas à recenser
ces « miracles » destinés à faire prendre aux hommes des
vessies pour des lanternes. Et que dire de ceux que nous
saurons créer dans un siècle ou deux ?
Pourquoi ?
Pour désinformer, pour pouvoir continuer de travailler en
paix, en maintenant les braves gens « au-dessous de leur seuil
de crédibilité ».
Les pouvoirs publics désinforment à tour de bras. Si des
extraterrestres nous visitent, ils font peut-être de même, et
avouons que cela marche depuis un demi-siècle.
Les frères Leahy, aventuriers australiens, avaient fait de
même en 1933, avec les Papous de Nouvelle-Guinée, pour
pouvoir continuer tranquillement à prospecter l’or dans leurs
vallées.
Le fait qu’un phénomène soit « hautement déconcertant »
ne signifie pas automatiquement qu’il soit « transcendant ».
Nous ne disposons pas d’argument en faveur de la
troisième thèse, quand bien même le dossier Ummo se
révélerait, un jour, être d’origine non terrestre. En effet,
comme suggéré par l’astronome Pierre Guérin, ce phénomène
Ummo pourrait être dû à des « entités », correspondant à la
deuxième hypothèse.
Le lecteur fera lui-même son choix, mais, sans attribuer
de jugement de valeur a priori à aucune des trois, on peut se
demander à quoi elles conduisent.
La première hypothèse représente un gel de notre
réflexion scientifique et traduit une attitude simplement
conservatrice.
La deuxième hypothèse ne mène, pour l’instant, à rien de
tangible, sinon à une sorte d’obscurantisme. Elle permet, bien
sûr, à des ufologues de se valoriser.
Seule la troisième hypothèse fait progresser la science.
D’où son intérêt. À notre avis, c’est sur elle que devraient se
concentrer nos efforts, ce qui met, malheureusement pour
eux, nos braves ufologues « hors jeu ». Elle nous incite à
considérer une situation qui en déconcertera plus d’un.
Étant donné que, si la vie se développe au hasard dans
l’univers, il devient extrêmement improbable de trouver de
proches voisins dans un état évolutif tel que la discussion soit
possible, on est conduit à envisager l’hypothèse
diamétralement opposée. En supposant que « quelque chose »
rythme l’évolution de la vie sur les planètes, imposant
synchronisme et similitudes, alors tous les êtres intelligents de
l’univers, ou du moins de notre galaxie, seraient peut-être au
même niveau en matière de sciences et de techniques, à cinq
cent, mille ou dix mille ans près. C’est-à-dire… pratiquement
zéro !
Ce soir, en sortant sur le pas de votre porte, vous
contemplerez le ciel. Vous y verrez des dizaines de milliers
d’étoiles. Vous vous demanderez peut-être si, sur une planète
orbitant autour de l’une d’elles, se trouvent par hasard des
êtres assez semblables à nous, un peu en avance ou un peu en
retard. Et, peut-être, au même moment, là-bas, un
humanoïde, nain ou géant, poilu ou albinos, sera-t-il en train
de se poser la même question.
Que faire ?
Au-delà, le sujet ovni relève-t-il des « sciences dures » ou
des « sciences humaines » (auquel cas il pourrait être assimilé
à des affabulations, hallucinations, phénomènes de rumeurs,
ou interprétations erronées de phénomènes naturels) ? Bonne
question.
Pour trancher, les deux approches devraient,
logiquement, être menées simultanément. D’un côté, une
armée de psychologues et de sociologues devrait voir si le
témoin d’ovni ne prend pas des vessies pour des lanternes.
Mais de l’autre, pour que l’analyse soit complète, des
physiciens, des biologistes, des « exo-biologistes », des
spécialistes de l’évolution, des astronomes, des spécialistes de
la Relativité générale, de la structure du cosmos, etc. devraient
se pencher sérieusement sur le problème, tels de bons juges
d’instruction, en se posant la question :
« Serait-il possible, compte tenu de nos connaissances
actuelles, éventuellement extrapolées, que ce phénomène
ovni, si dérangeant, puisse correspondre à des incursions
d’ethnies extraterrestres ? »
La question a-t-elle été abordée avec sérieux ? Je
réponds catégoriquement : NON. Le GEPAN, créé en 1977,
puis son successeur, le SEPRA, chargés de « collecter les
données », ne correspondent pas à une démarche d’étude
sérieuse, mais au souhait de « classer ces affaires » au plus vite
et d’enliser toute recherche civile sérieuse. Pour s’en
convaincre, lire mon livre Enquête sur les OVNIS.
Le sujet ovni fait-il l’objet de débats médiatiques sérieux ?
Même réponse. Depuis vingt ans ce sujet a été
systématiquement tourné en dérision, lors de caricatures de
débats télévisés.
La télévision, le Centre national d’études spatiales (dont
relève le SEPRA), le CNRS, ne sont pas des entités
indépendantes. Ces organismes sont financés par les
contribuables et sont censés concrétiser l’aspiration légitime
du citoyen français de voir nos connaissances scientifiques
s’accroître et d’être informé sur ces progrès.
Face à cette carence, c’est donc au public, aux citoyens, de
faire pression sur ces mêmes organismes pour que des études
sérieuses soient enfin initiées. Ils peuvent le faire en
s’adressant à leurs élus, à leurs députés, voire au président de
la République lui-même5.
Je propose donc cette démarche au lecteur. Des projets
sont à votre disposition au GESTO6.
1 - Mal i c i eusement, Fr édér i c l ui di t al or s : « Je sui s pei ntr e à mes heur es. Mai s je n’ai me pas
l a tér éb enthi ne. Je pr éf èr e pei ndr e à l ’essenc e or di nai r e. » Et l ’A ngl ai s l ui r épondi t aussi tôt
« Moi aussi ». Si ngul i èr e r éponse, v enant d’un « ar ti ste pr of essi onnel ».
3- A c tuel l ement di r ec teur du Centr e nati onal d’études spati al es (CN ES).
4- N ous nous appr êti ons à r enc ontr er tous l es deux Mi c hel Comb ar nous, di r ec teur du
dépar tement Sc i enc es phy si ques de l ’i ngéni eur , au si ège de l a di r ec ti on génér al e, en 1 983.
5- Comme me l e f ai sai t r emar quer mon ami Per r i n de Br i c hamb aut, appr ouv ant c ette
démar c he : dans c e c as i l n’est pas néc essai r e d’af f r anc hi r l a l ettr e !
an + bn = cn
Pour n = 2 il existe une infinité d’entiers qui satisfont
cette équation très simple, par exemple :
32 + 42 = 5 2
Mons ieur,
Lors d’une c onv ers ation téléph oniq ue q ue nous av ons eue av ec v ous , v ous
s ollic itiez l’env oi de doc um ents c onc ernant les th èm es as tronom iq ues .
La diffic ulté c ons is te à c h ois ir dans la gam m e de nos c onnais s anc es dans c e
dom aine les faits ou les th èm es q ui s oient les plus ac c es s ibles pour v ous , dans le dom aine
de l’as troph y s iq ue analy s ée par les s c ientifiq ues de la Terre.
Dans c e q ui v a s uiv re, nous allons v ous donner des rens eignem ents c onc ernant les
c arac téris tiq ues de q uelq ues s truc tures s ituées dans notre galaxie, et pratiq uem ent
inc onnues des s c ientifiq ues de la Terre. Du m oins nous n’en av ons pas trouv é trac e dans
les différents bulletins et public ations périodiq ues des obs erv atoires .
Nous c om m enç ons aujourd’h ui par les I AGI AAI AOO. I l s ’agit de c ertaines
nébuleus es q ue v ous n’av ez pas répertoriées , et dont la form e, dans les c as q ue nous
c onnais s ons , es t annulaire (en réalité toroïdale). Ceux d’entre v ous q ui ne s eraient pas
s péc ialis és dans les th èm es touc h ant à l’as troph y s iq ue auront peut-être une v ague idée
des div ers es nébuleus es étudiées par les Terriens . Ces nébuleus es -c i s ont intra-
galac tiq ues 2. I l exis te de nom breux ty pes de nébuleus es intra-galac tiq ues . Ains i par
exem ple à q uelq ue m ille pars ec de la Terre 3, dans l’axe q ui unit v otre planète à la
c ons tellation du S agittaire (axe q ui pas s e très près du c entre de notre Galaxie) exis te une
nébuleus e dont la plus grande dim ens ion es t 0,00017 année-lum ière 4, et q ui es t c om pos ée
de glac e et d’h y drogène, la dim ens ion m oy enne des élém ents étant de 0,43 m m .
D’autres nébuleus es s ont form ées de m oléc ules . Le gaz peut être s i raréfié q ue dans
un c entim ètre c ube on ne trouv era en m oy enne q ue 26 m oléc ules .
Dans le c as le plus fréq uent les nébuleus es s ont des c onglom érats de partic ules
s olides , dont la granulom étrie s ’étend de 0,00003 Enm o à 0,08 Enm o5.
Un ty pe de nébuleus es dont les as tronom es s ubodorent l’exis tenc e tout en en
ignorant la c om pos ition es t form é de grandes m as s es raréfiées d’am m oniac à s i bas s e
tem pérature q ue les partic ules s ont c ris tallis ées s ous form e de petits filam ents
pris m atiq ues . Ces nuages polaris ent fortem ent la lum ière 6.
Dans le c as q ui nous intéres s e aujourd’h ui il s ’agit d’objets dont l’étude nous a
perm is de détec ter l’influenc e de notre c os m os jum eau, l’UWAAM, s ur notre propre c os m os ,
le WAAM. Depuis de nom breux XEE7 nos experts av aient loc alis é une s érie de c onglom érats
affec tant la form e de tores , de s ec tion elliptiq ue, et très turbulents .
Nos s péc ialis tes , en analy s ant la lum ière q ui les trav ers ait, purent rapidem ent
déterm iner q u’elles étaient c ons tituées d’h y drogène à l’état s olide, s ous form e de très petits
c ris taux, à une tem pérature proc h e du z éro abs olu. Quelq ues XEE plus tard on déc ouv rit la
prés enc e d’un faible c h am p m agnétiq ue dont les lignes de forc e s e s ituaient dans des
plans perpendic ulaires à la s ec tion toroïdale.
Nous s uppos âm es q ue c e c h am p m agnétiq ue était dû au m ouv em ent des c h arges
élec triq ues portées par c es fines partic ules d’h y drogène s olidifié. Mais les analy s es fines
(la plus proc h e de c es nébuleus es s e trouv e à 7,884 années -lum ière de Um m o) m ontrèrent
q ue c e flux partic ulaire était inexis tant. On c ons tata en outre q ue le plan de polaris ation de
la raie D ém is e par le s odium 8 était polaris é s elon un angle de 0,8 radian. Par c ontre une
q uelc onq ue longueur d’onde ne s ubis s ait pas de polaris ation.
Au s ein de la nébuleus e furent loc alis és des c onglom érats lentic ulaires q ui
ém ettaient des ondes grav itationnelles s elon une fréq uenc e de 5,833 KC/s 9. Par c ontre nous
ne pûm es détec ter auc une ém is s ion de ty pe radioélec triq ue, de q uelq ue puis s anc e q ue c e
s oit. Toute l’inform ation q ue nous dégagions de c es objets prov enait de l’analy s e du
ray onnem ent q ui les trav ers ait.
On déc ouv rit ens uite q ue le c h am p m agnétiq ue, q ui d’ordinaire s e m aintenait dans
des plans perpendic ulaires au toroïde lui-m êm e, s e m odifiait ins tantaném ent, s on plan
os c illant s ans q ue s on intens ité ne v arie, de m anière apériodiq ue et anar-c h iq ue. Puis c es
os c illations allaient en s ’am ortis s ant et finis s aient par dis paraître.
Ce fut I UDI I 24, fils de I UDI I 23, q ui m ontra q ue c es os c illations s e produis aient
toujours q uelq ues m ois après q ue n’apparais s ent c es énorm es c ourbures de l’es pac e
tridim ens ionnel q ui s ont par ailleurs utilis ées par nos v ais s eaux pour s e déplac er d’un
point à un autre de notre Galaxie. De telles altérations s e produis aient en m oy enne tous les
2 XEE (env iron c inq m ois ).
À c ette époq ue notre s y s tèm e de déplac em ent intra-galac tiq ue, bas é s ur l’inv ers ion
des s ubpartic ules , balbutiait et nous env oy ions des s ondes exploratric es autom atiq ues ,
dotées d’un program m e préalablem ent ins c rit dans leurs m ém oires de titane. Nos
v ais s eaux n’étaient pas guidés c om m e les v ôtres par le m oy en d’ondes radioélec triq ues ,
parc e q ue c es ondes n’atteignent pas le v ais s eau, une fois q ue c elui-c i a inv ers é s es
s ubpartic ules atom iq ues . Toute c om m unic ation par ondes élec trom agnétiq ues av ec le
v ais s eau dev enait im pos s ible pendant c ette ph as e du v oy age, jus q u’à c e q u’il
réapparais s e dans notre es pac e ph y s iq ue et il ne fallait pas s onger à un pilotage par
ondes grav itationnelles (q ue v ous ne s av ez pas enc ore produire) c ar l’énergie de c es
ém is s ions es t infinités im ale.
Une de nos nefs autom atiq ues , de nos UAAWOLAE UEWALM, s e déplaç a donc
jus q u’à la prem ière nébuleus e toroïdale détec tée en ay ant à s on bord des ins trum ents de
m es ure. Ce q ue c es ins trum ents rév élèrent lais s èrent nos s c ientifiq ues perplexes . La
tem pérature de c ette nébuleus e était de m oins 270 °C, légèrem ent s upérieure à trois degrés
abs olus 1 0 . Durant 0,7 XEE (s ept s em aines ) c ette tem pérature res ta c ons tante, puis elle s ubit
une c h ute brutale jus q u’à m oins 273,15 °C1 1 . Ces altérations s e produis aient de m anière
périodiq ue. On c ons tata q u’il exis tait une c orrélation entre c es c h utes de tem pérature et les
grands plis s em ents de l’es pac e tridim ens ionnel, dus à l’ac tion du c os m os jum eau,
l’UWAAM. Malh eureus em ent l’interv alle q ui s éparait c es deux ph énom ènes (c h utes de
tem pérature et plis s em ents ) était v ariable de 0,4 à 3,3 XEE (de un à h uit m ois ).
Ce ph énom ène, q ui s e produit s eulem ent dans c e ty pe de nébuleus e, c ons titue,
m algré s on extrêm e im préc is ion, l’uniq ue m oy en s c ientifiq ue de prév is ion des pos s ibilités
de nos v oy ages .
Nous pouv ons m aintenant v ous rév éler av ec q uel s y s tèm e nous m es urions jadis
l’ins tant où s e produis ait la c h ute de tem pérature dans la nébuleus e. S a c ons truc tion es t à
v otre portée.
Nous utilis ons une petite barre de tantale, q ui a la propriété de dev enir
s uprac onduc teur en des s ous de la tem pérature de 4,4 °K. La barre es t entourée par un
bobinage plac é dans une enc einte is oth erm e et produis ant un c h am p de 500 Œrs teds . La
barre de tantale es t s ituée dans de l’h y drogène s olidifié q ui es t à la tem pérature de 3,66 °K.
À c aus e de la prés enc e du c h am p m agnétiq ue le tantale s e c om porte alors c om m e un
c onduc teur ordinaire 1 2. Mais s i la tem pérature des c end en des s ous de 3 °K le tantale
retrouv era brutalem ent s es propriétés s uprac onduc tric es et le c ourant pas s era. Cec i
perm ettra de détec ter toute bais s e de tem pérature dans le m ilieu am biant.
Aujourd’h ui nous n’utilis ons plus c e ty pe d’appareil, q ue nous c ons idérons c om m e
dém odé et nous déterm inons la tem pérature au m oy en du c ontrôle m oléc ulaire au s ein
d’un c ris tal de c h lorure de c érium .
Ces nébuleus es toroïdales , fonc tionnant par rés onanc e, s ont s y nc h ronis ées av ec le
début de la dis tors ion s patiale. Cet effet es t le s eul q ui trah is s e dans notre es pac e
tridim ens ionnel l’effet des plis s em ents extrac os m ologiq ues . Vous ne tarderez pas à les
détec ter.
2
Comment le CNRS perçoit
le chercheur Jean-Pierre Petit
Section : 14
N
om du rapporteur désigné : D. LE QUÉAU
Avis du rapporteur :
Abst ract
A new field equation is proposed, associated to a S3 x R1
topology. We introduce a differential involutive maping A
which links any point of space σ to the antipodal region A(σ).
According to this equation the geometry of the manifold
depends both on the energy-momentum tensor T and on the
antipodal tensor A(T). Considering time-independent metric
with low fields and small velocities, we derive the associated
Poisson equation, which provides cluster-like structures
interacting with halo-like antipodal structures. The second
structure helps the confinement of the first. It is suggested
thaAnnée : Automne 1994ain the missing mass effect
and the large scale structure of the universe.
With
(5)
A (T) = T* = T (x°, σ*)
with
ρ* = ρ (x°, σ*)
p* = p (x, σ*)
If we take the zero-divergence condition, the fluid obeys
the following conservation equations
(10)
δT =0
we get
(15)
Where
(18)
ρ = ρ (σ*)
From (17)
(19)
ψ=–ψ
Take
(23)
We get
(25)
Fig. 9 : A c ouple of antipodal points on a s ph ere S 2 and th e Boy s urfac e, im age of th e projec tiv e
s pac e P2
(28)
(30)
This is the well known Helmoltz equation.
In classical steady-state approach we had
(31)
10) Conclusion
We propose a new field equation, from which, with the
classical approximation : steady-state, weak fields, low
velocities, we derive the associated Poisson equation. Coupled
Eddington solutions give a set of clusters, associated to a
interacting ring-like clouds, located in the antipodal region.
The antipodal halo-like structure repels the cluster and helps
its confinement. The reduction factor is roughly evaluated. It
is suggested, through 2d numerical simulations, that this
model could explain the large scale structure of the universe.
In addition, the interaction between a cluster and its
associated antipodal structure could provide spiral structure.
A collision of a cluster with an anti-cluster could also explain
the very irregular galaxies.
References
(1) A.D. Sakharov, ZhETF Pis’ma 5 : 32 (1967) ; JETP
Lett. 5 : 24 (1967) ; trad. Preprint R2-4267, JINR, Dubna.
(2) D. Novikov, ZhETF Pis’ma 3 : 223 (1966) ; JETP Lett.
3 : 142 (1966) ; trad. Astr. Zh. 43 : 911 (1966), Sov. Astr. 10 :
731 (1967).
(3) J.-P. Petit : « Univers énantiomorphes à temps
propres opposés », CRAS du 23 mai 1977, t. 284, série A, pp.
1315-1318.
(4) J.-P. Petit : « Univers en interaction avec leur image
dans le miroir du temps », CRAS du 6 juin 1977, t. 284, série
A, pp. 1413-1416.
(5) J.-P. Petit : Le Topologicon, éditions Belin, Paris,
1984.
Abstract
Starting from the field equation S = χ (T – A(T)),
presented in a former paper, we present last results, based on
numerical simulations, giving a new model applying to the
very large structure of the Universe. A theory of inverse
gravitational lensing is developped, in which the observed
effects could be mainly due to the action of surrounding
« antipodal matter ». This is an alternative to the explanation
based on dark matter existence. Then we develop a
cosmological model. Because of the hypothesis of homogeneity,
the metric must be solution of the equation S = 0, although the
total mass of the Universe is non-zero. In order to avoid the
trivial solution R = constant x t, we consider a model with
« variable constants ». Then we derive the laws linking the
different constants of physics : G, c, h, m in order to keep the
basic equations of physics invariant, so that the variation of
these constants is not measurable in the laboratory : the only
effect of this process is the red shift, due to the secular
variation of these constants. All the energies are conserved,
but not the masses. We find that all the characteristic lengths
(Schwarzschild, Jeans, Compton, Planck) vary like the
characteristic length R, whence ail the characteristic times
vary like the cosmic time t. As the energy of the photon h ? is
conserved over its flight, the decrease of its frequency v is due
to the growth of the Planck constant h ≈ t. In such conditions
the field equations has a single solution, corresponding to a
negative curvature and to an evolution law : R ≈ t 2/3.
The model is no longer isentropic and s ≈ Log t. The
cosmologic horizon varies like R, so that the homogeneity of
the Universe is ensured at any time which constitutes an
alternative to the theory of inflation. We refind, for moderate
distances, the Hubble’s law. A new law : distance = f(z) is
derived, very close to the classical one for moderate red shifts.
whence :
(7)
If M is positive the characteristic Schwarzschild length is
(8)
Fig. 14 : Com bination of th e tw o pos itiv e grav itational lens ing effec ts due to th e galaxy and to th e
s urrounding antipodal m atter
(13)
One next applies the same approximation to the
differential equation of a geodesic :
(14)
where :
(34)
(36)
(37)
(38)
(40)
becomes :
(41)
(44)
(45)
becomes :
(46)
(48)
becomes :
(49)
The Maxwell equations (35), (36), (37), (38), with :
(50)
(52)
(53)
δ.β=0
(54)
(60)
which is consistent to the definition of an electric field due
to an electric charge.
From the Einstein equation, as pointed out earlier, we
get :
(61)
where :
(66)
<V> = c <ζ>
(67)
Lj ≈ R
Combine the equations (56) and (57), we get :
(68)
The Compton length varies like R :
(69)
Rc ≈ R
The Planck length is :
(70)
Lp ≈ R
The Planck time is :
(71)
(82)
Anyone of the considered parameters : G, c, m, R, h, T can
be chosen as an evolution parameter. If we take T as an
evolution parameter (V.S. Troistkii [28] considered c as an
evolution parameter), we get :
(83)
R ≈ t⅔
G ≈ t –⅔
m ≈ t⅔
h≈t
c ≈ t –⅓
ρ ≈ t –4/3
v ≈ t –⅓
Lj (Jeans) ≈ Lp (Planck) ≈ Lc ≈ (Compton) ≈ Rs
(Schwarzschild) ≈ R All thèse lengths vary like t 2/3 In
addition we have :
(84)
t j (Jeans) ≈ t p (Planck) ≈ T
And :
(85)
Fig. 16 : Prés ent m odel, both expand (th e c onc ept of an expans ion loos es its s ignific anc e, for th ere is
no longer a referenc e s c ale)
Fig. 17 : Com pariz on of th e ev olution of th e c h arac teris tic length of th e Univ ers e w ith th e
c os m ologic al h oriz on, in an Eins tein-de S itter m odel
we get :
(92)
dt = 3/2t dσ
13) The red shift and t he Robert son-Walker met ric wit h a variable
light velocit y
The derivation of the distance from the red shift z, with
« variable constants », has already been presented. See
reference [13], sections 3 to 7. The indix 1 refers to the emiter
and the indix 2 to the receiver. For an example c2 is the
today’s value of the velocity of the light, as measured in the
observatory. It is assumed that the Rydberg constant
(ionization energy of the hydrogen) follows
(94)
Ei ≈ Rγ
Then we find :
(95)
we get :
(97)
Which is nothing but the Hubble’s red shift law, which still
applies in this variable light velocity conditions. From
mesurement of d2, c2 and z we can derive the so called
Hubble’s constant, i.e. the age of Universe.
(98)
Fig. 20 : Th e dis tanc es for th e pres ent m odel and for th e Eins tein-de S itter m odel, and th e ratio η of
th es es dis tanc es , v ers us th e red s h ift
Fig. 21 : Wh y th e c las s ic al m odel ov eres tim ates th e angular s iz e of large red s h ift objec ts
The mesur e, at the r ec epti on ti me, c or r esponds to a “f ossi l ” angul ar si ze, w hen the ob jec t w as
c l oser
which gives :
16) The problem of elect romagnet ism and ot her feat ures of phy sics
We propose a new cosmological model. As said before,
basicly, this model does not contain the electromagnetic nor
strong or weak interaction phenomena and this is the same for
the classical model. Only a fully unified field theory could deal
with. In such conditions is it licit to try to apply the gauge
analysis to the charged particle, i.e. to see how could vary the
Bohr radius versus R ? This is questionable (whence this
question was examined by the author in the formal paper [13],
section 9). Same thing for the strong and weak interactions
and their associated characteristic lengths (in order to give a
new and complete description of the cosmic evolution,
including the nucleosynthesis, one should introduce, in this
constant energy model, corresponding time-dependant
« constants »).
Personnaly I would think that the cosmological model is
far to be achieved.
For an example the so-called cosmological constant Λ
could be added, through (suggestion of J.M. Souriau) :
(108)
S = χ (T + Λ g – Λ Α(g) )
or :
(109)
S = χ (T + Λ g – T* Λ g*)
where T* and g* = A(g) are respectively the stress tensor
and the metric tensor associated to the conjugated antipodal
region.
This work just suggests that the geometry of the Universe
could be some-what different from our standard vision.
Perhaps an unified model (gravitation plus electromagnetism)
could be built, by introducing complex tensors S, T and A(T) in
the equation (1). On another hand, one can shif from a S3 x R1
geometry towards a twin geometry based on the cover of a
projective P4 by a sphere S4. Then it could perhaps be
possible to deal with CPT symmetry and then to take account
of the matter-antimatter duality (the antipodal matter would
behave like antimatter and become the lost « cosmological
antimatter », as suggestd by Andréi Sakharov and Novikov in
1967 [36,37] and the authors [38, 39 and 40]). But this we
confess that is a hard mathematical task.
In a Kaluza model we consider a 5 dimensional manifold.
Then the electromagnetism can be introduced, whence nobody
knows what this fifth dimension represents exactly. Notice
that, locally, the model is équivalent to a Kaluza model with a
fifth dimension limited to the values .
In this model the statute of the Klein-Gordon equation is
the same than in the classical General Relativity.
Conclusion
Starting from the field equation presented in a former
paper [1] we have presented new results, based on numerical
simulations, performed by F. Lansheat. This provides a
possible explanation of the spongy very large structure of the
Universe and is an alternative to the classical pancakes theory,
for our structures are stable over a period of time comparable
to the age of the Universe. Then we developped a theory of
inverse gravitational lensing : the observed lensing effects
could be mainly due to the effect of surrounding antipodal
matter, acting like a distribution of negative mass, than to the
action of the galaxy itself. This challenges the dark matter
concept. Then, starting from the field equation S = χ (T
– A(T)) we have developped a cosmological model with
« variable constants ». Because of the hypothesis of
homogeneity (T = A (T) = constant over space) the metric
must be solution of the equation S = 0, although the total mass
of this closed universe is non-zero (T # 0). In order to avoid
the triviality of the classical subsequent solution R ≈ t, we have
built a solution with « variable constants ». We have derived
the laws linking the different constants of physics : G, c, h, m in
order to keep the basic equations invariant, so that the
variation of these constants is not measurable in the
laboratory. The only effect of this process is the red shift, due
to the secular variation of these constants.
Ail the energies are conserved, but not the masses. We
have found that ail the characteristic lengths (Schwarzschild,
Jeans, Compton, Planck) vary like the characteristic length R,
whence ail the characteristic times vary like the cosmic time t.
As the energy of the photon hv is conserved over its flight,
the decrease of its frequency is due to the growth of the Planck
constant h ≈ t.
In such conditions the field equations have a single
solution, corresponding to a negative curvature and to an
evolution law : R ≈ t 2/3.
The model is no longer isentropic and s ≈ Log t. The
cosmologie horizon varies like R, so that the homogeneity of
the Universe is ensured at any time, which challenges the
inflation theory. We refind, for moderate distances, the
Hubble’s law. We find a new law : distance = f(z), very close to
the classical one for moderate red shifts.
An observational test is suggested, based on the values of
the angular sizes of distant objects. Comparing the available
data to the predictions of our model and to those of the
(peculiar) Einstein-de Sitter model, we find a slight advantage
for the first. Obviously, a single test cannot valid such a model.
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4- 1 ,6 1 0 1 2 k i l omètr es.
5- 1 Enmo = 1 ,87 mètr e. Donc l es gr ai ns mesur er ai ent entr e 5 c enti èmes de mi l l i mètr e et 1 5
c enti mètr es.
7 - A nnée ummi te, équi v al ant à 2,5 moi s ter r estr es.
8- Il s’agi t d’une l umi èr e émanant d’une sour c e si tuée der r i èr e l a néb ul euse.
9- 5,8 k i l oc y c l es.
1 0- C’est-à-di r e que l a néb ul euse aur ai t l a même tempér atur e que l e f ond de r ay onnement
c osmol ogi que. L’uni v er s étant un « f our » à 3 °K, auc un ob jet, l ai ssé à l ui -même, ne peut desc endr e
en dessous de c ette tempér atur e, si non i l ser ai t i mmédi atement r éc hauf f é par l e r ay onnement
amb i ant.
1 1 - La tempér atur e c or r espond au zér o ab sol u étant de – 27 3,1 5 °C c el a r epr ésente donc une
tempér atur e ab sol ue d’un c enti ème de degr é Kel v i n.
1 2- On sai t depui s l ongtemps que l e f ai t d’i mmer ger un c or ps dans un c hamp magnéti que a
pour ef f et d’ab ai sser l a tempér atur e en deç à de l aquel l e i l dev i ent supr ac onduc teur .
1 3- Tous l es mi ssi l es de c r oi si èr e ac tuel s sont sub soni ques, pour une r ai son b i en si mpl e : l a
c r oi si èr e super soni que en ai r dense ser ai t tr op c oûteuse en éner gi e.
1 4- Mon anc i en di r ec teur de r ec her c he du CN RS. Par f ai tement au c our ant de tout c e qui
touc he à l a MHD. Memb r e du c onsei l sc i enti f i que du GEPA N , dès sa c r éati on. Tr ès l i é aux
mi l i tai r es. A été pr ési dent du CN RS. A c tuel l ement di r ec teur du CN ES.
Ces ouv r ages peuv ent êtr e c ommandés au pr i x uni tai r e de 57 F di r ec tement aux Edi ti ons Bel i n, 8,
r ue Fér ou, 7 5006 Par i s, qui pr endr ont à l eur c har ge l es f r ai s d’ex pédi ti on.
1 . Le Géom étric on : Géométr i e des espac es c our b es
2. S i on v olait ? Méc ani que des f l ui des sub soni ques
3. L’inform agiq ue : Inf or mati que
4. Tout es t relatif : Rel ati v i té r estr ei nte
5. Le Trou noir : Rel ati v i té génér al e
5. Big bang : Genèse de l ’U ni v er s
7 . À q uoi rêv ent les robots : Rob oti que
8. Le Mur du s ilenc e : Magnétohy dr ody nami que
9. Elle c ourt, elle c ourt, l’inflation : Éc onomi e
1 0. Énergétiq uem ent v ôtre : N uc l éai r e
1 1 . Cos m ic s tory : Hi stoi r e des i dées en c osmol ogi e
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1 3. Mille m illiards de s oleils : A str ophy si que
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Ces ouv r ages peuv ent êtr e c ommandés di r ec tement aux Édi ti ons Pr ésenc e, Sai nt-V i nc ent-sur -
Jab r on, 04200 Si ster on, qui pr endr ont à l eur c har ge l es f r ai s d’ex pédi ti on.
Le Logotron : Langage, l ogi que, th. de Gœdel (55 F)
Le Ch ronologic on : Le temps en c osmol ogi e (55 F)
Joy eus e Apoc aly ps e : A r mements (51 F)
Opération Herm ès : A v entur e spati al e (51 F)
Le Logotron et Le Ch ronologic on entr ent dans l a c atégor i e « Lantur l u seni or » tandi s que Joy eus e
Apoc aly ps e et Opération Herm ès , ac c essi b l es à par ti r de di x ans, sont en c atégor i e « Lantur l u
juni or ».