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Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année

Corrigé de la feuille 4 1

Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur


ISTIL 1ère année
Corrigé de la feuille 41

Rappel : formule des Résidus


Soit F une fonction méromorphe sur un ouvert Ω de C, et soit γ un lacet de
Ω. Alors Z
P
F(z) dz = 2iπ Res(F, z0 )
γ z0 ∈Int(γ)

Exercice 1

On cherche à calculer l’intégrale


Z π
a dθ
I(a) =
0 a2 + sin2 θ

Si on change a en −a, on change le signe du résultat. On peut donc supposer que


a > 0, les intégrales pour a < 0 s’en déduiront en changeant le signe.

Rappel : intégrales en cos θ et sin θ


Pour calculer une intégrale de la forme
Z π
F(cos θ, sin θ) dθ,
−π

il suffit de poser z = e iθ , et on se ramène alors à une intégrale sur le cercle


unité d’une fonction de la variable complexe. Le cosinus et le sinus sont
transformés à l’aide des formules d’Euler
e iθ + e −iθ z2 + 1
cos θ = =
2 2z
e iθ − e −iθ z2 − 1
sin θ = =
2i 2iz
L’intégrale que l’on cherche à calculer est donc égale à l’intégrale le long du
cercle unité de la fonction
 2 
1 z + 1 z2 − 1
z 7−→ F ,
iz 2z 2iz

1 généré avec L
AT X 2ε . Tous les commentaires, compléments, insultes et remarques désobligeantes
E
sont les bienvenus à perrier@math.univ-lyon1.fr
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
2 Corrigé de la feuille 4

a
Comme la fonction θ 7→ est paire, on a
+ sin2 θ
a2
Z π Z
a dθ 1 π a dθ
2 = 2
2
0 a + sin θ 2 2
−π a + sin θ

Posons z = e iθ . On a alors
dz = ie iθ dθ = izdθ
a a
Par ailleurs, = 2
a2 + sin2 θ z2 − 1
a2 +
2iz
a
=
(z 2 − 1)2
a2 −
4z 2
−4az 2
= 2
(z − 1)2 − 4a2 z 2
a −4az 2
2 =
a2 + sin θ (z − 2az − 1)(z 2 + 2az − 1)
2

Notons C le cercle unité. On obtient ainsi


Z π Z
a dθ 4iaz
2 = 2 2
dz
C (z − 2az − 1)(z + 2az − 1)
2
−π a + sin θ

Les singularités de la fonction sont racines des polynômes

z 2 − 2az − 1 et z 2 + 2az − 1

Déterminons ces racines.


• z 2 − 2az − 1

Les racines de ce polynôme sont a+ 2
− a +1
• z 2 + 2az − 1

Les racines de ce polynôme sont −a+ 2
− a +1
Comme
√ on a supposé√ que a > 0, seules deux racines sont dans le cercle unité :
a − a2 + 1 et −a + a2 + 1.

√ √
z =a− a2 + 1 z =a+ a2 + 1
√ √
z = −a − a2 + 1 z = −a + a2 + 1

L’application de la formule des résidus donne


Z
4iaz √
2 2
dz = 2iπ Res(F, a − a2 + 1)
C (z − 2az − 1)(z + 2az − 1) √ 
+Res(F, −a + a2 + 1)
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
Corrigé de la feuille 4 3

√ √
Il reste à calculer les résidus de F en a − a2 + 1 et −a + a2 + 1.

Rappel : calcul du résidu pour un pôle simple


Soit F une fonction de la variable complexe, et soit α un pôle de F, d’ordre 1.
Alors
Res(F, α) = lim (z − α)F(z)
z→α

La fonction F, une fois factorisée, s’écrit


4iaz
F : z 7−→ √ √ √ √
(z − a − a2 + 1)(z − a + a2 + 1)(z + a − a2 + 1)(z + a + a2 + 1)

On obtient alors immédiatement


√ i
a2 + 1) = − √
Res(F, a −
2
2 a +1
√ i
2
Res(F, −a + a + 1) = − √
2
2 a +1
Z
4iaz 2π
d’où 2 − 2az − 1)(z 2 + 2az − 1)
dz = √
C (z a2 + 1
Comme on l’a expliqué au début de l’exercice, l’intégrale est du même signe que a.
De plus, pour se ramener à l’intégrale sur [ −π ; π ], on divise le résultat par 2. On
obtient finalement
π signe(a)
I(a) = √
a2 + 1
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
4 Corrigé de la feuille 4

Exercice 2

Z 2π

On cherche à calculer
0 (1 + sin2 θ)2

Commençons par transformer l’intégrande, en posant z = e iθ . On a alors

1 1
=  2 !2
(1 + sin2 θ)2 z2 − 1
1+
2iz
1
= 2
(z 2 − 1)2
1−
4z 2
16z 4
= 2
((z 2 − 1)2 − 4z 2 )
1 16z 4
2 = 2
(1 + sin θ)2 (z − 2z − 1)2 (z 2 + 2z − 1)2

Notons C le cercle unité. Alors


Z 2π Z
dθ 16z 4 dz
2 = 2 − 2z − 1)2 (z 2 + 2z − 1)2 iz
0 (1 + sin θ)2
ZC (z
16z 3
= 2 2 2 2
dz
C i(z − 2z − 1) (z + 2z − 1)

Nous allons calculer cette intégrale par la formule des résidus. Pour cela, commençons
par calculer les singularités de la fonction

16z 3
F : z 7−→
i(z 2 − 2z − 1)2 (z 2 + 2z − 1)2

Ces singularités sont les zéros des polynômes z 2 − 2z − 1 et z 2 + 2z − 1.


• z 2 − 2z − 1

Les racines de ce polynôme sont 1+
− 2

• z 2 + 2z − 1

Les racines de ce polynôme sont −1+
− 2
√ √
Les deux singularités de F qui se trouvent dans C sont 1 − 2 et −1 + 2. D’après
la formule des résidus, on a donc
Z  √ √ 
16z 3
2 2 2 2
dz = 2iπ Res(F, −1 + 2) + Res(F, 1 − 2)
C i(z − 2z − 1) (z + 2z − 1)
√ √
Notons α = 1 − 2, et β = 1 + 2. Les pôles sont alors +
−α, et +
−β, et nous cherchons
à calculer les résidus en −α.
+
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
Corrigé de la feuille 4 5

√ √
z =1− 2 z =1+ 2
√ √
z = −1 − 2 z = −1 + 2

Calcul du résidu en α

Ce pôle est d’ordre 2. On en déduit que le développement en séries de Laurent au


voisinage de α est de la forme
a−2 a−1 e
F(z) = 2
+ + F(z)
(z − α) z−α

e est une fonction holomorphe. Posons h = z − α. On a alors


où F
a−2 a−1 e
F(α + h) = + + F(α + h)
h2 h

d’où e + h)
h2 F(α + h) = a−2 + a−1 h + h2 F(α
= a−2 + a−1 h + O h2
Le résidu a−1 apparaît donc comme le deuxième terme du développement limité
de h 7→ h2 F(α + h) au voisinage de 0. Commençons par arranger l’expression de
h2 F(α + h).

(α + h)3
h2 F(α + h) =
(2α + h)2 (α
− β + h)2 (α + β+ h)2 
3
h
α3 1 +
α
=  2  2  2
2
h 2
h 2
h
4α 1 + (α − β) 1 + (α + β) 1 +
2α α−β α+β
 3
h
1+
2 α3 α
h F(α + h) = 2  2  2  2
4α (α − β)2 (α + β)2 h h h
1+ 1+ 1+
2α α−β α+β

Il reste à calculer le développement limité de chacun des termes, et d’en effectuer le


produit. Le développement limité du numérateur se calcule directement
 3
h 3h 
1+ =1+ + O h2
α α
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
6 Corrigé de la feuille 4

 −2
h
Les autres termes sont de la forme 1+ :
A

1 h 
=1− + O h2
h A
1+
A
En élevant cette expression au carré, on obtient
 2
 1  2h 
 =1− + O h2
h A
1+
A

Remarque
D’une manière générale, pour développer un produit à l’ordre 1, on a
N  
 N
P 
Π (1 + Ai h + O
k=1
2
h )=1+ Ai h + O h2
k=1

On en déduit que
 3
h
1+
α
 2  2  2
h h h
1+ 1+ 1+
 2α α−  β α + β  
3h 2
 h 2
 2h 2

= 1+ +O h 1− +O h 1− +O h
α  α  α−β
2h 
× 1− + O h2
 α+β 
3 1 2 2 
=1+ − − − h + O h2
α α α−β α+β
2(α2 + β 2 ) 2

=1− +O h
α(α2 − β 2 )

On obtient ainsi
 
α3 2(α2 + β 2 ) 
h2 F(α + h) = 1− + O h2
4α (α − β)2 (α + β)2
2 2
α(α − β )2

α2 + β 2
d’où Res(F, α) = −
2(α2 − β 2 )3
√ √
En remplaçant avec les valeurs α = 1 − 2 et β = 1 + 2, il vient
3
Res(F, α) = √
16 × 8 2
Comme la fonction F est paire, le résidu en α est égal à celui en −α. On trouve donc
finalement
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
Corrigé de la feuille 4 7

Z 2π

dθ 3π 2
=
0 (1 + sin2 θ)2 4

Exercice 3

On cherche à calculer l’intégrale


Z ∞
xp
dx
0 1 + xn
zp
Notons F la fonction z 7→ . Cette fonction a pour singularités les racines de
1 + zn
n
z + 1. Commençons par chercher ces racines. Comme 0 n’est pas racine, l’argument
de z a un sens, et on a
 n
|z | = 1
z n = −1 ⇐⇒
 Arg (z n ) = Arg (−1) + 2kπ
n
|z| = 1
⇐⇒
 Arg (z n ) = π + 2kπ
|z| = 1
⇐⇒
n Arg (z) = (2k + 1)π
(
|z| = 1
z n = −1 ⇐⇒ (2k + 1)π
Arg (z) =
n
On en déduit que le polynôme admet n racines distinctes, qui sont les complexes de
la forme e (2k+1)iπ/n .
On intègre la fonction F le long du contour (noté C) défini par
• le segment [ 0 ; R ],
• l’arc de cercle qui va du point d’affixe R au point d’affixe Re 2iπ/n ,
 
• le segment Re 2iπ/n ; 0 .
Ce contour est représenté graphiquement sur la figure suivante

z = Re 2iπ/n

z = e iπ/n

z=R

Une seule singularité de F se trouve à l’intérieur du contour C. La formule des résidus


donne donc Z
F(z)dz = 2iπRes(F, e iπ/n )
C
On paramètre
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
8 Corrigé de la feuille 4

• le segment [ 0 ; R ] par x ∈ [ 0 ; R ] 7→ x,
• l’arc
 decercle qui va du point d’affixe R au point d’affixe Re 2iπ/n , par θ ∈

0; 7→ e iθ ,
n
 
• le segment Re 2iπ/n ; 0 par x ∈ [ 0 ; R ] 7→ xe 2iπ/n .
On obtient ainsi l’égalité
Z R Z 2π/n Z 0
xp Rp e ipθ e 2ipπ/n xp 2iπ/n
dx + dθ + e dx = 2iπRes(F, e iπ/n )
0 1 + xn 0 1 + Rn e inθ R 1 + xn

Z R Z 2π/n
 xp Rp e ipθ
d’où 1 − e 2i(p+1)π/n dx + dθ = 2iπRes(F, e iπ/n )
0 1 + xn 0 1 + Rn e inθ
Pour obtenir la valeur de l’intégrale, il reste deux choses à faire : montrer que l’inté-
grale sur l’arc de cercle tend vers 0 lorsque R → ∞, puis calculer le résidu de F en
e iπ/n .
Calcul du résidu
La singularité e iπ/n est simple, donc

Res(F, e iπ/n ) = lim (z − e iπ/n )F(z)


z→e iπ/n

zp
On a (z − e iπ/n )F(z) = (z − e iπ/n )
1 + zn
z − e iπ/n p
= z
1 + zn
Notons Q(z) = 1 + z n . On a alors

z − e iπ/n z − e iπ/n z − e iπ/n


= =
1 + zn Q(z) Q(z) − Q(e iπ/n )

On reconnaît le taux d’accroissement de Q au voisinage de e iπ/n . On en déduit que

z − e iπ/n 1 1
lim n
= ′ iπ/n = i(n−1)π/n
z→e iπ/n 1+z Q (e ) ne

e ipπ/n
d’où Res(F, e iπ/n ) = lim (z − e iπ/n )F(z) = = −e i(p+1)π/n
z→e iπ/n ne i(n−1)π/n

Limite de l’intégrale sur l’arc de cercle

Lemme de Jordan
Étant donné une fonction de la variable complexe f , continue au voisinage
de l’infini, telle que |zf (z)| tende vers 0 lorsque |z| tend vers l’infini, et un
chemin circulaire ΓR , d’angle α, de centre O, et de rayon R, alors l’intégrale
Z
I(R) = f (z) dz
ΓR

tend vers 0 lorsque R tend vers l’infini.


Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
Corrigé de la feuille 4 9

La fonction F est telle que lim |zF(z)| → 0. On en déduit que son intégrale
|z|→∞
sur le chemin circulaire de rayon R et d’angle 2π/n tend vers 0 lorsque R tend vers
l’infini, d’après le lemme de Jordan.
Fin du calcul
On a donc obtenu
 Z ∞
xp 2iπ i(p+1)π/n
1 − e 2i(p+1)π/n dx = − e
0 1 + xn n
Il reste à faire disparaître les nombres complexes de cette expression

1 − e 2i(p+1)π/n = e i(p+1)π/n e −i(p+1)π/n
 − e i(p+1)π/n

(p + 1)π
= −2ie i(p+1)π/n sin
n
 Z ∞
i(p+1)π/n (p + 1)π xp 2iπ i(p+1)π/n
soit −2ie sin dx = − e
n 0 1 + xn n
Z ∞
xp π
Finalement dx =  
0 1 + xn (p + 1)π
n sin
n

Exercice 4

On cherche à calculer l’intégrale


Z ∞
dx
(x2 + 1)(x2 + 4)
−∞

Z +∞
P(x)
Calcul des intégrales de la forme dx
Q(x)
Z−∞+∞
P(x)
Pour calculer les intégrales de la forme dx, on pose
−∞ Q(x)

P(z)
F : z 7−→ .
Q(z)

On intègre sur le bord d’un demi disque, de diamètre [ −R ; R ]. On écrit


ensuite la formule des résidus, et on obtient la valeur de l’intégrale en faisant
tendre R vers +∞.

1
Posons F : z 7−→
(z 2 + 1)(z 2 + 4)
Cherchons les singularités de F. F est singulière, si z 2 + 1 = 0, ou si z 2 + 4 = 0.
Les points singuliers de F sont donc i, −i, 2i, et −2i. Ces singularités sont simples.
Notons C le lacet de C composé
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
10 Corrigé de la feuille 4

• du segment [ −R ; R ],
• du demi cercle de rayon R, pour un angle variant entre 0 et π, que l’on note
CeR .

z = 2i
z=i

z = −R z=R

Alors pour R suffisamment grand, les singularités i et 2i sont à l’intérieur du lacet,


et la formule des résidus donne
Z R Z
dx
2 2
+ F(z) dz = 2iπ (Res(F, i) + Res(F, 2i))
−R (x + 1)(x + 4) CeR

La fonction F est telle que lim |zF(z)| = 0. On en déduit, d’après le lemme de


|z|→∞
Jordan, que Z
lim F(z) dz = 0
R→∞ CeR

Z +∞
dx
d’où = 2iπ (Res(F, i) + Res(F, 2i))
−∞ (x2 + 1)(x2 + 4)
Il reste à calculer les résidus de F aux points i et 2i. Ces singularités sont simples,
donc on a
Res(F, i) = lim(z − i)F(z)
z→i
Res(F, 2i) = lim (z − 2i)F(z)
z→2i

• Calcul du résidu en i
z−i
on a (z − i)F(z) =
G(z) − G(i)
où on a posé G(z) = z 4 +5z 2 +4. On reconnaît l’inverse du taux d’accroissement
de G, on en déduit que
z−i 1
lim = ′
z→i G(z) − G(i) G (i)

1
d’où Res(F, i) =
G′ (i)

i
soit Res(F, i) = −
6
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
Corrigé de la feuille 4 11

• Calcul du résidu en 2i
En reprenant le calcul du résidu en i, on obtient
1
Res(F, 2i) =
G′ (2i)

i
d’où Res(F, 2i) =
12
Z ∞
dx π
On obtient ainsi 2 + 1)(x2 + 4)
=
−∞ (x 6

Exercice 5

On cherche à calculer l’intégrale


Z +∞
dx
−∞ 1 + x2 + x4

1
Notons F : z 7−→
1 + z2 + z4
La fonction F est singulière lorsque 1+z 2 +z 4 = 0. Cherchons ces singularités.√Pour
cela, commençons par résoudre z 2 + z + 1. Son discriminant est égal à −3 = (i 3)2 ,
donc ses racines sont √
−1+−i 3
2
Sous forme exponentielle, ces racines sont e 2iπ/3 et e 4iπ/3 . Pour trouver les racines
de 1 + z 2 + z 4 , il suffit de calculer les racines carrées de celles de z 2 + z + 1.
• Racines carrées de e 2iπ/3
 2 2iπ/3
z = e
z 2 = e 2iπ/3 ⇐⇒
Arg(z ) = Arg(e 2iπ/3 ) + 2kπ
2
(
|z| = 1
⇐⇒ 2π
2Arg(z) = + 2kπ
( 3
|z| = 1
z 2 = e 2iπ/3 ⇐⇒ π
Arg(z) = + kπ
3
Donc les deux racines carrées de e 2iπ/3 sont e iπ/3 et e 4iπ/3
• Racines carrées de e 4iπ/3
 2 4iπ/3
2 4iπ/3
z = e
z =e ⇐⇒
Arg(z 2 ) = Arg(e 4iπ/3 ) + 2kπ
(
|z| = 1
⇐⇒ 4π
2Arg(z) = + 2kπ
( 3
|z| = 1
z 2 = e 4iπ/3 ⇐⇒ 2π
Arg(z) = + kπ
3
Donc les deux racines carrées de e 4iπ/3 sont e 2iπ/3 et e 5iπ/3
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
12 Corrigé de la feuille 4

Intégrons F le long du contour défini par


• un segment [ −R ; R ],
• un demi cercle de rayon R, pour un angle variant entre 0 et π, que l’on note
CeR .

z = e i2π/3 z = e iπ/3

z = −R z=R

Alors pour R suffisamment grand, les singularités e 2iπ/3 et e iπ/3 sont à l’intérieur du
lacet, et la formule des résidus donne
Z R Z  
dx iπ/3 2iπ/3
4 2
+ F(z) dz = 2iπ Res(F, e ) + Res(F, e )
−R x + x + 1 CeR

La fonction F est telle que lim |zF(z)| = 0. On en déduit, d’après le lemme de


|z|→∞
Jordan, que Z
lim F(z) dz = 0
R→∞ CeR
Z +∞
dx 
d’où = 2iπ Res(F, e iπ/3 ) + Res(F, e 2iπ/3 )
−∞ x4 2
+x +1
Il reste à calculer les résidus en e iπ/3 et e 2iπ/3 . Comme ceux-ci sont simples, on a

 Res(F, e 2iπ/3 ) = lim (z − e 2iπ/3 )F(z)
z→e 2iπ/3
 Res(F, e iπ/3 ) = lim (z − e iπ/3 )F(z)
z→e iπ/3

• Calcul du résidu en e iπ/3


Notons G : z 7→ z 4 + z 2 + 1. On a alors
z − e iπ/3
(z − e iπ/3 )F(z) =
G(z)
z − e iπ/3
=
G(z) − G(e iπ/3 )
On reconnaît l’inverse du taux d’accroissement de G. On en déduit que
1
lim (z − e iπ/3 )F(z) =
z→e iπ/3 G′ (e iπ/3 )
Comme G′ (z) = 4z 3 + 2z, il vient

G′ (e iπ/3 ) = 4e 3iπ/3 + 2e iπ/3 = −4 + 2e i2π/3


Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
Corrigé de la feuille 4 13

• Calcul du résidu en e 2iπ/3


Notons G : z 7→ z 4 + z 2 + 1. On a alors
z − e 2iπ/3
(z − e 2iπ/3 )F(z) =
G(z)
z − e 2iπ/3
=
G(z) − G(e 2iπ/3 )
On reconnaît l’inverse du taux d’accroissement de G. On en déduit que
1
lim (z − e i2π/3 )F(z) =
z→e i2π/3 G′ (e 2iπ/3 )
Comme G′ (z) = 4z 3 + 2z, il vient
G′ (e 2iπ/3 ) = 4e 6iπ/3 + 2e 2iπ/3 = 4 + 2e i2π/3
On obtient ainsi
Z +∞  
dx 1 1
2 4
= 2iπ iπ/3
+ 2iπ/3
−∞ 1 + x + x  −4 + 2e2iπ/3 4 + 2e iπ/3 
4 + 2e − 4 + 2e
= 2iπ
(−4 + 2e iπ/3 )(4
 π+ 2e
2iπ/3 )

4i sin
= 2iπ 3
 πiπ+ 8e iπ/3 − 8e 2iπ/3
−16 + 4e
−8π sin
= 3 
π
−20 + 16 cos
√ 3
3
−8π
= 2
Z +∞ −20
√ + 8
dx π 3
2 4
=
−∞ 1 + x + x 3
Z +∞

dx π 3
=
−∞ 1 + x2 + x4 3

Exercice 6

On cherche à calculer l’intégrale


Z +∞
x sin x
dx
−∞ (1 + x2 )3

Z +∞
P(x) e iαx
Calcul des intégrales de la forme dx Pour calculer les
−∞ Q(x)
Z +∞
P(x) e iαx
intégrales de la forme dx, on pose
−∞ Q(x)

P(z) e iαz
F : z 7−→ .
Q(z)
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
14 Corrigé de la feuille 4

On intègre sur le bord d’un demi disque, de diamètre [ −R ; R ]. On écrit


ensuite la formule des résidus, et on obtient la valeur de l’intégrale en faisant
tendre R vers +∞.

Z
+∞
P(x) cos(αx)
Calcul des intégrales de la forme dx
−∞ Q(x)
Z +∞
P(x) sin(αx)
et dx
−∞ Q(x)
Pour calculer les intégrales de la forme
Z +∞ Z +∞
P(x) e iαx P(x) sin(αx)
dx et dx,
−∞ Q(x) −∞ Q(x)

il suffit de prendre la partie réelle et la partie imaginaire du calcul de


Z +∞
P(x) e iαx
dx
−∞ Q(x)

L’intégrale qu’on cherche à calculer est la partie imaginaire de l’intégrale


Z +∞
xe ix
2 3
dx
−∞ (1 + x )

ze iz
Posons F : z 7−→
(1 + z 2 )3
La fonction F est singulière lorsque z 2 + 1 = 0, c’est à dire si z = +
−i. Ces
singularités sont triples. Intégrons F le long du contour défini par
• un segment [ −R ; R ],
• un demi cercle de rayon R, pour un angle variant entre 0 et π, que l’on note
CeR .

z=i

z = −R z=R

Alors pour R suffisamment grand, seule la singularité i est à l’intérieur du lacet, et


la formule des résidus donne
Z R Z
xe ix
2 3
dx + F(z) dz = 2iπRes(F, i)
−R (x + 1) CeR
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
Corrigé de la feuille 4 15

Montrons que |zF(z)| tend vers 0 lorsque |z| tend vers +∞.

ze iz
|zF(z)| = z 2 3
(1 + z )
z 2 e iz
=
|(1 + z 2 ) 3 |
e iz
= 3
1
4
|z | 1 + 2
z
Notons z = a + ib. On a alors
iz i(a+ib)
e = e
ia−b

= e
−b
iz e
=
e 6 1

car Im (z) > 0, car on intègre sur le demi plan supérieur. On en déduit que
1
|zF(z)| 6 3 −−−−−→ 0
1 |z|→+∞
|z 4 | 1 + 2
z
D’après le lemme de Jordan, il vient
Z
lim F(z) dz = 0
R→∞ CeR

Attention !
Si l’hypothèse du lemme de Jordan, lim |zf (z)| = 0 est facile à vérifier si
|z|→+∞
f est une fraction rationnelle, elle est plus difficile à prouver dès lors qu’il y
a des exponentielles. En particulier,

L’assertion e iz 6 1 est fausse en général.

On a donc trouvé que


Z +∞
xe ix
dx = 2iπRes(F, i)
−∞ x4 + x2 + 1
Il reste à calculer le résidu de F en i. Le pôle i de F est triple, donc son développement
en série de Laurent au voisinage de i est de la forme
a−3 a−2 a−1
F(z) = 3
+ 2
+ + g(z)
(z − i) (z − i) z−i
où g est une fonction holomorphe. Posons z = i + h. On a alors, en multipliant par
h3
h3 F(i + h) = a−3 + a−2 h + a−1 h2 + h3 g(i + h)
Comme g est holomorphe, elle est bornée au voisinage de i, donc le développement
devient 
h3 F(i + h) = a−3 + a−2 h + a−1 h2 + O h3
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
16 Corrigé de la feuille 4

Le résidu de F en i apparaît donc comme le coefficient d’ordre 2 du développement


de h3 F(i + h) au voisinage de 0.

(i + h)e i(i+h)
h3 F(i + h) =
(2i + h)3
i(1 − ih)e −1 e ih
=  3
h
−8i 1 +
2i
1 (1 − ih)e ih
=−  3
8e h
1+
2i

Développons chacun des facteurs. Le facteur 1 − ih est déjà développé. Par ailleurs,

h2
e ih = 1 + ih −
2

 
1 h h2 3
 3
 3 = 1 − + +O h
h 2i (4i)2
1+
2i
 
ih h2  3
= 1+ − + O h3
2 4
3ih 3h2 
=1 + − + O h3
2 2
Il reste à effectuer le produit :
  
h2  3ih 3h2 
(1 − ih) 1 + ih − + O h3 1+ − + O h3
 2 2 2  
3ih h2 3h2 3i2 3i2 
= 1 − ih + ih + − − + h2 −i2 − + + O h3
2 2 2 2 2
3ih 2 3

=1+ −h +O h
2

1
On en déduit que Res(F, i) =
8e
Z +∞
xe ix 1 iπ
Soit 2 3
dx = 2iπ =
−∞ (1 + x ) 8e 8e
En prenant la partie imaginaire du résultat trouvé, on obtient
Z +∞
x sin x π
2 )3
dx =
−∞ (1 + x 8e
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
Corrigé de la feuille 4 17

Exercice 7

On cherche à calculer l’intégrale


Z +∞
cos(αx)
dx
−∞ 1 + x4

On remarque que si on change α en −α, le résultat est inchangé, car cos est paire.
On suppose donc que α > 0. Posons

e iαz
F : z 7−→
1 + z4
Commençons par déterminer les singularités de F.

z4 + 1 = 0 ⇐⇒ z4 =
4−1

z = |−1|
⇐⇒ 4
 Arg(z ) = Arg(−1) + 2kπ
|z| = 1
⇐⇒
4Arg(z) = π + 2kπ
(
|z| = 1
z4 + 1 = 0 ⇐⇒ (2k + 1)π
Arg(z) =
4

On en déduit que les singularités de F sont e iπ/4 , e 3iπ/4 , e 5iπ/4 et e 7iπ/4 . Intégrons
F le long du contour défini par
• un segment [ −R ; R ],
• un demi cercle de rayon R, pour un angle variant entre 0 et π, que l’on note
CeR .

z = e 3iπ/4 z = e iπ/4

z = −R z=R

Alors pour R suffisamment grand, seules les singularité e iπ/4 et e 3iπ/4 sont à l’inté-
rieur du lacet, et la formule des résidus donne
Z R Z  
e iαx
4
dx + F(z) dz = 2iπ Res(F, e iπ/4 ) + Res(F, e 3iπ/4 )
−R x + 1 CeR
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
18 Corrigé de la feuille 4

Z
Montrons que lim F(z) dz = 0. On a
R→+∞ CeR
iαz
ze
|zF(z)| =
|1 + z 4 |
e iαz
=
3 1
|z| 1 + 4
z

Posons z = a + ib. On a alors


iαz iα(a+ib)
e = e
iαa−αb

= e
−αb
iαz e
=
e 6 1

car la partie imaginaire de z est positive, car on intègre sur le demi-plan supérieur.
On en déduit que
1
|zF(z)| 6 −−−−−→ 0
3 1 |z|→+∞
|z| 1 + 4
z
D’après le lemme de Jordan, on a
Z +∞  
e iαx
4
dx = 2iπ Res(F, e iπ/4 ) + Res(F, e 3iπ/4 )
−∞ x +1

Il reste à calculer la valeur des résidus en e iπ/4 et en e 3iπ/4 . Ces pôles sont simples,
on a donc 
 Res(F, e iπ/4 ) = lim (z − e iπ/4 )F(z)
z→e iπ/4
 Res(F, e 3iπ/4 ) = lim (z − e 3iπ/4 )F(z)
z→e 3iπ/4

• Calcul du résidu en e iπ/4


Notons G : z 7→ z 4 + 1
z − e iπ/4 iαz
On a (z − e iπ/4 )F(z) = e
z4 + 1
iπ/4
z−e
= e iαz
G(z)
z − e iπ/4
= e iαz
G(z) − G(e iπ/4 )

On reconnaît l’inverse du taux d’accroissement de G au voisinage de e iπ/4 . On


en déduit que
iπ/4
e iαe
lim (z − e iπ/4 )F(z) = ′ iπ/4
|z|→e iπ/4 G (e )
Or on a G′ (z) = 4z 3 . On en déduit que
iπ/4
iπ/4 e iαe
Res(F, e )=
4e 3iπ/4
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
Corrigé de la feuille 4 19

• Calcul du résidu en e 3iπ/4


z − e 3iπ/4 iαz
On a (z − e 3iπ/4 )F(z) = e
z4 + 1
3iπ/4
z−e
= e iαz
G(z)
z − e 3iπ/4
= e iαz
G(z) − G(e 3iπ/4 )
On reconnaît l’inverse du taux d’accroissement de G au voisinage de e 3iπ/4 . On
en déduit que
3iπ/4
3iπ/4 e iαe
lim (z − e )F(z) = ′ 3iπ/4
|z|→e 3iπ/4 G (e )
Or on a G′ (z) = 4z 3 . On en déduit que
3iπ/4 3iπ/4
e iαe e iαe
Res(F, e 3iπ/4 ) = =
4e 9iπ/4 4e iπ/4
On obtient donc les égalités suivantes
Z iπ/4 3iπ/4
!
+∞
e iαx e iαe e iαe
dx = 2iπ +
−∞ x4 + 1 4e 3iπ/4 4e iπ/4
!
e iα cos( 4 )−α sin( 4 )
e iα cos( 4 )−α sin(3 4 )
π π 3π π

= 2iπ +
4e 3iπ/4 4e iπ/4
!
e iα cos( 4 )−α sin( 4 ) e −iα cos( 4 )−α sin( 4 )
π π π π

= 2iπ +
4e 3iπ/4 4e iπ/4
Z +∞ iαx
iπe −α sin( 4 )  i(α cos( π4 )− 3π 
π
e 4 ) + e −i(α cos( 4 )+ 4 )
π π

4
dx = e
−∞ x + 1 2

Factorisation par l’angle moitié


Pour simplifier une expression du type e iθ1 + e iθ2 , où θ1 et θ2 sont des réels,
i(θ1 +θ2 )
il peut être judicieux de factoriser par e 2 . On a ainsi
i(θ1 +θ2 )
 i(θ −θ ) i(−θ1 +θ2 )

1 2
e iθ1 + e iθ2 = e 2 e 2 +e 2
 
i(θ1 +θ2 ) θ1 − θ2
= 2e 2 cos
2

Pour factoriser une expression du type e iθ1 − e iθ2 , on peut appliquer la


même méthode, et c’est un sinus qui apparaît.

En appliquant la factorisation par l’angle moitié, on obtient

e i(α cos( 4 )−
) −i(α cos( π4 )+ 4 )
π 3π π

+ e
4

= e −iπ/2 e i(α cos( 4 )− 4 ) + e −iα cos( 4 − 4 )
π π π iπ

 π π
= −i2 cos α cos −
√ √4 ! 4 √ !!
i 2 α 2 α 2
=− cos + sin
2 2 2
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
20 Corrigé de la feuille 4

Z +∞
√ √ ! √ !!
e iαx √
− α2 2 2 α 2 α 2
d’où dx = πe cos + sin
−∞ 1 + x4 2 2 2

En prenant la partie réelle, on obtient


Z +∞
√ √ ! √ !!
cos(αx) √
− α2 2 2 α 2 α 2
dx = πe cos + sin
−∞ 1 + x4 2 2 2

Exercice 8

On cherche à calculer les intégrales


Z +∞ Z +∞

I= cos(x2 ) dx et J= sin(x2 ) dx
0 0

Z +∞
2
On a ainsi I + iJ = e ix dx
0

Notons F : z 7→ exp(−z 2 )
Cette fonction est holomorphe. On en déduit que son intégrale le long de tout contour
fermé est nulle. Notons L le lacet composé de
• du segment [ 0 ; R ].
h πi
• de l’arc du cercle de centre O et de rayon R pour θ ∈ 0 ; .
4
 
• du segment Re iπ/4 ; 0 .

z = Re iπ/4

z=R

En paramétrant le contour par


• x 7→ x sur le segment [ 0 ; R ].
h πi
• θ 7→ e iθ sur l’arc du cercle de centre O et de rayon R pour θ ∈ 0 ; .
4
 
• x 7→ xe iπ/4 sur le segment Re iπ/4 ; 0 .
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
Corrigé de la feuille 4 21

on obtient l’égalité
Z R Z π/4 Z 0
−x2 −R2 e 2iθ iθ iπ/4
x)2 iπ/4
e dx + e iRe dθ + e −(e e dx = 0
0 0 R

En simplifiant les termes, il vient


Z R Z π/4 Z R
−x2 −R2 e 2iθ iθ 2
e dx + e iRe dθ = e −ix e iπ/4 dx
0 0 0

On voudrait faire tendre R vers +∞ : la limite de la première intégrale est connue, la


troisième est celle que l’on cherche à calculer. On voudrait donc connaître la limite
de la seconde.

Remarque
Ici, on ne peut pas appliquer le lemme de Jordan pour la raison suivante.
Lorsque z = Re iπ/4 , alors |zF(z)| = R, et ne tend pas vers 0 lorsque R tend
vers +∞.
Comme le problème se situe pour θ = π/4, on va faire un changement de
variable pour se ramener au voisinage de ce point, et linéariser l’expression
(après avoir majoré l’intégrale).

Commençons par majorer l’intégrale qui nous intéresse. On a


Z Z
π/4 π/4
2 2iθ −R2 e 2iθ
e −R e iRe iθ dθ 6 e R dθ
0 0
Z π/4
2
6 Re −R cos(2θ) dθ
0

Pour ramener le problème de l’intégrande au voisinage du point qui nous intéresse,


π h
posons θ = − . On a alors
4 2
Z π/4 Z 0  
2 dh
Re −R cos( 2 −h) −
2 π
Re −R cos(2θ) dθ =
0 2
Zπ/2
π/2
R −R2 sin h
= e dh
0 2

y=x

y = sin x
1

2
y= x
π

0
0 π π
4 2
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur, Istil 1ère année
22 Corrigé de la feuille 4

h πi 2
Sur 0 ; , on a x 6 sin x 6 x, on en déduit la série d’inégalités suivante
2 π
2
h6 sin h 6h
π
2h
−R2 h 6
−R2 sin h 6 − R2
π
R −R2 h R −R2 sin h R 2R2 h
e 6 e 6 e− π
Z π/2 2 Z π/22 Z2 π/2
R −R2 h R −R2 sin h R − 2R2 h
e dh 6 e dh 6 e π dh
 0 2
  0 2 0 2
Z π/2
R R2 π R −R2 sin h πR 
2
1 − exp − 6 e dh 6 2
1 − exp −R2
2R 2 0 2 4R

  
R R2 π
De plus on a lim 1 − exp − =0
R→+∞ 2R2 2
πR 
lim 1 − exp −R2 = 0
R→+∞ 4R2

Z π/2
R −R2 sin h
On obtient ainsi lim e dh = 0
R→+∞ 0 2
Z +∞ Z +∞
−x2 2
d’où e dx = e −ix e iπ/4 dx
0 0

Z +∞ Z +∞
2 2
ou encore e −iπ/4 e −x dx = e −ix dx
0 0
Z +∞ √ √
−x2 π −iπ/4 2
Sachant que e dx = , et que e = (1 − i)), il vient finalement
0 2 2


I=J=
4

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