Infrastructures Souterraines 2 1
Infrastructures Souterraines 2 1
Infrastructures Souterraines 2 1
: 5
Unité d’enseignement : UED 3.1
Matière :Infrastructures souterraines
VHS : 22h30 (cours : 1h30)
Crédits : 1
Coefficient : 1
Objectifs de l’enseignement
Ce cours a pour objet d’initier l’étudiant à se familiariser avec
les règles de conception et de réalisation des tunnels routiers
et autoroutiers, des tunnels ferroviaires et des parkings souterrains.
4 ‐ les massifs très fissurés; la fissuration est très dense et le massif est
découpé en éléments qui ont des dimensions de l'ordre du centimètre;
ces massifs se comportent comme des milieux pulvérulents à angle de
frottement interne plus ou moins élevé.
Des indications sur la dureté et la forabilité des roches sont
aussi très utiles pour choisir les méthodes de creusement.
Le rapport entre la contrainte
horizontale moyenne (σH+σh)/2 et
la contrainte verticale varie de
0.5 à 3.0, généralement limitée
entre
(100/z +0.3) et (1500/z +0.5).
Il convient donc d'être prudent dans l'utilisation des valeurs
proposées plus haut. Pour des ouvrages importants, ou des
conditions géologiques et tectoniques particulières, des
mesures in situ de ces contraintes seront effectuées au stade
du projet définitif.
Dans la roche, la contrainte horizontale est normalement la
contrainte principale, alors que la contrainte verticale ou
l’autre contrainte horizontale représentent les contraintes
principales mineures.
σH > σh > σv ou σH > σv > σh
les caractéristiques mécaniques du massif; pour une galerie
ou un tunnel les propriétés déterminantes sont la fissuration et
l'anisotropie, la résistance et la déformabilité;
il sera donc nécessaire de déterminer au minimum:
• le module de déformation linéaire
• la résistance à la compression simple
• le coefficient de Poisson
• l'angle de frottement interne
• la cohésion apparente
• la résistance au cisaillement des discontinuités
par des essais de laboratoire et in situ si nécessaire.
Eau souterraine
Les conditions hydrogéologiques régnant dans le massif
rocheux jouent un rôle prépondérant sous 3 aspects essentiels:
1. la position de la nappe phréatique par rapport au niveau de
la galerie, qui sera déterminante pour les pressions
extérieures sur la galerie et les pertes d'eau de cette
dernière;
2. les venues d'eau en cours de construction qui dépendront
aussi de la position de la nappe;
3. la protection des eaux souterraines, dont le régime ne devra
pas être notablement modifié par la réalisation de la galerie.
Les effets de l’eau souterraine et des pressions
L’eau souterraine est importante en mécanique des
roches:
(i) L’eau souterraine contribue à la modification du champ
de contrainte;
(ii) L’eau modifie les paramètres de la roche, p.ex., le
frottement;
(iii) Quand l’eau est présente, cela augmente la
complexité de la construction en rocher, p. ex., il est plus
difficile de percer un tunnel avec des infiltrations d’eau et
une forte pression d’eau.
Altération et roches altérées
Toutes les roches se désagrègent lentement suite à :
(i) Une altération mécanique: destruction de la roche en
particules sans changer la composition chimique de ses
minéraux.
(ii) Une altération chimique: destruction de la roche par
réaction chimique, principalement par l’eau et l’air.
Roches altérées
L’érosion est progressive, entre de la roche fraîche et du
matériel totalement altéré (sols), la roche peut être
légèrement, modérément ou fortement altérée.
Ces roches altérées sont encore intactes et ont encore une
structure et texture de roche.
Cependant, en raison de l’altération, leurs propriétés ont été
affectées et altérées.
L’altération réduit sensiblement la résistance de la roche.
Roche gonflante
Certaines roches ont le pouvoir de gonfler; lorsque la roche
est exposée à l’eau (directement en contact avec l’eau ou à
l’air), elle gonfle. Cela est principalement dû au
comportement gonflant des minéraux composant la roche,
typiquement le minéral d’argile montmorillonite.
Les roches et les sols qui contiennent une forte quantité de
minéraux de montmorillonite auront des caractéristiques de
gonflement et de retrait.
Résistance et déformation
Résistance à la traction
Les roches ont généralement une faible résistance à la
traction, due aux microfissures préexistantes. L'existence de
ces microfissures peut également être la cause de la rupture
soudaine de la roche en traction sous une faible contrainte.
La résistance à la traction de la roche peut être obtenue à
partir de plusieurs types d'essais. L'essai de traction le plus
connu est l’essais brésilien.
Résistance au cisaillement
La roche résiste à l'effort de cisaillement par deux
mécanismes internes, cohésion et frottement interne. La
cohésion est une mesure de liaison interne de la roche. Le
frottement interne résulte du contact entre les particules, et
est défini par l'angle de frottement interne.
La résistance au cisaillement de la roche peut être déterminée
par l'essai de cisaillement direct et par des essais de
compression triaxiale.
Résistance au cisaillement par essais triaxiaux.
La résistance au cisaillement de Coulomb se compose de deux
parties, une cohésion constante (c) et une contrainte normale
(σn) dépendant de la composante de frottement, l’angle de
frottement interne (φ),
τ = c + σn tanφ
C’est une ligne droite, avec une intersection de c sur l’axe des
τ et un angle de φ avec l’axe des σn.
Du diagramme des cercles de Mohr
En combinant les deux équations ci‐dessus avec
τ = c + σn tanφ,
EXEMPLE No 1
a) Tracer le cercle de Mohr de l’élément
montré à la figure suivante;
b) Déterminer la contrainte normale et la
contrainte de cisaillement pour un angle
α = 35o;
c) Déterminer la contrainte de
cisaillement maximale τmax.
La roche se fracture avec la formation d’un plan de
cisaillement a‐b, par ex., l’état des contraintes sur le plan a‐b
satisfait la condition de résistance au cisaillement. Dans le
diagramme, lorsque le cercle de Mohr touche l’enveloppe de
résistance de Mohr‐Coulomb, la condition de la contrainte sur
le plan a‐b atteint celle du critère de résistance.
A partir du cercle de Mohr, le plan de rupture est défini par θ,
et
θ=¼π+½φ
Critère de rupture Mohr‐Coulomb: = 45ο +φ/2
À la rupture :
Les résistances actuelles à la traction des roches sont
inférieures au critère. Un seuil de traction est normalement
fixé à une valeur de la contrainte de traction uniaxiale, σt′,
égale à environ 1/10 σc.
RÉSISTANCE MOBILISÉE – RÉSITANCE DISPONIBLE &
FACTEUR DE SÉCURITÉ
RÉSISTANCE MOBILISÉE
La résistance mobilisée est la contrainte de cisaillement
totale ou moyenne (S) mobilisée par le poids de la pente
qui prévoit à un angle αf = 45ο +φ/2 pour un état de
contrainte donnée.
RÉSISTANCE DISPONIBLE
La résistance disponible est la contrainte de cisaillement
critique déterminée à partir du critère de rupture
τ = c+σ tanφ
pour la contrainte σ en question.
FACTEUR DE SÉCURITÉ
F.S = Résistance disponible (τ) / Résistance mobilisée (S)
(S = cd+σΝ’tanφd)
Chapitre 3
Méthodes de réalisation des ouvrages souterrains
1.3.1 Explosifs / Attaque ponctuelle
Attaque à l’explosif
La technique de l’excavation à l’explosif est très ancienne mais reste
encore, dans de nombreuses situations, la plus économique.
Les explosifs actuels sont dits de sûreté car ils ne peuvent détoner
sous l’action d’un simple choc ou d’une élévation de température. Ils
détonnent sous l’action d’une onde de choc générée par l’un des
quatre types de détonateurs :
1. à mèche (non‐utilisés en tunnels) ;
2. électriques instantanés ou à retard (très utilisés en tunnel) ;
3. non‐électriques ;
4. électroniques.
Plan de tir séquentiel optimisé pour le tunnel de Chamoise (1993).
Machines à attaque ponctuelle
Dans les roches tendres (craies, marnes, schistes altérés...),
l’usage de l’explosif est efficacement remplacé par l’emploi de
machines à attaque ponctuelle.
un bras articulé vient "gratter" et abattre le terrain du front.
Lorsque le terrain s’y prête (Rc < 80MPa), le rendement de
cette méthode est bien meilleur que l’explosif.
Ce procédé de creusement apporte toutefois son lot
d’inconvénients : bruits, poussières et chaleur dégagée
difficiles à combattre dans un milieu confiné.
1.4 Théorie du soutènement et du revêtement
Les efforts supportés par le soutènement et/ou le revêtement
d’un tunnel dépendent à la fois :
— de l’état de contraintes préexistant dans le massif avant le
creusement de l’ouvrage ;
— du comportement mécanique de ce massif ;
— de l’action de l’eau dans le massif ;
— des phases successives et du calendrier de l’exécution
(aspect tridimensionnel et influence du temps) ;
— de la raideur du soutènement ou du revêtement.
1.4.1 Les différents types de soutènement
1.4.1.1 La Nouvelle Méthode Autrichienne (NMA ou NATM)
Apparue dans les années 60, la technique de soutènement
combinant boulons et béton projeté s’est imposée sur
presque tous les chantiers de tunnels, tant son efficacité est
grande. Il s’agit avant tout d’une méthode, celle du
soutènement léger accompagnant les déformations du
terrain.
(a) Application de la New Austrian (b) Boulonnage du front.
Tunnelling Method
Les boulons d’ancrage radiaux
On peut facilement en poser deux ou trois à un endroit, en prévention là
où la roche risque de se rompre. On définit alors une densité de
boulonnage (1,5 par m2 par ex.), une longueur (environ un rayon de
tunnel) et un diamètre (Ø 18 par ex.).
Le béton projeté
Il ressemble d’ailleurs de très près à un mortier à prise rapide. Le béton
projeté a deux principaux usages, qui peuvent s’additionner :