Infrastructures Souterraines 2 1

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 121

Semestre

: 5
Unité d’enseignement : UED 3.1
Matière :Infrastructures souterraines
VHS : 22h30 (cours : 1h30)
Crédits : 1
Coefficient : 1

Objectifs de l’enseignement
Ce cours a pour objet d’initier l’étudiant à se familiariser avec
les règles de conception et de réalisation des tunnels routiers
et autoroutiers, des tunnels ferroviaires et des parkings souterrains.

Connaissances préalables recommandées


Résistance de matériaux, Mécanique des sols, Béton armé, Matériaux
de construction.

Contenu de la matière

Chapitre 1 Généralités sur les travaux en souterrain


2 semaines
Principales catégories de souterrains (tunnels routiers et
autoroutiers, tunnels ferroviaires, parkings souterrains, ouvrages
particuliers), Données naturelles et contraintes à respecter.

Chapitre 2 Notions de mécanique des roches


6 semaines
Définition, Discontinuité du massif rocheux, Propriétés mécaniques
de la matrice rocheuse, Modélisation du massif rocheux, Méthodes
de calcul des ouvrages au rocher (stabilité des versants rocheux,
calcul des fondations au rocher, calcul des ouvrages souterrains).
Chapitre 3 Méthodes de réalisation des ouvrages souterrains
5 semaines
Phasage classique de réalisation des tunnels par la méthode
conventionnelle (explosifs, purge et marinage, pose du soutènement,
pose de l’étanchéité, pose du revêtement), Les différents types de
soutènement (la nouvelle méthode autrichienne NATM, cintrage,
soutènement au front de taille), Les différents types de revêtement
(béton coffré, voussoirs préfabriqués).

Chapitre 4 Gestion du patrimoine et mise en sécurité


2 semaines
Le rôle des inspections, L’entretien et la mise en sécurité des
ouvrages.
Références bibliographiques
1 A. Bouvard-Lecoanet, G. Colombet, F. Esteulle. Ouvrages
souterrains : Conception, réalisation, entretien. Presses des Ponts,
France, 1992.
2 B. Brady, E. Brown. Rock Mechanics for underground mining.
Springer, 2004.
3 CFMR. Manuel de mécanique des roches : Fondements. Presses
de l’ENSMP, Paris, 2000.
4 CFMR. Manuel de mécanique des roches : Les applications.
Presses de l’ENSMP, 2004.
5 J.-L. Durville, H. Héraud. Description des roches et des massifs
rocheux (c352). Techniques de l’ingénieur, traité de construction,
1995.
6 M. Panet. Le calcul des tunnels par la méthode convergence -
confinement, Presses des Ponts, France, 1995.
7 Z. -T. Bieniawski. Engineering Rock Mass Classifications. Wiley,
1989.
8 K. Szechy. Traité de construction des tunnels. Dunod, 1970.
Collections OPU, Algérie.
Chapitre 1 Généralités sur les travaux en souterrain
1.1 Croissance de la construction des tunnels et
d'ouvrages souterrains
La construction des tunnels est l'une des premières activités
d'ingénierie qui ait laissé des traces importantes sur l'histoire
récente de la civilisation humaine.
«Le tunnel le plus ancien actuellement connu semble bien
être celui qui a été construit en Mésopotamie sous l 'Euphrate
il y a 4 000 ans à l'époque de la reine Sémiramis. Ce tunnel est
d 'une longueur de 1 km, il reliait le palais royal de Babylone
au temple de Jupiter»
Aujourd'hui, cette branche du génie civil est en pleine
expansion, soutenue par une série d'innovations
technologiques et par les soucis écologiques dont témoignent
les politiques de transport et d'urbanisme.

Les civilisations modernes ont élargi le génie des souterrains


afin de répondre aux besoins croissants de :
communication,
 transport (marchandise, eau),
le stockage de matières dangereuses (pétrole, gaz),
Décongestionner la surface des villes (parkings souterrains)
loger des unités de production d'énergie (centrales
enterrées ).
L'importance croissante des considérations
environnementales et la saturation du terrain urbain
conduisent à un accroissement de la construction d'ouvrages
souterrains (tunnels routiers et autoroutiers, tunnels
ferroviaires, parkings souterrains, ouvrages particuliers).
La figure 1 qui donne la longueur cumulée des ouvrages
souterrains construits dans le monde entre 1999 et 2004,
montre ainsi la permanence du nombre d'ouvrages
souterrains construits durant ces dernières années.
La construction des tunnels à faible profondeur rencontre
souvent des problèmes de stabilité dus aux mauvaises
conditions géologiques ou à la présence d'eau souterraine.
C'est pourquoi :
la conception,
la réalisation et
l'exploitation des ouvrages souterrains,
Reposent aujourd'hui sur à des études géotechniques
approfondies et des analyses de risques afin assurer la
sécurité des ouvrages et de leurs usagers.
1.2 Risques liés aux tunnels urbains et ouvrages souterrains
La construction en souterrain, particulièrement dans le cas
des tunnels urbains engendre des risques spécifiques
pendant tous les stades du projet et en particulier durant:
 sa construction,
son exploitation et
après son abandon.
En raison des incertitudes inévitables, sur la réponse
du terrain:
 à l'effet du creusement,
sur les conditions hydrologiques liées à la présence
potentielle de l'eau souterraine,
sur l'efficacité du soutènement et
autres incertitudes géologiques, géotechniques ou
géo‐mécaniques.
Les ingénieurs, les ouvriers et les usagers et les riverains de
l'ouvrage s'exposent à différents risques dont les impacts
peuvent être considérables sur la sécurité des personnes et
des biens.
Du fait que les tunnels se situent souvent dans des secteurs
urbains, les conséquences des accidents peuvent être graves
et toucher à la fois:
 l'ouvrage,
les personnes,
l'environnement et
l'économie (impacts socio‐économiques ).
Les ouvrages souterrains en milieu urbain, les tunnels en
particulier, ont des caractéristiques spécifiques liées à leur
fonction et à la nature des milieux traversés. Ils sont en effet,
habituellement situés à faible profondeur dans des zones
saturées aux infrastructures multiples aériennes et
souterraines en présence de populations.
•En plus des conditions environnementales, la complexité des
milieux traversés sur le plan géotechnique et topographique
participe à accroître la probabilité d‘erreurs durant l'étape
préliminaire de la conception et d'incidents ou d'accidents
durant les travaux d'exécution et l'exploitation de l' ouvrage.
Les risques principaux rencontrés dans la construction et l'
exploitation de tels ouvrages ont plusieurs origines :
1. Risques géotechniques et géologiques : ces risques sont liés à
l'insuffisance des informations obtenues à travers la campagne de
reconnaissance, à la capacité de prévoir la réponse du terrain à
l'action de creusement ;

2. Risques hydrologiques : les risques hydrologiques sont associés à


l'insuffisance des informations recueillies en ce qui concerne
l‘hydrologie souterraine dans la zone du projet ;

3. Risques d'étude : liés surtout à la difficulté du projet à s' adapter aux


conditions géomécaniques rencontrées réellement, aux défauts de
construction, à l'expérience du bureau d'étude ainsi qu'aux
contraintes contractuelles ;
4. Risques de construction ou de creusement : liés au choix de
la méthode de construction non appropriée ou mal maîtrisée,
aux phénomènes d’instabilité, à l’expérience de l’équipe du
constructeur et aux contraintes contractuelles ;
5. Risque opérationnel, liés aux défauts de fonctionnement et 
aux accidents ;
6. Risque financier, lié aux contraintes sociales et politiques, à
la non–acceptation des responsabilités, aux contentieux et à
la sécurité.
Nous pouvons distinguer plusieurs risques liés aux instabilités
dans les ouvrages souterrains et les classer selon une échelle
de gravité des impacts correspondants,
1.2.1 Effondrements
Les effondrements représentent une menace concrète sur la
stabilité des ouvrages souterrains, notamment pendant la
phase de construction. Dans les ouvrages situés à faible
profondeur un effondrement se produisant dans le tunnel
peut remonter jusqu’à la surface et engendrer des dégâts
conséquents.
1.2.2 Désordres
Les désordres ont des conséquences moins graves que les
effondrements. La chute et le glissement de blocs, les
éboulements, les fissurations, l’infiltration de l’eau
souterraine, le soulèvement de radier, les ruptures et les
déformations localisées du soutènement sont les exemples
les plus fréquents de désordres rencontrés dans les ouvrages
souterrains.
1.2.3 Tassements en surface
Les tunnels urbains sont des ouvrages souterrains situés à une
profondeur généralement faible et souvent creusés dans des terrains
meubles ou de sols. Le creusement de ces ouvrages engendre, souvent,
un tassement du sol au‐dessus du tunnel, pouvant endommager les
infrastructures situées en surface.
La cuvette de tassement ou la dépression provoquée à la surface du sol
par le creusement d'un tunnel est définie par le tassement maximal
(Smax ) et la distance du point d’inflexion caractérisant l’extension
latérale de la cuvette, figure 2.
Dans cette expression, x représente la distance du point considéré à l’axe du
creusement, Smax est le tassement maximal et i est l’abscisse du point d’inflexion de la
cuvette. La cuvette de tassement est également caractérisée par sa demi largeur
Lc = 2.5ꞏi (figure 2) et son volume total Vs = 2.5ꞏiꞏSmax.
Afin d’évaluer les déformations provoquées par le tassement, la
construction est assimilée à une poutre fléchie qui subit intégralement
les tassements et les déformations du sol de fondation. Comme le
montre la figure 3, on distingue plusieurs zones suivant la concavité de
la déformation, zone A et zone B.
Les différents types d’instabilités des ouvrages souterrains sont liés aux
conditions géotechniques, géologiques, hydrologiques et techniques du
projet souterrain.
Chapitre 2 Notions de mécanique des roches

2.1 Méca roches et méca sols


Il convient tout d’abord de bien différencier ce que nous
appellerons par la suite roches et sols.

Voici une définition d’origine mécanique :


– Roches : Géomatériaux possédant une cohésion (C ≠ 0) et
une résistance à la compression simple supérieure à 10 MPa.

– Sols : Géomatériaux pulvérulents ou cohésifs mais ne


présentant pas ou pratiquement pas de résistance à la
compression simple. La cohésion disparaît par dissolution.
La règle plus générale veut que l’on désigne par roches les terrains
profonds et par sols les terrains de surface. Certaines roches, telles
les marnes à faible % de CaCO3 ou les granites très fracturés et
altérés, sont inclassables. Leur comportement, au cœur de la
recherche, n’est ni celui d’un sol ni celui d’une roche classique.
Tout est affaire de compromis !
Applications
La mécanique des roches trouve ses applications
dans divers domaines de l’ingénierie et de la
recherche :
– Géologie : déformations tectoniques entraînant
plissements, diaclases et failles ;
– Physique du globe : comportement sous haute
pression et température, séismes ;
– Mine : stabilité des excavations, des tailles, galeries
et puits ;
– Pétrole : extraction des fluides en milieu poreux,
stabilité des forages profonds ;
– Stockages souterrains : stabilité, transport des
polluants, perméabilité, couplages thermo-mécaniques ;
– Géothermie : échange de chaleur entre fluides et
massif rocheux fracturé, durée de vie d’un pompage;
– Génie Civil : fondations des grands ouvrages
(barrages, centrales électriques, viaducs),
terrassements routiers, stabilité des talus et versants,
travaux souterrains, concassage et travaux de carrière,
utilisation comme matériau (enrochements, pierre de
construction, granulats).
La roche à l’échelle d’ingénierie est Discontinue, Inhomogène,
Anisotrope, et Non‐linéairement Elastique.

Origine des roches


La roche est une substance solide composée de minéraux.
La formation des roches dépend de 3 origines :
les roches ignées du magma (magmatiques) (granite, basaltes,
etc).,
les roches sédimentaires de la lithifaction des sédiments
(calcaires, grés, roches argileuses, etc) et
les roches métamorphiques par métamorphisme (marbre, 
quartzites, schistes et micaschistes, gneiss..).
Les discontinuités de la roche
Dans les massifs rocheux, l'étude de la fissuration du massif
est très importante pour la définition de la nature et de la
quantité de soutènement à mettre en œuvre.

Les joints des roches


Les joints sont les principales discontinuités des roches. Ils
sont normalement disposés en systèmes parallèles.
Ils sont généralement considérés comme éléments du massif
rocheux. L’espacement des joints est généralement de l’ordre
que quelques centimètres à quelques dizaines de
centimètres. Pour l’ingénierie, les joints sont des éléments
constants du massif rocheux.
Les failles
Les failles sont des fractures planes de la roche qui mettent
en évidence un mouvement relatif.
Les plis
Le pli est le résultat de la flexion d’une strate rocheuse sous
l’effet d’une force tectonique ou d’un mouvement.
Les plans de stratification
La stratification est l’interface entre les couches de roche 
sédimentaire.
Une classification des massifs rocheux basée sur le
pourcentage de carottage modifié (appelée RQD "Rock
Quality Designation"), en ne prenant en compte que les
carottes ayant une longueur supérieure à 10 cm.
Les massifs rocheux sont classés en 5 catégories :
On peut distinguer au point de vue de la fissuration 4 types
de massifs rocheux
1‐ les massifs pratiquement continus, lorsque les discontinuités sont très
rares et ont une fréquence hectométrique,

2 ‐ les massifs à familles de discontinuités lâches; la distance moyenne


entre les plans de discontinuité d'une même famille est de l'ordre du
mètre ou de quelques mètres,

3 ‐ les massifs à familles de discontinuités denses, où la distance


moyenne entre les plans de discontinuité est de quelques décimètres à
à quelques mètres,

4 ‐ les massifs très fissurés; la fissuration est très dense et le massif est
découpé en éléments qui ont des dimensions de l'ordre du centimètre;
ces massifs se comportent comme des milieux pulvérulents à angle de
frottement interne plus ou moins élevé.
Des indications sur la dureté et la forabilité des roches sont
aussi très utiles pour choisir les méthodes de creusement.

La roche à l’échelle de l’ingénieur:

Pour les travaux de génie civil, p.ex. fondations, glissements


de terrain et tunnels, l’échelle des projets se situe
généralement entre quelques dizaines de mètres et quelques
centaines de mètres. La roche à l’échelle de l’ingénierie est
généralement une masse en place. Il est formé de la roche
intacte et des discontinuités (joints, failles, etc).
Composition des massifs rocheux
Un massif rocheux contient:
(i) du matériau rocheux sous forme de blocs de roche intacte 
de tailles variées, et 
(ii) des discontinuités qui coupe le massif sous forme de 
fractures, joints, failles et plans de stratification.
Massif rocheux = Matrice rocheuse + Discontinuités
Rôle des joints rocheux dans le comportement d’un massif
rocheux
• Coupe la roche en plaques, blocs et coins, libres de tomber
et de bouger ;
• Agissent comme plan de faiblesse pour le glissement ;
• Facilite l’écoulement d’eau et crée des réseaux
d’écoulement;
• Entraîne de grandes déformations;
• Change la distribution et l’orientation des contraintes;
Le comportement d’un massif rocheux est largement régi par
la présence de joints.
Un champ de forces peut produire 2 types de
transformations sur un volume de roche :
• un déplacement global du volume par translation et
rotation rigide ;

* un changement des positions relatives des particules


constituant le volume: cette dernière transformation
correspond à la déformation au sens strict. Elle est
ductile ou fragile (rupture). Selon le champ de forces, il
se produit une compression, une extension ou un
cisaillement.
Figure 1: Déplacement et déformation
Figure 2: type de déformation en fonction des forces
appliquées
1.2 Etat de contrainte
Un volume de roche ou de sol qui subit l'action de forces est
soumis à un certain état de contrainte. Une surface isolée
dans ce volume reçoit l'action d'une force, donc une pression,
caractérisée par sa direction, son sens et son intensité. Pour
une surface tendant vers 0, on définit au point O un état de
contrainte exprimé mathématiquement par un tenseur défini
par une matrice et géométriquement par un ellipsoïde des
contraintes dont les 3 axes 1,2 et 3 représentent les 3
composantes normales de la contrainte .
Dans le cas de l'enfouissement, un volume de roche subit selon
l'axe vertical une pression lithostatique crée par le poids des
roches surincombante qui correspondent à 1 ; il subit dans le
plan horizontal l'action des roches voisines exerçant une
pression de confinement exprimée par 2 et 3 qui sont
égales.

Figure 3: ellipsoïde des contraintes


1.3. Propriétés rhéologiques des corps
La rhéologie est l'étude du comportement mécanique des
corps. On étudie expérimentalement la réaction d'un corps à
l'action d'un champ de contrainte en lui appliquant une force
de valeur croissante et en mesurant la déformation totale
produite.
Pour ce type d'essai, on utilise des cylindres de roches soumis
à l'action d'une presse hydraulique.

La déformation du corps est mesurée par son élongation e:

L0 = Longueur initiale L1 = Longueur finale


e= (L1 - L0) / L0
En fonction des résultats obtenus, on distingue 3 modèles
rhéologiques fondamentaux.
* Les corps élastiques
La déformation est réversible et proportionnelle à l'intensité
de la contrainte. Le temps n'intervient pas dans la
déformation. Le modèle pratique est donné par un ressort à
spires parfaitement élastique et sans masse.

* Les corps plastiques


La déformation ne se produit qu'à partir d'un certain seuil
de contrainte. Lorsque ce seuil est atteint, la déformation se
produit sans qu'il soit possible d'augmenter la valeur de la
contrainte. La déformation conserve la valeur atteinte
lorsque la contrainte cesse. Le modèle rhéologique est un
patin frottant sur une surface horizontale; si on tire sur le
patin, il se déplace lorsque la force de traction atteint un
certain seuil.
* Les corps visqueux

La valeur de la déformation dépend de la durée d'application


de la contrainte. Pour une contrainte donnée non nulle, la
déformation se fait à vitesse constante. Après suppression de
la contrainte, le système conserve son état final. Le modèle
est réalisé par un piston perforé se déplaçant dans un liquide
parfait: si on tire sur ce piston, il se déplace quelque soit la
contrainte.
Figure 4: comportement rhéologique des corps
* Comportement des corps réels
Les corps réels ne sont jamais parfaitement élastiques,
plastiques ou visqueux. De plus, leur comportement peut
changer au cours de la déformation. Dans le cas général,
il combinent les propriétés des 3 types fondamentaux.
C'est le cas des roches qui sont élastiques pour une
contrainte faible et deviennent plastiques lorsque la
contrainte devient plus forte.
Le passage du comportement élastique au comportement
plastique s'appelle le durcissement: la roche subit des
modifications irréversibles dans sa structure. La
déformation de la roche peut rester ductile mais
s'accroître au cours du temps, bien que la valeur de la
contrainte reste constante: c'est le fluage. Dans d'autres
cas, il apparait une rupture, la roche devient fragile.
Contraintes In Situ
Contrainte verticale et couverture
En profondeur, la contrainte dans la
roche est la contrainte de couverture
dégénérée par le poids des matériaux.

La densité spécifique moyen des roches


est de 2.7. La valeur de la contrainte en
profondeur peut donc être estimée par

σv (MPa) ≈ 0.027 z (m)


l'état initial des contraintes au niveau des ouvrages,
indispensable à la détermination des modifications d'équilibre
du massif engendrées par le percement de la galerie.
Cet état de contrainte ne peut être calculé rigoureusement, car
il dépend de très nombreux paramètres difficilement
quantifiables.
Au stade de l'avant-projet, il sera évalué en admettant une
pression de type hydrostatique, soit

où  est le poids volumique apparent du massif et hr la


couverture.
La contrainte verticale v sera prise égale à P0 = hr et la
contrainte h égale à v
 variant généralement entre 0.4 et 1 dans les massifs alpins.
Le champ des contraintes in situ 
peut aussi être modifié par des 
facteurs et processus géologiques :
• La surface topographique
• L’érosion
• Les intrusions
• Les failles et la création de failles.
Mesure des contraintes In Situ
La mesure des contraintes in situ 
montre que la contrainte verticale 
vaut à peu près 0.027z, poids des 
couches de couverture.

Le rapport entre la contrainte 
horizontale moyenne (σH+σh)/2 et 
la contrainte verticale varie de
0.5 à 3.0, généralement limitée 
entre
(100/z +0.3) et (1500/z +0.5).
Il convient donc d'être prudent dans l'utilisation des valeurs 
proposées plus haut. Pour des ouvrages importants, ou des 
conditions géologiques et tectoniques particulières, des 
mesures in situ de ces contraintes seront effectuées au stade 
du projet définitif.
Dans la roche, la contrainte horizontale est normalement la
contrainte principale, alors que la contrainte verticale ou
l’autre contrainte horizontale représentent les contraintes
principales mineures.
σH > σh > σv ou σH > σv > σh
les caractéristiques mécaniques du massif; pour une galerie
ou un tunnel les propriétés déterminantes sont la fissuration et
l'anisotropie, la résistance et la déformabilité;
il sera donc nécessaire de déterminer au minimum:
• le module de déformation linéaire
• la résistance à la compression simple
• le coefficient de Poisson
• l'angle de frottement interne
• la cohésion apparente
• la résistance au cisaillement des discontinuités
par des essais de laboratoire et in situ si nécessaire.
Eau souterraine
Les conditions hydrogéologiques régnant dans le massif
rocheux jouent un rôle prépondérant sous 3 aspects essentiels:
1. la position de la nappe phréatique par rapport au niveau de
la galerie, qui sera déterminante pour les pressions
extérieures sur la galerie et les pertes d'eau de cette
dernière;
2. les venues d'eau en cours de construction qui dépendront
aussi de la position de la nappe;
3. la protection des eaux souterraines, dont le régime ne devra
pas être notablement modifié par la réalisation de la galerie.
Les effets de l’eau souterraine et des pressions
L’eau souterraine est importante en mécanique des
roches:
(i) L’eau souterraine contribue à la modification du champ
de contrainte;
(ii) L’eau modifie les paramètres de la roche, p.ex., le
frottement;
(iii) Quand l’eau est présente, cela augmente la
complexité de la construction en rocher, p. ex., il est plus
difficile de percer un tunnel avec des infiltrations d’eau et
une forte pression d’eau.
Altération et roches altérées
Toutes les roches se désagrègent lentement suite à :
(i) Une altération mécanique: destruction de la roche en
particules sans changer la composition chimique de ses
minéraux.
(ii) Une altération chimique: destruction de la roche par
réaction chimique, principalement par l’eau et l’air.
Roches altérées
L’érosion est progressive, entre de la roche fraîche et du
matériel totalement altéré (sols), la roche peut être
légèrement, modérément ou fortement altérée.
Ces roches altérées sont encore intactes et ont encore une
structure et texture de roche.
Cependant, en raison de l’altération, leurs propriétés ont été
affectées et altérées.
L’altération réduit sensiblement la résistance de la roche.
Roche gonflante
Certaines roches ont le pouvoir de gonfler; lorsque la roche
est exposée à l’eau (directement en contact avec l’eau ou à
l’air), elle gonfle. Cela est principalement dû au
comportement gonflant des minéraux composant la roche,
typiquement le minéral d’argile montmorillonite.
Les roches et les sols qui contiennent une forte quantité de
minéraux de montmorillonite auront des caractéristiques de
gonflement et de retrait.
Résistance et déformation

Résistance à la traction
Les roches ont généralement une faible résistance à la
traction, due aux microfissures préexistantes. L'existence de
ces microfissures peut également être la cause de la rupture
soudaine de la roche en traction sous une faible contrainte.
La résistance à la traction de la roche peut être obtenue à
partir de plusieurs types d'essais. L'essai de traction le plus
connu est l’essais brésilien.
Résistance au cisaillement
La roche résiste à l'effort de cisaillement par deux
mécanismes internes, cohésion et frottement interne. La
cohésion est une mesure de liaison interne de la roche. Le
frottement interne résulte du contact entre les particules, et
est défini par l'angle de frottement interne.
La résistance au cisaillement de la roche peut être déterminée
par l'essai de cisaillement direct et par des essais de
compression triaxiale.
Résistance au cisaillement par essais triaxiaux.

A partir d’une série de tests


triaxiaux, les contraintes max (σ1)
sont obtenues pour différentes
contraintes latérales (σ3).
En traçant les cercles de Mohr, on
définit la courbe intrinsèque et on
obtient la cohésion et l'angle interne
de frottement.
Résistances à la compression, au cisaillement et à
la traction
La résistance à la traction ou au cisaillement sont
importantes, car la roche se rompt souvent en traction
ou en cisaillement, même si la charge apparaît être en
compression. Les roches ont en général une résistance à
la compression très forte, la rupture en compression pure
est donc rare.
Théoriquement, les trois résistances sont liées. Ceci sera
discuté dans les critères de résistance.
Résistance et critères de résistance
La limite de résistance est définie par la contrainte à laquelle
le matériau commence à se déformer de façon plastique. Cela
représente généralement une limite supérieure à la charge
qui peut‐être appliquée.
Un critère de résistance limite est une hypothèse qui
concerne la limite de contrainte sous n’importe quel état de
contraintes. Ceci est généralement décrit par trois contraintes
principales.
Critère de Mohr‐Coulomb pour la roche
Le critère de Mohr‐Coulomb dépend de deux paramètres. Il
prend en compte le cisaillement. Il considère seulement les
contraintes principales majeure et mineure (les deux
contraintes principales ayant la plus grande différence).
Le critère suppose qu’un plan de cisaillement se développe
dans le matériau rocheux. Quand une rupture apparaît, les
contraintes développées sur le plan de rupture sont sur la
surface limite (enveloppe en 2D).


La résistance au cisaillement de Coulomb se compose de deux 
parties, une cohésion constante (c) et une contrainte normale 
(σn) dépendant de la composante de frottement, l’angle de 
frottement interne (φ),
τ = c + σn tanφ
C’est une ligne droite, avec une intersection de c sur l’axe des 
τ et un angle de φ avec l’axe des σn.
Du diagramme des cercles de Mohr

En combinant les deux équations ci‐dessus avec
τ = c + σn tanφ,
EXEMPLE No 1
a) Tracer le cercle de Mohr de l’élément
montré à la figure suivante;
b) Déterminer la contrainte normale et la
contrainte de cisaillement pour un angle
α = 35o;
c) Déterminer la contrainte de
cisaillement maximale τmax.
La roche se fracture avec la formation d’un plan de
cisaillement a‐b, par ex., l’état des contraintes sur le plan a‐b
satisfait la condition de résistance au cisaillement. Dans le
diagramme, lorsque le cercle de Mohr touche l’enveloppe de
résistance de Mohr‐Coulomb, la condition de la contrainte sur
le plan a‐b atteint celle du critère de résistance.
A partir du cercle de Mohr, le plan de rupture est défini par θ,
et
θ=¼π+½φ


Critère de rupture Mohr‐Coulomb: = 45ο +φ/2
À la rupture :
Les résistances actuelles à la traction des roches sont
inférieures au critère. Un seuil de traction est normalement
fixé à une valeur de la contrainte de traction uniaxiale, σt′,
égale à environ 1/10 σc.
RÉSISTANCE MOBILISÉE – RÉSITANCE DISPONIBLE & 
FACTEUR DE SÉCURITÉ
RÉSISTANCE MOBILISÉE
La résistance mobilisée est la contrainte de cisaillement
totale ou moyenne (S) mobilisée par le poids de la pente 
qui prévoit à un angle αf = 45ο +φ/2 pour un état de 
contrainte donnée.

RÉSISTANCE DISPONIBLE
La résistance disponible est la contrainte de cisaillement 
critique déterminée à partir du critère de rupture
τ = c+σ tanφ
pour la contrainte σ en question.
FACTEUR DE SÉCURITÉ
F.S = Résistance disponible (τ) / Résistance mobilisée (S)
(S = cd+σΝ’tanφd)
Chapitre 3
Méthodes de réalisation des ouvrages souterrains

1.1 Description d’un tunnel


La figure ci‐dessous présente les termes couramment
associés à l’excavation d’un puits ou d’un tunnel. Le terrain
se déforme à deux endroits :
‐ Au front de taille on parle d’extrusion et
‐ En parois on parle de convergence.
Coupe transversale et longitudinale d’un tunnel au 
voisinage du front de taille.
Petit lexique
– Auscultation : instrumentation et mesure de grandeurs
physiques permettant de comprendre et de maîtriser d’une
part le comportement de l’ouvrage, d’autre part son incidence
sur l’environnement (terrain, tunnel, ouvrages voisins).

– Blindage : enfilage de plaques métalliques ou de planches


en bois entre les cintres de soutènement.
Le blindage sert souvent de coffrage perdu lorsqu’il est
accompagné d’un remplissage béton, il a également un rôle
structurel de maintien.
– calotte : partie supérieure d’un tunnel dans une excavation par demi‐
sections (section supérieure).

– Cintre : profilé métallique normalisé (IPE, HEA, HEB...) cintré selon la


géométrie du tunnel et qui sert à soutenir le terrain.

– Confinement : application d’une pression sur les parois d’un tunnel,


par le biais d’un soutènement principalement.

– Convergence : rétrécissement diamétral d’une section de tunnel.

– Débourrage : venue d’eau et/ou de matériaux meubles violente et


inattendue suite à l’excavation du front de taille.

– Déconfinement : réorganisation des contraintes autour du tunnel, de


part et d’autre du front de taille. On dit que le terrain est entièrement
déconfiné lorsqu’il a atteint son équilibre final.
– Front de taille : zone où l’excavation se réalise, fin provisoire
du tunnel en creusement. Souvent le terme désigne la paroi
verticale de terrain.
– Décousu : zone de terrain proche du front de taille non
soutenue.
– Exhaure : évacuation des eaux qui s’infiltrent naturellement
dans le tunnel ou qui sont utilisées pour les besoins du
chantier.
– Fontis (fondis) : cloche formée par l’effondrement des
terrains de proche en proche verticalement. Dans le pire des
cas les fontis peuvent se propager jusqu’en surface.
– Injection : terme générique désignant les techniques de
substitution et de comblement des vides dans les terrains par un
coulis durcissant. Les injections ont deux utilités : augmenter la
résistance et/ou étancher.
– Marinage : évacuation des marins issus de l’excavation.

– Marins : déblais formés par l’excavation d’un pas d’avancement.

– Pas d’avancement : longueur de terrain excavée en une seule


phase.
– Plan de tir : plan du front de taille où figurent les trous de forage,
les différents retards et microretards de détonateurs, les lignes de tir
pour les tirs séquentiels ainsi que les quantités d’explosifs utilisées.

– Rameau : galerie reliant deux ouvrages souterrains


– Stross : partie inférieure d’un tunnel dans une excavation par demi‐
sections (section inférieure).
– Tunnelier : machine pleine section destinée à réaliser des tunnels,
pouvant aller du creusement à la pose du revêtement final. On parle
aussi de TBM (Tunnel Boring Machine).
– Volée : pas d’avancement d’un tunnel creusé à l’explosif. La volée
correspond à la longueur de forage des trous pour les explosifs.
– Voussoir : écaille de béton armé préfabriquée. Plusieurs voussoirs
forment un anneau, et plusieurs anneaux forment le revêtement de
certains tunnels.
1.3 Phasage classique de réalisation d’un tunnel :
méthode conventionnelle
Il existe plusieurs méthodes pour creuser un tunnel. On distingue deux 
grandes tendances :
– Le creusement conventionnel (ou traditionnel) ;
– Le creusement au tunnelier.

1.3.1 Explosifs / Attaque ponctuelle
Attaque à l’explosif
La technique de l’excavation à l’explosif est très ancienne mais reste 
encore, dans de nombreuses  situations, la plus économique.
Les explosifs actuels sont dits de sûreté car ils ne peuvent détoner
sous l’action d’un simple choc ou d’une élévation de température. Ils
détonnent sous l’action d’une onde de choc générée par l’un des
quatre types de détonateurs :
1. à mèche (non‐utilisés en tunnels) ;
2. électriques instantanés ou à retard (très utilisés en tunnel) ;
3. non‐électriques ;
4. électroniques.
Plan de tir séquentiel optimisé pour le tunnel de Chamoise (1993).
Machines à attaque ponctuelle
Dans les roches tendres (craies, marnes, schistes altérés...),
l’usage de l’explosif est efficacement remplacé par l’emploi de
machines à attaque ponctuelle.
un bras articulé vient "gratter" et abattre le terrain du front.
Lorsque le terrain s’y prête (Rc < 80MPa), le rendement de
cette méthode est bien meilleur que l’explosif.
Ce procédé de creusement apporte toutefois son lot
d’inconvénients : bruits, poussières et chaleur dégagée
difficiles à combattre dans un milieu confiné.
1.4 Théorie du soutènement et du revêtement
Les efforts supportés par le soutènement et/ou le revêtement
d’un tunnel dépendent à la fois :
— de l’état de contraintes préexistant dans le massif avant le
creusement de l’ouvrage ;
— du comportement mécanique de ce massif ;
— de l’action de l’eau dans le massif ;
— des phases successives et du calendrier de l’exécution
(aspect tridimensionnel et influence du temps) ;
— de la raideur du soutènement ou du revêtement.
1.4.1 Les différents types de soutènement
1.4.1.1 La Nouvelle Méthode Autrichienne (NMA ou NATM)
Apparue dans les années 60, la technique de soutènement
combinant boulons et béton projeté s’est imposée sur
presque tous les chantiers de tunnels, tant son efficacité est
grande. Il s’agit avant tout d’une méthode, celle du
soutènement léger accompagnant les déformations du
terrain.
(a) Application de la New Austrian (b) Boulonnage du front.
Tunnelling Method
Les boulons d’ancrage radiaux
On peut facilement en poser deux ou trois à un endroit, en prévention là
où la roche risque de se rompre. On définit alors une densité de
boulonnage (1,5 par m2 par ex.), une longueur (environ un rayon de
tunnel) et un diamètre (Ø 18 par ex.).

Le béton projeté
Il ressemble d’ailleurs de très près à un mortier à prise rapide. Le béton
projeté a deux principaux usages, qui peuvent s’additionner :

– Pour de faibles épaisseurs (< 5cm) il a un rôle protecteur. Il empêche


les blocs de roche ou le sol de s’altérer et de se détacher de la paroi ;

‐ Il peut aussi avoir un véritable rôle structurant, et reprend les charges


issues du terrain. Son épaisseur est alors variable en fonction du terrain,
de l’ordre d’une vingtaine de centimètres.
La combinaison magique
En couplant l’usage du béton projeté avec un boulonnage
radial systématique, on s’est aperçu que dans la majorité des
terrains rencontrés en tunnel, on obtenait des résultats
intéressants.
1.4.2 Cintres réticulés
Dans certaines circonstances, notamment pour les mauvais 
terrains, les grandes sections et les sections divisées, il peut 
s’avérer nécessaire de renforcer le béton projeté‐boulonné 
par des armatures plus résistantes qu’un simple treillis soudé. 
1.4.3 Cintres lourds et blindage
Pour les terrains poussant, de mauvaise qualité, ou lorsqu’on traverse
une zone plus difficile que prévue, les soutènements "classiques"
présentés ci‐avant, utilisant pleinement les propriétés de déformabilité
du rocher trouvent leurs limites. On choisit alors des techniques de
soutènements lourds plus rigides, qui se déforment moins et qui doivent
par conséquent reprendre plus de charges.
On réalise parfois un blindage ou un remplissage béton entre les cintres 
pour trois raisons principales :
– pour éviter que le terrain ne s’éboule sous le voutain naturel (rôle 
protecteur) ;
– pour répartir les charges sur les éléments porteurs lorsque le terrain 
ne permet pas d’avoir un effet de voûte suffisant (blindage lourd) ;
– pour éviter un effet "domino" en cas d’effondrement au front de taille 
(rôle d’écartement et de maintien).
Le blindage est réalisé le plus souvent par un remplissage de béton 
(projeté ou coffré).
1.5 Les différents types de revêtement
1.5.1 Revêtement en béton coffré sans radier
On réalise le bétonnage par plots successifs, chaque "levée" de bétonnage
pouvant atteindre une dizaine de mètres. Le revêtement ne travaille
pratiquement pas en tension, essentiellement en flexion composée. Certains
endroit doivent tout de même résister en traction; il est alors tout à fait
possible d’y loger une plaque de treillis soudé. L’épaisseur d’un revêtement de
tunnel est de l’ordre d’une trentaine de centimètres minimum.

1.5.2 Revêtement en béton coffré avec radier contre‐voûté


Le revêtement précédent est celui que l’on rencontre dans la majeure partie
des cas : la partie inférieure — le radier — n’est pas coffrée et la structure de
chaussée est réalisée à même le terrain. Les sollicitations du revêtement sont
alors relativement faibles.
Le radier, souvent très ferraillé, agit véritablement comme une voûte de
tunnel : il clave le profil et permet de "circulariser" la section pour bénéficier
au maximum de l’effet de voûte
1.5.3 Voussoirs préfabriqués
Il existe une technique permettant de réaliser des tunnels au tunnelier
avec un procédé de revêtement similaire au béton coffré. Il s’agit de
l’extrusion.
Un voussoir est une écaille de béton armé (anciennement de fonte) qui
arrive sur le chantier déjà fabriquée et prête à poser. Par un assemblage
précis, plusieurs voussoirs forment un anneau. Ce sont ces anneaux qui,
mis bout à bout, constituent le revêtement du tunnel.
L’étanchéité est assurée par des joints posés sur chaque élément. Entre
le terrain et l’anneau de voussoir, un vide annulaire est laissé par le
bouclier lors de son avancement. Pour le combler on vient injecter du
mortier ou des graviers. Cette opération porte le nom d’injection de
bourrage.

Vous aimerez peut-être aussi