GBPC Francais
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3 سنة
1 سنة 2 سنة
Mai 2014
GUIDE DES BONNES PRATIQUES DE COLLECTE
DES PLANTES AROMATIQUES ET MEDICINALES DU MAROC
Lkhoumsi Driss,
Chafai Elalaoui Ali,
Guermal Abdenasser,
Bachar Mohamed,
Boukil Mohamed
Dans le cadre de :
Mai 2014
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REMERCIEMENTS
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REMERCIEMENTS
Le Guide des bonnes pratiques de collecte des plantes aromatiques et médicinales a été
réalisé par l’unité de gestion du Projet PAM à partir des documents cités dans les références
bibliographiques avec l’appui technique de la Fondation FairWild / ProFound et adaptation au
contexte du Maroc après l’analyse de la chaîne de valeurs des espèces ciblées, réalisée en
2013 par les membres de l’unité de gestion du projet.
Par ailleurs, nous témoignons notre gratitude à messieurs les directeurs ainsi que le
personnel des directions régionales (DREFLCD/HCEFLCD) du Rif, du Haut-Atlas, du Moyen-Atlas
et de l’Oriental, qui ne ménagent aucun effort pour nous faciliter la mise en œuvre des activités
de terrain et qui ont enrichi ce guide par leur remarques et suggestions.
Enfin, nous remercions les organismes qui ont bien voulu contribuer financièrement à la
conception et l’édition de ce guide : le HCEFLCD, le PNUD, le FEM, l’Agence de l’Oriental et la
GIZ.
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PREAMBULE
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PREAMBULE
Le secteur des plantes aromatiques et médicinales (PAM) au Maroc est l’un des plus riches
au monde, en raison de sa diversité : 4200 espèces dont 800 endémiques, parmi lesquelles près de
400 espèces sont reconnues pour leur usage médicinal et/ou aromatique, ainsi que pour leur potentiel
de développement, en particulier pour l’exportation.
Pour assurer une croissance harmonieuse du secteur, les organismes gouvernementaux
responsables de la protection des forêts et parcours sont confrontés à un défi de taille : comment
conserver la biodiversité et protéger les ressources naturelles du Maroc tout en créant un environnement
dans lequel les populations rurales peuvent bénéficier durablement des revenus procurés à partir de
la cueillette en milieu naturel afin d'améliorer leurs moyens de subsistance, tout en augmentant la
valeur ajoutée de l’exploitation des PAM à l’échelle nationale.
C’est dans ce cadre que le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la
Désertification a élaboré en 2009 la « Stratégie Nationale de Développement du Secteur des Plantes
Aromatiques et Médicinales au Maroc » avec la vision de passer d’un secteur fournisseur de matières
premières à un véritable secteur industriel offrant des gammes de produits de qualité, à forte valeur
ajoutée, tout en assurant la conservation des ressources naturelles en PAM.
Le Projet PAM s’inscrit parfaitement dans le cadre de cette stratégie et a pour objectif
d’assurer une production durable et une meilleure valorisation des PAM spontanées par une gestion
rationnelle de la ressource naturelle de base, la conservation de la biodiversité et l’intégration et le
renforcement des capacités des différents intervenants dans la chaine de valeurs de la filière.
Le guide des bonnes pratique de collecte des plantes aromatiques et médicinales spontanées,
constitue un document à la fois scientifique et pratique dans la mesure où il va être le support principal
pour la vulgarisation et la diffusion des bonnes pratiques de collecte des PAM des forêts et parcours,
dont l’adoption par les collecteurs contribuera de façon significative à la régénération naturelle des
plantes, la conservation de la biodiversité et la durabilité de l’exploitation.
Enfin, il convient de signaler que le présent guide est en parfaite harmonie avec les directives
des Nations Unies dans ce domaine. En effet, ce guide est basé fidèlement sur les directives de bonnes
pratiques de culture et de collecte des plantes médicinales développées par l’OMS en 2003 et par la
FAO et le FIDA en 2010.
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TABLE DES MATIERES
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TABLE DES MATIERES
CHAPITRE 6 : TRANSPORT
Principe n°25 : Adopter les bonnes pratiques de transport.
Principe n°26 : Transporter convenablement la matière végétale collectée.
CHAPITRE 7 : DOCUMENTATION
Principe n°27 : Procéder à l’enregistrement des activités.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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OBJECTIFS DU GUIDE DES BONNES
PRATIQUES DE COLLECTE
DES PLANTES AROMATIQUES
ET MÉDICINALES
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OBJECTIFS DU GUIDE DES BONNES PRATIQUES DE COLLECTE
DES PAM
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CHAPITRE 1
PRINCIPES DE BASE
POUR LA DURABILITE
DE LA COLLECTE DES
PLANTES SPONTANEES
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CHAPITRE 1 : PRINCIPES DE BASE POUR LA DURABILITE DE LA
COLLECTE DES PLANTES SPONTANÉES
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CHAPITRE 1 : PRINCIPES DE BASE POUR LA DURABILITE DE LA
COLLECTE DES PLANTES SPONTANÉES
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CHAPITRE 2 : PERSONNEL IMPLIQUE DANS LA COLLECTE DES PAM
17. Toute la matière première doit être en conformité avec les standards alimentaires nationaux ;
18. Tous les droits du personnel intervenant dans les opérations de collecte et de transformations
doivent être respectés ;
19. Tout le personnel doit veiller au port d’équipements de protection du corps (gants, lunettes de
protection, masques à poussière).
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CHAPITRE 2 : PERSONNEL IMPLIQUE DANS LA COLLECTE DES PAM
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CHAPITRE 3
LA COLLECTE AU CHAMP
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CHAPITRE 3 : LA COLLECTE AU CHAMP
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CHAPITRE 3 : LA COLLECTE AU CHAMP
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CHAPITRE 3 : LA COLLECTE AU CHAMP
Principe n°14 : Couper les plantes à l’aide d’un matériel approprié et propre.
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CHAPITRE 3 : LA COLLECTE AU CHAMP
38. Cas de la récolte des fleurs ou des fruits : de la récolte des fleurs ou des fruits: inutile d'utiliser des
outils de coupe, la cueillette est facile à la main et toujours faire attention à ne pas casser les tiges
ou les branches des plantes.
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CHAPITRE 4
TRAITEMENTS POST - COLLECTE
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CHAPITRE 4 : TRAITEMENTS POST - COLLECTE
40. Le traitement primaire inclut le lavage (si cette opération est nécessaire), le triage, le séchage
et le stockage. Tous ces traitements doivent être en conformité avec la loi et la réglementation
nationales ;
41. Une fois l’opération de collecte terminée, il s’agit de veiller à ce que la matière première collectée
subit les traitements post-collecte prévus permettant d’assurer la qualité physico- chimique et
organoleptique souhaitée par le client et en évitant toute détérioration et toute contamination
y compris celle croisée, conditions nécessaires pour obtenir une matière première ayant une
bonne valeur commerciale et afin d’assurer la sécurité et l’innocuité de son utilisation auprès
des consommateurs ;
42. Les locaux (ou espaces) où les opérations de traitement primaires seront réalisées doivent
répondre aux standards suivants :
• Séparer les zones propres des zones sales et réserver un espace à chaque opération
unitaire de traitement ;
• Respecter le principe de la marche en avant dans le temps et dans l’espace ;
• Le sol de la zone de traitement doit être facile à nettoyer, antidérapant et ne permet pas le
• développement de micro-organismes. Une pente au niveau du sol devra assurer l’évacuation
des eaux de nettoyage vers les caniveaux d’évacuation de ces eaux ;
• Dans le cas où les opérations de traitement primaires se font dans un local fermé, il faut
veiller à ce que l’habillage des murs soit fait par un carrelage alimentaire facile à nettoyer
et que les coins d’intersection des murs soient arrondis. Les fenêtres et les baies doivent
être fermées. Il faut aussi assurer une aération continue du local des zones propres de
traitement vers les zones sales.
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CHAPITRE 4 : TRAITEMENTS POST - COLLECTE
Principe n°17 : Cas du séchage à l’air libre : la matière collectée doit être
séchée à l’ombre.
44. La matière collectée ne doit pas être exposée directement au soleil sauf si ce mode de séchage
est spécifié afin que ses caractéristiques chimiques et organoleptiques (essentiellement sa
couleur) ne soient pas affectées. La matière première doit être protégée de la pluie et de l’excès
d’humidité.
45. Dans le cas d’un séchage naturel à l’air libre, la matière brute collectée doit être étalée sur des
claies ou grillage dans des endroits protégés et surélevés du sol d’environ 25 à 30 cm, pour
faciliter la circulation de l’air ;
46. Le séchage de la matière collectée à l’air libre, doit se faire à l’ombre, dans un hangar ou dans une
serre qui doivent être maintenus secs et bien aérés pour conserver la qualité du produit ;
47. Le temps de séchage de la matière collectée doit être respecté selon l’espèce collectée et la partie
de la plante à sécher. Un séchage rapide présente un risque de perte des huiles essentielles alors
qu’un séchage trop long pourrait développer des altérations microbiologiques (développement de
bactéries et moisissures) au niveau de la matière à sécher ;
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CHAPITRE 4 : TRAITEMENTS POST - COLLECTE
48. La matière collectée doit être étalée en couches fines de quelques centimètres pour assurer un
séchage rapide, uniforme et homogène ;
49. La matière séchée doit être retournée régulièrement, 1 à 2 fois/jour ;
50. Constituer des tas de plantes à sécher qui soient homogènes et qui ont le même degré de
maturité, d’humidité et de date de récolte, ceci évite l’apparition d'alérations de la matière
séchée.
Principe n°18 : Bien suivre les consignes d’utilisation des séchoirs artificiels.
51. Le séchage artificiel peut se faire dans des étuves sèches, dans des enceintes de séchages,
dans des séchoirs, solaire ou électrique ou dans des fours ;
52. Respecter les recommandations du constructeur relatives aux modalités d’installation du
séchoir et à la sécurité des personnes qui opèrent les équipements ;
53. Respecter le chargement du séchoir (quantité de matière) ;
54. Respecter les conditions de séchage (ventilation, température, retournement...) spécifique a
chaque espèce ;
55. Veiller à l’utilisation d’une matière collectée de même niveau de maturité et de même date de
récolte, ceci évitera l’apparition d’accident de séchage ;
56. Respecter la durée du séchage préconisée par le constructeur ou par les techniciens habilités,
selon les parties des plantes à sécher ;
57. Pour produire de la feuille séchée, la température de séchage recommandée ne doit pas
dépasser 40°C ;
58. Bien surveiller la température et l’humidité. Des températures supérieures à 40°C peuvent
provoquer une altération des constituants chimiques actifs de la matière récoltée ;
59. Eviter tout contact direct entre la matière végétale à sécher d’une part et le combustible et la
fumée qui se dégagerait du séchoir d’autre part ;
60. Il faut s’assurer que les traces des insecticides ou tout autre produit toxique ayant été utilisé
pour le nettoyage, la désinfection ou la dératisation ont été éliminées des locaux où sont
installés les séchoirs avant le démarrage de l’opération du séchage.
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CHAPITRE 4 : TRAITEMENTS POST - COLLECTE
61. Identifier les pratiques qui constituent des risques pour l’opération séchage ;
62. Maintenir un environnement hygiénique tout au long de l’opération séchage;
63. Respecter les règles d’hygiène relatives au personnel, matériel et outils utilisés et au milieu où
l’opération de séchage est effectuée;
64. Définir un système de contrôle et de prévention de l’opération du séchage;
65. Isoler les lots soupçonnés de ne pas avoir respecté les bonnes pratiques d’hygiène.
66. La matière séchée doit être traitée sur un support propre et en aucun cas directement sur le sol ;
67. Eliminer toutes les espèces végétales autres que l’espèce recherchée ;
68. Eliminer les corps étrangers (pierres, agrégats de sol, verre, métal,...etc.) ;
69. Eliminer les parties de la plante qui ne sont pas utiles en fonction de la partie recherchée ;
70. Eliminer les plantes malades ou contaminées de la matière végétale récoltée ;
71. Eviter de poser directement la matière séchée sur le sol au moment de l’opération de triage ;
72. Veiller à éliminer toutes les matières séchées qui présentent des défauts qualitatifs en se basant
sur leur apparence et sur leurs propriétés organoleptiques (couleur, odeur, goût).
73. En cas de l’utilisation de bâton (cas du battage pour séparation des feuilles), contrôler les feuilles
et le pourcentage des feuilles non séparées des tiges;
74. Veiller à ce qu’il n’y ait pas d’augmentation de température durant cette opération de séparation;
75. Veiller à éliminer les tiges pouvant altérer la qualité de la matière séchée au cas où le stockage
sera long (phénomènes de transfert de matière). ;
76. Veiller à ne pas laisser les déchets du tri dans la nature pour éviter de causer une détérioration
de l’environnement. 26
CHAPITRE 5
CONDITIONNEMENT
ET STOCKAGE
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CHAPITRE 5 : CONDITIONNEMENT ET STOCKAGE
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CHAPITRE 5 : CONDITIONNEMENT ET STOCKAGE
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CHAPITRE 5 : CONDITIONNEMENT ET STOCKAGE
88. La fumigation de la matière végétale doit être coordonnée avec le client et seules les personnes
autorisées ou spécialement formées pourront en être chargées. On utilisera exclusivement les
produits chimiques autorisés par l’autorité de réglementation du pays d’origine et/ou des pays
ou le produit est destiné à être utilisé ;
89. Toutes les opérations de fumigation, les fumigants utilisés et les dates de traitement doivent
être documentés.
Principe n°24 : Utiliser des emballages propres et exempts de contamination.
90. Tout le matériel d’emballage utilisé durant la période de collecte doit être tenu propre et indemne
de contamination. Quand ce matériel n’est pas utilisé, il doit être stocké dans des conditions
sèches, loin des sources de contaminations et des animaux (rats, chats, chiens, ânes, mulets,
etc.) ;
91. Ne jamais utiliser les sacs de fertilisants ou autres produits contaminés pour l’emballage des
plantes aromatiques et médicinales collectées ;
92. Les pesticides et tout autre produit toxique ne doivent pas être utilisés comme moyen de lutte contre
les ravageurs et les rongeurs. La lutte contre de pareilles pestes doit se faire mécaniquement.
Toute intervention chimique doit être documentée ;
93. La matière collectée doit être protégée contre les insectes, les rongeurs, les oiseaux, le bétail et
les animaux domestiques et autres nuisibles qui peuvent altérer la qualité de la matière collectée ;
94. Une fois collectée, la matière fraîche doit être acheminée vers des locaux aménagés respectant
les normes de sécurité sanitaire et d’hygiène pour subir les traitements primaires. Elle doit être
bien déchargée et bien entreposée sans pressage pour éviter une élévation des températures qui
risque d’altérer la matière première.
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CHAPITRE 6 :
TRANSPORT
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CHAPITRE 6 : TRANSPORT
95. La matière collectée doit être manipulée convenablement durant le transport (chargement et
déchargement) pour éviter la perte des parties recherchées de la plante et afin de contrer les
altérations physiques ou chimiques qui déprécient la qualité finale ;
96. Les moyens de transports utilisés pour la matière première en vrac du site de collecte au site
de de traitement, doivent être propres et nettoyés entre chaque chargement ;
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CHAPITRE 6 : TRANSPORT
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CHAPITRE 7
DOCUMENTATION
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CHAPITRE 6 : DOCUMENTATION
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REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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