Mouvement de Versants
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Cours/ Risques géologiques M I géologie de l’ingénieur et géotechnique Mr DJENBA Samir
Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou très rapides (quelques
centaines de mètres par jour), en fonction des mécanismes initiateurs, des matériaux considérés et
de leur structure. Les mouvements lents entraînent une déformation progressive des terrains, pas
toujours perceptible par l’homme.
Les glissements de terrain sont des mouvements de masse lents induits par insuffisance de
résistance au cisaillement sur une ou plusieurs surfaces de rupture généralement courbe ou plane,
ainsi que sur tous type de matériau (Varnes, 1978). Le mouvement peut être progressif, c'est à dire
que le cisaillement peut ne pas être simultané sur la totalité de la surface de rupture. La propagation
de la rupture est contrôlée par le développement des zones entrant en plasticité. La surface de
cisaillement devient alors une surface de séparation entre matériau en place et matériau en
mouvement. Fig. 1.
Materiaux déplacé
Materiaux déplacé
Surface de rupture
Glissement plan
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également que la surface de rupture s'étend sur une profondeur considérable de sorte qu'un
glissement de terrain ne saurait être considéré comme un phénomène superficiel.
La commission internationale sur les glissements de terrain a définit l’ensemble des éléments
morphométriques et morphologiques composant un glissement de terrain type comme suit :
- Couronne : Zone située au-dessus de l'escarpement principal (2), souvent peu affectée par les
désordres. Seules quelques fissures ou crevasses témoignent de la mise en traction des terrains dans
cette zone.
- Sommet : Limite amont du glissement, point le plus élevé où le matériau glissé (13) se trouve en
contact avec l'escarpement principal (2).
- Escarpement secondaire : Cicatrice semblable à l'escarpement principal (2) mais visible dans la
masse glissée.
- Corps : Partie du matériau glissée (13) au-dessus de la surface de glissement (10) en amont du
pied de la surface de glissement (11).
- Pied : Partie de la masse glissée (13) en aval du pied de la surface de glissement (11).
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- Front : Partie la plus avale du matériau glissé (13), en général de forme convexe.
- Surface de séparation : Surface séparant la masse glissée (13) des terrains en place, et la partie de
la surface de glissement (10).
- Zone d'affaissement : Zone d'un glissement de terrain où la masse glissée (13) est au-dessous de
la surface topographique originale.
- Zone d'accumulation : Zone d'un glissement de terrain où la masse glissée (13) est au-dessus de
la surface topographique originale.
- Masse affaissée : Partie de la masse glissée (13) recouvrant la surface de glissement (11), qui est
située au-dessous de la surface topographique originale.
- Accumulation : Partie de la masse glissée (13) qui est située au-dessus de la surface de la surface
topographique originale.
- Flanc : Limite latérale du glissement prolongeant l'escarpement principal (2). Le flanc droit est à
droite quand les flancs sont vus de la couronne.
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- Largeur de la masse glissée (Wd) : largeur maximum de la masse glissée dans une direction
perpendiculaire à la longueur Ld.
- Profondeur de la masse glissée (Dd) : profondeur de la masse glissée dans une direction
perpendiculaire à la longueur Ld.
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Les éboulements et les chutes de blocs sont des phénomènes rapides et brutaux qui affectent
des roches rigides et fracturées. Il s'agit de masses de taille variable qui se détachent d'une pente
escarpée ou d'une falaise. Les vitesses de déplacement sont rapides à extrêmement rapides, avec des
rebonds et des trajectoires paraboliques. Dans le cas des roches sédimentaires, la stratification
accroît le découpage de la roche et par conséquent, les prédispositions à l’instabilité (présence d'une
formation sous-jacente plus meuble, déformable ou érodable fig.4.).
La phase initiale de la chute des éléments rocheux est longue et difficile à déceler (altération des
joints de stratification, endommagement progressif des roches, fracturation, etc.). La phase
d’accélération qui aboutit à la rupture est très rapide ce qui rend ces phénomènes très difficilement
prévisibles.
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Chutes - écroulements
Les chutes et écroulements de blocs rocheux se produisent pour des configurations géologiques
particulières : fissures parallèles à la surface libre, présence d’un banc érodable sous une couche
résistante etc. (fig.7.).
Ils sont prévisibles à partir de l'observation de la paroi. Cependant, si la prédiction de l'existence du
risque est possible, le calcul d'un coefficient de sécurité est nettement plus complexe et la
détermination du moment où la rupture est susceptible de se produire encore plus délicate.
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Figure 8.a :
Glissements plans (d'après Goodman, 2000, LCPC, 2004)
• glissements de "coins" (ou de "dièdres"). Le dièdre, ou "coin" étant formé par deux plans de
discontinuités dont l'orientation permet le glissement vers la surface libre (fig.8.b.).
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toppling, c'est-à-dire un glissement bancs sur bancs provoquant une sorte de fauchage de tête
de bancs mais avec glissement bien marqué. Le toppling ne se produit que dans des conditions
spécifiques de pendage des bancs (ils doivent être assez redressés), de pente du talus rocheux (assez
raide) et d'orientation relative : la stratification et le talus doivent avoir des directionsvoisines
(fig.8.c.).
2.3.2. Trajectoire
La propagation dont il vient d'être question est influencée par différents éléments :
• morphologie des éléments
• nature du terrain sur lequel ils se déplacent
• morphologie du versant (existence de replats pouvant jouer le rôle de tremplins etc.)
• présence de couvert végétal, boisement...
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[L’énergie, E (en Joules, J), d'un bloc de masse M (en kg) se déplaçant à une vitesse v (en m/s)
vaut : E = 0.5 M.v2 ]
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