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Chap 1 2 Et Partie de 3

Le document présente une introduction au génie de l'environnement et au développement durable. Il définit les concepts clés comme l'environnement, l'écosystème, la biodiversité, le réchauffement climatique et l'effet de serre. Il explique également la notion de développement durable.

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Chap 1 2 Et Partie de 3

Le document présente une introduction au génie de l'environnement et au développement durable. Il définit les concepts clés comme l'environnement, l'écosystème, la biodiversité, le réchauffement climatique et l'effet de serre. Il explique également la notion de développement durable.

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ENVIRONNEMENT ET

DÉVELOPPEMENT
DURABLE

1
Environnement et Développement
durable
Chapitres:

I. Introduction au Génie de l’environnement


II. Le développement durable
III. Etude d’impact sur l’environnement
IV. Analyse du cycle de vie d’un bâtiment

2
Chap I. Introduction au Génie de l’environnement

I. Définition de l’Environnement:

Environnement : Milieu dans lequel un organisme fonctionne,


incluant :
• Paramètres abiotiques tel ; l'air (atmosphère), l'eau
(hydrosphère), la terre (lithosphère), les ressources naturelles
• Paramètres biotiques (biome) tel; la flore, la faune, les êtres
humains et leurs interrelations
L’environnement est composé d’écosystèmes

3
Introduction au Génie de l’environnement

II. L’Écosystème
1. Définition de l’Écosystème
l’écosystème un milieu physiquement délimité, constitué de ses deux
composants indissociables :
Le biotope : c’est-à-dire un environnement physique particulier avec des
caractéristiques physiques spécifiques (température, humidité, climat,…)
La biocénose : c’est-à-dire un ensemble d’êtres vivants (animaux,
végétaux, micro-organismes) en interaction, et donc en interdépendance.
La biocénose (les êtres vivants) évoluent sur un biotope particulier et
constituent un écosystème.
Le concept d’écosystème se décline à toutes les échelles de grandeur
(simple mare, forêt, chaîne de montagnes, planète Terre dans son
ensemble). Une entité vivante, ou une partie de cette entité, constitue
elle-même un écosystème en soi (exemple : le biotope intestinal et son
microbiote).
4
Introduction au Génie de l’environnement

5
II. L’Écosystème

1. Définition de l’Écosystème

6
II. Écosystème
2. Liens entre écosystème et activités humaines:
Depuis la domestication du feu jusqu’aux ambitions de la conquête
spatiale, le genre humain n’a cessé de vouloir utiliser, modifier et
transformer les écosystèmes naturels.
Par exemple, quand on transforme une plaine pour y bâtir un terrain de
sport, on modifie sensiblement l’écosystème jusqu’à parfois faire
disparaître totalement ses fondements originels.
Ces transformations s’observent un peu partout : l’urbanisme
transforme les écosystèmes naturels, la pollution et les activités
humaines détruisent la biodiversité, le réchauffement
climatique transforme le climat et menace les écosystèmes globaux.

7
2. Liens entre écosystème et activités humaines

8
II. Écosystème
3. La biodiversité:
La biodiversité concerne l'ensemble des êtres vivants, leurs
interactions entre eux et avec leur milieu. Tous les niveaux
d'organisation du vivant sont concernés : du gène à l'individu,
puis à l'espèce et ses
populations constitutives
jusqu'aux associations
d'espèces différentes au
sein des écosystèmes.

9
II. Écosystème

3. La biodiversité:
Pourquoi protéger la biodiversité ?
75 % des environnements terrestres et 40% des environnements marins
sont « sévèrement altérés » par les activités humaines, la moitié des
récifs coralliens a disparu au cours des 30 dernières années, les
populations de vertébrés ont décliné de plus de 60% au cours des 40
dernières années…
La biodiversité disparaît sous l’effet de:
• l’artificialisation des sols,
• la pollution et de la dégradation des milieux naturels,
• la surexploitation des ressources naturelles renouvelables,
• du dérèglement climatique,
• la destruction d’animaux sauvages pour le « loisir »…
II. Écosystème
4. Le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique, est l’augmentation des températures liées


à l’activité industrielle et notamment à l’effet de serre : on parle donc
parfois du réchauffement climatique dit “d’origine anthropique”.
Il s’agit donc d’une forme de réchauffement climatique dont les causes
ne sont pas naturelles mais économiques et industrielles.
De nombreux scientifiques étudient ce phénomène et tentent de
comprendre comment les activités des sociétés humaines provoquent
ce réchauffement.
Ces scientifiques sont regroupés au sein du GIEC (Groupe International
d’Experts sur le Climat), et ils publient régulièrement des rapports
étudiant l’évolution du réchauffement climatique.
II. Écosystème
5. l’effet de serre
L'effet de serre est un phénomène naturel provoquant une
élévation de la température à la surface de notre planète.
Indispensable à notre survie, ce fragile équilibre est menacé. Les
activités humaines affectent la composition chimique de
l'atmosphère et entraînent l'apparition d'un effet de serre
additionnel, responsable en grande partie du changement
climatique actuel.
II. Écosystème
5. l’effet de serre: les GES

• la vapeur d’eau (H2O),


• le gaz carbonique (CO2)
• le méthane (CH4),
• le protoxyde d’azote (N2O),
• l’ozone (O3),
CHAPII. LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

QU’EST CE QUE LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ?

LES DÉFIS D’AUJOURD’HUI

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE AU MAROC

CONCLUSION

14
QU’EST-CE QUE LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?
HISTORIQUE ET CONTEXTE
De la prise en compte de l’environnement au développement durable …

1972 2002
Sommet de l ’ONU à Sommet de
Stockholm sur l ’Homme Johannesburg
et son environnement
1992
Sommet de la Terre à Rio, 2015
Sommet de l’ONU sur Objectifs de
l ’Environnement et le Développement
Développement Durable (ODD)

1987 2012
Rapport Bruntland Conférence des NU sur
« notre avenir commun » le DD (Rio+20)

1997
Protocole de
Kyoto

15
QU’EST-CE QUE LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?
CE N’EST PAS…

• ‘‘C’est un effet de mode’’


FAUX
Au-delà de la surmédiatisation, le Développement Durable représente un nouveau modèle de
société.

• ‘‘Ca ne concerne que l’environnement’’


FAUX
Le développement durable ne se limite pas aux démarches environnementales. Il offre de nouvelles
opportunités économiques et managériales.

• ‘‘La démarche concerne seulement les grosses entreprises’’.


FAUX
C’est une opportunité pour préparer l’entreprise et ses salariés à un nouveau développement
économique, quelle que soit la taille de l’entreprise.

• ‘‘Le Développement Durable, ce n’est que de la communication ou du marketing’’


FAUX
Communiquer avant d’agir peut représenter un risque non nul en terme de crédibilisation.

16
QU’EST-CE QUE LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?
DEFINITION

“Le développement durable est un mode de développement qui


répond aux besoins des générations présentes sans compromettre
la capacité des générations futures à répondre aux leurs.”
Rapport Brundltand, 1987

17
QU’EST-CE QUE LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?
DEFINITION
La concrétisation de ces trois objectifs s’appuie sur les mesures suivantes :
Permettre la satisfaction des besoins essentiels des communautés
humaines pour le présent et le futur, au niveau local et global, et
l’amélioration de la qualité de vie (accès pour tous à l’emploi, à
ASSURER L’ÉQUITÉ l’éducation, aux soins médicaux et aux services sociaux, à un logement
SOCIALE de qualité, ainsi que par le respect des droits et des libertés de la
personne, et par la participation des différents groupes de la société aux
processus de prise de décision).

Intégrer, dans l’ensemble des actions sociales, culturelles et


économiques, la préoccupation du maintien de la vitalité, de la diversité
CONSERVER et de la reproduction des espèces et des écosystèmes naturels terrestres
L’INTÉGRITÉ DE et marins. Ceci, par des mesures de protection de l’environnement, par
L’ENVIRONNEMENT la restauration, l’aménagement et le maintien des habitats essentiels aux
espèces ainsi que par une gestion durable de l’utilisation des
écosystèmes exploités.

Favoriser une gestion optimale des ressources humaines, naturelles et


financières, afin de permettre la satisfaction des besoins des
communautés humaines. Ceci, par la responsabilisation des entreprises
AMÉLIORER et des consommateurs au regard des biens et des services qu’ils
L’EFFICACITÉ produisent et consomment ainsi que par l’adoption de politiques
ÉCONOMIQUE gouvernementales appropriées (principe du pollueur/utilisateur-payeur,
internalisation des coûts environnementaux et sociaux, éco-fiscalité,
18
LES DEFIS D’AUJOURD’HUI
QUELS SONT-ILS ?

« Le monde est dangereux à vivre !


Non pas tant à cause de ceux qui font
le mal, mais à cause de ceux qui
regardent et laissent faire »
Albert Einstein

19
LES DEFIS D’AUJOURD’HUI: DES INDICATEURS ALARMANTS

LE MONDE D’AUJOURD’HUI FAIT FACE À PLUSIEURS DÉFIS DONT LES


INDICATEURS SONT ALARMANTS REMETTANT AINSI EN QUESTION NOTRE MODE
DE DÉVELOPPEMENT

Défis humains Défis environnementaux Défis climatiques

 Plus de 7,5 Md d’habitants qui  Désertification : chaque année une  Hausse de la température
superficie de 3Mha se désertifie moyenne du globe : +0,7° depuis
n’ont pas la même espérance de la fin du 20ème siècle
vie au Nord et au Sud  Biodiversité : milieux menacés (zones
humides, …)  Hausse des émissions mondiales
 1,3 Md n’ont pas accès à l ’eau de CO2 : +2% chaque année
potable • Sur 1.7 millions d ’espèces connues,
11000 menacées de disparition  2/3 des îles du Pacifiques
 Plus de 800 millions de personnes menacées d’immersion
sont sous-alimentées, dont 200 • Près de 100 espèces de mammifères
millions sont des enfants et 150 espèces d’oiseaux ont disparus  Le niveau de la mer a augmenté
en 1 siècle de 17cm le dernier siècle
 Le fléau des maladies infectieuses
s’est aggravé depuis 40 ans • Epuisement des ressources  La banquise arctique est menacée
halieutiques de disparition d’ici 2030
 35 millions de personnes
affectées par le SIDA, dont 28 • 74 % de la pêche est en  L’acidification des océans causée
millions en Afrique subsaharienne surexploitation des ressources par l’augmentation de la
concentration en CO2
 Depuis les années 2000 près du tiers
des récifs coralliens ont définitivement  Menace sur l’ensemble de la
disparu biosphère
20
LES DEFIS D’AUJOURD’HUI
… ET AU MAROC ?

Le Maroc était présent à la Conférence de


Stockholm, ainsi qu’à toutes les tribunes intéressant
la mise en place du développement durable qui ont
succédé. Il a adhéré à toutes ces Conférences. Ainsi,
il a dû prendre toutes les mesures nécessaires pour
respecter ses engagements internationaux.

21
LES DEFIS D’AUJOURD’HUI
… ET AU MAROC ?
Le Maroc est-il un pays pollueur?

Les émissions MAROC


de CO2 du
Maroc…

CHINE
… comparées
à un pays
pollueur.

MAROC

22
LES DEFIS D’AUJOURD’HUI
… ET AU MAROC ?
Le Maroc fait partie des pays « faible émetteur de G.E.S. » mais qui subissent les effets
des changements climatiques dans leur diversité et dans leur intensité.

23
LES DEFIS D’AUJOURD’HUI: … ET AU MAROC ?
Un réchauffement moyen global sur tout le
Allongement de la durée du nombre de jours
territoire estimé autour de 1°C ;
consécutifs sans pluies durant la saison
Un maximum de réchauffement de 1.4 °C pour
pluvieuse (Septembre-Avril) de 15 jours ;
la région Sud-est du Maroc ;
Baisse des précipitions durant cette saison
Tendance à la hausse des températures
pluvieuse de l’ordre de 23 mm en moyenne.
minimales et maximales ;
Progression des vagues de chaleur au
détriment des vagues de froid.

Températures Sécheresses
1960 - 2000 1976 - 2006

Précipitations Inondations
1976 - 2006 1995 - 2010

Inondations de plus en plus importantes, tant au


niveau de leur intensité qu`au niveau de leur
fréquence durant les 15 dernières années;
Diminution globales des pluies recueillies Crues enregistrées dans différentes régions du
sur le territoire estimée entre 3 et 30%; royaume (pertes humaines et dégâts
Régression significative des précipitations économiques très importants) : Ourika1995,
en particulier pendant la saison hivernale Casablanca 1996, Mohammedia 2002, Errachidia
sur les Hauts plateaux de l`oriental. 2006, Nord du Maroc, Al Gharb, Al Haouz,24Le
24 Sous
2009 et 2010,.
LES DEFIS D’AUJOURD’HUI: … ET AU MAROC ?

ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX DU MAROC

1992 Signature de la convention CCNUCC à l’occasion du sommet de la terre de Rio.

1995 Ratification de la convention et contribution active aux travaux et négociations et


des organes de la convention
1997 Signature du Protocole de Kyoto (ratification en 2002)

2001 COP 7 au Maroc


Adoption des accords de Marrakech (opérationnalisation des
mécanismes type MDP)

2010 Adhésion à l’Accord de Copenhague et soumission au secrétariat de la CCNUCC


d’une liste de Mesures d’Atténuation Appropriées à mettre en œuvre pour atténuer les
émissions des GES à l’horizon 2020 (conformément au Plan National de Lutte contre le
Réchauffement Climatique de 2009).
 Dispositif national de gouvernance climatique en charge de coordonner les
activités du pays, liées aux changements climatiques, à l’échelle nationales et
internationales.
 2nde Communication Nationale en 2010 (1ère en 2001) qui comprend un inventaire
de ses émissions en GES.

2016 COP 22 au Maroc


 Ratification de l’accord de Paris

25
LES DEFIS D’AUJOURD’HUI: … ET AU MAROC ?

LA STRATÉGIE DU MAROC EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES EST


GUIDÉE PAR DEUX PRINCIPES

ATTENUATION ADAPTATION

Face aux causes des changements Face aux conséquences des


climatiques, le Maroc est volontaire changements climatiques, le
pour découpler la croissance de Maroc entend préserver son
son économie de ses émissions de territoire et sa civilisation de la
gaz a effet de serre. manière la plus appropriée, en
réagissant efficacement aux
 Mise en œuvre d’une politique vulnérabilités de son territoire.
de réduction des émissions de gaz
a effet de serre permettant de  Mise en place d’une politique
contribuer au développement d’adaptation qui prépare
global, notamment grâce a l’ensemble de sa population et
l’introduction des technologies de ses acteurs économiques à
propres. faire face a ces vulnérabilités.

Mesures appliquées dans


différents secteurs d’activités

- Agriculture - Transport - Energie - Santé - Météorologie - Construction et habitat et


- Foret, biodiversité et lutte contre - Industrie - Déchets - Tourisme - Eau urbanisme
la désertification - Pèche et littoral

26
LE DEVELOPPEMENT DURABLE AU MAROC
HISTORIQUE ET CONTEXTE
3
Réforme constitutionnelle :
Opérationnalisation du Développement
Durable

2
Accélération du Développement : Stratégie Nationale SNDD adoptée en
de l’Environnement Juin 2017
Mise en place des fondamentaux

Stratégie
Énergétique
Mise à niveau Economie verte &
environnementale Plan Solaire Filières vertes
1
Plan Eolien
Temps des réformes : Mise Loi cadre 99-12 : Charte
à niveau économique & Nationale de
Lois environnementales: OREDD l’Environnement et du
sociale - 11-03 : Protection et Développement Durable
mise en valeur de (CNEDD)
l’environnement
Loi 28-00 sur - 12-03 : EIE
Création du l’eau - 13-03 : Lutte contre la Article 14 de la
département de pollution Stratégie CNEDD: Elaboration
l’Environnement Logistique Loi 47-09: Efficacité de la Stratégie
PAGER
Energétique Nationale du
PERG
PNRR PDES VT2010 Stratégie Eau Développement
PEI
Durable (SNDD)
CE M INDH PMV VT2020
Loi 13-09 : Energies Elaboration de la SNDD
Charte
Constitution Renouvelables
communale

1992 1995 2002 2003 2005 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2017

PAGER : Programme d’Approvisionnement Groupé en Eau Potable des Populations PDES : Plan de Développement Environnemental et Social
Rurales EIE : Etude d’impact sur l’environnement
PERG : Programme d’Electrification Rurale Globale VT2010/2020 : Vision Tourisme 2010/2020
PNRR : Programme Nationale de Routes Rurales PEI : Plan Emergence Industrielle
CE : Charte de l’éducation PMV : Plan Maroc Vert
M : Moudawana OREDD : Observatoires Régionaux de l’Environnement et du Développement
Durable 27
Evaluation du démarrage des projets P1 en 2018

Adoption de la SNDD par le Conseil de Gouvernement et


le Conseil des Ministres et sa mise en œuvre

28
LE DEVELOPPEMENT DURABLE AU MAROC
LA STRATEGIE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT DURABLE (SNDD)

QU’EST CE QUE LA SNDD ?

 Une déclinaison de la Charte Nationale de l’Environnement et du Développement


Durable ;
 Une stratégie prévue par l’article 14 de la loi cadre 99-12 qui stipule que toutes les
politiques publiques et sectorielles doivent s’y conformer et ce dans un délai de 2
ans ;
 Elle a été approuvée par le conseil des Ministres en Juin 2017.

QUELS SONT SES OBJECTIFS ?


Elle vise à fixer les grandes orientations et le cadre stratégique au sein duquel les
politiques, les plans et les programmes sectoriels, seront définis, harmonisés et révisés
dans une perspective de développement durable ;
Elle permet de disposer d’une vision stratégique déclinée par thématique avec des
indicateurs de suivi/évaluation.

29
LE DEVELOPPEMENT DURABLE AU MAROC

LA STRATEGIE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT DURABLE (SNDD)

Les principales stratégies et leur mise en œuvre, comme :


• Plan Maroc Vert et son objectif d’augmentation
significative des rendements agricoles et la préservation
de son impact social par l’accompagnement des
populations rurales au travers de projets d’agrégation,
tout en jouant un rôle de protection et conservation des
ressources naturelles, notamment par l’économie et la
valorisation de l’eau agricole, la réduction de la
pollution des sols, la promotion des énergies propres
en agriculture
• Stratégie énergétique et ses objectifs d’atténuation des
émissions de gaz à effet de serre et de protection des
ressources naturelles, notamment par la substitution du
bois de feu et par les économies d’énergie.
30
LE DEVELOPPEMENT DURABLE AU MAROC

LA STRATEGIE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT DURABLE (SNDD)

• Plan Halieutes pour la pêche maritime et ses objectifs


de protection de la biodiversité marine et de la
régénération des ressources halieutiques
• Plan Tourisme et ses objectifs environnementaux, en
particulier dans l’aménagement des complexes
touristiques, le déploiement de la charte marocaine du
tourisme responsable, la promotion des écolabels du
tourisme.
• Plan Emergence pour l’industrie et ses contributions
environnementales comme le déploiement de zones
industrielles à « management vert », et comme la
promotion de la certification environnementale ISO
14001 auprès des entreprises.
31
LE DEVELOPPEMENT DURABLE AU MAROC

LA STRATEGIE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT DURABLE (SNDD)

• Plan Rawaj de développement du secteur commercial,


qui accorde une place toute particulière au commerce
de proximité et à sa protection, et qui limite les impacts
environnementaux des lieux commerciaux modernes, en
optimisant l’eau, l’énergie et la gestion des déchets.

• INDH et ses objectifs de réduction de la pauvreté et


d’amélioration du niveau de vie, permettant de limiter la
pression sur les ressources naturelles.

32
LE DEVELOPPEMENT DURABLE AU MAROC
REUSSIR LA TRANSITION VERS UNE ECONOMIE VERTE (ENJEU 2 DE LA SNDD)
2009 2010 2016

Loi 37-16 redéfinissant les prérogatives de Masen : Masen devient


Stratégie Energétique Loi 57-10 : création de Masen
l’acteur central chargé de piloter les projets d’énergie renouvelable au
Nationale
Maroc
- Plan Solaire
- Plan Eolien
- Plan Hydraulique 2 000 MW de projets
COP 22 à Marrakech, le Maroc fixe un nouvel objectif ambitieux :
d’énergie solaire d’ici 2020

42% du mix 52% du mix


énergétique en 2020 énergétique en 2030

2009 2020 2030


Eolien Autres
2% 7%

Eolien
Hydro Charbon
14% 26%
26% Charbon Autres sources
Enérgies
39% d’énergie
Hydro renouvelables
48%
52%*
Gaz 14% Pétrole
7%
14%
42% Solaire
Pétrole Gaz
26% 14% 11%

Les énergies renouvelables Les énergies renouvelables Les énergies renouvelables


représentent 28 % de la représenteront 42 % de la représenteront 52 % de la
puissance installée. capacité installée. capacité installée.
Les objectifs du développement durable

34
Les objectifs du développement durable

35
CONCLUSION

Le Développement Durable est un mode de développement permettant à


une entreprise de :

 Augmenter sa performance globale

 Se différencier pour attirer et fidéliser ses clients

 Attirer, fédérer et motiver ses salariés autour d’un objectif commun

 Améliorer les relations avec ses parties prenantes

 Innover et développer de nouveaux marchés

 Réaliser des économies et limiter/maitriser les risques

 Attirer et fidéliser des actionnaires/financements responsables


CONCLUSION

Qui peut fonctionner en


permettant aux hommes de
produire ce dont ils ont besoin tout
en respectant l’environnement.

Environnement Economique

Il ne faut pas dégrader Il faut continuer à


l’environnement que nous
Viable fabriquer ce dont nous
laisserons en héritage aux avons besoin et
Durable améliorer les conditions
générations futures Conçu pour
fonctionner de vie matérielles.
harmonieusement à
long terme.
Vivable Equitable
Social En donnant à chacun
Qui donne à tous
un cadre de vie Il faut réduire les inégalités, les ce dont il a besoin
agréable et injustices entre les hommes, sans avantager ou
épanouissant dans un satisfaire les besoins en santé, désavantager
environnement éducation, habitat, emploi et personne.
préservé. prévention de l’exclusion.
CHAP III.
ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

38
CHAP III.
ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

I. Introduction
II. Présentation générale
III. Les avantages de l’étude d’impact
IV. Contenu et procédure de l’EIE
V. Les modalités de l’étude d’impact au Maroc
VI. L’identification et l’évaluation des impacts prévisibles
VII. Les mesures d’atténuation et de compensation des
impacts négatifs
VIII. Le résumé de l’étude et le bilan environnemental

39
ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT
DEVELOPPEMENT DURABLE
Le développement durable est une nouvelle conception de la
croissance afin de prendre en compte les aspects écologiques
et culturels généraux de la planète.

Selon la définition proposée en 1987 par la Commission mondiale sur


l’environnement et le développement dans le Rapport Brundtland [1] :

« Un développement qui répond aux besoins des générations du présent


sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux
leurs. »

Une nouvelle démarche : « Agir local, penser global »

[1]Du nom de Gro Harlem Brundtland, ministre norvégienne de l’environnement présidant la Commission mondiale sur
l’environnement et le développement, ce rapport intitulé Notre avenir à tous est soumis à l’Assemblée nationale des Nations
unies en 1986
40
I. Introduction

L’étude d’impact sur l’environnement (EIE) est un processus


qui, au tout début de la planification, cerne et évalue les
risques d’incidences environnementales découlant d’un
projet prévu.
L’EIE établit les mesures qui peuvent être adoptées pour
contrer les effets environnementaux négatifs ou pour les
réduire à des niveaux acceptables au préalable.
L’EIE représente donc une approche proactive et préventive
en matière de gestion et de protection environnementales.

41
I. Introduction
L’Etude d’Impact sur l’Environnement (EIE) constitue un
instrument de prévention dans le cadre d’une politique de
protection de l’environnement.
Elle comprend généralement trois volets :
1. la surveillance et le suivi de l’état de l’environnement;
2. la réparation des dégâts déjà causés par l’homme
(volet curatif) ;
3. la prévention de futurs dégâts (volet préventif).

L’EIE a pour objectif principal de prévenir de nouvelles


dégradations de l’environnement liées aux activités
humaines.

42
I. Introduction
Le Maroc s’est engagé au niveau international à utiliser
l’étude d’impact sur l’environnement en adoptant lors de la
Conférence de Rio :

le texte de l’Agenda 21 des Nations Unies qui insiste dans plusieurs
chapitres sur l’importance des études d’impact pour prévenir la
dégradation de l’environnement ;

la Déclaration de Rio qui stipule notamment que « lorsqu’ils


jouissent d’un pouvoir de décision adéquat, les gouvernements
doivent soumettre à une évaluation d’impact environnemental
tout projet susceptible de causer des dommages notables à
l’environnement ».
Une cellule chargée des études d’impact a été mise en place au sein de la
Direction de l’Observation, des Etudes et de la Coordination du Ministère
de l’Environnement en 1993. Elle est devenue en 1995 le Service des
Etudes Générales et d’Impact.

43
II. Présentation générale
L’Etude d’Impact sur l’Environnement a été adoptée par de nombreux
pays comme instrument de protection de l’environnement. Chaque pays
l’adapte à ses besoins, à ses spécificités, à ses objectifs et à ses moyens.

Néanmoins, l’EIE présente partout les mêmes avantages et sa définition


ne varie pas, où qu’elle soit utilisée. En outre, elle se déroule selon un
schéma globalement identique dans tous les pays.

Pour une meilleure compréhension du concept d’impact, nous allons d’abord


évoquer la notion d’effet et enjeu.
• Effet : c’est la modification d’une composante de l’environnement
découlant d’une action.
• Un enjeu : C’est ce que l’on peut gagner ou perdre, dans une compétition,
dans une entreprise.
• Projet : La notion du projet se réfère à une action qu’un initiateur à
l’intention d’entreprendre pour satisfaire un besoin ou atteindre un
objectif.
44
II. Présentation générale

1. Définition de l’étude d’impact sur l’environnement


Du point de vue légal:

L’étude d’impact sur l’environnement est un document exigé en


vue de l’obtention de l’autorisation administrative d’un projet
pouvant avoir des impacts négatifs sur l’environnement.

Pour obtenir l’autorisation administrative d’acceptabilité


d’un tel projet, le promoteur doit :

1. soumettre son projet au département ministériel pour


obtenir un avis favorable suite à l’examen du projet ;

2. soumettre l’étude d’impact sur l’environnement du projet à


l’autorité administrative chargée de son examen pour
obtenir un avis favorable suite à l’examen de l’EIE.
45
II. Présentation générale
1. Définition de l’étude d’impact sur l’environnement

Du point de vue technique:

l’Etude d’Impact sur l’Environnement est une étude approfondie


qui permet de:

1. déterminer et mesurer à l’avance les effets sur l’environnement


naturel et humain d’une activité (industrielle, artisanale,
agricole… ) ou d’un aménagement (route, barrage, port, etc.)
qui est encore au stade de projet ;

2. définir à l’avance les mesures éventuellement nécessaires pour


supprimer, atténuer ou compenser les effets négatifs du projet
sur l’environnement.
46
II. Présentation générale
1. Définition de l’étude d’impact sur l’environnement

47
II. Présentation générale
1. Définition de l’étude d’impact sur l’environnement

Les impacts peuvent alors être qualifiés :


• Impact direct : exprime une relation de cause à effet entre une
composante du projet et un élément de l'environnement ;
• Impact indirect : découle d’un impact direct et lui succède dans
une chaîne de conséquences ;
• Impact cumulatif : résultat d’une combinaison d’impacts générés
par un même projet ou par plusieurs projets dans le temps
(passé, présent ou avenir) et dans l’espace ;
• Impact résiduel : impact subsistant après l'application d'une
mesure d'atténuation.

48
II. Présentation générale
2. Exemples
a. EIE préalable à la construction d’une voie de contournement
permettant d’éviter un impact négatif sur l’environnement
humain (Graves accidents de la circulation)

Une route doit contourner un quartier à vocation


essentiellement résidentielle. Elle doit suivre un tracé qui a été
établi par une étude technique et a été préféré à d’autres tracés
possibles.
La route, telle qu’elle est prévue, va séparer les enfants du
quartier résidentiel de l’école qu’ils fréquentent. Les écoliers
devront donc traverser quatre fois par jour la route pour aller à
l’école et retourner chez eux.
L’EIE permet de mettre en évidence les risques d’accidents graves
liés à la traversée de la route par les enfants.
49
II. Présentation générale
2. Exemples
a. EIE préalable à la construction d’une voie de contournement permettant
d’éviter un impact négatif sur l’environnement humain (Graves accidents de
la circulation)

L’EIE permet de mettre en évidence les risques d’accidents graves liés à la


traversée de la route par les enfants. 50
a. EIE préalable à la construction d’une voie de contournement
permettant d’éviter un impact négatif sur l’environnement
humain (Graves accidents de la circulation)
L’EIE propose trois solutions pour supprimer
cet impact négatif :

1. l’aménagement d’un tunnel pour les


piétons;

2. l’aménagement d’un tunnel pour le


passage de la route au niveau de l’accès à
l’école ;

3. l’abandon de l’école actuelle et la


construction d’une nouvelle école à
l’intérieur du quartier résidentiel que
contourne la route.
51
a. EIE préalable à la construction d’une voie de
contournement permettant d’éviter un impact négatif sur
l’environnement humain (Graves accidents de la circulation)
L’EIE évalue chacune des trois solutions qu’elle propose
d’un point de vue :

 de la faisabilité technique,
 de la faisabilité financière,
 des impacts résiduels

L’EIE estime que la troisième solution est la meilleure.


Elle précise quels travaux doivent être exécutés et
évalue leur coût.

Cette proposition, soumise par le maître d’ouvrage à


l’autorité compétente, est jugée acceptable.
52
a. EIE préalable à la construction d’une voie de
contournement permettant d’éviter un impact négatif sur
l’environnement humain (Graves accidents de la circulation)

L’EIE a donc montré que la voie de contournement


pouvait avoir un impact négatif sur la population
(le risque d’accident des enfants traversant la route
pour se rendre à l’école).

◘ Elle a cherché des solutions pour supprimer cet impact.

◘ Elle a effectué un choix parmi les solutions.

◘ La solution proposée est acceptée par l’autorité


compétente. Elle sera financée par le maître d’ouvrage.

53
a. EIE préalable à la construction d’une voie de
contournement permettant d’éviter un impact négatif sur
l’environnement humain (Graves accidents de la circulation)

L’EIE a permis de trouver une solution à un problème


grave avant même que celui-ci ne se pose. Elle a permis
de prévenir efficacement le risque d’accidents de la
circulation.

Sans la réalisation d’une EIE avant la construction de la


route, il est très probable que des accidents se seraient
produits et qu’une solution d’urgence au problème aurait
dû être trouvée, sans doute moins bonne et plus
coûteuse (à la charge de qui ?) que la solution proposée
dans l’étude d’impact.

54
II. Présentation générale
2. Exemples
b. EIE préalable à la réalisation d’une unité industrielle.
Une unité de production industrielle doit être installée en
site périurbain. Il est prévu que cette usine crée 800
emplois pour ouvriers qualifiés.
Le bilan environnemental présenté dans l’EIE fait
apparaître que des mesures de suppression ou
d’atténuation des impacts négatifs sur l’environnement de
l’activité de production doivent être prises : filtrage d’air,
réduction de la consommation d’eau, prétraitement des
eaux usées, plantation d’arbres comme écran acoustique,
etc.

Une fois ces mesures prises, l’activité sera compatible avec


les exigences en matière d’environnement.
55
2. Exemples

b. EIE préalable à la réalisation d’une unité industrielle.


ATTENTION
l’implantation de l’unité industrielle aura des
conséquences importantes sur le trafic routier local. La création
de 800 emplois va augmenter considérablement la circulation
automobile aux heures de pointe sur la voie conduisant à la
zone où se situe l’usine.
La densité de la
circulation va alors
dépasser les capacités
d’écoulement du
carrefour giratoire
situé au point
d’origine de cette
unique voie d’accès.

56
2. Exemples
b. EIE préalable à la réalisation d’une unité industrielle.

ATTENTION
Le dépassement de la capacité d’écoulement d’une
infrastructure routière comme un carrefour giratoire entraîne :

des risques d’embouteillages, qui se traduisent par une


augmentation de la pollution atmosphérique, une
consommation excessive et non productive d‘énergie, des
pertes économiques liées au ralentissement des
mouvements de personnes et des marchandises, etc. ;

des risques d’accidents aux conséquences graves : pertes de


vies humaines, coût des dépenses de santé, impact socio-
économique, etc.

57
b. EIE préalable à la réalisation d’une unité industrielle

Le problème qui se pose ici est donc de réduire les effets négatifs
(la saturation d’une infrastructure routière et ses conséquences )
d’un impact positif de l’unité industrielle (la création de 800 emplois).

L’EIE indique la solution pour supprimer l’impact négatif de l’unité


industrielle sur la circulation routière locale : il faut augmenter la
capacité du carrefour giratoire, inadapté au développement de la zone
où doit être implantée l’unité. Le coût de l’adaptation du carrefour aux
besoins nés de la création de l’unité industrielle sera supporté par
l’Administration en charge des infrastructures urbaines, et non par le
promoteur de l’unité industrielle.

L’EIE a permis de montrer l’existence d’un impact indirect du projet,


avant que le problème soulevé ne se pose concrètement. Ainsi, elle a
permis d’adapter à priori les infrastructures routières aux besoins du
développement économique, pour le plus grand bénéfice de l’unité
projetée et de la collectivité.
58
III. Les avantages de l’étude d’impact

1. L’EIE constitue un outil d’aide à la décision pour l’administration


L’EIE permet aux services compétents de disposer de toutes les
informations nécessaires à la prise de décision quant à la réalisation
de projets susceptibles d’avoir d’importantes incidences sur le milieu
naturel et humain.

2. L’EIE constitue un outil d’aide à la conception pour le promoteur


du projet

L’EIE permet au promoteur de disposer de toutes les informations


sur le site d’implantation de son activité et donc d’évaluer correctement
toutes les interactions entre le site (le milieu naturel et humain) et
l’activité.
Les informations contenues dans l’EIE peuvent éviter au promoteur
d’effectuer un investissement non rentable par méconnaissance du
milieu d’implantation du projet.

59
III. Les avantages de l’étude d’impact

3. L’EIE permet à l’investisseur d’améliorer la compétitivité


internationale de son projet

L’EIE incite les promoteurs à concevoir des projets


respectueux de l’environnement. En ce qui concerne les
industriels, elle les pousse à choisir des procédés de
production propres (peu de rejets et d’émissions dans le
milieu naturel), qui présentent des avantages au niveau de la
concurrence internationale :

i. ils permettent de réaliser des économies au niveau des


intrants (énergie, eau, matières premières) et
améliorent ainsi la compétitivité des produits ;

ii. ils aident à se conformer plus aisément aux exigences


écologiques sur le marché mondial (ex : norme ISO
14001).

60
3. L’EIE permet à l’investisseur d’améliorer la
compétitivité internationale de son projet

Les normes ISO 14001

Les normes de la série ISO 14001 sont des normes


relatives au management environnemental.
Elles doivent aider les entreprises à gérer l’impact de leurs activités sur
l’environnement, mais aussi permettre aux consommateurs de comparer les
mesures prises par les entreprises pour assumer leurs responsabilités
environnementales.
Les exportations vers les pays industrialisés de produits fabriqués dans
des entreprises ne satisfaisant pas à ces normes deviendront en
conséquence de plus en plus difficiles à l’avenir.
Il est donc important de concevoir, dès le départ, des installations
industrielles respectueuses de l’environnement, dans lesquelles un
système de management environnemental sera plus facile à mettre en
œuvre.
En incitant les promoteurs à concevoir des projets respectueux de
l’environnement, les EIE les aident à s’adapter aux exigences
environnementales du marché international.
61
III. Les avantages de l’étude d’impact

4. L’EIE favorise l’information et la participation de la


population au processus de décision concernant
l’autorisation du projet.

???
La procédure permet à la population concernée par le
projet d’accéder à toutes les informations sur ses effets
environnementaux et d’exprimer son avis, qui sera
ensuite pris en compte par les autorités.

62
IV. Contenu et procédure de l’EIE
1. Contenu de l’EIE
De manière générale, l’étude d’impact sur l’environnement d’un projet
doit contenir les éléments suivants :

1. une description détaillée du projet ;

2. une description et une analyse détaillée de l’état initial du


site et de son environnement naturel, socio-économique et
humain ;

3. une évaluation des impacts prévisibles, directs et indirects,


à court, moyen et long terme, du projet sur l’environnement ;

4. la présentation des mesures envisagées pour supprimer, réduire


ou compenser les conséquences du projet dommageables pour
l’environnement ;

5. un programme de surveillance et de suivi de l’état de


l’environnement. 63
IV. Contenu et procedure de l’eie
2. Procédure de l’EIE

La procédure de l’EIE se déroule généralement de la manière suivante :

1. le promoteur vérifie si son projet est assujetti à la procédure de


l’étude d’impact pour obtenir l’autorisation administrative ;

2. si son projet est assujetti à l’EIE, le promoteur réalise à ses frais


l’étude d’impact sur l’environnement de son projet, si nécessaire
avec l’aide de personnes compétentes (consultants, bureaux
d’études...) ;

3. il remet l’étude d’impact aux autorités compétentes ;

4. les autorités compétentes examinent l’étude d’impact et


déterminent si le projet est acceptable du point de vue
environnemental, s’il est compatible avec les exigences de protection
de l’environnement ;
64
IV. Contenu et procedure de l’EIE
2. Procédure de l’EIE

5. les autorités compétentes rendent un avis sur le projet :

 le projet est acceptable tel qu’il est présenté dans l’étude


d’impact ;
 le projet est acceptable seulement si le promoteur prend
certaines mesures supplémentaires pour limiter ou compenser
des impacts négatifs de son projet sur l’environnement ;
 le projet n’est pas acceptable du point de vue environnemental.

6. la décision d’autorisation du projet est prise par les autorités


compétentes en tenant compte de l’avis d’acceptabilité
environnemental.

65
V. Les modalités de l’étude d’impact au
Maroc
1. Le cadre législatif des études d’impact

D’un point de vue légal, l’Etude d’Impact sur l’Environnement est


obligatoire au Maroc (12/03) : ..\Loi_n_12-03_EIE.pdf

La loi cadre sur la protection et la mise en valeur de


l’environnement
La loi cadre sur l’environnement présente l’EIE
en tant qu’instrument de gestion de l’environnement
(premier chapitre du titre IV de la loi, consacré aux
instruments de gestion de l’environnement).

66
1. Le cadre législatif des études d’impact

a. La loi relatif aux Etudes d’Impact sur l’Environnement

Art. 1 : définit l’environnement ainsi que l’étude d’impact sur


l’environnement ;
Art. 2 : établit l’obligation de l’EIE pour obtenir l’autorisation d’un projet
soumis à une EIE ;
Art. 3 : précise quel est l’objet de l’EIE :
• évaluer de manière méthodique et préalable les répercussions éventuelles
des activités, de travaux, d’aménagements et d’ouvrages sur
l’environnement;
• supprimer, atténuer ou compenser leurs incidences négatives ;
• améliorer leurs impacts positifs sur l’environnement.

Art. 4 : énonce les éléments qu’elle doit comporter ;


Art. 5 : institue le Comité National des Etudes d’Impact et définit sa mission:
• examiner les études d’impact sur l’environnement ;
• donner un avis sur l’acceptabilité environnementale des projets.

Art.11 : limite à cinq ans la durée de la validité de l’EIE pour la réalisation du


67
projet.
1. Le cadre législatif des études d’impact

b. Le décret pour l’application de la loi relative aux EIE.

A. donne en annexe la liste des activités de travaux, d’aménagements


et d’ouvrages assujetties à l’étude d’impact sur l’environnement ;

B. décrit la procédure de l’étude d’impact, depuis le dépôt de l’avis de


projet jusqu’à la décision d’acceptabilité environnementale ;

C. précise les éléments d’information que doit contenir l’étude


d’impact sur l’environnement ;

D. précise sur quels éléments porte l’examen de l’étude d’impact;

E. décrit précisément le rôle et le fonctionnement du Comité National


des Etudes d’Impact ;

68
1. Le cadre législatif des études d’impact
c. Les manuels méthodologiques

Des manuels relatifs à la préparation et à l’évaluation des EIE dans


différents secteurs sont élaborés. Chacun comprendra un diagnostic du
secteur étudié, des termes de référence type et des méthodes
d’évaluation. Les secteurs concernés sont:

les projets de développement des zones côtières,


les projets de réalisation de petites et moyennes entreprises,
les projets d’irrigation et d’assainissement,
les projets de traitement des déchets solides,
les projets d’aménagement du territoire et d’infrastructures,
les projets d’établissements classés.

69
V. Les modalités de l’étude d’impact au Maroc

2. Le comite national des études d’impact sur l’environnement


Le Comité National des Etudes d’Impact a été créé en 1995, suite
aux recommandations relatives aux EIE issues de la session de juin 1995 du
Conseil National de l’Environnement.

Le Comité National des EIE est une structure interministérielle qui:


1. favorise la concertation entre les différents ministères au sujet des EIE;

2. assure la participation active de plusieurs départements ministériels au


processus de l’EIE ;

3. réunit des compétences très diverses nécessaires pour examiner de


manière efficace les EIE ;

4. incite les différents départements ministériels à prendre en compte


l’environnement dans leurs politiques, programmes et décisions.
70
2. Le comite national des études d’impact sur l’environnement

a. La composition du Comité National des Etudes d’Impact

Le Comité comprend en qualité de membres permanents les représentants


des administrations publiques qui sont particulièrement concernées par la
problématique de la protection de l’environnement, à savoir :

◘ le Ministère de l’Intérieur ;
◘ le Ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement;
◘ le Ministère de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau;
◘ le Ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime;
◘ le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies;
◘ le Ministère du Tourisme ;
◘ le Ministère de la Santé ;

La présidence et le secrétariat du Comité sont assurés par l’autorité


gouvernementale chargée de l’environnement.

71
2. Le comite national des études d’impact sur l’environnement

b. Les missions du Comité

1. approuver les directives préparées par l’autorité gouvernementale


chargée de l’environnement afin de guider la réalisation des EIE ;

2. examiner les EIE et donner son avis ;

3. proposer des amendements au cadre juridique et institutionnel


régissant les études d’impact sur l’environnement ;

4. participer à l’actualisation de la liste des activités assujettis à l’EIE.

72
V. Les modalités de l’étude d’impact au Maroc
3. La procédure à suivre selon la loi et le décret

a. la vérification de l’assujettissement du projet à l’EIE

QUI ? LE PROMOTEUR

Tous les projets ne doivent pas faire obligatoirement l’objet


d’une étude d’impact sur l’environnement. Le promoteur doit donc
vérifier si son projet est assujetti à l’EIE.
Les projets pour lesquels une EIE doit être réalisée sont, d’après la loi,
« les projets d’activités, de travaux, d’aménagements et d’ouvrages
entrepris par toute personne physique ou morale, privée ou publique
qui, en raison de leur nature et/ou de leur dimension, peuvent porter
atteinte à l’environnement ».
Les projets assujettis à l’EIE sont énumérés dans l’annexe du décret
relatif à l’application de la loi sur les Etudes d’Impact sur
l’Environnement.
73
V. Les modalités de l’étude d’impact au Maroc
3. La procédure à suivre selon la loi et le décret
Ce sont par exemple :

• certains projets d’infrastructure : les ports de commerce ou de


plaisance ; les infrastructures touristiques, notamment celles situées
au niveau du littoral, de la montagne ou en milieu rural, les stations
d’épuration des eaux usées et ouvrages annexes ;

• certains projets industriels : les carrières de sable et gravier, les


raffineries de pétrole, les usines sidérurgiques, les usines de farine de
poisson et huile de poisson, les tanneries et mégisseries, les industries
de textile et teintureries, etc. ;

• certains projets agricoles, parmi lesquels les projets d’affectation de


terre inculte ou d’étendue semi-naturelle à l’exploitation agricole
intensive ;

• les projets d’aquaculture et de pisciculture. 74


V. Les modalités de l’étude d’impact au Maroc
3. La procédure à suivre selon la loi et le décret

b. le dépôt de l’avis de projet

LE PROMOTEUR

Pour un projet assujetti à l’EIE, le promoteur doit déposer


un avis de projet auprès du Ministère de tutelle de son
activité et de l’autorité gouvernementale chargée de
l’environnement.
L’avis de projet doit contenir :
 une description sommaire du projet ;
 un calendrier de réalisation du projet ;
 une description sommaire du site d’implantation du projet ;
 une description sommaire des impacts sur l’environnement
que le projet est susceptible de générer.
75
3. La procédure à suivre selon la loi et le décret
c. la mise au point du cahier des charges de l’EIE

QUI ? Le Ministère de tutelle du projet en collaboration


avec le promoteur

Sur la base des informations contenues dans l’avis de projet, le


Ministère de tutelle prépare le cahier des charges de l’étude
d’impact en collaboration avec le promoteur et en s’appuyant sur
les directives élaborées par l’autorité gouvernementale chargée
de l’environnement.

Le cahier des charges identifie les enjeux environnementaux


importants dont le promoteur doit tenir compte dans l’étude
d’impact. Il permet d’orienter l’étude afin qu’elle soit la plus
complète possible et parfaitement adaptée aux spécificités du
projet et de ses impacts prévisibles.
76
V. Les modalités de l’étude d’impact au Maroc
3. La procédure à suivre selon la loi et le décret
d. La réalisation et le dépôt de l’étude d’impact sur l’environnement

LE PROMOTEUR

Le promoteur doit se conformer au cahier des charges de l’EIE.


Pour disposer de toutes les compétences nécessaires à la
réalisation de l’EIE, il peut confier la réalisation de l’étude à des
bureaux d’études spécialisés.
La réalisation de l’EIE est à la charge du promoteur.
Quand l’étude d’impact sur l’environnement est achevée, le
promoteur la dépose auprès du ministère de tutelle du projet,
qui la transmet à l’autorité gouvernementale chargée de
l’environnement.

77
3. La procédure à suivre selon la loi et le décret
e. L’ouverture de l’enquête publique

QUI ? Le Ministère de tutelle de l’activité projetée


EN EUROPE

L’enquête publique est ouverte par arrêté de l’autorité de tutelle de


l’activité dans les quinze jours suivant le dépôt de l’étude d’impact.
L’enquête publique consiste à mettre à la disposition du public l’EIE. Elle a
pour objectif d’informer la population sur les impacts éventuels du
projet et de recueillir les observations des citoyens à ce sujet.
Une Commission mise en place à cet effet est chargée de l’enquête
publique, qui est réalisée aux frais du promoteur ; elle est présidée par le
ministère de tutelle.
À l’issue de l’enquête, la Commission rédige un rapport qui synthétise
les observations de la population, concernant le projet et le transmet au
Comité National des Etudes d’Impact sur l’Environnement.
78
3. La procédure à suivre selon la loi et le décret
f. l’examen de l’étude d’impact sur l’environnement

QUI ? Le Comité National des Etudes d’Impact


L’examen de l’EIE a pour objectif d’estimer la compatibilité du
projet avec les impératifs de protection de l’environnement afin de
prendre une décision quant à l’acceptabilité environnementale du projet.

Il se déroule en trois étapes :

i. Examen de la recevabilité de l’étude


ii. Examen des éléments d’information contenus dans
l’étude
iii. Examen de la compatibilité du projet avec les principes
de la protection de l’environnement

79
3. La procédure à suivre selon la loi et le décret

f. l’examen de l’étude d’impact sur l’environnement

QUI ? Le Comité National des Etudes d’Impact

i. Examen de la recevabilité de l’étude

Il s’agit de vérifier si l’étude est conforme aux exigences


formulées dans la loi sur les études d’impact, le décret
d’application de la loi et les directives.

Si elle n’est pas conforme à ces textes, l’étude est refusée.


Elle doit être entièrement refaite par le promoteur.
80
f. l’examen de l’étude d’impact sur l’environnement

ii. Examen des éléments d’information contenus dans


l’étude
Dans un deuxième temps, les autorités compétentes examinent l’exhaustivité et
le sérieux de l’étude :

 Elles vérifient si l’étude décrit de manière satisfaisante :

 l’état initial de l’environnement,


 les impacts générés par le projet,
 les mesures d’atténuation et/ou de compensation des impacts
négatifs,
 le programme de suivi et de surveillance.

 elles s’assurent de la pertinence et du sérieux des méthodes


scientifiques utilisées pour évaluer les impacts ;
 elles contrôlent la fiabilité des données présentées dans l’EIE.

Si l’EIE présente des lacunes, le promoteur est tenu de fournir


81 les
compléments d’information nécessaires.
3. La procédure à suivre selon la loi et le décret
f. l’examen de l’étude d’impact sur l’environnement

iii. Examen de la compatibilité du projet avec les principes de la


protection de l’environnement

Les éléments présentés dans les différentes parties de l’étude


d’impact sont examinés afin de statuer sur l’acceptabilité
environnementale du projet.

Suite à cet examen, le Comité National de l’Environnement rédige un


rapport sur l’acceptabilité environnementale du projet, en tenant compte
du rapport de l’enquête publique, et émet un avis sur l’acceptabilité
environnementale du projet par consensus.

82
3. La procédure à suivre selon la loi et le décret
g. la décision d’acceptabilité environnementale

QUI ? L’autorité gouvernementale chargée de l’environnement

L‘autorité chargée de l’environnement prononce la décision d’acceptabilité


gouvernementale du projet dans un délai de trois mois après réception de l’EIE:

◘ sur la base du rapport préparé par le Comité National des Etudes d’Impact ;
◘ en conformité avec l’avis du Comité National des Etudes d’Impact, formulé
par consensus.

Suite à l’examen de l’EIE trois types de décisions peuvent être prononcés :


1. l’acceptabilité du projet du point de vue environnemental ;

2. l’acceptabilité du projet sous condition : le projet doit être modifié ou


proposer des mesures supplémentaires pour devenir acceptable ;

3. la non-acceptabilité du projet du point du vue environnemental. 83


3. La procédure à suivre selon la loi et le décret
h. la surveillance et le suivi de l’environnement

QUI ? LE PROMOTEUR

La surveillance environnementale:
Par surveillance environnementale, il faut entendre toutes les activités d’inspection, de
contrôle et d’intervention au niveau du chantier visant à vérifier que:
 Toutes les exigences et conditions en matière de protection de
l’environnement soient effectivement respectées avant, pendant et après
les travaux;
 Les mesures de protection de l’environnement prescrites ou prévues
soient mises en place et permettent d’atteindre les objectifs fixés;
 Les risques et incertitudes puissent être gérés et corrigés si nécessaire.
La surveillance environnementale s’occupe principalement des mesures de
protection de l’environnement et des mesures d’atténuation des impacts négatifs
prévues par l’EIE. Il contrôle leur réalisation effective pendant toute la phase des
travaux.
84
3. La procédure à suivre selon la loi et le décret
h. la surveillance et le suivi de l’environnement

QUI ? LE PROMOTEUR

Le suivi environnemental :

Le suivi environnemental est défini comme étant l’ensemble des activités


d’observation et de mesures visant à déterminer les impacts réels d’un projet ou d’une
activité, comparativement aux prédictions d’impacts réalisées lors de l’étude d’impact
sur l’environnement.

L’objectif principal du suivi environnemental consiste à vérifier si les impacts prévus par
l’EIE se sont concrétisés selon l’importance et la durée prédites et, si ce n’est pas le cas, il
doit suggérer des moyens pour corriger, le cas échéant, la situation lorsque les impacts
ont été insuffisamment évalués ou incorrectement caractérisés.

Il doit également permettre de vérifier l’efficacité des mesures d’atténuation et de


bonification mises en place et encore là, suggérer des modifications si requises
85
V. Les modalités de l’étude d’impact au Maroc

4. Les acteurs impliqués dans la procédure de l’EIE et leur rôle

a. Le Ministère de tutelle du projet

Il joue un rôle particulièrement important dans la procédure de l’EIE car c’est lui qui
détient la plus grande expertise sur le projet soumis à l’EIE.

Conformément aux textes législatifs, le Ministère de tutelle :

reçoit l’avis de projet ;


élabore le cahier des charges de l’EIE en collaboration avec le promoteur ;
reçoit le premier, l’étude d’impact, qu’il transmet à l’autorité gouvernementale
chargée de l’environnement ;
organise l’enquête publique et préside la Commission de l’enquête publique ;
participe à l’examen de l’EIE au sein du Comité National des Etudes d’Impact ;
participe à la surveillance et au suivi du projet.
86
V. Les modalités de l’étude d’impact au Maroc

4. Les acteurs impliqués dans la procédure de l’EIE et leur rôle

b. L’autorité gouvernementale chargée de l’environnement

De manière générale, elle coordonne toute la procédure de l’EIE et veille à


son bon déroulement. Elle intervient à tous les niveaux de la procédure :

 elle élabore les directives sectorielles sur lesquelles se base le ministère de


tutelle pour préparer le cahier des charges de l’EIE ;

 elle coordonne et contribue à l’examen de l’EIE dans le cadre du Comité


National des EIE dont elle assure la présidence et le secrétariat ;

 elle prononce la décision d’acceptabilité environnementale du projet, prise par


consensus au sein du Comité National ;

 elle est habilitée à exercer le contrôle environnemental du projet.


87
4. Les acteurs impliqués dans la procédure de l’EIE et leur rôle

c. Le promoteur du projet assujetti à la procédure de l’EIE

Il est concerné au premier chef par la procédure de l’EIE puisqu’il ne pourra


obtenir l’autorisation administrative de son projet que si la procédure
EIE aboutit à une décision d’acceptabilité du projet.

 transmet un avis de projet au ministère de tutelle et à l’autorité


gouvernementale chargée de l’environnement ;
 participe à l’élaboration du cahier des charges de l’EIE ;
 réalise l’EIE conformément aux textes législatifs en vigueur et au cahier des
charges fourni par le ministère de tutelle;
 fournit des compléments d’information à l’autorité gouvernementale chargée de
l’environnement sur sa demande ;
 remet des rapports relatifs au suivi et à la surveillance du projet à la
demande du ministère de tutelle ou de l’autorité gouvernementale chargée
de l’environnement.

Il faut noter que le promoteur prend à sa charge le financement de l’EIE et


celui de l’enquête publique.
88
4. Les acteurs impliqués dans la procédure de l’EIE et leur rôle

d. La population

La population de la zone d’influence du projet est concernée


par le projet dans la mesure où c’est elle qui en subira les
éventuelles conséquences sur son cadre de vie, voire sur son
mode de vie.

C’est pour qu’elle puisse s’exprimer et donner son avis sur le


projet que la procédure de l’EIE prévoit sa consultation dans le
cadre de l’enquête publique: la population pourra consulter
le dossier de l’étude d’impact et présenter ses observations
dans un registre ouvert à cet effet.

89

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