Cours D'economie Generale
Cours D'economie Generale
Cours D'economie Generale
2IFEC OUAGA
BTS1
2018-2019
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PLAN SOMMAIRE DU COURS
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CHAPITRE I : INTRODUCTION AUX CONCEPTS ECONOMIQUES ET COURANT
DE PENSEES
Plus généralement, l'économie est une science sociale qui étudie la production, la répartition,
la distribution et la consommation des richesses d'une société.
Dans son acception actuelle, ce mot désigne deux réalités distinctes: En premier lieu,
l'ensemble des activités généralement regroupées sous ce terme; en second lieu, la science
constituée pour étudier ces activités. Les activités économiques sont traditionnellement
celles qui relèvent de la consommation, de l'échange et de la production, ou encore de
l'épargne et de l'investissement.
La science économique est la science de l’administration des ressources rares. Elle étudie
les formes que prend le comportement humain dans l’aménagement de ces ressources ; elle
analyse et explique les modalités selon lesquelles un individu ou une société affecte des moyens
limités à la satisfaction de besoins nombreux et illimités.
3. Objet de l’économie
Une distinction que l’on peut réaliser est celle entre analyse positive et normative. L’économie
peut être positive ou normative.
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1. L’économie positive
L’économie positive ne prend pas partie, examine les relations entre les variables explicatives
et expliquées (causes et conséquences). Une analyse positive explique pourquoi les choses et
les comportements sont ce qu’ils sont. Elle vise à montrer (décrire) le monde tel qu’il est. Une
analyse normative cherche à définir ce que doivent être les choses et les comportements, à
expliquer comment doit être le monde. L'économie positive a donc trait aux explications
objectives ou scientifiques du fonctionnement de l'économie. Elle se fixe pour objet d'expliquer
comment la société prend des décisions relatives à la consommation, à la production et à
l'échange de biens. Cette investigation a deux finalités : satisfaire notre curiosité en expliquant
pourquoi l'économie fonctionne comme elle le fait, offrir une base pour prévoir comment
l'économie réagira à des changements de situation.
2. L’économie normative
La démarche normative explique ce qu’il faut faire. L’économie normative fournit des
prescriptions ou recommandations fondées sur des jugements de valeur personnels. En
économie normative, l'interrogation porte sur les valeurs que les individus associent à une
décision économique.
1. La Microéconomie
2. La Macroéconomie
3
L’économie est saisie dans sa globalité. On s’intéresse à un groupe, à la globalité. Un
exemple d’indice macro-économique est le PIB.
Tous les économistes n’ont pas la même conception de l’économie et de ses mécanismes. La
science économique est traversée par plusieurs courants de pensées. Il existe en économie
principalement deux paradigmes.
Le premier paradigme est celui de la régulation interne : la régulation est immanente au système,
elle naît d'une interaction libre entre des acteurs libres. L'ordre spontané qui s'en suit est le
meilleur qui se puisse concevoir.
Il regroupe plusieurs grandes écoles de pensée, le point commun étant la croyance que le marché
peut s’autoréguler, aboutir à une situation d’équilibre satisfaisant tout le monde
1. Les classiques
Les classiques considèrent que le marché, à l’image de la nature « qui fait bien les choses »,
peut s’autoréguler. Il faut donc respecter « l’ordre naturel » qui règne sur le marché et assurer
son libre fonctionnement en évitant que l’Etat intervienne dans l’économie.
Ceci peut s’illustrer par le principe de la « main invisible » développé par Adam Smith, « père
fondateur » de l’économie
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2. les néoclassiques
(Walras (1834-1910) : Economistes libéraux, ils considèrent que si les (cinq) conditions de la
concurrence pure et parfaite sont réunies, chaque marché composant l’économie est en
situation optimale d’équilibre entre l’offre et la demande.
Les économistes classiques raisonnaient dans le cadre de l'économie réelle alors que les
néoclassiques ont décidé de raisonner dans le cadre de l'économie pure.
B – le rejet plus ou moins radical du libéral : les vertus autorégulatrices du marché sont
contestées.
1. le courant Marxiste
2. le courant keynésien
Keynes est contemporain de la grande crise de 1989 marquée par un énorme chômage et une
dépression économique importante.
L'économie de marché n'est que rarement en équilibre. Et notamment, il montre que le marché
du travail, livré à lui-même, n’aboutit pas automatiquement au plein emploi car le chômage et
crise durable sont possibles.
L’état doit intervenir dans l’économie pour pallier aux carences du marché
interventionnisme de l’état souhaité, conception de l’Etat.
La méthode de Keynes est dite «macroéconomique» car au lieu de chercher à comprendre les
choix individuels, il analyse les phénomènes économiques (croissance, emploi etc.) en essayant
de comprendre les relations entre grandes variables économiques (revenus, consommation, taux
d’intérêts etc.), ces relations pouvant être formalisées en termes de circuit et non de marché.
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CHAPITRE 2 : LA THEORIE DU CONSOMMATEUR
Introduction
a. . La fonction d’utilité
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La fonction d’utilité U, est la traduction mathématique de l’échelle des préférences de
consommation exprimée par un individu face à plusieurs alternatives de consommation.
Elle exprime le degré de satisfaction ou d’utilité que procure la consommation d’une quantité
(x) du bien X. Elle s’écrit :
UT = f(x) (1)
Plus généralement, dans une économie, il existe n biens. Aussi, un complexe de biens sera
représenté par (x1, x2, x3, ...., xn ) formé des quantités des biens. Ainsi, la fonction de l’utilité
donné par la formule (1) précédente n’est qu’un cas particulier. Dans le cas général, la fonction
d’utilité devient :
Le problème du consommateur est de choisir parmi tous les complexes de biens celui qui lui
procure un maximum de satisfaction, c’est à dire qui maximise sa fonction d’utilité.
La solution du problème de la maximisation de la fonction d’utilité permet de déterminer
la fonction de demande du consommateur
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Postulat 2 : La fonction d’utilité est définie pour une période temporelle donnée. Cela signifie
que l’analyse du comportement du consommateur est une analyse statique. L’analyse statique
ne prend pas en compte les consommations différées.
Postulat 3 : La fonction d’utilité est supposée être continue et dérivable sur son intervalle de
définition. Cela signifie que pour passer d’une valeur à une autre, elle prend toutes les valeurs
intermédiaires.
La fonction d’utilité du consommateur I est alors U = f(x). La variation des quantités du bien
X consommées par I lui procure des degrés variables d’utilité. On peut donc supposer que
l’individu I est capable de dresser un tableau des utilités totales que lui procure la
consommation de quantités variables du bien X, de la manière suivante :
Ce tableau montre que lorsque la consommation du bien X augmente (variation des quantités
x), l’utilité augmentait également sans que cette augmentation de l’utilité soit proportionnelle.
On dit que l’augmentation de l’utilité s’effectue à un taux décroissant.
Au point de satiété, l’utilité totale commence à décroître. On dit alors que l’utilité marginale
du bien X est nulle.
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L’UM : Elle est définie comme la variation de l’utilité totale UT résultant de la variation d’une
unité de la quantité du bien consommé. En reprenant le tableau de l’utilité total établi
précédemment on peut donc établir à l’aide de cet exemple l’utilité marginale UM,
correspondant aux variations unitaires des quantités consommées du bien X.
(x) UT UM
1 3 3
2 6 3
3 10 4
4 16 6
5 18 2
6 18 0
7 14 -4
9
et en généralisant à n biens, on aura pour UT = f (x1, x2, x3,...,xn) :
On dira que les combinaisons de biens qui procurent un même niveau d’utilité sont situés
sur une même courbe d’indifférence.
2. Sur la figure ci - après, les combinaisons de biens C1 et C2 sont situés sur la même courbe :
ils procurent au consommateur I, le même niveau d’utilité U0.De même, les combinaisons de
biens C3 et C4 sont situés sur une même courbe : ils procurent au consommateur I le même
niveau d’utilité U1.
y
U0
U1
y1 C1
y2
y3 C3 C2
y4 C4
x
x3 x1 x2 x4
10
La courbe d’indifférence peut donc être définie, dans le cas général (où C = x 1, x2, x3, ..., xn)
comme le lieu de tous les complexes de biens qui procurent à l’individu I le même niveau
d’utilité.
Commentaires
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1. L’expression précédente montre que le rapport des utilités marginales est égal à l’opposé
de la dérivée de la fonction y = f (x)
Nous avons vu que l’objectif du consommateur était d’optimiser son utilité. Or, sa fonction
d’utilité dépend des quantités des biens Xn auxquels il peut accéder. On a en effet Ut = f(x1, x2,
x3,...xn).
L’acquisition de quantités déterminées dépend des prix (pi) de ces biens et de la consistance
de son revenu (R).
S’il décide de consacrer son revenu à l’achat de tous les biens Xn on aura :
R=p1x1+p2x2+p3x3+...+pnxn. Cette égalité est dite « équation du budget » ou encore « équation
du revenu »).
Le problème du consommateur est donc un problème lié, (on dit aussi « sous contrainte ») . Il
cherche en effet, à maximiser son utilité en tenant compte à la fois de son revenu et des prix
des biens que lui impose le marché. Ce problème transcrit mathématiquement s’écrit :
Max. Ut = f (xn)
n
S/C R = pnxn
i
12
Supposons pour simplifier que Ut = f (x, y) et que les prix des biens X et Y soient
respectivement : px et py ,le problème général précédent s’écrira (dans ce cas particulier où les
choix du consommateur sont limités à deux biens) :
Max. Ut = f (x, y)
S/C R = x.px + y.py
Solution
y = R - 2x (1 )
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x = 20/8 = 5/2 = 2,5
Le couple (x, y) tel que x =5/2 et y =5 est le point qui annule la dérivée Ut’ = 0.
Vérifions que Ut’’ < 0.Reprenons l’équation (3 ). Sa pente est égale à (-8). Ceci montre que la
dérivée de Ut’ est bien négative. La combinaison de biens X et Y telle que x =5/2 et y = 5 est
bien la combinaison qui permet au consommateur de maximiser sa fonction d’utilité, c’est à
dire constitue la solution au problème lié présenté sous la forme :
Max. Ut = 2xy
S/C R = 2x +y
Il existe une autre méthode de résolution de ce type de problème « sous contrainte : elle est dite
« méthode de Lagrange ».
est appelé « multiplicateur de Lagrange ». Il joue le rôle d’une variable comme les autres
dans l’expression de la fonction (2) ci dessus. Nous préciserons par la suite sa signification
économique dans le cadre du problème particulier de la maximisation de la fonction d’utilité
d’un consommateur.
La condition nécessaire pour que la fonction (2) admette un maximum, est que ses dérivées
partielles par rapport à x1, x2, x3,..., xn et s’annulent en même temps. Le problème consiste
donc à résoudre le système d’équation à (n+1) variables de la forme :
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Fx1’ = 0
Fx2’ = 0
(S)
Fxn’ = 0
F’ = 0
Max. Ut =f( x, y)
S/C R = x.px + y.py (1)
Formons la fonction (2) de la même manière que précédemment. Il vient :
Nous savons maintenant que la fonction d’utilité d’un individu peut être exprimée
graphiquement par une « carte d’indifférence », c’est à dire par plusieurs courbes d’indifférence
qui indiquent les différents niveaux d’utilité obtenus à partir de quantités variables des biens
consommés.
Reprenons pour l’instant, notre exemple précédent où :
UT = 2xy et R = 10 avec px =2 et py = 1
Supposons que le consommateur I décide de consacrer entièrement son revenu R à la
consommation du seul bien X, il pourra acheter au plus x = R/px = 5 unités du bien X.
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Dans le cas où au contraire, il décide de ne consommer que du bien Y, il obtiendra au plus une
quantité y = R/py = 10 unités du bien Y. En joignant ces deux points on obtient la représentation
graphique de la « droite de budget » du consommateur I.
Le point sur le graphique montre que l’équilibre du consommateur I est atteint au point
de tangence entre la courbe d’indifférence Ut = 25 et la droite de budget y = R/py - x.px/py = -
2x + 10
De la même manière que le consommateur a été placé dans l’hypothèse probable de la variation
de son revenu, imaginons ici l’hypothèse de la variation du prix sur le marché de l’un des deux
biens.
Supposons que c’est le prix du bien X qui varie.
Lorsque px diminue, tel que px’< px et si le consommateur I utilise tout son revenu R à l’achat
de X, il pourra disposer d’une quantité plus importante de X. Soit x’ cette nouvelle quantité.
Lorsque par contre, le prix px augmente, tel que px’’> px et si le consommateur utilise tout son
revenu à l’achat de X, il disposera d’une quantité moins importante de X.
Ainsi, plus le prix augmente, plus la quantité du bien X que le consommateur (I) pourra
s’acheter avec son revenu R (constant), diminue. Ce que l’on peut résumer schématiquement
par :
Si Px Dx
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La demande d’un bien est une fonction décroissante de son prix
Si Px Dx
a. L’expression de la demande
Rappel : on vient de montrer que la quantité demandée d’un bien X qu’un individu I (le
consommateur I ) est « capable » de s’acheter au cours d’une période déterminée, dépend de
plusieurs éléments (son prix px, le prix des autres biens py, son revenu R et bien sûr, ses goûts
G). La demande Dx peut donc être formalisée de la manière suivante :
Comme G est une donnée naturelle, propre à chaque individu, la demande d’un bien se
détermine par rapport aux autres éléments, c’est à dire par rapport aux seules variables
économiques. On aura donc :
Remarque: Si l’on admet que dans la réalité il existe n biens parmi lesquels I effectue ses
choix, , la variable (py) va symboliser le prix de tous les autres biens Xn -1 dans la formulation
de l’équation (2).
D’autre part, si l’on considère la période au cours de laquelle R et py sont contants, la demande
du bien X s’exprime alors comme une fonction de la seule variable px. On aura donc :
D = f ( px) (3)
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Dire que la demande est une fonction décroissante du prix, cela revient à dire que la pente de
l’équation Dx = f (px ) est négative. Cela signifie aussi que la courbe représentative de la
demande est décroissante.
Dx 1 2 3 4 5
Px 10 8 6 5 3
Point/ Graphe A B C D E
Le déplacement de la courbe
Dx de demande de (d) à (d ’) ou (d ’’)
18
Si l’on faisait varier l’une des variables de la fonction Dx = f (px, py, R, G), autre que la
variable px, la courbe représentative de Dx va se déplacer de (d) à (d ’) ou (d ’’) :
A. Biens complémentaires
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consommation de café (X), l’augmentation du prix (py) du sucre va entraîner la diminution de
la demande de café.
B. Biens substituables
Dans l’hypothèse où le prix (px) du bien X et le revenu R du consommateur (I) restent
constants, le bien Y sera dit équivalent ou substituable au bien X si une augmentation du
prix (py) du bien Y entraîne une augmentation de la quantité du bien X. C’est le cas par
exemple du café (X) et du thé (Y) : Comme la consommation de café (X) procure le même effet
que la consommation de thé (Y), l’augmentation du prix (py) du thé impliquera une
augmentation de la demande de café (X).
e. La demande du marché
La demande du marché ou demande globale d’un bien X indique la quantité totale demandée
par tous les consommateurs de ce bien au cours d’une période (P) donnée. Elle est égale à la
somme des demandes individuelles exprimées par l’ensemble des consommateurs à un moment
donné.
5. . Notion d’élasticité de la demande
a. Définitions
Remarques
1. On sait que Dx=f(px) est une fonction décroissante du prix. L’élasticité - prix de la demande
est donc négative puisque Dx et px varient en sens contraire.
2. On sait aussi que d’une manière générale, on a Dx = f (R, px, py). On peut ainsi calculer
un coefficient d’élasticité - revenu et un coefficient d’élasticité - prix croisée de Dx.
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B. L’élasticité-revenu de la demande mesure la variation relative de Dx consécutive à une
variation relative du revenu R. Ce coefficient prend la forme mathématique ci après :
Remarques préliminaires
1. On sait que l’élasticité de la demande par rapport au prix d’un bien est négative du fait que
Dx et px varient en sens contraire. Pour ne pas avoir à compliquer les calculs, il suffit de
multiplier par (-1) l’expression (EDx/px). On aura ainsi :
Introduction
La théorie du comportement du consommateur repose sur l’hypothèse de cette capacité de
l’individu (I) à établir des choix de consommation à l’aide de l’utilité qu’il retire des différentes
quantités de biens qu’il achète sur le marché de ces biens compte tenu de ses goûts, de son
revenu et de leurs prix. Son objectif étant de maximiser cette utilité.
De la même façon, le producteur (on dira aussi l’entrepreneur et par extension, l’entreprise)
est un individu (l’entreprise comme l’individu est considérée comme centre de décision
autonome) dont l’activité consiste également à transformer des quantités de biens et services
acquises sur le marché pour fabriquer un produit (P) non pas « pour lui - même » mais qu’il
vendra sur le marché aux consommateurs (demandeurs) de (P) : la consommation et la
production sont des activités complémentaires l’une de l’autre !
En produisant puis en vendant (P), le producteur cherche à maximiser son profit. Cet objectif
du producteur dépend donc des quantités de biens et services qu’il transforme pour obtenir les
quantités de produits P qu’il ira vendre sur le marché. Le volume de sa production dépend, en
d’autres termes, de la quantité de facteurs de production qu’il achète et qu’il utilise dans la
fabrication de (P). Les dépenses occasionnées par l’achat des facteurs de production constituent
des « coûts de production » du produit (P) : les coûts de production dépendent donc des
quantités de facteurs. Au total on retient de ce qui précède :
1. Le consommateur obtient de l’utilité U, en transformant par la consommation, des quantités
de biens achetés sur le marché.
2. De même, le producteur obtient un produit (P) en transformant par la production des quantités
de facteurs de production achetés sur le marché.
3. Alors que le consommateur cherche à maximiser son utilité compte tenu des prix des biens
qu’il consomme, le producteur cherche à maximiser son profit compte tenu des prix des
facteurs de production qu’il utilise dans la fabrication de son produit.
Mais, alors que pour le consommateur, la consommation des quantités achetées est une
consommation finale, pour le producteur l’utilisation des facteurs de production est une
consommation intermédiaire.
Enfin, il faut retenir que si pour le consommateur la maximisation de son utilité dépend de son
revenu (quantité de monnaie) compte tenu des prix des biens qui lui procurent de l’utilité, pour
le producteur, la maximisation de son profit dépend de la différence entre ces recettes (obtenues
en vendant son produit) et ses dépenses (occasionnées par l’achat des quantités de facteurs de
production).
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Le comportement rationnel du producteur s’analyse ainsi à travers :
-La relation entre les quantités produites et les quantités de facteurs utilisées : c’est l’approche
par les fonctions de production et
-La relation entre les recettes et dépenses : c’est l’approche par les fonctions de coûts.
On définit ainsi, pour une période déterminée de production deux types de facteurs de
production : le facteur fixe et le facteur variable.
Ainsi, les facteurs sont fixes ou variables en fonction de la période considérée. Autrement dit,
les facteurs considérés comme des facteurs fixes au cours d’une période deviennent des facteurs
variables lorsque s’allonge la période de production.
La courte période (CP) sera définie comme étant la période où « la capacité de production »
installée (outillage, bâtiments) reste inchangée : En CP, la main d’œuvre et les matières
premières sont des facteurs variables tandis que les bâtiments et l’outillage sont fixes.
La longue période (LP) sera au contraire définie comme étant la période temporelle
suffisamment longue pour que la capacité de production installée change : le producteur
procède à des investissements dont le but est d’accroître la production.
En CP, il existe des facteurs fixes (la capacité de production installée) et des facteurs variables
(la main d’œuvre et les matières premières).
En LP, tous les facteurs sont variables (la main d’œuvre, les matières premières et la capacité
de production changent avec le volume de la production.
P = f (k, l) (I)
La relation (I) est la fonction de production de l’entrepreneur (E). Elle exprime le fait que le
volume de production (ou quantité) du produit (p) dépend des quantités (k) et (l) de facteurs
utilisées.
Comme la fonction d’utilité du consommateur, la fonction de production est supposée
continue sur son intervalle de définition.
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1. Les concepts de productivité physique des facteurs
A. La productivité totale d’un facteur de production :
Reprenons la relation (I) ci dessus et supposons donnée la quantité k du facteur K. Soit k0 cette
quantité constante de K. la fonction de production précédente devient fonction d’une seule
variable, la quantité l du facteur L. Elle s’écrit :
La relation (2) exprime le fait que le volume de production (p) varie en fonction de la seule
variable l puisque k0 est une constante. Elle représente la productivité totale du facteur L. Elle
est obtenue à l’aide d’une combinaison d’une quantité variable du facteur L et d’une quantité
constante du facteur K.
La relation (3) montre que la productivité moyenne du facteur L est égale au rapport de
la quantité totale (p) du produit sur la quantité (l) du facteur L utilisée pour obtenir (p).
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La productivité marginale d’un facteur L est égale à la variation de la productivité totale
consécutive à la variation d’une unité de la quantité (l) utilisée de ce facteur. Elle s’exprime à
l’aide de la dérivée partielle de la fonction de production (I).
P0 = f(k, l)
k
P0 p2
p1 p1 < p0<p2
k2
k1
k0
25
l1 l2 l0 l
Fig. 8 : Courbes d’iso - produit.
Les courbes d’iso-produit (isoquantes) sont de même nature que les courbes d’indifférence de
la théorie du consommateur. Elles permettent de définir le taux marginal de substitution des
facteurs, c’est à dire, lorsque varient les combinaisons de facteurs sans que cela n’implique une
variation de la quantité produite.
Soit p = f (k, l) une fonction de production à deux variables k et l. On dira que cette fonction
est une fonction de production homogène de degré () , ( R) si
a R+- 0 , on a :
RESUME
Degré Rendements
IV : L’objectif du producteur
I. Position du problème
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Comme tous les autres biens économiques, les facteurs de production ont un prix déterminé
par le marché (de chacun de ces facteurs). Ils s’imposent donc en tant que tels lorsque
l’entrepreneur choisit une certaine combinaison « technique » de production.
De même, le prix du produit P que mettra en vente le producteur est déterminé par le marché
de P: il s’impose là aussi comme une donnée dont tient compte le producteur dans sa stratégie
de production. En d’autres termes, le producteur ne peut pas vendre son produit au prix qu’il
veut. Il n’exerce par hypothèse, aucune influence ni sur le marché des facteurs de production
qu’il utilise ni sur celui des produits qu’il met lui-même en vente.
Ces hypothèses sont une conséquence du Marché de Concurrence Pure et Parfaite (MCPP) que
nous analyserons plus loin, dans lequel évolue le producteur rationnel. Celui - ci cherche non
pas tant à produire plus mais à mettre sur le marché une certaine quantité du produit P qu’il
fabrique, de manière à maximiser son profit. Ainsi, un producteur rationnel (on dira aussi un
entrepreneur rationnel) aura un double souci :
1. d’une part, il cherchera à vendre (à produire) une quantité du produit P telle qu’il puisse
réaliser une recette R maximale.
2. d’autre part il cherchera à minimiser les dépenses occasionnées par l’achat des facteurs de
production, c’est à dire à minimiser ses coûts totaux (Ct) de production.
Soit :
Ct = Cl + Ck + Cf (1)
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L’équation (1) devient en définitive :
Ct = Cvt + Cf (3)
Remarque : Le coût total n’est pas illimité dans la mesure où les ressources de l’entrepreneur
ne sont elles - mêmes pas illimitées. Une fois installée sa capacité de production (dont le coût
est Cf), les ressources disponibles (Rd) pour l’achat des quantités l et k respectivement des
facteurs variables L et K sont au plus égales coût variable total puisque l’objectif du producteur
est de minimiser ses coûts. On a alors :
Rd = Cvt = l. pl + k. pk (4)
L’équation (4) appelée équation de coût (dans laquelle l et k sont les variables et pl et pk sont
des paramètres) représente une droite appelée la ligne d’iso-coût.
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V. La formalisation de l’objectif du producteur
1. L’équilibre du producteur
Graphiquement, cet objectif se traduit par la nécessité de faire coïncider l’iso - quant de niveau
le plus élevé avec la ligne d’iso-coût correspondant à un coût total donné. Sur la fig. 9, cette
situation est représentée par le point E0 (l0, k0). Plus les ressources nécessaires à la couverture
des coûts totaux (coûts fixes + coûts variables) sont importantes plus l’iso - quant correspondant
à ces ressources est éloigné de l’origine (Fig. 10).
k
Commentaire
p3
La fig.10 représente différentes situations
d’équilibre E1, E2 et E3, correspondant à des niveaux de
production P1, P2 et P3 eux - mêmes différents parce
p1 p2 S
que correspondants à des coûts totaux différents. Ainsi
E2 E3
on a d’après ce graphique
E1 p3 p2 p1
O l
Fig. 10 : Situations d’équilibre
L’équilibre du producteur se présente sous la forme d’un problème lié qui peut être formalisé
mathématiquement par :
Max. p = f(l, k)
S/C Rd = Ct - Cf = l. pl + k. pk
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2. Les conditions d’équilibre du producteur
Tel que nous venons de l’identifier, le problème du producteur consiste à rechercher le niveau
de production maximal sans dépasser le niveau des coûts exprimé par l’équation (4) ci -
dessus. Graphiquement, la solution à ce problème se situe au point de tangence (E0) entre la
ligne d’iso - coût et la courbe d’iso - produit de niveau le plus élevé (p0).
TMST l à k = Pml/Pmk = Pk/Pl
A l’équilibre, le rapport des prix des facteurs de production est égal au rapport de leurs
productivités marginales qui est lui - même égal au taux marginal de substitution technique
entre les facteurs.
1. Notion de profit
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() = (Rt) - (Ct) (1)
Comme Rt est égal au produit de la quantité vendue (p) par le prix unitaire pu on peut écrire
que : Rt = pu. p.
Le producteur cherche à maximiser () tel qu’exprimé par l’équation (2). Pour que la fonction
exprimée par la relation (2) ci-dessus, il faut que les conditions du premier ordre et du second
ordre soient vérifiées.
Ce résultat exprime donc le fait que le producteur atteint son optimum lorsque les productivités
marginales des facteurs de production sont égales en valeur aux prix unitaires de ces mêmes
facteurs.
En régime de concurrence, le prix du produit vendu par celui - ci est également fixé par le
marché. C’est donc une donnée dont dépend sa recette. L’approche économique du
comportement du producteur est une basée sur les fonctions de coûts que nous étudions
successivement courte et en longue période.
Ct = (p) + Cf (1)
Où (Cf) représente le coût de la capacité de production installée c’est à dire du facteur fixe.
De l’équation (1) on tire :
Cf = Ct - (p) (2)
Comme par ailleurs on a : p= f (k, l), la quantité (p) représente les coûts liés aux facteurs
variables. La quantité (p) représente le coût d’utilisation des facteurs variables. Elle est
donnée par la relation :
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L’expression (1) ci - dessus, donne le montant de la dépense totale minimale que le producteur
accepte de payer pour obtenir le niveau de production (p) situé sur le sentier d’expansion de
son entreprise. Il apparaît utile pour le producteur de savoir comment varie le coût total de sa
production lorsque la production varie d’une unité. Cette question renvoie à la définition du
coût marginal, c’est à dire du coût de la dernière unité produite.
A partir des relations (1), (2) et (3) ci - dessus on détermine les expressions du coût total moyen,
du coût fixe moyen et du coût variable moyen en divisant respectivement les quantités, (C t),
(Cf) et (Cvt) par le volume de production (p). On obtient ainsi :
Cmg = dCt/dp =’(p) + (dCf/dp). Comme Cf est une constante, on a donc (dCf/dp) = 0. Il vient
alors :
I. LES MARCHES
1. Définition
Un marché est le lieu de rencontre entre une offre et une demande. Cette rencontre détermine
une quantité échangée (de travail, de production, de monnaie, de titres) et un prix de vente
(salaire, prix des biens, taux d'intérêt, cours boursier). En théorie, les mêmes lois de l'offre et
de la demande peuvent gouverner le fonctionnement de tous les marchés.
A. Le Monopole Simple
1. Définition
Le monopole est une situation de marché caractérisé par l’existence d’un seul vendeur face à
plusieurs acheteurs. Une seule entreprise contrôle la totalité du marché, en offrant un seul
produit ou service à toute la demande disponible, tout en influençant la détermination des prix
éventuels (exemple : SONABHY)..
Le monopoleur exerce une influence totale de la branche, à l’endroit dans lequel son institution
agit. Il n’y a pas atomicité des intervenants. Le monopoleur fixe le prix de vente en fonction
des quantités qu’il décide d’écouler en vue de maximiser son profit. Cela s’écrit
mathématiquement par l’expression : P=f(Q) où P désigne le prix et Q les quantités.
2. Le Monopole Bilatéral
Le monopole bilatéral est une situation de marché qui oppose un seul vendeur à un seul acheteur
d’un seul produit ou d’un service. C’est aussi le cas où une entreprise monopsoniste fait face à
un monopoleur.
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En effet, elle peut être l’unique acheteur d’un produit auprès des nombreux petits producteurs
et se trouve seule à le revendre à une multitude des consommateurs. Dans ce cas, le prix d’achat
sera déterminé par la courbe de coût moyen de l’entreprise.
Pour sauvegarder chacun ses intérêts, le vendeur et l’acheteur doivent s’entendre sur le prix. Si
les idées concernant le prix, les préférences, les goûts, les qualités et le profit divergent, ils
perdront tous. L’acheteur qui veut n’achètera pas et le vendeur qui veut n’écoulera pas son
produit. Ainsi, on constate que cette forme de marché favorise les vendeurs au détriment des
acheteurs, sauf dans le cas des produits périssables.
B. Marché de Monopsone
Il est celui dans lequel plusieurs vendeurs font face à une seule personne ou entreprise qui achète
à une multitude des vendeurs. Cet acheteur est considéré comme étant précieux et envié de tous.
C. Le Marché d’Oligopole
Un oligopole est une situation de marché qui fait concourir quelques vendeurs d’un produit
homogène ou des quelques produits légèrement différenciés face à une multitude d’acheteurs.
Le pouvoir monopolistique est partagé entre ces vendeurs mais la possibilité de collision existe
entre eux.
- Chaque firme doit tenir compte non seulement de sa propre demande et de ses coûts de
production mais aussi des réactions de ses concurrents à chacune de ses décisions ;
- Les barrières à l’entrée dans la branche sont considérables, et tendent à limiter le nombre
d’acteurs ;
- Les prix oligopolistiques sont rigides (c’est-à-dire connaissent un peu difficilement des
fluctuations, ils restent inchangés quel que soit le niveau de la demande) et sont modifiés de
concert (les vendeurs fixent les prix, bien souvent, après concertation).
Il est celui dans lequel plusieurs vendeurs font face à plusieurs acheteurs. Les consommateurs
et les vendeurs sur le marché sont tellement nombreux. La concurrence désigne généralement
la rivalité entre plusieurs personnes poursuivants les mêmes buts.
Dans le langage des économistes, la situation de concurrence suppose trois éléments, à savoir :
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- Plusieurs personnes (morale s ou physique s) poursuivant les mêmes buts, par exemple celui
de maximiser le profit en offrant un produit quelconque ;
- Aucune de ces personnes ne peut exercer une influence considérable sur le secteur ;
- Chaque personne cherche à atteindre ce but avant les autres.
3. Le marché concurrentiel
Ainsi, aucun vendeur ou acheteur ne représente un poids suffisant pour influencer les conditions
du marché et notamment le prix d'équilibre.
Sur le marché des biens, chaque producteur représente une part tellement infime de la
production totale que ses décisions sur le volume de production, quelle que soit leur ampleur,
n'affectent pas vraiment l'offre totale et donc le prix de marché.
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Sur le marché du travail, aucun travailleur ou groupe de travailleurs ne peut prendre de décisions
susceptibles de modifier sensiblement le salaire d'équilibre.
2) La libre entrée : Suppose l'absence de toute entrave à l'accès des offreurs ou des demandeurs
sur le marché. Cela exclut tout droit d'entrée et toute réglementation imposant des conditions
préalables à l'exercice d'une activité.
3) L’homogénéité : Les produits ou les services échangés sur un marché donné sont
parfaitement homogènes. C'est-à-dire que leurs utilisateurs considèrent chacune des unités
proposées par les différents offreurs comme totalement interchangeables. Concrètement, sur le
marché des biens, les acheteurs sont complètement indifférents à l'identité du producteur
(marque, nationalité, ancienneté de la relation d'échange, etc.).
Sur le marché du travail, les employeurs sont indifférents à la personnalité des travailleurs, ils
n'achètent que des heures de travail. L'homogénéité garantit que les offreurs et les demandeurs
ne discutent que des quantités et des prix des produits.
4) L'information est parfaite (on parle alors de transparence » du marché) : Tous les offreurs
et tous les demandeurs connaissent en même temps, instantanément et sans coûts, toutes les
informations utiles concernant les échanges sur le marché.
5) La mobilité des facteurs est parfaite : Il n'existe aucun obstacle au déplacement des
travailleurs et des capitaux entre les différents producteurs ou secteurs d'activité.
On appelle Offre du marché, le nombre de biens proposés par les vendeurs en fonction du prix.
On appelle Demande du marché, le nombre de biens que les consommateurs sont désireux
d'acheter en fonction du prix. Exemple : Qo = 160 + 3P.
Représentation de l'offre :
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On considère le plus souvent que l'offre augmente avec les prix, et qu'elle diminue quand les
prix diminuent. L'offre est en relation croissante avec le prix de vente.
La fonction de demande :
On considère le plus souvent que la demande diminue quand les prix augmentent et qu'elle
augmente quand les prix diminuent. Exemple : Qd = 480 – 2P
Marché en équilibre :
On appelle prix d'équilibre le prix (unique) tel que l'offre soit égale à la demande. On le
notera P*.
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L'équilibre sur un marché est représenté sur le graphique Prix - Quantité par l'intersection des
courbes d'offre et de demande. A partir de l'intersection de ces deux courbes, on trouve le prix
d'équilibre et la quantité échangée à l'équilibre.
Méthode : Une étape préalable est de calculer l'offre et la demande en fonction du prix.
La demande supérieure à l’offre augmente le niveau des prix. Les entreprises sont donc incitées
à produire plus. De leur côté des consommateurs stoppent leurs achats.
Excès d'offre
P > P*
O
Prix
P*
D O
Quantités
Excès d'offre
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Excès de demande
P < P*
O
Prix
P*
O D
Quantités
Excès de demande
b. Équilibre du monopole
Dans une situation de monopole, le vendeur est seul sur le marché, il n’a pas à se soucier
d’éventuels concurrents qui pourraient lui prendre une partie de sa clientèle. Il dispose
ainsi d’un certain pouvoir de marché. Ceci ne lui permet pas pour autant de fixer un prix élevé.
En cherchant à maximiser son profit, le monopole doit tenir compte des dispositions à
payer des consommateurs. En effet, s’il fixe un prix trop élevé, peu de consommateurs
achèteront ses produits et sa recette sera faible. A l’opposé, s’il propose un prix faible,
de nombreux consommateurs seront prêts à acheter sa marchandise mais sa recette sera
également faible. Le monopole doit donc prendre en compte la manière dont les
consommateurs réagissent à un changement de prix (élasticité-prix de la demande).
Le monopole maximise le profit en jouant sur le prix et les quantités. Son profit est donné par :
Le monopole égalise sa recette marginale avec son coût marginal, ce faisant, il choisit sa
quantité à mettre sur le marché.
Exemple 2 :
Une entreprise en position de monopole produit un bien vendu au prix P. Elle fait face à une
demande du type : Q = 4 – 2P. Sa fonction de coût total est :
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c. Quels sont la quantité et le prix d’équilibre du monopole ? A combien s’élève le profit du
monopole ? Le dessiner sur le graphique
Nous avons défini l’oligopole comme un marché sur lequel évolue un petit nombre de firmes
face à un très grand nombre de demandeurs. Les oligopoles correspondent à une structure
intermédiaire de marché, entre les deux cas polaires que sont le marché concurrentiel et le
monopole. Ils correspondent à l’existence d’un petit nombre de vendeurs et cela implique une
concurrence entre des firmes qui ont un pouvoir de marché. Dans un oligopole, chaque firme
est capable d’identifier clairement ses concurrents et de tenir compte de leur comportement
quand elle prend ses décisions de quantités ou de prix. Par conséquent, il existe une
interdépendance entre les décisions des firmes. Cette interdépendance correspond à l’existence
des comportements stratégiques qui tiennent compte des réactions des concurrents aux
décisions de la firme.
En effet, avant d'opter pour une stratégie déterminée, les experts militaires doivent toujours
se préoccuper des réactions des adversaires potentiels ou réels. Il en va de même dans les
marchés oligopolistiques ; chacun doit surveiller ou prévoir les réactions des autres.
Question : comment analyser les décisions des agents ?
Pour comprendre cela , imaginons que l’approvisionnement en eau d’un village soit assuré par
deux sociétés, A et B, disposant chacune d’une source (DUOPOLE) ; supposons pour la facilité
du raisonnement que pomper cette eau ne leur coûte rien (le coût marginal d’un litre d’eau est
nul). La demande d’eau s’établit comme suit, aux différents prix ; les coûts étant nuls, la recette
totale cumulée des deux firmes est égale aux quantités demandées x le prix.
Le profit maximum conjoint est atteint pour un prix de 20/m³. Nos deux firmes auraient
donc intérêt à s’entendre et agir en situation monopolistique, en produisant chacune 45 m³ et
en encaissant un profit de 900, au détriment des consommateurs, puisque le prix de vente est de
loin supérieur au coût marginal ! Toutefois, chacune a tendance à poursuivre son intérêt
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individuel ! Mettons-nous à la place du PDG de A : B produit 45 m³, je vais en produire 55,
mais pour vendre les 100 m³, le prix chute à 17. N’empêche : je vais réaliser un profit de (55 x
17) = 935 (au lieu de 900). Comme il y a de fortes chances que le PDG de B raisonne de la
même manière (appât du gain oblige), la production va passer à 110 m³, et le prix va tomber à
15/m³ ! Dans ce cas, le profit de chaque firme tombe à 825 (au lieu de 900). Intuitivement,
nous comprenons qu’ils ne vont pas poursuivre cette guerre des prix.
Sur un marché oligopolistique, chaque entreprise sait que son profit dépend de sa production,
mais aussi de celle des autres. Chaque fois qu’elle prend une décision, elle doit s’interroger
quant aux réactions des autres firmes. Un jeu bien connu, le « DILEMME DU PRISONNIER
», décrit certaines situations fondamentales du duopole ; il démontre notamment la difficulté
de maintenir la coopération entre les protagonistes.
Imaginons cette situation : Alice et Blaise ont été pris par la police en flagrant délit de vol de
voiture, pour lequel la peine encourue est de 2 ans de prison. Mais … il y a un cadavre dans le
coffre, sans que les policiers n’aient une preuve de leur culpabilité. L'idéal serait que l'un des
deux complices au moins avoue. Le Juge leur propose de se dénoncer de la manière suivante :
// si Alice dénonce Blaise et que Blaise ne dénonce pas Alice : Alice est libre.
// si Alice ne dénonce pas Blaise mais que Blaise dénonce, Alice écope de 10 ans de prison.
Ainsi sont fixés les règles du jeu, les stratégies et les « gains ». On a la matrice suivante :
- Les ménages: Tous les individus qui vivent ensemble sous le même toit qu’ils aient ou
non des liens de parenté et ayant une consommation commune : une famille, un célibataire,
ensemble des internes, etc.
-Les ménages pour l’essentiel, fournissent du travail et achètent des B S aux entreprises.
b. Les entreprises
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c. Les Administrations
Elles regroupent toutes les organisations dont l’activité principale est de produire des
services non marchands, c’est-à-dire qui accomplissent des tâches d’intérêt général.
Puisque les administrations ne vendent pas leurs services, leur revenu est constitué par les
prélèvements fiscaux (impôts et cotisations sociales) pour l’Etat et par les cotisations et
les subventions pour les administrations privées.
d. Les Banques (les institutions financières: établissements dont la fonction principale est le
financement de l’économie (collecter l’épargne et l’utiliser pour donner des crédits).
e. : Le « reste du monde » : Il s’agit de l’ensemble des acteurs étrangers ayant des relations
avec les acteurs nationaux 1.
- les entreprises versent des salaires aux ménages et des cotisations aux administrations
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Tableau : Description des différents secteurs institutionnels :
(toutes fonctions
puisque cette
Reste du monde catégorie regroupe Exportations Importations
les agents
économiques non
résidents qui
échangent avec les
résidents)
1. Notions de flux
Ainsi des relations d’interdépendance se créent entre les agents et génèrent des flux. Ces flux
peuvent être monétaires (salaires, impôts…) : ce sont des flux financiers. Ils peuvent être
physiques (biens et services ) : ce sont des flux réels. Chaque opération effectuée par un agent
économique se matérialise par un flux réel (biens ou services) et un flux virtuel (monétaire).
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2. Le circuit économique Simplifié
Il retrace la circulation des flux sans le reste du monde.
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III. La mesure de l’activité économique nationale
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Qu’est ce que la valeur ajoutée ?
La valeur ajoutée est la richesse créée par une entreprise ou une administration, elle la valeur
ajoutée est obtenue par la relation suivante:
Le PIB est une mesure de la richesse créée sur le territoire national pendant une période
déterminée (généralement une année) par tous les agents économiques résidents (entreprises
Burkinabè et étrangères, administrations). Le PIB prend pour critère le territoire.
Les B et S produits dans le passé et échangés aujourd’hui ne sont pas pris en considération (une
voiture d’occasion).
Les B et S produits et vendus d’une manière illicite (ex drogue,….) ne sont pas pris en
considération.
Optique production :
PIB = Somme des valeurs ajoutées
+ TVA
+ Droits de douanes
Optique dépenses :
PIB = Consommation finale des ménages
+ Exportations - Importations
Optique revenus :
• PIB = Rémunérations des salariés
Il donne une idée sur la richesse d’un pays, mais, il soulève des limites : Sous-estime la
production et ne tient pas compte des inégalités sociales (PIB par habitant ou par tête).
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