Le Taux de Chomage Au Maroc
Le Taux de Chomage Au Maroc
Le Taux de Chomage Au Maroc
♣ Introduction :
On ne peut aborder le sujet du chômage sans avoir au moins une idée sur le marché du
travail. Le marché du travail est un lieu abstrait ou se confronte l’offre et la demande sur l’emploie
la demande sur ce marché est le besoin en main d’œuvre exprimé par les employeurs, et les
ressources en main d’œuvre constitue l’offre de travail , quand l’offre est inférieure à la demande,
la rémunération du travail serait élevée ainsi un déséquilibre du marché ; quand l’offre est
supérieure à la demande, la rémunération du travail serait bas causant aussi un déséquilibre du
marché ; et quand l’offre est égale à la demande, la rémunération du travail serait en équilibre
comme ça en pourrait avoir un plein emploie de la main d’œuvre
♣ Définitions du chômage :
Sans travail ;
A la recherche d’un travail (c'est-à-dire qui ont pris des dispositions appropriées pour chercher
un emploi) ;
Disponible pour travailler. La notion de recherche d’emploi est utilisée, au sens large, dans les
enquêtes. Il est demandé aux enquêtés n’ayant pas une activité professionnelle, les raisons pour
lesquelles ils ne cherchent pas activement un emploi. Ainsi, sont considérées «chômeurs », les
personnes qui, en plus des critères cités ci-dessus :
Sont trop jeunes ou trop âgées pour être embauché par les employeurs ;
♣ Le chômage au Maroc
1. Environ 75 % des chercheurs d'emploi ont été à la recherche d'un emploi pour plus de
12 mois. De plus, le niveau d'éducation ne réduit pas significativement la probabilité de
rester au chômage. En effet, si nous considérons les individus ayant reçu un niveau
d'éducation supérieur, 85% ont été à la recherche d'un emploi pour plus d'un an. Plus
généralement, la durée moyenne de chômage était de 41 mois en 2000. Une grande
majorité des chômeurs (2/3 environ) cherchent un emploi à travers des contacts
personnels [5]. Dans un contexte de réglementation très stricte sur l'embauche et le
licenciement, l'importance accordée aux relations personnelles peut aussi être une
manière pour les employeurs de minimiser, à travers le maximum d'information sur le
candidat, les risques associés à l'embauche. Mai au premier trimestre de 2006 et pour la
première fois depuis 35 ans, soit depuis le recensement général de la population et de
l’habitat de 1971, le taux de chômage au Maroc est descendu sous la barre des 10 % :
9,8%, contre 11,3% à la même période de 2005, soit une baisse de 13,2%. Et cette
baisse a concerné aussi bien les diplômés (18,6% contre 21,9% au premier trimestre de
2005) que les non diplômés (5,1% contre 5,6%), les hommes (9,9 % contre 11,1% une
année auparavant) comme les femmes (9,5% contre 12,1%), le milieu urbain (15,4%
contre 19,2%) mais pas le milieu rural (3,9% contre 3,3%). Et cela parce que l’activité
économique de manière générale, et singulièrement l’activité agricole, affiche un rebond
assez significatif (voir article ci-dessus sur la conjoncture). Grâce à l’amélioration de la
conjoncture économique, le nombre d’emplois rémunérés créés a été de 506 000, dont
262 000 dans les villes et 245 000 dans les campagnes. En revanche, l’emploi non
rémunéré, et c’est une nouveauté, a lui reculé de près de 428 000 postes, dont 94 % sont
localisés en milieu rural. Ainsi que Le secteur des services a généré quelque 152 000
postes, s’appuyant sur l’excellente santé de l’externalisation des processus d’affaires et
des télécoms. Par ailleurs, les grands chantiers d’infrastructures gouvernementaux, ainsi
que l’investissement privé dans l’immobilier et le tourisme ont propulsé le secteur de la
construction, qui a fourni 80 000 nouveaux emplois au deuxième trimestre. Les chiffres
avancés devraient satisfaire à la fois le gouvernement et les organisations
internationales. Certains restent toutefois sceptiques et mettent en doute leur fiabilité,
dans la mesure où ils ne tiennent pas compte des personnes qui ne sont pas déclarées
2. Officiellement sans emploi, et donc de l’évolution du chômage dans le secteur informel.
Néanmoins, la tendance est positive. V I I .V I I .LA SITUATION DU MARCHE DU
TRAVAIL EN 2008 :
3. Au terme de l’année 2008, l’économie nationale a créé quelque 133.000 emplois nets
(contre 128.000 en 2007) et le taux de chômage a reculé pour s’établir à 14,7% en milieu
urbain (contre 15,4% en 2007) et à 9,6% au niveau national (contre 9,8% en 2007). La
population active âgée de 15 ans et plus a atteint 11.267.000 personnes en 2008, soit
une hausse de 1,1% par rapport à l'année 2007 (+2,2% en milieu urbain contre -0,2% en
milieu rural). Le taux d'activité a légèrement reculé passant de 51,0% en 2007 à 50,6%
en 2008. Le marché du travail au Maroc s'est développé de manière assez positive en
2008 si l'on considère le contexte économique global assez difficile. Le volume marocain
de l’emploi est passé de 2007 à 2008 de 10.056.000 à 10.189.000 personnes. Les
secteurs marocains du travail gagnants en 2008 sont: - les services avec 102.000
emplois, correspondant à un accroissement du volume de l’emploi du secteur de 2,8% ; -
les "bâtiments et travaux publics " avec 65.000 postes, soit une une hausse de 7,7%. En
zones urbaines, c'est á dire dans les grandes villes pour être plus précis, tous les
secteurs d’activité économique au Maroc ont contribué à la création de nouveaux emplois
: - les services avec 80.000 emplois, soit une hausse du volume de l’emploi du secteur de
2,6% ; - les bâtiments et travaux publics avec 39.000 emplois, soit une hausse de 7,4% ;
- l’industrie avec 30.000 emplois, soit une hausse de 3,0% ; - l’agriculture, forêt et pêche
avec 2.000, soit une hausse de 0,6%. Par contre en zones rurales, 20.000 postes
d’emploi ont été perdus résultant d’une régression de l’emploi. Maroctravail.com vous a
sélectionné les meilleurs sites du travail au Maroc comprenant les offres d'emploi les plus
actuelles. B I T « Un immense effort est nécessaire pour améliorer la productivité, les
revenus et les conditions de travail de manière à réduire la pauvreté qui touche près de la
moitié des travailleurs dans le monde. Nous vivons une époque d’opportunités et
d’incertitudes dans laquelle certains des obstacles qui ont empêché des hommes et des
femmes de réaliser pleinement leur potentiel sont tombés, mais dans laquelle les bons
emplois qui apportent la sécurité nécessaire pour bâtir une vie meilleure sont de plus en
plus difficiles à trouver. » Juan Soma via, Directeur général de l’OIT
4. À une époque où le chômage mondial a atteint son niveau le plus élevé de tous les
temps, il est plus que jamais nécessaire de placer l’emploi au cœur des politiques
économiques et sociales. De plus, l’ampleur de la pauvreté, même parmi ceux qui
travaillent, prouve bien que le nombre d’emplois productifs et décents reste très
insuffisant. Le rythme insuffisant de création d’emplois décents dans le monde démontre
la nécessité d’une coordination plus étroite des politiques macroéconomiques à l’échelle
internationale et des politiques pour l’emploi à l’échelle nationale. L’emploi productif et
librement choisi est au cœur du mandat de l’OIT et celle-ci œuvre avec détermination en
faveur du plein emploi. À cet effet, elle définit des mesures susceptibles de contribuer à la
création d’emplois durables ou de revenus décents. Ces mesures sont formulées dans
l’Agenda global pour l’emploi, élaboré par les trois mandants de l’Organisation. Politique
sociale : L’emploi, au centre de l’action gouvernementale Le taux de chômage ramené à
10%, des emplois créés par centaines de milliers et des programmes d’insertion de
jeunes diplômés. La lutte contre le chômage a été au centre de la politique du
gouvernement de Driss Jettou. Les différents indicateurs économiques le démontrent. La
situation de l’emploi s’est nettement améliorée depuis l’investiture, en 2002, du
gouvernement de Driss Jettou. Au terme du premier trimestre de l’année en cours, le taux
de chômage s’est stabilisé à 10%. Le nombre d’emplois créés pendant les trois premiers
mois de 2007 a atteint 369.000 postes selon les chiffres publiés par le Haut-commissariat
au Plan. Quelque 239.000 postes d’emploi ont été créés par le secteur privé. Quatre ans
auparavant et au lendemain de l’avènement de l’actuel gouvernement, le taux de
chômage était de 11,4% et de 23,7% chez les diplômés. Depuis, le Maroc a connu une
évolution favorable due à l’accroissement de l’emploi dans l’ensemble des secteurs
d’activité économique. Ainsi, en 2007, des secteurs-phares comme l’agriculture, forêts et
pêche ont créé quelque 228.000 emplois soit un accroissement de 5,4% par rapport à
l’année 2006. L’industrie et l’artisanat ont contribué à la création de plus de 100.000
emplois pendant les trois premiers mois de l’année en cours, soit une progression-record
de 8,6% par rapport à 2006. Le bâtiment et les travaux public ont permis à 20.000
nouveaux salariés d’intégrer le marché de l’emploi, soit 2,5% de plus que l’année
dernière. Les services ont créé 13.000 emplois. Derrière ces chiffres, résultats des
enquêtes périodiques du Haut-commissariat au Plan, d’énormes chantiers de réformes et
d’infrastructures de base. Le méga-complexe portuaire de Tanger, les stations
touristiques lancées dans le cadre du Plan Azur, les chantiers d’autoroutes ont créé
directement des dizaines de milliers de nouveaux postes d’emploi. D’autres initiatives ont
donné un élan substantiel à l’activité économique et donc à la création des richesses et
de l’emploi. Des mesures ont vu le jour pour renforcer la qualification et la formation
professionnelle et stimuler l’auto-emploi. Des actions gouvernementales pour l'insertion
des jeunes titulaires de diplômes supérieurs dans le secteur privé, ont été lancées. Trois
programmes ambitieux ont été conçus pour permettre à plus de 200.000 jeunes diplômés
d'adhérer aux chantiers économiques ouverts et, partant, intégrer la vie active. Il est
question notamment des programmes « Idmaj », « Taahil » et « Moukawalati », dont les
résultats sont pour le moins positifs jusqu'à présent. Saut pour le dernier chantier qui a
buté sur la frilosité du secteur bancaire. Il n’en reste pas moins que Idmaj a permis
jusqu'à fin mai 2007 de générer plus de 50.000 opportunités d'emploi dans les différents
secteurs productifs à travers le territoire national. L’initiative a permis aux titulaires des
diplômes d'études supérieures et de formation professionnelle, en quête d'un premier
emploi, de bénéficier d'une expérience professionnelle les qualifiant à s'insérer dans la
vie active. Le programme Taahil dont la finalité est d’améliorer l'employabilité des
demandeurs d'emplois parmi les titulaires des diplômes à travers la formation-insertion et
la formation qualifiante, a créé un total de 5.700 opportunités de formation dont 3.500
dans le cadre de la formation-insertion et 2.200 au titre de la formation-reconversion dans
les différents secteurs productifs, notamment les métiers de l'offshoring. Moukawalati a
recueilli une large adhésion auprès des titulaires des diplômes avec plus de 11.400
candidats. 1.774 parmi eux ont achevé une formation dans le cadre de ce programme,
alors que 929 d'autres sont en cours de formation. Toutes ces initiatives ont été
couronnées par le dépôt de quelque 1.717 projets auprès des banques pour financement.
Moukawalati étant la pièce maîtresse de cet arsenal gouvernemental de lutte contre le
chômage. Le programme se trouve malheureusement pris en otage par le secteur
bancaire. Les banques
5. Tardent à mettre en place, comme c’était convenu, un système d’information dédié aux
dossiers Moukawalati, alors que l’Etat, lui, l’a déjà réalisé. Bref, les banquiers traiteraient
les dossiers Moukawalati comme n’importe quel autre crédit. Et cela en favorisant la
logique de rentabilité sans prise de risque. Une manière d’agir qui ne cadre nullement
avec l’esprit de cette initiative. De même, les agences dans les régions ne semblent pas
aborder la question avec le même enthousiasme exprimé par les décideurs au niveau
des sièges. Résultat, après près d’une année de son lancement, moins de 1% des
objectifs visés a été réalisé. Les chiffres arrêtés à mi-mai font état de seulement 200
projets concrétisés au cours des 11 derniers mois. Pourtant, le succès populaire était
bien au rendez-vous. Driss Jettou : la solution au chômage nécessite un taux de
croissance élevé Le premier ministre Driss Jettou a affirmé jeudi que la solution au
chômage nécessite un taux de croissance élevé de l'économie, lors de l'ouverture d'un
forum national sur l'emploi à Skhirat. M. Jettou a indiqué que le taux de chômage en 2004
a été de 18,4% dans les villes et centres urbains, et de 3,2% dans les campagnes. Les
jeunes Marocains détenteurs de diplômes universitaires sont touchés par le chômage à
hauteur de 27%, a ajouté le Premier ministre. "La solution au problème du chômage
passe nécessairement par la réalisation d'un taux de croissance élevé", a- t-il souligné.
Or, le taux de croissance n'atteindrait que 1,2% en 2005 au lieu des 3% retenus dans la
Loi de finances - contre 4,2% en 2004 - avait indiqué en juin dernier le Haut-commissariat
au Plan. Le Premier ministre a proposé notamment l'instauration d'un partenariat de l'Etat
avec les entreprises pour un premier emploi des jeunes et un appui financier aux projets
dont l'investissement ne dépasse pas 250.000 dirhams. Dans les trois prochaines
années, 200.000 emplois devraient être créés grâce à un budget de 2 milliards de
dirhams, a ajouté M. Jettou. Dans un document distribué à la presse, le gouvernement
souligne la nécessité d'améliorer "l'adaptation de la formation aux besoins du marché en
général et des entreprises en particulier". Les participants, qui représentent plusieurs
départements ministériels, le patronat et de nombreuses ONG, devraient adopter des
recommandations au terme des travaux du forum. Jeudi dernier, Le Fonds monétaire
international (FMI) avait pour sa part incité les autorités marocaines à infléchir leurs
politiques économiques. "Bien que la politique budgétaire actuelle et le niveau
d'endettement ne posent pas de risque pour la stabilité économique à court terme, les
directeurs ont estimé que les politiques actuelles, si elles se poursuivaient, pourraient
réduire la capacité des autorités à absorber les chocs, ce qui pourrait restreindre la
croissance", souligne le rapport annuel sur la situation du Maroc Emploi & Carrière «Nous
sommes déterminés à combattre la précarité sociale» Entretien avec Jamal Rhmani,
ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle · Les contrôles CNSS et
inspections du travail renforcés · Le dialogue social reprend en septembre · La baisse du
chômage a profité à la masse salariale privée Impact des créations d’emploi sur la masse
salariale, chômage des jeunes diplômés, augmentation des allocations familiales, plan
d’urgence dans la formation professionnelle... Dans cet entretien, Jamal Rhmani fait le
point sur les différents chantiers en cours. · L’Economiste: Comment analysez-vous les
chiffres sur le chômage? - Jamal Rhmani: Ce sont des chiffres de référence, basés sur
des concepts, des méthodes de collecte et des techniques conformes aux normes
internationales en la matière. L’Enquête nationale sur l’emploi reste la principale source
d’information sur le marché du travail. Les résultats du deuxième trimestre 2008 montrent
que le taux de chômage au Maroc recule, passant à 9,1% contre 9,4% au deuxième
trimestre 2007. En 1999, ce taux était de 13,9%. Le Maroc a depuis enregistré une baisse
notable de 5 points du taux de chômage. Ces résultats confirment la bonne performance
du marché du travail sachant que la problématique de l’inadéquation de la formation pour
certains profils avec le marché de l’emploi reste posée. C’est ce qui explique le niveau de
chômage des diplômés. Là-dessus, les efforts doivent s’accentuer pour mieux répondre
aux besoins réels du marché de l’emploi tout en poursuivant les politiques de
l’amélioration de l’employabilité des jeunes afin de faciliter leurs insertions.
6. De plus en plus d’investisseurs se plaignent du manque de compétences. Quelle
solution proposez-vous? - Malgré les efforts déployés, l’appareil de formation dans sa
globalité ne satisfait pas les besoins exprimés pour certains profils. C’est le cas dans le
BTP, le tourisme, les nouvelles technologies, etc. Pour faire face, un plan d’urgence est
mis en place avec l’appui du Fonds Hassan II et en coordination avec le Haut conseil de
l’éducation. De nouveaux instituts spécialisés seront créés, le nombre de stagiaires
s’accroîtra et l’offre de formation sera diversifiée. Entre 2008 et 2012, nous comptons
former 750.000 lauréats contre 400.000 entre 2002 et 2008. Un important programme
d’accompagnement du plan de développement intégré du secteur industriel (P2II) est
également au menu. Il s’articule autour de deux axes. La première tourne autour de la
création ou de la restructuration d’instituts de formation dans les secteurs émergents
(automobile, aéronautique, électronique, création et mode, agroalimentaire, et cuir). Le
deuxième porte sur l’instauration d’un dispositif d’aide directe aux entreprises pour la
formation dans les secteurs de l’automobile, l’aéronautique, l’électronique et l’offshoring.
Le coût de ce dispositif est estimé à 2,7 milliards de dirhams à l’horizon 2015. Il assurera
une aide à l’entreprise pour la formation à l’embauche et la formation continue sur une
période qui pourra s’étaler sur trois ans et pour un montant allant jusqu’à 66.000 DH par
personne. En collaboration avec le ministère de l’Industrie, nous avons également finalisé
l’étude sur la création d’un institut de formation aux métiers de l’automobile à Tanger en
partenariat avec le groupe Renault-Nissan. Cet institut démarrera en mars 2010. C’est un
exemple des efforts consentis pour répondre au mieux aux besoins des investisseurs
étrangers qui choisissent de s’installer au Maroc. · Des emplois nets sont créés dans le
BTP, les services..., mais l’impact sur la masse salariale déclarée à la CNSS reste
minime, comment expliquer cette situation? - L’enquête du HCP est conçue selon
l’approche ménages. Par conséquent, les emplois couverts sont ceux du secteur privé
organisé, du secteur public et semi-public et ceux du secteur informel. A la CNSS, seuls
sont déclarés les salaires des entreprises privées opérant dans le secteur formel. La
masse salariale déclarée à la CNSS s’est établie à 61 milliards de DH en 2007 et nous
tablons sur 66 milliards de dirhams en 2008. Ce qui montre que la Caisse a bénéficié de
la baisse de taux de chômage. Le nombre d’assurés est passé de 1,7 million à 1,9
million. Ceci dit, la sous- déclaration affecte malheureusement toujours certains secteurs.
Mais nous sommes déterminés à combattre la précarité sociale de l’emploi. Pour cela, les
actions de sensibilisations, de contrôles et d’inspections vont s’accroître. · Plus d’une
année après la refonte de l’inspection et du contrôle CNSS, quel bilan peut-on dresser? -
Le dispositif d’inspection et du contrôle a été réformé afin de professionnaliser davantage
cet outil qui a fait l’objet de nombreuses critiques. Depuis on n’entend plus parler des
pratiques qui ont entaché le contrôle. Cette réforme a été implantée début 2008 et c’est
un peu tôt pour une évaluation. Ce qu’il faut savoir, c’est que dans le cadre de la nouvelle
politique du ministère de l’Emploi, la CNSS coordonne avec l’Inspection du travail. ·
L’augmentation des allocations familiales et leur élargissement à l’agriculture ne risquent-
ils pas de remettre en cause l’équilibre de la branche AF? - D’après l’analyse des
mesures d’impact de cette extension sur l’équilibre financier de la branche, les
ressources restent suffisantes pour couvrir les dépenses additionnelles et ce, quelle que
soit l’évolution de la population des salariés agricoles à la CNSS. Le coût des
augmentations et de l’extension des allocations familiales est estimé à 1 milliard de
dirhams. Cette mesure permettra à la CNSS d’améliorer le taux de couverture sociale au
Maroc. · Le dialogue social a abouti à une augmentation du Smig sur deux ans, sauf pour
le textile où la hausse sera échelonnée sur 4 ans. Cette différence de traitement ne
risque-t-elle pas de créer des tensions auprès des salariés du textile? - Le textile et
l’habillement jouent un rôle important dans le tissu économique marocain et emploient
plus de 220.000 personnes. A l’instar des autres pays, le Maroc a subi les répercussions
de la crise de 2005, suite à la suppression de l’accord multifibres. Ce qui a incité le
gouvernement à prendre des mesures pour en alléger l’impact et préserver l’emploi. Mais
le secteur reste fragile en raison des changements survenus à l’échelle mondiale. C’est le
cas du renchérissement de la matière première qui va sans doute affecter la demande et
surtout la compétition accrue des économies émergentes. La dérogation sur le Smig pour
ce secteur a été accordée sur la base de ces arguments et elle permettra de sauvegarder
l’emploi. · Après le drame de Lissasfa, quelles sont les actions mises en place? Et
comment responsabiliser l’Inspection du travail? - Un plan d’urgence est mis en place par
le département de l’Emploi. Des réunions sont tenues
7. Avec les autorités locales pour établir des plans locaux de prévention. Des visites
d’inspection dans les établissements à haut risque professionnel sont organisées. Le plan
prévoit aussi le renforcement du personnel chargé de la sécurité par la reconversion des
ingénieurs en ingénieurs en sécurité, la constitution d’équipes multidisciplinaires
chargées de contrôler l’application de la législation du travail dans le domaine de
l’hygiène et la sécurité et l’organisation des journées de sensibilisation à l’échelon
national et local. Suite aux hautes instructions de Sa Majesté, une commission interminis-
térielle a été également instituée pour revoir la législation en cours. Ce qui assurera une
meilleure prévention des risques professionnels. Quant aux inspecteurs du travail, ils ont
eu droit à un nouveau statut et à un régime indemnitaire. En contrepartie, nous nous
attendons à un rendement meilleur. Dès cette année, nous allons instaurer de nouvelles
procédures d’évaluation et d’appréciation. · Le gouvernement s’apprête à mettre en place
une loi sur les syndicats, qu’est-ce qui motive cette décision? - L’idée de concevoir un
cadre régissant le droit syndical reflète le souci de garantir le bon fonctionnement des
syndicats et de promouvoir leur rôle dans le développement économique et social. Avec
cette loi nous espérons aider à renforcer le rôle des syndicats dans l’encadrement, afin
qu’ils puissent jouer amplement les missions qui leur sont assignées par la Constitution et
le code du travail. D’ailleurs, cette loi a été demandée par certaines centrales syndicales.
IPE et assistance C’est un droit consacré par le code du travail. L’indemnité pour perte
d’emploi pourrait bientôt voir le jour. En tout cas, le ministre de l’Emploi et de la Formation
professionnelle affirme que le projet est en cours de finalisation et qu’il sera bientôt
soumis à l’appréciation des partenaires sociaux. En plus de l’octroi d’une indemnité pour
perte d’emploi, le projet prévoit une assistance au profit du salarié pour qu’il réintègre le
marché du travail. La version définitive du projet de loi sur les mutuelles est également
prête et sera présentée au Conseil supérieur de la mutualité. Une nouvelle mouture de la
loi sur la grève est prête et sera soumise aux partenaires sociaux. Quant au texte sur les
accidents du travail, il est déjà dans le circuit législatif. Propos recueillis par Khadija
MASMOUDI CONCLUSION Réduire le chômage et améliorer le taux de croissance
économique sont des défis fondamentaux pour le Maroc d’aujourd’hui, c’est pour cela
que le Maroc a fait des efforts considérable pour baissé le taux de chômage en créant
des emploi et sachant que La baisse du taux de chômage demeure intimement liée au
développement des secteurs non agricoles, notamment les BTP et le Tourisme. Mais les
mesures de remède restent un peu limitées.