JNGG 2012 445

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Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2012–Bordeaux 4-6 juillet 2012 

MISE EN PLACE DE LA METHODE OBSERVATIONNELLE POUR LA


CONSTRUCTION D’UNE TETE DE TUNNEL (LGV EST LOT 47)

APPLICATION OF OBSERVATIONAL METHOD AND NUMERICAL ANALYSIS


FOR A TUNNEL ENTRANCE (LGV LOT 47)

Olivier BRIL1, Elodie DUCOIN1, Renaud BOURGUET3, Sylvain PERROT-MINOT2


1
ANTEA GROUP, Lyon, France
2
TERRASOL, Paris, France

RÉSUMÉ — Le lot 47 fait partie de la deuxième phase de la LGV Est Européenne.


Cette prolongation comporte la construction d’un tunnel bi-tube à travers les Vosges
d’une longueur de 3 km. L’attaque du tunnel s’effectue côté est (paroi clouée de 15 à
17.5 m de hauteur) au niveau du graben d’Alsace, effondrement géologique majeur
dans la région entre le massif des Vosges et celui de la Forêt Noire, la sortie
s’effectuant côté Loraine dans le substratum gréseux. Afin de permettre de mieux
maitriser l’aléa géologique important en adaptant l’ouvrage en cours d’exécution, il a
été proposé de mettre en place la méthode observationnelle combinée à une rétro
analyse du comportement de l’ouvrage à l’aide d’un modèle aux différences finies.

ABSTRACT — Lot 47 is the second part of the high speed train project between
Meuse railway station and Strasbourg. The project is going through the Vosges by a
double tunnel dig in the pink sandstone. The beginning of the tunnel is located at the
western part of the Vosges at the graben d’Alsace; geological collapse between the
Vosges and the massif of “Forêt Noire”. Observational method has been used to
build the nailed wall; beginning part of the tunnel, to get a better control of geological
hazard during the fieldwork.

1. Introduction
La première phase de la LGV Est Européenne, de Vaires à Baudrecourt (environ
300 km), a été mise en service en 2007. La deuxième phase (environ 106 km, Figure
1) prolongera cette ligne jusqu’à Vendenheim, où elle se raccordera sur la ligne
Paris-Strasbourg. La mise en service de cette deuxième phase de la LGV est
permettra de relier Paris à Strasbourg en 1h50 environ pour 2h20 actuellement.

Tunnel de Saverne

Figure 1 . Tracé de la prolongation de la LGV Est 2ème phase

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La ligne traversera le massif des Vosges (Figure 1) constitué de grés rose par un
tunnel Bitube de 3 km de long (tunnel de Saverne). L’attaque du tunnel se fait côté
est dans une zone faillée qui a conduit à la mise en place de la méthode
observationnelle combinée à l’utilisation d’un modèle numérique aux différences
finies

2. Contexte géologique
Le contexte géologique local est particulier. Le fossé Rhénan est le résultat d’un
effondrement géologique majeur qui a eu lieu à l’Eocène supérieur (Figure 2). A cette
époque, le massif des Vosges et le massif de la Forêt Noire ne formaient qu’un seul
ensemble. A la suite de la formation de ce fossé, la plaine d’Alsace a été comblée au
cours de différentes phases de dépôt. La tête d’attaque du tunnel de Saverne
(dénommée « tête Alsace ») se situe au niveau de la transition entre les grés vosgien
et les dépôts récents de la plaine d’Alsace.
Massif des Vosges 
Fossé rhénan

Faille 
Projet 

Projet 

500m 

Figure 2 . Carte géologique 1/50 000 (BRGM) et coupe de principe

3. Description du projet
3.1. Géométrie de la tête Alsace

La tête Alsace est une paroi clouée de 15m à 17.5 de hauteur (pente 1Base/10
Hauteur) située à la transition entre le massif Vosgien et la plaine d’Alsace. En partie
médiane on retrouve une risberme de 4 m de largeur puis un terrassement à 2B/1H
sur 15 m de hauteur pour rejoindre le terrain naturel (Figure 3).
: surface d’entrée en
terre paroi clouée
pente : 1Base/10 Hauteur

: paroi clouée
pente : 1Base/5 Hauteur

: terrassement
Strasbourg  pente : 2 Base / 1Hauteur

: terrain naturel
Figure 3 . Représentation de l’ouvrage

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3.2. Caractéristiques des sols

Le contexte géologique local très complexe (nombreuses failles et remplissages) a


conduit à réaliser des campagnes d’investigation géotechnique importantes afin de
caractériser au mieux cette zone de transition. Une trentaine de sondages
(destructifs, carottés et pressiométriques) ont été réalisés sur toute la zone à
terrasser. On retrouve la transition entre les Vosges et le fossé rhénan : dépôts
alluvionnaires et les grés roses. Entre les deux, des terrains très hétérogènes,
bréchifiés, marno-calcaires avec remplissage argileux. Nous avons distingué quatre
horizons géologiques avec des épaisseurs variables :
- colluvions de pentes : constitués d’altérations gréseuses
- argile légèrement sableuse,
- marno calcaire altéré,
- marno calcaire peu fracturé.
Les paramètres mécaniques retenus pour le dimensionnement de l’ouvrage sont des
paramètres utilisés pour traduire le comportement d’ensemble de ces horizons.
Localement certains essais de laboratoire (essais de cisaillement…) ont conduit à
des résistances mécaniques élevées mais qui ne traduisaient pas le comportement
attendu du massif.

Formation h [kN/m3] C’[kPa] φ’ [°] qs [kPa]


Colluvions sableuses 19 0 33 50
Argile sableuse 20 10 27 60
marno-calcaire altéré 19 5 31 100
Marno-calcaire 21 0 37 200
4. Mise en place de la méthode Observationnelle
Le contexte géologique a conduit à proposer la mise en place de la méthode
observationnelle combinée à une modélisation numérique afin de suivre son
comportement et de prendre les dispositions nécessaires en amont en cas de
comportement inattendu de l’ouvrage. La mise en place du suivi s’est faite par :
- la définition d’une instrumentation spécifique à l’ouvrage,
- la réalisation d’une modélisation numérique de la paroi à actualiser en cours
de terrassement,
- la définition de seuils de déplacements admissible,
- la définition de mesures compensatoires.

4.1. Définition de l’instrumentation

Trois inclinomètres ont été disposés autour de l’ouvrage (Figure 4) afin de pouvoir
observer d’éventuelles zones de cisaillement ainsi que leur évolution dans le temps.
Un ensemble de bornes « télublocs » (Figure 4) a été disposé sur les risbermes ainsi
que sur la partie supérieure de l’ouvrage (dix bornes). L’objectif est de pouvoir
réaliser une mesure de l’ensemble des déplacements en tête de l’ouvrage.
Différentes rangées de cibles (vingt-trois cibles sur les lignes A à D ; seule la ligne A
étant représentée sur la Figure 4) ont été disposées au fur et à mesure de la

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construction de la paroi. Leur objectif est de comprendre l’évolution des


déplacements dans le temps et de percevoir une éventuelle accélération des
déplacements.
Inclinomètre 1

PM 376+ 571.050

Cible A8

Télubloc 9 Cible A7 STRASBOURG


Télubloc 3 Voie 1
Cible A6
Cible A5

Cible A4
Inclinomètre 2

Cible A3 Voie 2

Télubloc 4 Cible A2
Télubloc 8 Cible A1

PARIS

Inclinomètre 3

30
PM 376+ 567.4

Figure 4 . Vue en plan de l’instrumentation de l’ouvrage

4.2. Modélisation de l’ouvrage

Le modèle de rétro-analyse a été réalisé à l’aide du logiciel FLAC en reprenant en


phase travaux les propriétés des renforcements mis en place et en modélisant
l’excavation par passe de terrassement (passes de 2 m de hauteur). La lithologie
initiale correspond à celle utilisée dans la note de calcul en phase chantier, illustrant
le clouage envisagé. La modélisation a pour but d’approcher le comportement de
l’ouvrage afin de comprendre les phénomènes en jeux : cisaillement des terrains
(figure 5.a), déplacements perpendiculaires à la paroi (figure 5b), efforts dans les
clous et le parement…
JOB TITLE : LGV Est - Déblai 509 - Modèle initial (*10^2)
JOB TITLE : LGV Est - Déblai 509 - Modèle initial_xdisp (*10^2)

FLAC (Version 6.00) FLAC (Version 6.00)


Inclinomètre 2  2.775
2.800

LEGEND LEGEND 2.725

4-Jul-11 14:16
step 85852
11-May-12 21:48 Télubloc 8/9 
2.700 step 85852 2.675
4.000E+01 <x< 1.000E+02 5.500E+01 <x< 1.050E+02
2.250E+02 <y< 2.850E+02 2.300E+02 <y< 2.800E+02
Mires A2/A4/A5/A6
2.625
User-defined Groups X-displacement contours
Colluvions 2.600 0.00E+00
Marnes 2.50E-02 2.575
Argile 5.00E-02
Plasticity Indicator 7.50E-02
* at yield in shear or vol. 1.00E-01
2.525
X elastic, at yield in past 1.25E-01
2.500
o at yield in tension 1.50E-01
Cable plot
2.475
Contour interval= 2.50E-02
Cable plot

2.400 2.425

2.375

2.300
2.325

0.450 0.550 0.650 0.750 0.850 0.950 0.575 0.625 0.675 0.725 0.775 0.825 0.875 0.925 0.975 1.025
(*10^2) (*10^2)

a : visualisation de la bande de cisaillement b : déplacements perpendiculaires à la paroi


des terrains (en jaune) comparaison avec les points de mesure

Figure 5 . Illustrations des résultats du modèle initial


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4.3. Définition des seuils de déplacements admissibles

Les seuils de déplacements admissibles ont été fixés en amont à l’aide :


- des recommandations CLOUTERRE 1991 et 2002,
- du modèle initial FLAC.
La difficulté d’estimer correctement les modules de terrains en amont a conduit à des
premiers résultats de déplacement de la paroi très importants par rapport aux seuils
habituellement retenu pour ce type d’ouvrage. Il a donc été décidé de fixer les seuils
de déplacements horizontaux de la paroi suivants :
- rapport 2H/1000 (avec H : hauteur totale de la paroi) : seuil de vigilance
accrue conduisant à un suivi plus important des déplacements (trois mesures
par semaine),
- rapport 4H/1000 : point d’arrêt du chantier, réunion de l’ensemble des
intervenants (conducteur d’opération, Maîtrise d’œuvre, entreprise) pour
décider de la poursuite du chantier au regard des éléments de mesure et
d’interprétation.

4.4. Définition des mesures compensatoires

Les mesures compensatoires à mettre en œuvre en cas de dépassement du seuil


d’alerte devaient être défini en amont. Le maillage du clouage initialement prévu est
de 2 m par 1.5 m. Ainsi il était prévu de resserrer le maillage du clouage à 1,5 x 1,5
et également d’allonger la longueur des clous en fonction de la bande de cisaillement
constatée notamment grâce aux inclinomètres installés en partie supérieur et à la
mise à jour de la modélisation de l’ouvrage.

5. Réalisation de l’ouvrage
5.1. Calage du modèle

Durant les premières passes de terrassement, le modèle a été recalé grâce aux
données mesurées et aux observations réalisées à chaque nouvelle passe de
creusement.

5.1.1. Géologie

Les levers ont montré la présence d’une couche d’altération sableuse irrégulière,
située à l’interface d’une couche à majorité argileuse ; ces couches évitant une
infiltration importante de l’eau dans les terrains (présence de suintement au niveau
du talus amont de la paroi).
De plus, nous avons également constaté la présence de poches d’argile mélangées
à:
- côté voie 1 : une brèche marno calcaire très altérée en partie haute (Figure 6),
- côté voie 2 : une brèche gréseuse avec présence de veines argileuses
centimétriques.

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Légende du lever géologique Transition brèche gréseuse et marno calcaire altéré

4m 
NORD 
4m

Voie 2 Voie 1

Figure 6 . Levé géologique en cours de terrassement

Les observations réalisées durant les terrassements ont révélé la présence de plis
expliquant partiellement les très fortes hétérogénéités. On a retrouvé les types de
terrain attendus mais à des cotes pouvant différer localement. Le modèle a été
adapté en conséquence (figure 7).
JOB TITLE : LGV Est - Déblai 509 - Modèle géologie initiale (*10^2) JOB TITLE : LGV Est - Déblai 509 - Modèle géologie finale (*10^2)

2.775 FLAC (Version 6.00) 2.775


FLAC (Version 6.00)

LEGEND 2.725
LEGEND 2.725

15-May-12 9:19 15-May-12 9:22


step 85852 2.675 step 109563 2.675
5.500E+01 <x< 1.050E+02 5.500E+01 <x< 1.050E+02
2.300E+02 <y< 2.800E+02 2.300E+02 <y< 2.800E+02
2.625 2.625
User-defined Groups User-defined Groups
Marnes Marnes
Argile Argile
2.575 2.575
Colluvions Colluvions
Cable plot Cable plot
2.525 2.525

2.475 2.475

2.425 2.425

2.375 2.375

2.325 2.325

0.575 0.625 0.675 0.725 0.775 0.825 0.875 0.925 0.975 1.025 0.575 0.625 0.675 0.725 0.775 0.825 0.875 0.925 0.975 1.025
(*10^2) (*10^2)

Modèle géologique initial Modèle géologique réadapté

Figure 7 . Calage de la coupe géologique

5.1.2. Mesure des déplacements

Durant les premières phases de terrassement, les mesures de déplacement au


niveau des bornes télubloc, de l’inclinomètre ainsi que des cibles placées sur la paroi
ont permis de recaler les modules des terrains qui avaient été calculés à l’aide des
modules pressiométriques. Ce calage a été réalisé en se basant sur les
déplacements les plus défavorables.
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5.2. Déplacements en cours de chantier


9.0 9.0

7.0 7.0

5.0 5.0
Déplacements (Cm)

Déplacements (Cm)
3.0 3.0

1.0 1.0

‐1.0 ‐1.0
ligne 8 ligne 7  ligne 6 ligne 5     Ligne 4  ligne 3  ligne 2  ligne 1   ligne 0  et  ligne ‐1    ligne 8 ligne 7  ligne 6 ligne 5     Ligne 4  ligne 3  ligne 2  ligne 1   ligne 0  et  ligne ‐1   

‐3.0 ‐3.0
Cible A1 Cible A2 Cible A3 Cible A4 Cible A5 Cible A6 Cible A7 Cible A8 Télubloc 3 Télubloc 4 Télubloc 8 Télubloc 9

Cibles A1 à A8 Télubloc 3,4 8 et 9


pointillés rouge seuils de déplacements 2H/1000 et 4H/1000 ;
ligne -1à n : passes de terrassement

Figure 8 : Déplacements perpendiculaires à la paroi en cm mesuré en fonction du


temps sur les cibles de la paroi et sur les télublocs (risberme et talus)

Les mesures de déplacements sur cibles et bornes télublocs (Figure 8) illustrent une
augmentation continue des déplacements perpendiculaires à la paroi durant les
phases de terrassements. On note une vitesse de déplacement plus rapide en début
de terrassement qu’en seconde partie (lignes de clou 8 à 5). Nous constatons que
les valeurs des mesures réalisées sur la risberme et en amont de la paroi (bornes
télublocs) restent entre les seuils de vigilance accrue et d’alerte (déplacements
compris entre 2H/1000 et 4H/1000, Figure 7). Sur les cibles fixées sur la paroi (cibles
A1 à A8), le seuil de vigilance a été dépassé rapidement sur la majorité des points de
mesure. Pour deux cibles situées en partie centrale de la paroi le seuil d’alerte a été
dépassé.
De plus, un début de cisaillement des terrains a été observé sur l’un des
inclinomètres en partie haute de l’ouvrage, sa vitesse d’évolution restant constante
tout au long du chantier.

5.3. Comparaison et utilisation des différentes approches

La comparaison des différentes approches est détaillée dans la figure 9.


L’utilisation de la méthode observationnelle conjointement à un modèle numérique
est intéressante notamment en cas de dépassement des seuils fixés. Par exemple, le
déplacement maximal calculé à l’aide du modèle mis à jour en cours de chantier était
de 9,1 cm pour une valeur maximale mesurée de 8,6 cm sur la cible A6. Outre les
valeurs de déplacements, cette approche permet de compléter la compréhension des
mesures effectuées. Au regard des différentes approches, il a été décidé, en
concertation avec l’ensemble des acteurs, de poursuivre les travaux en maintenant
une fréquence de mesures élevée (trois mesures par semaine) afin d’intervenir si

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nécessaire. Il s’est avéré que les déplacements ont continué à augmenter de façon
plus régulière avec la hauteur terrassée et se sont stabilisés à la fin des travaux.

Les différentes approches réalisées montrent :


14

Clouterre 2H/1000

12
Mesure moyenne sur les cibles centrales
Clouterre 4H/1000
- une valeur moyenne des déplacements en
Déplacement maximal mesuré partie centrale de la paroi inférieure au seuil
Modèle FLAC mis à jour
d’alerte fixé au début du chantier
10

- une valeur maximale de déplacement


Déplacement (cm)

supérieur au seuil d’alerte mais inférieur au


6

modèle numérique recalé.


4

Figure 9 : Comparaison des déplacements en fin de chantier par rapport aux


différentes approches réalisées

6. Conclusion
La mise au point en amont d’une instrumentation adaptée, d’une fréquence de suivi
de l’ouvrage et de mesures compensatoires en cas de dépassement des seuils de
déplacement fixés a permis la gestion de l’aléa géologique important dans le cas de
la construction de cette tête de tunnel. L’utilisation en parallèle d’un modèle aux
différences finies avec rétro analyse des paramètres de sol vis-à-vis du
comportement de l’ouvrage en phase chantier a permis d’apporter un angle de vision
différents aux problématiques posées et de mieux analyser les phénomènes en jeux.
Ainsi, en mettant à jour le modèle, cela permet en cours de chantier de réaliser une
nouvelle analyse en cas d’observation d’hétérogénéité locale ou de déplacements
importants mais également en cas d’adaptations nécessaires de l’ouvrage
(inclinaison des renforcements, type de renforcement...).

Références bibliographiques
ALLAGNAT  D.et  Al  (2005)  La  méthode  observationnelle  pour  le  dimensionnement  interactif  des 
ouvrages, Presse de l’école nationale des ponts et chaussées, p127 

MICHEL F (2008) Le tour de France d’un géologue‐ Nos paysage ont une histoire, BRGM éditions p383 

Projet  national  CLOUTERRE  (1991  et  additif  2002)  Recommandation  CLOUTERRE  1991,  Presse  de 
l’école nationale des ponts et chaussées, p268 

Projet national CLOUTERRE (2002) Additif 2002 aux recommandations CLOUTERRE  1991, Presse de 
l’école nationale des ponts et chaussées, p217 

http://www.geotechnique.org/: Journée du 02 décembre 2011. Grands travaux et dimensionnement 
interactif (journée Franco Britannique). 

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