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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de L’enseignement Supérieur,


Et de la Recherche Scientifique

Université Larbi Ben M’Hidi, Oum El Bouaghi


Faculté des Lettres et des Langues

Département De Français

Mémoire de Master

Thème :

L ‘EXIL IDENTITAIRE DANS L’ŒUVRE ROMANESQUE DE

MALEK HADDAD
Le Quai aux fleurs ne répond plus

Présenté par : Sous la direction de : Mme :

MAAREF Fethi S/ BENABDELKADER

Devant le jury :
Président (e): TABJOUN Fatima
Rapporteur: BENABDELKADER S /L

Examinatrice: LALLAOUI Adel

Promotion : 2013-2014
TABLE DES MATIERES
L’EXIL IDENTITAIRE DANS L'OEUVRE
ROMANESQUE DE MALEK HADDAD

Introduction générale:……………………………………………….. 01

-Malek Haddad et sa langue d’expression…………………………….06


- Démarche et problématique …………………………………………..08

I - Première partie :………………………………12


1/ L’auteur et l’œuvres ............................................................................13
2/ L’œuvre de Malek Haddad…………………………………………..16
I) Aspects méthodique et théorique
Chapitre I:
1/L’Approche thématique :……………………………………………...18
Chapitre II :
1/L’analyse sémiologique du personnage selon P. Hamon……………..21

II -Deuxième partie :
Chapitre I :

A-1/La notion de l’exil ............................................................................31


A-2/ La langue française comme exil pour MALEK HADDAD……….32
A-3/ L’acculturation de MALEK HADDAD ………………………...35
B- / La fréquence des thèmes dans le texte :…………………………....39
Chapitre II : 1/ Analyse du système des personnages :

I -/La typologie :…………………………………………………….....42


II -/L’importance hiérarchique :……………………………………….46
III -/Les catégories des personnages (signes) :………………………….49
IV -/L’influence de la langue étrangère ………………………………...53

Conclusion générale :………………………………………………… 56


Bibliographie......................................................................….................60
DEDICACE:

Je dédie ce mémoire:

**Pour l'âme de ma très cher Maman,


symbole de bonté, de tendresse et d'amour,
qu'elle repose en paix.

** À toutes les personnes qui me sont


chères :

**À mon père qui m’a beaucoup


encouragée. Et aux membres de ma famille.

**À tous mes frères et neveux.

**À tous mes amis.

**À mes enseignants.

1
REMERCIMENT :

** Tout d’abord Je remercie Dieu de m’avoir aidé


dans la réalisation de ce mémoire.

** Je tiens à adresser mes plus vifs


remerciements à :

** Mon encadreur : S, BENABDELKADER


qui m’a soutenue tout au long de ce travail et de
m’avoir aidé par ses précieux conseils et ses
orientations.

** Je remercie également tous mes


enseignants du Département de français, dirigé par
Mme : HARKOU, Lilya pour l’intérêt qu’ils nous
ont accordé.

** Mes remerciements s’adressent


également à mes deux sœurs HOUDA et CHAYMA,
mon père qui m’ont procuré leur aide au cours de
ces années d’étude.

2
INTRODUCTION GENERALE :

Malek Haddad, compte parmi les écrivains algériens de la période dite


coloniale. Comme bien d’autres auteurs algériens, Il fait partie de la
génération des écrivains engagés dès 1950 à l’aube de l’indépendance.
Les œuvres publiées entre 1956 et 1964 sont classées dans la
littérature de combat. Ces écrivains étaient conscients de la nécessité de
leur engagement en parlant de leur société avec ses qualités et ses défauts,
d’éveiller les consciences et de libérer leur peuple par la force des mots, a
partir d’un monopole de textes a limage de : Mohammed Dib, Kateb
Yacine et Malek Haddad. Vers un seul but de concrétiser et gouter la
liberté, pour une Algérie complètement Algérienne. Et d’avoir une
identité nationale. Ces hommes et ces femmes ne disposaient que de la
langue française, qu’ils avaient étudiée à l’école de la République
Française.
Après l’indépendance, une génération de jeunes algériens instruits
dans les écoles du colonisateur, ils n’avaient pas le choix de la langue.la
société algérienne de cette période est connu par un contexte de culture
mixte. (Le conflit provoqué par le choc des deux cultures). Ainsi, ou ces
jeunes se sont engagés de devenir des écrivains, c’est-à-dire d’adopter
une littérature nouvelle, issue de la culture de colonisateur pour des

3
multiples raisons .d’éveillé les consciences de la gravité de la situation et
de lettre le doigt sur des sujets capital qui touchent directement l’identité
algérienne.
La langue est donc pour les écrivains algériens prend un statut
d’une question véritablement vitale, qui engage tout l’être d’un problème
identitaire. Ils se sont trouvés devant des problèmes d’identité et
d’originalité. Leurs œuvres, poèmes, et romans ont en grande partie pour
thème la guerre de libération nationale, ils répondent à l’urgence de la
situation historique et dessinent un avenir de promesse et liberté.

Nous constatons qu’elle peut s’appliquer à toute production littéraire dès


lors que la thématique centrale devient la quête de l’identité.
Pour Mohamed Dib, « on a parfois besoin de la langue de l’autre pour se
découvrir soi-même ».
La littérature algérienne a connu des nouvelles perspectives dans sa
thématique, défendre l’identité plurielle des algériens.et s’intéresse a des
sujets relatifs à la vie quotidienne des algériens. Comme la résistance, la
femme et l’exil...etc. Ainsi par ses approches et ses formes esthétiques
pour transmettre leur position envers la situation.

« La guerre d’Algérie est entrée dans la littérature non seulement par les
livres qu’elle a suscités chez les romanciers français, mais encore par les
écrivains algériens dont elle a dirait-on accéléré l’éclosion. » 1

Malek Haddad fait partie de ces auteurs qui ont marqué leur
temps plus que les autres, l’écrivain sur lequel porte notre travail,
contrairement aux autres écrivains il a vécu le «Le drame de
langue» Malek Haddad était incapable de s’exprimer en arabe
.Malek Haddad était incapable d’écrire en arabe et il a vécu son
1
Ali Khodja Jamel, Op. cit., p .33.

4
écriture en français comme un drame. Il a considère la langue
française comme un facteur d’aliénation.
« Je suis en exil dans la langue française, car personnellement mon cœur
et mon stylo sont sollicités par une seule nostalgie : la langue qu’on
parle dans ce que j’appelle avec une triste obstination : La Rue
des Arabes » Malek Haddad.
Dans l’œuvre littéraire de Malek Haddad, la plupart des critiques ont noté
l’omniprésence de ce que l’auteur lui-même appelle « Le drame de la
langue ». Drame, tragédie sont des termes à notre sens, très proches et
greffent dans l’âme de notre auteur un malaise et une souffrance
insupportables.
Après l’indépendance, le silence de Malek Haddad était la
conséquence d’un regret. Le nœud de son écriture, réside bien dans cette
problématique de l'acculturation.
Malek Haddad a décidé de se taire et d’arrêter d’écrire en 1962. Il
a toujours parlé de son exil dans la langue française parce que sa pensée
algérienne ne pourrait pas être exprimée fidèlement en français.

Pour Malek Haddad la langue française symbolise clairement l’exil, n’a –


t –il pas dit en 1961 « la langue française est mon exil. »
N’a – t –il pas dit aussi ces terribles mots « Je suis moins séparé de ma
patrie par la Méditerranée que par la langue française. »
Le sentiment de frustration chez l’écrivain Malek Haddad qui
illustre bien ce malaise dans ses écrits. Est né en utilisant une langue qui
ne lui appartient pas. Pour lui le souci de la langue d’écriture est
fondamental
Donc, le « Drame de la langue ».pour l’écrivain est de S’est trouvé
devant des problèmes d’identité et d’originalité. Ce drame se situe
essentiellement dans la communication avec son peuple. Etre coupé de ce
dernier était pour lui sa hantise, son exil intérieur. En fait, c’est un double

5
exil se situant dans la langue française et la langue arabe qui est ressenti
tragiquement chez lui. A cet égard, ses personnages sont des intellectuels
des écrivains poètes et des journalistes. Qui sont dans une situation de
frustration, qui se sent aussi surtout exilés au milieu des leurs, et séparés
d’eux par la barrière de la langue. Sur le plan littéraire, la langue utilisée
n’est pas en soi un choix idéologique mais plutôt une arme à utiliser.
« Elle est devenue un instrument redoutable de libération. C’est en
français que j’ai prononcé la première fois le mot Indépendance» 1
Le vécu de Malek Haddad explique ce déchirement, entre deux
cultures : culture d’origine algérienne et autre culture française imposé
.cela manifeste chez lui deux modes de vie algérien et européen.. Pour
lui la langue française était un mal inévitable pour un bien à la
perspective de l’avenir du pays en général.
La langue française va forcement véhiculer avec elle la culture du
colonisateur. Nous pensons que sur ce point, l’auteur a tout à fait raison,
car une langue raconte obligatoirement la culture et l’histoire du peuple
qui l’a vu naître et le faite prospérer.
Pour nous L’Arabe véhicule les valeurs et la culture arabo-musulmane. En
ce sens, pour Malek Haddad on ne parle pas une langue, on la pense, on la
vit. Elle détermine et élabore des formes d’identité individuelle et autre
nationale. Nous comprenons par-là, que chaque langue exige un
comportement précis.
Aussi Malek Haddad dénonce le fait d’avoir été expulsé de sa
propre langue, étant donné que la colonisation française avait toujours
relégué au dernier plan la langue arabe et l’avait sur plantée par le
français. L’écrivain tient à nous préciser :
« Je crois que nous sommes condamnés à la langue française à perpétuité
(…). Nos amis français s’inquiètent dès que nous abordons le problème
1
M. Haddad, « La liberté et le Drame de l’expression chez les Ecrivains Algériens, in
confluent, n=47cit, P80.

6
de la langue française (..). Ils ont raison, elle est si belle. Je suis sur que
cette inquiétude leur fera mieux comprendre notre attachement et la
nostalgie que nous avons pour notre langue maternelle perdue et que les
générations qui lèvent ont le devoir de retrouver». 1.
Haddad reconnaît la beauté de la langue française et son
attirance. Nous croyons sérieusement qu’au delà de son déracinement et
du malaise ressenti vis à vis de la langue de Molière, il est conscient de
cette impossibilité de rester monolingue, dans un monde si grand et ou le
plurilinguisme demeure inévitable. Il nous confie :
« La langue française qu’on le veuille ou non, qu’on l’admette ou non,
fait désormais partie de notre patrimoine national »2.
II ajoute: « La langue française m’a donné mes premières émotions
littéraires, a permis la réalisation de ma vocation professionnelle. Il m’est
un devoir agréable de la saluer »3.
Malek Haddad n’a pas oublié de saluer la langue française comme
il l’a toujours fait quand il a déclaré qu’il pose son stylo maintenant que
l’Algérie est libre. Cette langue qui lui a permis de dire sa vision du
monde et d’être utile:

« Pourtant, je remercie sincèrement la langue française de m’avoir permis


de servir mon pauvre et beau pays.»4

La signification de l’expression « la littérature algérienne de langue


française » veut dire que, d'une part, cette littérature n'appartient pas au

1
Cf. thèse de Jamel Ali-khodja, L’itinéraire de Malek Haddad, p.78
2
M. Haddad, « La liberté et le Drame de l’expression chez les Ecrivains Algériens, in
confluent, n=47.
3
M.Haddad, « Grandeur et misère de la littérature algérienne », in An –Nasr n°3, 4, 5,
6,7février1966.
4
HADDAD, Malek. La Nouvelle critique, n° 112, p. 93. IN : DEJEUX, Jean. LA
POESIE ALGERIENNE DE 1830 A NOS JOURS. Ed.2 Paris: EDITIONS PUBLISUD.
1982, p. 88.

7
patrimoine littéraire, voire culturel, proprement français. D'autre part, elle
souligne que cette littérature n'est pas de France (au sens géopolitique)
mais qu'elle s'exprime dans la langue française. On peut dire, d'un certain
point de vue que cette littérature est le terrain d'expression de deux
cultures.
La question linguistique semble donc créer un obstacle majeur qui
se dresse en face des vrais problèmes. Car La langue est un accès direct à
la culture.
Les écrivains algériens se penchent sur le problème le plus
important à cette époque, sur la confrontation entre deux civilisations
dans la vie de leur pays. Les héros de leurs œuvres se trouvent devant un
choix, ils doivent définir leur position vis-à-vis de la guerre de libération.
L’auteur a conscience de son acculturation et il se doit d’assumer sa
double appartenance. Il se peut qu’il éprouve de la culpabilité envers sa
patrie. Ecrivant en français, il ressent cela comme une trahison. Il l’avoue
dans notre roman Le quai aux Fleurs ne répond plus :
« Dans les romans, on améliore. On embellit. On triche. En fin de compte,
c’est une manière de s’excuser »1
Nous avons choisi le roman Le Quai aux fleurs ne répond plus
pour les raisons suivantes : D’abord parce qu’il s’agit d’un écrivain qui
traite dans la quasi-totalité de ses œuvres, des sujets relatifs à la société
algérienne avec un style très engageant et qui a toujours exprimé son
malaise en langue française, qui a dit que cette langue était son « exil ».
En plus la particularité de cette œuvre , qu’elle a été depuis son
apparition un champ d’études très fertile .un exemple concret de la
littérature algérienne de la langue française dans la période colonial au
sein d’un entourage de culture mixte. Et surtout pour les générations

1
Le quai aux Fleurs, op.cit, P.34.

8
d’après la guère à travers les leçons qu’ils véhiculent dans son roman
quand il porte le souci principal du peuple dans son cœur, pour lui ;
l’indépendance non conditionner du peuple Algérien, est une
conséquence inévitable. Il l’exprime avec une façon unique ce qu’il lui a
permet d’être différent.
Le Quai aux Fleurs ne répond plus est également un roman
poétique. Il emprunte au poème ses moyens d’actions et ses effets, Malek
Haddad tend à poétiser la structure de son roman. Cette charge poétique
conduit le lecteur à considérer ce roman comme un roman prototype et
original.
Lors de notre lecture du roman, des interrogations se sont imposées.
Le sentiment d’être séparé entre la culture d’origine héritée et la culture
occidentale acquises par la barrière de la langue réside dans la
problématique de l’acculturation. Qui résulte chez Malek Haddad deux
faces d’une seule médaille, le problème de la langue pour lui, n’est pas
contre la langue elle-même. Mais c’est une difficulté de communication
avec son peuple. C’est ici ou se situe le malaise de l’écrivain.

-A-t-il raison Malek Haddad de sentir exilé dans son pays ?

- Est ce que l’exil de la parole et l’exil identitaire se coïncide-t-il ?

-A quel degré l’exilé reste attacher à ses valeurs héritées en exil ?

-Malek Haddad est-t-il vraiment coupable, en écrivant qu’en français ?

Malek Haddad a utilisé la langue française parce qu’elle est la


seule à maîtriser vraiment afin de s’exprimer mais cette utilisation
risque de lui faire perdre son identité algérienne devant des
valeurs présumé dictés, qui essaye le colonisateur d’imposer. La
littérature algérienne d’expression française est née sous le signe

9
d’une question identitaire il s’est trouvé devant des problèmes
d’identité et d’originalité car :

-Comment réussir dans la langue de l’autre avec une identité


proprement algérienne ?
-Quelle est la façon idéale d’écriture, face au colon, avec sa propre
langue ?
-Comment, réunir les qualités d’un écrivain algérien en écrivant en
français ?

Le nœud de son écriture réside bien dans cette problématique de


L’acculturation qui est à la fois son drame, et sa distance et écart
inévitable par rapport à la réalité de la guerre.

Dans le cadre de cette recherche, nous pouvons supposer que


derrière une histoire pareille, il y’a une certaine dose du vécu par l’auteur.
Peut-on considérer que la visée fondamentale de l’auteur est de traiter un
sujet d’ordre social, la guère de libération, ou un fait qui le touche
indirectement. Nous nous permettons à dire cela, parce que l’auteur lui-
même a vécu l’exil, la guère, la souffrance, le malaise, et la nostalgie
qu’ils lui inspirent. Ce sentiment va provoquer chez lui, le déclenchement
de la lutte de façon intellectuel à travers ses personnages. Un véritable
témoin d’une période dramatique : la colonisation française.

Nous pouvons aussi suggérer que notre auteur a voulu faire


l’exception dans la littérature algérienne d’expression française de cette
période a travers son style et son choix de sujets. Ainsi que le contenu
historique reflète l’expérience personnelle de l’écrivain il se doit
d’assumer sa double appartenance en écrivant en français, il ressent cela

10
comme une trahison. Nous voyons qu’il voulait montrer sa culpabilité
envers sa patrie.

Notre problématique sera envisagée au confluent de plusieurs


approches. Dans ces conditions, notre méthode de travail va prendre pour
modèle l’approche thématique, concentrée sur :(L’exil - l’identité).
Ainsi l’étude de personnages qui ont relation avec ses principaux thèmes.
Et pour mieux cerner notre problématique nous ferons appel à la
représentation sociale.
En conséquence, notre travail sera amené à couvrir plusieurs angles:
présentation générique, socio-historique, et analytique ou nous jugeons
utile de faire appelle a de plusieurs outils d’analyse dans une démarche
descriptive dans la majorité du temps.

-Donc, notre étude comportera deux parties articulées en plusieurs


chapitres. Précédés par une étape présentative.
Nous allons d’abord poser le contexte socio-historique d’apparition du
roman Le Quai aux fleurs ne répond plus, avec une présentation de
l’écrivain.

Ensuite, nous allons passer à la première partie de notre travail qui


portera sur deux principaux axes penché sur les ponts suivants :

-Le premier chapitre de cette recherche se donne comme objectif l’étude


du thème général du récit, de ce fait on va essayer de rassembler les
différentes définitions de cette approche thématique. Basée sur les deux
notions : l’exil et l’identité.

-Le deuxième chapitre servira a clarifié certains fondement de


l’analyse sémiologique du personnage selon P. Hamon:

11
-Nous consacrerons la deuxième partie; qui sera devisé en deux chapitres
correspondant, chacun a une phase de l’analyse de l’œuvre.
-Le premier chapitre de cette partie aura pour rôle l’étude conceptuelle de
deux notions l’exil et l’identité dans le texte.
-Le deuxième chapitre servira à : une étude qui consiste a une analyse du
système des personnages qui forme la totalité d’événements.

-Ainsi. Le devoir national et la langue française « l’effet de la


langue » : l’influence de la langue étrangère.

12
PREMIERE PARTIE :

13
PRESENTATION GENERALE :

L’AUTEUR ET L’ŒUVRE :

1. Qui est Malek Haddad ?


C’était un 5 juillet en 1927 à Constantine. Le jour de la
naissance de Malek Haddad. Son jour de naissance coïncide avec
une date mémorable qu’allait vivre trente cinq ans après toute
l’Algérie : le Jour de l’Indépendance. Dans une famille modeste ;
son enfance fut bercée par la tendresse et la courtoisie d’une
maman qui s’appelait Hmama. Cette dernière ne savait ni lire ni
écrire, toutefois elle avait l’art de bien parler avec tous ceux et
celles qui la côtoyaient. Son père, instituteur puis directeur
d’école, l’avait inscrit dans une école primaire pas loin de la
sienne l’école « Sidi Jlisse ».Très jeune, Malek lisait énormément.
Sa carrière d’écrivain ne se dessinait pas clairement. Il se fixait
aux bonnes lectures que lui recommandait son père avec des
morceaux choisis qui servaient de modèle pour ses rédactions.
Malek Haddad goûta à Daudet, Dickens, Maupassant, Balzac,
Mérimée et Stendhal.
Il était parmi les enfants qui avaient la chance (ou de la malchance
à cause des problèmes de l’appartenance à deux cultures) d’aller à
l’école française et de faire des études primaires et secondaires.
Par la suite, il a tenté sa chance dans l’enseignement, comme son
père était lui aussi un enseignant, mais pas pour longtemps car, en
1954, il commença des études de droit à Aix-en-Provence, études
qu’il abandonna. En effet, la guerre de libération avait éclaté. Et
là, commença une période très active dans la vie de cet homme, il
prit le chemin de l’exil : Paris, Le Caire, Lausanne, Tunis,

14
Moscou, New Delhi… Cette période de la vie de Malek Haddad
est caractérisée par une activité intense. Il collabora à des revues
et hebdomadaires après avoir travaillé comme ouvrier agricole en
Camargue en compagnie de Kateb Yacine, et au Fezzan qui est un
lieu désertique en Libye. Puis, Grâce à son extrême talent de
journaliste Il effectua des missions pour le F.L.N. dans plusieurs
pays.

L’engagement politique et patriotique de Malek Haddad


était clair et sans équivoque. Il était l’un des premiers écrivains de
langue française engagé pour la cause de son pays, dès le
déclenchement de la Révolution. De 1956 à 1961, Malek Haddad
publia une œuvre chaque année.
Après l’indépendance, Après l’indépendance, il arrêta
d’écrire et collabora à la création de la presse nationale. Malek
Haddad dirigea à Constantine la page culturelle du quotidien An-
Nasr, de 1965 à 1968. Il fut directeur de la culture, au ministère de
l’information et de la culture de 1968 à 1972 et organisa le 1er
colloque culturel national, ainsi que du 1er festival culturel
panafricain en 1969. A cette même date, le Prix Rédha Houhou fut
crée, pour la meilleure œuvre littéraire écrite par un jeune.
Le 02 juin 1978, à l’hôpital Mustapha bacha d’Alger Malek
décède suites d’un cancer aux poumons, entouré par les membres
de sa famille, Comme il a souhaitait
L’œuvre de Malek Haddad commence dans les années 1948-1950,
comme celles de Kateb Yacine, Mohammed Dib et de bien d’autres
auteurs algériens dont les œuvres - poèmes et romans - ont directement
pour thème la guerre de libération nationale. Ils traitent aussi le problème
d’acculturation et d’aliénation culturelle de l’intellectuel pris entre deux

15
langues. Malek Haddad a écrit quatre romans et deux recueils de poèmes
précédés de deux essais entre 1956 et 1961 :

- Le Malheur en danger (poèmes, 1956),


-La Dernière impression (roman, 1958),
-Je t’offrirai une gazelle (roman, 1959),
- L’Élève et la leçon (roman, 1960),
-Le Quai aux fleurs ne répond plus (roman, 1961),
-Écoute et je t’appelle (poème, 1961),
Précédé par -Les Zéros tournent en rang (essai).
Malek Haddad a laissé aussi des inédits :
- Les premiers froids (poèmes),
-La Fin des Majuscules (essai),
-Les Propos de la quarantaine (chronique).
-Et un roman inachevé : -Un Wagon sur une île.

Sa malheureuse expérience familiale marquée par plusieurs


divorces, l’exil, la mort d’un de ses frères et de beaucoup de ses
amis, le spectacle de la misère régnant dans l’Algérie colonisée et
l’affrontement en lui de deux cultures ont réussi à le perturber, lui,
ainsi que les hommes les plus solides de l’époque « L’écrivain est
plus le produit de l’histoire que de la géographie»1 confie Malek
Haddad dans l’un de ses entretiens journalistiques. Nous croyons
que notre auteur a été façonné par ces deux éléments réunis.

1
. Jean, Déjeux, La Littérature Maghrébine d’expression française, CCF a Alger, 1969.Tome
1, p69

16
2- Présentation de l’œuvre :

-Le Quai aux fleurs ne répond plus : écrits en exil, a été publié en
1961 chez René Julliard. Puis, il a été réédité en 1982 chez le même
éditeur dans la collection 10/18. Réédité par Media-Plus en 2004 préfacé
par Professeur Mme Nedjma Benachour.
-Le nombre de pages est de moins de 124, Il est composé de 29
chapitres si nous comptons à partir du premier chapitre.
- Dans le roman, il y a très peu de personnages (Khaled, le
personnage principal, Simon, Monique, Ourida…).
-Et il n’y a que quelques autres personnages de moindre
importance à cause de leur courte apparition. Le roman est riche
en évènements et en descriptions.
- Il été aussi traduit en arabe et en allemand.

3-Résumé de l’histoire :
Le Quai aux Fleurs ne répond plus. Récit qui Met en scène et
retrace l’aventure d’un personnage symbolique typiquement algérien.
Ce personnage Khaled Ben Tobal écrivain et poète. A cause de la
guerre, il s’exile en France (Paris). Un voyage vers l’inconnu, une
contrainte qu’il ne puiss pas fuir. A fin de laisser derrière lui tous
ses proche ses trois enfants et surtout de sa bienaimée Ourida et
son pays en général. Khaled ben tobal va à la recherche de son
ancien condisciple du vieux lycée de Constantine Simon Guedj.
Khaled conte beaucoup sur son ami mais la logique de
l’obligation de la période dicte autrement pour lui ce qui
déclenche le début d’un grand échec à l’horizon. Dés l’arrivée à

17
Paris l’ami Simon ne répond plus au rendez-vous prévu au quai.
Ce dernier menait une vie confortable pendant que l’Algérie se
déchirait par la guerre. Connu par son esprit familial Khaled ne
trouve aucun souci de s’intégrer au sein de ses récepteurs en
gardant les qualités d’un homme algérien écrivain et journaliste de
métier. Ce qui marque sa présence chez la belle jeune femme.
Monique, la femme de Simon s’éprend de Khaled, à la
première conversation. Quoiqu’en mettant en valeur toute sa
beauté, Mais celui-ci la refuse, car il est fidèle à son ami et à sa
femme Ourida restée à Constantine. L’auteur fait le lien entre
cette attirance de Monique et son propre amour, un écart très
large, saint et se renforce jour après jour en lisant les nouveautés
et de récupérer les souvenirs des beaux jours prêt de sa femme. Et
résiste à ses avances, s’attachant à ses principes de fidélité. Il
prend ses distances avec Monique.
Il a préféré quitter Paris et faire un séjour en Provence. En
voyage , Khaled apprend dans le train qui le mène vers Aix en
Provence en feuilletant un journal offert par Monique, la trahison
d’Ourida, sa petite rose était dans les bras d’un lieutenant français
sur le boulevard de l’Abime et le couple finira par être assassiné
lors d’une fusillade. Ce sera la chute de tant de valeurs. C’est cette
trahison qui poussera Khaled à un tragique suicide. Par ailleurs, il
est nécessaire de marquer que le thème dominant dans ce roman
est la fidélité : elle joue un rôle important, Khaled est fidèle,
lucide, pur dans ses amitiés. C’est l’infidélité qui l’amène à se
suicider (il sauta sur le ballast).

18
Chapitre 1 : ASPECT METHODIQUE ET THEORIQUE:
1/.L’Approche thématique :

1-A/ Qu’est-ce qu’un thème ?

Le thème est « un sujet, idée sur lesquelles portent une réflexion,


un discours, une œuvre, autour desquels s’organise une action »1

W.Smekens (université du Grand) définit ainsi la notion de thème :


« c’est un Élément sémantique qui se répète à travers un texte ou un
ensemble de textes ».
Il s’agit d’un sujet abordé dans l’œuvre. Par exemple : l’absurde, l’exil,
l’identité, l’ambition, l’amour, l’angoisse, l’argent, l’éducation… un
thème est « une expression ou une phrase qui identifie ce sur quoi porte
une unité de données ou ce qu’elle signifie »2

1-B/ Objectif de la démarche :


L’analyse thématique, ou plus exactement l’analyse de
contenu thématique, est une méthode d’analyse consistant :
« À repérer dans des expressions verbales ou textuelles des
thèmes généraux récurrents qui apparaissent sous divers contenus
plus concrets »3.
En d’autres mots, l’analyse thématique consiste : « à procéder
systématiquement au repérage, au regroupement et,

1
Dictionnaire le petit la rousse 1995,
2
(Saldana,2009:139
3
(Mucchielli, 1996:259)

19
subsidiairement, à l’examen discursif des thèmes abordés dans un
corpus »1.
L’approche thématique considère l’œuvre littéraire comme une
expérience double car elle est la complémentarité du lecteur et de
l’auteur. Du point de vue idéologique, l’approche thématique est issue du
romantisme puisqu’elle n’est qu’un prolongement de la théorie de l’art
développée a cette époque (romantisme).

Dans son ouvrage : forme et signification JEAN Roussert la définie ainsi :

« L’épanouissement simultané d’une structure et d’une pensée (…)


amalgame d’une forme et d’une expérience dont la naissance sont
solidaires »2

Même si l’œuvre d’art est considérer comme le fruit individuel de


l’auteur, elle peut être étudiée indépendamment de l’auteur.

Malgré que la littérature est le fruit d’un imaginaire, sa n’empêche pas


qu’elle soit apte a être étudier et analysée.

C’est ce que déclare George Poulet dans la préface de littérature et


sensation :

« …la littérature est-il besoin de dire, est un monde entièrement


imaginaire. C’est le résultat très pur de l’acte par lequel, en transmuant
ses objets en pensée(…). Elle existe, pénétrable, parcourable. Elle s’ouvre
sur une suit de Cavernes, toutes différentes, toutes à la fois vides et
pleine, ou retentit la même affirmation de l’existence »3

1
(Paillé & Mucchielli, 2008:162)
2
Jean rousset, forme et signification, paris, édition librairie José corti, 1970
3
George poulet préface de littérature et sensation, cité par JEAN PIERRE
RICHARD, «littérature et sensation » Paris, édition du seuil, 1954, p9.

20
Donc, le concept de cette approche serait de détecter dans les
profondeurs du texte étudié, les images qui peuvent être révélatrice de
sens, qui, par la même occasion témoignent d’une expérience vécu.

« J-P RICHARD, (…) en associant l’imagination matérielle et la


problématique existentielle d’un auteur, donnera d’abord a propos
d’une image une interprétation a la manière de Bachelard pour se
servir1 ensuite de cette interprétation suivant les données
conflictuelles du problème existentiel ».1

Pour Jean Rousset, le lecteur qui est l’auteur pour nue expérience
essentielle à l’analyse de l’œuvre, pénètre dans cette dernière à
fin :

« D’épouser le mouvement d’une imagination et les dessins d’une


composition »2.

Jean pierre Richard voit quant a lui que :

« L’esprit ne possédera une œuvre, une page, une phrase, un mot, qu’a
condition de reproduire l’acte de conscience dont ils constituent l’écho ».

1 :
Maurice Delacroix ,Fernan d hollyn, methodes dutexte,paris,edition duculot,1987,p108
2 :
daniel bergez et al, méthode critique pour l’analyse littéraire, paris édition armand colin
,2005p129.2 :ibid,p129

21
Chapitre II : ETUDE DES PERSONNAGES:
Le personnage :
Un personnage est un être réel ou fictif. Il peut s’agir d’un
être humain, d’un animal, d’un objet ou d’une créature imaginaire
qui possède des attributs humains.
Le personnage a souvent été envisagé comme une transposition
littéraire d'une personne avec tout son réalisme psychologique ce
qui a amené plusieurs chercheurs à rectifier cette considération et
cette conception.
L’analyse sémiologique du personnage selon P. Hamon:

La typologie du personnage fluctuante, n’a jamais fait


arrêter, quand on parcourt la littérature sur le personnage
beaucoup de questions sont soulevées dans la mesure où il est a la
fois le lieu d’un " effet de réel" important d’un "effet moral», d’un
" effet de personne" et aussi un "effet psychologique "…
Cependant, la célébrité d’une critique psychanalysante ou se
confondent continuellement les notions de personne et de
personnage a conduit Philipe Hamon a élaborer une approche de
type sémiologique tout en considérant le personnage non plus
comme étant une personne mais un signe du récit qu’il se prête a
la même qualification que les signes de la langue. Pour Hamon, il
faut d’abord classer le signe en conformité aux Catégories
suivantes :
A/Catégorie des personnages référentiels:

22
Personnages historiques (Emir Abdelkader dans Nedjma de
Kateb Yacine, Napoléon III dans les Rougon Macquart…)
mythologiques (Venus, Zens …), allégoriques (l’amour, la
haine…), au sociaux (l’ouvrier, le syndicaliste, le paysan …).
Tous désignent un type de valeur (la résistance, la révolution...),
ils renvoient a un sens plein et fixe immobilise par une culture, a
des rôles, des emplois stéréotypes, et des programmes, cependant
ces personnages sont lisibles surtout aux lecteurs qui partagent la
même culture.(1)

Incorpores a un énoncé, ils serviront souvent "d’ancrage"


référentiel tout en renvoyant au grand texte de l’idéologie, des
cliches ou de la culture, ils sont ce que R. Barthes appelle " un
effet de réel" et dans de nombreux cas participeront a la
désignation automatique du héros.
B/ Catégorie des personnages embrayeurs :
Ils dessinent la place de l’auteur, du lecteur ou de leurs
délégués (personnage " porte parole") dans le texte, chœurs de
tragédies antiques, interlocuteurs socratiques, personnages
d’Impromptus , conteurs et auteurs intervenant, personnages de
peintres, d’écrivains, d’artistes , de bavards , de narrateurs-
témoins , d’observateurs , etc. Parfois, le problème de leur
détermination sera difficile parce que la communication peut être
diffère, divers effets de brouillage ou de masques peuvent venir
perturber le décodage direct du "sens" de tels personnages (il est
nécessaire de connaitre les présupposes, le contexte
prioritairement; en prenant un exemple l’auteur peut être présente
derrière un "il" que derrière un " je", derrière un personnage sous-

1
Benachour Nedjma ; Seminaire de Master : Sciences des textes litteraires, Universite
Mentouri,2010.

23
qualifie que derrière un personnage surqualifié) ; le problème de
repérage du héros. (1)

C/ Catégorie des personnages anaphores:


Selon Hamon ces personnages « tissent dans l’énoncé du réseau
d’appels et de rappels à des segments d’énoncés disjoints et de longueurs
variables (un syntagme, un mot, une paraphrase…)… ». (2)
Ils rappellent donc des données importantes (fonction
cohésive) ou préparent la suite du récit (Fonction organisatrice).
Ils sont en quelque sorte les signes mnémotechniques du lecteur ;
personnages de historiens, personnages d’enquêteurs, de
biographes, de divins, de prophètes, personnages de prédicateurs,
personnages doués de mémoires, personnages qui sèment ou
interprètent aident à comprendre des indices, etc. La prédiction, le
flash-back, le souvenir, le rêve prémonitoire, la scène d’aveu ou
de confidence, la citation des ancêtres, la lucidité.
-Philipe Hamon retient aussi trois champs d’analyse du personnage:
-L’être(le non, le portrait physique, la psychologie, etc.)
-le faire(le rôle thématique et le rôle actanciel)
-l’importance hiérarchique (statut de valeur).
1/L’être :
Pour Philipe Hamon est la somme de ses propretés à savoir
son portrait physique, son identité, sa manière de vêtir et le divers
attribut que lui prête le romancier .ainsi nous renseigne t-il sur son
rang social, son passé et son vécu.
En outre, il conçoit l’être du personnage comme le résultat du
faire antérieur, ou un état permettant un faire ultérieur de telle

1
Benachour Nedjma ; Seminaire de Master : Sciences des textes litteraires, Universite
Mentouri,2010.
2
Benachour Nedjma , Op . cit .

24
manière que son être est difficilement dissociable des autres
aspects du personnage : de son faire ou de son rapport aux lois
morale.

2/Le faire :
Par faire Philippe Hamon entend toutes les actions menées
par le personnage et constituant l’assise de l’intrigue, et non
seulement un « savoir-faire » exclusivement technologique ou une
aptitude à bien mener un travail a son terme.
Le faire intégral d’un personnage n’est pas toujours aisé a
connaitre et a évaluer. Les actions peuvent se révéler
contradictoires, donnant occasion a des effets de brouillage.
Cependant, a travers son faire, le personnage se définit par rapport
aux normes sociales en vigueur qu’il peut accepter ou refuser, ou
par rapport a autrui.
Philippe Hamon affirme que le faire du personnage est
étroitement lié à son être, ce dernier n’étant que le résultat d’un
faire antérieur. De même que le faire présent détermine l’être futur
du personnage
Toutefois, le faire du personnage repose sur ce que Hamon
appel, les rôles thématique et les rôles actanciels.
Les rôles thématiques : ils sont nombreux mais l’analyse tient
compte surtout de ceux qui renvoient aux actions narratives
capitales. Ils renvoient a des catégories (psychologique, sociales)
permettant d’identifier le personnage sur le plan du contenu et a
des thèmes généraux, tels que le sexe des personnages, l’origine et
l’appartenance géographique …etc.
Le rôle actanciel : ils assument le fonctionnement du récit et se
repartissent en trois axes :

25
-le savoir-faire
-le vouloir-faire
-le pouvoir-faire

3/L’importance hiérarchique :
C’est la hiérarchie entre les personnages du roman, le héros
et les personnages secondaires.
L’héroïsme dépend premièrement de la qualification qui est
la quantité et la nature des caractères accordés au personnage.
Hamon récence ainsi un certain nombre de procèdes qui assurent
cette différenciation.
Parmi ces procèdes, retenons la qualification différentielle
(le héros se voit accord les prédicats qui n’incombent pas aux
autres personnages), la distribution différentielle (le héros surgit a
un moment marquant du récit), l’autonomie différentielle (le héros
apparait et possède une grande autonomie), la fonctionnalité
différentielle et enfin le commentaire explicite.

-La qualification différentielle :1

Le personnage est utilisé comme support à un nombre de


qualifications que ne possèdent pas, ou que possèdent à un degré
moindre, les autres personnages du récit :

-Anthropomorphe et figuratif -non Anthropomorphe et non


figuratif

-reçoit des marques (exemple une -ne reçoit pas de marque


blessure) après un exploit

1
Hamon, pour un statut sémiotique du personnage poétique de récit, 1977, paris, seuil p154

26
-généalogie ou antécédents - généalogie ou antécédents non
exprimés exprimes

-prénommé, nommé, surnommé -anonyme

-décrit physiquement -non décrit physiquement

-surqualifié et motivé -non motivé Psychologiquement


Psychologiquement sous-qualifié

-participant et narrateur -simple participant à la fable


de la fable

-Leitmotive - pas Leitmotive

-En relation amoureuse -sans relation amoureuse déterminée


Avec un personnage féminin
Central (héroïne)

-bavard -muet
-beau -laid
-fort -faible
-jeune -vieux
-riche -pauvre
La distribution différentielle : il est question là d’un mode
d’accentuation purement quantitatif qui joue essentiellement sur :1

-apparition aux moments marqués - apparition a un


Récit (début/fin des séquences et du récit), moment non marqué
« Épreuve » principales, (transition, description…)
Contrat initial, etc.
Ou a des places non marquées
-apparition fréquente -apparition unique ou épisodique

1
P. Hamon Op cité P155

27
Analyse sémiologique du personnage selon P. Hamon :

-L’importance des personnages :


Pour classer les personnages selon leur rôle dans le récit, on utilise
généralement les trois catégories suivantes :

-Catégorie de personnage :
A/ Personnage principal : Personnage qui joue un rôle actif
dans le déroulement de l’action et qui est généralement au centre

28
de l’intrigue. Dans une œuvre de fiction, le personnage principal
est appelé le héros.
b/Personnage secondaire : Personnage qui joue un rôle actif
dans le déroulement de l’action et qui cherche souvent à venir en
aide ou à nuire au personnage principal du récit.
Figurant Personnage qui joue un rôle passif, qui n’influence pas
directement le cours du récit.
Le ou les figurants servent surtout à créer une ambiance et font
presque partie du décor.

Ils peuvent être simplement nommés par le narrateur ou n’avoir


aucune identité et ne présenter que les caractéristiques de leur
milieu (une foule, un passant, des clients dans un commerce, etc.).

-Les personnages types, le héros et l’antihéros


Les récits comportent des personnages dont les
caractéristiques sont bien marquées et figées dans le temps. Ces
personnages constituent des modèles que les auteurs peuvent
légèrement remanier selon les besoins de l’histoire ou du genre
littéraire. Parmi ces personnages, on trouve fréquemment:
• des personnages types,
• le héros,
• l’antihéros.
-Le héros :
Le héros désigne le personnage principal du récit. Le héros
n’est pas nécessairement un être hors du commun. Dans certains
récits, il ne possède pas de caractéristiques exceptionnelles (ex. :
le vieux pêcheur dans Le vieil homme et la mer) ; dans d’autres, il
suscite l’admiration par son courage remarquable et sa grande
force de caractère (ex. : Harry Potter, Amos Daragon, le petit

29
prince). Un héros a parfois des faiblesses qui le rendent vulnérable
aux attaques de ses adversaires.
Ces faiblesses donnent un caractère humain au personnage et le
rendent touchant aux yeux du lecteur ou de la lectrice.

-L’antihéros :
L’antihéros est un personnage du récit dont les
caractéristiques sont très différentes, parfois même à l’opposé, de
celles du héros. Ce personnage est un être plutôt ordinaire et fait
souvent preuve de maladresse. Certains aspects de sa personnalité
peuvent provoquer un malaise, le rire, l’empathie ou l’antipathie.
Ses caractéristiques sont variées : il peut être non-conformiste,
faible, sans attraits physiques, voire laid, s’exprimer difficilement,
être sujet à des peurs irrationnelles, etc. (ex. : don Quichotte de la
Manche, Gaston Lagaffe). L’antihéros n’est pas l’« ennemi » du
héros.

30
LA DEUXIEME
PARTIE :

31
Chapitre 1 :

A-1/LA NOTION DE L’EXIL ?


Elle est définit dans la littérature comme un état vécu, une
expérience d’ordre psychosocial ou politique de quelqu’un qui
subit un exil. Ce dernier peut être vécu d’une manière volontaire,
c’est-a-dire désiré, voulu .ou d’une manière involontaire, imposé
par les autorités publiques ou l’autorité sociale.
Il constitue donc un phénomène récurent qui occupe une
place prépondérante dans la littérature de part l’importance que
revêt ce thème dans la vie ou la condition humaine de l’exilé.
Quand les conditions de vie de quelqu’un deviennent de
plus en plus difficiles, à savoir pour des raisons matérielles

32
(besoin, chômage, faim) ou désir d’auto-affirmation, quête du
savoir, ou liberté d’expression. L’exilé recherche un espace vital
ailleurs .il quitte sa patrie ou son pays d’origine pour combler ce
vide dont on a parlé. Celui peut être matériel ou spirituel ou
l’ordre psycho-affectif.
Celui qui est menacé dans sa vie, persécuté, part à la quête
d’un mode de vie meilleur. Peut importe pour lui le destin qui
l’attend.il rompt avec ses origines er se déracine de lui-même.
Contrarié par le changement des lieux, de la langue, la
différance des traditions .s’insérer encor une fois ailleurs et quitter
les siens, devient donc une problématique identitaire.
Au sens étymologique du mot « EXIL » du latin ex(s)ilium
« bannissement, lieu d'exil », le terme évolué en vieux français
vers le mot « exile » signifiant « détresse, malheur, tourment » et
« bannissement ». «L'exilé » est défini par l'Académie Française
comme « la personne qui vit en exil » (pour l'adjectif), celui « qui
a été condamné, contraint à l'exil ou s'y est déterminé » (pour le
substantif).1
Par ailleurs Jean-François Féraud donnait au terme un
sens pénal : « Exil a la même signification que bannissement,
mais il n'a pas le même emploi. Celui-ci est une condamnation
faite en Justice ; l'autre est une peine imposée par le Souverain.
Dites en de même d'exilé et banni ; de bannir et d'exiler. »

Donc le terme a connu une évolution dans la littérature Française,


a savoir deux sens dont l’historique est placé en premier lieu.

Cette même distinction, le dictionnaire Trésor de la Langue


Française informatisé (TL Fi) inverse cependant l'ordre de
présentation des deux sens du mot « exilé » :
1
www.unesco.org /courrier/1999

33
« 1. Qui a quitté volontairement sa patrie ou non, a» ;

« 2. La Personne qui opte pour le choix de quitté son pays


(s’expatrier) ou de se faire chasser par les autres.

Ce terme renvoie beaucoup plus a l’éloignement de la patrie mère


qui à la contrainte externe imposée par autrui.

Aujourd’hui on parle plus précisément de l’activisme politique


délocalisé qui présente des facettes multiples (polices secrètes,
clandestinité, partir a l’étranger…).

Donc les personnes exilées posent problème sur la vie politique


interne à l’étranger. La forme la plus grande est celle du
« gouvernement en exil » qu’il s’agit non pas d’une seule et
unique personne, mais de tout un groupe politique se proclamant
pouvoir légitime d’un quelconque pays.vit ailleurs dans l’attente
d’être reconnu comme telle pour pouvoir se retourner un jour au
pays en vue d’une restitution du pouvoir proclamé.

A-2 LA LANGUE FRANCAISE COMME EXIL POUR MALEK


HADDAD:
Nul ne peut ignorer aujourd’hui la réalité amère qu’ont
vécue la majorité des hommes de lettre, les artistes chercheurs
écrivains ou penseurs d’une manière générale. La réalité de la
contrainte politique. L’histoire relate une panoplie d’exemples
concrets qui faute de tolérance ils revoient fuir leurs pays
d’origine.
James Joyce justifie son opinion par la ruse ou le silence,
empreinte comme arme ou alibi pour légitimer l’exil par les
écrivains.
Il s’agit là d’une forme d’imbrication de la dualité culture
et politique .cette question posée par les écrivains algériens ; et

34
qui relie le sentiment de dysharmonie entre le moi et le monde à
l’exil des personne et l’exil intérieur dans l’histoire d’évolution de
la littérature.
Malek Haddad a exprimé la notion d’exil en partant pour la
métropole, a travers ses publications en France. il opta donc pour
la langue française pour exprimer son éloignement regrettable de
son pays d’appartenance -l’Algérie- .Ce choix d’une deuxième
langue qui n’est pas la sienne constitue en faite une forme de
réflexion. Il a donc placé son corps dans un itinéraire bien précis.
En s’installant en France, il s’appropria là bas un espace vital
nocturne ou il livre sa pensée le soir à la rédaction pour une
profonde inspiration. Cet écrivais exil » produit une littérature en
outre mer loin de ses vrais lecteurs.
Dans les soupires et les gémissements douloureux il investit
un petit feu souffrant le gout de l’amertume mêler a la sensation
nostalgique profonde de son « bled »
« Il nous a semblé intéressant d’approfondir le sens qu’il
lui donne. Dés la première lecture, il apparaît non seulement
comme un thème mais une manière de penser. Donc pour l'exilé, il
y a un lieu vrai où placer son corps. » 1
Il exprime dans ses chefs-d’œuvre : le Quai aux fleurs ne
répond plus, le phénomène de la langue en terme d’une ambigüité
littéraire. Une fois elle parait être mur et d’autre fois un drame.
Cette problématique a constitue la pierre angulaire dans
l’analyse du discours dans ses romans.

1
ALI KHODJA, Djamel, L'Itinéraire de Malek Haddad Témoignage et Proposition,
Université de Provence (Aix-Marseille), Thèse de troisième cycle, 1981, p300.

35
S’exilé ce n’est pas quitté les limites de son pays natal, mais
l’exil pour Malek Haddad repose dans le moyen de
communication, la langue par excellence.
" Pour l'instant, j'habite dans mes livres, et croyez-moi…je paie
très cher mon loyer, très cher »1.
S’inspirant de la philosophie de Socrate, on considère que le
roman prend sa naissance a partir d’un accouchement. Cette pensé
qui vient de mettre dans la vie a chaque fois a une nouveauté
littéraire. Une quête et à chaque fois vue se monde.
Malek Haddad met en scène des personnages soufrant en
état de malaise psychologique a savoir une névrose d’angoisse, un
sentiment d’infériorité d’où la sensation d’être écarté, déchiré .qui
engendre a la langue des retombés tragique. (Séparation, guerre
angoisse de mort, suicide)
Cet aspect romanesque ou le partage de sentiment d’amour
entre une française et l’attachement a son propre pays d’origine
l’Algérie, est retrouvé dans la littérature de Malek Haddad qui se
sent handicapé de s’être exilé dans son propre pays en rédigeant
en seconde langue qui lui ait étrangère.
Cette sensation de malaise restée irrémédiable à cause d’une
langue étrangère ressentie comme telle-source génératrice de
souffrance chez Malek Haddad.
La crise identitaire chez l’auteur est perçue comme un
véritable sentiment d’exil car elle exprime une déchirure réelle de
la double culture.
Et se n’est pas a travers une lecture préliminaire et
superficielle que le décryptage de la forme littéraire de l’auteur,

1
Cité par DJAMEL, Amrani, « Haddad, Malek, 'Je t’Offrirai une gazelle'», El Watan, mardi 10 août 1999

36
mais c’est a travers la maitrise des codes transmis à travers ses
récits .l’interprétation s’avère donc critique au prima bord.
Car si l’on part de principe psychanalytique qui stipule que
le postulat Freudien considère l’écriture comme une forme
cathartique.
On finit par déduire qu’elle représente un noyau de
défoulement .elle consiste donc un moyen libérateur d’angoisse
par le biais de la vie fantasmatique (a travers le rêve) et ses
productions inconscientes.

A-3/L’ACCULTURATION DE MALEK HADDAD :


Le terme d’acculturation est définit dans les littératures
contemporaine « L’adaptation forcée à une nouvelle culture matérielle, à
de nouvelles croyances à de nouveaux comportements »
La conscience identitaire chez Malek Haddad, celle d’être
une partie intégrante de son pays.
Un citoyen fidèle qui exprime en terme littéraire son
algerianité aussi bien en Français mais pas dans la langue mère.
Donc pour lui la problématique se repose dans la
communication difficile, car la langue n’a jamais fait l’objet de
procès. L’auteur en tant qu’homme instruit, ayant fréquenté
l’école française, empreinte sa langue dans ses échanges et sa
réflexion développé. Sa culture prend ses aspects mixtes en tant
qu’écrivain algérien. C’est bien là ce facteur qui le met en état de
recherche pour explorer son identité propre.
Tout comme ses semblables, ce qui a fréquenté les bancs
scolaires français et qui ont puisé de sa culture, il jouit de cette
mixité.
Tout en usant d’une langue étrangère dans ses écrits. Il avait le devoir de
maintenir sa propre identité à l’abri de toutes les influences qui s’y

37
rapporte. Il a le devoir de rester algérien a part entière a quelque soit le
prix " Je ne sais pas si je suis nationaliste. Ce que je sais, et ça je le sais
bien, c'est que je suis Algérien."
Son œuvre le Quai aux fleurs ne répond plus, n’était pas
réellement un espace vital pour l’auteur ni un espace d’échange et
de communication ou il a tant exprimé ses revendications
identitaire, rien ne doit apporter atteinte a son identité ni au
sentiment national profond.
C’est a travers le personnage de Khaled ben tobal en tant
qu’acteur principal que l’aventure obligée au prés de ses proches
que Malek Haddad interprète les contraintes sociales subits par le
personnage en question dans le roman.
Le prétendu ami de Khaled ben tobal n’était pas fidèle au
rendez cous sur le quai .il s’agit bien de Simon Guedj qui devait
attendre la bas dés que Khaled descend de train qui arrive de
Marseille, "Pour la première fois, le quai aux fleurs n'avait pas
répondu"1.
Une fois encore on va signaler un phénomène
d’acculturation de l’intellectuel colonisé, elle se place en ses
origines géographiques.
De Constantine (l’est Algérien) etc. son monde culturel francophone
d’écrivain.

Il n’a pas pu incarner le rôle d’un mari algérien infidèle, donc


Monique n’a pas pu rivaliser l’amour d’Ourida sa femme algérienne.
Khaled Ben Tobal ne pourrait pas donc accepter l’idée de trahison de sa
femme par l’épouse de son ami Simon ; car cela représente pour lui la
trahison du patriotisme Algérien. L’amour était donc pour lui : « la
conscience d’être prés des autres de leur appartenir. »

1
Le Quai aux fleurs ne répond plus .P6

38
Pour l’auteur l’exile n’est pas seulement d’ordre géographique, mais aussi
de la langue d’écriture.

"La conscience d'être prés des autres de leur appartenir" 1


L’œuvre de Malek Haddad n’a pas pu être un roman d’échec de
l’amitié de Simon Guedj et Khaled Ben Tobal, ou même aussi l’échec du
mariage de ce dernier. Car sa femme Ourida a finit par mourir entre les
bras de son amant en trompant son mari d’une part, et d’autre part un
deuxième échec est signalé, celui du projet d’amour qui n’a pas pu
aboutir à unir Monique la femme de Simon et Khaled Ben Tonal.

L’interculturel Malek Haddad, en publiant en 1959 son premier


roman s’est référé à la guerre d’Algérie. Il revient dans ses quatre romans
qui succèdent ces mêmes thèmes : l’exile, la patrie, l’engagement et
l’affiliation

Il évoque toujours le phénomène de l’acculturation ainsi que la


révolution dans un contexte bien précis, celui de la guerre
d’indépendance A travers ce qu’il a vécu. C’est pour cela que l’on le
considère tout comme tout autre écrivain « un porte parole » de sa société
la communauté dont il fait partie intégrante.

La souffrance d’exile chez l’écrivain, vécu comme une dualité la


notion d’appartenance au groupe dynamique de ceux qui mènent le
combat – un élément d’Algerianité et la notion du malaise en gendre par
la solitude, l’échec, l’exile dans son propre pays a cause de la langue
étrangère empreinte a la rédaction. Il n’arrive pas à gérer cet obstacle.

C’est à partir de ce contraste qu’il découvre un autre dilemme de


surprise inattendue, causées par sa propre femme traitresse et de son ami
Simon, infidèle lui aussi au rendez-vous au « quai ».

1
La Dernière Impression, P29

39
Il souffre de son exile langagière en Algérie et son exile morale et
psychologique en France, il n’est donc pas a l’aise ni ici ni la bas.

Il s’agit d’un double exile, en interne il ne dispose que d’une langue


étrangère pour s’exprimer et se défouler, bien dommage le seul outil
d’engagement qu’il met au service de son Algérie.

Cet outil de communication qui est la langue française reste


désormais le seul moyen d’expression vis-à-vis de ses compatriote
algériens, leur attente et d’y leur répondre en tant qu’un
intellelectuel francophone. Ceci implique une acculturation
impossible à résoudre.
D’autre part cette forme a communication a quand même
réussit a convaincre les lecteur de poser la problématique de
revendication de leur propre algerianité .
Dans son œuvre sa ville natal Constantine ville d’hier et
paris ville d’aujourd’hui constituent toutes les deux dans sa
mémoire une véritable référence identitaire par rapport a la notion
d’espace vital a chaque événement rattaché a son vécu. Il s’agit là
d’un véritable réservoir psychoaffectif, source d’énergie
génératrice d’inspiration.
Elle constitue pour lui le nerf-moteur qui véhicule sa
pensée, qui motive sa production littéraire chevronné. Malgré la
sensation de souffrance qui jaillit d’une séquence a une autre ,
dans son œuvre ses personnages traduisent d’une manière
authentique son malaise a lui , sa douleur intense dans des
situations indésirable ou retrouve l’âme de Malek Haddad
B- /LA FREQUENCE DES THEMES DANS LE TEXTE :

40
1) L’exil : Nous allons relever que Khaled a été contraint à quitter son
pays, c’est la guerre qui l’oblige à être exile loin de sa femme et de sa
patrie ; « L’exil c’est une mauvaise habitude à prendre. »1
2) La fidélité : C’est le thème dominant, il ne va pas apparaitre sous le
même aspect linguistique ; elle est un acte de la vie de Khaled Ben Tobal
: Khaled, pur, fidele, lucide a son Amour " Ourida ", à son amitiés "
Simon ", a l’honneur et a liberté. En fait, c’est la fidélité et la trahison qui
le pousseront vers la descente aux enfers (le suicide).
3) L’amitié : Nous allons trouver l’amitié entre Khaled Ben Tobal
et Simon Guedj, Khaled et le Syndicaliste Abdallah, Khaled et
Pharmacologue de génie, Bim Bo et son âne ;
« L’amitié devient presque une erreur de jeunesse, un
enthousiasme péjoratif, un laisser aller de mauvais goût. »2
4) La guerre : Le contexte de l’histoire c’est la guerre d’Algérie.
Khaled reste toujours attache, Écartèle, damne par l’Histoire de
son pays. Il participe a la lutte de colonisation par sa plume, et ses
mots ;
« Je suis content, c’est peut être parce que l’hiver va finir,
que la guerre va finir, que la mort va mourir ». 3
5) L’amour :
Khaled est l’amoureux d’Ourida, et le bien aime de
Monique ; « Quand l’amour parle arabe, on pourrait croire qu’il
se surpasse. »4
6) La patrie :
Khaled reste toujours fidele a sa patrie, il reste toujours un
patriote ; « un patriote ne fait pas la patrie, mais la patrie permet
les patriotes. »1

1
Ibid., p.27.
2
Ibid., p.101.
3
Ibid.,p. 76.
4
Ibid., p.46.

41
7) L’espoir :
Khaled espère un monde meilleur, il rêve toujours a sa
femme Ourida, et a l’indépendance ; « ...mon amour, tu es si
belle, que je ne voudrais pas respirer, surtout ne pas déplacer tes
cheveux […] j’ai envie de toi »2.
8) La trahison :
Nous allons trouver qu’Ourida a trahi Khaled et Mme
Léonie a trahi son mari ; «...et bien! Croyez-moi ou ne me croyez
pas, monsieur Khaled, après trente ans de mariage, c’était la
première fois que je trompais mon mari !... »3.
9) L’échec :
Nous allons rencontrer l’échec d’une relation d’amitié entre
Khaled et Simon, l’échec d’une relation amoureuse entre Khaled
et Ourida ; «Et l’insulte était moins la jalouse suspicion de Simon
que la profanation d’une amitié qu’il avait crue incassable »4.
CHAPITRE II: ANALYSE DU SYSTEME DU PERSONNAGE :
Nous avons jugé utile d’analyser le système des personnages car
certains d’entre eux peuvent avoir un lien avec l’auteur, il est
indispensables pour les objectifs que nous ciblons dans notre
problématique. A travers sa mission.

I - LA TYPOLOGIES :

1/ Le héros et les personnages principaux :


Philipe Hamon, un des critiques qui s’intéresse a la question
du héros littéraire. Il rappelle en particulier que le héros relève à la
fois de « procédés structuraux internes à l’œuvre (c’est le
1
Ibid., p.39.
2
Ibid., p.165.
3
Ibid., p.93.
4
Ibid., p.105.

42
personnage au portrait le plus riche, à l’action la plus
déterminante, à l’apparition la plus fréquente, etc.) et l’effet de
référence axiologique à des systèmes de valeurs. »1

Selon lui, l’analyse du héros littéraire se situe sur deux


plans, d’un coté le repérage des procédés stylistiques de
différenciation et d’un autre coté, un système de valeur, auquel
renvoie ces mêmes procédés. En effet, dans le Quai aux Fleurs ne
répond plus, Khaled Ben Tobal doit être considéré comme le haut
de la pyramide ou bien le point central du cercle des personnages
autour de lui s’établit une hiérarchie importante dans
l’organisation du récit. Khaled est clairement le héros du roman
qui porte son nom, il est présent durant les chapitres.
Ainsi, dans le premier cercle des personnages principaux nous
pouvons situer :
Simon, Monique, Ourida, tous proche de Khaled dans la
mesure où ils évoluent tous dans son espace intime et conjugal ;
Khaled Ben Tobal est l’ami de Simon, le bien-aimé de Monique,
et le mari amoureux de sa femme et sa petite rose Ourida.

1
Hamon Phillipe ; « Texte et idéologie » :Valeurs , hiérarchie et évaluation dans
L’œuvre littéraire (1984)puf ,p.47, cité par solange vouvé Université Laval :
www.erudit , org.

43
- Illustration schématique -

2. / L’être des personnages principaux :


A/ Le héro Khaled Ben Tobal :
Le narrateur de notre roman à esquisse et a élaboré le
portrait physique du protagoniste -Khaled Ben Tobal- en
remontant dans son passé. Il a choisi Octobre 1945 pour le faire

44
pénétrer. Nous pouvons revenir au texte et retrouver leur
description (p.15-16), Khaled est le fils d’un postier qu’a cette
date il avait 17 ans, écrivait des poèmes, il fit connaissance de son
ami Simon Guedj. Ils avaient prépare leur bachot philo-lettres
ensemble «au pupitre généreux de l’adolescence, deux écoliers se
rencontraient pour étudier Bergson et Descartes, pour ignorer le
Chiehk Benbadis et les poètes algériens qui n’ont pas de nom qui
n’ont pas de langue. »1
Khaled habitait le Faubourg Lamy à Constantine. Il a la tête
du passé. La description de Khaled Ben Tobal est caractérisée que
par d’avantages, et encore plus par ses actions et ses idées que
par son physique.
Khaled Ben Tobal, complexe, fidele, gentil, avait une forte
personnalité, déchiré entre deux pays : l’Algérie colonisé et la
France colonisatrice, son problème c’est la guerre qui l’oblige à
être exilé loin de sa femme et de sa patrie. Khaled « ne fait pas la
guerre, mais il la supporte »2,
L’essentiel pour lui c’est le départ des colonisateurs.
B-L’héroïne Ourida :
La femme et la bien-aimé de Khaled Ben Tobal. C’est une
femme musulmane et instruite aux yeux noirs, aux cheveux bruns
et bouche muscade. Elle a trahi l’honneur, l’amour et la liberté.
C’est la satisfaction de ses désirs qui l’a conduite à trahir son
mari.
C- Simon Guedj :
Le condisciple de Khaled, le mari de Monique, avocat a la
cour. Il est gros et de petite taille. Il a une faible personnalité. Il

1
Malek Haddad ; Le Quai aux Fleurs ne répond plus, p .15.
2
Ibid., p.49.

45
vécut confortablement et semble avoir oublié son pays d’origine
(l’Algérie).
D-Monique :
La conjointe de Simon, la soupirante de Khaled, une jolie
femme parisienne instruite aux yeux pervenche, issue d’une
famille riche.
-Khaled mérite d’être le héros de notre roman car il est le
mieux désigne quantitativement et qualitativement que les autres
personnages .Cependant, il est important de signaler que les trois
personnages principaux : Simon, Monique, Ourida rejoignent
Khaled dans ses actions centrales.

3. Le faire des personnages principaux:


L’histoire de Khaled Ben Tobal marié, avait trois enfants ;
dans son exil commence par un échec celui du rendez-vous raté
lors de son arriver a paris c’était l’inattendu, de ne pas être
accueillit par Simon. Chez son ami contraint. Khaled se comporte
bien. Monique la femme de Simon tombe amoureuse du notre
poète. Elle voulait embrasser sa main c’est ce qui n’est pas arrivé.
A cause de son amour vers sa femme. Après une aventure très
lourde, le jour du départ arrive. À la gare notre héro fini par
découvrir d’être trahi par sa propre femme Ourida rester en
Algérie. Elle a trahi l’honneur, l’amour et la liberté.

II L’IMPORTANCE HIERARCHIQUE :
1. Qualification différentielle :
Personnage Khaled Ben Simon Guedj Monique Ourida
Tobal le l’héroïne
Qualification héros

46
Généalogie + + + -
Exprime Ben Tobal Guedj Guedj
++
Prénomme + + +
monsieur
Surnomme - - -
d’hier
Décrit
physiqueme
nt + + + + -
+
surqualifié
+
+
+ + Relation
Relation
En relation Relation Relation amoureuse
amoureuse
amoureuse amoureuse amoureuse avec
avec
avec Ourida avec Khaled lieutenant
Monique
français
Bavard
- - -
-
Beauté + - + -
Richesse
- + - +

Force - - + -
Jeunesse + + + -
Noblesse + + + -

Nous relatons que Khaled ben tobal regroupe les qualités et


les signe qui lui permettre d’être le héros de son auteur l’histoire
et la majorité d’événements marquants dans le texte tourne a

47
travers et avec sa présence. Son rôle est capital des le début de
l’histoire.
La nécessité littéraire pousse l’écrivain à mettre le
personnage dans la totalité de son texte, pour une seule raison de
transmettre l’état d’un homme exilé de sa propre souche dans un
pays considérer comme un ennemi.
Expérience mérite de qualifié Khaled comme un héro, mais
il faut aussi montrer le rôle de : Simon, Monique, Ourida
rejoignent Khaled dans ses actions centra
2 Distribution différentielle :
• Apparition aux moments marques du "récit "
Début : Khaled Ben Tobal, Simon Guedj par ordre d’apparition
(chapitre I)
Dans les épreuves principales :
- La déception de Khaled de ne pas être accueilli par son ami
Simon Guedj lors de son arrivée a Paris (chapitre I).
- La rencontre de Khaled et Simon dans son appartement au Quai
aux Fleurs (chapitre III).
- L’amour de Monique envers Khaled (chapitre III).
- La résistance de Khaled aux séductions et avances de Monique
et son attachement a ses principes de fidélité, d’amitié, d’amour et
de liberté (chapitre IV, IX, XVIII).
- L‘échec de relation d’amitié entre Simon et Khaled
, (Chapitre XIX).
- L’éloignement de Khaled de sa bien-aimée Monique
(Chapitre XXVII, XXVIII, XXIX).
- La trahison d’Ourida a Khaled.
La fin : Le suicide de Khaled ; il sauta sur le ballast
(Chapitre XXIV).
• Apparition aux moments non marqués du "récit "

48
Ce sont les personnages secondaires qui ont apparu aux moments
non marques du " récit " comme : Bim-Bo, Mme Léonie, Nicole..
3 Fonctionnalité différentielle :
Khaled, Monique, Simon, Ourida sont des personnages actifs mais
imaginaires, dans une société et un contexte réel, mais ils sont
virtuels et inexistants, se sont des personnages construits par un
faire, se sont tout simplement des actants. Cependant, il faut
signaler qu’il y ait un autre type de personnages dans notre roman,
qui sont inactifs (sauf Bim-Bo) mais qui ont réellement existe se
sont des personnages construits par un dire.
Personnage Khaled Ourida Monique Simon
Caractère
Personnage
- - - -
Médiateur
Constitue
par + + + +
un faire
Constitue - - - -
par un dire
Sujet réel
ou - - - -
glorifie
Sujet
virtuel ou
non + + + +

actualise

4/Autonomie différentielle :

Le héros Khaled apparait seul ou en conjoint avec


n’importe quel autre personnage ; soit avec Simon, soit avec

49
Monique, soit avec Mme Léonie, soit avec Bim-Bo…, cependant,
sa conjointe Ourida est toujours présente dans sa pensée. Khaled
apparait tout le long du roman et cela donc est un indice
d’autonomie.
5/ Le commentaire explicite du narrateur:
Dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus le protagoniste
Khaled Ben Tobal est désigné par un narrateur extra diégétique ; il
est identifie par des énonces explicites du narrateur.

III LES CATEGORIES DES PERSONNAGES (SIGNES) :

1. Les personnages ou signes référentiels:


Nous distinguons des personnages a référent historique :
Abdelhamid Ben Badis, le varsovien, le polonais. Puis, nous
apercevons les personnages sans noms ; ils sont les personnages
sociaux qui présentent un aspect de la réalité, ce sont : les poètes
qui n’ont pas de nom et qui n’ont pas de langue, les Fellahs aux
lourds chapeaux de paille, les gens aux marches arabes…

Certains de ses personnages désignent un type de valeur ;


Abdelhamid Ben Badis illustre le type de la « Révolution » ; il
lutte pour reprendre l’identité algérienne, exemple de la résistance
et une forme de motivation et de conscience, d’éveiller les esprits
et les pousser a la révolte. Le but est une Algérie libre et
indépendante .en fait la stratégie d’enseignement français à
marquer des points contre la langue et la culture arabe. « …au
pupitre généreux de l’adolescence deux écoliers se rencontraient
pour étudier Bergson, Descartes, pour ignorer le chikh Ben Badis
et les poètes algériens qui n’ont pas de nom et qui n’ont pas de

50
langue »1. Le français enseigné c’était le seul moyen pour les
algériens de quitter l’analphabétisme.
Parlant de L’acculturation l’exemple du varsovien, et le
polonais la Varsovie est la capitale de la Pologne, montre bien la
souffrance de cette nation pendant les deux guerres mondial.
Et C’est à cause des multiples occupations Allemande et
l’U.R.S.S que le varsovien possède trois langues l’allemand, le
russe, et le polonais. C’est le cas de Khaled Ben Tobal déchiré
entre le français et l’arabe porteur de valeurs.
2. Les personnages ou signes embrayeurs:
Se sont les personnages désignés par déictiques [les
pronoms : je, tu, nous, vous], des catégories de temps et d’espace :
a) Khaled Ben Tobal : exemples : « l’amour c’est mon affaire »2.
« Je pense d’abord à ma mère, par ma mère,
pour ma mère […] mes cousins ne se prennent
Jamais pour mes oncles ! »3.
« Ma bonne amie, tu ne m’as pas trahi, tu t’es
Trompée. Tu t’es privée. »4
b) Monique : exemples : « Je suis deux fois impardonnable,
D’abord de vous déranger à cette heure, ensuite de ne pas m’être
présenté.»5
« Monsieur d’hier, vous me donnez ces trois jours ? »6

c) Simon Guedj : exemples : «tu es fou !... D’ailleurs, la soupe,


tu vas la partager Avec nous. Mais tu ne m’as toujours pas dit ce que
tu faisais à Paris.»1

1
Haddad Malek; Le Quai aux Fleurs ne répond plus, p 15.
2
Ibid., p.39.
3
Ibid. p.159.
4
Ibid, p.172.
5
Ibid. p.20.
6
Ibid., p.95.

51
«Monique ne fait que me parler de toi et sais tu ce
qu’elle vient encore de me sortir ? »2

d) Ourida : exemples : « Je viendrai t’embrasser


quand les enfants dormiront ? »3
« Je viendrai dans Paris pour t’y rejoindre que tu as mal au coeur.»4
« Détends-toi, Khaled di-a li. »5
e) Bim-Bo :
exemples : «... C’est vrai monsieur, je suis un criminel. »6
f) Les deux pensionnaires de l’Hospice des vieillards :
exemple: «! je vous offre quelque chose à vingt francs… »7
g) Mme Léonie :
exemples : «J’ai lu votre dernière nouvelle, monsieur Khaled,
celle qui s’appelle «Bim-Bo»… mon dieu ce elle m’a plu…»8
h) Nicole :
exemple : « les petites roses, je les connais, il en pousse
dans le jardin, je n’ai jamais vu de liberté dans le jardin..9».

3/Les personnages ou signes anaphores :


1
Haddad Malek; Le Quai aux Fleurs ne répond plus, p.21.
2
Ibid., p.104.
3
Ibid., p.69.
4
Ibid., p.45.
5
Ibid., p.46.
6
Ibid., p.79.
7
Ibid., p.34.
8
Ibid., p.91.
9
Ibid., p.93.

52
Ils se signalent lorsqu’ il y a présence de souvenirs ou de
confidences racontées, et quand il y a des dialogues établis sur une
tierce personne. Parfois, un même personnage peut faire partie de
plus d’une de ces catégories Nous pouvons distinguer :
a) Khaled Ben Tobal :
Lorsqu’il se souvient des discussions avec sa femme et la
c’est un festival de flash-back réveillant de tendre souvenirs
d’enfance.
Exemple : « …elle disait : couvres –toi bien, il fait froid dans
l’exil. Elle disait : nous arrivons à lire tes poèmes, nous les lisons
1
malgré tout. »
b) Mme Léoie :
Lorsqu’elle se rappelle et relate ses souvenirs avec son
mari.
Exemple : «…pendant la guerre en 1943, mon mari tomba
2
gravement malade... »
c) Bim-Bo :
Quand il se mit à faire des confidences avec Khaled Ben
Tobal. Exemple : « Autre fois, j’avais un âne…Bou diou ! C’était
bien avant l’Allemagne […] je l’appelai « Fada » car il était un
3
peu bête…»

IV /L’INFLUENCE DE LA LANGUE ETRANGERE :

1
Ibid., p.45.
2
Ibid., p.92-93.
3
Ibid., p.76.

53
Parlant une langue étrangère suscite chez son locuteur des
avantages qu’on ne peut pas les contés. Elle provoque et améliore
la pensée humaine par sa méthode de recherche.

Disant que la langue maternelle est porteuse de valeurs et


des principes, et qu’elle forme l’identité individuelle et national,
elle forme aussi les liens d’affiliations et d’appartenir a une
communauté a une zone géographique et un pays .a partir de cela
Nous supposons que l’apprentissage et la maitrise d’une langue
étrangère comme le français véhicule obligatoirement avec lui
les valeurs et la tradition française.

Le personnage essentielle du roman : Khaled ben tobal a


subit ce qu’ils a subit son auteur Malek Haddad. L’acculturation
adapter a la française pour lui est une question d’honneur,
l’auteur a constitué dans un personnage toute les qualités d’un
algérien fidele à l’affaire national. Ce dernier possède que la
langue française pour s’exprimer, une frustration à cause de sa
double appartenance constitue une frontière entre lui et son peuple
il ne peut pas parler aux algériens avec leur propre langue qui est
l’Arabe. Contraint de prendre le chemin de l’exil le personnage
Khaled ben tobal reste fidele a sa femme a ses proche et a sa
patrie ce qui représente les valeurs et ses origines algériennes,
malgré les séductions de la femme de son ami Simon. Il choisi de
mourir avant de trahir sa patrie.

Problème majeur, qu’on découvre a partir de ce texte a


cause de la langue. L’histoire le justifie. D’être exilé à double fois
dans langue et quelle langue ? La langue de l’ennemi. L’autre de
s’éloigné de son propre pays quand il est besoin de lui .avec son
style poétique Malek Haddad chante ce malaise jusqu’a l’aube de

54
l’indépendance ou il décide de cesser d’écrire. C’était le bout de
ses rêves.

Nous permettons de dire : notre texte est un exemple


concret de ce que la langue pouvait évoquer chez son locuteur.
Cette quête de soi ce carrefour linguistique dans le texte nous a
laissé convaincues de l’importance de la langue dans la vie en
general.des Avantages qui participent à former la personnalité et
l’identité.

« L’adaptation forcée à une nouvelle culture matérielle, à de


nouvelles croyances à de nouveaux comportements » Le Robert

55
CONCLUSION

GENERALE:

56
Au terme de notre étude, nous disons que Malek Haddad a
connu les différents types de tristesse. Le malaise règne sa pensée,
à cause de l’état du pays : le déchirement identitaire et social,
l’aliénation et l’acculturation chez la couche d’élite : écrivains,
journalistes et poètes à l’image de notre auteur. Ils n’acceptent pas
cette situation. Se sont trouvés devant des contraintes et des
sacrifices. Comme la difficulté d’exprimer des valeurs et des
attitudes dans une langue autre que la sienne. Malek Haddad a
voulu écrire pour servir la cause de l’Algérie en lutte pour gagner
la liberté qui signifie l’identité. Pour lui la lutte est contre les
valeurs et la culture imposée par le colonisateur.

Son thème central est l’exil, cela est au cœur de la création


littéraire de l’écrivain à travers son statut d’un être déplacé coupé
de sa propre langue maternelle. Malek Haddad met en valeur ses
expériences personnelles douloureuses de l’exil avec les lecteurs.
Il éprouve un besoin impérieux d’écrire son exil. Son exil
n’apparait pas comme un thème mais comme une manière de
penser. Le phénomène, a suscité des chercheurs et des critiques,
d’où son importance. Des groupes de chercheurs et des colloques
se préoccupent d’analyser les thèmes et les formes de l’exil en
littérature.
Dans ce travail nous avons aussi essayé d'analyser les
personnages dans le roman de Malek Haddad. Nous avons donc
d'abord introduit des caractéristiques des personnages que nous
avons jugé comme principales, ce qui étaient les caractéristiques
physiques, de la parole et aussi du caractère et du nom des
personnages. Ces caractéristiques, nous les avons relevées chez
chacun des personnages. Enfin, nous avons comparé ces

57
caractéristiques, leur présence ou l'absence dans le texte, avec la
théorie des personnages de Philippe Hamon, sa division de la
typologie des personnages et personnages-définitions et nous
avons essayé de déterminer auquel type ce personnage appartient.
Nous avons donc évalué les résultats de notre analyse et nous
avons comparé les personnages entre eux. Malek Haddad met en
scène un personnage qui reflète son identité et sa pensée, il tente
de le composer à partir de plusieurs personnalités réelles diffusées
tout le long du récit en faisant appel à son imagination .

Khaled Ben Tobal représente le métier d’un écrivain, le


rôle de l’intellectuel, pour analyser et dénoncer une réalité sociale
et universelle qui est celle de la guerre, l’intellectuel déchiré entre
son pays « natif » et l’Occident « adoptif ». Qui prend les soucis
du pays dans le cœur et la transmettre dans ses écrits depuis l’exil.

L’œuvre de Malek Haddad est une quête du soi; d’où un


retour aux racines pour marquer l’opposition à l’autre. Avec sa
forme de résistance et d’engagement. Il finit par : l’identité
collective du peuple se concrétise que par la langue arabe qu’elle
reste une ligne rouge a ne pas franchir.

58
BIBLIOGRAPHIE :

59
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

I LES ROMANS DE MALEK HADDAD:

1- HADDAD, Malek, Le Quai aux fleurs ne répond plus, Ed.Julliard, Paris, 1961.
2- HADDAD, Malek, La Dernière Impression, Ed.Julliard, Paris, 1958.
3-HADDAD, Malek, L'Elève et la leçon, Ed.Julliard, Paris, 1960.
4- HADDAD, Malek, Le Malheur en danger 1956, Ed.Bouchéne, Alger, 1985.
(Poèmes)
5- HADDAD, Malek, Je t'Offrirai une gazelle, Ed.Julliard, Paris, 1960.
6- HADDAD, Malek, Les Zéros tournent en rond, Ed.Maspero, Paris, 1961 (essai)

II ARTICLES ET THESES:

1- Actes de colloque organisé par I LVE « Spécial colloque Malek


Haddad », Revue Expressions, de l'Institut des Langues Etrangères, Université de
Constantine, Poésie de Malek Haddad, Soumya Ammar-Khodja, janvier, 1994.

2- BENACHOUR, Nadjma, Constantine, une ville en écriture dans les récits


de voyage, Les témoignages et les romans, Université de Mentouri, Constantine,
Thése de Doctorat, 2002. Sous la direction de, Charles, Bonn

3-HADDAD, Malek. La Nouvelle critique, n° 112, p. 93. IN : DEJEUX, Jean.


LAPOESIE ALGERIENNE DE 1830 A NOS JOURS. Ed.2 Paris: EDITIONS
PUBLISUD.1982, p. 88.
4-Jean, Déjeux, La Littérature Maghrébine d’expression française, CCF a
Alger, 1969.Tome 1, p69

5-Benachour Nedjma ; Seminaire de Master : Sciences des textes litteraires,


Universite Mentouri,2010.

6-ALI KHODJA, Djamel, L'Itinéraire de Malek Haddad Témoignage et


Proposition, Université de Provence (Aix-Marseille), Thèse de troisième cycle, 1981, p300.

7-Cité par DJAMEL, Amrani, « Haddad, Malek, 'Je t’Offrirai une gazelle'», El
Watan, mardi 10 août 1999
8- M.Haddad, « Grandeur et misère de la littérature algérienne », in An –Nasr n°3, 4, 5,
6,7février1966.

60
III OUVRAGES TRAITANT DE THEORIE ET
CRITIQUE LITTERAIRE:

1-BONN, Charles, Anthologie de la littérature algérienne nouvelle approches,


Paris, livre de poche, 1985, p.5
2-Saldana,2009: P139
3-Mucchielli, 1996: P259
4-Paillé & Mucchielli, 2008: P162)
5-Jean rousset, forme et signification, paris, édition librairie José corti, 1970
6-George poulet préface de littérature et sensation, cité par JEAN PIERRE
RICHARD, «littérature et sensation » Paris, édition du seuil, 1954, p9.
7-Maurice Delacroix ,Fernan d hollyn, methodes dutexte,paris,edition
duculot,1987,p108
8-:daniel bergez et al, méthode critique pour l’analyse littéraire, paris édition
armand colin ,2005p129.1 :ibid,p129
9-Hamon Phillipe ; « Texte et idéologie » :Valeurs , hiérarchie et évaluation
dans L’œuvre littéraire (1984)puf ,p.47, cité par solange vouvé Université
Laval : www.erudit , org.

Autres sources documentaires:


1-www.unesco.org /courrier/1999
2-Site du Serveur francophone: www.bnf.fr.
3-www.Amazon.com
4-Wikipedia L’encyclopédie libre en ligne :http//fr.wikipedia.org/wiki/thème

61
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

I LES ROMANS DE MALEK HADDAD:

1- HADDAD, Malek, Le Quai aux fleurs ne répond plus, Ed.Julliard, Paris, 1961.

2- HADDAD, Malek, La Dernière Impression, Ed.Julliard, Paris, 1958.

3-HADDAD, Malek, L'Elève et la leçon, Ed.Julliard, Paris, 1960.

4- HADDAD, Malek, Le Malheur en danger 1956, Ed.Bouchéne, Alger, 1985. (Poèmes)


5- HADDAD, Malek, Je t'Offrirai une gazelle, Ed.Julliard, Paris, 1960.
6- HADDAD, Malek, Les Zéros tournent en rond, Ed.Maspero, Paris, 1961 (essai)

II ARTICLES ET THESES:

1- Actes de colloque organisé par I LVE « Spécial colloque Malek


Haddad », Revue Expressions, de l'Institut des Langues Etrangères, Université de
Constantine, Poésie de Malek Haddad, Soumya Ammar-Khodja, janvier, 1994.

2- BENACHOUR, Nadjma, Constantine, une ville en écriture dans les récits


de voyage, Les témoignages et les romans, Université de Mentouri, Constantine,
Thése de Doctorat, 2002. Sous la direction de, Charles, Bonn

3-HADDAD, Malek. La Nouvelle critique, n° 112, p. 93. IN : DEJEUX, Jean.


LAPOESIE ALGERIENNE DE 1830 A NOS JOURS. Ed.2 Paris: EDITIONS
PUBLISUD.1982, p. 88.
4-Jean, Déjeux, La Littérature Maghrébine d’expression française, CCF a Alger,
1969.Tome 1, p69

5-Benachour Nedjma ; Seminaire de Master : Sciences des textes litteraires,


Universite Mentouri,2010.

6-ALI KHODJA, Djamel, L'Itinéraire de Malek Haddad Témoignage et


Proposition, Université de Provence (Aix-Marseille), Thèse de troisième cycle, 1981, p300.

7-Cité par DJAMEL, Amrani, « Haddad, Malek, 'Je t’Offrirai une gazelle'», El
Watan, mardi 10 août 1999
III OUVRAGES TRAITANT DE THEORIE ET
CRITIQUE LITTERAIRE:

1-BONN, Charles, Anthologie de la littérature algérienne nouvelle approches,


Paris, livre de poche, 1985, p.5
2-Saldana,2009: P139
3-Mucchielli, 1996: P259
4-Paillé & Mucchielli, 2008: P162)
5-Jean rousset, forme et signification, paris, édition librairie José
corti, 1970
6-George poulet préface de littérature et sensation, cité par JEAN
PIERRE RICHARD, «littérature et sensation » Paris, édition du seuil,
1954, p9.
7-Maurice Delacroix ,Fernan d hollyn, methodes dutexte,paris,edition
duculot,1987,p108
8-:daniel bergez et al, méthode critique pour l’analyse littéraire, paris
édition armand colin ,2005p129.1 :ibid,p129
9-Hamon Phillipe ; « Texte et idéologie » :Valeurs , hiérarchie et
évaluation dans L’œuvre littéraire (1984)puf ,p.47, cité par solange
vouvé Université Laval : www.erudit , org.
Résumé :

Dans ce memoire de Master.nous avons aussi essayé d'analyser


les personnages dans le roman de Malek Haddad. Nous avons donc
d'abord introduit des caractéristiques des personnages que nous avons
jugé comme principales, ce qui étaient les caractéristiques physiques,
de la parole et aussi du caractère et du nom des personnages. Ces
caractéristiques, nous les avons relevées chez chacun des personnages.
Enfin, nous avons comparé ces caractéristiques, leur présence ou
l'absence dans le texte, avec la théorie des personnages de Philippe
Hamon, sa division de la typologie des personnages et personnages-
définitions et nous avons essayé de déterminer auquel type ce
personnage appartient.
Nous avons donc évalué les résultats de notre analyse et nous avons
comparé les personnages entre eux. Malek Haddad met en scène un
personnage qui reflète son identité et sa pensée, il tente de le composer
à partir de plusieurs personnalités réelles diffusées tout le long du récit
en faisant appel à son imagination.

62
Summary:
In this memory of Master.nous have also tried to analyze the characters in the
novel Malek Haddad. So we first introduced the characteristics of the
characters that we felt as major, what were the physical characteristics of
speech and also the character and character names. These characteristics, we
have identified in each character. Finally, we compared these characteristics,
their presence or absence in the text, with the theory characters Philippe
Hamon, his division of the types of characters and character-definitions and we
tried to determine which kind this character belongs.
We therefore evaluated the results of our analysis and we compared the
characters between them. Malek Haddad features a character that reflects its
identity and thought it tries to dial from several real personalities disseminated
throughout the narrative by using his imagination.

63
‫ملخص‪:‬‬
‫فً يزكشج انًستش قًُا تتحهٍم انشخصٍاخ انًٕخٕدج فً انُص يٍ خالل استخشاج خصائص‬
‫انشخصٍاخ انشئٍسٍح تًا فً رانك انفٍزٌائٍح ٔإٌذٌٕنٕخٍح‪.‬‬

‫تؼذ رنك قًُا تتتثغ ٔخٕد ٔغٍاب ْزِ انشخصٍاخ ػثش انُص ػٍ طشٌق َظشٌح فهٍة ْايٌٕ انتً‬
‫تتشكز ػهى تقٍٍى انشخصٍاخ يٍ َٕػٓا ٔتؼشٌفٓا ٔانى اي َٕع تُتًً كم شخصٍح ‪.‬‬

‫تؼذ رنك فًُا تتقٍٍى انُتائح ٔيقاسَتٓا فً يا تٍُٓا كًا قًُا تاستخشاج األفكاس انشئٍسٍح فً انُص‬
‫يثم‪ :‬انُفً نهخاسج ٔانٌٕٓح انٕطٍُح‪.‬‬

‫َستُتح فً انُٓاٌح تأٌ يانك حذاد فً َصّ ْزا قاو تإسقاط شخصٍتّ ٔفكشِ ٔخٍانّ ػهى انشخصٍح‬
‫انشئٍسٍح فً انُص خانذ تٍ طٕتال‬

‫‪64‬‬

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