Idea 2011 Tonin
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Pour l’obtention du :
Soutenu le : 03/12/2012
MEMOIRE DE STAGE DE FIN D’ETUDES
COFIROUTE – Conception d’un outil de gestion du patrimoine environnemental
Département SIAFEE
Engagement de non plagiat
Principes
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- Le plagiat de tout ou parties de documents existants constitue une violation des droits
d’auteur ainsi qu’une fraude caractérisée
- Le plagiat concerne entre autres : des phrases, une partie d’un document, des données, des
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que l’on utilise, ce qui revient à le faire passer pour sien de manière passive. Recopier quasi
intégralement un texte ou une partie de texte, sans véritable contribution personnelle, même si
la source est citée.
Consignes
- Il est rappelé que la rédaction fait partie du travail de création d’un rapport ou d’un
mémoire, en conséquence lorsque l’auteur s’appuie sur un document existant, il ne doit pas
recopier les parties l’intéressant mais il doit les synthétiser, les rédiger à sa façon dans son
propre texte.
- Vous devez systématiquement et correctement citer les sources des textes, parties de textes,
images et autres informations reprises sur d’autres documents, trouvés sur quelque support
que ce soit, papier ou numérique en particulier sur internet.
- Vous êtes autorisés à reprendre d’un autre document de très courts passages in extenso, mais
à la stricte condition de les faire figurer entièrement entre guillemets et bien sur d’en citer la
source.
Engagement :
Je soussigné (e) ________________________________
Reconnaît avoir lu et m’engage à respecter les consignes de non plagiat
A ______________ le _________________
Signature :
Cet engagement de non plagiat doit être inséré en début de tous les rapports, dossiers, mémoires.
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MEMOIRE DE STAGE DE FIN D’ETUDES
COFIROUTE – Conception d’un outil de gestion du patrimoine environnemental
1. Remerciements
Je tiens à remercier tout particulièrement mon tuteur de stage, Thierry Charlemagne, pour
l’encadrement, l’aide et l’attention qu’il m’a accordés tout au long de ces neufs mois de stage.
J’adresse mes remerciements à toute l’équipe de la Direction du Patrimoine et de la Construction, en
particulier à Frédéric Rousseau pour son écoute et sa disponibilité, à Christophe Hug et Vincent Fanguet
qui m’ont accueillie successivement dans leurs équipes. Merci à Gabriel Lacombe pour m’avoir intégré
à son projet, à Yann Moreau, Djemal Belili et Arnaud Goupil pour l’aide et la sympathie qu’ils m’ont
accordées.
Je remercie également les équipes de la Direction Qualité Sécurité Environnement et de la Direction de
l’Exploitation pour leur participation active et leur motivation tout au long du projet.
Enfin, je souhaite exprimer ma reconnaissance à l’ensemble des salariés de Cofiroute, ainsi qu’à toutes
les personnes qui m’ont apporté, de près ou de loin, leur aide et leur soutien pour la réalisation de ce
stage.
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2. Introduction
La construction d’infrastructures linéaires, comme les réseaux de communication, les voies ferrées les
routes et autoroutes, est un facteur de développement économique et de rapprochement des
territoires. La France doit disposer d’un réseau de transport performant afin de faciliter les échanges et
de promouvoir le développement régional. Or, la construction de ces infrastructures participe au
fractionnement du territoire et présente des impacts sur l’environnement importants.
Le déploiement du réseau autoroutier national au cours de la seconde moitié du vingtième siècle s’est
accompagné d’une complexification progressive de la réglementation en matière d’environnement. Les
autoroutes récentes ont été conçues dans une démarche de développement durable, en conformité
avec les lois Grenelle de 2009 et 2010 – notamment en matière de responsabilité sociale des
entreprises – la circulaire Bianco de 1992 relative à la conduite des grands projets nationaux
d’infrastructures, la loi pour la protection de la nature de 1976 ou encore la directive européenne de
2002 relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement. Afin de respecter ce cadre
réglementaire, Cofiroute a réalisé de nombreux aménagements pour la protection de la ressource en
eau, la réduction des niveaux sonores, la perméabilité de l’ouvrage pour la faune, la préservation et la
valorisation de sites d’intérêt écologique, l’optimisation de la qualité de l’air et la valorisation des
paysages traversés.
Pour chaque projet, Cofiroute s’applique à éviter les impacts environnementaux. Si l’évitement s’avère
impossible, les effets sont réduits, voire compensés par la revalorisation de sites à proximité des
emprises autoroutières. Ces démarches s’effectuent toujours en concertation avec les parties prenantes
dont les associations de protections de la nature.
Cofiroute a également développé une démarche de requalification des anciennes sections, pour
lesquelles les lois les plus récentes en matière d’environnement ne s’appliquent pas. Ce programme, le
Paquet Vert Autoroutier, s’inscrit dans le cadre du Grenelle de l’Environnement et a été contractualisé
en 2010 avec la Direction de Infrastructures de Transport du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du
Développement Durable et de la Mer1. Quatre autres sociétés concessionnaires (ASF, Escota, SANEF et
SAPN) sont également signataires de ce programme.
Aujourd’hui, le réseau autoroutier national est presque achevé. L’enjeu est désormais de prolonger la
durée de vie des ouvrages et de requalifier le réseau d’un point de vue environnemental, comme avec le
Paquet Vert Autoroutier. Les sociétés concessionnaires ne construisent donc plus mais s’orientent vers
de la gestion de patrimoine.
Sur les 9 000 hectares du Domaine Public Autoroutier Concédé de Cofiroute, 6 000 hectares
correspondent à des emprises vertes, regroupant talus autoroutiers, aires de repos, de services et
dépendances annexes. Ils s’intègrent dans le patrimoine environnemental de Cofiroute, au même titre
que les aménagements réalisés pour l’hydraulique, l’acoustique, la biodiversité, l’air et le paysage. Ces
deux tiers du réseau sont aujourd’hui peu répertoriés, bien qu’ils entrent dans la valeur des concessions
autoroutières.
Dans le cadre d’un projet de refonte des systèmes d’information existants pour la gestion des ouvrages
de génie civil, Cofiroute réfléchit à une extension progressive du périmètre du patrimoine, afin d’y
inclure, entre autres, l’environnement. Le projet d’outil de gestion du patrimoine environnemental
répond à une demande de formalisation des réalisations de Cofiroute : quels sont les enjeux en termes
de gestion de patrimoine ? Qu’inclure dans le patrimoine environnemental ? Quels systèmes
d’information sont adaptés aux besoins de Cofiroute ? Comment s’assurer de la pérennité et de la
pertinence de l’outil ?
1
Le MEEDDM s’appelle aujourd’hui MEDDE : Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie.
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1. REMERCIEMENTS......................................................................................................................................................3
2. INTRODUCTION .........................................................................................................................................................4
3. GLOSSAIRE ..................................................................................................................................................................6
4. CONTEXTE DU STAGE ..............................................................................................................................................7
4.1. PRESENTATION DE COFIROUTE ET DES METIERS DE L’AUTOROUTE.............................................................................. 7
4.2. TRANSITION : DES GROS PROJETS DE CONSTRUCTION A L’ENTRETIEN DU PATRIMOINE .......................................... 10
4.3. LE BESOIN DE CONSOLIDATION ET DE PERENNISATION DES INFORMATIONS DE DPC ............................................. 10
4.4. MISSIONS DU STAGE ............................................................................................................................................................ 11
5. EXPLICITATION DU BESOIN EN SYSTEME D’INFORMATION .................................................................. 12
5.1. SITUATION ACTUELLE ......................................................................................................................................................... 12
5.2. UN BESOIN ETENDU A L’ENSEMBLE DU PATRIMOINE ..................................................................................................... 14
5.3. LE PROJET D’UN OUTIL MODULAIRE ET EXTENSIBLE ...................................................................................................... 18
6. L’OUTIL DE GESTION DU PATRIMOINE GENIE CIVIL ................................................................................ 20
6.1. LE PROJET A EVOLUE DEPUIS 2011 .................................................................................................................................. 20
6.2. CADRAGE DU PROJET POUR LE PERIMETRE ACTUEL ....................................................................................................... 21
6.3. TRAVAIL AVEC L’EDITEUR POTENTIEL GEOMAP .......................................................................................................... 22
6.4. TRAVAIL AVEC L’EDITEUR POTENTIEL ADVITAM ........................................................................................................ 26
6.5. LE CONTEXTE ACTUEL RALENTIT LE PROJET ................................................................................................................... 26
7. L’OUTIL DE GESTION DU PATRIMOINE ENVIRONNEMENTAL ............................................................... 26
7.1. ELEMENTS DU PATRIMOINE ENVIRONNEMENTAL .......................................................................................................... 26
7.2. OUTILS ET RECENSEMENTS EXISTANTS ............................................................................................................................ 32
7.3. EXPRESSION DU BESOIN ...................................................................................................................................................... 35
7.4. DELIMITATION DU PERIMETRE FONCTIONNEL................................................................................................................ 37
7.5. LE CONTOURNEMENT NORD DE LANGEAIS, UNE SECTION PILOTE .............................................................................. 39
7.6. COMMUNICATION AUTOUR DU PROJET ............................................................................................................................. 41
8. DISCUSSION.............................................................................................................................................................. 42
9. CONCLUSION ............................................................................................................................................................ 43
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................................................ 44
LISTE DES ILLUSTRATIONS .......................................................................................................................................... 45
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................................................................... 46
ANNEXES .............................................................................................................................................................................. 47
ABSTRACT ........................................................................................................................................................................... 63
RESUME................................................................................................................................................................................ 64
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3. Glossaire
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4. Contexte du stage
4.1. Présentation de Cofiroute et des métiers de l’autoroute
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Chiffres Clé
Nombre de salariés en 2011 1841
Actionnaires 83,3% VINCI & 16,7% Colas
Linéaire d’autoroutes exploité à fin 2009 1 206 km
Chiffre d’affaires 2011 1,2 milliards d’euros
Superficie des emprises Environ 9 000 hectares
Superficie des emprises vertes Environ 6 000 hectares
Tableau 1 : chiffres clé sur la société Cofiroute et le réseau autoroutier qu'elle exploite (sources : www.cofiroute.fr,
VINCI Autoroutes, 2012).
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2
Société des Autoroutes du Nord et de l’Est de la France
3
Société des Autoroutes Paris – Normandie
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Le programme du Paquet Vert Autoroutier doit se terminer en mars 2013, ainsi que le suivi contractuel
des aménagements réalisés. DPC dispose actuellement d’une très grande quantité d’informations sur
l’ensemble des études et chantiers qu’elle a menés. Une consolidation de ces données est nécessaire
afin que les réalisations de DPC soient pérennes et que l’Exploitant dispose de l’ensemble des
informations.
4.3.2. Les derniers comités de suivi des engagements de l’Etat
Lors d’un projet national d’infrastructures comme les autoroutes, des engagements sont pris par l’Etat
et le maître d’ouvrage en matière d’environnement à l’issue de la Déclaration d’Utilité Publique. Ils sont
recueillis dans le Dossier des Engagement de l’Etat qui permet d’informer les parties prenantes, de
servir de référence pour la mise en œuvre et le contrôle après mise en service (METT, 1999).
Le maître d’ouvrage de l’infrastructure, en l’occurrence Cofiroute, réalise les études, les travaux et le
suivi conformément aux engagements. La circulaire Bianco du 15 décembre 19924 institue un bilan
environnemental appelé « bilan Bianco ». Il est effectué en deux temps : un bilan intermédiaire un an
après la mise en service et un bilan à moyen terme effectué 3 à 5 ans après la mise en service. Ils
permettent de vérifier si les engagements en matière d’environnement ont été respectés, en constatant
l’efficacité des moyens mis en œuvre. Ces bilans sont présentés en préfecture lors des derniers comités
de suivi des engagements de l’Etat.
Des bilans sociaux-économiques (bilans LOTI) sont également réalisés trois à cinq ans après la mise en
service de l’infrastructure (Sétra, 2011).
Au niveau de Cofiroute, le suivi environnemental par DPC des nouvelles sections va prochainement se
terminer, avec les bilans Bianco cinq ans après la mise en service de l’A85 (section Druye – Saint-
Romain-sur-Cher), de l’A11 (Contournement Nord d’Angers), de l’A19 et du Duplex A86, bilans prévus
respectivement pour fin 2012, début 2013, courant 2014 et 2016. Le suivi et l’entretien des
aménagements environnementaux seront par la suite de la responsabilité de la Direction de
l’Exploitation.
A ce titre, DPC a besoin de consolider l’information relative à l’ensemble des études, travaux et suivis
qu’elle a réalisés. Il est à noter que la veille réglementaire et le suivi du respect des normes (niveaux
sonores, qualité de l’eau, etc.) effectués par DQSE se prolongera jusqu’à la fin de la concession.
4
Circulaire n°92.71 du 15 décembre 1992 relative à la conduite des grands projets nationaux d’infrastructures.
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5
http://www.cofiroute.fr/cofiroute.nsf/fr/paquet-vert.htm
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novo chaque nouvel outil. C’est ce qu’a fait Escota : cette société du groupe VINCI Autoroutes utilise en
effet le SIG ArcGIS depuis une quinzaine d’années et a depuis développé des applications métiers avec
passerelles vers le SIG, comme des plateformes de gestion du foncier ou encore des réseaux électriques
(Escota, 2012).
6
Les cadavres de petite faune retrouvée sur les emprises autoroutières sont ramassés par les agents des centres
d’exploitation pour identification. Chaque semaine, les informations sur les animaux retrouvés sont envoyées à la
Direction Qualité Sécurité Environnement.
7
Legifrance.gouv.fr : Code de l’Environnement – Article L371-3
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réel SIG puisque les informations sont saisies manuellement sur Autocad. Une conversion vers un SIG
permettrait de gagner en efficacité et en pérennité des informations.
5.1.3. Des difficultés pour mener à bien les missions de DPC
Parmi les missions de la DPC figurent la connaissance du patrimoine de Cofiroute, son évaluation,
l’anticipation des besoins en travaux à horizons courts et moyens termes ainsi que l’estimation des
investissements nécessaires. Or, la situation actuelle induit des difficultés pour mener à bien ces
missions.
La dispersion de l’information engendre des difficultés dans la coordination des projets.
L’absence d’historique consolidé induit un risque de perte d’information, avec des enjeux
environnementaux mais également locaux. Par exemple, sur le Contournement Nord d’Angers (A11), les
visites de terrain réalisées à l’occasion du bilan environnemental cinq ans après la mise en service ont
révélés la présence de drains qui avaient été posés après la mise en service au niveau des têtes de
buses de passages petites faune. Cependant, les fichiers de suivi des ouvrages ne font pas état de ces
travaux. Or une connaissance complète des aménagements environnementaux est nécessaire à l’heure
du bilan Bianco final.
Enfin, le manque de gestion générale des informations relatives au patrimoine environnemental est un
obstacle à la programmation d’investissements et de charges d’exploitation à long terme. Par exemple,
DPC doit pouvoir anticiper les besoins en protections acoustiques comme les murs anti-bruit mais les
bases de données des mesures acoustiques sont gérées par DQSE qui recale les niveaux sonores en
fonction des évolutions du trafic (Sétra, 2007). Le partage des informations via un outil unique est une
solution pour permettre à DPC d’anticiper les besoins en travaux tout en laissant DQSE responsable de
ses bases.
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RENDRE
COMPTE CONNAÎTRE
RÉALISER SUIVRE
GÉRER LE
PATRIMOINE
PLANIFIER ÉVALUER
PRIORISER PROGRAMMER
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Figure 8 : coupe schématique du Duplex A86 : une information patrimoniale qui ne peut être gérée dans les bases
« patrimoine » actuelles (source : Plaquette grand public pour le Bilan Bianco 1 an après mise en service).
8
Pour les sections courantes du réseau interurbain, l’évaluation de l’état d’un ouvrage se fait en attribuant des
notes à chaque composante de l’ouvrage. Pour le Duplex A86, cette évaluation se fait en traitant les désordres. Le
traitement de l’information de suivi résulte donc de deux méthodologies différentes.
9
La démarche Maîtrise d’Ouvrage Zéro Accident a été lancée en mars 2012 et a pour objectif de structurer les
actions de DPC en matière de management de la sécurité et de prévention des accidents sur les chantiers.
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En outre, le décret sur la réforme des déclarations de projets de travaux et des déclarations d’intention
de commencement des travaux, entré en vigueur le 1er juillet 201210, renforce l’implication des maîtres
d’ouvrages lors des procédures et définit les informations que les exploitants doivent fournir, dont la
localisation des réseaux. Cofiroute est ainsi doublement concerné : en tant que maître d’ouvrage
(Cofiroute, 2012 b) et en tant que concessionnaire qui doit fournir des informations cartographiques
pour alimenter le guichet unique 11 mis en place par l’INERIS (Institut National de l’Environnement
Industriel et des Risques).
DPC a donc également besoin d’un système d’information pour les réseaux enterrés. Pour cela, il est
prévu que le périmètre inclus dans le projet de refonte des bases « patrimoine » soit étendu afin d’y
intégrer la gestion des réseaux enterrés.
La gestion du foncier :
Lors de la construction de sections autoroutières, de grandes surfaces de terrain sont nécessaires pour
la réalisation des travaux. Une fois l’autoroute construite, les parcelles sont soit intégrées au Domaine
Public Autoroutier Concédé (DPAC, i.e. les emprises autoroutières), soit rétrocédées ou vendues.
Suite aux mises en service récentes de l’A28, de l’A85, du Contournement Nord d’Angers sur l’A11 et du
Duplex A86, le DPAC de Cofiroute n’est pas complètement délimité. Pour les sections plus anciennes,
les plans de DPAC à disposition sont encore sous format papier (pour les plans antérieurs à 1996). Le
service foncier de DPC a pour projet de lancer en 2013 la rénovation du DPAC afin de disposer de plans
informatisés et à jour pour l’ensemble du réseau autoroutier exploité par Cofiroute.
Or, la mise à jour des bases de données et des plans DPAC ne suffit pas. Le service foncier a besoin d’un
outil regroupant les plans et les bases afin de faciliter l’accès aux informations, l’information aux autres
directions de Cofiroute et effectuer un suivi de l’urbanisme. Le périmètre du projet de refonte des bases
« patrimoine » sera donc étendu afin d’y inclure le foncier.
La gestion du patrimoine environnemental :
La situation actuelle concernant l’information patrimoniale pour l’environnement a été détaillée dans la
partie 5.1.1 et a souligné le besoin en système d’information.
Or beaucoup des aménagements environnementaux réalisés par DPC sont avant tout des ouvrages de
génie civil. C’est le cas par exemple des passages pour la faune : ponts en « diabolo » pour les passages
supérieurs (Figure 9), dalots pour les passages inférieurs ou encore buses pour les passages petite
faune. Ces passages sont par ailleurs référencés et suivis pour le génie civil dans les bases
« patrimoine ».
Afin de disposer d’une information cohérente et à jour entre les différents outils, il est prévu que le
projet de refonte des bases « patrimoine » soit étendu afin d’y inclure la gestion du patrimoine
environnemental. La conception de l’outil de gestion du patrimoine environnemental doit donc se faire
en corrélation avec le projet de refonte des bases de génie civil. Néanmoins, il doit aussi être conçu
comme un outil indépendant au cas où le projet de refonte des bases de génie civil soit interrompu.
10
Legifrance.gouv.fr : décret n°2011-1241 du 5 octobre 2011 relatif à l’exécution de travaux à proximité de
certains ouvrages souterrains, aériens ou subaquatiques de transport ou de distribution.
11
http://www.reseaux-et-canalisations.ineris.fr/gu-presentation/construire-sans-detruire/teleservice-reseaux-
et-canalisations.html
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Figure 9 : Passage animaux sauvages des Coupelines sur l'A85 (source : images Google Earth de janvier 2007).
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centralisée ; incohérentes ;
Information partagée et exhaustive ; Contraintes de synchronisation ;
Maintenance facilitée ; Evolutions globales complexes à réaliser,
chaque outil devant faire l’objet de
Plusieurs modules interfacés développables à
développements indépendamment des
vitesses variables ;
autres ;
Pour gérer LE patrimoine. Pour gérer DES patrimoines.
Tableau 2: l'intérêt d'un outil transversal pour l'ensemble du patrimoine de Cofiroute.
Afin de maîtriser la taille et la complexité de l’outil, un développement modulaire avec une extension
progressive du périmètre est prévu. Le risque est, en effet, de concevoir un outil trop gros et trop
complexe pour être utilisé efficacement par l’ensemble des employés concernés.
A l’heure actuelle, un phasage avec plusieurs modules a été prévu. Chaque nouveau module ne sera
intégré à l’outil qu’une fois le déploiement du module précédent terminés. L’organisation en modules
est la suivante (dans l’ordre chronologique de développement) :
1) Module « génie civil » : refonte des bases « patrimoine » et intégration du Duplex A86 ;
2) Module « environnement » : ajout du patrimoine environnemental lorsque le déploiement du
module pour le génie civil achevé. En attendant, des bases de données intermédiaires seront
conçues pour commencer à consolider l’information (Cf. partie 7).
3) Module « réseaux enterrés » ;
4) Module « foncier » ;
5) Autres développements éventuels …
5.3.2. La gestion de deux projets en parallèle
Le présent mémoire de stage décrit l’avancement des deux projets « génie civil » + « environnement ».
Le projet de refonte des bases « patrimoine » a commencé en 2011, bien que le périmètre du projet ait
évolué depuis. Le projet d’outil pour le patrimoine environnemental a été lancé à l’occasion du stage. La
participation à ces deux projets déphasés a permis de travailler sur différentes phases de la gestion de
projet (Erreur ! Source du renvoi introuvable.).
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MEMOIRE DE STAGE DE FIN D’ETUDES
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Il est bien entendu que la solution retenue pour la refonte des bases de génie civil servira également
pour les extensions du périmètre (patrimoine environnement, réseaux enterrés, foncier …). L’ensemble
des projets doit aboutir, à terme, à un outil de gestion.
5.3.3. Mise à disposition pour l’ensemble de l’entreprise.
Les bases « patrimoine » actuelles, gérées par DPC, sont utilisées par l’ensemble de Cofiroute,
notamment l’exploitant qui réalise le suivi annuel des ouvrages. Le futur outil de gestion doit être pensé
pour être utilisable et utilisé par tous les employés de l’entreprise. Cela implique notamment une
ergonomie améliorée par rapport aux bases actuelles.
Concernant la gestion du patrimoine environnemental plus précisément, les missions de DPC sont en
large corrélation avec les autres unités de Cofiroute (Cf. partie 4.1.4). Il convient que l’outil de gestion du
patrimoine environnemental soit à destination de tous, en particulier la Direction Qualité Sécurité
Environnement, l’Exploitant et la Direction de la Communication. Cela induit un nombre d’utilisateurs
potentiellement élevé et des fonctionnalités spécifiques en fonction des métiers. La conception de
l’outil doit donc se faire en concertation avec les futurs utilisateurs : DPC dans un premier temps, puis
les autres directions lors de l’élargissement progressif du périmètre et des fonctionnalités.
Pour conclure, le futur outil de gestion du patrimoine (gobal) doit permettre à toute l’entreprise de
connaître son patrimoine, de le suivre et de se projeter dans l’avenir, grâce à une information exhaustive
au service de toute l’entreprise.
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ouvrages environnementaux. Le champ de fonctionnalités couvert par ces progiciels ne correspond pas
complètement à celui souhaité par Cofiroute pour son outil de gestion du patrimoine.
Bilan :
En tant qu’infrastructure linéaire de transport, Cofiroute a tout intérêt à mettre en place un système
d’information cartographique. C’est ce qu’ont fait ASF et Escota pour gérer l’information patrimoniale
répartie sur l’ensemble de leurs réseaux autoroutiers. Néanmoins, l’accent doit être mis sur les aspects
métiers de la gestion de patrimoine. En effet, Cofiroute n’a pas besoin d’un SIG avec une grande
puissance de calcul et une trop grande précision. Une simple cartographie interfacée avec des
applications métiers adaptées correspondrait davantage aux besoins de l’entreprise.
6.2.2. La note de cadrage
Les anciennes notes de cadrage (Tableau 4) ne prenaient pas en compte les extensions prévues pour la
gestion du foncier, de l’environnement et des réseaux enterrés. En outre, il s’agissait toujours de notes
antérieures remaniées. Avant le lancement du projet, il était donc nécessaire de rédiger une note
précisant clairement la situation actuelle, le besoin, le phasage prévu et une courte présentation de
l’éditeur sélectionné à ce jour.
La rédaction de cette note s’est faite en s’appuyant sur l’ensemble des documents produits depuis le
début du projet (pour l’outil de gestion du Duplex A86) et sur des entretiens avec les responsables et
utilisateurs des outils actuels.
La note est composée de six fiches (Cf. annexes) :
- Fiche n°1 – « Les systèmes actuels de gestion du génie civil : bases génie civil du réseau
interurbain fiables mais vieillissantes et enjeu de gestion du patrimoine génie civil de l’A86 à
long terme » ;
- Fiche n°2 – « Pourquoi un outil transversal pour gérer le patrimoine de Cofiroute : modularité,
extensibilité, cohérence des informations et complexité maîtrisée » ;
- Fiche n°3 – « Extensibilité aux réseaux pour la sécurité sur les chantiers » ;
- Fiche n°4 – « Extensibilité au patrimoine environnemental pour pérenniser les informations sur
nos actions en faveur de l’eau, de l’acoustique, de la biodiversité, de l’air et du paysage » ;
- Fiche n°5 – « Extensibilité au foncier pour pérenniser les inventaires de notre domaine propre et
faciliter les échanges avec l’Etat » ;
- Fiche n°6 – « La proposition GEOMAP : une solution adaptée à nos métiers avec géolocalisation
d’objets linéaires/surfaciques et possibilités d’extension du périmètre ».
Ces fiches sont à destination de la direction de Cofiroute. Elles ont dû être validées à chaque niveau
hiérarchique de l’entreprise.
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Figure 10 : la solution de GEOMAP permet de visualiser, sur des synoptiques linéaires, les données de suivi des
chaussées (mesures des caractéristiques de la structure et des revêtements).
12
Le référentiel géographique du réseau exploité par Cofiroute est en cours de consolidation à partir de
l’ensemble des fichiers de récolement. En attendant la mise en place d’un SIG, les données sont stockées sous la
forme de plans avec le logiciel Autocad.
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Figure 11 : la solution de GEOMAP permet de coupler cartographie et données documentaires, comme sur cette
exemple avec une visionneuse des photographies du réseau tous les 20 mètres.
Figure 12 : la solution de GEOMAP dispose d’un SIG. Sur la capture d’écran, une zone tampon a été créée autour d’une
ligne à haute tension traversant la plateforme autoroutière.
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permet de diminuer les risques d’erreur dans la phase de réalisation, en s’assurant en amont que la
solution proposée par l’éditeur est en adéquation avec les attentes exprimées.
Malgré les nombreuses demandes de correction, le cahier des charges fonctionnel finalement produit
par GEOMAP présente les défauts suivants :
- Le document ne distingue pas ce qui existe déjà chez Cofiroute (les bases « patrimoine ») du
futur outil de gestion ;
- Les nouvelles fonctionnalités (présentées à l’occasion du POC) ne sont pas toutes listées ;
- De nombreux besoins de DPC ne sont pas clairement définis ;
- Le paramétrage initial de l’outil n’est pas détaillé ;
- De nombreux détails techniques n’ont pas leur place dans un cahier des charges fonctionnel à
destination d’ingénieurs ;
- Le document met en avant des options de l’outil de GEOMAP qui n’ont pas été retenues.
Afin de résoudre ces problèmes et d’aboutir à un cahier des charges neutre et précis, le document a été
complètement restructuré, corrigé et complété en interne. Le cahier des charges final est cohérent avec
le document de référence sur les outils de gestion du patrimoine rédigé par le Club Routes APMO
(Amélioration des Pratiques de Maîtrise d’Ouvrage) de VINCI Concessions (APMO, 2012).
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COFIROUTE – Conception d’un outil de gestion du patrimoine environnemental
Le projet a donc été présenté à ASF, en distinguant les besoins de Cofiroute des possibilités applicatives
de GEOMAP. La prochaine étape serait de prévoir un déplacement au siège d’ASF à Vedène avec
GEOMAP pour leur présenter le POC déjà réalisé (voir un nouveau POC avec des données des
infrastructures d’ASF).
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- Ouvrages hydrauliques pour le rétablissement des cours d’eau et pour la collecte des eaux
pluviales.
- Ouvrages de stockage et de traitement des eaux pluviales.
- Bassins versants avec leurs caractéristiques. La Figure 13 montre un exemple de cartographie
des bassins versants de la plateforme autoroutière et des bassins versants extérieurs raccordés
à la plateforme (zones hachurées).
Figure 13 : extrait de carte du porter à connaissance à la police de l’eau de l’autoroute A81 pour le département de la
Mayenne.
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Figure 14 : statut des sections du réseau autoroutier par rapport à la loi sur l'eau.
Acoustique :
- Réglementation : pour les riverains (des bâtiments présents avant la construction de
l’infrastructure), les niveaux sonores moyens liés à la circulation sur l’autoroute ne doivent pas
dépasser des seuils fixés par la réglementation. Ces seuils varient en fonction de la date de
construction de l’autoroute et de la nature du milieu traversé (milieu rural, zone urbaine, etc.).
Par exemple pour l’A85, mise en service entre 1997 et 2007, les seuils sont de 60 dB(A) le jour
entre 6h et 22h, et de 55 dB(a) la nuit. Le suivi doit être effectué tout au long de la durée de
concession et des protections acoustiques sont mises en place si nécessaire.
- Bâtiments concernés, i.e. antérieurs à l’autoroute.
- Trafic et estimations d’évolutions du trafic à moyen et long termes.
- Mesures acoustiques réalisées sur le terrain et estimations des niveaux sonores à moyen et
long termes (Sétra, 2007).
- Protections acoustiques : merlons, mur anti-bruit, enrobés phoniques, isolation des façades des
riverains …
Biodiversité :
- Zones classées ou protégées : parcs naturels régionaux, sites Natura 2000, ZNIEFF, ZICO, arrêtés
de protection biotope … Ces données sont récupérable sous la forme de fichiers de couches SIG
sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel, mis en place par le Muséum National
d’Histoire Naturel.
- Sites d’intérêt écologique : par exemple, des landes à bruyère ont été réhabilitées après la
construction de l’autoroute A85 (Figure 15), ou encore des habitats d’espèces protégées comme
le pique-prune sur l’A28 (Vignon, 2006) ont été valorisés.
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Figure 15 : cartographie des habitats de la lande de la Châtaigneraie sur l'A85 (source : CPIE Touraine - Val de Loire).
- Continuités écologiques :
o Passages animaux sauvage supérieurs (Figure 16) et inférieurs (Figure 17) ;
o Passages pour la petite faune (Figure 18) et pour les amphibiens ;
o Viaducs et tunnels qui assurent la transparence totale de l’ouvrage pour la faune ;
o Ouvrages mixtes (hydrauliques + faune) ;
o Ouvrages anthropisés (passages piétons + faune)
o Autres ouvrages de rétablissement potentiellement utilisés par la faune (exemple :
passage agricole peu fréquenté …) …
Figure 16 : passage animaux sauvage supérieur des Coupelines situé sur l’A85, cinq ans après la mise en service.
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Figure 17 : passage animaux sauvage inférieur sur la commune de Saint-Julien-de-Chédon sur l'A85, cinq ans après la
mise en service.
Figure 18 : passage petite faune au point kilométrique 67 sur l'A85, cinq ans après la mise en service.
- Suivi de la mortalité petite faune (réalisé par les centres d’exploitation) : localisation et
identification hebdomadaire des animaux retrouvés ;
- Trame verte et bleue : des études sur la perméabilité écologique de l’autoroute sont réalisées
(Figure 19). Elles permettent de mettre en évidence les aménagements efficaces et de cibler les
zones de conflits avec l’autoroute, afin d’anticiper les besoins en nouveaux aménagements. Si le
futur outil de gestion dispose d’une cartographie, ces informations sont facilement intégrables.
- Autres mesures prises par Cofiroute : mesures de compensation, lutte contre les espèces
invasives et les espèces nuisibles, etc.
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Qualité de l’air :
Il s’agit d’un domaine encore très expérimental. Des études sont néanmoins réalisées pour les bilans
environnementaux : mesures de la pollution atmosphérique à proximité de l’autoroute, estimation de
l’exposition des populations, distinction entre la pollution liée à l’autoroute de celle apportée par le reste
du réseau routier. Par exemple, le bilan Bianco intermédiaire du Duplex A86 (Cofiroute, 2012 d) a montré
que l’impact de l’ouvrage état très limité puisqu’il est presque entièrement souterrain, l’essentiel de la
pollution atmosphérique étant due au trafic routier de l’ouest parisien13. Ces études et leurs résultats
ont besoin d’être archivés dans l’outil de gestion, pour garder une traçabilité des actions de Cofiroute.
DPC met également en place des aménagements à recenser dans l’outil de gestion. Des revêtements
NOxer® développés par Eurovia ont été intégrés aux chaussées des barrières de péage du Duplex A86,
qui sont situées à la surface (Cofiroute, 2012 d). A base de dioxyde de titane, ces revêtements catalysent
les oxydes d’azote qui sont ensuite lessivés par la pluie et aboutissent dans les ouvrages de traitement
des eaux. Des expérimentations existent aussi pour des haies filtrantes (Sétra & CETE de l’Est, 2009).
Paysage :
- Aménagements paysagers, par exemple au niveau des échangeurs, des aires de repos …
- Observatoire du paysage (Figure 20) ;
- « 1% paysage et développement » : Cofiroute participe au financement de projets de projets de
valorisation du paysage aux abords du tracé autoroutier. Les projets peuvent être à l’initiative de
particuliers (restauration d’une vielle façade …) ou des collectivités (aménagements de chemins
de randonnées …).
- Monument historiques à proximité de l’autoroute, pour lesquels des aménagements paysager
de l’ouvrage ont été réalisés.
13
Site internet de l’observatoire de surveillance de la qualité de l’air aux abords de l’A86 ouest, mis en place par
d’Airparif : www.obsairvatoire-a86ouest.fr
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Figure 20 : observatoire du paysage sur l'A85 - photographies pendant la phase travaux, 1 an et 5 ans après la mise en
service (photos : P. Lebrun).
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L’Ody-C du Paquet Vert : solution web avec fonctionnalité de cartographie schématique pour la
gestion du programme du Paquet Vert Autoroutier. De nombreuses informations sur les
aménagements environnementaux réalisés au titre de ce programme y sont stockées.
Bases Excel pour le suivi écologique des aménagements depuis la mise en service jusqu’au
bilan environnemental final, avec suivi photographique.
Bases Excel de niveaux acoustiques gérées par le Département Etudes Travaux Infrastructures
dans le cadre de la maîtrise d’ouvrage des projets autoroutiers, par exemple pour les
élargissements.
Recensement des sites à enjeu en termes de continuités écologiques sur l’A10 entre Tours et
Poitiers (OGE, 2012), et propositions d’aménagements.
Outils de la Direction Qualité Sécurité Environnement :
Veille réglementaire locale sous Excel ;
Veille réglementaire nationale sous Excel ;
Recensement des études en lien avec la biodiversité pilotées par Cofiroute depuis le début de la
concession autoroutière.
Bases Excel hydrauliques sous Excel de suivi des arrêtés Loi sur l’Eau et des mesures de la
qualité des eaux ;
Base Excel acoustique pour l’ensemble du réseau exploité, avec prévisions de niveau sonores
jusqu’à la fin de la concession (niveaux sonores recalés chaque année en fonction du trafic et
des prévisions de trafic) ;
Base Excel pour la mortalité de la petite faune : lors des rondes de surveillance, les agents
routiers des centres d’exploitation ramassent les dépouilles des petits animaux qui ont réussi à
entrer dans les emprises et ont été percuté par les véhicules. Après identification des espèces,
l’information remonte à DQSE qui consolide la base de données.
Cartographie des continuités écologiques réalisée avec le logiciel Autocad à partir de la base de
données de la mortalité petite faune et des bases « patrimoine » (pour le recensement des
ouvrages traversant l’autoroute). Ces cartographies permettent d’alimenter les Schémas
Régionaux de Cohérence Ecologique.
Outils de la Direction de l’Exploitation :
Les agents environnement et les responsables qualité sécurité environnement ont mis en place des
outils différents selon les secteurs. En voici des exemples :
Bases Excel de suivi des stations d’épuration ;
Fiches réflexes et plans de situation sous Excel pour la gestion et l’entretien spécifique à la
charge de DE des sites d’intérêt environnemental (Figure 21).
Synoptiques environnementaux sous Excel pour chaque centre d’exploitation du secteur
Touraine-Poitou. Ces synoptiques présentent l’autoroute sur l’axe horizontal en repérant les
points kilométriques. Sur l’exemple de la Figure 22, sont représentés en vert les ZNIEFF et en
marron les sites Natura 2000. Les barres marron traversant l’autoroute correspondent aux
passages pour la faune, les barres blanches aux rétablissements de voirie. Les arcs de cercle
hachurés représentent les périmètres de protection des captages et les carrés de part et d’autre
de l’autoroute les bassins. Cet outil résulte d’un très grand travail de consolidation des
informations de la part du secteur d’exploitation Touraine-Poitou.
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Figure 21 : plan de situation de sites de biodiversités sur l’A10 qui nécessitent un entretien spécifique de la part de
l'Exploitant (source : centre de Ponthévrard).
Figure 22 : capture d'écran du synoptique des zones sensibles pour le centre d'exploitation de Saint-Romain (source :
secteur Touraine-Poitou).
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Bilan :
L’étude a montré que de nombreux outils sont utilisés, souvent créés par les utilisateurs à partir de
logiciels standards. Ces outils disposent systématique d’une cartographie ou d’une base de données. Le
transfert d’information entre ces deux passerelles se fait manuellement. La mise en place d’un SIG
serait une solution pour pérenniser cette richesse d’informations et monter en efficacité dans le partage
des données.
Le logiciel Excel est très utilisé pour gérer des bases de données. Cela s’explique par le fait que les
utilisateurs peuvent entièrement paramétrer les outils, et donc les adapter à leurs métiers. Cette
capacité d’adaptation et d’évolution doit être retrouvée dans l’outil de gestion du patrimoine.
L’ensemble des outils précédemment cités ne seront pas intégrés à la version initiale de l’outil de
gestion. Leur ajout sera étudié au cas par cas, avec un développement progressif dans le temps, en
concertation avec les gestionnaires des outils actuels. L’objectif est de proposer un support
d’information plus pérenne à DE et DQSE que ceux dont ces directions disposent actuellement.
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14
La Direction du Patrimoine et de la Construction a été réorganisée à l’automne 2012. Ce remaniement n’a pas
affecté le projet d’outil de gestion de patrimoine.
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L’éventuelle intégration de ces outils au projet est à étudier. L’outil de gestion pourrait alors être
l’unique référence pour l’Exploitant en matière d’environnement.
7.3.4. Prospection à l’extérieur de Cofiroute
Une étude des outils utilisés pour la gestion du patrimoine environnemental a été réalisée auprès d’ASF,
Escota, TIGF (Total Infrastructure Gaz France, entreprise spécialisée dans le transport et le stockage de
gaz dans le sud-ouest de la France). La participation à des séminaires organisés par Natureparif sur la
restauration écologique, ainsi que par ESRI sur l’information géographique au service de
l’environnement, ont permis d’approfondir le travail.
D’une manière générale, les outils étudiés sont des SIG utilisés par un nombre restreint d’utilisateurs
qualifiés, dont des géomètres experts. Les informations sont toujours centralisées par ces experts qui
les formatent avant de les publier sur les outils. Parfois, un client léger a été développé pour que les
employés non spécialistes aient accès aux données. Dans ce cas, il s’agit simplement d’une
cartographie interactive sans possibilité d’ajouter des informations.
A l’inverse, DPC ne souhaite pas mettre en place un outil pour lequel la maintenance nécessite une ou
plusieurs personnes spécialistes chargées de la mise à jour des données. L’outil de gestion doit donc
pouvoir être alimenté par tous les utilisateurs (DPC, DE, DQSE …).
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COFIROUTE – Conception d’un outil de gestion du patrimoine environnemental
exprimées serait un projet très complexe qui risquerait d’aboutir à un outil trop gros et mal adapté aux
métiers de Cofiroute.
Le choix a été fait de prévoir un développement modulaire de l’outil, afin d’en maîtriser la complexité :
- La version initiale de l’outil sera donc conçue pour répondre aux besoins spécifiques de la
Directions du Patrimoine et de la Construction (parties 7.3.1 & 7.3.2).
- Dans un second temps, la prise en compte des demandes de la Direction de l’Exploitation
pourra être envisagée, avec :
o L’étude au cas par cas de l’intégration éventuelle des outils existants dans le futur outil
de gestion (exemple : la veille réglementaire) ;
o La concertation avec la Direction Qualité Sécurité Environnement pour les domaines en
lien avec ses activités (exemple : entretien de la végétation ordinaire) ;
o A tout moment, le contrôle de la taille de l’outil.
7.4.3. Le cahier des charges
Une fois l’expression du besoin réalisée et la priorisation effectuée, le cahier des charges permet de
définir les fonctionnalités de l’outil attendu et les contraintes à respecter. Il sera remis au futur
éditeur15.
Le cahier des charges est organisé comme suit :
- Contexte du projet,
- Systèmes d’information existants (progiciels & matériels),
- Expression de besoins : objectifs à atteindre, problématiques rencontrées et processus devant
être soutenus,
- Architecture de l’outil,
- Référentiel géographique,
- Gestion électronique des documents,
- Fonctionnalités transverses, i.e. pour les cinq domaines (hydraulique, acoustique, biodiversité,
air et paysage),
- Fonctionnalités spécifiques à chaque domaine,
- Interface graphique,
- Utilisateurs : droits de lecture et d’écriture, catégories d’utilisateurs,
- Spécifications techniques,
- Exigences à respecter.
Le cahier des charges reste général. Lorsque l’éditeur sera sélectionné, le première phase de travail
consistera à détailler les éléments du cahier des charges.
Le document a fait l’objet d’un processus de validation au sein de la Direction du Patrimoine et de la
Construction. Il est prévu qu’il soit présenté prochainement au comité exécutif de Cofiroute pour
validation. Une note récapitulative du projet a été rédigée à cette occasion (Cf. annexes). L’étape
suivante serait alors le choix de l’éditeur, qui dépend du choix de l’éditeur pour l’outil de gestion du
patrimoine de génie civil.
15
Si le projet d’outil de gestion du génie civil est validé, l’éditeur retenu sera le même pour l’outil de gestion du
patrimoine environnemental.
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Figure 23 : le contournement Nord de Langeais de l'A85 (source : bilan Bianco 5 ans après mise en service)
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MEMOIRE DE STAGE DE FIN D’ETUDES
COFIROUTE – Conception d’un outil de gestion du patrimoine environnemental
La solution Google Earth apporte plusieurs avantages. Elle permet de disposer immédiatement et
gratuitement d’une cartographie. Il est possible de géolocaliser les objets du patrimoine à partir des
photographies aériennes et des images Street View, d’intégrer des données de suivi à chaque objet (voir
annexes). Grâce à la cartographie, l’information est facilement accessible et la solution peut être utilisée
sur le terrain.
Néanmoins, l’utilisation de Google Earth comme outil de gestion du patrimoine environnemental n’est
pas envisageable. En effet, cela implique de la dépendance vis-à-vis de Google, sachant que les images
satellites et photos Street View sont parfois obsolètes. De plus, il n’est pas possible de croiser
dynamiquement des tables de données (Excel, Access, etc.) avec Gogle Earth. L’outil de gestion ne
comporterait alors aucune vraie base de données, ce qui n’est pas acceptable au vu de la quantité
d’informations à stocker. Il n’est pas non plus possible d’ajouter des photographies ou de créer des liens
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MEMOIRE DE STAGE DE FIN D’ETUDES
COFIROUTE – Conception d’un outil de gestion du patrimoine environnemental
vers les documents sur le réseau informatique de Cofiroute. Or, l’outil de gestion doit disposer d’une
gestion électronique de la documentation. Le partage de l’information avec Google Earth est difficile : il
faudrait systématiquement envoyer le fichier kmz aux utilisateurs pour chaque nouvelle mise à jour.
Enfin, la solution est chronophage puisque les informations sont ajoutées et modifiées une par une.
Bilan :
Cet exercice a permis de souligner l’utilité de la cartographie et la nécessité de consolider les
informations. Néanmoins, la solution Google Earth reste insuffisante par rapport aux besoins exprimés
dans la partie 7.3 puisqu’elle n’est ni évolutive, ni adaptée pour traiter une grande quantité de données.
En outre, elle ne facilite pas l’actualisation et le partage de l’information. Le fichier kmz de Google Earth
produit a cependant permis de communiquer autour du projet.
7.5.3. Conception des bases de données intermédiaires
Pour le contournement nord de Langeais, la production du fichier kmz a nécessité deux semaines de
travail (recherche documentaire, visites de terrain, interviews du personnel, consolidation sous Google
Earth), sachant que tout le patrimoine environnemental n’a pas été intégré. Seule la thématique
biodiversité a fait l’objet d’un travail approfondi.
Même si l’ensemble des 1206 km de réseau exploité par Cofiroute ne présente pas une densité de sites
à enjeux et aménagements environnementaux aussi élevée que pour le 18 km du contournement nord
d’Angers, il est évident que la consolidation de l’ensemble du patrimoine environnemental va prendre
beaucoup de temps.
En attendant la mise en place de l’outil de gestion, il est nécessaire de commencer à regrouper et
consolider les informations. Pour cela, des bases de données « intermédiaires » sous Excel sont en cours
de conception. Plus pérennes qu’un fichier Google Earth, elles seront dans un premier temps remplies
avec l’ensemble des informations sur le contournement nord de Langeais. Cet exercice permettra de
définir la forme et l’organisation optimales des bases. Dans un second temps, le travail sera étendu à
l’ensemble du réseau de Cofiroute.
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8. Discussion
L’étude de la situation actuelle et des outils dont Cofiroute dispose pour gérer son patrimoine a mis en
évidence le besoin en système d’information géographique adapté aux différents métiers de la Direction
du Patrimoine et de la Construction, de la Direction Qualité Sécurité et Environnement, et de
l’Exploitant.
En gérant les deux projets en parallèle, il a été possible de définir les besoins des futurs utilisateurs pour
la gestion du génie civil et pour la gestion du patrimoine environnemental, de manière à ce que les deux
projets puissent être inclus dans un même outil final. Un phasage dans le développement de ce
programme a été prévu, de manière à maîtriser la taille et la complexité de l’outil.
La gestion des projets va se poursuivre jusqu’à la fin du stage. Pour le projet sur le génie civil, deux
preuves de concept supplémentaires sont prévues : un premier POC réalisé par ADVITAM afin de
constater des développements récents de leur solution et du champ d’application étendu qu’elle
couvre. Le second POC est opéré par COSEA, maître d’œuvre et assistant à maîtrise d’ouvrage en charge
de la conception et de la construction de la ligne grande vitesse Sud-Europe-Atlantique. COSEA,
groupement d’entreprises piloté par le groupe VINCI utilise la solution de l’éditeur GEOMAP et propose
de faire une démonstration de l’outil appliqué à la section Tours-Poitiers. Ces deux démonstrations de
faisabilité ont pour objectifs de comparer les deux éditeurs et de bénéficier d’un retour d’expérience
d’un utilisateur de la solution GEOMAP. L’étape suivante sera la validation par la direction de Cofiroute
du projet et du choix d’éditeur.
Pour le patrimoine environnemental, le projet sera prochainement présenté au comité exécutif de
Cofiroute pour validation. Le choix de l’éditeur dépendra alors de l’état d’avancement du projet d’outil
de gestion du génie civil. Dans le cas où ce dernier serait gelé, le développement d’un outil indépendant
pour le patrimoine environnemental sera entrepris.
Il est à noter que la mise en production d’un outil de gestion du patrimoine s’étale sur un ou deux ans
(spécifications détaillées des besoins et des contraintes techniques, développement des progiciels
spécialisés, paramétrage et reprise des données des outils actuels dans leur intégralité, phase de
recette …). En attendant de disposer d’un outil de gestion du patrimoine environnemental, des bases de
données « intermédiaires » seront mises en place. Elles permettront de commencer à regrouper et
formater les informations et les documents. Une estimation macroscopique du temps nécessaire au
remplissage de ces bases est en cours, afin de déterminer le nombre d’employés à allouer au projet.
Les projets d’outil de gestion ont été toutefois ralentis pour trois raisons. En premier lieu, il n’a jamais
été alloué de temps de travail à l’équipe en charge de la refonte des bases « patrimoine ». C’est pourquoi
le projet avance par à-coups depuis 2011. En second lieu, la communication entre DPC, DQSE et DE
pour les métiers de l’environnement n’est pas suffisante. Cela aboutit à des recouvrements dans les
différents outils déjà déployés et donc des tensions entre directions. Les échanges doivent être facilités.
Pour cela, il faut impliquer les trois directions dans la conception de l’outil de gestion du patrimoine
environnemental. En dernier lieu, 2012 n’est pas une bonne année d’un point de vue économique pour
lancer des projets d’envergure comme celui de l’outil de gestion du patrimoine dans son ensemble
(génie civil, environnement, réseaux enterrés, foncier). Il sera peut-être nécessaire de revoir le projet à la
baisse.
D’une manière générale, la communication en interne doit être perpétuée, même si le projet est gelé,
pour que les salariés prennent conscience du besoin réel en systèmes d’informations. Le projet ne
réussira que si les futurs utilisateurs se sentent impliqués et moteurs dans la conception de l’outil.
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9. Conclusion
La Direction du Patrimoine et de la Construction a besoin de mettre en place un outil de gestion du
patrimoine de Cofiroute, qui comprend le génie civil, les réseaux enterrés, le patrimoine
environnemental et le foncier. Les systèmes d’information pour le génie civil utilisés actuellement ont
besoin d’être remplacés. Le projet de refonte de ces outils constitue la pierre de base pour construire
progressivement un outil englobant l’ensemble du patrimoine de Cofiroute.
D’autre part, le patrimoine environnemental est une notion encore récente qui demande à être
formalisée. A ce titre, une consolidation des informations relatives à l’ensemble des actions réalisées par
la Direction du Patrimoine et de la Construction est nécessaire. Elle s’articule autour des cinq domaines
suivants : l’hydraulique, l’acoustique, la biodiversité, l’air et le paysage.
La communication autour de ces projets est importante afin que tous les acteurs de Cofiroute se
sentent impliqués et soient des éléments moteurs force de proposition.
La conduite des deux projets d’outils de gestion, pour le patrimoine de génie civil et pour le patrimoine
environnemental, a permis de souligner le besoin de mettre en place un système d’information efficace
et pérenne, adapté aux métiers de Cofiroute et à destination de toute l’entreprise. En effet, la demande
en systèmes d’information, si possible systèmes d’information géographique, dépasse le cadre des
missions de la Direction du Patrimoine et de la Construction.
Par ailleurs, l’outil de gestion du patrimoine environnemental permettra de faciliter les échanges entre
les entités de Cofiroute en charge de la protection de l’environnement : la Direction du Patrimoine et de
la Construction pour la réalisation des études et travaux, la Direction de l’Exploitation pour l’entretien
régulier du patrimoine, et la Direction Qualité Sécurité Environnement pour le management de
l’environnement. Un outil cohérent de partage et de centralisation de l’information facilitera davantage
la réalisation des projets transverses à ces trois directions, dans le but commun de pérenniser le
patrimoine environnemental de Cofiroute jusqu’à la fin de la concession autoroutière.
Bien que le contexte économique ralentisse l’évolution des projets, l’optimisation des systèmes
d’information de Cofiroute demeure un besoin à court terme et un enjeu pour la gestion au long terme.
La décision de lancer le projet d’outil de gestion du patrimoine de génie civil devrait être prise dans les
mois à venir avec le bouclage des budgets pour l’année 2013.
Enfin, il est à noter que le temps nécessaire à la réalisation des projets de développements de logiciels
est souvent sous-estimé. Comme le dit la loi de Hofstadter loi empirique sur la difficulté d’estimer
précisément le temps nécessaire à l’accomplissement d’une tâche dès lors qu’elle présente de la
complexité : « It always takes longer than you expect, even when you take into account Hofstadter’s
law » ( Gödel, Escher, Bach : An Eternal Golden Braid de Douglas Hofstadter, Basic Books, 1970).
Pour conclure, même si le projet d’outil de gestion du patrimoine est encore loin de la phase
d’exploitation de l’outil, le travail réalisé au cours de ces neuf derniers mois a permis de cadrer le projet,
de cristalliser les attentes de la Direction du Patrimoine et de la Construction, de collecter et prioriser
les besoins des futurs utilisateurs, de rencontrer des éditeurs de logiciels de gestion de patrimoine et
surtout de faire prendre conscience aux acteurs de la gestion du patrimoine des améliorations à
apporter dans leurs systèmes d’informations.
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MEMOIRE DE STAGE DE FIN D’ETUDES
COFIROUTE – Conception d’un outil de gestion du patrimoine environnemental
Bibliographie
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des négociations sur le climat (2010). Dossier de presse – Cinq sociétés concessionnaires d’autoroutes présentent
leurs nouveaux « engagements verts ». 23p.
Ministère de l’Equipement, des Transports et du Tourisme, Direction des Routes (1999). Autoroute A85 section
Tours-Vierzon – mesures en faveur de l’environnement – les engagements de l’Etat.
OGE (2012). Points de conflits entre le réseau autoroutier Cofiroute et la trame Verte et Bleue. 120 p.
One2Team (2011). Pré-étude Duplex A86 – dossier fonctionnel. 32 p.
Sétra (2007). Calcul prévisionnel de bruit routier. 10 p.
Sétra (2011). Elaboration des bilans ex-post pour les projets routiers.
Sétra, CETE de l’Est (2009). Eléments de coût des mesures d’insertion – exemple de l’Est de la France. 24 p.
Vignon V. (2006). Le pique-prune, histoire d’une sauvegarde. Catiche Productions. 34 p.
VINCI (2011). VINCI en bref 2012. Bergame Print. 40p.
VINCI Autoroutes (2012). Rapport d’activité 2011. 88p.
Bibliographique complémentaire :
Cours de J-M. Gilliot, AgroParisTech, sur les Systèmes d’Information Géographique.
Circulaire n°92.71 du 15 décembre 1992 relative à la conduite des grands projets nationaux d’infrastructures.
Eurovia (2010). Procédures administratives encadrant un projet de conception-construction. 76 p.
Legifrance.gouv.fr : Code de l’Environnement – Article L371-3
Legifrance.gouv.fr : décret n°2011-1241 du 5 octobre 2011 relatif à l’exécution de travaux à proximité de certains
ouvrages souterrains, aériens ou subaquatiques de transport ou de distribution.
Legifrance.gouv.fr : loi n° 55-435 du 18 avril 1955 portant statut des autoroutes.
Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie (2012). Gestion du réseau autoroutier concédé :
rapport d’activité 2011. 62 p.
Sétra (2006). Routes et passages à faune – 40 ans d’évolution. 55 p.
Site internet de l’INPN : inpn.mnhn .fr
Wikisara, l’encyclopédie des amoureux de la route et des transports : routes.wikia.com
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Annexes
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Biodiversité : caractérisation et suivi d’un PPF/PB (passage petite faune / passage batraciens)
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Visualisation des ouvrages dans leur environnement : exemples de mares et étangs à proximité
de deux passages faune.
Prise en compte des relations entre les différents objets du patrimoine environnemental, dans et hors DPAC.
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Abstract
Over the 9,000 hectares of Cofiroute’s concessionary network area, 6,000 hectares are green
site coverage land, including resting areas, serving areas, wetlands and other natural zones.
Those two thirds of Cofiroute’s real estates are part of the company concession value and need
to be listed.
More generally speaking, the concept of environmental asset management has been recently
developed. It thus requires formalization. Five fields are included in environmental assets:
hydraulics, acoustics, biodiversity, air quality and landscapes.
In order to perpetuate Cofiroute’s achievements for the environment, a new project of
environmental asset management tool has been launched. It must lead to the production of an
efficient information system suitable to motorway concession business. This tool will list the
environmental items, monitor their evolutions and check their functionality up to the end of the
concession contract. It will also help programming monitoring visits and development projects,
such as the construction of new acoustic protections.
This environment action plan is part of a bigger program that starts with the improvement of
the current information systems for civil engineering. The asset management tool must
eventually cover the following fields : civil engineering, environment, buried networks such as
glass-fiber cables and high voltage powerlines, and real estates.
All the future users will take part to the conception. A progressive deployment of the tool is
planned in order to guaranty the success and manage the complexity of the project. The whole
purpose of this program is to help Cofiroute know better its concession lands and anticipates
the future thanks to a sustainable and job-specific information system.
Keywords:
Motorways; Assets; Environment; Information technology; Project management.
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Résumé
Sur les neuf mille hectares du domaine public autoroutier concédé de Cofiroute, six milles
correspondent à des emprises vertes, regroupant les talus, aires de repos et de service et le
dépendances annexes arborées ou végétalisées. Ces deux tiers du réseau entrent dans la valeur
des concessions autoroutières et ont besoin d’être répertoriés.
Plus généralement, le patrimoine environnemental de Cofiroute est une notion encore récente
qui demande à être formalisée. Ce patrimoine se décline selon cinq domaines : l’hydraulique,
l’acoustique, la biodiversité, l’air et le paysage.
Afin de pérenniser les actions menées par Cofiroute en faveur de l’environnement, un projet
d’outil de gestion du patrimoine environnemental a été initié. Il s’agira d’un système
d’information orienté métier, qui permettra de recenser les objets du patrimoine, de les suivre,
de surveiller leur état jusqu’à la fin de la concession et de programmer les besoins en visites et
en travaux à horizons court, moyen et long terme.
Ce projet pour l’environnement s’inscrit dans un programme d’amélioration des systèmes de
gestion existants pour le génie civil. Le futur outil doit permettre, à terme, de gérer le
patrimoine de Cofiroute dans son ensemble : le génie civil, l’environnement, les réseaux
enterrés comme la fibre optique et les lignes à haute tension, le foncier …
Un déploiement progressif et modulaire de l’outil est prévu afin de maîtriser la taille et la
complexité de l’outil. Il sera conçu en concertation avec l’ensemble des futurs utilisateurs,
l’objectif étant de permettre à Cofiroute à connaître son patrimoine et de se projeter dans
l’avenir, grâce à un système d’information pérenne et adapté à ses métiers.
Mots clés :
Autoroutes ; Patrimoine ; Environnement ; Systèmes d’information ; Gestion de projet.
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