Comportement Aux Et Ouwages Souterrains: Séismes Des Des
Comportement Aux Et Ouwages Souterrains: Séismes Des Des
Comportement Aux Et Ouwages Souterrains: Séismes Des Des
*
et des ouwages souterrains dans les sols
Marc PANET
Président de SIMECSOL.-
Résumé
Les tunnels et les ouvrages souterrains résistent en général mieux aux séismes
oue les structures de surface. L'amplitude des mouvements et des accélérations
sont plus faibles en profondeur qu'en surface. Dans la plupart des cas on peut
analyser les sollicitations des ouvrages souterrains en négligeant I'interaction
sol-structure et les effets d'inertie. On suppose alors que le champ de déplace-
ment imposé à la structure est la même qu'en champ libre. Dans le cas de struc-
tures rigides dans les sols mous, il est nécessaire de faire appel à des modèles
numériques prenant en compte I'interaction sol-structure et les effets d'inertie.
Aôstract
Tunnels and underground structures exhibit a better resisfance to earthquakes than
surface structures. The main difficulties occur at soil discontinuities. Ihe amplitude
of motions and accelerations are smaller at depth than at the surface.
ln most cases, the seismic actions on underground works may be analysed by
neglecting the soil-structure interaction and inertia forces. Then it is assumed that
the displacement f ield assrglned to the structure is the sarne as in the f ree f ield. For
rigid structures excavated in soft sol/s, one must used numerical models taking into
account the soil-structure interaction and inertia forces.
' .Communlcations aux journées communes C.F.M.S./A.F.P.S. des 18 et 19 novembre 1986 sur le thème : fondations, propriâés des
sols et impératifs sismiques. r
" 115, rue Saint-Dominique - 75007 Paris.
26 No 38 REVUE FRANçA|SE DE GÉOTECHNTQUE
Les ouvrages souterrains (tunnels, métros, galeries Les raisons essentielles de ce bon comportement aux
d'adduction d'eau et d'assainissement, canalisations, .. ) séismes des ouvrages souterrains sont essentiellement
se comportent gênêralement bien sous les sollicitations les suivantes :
lr,
u Pt. I u: 2n x
max (u) sin e'evr
l|.
E tt
a 0.5 -1'. -i
-
trJ Lr V,
T,
vitesse de propagation.
période.
uf I
J Pr
DE OA TS
MIM EU R5
i 0.4
:E Pô
z 1. LES MOUVEMENTS SISMIQUES
IF Pr
1O
G
0.3 DANS LE SOUS.SOL
a
lrt
J f.
u, aal
L'
(J
- L'amplitude des mouvements sismiques est plus faible
0.2
-t en profondeur qu'en surface. La présence d'une cou-
. . che de sol meuble au-dessus d'un substratum plus
- . att
AUCUN
a
. o.a o
pESORDRE rigide a pour effet d'amplifier fortement en surface les
vibrations pour des frêquences caractêristiques qui
0.1 dêpendent des caractéristiques de déformabilité du sol
aa
F
et de son épaisseur.
Fig. l. Effets des tremblements de terre Rappelons que pour un sol homogène d'épaisseur H.
sur les tunnels creusés dans les massifs rocheux au-dessus d'un substratum plus rigide, la fréquence
(d'après DOWDING et ROZEN (2) ) propre fondamentale des ondes SH, N , , est donnée
COMPORTEMENT AUX SÉISMES DES TUNNELS ET DES OUVRAGES SOUTERRAINS DANS LES SOLS 27
Nr:j/S-
r 4H.
où V, est la vitesse de propagation des ondes SH dans
le sol.
ML s 4'l
A '92hm
ol-
I
SUBSTRATUM RIGIDE
Fig. 3. Profil en fonction de la profondeur
t_ des déplacements horizontaux.
Spectre du mouvement
6r
I en surface. Ainsi pour H. : 50 m et V, : 100 m/s, oo trouve
I
N1 - 0,5 et Pour z : 25 m
u (25) : 0,707 uo
c
o Speclre du mouvement tion ; seuls les deux premiers modes ont un intérêt pra-
d
+,
|It
à 12 mètres. tique.
H
'q,
F{
.c, Lorsqu ele sol est hêtêrogène, les modèles les plus siT-
(,
rJ ples pour étudier le profil des amplitudes connaissant le
rU
OL
ip".irn d'accêlératircn en surface ou au niveau de
o to I'interf ace substratum rigide-sol, sont des modèles uni-
seconde s dimensionnels linéaires équivalents dans lesquels les
6r couches du sol sont reprê,sentêes par des systèmes vis-
coélastiques en série excit ê,es par une onde de cisaille-
ment Se propageant verticalement. Dans certains cas, il
Spectre du mouvement ne faut pas négliger les effets liés à la topographie, ou à
à 40 rnètres. la géométrie du substratum.
Fig. 2. Exemple d'amplification Pour l'étude des sollicitations d'un tunnel à axe hori-
du spectre de réponse zontal situé à une profondeur H dans une couche de
sol d'épaisseur H c , orr peut distinguer (fig. 4) :
max c* : -?T u.
vp
Tlmlx a,.
max 6" :
I
I
' zoV,
I
Il en résulte que : cisaillement est plus faible c'est-à-dire que le sol est plus
mou.
M: 4 n2 E,l,
trr*
max [uu (H)] sin ,"7X
A titre d'exemple, considérons un tunnel de section cir-
culaire de 8 m de diamètre avec un revëtement en
8 zr3 E,l, béton de 0,40 m d'épaisseur (module d'Young du
T: max [u o (H)] cos 2"1 béton E, : 25 000 MPa) dont l'axe est situé à 25 m
2t* /,x de profondeur dans une couche de sol de 50 cm
d'épaisseur au-dessus d'un substratum rigide. La
Le moment fléchissant et I'effort tranchant sont maxi- vitesse de propagation des ondes de cisaillement V, est
maux pour : égale à 100 m/s et N : 0,5. Les formules précê,den-
tes pour max a" (H) : 0,2 g donnent :
x:(+++) )"*
max M : 9I4 MN xm/n
On a alors :
maxT : 58MN/m
4 n' E,l, Comme le montre cet exemple, il est souvent néces-
lmaxMl : saire de limiter les moments fléchissants ; on réalise
Tmaxluo(H)l alors des joints souples tous les quarts de longueur
d'onde soit dans I'exempleprê,cédent tous les 50 m. La
et
résistance du joint souple est alors calculé e en admet-
8 nt E,l, tant qu'il reprend un effort tranchant égal à I'effort de
lmaxTl: -Ëmaxluo(H)l cisaillement engendré dans la section du sol correspon-
dant à la section transversale du tunnel par le mouve-
Soit encore :
ment en champ libre.
Il apparaît clairement que les sollicitations sont d'autant max6: [2 sin r/ cos <! + cos 3/ ]
3
plus fortes que la vitesse de propagation des ondes de
AXE DU TUNNEL
30 N" 3g REVUE FRANçAISE DE GÉOTECHNIQUE
Elle est maximum pour t/ : 32" et est alors égale à : Soit la valeur maximale :
K:E,€
-'sc
4. ANALYSE DES SOLLICITATIONS (1 v,2) r
TRANSVERSALES
un module de rigidité en flexion
[ ,\
I i- ,'
l-;"
IH l' ;' .
t.:
[:
lt;l
,.1
i-l
(max auy 1Z
)r :
K,. 2046 MPa
K,r : 16 MPa
d'où :
max (A u,, )
MaxM: 2,67
'l + exprimê en MN x m/m
(Au,,)
Max A: 1025,5 ëmax exprimê en MN/m
Fig.7. r
1/ 1 r, \\ max (Auo)
d.: K -.r-
-(2\ 3 "/
-lZ r
Hc
et:
a- 1 ,, max (A- u o)
Kri
P- 6 r
o: ?T'
4
+ kn max Iuy] _5 Hc ( Hc'-z )
2 vs2
Si on reprend à titre d'exemple, le tunnel dans les
conditions explicitêes en 3.2. (r : 4 m; e : 0,4 m; Fig. L
No 38 REVUE FRANçAISE DE GÉOTECHNTOUE
max Âu, :
5H. compte de I'interaction sol-structure, Di des effets
2V" d'inertie. Lorsque les ouvrages ont une grande rigidité
vis-à-vis des terrains encaissants, ces hypothèses ne
sont souvent plus acceptables et il est préf êrable d'avoir
où u, H., z sont exprimés en pied , et V, en
u
alors recours à des modèles numériques.
pied/éeconde, V, étant la vitesse de propagation
moyenne des ondes de cisaillement se propageant ver-
ticalement dans les sols. Sur un plan pratique, il est le plus souvent prêfêrable
de réduire la rigidité des structures que de tenter
On peut en déduire que, pour un tunnel horizontal de d'qccroître leur résistance , ce qui augmente gênêrale-
section circulaire à une profondeur H, en utilisant les mént leur rigidité.
notations de 4.1. :