R A D P: Épublique Lgérienne Émocratique Et Opulaire

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITE de JIJEL
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Département de Génie Civil et Hydraulique

En vue de l’obtention du Diplôme de


MASTER ACADEMIQUE
Filière : Génie Civil
Option : Géotechnique

Etude du comportement mécanique d’un sol renforce

Présenté par : Encadré par :


KAOUCHE Radia Mr: SLIMANI Rachid
CHEBBAH Saida

 Promotion 2018 
Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et
miséricordieux, qui nous a donné la force et la patience d’accomplir
ce Modeste travail.

La première personne que nous tenons à remercier est notre


encadrant Mr. SLIMANI Rachid, pour l’orientation, la confiance, la
patience qui ont constitué un apport considérable sans lequel ce
travail n’aurait pas pu être mené au bon port. Qu’il trouve dans ce
travail un hommage vivant à sa haute personnalité.

Nos vifs remerciements vont également aux membres du jury pour


l’intérêt qu’ils ont porté à notre recherche en acceptant d’examiner
notre travail Et de l’enrichir par leurs propositions.

Nous adressons aussi notre remerciement à monsieur «


MESSIOUD Salah » et «Madame Zeroual » et « LAMARA
Mohamed » et «ARABAT Leila » pour son aide et ses précieuses
remarques.

Nous vifs remerciement s’adressent à nos collègues de l’option


«Géotechnique » et de la promotion de « Génie civil » 2017/2018.
Avant tout je remercie le dieu le tout puissant de m’avoir donné le
courage et la volonté pour réaliser ce modeste travail ; que je dédie :

A ceux que j’aime jusqu’à la frontière de l’imagination : Ma mère et


Mon père ; sans eux je n’aurai pas aboutie a ce stade d’étude.

A ceux que j’aime et je t’adore : Mes sœurs Salima ,Fatima ,Halima


,Massouda et mes frères Said ,Khireddine , Nasradin , Tarek.

A toute la famille KAOUCHE

A mon binôme Saida

A mes amies, en particulier Saida ,Hadjer , Nadia , wissam , nasira ,


amani.

A tous mes collègues de la promotion 2018

A tous ceux qui ont contribuée de loin ou de pré à la réalisation de ce


mémoire.

Radia
Avant tout je remercie le dieu le tout puissant de m’avoir donné le
courage et la volonté pour réaliser ce modeste travail ; que je dédie :

A ceux que j’aime jusqu’à la frontière de l’imagination : Ma mère et


Mon père ; sans eux je n’aurai pas aboutie a ce stade d’étude.

A ceux que j’aime et je t’adore : Mes sœurs Samira ,Warda ,Naima


,Zoulaikha , hayat et mes frères Noureddine ,Amar , Mouloud.

A toute la famille CHEBBAH

A mon binôme Radia

A mes amies, en particulier radia , Meriame , Zoulaikha ,Hadjer ,


wissam , nasira.

A tous mes collègues de la promotion 2018

A tous ceux qui ont contribuée de loin ou de pré à la réalisation de ce


mémoire.

Saida
Résumé

Les sols compressibles à faible portance, posent de problèmes sérieux pour la


construction des ouvrages en génie civil. Actuellement il existe de nombreuses solutions pour
améliorer la qualité de ces sols, dont les techniques de renforcement par géotextile et
inclusion rigide sont proposées comme des solutions prometteuses. Le rôle de renforcement
est de diminuer le tassement de sol et améliorer ses propriétés physiques dans le but d’assurer
une résistance optimale.

L’objectif de cette étude est de mieux comprendre le comportement du sol argileux en


particulier le phénomène du tassement et le concept de renforcement à l’aide des géotextiles
et des inclusions rigides. L’utilisation de l’outil de calcul automatique en génie civil devient
un moyen efficace pour l’analyse d’un problème aux conditions limite à faire sortir des
résultats et menu une étude paramétrique on montrant les paramètres les plus influents sur son
comportement.

Mots clés : renforcement, sol, modélisation numérique, géotextile, inclusions rigides, FLAC-
2D, Mohr-Coulomb

Abstract

The low bearing compressible soils, pose serious problems for the construction of Works
in civil engineering. Currently there are many solutions to improve the quality of these soils;
including géotextile reinforcement techniques and rigid inclusion are proposed as promising
solutions. The role of reinforcement is to reduce soil compaction and improve its physical
properties in order to ensure optimal resistance.

The objective of this study is to better understand the Clay soil behavior, in particular the
settlement phenomenon and the reinforcement concept using geotextiles and rigid inclusions.
The use of the automatic calculation tool in civil engineering becomes an effective means for
the analyze of a problem with the limite conditions to extract results and menu a parametric
study showing the most influential parameters on its behavior.

Key words: reinforcement, soil, numerical modelling, géotextile, rigid inclusions, FLAC-2D,
Mohr-Coulomb

Géotechnique : 2017 / 2018


‫ملخص‬

‫تثيش اىتشتح اإلّضغاطيح اىَْخفضح اىشفع ٍشنالخ خطيشج في إّشاء أعَاه اىْٖذسح اىَذّيح‪ .‬حاىيا‪،‬‬
‫اىتنسيح األسضيح ٗإدساج‬ ‫ْٕاك اىعذيذ ٍِ اىحي٘ه ىتحسيِ ّ٘عيح ٕزٓ اىتشتح‪ ،‬تَا في رىل تقْياخ تعزيز‬
‫خاٍذج ‪،‬اىَقتشح محي٘ه إعادج‪ .‬دٗس اىتعزيز ٕ٘ اىحذ ٍِ ضغظ اىتشتح ٗتحسيِ خ٘اصٔ اىفيزيائيح ىضَاُ‬
‫اىَقاٍٗح اىَثيى‪.‬‬

‫اىٖذف ٍِ ٕزٓ اىذساسح ٕ٘ فٌٖ سي٘ك اىتشتح اىطيْيح تشنو أفضو‪ ،‬ال سيَا ظإشج إّضغاط ٍٗفًٖ٘‬
‫اىتعزيز تاستخذاً اىتنسيح األسضيح ٗإدساج خاٍذج‪ .‬يصثح استخذاً أداج اىحساب اىتيقائيح في اىْٖذسح‬
‫اىَذّيح ٗسييح فعاىح ىتحييو ٍشنيح ٍع ششٗط اىحذ الستخشاج اىْتائح ٗ دساسح قائَح ٍعاييش تظٖش اىَعياس‬
‫األمثش تأثيشا عيى سي٘مٖا‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ :‬اىتعزيز‪،‬اىتشتح‪ ،‬اىَْزخح اىعذديح‪،‬اىتنسيح األسضيح ‪ ٗ،‬إدساج خاٍذج‪ٍٕ٘ ،‬ش ‪-‬م٘ىٍ٘ة‬
‫‪،‬فالك‪2-‬د‪.‬‬

‫‪Géotechnique : 2017 / 2018‬‬


Table Des Matières

Remerciements

Dédicace

Résumé

Liste Des Figures

Liste Des Tableaux

Introduction Générale

CHAPITRE I

RENFORCEMENT DES SOLS

I.1 Historique sur le renforcement des sols ....................................................................... 1

I.2 Définition des sols renforcés ....................................................................................... 1

I.3 Techniques de renforcement des sols .......................................................................... 1

I.4 Renforcement de sol par géosynthétiques ................................................................... 2


I.4.1 Définitions des géosynthétiques .............................................................................. 2

I.4.2 Classification des géosynthétiques .......................................................................... 3

I.5 Renforcement du sol par géotextile ............................................................................. 7


I.5.1 Origine des géotextiles ............................................................................................. 7

I.5.2 Le géotextile............................................................................................................. 8

I.5.3 Classification des géotextiles ................................................................................... 9

I.5.3.1 Le géotextile non tissé ...................................................................................... 9

I.5.3.2 Les géotextiles tissés ........................................................................................ 9

I.5.3.3 Le géotextile tricoté ........................................................................................ 10

I.5.4 Les rôles et les fonctions des géotextiles ............................................................... 10

I.5.4.1 Les rôles mécaniques ...................................................................................... 11

I.5.4.2 Les rôles hydrauliques .................................................................................... 13

I.5.5 Propriété des géotextiles ........................................................................................ 15

I.5.6 Applications du Géotextile de renforcement ......................................................... 16

I.5.7 Les principaux domaines d’application de géosynthétique ................................... 16


Géotechnique : 2017 / 2018
Table Des Matières

I.5.7.1 Le renforcement .............................................................................................. 16

I.5.7.2 Les routes et les chemins de fer ...................................................................... 17

I.5.7.3 Les fondations................................................................................................. 17

I.5.7.4 Autres application ........................................................................................... 17

I.6 Renforcement de sol par inclusions rigides .............................................................. 18


I.6.1 Principe et mode de fonctionnement...................................................................... 18

I.6.2 Les inclusions rigides ............................................................................................. 20

I.6.2.1 Inclusions préfabriquées ................................................................................. 20

I.6.2.2 Inclusions construites in situ: on peut encore les grouper en deux familles ... 22

I.6.3 Type des inclusions construites in situ................................................................... 24

I.6.3.1 Pieux battus tubes ........................................................................................... 24

I.6.3.2 Pieux fores simples ou fores tubes ................................................................. 24

I.6.3.3 Pieux fores a la tarière creuse ......................................................................... 25

I.6.3.4 Pieux de type Vibro concrète Column ............................................................ 26

I.6.3.5 Colonnes à module contrôle (cmc) ................................................................. 26

I.6.3.6 Inclusions par mélange d'un liant avec le sol "inclusions par Mixing" .......... 27

I.7 Domaine d’application des inclusions rigides ........................................................... 27


I.7.1 Les remblais ........................................................................................................... 27

I.7.2 Les fondations des ouvrages industriels................................................................. 27

I.8 Conclusion ................................................................................................................. 28


CHAPITRE II

COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

II.1 Introduction ............................................................................................................... 29

II.2 Modèle élastique ........................................................................................................ 29


II.2.1 Modèle élastique linéaire isotrope...................................................................... 29

II.2.2 Modèle élastique orthotrope ............................................................................... 30

II.3 Modèle du comportement élasto-plastique (comportement du sol) .......................... 31

Géotechnique : 2017 / 2018


Table Des Matières

II.3.1 Notions de bases fondamentales......................................................................... 32

II.3.2 La surface de charge ........................................................................................... 32

II.3.3 La règle d’écrouissage ........................................................................................ 33

II.3.4 La règle d’écoulement ........................................................................................ 34

II.3.5 Lois d’écoulement associées .............................................................................. 34

II.3.6 Lois d’écoulement non associées ....................................................................... 35

II.4 Le modèle élastique parfaitement plastique de Mohr-coulomb ................................ 35

II.5 Tassement .................................................................................................................. 38


II.5.1 Décomposition du tassement en trois termes ..................................................... 38

II.5.2 Tassement immédiat ........................................................................................... 39

II.5.3 Distribution du tassement immédiat ................................................................... 40

II.6 Conclusion ............................................................................................................... ..41

CHAPITRE III
MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

III.1 Introduction ............................................................................................................... 42

III.2 Méthode des différences finies .................................................................................. 42

III.3 Description du code de calcul flac ............................................................................. 43


III.3.1 Définition de flac ................................................................................................ 43

III.3.2 Domaines d’Application .................................................................................... 44

III.4 Discrétisation en 2d ................................................................................................... 44

III.5 Schéma de résolution explicite et implicite ............................................................... 46


III.5.1 La méthode explicite .......................................................................................... 46

III.5.2 Les méthodes implicites ..................................................................................... 46

III.6 Méthodologie de simulation avec flac ....................................................................... 47

III.7 Interface ..................................................................................................................... 47


III.7.1 Eléments d’interface ..................................................................................................... 47

III.7.2 Formulation .................................................................................................................. 48

Géotechnique : 2017 / 2018


Table Des Matières

III.8 Simulation numérique bidimensionnelle ................................................................... 49


III.8.1 Présentation du cas étudié ............................................................................................. 49

III.8.2 Le 1er cas d’un sol sans renforcement : ........................................................................ 51

III.8.3 Le 2eme cas d’un sol renforce : .................................................................................... 53

III.9 Conclusion ................................................................................................................. 64


Conclusion Général

Références Bibliographies

Géotechnique : 2017 / 2018


Liste Des Figures

Chapitre 01

Figure ‎I-1 Géotextile (Bathurst 2007)........................................................................................ 3

Figure ‎I-2 Différent types de géogrille. (Baziz. F.2012) ............................................................ 4

Figure ‎I-3 Géomembrane ........................................................................................................... 4

Figure ‎I-4 Géocomposites. ......................................................................................................... 5

Figure ‎I-5 Géofilet. .................................................................................................................... 5

Figure ‎I-6 Géosynthétiques bentonitiques. ................................................................................ 5

Figure ‎I-7 Géosynthétiques alvéolaires. .................................................................................... 6

Figure ‎I-8 Plaques de géomousses............................................................................................. 6

Figure ‎I-9 De Géotuyaux. .......................................................................................................... 7

Figure ‎I-10 De géocellules ......................................................................................................... 7

Figure ‎I-11 Exemple de géotextile non tissé (Baziz. F.2012). ................................................... 9

Figure ‎I-12 Exemple de géotextile tissé (Baziz. F.2012). ........................................................ 10

Figure ‎I-13 Exemple de géotextile tricoté (Baziz. F.2012). ..................................................... 10

Figure ‎I-14 Fonction séparation .............................................................................................. 11

Figure ‎I-15 Fonction renforcement.......................................................................................... 12

Figure ‎I-16 Fonction protection. ............................................................................................. 12

Figure ‎I-17 Fonction anti-érosion. .......................................................................................... 13

Figure ‎I-18 Fonction filtration. ................................................................................................ 14

Figure ‎I-19 Fonction drainage. ............................................................................................... 14

Figure ‎I-20 La fonction de renforcement. ................................................................................ 16

Figure ‎I-21 Variation de la capacité portante après utilisation de géosynthétique (Das, 1998)
.................................................................................................................................................. 17

Figure ‎I-22 Utilisation des nappes de géosynthétiques pour le renforcement des murs de
soutènement. ............................................................................................................................. 18

Figure ‎I-23 Rôle des géosynthétiques pour stabiliser les remblais selon différents modes de
rupture ...................................................................................................................................... 18

Figure ‎I-24 Renforcement par des inclusions rigides. ............................................................. 19

Géotechnique : 2017 / 2018


Liste Des Figures

Figure ‎I-25 Mécanismes de transfert de charge (Berthelot et al. 2003) .................................. 20

Figure ‎I-26 Réseau‎d’inclusions‎soumis‎à‎un‎chargement‎d’après‎Berthelot et al. ................ 20

Figure ‎I-27 Pieux en bois. ........................................................................................................ 21

Figure ‎I-28 Pieux en métalliques. ............................................................................................ 22

Figure ‎I-29 Pieux en béton....................................................................................................... 22

Figure ‎I-30 schéma de principe du procédé Pieux battus tubés. ............................................. 24

Figure ‎I-31 principe du procédé des pieux forés simples et illustration des tubes utilisés pour
Le procédé des pieux forés tubés .............................................................................................. 25

Figure ‎I-32 principe du procédé des pieux forés à la tarière. ................................................. 25

Figure ‎I-33 principe du procédé des pieux de type VCC ......................................................... 26

Figure ‎I-34 principe du procédé des Colonnes à Module Contrôlé ........................................ 27

Figure ‎I-35 Domaines d'application. ....................................................................................... 28

Chapitre 02

Figure ‎II-1 Comportement élasto-plastique avec écrouissage. .............................................. 31

Figure ‎II-2 Surface de charge. Cas de charge (a) et de décharge (b) ..................................... 33

Figure ‎II-3 Ecrouissage isotrope (a) et cinématique (b) ......................................................... 34

Figure ‎II-4 Représentation du critère de Mohr-Coulomb dans le plan de Mohr. ................... 36

Figure ‎II-5 Comparaison des critères de Mohr-Coulomb‎et‎Tresca‎dans‎l’espace‎des‎


contraintes‎principales‎d’après‎Itasca‎(2000). ........................................................................ 36

Figure ‎II-6‎Modélisation‎de‎la‎dilatance‎ψ‎à‎partir‎du‎test‎triaxial‎(Vermeer‎et‎de‎Borst,‎
1984)......................................................................................................................................... 38

Figure ‎II-7 Tassement instantané, de consolidation et secondaire.......................................... 39

Figure ‎II-8 Distribution du déplacement vertical (sol argileux). ............................................ 40

Figure ‎II-9 Distribution du déplacement vertical (sol sableux)............................................... 41

Figure ‎II-10 Distribution de pression de contact sous une fondation rigide. .......................... 41

Chapitre 03

Figure ‎III-1 Principe de dissociation‎des‎quadrilatères‎en‎deux‎paires‎d’éléments‎


triangulaires,‎d’après‎(Itasca‎(2000)) ...................................................................................... 45

Figure ‎III-2‎Eléments‎d’interface‎(Itasca‎(2000)). .................................................................. 48


Géotechnique : 2017 / 2018
Liste Des Figures

Figure ‎III-3 présentation du cas étudié.................................................................................... 50

Figure ‎III-4 présentations du modèle étudié (maillage). ......................................................... 50

Figure ‎III-5 déplacements vertical. .......................................................................................... 52

Figure ‎III-6 la variation du tassement ..................................................................................... 52

Figure ‎III-7 renforcements par géotextile. ............................................................................... 53

Figure ‎III-8 renforcements par géotextile. ............................................................................... 53

Figure ‎III-9 la variation de tassement ..................................................................................... 54

Figure ‎III-10 l’influence‎du‎nombre‎de‎la‎‎nappe‎de‎géotextile‎sur‎le‎tassement. ................... 55

Figure ‎III-11 la variation de tassement en fonction de nombre de géotextile. ........................ 55

Figure ‎III-12 l’influence‎du‎niveau‎de‎la‎‎nappe‎de‎géotextile‎sur‎le‎tassement. .................... 56

Figure ‎III-13 l’influence‎de‎model‎de‎Young‎de‎sol‎sur‎déplacement‎de‎sol. .......................... 57

Figure ‎III-14 présentations du modèle étudié (maillage). ....................................................... 58

Figure ‎III-15 présentations les modèle des comportement utilise. .......................................... 58

Figure ‎III-16 la variation de tassement ................................................................................... 59

Figure ‎III-17l’influence de la longueur inclusion rigide sur le tassement de sol. ................... 60

Figure ‎III-18 la variation de tassement en fonction de la longueur. ....................................... 61

Figure ‎III-19 l’influence‎du‎diamètre‎inclusion rigide sur le tassement de sol. ...................... 62

Figure ‎III-20 la variation de tassement en fonction de diamètre. ........................................... 62

Figure ‎III-21 l’influence‎du‎l’espace‎d’inclusion‎rigide‎sur‎tassement‎de‎sol. ....................... 63

Figure ‎III-22 la variation de tassement entre les inclusions rigides en fonction de charge. .. 64

Géotechnique : 2017 / 2018


Liste des tableaux

Chapitre 01

Tableau ‎I-1 Propriétés des géotextiles. Mameri K., Mani S. (2015) ....................................... 15

Tableau ‎I-2‎Principaux‎types‎d’inclusions‎rigides‎(briançon‎2002) ....................................... 23

Chapitre 02

Tableau ‎II-1‎Relations‎entre‎constantes‎élastiques‎(d’après‎Leipholz‎(1974) ......................... 30

Chapitre 03

Tableau ‎III-1‎Comparaison‎des‎méthodes‎explicite‎et‎implicite,‎d’après‎Billaux.D‎et‎
Cundall.P.A (1993) .................................................................................................................. 47

Tableau ‎III-2 Caractéristiques de sol....................................................................................... 50

Tableau ‎III-3Caractéristiques physiques et mécaniques du matériau de renforcement


(géotextile tissu) ....................................................................................................................... 51

Tableau ‎III-4Caractéristiques du matériau de renforcement (inclusions rigides) .................... 51

Tableau ‎III-5Caractéristiques du matériau interfaces .............................................................. 51

Tableau ‎III-6les résultats de tassement. ................................................................................... 54

Tableau ‎III-7 les résultats de tassement.. ................................................................................. 55

Tableau ‎III-8 les résultats de déplacement ............................................................................... 56

Tableau ‎III-9les résultats pour (E+1) (E-1) .............................................................................. 57

Tableau ‎III-10 les résultats de tassement. ................................................................................ 59

Tableau ‎III-11les résultats‎pour‎l’influence‎de‎la‎longueur ..................................................... 60

Tableau ‎III-12les‎résultats‎pour‎l’influence‎du‎diamètre‎d’inclusion‎rigide. ........................... 62

Tableau ‎III-13les‎résultats‎pour‎l’influence‎de‎l’espace‎entre‎d’inclusion rigide .................... 63

Géotechnique : 2017 / 2018


Liste Des Notations

Gij : Module de cisaillement dans le plan i j [MPa].


G : Module de cisaillement.
E : Module d’Young.
E1, E2, E3 : modules d’Young dans les directions des axes locaux.
ε : Déformation.
εij : Tenseur des déformations infinitésimales représenté sous forme vectorisée.
: Déformations élastique.

: Déformations Plastique.

δij : l'indice de Kronecker.


K : Module volumique ou coefficient de pression horizontale des terres.
ν : Coefficient de poisson.
λ : Multiplicateur plastique.
γ : Poids volumique.
c: Cohésion.
θ: Angle de frottement.
ψ: Angle de dilatance.
ζij : Tenseur des contraintes nominales représenté sous forme vectorisée [MPa].
: Contrainte normale.

η : Contrainte de cisaillement.
Si : Tassement immédiat.
Sc: Tassement de consolidation.
Sf: Tassement de fluage.
q : charge uniforme.
𝜈 : Coefficient de poisson.
B : Le diamètre ou la largeur de la fondation.
Is : Coefficient d’influence qui dépend de la forme de la semelle et de la position du point où
l’on veut déterminer le tassement.

Géotechnique : 2017 / 2018


Liste Des Notations

∆ζm: Augmentation moyenne de la contrainte verticale dans la couche compressible sous


l’axe du remblai.
: Augmentation moyenne de la contrainte verticale dans la sous couche i sous l’axe du
Remblai.
: Épaisseur de la sous couche i.

h: épaisseur initiale de la couche compressible.


S : patin.
T : Contrainte à la traction.
KN : raideur normale.
KS : Raideur de cisaillement.
LN : Longueur associée au nœud N.
LM : Longueur associée au nœud M.
: La plus petite dimension dans la direction normale

Géotechnique : 2017 / 2018


Introduction général
introduction générale

Actuellement, la construction des ouvrages sur les sols compressibles est un problème
majeur, à cause de leurs mauvais caractéristique qui vont influencer sur la stabilité des
ouvrage qu’il support.

Les sols compressibles de mauvaise qualité ont toujours existé, mais la raréfaction des
sols de bonne qualité pour développer les réseaux routiers, autoroutiers et ferroviaires ainsi
que les zones industrielles entraine la nécessité de mettre en œuvre des techniques de
renforcement des sols compressibles. (Dhouib et al, 2004).

Cela conduit à rechercher des solutions de fondations adaptées à ce type de terrains. Il


existe différentes méthodes de renforcement des sols, plus ou moins anciennes et plus ou
moins développées. Magnan (1994) présente un bilan des méthodes permettant de réduire
les tassements des sols. Gue et Tan (2001) exposent les solutions géotechniques pour
l’édification de sols.

Le géotextile pour le renforcement sont Agit comme un élément de renfort en


augmentant la capacité portante du sol. Il assure la stabilité globale, résout les problèmes
de charge lors de construction sur des sols sableux ou argileux. Les géotextiles destinés au
renforcement et au confinement des sols. Il est particulièrement adapté à une utilisation
sous des charges extrêmement élevées et des matériaux grossiers (remblais et talus
rocheux). Il confère un grand avantage lorsqu’un renforcement haut résistance et un
confinement sont nécessaires.

Le renforcement des sols par des inclusions rigides constitue aussi une solution
intéressante sur le plan économique et technique. Leur grand intérêt réside dans une
réduction importante des tassements tout en conservant le sol, ce que constitue un avantage
économique et environnemental non négligeable (Combarieu, 1988 ; Briancon et al, 2004 ;
Jenck et al, 2005 ; Simon et Schlosser, 2006).

 But du renforcement des sols : Le renforcement des sols a pour objectifs :

 Augmenter la capacité portante et la résistance au cisaillement.


 Diminuer les tassements, tant absolus que différentiels, et le cas échéant les
accélérer.
 Diminuer ou éliminer le risque de liquéfaction en cas de tremblement de terre
ou de vibrations importantes.
Géotechnique : 2017 / 2018
introduction générale

Le chapitre (1) est consacré a représenté une introduction générale sur le renforcement
des sols et d’effectuer une étude bibliographiques sur les différentes méthodes existantes
et utilisées pour le renforcement des sols. Les principes et les techniques de renforcement
des sols par géotextile et inclusions rigides verticales sont aussi présentés dans ce chapitre.

Le chapitre (2) présente une étude bibliographique sur les différents modelés du
comportement utilisés pour les sols et les problèmes liés à ce type des sols.

Le chapitre (3) est une présentation du logiciel FALC utilisé pour la simulation
numérique qu’est un logiciel base sur la méthode des différents finis.des modèles
numériques sont élaborés pour modéliser les sols renforces et étudier son comportement
mécanique en particulier le son tassement.

Géotechnique : 2017 / 2018


Chapitre I
Renforcement Des
Sols
Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

I.1 Historique sur le renforcement des sols


Les principes de base du renforcement des sols existent déjà dans la nature et sont
démontrés par les animaux, les plantes et les oiseaux. La forme moderne du renforcement du
sol a d'abord été appliquée par Vidal (1969). Sur la base du concept de Vidal, l'interaction entre
le sol et l'élément horizontal de renforcement est uniquement par friction générée par la
gravité. L'application de ce concept de murs de soutènement a été construite en France en
1986. Aujourd'hui, cette technique est largement utilisée en Europe et aux États-Unis. Cette
technique est encore devenue populaire en Inde et le facteur contraignant étant identifié
comme la non disponibilité de la fibre et le coût du matériau de renforcement. Le sol renforcé
est quelque peu analogue au béton armé.

Mais la comparaison directe entre les fonctions de renforcement dans les deux cas n'est
pas valide. Le mode d'action du renforcement dans le sol ne consiste pas à supporter les
contraintes de traction développées comme dans le béton armé, mais la réduction anisotrope
du taux de déformation normale.

I.2 Définition des sols renforcés


Le renforcement des sols consiste, dans son principe, à associer un sol à des éléments
résistants de manière à former un matériau composite. Les sols renforcés sont fréquemment
utilisés à présent pour différentes structures tel les talus, les murs de soutènement et les
fondations réalisées sur des sols de très faible portance.

I.3 Techniques de renforcement des sols


- Construction par étapes ;
- Banquettes latérales ;
- Surcharge temporaire ;
- Remblais allégés ;
- Renforcement par géosynthétiques ;
- Substitution du mauvais sol ;
- Drains verticaux ;
- Consolidation atmosphérique ;
- Colonnes ballastées ;
- Plots ballastés pilonnés ;
- Injection solide ;

Géotechnique : 2017 / 2018 1


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

- Colonnes de mortier sol-ciment, réalisées par jet (technique souvent appelée


«jetgrouting ») ;
- Colonnes de sol traité à la chaux ou au ciment ;
- Remblai sur inclusions rigides ;
- Électro-osmose.

I.4 Renforcement de sol par géosynthétiques

I.4.1 Définitions des géosynthétiques


Le nom “géosynthétiques” désigne les nappes synthétiques utilisées en contact avec le
sol. Mis en application depuis une vingtaine d’années dans le domaine du génie civil, les
géosynthétiques sont principalement utilisés sous la forme de nappes pour assurer aussi bien
un rôle de drain, de filtre, de séparation ou de renforcement. Ils permettent, lorsqu’ils sont
incorporés dans la structure, de diminuer la quantité de matériaux utilisés, d’utiliser des
matériaux de qualité limitée, d’empêcher l’interpénétration de deux couches, de renforcer en
grande déformation un remblai sur sol mou (Hufenus et al ,2006).

Les géosynthétiques sont constitués principalement de fibres synthétiques pour des


raisons de coût et de résistance aux actions chimiques et biologique des sols. Ces fibres sont
obtenues par filage puis étirage de structures macromoléculaires appelées aussi polymères.

Les polymères les plus couramment rencontrés dans les nappes géosynthétiques sont les
suivants :
- Les vinyliques : tels que le chlorure de polyvinyle (PVC), très résistants à l’eau et à
L’attaque de nombreux produits chimiques ou micro-organismes ; ils sont très utilisés
comme drains ;
- Les acryliques : sont utilisés dans les géosynthétiques sous forme de résine ou
d’émulsion pour les consolider ;
- Les polyamides :(PM ex : Nylon) sont très sensibles à l’eau et donc peu utilisés ;
- Les polyesters : (PS) possèdent des propriétés mécaniques élevées et une inertie aux
acides et aux micro-organismes qui les rendent très intéressants. Ils sont cependant
attaqués en surface par les bases ;
- Les polyoléfines : telles que le polyéthylène (PE) ou le polypropylène (PP) sont
également très utilisés du fait de leur forte insensibilité chimique et de leurs bonnes
propriétés mécaniques et de leur faible coût.

Géotechnique : 2017 / 2018 2


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

I.4.2 Classification des géosynthétiques


Les géosynthétiques peuvent être généralement classés en catégories selon leur mode de
fabrication. Ils sont essentiellement fabriqués pour une utilisation dans les domaines du génie
civil et de la protection de l'environnement ainsi que dans les ouvrages hydrauliques et de
transport.

On distingue communément quelques types principaux de géosynthétiques, chacun ayant


sa propre fonction. La dénomination courante et une brève description de certains d’entre eux
sont présentées ci-dessous.
a- Les géotextiles

Sont des produits tissés, non tissés, ou tricotés, perméables, fabriqués à base de polymère
et utilisés dans les domaines de la géotechnique et du génie civil. La fonction du géotextile
dans le sol peut être la séparation, la filtration, et aussi renforcement.

Figure I-1 Géotextile (Bathurst 2007)

b –Les géogrille

Sont des géosynthétiques dont la fonction est le renforcement des sols. Une géogrille est
une structure plane à base de polymère, constituée par un réseau ouvert et régulier d’éléments
résistants à la traction et pouvant être assemblés par extrusion, par collage ou par
entrelacement, dont les ouvertures ont des dimensions supérieures à celles des constituants et
permettant le confinement du sol. La grandeur des mailles doit être suffisante pour permettre
la pénétration des gros éléments du sol, et la création d’un effet d’imbrication de ces
constituants dans la géogrille.

Géotechnique : 2017 / 2018 3


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

Géogrille extrudé géogrille uniaxiale géogrille biaxiale

Figure I-2 Différent types de géogrille. (Baziz. F.2012)


c –Les géomembrane

sont des géosynthétiques de faible perméabilité, manufacturés sous la forme de feuilles,


qui peuvent être synthétiques, bitumineuses ou composées de bentonite, utilisées en
géotechnique ou dans des applications d’ingénierie de l’environnement, hydraulique ou du
transport.

Figure I-3 Géomembrane


d -Les géocomposites

Résultant quand deux matériaux ou plus sont combinés dans le processus de fabrication
des géosynthétiques. Ils peuvent être des composés des géotextiles géonets, des géotextiles-
géogrille, des géotextiles-géomembrane, des géomembrane géonets, des noyaux géotextiles-
polymères, et des mêmes structures polymères à trois dimensions de cellules.

Il n’y a presque aucune limite à la variété de géocomposites qui sont possibles et utiles.
Ils peuvent être utilisés, soit en géotechnique (fonctions de séparation et renforcement), soit
pour les couches de roulement (fonction de renforcement, particulièrement en réfection).

Géotechnique : 2017 / 2018 4


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

Figure I-4 Géocomposites.


e - Les Géofilet

Les Géofilet sont des matériaux analogues aux grilles, constitués de deux ensembles de
brins grossiers parallèles de polymères, s'entrecroisant selon un angle constant. Le maillage
forme une nappe ayant une porosité dans le plan qui est utilisée pour véhiculer des débits
relativement importants de fluides.

Figure I-5 Géofilet.

f - Les géosynthétiques bentonitiques


Les géosynthétiques bentonitiques sont des géocomposites préfabriqués avec une couche
de bentonite incorporée de façon typique entre deux géotextiles ou collée à une nappe unique
de géotextile. Lorsqu'ils sont hydratés, ils sont efficaces comme barrière aux liquides et gaz et
sont communément utilisés dans les étanchéités de décharges.

Figure I-6 Géosynthétiques bentonitiques.


Géotechnique : 2017 / 2018 5
Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

g - Les géosynthétiques alvéolaires

Les géosynthétiques alvéolaires sont relativement épais, étant constitués de réseaux


tridimensionnels réalisés à partir de feuilles de polymères découpées en bandes. Les bandes
sont jointes entre elles pour former des cellules interconnectées qui sont remplies de sol et
parfois de béton.

Dans certains cas, des bandes de grilles polyoléfines larges de 0,5 m à 1 m ont été
attachées ensemble avec des barres en polymères verticales et utilisées pour former des
couches épaisses de géosynthétiques alvéolaires appelées géomatelas.

Figure I-7 Géosynthétiques alvéolaires.


h - Les blocs ou plaques de géomousses

Les blocs ou plaques de géomousses sont obtenus par expansion de mousse polystyrène
pour former un réseau de faible densité de cellules closes remplies de gaz.

Les géomousses sont utilisées pour l'isolation thermique, comme remblai léger ou
comme couche verticale compressible pour réduire la pression des sols contre les murs
rigides.

Figure I-8 Plaques de géomousses.

Géotechnique : 2017 / 2018 6


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

i - Les Géotuyaux

Les Géotuyaux sont des tuyaux perforés ou des tuyaux pleins en polymères utilisés pour
le drainage des liquides ou gaz (y compris la collecte des lixiviats ou gaz dans les cas
d'utilisation en installation de stockage de déchets). Dans certains cas les tuyaux perforés sont
entourés d'un filtre géotextile.

Figure I-9 De Géotuyaux.


j - Les géocellules

Qui ont la troisième dimension (hauteur) dans la fourchette comprise entre environ 0,1 et
0,25 m; très souvent ils sont fabriqués à partir de bandes qui sont localement connectés et, une
fois étirés, les cellules 3D sont créées, par exemple, sous la forme de nid d'abeilles.

Figure I-10 De géocellules

I.5 Renforcement du sol par géotextile

I.5.1 Origine des géotextiles


C’est en recherchant le moyen d’asseoir les ouvrages sur des fondations ayant une
meilleure capacité portante, qui passe par un renforcement des sols, que les constructeurs ont
abouti à la fabrication des géosynthétiques.

Géotechnique : 2017 / 2018 7


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

La littérature parle d’une première date en 1926, en Caroline du sud, ou’ les premiers
tronçons de route utilisent des tissus de coton.

Le résultat est considéré probant dès les premières utilisations. Ainsi s’est ouvert un
marché pour des matériaux synthétiques.

La deuxième avancé dans se domaine fut l’utilisation de textile technique comme drain et
comme filtre. Ainsi, le géotextile permet de remplacer la couche de sable, drainante et
filtrante, jusqu’alors incontournable.

Ainsi, la fonction de filtration est née et a permis aux géosynthétiques de prendre de


l’essor dès 1930.C’est à cette date que les manufacturiers de textiles européens transforment
leurs machines traditionnelles et développent de nouvelles gammes de produits,
spécifiquement orientés vers une utilisation en géotechnique.

Enfin, une troisième application importante des géosynthétiques fut la réalisation de


barrière imperméable permettant d’empêcher le mouvement des liquides. Au canada,
l’utilisation de géotextiles de renforcement apparait dans le courant des années 60dans des
applications routières (chemin de terre battue) sur fondation à très faible portance.

Ce sont les grands projets hydro-électriques, dès le début des années 70, qui permettent
aux géosynthétiques de prendre tout leur essor dans le domaine du génie routier (renforcement
de sol à faible portance, séparation, filtration, drainage) et de permettre à des manufacturiers
de se développer.

I.5.2 Le géotextile
Les géotextiles sont définis comme des produits textiles à base de fibres polymères se
présentant sous forme de nappes perméables, souples, résistantes et filtrantes, utilisés dans le
domaine de la géotechnique et du génie civil. Ce sont en fait des textiles, au sens commun du
terme, utilisés au contact du sol.

Actuellement, les géotextiles sont plus utilisés et mieux connus que les géomembrane
(Lambert, 1997), employées notamment pour l’étanchéité des ouvrages. On recense plusieurs
dizaines de domaines d’utilisation des géotextiles, de la géotechnique routière aux ouvrages
hydrauliques en passant par la stabilisation des sols.

Dans tous ces ouvrages les géotextiles remplissent l’une au moins des six fonctions
élémentaires : la séparation, la filtration, le drainage, le renforcement, la protection, la lutte
contre l’érosion. Ces fonctions seront précisées par la suite

Géotechnique : 2017 / 2018 8


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

I.5.3 Classification des géotextiles


Les géotextiles sont des produits tissés, non tissés, ou tricotés, perméables, fabriqués à
base de polymères et utilisés dans les domaines de la géotechnique et du génie civil.

I.5.3.1 Le géotextile non tissé


Est un géotextile se présentant sous forme d’une feuille manufacturée, constituée d’un
voile ou d’une nappe de fibres, orientées aléatoirement, et dont la liaison peut être de
différents types :

- La liaison mécanique : Est faite par entrelacement des fibres, à partir d’une série d’aiguilles
qui s’enfoncent dans la nappe qui défile (non tissé aiguilleta).
- La liaison chimique : est réalisée soit à l’aide de résines soit d’émulsions qui appartiennent
à des composés proches des caoutchoucs naturels.
- La liaison thermique : Dans laquelle les fibres sont soudées ensemble par la chaleur et/ou
pression à leur point de contact dans la masse.

Figure I-11 Exemple de géotextile non tissé (Baziz. F.2012).

I.5.3.2 Les géotextiles tissés


Sont généralement tisse plat avec une haute résistance et de faibles élongation à la
rupture sont constitué de séries de fils perpendiculaires combinés de façon systématique.

Géotechnique : 2017 / 2018 9


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

Figure I-12 Exemple de géotextile tissé (Baziz. F.2012).

I.5.3.3 Le géotextile tricoté


Est un géotextile produit par assemblage de deux nappes de fils parallèles au moyen d’un
fil de liaison, de façon à obtenir la répartition géométrique désirée, il est très déformable et
sont rarement utilisée.

Figure I-13 Exemple de géotextile tricoté (Baziz. F.2012).

I.5.4 Les rôles et les fonctions des géotextiles


Les géosynthétiques comprennent une variété de matériaux en polymères synthétique
spécialement fabriqués pour une utilisation dans les domaines du génie civil, la protection de
l’environnement, les ouvrages hydrauliques et de transport. (Nicolas, 2002)

Pour un géosynthétiques, on distingue les fonctions principales suivantes :


-Séparation
-Filtration
Géotechnique : 2017 / 2018 10
Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

-Drainage
-Renforcement
-Etanchéité
-Contrôle de l’érosion
-Protection
Dans certains cas, le géosynthétiques peut remplir une double fonction.

I.5.4.1 Les rôles mécaniques


a-séparation

Le géotextile lorsqu’il assure une fonction de séparation, est placée entre deux sols très
dissemblables par leur granulométrie, l’un fin et l’autre plus grossier, et a pour vocation de
conserver l’intégrité et les performances de chacun des matériaux. Il empêche
l’interpénétration des deux milieux, sans être un obstacle à la circulation des fluides.

Cette fonction est essentiellement exploitée pour les chaussées telles que pistes ou voies à
faible trafic pour y limiter l’orniérage comme par exemple en voirie forestière (Méry, 1996),
ainsi que pour les couches de forme, voies ferroviaires et sous les remblais sur sols
compressibles.

Figure I-14 Fonction séparation


b- le renforcement

Le géotextile utilisé en renforcement améliore la résistance mécanique d’un massif de sol


dans lequel il est inclue. Le géotextile améliore à la fois la résistance à la traction du massif et
sa capacité à se déformer avant la rupture. Le renforcement peut aussi concerner la reprise de
sollicitation sur un autre élément ou sur une interface faible. C’est le cas lorsque l’on recouvre
une géomembrane posée sur pente avec une couche de sol ; il peut y avoir ruine soit par
rupture en traction de la géomembrane, soit par glissement de la couche de sol.

Géotechnique : 2017 / 2018 11


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

Dans ce cas, un géotextile placé entre la géomembrane et le sol permet la reprise des
sollicitations.

L'utilisation des géotextiles en renforcement a pris de l’importance au milieu des années


quatre- vingt pour des ouvrages tels que les murs de renforcement à talus vertical ou quasi-
vertical, les remblais de géométrie traditionnelle avec des sols peu résistants, les radiers sous
chaussée ou fondations, sur sols compressibles ou karstiques.

Figure I-15Fonction renforcement.


c- la protection

Un élément sensible, comme une géomembrane, est susceptible d’être endommagé par
des éléments poinçonnant (matériaux grossiers), par effet dynamique ou statique. Interposé
entre un élément sensible et des éléments poinçonnant, le géotextile assure une fonction de
protection.

Figure I-16 Fonction protection.

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Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

d- la lutte contre l’érosion

Le géotextile limite dans ce cas les mouvements de particules de sol en surface,


mouvements causés par l’eau ou le vent. Plusieurs techniques sont employées pour la lutte
contre l’érosion. Un géotextile relativement ouvert maintiendra une couche de sol sur la pente
(couche superficielle à épaisse), un géotextile fermé agira comme un matelas de protection.

La lutte contre l’érosion par géotextiles est en général compatible avec des objectifs de
végétalisation.

Ces deux techniques sont souvent associées. La protection est alors principalement
assurée par des produits apparentés (fibres végétales, …) et concerne :

– les berges de canaux ou voies navigables soumises à l’érosion fluviale (batillage) ;


– les torrents ou ouvrages hydrauliques particuliers soumis à un écoulement turbulent ;
– les côtes soumises à l’érosion maritime et éolienne ;
– les pentes, talus ou plates-formes exposés à l’érosion pluviale.

Figure I-17 Fonction anti-érosion.

I.5.4.2 Les rôles hydrauliques


a- la filtration

Un géotextile jouant un rôle de filtre doit autoriser le passage d’eau perpendiculairement


à son plan, mais pas celui des particules de sol. Le géotextile assurant cette fonction doit être
plus perméable que le sol à filtrer.

Ainsi, la filtration est un compromis entre l’érosion interne du sol par perte de fines
particules et le colmatage du filtre qui peut causer une augmentation de pression interstitielle
dommageable à l’ouvrage.

Géotechnique : 2017 / 2018 13


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

Cette fonction est principalement recherchée pour protéger les drains contre le
colmatage, qu’ils soient de nature granulaire, tubulaire ou géotextile. Des géotextiles ont ainsi
été utilisés dès 1970 dans des barrages en terre. Cette fonction peut aussi être recherchée pour
la protection des berges contre le batillage dans ce cas le géotextile est placé sous un
enrochement.

Figure I-18 Fonction filtration.

b- le drainage

Lorsqu’il est utilisé en tant que drain, un géotextile permet un écoulement dans son plan
de pose. On assimile dans ce cas le géotextile à un drain capable de dissiper les pressions
interstitielles, de collecter et de conduire les fluides vers un exutoire. Cette fonction suppose
aussi l’existence d’un filtre, géotextile ou autre, limitant l’entraînement de particules de sol.

Comme les géotextiles se présentent sous forme de nappes, la surface de contact avec les
sols à drainer est grande et donc leur possibilité de captage d’eau est importante. Cette
utilisation peut en particulier concerner le drainage sous fondations, sous remblai (sur sol
compressible), dans le corps de barrages en terre, entre un sol et un ouvrage tel que mur
vertical ou tunnel ou en association avec une géomembrane.

Figure I-19Fonction drainage.

Géotechnique : 2017 / 2018 14


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

I.5.5 Propriété des géotextiles


Si l’on considère les fonctions énumérées préalablement, les propriétés principales de
conception et sélection du géotextile sont récapitulées au tableau (I-1) Ci après :

Fonction propriétés Filtratio séparation drainage renforcement protection érosion


n
PHYSIQUE
Comportement en friction ++ +++ ++
Epaisseur ++ +++ ++
Masse surfacique DA +
Résistance la chaleur DA DA DA DA DA DA
Résistance a la l’abrasion + + ++
Resistance aux UV DA DA
Résistance chimique DA DA DA DA DA DA
MECANIQUES
Résistance en traction ++ ++ +++ +
Résistance à l’éclatement + ++ ++ +
Résistance déchirure ++ ++ ++ + ++
Résistance l’arrachage + +++ ++ ++ ++
Résistance au ++ +++ +++ +
poinçonnement
Résistance en ++ ++ ++
compression
Comportement en fluage + +++
HYDRAULIQUE
Perméabilité à l’eau +++ ++ ++
Transmissivité à l’eau +++
Ouverture des pores +++ +++ ++ +++
Mouillabilité ++ ++ ++
Comportement en +++
filtration

Tableau I-1 Propriétés des géotextiles. Mameri K., Mani S. (2015)


LEGENDE :
+ + + : Très important + + : Important
+ : Moyennement important DA : Dépendant de l’application

Géotechnique : 2017 / 2018 15


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

Sous l’égide des organismes de normalisation nationaux, de nombreux experts,


utilisateurs, manufacturiers, chercheurs et législateurs, il est mis au point des procédures
normalisées d’essai permettant de caractériser les propriétés des géotextiles.

I.5.6 Applications du Géotextile de renforcement


Concernant particulièrement, le géotextile de confortement, il est utilisé dans la
stabilisation de talus de forte pente, de murs de soutènement, renforcement de base de
talus…..etc.

Les renforcements par géotextile peuvent être utilisés dans des ouvrages de durées de vie
différentes. On distinguera les ouvrages provisoires conçus pour environs 5ans, les ouvrages
temporaires pour une trentaine d’années environs, et les ouvrages permanents pour 70 ans ou
plus. (Azzaz Ibtissam ,2017)

I.5.7 Les principaux domaines d’application de géosynthétique

I.5.7.1 Le renforcement
Le rôle de géosynthétiques dans le renforcement est d’ajouter les propriétés de résistance
à la traction au sol (qui est un matériau de bonne caractéristique à la compression) pour
produire un matériau qui a à la fois les caractéristiques de résistance à la traction et à la
compression. Le renforcement est le résultat de transfert des contraintes de traction du sol vers
le géosynthétiques à l’aide du frottement développé entre les deux flut (1988) a deviser la
fonction de renforcement en deux catégories :

- le géosynthétiques travail comme élément de traction qui supporte les efforts dans son
plan.
- le géosynthétiques travail comme membrane qui reprend, en plus des efforts dans son
plan, les efforts normaux. (Bas et al ,1993b)

Figure I-20 La fonction de renforcement.


Géotechnique : 2017 / 2018 16
Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

I.5.7.2 Les routes et les chemins de fer


Les routes et les chemins de fer son ouvrent construits à travers des couches de sols
faibles et compressibles. Pour distribuer les charges du trafic afin de diminuer les contraintes
sur le sol d’assise, en place une couche d’agrégats avec de bonnes propriétés mécaniques.
Along terme l’interaction entre les agrégats et le sol de fondation sous chargement
dynamique, va causer l’érosion de sol porteur et la pénétration des agrégats qui donne à la fin
des déflections et éventuellement la rupture.

Pour réduire les déflections et obtenir une meilleure performance du système on introduit
une couche de géosynthétiques entre la couche d’agrégat et sol support. Cette couche de
géosynthétiques ne joue pas seulement le rôle de séparation entre les deux matériaux mais
aussi un rôle de renforcement.

I.5.7.3 Les fondations


Les fondations superficielles qui sont construites sur un mauvais sol ont une capacité
portante très basse et enregistrent des tassements important. Pour améliorer cette situation, ces
fondation peuvent être placés dans un sol granulaire de bonne caractéristique et séparer de
mauvais sol par une nappe de géosynthétiques qui bien répartir les efforts venant de la
Superstructure.

Figure I-21 Variation de la capacité portante après utilisation de géosynthétique (Das, 1998)

I.5.7.4 Autres application


Les géosynthétiques peuvent aussi et réutilisé pour :
- La stabilité des murs des remblais ;
- La stabilité des pentes raides ;

Géotechnique : 2017 / 2018 17


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

- La stabilité des murs de soutènement (Bas et al ,1993b).

Figure I-22 Utilisation des nappes de géosynthétiques pour le renforcement des murs de
soutènement.

Figure I-23 Rôle des géosynthétiques pour stabiliser les remblais selon différents modes de rupture

I.6 Renforcement de sol par inclusions rigides

I.6.1 Principe et mode de fonctionnement


La figure (I-24) illustre le principe de renforcement des sols par inclusions rigides. Cette
technique consiste dans l’introduction dans les sols compressibles d’inclusions verticales
descendant à un horizon porteur. Les inclusions ont pour rôle de transmettre les charges dues
au poids de l’ouvrage et aux charges en service vers le substratum rigide. Pour cela, elles sont
posées sur une couche dure ou légèrement ancrées dans celle-ci. Les inclusions peuvent être
surmontées d’un dal lette afin d’augmenter la surface de reprise de charge.

Géotechnique : 2017 / 2018 18


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

Un matelas de transfert de charge est généralement intercalé entre l’ouvrage et les têtes
d’inclusions. Le développement de mécanismes de cisaillement au sein de ce matelas assure
la répartition de la charge appliquée vers les têtes des inclusions, et permet ainsi de soulager le
sol compressible et de réduire et d’homogénéiser les tassements sous l’ouvrage.

Le matelas peut être composé des matériaux traités (à la chaux ou au ciment) ou non
traités.
Ses caractéristiques mécaniques et géométriques sont des facteurs essentiels dans la
formation des mécanismes de transfert de charge. Des nappes horizontales de renforcement
peuvent être placées au-dessus des inclusions rigides. Elles permettent d’améliorer le report
de charge vers les têtes d’inclusions lors de sa mise en tension due aux tassements
différentiels entre les têtes d’inclusions et le sol compressible (effet membrane).
La mobilisation du cisaillement (formation de voûte) dans le matelas de transfert de
charge favorise le report de charge vers les têtes des inclusions. La partie haute des inclusions
est mobilisée par un frottement négatif résultant du déplacement relatif sol – inclusion
important au niveau de tête des inclusions. Du frottement positif est induit sur la partie
inférieure des inclusions puisque celles-ci poinçonnement le substratum rigide. Un effet de
pointe est aussi présent au niveau de la base des inclusions.

La figure (I-25) montre les mécanismes de transfert de charge dans un sol renforcé par des
inclusions rigides.

Figure I-24 Renforcement par des inclusions rigides.

Géotechnique : 2017 / 2018 19


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

Figure I-25 Mécanismes de transfert de charge (Berthelot et al. 2003)

Figure I-26 Réseau d’inclusions soumis à un chargement d’après Berthelot et al.

I.6.2 Les inclusions rigides


Les inclusions rigides sont classées selon leurs natures, leurs modes de réalisation, et
mécanismes de transfert de charge. Le module de déformation des inclusions varie entre 10
MPa (inclusions de type Vibre concret Column) et 200GPa (pieux métalliques). Les
inclusions sont généralement classées en deux catégories :

I.6.2.1 Inclusions préfabriquées


on peut distinguer des pieux bois, des profilés en acier, et des pieux en béton ce type
d’inclusions est battu ou enfoncé en place.

Géotechnique : 2017 / 2018 20


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

a- Pieux en bois

La mise en place des pieux en bois répond à la technique la plus ancienne mais aussi
celle représentant de plus de risque de détérioration au cours du temps. Le matériau qui la
compose la rend sujette au pourrissement dans les zones de battement de nappe ; ils sont
souvent utilisés pour des travaux de renforcement temporaires. Pour des longueurs d’ancrage
ne dépassant pas 12m.

La mise en œuvre des pieux se fait par battage ; pour faciliter la pénétration et ne pas
endommager les pieux, des précautions particulières être prise : pointe en acier à la base du
pieux, bande d’acier autour de la tête du pieu, pré-forage.

Figure I-27 Pieux en bois.


b- Pieux métalliques

Ils sont généralement des profilés en H ou des tubes cylindriques qui ne sont pas remplis
de béton. Les longueurs usinées de 12 à 21 m. Pour une même longueur de pieu, les pieux
métalliques sont plus coûteux que le pieux béton, mais ils ont une plus grande capacité de
reprise de charge pour un poids donné, Les pieux métalliques peuvent êtres mis en place avec
des engins de haute capacité d’enfoncement.

Toutefois comme le bois il reste sensible aux agents agressifs qui provoquent la corrosion
et par conséquent la ruine du pieu

Géotechnique : 2017 / 2018 21


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

Figure I-28 Pieux en métalliques.


c- Pieux en bétons

Les pieux bétons préfabriqués sont utilisables pour une grande gamme de charge qui
dépend de la géométrie du pieu, de la résistance en compression du béton et des armatures.

Le béton a l’avantage d’être utilisable dans les sols corrosifs.

Le béton armé, non-armé ou précontraint présente l’avantage d’être applicable dans tous
les types de sol non agressifs.

Figure I-29 Pieux en béton.

I.6.2.2 Inclusions construites in situ: on peut encore les grouper en deux familles :
Les inclusions de type pieux et les inclusions fabriquées par mélange d’un liant avec le
sol en place. Parmi les inclusions de type pieux, on distingue les pieux forés, les pieux battus
tubés (pieux en béton armé), les pieux de type « Vibro Concrte Column », Colonnes à module

Géotechnique : 2017 / 2018 22


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

contrôlé,…). La plupart des inclusions de type pieu sont non armées. Le mélange de liants
hydrauliques avec un sol argileux ou limoneux permet de réaliser des colonnes qui peuvent,
d’une part, s’apparent aux inclusions rigides et, d’autre part, servir à stabiliser le sol.
Différentes techniques sont utilisées pour la réalisation de ces colonnes, notamment le « Jet
Grouting », le « Soil Mixing », le « Deep Cement Mixing (DCM) », le « Deep Soil Mixing
(DSM) », le « Lime Columns (LC)» et le « Lime Cement Columns (LCC) ».

Les techniques de construction des inclusions rigides sont décrites par Briançon (2002) et
Kempfert (2003). Le tableau (I-2) résume les différents types d’inclusions d’après leur module
de déformation. Les principaux avantages et inconvénients de ces différents types
d’inclusions sont donnés par Tomlinson (1978). D’après Briançon (2002), les méthodes de
dimensionnement des inclusions rigides se différencient par leur concept :

- Les inclusions reprennent totalement la charge appliquée ; la réaction du sol de


fondation est négligée.
- Les inclusions supportent partiellement la charge en surface, la contribution du sol
compressible est prise en compte dans le dimensionnement.
Type d’inclusion E(MPa)
Pieux Pieux bois 1400
préfabriquées Pieux métalliques 20 0000
Pieux battus et forés

Pieux béton 10 000-20 000*


Battus Mortier : 2000
Forés simples 7400
Inclusions fabriques in situ

Forés tubes Béton B15 :9000


A la tarrière Béton B25 :10 815
Starsol
VCC 10 000
CMC 500-20 00**
Par Mixing COLMIX 50-300***
Jet Grouting
LCC 20-200

Tableau I-2 Principaux types d’inclusions rigides (briançon 2002)


* fonction de la nature du béton et du renforcement.
** fonction de la nature du colis.
*** fonction de la nature du liant et du sol.

Géotechnique : 2017 / 2018 23


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

a- Avantages
- variation de la longueur pour mieux s’adapter aux conditions du sol ;
- insertion de gros diamètres ;
- installation sans bruit ni vibrations notables ;
- pas de risque de soulèvement de sol ;
- possibilité d’obtenir dans l’argile des pieds d’inclusion deux à trois fois plus large que le
diamètre de la colonne.
b- Désavantages
- risque de striction dans les sols compressibles ;
- installation du béton non faite dans des conditions idéale ;
- élargissement du pied de l’inclusion impossible dans un sol sans cohésion.

I.6.3 Type des inclusions construites in situ

I.6.3.1 Pieux battus tubes


Ce procédé consiste au battage d'un élément préfabriqué (béton ou acier) ou d'un tube
bouchonné jusqu'à une cote prédéterminée ou au refus. Le ferraillage et le bétonnage
gravitaire se fait à l'abri du tube. Le tube est ensuite extrait du sol. Ce procédé se fait par
refoulement du sol sans déblais

Figure I-3 schéma de principe du procédé Pieux battus tubés.

I.6.3.2 Pieux fores simples ou fores tubes


Le choix entre l'utilisation de pieux forés simples et de pieux forés tubés dépend de la
cohésion du sol et de la position de la nappe:

Géotechnique : 2017 / 2018 24


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

- le procédé du pieu foré simple est utilisé dans un sol cohérent et hors nappe, il consiste
à forer le sol, puis à mettre en place dans le forage le ferraillage et le béton
(gravitairement),
- le procédé du pieu foré tubé est utilisé dans un sol ne permettant pas de réaliser un
forage sans "coffrage temporaire", il consiste à réaliser un pieu foré à l'intérieur d'un
tube préalablement inséré dans le sol.

Figure I-31 principe du procédé des pieux forés simples et illustration des tubes utilisés pour Le
procédé des pieux forés tubés

I.6.3.3 Pieux fores a la tarière creuse


Le procédé des pieux forés à la tarière creuse se caractérise par le forage du sol à l'aide
d'une tarière jusqu'à la profondeur souhaitée, puis par l'injection du béton sous pression par
l'axe de l'outil tout en remontant celui-ci. La cage d'armature est mise en place par vibreur.

Figure I-32 principe du procédé des pieux forés à la tarière.

Géotechnique : 2017 / 2018 25


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

I.6.3.4 Pieux de type Vibro concrète Column


Ils constituent un procédé alternatif aux pieux en béton traditionnels. Dans les sols
cohérents, le comportement des VCC diffère peu de celui des pieux en béton. Dans les sols
granulaires, le compactage du sol en place grâce au vibreur peut améliorer la capacité portante
de la colonne.

Les caractéristiques mécaniques du matériau constituant ces éléments sont proches de


celles des pieux coulés en place. Le comportement sous charge de ces éléments a été étudié au
laboratoire J. Verdeyen dans le cadre d’un mémoire de fin d’études (Benniaçon l, 2002).

Figure I-33principe du procédé des pieux de type VCC

I.6.3.5 Colonnes à module contrôle (cmc)


CMC sont des inclusions cimentées semi-rigides, appellation provenant du fait que le
module de déformation à long terme se situe entre le module du béton des pieux et celui des
colonnes ballastées. La solution des CMC ne vise pas à réaliser des pieux devant supporter
chacun directement la charge de l’ouvrage, mais à réduire la déformabilité globale du sol.

Géotechnique : 2017 / 2018 26


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

Figure I-34 principe du procédé des Colonnes à Module Contrôlé

I.6.3.6 Inclusions par mélange d'un liant avec le sol "inclusions par Mixing"
L’objectif des méthodes de traitement par mélange du sol en place avec un liant est
d’améliorer ses caractéristiques mécaniques en réalisant des colonnes rigides ou semi-rigides,
le module de déformation et la résistance à la compression simple sont typiquement 5 à 10
fois inférieurs à ceux du béton.

I.7 Domaine d’application des inclusions rigides


La technique de renforcement par inclusions rigides s’applique aux sols meubles (sols
alluvionnaires, limons, silts, etc.). Elle est utilisée principalement pour deux types d’ouvrages,
à savoir les remblais et les fondations des ouvrages industriels.

I.7.1 Les remblais


L’utilisation des inclusions rigides permet de réduire le temps de construction, et de
réduire et contrôler les tassements différentiels. On distingue deux types de remblais :

- les remblais de section courante ; les remblais routiers ou ferroviaires


- les remblais de sections particulières comme les remblais d’accès des ouvrages d’art.
Généralement, on n’utilise pas de matelas de répartition pour les remblais.

I.7.2 Les fondations des ouvrages industriels


Ce type d’ouvrages nécessite la mise en place d’un matelas granulaire entre l’ouvrage et
les têtes des inclusions. Le renforcement par inclusions rigides permet de réduire et
d’uniformiser les tassements sous l’ouvrage

Géotechnique : 2017 / 2018 27


Chapitre I RENFORCEMENT DU SOL

Figure I-35 Domaines d'application.

I.8 Conclusion
Nous avons exposé dans ce chapitre les techniques les plus utilisés en pratique pour
l'amélioration des sols. Le renforcement par des nappes géosynthétiques représente une
alternative économiquement et techniquement intéressante. La méthode de traitement par
géotextile et inclusions rigides utilisée pour résoudre les problèmes de stabilité et du
tassement des ouvrages sur sols ainsi d’augmenter sa capacité portante.

Géotechnique : 2017 / 2018 28


Chapitre II
COMPORTEMENT
MECANIQUE DES
SOLS
Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

II.1 Introduction
Ce chapitre sera consacré à la présentation des différentes lois rhéologiques que nous
avons adoptées pour la modélisation du comportement du sol. Dans un premier temps nous
rappelons brièvement les expressions du cas de l’élasticité linéaire isotrope puis orthotrope.
Ensuite nous posons les bases de la formulation d’une loi élasto-plastique. Nous nous
intéressons enfin à une loi élastique parfaitement plastique adoptant comme critère de rupture
celui de Mohr Coulomb.

II.2 Modèle élastique


II.2.1 Modèle élastique linéaire isotrope
Les lois de comportement relient les sollicitations appliquées ζij à la réponse en
déformations des matériaux εij. Dans le cas de l’élasticité linéaire isotrope le tenseur des
déformations est relié au tenseur des contraintes par la relation de Hooke qui adopte les
formes établies dans l’équation (II-1) et dans l’équation (II-2)

(1+𝜈) 𝜈
𝜀𝑖𝑗 = ζij - 𝐸 ζij δij (II-1)
𝐸
𝐸 𝜈.𝐸
𝜎𝑖𝑗 = εij+ 𝜀𝑘𝑘 δij (II-2)
1+𝜈 1+𝜈 1−2 𝜈
Où E et ν sont le module d’Young et le coefficient de Poisson et δij est l'indice de Kronecker.
Le modèle rhéologique relatif à l’élasticité linéaire peut être représenté par un ressort de
raideur E.

Expression des paramètres


Couple de
Module de Module Module Coefficient de
paramètres
utilisés cisaillement G d’Young E volumique K poisson ν

G, E G E 𝐺𝐸 𝐸 − 2𝐺
9𝐺 − 3𝐸 2𝐺
G, K G 9𝐺𝐾 K 3𝐾 − 2𝐺
3𝐾 + 𝐺 2(3𝐾 − 𝐺)
G, ν G 2G (1+ν) 3𝐺(1 − 𝜈) ν
3(1 − 2𝜈)
K, E 3𝐾 𝐸 E k 3𝐾 − 𝐸
9𝐾 − 𝐸 6𝐾

Géotechnique : 2017 / 2018 29


Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

E, ν 𝐸 E 𝐸 ν
2(1 + 𝜈) 3(1 − 2𝜈)
K, ν 3𝐾(1 − 2𝜈) 3K(1-2ν) K ν
2(1 + 𝜈)

Tableau II-1 Relations entre constantes élastiques (d’après Leipholz (1974)

Dans le code de calcul Flac, l’écriture des relations de comportement utilise les modules,
volumique K et de cisaillement G, plutôt que le module d’Young et le coefficient de poisson,
les relations entre ces divers paramètres sont résumées dans le tableau (II-1)

II.2.2 Modèle élastique orthotrope

Ce modèle a été utilisé dans ce mémoire pour modéliser la géogrille. Un modèle


orthotrope prend en compte trois plans orthogonaux d’élasticité symétriques. Les axes
principaux d’élasticité nommés 1, 2, 3 sont définis dans les directions normales à ces plans.
La relation incrémentale contrainte-déformation dans les axes locaux est de la forme :

1 𝜈 12 𝜈 13
− −
𝐸1 𝐸2 𝐸3
𝜈 1 𝜈
𝜀11 − 𝐸21 − 𝐸23 𝜎11
1 𝐸2 3
𝜀22 𝜈 𝜈 1 𝜎22
𝜀33 − 𝐸31 − 𝐸32 𝜎33
1 2 𝐸3
2𝜀12 = 1 𝜎12 (II-3)

2𝜀13 𝐺12 𝜎13


1
2𝜀23 𝜎23
𝐺13
1
𝐺23

Le modèle implique neuf constants élastiques indépendants :


E1, E2, E3, modules d’Young dans les directions des axes locaux.
G23, G13, G12modules de cisaillement dans les plans parallèles aux axes locaux.
ν12, ν13ν13coefficients de poisson, où νij caractérise la contraction latérale dans la direction
locale i causée par la contrainte de traction dans la direction locale j.
En vertu de la symétrie de la matrice contrainte-déformation nous avons :
𝜈 21 𝜈 12 𝜈 31 𝜈 13 𝜈 32 𝜈 23
= = = (II-4)
𝐸1 𝐸2 𝐸1 𝐸3 𝐸2 𝐸3

Géotechnique : 2017 / 2018 30


Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

II.3 Modèle du comportement élasto-plastique (comportement du sol)


La plasticité des matériaux est caractérisée par l'apparition des déformations élastiques et
des déformations irréversibles, qui se manifestent lorsque la contrainte atteint un certain
seuil. L'essai classique de traction sur une éprouvette d'un matériau, ayant un comportement
élasto-plastique avec écrouissage figure (II-1) permet de mettre en évidence la non linéarité et
le phénomène d'irréversibilité caractérisant le comportement plastique. L'effet du temps
est supposé négligeable.

Le comportement du matériau jusqu'au point A est élastique linéaire. En déchargeant, on


revient au point de départ O, toutes les déformations sont réversibles. En continuant le
chargement jusqu'au point B et en déchargeant des déformations irréversibles
apparaissent.

Dans ce cas la déformation totale est la somme des déformations élastique 𝜀 𝑒 et plastique 𝜀 𝑝

ε = 𝜀𝑒 + 𝜀𝑝 (II-5)

Le point A est appelé le seuil de plasticité initial.


Lors d'une recharge CB, la plastification réapparaît à partir du point de décharge B, qui définit
le seuil de plasticité actuel.
- Si le seuil actuel 𝜎𝐵 est constant, le matériau est dit parfaitement plastique.
- Si ζB est toujours croissant ou décroissant, le matériau est dit écrouis sable à
écrouissage positif ou négatif respectivement.
L'une des caractéristiques des géomatériaux (sols, roches, bétons) peut être proche de
l'origine O, la détermination expérimentale des seuils de plasticité et du comportement
élastique devient délicate.

Figure II-1 Comportement élasto-plastique avec écrouissage.

Géotechnique : 2017 / 2018 31


Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

II.3.1 Notions de bases fondamentales

Les modèles de comportement élasto-plastiques sont basés sur trois notions


fondamentales :

-la surface de charge


-la règle d’écrouissage
-la règle d’écoulement.
Nous allons maintenant exposer les bases pour chacune de ces notions.

II.3.2 La surface de charge

Au cours de la sollicitation, le sol subit des déformations plastiques (ou


permanentes). Les observations expérimentales montrent cependant qu’il existe un
domaine dans l’espace des contraintes à l’intérieur duquel le comportement des sols est
élastique. Pour une sollicitation quelconque, ce domaine d’élasticité est délimité dans l’espace
des contraintes par une surface f (ζij) appelée surface de charge. La condition f (ζij) = 0 est
appelée critère de plasticité.

Lorsqu’elle est vérifiée, le point représentatif de l’état de contrainte est situé sur la
surface de charge et le comportement du matériau dépend de la direction de l’incrément de
contrainte.

La fonction de charge est donc une fonction scalaire du tenseur des contraintes telle que
- Lorsque f (ζij) < 0, on est à l’intérieur du domaine élastique, les déformations sont
réversibles,
- Lorsque f (ζij) = 0, on est à la frontière du domaine, et des déformations plastiques
𝜕𝑓
peuvent alors avoir lieu, à condition que 𝑑ζij> 0
𝜕𝜎𝑖𝑗
On est alors dans le cas du chargement, f (ζij) > 0 est impossible à atteindre.

La figure (II-2) illustre la notion de surface de charge, de chargement et de


déchargement dans le plan déviatorique.

La surface de charge peut dépendre de l’état de contrainte seul, on parlera alors de


plasticité parfaite, ou alors dépendre également de l’état de déformation, et on parlera
d’écrouissage.

Géotechnique : 2017 / 2018 32


Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

Figure II-2 Surface de charge. Cas de charge (a) et de décharge (b)

II.3.3 La règle d’écrouissage

Un écrouissage correspond à une modification du seuil d’élasticité au cours de la


sollicitation. Le domaine d’élasticité d’un matériau dépend de son état d’écrouissage. La loi
d’écrouissage précise la modification de la surface de charge au cours de la déformation
plastique. On distingue différents types d’écrouissage.

- Pour un écrouissage isotrope, la surface de charge subite une expansion ou une


contraction au cours du processus de déformation.
- Pour un écrouissage cinématique, la surface de charge se déplace dans l’espace des
contraintes.
- Pour un écrouissage anisotrope, la surface de charge peut subir, en plus d’une
expansion/contraction et d’une translation, une rotation et une déformation. La figure
2.3illustre l’évolution de la surface de charge dans le cas de l’écrouissage isotrope (a)
et de l’écrouissage cinématique (b). Lorsque l’on veut prendre en compte une plasticité
apparaissant au cours d’une décharge, ou lorsque l’on veut traduire la réalité
expérimentale d’un essai cyclique (phénomène de rochet), l’écrouissage cinématique s’avère
nécessaire.
Dans la formulation d’un modèle de comportement, l’écrouissage est pris en compte
par le biais d’un paramètre d’écrouissage introduit dans l’expression de la surface de charge
L’écrouissage isotrope nécessite un paramètre d’écrouissage scalaire alors que l’écrouissage
cinématique nécessite un paramètre d’écrouissage de nature tensorielle.

Géotechnique : 2017 / 2018 33


Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

Figure II-3 Ecrouissage isotrope (a) et cinématique (b)

II.3.4 La règle d’écoulement

L'incrément de déformation plastique est caractérisé par sa direction et son amplitude, la


direction de l'incrément de déformation plastique est perpendiculaire à la surface définissant
le potentiel plastique G(Oij) = 0. La forme générale de l’incrément de déformation plastique
e p
est donnée par l’équation ε =ε + ε La loi d’écoulement est dite soit associée, soit non
associée.

II.3.5 Lois d’écoulement associées

La loi d’écoulement est dite associée à la surface de charge quand cette dernière est
confondue avec la surface représentative du potentiel plastique, ce qui revient naturellement à
considérer F = G.

La direction de la vectrice déformation plastique dans l’espace des déformations


principales (confondu avec celui des contraintes principale) est ainsi perpendiculaire à la
surface de charge, F= 0, c'est-à-dire au vecteur gradient, normal à cette surface. Cela conduit à
une loi d’écoulement de la forme.

𝜕𝐹
𝜀𝑖𝑗𝑃 = λ 𝜕𝜎 ij (II-6)

Où λ est le multiplicateur plastique (scalaire positif)


Pour un état de contrainte ζ tel que F= 0, deux cas sont possibles :
1er cas :
F (ζ, R) = 0 (II-7)
𝜕𝐹 (𝜎,𝑅)
∂ζ < 0 (II-8)
𝜕𝜎
Géotechnique : 2017 / 2018 34
Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

𝑑𝜀 = 𝑑𝜀 𝑒 et donc 𝑑𝜀 𝑝 = 0
C’est un cas de décharge et l’incrément de contrainte est dirigé vers l’intérieur du domaine
élastique actuel.
2ème cas :
F (ζ, R) = 0 (II-9)
𝜕𝐹 (𝜎,𝑅)
∂ζ> 0 (II-10)
𝜕𝜎
dε = dεe +dεp (II-11)

C’est un cas de chargement et l’incrément de contrainte est dirigé vers l’extérieur du domaine
élastique actuel.

Les matériaux pour lesquels la loi d’écoulement est dite associée, sont dits standards. C’est le
cas des métaux ou des sols purement cohérents.

II.3.6 Lois d’écoulement non associées

Dans le cas des sols flottants, les lois d’écoulement sont non associées. Dans ce cas, la
direction de la vectrice déformation plastique est perpendiculaire à la surface représentative
du potentiel plastique, G (ζij) =0.qui est distincte de celle représentative de la fonction de
charge plastique F (Oij) =0

II.4 Le modèle élastique parfaitement plastique de Mohr-coulomb


Le critère de Mohr-Coulomb est utilisé pour les sols pulvérulents (sables) et pour les
sols cohérents à long terme (argiles et limons). Le critère de Tresca est un cas particulier du
critère de Mohr-Coulomb.

Cette loi de comportement se caractérise par une élasticité linéaire isotrope de Hooke (E,
ʋ), une surface de charge F (𝜎ij) et un potentiel plastique G (𝜎ij). C’est un modèle à 5
paramètres. Dont 2 paramètres élastiques : E et ʋ et 3 paramètres de rupture (c, θ et ψ) tels
que :

- E: Module d’Young
- ʋ : Coefficient de Poisson
-c : Cohésion
- θ: Angle de frottement
- ψ: Angle de dilatance

Géotechnique : 2017 / 2018 35


Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

Dans le plan de Mohr, la forme de la courbe enveloppe de ce critère est une droite
appelée droite de coulomb d’équation η = c + 𝜎𝑛 tg(θ) (II-12)

Où :𝜎𝑛 et η correspondent respectivement à la contrainte normale et à la contrainte de


cisaillement sur une facette donnée.

Figure II-4 Représentation du critère de Mohr-Coulomb dans le plan de Mohr.

La représentation de ce critère dans le plan de Mohr est donnée par la figure (II-4) La
contrainte intermédiaire 𝜎2 n’intervient pas dans sa formulation. Dans le cas d’un matériau
purement cohérent (θ = 0), on dit qu’il s’agit du critère de Tresca.

Dans l’espace des contraintes principales, la surface définie par la fonction de charge est
une pyramide dont l’axe est la trisectrice, comme illustré sur la figure (II-5) Sa section dans le
plan déviatoire est un hexagone irrégulier, comparable à celui du critère de Tresca (qui est un
cas particulier de Mohr Coulomb lorsque θ= 0).

Figure II-5 Comparaison des critères de Mohr-Coulomb et Tresca dans l’espace des contraintes
principales d’après Itasca (2000).

Géotechnique : 2017 / 2018 36


Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

L’expression analytique d’un des plans de la pyramide, en fonction des contraintes


principales, est donnée par :

1−sin 𝜑 2 𝑐 cos 𝜑
F (𝜎1 ; 𝜎2 ; 𝜎3 ) = 𝜎1 - 𝜎 - (II-13)
1−sin 𝜑 3 1−sin 𝜑

Avec 𝜎1 :contrainte principale majeure ; et 𝜎3 : contrainte principale mineure.

Un autre paramètre peut éventuellement entrer en ligne de compte, 𝜎𝑡 contrainte de


rupture partraction, ce qui correspond à l’introduction d’un critère supplémentaire (avec sa
propre loid’écoulement) et modifie ainsi le modèle initial de Mohr-Coulomb qui ne tient pas
compte de ce paramètre.

Le potentiel plastique de cisaillement correspond à une loi d’écoulement non associée


décrite par l’équation :

1−sin 𝜓
G (𝜎1 ; 𝜎2 ; 𝜎3 ) = 𝜎1 - 𝜎3 (II-14)
1−sin 𝜓

Lorsque l’angle de frottement θ et l’angle de dilatance ψ sont égaux, la règle


d’écoulement est dite associée.

La dilatance correspond au changement de volume qui accompagne la distorsion d’un


matériau par cisaillement. Elle est caractérisée par l’angle ψ qui représente le rapport de
l’incrément de déformation plastique volumique sur l’incrément de déformation plastique de
cisaillement ∆𝜀 𝑝ʋ / ∆𝜀 𝑝𝑐 L’angle de dilatance peut être déterminé à partir des essais triaxiaux
ou à la boite decisaillement. L’angle de dilatance est déterminé à partir de la représentation
graphique de la variation de la déformation volumique 𝜀ʋ en fonction de la déformation axiale
𝜀1 (Vermeer et deBorst, 1984).

La modélisation de la dilatance, basée sur le critère de Mohr-Coulomb est représentée sur


la figure (II-6) Pour les matériaux à frottement interne dont le critère de plasticité est du type
de Mohr- Coulomb, une loi d’écoulement associée conduit généralement à surévaluer le
gonflement qui accompagne la plastification par cisaillement. La mauvaise concordance entre
l’expérience et les calculs explique l’introduction des lois d’écoulement non associées, dont
les déformations plastiques dérivent d’un potentiel plastique de même forme mathématique
que la fonction de charge mais l’angle de frottement est remplacé par l’angle de dilatance ψ
avec ψ ˂ θ

Géotechnique : 2017 / 2018 37


Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

Figure II-6 Modélisation de la dilatance ψ à partir du test triaxial (Vermeer et de Borst, 1984)

Il est à noter que Vermeer et de Borst ont observé que les valeurs des angles de
dilatance sont comprises approximativement entre 00 et 200 pour les sols, roches et bétons.

II.5 Tassement
II.5.1 Décomposition du tassement en trois termes

Il est classique de distinguer trois étapes dans les déformations du sol de fondation d’un
ouvrage :

- L’application instantanée ou quasi-instantanée de la charge à la surface du sol entraîne des


déformations immédiates, c’est-à-dire sans expulsion d’eau interstitielle.
- L’expulsion d’une partie de l’eau interstitielle s’accompagne de déformations dites de
consolidation (ou de consolidation primaire).
- Après dissipation des excès de pression interstitielle, nous constatons en général la pour
suite des déformations du sol. C’est la phase de consolidation secondaire (ou compression
secondaire ou fluage), pendant laquelle le sol se déforme sous des contraintes constantes.
En général, le tassement se décompose en trois termes selon la formule de Bourges (1976)
𝑠 = 𝑆𝑖 + 𝑆𝑐 + 𝑆𝑓 (II-15)

Avec les notations suivantes


Si : tassement immédiat
Sc: tassement de consolidation

Géotechnique : 2017 / 2018 38


Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

Sf: tassement de fluage

Figure II-7 Tassement instantané, de consolidation et secondaire

II.5.2 Tassement immédiat

Ce tassement est appelée aussi tassement initial ou compression élastique. Il se passe


immédiatement après application de la charge sur le sol. Dans la conception de semelle il faut
tenir compte des tassements immédiats, celle-ci provoque une déformation vers l’extérieur de
la semelle de fondation.

Même si le tassement immédiat ne peut être qualifié d’élastique, on l’évalue


généralement en se basant sur la théorie d’élasticité. Les équations qui s’expriment ce type de
tassement sont semblables, principalement, à celle que l’on utilise pour évaluer la déformation
d’une colonne sous une charge axiale. Dans la plupart des fondations cependant, le
chargement est tridimensionnel, ce qui entraîne une distorsion du sol de fondation. Il est
difficile d’évaluer convenablement le module de compression et le volume de sol soumis à
ces contraintes externes.

On trouve par exemple pour le tassement immédiat d’une semelle flexible uniformément
chargée:
2qB
𝑆𝑖 = E
1 − ν2 𝐼𝑠 (II-16)

q : charge uniforme.
E : module d’élasticité du sol.

Géotechnique : 2017 / 2018 39


Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

𝜈 : Coefficient de poisson.
B : Le diamètre ou la largeur de la fondation.
Is : Coefficient d’influence qui dépend de la forme de la semelle et de la position du point où
l’on veut déterminer le tassement.

D’après l’équation (II-16) le déplacement immédiat 𝑆𝑖 est proportionnel à la pression

uniforme q et la largeur B de la surface de chargement.

II.5.3 Distribution du tassement immédiat

A- Surface de chargement supposé flexible

 Cas d’un sol argileux

Si la surface de chargement est supposée flexible, la distribution du déplacement vertical


𝑆𝑖 est de la forme donnée sur la figure (II-8), qui montre que la surface de chargement et le sol
exercent l’un sur l’autre une pression uniforme.

Figure II-8 Distribution du déplacement vertical (sol argileux).

Dans le cas d’un dépôt d’argile saturée et homogène le module d’élasticité est supposé
constant, la distribution indiquée sur la figure est adoptée. Pour ce type d’argile saturée ce
sont les caractéristiques non drainés qu’il faut prendre en compte. (Arabet Leila. (2010))

 Cas d’un sol sableux

Dans le cas d’un sol sableux, la distribution du déplacement vertical 𝑆𝑖 est de la forme
donnée sur la figure (II-9), la valeur du module d’élasticité varie avec la profondeur, il varie
aussi à travers la largeur de la surface de chargement, il est plus élevé au centre de la surface
de chargement que sur les cotés. La pression de contact est uniforme à cause de la variation

Géotechnique : 2017 / 2018 40


Chapitre II COMPORTEMENT MECANIQUE DES SOLS

du module d’élasticité et l’hétérogénéité du sol. La théorie d’élasticité n’est pas adéquate pour
les sables, elle l’est que si le module d’élasticité E est supposé constant.

Figure II-9 Distribution du déplacement vertical (sol sableux).

B- Surface de chargement supposée rigide

Pour les sables et les argiles le déplacement vertical 𝑆𝑖 est uniforme à travers la largeur de
la surface de chargement figure (II-10), et son amplitude est approximativement égale à la
moyenne arithmétique d’un déplacement pour une surface de chargement flexible.

Figure II-10 Distribution de pression de contact sous une fondation rigide.

II.6 Conclusion
La simulation numérique d’un sol renforcé ou non par géotextiles est un problème
complexe qui présente notamment : De fortes non linéarités géométriques générées par la
résolution en grandes déformations, La mise en jeu de plusieurs éléments à savoir : sol,
géotextile, inclusions rigide.

Pour ce qui est des lois de comportement nous avons retenu : Le modèle élastique
linéaire parfaitement plastique de Mohr Coulomb pour le sol. Le modèle élastique pour
l’élément géotextile et inclusions rigide.

Géotechnique : 2017 / 2018 41


Chapitre III
MODÈLESATION
ET L’OUTIL
NUMÉRIQUE
UTILISÉ
Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

III.1 Introduction
A partir du 20ème siècle deux tendances se sont fait pour tenter d'obtenir une solution
approchée via des méthodes numériques c'est à dire hors résolution analytique. La méthode
directement issue des mathématiciens, les différences finies, s'appuie sur des bases
rigoureuses et la convergence vers la solution exacte est garantie.

La méthode des différences finis est issue des mécaniciens. Cette méthode s'est
développée d'une manière très intuitive à ses débuts et rien ne prouvait a priori une
convergence vers la solution exacte.

De nos jours les différences finis sont entrés de plein pied dans le monde des
mathématiques. Dans de nombreux cas on a pu montrer la convergence absolue de la
méthode.

III.2 Méthode des différences finies


La méthode des différences finies est l’une des plus anciennes méthodes de résolution
numériques d’un système d’équations différentielles. Pour des conditions initiales et des
conditions aux limites données, la solution est unique. La plupart des méthodes utilisant les
différences finies adoptent une discrétisation du milieu en mailles rectangulaires
exclusivement.

L’approche retenue par Itasca est basée sur la méthode de Wilkins (1964), qui permet
de formuler les équations des différences finies pour des éléments quelconques. On peut
leur donner n’importe quelle forme aux limites et faire varier les propriétés d’un élément à
l’autre. De ce point de vue, elle est donc aussi performante que la méthode des éléments
finis.

Dans la méthode des différences finies, toute dérivée est directement remplacée par
une expression algébrique décrite en termes de variations en des lieux discrets de l’espace.
Ces variables sont indéterminées partout ailleurs, contrairement aux éléments finis pour les
quels des fonctions de forme décrivent les variations (contraintes et déplacements) dans
tout le massif.

Le code Flac utilise des éléments lagrangiens dont la géométrie est réactualisée à
chaque pas de temps. Cette propriété permet de traiter les problèmes en grands
déplacements, sans algorithme supplémentaire.

Géotechnique : 2017 / 2018 42


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

De plus, le code FLAC se distingue essentiellement par son schéma de résolution


explicite, qui permet de ne pas combiner les matrices élémentaires, autorisant ainsi un gain
substantiel de place mémoire, à savoir de Random Access Memory (RAM). En effet,
seules les variables à la fin de chaque pas de temps sont stockées et non la matrice de
rigidité, comme cela est le cas pour la méthode aux éléments finis.

III.3 Description du code de calcul flac


Le manuel d’utilisation de Flac établi par Itasca (2000) nous fournit une description
assez détaillée du code de calcul Flac (Fast La grangian Analysis of Continua) qui est
conçu et commercialisé par la société Itasca. Il est disponible en version bidimensionnelle
et tridimensionnelle. Il revient à l’utilisateur de travailler avec la version qui convient le
plus à son problème.

En effet quand le problème à résoudre peut être vraiment modélisé en 2 dimensions,


Flac 2D permet de raffiner autant que possible les maillages ou les incréments de
chargement, avec des temps très raisonnables. Toutefois certains problèmes sont, de par
leur nature, tridimensionnels, Flac 3D permet alors de les simuler, mais, vu l’augmentation
du nombre de zones, tout raffinement implique des temps de calcul considérables mais, par
rapport à d’autres logiciels, Flac 3D reste compétitif.

Ce code aux différences finies a été développé pour traiter les problèmes non linéaires
de la mécanique appliquée à la géotechnique. Intégrant un mode de résolution explicite des
équations de la mécanique, il est nécessaire d’analyser la stabilité mécanique des solutions
obtenues. Le logiciel intègre de nombreux modèles constitutifs adaptables à un grand
nombre de matériaux, on peut citer les modèles élastiques, Mohr Coulomb, Cam Clay,
Drucker Prager, Double Yield, etc. Le logiciel permet même à l’utilisateur d’introduire une
nouvelle loi de comportement. La macro langage Fish de Flac permet aussi de définir de
nouvelles variables, procédures, sorties graphiques, etc....

III.3.1 Définition de flac


FLAC est un logiciel de modélisation numérique pour l’analyse géotechnique des sols,
des roches, intégrant ou non des éléments de structure. FLAC est utilisé dans l’analyse, la
vérification et la conception par les ingénieurs spécialisés en géotechnique, génie civil et
génie minier.

Géotechnique : 2017 / 2018 43


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

Il est conçu pour permettre la gestion de tout type de projet d’ingénierie en


géotechnique dans lequel l’analyse d’un milieu continu est nécessaire.

FLAC est basé sur la méthode des différences finies explicites, qui permet de
modéliser des comportements complexes (peu adaptés aux codes basés sur la méthode
éléments finis) tels que les problèmes comportant un phasage, avec des grands
déplacements, présentant des comportements fortement non-linéaires et voire instables
(rupture sur de larges zones ou effondrement global).

Il intègre dix-neuf modèles de comportement mécanique (élastique, élastoplastique,


fluage et thermique), des modèles d’écoulement couplés ou non, des éléments d’interface
et de structures (poutre, soutènement, câble, pieu, boulon d’ancrage, ...), des
représentations de la distribution statistique des propriétés, un remaillage automatique (en
option) et un macro-langage intégré (FISH) permettant de personnaliser et d’automatiser
pratiquement tous les aspects du fonctionnement du programme.

Le programme peut être agrémenté de modules optionnels – Les options Dynamique,


Fluage, Thermique, Ecoulement Bi-phasique, Modèles de Comportement Utilisateur en
C++, étendent les capacités du programme de base.

III.3.2 Domaines d’Application


- Analyse de la stabilité de talus naturels ou artificiels pouvant comporter des
éléments de renforcement et soumis à des conditions statiques (calcul de coefficient
de sécurité) ou dynamiques, en présence d’eau ou en conditions sèches,
- Etude thermo-hydro-mécanique de barrages en terre ou en béton pouvant comporter
des éléments de renforcement,
- Etude mécanique d’excavations souterraines avec phasages complexes (creusement
et mise en place du soutènement, par étapes),
- Interaction Sol-Structure en conditions statiques ou dynamiques,
- Modélisation de comportements non linéaires et de grandes déformations,
- Couplage «continu-granulaire» en reliant FLAC à PFC, via un protocole TCP/IP.

III.4 Discrétisation en 2d
Le milieu continu est discrétisé par des quadrilatères, chacun d’eux divisé en deux
paires d’éléments triangulaires (a, b) et (c, d), à déformation uniforme comme indiqué sur
la figure (III-5) La force exercée sur un nœud est prise comme la moyenne des forces pour

Géotechnique : 2017 / 2018 44


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

les deux paires de triangles, ce qui permet d’assurer une réponse symétrique à un
chargement symétrique. Il en va de même pour les déplacements des nœuds.

Quadrilatères superposés vecteurs vitesse vecteur force nodale


Figure III-1 Principe de dissociation des quadrilatères en deux paires d’éléments triangulaires,
d’après (Itasca (2000))

L’utilisation d’éléments triangulaires élimine le problème de déformations non


restreintes qui se pose avec les éléments quadrilatères à déformation uniforme. Ce
problème, pour les polygones à plus de trois sommets, tient au fait qu’il existe des
combinaisons de déplacements nodaux qui ne produisent aucune déformation, et donc ne
sont restreints par aucune force. Un autre problème de la modélisation de matériaux en
plasticité n’est pas résolu par l’utilisation d’éléments triangulaires.

Il s’agit de la formulation de la condition d’incompressibilité lors de l’écoulement


plastique. En effet, pour les problèmes axisymétriques ou en déformations planes, cette
condition introduit une restriction cinématique dans la direction perpendiculaire au plan
d’étude. Les éléments sont alors «sur contraints» (nombre d’équations supérieur au nombre
d’inconnues), ce qui donne lieu à des prédictions erronées et optimistes des chargements de
rupture. Ce problème est résolu en utilisant la discrétisation mixte.

La discrétisation mixte consiste à adopter des discrétisations différentes pour les


parties isotropes et dévia toriques des tenseurs de contraintes et de déformations. Les
parties isotropes des tenseurs de contraintes et de déformation, sur lesquelles s’applique la
condition d’incompressibilité, sont supposées constantes sur l’ensemble d’un quadrilatère,
alors que les deux parties dévia toriques sont traitées séparément dans les deux triangles.

Géotechnique : 2017 / 2018 45


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

III.5 Schéma de résolution explicite et implicite


III.5.1 La méthode explicite

Convient donc pour résoudre des problèmes de propagation d'onde ou de dynamique


rapide transitoire. Néanmoins dans quelques exemples, il peut être avantageux d'utiliser
des méthodes explicites pour des solutions quasi statiques, qui sont approximativement des
solutions statiques obtenues par fonctions " douces " de chargement dans le temps.

III.5.2 Les méthodes implicites

Peuvent résoudre des problèmes en statique (contrairement à l'explicite) ou seulement


en asymptotique. La statique doit pouvoir satisfaire chaque condition aux limites à chaque
nœud. Ceci est impossible avec les méthodes explicites, étant donné que l'effet des
conditions aux limites ou du chargement se propage entre élément à chaque pas de temps.

Le tableau suivant résume la comparaison entre les schémas d'intégration explicite et


implicite.

Explicite Implicite
Le pas de temps doit être inférieur à une Pas de restriction sur le pas de temps, au
valeur limite critique pour assurer la moins pour certains schémas de résolution
stabilité
Peu de calculs par pas de temps Calculs nombreux par pas de temps
Pas d’amortissement numérique significatif Amortissement numérique dépendant du
introduit pour les problèmes dynamiques temps pour les schémas
inconditionnellement stables
Prise en compte de lois de comportement Nécessité d’une procédure itérative pour la
non-linéaires sans itérations prise en compte de comportements non-
supplémentaires linéaires
Si le pas de temps est inférieur à sa valeur Il est toujours nécessaire de démontrer que
critique, une loi non-linéaire est toujours la procédure est : (a) stable, et (b)
suivie d’une manière correcte physiquement correcte, c’est-à-dire qu’elle
permet de suivre un chemin de contraintes
physiquement correct
Aucune matrice n’est construite. La Une matrice de rigidité doit être stockée. La
mémoire nécessaire est minimum mémoire nécessaire est importante

Géotechnique : 2017 / 2018 46


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

Aucune matrice n’étant construite, des Des calculs supplémentaires sont


grandes déformations et de grands nécessaires pour suivre de grandes
déplacements peuvent être pris en compte déformations et de grands déplacements.
avec quasiment aucun calcul
supplémentaire

Tableau III-1 Comparaison des méthodes explicite et implicite, d’après Billaux.D et


Cundall.P.A (1993)

III.6 Méthodologie de simulation avec flac


Afin d’installer un modèle pour réaliser une simulation avec Flac il faut suivre les
étapes Logiques suivantes: (m.s. remadna)

 Défier les géométries.


 Introduire les model de comportement.
 Introduire les éléments de structure s’il y a lieu
 Précise les conditions aux frontières
 Application du poids propers’il y a lieu
 Résoudre pour calculer les contraintes initiales au repos
 Remettre à zéro les déplacements
 Introduire le chargement
 Résoudre Ou appliquer le nombre de cycles requis
 Examen de la réponse du modèle
 Puis introduire les modifications requises etc.

III.7 Interface
III.7.1 Eléments d’interface
Les éléments d’interface sont utilisés pour représenter le comportement des zones de
localisation des déformations en cisaillement (surface de glissement) ou en traction
(fissures).

Géotechnique : 2017 / 2018 47


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

Figure III-2 Eléments d’interface (Itasca (2000)).

S= patin
T=Contrainte à la traction
KN=raideur normale
KS=raideur de cisaillement
LN= longueur associée au nœud N
LM = longueur associée au nœud M

III.7.2 Formulation

Une interface est représentée comme une raideur normale et une raideur en
cisaillement entre deux plans en contact.

Pour le choix des caractéristiques de l’interface: la cohésion, la dilatance, la traction


limite et le frottement sont généralement pris égaux à celles du matériau le moins résistant.

Les raideurs 𝐾𝑛 et 𝐾𝑠 sont plus difficiles à estimer. Flac recommande de prendre pour
cesvaleurs une quantité dix fois plus grande que la raideur équivalente de la zone voisine la
plus raide. La raideur apparente de ladite zone dans la direction normale étant donnée par
la relation suivante :
4
𝐾+ 𝐺
3
Max ∆𝑍 𝑚𝑖𝑚

Où : K et G sont respectivement le module volumique et le module de cisaillement, et


∆𝑍𝑚𝑖𝑚 Est la plus petite dimension dans la direction normale

Cette recommandation permet de ne pas pénaliser les temps de calcul lors de la prise
en compte d’une interface.

Géotechnique : 2017 / 2018 48


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

Le critère de résistance au cisaillement de Coulomb limite la force de cisaillement par


la relation :

𝐹𝑠𝑚𝑎𝑥 = c L+tan 𝜑 𝐹𝑛
Avec : L = longueur de contact effectif
φ= angle de frottement des surfaces d’interface

III.8 Simulation numérique bidimensionnelle


III.8.1 Présentation du cas étudié
Le cas étudié consiste à analyser le comportement d’un sol sur une couche d’argile
molle de 30 m d’épaisseur et de 400 m de largeur sous l’effet d’une charge unique statique.
On s’intéresse d’étudier les problèmes de tassement L’étude du comportement d’un sol
qui peut être renforcée ou non par géotextile et Les inclusions rigides se présente comme
étant un problème

 Un sol de fondation ayant un comportement élastique parfaitement plastique de Mohr


coulomb
 Un géotextile de renforcement interposé entre sol. Le géotextile est modélisé comme
un élément élastique.
 les inclusions rigides de renforcement interposé entre sol, est modélisée comme une un
élément élastique
 Le contact sol-géotextile et sol- inclusions rigides sont régis par une interface ayant un
comportement élastique.
 Pour Les conditions aux limites, on a utilisé un bloc standard, les déplacements
horizontaux et verticaux sont bloqués à la base du modèle et seuls les déplacements
horizontaux sont bloqués sur les côtés latéraux (figure 3.3). L’intensité de surcharge
prise égale 300 KN/m2, appliquée sur une longueur de 100 m au milieu du sol étudié.

Géotechnique : 2017 / 2018 49


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

Figure III-3 présentations du cas étudié.

Figure III-4 présentations du modèle étudié (maillage).

Les caractéristiques géotechniques et mécaniques du matériau de sol et de géotextile,


des inclusions rigides ainsi du de l’interfaces sont représentés respectivement dans les
tableaux (III-2) ,(III-3), (III-4) et (III-5).

γ (KN/m3) E (KN/m2) C (KN/m2) ʋ φ (°) Ψ (°)


18 5000 10 0.35 20 0

Tableau III-2 Caractéristiques de sol

Géotechnique : 2017 / 2018 50


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

Propriétés Type de renforcement


Géotextile PEC75
Fabrication procès 79
Résistance à la traction 𝑻𝒎𝒂𝒙 (KN / m) 11.5
Déformation à l'effort de traction 85
𝜺𝒎𝒂𝒙 (%) SP
Déformation à l'effort de traction 17
𝜺𝒎𝒂𝒙 (%) ST
Perforation dynamique (mm) 0.07
Perméabilité (m /s) 95
Masse surfacique (g / m2) 350
Epaisseur sous 2 kpa (mm) 2.3

Tableau III-3 Caractéristiques physiques et mécaniques du matériau de renforcement


(géotextile tissu)

Propriétés inclusions rigides


Masse volumique (KN/m3) 25
2
Module de Young (KN/m )
10000000

Coefficient de poison 0.2

Tableau III-4 Caractéristiques du matériau de renforcement (inclusions rigides)

Propriétés Interfaces

KN (KN/m3) 2 1010
KS (KN/m3) 2 1010

Tableau III-5 Caractéristiques du matériau interfaces

III.8.2 Le 1er cas d’un sol sans renforcement :


Les figure (III-4) et (III-5) illustrent les champs de déplacement verticaux, les plus
grands déplacements sont enregistrés au-dessous de la charge est présentés avec une valeur
maximale de déplacement égale 50 cm, puis ils diminuent lorsqu’on s’éloigne de la zone
chargée.

Géotechnique : 2017 / 2018 51


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

Figure III-5 déplacements vertical.

Pour illustre bien l’effet de charge. On présente dans la figure (III-6) l’évolution de
tassement dans un point situe sur l’axe juste sous la charge Atteigne la valeur de 50 cm à
la fin de l’application des trois paliers de surcharge (70kN /m², 100kN /m², 130kN /m²)

le pas des calculs


0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
0

-0,1
tassement (∆H) m

70 Kpa
-0,2
sans géotextile
100 Kpa
-0,3

130 Kpa
-0,4

-0,5

-0,6

Figure III-6 la variation du tassement

Géotechnique : 2017 / 2018 52


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

eme
III.8.3 Le 2 cas d’un sol renforce :

A- Par une nappe de géotextile :

Figure III-7 renforcements par géotextile.

Figure III-8 renforcements par géotextile.

Géotechnique : 2017 / 2018 53


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

le pas de calcul
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
0

-0,05
tassement (∆H) m

70 Kpa
-0,1

100 Kpa une nappe GTX


-0,15

130 Kpa
-0,2

-0,25

-0,3

Figure III-9 la variation de tassement

La figure (III-9) montre l’influence de géotextile sur le tassement de sol.

La valeur maximale de tassement égale 25 cm, En remarque que le tassement est


diminué par rapport au cas du sol no renforce. La présence du géotextile comme moyen de
renforcement à diminuer le tassement à 25cm et améliorant le comportement mécanique du
sol étudié vis-à-vis le tassement et assurant de mieux la stabilité des ouvrage sur-adjacent
ou prend ce sol comme sol d’assise

On conclure que l’effet de géotextile est de diminuer le tassement, Le tableau (III-6)


montre les résultats obtenus.

Sol sans renforcement renforce par géotextile

Tassement ΔH (cm) 50 25

Tableau III-6 les résultats de tassement.

 Effet du nombre de nappe de géotextile sur le sol :

La figure (III-10) montre l’influence de nombre de nappes de géotextile sur le


tassement du sol.

Géotechnique : 2017 / 2018 54


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

Figure III-10 l’influence du nombre de la nappe de géotextile sur le tassement.

Le tassement varie est diminuer avec l’augmentation de nombre des nappe de


géotextile, les résultats obtenus pour le tassement de sol sont regroupés dans le tableau
(III-7) et la figure (III-11).

Les nbr des nappes 0 1 2 3 4 5

Le tassement (cm) 50 25 15 12 10 8

Tableau III-7 les résultats de tassement..

0,6

0,5

0,4
tassement (∆H )m

0,3

0,2

0,1

0
0 1 2 3 4 5
nbr des nappe

Figure III-11 la variation de tassement en fonction de nombre de géotextile.

Géotechnique : 2017 / 2018 55


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

D’après les résultats obtenu ont conclure qu’il ya une influence notable du nombre de
nappe de géotextile utilisé pour renforcer le sol vis-à-vis le tassement excessif, on constate
que avec 5 nappes le tassement enregistré est de8 cm.

 L’influence du niveau de la nappe de géotextile sur le tassement :

La figure (III-12) montre l’influence de niveau de la nappe et la position de la nappe


de géotextile sur le tassement du sol.

Figure III-12 L’influence du niveau de la nappe de géotextile sur le tassement.

On constate que le tassement diminue avec le rapprochement du niveau de pose de la


nappe a la base de l’application de la charge (le remblai), qui explique que pour profiter du
mieux du moyen de renforcement (géotextile) de préférence de mettre ses nappes au
premiers couches juste au-dessous du remblai et à des faible profondeur du sol d’assise.

niveau de la nappe 1m 2m 3m
de géotextile
Tassement ΔH (cm) 1.71 3.32 4.92

Tableau III-8 les résultats de déplacement

 L’influence de model de Young de sol sur déplacement de sol.

Pour voir l’effet des caractéristiques mécaniques du sol sur la déformation verticale
qu’est l’objectif de notre étude on fait varier le module du Young du sol (de 4MPa à

Géotechnique : 2017 / 2018 56


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

6MPa). Les résultats obtenus montrent clairement l’effet positif de ce paramètre clé sur la
consistance la stabilité du sol d’assise vis-à-vis le tassement.

La figure (III-13) présente l’influence de model de Young sur le tassement de sol. Le


tableau (III-9) montre les résultats obtenus pour étude paramétrique de model de Young.

le pas des calculs


0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
0

-0,005 70 Kpa
tassement (∆H) m

100 Kpa
-0,01
130 Kpa E= 6 Mpa

-0,015 E= 5 Mpa
E= 4 Mpa
-0,02

-0,025

Figure III-13 l’influence de model de Young de sol sur déplacement de sol.

model de Young (E-1) E (ref) (E+1)


(MPa)
Tassement ΔH (cm) 1.92 1.72 1.32

Tableau III-9 les résultats pour (E+1) (E-1)

Selon les résultats obtenus, on remarque que la valeur de tassement diminué avec
l’augmentation du model de Young.

Pour comparer et dans l’objectif de mieux renforcer le sol on propose une autre
méthode ou un autre moyen de renforcement par les inclusions rigides

Géotechnique : 2017 / 2018 57


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

B- Renforcement par les inclusions rigides:

Figure III-14 présentations du modèle étudié (maillage).

Figure III-15 présentations les modèle des comportements utilise.

On prend une valeur de diamètre (d= 0.6 m) et la valeur de l’espace entre l’inclusion
rigide égale 2 m, la longueur (L= 30 m).

La figure (III-16) montre l’influence de l’inclusion rigide sur le tassement de sol.

Géotechnique : 2017 / 2018 58


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

le pas des calculs


0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
0
70 Kpa
-0,0002
100 Kpa
-0,0004
tassement(∆H) m

-0,0006 sol
130 Kpa renforcé
-0,0008

-0,001

-0,0012

Figure III-16 la variation de tassement

La valeur maximale de tassement égale 1.06 mm, En remarque que le tassement est
diminué par rapport au cas du sol no renforce.

On conclure que l’effet de l’inclusion rigide est de diminuer le tassement, Le tableau


(III-10) montre les résultats obtenus.

Sol sans renforcement Sol renforce par l’inclusion rigide

Tassement ΔH (cm) 50 0.106

Tableau III-10 les résultats de tassement.

 Étude paramétrique

 changement la longueur «L»

Dans cette partie on a fait changer les valeurs de la longueur des inclusions rigide
avec un pas de 5 m.

On prend une valeur de diamètre (d= 0.4 m) et la valeur de l’espace entre l’inclusion
rigide égale 2 m.

La figure (III-17) représente l’influence de la longueur de l’inclusion rigide sur le


tassement de sol.

Géotechnique : 2017 / 2018 59


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

La figure (III-18) représente la variation de tassement en fonction de la longueur de


l’inclusion rigide. Le tableau (III-11) montre les résultats obtenus pour étude paramétrique
de la longueur de l’inclusion rigide. On constate que la longueur a un faible effet sur le
tassement, dans notre cas, on explique ça que le sol dans tous ces cas de longueurs étudiés
il est toujours sur renforcé et que toujours la grande partie des charge est prise par les
inclusions rigides et peu déformables (rigides) peut âtre avec un espacement assez
important on peut voir un effet considérable

le pas de charge
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
0
70 Kpa
-0,0002
100Kpa
-0,0004
tassement( ∆H) m

-0,0006 130 Kpa


-0,0008
Z= 20 m
-0,001
Z= 15 m
-0,0012 Z= 10 m

-0,0014

Figure III-17 l’influence de la longueur inclusion rigide sur le tassement de sol.

D= 0.4 L=10 m L=15 m L=20 m

Tassement ΔH (mm) 1.15 1.11 1

Tableau III-11 les résultats pour l’influence de la longueur

Géotechnique : 2017 / 2018 60


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

12

11,5

le tassement ∆H (m)
11

10,5

10

9,5

9
10 15 20 la longueur (m)

Figure III-18 la variation de tassement en fonction de la longueur.

 changement le diamètre «d»

Dans cette partie on a fait changer les valeurs de diamètre des inclusions rigide avec
un pas de 0.1 m.

On prend une valeur de la longueur (L= 15 m) et la valeur de l’espace entre


l’inclusion rigide égale 2 m.

La figure (III-19) représente l’influence de diamètre de l’inclusion rigide sur


tassement de sol.

La figure (III-20) représente la variation de tassement en fonction de diamètre de


l’inclusion rigide. Le tableau (III-12) montre les résultats obtenus pour étude paramétrique
de diamètre de l’inclusion rigide.

Géotechnique : 2017 / 2018 61


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

le pas des calculs


0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
0
70 Kpa
-0,0002
100 Kpa
tassement (∆H)m

-0,0004

-0,0006
130 Kpa
-0,0008
φ = 0.5 m
-0,001
φ = 0.4 m
-0,0012 φ = 0.3 m

-0,0014

Figure III-19 l’influence du diamètre inclusion rigide sur le tassement de sol.

L= 15 m D=0.3 m D=0.4 m D=0.5 m

Tassement ΔH (mm) 1.15 1.11 0.98

Tableau III-12 les résultats pour l’influence du diamètre d’inclusion rigide.

12

11,5
le tassement ∆H(m)

11

10,5

10

9,5

9
le diamétre (m)
0,3 0,4 0,5

Figure III-20 la variation de tassement en fonction de diamètre.

Géotechnique : 2017 / 2018 62


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

 changement l’espace « e»

Dans cette partie on a fait changer les valeurs d’espace entre les inclusions rigide
avec un pas de 2 m.

On prend une valeur de la longueur (L= 30m) et la valeur de diamètre de l’inclusion


rigide égale 0.6 m.

La figure (III-21) représente l’influence de diamètre de l’inclusion rigide sur le


tassement de sol. Le tableau (III-13) montre les résultats obtenus pour étude paramétrique
de l’espace entre l’inclusion rigide.

les espaces e = 2m e=4m

Tassement ΔH (mm) 1.02 1.15

Tableau III-13 les résultats pour l’influence de l’espace entre d’inclusion rigide

le pas des calculs


0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
0
70 Kpa
-0,0002
100 Kpa
-0,0004
le tassement(∆H) m

-0,0006
130 Kpa
-0,0008

-0,001 pour éspace 4 m

-0,0012 pour éspace 2m

-0,0014

Figure III-21 l’influence du l’espace d’inclusion rigide sur tassement de sol.

Dans l’étude paramétrique du l’effet des trois paramètres cités ci-dessus on remarque
qu’ils ont un fait très faible sur le tassement d’un sol renforcé

Géotechnique : 2017 / 2018 63


Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

 Le déplacement vertical entre les inclusions rigides :

La figure (III-22) représente la variation de tassement entre les inclusions rigides en


fonction de charge.

Figure III-22 la variation de tassement entre les inclusions rigides en fonction de charge.

Le tassement maximale pour le sol non renforcé atteint 50 cm, et la valeur maximale
de tassement entre les inclusions rigides égale 4.1 cm, En remarque que le tassement et
diminuent par apport le sol no renforce.

La valeur finale du tassement est nettement diminue (4,1cm) pour le sol renforcé on
comparant par rapport au sol non renforcé (50cm), ce qui explique l’importance de ce
moyen de renforcement (les inclusions rigides) pour faire face au tassement excessif des
sols déformable et compressible sous le remblai.

a. Conclusion
La modélisation numérique discrète présentée ici permet d’apprécier de manière
précise l’influence des caractéristiques d’un ouvrage de renforcement du sol par géotextile
et inclusions rigides sur son efficacité :

L’influence de model de Young est importante sur le tassement de sol ( diminution le


tassement lorsque le model de Young augmente).

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Chapitre III MODÈLESATION ET L’OUTIL NUMÉRIQUE UTILISÉ

Le renforcement par le géotextile et l’inclusion permet de réduire les déplacements


verticaux de sol, ce qui contribue à l’amélioration de sa stabilité.

La longueur et le diamètre et l’espace de l’inclusion n’a pas une importante influence


sur le tassement d’un sol sur renforcé,

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Conclusion général
Conclusion générale

L’objectif de ce travail de recherche présenté dans ce mémoire était de contribuer


à la compréhension du mode de fonctionnement d’un sol de fondation renforcé par des
nappes de géotextile et inclusions rigides.la modélisation numérique des mécanismes de
transfert de charge et de réduction des mouvements de sol est effectuée.
Cette étude a comporté deux parties principales :
 Une partie de présentation du renforcement des sols, le renforcement par le géotextile
et les inclusions rigides (principe et dimensionnement de renforcement) ainsi une
présentation des méthodes et modes d’utilisation.
L’étude bibliographique sur le renforcement des sols montre :
 La diversité des techniques de renforcement existantes et que leur choix
dépend de caractéristiques des sols
 Le renforcement par le géotextile et les inclusions rigides permet la
réduction des tassements en surface du sol renforce
 La diversité des méthodes de dimensionnement existantes, basées sur des
concepts varies
 Une partie concernant la modélisation numérique bidimensionnelle d’un cas de sol
renforce par géotextile et inclusions rigides verticales est élaboré dans le but d’étudier
son comportement mécanique, le tassement en particulier. L’étude paramétriquea mis
en évidence :
 l’effet de la présence des nappes de géotextile pour diminuer le tassement :
Le tassement varie est diminuer avec l’augmentation de nombre des nappe de géotextile.
 le tassement diminue avec le rapprochement du niveau de pose de la nappe a
la base de l’application de la charge (le remblai), qui explique que pour profiter du mieux
du moyen de renforcement (géotextile) de préférence de mettre ses nappes au premiers
couches juste au-dessous du remblai et à des faible profondeur dans le sol d’assise.
 L’influence du model de Young est importante sur le tassement de sol
(diminution le tassement lorsque le model de Young augmente).
 l’effet d’inclusion rigide est de diminuer ou d’éliminer catégoriquement le
tassement.
 l’influence du diamètre et de la longueur d’inclusion rigide sur le tassement
de sol est très faible sur un sol sur-renforcé.
 l’influence du l’espace d’inclusion rigide très faible sur le tassement d’un
sur-renforcé.

Géotechnique : 2017 / 2018


Référencés
bibliographies
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