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Boite à outils pour réussir son concours de Master

Valable pour les Masters option : Economie et gestion

“When in doubt, go to the library”

Ron Weasley.
Sommaire
I. Guide d’utilisation ........................................................................................................................... 4
II. L’environnement de l’entreprise ..................................................................................................... 6
Axe I : Approche conceptuelle de l’entreprise. ................................................................................. 6
Axe II : L’entreprise marocaine et son environnement ..................................................................... 9
Axe III : L’impact de l’environnement sur les entreprises marocaines ........................................... 14
III. Multinationalisation et impact des investissements directs étrangers sur l’environnement :
Cas de l’économie marocaine/Mondialisation...................................................................................... 20
AXE I : Cadre conceptuel et théorique du thème ............................................................................ 20
Axe II : Impacts des investissements directs étrangers sur l’environnement. ............................... 21
Partie 2 : Mondialisation .................................................................................................................. 23
IV. Thème 3 : PME/Compétitivité ................................................................................................... 30
I- Définition de la PME ................................................................................................................. 30
II- La compétitivité ........................................................................................................................ 31
V. La gouvernance ............................................................................................................................. 33
I- Définition de la gouvernance ................................................................................................... 34
II- Gouvernance d’entreprise comme vecteur de compétitivité de l’entreprise Marocaine. .... 35
VI. Entreprenariat ........................................................................................................................... 38
VII. La responsabilité sociale des entreprises .................................................................................. 43
Définition .......................................................................................................................................... 44
I- La démarche de la RSE dans les PME ....................................................................................... 44
II- Les opportunités et contraintes de la RSE ............................................................................... 45
VIII. Développement durable............................................................................................................ 48
IX. Financement des PME ............................................................................................................... 51
I- Contribution de la PME dans l'économie marocaine .............................................................. 52
II- Les besoins de financement des PME Marocaines. ................................................................. 52
III- Sources de financement des PME marocaines .................................................................... 54
IV- PME Marocaine face aux contraintes financières ............................................................... 58
V- Efforts mobilisés afin de favoriser l'accès des PME Marocaines au financement .................. 61
X. Digitalisation .................................................................................................................................. 64
III- Cadre conceptuel de la notion de digitalisation .................................................................. 64
IV- Objectifs de la digitalisation ................................................................................................. 64
XI. Chômage.................................................................................................................................... 66
I- Cadre conceptuel ...................................................................................................................... 66
II- Causes du chômage .................................................................................................................. 66
III- Conséquences du chômage .................................................................................................. 68
XII. Fin .............................................................................................................................................. 70

I. Guide d’utilisation
Lors de la rédaction de votre dissertation, il est indispensable de prendre le temps de
comprendre sans se précipiter, se lancer à corps perdu dans l’analyse sans avoir cherché à
définir les termes du sujet est une erreur que font beaucoup d’étudiants.

Également, interrogez-vous sur l’intérêt du sujet : est-il lié à l’actualité récente, Par exemple
quelles sont les questions que « contient » le sujet et qui vous viennent à l’esprit ?
Connaissez-vous des auteurs qui ont écrit dessus ? Quels sont les principaux courants de
pensée ou arguments qui s’opposent sur ce sujet ?

En lisant l’énoncer des concours de Master précédents, soulignez les mots clés et cliquer sur
thème convenable pour avoir toutes les informations possibles sur ces mots clés
(Sommaire).

L'introduction a pour finalité :

• De présenter le sujet,

• De trouver un axe de réflexion (une lecture du sujet)

• D’annoncer succinctement les différentes perspectives qui seront développées au


cours de la dissertation afin de faire comprendre au lecteur ce qui va être abordé.

L’élaboration de la problématique constitue l’étape cruciale du devoir. Une bonne


dissertation est essentiellement la réponse argumentée à la problématique que vous aurez
posée.

Dans l’introduction, la définition des termes du sujet pose les premiers jalons de la
problématique. Pour vous aider, songez aux articulations logiques entre, d’une part, les
notions posées par le sujet et, d’autre part, des éléments d’analyse ou de perspective
historique relatifs aux grandes mutations économiques, sociales ou politiques.

Elaboration du plan
Voici quelques termes pour diviser votre plan :

• Nous examinerons dans un premier temps… / On examinera…


• Nous verrons que… / On verra que…
• Nous étudierons (tel aspect) … / Sera étudié (tel aspect) …
• Nous montrerons que… / Il sera montré que…
• Nous analyserons...

La qualité de la langue : l’art de gagner (ou ne pas perdre) des points

La maîtrise de la grammaire et de l’orthographe est une condition nécessaire mais non


suffisante du succès : ce n’est pas parce que vous écrirez sans faute que vous serez reçu
(hélas…). En revanche, il est acquis que vous ne le serez pas si vous souffrez de graves
lacunes dans ce domaine. Deux ou trois fautes mineures tout au plus seront tolérées dans
une copie ; au-delà vous serez sanctionné, indépendamment de la qualité intellectuelle de
votre travail. Le fond n’a plus aucune importance lorsque la maîtrise de la langue n’est pas
assurée.

Aussi, il est impératif de consacrer 10 minutes à la relecture du devoir à la fin de l’épreuve,


même s’il est possible de ne pas avoir très envie de relire le devoir que l’on vient d’écrire.
Ces dix minutes doivent être « sanctuarisées » : vous pouvez jouer là jusqu’à deux ou trois
points. Soyez attentif aux mots manquants ou mal écrits, aux fautes d’orthographe.

La conclusion apparaît en toute fin de dissertation. Elle a pour finalité :

• De résumer les points principaux qui ont été développés

• De faire la synthèse de ce qui a été discuté (conséquences, résultats, situation...),

• D’ouvrir de nouvelles perspectives ou de mentionner des questions qui pourraient


faire l'objet d'une autre dissertation (prolonger le raisonnement).
II. L’environnement de l’entreprise
Introduction

Il existe aujourd’hui au Maroc plus d’un demi-million d’entreprise de forme diverse et


de toute taille dont 95% des PME, aux activités variées. On reconnaît à ses entreprises un
rôle fondamental dans notre économie, notamment celui de produire des biens et services,
de distribuer des revenus et de créée des emplois.
L’entreprise s’insère dans son environnement local, national et international. Cet
environnement doit être pris en compte par l’entreprise, car celui-ci conditionne sa survie et
sa pérennité. L’environnement constitue l’ensemble des facteurs extérieurs à l’entreprise et
qui ont une influence sur elle. Après avoir mettre le sujet dans un contexte approprié, il
convient de répondre à la problématique suivante :
Exemple1 : Dans qu’elle mesure l’environnement, impact-il l’entreprise
Marocaine ?
Exemple 2 : Quel impact de l’environnement sur l’entreprise ?

NB : il n’existe pas un plan unique pour traiter ce sujet, le plan suivant est juste un exemple
vous pouvez manipuler les mots afin de différencier votre copie de celle des autres
candidats.
NB 2 : NB 1 concerne tous les sujets traités dans ce document.

Axe I : Approche conceptuelle de l’entreprise.


I- Définition de l’entreprise
Il n’existe pas de définition universelle de l’entreprise. Elle dépend de l’approche que l’on
choisit. Il existe deux types d’approche : approche traditionnelle et approche systémique.
1- L’approche traditionnelle
Selon l’approche traditionnelle, l’entreprise peut être définie comme « une unité
économique et juridique produisant des biens et services pour les vendre sur un marché
afin de réaliser un bénéfice, c’est-à-dire, dégager une valeur ajoutée ».
A- L’entreprise en tant qu’unité de production
Pour fabriquer des biens et des services, l’entreprise (qu’elle soit industrielle ou
commerciale) doit combiner différents facteurs de production. Ces facteurs étant :
• Facteur Travail (capital humain) : désigne les capacités intellectuelles et
professionnelles d’un individu, capacité propre 0à lui assuré des revenus
monétaires futurs.
• Facteur Capital (capital technique) : elle peut être définie comme l’ensemble des
biens d’équipement ou moyens de production durables dont dispose l’entreprise
(machines, locaux, matériel de transport…).
• Facteur Naturel (capital circulant) : ayant l’appellation de matières premières, le
facteur naturel est l’ensemble des moyens que l’environnement procure à
l’entreprise. Il peut être aussi défini comme les moyens que l’entreprise vise à
transformer et à fusionner pour obtenir un produit fini.

Donc, elle supporte des coûts correspondant à la rémunération des facteurs


utilisés, qui doivent être compensés par les recettes résultant de sa production. Une
entreprise doit nécessairement produire une valeur excédant ses coûts. Donc, il ne
suffit pas qu’une unité produise des biens ou services pour constituer une entreprise. Il
faut que la valeur marchande de sa production lui permette de couvrir ses coûts et, au-
delà, de réaliser un profit : une valeur ajoutée.

En résumé, l’entreprise, unité de production de biens et de valeurs, doit assumer


deux fonctions :
• La combinaison des facteurs de productions pour obtenir des produits (fonction de
production) ;
• Le renouvellement de la combinaison productive et des produits (fonction
d’innovation).
B- L’entreprise en tant qu’unité de répartition

La contrepartie monétaire de la production de l’entreprise, constituée des recettes


qu’elle retire de ses transactions sur le marché, ne reste pas dans l’entreprise. Elle est
répartie entre diverses parties prenantes : elle sert à rémunérer l’ensemble des agents
économiques ayant participé à l’activité de production de l’entreprise.
Répartition de la valeur ajoutée créée par l’entreprise.

Agents rémunérés Nature de la rémunération

Le personnel
Salaires
La richesse L’Etat et les organismes
Impôts et cotisations sociales
créée par
sociaux
l’entreprise
Les prêteurs
Intérêts.

Les apporteurs de capitaux Les dividendes.

L’entreprise Autofinancement.

C- L’entreprise en tant que cellule sociale

Pendant longtemps, seule la fonction économique de l’entreprise a été perçue et


étudiée. Nous avons d’ailleurs vu qu’elle était apparue comme une unité économique
spécialisée, distincte du reste de la société.
Il est nécessaire de dépasser le seul point de vue économique pour saisir l’entreprise dans
son ensemble comme étant une cellule sociale. « L’entreprise constitue un groupe humain,
formé de sous-groupes au sein desquels et entre lesquelles de l’information circule et des
relations s’établissent. »
2- L’approche systémique

L’entreprise est une organisation composée :

• D’éléments organiques : administration, employés…


• D’éléments non organiques : ensemble de relations entre les individus,
objectif des individus…
De ce fait l’entreprise est une organisation structurée, composée d’un ensemble
d’éléments qui sont en relation entre eux en vue d’atteindre un objectif. Cette organisation
est appelée également un système.

Un système est caractérisé par :

• Son ouverture sur l’environnement : tout système « social » ne peut


exercer son activité d’une manière indépendante et isolée. Celle-ci est liée à
son environnement qui lui permet de prendre des actions et des décisions
nécessite à compléter l’approche traditionnelle.

• Sa complexité : le système est une unité complexe car l’on ne peut prédire
son comportement uniquement à partir des éléments qui la constituent.

• Son interdépendance : le système est composé de plusieurs sous-systèmes


reliés et il fait, à son tour, partie d’un système plus vaste (l’environnement).

• Sa dynamique : le système n’est pas fixe, il change sous la contrainte pour


s’adapter aux évolutions de son environnement. Son évolution est
déterminée par ses composants mais aussi par son environnement.

Un système est donc un ensemble d’éléments en interaction, distinct de son


environnement avec lequel il peut être en relation (il s’agit alors d’un système ouvert), et
orienté vers la réalisation d’un objectif (c’est alors un système finalisé).
3- L’environnement de l’entreprise
Le Robert définit ainsi l’environnement : « Ensemble des conditions naturelles et
culturelles susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines ».
Appliqué à l’entreprise.
L’environnement est constitué de tous les éléments extérieurs à l’entreprise qui ont
une influence sur elle.

Axe II : L’entreprise marocaine et son environnement

On ne peut concevoir l’entreprise comme une entité isolée du milieu dans lequel elle
agit. L’entreprise doit satisfaire et surveiller en permanence son environnement car, d’une
part, elle s’intègre dans cet environnement et, d’autre part, elle agit sur ce même
environnement.

L’entreprise peut être influencée par son environnement de manière positive – opportunités
environnementales – ou de manière négative – contraintes environnementales.

Le rôle de l’environnement est donc déterminant dans l’activité de l’entreprise et ceci dans
la mesure où il en conditionne la stratégie, donc le développement et parfois même la
survie. D’où une analyse de l’environnement demeure primordiale pour toutes les
entreprises.

L’analyse de l’environnement considère tous les aspects qui ont une influence sur
l’entreprise et ses marchés. Grâce à cette analyse, une image des conditions
environnementales actuelles et surtout futures peut être produite. Pour la grande majorité
des entreprises, l’analyse de l’environnement se limite à la situation d’un ou de quelques
marchés de branche et de quelques pays.
L’environnement de la plupart des entreprises est dynamique et complexe. L’analyse
est alors une tâche difficile. Normalement l’analyse est basée sur une analyse macro-
environnement utilisant la méthode PESTEL, analyse cinq forces de M. Porter et une
analyse micro-environnement.

I- Analyse macro-environnement « PESTEL »

L’acronyme « PESTEL » provient du nom en anglais des six principales sphères de


l’environnement de l’entreprise et de ses arènes concurrentielles :

• Political environment (environnement politique) : ensemble des lois et règlement


qui régissent des secteurs d’activité : politique fiscale, stabilité politique et
gouvernementale, réglementation de la concurrence, réglementation
environnementales, droit du travail, protection des consommateurs, réglementations
et restrictions du commerce international, etc …
• Economic environment (environnement économique) : il est fonction du niveau de
développement économique mesurable à travers l’importance du produit national
brut et du revenu par habitant par exemple : croissance économique, taux d’intérêt
et politique monétaire, chômage, revenu disponible, inflation, cycle économique,
confiance des consommateurs, dépenses publiques, etc…
• Sociocultural environment (environnement socioculturel) : il regroupe les rites et
coutumes qui régissent un groupe d’hommes et de femmes donné et dont l’influence
est encore très prégnante dans beaucoup de pays africains.
• Technological environment (environnement technologique) : ensemble des
technologies utilisées à un moment donné dans un pays ;cet environnement est
fonction des dépôts de brevets et des budgets consacrés à la recherche-
développement, dépense publiques de R&D, taux de transferts de technologie,
nouvelles découvertes et inventions, vitesse de transfert de technologies,
investissement publics et privés sur la technologie, taux d’obsolescence, etc…
• Ecological environment (environnement écologique) : les entreprises progressent
vers davantage de respect de l’environnement à cet égard la démarche dépasse de
loin l’installation de bacs à recyclage ou de compagnes écologiques anti-pollution ou
d’incitation à économiser l’eau et l’électricité, il faudra s’intéresser à la provenance
des produits, aux matériaux utilisés. Par ailleurs l’entreprise ne doit pas oublier que le
consommateur est de plus en plus attentif à tous ces éléments.

• Légal environnement (environnement juridique) : l’Etat règlement l’activité


économique en encadrant l’emploi, la concurrence, en adoptant une politique plus
en moins restrictive au niveau du crédit etc…, ainsi un ensemble des lois et
règlements qui régissent des secteurs d’activité.

Ce type d’analyse offre la possibilité de visualiser objectivement les variables qui peuvent
influer sur le fonctionnement des entreprises.

L’analyse PESTEL permet donc à toute organisation à rassembler les informations utiles
de son environnement concurrentiel. Autrement dit, cette analyse consiste à inventorier les
facteurs importants de l’environnement global qui peuvent impacter positivement ou
négativement sur la vie de l’organisation.

II- L’analyse concurrentielle de 5 forces (+1) de Porter

Dans une optique plus restreinte de veille concurrentielle, l’analyse concurrentielle de 5


forces (+1) est une démarche d’étude et d’analyse centrée sur les pratiques et situations des
concurrents. Elle est située au niveau externe.
Développée par Porter (1980), cette analyse consiste à identifier les fondements de la
concurrence dans une industrie.
Le postulat de départ de Porter est que l’objectif fondamental d’une organisation est
l’obtention d’un avantage concurrentiel.
Le propos ultime d’une entreprise n’est pas de fabriquer, mais d’avoir des bénéfices,
ajoute-t-il. Il découle de ce postulat que, sera considéré comme concurrent tout ce qui peut
réduire la capacité d’une organisation à générer du profit et plus largement tout ce qui peut
empêcher une organisation de constituer un avantage concurrentiel en limitant son degré de
liberté stratégique.
L’analyse concurrentielle concerne le secteur ou le (les) domaine(s) d’activité dans le(s)
quel(s) interviennent l’entreprise. Mickael Porter a mis en évidence les cinq forces
concurrentielles qui exercent une pression sur les entreprises d’un secteur d’activité.
Les cinq forces de Porter, considérées comme sources de la concurrence sont : la rivalité
des concurrents directs, la menace de nouveaux arrivants, la pression exercée par les
produits de substitution, le pouvoir de négociation des clients, le pouvoir de négociation des
fournisseurs.
Ces forces (5 forces) peuvent être des opportunités quand l’entreprise les domines ou au
contraire des menaces si elle les subit. Dans ce cas elle devra essayer de s’en protéger.
Autrement dit l’obtention de l’avantage concurrentiel face à ces forces repose sur deux
actions complémentaires (protéger l’entreprise de l’action de ces forces et influencer ces
dernières)
Cette analyse est également complétée par une sixième force : la force de l’Etat qui a le
pouvoir de réguler et limiter l’action des entreprises sur un secteur. D’où l’analyse de 5
forces (+1).

➢ La menace de nouveaux entrants sur le marché : tous les moyens utilisés par les
concurrents rendent l'entrée plus difficile pour une nouvelle entreprise ;
➢ Le pouvoir de négociation des fournisseurs : la capacité des fournisseurs à imposer leurs
conditions à un marché, en termes de coût, de qualité ou de délai impacte directement la
marge de manœuvre et la profitabilité des entreprises engagées sur celui-ci ;
➢ Le pouvoir de négociation des clients : la principale influence des clients sur un marché se
manifeste à travers leur capacité à négocier, leur influence sur le prix et les conditions de
vente (termes de paiement, services associés) détermine la rentabilité du marché ;
➢ Les produits de substitution : les produits de substitution ne font pas partie du marché, mais
représentent une alternative à l'offre qui peut s'avérer très attractive...
➢ La rivalité des concurrents actuels : la concentration, la diversité de la concurrence et le
rapport de forces entre entreprises peuvent s'inverser rapidement. Les concurrents doivent
lutter au sein du secteur pour accroître ou simplement maintenir leur position...
➢ Le rôle de l'État : la politique et la législation mises en œuvre conditionnent en effet la
manière dont chacune des forces s'exerce sur le marché (les lois européennes sont un
exemple dans le domaine de l'agriculture, on pourrait retrouver aussi des éléments très
impactant au niveau du développement durable).

III- Analyse micro-environnement

Le micro-environnement de l’entreprise est composé des acteurs proches, voire au


contact de l'entreprise. Ils forment la majeure partie des éléments pris en compte par
M. Porter dans sa définition des cinq forces qui impactent les marchés.
Les clients :
Objet même de l'existence du marché, la clientèle est la cible première de l'entreprise.
Le marché peut être complexe et pour atteindre le consommateur final, l'entreprise
peut commercialiser ses produits et services auprès d'une clientèle intermédiaire. La
clientèle génère une demande explicite ou implicite. Tout l'enjeu réside dans
la compréhension des besoins, attentes et motivations afin de proposer une offre
pertinente.
Les fournisseurs :
Ils exercent une forte influence sur la qualité et la compétitivité de l'offre de
l'entreprise. Les prix accordés, la qualité des produits et services livrés, le respect des
délais et le support apporté impactent fortement l'entreprise. Il s'agit ici des
fournisseurs impliqués en amont de la chaîne de valeur.
La concurrence :
Des sociétés concurrentes entrent en rivalité. Aussi, pour développer ou conserver
votre leadership, il est indispensable de connaître ces compétiteurs, leurs offres, leurs
forces et faiblesses.
Les intermédiaires commerciaux :
Suivant la composition de la filière, un ou plusieurs intermédiaires peuvent intervenir
dans l'échange commercial. Agents commerciaux, distributeurs, revendeurs... jouent un
rôle central dans la commercialisation de l'offre.
Les autres partenaires :
Partenaires financiers, conseils, etc, plusieurs acteurs gravitent autour de l'entreprise
pour lui fournir des ressources complémentaires : financières, compétences....

Il faut préciser que la nature de l’environnement de l’entreprise n’est pas statique.


L’environnement de l’entreprise que nous venons de définir change de nature : il est
turbulent. La turbulence entraînera des modifications dans l’environnement qui auront
un impact sur l’organisation de l’entreprise. Les causes des turbulences, généralement
relevées dans la littérature sont : la complexité, l’incertitude et le dynamisme.
Cet environnement instable permet de fournir à l’entreprise des opportunités mais en
même temps des menaces qui risquent la survie de l’entreprise.

Axe III : L’impact de l’environnement sur les entreprises marocaines

I- Analyse « SWOT »
1- L’analyse externe de l’entreprise : opportunités et menaces
Dans l’analyse externe de la SWOT, il convient d’analyser étroitement le macro-
environnement (environnement économique, démographique, technologique,
culturel…) et le micro-environnement (concurrents, clients, fournisseurs…) tout en
essayant de déterminer les opportunités et les menaces qui ont un impact sur la
société.

A- Les opportunités :
Une opportunité pour une entreprise « correspond à un phénomène externe
susceptible d’avoir une influence favorable sur son activité ou sa rentabilité ».

Les opportunités attachées au macro-environnement peuvent être très différentes. A


titre d’exemple, le « papy-boom » que nous connaissons à l’heure d’aujourd’hui constitue
une opportunité importante pour les maisons de retraite ; les évolutions technologiques
pourraient permettre aux constructeurs de voitures électriques de mettre en place des
batteries d’une très grande longévité, etc. Ce qui aurait un impact positif sur leur business.

Les opportunités liées au micro-environnement doivent être évaluées selon l’attrait


de l’opportunité et la probabilité de succès de la société. En effet, on peut très bien avoir
une opportunité mais ne pas forcément en tirer parti, simplement car l’entreprise n’a pas les
compétences et ne maîtrise pas les facteurs clés de succès de l’opportunité. Les
opportunités qui sont les plus intéressantes sont donc celles qui correspondent le mieux aux
compétences et capacités financières de l’entreprise tout en offrant le plus de chance de
profit.

B- Menaces :

Une menace « est un problème posé par une tendance défavorable ou une perturbation de
l’environnement qui, en l’absence d’une réponse marketing appropriée, conduirait à une
détérioration de la position de l’entreprise ».

Une menace a donc un impact négatif sur la société, d’autant plus qu’elle a normalement de
grande chance de se réaliser. Ou alors, c’est que la menace n’est pas réellement une
menace. Il convient donc d’être ouvert sur le monde et de rester à l’affût des tendances
pour les identifier précisément et pour surtout préparer une réponse adéquate.
Encore une fois, il faut analyser la probabilité de réalisation de la menace. Reprenons
l’exemple de notre constructeur de voiture électrique. Une récession économique ou tout
simplement une réglementation plus contraignante représenteraient des menaces réelles
dans le sens où elles auraient des impacts directs sur l’entreprise.

2- L’analyse interne de l’entreprise : forces et faiblesses

L’analyse interne de la matrice SWOT permet quant à elle d’identifier les forces et
faiblesses de l’entreprise, d’un domaine d'activité... On examine alors ici les différentes
compétences de l’entreprise dans divers domaines (marketing, production, finance,
ressources humaines, etc.) en essayant d’être le plus juste possible.

On peut par exemple noter chaque facteur sur une échelle de 1 à 5 et ajouter une
pondération en fonction de l’importance qu’on lui attache. Le tout est d’être le plus juste et
réaliste possible. L’idée est de confronter les résultats de l’analyse externe et ceux de
l’analyse interne afin de formuler les objectifs de la stratégie globale. C’est ici que réside
tout l’intérêt d’une analyse SWOT.

A titre d’exemple, voici quelques points qui peuvent être évalués : réputation de
l’entreprise, qualité des services, satisfaction des clients, part de marché, efficacité de la
force de vente, capacité à innover, attractivité des prix, stabilité financière, capacité de
production, respect des délais, capacité à motiver ses équipes, réactivité, etc.

Le fait d’identifier les points forts de l’entreprise va permettre de mettre en avant


ses avantages concurrentiels et de voir si ceux-ci sont pertinents dans le marché sur lequel
l’entreprise évolue. Il faudra ensuite analyser les faiblesses avant de se poser ce genre de
questions : les forces de la société lui permettront-elles de profiter des opportunités du
marché et de résister aux menaces liées à l’environnement externe ? Ses faiblesses vont-
elles s’empirer dans le futur ? Etc.

Pour qu’elle soit utile, l’analyse des forces et faiblesses doit impliquer tous les secteurs de
l’entreprise et tous les acteurs d’un projet.

II- Les opportunités et menaces des entreprises marocaines :

Dans un environnement en constante évolution, l’entreprise doit savoir détecter les


opportunités à saisir, les challenges à relever, et se donner les moyens de « transformer
l’essai ». Cette ambition implique avant tout d’être à l’écoute des clients pour apprécier
leurs besoins actuels et futurs. À cet effet, il est important de connaître les réponses
apportées par la concurrence à des besoins similaires, d’apprécier les raisons de leur succès
ou échec…. Un autre impératif est d’évaluer correctement les forces et faiblesses de
l’entreprise avant de s’aventurer en terre inconnue. Savoir saisir les opportunités
stratégiques, c’est aussi pouvoir réduire les cycles de production et être en veille
permanente pour trouver des partenaires qui seront aux côtés de l’entreprise afin de l’aider
de relever les défis.

1- Impact positif :
A- Au niveau de la mondialisation :

Le Maroc s’est inscrit dans une économie de marché, et c’est la seule économie qui nous
permet aujourd’hui de développer un écosystème entrepreneurial, parce que les
mouvements de la mondialisation permettent de créer de nouvelles opportunités.

- La mondialisation sera bénéficiaire pour le consommateur.


- Elle permet un transfert de la technologie
- Elle motive les entreprises d’être compétitives
- Elle promeuve l’exportation enfin de réaliser des gains multiples.
- Elle permet au de se spécialiser et d’échanger les produits et la technologie.
- La circulation de marchandise et de capitaux
- Elle promeuve l’investissement

Nous sommes dans un pays qui a une grande protection sociale. Le poids fiscal sur les
salaires reste important. Même si les salaires demeurent inférieurs à ce qu’on peut trouver
ailleurs, le coup des charges pour les entreprises est quasiment au même niveau que ce
qu’on peut trouver en Europe.

B- Au niveau social

Nous sommes dans un pays qui a une grande protection sociale. Le poids fiscal sur les
salaires reste important. Même si les salaires demeurent inférieurs à ce qu’on peut trouver
ailleurs, le coup des charges pour les entreprises est quasiment au même niveau que ce
qu’on peut trouver en Europe.

C- Au niveau des infrastructures

Le Maroc a déjà franchi cette étape avec les réalisations qui sont déjà là et celles qui sont en
cours. On a un niveau de développement des infrastructures qui est complètement au-
dessus de ce qu’on trouve dans les pays ayant le même PIB que le Maroc. En ce qui concerne
la compétitivité, le classement du Doing Business montre que le niveau évolue.

D- Au niveau juridique

Le Maroc a entrepris, au cours des dix dernières années, une série de réformes législatives
visant à hisser l’environnement juridique et économique de l’entreprise aux normes
internationales. Dans ce contexte, plusieurs textes de lois relatifs au droit des affaires ont
été promulgué en vue d’assurer à l’environnement entrepreneurial un cadre juridique sein
et adéquat dans lequel les transactions commerciales tant internes qu’internationales
peuvent se mouvoir dans des conditions de transparence adéquates et permettant aux
entreprises de s’épanouir dans l’exercice de leurs activités et de participer plus efficacement
au développement économique du pays.

E- Au niveau écologique

La protection de l’environnement social et écologique ne doit pas être perçue uniquement


comme une contrainte, mais aussi et surtout comme une opportunité. C’est en effet une
activité qui est génératrice d’opportunités susceptibles de contribuer à l’essor de l’économie
nationale et d’améliorer le cadre de vie des populations. L’environnement aperçu à
l’entreprise comme une source de naturelle d’approvisionnement par ex : L’eau, l’air,
énergie solaire…etc. C’est aussi un avantage concurrentiel lui permettant de se différencier
par la qualité, prix, et une image de marque.

2- Impact négatif
A- Menaces de l’international

Avec l’ouverture des marchés et apparition de marchés nouveaux, le monde a connu

• Une compétition plus rude : résultant de la mondialisation qui augmente le nombre


de concurrents,
• Des exigences accrues de vitesse et une obsolescence plus rapide des produits et des
équipements : qu'il s'agisse de délais de livraison, de vitesse de transport, de temps
de développement d'un nouveau produit ; le temps nécessaire pour qu'une
technologie nouvelle ou un nouveau produit se diffuse à l'autre bout de la planète
diminue chaque année.
B- Menaces de financement

Les entreprises au Maroc (dont la partie écrasante est des PME) souffrent d’un accès limité
au financement qui contraint leur émergence et leur développement ultérieur.
L’autofinancement et les associations informelles d’épargne et de crédit restent leurs
sources de financement principales. Ces mécanismes sont cependant peu fiables, peu
prévisibles et limités dans leur rôle de mutualisation du risque en raison de leur
concentration régionale ou sectorielle. L’accès aux financements formels reste quant à lui
médiocre, en raison du risque de défaut important associé aux PME et de l’insuffisance des
instruments financiers existants.

Les petits entrepreneurs au Maroc sont rarement en mesure de satisfaire aux conditions
fixées par les institutions financières. Les PME sont jugées risquées à financer par les
institutions financières, en raison du manque d’informations sur les capacités de
remboursement des entrepreneurs et de la faiblesse des garanties.

Parallèlement, le système financier instauré est sous-développé et offre donc peu d’outils de
financement : les marchés des capitaux restent embryonnaires, l’actionnariat est limité et les
instruments de financement à long terme sont inexistants difficilement accessibles.

Les intermédiaires financiers non bancaires, tels que les organismes de micro-crédit,
pourraient jouer un rôle important dans les prêts aux plus petites des PME, mais ne
disposent pas de capacités suffisantes pour suivre leurs clients lorsque ceux-ci se
développent

C- Menaces d’innovation et l’accès à la technologie

L’innovation constitue un levier de création de valeur déterminant dans la conjoncture


économique actuelle. Au niveau de l’entreprise, l’innovation participe au renforcement de la
compétitivité et à la mise en place d’une organisation et d’une stratégie axées sur la
performance opérationnelle et commerciale. Sur un plan macroéconomique, l’innovation
joue un rôle primordial dans la relance de la croissance et la dynamisation des échanges à
l’international.

Les chiffres de l’Innovation au Maroc témoignent d’un certain retard dans la mise en œuvre
de mesures volontaristes et ambitieuses en faveur du développement de la recherche et sa
contribution au dynamisme d’une économie émergente et innovante.

Afin de renforcer la compétitivité de l’économie marocaine à l’échelle régionale et


internationale, les entreprises marocaines doivent franchir la zone « innovation et
technologie » pour rendre le Maroc un pays producteur de technologies et de projets
innovants.

Cette démarche est transversale et implique une forte collaboration entre la sphère
publique (Universités, Centres de recherche) et la sphère privée (Entreprises, Banques,
Porteurs de projets, Associations).

D- Menaces de compétitivité

Dans le contexte de libre échange : Dans un contexte d’ouverture sur l’extérieur et


d’intégration aux marchés internationaux, l’économie marocaine doit retrouver un niveau de
compétitivité élevé. Compte tenu des efforts importants à entreprendre, l’amélioration de la
compétitivité économique devra être du ressort aussi bien de l’Etat que du secteur privé.
L’Etat peut y contribuer indirectement à travers des politiques économiques appropriées et
une modernisation du cadre institutionnel.
De même, C’est au secteur privé qu’il incombe de générer la compétitivité. Ce secteur ne
devrait plus compter sur les avantages comparatifs qui ne sont pas durables (protection
douanière, privilèges commerciaux, coût relativement bas de la main d’œuvre…). Son rôle
consiste à améliorer la qualité et le label Maroc (concept de qualité totale), optimiser les
choix technologiques, développer la recherche appliquée, faire évoluer les modes de
management, valoriser le capital humain par la formation continue, promouvoir les
exportations, et accroître de la production et du commercial au profit des PME.

E- Menaces écologiques

Dans ce point on va parler d’une notion qui est de plus en plus devenue importante pour
toute entreprise qui a une vision à long terme, c’est la notion du développement durable.

Le développement durable peut constituer une contrainte à court-terme : il va supporter des


couts supplémentaires , des charges financières que l’entreprise devrait supporter , c’est une
contrainte aussi par ce que il y a des entreprises qui respecte l’environnement ( des couts de
production chère)et autres entreprises qui n’adopte pas le développement durable va
produire avec un cout qui est bas , donc il y a une concurrence déloyale ;Or , il se peut
constituer une opportunité à long-terme : par ce qu’il protègent l’environnement , en
adoptant le développement durable , il y a une réputation , une nouvelle image de demain ,
une notoriété ainsi il y a un respect des parties prenantes , le résultat c’est que les produits
de l’entreprise seront plus demandée et il peut s’adresser aux marchés sont aucun problème
.

Conclusion
Certes, plusieurs entreprises marocaines ne cessent de faire des efforts pour adopter et
suivre une démarche de développement durable. Mais, malheureusement, elles se
retrouvent parfois confrontées à des obstacles d’ordre financier et organisationnelles.

L’entreprise à vraiment besoin de moyens financiers pour faire fonctionner et financer son
système de production, une insuffisance des dits moyens est une contrainte réelle à l’action
en faveur de l’environnement. Les modes de gestions sont très rigides, l’information circule
lentement, les uns sont informés, les autres ne le sont pas, d’où des actions non unifier à
tous les échelons de l’entreprise. Le chemin pour devenir une entreprise durable est donc
long. Il n’existerait pas d’entreprise industrielle qui pourraient aujourd’hui être qualifié du
durable. De ce faite, la durabilité est plus un voyage qu’une destination. C’est un processus
social demandant une amélioration des aptitudes et une attention managerielle continue.

Compte tenu des obstacles cités et pour que l’entreprise Marocaine réalisent une meilleure
intégration de la variable social et environnemental il faut qu’il y ait des interactions
permanente entre les tous les acteurs économiques (Etats, Entreprises, Organisations
Internationales, Citoyens…).
III. Multinationalisation et impact des investissements directs étrangers
sur l’environnement : Cas de l’économie marocaine/Mondialisation.

Introduction

Actuellement, l’attractivité des investissements directs étrangers (IDE) se place au centre des
stratégies de développement de tous les pays, notamment des pays en développement.
L’IDE est recherché, parce que, plus que d’autres formes de flux de capitaux, il est stable et
constitue un engagement à long terme envers le pays d’accueil. L’IDE est également
sollicitée pour sa capacité à favoriser la croissance économique, notamment à travers le
développement de l’investissement domestique, la création d’emplois, l’amélioration de la
balance des paiements, la participation à la création de la valeur ajoutée directe à travers la
production des entreprises étrangères, et l’accroissement de la concurrence et de la
compétitivité de l’économie nationale. Il s’agit aussi de l’apport de nouvelles méthodes et
des techniques managériales, via les contacts directs et indirects entre les filiales étrangères
et les firmes locales, qui pourraient faciliter le transfert de connaissances et de normes
technologiques à l’économie d’accueil.

Les IDE ne sont pas un phénomène nouveau. Le colonialisme et la politique impérialiste


adoptée par les pays occidentaux poussaient les investisseurs à se tourner vers les pays
colonisés.

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les échanges internationaux ont pris une très
grande ampleur. L’une des formes de mondialisation des économies connue est les IDE ou
Investissements Directs Etrangers.

Un tel sujet, nous pousse à s’interroger sur la problématique suivante :

A quel point les investissements directs étrangers influencent-ils l’environnement ?

AXE I : Cadre conceptuel et théorique du thème


I- Définition de la firme multinationale :

Les FMN sont des entreprises qui agissent à l'échelle de la planète. Elles réalisent des
investissements directs à l'étranger (IDE) et contrôlent des filiales dans plusieurs pays sur
lesquelles elles impliquent un contrôle direct d’au moins 10% des actions ordinaires ou avec
droit de vote. Elles ont des activités de production non seulement de vente à l’étranger.

Ces firmes ignorent les frontières et traverse les nations. L’adjectif "multinational" marque le
caractère mondial de leur stratégie. Elles sont en mesure de planifier leur développement à
l’échelle mondiale. Ce qualificatif explique mieux la mobilité du capital au niveau mondial.

I- Définition des investissements directs à l’étranger.


Les IDE sont les mouvements internationaux de capitaux réalisés en vue de créer,
développer ou maintenir une filiale à l’étranger et d’exercer le contrôle ou une influence
significative sur la gestion d'une entreprise étrangère.
Un investissement direct étranger (IDE) est un mouvement international de capitaux réalisé
par une entreprise ou autre entité en vue de créer une filiale ou société affiliée à l’étranger,
d’acquérir une participation dans une société étrangère, de fusionner avec une société
étrangère ou d’établir une coentreprise dans un autre pays.
Selon la Banque de France, « les investissements directs sont des investissements
internationaux par lesquels des entités résidentes d'une économie acquièrent ou ont acquis
un intérêt durable dans une entité résidente d'une économie autre que celle de
l'investisseur. La notion d'intérêt durable implique l'existence d'une relation à long terme
entre l'investisseur direct et la société investie et l'exercice d'une influence notable du
premier sur la gestion de la seconde. L'investissement direct comprend à la fois l'opération
initiale entre les deux entités et toutes les opérations financières ultérieures entre elles et
entre les entreprises du même groupe international ».

Axe II : Impacts des investissements directs étrangers sur l’environnement.


I. L’impact des IDE sur les entreprises.
1- Effets positifs

Les IDE sont un élément moteur de la multinationalisation des entreprises, ils permettent
aux entreprises d’étendre leurs opérations à de nouveaux marchés, d’augmenter leur
productivité et d’accroître leur chiffre d’affaires. Investir dans un autre pays permet
notamment de tirer parti de :

• Certains avantages comparatifs : main-d’œuvre moins coûteuse ou plus qualifiée,


moyens de transport et de communication, autres infrastructures, cadre fiscal et
réglementaire concurrentiel.
• La proximité des consommateurs et des marchés essentiels.

Les entreprises peuvent aussi investir dans un autre pays pour mieux maîtriser leurs réseaux
mondiaux d’approvisionnement, de production et de distribution et pour s’assurer l’accès à
des ressources essentielles.

2- Effets négatifs :

Pour les entreprises, investir et opérer dans un environnement étranger peut poser des défis
importants, en particulier si les lois et règlements manquent de clarté, si la corruption est
systématique ou si les pratiques commerciales et comptables diffèrent de celles de leur pays
d’origine. À cela s’ajoutent les risques liés à la fluctuation des taux de change et à la
conjoncture politique.

II- Impacts des IDE sur les économies.


1- Effets positifs :
Les IDE constituent un important catalyseur du développement économique et de la
prospérité. Bien que ce soit traditionnellement les entreprises des nations développées qui
réalisent des IDE dans les économies moins développées, il devient de plus en plus clair que
les puissances émergentes seront de grands investisseurs dans des pays développés.

Les actifs productifs investis dans les pays hôtes ont des impacts immédiats sur l’économie
locale à travers la :

• Promotion des exportations : dans le cadre des IDE, le pays d’accueil sert de
plateforme pour réexporter les produits finis vers le pays d’origine ou vers d’autres
pays.
• Augmentation de la compétitivité des bénéficiaires : les IDE permettent aussi
d’augmenter la compétitivité des entreprises locales en les concurrençant.
• Création d’emploi : les IDE créent de l’emploi dans les pays hôtes. En fonction de leur
nature, le nombre d’emplois créés varie. Celui-ci est moins élevé dans le cas des IDE
capitalistiques basés sur les matières premières. Par contre, il est plus important dans
le cadre des investissements étrangers axés sur l’industrie manufacturière. Les
emplois créés sont d’autant plus importants qu’il s’agisse d’une fusion acquisition ou
d’une entreprise nouvellement créée.
• Transfert d’idées, de technologies et de compétences : les investissements directs
étrangers offrent un autre avantage de taille : le transfert d’idées, de technologies et
de savoir-faire. Aujourd’hui, une grande partie des activités de R&D se déroule en
Europe, en Asie et en Amérique du Nord grâce aux IDE.
Les principales innovations relatives aux équipements, produits, techniques
commerciales et modes de gestion émanent des multinationales localisées dans ces
pays. On assiste aussi à un transfert de compétences des cadres expatriés aux
travailleurs locaux. Les entreprises bénéficiaires bénéficient en outre de conseils en
matière de gestion, de comptabilité ou juridiques de la part des investisseurs.
Une fois formés, les travailleurs locaux peuvent être amenés à offrir leurs services aux
entreprises locales. Ce qui contribue à améliorer davantage l’économie du pays hôte.
• Création de nouvelles sources de revenus fiscaux : les IDE créent de nouvelles sources
de revenus fiscaux tant dans les pays développés que dans les pays en développement.
Malheureusement, dans certains pays d’accueil, notamment les paradis fiscaux, cet
avantage est compensé par des incitations fiscales mises en place par le gouvernement
local.
2- Effets négatifs :

Les investissements directs étrangers peuvent avoir des impacts négatifs sur les pays
d’accueil :
• Des risques sur la souveraineté du pays : une influence politique et économique trop
importante exercée par les investisseurs directs peut mettre en péril la souveraineté du
pays. L’Etat peut perdre en partie le contrôle sur les ressources stratégiques. Ce qui
représente un risque sur la sécurité nationale.
• La baisse de la compétitivité des entreprises locales : une propriété étrangère
excessive dans les entreprises stratégiquement importantes peut faire perdre
l’avantage concurrentiel du pays. On peut assister à une asphyxie des entreprises
locales au profit des grandes sociétés multinationales.
• Une répartition inéquitable des bénéfices : les investisseurs étrangers peuvent
transférer les bénéfices générés par leur investissement vers leur pays d’origine au lieu
de les réinvestir dans l’économie locale.
• Des risques financiers : une forte dépendance aux IDE peut amener un Etat à faire
des sacrifices financiers. C’est le cas du Royaume-Uni qui a dû baisser son impôt sur les
sociétés de 20% à 17% pour retenir les investisseurs étrangers dans le contexte du
Brexit.
• Risque de corruption des autorités : des responsables politiques peuvent faire des
concessions ou privilégier certains investisseurs en contrepartie d’une compensation
financière.
• Des risques environnementaux : une exploitation excessive des ressources du pays
entraîne des conséquences désastreuses sur l’environnement.

Partie 2 : Mondialisation

La mondialisation est une caractéristique de l’évolution du monde contemporain, et les


entreprises marocaines comme toutes les entreprises du monde ont été emmenées à en
faire une partie intégrante, ce qui peut avoir un effet considérable sur l’avenir de
l’entreprise, sa survie et sa compétitivité.
I. Le MAROC avec globalisation et régionalisation :
La Mondialisation est une exigence incontournable, même si sa contestation demeure
vivace. Aujourd’hui, quels que soit leurs métiers ou leurs tailles, les entreprises Marocaines
n’ont plus d’autres choix que d’entrer dans la course à la mondialisation, d’où l’origine de se
mettre à ce niveau.
1- La globalisation :
Le thème de la globalisation revêt une importance particulière en raison de son actualité et
des perspectives de réflexion qu'il autorise, sur des questions qui constituent aujourd'hui,
un des enjeux majeurs de cette fin de siècle. A ce plan, le Maroc reste le pays africain le
plus mondialisé. Mais, Après y avoir occupé le sommet du palmarès africain en 2016, le
Maroc dégringole dans l’indice de mondialisation KOF que publie chaque année l’École
Polytechnique de Zurich (EPF) dont l’édition 2017 vient de paraître. En effet, notre pays
perd quatre places dans ce classement qui se base sur les données de 2014, pour occuper le
61ème rang. Au niveau mondial, ce sont les Pays-Bas qui caracolent toujours en tête suivis
par l’Irlande et la Belgique, tandis que les grandes économies mondiales qui sont davantage
tournées vers l’intérieur (en raison de la taille de leur marché), figurent plus bas dans le
classement.
2- Régionalisation :
La régionalisation est une forme de décentralisation au profit des régions auxquels un état
accorde une autonomie administrative et transfère certaines de ses prérogatives. Les
spécialistes disent que le modèle envisagé de la régionalisation au Maroc est plutôt
semblable à celui Italien. De ce fait, le discours royal a mentionné l’existence de deux types
de régionalisation au Maroc : une avancée pour les provinces du sud et une restreinte pour
les autres régions du pays.
II. Les facteurs favorisant la Mondialisation
La mondialisation a progressé à travers les explorations, les révolutions, le colonialisme et
les énormes progrès dans les technologies de la communication et de l’information. • Parmi
les facteurs qui favorisent la mondialisation on cite :
• Le Développement Technologique : C’est l’une des principales causes de la
mondialisation. Le développement de la technologie a conduit à la réduction
drastique des coûts de transport, de voyage et de communication après la Seconde
Guerre mondiale.
• La faiblesse des coûts de transport : au regard des écarts des coûts de production qui
touche les biens matériels.
• La baisse des coûts de communication au niveau mondial : qui touche la diffusion
sous forme numérique des informations. Les modes de communication se sont
développés à partir d’un système télégraphique et d’ordinateurs utilisant des cartes
perforées vers des téléphones cellulaires, Internet, des satellites et des PC. Ces
développements ont joué un grand rôle dans la réduction de la distance et du temps,
conduisant ainsi à la mondialisation. Aussi L’Internet a favorisé le développement
d’un univers virtuel facilitant l’éducation, les données commerciales, l’information et
le divertissement.
• Développement des Affaires : Les entreprises ont toujours été favorables à la
mondialisation, estimant que cela améliorerait leurs ventes et leurs profits. Elles ont
activement travaillé à l’expansion des marchés. La globalisation économique a été
provoquée par plusieurs accords bilatéraux et multilatéraux. Ces accords et
organisations comme l’Organisation mondiale du commerce ont joué un rôle clé
dans la mondialisation économique. Les accords commerciaux entre les entreprises
aident à développer les réseaux de distribution, les relations de franchisés et les
relations entre les nations parmi plusieurs établissements commerciaux.
D’autres facteurs interviennent et accélèrent le processus de mondialisation, nous citerons :
• La réduction des barrières commerciales.
• Les marchés financiers de plus en plus libres de contrôles contraignants.
• Les flux d'épargne.
• L'accès aux matières premières.
III- La participation bénéfique des entreprises marocaines dans le processus de la
globalisation.
1- L’investissement des entreprises marocaines à l’étranger En Afrique :

Les investissements privés marocains en Afrique commencent à prendre de l’ampleur, ils


s’orientent vers les secteurs des banques et organismes financiers, des télécommunications,
de la cimenterie, des mines, du transport et de l'habitat, moyennant des prises de
participation au capital des entreprises locales et/ou le montage des filiales. Du côté des
investissements bancaires et financiers, Attijariwafa Bank et BMCE Bank sont les premiers
groupes à avoir conquis le marché international, en particulier le marché africain.
Attijariwafa Bank est présente en Tunisie, au Sénégal et au Mali, ainsi, BMCE Bank, a été la
première banque marocaine à investir à l’étranger, est présente dans une dizaine de pays
africains. En 2007, la BMCE a procédé à une prise de participation à hauteur de 35% dans le
capital de Bank of Africa, 3ème groupe bancaire de l'Union économique et monétaire ouest
Africaine (UEMOA). Par ailleurs, la BMCE, à travers sa filiale BMCE Capital Dakar, a réalisé
une émission d’emprunt obligataire de 50 millions d’euros pour le compte du Port
autonome de Dakar. Les télécommunications occupent 25% de l'encours global des IDE
Marocains en Afrique. Ainsi, Maroc Telecom est actionnaire majoritaire de l'opérateur
mauritanien Mauritel, détient 51% du capital de l'opérateur burkinabais ONATEL et autant
du capital de Gabon Telecom depuis 2007 et de l’opérateur malien depuis juin 2009.
Dans le secteur minier et de l’énergie, l’ONA, à travers sa filiale minière Managem, détient
plusieurs gisements de minerais en Afrique (Guinée, Mali, Burkina Faso et Niger).
Dans le domaine énergétique, l'ONE a remporté un projet d'électrification durant 25 ans
des zones rurales au nord du Sénégal.
En matière de transport, Royal air Maroc a signé avec la Communauté Economique et
Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) un protocole d’accord sur la création d’une
compagnie aérienne sous-régionale, baptisée Air CEMAC. Cette dynamique complète la
politique de libéralisation du secteur du transport aérien et d’ouverture du ciel marocain et
renforce la volonté des pouvoirs publics de faire du Maroc un passage privilégié entre
l’Afrique d’une part, et l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient.
D’autre part. Les entraves majeures à l’investissement au Maroc :
1) Le dilemme foncier : S'agissant du foncier, ce dernier représente une entrave importante
à l'investissement. Au-delà du coût élevé, lié à une forte spéculation, le foncier souffre d'une
multiplicité de régimes de propriété qui complique le processus de cession. L'examen des
dossiers des investissements montre que 54% des problèmes qui retardent l'investissement,
restent liés au foncier et aux questions d'urbanisme.
2) L’infrastructure : On constate qu'au Maroc la qualité de l'infrastructure mise en place
laisse beaucoup à désirer. Sur un territoire de 710.850 Km2, le réseau routier ne couvre
qu'une partie très étroite du pays ; sa longueur n'est que de 57.334 Km dont 14.016 Km ne
disposent pas d'un revêtement. Quant aux voies ferrées qui couvrent 2310 Km du territoire
dont seulement 200 Km pour la Ligne à Grand Vitesse (LGV) ; elles se limitent aux régions
côtières et ne dépassent pas Marrakech vers le sud. S'agissant des infrastructures
portuaires, elles sont marquées par la lenteur du service, le coût élevé et la faible capacité
de stockage.
3) la qualité des ressources humaines : En effet, le faible niveau de qualification des
ressources humaines marocaines est un véritable handicap pour la productivité, la
rentabilité et la qualité du produit « Made in Morocco ». Ce handicap majeur donne
naissance à des investissements de faible productivité, exploitant une main d'œuvre non
qualifiée et moins coûteuse, et diffusant une technologie peu sophistiquée.
4) Le secteur informel : Le Maroc, signataire de l'accord d'association avec l'UE, ne peut
plus tolérer chez lui un marché informel alimenté par la contrebande et consolidé par la
contrefaçon, La dépendance de l'économie marocaine par rapport au marché informel
représente plus 20% du PIB global selon le dernier rapport de la CGEM 2014(Confédération
générale des entreprises du Maroc). Ce secteur a rendu le marché local inefficace, peu
compétitif, et a réduit graduellement le volume des exportations de l'industrie nationale.
5) La corruption : l'administration constitue un facteur important de l'initiative privée : sans
la confiance et une administration moderne, il serait illusoire de prétendre garantir un cadre
propice à l'investissement. Pour ce qui est de la corruption, un investisseur potentiel ne
peut à priori évaluer précisément ses coûts, ni les conséquences du non-paiement des pots
de vin. Un rapport récent de l'OCDE conclut à partir des données recueillies dans 28 pays
que : « plus que la corruption elle-même, c'est l'incertitude liée à l'instabilité des règles
administratives, dont la corruption n'est qu'un élément parmi d'autres, qui affecte
négativement les investissements »
6) La Justice : la Banque Mondiale révèle un rapport dont le contenu évalue les efforts du
ministère de la Justice dans son vaste programme de modernisation. Deux volets sont pris
en compte : l'objectivité de la justice d'une part, et sa compétence d'autre part. S'agissant
de l'objectivité de la justice marocaine, la critique est double. D'abord, il y aurait une
tendance marquée à juger trop en faveur des nationaux, lorsque des étrangers et des
marocains sont en conflit ; ensuite la seconde critique qui introduit une dimension sociale,
porte sur le fait que la justice marocaine jugerait trop en faveur des employés, lorsque ceux-
ci sont opposés à leurs employeurs. Concernant le deuxième volet portant sur la
compétence des juges, il ressort de ce rapport, que la faiblesse du système judiciaire, réside
dans la nature des compétences et de la formation des juges, chargés de statuer et de
rendre des jugements sur des conflits opposants les investisseurs étrangers aux locaux.
7) Déficiences du système d'éducation-formation : Le système éducatif du Maroc n'est pas
un modèle. Comparé aux pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) le
Royaume se trouve en queue du peloton. Les pays les plus avancés sont la Jordanie et le
Koweït alors que les moins avancés sont le Maroc, Djibouti, le Yémen et l'Iraq. Elles viennent
confirmer les reproches et les critiques faits à un système qui a montré ses limites
notamment en matière de résorption du chômage. Les pouvoirs publics reconnaissent
d'ailleurs qu'il y a un malaise et qu'il faudrait agir d'urgence pour rattraper le retard
enregistré dans ce secteur depuis plusieurs années, Sur le plan du développement humain,
selon les statistiques du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) en
2017 le Maroc est classé 123e sur 177 pays, et c'est la scolarité qui le pénalise, la santé
fragile de ce secteur nécessite une refonte totale.

IV- Avantages et limites de la mondialisation


1- Les avantages
• La mondialisation sera bénéficiaire pour le consommateur.
• Elle permet un transfert de la technologie.
• Elle motive les entreprises d’être compétitives.
• Elle promeuve l’exportation enfin de réaliser des gains multiples.
• Elle permet au de se spécialiser et d’échanger les produits et la technologie.
• La circulation de marchandise et de capitaux.
• Elle promeuve l’investissement.

2- Les limites

• Elle exprime au fond la revendication à une liberté absolue, au détriment de toute


autre considération. C’est l’article 1ère (et à peu près le seul) de la constitution
capitaliste du monde. Et ce n’est pas une abstraction. Tous les sommets contre
lesquels nous nous sommes mobilisés, toutes les institutions que nous combattons –
de l’OMC à la commission européenne.
• N’ont finalement qu’un seul objectif : lever toutes les barrières qui empêchent le
capital de circuler librement, de s’investir là où il veut, de se retirer quand il veut.
• Elle se pose à un développement harmonieux…derrière ces crises, on assiste à une
formidable montée des inégalités, à l’intérieur des pays et entre les pays mis en
concurrence. C’est le résultat direct de la mondialisation capitaliste qui met en
concurrence directe les travailleurs du monde entier.
• Elle vise à faire de toute chose une marchandise.
• Elle possède les citoyens qui ne font pas partie des classes dirigeantes de toute
possibilité de contrôler leur destin et de faire valoir leurs priorités. Elle prive les Etats
dominés de leur souveraineté en leur imposant la signature des traités qui leur
interdisent de prendre la moindre mesure de contrôle des capitaux. Elle vide la
démocratie bourgeoise de toute portée réelle.
• Mondialisation pour autres, élimination pour autres.
• Homogénéisation des cultures donc disparition des cultures locales
• Américanisation (propagation de valeurs discutables : consommation, sexualité)
• Difficulté de gérer des crises financières. Mondialisation rend la crise plus complexe
à gérer. Crainte d’un krach boursier malgré le FMI.
• Trafic illégal plus facile (drogue, organes, etc.)
• Corruption.
Conclusion
En guise de conclusion on peut constater que l’entreprise est un cœur d’un contexte de plus
en plus globalisé. Certes, les entreprises marocaines ont réussi à améliorer leur image sur la
scène internationale grâce notamment aux réformes introduites par l’Etat marocain.
Cependant, d’autres efforts restent à fournir en vue de renforcer la compétitivité de
l’entreprise nationale dans un environnement de plus en plus marqué par l’ampleur de la
mondialisation.
IV. Thème 3 : PME/Compétitivité

I- Définition de la PME
Plusieurs définitions étaient proposées, mais toute tentative d’une définition universelle
était abandonnée au profit de définitions élaborées en fonction des données propres à
chaque pays.

Au Maroc la définition de la PME a connu une évolution en commençant par la définition du


code d’investissement.

1- Selon le code des investissements de 1983

La définition de la PME selon le code des investissements de 1983 fait appel à deux critères ;
qualitatifs et quantitatifs :

Les critères qualitatifs font référence au mode d’organisation et de gestion :

• La PME est une entreprise gérée et/ou administrée directement par le propriétaire.

• La PME est indépendante de la société : ce qui veut dire que le maximum de


détention du capital de la PME est fixé à 25%.

Les critères quantitatifs se rapportent à la taille de l’entreprise qui est mesurée, selon
l’article, par l’actif total et le montant de l’investissement initial, par l’effectif employé, et
par le chiffre d’affaires annuel qui ne doit pas dépasser 75 millions Dhs.

2- Définition de la charte des PME

Depuis la loi 53-00 formant "Charte de la PME2" la PME a désormais une définition
"officielle". Conformément à l'article premier de cette loi, la PME est décrite selon trois
critères :

Le premier lié à la gérance qui doit être assurée directement par des personnes physiques
qui en sont les propriétaires, copropriétaires ou actionnaires ; Le second critère est relatif à
la propriété du capital ou au droit de vote qui ne peut être détenu à plus de 25% par une
entreprise ou un ensemble d’entreprises qui ne correspondent pas à la définition de PME.
Par ailleurs, les PME doivent répondre aux deux conditions suivantes :

• Avoir un effectif permanent ne dépassant pas 200 personnes.

• Avoir réalisé, au cours des deux derniers exercices, soit un chiffre d’affaires hors
taxes inférieur à 75 millions de Dirhams, soit un total de bilan inférieur à 50 millions de
Dirhams.
La charte propose également des critères spécifiques aux entreprises nouvellement créées,
celles qui ont moins de deux années d'existence : sont considérées comme PME les
entreprises ayant engagé un programme d’investissement initial inférieur à 25 millions de
DH et respectant un ratio d’investissement par emploi inférieur à 250 000 DH.

3- Définition de l'ANPME

Nouvelle Définition de ANPME prend en considération seulement le critère du chiffre


d’affaires et fait abstraction du total du bilan et de l’effectif de l’entreprise. Cette nouvelle
définition de la PME où seul le critère du chiffre d’affaires est retenu, 175 millions
constituera le seuil séparant la PME (CA < 175 millions) de la Grande Entreprise (CA > 175
millions). Selon cette définition, trois sortes d’entreprises sont distinguées :

• La très petite entreprise (TPE) : moins de 3 millions de Dirhams.

• La petite entreprise (PE) : entre 3et 10 millions de Dirhams.

• La moyenne entreprise (ME) : entre 10 et 175 millions de Dirhams

II- La compétitivité

De nos jours, la notion de compétitivité fait également intervenir celle de concurrence.


Ainsi, être compétitif, c’est être apte à affronter dans des conditions favorables la
concurrence qui s'exerce dans un domaine de la vie économique et sociale.
La compétitivité n'est donc pas une notion exclusive au domaine économique ; quoique
celui-ci reste son champ d'application habituel.
Dans le champ de l'économique, la notion de compétitivité s'applique en premier lieu à
l'entreprise, même si son usage tend à le déborder. En effet, si on peut s'interroger sur
la compétitivité d'une entreprise, il est aussi possible de s'interroger sur celle d'une
branche industrielle ou encore de l'économie d'une nation, etc. Du point de vue
économique, la compétitivité peut être appréhendée à deux principaux échelons : au
niveau de la nation et au niveau de l'entreprise.
Également, certains auteurs ont défini la compétitivité comme étant une notion
complexe et composite pouvant prendre en considération aussi bien des facteurs
quantifiables, que des aspects non quantifiables. Il n'existe pas une définition
universelle et exacte de la compétitivité. Cependant, ce concept peut avoir différentes
significations pour différentes entreprises. Quelques organisations considèrent la
compétitivité comme la capacité de persuader ses clients de choisir leurs offres et
d'acheter ses produits, alors que d'autres entreprises l'observent comme la capacité de
s'améliorer d'une façon continue nous définissons la compétitivité, selon la perspective
microéconomique, comme sa capacité de fournir, plus efficacement que ses principaux
concurrents, des produits et/ou des services. C'est aussi une notion dynamique qui
prend en compte les prospectives et les tendances futures des paramètres des
entreprises. La compétitivité, ne s'hérite pas, les entrepreneurs et les salariés la créent
eux-mêmes et doivent la défendre chaque jour à nouveau. Selon les commentaires du
BCG (Boston Consulting Group, 1981), l'entreprise compétitive est celle qui a les coûts
les plus bas et qui a un taux d'innovation technologique important.
En effet selon ce dernier le niveau des coûts varie considérablement avec la stratégie
adoptée par l'entreprise et aussi avec le segment stratégique choisi, quant à
l'innovation technologique, elle n'est pas en tout temps et en tout lieu une recette de
compétitivité. Pour synthétiser les définitions relatives au concept de la compétitivité,
on peut dire qu'elle se traduit par la performance résultante d'une lutte sur un marché
concurrentiel pour assurer non seulement la survie mais aussi le développement de
l'entreprise. La concurrence est au centre de la réussite ou de l'échec des entreprises.
Elle sanctionne leurs activités comme elle renforce leur prospérité. Face à des rivaux
(obstacles), la stratégie consiste à rechercher une position favorable dans un secteur où
la concurrence se manifeste principalement
Pour cela toute entreprise doit acquérir une stratégie ou un avantage compétitif pour
se prémunir contre la concurrence aigüe.
La compétence est ainsi vue comme une médaille à deux versants : la responsabilité,
attribuée à un individu acteur, et l'initiative, attribuée à un individu sujet.
V. La gouvernance

Introduction
Depuis quelques années, à la suite de nombreuses affaires qui ont agité les
milieux économiques dans la plupart des pays développés et de dysfonctionnements
évidents du système économique, de nombreux débats se sont ouverts concernant les
prises de contrôle, les rémunérations des dirigeants, les responsabilités des dirigeants
et des administrateurs, la composition et le rôle du conseil d'administration,
l'information et le rôle des actionnaires, le régime de la faillite...Tous ces aspects
mettant en cause la répartition des pouvoirs dans l'entreprise, relèvent d'un même
champ d'investigation, la corporate governance, traduit de façon approximative et
contestable par "gouvernement de l'entreprise".
A l’époque, l’entreprise est considérée comme une unité de production visant la
maximisation du profit car l’environnement était stable. Après l’avènement de la
mondialisation, l’ apparition des firmes multinationales, le passage du marché national
au marché internationale et l’ouverture du Maroc sur l’extérieur, l’entreprise
marocaine s’est trouvée face à une forte concurrence qui nécessite une bonne stratégie
afin d’être mieux positionner, alors parmi les solutions adoptées par les entreprises
marocaines , on trouve la gouvernance d’entreprise qui s’intéresse à la manière dont
les entreprises sont dirigées et contrôlées et s’assure de la capacité des organes de
gestion à poursuivre des objectifs conformes aux intérêts des actionnaires et des autres
parties prenantes et à mettre en œuvre des systèmes de contrôle efficaces pour gérer
les conflits d’intérêts potentiels et les risques éventuelles et prévenir les abus de
pouvoir de nature à faire prévaloir des intérêts particuliers sur l’intérêt social.
D’ailleurs, plusieurs entreprises n’ont pas donné une véritable importance à la
gouvernance d’entreprise et parmi eux se trouvent des entreprises qui ont fini par des
problèmes avec leurs clients, des problèmes qui se sont traduits par le boycott, ce
dernier a induit une perte de la part de marché pour ces entreprises. Au-delà de cette
manifestation a fait appel à la gouvernance d’entreprise.
Alors dans quelle mesure la gouvernance d’entreprise contribue-t-elle à la
compétitivité des entreprises marocaines ?
I- Définition de la gouvernance

Selon la banque mondiale, la gouvernance est l’art de gérer les affaires publiques pour
le bien être individuelle et collectif, ainsi que pour le développement durable des
communautés nationales.
L’OCDE définit la gouvernance comme l’utilisation de l’autorité politique et l’exercice
du contrôle en rapport avec la gestion des ressources d’une société en vue d’un
développement économique et sociale.
1- Définition de la gouvernance de l’entreprise

La « corporate governance », est un phénomène qui s’est progressivement rependu


dans le monde au cours des années quatre-vingt-dix pour s’imposer aujourd’hui dans
de nombreux débats économiques et politiques sous le thème du « gouvernement
d’entreprise ».
Apparue aux Etats-Unis au début des années soixante-dix en réaction à des scandales
financiers mettant en cause de grands groupes industriels et bancaires et leurs
dirigeants, elle entrainait une modification des règles du jeu sur les grandes places
boursières occidentales et transformait profondément la nature des relations entre
mandants et mandataires dans le capitalisme occidental.
Quatre définitions de la gouvernance de l’entreprise peuvent être distinguées :

• D’abord la gouvernance d’entreprise recouvre à la fois la structure et les


procédures de direction d’une entreprise qui visent à atteindre les deux
objectifs dont sont en charge les administrateurs et les dirigeants à savoir
assurer la viabilité opérationnelle de l’entreprise et accroitre sa valeur à long
terme pour ses actionnaires.
• Moyen de corrélation de la relation entre les différents participants quand il
s’agit de déterminer la direction et la performance des entreprises. Les
principaux participants sont les actionnaires, les dirigeants, conduits par le
directeur général exhaustif et le conseil d’administration.
• Elle est aussi le système par lequel les entreprises sont dirigées et contrôlées.
• Enfin la gouvernance d’entreprise concerne les relations entre les dirigeants
d’une entreprise et ses actionnaires, partent du principe que le conseil
d’administration a reçu mondât des actionnaires pour assurer que l’entreprise
est dirigée dans le meilleur intérêt des actionnaires.
II- Gouvernance d’entreprise comme vecteur de compétitivité de
l’entreprise Marocaine.

Au sein des entreprises, la gouvernance d’entreprise fait l’objet d’un regain d’intérêt
manifeste parmi une multitude d’acteurs, tant publics que privés. De profondes
réformes institutionnelles ont été engagées dans la plupart des pays occidentaux, et
plus récemment au Maroc, afin de mettre en place de nouvelles règles de « bonne
gouvernance ».
Dans un contexte où la concurrence pour les investissements étrangers et nationaux
devient plus vive, la qualité de la gouvernance des entreprises est devenue levier de
compétitivité. En contribuant à la réputation des entreprises comme à la transparence
de leurs activités, elle facilite le développement de relations opérationnelles de long
terme entre l’entreprise et ses parties prenantes, favorisant une croissance durable.
Elle compte parmi les critères incontournables permettant aux entreprises de lever à
des conditions équitables des financements nationaux ou internationaux nécessaires à
leur croissance.
Construire la gouvernance, c’est construire la confiance, cette institution invisible qui
fonde le développement économique des entreprises, des organisations et des
économies, selon une équation simple : la confiance, c’est le crédit. Le crédit, c’est
l’investissement. L’investissement, c’est la croissance. Et la croissance, c’est l’emploi…
D’ailleurs, la Banque mondiale a intégré la gouvernance dans ses critères d’analyse du
climat des affaires par pays.
Efficience des systèmes de gouvernance et la compétitivité
La gouvernance détermine les principes de gestion et de contrôle des entreprises.
L’efficience d’un système de gouvernance, pour les entreprises, les investisseurs, les
employés et autres parties prenantes, repose sur sa capacité d’évolution et
d’adaptation aux enjeux stratégiques de l’entreprise, ainsi qu’aux changements de
l’environnement économique, social et financier.
De plus la gouvernance d’Entreprise permet de :
• Améliorer les performances et la compétitivité des entreprises et accroître ainsi
leur valeur à long terme grâce à la qualité de leurs organes de gouvernance
(Conseil d’Administration, Conseil de Surveillance, Directoire, Conseil de Famille,
Conseil de Direction…).
• Optimiser l’accès au financement et réduire le coût du capital.
• Renforcer la confiance des investisseurs et des bailleurs de fonds nationaux et
internationaux grâce à l’amélioration de la transparence et de la qualité de
l’information financière d’une part et au respect des droits des actionnaires
majoritaires et/ou minoritaires qu’ils soient résidents ou non d’autre part.
• Consolider les relations avec les parties prenantes (employés, clients,
créanciers, Administration, …) grâce au respect des dispositions législatives et
réglementaires en vigueur (droit boursier, droit du travail, droit des sociétés,
droit commercial,) et/ou contractuelles.
Pour l’économie générale, les bonnes pratiques de la Gouvernance d’Entreprise
permettent notamment de :
• Favoriser la compétitivité des entreprises marocaines sur le marché domestique
et à l’international.
• Contribuer à l’amélioration de la croissance et de l’emploi.
• Contribuer au développement d’un marché des capitaux efficient nécessaire
pour un financement sain et concurrentiel de nos entreprises.
• Mieux sécuriser les intérêts des investisseurs et des créanciers.
En fait, les nombreux travaux de recherche sur le sujet se heurtent au problème de la
définition d'une bonne gouvernance d'entreprise ce qui les amènerait notamment à se
réfugier dans des notations fournies par des recherches universitaires ou des cabinets
spécialisés en la matière. La plupart de ces travaux ont montré que la gouvernance a un
effet significatif sur la performance de l’entreprise et sur sa valeur sur le marché c'est-
à-dire sur sa compétitivité, et ce pour différents contextes et indicateurs de
performance.
Cette tendance est confirmée par le rapport de MERCER (2009) qui synthétise les
données de 36 recherches académiques concernant l’impact des facteurs
environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sur la performance. Il révèle que
20 recherches montrent un lien positif entre les facteurs ESG et la performance de la
firme ou de la participation alors que 3 études uniquement démontrent un lien négatif.
Le rapport conclut qu’il existe un support général pour une corrélation positive
importante entre la gouvernance et la performance chez les travaux de recherche qui
ont examiné uniquement les facteurs de gouvernance. Cet effet de la gouvernance sur
la performance vient en partie du fait que les entreprises subissent de plus en plus de
pressions de la part des actionnaires et des forces du marché pour un bon système de
gouvernance d’entreprise.

En effet, les investisseurs exigent de plus en plus des entreprises de mettre en


application des principes rigoureux de gouvernance afin de réaliser de meilleures
rentabilités sur leurs investissements. La raison en est que la plupart des investisseurs
sont prêts à payer une prime pour les entreprises ayant des niveaux élevés de
gouvernance. Par conséquent, la mise en place de mécanismes appropriés de
gouvernance est un atout que l’entreprise pourrait utiliser pour avoir un avantage
concurrentiel en attirant le capital, réduisant les risques financiers pour les
investisseurs et par là le coût du capital.

Conclusion
En guise de conclusion, Le champ d'investigation de la gouvernance des entreprises
apparaît particulièrement vaste et complexe. Les questions irrésolues sont
particulièrement nombreuses, et nous sommes loin de disposer d'une théorie
permettant de comprendre l'influence du système de gouvernance d’entreprise sur les
conditions de création de richesse et de compétitivité. Alors, l’efficience et l’efficacité
de la gouvernance d’entreprises marocaines, doivent d’abord passer par un
changement en profondeur dans les mentalités de l’élite dirigeante. Dans cette
perspective, les changements doivent être initiés par les entrepreneurs, dirigeants
d’entreprises ou représentants des différents actionnaires et salariés, pour faire
évoluer les règles de jeu en matière de gouvernance d’entreprise et placer
durablement l’économie marocaine dans la voie de la transparence, performance et
compétitivité avec une gouvernance d’entreprise de qualité.
VI. Entreprenariat
L’accélération incessante des mutations, notamment technologiques, l’évolution des
équilibres sociaux, la précarité croissante des emplois salariés dans les grandes
organisations, la volonté d’avoir un travail conforme à ses propres valeurs, la perspective
d'être son propre patron sont autant de forces qui poussent un nombre croissant d’hommes
et de femmes à considérer la création ou la reprise d'une entreprise comme une alternative
crédible à un emploi salarié. Parallèlement, il est aujourd'hui communément admis que
l'orientation entrepreneuriale au sens large d'une économie en général ou d'une
organisation en particulier est directement liée à son niveau de performance.
L’entrepreneuriat est considéré́ comme étant l’un des leviers stratégiques pour la création
des emplois et des richesses au niveau d’une nation. L’entrepreneur est un individu
innovateur et moteur de la croissance économique. Partant de là, plusieurs pays voient dans
l’encouragement à la création des petites et moyennes entreprises une voie stratégique
prometteuse pour doper de manière permanente le tissu entrepreneurial, le Maroc aussi
adopte cette stratégie par le biais d’insertion des formations d’entrepreneuriat dans les
universités afin d’orienter les jeunes diplômés vers la création de leurs propres entreprises,
ainsi il a met en place des programmes d’accompagnement et d’aides en matière de
financement de ces projets.

Cependant les raisons de créer son entreprise sont nombreuses. Elles dépendent de chacun.
Tout le monde n'a pas le même goût de se lancer en affaires et certains croient qu'ils n'ont
pas ce qu'il faut pour démarrer un projet. Parmi la population, à peine une personne sur dix
posséderait un profil entrepreneurial.

Après avoir mettre le sujet dans un contexte approprie, il convient de répondre à la


problématique suivante :

Peut-on dresser un profil type de l’entrepreneur ?

Pour répondre à cette problématique nous allons adopter le plan suivant : dans un premier
axe nous mettons l’accent sur les fondements conceptuels de l’entrepreneuriat, puis nous
traitons dans un deuxième axe, les différentes caractéristiques d’un entrepreneur, finissons
par une petite conclusion.
L’entreprenariat est un domaine qui s’applique à tout niveau et qui possède une réelle
dynamique où la loi de la réussite y est prépondérant. L’entrepreneuriat est une dynamique
de création et d’exploitation d’une opportunité́ d’affaires par un ou plusieurs individu(s) via
la création de nouvelles organisations à des fins de création de valeur et contribuer à la
croissance économique du pays. L’entrepreneur est un élément déterminent dans le tissu
productif national, ce dernier est un porteur de projets, dont les horizons économiques sont
vastes et dont l’énergie est suffisante pour bousculer la propension à la routine et réaliser
des innovations. L'entrepreneur, ne doit pas être confondu avec le chef d'entreprise, simple
administrateur gestionnaire ou le rentier- capitaliste, simple propriétaire des moyens de
production. Il est un véritable aventurier qui n'hésite pas à sortir des sentiers battus pour
innover et entrainer les autres hommes à faire autre chose que ce que la raison, la crainte ou
l'habitude leur dictent de faire. Il doit vaincre les résistances qui s'opposent à toute
nouveauté́ risquant de remettre en cause le conformisme ambiant.

L'entrepreneur crée de la valeur comme le salarié et comme lui il est aussi motivé par un
ensemble de mobiles irrationnels dont les principaux sont sans doute la volonté́ de
puissance, le goût sportif de la victoire et de l'aventure, ou la joie simple de créer et de
donner vie à des conceptions et des idées originales.

La possession ou non des caractéristiques que présentent les entrepreneurs en général


n'a pas de valeur en soi et ne concerne qu'une fraction de la personnalité. Les entrepreneurs
sont souvent aussi très différents les uns des autres, même s'ils manifestent plus
fréquemment certaines particularités par rapport à la moyenne de la population. Chacun
peut, en fait, être distinct sur des aspects et présenter les mêmes dispositions que les
entrepreneurs sur d'autres aspects. On peut cependant dire que celui ou celle qui présente
un profil comparable à celui des entrepreneurs aura normalement une plus forte motivation
à se lancer en affaires, et que des aptitudes semblables et un comportement adapté
devraient lui faciliter les choses. Les antécédents jouent cependant un rôle primordial dans
la décision de créer son entreprise et certains déclencheurs vont inciter à passer plus
rapidement à l'action. Les caractéristiques d’un entrepreneur peuvent être décortiquer en
trois dimensions à savoir : les Antécédents, Motivation, Aptitudes et Attitudes

Commençant par les antécédents, prédisposent à l’entrepreneurship : avoir un parent qui


possède une entreprise ou qui travaille à son propre compte, voir des proches démarrer un
projet ou posséder, soi-même, une expérience de travail dans les PME, etc. Il est plus facile
de se lancer à son compte lorsqu’on a pu démystifier ce qu'est le milieu des affaires, qu’on
connaît le fonctionnement des petites entreprises et que l'on dispose déjà d'un réseau de
relations. La compétence technique est le plus souvent développée en entreprise et la
connaissance du secteur se révèle être un autre atout non négligeable. D'autre part,
l'éducation reçue peut avoir favorisé l'esprit créatif et la capacité d'autonomie.

En ce qui concerne les motivations, sont généralement les raisons qui pousse à créer son
entreprise, c'est le plus souvent le besoin d'accomplissement, de réalisation de soi. Le besoin
de pouvoir est aussi présent, et le besoin d'autonomie et de créativité sont toujours à la base
du développement de son propre projet d'entreprise. Il existe de nombreuses motivations
qui peuvent être associées à l’esprit entrepreneurial. Relever les défis, aimer faire des choses
difficiles et se confronter à des projets exigeants. Se fixer ses propres objectifs, avoir ses
propres critères d'excellence, vouloir exploiter tout son potentiel et progresser…etc.

Les aptitudes sont une combinaison de caractéristiques supposant la capacité à développer


des réponses organisées par rapport aux situations. Dont on peut citer : Être confiant en soi
et en son potentiel. Se fier à soi-même. Croire en sa capacité de réussir ce que l'on
entreprend. Se sentir à la hauteur de sa tâche et des décisions à prendre. Être confiant
d'obtenir de bons résultats. Avoir une vision positive de soi et de ses capacités.

Les attitudes sont influencées par les perceptions. Ce sont des prises de position conscientes
ou non par rapport à des situations hypothétiques ou réelles. Si elles ne déclenchent pas en
soi l’intention ou l'action, elles influenceront leur orientation et leur déroulement. Plusieurs
de ces perceptions peuvent avoir un impact sur l’entrepreneuriat, voir la concurrence
comme un facteur d'efficacité des entreprises, aimer se mesurer à des adversaires à sa taille,
voir l'occasion d’être en compétition comme un stimulant à la performance, combativité
stratégique, aimer évaluer et déjouer la concurrence en affaires.

En guise de conclusion il n’existe pas un profil type et unique d’entrepreneur, au


contraire chacun possède des caractéristiques spécifiques, mais cela n’empêche pas les
personnes à entreprendre, le vrai problème se pose au niveau du passage d’une idée à son
application.

Covid / Entreprenariat
INTRODUCTION
Qui dit l’année 2020, dit COVID-19, ce n’est pas parce que ce dernier est le seul événement
qu’a connu cette année, mais plutôt pour son impact universel sur le monde entier, et les
changements qu’il a induit dans la vie des gouvernements, comme dans la vie des individus,
tous les domaines, les habitudes, les routines ont changés, c’est une crise inédite ! Cette
dernière nous a conduit à une crise économique et sociale ; entreprises en difficultés, perte
d’emploi, et confinement …
Dans ce contexte exceptionnel, L’entrepreneuriat est devenu un enjeu majeur pour la quasi-
totalité des pays, suite à l’ensemble des avantages qu’il génère, et l’intérêt croissant qu’il
suscite. En plus de sa contribution dans la création d’emploi, dans l’innovation, et le
renouvellement du tissu économique.

Nous assistons tous a des entreprises bien en difficultés et des problèmes de trésorerie,
comme nous démarquons des Start-up qui naissent malgré les obstacles et les circonstances
actuelles.

Cela nous amène à poser la question suivante : La crise type Covid-19, est-elle une
opportunité ou un frein à l’esprit d’entreprendre ?

Nous allons essayer dans le cadre de cette dissertation de porter les éléments nécessaires
afin de répondre à cette question. Donc, nous allons présenter dans un premier lieu les
différents obstacles qui freinent l’entreprenariat, et dans une deuxième partie, nous allons
aborder les différentes opportunités qui peuvent se présenter dans ce contexte marqué par
la crise, afin d’arriver à une conclusion là où nous allons essayer de répondre à notre
question principale.

I- Les obstacles du covid-19 à l’entreprenariat

Comme nous avons dit au niveau de l’introduction, la crise sanitaire a basculé la vie de tous
les individus autour du monde, ainsi que leurs projets. Donc plusieurs entre eux ont reporté
leurs projets ou bien les ont abandonnés carrément, suite à l’incertitude qui marque cette
période, et leur inquiétude relative au contexte économique actuel et dans les mois à venir,
alors ces gens se trouvent empêchés à se projeter.

Un autre facteur qui peut empêcher également, l’acte d’entreprendre, est lié au contexte
sanitaire et aux contraintes associées pour exercer leur activité. (Souci de contamination, les
mesures de précautions …).

Certaines catégories ont des difficultés parce qu’ils ont perdu les moyens financiers pendant
la crise, et qui ne leur permet plus de financer leur projet.

Néanmoins, aussi mauvais que cela puisse paraître, le coronavirus présente également des
opportunités.
II- Les opportunités du COVID-19 pour l’entreprenariat

Au-delà des prises de conscience des difficultés que la crise sanitaire peut présenter à la
création d’une entreprise, la crise actuelle amène les personnes ayant un projet de création
d’entreprise (ou souhaitant en développer un) à faire évoluer ce projet.

Plusieurs personnes au Maroc sont démarquées par des projets qu’ils ont développé durant
cette période de crise, suite aux différentes opportunités présentées sur le marché, à savoir
les besoins nouvellement apparus, ainsi que les différentes actions menées par l’Etat pour
encourager les gens à entreprendre, par exemple ; les facilités accordées par les Banques
pour le financement des projets, et l’accompagnement des start-up…

Suite à la fermeture des frontières et la diminution des échanges entre les pays, les acteurs
nationaux vont bénéficier d’une certaine aisance au niveau de la concurrence, cela présente
un avantage pour la production et l’innovation nationale, au lieu d’importer nos besoins des
autres pays, nous allons les produire chez nous, et pourquoi pas innover et développer des
nouveaux produits, et puis les exporter.

Conclusion

Cette période de crise a démontré que l’entrepreneuriat est un formidable levier de


réalisation personnelle, et qu’il demeure, malgré le contexte, très attractif pour la plupart
des entrepreneurs. La prise de conscience de la finalité environnementale et sociale des
entreprises au service de leur projet économique fait de l’entrepreneuriat un moteur
puissant de transformation vers une société plus juste, pérenne et durable pour nous relever
collectivement plus fort de cette crise. Mais soyons plus réalistes, le contexte actuel pèse sur
la création d’entreprise ainsi que sur leur capacité d’innovation. Pour soutenir
l’entrepreneuriat, la création d’emploi et ainsi participer à une relance durable de notre
économie, la mobilisation aux côtés d’acteurs étatiques plus que jamais nécessaire.
VII. La responsabilité sociale des entreprises

Nous vivons aujourd’hui dans un contexte de mondialisation caractérisée à la fois


par une accélération des échanges internationaux et un progrès technique
remarquables. Néanmoins c’est un nom de ce succès que sont nées de multiple
controverse. L’humanité a par ailleurs gagnée une conscience accrue de Périls majeurs
dont certains aux conséquences irréversibles :la dégradation de la biosphère,
l’épuisement des ressources naturelles et l’atteinte à la santé du consommateur font
croître les préoccupations du public quant à son milieu de vie et à et une princesse et à
l’environnement en général. Mais au-delà de la seule perspective écologique, le milieu
des affaires est également conscient de ces défis, ces derniers requièrent de considérer
la finalité est l’objet social de l’entreprise qui n’est plus centré sur la réalisation du
profit ; un nouvel instrument figurant dans le cahier de charges de toute entreprise qui
se trouve dans l’obligation de se préoccuper non seulement des bénéfices, de la
recherche du profit maximum, de la maximisation de la richesse des actionnaires… mais
de la vie et des conditions du travail de son personnel, le développement des zones
dans lesquelles elle opère ainsi que la protection de l’environnement. Dans ce cadre le
concept du développement durable a été pris en compte progressivement par les
gouvernements, les organismes nationaux et internationaux, et de nombreuse pression
et du marché et de la société civile font faisait des crises d’une nouvelle nature sur
l’entreprise. Elles doivent désormais apprendre les règles du jeu d’un monde plus
responsable. C’est ainsi la notion de la responsabilité sociale de l’entreprise a émergé
comme un thème central dans la réflexion et les travaux de recherche où l’entreprise
s’engage à mettre en œuvre des pratiques prenant en compte des considérations
environnementales et sociales. La responsabilité sociale de l’entreprise aujourd’hui est
un concept dans lequel les entreprises intégrées de préoccupations sociales
environnemental et économique dans leurs activités et dans leurs interactions avec les
parties prenantes sur une base volontaire. Ce concept (RSE) est devenu un thème
essentiel dans les réflexions sur la régulation de la mondialisation et a donné lieu à des
démarches récentes. Ce débat est encore de plus en plus avancé avec la crise
économique qui sévit depuis ces dernières années.
La RSE recouvre des domaines multiples, tels que la protection de l’environnement, les
conditions du travail, la lutte contre la corruption, le respect des droits de l’homme. Elle
est fondée sur un corpus de normes et de référentiels internationaux et nationaux
auxquels les entreprises se soumettent volontairement à travers notamment la mise en
place des divers outils comme les chartes ou l’obtention de labels ou certifications.

Définition

La RSE y est décrite comme :« l’intégration volontaire par les entreprises de


préoccupations sociales et environnementales à leurs activités Commerciales et leurs
relations avec leurs parties prenantes ».
« La responsabilité sociale de l’entreprise concerne les actions et les décisions que
prennent les hommes d’affaires pour des raisons qui vont, en partie, au-delà des
intérêts purement techniques et économiques de l’entreprise ».
I- La démarche de la RSE dans les PME

La RSE suscite un intérêt largement partagé dans le monde des PME qu’elle que soit la
taille, l’âge, le secteur, la mission ou la localisation de ces dernières. Cependant, ce
n’est que récemment que les PME ont eu connaissance de ce concept. Elles seraient
encore beaucoup à ne pas le connaître même lorsque leur comportement correspond
dans la pratique à la philosophie de la RSE. Ainsi, il sera observé dans cette section les
déterminants d’une démarche RSE dans les PME, ses avantages, et enfin un aperçu des
principes et les valeurs de RSE dans les PME marocaines.
1- Les principes et valeurs de la RSE :
La responsabilité sociale des entreprises repose sur des principes et des valeurs, elle
fondée sur l’idée que les entreprises doivent assumer des responsabilités qui vont au-
delà de leur circuit d’activités directes. Les activités économiques des entreprises se
traduire par des externalités négatives pour l’ensemble de la société.25
A- Les valeurs :
• Respecter les droits civils et politiques individuels.
• Respecter la jouissance des droits économiques, sociaux et culturels de
l’individu.
• Lutter contre les discriminations.
• Lutter contre la corruption.
• Respecter les droits fondamentaux au travail.
• Respecter la loi.
• Reconnaissance des droits des parties prenantes.
• Développement durable.
• La lutte contre les changements climatiques.
• Respecter la diversité.

B- Les principes :

• Le respect de droit de l’homme.


• Le respect de la légalité.
• La Transparence.
• Reconnaissance de l’intérêt des parties prenantes.
II- Les opportunités et contraintes de la RSE

1- Les opportunités de la RSE

A- L’image de l’entreprise

Toute entreprise qui assume ses responsabilités sociales apparait comme un bon
citoyen aux yeux des autres agents économiques (consommateurs, gouvernements,
fournisseurs, employés, groupe de pression appelées lobbies, etc.) et bénéficie d’une
meilleure image. Cette attitude peut produire un effet positif sur ses relations avec
d’autres groupes au sein de la société (tels que les syndicats, améliore sa rentabilité
économique et financière.
B- Plus de chance pour s’accaparer de nouveaux parts de marche

Pour permettre à une entreprise de se distinguer de ses concurrents, cela suppose


qu’elle tient compte des intérêts des différentes parties prenantes tout en bénéficiant
de l’avantage du first-mover. Dans le cadre de l’approche RSE, les entreprises
s’intéressent à la satisfaction des besoins des consommateurs qui font partie du « bas
de la pyramide ».
C- Différenciation sur le marché
Si la formalisation d’une démarche RSE permet d’avoir une meilleure image que les
concurrents, c’est aussi un facteur de différenciation au sien de votre. Grace a des
processus mieux penses, c’est au final votre offre qui s’en retrouvera améliorée par
rapport à celle de vos concurrents.
D- Accès facilite à l’innovation par l’augmentation de la qualité, du service et
la valeur ajoutée.
Une démarche RSE est également un levier de créativité et d’innovation pour
l’entreprise car une telle démarche pousse les entreprises à repenser la façon dont
elles conçoivent et produisent.
E- Performance économique et financière
Le dernier avantage résultant des précédents de façon évidente, l’entreprise sort
gagnante d’une telle démarche. En effet grâce à tous les effets bénéfiques d’une telle
démarche, elle ne peut être que plus performante sur l’aspect économique et financier.
2- Les contraintes de la RSE

Les contraintes sont les problèmes, obstacles ou limitations extérieures, qui peuvent
empêcher ou limiter de développement de l’entreprise socialement responsable. Parmi
les contraintes de ces entreprises sont les suivantes :

A- La perte de bénéfices

Advenant que les entreprises consacreraient leurs ressources financières et humaines à


résoudre des problèmes sociaux plutôt qu’économiques, leur rendement et leur
compétitivité risquerait de s’amenuiser. Cela aura comme conséquence une hausse des
couts et de prix. Or la diminution du rendement économique (bénéfices) représente
une perte sociale beaucoup plus importante que toute forme d’avantages sociaux que
pourraient générer les entreprises.
B- Le cout

Pour les entreprises disposant des ressources limitées. Dans le cas où elles en
consacrent trop à des programmes sociaux, cela pourrait compromettre le rendement
de leurs activités à long terme. Elles auraient en effet moins d’argent à dépenser pour
l’agrandissement de leurs usines, la modernisation de leurs installations ainsi que la
recherche et développement. En outre, si les entreprises ont à payer pour tels
programmes et refusent de le faire en utilisant leurs bénéfices, elles augmenteront le
prix de leurs produits, de sorte qu’au bout du compte ce sont tous les membres de la
société qui paieront la note.
C- Le manque de compétences dans le domaine social

Certains dirigeants ont une formation axée sur la résolution des problèmes
économiques. Ils ne possèdent ni l’expérience ni les compétences requises pour
s’occuper des programmes sociaux et ne seraient pas dans leurs éléments s’ils
devraient le faire et peuvent donc pas relever ce défi avec succès.

D- Le manque de soutien
Les groupes de la société ne s’entendent guère sur l’ampleur du rôle que devrait jouer
les entreprises dans le domaine social. Advenant ce fait que l’état leur accorde plus de
pouvoir, elles évolueraient dans un environnement hostile.
Conclusion

La notion de RSE, qui est une prise en compte par les entreprises de l’impact social et
environnement de leurs activités est une notion qui ne cesse de prendre de
l’importance depuis deux décennies, plus récemment dans le contexte des pays
émergents du sud. En effet, un nouvel ordre économique et social est en marche
caractérisé par une volonté de circonscrire les externalités négatives, liées à la
mondialisation effrénée, non régulée. La responsabilité n’est pas seulement un fait,
mais aussi une valeur. En tant que valeur sociale, suivant la perspective adoptée, elle
peut prendre des significations drivées : elle renvoie inévitablement à des valeurs
éthiques (ou morales), et est pour une part prisonnière des idéaux d’une époque, de
leur vivacité et de leur configuration sociale, en un mot : de la volonté de croire de
cette époque de la RSE n’est un simple effet de monde. La responsabilité sociale de
l’entreprise est l’une des trois valeurs centrales de l’écologie politique, avec la solidarité
et l’autonomie. Elle consiste dans la prise de conscience des conséquences de nos actes
présents, que ce soit pour le futur ou pour l’ensemble des territoires affectes. Pour cela
en constate que la RSE est une opportunité pour les grandes entreprises et aussi pour
les PME. En fin, au Maroc, le questionnement actuel autour de la RSE doit se faire dans
une situation de changement institutionnel dénomme transition vers l’économie de
marche. Ce changement affecte particulièrement les entreprises publiques qui sont
sommées d’opérer des changements organisationnels majeurs conduisant à une
redéfinition de leur responsabilité sociale
VIII. Développement durable

Aujourd’hui protéger la planète et son environnement n’est plus l’apanage de seulement


les écologistes. Le développement durable est devenu une priorité car les folies du climat
avec les inondations, les incendies, les sécheresses inquiètent tout un chacun. Il suffit de
constater que le sujet fait la une des journaux quotidiennement. Les collaborateurs sont
conscients que travailler dans une entreprise qui met dans son organisation un point
d’honneur à l’intégrer est une valeur ajoutée. Cette image, ambassadeurs de votre
société, ils la communiqueront à l’extérieur de l’entreprise.

Peu importe l’activité que vous exercez ou le secteur d’activité dans lequel vous évoluez, la
question du développement durable se pose. Il demeure encore aujourd’hui considéré à tort
comme un moyen de se donner une bonne image et d’éviter d’éventuelles sanctions. Au-
delà des aides que vous pouvez éventuellement solliciter, économiser les ressources
naturelles devrait mécaniquement entraîner des économies tout courtes.

Qu’est-ce que le développement durable ?

Ce concept est souvent défini par « Un mode de développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs »
(source : Iseadd). Le développement durable se compose de trois piliers : l’efficacité
économique, l’équité sociale et la qualité environnementale.

L’objectif de l’intégration du développement durable dans la stratégie et le fonctionnement


d’une entreprise demeure d’assurer un maintien du développement dans le temps. Celui-ci
doit respecter un système de valeurs sociales et environnementales dans une logique de
progrès continu. Il implique des acteurs internes et externes à l’entreprise.

Les nombreuses raisons pour lesquelles la mise en place du développement durable sont par
exemple : La prévention et la maîtrise des risques sociaux environnementaux.
Une augmentation de la valeur de la marque et sa valorisation. Réduire ses coûts.
Réduire les pressions qui peuvent exister sur le sujet.
Innover dans le domaine.

Les 8 actions que vous pouvez mettre en place facilement

Il n’est pas toujours aisé de savoir par où commencer. Voici 10 actions que vous pouvez
mettre en place pour vous mettre « au vert ».

1/ Mesurez et analysez vos émissions de gaz à effet de serre

Pour commencer, mesurez l’impact de votre entreprise sur le climat. Vous pouvez faire
appel à des agences privées certifiées Bilan Carbone pour vous aider dans les mesures. La
démarche coûte entre 5 000 et 12 000 euros pour les entreprises de plus de 250 salariés,
mais reste aidée à 70% par l’ADEME pour les PME. Après la mesure, l’analyse va permettre
de repérer les activités de l’entreprise qui polluent le plus : elles sont souvent celles où vous
perdez le plus d’argent et les plus faciles à optimiser. A défaut, demandez-vous ce qui coûte
le plus à l’environnement dans votre activité. Il s’agit le plus souvent de ce qui coûté le plus à
votre entreprise. Vous pouvez ensuite réfléchir aux solutions alternatives qui permettraient
une réduction des émissions et des coûts.

2/ Réduire votre consommation d’énergie

Geste simple pour débuter. Pensez à faire éteindre toutes vos lampes le soir en partant,
baissez le chauffage ou encore éteindre les prises non utilisées… autant de petites actions
simples qui peuvent permettre de réduire votre consommation d’énergie, votre impact sur
le climat et vos coûts en termes d’électricité.

3/ Réduisez vos déchets

Vous produisez des déchets alors que certaines denrées demeurent utilisables à nouveau.
Réutiliser, par exemple, le papier comme brouillon quand vous n’avez utilisé qu’une face
vous fera économiser de l’argent. De la même manière, faire attention à la bonne utilisation
du matériel pour qu’il ne se dégrade pas trop vite et soit opérationnel plus longtemps
possible, ne vous coûtera rien mais pourra vous faire économiser beaucoup. Pensez
également à mettre en place le tri sélectif : des salariés sensibilisés auront tendance à faire
attention à leur production de déchets. Vous aurez peut-être moins souvent à racheter des
gobelets s’ils ne sont pas jetés à chaque utilisation.

4/ Valorisez les transports en commun auprès de vos employés

Le transport demeure un des secteurs les plus polluants. Faites la promotion des transports
en commun et du covoiturage auprès de vos salariés. Cela réduira considérablement les
émissions de CO2 indirectes de votre entreprise et vous créerez du lien entre eux. Il est plus
difficile d’être en retard quand on met quelqu’un d’autre en retard.

5/ Investissez dans des infrastructures et équipements plus écologiques

Pour répondre à ce critère, vous pouvez penser à investir dans des véhicules hybrides,
acheter des fournitures qui répondent aux critères environnementaux ou encore rénover les
bâtiments avec les normes écologiques. N’oubliez pas qu’un investissement sur le court
terme s’avère souvent rentable sur le long terme.

6/ Choisissez vos partenaires commerciaux

Le choix des partenaires demeure de votre responsabilité. Vous pouvez choisir des
partenaires qui ont de bonnes pratiques environnementales. Vous adapter à ce mode de
fonctionnement vous ouvrira les portes d’entreprises qui ne choisissent elles-mêmes que de
travailler avec des entreprises qui sont dans cette logique. Alors commencez par choisir des
partenaires « verts » !

7/ Parlez-en à vos salariés et clients

Sensibiliser votre entourage de travail demeure de votre responsabilité. N’hésitez pas à faire
des campagnes, par exemple, pour sensibiliser vos salariés, fournisseurs ou clients. Les
personnes que vous aurez touchées transmettront la même chose à leur entourage et ainsi
de suite.

8/ Valorisez le mode de travail écologique

Les modes de travail écologique entraînent bien souvent un accroissement de la productivité


de l’entreprise. Le choix de la vidéo-conférence, par exemple, évite de perdre du temps à se
déplacer quand cela n’est pas nécessaire. Il est, aujourd’hui, reconnu que le télétravail
permet souvent d’accroître la productivité. Alors, pourquoi ne pas vous y mettre ?
IX. Financement des PME

Introduction
L'entreprise est considérée comme la cellule la plus importante dans la vie
économique, étant donné qu'elle joue un rôle crucial dans les différents secteurs. Au
Maroc, plus de 90% des entreprises sont des petites et moyennes entreprises "PME",
ces dernières contribuent fortement à la réalisation de la richesse nationale et par
conséquent au développement économique, ainsi elles participent à l'essor de la
société par la création de milliers d'emplois. Cependant les PME, comme l'homme, ont
besoin de grandir et survivre ce qui n'est pas le cas pour la simple raison, plusieurs
obstacles entravent leur développement et menacent leur pérennité, dont on peut
citer : le délai de paiement, la lourdeur administrative, fiscalité inadéquate, problème
de financement, concurrence déloyale… Parmi les contraintes précitées le problème de
financement demeure le plus important, les PME n'arrivent pas à accéder au
financement externe pour financer leurs activités ou bien elles le font mais avec des
conditions insupportables, chose qui peut fragiliser et ruiner ces entités. Trop
d’entrepreneurs considèrent que la finance ne concerne que le financement de
l’entreprise : une fois qu’on a mis de l’argent dans l’entreprise pour démarrer, tout
devrait bien aller, ou encore, on vend, donc, on est rentable... Ces affirmations, que
l’on entend parfois, caricaturent relativement bien le niveau de connaissances en
gestion financière que l’on trouve dans certaines PME.
L’entrepreneur un peu plus ouvert procédera à l’embauche d’un contrôleur à qui il
déléguera la fonction financière. Une telle décision peut être intéressante mais
certainement pas parfaite, la comptabilité étant foncièrement différente de la finance.
La comptabilité permet de transcrire, en termes monétaires, ce qui s’est passé dans
l’entreprise, alors que dans le cas de la gestion financière il faut prévoir ce qui va se
passer dans l’avenir et s’assurer que les ressources monétaires limitées seront utilisées
le plus efficacement possible. En effet, la mobilisation des capitaux permet à
l’entreprise le financement des investissements matériels et/ou immatériels, le
maintien, l’amélioration et l’accroissement du potentiel, la diversification et le
positionnement sur un nouveau marché et aussi d’innover et de créer davantage de la
valeur ajoutée.
Outre les besoins en savoir-faire technique et en main d’œuvre, l’accès au financement
externe est l’un des grands piliers pour le développement des PME et la promotion de
l’entrepreneuriat. Il permet aux PME de satisfaire leurs besoins en fonds de roulement,
de soutenir les plans de développement et compléter les sources de financements
internes. Le manque d’accès au financement nécessaire, adéquat et en temps
opportun, affecte de façon négative la création de nouvelles entreprises et le
développement des entreprises déjà existantes.
NB : Il faut adapter la problématique au contexte du sujet demandé (Concours).
I- Contribution de la PME dans l'économie marocaine

Dans une économie en voie de développement comme celle du Maroc, la PME occupe
certainement une place de grande importance en vue de sa participation efficace à la
promotion de dimension sociale et du développement économique. Les PME jouent depuis
longtemps le rôle stimulateur de la création d’emploi et la réduction du taux de chômage.
Elles ne recrutent pas une main d’œuvre fortement qualifiée et de grande spécialité, mais
ces entreprises sont considérées comme un outil efficace de s’attaquer aux problèmes de
l’emploi. Ainsi, les entreprises de petite taille, constituent parfois dans les pays en voie de
développement une source unique de création d’emplois et de renouvellement de
l’économie.

Au Maroc, les PME devront jouer un rôle crucial dans la création d’emploi. Cependant les
statistiques sur la situation de l’emploi dans les entreprises marocaines, sont lacunaires voire
inexistantes ce qui rendent difficile l’évaluation de la contribution des PME à la création
d’emplois.

Néanmoins, les données existantes fournissent quelques indications variant en précision


d’un organisme à l’autre. De manière générale les PME marocaines, contribuent à la création
de plus de 50 % de l’emploi (ANPME).

II- Les besoins de financement des PME Marocaines.


1- Les besoins de financement liés à l’investissement

On appelle investissement, l'engagement d'un capital dans une opération de laquelle, on


attend des gains futurs, étalés dans le temps. Il est également " le nerf " et " le muscle " en
matière de développement et de croissance de la PME, l'entreprise pourrait engager quatre
types d'actions donnant lieu à des investissements. - Maintenir les capacités de production
existantes en procédant à des investissements de remplacement (remplacement d'un
matériel ancien, amorti, usé ou démodé par un autre). Ces investissements sont très
fréquents.

• Améliorer la productivité et pousser à la modernisation et à l'innovation. Ce qu'on


appelle : les investissements d'expansion ou de capacité qui ont pour but d'accroître
la capacité de production ou de commercialisation des produits existants et de
vendre des produits nouveaux (l'installation d'une capacité nouvelle ou
additionnelle).
• Rationaliser la production : ce sont les investissements de rationalisation ou de
productivité qui visent la compression des coûts de fabrication.
• Valoriser le capital humain, il s'agit des investissements humains et sociaux tels que
les dépenses de formation, décisions de recrutement d'employés, dépenses de
l'amélioration des conditions de travail.
2- Les besoins de financement liés à l'exploitation

Les PME peuvent se trouver confrontées à un problème de trésorerie de façon


conjoncturelle ou structurelle. Ce problème peut survenir car, à court terme, l'entreprise
doit de manière permanente chercher à assurer le financement de son actif circulant (stock,
crédits accordés aux clients, créances diverses).

Ces crédits de fonctionnement financent de manière générale les actifs circulants du bilan.
Lorsque ces derniers ne sont pas intégralement financés par des délais de paiement que
l'entreprise obtient de ses fournisseurs et de ses créances diverses et lorsque cette
insuffisance n'est pas couverte par le fonds de roulement (FR), en fait, si le besoin de
financement de l'exploitation est inférieur au FR, l'entreprise aura la possibilité de se
financer sans recourir à des crédits bancaires ou autres formes de financement. Le besoin de
financement de l'exploitation appelé aussi le besoin de fonds de roulement (BFR = stock+
créances clients dettes fournisseurs). Cependant on peut résumer les besoins liés à
l'exploitation comme suit :

• Les stocks : pour assurer son fonctionnement normal, toute entreprise doit avoir un
stock pour faire face soit à la demande de la clientèle (stock de produits finis) soit
pour des fins de production (matières premières), or la détention des stocks implique
un coût pour l'entreprise ce qui rend ainsi nécessaire une gestion efficace et
rationnelle de ces stocks afin de limiter les coûts et donc minimiser les besoins de
financement.
• Les besoins de trésorerie : l'entreprise doit faire face à des dépenses importantes
tels que : les salaires, entretien de matériels, impôts et taxes, frais divers de
gestion...etc.
3- Besoins de financement lié à l'innovation

Dès qu'il s'agit de projet de recherche et de développement ou innovant, il est surtout


question de choix risqués et coûteux, de plus le coût des travaux de recherches et
développement compte parmi les principales contraintes au développement de tels travaux.
Malheureusement le concours du secteur bancaire au financement de ce type de projet
reste timide. Les processus d'innovation sont clairement marqués par la prééminence de
nombreuses subventions, avances remboursables et avantages fiscaux octroyés par les
organismes publics, mais les acteurs privés du capital investissement refusent généralement
d'intervenir avant que les débouchés industriels et commerciaux de l'innovation ne soient
assurés, face à l'implication des projets innovants, le soutien des acteurs institutionnels
(L'Etat et le secteur bancaire) apparaît plus nécessaire que jamais.
III- Sources de financement des PME marocaines
1- Financement par fonds propres
A- L’autofinancement

Selon le code général de normalisation comptable (C.G.N.C), l’autofinancement constitue «


le surplus monétaire (ressource) généré par l’entreprise et conservé durablement pour
assurer le financement de ses activités ». En fait, il s’agit de financer des projets de
l’entreprise en décidant la mise en réserve d’une partie ou de la totalité des bénéfices.
L’autofinancement représente la différence entre la capacité d’autofinancement et les
dividendes distribués au cours de l’exercice. Sur le plan stratégique, l’autofinancement
garantit aux entreprises une liberté en matière de choix d’investissement. Tandis que
financièrement, la minimisation du recours à l’endettement permet les entreprises
d’améliorer leur rentabilité en réduisant le fardeau des charges financières. Néanmoins, un
autofinancement « trop élevé peut inciter la mise en œuvre d’investissements inutiles,
comme il peut amener l’entreprise à négliger l’endettement (qui peut améliorer la
rentabilité des fonds propres grâce au phénomène de l’effet de levier).

B- L'augmentation du capital

L’augmentation du capital constitue une création de nouvelles actions achetées par des
actionnaires déjà présents dans l'entreprise ou bien par de nouveaux actionnaires. Lorsque
les fonds supplémentaires sont apportés par de nouveaux actionnaires, cela signifie
l’ouverture du capital et donc un partage de pouvoir et de bénéfices avec les nouveaux
souscripteurs. Cependant, contrairement aux sociétés cotées en bourse où l’augmentation
du capital est ouverte, au niveau des PME, elle est généralement fermée, étant donné que «
les actionnaires majoritaires sont souvent soucieux de la préservation de leur indépendance
et de leur contrôle ».

Il existe plusieurs modalités d’augmentation du capital :

• L'augmentation de capital par apports en numéraire.


• L'augmentation de capital par apports en nature.
• L'augmentation de capital par incorporation de réserves.
• L’augmentation de capital par conversion de dettes.

Etc…

2- Financement par Endettement

Le financement par endettement représente une nécessité du financement avec les capitaux
propres. L’endettement peut être sous forme d’emprunts bancaires en recourant aux
établissements de crédit, ou sous forme des emprunts obligataires à travers l’émission des
titres obligataires au marché financier.
A- Financement bancaire.

En plus de leurs sources internes, les PME peuvent se financer également en recourant à la
banque. Cependant, le recours à l’emprunt bancaire est en forte relation avec la capacité du
remboursement et d’endettement et le risque encouru par le prêteur.

Actuellement, les banques proposent des emprunts bancaires qui se différencient par les
durées, les modalités de remboursement, les taux d’intérêt, les garanties, les conditions de
remboursement. Ainsi, on distingue généralement deux grandes catégories de crédits
bancaires :

➢ LE CREDIT A MOYEN ET LONG TERME

Le crédit à moyen terme est destiné au financement des investissements de différentes


natures. Il est qualifié d’une durée comprise entre 2 à 7 ans, quant au crédit à long terme il
est d’une durée comprise entre 7 et 20 ans, et il sert à financer les investissements de
longue durée. Ce type de crédit permet le financement du haut de bilan des entreprises, il
est accordé à ces dernières après une étude approfondie de la rentabilité du projet
d’investissement. En ajoutant à cela d’autres facteurs comme le niveau d’activité et la
situation financière de l’entreprise, ce qu'on appelle les facteurs « endogènes », et d’autres
facteurs exogènes tel le coût du financement et les garanties requises par les banques, Les
exigences des banques, surtout en matière de garanties, expliquent en grande partie
l’insuffisance des concours octroyés, par rapport aux besoins exprimés ».

➢ LE CREDIT A COURT TERME

Le crédit à court terme permet le financement des besoins courants et d’exploitation de


l’entreprise, il est d’une durée inférieure à deux ans (Abdeljalil, 2002). Il existe plusieurs
modalités de financement par crédit à court terme.

• Le crédit de trésorerie.
• Le découvert.
• Crédits de trésorerie, spécialisés et mobilisables.
• Le billet de trésorerie.
• Le financement par mobilisation de créances.
• L’escompte des effets de commerce.
• L’affacturage

Etc…
B- Les emprunts obligataires

L’emprunt obligataire est un moyen de financement particulier réservé aux sociétés par
actions, qui doivent respecter certaines conditions pour accéder à l’épargne publique. Il
représente généralement un montant important, divisé en fractions égales appelées
obligations qui sont définies comme « des titres de créance, au porteur ou nominatif,
dématérialisé, qui se caractérisent par une valeur nominale, un prix d’émission, et un prix de
remboursement ». Les obligations peuvent être ordinaires, convertibles en actions (OCA),
remboursables en actions (ORA), ou à bons de souscription d’actions (OBSA).

3- Financement par ouverture du capital

L’ouverture du capital signifie l’entrée de nouveaux actionnaires au capital de l’entreprise.


Principalement, le financement par cette technique peut se faire soit par le capital-risque, ou
à travers l’introduction en bourse.

A- Financement par CAPITAL-RISQUE.

Le capital risque est une composante du capital investissement qui comprend également
(capital-développement, le capital-transmission et le capital-retournement). C’est une
technique de financement très répandue en occident et connue aux États-Unis sous le nom
de « Venture Capital », elle comprend une panoplie des activités ce qui a engendré certaines
difficultés de définition et d’approche. Le capital-risque consiste « à prendre des
participations minoritaires (pour laisser le chef d’entreprise majoritaire) et temporaires dans
le capital des entreprises naissantes ou très jeunes, non cotées, à fort potentiel de
croissance, au cours de leurs toutes premières années d’existence. Il représente une
véritable aventure de partenariat à long terme (5 à 10 ans) entre un industriel créateur et un
financier, associés dans un projet d'entreprise. Les deux parties assument tous les risques
inhérents au projet et partagent ainsi les pertes et les profits. C’est une activité
d'intermédiation financière à vocation d'investissement. Selon la maturité du projet à
financer, le capital-risque se subdivise en trois phases : l’amorçage, le démarrage (ou la
création) et la post-création ». La croissance et le développement du capital-risque sont dus
à la réticence exprimée par les banques classiques surtout lorsqu’il s’agit de financement des
projets supposant un niveau de risque élevé notamment pour les jeunes entrepreneurs et
les PME. Ce type de financement permet d’apporter en plus « des fonds, l’expertise, la
réputation et l’accompagnement à l’investisseur ».

Le capital-risque peut avoir plusieurs formes :

• La prise de participation immédiate dans le capital social de l’entreprise.


• Le financement par des prêts participatifs.
• Les souscriptions à des obligations convertibles.
• La souscription à des certificats d’investissement.
• Les obligations à bon de souscription d’actions.
• L’apport en CCA après prise de participation.

Certains OPCVM spécialisés en capital-risque développement commencent à voir le jour et


se focalisent sur la participation au financement de PME à fort potentiel parallèlement à des
participations dans des actifs cotés. Ce sont des OPCVM à haut risque généralement adossés
à des organismes financiers importants.

B- Le financement via le marché boursier

La bourse est un marché financier où se vendent et s’achètent des instruments financiers.


Dont on distingue deux types :

• Les titres : actions, certificats d’investissement, obligations …


• Les produits dérivés : contrats à terme et contrats optionnels. Le marché financier
est divisé en plusieurs compartiments régis par des règles spécifiques.

Chacun de ces compartiments représente des degrés de risque et de liquidité différents Le


financement via le marché financier présente de nouvelles opportunités de développement
et croissance pour les PME. En effet il leur permet de détenir des fonds propres importants,
acquérir une image transparente et saine, accroitre leur notoriété. L’introduction en bourse
pour les PME est une reconnaissance de la capacité de leur développement. Toutefois, cela
n’est pas simple et représente un coût important. En fait, l’entreprise doit bien se préparer
avant de s’introduire en bourse, il lui faut du temps et d’énergie, afin de s’adapter aux
différentes mutations. Plusieurs caractéristiques peuvent encourager ou décourager
l’introduction en bourse pour une entreprise telle que sa taille, le stade de son
développement, le nombre d’années de son existence, l’expérience de son propriétaire -
dirigeant, la nature de son activité, et la présence ou l’absence d’une politique de croissance
au sein d’elle.

Cependant, le financement des PME par le marché boursier reste assez peu développé au
Maroc, les exigences en matière de communication, de transparence et de gouvernance
financière ne sont pas respectées par les PME, à cause du manque des moyens. En revanche,
la majorité des PME ne disposent même pas les caractéristiques pour accéder au 3ème
compartiment mis en place depuis 2000, et les conditions sont très élevées par rapport aux
spécificités des PME marocaines. Donc, d'une part les besoins de financement des PME sont
différents, les plus importants sont liés à l'investissement, à l'exploitation et à l'innovation et
en d'autre part le caractère familial des PME accentue la relation d'indépendance entre la
famille et les l'entreprises, le dirigeant propriétaire cherche à sauvegarder sa souveraineté
sur l'entreprise jusqu'à sa mort pour la transmettre à ses héritiers, pour cela il ne peut pas
par conséquent utiliser certaines politiques des grandes firmes comme l'augmentation du
capital ou le recours à la bourse....etc.
IV- PME Marocaine face aux contraintes financières
1- Problème de financement des PME Marocaines

Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) constituent l’armature du tissu économique du


Maroc. Elles participent d’une manière importante à la croissance économique, à la création
d'emplois et au développement régional et local. En fait, elles représentent plus de 95% des
entreprises marocaines, occupent 50% des salariés, réalisent 31% des exportations et 51%
des investissements nationaux et 40% de la production. Cependant, malgré que les
banques Marocaines soient leaders au sein de la région MENA pour le financement des PME,
et même si les pouvoirs publics ont effectué des efforts considérables pour
l’accompagnement et la promotion des PME, tels que la création de la Caisse Centrale de
Garantie et de L’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise,
l’accès au financement pour ces entreprises reste une difficulté importante, qui freine leur
croissance et innovation. Les petites entreprises n’ont pas les mêmes problèmes de
financement que les grandes et que, de plus, elles forment un ensemble fortement
hétérogène qui empêche de les considérer dans une catégorie unique. On illustre cela par un
ensemble de situations mettant en évidence les caractéristiques uniques et propres aux PME
:

• L’intégration parfois totale entre les ressources financières de l’entrepreneur et


celles de l’entreprise, de sorte que le risque d’affaires de l’entreprise est associé au
risque personnel de l’entrepreneur. La faillite de l’entreprise entraîne d’ailleurs
souvent celle de l’entrepreneur.
• Une espérance de vie plus courte : une petite entreprise peut interrompre ses
activités pour différentes raisons liées à sa fragilité (le départ d’un employé clé, la
perte d’un client important, un arrêt de travail temporaire...).
• Les problèmes de succession qui peuvent rendre le développement de l’entreprise
incertain.
• L’ampleur des relations informelles.
• Un risque d’erreurs très grand en raison soit d’un manque d’expérience, d’un
manque d’expertise ou simplement d’un optimisme exagéré de l’entrepreneur.

A- Asymétrie d’information et rationnement de crédit des PME

L’asymétrie d’information désigne la distribution inégale de l’information entre deux agents


économiques appelés les insiders et les outsiders. Les insiders sont les agents internes (ou
l’entreprise), en possession de l’information pertinente et stratégique sur l’avenir et les
perspectives de l’entreprise qui n’est pas à la possession des apporteurs des capitaux
(outsiders). Les PME ayant une gestion interne équivoque, ne divulguant pas assez
d'informations, laissent les créanciers douter de la santé financière de l'entreprise, cette
incertitude entraine parfois les bailleurs de fonds à des difficultés à connaitre la capacité de
remboursement d'un emprunteur potentiel ou la rentabilité de son investissement, ce qui
les incitent parfois à ne pas prendre le risque en refusant une demande de prêt bancaire, et
ne pas encourir le risque, ou bien subir des conditions de financement plus sévères, ainsi que
des coûts de financement plus élevés.

Il y a rationnement de crédit lorsqu’un emprunteur (personne, entreprise) est disposé à


accepter les conditions de financement (taux d’intérêt, garanties, etc.) établies par le prêteur
(banque) et que le prêt lui est refusé ; ou il y a rationnement de crédit lorsque certains
emprunteurs se voient systématiquement refuser le prêt demandé. Le rationnement est
fondé sur le montant du prêt demandé, où le montant obtenu est moins que celui demandé.
La littérature financière montre que l’importance de l’opacité informationnelle qui
caractérise les PME, elle l’expose fortement au risque de rationnement de crédit. En effet, le
banquier, pour prendre la décision d’octroi ou de refus du prêt, et pour réduire les risques
liés à cette opération, investit dans la collecte de l’information pertinente sur l’entreprise
(document comptable, projet à financer, etc.). Or, dans les PME et les entreprises
nouvellement crées, la production de l’information est réduite à son niveau minimum. Ces
entreprises, ont seulement des actifs immatériels (projet, promesses, expérience de
l’entrepreneur, …etc.) auxquels s’ajoute le manque des garanties suffisantes. L’absence
d’information fiable et objective sur les PME, conduit à amplifier les asymétries
informationnelles entre PME et les banques, et ces dernières, risquent d’évaluer avec
précision la rentabilité et le risque de défaut des projets des PME à financer. Pour ces raisons

Les banques leurs associent systématiquement un risque plus élevé et refusent de financer
certains entrepreneurs. Autrement-dit certaines catégories des PME se trouvent
systématiquement face à la difficulté de répondre aux exigences des banques et d’obtenir
facilement le financement nécessaire. Par ailleurs, la production d'une information précise
et détaillée, tend à réduire les coûts d'accès aux créances et le rationnement de crédit. La
disponibilité d'informations contribue à mieux aider les banques, dans leurs opérations
d'évaluations de risques, si l'information est transparente, parfaite et gratuite, la banque
peut stipuler avec précision tous les comportements de ses emprunteurs, en formulant des
clauses de contrat qui jouent en faveur de la banque, ainsi que pour attirer des emprunteurs
à faible risque.

Dans ce cadre, nous admettons que la production et le partage de l’information de qualité et


en quantité suffisante sur les PME, permettra de diminuer l’asymétrie d’information,
d’apprécier avec certitude le risque et d’améliorer leurs accès au financement.

B- La taille de l’entreprise
La taille de l'entreprise, est liée positivement à l'endettement bancaire, et peut être
particulièrement importante pour les PME qui cherchent du financement externe. Dietsch et
Mahieux (2014), allient le déficit financier des PME, par rapport au risque de crédit
surestimé par les portefeuilles des créanciers pour les PME de plus petites tailles. Donc, la
taille de l'entreprise joue un rôle fondamental dans l'octroi de crédit, étant donné qu'elle est
perçue comme une garantie pour les créanciers. Une autre enquête menée par Schiffer et
Weder (2001), révèle que les entreprises de petites tailles sont celles qui perçoivent le plus
de contraintes financières, par rapport aux grandes entreprises.

C- La stabilité des revenus

Les entreprises qui n'arrivent pas à stabiliser leurs revenus, et qui font face à des fluctuations
de hausses et de baisses dans leurs rendements, avec des actifs incertains, ne seront pas
capables d'assumer ou d'accéder à la dette. La tangibilité des actifs est un facteur pour
lequel les banques donnent beaucoup d'importance lors d'une évaluation d'un dossier de
demande de crédit.

D- Le secteur d’activité

La compétitivité et le secteur d'activité occupé par les PME, demeure la variable la plus
considérée par les bailleurs de fonds. Le secteur d’activité constitue un indicateur important
du type de la structure du capital et de la décision d’endettement. En effet, les entreprises
du même secteur d’activité sont confrontées aux mêmes risques. Généralement, les
entreprises du secteur de services et de commerce ne recourent que faiblement à
l’endettement dans la mesure où ils n’ont pas assez d’actifs à présenter comme garantie aux
banques. Inversement, les entreprises du secteur industriel se caractérisent par une
structure d’actif rigide et ont un accès facile aux crédits bancaires. Les entreprises non
manufacturières ont plus de difficultés à accéder aux découverts bancaires que les
entreprises manufacturières. Dans le cadre de cette étude nous anticipons une relation
positive entre le taux d’endettement et le secteur d’activité industrie.

E- L’âge de l’entreprise

Certains auteurs avancent que l'âge d'une entreprise est un critère principal dans une
demande de crédit bancaire, car il reflète l'expertise de l'entreprise à travers ses années
d'expériences. Dans le même ordre d’idées, d'autres auteurs ont constaté à travers leurs
études que l'âge d'une PME est un baromètre qui prédit de manière efficace, à l'accès au
financement externe. Leur étude soutient que les jeunes et petites entreprises, manifestent
plus d'obstacles et de contraintes financières. Le financement par dettes, ne convient pas à
supporter les risques potentiels, que peuvent entraîner les entreprises fraichement créées,
ainsi les asymétries d'information sont susceptibles d'être particulièrement plus élevées,
chez les jeunes entreprises et les entreprises fraichement crées, que chez les entreprises
matures, car les créanciers ne sont pas très familiarisés avec ces entreprises. D'un autre
côté, ces entreprises n'ont pas encore eu assez de temps pour établir des relations à long
terme avec les bailleurs de fonds.

F- Exigence d'une garantie

La volonté de l’entreprise à donner des biens en garantie est un moyen de connaitre sa


capacité à montrer sa solvabilité. De plus, les garanties sont des moyens de réduction de
risque moral, les entreprises de petite taille ont des difficultés de financement plus
importantes en raison de l’absence des garanties. Elles sont donc classées par les banques
parmi les entreprises les plus risqués. Dans leurs études empiriques sur la relation banque-
entreprise et les conditions de financement, ils ont montré que les entreprises qui
fournissent moins de garantie et bénéficient des taux d’intérêt préférentiels, sont celles qui
entretiennent une relation de longue durée avec la banque.

V- Efforts mobilisés afin de favoriser l'accès des PME Marocaines au


financement
Bien que représentant plus de 95 % du tissu économique marocain, les PME ne contribuent
qu’à hauteur de 20 % de la valeur ajoutée nationale et génèrent environ 20 % des recettes
de l’Impôts sur les Société (IS). Cette situation s’expliquant par les multiples faiblesses des
PME marocaines mises à nu par l’intensification de la concurrence résultant de la
mondialisation et de la multiplication des accords de libre-échange. Ceci peut être expliqué
par le problème de capitalisation des petites et moyennes entreprises qui ne cesse de
préoccuper les gouvernements, les associations de gens d’affaires, les représentants de
bailleurs de fonds et, évidemment, les entrepreneurs. Ces préoccupations ont fait l’objet de
nombreux débats politiques où les divers gouvernements ont été interpellés pour favoriser
la mise en place de mesures de capitalisation adéquates. L’Etat marocain a mis en place une
politique de soutien aux PME visant à faciliter leur accès au financement et à l’amélioration
de leur compétitivité, par la mise en place des institutions et des fonds dédiés à l’assistance
et à la mise à niveau des PME. C’est le cas de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) pour
faciliter l’accès au financement et l’Agence Nationale pour la Promotion de la PME visant à
piloter et à mettre en œuvre le programme national de modernisation compétitive des PME
dans ses volets conseil et accompagnement.

1- Appui de la CCG

Créée par Dahir du 4 juillet 1949, la Caisse Centrale de Garantie (CCG) est un établissement
public à caractère financier, assimilé à un établissement de crédit, doté de la personnalité
morale et de l’autonomie financière sous la tutelle du Ministre de l’Economie et des
Finances et de la réforme de l'administration. La mission de la CCG est de faciliter aux PME,
l’accès au financement durant les différentes étapes de leurs cycles de vie : création,
exploitation, développement, restructuration, transmission… ils ont mis en place une
panoplie de produits pour répondre aux divers besoins de financement et ce, en coopération
avec les banques, organismes de capital risque, Fonds d’investissement et plus récemment
le secteur associatif engagé dans l’accompagnement des entreprises. Ainsi elle appuie
également le développement social à travers notamment la garantie des prêts à l’habitat.

• Facilitation de l’accès au crédit : une couverture du risque bancaire qui varie entre
50% et 80%.
• Réduction du coût du financement : la garantie permet de réduire le risque bancaire
et partant de réduire le coût du financement. Le cofinancement permet de réduire le
taux de sortie final, puisque la part du crédit accordé par la CCG est à taux bonifié.
• Amélioration de la relation banque – entreprise : le partage du risque entre la CCG et
la banque permet de s’ouvrir sur de nouvelles catégories de clientèles.
2- Rôle de l'ANPME

Maroc PME, c’est le nouveau nom que l’ANPME s’est choisi. Cette nouvelle appellation met
d’avantage l’accent sur la nationalité de l’agence et sur son principal domaine d’action, les
petites et moyennes entreprises.

Dans ce cadre, l’ANPME a lancé au départ les deux programmes à savoir : Imtiaz et
Moussanada pour lesquels l’Etat a débloqué, en 2009, une enveloppe de 1,2 milliard de
dirhams pour soutenir la modernisation des PME sur la période 2009-2015. Le programme «
Imtiaz » est l’une des mesures prises par le Pacte national de l’émergence industrielle (PNEI)
et qui a pour objectif de sélectionner et de soutenir les PME en phase d'amorçage ou de
croissance (entreprises dont le CA annuel HT est inférieur ou égal à 200 MDH). Ces
entreprises doivent également disposer d'un projet d’investissement créateur de valeur
ajoutée et d’emplois et/ou qui favorise le changement d’échelle et l'émergence de nouveau
modèles d’affaire. Les bénéficiaires de ce programme auront une prime de 20% sur leur
projet d’investissement matériel ou immatériel dans la limite de 10 MDH (non
remboursables).

L’objectif est de permettre à ces entreprises, notamment :

• D’atteindre des paliers supérieurs en termes de chiffre d’affaires réalisé sur le


marché intérieur ou à l’exportation, de création d’emplois et de création de
valeur ajoutée.
• D’introduire de nouvelles technologies, ou induire un impact structurant sur la
branche dans laquelle elles opèrent.
• De lever les freins de la sous-capitalisation qui pénalisent actuellement de
nombreuses PME et à améliorer leurs bilans pour leur permettre un meilleur
accès au financement bancaire.

Le programme « ISTITMAR » est destiné aux TPE à fort potentiel (entreprises dont le CA
annuel HT est inférieur ou égal à 10 MDH). Ce programme cible les projets d’investissement
qui favorisent la transformation industrielle, le développement d’innovations qui répondent
aux besoins du marché actuel et/ou le renforcement des relations avec les donneurs
d’ordres.

Le programme « TATWIR » vise l’encouragement de l’innovation dans les secteurs de


l’industrie et des services. Sont concernées toutes les entreprises porteuses de projets de
recherche et développement exerçant dans le secteur industriel, des TIC ou des technologies
avancées. Le financement Tatwir peut couvrir 50 % des dépenses engagées dans le cadre
d’un projet de développement de R&D, dans la limite de 4 millions de Dhs TTC.

NB : Dans votre dissertation vous pouvez juste mentionner les programmes et leurs utilités
pour les PME brièvement, ces détails cités précédemment juste pour comprendre sujet.

3- Programme INTELAKA

Le programme INTELAKA est donc un dispositif permettant l'application des directives


royales, qui Permettra de faciliter l’accès au financement des populations cibles du discours
royal notamment : des auto-entrepreneurs, des micro-entreprises et des TPE, ainsi que des
PME exportatrices, à travers un co-financement entre l'Etat, le secteur bancaire et le fond
Hassan II pour le développement économique et social, respectivement de 3 MMDH, 3
MMDH et 2 MMDH.

Ledit programme offre 3 produits : DAMANE INTELAK, DAMANE INTELAK AL MOUSTATMIR


AL QARAWI et START TPE.

Conclusion

Les PME font face à des difficultés rédhibitoires internes et externes dont le recours à
l’endettement est la difficulté la plus considérable. Cette problématique, rend la
croissance des PME marocaines très difficile, ce qui les pousse à se pencher sur la
survie au lieu de l’innovation. Or, même si les pouvoirs publics, sont conscients de
l’importance des PME et ont déployé des efforts considérables, tels que, la création des
dispositifs de soutien et exercer des pressions sur les établissements de crédit, le
recours des PME à l’endettement demeure un problème chronique. Résoudre la
problématique de financement des PME marocaines constituera surement un enjeu
majeur de développement pour le pays. Ceci incite tous les intervenants (institutions et
chercheurs) à l’élaboration de diagnostics objectifs afin de déterminer les vrais
obstacles et de proposer des solutions permettant à nos PME de se lancer et de jouer le
rôle de la locomotive de l’économie. De façon générale, les PME sont caractérisées par
une forte opacité informationnelle, font face à des coûts de financement prohibitifs
et/ou à un rationnement de crédit en l’absence de réelles garanties à fournir aux
bailleurs de fonds. Par ailleurs, le problème de financement varie selon les
caractéristiques de l’entreprise, de ses dirigeants, de son environnement économique
et financier.
X. Digitalisation

III- Cadre conceptuel de la notion de digitalisation


La digitalisation est devenue de nos jours un concept incontournable soit pour une
entreprise ou n’importe quel type d’organisation. En effet, elle s’applique à tous les
domaines et assure par ailleurs une optimisation de temps et d’énergie en rendant
automatiques des tâches qui s’avéraient complexes par le passé. Elle a même pris la forme
d’un avantage concurrentiel dans certains secteurs où le virage digital n’a pas encore été
totalement accompli par les entreprises. La digitalisation est un terme ancien fréquemment
lié à la numérisation. Il désigne maintenant un phénomène assimilé à la transformation
digitale, qui désigne principalement les changements d’opérant en second lieu, et ce après
l’intégration de l’aspect digital à l’organisation. Cependant, la digitalisation est liée aux
usages des consommateurs et aux
nouveaux objets qui impactent de manière directe les modèles d’entreprises et
d’organisations actuels. La digitalisation est donc un processus visant à transformer
n’importe quel outil ou encore un métier en code informatique. Et ce, soit dans le but de le
remplacer ou le rendre plus performant. A titre d’exemple, les emails ont majoritairement
remplacé le courrier, le e-commerce a pris le dessus sur les magasins et ainsi de suite. La
digitalisation est devenue un phénomène naturel puisque l’utilisation des caisses
automatiques, des répondeurs automatisés ou encore des réseaux sociaux ne représente
plus quelque chose de nouveau. Renforcer la compétitivité et assurer la pérennité d’une
organisation, qu’elle soit publique ou
privée, nécessite l’application de la notion de digitalisation et doit donc passer par une
transformation digitale en profondeur. En effet, créer un site web ou s’investir dans les
réseaux sociaux ne suffit plus, il faudrait plutôt agir au sein de l’organisation. La digitalisation
est souvent comparée à la révolution industrielle puisqu’elles ont en commun le fait d’être
révolutionnaires, incontournables et les deux mettent sur la touche les organisations qui ne
l’adoptent pas. La digitalisation a plusieurs objectifs, à savoir : Une stratégie de
transformation basée sur l’intelligence économique :
« Internet rend l’intelligence économique tout à la fois plus accessible et plus complexe. Car
si on a accès à beaucoup plus d’informations encore faut-il
savoir bien la chercher, ne pas se laisser ensevelir sous trop de données, et surtout la
vérifier.

IV- Objectifs de la digitalisation


1- Les clients sont placés au cœur des préoccupations de l’entreprise

La digitalisation met à la disposition des clients plusieurs outils numériques qui permettent
l’accès à la connaissance en permanence. Dans le secteur privé, les entreprises ont plutôt
tendance de s’adresser à travers ces outils au client final, afin de prendre connaissance de ce
que pense le client. Les interactions entre l’entreprise et le client permettent également la
conception de nouveaux produits, faire de nouvelles offres ainsi que mener l’enquête sur
l’accueil d’un nouveau service.

2- Faciliter la transaction faite avec le client

Selon les Galeries Lafayette, un client qui achète sur les deux canaux (physique et digital)
achète plus qu’un client monocanal. En effet, les clients du réseau physique n’achèteraient
pas moins en magasin mais plus sur le digital s’ils en avaient la possibilité. Réciproquement
pour les clients digitaux qui viennent en magasin. Se rendre disponible sur les deux canaux
revient à faciliter l’acte d’achat et à augmenter les ventes.

3- Améliorer les pratiques et processus décisionnels

La digitalisation touche tous les services d’une organisation et non seulement le pôle
marketing ou communication. Elle a un impact sur quatre axes, à savoir :

• La stratégie : l’impact qu’aura la digitalisation sur les services de l’organisation,


impactera automatiquement sa stratégie. Puisqu’elle devra l’améliorer ou adopter
carrément une nouvelle stratégie qui sera adaptée au fonctionnement de
l’organisation.

• L’organisation : la digitalisation a un impact direct sur l’organisation puisqu’une fois


les modifications des services de l’entité faites, l’organisation de cette dernière va
changer.

• La technologie : l'impact de la digitalisation sur la technologie consiste à


l’évolution des plateformes et outils pour accélérer et permettre la transformation.

• La culture de l’organisation : il faudra commencer à implanter une « vision digitale


» au sein de la culture de l’entité.

4- Eliminer la frontière entre le réel et le virtuel

Désormais, il est difficile de séparer le réel et le virtuel, les usages dans ces deux mondes se
trouvent trop souvent confondus car il s’agit des mêmes terrains et objets pour la recherche.
Selon Stimler et Vial, la digitalisation fait que les deux sphères, virtuelle et réelle, se
coconstruisent en permanence et créent une substance foncièrement unique. C’est ce qui
est appelé le « monisme numérique ». (Stéphane Vial, 2016) L’élimination de la frontière
entre les deux sphères permet alors de mieux coordonner les activités des deux côtés.
XI. Chômage
Le chômage des jeunes constitue un des problèmes majeurs de notre temps, et qui ne
semble pas pouvoir être résolu dans le court terme. Les gouvernements ont multiplié les
interventions afin d’enrayer, voire de freiner sa progression. Cependant, les politiques
globales de lutte contre la crise comme celles ciblées sur l’emploi semblent avoir
échoué.

I- Cadre conceptuel
1- Chômage

Le chômage peut être défini comme l’inactivité d’une personne souhaitant travailler.
Cette définition du chômage connaît de nombreuses variantes et son concept donne
toujours lieu à des controverses théoriques et statistiques. Le chômage est souvent
considéré comme résiduel et volontaire jusqu’au début du XXe siècle. Il faut attendre la
Grande Dépression des années 1930 pour qu’il devienne un des problèmes sociaux et
économiques les plus centraux des pays développés. La détermination du niveau de l’emploi
devient également avec cette crise économique une des questions les plus fondamentales
de la réflexion économique. Le chômage demeure, dans la réflexion économique actuelle, un
sujet de confrontation : ses causes ou les politiques aptes à lutter contre lui, ne font ainsi pas
consensus.

2- L’emploi

Avoir un emploi c'est exercer une activité professionnelle rémunérée. C'est un terme vague,
puisqu'il ne prend en compte ni la durée, ni la rémunération, ni le statut de cette activité
(par exemple, la femme d'un commerçant qui aide son mari quelques heures par semaine en
ayant un statut de collaborateur a un emploi tout comme le salarié d'une entreprise qui
effectue 35 h par semaine, ou le médecin qui n'a pas d'horaires fixes). L'emploi n'est pas
uniquement une activité rémunérée, il confère également à celui qui l'occupe un statut
social, c'est à dire une place dans la société, une position sociale, une identité sociale.

II- Causes du chômage


1- Causes économiques
A- Progrès technique et l’évolution de la productivité

La substitution du capital au travail du fait des investissements (robotisation...) faits par


les entreprises provoque ce chômage dit technologique À noter : le progrès technique crée
également des emplois mais d’un niveau de compétences supérieur aux emplois supprimés.
Les technologies numériques sont à l’origine d’emplois nouveaux dans les PDEM (Les pays
développés à économie de marché).
B- Crises économiques et ralentissement de la croissance

Crise : retournement de la situation économique ; conduit à la récession Croissance :


correspond à l’augmentation de la production de B et S sur une période donnée ; se mesure
grâce au PIB. La crise financière (2008) devenue économique se traduit aujourd’hui par un
ralentissement de l’activité économique : moins de consommation, de pouvoir d’achat,
licenciements...).

C- Délocalisation des entreprises et concurrence entre les pays en


développement

Fermeture d’une entreprise dans un pays d’origine (PDEM) et réouverture dans un PED
(coûts de production – élevés) Les PED tels que les pays émergents ; présentent des
avantages en termes de coûts de production : main d’œuvre moins chère... Et en
conséquence, les entreprises des PDEM ferment leurs usines pour en ouvrir d’autres dans
ces PED et réaliser ainsi des économies. Cette délocalisation de la production concerne
l’industrie mais aussi les services.

2- Causes démographiques et sociologiques


A- Evolution démographique : croissance de la population active

Dans les années 70, l’arrivée sur le marché du travail des baby-boomers 1face à des départs
en retraite peu nombreux = augmentation du chômage.

B- Développement du travail féminin

En parallèle les mentalités évoluent et un plus nombre de femmes souhaite accéder à


l’emploi = augmentation du nombre de demandeurs d’emplois À noter : les départs en
retraite des nombreux babys devenus papy-boomers pourraient permettre un recul du
chômage des jeunes.

C- Chômage d’incohérence

Situation dans laquelle coexistent une pénurie et un chômage. La situation est paradoxale
les entreprises cherchent à recruter et de l’autre côté, des demandeurs d’emplois ne
trouvent pas de poste. Explications : les qualifications requises par les entreprises ne sont
pas disponibles auprès des demandeurs d’emploi (inadéquation O/D) ; les demandeurs
d’emploi ne sont pas assez mobiles pour déménager dans une région dans laquelle une
entreprise recrute ou, ne veulent pas accepter des postes aux salaires insuffisants.

1
Baby-boom : augmentation des classes d’âges correspondant aux personnes nées au
lendemain de la deuxième guerre Mondiale.
III- Conséquences du chômage
1- Pour les jeunes

Pour le jeune qui se retrouve en situation de chômage, il s'agit avant tout d'une situation
individuelle dans laquelle sa condition psychologique et son vécu quotidien seront affectés.
Ses attitudes et ses comportements subiront des modifications qui, parfois, dureront bien
au-delà de la période de chômage, Le chômage des jeunes est difficilement comparable à
celui des plus âgés. Le jeune à la recherche d'un premier emploi se sent rarement dans la
peau d'un véritable chômeur. Le fait de rechercher un travail n'est pas ressenti comme une
rupture avec la situation antérieure mais plutôt comme une continuation. Le changement de
vie véritable, c'est au moment de la prise d'emploi qu'il se produira. Les jeunes ne voient
donc pas leur chômage, sur le plan psychologique, de la même manière que ceux qui ont
perdu leur emploi (Brizay, 1970).

Dans les premières semaines de recherche d'un emploi, les jeunes ne se


considèrent pas comme de véritables chômeurs. Leur temps libre leur donne
l'impression d'être en vacances. Pour plusieurs jeunes, cela est dû au fait
que la contrainte de la fréquentation scolaire est terminée. Ce stade est
décrit par Levine (1979) comme une période d'optimisme où l'individu se
sent libre et détendu. Il pense peu aux conséquences à long terme de son in
activité ; il a peu de responsabilités et recherche des gratifications immédiates.

Pour certains, cette période serait déjà ressentie comme un choc désagréable (Harris, 1980),
d'autant plus qu'ils ne s'attendent pas à être en chômage ou à avoir de la difficulté à trouver
un emploi. Il y aurait une relation entre la durée de la scolarité et les attentes relatives à la
carrière professionnelle. Dans ce contexte, les individus les plus affectés seraient les
diplômés des collèges et des universités qui s'étaient fixés des objectifs d'emploi
professionnel assez élevés.

Maintenant le jeune chômeur est exposé à la pression sociale (implicite


ou explicite) de se trouver du travail, pression qui provient principalement
de ses parents et ses amis.

2- Pour l’entreprise
• Les employeurs ont le choix de la main d’œuvre moins chère.
• Les cotisations augmentent, il faut indemniser les chômeurs car sinon baisse de la
demande : baisse de la consommation : baisse de la production.
3- Pour l’Etat
• Financement de l’ASS (Allocation de Solidarité Spécifique).
• Manque à gagner par l’exonération des entreprises.
• Les plans emplois coûtent cher (stages, formations...).
• Développement du travail au noir.
Pour les politiques de lutte contre le chômage au Maroc je vous recommande de suivre
l’actualité sur Google voilà quelques sites :

https://maroc-diplomatique.net/lutte-contre-le-chomage-le-maroc-un-modele-pour-les-
pays-africains/

https://leseco.ma/maroc/lutte-contre-le-chomage-doutes-sur-les-objectifs-
gouvernementaux.html
XII. Fin
Il n’existe pas un plan universel ou unique pour que votre dissertation soit parfaite et
qui par la suite garantie votre admission en Master, chacun à sa manière de s’exprimer,
il faut juste traiter les éléments demandés lors de votre rédaction.
Au cas où vous n’êtes pas admis, ce n’est pas la fin du monde vous pouvez profiter de
votre temps libre en améliorant vos soft skills/ Langues et repostuler. On est dans une
période où les diplômes n’ont aucune valeur si vous n’arrivez pas à valoriser et à
montrer aux recruteurs vos compétences (Savoirs être, Savoirs faire).
Remarque :
La méthodologie élaborée tout au long de ce document est recommandée par les
Coordinateurs des Masters de la FSJES de Meknès.

Bon courage
BOUMKISS Youssef

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