Chris MAKOSSO-CHANCET Réalisation D'un Court Métrage

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 95

REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple-Un But-Une Foi

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,


DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION

MIT UNIVERSITY DAKAR


Mémoire de fin de Cycle
En vue de l’obtention du Diplôme de Licence
Spécialité : Infographie et Multimédia

Réalisation d’un court métrage

Réalisé par : Encadré par :


Chris MAKOSSO-CHANCET Mr Armel Géraud MADJITOLOUM
Mr Audran NKOUNKOU-SAMBA

Année universitaire 2020-2021


Dédicace

Je dédie ce travail :

À mes chers parents qui m'ont soutenu durant mes années d'études et qui ont été très patients
envers moi.

À mes chers frères et sœurs qui n'ont cessé de m'encourager, merci beaucoup pour votre
présence.

À tous mes amis(es), merci pour vos présences, tous ces moments de discussions, de joies, de
détentes etc, m'ont permis de décompresser et trouver de l'inspiration pour l'avancement de
ce projet.

À tous ceux qui me sont chers, merci infiniment.

i
Remerciements

Armel Géraud MADJITOLOUM, directeur de mémoire au sein de l’école

Audran NKOUNKOU-SAMBA, co-directeur de mémoire au sein de l’entreprise

Merci à Mr Armel Géraud MADJITOLOUM pour sa patience, ses précieux conseils et son
regard neuf sur le travail de ce mémoire.

Merci à Mr Audran NKOUNKOU-SAMBA pour sa grande générosité et pour ses judicieux


conseils lors de la rédaction de ce mémoire et la production du court métrage Tiraillé

Merci à VAUD PHOTOGRAPHY pour le soutien financier, la main d’œuvre du personnel et


l'accès au matériel de production via le pôle opérationnel pour la production du court métrage
<<Tiraillé>> et l’implémentation de cette méthodologie pour réaliser le film de soutenance
<<Ma victoire>>du Docteur Daouda SECK.

Merci à Dubien Belmanh et Annaïelle TATY pour la précieuse collaboration au court métrage
Tiraillé. Ils ont fourni beaucoup d'efforts depuis l’écriture du film jusqu’à la réalisation.

Un énorme merci à mes chers parents, Victor MAKOSSO et son épouse Alphonsine
MAKOSSO qui m’ont soutenu depuis le début de mes études jusqu’à présent. Ils m’ont
inculqué des valeurs qui aujourd’hui m’ont permis d’arriver à cette étape de ma vie. Ce travail
est à eux, je serai toujours reconnaissant de les avoir à mes côtés.

Je remercie aussi tous les professeurs et personnels de MIT, pour le soutient, la patience , et
la connaissance pendant mes années d’étude.

Par-dessus tout, je suis vraiment reconnaissant envers mon seigneur DIEU Jésus-Christ , pour
toutes ses personnes qu’il a mises autour de moi et sa précieuse présence.

ii
Liste des figures

Figure 1 : Organigramme de l'entreprise ........................................................................................... 3


Figure 2 : Interface de Gantt Project ............................................................................................... 28
Figure 3 : Un exemple d'un séquencier ............................................................................................. 37
Figure 4 : Première page du film <<APRES VOUS>> .................................................................... 39
Figure 5 : Deuxième page du film <<APRES VOUS>> ................................................................... 39
Figure 6: Scène 1 du scénario << APRÈS VOUS>> ......................................................................... 40
Figure 7: Interface du logiciel de scénario CELTX.......................................................................... 41
Figure 8 Ongle scénario dans CELTX............................................................................................... 42
Figure 9: Différentes parties du scénario .......................................................................................... 43
Figure 10: Catalogue master .............................................................................................................. 44
Figure 11: Schéma des différents plans d’un personnage avec son environnement...................... 47
Figure 12: Schéma des plans d’un personnage A ............................................................................. 48
Figure 13: Schéma des plans d’un personnage B dans un décor .................................................... 49
Figure 14: Onglet page de titre........................................................................................................... 50
Figure 15: Première page du Storyboard de Tiraillé ....................................................................... 51
Figure 16: Shot 1.3 du storyboard de Tiraillé ................................................................................... 52
Figure 17: Onglet Mise en forme du scénario ................................................................................... 53
Figure 18: Clap de tournage de film .................................................................................................. 56
Figure 19: Un perchman sur une scène de tournage ........................................................................ 57
Figure 20: Exemple du découpage technique ................................................................................... 60
Figure 21: Un storyboard des échelles des plans dessiné à la main ................................................ 61
Figure 22: Guide de paramètres vidéo du Sony alpha 7s ................................................................ 62
Figure 23 Cadence de fréquence selon les zones ............................................................................... 63
Figure 24: Réglage d’enregistrement du Sony alpha 7S II .............................................................. 64
Figure 25: Interface de première pro sur l’onglet effet avant importation des vidéos ................. 67
Figure 26 Interface de première pro sur l’onglet effet après importation des vidéos ................... 68
Figure 27: Bruitage au studio ............................................................................................................. 69
Figure 28: Effet visuel du film SAN ANDREAS avec fond vert ..................................................... 70
Figure 29: Personnage du film "La planète des singes" .................................................................. 71
Figure 30: Image avant et après l’étalonnage ................................................................................... 72

iii
Liste des tableaux

Tableau 1 : Fiche technique des personnages ................................................................................... 34


Tableau 2: Découpage technique ....................................................................................................... 59
Tableau 3: Extrait de la fiche technique du court métrage <<Ma victoire>> ............................... 81

Liste des abréviations

TGP : Très gros plan.

GP : gros plan

PRP : Plan rapproché poitrine

PRT : Plan rapproché taille

PA : Plan américain

PM : Plan moyen

PE : Plan d’ensemble

PAT : Prêt À Tourner

HMC : Habillage, Maquillage et Coiffure

fps : Frame par seconde soit Images par seconde.

iv
Résumé
L’industrie du cinéma est immense, le film occupe une grande place mais nécessite beaucoup
de ressources lors de sa réalisation. Avec le format de court-métrage à une échelle moins grande,
le cinéma donne l’opportunité à des personnes d'acquérir de l'expérience et se faire connaître
du grand public. Ce travail porte donc sur la réalisation d’un court métrage, de la théorie à la
pratique, dans le cadre de l'obtention de ma licence en Infographie et multimédia, Août 2021 à
MIT.

En effet, ce mémoire est le résultat des analyses des anciens court-métrage de VAUD
PHOTOGRAPHY et des recherches qui nous ont permis de réaliser le court métrage Tiraillé,
réalisé par Chris MAKOSSO-CHANCET et produit par VAUD PHOTOGAPHY, dont sa
sortie officielle est prévue pour octobre 2021. Tiraillé raconte la vie d'un jeune homme au
grand rêve de basketteur, venu au Sénégal pour terminer ses études en informatique, orienté par
ses parents. Sur place, il redécouvre sa passion pour le basket-ball, reprend les entrainements et
désire de faire son rêve son métier. Mais rattrapé par la réalité, il est tiraillé de toutes parts, mais
sa principale préoccupation demeure celle de ses parents avec leur conception de la réussite
selon laquelle l’école est le seul chemin du succès.

Ce travail de recherche nous a permis d'élaborer une méthodologie simple, théorique et


pratique ; dans le but d'accompagner toute réalisation de court métrage et de renforcer le pôle
opérationnel de VAUD. Pour parvenir à cet objectif, nous l’avons implémenté dans le court
métrage « Ma Victoire » tiré de la vie réelle du Docteur Daouda SECK. Un client qui a fait
appel à VAUD PHTOGRAPHY pour réaliser son film de soutenance afin d’immortaliser ses
souvenirs. Comment cette réalisation de court métrage se fera-t-il ? Dans un premier temps,
nous présenterons VAUD PHOTOGRAPHY la structure d’accueil qui nous a permis de
réaliser ce projet. Dans un second temps, nous présenterons quelques concepts de base de la
cinématographie. Dans un troisième temps, nous élaborons une méthodologie illustrant le
passage entre la théorie et la pratique d'un court métrage. Montrant la nécessité d’une bonne
préparation. Finalement, nous aborderons la réalisation du court-métrage intitulé « Ma
victoire », produit par VAUD PHOTOGRAPHY, résultant de la démarche décrite ci-dessus

Mots clés

L’art numérique, cinéma, court métrage,

v
Table des matières
Dédicace ................................................................................................................................................... i
Remerciements .........................................................................................................................................ii
Liste des figures.......................................................................................................................................iii
Liste des tableaux .................................................................................................................................... iv
Liste des abréviations .............................................................................................................................. iv
Résumé .....................................................................................................................................................v
Table des matières ................................................................................................................................... vi
Introduction ............................................................................................................................................. 1
Chapitre 1 Présentation générale .......................................................................................................... 2
1.1 Présentation de la structure d’accueil ...................................................................................... 3
1.2 Présentation du sujet ................................................................................................................ 5
Chapitre 2 Concepts de bases du court métrage .................................................................................... 6
2.1 L’idée ............................................................................................................................................ 7
2.2 L’histoire ................................................................................................................................. 7
2.3 Le genre ................................................................................................................................... 8
2.4 Les personnages .................................................................................................................... 11
2.5 L’univers ............................................................................................................................... 13
2.6 L’intrigue ............................................................................................................................... 13
2.6.1 Différents type d’intrigues .................................................................................................... 13
2.6.2 Structure générale d’une intrigue ......................................................................................... 23
Chapitre 3 Méthodologie de la réalisation d’un court métrage .......................................................... 27
3.1 Planifier votre court métrage ....................................................................................................... 28
3.2 Déterminer le format de votre court-métrage ............................................................................ 29
3.3 Pensez toujours en termes d’économie dramatique ................................................................... 30
3.4 Travaillez toujours votre concept avant d’écrire votre court-métrage......................................... 31
3.5 Éviter quelques erreurs .............................................................................................................. 32
3.6 Onze (11) étapes fondamentales .................................................................................................. 33
3.6.1 Ecrire son PITCH ................................................................................................................. 33
3.6.2 Trouver son thème ................................................................................................................ 33
3.6.3 Définir clairement votre protagoniste(s) ou antagoniste(s) et leur objectif .......................... 34
3.6.4 Définir quelques obstacles .................................................................................................... 35
3.6.5 Écrire son synopsis ............................................................................................................... 35
3.6.6 Rédiger le traitement ............................................................................................................ 36
3.6.7 Etablir le séquencier : ........................................................................................................... 36
3.6.8 Établir le scénario ................................................................................................................. 37
3.6.9 Etablir le storyboard ............................................................................................................. 50

vi
3.6.10 Imprimer votre document de tournage notamment scénario .............................................. 52
3.6.11 Rédiger la note d’intention ................................................................................................. 53
3.2 La production .............................................................................................................................. 54
3.2.1 Se répartir les rôles : ............................................................................................................. 54
3.2.2 Repérer les lieux de tournage et les valider techniquement ................................................. 58
3.2.3 Faire un découpage technique et détaillé son storyboard ..................................................... 58
3.2.4 Faire l’inventaire des équipements ou matériels : ................................................................ 61
3.2.5 Organiser les castings d'acteurs ............................................................................................ 65
3.2.6 Le tournage ........................................................................................................................... 65
3.2.7 Sauvegarder vos données (rushs) ......................................................................................... 65
3.3 La post-production ...................................................................................................................... 66
3.3.1 Le dérushage......................................................................................................................... 66
3.3.2 Le montage ........................................................................................................................... 67
3.3.3 Mixage audio ou sonore ....................................................................................................... 68
3.3.4 Effets spéciaux et effets visuels ............................................................................................ 69
3.3.5 L’étalonnage ......................................................................................................................... 72
3.3.6 Exportation de la vidéo ......................................................................................................... 73
Chapitre 4 Implémentation de la méthodologie sur le court métrage <<Ma victoire>> ..................... 74
4.1 Présentation du contexte de ce court métrage ............................................................................. 75
4.2 Pré-production ............................................................................................................................. 75
4.2.1 La planification..................................................................................................................... 75
4.2.2 Le genre du court métrage .................................................................................................... 75
4.2.3 Le format du court métrage .................................................................................................. 76
4.2.4 Le PITCH et le titre du court métrage .................................................................................. 76
4.2.5 Le synopsis de <<MA VICTOIRE>> .................................................................................. 76
4.2.6 Le traitement......................................................................................................................... 76
4.2.7 Séquencier de la soutenance thèse ........................................................................................ 76
4.2.8 Scénario du court métrage .................................................................................................... 77
4.3 Production ................................................................................................................................... 80
4.3.1 Fiche technique avec storyboard .......................................................................................... 80
4.3.2 Le tournage ........................................................................................................................... 82
4.3.3 La sauvegarde des données .................................................................................................. 82
4.4 La post-production ...................................................................................................................... 82
Conclusion ............................................................................................................................................. 83
Référence Bibliographie ......................................................................................................................... vii
Sites internet ........................................................................................................................................... vii
Des logiciels pour vous aider : .............................................................................................................. viii
Les chaînes YouTube pour vous aider : .................................................................................................. ix

vii
Introduction

L’infographie, l’audiovisuel, et le multimédia sont des domaines vastes, variés et


interconnectés. L’infographie est le domaine de la création d’images numériques assistée par
ordinateur. Cette activité est liée aux arts graphiques. Quant à L’audiovisuel, il désigne à la fois
les matériels techniques et méthodes d’informations, de communications ou d’enseignements
associant le son et l’image. Il est certifié que plus de 85% des métiers de l’avenir dépendent du
numérique et que les domaines du multimédia occuperont la moitié. Cette formation est axée
sur l’apprentissage et la maîtrise des outils d’infographie 2D, 3D, de l’audiovisuel du motion
design et du web.

Au début du cinéma, le programme d'une séance proposait une succession de films très courts.
Ce n'est que, petit à petit, que les longs métrages se sont imposés sur les écrans de cinéma. C'est
seulement vers 1920 que s'est dégagée la notion de « Grand Film » et, par conséquent, celle de
« Première Partie de Programme ». Pendant un temps, les spectateurs pouvaient encore regarder
de façon régulière des courts métrages. Puis le court métrage a disparu des séances de cinéma
pour laisser place au long métrage et aux bandes annonces. Mais ce n'est pas pour autant que le
court métrage ne se réalise plus et n’est plus diffusé.

Alors comment réalise-t-on un court métrage et quelles sont les étapes qui nous y conduisent ?
telles sont les questions auxquelles nous répondrons et développerons par la suite.

Pour ce faire, nous allons d’abord présenter la structure d’accueil de stage. Puis, donner
quelques concepts de base sur le court métrage. Ensuite nous allons énoncer une méthodologie
en s’appuyant sur les concepts de bases et enfin implémenter ce travail de recherche dans le
court métrage <<Ma victoire>>. Un cas pratique au sein de l’entreprise VAUD
PHOTOGRAPHY pour la réalisation du film de soutenance du Docteur Daouda SECK.

1
Chapitre 1 Présentation générale

2
1.1 Présentation de la structure d’accueil

Organigramme de l’entreprise

L’entreprise est actuellement organisée autour d’une direction générale qui se charge de
la planification et de la stratégie globale. Ensuite, 3 principaux pôles et un pôle support,
consacré à la mise en place des directions et de la gestion quotidienne de l’entreprise.

Figure 1 : Organigramme de l'entreprise

Le pôle Stratégie Marketing et communication :

Ce département est chargé de la mise en place de toute la stratégie marketing et de la


communication externe sous la direction d’un responsable.

Le pôle Opérationnel :

3
Il est le cœur de métier VAUD, l’organe de production de l’entreprise sous la direction
d’un responsable opérationnel. Il regroupe l’ensemble des agents ayant des aptitudes
dans la production audiovisuelle.

Le pôle Administratif et Financier :

Ce département s’occupe de la gestion financière de l’entreprise. Sous la supervision


d’un responsable, ce pôle gère également toutes les tâches administratives relatives à la
gestion de VAUD.

La fonction de support :

Elle regroupe toutes les actions et tâches permettant d’achever principalement le travail
accompli par le pôle opérationnel et de gérer les autres services annexes qui ne
constituent pas le cœur de métier de VAUD.

Situation géographique

L’entreprise est actuellement située à Liberté 6 Scat-Urbam.

La mission

De la vision : <<Créer un Univers d’Aventures Relationnelles et Sociales


Enrichissantes >>. VAUD a été créé pour « Écouter les besoins des clients, dans le
but de réaliser des supports audio-visuels en toute convivialité. ». Ainsi la mission
de VAUD s’articule autour de la création, la conception et la réalisation de support
visuels tels que :

Photos, vidéos, films, clips, etc…

Les Activités

Les activités de VAUD PHOTOGRAPHY se basent sur le secteur de l'audiovisuel. Etant


donné la taille de l’entreprise, les activités peuvent être rassemblées en deux groupes :

D’abord, Couverture photo et/ou Vidéos d’évènements à savoir : Soutenance, Shootings,


Mariage et cérémonies, Dîner de Gala, Photos et vidéos promotionnels.

Et enfin, la réalisation de projet de court métrage.

4
Plan de développement

Le plan de développement de VAUD est simple et permet de structurer l’offre de service


proposée à la clientèle autour de deux éléments : Les packs et les devis.

En effet, le pack est une offre de service conçu au préalable par l’entreprise pour répondre aux
besoins du client, en lui proposant un niveau de service déjà défini et prêt à être exécuté. Quant
au devis, c’est une estimation d’une offre de service sur mesure correspondant à des éléments
particuliers exprimés dans la demande du client.

1.2 Présentation du sujet


Le court métrage, d’après Larousse, est un film d'une durée inférieure à une heure. La
limite entre court, moyen et long métrage peut varier selon les définitions. D'après le
dictionnaire du cinéma Larousse 2001 : La réglementation traditionnelle définit comme films
de court métrage, les films dont la durée est d'environ 59 minutes de projection. Au-delà de
cette durée, ils sont considérés comme films de long métrage. En France, un arrêté de 1982
définit les films de court métrage en référence direct à leur durée de projection inférieure à une
heure. Dans la pratique, on distingue généralement le court métrage (de moins de 30 min) du
moyen métrage (de 30 à 60 min).

Pourquoi et comment réalise-t-on un court métrage ? Qu’avons-nous besoin ? Quelles sont les
étapes ? Sur quoi repose un bon court métrage ? Ce sont les différentes questions que nous
aborderons dans la suite du travail. De la théorie à la pratique nous verrons progressivement
comment réaliser un court métrage. Premièrement, nous verrons les concepts de bases à
comprendre et maîtriser pour parfaire sa réalisation. Ensuite, nous définirons une méthodologie
de la phase d’écriture, de tournage jusqu'au montage. Et montrer un cas pratique avec le court
métrage de Daouda SECK intitulé << Ma victoire>>

5
Chapitre 2 Concepts de bases du court
métrage

6
Ré1aliser un court métrage, c’est avant tout, s’approprier des concepts de bases qui sont autour.

2.1 L’idée
Une idée est la base d’un court ou long métrage. « Tiens, j’ai une idée ». Cette phrase
est l’origine de tous les films, comme toutes autres créations artistiques d’ailleurs. Quel que soit
le genre d’œuvres cinématographiques que vous souhaitez réaliser, il vous faut avoir une idée
originale comme point de départ. Mais il est parfois difficile de trouver une idée, et surtout de
la développer afin d’en faire un court-métrage. Se poser des questions peut aider.

Avoir une idée n’est pas suffisante, il vous faut aussi savoir la raconter. L’histoire, est donc ce
moteur qui propulsera votre idée. En cinéma, qu’est-ce que l’histoire ? Et comment la
construire ?

2.2L’histoire
On reconnait un bon court métrage à travers son histoire. Il nous faut donc comprendre ce
qu’est une histoire et de quoi elle est faite.

Dans le cinéma, l’histoire ne se voit plus seulement comme le récit des événements passés mais
bien plus que cela. Les questions comme : Pourquoi cette histoire et pas une autre ? Dans quel
but je la raconte ? Qu’est ce qui me tient à cœur ? A qui est-elle destinée ? etc… Permettent de
faire grandir son idée de départ afin de bien la raconter. Qu’est ce qui rend une histoire
intéressante ? L’essence de l’histoire sans rentrer dans sa structure se résume en trois grands
points : But, obstacles et enjeux. Il faut que tous les personnages aient des buts. Ensuite
plusieurs obstacles sur leurs chemins pour tenter de les arrêter : <<sans obstacles il n’y a pas
d’histoire>>. Et enfin un enjeu, pour qu’ils n’abandonnent pas ceux pour quoi ils tiennent
tellement. L’enjeu est ce qu’ils risquent de perdre en cas d'abandon. Plus l’enjeu est grand,
plus l’histoire se voit intéressante.

Quatre étapes qui pourraient aider à rendre l’histoire « passionnante »:


Premièrement, définir son objectif. Long ou court métrage ? En ce qui nous concerne c’est un
court métrage. Un conseil, avoir un emploi du temps, le secret est d’être régulier. S’imposer des
sessions d’une ou deux heures à horaire fixe. Ne pas attendre une inspiration soudaine,
l’inaction est la pire ennemie.

Deuxièmement, effectuer des recherches sur le sujet qu’on veut écrire. Les recherches
peuvent être une bonne source d’inspiration. Le simple fait d’avoir les connaissances sur le

7
sujet qu’on veut réaliser en film, nous donnera un support sur lequel s’appuyer. Alors, écrivez
sur ce que vous connaissez.

Troisièmement, connaître le genre sur lequel on veut se baser afin de savoir quel type
d’histoire on veut raconter. Se demander ce qu’on veut susciter comme émotions permettra de
connaître le genre.

Enfin, créer un univers et décrire les différents personnages selon le genre et les approfondir
sur toutes les facettes.

2.3Le genre
Avant de se lancer dans une longue écriture de votre histoire, il faut s’approprier de la notion
du genre. Un genre littéraire est un concept qui permet de catégoriser une œuvre selon
trois critères : Les obligations, les interdictions et les permissions. Donc, connaissant dans
quel genre se situe votre idée, une conduite ou ligne directrice s’impose. Au cinéma, il en existe
21 genres. Avant de les citer, il est important de savoir qu’un film ne se base pas seulement sur
un seul genre. Mais un mélange de genre est possible selon la sensibilité de l’auteur.

Nous pouvons citer :

2.3.1 Le genre dramatique, de son latin drama et du grec δρᾶμα (Drama) qui veut dire fait,
action et désigne une pièce de théâtre. Le mélodrame est un drame aux caractéristiques
exagérées, manichéennes, à visée moralisante. C’est un genre très répandu qui se veut sérieux,
réaliste, dans lequel des personnages sont confrontés à de graves problèmes et/ou vivent des
conflits passionnels. Il suscite chez le spectateur des sentiments allant plutôt vers la tristesse, la
terreur ou la pitié en jouant sur sa sensibilité même s’il peut contenir de l’humour et
occasionnellement provoquer le rire. Si le drame emprunte des éléments à la tragédie, celui-ci
ne se termine pas forcément « mal ».

2.3.2 Le genre <<Film d’action>> : Si l’action est définie par l’ « ensemble des événements
qui constituent un récit » (Larousse), le genre « film d’action » englobe les films qui se
caractérisent par une succession de scènes spectaculaires (courses-poursuite, explosions en tout
genre, bagarres, chutes…). Ce genre est assez délicat car sa définition voudrait qu’il concerne
tous les films, ce manque de pertinence fait du « film d’action » un genre plus fantasmé que
reposant sur de réelles caractéristiques.

8
2.3.3 Le genre Aventure : Dans un film d’aventure, un héros (fictif ou non) subit un
événement extraordinaire et imprévu. En découlent donc de sa part autant d’actions
extraordinaires. En général, le rythme est soutenu, le spectateur éprouve du dépaysement et le
film comporte plusieurs scènes spectaculaires. Ce genre se marie avec de nombreux autres
comme la science-fiction, la fantasy ou le western.

2.3.4 Le genre Biopic : C’est un film biographique, dont le scénario s’inspire de tout ou en
partie de la vie d’un personnage réel. Son équivalent littéraire pourrait être la biographie. Une
histoire fictive avec des personnages réels n’est pas un biopic. S’il s’inspire de faits réels, il est
important de garder à l’esprit qu’il demeure une œuvre de fiction.

2.3.5 Le genre catastrophe : Ce genre de film raconte une catastrophe d’origine naturelle
(tremblement de terre, chute de météorite, raz de marée…) ou humaine (notamment
technologique : explosion nucléaire, crash, naufrage…) et ses conséquences. On retrouve
généralement le même schéma : présentation des personnages – annonce d’une catastrophe –
catastrophe – conséquences.

2.3.6 Le genre comédie : La comédie est destinée à susciter le rire chez le spectateur à travers
des situations, des répliques, des actions humoristiques. C’est un genre populaire très efficace
pour souligner les travers d’une société, d’une époque et/ou d’individus. Bien qu’il soit léger,
cela n’empêche pas le genre de traiter de problèmes tout à fait sérieux. Le happy-end (une fin
heureuse) n’est pas non plus une nécessité. Il existe de nombreux sous-genres à la comédie :
comédie musicale, comédie dramatique, comédie romantique, burlesque, parodie…etc.

2.3.7 Le genre Policier / Crime : Il s’articule autour d’une chasse à l’homme (généralement
un meurtrier, un voleur...) menée par la police ou un détective. On suit donc au fil de l’intrigue
les avancées d’une enquête pour finalement trouver le criminel et comprendre les raisons de ses
actes. C’est un genre efficace pour explorer les notions de bien et de mal, de « gentil » et de «
méchant ».

2.3.8 Le genre Documentaire : Il est très difficile d’expliquer clairement ce qu’est un


documentaire. Ce genre particulier diffère des autres car son but est de raconter la réalité au
travers d’un point de vue avec un but explicatif. Il repose sur des documents existants
témoignant de faits réels. Il peut contenir des interviews et une voix off (C'est cette voix hors-
champs ou non visible dans une vidéo qui vise à expliciter ou détailler un propos, une
argumentation ou un cheminement logique. Elle tend également à faciliter la compréhension du

9
message et capter l'attention de l'audience). Même s’il y ressemble, un documentaire n’est pas
un reportage.

2.3.9 Le genre Espionnage : C’est un Récit réaliste ou fantaisiste (issue de l’imagination) d’un
espion qui doit mener à bien une mission pour un service de renseignements.

2.3.10 Le genre Fantastique : Le fantastique repose sur l’apparition surnaturelle d’éléments,


pas nécessairement anormaux, dans un environnement réel. Ce genre très vaste invite au
mystère, à l’horreur et fait recours aux monstres, fantômes et mondes parallèles. A la différence
de la science-fiction, tous ces éléments surnaturels sont de nature miraculeuse ou magique et
rien n’est fait pour les rendre rationnels.

2.3.11 Le genre Fantasy : A la différence du fantastique, les éléments surnaturels font partie
de la vie des personnages et ne font pas nécessairement l’objet de doute ou de peur, un ancrage
dans le monde réel n’est pas nécessaire. Ce genre permet de créer des mondes imaginaires qui
ne correspondent pas aux lois physiques de notre réalité.

2.3.12 Le genre Guerre : Ce genre raconte une histoire dans un contexte de guerre. Il aborde
les différents conflits qui ont émaillés l’histoire de l’humanité et s’attarde sur les batailles en
montrant leur aspect naval, aérien et/ou terrestre. Ce genre était très utilisé dans un but de
propagande vantant la gloire d’un pays par rapport à son ennemi. Aujourd’hui, ces films sont
moins politiques et s’attardent plus sur les aspects horrifiques et humains que permettent de
traiter de tels sujets.

2.3.13 Le genre historique : Film qui relate et se contextualise dans des faits passés.

2.3.14 Le genre Horreur/ Epouvante : Le but de ce genre est de créer un sentiment de peur,
de terreur et/ou d’angoisse. Il rejoint le fantastique avec la présence de créatures surnaturelles
telles que les loups-garous, les zombies ou les vampires. Sa définition est très subjective car
rattachée aux émotions du spectateur, qui changent en fonction de la personne et du contexte
dans lequel elle évolue.

2.3.15 Le genre Musical : Un film appartient à ce genre dès qu’il contient de la musique, des
chansons et/ou de la danse qui se manifestent concrètement (en faisant partie de l’action) et
régulièrement à l’écran.

2.3.16 Le genre Romance : Le thème de l’amour sert d’axe central à ce genre de film. Les
personnages principaux sont généralement un couple déjà établi ou en devenir confrontés à des
obstacles qui mettent leur relation à rude épreuve (maladie, tromperies, mensonges, problèmes

10
sociétaux…), en général des tensions de la vie quotidienne. Le terme « romance » est un abus,
il faudrait plus parler de « film d’amour ».

2.3.17 Le genre Science-Fiction : La science-fiction repose sur des hypothèses de ce


qu’auraient pu être le futur, le passé ou le présent. Ce genre extrapole les connaissances
scientifiques actuelles. A la différence du fantastique, les éléments qui constituent le monde de
l’histoire sont expliqués rationnellement et peuvent être très proches de la réalité.

2.3.18 Le genre Super-Héros : Film dans lequel un ou plusieurs des personnages possèdent
des pouvoirs surhumains (Superman) ou alors un arsenal qui permet d’égaler ou tendre vers ces
pouvoirs (Batman). Généralement justiciers, les super-héros luttent contre des menaces face
auxquelles les individus normaux sont impuissants.

2.3.19 Le genre Survival : Film durant lequel un ou des personnages n’ont pas le choix que de
lutter constamment face à des forces physiques et/ou environnementales hostiles pour leur
survie.

2.3.20 Le genre Thriller : De l’anglais to thrill : frémir. Ce genre utilise abondamment le


suspens pour créer chez le spectateur un sentiment de tension proche de la peur dans le but de
le tenir en haleine jusqu’à la fin du film. Ce genre permet de traiter une très grande variété de
thèmes.

2.3.21 Le genre Western : Le western se définit à la base par la situation géographique et la


période durant laquelle se déroule l’action. Ainsi est qualifié de western un film dont l’action
se déroule en Amérique du Nord pendant la Conquête de l’Ouest.

Mis à part cette distinction entre les différents genres de films, des experts cinématographiques
français ont développé, dans les années 50, la théorie de l’auteur. Selon eux, il arrive parfois
que des films soient caractérisés non pas par leur genre mais davantage par la vision du
réalisateur en tant que créateur du film. Bien que la réalisation soit un processus de collaboration
impliquant différents professionnels, la théorie de l’auteur suggère que certains directeurs aient
un style personnel plus déterminant que le genre du film.

2.4Les personnages
Cette notion est d’une importance capitale dans un film. Sans les personnages, il n’y a pas
d’histoire et sans l’histoire pas de film. Les personnages servent de lien avec le téléspectateur,
de moteur pour faire avancer l’histoire. Écrire des personnages multidimensionnels et attachants

11
est bien évidemment une bonne façon d’investir le téléspectateur dans les événements qu’ils
vivent. Il est essentiel de choisir des personnages qui marquent les esprits. Mais attention, il ne
faut pas approfondir chaque personnage qui apparaît dans l’histoire, surtout si on en compte un
grand nombre.

Tout d’abord intéressons- nous à la notion de personnage-fonction. Un personnage doit remplir


une fonction dans un film, l’importance de cette fonction permet de donner une importance au
personnage et ainsi de savoir à quel point il doit être approfondi. Plus la fonction du personnage
sera importante dans le l’histoire de notre film, plus il y aura du sens de lui donner de la
profondeur. Ce n’est pas grave de ne pas avoir tous les personnages établis à l’avance, c’est
possible de les créer au fur et à mesure de l’écriture. Mais, il va tout de même connaître et
définir les personnages principaux commencer par les protagonistes. Le nombre des
protagonistes dépend très souvent de la longueur du récit ou l’histoire et du type d’histoire. On
en compte généralement au nombre maximal de 1 et 6, et s’est pour eux que les téléspectateurs
suivront les péripéties (actions autour de l’intrigue) au cours du déroulement du film et
éprouvent de l’empathie (la capacité à se mettre à la place de l'autre afin de comprendre son
mode de fonctionnement, ses pensées et ses émotions : joie, tristesse, souffrance…). Il est
important de savoir que le mot protagonistes appelé vulgairement « Acteur » ne veut pas dire
forcément « héro » ou « gentil ». Ils peuvent être aussi amoraux que l'on le souhaite, mais leur
sympathie viendra tout simplement selon que l’histoire suit leur point de vue. Les protagonistes
doivent être définis clairement, de ce fait il faut utiliser ses trois questions classiques : D’où
viennent-ils ? Que veulent-ils ? et jusqu'où sont-ils prêts à aller pour atteindre leur but ? Ses
questions permettent de créer une cohérence dans la personnalité des protagonistes, aussi de
savoir quels conflits (obstacles) leur opposé et comment leur faire réagir face à ceci. Lorsqu’il
y a plusieurs protagonistes, il est recommandé de faire un schéma de leur relation les uns avec
les autres, pour savoir comment elles peuvent évoluer ou se détériorer au fil du récit. Il faut leur
donner vie de façon cohérente, afin que les téléspectateurs aient des attentes sur leur
comportement et à nous de jouer sur leurs attentes. Pour ce qui est du cas pratique de ce
document nous limiterons les protagonistes à deux.

S’il n’y a pas de film sans protagoniste, l’impact d’un film se mesure aussi à son ou ses
antagonistes. Il est bien évidemment possible d’écrire une histoire sans antagoniste, mais il est
tout de même un outil important pour tous les auteurs. En règle générale ce qui caractérise un
antagoniste, c'est que ses intérêts vont à l’encontre de ceux des protagonistes, c’est qui cause
un conflit. L’antagoniste a également tendance à être le moteur de l’intrigue. Il est très commun

12
que les protagonistes soient poussés à l’action sous la pression de celui-ci. Une bonne méthode
de le construire, c'est de prendre les trois questions d’un ou des protagonistes et de trouver les
réponses qui s’y opposent. Toutes ces réponses ne sont pas obligées d’être diamétralement
opposées. Un bon exemple de construction, c'est de lui donner le même désir que le protagoniste
mais un passé différent qui explique qu’il est prêt à aller plus loin pour accomplir son but.
L’essentiel, ce sont ses motivations, il faut que le téléspectateur comprenne son point de vue.

2.5 L’univers
Avoir des personnages intriguant n’a pas d’intérêt s’ils évoluent dans un espace vide. Tout récit
prend place dans un univers, qui sert non seulement de décor à l’intrigue mais aussi de support
aux objectifs de l’histoire du film. D’où l’intérêt de comprendre cette notion. L’univers d’une
histoire est un personnage à part entière. Il peut être familier en se reposant sur le monde que
nous connaissons ou complètent aliène (construite de toute pièce) ou fantaisiste(imaginaire). Il
est également un moyen de faire résonner le thème de l’histoire. L’univers permet donc de
matérialiser le genre. Selon le genre choisi, l’univers sera en adéquation. Il se doit alors d’être
cohérent. Les premiers instants du film sont les bases sur lesquels la suite se reposera.
Ainsi, l’univers est l’espace où sont les personnages, fictifs ou imaginaires, et réels. C’est de là
que l'intrigue peut se construire.

2.6 L’intrigue
Il vient de l’Italien Intrigo qui signifie « complication » ou « embrouillement ». C’est le récit
en lui-même, l’ensemble des événements qui a eu lieu entre le début et la fin. C’est durant
l’intrigue que les personnages évoluent et que l’univers est exploré. Le conflit et les obstacles
sont les moteurs de l’histoire. En effet, on reconnaît également la racine du mot intriguant dans
son but a suscité de la curiosité et éveiller l’intérêt des téléspectateurs. Pendant les différents
moments de l’intrigue, les personnages doivent évoluer. Soit, ils doivent obtenir un nouveau
point de vue sur le monde qui l'entoure ou sur eux-même. Et ainsi changer la façon dont ils
agissent.

2.6.1 Différents type d’intrigues


Voici quelques différentes formes d’intrigue les plus répondu :

Intrigue 1 : La quête

13
Un personnage cherche un objet, une personne, ou un lieu. C’est l’une des intrigues les plus
universelles. Attention à ne pas confondre un objet de quête avec un « Mac Guffin » (terme
créé par Hitchcock, un réalisateur de cinéma britannique, pour désigner un objet qui semble
avoir de l’importance pour le personnage, mais finalement, n’en a pas pour le réalisateur et par
conséquent, pas vraiment pour l’histoire). Un objet de quête change profondément un
personnage, un Mac Guffin n’est qu’un prétexte pour lancer l’intrigue. C’est une forme
d'illusion ou de diversion pour cacher le véritable objet.

1- Les caractéristiques d’une quête :

- Le protagoniste est important, c’est un personnage profond et travaillé.


- La quête va le changer profondément (en réalité, l’objet de la quête est souvent la
sagesse).
- Les personnages sont toujours en mouvements, ils avancent, tendent vers quelque chose,
mais l’auteur reste aux commandes, il sait où il va et ce qu’il veut faire voir au
téléspectateur à travers le voyage.
- Très souvent, la quête commence dans le foyer, et se termine par le retour au foyer.
2- La structure d’une intrigue de quête :

- Acte un : le héros est dans son foyer, quand il fait face à un élément perturbateur, d’où
résulte la décision (ou la nécessité) de partir. Ensuite fait face à un premier conflit, qui
raffermit sa volonté, ou lui fait comprendre ce qu’il cherchait réellement en quittant son
foyer. Enfin voyage rarement seul, lors de cette première péripétie, il rencontre son ou
ses compagnons de voyage.
- Acte deux : Le voyage. En littérature comme au cinéma, et surtout dans une quête, le
voyage est aussi important que l’aboutissement de la quête. L’acte deux est consacré
aux péripéties qui rendent l’histoire intéressante et font grandir le personnage.
- Acte trois : La révélation. L’acte trois répond aux questions posées par l’acte un. Ce
que le personnage découvre n’est pas ce qu’il attendait, ce qui le fait évoluer, le force à
agir de nouveau et à se poser les bonnes questions.

Intrigue 2 : L’aventure

La structure ressemble à celle de la quête, mais avec des différences majeures : là où la quête
concernait un personnage et était autant spirituelle que physique, l’aventure concerne surtout le
voyage en lui-même (qui doit être exotique et dépaysant). Le protagoniste n’est pas changé par

14
son voyage, l’intrigue ne délivre pas de messages sur la nature du monde et la condition
humaine.

Sa structure peut être divisé en trois actes :

- Acte un : le personnage part chercher quelque chose, il rencontre trois obstacles, qu’il
ne parvient pas à surmonter, et se retrouve dans une situation désespérée (qui
s’apparente à la mort), qui le force à chercher des réponses à ses problèmes.
- Acte deux : Les péripéties. Que va-t-il arriver au personnage ? À nouveau, la structure
est similaire à celle de la quête, mais le focus est mis sur l’aventure, qui doit être
dépaysante, doit permettre au téléspectateur de s’évader. Attention à garder une
cohérence entre les aventures, les péripéties doivent s’enchaîner avec une certaine
logique. Garder à l’esprit qu’une aventure marche si l’on y croit, faire attention aux
détails qui vont rendre l’univers et les péripéties réalistes.
- Acte trois : Le retour et la conclusion, moins développés que dans une intrigue de type
« quête ».

Intrigue 3 : la poursuite

L’une des intrigues les plus basiques : le jeu de cache-cache. Une personne en chasse une autre.
Pour que la chasse suscite de la tension, il faut qu’il y ait vraiment du danger à ce que le chasseur
rattrape celui qui fuit, et le poursuivant doit avoir l’opportunité d’attraper sa proie. Une intrigue
de poursuite joue sur le confinement : la proie peut s’échapper, mais pas trop loin (sinon il
n’y a plus d’intérêt). Il faut aussi garder une part d’imprévisible, surprendre le téléspectateur.
Attention à développer les personnages, à éviter les clichés pour éviter de tomber dans le déjà-
vu (ce style d’intrigue est archi-classique, il faut arriver à innover).

Sa structure peut être décrite comme suit :

- Acte un : On doit savoir qui est le protagoniste, et l’antagoniste. Il faut un élément


déclencheur, et la chasse est lancée.
- Acte deux : La chasse (avec son lot de rebondissements)
- Acte trois : La résolution

Intrigue 4 : Le sauvetage

L’antagoniste a pris quelque chose que le protagoniste veut sauver ou récupérer. En général, ce
genre d’intrigue ne laisse pas trop de place à des nuances grises question moralité : le bon sauve
quelqu’un d’un méchant.

15
Ce genre d’intrigues est centré sur le protagoniste, qui veut récupérer une personne qu’il aime
(l’amour qu’il porte est le moteur). L’antagoniste est souvent un archétype du magicien noir,
qui kidnappe un proche du héros. L’antagoniste n’est pas forcément physiquement présent dans
l’histoire, mais il produit les obstacles que le héros doit surmonter. Il n’a pas vraiment
d’importance en lui-même, plutôt par la tension qu’il produit en s’opposant au héros. La victime
est la partie la moins importante du triangle, en général, elle est réduite à un élément (ex. la
princesse chaste et belle).

Sa structure peut être décrite comme suit :

- Acte un : La séparation. On établit qui est le héros, quels sont ses liens avec la victime,
on présente le méchant alors qu’il enlève la victime.
- Acte deux : la poursuite.
- Acte trois : La confrontation entre le héros et l’antagoniste et la réunion entre le héros
et la personne enlevée.

Intrigue 5 : l’évasion

Comme l’aventure et la poursuite, c’est une intrigue d’action, et non de personnage. Le principe
est simple : le héros est enfermé quelque part et doit s’échapper. Sa structure est décrite
comme suit :

- Acte un : L’emprisonnement. Le héros est fait prisonnier, quelquefois à tort, d’autre


fois pour un crime qu’il a commis. En général, la punition est disproportionnée par
rapport au châtiment, de manière que le téléspectateur compatise avec le protagoniste.
- Acte deux : la captivité et les plans d’évasion. Cette phase développe
l’emprisonnement, le héros fait en général une tentative, vouée à l’échec.
- Acte trois : l’évasion. C’est le moment où tous les plans soigneusement établis
déraillent et où l’incertitude entre en jeu. Cet acte est le plus dynamique des trois. C’est
le moment où le protagoniste regagne du contrôle et où l’antagoniste en perd.

Intrigue 6 : la vengeance

Ce type d’intrigue joue énormément sur le versant émotionnel. Depuis la Bible jusqu’aux
tragédies grecques, en passant par Shakespeare, la vengeance est omniprésente et la structure
n’a pas vraiment changé. Un antagoniste commet un crime, soit en prenant comme victime l’un
des proches du protagoniste ou le protagoniste lui-même. Le crime est horrible, il appelle

16
vengeance et suscite l’empathie du téléspectateur envers le protagoniste. Sa structure est la
suivante :

- Acte un : le crime. Le héros est confronté à un crime qui le touche ou touche l’une des
personnes qu’il aime. Il ne peut l’empêcher (il est absent, ou impuissant). Il ne peut non
plus obtenir justice, il ne lui reste que la vengeance.
- Acte deux : la vengeance. Le héros fait ses plans pour se venger. En général, ils sont
compliqués par une troisième force qui tente de l’arrêter (la police ou un représentant
de l’ordre, le plus souvent).
- Acte trois : l’accomplissement de la vengeance. Le héros confronte l’antagoniste. Il
peut obtenir justice ou non, survivre ou pas (si on part sur une tragédie à l’ancienne, la
vengeance coûte au héros sa vie, dans un film plus moderne, il survit). Attention au
degré de violence de la vengeance, qui peut avoir l’effet contraire de ce qu’on veut
provoquer chez le téléspectateur. Attention également à la morale douteuse que peut
avoir la vengeance.

Intrigue 7 : L’énigme

Les énigmes et les mystères ont un attrait particulier, que l’on soit enfant ou adulte. Les
exemples mythologiques sont nombreux, preuve que ce type d’intrigue remonte à la nuit des
temps. Une intrigue à énigme pose une question, dont la réponse est souvent cachée en pleine
vue. C’est une intrigue complexe à réaliser, car elle nécessite beaucoup de savoir-faire pour
tromper le téléspectateur. On doit donner des indices au lecteur, qui lui permettent de deviner
correctement la bonne réponse à la fin (ou au moins de se dire « bon sang, c’est évident, j’aurais
dû le voir »). Au départ, les personnages des énigmes étaient assez simples,
souvent archétypaux (le roi, la princesse, l’homme du peuple). Au fur et à mesure que le genre
du mystère s’est développé, les personnages ont gagné en épaisseur. Le genre a développé ses
propres codes. L’intérêt d’une énigme pour le téléspectateur est de découvrir la vérité avant
les personnages. Il s’investit donc émotionnellement dans le film. Sa structure est la suivante :

- Acte un : la découverte du mystère. On présente les personnages et l’énigme qu’ils


vont falloir résoudre.
- Acte deux : la recherche des indices. On sait quel est le mystère, on cherche donc des
réponses aux questions. C’est le moment où l’auteur doit faire preuve de virtuosité, et
planter les indices, sans qu’ils soient trop apparents.

17
- Acte trois : la résolution. On répond aux questions posées par l’acte un. Parfois, les
réponses ne sont pas vraiment celles attendues et suscitent d’autres questions, ou une
interprétation de la part du téléspectateur.

Intrigue 8 : la rivalité

Un rival est un antagoniste qui a les mêmes buts que le protagoniste. Pour que l’histoire soit
intéressante, il faut que les deux personnages soient de force égale, ou qu’ils aient chacun leurs
forces et leurs faiblesses qui se compensent (c’est plus intéressant car offre plus de possibilités).
C’est une intrigue plutôt émotionnelle, car les personnages sont obsédés par quelque chose et
ont des motivations profondes pour désirer l’objet de leur quête. Sa structure peut être décrite
comme suit :

- Acte un : Il présente le protagoniste et l’antagoniste, qui ont souvent un passé


commun (car l’impact émotionnel est plus fort). L’acte un marque la rupture entre les
deux, et présente l’enjeu de leur rivalité.
- Acte deux : la déchéance du protagoniste. Il subit les actes de l’antagoniste. Cet acte
se termine souvent par la reconquête d’une forme de pouvoir par le protagoniste, qui
peut maintenant lutter contre l’antagoniste.
- Acte trois : la résolution du conflit. L’un des deux obtient ce qu’il cherchait.

Intrigue 9 : l’outsider

Cette intrigue est similaire à la rivalité, mais l’antagoniste est beaucoup plus fort que le
protagoniste, placé dès le début dans une situation de faiblesse. Ces structures ont une forte
résonance avec le téléspectateur, parce qu’on s’identifie à ce personnage faible qui parvient à
battre plus fort que lui. En effet l’outsider est un personnage fascinant parce que le sort joue
contre lui, mais qu’il gagne quand même. Attention toutefois à ne pas se concentrer uniquement
sur la compétition mais veiller aussi à donner des motivations crédibles au personnage. Sa
structure en trois actes est la suivante :

- Acte un : le protagoniste se retrouve, ou est déjà dans une position de faiblesse et subit
les abus de l’antagoniste, sans avoir les moyens de se défendre ou de riposter.
- Acte deux : le protagoniste obtient un moyen de défier l’antagoniste. Il regagne du
pouvoir.
- Acte trois : L’antagoniste et le protagoniste sont maintenant à armes égales et le héros
peut défier l’autre.

18
Intrigue 10 : la tentation

Résister à la tentation est preuve de force morale, mais que faire quand la tentation est partout
? Quand elle devient une obsession ? La tentation a de puissants échos symboliques. Ce type
d’intrigue peut exister sans antagoniste, ou avec un antagoniste qui essaye de tenter le héros.
La tentation joue beaucoup sur la psychologie des personnages : pourquoi succombe-t-il
finalement ? À quelle tentation ? Quel chemin lui faudra-t-il accomplir pour admettre son erreur
? Quelques questions permettent de mieux la saisir. Sa structure est la suivante :

- Acte un : le protagoniste est confronté à un interdit, auquel il résiste, mais qu’il finit
par transgresser.
- Acte deux : le protagoniste doit faire face aux conséquences de ses actes. Plus il essaye
d’échapper à leur poids, plus celui-ci se fait sentir.
- Acte trois : la résolution du conflit. Le personnage reconnaît ses torts, accepte de payer
le prix.

Intrigue 11 : La métamorphose

Le protagoniste est confronté à un changement, physique, spirituel ou les deux.


Symboliquement, cette intrigue raconte la lutte entre le bien et le mal à l’intérieur de nous. Si
elle peut être soignée, la métamorphose l’est par le pouvoir de l’amour. La transformation limite
les mouvements du héros (ex. le vampire et le soleil), et elle comporte une faiblesse (ex. l’argent
pour les loups-garous). L’antagoniste est souvent l’une des victimes des effets de la
transformation. Sa structure en trois actes est la suivante :

- Acte un : Le protagoniste réalise sa transformation, ou bien on voit par les yeux de


l’antagoniste la métamorphose du héros.
- Acte deux : le protagoniste lutte avec les effets de sa transformation pour maintenir
son identité. L’antagoniste prisonnier tente de s’échapper, de tuer le métamorphe, tandis
que ses sentiments pour lui évoluent.
- Acte trois : la tension culmine et l’antagoniste craque, provoque la résolution. Soit le
protagoniste est guéri de sa métamorphose, soit il meurt.

Intrigue 12 : la transformation

Similaire à la métamorphose. Une intrigue se concentrant sur une portion de la vie d’un
personnage, qui apporte un changement significatif à son caractère. Le protagoniste est une
personne différente entre le début et la fin.

19
Sa structure en trois actes est la suivante :

- Acte un : Présentation du protagoniste et introduction de l’élément perturbateur, qui


va le faire changer
- Acte deux : Les effets de la transformation. Le personnage se met à changer,
expérimente, commet des erreurs.
- Acte trois : le protagoniste fait face à un autre incident qui lui permet de terminer
pleinement sa transformation. Il comprend ce qui lui est arrivé exactement. Une telle
réalisation a souvent un coût.

Intrigue 13 : La maturité

Intrigue similaire à celle de la transformation, mais qui se concentre plus sur l’acquisition de
la sagesse et le passage à l’âge adulte (similaire à un roman d’apprentissage). Le protagoniste
est souvent un jeune homme sympathique, qui n’a pas vraiment de but et se laisse porter par la
vie. Il va se heurter aux dures réalités et changer. Pour rester réaliste, le processus doit être lent,
une étape à la fois, une leçon à la fois. Se concentrer sur la psychologie du personnage, sur
l’effet qu’ont sur lui les changements. Sa structure en trois actes est la suivante :

- Acte un : Présentation du protagoniste bien avant l’événement qui va changer sa


vie. En général, à ce stade, le personnage a des faiblesses, mais également des traits qui
le rendent sympathique aux yeux du téléspectateur et le potentiel pour la suite. L’acte
un se termine par un élément perturbateur qui vient ébranler les certitudes du personnage
et introduire du danger dans sa vie bien ordonnée.
- Acte deux : Le personnage va souvent commencer par nier ce qui lui est arrivé, avant
de tenter d’agir et par la suite commettre des erreurs car il ne sait pas comment s’y
prendre.
- Acte trois : Le personnage a réussi à se créer de nouvelles valeurs, une nouvelle
identité, qui va être testée par un nouvel événement et permettra de voir si le
protagoniste accepte ou rejette ces changements.

Intrigue 14 : L’amour

L’amour est l’une des plus grandes thématiques dans le cinéma, et comme le cinéma se nourrit
de conflits, rien n’est simple. L’amour rencontre toujours des obstacles. Ce type d’intrigue joue
fortement sur les personnages, du coup, là où l’auteur peut jouer pour une bonne histoire

20
d’amour, c’est sur les sentiments : il faut les dépeindre de la manière la plus juste possible,
sans trop appuyer les effets. Sa structure est la suivante :

- Acte un : Les deux personnages principaux sont amoureux (ou le deviennent) et filent
le parfait amour (ou tout du moins, ça se présente bien). Un événement survient et rend
impossible leur amour. Ainsi, il faut noter que, dans le cas de deux personnages qui ne
s’aiment pas, l’événement déclencheur est celui qui, au lieu de les séparer, les
rapproche.
- Acte deux : le protagoniste tente d’abattre les obstacles qui s’opposent à son amour. Il
faut noter, pour deux personnes qui ne s’aiment pas, c’est le contraire, ils essayent de
s’éloigner, mais le sort les rapproche.
- Acte trois : La résolution. La fin peut être heureuse, comme tragique, tout dépend du
genre dans lequel on écrit (comédie ou drame).

Intrigue 15 : l’amour interdit

On connait tous l’histoire de Roméo et Juliette ! Rien n’est plus fort émotionnellement que
l’amour interdit. On considère que l’amour est une force qui peut tout vaincre, mais il se heurte
aux lois et aux codes sociaux. L’amour interdit peut regrouper différents types : différence de
rangs, familles opposées, inceste, adultère… L’adultère : Il se joue toujours
entre l’époux, la femme, l’amant/e. Jusqu’au XIXe, il finissait toujours de manière tragique, car
il était impensable pour la morale de l’époque que les infidèles s’en sortent.

- L’inceste : Toujours un très fort tabou, qui fait que ce genre d’histoire finit toujours très
mal.
- L’homosexualité : traité comme un amour interdit pendant longtemps, car socialement
réprimé.
- Romances : L’amour entre une personne âgée et l’une plus jeune.

Sa structure en trois actes est la suivante :

- Acte un : Présentation des personnages et début de la romance en secret.


- Acte deux : Développement de la romance, mais aussi oppositions à cette relation, qui
la met sur le déclin dans la deuxième partie de l’acte deux.
- Acte trois : La société reprend ses droits et sonne le glas de la romance.

Intrigue 16 : Le sacrifice

21
L’idée de sacrifice est vieille comme le monde et reste présente. Dans les temps anciens, on
sacrifiait au nom des dieux. De nos jours, on sacrifie plutôt au nom d’idéaux (l’amour, la
liberté…). Le sacrifice a un coût énorme pour le protagoniste, que ce soit sa vie, quelqu’un qu’il
aime, ou ses valeurs morales. Sa structure en trois actes est la suivante :

- Acte un : Etablir le personnage, en s’appuyant sur ses valeurs morales et les choses qui
comptent pour lui.
- Acte deux : le personnage est confronté à un dilemme moral, dont la solution n’est pas
évidente et qui nécessite une action. Le protagoniste hésite, cherche à se dérober, à
trouver d’autres solutions. Il faut maximiser les conflits, bien faire sentir la tension
interne entre ce que le personnage réalise qu’il va devoir faire, et ce qu’il voudrait.
- Acte trois : Le sacrifice proprement dit. Cette phase doit se concentrer sur le sacrifice
pour le protagoniste et les effets du sacrifice sur son entourage. Le sacrifice est porteur
de valeurs morales fortes, le personnage se transcende pour faire ce qui est juste.

Intrigue 17 : La découverte

La découverte est la quête accomplie par un personnage pour découvrir qui il est. C’est une
intrigue de personnage, souvent associée à l’enfance ou à l’adolescence, car c’est le moment où
l’on découvre qui on est vraiment. Attention à ne pas être trop démonstratif et à montrer au
téléspectateur ce qu’il devrait croire. Ce genre d’histoire nous intéresse parce que l’auteur nous
montre la lutte interne d’un personnage, ses choix et pourquoi il les fait. Sa structure en trois
actes est la suivante :

- Acte un : Présentation du personnage, on doit comprendre qui il est vraiment, quels


sont ses idéaux, le genre de personne qu’il est… Cette partie se termine sur l’événement
qui initie le changement.
- Acte deux : le changement est amorcé, le protagoniste s’interroge sur sa vie, ses
motivations, ses choix. C’est le moment le plus compliqué à écrire, car il faut insister
sur la lutte interne, les tourments du personnage. Il va essayer de nier ce qui arrive, de
repartir en arrière, de s'interroger…
- Acte trois : Réalisation et révélations. Elle peut changer le personnage pour le meilleur
comme pour le pire.

Intrigue 18 : les extrêmes

22
Les personnes marginales, et qui repoussent les limites, exercent une fascination sur nous, à la
fois par la transgression, mais aussi parce que tout le monde peut à un moment ou à un autre se
retrouver marginalisé. Ces intrigues racontent le déclin psychologique d’un personnage et ont
une très forte résonance émotionnelle, car on voit la descente d’un personnage, en se disant que
ça pourrait être nous. Sa structure en trois actes est la suivante :

- Acte un : D’écrire l’état normal du personnage, sa vie de tous les jours. En introduisant
une faiblesse, un défaut, dont on se doute qu’il va lui coûter cher. Ne pas s’attarder sur
ce début et introduire le serpent, qui est le catalyseur (soit un événement, soit une
personne qui initie le changement).
- Acte deux : La descente. Le protagoniste perd graduellement le contrôle, jusqu’à
toucher le fond.
- Acte trois : Soit le personnage continue sur sa lancée, soit l’événement de la fin de
l’acte deux lui donne la volonté de remonter la pente.

Intrigues 19 et 20 : l’ascension et la chute

L’histoire d’une personne humble qui parvient à la gloire fascine autant que celle d’une
personne puissante qui tombe dans la déchéance. Ce genre d’intrigue se structure autour d’un
personnage à l'égo très puissant. Ce personnage doit être charismatique et très fort, il doit attirer
le lecteur. Le personnage doit être actif, et non subir les actions du monde. Que ce soit pour
l’ascension que pour la chute, le téléspectateur doit saisir que le protagoniste est responsable de
son état par ses actions. L’ascension sert en général de parabole, tandis que la chute sert
d’avertissement. Sa structure en trois actes est la suivante :

- Acte un : Présentation du protagoniste. Ce qu’il est, quelle est sa vie et quelles sont
ses valeurs morales. Le premier mouvement se termine par l’introduction de l’élément
qui va tout faire changer.
- Acte deux : Le conflit entre le personnage et les changements qu’il subit. Comment
va-t-il les gérer (refuser en bloc, chercher des issues ?). Mouvement qui se focalise sur
les dilemmes moraux et les choix du personnage.
- Acte trois : le protagoniste est confronté à ce qu’il est devenu.

2.6.2 Structure générale d’une intrigue


Peu importe le type d’intrigue choisit, on remarque fortement une structure en trois actes : La
situation initiale qui est changée par l’élément perturbateur. Ensuite les péripéties et tous les

23
obstacles, la conséquence de l’élément perturbateur et dont les protagonistes doivent surmonter
jusqu’à la résolution de la problématique du sujet. Et enfin le dénouement ou la situation
finale. Ce dernier est simplement la situation finale de l’univers et des personnages à la fin de
l’histoire.

2.6.2.1 L’élément perturbateur


C’est lui qui vient mettre en route l’histoire et qui marque le début du voyage littérale ou figuré
que les personnages vont entreprendre selon l’intrigue choisie. Aussi appelé l’événement
déclencheur, c’est un instrument de chaos. En effet, une histoire se base avant tout sur une
situation de déséquilibre qui nécessite donc des actions de la part des protagonistes pour rétablir
un équilibre. Ses conséquences sont les conflits et des obstacles à surmonter. Il n’est pas
nécessairement négatif en lui-même. Par exemple, la raconte de l’âme sœur est un l’élément
perturbateur ou évènement déclencheur typique du genre Romance. Un élément perturbateur
doit avoir de l’impact sur la routine et le quotidien. Il doit servir d’accroche, briser la routine
du protagoniste et le conduire vers l’intrigue. Son but est de rendre l’intrigue intrigante, en
ajoutant un élément de tension et d’incertitude. Peu importe le genre, il faut donner envie au
téléspectateur de connaître la suite du film. C’est donc le rôle de l’élément perturbateur. Plus
simplement, l’élément perturbateur est la problématique dans le cas d’une dissertation. Ainsi,
pour le construire, il faut apprendre à définir l’échelle de l’histoire de notre film et les questions
qu’il soulève afin de construire un élément perturbateur sur mesure qui saura attiser la curiosité
du téléspectateur. L’élément perturbateur se veut aligner selon le type d’intrigue choisi.

2.6.2.2 Les péripéties et obstacles


Sont pour soutien à l’élément perturbateur pour bien le mener à sa conclusion et solution de
la problématique. C’est le cœur de l’intrigue. Ce sont les événements majeurs qui ponctuent
l'avancée du récit jusqu’à la résolution de la problématique. Elles se définissent par le fait
qu’elles opèrent un changement de situation. Techniquement, l’élément perturbateur est la
première péripétie. On les appelle aussi « les coups de théâtres » et servent à maintenir l’histoire
dans un état de déséquilibre. Ce sont tous les obstacles sur la route des protagonistes pour les
empêcher d'atteindre leur but, et également toutes les révélations faites au cours de l’histoire
qui amène des changements de point de vue. Elles sont soit des événements extérieurs, soit des
changements dans la volonté des protagonistes, mais l'important c’est qu'elles imposent un
changement dans le déroulement de l’histoire. Elles garantissent la montée de la tension,
doivent donc gagner en intensité au fil de l’histoire, être de pire en pire. Attention, elles ne

24
doivent pas servirent de remplissage pour gagner du temps jusqu’au dénouement : « Le
dénouement est la scène finale d'une pièce de théâtre où il y a la solution du problème. C'est
aussi la dernière partie de l’action racontée ou représentée dans une œuvre littéraire, épopée,
pièce de théâtre ou roman. C’est la fin d’une intrigue, d’une enquête, le résultat final d’une
histoire » Wikipédia. Pour éviter cette erreur, il ne faut pas que les péripéties se déconnectent
de l’intrigue générale. Logiques et cohérentes, les péripéties doivent être reliées par des
connecteurs logiques comme : Mais, donc, parce que. Éviter une succession de « et ».
Ainsi, elles doivent remplir au moins l’un des quatre objectifs : Faire avancer l’intrigue,
explorer l’univers de l’histoire pour donner plus de contexte, développer les personnages
et explorez plus en profondeur les différentes thématiques de l’histoire. Dans une structure
à trois actes, le minimum est de trois péripéties entre l’élément perturbateur et le dénouement
avec un retournement de situation majeur au milieu du récit : c’est ce qu’on appelle « point
médian ».

A. Le point médian : C’est une péripétie, qui arrive au milieu de celle-ci et qui marque un
changement majeur dans le déroulement de l’intrigue. C’est le point central de l’histoire. Dans
une structure en trois actes, c’est l’événement annonciateur de la dernière ligne droite.
Traditionnellement, l’événement majeur qu’il emmène, c’est qu’il fait passer les protagonistes
de la passivité à l’action. En général dans une histoire, dans la première partie les protagonistes
sont captivés par l’intrigue et sont tous dans la réaction. Le point médian, marque le moment
où ils commencent à prendre les décisions d’eux même et rentrer dans l’action. Il peut-être aussi
une révélation majeure qui change les points de vue du téléspectateur et des personnages sur
les événements de l’histoire. Il marque le point de non-retour, les enjeux ne peuvent plus être
pris à la légère. Son véritable but est de déstabiliser le récit, il est un second souffle de l’histoire
et doit représenter un coup de théâtre important.

B. Climax et Anticlimax : Après de nombreuses péripéties, dramatiques les unes après les
autres, toute histoire doit connaître son apogée : il s’agit communément appeler le climax (ou
acmé). Cette dernière péripétie se trouve à la fin du récit est le point culminant d’une histoire.
C’est une récolte de tout qui a été semé en amant. Anticipé par les éléments introduits au
préalable. Le climax amène souvent la réponse dramatique posée du récit. Pour ce faire, on peut
séparer en deux catégories selon les enjeux qu’il concerne : Le climax dramatique et le climax
émotionnel. Le climax dramatique est plus lié à l’intrigue, aux éléments extérieurs et à l’action.
Tandis que le climax émotionnel, concerne les personnages, les conflits internes et relationnels.

25
La plupart des histoires ont à la fois les deux catégories de climax. L’ordre des climax indique
les priorités des récits.

Cependant, choisir de finir non sur une note haute, mais avec une chute totale de la tension est
le contraire du climax : Anticlimax. Il peut avoir son intérêt dans le genre comique ou
dramatique.

C. La résolution : Ainsi, après le climax, il faut faire redescendre toute la tension créer. Cela
s’agit de la résolution. C’est cette courbe descendante de tension qui va du climax jusqu’au
dénouement. Elle sort les personnages de la situation de crise de l’histoire. Cette résolution ne
doit pas sortir de nulle part, elle est au préalable préparée au fil de l’histoire. Étant donc une
résolution du climax, il existe la résolution dramatique et émotionnelle.

2.6.2.3 Le dénouement
C’est le moment final où on défait les nœuds. Là où on répond aux questions qui n’ont pas
encore de réponses. Ou décider de ne pas y répondre, c’est qu’on appelle une fin ouverte. A
l’image d’une dissertation, c’est la conclusion. Ouverte ou non, c’est à cette étape qu’on montre
ce qui a changé au cours de l’histoire. Quelle est la situation finale ? Elle doit être différente de
la situation initiale, changée par les événements de l’intrigue. Il peut s’agir des changements
externes, qui concernent l’univers du récit ou internes, lié à la façon dont les personnages voient
désormais le monde. Une histoire doit avoir des conséquences pour avoir un impact, le
dénouement c’est le moment où on observe ses conséquences positives ou négatives.

Il est très difficile de ne pas suivre ses grandes lignes lorsqu’on veut raconter une histoire. C’est
au tour d’elles qu’a été construite la structure en trois actes. Elle a fait ses preuves certes, mais
la maîtriser permet de briser ses règles afin de surprendre les téléspectateurs. Alors, dans la
réalisation de notre court métrage, nous nous servirons de cette structure (tout en surprenant le
téléspectateur), qui fonctionne à l’aide d’une montée en intensité des dangers et événements
auxquels fait face les protagonistes qui culminent au point fort de l’histoire (point médian)
jusqu’à la résolution de la problématique de celle-ci le dénouement.

26
Chapitre 3 Méthodologie de la réalisation
d’un court métrage

27
3.1 Planifier votre court métrage

La réalisation d’un court métrage présente trois grandes parties : la partie écriture ou théorique
(Pré-Production), la partie réalisation ou pratique (production ou le tournage) et enfin la partie
traitement (post-production). Liées entre elles, chaque partie à un impact sur l’autre. Un suivi
en ordre est obligatoire pour éviter d'ambiguïté et avoir des problèmes par la suite.

Réaliser un court métrage est avant tout un projet comme tout autre, alors la planifier serait la
première étape pour s’assurer d’une bonne gestion de temps (délais si nous nous présentons à
un concours). Plusieurs logiciels permettent d’établir un planning, nous vous proposons un
logiciel libre et simple que nous avons utilisé pour ce projet Gantt Project . Voici à quoi
l’interface ressemble :

Figure 2 : Interface de Gantt Project

Gantt Project est un logiciel libre de gestion de projet écrit en Java, ce qui permet de l'utiliser
sur divers systèmes d'exploitation. C’est un outil permettant de gérer vos projets sur le modèle

28
des diagrammes de Gantt. Ces graphiques peuvent d'ailleurs être imprimés, enregistrés aux
formats PDF et HTML ou exportés dans Microsoft Project ou un tableur afin d'être distribués
aux équipes concernées. Henry Laurence Gantt, (1861-1919), était ingénieur en mécanique et
consultant en management. Il est surtout connu pour avoir mis au point en 1910 le diagramme
qui porte son nom, très utilisé en gestion de projets. L'application permet de décomposer vos
projets en arborescence et d'assigner des ressources à chacune des tâches prévues au planning.
Il est possible de créer des dépendances entre les activités. Cette fonctionnalité se révèle
indispensable lorsque le travail accompli sur une tâche est nécessaire pour une autre partie du
projet. Le diagramme de Gantt est un outil utilisé (souvent en complément d'un réseau PERT)
en ordonnancement et en gestion de projet et permettant de visualiser dans le temps les diverses
tâches composant un projet. Sa prise en main est simple, d’autant plus qu’aujourd’hui, plusieurs
plateformes et chaînes YouTube nous aident.

3.2 Déterminer le format de votre court-métrage

Avant toute chose, sachez déterminer le format de votre court-métrage : De votre séquence
d’ouverture à votre générique, un court-métrage est avant tout un film d’un certain nombre de
minutes. Lié à l’histoire du cinéma, il a permis à Charlie Chaplin, Buster Keaton, ou encore aux
Frères Lumières de proposer du divertissement sur un moment court. Mais que veut dire
exactement court dans court-métrage ? Dan Gursky a identifié quatre types de court-métrage :

- Le court-cour : entre deux et quatre minutes. Construit sur une seule action dramatique (un
déclencheur) et toujours une résolution simple (trois la plupart du temps). Cette durée convient
particulièrement si vous écrivez un court-métrage comique. En comédie, on appelle ça un gag
avec une amorce et une chute. Il s’agit concrètement d’une ou deux scènes de quelques pages.
-- Le court conventionnel : 7 à 12 minutes. Cette durée vous permet d’explorer une action
dramatique. Même si vous ne pouvez suivre qu’une seule action dramatique (un personnage
avec un objectif subit un déclencheur et doit trouver une résolution à son problème), cette
longueur vous permet d’utiliser un ou deux rebondissements. Il s’agit concrètement d’un
document qui contient entre cinq et huit scènes (une quinzaine de pages selon le genre choisi).
- Le court-moyen métrage : de 20 à 25 minutes. Cette longueur vous permet d’explorer une
action dramatique complexe avec de multiples retournements de situation. Il peut contenir une
intrigue principale (celle du protagoniste) et des intrigues secondaires (c’est le format par
excellence de la sitcom, une série télévisée utilisant généralement un humour de situation et

29
s'inspirant de la vie quotidienne). Il s’agit d’un document de douze à quinze scènes majeures
d’une vingtaine de pages (ou plus si vous êtes en comédie où le rythme est plus rapide).

-Le long-court métrage : trente (30) minutes ou plus. Il s’agit d’un mini film en soi, construit
sur un 1-2-3 intrigue développé, une intrigue principale et des intrigues secondaires avec de
multiples retournements de situations. Il contient entre vingt et trente scènes au maximum pour
un document d’une trentaine de pages.

Entre ces différentes catégories, il existe bien sûr d’énormes différences de structure même si
parfois les durées sont proches. La durée maximale d’un court-cour est de quatre minutes, tandis
que la durée minimale d’un court-métrage conventionnel est de sept minutes. Entre les deux,
une différence de structure à connaître pour ne pas vous rater.

3.3 Pensez toujours en termes d’économie dramatique


La plupart des court-métrages sont fondés sur une économie d’expression artistique : les
scènes doivent être emblématiques parce qu’il n’y a tout simplement pas assez de temps pour
développer des nuances et tout montrer. Cette limitation est la source de votre challenge
dramaturgique : vous n’avez qu’une seule chance pour convaincre, ça passe ou ça casse. Voici
quelques conseils :

- Restez centré : votre unité dramatique doit être claire et précise. Un protagoniste, un
déclencheur, un plan, un ou plusieurs obstacles (plus votre conflit sera clair et évident,
plus vous maintiendrez une tension, plus votre intrigue sera efficace) et une résolution.
Ne tentez pas de résumer la vie de votre personnage ou de le caractériser en nuances par
une longue exposition, allez droit au but avec le maximum de conflits possibles.
- Cadrez le champ de l’action : compresser l’action sur un minimum de temps.
L’intrigue d’un court-métrage est toujours resserrée dans le temps (évitez les longues
périodes pour caractériser votre action). Plus vous augmentez la tension dramatique,
plus l’énergie sera concentrée, plus vous serez efficace. N’hésitez pas à vous aider d’une
horloge ou d’un compte-à-rebours (les Américains appellent cela un Time Lock) pour
assortir la compression temporelle d’un enjeu visuel. Votre personnage doit agir sous
une durée de temps précise sinon… il risque de… La tension et l’objectif vous aideront
ainsi à mieux structurer.
- Limitez le nombre de personnages : On y revient toujours, parce que vous n’avez tout
simplement pas le temps de connecter votre audience à un trop grand nombre de

30
personnages. Établissez un contrat clair avec votre spectateur sur un ou deux
personnages maximum. Dès que vous en dépassez trois, cela ne sent généralement pas
bon.
- Montrez qu'au lieu de dire, les Américains appellent cela Show don’t tell : dans un
temps réduit, vous devez absolument maîtriser l’art du visuel, de raconter une histoire
en images plutôt que par de longs dialogues qui ne feraient que ralentir votre récit.
- Limitez au maximum votre histoire : étant donné le temps court dont vous disposez,
ne perdez pas de temps à poser de nouveaux éléments toutes les cinq minutes mais
réutilisez chaque partie de votre courte exposition dans chacun des éléments que vous
voulez exposer. Demandez-vous toujours si vous ne pouvez pas réutiliser soit une
caractéristique d’un personnage, soit une action, car dans un court-métrage, même le
plus petit détail compte.

3.4 Travaillez toujours votre concept avant d’écrire votre court-métrage

Il ne faut pas penser qu’un court-métrage s’écrit plus vite qu’un long. Sa construction
n’est pas à négliger. Le court métrage, requiert de la précision et il est important d’avoir
clairement en tête votre concept avant d’aborder la continuité dialoguée.

- Ne vous servez pas d’effets spéciaux pour masquer les trous de votre structure :
Contrairement à un long-métrage, le court-métrage s’inscrit toujours dans une économie
artisanale. Évitez les effets et concentrez-vous sur l’histoire que vous voulez raconter,
car, qui que vous soyez, vous ne ferez jamais StarWars en dix minutes.
- Travaillez votre concept avec une ligne narrative claire : Évitez les multiples sous-
intrigues qui ne servent pas directement l’intrigue principale. Si vous arrivez à
construire une intrigue principale digne d’intérêt, cela vous servira amplement à peupler
le court temps dont vous disposez et à concentrer vos spectateurs sur votre personnage
principal.
- Tentez au maximum de proposer un high concept : le film court ne supporte pas bien
la dispersion. Si vous êtes en compétition avec d’autres courts métrages, pour sortir du
lot, votre narration doit être la plus claire possible, la plus dramatisée possible et la plus
originale possible. Un high concept vous propulsera immédiatement en tête de la liste
et s’il est bien réalisé, vous permettra sûrement de vous démarquer. En définissant le
High Concept, nous parlons de la prémisse de votre histoire, et non de ce qu'il se passe

31
dans les actes Un, Deux et Trois. La prémisse ou le thème, l'idée de votre histoire est au
cœur du High Concept. Donc, sans chercher à établir un High Concept, on voit que
toute idée peut devenir un High Concept. Autrement dit, il est l’année docte de votre
idée. L’histoire autour de votre idée qui vous a inspiré.

3.5 Éviter quelques erreurs


Afin de donner à votre court-métrage les meilleures chances de se démarquer, vous devez
être original : il ne s’agit pas de réinventer la dramaturgie mais de vous appuyer sur elle pour
construire une histoire personnelle qui vous ressemble et qui parle au plus grand nombre. Dans
cette optique, quelques lots communs sont à éviter, tant sur les rebondissements les plus souvent
usités que sur les types de personnages :

- La mort comme résolution finale (qu’elle soit accidentelle, résultant d’un meurtre
ou d’un suicide, etc.) : Faire mourir votre personnage à la fin de votre court-métrage
n’est pas forcément une bonne idée. Non seulement, cet élément dramatique est très
souvent usité, mais il est pauvre de sens la plupart du temps. Plus votre personnage sera
actif et aura à subir des obstacles, plus vous créerez de l’empathie. Sa mort prématurée
ne pourrait que vous coupez du téléspectateur, déjà habitué à ce genre de résolutions
anticipatives et des conflits par ailleurs.
- La menace par arme à feu : Comme la mort, montrer un personnage avec un pistolet
pointé sur lui est un lieu commun du court-métrage. Vous pouvez trouver mieux pour
challenger votre personnage.
- Trop de serial killer : Appelé en français “tueur en série”, c’est un criminel auteur
d'homicides qu'il réitère dans le temps. Selon la définition la plus répandue : << ce type
de criminel a commis au moins trois meurtres, dans un intervalle de temps, de quelques
jours à plusieurs années, séparant chacun de ces crimes>> : Wikipédia.
Attention à l’utilisation de cette thématique, mille fois traitée ces dernières années. Si
vous n’arrivez pas avec un axe complètement innovant sur le sujet, mieux vaut l’éviter.
- Faire une parodie : Bien sûr, cela a donné par le passé d'excellents petits films
amusants, mais la mode est passée et il vous sera difficile d’exprimer un point de vue
très original par ce prisme sans tomber dans la caricature, ou les clichés du genre.
Trouvez-vous une voie personnelle pour exprimer votre point de vue sur le monde.
- Ce n’était qu’un rêve : Il est parfois tentant d’amorcer la chute d’une histoire en
s’aidant du rêve ou du fantasme. Un personnage vit un cauchemar puis se réveille dans

32
son lit… ouf ! Bien sûr à éviter aussi, ce système a déjà été fait cent fois. Si vous ne
l’utilisez pas d’une façon différente, vous allez droit dans le cliché du court-métrage
d’étudiant.

La liste fournie ici n’est pas exhaustive, il existe encore une multitude de clichés sur le court-
métrage dont nous ne ferons pas écho dans ce document. Mais vous avez compris le sens de ces
mises en garde. Comme tout projet artistique dans un monde concurrentiel, pour réussir à faire
un court-métrage réussi et à vous démarquer, vous devez avoir une vision personnelle sur un
sujet et le traiter d’une façon originale en vous servant des outils dramaturgiques de base qui
servent à construire toute histoire. Un bon concept, clair et innovant, vous donnera les
meilleures chances de tirer votre épingle du jeu de l’exercice difficile que constitue la réalisation
d’un court-métrage.

3.6 Onze (11) étapes fondamentales


Ses onze étapes fondamentales font partie de la première phase de la réalisation d’un court
métrage : La phase d’écriture (de préparation).

3.6.1 Ecrire son PITCH


Le PITCH est un terme anglais qui désigne l’idée de votre court métrage. Ce concept qui
vous donne envie de voir être réalisé au cinéma. Cette étape est simplement ce qui vous pousse
à vouloir écrire un scénario ou raconter une histoire. Cette étape se résume à écrire en 1 ou 2
lignes l’idée ou le concept principal de votre histoire. C’est la synthèse, la thèse de l'histoire.
Trouver une accroche, une phrase qui synthétise l'histoire du film. Pas longue, mais pour autant
doit donner envie d’en savoir plus. Alors, votre PITCH, doit souligner clairement l’intrigue de
votre court métrage.

3.6.2 Trouver son thème


Très souvent, votre idée est tirée du sujet dont vous voulez parler. Mais l’inverse est aussi
possible, tirer votre thème ou sujet de votre idée de base. Le thème de votre film est le message
principal que votre film véhiculera. Votre court métrage peut par exemple parler de : La
jalousie, la recherche de l’amour, la solitude, le combat contre la maladie, ...etc. Vous l’aurez
compris, votre thème doit s’aligner avec votre genre. Choisir son thème, c’est aussi bien
connaître le genre qu’on veut se baser pour réaliser son court métrage. Il faut qu'en écoutant
votre thème, on réalise de quel genre de film il s’agit.

33
3.6.3 Définir clairement votre protagoniste(s) ou antagoniste(s) et leur
objectif
Votre protagoniste est votre héros qui fait vivre l’aventure. Au-delà du fait qu’il est le «
héros » de l’histoire, il est très important. C’est à lui que le public va s’attacher et s’identifier.
Ne tombez pas dans le piège de trop stéréotyper votre héros au risque de le rendre ridicule,
insipide et monotone. Trouvez des exemples de vraies personnes, des traits de caractères ou
physiques correspondant à son métier, son éducation etc…Posez-vous les questions suivantes :
Qui est-il ? Que fait-il ? D’où vient-il ? Où va-t-il ? Pourquoi y va-t-il ? etc. Souvent votre
personnage principal va devoir se « battre » ou « combattre » contre des ennemis. Ces ennemis
peuvent revêtir différents aspects. Cela peut être : un patron, une belle-mère, une femme, un
truand, ...etc. C’est communément ce que l’on appelle un antagoniste c’est à dire le personnage
qui s’oppose à votre héros. Le but de l’antagoniste est de faire échouer le protagoniste. Idem
que pour le protagoniste, l’antagoniste ne doit pas être stéréotypé. Faites une fiche personnage
ou si vous préférez une carte d’identité pour chaque personnage. Écrivez quelques lignes pour
l’aspect psychologique, de leurs traits caractères, …etc. Pour que l’on comprenne bien qui ils
sont. Qu’il n’y est pas d’ambiguïté. Au plus vous serez précis, au plus l’écriture du scénario
sera facile. Pour l’aspect psychologique prenez qu’un seul trait de caractère, ne vous piégez
pas. Voici une fiche technique qui pourrait aider :

Son contexte histoire Son contexte personnel Ses traits de caractères

- le lieu et l'année de naissance -nom, prénom, âge - introverti ou extraverti ? Intuitif ou


- le profil des parents (ethnie, milieu socio- -Y a-t-il de la famille ? non ...etc.
économique, âges) - capacités ou incapacités -victime/innocent/imposteur, etc.
- la structure familiale (frères, sœurs, cousins, etc.) physiques - Goûts et couleur
- religion si nécessaire -peureux, courageux, frustrés
- milieu, où vit-il ? -sa phrase ou sa maxime préférée, etc.
- influence de son passé et de
son environnement présent

Tableau 1 : Fiche technique des personnages

Avec Excel vous pouvez faire des fiches de vos personnages. Développez-les et imprégnez-
vous de leur vie, parce c’est l’histoire qui est au service de vos personnages.

34
3.6.4 Définir quelques obstacles
Les obstacles sont les péripéties se trouvant sur le chemin du protagoniste pour l'empêcher
d’atteindre son objectif, mais fait avancer l’intrigue jusqu'au dénouement final. On distingue
deux types d’obstacles : internes et externes.

Les obstacles internes sont liés à votre personnage, c'est-à-dire à la manière dont votre héros
voit le monde au début de son aventure ou les phobies qu’il a. Par exemple, si votre héros craint
les serpents et que, durant le film, il est confronté à cette phobie, il sera face à un obstacle. Cela
peut aussi être le fait qu’il ne veuille plus parler à son père. Pour réussir sa « mission » il devra
renouer avec lui pour avancer. Ou encore des complexes, etc.

Quant aux obstacles externes sont tout le reste : personnages, situations, événements, ...etc.

3.6.5 Écrire son synopsis


Le mot synopsis tire son origine du grec ancien συνοπτικος / synopticos signifiant « vue
d'ensemble », apparu dans les années 1830 dans sa forme masculine, et dans les années 1840
sous sa forme féminine. Il est le récit décrivant l’ébauche ou résumé d'un scénario. Le synopsis
décrit les grandes lignes du début, milieu et fin de votre histoire. Dans d’autre cas, uniquement
le début. Il répond aux questions : Qui, où, quoi et quand ? C'est l'intrigue présentée sous sa
forme la plus basique. Il est de 1 à 3 lignes selon le format de votre court métrage. Il contient
les éléments essentiels du film, notamment le personnage principal, l’intrigue soulignant ainsi
les points forts de votre histoire. Il doit donner l'idée générale de ce que nous verrons et
comment nous le verrons. Mais sans trop rentrer dans les détails de peur d’arracher le suspense
au lecteur. Pour l’écrire, il faut :

- Vous demandez quels sont les éléments de votre récit qui vont accrocher le lecteur
et les mettre en avant.
- Délivrer les informations qui vont initier l'intrigue et la laisser en suspens pour
titiller sa curiosité.
- Faire comprendre les enjeux mais laisser le lecteur dans le questionnement.

Vous pouvez vous inspirer du <<Voyage de héros>> de Joseph Campbell et Christopher


Vogler. Il est préférable à cette étape, d’opter pour le résumé des trois grandes parties de votre
histoire : Début, milieu et fin. Parce qu'en le faisant, l’étape suivante serait plus facile.

35
3.6.6 Rédiger le traitement
Maintenant que votre histoire est claire suite à votre synopsis, vous pouvez aller en
profondeur avec le traitement. Raconter toute votre histoire du début à la fin, sans les dialogues.
Juste raconter ce que disent les personnages. Cette partie peut aller d'une à trois pages selon le
format de court métrage choisi. Garder la chronologie de votre histoire et raconter là au présent
ainsi de bien préparer votre séquencier. En résumé, le traitement, c’est votre histoire dans son
intégralité.

3.6.7 Etablir le séquencier :


Une fois votre histoire résumée dans le synopsis et bien détaillée dans le traitement, cette
étape vous permet de structurer votre récit en scène. D’abord, vous devez diviser votre histoire
en séquences (parties ou scènes). Ensuite, développer chacune des séquences mais de manière
résumée c'est-à-dire sans dialogue, soit l’inverse d’une continuité dialoguée : ce que les
personnages se disent doit être raconté et non prononcé. Présentant ainsi le résumé de chaque
scène numérotée. Cette étape précède le scénario d'un film, sous sa forme simplifiée d'une
succession de séquences. On décrit en grande ligne, dans chaque scène : le lieu où la scène se
passe, le moment de la journée (jour ou nuit) et enfin ce qui se passe. Tout en suivant la
chronologie de votre histoire. Voici-ci à quoi pourrait ressembler un séquencier

36
Figure 3 : Un exemple d'un séquencier

Toutes les 7 premières étapes peuvent être réalisées avec un outil simple comme world.

3.6.8 Établir le scénario


Le scénario appelé également continuité dialoguée, est un document écrit par un ou plusieurs
scénaristes qui permet la mise en production et la réalisation d'une œuvre audiovisuelle, qu'elle
soit un long métrage de cinéma, un téléfilm, un épisode de série télévisée, un documentaire, un
court métrage, un clip, ... Wikipédia

Le scénario comprend deux grandes parties : une partie sans dialogue et l’autre avec dialogue
appelé continuité dialogué.

- Le scénario sans dialogue : Il détaille toutes les scènes sans inclure les dialogues.
Chaque scène est titrée et numérotée. Des indications sont en majuscule au début de
chaque scène. Elle commence par le lieu : EXT. (extérieur) ou INT. (Intérieur) pour
l'éclairage. Le lieu est précisé pour faciliter le tournage : exemple un appartement ou
une voiture.
Ensuite il y a une indication de temps, par exemple le moment de la journée
(JOUR/NUIT/AUBE/SOIRÉE/APRÈS-MIDI/ CRÉPUSCULE). Il faut éviter d'avoir
une scène dans un lieu ou un moment unique.
Exemples : INT-APPARTEMENT DE JEAN - NUIT / EXT – LA PISCINE –MATIN.
Comme asus, au moment du tournage, toutes les scènes qui se passent dans même lieu
ou le matin sont tournées en même temps.
Et enfin, les décors sont décrits ainsi que les personnages. Mais se contenter d'un
nombre restreint de personnages et de lieux.
- Le scénario avec les dialogues : Les dialogues sont centrés sur la page avec le nom
du personnage en majuscule. Faire des phrases simples et courtes ; tous les mots
comptent. Avant d'écrire les dialogues, effectuer des recherches sur les personnages
(période, lieu de vie, profession, lieu de travail, loisirs, lieux de loisirs, âge, histoire,
éducation, caractère, goûts, etc).

Les deux parties ensemble forment le scénario. Voici la scène 5 d’un bout du scénario intitulé
<< Après vous >>, un film de Pierre Salvadori. Scénario de : Pierre Salvadori / Benoît
Graffin Avec la collaboration de David Léotard :

37
5. INT. NUIT / APPARTEMENT ANTOINE (Numéro de la scène. Intérieur ou
Extérieur. Moment de la journée/Nom du lieu)

Antoine est au téléphone. Il pose une couverture sur un petit lit, installé dans une pièce
minuscule, genre débarras. Il paraît inquiet et chuchote. (Description de la scène).

ANTOINE (Nom du personnage)

Bien sûr que je suis désolé mais là je ne peux vraiment pas sortir… Mais je me
suis fourré dans rien du tout. Pourquoi tu me dis toujours des trucs comme ça ?
Je veux juste lui tenir compagnie, c’est normal, c’est la famille. (Dialogue)

Il se dirige vers la porte des toilettes. (Action de la scène)

ANTOINE

Je sais pas, il m’attendait en bas de chez moi. Il vient de débarquer à Paris pour
trouver du travail et il ne va pas très bien, voilà c’est tout ! Hein ? …Au second
degré …Du côté de la femme de… Mon père… Oui de ma mère, si tu veux …
Attends, excuse-moi une seconde…

Antoine couvre le combiné et se rapproche de la porte… Pas un bruit.

ANTOINE

Ça va ? ça va…? Ça va ? …

L’homme ouvre la porte. Il a le regard douloureux, les yeux rouges, gonflés, bouffis par les
larmes et la tristesse. Ils se fixent. La voix de Christine dans le combiné vient briser le silence.

ANTOINE (surpris) indication donnée à l'acteur entre parenthèses

Pardon ? Oui… Mais bien sûr, viens, viens… Mais évidemment on t’attend pour
dîner… Avec plaisir… On est ravi…

Antoine raccroche. L’homme le regarde encore.

ANTOINE

Ça vous dirait de grignoter un petit truc… léger ?

En général, la première page est destinée à l’affiche de votre court métrage

38
Figure 4 : Première page du film <<APRES VOUS>>

La seconde page, au titre de votre court métrage, le nom du réalisateur, des scénaristes et
l’origine de l’idée du film : soit inspiré de faits réels ou une idée originale d’une personne.

Figure 5 : Deuxième page du film <<APRES VOUS>>

39
Enfin de la troisième pages jusqu’à la dernière toutes les scènes numérotées de votre histoire.

Figure 6: Scène 1 du scénario << APRÈS VOUS>>

La scène 1 de cette figure, montre la nécessité de prévoir son générique de début. C’est-à-dire
comment et par quoi est-ce que vous voulez que votre court-métrage commence.

Plusieurs logiciel sont disponible pour obtenir ce résultat de mise en page de votre scénario. Il
y’a de ceux qui sont payant et d’autres gratuit. Durant tout le long de notre travail, nous avons
utilisé un logiciel gratuit mais très performant CELTX.

40
Figure 7: Interface du logiciel de scénario CELTX

Écrire un scénario de film, un projet de pièce de théâtre, un storyboard ou encore une bande
dessinée, tout cela peut s'effectuer assez facilement avec un seul logiciel gratuit et
multiplateformes : CELTX

Démarrer un projet : Une fois le logiciel installé, on se trouve face à une interface proposant
des modèles de projets disponibles : film, scénario, théâtre, pièce radiophonique, storyboard,
bande dessinée et texte. Par défaut, les réalisations effectuées sont enregistrées au format natif
sous l’extension. celtx. Nous pouvons aussi parcourir notre ordinateur, si nous avons d’anciens
projets.

41
Figure 8 Ongle scénario dans CELTX

Dans la figure 4, nous vous présentons l’une des scènes du scénario de <<TIRAILLE>>. Ce
logiciel est complet et très simple pour tous ceux qui veulent débuter dans l’écriture d’un court
et long métrage.

CELTX à quatre grande parties : Le catalogue master, le scénario, le canevas et enfin le


storyboard qui sera notre prochaine étape fondamentale dans cette partie d’écriture.

42
Nous sommes présentement dans l'onglet scénario. A gauche en haut, nous voyons une
Bibliothèque du projet de tous les projets de vos films : le titre du projet avec les 4 parties. En
bas à gauche en dessous de Bibliothèque du projet, se trouvent les scènes. Là où sont disposées
toutes vos scènes numérotées.

La petite fenêtre <dialogue> en bas de l'onglet catalogue master, peut être déroulée afin de voir
toutes les parties du scénario.

Figure 9: Différentes parties du scénario

Comme décrit sur la figure 5, toute scène commence par une en-tête mais pas nécessairement
après l’action.

En-tête : En cliquant dessus, l’en-tête vous permet de mettre : l’endroit de la scène (Intérieure
abrégé INT ou extérieur abrégé EXT), le temps de la scène (Jour, Nuit,etc), le lieu de votre
scène ( A l’école, dans un restaurant, etc…). Toutes les en-tête de vos scènes sont dans
automatiquement numérotées et stockées dans la partie scènes.

Action : Cette partie, nous décrivons l’action d’un acteur dans la scène

Personnage : Cette partie nous donne la possibilité d’écrire le nom du personnage qui doit
prendre la parole. Le logiciel l’a déjà mis en majuscule et centrée de manière à ce que son nom

43
soit lisible. Il faut noter que tous les personnages insérés dans les scènes sont stockés dans le
catalogue master. Voir la figure 6 ci-dessous :

Figure 10: Catalogue master

44
Dans cette interface, nous détaillons nos personnages. CELTX nous permet même d’attribuer à chacun
un ID et l’acteur qui doit jouer le rôle.

Dialogue : Cette partie, vous permet de mettre tout ce qui se dit entre les personnages.

(Indication) : Cette partie permet de donner un acteur spécifique avant sa prise de parole, ce
qu’il doit faire comme action.

Transition : Positionner en fin d’une scène, cette partie permet de dire comment voulons nous
passer d’une scène à une autre. Elle est souvent facultative si nous ne sommes pas réalisateurs
(personnes qui réalisent, rendent réel et dirigent un film). Quelques transitions au cinéma les
plus utilisées :

- La coupe franche : Consiste à raccorder le dernier plan d’une scène au premier d’une
autre. Cette transition donne la sensation que les images sautent. C’est un CUT
(coupure) invisible mais qui joue sur la continuité de l’action. Son but est de laisser le
téléspectateur immerger sans le sortir du rythme de l’histoire. Utilisé très souvent lors
d’un dialogue donnant la parole à chaque personnage du film.
- Le fondu enchaîné : En termes d’image, c’est un effet ajouté au montage permettant
une transition entre deux images : la première disparaît lentement pendant que la
suivante apparaît pour donner l'impression que les deux se croisent. Et en termes de son,
c’est un effet permettant une transition entre deux sons : le premier s'atténue peu à peu
pendant que le suivant augmente de plus en plus.
- Fondu au noir : C’est une transition qui montre la disparition progressive de l'image
qui s'évanouit dans le noir complet. Ou l’apparition d’une image qui apparait pour
donner suite à un noir. Elle est souvent utilisée pour la fermeture d’un chapitre.
- Cut au noir : Similaire au fondu au noir, mais il est un peu plus violent. Pas progressive,
il marque un sens dramatique. Il peut se fondre aussi sur un décor noir lors du tournage.
- Raccord forme : Plus créatif, cette transition permet de faire correspondre deux formes
entre le dernier plan ou scène avec la scène suivante.
- La transition transformation : C’est une variante du raccord forme qui dirige le regard
du téléspectateur sur l’effet en lui-même. On peut trouver cet exemple dans film << Il
faut sauver le soldat Ryan>>.
- Le rideau : Cette transition utilisée au montage, elle permet de tirer le premier plan de
la séquence sur le dernier plan de la séquence de façon horizontale ou verticale et même

45
tout type de forme. Nous trouvons cette transition très répandue dans le film de science-
fiction<<Start Wars>>.
- La transition volet : Elle est située entre le la transition rideau et raccord forme, mais
préparer en avance au tournage et finaliser au montage. Elle consiste à prendre un objet
pour le placer entre le sujet et la caméra en bouchant celle-ci. On prend ensuite le plan
ou scène suivant et refait la même chose.
- Raccord son : Il y a deux sous types de cette transition. Le J CUT, consiste à faire
entendre le son de la scène qui va suivre dans la scène qui n’est pas encore terminée. Et
le L CUT, est l’inverse, le son de la dernière séquence est encore en activité jusqu'à la
scène suivante.
- La fausse continuité : Elle consiste à tromper le téléspectateur en lui faisant croire que
la scène n’est pas terminée alors qu’une nouvelle a déjà commencé. L’exemple le plus
parlant pour nous est dans le film <<Le silence des Agneaux>>.

Cette liste n’est pas exhaustive, elle nous permet de comprendre la profondeur de la transition.
Et montre à quel point, il est facultatif pour les scénaristes de les préciser dans leur scénario.

Valeur de plan : CELTX nous donne la possibilité d’indiquer comment voulons-nous une
scène. Sur quel plan ou angle de vue ? Les figures 7 et 8 illustrent combien de plans on distingue.

46
Figure 11: Schéma des différents plans d’un personnage avec son environnement

- Plan général : il couvre un vaste ensemble qui situe le décor dans son cadre vu à très
grande distance
- Plan d'ensemble (PE): Il présente le contexte géographique et l'atmosphère de la scène
- Plan large : il met en place des personnages
- Plan par-dessus l'épaule dans le sens du regard du personnage
- Plan de 2 personnages et de 3 ou plus
- Plongée : caméra au-dessus du regard du personnage (créé un sentiment d'infériorité,
de vulnérabilité)
- Contre-plongée : caméra au-dessous du regard (crée un sentiment de puissance)
- Plan incliné : caméra suit un angle diagonal

47
Figure 12: Schéma des plans d’un personnage A

- TGP : très gros plan. Permet de mettre l’accent sur les émotions d’un acteur (son
expression facial)
- GP : gros plan, il met en valeur un élément extrêmement précis : regard, doigt, téléphone
- PRP : plan rapproché poitrine, Il sera perçu comme plus intime par le spectateur. Il
cadre les personnages un peu en dessous les aisselles. L'accent n'est plus mis sur la partie
haute du corps du personnage mais bien sur son visage. L'objectif est clairement de
comprendre les intentions et la psychologie du personnage.
- PRT : Plan rapproché taille. Il cadre les personnages au niveau de la ceinture. L'accent
est mis sur le personnage et ce qu'il dit ou fait sans pour autant oublier son corps.
Certains éléments du décor apparaissent encore en arrière-plan pour placer le contexte.
... Il cadre les personnages un peu en dessous les aisselles.
- PA : plan américain jusqu'à mi-cuisses. Au cinéma, lorsqu'une personne est cadrée de
la tête jusqu'à mi-cuisse, on parle de « plan américain », également appelé «plan 3/4».
Comme son nom l'indique, cette expression nous vient d'une habitude née aux Etats-
Unis, notamment dans les westerns tournés à partir des années 1910.

48
- PM ; Plan moyen, personnage en pied. Il cadre un ou plusieurs personnages en pied. Il
concentre l'attention du spectateur sur le ou les personnages, éventuellement dans un
espace qui les situe. Le Plan moyen ou Plan pied, cadre le personnage en entier, il faut
veiller à laisser de la marge au-dessus et en dessous de l'acteur.

Figure 13: Schéma des plans d’un personnage B dans un décor

Enfin pour la première page de votre scénario, CELTX propose un onglet prédéfini pour le réaliser. De
ce fait, aller en bas et cliquer sur l’onglet page de titre.

49
Figure 14: Onglet page de titre

3.6.9 Etablir le storyboard


Le story-board illustre et raconte chaque scène de film du début jusqu'à la fin de l'histoire
par des dessins plus ou moins élaborés. Cette étape est destinée aux réalisateurs. Un scénariste
n’est pas obligé d’y aller en profondeur. Elle sera mieux développée en détail avec le découpage
technique lors de la production ou tournage du film. CELTX nous donne aussi accès à cet outil.
Ci-dessous, la figure 13, qui nous montre à quoi ressemble un storyboard sur CELTX.

50
Figure 15: Première page du Storyboard de Tiraillé

Dans cet onglet nous disposons premièrement du titre de la scène au niveau de 1.


Deuxièmement, au niveau du 1.1 le type de plans que nous voulons utiliser sur cette scène. Le
logiciel permet d’ajouter une image de votre scène de tournage après un repérage. Au-dessus
de votre image, il y a un espace de texte pour décrire votre scène. Comment voulez-vous la

51
filmer ? Et en dessous, vous avez une feuille de dessin appelée Shot pour illustrer vos
explications.

Figure 16: Shot 1.3 du storyboard de Tiraillé

Dans cette feuille de dessin, vous avez une palette à droite disposant de tous les outils d’un
tournage de film.

L’ongle Canevas, nous facilite la visualisation d'une scène par le biais d'une schématisation.
Des éléments (palettes, traits, formes géométriques) situés en haut et à droite de l'interface
peuvent être utilisés par simple glisser-déposer afin de préciser la position des caméras, des
lumières, des personnages, etc. Ces outils sont faciles à déplacer, à orienter et à redimensionner.
Le site du logiciel propose des extensions complémentaires payantes qui permettent d'étoffer
l'offre modulaire. Enfin on peut ajouter au projet initial divers composants et en particulier les
suivants : plan de travail, marque-page, calendrier, fichier.

3.6.10 Imprimer votre document de tournage notamment scénario


De ce fait, on se dirige tout en bas sur Mise en forme/PDF.

52
Figure 17: Onglet Mise en forme du scénario

Aller sur option de tournage, cocher les sauts de ligne entre les scènes pour faciliter la lecture.
Ensuite dérouler la fenêtre afficher les numéros de scène pour la mettre à gauche. Afin que vos
scènes soient numérotées comme sur la figure 6. Il faut noter que la mise en forme ne se fait
que si vous avez la connexion.

3.6.11 Rédiger la note d’intention


Généralement, si vous débutez dans ce milieu, vous n’avez pas assez de moyens pour réaliser
votre court-métrage. La note d’intention est destinée à une maison de production, ou
directement à un producteur, pour exprimer en quelques phrases le pourquoi de votre film ?

Lors d’une demande d’aide de financement, à part la note d’intention d’autres éléments doivent
y figurer. Ses éléments peuvent varier selon les maisons de productions ou les producteurs, mais

53
en général voici ce qu’ils désirent: Titre du projet, son genre, la durée du film envisagée (en
minute pour un court métrage), Support de tournage (ex : HD, 16, 35, 2k, 4k, DVCAM, Super
8…), langue(s) de tournage, sa dates envisagées, les lieux de tournage prévus, les comédiens
souhaités (information facultative), Information de l’auteur du projet, le réalisateur (et co-
réalisateur ) avec ses notes , le synopsis, le scénario, les information du réalisateur, et enfin dire
si le scénario est-il tiré d’une œuvre préexistante ?,...etc.

3.2 La production
Au cinéma la production ou tournage d’un film quel que soit son format court ou long est d’une
grande importance. Si la phase d’écriture est la base, la préparation et le soubassement, le
tournage lui est le cœur de la réalisation d’un court métrage. Négliger cette étape, c’est ne pas
voir son film se réaliser. Parce qu’on peut bien se préparer, mais si on ne se met pas en action,
la réalisation de notre film ne se fera pas.

Comme précisé dans le story-board, le film est divisé en séquences, puis en scènes et enfin en
plans. Dans le langage du cinéma, le plan est une prise de vue sans interruption. Le plan est
caractérisé par « ça tourne » qui signifie que la caméra commence à enregistrer et « coupez »
qui marque la fin de la prise. C’est une partie immense et d’une grande ampleur, voici quelques
étapes à suivre : se munir d’une équipe et se répartir les rôles ; repérer les lieux de tournage
les valider techniquement ; faire un découpage technique et détaillé son storyboard ; faire
l’inventaire des équipements ou matériels ; organiser les castings d’acteurs ; tourner les
scènes et enfin sauvegarder vos données.

3.2.1 Se répartir les rôles :


La charge est tellement grande dans cette partie peut importer le format de votre court métrage.
Même s'il s'agit simplement d’un court métrage de 4 min, pourriez-vous filmer vous-même ?
Certainement non, si vous voulez vraiment que votre court métrage se distingue. Voici une liste
non exhaustive de quelques rôles :

- Le réalisateur : C'est le responsable artistique du film. Il va s'occuper de la partie mise


en scène. Il est beaucoup en relation avec les comédiens ou acteurs mais aussi avec 2
techniciens : le chef opérateur et l'assistant réal. Le réalisateur travaille sur le choix
des plans et le jeu d’acteur des comédiens.

54
- L'assistant réalisateur : C'est un peu le chef d'orchestre du tournage. Sa mission c'est
de faire tenir le programme de la journée. Il doit coordonner tous les postes ensemble
au service de l'artistique.
- La (ou le) scripte : Toujours dans le département mise en scène. Elle tient plusieurs
rapport et est chargée de vérifier les faux raccords (un manque de cohérence entre deux
plans d'une même scène). Elle doit avoir nécessairement la fiche technique.
- Le chef opérateur : C'est le responsable de l'image. L'image peut se diviser en 2 pôles
: la partie lumière et la partie caméra. Le chef opérateur est le responsable des deux, il
travaille en collaboration avec le réalisateur, le chef déco, l'assistant opérateur et son
chef électro. La partie lumière s’agit de la disposition des lumières sur un tournage.
Quant à la partie caméra, sa position durant les scènes.
- L’assistant opérateur : Il s'occupe d'installer la caméra même si c'est le chef opérateur
qui va choisir les réglages. Il est responsable du matériel de prise de vues : caméra,
objectifs, accessoires... dont il assure la mise en œuvre. Selon la grandeur de projet, on
peut avoir plusieurs assistants opérateurs pour aider le chef opérateur dans son rôle. En
effet, le cadreur ou caméraman débute souvent en tant qu’assistant opérateur.
- Le chef electro: Il est chargé du département électricité qui est un sous-département
du département image. Il va s'occuper de tout ce qui est lumière, ce sera à lui de créer
l'ambiance lumineuse que veut le chef opérateur.
- Le chef machino : Il s'occupe de toute la partie machinerie : travelling, grue… En
général c'est aussi lui qui s'occupe de gérer le clap. Le machino est normalement le plus
bricoleur du tournage. Le clap ou claquette est un outil utilisé lors du tournage d'un film,
d'abord pour identifier les plans et numéroter leurs prises, et ensuite pour faciliter au
montage la synchronisation du son et de l'image, qui sont enregistrés sur des supports
séparés. Voici une image illustrative :

55
Figure 18: Clap de tournage de film

Nous vous conseillons si vous n'avez pas de clap, d'enregistrer directement vos sons dans
l’appareil vidéo. Cela facilitera aussi au montage, plus besoin de synchronisation. Le travail de
montage se fera donc plus rapidement.

- Le chef opérateur son : C'est celui qui est chargé du son direct sur le tournage. Soit il
est tout seul, soit il a un assistant avec lui qui fait le perchman. Appelé aussi perchiste,
il ou elle est en charge des prises de son durant les tournages. Son outil est appelé la
perche. Il le dispose au-dessus assez prêt pour enregistrer le son, mais sans rentrer dans
le champ(cadre) de la scène. Voici une image illustrative :

56
Figure 19: Un perchman sur une scène de tournage

Le chef opérateur son peut aussi avoir un troisième assistant son qui va s'occuper de
poser les micros sur les acteurs mais de façon qu'ils ne soient pas visibles à la caméra.
Pour la prise de son, si vous n’avez pas cet outil la perche, nous vous proposons deux
méthodes : la première, est propre soit un manche à balais et d'accrocher son micro sans
fil et la seconde de dissimuler des micros-cravates sur vos acteurs lors des dialogues en
plan serré.

- Le directeur de production : Il s'occupe de toute la partie logistique métal du tournage.


C'est-à-dire qu'il va s'occuper de réserver les lieux, s'arranger que tout le monde soit
payé, etc... Il n'est pas tout le temps sur le tournage, car il gère souvent la paperasse dans
son bureau. La mission du directeur de prod, c'est de faire tenir le plan de travail pour
ne pas être hors budget.
- Le régisseur général : C'est le bras armé du directeur de prod. Si le directeur de
production est plus dans une gestion théorique, le régisseur général va passer à l'action.
- Le HMC (Habillage, maquillage, coiffure) : Il peut y avoir une personne qui va
s'occuper des trois, ou une personne par lettre ou encore une maquilleuse / coiffeuse et
une habilleuse. Parfois aussi c'est quelqu'un de la mise en scène qui gère l'habillage.

57
- Le pôle déco : Dedans il y a le chef décorateur, il va travailler l'ambiance plastique du
film. Il aura toute une équipe composée : d'accessoiriste(s), d'ensemblier… C'est surtout
sur les gros projets où il y aura une équipe déco, sauf si le tournage est orienté sur la
déco.
- Le directeur de casting : Chargé de trouver les acteurs par une audition
- Le repéreur : Chargé de trouver des lieux de tournage. C’est une fonction occupée
généralement par le réalisateur, ses assistants, ou par des membres de l’équipe de production.
- Le chorégraphe : C’est celui qui s’assure des mouvements de la scène, de la beauté et
du synchronisme des mouvements des acteurs. Présent dans les films de genre action,
pour les combats et du genre comédie musical pour la danse.

La liste n’est pas exhaustive, selon les besoins, vous devez trouver des personnes compétentes.

3.2.2 Repérer les lieux de tournage et les valider techniquement


Après un départage de rôle, le repéreur est chargé de trouver des lieux adéquats pour des scènes
nécessitant d'être tournées en extérieur ou en intérieur en dehors des studios. Ces décors sont dits «
naturels » car ce ne sont pas des décors reconstitués. Cette recherche peut être effectuée par le réalisateur,
par ses assistants, ou par des membres de l’équipe de production. Ils cherchent et trouvent les décors
correspondants aux impératifs de mise en scène, s’assurent de la faisabilité technique et pratique du
tournage. Ils présentent ensuite les clichés du décor au réalisateur en vue de leur validation définitive.
Cette étape est généralement réalisée pendant la pré-production, mais nous avons tenu à ce qu’elle se
trouve dans la production, pour simplifier les choses au débutant et permettre de bien réaliser son
découpage technique. Puisque nous connaissons les lieux de nos scènes.

3.2.3 Faire un découpage technique et détaillé son storyboard


La réalisation d’un film est un projet, donc mieux la planifier garantit sa réussite. Et l’un des
moyens de faire est le découpage technique. Un découpage technique c'est quoi ? Cette étape
se déroule une fois que votre scénario est terminé (continuité dialoguée). Le scénario n'est pas
un document technique, il n'a aucune indication d'axe, de focale, de valeur de plan, les
mouvements de caméra etc… Il faut donc un outil qui explique la vision du réalisateur. Cet
outil est le découpage technique accompagné du storyboard.

Un découpage technique se présente dans la majorité des cas sous forme de tableau. Il est
destiné à l’équipe technique pour traduire les choix d’optiques, les valeurs de plan et les
mouvements de caméra souhaités par le réalisateur pour traduire son scénario en images. Grâce
à ce document, l’équipe technique sait ce qui doit être tourné bien avant le tournage mais aussi

58
durant le tournage. En somme, le découpage technique sert de « checklist » de ce qui doit être
fait.

N° de Séquence Action Image Son ou audio Raccord et


ou Plan et lieu transition

Numéros des Description des Description de Composition de Précision la


scènes et des actions des l’image précise la bande sonore nature du
plans qui y scènes que l’on doit de façon précise raccord et de la
figurent voir à travers et le statut des transition de la
l’objectif de la sons : in, hors scène
caméra champ et off

Tableau 2: Découpage technique

- Dans la colonne 1, on précise les numéros de la scène, sa durée et éventuellement le


lieu. Il se peut durant une scène, il y a plusieurs plans, alors il faut les détailler.
- Dans la colonne 2, on décrit de manière précise chaque action durant tout le temps de
la scène.
- Dans la colonne 3, on décrit l’image précise que voit l'objectif de la caméra. Nous
pouvons citer comme exemples: échelle du plan(plan général, ensemble,...); plan fixe
ou mouvement de caméra(panoramique, travelling,...) en précisant les déplacements
(exemples: travelling latéral, circulaire à 180°,...) et indiquant les mouvements
combinés (panoramique/travelling); angle de prise de vue( normal, plongée, contre-
plongée, oblique); position des personnages dans le cadre (à droite, gauche, au
centre); position du personnage par rapport à la caméra(de face, de dos, profil droit,
profil gauche, ¾ dos, ¾ face) au début et à la fin du plan ; le mouvement de caméra à
entrer ou sortie du champ et enfin le déplacement du personnage dans le décor
(entrée ou sortie de champ par la droite, gauche, l'horizontal ).
- Dans la colonne 4 : On décrit la bande sonore c’est-à-dire indiquer l’ambiance de son
précise (de mer, de rue, d’école, de marché,etc), préciser les bruitages, la musique
ajoutée, et enfin indiquer l’intensité sonore et ses variations (son en décalage avec
l’image en avance ou en retard).

59
- Dans la colonne 5, on précise la nature du raccord et/ou de la transition. En ce qui
concerne le raccord, il permet de renforcer la continuité et la cohérence des plans
(direction, mouvement et regard,), des champs, contre-champs, dans l'axe et
changement d’axe. Enfin les transitions sont décrites : fondu enchaîné, au noir, au blanc,
…etc.

Voici un exemple de découpage technique sur cette figure :

Figure 20: Exemple du découpage technique

Le découpage technique permet une organisation optimale du tournage. C’est un gain de temps,
il nous aide aussi à éviter de perdre beaucoup d’argent parce qu'on vérifie la faisabilité de toutes
les scènes. Sous contraintes des idées du réalisateur. Grâce à ce document, l’assistant réalisateur
est en mesure de diriger son équipe et de répartir les tâches. Il sert également à la production, à
estimer les coûts et le temps nécessaire au tournage. Il permet durant la phase de montage au
monteur de reconstruire l’idée initiale du réalisateur. Le découpage technique est un élément
également destiné au directeur de la photographie pour préparer en amont ses choix d’éclairage.

Le storyboard, quant à lui, est une traduction en dessins des choix pris lors du découpage
technique. Si en tant qu’auteur, le storyboard est plus parlant, les techniciens préféreront, eux,
connaître les choix d’optiques qu’essayer de les deviner au storyboard. Certes CELTX nous

60
permet de le faire, mais il est aussi possible de dessiner à la main. Voici un storyboard dessiné
à la main

Figure 21: Un storyboard des échelles des plans dessiné à la main

Le storyboard et le découpage technique peuvent se mettre ensemble. Vous pouvez ajouter à


votre tableau une colonne storyboard. Cependant, il faut noter que l’un ne remplace pas l’autre
(voir la figure 20).

3.2.4 Faire l’inventaire des équipements ou matériels :


Aller tourner sans définir son matériel de travail, est la meilleure façon de rater son tournage.
D’où la nécessité de cette étape. Le tournage est comme un examen que nous allons passer,
quelques outils sont nécessaires pour assurer sa réussite. L’un des outils fondamental est le

61
stylo. Sans lequel, votre examen tombe à l’eau peu importe toutes vos connaissances et votre
préparation. Pour le tournage, le stylo est votre caméra. Rassurez- vous de bien la choisir, de
préparer des batteries, cartes mémoire et surtout de la paramétrer. Dans la réalisation de ce
projet nous utiliserons la caméra de modèle Sony. Voici quelques paramètres fondamentaux
possible de voir aussi sur d’autres modèles de caméra

- Le premier paramètre à régler est le ratio de votre image (ratio d’aspect). Le format
d'image ou ratio d'aspect, qu'est-ce que c'est ? Très simplement, c'est le rapport hauteur
(horizontale) ou longueur (verticale ) de votre image. Les proportions peuvent être
difficiles au début, mais il y en a quelques-unes principales (16: 9, 21: 9 et 4: 3) à
connaître et comment leur utilisation affecte le style de vos vidéos. Au cinéma, le plus
utilisé est le ratio 16:9. Pour régler ce paramètre consulter le menu de votre caméra et
trouver le ratio d'aspect. Le modèle d’appareils que nous utiliserons pour notre court
métrage est le Sony. Voici une image du menu du Sony alpha 7S II

Figure 22: Guide de paramètres vidéo du Sony alpha 7s

- Le second paramètre à régler est la fréquence d’image. Le nombre d’images par


seconde ou images à la seconde est une unité de mesure correspondant au nombre
d'images affichées en une seconde par un dispositif. La mesure de la fréquence
d’affichage peut également s'exprimer en hertz. Plus le nombre d'images est élevé, plus
l'animation semble fluide : Wikipédia. Au cinéma, le nombre d'images par seconde,
qui était au début de 16 images par seconde, était peu respecté car la fluidité n'était pas
parfaite. Lors du passage au cinéma sonore, le nombre d'images par seconde est
normalisé à 24 images par seconde. Cependant il est possible d’augmenter non

62
seulement en fonction de que vous voulez obtenir à l’image (du ralenti) , mais aussi par
rapport à la zone géographique et les éléments lumineux. En effet, par rapport à la
fréquence de courant , aujourd'hui nous avons le choix entre NTSC et PAL. Le PAL et
NTSC sont deux standards utilisés dans la vidéo analogique. Le format PAL est
principalement utilisé en Europe, Russie, Australie, Brésil et quelques pays asiatiques
comme la Chine. Le NTSC quant à lui est surtout utilisé par les États-Unis et le Japon.
Le NTSC a une cadence à 30 fps pour être synchronisé avec la fréquence du courant
alternatif 60 Hz présent en Amérique et en Asie. En Europe, le courant est à 50 Hz, c'est
pourquoi le PAL a une fréquence d'images à 25fps.

Figure 23 Cadence de fréquence selon les zones

Il faut noter qu’augmenter le nombre d'images par seconde, dépend de la capacité de votre
mémoire et de votre appareil. Pour régler ce paramètre aller dans <<réglage
d’enregistrement>>

63
Figure 24: Réglage d’enregistrement du Sony alpha 7S II

- Le troisième paramètre est le format fichier, qui vous permet d’avoir une bonne
résolution mp4 après votre tournage. Vous pouvez aussi jusqu’au 4k, tout dépendra de
la capacité de votre carte mémoire et votre appareil. Voire la figure 20.

- Les autres paramètres comme (iso pour la lumière, vitesse pour la vitesse de votre
sujet et la focale pour la zone de netteté de votre image) appelés ensemble paramètres
du triangle d'exposition, sont calibrés en fonction du lieu et des conditions de votre
tournage.

Pour en savoir plus sur les paramètres de votre appareil, consultez son manuel et regardez les
tutos qui pourront vous aider à une bonne prise en main.

64
3.2.5 Organiser les castings d'acteurs
Ce dernier consiste généralement en une série d'auditions devant un jury composé de personnes
telles que le producteur, le metteur en scène et le chorégraphe. Pour assurer cette étape, le
directeur de casting recrute tous les personnages de la séquence à tourner. Il est chargé de les
auditionner puis de sélectionner ceux qu'il présente au réalisateur. Selon la fiche de description
des personnages, et sa prestation durant un dialogue d’un bout d’une scène, les acteurs sont
validés. Après validation, une réunion et répétition sont primordiaux, afin que les acteurs
s'imprègnent de leurs rôles.

3.2.6 Le tournage
Réaliser un film n'est pas juste une affaire d’écriture et de préparation, mais aussi de tournages,
filmer les scènes que nous avons prévu. Pendant cette étape, tout se met en harmonie. Comme
un orchestre de musique, chaque personne joue un rôle sous la direction du réalisateur et de ses
assistants. Des directives sont données aux acteurs, cadreurs (cameraman),etc. Les scènes qui
se passent dans un même lieu, la journée comme le soir, sont tournées ensemble pour éviter de
revenir sur les lieux de tournage et aussi les faux raccord. Par exemple, dans notre court
métrage, nous avons plusieurs scènes qui se passent à l’école. Le mieux serait de les tourner
toutes ensemble avant d’aller dans un autre lieu. Lors du tournage, plusieurs prises se font
jusqu’au résultat désiré principalement par le réalisateur. Pour en savoir plus sur la façon dont
les tournage se passent, regarder beaucoup de making off sur YouTube ( un making off est un
film documentaire raconter les moments de tournage d’un film. De sa préparation à son
tournage). Pendant le tournage, selon le genre (science-fiction, action, etc…) de votre court
métrage, il faut penser aux effets spéciaux pour une meilleure adaptation des effets visuels par
la suite dans la post-production.

3.2.7 Sauvegarder vos données (rushs)


Après votre tournage, il faut penser à bien sauvegarder vos données vidéos. Le tournage peut
être stressant surtout s’il s'agit d’une première fois. Alors après le tournage, rassurez- vous de
faire au moins deux copies de toutes vos vidéos.

Après chaque étape de la production, l’équipe se réduit et laisse la place à une partie et intègre
de nouvelles personnes notamment : les monteurs image (et son), Bruteurs, Compositeurs de
musiques de film, Mixeurs de sons, étalonneur,etc. Ensemble ils vont gêner en post-production
tout le travail recueilli en production.

65
3.3 La post-production
Pour tout projet cinématographique la post-production, qui succède à la phase de production,
est l'ensemble des opérations qui finalisent la fabrication d'un film : dérushage, montage,
mixage audio (musiques et effets sonores c’est-à-dire bruitage), effets spéciaux,
étalonnage, exportation de la vidéo.

3.3.1 Le dérushage
La post-production est une étape cruciale de la réalisation d’un film quel que soit son format,
court et ou long métrage. L’un des premiers pas dans cette phase est le dérushage. Il consiste à
faire le tri de toutes les vidéos tourner, les ranger selon l'ordre du scénario pour préparer le
montage. Le réalisateur est présent durant ce moment pour voir le rendu et choisir les meilleures
scènes. Le dérushage se passe d’abord dans l'explorateur, après un visionnage on fait un tri des
meilleures vidéos et ensuite on les classe selon la nomenclature de nos dossiers. Trois dossiers
de bases : vidéos (début, milieu et fin), sons (musiques et bruitages) et images en cas de besoin.
Cela étant, cette même nomenclature est créée dans votre logiciel de montage. Il existe
beaucoup de logiciels de montage, nous utiliserons dans ce projet Adobe Première Pro de la
suite Adobe.

66
Figure 25: Interface de première pro sur l’onglet effet avant importation des vidéos

L’étape du dérushage se termine en important les vidéos triés dans l’espace projet. Pour le
réaliser la méthode la plus simple c’est faire glisser vos dossier dans cet espace vide projet.

3.3.2 Le montage
Le montage est l'organisation des plans d'un film dans certaines conditions d'ordre et de durée
(Marcel Martin). Le montage est "productif" : il assure la mise en présence de deux éléments
filmiques, entraînant la production d'un effet spécifique que chacun de ces deux éléments, pris
isolément ne produit pas. Autrement dit, c’est un assemblage de toutes les vidéos filmées lors
du tournage des scènes, de façon chronologique selon le scénario et surtout de façon rythmée
avec les sons : la musique et les bruitages. Le montage se passe sur l’espace montage appelé
timeline. Elle est une piste vidéo qui contiendra un clip vidéo (sur lequel il y a des icones d’un

67
œil) et une piste son (qui a des icônes de M qui veut dire muter) contiendra un son en mono ou
stéréo, dolby etc, suivant les réglages que vous aurez choisis dans les préférence du logiciel.

Figure 26 Interface de première pro sur l’onglet effet après importation des vidéos

Le logiciel est utilisé par des milliers de personnes, des amateurs aux professionnels, YouTube
dispose de plusieurs tutos à ce sujet pour prendre en main le logiciel. Mais la base est de savoir
monter une vidéo, la méthode ne change pas c’est juste le logiciel.

3.3.3 Mixage audio ou sonore


Dans cette partie interviennent les ingénieurs de sons : les bruteurs chargé des bruitages, les
compositeurs de musiques chargés de créer la musique nécessaire pour le film.

- Le bruitage est la fourniture d’éléments sonores, apparentés aux bruits et aux ambiances
sonores, après le tournage et le montage de l'image d'un film, destinés à la confection des bandes

68
sonores avant l’opération du mixage, ou à la confection des versions doublées de films
étrangers: Wikipédia. En effet au cinéma, le bruitage est utilisé pour fabriquer la version
locale d'un film tourné en langue étrangère. En effet, le remplacement des voix
originales par la voix de comédiens du pays diffuseur efface les ambiances sonores qui
sont sous ces voix. Et en produit dans les studios de façon coordonnée avec le film.

Figure 27: Bruitage au studio

Cependant, dans le court métrage, nous pouvons nous en servir aussi. Ils serviront à
ajouter de la beauté auditive dans nos scènes et surtout de la clarté. Parce que
généralement au tournage on ne récupère que les voix des acteurs. Les bruits aux
alentours sont ajoutés en fond après le montage. Si une scène se passe en route devant
un goudron, au tournage, on ne récupère que la voie des acteurs en discussions et les
bruits des voitures etc, sont ajoutés. Aujourd’hui grâce à internet, nous disposons de
bruitages gratuits de tout genre, nous pouvons les télécharger et améliorer nos vidéos.

- Compositeurs de musique : C’est un métier à part entière dans le cinéma. Ils sont
chargés de composer la musique (avec ou sans parole) en fonction du film. Au cinéma
ils achètent aussi les licences des musiques de certains artistes qui cadre avec le thème
du film. Mais pour des courts métrages à faible budget, il est préférable de télécharger
des musiques libres sur internet. La seule condition est de les mentionner dans les
commentaires lors de la publication de votre court métrage.

3.3.4 Effets spéciaux et effets visuels


Ces deux effets sont très souvent confondus. Certes ils vont ensemble mais il existe certainement une
différence entre eux.

69
Les effets spéciaux (SFX)sont des effets du cinéma réalisés en direct sur un plateau de tournage
(c’est-à-dire pendant l’étape de la production) pour créer l’illusion, matérialiser des
phénomènes qui n’existent pas dans la réalité mais issue de l’imaginaire.

Tandis que les effets visuels (VX), sont utilisés après le tournage pendant l’étape de la post-
production sur ordinateur par le moyen des logiciels numériques. Étroitement liés ces deux
effets se combinent très soutenu pour avoir un meilleur rendu. Ainsi, quand on pense à réaliser
un effet visuel, il est préférable de voir la possibilité d’utiliser d’abord les effets spéciaux.

Figure 28: Effet visuel du film SAN ANDREAS avec fond vert

L’utilisation des effets spéciaux dépendra fortement du genre, du format de votre court métrage et de
votre budget. Un logiciel qui pourrait vous aider est After effets de la suite Adobe. Il existe plusieurs
types d’effets spéciaux et visuels :

- Les effets de maquillage : Initialement utilisé pour corriger le teint de la peau en


fonction de la pellicule utilisée, le maquillage s'est très vite développé au sein du cinéma.
On retrouve dans les effets de maquillage des effets tels que : des blessures, des fausses
dents, des masques, ...etc.

70
Figure 29: Personnage du film "La planète des singes"

- Les effets mécaniques : Les premiers effets spéciaux à se développer furent les effets
spéciaux mécaniques tels que l'utilisation de maquettes, des machines. Ce domaine est
particulièrement intéressant avec l'apparition des animatroniques. Les animatroniques
sont des créatures animées ou robotisées généralement réalisées avec une peau en latex.
Les animatroniques les plus sophistiqués contiennent des servomoteurs très petits, ce
qui permet de mémoriser des mouvements complexes et de pouvoir les rejouer à
volonté. Généralement utilisé dans les films du genre science-fiction ou super héros.
- Les effets chimiques : Les effets chimiques sont très utiles par exemple pour vieillir
un décor ou pour créer des effets tels que les flammes de différentes couleurs, générer
de la fumée. Même si aujourd'hui la plupart de ces effets peuvent être réalisé en post-
production avec l'informatique, il est parfois utile de recourir à ces effets pour donner
du réalisme à une scène :

Voici quelques avantages d’utiliser les effets visuels :

- Moins onéreux, l'investissement pour faire des effets par ordinateur est souvent moins
cher que de les réaliser par d'autres moyens

71
- Principe de prudence, la plupart des effets vidéo étaient réalisés avant de façon
mécanique, ce qui pouvait entraîner une perte d'image à la post-production. Aujourd'hui
en créant les effets avec des ordinateurs, il est possible de changer des effets sans rien
enlever à la qualité de l'image.
- Une étendue d'effets plus importante : il est désormais possible d'intégrer des
éléments virtuels, de cacher des objets en retraitant l'image, tout cela n'était soit pas
possible, soit difficilement faisable avant.

3.3.5 L’étalonnage
Cette étape consiste à améliorer la vidéo en la donnant de l’éclat visuel suite à une correction
colorimétrique et d'ajouter des filtres. C’est l'action de corriger l'image afin de l'amener à un
résultat attendu par le réalisateur audiovisuel. C'est peut-être ce que vous faites avec vos photos
sur Instagram, vous appliquez un filtre, c'est déjà de l'étalonnage. Pour l’illustrer voici une
image avant l'étalonnage et après :

Figure 30: Image avant et après l’étalonnage

Sur première pro, pour étalonner vos vidéos c’est au niveau de la correction lumetri dans
l’onglet effet.

72
3.3.6 Exportation de la vidéo
Maintenant que le travail de montage avec mixage sonore et étalonnage terminé, vous
pouvez exporter votre vidéo. Pour un début, il se peut qu’une seule personne fait tout ce travail
de post-production. Le mieux serait d'être avec le réalisateur au fur et à mesure du travail. Vous
devez d’abord produire un premier rendu appelé l’ourse. Dans cette étape, vous devez tenir en
compte toutes les remarques des personnes et apporter les corrections si possible. Ensuite après,
un dernier visionnage de toute l’équipe et correction, lancer le rendu final. Partager au
maximum, faire la publicité et récolter les critiques des téléspectateurs afin de vous améliorer
au prochain court métrage.

73
Chapitre 4 Implémentation de la
méthodologie sur le court métrage <<Ma
victoire>>

74
4.1 Présentation du contexte de ce court métrage

Les études de médecine ne sont pas faciles. Et quand on parvient à son jour de gloire, jour de
soutenance, on se sent fière. La persévérance, le travail et les sacrifices ont enfin donné des
résultats. A ce stade généralement la majorité des personnes décrochent la mention très
honorable et deviennent docteur en médecine. Mais la tension et le stress sont toujours présents.
Un grand jour de victoire avec tous ses rebondissements d’émotions. Toutes les personnes qui
nous sont chères sont présentes, soit physiquement ou simplement dans le cœur. Ses quelques
heures de réjouissances, que beaucoup désire faire perdurer sont alors devenu l’une des
missions de VAUD : immortaliser les meilleurs souvenirs. C’est dans ce contexte que Daouda
SECK nous a contacté pour vivre une expérience VAUD et pour qu’on puisse réaliser son film
de soutenance.
Honoré de cette sollicitation, nous avons répondu présent. Et avons organisé un entretien pour
écouter son désir, ses attentes et surtout son histoire pour mieux le connaître afin d’écrire un
scénario qui lui correspond.

4.2 Pré-production

Après l'entretien avec Daouda SECK qui a permis de recueillir toutes les informations d’une
importance capitale, nous avons pu passer à la phase de pré-production.

4.2.1 La planification
D’abord les informations liées à sa soutenance comme : la date, l’heure et la salle, nous ont
permis de nous organiser et de tout planifier en fonction de ces besoins et attentes. Après une
réunion en interne nous avons donc réparti l’équipe en deux groupes : les photographes et les
vidéastes.

4.2.2 Le genre du court métrage


Ensuite, les informations liées à sa vie, son histoire nous ont permis d'écrire un scénario qui
lui correspond parfaitement. En effet, puisqu’il s’agit de son histoire, sa soutenance de thèse; le
choix du genre de court-métrage nous semblait évident : BIOPIC. Un genre qui s’appuie que
sur la vie d’une personne réelle, mais dans notre cas, s’ajoute aussi une contrainte forte : sa

75
soutenance, un jour solennel. C’est-à-dire aucun acteur ne peut interpréter son rôle. Daouda
SECK est donc notre protagoniste principal.

4.2.3 Le format du court métrage


Daouda SECK voulait ne rien rater de sa soutenance, il a donc choisi un pack vidéo dont le
format est le long-court métrage d’une durée de 30min. Notre mission était donc de résumer sa
soutenance d’une heure de temps en 30 min en gardant l’intrigue principale : la proclamation
du jury en sa faveur, le nommant Docteur en médecine.

4.2.4 Le PITCH et le titre du court métrage


Inspirée de la vie de Daouda SECk, son court-métrage a pour PITCH : << C’est l’histoire de
Daouda SECK devenu Docteur en médecine après un dur labeur et des sacrifices >>. Il
s’est battu toutes ses années et récolte enfin ce qu'il a semé. C’est un grand soulagement dans
sa vie, nous avons donc titré son court-métrage : <<Ma victoire>>.

4.2.5 Le synopsis de <<MA VICTOIRE>>


Son synopsis d’une grande importance a été tiré directement de son histoire : << Originaire de
Guédiawaye Daouda SECK, est venu passer ses études à Dakar à l’Université Cheikh
Anta Diop dans la faculté de médecine. De son sérieux, son travail et sa persévérance il a
su donner un autre visage de cette ville qui longtemps a été considérée comme la ville des
lutteurs, des fumeurs de chanvre, etc. Aujourd’hui, le travail aboutit après des années de
sacrifice, il soutient sa thèse de doctorat en médecine. Un grand jour pas comme les autres,
une victoire tant attendue. Il fait donc appel à VAUD PHOTOGRAPHY pour
immortaliser ce moment et garder ses meilleurs souvenirs>>.

4.2.6 Le traitement
Le synopsis claire, nous a permis de passer la phase de traitement. En effet, cette phase détail
toute l’histoire. Mais nous ne connaissons pas exactement ce qui pourrait se passer, alors nous
avons rédiger directement le séquencier en s’inspirant d’autres soutenances.

4.2.7 Séquencier de la soutenance thèse


Nous nous sommes basés sur sa soutenance. Puisqu'il s'agit d’un événement à couvrir, nous
avons d’une part subi les scènes. Mais d’autre part, sachant comment se passe une soutenance
de thèse de doctorat avec l'expérience de près de 10 ans de VAUD PHOTOGRAPHY , nous

76
avons élaboré un séquencier. Après analyse durant toutes ses années, nous avons divisé la
soutenance de thèse en trois grandes parties : Début, Milieu et fin.
1- Début :
Dans la phase du début, nous avons principalement :
Son arrivé, son entrée dans la faculté, son port de la toge, et en fin son entrée dans
la salle de soutenance.
2- Milieu : Dans la phase du milieu, nous avons tout ce qui concerne son allocution, les
remarques des jury et la délibération.
3- Fin : Dans cette phase de fin, après la délibération nous avons : le serment, sa sortie
de triomphale de la faculté et enfin les photos de félicitations.

4.2.8 Scénario du court métrage

Étant une soutenance de thèse, un événement que nous avons couvert, les dialogues ne sont pas
présents dans ce scénario. Toute l’allocution du Daouda SECK est son résumé. Mais nous avons
ajouté notre touche personnelle. Nous l'avons interviewé pour utiliser sa voix. D'une part, en
voix off au début et fin du court métrage. Ensuite pour le montrer exprès devant la caméra avec
le micro, pour marquer la présence de VAUD PHOTOGRAPHY dans le but de maintenir
l’intrigue : immortaliser son jour de Victoire.

1- Générique de début et présentation de Dakar : Ext. Jour/ Vue drone de la mer

Ouverture à la mère, avec un beau soleil levant, et les oiseaux défilent. Ensuite, une
autre vue de la mer, dont de loin on aperçoit une ville. Avec un mouvement de
travelling de drone de bas en haut. On change de plan avec une transition fondu au
noir. D’un mouvement de travelling vers l’avant, on regarde une vue du monument
de la renaissance de l’arrière montrant ainsi qu’on est à Dakar ville du Sénégal.
Enfin, d’une transition au noire au son de la musique, le tire du court métrage
apparaît : <<MA VICTOIRE>>

2- Ext. Jour/ Université Cheikh Anta Diop : Arrivé de Daouda SECK avec sa voix
off

D’un mouvement travelling de haut en bas, on voit la première façade de l’école.


Ensuite, en voix off Daouda Seck se met à parler en se présentant déjà comme un
Docteur. D’une transition de fondu, on voit le bâtiment de la faculté de médecine en

77
mouvement de caméra bas en haut. Le Dr se dirige alors vers la porte d'entrée. On
ne voit pas tout de suite son visage à ses premier pas. Documents de thèse à la main,
Daouda SECK avance vers la faculté. Lorsqu’il termine sa présentation, on
découvre enfin son visage.

3- Int. Jour/ Hole, la grande salle d’attente de l’UCAD :

D’un mouvement de droite à gauche on voit les photos des anciens jury, des profs
et le président de la République. La scène se termine par une transition en fondu
montrant ainsi le Dr assit dans le bureau de Mr BA (responsable des soutenances à
la faculté) en train de parler à la caméra. Dr Daouda SECK raconte ce qu’il dit.

4- Int. Jour/Bureau de Mr BA : Interview de début et port de la toge

Le Dr assis très calme nous raconte ses émotions du jour, et résume son parcours à
la Fac. Ensuite, sans couper son discours en le gardant en voix off, Mr BA lui fait
porter sa toge. Après Daouda SECK se dirige au miroir, pour réajuster sa toge avec
fierté.

Lorsqu’il parle de sa reconnaissance et sa joie de voir ses amis, on bascule vers les
moments de lui et ses amis dans la bonne humeur. A la fin de son discours, avant
d’aller dans l'amphithéâtre, il retourne devant le mémoire pour se parler à lui-même
et se rassurer en se disant : << Ce sont juste des formalités, je suis déjà Dr alors pas
de stress.>>

5- IN. Fin de matinée/Dans les coulisses de Mr BA : l’arrivée du Docteur dans la


salle.

Mr Daouda SECK prend son courage, et se dirige dans la salle. Il sort en premier,
ses amis et sa famille sont derrière lui. Il passe dans le couloir de la gloire, la voix
du président s’entend, il ouvre officiellement la soutenance. Daouda SECK passe
des portes et arrive enfin dans l’amphi théâtre. Il s’installe, pose son document sur
la table et s’assoit quand le président le dit.

6- IN. Fin de la matinée/ Dans l’amphi théâtre : La soutenance de thèse

78
Assis, le président se met à présenter les membres du jury. Ensuite il passe la parole
à Daouda SECk pour lire le résumé de son travail.

Ce moment enfin arrivé, Daouda SECK enthousiasmé ne retire pas encore son
masque. Juste après quelque instant, il enlève enfin son masque et continue son
allocution avec une ambiance musicale en fond.

La tension de la musique monte lorsqu’il cite ses recommandations. Il termine et


remet la parole au président afin de se soumettre aux remarques de ses jury.

Après un long moment de remarques, et les dédicaces de Daouda SECK à ses


professeurs, le président déclare la séance suspendue et se retire pour délibérer. La
foule se met à acclamer, la famille est contente de voir la première partie terminée.

7- IN. Fin de la matinée/ Dans l’amphithéâtre : Le serment

La tension monte, les jury reviennent pour la délibération. Le Dr Daouda SECK est
très calme. On peut lire dans ses yeux, et sur son visage un mélange de fierté et de
stress. Le prétendant prend la parole et le déclare Docteur, la tête baissée Daouda
SECK toujours calme tandis que ses proches applaudissent.

Cela étant, le président lui demande de s'approcher du pupitre et de prêter serment.


La tension se ressent dans la salle, Daouda SECK avance lentement. D’une grande
respiration, il lève sa main et se met à jurer en présence des maîtres de la faculté et
de ses condisciples, ...

A la fin, on lui déclare Dr en médecine. Une victoire enfin obtenue, tous sont dans
la joie et le soulagement. Daouda SECK se rapproche des professeurs pour la photo
de félicitation. Par voix off, on se moment, le Docteur nous dit, comment est-ce qu’il
se sent que maintenant son but est atteint. Son discours continue jusqu'à la fin.

8- IN. Fin de la matinée/ Dans l’amphithéâtre : Sortie triomphale du Docteur

Daouda SECK, étant Docteur, sa sortie de cet amphithéâtre est triomphale. La foule en
joie, enthousiaste de féliciter le Docteur. Mais Mr BA arrive pour l’aider à sortir. Dans
le hol enfin, fière, Daouda SECK est dans un moment fort. Seul il traverse le portail de
la faculté. Gros plan sur ses chaussures, d’un mouvement travelling de profil (gauche

79
à droite dans la direction qu’il marche) et de face en reculant, une transition fondu au
noir pour passer aux moment de félicitations avec sa famille.

9- Ext. Fin de la matinée/ jardin de la faculté UCAD : Fin du court métrage

La fin est enfin arrivée, l’équipe de VAUD PHOTOGRAPHY rassemble la famille


pour les photos de félicitation. Juste après le Docteur, a eu un shooting photo privée. Il
se place alors devant le portail de la faculté, enlève sa toge toute fière, à l’image d’un
lutteur victorieux après son combat. Daouda à changer complètement l’image de sa
ville Guédiawaye.

La tension et le stress sont terminés, son jour de victoire immortalisé, le Daouda donne
ses perspectives. D’un mouvement panoramique de bas en en haut, le Dr croise les bras
montrant ainsi le signe de sa <<Victoire>>.

4.3 Production

4.3.1 Fiche technique avec storyboard


Le scénario ainsi fait, nous l’avons épluché pour établir une fiche technique de tournage.
Consignant aussi le terrain avec un repérage, nous avons pu faire des capture pour imager
notre fiche technique. En voici un extrait dans ce tableau suivant :

Scènes Actions Image Son et audio Raccord et Storyboard


transition
1. 1 Daouda SECK Il est de profil En voix off Utiliser
Arrivé du se dirige vers la par rapport à la Daouda une
Dr porte de la caméra avec sa SECK se transition
faculté thèse en main. présente, jump Cut
Filmer accompagné en
d’abord son d’une bonne accéléré,
document sur musique en tout en
un plan serré, fond gardant le
ensuite ses visuel de
pieds de profil. lui entrain
de marcher

80
1.2 Entrer Daouda SECK De face, on En voix off De ses
du Dr à la rentre dans la voit les du Daouda pieds à son
faculté porte Daouda SECK SECK visage, la
qui rentre. termine sa scène se
Filmer en présentation termine en
mouvement en rentrer fondu au
panoramique dans la porte. noire.
de bas
(montant les
escalier) en
haut, jusqu’à
ce qu’on
découvre son
visage.
1.3 Le Mouvement Dans le Hole On écoute La scène
Hole de panoramique on voit les d’abord la s’ouvre par
l’entrée des photos des photo en plan musique. Au un fondu
anciens Dr et le serré moment de la au noir
président de la transition, la mais se
République voix du Dr et termine
un bruitage avec un
en fond fondu
enchainée
montrant
ainsi le Dr
assis.
1.4 Assis le Dr se Caméra fixe On écoute le La scène se
Interview parle devant la devant le Docteur dire termine
de début caméra avec le Docteur ce qu’il avec un
micro à la main ressent fondu

Tableau 3: Extrait de la fiche technique du court métrage <<Ma victoire>>

81
4.3.2 Le tournage
Dans la phase de production, le tournage a été plutôt simple. Puisque nous nous somme préparer
à la pré-production. Les imprévus étaient anticipés, nous étions dans l'activité et non la
passivité.

1- Nous avons divisé le groupe des vidéastes en deux. D’un réalisateur cadreur, pour
faire appliquer le scénario et respecter la fiche technique. Et d’un cadreur pour le
soutenir.
2- S'agissant du matériel, nous avons utilisé deux caméras : l'alpha 68 avec un objectif
fixe et l'alpha 7SII avec un objectif tamron de 68 mm. Deux trépieds caméras, deux
lumières et deux micros stéréo filaires pour les accompagner.
3- Le jour arrivé, comme de coutume nous étions une heure avant pour un dernier
repérage et éventuellement un tournage des scènes dont nous avons le contrôle. Suivant
notre scénario et le découpage technique, nous avons commencé par le filmer et ce dont
on avait besoin. Les vidéos de faculté etc. nous l’avons fait des années auparavant afin
de se préparer dans ses pareils situations de court métrage. Notre priorité donc était de
se concentrer sur Daouda SECK

4.3.3 La sauvegarde des données


A ce stade, après sa soutenance de thèse, nous avons commencé par une triple sauvegarde des
données du tournage. Juste après, nous sommes passés au dérushage, en fonction du séquencier
créé en amont. Nous avons créé des dossiers identiques afin de mettre chaque vidéo à sa place.

4.4 La post-production
Le montage de ce court métrage, était réalisé sur le logiciel adobe première pro. Nous avons
donc planifié notre travail de montage selon les délais fixés par les responsables. Trois jours de
post-production.

Le montage avec le mixage sonore a durée deux jour et enfin au troisième nous avons étalonné
la vidéo pour redonner du look. En ce jour aussi, l’avant-première était réalisée au sein de
l’entreprise, pour recueillir toutes les remarques et critiques.

Le quatrième jour, après les retouches à la suite des différentes remarques, nous avons pu
exporter la vidéo et organiser un autre entretien avec le docteur Daouda SECK pour le
visionnage de son court-métrage <<Ma victoire>>.

Ainsi aujourd’hui son court métrage est disponible sur un lien privé de la chaine YouTube de
VAUD. Et sa bande annonce est officiellement en ce jour, la vidéo principale de la plateforme
de VAUD, au niveau de l’onglet Univers des soutenances.

82
Conclusion

En somme, ce travail qui porte sur la réalisation d’un court-métrage nous montre d’abord
qu’une bonne connaissance des concepts de base améliore ses œuvres. Ensuite s’avoir se
préparer et planifier son projet de court -métrage garantit une très grande partie de sa réussite.
De même que la phase d’écriture est aussi importante que le tournage. Nous dirons même, c’est
le cœur d’une meilleure réalisation. Enfin, le tournage est une grande charge qu’une personne
ne peut porter, alors se munir d’une bonne équipe soudée dont chacun est à sa place fera du
tournage un moment de plaisir.

Cependant, toutes ses étapes ne sont pas juste des cases à cocher, mais une expérience à vivre
pleinement. La réalisation d’un court métrage est passionnante. C’est un bon début pour entrer
dans l’industrie du cinéma et réaliser des films. La méthode de réalisation est la même, mais à
plus grande échelle. Plus le format est grand, plus la réalisation demandera beaucoup de
ressources dont la principale est une plus grande équipe.

83
Référence Bibliographie
Guillaume Campeau-Vallée. La voix-over dans le cinéma documentaire. Mémoire présentée
à la Faculté des études supérieures en vue de l'obtention du grade de Maître ès Arts en Études
cinématographiques. Université de Montréal [en ligne]

https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/4630/Campeau-
Vallee_Guillaume_2010_m%C3%A9moire.pdf?sequence=2&isAllowed=y

Gracia Couturier en collaboration avec Jean Berthélémé et Rodolphe Caron, Faire du cinéma
à l’école guide pratique [en ligne] :

http://www.aaapnb.ca/ftp/Guide_Artsurroues-cinema.pdf

Michel Murray, Dématérialisation du support cinématographique, Mémoire présenté à


l’université du Québec à Chicoutimi comme exigence partielle de la maîtrise en art création [en
ligne]

https://constellation.uqac.ca/2611/1/030430624.pdf

Pierre Salvadori, APRÈS VOUS Un film de Pierre Salvadori, Scénario de : Pierre Salvadori /
Benoît Graffin avec la collaboration de David Léotard. D’après une idée originale de Danièle
Dubroux [en ligne]

https://lecteursanonymes.org/wp-content/uploads/2020/11/Apr%C3%A8s-
vous.pdf

Sites internet
CommentFaireUnFilm.com (les 10 étapes pour écrire un film) :

https://www.commentfaireunfilm.com/les-10-etapes-pour-ecrire-un-film/

Comment devenir un réalisateur :

https://devenir-realisateur.com/comment-realiser-un-court-metrage/

Comprendre les différents formats d’image au cinéma :

https://www.son-video.com/guide/les-formats-d-image-cinema

vii
Différents types d’effets :

http://igm.univ-mlv.fr/~dr/XPOSE2009/EffetsSpeciaux/html/differents.html

High-concept.fr (Ecrire un court-métrage):

https://high-concept.fr/ecrire-un-court-metrage/

Les fondamentaux de la réalisation de films :

https://www.formad-
environnement.org/fondamentaux_films_version_3janv12.pdf

Les lecteurs anonyme-Scénario :

https://lecteursanonymes.org/scenario/

Les 4 étapes pour bien préparer son repérage :

https://www.arassocies.com/les-4-etapes-pour-bien-preparer-des-reperages/

Les transitions aux cinémas :

https://createinmotion.fr/best-of-des-transitions-au-tournage/

VAUD PHOTOGRAPHY : Home | VAUD PHOTOGRAPHY (odoo.com)

Des logiciels pour vous aider :


CELTX (gratuit) :

https://www.01net.com/telecharger/windows/Multimedia/edition_video/fiches/35711.html

La suite Adobe (Cracker) :

After effets : https://getintopc.com/softwares/graphic-design/adobe-after-effects-


2021-free-download/
Media Encoder : https://getintopc.com/softwares/video-editing/adobe-media-
encoder-2021-free-download/
Première pro : https://getintopc.com/softwares/video-editing/adobe-premiere-
pro-cc-2021-free-download-1181991/

Gantt Project(gratuit): https://www.ganttproject.biz/download

viii
Les chaînes YouTube pour vous aider :
ApprendreLeCinéma (tuto CELTX):

https://www.youtube.com/watch?v=xYaXye9WHWI

Mei, écriture et scénario (L’ANATOMIE DU SCÉNARIO par John Truby - La structure en


7 étapes) :

- Partie 1 https://www.youtube.com/watch?v=ws6teEcbCUc&t=1s
- Partie2 : https://www.youtube.com/watch?v=XtXAebn9Pd0

Sofyan (Faire un film de A à Z) :

https://www.youtube.com/watch?v=f--kQynFQ_A&t=564s

Le tropeur (la page blanche) :

https://www.youtube.com/watch?v=5pdx1Y3l0vg&list=PLctxNIdqUnwG-
ou8S3FqQmJ_RyGVG8npG

WizoTech ((comment écrire un scénario avec CELTX ?) : https://youtu.be/n8lUliyf5co

Autres :

Pour en savoir plus sur le court métrage <<Tiraillé>> :

chrismakosso74@gmail.com

Pour visionner le court métrage de <<Ma victoire>> : https://youtu.be/RkkipkN1RMk

ix

Vous aimerez peut-être aussi