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But

Le problème d’emploi des jeunes demeure une grande préoccupation nationale au Cameroun où,
comme dans bon nombre de pays, tout citoyen aspire à un emploi, surtout à un emploi décent
susceptible de lui garantir un revenu lui permettant d’aspirer à une vie meilleure.
En d’autres termes, tout jeune camerounais en âge de travailler rêve d’un Cameroun capable de
produire à ses citoyens et surtout à ses citoyens jeunes, un emploi décent à travers l’élaboration et la
mise en oeuvre d’une politique de l’emploi cohérente, intégrée et coordonnée.
Cette vision est d’autant plus actuelle que le pays fait face à une grande crise de l’emploi, plus
particulièrement à une grande crise de l’emploi des jeunes, étant donné que l’économie du pays n’est
pas capable d’absorber la forte demande d’emploi exprimée par une jeunesse nombreuse et toujours
croissante, malgré les efforts non moins importants déployés par le Gouvernement avec l’appui de la
coopération au développement.

3.2. Objectifs et cibles de l’emploi des jeunes

Le présent Plan d’Action National pour l’Emploi des Jeunes (PANEJ 2016-2020) permettra d’atténuer
l’ampleur de la crise actuelle de l’emploi des jeunes d’ici à 2020.
Dans cette perspective, il est attendu que :
- Les qualifications des jeunes soient mieux adaptées au marché de l’emploi. Ceci sera perceptible à
travers l’évolution à la baisse du taux de chômage des jeunes qui passera de 14% en 2010 à 10% en
2020
- La production et l’accès des jeunes, dont au moins 30% de femmes, aux informations sur le marché
de l’emploi soient accrus. Cet accroissement sera mesuré par « Le pourcentage de jeunes insérés à
travers les canaux formels de recrutement » qui passera de 11,1% en 2010 à 20% en 2020.
- Le sous-emploi des jeunes soit diminué passant de 73,1% en 2010 à 50% en 2020
- L’auto-insertion des jeunes à travers l’entrepreneuriat soit accrue. Ainsi, le pourcentage des jeunes18
promoteurs d’entreprises passera de 49% en 2009 (RGE) à 65% en 2020.
- Le pilotage et la coordination des politiques et programmes d’emploi des jeunes soient améliorés
pour une meilleure gouvernance du marché du travail
En définitive, au terme de sa mise en oeuvre, le PANEJ2 aura permis la création d’au moins 250 000
emplois pour les jeunes.

3.3. Cadre logique du plan d’action


Les changements envisagés pour atteindre au mieux ces cibles se déploient selon les cinq (05) axes
stratégiques définis dans le tableau (n°) ci-dessus et développés ci-dessous :

3.3.1. Mise en adéquation de la formation et de l’emploi


3.3.1.1. Objectif général
L’objectif général est d’adapter les qualifications professionnelles des jeunes aux besoins réels du
marché de l’emploi
3.3.1.2. Effets attendus :
Trois effets y contribueront spécialement :
- Effet 1.1 : Le système de formation professionnelle et technique est renforcé
- Effet 1.2 : Le système d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle est adapté aux besoins
de développement du Cameroun
- Effet 1.3 : Les opportunités pour les jeunes de gagner en expérience professionnelle sont accrues

a) Effet 1.1 : Le système de formation professionnelle et technique est renforcé


Stratégies
Le système de formation professionnelle reste en deçà des attentes à cause de la faiblesse du dispositif
d’ingénierie de formation professionnelle, de l’insuffisance de référentiels pour la formation
professionnelle, du nombre insuffisant et de la faible capacité d’accueil des centres de formation
professionnelle, du manque d’équipements appropriés pour les enseignements pratiques, des matériels
didactiques adaptés et de l’insuffisance des formateurs qualifiés.
18 Moins de 39 ans
D’autre part le système de formation professionnelle souffre d’une faible capacité nationale à élaborer
des stratégies de formation anticipant les besoins des compétences futures et ce d’autant plus que peu
d’entreprises sont capables d’exprimer leurs besoins actuels et futurs de recrutement. De plus le
système de formation professionnelle actuel souffre d’un immense déficit de formation continue des
travailleurs.
Enfin l’absence ou l’insuffisance de programmes de formation professionnelle combinant formation
en classe et formation en milieu de travail fait que ceux –ci ne préparent pas les jeunes sur le marché
du travail, ce d’autant plus qu’il manque un véritable partenariat entre le système d’éducation et de
formation et le milieu des entreprises dans l’élaboration, le financement et la mise en oeuvre des
programmes d’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Dans ces conditions, les stratégies pour l’atteinte de l’objectif spécifique ci-dessus consisteront à :

- Rénover et moderniser le système actuel de formation professionnelle


- Prendre en compte les besoins actuels et futurs de l’économie
- Instituer un meilleur partenariat entre les milieux éducatifs et de formation et les milieux
professionnels afin de mieux répondre aux aspirations des jeunes demandeurs d’emploi à une insertion
réussie dans la vie active.
Principaux produits/Activités :
Produit 1.1.1 : L’offre de la formation professionnelle diversifiée
Ce produit sera réalisé à travers la mise en oeuvre d’un certain nombre d’actions consistant
notamment à :

- Elaborer/actualiser la « carte de la formation professionnelle ;


- Poursuivre la mise en place d’un dispositif de formation à distance ;
- Mettre en place un dispositif d’apprentissage rénové ;
- Promouvoir la formation en ligne ;
- Accroitre l’offre de formation dans les filières scientifiques et technologiques et de production dans
le secondaire et le supérieur ;
- Elaborer les nouveaux référentiels de formation dans les spécialités et filières porteuses

Produit 1.1.2 : Le rendement interne du système de formation professionnelle optimisé

Pour ce faire, il conviendra de :


- Renforcer les capacités des enseignants, des formateurs et du personnel d’encadrement sur une
périodicité bien déterminée ;
- Renforcer les plateaux techniques dans l’enseignement secondaire technique et professionnel (lycées,
collèges, écoles et centres de formation professionnelle) ;
- Elaborer et mettre en place une politique favorisant la disponibilité et l’accessibilité des manuels et
matériels didactiques de qualité ;
- Valider des acquis professionnels et certifier les compétences.

Produit 1.1.3: Le rendement externe du système de formation professionnelle optimisé

Il conviendra pour réaliser cette optimisation du rendement externe du système de formation de :


- Réaliser des enquêtes de suivi des sortants du système de formation dans l’insertion professionnelle ;
- Mettre en place une plateforme de partenariat avec le milieu socioprofessionnel pour la formation en
alternance

Produit 1.1.4 : L’offre quantitative de formation professionnelle (infrastructures) accrue


Pour accroître l’offre quantitative de la formation professionnelle, on pourra :
- Construire et équiper des structures d’éducation et de formation clé à mains ;
- Réhabiliter les structures d’éducation et de formation existantes.

Produit 1.1.5 : Des mécanismes innovants pour le financement de la formation mis en place
Pour réaliser ce produit, il conviendra de :
- Réaliser une étude sur l’identification des mécanismes innovants relatifs au financement de la
formation professionnelle et l’actualiser périodiquement
- Réaliser une étude sur les incitations à accorder aux acteurs impliqués dans la formation
professionnelle
- Réactiver la taxe d’apprentissage
- Mettre en place un fonds d’appui à la formation professionnelle.

Produit 1.1.6 : La formation continue est renforcée


Pour ce faire, on pourra :
- Opérationnaliser les plans de formation continue des structures publiques et privées d’éducation et de
formation ;
- Opérationnaliser l’Institut National de Formation des Formateurs et de Développement des
Programmes.

b) Effet 1.2 : Le système d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle est adapté aux
besoins du développement du Cameroun
Stratégies :
D’une manière générale, on relève une inadaptation du système d’orientation professionnelle aux
besoins de développement du Cameroun. En effet, ce système n’aide pas encore les élèves et étudiants
à construire leur cheminement de formation en fonction des métiers. Ceci est essentiellement dû à une
insuffisance de centres d’orientation professionnelle (tout le pays n’en compte que deux (02) à
YAOUNDE et à DOUALA) et des professionnels d’orientation en quantité et en qualité.
Devant cette situation, il convient de :
- Améliorer la lisibilité institutionnelle, économique et sociale de la mission d’orientation
- Rendre visible les services publics d’orientation
- Améliorer l’efficacité du système de l’orientation

Principaux produits/Activités :
Produit 1.2.1 : La politique nationale d’orientation professionnelle actualisée et mise en
application
Cette actualisation et mise en application de la politique nationale d’orientation professionnelle
nécessitera de :
- Réaliser l’évaluation de la mise en oeuvre du premier document de politique d’orientation élaborée
en 2009
- Actualiser la politique nationale d’orientation professionnelle
- Mettre en oeuvre la politique actualisée

Produit 1.2.2 : Les informations sur les filières porteuses d’emploi et sur les opportunités de
formation accessibles
Pour rendre accessibles toutes ces informations, il conviendra :
- Organiser des carrefours et zoom sur les filières porteuses d’emploi et sur les opportunités de
formation
- Organiser des journées d’orientation professionnelle au plan national, régional et communal

Produit 1.2.3 : Les capacités techniques et pédagogiques des professionnels d’orientation


renforcées
Le renforcement de ces capacités techniques et pédagogiques consistera à :
- Renforcer les capacités des professionnels d’orientation et des conseillers emploi
- Actualiser les programmes de formation des Conseillers d’Orientation selon l’APC

Produit 1.2.4 : Le parc infrastructurel de l’orientation accru


Il s’agira ici de :
- Etendre et équiper les COSUP dans les dix régions du Cameroun
- Promouvoir l’initiative privée en orientation
c) Effet 1.3 : Les opportunités pour les jeunes de gagner en expérience professionnelleaccrues
Stratégies :
L’apport des entreprises privées dans la promotion de l’emploi et surtout de l’emploi des jeunes est
capital. Par exemple, l’adaptation des compétences et des qualifications en cours d’emploi et tout au
long de la vie qui renvoie à la mise en place des mécanismes de mise à jour et d’actualisation nécessite
outre une meilleure utilisation des dispositifs règlementaires existants, un partenariat fort entre l’Etat
et les organisations patronales.
Or ces dernières se plaignent de ne pas être suffisamment écoutées par les décideurs, d’être sous-
représentées dans certains centres de décision, etc. C’est ainsi qu’elles ne sont pas sollicitées ou
associées dans l’élaboration, la mise en oeuvre et l’évaluation des programmes de formation
professionnelle, ce qui n’est pas de nature à favoriser leur apport dans la formation professionnelle des
apprenants, malgré l’existence au sein des Universités d’Etat, des Vice Recteurs chargés des relations
avec le Secteur Privé.
Il est donc impérieux de créer des conditions idoines pour un meilleur partenariat entre l’Etat, les
institutions de formation et les entreprises privées.

Principaux produits/Activités :
Produit 1.3.1 : Les partenariats entre les institutions publiques (universités, écoles, centre de
formations…) et les acteurs du secteur privé mises en oeuvre
- Mettre en place des plateformes entre les structures d’éducation et de formation et le secteur
productif
- Mettre en place des incitations en faveur des entreprises qui accueillent les apprenants en alternance

Produit 1.3.2 : Le volontariat développé.


Pour développer ce volontariat, il conviendra de :
- Elaborer et mettre en oeuvre un programme national de volontariat
- Adoption d’une loi devant encadrer le volontariat au Cameroun (loi ayant un spectre plus large
incluant à la fois le volontariat et le service civique)

Produit 1.3.3 : Des mécanismes d’incitations en faveur des acteurs offrant des opportunités
d’expérience professionnelle aux jeunes et ceux impliqués dans leur formation professionnelle
renforcés
Pour réaliser ce produit il conviendra de :
- Définir les incitations en faveur des acteurs offrant des opportunités d’expérience professionnelle aux
jeunes
- Vulgariser les incitations
- Mettre en oeuvre et suivre les incitations

Produit 1.3.4 : Les opportunités d’offre d’un premier emploi développé


Ce produit vise principalement l’accroissement de l’employabilité des jeunes en mettant en place des
plates formes ou des programmes facilitant l’insertion des jeunes à la recherche du premier emploi (les
primo-demandeurs d’emploi)

3.3.2. Amélioration du système d’information sur l’emploi des jeunes


3.3.2.1. Objectif général
Faciliter la production des informations et l’accès des jeunes aux informations satisfaisant leurs
besoins sur le marché de l’emploi.
3.3.2.2. Effets attendus
Les effets attendus sont les suivants :
- Effet 2.1 : Les jeunes (H/F), les entreprises et les institutions en charge des questions d’emploi ont
une meilleure connaissance du marché de l’emploi ;
- Effet 2.2 : Les jeunes (H/F) font de plus en plus recours aux canaux d’insertion formelle;
- Effet 2.3 : La production et la vulgarisation de l’information sur le marché de l’emploi est régulière
a) Effet 2.1 : Les jeunes (H/F), les entreprises et les institutions en charge des questions d’emploi
ont une meilleure connaissance du marché de l’emploi
Stratégies :
Afin de concevoir et mettre en oeuvre des interventions efficaces en faveur de l’emploi des jeunes et
en assurer le suivi et l’évaluation, il importe de disposer d’un bon système d’information sur l’emploi
des jeunes. Ce système d’information sur l’emploi des jeunes devra être fiable avec des informations
de qualité, pertinent grâce à des informations produites en adéquation avec les besoins des utilisateurs
et crédible c’est-à-dire que les périodicités des produits dudit système seront déterminées à l’avance et
respectées.
Les principaux acteurs dudit système sont actuellement l’Observatoire national de l’emploi et de la
formation professionnelle (ONEFOP), l’Observatoire national du Travail (ONT) et l’Observatoire des
métiers de l’enseignement supérieur (OMDES), respectivement placés sous la tutelle institutionnelle
des ministères en charge de l’emploi, du travail et de l’enseignement supérieur. Il s’agira d’améliorer
la collaboration entre ces Organismes d’information sur tout ou partie du marché de l’emploi afin de
rendre plus efficientes les ressources publiques qui sont allouées à l’amélioration de la connaissance
du marché de l’emploi au Cameroun.
L’amélioration recherchée nécessitera aussi de renforcer la production des informations à partir d’une
meilleure exploitation des données administratives sur l’emploi issues des registres statistiques de
certaines départements ministériels, organismes publics et partenaires sociaux19. Dans le même
temps, le PANEJ2 facilitera l’accès des jeunes à l’information sur le marché de l’emploi. Il accroîtra
aussi la réalisation des études analytiques qui complètent les rapports descriptifs produits au terme des
enquêtes primaires sur l’emploi.

Principaux produits/activités :
Produit 2.1.1 : Des études analytiques permettant une meilleure connaissance du marché de
l’emploi réalisées
Parmi ces études il conviendra de :
- Actualiser l’étude sur les filières et secteurs porteurs de croissance et d’emploi
- Réaliser une étude sur les besoins en main d’oeuvre (BMO) et les profils de métiers recherchés sur le
marché de l’emploi ;
- Réaliser une étude sur les perspectives de main d’oeuvre, d’emploi et de formation professionnelle
- Réaliser une étude sur l’évaluation de l’impact des programmes en faveur de l’emploi des jeunes
- Identifier les études analytiques complémentaires à réaliser

Produit 2.1.2 : Les capacités institutionnelles, techniques et technologiques des principaux


producteurs des informations sur le marché de l’emploi renforcées.
Ces renforcements de capacités consisteront à :
- Organiser des formations techniques sur les logiciels statistiques spécialisés et sur la gestion des
bases de données
- Organiser des formations sur les méthodes et outils d’analyse du marché du travail et sur
l’élaboration des indicateurs du marché du travail
- Acquérir des matériels informatiques et des logiciels spécialisés
Par exemple : le fichier sur la sécurité sociale et le fichier issu des Déclarations d’Informations sur le
Personnel Employé (DIPE) exploités par la Caisse nationale de sécurité sociale, les données sur la
régulation de la main d’oeuvre au Ministère de l’emploi, le fichier des chercheurs d’emploi et des
entreprises du Fond national de l’emploi, les relevés administratifs des inspections du travail au
Ministère du travail, le Système Informatique de Gestion du Personnel de l’Etat déployé par le
Ministère de la fonction publique, les données sur les effectifs, les filières d’études ou de formation
issues des Ministères du secteur éducatif, les données sur le placement produites par les agences
privées de placement pour des besoins de gestion interne.

- Développer une base de données fédératrice et institutionnalisée intégrant les données sectorielles sur
les indicateurs du marché de l’emploi.
- Réviser le statut juridique de l’ONEFOP
Produit 2.1.3 : Le dispositif de production des statistiques courantes sur l’emploi et la main
d’oeuvre réalisé en 2012 opérationnel
Pour réaliser ce produit, il faudra :
- Réaliser les enquêtes annuelles sur l’emploi et la main d’oeuvre dans les entreprises
- Réaliser les enquêtes semestrielles de conjoncture sur l’emploi dans le secteur formel
- Réaliser une enquête sur les qualifications professionnelles et l’insertion professionnelle

Produit 2.1.4 : Les données administratives sur l’emploi des jeunes disponibles
Pour rendre disponibles ces données administratives, il faudra :
- Confectionner un répertoire de toutes les sources administratives en relation avec le marché de
l’emploi
- Elaborer les formats appropriés de collecte des données administratives
- Faire le suivi semestriel des projets/programmes gouvernementaux et des agences privées
d’intermédiation sur l’insertion professionnelle des jeunes
- Faire le suivi annuel des emplois crées et de la main d’oeuvre dans les grands projets

Produit 2.1.5 : La coopération entre les principaux acteurs du système d’information sur le
marché de l’emploi renforcée
Le renforcement de cette coopération nécessitera de :
- Elaborer un manuel de concepts et de définitions des indicateurs du marché de l’emploi aligné sur les
conclusions de la 19ième conférence internationale des statisticiens du travail d’octobre 2013
- Vulgariser le manuel de concepts et de définitions des indicateurs du marché de l’emploi élaboré
- Harmoniser les outils et méthodologies de collecte de données sur le marché de l’emploi
- Mettre en place une plate-forme de partenariat permanent INS-OMDES-ONEFOP-ONT
- Mettre en place un groupe thématique « Statistiques de l’emploi » au sein du Conseil National de la
Statistique.

b) Effet 2.2 : Les jeunes font de plus en plus recours aux canaux d’insertion formelle
Stratégies :
L’intermédiation sur le marché de l’emploi est un ensemble d’interventions volontaristes des pouvoirs
publics sur le marché de l’emploi sous forme de politiques dites du marché de l’emploi, qui visent à
équilibrer ce marché par un rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi. Les éléments
constitutifs de l’intermédiation sont donc les politiques du marché de l’emploi sous la forme de
programmes, de mesures ainsi que des institutions, appelées intermédiaires, qui les mettent en oeuvre.
Dans le contexte camerounais, le principal intermédiaire du marché de l’emploi est le Fonds national
de l’emploi. Au sens large, il convient d’ajouter le Ministère de la fonction publique qui recrute au
compte de la fonction publique, les divers programmes d’insertion en autoemplois et emplois
indépendants exécutés par différents départements ministériels ainsi que les agences privées d’emploi
constituées notamment des :
- Entreprises de travail temporaire régies par le décret n°93/572/PM du 15 juillet 1993 (22 agréés en
Janvier 2012)
- Offices privés de placement des travailleurs régis par le décret n°93/570/PM du 15 juillet 1993 (17
agréés en Janvier 2012)
Dès lors, plusieurs stratégies sont envisagées pour améliorer l’intermédiation du marché de l’emploi
au Cameroun. Il s’agira déjà de mieux vulgariser les actions et mesures prises en faveur de l’insertion
socioprofessionnelle des jeunes par ces différents intermédiaires, utilisant les moyens modernes de
communication. Ces actions concernent l’aide directe apportée aux jeunes à la recherche d’emploi et
aux employeurs voulant recruter, le renforcement des compétences et aptitudes des jeunes travailleurs
ainsi que la création d’activités. Il conviendra ensuite que les entreprises privilégient les canaux
formels de recrutement, grâce à des incitations diverses et l’organisation d’évènements spécifiques.
Puis,
l’attention sera portée à la coordination des acteurs de l’intermédiation au Cameroun dans l’axe
stratégique 5 qui traite de la gouvernance du marché de l’emploi.
D’autre part, bien que le Gouvernement ait mis en place des organes techniques dans la collecte, la
production et la diffusion des informations sur le marché de l’emploi, des limites sont observées
particulièrement au niveau de la diffusion d’opportunités d’emploi en faveur des jeunes, des actions et
mesures gouvernementales prises en faveur de leur insertion professionnelle, des tendances actuelles
et futures du marché de l’emploi, des besoins de recrutement des entreprises privées...
La conséquence majeure de cette situation est que la grande majorité des jeunes demandeurs d’emploi
(88,0%) continuent à rechercher les emplois sur une base individuelle à travers les réseaux de
solidarité familiale, la prospection directe auprès des employeurs ou la lecture des annonces dans
divers supports de diffusion au lieu de recourir aux Services Publics de l’emploi ou aux Agences
privées de placement.
Cette situation n’est pas aussi de nature à permettre à l’Etat de faire une bonne planification de la
formation professionnelle qui tienne en compte les besoins réels actuels et futurs des entreprises en
termes de main d’oeuvre.

La stratégie pour améliorer la transparence du marché de l’emploi consistera à :


- Améliorer les statistiques sur le marché de l’emploi
- Renforcer les capacités de gestion de l’information sur le marché de l’emploi des jeunes

Principaux produits/activités :
Produit 2.2.1 : Des outils favorisant la transparence du marché de l’emploi développés
Dans cette perspective, il conviendra de :
- Mettre en place un site internet officiel présentant toutes les initiatives publiques et privées en faveur
de l’insertion socio professionnelle des jeunes
- Mettre en place une base de données centralisées sur les jeunes chercheurs d’emploi
- Sensibiliser les entreprises sur les dispositions du code du travail relatives à la transparence des
recrutements du personnel en leur sein

Produit 2.2.2 : Les capacités d’intermédiation des SPE et APE renforcées


Le renforcement de ces capacités d’intermédiation consistera à :
- Réaliser une étude de ratificabilité de la Convention n°181 de l’OIT sur les agences privées
d’emploi, 1997
- Réaliser une étude relative à la mise en place des incitations pour amener davantage les jeunes à
s’inscrire au service public de l’emploi et les entreprises à informer le service public de l’emploi sur
leur recrutement
- Etendre les SPE au niveau Communal
- Apporter une assistance conseil aux agences privées de placement
- Former des conseillers emplois au profit des SPE et APE
- Réaliser des campagnes de prospection auprès des entreprises

c) Effet 2.3 : La production et la communication des informations sur le marché de


l’emploi est régulière
L’étude sur l’état des lieux du système d’information du marché du travail au Cameroun, réalisée en
2008 par le Bureau international du Travail (BIT) dans le cadre du Programme d’appui à la promotion
de l’emploi et réduction de la pauvreté (APERP), avait relevé que la diffusion des données sur le
marché du travail souffrait d’une faible communication publique.
Les diverses enquêtes susmentionnées font l’objet de publications, la principale étant le « rapport
d’enquête » qui est un document sous forme papier présentant les principaux indicateurs produits,
accompagnés d’une analyse descriptive globale. Ils sont parfois suivis de rapports thématiques et de
dépliants donnant une présentation synthétique des principaux indicateurs du marché de l’emploi.
Le PANEJ2 entend donc favoriser une meilleure diffusion des informations produites sur le marché de
l’emploi en faveur des jeunes, et ceci à très grande échelle et sous des modes aussi divers que
possibles. Certains modes prendront avantage des technologies de l’information et de la
communication. Pour ce faire, les producteurs de données devront notamment mieux informer les
jeunes sur les modalités d’accès aux bases de données en ligne, disposer de salles de documentation
pour y permettre la consultation in-situ des documents, mieux communiquer sur l’existence de leur
site internet. L’INS et l’ONEFOP devront régulièrement actualiser leur site internet tandis que
l’OMDES et l’ONT ont encore à concevoir et développer leur site internet.
Plus généralement, le PANEJ2 entend élaborer et mettre en oeuvre un plan global et participatif de
communication des informations produites en faveur des jeunes sur le marché de l’emploi. Du côté de
l’offre des informations, les capacités techniques des divers organes de communication et des services
de communication des différents producteurs d’informations sur le marché de l’emploi seront
renforcées pour les rendre aptes à mieux accomplir leur mission. Il s’agit à terme de disposer de
communicateurs et de médias spécialisés sur les questions d’emploi en Cameroun.
Produit 2.3.1 : La diffusion des informations sur le marché du travail améliorée
Pour ce faire, il conviendra de :
- Identifier les organes de communication sur l’emploi des jeunes en milieu rural et urbain
- Former les organes identifiés sur les techniques de communication dans le domaine l’emploi
- Etablir des partenariats avec les organes formés
- Suivre l’exécution des contrats signés

Produit 2.3.2 : Des évènements spécifiques favorisant le rapprochement direct entre les
entreprises et les demandeurs d’emplois régulièrement organisés aux niveaux national et
régional
D’une manière concrète il s’agira de :
- Organiser des bourses de l’emploi au niveau national et régional
- Organiser des foires aux métiers aux niveaux national et régional
- Organiser des semaines/journées nationales de l’emploi des jeunes
- Organiser des journées de l'insertion socioprofessionnelle des jeunes

3.3.3. Promotion du travail décent chez les jeunes


3.3.3.1. Objectif général
Le PANEJ2 ambitionne ici de réduire le sous-emploi des jeunes en faisant passer le taux de sous-
emploi de cette catégorie de 75% en 2010 à 50% en 2020.
3.3.3.2. Effets attendus :
Il compte réaliser trois effets pour y aboutir.
- Effet 3.1 : La sécurisation des relations de travail est accrue ;
- Effet 3.2 : L’application des normes nationales et internationales du travail est renforcée ;
- Effet 3.3 : La migration des acteurs de l’économie informelle vers l’économie formelle est effective

a) Effet 3.1 : La sécurisation des relations de travail accrue ;


Stratégies :
Le marché de l’emploi au Cameroun est caractérisé entre autres par un faible niveau de salarisation
dont le taux en 2010 (EESI 2) est de 20,30% et 9,4% en milieu rural. Ce faible niveau de salarisation
est un indicateur du degré de formalisation des relations du Travail.
Une faible formalisation de ces relations conduit nécessairement à leur faible sécurisation. La
conséquence de cette faible sécurisation des relations du travail est que 8,5% de jeunes actifs occupés
ont un contrat de travail dans l’ensemble avec 78,6% dans le public, 57,5% dans le privé formel et
seulement 10,6% environ dans le secteur informel. S’agissant du bulletin de paie, la proportion des
jeunes qui en est de 6,0% dans l’ensemble avec moins de 2% dans le secteur informel. Enfin, le
pourcentage des travailleurs bénéficiant des prestations sociales est inférieur à 3% (d’après EESI)
étant entendu que dans le secteur informel ce taux avoisine 0%.
La stratégie pour accroitre la sécurisation des relations du travail consiste à :
- Systématiser la formalisation les relations de travail
- A éduquer les employés et les employeurs dans cette perspective

Principaux produits/activités :
Produit 3.1.1 : La formalisation des relations de travail systématisée
Pour systématiser la formalisation des relations de travail, il faudra :
- Organiser les campagnes de communication dans les 10 régions en direction des employeurs et
travailleurs sur les aspects liés aux relations de travail (signature d’un contrat de travail, la délivrance
d’un bulletin de paie, déclaration de la main d’oeuvre, délivrance d’un certificat de travail, affiliation à
la CNPS, etc…)
- Organiser des missions de Contrôle sur le respect des formalités liées aux relations du travail
(signature d’un contrat de travail, la délivrance d’un bulletin de paie, déclaration de la main d’oeuvre,
délivrance d’un certificat de travail, affiliation à la CNPS, etc.)
Produit 3.1.2 : Les capacités des OE, des OT et des jeunes travailleurs renforcées sur les NIT
relatives à la sécurisation des relations du travail
Le renforcement des capacités des OE, et des OT et des jeunes travailleurs consistera à :
- Organiser plusieurs séminaires de formations des jeunes travailleurs, OT, OE etDélégués du
personnel, sur divers aspects de la législation du travail (à titre indicatif, 1e séminaire par région pour
la période du plan, avec 2 séminaires pour les régions du centre et du littoral)
- concevoir, produire et diffuser des documents de sensibilisation pour les délégués du personnel

b) Effet 3.2 : L’application des normes nationales et internationales du travail renforcées


Stratégies :
Une bonne législation du travail doit répondre aux exigences du marché tout en préservant à la fois le
salaire et l’outil de production pourvoyeur d’emplois décents. Cette législation au Cameroun est
constituée du Code du travail, les Conventions Collectives et les Accords d’investissements et les
Conventions internationales.
Mais malgré l’existence de ces instruments du droit de travail, le marché de l’emploi au Cameroun est
caractérisé par :
- Un sous-emploi visible qui, d’après EESI 2 touche 12,3% de la population
- Un sous-emploi invisible dont le taux est estimé à 63,7% (soit 5,7 millions d’actifs occupés) en 2010
(EESI2) avec 42,9% en milieu urbain et 74,4% en milieu rural
- Un faible niveau du revenu issu de l’emploi principal (taux de bas salaire de 34,6% en 2010 dont
42,6% en milieu rural et 31,1% en milieu urbain)
Cette situation est due soit à certaines limites de la législation du travail, soit à une application
insuffisante de celle-ci. Les stratégies pour renforcer l’application et/ou la révision des instruments du
droit de travail consisteront à mieux appliquer les Conventions internationales déjà ratifiées par le
Cameroun et à réviser et à appliquer par la suite le Code du travail et les Conventions collectives de
travail.

Principaux produits/activités :
Produit 3.2.1 : Les NIT se rapportant au travail des jeunes ratifiées et appliquées
Concrètement il s’agira de :
- Réaliser un plaidoyer pour la ratification de certaines conventions internationales
- Réaliser un plaidoyer pour l'application des conventions ratifiées

Produit 3.2.2 : Les capacités des services d’inspection du travail et des organisations renforcées
dans le suivi de l’application des NIT se rapportant au travail des jeunes
Pour ce faire, il conviendra de :
- Renforcer les moyens humains des services d’inspection du travail
- Renforcer les moyens matériels et financiers des services d’inspection du travail
- Organiser des ateliers de Renforcement des capacités des organisations de travailleurs dans le suivi
des normes.

Produit 3.2.3 : Le code du travail et les conventions collectives en faveur du travail décent
des jeunes révisés.
Pour réviser le code du travail et les conventions collectives en faveur du travail décent des
jeunes, il faudra :
- Actualiser le code du travail en ce qui concerne certaines dispositions (relations de sous-traitance,
syndicalisation des sous-traitants…)
- Elaborer le code pénal de l'emploi au Cameroun

c) Effet 3.3 : La migration des acteurs de l’économie informelle vers l’économie formelle est
effective
Stratégie :
Le secteur informel est très prépondérant au Cameroun puisqu’il occupe 92% des jeunes (EESI 2010)
et que près de 87% d’entreprises y exerçaient en 2009 essentiellement dans le commerce et les
services (RGE 2009). En dépit de la contribution importante de ce secteur à la croissance économique
du pays avec une contribution de près de 45% du PIB, de nombreux efforts restent à faire pour y
rendre les emplois décents.
Au vu des avantages économiques que la formalisation de l’économie pourrait rapporter à l’Etat et aux
unités de production informelles elles-mêmes en termes d’accès plus aisé aux opportunités
économiques et à leur propre développement, le DSCE s’est fixé comme objectif de réduire
significativement la taille du secteur informel pour le ramener à un niveau résiduel à l’horizon 2035.
En s’appuyant sur les expériences réussies de certains pays, la récente Recommandation n°104 de
l’OIT concernant la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle adoptée lors de la
CIT 2015 assure que la mise en place d’un cadre global de politiques intégrées facilite cette transition.
Ce cadre comprend notamment :
- La promotion de la bonne gouvernance ;
- La lutte contre la corruption ;
- La mise en place de facilités de création des entreprises, d’une fiscalité simplifiée ;
- L’accès aux marchés publics, aux services financiers ;
- L’extension de la protection sociale à l’économie informelle ;
- La promotion du dialogue social ;
- Le renforcement des capacités techniques, technologiques et entrepreneuriales des promoteurs de
l’économie informelle ;
- L’amélioration des systèmes d’inspection du travail.
A partir de ce cadre d’orientation, les Ministères en charge de l’économie et des petites et moyennes
entreprises, avec l’appui du BIT, ont élaboré en 2015 un plan d’action national pour la transition de
l’économie informelle vers l’économie formelle. Le plan retient l’option de la réduction du secteur
informel qui est basée sur une approche pédagogique et incitative et non sur une approche
contraignante et répressive. Il préconise une approche d’intervention de la transition qui soit graduelle,
globale, cohérente et participative. Les mesures phares à déployer dans le cadre du plan de migration
proposé concernent le renforcement de la professionnalisation des MPE informelles, leur inclusion
dans les
structures de dialogue existant, l’institution d’un impôt synthétique, la contractualisation systématique
de la relation de travail, le renforcement de l’environnement des affaires, etc.
Dès lors, le PANEJ2 entend mener des plaidoyers actifs afin que le plan d’action national pour la
transition de l’économie informelle vers l’économie formelle soit rapidement mis en oeuvre. Il
soutiendra la mise en oeuvre des actions de levier qui faciliteront cette exécution rapide ainsi que
certaines actions prioritaires dudit plan.

Principaux produits/activités :
Produit 3.3.1 : Le plan de transition de l’économie informelle vers l’économie formelle mis
en oeuvre
Pour réaliser ce produit, il conviendra de :
- Réaliser des plaidoyers pour la mise en oeuvre des réformes du plan de transition (mise en place de
la fiscalité synthétique des unités de production informelle, thématique de la transition de l’économie
informelle vers l’économie formelle suffisamment abordée dans les cadres de dialogue existants)
- Organiser des séminaires de renforcement de la professionnalisation et de l’inclusion des UPIs dans
les structures de dialogue existant.

Produit 3.3.2 : La sécurité sociale progressivement étendue aux acteurs du secteur informel
Pour réaliser ce produit, il conviendra de :
- Organiser des campagnes de sensibilisation sur la création des mutuelles et la prise en charge des
assurés volontaires
- Organiser des séminaires de formation des leaders et responsables d'associations du secteur informel
sur la gestion des mutuelles
- Mener des Plaidoyers pour la mise sur pied d’une réglementation instaurant l'assurance volontaire et
une assurance complémentaire (Assurance privée) en plus de l’assurance obligatoire pour les
travailleurs

d) Effet 3.4 : Les conditions générales de travail améliorées

Stratégies
En dépit des initiatives sanitaires d’envergure prises par le Gouvernement d’après EDS-MICS
2011, certaines maladies comme le paludisme et la tuberculose demeurent des endémies majeures et
figurent parmi les premières causes de morbidité au Cameroun y compris dans le milieu du travail.
Un autre défi en matière de santé porte sur la lutte contre le VIH/SIDA dont le taux de prévalence est
estimé à 4,3% (5,6% pour les femmes et 2,9% pour les hommes). Cette pandémie touche davantage les
villes que les campagnes et ravage encore plus le monde du travail (taux de prévalence de 4,8% chez
les travailleurs).
Et une fois qu’il est établi que les travailleurs vivent avec le VIH/SIDA ces derniers deviennent
victimes des discriminations au sein de leur lieu de travail aussi bien de la part de leurs camarades
employés que de celles de leurs employeurs.
D’un autre côté d’après EESI 2 près de 12% d’actifs occupés sont victimes d’un accident de travail
dans leur emploi principal et la proportion des travailleurs victimes d’une maladie professionnelle est
de 7,5% au niveau national.
Cette situation (maladies affectant les travailleurs, fréquence d’accident de travail et de maladies
professionnelles …) n’est pas de nature à favoriser les emplois décents.
Il conviendra donc, pour relever ce défi, de renforcer les mesures visant à promouvoir l’hygiène, la
santé, la lutte contre le VIH/SIDA et la sécurité au sein des entreprises et aussi de veiller à leur
application stricte.

Produit 3.4.1 : L’hygiène et la sécurité au travail renforcées


Pour mieux garantir l’hygiène et la sécurité au travail, il faudra :
- Doter les Inspections de travail et les services de contrôle de la CNPS d’équipements et matériels
adéquats d’inspection en matière d’hygiène et sécurité au travail
- Former les personnels en charge de l’inspection et du contrôle à l’utilisation d’équipements et
matériels d’inspection en matière d’hygiène et sécurité au travail
- Multiplier les visites d’inspection, de contrôle et de sensibilisation en matière de santé, hygiène et
sécurité dans les entreprises

Produit 3.4.2 : Les jeunes et les institutions nationales en charge du travail, dotés de
capacités pour la prise en compte et l’application des mesures d’Hygiène, de santé au
Travail et de prévention du VIH/sida
Pour parvenir à cette fin, il conviendra de :
- Elaborer et diffuser un guide pour la prise en compte des dimensions VIH/Sida, Hygiène Santé et
Sécurité au Travail dans les programmes emploi et entreprenariats jeunes
- Mener un plaidoyer en vue d’intégrer les questions liées à la promotion de l’Hygiène, la Santé et
lutte contre le VIH/sida dans les curricula de formation des jeunes aux métiers professionnels
- Organiser des séminaires de formation des cadres nationaux, formateurs et accompagnateurs des
jeunes à l’intégration des dimensions VIH/sida, hygiène et Santé au Travail
- Elaborer et diffuser des supports de communication pour la promotion et l’application des mesures
de Santé, d’hygiène, de Sécurité au travail et la lutte contre le VIH/sida par les jeunes.

3.3.4. Promotion et développement de l’entrepreneuriat des jeunes


3.3.4.1. Objectif général
Accroitre l’auto-insertion des jeunes
3.3.4.2. Effets attendus :
Trois effets sont attendus pour faciliter l’auto-insertion des jeunes :
- Effet 4.1 : La culture entrepreneuriale des jeunes est développée dans le système d’éducation et de
formation
- Effet 4.2 : Les dispositifs/mécanismes d’accompagnement des jeunes à la création d’entreprises
renforcés ;
- Effet 4.3 : La viabilité des entreprises créées par les jeunes est accrue.

a) Effet 4.1 : La culture entrepreneuriale des jeunes est développée dans le système d’éducation et
de formation
Stratégies :
Face à l’étroitesse du marché de l’emploi salarié, une autre voie préconisée pour favoriser l’insertion
des jeunes est la promotion de l’entrepreneuriat auprès des jeunes comme option viable de carrière. Il
s’agit ici de créer davantage chez les jeunes une culture d’entreprise en encourageant certaines qualités
telles que l’esprit d’initiative, l’innovation, la ccréativité et la prise de risque.
Pour ce faire, le PANEJ2 contribuera à influencer et à induire des attitudes favorables dans l’ensemble
de la société vis-à-vis du potentiel des jeunes gens, jeunes filles en particulier, à créer des entreprises
et à générer des emplois. Il conviendra de sensibiliser les jeunes aux opportunités et aux défis de
l’entrepreneuriat et de l’auto-emploi, et à leur donner une meilleure compréhension du rôle qu’ils
peuvent jouer dans la construction de leur propre avenir, ainsi que de leur pays, en étant entrepreneurs
dans leur vie professionnelle et leurs carrières.
Particulièrement pour les jeunes qui sont en formation initiale, le PANEJ2 innovera avec
l’introduction à moyen terme des cours sur l’entrepreneuriat dans tout le système éducatif, y compris
l’apprentissage. A cet effet, les méthodes pédagogiques spécifiques à l’entrepreneuriat seront
élaborées et diffusées dans le système. Les cours sur l’entrepreneuriat en milieu éducatif viseront à :
(i) Développer des attitudes positives envers l’entreprise durable, l’auto-emploi et l’entrepreneuriat
social, (ii) Apporter des connaissances et pratiques sur les caractéristiques souhaitables pour démarrer
et diriger une entreprise
performante, (iii) Préparer les élèves à devenir de meilleurs employés en améliorant leurs
connaissances de l’entreprise.
Pour ce faire, le PANEJ2 adoptera une démarche progressive en initiant un programme pilote
d’introduction de l’éducation à l’entrepreneuriat dans les curricula de formation. Après avoir tiré
toutes les leçons de la mise en oeuvre de cette initiative pilote, il sera procédé à la généralisation des
cours sur l’entrepreneuriat dans le système éducatif. Le PANEJ2 pourra faire recours à l’assistance
technique du BIT qui a introduit les cours sur l’entrepreneuriat dans le système éducatif dans plus de
18 pays dans le monde dont 7 en Afrique (Ethiopie, Kenya, Ouganda, Tanzanie, Mozambique,
Zimbabwe, Botswana).

Principaux produits/activités :
Produit 4.1.1 : La communauté éducative sensibilisée sur l’entreprenariat
Pour mener à bien la sensibilisation de la communauté éducative, il faudra :
- Mener un plaidoyer pour l'institutionnalisation d'une semaine nationale de l’entrepreneuriat des
jeunes
- Organiser un concours national annuel d’entrepreneuriat avec financement des meilleurs projets.
- Organiser un salon /foire national de création d’entreprises
- Organiser des fora départementaux sur les thématiques d’importance pour la promotion de
l’entrepreneuriat auprès des jeunes

Produit 4.1.2 : Des modules d’éducation à l’entrepreneuriat intégrés dans le système d’éducation
et de formation
L’intégration des modules d’éducation à l’entreprenariat dans le système d’éducation et de formation
nécessitera de :
- Elaborer les modules de formation en entrepreneuriat en fonction des besoins et des niveaux
d’éducation et de formation.
- Elaborer un dispositif de suivi/évaluation de formation en entrepreneuriat.
- Etendre l’enseignement des modules de formation de l’entrepreneuriat.
- Renforcer les capacités des utilisateurs des outils de formation et d’évaluation.

Produit 4.1.3 : La stratégie nationale du développement de la culture entrepreneuriale élaborée


Pour élaborer cette stratégie, il conviendra de :
- Réaliser un état des lieux de l’entrepreneuriat
- Valider la stratégie
- Vulgariser le document de stratégie

b) Effet 4.2 : Les dispositifs/mécanismes d’accompagnement des jeunes promoteurs d’entreprises


sont renforcés
Stratégies :
L’analyse situationnelle a relevé le fait que certains jeunes présentant de bonnes prédispositions pour
créer des entreprises sont confrontés à de nombreux problèmes qui sont à la fois d’ordre technique et
financier. Parmi ces problèmes, on peut citer :
- l’indisponibilité et/ou l’insuffisance d’informations économiques, techniques et financières
pertinentes relatives à la création d’entreprises
- l’insuffisance ou les difficultés d’accès aux appuis conseils et aux formations techniques de tout
genre (production, transformation et distribution des produits, gestion, recherche des marchés, des
financements…)
- l’insuffisance et/ou le manque d’encadrement des structures d’appuis et de formations existantes
- les difficultés d’accès aux financements
Pour apporter une solution à ces problèmes, il conviendra de :
vi. renforcer ou créer des structures ou centres d’informations à l’entrepreneuriat
vii. renforcer ou créer des structures d’accompagnement à la création d’entreprises par les jeunes
viii. faciliter l’accès des jeunes entrepreneurs au financement

Principaux produits/activités :
Produit 4.2.1: Les structures d’accompagnement technique existantes ou créées en faveur des
jeunes fonctionnelles aux niveaux départemental et communal.
Pour ce faire, il conviendra :
- Recenser les structures d’accompagnement technique des jeunes à la création d’entreprises.
- Elaborer un plan-type des structures d'accompagnement des jeunes.
- Etendre les structures d'accompagnement des jeunes dans les régions, les départements et les
Communes (CIIEJ, CFCE, CPFF, CMPJ, CEOCA).
- Etendre les incubateurs d'entreprises aux 10 régions.
- Etablir des partenariats en vue de développer des synergies entre les structures d'accompagnement
technique des jeunes

Produit 4.2.2 : Les capacités des structures d’accompagnement technique en faveur des jeunes
renforcées
Pour réaliser ce renforcement de capacités de structures d’accompagnement, il conviendra de :
- Octroyer des subventions/appuis aux structures d’accompagnement technique (appuiconseil) des
jeunes promoteurs d’entreprises.
- Organiser des sessions de recyclage des personnels d’encadrement

Produit 4.2.3 : Des incitations pour la création d’entreprises renforcées


Pour renforcer les incitations pour la création d’entreprise, il faudra :
- Faire un plaidoyer en faveur du renforcement de l’exonération fiscale des startups.
- Faire un plaidoyer auprès des nouvelles structures en faveur de la mise en place de produits
spécifiques au financement des startups des jeunes.
- Renforcer l’octroi des financements pour la création des entreprises (crédits, subventions).
- Créer un fonds de garantie pour l’accès au financement.
- Mettre en place une bourse de formation des jeunes sélectionnés.

c) Effet 4.3 : La viabilité des entreprises créées par les jeunes est accrue
Stratégies
Le Cameroun a pris diverses initiatives pour accroître la viabilité des entreprises créées par les jeunes.
Le PANEJ2 s’appuiera sur ces efforts pour adopter une approche systématique, cohérente et intégrée
de promotion de l’entrepreneuriat auprès des jeunes entrepreneurs et potentiels entrepreneurs.
L’approche se veut une réponse aux besoins diversifiés ainsi qu’aux nombreux défis qui se posent aux
jeunes femmes et jeunes hommes qui veulent créer ou développer leur entreprise.
Elle consistera à :
- Contribuer à l’élaboration et la mise en oeuvre de politiques et stratégies favorables à l’entreprenariat
des jeunes, notamment par l’éclosion d’un environnement des affaires favorable au développement des
entreprises de jeunes ;
- Accroître les connaissances dans ce domaine, documenter et partager les expériences afin de
renforcer l’efficacité des politiques et programmes d’entreprenariat des jeunes ;
- Renforcer les capacités des fournisseurs de services non-financiers aux jeunes entrepreneurs dans
divers domaines tels que l’enseignement de l’entrepreneuriat dans le système éducatif, l’offre
d’informations technico-économiques pour la création, le développement et l’accompagnement des
entreprises des jeunes,
Le PANEJ2 fera des plaidoyers pour la mise en place et/ou le fonctionnement effectif des différents
instruments de développement du secteur privé déjà créés et suscitera la création d’autres instruments
manquants. Car, le dispositif de mise en oeuvre du PANEJ2 ne se substitue pas aux institutions
chargées de formuler et de mettre en oeuvre les politiques budgétaire, fiscale, monétaire …du
Cameroun.
Le PANEJ2 accordera aussi une attention spécifique au développement de l’entrepreneuriat chez les
jeunes femmes. La promotion de l’emploi féminin est ancrée dans la Vision 2035 du Cameroun qui est
d’être, en particulier, à l’horizon 2035, un pays qui vit l’égalité entre les hommes et les femmes sur le
marché du travail, et où la femme joue pleinement son rôle social, participe à la prise de décision et
dispose d’une autonomie économique. Dans ce sens, le MINPROFF a assuré en 2010, avec l’appui du
Bureau international du Travail, l’élaboration et la validation d’un Plan d’action national pour le
développement de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun (PAN-DEF). Le PAN-DEF vise «
l’émergence d’une nouvelle génération de femmes entrepreneurs camerounaises plus dynamiques et
plus nombreuses, capables de créer des entreprises durables pour des emplois décents favorables à la
croissance, afin de sortir de la pauvreté ». Le PANEJ2 mènera des actions de levier pour susciter la
mise en œuvre des activités du PAN-DEF qui favorisent le plus l’entrepreneuriat auprès des jeunes
femmes.

Principaux produits/activités :
Produit 4.3.1: Les capacités techniques, organisationnelles et managériales des promoteurs
d’entreprises renforcées
Il s’agira ici de :
- Organiser des séminaires-ateliers de renforcement des capacités techniques et managériales des
promoteurs d’entreprises.
- Mener des études diagnostiques des entreprises des jeunes en vue de renforcer leurs capacités
organisationnelles

Produit 4.3.2: Les produits financiers diversifiés et adaptés, accessibles aux jeunes
promoteurs d’entreprises
Pour réaliser ce produit, il conviendra de :
- Renforcer l’octroi des financements pour la création des entreprises (crédits, subventions).
- Faire un plaidoyer pour le renforcement des capacités de financement des structures de financement
existant

Produit 4.3.3 : La capacité nationale renforcée pour promouvoir l’entrepreneuriat auprès


des jeunes femmes
Ce renforcement consistera à :
- Réaliser un plaidoyer pour l’adoption du plan d’action national pour le développement de
l’entrepreneuriat féminin (PAN-DEF)
- Vulgariser le PAN-DEF adopté
- Mobiliser les ressources pour le financement et la mise en oeuvre du Programme d'Appui à la
Promotion Economique des Femmes (PAPEF)
3.3.5. Promotion de la gouvernance du marché de l’emploi en faveur des jeunes
3.3.5.1. Objectif général
L’objectif général de cet axe est d’améliorer le pilotage et la coordination des politiques et
programmes de l’emploi des jeunes.
3.3.5.2. Effets attendus
- Effet 5.1 : D’ici à 2020, le pilotage des politiques en matière d’emploi des jeunes est amélioré
- Effet 5.2 : D’ici 2020, la coordination des programmes et projets d’emploi des jeunes est renforcée

a) Effet 5.1 : D’ici à 2020, le pilotage des politiques en matière d’emploi des jeunes est amélioré
Stratégies :
Il existe une politique nationale de l’emploi validée sur le plan technique en 2008. Son adoption
politique est de nature à forcer sa prise en compte par d’autres institutions. Le PANEJ2 soutiendra
l’appropriation nationale de la politique nationale de l’emploi adoptée. La coordination politique en
matière d’emplois sera aussi améliorée avec l’accélération de la création d’un Conseil national de
l’emploi relayé au niveau local par les conseils locaux de l’emploi. Le CNE sera l’organe consultatif le
plus élevé concernant les questions d’emplois. Il sera le cadre politique indispensable pour permettre
de rassembler ces différents acteurs au niveau national et de leur permettre de travailler de manière
coordonnée, cohérente, efficace
et efficience. Il donnera une possibilité accrue au Ministère de l’Emploi pour sensibiliser différents
décideurs politiques sur la responsabilisation de leurs actions propres qui influencent significativement
la création d’emplois décents.

Aussi, les missions du CNE devront-elles être entre autres :


- la définition des orientations stratégiques des politiques de l'emploi ;
- l’adoption de la politique nationale de l’emploi et la coordination politique de sa mise en oeuvre en
mettant un accent particulier sur représentation des organisations des jeunes dans les instances de
concertation et de décision en matière d’emploi;
- l’émission des avis sur les projets de textes législatifs et réglementaires relatifs à l’emploi ;
- la convergence et la complémentarité des interventions et actions de promotion de l’emploi;
- la coordination des initiatives et des actions en matière d’emploi ;
- l’instauration et le développement du dialogue social et de la concertation sur les politiques de
l’emploi;
- la mise en place d’un système cohérent qui garantisse le suivi et l’évaluation des politiques de
l’emploi ;
- l’impulsion de l’organisation à une fréquence régulière des journées nationales de l’emploi.

Par ailleurs, le PANEJ2 entend contribuer à créer des liens étroits entre la politique nationale de
l’emploi et les autres politiques sectorielles sur l’emploi et d’en évaluer l’impact, afin de clarifier leur
interdépendance et de ressortir les contributions potentielles des politiques sectorielles à la création
d’emplois et à la valorisation des ressources humaines. Pour ce faire, il est nécessaire de disposer
d’outils techniques dont l’utilisation permet effectivement de révéler le potentiel emploi et de
valorisation des ressources humaines dans ces autres politiques sectorielles et de mettre sur pied un
dispositif chargé de cette évaluation. Ce qui facilitera à terme par exemple l’intégration de la
dimension « Emploi » dans les programmes sectoriels de développement. Le PANEJ2 n’a pas
vocation à remplacer la politique nationale de l’emploi. C’est la raison pour laquelle, il opte pour un
effet démonstratif d’utilisation de
tels outils techniques.

Principaux produits/activités :
Produit 5.1.1 : Un cadre inclusif (CNE-concertation Gouvernement/secteur privé/organisations
des jeunes, OSC) de pilotage des politiques exécutées par les institutions en charge de l’emploi
des jeunes mis en place.
Pour mettre en place le cadre inclusif de pilotage des politiques exécutées par les institutions en charge
de l’emploi des jeunes, il faudra :
- Mener un plaidoyer pour l’accélération de la mise en place du Conseil national de l’emploi
- Mettre en place un cadre pluripartite permanent de concertation
Gouvernement/secteur privé/organisations des jeunes en matière de promotion de l’emploi.
- Adopter la politique nationale de l’emploi
- Mettre en place une Agence nationale de promotion de la formation professionnelle
- Mettre en place un fonds de financement de la formation professionnelle

Produit 5.1.2 : Un dispositif d’évaluation d’impact des politiques sectorielles sur l’emploi des
jeunes mis en place
La mise en place du dispositif d’évaluation d’impact des politiques sectorielles sur l’emploi des jeunes
nécessitera de :
- Elaborer un répertoire de tous les documents de politiques économiques qui impactent sur la
promotion de l’emploi, et celui des jeunes en particulier
- Choisir au moins trois mesures de politique économique permettant d’évaluer l’impact de la mise en
oeuvre des politiques sur l’emploi des jeunes
- Elaborer les propositions spécifiques visant une meilleure intégration de la dimension « emploi »
dans les politiques sur la base des évaluations.
- Vulgariser les propositions spécifiques visant une meilleure intégration de la dimension « emploi »
dans les politiques sur la base des évaluations
- Réaliser des plaidoyers pour la prise en compte de propositions spécifiques

Produit 5.1.3 : Un cadre législatif et réglementaire favorable à la promotion de l’emploi des


jeunes élaboré
Pour élaborer ce cadre législatif et réglementaire, il faudra :
- Faire un état des lieux et évaluer le dispositif existant en matière de promotion d’emploi
- Elaborer une loi portant promotion de l’emploi au Cameroun
- Adopter la loi portant promotion de l’emploi au Cameroun
b) Effet 5.2 : D’ici 2020, la coordination des programmes et projets d’emploi des jeunes est
renforcée
Stratégies :

Au niveau opérationnel, le système d’intermédiation au Cameroun demeure excessivement centralisé


et cloisonné. On note une multitude de programmes actifs du marché du travail. Chaque intermédiaire
poursuit ses propres objectifs, obéit à des règles différentes et rend compte de manière différente de
ses activités. Ce qui accroît les coûts de gestion et ne permet ni la capitalisation des expériences ni
l’enrichissement mutuel. Finalement, l’efficacité et l’efficience de ces programmes restent faibles et
disparates. Dans un contexte de rareté des ressources et de gestion axée sur les résultats prônée par le
Gouvernement, le PANEJ2 va impulser la création d’une instance institutionnelle chargée de la
coordination opérationnelle des intermédiaires du marché du travail. Dans sa forme initiale, il pourra
s’agir seulement d’une plateforme des services de l’emploi dans la mesure où elle ne rassemblerait pas
sous une autorité unique tous les intermédiaires de l’emploi actuels et n’entraînerait pas leur fusion
sous un opérateur unique. Le FNE serait seulement chargé d’assurer la coordination des membres de
cette plateforme de services.

Dans cette option, la plateforme aura pour missions premières de :


- Renforcer la coopération et la coordination opérationnelle entre les différents intermédiaires du
marché du travail ;
- Faciliter le partage des informations et l’échange des bonnes pratiques entre eux.
- Mettre en place un meilleur suivi des bénéficiaires basé sur les principes de régularité et de
continuité. Il est recommandé que la relation d’accompagnement et d’aide s’effectue avec un
conseiller personnalisé en capacité de mobiliser de nombreuses ressources relevant de domaines divers
au profit du bénéficiaire. La mission d’accompagnement d’un (potentiel) promoteur comprend en gros
les activités réalisées par les conseillers en matière d’orientation, d’information, de formation, de suivi
du recouvrement des fonds, de conseils pour la structuration de l’idée d’entreprise, l’élaboration du
plan d’affaires, la mise en place du projet, la bonne gestion de l’entreprise, l’extension de l’entreprise.
Ainsi, les (potentiels) entrepreneurs qui visitent les PAMT n’ont pas les mêmes besoins, ni les mêmes
aptitudes. Il convient donc de personnaliser les services aux promoteurs en fournissant à chacun les
prestations qui lui sont les plus appropriées.
- Uniformiser les démarches d’inscription/d’enregistrement des demandeurs d’emploi avec un numéro
d’enregistrement unique
- Elaborer et mettre en application des outils pour un meilleur ciblage des groupes spécifiques des
jeunes dans les programmes actifs du marché du travail.

Auparavant, il conviendra de restructurer le cadre institutionnel en l’harmonisant et en le rendant plus


efficace. Pour parvenir à rationnaliser et rendre véritablement efficace et efficiente l’appui du
Gouvernement aux promoteurs d’activités, la meilleure option est de fusionner l’ensemble des PAMTs
avec le FNE. Dans cette option, il existera désormais un unique opérateur public de l’emploi au
Cameroun. Outre les objectifs susmentionnés, ce nouvel opérateur en poursuivra d’autres:
- Améliorer la qualité des services rendus aux (potentiels) promoteurs;
- Améliorer la conception des programmes actifs du marché du travail (PAMT) ;
- Contribuer à accroître l’impact des dispositifs de lutte contre le chômage et le sousemploi ;
- Conduire de véritables évaluations et évaluations d’impact des PAMT au Cameroun ;
- Mettre en place une banque de données sur l’ensemble des PAMT ;
- Etablir le profilage des bénéficiaires de tels programmes ;
- Standardiser les outils de formation en entrepreneuriat ;
- Standardiser les processus d’accompagnement des (potentiels) promoteurs ;
- Renforcer les capacités techniques des intermédiaires.

Principaux produits/activités :
Produit 5.2.1 : Un cadre inclusif de coordination des programmes et projets relatif à l’emploi des
jeunes mis en place, fonctionnel et performant
Pour mettre en place ce cadre inclusif il conviendra de :
- Réaliser un état des lieux des programmes et projets existants relatifs à l’emploi des jeunes
- Créer un cadre de coordination des programmes et projets relatif à l’emploi des jeunes
- Mettre en place des organes de direction et de gestion du cadre
*
Produit 5.2.3 : Les outils de ciblage des groupes spécifiques de jeunes dans les programmes
publics d’emploi développés
Réaliser une cartographie des groupes spécifiques de jeunes demandeurs d’emploi
Elaborer les mesures d’accompagnement de jeunes vivants avec un handicap facilitant leur accès au
marché du travail.

Produit 5.2.4 : Les capacités techniques et matérielles des acteurs en charge de la promotion de
l’emploi (institutions en charge de la formation professionnelle, d’intermédiation, de création
d’activités, de production d’informations sur le marché de l’emploi et des organisations
représentatives des jeunes), renforcées (Concernant le financement, une activité a été prévue «
Mettre en place un fonds de financement de la formation professionnelle », effet 1, produit 1 de
l’axe)
Pour assurer le renforcement de ces capacités techniques, matérielles et financières, il faudra :
- Organiser les formations de groupes et individuelles de renforcement des capacités des institutions
concernées dans les différents domaines techniques de l'emploi à l’utilisation des outils d’évaluation
d’impact
- Acquisition des matériels, équipements et technologies
Les tableaux plus descriptifs du cadre logique ci-dessus qui ressortent la chaine des résultats, les
indicateurs de performance, les moyens de vérification, les risques et mesures d’atténuation sont joints
en Annexe 1.

PARTIE IV : DISPOSITIF DE MISE EN OEUVRE ET DE SUIVI EVALUATION DU PANEJ


2016-2020
4.1. Dispositif de mise en oeuvre du PANEJ 2016-2020
4.1.1. Principes directeurs de la mise en oeuvre du PANEJ 2016-2020
Le dispositif proposé pour le pilotage de la mise en oeuvre du PANEJ2 est sous-tendu par les principes
directeurs suivants :
- La nécessité de tenir compte de tous les aspects de l’emploi des jeunes et de leur caractère transversal
impliquant ainsi l’intervention de plusieurs acteurs étatiques ou non étatiques ; L’exigence du partage
d’une vision commune des objectifs et des orientations stratégiques impose une approche participative
qui ne peut être conduite qu’au travers des organes permettant l’implication des différents types
d’acteurs (acteurs non étatiques et Société civile) ;
- la nécessité d’assurer une coordination des activités, d’opérer des arbitrages et de prendre des
décisions, notamment en vue d’assurer une affection optimale des ressources limitées dégagées pour le
PANEJ2;
- Le rôle de l’Etat tel que défini dans le Document de Vision Prospective de Développement du
Cameroun à l’horizon 2035, à savoir un Etat facilitateur et catalyseur ;
- La gestion par objectifs ou par résultats qui amène à veiller sur l’efficacité et l’impact des actions;
- Une souplesse ou une flexibilité dans la prise de décision opérationnelle avec un organe qui peut très
rapidement mobiliser ses membres ; l’absence de cette flexibilité ou souplesse pourrait

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