Document de Travail Plus Bis
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Le problème d’emploi des jeunes demeure une grande préoccupation nationale au Cameroun où,
comme dans bon nombre de pays, tout citoyen aspire à un emploi, surtout à un emploi décent
susceptible de lui garantir un revenu lui permettant d’aspirer à une vie meilleure.
En d’autres termes, tout jeune camerounais en âge de travailler rêve d’un Cameroun capable de
produire à ses citoyens et surtout à ses citoyens jeunes, un emploi décent à travers l’élaboration et la
mise en oeuvre d’une politique de l’emploi cohérente, intégrée et coordonnée.
Cette vision est d’autant plus actuelle que le pays fait face à une grande crise de l’emploi, plus
particulièrement à une grande crise de l’emploi des jeunes, étant donné que l’économie du pays n’est
pas capable d’absorber la forte demande d’emploi exprimée par une jeunesse nombreuse et toujours
croissante, malgré les efforts non moins importants déployés par le Gouvernement avec l’appui de la
coopération au développement.
Le présent Plan d’Action National pour l’Emploi des Jeunes (PANEJ 2016-2020) permettra d’atténuer
l’ampleur de la crise actuelle de l’emploi des jeunes d’ici à 2020.
Dans cette perspective, il est attendu que :
- Les qualifications des jeunes soient mieux adaptées au marché de l’emploi. Ceci sera perceptible à
travers l’évolution à la baisse du taux de chômage des jeunes qui passera de 14% en 2010 à 10% en
2020
- La production et l’accès des jeunes, dont au moins 30% de femmes, aux informations sur le marché
de l’emploi soient accrus. Cet accroissement sera mesuré par « Le pourcentage de jeunes insérés à
travers les canaux formels de recrutement » qui passera de 11,1% en 2010 à 20% en 2020.
- Le sous-emploi des jeunes soit diminué passant de 73,1% en 2010 à 50% en 2020
- L’auto-insertion des jeunes à travers l’entrepreneuriat soit accrue. Ainsi, le pourcentage des jeunes18
promoteurs d’entreprises passera de 49% en 2009 (RGE) à 65% en 2020.
- Le pilotage et la coordination des politiques et programmes d’emploi des jeunes soient améliorés
pour une meilleure gouvernance du marché du travail
En définitive, au terme de sa mise en oeuvre, le PANEJ2 aura permis la création d’au moins 250 000
emplois pour les jeunes.
Produit 1.1.5 : Des mécanismes innovants pour le financement de la formation mis en place
Pour réaliser ce produit, il conviendra de :
- Réaliser une étude sur l’identification des mécanismes innovants relatifs au financement de la
formation professionnelle et l’actualiser périodiquement
- Réaliser une étude sur les incitations à accorder aux acteurs impliqués dans la formation
professionnelle
- Réactiver la taxe d’apprentissage
- Mettre en place un fonds d’appui à la formation professionnelle.
b) Effet 1.2 : Le système d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle est adapté aux
besoins du développement du Cameroun
Stratégies :
D’une manière générale, on relève une inadaptation du système d’orientation professionnelle aux
besoins de développement du Cameroun. En effet, ce système n’aide pas encore les élèves et étudiants
à construire leur cheminement de formation en fonction des métiers. Ceci est essentiellement dû à une
insuffisance de centres d’orientation professionnelle (tout le pays n’en compte que deux (02) à
YAOUNDE et à DOUALA) et des professionnels d’orientation en quantité et en qualité.
Devant cette situation, il convient de :
- Améliorer la lisibilité institutionnelle, économique et sociale de la mission d’orientation
- Rendre visible les services publics d’orientation
- Améliorer l’efficacité du système de l’orientation
Principaux produits/Activités :
Produit 1.2.1 : La politique nationale d’orientation professionnelle actualisée et mise en
application
Cette actualisation et mise en application de la politique nationale d’orientation professionnelle
nécessitera de :
- Réaliser l’évaluation de la mise en oeuvre du premier document de politique d’orientation élaborée
en 2009
- Actualiser la politique nationale d’orientation professionnelle
- Mettre en oeuvre la politique actualisée
Produit 1.2.2 : Les informations sur les filières porteuses d’emploi et sur les opportunités de
formation accessibles
Pour rendre accessibles toutes ces informations, il conviendra :
- Organiser des carrefours et zoom sur les filières porteuses d’emploi et sur les opportunités de
formation
- Organiser des journées d’orientation professionnelle au plan national, régional et communal
Principaux produits/Activités :
Produit 1.3.1 : Les partenariats entre les institutions publiques (universités, écoles, centre de
formations…) et les acteurs du secteur privé mises en oeuvre
- Mettre en place des plateformes entre les structures d’éducation et de formation et le secteur
productif
- Mettre en place des incitations en faveur des entreprises qui accueillent les apprenants en alternance
Produit 1.3.3 : Des mécanismes d’incitations en faveur des acteurs offrant des opportunités
d’expérience professionnelle aux jeunes et ceux impliqués dans leur formation professionnelle
renforcés
Pour réaliser ce produit il conviendra de :
- Définir les incitations en faveur des acteurs offrant des opportunités d’expérience professionnelle aux
jeunes
- Vulgariser les incitations
- Mettre en oeuvre et suivre les incitations
Principaux produits/activités :
Produit 2.1.1 : Des études analytiques permettant une meilleure connaissance du marché de
l’emploi réalisées
Parmi ces études il conviendra de :
- Actualiser l’étude sur les filières et secteurs porteurs de croissance et d’emploi
- Réaliser une étude sur les besoins en main d’oeuvre (BMO) et les profils de métiers recherchés sur le
marché de l’emploi ;
- Réaliser une étude sur les perspectives de main d’oeuvre, d’emploi et de formation professionnelle
- Réaliser une étude sur l’évaluation de l’impact des programmes en faveur de l’emploi des jeunes
- Identifier les études analytiques complémentaires à réaliser
- Développer une base de données fédératrice et institutionnalisée intégrant les données sectorielles sur
les indicateurs du marché de l’emploi.
- Réviser le statut juridique de l’ONEFOP
Produit 2.1.3 : Le dispositif de production des statistiques courantes sur l’emploi et la main
d’oeuvre réalisé en 2012 opérationnel
Pour réaliser ce produit, il faudra :
- Réaliser les enquêtes annuelles sur l’emploi et la main d’oeuvre dans les entreprises
- Réaliser les enquêtes semestrielles de conjoncture sur l’emploi dans le secteur formel
- Réaliser une enquête sur les qualifications professionnelles et l’insertion professionnelle
Produit 2.1.4 : Les données administratives sur l’emploi des jeunes disponibles
Pour rendre disponibles ces données administratives, il faudra :
- Confectionner un répertoire de toutes les sources administratives en relation avec le marché de
l’emploi
- Elaborer les formats appropriés de collecte des données administratives
- Faire le suivi semestriel des projets/programmes gouvernementaux et des agences privées
d’intermédiation sur l’insertion professionnelle des jeunes
- Faire le suivi annuel des emplois crées et de la main d’oeuvre dans les grands projets
Produit 2.1.5 : La coopération entre les principaux acteurs du système d’information sur le
marché de l’emploi renforcée
Le renforcement de cette coopération nécessitera de :
- Elaborer un manuel de concepts et de définitions des indicateurs du marché de l’emploi aligné sur les
conclusions de la 19ième conférence internationale des statisticiens du travail d’octobre 2013
- Vulgariser le manuel de concepts et de définitions des indicateurs du marché de l’emploi élaboré
- Harmoniser les outils et méthodologies de collecte de données sur le marché de l’emploi
- Mettre en place une plate-forme de partenariat permanent INS-OMDES-ONEFOP-ONT
- Mettre en place un groupe thématique « Statistiques de l’emploi » au sein du Conseil National de la
Statistique.
b) Effet 2.2 : Les jeunes font de plus en plus recours aux canaux d’insertion formelle
Stratégies :
L’intermédiation sur le marché de l’emploi est un ensemble d’interventions volontaristes des pouvoirs
publics sur le marché de l’emploi sous forme de politiques dites du marché de l’emploi, qui visent à
équilibrer ce marché par un rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi. Les éléments
constitutifs de l’intermédiation sont donc les politiques du marché de l’emploi sous la forme de
programmes, de mesures ainsi que des institutions, appelées intermédiaires, qui les mettent en oeuvre.
Dans le contexte camerounais, le principal intermédiaire du marché de l’emploi est le Fonds national
de l’emploi. Au sens large, il convient d’ajouter le Ministère de la fonction publique qui recrute au
compte de la fonction publique, les divers programmes d’insertion en autoemplois et emplois
indépendants exécutés par différents départements ministériels ainsi que les agences privées d’emploi
constituées notamment des :
- Entreprises de travail temporaire régies par le décret n°93/572/PM du 15 juillet 1993 (22 agréés en
Janvier 2012)
- Offices privés de placement des travailleurs régis par le décret n°93/570/PM du 15 juillet 1993 (17
agréés en Janvier 2012)
Dès lors, plusieurs stratégies sont envisagées pour améliorer l’intermédiation du marché de l’emploi
au Cameroun. Il s’agira déjà de mieux vulgariser les actions et mesures prises en faveur de l’insertion
socioprofessionnelle des jeunes par ces différents intermédiaires, utilisant les moyens modernes de
communication. Ces actions concernent l’aide directe apportée aux jeunes à la recherche d’emploi et
aux employeurs voulant recruter, le renforcement des compétences et aptitudes des jeunes travailleurs
ainsi que la création d’activités. Il conviendra ensuite que les entreprises privilégient les canaux
formels de recrutement, grâce à des incitations diverses et l’organisation d’évènements spécifiques.
Puis,
l’attention sera portée à la coordination des acteurs de l’intermédiation au Cameroun dans l’axe
stratégique 5 qui traite de la gouvernance du marché de l’emploi.
D’autre part, bien que le Gouvernement ait mis en place des organes techniques dans la collecte, la
production et la diffusion des informations sur le marché de l’emploi, des limites sont observées
particulièrement au niveau de la diffusion d’opportunités d’emploi en faveur des jeunes, des actions et
mesures gouvernementales prises en faveur de leur insertion professionnelle, des tendances actuelles
et futures du marché de l’emploi, des besoins de recrutement des entreprises privées...
La conséquence majeure de cette situation est que la grande majorité des jeunes demandeurs d’emploi
(88,0%) continuent à rechercher les emplois sur une base individuelle à travers les réseaux de
solidarité familiale, la prospection directe auprès des employeurs ou la lecture des annonces dans
divers supports de diffusion au lieu de recourir aux Services Publics de l’emploi ou aux Agences
privées de placement.
Cette situation n’est pas aussi de nature à permettre à l’Etat de faire une bonne planification de la
formation professionnelle qui tienne en compte les besoins réels actuels et futurs des entreprises en
termes de main d’oeuvre.
Principaux produits/activités :
Produit 2.2.1 : Des outils favorisant la transparence du marché de l’emploi développés
Dans cette perspective, il conviendra de :
- Mettre en place un site internet officiel présentant toutes les initiatives publiques et privées en faveur
de l’insertion socio professionnelle des jeunes
- Mettre en place une base de données centralisées sur les jeunes chercheurs d’emploi
- Sensibiliser les entreprises sur les dispositions du code du travail relatives à la transparence des
recrutements du personnel en leur sein
Produit 2.3.2 : Des évènements spécifiques favorisant le rapprochement direct entre les
entreprises et les demandeurs d’emplois régulièrement organisés aux niveaux national et
régional
D’une manière concrète il s’agira de :
- Organiser des bourses de l’emploi au niveau national et régional
- Organiser des foires aux métiers aux niveaux national et régional
- Organiser des semaines/journées nationales de l’emploi des jeunes
- Organiser des journées de l'insertion socioprofessionnelle des jeunes
Principaux produits/activités :
Produit 3.1.1 : La formalisation des relations de travail systématisée
Pour systématiser la formalisation des relations de travail, il faudra :
- Organiser les campagnes de communication dans les 10 régions en direction des employeurs et
travailleurs sur les aspects liés aux relations de travail (signature d’un contrat de travail, la délivrance
d’un bulletin de paie, déclaration de la main d’oeuvre, délivrance d’un certificat de travail, affiliation à
la CNPS, etc…)
- Organiser des missions de Contrôle sur le respect des formalités liées aux relations du travail
(signature d’un contrat de travail, la délivrance d’un bulletin de paie, déclaration de la main d’oeuvre,
délivrance d’un certificat de travail, affiliation à la CNPS, etc.)
Produit 3.1.2 : Les capacités des OE, des OT et des jeunes travailleurs renforcées sur les NIT
relatives à la sécurisation des relations du travail
Le renforcement des capacités des OE, et des OT et des jeunes travailleurs consistera à :
- Organiser plusieurs séminaires de formations des jeunes travailleurs, OT, OE etDélégués du
personnel, sur divers aspects de la législation du travail (à titre indicatif, 1e séminaire par région pour
la période du plan, avec 2 séminaires pour les régions du centre et du littoral)
- concevoir, produire et diffuser des documents de sensibilisation pour les délégués du personnel
Principaux produits/activités :
Produit 3.2.1 : Les NIT se rapportant au travail des jeunes ratifiées et appliquées
Concrètement il s’agira de :
- Réaliser un plaidoyer pour la ratification de certaines conventions internationales
- Réaliser un plaidoyer pour l'application des conventions ratifiées
Produit 3.2.2 : Les capacités des services d’inspection du travail et des organisations renforcées
dans le suivi de l’application des NIT se rapportant au travail des jeunes
Pour ce faire, il conviendra de :
- Renforcer les moyens humains des services d’inspection du travail
- Renforcer les moyens matériels et financiers des services d’inspection du travail
- Organiser des ateliers de Renforcement des capacités des organisations de travailleurs dans le suivi
des normes.
Produit 3.2.3 : Le code du travail et les conventions collectives en faveur du travail décent
des jeunes révisés.
Pour réviser le code du travail et les conventions collectives en faveur du travail décent des
jeunes, il faudra :
- Actualiser le code du travail en ce qui concerne certaines dispositions (relations de sous-traitance,
syndicalisation des sous-traitants…)
- Elaborer le code pénal de l'emploi au Cameroun
c) Effet 3.3 : La migration des acteurs de l’économie informelle vers l’économie formelle est
effective
Stratégie :
Le secteur informel est très prépondérant au Cameroun puisqu’il occupe 92% des jeunes (EESI 2010)
et que près de 87% d’entreprises y exerçaient en 2009 essentiellement dans le commerce et les
services (RGE 2009). En dépit de la contribution importante de ce secteur à la croissance économique
du pays avec une contribution de près de 45% du PIB, de nombreux efforts restent à faire pour y
rendre les emplois décents.
Au vu des avantages économiques que la formalisation de l’économie pourrait rapporter à l’Etat et aux
unités de production informelles elles-mêmes en termes d’accès plus aisé aux opportunités
économiques et à leur propre développement, le DSCE s’est fixé comme objectif de réduire
significativement la taille du secteur informel pour le ramener à un niveau résiduel à l’horizon 2035.
En s’appuyant sur les expériences réussies de certains pays, la récente Recommandation n°104 de
l’OIT concernant la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle adoptée lors de la
CIT 2015 assure que la mise en place d’un cadre global de politiques intégrées facilite cette transition.
Ce cadre comprend notamment :
- La promotion de la bonne gouvernance ;
- La lutte contre la corruption ;
- La mise en place de facilités de création des entreprises, d’une fiscalité simplifiée ;
- L’accès aux marchés publics, aux services financiers ;
- L’extension de la protection sociale à l’économie informelle ;
- La promotion du dialogue social ;
- Le renforcement des capacités techniques, technologiques et entrepreneuriales des promoteurs de
l’économie informelle ;
- L’amélioration des systèmes d’inspection du travail.
A partir de ce cadre d’orientation, les Ministères en charge de l’économie et des petites et moyennes
entreprises, avec l’appui du BIT, ont élaboré en 2015 un plan d’action national pour la transition de
l’économie informelle vers l’économie formelle. Le plan retient l’option de la réduction du secteur
informel qui est basée sur une approche pédagogique et incitative et non sur une approche
contraignante et répressive. Il préconise une approche d’intervention de la transition qui soit graduelle,
globale, cohérente et participative. Les mesures phares à déployer dans le cadre du plan de migration
proposé concernent le renforcement de la professionnalisation des MPE informelles, leur inclusion
dans les
structures de dialogue existant, l’institution d’un impôt synthétique, la contractualisation systématique
de la relation de travail, le renforcement de l’environnement des affaires, etc.
Dès lors, le PANEJ2 entend mener des plaidoyers actifs afin que le plan d’action national pour la
transition de l’économie informelle vers l’économie formelle soit rapidement mis en oeuvre. Il
soutiendra la mise en oeuvre des actions de levier qui faciliteront cette exécution rapide ainsi que
certaines actions prioritaires dudit plan.
Principaux produits/activités :
Produit 3.3.1 : Le plan de transition de l’économie informelle vers l’économie formelle mis
en oeuvre
Pour réaliser ce produit, il conviendra de :
- Réaliser des plaidoyers pour la mise en oeuvre des réformes du plan de transition (mise en place de
la fiscalité synthétique des unités de production informelle, thématique de la transition de l’économie
informelle vers l’économie formelle suffisamment abordée dans les cadres de dialogue existants)
- Organiser des séminaires de renforcement de la professionnalisation et de l’inclusion des UPIs dans
les structures de dialogue existant.
Produit 3.3.2 : La sécurité sociale progressivement étendue aux acteurs du secteur informel
Pour réaliser ce produit, il conviendra de :
- Organiser des campagnes de sensibilisation sur la création des mutuelles et la prise en charge des
assurés volontaires
- Organiser des séminaires de formation des leaders et responsables d'associations du secteur informel
sur la gestion des mutuelles
- Mener des Plaidoyers pour la mise sur pied d’une réglementation instaurant l'assurance volontaire et
une assurance complémentaire (Assurance privée) en plus de l’assurance obligatoire pour les
travailleurs
Stratégies
En dépit des initiatives sanitaires d’envergure prises par le Gouvernement d’après EDS-MICS
2011, certaines maladies comme le paludisme et la tuberculose demeurent des endémies majeures et
figurent parmi les premières causes de morbidité au Cameroun y compris dans le milieu du travail.
Un autre défi en matière de santé porte sur la lutte contre le VIH/SIDA dont le taux de prévalence est
estimé à 4,3% (5,6% pour les femmes et 2,9% pour les hommes). Cette pandémie touche davantage les
villes que les campagnes et ravage encore plus le monde du travail (taux de prévalence de 4,8% chez
les travailleurs).
Et une fois qu’il est établi que les travailleurs vivent avec le VIH/SIDA ces derniers deviennent
victimes des discriminations au sein de leur lieu de travail aussi bien de la part de leurs camarades
employés que de celles de leurs employeurs.
D’un autre côté d’après EESI 2 près de 12% d’actifs occupés sont victimes d’un accident de travail
dans leur emploi principal et la proportion des travailleurs victimes d’une maladie professionnelle est
de 7,5% au niveau national.
Cette situation (maladies affectant les travailleurs, fréquence d’accident de travail et de maladies
professionnelles …) n’est pas de nature à favoriser les emplois décents.
Il conviendra donc, pour relever ce défi, de renforcer les mesures visant à promouvoir l’hygiène, la
santé, la lutte contre le VIH/SIDA et la sécurité au sein des entreprises et aussi de veiller à leur
application stricte.
Produit 3.4.2 : Les jeunes et les institutions nationales en charge du travail, dotés de
capacités pour la prise en compte et l’application des mesures d’Hygiène, de santé au
Travail et de prévention du VIH/sida
Pour parvenir à cette fin, il conviendra de :
- Elaborer et diffuser un guide pour la prise en compte des dimensions VIH/Sida, Hygiène Santé et
Sécurité au Travail dans les programmes emploi et entreprenariats jeunes
- Mener un plaidoyer en vue d’intégrer les questions liées à la promotion de l’Hygiène, la Santé et
lutte contre le VIH/sida dans les curricula de formation des jeunes aux métiers professionnels
- Organiser des séminaires de formation des cadres nationaux, formateurs et accompagnateurs des
jeunes à l’intégration des dimensions VIH/sida, hygiène et Santé au Travail
- Elaborer et diffuser des supports de communication pour la promotion et l’application des mesures
de Santé, d’hygiène, de Sécurité au travail et la lutte contre le VIH/sida par les jeunes.
a) Effet 4.1 : La culture entrepreneuriale des jeunes est développée dans le système d’éducation et
de formation
Stratégies :
Face à l’étroitesse du marché de l’emploi salarié, une autre voie préconisée pour favoriser l’insertion
des jeunes est la promotion de l’entrepreneuriat auprès des jeunes comme option viable de carrière. Il
s’agit ici de créer davantage chez les jeunes une culture d’entreprise en encourageant certaines qualités
telles que l’esprit d’initiative, l’innovation, la ccréativité et la prise de risque.
Pour ce faire, le PANEJ2 contribuera à influencer et à induire des attitudes favorables dans l’ensemble
de la société vis-à-vis du potentiel des jeunes gens, jeunes filles en particulier, à créer des entreprises
et à générer des emplois. Il conviendra de sensibiliser les jeunes aux opportunités et aux défis de
l’entrepreneuriat et de l’auto-emploi, et à leur donner une meilleure compréhension du rôle qu’ils
peuvent jouer dans la construction de leur propre avenir, ainsi que de leur pays, en étant entrepreneurs
dans leur vie professionnelle et leurs carrières.
Particulièrement pour les jeunes qui sont en formation initiale, le PANEJ2 innovera avec
l’introduction à moyen terme des cours sur l’entrepreneuriat dans tout le système éducatif, y compris
l’apprentissage. A cet effet, les méthodes pédagogiques spécifiques à l’entrepreneuriat seront
élaborées et diffusées dans le système. Les cours sur l’entrepreneuriat en milieu éducatif viseront à :
(i) Développer des attitudes positives envers l’entreprise durable, l’auto-emploi et l’entrepreneuriat
social, (ii) Apporter des connaissances et pratiques sur les caractéristiques souhaitables pour démarrer
et diriger une entreprise
performante, (iii) Préparer les élèves à devenir de meilleurs employés en améliorant leurs
connaissances de l’entreprise.
Pour ce faire, le PANEJ2 adoptera une démarche progressive en initiant un programme pilote
d’introduction de l’éducation à l’entrepreneuriat dans les curricula de formation. Après avoir tiré
toutes les leçons de la mise en oeuvre de cette initiative pilote, il sera procédé à la généralisation des
cours sur l’entrepreneuriat dans le système éducatif. Le PANEJ2 pourra faire recours à l’assistance
technique du BIT qui a introduit les cours sur l’entrepreneuriat dans le système éducatif dans plus de
18 pays dans le monde dont 7 en Afrique (Ethiopie, Kenya, Ouganda, Tanzanie, Mozambique,
Zimbabwe, Botswana).
Principaux produits/activités :
Produit 4.1.1 : La communauté éducative sensibilisée sur l’entreprenariat
Pour mener à bien la sensibilisation de la communauté éducative, il faudra :
- Mener un plaidoyer pour l'institutionnalisation d'une semaine nationale de l’entrepreneuriat des
jeunes
- Organiser un concours national annuel d’entrepreneuriat avec financement des meilleurs projets.
- Organiser un salon /foire national de création d’entreprises
- Organiser des fora départementaux sur les thématiques d’importance pour la promotion de
l’entrepreneuriat auprès des jeunes
Produit 4.1.2 : Des modules d’éducation à l’entrepreneuriat intégrés dans le système d’éducation
et de formation
L’intégration des modules d’éducation à l’entreprenariat dans le système d’éducation et de formation
nécessitera de :
- Elaborer les modules de formation en entrepreneuriat en fonction des besoins et des niveaux
d’éducation et de formation.
- Elaborer un dispositif de suivi/évaluation de formation en entrepreneuriat.
- Etendre l’enseignement des modules de formation de l’entrepreneuriat.
- Renforcer les capacités des utilisateurs des outils de formation et d’évaluation.
Principaux produits/activités :
Produit 4.2.1: Les structures d’accompagnement technique existantes ou créées en faveur des
jeunes fonctionnelles aux niveaux départemental et communal.
Pour ce faire, il conviendra :
- Recenser les structures d’accompagnement technique des jeunes à la création d’entreprises.
- Elaborer un plan-type des structures d'accompagnement des jeunes.
- Etendre les structures d'accompagnement des jeunes dans les régions, les départements et les
Communes (CIIEJ, CFCE, CPFF, CMPJ, CEOCA).
- Etendre les incubateurs d'entreprises aux 10 régions.
- Etablir des partenariats en vue de développer des synergies entre les structures d'accompagnement
technique des jeunes
Produit 4.2.2 : Les capacités des structures d’accompagnement technique en faveur des jeunes
renforcées
Pour réaliser ce renforcement de capacités de structures d’accompagnement, il conviendra de :
- Octroyer des subventions/appuis aux structures d’accompagnement technique (appuiconseil) des
jeunes promoteurs d’entreprises.
- Organiser des sessions de recyclage des personnels d’encadrement
c) Effet 4.3 : La viabilité des entreprises créées par les jeunes est accrue
Stratégies
Le Cameroun a pris diverses initiatives pour accroître la viabilité des entreprises créées par les jeunes.
Le PANEJ2 s’appuiera sur ces efforts pour adopter une approche systématique, cohérente et intégrée
de promotion de l’entrepreneuriat auprès des jeunes entrepreneurs et potentiels entrepreneurs.
L’approche se veut une réponse aux besoins diversifiés ainsi qu’aux nombreux défis qui se posent aux
jeunes femmes et jeunes hommes qui veulent créer ou développer leur entreprise.
Elle consistera à :
- Contribuer à l’élaboration et la mise en oeuvre de politiques et stratégies favorables à l’entreprenariat
des jeunes, notamment par l’éclosion d’un environnement des affaires favorable au développement des
entreprises de jeunes ;
- Accroître les connaissances dans ce domaine, documenter et partager les expériences afin de
renforcer l’efficacité des politiques et programmes d’entreprenariat des jeunes ;
- Renforcer les capacités des fournisseurs de services non-financiers aux jeunes entrepreneurs dans
divers domaines tels que l’enseignement de l’entrepreneuriat dans le système éducatif, l’offre
d’informations technico-économiques pour la création, le développement et l’accompagnement des
entreprises des jeunes,
Le PANEJ2 fera des plaidoyers pour la mise en place et/ou le fonctionnement effectif des différents
instruments de développement du secteur privé déjà créés et suscitera la création d’autres instruments
manquants. Car, le dispositif de mise en oeuvre du PANEJ2 ne se substitue pas aux institutions
chargées de formuler et de mettre en oeuvre les politiques budgétaire, fiscale, monétaire …du
Cameroun.
Le PANEJ2 accordera aussi une attention spécifique au développement de l’entrepreneuriat chez les
jeunes femmes. La promotion de l’emploi féminin est ancrée dans la Vision 2035 du Cameroun qui est
d’être, en particulier, à l’horizon 2035, un pays qui vit l’égalité entre les hommes et les femmes sur le
marché du travail, et où la femme joue pleinement son rôle social, participe à la prise de décision et
dispose d’une autonomie économique. Dans ce sens, le MINPROFF a assuré en 2010, avec l’appui du
Bureau international du Travail, l’élaboration et la validation d’un Plan d’action national pour le
développement de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun (PAN-DEF). Le PAN-DEF vise «
l’émergence d’une nouvelle génération de femmes entrepreneurs camerounaises plus dynamiques et
plus nombreuses, capables de créer des entreprises durables pour des emplois décents favorables à la
croissance, afin de sortir de la pauvreté ». Le PANEJ2 mènera des actions de levier pour susciter la
mise en œuvre des activités du PAN-DEF qui favorisent le plus l’entrepreneuriat auprès des jeunes
femmes.
Principaux produits/activités :
Produit 4.3.1: Les capacités techniques, organisationnelles et managériales des promoteurs
d’entreprises renforcées
Il s’agira ici de :
- Organiser des séminaires-ateliers de renforcement des capacités techniques et managériales des
promoteurs d’entreprises.
- Mener des études diagnostiques des entreprises des jeunes en vue de renforcer leurs capacités
organisationnelles
Produit 4.3.2: Les produits financiers diversifiés et adaptés, accessibles aux jeunes
promoteurs d’entreprises
Pour réaliser ce produit, il conviendra de :
- Renforcer l’octroi des financements pour la création des entreprises (crédits, subventions).
- Faire un plaidoyer pour le renforcement des capacités de financement des structures de financement
existant
a) Effet 5.1 : D’ici à 2020, le pilotage des politiques en matière d’emploi des jeunes est amélioré
Stratégies :
Il existe une politique nationale de l’emploi validée sur le plan technique en 2008. Son adoption
politique est de nature à forcer sa prise en compte par d’autres institutions. Le PANEJ2 soutiendra
l’appropriation nationale de la politique nationale de l’emploi adoptée. La coordination politique en
matière d’emplois sera aussi améliorée avec l’accélération de la création d’un Conseil national de
l’emploi relayé au niveau local par les conseils locaux de l’emploi. Le CNE sera l’organe consultatif le
plus élevé concernant les questions d’emplois. Il sera le cadre politique indispensable pour permettre
de rassembler ces différents acteurs au niveau national et de leur permettre de travailler de manière
coordonnée, cohérente, efficace
et efficience. Il donnera une possibilité accrue au Ministère de l’Emploi pour sensibiliser différents
décideurs politiques sur la responsabilisation de leurs actions propres qui influencent significativement
la création d’emplois décents.
Par ailleurs, le PANEJ2 entend contribuer à créer des liens étroits entre la politique nationale de
l’emploi et les autres politiques sectorielles sur l’emploi et d’en évaluer l’impact, afin de clarifier leur
interdépendance et de ressortir les contributions potentielles des politiques sectorielles à la création
d’emplois et à la valorisation des ressources humaines. Pour ce faire, il est nécessaire de disposer
d’outils techniques dont l’utilisation permet effectivement de révéler le potentiel emploi et de
valorisation des ressources humaines dans ces autres politiques sectorielles et de mettre sur pied un
dispositif chargé de cette évaluation. Ce qui facilitera à terme par exemple l’intégration de la
dimension « Emploi » dans les programmes sectoriels de développement. Le PANEJ2 n’a pas
vocation à remplacer la politique nationale de l’emploi. C’est la raison pour laquelle, il opte pour un
effet démonstratif d’utilisation de
tels outils techniques.
Principaux produits/activités :
Produit 5.1.1 : Un cadre inclusif (CNE-concertation Gouvernement/secteur privé/organisations
des jeunes, OSC) de pilotage des politiques exécutées par les institutions en charge de l’emploi
des jeunes mis en place.
Pour mettre en place le cadre inclusif de pilotage des politiques exécutées par les institutions en charge
de l’emploi des jeunes, il faudra :
- Mener un plaidoyer pour l’accélération de la mise en place du Conseil national de l’emploi
- Mettre en place un cadre pluripartite permanent de concertation
Gouvernement/secteur privé/organisations des jeunes en matière de promotion de l’emploi.
- Adopter la politique nationale de l’emploi
- Mettre en place une Agence nationale de promotion de la formation professionnelle
- Mettre en place un fonds de financement de la formation professionnelle
Produit 5.1.2 : Un dispositif d’évaluation d’impact des politiques sectorielles sur l’emploi des
jeunes mis en place
La mise en place du dispositif d’évaluation d’impact des politiques sectorielles sur l’emploi des jeunes
nécessitera de :
- Elaborer un répertoire de tous les documents de politiques économiques qui impactent sur la
promotion de l’emploi, et celui des jeunes en particulier
- Choisir au moins trois mesures de politique économique permettant d’évaluer l’impact de la mise en
oeuvre des politiques sur l’emploi des jeunes
- Elaborer les propositions spécifiques visant une meilleure intégration de la dimension « emploi »
dans les politiques sur la base des évaluations.
- Vulgariser les propositions spécifiques visant une meilleure intégration de la dimension « emploi »
dans les politiques sur la base des évaluations
- Réaliser des plaidoyers pour la prise en compte de propositions spécifiques
Principaux produits/activités :
Produit 5.2.1 : Un cadre inclusif de coordination des programmes et projets relatif à l’emploi des
jeunes mis en place, fonctionnel et performant
Pour mettre en place ce cadre inclusif il conviendra de :
- Réaliser un état des lieux des programmes et projets existants relatifs à l’emploi des jeunes
- Créer un cadre de coordination des programmes et projets relatif à l’emploi des jeunes
- Mettre en place des organes de direction et de gestion du cadre
*
Produit 5.2.3 : Les outils de ciblage des groupes spécifiques de jeunes dans les programmes
publics d’emploi développés
Réaliser une cartographie des groupes spécifiques de jeunes demandeurs d’emploi
Elaborer les mesures d’accompagnement de jeunes vivants avec un handicap facilitant leur accès au
marché du travail.
Produit 5.2.4 : Les capacités techniques et matérielles des acteurs en charge de la promotion de
l’emploi (institutions en charge de la formation professionnelle, d’intermédiation, de création
d’activités, de production d’informations sur le marché de l’emploi et des organisations
représentatives des jeunes), renforcées (Concernant le financement, une activité a été prévue «
Mettre en place un fonds de financement de la formation professionnelle », effet 1, produit 1 de
l’axe)
Pour assurer le renforcement de ces capacités techniques, matérielles et financières, il faudra :
- Organiser les formations de groupes et individuelles de renforcement des capacités des institutions
concernées dans les différents domaines techniques de l'emploi à l’utilisation des outils d’évaluation
d’impact
- Acquisition des matériels, équipements et technologies
Les tableaux plus descriptifs du cadre logique ci-dessus qui ressortent la chaine des résultats, les
indicateurs de performance, les moyens de vérification, les risques et mesures d’atténuation sont joints
en Annexe 1.