Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre I
Généralités sur la capacité
portante des fondations
superficielles
I.1. INTRODUCTION
Une des caractéristiques des fondations permettant de les classer en famille est leur
encastrement défini comme la profondeur entre la base de la fondation et la surface du sol.
Le terme « fondations » désigne les parties d’une construction en contact avec le sol
auquel elles transmettent, dans les conditions les plus favorables, leurs charges sans causer
une rupture par cisaillement du sol ou un tassement excessif; ce sont donc des éléments de
liaison dont la conception est fonction aussi bien des caractéristiques du terrain que celle
de la construction Lorsque le terrain résistant se trouve à une faible profondeur et possède
une capacité portante adéquate pour supporter les charges provenant de la superstructure, il
est possible d’utiliser ce qui est appelé « fondation superficielle » telle que semelle isolée
ou radier. Dans le cas où le sol se trouvant à proximité de la surface est incapable de
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reprendre les charges structurelles, on utilise alors des fondations profondes telles que les
pieux [12].
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Les semelles isolées sous poteaux sont telles que L < 5B.semelle de fondation placée
sous un poteau, transmettant une charge ponctuelle.
La semelle isolée reçoit en général la charge de la superstructure au moyen d’un
élément porteur ponctuel, poteau en béton armé ou métallique.la forme de cette dernière
peut être carrée, rectangulaire et même parfois circulaire.
Leurs dimensions de surface sont homothétiques à celles du poteau que les fondations
Supportent.
En cas de l’utilisation des semelles isolées, la structure doit être conçue pour
transmettre les charges en des points isolés .Le sol de fondations doit avoir une résistance
admissible assez élevée et une compressibilité faible afin de limiter les tassements
différentiels.
Ainsi, ce type de fondation est mis en œuvre dans le cadre d’une structure présentant
des descentes de charges concentrées (poteaux, longrines sous murs) [1].
Lorsque la descente de charges n'est plus concentrée on met en œuvre les fondations
de type filante, c'est à dire continue sous l'objet fondé.
Donc la semelle filante s’utilise lorsque la conception de la semelle isolée devient
impossible.
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De même que pour les semelles isolées, la semelle filante reçoit les charges issues
de la Super structure au moyen de porteurs ponctuels « les poteaux » mais aussi par le
biais de porteurs linéaires « les voiles » ou encore les deux à la fois [1].
I.3.1.3.Radier général
Un radier est une dalle en béton armé épaisse nervurée ou non, située sous tout ou
une partie d’un bâtiment qui prend appui sur le sol.
Les charges sont ainsi réparties sur une très grande surface de façon à réduire les
pressions sur le sol de fondations.
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rendre étanche :on réalise tous risque de mais dans tous les cas, le sol devra être
D
homogène. On dit que les fondations sont semi profondes (semelle sur puis) lorsque 6<
B
<10.
I.3.2.1. Puits
Les puits sont des fondations en gros béton supportant de fortes charges concentrées
les transmettant à une couche résistante pas très profonde dans le sol.
Ils sont des fondations creusées à la main. De section circulaire, ils doivent avoir un
Diamètre supérieur à 1,20m ; de section quelconque. Ils doivent avoir une largeur
minimale de 0,80m et une section minimale de 1,1m² leur hauteur varie de 3 à 8 m.
Ce type de fondations peut être utilisé dans le cas d'un sol stable en faible profondeur
des puits d'une profondeur suffisante pour se stabiliser sur la couche stable sont remplis de
"gros Béton" (un béton grossier d'environ 200 kg de ciment/m³) [1].
D
On dit que les fondations sont profondes lorsque >10.Généralement, les couches
B
superficielles d’un terrain sont compressibles alors que les couches sous-jacentes sont
résistantes à partir d’une certaine profondeur. A partir d’une certaines charges transmises
par la superstructure, il est indispensable de fonder l’ouvrage sur un substratum.
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I.3.3.1. Pieux.
Les pieux sont placés en général à tous les angles du bâtiment et toutes les
intersections des murs ainsi que sous tous les points d´appui isolés.
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a. Pieux battus en BA
Ce sont des pieux soit façonnés à l’avance soit à tube battu exécutés en place. Pour
les premiers il s’agit essentiellement de pieux en métal et de pieux préfabriqués en béton
armé, pour les seconds de pieux battus moulés.
b. Pieux forés
Ce sont, d’après D.T.U., des fondations profondes creusées mécaniquement, prenant
Appui sur un sol situé à une profondeur pouvant aller de 6 à 20m, voire plus.
On distingue le foré simple, foré simple, foré tubé, tarière creuse, vissé moulé et
injecté haute pression [1].
I.3.3.1.1Cas d’utilisation
I.3.3.4.Micropieux.
Les micropieux sont des pieux forés diamètre inférieurs à 250 mm, généralement
entre 76 et 200 mm, qui comportent des armatures centrales scellées dans un coulis de
ciment et travaillant uniquement au frottement latéral.
On classe en France, suivant le matériel forage et les techniques d’injection 4 types de
micro pieux.
A côté de ce micro pieux, dont l’exécution est "normalisée" on utilise d´autres de micro
pieux, en particulier les micropieux, auto foreurs (de type Siebeck par exemple).
I.3.3.5.Domaines d’application
A l’origine ils ont été très utilisés pour les reprises en sous-œuvre, ils sont employés
actuellement aussi comme mode de fondation pour des ouvrages neufs. Ils peuvent
participer à des fondations soumises alternativement à des tractions et à des compressions.
Ils ont aussi peu à peu trouvé quantités d´autres application comme:
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- la réalisation de fondations neuves dans des espaces réduits non accessibles aux
équipements pieux traditionnels:
- les fondations de radiers soumis à des sous pressions (combinaison d'efforts traction
/compression).
- les fondations de pylônes électriques ou hertziens.
- les fondations d’éoliennes.
- la réparation de glissements de terrain par frettage du sol.
- les fondations d'écrans anti bruits.
- le confinement en travaux souterrains (voute parapluie, Puits . . .) [1].
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Avec :
QL est la charge limite de la semelle, C'est la charge maximale que peut supporter
celle-ci et qui entraîne la rupture. Comme cette valeur n'est pas très bien définie, on
considère souvent que Qi est la charge correspondant à un certain enfoncement.
Pour toute étude de fondation, et ceci est également vrai pour les fondations
profondes, Les deux aspects de la stabilité qui se traitent pratiquement d'une façon
indépendante devront être examinés.
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Tassement sous la contrainte de service q ≤qa, la contrainte q est telle que dans la
Plupart des cas, on peut considérer qu'aucun point du massif de sol dans lesquelles
fondations sont ancrées, le seuil de plasticité n'est pas atteint. Dans ces conditions, il s'agit
d'un problème de déformations élastiques.
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On peut dire que l’on a atteint l’écoulement plastique libre cette charge est la
capacité portante de la fondation (on parle aussi souvent de charge limite, de charge de
rupture ou encore de charge ultime.
Suivant l’état de compacité du sol, on distingue trois mécanismes de rupture du sol quand
la charge limite est atteinte comme le montre la (figureI.5) :
•Avec un sol dense, la charge limite est atteinte quand on observe un mécanisme de rupture
générale ;
•Quand on a un sol de faible compacité, la charge limite est associée à un mécanisme de
rupture par poinçonnement ;
•A un état de compacité intermédiaire du sol correspond un mécanisme de rupture locale.
de rupture du sol sous une fondation superficielle.
Figure I.6: Schéma de rupture du sol sous une fondation superficielle [27].
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Dans ce cas, on observe un tassement qui croit jusqu'à une valeur limite (q = qu) à
partir de laquelle le tassement continu sans qu'il y ait accroissement dans l'effort, le sol
subit alors une rupture brusque par cisaillement.
La surface de rupture dans le sol est représentée dans la (figureI.7.a)et la courbe
chargement tassement est représentée dans la( figureI.7.b ).Ce type de rupture s'appelle
rupture par Cisaillement généralisé, qu est la capacité portante ultime. La valeur de la
charge maximale q=qu est clairement définie dans la courbe chargement-tassement
(figureI.7.b).
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On remarque que la valeur de q augmente avec le tassement jusqu' à q = qu, qui est
Habituellement appelée la première charge de rupture. A ce moment, la surface de rupture
Développée dans la masse du sol sera comme celle montrée par la courbe continue dans la
(figureI.8.a). Si la charge appliquée par la fondation est encore augmentée, la courbe
chargement tassement devient raide et irrégulière et la surface de rupture se prolonge
suivant la courbe présentée en trait discontinue dans la (figure I.8.b). Quand q devient égal
à qu(capacité portante ultime), la surface de rupture atteint la surface du terrain.
Au-delà, la courbe chargement-tassement prend presque une forme linéaire, et une charge
maximale n'est jamais observée. Ce type de rupture est appelé rupture par cisaillement
localisé. La( figure I.9.a) montre la même fondation, mais cette dernière surmonte un
sable lâche ou un sol argileux. Pour ce cas, la courbe de chargement-tassement sera comme
celle montrée dans la (figureI.9.b). La fondation pénètre verticalement dans le massif sans
perturber le sol qui n'est pas directement sous la fondation une valeur maximale de charge
par unité de surface, q, n'est jamais observé.
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La capacité portante ultime (qu) est définie comme le point où le rapport _S/_q devient le
plus grand et à peu près constant.
Ce type de rupture dans le sol est appelé rupture par poinçonnement. Dans ce cas, la
surface de rupture ne s'étend jamais à la surface du terrain.
.
Figure .I.9 : Rupture par poinçonnement[15].
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des sols au voisinage de la fondation sont connus. Cependant, de très nombreux facteurs
peuvent affecter cette valeur comme :
Des phénomènes se produisant au cours de la construction (soulèvement du fond de
fouille après une excavation, gonflement ou ramollissement des argiles, effets du gel).
La nature de rupture dans le sol à la charge ultime est en fonction de plusieurs facteurs tels
que la rigidité et la compressibilité relative du sol, la profondeur d’encastrement de la
fondation Df par rapport à sa largeur B, et le rapport de la largeur à la longueur B/L de la
fondation.
Ceci a été clairement expliqué par Vesic (1973) qui a conduit plusieurs essais réalisés sur
modèles réduits au laboratoire dans le cas d’un sable. La conclusion de ses résultats est
montrée dans la (FigureI.9).Dans cette figure, Dr est la densité relative du sable, et R et le
rayon hydraulique de la fondation qui est défini comme suit : R =A/P
Ou :
A : Surface de la fondation = B.L
P : Périmètre de la fondation = 2. (B+L).
On remarque dans la (figureI.9), pour Df/ R ≥ 18, la rupture par poinçonnant se traduit
quelle que soit la valeur de la densité relative du sable.
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Chapitre I Généralités sur la capacité portante des fondations superficielles
Vise à s'assurer que toutes les conditions d'exécution appropriées sont satisfaites dans
toutes les circonstances imaginables:
Lors d'une étude préliminaire ou du contrôle d'un calcul, il est utile de connaître les
ordres de grandeur de la capacité portante admissible pour des roches ou des sols types. Il
y a une gamme des méthodes empiriques basées sur des résultats d'essai in situ.
(TableauI.1) :Fournit de telles valeurs ; naturellement, celles-ci doivent être prises avec
prudence.
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II.9.CONCLUSION
La fondation superficielle est transmet directement les efforts sur les couches proches
de la surface. Elle est utilisée sur un terrain de bonne qualité, ce qui signifie que le sol doit
posséder une bonne capacité portante.
La fondation doit exercer sur le sol des contraintes compatibles avec la résistance à la
rupture de celui-ci, c’est le problème de la capacité portante qui va être traité d'une
façon détaillée dans e chapitre qui suivra.
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