TSMFM M27
TSMFM M27
TSMFM M27
OFPPT
Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail
DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION
CONTENU DU MODULE
SPECIALITE : TSMFM
NIVEAU : TS
Démarche qualité
Nom et prénom
NICA DORINA CDC Génie Mécanique
Révision linguistique
-
-
-
Validation
-
-
-
OBJECTIF DU MODULE
PRECISIONS
• Comprendre le fonctionnement et la démarche des entreprises du secteur de la
fabrication mécanique qui appliquent une gestion globale de la qualité.
• Reconnaître l'importance de sa participation fonctionnelle dans un processus
qualité.
• Se fixer des objectifs de qualité dans son travail.
CONDITIONS D’ENCADREMENT
CRITÈRES DE PARTICIPATION
PHASE 1 :
• Participe aux activités d'information.
• Reconnaît les attitudes et les comportements s'inscrivant dans une
démarche qualité.
PHASE 2 :
• Identifie les forces et les faiblesses d'entreprises visant la qualité totale.
• Identifie le plan d'action et de mise en œuvre dans une entreprise,
lorsqu'elle s'inscrit dans une démarche qualité.
• Produit et restitue à l'aide d'un document de synthèse, les démarches
qualité, les objectifs visés et les résultats obtenus, repérés en entreprise.
PHASE 3 :
SOMMAIRE
DEMARCHE QUALITE
INTRODUCTION……………………………………………………………………………………….6
CHAPITRE 1
QUALITE ET NON QUALITE…………………………………………………………………………7
1.1 Justification de la qualité……………………………………………………………………….7
1.2 Gestion de la qualité………………………………………………………………………….....9
1.3 Non qualité……………………………………………………………………………………….11
1.4 Coût de la qualité……………………………………………………………………………….14
CHAPITRE 2
OUTILS DE LA QUALITE ……………………………………………………………………………17
2.1 Caractéristiques d’un outil de la qualité…………………………………………...............17
2.2 Diagramme causes et effet……………………………………………………………………18
2.3 L’histogramme………………………………………………………………………………......25
2.4 Loi de Pareto ou méthode ABC………………………………………………………………30
2.5 Méthode interrogative QQOQC……………………………………………………………….36
2.6 Matrice de classement…………………………………………………………………………36
2.7 Analyse arborescente………………………………………………………………………….37
CHAPITRE 3
GESTION ET SUIVI DE LA QUALITE EN PRODUCTION………………………………………39
3.1 Politique de la qualité dans les entreprises……………………………………………….39
3.2 Qualité et contrôle de conformité…………………………………………………..............40
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………………..43
INTRODUCTION
DEFINITION
La qualité est l’ensemble des propriétés et caractéristique d’un produit ou service qui
lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites.
CONCEPT QUALITÉ
Les industriels, les artisans, les commerçants aiment dire que leurs clients sont satisfaits.
En fait la satisfaction de ces clients, utilisateurs de produits, se justifie par la constatation que
ces produits présentent une bonne aptitude à l’usage et à l’emploi.
Chez un utilisateur cette satisfaction dépend des caractéristiques techniques du produit
mais également d’autres éléments tels que :
la disponibilité et la compétence des services après-vente ;
la simplicité de la maintenance ;
la rapidité de la livraison ;
le faible coût global de possession qui regroupe pour l’utilisateur le coût d’achat et
l’ensemble des coûts liés à l’utilisation du produit et à son entretien.
Pour un produit donné la qualité s’apprécie plus en fonction des services qu’il rend à
l’utilisateur que par rapport à ses performances.
Exemples :
Pour un utilisateur la qualité :
- d’une voiture n ‘est pas uniquement sa vitesse de pointe ;
- d’un réfrigérateur n’est pas uniquement la valeur de la température minimale dans
l’armoire ;
- d’une chaîne haute-fidélité n’est pas uniquement la puissance maximale dans les haut-
parleurs.
En conclusion :
La qualité est l’ensemble des propriétés et caractéristiques d’un produit ou service qui
lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites.
La qualité s’impose dans tous les échanges de biens et de services et doit être présente dans
toutes les activités économiques.
La suppression de tous les coûts liés à la non-qualité améliore la rentabilité de l’entreprise qui
s’engage ainsi sur la voie des « cinq zéros olympiques » :
• zéro défaut : tous les produits sont conformes aux spécifications requises ;
• zéro délai : les produits sont livrés au bon moment, ni trop tôt ni trop tard ;
• zéro stock : à un moment donné les produits fabriqués correspondent aux besoins des
clients ;
• zéro panne : les machines sont disponibles et en bon état pour fabriquer des produits
fiables ;
• zéro papier : aucun document inutile n’est mis en circulation.
Le développement de la communication.
QUALITÉ EN CONCEPTION
La qualité en conception se caractérise par la concordance entre les résultats obtenus sur tout
produit ou service conforme à sa définition et les besoins des utilisateurs.
Exemple :
- La mauvaise conception d’un aspirateur complique le changement du sac à poussières.
- La mauvaise conception d’un moulinet de pêche provoque souvent la cassure du fil.
Le processus de conception doit être organisé dans le temps afin de s’assurer que le besoin
sera satisfait dans les conditions de délai et de coût spécifiées.
Il est évident que l’on obtient mieux la qualité et au meilleur prix si l’on fait dès le début de la
conception les meilleurs choix et si l’on détecte les déviations ou les non-conformités le plus tôt
possible.
Il est nécessaire de prévoir l’établissement d’un plan de qualité dès le début de la création d’un
produit. Ce plan sera divisé en phases successives qui doivent jalonner la conception (fig. 1.1) :
une phase de début, dont les études traduisent les besoins des clients en spécifications
techniques : « cahier des charges fonctionnel », traduit pour usage contractuel en
« spécification techniques du besoin » ;
la phase d’étude de faisabilité qui a pour but de montrer, par analyse fonctionnelle dans
quelle mesure il peut être répondu aux besoins exprimés en précisant les voies
technologiques faisables ; elle aboutit à un cahier de charges fonctionnel mis à jour ;
la phase d’avant projet qui doit choisir parmi toutes les voies technologiques faisables
celle jugée la meilleure ;
la phase projet qui a pour but de définir la solution retenue, de la qualifier et de préparer la
réalisation du produit
Les phases de conception peuvent être suivies d’une phase de lancement de la production
avant production en série.
QUALITÉ EN RÉALISATION
La qualité en réalisation revient à définir et à appliquer dans le cadre du plan qualité relatif aux
produits certaines méthodes de contrôle.
Exemple :
- l’intervalle de tolérance pour une cote de pièce mécanique ;
- le niveau de bruit d’un aspirateur ;
- la plage de réglage d’un thermostat de four.
Exemple :
- les points tests sur un circuit électronique ;
- l’endroit où le jeu doit être mesuré dans un mécanisme.
Exemple :
- en aéronautique les pièces sont systématique contrôlées ;
- vingt boîtes sont prélevées toutes les cinq minutes pour subir un contrôle d’étanchéité, dans
une usine de fabrication de boîtes de conserves en fer blanc ;
- un échantillon de 700 composants électroniques supporte toutes les opérations de contrôle
pour la réception d’un lot de 15 000 composants.
• proposer les documents qui précisent les conditions de déroulement du contrôle et qui
servent de support â l’enregistrement des résultats (fig. 2a).
1.3 NON-QUALITE
CONCEPT DE NON-QUALITE
La qualité d’un produit est toujours appréciée, en dernier recours, par l’utilisateur.
La non-qualité est l’écart global constaté entre la qualité visée et la qualité effectivement
obtenue.
Exemples :
- Coût de retour en usine d’une série de voitures pour une défectuosité constatée par les
utilisateurs sur le système de direction.
- Coût de retour chez un fournisseur d’un lot de constituants détériorés durant le transport par
le manque de solidité de l’emballage.
- Coût des interventions répétées d’une entreprise de maintenance, prestataire de services,
qui n’arrive pas à régler durablement une vanne-automatique.
Les causes de non-qualité peuvent être très diversifiées et avoir pour origine :
• la conception ;
• la production ;
• la distribution ;
• l’utilisation...
du produit ou du service.
MESURE DE LA NON-QUALITÉ
La non-qualité regroupe toutes les dépenses qui ne peuvent être directement affectées à
la satisfaction du besoin de l’utilisateur.
• les dépenses relatives à des activités incomplètes ou mal gérées ce qui crée une
insatisfaction, un manque chez l’utilisateur, c’est une non-qualité par défaut;
Exemples:
- cahier des charges fonctionnel non conforme à l’expression du besoin ;
- finition insuffisante ;
- qualité de la prestation plus que moyenne ;
- retard à la livraison ;
- service après-vente incompétent,...
• les dépenses relatives à des activités qui ne se justifient que pour pallier aux
insuffisances précédentes, c’est une non-qualité par palliatif ;
Exemples :
- modification du mode opératoire ;
- augmentation des travaux de contrôle ;
- mode de livraison rapide mais onéreux ;
- généralisation de la garantie pour diminuer l’impact des réclamations,...
• dépenses relatives à des activités superflues offertes gratuitement à l’utilisateur, sans que
son degré de satisfaction s’en trouve pour autant accru, c’est une non-qualité par excès ;
Exemples :
- degré de finition trop poussé ;
- degré de performance excessif et inutile ;
- notices techniques et commerciales trop luxueuses ;
- facturation tardive,...
En fin de fabrication ou d’exécution des travaux, la fonction contrôle doit juger de la qualité des
produits et des services.
Suivant la conformité au besoin de l’utilisateur la fig. 1.2 indique les trois cas de non-qualité qui
dépendent :
- de la nature et de la sévérité des bases d’appréciation fournies par les services études,
méthodes, industrialisation...;
- de la fiabilité des méthodes et des moyens mis en oeuvre par le contrôle.
NOTION DE FIABILITÉ
À l’achat d’un produit un utilisateur souhaite que la qualité dure longtemps et que le produit
reste fiable.
La fiabilité est le maintien de la qualité dans le temps.
C’est l’aptitude d’un dispositif à accomplir une fonction requise, dans des conditions
données, pendant une durée donnée.
Pour un client il lui faut éventuellement ajouter à son prix d’achat des frais accessoires tels
que :
• transport ;
• installation, montage ;
• coût du crédit,...
pour obtenir le coût d’acquisition du produit.
L’obtention d’une bonne qualité passe par des dépenses et des investissements.
Si dans des secteurs à haut risque, tel l’espace, la qualité n’a pas de prix, il n’en est pas de
même dans d’autres secteurs où il est recherché un compromis coût-qualité.
Exemples :
- fig. 1.4 : les charges liées, à la fiabilité (courbe 1) diminuent lorsque les dépenses engagées
pour son amélioration augmentent (courbe 2) ; la somme des ordonnées de ces deux
courbes représente le coût de revient total du couple coût-fiabilité (courbe 3) ; le tracé
de cette dernière met en évidence une zone optimale pour les dépenses et les
investissements à engager.
- une entreprise qui fabrique des produits électroniques convient avec son producteur de
composants que ces derniers seront livrés avec un certain pourcentage de défauts, c’est un
compromis pour un niveau de qualité acceptable (NQA) qui réduit les coûts de
fabrication des composants.
La qualité totale, pour une entreprise, est une politique qui tend à la mobilisation permanente de
tous ses membres pour améliorer :
• la qualité de ses produits et services,
• la qualité de son fonctionnement,
• la qualité de ses objectifs,
en relation avec l’évolution de son environnement.
Pour rendre minimale cette somme il est nécessaire que tous les membres de l’entreprise
participent à cette recherche de qualité suivant une démarche de qualité totale. Pour résumer
cette démarche il suffit de considérer que dans l’entreprise chaque membre est à la fois, un
client et un fournisseur, qui recherche par son comportement et ses décisions à tendre vers
l’objectif des cinq zéros.
Cette démarche de qualité totale peut se structurer à partir des cercles de qualité. Un cercle
de qualité est un groupe permanent de cinq à dix volontaires appartenant à une même
unité de travail (bureau, laboratoire, atelier,...), ou ayant des préoccupations professionnelles
communes.
Ces cercles de qualité créent une dynamique de concertation efficace sur l’amélioration
de la qualité.
Figure 1.3 Composantes du coût global d’un produit pour son utilisateur
DONNÉES
Les outils de la qualité sont différents au niveau de leur mise en oeuvre mais ils présentent tous
une caractéristique commune qui est une phase d’étude et d’analyse d’un grand nombre
d’informations.
Les informations peuvent être relatives :
• au produit ;
• au système de production ;
• au processus de production ;
• aux méthodes de fabrication, de montage, de contrôle, de maintenance,...
Pour une application précise l’efficacité de l’outil de la qualité retenu dépend de la pertinence et
de l’exactitude de ces informations qui sont en fait les véritables données d’entrée de l’étude.
TYPES DE DONNÉES
numériques à partir :
• de résultats de mesures :
- dimensionnelle pour une pièce ;
- spectrale pour un phénomène vibratoire ;
- électrique pour l’intensité absorbée par un moteur,...
• de nombres caractéristiques :
- de défauts par période ;
- de pourcentage de défauts ;
- de durée d’un temps d’arrêt,...
PRINCIPE
Exemples :
- Un jeu anormal sur une broche de machine-outil peut entraîner une dispersion sur les
dimensions des pièces, d’une même série, usinées sur cette machine-outil.
- Un mauvais réglage du dispositif de régulation de la température d’un four peut entraîner
une grande dispersion de la qualité des traitements thermiques.
Ce diagramme causes et effet est encore désigné par diagramme ISHIKAWA du nom du
japonais Kaoru ISHIKAWA qui l’a proposé, ou par diagramme en arête de poisson du fait de
sa forme (fig. 2.1).
Il représente sous une forme hiérarchisée :
- familles de causes,
- sous-familles de causes,
- causes de rang différent,
L’ensemble des causes relatives à un même effet.
CONSTRUCTION
Exemples :
- Usure prématurée de l’outil ;
- Mauvaise mise en position de la pièce ;
- Matière d’œuvre non homogène.
Cette recherche doit se faire par un groupe de personnes dans une démarche de
brainstorming.
Cette démarche permet d’analyser une situation, au sein du groupe, en faisant l’inventaire des
causes possibles à l’origine de cette situation et une prévision des effets qu’elles pourraient
entraîner.
1° - Définir la caractéristique de qualité que l’on veut améliorer puis tracer une large flèche
orientée de la gauche vers la droite.
On place la caractéristique à droite de l’extrémité de la flèche.
2° - Les causes qui agissent sur l’effet sont classées généralement par familles.
On retient principalement les cinq familles suivantes (appelées “Les 5 M”) :
Méthode, Matériel, Matière, Milieu, Main-d’œuvre.
Mettre en place les 5 M sur la flèche.
3° - Sur chaque branche de chaque famille, décrire les facteurs qui peuvent être considérés
comme des causes, celles-ci figurent sur des “branchettes” (ou arêtes) et ainsi de suite
(brainstorming).
4° - Une fois le diagramme établi, on peut classer les différentes causes par une méthode ABC
afin d’agir sur les facteurs principaux.
● RESULTAT DU DIAGRAMME
La démarche consiste à analyser les causes, sélectionner les plus fréquentes et rechercher des
solutions d’actions d’amélioration de la qualité.
● EXEMPLES D’APPLICATIONS
• Exemple 1
Sur le poste automatique de reprise, la caractéristique de qualité à améliorer est la conformité
du perçage avec les spécifications du dessin de la pièce.
Cette opération est réalisée par quatre unités de perçage pneumatiques A, B, C et D, après
l’alimentation du poste, la mise en position et le serrage de la pièce (fig. 2.2).
Les causes susceptibles d’avoir une influence sur cette caractéristique de qualité sont
regroupées en quatre familles (fig. 2.3) :
• matière ;
• machine,
• outil ;
• pièce.
• Exemple 2 :
Lors de l’essai d’un moteur à essence au banc de puissance, la température d’échappement
peut atteindre 900°. A cette température, un pot d’échappement a une durée de vie d’environ
huit jours, d’où les interventions fréquentes et onéreuses liées à l’utilisation d’échappements
spécifiques se composant de :
1 tuyau d’échappement 23 €
2 flasques reliés par une bride 198 €
1 coude inox 274 €
1 soufflet inox 518 €___
total : 1 013 €
Première amélioration
Utilisation de pièces de véhicules au lieu de
pièces spécifiques. Ces pièces sont
commandées dans les usines du groupe au
prix de revient. Seuls les flasques sont
récupérés. La bride est remplacée par une
chaîne, le soufflet inox par un soufflet
d’échappement de CX, le coude inox par un
coude de chauffage central et le tuyau d’échappement spécifique par l’avant d’un pot
d’échappement de BX ou de 205.
Le prix de revient est de 134 € pour une durée de vie prolongée à un mois. Cette solution se
traduit en évitant une perte annuelle de 13263 €.
Seconde amélioration
Essai en cours d’un prototype monobloc en inox de 44 € et d’une durée de vie de 4 mois. D’où
une perte évitée de 1 524 € par an.
• Exemple 3 :
Un mauvais usinage des entrées de denture sur le manchon 1/2 peut être la cause, pour un
conducteur, d’un refus du passage de la marche arrière ou de craquements « sinistres ».
Le placage incorrect de la pièce sur ses appuis provoque le décalage indiqué sur le croquis de
droite ci-dessus. La ligne des sommets des entrées de denture se trouve inclinée par rapport à
la face de la gorge.
Une pièce de ce type est inutilisable et est mise au rebut.
Travail du cercle
1° - Opérateur
Rappel des consignes de poste :
- veiller à la propreté de la pièce et des appuis ;
- vérifier le placage correct de la pièce ;
- contrôler à vue toutes les pièces (arrêt immédiat des pièces avec une entrée de denture
voilée).
2° - Pince
Augmentation du diamètre de la pince de 0,3 mm pour éviter le jeu trop important entre celle-ci
et la pièce.
3° - Tirant
Diminution du jeu entre les cônes du tirant et de la pièce. Temps de réponse du serrage pièce
plus rapide. Un lâcher trop rapide de la pièce par l’opérateur risquerait de créer le défaut.
4° - Indexeur
Réalisation d’un nouvel indexeur plus haut de 5 mm. L’ancien indexeur était plus bas que la
face inférieure de la pince, provoquant parfois un basculement de la pièce au moment du
serrage.
Résultats et bilan
L’ensemble des actions et des modifications apportées par le cercle amènent une nette
diminution des rebuts (voir graphique).
● Domaines d’application
Toutes les fois que l’on veut visualiser des effectifs par intervalles de classes définis
préalablement.
Permet d’entrevoir l’allure générale de la distribution des données :
• nombre de défauts ;
• influence des opérateurs ;
• influence du milieu (on retrouve les 5M) ;
• influence du matériel, etc.
● Principe
● Modalités
1° - Remplir un tableau de données (feuille de relevés), préciser l’unité de mesure.
2° - Compter le nombre total n de données.
3° - Chercher la valeur maxi notée XM et la valeur mini notée Xm
4° - Calculer l’étendue notée W = XM - Xm
≤ 49 5à7
50 à 99 6 à 10
100 à 249 7 à 12
≥ 250 10 à 20
● Analyse
Interpréter l’allure de la distribution des données : voir tableau des principales allures possibles
(paragraphe suivant).
● Résultat
Décision : la loi est normale ou non ; moyen de production stable ou non stable. Prendre les
mesures adéquates débouchant sur des actions correctives puis préventives.
La distribution semble obéir à une loi normale. Allure quasi normale mais un problème de
L’irrégularité peut être le fait de la collecte des centrage existe. mauvais réglage de la machine
données tendance à arrondir à des valeurs paires par exemple.
lors de la lecture sur l’appareil de mesure).
Remarque : Il faut se méfier des interprétations faites trop vite. On utilise alors l’outil appelé
“catégorisation”. Il s’agit de diviser en catégories, pour mettre en évidence l’origine exacte du
phénomène observé lors du premier histogramme tracée.
Exemple : Une machine constituée de trois postes a produit des pièces dont on a mesuré une
caractéristique x pour laquelle on a trouvé l’histogramme :
Postes 1 + 2 + 3
En fait, il faut analyser la production de chaque poste de façon à mettre en évidence les allures
des histogrammes et prévoir les actions de correction à mener. Ici il faudra recentrer la
moyenne au poste 2 et améliorer la dispersion au poste 3
● Données
Données
3,56 3,46 3,48 3,50 3,42 3,43 3,52 3,49 3,44 3,50
3,48 3,56 3,50 3,52 3,47 3,48 3,46 3,50 3,56 3,38
3,41 3,37 3,47 3,49 3,45 3,44 3,50 3,49 3,46 3,46
3,55 3,52 3,44 3,50 3,45 3,44 3,48 3,46 3,52 3,46
3,48 3,48 3,32 3,40 3,52 3,34 3,46 3,43 3,30 3,46
3,59 3,63 3,59 3,47 3,38 3,52 3,45 3,48 3,31 3,46
3,40 3,54 3,46 3,51 3,48 3,50 3,68 3,60 3,46 3,52
3,48 3,50 3,56 3,50 3,52 3,46 3,48 3,46 3,52 3,56
3,52 3,48 3,46 3,45 3,46 3,54 3,54 3,48 3,49 3,41
3,41 3,45 3,34 3,44 3,47 3,47 3,41 3,48 3,54 3,47
● Calculs
N° : classes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Valeur centrale Xm = 3,30 3,34 3,38 3,42 3,46 3,50 3,54 3,58 3,62 3,66
Limite
3,28 3,32 3,36 3,40 3,44 3,48 3,52 3,56 3,60 3,64
inférieure inclue
Limite 3,32 3,36 3,40 3,44 3,48 3,52 3,56 3,60 3,64 XM = 3,68
● Représentation graphique
● Résultat
Vilfredo Frédérico Damaso, économiste italien, était surnommé par des étudiants : « Marquis de
Pareto » du nom de la petite ville du nord de l’Italie où il habitait. Il a mis au point une loi qui
porte donc son surnom.
Il avait constaté que 20 % de la population italienne possédait 80 % de la richesse nationale
d’où le nom de la loi 80-20 ou 20-80.
● Domaines d’application
Domaine économique :
- répartition des articles les plus vendus pour le chiffre d’affaires ;
- classification des coûts des pièces par rapport au coût total ;
- rentabilité des différents postes vis à vis de tous les postes de la ligne de production ;
- 20 % des bons de travail représentent 80 % des coûts des heures d’atelier.
● Principe
Il s’agit de visualiser des données en les classant par catégories (pièces, produits, moyen de
production, opérateurs etc.) et par ordre de grandeur. Cela permet de choisir dans un ensemble
considéré, les éléments à étudier en priorité pour améliorer la qualité de l’ensemble.
● Modalités
2° - Remplir ce tableau
3° - Classer les références par ordre décroissant de la valeur du critère puis calcul, ligne par
ligne, des valeurs cumulées du critère dans l’ordre du classement.
● Analyse
● Résultat
Une fois les facteurs les plus importants connus, les efforts d’amélioration doivent prendre en
compte ces facteurs prioritaires.
De plus, les diagrammes de Pareto peuvent être utilisés pour confirmer l’impact ou l’efficacité
de l’amélioration.
• Echelles
1° - Détermination des échelles
- en abscisse : le repère de la référence (code, référence, numéro,...)
- en ordonnée : les valeurs cumulées du critère choisi (francs, heures,...)
Il est impératif que le choix des échelles sur les axes soit fait de telle façon que la courbe
s’inscrive dans un carré, cela évitera certaines erreurs d’interprétation.
Remarque : il peut y avoir une double échelle où l’on graduera en %.
• Construction
2° - Construction de la courbe
Il suffit de “pointer chaque valeur cumulée en face de la référence correspondante.
Remarque : en utilisant le diagramme de Pareto construit à partir des références classées par
ordre décroissant on peut construire une courbe ABC afin de voir son allure générale.
• Analyse
Soit une courbe ABC ayant un tracé normal (NF X 50 -310)
• Conclusion
Il faudra s’intéresser de près à la zone A, c ‘est sur ces références qu’il faudra agir en priorité.
Les références de la zone C n’ont pratiquement aucun poids.
EXEMPLE
● Données
● Analyse
Remarque : il est nécessaire de passer par une étape intermédiaire de calcul du coût série par
référence. Ce calcul n’est pas développé ici.
● Construction
• Représentation graphique
On choisit les échelles de façon à ce que la courbe s’inscrive dans un carré, on obtient le tracé
suivant :