TP Traction-1
TP Traction-1
TP Traction-1
Titre
TP Traction
Date : 13/11/2020 Assistante : Adeline
Durand
But du travail
Étudier les courbes de traction des six échantillons de métaux différents pour calculer leurs
propriétés et les comparer à leurs valeurs usuellement trouvées dans la bibliographie scientifique
tout en prenant en compte des incertitudes liées aux mesures effectuées
Cuivre Cu recuit
Auteur(s)
Guède Axel
Rebour Paul C8
Paffi Gabriel
Tout d’abord les éprouvettes utilisées sont toutes plates, de sections constantes
prolongées par des têtes de section supérieures. Cette forme spécifique permet une
homogénéité dans la répartition des contraintes internes le long de l’éprouvette et ainsi
permet d’éviter une disparité de déformation entre le centre et les extrémités des échantillons.
Pour effectuer les tests de traction, une machine de traction équipée d’un extensomètre basé sur
des jauges résistives est à disposition. Cet extensomètre va permettre de mesurer la déformation et ainsi
exprimer cette déformation en fonction de la force appliquée par la machine de traction pour obtenir les
courbes de traction des matériaux.
Durant l'expérience, chaque échantillon doit être placé de verticalement à l’aide des guides
gradués de la machine de traction afin que la contrainte exercée par la machine soit uniaxiale.
Une fois l’échantillon placé, il faut le soumettre dans un premier temps à une vitesse de
déformation de 2mm/min dans le domaine élastique, puis, dans un second temps à une vitesse de
15mm/min lorsque l’on rentre dans le domaine de la déformation plastique. Le test s’arrête soit lorsque
l’éprouvette est cassée, soit lorsqu'elle est suffisamment fragile pour pouvoir se briser en la pliant avec
une force minime. Dans ce test nous allons donc chercher à contrôler la vitesse de déformation et non la
force appliquée pour éviter que la machine continue à exercer une force alors que l’échantillon est cassé
ce qui pourrait s’avérer dangereux pour l’utilisateur de la machine.
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1.3)Utilisation des données
Une fois les tests terminés, les courbes de traction sont obtenues en traçant la fonction f(e)=σ avec
e la déformation relative de l’éprouvette c’est-à-dire la différence entre la longueur de l’éprouvette et sa
longueur initiale le tout divisé par la longueur initiale et S la contrainte appliquée sur l’éprouvette
c’est-à-dire le rapport entre la force appliquée par la machine de traction et la surface de la tête de
l’éprouvette.
A partir de ces courbes on va pouvoir déterminer les propriétés suivantes Rp0.2 , Re,i, Re,s, Rm, E :
-Rp0.2 est la valeur de la contrainte à la déformation 0.2%
-E est obtenu en calculant la pente de la régression linéaire entre 0.2*Rp0.2 et 0.5*Rp0.2
-Rm est la valeur maximale de la contrainte que l’on applique au matériau sans qu’il ne casse
-Re,i et Re,s concernent uniquement l’acier 235, ils sont obtenus en prenant les valeurs extrêmes des
contraintes lors de la baisse de contrainte appliquée symbolisée par une droite de pente négative sur la
courbe de traction ayant lieu entre le domaine élastique et plastique. Ainsi , Re,i est la valeur qui marque
la fin de la chute de contrainte et Re,s le début de cette chute
1.4)Incertitudes
Bien sûr il ne faut pas négliger les incertitudes liées aux mesures effectuées lors des tests, les
principales étant celles liées à la mesure de la section de la tête des éprouvettes avec le pied
à coulisse et celles de la force donnée par la machine de traction. On néglige donc l’erreur liée à
l’extensomètre ce dernier étant supposé très précis. Il y a donc le cumule de trois erreurs : celle lié à la
mesure de l’épaisseur, celle liée à la largeur de la section et celle de la valeur de la force appliquée :
Les calculs des incertitudes sont donc les suivants :
-L’erreur sur la mesure de la force est donnée par la machine de traction :
Pour mesurer la contrainte on cumule donc les deux erreurs car σ = F/A , de plus sachant que
l’incertitude liée à la déformation et sachant que E =σ/e avec E le module de Young on a
2) Résultats
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2.2)Tableau Récapitulatif
Rp0.2 [Mpa] 22.09 60 182.2 120 20.38 28 43.23 60 309.2 250 Re,s:343.2 415
Re,i:306.3
Rm [Mpa] 211.4 400 415.2 360 78.97 76 121.7 130 335.9 290 411.9 415
E [Gpa] 128.3 124 115.8 100: 71.36 65/ 75.22 65/ 73.8 65/ 219.6 205/
130 75 75 75 215
Avec Exp qui renvoie aux résultats trouvés expérimentalement et Th qui renvoie aux résultats
théoriques. (valeurs théoriques selon les sources (1),(2),(3) ).
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Figure 4 : Courbe partielle de traction de l’Aluminium 6082 0
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Figure 7 : Courbe partielle de traction du cuivre
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3) Discussion
Pour chaque échantillon on observe sur la courbe de traction 3 parties bien distinctes :
-une zone élastique caractérisée par son module de Young et sa limite élastique Re
-une zone plastique caractérisée par sa résistance à la traction Rm
-une zone plastique avec striction (diminution de la section) menant jusqu'à la rupture
Il est important de noter que bien que les matériaux et leurs courbes de tractions soient différents,ces 3
zones sont présentes pour chacun d’entre eux.
3.1)Cuivre et Laiton
Au vu des résultats on remarque une résistance élastique 8 fois plus élevée pour le laiton ( Rp0.2 = 182
MPa) que celle du cuivre( Rp0.2 = 22 Mpa) , celle-ci peut s'expliquer par l’apport important de zinc dans
sa structure. De plus, on note une nette différence de résistance à la traction entre le cuivre ( Rm = 211
Mpa) et le laiton ( Rm = 414 Mpa), environ 2 fois plus importante. On peut donc déduire que l’apport de
zinc permet au laiton d’avoir de meilleures propriétés mécaniques que le cuivre pur. Concernant le
module de Young, il est un tout petit peu plus élevé pour le cuivre (128 Gpa pour le cuivre contre 115
Gpa pour le laiton). Finalement on peut voir à l’aide de la déformation résiduelle que le cuivre est plus
ductile que le laiton .
3.2) Aluminiums
Concernant la limite élastique des aluminiums on observe une faible limite élastique pour les Al 6082 O
(Rp0.2=43 Mpa) et Al 1050 (Rp0.2=20.38 Mpa) au contraire de l’Al 6082 T6 avec une forte limite élastique
(Rp0.2 = 310 Mpa). Pour la résistance à la traction des différents aluminiums, on observe une faible
résistance pour l’aluminium 1050 recuit ( Rm= 79 Mpa) mais des résistances 2 fois ( Rm = 122 Mpa) et
4 fois ( Rm = 336 Mpa) plus importantes pour les aluminums 6082 avec des traitements thermiques O et
T6 respectivement. Enfin on peut noter une ductilité plus faible pour l'Al 6082-T6 que pour les autres
aluminiums. Ces différences de résistance élastique et résistance à la traction s'expliquent bien
évidemment par les différentes compositions entre les Aluminiums 1050 et 6082 mais aussi par leurs
différents traitements chimiques pour les Aluminiums 1082 O et 1082 T6. On observe pour de mêmes
matériaux tels que les aluminiums des modules de Young sensiblement égaux(~70 Gpa) confirmant que
cette propriété est intrinsèque au matériau et ne change pas selon les traitements thermiques du
matériau .
On parle de résistance élastique supérieure et inférieure dans le cas de l’acier. En effet l’acier est un
alliage qui contient du carbone (<2%pds) dans les interstices de la structure, celui-ci va bloquer les
dislocations. Il est donc nécessaire d’appliquer une certaine contrainte (Re sup) pour débloquer ces
dislocations, et une fois débloquées, la contrainte diminue (Re inf) pour ensuite atteindre un plateau dû
aux bandes de Hartmann-Lüders. Ces différentes bandes sont provoquées par le mouvement des
dislocations qui créent des espaces dans lesquels des atomes interstitiels de carbone se placent.
A l’aide du graphe on observe bien ce phénomène avec d’abord un pic à σ = 343 Mpa qui correspond à
Re sup, et un plateau qui se forme (bande de Hartmann-Lüders) avec une contrainte σ = 306 Mpa
correspondant à Re inf. L’essai de traction nous montre une très grande résistance à la rupture de
l’acier ( Rm = 412 Mpa) et un module de Young de 220 GPa propre à celui-ci. Enfin il est possible de
noter une déformation résiduelle plutôt importante caractérisant un acier assez ductile.
On note de faibles différences entre les valeurs attendues et les valeurs obtenues pour les différentes
propriétés des matériaux ( ET,Rp0.2,Rm). Ces légères différences peuvent s’expliquer par les différentes
incertitudes concernant les outils de mesures tels que la précision de l'extensomètre, la précision du pied
à coulisse et de l'œil de l’utilisateur,d’Excel...
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4) Conclusion
-l’essai de traction met en évidence les différentes caractéristiques d’un matériau (Module de Young,
Résistance élastique, résistance à la traction ,ductilité…)
-l’acier comporte un plateau entre la déformation élastique et la déformation plastique provoqué par les
bandes de Hartmann-Lüders
-les traitements thermiques et la présence d’atome interstitiels dans un matériau influent grandement sur
la plupart des propriétés du matériau (Résistance à la traction résistance élastique ;ductilité ) sauf
exception le module de Young.
Cela nous a aussi permis d'évaluer les causes des incertitudes et la nécessité de ses calculs lors d’un
essai de traction.
5) Bibliographie
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Evaluation (partie réservée à l’assistant) Nbre de page au total (y compris cette page) :
Discussion : 4 points
Conclusion : 2 points
Forme : 2 points
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