La Vocation Sacerdotale
La Vocation Sacerdotale
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La Vocation Sacerdotale
Du même Ruteuv, même lilb^aii^ie :
Exposé
mnm
— Controverse
SJlGEHDOTflliE
— Conséquences pratiques
}Pjf ix : 3 f r.
Docteur en Théologie
Professeur de Dogme et d'Histoire Ecclésiastique
> «< «
lïR
VOGATIOfl SflGEHDOTflliE
Traité théorique et pratique
ri
Nec quisquam sumit sibi honorem, sed
q^vocatur a Deo. (Hebr. V. 4.)
^VJpbcari autem a Deo dicuntur qui a
vocantur.
'vVtAJBCV \ <> KN^^gitiniis Ecclesiœ ministris
(Catech. Conc. Trid De Ordine.)
'
'r\^^ :
PARIS
Gabriel BEAUCHESNE, Éditeur
117, Rue de Rennes, 117
1914
Nihil obstat.
8 Décembris 191 2.
F).I^AF ARGUE,
vie. g en.
Imprimatur.
8 Décembris 19 12.
NOV 1 1 1954 t MARIA-CAROI.US,
Ev. d'Aire et de Dax.
Imprimatur.
Parisiis, die 17 Jan. 1913.
E. Adam.
vie. gen.
AVERTISSEMENT
Monseigneur,
En réponse à la lettre de Votre Grandeur, le Saint Père
me charge de vous adresser, comme témoignage de sa
haute satisfaction, la lettre ci-jointe pour M. le chanoine
J. Lahitton, et de vous dire combien l'hommage du livre
sur La Vocation Sacerdotale a été agréable à Sa Sainteté.
Le Saint Père est heureux de voir que cet ouvrage qui
possède bien des mérites, et qui semble appelé à faire un
grand bien, a été entrepris sous les auspices de Votre Grandeur.
C'est de tout cœur que Sa Sainteté, comme gage de son
entière bienveillance, vous envoie la Bénédiction Apostolique
ainsi qu'au clergé et aux fidèles de votre diocèse.
Je saisis cette occasion pour renouveler à Votre Grandeur
l'expression de mes sentiments très dévoués en Notre
Seigneur.
R. Gard. MERRY del VAL.
à M. le Chanoine Lahitton
Monsieur le Chanoine,
Le Saint Père a agréé avec une particulière bienveillance
l'hommage du volume que vous avez fait remettre à Sa
Sainteté.
Encouragé par Monseigneur votre Evêque, vous vous
IX
Monseigneur,
Monsieur le Chanoine,
logique et formelle.
De cette distinction nettement saisie dépend, pour une
bonne part, la solution du problème ardu et délicat abordé
dans ce livre.
La théorie qui s'y trouve exposée ne voudrait avoir
d'autre mérite que de revenir, en matière de vocation
sacerdotale, à la très pure doctrine de l'Église. Elle est
contenue en germe dans ces deux paroles, que nous rap-
pellerons à chaque instant ;
mais nous signalons volontiers les numéros 48-63 71-86 397-406 et,
; ; ;
XVI
Maria-Laach ; —
Collationes Namurcenses voir ;
—
Ami du CJergé
: :
§ I. ÉTAT DE LA QUESTION
6. — Exposé de la contro-
^a discussion, chacun le
nécessairement un attrait?
prépondérante.
*
(i) GoDEAU, vers 1053, cité par M. Decert ; Hist. des Séminaires
de France, Paris, Beauchesue, 191 2 ; Tome II, p. 368.
(2) Oi,iER Traité des Saints Ordres. Paris, Méquignon, 181 7, p. 159.
:
sacerdoce.
Consulter ses attraits intérieurs, tel est, en conséquence,
le devoir qui s'impose à l'âme, avant toutes choses.
« Nous donnons ce nom (d'attrait) à cette voix secrète,
par laquelle Dieu intime à l'âme sa volonté et lui fait
destine (1). »
vocavit ». Cet appel de Dieu par l'évêque ne doit donc pas être consi-
déré comme une nouveauté inouïe Autrefois, nous dit-on, c'est le
!
grand nombre qui était appelé ainsi plerosque. Pourquoi? Parce que
:
8 CHAPITRE PRÉLIMINAIRE
que l'on avait quelque chance de faire passer pour l'équivalent d'une
voix divine.
(i) Scavini Theologia moralis universa, Paris, Lecoiïre, 1859
: .
possession (2). »
îO CHAPITRE PRÉLIMINAIRE
d'appel divin.
Ici encore, il reste à faire un pas de plus l'appel épiscopal
:
est signe de l'appel divin, parce qu'il est cet appel même
incarné : Dieu appelle par l'évêque, comme il ordonne par
l'évêque.
part un vide qu'il devait remplir il occupe une place qui n'était pas
;
faite pour lui... Il est dans une position fausse à l'égard de Dieu... sa
fin n'est pas remplie comment pourrait-il donc jouir de la paix,
;
cœlo tacti, vel in rabiem et desperationem acti, vel alii ferro interemptt
misère vitam finierunt. » {Loc. cit. supra n^ 10).
Massillon est le plus farouche voir plus bas n» 251. :
14 CHAPITRE PRÉLIMINAIRE
par lequel Dieu veut que tel être atteigne telle fm. Nonî
par son décret, Dieu veut seulement que tel être tende
vers cette fm, en allant vers elle. Quant au décret qui vise
-obtention réelle de la fin, on ne peut le connaître que par
sa -réalisation (1).
21. —
La théorie reste la
^^^^^ ^^^ ^"t applaudi à
même. — Question de nos premiers essais redoute-
™^^^* ront, à première vue, que
nous n'ayons changé les principes fondamentaux de notre
théorie, qui avait reçu leur adhésion formelle et motivée.
Qu'ils se rassurent !
de la théologie et de la philosophie.
la vocation.
requiert (1).
De ce texte fort clair découlent naturellement les propo-
sitions suivantes :
Ordres.
2° Le droit d'entrer s'acquiert par appel divin : deve
essere chiamato da Dio.
3^ L'appel divin parvient au sujet par l'intermédiaire
de son propre Évêque : per mezzo del proprio Vescovo.
40 Avoir reçu cet appel divino-épiscopal, ou ce droit
d'entrer, c'est avoir la vocation au sens formel et pau-
linien du mot : « deve essere chiamato da Dio,... cioè
deve avère la vocazione. » (Le mot vocazione est souligné
dans le texte officiel.)
Exposé Doctrinal
CHAPITRE I
de ce diocèse.
La Vocation 4
e,
Cum nullus âebeat ordinavt qui, judicio sui episcopi, non sit
(i)
uiilisaut necessarius suis ecclesiis, Sancta Synodus... statuit ut nullus
in posterum oydinetur,qui illi ecclesiœ aut pto loco, pro cujus nécessitât
aut utilitate assumitur, non adscrihatur, ubi suis fungatur muneribus
nec incertis vagetur sedibus. (Trid. syn. Sess. 23, cap. xvi.)
CHAP. I. IDONÉITÉ ET COLLATION DU SACERDOCE 35
*
* *
42. -
Double jugement
Ainsi, deux jugements sur
d'idonéité. Solutions di- le candidat sont en présence :
^®^^®^-
le jugement de l'évêque et
sacerdotale.
En vertu des principes sur la parfaite liberté que laisse
De l'acquisition de l'idonéité ou de la
formation sacerdotale
transfor-
47. -La résolution du sémi- ^^^^^ intention,
souffle. »
48 — Tout se ramène à
Puisque la formation sacer.
découvrir l'origine de l'in- dotale effective, m eajecw/Zone,
tention. dépend de la résolution ; la
(1) Remarquons ici que cette révélation n'oblige, si elle oblige, que
celui qui la reçoit. Lorsque le candidat au sacerdoce, dont l'intention
première aura eu cette origine, se présentera à l'évêque, celui-ci le
juge la, non sur ses dires au sujet de la révélation qui aurait donné
CHAP. IV. ORIGINE DE L'iNTENTION DANS LE CANDIDAT 47
ration. L'évêque ne pourrait être lié dans son choix par la prétendue
révélation que si elle lui était confirmée par un miracle. Même dans
ce cas, il devrait juger l'idonéité, et, si elle n'était pas suffisante,
refuser ou au moins ajourner l'appel.
48 l'appel au sacerdoce : exposé doctrinal
64. —
Doctrine de saint
Ensuite, commentant cette
Augustin et de Bossuet. parole de saint Augustin :
La Vocation 5
50 l'appel au sacerdoce : exposé doctrinal
^e ce qu on veut obliger
, i i
le
vie doit-il être abandonné
aux motions senties de la chrétien à livrer aux inspi-
^^® ^
rations d'une grâce actuelle,
mal entendue, tout au moins ce qui n'est pas de précepte,
« c'est-à-dire, la plus grande partie de la vie humaine, le
che noi possiamo colle nostre opère e col solo libero arbitrio prévenire la
grazia. I quietisti per contrario insegnano che noi dobbiamo prima
ricevere la grazia senza nulla fare anterioramente, e dobbiamo solo
^
seguirla.
La dottrina vera si è che la grazia di
Dio è necessaria per cominciare,
proseguire e compiere qualsivoglia opéra salutare, ma questa grazia
non é straordinaria e sensibile. pero dobbiamo sforzarci a fare opère E
santé, supponendo sempre in noi la detta grazia. Se poi Dio benedetta
ci manifesti in modo straordinario e sensibile, allora è necessario
esaminare diligentemente se la manifestazione venga propria da Dio \
e conosciutala certamente da Dio, fa d'uopo seguirla. »
Card. Gknnari : Del falso misticismo, Roma 1907, p. 136. en note.
CHAP. IV. ORIGINE DE l'iNTENTION DANS LE CANDIDAT 51
sacerdoce.
Je veux donc et je choisis le sacerdoce.
si, du moins, il prend ses désirs pour un appel de Dieu. Bossuet nous
* *
(Intention nouvelle).
G) — Comment y arriverai-je? (Nouvelle délibération.)
H) — En entrant au séminaire en y étant docile à ; la
(Résolution impérative.)
K) Vie au séminaire jusqu'au sacerdoce. (Exécution.)
60. —
Constatation impor-
H est facile de le constater :
61. —
Inutilité d'inclinations ^^^"^® P^^^^ "^^ ^"^s-
^^^
(t) A noter ici cette parole de Benoît XIV, que nous retrouverons
ailleurs : « Boni namque [sacerdotes) et slrenui operarii {in vin^a
56 l'appel au sacerdoce : exposé doctrinal
62. — Une
élection de libre ^^ ^^"^^^ ^^^ considéra-
initiative suffit à légitimer lions découle cette conclu-
Tintention du sacerdoce. sion, d'une importance sou-
veraine pour tout ce qui va suivre : on n'a pas le droit
d'assigner, comme nécessaire dans le sujet, aucune motion,
aucune impulsion sentie, passivement reçue, qui pousse
l'âme vers le sacerdoce et légitime l'élection, par elle, de
cet état de vie.
commencement de tout.
but, un but digne de lui-même. Or, il n'y a que l'infini qui soit digne
de Dieu. Donc Dieu m'a créé pour lui-même.
— C'est juste.
— la terre, louer Dieu,
Je n'ai donc qu'une seule chose à faire sur
le vénérer, le servir,culte extérieur, culte intérieur, obéissance
en tout. Si je remplis de la sorte les intentions de Dieu, bien certai-
nement il me récompensera dans l'éternel au delà. Si je fa's autre
chose, sa justice devra me punir. »
Mais savez- vous, mon cher Père, qu'il n'y a rien à dire. C'est
un théorème que vous me donnez là.
—Je le sais bien. Aussi, m'examinant moi-même, j'ai pensé qu'en
me faisant jésuite je serais plus sûr que dans le monde de louer,,
vénérer, servir Dieu et par là faire mon salut.
—Mais alors, moi aussi je dois me faire moine?
—Non vous êtes père de famille la volonté de Dieu est que
: ;
L'attrait.
§ I
choisi que comme moyen. Mais, outre que tout moyen qui
se transforme en fin secondaire participe à la douceur de
sa fin dernière et l'incorpore pour ainsi dire à lui-même (2),
il y a de ces fins secondaires qui sont douées, par elles-mêmes,
de quelque douceur «. quadamdulcedine et deledatione ))
(3).
(i) Est ergo perfecta fruitio jam hahiti finis realiter ; sed imperfecta
est etiam finis non habiti realiter, sed in intentione tantum. la, lies
q. XI, a. IV.
§n
(i) En
effet, d'après une opinion courante, c'est avant de se décider
pour sacerdoce et pour se croire autorisé à le choisir que l'on explore
le
ses attraits, comme signes de la volonté de Dieu. Aussi exige-t-on
que ces attraits révélateurs ne soient pas le fruit de notre activité
naturelle, mais d'une pure grâce. A cette condition seulement, ils
sont vrais signes de vouloir divin... La conclusion est logique; c'est
le principe qui est faux.
64 l'appel au sacerdoce : exposé doctrinal
La Vocation 6
66 l'appel au sacerdoce : exposé doctrinal
connaître les motifs qui l'ont décidée à s'engager dans cette entre-
prise, mais sans parler de l'ordre qu'elle avait reçu de Notre-Seigneur,
ni de ses révélations ou autres faveurs surnaturelles. « Car, disait-
elle souvent, je ne veux pas régler ma conduite d'après ces choses,
mais agir uniquement par obéissance, et selon les lumières de la foi
et de la raison. »
Dona Guiomar, sa compagne, déclare à Thérèse que « si le Père
Ibanez les condamne, elle n'abandonnera pas l'œuvre. Thérèse, plus
calme et plus prudente, assure au contraire que, si ce savant religieux
lui dit qu'elle ne peut poursuivre sans offenser Dieu, elle s'arrêtera
immédiatement. »
Paris, Retaux-Bray, li
CHAP. V. § II. VALEUR DES TROIS MODES d'iNTENTION 67
sont d'ordre spirituel. Mais il est commun aux uns et aux autres d'être
sentis, c'est-à-dire perçus par la conscience sans cela comment ;
* *
attraits.
*
* 4:
légiés (?) ne peuvent trouver la garantie que Dieu les veuille prêtres.
Dieu veut qu'ils désirent le sacerdoce et s'y préparent telle est la :
(2) La
proposition II sur la vocation sacerdotale dit nettement
que vocations d'inspiration ou d'attrait ne sont pas « de lege
les
ordinaria ». N^ 22.
CHAP. V. § II. VALEUR DES TROIS MODES d'iNTENTION 73
même n'est pas entrée par une autre porte dans la vie
religieuse (1).
la grâce. Or, les auteurs les plus orthodoxes disent qu'il faut
bien se garder de devancer la grâce ou l'appel divin.
Mais, répond l'auteur que nous avons déjà cité «c'est là
une phrase équivoque, qui veut dire simplement : dans les
I/a raison et la foi l'ont seules décidée à embrasser cet état de vie ;
§ I
89. —
Dieu fait tout dans ^^ "'^st pas difficile de dé-
I
agir, autant nous exciter, autant nous mouvoir que si nous
devions agir seuls, avec, néanmoins, une ferme foi que
c'est Dieu qui commence, continue, achève en nous toutes
nos bonnes œuvres. »
92. —
Les causes secondes, C)r, il appartient, sans
instruments de Dieu pour doute, à la Providence, in
le recrutement. ordine intentionis, de régler
toutes choses jusqu'aux détails les plus minimes, de telle
sorte que rien ne soit laissé à l'imprévu ; mais elle se montre
d'autant plus noble, d'autant plus parfaite, qu'elle se sert
(i) Voir plus bas (N» 133) cette même idée chez M, Tronson.
La Vocation 7
82 l'appel au sacerdoce : exposé doctrinal
ciel Vaidera. »
§ Il
97. _
Dieu appelle par ^"^ L'évêque appelle au
révêque exagération à
: nom âe Dieu: in nomi ne Do-
éviter. mini hue accediie (1). Son
appel est divin : « Dieu appelle par Tévêque (2). »
Paiis, lycthielleux, p.
: 2. Ce que l'on peut juste- —
ment affirmer, croyons-nous, le voici Si, de fait, comme nous :
ceux qui le voient marcher peuvent fort bien dire sans crainte de se
tromper « Maintenant je sais que, de toute éternité, Dieu a décrété
:
connaître le décret éternel, qui le vise pour cet instant précis de son
existence. » Mais, Paul, avant de se décider à marcher, n'a pas eu,
certes, à se retourner vers les décrets éternels, pour savoir si Dieu
avait décidé de toute éternité qu'il marcherait en ce moment I
s^ siastique, élection et appel tout gratuits, que Dieu fait de toute éter-
nité et qu'il manifeste et intime dans le temps par l'organe des mi-
nistres de l'Eglise. »
Cependant nous abandonnons cette définition :
Dieu a décrétée de toute éternité (ce qui est pourtant très vrai) et qu'il
manifeste et intime, dans le temps, par l'acte même de promotion
posé par les ministres de l'Eglise, agissant au nom de Dieu. » On la
définit simplement « La promotion d'un sujet au sacerdoce par les
:
du Christ.
C'est la signification symbolique que saint Denysi'Aréo-
/ pagite [aljus aiicior] découvre dans la publication solennelle
du nom des ordinands qui sert de prélude à l'ordination
elle-même, il dit : " Quand révê(|ue annonce les ordina-
tions et promulgue lo nom des ordinashls, ce rite sacré si-
du caractère.
*
* *
La Vocation 8
98 l'appel au sacerdoce : exposé doctrinal
pour divin tout ce qu'on pense et c'est là, quoi qu'on puisse dire un
;
tatem quod tamen non puto esse verum quia in actibus ipsius caritatis
; ;
aliquis est idoneus ad officium pastorale, non potest aliquis per certitu-
dinem scire se habere. Et ideo semper est vitiosum pontificatum petere ;
non semper autem vitiosum est petere licentiam docendi. » Quodlib. III
art. IX.
Plus bas (ad 3) il dit d'une façon absolue « Caritate, quam homo
:
«... Cette espèce de surnaturel requis pour que l'acte soit méri-
toire ne tombe pas sous la conscience. Grâce aux documents sacrés,
nous savons, d'une manière générale, que des illuminations surna-
turelles existent, qu'elles sont fréquentes dans l'ordre actuel mais ;
Cf. de Poui.- —
PIQUET, O. P/ L'Objet intégral de l'Apologétique
: 2^ édit. p. 439 > ;
vocati, consequenter electi. Illi ergo elecH, ut scBpe dictum est, qui secundum
propositum vocati. » (Cité par Card. BiixoT De Gratia Christi, :
p. 149.)
(2) plus chaud partisan de cette assimilation des deux vocations
Le
est trop bon théologien pour n'avoir pas vu et admis cette consé-
quence. Aussi, dès le début de son ouvrage, rompt-il franchement
avec tous ceux qui définissent la vocation intérieure, une prédesti-
nation ou élection au sacerdoce. Mais en rompant avec eux sur ce
principe essentiel, sur la définition même qui porte toute la théorie
moderne, comment peut-il passer pour l'avoir défendue telle qu'elle
est? Il y a là une confusion étrange (Cf. supra No 19.)!
qui peut être frustrée de son effet, parce qu'elle n'est pas de celles
qui supposent et manifestent une élection éternelle jerme.
Or, c'est à ce second mode de vocation qu'il rattache ^a vocation
sacerdotale.
CHAP. VII. l'appel divin AU SACERDOCE 103
L'auteur dont nous parlons plus haut (n» 106 note) l'a senti ;
(3) ;
108. —
Pour choisir le ^^ ^^^^^ doctrine sur la
sacerdoce, 11 ne faut pas vocation intérieure passive
se préoccuper d'appel divin, vont découler des conclusions
d'une importance extrême :
l'autre de ces trois fins ne manque le terme que par sa faute. Aussi
sera-t-il puni pour l'avoir manqué, parce qu'il était vraiment appelé
à l'atteindre.
Rien de tel, nous l'avons vu, pour l'appel intérieur au sacerdoce. La
théorie par laquelle on s'est efforcé de le rattacher à la triple vocation
est donc, toute entière, prœter quœstionem. On pourrait dire d'elle,
avec saint Augustin « magni passus, sed extra viam ».
:
CHAP. VII. l'appel divin AU SACERDOCE 105
sacerdoce.
On voit, combien cette manière de raisonner diffère de
celle que nous avons constatée chez le jeune homme qui va,
de sa propre initiative, à l'élection du sacerdoce. (N» 59,
(i) « Ce que Dieu veut ou ne veut pas, nul ne le sait sur la terre. »
(BossuET Instr. sur les Etais d'oraison, livre IV, N» 3. Cf. S. Fr. de
;
mation sacerdotale.
Ce qu'il a à bien comprendre, c'est que son élection
surnaturelle, avec l'intention qui en est la suite, doit être
l'âme de sa préparation ; ce qu'il ne doit jamais oublier,
c'est qu'il n'y a pas de vrai surnaturel sans la grâce, et que
la grâce étant un don de Dieu, il doit se tenir dans une
dépendance perpétuelle de l'action divine, se défier cons-
tamment de lui-même, prier sans relâche, remercier de ce
qu'il a reçu, et implorer ce dont il a besoin encore. Rien
de plus.
Quant à scruter cette action de Dieu en lui, pour en
dégager la réalité d'un appel divin passif, nous avons vu
plus haut que c'est une investigation théologique toute pure,
sans aucune utilité pratique pour l'aspirant au sacerdoce (1 ).
(i) C'est pour nous accommoder à l'usage général que nous avons
dû nous-même adopter ce titre mais au lieu de parler de l'appel
;
dotalise le sujet ;
premièrement, en lui donnant droit au
sacerdoce ; secondement, au moment où il devient définitif
par l'impression du caractère sacramentel, en lui conférant
le pouvoir sacerdotal. (No« 99, 100).
2) L'appel intérieur est totalement subordonné à l'appel
de l'évêque, comme la préparation même du sujet et son
idonéité (N^s 34-38) ; l'évêque n'est nullement engagé par
cet appel, à supposer même qu'il le constate.
3) L'appel intérieur n'est donc qu'un appel secundum
quidj tandis que l'appel divin par l'évêque est l'appel divin
simpliciter.
Et c'est pourquoi les rédacteurs du Catéchisme du Concile
de Trente, se proposant de définir l'appel divin sacerdotal,
n'avaient à signaler que celui-là; l'autre rentrant suffisam-
ment dans les conditions d'idonéité qu'ils énumèrent. Ils
savaient que les définitions portent sur les essences, sur les
choses qui sont telles simpliciter, et non sur celles qui ne
sont telles que secundum quid.
C'est donc l'appel divin par l'évêque qui, seul, ouvre
les portes du sanctuaire, qui donne le droit d'entrer dans le
sacerdoce et d'en assumer l'honneur : « sumere honorem ».
C'est donc lui seul qui est visé par le texte de l'Apôtre;
lui seul fait les vrais appelés de Dieu au sacerdoce : Qui
vocatur a Deo, (No 195-202).
CHAPITRE YIII
De la Vocation sacerdotale
La Vocation 9
114 l'appel au sacerdoce : exposé doctrinal
(i) Bourdaloue n'eût point été embarrassé pour appuyer par des
exemples sa vigoureuse remontrance. Au nombre des aînés disgraciés
et sacrifiés il aurait pu compter, par exemple, l'aîné des fils de madame
de lyongueville, le comte Dunois, « contraint à une vie ecclésiastique
» qu'il n'embrassait que par incapacité de figurer à la guerre ou à
fusion ici entre l'évêque qui recrute lui-même les candidats et l'évêque
qui appelle à recevoir les Ordres ; entre l'appel qui commence la
formation et l'appel qui la sanctionne. Depuis quelques siècles, en
évêques n'avaient plus besoin d'aller chercher des candidats
effet, les ;
(i) Voir Section II, chap. ii., art. II, N» 195 et suiv.
120 l'appel au sacerdoce : exposé doctrinal
mêmes milieux.
(i) Car c'est celle-là qui est entrée dans l'opinion courante et non
celle de la vocation intérieure passive, qui s'identifie avec la grâce.
Cette dernière, on ne la trouve nulle part elle est une pure création
;
(i) Bossuet dont la langue est si pure, a employé plus d'une fois,
en ce sens actif, le mot vocation, notamment dans ce passage « Il ne :
suffit pas d'avoir la saine doctrine et il faut outre cela de deux choses
l'une ou des miracles pour témoigner une vocation extraordinaire
:
vement le isens actif du latin. Cela est surtout visible dans le mot
révocation. Contraire du mot « vocaiio », il signifie le retrait d'une
« vocaiio », d'un appel, le retrait d'une nomination à un emploi.
(i) Ceci soit dit en thèse générale. Quant à vouloir découvrir l'action
de la grâce en tel cas particulier, il serait inutile d'y songer et la
recherche n'aboutirait pas (p. loo; note 2).
CHAP. VIII. DE LA VOCATION SACERDOTALE 129
formation sacerdotale.
C'est sûrement en ce sens que l'entendent les documents
ecclésiastiques.
La. Vocation 10
CHAPITRE XI
leur rapport.
fassiez dire par des amis, des parents, par des sollicitations
et prières importunes, ou par quelque autre voie :
3<> Après vous avoir fait connaître à lui, il faut que vous
lui laissiez la liberté entière de terminer cette affaire, afin
qu'il ne soit pas engagé à vous dire ce qu'il ne voudrait
pas... (1).
Dieu ;
il ne fait que les sanctionner. Il est une simple condition sine qua non,
non pas d'appel divin, lequel existe sans lui et avant lui, mais de l'en-
trée dans les Ordres. (Autre contradictoire de la première proposition
de M. Tronson.)
Quant à nous, nous sommes d'accord avec M. Tronson pour dire
que ni les aptitudes ni l'attrait ne signifient que le sujet est appelé,
et en cela nous nous séparons avec lui de la théorie moderne de la
vocation-attrait.
Les aptitudes, disons-nous avec M. Tronson, unies à l'intention
droite, avec ou sans l'attrait, font le sujet simplement appelable.
Mais nous nous séparons et c'e M. Tronson et de la théorie mo-
derne, en restituant à l'appel épiscopal sa prérogative, non pas de
signifier et de constater l'appel divin, fût-ce même d'une manière
décisive, mais de le constituer.
L'appel du Supérieur n'est pas la marque d'un appel divin préex-
istant ; il est cet appel même déféré hic et nunc au sujet.
CHAP. IX. — JUGEMENT d'iDONÉITÉ ET APPEL ! RAPPORT 137
*
* *
«... C'était autrefois d'y être appelé par son évêque, non
par intérêt ou affection charnelle, mais en vue de ses
mérites et de la nécessité ou utilité de l'Eglise : car encore
que 'évêque qui nous appelle ne nous donne pas
l la voca-
tion, {ce qui est vrai des qualités requises pour le sacerdoce y
mais faux en ce qui est de l'appel divin « vocatio »,) mais
la suppose, — comme le Parlement ne me donne pas droit
sur les biens qu'il m'adjuge par arrêt ; mais interprète
seulement le droit que j'y avais et déclare qu'ils m'appar-
tiennent — néanmoins l'évêque est la voix extérieure... etc
(la suite plus haut)..
Ici paraît de nouveau, rouge comme une plaie vive, la
brisure entre la théologie ancienne et la théologie nouvelle,
au sujet de l'appel au ?acerdoce.
La première théorie, « celle que nous voyons plus inviola-
blement observée dans r Eglise » — « celle qui a été observée
fort longtemps » — eh oui ! depuis Jésus-Christ et les
Quelques explications.
Thèse.
a) ou d'une révélation ,. ,
,' ^, . ^ . \ vocation moderne
b) ou d attraits du Saint-Esprit )
B. — Sa provenance divine
1
o) Valeur des révélations et des attraits antécédents.
a) Ils ne sont nullement nécessaires pour autoriser
l'intention d'aller au sacerdoce. (N® 72-86.)
b) Ilsne sont pas l'appel divin dont parle saint
Paul. (NO 101, 115.)
c) Ils n'entrent nullement dans les éléments essen-
tiels d'une formation normale. (N^ 130.)
d) Ils peuvent donner lieu à toutes sortes d'illusions
valeur.
De Vautre côté, nous considérons l'évêque, avec son triple
raison et de la foi.
La Vocation 11
146 l'appel au sacerdoce : exposé doctrinal
THÈSE
141. — L'appel divin au sacerdoce, Tappel formel et
proprement dit, au sens scripturaire et canonique, est
Preuves de la Thèse.
sur
,,
1 appel
,
au
sacerdoce ne pouvaient manquer d'être signalées, parfois
avec quelque insistance, au cours de l'exposé doctrinal
qui précède. Elles demandent maintenant des développe-
ments plus amples.
Nous les divisons en quatre séries qui vont donner
matière à autant de chapitres.
I) Preuves par renseignement de V Église.
II) Preuves d'Ecriture Sainte.
III) Preuves tirées des Saints Pères et des Docteurs.
IV) Preuves de raisonnement théologique.
CHAPITRE I
au sacerdoce.
ARTICLE I
formel de l'église.
I.
§
144. —
Expressions uni- Dans la première période,
formes dans la première la doctrine de l'Eglise se
période. traduit en des expressions qui
reviennent toujours mêmes. Aux sujets qui se présentent
les
licetque vobis —
pro arbitrio ad ssecularia vota transire ;
151. —
Conditions pour les ^ est vrai que, jusqu'ici,
Ordres majeurs jamais : le Concile n'a parlé que de la
l'appel divin. tonsure et des Ordres mineurs.
Peut-être se montrera-t-il plus sévère pour les Ordres
sacrés, et mentionnera-t-il enfin Vappel divin"! Essayons
de le découvrir parmi les conditions qui sont réclamées pour
le sous-diaconat, le diaconat et la prêtrise.
aux Ordres, si elle était autre chose que cet appel même.
Tous ceux qui connaissent les règles critiques de l'argu-
ment négatif reconnaîtront que celui-ci les observe et
qu'on ne saurait donc l'éluder.
* *
*
* *
C'est de constater si, oui ou non, il a été appelé par les mi-
nistres légitimes de l'Eglise. Telle est la « vocatio » propre
au sacerdoce, l'appel formellement sacerdotal, celui que
réclame saint Paul. On n'est pas appelé de Dieu préala-
blement à l'appel épiscopal et indépendamment de cet
appel. C'est au moment précis et par la vertu de cet appel
La Vocation 12
162 l'appel au sacerdoce : preuves de la thèse
que l'on peut se dire et que l'on est dit appelé de Dieu,
parce qu'on l'est véritablement.
tribue à lui-même cet honneur, s'il n'y est appelé de Dieu c'est-à-dire :
dire s'il n'y a été appelé par les ministres légitimes de l'Eglise ».
Si l'on nous permettait une hypothèse, nous dirions volontiers que
l'emploi du verbe « dicuntur » nous semble justifié, ici, par ce fait
que l'appel ecclésiastique n'étant pas un appel formellement et immé-
diatement divin, les appelés de l'Eglise ne sont pas des appelés de
Dieu au sens strict du mot.
Mais, d'autre part, comme il n'y a pas, sous la loi de grâce, d'autre
appel formellement sacerdotal que l'appel de l'Eglise nous l'avons —
164 l'appel au sacerdoce : preuves de la thèse
§ n.
appelés de Dieu, ceux qui sont appelés par les ministres légitimes de
l'Eglise. » Bien que, formellement et strictement parlant, ils ne
soient pas des appelés de Dieu, cependant ils méritent d'être dits
appelés de Dieu, parce qu'ils le sont au sens où doit être pris le mot
de saint Paul qui vocatur a Deo car l'âpôtre ne réclame là qu'un
: ;
ARTICLE II
Augustin.
On voit par là qu'en voulant interroger, après les docu-
ments officiels de l'Eglise, sa pratique traditionnelle, nous
sommes loin d'entreprendre une recherche vaine.
173. — La de dis-
faculté On ne saurait échapper k
penser ne supprime pas la l'objection, en disant que, tout
difficulté. en dressant des empêchements,
l'Eglise s'est réservé d'en abaisser la barrière devant tout
candidat, en qui elle aura reconnu un appel divin bien
caractérisé. Cette réponse n'est guère satisfaisante : si
Trid. (Sess. XXI, cap il, De Réf.) hos ordinari non deberi decernii, rdsi.
episcopus assumendos esse pro utilitate Ecclesice judicaverit.
Si ergo arbitrium quod habet, juste et cum causa non interponat,
Deum solummodo judicem habebit ».
CHAP. I. ART. II. LA PRATIQUE DE L'ÉGLISE 177
LA Vocation 13
178 l'appel au sacerdoce : preuves de la thèse
Or, cette volonté divine qui lui fait plier le cou, ce n'est
eledioni contraire. »
183. —
Ferme doctrine de ^r, il importe de le remar-
saint Thomas. quer, cette pratique est si peu
condamnable que saint Thomas la considère comme un
droit sacré, dont l'exercice est à ce point nécessaire, dit-il,
que sans lui Tordre ecclésiastique périrait fatalement :
* *
Ecclesiae ».
conclusion : la voici.
au sacerdoce.
chefs principaux :
Apôtres.
ARTICLE I
§ I.
toute sa force.
Voilà donc deux modes authentiques d'appel divin à
une mission ; les deux sont de Dieu ; mais l'un en vient
immédiatement ; l'autre, par un intermédiaire officiel.
Episcopis. »
Sur quoi saint Jean Chrysostome fait observer que s'il est
commun à tous les ouvriers évangéliques de tenir leur
mission non des hommes, « non ab hominibus » mais de
Dieu, c'est le privilège des Apôtres d'avoir été appelés
par Dieu et non par un homme (appelant au nom de Dieu)
« neque per hominem ».
§ n.
salut du monde.
193. — Leur appel fut-il On peut noter enfin que
motivé par l'attrait? l'appel extérieur des Apôtres
s'adresse à des hommes, qui n'avaient pas encore ce qu'on
appelle aujourd'hui la vocation intérieure. Ces pêcheurs
de poissons n'avaient sans doute point senti en eux le plus
petit attrait, ni le moindre désir pour cette pêche
des âmes que Jésus leur propose : « Venite post me ;
vocavii eos ». Tertio (ponitur) obedientia vocatorum, ibi a Illi autem •<>
reîictis retibus et pâtre, secuti sunt eum ». (In MatTh ; cap. IV.)
même.
ARTICLE II
(i) Dès l'année 1577, on pouvait déjà compter deux cents inter-
prétations différentes de ces mots si simples « Hoc est corpus meum. » :
La Vocation 14
194 l'appel au sacerdoce : preuves de la thèse
extérieur.
2° Cet appel extérieur n'est autre que l'appel formulé
par les ministres légitimes de l'Eglise.
Quiconque voudra examiner attentivement les preuves
en demeurera convaincu.
précédent article.
NO 338.)
CHAP. II. ART. II. l'appel AU SAC. d'aPRÈS S. PAUL 195
tantes.
(i) Dom. Calmet, bon juge enla matière, dit de lui « Ejus tn :
supplendum est enim aliquid, hoc autem simili modo « Nemo sibi ipsi :
sumit honorem, sed ille verus ac legitimus est pontifex, quivoca^ur aDeo.n
CHAP. II. ART. II. l'appel AU SAC. d'aPRÈS S. PAUL 197
de Picquigny.
Lui aussi pense qu'il s'agit d'un appel médiat : «Nec
quisquam sumit sibi honorem poniificatus, id est, nemo
verus et légitimas Pontifex poniificalem sibi vindicat digni-
iatem.
Sed qui vocatur a Deo : vel immédiate, ut Aaron et Apostoli ;
* *
contester.
Or, quel est ce texte où tout le monde voit une action
divine médiate? C'est justement le texte de saint Paul sur
l'appel au sacerdoce.
« Il y a, dit-il, des commandements et des lois qui
s'attribuent à Dieu et qui ne viennent pas immédiatement
de lui... C'est ainsi que saint Paul a dit : « Personne ne
s'attribue l'honneurdu sacerdoce à soi-même, mais seu
lement celui qui est appelé de Dieu comme Aaron. Et
cependant Dieu ne choisit pas, ou n'appelle pas par lui-
même, mais par ceux qu'il a chargés de ce ministère (1). »
ARTICLE IIÏ
(i) Cf. ViGOUROUX, Manuel biblique, io« édition, Paris, 1900. I<es
Apôtres, N» 499.
CHAPITRE III
ARTICLE I
(i) Aucun
théologien ne songera à se scandaliser de cette « simple
halte quiconque a gardé quelque souvenir des thèses de la théo-
», ni
logie fondamentale sur l'utihsation des écrits patristiques. (Cf.
FranzEi,in, De scriptura et traditione.) Pour la thèse de l'Immaculée
Conception le P. Passagi^ia a dressé un véritable argument patristique ;
211. — Idonéité
vocation Les et
Pères de l'Eglise qui
chez les Saints Pères ont traité le plus complète- :
La Vocation 15
210 l'appel au sacerdoce : preuves de la thèse
vocation.
Pour s'éclairer, il consulte saint Bernard , en lui décou-
vrant tout son intérieur et tout son passé. Il lui était difficile
Dei sit, an non sit quis scire possit, excepto Spiritu qui scrutatur
;
etiam alta Dei, vel si cui forte revelaverit ipse? Magis quoque dubium
reddit consilium illa in litteris tuis humilis, sed terribilis confessio, qua
vitam tuam tam graviter^ et, ut credo, non nisi veraciter accusas. Nec
enim negandum est, hujuscemodi vitam esse indignam tam sacri dignitate
ministerii.
Epist. vni, MiGNE T. CLXXXII col. 105.
212 l'appel au sacerdoce : preuves de la thèse
modo ingessit. sed jubente Deo per Moysen electus est. (1). »
ARTICLE II
I
§
§ II
(i) Celui qui voudrait avoir la, pensée complète de saint Thomas
y sur les questions connexes, pourrait consulter les ^assag es_suiv ants^
a) sur l'impossibilité de connaître avec certitude les desseins parti-
:
(i) Edition Vives, Tome VII, p. 43. Edition d'Annecy, T. XI, p. 37.
"218 l'appel au sacerdoce : preuves de la thèse
111
(i) Il serait peut-être plus exact de dire que saint Liguori a varié
sur ce point. —
Au sujet des apparentes contradictions que l'on re-
lève à travers les écrits du saint Docteur, voir Gaudé, déjà cité :
Pyœfatio, p. XLI.
(2) \ oir ci-dessus (N^ 10, 12,76) diverses descriptions de l'attrait
des modernes.
CHAP. III. ART. II. l'appel DIVIN ET LES SS. DOCTEURS 219
time d'inférer :
§ IV
THÉOLOGIENS ANTÉRIEURS.
(i) Nous avons été heureux de constater que des Revues, diri-
gées par les Fils spirituels de saint Alphonse, ont admis l'exactitude
de cette interprétation.
(2) Voir plus bas, No 250 et suivants, la critique de ce principe
220 l'appel au sacerdoce : preuves de la thèse
consécration et la mission.
On le voit, c'est toute la doctrine que nous soutenons.
Il n'a point paru inutile de citer ici cet autre témoin de
la tradition ancienne, ce contemporain d'Estius, de Cor-
nélius a Lapide et du Catéchisme de Trente, qui parle le
:»
CHAPITRE IV
I^r ARGUMENT.
TIRÉ DE CE QUE l'eGLISE EST UNE SOCIÉTÉ PARFAITE.
rtrt-
225. — T
La 1.-A
hiérarchie
1.- -j
de
L'Efflise
^ fondée par
^ Jésus-
227. —
A fortiori a-t-elle le ^^^^ ^^^ deux actes si
pouvoir d'appeler au nom importants, si divins ordi- —
de Dieu. nation et mission Dieu agit —
par l'Eglise. Par l'Eglise il confère le sacerdoce et en im-
prime le caractère ;
par l'Eglise, il envoie les pasteurs.
Ordonner et envoyer sont des prérogatives à tout le moins
aussi augustes que celle d'appeler. Comment donc pourrait-
on raisonnablement conjecturer que Dieu s'est réservé de
choisir et d'appeler par lui-même ceux dont il a
confié à son Eglise l'ordination et la mission? Il y aurait là
Ile ARGUMENT.
l'église société visible.
La. Vocation 16
226 l'appel au sacerdoce : preuves de la thèse
Pontife ;
par le Souverain Pontife, aux Apôtres ;
par les
Apôtres, à Jésus-Christ ;
par Jésus-Christ, à l'auguste
Trinité ; c'est de là que je viens ! »
nie ARGUMENT.
VISIBILITÉ NÉCESSAIRE AU SACERDOCE CATHOLIQUE.
l'Eglise entière.
(i) CoNCiNA, qui passe pour l'un des patrons de la vocation au sens
moderne, écrit lui-même « Arcanum divines vocationis nos latet,
;
Deoque soli patet. » {De Ordine VI, vi). Que devient, après cela, la
théorie de la vocation à découvrir, des signes de vocation, etc.?
On a vu plus haut le même sentiment chez saint Bernard (N^ 214).
Voir aussi 106 et 107.
232 l'appel au sacerdoce : preuves de la thèse
IVe ARGUMENT.
LA PAIX DANS l'aME DU PRÊTRE.
« Dès lors que le nombre requis pour le service des âmes est dépassé,
Ve ARGUMENT.
supériorité du prêtre lévitique.
rt-rt
240. — T
L 5- *•* j
incertitude
«
sur
A ce point
^ de vue de sécu-
l'appel divin mettrait le
^'^^^ intime, le prêtre de la
prêtre catholique !
tiA-t
241. — T»^-. «
Remarque :
TV
L mcer-
II estpermis
^ de présenter
^
Vie ARGUMENT.
ENUMÉRATION d'iNCONVÉNIENTS : EX CONSECTARIIS.
peut et doit faire tout son possible pour que soit rapportée
solius est candidati, cum facilis sit deceptio, sed prudentis directoris.
Voir sur ce point Tronson lui-même, que nous avons cité plus
haut : No 138.
(l) Cf. IrAHiTTON : Deux Conceptions divergentes de la vocation
sacerdotale, pp. 181,(184, 197. Enlisant les pages où certain opposant
{R P. Hurtaud) s'efforce d'éluder nos difi&cultés, il est facile de cons-
tater qu'il lui manque l'expérience des séminaires. Il n'est pas de
la partie...
240 l'appel au sacerdoce : preuves de la thèse
y appelait.
Elle «détourne de proposer le sacerdoce à des enfants
qui n'en parlent pas d'eux-mêmes.
Elle déconseille plus fortement encore les exhortations
pressantes, adressées, dans ce but, à des enfants d'ailleurs
excellemment doués.
Elle soumet à des probaiions plus ou moins longues et
compliquées ceux qui se présentent d'eux-mêmes.
Elle encourage à admettre, sur leurs protestations
d'attraits prononcés, des candidats médiocres, qu'on ferait
beaucoup mieux de laisser de côté a priori.
EUo est fort loin de louer les parents chrétiens, qui
prennent l'initiative de vouer leurs fils au sacerdoce (1) et de
La Vocation 17
242 l'appel au sacerdoce : preuves de la thèse
médiocrité.
Désirant vivement être prêtre, mais se voyant en péril
d'exclusion pour cause d'infériorité, tel candidat sera porté
à exagérer ses attraits et à faire sur ce point l'opinion de
son Directeur (1). Celui-ci le croira d'autant plus volontiers
qu'il sera plus paternel, et il appliquera ici le principe qui
que l'on n'en possède il en est de même, à peu de chose près, pour
;
vue ARGUMENT.
DISCUSSION d'un principe FONDAMENTAL.
251. — L'orateur de
la thèse Cette thèse rigoriste, qui des-
rigoriste, cend, en droite ligne, du Jansénisme-
prédestinatien, a trouvé son orateur dans Massillon. Celui qui a
prononcé le discours sur le petit nombre des élus, en a produit un
autre, plus farouche encore, sur la vocation.
Bu voici quelques extraits :
1°. — Au
sujet du décret éternel qui fixe notre destinée
précise Dieu seul qui voit nos cœurs, et qui a marqué dès le com-
: «
il nous a préparé dans ses conseils éternels des moyens de salut lui ;
seul doit être consulté dans une affaire où lui seul peut nous éclairer
>et nous conduire... »
nous employer selon les vues qu'il s'est proposées en nous formant, et
à régler l'usage des talents que nous n'avons reçus que de lui... »
a II demeure établi qu'avant que nous fussions nés, le Seigneur
avait tracé à chacun de nous le plan de nos destinées, et, pour ainsi
4ire, le chemin de notre éternité et que parmi cette multiplicité de
voies, qui forment les diverses conditions de la société, il n'en est
qu'une qui soit la nôtre et par où Dieu ait voulu nous conduire
au salut. »
CHAP. ÏV. PREUVES DE RAISONNEMENT THÉOLOG. 245
11°. —
Sur r impossibilité pratique de se sauver en dehors
de rétat de vie qui nous est déterminé » il n'est que :
« choix de l'état de vie (fixé par Dieu dès l'éternité) est pour nous
I<e
l'unique voie de salut que Dieu nous a préparée... C'est la VOie
unique de salut pour nous... »
« Pour participer aux grâces d'un état, il faut que Dieu lui-même
nous y ait appelés. Si vous vous êtes placé vous-même, c'est à vous-
même à vous soutenir s'il ne vous a pas préparé la voie où vous êtes
:
« Il avait résolu de vous attacher à lui par des liens sacrés... vous
vous êtes engagé sous un joug différent ah la sainteté du lit nuptial : !
votre salut dans l'état du simple fidèle il vous avait préparé les ;
grâces de cet état... vous vous êtes ouvert par votre ambition la porte
de la maison du Seigneur vous avez obtenu, en importunant, une
;
« N'étant point dans la voie qui doit vous conduire au salut, pIuS
VOUS marcherez, plus vous vous égarez... »
(Massillon Sermon povu: le mercredi de la 2*^ semaine de Carême,
:
sur la vocation.)
Il répond :
même ce désir, mais qu'il attende d'y être autorisé de Dieu (N'^ 124)-
A son tour le R. P. nous dit cette autorisation de Dieu, nous la
:
corp. et ad. i.
Non enim homo tenetur prosequi meliora semper in operando, nisi
sint talia ad quœ ex prœcepto obligetur aliter enim quilibet teneretur
;
eequi perfectionis consilia quœ constat esse meliora. {De Verit. q. xxrv^
a. 8, ad 4.)
...Hujusmodi divines le gis admonitiones dicuntur consilia, et non
prœcepta, in quantum suadent homini ut propter meliora minus bona
prœtermittat. C. Geni. lib. III, cap. cxxxi.
(2) Traité de l'Amour de Dieu, livre VIII, chap. vi.
CHAP. IV. PREUVES DE RAISONNEMENT THÉOLOG. 249'
vis quidam dicani, quod etiam in hoc casu licite posset eos
deserere, eorum ciiram Deo commitiens. Sed si quis recte
irare ;
quia filii non ieneniur ad sustentaiionem parentum
nisi causa necessitatis. II. II q. loi, a. 4, ad. 4.
On voit avec quelle largeur saint Thomas traite les ques-
valeur des candidats d'un côté, et, d'un autre côté, selon
les besoins de la Sainte Eglise.
Ces représentants officiels de Dieu pour introduire dans
le sacerdoce ceux qu'ils en jugent dignes, pour les
C'est le sacerdoce.
DEUXIÈME PARTIE
au Sacerdoce
ou les Appelants
La. Vocation 18
DEUXIÈME PARTIE
PROLOGUE
candidat à l'appel.
Nous distinguerons donc trois sortes d'appelants :
I
CHAPITRE I.
ARTICLE I.
toujours se dire qu'il est appelé par Dieu. Même s'il a usé
de fraude pour extorquer l'appel, sa vocation demeure
gravement en la sollicitant et se
valide, bien qu'il ait péché
soit mis dans un grave danger au point de vue du salut
éternel. Nous reparlerons de ce cas plus loin, à propos des
vocations permissives.
Si les évoques exercent toujours validement le pouvoir
d'appeler, ils ne l'exercent licitemeni que s'ils ont constaté
par un jugement prudent que le sujet est vraiment apte
« idoneus » aux fonctions sacerdotales et aux graves
obligations qu'elles comportent.
On pourrait ici prendre pour exemple le pouvoir que
possède également l'évêque, de donner V approhalion pour
administrer le sacrement de pénitence. Il la confère tou-
jours validement à tout vrai prêtre qui la lui demande. Il
ne la confère licitement que s'il s'est assuré par lui-même
ou par d'autres « de idoneilate sacerdolis ad confessiones
excipîendas ».
261. — Délégation de la
Ce jugement sur l'idonéité,
dignos esse'l »
ARTICLE II.
AUX Ordres.
(i) « Meminerini Episcopi /as sibi non esse nomine propHo manue
cuiquam imponere qui subditus sibi non sJt eo modo et uno ex Us Htu-
lity qui in Constitutione Speculatores Innocenta XII et in decreto S.
C Coficilii quod incipit A primis die 20 Julii i8g8 statuuntur. » S.
C Concilii Decr. Vetuit 22 déc. 1905
CHAP. I. LES APPELANTS ORDINAIRES 265
(i) — Ac pari fer neminem ovdinari posse qui non sit utilis aut
:(
necessanus pro ecclesia aut pic loco pro quo assumitur, nixta prcsscripta
a S. Trideniino Concilio in Cap. X VI sess. de Reform. » xxm
(2) « Ut in postemm nullus loci Ordinarius alterius dicscesis subdi-
ium sive clericum sive laicum in suum Seminarium admittat, nisi prius
secretis litteris ah Episcopo oratoris proprio expetierit et cognoverit,
utrum Iiic fuerit oUni e suo Seminario dimissiis. Quod si constiterity
otmttens judicare de causis^ aut determinare utrum -juste an injuste
cilins Episcopus egerit, aditum in suum Seminarium postulanti pra-
cludat. (1 oc. cit.).
Le décret ajoute Quant à ceux qui ont été acceptés de bonne foi,
:
parce f|u'ils ont passé sou? silence le fait d'avoir été déjà dans un
autre Séminaire et d'en avoir été chassés ^l'hypothèse paraît bien
difficile), dès que leur situation sera connue, on les avertira de se
retirer. L'Ordinaire peut cependant les autoriser à rester, mais en les
rattachant définitivement au diocèse, et il leur sera toujours interdit
de fixer leur domicile dans le diocèse où se trouve le Séminaire, d'où ils
ont été renvoyés.
Cette législation a été étendue aux «Jrdre^s religieux, de sorte qu'un
sujet renvoyé se voit fermer tous les chemins qui conduisent au
sacerdoce.
Voici le passage principal du décret du 7 sept. 1909, qui a pour titre :
1°) Qui e colle giis stiam laïcis ob inhonestos mores vel ob alia crimina
expulsi fuerint ;
(i) Quiim ad hoc ventum erit ut candidati sacvis initiari deheant^ ne,
qu£FSO, excidat animo quod Paulus Timofheo prcsscripsit < Nemini :
fere, et diu multumque investi gare opus est, num ea doctrina, gravita te
morum et divini Cultus studio commendentur, ut certa spes affulgeat
jore ut tanquarn lucernce ardentes in domo Doniini, eorum vivendi
ratione atque opéra œdificationem et spiritualem ve&tro gregi utilitatem
afferre queant. Pie IX ilbid). >,
CHAP. I. LES APPELANTS ORDINAIRES 269
mains à personne. »
(i) Pie X. Encycl, Pieni l'animo 28 julii. 1906. Nous avons déjà
comn^enté ces paroles significatives. N^ 35, 36.
{2) « Melius enim profecto est, ut sapientissinte monet immortaîis
memoricB Jienediclus XI V decessor noster, pauciores habere ministros,
sed probos, sed idoneos et utiles, quant plures qui in Ofdificationem
Corporis quod est Ecclesia, nequidquam
Christi, sint valituri. »
modernisants.
«Il faudra prendre pour règle de différer l'ordination ou
même de la refuser absolument à ceux qui, ce qu'à Dieu
ne imbus des erreurs nouvelles qu'ils ne
plaise, seraient
consentiraient pas à réprouver et rejeter du fond du cœur. »
Ainsi s'exprime le Saint Office dans l'instruction aux Ordi-
naires du 28 août 1907 (1).
(i) « Consultum erit sacram Ordinationem dif ferre, vel etiam prorsus
denegare iis qui, quoi JDeus atertat, neotericis erroribus imbuti essent,
quod 7ion ex anima reprobareni atque yeUcerent. » {Loc. cit.)
« On
devra avoir ces prescriptions, et celles de notre
prédécesseur et les Nôtres sous les yeux, chaque fois que
l'on traitera du choix des directeurs et professeurs pour les
(i) Pie X.
(2) Pie X. Encycl- Pieni l'animo 28 iuil. 1906.
^72 LES MINISTRES DE L'aPPEL DIVIN
La Vocation 19
CHAPITRE IL
Il recommandation du
sera utile aussi de se rappeler la
Souverain Pontife Léon XIII adressée aux évêques de
Hongrie :
1° Leur fonction.
2^ Leurs devoirs.
ARTICLE 1.
(2) Nous nous plaçons ici au point de vue des usages français, sans
en discuter la valeur canonique. Il est de fait que dans les Séminaires
de France, tous les directeurs, et non pas seulement le Supérieur,
sont juges des vocations et participent aux appels, comme délégués de
l 'évêque.
276 LES MINISTRES DE l'apPEL DIVIN
aux évêques dans les diocèses desquels les ordinands auront fait un
séjour de six mois ou de trois mois, en service militaire.
« 6. —
L'archidiacre mettra entre les mains de Mgr V Archevêque le
résultat de son enquête.
« 7. —
Dix jours avant les examens pour les Ordres, Mgr l'Arche-
vêque convoquera en réunion plénicre les deux Commissions du spirituel
et du temporel, les archidiacres, le supérieur et les professeurs du sémi-
naire et leur demandera leur avis sur l'idonéité de chaque ordinand.
8.
'< —
Après cette réunion, Mgr V Archevêque prononce sur l'appel
aux Ordres, selon le devoir de sa charge, et dresse la liste définitive des
sujets à ordomter. Cette liste est envoyée au supérieur du Séminaire, qui
informe les intéressés de la décision prise à leur égard. »
Monseigneur Fuzet, renouvelant et confirmant ces prescriptions
au sujet de l'appel aux Ordres, ajoute dans une lettre récente au
Supérieur de son Grand Séminaire (28 oct. 191 2) :
Quoi qu'il en soit de cette diversité d'usages, les principes que nous
exposons doivent guider l'action de tous ceux qui sont associés à
l'évêque dans la grande œuvre des choix et des appels en vue des
Saints Ordres.
(i) Cette sélection, nous l'avons dit ailleurs, ne se fait pas au moment
précis des ordinations, mais tout le long des années du Petit et du
Grand Séminaire, et, surtout, dans les examens de passage.
278 LES MINISTRES DE l'apPEL DIVIN
275. ~
Objection Ils ne Q^^ ^'^^ n'oppose pas à ces
:
ARTICLE II.
280. —
Exclure les amateurs ^t, quand le Souverain
de nouveautés et d'indé- Pontife, alanné d'un mal nou-
pendance. veau dont il a saisi la profon-
deur et le danger, conjure d'écarter du sacerdoce les jeunes
gens qui donneraient à penser si peu que ce soit, — vel
Grégoire le Grand) exhale ces plaintes Voici que le monde est plein
:
lectuelle.
(i) —
I^a haute direction comprend les droits et les devoirs qiîi
incombent aux évêques par rapport à leurs Séminaires, en vertu de la
pleine autorité qui leur a été conférée par le concile de Trente :
parce que, plus cultivé, il a accru son crédit à qui lui parle;
et enfin parce qu'il s'attend à trouver dans le prêtre
quelqu'un, il nous faudra devenir des valeurs intellectuelles.
« Comment cela? D'abord — et ce que je vais dire résume
à peu près tout ce qui est à dire, — en aimant la science
de notre état, la science sacrée. Tous les autres profes-
sionnels aiment la science de leur état, le jurisconsulte
aime le droit : il le dit et le prouve ; le médecin, la médecine ;
sacrée. —
Cette incomparable synthèse, ces deux grands compartiments
qui la constituent dogme et morale; le Dogme, inclus tout entier dans
:
(i) Non est hue consulere popidis, sed noceve^ nec prœstare regimen
;<
285. —
Exclusion d'un sujet ^^"^ mieux faire saisir notre
digne injustice à réparer, pensée,
: nous poussons les
choses à l'extrême et jusqu'à des hypothèses pratiquement
invraisemblables. Quel est, en effet, le Directeur assez
oublieux de son devoir pour écarter du sacerdoce un jeune
homme en qui il aurait reconnu toutes les qualités dési-
rables ?
S'il s'en trouvait un seul, et si celui-là avait obtenu ce
misérable résultat de faire exclure un candidat vraiment
digne, il serait certainement tenu à réparation du grand
dommage causé. Et donc, s'il en était temps encore, il
?86. —
Autre injustice à ré- ^i le cas que nous venons
parer admission d'un d'agiter est plus ou moins
:
des appelants.
ARTICLE I
(i) Ici l'on touche du doigt l'anomalie qui régne dans plusieurs
Séminaires, où les fonctions du for intérieur et du for extérieur
s'entremêlent, au grand détriment des unes et des autres, chez les
Directeurs.
298 LES APPELANTS AUXILIAIRES
(i) Dans les Séminaires qui n'ont pas adopté le Directeur spirituel,
prescrit par les Normes de la visite ad limina, chaque Directeur au
for extérieur est en même temps confesseur et possède son « petit
groupe » de dirigés. On a grand soin d'éviter que chacun de ces
groupes ne vienne à constituer un séminaire dans le Séminaire. Il y a
là un écueil réel, une tentation fort subtile. Si l'on y succombait
l'autorité des Supérieurs serait, à chaque instant, tenue en échec par
celle des confesseurs-directeurs et les groupes distincts se change-
;
ecclésiastiques en vigueur.
Hinc heu quoi subjectif qui utiles vel utilissimi de facto futuri essent
e clero arcerentur Heu quot bvachiis utilibus et necessariis Ecclesia
!
lution.
* *
La Vocation 21
306 LES APPELANTS AUXILIAIRES
ad meliora.
Au candidat qui n'a encore qu'un simple « licet », il
* *
extérieur.
* *
de tous points. Mais peut-être n'a-t-on pas assez remarqué chez nous
avec quelle force le Règlement imposé par le Saint-Siège aux Sémi-
naires d'Italie, prescrit l'institution du Directeur spirituel. Voici deux
articles qu'il est bon de bien saisir :
indignes.
Les ministres légitimes, qui ont appelé tel sujet, sont
des hommes, et leur regard, si pénétrant qu'on le suppose,
ne saurait percer certains mystères de perversité qui
peuvent, par exception heureusement fort rare, s'agiter
dans une conscience humaine. Un élève qui donne toute
satisfaction au point de vue intellectuel et qui, d'autre
gloire de Dieu.
comme une ombre qui ne voit rien, qui n'entend rien... Ma chambre,
un confessionnal d'où rien ne transpire... Promouvoir la vie intérieure
humble, cachée avec Jésus-Christ etc.
(2) Pie X, Kncycl. Pieni l'animOy 28 juil. 1906.
ARTICLE II.
(i) « Adolescens juxta viam suam, etiam cum senuerit, non recedet
ab ea. » Prov. XXII, 6.
CHAP. III. ART. II. LES SUP., CONF., PROF., DES P. SÉM, 319
* *
1904, p. 59-
CHAP. III. ART. 11. LES SUP., CONF., PROF. DES P. SÉM. 321
Ayez
fonctions, les plus nobles, les plus enviables de toutes.
confiance en moi, entrez au Grand Séminaire. Là, quand
vous connaîtrez mieux le Sacerdoce et les dispositions de
votre âme, de vous-même vous direz Je veux être prêtre. :
La Vocation 22
322 LES APPELANTS AUXILIAIRES
(i) Voir ce que nous disons plus bas III« partie, chap. n à propos
de l'esprit borné.
I
CHAP. III. ART. II. LES SUP., CONF., PROF. DES P. SÉM. 323
ARTICLE III.
1901 — p. 63.
328 LES APPELANTS AUXILIAIRES
pour Jésus.
Une vocation ainsi conquise, de haute lutte, peut se
promettre l'avenir.
sur les plus pieux, les plus intelligents, les mieux doués, à
tous égards, des enfants appelés à la recevoir, et encore sur
la situation des parents : s'il prenait volontiers ses élus
parmi les pauvres, encore ne les voulait-il pas trop indi-
gents, et sortis de familles pour qui leur admission au Sémi-
naire eût été tout profit. Le tour de l'enfant venu, le curé,
*
* *
*
* *
La Vocation 23
338 LES APPELANTS AUXILIAIRES
ARTICLE IV.
famille chrétienne.
Nous parlons de stérilité sacerdotale, bien que celle-ci
soit, hélas ! en bien des cas, la conséquence fatale d'une
autre, de celle qu'on peut appeler la stérilité humaine !
^,,
341. — ^^ ^
Etendue j
du devoir
^ - Jusqu'où
^ s'étend le devoir
de près, est dans ses yeux et sur son front. Déjà l'inquié-
tude l'agite et l'ennui le tourmente. Quand en famille il est
par la prière, elle prenne son enfant dans ses bras, qu'elle
mère qui a
vaillance de cette la pieuse audace de lui offrir
son enfant pour en faire un Christ, une victime (1). »
* *
nous l'avons dit, plus capables d'entrer dans ces vues éle-
vées et plus puissantes pour les réaliser.
LA Vocation 24
354 LES APPELANTS AUXILIAIRES
sa vie. Quand son petit protégé est devenu prêtre, elle peut
dire en toute vérité : « C'est mon fils ! S'il prêche l'Evan-
gile, c'est moi qui prêche ; s'il baptise, s'il absout, s'il con-
sacre, s'il prie, c'est encore moi avec lui, ou moi par lui. »
ARTICLE V.
DE RECRUTEMENT.
Ici et là, ils ont su prendre des initiatives hardies ; ils n'ont
pas craint de proposer le sacerdoce à des enfants et à des
jeunes gens, qui n'y songeaient même pas. Ils se sont
appliqués à dissiper leurs perplexités, à triompher de leurs
résistances, les pressant vivement d'entrer au Séminaire
et de se consacrer au service des autels. Et ils ont fait tout
cela sans nul souci de savoir, au préalable, si leurs élus à
eux étaient du nombre des choisis de Dieu, inscrits au livre
convie. Lui seul connaît celles qu'il a choisies ; lui seul nous
les fera connaître à des signes qui ne trompent pas. Tra-
vaillées par des appels intérieurs de plus en plus pressants,
elles ne pourront cacher longtemps le secret des sollicita-
tions divines ; tôt ou tard, vaincues par )a grâce, elle
viendront d'elles-mêmes révéler les attraits dont elles sont
favorisées,
365. —
Conséquences fu- Mais les préjugés sur la
vous dise que je ne serais pas prêtre maintenant si le bon curé qui m'a
fait faire ma première communion n'avait pas eu sur la vocation les
mêmes idées que vous.
A treize ans, je n'avais qu'une idée suivre la carrière de l'ensei-
:
pas de la jeunesse.
1910) est arrivé à point pour aider les prêtres recruteurs. Comme il sera
tacile de proposer le sacerdoce à des âmes que Jésus, le Souverain
Prêtre, viendra visiter souvent par la communion sacramentelle Il !
cristal. Les meilleurs sont les plus pieux, les plus francs, les
plus soumis, les plus constants dans le bien. Les meilleurs,
enfin, sont les enfants issus de parents chrétiens, nourris sur
lesgenoux d'une mère chrétienne, vraiment chrétienne,
vraiment mère...
Ceux-là, n'attendons pas qu'ils viennent à nous ;
por-
tons-leur avec autorité l'appel divin « vocaiio ».
376. _
Vraie méthode de ^^^ ^^^s devons nous pé-
recrutement : La méthode nétrer, à tout jamais, de ce
d'autorité. principe que la vocation sa-
cerdotale n'est pas une vocation consistant en de simples
aptitudes, comme les vocations profanes ordinaires ; ni en
des aptitudes et des attraits, comme les vocations profanes
plus caractérisées ; mais qu'elle est une vocation d'appel,
d'appel divin, d'appel divin extérieur, d'appel clairement
formulé par les ministres de l'Eglise, à qui Jésus-Christ a
dit : « Qui vos audit, me audit ».
377. _
Avantages de la Les vocations commencées
méthode d'autorité. de cette manière sont les
lib. XI.)
CHAP. III. ART. V. LA VRAIE MÉTHODE DE RECRUTEM. 367
facile,
sûre,
vraiment divine.
La Vocation 25
370 LES APPELANTS AUXILIAIRES
(i) Qu'on remarque ce mot licetque vobis pro arbitrio. Sur ce point
c'est toute une mentalité, créée par la vocation-attrait, qu'il faudrait
réformer.
Quitter le Séminaire serait une honte, une tare indélébile. Celui qui
est parti ne peut se défaire de sa vocation U la traîne partout, comme;
sacerdoce.
Mais à mesure que l'adolescent devient plus capable
de choisir par lui-même en toute connaissance de cause,
la méthode d'autorité se change progressivement en
méthode de liberté, jusqu'au jour même du sous-diaconat
où le jeune homme, dans la plénitude de sa vingt et unième
année, est convié par l'Evêque à choisir librement le
* *
(i) Saint Thomas déclare qu'on ne peut guère savoir, sans une
révélation particulière, si les actes humains procèdent de la grâce ou
de la nature, des vertus infuses divines ou d'inclinations himiaines.
Combien ce discernement est-il plus diflEicile pour l'enfant Cf. N^ 105. !
le veut, sur le cœur de son enfant elle saura donc, si elle le veut, lui
;
ARTICLE VI.
DU CLERGÉ.
(i) Jam vero, postquam usum rationis habuerint, per liberum arbi-
trium habent suiipsius potestatem in his quce spectant ad salutem
animes unde invitis pareniibus possunt et ad baptismum et ad reli-
;
gionem induci.
De voluntate autem parentum etiavn in infantia ad baptismum
recipiuntur ex ordinatione Apostolorum..., ut in rébus divinis pueri
nutriantur, et non habeant aliam vitam nisi divinam contemplationem.
Et eadem ratione in infantiœ annis monasteriis pueri a pareniibus
offeruntur.
(Quodlibet. III, art. ii.)
(2)Dicit enim Chrysostomus « Quis meruerit appropinquare
:
efficientur.
(Quodlibet IV, art. 23.)
CHAP. III. ART. VI. PRINC. DE S. THOMAS SUR LE RECR. 383
dotal, c'est à lui de nous le dire par la voix des inspirations ou des
attraits. Il n'appartient donc à personne de nous pousser vers une
carrière ou vers une autre car u quis cognovit sensum Dominil *
;
—
La prudence prescrit donc aux recruteurs d'attendre la manifestation
des desseins de Dieu et non de les devancer, soit qu'il s'agisse du
sacerdoce, soit qu'il s'agisse de l'état religieux.
Il n'est pas douteux que saint Thomas ne condamne ces vues.
(2) II a II se q. 19 art. I ad 3.
384 LES APPELANTS AUXILIAIRES
(i) Sicut videmus quod illi qui volunt fieri milites, non prius exerci-
tantuY in lanificio, sed a pueritia exercentur in militia similiter qui ;
volunt fieri clerici, non prius exercentur in vita laicali, sed a pueritia
instruuntur in vita clericali et hoc modo qui volunt religiosi -fieri
:
religieux.
Telle est l'objection. »
(i) Est autem sciendum quod est duplex nécessitas, una qucB excludit
voluntatem, scilicet nécessitas coac.tionis et alia quœ ex voluntaria obli-
;
juramenti vel voti. Unde per coactionem non sunt trahendi homines vel
ad fidem vel ad religionem sed voto vel juramento ad hoc eos obligare,
;
La Vocation 26
386 LES APPELANTS AUXILIAIRES
ARTICLE VII.
RECRUTEMENT DU CLERGÉ.
3°. —
-
Enfin, ceux qui sont recrutés par le zèle des
curés (1).
(i) Ubi primum Episcopus aut parochus aliquem norit, qui vel sponte
se clericali militiae adscrihi velit, vel a parentibus adhuc infans desti-
netur ; hoc sedulo curet, ut ille quo diligentius clericalis disciplines,
vitcBque religiosœ institutis primum imbuatttr, Ecclesiam fréquenter
adeat... sicque multiplici ratione, cum paulatim et clericalis vitœ officiis
obeundis et laboribus suscipiendis assuefiat tum discat etiam atque;
mos potesi pueros, prœsertim pauperes, bona indole prœditos, qui spem
afferant, se sacns initiatoSy Ecclesics ministros utiles fore, ad Ecclesias-
ticœ vitœ normam accurate erudiat.
Acta Ecclesics Mediolanensis Pars IV p. 456. ^
quove in vitœ génère hactenus versati sint. A n taies sint qui spem praheant
EcclesicB ministros utiles fore. {Ibid. p. 214.)
^94 LES APPELANTS AUXILIAIRES
ces visites, il faisait examiner devant lui et les Députés spirituels, tous
les clercs... Il s'informait auprès du Recteur et des autres ministres
du détail de la conduite de chacun il avait des entretiens particuliers
;
Les
PROLOGUE.
mènent à trois :
l'intention droite
LA science suffisante
une sainteté convenable
420. —
Minimum à exiger :
P^ur chacune de ces con-
maximum à promouvoir. ditions, nous tâcherons de
déterminer — autant qu'il est possible en matière si
La Vocation 27
402 LES CANDIDATS A l' APPEL DIVIN
L'Intention droite.
ARTICLE I.
ARTICLE IL
RECTA.
Ce qualificatif, d'apparence si simple, renferme des
éléments nombreux.
L'intention droite, comme le mot l'indique, est celle qui
vise directement et immédiatement le Sacerdoce, qui le
§ I.
aller. Non qu'il ne s'en fasse une haute idée ; mais, cette
haute idée ne lui dit rien pour lui-même ; elle n'excite en
son âme aucun désir ferme.
Pourquoi donc veut-il être prêtre ? Par résignation,
parce qu'il ne voit aucun moyen facile de disposer autre-
ment sa vie.
S'il trouvait devant lui quelque issue honorable, il s'y
engagerait aussitôt. N'en apercevant pas, il demandera le
âmes (1).
fi) Cf. Branchereau : De la Vocation Sacerdotale, p. 200.
410 LES CANDIDATS A l'aPPEL DIVIN
§ II.
SON MINIMUM.
tel que Jésus- Christ l'a te, qui veut le sacerdoce tel
institué. qu'il est, tel qu'il a été ins-
titué par Notre Seigneur Jésus-Christ.
J ésus-Christ a institué le Sacerdoce comme un principe
de vie et d'action su r naturelle . « Je vous ai choisis, dit-il
hommes ;
— sa vocation : elle vient de l'extérieur, car il est
tel est l'objet, que doit viser l'intention droite, requise chez
les candidats qui briguent d'être prêtres.
Ils doivent désirer d'être prêtres, pour procurer la plus
grande gloire de Dieu par le salut des âmes. Qui n'élève
pas jusque-là les ambitions de son cœur, n'est pas dans les
§ m.
U intention droite allant vers son maximum.
prêtre ;
pour offrir le sacrifice eucharistique, avec Jésus, en
Jésus et par Jésus, per ipsum, cum ipso et in ipso ; ce
sacrifice, dans lequel le Souverain Prêtre, dont je serai le
s acerdoce crucifié.
sacrifice :
* *
La Vocation 28
^
plus délectable.
Jésus ne pouvant venir loger chez moi, c'est moi qui
viendrai chez lui. Je m'ingénierai à rester le plus longtemps
possible près de lui. Au lieu de méditer tout seul au presby-
tère, je méditerai à l'église, sous son regard, avec Lui. Là, je
dirai le saint office, mon rosaire ; là, je ferai mes lectures
spirituelles, mes examens de conscience, tous mes exercices
de piété.
Sera-ce tout? Avec les exercices de piété, l'étude doit
marcher de pair ;
j'y consacrerai de longues heures. Ces
heures m 'éloigneront-elles de Jésus? Je sais de saints
prêtres qui disposent leur table de travail à la sacristie,
tout près du tabernacle, et passent là les meilleurs moments
de leur journée à chercher dans leurs livres ce même Jésus
qu'ils trouvent au tabernacle. C'est à son école qu'ils
veulent apprendre à le communiquer, à le donner aux âmes,
de plus en plus clairement, de plus en plus chaudement, de
plus en plus suavement !
confiance ;
je t'aiderai à le ramener — va ! va ! » —
Chaque fois que j'entendrai ce congé, je partirai aussitôt,
Science suffisante.
Une
1® intelligence suffisamment puissante.
2^ Une intelligence convenablement disposée.
3® Une intelligence suffisamment cultivée.
ARTICLE I.
§ I-
Uesprit borné.
samment ouverte.
§ n.
L'esprit léger.
tance ; il n'a même pas l'idée qu'on puisse aller plus loin
que l'écorce des choses ; il prend pour de la subtilité ce
CHAP. II. ART. I. SCIENCE SUFFISANTE : SON MINIMUM 427
§ ni.
Vesprii faux.
nions moins sûres, voire même les plus risquées. Aller par
les sentiers battus, lui paraît trop vulgaire. Il cherche à se
singulariser, à se faire remarquer ; à quoi l'on ne parvient
qu'en pensant et en parlant autrement que le commun
des mortels.
Saint-Siège (1) ! »
La Vocation 29
434 LES CANDIDATS A l' APPEL DIVIN
de la vocation sacerdotale ?
a l'esprit lent ;
qu'on a peu de mémoire, ; mais qui convient
qu'il manque de tact ou de jugement (1)? »
défense (1). »
5
O IV
L'esprit ignorant
ARTICLE II.
§ I
1° pour eux-mêmes.
2^ pour leur futur ministère.
§ II.
C'est assez 1 Les livres qui lui parlent de Dieu doivent être
ses livres de bureau et ses livres de chevet, ses livres vrai-
ment manuels, toujours en main « nocturna versate manUy
versate diurna (3) ».
§ ni.
*
* *
La Vocation 30
450 LES CANDIDATS A L' APPEL DIVIN
n'est rien en elle qui ne le vise ; tous ses rites tendent vers
l'Hostie, comme à leur centre de convergence ; tous ses
cantiques célèbrent le Sauveur caché sous les Saintes
Espèces.
Laiida Sion Saluaîorem
Lauda diicem et pastorem
In hymnis et canticis.
pureté.
(i) Qui scrutator est majestatis, opprimetur a glona. Prov. xxv, 27.
- Eccl. III, 22.
(2) Ps. XXXV, 10.
CHAP. II. ART. II. SCIENCE SUFF. : MAXIMUM A PROM. 453
se les assimile par l'esprit que pour autant que l'on con-
sent à les vivre. Or il faut les vivre sous peine de n'y rien
comprendre, ou bien peu. Il faut les goûter pour les bien
voir : gusiaie et videte (2).
vicaire général, que sais- je? à ces postes absorbants où l'on ne peut pas
étudier, il importe d'avoir beaucoup étudié autrefois oportet stu- :
* *
La Sainteté convenable.
ARTICLE I.
§ I. PRINCIPES GÉNÉRAUX.
La Vocation 31
466 LES CANDIDATS A l' APPEL DIDIN
II.
sedanies.
8^ Précepte : Non liiigiosum... prudenîem... iesiimonium
bonum ab iis qui foris suni.
habere
Préceptes de la première table et préceptes surna-
turels Jusium... sancium...
:
^ III
Non superbum.
507. — Nécessité de Tobéis- Le quatrième précepte du
sance. décalogue, de ce code de
l'honnêteté naturelle, prescrit le respect envers les parents,
les supérieurs légitimes, les autorités constituées.
aux unes et aux autres. Super bire dicitur quasi ire super,
disent les étymologistes. Et saint Thomas ajoute Est :
esse (2).
IV
§ V
hauteurs angéliques !
(i) Ps cix, 3.
474 LES CANDIDATS A l' APPEL DIVIN
(i) Quod si non se continent, nuhant : meîius est enitn nubere quant
uri. I Cor. vu, g.
de caractère, etc.
Des hommes d'expérience, mûris dans la pratique I
des Séminaires, estiment qu'il ne faut jamais consentir
à appeler aux ordres un clerc qui se serait oublié jusqu'à
affirmer que certains tempéraments n'y sont pas aptes, non qu'elle
leur soit absolument impossible, mais parce qu'elle présente pour eux
des difficultés très grandes. S'y engager, surtout par vœu solennel,
serait pour eux une imprudence grave. De ceux-là saint Paul a dit
Quod si non se continent, nubant melius est enim nuhere quant uri.
;
(i) Pour les clercs qui font leur service militaire, cette connaissance
du mal sera le résultat fatal du séjour à la caserne. Là, le vice
impur s'étale trop souvent avec une brutalité dégoûtante. Mais
pourquoi ne préviendrait-on pas le choc de ces cyniques révélations,
en éclairant le futur séminariste-soldat? On dit très bien qu'un homme
averti en vaut deux notre séminariste sagement averti se tiendra sur
:
ment sur un cœur tant soit peu élevé. 11 en est d'au très, plus subtiles,
plus pénétrantes et bien plus funestes, celles qui se présenteront sous
la forme de liaisons d'apparence pure, pieuse, et où le cœur se laisse
entraîner presque insensiblement, s'il n'est toujours sur ses gardes.
480 LES CANDIDATS A l' APPEL DIVIN
éclat, qu'on la lui montre incarnée dans les Saints qui l'ont
portée, glorieuse et inviolée, à travers les dangers les plus
graves et les existences les plus tourmentées !
VI
La Vocation 32
482 LES CANDIDATS A L' APPEL DIVIN
VIL
quasi lingua contraria loquitur, {coram enim laudat, sed a tergo vitu-
pérât) uterque inquam, imo sœpe unus idemque est maledictus, id est
;
§ VIII.
Justum ! Sanctum !
ARTICLE II.
(i) Sic nos decet implere omnem ju'^titiftm (Math, ni, 15.)
(2) S. Bernard. De Diligendo Deo. cap. i.
488 LES CANDIDATS A L' APPEL DIVIN
*
* *
dans l'humilité.
CHAP III ART II SAINTETÉ CONV ! MAXIM A PROM. 491
(i) Hebr. v, i.
€HAP. III. ART. II. SAINTETÉ CONV. : MAXIM. A PROM. 493
HUMILITÉ SACRIFICE *
La Vocation 33
498 CONCI.USIONS
et corrélatives.
de Séminaire.
même.
L'idonéité qu'il possède est préalablement requise pour
l'octroi légitime de cet appel, mais elle ne le constitue
nullement et n'y donne même aucun droit, ni officiel, ni
privé.
C'est l'Evêque qui appelle au nom de Dieu.
De là ces paroles du nouveau catéchisme romain, déjà
citées, N<^ 27 : « Personne ne peut entrer à son gré dans les
Avertissement VII
Lettres de S. E. Cardinal Merry del Val
le VIII
Jugement officiel de la Commission Cardinalice . X
Nouveau Suffrage Pontical XIII
Préface XV
Note de la 4e édition XVIÏ
CHAPITRE PRÉLIMINAIRE
I.
§ —
ÉTAT DE r<A QUESTION. —
I. Difficulté du sujet. —
2. Controverses inévitables. —
3. Quelques exemples récents. —
4. Sort commun des vérités catholiques. —
5. La question de
l'appel au sacerdoce. —
6. Exposé de la controverse. 7. La —
question capitale. —
8. Divergences sur les signes de l'appel divin
intérieur. —
9. Divergences sur la nécessité de l'attrait. 10. Ac- —
cord sur la nature de l'attrait. —
11. L'attrait au xix» siècle. —
12. Attrait et intention droite. —
13. Un fidèle interprète de
l'opinion commune. —
14. Objet de notre enquête. 15. Emotion—
soulevée. —
16. Deux résultats en bonne voie. 17. Un —
troisième
résultat en suspens. —
18. Insuccès sur ce troisième point. —
19. Un allié inattendu. —
20. Dessein de l'ouvrage et division. —
21. La théorie reste la même. Question de mots Pages i à 18
§ II. — UNE DÉCISION DOCTRINAIRE — Les
OFFICIEl<I,E. 22.
trois propositions. — Notre doctrine. — La vocation au
23. 24.
sens formel : l'appel par l'évêque. — La vocation au sens ma-
25.
tériel et dispositif. — La vocation dispositive
26. et l'attrait.
Conclusion Pages 19 à 22
27. Un nouveau document doctrinal : Le Caté-
chisme de Pie X Page 23
510 LA VOCATION SACERDOTALE
PREMIÈRE PARTIE
L'Appel divin au Sacerdoce
SECTION I.
EXPOSÉ DOCTRINAL
CHAPITRE I
d'éviction et desélection. —
35. I^oi d'élasticité Pie X. 36. Une : —
échappatoire rejetée. — 37. Troisième conclusion : élection et appel
par l'évêque Pages 29 à 38
CHAPITRE II
CHAPITRE III
De l'acquisition de I'idonéité ou de la
formation sacerdotale
CHAPITRE IV
Origine de l'intention dans le candidat au sacerdoce
48. Tout se ramène à découvrir l'origine de l'intention —
49. Trois sources révélation, inspiration, élection.
: 50. Compa- —
raison des trois sources d'intention. —
51. L'intention qui provient
d'une libre élection suffit. —
52. L'élection de libre initiative inclut
la grâce. — 53. Elle exclut seulement la théorie de l'expectative. —
—~
CHAPITRE V
Deux questions connexes : L'attrait. —
Valeur des trois modes d'intention
66. Préoccupation de doctrine objective.
§ I. —
L'attrait. —
67. L'attrait dans l'acte humain, d'après
saint Thomas : F RUI. — 68. L'attrait et l'intention du sacerdoce.
69. L'attrait est postérieur à l'élection. — 70. Le mot attrait est
équivoque : l'éliminer.
§ —
Vai^EUR RESPECTIVE DES TROIS MODES d'intention.
II. —
71. Les trois modes d'intention. —
72. Leur valeur respective au
point de vue spéculatif. —
73. Il en va tout autrement au point de
vue pratique. —
74. Règles de l'ascétisme sur les révélations. —
75. Des révélations sur l'état de vie à embrasser. 76. Les inspi- —
rations ou attraits : description. — 77. Attrait et attrait. — 78. Il
n'est pas obligatoire, pour choisir, d'attendre les attraits. — 79. Il
faut se défier des attraits. — 80. Les soumettre au contrôle de la
raison et de la foi.
— Doctrine de saint Ignace sur les trois temps d'élection.
81.
— La voie la plus sûre l'élection de libre initiative.
82. :
—
83. Ceux qui ont reçu des révélations ou senti des attraits, ne doivent
pas y mettre leur confiance. —
84. Les vocations de libre élection
ont sainte Thérèse pour patronne. 85. Objection —
ne risque-t-on :
CHAPITRE VI
De l'action de Dieu dans la préparation et l'appel de ses prêtres
87. Le sujet devant l'évêque : idonéité, appel. — S8. Double
question à résoudre.
512 LA VOCATION SACERDOTALE
chapitre; VII
L'appel divin au sacerdoce
loi. Pas d'autre appel strictement sacerdotal que rappel
par l'évêque. —
102. A la recherche d'un appel intérieur. —
103. L'appel intérieur passif n'est rien autre chose que la grâce. —
104. Il ne peut être signe d'élection divine au sacerdoce. 105. Doc- —
trine de saint Thomas. —
106. Impossibihté de connaître notre
élection au sacerdoce par l'appel intérieur. 107. Infériorité —
nouvelle de l'appel intérieur, comme signe de la volonté divine.
— 108. Pour choisir le sacerdoce, il ne faut pas se préoccuper
d'appel divin. —
109. Opposition abosulue de cette doctrine avec
l'opinion courante. —
iio. Pas de décret éternel à découvrir. —
111. Le sujet n'a jamais à se demander s'il a l'appel intérieur. —
112. Parler d'appel divin passif à propos du sacerdoce est chose
inutile. —
113. Silence des anciens théologiens. 114. Une ques- —
tion pressante.
115- —
A quoi se réduit l'appel intérieur passif. Confron-
tation avec l'appel épiscopal Pages 93 à 112
CHiiPITRE VIII
De la vocation sacerdotale
116. Le mot vocation. — 117, Le sens classique du mot latin
VOCatiO, toujours actif. — 118. vSens actif et passif dans langue
la
théologique. — 1 19. Profond changement de signification au
—
xvil^ siècle. — 120. Causes historiques de ce changement.
121. Comment fut faussée la notion de l'appel divin. — 122. Le
texte de saint Paul détourné de son vrai sens. — 123. La confusion
portée au comble. —
124. Points principaux de la théorie nouvelle.
TABLE DES MATIÈRES 513
CHAPITRE IX
Jugement d'idonéité et appel électif : leur rapport
CHAPITRE X
Résumé schématique de l'exposé doctrinal
SECTION II
PREUVES DE LA THÈSE
142. Ordre des preuves Page 149
CHAPITRE I
article; II
168. Autorité de
pratique traditionnelle.
la 169. Procédé —
et principe de saint Thomas en cette matière. 170. Rôle de —
l'Eglise dans l'hypothèse de l'appel divin immédiat. 171. Sa —
pratique est toute différente. —
172. Elle a établi des irrégularités :
de quel droit? —
173. La faculté de dispenser ne supprime pas la
difficulté. —
174. L'Eglise latine impose le céHbat de quel droit? :
—
175. Point de parité avec les empêchements de mariage. 176. Obli- —
gation imposée aux évêques de limiter le nombre des ordinations. —
177. L'évêque, maître absolu de l'ordination. 178. Décret: —
« Vetuit. ». —
179. La pratique de l'Eglise et la théorie de l'attrait.
— 180. Ordinations imposées. —
181. Cas de saint Paulin et de
saint Antonin.. —
182. Pratique moderne de l'ordination imposée.
183. Ferme doctrine de saint Thomas. —
184. Où est l'appel divin
dans les ordinations imposées. —
185 Conclusion de l'argument
ex auctoritate Ecclesiœ Pages 168 à 183
CHAPITRE II
pel divin est extérieur. — i88. 2^) ly'appel est officiellement divin :
deux modes. —
189. Cornélius a Lapide. 190. Application des —
deux lois à l'appel sacerdotal.
§ II. — QuEi^QUES VOCATIONS cÉi^ÊBRES. 191. Vocation —
d'Aaron. — 192. Vocation des Apôtres. 193. Leur appel fut-il —
motivé par l'attrait. —
194. Vocation de Marie .. Pages 184 à 192 .
ARTICLE II
195. Le
texte classique sur la vocation au sacerdoce. —
196. Interprétation traditionnelle de ce texte. 197. Sens le plus —
naturel. —
198. Interprètes les plus autorisés de saint Paul. —
199. Interprétation par le Catéchisme de Trente. 200. Inter- —
prétation unanipie. —
201. Un épisode significatif au Concile de
Trente Lainez. : —
202. Le texte de saint Paul et la vocation inté-
rieure sens accommodatice
; Pages 193 à 201
ARTICLE III
CHAPITRE III
209. Une halte chez les Saints Pères. — 210. Quelques expres-
sions patristiques. — 211. Idonéité et vocation chez les Saints
Pères saint : Jean Chrysostome. — 212. La littérature pontificale
des premiers siècles. — 213. Saint Cyrille d'Alexandrie. — 214. Saint
Bernard : impossibilité de connaître le décret divin qui fixe notre
destinée. — 215. Appel secundum quid et appel simpliciter dans
saint Bernard. — 216. Un texte complété Pages 205 à 213
ARTICLE II
§ I. —
Doctrine de saint Thomas. 217. Qualités des ordi- —
nands d'après saint Thomas. —
218. L'évêque appelant aux Ordres,
d'après saint Thomas Page 214
516 LA VOCATTON SACERDOTALE
CHAPITRE IV
Preuves de raisonnement théologique
Argument.
le"" —
225. La hiérarchie de l'Eglise, société parfaite,
doit pouvoir recruter elle-même ses membres. 226. L'Eglise —
hiérarchique ordonne et envoie divinement. 227. A fortiori —
a-t-elle le pouvoir d'appeler au nom de Dieu. 228. L'appel immé- —
diat serait pratiquement inefficace Page 223
2^ Argument. — 229. Dans l'Eglise visible, l'appel au sacerdoce
doit être officiellement visible- — 230. Chemin visible que suit
l'appel divin Page 225
3^ Argument. — 231. Visibilité du sacerdoce catholique. —
232. Triple visibihté nécessaire. — 233. VisibiUté certaine de l'ordi-
nation et de la mission. —
234. L'appel divin doit être reconnais-
sable avec une égale certitude. — 235. L'appel intérieur n'a pas
cette visibihté — 236.
certaine. L'appel divin n'est certain que s'il
s'identifieavec l'appel épiscopal. — 237. Ainsi le vrai sacerdoce est
complètement reconnaissable. — 238. Hypothèse contraire sacer-
:
DEUXIÈME PARTIE
Les ministres de l'appel divin au Sacerdoce
ou les appelants
CHAPITRE I
ARTICI^E I
ARTICLE II
CHAPITRE II
ARTICLE I
• ARTICIyK II
CHAPITRE III
ARTICLE I
Directeur spirituel. —
312. Haute mission qui lui revient. 313. —
Mission ordinaire et la plus efficace. —
314. Le Directeur doit être un
prêtre de choix Pages 296 à 317
TABLE DES MATIÈRES 519
ARTICLE II
ARTICLE III
ARTICLE IV
Les parents chrétiens et tous les catholiques
ARTICLE) V
Les appelants auxiliaires et la vraie méthode de recrutement
ARTICLE) VI
Principes de saint Thomas sur le recrutement du clergé
ARTICLE) VII
Principes de saint Charles Borromée sur le recrutement
TROISIÈME PARTIE
Les candidats à l'appel divin
CHAPITRE I
L'intention droite
21. Iv'intention droite d'après saint Paul Page 403
ARTICLE I
ARTICLE II
427. En
quoi consiste la droiture de l'intention.
§ I. — Motifs
a excIvURE. —
428. Ne pas désirer le sacerdoce
pour ses avantages naturels. —
429. Ne pas désirer le sacerdoce
comme un pis-aller. —
430. Ne pas désirer le sacerdoce surtout
comme moyen de salut plus facile.
§ II. —
Vrais motifs de i^'intention droite son minimum. — ;
CHAPITRE II
Science sufiisante
442. Synthèse des considérations qui vont suivre. — 443. Quatre
sortes d'esprits Page 423
ARTICLE I
ARTICLE II
CHAPITRE III
La sainteté convenable
500. La sainteté des clercs. — 501. Un principe de saint Thomas.
— 502. Doctrine de saint Paul Page 461
ARTICLE I
ARTICLE II
charité. —
539. Deux vertus spécialement recommandées aux
clercs. — 540. L'humilité, vertu nécessaire. — 541. L'humilité et
les autres vertus. — 542. L'humilité, plus nécessaire au prêtre. —
543. Le point le plus difficile et le plus pratique de l'humilité. —
544. Le sacrifice personnel est notre réponse au sacrifice eucharis-
tique. —
545. Hostie pour hostie. —
546. Toute hostie reçue est
une semence qui veut lever en sacrifices. 547. Nos résistances à —
Jésus qui nous demande des sacrifices. — 548. Conclusion.
Pages 487 à 466
CONCLUSIONS
I. — L'ÉTUDE DE VOCATION AU GRAND SÉMINAIRE. — 549. Cette
I,A
étude — 550. Sur quoi ne porte
est facile. — 551. Pas de
elle pas.
signes certains d'appel divin antécédent. — 552. Nul droit à l'ordi-
nation Page 497
§ — L'ÉTUDE DE VOCATION EST FACII.E POUR DIRECTEURS
I. I<A I^ES
DE SÉMINAIRE. — 553. Facile au point de vue de — la science.
554. Facile au point de vue de moralité. — 555. Devoir
la d'infor-
mer juges des candidats
les Page 499
§. — L'ÉTUDE DE VOCATION EST FACII.E POUR DIRECTEUR
II. I<A I<E
DE CONSCIENCE. — 556. Le conf — 557. Le esseur. 501 conseiller. P.
Barbosa, 175.
Beaurredon, 16.
D
Becanus, 220-222. Dadoixe (Mgr) 287.
Benoit xiv, 55, 82, 269, 282. DeGERT, 116, 117, 390.
BÉRARDI, 301-306. Dei,brei<, 343.
Bernard (S.) 140, 209, 231, 487 Drnys i/Aréopagite (S.) 88. 91.
Bertrand, 56. Descartes, 298.
Beuvei^ET, 5, 6, 118, 119, Directoire de la Compagnie de
137,
226. Jésus, 70, 72, 94.
Bii,i,oT (Cardinal) 80, 88,
91, loi,
I
102, 103, 115, 121, 141, 208, Passagi^ia (S. J.), 205.
K Q
Quam singulari (Décret) 2, 33,
Kroust (S. J.) 6, 13.
364-
Quiétisme, 50, 73, 78, 120, 121.