These Professionnelle Mba (2020-2021)
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SOUS L’ENCADREMENT :
Académique de Professionnel de
AVRIL 2021
GESTION DES RISQUES DE REMBOURSEMENT DE LA DETTE PUBLIQUE DANS LES ETABLISSEMENTS
PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
SOMMAIRE
DÉDICACE............................................................................................................................................ ii
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................ iii
INDEX DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS ..................................................................................... iv
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................... vi
LISTE DES GRAPHIQUES............................................................................................................... vii
LISTE DES FIGURES ....................................................................................................................... viii
RÉSUMÉ ............................................................................................................................................... ix
ABSTRACT ........................................................................................................................................... x
INTRODUCTION GÉNÉRALE .......................................................................................................... 1
PREMIÈRE PARTIE : GESTION DES RISQUES DANS LES ETABLISSEMENTS
ADMINISTRATIFS : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE ................................................ 8
CHAPITRE I : CONSECRATION THEORIQUE DE LA GESTION DES RISQUES DANS LES
ENTREPRISES ....................................................................................................................................... 9
Section I : Notion des risques : un concept aux dimensions multiples.................................................... 9
Section II : Organisation de la gestion des risques dans la litterature ................................................... 20
CHAPITRE II : SPÉCIFICITÉS DE LA GESTION DES RISQUES DANS LES ÉTABLISEMENTS
PUBLICS .............................................................................................................................................. 26
Section I : Identification des risques dans le secteur public .................................................................. 26
Section II : Vers la maîtrise des risques dans les établissements publics .............................................. 37
DEUXIÈME PARTIE : LA GESTION DES RISQUES LIÉE AU REMBOURSSEMENT DE
LA DETTE : MISE EN ÉVIDENCE EMPIRIQUE À LA CAA .................................................... 45
CHAPITRE III : PRÉSENTATION DU CHAMP D’INVESTIGATION ET CADRE
METHODOLOGIQUE ......................................................................................................................... 46
Section I : Présentation du champ d’investigation : caisse autonome d’amortissement du cameroun .. 46
Section II : Cadre méthodologique de la recherche ............................................................................... 58
CHAPITRE IV : INCIDENCES DES PROCÉDURES DE GESTION DES RISQUES SUR LE
REMBOURSEMENT DE LA DETTE ................................................................................................. 67
Section I : Présentation des résultats de l’étude et observation ............................................................. 67
Section II : Discussion des résultats et recommandations ..................................................................... 80
CONCLUSION GÉNÉRALE............................................................................................................. 90
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES .......................................................................................... 90
LISTE DES ANNEXES ...................................................................................................................... 90
TABLE DES MATIERES .................................................................................................................. 90
i
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DÉDICACE
Nos familles
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REMERCIEMENTS
- A nos proches et amis pour leurs aides multiformes mais surtout leurs prières et
leurs encouragements à surmonter tous les obstacles ;
- Nos vifs remerciements vont également aux membres du jury qui ont accepté
d’examiner notre travail et de l’enrichir par leurs propositions ;
- Enfin, notre gratitude va à l’endroit de toutes les personnes qui ont participé de
près ou de loin à la réalisation de ce travail.
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Figure 1: Matrice de criticité des risques en fonction de leur fréquence et gravité ................. 28
Figure 2 : Les différentes couches de la maturation d’un projet d’investissement public ....... 35
Figure 3 : Concepts associés à la maîtrise des risques dans les entreprises ............................. 38
Figure 4 : Actions de prévention et de protection contre le risque........................................... 38
viii
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RÉSUMÉ
ix
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ABSTRACT
Our study aims at assessing the risk management of the repayment of the government
debt at the Autonomous Sinking Fund (CAA). For this purpose, interviews and questionnaires
and surveys were carried out with some managers of CAA. The results obtained following the
analyses made through cross-tabulations reveal that the risk of default is the major risk of
non-repayment according to 50% of the managers who took part in this study. For the same
proportion, the handbook on procedures is the main risk management tool. As far as
difficulties faced during debt repayment are concerned, some managers mentioned an intense
workload which could even lead to data entry errors, the prioritisation of payments based on
the resources available, the immaturity of projects and cash flow problems. In addition, the
analysis of these results reveals that to optimise the risk management process, CAA should
establish derivatives. In fact, derivatives would make it possible to freeze the rate in advance
in order to compensate the various short-term fluctuations dealing with currency rates. The
institution could also contract loans at fixed rates. This will enable to avoid the variation in
terms of interest rates. Emphasis should also be laid on the control of financial statements in
state-owned companies in a bid to ensure the conditions of repayment of the debt of the latter.
Finally, CAA should encourage the State to repay its debts to these companies to facilitate
their autonomy.
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
1- CONTEXTE
Depuis plusieurs années, les institutions publiques doivent faire face à de nombreux
défis pour améliorer leurs services tout en portant une attention croissante à leurs dépenses et
à leur efficacité. Les responsables politiques, les citoyens et les usagers exigent en effet un
service public de qualité. Par conséquent, l’attention ne doit plus uniquement se porter sur la
légalité et la régularité de la dépense publique, mais aussi sur son efficacité et son efficience.
En Afrique, les activités économiques et financières ont été largement influencées par
l’évolution de la conjoncture économique internationale, marquée par la crise financière, les
scandales financiers qui ont secoué les entreprises américaines à la fin des années 1990
(Elisabeth. B. 2007). Comparativement aux autres pays, le Cameroun a été frappé d’une crise
économique dès la fin des années 1980 qui a eu des conséquences sur le plan économique,
notamment la dévaluation du FCFA en 1994, la détérioration des termes de l’échange, la
disparition de nombreuses entreprises, la perte des recettes fiscales, la diminution des salaires,
qui a ainsi privé le pays d’importantes ressources financières. Ainsi sur le plan social, la
fermeture des entreprises a entrainé une augmentation du chômage, une chute du niveau de
vie des populations, une instabilité sociale favorisée par l'accroissement démographique et
l’augmentation de la délinquance (Denis et Lenora 2013).
Pour répondre à ces défis, la gestion des risques apporte des solutions sur mesure aux
institutions en leur permettant d’être en conformité avec les exigences réglementaires et les
meilleures pratiques, de mieux comprendre et réduire leurs risques et pertes, d’améliorer la
gouvernance, les méthodologies et les politiques de gestion des risques, enfin améliorer leurs
processus, leurs contrôles et leur gestion.
De plus, dans un environnement turbulent et en perpétuelle mutation, le
développement rapide des nouvelles technologies, la mondialisation, les clients de plus en
plus exigeants, l’augmentation des incertitudes et des risques, les problèmes d’ordre éthique,
et plusieurs autres facteurs ; les managers ont besoin de manière croissante, d’un dispositif de
gestion des risques performant qui leur permet de mieux gérer leurs entreprises et qui leur
apporte une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs.
L’organisation se voit implantée dans une atmosphère instable dans laquelle elle est
quotidiennement confrontée à une multitude de risques d’importance et de nature très
différentes, qui peuvent perturber voire rendre impossible la réalisation de ces objectifs.
Même si l’aversion aux risques est dans la nature humaine, en matière de management, la
prise de risque est vitale pour l’organisation ce qui signifie que cette prise de risque est
inévitable et nécessaire. Cependant l’organisation doit veiller à ce que ce risque soit contrôlé
voire même maîtrisé.
Au Cameroun, la législation relative à la gestion des risques des institutions publiques
reste encore embryonnaire. Pour autant, les représentants politiques ne sont pas moins
préoccupés par la maîtrise des dépenses, l’amélioration de la qualité des services publics, et la
poursuite d’objectifs d’efficacité économique et sociale. Dans cette optique la gestion des
risques par le contrôle interne devient un impératif pour les institutions publiques. En ce sens,
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les bonnes pratiques observées dans d’autres pays peuvent inspirer les initiatives conduites
par les décideurs publics camerounais.
Les systèmes de contrôle interne et de gestion de risques développés au sein d’une
organisation permettent une mise en œuvre de dispositions qui assurent une maitrise
raisonnable des risques auxquels l’organisation doit faire face.
La valeur ajoutée du contrôle interne trouve son origine dans son contact direct et
permanent avec les dirigeants de l'entreprise mais aussi avec tous les organes de l'entreprise.
Le contrôle interne revêt ainsi un aspect stratégique d'alerte et d'anticipation des risques. Par
souci d'assurer une croissance durable et pérenne, les entreprises doivent d'autant plus
maitriser les risques qu'elles encourent.
Le contrôle interne se définit aujourd'hui comme un processus mis en œuvre par le
conseil d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation destinée à fournir
une assurance raisonnable quant à la maitrise de ses opérations, la conformité aux lois et
réglementations en vigueur. Il permet également de contribuer à l'amélioration des processus
et à créer de la valeur ajoutée.
Par ailleurs, les pays en développement en général ont été affectés par une série de
chocs extérieurs défavorables notamment la hausse des taux d’intérêt, une baisse de prix et de
la demande des exportations des produits de base, hausse des prix à l’importation,
resserrement du crédit extérieur et appréciation du dollar américain notamment au début des
années 80 qui a contribué à l’émergence de leur crise d’endettement. Comme conséquence,
nombreux de ces pays sont aujourd’hui confrontés à des difficultés sérieuses dûes à une forte
absorption de leurs devises étrangères et de leur épargne interne par le service de la dette
extérieure. Ils ne disposent donc plus de ressources nécessaires au financement des efforts
d’ajustement en cours et des investissements nécessaires à leur croissance économique et la
réduction de la pauvreté, mettant ainsi en péril leur capacité à long terme à rembourser ces
dettes. La gravité de la dette extérieure africaine est désormais bien connue ; elle a eu de
graves incidences sur les perspectives de développement de l’ensemble des pays du continent
et une solution pratique mérite d’être mise en place, afin d’inverser le déclin économique
actuel et ses problèmes sociaux connexes.
Le fardeau de la dette a lourdement contribué à la crise économique et sociale qui a
secoué la plupart des pays en développement dans les années 80 et a continué de pénaliser les
pays les plus pauvres dans les années 90, au détriment de leur stabilité macroéconomique et
de leur solvabilité internationale. Le surendettement a freiné l’investissement, la croissance et
le commerce mondial ; les dépenses publiques consacrées à l’éducation, à la santé et à la
satisfaction d’autres besoins sociaux ont été comprimées sous l’effet des paiements au titre du
service de la dette. Un facteur important contribuant à la crise de la dette a été la
méconnaissance par de nombreux pays des éléments fondamentaux de la gestion de la dette.
La gestion active de la dette publique est un phénomène relativement récent dans la plupart
des pays. Elle était largement inexistante avant la crise de l’endettement des années 80. Les
activités de coopération technique au titre du Programme du système de gestion et d’analyse
de la dette (SYGADE) de la CNUCED (conférence des nations unies sur le commerce et le
développement) ont commencé au début des années 80.
Le Règlement N°12/07- UEAC186-CM-15 du 19 mars 2007 portant Cadre de
référence de la politique d’endettement public et de gestion de la dette publique dans les Etats
membres de la CEMAC, est le principal fondement de l’encadrement du processus d’emprunt
public. Il fait en outre obligation à chaque Etat membre de désigner une autorité unique, seule
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compétente pour conduire les négociations et signer les conventions d’emprunt et tout autre
accord relatif à la dette de l’Etat, et de créer une structure de coordination de l’endettement
public.
Au niveau national, malgré sa relative diversification et une légère amélioration des
cours du pétrole, l’économie camerounaise reste affectée par le choc des menaces sécuritaires
à l’extrême Nord et à l’Est ainsi que les troubles sociaux dans les régions du Sud-Ouest et du
Nord-Ouest, ceci a induit une augmentation des dépenses sécuritaires et une baisse des
recettes budgétaires. Pour faire face à son besoin d’endettement y compris les appuis
budgétaires pour les combler, l’Etat a recours à la mobilisation effective de dette extérieure et
intérieure. C’est ainsi que dans le cas du Cameroun, la Caisse Autonome d’Amortissement
(CAA) voit le jour.
Elle a à cet effet pour missions de structurer la gestion de l'ensemble des fonds
d'emprunts publics de l'État et de ses démembrements, des organismes publics et parapublics,
des collectivités locales ; de fournir au gouvernement des éléments nécessaires à l’élaboration
de la politique d’endettement du pays ;de rechercher, étudier et négocier les financements
extérieures et intérieures de l’Etat, en liaison avec les Départements ministériels intéressés ;
de participer au marché monétaire et financier.
Créée par Décret présidentiel N°85/1176 du 28 Août 1985, et réorganisée par le Décret
N°2019/033 du 24 janvier 2019, la CAA assure le Secrétariat Permanent du Comité National
de la Dette Publique (CNDP). Ledit comité créé par Décret N°2008/2370/PM du 04 août
2008, a pour principales missions sont de coordonner et de suivre la mise en œuvre de la
politique nationale d’endettement public et de gestion de la dette publique, de veiller à sa mise
en cohérence avec les objectifs de développement et la capacité financière de l’Etat. La CAA
présente la conjoncture mensuelle de la dette publique du Cameroun N°11/20-novembre 2020
qui retrace l’évolution des principaux agrégats de la dette publique sur la période.
Dans cette conjoncture, il est entendu par dette publique, l’ensemble des passifs de
l’Etat sous forme de dette. Un instrument de dette est défini comme une créance financière,
obligeant le débiteur à effectuer en faveur du créancier un paiement ou des paiements
d’intérêts ou de principal à une date ou à des dates futures. Pour l’instant, cette dette publique
est principalement limitée à celle de l’Administration Centrale. La dette garantie étant celle
contractée par une entité publique avec une garantie donnée par l’Administration Centrale. Le
champ de la dette publique s’étend progressivement de l’Administration Centrale vers
l’ensemble du secteur public, suivant la disponibilité des informations.
Historiquement, les dettes contractées à la CAA ne datent pas de nos jours, les
premières remontent à 1951 avec le tout premier emprunt officiel du Cameroun enregistré
dans le système de gestion de la dette de la CAA qui a été contracté auprès de la Caisse
Centrale de Coopération Economique (CCCE) devenue aujourd’hui Agence Française de
Développement (AFD)et consacré au projet de construction de la centrale hydro électrique
d’Edéa et les secondes de 1960 (période d’indépendance) pendant laquelle quatre prêts en
vigueur ont été contractés auprès de l’Agence Française de Développement destinés au
développement énergétique.
Estimé à 46,6% du PIB, l’encours de la dette du secteur public se chiffre, au 30
Novembre 2020, à 10 280 milliards de FCFA, en augmentation de 5,5% par rapport à son
estimation la même période de l’année dernière qui était de 9 741 milliards de FCFA au 31
Décembre 2019 pour un service effectif de la dette à cette même date de 716,4 milliards de
FCFA qui à son tour a connu une nette augmentation par rapport à 2018 où l’on notait au 31
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Août, 6 834 milliards de FCFA pour un service de 462,8 milliards de FCFA. Cette dette du
secteur public comprend la dette directe et garantie de l’Administration Centrale évaluée à 9
399 milliards de FCFA (soit 42,6% du PIB) dont 99,6% de dette directe de l’Administration
Centrale et la dette des entreprises publiques évaluée à 881 milliards de FCFA (soit 4,0% du
PIB).
Cependant, lors du remboursement de l’emprunt, une difficulté peut régulièrement se
présenter. Celle-ci peut être due à des éléments intrinsèques mais aussi extrinsèques qui ne
favorisent pas le remboursement à l’instar du risque de refinancement, de liquidité, de
marché, et de surendettement. De façon générale, pour éviter les incidents de cet ordre, il
faudrait qu’il y’ait un cadre normatif voire clair pour pouvoir maitriser les risques inhérents
au remboursement de la dette. C’est ainsi que, la Loi N°2018/011 du 11 juillet 2018 définit les
principes que l’Etat doit respecter dans sa législation et dans ses pratiques, aussi bien en
matière de gestion des fonds publics qu’en ce qui concerne les financements octroyés par les
institutions internationales ou les Etats étrangers. Pour mener à bien et de façon transparente
ces financements, il est important pour chaque structure d’élaborer une cartographie des
risques qui permettra non seulement de les identifier, les évaluer et de les hiérarchiser, mais
aussi de déterminer la criticité qui est le produit de l’impact et de la probabilité qui aboutiront
à des dispositifs qui permettront de maitriser au maximum les risques pouvant surgir. Tel est
l’une des missions du contrôle interne qui est garant de la conformité et de la régularité. Il est
donc primordial de l’utiliser autant que faire se peut pour limiter les risques qui sont des
évènements malheureux avec des conséquences sur l’activité d’une entreprise.
La gestion des risques étant le point d’ancrage de notre réflexion, nous nous attèlerons
à aborder son impact sur l’organisation compte tenu de la place de choix qu’elle occupe dans
la vie et la survie des entreprises. En effet elle joue un rôle d’instrument de détection et de
traitement des risques pour l’atteinte des objectifs fixés et créer de la valeur ajoutée en
répondant aux attentes des parties prenantes dans le domaine de l’organisation fonctionnelle
et opérationnelle de l’entreprise
2- PROBLÉMATIQUE
La Federation of European Risk Management Associations (FERMA) identifie la
gestion des risques comme « un processus continu d’amélioration qui commence avec la
définition de la stratégie et se poursuit avec l’exécution de celle-ci. Elle devrait traiter
systématiquement de tous les risques qui entourent les activités de l’organisation, que celles-
ci soient passées, présentes et surtout future ».
La gestion des risques peut encore être définie comme « l’ensemble des politiques, des
stratégies, des dispositifs de maîtrise, de contrôle et de suivi et des moyens humains,
financiers et matériels mis en œuvre par une organisation afin d’identifier, de détecter, limiter
et maîtriser les risques liés directement ou indirectement à ses activités ».
Ainsi la gestion des risques suppose une appréhension globale des risques de
l’entreprise. La dimension des risques est donc également stratégique de par la prise en
compte des impacts en termes de risque sur l’activité et la place de l’entreprise dans son
environnement.
Ces dernières années, les entreprises ont été obligées de renforcer leur dispositif
surtout dans le processus de gestion des risques, ce mécanisme pouvant conduire ces
entreprises à créer de la valeur ajoutée en répondant aux attentes des parties prenantes. Ȧ cet
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PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
effet, notre sujet est présenté comme suit : « Gestion des risques de remboursement de la
dette publique dans les établissements publics administratifs au Cameroun : Cas de la
Caisse Autonome d’Amortissement ».
Au regard de ces éléments préliminaires, l’objectif est donc, de savoir comment la
gestion des risques peut contribuer à optimiser les coûts et les risques du point de vue de la
dette dans une entreprise comme la CAA. Notre problématique vise donc à savoir : «
Comment maîtriser les risques liés au remboursement de la dette dans les établissements
publics au Cameroun ? » De cette question principale découle les questions subsidiaires
suivantes :
- Comment limiter les risques dans les établissements publics administratifs au
Cameroun ?
- Le dispositif de gestion des risques permet-il de mieux maitriser la totalité des
risques liés au remboursement de la dette ?
3- OBJECTIFS
L’objectif principal de ce travail est d’apprécier la gestion des risques de
remboursement de la dette publique de l’Etat au sein de la CAA du Cameroun. Plus
spécifiquement il s’agit :
- D’identifier les risques qui interviennent lors du remboursement de la dette ;
- De connaitre les procédures liées au remboursement de la dette et les mesures de
traitement qui lui sont appliqués ;
- De montrer comment la gestion des risques permet aux dirigeants de mieux
contrôler les activités.
4- PROPOSITIONS
Pour répondre à notre problématique et atteindre les objectifs fixés ci-dessus, nous avons
formulé plusieurs propositions à savoir :
- Proposition P1 : l’analyse efficace des risques permet de prendre les décisions
appropriées et ainsi l’amélioration de la performance de l’entreprise ;
- Proposition P2 : on peut compter sur une bonne maitrise des risques comme un
outil dans l’amélioration du processus de remboursement de la dette publique de
l’Etat.
5- INTERETS
La résolution de notre problématique présente au minimum un triple intérêt à la fois pratique,
théorique et personnel.
- Sur le plan pratique
Notre travail permettra aux hautes autorités de l’administration camerounaise et plus
spécifiquement de la CAA, de trouver un ensemble de suggestions à porter immédiat et dans
la durée leur permettant de limiter les risques liés au remboursement de la dette du
Cameroun ; ceci d’autant plus que la maîtrise du niveau d’endettement présente un enjeu
important pour le développement économique de notre pays surtout dans un contexte
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PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
sociopolitique instable menacé par les crises. Également au regard de son enjeu dans les
critères de convergence dans la zone CEMAC.
- Sur le plan théorique
Cette étude sera d’un apport, car elle permettra de renforcer le corpus des connaissances dans
le domaine de la gestion des risques. Egalement sera d’un apport important pour les futurs
chercheurs dans ledit domaine.
6- METHODOLOGIE
Comme cadre de notre recherche nous avons sollicité la CAA qui est un établissement
public administratif. Notre échantillon d’enquête est la direction générale, la direction du
contrôle interne et les responsables des différents services contrôlés.
Vue le cadre méthodologique de notre recherche qui est une étude de cas nous
adopterons une approche mixte associé à une démarche abductive car elle fournit à la fois des
données de contenu et des données chiffrées.
Afin d’arriver à une bonne analyse de notre recherche, soit du côté théorique ou
pratique nous utiliserons quelques outils importants dans la recherche scientifique
Ces outils sont comme suit:
- La recherche documentaire : comprend la consultation des ouvrages, les articles et
les documents officiels ainsi que tous ceux qui ont une relation directe ou
indirecte avec notre travail afin de mieux comprendre notre sujet et bénéficier des
études précédentes.
- Le guide d’entretien : plus précisément les entretiens semi directifs qui nous
permettrons d’orienter nos différentes thématiques qu’on posera à nos différentes
cibles en recherche d’informations nécessaires à notre problème de recherche pour
une compréhension approfondie.
- Questionnaire du contrôle interne : il est considéré comme une technique
essentielle dans notre travail.
7- PLAN DE RECHERCHE
Pour atteindre nos objectifs, nous avons structuré notre travail en deux parties. La première
partie intitulée gestion des risques dans les établissements administratifs : cadre conceptuel et
théorique présente dans le chapitre 1 la consécration théorique de la gestion des risques dans
les entreprises et dans le second chapitre les spécificités de la gestion des risques dans les
établissements publics. La seconde partie quant à elle intitulée la gestion des risques liés au
remboursement de la dette : mise en évidence empirique à la CAA est également structurée en
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deux chapitres. Elle présente dans le troisième chapitre le champ d’investigation et le cadre
méthodologique et le quatrième chapitre est réservé aux incidences des procédures de gestion
des risques sur le remboursement de la dette.
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PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
L’incertitude est une donnée intrinsèque à la vie de toute entreprise. Aussi l’un des
principaux défis pour la direction réside dans la détermination d’un degré d’incertitude
acceptable afin d’optimiser la création de valeur, objectif considéré comme le postulat de base
dans le concept de la gestion des risques. L’incertitude est source de risques et d’opportunités,
susceptibles de créer ou de détruire de la valeur. Ainsi, chaque entreprise fait face à des
risques qui pourraient représenter des menaces pour sa réussite.
De même les institutions publiques doivent faire face à de nombreux défis pour
améliorer leurs services et les risques afférents à leurs activités, tout en portant une attention
croissante à leurs dépenses et à leur efficacité.
A cet effet, la gestion des risques offre la possibilité d’apporter une réponse efficace
aux risques et à l’opportunité associée aux incertitudes auxquelles les institutions doivent faire
face, renforçant ainsi leur capacité de création de valeur.
Il est judicieux dans cette première partie d’aborder dans un premier temps la
consécration théorique de la gestion des risques dans une entreprise (chapitre 1) puis nous
mettrons l’accent sur la spécificité de la gestion des risques dans les établissements publics
(chapitre 2).
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Le risque est inhérent à l’entreprise et étroitement lié à la création de valeur ; car celle-
ci évolue dans un environnement de risques, le plus souvent complexe, dynamique et en
évolution continue. En effet, lorsqu’une entreprise veut lancer une nouvelle marque ou un
nouveau service, elle est confrontée à des paramètres inconnus et à des incertitudes. Chaque
activité crée donc un risque, mais également un potentiel ou une opportunité.
La gestion des risques viendra donc mettre l’accent sur l’identification de ce qui
pourrait mal tourner, l’évaluation des risques à traiter et la mise en œuvre de stratégies pour
faire face à ces risques. Les entreprises ayant identifié les risques seront mieux préparés et
auront une façon plus rentable de les traiter. L’efficacité de l’entreprise à gérer ses risques ne
sera donc pas de les constater, mais de les maitriser.
Ce premier chapitre a pour objectif d’étudier la gestion du risque et ceci de façon
générale. Il s’agit d’un mécanisme important dans l’amélioration de la performance de
l’entreprise. Nous aborderons en premier lieu la notion de risque à travers sa définition ainsi
que celle de ses concepts proches et de ses outils. Puis, dans la deuxième section, nous nous
consacrerons au plan de gestion des risques, en explorant ses acteurs, son processus de
gestion et les différentes méthodes de couverture contre ledit risque.
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GESTION DES RISQUES DE REMBOURSEMENT DE LA DETTE PUBLIQUE DANS LES ETABLISSEMENTS
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PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
Pour Haggerty (1997), « le concept de risque occupe une place grandissante dans les
travaux sur la sécurité ; de cette façon-là on dira qu’un risque constitue un danger dont on
peut tenter d’estimer la probabilité qu’il s’actualise ».
Ericson et Haggerty (1997) déclarent « le risque fait référence à un danger externe,
tel qu’un désastre naturel, une catastrophe technologique ou un comportement menaçant de la
part d’êtres humains ».
Selon le document de stratégie d’endettement publique et de gestion de la dette
publique 2020-2022 de la CAA, le risque est « une contingence indésirable, appréhendée,
relativement anodine et peu probable qui peut affecter négativement l’emprunt ».
Selon le nouveau Petit Robert (2010), le risque se définit comme un danger éventuel
plus ou moins prévisible ou encore comme étant l’éventualité d’un évènement ne dépendant
pas exclusivement de la volonté des parties et pouvant causer la perte d’un objet ou tout autre
dommage.
En somme, au regard de toutes ces définitions, nous pensons que le risque est la
possibilité que se produise un évènement qui pourrait entraver ou influencer l’atteinte d’un
objectif fixé ou alors la probabilité qu’au cours de la réalisation d’un objectif surgisse un fait
qui porte préjudice à l’atteinte de celui-ci. De ce fait le risque désigne un danger bien
identifié, associé à l’occurrence à un évènement ou une série d’évènements, parfaitement
descriptibles, dont on ne sait pas s’ils se produiront mais dont on sait qu’ils sont susceptibles
de se produire dans une situation exposante.
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est un délit qui consiste à faire connaitre à quelqu’un son intention, notamment verbalement
ou par écrit, image ou tout autre moyen de porter atteinte à sa personne. Donc pour nous
résumer, la menace amène le danger qui une fois concrétisé, est susceptible d’engendrer un
risque.
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support écrit pour l'exécution de leurs tâches quotidiennes. Le manuel de procédures est un
support de renforcement des capacités ou de recyclage permanent et quotidien.
La mise en place ou l’élaboration d’un manuel de procédures passe par les étapes
suivantes :
- L’observation de la circulation des flux d’information au sein du service tout en
mettant l’accent sur la manière de saisie de l’information ;
- La description des éléments relatifs au traitement des informations de base, ainsi
que les modalités du contrôle des procédures ;
- Et la réunion de différentes informations et procédures pour aboutir à un manuel
des procédures.
En effet, l’élaboration d’un manuel des procédures nécessite toute une panoplie de
principes et de démarches à suivre. Celle-ci dépend essentiellement :
- De la complexité de la procédure étudiée ;
- Du degré de satisfaction qu’elle offre aux différents partenaires concernés
(insuffisances, lacunes à combler...) ;
- Du but visé par cette élaboration (simple codification, révision, nouvelle
conception…);
- Des détails et budget qu’on est disposé à consacrer à cet effort ;
- Et de la complexité technique de l’équipe qui prend en charge le travail.
Ainsi, l’élaboration proprement dite des procédures doit obligatoirement passer par les
étapes suivantes :
Recueil des informations
L’examen complet des procédures implique un recueil maximum d’informations, il
s’agit d’acquérir une connaissance impartiale et approfondie de l’organisation du
département. Pour cela, il faut appliquer le principe suivant : Faire en sorte de ne rien oublier,
ne pas négliger même les domaines apparemment accessoires.
Le recueil des informations implique un travail en trois temps :
- Recenser toutes les informations dont il pourrait être utile d’en disposer ;
- Collecter les données requises en rassemblant la documentation existante ;
- Ainsi, une fois recueillies toutes ces informations, il est possible de procéder à un
examen des procédures.
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- Définir le produit qui sera soumis à l’étude des personnes intéressées (Direction
Générale et Direction des Participations Directes) ;
- Recenser les moyens matériels et humains à mettre en œuvre pour sa mise en
application (information, formation…) ;
- Définir les étapes de cette mise en application.
Il faut avoir pendant cette phase un souci permanent de rationalisation, de
standardisation de simplification. Aussi, il est nécessaire de préciser, également, que seul ce
qui devrait exister doit y figurer sans aucun jugement ou critique.
Mise au point du manuel
Cette mise au point consiste en :
- Une présentation des résultats de l’étude proposée aux principaux intéressés ;
- Un recueil des avis afin d’apporter les modifications qui s’imposent ;
- Et une révision des moyens et étapes envisagés lors de la phase précédente.
Mise en place du manuel
La mise en place consiste en :
- La formation et l’information du personnel intéressé ;
- La préparation et la réunion des conditions matérielles de déroulement de la
procédure ;
- Le test de la procédure et les correctifs découlant de ce test ;
- Et le démarrage de la procédure en réel.
Contrôle et suivi
Après la mise en place, il faudra prévoir une procédure de maintenance, de contrôle
d’application et de mise à jour.
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II.1- Des acteurs de gestion à la politique de traitement des risques dans les entreprises
Le management des risques incombe l’implication de plusieurs acteurs qui militent en
faveur de l’efficacité de l’organisation dans sa gestion du risque au sein du périmètre de
responsabilité dans les limites de la tolérance au risque. C’est pourquoi il est impératif de
connaitre les intervenants et les stratégies de traitements des risques qui meubleront cette
partie.
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Lorsque les risques sont évalués, le COSO (2006) voudrait que le management
détermine quel genre de traitement peut-on appliquer à chacun de ces risques. Pour cela, nous
pouvons adopter entre autres :
II.1.2.1- Evitement
Il s’agit tout simplement de faire disparaitre le risque en cessant l’activité qui le fait
naitre. L’évitement du risque peut également engendrer l’interruption d’une ligne de produit,
freiner l’évolution prévue sur un nouveau marché géographique ou vendre une activité.
L’entreprise décide alors de ne pas réaliser cette activité afin d’esquiver les risques qui y sont
liés. Par exemple, elle peut décider de ne pas procéder à un rachat étranger en raison de
l’instabilité sociopolitique ou économique.
II.1.2.2- Partage/Transfert
Partager le risque consiste à réduire ou à diminuer la probabilité ou l’impact d’un
risque en transférant ou en partageant le risque ; parmi les techniques courantes nous pouvons
citer entre autres l’achat des produits assurance, les opérations de couverture ou
d’externalisation d’une activité. Là également, on perçoit l’exigence préalable d’une
définition des limites de tolérance.
II.1.2.3- Réduction
Ici, l’entreprise doit prendre des mesures nécessaires afin d’endiguer ou d’atténuer la
probabilité d’occurrence ou l’impact du risque ou encore les deux à la fois tout ceci au travers
d’un dispositif de contrôle interne ; il s’agit habituellement d’une multitude de décisions
prises quotidiennement tel que la mise en place des contrôles qui doit être bien réfléchi de
manière à couvrir un maximum de risques avec un minimum de contrôle. Faire intervenir les
auditeurs internes, c’est choisir cette solution. On peut observer que le partage est de même
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nature. Il peut d’ailleurs résulter d’une recommandation de l’audit interne. Notons que cette
solution requiert la plus grande adaptation de l’entreprise.
II.1.2.4- Acceptation
Cette méthode s’inscrit dans l’optique de ne prendre aucune mesure pour modifier la
probabilité d’occurrence du risque et son impact, autrement dit les petits risques sont acceptés.
Les activités de contrôle sont constituées des politiques et procédures qui permettent de
s’assurer que les traitements des risques souhaités par la direction ont réellement été mis en
place. Les activités de contrôle sont présentes partout dans l’organisation à tout niveau et dans
toutes fonctions. Ainsi donc, si un risque survient on le résout en temps réel. En somme, dans
cette pratique l’entreprise ne fait rien d’autre que d’accepter de courir le risque.
Après avoir présenté les intervenants dans le processus de gestion des risques, ainsi
que les stratégies de traitement. Selon la littérature, une meilleure planification passe par ces
derniers, c’est pourquoi, nous aborderons dès à présent le processus de gestion des risques.
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que le risque se produise), pour autant que l’on procède toujours en connaissance de cause. Le
résultat de l’analyse des risques peut être utilisé pour établir un profil de risques dans lequel
chaque risque reçoit une pondération et est classé selon ce score. On peut ainsi classer chaque
risque identifié et se faire une idée de son importance relative. Grâce à ce processus, on peut
désigner les domaines de l’organisation pour lesquels le niveau de gestion des risques peut
être augmenté, réduit ou redistribué.
Selon l’IFACI (COSO II, 2006), la méthodologie d’évaluation des risques d’une
organisation s’appuie sur un ensemble de techniques quantitatives et qualitatives. Les
techniques quantitatives sont habituellement les plus précises et sont utilisées dans les
activités les plus complexes afin d’apporter un complément aux techniques qualitatives. Cette
méthode traite de la probabilité de survenance d’un évènement et les conséquences de celui-
ci. Si elles sont quantifiables, on peut mesurer l’exposition au risque qui est alors le produit de
la probabilité par la conséquence qui donne la perte attendue.
Lorsque les risques ne sont pas quantifiables, il est possible de les estimer suivant une
méthodologie objective en fonction de deux variables notamment la probabilité de survenance
et la gravité de l’évènement en cas de survenance qui, à défaut de quantification peut se voir
attribuer des valeurs relatives. Pour la réussite de cette méthode, ces mesures ou estimations
doivent être réalisés en collaboration avec les acteurs impliqués dans le processus.
L’évaluation des risques peut être effectuée de différentes manières. Lors d’entretiens
individuels ou lors de revues générales, il est recommandé d’utiliser une échelle à quatre
intervalles puisqu’inconsciemment la plupart des acteurs tendent à évaluer les risques dans
leur valeur moyenne. Choisir une échelle à chiffre pair permet d’éviter cet écueil. Cela incite
donc à prendre position quitte à légèrement sous-estimer ou surestimer un risque. Ainsi la
probabilité peut être mesuré comme (rare, possible, probable, quasi certain), et l’impact
(faible, modéré, élevé, critique)
L’évaluation des risques ainsi effectuée conduit à la hiérarchisation des risques
inhérents par la définition d’une échelle cohérente de quantification.
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CONCLUSION
Au terme de ce chapitre, où il était question pour nous de présenter la consécration
théorique de la gestion des risques dans une entreprise, nous avons pu voir qu’au fil des
années, différents auteurs et organisations avaient abordé ce concept en proposant des
diverses définitions. Aussi, nous avons fait une projection des risques auxquels peut être
exposée une entreprise avec les outils adéquats pour mieux les gérer. Cependant, en vue d’une
meilleure gestion des risques, il était nécessaire de répertorier les différents acteurs
intervenants dans le processus de gestion des risques ainsi que les stratégies à mettre en place
pour pouvoir les maîtriser par un processus solidement établi. Important pour nous est de
noter que le risque bien qu’il ait généralement des conséquences négatives sur les activités
d’une entreprise peut également dans certains cas de figure devenir des opportunités. La
gestion des risques quant à elle désigne le procédé par lequel un risque se fait encadrer,
maitriser et provisionner. Elle donne à toute organisation une assurance sur le degré de
maitrise de ses opérations et favorise par la suite une amélioration de la performance de celle-
ci. Néanmoins, existe-t-il des risques spécifiques au secteur public ? Telle est l’interrogation
qui va constituer le fil d’ariane de notre prochain chapitre.
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Le chapitre précédent nous a permis d’étudier et d’avoir une vue globale quant à la
détection et le traitement des risques en entreprise. Alors de façon spécifique, nous essayerons
d’identifier les risques propres au secteur public.
Un établissement public est une personne morale de droit public financée par des
fonds publics et qui doit remplir une mission d’intérêt général. Les responsables politiques,
les citoyens et usagers exigent en effet un service public de qualité. Il se peut que dans le
cadre de l’exercice de sa fonction certains défis et risques peuvent se présenter, et donc pour
répondre à ces défis, la gestion des risques apporte des solutions sur mesures aux institutions
en leur permettant d’être en conformité avec les exigences réglementaires, de mieux
comprendre et réduire leurs risques et pertes, d’améliorer la gouvernance et les politiques de
gestion des risques, enfin d’améliorer leurs processus, leurs contrôles et leur gestion.
Le présent chapitre a pour objectif d’étudier la spécificité de la gestion des risques
dans les établissements publics. Il s’agit d’un mécanisme important dans l’amélioration de la
performance des institutions publiques. Nous aborderons dans la première section
l’identification des risques dans les établissements publics. Puis, dans la deuxième section,
nous nous consacrerons à la maîtrise des risques ainsi identifiés.
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Chaque danger peut être plus ou moins acceptable, en fonction de sa gravité, de ses
conséquences et des coûts induits. Il sera donc question de définir l’ensemble de ces
paramètres.
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Une fois le risque identifié et évalué, il est ensuite possible de mettre en place des
actions correctives afin de chercher à le gérer. Les actions qui permettront d’agir sur la
réduction de la fréquence d’occurrence ou de probabilité sont des mesures de prévention. Les
actions qui permettront de réduire la gravité sont des mesures de protection.
Pour terminer, il conviendrait de préciser que cet outil en présence de nombreux
risques sert à les hiérarchiser. Il est donc un outil de support à la stratégie de gestion des
risques.
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Par ailleurs, ce terme évoque toutes les situations dans lesquelles les valeurs, les
principes, les responsabilités sociétales et les finalités apparaissent difficiles à concilier. Il
s’agit bien évidemment de toutes les situations professionnelles dans lesquelles nous sommes
face à des contradictions. Cependant, les risques de « mauvaise administration » peuvent
survenir plus souvent et prendre plusieurs formes.
Il peut s’agir du management clientéliste qui fait perdre de vue la recherche du bien
commun et de l’intérêt général. Il peut également s’agir des tensons psychosociales, dans
lesquelles, la volonté des agents de bien agir, de travailler utilement pour la société peut être
contrariée par des pratiques managériales qui laissent peu de place à l’autonomie
professionnelle et ne mesurent les réalisations qu’en termes d’indicateurs et de contrôle. Nous
pouvons être confrontés à des exigences paradoxales entre les valeurs de service et les valeurs
fondamentales. Des tensions peuvent exister entre les valeurs propres à un agent, les valeurs
de ses collègues, de l’autorité hiérarchique ou des citoyens.
Toutefois, nous citerons quelques arbitrages qui sont particulièrement délicats. Ainsi,
faut-il respecter strictement la règle ou répondre à la situation particulière d’un usager ? Faut-
il se contenter de l’égalité des droits ou aller au-delà par solidarité ? Faut-il mettre en priorité
la réactivité ou prendre un temps d’écoute humaine ? Faut-il privilégier l’efficacité immédiate
ou accepter des délais plus longs afin de respecter complètement les procédures ? Peut-on
prendre un risque calculé ou s’en tenir uniquement à la sécurité ? Enfin, doit-on faire le choix
de la performance ou de la solidarité ?
La remise en cause de la dépense publique, la réduction des moyens et l’approche
managériale limitée à la performance ont accentué ces conflits de valeurs. Dans certains
domaines, ils ont conduit à un écart insoutenable entre ce qui est attendu et ce qui est
réalisable.
D’où la nécessité de mieux identifier les risques de mauvaise administration et
d’envisager les solutions, d’encourager les pratiques et de concevoir les outils pour limiter ces
risques.
La notion de mauvaise administration recouvre plusieurs champs et peut se manifester
de diverses manières. Elle désigne cet état où l’administration ne répond plus à sa finalité qui
est de servir le bien commun et le vivre ensemble. Le mot administration peut revêtir deux
sens différents. Si on s’attache à la fonction administration (définition fonctionnelle), elle
désigne l’ensemble des activités dont le but est de répondre aux besoins d’intérêt général de la
population (ordre public, bonne marche des services publics, etc.), tels qu’ils sont définis à un
moment donné par l’opinion publique et le pouvoir politique. Mais, si l’on s’attache à son
organisation (définition organique), il désigne l’ensemble des personnes morales (Etat,
collectivités territoriales, établissements publics, etc.) et physiques (fonctionnaires,
contractuels, etc.) qui accomplissent ces activités.
La mauvaise administration désigne donc cet état où, alors qu’elle est censée servir le
bien commun et l’intérêt général, l’administration peut être dévoyée, détournée de ses
finalités et devenir le bien du prince.
Les finalités premières que sont le bien commun et le vivre ensemble passent alors au
second plan face aux intérêts privés, puisque d’un côté, les acteurs publics peuvent habiller
l’apparence de leurs décisions avec les intentions les plus nobles pour masquer les intérêts
privés auxquels ils se soumettent. Et de l’autre, les administrations elles-mêmes entités
sociales particulières dédiées au service public, peuvent en arriver à servir leurs propres
intérêts, ceux de leurs agents, au détriment de l’intérêt général de la société tout entière.
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global de perte financière lié à la variation des cours de tous les produits qui composent un
portefeuille.
C’est le risque auquel est exposée la situation de l’assureur en cas d’évolution
défavorable des valeurs de marché. Il traduit l’exposition des produits dérivés aux fluctuations
du cours des instruments sous-jacents. Il est également lié aux mouvements imprévus des
variables financières ou aux variations de la volatilité réelle ou implicite de la valeur des actifs
et des options.
S’ils ne sont pas contenus, les risques de marché peuvent avoir des conséquences dramatiques
pour les institutions. Comme présentés dans le graphique 1 ci-dessous, les principaux risques
de marché sont de quatre ordres. Il s’agit du risque de taux, risque de change, risque actions et
risque sur matières premières.
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- Risque actions
C’est celui qui correspond à la possibilité de subir une perte en capital entre le moment
de l’achat et celui de la revente des titres.
- Risque sur matières premières
Pour les entreprises impliquées dans la production et la transformation de matières
premières et l’énergie, les risques liés à la volatilité des prix sont un enjeu majeur. Les
matières premières telles que le pétrole, l’or et le maïs, peuvent subir des variations de cours
suite à n’importe quel changement politique, réglementaire ou saisonnier. C’est ce qu’on
appelle le risque sur les matières premières. Par exemple, une sécheresse peut impacter la
production de maïs et par conséquent causer une augmentation des cours.
De plus, les opérations de marché entraînent de nombreuses prises de risques. Parmi
ceux-ci, on peut citer :
Le risque de contrepartie : il expose le créancier au risque de voir son débiteur incapable de
rembourser sa dette à l’échéance convenue.
Le risque opérationnel : qui peut advenir si des erreurs sont commises en instruisant des
paiements ou en réglant des transactions post-marchés (back-office). C’est le risque de pertes
ou de sanctions notamment du fait de défaillances de procédures, d’erreurs humaines,
d’évènements extérieurs.
Le risque de liquidité : il apparaît quand une entreprise ne parvient pas à transformer certains
avoirs en avoirs liquides, ce qui l’empêche de remplir ses obligations financières.
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donc essentiel de prévoir une solution de secours ou une marge de manœuvre suffisante pour
ce type d’événements imprévisibles.
Une mauvaise planification ;
Les problèmes et les retards sont inévitables si le projet n’est pas correctement planifié
dès le départ. La planification est une étape cruciale. Tous les aspects de la mise en œuvre du
projet doivent être détaillés dans le planning : les tâches à réaliser, les délais et le budget
alloués, les ressources attribuées. Ainsi, le projet sera rentable, aura suffisamment de
ressources et pourra être exécuté selon les paramètres que vous avez définis au préalable. En
planifiant correctement le projet, vous laissez peu de place aux imprévus et aux retards.
L’absence de maturation du projet qui désigne le processus au cours duquel une idée
de projet est développée pour arriver à un projet construit et planifié. Elle consiste à préparer
tous les aspects administratifs, techniques, financiers, socioéconomiques et environnementaux
liés au projet.
La figure ci-dessous nous présente les différentes étapes de la maturation d’un projet
d’investissement public qui sont de quatre ordres.
Source : CAMERCAP-PARC
La lutte contre la criminalité économique est au cœur des aspirations des peuples. Les
gouvernements et ceux qui veulent accéder aux affaires en font souvent l’une de leurs
priorités.
Le détournement de fonds publics est l’opération illégale qui consiste à utiliser des
sommes ou des biens appartenant à la collectivité à des fins autres que le bien public. La
nature des fonds ou des biens détournés, concernent notamment ; des fonds publics d’espèces,
de chèques, mandats de paiement et des bons du Trésor. Les emplois fictifs constituent à ce
titre un détournement de fonds puisqu’un salaire, des fonds publics, est versé pour un travail
qui n’est pas réalisé. Également, sont considérés comme détournement de fonds l’utilisation à
des fins privées des cartes d’essence, ou encore le détournement du mobilier de la collectivité.
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mises en place pour réduire la probabilité d’occurrence d’un évènement. Le second précise les
actions de protection qui ont pour objectif de réduire la gravité d’un évènement. La figure 3
ci-dessous résume ces différents concepts.
Prévention
Protection
Evénemen
t Redouté
Temps
Source : Auteurs
L’évaluation des risques va nous permettre de définir la stratégie à mettre en place.
Comme nous l’avons vu précédemment, elle sera réalisée selon le couple probabilité/gravité.
Pour terminer, une analyse fine des scénari de risques majeurs doit être réalisée afin de définir
précisément un ensemble de points clefs pour la sécurité.
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- La value-at-risk est une méthode statistique appliquée sur une période donnée qui
peut mesurer l’étendue du risque (la perte potentielle) et la probabilité que la perte
se produise (le ratio de survenance). La méthode de la VaR (value at Risk) est la
plus couramment adoptée. Elle évalue la probabilité de baisse de la valeur d’un
actif sur une durée déterminée.
- Le Bêta mesure la volatilité d’un instrument basée sur sa précédente performance
par rapport au marché dans son ensemble. En d’autres termes, il détermine si les
instruments évoluent dans la même direction que le marché
Cependant, il n’y a pas de méthode reconnue pour mesurer le risque de marché sur
l’une ou l’autre de ces méthodes. Certaines peuvent être très simples et d’autres sont assez
compliquées.
Afin de les maîtriser, des actions de prévention et de protection seront prises
notamment :
Le hedging correspond au fait de détenir deux ou plusieurs positions simultanément
dans le but de compenser les pertes d’une position avec les gains d’une autre. Pratiquer le
hedging du risque de marché est un moyen de gérer votre risque de trading. De nombreux
investisseurs comprennent que certains risques sont nécessaires et peuvent leur permettre de
réaliser les profits qu'ils attendent, mais le hedging offre une certaine protection au risque tout
en donnant aux investisseurs l’exposition qu’ils souhaitent.
Votre stratégie de hedging dépend du marché sur lequel vous investissez.
- Trading sur options
Une option est un instrument financier qui donne à l’investisseur le droit, mais non
l’obligation, d’acheter ou de vendre un actif à un prix déterminé à une certaine date. Le
trading sur options vous donne l’opportunité de couvrir vos positions par le biais du delta
hedging et du risk reversal.
- Le Delta hedging
Si vous tradez en bourse, le delta hedging peut vous aider à réduire le risque de
variations des prix négatifs dans le marché sous-jacent. Le « delta » est le montant de
variation du cours de l’option lorsque son sous-jacent varie d’un point sur le cours.
Une position sur options peut être couverte avec d’autres positions sur options qui
possèdent un delta opposé. Par exemple, si une option put sur une action possède un delta de -
0,10, celle-ci augmentera de 0,10 $ si le cours de l’action chute d’1 $. Cela peut être couvert
avec une option call avec un delta de +0,10, qui augmentera de 0,10 $ si le cours de l’action
augmente d’1 $.
Vous pouvez également créer un delta hedge en ouvrant une position par le biais de
produits dérivés comme les CFD. Ils auront un delta car les produits dérivés ont toujours un
point de différence par rapport au marché sous-jacent. Par exemple, si vous détenez une
option call à l’achat sur 100 actions avec un delta de 0,55, vous pourriez couvrir cette
exposition au delta en vendant 55 parts de l’action au travers d’une position CFD.
- Le risk reversal
Le risk reversal permet de protéger des positions courtes ou longues en utilisant des
options put et call. Par exemple, si vous investissez sur les matières premières et ouvrez une
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position à la vente sur 200 unités de soja, vous pouvez la compenser en achetant une option
call et une option put, toutes deux d'une valeur de 200 unités de soja. Si le cours du soja
augmente, l’option call prend de la valeur et compense les pertes de votre position courte. À
l'inverse, si le cours du soja chute, vous réaliseriez un profit avec la position courte mais
uniquement au prix d’exercice de l’option put.
- Les contrats futurs
Les futures représentent un accord pour investir sur un actif à un prix défini et à une
date future précise. Avec les contrats futurs, vous pouvez compenser vos positions sur
matières premières, actions, obligations et bien plus. Les contrats futurs éliminent
l’incertitude liée au futur prix d’un actif car ils vous permettent de fixer le prix auquel vous
souhaitez vendre ou acheter à la date d’échéance. De cette manière, vous pouvez compenser
le risque de variation de cours.
Enfin, pour se prémunir du risque de change, l’on peut utiliser la clause d’indexation,
la clause de risques partagés. Quant au risque matières premières afin de se couvrir contre ce
risque, les entreprises peuvent souscrire à des contrats sécurisant le prix des matières
premières.
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- Lutte globale
La lutte contre la corruption et les fraudes doit être globale. Elle passe bien entendu
par les mesures évoquées précédemment pour améliorer les compétences des enquêteurs. Elle
passe aussi par la prévention des risques. Si l’on ne cherche pas à réduire les risques, la lutte
sera vaine. La prévention doit donc être menée simultanément à la lutte. Et la prévention est
généralement peu onéreuse et souvent facile à mettre en œuvre puisqu’il s’agit tout
simplement de faire fonctionner des dispositifs qui existent déjà et que l’on n’applique plus
parce qu’ils paraissent « démodés ».
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CONCLUSION
La gestion des risques est un terme qui se représente aussi bien dans les entreprises
publiques que dans les entreprises privées. Les entreprises publiques ont ceci de spécifique
qu’elles ont un intérêt général et domine par la même occasion sur le profit. Autrement dit,
elles sont au service du peuple. Les finances publiques sont gérées par l’Etat. Une bonne
gestion des risques s’accompagne systématiquement de l’élaboration d’une cartographie des
risques qui permettra non seulement d’identifier les risques mais aussi de les évaluer et de les
hiérarchiser. Cette étape est déterminante dans le processus d’élaboration du manuel de
procédures qui est un outil indispensable pour l’entreprise car il forme, sécurise et protège
l’employé.
Par ailleurs, dans ce chapitre nous avons recensé le panorama des risques auxquels
s’exposent les établissements publics (risque de surendettement, risque de marché, risque de
liquidité, risque de crédit, de risque de refinancement, risque de mauvaise administration,
risque opérationnel etc.) qui certes n’ont pas été abordé de façon exhaustive. Toutefois, ces
risques varient en fonction du domaine de définition propre aux institutions publiques.
Cependant, quels sont les risques qui pourraient éventuellement surgir lors du
remboursement de la dette du Cameroun ? Quels pourront être les moyens de contrôle de
risques pour limiter au maximum les dégâts éventuels occasionnés ?
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L’entreprise dans le souci de mener à bien ses activités se doit de mettre sur pied une
direction de contrôle interne qui se chargera d’identifier, analyser, évaluer et hiérarchiser les
risques ; ceci dans le but de pouvoir les maitriser afin d’atteindre ses objectifs. Tout au long
du premier chapitre, nous avons passé en revue les notions et concepts clés liés au risque,
élément de base et de l’élaboration de la cartographie, élément indispensable dans
l’élaboration du manuel de procédures qui contribue efficacement dans la gestion du risque.
L’identification des risques propres aux établissements publics nous a conduits dans le
chapitre deux où nous avons identifié les risques propres à la Caisse Autonome
d’Amortissement. La présentation du champ d’investigation et du cadre méthodologique ainsi
que l’évocation des incidences des procédures de gestion des risques sur le remboursement de
la dette constitueront l’ossature de cette seconde partie.
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Dans cette section, nous allons commencer par faire une présentation de la Caisse
Autonome d’Amortissement (CAA) et ses principales missions avant de présenter par la suite
les différents risques liés au remboursement de la dette.
I.1.1-Historique
La CAA est créée suivant le décret no 85/1176 du 28 aout 1985, portant création et
organisation de la caisse autonome d’amortissement. Quelques années plus tard, notamment le
24 janvier 2019, le décret no 2019/033 sera adopté et va porter sur la réorganisation de la
caisse autonome d’amortissement. La CAA est un établissement public administratif à
caractère spécial, dotée d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière. Son siège
est à Yaoundé plus précisément au boulevard du 20 mai.
Une entité capable de gérer la caisse de l’Etat, la dette publique de l’Etat ainsi que le
marché monétaire et financier du Cameroun s’avérait importante au vu des différentes lois et
règlements adoptés par le président de la république durant les dernières décennies à savoir
entre autres:
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Par ailleurs, la Caisse exécute toute autre mission confiée par le gouvernement en
rapport avec son objet social. Elle est placée sous la tutelle technique et financière du
Ministère en charge des Finances.
Effectifs et domaines d’activités
Le personnel de la Caisse est constitué d’hommes et femmes regroupés comme suit :
Le personnel recruté par la caisse ; les fonctionnaires en détachement ; les agents de l’Etat
relevant du Code du Travail mis à la disposition de la Caisse et les stagiaires.
Les domaines d’activités de la Caisse Autonome d’Amortissement sont
essentiellement de trois ordres :
- Gestion de la dette publique interne et externe de l’Etat ;
Dette extérieur
En ce qui concerne la dette extérieure, c’est un ensemble constitué de la dette
multilatérale, bilatérale et commerciale. Elle représente les créances de l’Etat vis à vis des
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bailleurs de fonds internationaux. Elle s’élève à hauteur de 6736 milliards de FCFA pour
l’exercice 2020 soit 30,6% du PIB.
La dette multilatérale qui est l’une de ses constituantes est la dette contractée auprès
des institutions multilatérales comme le FMI et la Banque mondiale. Il convient de noter
qu’elle s’élève à 2754 milliards de FCFA.
La dette bilatérale est constituée des emprunts contractés par un Etat auprès d’un autre.
Le rééchelonnement et l’annulation de la dette bilatérale sont négociés au club de paris. Cette
dette est de 1103 Milliards de FCFA pour l’exercice 2020.
La dette commerciale relève des emprunts contractés auprès des banques
commerciales privées. Le rééchelonnement est négocié au sein du Club de Paris. Elle s’élève
à 913 Milliards de FCFA pour l’exercice 2020.
Dette intérieure
Elle est constituée d’emprunts contractés par l’Etat auprès des banques commerciales,
des entreprises publiques ; les impayés des employés de l’administration et des fournisseurs
locaux. Elle s’élève à hauteur de 2647 Milliards de FCFA pour l’exercice 2020 soit 12,0% du
PIB. Elle comprend la dette intérieure (hors restes à payer) et les restes à payer de plus de
trois mois.
La dette intérieure (hors restes à payer) est de 2641 Milliards de FCFA tandis que celle
du reste à payer de plus de trois mois s’élève à 186 Milliards de FCFA.
Le tableau ci-dessous représente la situation des encours de la dette publique et à
garantie publique de 2015 à 2020.
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Le parlement
Le conseil constitutionnel
La cour suprême
Cette institution constitue l’organe de contrôle juridictionnel et de certification des
résultats de la stratégie d’endettement. Elle s’appuie sur deux organes pour déployer ses
actions : la Chambre Administrative et la Chambre des Comptes.
- La Chambre Administrative : elle est compétente pour connaitre l’ensemble du
contentieux administratif de l’Etat et des autres collectivités publiques. Elle statue
souverainement sur les décisions rendues en dernier ressort par les juridictions
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- La Chambre des Comptes est compétente pour : contrôler et statuer sur les
comptes publics et ceux des entreprises publiques et parapubliques, contrôler et
juger les comptes de l'Etat et des entreprises publiques et parapubliques en matière
d’opération d’endettement public, statuer souverainement sur les décisions
rendues en dernier ressort par les juridictions inférieures des Comptes pour donner
son avis sur les projets de loi de règlement présentés au parlement, élaborer et
publier le rapport annuel des comptes de l’Etat adressé au Président de la
République.
Le gouvernement
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- De proposer des plafonds d’endettement annuel de l’Etat sur la base des analyses
de la soutenabilité des finances publiques ;
- D’émettre un avis motivé sur les requêtes et les offres de financement intéressant
l’Etat ou ses démembrements, ainsi que sur les emprunts publics extérieurs et
intérieurs ou les emprunts privés garantis par l’Etat ;
- De se prononcer sur toutes les opérations de renégociation, de restructuration ou
de rétrocession de la dette publique ;
- De veiller au respect des compétences des administrations ou organismes
intervenant dans le processus d’endettement et de gestion de la dette publique, et
d’assurer la coordination de leurs actions ;
- D’assurer l’information du public sur la politique et la stratégie nationale
d’endettement, l’encours et la composition de la dette publique, et les résultats de
la politique d’endettement ;
- D’effectuer toutes autres missions à lui confiées par le Gouvernement. Pour
l’exécution de ses missions, le Comité est constitué de membres provenant de
divers administrations et organismes de l’Etat.
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émis par un gouvernement. Généralement, c’est à cause du degré de risque élevé que ces
actifs ne sont point acceptés sur les marchés internationaux ou encore du fait que les taux
offerts ne sont pas suffisamment attrayants pour inciter les investisseurs à prendre ce risque.
L’Etat du Cameroun contracte une dette à hauteur de X FCFA. Chaque année, il est
inclus dans le budget avec des mécanismes permettant de procéder au remboursement. Pour
une raison ne dépendant pas d’elle, elle se retrouve à ne pas pouvoir s’acquitter à cause des
titres placés sur le marché. L’Etat est donc incapable de faire face à ses engagements ce qui
traduit le risque de crédit.
La CAA a l’exclusivité en matière de gestion de la dette publique, du financement des
projets et programmes et la gestion des marchés des capitaux. De ce fait, elle s’assure de par
les mécanismes mis en place que les processus sont bien respectés afin de concourir à
l’atteinte des objectifs. Nous verrons dans la suite, la méthodologie à adopter pour investiguer
et détecter les failles susceptibles d’entacher la bonne gestion de la dette publique.
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susceptible d'un test empirique, si elle ne possède pas ces deux caractéristiques, ce n'est
qu'une idée, pas une hypothèse).
De nombreux auteurs (le plus célèbre étant Popper) pensent qu'il n'existe pas de
logique de la découverte. La découverte d'une nouvelle idée ne peut s'expliquer au mieux que
par la psychologie ou l'histoire, qui laissent toutes deux une grande place au hasard et à
l'impondérable. Peirce, repris dans les années 50 et 60 par Hanson notamment, défend l'idée
que la psychologie et l'histoire ne suffisent pas à expliquer les découvertes, qu'il y a un
processus derrière elles. Et l'abduction tente d'y répondre. Mais pour Peirce, l'abduction n'a en
soi aucun critère de validité, puisqu'elle ne traite que du possible. L'abduction n'a de sens qu'à
partir du processus inductif qui la suit, après que la déduction ait permis de spécifier les effets
attendus sur lesquels fonctionne l'induction Peirce n'a donc jamais donné de solution à la
question de la validité ou de la justification de l'abduction.
II.1.3.1- Constructivisme
Dans ce modèle, la construction des connaissances ne fait pas appel à une norme de
vérité (par déduction) mais à une norme de faisabilité (par intuition reprogrammable). Dans
cette perspective, un objet existe si l'on est capable de le construire, d'en exhiber une copie ou
de le calculer explicitement.
Le paradigme constructiviste radical repose sur trois hypothèses fondamentales à savoir :
Première hypothèse : Elle porte sur le statut de la connaissance et postule sur ce qui est
connaissable par les êtres humains. Selon cette hypothèse, les connaissances qu'un individu
peut connaître parfaitement sont celles qui proviennent de son expérience.
La réalité connaissable est perçue ou définie par l'expérience que chaque sujet conscient ou
connaissant construit pour lui-même. Il n'y a donc pas de connaissance de la réalité ou de
l'objet sans qu'un sujet ne la décrive et ne l'expérimente.
A partir de là, nous pouvons comprendre que le constructivisme radical postule l'existence
d'un réel sans confirmer ou nier l'existence d'un réel en soi, il soutient surtout l'idée qu'un
individu ne peut connaître parfaitement un monde réel au-delà de l'expérience qu'il en a.
L'hypothèse phénoménologique : Le sujet connaissant a le rôle décisif dans la construction
de la connaissance. Nous ne connaissons que les représentations à travers lesquelles un
phénomène est perçu. Dans cette perspective, le monde est considéré comme construit, et
nous ne pouvons que représenter ou construire la réalité.
Le monde est donc fait d'interprétation et par conséquent, les connaissances produites sont
subjectifs et contextuelles.
L'hypothèse téléologique : Dans la littérature la production de connaissances scientifiques
suit un processus avant de se produire comme un résultat. Et dans ce processus, l'esprit
humain ne sépare pas facilement le connu du connaissant. La connaissance dans
l'épistémologie constructiviste est caractérisée par l'hypothèse de la faisabilité cognitive
(raisonnabilité). Cette hypothèse postule donc une interaction entre le sujet connaissant et
l'objet étudié.
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II.1.3.2- Positivisme
Le positivisme trouve ses fondements dans les sciences exactes. Bien que bon nombre
de chercheurs en sciences de gestion aient contribué à son développement. Pour les
positivistes, la réalité existe en soi, extérieure et indépendante du chercheur qui de plus, ne
cherche qu'à l'appréhender.
Ainsi, les phénomènes observés répondent à des lois universelles et immuables que le
chercheur tente de découvrir ou d'approcher. Les connaissances produites sont donc
objectives et acontextuelles, répondant à une vision déterministe du monde.
En effet, il n'existe qu'une seule réalité concrète, indépendante de toute opinion, qui
attend d'être découverte et explorée.
Le positivisme repose sur trois hypothèses centrales à savoir ; l'ontologie réaliste
considérant qu'il existe une réalité objective, unique et connaissable. A partir de là, le
chercheur est en mesure de l'étudier, de l'identifier et de la comprendre en toute neutralité par
l'observation. Vient ensuite la détermination naturelle, qui stipule que, dans une approche
positiviste, nous pouvons découvrir, identifier et comprendre les différentes formes de
détermination relatives au phénomène étudié. Cela se fait par l'observation empirique des
faits, l'explication des liens de causalité existants et la construction de règles à portée
universelle. Et enfin le troisième objectif : l'épistémologie dualiste. Le chercheur est
indépendant de son objet de recherche, qu'il appréhende de manière totalement neutre et
objective, puisqu'il travaille dans des conditions contrôlées.
Ainsi, les trois grands paradigmes épistémologiques répondent de manière distincte à
la question de la scientificité des connaissances produites par un projet de recherche.
Il est à noter que cette distinction science/non-science n'existe que dans le positivisme,
pour lequel toute connaissance produite doit répondre à une loi universelle dont la validité est
précise. Ceci est vrai quel que soit le domaine d'application (sciences naturelles, sciences
humaines et sociales, sciences de l'organisation, etc.)
En ce sens, les critères de validité scientifique retenus par le positivisme sont précis et
permettent de délimiter les connaissances scientifiques de celles qualifiées de non-
scientifiques. Ces critères sont au nombre de trois, à savoir la vérifiabilité, qui stipule qu'une
proposition synthétique n'a de sens que si et seulement si elle peut être vérifiée
empiriquement. Puis la confirmabilité, qui fait référence au degré de probabilité avec lequel
les énoncés sont confirmés (généralisation). Enfin la réfutabilité, qui stipule qu'une théorie est
réfutable lorsque certains résultats peuvent l'invalider.
II.1.3.3- Interprétativisme
Les hypothèses fondatrices de l'interprétativisme sont pratiquement identiques à celles
du paradigme constructiviste radical. L'interprétativisme, comme le constructivisme radical,
affirme que ce qui est connaissable relève de l'expérience et de la vie de l'individu. Il postule
que les connaissances produites sont indissociables du sujet connaissant par rapport aux
phénomènes dans la mesure où nous ne pouvons qu'en faire des représentations. De même, la
troisième hypothèse de nature téléologique stipule que la production dépend de
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l'environnement, des pensées et des actions des individus guidés par les intentions et les buts
de ces derniers.
La distinction fondamentale entre le constructivisme radical et l'interprétativisme est
une différence de nuance au niveau de l'hypothèse ontologique. Dans la littérature les
interprétativistes s'accordent à la fois pour rejeter l'hypothèse de l'existence d'un réel objectif
indépendant de l'observateur et pour poser des hypothèses fondatrices d'ordre ontologique de
nature ontologique, alors que le constructivisme radical ne nie pas l'existence possible d'un
réel extérieur au chercheur, indépendant de lui et de l'attention qui lui est portée. Il ne conteste
que la possibilité de connaître ce réel indépendamment des perceptions qu'il induit.
Ces propos expliquent que le constructivisme radical ne fait que nier que nous ne
pouvons pas connaître rationnellement un réel au-delà de notre expérience. L'absence
d'hypothèse ontologique (ni rejet ni affirmation) dans le paradigme constructiviste laisse une
marge de manœuvre aux chercheurs qui optent pour un tel paradigme pour formuler des
hypothèses de travail ontologiques.
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interaction globale entre l'enquêteur et le répondant qui permet d'obtenir des informations
riches dont pourra en bénéficier le chercheur dans la suite de son devoir. Enfin, le chercheur
lui-même est évidemment subjectif dans l'interprétation des données recueillies au moment de
l'analyse vu que lui-même doit tirer ou alors prendre une décision au vu de tous ces éléments,
et ceci malgré les précautions qu'il peut ou veut prendre.
La recherche documentaire a montré que les recherches sur le lien entre la gestion des
risques et le remboursement de la dette restent confuses. Nous avons jugé bon de nous
appuyer sur les différents entretiens et observations que nous avons menés afin de mieux
comprendre ce phénomène. L’identification des variables non identifiées, l’émergence des
facteurs inattendus semble faire de l’approche mixte un préalable indispensable à l’étude.
Lors de la recherche, le chercheur doit prendre en compte certains niveaux essentiels dans la
recherche tels que la description, la hiérarchisation, la compréhension ou encore l’explication
afin de porter une meilleure appréciation sur son environnement et les faits de l’étude d’autant
plus que c’est autour de celle-ci qu’est connu le nœud du problème.
Justification du type de raisonnement abductif retenu
Ici, il est important de signifier tout abord que nous avons choisi ce type de
raisonnement car nous allons d’un fait singulier et spécial pour un fait général. Ceci part du
fait que durant notre séjour à la CAA, c’est très régulièrement que nous étions en contact avec
des risk managers, des chargés de gestion de la dette, des chargés de procédures et des
contrôleurs et auditeurs internes. Cela nous a alors permis de nous positionner quant au choix
dudit raisonnement. Rappelons que le raisonnement en question ici a pour rôle de faire
remonter des faits réels et observables à la loi.
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À cet effet, les unités ci-dessus énoncées correspondent au projet de notre étude
empirique qui aide à mieux comprendre le choix ou l’adoption de notre thème.
Dans une certaine mesure, le terme gestion peut se substituer par prévision car on ne
saurait gérer sans prévoir. Pour pouvoir mieux gérer, faudrait tout d’abord savoir où est-ce
que réellement on se situe, où voulons nous aller afin d’évaluer et de mesurer notre
progression pour rectifier le tir au cas éventuel. Gérer, c’est être à même d’établir
l’adéquation entre les recettes et les dépenses de l’entreprise afin de répondre aux objectifs
qu’elle s’est fixée ; parce qu’une entreprise ne saurait réaliser des recettes à hauteur d’un
milliard et faire des dépenses à hauteur de ce même milliard.
Le mot gestion implique la mise en œuvre des ressources de l’entreprise dans l’optique
de faire des objectifs prédéfinis de l’entreprise une réalisation concrète, ceci dans une parfaite
adéquation avec la politique déterminée. Il est important de souligner que pour effectuer une
meilleure gestion de l’entreprise, il importe de mettre en place des stratégies prédéfinies sur la
base de l’utilisation des ressources de ladite entreprise. Généralement, la gestion prend tout
son pesant dans le fait que celle-ci constitue un outil important de la prise de décision tout en
assurant sa pérennité et en maintenant son fonctionnement à un niveau optimal.
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Dans certains contextes, l’on assimile les termes gestion et management pour signifier
l’ensemble des procédés dont l’idée est d’organiser les ressources avec pour finalité
d’apporter un sentiment d’assurance et d’efficacité à l’organisation.
La dette publique ou encore dette brute du secteur public comprend tous les passifs du
secteur public à savoir l’administration centrale, Collectivités territoriales décentralisées,
administration de sécurité sociale et sociétés publiques sous forme de dette, obligeant le
secteur public à effectuer en faveur du créancier un paiement ou des paiements d’intérêts ou
de principal, à une date ou à des dates futures. Parmi ces passifs, pourraient figurer non
seulement ceux initialement contractés sous forme de dette, mais aussi le stock des impayés
accumulés par le secteur public.
CONCLUSION
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milliards de FCFA en fin 2015, soit 30% du PIB. Cette évolution observée sur les cinq
dernières années s’expliquait principalement par les tirages effectués sur les avances
statutaires accordées par les partenaires au développement (FMI, Banque Mondiale, BAD et
France) dans le cadre du Programme Economique et Financier (PEF) et de l’accélération des
travaux des grands projets d’infrastructures.
En pourcentage du PIB
Dette extérieure 21,8% 20,6% 22,9% 26,3% 28,6%
Dette intérieure 7,6% 6,8% 7,8% 7,9% 8,6%
Dette publique directe 29,4% 27,5% 30,6% 34,2% 37,2%
Dette avalisée 0,5% 0,3% 0,3% 0,2% 0,2%
Dette publique et à garantie
publique 30,0% 27,8% 30,9% 34,4% 37,3%
dont et appuis budgétaires 0,0% 0,0% 1,7% 3,3% 4,2%
*données définitives ** données semi-définitives ***données provisoires
Source : Auteurs à partir des documents du MINFI/CAA
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Le tableau ci-dessus nous présente l’évolution de l’encours de la dette publique sur les
dernières années. En termes de composition, la dette publique et à garantie publique au 31
décembre 2019 était composée de 76,5% de dette extérieure évaluée à 6 445 milliards de
FCFA, 23,1% de dette intérieure évaluée à 1 942 milliards de FCFA et 0,4% de dette avalisée,
soit 37 milliards de FCFA.
L’exploitation de notre tableau ci-dessus présenté nous révèle que : la dette extérieure
était respectivement constituée au 31 décembre 2019 de 41% de la dette due aux partenaires
bilatéraux (3 016 milliards de FCFA), 32% de dette vis-à-vis des bailleurs de fonds
multilatéraux (2 345 milliards de FCFA), et 14% de la dette commerciale (1 084 milliards de
FCFA) et des appuis budgétaires (945 milliards de FCFA).
Quant à la dette intérieure, elle était composée de 36% des titres publics (706 milliards
de FCFA), respectivement de 30% de l’emprunt consolidé BEAC (579 milliards de FCFA) et
de la dette structurée (577 milliards de FCFA) ainsi que 4% de la dette non structurée (80
milliards de FCFA).
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30 31 31 30 31 31 30
31 Jan 28 Fev 31 Mai 30 Juin 31 Août 30 Sept
Rubriques Novembre Décembre Mars Avril Juillet octobre Novembre
2020** 2020** 2020** 2020*** 2020*** 2020***
2019* 2019* 2020** 2020** 2020*** 2020*** 2020***
Montant en Milliards de FCFA
1. Dette
6298 6398 6482 6520 6561 6645 6723 6733 6591 6546 6644 6781 6784
extérieure
Multilatérale 2348 2349 2424 2483 2492 2523 2643 2634 2605 2603 2688 2802 2803
dont appuis
582 749 797 849 849 852 980 977 966 964 1026 1114 1112
budgétaires
Bilatérale 2907 3017 3025 3024 3053 3102 3052 3050 2952 2940 2977 3018 3030
dont appuis
131 197 197 197 197 197 197 197 197 197 197 197 197
budgétaires
Commerciale 1044 1032 1033 1013 1016 1021 1028 1048 1034 1003 979 961 951
2. Dette
2293 2264 2296 2267 2345 2430 2548 2617 2624 2643 2679 2657 2581
intérieure
2.1. Dette
intérieure (hors 2013 2000 2032 2003 2009 2134 2267 2333 2383 2425 2471 2457 2415
reste à payer)
Titres publics 717 706 743 729 730 817 910 949 942 982 1032 1022 986
Emprunt
577 577 577 577 577 577 577 577 577 577 577 577 577
consolidé BEAC
Dette structurée 639 638 633 621 629 667 709 738 795 798 793 789 785
Dette non
80 80 80 77 73 73 72 69 69 69 69 68 68
structurée
2.2. Restes à
payer de plus de 280 264 264 264 337 296 281 285 241 218 208 200 165
3 mois
3. Dette Directe
de 8591 8662 8778 8787 8906 9075 9271 9350 9215 9190 9323 9439 9365
l'administration
71
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centrale
4. Dette avalisée 38 37 36 36 36 36 34 34 34 34 34 34 34
5. Dette Directe
et Garantie par
8629 8699 8814 8823 8942 9111 9305 9384 9249 9224 9357 9473 9399
l'Administration
Centrale
dont appuis
714 945 994 1046 1046 1049 1177 1174 1163 1161 1223 1311 1309
budgétaires total
6. Dette des
Entreprises 1041 894 894 893 895 893 852 851 848 852 853 881
publiques
Dette extérieure
directe non 516 450 450 449 451 449 448 446 443 448 448 445
avalisée par l'Etat
Dette intérieure
auprès du système 526 444 444 444 444 444 405 405 405 404 404 435
bancaire
7. Total Dette
Publique 9741 9708 9717 9834 10006 10198 10237 10100 10072 10209 10325 10280
(Secteur Public)
* données définitives ** données semi-définitives *** données provisoires 24/12/2020
Source : Auteurs à partir des documents de la CAA
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PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
Source : CNDP
Au regard de ce graphe, nous constatons une évolution exponentielle de la dette
publique au fil des années due à plusieurs facteurs sont à l’origine notamment des crises
socio-politiques (dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest) et la lutte contre la secte islamique boko
haram etc. Dans le souci de garantir l’intérêt général, l’Etat se voit dans le besoin de
contracter des emprunts auprès de divers bailleurs de fonds ; car ne possédant pas assez de
ressources pour y faire face. Ces bailleurs de fonds mettent à la disposition de l’Etat l’emprunt
sollicité sous forme de décaissements périodiques.
Par ailleurs, les décaissements effectués au cours de la période (2017-2019)
s’estimaient à 4 465 milliards de FCFA. Ces fonds ont été tirés auprès des bailleurs de fonds
extérieurs et auprès des créanciers résidents. Pour l’année 2020, selon les prévisions le
montant des décaissements est évalué à 1 824 milliards de FCFA, les décaissements extérieurs
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PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
de 2020 s’élèvent à 1 121 milliards de FCFA, et les emprunts intérieurs à 703 milliards de
FCFA.
Janv. Jan-
Type de créancier 2017 2018 2019 Sept Déc.
2020** 2020***
Décaissement de la dette extérieure
Multilatéraux 718 544 369 484 780
dont appui budgétaire PEF 275 304 163 98 98
dont appui budgétaire COVID-19 194 284
Bilatéraux 345 341 514 122 283
dont appui budgétaire France 66 66 66
Commerciaux 49 253 222 29 58
Total Dette Extérieure 1 112 1 138 1 105 635 1 121
Dont appuis budgétaires 340 369 228 292 382
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Le service de la dette est projeté à cette même période à près de 888 milliards de
FCFA en 2020. L’évolution du service de la dette publique est présentée dans le tableau ci-
après :
Source : CAA
Ce Tableau illustre la capacité de l’Etat à faire face à ses engagements financiers
intérieurs et extérieurs sur la période allant de 2017 à 2020.
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- Les options comme moyen de couverture : 50% des répondants admettent que ce type
de produit dérivé peut être considéré comme facteur clé dans le cadre de la couverture
contre le risque de taux de change et d’intérêts alors que 40% sont sceptiques sur la
question et les 10% restants pensent qu’il serait mieux de contracter des prêts à taux fixe
et libellés en euro ;
- Outil de gestion des risques : 70% des personnes interrogées sont d’accord que la
cartographie des risques constitue l’outil principal dans la gestion des risques, 20% ne le
sont pas et 10% sont neutre et dans un autre cas 80% considère le manuel de procédures
comme étant l’outil principal de la gestion des risques mais cette idée est réfutée à 20%.
- 60% de notre échantillon pensent que la CAA ne se retrouve pas qu’au bas niveau de
l’échelle en ce qui concerne le remboursement de la dette mais plutôt à tous les niveaux
de la chaine (20%) et le reste dans la neutralité. La CAA a l’exclusivité et est le seul
établissement public à caractère spécial chargé de la gestion de la dette publique.
- En moyenne 80% des personnes soutiennent qu’il existe des mécanismes mis en place
pour gérer les risques qui émanent du remboursement de la dette, 10% pensent le
contraire et 10% sont neutres ;
- L’enquête de vérification effectuée sur le terrain révèle que plus de la moitié des
personnes interrogées dont 70% est convaincu de l’existence du manuel de procédures
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PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
Les tableaux ci-dessus présentent la synthèse des questions posées lors de l’entretien. De
l’analyse de ces tableaux, découle la construction des graphiques ci-dessous :
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50%
40%
30%
20%
10%
0%
Risque de Risque de Risque de Risque de Risque de
marché liquidité refinancement contrepartie surendettement
60%
30%
0 0 10% 0
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Graphique 7 : Répartition des outils de gestion des risques selon leur importance
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Manuel de Cartographie des Matrices des risques Plans d’actions
procédures risques
Le but de cette expérience était d'évaluer la gestion des risques relatifs à la dette,
autrement dit comment gérer les risques liés au remboursement de la dette en ayant un avis
clair et précis sur la perception des acteurs en charge du remboursement de la dette publique
de l’Etat ? La mise en place d’un dispositif de maîtrise des risques permet une amélioration du
processus de remboursement de la dette publique de l’Etat. Pour valider cette hypothèse nous
avons procédé à travers un entretien à une évaluation suivant quelques critères qui sont : la
compétence des gestionnaires de la dette en matière de maitrise de leurs activités, ainsi que le
respect des procédures mises en place.
Après avoir présenté les résultats de nos recherches il convient tout naturellement dans
cette partie de les interpréter en vue de proposer des pistes d’amélioration.
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PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
Les résultats de l’analyse documentaire nous permettent de constater sur la base des
données chiffrées que des incidences peuvent régulièrement se présenter lors du
remboursement de l’emprunt ; ceux-ci dues à des éléments intrinsèques ne favorisant pas son
remboursement.
Cependant, nous avons fait le constat d’un niveau d’endettement qui ne cessait de
croitre au fil des années passant de 5039 Milliards de FCFA en 2015 à 10 280 milliards de
FCFA en 2020. Engendrant ainsi plusieurs risques, notamment le risque de refinancement
selon lequel, pour faire face à ses engagements financiers, l’Etat contracte de nouveau la dette
augmentant ainsi ses engagements vis-à-vis de ses créanciers tant externes que résidents.
10280
9741
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718,3
601,5
457 499,9 520,2
423 389 381,5
289 298 269,6 294,8
134 159
0 0 0 0 Service de la dette intérieure
2015 2016 2017 2018 2019 2020 Service de la dette extérieure
Service de la dette publique
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Source : CNDP
A travers ce graphe, nous percevons que l’Etat du Cameroun soldera sa dette
domestique autour des années 2031 si et seulement si celui-ci ne s’endette plus. Concernant
la dette extérieure, elle sera soldée au bout de 2040. Cela reste très problématique lorsqu’on
sait que l’Etat camerounais n’a pas une production à même de répondre à l’économie
nationale et donc est incapable de ne pas s’endetter et se retrouvera dans une posture ou elle
sera obligée de s’endetter pour régler ses engagements.
Une analyse efficace des risques s’imposera afin de prendre les décisions appropriées
et ainsi améliorer la performance de l’entreprise, et aussi compter sur une bonne maîtrise des
risques comme outil dans l’amélioration du processus de remboursement de la dette publique
de l’Etat.
En outre, n’ayant pas accès à la totalité de ses décaissements pour la réalisation de ses
projets d’envergures, ce qui indiquerait l'accélération du rythme d'endettement de la dette qui
doit être maîtrisée, par la qualité de la dette d'une part, et la soutenabilité de la dette publique
d’autre part et donc les risques de surendettement seront à redouter pour combler son besoin
d’endettement, y compris les appuis budgétaires, l’Etat aura tendance à recourir à la
mobilisation effective de la dette extérieure et intérieure.
Ainsi donc, si des mesures de restrictions ne sont pas très vite prises en compte les
établissements publics risqueront d’être des éternels endettés et ne pourront à cet effet remplir
leur devoir de garant de l’intérêt général.
Afin de maîtriser les risques liés au remboursement de la dette dans les établissements
publics, les risques relatifs à la structure de la dette publique doivent être soigneusement
suivis et évalués. Ces risques doivent être atténués en modulant la structure de la dette.
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PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
Tous les rapports du FMI ces trois dernières années sur l’Etat du Cameroun ou les
articles sur la dette du Cameroun, reviennent sur la situation préoccupante de la dette des
entreprises publiques. L’on peut aussi évoqué le cas de la Camair-Co qui, se trouvent
aujourd’hui avec une dette colossale ne pouvant pas la solder, c’est l’Etat du Cameroun qui va
se charger de le faire bien que n’ayant pas prévu ce paiement. Des lors, que vous faites un
déficit, le remboursement de toute nouvelle dette se fait à travers la signature d’un nouvel
emprunt : le risque de refinancement.
Le risque de refinancement est un risque qui provient du risque de défaut, par exemple
si l’Etat doit 10 Milliards de Fcfa à un créancier et que ses dépenses sont supérieures à ses
recettes, pour rembourser les 10 Milliards de FCFA en question il devra emprunter donc, ce
risque de défaut se transforme en risque de refinancement parce que l’Etat n’ayant pas assez
de ressources pour rembourser une dette et doit trouver de l’argent pour le faire, c’est-à-dire
qu’il s’endette pour rembourser la dette.
Dès lors que vous voyez que l’Etat a fait un déficit primaire cela veut dire que les
recettes internes sont inférieures aux dépenses alors l’Etat doit s’endetter. Au Cameroun
depuis les années 2009-2010, on s’endette pour rembourser la dette. C’est une pratique
financière. Il y’a pas de soucis si le risque de refinancement est maitrisé.
L’Etat n’a pas de soucis à prendre une dette à 1% pour rembourser celle de 10%. Bien
au contraire, C’est elle qui gagne. C’est la finance. Le problème avec tous ces mécanismes
financiers ce n’est pas dans les flux mais plutôt ce qu’on en fait. Toutes les grandes
entreprises au monde sont endettées de même que la plupart des grands pays. La France par
exemple a un taux d’endettement de 100%, le japon 200%, les USA plus de 100%. Il faut
s’endetter pour développer le pays. Maintenant ce qui compte c’est la situation de l’économie.
Si on s’endette pour faire des investissements qui ne sont pas productifs, la croissance ne va
pas suivre et si elle ne suit pas, la capacité de génération de ressources ne va pas suivre ce qui
implique qu’on fera des déficits parce qu’on investit pour ne plus en faire. On le fait parce
qu’on se dit c’est pour créer de la richesse qui va réduire notre déficit à moyen et à court
terme donc tout dépend de ce qu’on en fait.
Le problème de liquidité est le plus probable. Après l’envoi de la facture d’une
échéance par le bailleur ou après alerte par la base de données de la date d’une échéance, le
directeur contacte le trésor pour qu’on mette à sa disposition les moyens pour s’acquitter de la
dette. Le montant étant mis à sa disposition, il va contacter la BEAC où réside le compte puis
il va ordonner le paiement et la transaction sera faite. Dans un autre cas de figure, après avoir
contacté le trésor, on va se rendre compte qu’il connait une tension de trésorerie ce qui aura
pour conséquence le retard ou l’incapacité de paiement qui n’est rien d’autre que le problème
de liquidité.
En ce qui concerne le risque de change et de taux d’intérêt, 50% votent pour le oui
comme quoi le risque de marché serait le risque majeur et 40% sont d’avis défavorable sur la
question et 10% des personnes sont sans avis. Faut comprendre tout d’abord que le risque de
change est un risque qui se produit lorsque le montant du service de la dette est supérieur aux
prévisions faites à cause d’une dépréciation de FCFA. Par exemple, si vous contractez une
dette auprès des USA, et l’échéance c’est 1000 dollars, les USA attendent 1000 dollars que le
change soit à 500 ou à 800 FCFA ils attendent 1000 dollars. Or, imaginer que dans la loi de
finances vous aviez prévu le change du dollar à raison de 500 Ffca l’unité et que quelques
jours avant échéance le dollar monte à 800 FCF, la différence de 300 représente le risque de
change. Il est question de mobiliser plus de ressources pour rembourser cet emprunt.
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PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
construction d’un joyau architectural dans une zone rurale et qui va nécessiter un financement
par emprunt. Le projet en lui-même est bon mais la première question est de se demander si
c’est le cas pour cette zone ? Est-ce qu’elle profitera aux populations ? Comment est-ce qu’on
va indemniser les populations affectées ? Si cette phase n’est pas respectée on pourra réussir à
réaliser le projet mais on sera confronté au problème de sa rentabilité socioéconomique. On
aura construit pour des personnes qui vivent modestement se nourrissent à peine et pour
d’autre n’ayant aucune connaissance du modernisme. Le constat est simple on sera dans
l’incapacité de faire face aux échéances de la dette contractée.
On peut apprécier sous un autre angle. Prenons cet exemple, le chef d’Etat lors de la
campagne présidentielle promet la construction d’une route à cinq voies à hauteur de 10
milliards aux populations de Maroua. Après son investiture le projet est envoyé à la CAA
pour avis. Les études montrent qu’il est rentable mais plutôt si on le réalise dans la ville aux
sept collines. La CAA fait des propositions qu’ils envoient au ministre. Lui à son tour après
arbitrage envoie au président de la république. Bien que n’étant pas rentable, le chef de l’Etat
décide à l’aide de son pouvoir décisionnel la construction de la route au détriment des
propositions de la CAA. Le projet n’est pas rentable certes mais il aura satisfait ses
compatriotes et le remboursement de la dette contractée sera difficile et exposer le pays à un
risque de refinancement.
A partir de ce qui précède, nous remarquons que le risque de défaut est le risque le
plus élevé d’après les résultats issus de la discussion et on peut observer une certaine
hiérarchie dans le risque. Les autres risques (de taux d’intérêt, de change, de liquidité) ne sont
que des causes du risque de défaut, tandis que le risque de surendettement est la conséquence
du risque de défaut. La présentation des propositions nous éclairera davantage sur les risques
liés au remboursement de la dette.
était absolument nécessaire si non obligatoire même de mettre en place un système de gestion
de risques afin d’assurer la performance de celle-ci, c’est pourquoi certaines sinon la totalité
des entreprises regorgent déjà d'un dispositif de gestion des risques depuis longtemps. La
disjonction du propriétaire et de la direction ainsi que la grande taille de l'entreprise ont
conduit à une attention accrue pour le dispositif de gestion des risques d’autant plus que si
l’entreprise est grande, les risques encourus le sont davantage.
L’analyse des risques apporte une réelle valeur ajoutée à l'amélioration de la
performance en termes d'efficacité, de prise de décision par la détection des lacunes, des
forces et des faiblesses des dispositifs de gestion et de maitrise des risques opérationnels(P1).
La théorie des droits de propriété : cette théorie considère que la forme de la propriété
a une influence sur l’efficacité de l’entreprise. La fonction des droits de propriété est de
fournir aux agents des incitations à créer, à conserver et à valoriser les actifs. La manière de
répartir les droits de propriété a donc un impact sur la performance de l’entreprise. Le
principe étant que, une organisation reposant sur les droits de propriété exclusive et
transférable aurait une efficacité supérieure à celle dans laquelle ces droits sont minimisés.
(P1)
Au final, cette théorie des droits de propriété ne résume que l’analyse efficace des
risques dont son dispositif de gestion est l’une des principales matrices de contrôle permettant
d’induire l’amélioration de la performance de l’entreprise.
Les entreprises sont confrontées à un large éventail de risques, c'est pourquoi l’analyse
efficace des risques doit être un élément central de la gestion stratégique de toute entreprise.
L’analyse des risques vous aide à identifier et à traiter les risques auxquels votre entreprise est
confrontée et, ce faisant, accroit la probabilité d'atteindre vos objectifs commerciaux et ainsi
l’amélioration de la performance de celle-ci. Le processus de gestion des risques améliore la
prise de décision, la planification et la priorisation, permet également une disposition plus
efficace des ressources jugées nécessaires, permet une anticipation sur ce qui pourrait mal se
passer et éviter par la suite la survenance d’un désastre. (P1)
Gérer les risques consiste à mettre sur pied des processus, des méthodes et des outils
pour faire face aux conséquences d'événements que vous avez relevés comme déterminants
d’importantes menaces pour votre entreprise. Cela peut être aussi facile que de constituer des
réserves financières pour atténuer les tensions de trésorerie s'ils se produisent ou de mettre en
place des procédures efficaces de sauvegarde et d'assistance informatique pour faire face à
une défaillance des systèmes.
Les programmes qui s’occupent du traitement des problèmes relevés lors de
l'évaluation des risques prennent couramment le nom de plans de continuité des activités. Ils
révèlent la tâche qui vous incombe si un événement particulier se produit, par exemple si un
incendie détériore vos bureaux. Il n’est guère possible d’avoir la totale maitrise de vos risques
mais les plans de continuité des activités peuvent faire en sorte que votre entreprise subisse de
moindres pertes.
L'évaluation des risques évolue au fur et à mesure que votre entreprise se développe ou
en raison des mutations internes ou externes. Alors, le processus qui a été mis en place pour
s’occuper de la gestion des risques de votre entreprise doit être revu périodiquement. Ces
examens permettront d'identifier les modifications à inscrire sur le processus et pourront
également indiquer qu'un processus n'est plus nécessaire.
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GESTION DES RISQUES DE REMBOURSEMENT DE LA DETTE PUBLIQUE DANS LES ETABLISSEMENTS
PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
Gérer les risques n'est pas un exercice ponctuel. Un suivi et un examen constants sont
essentiels au succès de votre vision de gestion des risques. Ce suivi prouve que les risques ont
été correctement identifiés et évalués et que des contrôles appropriés ont été dressés. C'est
également un moyen de tirer des enseignements de l'expérience et d'apporter des
modifications à votre approche dans votre manière de gérer les risques.
Tout ceci peut être gérer dans une politique de gestion des risques, qui définit la
manière de s’y prendre et l'appétit de votre organisation pour le risque et son approche de la
gestion des risques. La gestion des risques sera meilleure si vous attribuez de façon claire les
responsabilités à certains employés. Il est d’autant plus souhaitable que l'ensemble du conseil
d'administration s'engage dans la gestion des risques. Alors une bonne gestion des risques ne
pourra que faire de l’entreprise une entreprise performante au vu de son rendement.
La réalisation des risques peut mettre en péril toute la dette si le Cameroun arrive à un
risque de refinancement insoutenable, il rentre dans la cessation de paiements. Il faut très vite
le gérer car si on paie trop d’argent dans la dette et on ne peut plus payer les fonctionnaires
c’est une crise d’endettement raison pour laquelle il faut solutionner cela en amont c’est un
problème de bonne gestion de l’entreprise.
Si le Cameroun doit rembourser sa dette et qu’elle maitrise tous les risques qui
peuvent nuire au remboursement de cette dette cela veut dire qu’on doit se poser une question
si on ne paye pas la dette qu’est ce qui se passe ? Il y’a dégradation de la perception du
Cameroun, une augmentation de sa prime de risque, une perte de confiance vis-à-vis des
bailleurs, compromission de la capacité de l’Etat. Quels sont les risques qui pèsent sur notre
capacité de rembourser (risque de change, risque de taux d’intérêt, risque de refinancement,
risque de défaut) ? Si la Camtel doit donner de l’argent pour payer une dette et qu’elle ne le
fait pas, c’est la matérialisation du risque pour l’Etat de ne pas payer et la CAA doit gérer tous
ces risques pour qu’à terme le remboursement soit fait. Dans le cas des risques de défaut, ce
sont les études en amont. Dans le cadre du risque de refinancement, avoir des maturités très
longues. Dans le risque de taux de change, prioriser l’Euro. Dans le cas des risques de taux
d’intérêt, prioriser les taux d’intérêt fixes. C’est très important car tous ces risques peuvent
conduire au non remboursement. Donc l’entreprise doit pouvoir bien maitriser ses risques.
(P2)
La politique de management des risques en lieu et place permet à l’entreprise d’avoir
une vision plus claire de son environnement et donc de donner un suivi à ses dirigeants dans
leurs prises de décisions.
Le dispositif de gestion des risques mis en place ne permettant pas de mieux maîtriser
la totalité des risques liés au remboursement de la dette du fait de la pluralité des risques
recensés, des mesures de gestion proactive afin d’anticiper les risques doivent être mises en
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PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
place. Et donc pour mener à bien et de façon transparente ces remboursements, il sera
impératif d’élaborer une cartographie des risques qui permettra non seulement d’identifier,
évaluer et les hiérarchiser, mais aussi de déterminer la criticité qui est le produit de la gravité
et de la probabilité d’occurrence qui aboutiront à des dispositions qui permettront de maîtriser
au maximum les risques pouvant surgir afin d’éviter des évènements malheureux sur l’activité
de l’entreprise.
Les résultats de notre enquête nous ont permis de déceler certains points faibles qui
méritent d'être corrigés. Suite à cela nous faisons les recommandations suivantes :
Recommandation N°3 : Rigueur dans les états financiers des entreprises publiques
La CAA ne met pas en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour pouvoir gérer ou
alors maitriser les risques liés au remboursement de la dette publique. Pour cette raison, nous
suggérons à la CAA de faire de la prévision pour maitriser au maximum les risques. Il faut,
mieux prévoir, mieux anticiper, mieux capter les risques. En d’autres termes, il faut s’asseoir
aujourd’hui pour pouvoir dire quels seront la nature des risques de refinancement l’année
90
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PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
- Manuel de procédures
Dans les services chargés de la dette publique, la qualité de l’administration est
assurée par un manuel de procédures écrites à l’intention des unités intéressées et concernées.
Ce document énonce les pouvoirs et les obligations de chaque unité. Plus la mise à jour est
régulière, plus le manuel est performant. Le Service de vérification des comptes est
responsable de toutes les révisions apportées aux procédures écrites, qui sont ensuite
adressées au ministère des finances. La préparation et la mise à jour du manuel sont
considérées comme indispensables pour améliorer la qualité de l’administration et réduire le
risque opérationnel. Il constitue par conséquent un outil hautement prioritaire pour la gestion
de la dette.
En complément du manuel de procédures, des énoncés de fonctions sont utilisés dans
les activités quotidiennes. Ce sont là des descriptions détaillées de certaines tâches
habituelles. Elles portent par exemple sur l’ouverture de la souscription à une nouvelle
obligation du Trésor, l’adjudication de rachats, les calculs de la duration et des charges
d’intérêt maximales prévues (cost-at-risk), et la communication mensuelle d’informations à
propos de la dette de l’État, en direction du public. Le recours à des descriptions d’activités
assure l’uniformité et l’exactitude de l’administration de la dette publique.
- Recruter et conserver du personnel hautement qualifié
Le bureau de la dette doit être à même de recruter en interne, auprès d’autres services
et en externe ainsi qu’à l’échelle internationale, afin d'offrir aux nouveaux employés
l’occasion de faire partie d’une vaste organisation très professionnelle, bien connue du public
et de donner les diligences de leur profession, tout en garantissant une adéquation entre le
profil et la formation.
Le personnel de la section de gestion de la dette devra être constitué des cadres
chevronnés, qui se consacrent à la gestion de la dette depuis un certain nombre d’années ou
qui ont travaillé dans d’autres services de la banque, ainsi que de jeunes économistes
nouvellement recrutés. Y compris les employés travaillant à la salle des marchés et au service
post-marché.
- Système de gestion de l’information et recours aux TI
Pour limiter le risque opérationnel, il est indispensable de disposer de systèmes
informatiques robustes et fiables. Le bureau camerounais de gestion de la dette applique
91
GESTION DES RISQUES DE REMBOURSEMENT DE LA DETTE PUBLIQUE DANS LES ETABLISSEMENTS
PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
actuellement une stratégie informatique qui repose en premier lieu sur un système post-
marché spécialement conçu, auquel s’ajoutent d’autres logiciels. Toutes les opérations
d’emprunt ou d’échange relatives à la dette de l’État sont enregistrées par ce système. Les
transactions sont contrôlées par le service post-marché qui produit des informations sur les
paiements à effectuer ou à recevoir. Lesdites informations sont transmises au système central
de comptabilité englobant toutes les entités publiques, et établit des données aux fins
d’analyse.
92
GESTION DES RISQUES DE REMBOURSEMENT DE LA DETTE PUBLIQUE DANS LES ETABLISSEMENTS
PUBLICS ADMINISTRATIFS AU CAMEROUN : CAS DE LA CAISSE AUTONOME D’AMORTISSEMENT
CONCLUSION GÉNÉRALE
Notre étude portait sur l’évaluation des risques du processus de gestion des risques liés
au remboursement de la dette dans les établissements publics administratifs. Pour y parvenir,
nous avons organisé le travail en deux parties, la première partie divisée en deux chapitres
dont le premier s’est attelé à présenter la consécration théorique de la gestion des risques dans
une entreprise au travers des différentes définitions du risque et ceux de ses concepts
similaires, de ses outils de gestion, sa typologie, les parties prenantes, son processus de
gestion et les différentes mesures de traitement appliquées à cet effet. Dans son deuxième
chapitre, nous avons exploré le caractère spécifique de la gestion des risques dans les
établissements publics passant par l’identification des risques selon qu’il s’agisse de la
gravité, la probabilité et les mesures de traitement adaptés à cet effet.
La seconde partie consacrée à la mise en évidence empirique, nous a permis de
présenter la CAA à travers son historique et son évolution, ses effectifs et ses domaines
d’activités ( financement des projets et programmes, remboursement de la dette publique et la
gestion des marchés de capitaux), ses missions et ses objectifs, sa structure organisationnelle
et enfin les acteurs de la chaine de la dette. Par la suite, nous avons présenté le cadre
méthodologique en rappelant tout d’abord les différentes approches méthodologiques ensuite
les démarches et positionnement associées à la circonstance et enfin justifier notre choix
méthodologique. Pour terminer, dans le chapitre 4, nous avons présenté tour à tour les
différents résultats issus de cette recherche notamment ceux de l’analyse documentaire, des
entretiens, des observations et du questionnaire. Ces éléments, nous ont permis de regrouper
un ensemble d’information que nous avons par la suite argumenté et enfin suggéré des pistes
de solutions pour le renforcement des processus de gestion des risques à la CAA.
De toutes ces analyses, nous avons constaté que l’analyse des risques apporte une
vraie valeur à l’amélioration de la prise de décision en termes d’efficacité, à travers la
détection des insuffisances, les forces et les faiblesses des dispositifs de maîtrise des risques
opérationnels. Ce constat nous a permis de valider notre première proposition selon laquelle
l’analyse efficace des risques permet de prendre les décisions appropriées et ainsi
l’amélioration de l’entreprise.
De même, nous avons également relevé que la maitrise des risques aide l’entreprise à
atteindre ses objectifs dans son processus de remboursement de la dette dans la mesure où elle
permet à l’Etat du Cameroun de préserver son intégrité, lui propose des recommandations
claires et constructives et des conseils concernant l’activité de remboursement. Ainsi, elle met
à la disposition de l’équipe dirigeante de la CAA, des informations nécessaires à la prise de
décision. Ces informations fournies par le risk manager les aident à réaliser les objectifs
qu’elle s’est fixé. Ce constat permet également de valider notre seconde proposition selon
laquelle on peut compter sur une bonne maitrise des risques comme un outil dans
l’amélioration du processus de remboursement de la dette publique.
En se basant sur ce qui précède, nous voyons également que les résultats issus de
l’analyse documentaire, des entretiens et des observations opérés auprès des différents
services en charge de la gestion des risques et du remboursement de la dette, montre que 50%
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des personnes interrogées sont d’avis que le risque majeur est celui du risque de défaut ou
encore risque de contrepartie pour la simple raison que lorsque l’Etat se retrouve avec
plusieurs échéances de paiement sur le court terme et au regard du déficit de sa trésorerie elle
priorise certains remboursements par rapport à d’autres.
Si nous regardons sous un autre angle, nous remarquerons que le fait pour l’Etat de
s’endetter pour financer les projets dont la maturité est douteuse le met dans une position où il
ne pourra pas rentabiliser cet investissement et par conséquent ne pourra pas assurer le service
de la dette de celui-ci. Et sans aucun doute, il s’expose au risque de contrepartie.
Au regard de ces constats, plusieurs recommandations ont été faites en vue
d’améliorer davantage le processus de gestion des risques. En effet, l’entreprise CAA
gagnerait à mettre en place des produits dérivés pour la simple raison qu’au Cameroun, le
service de la dette extérieure est très menacée notamment avec la fluctuation des taux de
change et taux d’intérêt. Nous invitons par conséquent, la CAA dans le cadre de ses emprunts
à contracter beaucoup plus des prêts à taux d’intérêt fixe plutôt qu’a taux d’intérêt variable
afin d’éviter au maximum le risque de taux d’intérêt et dans le cas des risques de taux de
change prioriser beaucoup plus les prêts libellés en Euro plutôt qu’en Dollar car l’Euro a ceci
de particulier qu’elle a une parité fixe par rapport au FCFA.
De plus, même comme le taux revient toujours à une moyenne historique, les
variations peuvent mettre l’Etat en difficulté donc plutôt que d’utiliser les produits dérivés sur
un long terme, il faut l’utiliser sur le court terme.
La CAA n’accorde pas un intérêt particulier quant au service de la dette intérieure.
Aujourd’hui, le Cameroun a un faible niveau d’arriérés sur sa dette extérieure, aucun impayé
à cette date. Sur la dette intérieure, c’est tout autre chose avec des arriérés qui avoisinent les
30 à 40 milliards. Il est vrai que sur la dette extérieure, l’Etat du Cameroun s’arrange à
toujours respecter ses engagements vis-à-vis des bailleurs de fonds internationaux
contrairement à la dette intérieure où on a des arriérés qui à long terme peuvent avoir des
impacts négatifs et significatifs sur le tissu économique national, à l’investissement car si
vous avez l’argent d’une entreprise ou bien des ménages, ce sont des ressources qu’ils
pouvaient investir. Par contre les priver de ces ressources, c’est détruire l’économie.
La mise en œuvre de ces recommandations permettra à l’organisation de mieux
analyser et maîtriser ses risques. Cependant puisque le risque zéro n’existe pas, que faut-il
faire pour remédier à l’existence des risques résiduels ?
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Le surendettement est-il un risque pour l’économie (en ligne) consulté le 16 mars à 11h58
https://www.pourleco.com/en-vrai/la-fabrique-de-leco/le-surendettement-est-il-un-risque-
pour-leconomie
Soutenabilité et gestion de la dette publique en Tunisie (en ligne) consulté le 16 mars à 10h27
https://www.memoireonline.com/10/20/11899/m_soutenabilite-et-gestion-de-la-dette-
publique-en-tunisie43.html
Gestion des risques bancaire (en ligne) consulté le 01 mars à 11h 17
https://www.memoireonline.com/07/08/1357/m_gestion-des-risques-bancaire-definition-
mesure-gestion-impact-performance15.html
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SOMMAIRE ........................................................................................................................................... i
DÉDICACE............................................................................................................................................ ii
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................ iii
INDEX DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS ..................................................................................... iv
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................... vi
LISTE DES GRAPHIQUES............................................................................................................... vii
LISTE DES FIGURES ....................................................................................................................... viii
RÉSUMÉ ............................................................................................................................................... ix
ABSTRACT ........................................................................................................................................... x
INTRODUCTION GÉNÉRALE .......................................................................................................... 1
PREMIÈRE PARTIE : GESTION DES RISQUES DANS LES ÉTABLISSEMENTS
ADMINISTRATIFS : CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE ................................................ 8
CHAPITRE I : CONSECRATION THEORIQUE DE LA GESTION DES RISQUES DANS LES ENTREPRISES.... 9
SECTION I : NOTION DES RISQUES : UN CONCEPT AUX DIMENSIONS MULTIPLES ........... 9
I.1- Généralités sur la notion des risques .................................................................................... 9
I.1.1- Définition du concept du risque ..................................................................................... 9
I.1.2- Contours de la notion du risque ................................................................................... 11
I.1.2.1- Du risque au danger .............................................................................................. 11
I.1.2.2- Du risque à la menace ........................................................................................... 11
I.1.3- Nomenclature des risques ........................................................................................... 12
I.1.3.1- Risque stratégique et financier ............................................................................. 12
I.1.3.2- Risque opérationnel .............................................................................................. 13
I.1.3.3- Risque d’image et de réputation ........................................................................... 13
I.1.3.4- Autres risques........................................................................................................ 13
I.2- De la notion du risque à la gestion du risque ...................................................................... 14
I.2.1- Outils de gestion des risques ....................................................................................... 14
I.2.1.1- Cartographie des risques : un outil indispensable à la gestion des risques .......... 14
I.2.1.2- Manuel de procédures comme fondement de la gestion des risques.................. 15
I.2.1.2.1- Objectifs du manuel de procédures ............................................................... 15
I.2.1.2.2- Enjeux du manuel de procédures .................................................................. 16
I.2.1.3- Matrice de gestion des risques comme inventaire ............................................... 19
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ORGANIGRAMME DE LA CAA
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