Organisation Et Fonctionnement Des Banques (LAST) - 09.11.12

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 263

ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

DES BANQUES COMMERCIALES

BANKING AND FINANCE EXPERTISE


Sommaire

 1. Présentation générale de la banque

 2. Le rôle des différentes directions

 3. Le dispositif réglementaire régissant le fonctionnement


des banques

 4. Introduction à la Comptabilité Bancaire

2
1. Présentation générale de la banque

3
Sommaire - Présentation générale de la banque

 1.1. Le rôle des banques

 1.2. Les principales activités bancaires

 1.3. Les clients des banques

 1.4. La réglementation des activités bancaires

4
1.1. Le rôle des banques

5
1.1. Le rôle des banques

 Dans une économie moderne, la presque totalité des échanges de biens ou services, se fait
l’intermédiaire de la monnaie :

 monnaie fiduciaire : billets de banque et pièces ;

 monnaie scripturale : opérations ayant pour support les dépôts ou crédits


bancaires.

 Chaque agent économique (état, entreprises, particuliers…) peut détenir, à certains


moments, une quantité de monnaie supérieure à ses besoins ; il se peut, au contraire, qu’à
d’autres moments, il vienne à en manquer pour faire face à ses besoins de trésorerie ou
d’équipement.

 La banque joue donc un rôle d’intermédiaire entre eux qui ont trop de disponibilités (les
déposants) et ceux qui n’en ont pas assez (les emprunteurs).

6
1.2. Les principales activités bancaires

7
1.2. Les principales activités bancaires

 Dans le cadre de leur fonction d’intermédiation, les banques exercent plusieurs activités :

 En empruntant des fonds via la collecte de dépôts ou en empruntant sur


les marchés

Activité des collectes de dépôts

Les dépôts de la clientèle représentent l’ensemble des disponibilités confiées par la


clientèle au banquier.

Ces dépôts peuvent être effectués à vue, c'est-à-dire la possibilité de retrait à tout
moment ou à terme, le retrait n’étant alors, en principe, possible qu’à une échéance
déterminée d’avance.

8
1.2. Les principales activités bancaires

Il est imposé au banquier de restituer au déposant la chose déposée après en avoir


assuré la garde, entre temps, le banquier peut utiliser ces dépôts dans le cadre de ses
activités.

Les banques à réseau sont plus à même de collecter des fonds auprès de leur
clientèle.

Activités d’emprunts sur les marchés

Si la collecte des fonds est insuffisante, les banques peuvent emprunter sur le marché
monétaire, qui est un marché de capitaux à court terme où les prêteurs sont les
banques et autres établissements financiers, les compagnies d’assurance, des caisses
de retraites, des organismes de placement et la Banque Centrale.

9
1.2. Les principales activités bancaires

 En accordant des crédits

On peut définir le crédit comme une assistance financière du banquier à l’égard de


son client. Ce crédit peut donner lieu à une mise à dispositions de fonds et l’on
parlera alors de crédits par décaissement.

Il peut être, plus simplement, l’engagement par le banquier d’honorer la signature de


son client en cas de défaillance de ce dernier, il s‘agit alors de crédit par signature.

 En effectuant des placements

Les établissements de crédit peuvent aussi effectuer des placements sur les marchés
monétaires, afin d’optimiser les excédents de liquidité découlant de leur activité
d’intermédiation.

10
1.2. Les principales activités bancaires

 En proposant des services

Il existe un certain nombre de services annexes que le banquier est à même d’offrir à
sa clientèle :

 mise à disposition de moyens de paiements : chèques, cartes, virements…

 services matériels : service de caisse, locations de coffres…

 services intellectuels : conseils, gestion de portefeuille, gestion de


patrimoine …

11
1.3. Les clients des banques

12
1.3. Les clients des banques

 Les établissements de crédit offrent leurs services à trois grandes catégories de clients :

 aux particuliers : on entend par particulier, toute personne agissant sur le plan
individuel;

 aux entreprises : individus ou groupements d’individus étudiés sur le plan de


leur activité professionnelle ;

 à l’Etat ou aux collectivités locales : régions, départements, communes qui gèrent


de plus en plus fréquemment leurs finances comme des entreprises.

13
1.4. La réglementation des activités bancaires

14
1.4. La réglementation des activités bancaires

 Du fait du rôle fondamental que jouent les banques dans l’économie, leurs activités sont
fortement régulées et réglementées, ce afin d’éviter un risque systémique.

 Le Cameroun, le Gabon et le Tchad appartenant à Communauté Economique et Monétaire


de l’Afrique Centrale (CEMAC), leur système bancaire est réglementé par la Banque des
Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale
(COBAC) . Sur le plan local, le Ministère des Finances travail en étroite collaboration avec
la BEAC et la COBAC à la bonne marche du système bancaire du pays.

 La CEMAC a été créée par le Traité signé à N'djamena au Tchad le 16 mars 1994 par les
Chefs d’Etat et de Gouvernement de six (6) pays de l’Afrique Centrale, à savoir le
Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République de Centrafrique
et le Tchad.

 L’actuelle CEMAC est née des cendres de l’ancienne Union Douanière et Economique de
l’Afrique Centrale (UDEAC), précédée par l’Union Douanière Equatoriale (UDE).

15
1.4. La réglementation des activités bancaires

 La BEAC est investie des missions fondamentales suivantes :

 conduire la politique monétaire de l’Union ;

 émettre les billets de banque et les pièces qui ont cours légal et pouvoir libératoire
dans l’Union Monétaire ;

 conduire la politique de change de l’Union ;

 détenir et gérer les réserves officielles de change des Etats membres ;

 promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiement et de règlement.

16
1.4. La réglementation des activités bancaires

 La Commission Bancaire a été créée par une convention signée par les Chefs des six (6)
états membres de la CEMAC (le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la
République Centrafricaine et le Tchad) le 16 octobre 1990, dans le but de "veiller au respect
par les établissements de crédit des dispositions législatives et réglementaires édictées par
les autorités nationales, par le Comité Ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique
Centrale (UMAC), par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) ou par elle-même
et qui leur sont applicables, et de sanctionner les manquements constatés.

 En particulier, la Commission Bancaire contrôle les conditions d’exploitation des


établissements de crédit (et de microfinance), veille à la qualité de leur situation
financière ainsi qu’à l’intégrité du système bancaire et financier et assure le respect
des règles déontologiques de la profession.

17
2. Le rôle des différentes directions

18
Sommaire – Le rôle des différentes directions

 2.1. Introduction

 2.2. La Direction d’Exploitation

 2.3. La Direction du Risque

 2.4. La Direction Juridique

 2.5. La Direction des Opérations Bancaires

 2.6. La Direction de la Trésorerie

19
Sommaire – Le rôle des différentes directions

 2.7. La Direction Comptable et Financière

 2.8. La Direction Informatique

 2.9. La Direction des Ressources Humaines

 2.10. La Direction des Moyens Généraux

 2.11. La Direction du Contrôle Interne

 2.12. La Direction de l’Audit Interne

20
2.1. Introduction

21
2.1. Introduction

De manière schématique, l’organigramme d’une banque peut être représenté comme suit :

22
2.1. Introduction

DIRECTION
GENERALE

Direction Direction de
d’Exploitation la Trésorerie
Direction
Comptable et
Financière Direction
Direction du
Risque Informatique
Direction du
Contrôle
Interne Direction des
Direction Ressources
Juridique Humaines
Direction
de l’Audit
Direction des Interne Direction des
Opérations Moyens
Bancaires Généraux

23
2.1. Introduction

 Dépendamment de la taille de la banque et de son orientation stratégique, le Directeur


Général peut être assisté par un Directeur Général Adjoint ou d’un Secrétaire Général.

 Par ailleurs, dans le cas où la banque appartient à un groupe comportant des directions
centrales, les différentes directions peuvent avoir en plus du lien hiérarchique par rapport au
Directeur Général, un lien fonctionnel par rapport aux directeurs centraux.

24
2.1. Introduction

 Les banques sont généralement organisées autour des fonctions suivantes :

 Les fonctions commerciales appelées communément « front office », représentées


par la ou les Directions d’Exploitation et dans certains cas par la Direction de la
Trésorerie ;

 Les fonctions en charges des opérations bancaires appelées communément « back


office », représentées par la Direction des Opérations Bancaires ;

 Les fonctions de support, représentées par la Direction du Risque, la Direction


Juridique, la Direction de la Trésorerie, la Direction Comptable et Financière, la
Direction Informatique, la Direction des Ressources Humaines et la Direction des
Moyen Généraux ;

 Les fonctions de contrôle, représentées par la Direction du Contrôle Interne et la


Direction de l’Audit Interne.

25
2.1. Introduction

 Dépendamment de la taille de la banque et de son orientation stratégique, certaines


directions peuvent être érigées en service, notamment la Direction des Moyens Généraux et
la Direction Informatique.

 Par ailleurs certaines fonctions peuvent être rajoutées sous forme de direction ou de
services, notamment le Recouvrement, la Sécurité et l’Organisation.

 Le rôle de chaque direction dépend de l’organisation de la banque concernée mais est


généralement comme suit.

26
2.2. La Direction d’Exploitation

27
2.2. La Direction d’Exploitation

 La Direction d’Exploitation est en charge de la relation clientèle et à ce titre, elle représente


le principal interface entre la banque et les clients.

 La Direction d’Exploitation constitue le fer de lance de la stratégie commerciale. Elle


travaille à l’atteinte des objectifs commerciaux, au travers notamment des activités
suivantes :

 prospection de nouveaux clients et ouverture de nouveaux comptes ;


 gestion et optimisation des relations clientèles existantes ;
 collecte de ressources ;
 vente des produits et services offerts par la banque ;
 instruction des dossiers de crédit ;
 suivi du bon déroulement des crédits.

 La Direction d’Exploitation est composée de gestionnaires de comptes entreprises, PME


et particuliers.

28
2.2. La Direction d’Exploitation

 Dans le cas des banques de réseaux, la Direction d’Exploitation a également des chefs
d’agence, en charge de la conduite des activités au sein des agences.

 Dépendamment de la taille de la banque et de ses orientations stratégiques, la Direction


d’Exploitation peut être soit érigée en deux directions distinctes ou être divisée en deux (2)
départements :

 la Direction des Entreprises qui est en charge la clientèle entreprises, y compris les
PME d’une certaine taille ;

 la Direction du Réseau et des Particuliers qui a en charge la clientèle particuliers et


les PME d’une certaine taille.

 La répartition de la clientèle PME est généralement faite sur la base de critère de chiffres
d’affaires et/ou de montants des lignes de crédit et/ou secteurs d’activités prédéfinis.

29
2.2. La Direction d’Exploitation

 Dans le cadre de l’instruction des dossiers de crédit, les gestionnaires de comptes peuvent
être aidés par des analystes de crédit qui montent la première ébauche du dossier de crédit,
notamment les analyses financières et sectorielles.

 Pour rappel, l’instruction du dossier de crédit consiste en l’analyse par la banque des
besoins de financement du client, de son environnement interne et externe, de sa situation
financière ainsi qu’à l’évaluation des risques de crédit , ce, afin de prendre une décision,
quand à l’octroi ou non des lignes de crédit.

 La décision d’octroi ou non des lignes de crédit est généralement prise sur une base
collégiale, par un comité de crédit dont la composition et les pouvoirs sont pré-définis.

 Dans le cas des banques appartenant à un groupe, les pouvoirs d’approbation des lignes de
crédit sont généralement répartis entre un comité de crédit local et un comité de crédit du
siège.

30
2.2. La Direction d’Exploitation

 Dans certains environnements, le ou les Directeurs d’Exploitation, les Chefs de Services


et/ou les chefs d’agences ainsi que les gestionnaires de comptes participent au processus
d’approbation de crédit en tant que membres du Comité de Crédit.

31
2.3. La Direction du Risque

32
2.3. La Direction du Risque

 La Direction du Risque est le garant de la qualité du portefeuille et se doit, pour mener à


bien son rôle, agir en toute indépendance.

 A ce titre, la Direction du Risque :

 revoit les dossiers de crédit et les approuve ;


 s’occupe de la mise en place des lignes dans le système ;
 approuve les décaissements et dans certains cas, les saisies dans le système ;
 assure le suivi des crédits et des garanties en collaboration avec la Direction
d’Exploitation et la Direction Juridique ;
 produit les rapports de portefeuille et procède à leur revue de manière
périodique ;
 supervise le processus de recouvrement, en collaboration avec la Direction
d’Exploitation, la Direction Juridique et la Direction Générale ;
 évalue de manière périodique l’efficacité du dispositif interne de gestion du risque
de crédit et le cas échéant recommande les mises à jour des procédures et des
politiques de crédit.

33
2.3. La Direction du Risque

 La Direction du Risque est généralement divisée en deux (2) départements :

 le Département des Analystes de Crédit qui revoit les dossiers instruits par la
Direction d’Exploitation ;

 le Département de l’Administration du Crédit qui assure la mise en place des lignes


ainsi que des décaissements, produit les différents rapports de suivi des crédits et de
portefeuille.

 La Direction du Risque est également en charge de la production des rapports


réglementaires notamment : la centrale des risques, le rapport semestriel de révision du
portefeuille, la déclaration des crédits de campagne…

 Par ailleurs, dans le cadre de la gestion du portefeuille, elle pilote les comités internes de
revue de portefeuille et les comités de recouvrements.

34
2.4. La Direction Juridique

35
2.4. La Direction Juridique

 La Direction Juridique est en charge de diverses tâches au sein de la banque, dont


notamment :

 le secrétariat juridique en charge de la préparation et de l’organisation des


conseils d’administration et des assemblées générales ;

 la rédaction et/ou la revue des contrats signés par la banque et ses fournisseurs ou
autres tiers ;

 la gestion des relations avec les avocats, les notaires et autres auxiliaires de
justice ;

 la rédaction des conventions et des différents actes juridiques afférents aux crédits
approuvés, notamment ceux relatifs aux garanties à prendre ;

 la formalisation des différentes garanties auprès des auxiliaires de justices ;

36
2.4. La Direction Juridique

 la coordination des procédures légales dans le cadre du processus de recouvrement


et/ou des litiges éventuels entre la banque et les tiers ;

 la gestion des procédures des saisies arrêts et autres avis à tiers détenteurs ;

 le conseil et l’assistance juridiques des équipes, notamment dans le cadre de


dossiers de crédit, de nouveaux produits ou de fraudes ;

 la revue des dossiers d’ouverture de compte afin de s’assurer de leur exhaustivité ;

 la veille juridique et réglementaire afin de suivre la mise à jour et/ou la


publication de textes juridiques et réglementaires.

37
2.4. La Direction Juridique

 Dans certains cas, la Direction Juridique assure également les fonctions de conformité
visant à s’assurer du respect de la réglementation bancaire mais également les fonctions de
compliance, dans le cadre du respect du dispositif de lutte contre le blanchiment des
capitaux et le financement du terrorisme.

 Par ailleurs, la Direction Juridique peut assurer les fonctions de recouvrement.

38
2.5. La Direction des Opérations Bancaires

39
2.5. La Direction des Opérations Bancaires

 La Direction des Opérations est le centre de traitement des opérations de la banque. Elle est
généralement divisée entre deux (2) départements : le Département Local et le
Département Etranger.

 Le Département Local a en charge les opérations domestiques, notamment :

 la gestion de la compensation des chèques, des traites et des virements


interbancaires ;

 le décaissement de toutes ou certaines opérations de crédit ;

 les paiements au guichet ;

 le traitement des opérations des chèques internes, des virements internes, des
mises à disposition et des prélèvements.

40
2.5. La Direction des Opérations Bancaires

 la gestion des cartes bancaires ;

 les commandes de chéquiers ;

 l’émission des chèques de banque en monnaie locale ;

 la gestion des caisses ;

 la gestion des distributeurs de billets ;

 la gestion des dépôts et retraits auprès de la Banque Centrale ;

 le paiement des fournisseurs

 la gestion des incidents de paiements ;

41
2.5. La Direction des Opérations Bancaires

 le traitement des transactions de prêts et emprunts interbancaires initiées par la


direction de la trésorerie ;

 le suivi et l’apurement des suspens issus des opérations bancaires domestiques ;

 l’émission des rapports réglementaires relatifs aux opérations bancaires


domestiques.

 Pour rappel, la compensation est un processus qui se fait en deux (2) temps et qui se déroule
sur 48 heures.

 C’est d’une part, le processus par lequel les banques envoient à l’encaissement les chèques
et les traites auprès des confrères déposés par leurs clients sur leurs comptes : on parle alors
de compense aller.

42
2.5. La Direction des Opérations Bancaires

 C’est d’autre part, le processus par lequel les banques réceptionne les chèques et traites
émis par leurs clients et déposés auprès des confrères : on parle alors de compense retour.

 Depuis 2007, les compensations se font de manière électronique à travers Le Système de


Télécompensation en Afrique Centrale (SYSTAC).

 SYSTAC est un outil automatisé d’échange et de règlement des opérations de paiement de


masse c’est à dire de petits montants (moins de CFA 100 millions), sous forme de
virements, de chèques ou d’effets de commerce, entre établissements participants aux
niveaux national et régional.

 Il se compose de sept (7) systèmes de compensation, un système national pour chacun des
Etats membres de la CEMAC et un système de compensation régional. Les participants à
SYSTAC sont les banques, la BEAC, la Poste et le Trésor.

43
2.5. La Direction des Opérations Bancaires

 Les compenses aller et retour se font simultanément et le montant net à régler, toutes
compensations confondues, est débité ou crédité par la BEAC sur le compte de règlement
des banques dans ses livres.

 Le Département Etranger a en charge les principales opérations suivantes :

 le traitement des transferts internationaux ;

 le traitement des virements interbancaires régionaux ;

 le traitement des lettres de crédit ;

 le traitement des remises documentaires ;

 la gestion des dossiers des domiciliations imports et exports ;

44
2.5. La Direction des Opérations Bancaires

 le traitement des opérations de change initiées par la direction de la trésorerie ;

 le suivi et l’apurement des suspens issus des opérations bancaires internationales ;

 l’émission des rapports réglementaires relatifs aux opérations bancaires


internationales.

 Le volume des opérations bancaires étant important, le risque d’erreurs peut être élevé.

 Il est donc critique que les banques mettent en place des contrôles de premier et deuxième
niveaux efficaces.

45
2.6. La Direction de la Trésorerie

46
2.6. La Direction de la Trésorerie

 La Direction de la Trésorerie a en charge la gestion des opérations de change, de la liquidité


de la banque ainsi que l’optimisation du bilan au travers de la gestion actif passif.

 A ce titre, elle :

 définit les taux de change devant être appliqués aux transactions avec la clientèle ;

 définit la grille des taux devant être appliquée aux ressources clientèle,
notamment les DAT et les comptes d’épargne ;

 emprunte ou prête sur le marché interbancaire, en fonction de la position de


liquidité de la banque ;

 procède aux opérations de change avec les confrères ;

 suit les positions de change pour chaque devise ;

47
2.6. La Direction de la Trésorerie

 suit les positions des comptes ouverts dans les livres des confrères ;

 suit les positions des comptes ouverts dans les livres de la BEAC et s’assure
notamment que la compensation peut être réglée ;

 prospecte la clientèle existante et afin d’optimiser les commissions de change et de


transferts ;

 suit les opérations d’approvisionnement ou de transferts de fonds des agences


ainsi que les opérations de dépôts et de retraits avec la BEAC ;

 initie et suit le dénouement des opérations d’achat et de vente de titres du Trésor ;

 s’assure du respect des ratios de gestion de liquidité ;

 pilote le comité de gestion actif passif ;

48
2.6. La Direction de la Trésorerie

 procède à l’apurement des suspens identifiés dans le cadre des rapprochements


bancaires.

 La Direction de la Trésorerie est généralement composée d’un département « sales », en


charge de l’optimisation des commissions de change et de transfert et un département en
charge de la gestion de la liquidité.

49
2.7. La Direction Comptable et Financière

50
2.7. La Direction Comptable et Financière

 La Direction Comptable et Financière est le garant de la fiabilité des états financiers et de la


rigueur budgétaire.

 A ce titre elle :

 définit ou valide les schémas comptables devant être utilisés dans la banque ;

 procède aux contrôles comptables pour identifier et corriger les anomalies


éventuelles ;

 monte les états financiers ;

 gère la relation avec les auditeurs, les commissaires aux comptes et les conseils
fiscaux ;

 procède aux déclarations fiscales ;

51
2.7. La Direction Comptable et Financière

 pilote le processus budgétaire ;

 assure le suivi de la conformité des performances de la banque aux objectifs


budgétaires ;

 procède aux rapprochements bancaires pour identifier les suspens devant être
apurés par la direction des opérations ou la direction de la trésorerie ;

 suit l’évolution des ratios réglementaires ;

 procède à la préparation des rapports périodiques réglementaires.

 La Direction Comptable et Financière est généralement divisée en trois (3) départements :


le Département Comptable, le Département de Contrôle de Gestion et le Département
en Charge du Rapprochement Bancaire.

52
2.8. La Direction Informatique

53
2.8. La Direction Informatique

 La Direction Informatique est le garant de la disponibilité et de la fiabilité du système


d’information de la banque.

 Le système d’information est un système centralisé qui met en interactions les différents
modules représentatifs des activités bancaires : la base de données clientèles, le module
crédits et engagements, le module des opérations bancaires, le module de gestion des
moyens de paiement, le module de trésorerie et le module comptable.

 Elle a en charge les principales tâches suivantes :

 Suivi du fonctionnement du système d’information et des autres applicatifs et/ou


logiciels utilisés ;

 la gestion du patrimoine et du matériel informatique ;

54
2.8. La Direction Informatique

 la gestion des relations avec les fournisseurs du système d’information et/ou des
applicatifs et /ou logiciels utilisés ;

 la mise en place de procédures de sécurité informatique efficaces ;

 la mise en production des schémas informatiques dans le cadre du lancement de


nouveaux produits ou de nouvelles activités ou d’améliorations de processus
opérationnels ;

 la gestion des habilitations dans le système d’information et les différents


applicatifs utilisés ;

 le dépannage de distributeurs automatiques de billets, le cas échéant.

55
2.9. La Direction des Ressources Humaines

56
2.9. La Direction des Ressources Humaines

 La Direction des Ressources Humaines a en charge la gestion du personnel de la banque.

 A ce titre, elle :

 assure le traitement des salaires et autres rémunérations ;

 procède aux déclarations fiscales et sociales ;

 pilote le processus de recrutement ;

 pilote le processus disciplinaire, notamment les licenciements ;

 gère les démissions ainsi que les mouvements internes du personnel ;

 gère le processus de formation ;

57
2.9. La Direction des Ressources Humaines

 pilote le processus de gestion des carrières ;

 gère les processus d’évaluation, d’ajustements salariaux et de promotions ;

 gère les congés ;

 gère les départs à la retraites ;

 gère les prêts aux personnels.

58
2.10. La Direction des Moyens Généraux

59
2.10. La Direction des Moyens Généraux

 La Direction des Moyens Généraux est en charge de la gestion des conditions de travail du
personnel.

 Elle assure les principales tâches suivantes :

 la mise à disposition du personnel du matériel requis ;

 la gestion du patrimoine ;

 la gestion de la relation avec les fournisseurs ;

 la gestion du parc automobile ;

 la gestion des déplacements et missions du personnel.

 Dans certains cas, la Direction des Moyens Généraux a également en charge la sécurité des
personnes et des biens de la banque.

60
2.11. La Direction du Contrôle Interne

61
2.11. La Direction du Contrôle Interne

 La Direction du Contrôle Interne s’assure de l’efficacité du dispositif de surveillance


permanente de la banque.

 A ce titre, elle :

 définit la cartographie des risques ;

 s’assure de l’existence de procédures opérationnelles adéquates ;

 suit l’apurement des suspens décelés dans le cadre de la revue des comptes
internes ainsi que de ceux issus des rapprochements bancaires ;

 procède à des contrôles de deuxième niveau pour vérifier le respect des


procédures, de la réglementation et l’effectivité des contrôles de premier niveau au
sein des directions opérationnelles ;

62
2.11. La Direction du Contrôle Interne

 procède à des contrôles et vérifications spécifiques, selon des périodicités


prédéfinies, notamment : revue des comptes présentant un sens anormal, réalisation
d’un inventaire physique des traites, vérification de la réalisation par les agences des
arrêtés des distributeurs automatique de billets…

 définit les plans d’actions correctives, en collaboration avec les directions


opérationnelles ;

 suit la réalisation effective des plans d’actions correctives.

 La Direction du Contrôle Interne est généralement divisée en trois (3) départements : le


Département du Contrôle des Agences, le Département du Contrôle des Directions et
le Département de Contrôles et Vérifications Spécifiques.

 La périodicité des missions de contrôle est fonction du degré du risque inhérent de l’agence
ou de la direction concernée.

63
2.12. La Direction de l’Audit Interne

64
2.12. La Direction de l’Audit Interne

 La Direction de l’Audit Interne a pour mission de s’assurer de la qualité du dispositif de


contrôle interne et de la bonne maîtrise par la banque du risque opérationnel.

 A ce titre, elle :

 revoie les rapports des contrôles périodiques réalisés par la direction du contrôle
interne ;

 procède à des contrôles de troisième niveau pour vérifier le respect des


procédures, de la réglementation et l’effectivité des contrôles de premier niveau et
deuxième niveau ;

 définit le ou les plans d’actions correctives, en collaboration avec les directions


opérationnelles ;

 suit la réalisation effective des plans d’actions correctives.

65
2.12. La Direction de l’Audit Interne

 Les missions de revue de la Direction de l’Audit Interne sont faites sur la base du planning
défini dans le cadre du cycle d’audit.

 Il convient de noter que la Direction de l’Audit Interne dépend généralement,


fonctionnellement, du Comité d’Audit.

66
3. Le dispositif réglementaire régissant
le fonctionnement général des banques

67
Sommaire – Le dispositif réglementaire régissant
le fonctionnement général des banques

 3.1. La réglementation relative aux conditions d’exercice


des banques

 3.2. La réglementation relative à l’organisation du système de


contrôle interne des banques

 3.3. La réglementation relative aux conditions d’exercice du


commissariat aux comptes auprès des banques

68
3.1. La réglementation relative aux
conditions d’exercice des banques

69
Sommaire – La réglementation relative aux
conditions d’exercice des banques

 3.1.1. Introduction

 3.1.2. Définition des établissements de crédit

 3.1.3. L’agrément et le retrait d’agrément des établissements


de crédit

 3.1.4. Les dirigeants et les commissaires aux comptes


des établissements de crédit

70
Sommaire – La réglementation relative aux
conditions d’exercice des banques

 3.1.5. Organisation de la profession

 3.1.6. La réglementation des établissements de crédit

 3.1.7. Le contrôle des établissements de crédit

 3.1.8. Les sanctions

71
3.1.1. Introduction

72
3.1.1. Introduction

 La réglementation relative aux conditions d’exercice des banques est établie dans la
convention portant harmonisation de la réglementation bancaire dans les états de l’Afrique
Centrale.

 Les principales dispositions de cette convention sont exposées ci-après.

73
3.1.2. Définition des établissements de crédit

74
3.1.2. Définition des établissements de crédit

 Les établissements de crédit sont les organismes qui effectuent à titre habituel des
opérations de banque.

 Celles-ci comprennent la réception de fonds du public, l’octroi de crédits, la délivrance de


garanties en faveur d’autres établissements de crédit, la mise à la disposition de la clientèle
et la gestion de moyens de paiement.

 Sont considérés comme fonds reçus du public, les fonds qu’une personne recueille d’un
tiers, notamment sous forme de dépôts, avec le droit d’en disposer pour son propre compte,
mais à charge pour elle de les restituer.

 Constitue une opération de crédit tout acte par lequel une personne agissant à titre onéreux
met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend, dans
l’intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement, ou une
garantie.

75
3.1.2. Définition des établissements de crédit

 Sont assimilés à des opérations de crédit, le crédit-bail, et, de manière générale, toute
opération de location assortie d’une option d’achat.

 Sont considérés comme moyens de paiement tous les instruments, qui, quel que soit le
support ou le procédé technique utilisé, permettent à toute personne de transférer des fonds.

 Les établissements de crédit peuvent effectuer les opérations connexes à leur activité telles
que :

 Les opérations de change ;


 Les opérations sur or, métaux précieux et pièces ;
 La location de compartiment de coffres-forts ;
 Le placement, la souscription, l’achat, la gestion, la garde et la vente de valeurs
mobilières et de tout produit financier ;

76
3.1.2. Définition des établissements de crédit

 Le conseil et l’assistance en matière de gestion de patrimoine ou financière,


l’ingénierie financière, et d’une manière générale tous les services destinés à
faciliter la création et le développement des entreprises, sous réserve des
dispositions législatives relatives à l’exercice illégal de certaines professions ;

 Les opérations de location simple de biens mobiliers ou immobiliers pour les


établissements habilités à effectuer des opérations de crédit-bail.

77
3.1.3. L’agrément et le retrait d’agrément des
établissements de crédit

78
3.1.3. L’agrément et le retrait d’agrément des
établissements de crédit

 L’exercice par des organismes de droit local et par des succursales d’établissements ayant
leur siège à l’étranger, de l’activité d’établissement de crédit est subordonné à l’agrément
de l’Autorité Monétaire, à savoir le Ministre des Finances, prononcé sur avis conforme de
la Commission Bancaire.

 Les demandes d’agrément sont formées auprès de l’Autorité Monétaire.

 Le dossier, déposé en double exemplaire contre récépissé, devra notamment comporter le


projet de statuts, la liste des actionnaires et dirigeants, les prévisions d’activité,
d’implantation et d’organisation, le détail des moyens techniques et financiers dont la mise
en œuvre est prévue, ainsi que tous autres éléments susceptibles d’éclairer la décision des
autorités.

 Les dossiers sont transmis pour instruction par l’Autorité Monétaire à la COBAC. Celle-ci
vérifie si le demandeur satisfait aux obligations requises.

79
3.1.3. L’agrément et le retrait d’agrément des
établissements de crédit

 L’agrément est prononcé par arrêté pris par l’Autorité Monétaire sur avis conforme de la
Commission Bancaire.

 La COBAC dispose d’un délai de six mois pour statuer, à compter de la réception du
dossier. L’absence de décision à l’expiration de ce délai vaut avis conforme.

 Le refus d’agrément est notifié par l’Autorité Monétaire au demandeur.

 L’acte d’agrément est publié au Journal Officiel et dans au moins un des principaux organes
de la presse nationale, aux frais du bénéficiaire. Il précise la catégorie dans laquelle est
classé l’établissement de crédit et énumère en tant que de besoin les opérations de banque
qui lui sont autorisées.

 La liste des établissements de crédit agréés, auxquels est affecté un numéro d’inscription est
mise à jour et publiée au Journal Officiel.

80
3.1.3. L’agrément et le retrait d’agrément des
établissements de crédit

 Les établissements de crédit doivent faire figurer leur numéro d’inscription sur toute
correspondance ou publication.

 Les établissements de crédit sont obligatoirement constitués sous forme de personne


morale à l’exception des succursales d’établissements de crédit ayant leur siège à l’étranger.

 Ils doivent disposer d’un capital libéré ou d’une dotation versée dont le montant minimum a
été fixé, pour les banques, à 5 milliards à fin Juin 2010 et relevé à 7,5 milliards depuis fin
Juin 2012.

 Ce minimum sera porté à 10 milliards à fin Juin 2014.

 Le retrait d’agrément peut être prononcé par l’Autorité Monétaire, soit à la demande de
l’établissement de crédit, soit d’office lorsque l’établissement ne remplit plus les conditions
auxquelles l’agrément est subordonné, lorsqu’il n’a pas fait usage de son agrément dans un
délai de douze mois ou lorsqu’il n’exerce plus son activité depuis au moins six mois.

81
3.1.3. L’agrément et le retrait d’agrément des
établissements de crédit

 Il peut aussi être prononcé à titre de sanction disciplinaire par la Commission Bancaire
conformément aux dispositions de l’article 13 de la Convention du 16 octobre 1990.

82
3.1.4. Les dirigeants et les commissaires aux
comptes des établissements de crédit

83
3.1.4. Les dirigeants et les commissaires aux comptes
des établissements de crédit

 La direction générale des établissements de crédit doit être assurée par deux personnes au
moins.

 Les opérations des établissements de crédit sont contrôlées par au moins deux commissaires
aux comptes agréés.

 L’intervention d’un seul commissaire est admise lorsque le total du bilan est inférieur à 50
milliards.

 L’agrément des dirigeants et des commissaires aux comptes est prononcé par arrêté pris par
l’Autorité Monétaire sur avis conforme de la Commission Bancaire, et publié au Journal
Officiel de l’Etat concerné.

 La COBAC statue dans un délai d’un mois à compter de la réception par son secrétariat du
dossier complet.

84
3.1.4. Les dirigeants et les commissaires aux comptes
des établissements de crédit

 L’absence de décision à l’expiration de ce délai vaut avis conforme.

 En cas de rejet, le refus est notifié à l’établissement de crédit concerné.

 Les dirigeants des établissements de crédit doivent :

 soit être titulaires d’au moins une licence en sciences économiques, bancaires,
financières, juridiques ou de gestion ou de tout autre diplôme reconnu équivalent au
moment du dépôt du dossier, et justifier de solides références et d’une expérience
professionnelle de cinq ans au moins dans des fonctions d’encadrement de haut niveau.

 soit, en l’absence d’un diplôme de l’enseignement supérieur, justifier d’une expérience


professionnelle de dix ans au moins dans des fonctions d’encadrement de haut niveau.

85
3.1.4. Les dirigeants et les commissaires aux comptes
des établissements de crédit

 Le retrait de l’agrément des dirigeants et des commissaires aux comptes des établissements
de crédit est prononcé par l’Autorité Monétaire soit d’office lorsque les personnes visées ne
remplissent plus les conditions de leur agrément, soit à la demande de l’établissement de
crédit intéressé.

 Il peut aussi être prononcé à titre de sanction disciplinaire par la COBAC conformément
aux dispositions de l’article 13 de la Convention du 16 octobre 1990.

 Nul ne peut être membre du Conseil d’Administration d’un établissement de crédit, ni,
directement ou par personne interposée, administrer, diriger ou gérer un établissement de
crédit, ni disposer du pouvoir de signer pour le compte d’un tel établissement :

 S’il a fait l’objet d’une condamnation :

pour crime, atteinte à la sécurité ou au crédit de l’Etat, tentative ou complicité de


ces infractions ;

86
3.1.4. Les dirigeants et les commissaires aux comptes
des établissements de crédit

 S’il a fait l’objet d’une condamnation :

pour crime, atteinte à la sécurité ou au crédit de l’Etat, tentative ou complicité de


ces infractions ;

pour vol, abus de confiance, escroquerie, émission de chèque sans provision,


infraction à la réglementation des changes et des transferts ;

 S’il a été déclaré en faillite, sauf réhabilitation en sa faveur ;

 S’il a été condamné en tant que gérant ou dirigeant d’une société en vertu des
législations sur la faillite ou la banqueroute, sauf réhabilitation intervenue en sa
faveur;

 S’il a fait l’objet d’une mesure de destitution de fonctions d’officier ministériel ;

87
3.1.4. Les dirigeants et les commissaires aux comptes
des établissements de crédit

 Si le système bancaire et financier des Etats signataires porte des créances douteuses,
sur sa signature, ou à l’appréciation de la Commission Bancaire, sur celle d’entreprises
placées sous son contrôle ou sa direction.

 Tout membre du Conseil d’Administration ou du Conseil de Surveillance d’un


établissement de crédit, toute personne qui à un titre quelconque participe à la direction ou
à la gestion d’un tel établissement ou est employée par celui-ci, est tenu au secret
professionnel dans les conditions et sous les peines prévues à cet égard par le code pénal de
l’Etat d’implantation.

 Le secret professionnel ne peut être opposé à la Commission Bancaire.

88
3.1.5. Organisation de la profession

89
3.1.5. Organisation de la profession

L’Association Professionnel des Etablissements de Crédit

 Dans chaque Etat, tout établissement de Crédit est tenu d’adhérer à l’Association
Professionnelle des Etablissements de Crédit.

 L’Association Professionnelle des Etablissements de Crédit a pour objet la représentation


des intérêts collectifs des établissements de crédit, notamment auprès des pouvoirs publics,
l’information de ses adhérents et du public, l’étude de toute question d’intérêt commun et
l’élaboration des recommandations s’y rapportant en vue, le cas échéant, de favoriser la
coopération entre réseaux, ainsi que l’organisation et la gestion de services d’intérêt
commun.

 Ses statuts sont soumis à l’approbation de l’Autorité Monétaire.

 L’Association est tenue d’adhérer à une fédération professionnelle commune aux


établissements de crédit de l’Afrique Centrale, chargée de poursuivre le même objet auprès
des institutions à caractère sous-régional.

90
3.1.5. Organisation de la profession

Les Conseils Nationaux du Crédit

 Les conseils Nationaux du Crédit sont des organismes consultatifs, à compétence nationale,
chargés d’émettre des avis sur l’orientation de la politique monétaire et du crédit ainsi que
sur la réglementation bancaire.

 Les Conseils Nationaux du Crédit sont placés auprès de l’Autorité Monétaire.

 Leur composition, leur organisation et leurs modalités de fonctionnement sont fixées par
décret.

 Ils étudient les conditions de fonctionnement des établissements de crédit, notamment dans
leurs relations avec la clientèle, et proposant toutes mesures qu’ils jugent appropriées.

 Les Conseils Nationaux du Crédit reçoivent de tous les établissements de crédit, suivant une
périodicité et selon les modalités déterminées par l’Autorité Monétaire, des renseignements
relatifs à leur activité et notamment à leurs ressources et à leurs emplois.

91
3.1.5. Organisation de la profession

 Ils établissent tous les ans un rapport relatif à la monnaie, au crédit et au fonctionnement du
système bancaire et financier.

 Ce rapport est adressé au Président de la République de l’Etat dont ils relèvent.

92
3.1.6. La réglementation des établissements
de crédits

93
3.1.6. La réglementation des établissements
de crédits

 Pour les établissements de crédit, la Commission Bancaire fixe les règles relatives :

 Aux conditions de prise ou d’extension de participations directes dans ces


établissements, définies en liaison avec l’Autorité Monétaire ;

 Aux normes de gestion que ces établissements doivent respecter en vue notamment de
garantir leur liquidité, leur solvabilité et l’équilibre de leur situation financière ;

 Au plan comptable, aux règles de consolidation des comptes et à la publicité des


documents comptables et autres informations destinées tant aux autorités compétentes
qu’au public ;

 Aux conditions dans lesquelles ces établissements peuvent prendre des participations et
accorder des crédits à leurs actionnaires, administrateurs et dirigeants.

94
3.1.6. La réglementation des établissements
de crédits

 L’Autorité Monétaire prend, sur avis du Conseil National du Crédit, sur avis conforme du
Gouverneur de la BEAC, les décisions relatives :

 Au capital minimum des établissements de crédit ;


 Aux conditions d’implantation des réseaux ;
 Aux conditions des opérations que peuvent effectuer les établissements de crédit,
en particulier dans leurs relations avec la clientèle, ainsi que les conditions de la
concurrence ;
 A l’organisation de services communs ;
 A toutes questions concernant l’organisation et le fonctionnement des
établissements de crédit autres que celles relevant des compétences de la
Commission Bancaire et du Comité Monétaire National.

95
3.1.7. La contrôle des établissements
de crédits

96
3.1.7. La contrôle des établissements
de crédits

 Le contrôle des établissements de crédit assujettis aux dispositions du présent acte est
exercé par la Commission Bancaire.

 Les établissements concernés, les commissaires aux comptes et toutes autres personnes ou
tous organismes dont le concours peut être requis sont tenus de satisfaire aux demandes qui
leur sont adressées dans le cadre de ces contrôles.

 La Commission Bancaire est habilitée à adresser des injonctions ou des mises en garde aux
établissements assujettis, à prononcer à leur encontre comme à celle de leurs dirigeants ou
de leurs commissaires aux comptes des sanctions disciplinaires, à leur nommer un
administrateur provisoire ou un liquidateur.

97
3.1.8. Les sanctions

98
3.1.8. Les sanctions

 Le non respect des dispositions ci-dessus est passible de sanctions, notamment :

 Un emprisonnement de trois (3) mois à deux (2) ans et d’une amende de 500 000 à 25
millions de francs, ou seulement de l’une de ces deux peines, quiconque, agissant soit
pour son compte, soit pour le compte d’une personne morale, aura contrevenu aux
dispositions ci-dessus, notamment :

 pour défaut d’agrément pour l’exercice de l’activité d’établissement de crédit;


 pour poursuite des activités d’établissement de crédit après retrait
d’agrément;
 pour défaut d’agrément pour l’exercice des fonctions de dirigeant
d’établissement de crédit;
 pour réalisation illégale d’opérations de banque à titre habituel ;

99
3.1.8. Les sanctions

 Un emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de 100 000 à 5 000 000 de


francs, ou de l’une de ces peines seulement, quiconque aura sciemment :

 mis obstacle aux contrôles de la Commission Bancaire ou des commissaires


aux comptes d’un établissement de crédit ainsi qu’à l’accomplissement de la
mission impartie par la Commission Bancaire à l’administrateur provisoire ou
au liquidateur qu’elle aura désigné ;

 donné, certifié ou transmis des renseignements inexacts aux autorités de


tutelle.

 ouvert sans agrément de bureau de représentation, d’information ou de


liaison au nom d’un établissement de crédit ayant son siège à l’étranger.

100
3.2. La réglementation relative à l’organisation
du système de contrôle interne des banques

101
Sommaire – La réglementation relative à
l’organisation du système de contrôle interne
des banques

 3.2.1. Définition

 3.2.2. La mise en place d’un système de contrôle interne

 3.2.3. Les manuels de procédures internes

 3.2.4. L’organisation comptable

 3.2.5. Les systèmes de traitement de l’information

102
Sommaire – La réglementation relative à
l’organisation du système de contrôle interne
des banques

 3.2.6. Les systèmes de mesure et de surveillance des risques

 3.2.7. Les reportings

103
3.2.1. Définition

104
3.2.1. Définition

 Le système de contrôle interne comprend notamment :

 Un système de contrôle des opérations et des risques;


 Des procédures internes écrites;
 Une organisation comptable;
 Un système de traitement de l’information;
 Des systèmes de mesure et de surveillance des risques;
 Un système de reporting.

 Les établissements doivent veiller à mettre en place un système de contrôle interne efficace
adapté à la nature et au volume de leurs activités, à leur taille, à leur implantations et aux
risques de différentes natures auxquels ils sont exposés.

 Les organes exécutifs et délibérant doivent promouvoir à l’intérieur de la banque une


culture en valeur le contrôle interne auprès de tous les niveaux de personnel.

105
3.2.2. La mise en place d’un système de
contrôle interne

106
3.2.2. La mise en place d’un système de
contrôle interne

 Le système de contrôle interne est placé sous la responsabilité de l’organe délibérant et mis
en œuvre par l’organe exécutif.

 Il doit permettre dans des conditions optimales de sécurité, de fiabilité et d’exhaustivité,


notamment, de :

 Vérifier que les opérations réalisées par l’établissement, ainsi que l’organisation et
les procédures internes, sont conformes aux dispositions législatives et
réglementaires en vigueur, aux normes et usages professionnels et déontologiques
ainsi aux orientations des organes délibérant et exécutif;

 Vérifier que les procédures de décision, de prise de risques et les normes de


gestion, y compris les limites, sont strictement respectées;

 Vérifier la qualité, la fiabilité et la sincérité de l’information comptable et


financière;

107
3.2.2. La mise en place d’un système de
contrôle interne

 Vérifier les conditions d’évaluation, d’enregistrement, de conservation et de


disponibilité de cette information, notamment en garantissant l’existence de la
piste d’audit;

 Vérifier la qualité des systèmes d’information et de reporting.

 Les établissements de crédit doivent s’assurer que le système de contrôle s’intègre dans
l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités.

 Les établissements de crédit doivent s’assurer que le nombre et la qualification des


personnes qui participent au fonctionnement du système de contrôle interne ainsi que les
moyens mis à leur disposition, en particulier et les méthodes d’analyse des risques, sont
adaptés aux activités, à la taille et aux implantations de l’établissement.

108
3.2.2. La mise en place d’un système de
contrôle interne

 Les établissements de crédit doivent organiser leur système de contrôle interne de premier
niveau de façon à se doter de dispositifs qui permettent un contrôle régulier et permanent au
niveau des unités opérationnelles pour garantir la régularité, la sécurité, la validation des
opérations réalisées et le respect des autres diligences liées à la surveillance de risques de
toute nature associés aux opérations.

 Ces dispositifs doivent être conçus de manière à assurer une séparation claire des tâches et
des responsabilités entre les unités chargées de l’engagement des opérations et les unités
chargées de leur validation, notamment, comptable, ainsi que celles chargées de leur
règlement et du suivi des diligences liées à la surveillance des risques.

 Les établissements de crédit doivent se doter d’un système de contrôle de deuxième niveau
ou audit interne. L’organisation de la fonction d’audit interne doit permettre de vérifier,
selon une périodicité adaptée, la régularité et la conformité des opérations et l’efficacité des
dispositifs de premier niveau, notamment leur adéquation à la nature de l’ensemble des
risques associés aux opérations.

109
3.2.2. La mise en place d’un système de
contrôle interne

 L’audit doit fonctionner de manière indépendante par rapport à l’ensemble des structures à
l’égard desquelles il exerce ses missions.

 Les moyens de l’audit interne doivent être suffisants pour mener un cycle complet
d’investigations de l’ensemble des activités sur une périodicité aussi réduite que possible.

 Un programme des missions de contrôle, validé par l’organe exécutif et le comité d’audit
doit être établi au moins une fois par an.

 L’organe délibérant nomme et révoque, sur proposition de l’organe exécutif, le responsable


de l’audit interne, qui est chargé, sous l’autorité de l’organe exécutif de veiller à la
cohérence et à l’efficacité du contrôle interne.

 Une charte de l’audit interne approuvée par les organes exécutifs et délibérant définit le
rôle, les pouvoirs et les responsabilités assignés à la fonction d’audit interne. Cette charte
est communiquée à la Commission Bancaire .

110
3.2.3. Les manuels de procédures internes

111
3.2.3. Les manuels de procédures internes

 Les établissements de crédit doivent élaborer et tenir à jour des manuels de procédures
relatifs à leurs différentes activités. Ces documents doivent notamment, décrire les
modalités d’enregistrement, de traitement et de restitution des informations, les schémas
comptables et les procédures d’engagement des opérations.

 Les établissements doivent établir dans les mêmes conditions une documentation qui
précise les moyens destinés à assurer le bon fonctionnement du contrôle interne,
notamment :

 Les différents niveaux de responsabilité;


 Les attributions dévolues et les moyens affectés au fonctionnement des dispositifs
de contrôle interne;
 Les règles qui assurent l’indépendance de ces dispositifs;
 Les procédures relatives à la sécurité des systèmes d’information et de reporting;
 Une description des systèmes des mesures des risques;
 Une description des systèmes de surveillance et de maîtrise des risques.

112
3.2.3. Les manuels de procédures internes

 La documentation doit être organisée de façon à pouvoir être mise à la disposition , à leur
demande, de l’organe exécutif, de l’organe délibérant, des commissaires aux comptes et de
la Commission Bancaire.

113
3.2.4. L’organisation comptable

114
3.2.4. L’organisation comptable

 Les procédures et l’organisation comptables doivent être consignées dans un document mis
à jour régulièrement afin de faciliter la compréhension su système comptable et la
réalisation des contrôles.

 Le système d’information doit permettre l’établissement des documents de synthèse sous la


forme et selon la périodicité fixées par les autorités de tutelle et de contrôle.

 Chaque montant figurant dans les documents de synthèse et résultant de l’utilisation des
soldes des comptes généraux doit être contrôlable par un ensemble de procédures, appelé
piste d’audit permettant :

 De reconstituer les opérations dans un ordre chronologique;


 De justifier toute information par une pièce d’origine, à partir de laquelle il doit
être possible de remonter, par un cheminement ininterrompu, au document de
synthèse et réciproquement;

115
3.2.4. L’organisation comptable

 D’expliquer l’évolution des soldes des comptes généraux, d’un arrêté à l’autre par
la conservation des mouvements ayant affecté ces comptes;

 Chaque montant figurant sur les documents de synthèse et résultant de l’utilisation des
attributs doit être contrôlable à partir du détail des éléments composant ce montant.

 Les établissements de crédit s’assurent de l’exhaustivité , de la qualité et de la fiabilité des


informations, des méthodes d’évaluation et de comptabilisation, notamment en exerçant
un contrôle périodique :

 Sur l’adéquation des méthodes et des paramètres retenus pour l’évaluation des
opérations dans les systèmes de gestion;

 Pour s’assurer de la pertinence des schémas comptables au regards des objectifs


généraux de sécurité et de prudence, ainsi que leur conformité aux règles de
comptabilisation en vigueur.

116
3.2.5. Les systèmes de traitement de
l’information

117
3.2.5. Les systèmes de traitement de l’information

 Les procédures de traitement informatisé des données doivent être consignées dans un
document écrit.

 Ces procédures doivent permettre d’obtenir, sur support papier ou tout autre support, des
états récapitulant dans un ordre chronologique toutes les données qui y sont entrées, sous
une forme interdisant toutes insertions, suppressions ou additions ultérieures. La
reconstitution des éléments de comptes, états et renseignements comptables, à partir des
données entrées, doit être possible et vice versa.

 Les systèmes d’information doivent être soumis à un contrôle régulier permettant,


notamment, de s’assurer que :

 Le niveau de sécurité des systèmes informatiques est périodiquement apprécié et


que, le cas échéant, les actions correctrices sont entreprises;

118
3.2.5. Les systèmes de traitement de l’information

 Les procédures de secours informatique sont disponibles afin d’assurer la


continuité de l’exploitation en cas de difficultés graves dans le fonctionnement des
systèmes informatiques.

 Le contrôle des systèmes d’information s’étend à la conservation des informations et à la


documentation relative aux analyses, à la programmation et à l’exécution des traitements.

119
3.2.6. Les systèmes de mesure et de
surveillance des risques

120
3.2.6. Les systèmes de mesure et de surveillance
des risques

 Les établissements de crédit mettent en place des systèmes d’analyse et de mesure des
risques en les adaptant à la nature et au volume de leurs opérations afin d’appréhender les
risques de différentes natures auxquels ces opérations les exposent et notamment les risques
de crédit, de taux d’intérêt, de règlement, d’illiquidité et de marché, y compris le risque de
change.

 La mesure du risque de crédit

Les établissements de crédit doivent disposer d’une procédure de sélection des risques de
crédit et d’un système de mesure de ces risques leur permettant notamment :

 D’identifier de manière centralisée leurs risques de bilan et de hors bilan à l’égard


d’une contrepartie ou de contreparties considérées comme un même bénéficiaire;

 D’appréhender différentes catégories de niveaux de risques à partir


d’informations qualitatives et quantitatives sous forme, notamment, de notation
interne;

121
3.2.6. Les systèmes de mesure et de surveillance
des risques

 De procéder, si elles sont significatives, à des répartitions globales de leurs


engagements par ensembles de contreparties faisant l’objet d’une appréciation
identique de leur niveau de risque, tel que celui-ci est apprécié par l’établissement,
ainsi que par secteur économique et géographique;

 D’évaluer la rentabilité potentielle de l’opération, en prenant en compte,


notamment le coût de rémunération des fonds propres.

 Les établissements de crédit doivent fixer des règles spécifiques de sélection et de suivi des
risques les plus significatifs, appréciés en fonction du niveau des fonds propres et du degré
de concentration du portefeuille de crédit.

 L’appréciation du risque de crédit doit notamment tenir compte des éléments sur la situation
financière du bénéficiaire, en particulier dans capacité de remboursement et, le cas échéant,
des garanties reçues.

122
3.2.6. Les systèmes de mesure et de surveillance
des risques

 Pour les risques sur des entreprises, elle doit tenir compte également de l’analyse de leur
environnement, des caractéristiques de associés ou actionnaires et des dirigeants ainsi que
des documents comptables les plus récents.

 Les établissements de crédit doivent constituer des dossiers de crédit destinés à recueillir
l’ensemble de ces informations de nature qualitative et quantitative.

 Les procédures de décisions de prêts ou d’engagements, notamment lorsqu’elles sont


organisées par la fixation de délégations, doivent être clairement formalisées et êtres
adaptées aux caractéristiques de l’établissement, en particulier sa taille, son organisation, la
nature de son activité et son niveau de fonds propres.

 Les établissements de crédit doivent procéder, à tout le moins trimestriellement, à l’analyse


de l’évolution de la qualité de leurs engagements. Cet examen doit notamment permettre de
déterminer, les déclassements et provisions éventuels.

123
3.2.6. Les systèmes de mesure et de surveillance
des risques

 La détermination du niveau approprié de provisionnement tient compte des garanties pour


lesquelles les établissement doivent s’assurer des possibilités effectives de mise en œuvre et
de l’existence d’une évaluation récente réalisée sur une base prudente.

 La mesure des autres risques

Les établissements de crédit doivent disposer de systèmes de suivi de leurs opérations de


change effectuées pour leur propre compte et leur permettant de déterminer
quotidiennement leurs positions dans chaque devise et de calculer leur résultats de change.

Les établissements de crédit doivent disposer d’un système d’évaluation du risque de taux
d’intérêt leur permettant d’appréhender en permanence les différents facteurs de risque de
taux d’intérêts auxquels les opérations de bilan et de hors bilan les exposent et d’évaluer
périodiquement l’impact de ces différents facteurs sur leurs résultats.

124
3.2.6. Les systèmes de mesure et de surveillance
des risques

Les établissements de crédit doivent à tout moment être en mesure d’évaluer leur risque de
règlement en recensant toutes les opérations pour lesquelles ils sont ou pourraient être
exposés à ce risque, en identifiant les différentes phases du processus de règlement et
notamment celles qui les confronteraient à une perte éventuelle. Des mesures appropriées
doivent être prévues pour faire face à ce risque.

 Les systèmes de surveillance

Les systèmes de surveillances et de maîtrise des risques de crédit, de change, de taux


d’intérêt, de règlement, d’illiquidité et de marché doivent comporter un dispositif de limites
globales.

Les limites globales de risques sont fixées et revues, autant que nécessaire et au moins une
fois par an, par l’organe délibérant en tenant compte des fonds propres de l’établissement.

125
3.2.6. Les systèmes de mesure et de surveillance
des risques

Les limites opérationnelles qui sont fixées par l’organe exécutif au niveau des différentes
entités d’organisation interne doivent être établies de manière cohérente avec les limites
globales.

La détermination des limites globales et opérationnelles doit être effectuée de façon


homogène par rapport au système de mesure des risques.

126
3.2.7. Les reportings

127
3.2.7. Les reportings

 Les rapports établis à la suite des missions de l’audit interne sont communiqués à l’organe
exécutif et à l’organe délibérant et s’il en existe un, au comité d’audit. Ces rapports sont
tenus à la disposition des commissions bancaires et de la COBAC.

 Au moins une fois par an, les établissements de crédit élaborent un rapport sur l’exécution
du contrôle interne, la mesure et la surveillance des risques. Ce rapport comprend
notamment :

 Un inventaire des missions réalisées, faisant ressortir les principaux


enseignements, les principales insuffisances ainsi que les mesures correctives
prises;

 Une description des modifications significatives intervenues dans le domaine du


contrôle interne;

 Une description des conditions d’applications des procédures mises en place pour
les nouvelles activités;

128
3.2.7. Les reportings

 Un point sur le système de contrôle des succursales et des filiales à l’étranger;

 L’état de mise en œuvre des recommandations de la commission bancaire.

 Ce rapport est communiqué à l’organe délibérant, à la COBAC, aux commissaires aux


comptes et au comité d’audit.

129
3.3. La réglementation relative aux conditions
d’exercice du commissariat aux comptes
auprès des banques

130
Sommaire – La réglementation relative
aux conditions d’exercice du commissariat
aux comptes auprès des banques

 3.3.1. Introduction

 3.3.2. Les obligations en matière de régularité et la sincérité


des comptes

 3.3.3. Les obligations en matière d’alerte

 3.3.4. Les obligations de communication avec le superviseur


bancaire

131
Sommaire – La réglementation relative à
l’organisation du système de contrôle interne
des banques

 3.3.5. Les compatibilités et les incompatibilités avec


les fonctions de commissaires aux comptes

132
3.3.1. Introduction

133
3.3.1. Introduction

 En plus des dispositions légales et des normes professionnelles applicables aux


commissaires aux comptes des entreprises commerciales, leurs interventions dans les
établissements de crédit doivent obéir à un certain nombre d’autres obligations en matière
de régularité et de sincérité des comptes, d’alerte du superviseur, de communication avec
celui-ci.

134
3.3.2. Les obligations en matière de régularité
et la sincérité des comptes

135
3.3.2. Les obligations en matière de régularité et
la sincérité des comptes

 Les commissaires aux comptes procèdent à la certification des comptes annuels, s’assurent
et attestent de l’exactitude et de la sincérité des informations destinées au public.

 Il est fait obligation aux commissaires aux comptes des établissements de crédit, lors de
l’arrêté des comptes annuels, de s’assurer que les données transmises à la COBAC
permettent d’établir des situations comptables qui donnent une image fidèle du résultat de
la période, de la situation financière et du patrimoine de l’établissement de crédit.

 Les commissaires aux comptes doivent particulièrement veiller au respect des dispositions
du Règlement COBAC R-98/03 relatif à la comptabilisation et au provisionnement des
créances en souffrance et des engagements par signature douteux. Ils s’assurent également
de la pertinence de l’évaluation des garanties reçues.

136
3.3.2. Les obligations en matière de régularité et
la sincérité des comptes

 Pour les établissements dont le total du bilan excède un seuil fixé par instruction de la
COBAC, le contrôle des commissaires aux comptes doit s’étendre à l’ensemble des aspects
de la gestion qui contribuent à la pérennité des établissements tels que la qualité du
portefeuille de crédit, l’existence de procédures et d’un contrôle interne efficaces, la
rentabilité et le caractère réaliste des comptes prévisionnels.

 Ce seuil n’ayant pas encore été expressément fixé, cette extension pourrait concerner les
établissements de crédit qui disposent de deux commissaires aux comptes titulaires,
autrement dit ceux dont le total du bilan excède 50 milliards de francs CFA.

 S’agissant des comptes consolidés, tout établissement, qui a son siège social ou son activité
principale dans la CEMAC et qui contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou
plusieurs autres entreprises, ou qui exerce sur elles une influence notable, élabore et publie
chaque année les états financiers consolidés de l’ensemble constitué par toutes ces
entreprises ainsi qu’un rapport annuel sur la gestion de cet ensemble.

137
3.3.2. Les obligations en matière de régularité et
la sincérité des comptes

 Il est également tenu de publier des états financiers semestriels pour l’ensemble consolidé,
dans les quatre mois qui suivent la fin du premier semestre de l’exercice, accompagnés d’un
rapport du commissaire aux comptes sur la sincérité des informations données, dans les
mêmes conditions que celles prévues pour les comptes individuels.

138
3.3.3. Les obligations en matière d’alerte

139
3.3.3. Les obligations en matière d’alerte

 Bien que la surveillance prudentielle relève de la COBAC, la réglementation a prévu


d’impliquer les commissaires aux comptes dans la prévention des difficultés des
établissements de crédit. Ainsi, les commissaires aux comptes sont tenus d’alerter, sans
délai, la COBAC dès qu’ils constatent à l’occasion de l’exercice de leur mission :

 tout fait de nature à influencer de manière significative la situation de


l’établissement de crédit sur le plan financier ou sous l’angle de son organisation
administrative et comptable ou de son contrôle interne ;

 tout fait qui peut constituer une violation des lois et règlements de nature à mettre
en cause gravement la responsabilité de l’établissement ou de ses dirigeants ;

 tout fait qui est de nature à entraîner le refus ou des réserves graves en matière de
certification des comptes ;

 tout fait qui est de nature à compromettre la continuité de l’exploitation de


l’établissement de crédit.

140
3.3.3. Les obligations en matière d’alerte

 Par ailleurs, les commissaires aux comptes sont tenus d’informer le Secrétariat Général de
la COBAC lorsqu’ils déclenchent une procédure d’alerte.

141
3.3.4. Les obligations de communication avec
le superviseur bancaire

142
3.3.4. Les obligations de communication avec le
superviseur bancaire

 La communication entre les commissaires aux comptes et la COBAC prévoit un échange


d’information dynamique et permanent.

 Outre l’obligation d’alerte évoquée ci dessus, les commissaires aux comptes doivent
communiquer à la COBAC tout rapport adressé aux Organes Exécutif (direction générale)
ou Délibérant (conseil d’administration) de l’établissement de crédit dont ils assurent la
certification des comptes.

 Ils doivent également pouvoir tenir à la disposition de la COBAC leur programme de travail
ainsi que leur dossier de vérification.

 La COBAC et les commissaires aux comptes doivent procéder, au moins tous les 2 ans, à
un échange de vues sur les établissements de crédit dont ils ont la charge.

143
3.3.4. Les obligations de communication avec le
superviseur bancaire

 En retour, les commissaires aux comptes peuvent avoir accès, à leur demande, aux rapports
de vérification de la COBAC concernant les établissements de crédit dont ils ont la charge.

144
3.3.5. Les compatibilités et les
incompatibilités avec les fonctions de
commissaires aux comptes

145
3.3.5. Les compatibilités et les incompatibilités avec
les fonctions de commissaires aux comptes

 Les diligences des commissaires aux comptes sont assorties d’une liste d’incompatibilités
aux fonctions de commissaire aux comptes.

 Les commissaires aux comptes ne peuvent exercer, au sein des établissements pour lesquels
ils ont été agréés, aucune mission autre que celle mentionnée aux articles 710 à 717 de
l’Acte uniforme OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement
d’intérêt économique.

 Leur est notamment prohibée toute activité de conseil ne s’insérant pas dans le cadre de
l’exercice de la mission ainsi circonscrite.

 De plus, lorsqu’il est fait obligation à un établissement de crédit de désigner deux


commissaires aux comptes titulaires, ceux-ci ne peuvent représenter ou appartenir à un
même cabinet, une même société de commissaires aux comptes ou un même réseau.

146
3.3.5. Les compatibilités et les incompatibilités avec
les fonctions de commissaires aux comptes

 De manière générale, outre les incompatibilités et interdictions énumérées dans l’acte


Uniforme OHADA précité, sont considérés comme incompatibles avec l’exercice du
mandat de commissaire aux comptes dans les établissements de crédit, les activités qui
constituent une immixtion dans la gestion ou sont de nature à altérer l’indépendance requise
pour exprimer une opinion sur la régularité et la sincérité des états financiers de synthèse.

 Les incompatibilités visées concernent notamment les opérations suivantes, réalisées


directement ou par personne interposée :

 préparation des écritures comptables dans le cadre de la gestion courante de


l’établissement ;
 tenue des livres comptables ;
 élaboration des états financiers ;
 exécution des diligences relatives au contrôle interne ;
 rédaction ou mise à jour des manuels de procédures ;

147
3.3.5. Les compatibilités et les incompatibilités avec
les fonctions de commissaires aux comptes

 conception, mise en place et supervision du système d’information de


l’établissement ;
 rédaction des actes juridiques relatifs à l’organisation de l’établissement ou à ses
engagements à l’égard des tiers ;
 détermination de la valeur des éléments du patrimoine ;
 émission d’une opinion sur les projets d’acquisition de participations ou
d’instruments financiers de toute nature ;
 mise à disposition du personnel, quel que soit la forme du contrat (contrat
d’embauche à durée déterminée ou indéterminée, contrat de prestation de service,
etc.) ;
 gestion des ressources humaines (recherche, recrutement, négociation des contrats
du personnel, etc.) ;
 émission d’opinion dans le domaine ne relevant pas du champ couvert par la
mission de commissaire aux comptes.

148
3.3.5. Les compatibilités et les incompatibilités avec
les fonctions de commissaires aux comptes

 A contrario, ne sont pas incompatibles avec l’exercice du mandat de commissaire aux


comptes dans un établissement de crédit, les activités qui concourent, sans immixtion dans
la gestion, à se forger une opinion sur la régularité et la sincérité des états financiers de
synthèse qui doivent donner une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé
ainsi que de la situation financière et du patrimoine de l’établissement à la fin de l’exercice.

 Il s’agit notamment des opérations suivantes :

 émission d’avis sur les modalités de comptabilisation des opérations de


l’établissement;
 émission d’avis sur les méthodes d’évaluation des éléments du patrimoine de
l’établissement ;
 assistance pour l’élaboration des déclarations fiscales de l’établissement ;
 assistance ou représentation de l’établissement dans ses relations avec
l’administration fiscale ;
 évaluation du système d’information et du système de contrôle interne de
l’établissement et de ses filiales ;

149
3.3.5. Les compatibilités et les incompatibilités avec
les fonctions de commissaires aux comptes

 émission d’avis sur la conformité avec les lois et règlements en vigueur des actes
juridiques relatifs à l’organisation de l’établissement ou à ses engagements à
l’égard des tiers ;
 révision et certification des comptes des filiales de l’établissement ;
 audit, dans le cadre de la procédure dite « due diligence », des sociétés acquises par
l’établissement.

 En cas de doute sur la compatibilité d’une activité avec l’exercice du mandat de


commissaire aux comptes dans un établissement de crédit, le commissaire aux comptes ou
l’établissement concerné est tenu de requérir l’avis de la Commission Bancaire avant la
conclusion de tout contrat de service se rapportant à ladite activité.

 Sans préjudice des sanctions applicables à l’établissement, l’exercice d’activités


incompatibles et, d’une manière générale, le non-respect des dispositions réglementaires en
vigueur par le commissaire aux comptes expose celui-ci à des sanctions.

150
4. Introduction à la Comptabilité Bancaire

151
Sommaire - Introduction à la Comptabilité
Bancaire

 4.1. Introduction

 4.2. Les dispositions et les principes généraux

 4.3. Les états financiers des banques

 4.4. Les principaux ratios de gestion

 4.5. Les reportings comptables

152
4.1. Introduction

153
4.1. Introduction

 Tout établissement de crédit, au sens de la Convention du 16 octobre 1990, est tenu de


mettre en place une comptabilité destinée à l’information externe comme à son propre
usage. A cet effet :

 Il classe, saisit, enregistre dans sa comptabilité toutes opérations entraînant des


mouvements de valeur qui sont traitées avec des tiers ou qui sont constatées ou
effectuées dans le cadre de sa gestion interne ;

 Il fournit, après traitement approprié de ces opérations, les redditions de comptes


auxquelles il est assujetti légalement ou de par ses statuts, ainsi que les
informations nécessaires aux besoins des divers utilisateurs.

 La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de


régularité, de sincérité et de transparence inhérentes à la tenue, au contrôle, à la présentation
et à la communication des informations qu’elle a traitées.

154
4.1. Introduction

 Pour garantir la fiabilité, la compréhension et la comparabilité des informations, la


comptabilité de chaque établissement de crédit implique :

 Le respect d’une terminologie et de principes directeurs communs à l’ensemble


des établissements de crédit ;

 La mise en œuvre de conventions, de méthodes et de procédures normalisées ;

 Une organisation répondant à tout moment aux exigences de collecte, de tenue, de


contrôle, de présentation et de communication des informations comptables se
rapportant aux opérations de l’établissement de crédit.

 La poursuite des objectifs assignés à la comptabilité pour la collecte, la tenue, le contrôle, la


présentation et la communication par les établissements de crédit, d’informations établies
dans les mêmes conditions de fiabilité, de compréhension et de comparabilité, est assurée
par l’application correcte du Plan Comptable des Etablissements de Crédit (PCEC) édicté
par le Règlement COBAC R-98/01.

155
4.2. Les dispositions et les principes généraux

156
Sommaire – Les dispositions et les principes
généraux

 4.2.1. Introduction

 4.2.2. La régularité et la sincérité

 4.2.3. L’image fidèle

 4.2.4. Les principes comptables

 4.2.5. Les méthodes comptables

157
Sommaire – Les dispositions et les principes
généraux

 4.2.6. L’organisation comptable

 4.2.7. Les dispositions relatives au traitement automatisé


des données comptables

 4.2.8. Les attributs

158
4.2.1. Introduction

159
4.2.1. Introduction

 Les banques enregistrent leurs opérations et arrêtent leurs comptes conformément aux
dispositions relatives aux aspects exposés ci-dessous :

 La régularité et la sincérité;

 L’image fidèle;

 Les principes comptables;

 Les méthodes comptables;

 L’organisation comptable;

 Le traitement automatisé des données comptables;

 Les attributs.

160
4.2.2. La régularité et la sincérité

161
4.2.2. La régularité et la sincérité

 A l'effet de présenter des documents de synthèse donnant une image fidèle de leur
patrimoine, de leur situation financière et de leur résultat, les banques doivent arrêter leurs
comptes dans le respect des obligations de régularité et de sincérité.

 La régularité est la conformité aux règles et procédures en vigueur.

 La sincérité est l'application de bonne foi de ces règles et procédures en fonction de la


connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et
de l'importance des opérations.

162
4.2.3. L’image fidèle

163
4.2.3. L’image fidèle

 Le respect sincère des principes et méthodes comptables, constitue la condition nécessaire


pour l'obtention d'une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
la banque.

 Il s'agit donc d'une présentation des comptes établis conformément aux principes et
méthodes comptables en vigueur et utilisant des chiffres exacts dans la mesure du possible
ou des estimations raisonnables et justifiées; ces principes et méthodes doivent être mis en
œuvre de manière à présenter une situation aussi objective que possible de la banque et ne
comportant pas de déformation intentionnelle, de manipulation, ni d'omission de faits
significatifs.

164
4.2.4. Les principes comptables

165
4.2.4. Les principes comptables

 Les principes comptables ont été définis, dans le souci d’obtenir une information comptable
et financière de qualité, appréciable par tous les utilisateurs des états financiers.

 Ce sont :

 Le principe de prudence : l’appréciation raisonnable des faits afin d’éviter le risque


de transfert sur l’avenir d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et
les résultats de la banque. Il peut être dérogé au principe de prudence pour la
comptabilisation de certaines opérations bancaires, dans les conditions prescrites par
instruction de la Banque Centrale.

 Le principe de la permanence des méthodes : les états financiers doivent être


élaborés selon les mêmes formes, les mêmes méthodes d’évaluation et de présentation
que les années précédentes, pour permettre une bonne comparaison dans le temps. En
cas de changement exceptionnel dans la situation de la banque, les modifications
effectuées doivent être décrites et justifiées dans l'annexe des comptes annuels.

166
4.2.4. Les principes comptables

 Le principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture : Les soldes de clôture de


l’exercice N doivent correspondre aux soldes d’ouverture de l’exercice N+1. Toutefois,
exceptionnellement, il peut être dérogé à ce principe dans les conditions prescrites par
instruction de la Banque Centrale.

 Le principe de la spécialisation (indépendance) des exercices : Les exercices


comptables étant découpés suivant une périodicité annuelle, il convient d’imputer à
chaque exercice tout ce qui s’y rattache uniquement.

 Le principe du coût historique : Les biens acquis à titre onéreux par la banque sont
enregistrés dans les comptes, au coût d’acquisition et maintenus à ce coût, sauf
exceptions prévues par instruction de la Banque Centrale.

167
4.2.4. Les principes comptables

 Le principe de la continuité d’exploitation : La banque est présumée poursuivre ses


activités, c'est-à-dire qu’elle continuera de fonctionner dans les conditions normales
existant à la clôture et à l’arrêté des comptes ; Elle n’a ni l’intention ni l’obligation de
cesser ses activités dans un avenir prévisible. Il est donc admis que la banque n'a ni
l'intention, ni l'obligation de se mettre en liquidation ou de réduire sensiblement
l'étendue de ses activités. Dans la mesure où la continuité de l'exploitation est
incertaine ou n'est plus assurée, les actifs, les passifs et le hors bilan sont évalués sur la
base de leur valeur liquidative.

 Le principe de la transparence : qui renvoie au concept de "Régularité" (conformité


aux textes de lois et référentiel comptable en vigueur) et de "Clarté de l’information".

168
4.2.4. Les principes comptables

 Le principe de non compensation : Aucune compensation ne doit être opérée, ni entre


les actifs et les passifs, ni entre les charges et les produits, sauf exceptions définies par
instruction de la Banque Centrale.

 Ces principes comptables sont unanimement reconnus au plan international.

169
4.2.5. Les méthodes comptables

170
4.2.5. Les méthodes comptables

 Les méthodes comptables comprennent d'une part, les méthodes d'évaluation et


d'enregistrement des opérations notamment bancaires, et d'autre part, les règles et
procédures adoptées pour la préparation et la présentation des documents de synthèse.

 Les banques sont tenues de se conformer aux méthodes comptables définies dans les
instructions édictées par la Banque Centrale.

171
4.2.6. L’organisation comptable

172
Sommaire – L’organisation comptable

 4.2.6.1. Les obligations comptables

 4.2.6.2. Les livres et documents obligatoires

173
4.2.6.1. Les obligations comptables

174
Sommaire – Les obligations comptables

 4.2.6.1.1. Le manuel de procédures comptables

 4.2.6.1.2. L’enregistrement des opérations

 4.2.6.1.3. Le cadre comptable

 4.2.6.1.4. Le plan comptable

 4.2.6.1.5. La confection des documents de synthèse

 4.2.6.1.6. l’établissement des comptes consolidés

175
Sommaire – Les obligations comptables

 4.2.6.1.7. La langue officielle et la monnaie légale pour la tenue


de la comptabilité

176
4.2.6.1.1. Le manuel de procédures comptables

177
4.2.6.1.1. Le manuel de procédures comptables

 Un document décrivant les procédures et l'organisation comptables doit être établi et mis à
jour régulièrement par les banques afin de faciliter la compréhension du système comptable
et la réalisation des contrôles.

 Ce manuel doit respecter les mêmes délais de conservation que ceux exigés pour les
documents comptables auxquels il se rapporte.

178
4.2.6.1.2. L’enregistrement des opérations

179
4.2.6.1.2. L’enregistrement des opérations

 Le système d'information des banques doit permettre l'identification et l'enregistrement des


opérations conformément au Règlement COBAC R-93/08 relatif au contrôle interne dans
les établissements de crédit.

 Les opérations doivent être enregistrées en comptabilité le jour même où elles sont
ordonnancées.

 Toutefois, au cas où une banque serait dans l'impossibilité matérielle de passer à temps
toutes les écritures afférentes à un arrêté, il devrait rétablir la vérité de sa situation par
l'usage de journées comptables supplémentaires.

 Les opérations qualifiées de hors bilan doivent être comptabilisées obligatoirement en


partie double dans les conditions définies par la Banque Centrale.

180
4.2.6.1.3. Le cadre comptable

181
4.2.6.1.3. Le cadre comptable

 Le cadre comptable s’articule autour de neuf (9) classes de comptes, présentées comme
suit:

Classe Libellé Commentaire


Classe 1 Les comptes de Les comptes de la classe 1 retracent les capitaux
capitaux permanents. Ils comprennent : le capital, les
permanents réserves, le report à nouveau, les provisions
spéciales et réglementées, les subventions
d'investissement, les fonds de financement et de
garantie, les emprunts obligataires, les
provisions pour risques et charges, et les
"autres ressources permanentes" qui intègrent
principalement les emprunts participatifs et dettes
subordonnées, les comptes bloqués des
actionnaires et, de manière générale, tous les
emprunts contractés à long et moyen terme.

182
4.2.6.1.3. Le cadre comptable

Classe Libellé Commentaire


Classe 2 Les comptes des Les comptes de la classe 2 enregistrent les biens et
valeurs immobilisées valeurs destinés à rester durablement dans la
banque, sous forme de titres, d'immobilisations
incorporelles et corporelles, y compris les
immobilisations données en crédit-bail, en location
avec option d'achat et en location-vente.
Classe 3 Les comptes Les comptes de la classe 3 enregistrent l'ensemble
d’opérations avec la des crédits distribués à la clientèle et l'ensemble
clientèle des dépôts effectués par cette clientèle.

183
4.2.6.1.3. Le cadre comptable

Classe Libellé Commentaire


Classe 4 Les comptes de tiers La classe 4 recense les opérations de
et de régularisation recouvrement, les écritures non dénouées entre les
différents sièges d'exploitation, les comptes de
régularisation ainsi que les comptes des autres
tiers que sont : les fournisseurs de biens et
services, le personnel, l'Etat et les organismes
internationaux, les actionnaires, les autres
débiteurs et créditeurs.

184
4.2.6.1.3. Le cadre comptable

Classe Libellé Commentaire


Classe 5 Les comptes de Les comptes de la classe 5 reçoivent les titres de
trésorerie et placements, les espèces et les valeurs en caisse, les
d’opérations avoirs ainsi que les dettes contractées à l'égard de
interbancaires l'Institut d'Emission. Ces comptes retracent en
outre le montant des avoirs et des dettes avec les
autres correspondants locaux et étrangers. Ils
enregistrent également les encours des prêts et
emprunts à terme et au jour le jour conclus avec
les autres établissements de crédit. Par leur nature,
les opérations des Centres de Chèques Postaux et
des Caisses d'Epargne Postale relèvent, elles aussi,
de la présente rubrique. En revanche, les
opérations avec le Trésor Public font l'objet d'un
enregistrement dans les comptes de la classe 3.

185
4.2.6.1.3. Le cadre comptable

Classe Libellé Commentaire


Classe 6 Les comptes de Les comptes de la classe 6 enregistrent les
charges charges supportées par l’établissement de crédit.
Les charges sont comptabilisées hors taxes
lorsque lesdites taxes sont déductibles et toutes
taxes comprises dans le cas contraire. Ces
charges comprennent : les charges
d'exploitation bancaire; les charges générales
d'exploitation, à savoir : les achats; les autres
charges externes et les charges diverses
d'exploitation; les impôts, taxes et versements
assimilés; les charges de personnel; les
dotations au fonds pour risques bancaires
généraux; les dotations aux amortissements, aux
provisions et les pertes sur créances
irrécupérables; les charges exceptionnelles et
les pertes sur exercices antérieurs.

186
4.2.6.1.3. Le cadre comptable

Classe Libellé Commentaire


Classe 7 Les comptes de produits Les comptes de la classe 7 enregistrent
l'ensemble des produits hors taxes collectées,
qui comprennent : les produits
d'exploitation bancaire; les produits
généraux d'exploitation à savoir : les
ventes; les produits divers d'exploitation; la
production immobilisée; les subventions
d'exploitation; les reprises du fonds pour
risques bancaires généraux; les reprises
d'amortissements et de provisions; les
récupérations sur créances amorties; les
produits exceptionnels et les profits sur
exercices antérieurs.

187
4.2.6.1.3. Le cadre comptable

Classe Libellé Commentaire


Classe 8 Les soldes La classe 8 extériorise les différentes marges
caractéristiques de bancaires découlant de l’agrégation des
gestion soldes des comptes de gestion des classes 6 et
7.
Classe 9 Les comptes Les comptes de la classe 9 recensent les
d'engagements de hors engagements de hors bilan en fonction de
bilan leur nature : engagements de financement;
engagements de garantie; engagements sur
titres; engagements sur opérations en devises;
autres engagements.

188
4.2.6.1.4. Le plan de comptes

189
4.2.6.1.4. Le plan de comptes

 Chaque compte est désigné dans le plan comptable par un numéro et un intitulé de compte.

 Le numéro de chaque classe constitue le premier chiffre des numéros de tous les comptes
de la classe.

 Les autres chiffres caractérisent, de gauche à droite, des niveaux de généralité décroissante,
représentant des opérations de plus en plus détaillées. Ces niveaux de généralité doivent
être considérés comme des comptes principaux ou divisionnaires car ils regroupent en
général, des opérations de nature relativement homogène.

 L'ensemble des comptes ainsi codifiés constitue le plan de comptes dont l'adoption par les
banques est rendue obligatoire dans les conditions définies par la Banque Centrale.

190
4.2.6.1.5. La confection des documents de
synthèse

191
4.2.6.1.5. La confection des documents
de synthèse

 Le système d'information des banques et des établissements financiers doit permettre


l'établissement des documents de synthèse selon une contexture et une périodicité
conformes aux prescriptions de la Banque Centrale.

 Chaque montant figurant dans les documents de synthèse et résultant de l'utilisation de


soldes de comptes généraux doit être contrôlable par l'existence d'un ensemble de
procédures permettant :

 de reconstituer dans un ordre chronologique les opérations;

 de justifier toute information par une pièce d'origine à partir de laquelle il doit
être possible de remonter, par un cheminement ininterrompu, au document de
synthèse et réciproquement;

 d'expliquer l'évolution des soldes des comptes généraux, d'un arrêté à l'autre, par
la conservation des mouvements ayant affecté ces comptes.

192
4.2.6.1.5. La confection des documents
de synthèse

 Chaque montant figurant dans les documents de synthèse et résultant de l'utilisation des
attributs, doit être contrôlable à partir du détail des éléments composant ce montant.

193
4.2.6.1.6. L’établissement des comptes
consolidés

194
4.2.6.1.6. L’établissement des comptes consolidés

 Tout établissement, qui a son siège social ou son activité principale dans la Communauté
Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et qui contrôle de manière
exclusive ou conjointe une ou plusieurs autres entreprises, ou qui exerce sur elles une
influence notable, élabore et publie chaque année les états financiers consolidés de
l’ensemble constitué par toutes ces entreprises ainsi qu’un rapport annuel sur la gestion de
cet ensemble.

 Il est également tenu de publier des états financiers semestriels pour l’ensemble consolidé,
dans les quatre (4) mois qui suivent la fin du premier semestre de l’exercice, accompagnés
d’un rapport du Commissaire aux comptes sur la sincérité des informations données, dans
les mêmes conditions que celles prévues pour les comptes individuels.

 L’élaboration et la publication des états financiers consolidés sont à la charge des organes
délibérant et exécutif de l’établissement dominant de l’ensemble consolidé, dit
établissement consolidant.

195
4.2.6.1.6. L’établissement des comptes consolidés

 L’obligation de consolidation subsiste même si l’établissement est lui-même sous contrôle


exclusif ou conjoint d’une ou de plusieurs entreprises ayant leur siège social et leur activité
principale en dehors des la CEMAC.

 L’identité de cette ou de ces entreprises est signalée dans l’Etat Annexé des états financiers
annuels individuels de l’établissement consolidant de la CEMAC ainsi que dans l’Etat
Annexé consolidé.

196
4.2.6.1.7. Langue officielle et monnaie légale
pour la tenue de la comptabilité

197
4.2.6.1.7. Langue officielle et monnaie légale
pour la tenue de la comptabilité

 Les livres et documents rendus obligatoires par le plan comptable bancaire, sont établis en
langue française.

 Les livres et les documents comptables sont établis en Francs CFA émis par la Banque des
Etats de l'Afrique Centrale (BEAC). Toutefois, les livres et documents comptables relatifs à
l'enregistrement des opérations en devises doivent être tenus dans chacune des devises
utilisées conformément aux dispositions définies par instruction de la Banque Centrale.

198
4.2.6.2. Les livres et documents obligatoires

199
Sommaire – Les livres et documents obligatoires

 4.2.6.2.1. La liste des livres et des documents obligatoires

 4.2.6.2.2. La forme des livres et des documents obligatoires

200
4.2.6.2.1. La liste des livres et des documents
obligatoires

201
4.2.6.2.1. La liste des livres et des documents
obligatoires

 Les banques tiennent obligatoirement :

1) un livre-journal enregistrant sans blanc, ni altération d'aucune sorte, leurs opérations :

 soit au jour le jour;

 soit par récapitulation au moins mensuelle des totaux de ces opérations, à la


condition de conserver tous les documents permettant de vérifier ces opérations
jour par jour;

2) un livre d'inventaire sur lequel sont transcrits la récapitulation de l'inventaire de leurs


éléments d'actif, de passif et de hors bilan, ainsi que les comptes annuels;

3) un grand-livre qui retrace, compte par compte, tous les mouvements de l'exercice;

202
4.2.6.2.1. La liste des livres et des documents
obligatoires

4) une balance mensuelle récapitulant dans l'ordre défini par le plan comptable bancaire,
les soldes et les mouvements cumulés des comptes de la banque.

 Les livres comptables ou les documents qui en tiennent lieu, ainsi que les pièces
justificatives sont conservés pendant dix (10) ans.

203
4.2.6.2.2. La forme des livres et des documents
obligatoires

204
4.2.6.2.2. La forme des livres et des documents
obligatoires

 Le livre-journal et le livre d'inventaire sont cotés et paraphés dans les formes ordinaires
prescrites par le droit commun.

 Le grand-livre et la balance peuvent être tenus par tous moyens ou procédés appropriés
conférant un caractère d'authenticité aux écritures et compatibles avec les prescriptions du
Code de Commerce et les nécessités de contrôle de la comptabilité.

205
4.2.7. Les dispositions relatives au traitement
automatisé des données comptables

206
4.2.7. Les dispositions relatives au traitement
automatisé des données comptables

 Les procédures de traitement automatisé des données doivent être consignées dans un
document écrit.

 Ces procédures doivent permettre d'obtenir, sur support papier ou tout autre support, des
états récapitulant dans un ordre chronologique toutes les données qui y sont entrées, sous
une forme interdisant toutes insertions, suppressions ou additions ultérieures.

 La reconstitution des éléments des comptes, états et renseignements comptables, à partir


des données entrées, doit être possible et vice-versa.

 L'exercice de tout contrôle doit permettre l'accès aux documents de conception, de


réalisation et de mise en œuvre des applications informatiques.

207
4.2.8. Les attributs

208
4.2.8. Les attributs

 Afin de satisfaire les divers besoins d'information de toutes les parties concernées, il a été
institué des attributs.

 Un attribut est une spécification permettant de fournir pour le solde d'un compte général,
une information complémentaire, soit sur les caractéristiques des opérations ayant concouru
à la formation de ce solde, soit sur les agents économiques avec lesquels ces opérations sont
effectuées.

 Le système d'information des banques et des établissements financiers doit prévoir les
attributs définis par instruction de la Banque Centrale.

209
4.3. Les états financiers des banques

210
4.3. Les états financiers des banques

 Conformément au Règlement COBAC R-2003/01 relatif à l’organisation des


comptabilités des établissements de crédit, chaque établissement de crédit est tenu de
produire des états financiers périodiques qui comprennent : les états financiers mensuels ou
trimestriels, les états financiers semestriels et les états financiers annuels.

 Les états financiers mensuels ou trimestriels regroupent les informations comptables


obtenues en cumulant les soldes à la fin de la période précédente et l’ensemble des
mouvements enregistrés sur une période d’un (1) mois, pour les établissements de crédit
agrées en qualité de banque, et de trois (3) mois, pour ceux agrées en qualité
d’établissement financier. Ils comprennent la Situation mensuelle ou trimestrielle et les
Etats annexes.

 Les états financiers semestriels regroupent les informations comptables obtenues en


cumulant les soldes à la fin de la période précédente et l’ensemble des mouvements
enregistrés sur une période de six (6) mois. Ils comprennent le Compte de Résultat et les
Etats annexes.

211
4.3. Les états financiers des banques

 Les états financiers annuels regroupent les informations comptables sur une période de
douze (12) mois, appelée exercice. L’exercice coïncide avec l’année civile. La durée de
l’exercice est exceptionnellement inférieure à douze (12) mois pour le premier exercice
débutant au cours du premier semestre de l’année civile.

 Cette durée peut être supérieure à douze (12) mois pour le premier exercice commencé au
cours du deuxième semestre de l’année. En cas de cessation d’activité, pour quelque cause
que ce soit, la durée des opérations de liquidation est comptée pour un seul exercice, sous
réserve de l’élaboration de situations annuelles provisoires.

 Les états financiers annuels comprennent le Bilan, le Hors Bilan, le Compte de Résultat, le
Tableau Financier des Ressources et des Emplois, ainsi que l’Etat Annexé.

212
4.3. Les états financiers des banques

 Le Bilan de l’exercice décrit séparément les éléments d’actifs et les éléments de passif
constituant le patrimoine de l’établissement. Il fait apparaître de façon distincte les capitaux
propres. Il fait également apparaître de façon distincte, à l’actif : les sommes déductibles
des capitaux permanents, les valeurs immobilisées, les opérations avec la clientèle, les
opérations diverses et les opérations de trésorerie et interbancaires ; au passif : les capitaux
permanents, les opérations avec la clientèle, les opérations diverses et les opérations de
trésorerie et interbancaires.

 Le Hors-Bilan fait apparaître le montant des engagements donnés et reçus dont le suivi doit
être assuré par l’établissement dans le cadre de son organisation comptable.

 Le Compte de Résultat récapitule les produits et les charges qui font apparaître, par
différence, le bénéfice net ou la perte nette de l’exercice. Le classement des produits et des
charges permet d’établir des soldes caractéristiques de gestion dans les conditions définies
par le PCEC.

213
4.3. Les états financiers des banques

 Le Tableau Financier des Ressources et des Emplois retrace les flux de ressources et les
flux d’emplois de l’exercice. Il fait apparaître, pour l’exercice, les flux d’investissement et
de financement, les autres emplois, les ressources financières et la variation de la trésorerie.

 L’Etat Annexé complète et précise l’information donnée par les autres états financiers
annuels. Il comporte tous les éléments de caractère significatif qui ne sont pas mis en
évidence dans les autres états financiers et sont susceptibles d’influencer le jugement que
les destinataires des documents peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le
résultat de l’établissement.

 Toute modification dans la présentation des états financiers annuels ou dans la méthode
d’évaluation doit être signalée dans l’Etat Annexé.

214
4.3. Les états financiers des banques

 Chaque liasse d’états financiers périodiques forme un tout indissociable et décrit de façon
régulière et sincère les évènements, opérations et situations de la période pour donner une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et, le cas échéant, du résultat de
l’établissement.

 Elle est établie de façon à permettre leur comparaison dans le temps, période par période, et
leur comparaison avec les états financiers périodiques des autres établissements de crédit
dressés dans les mêmes conditions de régularité, de fidélité et de comparabilité.

 La comparabilité des états financiers périodiques au cours des périodes successives


nécessite la permanence dans la terminologie et dans les méthodes utilisées pour retracer les
évènements, opérations et situations présentés dans ces états.

215
4.3. Les états financiers des banques

 Les états financiers annuels de chaque établissement respectent les dispositions ci-après :

 Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de


l’exercice précédent ;

 Hormis les cas explicitement mentionnés au PCEC, toute compensation non


juridiquement fondée entre postes d’actif et postes de passif dans le Bilan et entre
postes de charges et postes de produits dans le Compte de Résultat est interdite ;

 La présentation des états financiers annuels est identique d’un exercice à un


autre ;

 Chacun des postes des états financiers annuels comporte l’indication du montant
relatif au poste correspondant de l’exercice précédent.

216
4.3. Les états financiers des banques

 Lorsque, en raison d’un changement de méthode comptable, l’un des postes chiffrés d’un
état financier annuel n’est pas comparable à celui de l’exercice précédent, c’est ce dernier
qui doit être adapté. L’absence de comparabilité ou l’adaptation des montants est signalée
dans l’Etat annexé.

 Les états financiers mensuels et trimestriels sont établis au plus tard dans mes quinze (15)
jours qui suivent leur date d’arrêté.

 Les états financiers semestriels sont établis au plus tard dans les trois (3) mois qui suivent
leur date d’arrêté.

 Les états financiers annuels sont arrêtés au plus tard dans les quatre (4) mois qui suivent la
date de clôture de l’exercice.

 La date d’arrêté doit être mentionnée dans toute transmission des états financiers.

217
4.4. Les principaux ratios de gestion

218
Sommaire – Les principaux ratios de gestion

 4.4.1. Introduction

 4.4.2. Le taux net de dégradation du portefeuille clientèle

 4.4.3. Le taux de provisionnement des créances clientèles


douteuses et litigieuses

 4.4.4. La marge d’intermédiation

 4.4.5. Le Produit Net Bancaire

219
Sommaire – Les principaux ratios de gestion

 4.4.6. La coefficient d’exploitation

 4.4.7. Le taux de marge nette

 4.4.8. Le coefficient de rentabilité

220
4.4.1. Introduction

221
4.4.1. Introduction

 Les ratios de gestion permettent d’affiner l’évaluation des performances et de la rentabilité


des banques.

222
4.4.2. Le taux net de dégradation
du portefeuille clientèle

223
4.4.2. Le taux net de dégradation
du portefeuille clientèle

 Le taux de dégradation net du portefeuille clientèle permet d’évaluer la qualité du


portefeuille clientèle.

Taux de dégradation net du portefeuille clientèle = Créances en souffrance nettes /


total crédits nets

224
4.4.3. Le taux de provisionnement des créances
clientèles douteuses et litigieuses

225
4.4.3. Le taux de provisionnement des créances
clientèles douteuses et litigieuses

 Le taux de provisionnement des créances douteuses et litigieuses permet de déterminer la


part des créances douteuses et litigieuses non encore provisionnée.

Taux de provisionnement des créances douteuses et litigieuses = Provisions / créances


douteuses et litigieuses

226
4.4.4. La marge d’intermédiation

227
4.4.4. La marge d’intermédiation

 La marge d’intermédiation représente la marge générée par la banque sur son activité
d’intermédiation.

Marge d’intermédiation = intérêts reçus des clients (opérations de crédit) – intérêts


versés aux clients par la banque (opérations de collecte)

228
4.4.5. Le Produit Net Bancaire

229
4.4.5. Le Produit Net Bancaire

 Le produit net bancaire représente la différence entre les produits et les charges bancaires.

 Produit Net Bancaire = produits bancaires – charges bancaires

 Produit Net Bancaire = Marge d’intermédiation + Commissions

230
4.4.6. Le coefficient d’exploitation

231
4.4.6. Le coefficient d’exploitation

 Le coefficient d’exploitation permet d’évaluer la rentabilité de la banque. Elle met en


évidence la part de la marge réalisée qui est absorbée par les coûts fixes.

 Plus le ratio est bas et plus la banque a de la flexibilité pour absorber des « chocs »
éventuels futurs.

Coefficient d’exploitation = (Frais généraux + dotations aux amortissements) / Produit


Net Bancaire

232
4.4.7. Le taux de marge nette

233
4.4.7. Le taux de marge nette

 Le taux de marge nette mesure la rentabilité globale de la banque.

 Taux de marge nette = Résultat net / Produit Net Bancaire

234
4.4.8. Le coefficient de rentabilité

235
4.4.8. Le coefficient de rentabilité

 Le coefficient de rentabilité mesure la rentabilité de ses fonds propres.

Coefficient de rentabilité = Résultat net / fonds propres

236
4.5. Les reportings comptables

237
Sommaire – Les reportings comptables

 4.5.1. Introduction

 4.5.2. Les reportings mensuels ou trimestriels

 4.5.3. Les reportings semestriels ou annuels

238
4.5.1. Introduction

239
4.5.1. Introduction

 Les reportings comptables sont répartis selon la périodicité de leur production. Ils sont
répartis en documents à périodicité mensuelle ou trimestrielle, semestrielle ou annuelle.

240
4.5.2. Les reportings mensuels ou trimestriels

241
Sommaire – Les reportings mensuels ou
trimestriels

 4.5.2.1. La situation comptable et ses états annexes

 4.5.2. 2. Les documents prudentiels

242
4.5.2.1. La situation comptable et ses annexes

243
4.5.2.1. La situation comptable et ses annexes

 La situation comptable et ses états annexes sont produits selon une périodicité mensuelle
pour les banques et trimestrielle pour les établissements financiers.

Reporting Intitulé
Situation comptable
DEC 1001 Situation comptable en francs CFA – Actif
DEC 1002 Situation comptable en francs CFA – Passif
DEC 1003 Situation comptable en francs CFA – Hors bilan
DEC 1004 Situation comptable ventilée par monnaie – Actif
DEC 1005 Situation comptable ventilée par monnaie – Passif
DEC 1006 Situation comptable ventilée par monnaie – Hors bilan

244
4.5.2.1. La situation comptable et ses annexes

Reporting Intitulé
Situation comptable (suite)
DEC 1007 Situation comptable - Opérations libellées en monnaie nationale (franc
CFA) par secteurs institutionnels – Actif
DEC 1008 Situation comptable - Opérations libellées en monnaie nationale (franc
CFA) par secteurs institutionnels – Passif
DEC 1009 Situation comptable - Opérations libellées en monnaie nationale (franc
CFA) par secteurs institutionnels – Hors bilan
DEC 1010 Situation comptable - Opérations libellées en devises étrangères (franc
CFA) par secteurs institutionnels – Actif
DEC 1011 Situation comptable - Opérations libellées en devises étrangères (franc
CFA) par secteurs institutionnels – Passif
DEC 1012 Situation comptable - Opérations libellées en devises étrangères (franc
CFA) par secteurs institutionnels – Hors bilan

245
4.5.2.1. La situation comptable et ses annexes

Reporting Intitulé
Situation comptable (suite)
DEC 1007 Situation comptable - Opérations libellées en monnaie nationale (franc
CFA) par secteurs institutionnels – Actif
DEC 1008 Situation comptable - Opérations libellées en monnaie nationale (franc
CFA) par secteurs institutionnels – Passif
DEC 1009 Situation comptable - Opérations libellées en monnaie nationale (franc
CFA) par secteurs institutionnels – Hors bilan
DEC 1010 Situation comptable - Opérations libellées en devises étrangères (franc
CFA) par secteurs institutionnels – Actif
DEC 1011 Situation comptable - Opérations libellées en devises étrangères (franc
CFA) par secteurs institutionnels – Passif
DEC 1012 Situation comptable - Opérations libellées en devises étrangères (franc
CFA) par secteurs institutionnels – Hors bilan

246
4.5.2.1. La situation comptable et ses annexes

 Le terme « DEC » signifie : documents des établissements de crédit.

Reporting Intitulé
Etats annexes à la situation comptable
DEC 1101 Ventilation des crédits à la clientèle non financière résidente
DEC 1102 Ventilation des crédits à la clientèle non financière non-résidente
DEC 1103 Ventilation des dépôts de la clientèle non financière résidente
DEC 1104 Ventilation des dépôts de la clientèle non financière non-résidente
DEC 1105 Ventilation des avoirs auprès des correspondants résidents
DEC 1106 Ventilation des avoirs auprès des correspondants non-résidents
DEC 1107 Ventilation des créances et engagements de hors bilan sur les
établissements de crédit selon leur cotation

247
4.5.2.1. La situation comptable et ses annexes

Reporting Intitulé
Etats annexes à la situation comptable (suite)
DEC 1108 Ventilation des dettes à l'égard des correspondants résidents
DEC 1109 Ventilation des dettes à l'égard des correspondants non-résidents
DEC 1110 Ventilation des autres capitaux permanents
DEC 1111 Ventilation selon la durée initiale des opérations à terme avec les
correspondants
DEC 1112 Ventilation selon leur affectation des dépôts de garantie, contre-garanties
bancaires, nantissements de dettes subordonnées et de dépôts et garanties
reçues de l’Etat
DEC 1113 Ventilation de certains emplois, ressources et engagements selon la durée
restant à courir
DEC 1114 Ventilation des crédits à la clientèle et des titres en portefeuille selon leur
caractère mobilisable ou non mobilisable
248
4.5.2.1. La situation comptable et ses annexes

Reporting Intitulé
Etats annexes à la situation comptable (suite)
DEC 1115 Etat des créances en souffrance
DEC 1116 Etat des engagements hors-bilan douteux
DEC 1117 Déclaration des participations dans le capital d'entreprises
DEC 1118 Ventilation de certains crédits à la clientèle selon leur couverture ou non
par une hypothèque de 1er ou de 2nd rang sur des immeubles
DEC 1119 Crédits directs aux Etats de la CEMAC
DEC 1120 Déclaration des comptes ouverts en devises à la clientèle et aux
correspondants
DEC 1121 Ventilation des opérations avec les administrations et organismes publics
DEC 1122 Ventilation des opérations avec les entreprises publiques

249
4.5.2.1. La situation comptable et ses annexes

Reporting Intitulé
Etats annexes à la situation comptable (suite)
DEC 1123 Déclaration des encours de crédits de campagne
DEC 1124 Détail des transactions interbancaires effectuées sur le marché monétaire
avec des résidents
DEC 1125 Détail des transactions interbancaires effectuées sur le marché monétaire
avec des non-résidents
DEC 1126 Détail des avoirs auprès des correspondants résidents
DEC 1127 Détail des avoirs auprès des correspondants non résidents
DEC 1128 Détail des dépôts des correspondants résidents
DEC 1129 Détail des dépôts des correspondants non résidents
DEC 1131 Risques pondérés à 75 % en raison de leur couverture par une hypothèque
de premier ou deuxième rang sur des immeubles

250
4.5.2.1. La situation comptable et ses annexes

Reporting Intitulé
Etats annexes à la situation comptable (suite)
DEC 1132 Sûretés réelles affectées à la couverture des créances en souffrance
DEC 1133 Affectation des dépôts de garantie aux risques concernés
DEC 1134 Affectation des contre-garanties reçues des correspondants
DEC 1135 Affectation des nantissements de prêts subordonnés et de dépôts
DEC 1136 Affectation des garanties reçues de l’Etat aux risques concernés
DEC 1137 Affectation des garanties reçues des institutions spécialisées aux risques
concernés
DEC 1138 Ventilation des crédits à la clientèle par secteur d’activité
DEC 1139 Ventilation des crédits à la clientèle par zone géographique

251
4.5.2.1. La situation comptable et ses annexes

Reporting Intitulé
Etats annexes à la situation comptable (suite)
DEC 1140 Engagements bénéficiant d’un accord de classement de la BEAC
DEC 1141 Déclaration des avoirs et engagements des groupes de personnes
considérées comme un même bénéficiaire

252
4.5.2.2. Les documents prudentiels

253
4.5.2.2. Les documents prudentiels

 Les documents prudentiels sont produits selon une périodicité mensuelle pour les
banques et trimestrielle pour les établissements financiers.

Reporting Intitulé
Documents prudentiels
DEC 1501 Calcul des Fonds propres nets
DEC 1502 Représentation du capital minimum
DEC 1503 Calcul du ratio de couverture des risques
DEC 1504 Calcul du ratio de couverture des immobilisation
DEC 1505 Détermination du solde de trésorerie et de divers soldes d'opérations
diverses à vue ou à moins d'un mois
DEC 1506 Calcul du rapport de liquidité

254
4.5.2.2. Les documents prudentiels

Reporting Intitulé
Documents prudentiels (suite)
DEC 1507 Calcul du coefficient de transformation
DEC 1508 Calcul du rapport de structure du portefeuille / crédits
DEC 1509 Situation des opérations de crédit-bail
DEC 1510 Etat des provisions à constituer
DEC 1511 Surveillance des participations
DEC 1512 Contrôle des normes de division des risques
DEC 1513 Déclaration des crédits en faveur des actionnaires ou associés, des
administrateurs, des dirigeants et du personnel.
DEC 1514 Surveillance des positions de change
DEC 1515 Détail des positions de change des monnaies hors Zone Franc et des autres
devises
255
4.5.3. Les reportings semestriels ou annuels

256
Sommaire – Les reportings semestriels ou annuels

 4.5.3.1. Le Compte de Résultat et ses annexes

 4.5.3. 2. Les informations sur le dispositif de prévention du


blanchiment des capitaux et du financement
du terrorisme

 4.5.3.3. Les informations générales

257
4.5.3.1. Le Compte de Résultat et ses annexes

258
4.5.3.1. Le Compte de Résultat et ses annexes

 Le Compte de Résultat et ses annexes sont produits selon une périodicité semestrielle ou
annuelle par les banques et établissements financiers.

Reporting Intitulé
Compte de Résultat
DEC 1601 Compte de résultat - Charges
DEC 1602 Compte de résultat - Produits
Annexes au Compte de Résultat
DEC 1651 Evolution des provisions pour dépréciation des créances
DEC 1652 Evolution des provisions en couverture des engagements hors-bilan

259
4.5.3.2. Les informations sur le dispositif
de prévention du blanchiment des capitaux
et du financement du terrorisme

260
4.5.3.2. Les informations sur le dispositif de
prévention du blanchiment des capitaux et
du financement du terrorisme

 Ces informations sont arrêtées au 30 juin et au 31 décembre de chaque année civile.

Reporting Intitulé
DEC 1621 Prévention du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme –
Informations générales
DEC 1625 Prévention du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme –
Informations sur le dispositif en vigueur

261
4.5.3.3. Les informations générales

262
4.5.3.3. Les informations générales

 Ces informations sont produites selon une périodicité semestrielle par les banques et
établissements financiers.

Reporting Intitulé
DEC 1631 Coordonnées de l’établissement et de ses guichets permanents
DEC 1632 Informations sur l’actionnariat, les administrateurs et les dirigeants
DEC 1633 Informations sur les effectifs, la clientèle et l’affectation des résultats
DEC 1634 Informations sur les commissaires aux comptes
DEC 1641 Déclaration des conditions de banque

263

Vous aimerez peut-être aussi