Math
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Exercice 3 (*) : produits infinis. Prouver la convergence, pour tout z ∈ D(0, 1), du produit
infini
∞
Y n
(1 + z 2 ).
n=0
Pourquoi ce produit infini définit-il une fonction holomorphe dans le disque unité ? Vérifier la
formule
∞
1 Y n
∀ z ∈ D(0, 1) , = (1 + z 2 ).
1 − z n=0
1
(b) Si N est un entier strictement positif et z un nombre complexe de module strictement inférieur
à N + 1/2, calculer grâce à la formule des résidus
cotan πζ
Z
IN (z) := dζ
γN +1/2 ζ(ζ − z)
est uniformément convergent sur tout compact de U := C \ {−1, −2, ...} et définit une fonction Φ
méromorphe dans C, à pôles les entiers strictement négatifs.
(b) Montrer que, pour tout z tel que z − 1 ∈ U ,
N! Nz
Φ(z − 1) = lim .
N →+∞ z(z + 1) · · · (z + N )
(utiliser pour cela le théorème de convergence dominée de Lebesgue et le fait que e−t est, pour tout
t > 0, la limite lorsque N tend vers +∞ de (1 − t/N )N χ[0,N ] (t)).
(d) Montrer que la fonction
Z ∞
z ∈ {Re z > 0} 7→ Γ(z) := tz−1 e−t dt
0
se prolonge en une fonction méromorphe à tout le plan complexe et que ce prolongement coincide
avec la fonction z 7→ Φ(z − 1).
(e) En déduire que Γ ne s’annule pas dans {Re z > 0}, que z 7→ 1/Γ(z) se prolonge à tout le plan
complexe en une fonction entière F , et que l’on a
Y z −z/n
F (z) = zeγz 1+ e ,
n
n∈N
∗
2
où
N
X 1
γ := lim − log N (1)
N →+∞ k
k=1
3
ak z k , montrer que
P
(b) Si le développement de f en série entière dans D(0, 1) est f (z) = z + k≥2
1 X bk
∀ z , |z| > 1 , a2 + =z+ .
f (1/z) zk
k≥1
(c) Déduire du fait que z 7→ 1/f (1/z) est injective dans {|z| > 1} que k≥1 k|bk |2 ≤ 1 et en
P
déduire |a22 − a3 | ≤ 1 (on s’inspirera de la méthode utilisée dans l’exercice 5 de la feuille 3).
(d) Montrer qu’il existe une fonction g holomorphe dans D(0, 1), injective, telle que g(0) = 0,
g ′ (0) = 1, et (g(z))2 = f (z 2 ) pour tout z ∈ D(0, 1). En appliquant à g le résultat établi aux trois
questions précédentes, montrer que |f ′′ (0)| ≤ 4. Il s’agit là du premier cran de la conjecture de
Bieberbach (1916), prouvée par Louis de Branges en seulement 1985.
(e) En appliquant le résultat établi au (d) à la fonction
zf (ζ)
ζ ∈ D(0, 1) 7→
z − f (ζ)
lorsque z ∈
/ f (D(0, 1)), montrer que nécessairement |z| ≥ 1/4. En déduire que l’image par f du
disque D(0, 1) contient nécessairement le disque ouvert D(0, 1/4). Ce résultat important est connu
comme le théorème un-quart de Kœbe.
Exercice 13 (**) : la sphère de Riemann. Soient z1 et z2 deux nombres complexes tels que
|z1 | < 1 et |z2 | < 1. On définit la distance cordale entre z1 et z2 comme la distance de leurs
antécédents sur la sphère de Riemann S2 via la projection stéréographique depuis le pôle Nord.
Montrer que cette distance est égale à
2|z1 − z2 |
dcord (z1 , z2 ) = p p .
1 + |z1 |2 1 + |z2 |2
Exercice 14 (**) : la sphère de Riemann. Soit ω une 1-forme méromorphe sur la sphère
de Riemann S2 , i.e. une 1-forme que l’on peut écrire en coordonnées locales au voisinage de tout
point z0 ∈ S2 sous la forme f (ζ) dζ, où f est une fonction méromophe au voisinage de l’origine
(correspondant à z0 ).
(a) Montrer que le coefficient a−1 du développement de Laurent de f ne dépend que de la forme
ω et non de la représentation f (ζ) dζ. En est-il de même pour les autres coefficients ak ? On note
a−1 (z0 ) := Resz0 (ω).
(b) Montrer que si ω est une forme méromorphe dans S2 , alors il n’y a qu’un nombre fini de points
où Resz0 (ω) 6= 0 et que la somme des nombres Resz0 (ω), z0 ∈ S2 , est égale à 0.
Exercice 15 (*) : transformation de Mœbius.
(a) Montrer que si f est une transformation de Mœbius du disque unité dans lui-même, on a
|f ′ (ζ)|2 1
= ,
(1 − |f (ζ)|2 )2 (1 − |ζ|2 )2
ce que l’on exprime en disant que les transformations de Mœbius préservent la métrique hyperbolique
sur le disque unité.
(b) Montrer que si f est une application holomorphe d’un ouvert U de D(0, 1), à valeurs dans
D(0, 1), et telle que
|f ′ (ζ)|2 1
2 2
= ∀ζ ∈ U ,
(1 − |f (ζ)| ) (1 − |ζ|2 )2
alors f est une transformation de Mœbius (on composera f avec une transformation de Mœbius
adéquate de manière à se ramener à supposer de plus 0 ∈ U , f (0) = 0, f ′ (0) = 1, et l’on montrera
qu’alors f (k) (0) = 0 pour tout k ≥ 2).